Nicolas Sarkozy est reparti sur le sentier de sa guerre préférée : l’insécurité et le laxisme judiciaire. Malheureusement, elle est plus que jamais d’actualité (Le Figaro).
Dans la double page que Le Parisien a consacrée principalement, le 3 novembre, à ce thème dominant, l’ex-président a répondu aux interrogations sur un mode qui révélait d’abord de sa part une exceptionnelle capacité d’oubli.
Probablement doit-on convenir que si un homme politique, de surcroît parvenu au plus haut de la démocratie, avait de la mémoire, il ne pourrait plus poursuivre son chemin public et serait contraint de jeter l’éponge ?
Car, pour Nicolas Sarkozy, tout de même, quel quinquennat sur ce registre !
Une République ne se rappelant plus qu’elle avait été promise irréprochable. Un dévoiement de l’état de droit ostensible, assumé. Un mépris des magistrats, tristement accepté. Une autorité de l’Etat parfois battue en brèche. Une exécution des peines laissée en friche et même, avec la loi Dati de 2007, ayant perdu toute cohérence. Une domestication partisane des affaires dites sensibles grâce à l’obséquiosité ambitieuse de certains magistrats choisis sur le volet.
A l’évidence, pas de quoi pavoiser ! Un tableau qu’il était nécessaire d’abandonner dans les oubliettes de la mémoire pour oser, à nouveau, avec volontarisme et vigueur, se relancer dans une entreprise à la fois de démolition et de projections.
Celle-ci a été menée non seulement dans ce quotidien mais surtout lors de la convention que LR a tenue le même jour sur la sécurité.
Quelques certitudes.
Il est vrai que, depuis l’élection de François Hollande, l’autorité de l’Etat est impuissante ou sélective. Une multitude de crises et d’événements en témoigne. L’état de l’autorité publique, sous ce socialisme, est au plus bas.
Il est vrai que nous avons à subir une garde des Sceaux à la politique pénale calamiteuse et dont je continue à penser que le maintien est une honte politique – pour faire monter encore davantage le Front national – et un scandale républicain : il faudrait bien voir que le peuple s’occupe de ce qui le regarde !
Il n’est pas vrai que le ministre de l’Intérieur ne soit pas à la hauteur de sa difficile mission. Il vaut largement le meilleur Sarkozy à ce poste – dont l’art était plus, et avec habileté, dans les coups de menton verbaux que dans l’efficacité au quotidien – et Manuel Valls.
Il n’est pas possible, pour notre pays déchiré entre une mansuétude doctrinaire d’un côté et un pragmatisme ferme de l’autre, de s’y retrouver et donc même de pouvoir être conduit sur une voie cohérente.
Il est vrai que prétendre obsessionnellement diminuer le nombre de détenus, au lieu de construire rapidement de nouvelles places de prison, au moment où crimes et délits accroissent leur nombre, est une aberration.
Il est vrai qu’une justice pénale, avec une exécution des peines aussi défaillante et, en certaines circonstances dramatiques, aussi irresponsable (le maintien d’un juge de l’application des peines sera à discuter : même avec une commission, n’est-il pas plutôt un magistrat facilitant, validant ou tolérant l’inexécution des sanctions ?) est sombrement obérée dans sa légitimité et ne suscite pas l’adhésion citoyenne. Les semi libres ont bien raison de se comporter trop souvent comme s’ils l’étaient totalement !
Il est vrai que permettre au juge des enfants de ne plus se perdre lui-même, égaré entre l’éducatif et le répressif, serait une excellente initiative. Le premier terme de l’alternative lui demeurerait et le second serait dévolu à un tribunal correctionnel pour mineurs. On s’est beaucoup ému de la position du juge d’instruction contraint de balancer entre charge et décharge, entre le roi Salomon et Maigret, mais on a toujours refusé, par une pudeur humaniste absurde, de se pencher sur le statut de juge des enfants divisé à l’intérieur de lui-même et choisissant, avec un grand bonheur éducatif, d’être hémiplégique.
Il est vrai qu’une présomption de légitime défense au bénéfice de la police représenterait une formidable avancée. A condition qu’un contrôle professionnel et disciplinaire strict soit exercé sur les activités au quotidien de celle-ci et que les auteurs rares de crimes ou de délits soient impitoyablement expulsés de ce corps qui est profondément « notre gardien de la paix ». On ne peut plus tolérer, sur les plans politique et médiatique, qu’à tout coup, dans l’effervescence et la violence de missions difficiles, la police soit en permanence présumée coupable et qu’elle perde un temps précieux à justifier ce que le service lui imposait. Le rapport de force entre les transgresseurs et la police doit favoriser celle-ci et nuire à ceux-là.
Pourquoi pas, en effet, « un super ministère de l’Intérieur » même si l’aspect supérieur devrait moins tenir à la structure qu’à la performance ? L’idée de lui rattacher l’administration pénitentiaire est pertinente et cette dernière y serait plus à sa place que dans le ministère émollient qui l’abrite.
Pour ma part j’aurais préféré, et Xavier Bertrand est sur cette ligne, un grand ministère de la Justice avec deux départements « Justice » et « Sécurité ». Cette nouveauté réglerait le problème crucial de ces procédures initiées remarquablement par la police et détruites par des magistrats heureux de manifester une autorité et une condescendance inutiles. Mais, s’il y avait compétition à l’avenir entre la Place Beauvau et la Place Vendôme pour un pouvoir élargi, la première l’emporterait aisément!
Nicolas Sarkozy n’a pas changé pour le meilleur comme pour le pire. Par exemple, il pousse trop loin des dénonciations légitimes sur les jeunes gens partis au djihad et qu’il souhaiterait voir incarcérés automatiquement à leur retour. C’est une absurdité.
Cependant, beaucoup plus de bon grain que d’ivraie.
Il paraît que « Sarkozy exaspère le monde judiciaire », en tout cas ses syndicats (Le Monde). Cette irritation devient banale et n’est pas de nature à démontrer que les propositions de l’ex-président sont mauvaises mais seulement peut-être que les magistrats continuent à être rétifs à des changements pourtant nécessaires à cause d’un corporatisme plus attaché à leur statut qu’à l’efficacité du service public et à la confiance des citoyens.
Mais la seule question qui vaille d’être posée, en notre for intérieur et à la communauté nationale, entre oubli et projections, est celle-ci : Nicolas Sarkozy, qui tend à faire des espérances de 2007 les redites de 2015, après les avoir déjà proférées en 2012, est-il vraiment le mieux placé pour redevenir le champion d’une droite honorable qu’il avait pourtant largement dégradée ?
S’il était le vainqueur de la primaire, saurait-il réformer sans mépriser, les institutions et les corps intermédiaires ne seraient-ils pas à nouveau discrédités par celui qui devrait plus que tout autre les respecter ? Sur ce point, mon parti est pris et on ne m’y reprendra plus.
Mais pourquoi ne pas garder l’essentiel du projet, qui est valable, en faisant tout pour qu’il soit endossé, assumé par un autre ?
« Il est vrai qu’une présomption de légitime défense au bénéfice de la police représenterait une formidable avancée. »
M. Bilger vous vous emballez !! Mais peut-être sortez-vous d’une attaque de diligence, ou de la cour des miracles…
Le fond et la forme, la discussion est ouverte, mais de quoi parlons-nous ?
Quand la forme étrangle le fond, la discussion est morte…
Quand bien même vous saupoudrez votre argumentation de bonne volonté et même d’aménité il n’en demeure pas moins qu’elle n’ouvre aucune perspective nouvelle.
Un monde qui évolue à cette vitesse ne peut se satisfaire d’une organisation obsolète, ni d’un projet flasque et délétère pour beaucoup.
Il semble que NS paralyse votre raisonnement, ce qui est étrange et inexplicable à bien des égards.
Celui-ci occupe un espace libre et même vacant. Peut-on lui en faire reproche ? Il est opportuniste et c’est là son moindre défaut…
La question est de savoir pourquoi la gloire et l’honneur de diriger se sont transformés, sans que cela soit tragique, en plaisir de rapines et bonheur de tromper ?
Quant à extraire la force publique de la société, pour la présenter comme faiblesse de l’Etat, c’est assez significatif d’une certaine indigence.
Il faudrait ne pas prendre les effets pour la cause. Ce procédé ne permet pas de résoudre la question cruciale : quelle vie à venir, quels hommes, quelles femmes, quelle société, quelle nature, quelle mort ? Le chaos ? Pourquoi pas ?
Les vieux hommes gémissent sur le monde perdu, et à cette perte ils ont contribué, soit par actions, soit par omissions… Pourtant ces vieux hommes refusent à la jeunesse la possibilité d’un monde… Une bonne catabase !
Tout à fait d’accord avec vous Philippe Bilger.
Non seulement Sarkozy n’est pas le mieux placé pour appliquer son programme, mais avec lui, adieu au consensus minimum dont nous aurions besoin. Hollande et lui ont entretenu la zizanie pour masquer leurs faiblesses. Ils ont chacun à leur manière donné des ulcères à des pans entiers de la population, Sarkozy en jetant de l’huile sur le feu, Hollande et ses acolytes en ostracisant à doses répétées les classes moyennes et en leur imposant des efforts de plus en plus pénibles de « générosité » et de « compréhension » qui vont directement à l’encontre de leurs intérêts fondamentaux sans pour autant améliorer d’un iota l’état général du pays, au contraire. Leur discours électoral est typique, c’est « Voyez comme mon rival est repoussant », à tel point que l’on se demande s’ils n’entretiennent pas intentionnellement cette guerre des uns contre les autres, en dorlotant le noyau dur de leur électorat au détriment de tous les gens selon lesquels l’affrontement est une stratégie inefficace autant que coûteuse.
Cette façon d’enrôler les gens contre plutôt que pour est un signe de facilité, annonciateur d’échec. Il faut absolument que les Socialistes comme les Républicains se trouvent d’autres champions d’ici les prochaines élections présidentielles. Ils n’en manquent pas. Sinon…
Il paraît que « Sarkozy exaspère le monde judiciaire ».
Pas que le monde judiciaire !
Le rôle de la police est le maintien de l’ordre.
Le rôle de la Justice est le maintien du droit.
Votre « justice » au service de la police est ainsi antirépublicaine dans sa totale confusion des pouvoirs.
Vous êtes juste incapable de comprendre que le propre d’une dictature se situe dans la convergence des trois pouvoirs (exécutif, législatif, judiciaire) dans un sens unique, partisan et, à terme, nécessairement antidémocratique (cf. le fascisme et le bolchévisme), alors que le propre de la République se situe dans l’équilibre résultant de ces trois forces plus concourantes que concurrentes.
Pour un christianisé qui ne sait que faire de sa liberté, l’ordre dictatorial est certes nécessaire, indispensable, sa seule et unique raison de vivre qu’il est incapable de trouver intrinsèquement. Mais nous ne sommes pas tous comme vous qui êtes incapables de la moindre volonté et qui ne savez faire que ce qu’on vous dit de faire.
Continuez simplement à vous contenter du panem de l’Eglise et du circenses médiatique si votre citoyenneté républicaine vous embarrasse tant, et laissez sans aucune honte la politique et la République à ceux qui sont capables de la faire vivre à travers eux au quotidien.
Il paraît que « Sarkozy exaspère le monde judiciaire ».
Dixit les antisarko.
Tant mieux. Rien que de savoir que ces juges rouges pestent ragent bavent de honte et d’impuissance de haine recuite contre Sarko, cheveux ébouriffés postillonnant leur fiel sur leurs ordis, ça me met en transes ; que du bonheur !
Un bateleur ‘bruyant’ Sarko. Un bateleur ‘malin’ Hollande. Voilà donc à quoi se résumerait le choix de 2017 ? Est-ce vraiment inéluctable ? Il nous faut tourner la page ; le pays ne manque pas de leaders compétents, sincères. Nous avons droit à une campagne électorale qui nous prend pour des adultes. Pas une campagne dont les thèmes sont reniés dès le lendemain. « Foule sentimentale, il faut voir comme on nous parle » (A.Souchon), les bateleurs nous roulent dans la farine. Saurons-nous identifier les véritables potentiels dont la France a besoin ? Nous ne devrions pas accorder le moindre crédit à des discours racoleurs qui ne débouchent sur aucune réalité tangible.
Bon, vous êtes de droite et les projets judiciaires de celle-ci vous conviennent à condition qu’ils ne soient pas exécutés par Nicolas Sarkozy : rien de très nouveau.
Comme à l’accoutumée, je m’abstiendrai de disserter sur un sujet que je ne connais pas. J’ai lu cependant deux articles qui conduisent l’éternel profane que je suis à s’interroger sur le caractère très tranché des accusations de « laxisme » portées de manière récurrente contre Christiane Taubira.
Il s’agit d’un article paru dans le Point.fr, il y a deux jours, et d’un texte publié dans Marianne.fr, en octobre 2013.
Je n’ai évidemment pas la naïveté de croire que deux articles de presse permettent de se forger une opinion. J’attends seulement de la presse qu’elle fasse un compte rendu relativement objectif de la situation malgré la bipolarisation de la vie publique qui brouille trop souvent l’information.
Bien que ce ne soit pas ici le sujet, Najat Vallaud-Belkacem, dont on parle moins, me paraît autrement plus dangereuse que Mme Taubira, une fois encore, au regard de mon ignorance en matière judiciaire.
L’actuelle opposition, et Nicolas Sarkozy à sa tête, critique la faillite de l’autorité de l’Etat. Certes, elle est manifeste mais, pour la droite comme pour la gauche, l’autorité de l’Etat est une notion à géométrie très variable, essentiellement fondée sur le clientélisme politique et le rapport de force. Je ne le répèterai jamais assez : c’est cela, avant tout, qui discrédite l’action publique. Celle-ci se fonde trop souvent sur un réflexe d’arrière-garde, le principe de l’autorité justifiant d’éviter tout débat, toute remise en cause. Sur ce point Manuel Valls, François Hollande, Nicolas Sarkozy, François Fillon ou Alain Juppé font souvent preuve du même aveuglement. Si l’on transcende les partis pris de gauche ou de droite, on remarque que le dénominateur commun des deux grandes formations républicaines au pouvoir (je n’attends évidemment pas mieux des extrêmes) est de ne pas être à l’écoute de la société ou d’une portion de celle-ci. On cède ou on passe en force, mais il n’y aucune réflexion, pas de projet de société, de vision du monde bien définie, et cela est bien plus grave que telle ou telle prise de position liée à un contexte électoral finalement permanent.
Pour revenir plus précisément à la politique judiciaire, plutôt que d’entendre les uns et les autres s’accuser comme à l’école maternelle d’être des démagogues sécuritaires ou d’impénitents laxistes, j’aimerais savoir quels sont leurs projets respectifs et leurs réalisations effectives notamment en matière de prévention et d’accompagnement de la maladie mentale.
« Pourquoi ne pas garder l’essentiel du projet, qui est valable, en faisant tout pour qu’il soit endossé, assumé par un autre ? »
A qui adressez-vous ce conseil ? Apparemment aux autres candidats aux primaires de droite, Juppé, Fillon, Le Maire, etc. on ne voit pas qui d’autre pourrait en faire son profit.
Votre proposition termine agréablement votre billet, mais a le double défaut d’être cynique, ce qui ne serait pas trop grave, et inapplicable, ce qui est plus fâcheux.
Droite et gauche ont déçu et continuent à décevoir. L’électorat et la plupart des corps constitués sont déboussolés par les mensonges, le clientélisme, les couacs à répétition et le manque de courage politique pour réformer en profondeur le pays. Face aux politiques qui fabriquent leur petite soupe dans leur petites cuisines, les Français ne savent plus vers qui se tourner et savent en leur for intérieur que le mouvement extrémiste n’est pas la solution. Ils attendent un pouvoir qui rétablisse la confiance, qui refixe un cap clair, et surtout qui desserre les freins des mécanismes qui bloquent l’embauche. Et pendant ce temps-là, la principale obsession des chefs est pour l’un de continuer à régner et pour l’autre de reconquérir ce qu’il a perdu sans apporter de véritables solutions mais des promesses qui ne seront jamais tenues. Les juges demandent de la considération, les policiers du soutien, les entrepreneurs de la souplesse et les chômeurs des emplois.
Alors qui saurait faire avec tact et talent car le temps presse ?
Sachant que l’homme providentiel n’existe pas il va bien falloir que quelqu’un s’y colle avec une équipe solide et on ne voit pas bien aujourd’hui l’éclaircie attendue. La France attend avec impatience.
Stop ! NS, FH et consorts on a vu et donné. Totalement d’accord avec vous, le ministre Cazeneuve s’est imposé sans esbroufe et compétence avérée, je l’ai trouvé exceptionnel dans son suivi de l’affaire Charlie.
Sarkozy est bourré de défauts, le pire d’entre eux, à mon sens, est son absence de convictions : ni libéral au sens économique du terme, ni vraiment autoritaire, il fluctue au gré des sondages comme la plupart des hommes politiques !
Mais on ne peut lui nier une énergie et une présence dont Hollande est totalement dépourvu. Il partage cependant avec son successeur l’attrait pour le pouvoir à tout prix. Son bilan fut mauvais, le bilan de Hollande (et ce n’est pas terminé) est calamiteux et pourtant ces deux-là veulent remonter sur le ring pour un combat pitoyable, sans se soucier de l’intérêt du pays…
En considérant ces deux petits coqs, je me dis qu’à tout prendre il vaut mieux un Sarkozy en parti guéri (par l’âge ?) de ses erreurs passées qu’un Hollande confit dans la synthèse d’où ne ressort que son impuissance à gouverner !
« …ces procédures initiées remarquablement par la police et détruites par des magistrats heureux de manifester une autorité et une condescendance inutiles… »
Je n’en crois pas mes yeux : c’est bien vous, cher PB, qui écrivez ces lignes dans votre blog, vous, un ancien magistrat, qui parlez d’expérience. Nous sommes beaucoup à avoir constaté cela et Nicolas Sarkozy… aussi ! A la limite, l’autorité serait excusable / compréhensible. Mais la condescendance, la morgue, non. Toute personne qui l’a rencontrée, subie, est blessée à jamais, n’oublie pas. C’est ainsi. Je pense que Nicolas Sarkozy ne sera pas condamné, ne sera pas déclaré inéligible d’ici 18 mois, et j’ai hâte de voir qui mettra en oeuvre les modifications de l’institution judiciaire sur lesquelles, avec d’autres magistrats respectables, vous paraissez être d’accord. Merci pour nous l’avoir dit . « la nouvelle justice » est en marche, il est temps.
Heureux d’apprendre que la « présomption de légitime défense » va empêcher les bavures et que mettre les juges sous la même tutelle que la police va améliorer la qualité juridique des dossiers.
Sur ce dernier point, vous pensez juste à un ministre commun ou à des stages cohésion dans la jungle de nos villes tentaculaires ?
« Il paraît que « Sarkozy exaspère le monde judiciaire », en tout cas ses syndicats (Le Monde) »
Faut dire pour être juste que quand le monde judiciaire n’est pas exaspéré il est outragé. Les pôôôvres…!
« Nicolas Sarkozy, qui tend à faire des espérances de 2007 les redites de 2015, après les avoir déjà proférées en 2012, est-il vraiment le mieux placé pour redevenir le champion d’une droite honorable qu’il avait pourtant largement dégradée ? »
Bon d’accord il n’a pas eu tout bon Sarko, mais est-ce une raison pour faire remonter sur le scooter de Hollande, Juju et Lucette ?
Vous avez quand même vu depuis presque quatre ans de quoi est capable Hollande ! Rien. Il gouverne la France comme il « administrait » le parti socialiste. Bon d’accord c’est le président le plus blagounettes, le pluuuus intelligent disent certains (surtout les journalistes subventionnés et sa famille) mais à part ça ?
Je m’étais jurée de ne pas voter Sarko aux prochaines présidentielles mais après l’Attila (Hollande) de la politique, si personne ne sort du chapeau, je voterai pour lui.
Sauf si naturellement M. Bilger se présente, puisque visiblement il sait ce qu’il (ne) faut (pas) faire pour diriger la France.
Cher Philippe,
Nous avons lu avec beaucoup d’attention votre billet et ce qui n’apparaît pas dans celui-ci, ce sont deux thèmes qui vous sont importants à savoir l’indépendance de la justice et la séparation des pouvoirs.
Lorsque la présidente du conseil supérieur de la magistrature se prend un fou rire amusé sur le plateau de la chaîne parlementaire en expliquant qu’elle déjeune à l’Elysée avec Hollande et qu’elle trouve cela normal, et qu’elle a appelé au vote pour Hollande en 2012, nous ne pouvons plus croire en ces thèmes qui semblent atteints.
Le mur du son a été franchi et c’est sans retour pour Hollande.
La presse laisse fuiter ce que Madame Taubira a prévu pour éviter le retour de Nicolas Sarkozy au mépris de la loi qu’elle transgresse pour garder son poste et Hollande la garde parce qu’elle est liée à Hollande par de gros mensonges d’Etat et qu’elle serait dangereuse pour lui s’il la changeait de poste.
Cette confusion, cette intrusion généralisée du système socialiste dans le système judiciaire est pire que les écoutes de Mitterrand.
Les carottes de Hollande sont cuites et les petits pois étaient effectivement trop rouges.
Hollande a une peur verte de Nicolas Sarkozy mais toutes ses manipulations vicelardes l’enverront dans le néant.
Hollande, le mal aimé, tente d’étouffer Valls après avoir maltraité Fabius, Royal.
Quel rôle a-t-il joué dans les épisodes judiciaires de DSK ?
Certains journalistes commencent à enquêter sérieusement sur les déplacements d’un maire parachuté et l’organisation de pièges tendus aux Etats-Unis et il sera intéressant de comprendre jusqu’à quel point l’ambition démesurée d’un amateur ou d’un frustré peuvent l’égarer dans des réseaux machiavéliques pour obtenir une présidence malgré lui.
Les mystères de Sciences Po et l’affaire DSK ont-ils connus les mêmes organisateurs ou acteurs ?
Pourquoi le Père Gayet est-il l’ami intime de Monsieur Cahuzac ? Et que fait le Président chez lui au moment de l’affaire politique ?
Mettez-moi deux kilos d’indépendance et un panier de fraises des bois parce que c’était bien, c’était chouette, on y retournera.
françoise et karell Semtob
« Sarkozy exaspère le monde judiciaire »
Je n’ai pas lu l’article…
Sont-ce les bruits de ses casseroles par eux attachées qui heurtent leurs délicats tympans ?
Est-ce la souris qui exaspère le chat qui ne peut l’atteindre ?
Un homme qui, après cinq ans de magistrature suprême, voit quotidiennement s’affairer à ses basques des magistrats « exaspérés » et qui parvient néanmoins à surnager avec la meule qu’on lui a pendue au cou n’est pas nécessairement si mauvais…
Finalement il en est de sa vulgarité comme de celle de Depardieu : un vent au nez de ceux qui n’ont jamais connu le gros rouge sur la toile cirée et le cul meurtri par la chaise en formica. Le germanopratin ne le comprendra jamais.
Leur formidable appétit fait passer tous les autres pour des anorexiques.
Comme je viens du pays profond ou d’en bas si cela vous agrée, quid de la réforme de la carte judiciaire confiée à Rachida et qui avait entraîné grèves, protestations, y compris celles de hiérarques locaux de l’ancienne majorité ? Le tribunal de Tulle a aussi rouvert, Tulle c’est la ville du président actuel. Comme souvent, Philippe a une vision jacobine, normal, se gardant bien de de mettre les mains dans le cambouis de nos régions désormais agrandies. La réforme de Sarko à cet égard était ambitieuse, le résultat est parti en vrille, du moins à ce que j’en sais.
Une raison de plus qui me fait considérer la politique comme un art mineur. S’il n’y a pas assez de volonté pour une réforme importante mais non centrale, juste du « volontarisme », comment pourrais-je prendre ces gens au sérieux, ne pas voter blanc, oublier de saisir ma canne à pêche, me barrant à la campagne pour tout un dimanche ?
Bonjour Philippe,
Encore une fois vos deux « têtes de tucs » préférées sont à l’honneur dans ce billet.
Un petit tacle bien senti pour Nicolas Sarkozy, un autre là où ça fait mal pour Christiane Taubira.
Un accessit à Xavier Bertrand, un bon point à Bernard Cazeneuve.
Au moins comme ça la gauche et la droite sont traitées avec une parfaite équité.
Il est vrai qu’après deux mandats particulièrement décevants de nos deux derniers présidents de la République, le fait de les retrouver au second tour de l’élection de 2017 n’est pas une perspective très réjouissante. Pourtant il existe des personnalités de talent dans les deux camps. L’idéal serait de les réunir dans un gouvernement d’union nationale pour le prochain quinquennat.
Mais pour cela il faudrait élire un président de consensus et ce ne peut être en aucun cas Nicolas Sarkozy, ni François Hollande.
La France attend toujours son homme (ou sa femme) providentiel(le). Mais pour l’instant sœur Anne ne voit toujours rien venir, que le soleil qui poudroie et l’herbe qui verdoie.
Totalement d’accord avec votre billet Monsieur Philippe Bilger.
Au sujet de Nicolas Sarkozy vous feignez d’ignorer qu’il a pour seule formation celle d’avocat, et une pratique professionnelle – certes des plus courtes – se limitant à cette profession. Rien d’étonnant à ce que l’on retrouve dans son exercice de la politique les pires travers de certains avocats : opportunisme, versatilité, aucune conviction hormis celle de se faire un nom, défense avec la plus grande mauvaise foi des causes du moment, etc.
Pour conclure, un Dupond-Moretti mais sans la classe intellectuelle de ce dernier, mettant son talent verbal – c’est bien le seul qu’il ait – au service de la politique : plus exactement de causes fluctuant au gré de ses ambitions.
Quant au gouvernement actuel et au pitoyable spectacle qu’il donne, ce n’est pas un Hollande président de la République que nous avons, mais le toujours de fait premier secrétaire du PS. Un artiste incontestable en synthèses les plus contre-nature et acrobatiques, faire entre autres cohabiter sans heurts, du moins publics, Fabius et Le Drian, Taubira et Cazeneuve, etc. Chapeau l’artiste !…
@ Jabiru
Sachant que l’homme providentiel n’existe pas il va bien falloir que quelqu’un s’y colle avec une équipe solide et on ne voit pas bien aujourd’hui l’éclaircie attendue.
Oui vous avez raison pas d’éclaircie attendue, que du déjà vu et subi.
En attendant, chaque jour apporte son lot de dégoût. Vraies fausses affaires, chantages, gros sous, polémiques abjectes entremêlées de mises à l’index et d’inefficacité dans la gestion des affaires. A ce train nous toucherons le fond avant 2017.
Aujourd’hui par exemple, tandis que nous avons 5 millions de chômeurs dont certains cherchent ardemment du travail et des migrants inactifs vivant aux frais de la princesse, nos dirigeants, pour préparer, sur le site du Bourget, les locaux prévus pour la grand-messe de la COP21 (une conférence ruineuse pour la France, mais c’est l’Etat qui paie affirmera le Président), font venir des « travailleurs détachés ». Un terme élégant pour dire qu’il s’agit de main-d’oeuvre étrangère à bon marché. C’est aussi un aveu que le coût du travail en France est hors de prix mais pas de réformes d’envergure envisagées, juste des réformettes poudre aux yeux.
L’incohérence est à son comble tous domaines confondus et il faudra bien faire les grandes réformes même si elles font mal. Le tout c’est de savoir qui en aura la poigne et la mesure. Tous nos dirigeants, depuis 40 ans, ont rustiné pour s’adapter au monde moderne. Aujourd’hui avec la révolution d’internet, l’afflux de nouvelles populations, la mondialisation, la France est à sec. Il y aurait donc lieu de tout repenser et pas seulement la justice. Mais qui ? That is the question !
Nous sommes à la recherche pour 2017 d’un homme providentiel, d’un faiseur avec un cap et des idées claires, pas d’un diseur sans convictions mais aussi d’un pédagogue car il faudra bien expliquer aux Français les changements et leurs buts, des Français qui instinctivement savent bien que c’est nécessaire mais ont besoin de l’entendre posément s’ils y voient une finalité. Toutefois s’il faut choisir entre deux maux, Sarkozy me paraîtra préférable. Pour moi ce sera tout sauf Hollande et sa clique de naufrageurs.
Pas de souci comme on dit. Hollande sera réélu. Pourquoi ? La fatigue.
@Achille
Vous avez parfaitement raison sur l’idée de la formation d’un gouvernement d’union nationale au motif qu’il y a des bons des deux côtés et ceux-là on les connaît. La bataille des chefs a assez duré, ils n’ont pas convaincu, ils doivent donc se retirer et laisser la place à d’autres. Le tout étant de trouver un manager adéquat qui se mette au service de la France et non à son service personnel. Servir d’abord et ne pas se servir. Croisons les doigts pour qu’un jour prochain une personnalité de premier rang se présente pour faire le job. Cela ne fera pas la joie des spécialistes des combines des partis mais ça on s’en tape.
« Pas de souci comme on dit. Hollande sera réélu. Pourquoi ? La fatigue. »
(genau, 5 novembre 2015, 19:21)
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Esbroufe et billevesées. Pépère n’a aucune chance d’être au second tour des présidentielles, quand bien même il réussirait l’exploit de passer avec succès le cap des primaires socialistes. Ce qui paraît d’ailleurs hautement improbable au sein de son propre parti.
René Girard vient de mourir. Que peut-on, concernant Sarkozy, tirer de sa pensée ? Nous avons tellement bien intégré le mécanisme du bouc émissaire et tellement bien compris à quel point il était injuste, qu’être bouc émissaire devient une situation enviable. Extraordinaire paradoxe ! Que Sarkozy a fort bien compris : « plus vous me démolirez, plus vous me grandirez »…
Quelle parade à cela ? Comment en sortir ? Comment s’en débarrasser sans que ce soit une sorte d’acharnement forcément injuste ? Il en joue tellement bien qu’on ne voit pas bien quoi faire.
Reste le vote. Je ne vois que ça.
Désintérêt aussi radical que possible d’abord et ensuite vote en 2017 confirmant celui de 2012.
En lisant le titre du billet, j’avais pris la fuite.
Prise de curiosité malsaine et soudaine, je l’ai parcouru…
Si, j’aurai tout compris, le sarkoTchev tenterait « CaseNeuve le retour » ?
Parce qu’il aurait encore des cases vierges ? Qu’il pourrait remplir avec de l’intelligence et de l’efficacité ?
Complètement irrécupérable la France.
Mon pauvre Denis Monod-Broca, pas fameux mais classique (d’une gauche perverse et de mauvaise foi) votre numéro de déni de la réalité !
Selon vous ce serait donc Nicolas Sarkozy qui aurait choisi lui-même le rôle de bouc émissaire et s’y cramponnerait pour exister. Vous me faites penser à ces gens qui faute de reconnaître une faute manifeste s’obstinent à prétendre (le nez dans leur caca) que ce seraient leurs propres victimes qui les auraient cherchés.
Des comme vous on en voit hélas passer des milliers dans les commissariats et les tribunaux !
Assez de mensonges et occupez-vous donc de votre président qui en a bien besoin, eu égard à son bilan catastrophique. Hollande c’est maintenant ! Vu !
Au secours ! Robert Marchenoir, revenez vite ! Je m’ennuie terriblement quand vous n’êtes pas là…
Tous les commentaires ne sont pas mauvais, n’exagérons pas, mais beaucoup sont inintéressants, du e-commérage. Chacun je l’espère se reconnaîtra.
Un coup de main ? Giuseppe, breizmabro, eileen (absente heureusement ses derniers jours), etc. par pitié, taisez-vous !
La France comme elle va, si elle veut savoir où elle va, où elle veut aller ?
Trois titres ce soir dans Les Echos.net :
1 – Karim Benzema est mis en examen pour « tentative de chantage » = malgré cette action très médiatisée de la justice française ce matin à Versailles, il a repris ce soir l’entraînement à Madrid avec son club…
2 – France – le retour du déficit à 3% est loin d’être acquis (selon la Commission de Bruxelles) = avec une photo choisie de messieurs Moscovici et Sapin avec des mines qui en disent long…
3 – Hollande veut une Corée du Sud plus audacieuse sur la réduction du CO2 = il revient de Chine, un milliard 300 millions d’habitants, beaucoup de pollution, et s’exprime en Corée du Sud, à peine 50 millions d’habitants, pas très polluée.
La bonne nouvelle du blog, c’est que notre cher PB est d’accord pour les modifications de notre institution judiciaire présentées par Nicolas Sarkozy. Avec un autre avant-centre, avec d’autres ministres des Finances, avec d’autres présidents… mais il faut les trouver et le plus tôt sera le mieux !
Curieux comme vous semblez accorder du crédit aux propositions sécuritaires de N. Sarkozy alors qu’il vous est manifeste que l’homme est politiquement disqualifié ! Car enfin, vous savez ce qu’il en est : des mots, des postures, des arrière-pensées électoralistes et rien que cela, vous avez déjà vu le film et le même scénario avec le même acteur risque bien de produire le même navet. Quel mal souhaitez-vous donc à d’autres personnalités de droite en espérant que l’un d’eux joue un rôle qui n’est écrit que pour N. Sarkozy ?
Exécution des peines ? N’est-ce pas la réforme Dati qui a porté à deux ans le quantum en dessous duquel un aménagement de peine pouvait être proposé ? N’est-ce pas la très laxiste C. Taubira qui a ramené ce quantum à un an ?
Présomption de légitime défense pour les policiers ? N’est-ce pas la présomption d’innocence, largement supérieure, qui est la norme du droit ? Quelle iniquité juridique viendrait corriger cette mesure ? Une loi contre l’opinion publique qui n’a pas d’existence juridique, cela n’a pas de sens ! Passons sur le caractère totalement anticonstitutionnel de ce caprice juridiquement inutile puisqu’il créerait une inégalité des citoyens devant la loi.
Heures supplémentaires ? N’est-ce pas ce même président qui a supprimé plus de 12 000 postes de policiers et gendarmes entre 2007 et 2012 ? Il le nie en dépit de la réalité des chiffres mais déclare dans la foulée que le non remplacement d’un fonctionnaire sur deux ne s’appliquera plus aux policiers. Une chose et son contraire dans la même phrase, on est habitué.
La réalité est que les forces de l’ordre sont épuisées par l’addition de la lutte anti-terroriste à la délinquance ordinaire et qu’il n’y a aucune marge d’heures supplémentaires dans l’état actuel des effectifs et des missions.
Peines planchers ? Le modèle américain de N. Sarkozy s’effondre et le coup de grâce vient de lui être porté par les représentants démocrates ET républicains en libérant plusieurs milliers de détenus des prisons fédérales dont la population avait explosé sans réduire d’un iota la délinquance.
Autorité de l’État ? Qu’on me rafraîchisse la mémoire : en 2005, les émeutes de banlieue, qui était ministre de l’Intérieur ? En 2007, en 2010 à Grenoble ? En 2012 à Amiens où 16 policiers avaient été blessés ? Personne n’a jamais vu la couleur du Kärcher de Matamore. En vérité, l’autorité de l’État est de moins en moins respectée parce que, de droite comme de gauche, l’État est de moins en moins respectable, de plus en plus étouffant.
Le discours de N. Sarkozy est à l’image de l’irresponsable politique qu’il est : il dit n’importe quoi pourvu qu’on lui redonne les clés du paradis élyséen pour se servir lui et sa bande.
Laissons donc aux autres responsables politiques de droite le soin d’exprimer librement leurs propositions sur le sujet sans hypothéquer leur liberté d’appréciation par les rodomontades d’un fumiste aussi envahissant soit-il.
Monsieur Bilger, dans Complément d’Enquête Serge Portelli a fait l’éloge de Christiane Taubira affirmant – chiffres à l’appui – qu’elle n’aurait pas à rougir de son action qu’il juge plutôt positive ! Ceci dit, je me méfie toujours des chiffres quand je n’ai pas la matière brute pour me permettre de faire ma propre analyse, il y a belle lurette que je ne crois plus aux chiffres balancés pour avoir l’air et donner l’impression d’un vernis de professionnalisme !
@herman 5.10.2015 – 23.22, la e-pipelette haineuse, nocive et rabougrie qui – comme à son habitude – colporte ses misérables commentaires de commère, incapable d’apporter quelque chose au billet du jour de Monsieur Bilger !
« Pour ma part j’aurais préféré, et Xavier Bertrand est sur cette ligne, un grand ministère de la Justice avec deux départements Justice et Sécurité ».
Pourquoi pas, sous condition, en matière pénale, d’une transformation de notre système inquisitoire en accusatoire.
A mon sens, la proposition intéressante de Xavier Bertrand a pour conséquence première de bouleverser de fond en comble l’échafaudage institutionnel actuel.
Un tel chantier – ambitieux – sera très à l’étroit si nous considérons ne serait-ce que la forme quinquennat.
Qu’en serait-il, par exemple, de la justice en matière civile ?
La proposition de Nicolas Sarkozy – un grand ministère de l’Intérieur – me paraît spontanément plus réaliste, j’ai envie de dire plus raisonnable, mais nettement moins ambitieuse.
Je crains également la suprématie du policier sur le juge. A mes yeux, en matière de répression, il faut que le policier et le juge s’équilibrent. L’un et l’autre sont fondamentaux dans et pour une démocratie apaisée. Je crains le fait de jouer l’un contre l’autre. A l’arrivée, pour le citoyen, c’est le risque d’une police désastreuse et d’une justice désastreuse.
La proposition de Xavier Bertrand a le mérite de dire que la Sécurité est en premier une affaire de Justice.
Dans ces deux propositions, ce qui me frappe est le constat que notre système de gouvernement – dans tous les grands domaines régaliens – est très gravement à bout de souffle, exsangue.
Je me demande si en réalité l’alternative ne serait pas que le politique dans son ensemble, toutes couleurs confondues, avant de prétendre à des transformations radicales, consente à se transformer lui et les logiciels à pleurer qui le gouvernent de toutes parts. De la part du politique, déjà reconnaître cela.
@ Mary Preud’homme
Quand on considère son adversaire comme un imbécile, quand on lui reproche de nier la réalité, on s’expose à se voir rétorquer : « c’est çui qui dit qui l’est ».
Je ne suis pas votre « pauvre Denis Monod-Broca », je ne suis pas de gauche, ni un adepte de Hollande.
Je ne dis pas que Sarkozy a choisi le rôle de bouc émissaire, je dis qu’il en joue. Je dis qu’il s’en délecte. Avec une incontestable maestria.
Et je dis aussi, implicitement, que ça marche. Car la tendance des foules à montrer du doigt un coupable – une victime – qu’elles se sont choisi est vieille comme le monde, que nous y succombons, tous autant que nous sommes, et que l’élection du président de la République au suffrage universel la favorise, en faisant de lui une sorte de roi sacré.
Et je dis aussi que tout cela est très inquiétant. Pour nos institutions, pour la République, pour la France. Car c’est une régression terrible, un déni de ce qu’est la civilisation.
@herman | 05 novembre 2015 à 23:22
« Au secours ! Robert Marchenoir, revenez vite ! Je m’ennuie terriblement quand vous n’êtes pas là…
Tous les commentaires ne sont pas mauvais, n’exagérons pas, mais beaucoup sont inintéressants, du e-commérage. Chacun je l’espère se reconnaîtra.
Un coup de main ? Giuseppe, breizmabro, eileen (absente heureusement ses derniers jours), etc. par pitié, taisez-vous ! »
Que c’est pénible ces gens qui distribuent des bonnes et mauvaises notes aux autres intervenants. Si encore c’étaient les meilleures plumes, les esprits les plus affûtés du blog, on pourrait l’accepter avec humilité. Mais ce sont généralement les plus insignifiants, les suceurs de roue de quelques personnalités du blog qui se distinguent le plus souvent par leurs propos extravagants frôlant le ridicule.
Franchement être groupie de « Bob » qui voit des espions soviétiques partout et nous déverse son prosélytisme outre-Atlantique à deux balles chaque fois qu’il nous pond un de ses commentaires interminables, faut le faire. Ben le brave herman, il le fait. Brave toutou à son maîmaître.
A l’adresse de celle qui dit « avoir merdé » (joli langage pour une ministre) et de presque tous les autres :
« Oui je suis le dernier, je passe pour fainéant, mais je m’en fous, je suis près du radiateur et comme plus tard je veux devenir ministre moins je serai calé plus j’aurai de valeur ! » parce qu’en politique jamais personne ne se pose la question de la compétence. Cette dame et les autres ne se sont jamais posé la question de savoir s’ils sauraient faire… ils pensent qu’avec le maroquin ils reçoivent la compétence.
Dans ce dossier tellement technique tellement difficile, M. El Khomri sera la petite main de M. Valls qui gérera ce dossier en direct. Le plus minable/le plus consternant dans cette annonce c’est que dans deux ans, MM. Hollande et Valls auront été dégagés. C’est ainsi que ça se passe en politique. M. El Khomri depuis sa nomination est dans le trio de ceux, surtout celles, qui suivent Hollande et Valls tous les jours, sans discontinuité, qui font la claque… quand auraient ils/elles le temps de travailler, de potasser un dossier ? Juste le temps de survoler des fiches qui sont préparées par l’Administration qui est l’entité qui sait et décide. La réforme du Code du travail, encore une annonce qui permettra à Valls de dire une fois dans l’opposition « c’est moi qui l’ai fait : traduction : qui l’ai amorcé » ahaha la réforme du Code du travail au rythme de l’Administration !! il faudra une décennie… mais peu importe, la croissance et la baisse pérenne du chômage sont totalement indépendantes du Code du travail…
@ Jean le Cauchois
Votre étonnement au sujet de P. Bilger fait écho au coup de gueule d’H. Guaino (et du SM) contre les magistrats qui pervertissent le sens de la Justice.
Comme quoi, il ne suffit pas d’avoir un titre pour bien exercer une fonction.
@ breizmabro
Je vous assure avec la plus grande certitude et dans la plus totale zénitude que tout candidat des Républicains à une présidentielle qui aurait la folie de reprendre les idées contenues dans ce billet ne passerait pas le cap du premier tour, mais obtiendrait de plus un score si faible qu’il y a de grandes chances pour qu’il fasse ipso facto élire au premier tour tout candidat PS (que son nom soit Marx – Groucho, hein, pas Karl – Hollande ou Valls) adverse.
P. Bilger fait clairement preuve avec ce billet de sa totale ignorance de la politique, de la France et de la politique française. Il est inutile, pour lui, d’aller chercher ailleurs la cause de sa disparition médiatique progressive.
@ semtob
Quand vous avez vécu pendant cinq ans sous un président de la République, censé être le garant du bon fonctionnement des institutions, qui a tant fait souffrir la Justice sous prétexte qu’elle était de fait la seule vraie opposition à son hyperprésidence (dit autrement, je ne veux même pas imaginer ce que la France serait devenue sans l’indépendance de la Justice durant la présidence Sarkozy…) et quand vous exercez quotidiennement avec des magistrats style P. Bilger qui viennent vous dire que c’est vrai que la Justice a souffert sous Sarkozy et que pour éviter que cela ne se reproduise de nouveau, il faut définitivement l’achever en la mettant sous tutelle policière, vous ne pouvez qu’éclater d’un rire libérateur lorsqu’on vous rappelle que F. Hollande vous prête aujourd’hui une oreille attentive.
Je suis pleinement d’accord ici avec genau et, ailleurs, avec JDR : avec une telle opposition d’une débilité rarement atteinte par la droite dite républicaine, Hollande n’a plus aucun souci à se faire au sujet de sa réélection.
« Giuseppe, breizmabro, eileen (absente heureusement ses derniers jours), etc. par pitié, taisez-vous ! » (surtout les « etc » ;-))
signé : herdiktator.
Il est vrai que les trotskistes ont toujours eu du mal avec la contradiction.
Comme dit Onfray « En France, on ne polémique plus : on assassine, on méprise, on tue, on détruit, on calomnie, on attaque, on souille, on insinue… »
Je viens d’en terminer avec le dernier livre de F. Fressoz, dans tous les cas j’en suis sorti hébété.
Même si de temps à autre elle fait monter une marche au Président actuel, ce qui fait encore plus froid dans le dos c’est l’incompétence terrifiante pratiquement à tous les niveaux. Certes le livre ne retraçait pas la carrière politique de NS, mais la toile de fond est bien pessimiste et l’horizon bien gris.
Ce que parfois elle appelle « l’habileté » de FH, je me dis heureusement qu’il a au moins cela. Habileté pour moi est la moindre des qualités pour le commun des citoyens, surtout ne pas le prendre au sens de tactique élaborée, je n’y crois pas une seconde.
Pour effectuer un quinquennat des plus tiré par le bas, je me demande même où se situe le bon sens : du retournement économique à l’inflexion de la courbe du chômage, martelés, s’il faut vraiment y voir une quelconque once d’habileté politique, je veux bien faire le Tour de France sur les mains.
Ceux qui l’ont côtoyé, longtemps, l’ont affublé de tous les sobriquets, mais je cherche en vain Machiavel.
Bon je m’éloigne, quoique, on a beau retourner dans tous les sens le problème, s’il a été élu c’est bien que NS était déjà banni, pour le reste supputations multiples c’est littérature et compagnie.
Il n’est pas vrai que le ministre de l’Intérieur ne soit pas à la hauteur de sa difficile mission.
Le pauvre Monsieur Cazeneuve, qui soit dit en passant à plus l’air d’un notaire balzacien que d’un ministre de 2015, court de Marseille pour constater les récurrents règlements de compte, à Calais où il appelle les candidats à l’Angleterre à rester dans notre généreux pays. Entre-temps il va consoler les victimes d’accidents, d’inondations et aujourd’hui, l’apothéose, il annonce que lors de la COP21, il fera renforcer les frontières… parce que rien n’est trop beau pour cette grand-messe, entre-temps les Français lambdas peuvent être malmenés, agressés, le contrôle aux frontières vous n’y pensez pas… nous sommes un pays ouverts, aux citoyens xénophobes de s’adapter.
M. Cazeneuve, donc, paraît un ministre à la hauteur, il est surtout un caniche du Président et du Premier ministre, qui court partout où il y a lieu d’être.
De ce côté, évidemment il remplit sa fonction car voir des ministres (travail, éducation, justice…) faire partie du cortège présidentiel en Chine et autre voyages pour parler climat, cela prouve qu’ils ne font pas leur vrai travail.
Il fait son job, mais n’est ni très inventif, ni créatif et encore moins autoritaire et il y a de quoi rire à gorge déployée lorsqu’après les émeutes de Moirans ou autres caillassages de pompiers ou de police, il dit d’un air docte : Cela n’est pas acceptable…. M. le Ministre, bravo, quelle audace ! les voyous doivent être morts de peur !
On peut détester Nicolas Sarkozy pour sa nature provocatrice ou son manque de convictions, craindre le FN pour toutes les raisons que l’on sait, ne pas espérer avec les Nicolas Dupont-Aignan, Bruno Le Maire ou Xavier Bertrand, mais rien ne pourrait être pire. Dommage, pour tous ceux qui trouvent encore des excuses à ces dogmatiques et piètres gouvernants, nous autres avons des yeux et des oreilles pour constater le vide sidéral de notre époque, mais aussi découvrir que derrière des visages souriants ou bonhommes, se cachent de véritables et hypocrites méchants. Et le seul efficace, Jean-Yves Le Drian, va partir.
Seule une conférence coûteuse occupe le terrain à la gloire de Dieu le Père.
@ Garry Gaspary 06 novembre 2015 à 09:02
Je sens bien que, à l’instar de Christian C ou Herdiktator, vous êtes un polytechnicien sur tout.
Je m’en réjouis pour vous mais méfiez-vous, à ce point-là de qualification, le principe développé par Laurence J. Peter, plane 😉
PS: Je vous trouve bien sévère avec M. Bilger, et particulièrement discourtois. Parodiant un certain NS je dirai « si vous n’aimez pas le blog de M. Bilger quittez-le ». C’est d’une simplicité enfantine, pas besoin de déverser son fiel par post interposé…
evit karantez
En bref, pas plus de cinq lignes par commentaire (Savonarole)
un traducteur pour les commentaires de sylvain (Laurent Dingli)
la prêtresse décrypteuse des messages du christ (les siens valant science)
(mary preud’homme) très généreuse en adjectifs qualificatifs pour des personnes qu’elle ne voit ni n’entend !
Que devient Boris ?
Sus aux pseudos signifiants ! Vivent les patronymes bidon !
Comme déjà cité, puisque remarqué par M. Onfray, l’air du temps pénètre partout.
Conseil : que chacun, chacune lave son linge en famille et cesse de trouver des boucs-e sur le blog.
Enfin ça y est on a géolocalisé notre Gaspary qui avait disparu des écrans radars de la paroisse : iI était dans un jet christianisé d’Air Presbytère avec une colonie de petits enfants de chœurs cachés dans la soute en République Dominique nique nique.
Nicolas Sarkozy a effectivement une claire vision du rôle de la police nationale et de la gendarmerie auquel Frédéric Péchenard n’est sans doute pas étranger. Une police qu’il s’était déjà appliqué lors de son passage au ministère de l’Intérieur à redéployer sur le terrain par différentes mesures. Il est sans doute aussi essentiel de poursuivre les expériences de travail en complémentarité police gendarmerie, notamment dans le domaine de la police judiciaire (à l’exemple des GIR créés à l’initiative de Sarkozy). Quant aux effectifs cumulés police nationale, gendarmerie et police municipale, ils figurent parmi les plus élevés en Europe rapportés à l’habitant. Ce qui pose problème est sans doute davantage leur répartition que leur nombre en totalité. A noter que c’est essentiellement en haut de la pyramide de la police nationale (commissaires et officiers) et de la gendarmerie (officiers) que les effectifs ont subi des coupes réglées entre 2007 et 2012, l’effectif des GDPX et des sous officiers de gendarmerie restant à peu prés stable. Une perte que les socialistes ont compensée par l’emploi pléthorique d’auxiliaires de police et de gendarmerie (sans diplôme et avec une formation de quelques mois), par conséquent sans pouvoir de police et affectés à des tâches purement administratives. Et quand ils sont sur le terrain avec obligatoirement un référent qui leur sert de nounou ! Exactement l’inverse de ce qu’il fallait faire ! Car c’est avant tout des tâches administratives, des gardes statiques et des rôles annexes qu’il convenait de décharger la vraie police tous corps confondus. Mais adjoindre à des Gdpx diplômés bien formés et expérimentés des boulets ignares formés au lance-pierres, qualifiés de renforts, là c’est le pompon !
Il y a quelques jours c’est le camarade sylvain, bien connu ici pour son étripage socialobobo quotidien et hygiéniste, qui a rapproché deux termes de façon singulière.
———————————–Sarkozy>———————————>ramollo———————————–
Ca alors ! Même Philippe n’avait, n’a jamais osé. D’où je suppose sa visite récente au « tsar » burné Vladimir Poutine. Celui même qui préserve le tigre de Sibérie et combat les Tchétchènes terroristes jusque dans les ch… toilettes. Le but pour le Français : se refaire une petite autorité à l’aide de l’offensif ancien officier du KGB à la face de cire. Moi aussi, j’ai apprécié Nicolas, bel animal politique des années 2000, son énergie. Que sont nos amours devenues depuis le débarquement de la longue Carla puis l’arrivée de la petite Giulia mmmmmmmm ?
Oui, la sensation ici que notre antiantichrétien en deux mots badins a tout cristallisé 😮
La chimère du gouvernement d’unité nationale
Certains soulèvent cette éternelle chimère du gouvernement d’unité nationale, par des techniciens prétendument apolitiques.
Il y a un petit problème. C’est, précisément, le gouvernement que nous avons depuis quarante ans, cette fameuse UMPS d’accord sur l’essentiel : européiste, immigrationniste, progressiste, capitaliste de connivence/communiste de marché, persuadée que le gouvernement n’est qu’une affaire technique, de gestion, si possible bonne.
Et pour quel résultat ? Le discrédit et le désespoir.
Nous ne souffrons pas d’un trop-plein de politique mais d’un manque de politique, la vraie, celle qui tranche, qui décide, qui bouscule, qui oppose et qui unit quand il le faut, qui dirige et gouverne. Ceux qui croient qu’il y a trop de politique se laissent prendre au piège de la « com », qui prétend remplacer l’action par « l’image », en nous faisant croire que c’est cela la politique. Il y a trop de « com » et pas assez de politique.
@calamity jane 6.11.15 – 11:24 et breizmabro 6.11.15 – 9:45
Permettez mesdames que je m’associe à vos commentaires, non pas au nom d’une solidarité féminine – je déteste toute forme de communautarisme quel qu’il soit – simplement au nom du bon sens et de notre logique implacable ahaha !
@breizmabro 6.11.15 – 11:02
Principe de Peter, le principe secondaire étant que ceux ou celles qui en sont atteints ne le savent pas… les mêmes ne connaissent que la méthode Coué et/ou cherchent encore – peut-être ?? – à comprendre le Principe de Murphy ! Guenavo !
N’y a-t-il pas manipulation à vouloir faire accroire que la politique pénale du pays doit être identifiée à celui ou celle qui l’anime ? Je veux bien que Monsieur Bilger se sente pour des raisons qui restent à éclaircir, de parler de Madame Taubira, mais quand même. Cette manière de mettre continuellement une cible dans le dos de la garde des Sceaux est d’une vulgarité crasse.
La politique pénale du pays est celle du gouvernement et le (la) garde des Sceaux la met en musique. Seule la fascination/répulsion que Madame Taubira exerce sur Monsieur Bilger est de nature à faire oublier un fait aussi simple.
Ensuite, si on en vient aux mesures contenues dans la tribune de Monsieur Sarkozy qui ont la faveur de l’auteur de ce blog, on peut se demander comment un magistrat honoraire peut concevoir en démocratie, « un grand ministère de la Justice avec deux départements, « Justice » et « Sécurité » ». L’idée est aussi effrayante que l’intitulé est grotesque.
Il existe un truc qui ressemble un peu à ça… en Russie. Monsieur Bilger devrait procéder à quelques recherches sur ses agissements, ou pour se calmer, relire « L’esprit des lois ». Avoir été un adversaire farouche de l’indépendance des juges d’instruction, en être revenu, pour finir par suggérer le jumelage fonctionnel de la place Vendôme et de la place Beauvau, ne constitue pas, même avec l’imprimatur de l’inénarrable Xavier Bertrand, la marque d’une grande cohérence dans le temps.
Quand on aura ajouté que Monsieur Bilger semble trouver géniale une disposition introduisant la « présomption de légitime défense au bénéfice de la police » (ou pour le dire simplement, un permis de tuer donné au force de l’ordre), on ne pourra plus douter que le magistrat honoraire à qui il arrivait naguère d’argumenter avec mesure soit maintenant perdu pour toute objectivité. Cette mesure, si elle figure dans certaines législations étrangères, je n’en sais rien mais m’est avis qu’elle doit être activée dans des situations exceptionnelles. Et il ne m’était pas apparu que l’Article 16 de la constitution était devenu la règle.
Pour paraphraser Raymond Aron, on pourrait rappeler à Monsieur Bilger que : le dogmatisme, ce sont les positions des autres. Et toutes affaires cessantes trouver le terme qui convienne le mieux à celles de Monsieur Bilger, en se contraignant à l’indulgence et il en faudrait beaucoup.
Pour finir, je trouve regrettable que le grand républicain que Monsieur Bilger prétende être, se mette en situation de recevoir des leçons de démocratie de la part d’un modeste commentateur de ses augures.
Ainsi, le vainqueur de la primaire de la droite « honorable » (comment distingue-t-on celle-là des autres ?) serait de fait en charge des réformes jugées par Monsieur Bilger indispensables, si c’est lui qui le dit…
Mais alors, la vraie élection, on la zappe ?
@ breizmabro
Il a fallu que ce soit vous qui releviez ce qu’écrivait Herconducator, je ne m’étais même pas rendu compte qu’il postait sur ce blog.
Je me suis donc penché (pas plus, afin de ne pas succomber) sur ses sublissimes textes, je vais diffuser à ma charmante coiffeuse cela fera les délices des attentes pour bigoudis. Puis j’en parlerai à mon chat, qui était plutôt tristounet, j’espère que cela le déridera.
Les cités ci-dessus devraient retrouver un allant, un second souffle que seuls peuvent communiquer les polytechniciens de la nouvelle avec bien sûr l’extraordinaire comique chanteur Lalanne au ton toujours pénétré.
Allez, cela m’a aussi de fait enjoué et je n’en attendais pas autant.
@ Achille 06 novembre 2015 à 08:18
C’est pour dire à quel point M. Bilger aime les pauvres… d’esprit 😀
(Je sens que je vais encore avoir une mauvaise note par herr diktator ;-))
Excellente réplique de Denis Monod-Broca à 8:06…
Le mépris de certains/certaines est leur seule manière minable, leur fonds de commerce, leur spécificité d’exprimer un désaccord, comme le font les trotskistes.
Au choix
« En rabaissant l’autre on ne se grandit pas »
« Rabaisser l’autre consiste à le mettre à son niveau »
Mais alors, la vraie élection, on la zappe ?
Rédigé par : Diogène | 06 novembre 2015 à 13:16
Oui.
Monsieur Bilger, encore un qui vient à domicile quasiment vous insulter, il se fait appeler Diogène, le cynique, le malappris, qui devrait se contenter de lentilles pour ne pas ramper devant celui qu’il méprise tant, notre hôte Monsieur Bilger, ou aller professer dans la rue, c’est là qu’il trouvera le plus de crétins à convaincre. Diogène s’est libéré de toute honte, allant même à s’exercer à essuyer des échecs… mais tout cela était permis quelque 300 ans avant JC… aujourd’hui 2015 ans après JC il y a quelques conventions sociales qu’un homme d’honneur doit respecter pour ne pas être un gueux, alors ce Diogène 2015 qu’il se retire dans son tonneau pour ne plus jamais en sortir !
@ eileen | 06 novembre 2015 à 12:57
A vous, dame eileen, stigmatisée, pariatisée comme moi par herr diktator agissant sur ce blog sous le pseudo de herman (que des larmes de sang coulent de nos yeux pour cette charia hermanesque), je vous le dis tout net : Kénavo s’écrit avec un « k » 😀
ken ar vech all ;)*
@calamity jane | 06 novembre 2015 à 11:24
CITATION :
« un traducteur pour les commentaires de sylvain (Laurent Dingli) »
————————————-
Mille fois d’accord, y ajouter pour le traducteur et le tanceur qui tance, un oeil vigilant sur l’orthographe, la syntaxe, la grammaire, la logique, la cohérence et la pertinence !
@breizmabro 16:55
Pan sur mon bec… ça m’apprendra à vouloir faire genre… merci pour la correction !
Ce que pense de moi la e.pipelette de service m’indiffère… totalement… mais je ne raterai pas une occasion pour lui river son clou à ce manant ahaha grande règle de bon management ! ahaha
« En bref, pas plus de cinq lignes par commentaire (Savonarole) »…
Rédigé par : calamity jane | 06 novembre 2015 à 11:24
C’est curieux, dès que je me tais tout le monde parle de moi…
En ce moment j’essaie de réduire mes commentaires à zéro, soit moins de cinq lignes. Je me mords les doigts sur le clavier, c’est dur mais j’y arrive.
En France dès qu’on la ferme les gens vous adorent, voir Chirac, Simone Veil, Jean-Jacques Goldman… c’est une leçon que nos politiques devraient méditer.
Et Jean-Jacques Bourdin le premier qui vient de se faire étriller par Bernard Cazeneuve ce matin avec son petit buzz sur le CDD du ministre du Travail.
S’il devait y avoir un jour en France une guerre civile, je verrais d’un bon œil au Père Lachaise un « mur des communicants » en lieu et place du « mur des fédérés », une bonne salve pour nous débarrasser de ces nuisibles.
Bon, je retourne à Joseph Conrad et La Ligne d’ombre.
Ne plus me déranger.
J’évoquais dernièrement la compétence des ministres en considérant que dans chaque camp il y avait des bons et on les connaissait.
Il y en a même qui avouent avoir « merdé ». Dont acte.
Pas très fair play le Jean-Jacques Bourdin, l’expert en questions pièges qui s’est fait un plaisir de mettre en difficulté la nouvelle ministre du Travail et de l’Emploi, dont j’ai déjà oublié le nom, sur le sujet des CDD. Si elle veut être un minimum crédible dans ses discussions avec les vieux briscards syndicaux, il va falloir qu’elle se muscle un peu mieux sur les dispositions du Code du travail, faute de se ridiculiser un peu plus. Il me semble que quand on accepte un poste de ce niveau, il est nécessaire de mettre un peu les mains dans le cambouis pour savoir de quoi on parle. Nommer des politiques aux postes clés c’est une chose, encore faut-il qu’ils connaissent un peu le domaine dans lequel il vont évoluer pour être efficaces. Alors quoi lui conseiller à cette charmante dame, la lecture des 3800 pages du Code ?
Il y a mieux et plus synthétique, c’est la consultation le soir à la veillée du Droit du travail POUR LES NULS. 22,95 euros dans les bonnes librairies. Un autre conseil également, éviter de se faire inviter le matin à l’aube par un journaliste qui vous attend au coin du bois.
@ Savonarole [17:38]
Jean-Jacques Bourdin le premier qui vient de se faire étriller par Bernard Cazeneuve ce matin avec son petit buzz sur le CDD du ministre du Travail.
Euh, je n’ai pas bien vu le comptage des juges, pour moi il y a plutôt victoire aux points pour le robot du ministère de l’Intérieur. Ce que vous omettez de dire, c’est que la veille le cévenol de BFM avait mis KO debout la ministre du Travail. Et encore, heureusement que le referee a ceinturé le charbonneux J-J Bourdin, sinon c’était cimetière direct 😮
C’est pas beau de faire de la rétention d’info, Savo.
Si, comme d’autres intervenants, j’apprécie peu la manière dont Diogène s’adresse indirectement à vous, Monsieur Bilger, je le rejoins en partie dans son analyse, notamment celle relative à cet alinéa :
« Pour ma part j’aurais préféré, et Xavier Bertrand est sur cette ligne, un grand ministère de la Justice avec deux départements « Justice » et « Sécurité ». Cette nouveauté réglerait le problème crucial de ces procédures initiées remarquablement par la police et détruites par des magistrats heureux de manifester une autorité et une condescendance inutiles. Mais, s’il y avait compétition à l’avenir entre la Place Beauvau et la Place Vendôme pour un pouvoir élargi, la première l’emporterait aisément ! »
En premier lieu, l’idée de compétition entre ministères de la Justice et de l’Intérieur contrevient au principe même de l’intérêt général et supérieur de la Nation, donc est antirépublicaine, car il s’agit des fonctions régaliennes de l’Etat qui ne peuvent, singulièrement dans la situation actuelle du monde, se voir affaiblies par ce type de situation.
Quant à une intégration des fonctions de police et de justice au sein d’un même ministère, cela tient à mon sens de la gageure et reste conceptuellement dangereux pour le fondement et le fonctionnement démocratiques de l’État. Ce type de relations, que je considère incestueuses, ne peut déboucher, avec les systèmes d’information et de communication actuels, que sur une forme de dictature, le super-ministre à sa tête ayant alors tous les pouvoirs civils dans une seule main. Quel président ou Premier ministre pourrait gouverner contre ce ministre ? Même Napoléon Ier ne s’y est pas risqué !
Quant à la destruction de procédures par les juges, trop souvent sur la forme au détriment du fond – ce qui arrange les avocats et décourage les enquêteurs -, c’est bien la culture des magistrats qu’il convient de modifier dans leur cursus de formation, voire dans leurs travaux législatifs préparatoires Place Vendôme, pour faire en sorte qu’ils privilégient le fond sur la forme dès lors qu’il ne s’agit pas d’un irrespect flagrant ou volontaire, donc d’un viol des règles de la procédure pénale.
Enfin, il y a une culture opérationnelle et des méthodes et techniques d’intervention, tant au maintien de l’ordre public qu’en matière judiciaire ou de police administrative, que les magistrats ne sont pas, par formation, prêts à intégrer à leurs modes de raisonnement.
Que fait-on du renseignement autre que judiciaire ? Les magistrats sont-ils les mieux à même de présider à ce type de fonctions de l’État ?
On peut donc craindre d’aboutir à une inefficacité des forces de sécurité intérieure si elle étaient soumises à l’autorité d’un magistrat comme Monsieur Portelli, par exemple !
La seule question qui resterait en suspens est celle de la subordination de l’administration pénitentiaire.
Quand on sait ce que le ministère de la Justice a consommé de gendarmes en temps de transfèrements judiciaires ou à la police nationale en police des audiences pendant des décennies, que la présentation physique des personnes soupçonnées aux juges d’instruction plutôt que l’usage des moyens modernes de téléconférence reste préférée des magistrats, on voit bien qu’une mainmise de la Justice sur la sécurité intérieure ne manquerait pas d’entraîner une poursuite des mêmes modes de pensée… et donc un accaparement de la disponibilité des forces de l’ordre à des missions non opérationnelles.
Or c’est avec de grandes difficultés que police et gendarmerie nationales se sont extraites en grande partie de ce type de missions au « profit » de l’institution pénitentiaire.
Les fonctions de cette institution me semblent donc naturellement relever du ministère de la Justice. Si le ministère de la Justice en venait à se considérer comme ne pouvant plus diriger cette institution, comment pourrait-il prendre en compte la sécurité intérieure autrement plus complexe à gérer ?
En conclusion, Monsieur Bilger, si je comprends bien les ressorts de votre analyse et les limites que vous-même indiquez en cas de phagocytose d’un ministère par l’autre, il m’apparaît que la réalisation de cette idée n’est pas réaliste, c’est-à-dire pas compatible avec les réalités du monde tel qu’il est et vit.
@breizmabro 16:55
HerrDiktator avez-vous dit, pour l’être il faut du charisme ou quelque chose dans le genre dont cet individu est totalement dénué… à HerrDiktator je propose HerrImprekator… celui qui agit en douce, un peu comme le faisait cet infect Beria et tant d’autres !
Somme toute peu importe nous savons qui il est, il est démasqué, il est le troll de ce blog !
@ Denis Monod-Broca
« …qu’être bouc émissaire devient une situation enviable. Extraordinaire paradoxe ! Que Sarkozy a fort bien compris : « plus vous me démolirez, plus vous me grandirez »… »
Relisez vous cher Monsieur et ayez l’honnêteté d’assumer les conséquences et les interprétations logiques découlant de vos propres écrits.
Dans la foulée, relisez aussi Girard et son célèbre essai sur la question du bouc émissaire.
Et que des langues de vipère vous approuvent et vous confortent dans votre mauvaise foi ne change rien à l’affaire bien au contraire.
Puissiez-vous être immunisé tout comme moi (de longue date) de ce genre de poison !
Cordialement
@eileen
Je ne commenterai qu’une fois une de vos interventions, tant je suis persuadé qu’elles devraient toutes se situer au même niveau que celle concernant mon post.
Je peux quelquefois ne pas aimer tout ce qu’écrit Monsieur Bilger. Je ne vois pas où je l’ai insulté. Si votre conception de la consultation du blog de Monsieur Bilger ou de n’importe quel autre blog, c’est le rendez-vous à confesse, je vous engage à essayer la ligue 1 de foot. Vous y serez sans doute plus à votre aise. Le tacle étant l’outil des faibles dans les autres compartiments du jeu, je n’aurai pas la cruauté de vous en reprocher un usage même désordonné. Mais avant, apprenez à viser, ou dans le cas qui nous occupe, à lire tout simplement. Puisqu’il semble qu’il vous a échappé que je mettais sur la table quelques arguments. Ce qui est le minimum dans une tentative de débat.
Je me suis borné à un essai de réfutation de certaines inclinations ou ce que je perçois comme telles. Je ne demande pas votre autorisation pour cela et si l’auteur de ce blog, au demeurant plutôt appréciable, avait estimé que mon post contrevenait aux règles par lui fixées à bon droit, je n’aurais pas été publié. Je sais qu’il peut exister des zélotes qui ne supportent pas qu’un clavier puisse être occupé à autre chose qu’à flagorner, ou dire : « oui oui oui, vous avez cent fois raison ». Je suis au regret de vous apprendre que je ne suis pas de cette engeance. Affaire de caractère. Ce qui vous fait cruellement défaut. Et vos références si approximatives au Philosophe ne sont pas faites pour soigner votre mal de consommateur couché.
@Savonarole | 06 novembre 2015 à 17:38
« C’est curieux, dès que je me tais tout le monde parle de moi… »
Euh… Attention de ne pas attraper la grosse tête, ce serait dommage, on s’enflamme, on s’enflamme, et à la fin… Pfff… Comme le ballon de la fête foraine.
@scoubab00
Je ne savais pas que Bourdin était cévenol.
Peut-être avez-vous raison, mais je lui reproche son art du croche-pied, de la savate, comme on disait du temps des Apaches de Pantin. Il a un côté voyou. Son regard vide est effrayant.
HerrImprekator a écrit « Eileen heureusement absente SES derniers jours »… il me semble qu’il aurait été mieux inspiré d’écrire « CES derniers jours »… Apparemment le personnage ne sait que coller à la roue, tellement bien décrit par Achille le 6.11.15 à 8.18, quand il s’exprime en son nom : il souhaite ma mort sans doute puisqu’il évoque « mes (ses) derniers jours.
@Jabiru
« Pas très fair play le Jean-Jacques Bourdin, l’expert en questions pièges qui s’est fait un plaisir de mettre en difficulté la nouvelle ministre du Travail et de l’Emploi, dont j’ai déjà oublié le nom, sur le sujet des CDD. »
Je trouve aussi ; Bourdin n’existe que pour son talent à provoquer. Dès lors pourquoi cette oie blanche (façon de parler) ne prépare-t-elle pas mieux son interview ?
Les gens des cabinets sont payés (plutôt pas mal) pour éviter que leur ministre ne trébuche dans ce type d’interrogatoire !
Et puis, qui a recruté Mme El Khomry ?
N’est-ce pas l’employeur qui est fautif dans les cas où « ça merde » pour le subordonné ?
@ Diogène
La politique pénale du pays est celle du gouvernement et le (la) garde des Sceaux la met en musique. Seule la fascination/répulsion que Madame Taubira exerce sur Monsieur Bilger est de nature à faire oublier un fait aussi simple.
Bravo m’sieur l’avocat, ça c’est du post bien gainé comme je l’aime. Bon je ne veux pas en pondre des lignes et des lignes… peut-être pouvez-vous renseigner le profane que je suis puisque Philippe n’en parle jamais : à combien estimez-vous le taux d’initiative, d’autonomie de cette ministre dans la conduite de la politique pénale de son gouvernement : 10%, 40%, 62% ou davantage ? Vraiment plus que Rachida ou Clément, par comparaison ??
En tant que black et femme, dame Taubira a droit à mon estime, ce qui n’est en rien constitutif de sa compétence il est vrai.
Et puis, en allant un peu plus haut dans cette page : la ligue 1 non, la Premier League OUI 😉
@Savonarole
« Ne plus me déranger »
Ouf ! enfin un peu de répit d’injonctions !
@ Diogène
« … on peut se demander comment un magistrat honoraire peut concevoir en démocratie, « un grand ministère de la Justice avec deux départements, « Justice » et « Sécurité » ». L’idée est aussi effrayante que l’intitulé est grotesque.
Alors, qu’en est-il de la notion de police judiciaire, d’officier de police judiciaire ?
Est-elle grotesque et effrayante ?
Cette mention habituelle et quotidienne en démocratie, ne contient-elle pas l’idée de la police et de la justice ensemble ?
@Giuseppe | 06 novembre 2015 à 20:10
Rassurez-vous, mon incommensurable modestie me fait préférer le plancher des vaches.
Je plagiais tout simplement les Narcisse du blog qui pensent qu’on attend leur prose en se rognant les ongles…
…mais le pire est à venir… le scandale à venir sera celui de l’Hexagone-Balard, le regroupement des trois corps d’armées, conçu comme un campus à l’américaine avec crèches, piscines, salles de sports etc. J’attends avec impatience et curiosité le prochain rapport de la Cour des comptes qui mettra en évidence que rien de ce que certains prétendaient en 2007 et confortent aujourd’hui n’aura été réalisé. Les coûts de fonctionnement actuels des trois armées éparpillées représentent ca. >35% du coût total, c’est-à-dire dix fois plus que ce qu’un grand groupe privé international s’autoriserait, bon c’est la défense du pays, mais il s’agit là des fonctions support, pas de la défense du pays au sens strict. Aucune rationalisation pré-regroupement n’a été faite, juste envisagée, ce qui veut dire que rien ne sera fait, chaque armée s’installera en reproduisant ce qui existait, il est donc trop tard les mauvaises habitudes perdureront : les immeubles libérés comme l’Hôtel de la Marine place de la Concorde, un joyau de l’architecture à la française ne sera pas vendu et pourtant il faisait partie des économies envisagées, la mutualisation des moyens n’a pas été faite, trop tard, elle ne sera jamais faite, peut être et seulement à la marge, comme d’habitude. Quant au projet du système de paie des militaires, après avoir dépensé des millions il a été abandonné et le projet, vital, a été transmis à un cabinet privé pour les mêmes raisons que le Dossier Médical Personnalisé a été – pour l’instant – abandonné ; les têtes d’œuf des Hauts Fonctionnaires ayant été incapables de mener le projet à bonne fin, comme trop souvent !
Après le trou des Halles il y aura pour les trente années à venir le gouffre de l’Hexagone-Balard… qui peut croire ce Gouvernement, comme celui qui l’a précédé et celui qui le suivra, que l’Etat fait des économies.
@Véronique Raffeneau
Votre question sur la notion de « police judiciaire, officier de police » judiciaire, suggère votre niveau de connaissance du système de pouvoirs qui est le nôtre.
Les termes de police judiciaire ou d’OPJ ne désignent pas seulement les policiers, mais une flopée de personnes qui peuvent appartenir à la police, la gendarmerie, la douane, les inspecteurs du travail (eh oui), les maires et leurs adjoints et j’en oublie sûrement. Ce minimum de connaissance que je dirais citoyenne, c’est le prérequis qui vous éviterait de poser des questions de demi-habile.
Et quand on vous aura expliqué que les OPJ peuvent être placés sous l’autorité des juges d’instruction pour l’exécution des CR, ça vous conduira (rêvons) à vous poser la question de l’opportunité de rassembler toutes ces personnes qui concourent à l’accomplissement des missions de coercition, de protection, de jugement et de réparation, dans une administration qui tiendrait plus du Moloch que d’autre chose.
Questionner la faisabilité des propositions des élites politiques n’est pas, contrairement à ce que beaucoup croient, l’apanage des seuls intellectuels ou commentateurs du mainstream.
Le citoyen a lui aussi le droit de s’en saisir et de les critiquer.
On n’est pas forcé d’être une épée sur ces questions pour faire ça.
Et nous ne sommes pas non plus forcés d’être des éponges.
@scoubab00
« A combien estimez-vous le taux d’initiative, d’autonomie de cette ministre dans la conduite de la politique pénale de son gouvernement : 10%, 40%, 62% ou davantage » ?
Amateur de claquettes ?
Non, sans rire, fournissez-moi l’outil qui permette de mesurer tout ça, j’en apprends dans la matinée l’utilisation et vous aurez la réponse ce soir.
Je pense d’ailleurs que pour des raisons d’efficacité, il serait préférable que toutes les questions de ce calibre que vous gardez en stock soient posées en seul jet.
Il y a un terme pour qualifier ce type de gugusserie, que seule l’obligation de m’en tenir à des règles strictes de politesse m’empêche d’écrire. Impayable scoubab00.
@ breizmabro
Pour quelqu’un censé être indisposé par le fiel et la discourtoisie, je vous trouve, pour ma part, un peu trop tolérante avec la prose de P. Bilger.
@ Savonarole | 07 novembre 2015 à 07:32
Ouf ! Nous voilà rassurés ! Ma délicieuse coiffeuse, mon chat, quant aux laitières de mon neveu ce sera l’année prochaine, la fête du village est le 15 août.
@ Jean-Dominique Reffait
Vos arguments sont forts et j’y souscris en partie. Là où, sans surprise, nous divergeons, c’est que, malgré tous ses défauts, Nicolas Sarkozy reste selon moi, et de loin, supérieur au président de la République actuel. Comme une majorité d’électeurs, j’avais voté pour lui avec enthousiasme en 2007 et l’ai soutenu avec ferveur comme vous le savez. La politique d’ouverture, la représentation de Français issus de l’immigration, le Grenelle de l’environnement, le chantier de l’Union méditerranéenne, la réflexion sur l’identité nationale, le volontarisme politique succédant à l’ère Chirac, le désir de réformer l’université, le régime des retraites, bien des projets engageaient à l’optimisme. Certes, celui-ci n’était sans doute de ma part qu’une nouvelle expression de naïveté. Certes, les déceptions ont été nombreuses et l’Empereur n’a pas tardé à dévoiler sa nudité, décourageant parfois jusqu’à ses plus fervent soutiens. Comme l’avait si brillamment montré Catherine Nay, Nicolas Sarkozy fut lui-même son pire adversaire : son tristement célèbre « l’écologie, ça commence à bien faire » après la mise en place du Grenelle en est une illustration parmi d’autres. A l’évidence, l’incohérence et l’opportunisme ont gâché presque systématiquement les qualités de cet homme, qui sont réelles, n’en déplaise aux opposants sans nuances tels que vous et aux critiques systématiques tels que Philippe Bilger. Je ne vais pas rappeler ici en détail ce que j’ai moi-même critiqué à l’époque (de la nomination à l’EPAD à l’inconsistance de Rachida Dati, en passant par les effets d’annonce liés à l’actualité, le discours hypocrite sur l’immigration, etc.), mais lorsque je porte un regard sur le passé, je crois que je referais le même choix, par défaut. Comme son ex-compagnon, Ségolène Royal eût été selon moi absolument incapable de gérer une crise majeure comme celle de 2008. Et, en 2012, des hommes de droite comme Philippe Bilger ont préféré porter au pouvoir une nullité absolue plutôt que de dépasser l’hostilité obsessionnelle qu’ils nourrissaient à l’égard du président sortant. Ce fut une erreur lourde de conséquences.
Si je vous ai bien compris, vous pensez que la crise politique actuelle est essentiellement institutionnelle et, comme beaucoup de personnes de gauche, vous critiquez la croyance puérile en un homme « providentiel » dont vous faites une spécialité de la droite. Vous reprenez en somme la dénonciation traditionnelle de la gauche concernant le danger de césarisme (remis à la sauce « bonapartiste » par les journalistes du temps de Nicolas Sarkozy). Si je vous suis bien volontiers sur l’initiative citoyenne et associative que vous défendez par ailleurs, je crois cependant que la France a plus que jamais besoin, non pas d’un quelconque sauveur – sorte de Poutine à la française que plébisciterait effectivement une partie de la droite -, mais d’une personnalité à la fois forte et respectueuse des rouages démocratiques, une personnalité qui pourrait porter un véritable programme politique. Aujourd’hui, cet homme ou cette femme n’existe pas à la tête des grandes formations républicaines.
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Les objections formulées par Diogène et Robert me semblent parfaitement argumentées et tout à fait pertinentes.
@ Savonarole
Vous avez raison, mais le narcissisme est aussi une motivation puissante de la création et de la réflexion, même pour ceux qui se lancent dans une surenchère hypocrite de modestie. Et qui sait si un vieux cynique comme vous ne se contemple pas dans le miroir après avoir composé son énième gentil petit trait d’esprit sur le blog tout en se répétant : c’est de Victor Hugo, ou bien de moi, je ne sais plus…
Vous me faites souvent penser à Louis de Funès, chef d’orchestre de la Grande vadrouille, réajustant sa perruque devant la glace !
Hollande et Sarko sont vraiment devenus l’un comme l’autre des sortes de bidons en média, sur lesquels tambourine pleine d’allant mais avec plein de fausses notes l’animatrice du FN pour que cela résonne…
On en a marre du tintamarre !
Ce n’est même plus un jeu, même pas du cirque, c’est comme un drame, sauf le côté psycho.
Pour savoir ce qu’il y a dans les bidons, j’ai fait la tournée des bistrots.
Concernant l’insécurité, tandis que je demande quelques désignations à mes interlocuteurs, il paraît que le voisin de bistrot est trop rapproché au comptoir, consomme trop librement et fait gênant, et ainsi de suite…
Rien de probant !
Quand hier nous voyons souvent dans les rues de l’incivilité manifestement violente pour des désignations évidentes, nous voyons aujourd’hui surtout misère et indifférence, et délits en traveling pour l’écran.
Pourtant, l’insécurité se rameute pour autant… et avec quels développements si on lit ici l’allure en Politique !!
Au zinc, il se dit que l’autre ne respecte plus, que c’est chacun pour soi, que le fric bouffe tout, etc., etc.
Les p. ne font plus le trottoir mais les abribus, et les vélos empruntent les trottoirs, mais quel désordre !!
En vielles dentelles Girard nous abandonne, et sinon où, alors comment mimer désormais, comment désigner !
L’accusation tous azimuts avec l’incapacité de qualifier les délits relaie dans l’absolu la fatuité d’un Ministère.
Le jugement au comptoir fait la peau à quel que soit le Ministère !
De là à le rendre plus complexe… ne serait-ce pas rajouter à la misère ?
Tandis que le karaoké à la française vieillit en mode bizarre, les enfants ne désespèrent pas encore !
Que nos politiques en media leurs f. la paix, au moins cela, avec leurs histoires intranet en Ministères.
Les connections n’y sont pas apparentes pour des yeux neufs, ceux qui portent les seules connections qui vaillent puisque les enfants, sauf privilèges, sont comme rendus seuls parmi une générosité qui encore les emporte !
De l’air !
Un bon centre droit, voire un bon centre gauche et foin de démesures !
@Laurent Dingli | 07 novembre 2015 à 11:18
Pourquoi vous sentir concerné dès que j’évoque Narcisse ?
Surtout quand on roule en 4 chevaux Renault depuis si longtemps…
Narcisse se croyait au volant d’une Rolls.
C’est pas votre cas.
Vous me semblez faire un complexe de la mobylette.
@ Diogène [samedi 10:01]
Amateur de claquettes ?
Non, sans rire, fournissez-moi l’outil qui permette de mesurer tout ça, j’en apprends dans la matinée l’utilisation et vous aurez la réponse ce soir.
– Comment avez-vous deviné ? tap taptap tap taptap tap tap oups, si vous avez la fesse flasque voire blette je ne saurais trop vous les conseiller. Le galbe, tout est là.
Il y a même des secrétaires qui lui doivent toute leur carrière. Ou des courtisans.
– Hé non mon prince, je ne dispose pas de l’outil idoine. Faut croire que j’avais surestimé vos lumières, à défaut de votre urbanité. Bisous tout partout, soyez swing 😉
La lecture de ces commentaires a quelque chose de rassurant, dans ce moment tragique où il semble que la France sombre dans les eaux abyssales du marécage politique.
Et il convient de retenir que ni la droite ni la gauche ne se contenteront de leurs candidats naturels (Sarkoland en un mot).
Faut-il croire pour autant en l’avènement de l’homme ou de la femme providentiels ? A choisir je préférerais la femme ! Aragon n’a-t-il pas dit qu’elle est l’avenir de l’homme ?…
Un petit cadeau pour sylvain :

Humour pur Breizh.
@ Savonarole
C’est parce que je doute souvent de moi-même. Veuillez donc m’excuser.
A l’inverse de NS, je n’ai jamais eu ce goût immodéré de l’argent roi.
Quand j’étais jeune le luxe suprême était de posséder une Itom (ceux qui ont connu relèveront). Les roturiers achetaient une Motobécane, pour moi c’était une épingle à linge, un bout de carton coincé contre les rayons qui imitait le bruit de la mobylette.
C’était le bonheur… à bicyclette, déjà.
Permettez-moi d’attirer votre attention sur une réforme qui est passée la semaine dernière. Sous un gouvernement de gauche, l’âge de la retraite a encore changé, à la hausse cela va sans dire mais je préfère le rappeler. Pour les retraité nés à partir de 1957, il va falloir patienter un peu plus avant d’aller à la pêche ou à l’association florale. De plus, un système de bonus-malus est mis en place, il est si compliqué qu’on le croirait inspiré des méandres et des tuyauteries d’une usine à gaz. En clair et sans décodeur, il va falloir travailler plus longtemps pour gagner moins tout en faisant semblant de toucher plus de bonus.
Une des réformes de M. Sarkozy concernait les retraites. La création de Malakoff Médéric a permis de rendre moins opaques les gestions de plusieurs centaines de caisses de retraite. En son temps, M. Sarkozy s’était étonné que moins de 20% des sommes cotisées auprès des personnes actives étaient reversées aux retraités. La seule chose retenue par les media fut qu’un proche de M. Sarkozy avait été nommé à la tête de Malakoff Médéric.
Une fois de plus, ce gouvernement de gauche se montre fort avec les faibles.
@Laurent Dingli | 09 novembre 2015 à 09:51
Merci cher L.Dingli pour votre charmante attention à mon égard mais je carbure plutôt au vin blanc ; même pour les boissons je suis raciste.
On peut être mariniste sans être FN.
J’étais assez ouvert à l’existence d’un FN tendance populiste, les marinistes, jusqu’à ce que je voie l’interview de Philippot avec Philippe Bilger.
Pour Philippot il n’y a pas d’extrême droite tendance Rivarol dans les rangs du FN. On croit rêver.
Certes certains en sont partis, mais il reste le socle fondateur.
Quant aux brouilles entre Marine et papa, elles n’ont que le but de ratisser le plus largement possible.
C’est à ceci qu’il faut penser au moment de glisser un bulletin de vote.
Philippe Bilger me déçoit de s’être senti obligé de faire un billet sur ses convictions, cela vient un peu comme un cheveu sur la soupe.
Qu’il permette à chacun sur ce blog de donner son avis suffit à cadrer la personne,
Plus il se justifiera, plus il développera les soupçons.
Cette cahuzaquisation bilgeresque me paraît être un coup d’épée dans l’eau.
Philippe, et si vous nous parliez plutôt de votre compte en Suisse (humour, mais j’accorde le droit a la censure du modérateur pour cette ligne. Dans la France suspicieuse actuelle, on ne sait jamais).