Qu’on ne voie nulle offense physique qui serait déplacée avec ce titre mais seulement le constat qu’il y a eu un grand César et que ses épigones réels ou supposés ne peuvent être que petits !
Avec le dévoiement de l’état de droit durant son quinquennat, grâce notamment à la complicité de quelques magistrats égarés, Nicolas Sarkozy m’était déjà apparu comme un « Caligula au petit pied » et j’avais dû me justifier à la suite d’un entretien dans Le Monde qui alors me sollicitait car j’étais dans la bonne « ligne ».
Nicolas Sarkozy, à propos de sa phrase sur les Gaulois, a suscité une controverse totalement absurde. Ses propos engendrent suffisamment de polémiques en général sans qu’il faille en rajouter sur le plan de la dénonciation ou même de l’indignation surjouée.
Il a d’ailleurs remarquablement répondu en invoquant, dans un dîner-débat organisé par Valeurs actuelles (Le Figaro), « le roman national », le récit d’une France qui, quelles que soient les origines, évidemment diverses, de chacun, constituent pourtant l’ensemble des citoyens de notre pays comme les héritiers des gloires et des ombres de l’Histoire. Le droit à la différence ressassé pour tout et n’importe quoi n’est d’ailleurs pas nié pour peu qu’on admette l’existence d’un lieu commun qui est précisément la France, son esprit, ses symboles et aussi ses anecdotes, ses légendes. Raisonner de la sorte, ce n’est pas privatiser la France, c’est au contraire l’universaliser en la déclarant à la disposition de tous.
L’ancien président n’a pas manqué, sur ce plan, de reprocher à Bruno Le Maire sa démagogie. Ce dernier devrait prendre garde, à force de vouloir se présenter comme nouveau, à ne pas tomber dans les vieilles lunes d’une bienséance pas assez questionnée.
Mais Nicolas Sarkozy est agaçant. On ne peut jamais être totalement tranquille avec lui. Il est aux antipodes du simplisme qu’il affectionne dans les manifestations publiques et de cette droitisation qu’il cultive à proportion même de la détestation qu’elle inspire à ses adversaires de gauche, mais pas seulement. On aimerait, une fois, pouvoir adhérer sans réserve, sans nuance, sans avoir à discriminer, à une intervention de Nicolas Sarkozy.
Devant cette même association – il y avait 500 personnes -, il a dénoncé l’inexpérience de Marine Le Pen en répondant à une femme qu’il avait déçue et qui avait rejoint le FN. Pourquoi pas ?
Reste qu’il sera de plus en plus difficile, pour lui, de prétendre réduire le FN alors qu’il l’enfle par son obsession, sur un certain registre, à offrir la copie d’un original rendu plus fort encore par l’imitation. Il ne dépouille pas le FN, il l’enrichit.
Mais au moins cette joute n’était-elle pas ridicule.
On y est tombé quand, s’inspirant de Nelson Mandela mais plus profondément d’une romanité de pacotille, il s’est exclamé sans qu’on rie autour de lui : « En 2007 j’ai gagné, en 2012 j’ai appris, en 2017 je suis prêt pour vous ».
La France est-elle un champ d’expérience, un laboratoire où on peut venir, se tromper, se repentir, apprendre, déserter, réapparaître, se rengorger pour, enfin, à nouveau, se prétendre irremplaçable ? J’entends bien que notre République autorise, dans son infinie mansuétude, des sessions, des mandats de rattrapage mais tout de même il ne faudrait pas en abuser.
Nicolas Sarkozy a envie de nous répéter peu ou prou le même discours et je crains que l’expansion de sa nature, l’imprévisibilité, parfois bienfaisante, souvent préjudiciable, de sa personnalité nous confrontent à une pratique présidentielle qui serait la même. On ne parvient jamais à limer ce qu’on est.
François Hollande a gravement échoué mais comme on s’illusionne aisément, il va se persuader qu’il y a « un trou de souris » et se faire éliminer dès le premier tour de l’élection présidentielle.
Si j’osais, je proposerais bien à Nicolas Sarkozy, petit César, une formulation moins ambitieuse, plus réaliste.
J’ai fait une campagne de 2007 réussie. J’ai déçu durant mon quinquennat. Donc j’ai été battu en 2012. Et je laisse la place pour 2017.
Mais ce ne serait pas lui pour le meilleur comme pour le pire.
Votre détestation de N Sarkozy vous fait écrire quelques bêtises ! Quelles que soient les phrases prononcées par celui-ci, vous trouverez à exprimer des réserves. Un peu de hauteur de vue svp !
Par ailleurs une »course à la primaire » n’est pas une aimable conversation de salon entre deux tasses de thé ! Revenez sur terre !
Cordialement
En effet ! Le grand César n’aurait pas eu le temps de déstabiliser son peuple par des phrases tirées du chapeau d’un camelot.
S’il dit être « prêt pour nous », tant qu’à faire on va lui réserver
un accueil de dernier de la classe puisqu’il a déjà fait ses preuves.
Mis à part un culot hors norme, de quoi peut-on le qualifier ?
Bonjour Monsieur Bilger,
Je suis confondu devant les frasques verbales de Nicolas Sarkozy. Il lui faut exister à tout prix et tout est bon pour faire parler de lui et attirer la lumière faute de la dégager lui-même. Le simplisme est son credo et sa doctrine : sa seule vision, prendre les Français pour des c… !
Ridicule cette polémique sur les Gaulois ? Délibérée plutôt. Nicolas Sarkozy a la même stratégie de communication qu’Éric Zemmour pour la sortie de son dernier livre : proférer des énormités pour créer le buzz pour qu’on ne parle que de lui, en bien ou en mal peu importe, il s’agit de priver ses rivaux de tout oxygène médiatique.
Nicolas Sarkozy revêt les habits d’Astérix, son ancêtre gaulois, oubliant au passage les racines chrétiennes de la France pour provoquer. Et voilà les tenants du « roman national » qui applaudissent des deux mains, qui prennent Alexandre Dumas pour un historien et Fernand Braudel pour un charlot.
Mais le meilleur contradicteur de Nicolas Sarkozy c’est Nicolas Sarkozy lui-même. Il déclarait le 9 mai 2006 dans un discours :
« La France est faite de 100 peuples qui ont chacun leur art de vivre, leur culture et leur langue. La France est faite de 100 pays qui ont chacun leur paysage, leur tradition, leur architecture. Et pourtant malgré toutes ses réalités, la France a décidé de vivre ensemble. La France a inventé son idée de la Nation, en fondant cette idée sur le sentiment d’appartenance, davantage que sur la naissance. Voilà pourquoi je n’accepte pas la théorie du seul droit du sang pour devenir français. Voyez Apollinaire, né d’un père italien et d’une mère polonaise… Quand j’étais écolier, nos maîtres nous parlaient de nos ancêtres les Gaulois. Ni les maîtres ni les élèves n’étaient dupes. Chacun savait bien. Car à Nîmes, à Narbonne ou à Perpignan, il n’y avait pas eu beaucoup d’ancêtres gaulois. »
Fermez le ban !
Bonjour,
Nos ancêtres les Gaulois. Ils vivaient de la cueillette, de la pêche et de la chasse et n’avaient qu’une seule peur, que leur ciel leur tombe sur la tête.
René Goscinny et Albert Uderzo, dans leurs fameux albums Astérix le Gaulois, que tout bon français a lu, ont perpétré la réputation du Gaulois, râleur et bagarreur.
Pire, le coq gaulois est devenu l’emblème français fièrement arboré par tous les supporters lors des compétitions de foot internationales.
Nicolas Sarkozy ne pouvait donc pas rater cette aubaine qu’est le retour aux sources du peuple français vers ses origines gauloises. Même si voici deux mille ans déjà, la Gaule était déjà fortement imprégnée de culture romaine (qui elle-même était fortement inspirée de culture grecque), César ayant déjà envahi notre pays, même si un petit village luttait encore et toujours contre l’envahisseur.
Et puis des hordes de barbares sont venus au cours de ces millénaires envahir notre pays, y apportant à des titres divers leur petite contribution.
A noter que les Arabes nous ont quand même apporté les chiffres qui sont aujourd’hui utilisés dans le monde entier et qui sont bien plus pratiques à manier que les chiffres romains.
En fait, de nos jours, le sang gaulois doit couler à dose homéopathique dans encore quelques dizaines de familles de France pas plus, si toutefois la généalogie permet de remonter deux millénaires en arrière, ce dont je doute.
Mais personne n’est dupe, Nicolas Sarkozy, fils de Hongrois et qui le revendique, n’a lancé cette petite phrase polémique que dans un seul but : celui de siphonner les voix des électeurs qui seraient tentés de voter FN. Reste à savoir si la même ruse peut marcher deux fois.
Le pire c’est que c’est bien possible.
A la recherche des propos exacts de NS sur « nos ancêtres les Gaulois », j’ai fait un détour par ces deux informations :
Mathilde Larrère, une historienne habituée des tweets, s’est chargée d’expliquer que « les Gaulois » ne correspondent à aucune réalité historique, le terme recouvrant en fait de nombreuses ethnies rassemblées sous le nom « Gaulois » par l’empire romain.
En effet, par ex. les Lingons (≠ les lingots) qui «sont une population protohistorique ayant constitué l’un des plus anciens peuples gaulois, l’ethnogenèse du peuple Lingon participant en outre du développement socioculturel protohistorique de l’Arc alpin.
L’histoire des Lingons en tant que peuple est directement liée aux cultures successives de Hallstatt et de la Tène ; elle s’achève avec celle de l’Empire romain d’Occident. Une partie de cette population s’établit au début du IVe siècle av. J.-C. dans le nord de l’Italie, au sud du delta du Pô dans l’actuelle Province de Ferrare, où elle participa à la formation de la Gaule cisalpine.
Situé entre les bassins parisien, rhodanien et meuso-rhénan, le territoire originel reconnu des Lingons couvrait à sa plus grande extension un espace d’environ 18 000 km2 se partageant sur une partie de ceux des actuelles régions Alsace-Champagne-Ardenne-Lorraine et Bourgogne-Franche-Comté.
De par son positionnement topographique, ce territoire était une zone de transit des échanges commerciaux et culturels de l’Europe occidentale protohistorique puis antique, entre les civilisations du Bassin méditerranéen et les groupes de populations tant d’Europe centrale que de l’Arc Atlantique. »
La seconde information se rattachant au fantasme du « roman national », une sorte de fiction politique à visée uniformisante, est celle-ci :
« Le 29 août, au meeting de rentrée du Parti socialiste, Manuel Valls gratifiait la salle d’un raccourci sur Marianne qui a « le sein nu » parce qu’elle est « libre », et « pas voilée ». Un mélange d’approximations historiques (Marianne n’a pas toujours eu le sein nu) et de manipulation des symboles (l’allégorie de Marianne n’a jamais eu vocation à dicter le vestiaire féminin). Le raccourci avait été rapidement pointé par l’historienne Mathilde Larrère, maître de conférences à l’université Paris-Est Marne-la-Vallée et ancienne responsable départementale du Parti de gauche. »
Ceci étant dit, on précisera également ceci :
Le terme Europe occidentale peut désigner plusieurs concepts assez différents :
– L’Union européenne et les pays de l’Association européenne de libre-échange dans un sens politico-économique
– L’Occident chrétien (pays catholiques et protestants d’Europe), dans un contexte historique
– L’Europe de l’Ouest au sens politique et géographique
– Les pays d’Europe qui se réfèrent à la civilisation occidentale.
D’où peut-être est-il plus simple de jeter un œil sur une carte d’Europe centrale ainsi que sur celle des bassins hydrographiques de l’Europe tout court, l’Europe occidentale visée ci-dessus étant sans doute le bassin du Danube et ses connexions hydrographiques.
Enfin, l’association de la chanson révolutionnaire du pays albigeois, la Garisou de Marianno (≠Luis, et en français, la Guérison de Marianne, 1792), composée par le cordonnier-poète Guillaume Lavabre, de Puylaurens et mentionnée dans le dictionnaire de Frédéric Mistral, Lou Tresor dóu Felibrige, une association de sauvegarde et de promotion de la langue, de la culture et de tout ce qui constitue l’identité des pays de langue d’oc, au symbole de la République n’a été faite qu’en 1976.
Qui plus est, c’est le buste de Marianne de Lamartine, érudite, artiste, anglaise, muse et épouse du poète restée à Milly (Saône-et-Loire) qui a donné pour la première fois son buste, sans lequel Alphonse ne voyageait pas, à notre république. Mary Ann Elisa Birch, la première Marianne, buste que son époux avait sous le bras en faisant irruption dans l’Assemblée constituante au moment où les pairs de France cherchaient leur modèle.
La Marianne de Valls, est, comme chacun l’aura reconnue, la peinture historique romantique qui commémore les Trois Glorieuses (la Révolution de Juillet du 28 juillet 1830), une huile sur toile d’Eugène Delacroix réalisée de même en 1830 et où il n’y a pas que le sein de la Liberté, promesse d’abondance, qui est nu en un avertissement.
M. Bilger
Je veux bien croire que N.S. soit votre ennemi public préféré, mais là, vous donnez dans le très petit limite lamentable.
Certains d’entre nous à commencer par moi-même ne s’exprimeront plus chez vous si vous deviez vous laisser aller sur cette pente.
Depuis que Léa Salamé lui aura offert une rampe de lancement, il est évident que Nicolas Sarkozy est nettement en progrès.
Certes, personne n’est dupe de suggestions telles que le service militaire obligatoire pour les… on ne sait quoi au juste, mais c’est un fait que Juppé va être bon pour la naphtaline ; et c’est tant mieux, car les gauchos déguisés en gaullistes, on a assez donné avec Chirac.
Vous savez quelle est la différence entre la balance commerciale allemande et française ?
Celle des Allemands c’est de l’industrie contre des euros, alors que la balance commerciale à la française, c’est l’exportation de valeurs républicaines contre l’importation d’immigrés.
Que vous le vouliez ou non, les faits sont têtus, la France a été bâtie sur les vestiges de la civilisation gallo-romaine.
Si aujourd’hui, j’écris sans correcteur orthographique et que mes textes ne donnent pas trop de travail à la correctrice de ce blog, je suis conscient que je le dois à mes années d’étude du latin. J’ai une nostalgie certaine de mes versions latines quand il s’agissait de traduire des passages de la « Guerre des Gaules » de Jules César.
En cette rentrée des classes de l’an 2016, les professeurs de latin ont remisé leurs cours frappés d’obsolescence par la volonté d’une ministre qui se moque de savoir comment écrivent les jeunes français de nos jours.
Le peuple souverain en 2012 a dit à M. Sarkozy : « dehors ! »
Quel est le mot qu’il ne comprend pas, peuple, souverain ou dehors ?
Petit César ou Caligula au petit pied ? Il faut choisir !
C’est un peu court n’est-ce pas, d’agonir ainsi NS et c’est un comble de lui reprocher la sottise de son public, car il faut bien le dire, faire mouche avec des phrases tellement faciles c’est très fort !
En outre, colporter comme si tout résidait dans les petites saillies, c’est un manque de clairvoyance et de courage. Il ne suffit pas de mépriser son ennemi il faut encore être au-dessus de lui, or je ne vois personne… C’est à cela qu’il convient d’accorder son attention, et c’est cela qui est redoutable.
La tactique de NS est à triple détente :
– ne surtout pas laisser le thème identitaire au Front National quitte à simplifier sa pensée à l’aide de slogans de type publicitaire,
– déclencher les habituelles pleurnicheries dans le camp d’en face et dans son propre parti pour apparaître comme le plus audacieux dans la recherche de (sa) vérité,
-par contraste montrer que le camp du bien est prêt à tout pour le stigmatiser et se parer ainsi des atours de la victime comme il l’a fait dans l’émission où la vilaine Salamé et le nabot Pujadas tentèrent de lui faire mettre genou à terre !!
Seulement voilà : menteur une fois, menteur deux fois ?
@Denis Monod-Broca
« Le peuple souverain en 2012 a dit à M. Sarkozy : « dehors ! » Quel est le mot qu’il ne comprend pas, peuple, souverain ou dehors ? »
Il comprend que le « peuple souverain » (sic) qui lui a dit dehors en 2012 peut aussi lui dire dedans en 2017…
J’en ai connu qui l’ont soutenu, puis ont soutenu Bayrou, puis Hollande pour se détourner quelques années après… Quel est le mot que ces derniers ne comprennent pas ? fidélité ? clairvoyance ? flair politique ?
C’est trop difficile à comprendre pour vous, Denis ?
Avec un tel pseudo, boureau risque de porter la poisse à son petit césarko.
Allons, allons un peu de hauteur de vue Monsieur l’ancêtre le Gaulois.
Ceux qui nient que les ancêtres des Français sont les Gaulois en se fondant sur les faits historiques nient que la France soit une nation.
Dans un style de démarche chère à la gauche et qui consiste à dénaturer les choses au nom des vues de l’esprit, il faudrait qu’une nation n’ait pas pour racine « natio » « naissance », et donc pour fondement l’adoption de ses mythes, mais celle de « valeurs » intellectuelles, hypocritement dites républicaines, et en réalité de gauche.
Alors, ferait partie de la nation française quiconque « se reconnaît dans les valeurs de de gauche », et en toute logique, le territoire leur est ouvert, et la solidarité due – généralement avec l’argent de l’autre et de préférence chez lui aussi.
Continuez ainsi, les gauchos, et vous allez l’avoir, votre nazisme nouveau.
PS : On voit souvent dire ici que le peuple aurait rejeté NS en 2012. Il faudrait remettre les choses en place. Il a été battu de peu, et surtout avec des promesses mensongères. Vous vous souvenez, des « cent experts » qui avaient étudié le programme économique ? Je parie que M. Ghinsberg lui-même a oublié !
Le coq gaulois, autrefois sur les maillots des sportifs des équipes de France, remplacé pour les J.O. de Rio par un croco !!
Un signe n’est-ce pas ?
@Achille
« …si toutefois la généalogie permet de remonter deux millénaires en arrière, ce dont je doute. »
Et pourtant ! J’en suis encore un des témoins vivants. Je m’étais déjà justifié ici sur ce blog ce qui provoqua la colère de certains effacistes croyant que je voulais en tirer gloire. Et ce n’est parce que la généalogie pour des millions de Français de souche ne le permet plus que cela n’est pas la vérité…
Heureusement il existe des sites comme Geneanet : http://www.geneanet.org/
@sbriglia
Il doit être comme vous, il ne doit pas comprendre les mots « peuple souverain ».
Dans l’air du temps, les humoristes ne vont pas chômer avec le petit césarko.
Vaut mieux en rire.
http://www.dailymotion.com/video/xcpj8r_gerald-dahan-imite-sarkozy_fun
Vive les Gaulois !
Nîmes, pas gauloise ? Le nom de la ville dérive du celtique Nemausus qui devint en occitan médiéval Nîmes ; Nemausus pourrait trouver son origine dans le mot celtique nem, qui signifie lieu consacré.
Vive le roi !
Ah… Une bonne vieille monarchie héréditaire…
Cela nous ferait des vacances de tout le barnum médiatico-électoral. Plus de « clash », plus de « tweet », plus de « dérapage », plus de « recadrage », plus de « buzz ».
@Xavier NEBOUT à 10:13
« Depuis que Léa Salamé lui a offert une rampe de lancement, il est évident que N. Sarkozy est nettement en progrès »
Vous avez raison. NS est en net progrès, il a appris tous les refrains dans l’air du temps. Pour s’élancer, il passe du coq à l’âne. Oh, pardon, je voulais dire à celui du Perroquet subtilement inspiré par sa muse Marine Le Pen qu’il diabolisait tant.
Les réactions idiotes sur la proclamation de Sarkozy que nous sommes tous Gaulois ont effectivement montré qu’elle a été mal comprise.
C’est un symbole !
Les Gaulois, sur les racines ligures et celles plus vieilles de Cro-Magnon, sont le tronc de l’arbre France sur lequel ont poussé des branches et sur lequel s’en sont greffé aussi bien d’autres. Ses branches et son feuillage sont riches et abondants et nous pouvons en être fiers mais le tronc est solide parce que gaulois.
L’arbre France n’est pas une de ces plantes séchées sans racine que le vent balade sur un désert, c’est un chêne, sur un hexagone de terre et de roches bien en place sur son continent, bordé d’eau, un pôle de liberté, un arbre qui ne cesse de croître. Les plaques tectoniques promènent le continent mais n’affectent en rien ce chêne, gaulois, qui ne s’abattra pas, là-dessus au moins Sarkozy a raison.
Les branches greffées et celles qui s’y greffent doivent accepter le tronc gaulois, c’est par lui qu’elles se nourrissent de la terre de France. Les plantes desséchées qui nous arrivent de partout même un tantinet humidifiées en traversant la Méditerranée doivent en être informés. Tous nos compatriotes bavards, qui objectent pour le plaisir d’objecter, doivent retourner à l’école, réapprendre notre histoire et en même temps apprendre à réfléchir intelligemment. Ce qui sera bien sûr difficile à l’école de Najat.
Quant à Marine Le Pen, il serait bon de faire le parallèle avec Gianfranco Fini.
MSI, fasciste au départ, devenu AN et centre droit, puis, lui, ministre de la République italienne, tout en douceur, tout en sourire.
Il y a là motif à réflexion.
Si Marine Le Pen s’inspire de la méthode Fini, son Sénèque à elle, elle n’est pas Néron et ne mettra pas la France à feu, comme Néron à Rome, en dépit des prédictions de nos journalistes et politiciens de tous bords.
Elle est obstinée, systématique, la succession est là, la nièce, MMLP, pour poursuivre la tâche et tôt ou tard nous retrouverons MLP ou MMLP au centre, et à la tête du gouvernement, comme Fini. De Sarkozy à Hollande en passant par Valls, Le Maire et tant d’autres ils feraient bien d’y penser.
A sous-estimer les gens et les diaboliser on se retrouve souvent le cul en feu et par terre !
@Achille | 22 septembre 2016 à 09:04
« Nos ancêtres les Gaulois. Ils vivaient de la cueillette, de la pêche et de la chasse et n’avaient qu’une seule peur, que leur ciel leur tombe sur la tête. »
@hameau dans les nuages | 22 septembre 2016 à 12:15 répondant à Achille : »En fait, de nos jours, le sang gaulois doit couler à dose homéopathique dans encore quelques dizaines de familles de France pas plus, si toutefois la généalogie permet de remonter deux millénaires en arrière, ce dont je doute. »
Sur le revers de ce denier frappé par les Lingons vers le 1er siècle av. J.-C., il ne s’agit pas de la tour Eiffel mais d’un astérisme qui se retrouve encore ici où il surmonte un arc-en-ciel, lequel arc-en-ciel se trouve ici surmonté d’une rouelle style roue de char, pouvant représenter la roue attribut de Taranis, divinité du Ciel et de l’Orage, donc de la Foudre et du Tonnerre (qui fait autant de bruit que des roues de char de guerre lancés à toute vitesse, j’imagine).
Les « zones de denier » ont eu des importances géostratégiques considérables et ces deniers qui ne comportent aucune valeur numérique, laquelle existait cependant à l’époque, mais ailleurs, devaient pouvoir être signifiants dans les zones de, mutatis mutandi, « libre-échange » de l’époque lesquelles constituaient donc des enjeux.
On peut considérer sur ces deniers, l’importance de la représentation du Ciel, en particulier nocturne et des points de repères qu’il offre avec les astérismes dont certains pouvaient avoir acquis une valeur de signe tribal qui, pourquoi pas, a pu se retrouver avec la Tour Eiffel, symbole de l’acier lorrain, lointain héritier du premier âge du fer dans la région et de nos jours symbole de la France et de sa capitale actuelle dans le monde entier.
Donc, ce qui peut avoir un intérêt, ce n’est pas tant le fil généalogique d’une lignée donnée, que le fil des progrès technico-commerciaux dans les strates culturelles latentes.
Il y a dans le Taureau un amas triangulaire appelé « Hyades » amas ouvert le plus proche du Système solaire et l’un des mieux étudiés. Son nom est tiré des nymphes de la pluie, « les Pluvieuses » dont l’apparition dans le Ciel annonçait, les Grecs, notamment, l’arrivée des pluies de saison.
Ce petit clin d’œil plein d’humour de la part de Sarkozy ne manque pas d’élégance, venant de quelqu’un comme lui dont les ancêtres ne se revendiquaient sans doute pas gaulois. Il y entre de l’affection pour le roman national ; ceux qui s’en émeuvent et veulent tout prendre au pied de la lettre sont des gens sinistres et malveillants.
Pour autant, me déplaît chez lui la façon qu’il a de s’installer déjà dans la place, en maître de maison qui accueille. On voudrait lui dire « Tout doux, faites la queue comme tout le monde ». J’enrage de voir les media le soutenir dans ses prérogatives et lui donner une importance qu’il n’a plus. Il sait remarquablement tester leur appétence, et on peut lui faire confiance pour assurer le show, le temps d’une interview. Mais cinq ans comme ça, non.
@ Marc GHINSBERG | 22 septembre 2016 à 08:39
C’était encore l’époque où Henri Guaino écrivait les discours de Nicolas Sarkozy. Depuis, les temps ont changé et je doute que désormais son ex-plume soit là pour lui tenir la main.
Il y a bien Frédéric Dard qui a écrit « L’histoire de France vue par San-Antonio ». Ouvrage qui date déjà de 1964 et qui a connu un franc succès à l’époque. On attend avec impatience « L’histoire de France vue par Nicolas Sarkozy » qui j’en suis sûr deviendra un best-seller, comme d’ailleurs tous ses livres. 🙂
Il nous faut tous aller s’inscrire (2 euros ?) à la primaire des Républicains puis voter Sarkozy. Non pas pour soutenir le président-bouffon-décati à la crédibilité en ruines mais pour qu’il se prenne une belle branlée en 2017. Il ne faut jamais prendre (trop) les Français pour des c… Ils l’ont viré en 2012 avec fracas. Il a l’impudeur de revenir malgré tout. Les Français n’aiment pas du tout ça et ils vont le lui faire comprendre. Avec un peu de chance Marine se retrouvera face à Fanfan sans tulipe, que les Français, sauf Cambadélis de Capoue ou à peu près, ont tout autant envie d’éjecter. Et là Marine aura des chances. Elle crèvera, au moins, magistralement son plafond.
En parlant de lui, nous lui donnons l’importance qu’il n’a pas !
Manquons-nous de cervelles en France pour que celle d’un moineau prétende à la fonction suprême ? Non, le problème n’est pas là… le système politique est verrouillé par les crapules, les escrocs, en un mot l’UMPS !
@ Catherine JACOB | 22 septembre 2016 à 09:23
Vous devriez nous montrer la photo de la superbe sculpture du Gaulois enchaîné qui est à la villa Médicis.
La villa Médicis (villa Medici en italien) est un palais situé sur le mont Pincio à Rome. Depuis 1803, elle héberge l’Académie de France à Rome.
Ah l’Italie quel pays superbe, pourquoi faut-il être français en ces temps idiots !
@vamonos | 22 septembre 2016 à 10:34
Oui, la civilisation gallo-romaine, ni le christianisme, ni le germanisme.
Donc, comme le disait le général, « de culture grecque et latine ».
La France, c’est Montaigne, Molière, Racine, Diderot, Voltaire, Sade, Montesquieu, Bossuet, Sartre, Camus et tant d’autres…
C’est même – lui-même ne le désavoue pas – Salman Rushdie.
Enfin, quand je dis la France, je parle de celle où l’on pouvait se sentir bien…
Maintenant, où se sentir bien, au sein d’honnêtes hommes et femmes, où trouver une abbaye de Thélème ? L’Italie peut-être, certains coins d’Espagne…
Non, il n’a pas déçu durant son quinquennat… S’il n’y avait qu’une seule chose à retenir durant cette période, ce serait celle d’avoir tenu la tête de l’Europe hors de l’eau durant la crise financière… tous les économistes vous le diront, à l’époque il a été visionnaire…
Plus que jamais, c’est d’un homme comme lui dont la France a désormais besoin en 2017…
« En 2007 j’ai gagné, en 2012 j’ai appris, en 2017 je suis prêt pour vous ».
Cette phrase montre bien que son action se résume à être élu ou pas.
@agecanonix | 22 septembre 2016 à 15:21
« Ah l’Italie quel pays superbe, pourquoi faut-il être français en ces temps idiots ! »
Soyez Huguenot ! Quittez la France ! C’est ce que j’ai fait, avec dans mes valises le Malet&Isaac, Bainville et les 15 tomes de « La vie et l’oeuvre de Garry Gaspary » pour me convaincre de ne plus jamais revenir.
Les Dugland, Duconneaux et autres Dupont La Joie du blog semblent ignorer que depuis 2012 il y a eu près de 300 morts attribués au terrorisme.
Qu’un candidat à la présidence durcisse son propos cela n’indigne que les bas du front, les grégaires, les revanchards… les cocus…
Ici, vous êtes pratiquement tous de droite, si ce n’est d’extrême droite, et comme l’homosexualité du fiston, ça ne s’avoue pas. Feuille de vigne…
Vous êtes des hypocrites.
Le petit César (Little Caesar) est un roman noir de William Riley Burnett qui peint l’ascension et la chute d’un gangster ambitieux dans l’Amérique de la fin des années 20. Une adaptation cinématographique fut tournée par Mervyn LeRoy avec Edward G. Robinson et sortit sur les écrans en 1931. Mervyn LeRoy s’attacha à donner une allure mussolinienne au personnage principal.
La dernière phrase du roman claque comme le déluge de balles qui s’abat sur son personnage : Serait-ce la fin du petit César ?
@Savonarole | 22 septembre 2016 à 16:25
« Ici, vous êtes pratiquement tous de droite, si ce n’est d’extrême droite… »
Nuance, cher Savonarole, et comme l’a fait dire le grand Frédéric Dard au commissaire San-Antonio :
« Je suis comme le nombril, au-dessus des parti(e)s »
@Savonarole et agecanonix
Si nous devions tous devenir Huguenots et fuir comme ces malheureux protestants qui étaient pourchassés, emprisonnés et torturés pour échapper aux idiots, nous ferions le lit de ceux qui actuellement cherchent à occuper nos territoires. Il faut se rappeler qu’à cette époque lorsque les protestants fuyaient la France et trouvaient refuge, principalement en Suisse, en Belgique et en Allemagne qui leur ouvraient grand les portes pour les protéger, ils n’avaient qu’un bout de pain et une assiette de soupe pour seule ration journalière. C’était une très grande pauvreté partout. Beaucoup d’entre eux sont rentrés en France après cet effroyable exode religieux.
Les Gaulois ne nous ont laissé qu’une cent-cinquantaine de mots alors que les Romains ont écrit le français en latin (et grec) mais aussi le Droit, la Politique, la Rhétorique, la Comédie…
Y a-t-il donc tant de quoi se pavaner de « devoir » descendre de ce loser de Vercingétorix dont on se souvient à peine des genoux pliés ?
Caligula, le Médée de la politique, devenu fou très jeune, dépendant de drogues dures, guette tous les hommes de pouvoir et si l’on ne prend garde à monter les garde-fous plutôt que des murs, nous périrons tous empoisonnés par leur farouche et venimeux goût pour le pouvoir.
@agecanonix | 22 septembre 2016 à 15:21
émergeant d’une vasque située à l’entrée de la villa.
On trouve des captifs gaulois sur des deniers de César, notamment Vercingétorix.
« Vous devriez nous montrer la photo de la superbe sculpture du Gaulois enchaîné qui est à la villa Médicis. »
La villa Médicis ?! Vous m’en direz tant. Ce n’est pas cette villa dont la direction a été confiée par Filippetti, puis aussi retirée vu la bronca suscitée, au mari d Elsa meilleure amie de Mme la dernière compagne connue de FH ?
Bâtie au XVIesiècle sur le site des anciens jardins de Lucullus, général qui rentré à Rome à la tête d’une immense fortune comme nombre de conquérants, se rendit célèbre par le faste de son train de vie, sa table (cf. le non moins célèbre « Ce soir, Lucullus dîne chez Lucullus » – Un soir qu’il dînait seul et qu’on lui avait apprêté un unique service et un modeste repas, il se fâcha et fit appeler le responsable préposé à cet office. Celui-là n’ayant pas cru bon, en l’absence d’invités, de préparer les habituels mets somptueux, Lucullus se serait écrié : « Que dis-tu ? Ne savais-tu pas que ce soir Lucullus dîne chez Lucullus ? »-) et ses ses magnifiques jardins sur les pentes de la colline du Pincio, au nord de la Rome antique financés grâce à la vente de sa part de butin sur les campagnes d’Asie, et dont quelques soubassements subsisteraient à proximité de la célèbre villa.
L’inconduite de ses épouses semble avoir été aussi flamboyante que sa fortune et la munificence de ses jardins. Marié et divorcé deux fois, l’inconduite de sa première épouse, Clodia, était notoire. Dans le Pro Milone, Cicéron évoque l’inceste dont elle se rendit coupable avec son frère Publius Clodius Pulcher. Lucullus la répudia donc après son retour d’Orient et elle ne profita pas des jardins.
Peu après il épousa Servilia, sœur de Caton, qui lui donna un fils nommé Marcus. Épouse aussi débauchée que la première, le seul vice qui lui manquait, note ironiquement Plutarque, étant de ne pas avoir été corrompue par son frère. Il en divorça également, puis les jardins confisqués devinrent propriété impériale et Messaline à l’instigation de laquelle Lucullus avait été tout d’abord suicidé, y fut elle-même exécutée.
Comme quoi, une gloire trop éclatante, une trop grande fortune, de trop beaux jardins, des épouses trop extravagantes, ne sont pas un destin nécessairement enviable.
Bâtie initialement par un autre cardinal, la villa Médicis est acquise en 1576 par le cardinal Ferdinand de Médicis, d’où le nom est resté à la villa qui reste possession des Médicis jusqu’en 1737 date à laquelle elle revint à son lointain cousin François III de Lorraine, nouveau grand-duc de Toscane qu’on lui a attribué en compensation du duché souverain de Lorraine remis au beau-père de Louis XV, le roi déchu de Pologne, Stanislas Leszczynski, afin de revenir à la France au décès de ce dernier, intervenu une trentaine d’années plus tard (1766) pendant lesquelles elle a été francisée à marches forcées.
Suite à divers aléas dont un incendie, on a fini par en faire en effet, le lieu d’hébergement de l’Académie de France à Rome.
Alors, ce fameux Gaulois me semble avoir une furieuse allure de Mercure au caducée et casque ailé
C’est en revanche à Glanum que, par ex., l’on trouve un Gaulois captif et enchaîné dans une « fontaine triomphale », mais on suppose toutefois que ce vaincu est un élément d’un monument plus ancien.
La fondation de la ville de Glanum remonte au premier âge du fer, avec un aménagement de pente au-dessus d’une source que l’on suppose avoir été très tôt un lieu de culte (associé au dieu Glan ou Glanis) dans les environs d’Arles. Le dieu de cette source était en effet appelé Glan ou Glanis par les Ligures qui lui élevèrent une niche et un autel qui porte une dédicace « Aux Glaniques (≠Claniques), les déesses-mères et au dieu Glan ». On y trouve également un hôtel Renaissance ayant appartenu aux comtes de Provence dont une fille épousa un membre de la famille de Sade. Classé aux monuments historiques puis racheté par l’Etat, l’hôtel dit « hôtel de Sade » renferme le mobilier archéologique trouvé à Glanum et aux environs, ainsi qu’une importante statuaire et un lapidaire abondant, constitué d’éléments architecturaux, de stèles funéraires et d’autels votifs, d’époque celto-ligure, hellénistique et gallo-romaine, est-il expliqué sur site dédié.
@Catherine JACOB
Le ciel que craignaient les Gaulois, c’était celui des lumières de l’extase, de même que les éclairs que tenait jus pater – la justice aimante du père.
Prendre les aïeux pour des idiots, cela fait partie de la raison d’Etat ripoublicaine, mais il faudrait faire un effort pour en sortir, surtout avec l’Islam à nos portes…
@ Savonarole
« Ici, vous êtes pratiquement tous de droite, si ce n’est d’extrême droite
« Quittez la France ! C’est ce que j’ai fait. »
Vous êtes où ? En Corée du Nord ?
Pas à Cuba j’espère, attention les Américains y reviennent. Le curieux est que vous prétendez avoir quitté la France mais commencez votre texte par « Ici,… ». Ou vous êtes ici, ou vous êtes ailleurs !
Puis vous ajoutez :
« Les Dugland, Duconneaux et autres Dupont La Joie du blog semblent ignorer que depuis 2012 il y a eu près de 300 morts attribués au terrorisme. »
C’est donc pour ça que vous êtes parti, un sérieux cas de trouille ?
Oui, nous sommes généralement de droite, surtout centre droit, si toutefois de telles choses que gauche et droite existent, mais nous n’avons pas peur des terroristes, ni des gens anonymes de gauche qui insultent des inconnus, alors nous restons en France. Personnellement j’y suis même revenu après avoir vécu 55 ans ailleurs, un peu partout, et décidé que nous étions mieux ici qu’ailleurs.
@Marc GHINSBERG
Ridicule cette polémique sur les Gaulois ?
Effectivement, ceux qui ont poussé des cris d’orfraie aux propos du petit Nicolas sont généralement les mêmes qui nous sortent les valeurs républicaines à tout propos mais qui ignorent que cette mise en avant des Gaulois (supposés symboliser les ancêtres du peuple) de préférence aux Francs (considérés comme ayant été les premiers aristocrates) est due aux révolutionnaires républicains de 1789 et plus…
A part ça, vous avez très bien fait de rappeler son discours de 2006, dont la teneur expose une fois de plus la véritable nature du personnage, capable de dire une chose et son contraire ensuite.
Mais en cela, il n’est que le digne fils politique de Chirac.
« J’ai fait une campagne de 2007 réussie. J’ai déçu durant mon quinquennat. Donc j’ai été battu en 2012. Et je laisse la place pour 2017. »
En effet. C’est la façon dont devraient se passer les choses en démocratie. Et il y a des pays où les choses se passent ainsi, aussi étonnant que cela puisse paraître.
Mais le secret de Sarkozy est ailleurs. Il aime séduire les gens en les prenant à contrepied. C’est ce qu’on appelle, en anglais, un maverick : un marginal, un type qui n’est pas dans les rails et qui se sert de cette position pour faire bouger les choses.
En somme, c’est exactement ce qu’il fallait à la France, et c’est pourquoi il a été élu. C’est pourquoi il a suscité tant d’espoir et tant d’enthousiasme.
Hélas, cette extraordinaire qualité qu’il possède, et qui consiste à aller à contre-courant de l’effroyable conservatisme français de droite comme de gauche, tout en trouvant le moyen de convaincre ses interlocuteurs et de les mettre de son côté, il l’a pervertie au profit de son goût du pouvoir.
Le simple plaisir de la manipulation des foules l’a emporté sur le bien public qui, seul, devrait être l’objectif ultime de ce type de talent.
J’en veux pour preuve (ici, les poutino-lécheurs peuvent arrêter leur lecture) son extraordinaire intervention au Forum économique de Saint-Pétersbourg, en juin dernier.
Sarkozy est un caniche à Poutine, c’est entendu. Il prétend que « la Crimée a toujours été russe », il parle de Poutine comme un Russe de 1930 parlerait de Staline, il est opposé aux sanctions, il s’est imaginé avoir tenu un rôle diplomatique majeur à l’issue de l’invasion de la Géorgie par la Russie (alors qu’il s’est fait balader de A à Z par Poutine), il fait partie de ces gens qui aiment la proximité des dictateurs parce qu’ils pensent qu’un peu de leur aura rejaillira sur eux.
Mais regardez la façon dont il s’est permis de donner des leçons aux Russes (les Russes officiels, les Russes pro-Kremlin) lors de sa conférence au Forum économique de Saint Pétersbourg.
Il leur a dit : vous êtes les plus forts. Le président Poutine est un grand homme. La Russie est un immense pays. Par conséquent, c’est à vous de faire le premier pas. C’est à vous de vous montrer magnanimes (envers l’Europe impuissante, faible et divisée). Abolissez les sanctions les premiers. Et l’Europe lèvera les siennes à son tour.
C’est du Sarko tout craché, du très grand Sarko. Tout le monde sait que Sarko est un agent d’influence russe en France, il passe son temps à donner des gages à Moscou, il arrive en grande pompe à Saint-Pétersbourg où il est reçu par Poutine en personne ? Eh bien, il prend son auditoire à revers : il commence par lui proclamer son amour, par lui servir les flatteries les plus énormes et les plus invraisemblables, et puis hop ! prise de judo : c’est précisément parce que je suis votre ami que je me permets de vous dire ce que personne n’ose vous dire : c’est à vous d’abolir les sanctions. Parce que vous êtes les plus forts.
Ce faisant, il tape pile-poil dans le point sensible des Russes, ces éternels complexés, persuadés depuis des siècles de faire partie d’une race supérieure tout en étant persécutés par l’Occident. Exactement comme il a pris les chefs syndicaux socialistes par leur point faible, en les invitant dans les grands restaurants parisiens.
Le résumé de ses déclarations est ici, mais je vous encourage vivement à écouter l’intégralité de son intervention ici (il y en a pour une heure…).
C’est en observant ses manières, son maintien, ses mimiques, en les rapprochant avec son propos, que l’on comprend ce qui fait bouger Sarko.
Remarquez la façon dont, dès le début, il s’affranchit des règles du commun des mortels en refusant de s’installer à la tribune : il veut parler assis, tranquille, décomplexé. Mais il est poli ! il demande la permission à son hôte : que pouvait faire ce dernier, sinon la lui accorder ?
Et puis, vautré, hein, le tovarich Sarkozy : une jambe repliée sur l’autre, dans cette posture qu’on lui connaît bien, qui est déjà prodigieusement vulgaire en Occident, mais qui est carrément insultante en Russie, pays largement musulman, alors que montrer la semelle de ses chaussures à un musulman est une excellente manière de l’offenser.
Tout au long de cette conférence, on retrouve le Sarkozy de sa première campagne électorale, le Sarkozy dopé à la popularité, pas encore blasé, ravi de prendre le pouvoir sur une audience qui ne connaît pas encore ses trucs.
Il n’en a rien à faire, de la Russie, Sarkozy, pas plus que de Poutine ou de la France. Il dira une chose un jour et une autre le lendemain. En ce moment, cirer les pompes à Poutine, c’est « anti-conventionnel », ça permet de se faire remarquer, de draguer l’électeur frontiste ou « gaulliste » — et sans doute de se ménager quelques juteuses retombées financières pour ses vieux jours : l’argent du pétrole russe, ce n’est pas fait pour les chiens.
Pour la bonne bouche : la série de conférences à laquelle Sarkozy a participé, à Saint Pétersbourg, était intitulée « Conversations avec des gens exceptionnels ». Poutine, qui préside l’événement, sait, lui aussi, prendre les gens par leurs points faibles…
@ Savonarole | 22 septembre 2016 à 16:07
Ayant vécu de nombreuses années hors de France dans différents pays et voyageant souvent et loin depuis dix ans (sauf ces derniers mois pour une cause subite)… j’ai la tentation, l’envie, le désir de laisser derrière moi ces dernières années de torture que l’on fait vivre aux derniers Français !
Mais je ne suis pas seul et mon épouse que j’aime et estime ne veut pas s’expatrier… nous nous refugions dans la lecture !
@Achille
« A noter que les Arabes nous ont quand même apporté les chiffres qui sont aujourd’hui utilisés dans le monde entier et qui sont bien plus pratiques à manier que les chiffres romains. »
Les chiffres arabes ont été inventés par les Indiens plus de mille ans avant que les arabes ne les utilisent.
@ vamonos | 22 septembre 2016 à 20:08
Certes mais ce sont les Arabes qui nous les ont fait connaître.
@Philip_Marlowe de 16h47
Excellent ! Si vous êtes Parisien, allez 11 rue du Cardinal Lemoine dans le 5ème, une vieille librairie consacrée au polar, c’est foutraque, un bazar innommable, le tenancier est aussi aimable que James Cagney, mais passé le barrage on y trouve des perles.
http://amourdunoir.pagesperso-orange.fr/
@ jlm
« Les Gaulois ne nous ont laissé qu’une cent-cinquantaine de mots alors que les Romains… »
Les Gaulois nous ont laissé des instruments agricoles dont on s’est servi jusqu’à la révolution industrielle, et en gros, les paysages français. Les Gaulois nous ont laissé l’habitude de boire du vin pur, ce qui a notablement amélioré un breuvage divin en soi et transfigurateur de repas comme le montre l’importance centrale de l’accord mets-vins, certains allant jusqu’à dire qu’on ne doit pas accorder le vin au plat, mais le plat au vin… Je n’entrerai pas dans ce débat.
Les Gaulois ne nous ont laissé que peu de traces écrites, merci les druides ! Le peu que nous ayons récolté date du déclin de leur pouvoir… Un manque bien triste mais…
Du moins, cela a ouvert à toutes sortes de rêveries sur les Celtes, des plus favorables à la réinvention de la musique celte – merci aux Stivell père et fils, l’un créant la harpe, l’autre en développant la musique – et autres éléments culturels favorables à la redynamisation de la Bretagne… La Bretagne ! La matière de Bretagne a aussi quelques liens avec la celtie, mais je ne me rappelle plus exactement, et je ne vais pas chercher, là.
En somme, toutefois, les Gaulois nous ont laissé le paysage, la réinvention du vin et les rêves, et quels rêves ! Très poétiques, très portés vers l’ailleurs… Comme le dit Tolkien, quoique les Celtes des temps anciens n’aient pas été aussi merveilleux que ça, les influences celtes ultérieures portaient à cela. Or les Gaulois sont des Celtes parmi d’autres, enfin, selon ce que j’en ai cru comprendre des historiens dédiés à la question.
J’ai tendance à les croire, et Tolkien, qui en connaissait un bout sur les mythes, traducteur du Beowulf, philologue, créateur de mythe lui-même. Peut-être un peu optimiste ? Il pensait christianiser le mythe, je dirais dans son cas une réussite, dans l’essai de C. S. Lewis, peut-être moins, enfin, sujet à débat. Bref, je ne sais pas si Tolkien avait conscience du mécanisme du bouc émissaire, mais certainement de la violence, et il a assurément inventé un monde pas exactement de théologie fiction contrairement à la Trilogie cosmique, mais dont la morale me semble à la fois plus morale et moins moralisante sans parler du fait que les personnages, l’histoire et le style sont mieux. Mais dans la Trilogie cosmique, il y a une idée originale sur le péché originel, et d’autres trouvailles prenantes mais qui ne font pas rêver après lecture ni ne donnent envie d’y goûter encore.
Si en France, on aimait plus l’imaginaire et qu’un professeur éminent pouvait fictionner sans déchoir, nous aurions le substrat culturel pour voir se lever quelques Tolkien… Notre monde ne se désenchante que parce qu’on ne le réenchante pas assez ! Mais il y a heureusement, en très différent, et tant mieux, notre Jacques Abeille et son cycle des Contrées…
En résumé, nous devons aux Gaulois nos paysages, notre art de la table et la plus profonde source de nos rêves !
Mais je ne diminue nul autre peuple par là. Si je recevais un trésor je n’irais pas dire, s’il y avait beaucoup d’or, que le trésor, c’est l’or, en ignorant les pierres précieuses, les tableaux et autres merveilles, au contraire, s’il y avait une majorité d’or, je n’irais pas nier le fait… En fait, je m’en moquerais, je voudrais tout contempler et protéger.
Un homme politique n’a pas à diviser son peuple ! Pour filer la métaphore, il devrait dire que le trésor est unique (de toute manière tout peuple l’est…) et décrire ses richesses sans les diviser… Je ne sais pas, moi ? « Par leur attaque contre les Gaulois, César leur a donné le sentiment national et la sensibilité qui nous anime encore, les Grecs et les Romains science, littérature et droit, et tout cela nous a permis d’absorber des peuples trop divers pour qu’on les décrive tous mais dont chaque apport nous a encore grandi… Chers concitoyens, chères concitoyennes, nos ancêtres ont toujours su s’enrichir les uns les autres et se battre pour la liberté, je sollicite l’honneur de vous représentez, afin qu’ensemble nous poursuivions cette histoire ».
Luciano Canfora, historien italien, raconte dans son « César – le dictateur démocrate » comment César a organisé l’holocauste des Gaulois en les exterminant systématiquement et en ne laissant que peu de traces de ce peuple.
On se dispute encore pour savoir dans quel champ de maïs se trouve exactement Alésia, alors qu’on n’ignore rien des penchants sexuels de Jules pour ses petits pages.
Ne subsiste de ce peuple qu’un peu de ferraille, quelques bijoux, et des peintures de Vercingétorix dans le Malet&Isaac.
Même au Louvre, le conservateur s’arrache les cheveux pour garnir les vitrines consacrées à la Gaule.
À n’en pas douter la France a eu la chance d’être conquise par Rome.
Vercingétorix était un Mélenchon sur canasson et la tchatche ne dure qu’un temps.
@ vamonos
Les Arabes ont perfectionné le calcul, l’astronomie et la médecine. Ne nions ni leurs réalisations passées, ni leur décadence actuelle (mais ne mettons pas les Tunisiens dans le même panier que les autres, premiers révoltés des révolutions arabes et toujours libres).
@ Noblejoué | 22 septembre 2016 à 21:51
Quel superbe commentaire. Merci.
Vous auriez pu rajouter que tous les ans, à Lorient, les descendants des Celtes, venant du monde entier, célèbrent toujours leurs ancêtres, et viennent en Bretagne pour le faire, nos politiciens l’oublient, peut-être parce que ce festival ridiculise l’EU et l’ONU.
Même pour exprimer une évidence, que les Gaulois sont effectivement les ancêtres si ce n’est génétique du moins symbolique, N. Sarkozy s’y prend de telle façon qu’il semble rejeter les uns contre les autres. Alors que la référence aux Gaulois a toujours été une source d’union, il en fait une arme de guerre, une polémique dans son sens premier.
Il y avait cent façons d’évoquer ces ancêtres qui peuvent être adoptés par tous les Français : ils constituent effectivement le groupe le plus nombreux des ancêtres des Français, ils ne gênent aucune religion actuelle, la leur ayant disparu, ils nous ont légué un sens aigu de l’égalité et un statut inégalé de la femme dans le monde antique connu, au point de contaminer leurs voisins germaniques et Rome sur ce point, comme sur bien d’autres.
Il est très surprenant d’ailleurs d’entendre cette prétendue gauche rejeter cette ascendance symbolique en lui opposant les ancêtres génétiques :
Droit du sol : Ton ancêtre est celui qui a vécu sur ce sol.
Droit du sang : Ton ancêtre est celui dont l’ADN est dans ton sang.
Choisis ton camp, camarade !
Il demeure que la Gaule était peuplée de 12 à 15 millions d’habitants au tournant du premier siècle, que cette population n’a fait l’objet d’aucun génocide, qu’elle a prospéré deux siècles sous Rome (mais sans peuplement romain massif) sans mouvement migratoire jusqu’aux invasions germaniques que l’on peut chiffrer à quelques centaines de milliers d’âmes. Les invasions normandes ne concernent que quelques milliers de personnes localisées et puis, c’est tout jusqu’à la fin du 19ème siècle ! Il est donc assez simple de déduire que ceux des Français d’aujourd’hui dont les grands-parents ou arrière-grands-parents sont nés en France continentale sont des descendants de Gaulois ou de populations celtisées et que cela concerne a minima 70 à 80% de la population actuelle.
Sans s’étendre, N. Sarkozy aurait pu expliquer le caractère apaisant d’une telle ascendance décrétée et il s’en est servi comme d’une menace, comme auparavant, il avait opposé le brave curé au brave instituteur. Incorrigible. Hâte d’aller voter à la primaire de la droite pour nous éviter la rediffusion.
Cher Philippe,
Nous sommes déçues d’apprendre que votre bibliothèque ne compte pas le superbe dictionnaire gaulois du Professeur Savignac qui a longtemps enseigné sur le lieu de résidence de Bernard Pivot, un passionné de Pindare, de Virgile et de toute la littérature.
Il serait temps que nos historiens s’intéressent à la profondeur de ce peuple, mais malheureusement les archéologues sont bousculés par les promoteurs et les bétonneurs qui ne comprennent pas l’intérêt que portent les touristes et les Français à cette culture passionnante.
Ce n’est pas parce que les Gaulois avaient une culture orale qu’il faut oublier leurs travaux de voirie et cette culture. La plupart des voies romaines sont construites sur les voies gauloises, les lieux de culte existent encore sous les églises et les temples actuels et cette mise en valeur développerait notre tourisme.
Un survol des champs avec Google Maps ou encore des drones met en évidence des milliers de sites gaulois inexplorés.
La destruction des sites que ce soit en France, en Syrie, au Mali ou ailleurs blesse la connaissance de tous.
françoise et karell Semtob
« Nicolas Sarkozy, à propos de sa phrase sur les Gaulois, a suscité une controverse totalement absurde. »
Oui.
Il y a une bonne trentaine d’années – peut-être plus – que l’on nous tympanise avec cette serinette de « nos ancêtres les Gaulois » que l’on ne trouve pas plus dans les manuels scolaires qu’on ne rencontre de locomotive à vapeur sur les voies ferrées de France. Henri Salvador en a fait une chanson drolatique ; il aurait été aussi absurde de le lui reprocher que de s’en prendre aux propos de Sarkozy sur le sujet.
Car de deux choses l’une : ou bien les journalistes sont incultes et stupides, ou bien ils sont de mauvaise foi. Malgré de fortes présomptions en faveur de la première branche de cette alternative, j’opte résolument pour la seconde.
Personne, de bonne foi, ne peut penser que l’ancien président soit stupide au point d’assigner à tous nos concitoyens une seule et même origine. A l’égard de tous ceux qui sont venus d’ailleurs pour peupler notre pays, plus encore à l’égard de ceux de nos concitoyens, descendants d’esclaves, qui vivent dans nos départements d’outre-mer, ce serait une infâme provocation, tout à fait contraire à ses intérêts électoraux de surcroît.
Les propos de Sarkozy ont été volontairement tronqués et mal interprétés.
Ceux qui se sont livrés à ce petit jeu n’ont donc pas eu peur de prendre leur public pour un ramassis d’imbéciles ou de passer eux-mêmes pour des imbéciles.
Prendre les propos de quelqu’un au pied de la lettre, faire mine de ne pas comprendre l’intention qui les sous-tend est une technique qui rappelle les méthodes de l’Inquisition ou du KGB.
Ce qu’il y a de plus inquiétant dans l’affaire ne vient donc pas de ce qu’a dit Sarkozy avec l’évidente intention de susciter la polémique tant il est vrai qu’il connaît par cœur les réactions prévisibles des médias, mais des réflexes pavloviens de ce petit monde qui, pourtant, a une si haute opinion de sa lucidité et de son intelligence.
@ Xavier NEBOUT | 22 septembre 2016 à 17:52 « @Catherine JACOB : Le ciel que craignaient les Gaulois, c’était celui des lumières de l’extase, de même que les éclairs que tenait jus pater – la justice aimante du père. Prendre les aïeux pour des idiots, cela fait partie de la raison d’Etat républicaine, mais il faudrait faire un effort pour en sortir, surtout avec l’Islam à nos portes… »
On trouve un peu partout cette explication : « En 335 av. J.-C., une ambassade celte rencontra Alexandre le Grand pour conclure un traité d’amitié. Le roi leur demanda de quoi avaient-ils le plus peur, persuadé qu’ils allaient le désigner.
Or, les Celtes répondirent qu’ils craignaient seulement la chute du ciel sur leur tête, c’est-à-dire la fureur de leur dieu Taranis, le Dieu du ciel, de la foudre et du tonnerre pour les Celtes. »
Or donc,gros grelons, météorites, par ex. style ‘ pierre du tonnerre d’Ensisheim’ (127kilos), anthropophagisme (→site du CNRS), où la voûte céleste serait à l’image de celle du palais de Chronos, et en ce qui vous concerne, l’extase, ce qui pourrait être en adéquation avec la troisième hypothèse, toutes par ailleurs pouvant être justifiées.
Ainsi dans la coupe dont parle Hérodote qui explique « Ils scient le crâne au-dessous des sourcils, et le nettoient. Les pauvres se contentent de le revêtir par dehors d’un morceau de cuir de bœuf, sans apprêt ; les riches non seulement le couvrent d’un morceau de peau de bœuf, mais ils le dorent aussi en dedans, et s’en servent, tant les pauvres que les riches, comme d’une coupe à boire. » -Hérodote, Histoire, Livre 4, LXV, vous nous mettriez, en ce qui vous concerne, quelque philtre de derrière les fagots (Paris-Descartes)… Intéressant mon cher Watson.
Pour prolonger le sujet du jour, je remarque que décidément les médias adorent susciter des polémiques vaines. Ils en vivent.
Tour à tour le président de la République actuel et son prédécesseur en font les frais, même si, au total, cela ne leur porte pas ombrage électoralement.
Le premier, commémorant en termes tout à fait adaptés l’horrible attentat contre les tours de Manhattan du 11 septembre 2001, après avoir dit l’amitié que la France entière avait ressentie pour les Etats-Unis, est allé un peu plus loin en stigmatisant la criminelle utilisation qu’avait faite l’administration Bush de ce pathétique événement.
Voici le passage que la presse américaine, relayée par certains éléments de la presse française, a considéré comme une odieuse insulte au peuple américain et à sa souffrance :
« Les réponses que l’administration américaine a apportées à ces attaques planifiées de l’intérieur et exécutées de façon méthodique, loin d’éradiquer la menace, l’ont élargie à un plus vaste espace. Et notamment en Irak.
Et si la France, avec Jacques Chirac, a refusé légitimement de se joindre à l’intervention, et l’a même condamnée, elle n’en a pas moins été victime des conséquences du chaos qu’elle a engendré. »
Le président de la République – louant au passage son prédécesseur Jacques Chirac dans un évident souci électoraliste, sachant la popularité de son collègue corrézien – a su prendre un peu de hauteur et analyser finement l’une des causes de la vague de terrorisme à laquelle le monde et notamment la France est confronté. Cette lucidité et ce sursaut de courage lui valent d’être voué aux gémonies. C’est tout à fait injuste.
Dans un tout autre domaine, la même aventure arrive à son rival Nicolas Sarkozy.
Les médias quasi unanimes lui reprochent avec véhémence de se renier, lui qui est à l’origine du Grenelle de l’environnement, en donnant sincèrement son avis sur les excès des prophètes de malheur. Voici les mots qu’on lui reproche :
« Cela fait 4 milliards d’années que le climat change. Le Sahara est devenu un désert, ce n’est pas à cause de l’industrie. Il faut être arrogant comme l’Homme pour penser que c’est nous qui avons changé le climat. »
Personnellement je suis dubitatif à l’endroit du credo alarmiste dont on nous rebat les oreilles et j’ai les plus grands doutes sur l’utilité des mesures contraignantes et moralisatrices qui sont censées maintenir la hausse des températures en dessous du seuil dangereux pour nous tous.
Ce n’est pourtant pas cette communauté de vision avec ce que vient d’exprimer Sarkozy qui me conduit aujourd’hui à défendre sa cause, mais l’agacement, pour ne pas dire plus, devant le pieux concert des cagots bêlants qui ne cessent de nous menacer de l’apocalypse si nous ne réformons pas du tout au tout notre mode de vie et la priorité de nos valeurs.
Je constate que pour tous ces fanatiques qui monopolisent le débat au point de vouer à l’enfer ceux qui osent émettre des doutes sur leurs annonces catastrophiques, le rappel par Nicolas Sarkozy de ce que le Sahara n’a pas remplacé les vertes campagnes d’Afrique à cause de l’Homme, mais à cause d’un phénomène astronomique d’une tout autre ampleur, soit insupportable à entendre.
Aussi insupportable à leurs chastes oreilles qu’en son temps à celles des prêtres obscurantistes, l’affirmation par Galilée que la terre tournait.
Guy Béart aurait pu ajouter un couplet à sa chanson :
« Les présidents ont dit la vérité
Ils doivent être exécutés ».
@Noblejoué
Vous avez bien sûr raison, mais le feu, les routes, les aqueducs, l’apiculture, la viticulture, etc., qui nous les a légués ?
Je ne voulais néanmoins pas sous-estimer l’héritage gaulois, seulement le remettre à son juste niveau, car le petit blond dedans, brun dehors me fatigue. Voyez combien les femmes sont tentées de se tendre les cheveux en blond parce que les blondes, les vraies, moins nombreuses dans le monde seraient préférées. A quand le blond gaulois est-on tenté de se demander ? Dans une surenchère FN / LR, il ne faudrait pas que le blond gaulois devienne un blond aryen.
« Hâte d’aller voter à la primaire de la droite pour nous éviter la rediffusion. »
Rédigé par : Jean-Dominique Reffait | 23 septembre 2016 à 00:57
Ces gauchistes faux Q, qui bouffent à tous les râteliers, ne nous auront vraiment rien épargné. Outre avoir fait élire une nullité comme Hollande, voilà qu’ils s’apprêtent à récidiver dans la bêtise en y ajoutant un manque de scrupules absolu. Prêts à signer un manifeste affirmant sans vergogne « partager les valeurs de la droite et du centre » pour voter aux prochaines primaires et éliminer notre meilleur candidat. Et les mêmes degauche de se poser en donneurs de leçons républicaines et socialistes…
Quant à l’avenir de la France, c’est le cadet de leurs soucis. Rien ne compte hormis leur petite personne et la haine d’un homme politique de qualité qu’ils veulent éliminer par les moyens les plus retors. Dire que ce sont les premiers à s’indigner de la corruption des institutions alors qu’ils y participent activement par leur absence de morale et de parole.
Pas sans cause que notre pays aille si mal avec de telles mentalités.
Ce blog est très très réjouissant ! On y lit toutes sortes d’avis, l’humour de certains n’est pas sans saveur, le savoir des autres n’est pas sans intérêt, l’obsession de quelques-uns n’est pas banale, la haine de certains n’est pas anodine, mais enfin, si l’on peut discuter de tout et de n’importe quoi, pourquoi réduire toujours et encore l’homme à si peu ?
Ici, il en est qui ruminent inlassablement et confondent échanges et assertions fermes, définitives, supérieures et incontestables.
Pourquoi pas ? Mais ruminer n’est pas penser…
@agecanonix
Etes-vous si vieux ?
@Gaspary
Je crois avoir deviné que vous êtes un humoriste, dans quelle salle jouez-vous ? Vous êtes incroyablement drôle, cependant je n’ai pas bien saisi l’utilité de votre humour à répétition, et paf « déchristianisation » ! Portez-vous une barbe ? Connaissez-vous « Malheur aux barbus ? signé Furax (Dac et Blanche). Il n’y a pas de mal à rire… Détendez-vous que diable !
@JDReffait
« Hâte d’aller voter à la primaire de la droite pour nous éviter la rediffusion. »
C’est curieux cette manie chez les gens de gauche de vouloir déposer leur bulletin dans l’urne adverse pour choisir leur rival…
Quand JDR devient fébrile, que Philippe renverse à nouveau la sauce et que les médias s’hystérisent on peut deviner que la fusée est bien sur la bonne orbite… Fallait voir la mine d’écolière transie de Ruth Elkrief, hier soir !
Sarkozy est bien oblige de tenter d’etre president a nouveau pour eviter les ennuis judiciaires qui finiront bien par le rattraper. Et c’est lui qui au final fera gagner Hollande a la presidentielle, les sondages d’aujourd’hui n’etant pas les scores de demain, sinon Sarkozy aurait ete battu a plate couture en 2012, ce qui n’a pas ete le cas.
On constate en effet que les democraties occidentales, France y compris, pratiquent l’alternance en general au bout de deux mandats, ce qui est finalement raisonnable car ca permet une certaine continuite a l’action de l’Etat.
Il va donc se passer la chose suivante : Sarkozy va gagner la primaire de l’UMP, ne sera pas soutenu comme il le faudrait pas ses futurs rivaux qui ont plutot tout interet a preparer l’alternance de 2022 qui sera en leur faveur (je ne vois pas de quadras au PS avec les perspectives d’un Baroin, d’un Le Maire ou d’une NKM), Hollande qui maîtrise le calendrier politique et a grosso modo le soutien du patronat, et que je sache aucune casserole judiciaire, s’imposera finalement au PS (les frondeurs rentreront dans le rang pour preserver les maigres chances qui leur restent d’etre reelus a l’Assemblee) et Marine Le Pen barrera la route du second tour a Sarkozy. On aura peut-etre une Assemblee qui imposera la constitution d’un gouvernement d’ouverture ensuite, ce qui serait la meilleure des choses qui puisse nous arriver.
Ensuite resteront cinq ans pour desembourber le pays de l’orniere dans laquelle il se trouve, mais le second mandat est celui ou on tente le tout pour le tout puisque la reelection n’est pas l’enjeu. Qui vivra verra !
Alain Juppé avait raison de dire, en substance, que pendant que l’on parle des Gaulois, on ne s’occupe pas de l’avenir.
Chacun veut refaire l’histoire des Gaulois à sa manière, et oublie les Celtes et Julius Ceasar, le plus grand à avoir apporté une grande culture romaine à l’Europe appelée à l’époque gallo-romaine. Beaucoup de contreverses même parmi les plus grands historiens, les archéologues, les scientifiques, se disputant en réécrivant l’histoire sans vraiment avancer de?preuves réelles qui quasiment n’existent plus depuis. Tout a été détruit pendant les guerres de quatre siècles avant J-C.
Raisons pour lesquelles notre calendrier des Saints n’a commencé qu’à partir de l’an zéro après Jésus-Christ.
@Jean-Dominique Reffait
Heureux de vous voir virer à droite en fondant une nation, non sur des « valeurs » communes évidemment de gauche comme le voudraient les socialistes de tous horizons dits « progressistes », mais sur des mythes communs sinon des ancêtres communs selon la droite dite « conservatrice ».
Partant, on voit mal ce que vous avez à reprocher à N. Sarkozy se faisant menaçant à l’encontre de ceux qui suivraient l’idée socialiste de se prétendre Français sur le fondement d’une adaptation de l’islam aux « valeurs de la république », et non par l’adoption de ses racines, de ses mythes et de son histoire.
Par contre, là où la position de droite ne suffit pas, c’est que les musulmans ne devraient pouvoir se dire Français, à tout le moins, qu’en se christianisant. C’est d’ailleurs sur ce principe que subsistent les nations, ainsi que l’ont par exemple bien compris les Israéliens, la plupart des pays arabes, et toutes les nations avant quelques décennies.
Et on en revient à « pas de nation sans religion commune ».
Ensuite, il y a blanc et pas blanc comme traditions locales différentes, et nous pourrions alors parler de communautarismes.
@Frank Thomas
Il y a une bonne trentaine d’années – peut-être plus – que l’on nous tympanise avec cette serinette de « nos ancêtres les Gaulois » que l’on ne trouve pas plus dans les manuels scolaires qu’on ne rencontre de locomotive à vapeur sur les voies ferrées de France.
Cette expression de trouve tout de même dans l’ouvrage suivant, qui a semble-t-il eu un certain succès dans les écoles :
Dans Le Tour de France de deux enfants par G. Bruno, paru en 1877, on trouve cette évocation des Gaulois :
« La France, notre patrie, était, il y a bien longtemps de cela, presque entièrement couverte de grandes forêts. Il y avait peu de villes, et la moindre ferme de notre village, enfants, eût semblé un palais. La France s’appelait alors la Gaule, et les hommes à demi sauvages qui l’habitaient étaient les Gaulois.
Nos ancêtres les Gaulois étaient grands et robustes, avec une peau blanche comme du lait, des yeux bleus et de longs cheveux blonds ou roux qu’ils laissaient flotter sur les épaules. »
http://www.cndp.fr/archive-musagora/gaulois/fichiers/presentation.htm
Sarkozy fait du Sarkozy, égal à lui-même en toute circonstance et quand je vois les images qui le mettent en scène aujourd’hui, rien n’a changé.
Les électeurs n’auront sans doute pas le courage de l’éliminer, Juppé fait vraiment vieux alors que partout en Europe on affiche des jeunes.
Décidément on va revivre du Mitterrand bis ou du Chirac dans un futur quinquennat qui s’annonce des plus vieillots.
On m’a rassuré en disant que notre dette est dans la moyenne, et que dans le fond ce n’est pas si grave. Triste constat de se dire qu’on est comme les autres – le pire des arguments, celui qui me fait le plus peur.
Cela ne fait que commencer, mais on en a déjà assez ! Sarkozy est toujours le même. Il s’agite, il fait le buzz, il transgresse pour attirer l’attention sur lui, il est parfois odieux. Attention, nous ne devrions jamais le juger en raison de son scintillement sur les estrades, mais sur ses résultats lorsqu’il est aux manettes. Dans certains pays, lorsqu’une personnalité politique perd une élection il se retire. Il n’y a rien d’infamant. Mais Sarkozy est un as du bluff : bien qu’il ait annoncé qu’il se retirerait en cas d’échec en 2012, il revient au galop.
Et pour ce faire, il a dans sa besace une série de bons mots, de phrases toutes faites pour attiser. Je ne comprends pas que des Baroin ou Wauquiez foncent bille en tête au service de Sarkozy. C’est décalé. Certes, rien d’étonnant à ce qu’on commence à voir poindre Nadine Morano qui essaye de se replacer, séduite qu’elle est par un discours où on parle des Gaulois.
@ Frank THOMAS | 23 septembre 2016 à 08:41
« Car de deux choses l’une : ou bien les journalistes sont incultes et stupides, ou bien ils sont de mauvaise foi. »
Les deux mon Colonel !
Il n’y a rien d’incompatible entre les deux, ils sont même complémentaires.
@ Ugraon | 22 septembre 2016 à 14:57
« Il ne faut jamais prendre (trop) les Français pour des c… Ils l’ont viré en 2012 avec fracas. »
…victoire de François Hollande sur Nicolas Sarkozy, avec 51,64% des voix (18 000 668 voix). Soit pour Nicolas Sarkozy 48,36% (16 860 685 voix).
Ecart en voix = 1 139 983 voix
Abstentions + nuls = 11 204 954 voix
Ceux qui l’ont viré avec fracas ont voulu Hollande. Grand bien leur fasse !
Je dirais pour ma part qu’une courte majorité l’a écarté.
Pour rappel des chiffres :
Inscrits :
46 066 307
Abstentions :
19,65% (9 049 998 inscrits)
Votants :
80,35% (37 016 309 inscrits)
Exprimés :
75,68% * (34 861 353 votes)
Blancs ou nuls :
4,68% * (2 154 956 votes)
« ….Non pas pour soutenir le président-bouffon-décati à la crédibilité en ruines mais pour qu’il se prenne une belle branlée en 2017. »
Finalement, à vous lire, je crois que je vais peut-être voter Hollande à mon tour.
@ pierre | 22 septembre 2016 à 15:42
Dans un commentaire lointain, j’ai déjà pour ma part mentionné ce terme de visionnaire pour Sarkozy. Qu’est-ce qu’un visionnaire si ce n’est une personne qui voit loin. Et en politique c’est un atout majeur.
Il ne faut pas oublier que Sarko est Verseau, et cette part-là lui permet d’avoir cet « œil » politique comme d’autres du même signe l’ont en art.
@ Savonarole 22/09 16:25
Je fais partie de ces gens de droite que vous affublez de patronymes aussi imagés qu’irrespectueux et n’en éprouve, sachez-le, pas la moindre honte. Point besoin de me cacher comme vous derrière la feuille de vigne d’un pseudonyme pour afficher mes idées.
D’autant moins qu’il y a même matière à être fier de se revendiquer de droite quand on constate aujourd’hui l’état dans lequel ceux qui se réclament de gauche ont mis notre pays !
Le bilan est tel que si honte il doit y avoir, c’est plutôt au front de ces hommes de gauche que celle-ci doit monter.
@ Marc GHINSBERG | 22 septembre 2016 à 08:39
Ouf ! ça fait du bien de ne pas toujours être en défense…
Vous avez raison LACHEZ-VOUS sur l’attaque ;-))
Yes !!
@Tomas à 10:03
Vous plaisantez en disant que Hollande va sortir du chapeau. Il se place en dernière position parmi tous les candidats. Je parie 1 contre 1000 que ce sera Alain Juppé contre Marine Le Pen.
@sbriglia | 23 septembre 2016 à 09:53
Exact, y a pas plus teigneux qu’un cocu, ces gars-là passent le reste de leur vie à ruminer leur infortune.
Il est inadmissible de voir se diffuser ici la haine et l’appel à la destruction du christianisme en France et ailleurs par les insultes et injures proférées, sans cesse répétées par l’islamiste radicalisé Garry Gaspary.
@sbriglia
« C’est curieux cette manie chez les gens de gauche de vouloir déposer leur bulletin dans l’urne adverse pour choisir leur rival… »
Et je suis bien d’accord avec vous. Quelque chose m’intrigue : pour voter à la primaire de la droite et du centre, il faudra s’engager sur l’HONNEUR en signant la phrase suivante : « Je partage les valeurs républicaines de la droite et du centre et je m’engage pour l’alternance afin de réussir le redressement de la France ».
L’HONNEUR ? Visiblement l’honneur est le cadet des soucis des gens de gauche qui viendront choisir leur candidat d’opposition. J’espère qu’ils ne seront pas trop nombreux à se déshonorer.
Pour ma part, bien que de droite, je n’irai pas voter pour la primaire, considérant que cette procédure est fortement nuisible à la démocratie.
Je ne comprends pas pourquoi les propos de Sarkozy sur les Gaulois provoquent autant d’indignation. Et pourtant je n’ai aucune sympathie pour lui et je n’ai pas l’intention de voter pour lui sauf, la mort dans l’âme, s’il est au second tour de la Présidentielle en face de Hollande ou un autre candidat de gauche.
« Nos ancêtres les Gaulois ? »
Revenons aux auteurs d’avant, c’est-à-dire de toujours ; en l’espèce, Isocrate me paraît le plus adapté.
Isocrate défend l’idée que l’on est Grec par la culture (la « paideia » ; le terme désigne à l’origine l’éducation que l’on reçoit dans l’enfance, puis la formation que l’on suit toute sa vie) bien plus que par la naissance.
Isocrate est toujours actuel, et l’énoncé de NS me paraît vraiment « court » et facilement attaquable ; un énoncé plus « isocratique » désarmerait les détracteurs… mais évidemment, il reste que les Grecs ou Hellènes posaient ainsi une limite claire vis-à-vis des « barbares » (qui pouvaient être, d’ailleurs, des peuples de haute culture, tels les Perses), incompatible avec les idéologies d’indifférenciation qui constituent les slogans « légiférants » actuels.
« Notre cité a tant distancé les autres hommes pour la pensée et la parole que ses élèves sont devenus les maîtres des autres, qu’elle a fait employer le nom de Grecs non plus comme celui de la race, mais comme celui de la culture, et qu’on appelle Grecs plutôt
les gens qui participent à notre éducation que ceux qui ont la même nature que nous ».
@Robert Marchenoir
« …Et puis, vautré, hein, le tovarich Sarkozy : une jambe repliée sur l’autre, dans cette posture qu’on lui connaît bien, qui est déjà prodigieusement vulgaire en Occident, mais qui est carrément insultante en Russie, pays largement musulman, alors que montrer la semelle de ses chaussures à un musulman est une excellente manière de l’offenser. »
Depuis quand la Russie est-elle largement musulmane ?
C’est dommage d’écrire cela, votre prose concernant Sarkozy était intéressante, mais là…
@Noblejoué
Merci pour votre commentaire ; je ne comprends pas cette polémique sur les Gaulois.
Décidément, les journalistes me déçoivent de plus en plus. Ils n’ont aucune culture.
Les fumeurs ont réduit le trou de la sécurité sociale.
Les caisses de retraite ont mensualisé le montant des complémentaires pour que l’Etat ne mette pas la main à la poche…
Et vous voudriez qu’on s’intéresse à un type qui n’a aucune honte à faire vivre des Gaulois avec moins de 625 euros mensuels ?
Aucune primaire n’aura notre visite.
@Jean-Dominique Reffait | 23 septembre 2016 à 00:57
« Droit du sol : Ton ancêtre est celui qui a vécu sur ce sol.
Droit du sang : Ton ancêtre est celui dont l’ADN est dans ton sang ».
Ah non. On peut être pour le droit du sol et attaché au sens des mots. Mes ancêtres sont les parents de mes parents. Votre relecture du droit du sol est absurde car elle inverse le cours du temps : le droit du sol existe pour le futur, car d’où qu’on vienne on considère que nos fils et ceux qui naissent en France doivent pouvoir s’inscrire dans la communauté nationale s’ils le souhaitent. C’est une option pour le futur et non une obligation de nier son passé, et dans cette optique votre définition revisitée est totalement réactionnaire. Elle n’envisage même pas la binationalité, ni la nationalité informelle que l’on porte dans le coeur (la francophonie), liée à la culture.
Cela ne me surprend pas, à plusieurs reprises je vous ai vu prêcher ici en faveur de l’assimilation forcée et de la supériorité de principe de notre civilisation.
Votre vision est dépassée et le peu de considération qu’elle porte aux étrangers nous enferme dans une immigration des misérables que l’on peut dominer culturellement mais qui accumulent le ressentiment.
C’est justement l’immigration qu’il nous faudrait dépasser au 21ème siècle: la patrie qui accueille de nouveaux enfants ne peut plus les humilier dès la naissance.
N’appliquez pas aux autres des principes que vous ne supporteriez pas qu’on vous applique si vous veniez à émigrer. C’est pourtant chrétien comme principe, ça devrait être compréhensible par les Français les plus traditionalistes…
En somme, vous êtes fondé à voter à la primaire de droite sans renier votre honneur : Juppé et NKM sont largement plus progressistes que vous en ce qui concerne leur vision de l’intégration.
@ Jean-Dominique Reffait | 23 septembre 2016 à 00:57
« Il demeure que la Gaule était peuplée de 12 à 15 millions d’habitants au tournant du premier siècle, que cette population n’a fait l’objet d’aucun génocide, qu’elle a prospéré deux siècles sous Rome (mais sans peuplement romain massif) sans mouvement migratoire jusqu’aux invasions germaniques que l’on peut chiffrer à quelques centaines de milliers d’âmes. Les invasions normandes ne concernent que quelques milliers de personnes localisées et puis, c’est tout jusqu’à la fin du 19ème siècle ! Il est donc assez simple de déduire que ceux des Français d’aujourd’hui dont les grands-parents ou arrière-grands-parents sont nés en France continentale sont des descendants de Gaulois ou de populations celtisées et que cela concerne a minima 70 à 80% de la population actuelle. »
Vos propos rigoureux historiquement devraient conduire à fortement relativiser ce qui n’est qu’une formulation réductrice et simpliste d’une saillie à usage électoraliste de N. Sarkozy. Il aurait d’ailleurs été plus juste au niveau ethnique qu’il parle de nos ancêtres Celtes. Le vocable Gaulois – initié par les Romains lors de leur conquête de la Gaule, puis son occupation militaire-tutelle administrative – leur servait pour désigner les habitants de celle-ci : multiples tribus souvent antagonistes, mais toutes ethniquement celtiques.
Nota : Au sujet du chiffre de 12 à 15 millions d’habitants de la Gaule – donc des Celtes – au tournant du premier siècle que vous avancez, pour un certain nombre d’historiens il doit être revu à la baisse. Au Ve siècle lors de la chute de l’Empire romain, la population de la Gaule – plus étendue géographiquement que l’actuelle France – ne serait que de l’ordre de 8 millions d’habitants.
Je me permets deux précisions certes fort accessoires :
Lors de ce que l’on dénomme abusivement les Grandes Invasions, les tribus de Germains qui se fixèrent à demeure en Gaule – une partie ne fit que la traverser – ne représentèrent qu’environ 400 à 500 000 personnes. Soit un apport germanique de l’ordre de 5 à 7 % par rapport à la population totale gauloise ou plus exactement d’origine celte. Même l’apport des Francs – des Germains eux aussi – en volume et donc %, fut assez minime : 100 000 dont 20 000 guerriers se fixèrent initialement dans l’actuelle Belgique, et au plus par la suite la moitié d’entre eux migrèrent dans l’actuelle France.
Certains historiens englobent ces Germains dans la grande famille celte, pour eux leurs différences par rapport aux Celtes vivant en Gaule n’étaient que linguistiques et de coutumes : différentes mais pas antinomiques.
Le peuple français reste et même à ce jour très majoritairement celtique, et donc indo-européen. Là on parle seulement du critère ethnique, mais même en terme de civilisation au sens ou l’entendait le grand historien Fernand Braudel. Les immigrations qu’a connues notre pays de 1880 jusqu’au début des années 60, étaient en grande majorité d’origine et donc de civilisation européenne : italienne, russe, polonaise, espagnole, portugaise, etc. Tous étaient de cultures, religions, traditions, moeurs et ethnies proches de notre peuple.
Un bon nombre de ces migrants, hormis ceux russes, possédaient eux-mêmes des racines celtes et germaniques depuis les Grandes Invasions : Celtes, Ostrogoths et Lombards pour les Italiens, Celtes et Wisigoths pour les Espagnols et les Portugais. Précisons encore que la présence musulmane en Ibérie (sauf dans le Nord) n’avait jamais constitué une colonisation de peuplement mais une occupation militaire avec soumission au régime féodal, c’est-à-dire allégeance des seigneurs wisigoths à leurs suzerains musulmans.
Même l’immigration juive ashkénaze est assez proche de celle russe et germanique, hormis bien évidemment en terme religieux, N’en déplaise à ceux qui prennent la Torah pour un livre d’histoire, les foyers juifs ashkénazes furent le fruit de conversions de peuplades slaves par des pasteurs juifs : lire ou relire Arthur Koestler et Shlomo Sand. Au fil des siècles, une partie émigra dans celle du monde germanique.
Le peuple français repose donc sur une triple base ethnique celte, germanique (mais probablement sur la seule celtique : voir ci-dessus) et un petit apport nordique (Vikings). En terme de civilisation il est principalement influencé par celle gréco-romaine, et fort secondairement par la celtique. Quant à sa composante religieuse, la chrétienté, elle est issue des Romains : le christianisme n’était initialement qu’une dissidence du judaïsme (celui-ci sous tutelle romaine). Ce christianisme convertit les Romains, mais il ne peut prospérer qu’en intégrant une partie de leurs coutumes-civilisation et donc ses racines grecques. Ce fut de même lors de l’évangélisation de la Gaule, il intégra nombre de coutumes et pratiques celtes.
Qualifier de latin le peuple français est réducteur, cela ne fait référence qu’à l’origine principale de notre langue. La langue n’est pas l’élément fondateur d’une identité nationale même si elle y contribue, car à ce compte un Américain ou Sénégalais parfait francophone le serait !… De même le système politique ayant cours n’est que temporaire au regard du « temps long » – il ne fait qu’éventuellement renforcer cette identité.
Ce qui forme l’identité profonde d’un peuple c’est l’ensemble des gens qui le composent, avec leurs us et coutumes, leurs traditions, leurs croyances, leur histoire, leurs ancêtres, etc. A ce sujet lire ou relire Renan.
@ semtob |e 23 septembre 2016 à 01:01
« Ce n’est pas parce que les Gaulois avaient une culture orale qu’il faut oublier leurs travaux de voirie et cette culture. »
Heureux de voir que vous ne faites pas partie de tous ceux qui considèrent, et traitent un part notable de nos ancêtres de frustres paysans ignares et de paillards alcooliques. Ils semblent n’être guère au courant des travaux de l’historiographie contemporaine, ceux-ci sont bien éloignés de ces clichés caricaturaux.
@Savonarole
Qu’un candidat à la présidence durcisse son propos cela n’indigne que les bas du front, les grégaires, les revanchards… les cocus…
Nous n’avons que faire de discours, qu’ils soient durcis ou pas, seule compte la ferme volonté manifeste.
Et nous n’avons aucune raison de croire à la sincérité d’un candidat qui a dans le passé tenu une foison de discours durcis sans jamais passer aux actes alors qu’il était là pour ça.
« Qui me trompe une fois, honte à lui ; qui me trompe deux fois, honte à moi » (proverbe anglais)
@sbriglia
La démocratie est un exercice complet. Et le citoyen doit prendre toutes ses responsabilités chaque fois que l’occasion lui en est donnée. Si un président de droite devait être élu, je préfère que ce ne soit pas N. Sarkozy. Car il s’agit du président de la République et non du président de la droite : c’est mon affaire autant que celle de tous les citoyens. Il ne s’agit pas d’une affaire interne à un parti, il s’agit de désigner celui qui a des chances d’être élu à la présidence de mon pays. Si l’on voulait restreindre cette désignation aux seuls électeurs de droite, il ne fallait pas faire de primaires ouvertes. Thierry Solère l’a d’ailleurs parfaitement précisé.
Je n’ai aucun problème à signer un engagement sur « les valeurs républicaines de la droite et du centre ». Il ne s’agit pas ici de valeurs sarkozystes, de valeurs socio-économiques néo-libérales, de valeurs morales mais de valeurs républicaines. Les valeurs républicaines de Le Maire, Juppé ou NKM sont les miennes et ce n’est pas d’hier !
Je vais même aller plus loin, je serai loyal envers cette démarche de primaires. Je ne voterai pas pour le pire qui serait certain d’être battu à la présidentielle mais pour celui ou celle qui m’apparaîtra être en situation d’être le plus utile pour mon pays, car c’est mon devoir de citoyen. Laisser Sarkozy face à Hollande serait le meilleur service à rendre à Hollande, mais, au-dessus de l’intérêt partisan, il y a l’intérêt de mon pays et je ne me résous pas à prendre le risque d’une élection de N. Sarkozy à la présidentielle.
@Joséphyne | 23 septembre 2016 à 17:54
Depuis quand la Russie est-elle largement musulmane ?
Depuis des siècles.
@JDReffait
Qu’en termes délicats ces errements sont dits !
Vous voterez donc, à vous lire, pour le meilleur candidat de la droite capable, selon vous, de faire chuter le candidat de gauche…
C’est du billard à trois bandes, ce que l’on apprend dans les loges ?
Je ne voterai pas à la primaire de la gauche, je considèrerais cela comme… indécent.
Je dois être naïf.
@Trekker
Un bon nombre de ces migrants, hormis ceux russes, possédaient eux-mêmes des racines celtes et germaniques depuis les Grandes Invasions (…)
Les Russes possèdent aussi grâce aux Varègues des racines scandinaves.
@ Trekker | 23 septembre 2016 à 18:25
« Le peuple français reste et même à ce jour très majoritairement celtique, et donc indo-européen »
Travaillant pour un employeur qui me baladait au gré de ses besoins technologiques et commerciaux j’ai eu la surprise d’être pris pour un Hollandais en Hollande, un Allemand en Allemagne, un Lombard en Italie, un Turc en Turquie et un Iranien en Iran, ce qui semble prouver votre argumentation mais, chauvin, avait le don de m’irriter.
Il ne m’a jamais expédié jusqu’en Inde pour confirmer le « indo » de votre texte.
@sbriglia | 23 septembre 2016 à 19:33
« Je dois être naïf. »
Non, vous avez tout simplement le sens de l’honneur comme tous ceux qui répugneraient à signer une charte sur l’honneur pour torpiller une élection dont il est clairement dit qu’elle ne s’adresse qu’aux partisans et sympathisants de la droite et du centre, et non à des adversaires patentés et militants de gauche comme ce JDR… Suffit de relire sa prose depuis près de dix ans sur ce même blog pour en être convaincu.
Et quand on choisit le déshonneur pour faire passer ses magouilles, on n’a pas en outre le culot d’affirmer que l’on agit – uniquement – par amour pour son pays.
Je me souviens qu’un jour où je l’avais qualifié de « petit monsieur », plusieurs contributeurs s’en étaient pris à moi avec rudesse et surtout fort injustement. Je ne récidiverai donc pas, mais je n’en pense pas moins.
@ agecanonix
« J’ai la tentation, l’envie, le désir de laisser derrière moi ces dernières années de torture que l’on fait vivre aux derniers Français ! »
En ma qualité de Doyen cher Agecanonix, ayant vécu 55 ans en dehors de ce pays, en gros sur toute la moitié ouest du globe terrestre, pas de la Lune ou Mars, permettez-moi de vous dire que la « torture » est universelle et que, tout compte fait, elle est moins douloureuse ici en France, en terre gauloise, qu’ailleurs. Pourtant ma dernière résidence était à Malibu, à Point Dume, près de la plage, celle de la série TV (absolument vrai).
Un pays n’est pas que ses politiciens et ses journalistes occupés à paniquer le citoyen, c’est aussi beaucoup d’autres choses : sa gastronomie, ses paysages, ses jolies femmes coquettes et féminines, sa sécurité sociale, ses moyens de transport, ses vins, ses musées, ses plages, ses châteaux, ses vacances, …, …, et, à propos de cette compétitivité qui obsède nos politicards, il n’existe aucun pays qui puisse se mettre en concurrence avec l’ex-Gaule au niveau qualité de vie.
Ne partez pas, votre épouse vous demandera de rentrer en France, c’est ce qu’a fait la mienne et pourtant elle était Italienne.
@ jlm
« Dans une surenchère FN / LR, il ne faudrait pas que le blond gaulois devienne un blond aryen. »
Je crois que vous vous faites du souci et un jeu de mots. Se préoccuper de l’avenir du pays est bien, mais je crois franchement que ce qui touche à la celtie unit et ne divise pas les gens, ainsi :
« Vous auriez pu rajouter que tous les ans, à Lorient, les descendants des Celtes, venant du monde entier, célèbrent toujours leurs ancêtres, et viennent en Bretagne pour le faire » dit Claude Luçon. Les Celtes en question, en se reliant au passé, lient aussi différents peuples ! Fiers de leur identité, ils n’excluent pas les autres, se perpétuant et se réinventant, ils attirent à eux et savent s’enrichir des apports extérieurs. Un exemple « d’identité heureuse », comme le dirait Juppé ! Attention, je ne veux pas dire que les Celtes, par exemple les Bretons, que les Français n’aient pas de problèmes, je veux dire que leur identité, elle, est sûre d’elle-même, créative. J’y pense ! Juppé aurait dû dire « identité sereine », mais comme le bonheur est plus dans la culture occidentale que la sérénité, il ne pouvait pas y penser.
Les Bretons ont bien du mérite ! Certes beaucoup moins que les Anglais n’ont diminué les Irlandais, Paris a tout de même autant que possible effacé la culture bretonne… Ces deux peuples ont-ils cédé au ressentiment ? Non. Si seulement chaque ensemble humain, politique ou religieux, ayant ou croyant avoir subi des griefs, pouvait s’en inspirer !
@ Joséphyne
Personne ne peut tout savoir mais il y a différents problèmes :
– La culture est dévalorisée
– Les gens veulent un feuilleton d’informations petites phrases et on le leur fournit
– Les journalistes veulent fournir un feuilleton de petites phrases et ils trouvent un public
– Il est plus aisé de parler de riens que d’enquêter, loi du moindre effort, il y a moins d’argent pour le faire, et de temps car il vaut mieux fournir dix stupidités qu’une information valable, c’est plus rapide dans un monde rapide (voir Accélération, de Rosa)
– Sarkozy n’est pas aimé… Notamment par moi. Mais je ne vais pas m’amuser à scruter le moindre de ses discours en m’attendant à des scandales. Pour ceux qui s’y adonnent, ils en trouveront voire en inventeront, à mon avis de bonne foi, car chacun voit dans les nuages, des formes qui le préoccupent.
@ Claude Luçon
Vous avez raison, il ne faut pas oublier l’Interceltique ! Qui sait, grâce au fond celte qu’il réveille, notre peuple redeviendra plus porté sur la musique ?
@ Tous
Les Celtes avaient le goût de la polémique, qui ne devient mauvais que quand on oublie celui, aussi important chez eux, de la vérité. Mais je crois que la valeur vérité est une valeur qui, après avoir connu une éclipse, revient… D’autre part, si les Celtes étaient divisés, leur héritage nous unit.
Tout cela n’est pas rien.
@Exilé
Donc vous me donnez la contradiction. Je dis qu’il y a au moins trente ans que plus aucun manuel scolaire n’emploie la serinette « nos ancêtres les Gaulois » et vous me rétorquez que je me trompe puisque dans un manuel de 1877 on la trouve.
Bravo ! Vous tombez juste. A un siècle près.
Je ne vois vraiment pas pourquoi un électeur de gauche, ne pourrait pas pour des questions « d’honneur » (non mais on va où là ?) ne pas aller voter à la primaire de droite.
En effet, tout laisse à penser que le second tour opposera MLP au vainqueur de la primaire de la droite et du centre et ceci quel que soit le candidat de gauche qui sera désigné.
Aussi, quitte à voter pour le candidat de droite, dans le cadre d’un front républicain destiné à empêcher le FN d’accéder au pouvoir, autant que les électeurs de gauche choisissent le candidat de la droite et du centre qui leur convient le mieux.
Moi-même qui ne suis pas de droite, mais pas non plus de la gauche archaïque (faut pas non plus exagérer) je n’hésiterai pas à me fendre de 2€ pour aller voter à la primaire de la droite.
Quant à la phrase : « Je partage les valeurs républicaines de la droite et du centre et je m’engage pour l’alternance afin de réussir le redressement de la France », il s’agit tout simplement d’une clause abusive qui ne saurait en aucun cas engager l’honneur de celui qui la signerait.
Les valeurs républicaines ne sont pas l’apanage de la droite. Ces valeurs dépassent largement le clivage droite-gauche. Un citoyen vote pour celui ou celle qu’il considère le mieux à même de diriger le pays en fonction de ses convictions profondes.
Compte tenu du contexte politique actuel, le choix du futur président de la République de 2017 se décidera dès les primaires. Aussi il convient à tous les citoyens de faire leur choix dès ces primaires, après il sera trop tard, les jeux seront déjà faits.
@ Noblejoué
« Qui sait, grâce au fond celte qu’il réveille, notre peuple redeviendra plus porté sur la musique ? »
Notre peuple n’a jamais cessé d’être porté sur la musique, nous avons toujours les porteurs d’antan : Charles Aznavour, Johnny Hallyday, Dick Rivers, Dave, et un bataillon de la même génération, en plus la relève est déjà en place depuis quelque temps avec les rappeurs.
Evidemment si vous aimez Brahms vous aurez du mal à classer le rap dans le genre musique, l’Interceltique sera toujours là pour satisfaire votre nostalgie des mélodies du passé. Une seule cornemuse vous jouant Amazing Grace ou Scotland the Brave vaudra n’importe quel râle de rappeur.
Aux USA, on n’a pas le droit ni la possibilité de voter aux primaires de plus d’un parti. On choisit le bulletin de primaires que l’on veut et l’on vote. La manière dont ces primaires est organisée en France est impensable dans une démocratie. C’est de l’amateurisme. Et pourtant, il s’agit du choix du président de la République. Apparemment ce n’est pas anticonstitutionnel, les partis font ce qu’ils veulent pour désigner leur candidat.
La gauche a intérêt à ce que Sarkozy l’emporte aux primaires de la droite et du centre, ce qui laisse une chance à Hollande, et permettra, même en cas d’échec de Hollande, de ressouder une bonne vieille gauche à l’ancienne.
Eh bien mon cher Achille, vous êtes en train de nous prouver que l’honneur (car il s’agira d’une déclaration sur l’honneur) ne fait pas partie de vos valeurs. Ni de celles de JDR.
Cela dit, on s’en doutait un peu. L’honneur est une valeur de droite, pas de gauche. Et nos hommes politiques de droite devraient se le rappeler plus souvent.
@Achille et JDR
Ah, j’ai compris : les rats quittent le navire… enfin ceux qui restent veulent simplement continuer à grignoter le blé des cales sans être trop dérangés.
C’est vrai quoi, l’honneur n’a rien à faire ici, ce ne sont que simples borborygmes stomacaux : deux euros, c’est pas cher, pas tout à fait trente deniers.
D’Ecosse aux Asturies
https://www.youtube.com/watch?v=vLmdLDapQEs
No pasaran.
@sbriglia
Vous n’êtes sans doute pas naïf mais vous êtes peut-être enfermé dans une logique de camp à laquelle je n’ai jamais adhéré, je dis bien : jamais. Depuis que j’ai un souvenir politique, je ne me suis jamais considéré comme étranger dans un camp politique, mes meilleurs amis sont de droite, voire d’extrême droite, cela muscle les bonnes soirées sans jamais anéantir l’amitié. Ce qui me distingue de certains injurieurs compulsifs que je puis lire ici – et dont vous ne faites pas partie – c’est que je connais la droite, qu’elle ne me répugne pas, que je connais les capacités de générosité de mes amis les plus à droite. Bref, je n’ai pas d’ennemis à droite comme certains ici que la seule idée d’avoir à serrer la main d’un socialiste frappe de tétanie. Je suis très à l’aise avec les principes démocratiques.
Je souhaite un duel final à la loyale entre deux personnes de qualité et, s’il m’est donné de les choisir, je le fais. Je le fais en toute loyauté, non pas vis-à-vis d’un camp, mais dans l’intérêt de ce pays. Je n’ai pas envie qu’une politique de droite soit menée en France, notamment après les exemples d’austérité ratée en Europe, mais, si cela doit être le cas, je préfère que le représentant de cette politique soit le meilleur. J’ai dit loyal, ce qui signifie que je ne choisirai pas celui ou celle qui me paraît le plus à gauche, mais le plus solide, le plus calme et le plus rassembleur dans la période d’immense tension que nous traversons.
Il ne s’agit pas d’une tactique pour nous, électeurs de gauche, qui allons voter à la primaire de la droite et du centre, ce n’est pas du billard, on ne joue plus, les enjeux exigent une attention particulière dans le choix des responsables. Soyons clairs, je n’aurais pas décidé de voter à cette primaire s’il n’y avait pas N. Sarkozy, mais il représente selon moi un authentique danger pour ce pays, un danger de principe. Ce faisant, je suis amené à choisir celui qui sera peut-être le prochain président français : en quoi est-ce une affaire privée de la droite dès lors que celle-ci appelle tous les électeurs à voter ? Oui je préfère un candidat de droite plus certain de gagner la présidentielle au risque d’un N. Sarkozy, c’est un peu schizophrénique, je vous l’accorde mais la situation l’exige. Thierry Solère appelle lui-même les électeurs qui ne sont pas de droite à venir voter, dois-je l’écouter lui, qui organise cette primaire, ou davantage cette péronnelle éructante dont la lecture de trois lignes a au moins le mérite de me faire pouffer ?
Vous ne vous voyez pas voter à la primaire socialiste, je vous comprends, moi non plus ! Mais cela ne me choquerait aucunement, au contraire : choisir le candidat de gauche le moins calamiteux me paraît très légitime de la part d’un électeur de droite ! Nos pratiques démocratiques changent et se modernisent, ne restons pas confits dans d’antiques postures !
Avant d’être le militant d’un camp, je suis d’abord et plus que tout dans l’époque que nous vivons, un citoyen : c’est moi qui suis le naïf, sbriglia !
@Joséphyne
Depuis quand la Russie est-elle largement musulmane ?
Évidemment qu’elle ne l’est pas, les commentaires de Robert Marchenoir sur la Russie (et bien d’autres) relèvent de l’obsession et de la fantaisie la plus absurde, n’en déplaise à ceux qui lui font la cour ici, vous êtes tout simplement désinformés et manipulés, moyennant des dizaines de links foireux, fumeux et à charge. Il y a un certain nombre de musulmans dans les Républiques satellites de la Russie (Tchétchénie par exemple) et tout ça additionné donne environ 15%, alors que « largement » voudrait dire une majorité. Et surtout, un détail important et de taille, les musulmans en Russie ne sont pas des arabes et n’ont aucun ressentiment ou désir de vengeance lorsque l’UE ou les USA jouent avec le feu au Moyen-Orient. Il n’y a aucun conflit religieux ou civilisationnel en Russie, malgré ses interventions très musclées en Syrie ; ça devrait répondre à votre question.
Je rappelle sa remarque d’il y a deux jours comme quoi nombre de politiques français seraient des nazis car leur programme économique ressemble en quelque vagues points avec celui de l’Allemagne de 1939. Alors que l’appellation « nazi » c’est pour décrire une idéologie raciste et criminelle et non le fait de lutter contre le libéralisme ou que sais-je ; demain ça va être quoi, Edwy Plenel est nazi car il a la moustache ?
Mais bon, le simple fait d’attirer l’attention sur les bêtises qu’il déverse sur la Russie m’a valu l’accusation d' »espion du Kremlin », donc je me fiche royalement de gagner un débat à ce niveau abyssal. Ça m’amuse de le lire, mais pour apprendre, il y en a bien d’autres ici que je tiens en plus grand respect.
@Trekker
J’ai entendu notre si mignonne mais si sotte ministre de l’Education distinguer les ancêtres gaulois des ancêtres celtes. C’est une méconnaissance de l’origine du mot Gaulois. Les Celtes se nommaient eux-mêmes Kelt, qui prend la forme Galate pour un peuple celte installé en Italie du nord, transformé en Galli par les romains. Celte et Gaulois, il s’agit en fait du même mot, recouvrant la même entité culturelle.
J’ai mentionné le chiffre de 12 à 15 millions sur la base d’une moyenne acceptée par plusieurs historiens, certains l’estimant à 5 millions, d’autre à 30, ce qui paraît excessif dans les deux cas. Les Gaulois étant de grands défricheurs, l’étude des forêts actuelles permet d’établir depuis combien de temps le sol est revenu à la forêt après un défrichement (exemple du Mont Beuvray). Cette estimation de la superficie cultivée permet d’établir la densité moyenne de population nécessaire à ce travail. C’est effectivement imparfait car rien n’indique de façon précise que telle parcelle n’ait pas été abandonnée au profit d’une autre : on a tendance à les additionner, ce qui n’est pas forcément conforme à la réalité. Il y a là une querelle entre archéologues et historiens, les uns tendant vers 12/15 millions, les autres, sur les bases historiques romaines allant vers 8/10 millions. Ils n’analysent pas les mêmes sources.
Celtes et Germains n’ont pas la même origine et n’ont pas le même panthéon. Ils ont effectivement vécu en voisinage en Europe centrale, avec une forte influence réciproque. Les langues sont très différentes et ils ne peuvent se comprendre mutuellement, ce qui induit une ramification ancienne de la branche indo-européenne commune. C’est d’ailleurs aux Celtes que les Romains empruntent le terme Germains, désignant les « voisins ». La maîtrise technique est tout de même du côté des Celtes (Hallstatt, La Tène) alors que l’archéologie germanique est plus pauvre. Tandis que César découvre une Gaule défrichée et cultivée, Germanicus grelotte dans les abondantes forêts de Germanie : ce n’est pas la même conception de l’espace, élément constitutif d’une culture. Si l’origine des Celtes et leur migration sont à peu près connues des Grecs puis des Romains, c’est le grand mystère pour les Germains dont on ignore les dates d’établissement en Europe du nord et orientale. Il est vraisemblable que la confusion entre Germains et Celtes soit due à certains tribus germaniques celtisées en Europe (on retrouve des objets d’inspiration celtique dans des régions où les Celtes ne sont pas allés – Allemagne du nord). On patauge un peu !
@Alex paulista
J’ai été multiculturaliste, je ne le suis plus, j’en suis le premier désolé mais j’ai fait l’amer constat que cela ne marchait pas et que, d’ailleurs, cela n’avait jamais marché nulle part, jamais. L’être humain est ontologiquement rétif à cela et les territoires se répartissent toujours en fonction de communautés culturelles. C’était vrai hier, c’est vrai aujourd’hui, dans les espaces confinés de nos banlieues. Quand il fallait faire trois jours de marche pour casser la figure à la tribu voisine, c’était jouable. Désormais, il suffit de traverser la rue, c’est plus immédiatement dangereux.
Oui, il y a des civilisations supérieures à d’autres, ce qui n’induit nullement une quelconque supériorité ou infériorité des individus. Rome a vaincu militairement Athènes mais la civilisation grecque, supérieure, a grignoté Rome. La Gaule, dotée pourtant d’une belle civilisation celte, s’est coulée dans la civilisation romaine, indubitablement supérieure sur bien des points de vue, intellectuel, scientifique et technique.
Ceci est évidemment un constat macro qui néglige une foule de nuances que l’on y doit apporter. Vous avez raison de dire qu’une culture recouverte par une culture supérieure ne doit pas renier ce qu’il y a de meilleur en elle. Les Romains ont adopté des éléments de culture gauloise, la charrue à roue, les braies si confortables, jusqu’à la capacité juridique de la femme qui a persisté en Gaule romaine et qui a évolué à Rome. Mais le fait est que, sur tous les continents, on constate le même phénomène de recouvrement d’une culture par une culture supérieure et sitôt qu’ils sortent de leur forêt, les pygmées adoptent les moeurs des bantous.
@ Exilé | 23 septembre 2016 à 19:56
« Les Russes possèdent aussi grâce aux Varègues des racines scandinaves »
Exact ! Veuillez donc excuser mon omission due au fait que la majorité des Varègues, après avoir fondé entre le IXe et le XIe siècle l’Etat médiéval de la Rus’, se lancèrent dans la conquête des villes byzantines dont Constantinople et se fixèrent un temps dans cette dernière région.
Comme leurs « cousins » Vikings danois, les Varègues étaient avant tout des migrateurs conquérants ne s’établissant au plus que quelques siècles dans un pays, et ce dernier leur servait de base pour de nouvelles conquêtes lointaines.
@ Robert Marchenoir
Pour ce qui est de votre affirmation ubuesque d’une Russie largement musulmane, vous confondez allègrement les ex-Républiques du sud-est de feu l’URSS avec la Russie !
@ Florence et sbriglia
L’honneur est une valeur de droite ? Vous devriez regarder tous les élus de droite qui ont grenouillé dans des affaires pas très propres avant de sortir ce genre d’affirmation péremptoire.
Vous remarquerez que les élus de droite ne font pas la fine bouche quand il s’agit de profiter des votes des électeurs de gauche pour faire barrage au FN, comme ce fut le cas à l’élection présidentielle de 2002 qui a permis à Jacques Chirac d’être élu avec un score digne d’une république bananière (82,2 % des voix) ou encore aux dernières élections régionales qui ont vu les candidats du FN n’obtenir aucune présidence de région alors qu’au premier tour ils étaient nettement en tête, notamment en région PACA et dans le Nord-Pas-de-Calais.
Je suis sûr qu’au second tour de la présidentielle de 2017, le candidat de droite qui sera élu ne se sentira pas le moins du monde déshonoré d’avoir profité des voix des électeurs de gauche. Et selon la formule rituelle, il se déclarera avec emphase le président de « tous les Français », même si au premier tour il aura obtenu un piteux 20% des voix.
L’honneur, ce sont les politiques qui en parlent le mieux. Dommage que ce soit également ceux qui en donnent le moins l’exemple.
@Achille
« Aussi, quitte à voter pour le candidat de droite, dans le cadre d’un front républicain destiné à empêcher le FN d’accéder au pouvoir, autant que les électeurs de gauche choisissent le candidat de la droite et du centre qui leur convient le mieux. »
Raisonnement logique et justifié. Mais tout dépendra du contenu de la charte des valeurs à signer. Sera-t-elle suffisamment neutre pour que les électeurs de gauche puissent la signer sans se déjuger aux yeux de l’opinion ?
@Florence
« L’honneur » une valeur de droite, première nouvelle !
@Lucile
« La gauche a intérêt à ce que Sarkozy l’emporte aux primaires de la droite et du centre, ce qui laisse une chance à Hollande »
Une grande partie de la gauche fera tout – et peut-être n’importe quoi – pour ne pas laisser une chance à François Hollande de renouveler son mandat, d’où l’intérêt de la primaire pour Alain Juppé notamment.
@Alex paulista, 23 septembre à 18h14
Les Dessou chez Gaulois n’ont pas toujours besoin d’être montrés.
Vous avez bien développé et exposé certaines incohérences.
@ Claude Luçon | 23 septembre 2016 à 20:44
« Il n’existe aucun pays qui puisse se mettre en concurrence avec l’ex-Gaule au niveau qualité de vie »
J’hésiterais avec l’Italie (et peut-être la Catalogne en deuxième choix) ; qu’en pensez-vous ?
Gaulois ou pas Gaulois…
Et si la référence était plus qu’historique, si elle était de l’ordre de la mythologie de la première construction de la nation française ?
On aurait pu choisir les Francs comme ancêtres, pourquoi les Gaulois ?
C’est que les Gaulois représentent la première tentative d’union nationale sous la bannière de Vercingétorix face à un envahisseur. La lutte contre Rome pour la liberté, dans l’honneur. Tout le monde se souvient de l’arrogance du vaincu jetant ses armes au pieds de César.
http://lezarplastik.free.fr/12-Lionel-ROYER-Vercingetorix-jette-ses-armes-aux-pieds-de-Cesar.pdf
C’est le souvenir de cette lutte dans l’honneur qui reste dans l’inconscient collectif. (*)
On aurait pu, et peut être devrait-on ajouter que nous sommes aussi les descendants de Charles Martel, en cette période difficile ? Un vainqueur qui nous a débarrassés du « mugissement de ces féroces soldats, qui viennent égorger… » etc.
En ce moment je me sens plus Charles Martel que Vercingétorix.
J’ai fait broder le chiffre magique de 732 sur toutes mes chemises, sur mes cahiers d’écolier, sur mon pupitre et les arbres, sur le sable sur la neige, sur toutes les pages lues sur toutes les pages blanches, pierre sang papier ou cendre, sur les images dorées, sur les armes des guerriers, sur la couronne des rois, sur la jungle et le désert, sur les nids sur les genêts, sur l’écho de mon enfance ! (p.c.c. Eluard)
(*) Chez les socialistes il ne reste que l’inconscient, le collectif n’est là que pour partager via l’impôt le travail d’autrui, et un honneur à deux sous, j’ai failli dire à deux balles !
@Noblejoué
« Vous vous faites du souci »
Oui. Et rien de bien rassurant ne pointe à l’horizon. Notre société élitiste exclut de plus en plus de monde y compris dans les pays dits riches, et parallèlement les discours nationalistes (ne pas confondre nationalisme avec patriotisme) sont développés un peu partout de l’est à l’ouest.
Des multinationales se partagent nos territoires dans un désir de puissance effréné (l’audition de Patrick Drahi, au Sénat je crois, est éclairante : il veut 50% du territoire français pour son développement sinon…). Ces morfales que personne n’est capable d’arrêter sont totalement indifférents au sort des populations locales (c’est-à-dire nous). L’affaiblissement de la classe moyenne en Europe est le signe de cette décadence. Pendant ce temps les démagogues qui veulent profiter du gâteau proposent des fausses solutions par trop simplistes : il y aurait d’un côté les bons Français (les Gaulois) et de l’autre les autres, tous les autres, les étrangers et les mauvais Français, ceux qui ne s’inscrivent pas dans le récit national. On renonce à régler les causes, on agit sur les conséquences quand vraiment on ne peut plus faire autrement.
Pendant ce temps certains se gavent, car ils ont la chance d’être du côté du blond vénitien* mais ils ont évacué la notion de responsabilité.
* »Ni démocratie ni principat, aux mains des grandes familles dès le XIIIe siècle, l’État vénitien est évidemment géré dans l’intérêt de ces patriciens marchands, mais il reste soucieux d’une certaine responsabilité sociale. »
Anna PALLUCCHINI, Michel ROUX, Freddy THIRIET, « VENISE », Encyclopædia Universalis.
C’est curieux quand même ce concept de « Front républicain ». Si j’ai bien compris le principe, c’est d’aller voter aux environs d’un mois de mai contre ses plus intimes convictions pour un candidat ennemi qui ne représente aucune de ses valeurs personnelles et ensuite aux alentours d’un mois de juin d’aller se plaindre que celui qui a été élu est une nullité mondiale. Au final, le passage dans l’isoloir doit être un intense moment de plaisir sado-maso.
@Jean-Dominique Reffait
« Celtes et Germains n’ont pas la même origine et n’ont pas le même panthéon. »
Quand on pense que ces Germains d’Anglais communiquaient en latin au Moyen Âge ! On mesure l’effet de la domination romaine que vous décrivez fort bien. Merci pour cet éclairage érudit.
@ jlm | 24 septembre 2016 à 07:15
« Mais tout dépendra du contenu de la charte des valeurs à signer. Sera-t-elle suffisamment neutre pour que les électeurs de gauche puissent la signer sans se déjuger aux yeux de l’opinion ? »
Ainsi que je l’ai dit dans mon précédent commentaire ce genre de charte qui se résume à la phrase « Je partage les valeurs républicaines de la droite et du centre et je m’engage pour l’alternance afin de réussir le redressement de la France » est une phrase purement politique, voire politicienne et qui donc ne saurait engager l’honneur d’un électeur de gauche.
Il faut arrêter de mettre l’honneur à toutes les sauces surtout quand ça nous arrange.
Il semble évident que le président de la République de 2017 sera le vainqueur de la primaire de la droite et du centre. Il est donc compréhensible que les électeurs de gauche puissent choisir le candidat qui leur convient le mieux dans le panel hétéroclite qui va de la droite humaniste et modérée à la droite dure qui n’a d’autre objectif que de prendre à son compte les valeurs du FN.
En ce qui me concerne je voterai pour Bruno Le Maire qui me paraît le mieux en mesure d’apporter les réformes nécessaires au pays.
@ Florence
L’indignation est tout à fait justifiée, et elle ne concerne pas directement les propos de Sarkozy en eux-mêmes mais la réaction programmée des beaufs.
Ainsi, N. Sarkozy invoque le roman national mais il suffit de lire les commentaires de ce billet, où les beaufs en sont déjà, au pire, à exhiber leur arbre généalogique pour démontrer à quel point ils sont plus Gaulois que leurs voisins, ou, au mieux, à nous chanter la gloire de ce peuple sans lequel la potion magique n’existerait pas, pour réaliser que, chez le beauf, la fiction romanesque, que son auteur soit Sarkozy, Zemmour, Houellebecq ou Uderzo, étant la seule réalité qui compte, il est indigne d’un candidat à la présidentielle de s’y référer.
Et détrompez-vous, les hommes de gauche ont bien plus d’honneur que les hommes de droite, qui restent obnubilés par la possession de leur autoradio, mais il faut être aussi naïf que sbriglia pour croire que Jean-Dominique Reffait a été, ne serait-ce qu’une seconde dans sa vie, un homme de gauche.
@ Jean-Dominique @ Alex paulista
Un magnifique commentaire où JDR nous démontre que le multiculturalisme a toujours été le ferment du progrès civilisationnel et que c’est pour cela qu’il doit être complètement abandonné…
Comme quoi, le christianisé ne prie que pour mener l’humanité à sa perte.
@ Tipaza
Il y a fort à parier que celui qui mettrait une croix celtique en autocollant à l’arrière de la voiture comme d’autres mettent la croix occitane ou « non au nucléaire » se verraient gratifiés d’un PV avec signalement et fiché C comme celte.
@ jlm
« Une grande partie de la gauche fera tout – et peut-être n’importe quoi – pour ne pas laisser une chance à François Hollande de renouveler son mandat… »
Logiquement oui, mais au dernier moment, quand il s’agit de garder le pouvoir et tout ce qui va avec, faute de mieux, on choisit ceux qui ont le plus de chances de vous l’offrir. C’est la considération n°1. Pour parler vulgairement, chacun défendra son bifteck. Évidemment il y a Macron, mais il ne défendra pas le bifteck de la gauche. On s’apercevra au moment voulu que Hollande est le moins mal placé de tous ; ses lieutenants commencent à nous seriner avec l’air le plus sérieux du monde qu’il a réformé en profondeur, sauvé les finances de la France, et mené une guerre courageuse.
@Tipaza
Une vraie trouvaille votre « 732 j’écris ton nom ».
Il ne vous reste plus qu’à la déposer en vitesse avant qu’on ne vous la pique, et à fonder un mouvement politique dans la foulée (siège Poitiers, rue Charles Martel si elle existe). La liberté, ça me va. J’adhère.
Hum… rectificatif, ça a déjà été pris par le FN et par des mouvements identitaires. En plus, il paraît que sur le plan historique ça ne tient pas. Mille sabords, il va falloir trouver autre chose.
@ GG
Je conçois que penser avoir été conçu « in vitraux » soit pour vous une torture.
In vitro gégé ! in vitro !
https://www.youtube.com/watch?v=v2hy1TSUlLQ
@Lucile
« Pour parler vulgairement, chacun défendra son bifteck »
Tout à fait mais c’est justement là que réside le problème pour le PS car hormis les proches de tel ou tel clan (la Hollandie n’est qu’un clan parmi d’autres, les nouveaux étant en train de se créer autour d’E. Macron ou d’A. Montebourg), les militants de base n’ont plus rien à gagner à voter PS.
@Achille
« Il faut arrêter de mettre l’honneur à toutes les sauces surtout quand ça nous arrange. »
Oh oui ! mais il me semble qu’il s’agit là plutôt d’image donnée que d’honneur au sens strict.
@Achille
« Il faut arrêter de mettre l’honneur à toutes les sauces surtout quand ça nous arrange »
Oh oui ! mais il me semble qu’il s’agit là plutôt d’image donnée que d’honneur au sens strict.
Si l’on suit bien le raisonnement tortueux des sans honneur « saucialistes » du blog, Marine Le Pen, Hollande, Mélenchon et autres Macron, qui revendiquent tous des valeurs républicaines, devraient venir voter et rameuter leurs troupes pour choisir l’adversaire qui leur conviendrait le mieux.
Et le temps d’un vote s’asseoir sur les valeurs traditionnelles de la droite : mérite, ordre, liberté, travail, justice, respect des traditions et bien sûr honneur. Toutes valeurs dont la droite n’a pas le monopole (rapporté à chaque individu) mais que la gauche au pouvoir a toujours combattu pour mener une politique opposant l’insoumission à l’ordre, la démagogie et la médiocratie au mérite pour instaurer une égalité par le bas et tordre le cou à l’élitisme, les loisirs au travail (se souvenir du fameux ministère du Temps libre) etc.
Personnellement, je pense que pour éviter le genre de dérive qui se profile et risque de fausser totalement les résultats, il aurait fallu organiser les primaires de gauche et de droite pendant la même période, chaque électeur ne pouvant voter qu’une seule fois, dans le camp de son choix.
@Trekker | 24 septembre 2016 à 02:25
Pour ce qui est de votre affirmation ubuesque d’une Russie largement musulmane, vous confondez allègrement les ex-Républiques du sud-est de feu l’URSS avec la Russie !
De l’art d’énoncer les plus énormes sottises avec l’aplomb le plus parfait.
Il a dû vous échapper qu’un certain nombre de ces « républiques » font toujours partie de la Russie. Il a dû vous échapper qu’un nombre considérable de musulmans issus de ces régions sont des immigrants intérieurs, sans compter ceux qui viennent des républiques ex-soviétiques désormais indépendantes. Il a dû vous échapper que Moscou, qui héberge la plus grande mosquée d’Europe, inaugurée par Vladimir Poutine lui-même, est envahie par les prières de rue de masse les jours de fête musulmans. Il a dû vous échapper qu’en février dernier, une nounou musulmane se promenait dans les rues de Moscou en tenant à la main la tête de la petite fille de quatre ans qu’elle était censée garder — et qu’elle venait de couper. Il a dû vous échapper que l’un des hommes les plus puissants de Russie, le seul capable d’intimider Valdimir Poutine lui-même, Ramzan Kadyrov, dirige l’un de ces « sujets fédéraux » (en russe officiel dans le texte) qui est 100 % musulman : la Tchétchénie.
Son poids politique est si important que Moscou finance 80 % de son budget, et qu’il peut en toute impunité menacer la police russe fédérale de faire tirer sur elle si elle pénètre en Tchétchénie sans son autorisation.
Ramzan Kadyrov en vacances (à droite, en bleu).
Ramzan Kadyrov au boulot, avec ses collaborateurs.
Ramzan Kadyrov inspectant les produits de l’industrie
soviétiquerusse.Ramzan Kadyrov avec son père spirituel, héros, protecteur, financier et… rival.
Pour la bonne bouche : une chanteuse de variétés vient de tourner un clip de musique orientale devant la Mosquée blanche de Bulgar, au Tatarstan. Cette vidéo, très vaguement érotique, est tellement innocente qu’elle ferait bâiller d’ennui le moindre garçonnet de chez nous. Le procureur local (le procureur russe, donc — le Tatarstan est un sujet fédéral de la Sainte Russie) vient de lancer des poursuites à l’encontre de cette dame parce qu’elle a offensé les musulmans.
Tiens, je vous mets la vidéo, ça nous changera les idées, et je ne crois pas que Madame Bilger la trouvera en contravention avec la bonne tenue qu’elle tient fort justement à maintenir à ce blog (note : c’est de l’érotisme musulman avec chameau).
https://www.youtube.com/watch?v=Wse5KDCygho
Vous devriez vous cantonner à nous raconter vos belles histoires de la guerre d’Algérie.
@ protagoras | 24 septembre 2016 à 07:35
L’Italie, que je connais très bien, certainement pas. Certes les Italiens sont sympathiques, d’excellents amis, coquets, quelques belles choses ici et là, mais j’arrêterai là.
La Catalogne, je ne connais pas, mais j’ai travaillé avec des Espagnols et en ai tiré quelques conclusions désagréables.
Je parlais de la France entière, vous vous concentrez sur des régions.
Je persiste nous sommes mieux ici, c’était aussi l’avis de mon épouse qui était Italienne.
Tous les étrangers avec lesquels j’ai débattu de la France était d’accord avec moi concernant le pays, leur seul et unique problème, les Parisiens qu’ils confondaient avec les Français.
@Jean-Dominique Reffait
J’ai été multiculturaliste, je ne le suis plus, j’en suis le premier désolé mais j’ai fait l’amer constat que cela ne marchait pas et que, d’ailleurs, cela n’avait jamais marché nulle part, jamais.
Voilà un revirement qui vous honore.
Si les gens qui prétendent nous diriger pouvaient faire de même, les choses ne pourraient qu’aller mieux.
@ Robert Marchenoir | 24 septembre 2016 à 16:12
« …De l’art d’énoncer les plus énormes sottises avec l’aplomb le plus parfait »
Vous parlez de vous je présume ?
D’après vous la Russie serait peuplée majoritairement de musulmans, et de plus ils ont infiltré le pouvoir de cette incarnation du Diable qu’est Poutine. A ce compte les orthodoxes et leur Eglise seraient minoritaires et ne pèseraient quasiment plus au sein du pouvoir.
Même Donald Trump n’ose pas proférer de telles énormités, c’est dire… !
@ Lucile
« 732 j’écris ton nombre »
« Quand la légende dépasse la réalité, alors on publie la légende ».
Et Charles Martel est bien plus qu’une légende ; il est un mythe fondateur, celui d’une reconquête qui ne s’arrêtera que le 2 janvier 1492 avec enfin le retour de Grenade au bercail.
@protagoras | 24 septembre 2016 à 07:35
« J’hésiterais avec l’Italie (et peut-être la Catalogne en deuxième choix) ; qu’en pensez-vous ? »
Permettez que je m’immisce.
Venez voir la Catalogne, il faut dépasser les 200 premiers kilomètres après la Junquera ou l’on ne trouve que des Perpignanais, Toulousains et autres abonnés à Pôle Emploi qui viennent s’y enivrer pour pas cher.
Si vous arrivez par les airs, l’aéroport de Barcelone est un choc instantané à la descente de l’avion, pas un noir, pas un arabe. Un choc culturel.
Dans le commerce et les services, les Catalans sont très sympathiques, ce sont des commerçants nés, en revanche ils ont la tête raide dans les services publics, prétentieux et arrogants avec cette idée fixe et ahurissante d’indépendance. Ça va leur passer…
Ayant vécu vingt ans avec les arabes, je me suis acclimaté aux Catalans… c’est à peu près le même schéma mental.
Voyez Manuel Valls, vous comprendrez.
Voyez Idealista.com, tapez Sitges ou Villanova, ou Tarragone, Olivella, pour le prix d’un deux pièces en France, où il fait si bon « vivre ensemble », vous aurez là-bas un 150m2 avec piscine, terrasse de 30m2 et parking, à deux pas de la mer…
Dépêchez-vous…
@Jean-Dominique Reffait
J’ai été multiculturaliste, je ne le suis plus, j’en suis le premier désolé mais j’ai fait l’amer constat que cela ne marchait pas et que, d’ailleurs, cela n’avait jamais marché nulle part, jamais.
Si, ça marche, et partout, l’histoire universelle le prouve constamment. Le problème n’est pas le multiculturalisme, mais son microbe caché qui le parasite et qu’on n’ose pas nommer, l’Islam. Ou comment confondre la culture avec les interdits et les homélies de la religion. Ça ne s’exporte et ne s’intègre pas, ça colonise.
@ jlm
Votre constat est juste, mais dans les ténébres, il y a une lumière, l’inspiration que peut apporter le passé. Il ne s’agit pas d’exclure au nom du passé mais d’y puiser comme l’arbre enfonçant ses racines s’élève aussi vers le ciel. Il s’agit de se rappeler du passé et du futur. Il est dit je ne sais plus où dans la tradition juive « souviens-toi du futur ».
Concernant les étrangers, ou descendants d’immigrés, il y a des problèmes réels d’intégration – et comment en serait-il autrement quand des nationaux en ont, économiquement et même culturellement ? – et des problèmes de rejet des nationaux, parfois pour motifs de manque d’intégration, parfois par atavisme de faire des boucs émissaires. L’agression d’asiatiques ressort du phénomène bouc émissaire, c’est clair : des gens qui ne font jamais parler d’eux, on ne peut plus poissons dans l’eau, sont rejetés. D’un autre côté, il y a des viols collectifs, des attentats et des « tests » de notre laïcité… Cependant, tous les immigrés ou descendants d’immigrés arabo-musulmans ne sont pas ainsi : savoir être ferme sur ses principes est la clé. Ni racisme ni faiblesse envers les transgressions…
Cependant, l’affaire du burkini, du voile, est bien ridicule : notre pays a voulu, on le comprend en un sens, contribuer à ce que les Juifs ne soient plus persécutés et interdit le négationnisme puis d’autres opinions, maintenant, il pontifie sur les vêtements, c’est un engrenage. Soit il faut établir la liberté d’expression américaine, la vraie, soit il faut laisser toutes sortes de leçons de morale un peu naïves, pour ne pas dire plus, envahir l’espace public. Car ne rajoutons pas de l’arbitraire à l’arbitraire : si on commence à établir des rites pour ceci, pourquoi pas pour cela ? Protéger les Juifs, les femmes, les… Une seule chose ne compte pas, la liberté. Ne pas s’en prendre aux vêtements aurait été mieux, maintenant qu’on est dedans, abandonner serait une reculade face à l’islamisme et une marque d’arbitraire : pourquoi, pour une fois, rétablir une liberté, qu’est-ce qui nous prend, la peur d’un attentat, peut-être ? Si j’étais, rêvons ou cauchemardons, aux affaires actuellement, je ne reculerais pas, si je candidatais, je présenterais le 1er amendement aux Français. On verrait si les gens veulent être libres, on ne sait jamais, peut-être que oui, finalement.
Autre mesure qui plaît à une partie de la gauche comme de la droite, et pas pour rien, chacun y met un peu ce qu’il veut : un revenu inconditionné de vie. Mais je parie que cela n’adviendra pas dans notre pays, la droite me semblant moins pour la création d’entreprises que pour « discipliner » les pauvres « pas méritants » et la gauche me paraissant moins défendre les pauvres qu’attaquer les riches « oppresseurs » non tant détestés pour les abus de certains ou à cause de la pauvreté que parce qu’ils les envient.
J’essaie de n’en vouloir à personne et même à moi quand je vois ce qui ne va pas. D’une part, le ressentiment, pour motif d’offense faite par les autres ou par envie, peut être corrupteur, d’autre part, la nature humaine étant ce qu’elle est, il est déraisonnable de trop attendre des hommes.
Quand pourtant je discerne quelques qualités chez les individus ou dans les nations, je ne me prive pas de les louer – enfin, sauf dans le cas où cela pourrait, je crois, passer pour de la bassesse : qui voudrait être méprisé par qui il admire ?
Donc, il faut louer les qualités, c’est si rare et si précieux ! Et le monde, si j’en juge à ce que je vois chez les autres et par introspection, a besoin d’encouragement, on ne s’estime que si on l’est. Les prophètes dénoncent les actions mauvaises, les sages « s’appuient sur le côté éclairé du coeur humain », se basent sur le bien pour montrer que certains comportements ne s’y accordent pas et les faire rectifier. Les deux méthodes sont complémentaires. Ah, le mot méthode ! Des gens en déduirait que si on suit quelque méthode, on est insincère. Non. D’un autre côté, parfois, dans la vie, le mieux est de se taire, et d’attendre si on a quelque raison, peut-être de le faire… Mais le faire quand on a conscience de l’écoulement du temps, de son destin de mortel promis à la fosse, au néant, est très difficile… Attendre, c’est se regarder mourir.
@ JD Reffait
Mais justement, ce n’est pas en forçant les gens à abandonner leur culture que vous arriverez à quoi que ce soit. Bien au contraire c’est en étant tranquille sur ces choses-là que l’intégration se fait naturellement. On ne force pas l’amour, et plus on fait ressentir aux binationaux qu’ils doivent urgemment renier leur histoire, plus ils se gardent un passeport de secours. Alors que s’ils se sentent chez eux, leurs enfants sont les premiers à leur dire qu’ils les saoulent avec leurs origines.
Comme pour la Gaulle romanisée, reste ce qui doit rester.
Mais on ne force pas les choses avec des idéologies et en revisitant la définition de mots comme « ancêtres ». On ne tord pas la réalité.
@Noblejoué
S’il y avait un peu plus de Noblejoué dans le monde, les choses iraient tellement mieux.
« Attendre c’est se regarder mourir ». Je retiendrai en particulier cette phrase qui marquera mes dernières années à vivre.
Cette lampe allumée dans les ténèbres pourrait être celle de ceux qui cherchent le meilleur en l’espèce humaine. Voilà un beau projet de vie comme on dit aujourd’hui et notre société cynique aurait tant besoin de réapprendre cela pour ne plus « fabriquer » des monstres d’égoïsme et d’orgueil.
Le ressentiment est difficile à éviter lorsque l’on est témoin de tant d’injustices, de guerres que l’on pourrait éviter, des manquements que la société, si évoluée pourtant et tellement puissante n’a su éviter. Le ressentiment ne fait de mal qu’à celui qui le ressent et est sans effet. Mais il peut aussi être un moteur pour ne pas comme vous dites si bien attendre et en mourir. Mourir en attendant ou mourir d’attendre, les deux se valent, et tant qu’à faire je préfère rester éveillée. Mais vous avez raison, avec Lucrèce, nous devons garder un regard amoureux sur le monde : « Quand l’Aurore verse ses premiers feux sur la terre ; quand les oiseaux, voltigeant au fond des bois solitaires, remplissent le ciel de leurs voix harmonieuses, tout le monde sait, tout le monde voit avec quelle promptitude le soleil, à peine levé, dore toute la nature de sa lumière naissante. » De la Nature » Traduction Nisard
@Mary Preud’homme | 24 septembre 2016 à 14:15
« Et le temps d’un vote s’asseoir sur les valeurs traditionnelles de la droite : mérite, ordre, liberté, travail, justice, respect des traditions et bien sûr honneur. Toutes valeurs dont la droite n’a pas le monopole (rapporté à chaque individu) mais que la gauche au pouvoir a toujours combattu pour mener une politique opposant l’insoumission à l’ordre, la démagogie et la médiocratie au mérite pour instaurer une égalité par le bas et tordre le cou à l’élitisme, les loisirs au travail (se souvenir du fameux ministère du Temps libre) etc »
Mais arrêtez avec votre vison manichéiste des valeurs de droite et des tares de la gauche qui est d’une naïveté confondante. Vous allez finir par devenir encore plus caricaturale que Nadine Morano, si toutefois c’est possible.
Sur ce blog vous n’avez pas affaire à des élèves de classe de CM2 prêts à gober tout et n’importe quoi, mais à des gens qui connaissent pour les avoir vécus dans leur vie privée et professionnelle ce que sont les vraies valeurs et les comportements indignes.
Les valeurs républicaines sont d’abord une question d’éducation, de culture et d’état d’esprit et absolument pas d’appartenance politique.
… »avec l’aplomb le plus parfait » cité par R. Marchenoir repris par Trekker !
Un pléonasme qui ne concerne pas la Russie ! Mdr.
@ Robert Marchenoir
Vos diatribes anti-russes vous ridiculisent par leur excès.
Il n’y a qu’une alternative.
Soit ceux qui (comme moi) ne pensent pas autant de mal que vous de la Russie (ce qui ne veut pas dire qu’ils n’en pensent que du bien) sont des imbéciles, vous êtes un prophète qui voit ce que les autres ne voient pas et je reconnaîtrai mes torts du plus loin que je les apercevrai. Soit (ce que je crois), vous êtes victime d’une obsession, comme certains ont une obsession anti-américaine qui vous empêche de relativiser (définition du fanatique par Churchill : « Quelqu’un qui est persuadé d’avoir raison et qui ne veut pas changer de sujet de conversation»).
@Alex paulista
« On ne force pas l’amour, et plus on fait ressentir aux binationaux qu’ils doivent urgemment renier leur histoire, plus ils se gardent un passeport de secours. Alors que s’ils se sentent chez eux, leurs enfants sont les premiers à leur dire qu’ils les saoulent avec leurs origines.
Comme pour la Gaulle romanisée, reste ce qui doit rester. »
Très juste. On voit que vous parlez d’un vécu.
Tout ce que vous dites je l’ai constaté moi-même en tant que femme d’un Haïtien naturalisé américain. Ce sont plutôt mes petits-enfants de moins de dix ans qui commencent à s’intéresser à leurs racines et à l’histoire du pays qui fut celui de leur trisaïeul et où leur grand-père paternel (médecin militaire et vétéran du Vietnam) est inhumé. Pays qu’ils comptent bien visiter un jour. Quant à l’aînée de mes petits-enfants, elle se voit bien présidente de la République française, évidemment. Dommage, je n’y serai plus pour voir cela !
@Achille
Vous vous égarez comme souvent et lisez trop vite.
J’ai parlé des valeurs « traditionnelles » et clairement indiqué que nul n’en avait le monopole.
Néanmoins, concernant un engagement sur l’honneur, il me semble que ce n’est pas négociable. Et si à vos yeux il faut être manichéenne pour dire cela, alors je le suis. Selon moi, il vaut mieux accepter d’être incompris ou caricaturé que manquer à sa parole ou à ses engagements d’honneur. Garder l’honneur toujours comme me l’ont appris mes parents et que j’ai transmis en héritage.
@ Achille | 25 septembre 2016 à 08:21
« Les valeurs républicaines sont d’abord une question d’éducation, de culture et d’état d’esprit et absolument pas d’appartenance politique. »
Les valeurs républicaines sont une vaste fumisterie d’enfumage (ça va ensemble en général) pour faire avaler au bon peuple toutes les turpitudes, les malhonnêtetés et les incompétences de la gauche. Une action de propagande qui lasse, comme toutes les propagandes répétées.
Les seules valeurs universelles, vous les connaissez comme moi, puisque vous avez été mariste (enfin presque !), elles sont énoncées dans les derniers des dix commandements, les premiers se référant aux obligations envers Dieu, les derniers aux obligations envers la société.
Je reconnais que ne pas convoiter la femme, ou la servante du voisin surtout si elles sont rousses aux yeux verts est une contrainte difficile à vivre.
Mais un républicain est-il plus à même de résister qu’un autre ??
– Honore ton père et ta mère, afin que tes jours se prolongent dans le pays que l’Éternel, ton Dieu, te donne.
– Tu ne tueras point.
– Tu ne commettras point d’adultère.
– Tu ne déroberas point.
– Tu ne porteras point de faux témoignage contre ton prochain.
– Tu ne convoiteras point la maison de ton prochain ; tu ne convoiteras point la femme de ton prochain, ni son serviteur, ni sa servante, ni son bœuf, ni son âne, ni aucune chose qui appartienne à ton prochain.
@ Alex paulista | 25 septembre 2016 à 00:18
« …on ne force pas les choses avec des idéologies »
J’aurais pour ma part une grosse tendance à penser le contraire en pensant aux xxxxismes historiques.
Un bug dans mon logiciel ?
@Alex paulista
J’ai longuement écrit sur ce sujet, je ne peux que réduire mon propos ici.
L’assimilation que je prône n’est acceptable que pour les natifs français. Il est évident que le naturalisé, ayant vécu ses premières années ailleurs, n’est pas condamné à devenir amnésique.
Aujourd’hui, en France, nous sommes confrontés à une génération de jeunes français qui ne connaissent pas le pays de leurs parents, n’en parlent pas la langue mais qui ont été élevés dans l’idée qu’ils ne sont pas totalement français, qu’ils doivent perpétuer une culture de basse intensité (ils ne connaissent rien du terreau culturel de leur lointain pays d’origine). Leurs familles les ont assignés à une résidence ethnique sans qu’il leur soit possible de planter leurs racines en pleine terre française.
La binationalité est un mythe. Si l’on se pense binational, on ne l’est pas, ni aux yeux du pays des origines, ni pour l’autre. Le franco-marocain ne sera que marocain au Maroc et traité comme tel. Il devrait n’être considéré que comme français en France, mais un certain racisme s’est appuyé sur l’exotisme revendiqué du binational pour le mettre à l’écart. La binationalité est un confort administratif, rien d’autre. Dans un match de foot, le binational choisira l’une ou l’autre équipe ; cela ne signifie pas qu’il déteste l’autre mais, dans cette circonstance du choix, son coeur le lui dicte.
Petite anecdote personnelle : pendant mes jeunes années, militant breton, très impliqué dans la cause irlandaise, je voulais me persuader que, lors du tournoi des 5 nations, j’étais favorable aux nations celtes lors d’un match contre la France. L’hymne gallois est le même que l’hymne breton, j’étais ému, comme je le suis toujours d’ailleurs, en l’entendant. La Marseillaise me fait le même effet. Mais, au cours du match, pas moyen de me départir de ma partialité française. Je ne me réjouissais pas de la victoire de l’Irlande ou du pays de Galles contre la France.
L’assimilation est la règle. Elle ne se décrète pas mais elle peut être expliquée aux familles qui persistent à éduquer leurs enfants français comme des étrangers. Cela ne mène qu’à des exclusions réciproques, des crises, des affrontements de valeurs.
Mais on ne force pas les choses avec des idéologies et en revisitant la définition de mots comme « ancêtres ». On ne tord pas la réalité.
A part le joli film sur l’Ecosse, rien n’a vraiment changé sur le blog de Philippe. Sarko a toujours aussi bon dos.
C’est quand même une pitié de voir des femmes intelligentes comme mesdames Salamé et Elkrief ne pas pouvoir élever le niveau de leur questionnement.
La France pense en termes de vedettariat au lieu de penser journalistes ou politiciens… une pitié je vous dis.
Je vous laisse et me retire à petits pas discrets.
Amitiés aux amis d’antan 🙂
« Mais cet extrait est mis en évidence : « N’est-il pas tout aussi étrange de connaître ceux qui demain vont poser des bombes et de devoir attendre qu’ils allument la mèche pour intervenir, peut-être trop tard ? « »
Ce dimanche, Valence dans la Drôme :
« Agression d’un surveillant : Selon des sources syndicales, trois détenus ont agressé un surveillant vers 19 heures, ils lui ont donné de violents coups de poing avant de s’emparer de ses clés. Les deux autres surveillants sont intervenus. L’un d’entre eux a également reçu des coups tandis que les détenus ouvraient les cellules situées sur cette coursive. Par précaution, les agents se sont mis à l’abri. Deux d’entre eux ont été conduits à l’hôpital.
Prise de contrôle du bâtiment : A cette heure-ci, les détenus ont pris le contrôle du bâtiment où ils purgent leurs peines. Ils seraient une cinquantaine et ils auraient brisé les caméras de vidéosurveillance situées à l’intérieur. Selon un communiqué du ministère de la justice, les détenus ont également « provoqué des débuts d’incendie qui ne se sont pas propagés ». Toujours selon ce communiqué, « l’incident est pour l’heure confiné. Le reste de la détention est calme ». »
Et vous pensez que la situation va s’arranger avec une population à laquelle aura été fait un procès d’intention et qu’on aura décidé de mettre en détention pour un temps indéfini, vu que l’intention est par définition une projection sans limites précises dans l’avenir, et ce en s’asseyant purement et simplement sur le risque d’évaluation défectueuse du danger réel. S’il y a des recours contre les décisions de Justice, par ex. contre celles prises en l’absence de tout contradictoire sur la base de faux témoignages, parfois en toute connaissance de cause mais parce que c’est plus commode et que ça arrange les petites affaires de Pierre-Paul-Jacques, contre les décisions de première instance réputées contradictoires, contre les arrêts des cours d’appel pris ou non sur la base de simples suspicions en formation restreinte ou complète, contre ceux des tribunaux d’arbitrage, et ainsi de suite jusqu’à la Cour européenne des droits de l’homme, autrement dit des recours dont une bonne partie aboutit, ce qui veut bien dire ce que ça veut dire – autrement dit que la Justice n’avait été rendue qu’en apparence -, et alors qu’on débat de faits dont il s’agit soit d’établir leur réalité, soit d’établir la culpabilité d’un auteur présumé, il n’y aurait aucun recours contre des décisions prises en rapport avec des faits restés à l’état putatif et dès lors en état d’infraction perpétuelle et nécessairement en marge de tout débat contradictoire (par ex. « vous aviez l’intention de » – « Non jusqu’à la preuve du contraire » – « C’est mon intime conviction. Point barre. Au trou et qu’ça saute »-), car quand aura-t-on la preuve que l’intention n’est plus ce qu’elle était, si jamais elle a été ce qu’on supposait qu’elle était en dehors d’un lavage de cerveau en bonne et due forme qui ne serait pas sans rappeler les séances d’électrochoc et autres thérapeutiques de choc de la période noire du KGB et de tous les autres régimes du même acabit.
Et je ne crois pas que se poser tels problèmes dont il est de la nature même de l’état de droit de se les poser serait vouloir nier que le risque existe. Malheureusement il est, et de taille. Je pense toutefois que nous posons mal les problèmes à résoudre, autrement dit ceux qui font précisément que le risque existe et que par voie de conséquences, les solutions actuellement en débat sont inadaptées et n’auront guère d’autres résultats que de transformer un état de droit en un état hideux. Il nous faut donc encore réfléchir afin de proposer des solutions en accord avec les valeurs que nous prétendons défendre et ça ne saurait être en prenant exemple sur Erdoğan et sa politique d’arrestations.
Sinon il faudrait arrêter nombre de candidats à l’élection présidentielle de 2017 par ex. celui qui a l’intention de s’en mettre plein les poches, celui qui a l’intention de réitérer ses frasques, celui qui n’a pas l’intention de tenir ses promesses et celle qui a l’intention ensuite de taper sur les doigts de tout un chacun. Allons, allons !
@ Jean-Paul Ledun
Cela fait plaisir de vous lire. Vous manquez à ce blog.
Bien cordialement.
Franck Boizard | 25 septembre 2016 à 09:45
Vos diatribes anti-russes vous ridiculisent par leur excès.
Mais non, Franck. C’est vous qui êtes ridicule, et je vais vous expliquer pourquoi, une fois de plus. En pure perte pour vous, probablement, puisque je vous l’ai déjà expliqué cent fois, mais que vous faites toujours comme si vous n’aviez rien entendu, en revenant sans cesse à la charge, avec les mêmes sottises. J’espère simplement que cela pourra servir aux gens raisonnables. Il en reste.
Comme beaucoup de ceux qui tiennent ce discours, vous ne dites jamais rien sur la Russie. Jamais.
Sauf lorsque quelqu’un comme moi intervient, avec des faits précis et des arguments détaillés. Malheureusement, mes interventions à ce sujet ne sont pas dans les rails de la Bonne Pensée. Car le politiquement correct d’extrême droite, aussi détestable que l’autre, a décidé que la Russie faisait partie du camp du Bien, puisqu’elle est l’ennemie des Etats-Unis et que ces derniers sont (toujours par définition) dans le camp du Mal.
Et dans ce cas, vous brandissez votre carte de petit flic du pâté d’immeubles du réactionnariat, et vous prétendez discerner je ne sais quelles « diatribes », quels « excès » et quel « ridicule ».
Croyez bien que vous aurez beaucoup de mal à m’impressionner en m’accusant de « ridicule ». C’est l’argument favori des gauchistes lorsqu’ils n’ont rien à dire. Vous prétendez :
« Soit ceux qui (comme moi) ne pensent pas autant de mal que vous de la Russie (ce qui ne veut pas dire qu’ils n’en pensent que du bien) sont des imbéciles, vous êtes un prophète qui voit ce que les autres ne voient pas et je reconnaîtrai mes torts du plus loin que je les apercevrai. Soit (ce que je crois), vous êtes victime d’une obsession. »
Mais vous ne pensez rien, sur la Russie, Franck. Vous « pensez » des trucs sur la Russie comme moi je peux « penser » des trucs sur le goût du gigot d’agneau, dont je ne vous entretiens pas ici parce que tout le monde s’en moque. Penser, ce n’est pas cela.
Penser, cela consiste à exprimer des arguments clairs, basés sur des faits précis, issus d’une connaissance certaine du sujet dont on parle, le tout étant réfutable en vertu de principes rationnels. Ce que vous ne faites jamais. Pas plus à l’instant que lors des multiples fois où vous m’avez cherché querelle sur le sujet. Montrez-nous donc où vous avez jamais réfuté, ici, mes propos sur la Russie.
Dites-nous donc quelle est cette fameuse « diatribe » contre la Russie qui vous défrise tant (vous ne la désignez pas : comme si je n’avais abordé le sujet qu’une seule fois…), quels sont les faits que j’y ai exposés et que vous prétendez faux (vous n’en dites rien), quel est le point de mon analyse que vous croyez erroné (motus et bouche cousue), quelle est d’après vous la vérité des faits (vous êtes encore moins bavard sur le sujet), quelle est votre analyse à vous, quelle serait la position pertinente à votre avis… Rien de rien. Jamais.
Vous nous la faites au kilo : je serais « trop » critique, et ça, bien sûr, c’est mal.
Vous, vous prétendez avoir une position modérée sur la Russie. Vous en penseriez du bien mais aussi un peu de mal, ce qui ferait que vous auriez raison. Outre que cette modération est avant tout une posture parce que vous ne vous êtes jamais donné la peine de défendre vos idées sur le sujet — et donc que vous n’avez jamais risqué de les voir réfuter — il est singulièrement culotté de votre part de prétendre que la vérité résiderait dans je ne sais quelle modération, opposée aux positions extrêmes qui seraient par définition dans l’erreur. Dites-moi que je rêve…
Franck Boizard faisant l’éloge de la modération ? Depuis quand êtes-vous devenu un centriste mou ? Vous votez Alain Juppé, c’est bien ça ? Sur quel sujet n’avez-vous pas des positions extrêmes (en dehors de la Russie) ? Sur la décadence de l’Occident ? Sur le féminisme ? Sur la classe politique française ? Sur l’immigration ? Sur François Hollande ? Sur l’islam ? Sur les errements supposés de Philippe Bilger ? Voulez-vous que je fasse un best-of des jugements à l’emporte-pièce et des formules assassines qui font l’ordinaire de vos écrits ?
C’est tout de même curieux, cette propension de l’extrême droite française à utiliser, à l’encontre de ses adversaires, les procédés mêmes dont elle se plaint d’être la victime. Elle s’insurge, à juste titre, contre le fait que l’on balaye de façon malhonnête ses préoccupations sur la délinquance, sur l’immigration, sur l’islamisation de l’Occident, en se contentant de leur appliquer l’étiquette infamante « d’extrémisme » ; mais elle fait exactement la même chose lorsqu’il s’agit de défendre ses propres vaches sacrées : la position dissidente sur la Russie serait « extrême », par conséquent elle serait fausse. Nul besoin, de surcroît, de la réfuter…
Moi, c’est plutôt la politique étrangère de la Russie que je trouve « extrême », mais chacun voit midi à sa porte, pas vrai ?
Vous prétendez que, dans cette histoire, « il n’y a qu’une alternative ». Ca commence mal, pour un modéré. Je vous trouve un peu psychorigide, sur le coup. Surtout lorsque l’alternative en question, qui vous permet opportunément de délimiter le débat de façon parfaitement arbitraire, prétend opposer « un prophète qui voit ce que les autres ne voient pas » (ma pomme) aux gens parfaitement modérés et raisonnables — dont vous feriez naturellement partie.
Il est bien urbain de votre part de me qualifier de prophète, mais où avez-vous donc pêché que je serais le seul « à voir ce que les autres ne voient pas » ? Qu’est-ce qui vous fait croire que tout le monde, sur le sujet, pense comme vous ?
Ce n’est pas parce que la complaisance poutiniste est la position par défaut de l’extrême droite (et au-delà), ce n’est pas parce que les poutinophiles sont les plus bruyants, et de loin, dans l’espace intellectuel confiné que vous semblez fréquenter, que « tout le monde » a une bonne opinion de la Russie et que personne d’autre ne « verrait ce que je vois ».
C’est même le contraire, figurez-vous. L’écrasante majorité des Français a une mauvaise opinion de la Russie, et plus encore de son président. D’ailleurs, les populations de la planète dans leur ensemble ont une très mauvaise opinion de la Russie.
C’en est même frappant… Les poutinistes nous ramonent le conduit auditif avec les fabuleux sondages d’opinion qui chanteraient les louanges des Russes en faveur de Poutine (ce qui, en gros, est exact), mais ils ne nous parlent jamais des sondages d’opinion qui témoignent de la détestable opinion des Français, et d’une grande part des peuples du monde entier, à l’encontre de Poutine et du régime russe !
Si l’on accorde de l’importance aux sondages, alors il me semble qu’il faut leur accorder à tous une importance égale. Moi, je suis Français, je ne suis pas Russe. Ce qui m’importe, ce sont les intérêts de la France, pas ceux de la Russie. Dont il ne faut pas exclure, a priori, qu’ils soient rigoureusement opposés… Curieusement, c’est chez les « patriotes » autoproclamés que se fait un grand blanc mental à ce sujet : le plus important serait de savoir ce que les Russes pensent de Poutine… et non ce que les Français (et les autres) en pensent.
Si l’on part du principe que l’opinion publique a son importance, si, comme les poutinistes (à l’instar de leur modèle au Kremlin), on balaye toute critique de la Russie au motif que les Etats-Unis feraient pire, alors il faut rappeler que les sondages montrent que les peuples du monde font bien plus confiance aux Etats-Unis qu’à la Russie pour intervenir à bon escient dans les affaires internationales. Eh oui… On ne le dirait pas, à n’écouter que le bruit de fond franco-français.
Au passage, je signale que les Américains (je parle bien du peuple américain) ont une excellente opinion de la France et des Français. Ce n’est pas exactement ce que s’emploient à nous seriner les représentants du lobby russe en France…
Il est difficile d’apprendre ce genre de chose si l’on ne consulte que les médias français, qu’ils soient « du système » ou « de réinformation ».
De façon encore plus significative, d’innombrables experts de la Russie « voient la même chose que moi », comme vous dites. Des gens qui ont consacré leur vie à l’étude de la Russie. Des gens qui parlent le russe, l’ukrainien, le polonais… Des gens qui ont écrit des milliers de pages sur le sujet, soumises à l’examen critique impitoyable de leurs pairs. Des universitaires mondialement reconnus, des responsables politiques, des diplomates, des militaires, des historiens, des économistes, des spécialistes de la sécurité…
Y compris des Russes, bien entendu. Des universitaires russes. Des journalistes russes. Des chefs d’entreprise russes. Des responsables politiques russes. Surtout d’anciens responsables politiques russes, naturellement, étant donnée la nature du régime, mais pas seulement…
Vous le sauriez, si vous vous étiez donné la peine de lire ce que j’écris sur le sujet, d’étudier ce dernier à partir des nombreux éléments que je vous ai fournis, de faire preuve d’un peu de curiosité et d’honnêteté intellectuelle, de remonter aux sources, justement.
Mais telle n’est pas votre démarche. Votre démarche est religieuse. Mettons magique, pour ne pas dire du mal de la religion.
Plus j’apporte de faits et d’arguments sur la question russe, moins vous les écoutez, et plus vous réagissez à la manière des communistes d’antan — et d’aujourd’hui. Tenez, il y a quelques semaines à peine, un troll sorti d’on ne sait où a ressuscité un vieux fil de ce blog, en s’indignant du caractère « anti-communiste primaire » de la plupart des commentaires. Dans l’indifférence générale…
Or il fut un temps, en France, où il suffisait de lâcher, sur un adversaire, l’étiquette infamante « d’anti-communiste primaire » pour discréditer celui-ci. Le temps qu’il se justifie, qu’il explique que non, certes, il n’était pas complètement anti-communiste, qu’il n’apportait que quelques critiques à la marge dans le souci de faire triompher la cause progressiste, eh bien tout le monde avait oublié le sujet du débat — et l’importun s’en sortait avec la vague impression d’avoir lâché un pet malodorant au dîner de la comtesse de ***.
Avec le recul, on trouve hallucinant, aujourd’hui, que quiconque ait pu avoir honte d’être anti-communiste primaire, secondaire et tertiaire. Eh bien ça marchait, à l’époque. Il allait de soi que tout le monde était communiste, sauf à être une ordure. On pouvait secondairement critiquer le communisme, mais uniquement dans le but de le faire advenir. Le présupposé non dit, mais d’autant plus impérieux en bonne société intellectuelle et politique, était que l’Union soviétique était du côté du Bien.
Ca n’a pas changé ; vous en êtes la preuve. Vous pratiquez exactement les mêmes méthodes de terrorisme intellectuel que les communistes.
Aujourd’hui, « tout le monde » (comme vous dites) est pro-russe par défaut. Personne ne prend la peine d’expliquer pourquoi ; c’est évident, voyons… Vous n’allez tout de même pas être un « anti-russe primaire » ? Ce serait excessif et ridicule. Comment, comment… des « diatribes » à l’encontre de la Russie… mais c’est inconvenant, mon brave. Vous incommodez tout le monde. Personne ne pense comme vous. Si vous persistez, mon ami, toutes les portes se fermeront devant vous. Vous vous « ridiculiserez par vos excès ».
Faites comme moi : saupoudrez de quelques réserves une bienveillance générale pro-russe, soyez poutinophile « avec modération », comme pour le pinard, et vous vous sentirez à l’aise dans le nouveau monde frontiste que nous prépare Marine Le Pen. Je vous dis ça dans votre propre intérêt. Vous avez bien vu comment nous avons cassé les jambes à tous ceux qui ont vraiment voulu se mettre en travers du parti communiste…
@Savonarole du 22 septembre à 21h24
Merci du compliment et de l’adresse. Pour être honnête, la mémoire me revient et la phrase citée n’est pas exacte mot pour mot, même si le sens en est respecté.
@ Trekker | 24 septembre 2016 à 19:49
« D’après vous la Russie serait peuplée majoritairement de musulmans, et de plus ils ont infiltré le pouvoir de cette incarnation du Diable qu’est Poutine. »
Patientons encore un peu. Je suis sûr que l’ineffable Marchenoir va nous apporter la démonstration, avec moult liens à l’appui, que Daech est en fait une création de la vilaine Russie pour embêter le monde occidental et que son siège se trouve à deux pas du Kremlin. 🙂
@ Robert Marchenoir | 26 septembre 2016 à 01:42
Merci pour cette réponse.
@ JD Reffait
« Aujourd’hui, en France, nous sommes confrontés à une génération de jeunes français qui ne connaissent pas le pays de leurs parents, n’en parlent pas la langue mais qui ont été élevés dans l’idée qu’ils ne sont pas totalement français »
C’est justement la défiance envers les binationaux (pire, envers leur gueule de métèque) qui les convainc qu’ils ne sont pas français, pas leurs parents qui bien souvent brillent plus par leur absence que par leur autoritarisme communautariste.
Sur la binationalité vous dites qu’elle n’existe pas parce qu’un franco-marocain sera toujours considéré marocain au Maroc et français en France… Mais c’est justement ça être binational !! Les binationaux ne demandent que cela, vous savez.
@ Alex paulista
Cher ami, cher apatride, comme moi vous vivez à l’étranger.
Ne sous-estimez pas ce que vivent les Français.
@ Savonarole | 26 septembre 2016 à 22:49
Cher ami, je ne me sens pas du tout apatride. J’ai une patrie, mes enfants en ont deux. Je viens de voir en parallèle le débat Trump/Clinton sur YouTube et un débat pour les municipales de São Paulo sur Record.
Après ça, même Morano et Filoche font dans la dentelle.
Au plaisir de vous croiser bientôt à Barcelone sur la route (vers le) 66. Vous, vous fuyez les Perpignanais, moi je les rejoins. Vous, vous les méprisez, moi c’est la mesquinerie espagnole qui m’exaspère – ce que vous appelez leur sens du commerce. À l’aéroport de Barcelone, si vous vous trompez de terminal (que ces retardés sont incapables de communiquer correctement sur les billets d’avion) et que vous passez la barrière du parking payant du mauvais terminal, même pour ressortir aussitôt il vous faut descendre, trouver une caisse à l’intérieur pour payer une somme minimale.
Ils vous font le sandwich à prix cassé mais la moindre boisson à un prix exorbitant à côté, que vous payez pour ne pas mourir étouffé par leur pain spongieux.
Leurs plages sont immondes parce qu’ils ne voient pas l’intérêt de nettoyer les plages publiques.
Vous semblez satisfait de n’y croiser aucun bronzé, moi c’est leur réaction raciste lorsqu’ils en croisent un qui me fait honte.
Sans parler de leur cuisine qui nage dans l’huile.
Et quand ils voient mon patronyme et qu’ils me disent houlà, c’est catalan ça, d’un oeil réprobateur parce que je leur parle en espagnol, je leur dis oui, catalan FRANÇAIS.
Els hi fotrem…
Toujours aussi maso le philosophe brésilien. Quelle idée de se rendre de plein gré dans un pays aussi « pourri ». Faites comme ce brave JDR qui fait un énorme détour pour ne pas passer sur le territoire suisse !
@Alex paulista | 27 septembre 2016 à 05:32
Sur bien des points je suis d’accord avec vous.
Pour le parking de l’aéroport je l’ai vécu.
Les Catalans, en effet, sont racistes.
Englués dans leur particularisme, ils haïssent tout ce qui ne leur ressemble pas.
Détrompez-vous sur les piliers de bistrot catalans du bar du Balto de Perpignan, les vrais Catalans ne les supportent plus, la région Pyrénées-Orientales a un record de chômeurs, une ruine humaine.
Dans une Espagne où le parti socialiste s’effondre, où Podemos a perdu deux millions de voix entre 2015 et 2016, et où le farfadet centriste Rivera coule à pic, la fameuse « Independencia » des Catalans fait rigoler.
Pour ce qui est de l’Espagne ou de la Catalogne, il faut cesser de lire Libération, Charlie Hebdo et les Inrockuptibles.
@ Jean-Paul Ledun | 27 septembre 2016 à 18:50
Les strauss-kahniens préfèrent passer par la Belgique. Je n’ai rien contre Bruxelles, mais pour aller dans le Languedoc, c’est moins pratique.
@ Savonarole | 27 septembre 2016 à 20:05
Connais pas le Balto. Mais à Perpignan il n’y a pas que des chômeurs et des fainéants catalanisants. Dans les bars on croise des militaires qui pleurent leurs copains envoyés secrètement se faire décaniller en Libye en dehors de tout mandat, tirés comme des lapins dans un hélico mal protégé.
http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2016/07/21/97001-20160721FILWWW00211-libye-les-3-militaires-morts-venaient-de-perpignan.php
À qui cet imbécile de Hollande ne vient même pas rendre hommage officiellement : le 28 juillet, il prétendait se déplacer pour saluer… le nouveau tronçon de l’A9 opérationnel depuis un mois.
L’apparition ce soir de Patrick Buisson au JT de Pujadas avait quelque chose de lugubre.
Alors que tous les invités passent d’abord au maquillage avant d’aller sur le plateau, on a vu un homme qui avait sa chemise écrasée sous un veston informe, une voix fluette, un regard fuyant.
Il m’évoque Dominique Venner, qui s’est suicidé à Notre-Dame de Paris, en 2013, ou François de Grossouvre, suicidé, lui aussi, à l’Élysée sous Mitterrand…
Patrick Buisson devrait consulter un psychiatre avant qu’il ne soit trop tard.
Enfin, il y aura toujours une Raphaëlle Bacqué et une Ariane Chemin pour nous pondre un best-seller, post mortem…
@ Savonarole | 28 septembre 2016 à 20:47

Quand on en arrive, malgré un talent professionnel indéniable, à se faire mépriser par tous ses proches collaborateurs, son meilleur client, jusqu’à son propre fils, c’est qu’il y a un problème d’ordre psychologique.
Cet homme est l’incarnation de Caius Detritus, il réussit le tour de force de me rendre Sarkozy sympathique.
Il de bon ton de se moquer de cet âne de Nicolas Sarkozy, qui osa affirmer, faut-il être bête, que nos ancêtres étaient les Gaulois ! Les moqueurs ne se privent pas de rappeler que le concept de « Gaulois » a été inventé au 19ème siècle pour souder la nation française en pleine période coloniale. Il y a juste un problème avec les moqueurs et leur belle théorie, c’est qu’il existe un principe supérieur, celui de l’arroseur arrosé, qui lui, n’a rien d’hypothétique puisqu’il se vérifie souvent. Difficile en effet de soutenir que les Gaulois ont été inventés au 19ème siècle alors que Jules César écrit déjà ceci deux mille ans avant :
« L’ensemble de la Gaule est divisé en trois parties : l’une est habitée par les Belges, l’autre par les Aquitains, la troisième par le peuple qui, dans sa langue, se nomme Celtes, et, dans la nôtre, Gaulois. »
— Commentaires sur la Guerre des Gaules I-1, Jules César
Nicolas, tu as souvent menti, mais pas là.
Le retour de sarkotchev et sa proposition de referenda…
Et donc le retour des jeux du cirque.