Les Amis de Nicolas Sarkozy vont à nouveau évoquer l’acharnement judiciaire et le fait que le pouvoir se sert de la Justice pour empêcher le retour de l’ancien président. Alors que le seul crédit indiscutable de ce Gouvernement est d’avoir laissé faire, la liberté et l’indépendance des magistrats étant acquises depuis le mois de mai 2012. En dépit de ce déplorable Mur des cons qui a gangrené l’espace démocratique.
Je suis sûr qu’on va bientôt entendre le solitaire et courageux Henri Guaino hurler à l’injustice et soutenir contre toute évidence que la garde à vue est une mesure trop humiliante pour un ancien président irréprochable comme Nicolas Sarkozy !
Mais qui peut soutenir, à la suite de cette garde à vue de Nicolas Sarkozy à Nanterre dans cette affaire de violation du secret de l’instruction et de trafic d’influence, être véritablement habité par une stupéfaction civique (France Info, BFM TV, I Télé, LCI) ?
Tout ce qui a surgi de délétère du quinquennat de Nicolas Sarkozy, depuis que sa défaite a permis de le mettre au jour, tout ce qui apparaît, régulièrement, de trouble dans cette période où l’ancien président joue la discrétion ostensible en espérant être le sauveur de la France au lieu de se préoccuper d’être d’abord le sien, n’ont pas manqué d’alerter le citoyen de bonne foi.
Il ne tombe pas des nues puisque Nicolas Sarkozy est sans cesse, de son fait d’hier et d’aujourd’hui, au coeur du débat public en ce qui concerne les exigences de l’état de droit.
Cette garde à vue est une « première » pour un ancien président de la République mais celui-ci, à cette échelle et avec cette intensité, est également un « premier » pour les transgressions au moins présumées de l’éthique présidentielle et de la morale publique. On n’a jamais fait « pire » avec cette constance et cette fréquence.
Nicolas Sarkozy est comme tout le monde: on verra ce qu’il adviendra de lui après ces 24 heures ou 48 heures de garde à vue. Normalité procédurale donc qui manifeste un progrès mais dont je conçois que les ignorants ou les inconditionnels – ce sont parfois les mêmes – s’émeuvent.
Espérance démocratique enfin.
Si toutes ces casseroles aux basques de l’ancien président s’incarnent en culpabilité judiciaire, si ces soupçons si plausibles à force d’être multipliés et étayés sont confirmés par des preuves, je forme le voeu qu’enfin les transgressions ne soient plus une prime, la malhonnêteté une aubaine et l’absence de rectitude et d’exemplarité un bénéfice.
Il serait temps que la France se hissât à la hauteur des principes qu’elle proclame abstraitement pour n’avoir jamais à les rendre opératoires.
Nicolas Sarkozy est traité comme tout le monde. Au fond rien de surprenant dans cette banalisation qui prend acte d’une hauteur dévoyée.
Non M.Bilger, la justice n’est pas indépendante. Dans le cas dont vous parlez, Taubira est à la manoeuvre ; n’oublions pas l’aigreur, la méchanceté, l’entêtement de cette femme. Elle a été placée dans ce ministère dans le seul but d’éliminer les opposants.
Là, vous réalisez un article de Haute Vérité, Monsieur l’avocat général car depuis le temps que le sujet se promène dans la presse, là, on en parle… Merci, je vous suis depuis longtemps.
Salutations.
Il serait temps que la France se hissât à la hauteur des principes qu’elle proclame abstraitement pour n’avoir jamais à les rendre opératoires.
Effectivement, ce régime a de quoi nous rendre schizophrènes, à force de claironner qu’il représente la liberté alors qu’il nous opprime, qu’il assure la liberté d’expression alors que l’on ne peut plus rien dire, qu’il garantit la propriété alors qu’il nous spolie, qu’il garantit la sécurité alors que nous sommes la proie des malfrats et de lui-même, qu’il abolit la peine de mort alors qu’il l’applique avec cynisme…
« Je forme le voeu qu’enfin les transgressions ne soient plus une prime, la malhonnêteté une aubaine et l’absence de rectitude et d’exemplarité un bénéfice » (PB)
Voilà des vœux pieux qui ne mangent pas de pain, selon l’expression consacrée, et qui relèvent en principe du premier de l’An que l’on fêtait le 1er avril au Moyen Âge.
On le fête, à présent le 1er janvier, avec la même efficacité.
« les ignorants ou les inconditionnels – ce sont parfois les mêmes »
Comme c’est vrai !
Un mot manque dans votre présentation des faits, c’est le mot « supposé » qui doit être le préalable des faits qualifiés de violation du secret de l’instruction et de trafic d’influence. Dans les heures qui suivent on saura s’il y a poursuite et renvoi ou non. Triste climat délétère qui va faire passer une nouvelle fois au second rang les priorités du pays, la lutte contre le chômage et la réduction du déficit. Une question : quel est le politique qui n’a jamais profité de ses réseaux pour se tuyauter ou faire pression ? De toute façon, ce sont toujours les seconds couteaux qui paient l’addition au prix fort.
Là vous avez pu vous lâcher sur un de vos sujets préférés avec le foot : Sarkozy le vilain petit canard.
« La liberté et l’indépendance des magistrats étant acquise depuis le mois de mai 2012 » dites-vous sans rire, alors qu’un des juges chargé de cette précise affaire est un des rédacteurs de la pétition engageant les magistrats à voter contre Sarkozy.
Personnellement je trouve cela troublant, mais pas vous visiblement. Chacun sa focale.
En même temps Hollande avait fait une promesse (entre autres) celle de mettre Sarkozy en prison. Peut-être que M. Hollande tiendra une promesse, enfin, et manifestement il œuvre pour cela et nettement mieux que pour faire baisser le chômage !
« Si toutes ces casseroles aux basques de l’ancien président s’incarnent en culpabilité judiciaire, si ces soupçons si plausibles à force d’être multipliés et étayés sont confirmés par des preuves (…)»
Vous avez raison de conditionner vos souhaits aux preuves 😀
J’aimerais pouvoir conclure, comme vous « Nicolas Sarkozy est traité comme tout le monde » mais contrairement à vous je ne le crois pas car, après neuf mois d’écoutes téléphoniques (ce qui ne se pratique habituellement que pour le grand banditisme ou pour les présumés terroristes) pour souhaiter l’entendre dire à son avocat, à Guaino ou Hortefeux… que sa campagne avait été financée par Kadhafi, et être mis en garde à vue pour « trafic d’influence » à l’arrivée est, quand même, un peu gênant, et ces méthodes dites « des poupées russes » ne sont pas une preuve d’indépendance des magistrats, loin s’en faut car ce sont des magistrats qui ont accordé la prolongation des écoutes de N. Sarkozy, non ?
En réalité le but, n’ayant rien trouvé concernant le financement par Kadhafi de sa campagne malgré les fausses preuves fournies par Plenel, était, au fil des écoutes, de trouver autre chose. Un point c’est tout !
Alors ne me faites pas rire avec l’INDEPENDANCE des juges !
Non M. Bilger, Nicolas Sarkozy n’est pas traité « comme tout le monde » par la justice. Il y a peut-être des raisons pour cela mais dans ce cas il ne faut pas le faire accroire.
Votre objectivité fait plaisir à lire ! A moins qu’elle n’inquiète de la part d’un homme qui a occupé les hautes fonctions que l’on sait…
Excellent billet, les deux derniers alinéas me semblant les plus importants.
Encore que j’aurais personnellement conclu sur l’avant-dernier : « Il serait temps que la France se hissât à la hauteur des principes qu’elle proclame abstraitement pour n’avoir jamais à les rendre opératoires ». Le problème en effet vient de notre classe politicienne trop énarchique et professionnalisée. Ce qui la rend inapte au courage, politique d’abord, mais surtout intellectuel et moral.
De fait, ce qui concerne l’ancien président de la République : « Nicolas Sarkozy est traité comme tout le monde. Au fond rien de surprenant dans cette banalisation qui prend acte d’une hauteur dévoyée », n’est que l’application de la loi, Monsieur Sarkozy ayant cessé l’exercice de ses fonctions présidentielles. Celles-ci ne sauraient lui accorder qu’un traitement de politesse qui respecte les hautes fonctions qu’il a occupées, mais pourtant abaissées à l’aune de la bassesse qui anime notre classe politique, inapte au sens de l’honneur autre que dans les mots et non dans les faits, à gauche comme à droite d’ailleurs.
A propos de trafic d’influence (non présumé mais bien réel cette fois) le pouvoir socialiste, affolé par sa dégringolade historique, fait très fort. Du jamais vu en effet ! Sachant qu’en de telles circonstances la meilleure défense c’est l’attaque, pourquoi se gêner en effet quand on peut tirer toutes les ficelles, que l’on a en outre une garde des Sceaux à la botte et toute une clique de ronds-de-cuir haineux et procéduriers qui n’ont toujours pas digéré l’affaire des petits pois.
Après la mise à l’écart des plus talentueux hauts fonctionnaires (de la magistrature ou de la police) marqués à droite, la stigmatisation des meilleurs serviteurs de la République odieusement placardés sur le mur des cons et livrés à la vindicte, les écoutes inquisitoriales des conversations entre Nicolas Sarkozy et Maître Herzog, la saisie (illégale) des agendas de ce dernier, malgré la protestation indignée de toute la profession, l’épluchage méticuleux de sa clientèle, ce qui relève des pires méthodes de la Stasi, enfin la garde à vue dudit avocat, ainsi que celle de deux magistrats de haute volée coupables d’être de droite, voici venu le tour de Nicolas Sarkozy soupçonné cette fois de « trafic d’influence présumé ». Tout ceci dans le prolongement de fuites savamment organisées ou de simples rumeurs amplifiées par les médias afin d’entretenir une atmosphère de suspicion en instillant le poison de la calomnie.
Et le voleur de crier au voleur !
Normal, quand on veut se débarrasser d’un chien on dit qu’il a la rage. Ce président normal nous avait d’ailleurs prévenus dès février 2013 que Sarkozy « on ne le verrait plus ». De même que son acolyte Sapin en mars dernier, lâchant imprudemment avant de se reprendre « Sarkozy on s’en occupe ». C’est dire s’ils avaient déjà anticipé sur un retour possible de Sarkozy en politique et se sentaient en mesure (usant de leur influence à tous les niveaux) d’utiliser toutes les ficelles, y compris les plus tordues et le plus viles pour s’y opposer.
Vous avez dit trafic d’influence ?
« …mais dont je conçois que les ignorants ou les inconditionnels – ce sont parfois les mêmes – s’émeuvent. »
Non.
Ce dont on s’émeut en vous lisant est du triste spectacle d’un grand avocat général qui s’est transformé en justicier.
L’émotion, le chagrin, la tristesse, la déception se placent exactement, exclusivement dans le spectacle de cet écart entre le flamboyant professionnel que vous avez été et le triste justicier que vous êtes devenu.
« Schadenfreude » ! Se réjouir du malheur des autres disent les Allemands.
Et dans schadenfreude, il y a un mot caché : Freud…
Prendre ses idées fixes pour des convictions est le début d’un dérèglement mental.
M. Bilger, vous devriez lire le dernier Onfray sur Don Quichotte…
Sarkozy qui avait résisté, autant que faire se peut sous sa présidence, au droit à l’avocat en garde à vue… eh bien il y a droit… son avocat est en garde à vue en même temps que lui !
J’attends la position de Henri Guaino, fidèle en amitié jusqu’à l’excès.
Pour l’instant je note que la BNP va verser neuf milliards aux USA… et à l’évidence, cela passe comme une lettre à la poste, le directeur général ayant à peine exprimé ses regrets d’avoir fait perdre cette somme gigantesque. Prix à payer pour avoir manigancé financièrement avec les pires dictatures, malgré l’interdiction. Affaire réglée ! Les cadres, employés et clients de cette grande banque n’ont qu’à bien se tenir !
La garde à vue de Nicolas Sarkozy ne m’a pas ébranlé dans mes convictions. J’attends la suite…
Cher Philippe,
Notre Président mis en garde à vue de façon abusive et outrageante, c’est une provocation intolérable et injuste !
C’est une violence qui nous est faite.
C’est IMPARDONNABLE.
Nicolas Sarkozy est pour toujours dans le cœur des Français le meilleur Président de la République et un homme de cœur et de courage au service de la France.
Des millions de personnes aiment Nicolas Sarkozy en France et dans le monde entier.
Nous sommes déchirées, morcelées, déchiquetées, écœurées, écorchées vives au point d’avoir envie de combattre et de mourir pour que justice soit faite.
Honte à cette justice et à ce gouvernement de malheur.
Nous sommes proches de l’envie de meurtre devant un tel acharnement parce que nous souffrons trop. Nous accusons le gouvernement d’acharnement contre notre Président, seul chef de l’opposition à pouvoir retrouver le pouvoir à proche échéance.
Hollande déclare la guerre aux Français sarkozystes en les provoquant de manière répétitive.
Hollande n’aura pas le dernier mot. Hollande n’a pas le droit de détruire la démocratie française. Vengeance sera faite !
françoise et karell Semtob
Mary | 01 juillet 2014 à 11:04
—
Une nouvelle Mary venant de faire son « apparition » sur ce blog, je tiens à dire qu’il ne s’agit pas de moi étant donné que je signe invariablement chaque commentaire de mes prénom et nom.
Nicolas Sarkozy comme tout le monde…
Tout à fait d’accord avec votre titre et votre article.
Pourquoi y aurait-il deux poids et deux mesures dans notre pays ?
Compliments et merci, Monsieur Bilger.
Le voisin : sauriez-vous si Monsieur Sarkozy représentera F. Hollande pour le 14 Juillet quand ce dernier sera au Brésil-carnaval-foot ?
Moi : je ne pense pas le premier est en acharnement thérapeutique.
Le nouveau voisin : en cas de vacance du pouvoir c’est le Président du Sénat qui officie.
Le choeur : un triumvirat ?
« …la liberté et l’indépendance des magistrats étant acquises depuis le mois de mai 2012. »
Que fut donc cruel ce départ à la retraite qui vous priva alors du passage de l’ombre à la lumière…
Mary Preud’homme | 01 juillet 2014 à 16:48
En tout cas personne ne vous confondra avec les sœurs Semtob, dès qu’elles l’ouvrent il y a 3000 voix de plus pour la Gôche…
Quand je les lis je pense irrésistiblement aux couvertures du « Petit Journal », lors du suicide du Général Boulanger sur la tombe de sa maîtresse…
Que vont-elles faire si Sarkozy décède, j’envisage le pire…
PS : Une photo est visible sur google images où le Général Boulanger se suicide en uniforme mais je n’ai pas les talents de Catherine Jacob pour l’illustration de commentaires.
Ma foi, je ne suis pas décidé à laisser la France dans un tête-à-tête entre Nicolas Sarkozy et les enquêteurs !
Comment ? On m’annonce que Mary et les soeurs Semtob vont défaillir.
Vite, une gnôle, un seau d’eau, du prozac, des chatouilles !
@semtob
« Des millions de personnes aiment Nicolas Sarkozy en France et dans le monde entier. Nous sommes déchirées, morcelées, déchiquetées, écœurées, écorchées vives au point d’avoir envie de combattre et de mourir pour que justice soit faite. »
Ben dites donc, Sylvain va être vert de jalousie en lisant votre commentaire.
Je ne pense pas que son adoration pour Nicolas Sarkozy irait jusqu’à mourir pour lui. Faut pas non plus exagérer. 🙂
Tant d’acharnement contre Sarkozy fait peine à voir.
Ces présidents ne sont décidément pas comme tout le monde.
Ils sont bien en dessous.
Bonjour,
Oui l’égalité c’est possible et Nicolas Sarkozy est un justiciable comme les autres.
La justice agit enfin librement.
Après tant d’années elle a courbé l’échine sous le joug des professionnels politiques rarement inquiétés pour leurs magouilles.
J’ai cette fois le sentiment que les juges ont des dossiers bien ficelés.
Des menottes pour son avocat et pour l’ancien président de la République ?
Oui, c’est possible.
Que l’on en sache moins que vous sur les bruits de couloir des palais de justice, il n’y a pas fort à faire.
Par contre, il y a des accusations qui en elles-même ne tiennent pas la route :
Qu’on soit allé chauffer les pieds de Mme Bettencourt pour extorquer des enveloppes derrière le dos du mari, ça ne tenait pas la route.
Promette un poste à Monaco à un copain lorsqu’on sera réélu, ça ne tient pas, sauf en rigolant.
L’affaite Tapie, non plus : qu’on ait arrangé le coup dans l’intérêt de tout le monde, y compris au premier chef, de l’Etat, en convenant d’un arbitrage, est une chose. Qu’on ait corrompu les arbitres en leur disant d’avaler n’importe quoi en est une autre.
Dans tout cela, entre copinage et corruption, la marge est à la fois ténue et énorme, et il faudrait cesser de nous faire avaler des couleuvres trop grosses.
Quant à l’indépendance de la justice, avec des magistrats de gauche lorsque le pouvoir est à gauche, ce dernier peut jouer la vertu. Vous ne nous prendriez pas pour des gogos, des fois ?
Ceci dit, avec le petit Jean, les Balkany etc., à force d’insister, c’est vous qui allez finir par nous faire prendre Nicolas Sarkozy pour Sainte Blandine.
« Une espérance judiciaire », oui, pourquoi pas ?
Mais j’espère vraiment que la justice ne cherche pas à faire un exemple, juste pour donner de « l’espérance » au simple citoyen qui jouit d’une joie mauvaise en voyant les puissants dans les affres des tourments judiciaires. Je doute fort que les mises en examen successives du Président Sarkozy puissent redonner une espérance – judiciaire ou pas – aux Français. Je subodore qu’ils n’ont pas, dans leur grande majorité, le sentiment que ça change quoi que ce soit à la justice, celle qui les concerne, ni que ce soit une preuve flagrante de son impartialité.
Pour Sarkozy, s’il a fait des entorses à la loi, il est normal qu’il en paye le prix, tout le prix, mais pas plus que le prix. Et on attendra, pour le réquisitoire, que les faits soient connus dans leur intégralité.
Bonjour Philippe Bilger,
« Si toutes ces casseroles aux basques de l’ancien président s’incarnent en culpabilité judiciaire, si ces soupçons si plausibles à force d’être multipliés et étayés sont confirmés par des preuves, je forme le voeu qu’enfin les transgressions ne soient plus une prime, la malhonnêteté une aubaine et l’absence de rectitude et d’exemplarité un bénéfice. »
Cela fait bien longtemps que la rectitude et l’exemplarité ne sont plus un bénéfice en politique.
A part peut-être le Général, ceux qui ont voulu respecter ces nobles principes n’ont jamais réussi à émerger. Seuls les « tueurs » parviennent au poste suprême.
A noter toutefois que François Hollande constitue une exception. Avec son comportement « normal », aidé par son talent d’orateur, il a réussi à faire son chemin, coiffant sur le poteau ses adversaires du PS lors de la primaire et Nicolas Sarkozy à l’élection présidentielle qui n’avait pourtant pas lésiné sur les moyens pour convaincre les électeurs de voter pour lui.
Mais faut-il accuser les juges d’un zèle appuyé ou encore le PS, l’adversaire naturel de l’ex-président, de vouloir l’écarter de la scène politique, pour des raisons éthiques pour les premiers et politiques pour les seconds, rien n’est moins sûr.
Avant de regarder du côté des adversaires politiques de Nicolas Sarkozy il serait intéressant de s’intéresser à ses anciens amis à commencer par ceux qui furent ses proches « collaborateurs » et qui ne voient pas d’un mauvais œil cette procédure judiciaire qui met un sérieux coup d’arrêt à son retour sur le scène politique.
Comme dit le proverbe : « Gardez-moi de mes amis, quant à mes ennemis je m’en charge ». C’est particulièrement vrai en politique.
Nicolas Sarkozy est traité comme tout le monde.
Bien.
Maintenant, aux suivants.
Par exemple tous ceux qui, sans avoir demandé l’avis des Français, ont laissé prospérer en France des populations ouvertement hostiles à notre pays, comme les incidents© récents l’ont mis en évidence.
Préparons les munitions, n’oublions pas le casse-croûte, la chasse est ouverte !
A chaque fois que l’on reparle de Monsieur Sarkozy, monsieur Bilger se fâche et en oublie la présomption d’innocence.
Non, il n’est pas traité comme tout le monde car mis en garde à vue, quand un autre dans le cas concerné ne le serait pas. Vous, monsieur Bilger qui appréciez l’émission C dans l’air, vous remarquerez que pas un des invités n’a trouvé normale cette garde à vue.
Je ne pense pas que le gouvernement soit responsable de ce qui se passe ni la justice elle-même, mais quelques juges poussés par quelques journalistes qui lui en veulent spécialement, comme vous lui en voulez vous-même.
Et vous parlez des différentes affaires, mais précisez-nous dans laquelle il est encore réellement mis en cause ?
Votre excès dès que vous parlez de l’ancien président n’est pas sans raison. Vous ne digèrerez jamais ce qu’il vous a fait. C’est mauvais pour la santé.
Profitez plutôt de la vie.
Et parlez-nous de l’actuel président, peut-être est-ce plus facile pour vous ?
Je viens d’écouter l’émission C dans l’air consacrée à la mise en garde à vue de Nicolas Sarkozy (qui est rediffusée ce soir à 22h30). Une émission de grande qualité, entre participants faisant preuve de compétence et de mesure… Je ne retiens que deux propos représentatifs : – Peut-on croire à l’indépendance de la justice ? = Oui, sûrement ; mais on ne peut éviter que certains juges, qui ont milité clairement en 2012 contre sa réélection, considèrent que cette personne doit être éliminée de la scène politique… – Comment se fait-il que la justice soit lente, et même très lente (affaire Karachi récemment relancée) et qu’une partie, des morceaux choisis, de la procédure se retrouve dans la presse ? = Il faut bien entretenir « la combustion »…
Je tiens à saluer le courage des juges d’instruction Patricia Simon et Claire Thépaut qui ont osé placer en garde à vue deux avocats généraux, Gilbert Azibert et Patrick Sassoust, un avocat, Thierry Herzog, et le principal intéressé, Nicolas Sarkozy, tous soupçonnés de trafic d’influence et de violation du secret de l’instruction.
Quelle que soit l’issue de l’enquête judiciaire, il est sain que la Justice puisse suivre son cours et qu’un ancien président de la République soit enfin traité comme un citoyen ordinaire et un justiciable comme les autres. Cette affaire permettra peut-être de restaurer la confiance en l’indépendance des magistrats du siège (dont font partie les juges d’instruction), sauf aux yeux chassieux des sarkophiles invétérés. Evidemment.
Si ça ne suffit pas, Nicolas Sarkozy pourrait être mis en garde en vue (et pourquoi pas mis en examen) dans cinq autres affaires de corruption, si nécessaire.
En voici un bref aperçu, tiré d’un quotidien régional pourtant fortement marqué à droite, sous le titre : « Les autres dossiers qui gênent Sarkozy ».
Bygmalion : La filiale de Bygmalion, Event & Cie, aurait émis des fausses factures pour masquer 17 millions de dépassements de frais de campagne du candidat Sarkozy en 2012.
Le financement libyen : Les magistrats enquêtent sur des accusations de financement de la campagne présidentielle de Sarkozy en 2007 par le régime libyen de Kadhafi à hauteur de 50 millions d’euros.
Les sondages de l’Élysée : La justice se penche sur la régularité des contrats conclus, sans appel d’offres, entre l’Élysée et neuf instituts de sondage entre 2007 et 2012.
Karachi : Des contrats d’armement avec le Pakistan et l’Arabie saoudite auraient participé au financement de la campagne présidentielle de Balladur en 1995. Nicolas Sarkozy, ministre du Budget en 1994, peut juridiquement être entendu par la Cour de justice de la République.
Tapie : L’arbitrage qui a accordé 403 millions d’euros à Bernard Tapie en juillet 2008 pour régler son contentieux avec le Crédit Lyonnais plane sur la tête de Sarkozy. Claude Guéant, à l’époque secrétaire général de l’Élysée, est soupçonné d’avoir servi d’intermédiaire pour organiser l’arbitrage lors de rencontres à l’Élysée avec Tapie.
http://www.bienpublic.com/actualite/2014/07/01/bygmalion
C’est la République qui est atteinte à travers un ex-président pas au-dessus de tout soupçon et des juges qui se croient irresponsables, du moins dont la responsabilité est appréciée « en famille », bien au chaud près du radiateur.
Tant que ces corbeaux noirs ne pourront être mis en cause, toutes les fantaisies seront permises – par ceux qui les commettent et par ceux qui, prétendent-ils, les jugent.
Mort aux cons ! Y a du boulot.
M. Sarkozy (au moins le personnage public qu’on connaît) se comporte mal : il a besoin en permanence de se mettre en avant, de jouer les matamores, de montrer qu’il est le meilleur, etc. travers fort répandus mais qui atteignent chez lui de ridicules sommets.
Et il pense mal : il voit tout – hommes, situations, paroles, actions… – en termes d’intérêts et de rapports de forces, et, cela va de pair, il se fait des lois, de la justice, des Institutions, une idée éminemment critiquable, idée qui l’a amené à malmener honteusement la haute fonction qui fut la sienne pendant cinq ans.
Il ne semble pas l’avoir compris et envisage sérieusement de se présenter à nouveau à nos suffrages. Cette perspective me glace.
Cependant cela – ses défauts d’idée et de comportement – ne sont pas du ressort de la justice et lui chercher des noises sur des sujets nettement moins graves me met mal à l’aise.
Ayant été président de la République, il n’est plus tout à fait un citoyen comme un autre.
Le rôle que de facto joue la justice en la matière et qui consiste en quelque sorte à renforcer le verdict du corps électoral est malsain, et pourrait bien avoir pour effet, par réaction, de le renforcer dans ses idées et ses comportements délétères…
@ Véronique Raffeneau : 01 juillet 2014 à 12:44
J’approuve votre réponse à M. Bilger à 100%.
@ moncreiffe : 01 juillet 2014 à 19:53
Vous pouvez lever le pied de la pédale SVP ? Vous connaissez le proverbe « qui trop embrasse… » ? Moncreiffe-Bilger : la fine équipe en somme.
Sarkozy n’est quand même pas comme tout le monde, lefigaro.fr affirme qu’il serait possible qu’on lui épargne la détention comme cela a été le cas pour Guéant, qu’il pourrait rentrer chez lui le soir et revenir le lendemain pour la suite de sa garde à vue, et ainsi sur plusieurs jours jusqu’à l’épuisement des 48 heures légales.
Les citoyens lambda qui doivent expliquer leur absence à leur employeur pour cause de garde à vue ou encore les mères célibataires qui voient leurs enfants confiés à l’ASE pour la même raison subissent des conséquences sociales sans commune mesure avec celles que pourrait subir Sarkozy, passant en outre à un statut de dangereux criminel à éloigner aux yeux de leur environnement social alors que l’avenir professionnel et la vie de famille de Sarkozy ne sont en rien menacés, apparaissant même aux yeux de certains comme la victime d’un acharnement.
Nous ne sommes pas tous égaux socialement face à la procédure judiciaire, demandez à l’homme placé en garde à vue dans le cadre de la tuerie de Chevaline avant d’être mis hors de cause, il a tout perdu.
Franchement, qui voudrait se débarrasser de N. Sarkozy ? Sauf dans son propre camp ?
Dans ce pays, il y a encore des personnes qui pensent que N. Sarkozy pourrait encore inquiéter ?
Il me semble que mettre en garde à vue une telle brochette de personnes influentes indiquerait la gravité d’autres comportements !
Le jusqu’au boutisme affectif à l’égard de ce citoyen me semble en équilibre sur une ligne de crête.
Cette GAV d’un ancien chef de l’Etat en pleine effervescence joyeuse du Mondial et en particulier la conquête des Bleus est bizarrement incongrue et s’inscrit dans un Paris de l’entre-soi où juges, politiques, médias se courtisent et se pourchassent avec politesse et artifice.
Quelle jouissance, monsieur Bilger !
Quoi qu’il en soit, « le mur des cons » est la tache indélébile sur la justice de la France. Alors, que voulez-vous, les Français sont plus que sceptiques…
Nicolas Sarkozy, comme tout le monde dites-vous… Il semble précisément que c’est justement parce qu’il est ancien président de la République que les magistrats instructeurs agissent de cette manière à son égard. Car qui nous fera croire que seul le régime de la garde à vue était nécessaire pour obtenir les renseignements que veulent recueillir les juges ? Et quelle est cette possible mise en examen sur le fondement de la violation du secret de l’instruction, alors que cette infraction est commise à l’envi par toute une série de gens sans que jamais on ait vu un juge les poursuivre ? Non M. Bilger, vous faites erreur, c’est parce que NS n’est pas comme tout le monde que ces juges tordent le droit pour s’offrir une minute de pouvoir.
Il y a quelques mois, GM jouait le destroyer dans la flottille PSA en déroute avec le prétexte fallacieux de leur donner une bouée… Actuellement, la « justice indépendante » des US ouvre une méga-brèche dans le flanc d’une de nos grandes banques, et promet de s’occuper d’au moins deux autres, et ce matin, notre roi du cosmétique (celui qui le vaut…) est attaqué par le roi consommateur trompé des US… mais rassurez-vous, nous on s’occupe des choses importantes dans notre beau pays… (faut dire qu’il n’y a que six millions de chômeurs) toujours le majeur dans le nombril…. et un chef à la barre !!
« Président Hollande !
Ministre Taubira !
Juges et maçons bâtisseurs du Mur des Cons !
Socialistes de tous grades !
Avant un an, je vous cite à paraître au tribunal de Dieu pour y recevoir votre juste châtiment !
Maudits ! Maudits !
Tous maudits jusqu’à la treizième génération de vos races, de vos loges, de vos iniques tribunaux ! »
Ce fut la dernière déclaration de Nicolas Sarkozy, s’inspirant de la malédiction de Jacques de Molay, avant son incarcération.
Et c’est ainsi que le candidat socialiste fut battu en 2017, que les députés socialistes furent balayés dans les législatives qui suivirent.
On les vit se traîner de villes en villes, de communautés de communes en communautés de communes, qu’ils avaient créées pour quémander des postes, des prébendes qui leur étaient refusées.
Et comme les fils de Philippe le Bel (*), ils disparurent du paysage français dans les douze ans.
(*) Rien à voir avec Philippe Bilger évidemment.
Cher Philippe,
Quand un Tribunal manque de jugeote, que reste-t-il à faire ?
Laisser les juges rouges à l’oeuvre ?
Les auteurs du mur des cons récidiver ?
Laisser faire les juges rouges nommées en 2012 par Hollande, espion numéro un du pays pendant des mois ?
Si cela continue, cette chasse à l’opposition et à ses défenseurs, cela va mal finir.
Les droits de notre futur Président Nicolas sont bafoués et que des juges encartées à l’extrême gauche et lécheuses de Mediapart, meilleur ami de Hollande, puissent violer la loi et les droits de la défense, cela mérite une poursuite devant la Cour européenne des droits de l’Homme.
Ce n’est pas parce que la majorité est cuite qu’elle a le droit de supprimer le premier parti d’opposition, l’UMP.
Hollande est un killer de démocratie et il n’y a pas de quoi être fier. Mitterrand avait critiqué les chiens, Hollande les a lâchés et cela lui sera fatal.
françoise et karell Semtob
Bonjour,
Je n’aurais pas su mieux dire que le billet rédigé par Véronique Raffeneau | 01 juillet 2014 à 12:44. En vérité je n’aurais même pas osé !
Non M. Sarkozy n’est quand même pas comme tout le monde, surtout vis-à-vis d’une justice qui penche (avec des magistrats de gauche) dangereusement. Il suffit de suivre ce feuilleton monté en « poupées russes » !
Si, si, si…..
« Si toutes ces casseroles aux basques de l’ancien président s’incarnent en culpabilité judiciaire, si ces soupçons si plausibles à force d’être multipliés et étayés sont confirmés par des preuves… »
SI et seulement SI M. Sarkozy a fait des entorses à la loi, il est normal qu’il en paye le prix, tout le prix, mais pas plus que le prix.
Et en ce qui me concerne j’attends encore les preuves indiscutables des faits qui lui sont reprochés.
« …je forme le voeu qu’enfin les transgressions ne soient plus une prime, la malhonnêteté une aubaine et l’absence de rectitude et d’exemplarité un bénéfice… »
En attendant : la France, est 22ème du classement mondial 2013 s’agissant du degré de perception de la corruption.
On aimerait une justice aussi active et exemplaire sur ce sujet.
Cher Philippe,
Nous avons cherché à comprendre : ce que nous percevons c’est qu’il y a une double violation par la justice du secret professionnel des avocats et du bâtonnier.
Nous demandons la démission de Madame Taubira pour violation de la protection du secret professionnel et de la confidentialité des échanges entre un avocat et le bâtonnier.
Madame Taubira a souligné ce jour que le bon fonctionnement de la justice est de sa responsabilité et que les moyens étaient donnés par elle.
Pierre-Olivier Sur, nouveau bâtonnier de Paris et chef de l’ordre des avocats :
« C’est la première fois au monde qu’on essaye d’utiliser une écoute entre un avocat et le bâtonnier. Donc nous allons nous battre. »
Thierry Herzog, dont vous appréciez les compétences et les qualités d’éthique est libre, cher Philippe.
RENFORCEMENT DE LA PROTECTION DU SECRET PROFESSIONNEL
ET DE LA CONFIDENTIALITE DES ECHANGES DE L’AVOCAT
21 septembre 2012
La résolution du Conseil national des barreaux adoptée le 14 septembre 2012 en assemblée générale au sujet du secret professionnel et de la confidentialité des échanges :
« L’article 21 de la loi a été revu ainsi que l’article 66-5 »
« Un article 66-5-1 nouveau établit désormais la distinction entre le secret professionnel et la confidentialité. La protection des courriers entre le bâtonnier et l’avocat y est affirmée. Deux projets de modification du code de procédure pénale ont été élaborés pour renforcer la protection du secret et éviter les dérives comme celles que l’on a pu constater dans de récentes affaires : enregistrements pirates, utilisation en justice de conversations confidentielles détournées, etc.
À ce stade, je tiens à dire à quel point je suis reconnaissant à toutes celles et ceux qui ont travaillé à l’élaboration de ce texte que je transmets immédiatement à la Chancellerie. J’ai l’intention également de le faire parvenir aux sénateurs et aux députés pour que, sans délai, soit inscrit dans le programme de nos assemblées parlementaires, l’examen d’une loi qui en tienne compte.
Le secret professionnel, en effet, n’est pas un privilège de l’avocat mais un devoir impérieux, corollaire du droit dont jouit chaque citoyen, en démocratie, de pouvoir s’adresser à un confident nécessaire qui ne le trahira pas. »
Christian Charrière-Bournazel,
Président du Conseil national des barreaux
« PLACEMENT SUR ÉCOUTES TÉLÉPHONIQUES DES AVOCATS »
« LE CNB EN PREMIÈRE LIGNE POUR DÉFENDRE
LES DROITS DE LA DÉFENSE ET LES LIBERTÉS INDIVIDUELLES »
11 mars 2014
Sur la protection pénale du secret professionnel de l’avocat pour veiller à la défense des libertés publiques et aux droits de la défense :
« Les circonstances de l’interception des conversations entre Thierry Herzog et son client peuvent être analysées en un détournement de procédure qui constitue une inquiétante atteinte au bon fonctionnement de notre démocratie. Le CNB s’est porté dès la révélation de l’affaire au-devant des médias pour faire entendre sa voix, donc celle des 60 000 avocats des barreaux de France qu’il représente. »
Bâtonnier Jean-Marie Burguburu,
Président du Conseil National des Barreaux
Pour conclure, nous savons que tout ceci n’était qu’une mise en scène du gouvernement pour empêcher le retour de Nicolas Sarkozy, qu’il n’y a rien dans le dossier et que deux vices de procédure qui ne pouvaient être ignorés par la justice n’ont pas arrêté cette journée ridiculisant la justice qui se donne en triste spectacle.
Nous pouvons dormir jusqu’à la prochaine attaque de ces enragés.
françoise et karell Semtob
Philippe Bilger…
Vous en faites un peu trop, la rancœur sied mal pour briguer les clés du fortin Vendôme en 2017…
Vous êtes beaucoup trop prévisible, même vos habitués en addiction le déplorent : on vient « zyeuter » ce site quand on est sûr d’archiver une nouvelle tranche de votre épopée obsessionnelle des petits pois…
L’hermine se voulait flamboyante, mais sa « parole » (aaaaaah quel concept !) n’a que petite braise… On a les lumières qu’on peut !
Et puis châtiez votre manie subjonctive tout à fait risible, avec ce « hissât » péd…ant (pour rester civil et éviter les poursuites quasi-stasiennes en « omofobie »).
@ breizmabro
Je vous remercie pour votre approbation.
Philippe Bilger ne défend rien de l’intérêt général quand il exulte à l’idée de N. Sarkozy placé en garde à vue, quand il accuse sans rien démontrer.
Son excès le conduit à affirmer que cette justice politique, médiatique et justicière est indépendante.
Exulter à l’idée du placement en garde à vue de NS, de son avocat et de deux magistrats, mesure démesurée justicière, revient à sacrifier sur l’autel de sa détestation privée l’intérêt de tous, c’est-à-dire le droit pour chacun à une justice équilibrée et impartiale, une justice qui n’effraie pas.
Voilà neuf ans que je lis très régulièrement Philippe.
Ses mondes intellectuels, ses imaginaires, les formidables échappées que sa parole merveilleusement oxygénée, libre et ouverte permettait, s’est rapetissé au seul horizon de sa détestation de Sarkozy.
J’ai perdu cette parole rare. Voilà ce qui me rend triste.
Pour le reste,
comme tout le monde,
les soucis du quotidien font que l’élimination politique programmée de N. Sarkozy, par justice politique, médiatique, justicière interposée, en réalité, est à dix mille années lumière de mes préoccupations du moment.
Et comme tout le monde, sur le plan du général, ma préoccupation première porte principalement sur l’état aujourd’hui naufragé de notre pays.
Nous vivons une curieuse époque, celle de l’indépendance retrouvée de la justice, la même pour tous ; Henri Guaino ne s’est pas encore prononcé, Brice Hortefeux a botté en touche, Nadine Morano, elle, n’a pas hésité à hurler… Il ne manque plus que Rachida Dati… Tous feignent de ne pas savoir, ou ne savent pas !!, qu’avant Sarko il y aurait eu 300 000 GAV et qu’après Sarko il y en aurait eu 900 000… En fait Sarko ne serait victime que de ses propres lois !
L’ex-président Sarkozy mis en examen pour corruption active et trafic d’influence actif… Ne nous avait-il pas promis une République exemplaire ? Toujours se méfier de ceux qui hurlent à leur honnêteté, à leur moralité… quand on est une femme ou une homme d’honneur, il est inutile de le hurler… Les faits sont têtus, seuls comptent les actes… Avec les politiques de gauche ou de droite, on est bien servi ! Il est urgent de karchériser toute cette classe politique française, tous partis confondus.
L’acharnement des juges n’est pas dans le résultat et l’inculpation mais dans la mise sur écoute pendant plusieurs mois pour draguer à tout hasard on ne sait plus très bien quelle information… L’image de la politique et de la presse est dans un sale état. Celle de la justice qui n’était déjà pas brillante n’en sort pas grandie et l’épisode du « mur des cons » et ce qu’il a révélé des passions qui traversent le corps judiciaire est destiné à peser longtemps sur ce débat…
Les amis politiques de Sarkozy se font très discrets, c’est à peine si quelques députés peu connus apportent un soutien public à l’ancien président ; le silence d’Henri Guaino est assourdissant, et surtout révélateur. Comme toujours dans ce cas, les plus proches amis de Sarkozy, qui restent muets et ne le défendent pas, en savent sûrement davantage que tous les fidèles de base qui clament leur indignation, ressortant la rengaine de l’acharnement.
Pour Sarkozy, la potion est amère. Il apprend à ses dépens qu’il n’est pas au-dessus des lois. Sa devise, la fin justifie les moyens, qui s’est illustrée aussi dans l’affaire Bygmalion, n’est pas du goût des juges. Ah, si seulement il avait pu faire remplacer les juges d’instruction par des procureurs à sa botte, il n’en serait pas là ! Une justice indépendante travaille, et le voilà mis en examen pour des faits que, de son point de vue de mégalomane, il considère sans doute comme normalité et broutilles.
Habitué aussi à se retrancher derrière des fusibles si commodes, qu’il a mis en place sans états d’âme, le voilà en première ligne pour répondre de ses actes, et j’imagine que Guéant, compromis par fidélité, se retrouve un peu moins seul moralement, ainsi que la bonne douzaine de personnes inquiétées par la justice pour des actes délictueux qu’ils ont réalisés sur commande.
Les langues vont-elles se délier maintenant que le principal intéressé est mis en examen ? Jérôme Lavrilleux en dira-t-il davantage ? Même si, comme dans la mafia, personne ne parlait, l’opinion publique a largement compris et en tire ses propres conclusions. Dégringolade dans les sondages.
Ce brave Emile dans le film « La Cité de la peur » le disait bien, on ne peut tromper mille fois mille personnes… :=)
L’affaire Sarkozy contient tous les ingrédients de l’affaire Dreyfus avec ses inconditionnels dans les deux camps.
Mort de rire ce matin !
Mis à part les bisounours de gauche et militants socialistes, qui peut croire à cette mascarade-spectacle orchestrée par les juges rouges du SM « mur des cons » haineux, inquisiteurs, revanchards qui s’arrogent le droit divin de bafouer les règles de justice élémentaires pour abattre celui qu’ils ont pris en chasse depuis son élection ; bien entendu tout cela téléguidé par l’Elysée pour écarter ce gêneur de Sarkozy qui reprend de plus en plus de popularité dans l’opinion et présente un grand danger pour 2017 ; j’avais déjà dit que l’antisarkozysme était une idéologie excrémentielle de gauche, que cette justice politique avait des relents nauséabonds de retour aux heures sombres de l’ex-URSS et ses procès people et ce n’est pas fini, en route pour les « Grands Procès » socialoviétiques !
« Cette situation est grave, les faits sont graves (…) Et puis cela concerne des magistrats, de hauts magistrats, un avocat, un ancien président de la République », a déclaré le Premier ministre sur BFM TV/RMC. « Mais moi, comme chef du gouvernement, je dois m’en tenir au respect des principes d’indépendance de la justice et de présomption d’innocence », a-t-il ajouté.
C’est presque, pas tout à fait mais presque, les propos que tenait Staline au moment des procès de Moscou et des grandes purges des années 1930.
J’exagère évidemment, mais la philosophie est là, et le sombre Manuel qui a eu sa licence d’histoire mention très bien (*) doit le savoir.
Le seul qui en réchappa fut Léon Trotski.
Il eut par la suite le tort de ne pas porter en permanence un casque de chantier.
Je conseillerais à Nicolas Sarkozy d’en choisir un solide, au cas où il réchapperait du procès qui lui est fait.
La technologie des piolets a fait beaucoup de progrès depuis 1940.
(*) C’est en toutes lettres dans Wikipédia !!
On se demande jusqu’où peut aller la vanité d’un politique.
Je n’aime pas ces méthodes ! Je n’aime pas qu’un homme même celui que je n’apprécie pas soit pris en chasse. Je n’aime pas que tous commentent sans savoir. Je n’aime rien de tout cela. Et si chacun attendait et en observateur réfléchi cherchait à voir le peu de vérité qui doit se trouver dans ce tas d’ordures ? Nous n’ignorons pas que là où il y a du pouvoir, de l’argent, et des ego sans mesure ni pondération se trouvent aussi le corrupteur, le profiteur, le manipulateur, le menteur, et même le jouisseur (on en a entendu parler !!). Il serait bon pour la France (l’Etat) de ne pas faire comme si elle n’avait pas été là, qu’elle ne savait pas, qu’elle ne pouvait pas… Tous succombent aux mêmes sirènes et tous sont choisis pour ces qualités répugnantes. Enfin, si c’est monsieur tout le monde ; je ne sais rien de monsieur tout le monde, et de celui-ci j’aimerais beaucoup que chacun fasse sont travail proprement ! Mais là je rêve…
Soutenir mordicus que jamais la justice n’a été aussi indépendante du pouvoir politique est une absurdité qui fait rire.
Ce serait sans doute souhaitable, et en tout cas tout à fait inouï dans un pays où cela ne s’est jamais produit, ni sous l’Ancien Régime, ni sous l’Empire ni sous la République.
Certes Monsieur Sarkozy en usait de façon cavalière avec les juges, et son désir de les contrôler ou à tout le moins de les surveiller n’est pas douteux.
Mais à qui fera-t-on croire qu’un gouvernement qui a instrumentalisé des écoutes illégales entre un avocat et son client durant de longs mois, en toute illégalité, dans l’espoir se glaner quelques éléments à charge et où un garde des Sceaux ment effrontément devant les Français sans être sanctionné par ses supérieurs, respecte l’indépendance de la justice ?
Ces pratiques, qui dans tout pays vraiment démocratique auraient suscité un scandale et provoqué la chute des responsables, semblent ne choquer personne, et le cynisme d’Etat – progressivement installé depuis les barbouzes gaullistes, le SAC de Pasqua, les écoutes de Mitterrand, les dérapages de Chirac et ceux de Sarkozy – en est arrivé à un point tel que le scandale ne semble plus devoir tuer personne.
Venir dans un climat aussi délétère nous chanter le grand air de la vertu retrouvée sous prétexte que Sarkozy est le vaincu du jour, est le signe d’un esprit plus vindicatif qu’épris de vraie justice.
« Je tiens à saluer le courage des juges d’instruction Patricia Simon et Claire Thépaut qui ont osé » nous dit moncreiffe.
Mais le courage se mesure au risque. Or, que risquent ces magistrats ?
Dans un pays civilisé au sens de doté d’une justice crédible, un juge qui pour faire parler de lui, accuse un ancien chef de l’Etat avec un dossier vide, aurait été démis de ses fonctions. Qu’en est-il du juge Gentil ?
Un magistrat, non pas considéré en tant que tel mais en tant qu’homme expérimenté aurait fait dire à N. Sarkozy qu’il pourrait révéler des infos si on lui faisait un cadeau ?
A l’inverse, N. Sarkozy aurait dit en substance à son avocat, « tu diras à ton copain qu’en échange d’infos, je parlerai de lui au prince de Monaco ? »
C’est abracabrantesque !
Par contre, n’importe quel avocat vous dira qu’un magistrat de gauche, c’est capable de tout. A titre d’exemple récent, un président de cour d’appel a été capable de décider que celui qui a mis un chèque sans provisions à l’encaissement sans prévenir son tireur, devait dédommager ce dernier des conséquences de l’émission d’un chèque sans provisions (décision heureusement cassée, et les circonstances sont beaucoup plus aggravantes que ce ces quelques mots en révèlent) !
Contrairement à ce qu’il est écrit ici en commentaires par les mauvaises langues habituelles, aucun des amis de Sarkozy ne l’a lâchement abandonné. Ce qu’a rappelé hier Gérard Longuet dans un long entretien. Mais peut-être que certains s’attendaient à ce que ses partisans et amis viennent se répandre bruyamment et en nombre auprès des médias, ne serait-ce que pour mieux leur reprocher ensuite de ne pas respecter le droit et la démocratie. Or, ils ne sont pas tombés dans le panneau, Dieu merci, même si quelques obscurs ou habituels kamikazes ont cru bon de manifester, prématurément, leur indignation et de stigmatiser l’acharnement de magistrats partiaux. Concernant ce dernier point, le bâtonnier de Paris, Pierre-Olivier Sur, a affirmé ce matin dans une interview sur BFM TV que si cette partialité était avérée, tout le montage procédural desdits juges s’écroulerait. Une cause de nullité donc qui remettrait, normalement, les compteurs à zéro. Et c’est alors que l’on saurait s’il y a acharnement, procès type vichyste ou stalinien, ou non. Alors et alors seulement qu’il conviendrait de réagir dans un sens ou dans l’autre à tous les niveaux et en y associant le peuple. Pour l’heure, la parole est aux avocats de la défense qui vont avoir accès au dossier, et à eux seuls. Et vont découvrir du même coup l’identité du mystérieux informateur que NS aurait tenté de corrompre et qui aurait vendu la mèche ? En supposant que ce dernier ne soit pas lui-même corrompu et parle sans haine et sans crainte…
—-
A propos d’écoute, avons-nous des nouvelles de Paul Barril ? D’après les dernières rumeurs il serait limite zinzin ! Bizarre quand même cet épisode de pseudo-suicide vite étouffé en plein Sarkogate ?
On ne nous dit pas tout !
Allez, je vais la faire à la Tipaza avec une citation bien sentie.
C’est Richelieu qui a dit un jour : « Qu’on me donne six lignes écrites de la main du plus honnête homme, j’y trouverai de quoi le faire pendre ».
Mais de là à considérer Nicolas Sarkozy comme le plus honnête des hommes, il y a un pas que je ne franchirai pas. Je préfère attendre qu’on m’en apporte la preuve.
@ Xavier NEBOUT
Je maintiens qu’il a fallu du courage aux juges d’instruction Patricia Simon et Claire Thépaut pour placer en garde à vue deux avocats généraux (excusez du peu !). C’est excessivement rare.
Parlons un peu de Patricia Simon (juge d’instruction à Nanterre depuis 2003). Elle enquête depuis 2006 sur une série de fausses factures émises par la Direction des affaires scolaires du conseil général des Hauts-de-Seine, présidé alors par Charles Pasqua (1988-2004), puis par Nicolas Sarkozy (2004-2007). Ces détournements de fonds se sont faits au profit des époux Balkany, dont tout le monde connaît la probité scrupuleuse et exemplaire.
Que risque-t-elle ? Patricia Simon est désormais mal notée par sa hiérarchie, son avancement est bloqué et elle doit travailler seule, mise à l’écart par la plupart de ses collègues. Elle s’est aussi heurtée au manque délibéré de coopération de la part de certaines autorités policières et judiciaires.
http://denidejustice.wordpress.com/2010/06/15/2009-un-juge-au-chomage-technique/
http://fr.viadeo.com/fr/questions/repondre/?questionId=002q3a5ouuha6dq
http://www.franceinter.fr/dossier-la-colere-d-une-ancienne-fonctionnaire-des-hauts-de-seine
Aux dernières nouvelles, Gilbert Azibert (avocat général à la Cour de cassation, connu pour son positionnement politique à droite) et son vieil ami Thierry Herzog (avocat de son état et ami personnel de Nicolas Sarkozy) viennent d’être mis en examen. Aucun juge ne prend une telle décision sans avoir plus que de simples présomptions ou (disons-le trivialement) pour se payer la tête d’un puissant.
Que Dieu vous garde.
Il est peut-être urgent d’attendre. Mais quand même, il me semble que si cette nouvelle mise en examen, qui a comme un goût de déjà vu, était fondée simplement sur le bon vouloir d’un juge d’instruction ayant perdu le sens commun sur un dossier vide de preuve et aboutir encore à un non-lieu, il deviendrait impératif de légiférer sur le statut d’irresponsabilité du juge d’instruction afin que lui aussi soit conduit à répondre de ses actes, comme tout le monde…
Je lis qu’une des deux juges d’instruction en charge pourrait être qualifiée de partisane pour avoir éreinté Sarkozy sur Médiapart. Du pain bénit pour la défense qui pourrait plaider la contestation de la mise en examen de l’ex-chef de l’Etat. Le lion blessé n’a certainement pas dit son dernier mot. Affaire à suivre !
@ Frank THOMAS :02 juillet 2014 à 09:59
Je ne peux être que d’accord avec votre commentaire. Quand la garde des Sceaux ment effrontément devant des millions de Français, et plusieurs fois, sans, au minimum, être reprise vertement par le président de la République, il ne peut être soutenu que la justice est indépendante.
Cette affaire de cornecul montée par l’officine du mur des cons a quelque chose de pathétique en vérité.
Il est reproché à ceux qui critiquent ces procédés de créer un écran de fumée. Moi je soutiens que le gouvernement actuel est tellement incompétent que c’est bien LUI qui médiatise à outrance ces faits pour nous faire regarder ailleurs…
Et je suppute que ce n’est pas fini. Les fuites sont déjà programmées car le sort judiciaire de Nicolas Sarkozy est entre les mains, entre autres, de Mme Claire Thépaut, l’ancienne patronne du SM.
Tout ceci ne sent pas très bon et la justice ne se grandit pas, une fois de plus.
Bonjour,
« Oui ces ignorants n’ont pas votre connaissance des pratiques et des textes judiciaires, c’est pourquoi ils lisent vos tweets et votre blog et espèrent faire diminuer leur débilité ».
Nous connaissons les motifs de la mise en examen de G.Azibert, T.Herzog, N.Sarkozy et nous savons que chaque prévenu quel qu’il soit a droit à la présomption d’innocence.
Mais ces faits reprochés sont-ils très graves ?
Philippe Bilger, ça existe des juges débiles ?
Si je comprends bien, la garde à vue se justifie dans le cas de Sarkozy parce que sa politique était mauvaise à vos yeux. Merci de confirmer qu’il s’agit bien de justice politique et que nos magistrats sont prêts à s’asseoir sur leurs principes quand cela sert une vendetta politique. Pour le reste, une telle tribune démontre bien que nos magistrats ne sont pas les icônes impartiales qu’on cherche à nous vendre. Tout comme vous, ils sont motivés par des rancoeurs personnelles et politiques. Troisième pouvoir, la justice est le seul sans réel contrôle démocratique ni responsabilité individuelle. Quand on voit comment fonctionnent intellectuellement nos magistrats, on comprend pourquoi ils souhaitent que rien ne change.
Un éclaircissement : Monsieur Nicolas Sarkozy, n’étant pas en responsabilité républicaine, est un citoyen comme les
autres. Où est-il écrit que la Justice prévoie des traitements de faveur pour une personne eu égard à son passé professionnel ?
L’astuce consistant à ne pas le considérer comme un citoyen vaut pour les dossiers qui ont directement trait à la gestion du pays c’est-à-dire à l’argent public.
Nulle autre considération ne peut être acceptée.
Comme le rappelait un journaliste d’i-Télé chiffres à l’appui, c’est sous NS à l’Intérieur puis à la Présidence que l’usage de la garde à vue s’est intensifié dans d’importantes proportions…
@moncreiffe
Je tiens à saluer le courage des juges d’instruction Patricia Simon et Claire Thépaut qui ont osé placer en garde à vue deux avocats généraux, Gilbert Azibert et Patrick Sassoust, un avocat, Thierry Herzog, et le principal intéressé, Nicolas Sarkozy, tous soupçonnés de trafic d’influence et de violation du secret de l’instruction.
Je ne me permettrai pas de porter un jugement sur la probité professionnelle du juge Thépaut.
Toutefois, il faut reconnaître que ses prises de position en faveur du candidat Hollande d’une part et les soupçons portant sur ses affinités politico-syndicales d’autre part sont gênants et peuvent laisser entrevoir un conflit d’intérêts avec l’objet de la mission qui lui a été confiée.
Je ne suis pas au fait du détail des procédures permettant de récuser un juge, mais j’ai cru comprendre que si le principe existait la mise en pratique relevait de la gageure et risquait même de compliquer les affaires du requérant.
Dans un tel cas, n’importe quel citoyen devrait pouvoir récuser les magistrats affiliés à certains syndicats (affiliation qui est d’ailleurs une aberration voire même normalement une illégalité, mais en France nous nous asseyons sur la normalité et sur la légalité) pas très recommandables.
En allant plus loin encore, nous devrions exiger – comme en Grande-Bretagne – que les magistrats appartenant à une loge le déclarent publiquement.
Petite mise au point : François Mitterrand, non condamné, Lionel Jospin, non condamné, Jacques Chirac, condamné à deux ans avec sursis, François Hollande, à part quelques cocufiages, personne ne met en doute son intégrité.
Je lisais Le Monde, c’est pas moins de huit affaires qui gravitent autour de lui (du financement libyen à Bettencourt). Ça fait beaucoup pour un seul homme.
J’ai ajouté L. Jospin à la liste en tant que chef de gouvernement et non pas en tant que président de la République.
« Mais si on considère l’état de droit, ses exigences et sa volonté d’égalité rassurante, ces actes de procédure devraient s’inscrire dans la banalité forte d’une République traitant, comme tout le monde, un ancien président, son avocat et les deux hauts magistrats concernés par le même dossier. »
Extrait de Philippe Bilger : « Non, il n’y a pas d’acharnement judiciaire autour de Nicolas Sarkozy » (Le Figaro)
Et vous osez parler d’un état de droit égalitaire, d’un état de droit tout court, au prétexte qu’un ancien président, son avocat et deux hauts magistrats sont placés en garde à vue, alors que tous les jours une foule de plaintes déposées par ceux que l’état de droit ne protège pas, ne protège plus depuis longtemps, sont méprisées et classées sans suite par les procureurs.
Votre phrase n’est qu’une variation de l’élément de langage officiel véhiculé à propos de la garde à vue de NS.
Philippe Bilger, orateur officiel, super attaché de presse du pouvoir, haut-parleur ès éléments de langage !
Vraiment, quelle dégringolade !
Et j’ajoute que non, une justice partiale, militante, instrument du Pouvoir n’est pas rassurante du tout.
Elle fait peur.
Vous me faites peur.
Il n’y a qu’en France qu’on se hait à ce point. Ce billet de « Fouquier-Tinville au petit pied » est désolant.
Je séjourne longuement dans plusieurs pays d’Europe, je suis consterné par la haine qui règne entre les Français.
– En Espagne toute référence à Franco a disparu, aux Cortès on s’engueule mais on ne se traite pas de fasciste, franquiste ou stalinien…
– En Italie Mussolini a disparu du vocabulaire politique également.
– Au Portugal Salazar a disparu également dans les joutes oratoires politiques…
– En Allemagne, personne ne s’avise de traiter d’Hitler un opposant politique.
Il n’y a qu’en France que subsistent les mânes de Robespierre, Saint-Just et Fouquier-Tinville.
Aujourd’hui je constate que Noël Mamère, Serge Portelli et Philippe Bilger tiennent exactement le même discours contre Sarkozy. Quel trio ! Une abomination. La Haine totale. Un dégueulis jouissif contre Sarkozy.
Des ferments de guerre civile sont présents en France, vous le paierez cher.
Faudra pas alors venir retourner sa veste encore une fois, et nous vanter la sagesse d’un Juppé, la pondération d’un Fillon, l’exquise délicatesse d’un Le Maire, le brio de Bayrou.
Trop tard, il vous faudra alors retourner votre pantalon, M.Bilger !…
Adieu !
Maître Iweins, avocat de Thierry Herzog, lui-même avocat de Nicolas Sarkozy, conteste la légalité des écoutes ayant permis les mises en examen de Nicolas Sarkozy, Thierry Herzog et Gilbert Azibert.
Comme le titre lefigaro.fr, « La légalité des écoutes au coeur de la riposte de Sarkozy ».
Donc, pour l’exprimer clairement, personne, y compris dans le camp de Nicolas Sarkozy, ne conteste la réalité de l’infraction, au travers des propos écoutés, mais la façon de la mettre en évidence, la « forme ».
Les jurés apprécieront. Ah non, c’est vrai, on n’est ni en cour d’assises, ni devant un film américain.
Non mais on croit rêver dans les commentaires… Combien de juges marqués à droite, et d’avocats d’ailleurs, voyez l’Assemblée, sans que cela ne trouble personne… Mais voilà, que des juges soient en charge des dossiers (nombreux) concernant l’ex-chef de l’Etat est tellement insupportable à leurs yeux, que plutôt que de s’intéresser aux faits, aux éléments concrets, l’on préfère s’intéresser aux opinions politiques de ces mêmes juges… Non, la France n’est pas tout à fait une république bananière et toutes ces manœuvres n’aident pas NS à prouver son innocence, au contraire, elles ne font qu’augmenter les doutes au sujet de son intégrité. Décidément, il vaut mieux parfois avoir des ennemis plutôt que des amis.
C’est ça Monsieur Philippe Bilger, on vous croit, il n’y a pas d’acharnement des juges contre Nicolas Sarkozy ! Dite-nous, selon vous, les nazis, ils n’étaient pas vraiment antisémites non plus n’est-ce pas ? Juste un peu de mauvaise humeur ? Après tout, comme dirait Desproges, les juifs ont-ils essayé un jour de tendre la main aux nazis ? De la même façon, Sarkozy a-t-il seulement fait un geste en direction des juges rouges qui voulaient sa peau, à part quelques bras d’honneur au demeurant bien compréhensibles quand on est obligé de se coltiner les jérémiades insupportables de ces juges caricaturaux à longueur de journée. Mais pour vous qui avez connu les arrières-cuisines de la boutique socialiste de justice de paix et bière glacée, le mur des cons de droite, ça c’est fait. Mais le mur des abrutis de juges de gauche de l’USM qui libère les délinquants dangereux, pour faire passer leurs sentiments antisarkozystes avant les intérêts d’un pays qui est en train de plonger et de se front nationaliser, c’est pour quand ? On est impatient, parce que là les couloirs les plus longs ne suffiraient plus pour les afficher tous. Il faudrait au moins une muraille de Chine pour essayer de tous les caser. Je suggère aussi que La Fontaine révise au moins la morale de l’une de ses fables pour l’USM. « Selon que vous soyez un homme politique de gauche magouilleur et incompétent comme Cahuzac, Dray ou Hollande (Hollande ancien président de la mutuelle des instituteurs en faillite qui a spolié ses épargnants et qui a pourtant échappé à la justice USM) ou un homme politique de droite brillant et intelligent comme Sarkozy, le juge rouge vous rendra blanc ou noir ». Haro sur le baudet Sarkozy, de la part de juges qui se comportent comme des ânes, c’est un peu paradoxal. Heureusement, le peuple de France rendra bientôt ses verdicts. Chez les militants de l’UMP déjà, ils sont impatients de retrouver Sarkozy pour passer ce qui reste de la gauche au lance-flammes et remettre la droite en ordre de bataille.
Pour ma part, heureusement qu’il est là, sinon je serais obligé de voter pour un parti que je n’apprécie pas particulièrement, le FN. Mais que voulez-vous, entre deux maux, il faut bien choisir le moindre. Et entre la gauche du mariage gay de la peste et du choléra, et la préférence nationale, il n’y a pas photo. Tout sauf la gauche
Les juges de l’USM pourront toujours aller se réfugier en Corée du Nord, là-bas la justice y est impartiale et ils y auraient toute leur place, y compris au bout de la corde.
Bien cordialement. Que votre retraite soit longue et paisible
Impartialité des juges
Que Nadine Morano et Christian Estrosi qui contestent l’impartialité de l’une des juges s’interrogent plutôt sur l’impartialité de cet individu qui va valider les comptes que l’UMP vient de déposer…
…contesté par ses pairs (Libé), qui a soulagé un certain président (leparisien) et qui a rendu définitif un non lieu d’anthologie – huit lignes trois erreurs grossières – qui a assuré quinze ans d’impunité à ce milliardaire (retrouvez-le dans l’actualité !) directeur de campagne de F. Mitterrand passé avec 30 Mf à travers le parquet de Paris et… et… et… et… afin de préserver le rapprochement de deux journaux qu’on lit tous les jours, le juge d’instruction défendant les intérêts de l’un d’eux, et se présentant aux législatives pour le PS.
Sous les yeux de tous au plus haut niveau.
Anniversaire… P… 20 ans !!
Et pourquoi les juges ne seraient pas… comme tout le monde ?
Fabrice Burgaud, après avoir demandé l’incarcération provisoire de dix-huit personnes (dont certaines sont restés incarcérés trois ans !) a été nommé le 1er septembre 2011 magistrat du premier grade à la Cour de cassation, en qualité d’auditeur.
Vous n’allez pas soutenir qu’il n’y a pas « deux poids, deux mesures ». Si ?
« Nicolas Sarkozy comme tout le monde… » mais pouvant s’expliquer sur les faits qui lui sont reprochés, à la radio et à la télé. Comme Monsieur tout le monde quoi 😀
@ présidentscondamnés : 02 juillet 2014 à 12:35
Je ne savais pas que Jospin avait été Président ! Non j’rigole je le savais 😉 Mais dans la liste des non-présidents la liste est longue chez les potes de Hollande, à commencer par Jean-Philippe Désir (pseudo Harlem, plus « touche pas à mon pote ») Cambadélis (le remplaçant), DSK (MNEF) et tant d’autres, mais la liste est trop longue. Faut dire que depuis Mittrand les longes étaient lâchées 😀
@présidentscondamnés
personne ne met en doute son intégrité.
Ce n’est pas parce que vous n’en entendez pas parler que ce n’est pas le cas.
Mais qui irait prendre le risque de porter plainte contre Valérie Trierweiler, journaliste à Paris Match et « Madame« François Hollande ? Qui plus est pour détournement de fonds publics ! Xavier Kemlin l’a fait, estimant que la présidence de la République n’a pas à financer les dépenses d’une personne avec laquelle elle n’a aucun lien légal, puisque François Hollande et Valérie Trierweiler ne sont ni mariés ni pacsés.
http://www.contrepoints.org/2013/04/29/122883-xavier-kemlin-je-vise-la-destitution-de-francois-hollande
Ceci dit, cette affaire permet également de vérifier si la justice de notre pays est aussi indépendante qu’on le prétend parfois…
Sujet du bac français 2014, académie de Paris :
« Avec les mots suivants, exprimez en quelques lignes votre conception de la présomption d’innocence :
– délétère, trouble, transgression, pire, casseroles, malhonnêteté, absence de rectitude, dévoyé »
Ni cet excès d’honneur, ni cette indignité : la garde à vue de N. Sarkozy, alias Paul Bismuth, est ordinaire, c’est le gardé à vue qui ne l’est pas. Sa mise en examen est ordinaire, c’est le mis en examen qui ne l’est pas.
Où est l’acharnement ? Où est la justice politique ? Un homme est soupçonné, sur une base sérieuse d’écoutes téléphoniques, de corruption active et il faudrait, parce qu’il est ancien président, parce qu’il est Nicolas Sarkozy, le dispenser de toute poursuite ? S’il y a acharnement, c’est bien du côté de N. Sarkozy qui s’acharne à ne rien vouloir faire selon le respect du droit. Paul Bismuth n’est pas une invention du pouvoir en place que je sache. Le pillage de l’UMP non plus. Les arrangements avec Tapie non plus. Etc.
La garde à vue, en matière de corruption, est évidemment la règle : on coince les protagonistes en même temps sans possibilité de communiquer entre eux et on croise leurs déclarations. Nicolas Sarkozy ne devrait pas s’en émouvoir, c’est lui qui a étendu la garde à vue. Dans ce genre d’affaire, rien de plus normal.
Dans le monde démocratique, ce sont des choses qui arrivent hélas : un peuple se trompe sur son chef, il choisit une fripouille. Nixon aux Etats-Unis, Berlusconi en Italie, Katsav en Israël. Dans des registres très divers, N. Sarkozy triche souvent. Un jour, la facture se présente.
Je ne lui souhaite aucun mal, pas même d’aller en prison. Mon seul souhait est qu’il règle ses affaires avec la justice et disparaisse du paysage public qu’il encombre. Mais qu’on arrête de le présenter en victime alors qu’il est juste un homme souvent en délicatesse avec la loi et traité comme tel.
« Si toutes ces casseroles aux basques de l’ancien président s’incarnent en culpabilité judiciaire, si ces soupçons si plausibles à force d’être multipliés et étayés sont confirmés par des preuves… »
Et si ceux-ci ne sont pas confirmés et celles-là pas incarnées, que restera-t-il de cette grande agitation ? Que restera-t-il de la présomption d’innocence ? Votre formulation fait froid dans le dos mais elle reflète fidèlement une conception de la justice pénale répandue en France.
En outre, n’y a-t-il pas déjà assez d’accusateurs de tout poil (juges d’instruction, parquet, police, médias…) pour garder une certaine retenue ?
Je précise que je ne suis pas des amis de N. Sarkozy qui, à vos yeux, seraient les seuls à pouvoir être choqués par ces débordements : votre restriction me paraît caractéristique de l’aveuglement de l’institution judiciaire sur l’opinion qu’une partie des Français ont d’elle.
« Je ne me permettrai pas de porter un jugement sur la probité professionnelle du juge Thépaut… »
Rédigé par : Parigoth | 02 juillet 2014 à 12:31
Tenez, pour vous aider à vous faire une opinion – sinon quant à sa probité professionnelle, du moins sur la qualité des reproches qui lui sont faits, un lien :
http://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2014/07/02/les-intox-des-sarkozystes-sur-claire-thepaut_4449360_4355770.html
Mais ce ne sont sans doute que commentaires gaucho-stalino-socialo-maçonno-bienpenensanto-soixantehuitardo-laïco-droitsdelhommisto-etc. comme pourront dire le surexcité de service, le béat inquisiteur, et les exaltées siamoises – et quelques autres qui se veulent plus propres sur eux.
Je suis simple citoyen, cependant j’ai suivi autrefois les auditions de la commission parlementaire sur Outreau présidée par MM. Houillon et Vallini.
J’en reste marqué.
J’ai été effaré par la découverte du Mur des Cons édifié par des membres du Syndicat de la Magistrature.
Alors quoi qu’il ait fait ou pas, je pense que beaucoup ressentent une joie mauvaise à voir humilié l’ancien président ; quant à une des juges, ses positions politiques ouvertement exposées me font douter de son impartialité.
Je crains que depuis 1974 les prédécesseurs de N.S. aient commis des délits et malversations pires sans jamais avoir été inquiétés et constate donc un zèle à poursuivre celui-là.
Je me demande aussi pourquoi un ministre du Budget fraudeur et parjure devant la représentation nationale n’a pas été mis en garde à vue par exemple.
Que Nicolas Sarkozy soit traité en citoyen normal, il n’y a là rien à redire. Devons-nous pour autant en conclure que cette action témoigne « d’une liberté et d’une indépendance » enfin retrouvées par la Justice sous la présidence de François Hollande ? Permettez-moi, M. Bilger, de ne pas en être totalement convaincu. En des circonstances qui servent parfaitement ses intérêts, le pouvoir actuel peut mettre autant de zèle à pousser l’action de la Justice que celui d’hier a mis d’ardeur à la freiner.
Ce dont par contre je suis convaincu, c’est que cette nouvelle péripétie s’ajoutant à celles déjà survenues et à l’incurie du pouvoir en place depuis plus de deux ans, ne fait qu’accentuer le discrédit de notre classe politique aux yeux d’une grande majorité de citoyens.
@ pascal : 02 juillet 2014 à 12:41
« c’est pas moins de huit affaires qui gravitent autour de lui (du financement libyen à Bettencourt) »
Pour être juste vous avez relevé combien de non lieu ou d’affaires classées sans suite ?
Merci pour votre réponse (éclairée, visiblement).
Véronique Raffeneau,
Nul doute que la magistrature ait énormément perdu à ne pas vous compter dans ses rangs.
De là à parler de justice politique parce que des magistrats ont placé en garde à vue et mis en examen trois « personnalités » suspectées de trafic d’influence, de corruption active et recel de violation du secret professionnel, nous devons certainement cette analyse à votre connaissance parfaite du dossier et à votre expérience dans ces matières ?
Je ne vous contredirai pas sur l’état « naufragé » de notre pays ; sans doute n’avons-nous pas une conclusion commune sur les responsabilités des dirigeants qui se sont succédé à la tête de ce pays pour le mettre dans cet état.
Mais que vient faire l’état de la France dans les turpitudes dont est soupçonné Nicolas Sarkozy ?
Je ne partage pas la précipitation de Philippe Bilger à condamner d’avance Nicolas Sarkozy.
Je n’approuve pas le qualificatif de « triste justicier » dont vous l’affublez.
Délicieux « qu’un homme souvent en délicatesse avec la loi »…
Il nous a appris, en effet, qu’il préférait des méthodes plus radicales comme le kärcher !
Et il va s’imposer dans les médias ?
Ce soir ? Et l’on accepte ça aussi ?
Il ne recule devant aucun affront fait au Peuple français !
(Une note à la Madame Morano qui alors qu’elle était Ministre avec le sarkoTchev ne répondait pas aux lettres relatant des faits graves de gendarmes complices d’abus
de la législation du travail à l’encontre de femmes… Et ça ose nous parler d’acharnement ?).
OùTéPAPAOùTé ?
Pauvre Philippe,
Dès qu’il est question de Nicolas Sarkozy, vous êtes ridicule de parti pris.
Un ancien président de la République ne peut pas plus être « comme tout le monde » qu’un président en exercice ne peut être « normal ».
L’impartialité des juges ne devrait pas être sujet à débat : depuis le Mur des Cons, on sait que les juges sont partiaux et discrédités. Ce n’est même plus un point à discuter. Cela ne signifie pas que Nicolas Sarkozy est innocent, mais un peu plus de pudeur, de retenue, de la part de ces Zorro de prétoire, ne serait pas pour me déplaire.
@ Christian C
Mais Philippe Bilger ne connaît pas plus, ni mieux que moi le dossier. Ni du reste aucun des dossiers où est cité l’ancien président.
La mesure de garde à vue prise à l’encontre de Nicolas Sarkozy, de son avocat et de deux magistrats est disproportionnée.
Ce n’est pas moi qui le dis, c’est un ancien bâtonnier de Paris :
Extrait :
« LE FIGARO. – Les juges étaient-ils obligés de faire placer Nicolas Sarkozy en garde à vue?
Jean-Yves LE BORGNE. – Les juges d’instruction ne sont jamais obligés de déléguer leur pouvoir à la police. Ils auraient très bien pu convoquer Nicolas Sarkozy et l’entendre eux-mêmes, comme cela avait d’ailleurs été le cas dans l’affaire Bettencourt. Lorsqu’un juge est saisi d’une enquête, la règle veut qu’il procède lui-même aux auditions des personnes en cause. »
Cette justice partiale, vengeresse, démesurée, très loin de rassurer, fait peur.
Il ne faudra plus grand-chose désormais pour déclencher la guerre civile effectivement en France et les justiciers au petit pied actuels seront ce jour-là les premiers à se garer des voitures.
On n’humilie pas en vain pendant sept ans une partie du peuple qui a mal voté à deux reprises 2007, 2012. Cette fois-ci, la ligne blanche a été franchie.
Bilger et Cie veulent la guerre ? Eh bien la guerre !
Premier acte à faire, que les sarkozards (hein Achille) quittent ce lieu devenu d’hypocrisie et laissent les antisarkozards (hein bis Achille) mariner entre eux.
Venir zieuter le thermomètre de la haine, espionner oui ! Contribuer à notre humiliation en postant, un peu d’honneur les gars, NON !
Adieu !
Il est surprenant de constater combien ce billet de Monsieur Bilger peut susciter de réactions tantôt partisanes, tantôt viscérales, souvent excessives au regard de la lettre dudit billet.
Certes Philippe Bilger ne porte pas Monsieur Sarkozy dans son cœur et ses billets sont souvent à charge lorsqu’il en parle.
Néanmoins, il convient de revenir à la lettre de ce qu’il écrit et à comprendre ce que notre hôte exprime, sans interpréter au-delà de manière excessive.
Au regard de la procédure, les règles semblent avoir été respectées.
Quant aux éléments à charge, qui connaît le détail de la procédure en cours ? Nous sommes abreuvés d’informations et surtout de commentaires par les médias, commentaires qui constituent généralement le fondement des réactions trop souvent épidermiques.
L’action des magistrats instructeurs reste sous le contrôle de la chambre de l’instruction dont tous les magistrats ne sont pas inféodés au SM. Par ailleurs les défenseurs des mis en examen vont exercer tous les recours possibles et imaginables. En dernier lieu la Cour de cassation aura sans nul doute à se prononcer. Alors seulement on saura ce qui pourra effectivement être retenu comme charges contre Monsieur Sarkozy.
Il me semble que dans toutes ces affaires il y a surtout lieu de rester circonspect et que Monsieur Sarkozy n’est ni tout noir, ni tout blanc. Son problème est qu’il a été habitué à manipuler ses interlocuteurs ou l’opinion et que sa parole est à présent sujette à caution pour qui veut rester honnête dans l’analyse. En quelque sorte il est victime d’un acharnement à la mesure de ses excès de comportement et de sa volonté comme sa manière de cliver autour de sa personne…
Avec tous ces juges rouges, pour la finale, c’est pas gagné !
Figurez-vous que pendant que l’internaute joyeux s’amusait à jouer au Sarko Bingo, on apprenait que la Cour de cassation venait de donner définitivement tort à Mediapart au sujet de la publication des enregistrements Bettencourt. Eh oui, les enregistrements à l’origine du feuilleton judiciaire du jour. Nicolas Sarkozy est soupçonné en effet d’avoir tenté de savoir ce qu’allait décider la Cour de cassation à propos de la saisie des agendas présidentiels dans l’affaire Bettencourt (merci Aliocha).
No comment…
Cher Philippe,
Nous vous avons écouté sur LCI hier.
Nous comprenons que vous souhaitez faire corps avec la justice.
Mais une opposition mise sur écoute pendant des mois, une garde des Sceaux qui ment au peuple de France, une garde des Sceaux qui ne sanctionne pas des insultes à magistrats, aux familles de victimes et à l’opposition et qui promeut les auteurs du mur à poursuivre ceux qui sont punaisés sur ce mur, cela met en danger la justice.
Tant que la justice sera collée dans sa représentation mentale à ce fameux mur des cons et tant que la garde des Sceaux incarnera le mensonge d’Etat, la confiance sera impossible.
Que pensez-vous de la grosse publicité faite sur la campagne de Nicolas qui a été examinée avec soin et du mutisme des journalistes sur l’appartenance au Front national du trésorier de la campagne de Hollande ?
Que pensez-vous du mensonge de Monsieur François Rebsamen, actuel ministre du Travail, qui prétend que son père Eric Rebsamen n’était pas officier nazi alors qu’un extrait du journal « La Bourgogne républicaine » daté du 9 août 1945 le montre photographié en tenue d’officier allemand ? Est-ce qu’une position claire par rapport à ses ancêtres et qui demande du courage ne serait pas souhaitable par rapport à cette confusion reprise dans les journaux à l’international ?
Les renseignements figurent dans les archives de Dijon :
« Geoffroy de la Mothe, juge d’instruction, Cour de Justice Cabinet n°5 Dijon »
Pourquoi autant de mensonges, d’attitudes vicelardes dans un gouvernement ?
Pourquoi ce déferlement de haine, ce climat malsain, ces non-dits avec la pleine arrogance et l’insolence de considérer qu’il n’y a pas de mise à plat à effectuer et que nous n’avons le droit de savoir ?
Pourquoi ces conflits d’intérêt que personne ne souligne ? La mère des enfants de Hollande payée par les impôts après avoir souligné le caractère bénévole à la Banque publique d’investissement…
La majorité est trouble et au lieu d’inventer des scénarios grotesques, elle ferait mieux d’accoucher de ses vérités.
françoise et karell Semtob
Monsieur Bilger, imperturbablement, nous ressert un credo qu’il croit convaincant, manifestement : « Alors que le seul crédit indiscutable de ce gouvernement est d’avoir laissé faire, la liberté et l’indépendance des magistrats étant acquises depuis le mois de mai 2012. »
Cela lui permet d’esquiver la réponse à la seule question qui soit posée : l’indépendance de la Justice est un des fondement d’un Etat de Droit et de l’équilibre des pouvoirs au sein de la République.
Mais pour beaucoup de Français – et ça ne semble pas être le cas de M. Bilger – la contrepartie de l’indépendance de la Justice, c’est son impartialité.
Certes, chaque magistrat a parfaitement le droit, en tant que citoyen, d’avoir et d’exprimer ses opinions politiques. Mais dans l’exercice de ses fonctions un magistrat devrait être tenu au devoir de réserve.
Il est évident que l’appartenance affichée à un syndicat fortement engagé dans le combat politique, et dont on sait quelles sont les orientations idéologiques, ne peut pas constituer un gage d’impartialité.
Il n’est évidemment pas question de placer tous les juges dans le même panier et de jeter le discrédit sur l’ensemble de la magistrature. Mais l’absurde révélation du « Mur des Cons », dont les magistrats s’efforcent de minimiser la signification en ramenant ce symbole à une plaisanterie de collégiens immatures, n’a pas contribué à rehausser le prestige du corps judiciaire dans l’image qu’en ont les Français.
D’ailleurs, on sait que depuis, les nombreux sondages effectués sur l’image de la Justice française montrent la défiance des Français à l’égard de la Justice de leur pays.
Les juges sont, avec les médias et la classe politique, en bas de l’échelle des opinions positives des Français.
Je partage les préventions de Véronique Raffeneau. Les principes de normalité entrent en droit aussi.
Le petit lait se boit aussi au Palais.
C’est gagné, M. Bilger ! Il est bel est bien fini, le prestige de la justice et de la magistrature.
Encore une fois, il n’a parlé que de lui. Il y croit, il y croit, ce n’est pas moi, ce sont les autres, je suis une victime, je ne suis pas coupable, c’est un complot ourdi par le sommet de l’Etat pour m’empêcher de redevenir président. Les juges rouges veulent se venger de moi, au secours.
Une fable à laquelle certains s’efforcent gentiment encore de croire.
Le pauvre. Depuis deux ans, c’est la même chanson, servie avec un air d’innocence outragée. Bien sûr, Sarkozy croit à ce qu’il dit : sa personnalité paranoïaque et dissociée le met dans le déni le plus complet quant à sa propre culpabilité.
L’argent et l’influence mis au service de sa folle ambition présidentielle se retrouvent au centre de tous les dossiers que les juges vont devoir traiter avec des preuves solides.
Son passage télévisuel ne réconfortera que ses fans, de moins en moins nombreux. Les autres n’y verront qu’une gesticulation pitoyable de plus.
Annexe : l’arroseur arrosé. De 2001 à 2010, le nombre de gardes à vue est passé de trois cent mille à neuf cent mille. Merci qui ? Merci Sarkozy.
@breizmabro
1/ Mme Thépaut n’a jamais été « patronne » du SM
2/ Les juges ont le droit constitutionnel de se syndiquer, tout comme les policiers, les ouvriers, etc.
3/ Le SM ne regroupe que 32 % des magistrats syndiqués.
Avant de répandre des rumeurs infondées et vous couvrir de ridicule, renseignez-vous un peu (http://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2014/07/02/les-intox-des-sarkozystes-sur-claire-thepaut_4449360_4355770.html)
Trop souvent, la classe politique s’offusque lorsqu’elle est confrontée à la Justice. Elle semble se considérer de facto au-dessus des lois, même si les protestations d’égalité devant la loi sont de mise, comme de bien entendu. L’électorat par son manque de rigueur est à mon sens principalement responsable de cette posture. Dernière minute : 35 % des sondés après l’allocution de Sarkozy sur TF1 pensent encore qu’il a été moins bien traité qu’un justiciable lambda. Des dizaines de ‘supporters’ sont allés l’encourager à la sortie du restaurant : « Nicolas reviens ! »
Quand on ajoute dans la balance la réélection des Balkany à la mairie de Levallois-Perret, on peut se poser des questions sur la place de la Vertu dans une démocratie. Il serait regrettable que l’électorat national imitât les Italiens qui réélirent Berlusconi malgré ses turpitudes. Aujourd’hui, pour oser se revendiquer du Général de tous côtés, il ne faut vraiment pas manquer d’air. C’est si facile lorsque la majorité de la population ne l’a pas connu
Responsabilité : d’un côté, une société française égarée en déliquescence, de l’autre, une classe politique décriée mais arrogante, associée à des médias manipulateurs…
Question : qui de l’œuf ou de la poule ?
Ca cartonne dans le Landerneau des partisans et adversaires.
Ayant approché la magistrature, je me garderai bien de faire un commentaire sur l’impartialité de ses membres, sauf, sauf, qu’à un certain degré hiérarchique ou d’embuscade de carrière, il faut choisir son camp et quand on a la qualité nécessaire pour officier au pôle financier, toutes les audaces sont possibles.
Au demeurant, carrière entend carrière administrative car les juges ont rarement fait une carrière industrielle ou politique. Ces gens-là n’ont pas le sens de tout le monde sur la réalité de la vie parce que le droit est pour eux une arme, non un guide. J’entends cela du droit pénal auquel le législateur depuis de nombreuses années a cancérisé toutes les branches de la discipline. Pas une loi qui ne comporte une clause pénale.
Mettant ainsi la population sous la tutelle des juges du secteur pénal, une poubelle renversée fait la joie du Parquet.
Dans le cas de Sarkozy, je reste interdit devant la stupidité de cet homme : aurait-il remporté les élections pour tremper dans les plus laides affaires ? Etait-il à ce point sourd et aveugle ou sûr de lui pour éluder la menace qu’il engendrait, ou avait-il autant besoin d’argent ? A cette somme d’âneries répond une vigueur suspecte des juges d’instruction qui, visiblement, entendent se « payer le Sarko », d’autant plus qu’ils laissent Cahuzac qui est l’ami de untel qui couche avec unetelle qui couche avec untel, tranquille au point qu’on peut espérer d’autres fusillades lorsque la majorité changera.
Tout ce qui est mauvais pour la France est bon pour d’autres pays européens et je songe à la tête que doit faire Angela, notre Mutti, d’avoir eu pour ami un malandrin de la taille de Nicolas.
Aujourd’hui, un président français, soit ça sent mauvais soit ça fait rire. Mais rassurez-vous, ici, on travaille, on gagne de l’argent et vos petites affaires n’ont pas d’autre effet que de rendre compte de la triste déconfiture d’une démocratie qui vire au salpêtre.
Mettez Nicolas en prison, ô magistres intègres, vous n’aurez pas donné à la France plus de créance. Je viens de lire un arrêt de la CA de Paris, terrifiant. La Section spéciale est de retour. Heureusement, il restera la guerre et vous la perdrez.
« Adieu !
Rédigé par : Savonarole | 02 juillet 2014 à 13:32 »
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Dommage ! Votre humour va manquer à ce blog.
Regrets non pas éternels, mais presque…
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Par ailleurs, j’ai trouvé le président Sarkozy parfait ce soir : digne, posé, convaincant, ne se dérobant à aucune question et développant clairement son propos sans se laisser démonter par les journalistes qui l’interrompaient sans cesse grossièrement. Après les 36 heures qu’il venait de passer, quel punch, quelle classe ! En tout cas chapeau, en voilà un qui est un authentique battant, un vrai grand homme, président ou pas. Et Louis peut être fier de son papa auquel il a su apporter par tweet un soutien ô combien humoristique.
Excellente prestation de Nicolas Sarkozy, on ne peut s’empêcher de faire la comparaison avec les médiocres prestations de son normal successeur.
Sur le style, Sarkozy utilise le subjonctif, quand Hollande en est encore à parler à l’imparfait, ou au futur pour le chômage, mais là il se déconsidère.
Pas de doute, il a changé de coach et l’épreuve lui réussit. Sarkozy a revêtu le manteau virginal de la victime, que dis-je du martyr de la Hollandie. C’était prévisible, mais c’est bien joué.
J’ai bien aimé la référence aux dames qui l’ont mis en examen. Après le célèbre roman « Ces dames aux chapeaux verts », voici un nouveau roman en préparation, un thriller celui-là, « Ces dames en toge rouge ». Je gage que le livre qu’on ne va pas manquer d’en tirer aura au moins autant de succès, mais peut-être pas auprès des féministes qui vont en faire une maladie.
Mépris pour mépris, il a eu raison de traiter Taubira et Valls de menteurs. Deux ministres en exercice insultés publiquement, cela devrait lui valoir des poursuites supplémentaires. Auront-ils le courage de demander réparation ? Un Catalan ombrageux qui se ferait insulter sans réagir ? Barcelone lui serait interdite.
Peu importe le bien-fondé ou pas des accusations dont il est l’objet, puisque l’affaire est strictement politique. Un procès politique de la plus parfaite médiocrité comme son commanditaire.
À la façon dont Sarkozy est décidé à se battre, il n’est pas évident que Hollande réussisse à l’éliminer. Par contre il est certain que le pouvoir qui a lancé cette opération n’en tirera pas grands bénéfices.
Tout le monde sera éclaboussé, pour le plus grand profit du FN. Dans ce genre d’affaires le troisième larron est souvent (toujours ?) le gagnant.
Une chose est certaine également, le statut des magistrats ne peut plus rester en l’état. Après l’affaire d’Outreau, après le Mur des Cons, cette mascarade d’une chasse à l’homme finit par déconsidérer une institution, qui bénéficie de privilèges d’intouchabilité qui sont d’un autre temps.
Du temps où les magistrats étaient respectueux de la Justice.
J’ai l’impression que pour les petits pois les carottes sont cuites.
Enfin ce que j’en dis.
Deux interprétations possibles à ce charivari :
– soit il y a vraiment quelque chose dans le dossier qui justifie que les juges agissent
– soit il n’y a rien de solide judiciairement parlant, que des petites manœuvres pas très reluisantes mais rien qui puisse donner lieu à une condamnation autre que morale, mais on utilise le plus possible la procédure et des fuites sélectives pour griller un adversaire politique aux yeux des Français.
Je penche pour la seconde hypothèse. Je ne suis pas sûr que Hollande soit à la manoeuvre. Je préférerais qu’il intervienne pour veiller à ce que NS soit traité avec plus d’équité.
Je suis politiquement, éthiquement et viscéralement repoussé par l’ancien président. Ses tics m’énervent, c’est presque physique. Sa ligne Hortefeux-Besson-Buisson, ses moutons dans les baignoires, ses idées (fichage dès la maternelle, tests ADN, mariages « gris ») et ses mesures fascisantes envers les couples mixtes (attendre quatre ans après le mariage pour obtenir un titre de séjour non précaire !) et les étrangers m’ont convaincu de quitter la France.
Mais ce qui se passe sous Monsieur Hollande ne m’incite pas à revenir à court terme.
Le site Boulevard Voltaire titre en ce moment : « Il faut tuer Sarkozy ». Compte tenu de ce qu’il subit, le pauvre, ils vont finir par y arriver.
Pour l’instant, la Justice est indépendante de l’UMP.
Ben la justice n’est pas indépendante puisqu’un haut magistrat se serait permis de renseigner un ex-PR ! Pour obtenir quoi ? Je vous le donne en mille ! Un poste sur un rocher !!
J’ai du mal à croire qu’un seul haut magistrat puisse avoir des faiblesses humaines. Un seul ? Et de droite ? Il est permis d’en douter.
Je suis exactement sur la ligne du député Fenech : rien n’est choquant dans la garde à vue de NS.
Ceux qui disent le contraire ne lui rendent pas service. Finalement il va pouvoir dire sa vérité.
Après, à la justice de juger et condamner.
Ou pas.
Cher Philippe, vous et vos petits copains de jeu, par vos déclarations et vos écrits n’aident pas le Français de base que je suis à croire en une justice impartiale.
Avec tout ce que vous avez balancé sur lui ici-même, je vais avoir beaucoup de mal à vous croire.
Voyez comment vous traitez ce type qui vous débecte tant.
J’imagine une seconde que vous soyez encore en poste et que Sarko ait à répondre, face à vous, de ses actes…
Vous me garantissez toujours une justice indépendante ?
Une seconde de réflexion qui fait peur.
Pour le reste et une fois encore, c’est Savonarole qui fait la meilleure analyse ici.
Savo, ne partez pas !
Sbriglia, très jolie votre définition.
Je suis de passage en France socialiste, terre bénie de l’étatisme soviet où les fonctios de tout poil sont propriétaires du pouvoir politique, du travail et des manettes stratégiques du pays et j’ai comme un malaise… drôle d’ambiance.
Sarkozy n’est qu’une anomalie du système en place depuis 45, un vilain petit canard qui ne fait pas partie de la « famille », de la nomenklatura et pire de la douillette énarchie.
Rien de plus normal que Monsieur Bilger hurle avec le sérail étatiste puisqu’il en est le pensionné. Son semblant d’indépendance est vite mangé par son intime conviction de tenancier de férules, propriétaire d’une vérité articulée à des lois scélérates qui permet tous les excès à des justiciers malades dans leur intimité contrariée.
Notre pays est vraiment malade. La lecture jusqu’à plus soif des « Jean » de la Fontaine et de la Bruyère devrait être imposée à tous les magistrats usurpateurs de leur mission et de leur pouvoir.
Constatons que les socialos osent tout (Ségo vice-présidente ex-Pompadour de Pépère) et y compris nommer les enragés du « mur des cons » à de hauts postes dans la magistrature, pour être sûr de faire payer tous les résistants à leur idéologie et imposer « leur droit ».
En attendant pour ma part je ne regrette pas mon départ de la France défigurée.
@ daniel ciccia
Juste une précision.
Ce qui est en cause dans cet épisode n’est pas ce que vous appelez un principe de normalité, mais l’exigence de nécessité et de proportionnalité qui, normalement, encadrent la décision d’une mesure de garde à vue.
Le code de procédure pénale prévoit que la garde à vue doit constituer l’unique moyen de parvenir à l’un au moins des objectifs suivants :
1° Permettre l’exécution des investigations impliquant la présence ou la participation de la personne.
2° Garantir la présentation de la personne devant le procureur de la République afin que ce magistrat puisse apprécier la suite à donner à l’enquête.
3° Empêcher que la personne ne modifie les preuves ou indices matériels.
4° Empêcher que la personne ne fasse pression sur les témoins ou les victimes ainsi que sur leur famille ou leurs proches.
5° Empêcher que la personne ne se concerte avec d’autres personnes susceptibles d’être ses coauteurs ou complices.
6° Garantir la mise en œuvre des mesures destinées à faire cesser le crime ou le délit.
(Circulaire du 23 mai 2011- Ministère de la Justice)
« Normalité procédurale donc qui manifeste un progrès mais dont je conçois que les ignorants ou les inconditionnels – ce sont parfois les mêmes – s’émeuvent. » (le billet)
Au regard des limites exigées par la loi pour apprécier de la nécessité et de la proportionnalité ou non de la mesure de garde à vue prise à l’encontre de NS, de son avocat et de deux hauts magistrats, le concept-élément de langage de normalité procédurale n’apparaît pas, encore moins de celui de « banalité forte d’une République » que Philippe, dans son billet et dans ses réponses au Figaro, ne cesse pourtant d’invoquer.
En réponse à Robert, je veux bien que les règles aient été respectées.
Cependant, sur le fond, il suffit de se référer aux obligations liées au placement en garde à vue pour se rendre compte du caractère clairement abusif, excessif, vexatoire, bref justicier du placement en garde à vue des quatre protagonistes.
@ Christian C
« De là à parler de justice politique parce que… » (votre commentaire du 02-07 – 17h32)
Bien.
Alors, si vous voulez bien vous référer à mon commentaire ci-dessus adressé à daniel ciccia, expliquez-moi en quoi la décision de garde à vue était nécessaire et proportionnée ?
1 – Permettre l’exécution des investigations ?
Une justice de luxe, profondément inégalitaire au regard des moyens dont dispose la Justice ordinaire et du quotidien, s’occupe du cas Sarkozy : 8 mois d’écoute, 10 policiers, 2 juges, 1 super procureur dont la fonction a été spécialement conçue et créée pour cet objectif.
2 – Garantir la présentation de la personne devant le procureur de la République ?
C’est sûr que les quatre protagonistes auraient fui en province et à l’étranger !
Par ailleurs, il me semble bien que NS s’est présenté au juge d’instruction quand celui-ci l’a convoqué dans le dossier Bettencourt.
3 – Empêcher que la personne ne modifie les preuves ou indices matériels ?
4 – Empêcher que la personne ne fasse pression ?
5 – Empêcher que la personne ne se concerte avec d’autres personnes ?
Une armada de policiers officiels et d’auxiliaires de police – je parle des médias officiels – et… Philippe Bilger dans son blog depuis des mois et des mois, pistent, chassent et surveillent à longueur de temps l’ancien président et son entourage.
Première mondiale, Le bâtonnier de Paris est lui-même écouté par la police et les juges !
6 – Garantir la mise en œuvre des mesures destinées à faire cesser le crime ou le délit ?
Depuis quand l’infraction supposée de NS relève-t-elle du genre flagrant délit ?
@ Savonarole
Partir du blog sur un coup de sang est puéril. Vos interventions sont très souvent fort talentueuses. Ne nous privez pas de vous.
Der des der sur ce billet.
Ya un type qui explique qu’on s’acharne médiatiquement sur lui et que cela est injuste car les tenants du dossier restent
inconnus, ainsi que reproché ici, là et ailleurs, de presque tous dont celles et ceux auxquels il s’adresse en tant que
victime…
Et ce même type aime son pays ? Veut se faire réélire en tant que victime ? Après le sarkothon ?
Je me permets de proposer le commentaire suivant, extrait de Marianne :
« Posté par Mister Thinktank48 le 02/07/2014 14:09
En Europe, la France paraît comme un monde politique à part. Je le sais puisque je voyage assez en Europe et j’entends des appréciations. Il y a en effet un immense écart entre la France d’une part, et les pays scandinaves et germanophones d’autre part.
L’histoire de la France explique beaucoup de choses, notamment la focalisation de l’électeur sur des personnages (politiques) et non pas sur des programmes. Des égocentriques comme Mitterrand ou Sarkozy n’auraient eu aucune chance dans l’ensemble des pays précités.
Des Sarkozy ou des Hollande, il y en a partout. Mais que le peuple français les choisisse pour diriger un pays, c’est ça qui étonne l’étranger. Comme si le peuple français était dépourvu de discernement et de lucidité. Pourtant il affirme être « cartésien » ; je me permets d’en douter… »
Sommes-nous retournés à une époque inquisitoriale ? Car Sarkozy serait traité comme tout le monde. Je peux donc m’attendre à être amené devant les juges à deux heures du matin pour un simple conflit de voisinage.
Le mur des cons une simple erreur de la justice ! Mais Monsieur Bilger il faut revenir sur terre. Le mur des cons aurait dû entraîner des limogeages de personnes pour non respect d’autrui et dégradation de l’image de la fonction publique. Au nom des grands principes Sarkozy a fait beaucoup de mal, mais au fond on l’accuse de péchés mortels alors qu’il s’agit de péchés véniels. Chercher à savoir où en est son dossier est plutôt une attitude responsable. La promesse d’un poste à Monaco évoqué, la belle affaire, en plus il aurait refusé.
Par contre quand la droite reviendra aux affaires, il faudra étudier nos procédures judiciaires pour empêcher que se reproduisent les ordres de gauche illégaux lors des manifestations contre le mariage pour tous.
À la manière américaine de la BNP faudra-t-il sanctionner les responsables du maintien de l’ordre ?
J’ai retenu une phrase dans le fouillis de celles qu’a prononcées monsieur Sarkozy qui a dit avec une émotion bien jouée que vis-à-vis de la France, il n’avait pas de droits, il n’avait que des devoirs. Cela m’a fait froid dans le dos, se prendrait-il pour le sauveur de la France ?
Véronique Raffeneau,
Il est vrai que l’avis d’un ancien bâtonnier, de surcroît avocat de l’ancien maire de Paris Jean Tiberi, de l’un des co-prévenus dans le procès Chirac, et d’Eric Woerth dans l’affaire Bettencourt, présente à l’évidence toutes les garanties d’impartialité vis-à-vis des misères que ces juges forcément rouges infligent à l’ancien président.
Si toutefois vous n’aviez pas suivi dans la béatitude les saints propos de Nicolas Sarkozy face à un Jean-Pierre Elkabbach extrêmement virulent hier soir, réécoutez votre héros : « mon avocat (Maître Thierry Herzog, donc) m’a demandé s’il était possible d’intervenir auprès de Monaco (au sujet du poste éventuellement réservé au magistrat de la Cour de cassation), et je lui ai répondu que je n’interviendrais pas. »
Il me semble intéressant de recevoir (vu à la télé) la reconnaissance par l’ex-premier magistrat d’une demande effectuée auprès de lui pour une intervention. Dans quel but, cette intervention ? En reconnaissance de quoi ? Pour faire progresser quels intérêts ?
Je ne crois pas plus à l’indépendance de la justice sous la gauche que sous la droite, jusqu’à la preuve contraire.
La justice, pour autant, ne me fait pas peur. Les faits, s’agissant de Nicolas Sarkozy, semblent très têtus.
Si la présomption d’innocence doit prévaloir, il n’est pas interdit de conjecturer ; et sur le cours des écoutes, celles du majordome de Madame Bettencourt comme celles ordonnées par les juges, il n’est pas sûr que l’on se perde dans ces conjectures.
L’arme préférée des non démocrates en temps de paix : l’intox
http://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2014/07/02/les-intox-des-sarkozystes-sur-claire-thepaut_4449360_4355770.html
Sarkozy et les magistrats ont un point commun : comme la plupart des Français, ils ne croient plus qu’exercer une fonction implique des obligations (présidentielles ou judiciaires, etc.) et que les passions et les intérêts individuels doivent céder le pas devant les obligations impliquées par la fonction que l’on exerce…
J’ai entendu ce matin sur France Culture une brève intervention de la présidente en exercice du Syndicat de la magistrature.
Cette dame s’insurgeait – et c’était parfaitement son droit – contre les insinuations de partialité de l’une des deux juges d’instruction ayant mis en examen l’ancien président de la République.
Discours attendu et cent fois entendu sur l’impartialité des juges, sur le droit syndical reconnu aux magistrats comme à tous les agents de l’Etat (là, erreur : je peux faire la liste pas si courte que cela où le syndicalisme n’est pas autorisé… mon défunt mari officier supérieur par exemple… passons !)
Mais où elle m’a fait bondir (et le mot est faible !) c’est quand elle a osé dire que le SM était apolitique !
Apolitique ! Vous vous rendez compte !
Elle s’est décrédibilisée en un instant !
Pour en revenir à M. Nicolas Sarkozy, je ne pense pas comme vous, cher M. Bilger, qu’il ait été traité comme tout le monde. Je pense qu’il y a peut-être dans cette affaire d’écoutes téléphoniques des éléments qui pouvaient conduire à une mise en examen. Pour la suite, on verra.
Mais il y a AUSSI une vengeance personnelle et une instrumentalisation, non pas de la Justice, mais de certains magistrats qui ne répugnent pas à accomplir des basses besognes, pour peu qu’on sache les choisir pour ce faire.
Non, désolée, vous n’arriverez pas à me convaincre de la « normalité » de la conduite de cette enquête. C’est l’inverse qui crève les yeux.
Qui peut croire que Nicolas Sarkozy soit totalement innocent ? Mais qui peut croire que la « Justice » réunira suffisamment de preuves pour le faire condamner ? Alors qui sortira le plus discrédité de cette affaire ? In fine, la seule question qui vaille est celle de la responsabilité. Qu’on le veuille ou non, les moins responsables de nos agents publics restent les magistrats (les journalistes restent encore des agents privés, au moins en apparence). Cela devrait les rendre prudents – vertu cardinale bien oubliée, qui n’est pas la pusillanimité – dans le traitement des politiques…
Bonjour chers antisarko, vous n’avez pas trop mal à la tête ce matin ?
L’interview de Sarko hier soir ne vous est pas restée en travers de la gorge ? Il a parlé vrai, il a parlé peuple, il est franc, direct et appelle un chat un chat ; pas de ronds de jambe, pas de formules ampoulées, un vrai leader charismatique, le seul dont la France ait besoin pour redorer son blason sali par les socialistes ; sur les forums les sites, les tweets, jamais on n’aura vu un tel soutien envers l’ex-président et une aussi forte condamnation contre cette justice rouge politiquement dépravée ; le peuple est beaucoup plus intelligent que vous pourriez le croire, hermétique et réfractaire aux campagnes inquisition que vous orchestrez en permanence avec vos complices journaleux merdiatiques de gauche.
Chers antisarko, je pense que vous allez devenir une espèce en voie de disparition à force de mensonges magouilles trucages calomnies caricatures, aussi je vous conseille de faire voter une loi en votre faveur pour vous classer en espèce protégée, voyez avec le ministère de la Culture, ses showbiziens, ses intermittents, vous ferez une belle famille de clowns !
Le modeste flic que je suis s’interroge quand même sur la nécessité impérieuse d’un défèrement à deux heures du matin devant les « deux dames », si ce n’est pour appâter le chaland.
En vingt ans, je n’ai observé cela que dans de rares affaires complexes, souvent criminelles, notamment de stupéfiants ou de grand banditisme et/ou quand l’heure butoir de fin de prolongation(s) de garde à vue tintinnabulait aux esgourdes des enquêteurs, usant de chaque minute pour faire éclater la vérité, ou simplement comprendre.
Ce qui ne semble pas être le cas dans la présente affaire.
Une seule alternative donc.
Soit les juges voulaient éviter un passage au dépôt à l’ancien président eu égard à son ancienne qualité, soit elles voulaient juste affirmer leur autorité dans un futur rapport de forces, qui s’annonce par ailleurs plutôt jouissif et délicieux.
Je constate néanmoins que l’interrogatoire de première comparution fut court et n’a servi qu’au recueil de l’identité du déféré et de sa mise en examen. Mais pourquoi alors ne pas jouer le jeu jusqu’au bout et l’entendre sans délai sur le fond ?
Dans les deux cas, il s’agit donc d’une « justice » d’exception qui n’a rien à voir avec le deuxième mot de la devise de notre République, pourtant si chère à nous tous, pauvres hères.
Et pendant ce temps…
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@Nemosus
Les juges ont le droit constitutionnel de se syndiquer, tout comme les policiers
Vous oubliez de dire que ce « droit » n’est pas aussi « constitutionnel » que cela et que les magistrats ne l’ont obtenu (ou plutôt volé) que par un coup de force du SM qui avait placé le faible ministre de la justice de l’époque Méhaignerie devant le fait accompli, ce dernier ayant avalisé la situation par une simple circulaire (ce n’est pas très « constitutionnel »…) au lieu de résister à cette manœuvre infâme.
De plus, un syndicat est théoriquement destiné à défendre des intérêts uniquement professionnels, or en France certains syndicats sont en réalité les faux nez de partis ou de mouvements politiques, utilisant le syndicalisme à des fins de subversion et de destruction de la société.
En ce qui concerne le SM, relisez par exemple la fameuse « harangue » d’Oswald Baudot qui est explicite sur la conception que ce « syndicat » se fait de la justice.
A ce point, il y a rupture d’égalité entre les citoyens et perte de démocratie dans la mesure où une minorité agissante abuse des pouvoirs que sa position lui confère pour imposer ses vues à la majorité des Français, qui ne peuvent répondre et corriger les choses.
De plus, il est évident que l’impartialité du juge est mise en cause dans de nombreuses situations.
Il s’agit donc d’un véritable scandale.
@ Nemosus : 02 juillet 2014 à 23:01
1/ C’est vrai Mme Thépaut n’était pas Présidente du SM c’était Françoise Martres, Mme Thépaut étant, elle, membre actif du SM. Mea culpa !
Mme Thépaut a été mise en examen le 17 février pour « injures publiques » par la doyenne des juges, Sylvia Zimmermann, dans l’affaire du « mur des cons ».
2/ Naturellement les juges, policiers et autres ont le droit de se syndiquer, même si ce corps de l’Etat devrait, comme les militaires, ne pas s’y soumettre, ce qui éviterait des prises de positions publiques inacceptables, car Mme Thépaut a largement usé de ses prérogatives de juge de gauche (c’est elle qui se définit ainsi) pour inciter les Français à ne pas élire Nicolas Sarkozy.
Après l’élection de Hollande elle écrira une tribune dans un quotidien français pour féliciter les Français de n’avoir pas réélu Sarkozy.
A présent soutenir que Mme Thépaut exerce, impartialement, sa fonction de juge d’instruction dans ce dossier est, au minimum, provocateur, puisque Mme Thépaut a tout de même pris la parole, publiquement, pour afficher des opinions POLITIQUES à l’encontre du président de la République d’alors (*), devenu son « client » d’aujourd’hui… 🙁
Il semble que Mme Patricia Simon se soit gardée quant à elle de telles prises de positions engagées.
(*) pour lequel je n’ai pas voté
Ce que M. Bilger ne dit pas, c’est que si la droite revenue au pouvoir mettait sur écoute « à filets dérivants » un ancien Président de gauche, et de surcroît un opposant redoutable, on aurait droit au concert unanime, amplifié par les médias, de ceux qui nous ont habitués à dénoncer « les méthodes vichystes et les fachos qui piétinent les libertés individuelles ».
Dans le cas de Sarkozy, tout est permis. Car il faut abattre cet homme dangereux qui, seul, serait capable de « faire la synthèse des droites », dans ce pays où la gauche de gouvernement est minoritaire.
Seuls les avocats sont scandalisés par le spectacle que nous donne la Justice…
J’attends de voir ce que jugera, au bout du compte, la Cour européenne de justice sur ces méthodes.
Sarkolimero, j’ai rien fait, je suis une victime. Merci on a déjà donné.
@clafoutis
Vous auriez pu vous dispenser de joindre le lien vers le site d’un certain « journal du soir » qui ne brille pas par son objectivité, mais qui ne contredit d’ailleurs pas ce que j’ai écrit.
Je persiste : ce magistrat a montré qu’il avait manifestement des sympathies « gauchistes » (euphémisme) donc son impartialité est mise en doute.
Mais la vraie question consiste à savoir s’il est normal que des fonctionnaires en général et des magistrats en particulier puissent se syndiquer auprès de « syndicats » louches qui sont en réalité des partis politiques déguisés, ce qui fait peser sur eux une lourde suspicion légitime en ce qui concerne l’exercice de leur profession et fausse l’équilibre du jeu démocratique de façon plus générale ?
Par exemple, quand un jeune opposant au simulacre de mariage est passé en jugement, la présidente a publiquement déclaré qu’elle et ses assesseurs y étaient favorables, ce qui donne une idée de l’impartialité que l’on pouvait attendre de leur jugement.
Il en va de même pour certains procès liés à la liberté d’expression.
Pouvons-nous alors faire encore confiance à la justice dans ces conditions ?
@Fabzi
« Le deuxième mot de la devise de notre République, pourtant si chère à nous tous, pauvres hères »
Laissez faire le temps, quand vous aurez enfin compris elle ne vous sera plus si chère…
Vous avez mille fois raison Monsieur Bilger, les ficelles sont grosses, trop grosses, il continue décidément de prendre les Français pour de sombres abrutis demeurés.
Pitoyable prestation pour nous dire sa souffrance, son humiliation, en fait comme d’habitude parler de lui, se présenter comme l’homme providentiel ; il a changé, il est pire que jamais, désormais il est sur un mode revanchard. La justice ce n’est pas la vengeance.
Bien médiocre prestation essentiellement sur la forme, quant au fond il n’y en a pas, fadaises selon lui… Il a été traité comme tous les gardés à vue, comme le citoyen lambda qu’il est redevenu… mais il revendique des égards dus à un ex dont les propos tenus contre la justice sont peu dignes du président qu’il fût.
Personne pour réagir à son commentaire « ma campagne n’a pas coûté un centime aux contribuables ». Ah bon, d’où viennent alors les sommes qui remboursent les frais de campagne ? et le Sarkothon ? En fait chaque fois qu’il est question des finances, publiques de préférence, il fait souvent preuve d’une très grande légèreté !
Sarkozy est devenu le problème de son camp, il se présentera à la présidence de l’UMP, il sera élu, pour le plus grand malheur de ceux et celles de la droite traditionnelle… à moins que d’ici là la Justice accélère ses processus !
Fabzi | 03 juillet 2014 à 10:15
« …Dans les deux cas, il s’agit donc d’une «justice» d’exception… »
—-
Tout est dit (et même écrit) par un policier qui nous dit avoir 20 ans de boutique et qui connaît son affaire.
Merci Monsieur.
« Il est clair que pour Nicolas Sarkozy les seuls magistrats supportables ont été ou sont ceux soumis à son emprise ou qui n’instruiront jamais à son sujet. Tous les autres, des petits pois ».
Ouah, la vex… !
On a compris depuis longtemps que c’est le moteur de votre détestation de M. Sarkozy car ce dernier a heurté, avec le manque de délicatesse qui le caractérise, votre susceptibilité (à tous).
Pourtant, sereins et impartiaux comme vous êtes (tous), vous auriez pu traiter par le mépris cette boutade ridicule en affirmant comme vous l’avez fait plus tard pour « le mur des cons » que c’était une boutade de potache d’un vulgaire malotru.
Non. Vous trouvez plus grave, visiblement, que votre corporation soit comparée à des petits pois, plutôt qu’un chef de l’Etat et ses ministres soient punaisés sur un tableau… comme des cons ! Je n’ose croire votre reprise de volée s’il vous avaient traités… de cons, à la place de petits pois… 🙁
Ce n’est pas sérieux !
Si le propos de Nicolas Sarkozy était discourtois eu égard à vos fonctions, que dire de magistrats, fonctionnaires de l’Etat, traitant leur président de la République de con ?
Lors de la révélation de ce mur déshonorant pour votre profession, la discréditant définitivement, nous avons compris ce jour-là que les juges ne traitaient pas de la même façon TOUS les dossiers qui se présentaient à eux et que Sarkozy avait trop chatouillé certains ego pour pouvoir, à l’avenir, s’en sortir indemne.
Pour ma part je trouve regrettable que les magistrats ne soient pas, comme les militaires, soumis au droit de réserve en ce qui concerne la politique de la nation, conduite par le chef de l’Etat.
Si ces fonctionnaires de l’Etat trouvent insupportables les décisions prises par le Président élu par le peuple, qu’ils se mettent en retrait de leur fonction. Une fois dans le privé ils pourront alors s’inscrire dans le syndicat de leur choix et critiquer tout à loisir les options politiques du président de la République qui ne leur conviennent pas, avec des banderoles et des barbecues syndicaux ET PAS avec des murs honteux…
M. Bilger : M. Sarkozy a peut-être des ficelles, à vos yeux, trop grosses mais il est, aujourd’hui, innocent des faits qui lui sont reprochés, OUI ou NON ? (rayez la mention inutile)
Il se défend, et c’est son droit (celui que vous devriez proclamer) comme tout justiciable convaincu que l’on charge « un peu trop » la mule (sic) 😉
Ne vous énervez pas… Je m’étais laissé dire que la «Justice» était sereine mais malheureusement votre billet n’en est pas la démonstration car uniquement à charge (procureur un jour procureur toujours, là est la question 😀 )
Respectez vos consœurs juges en charge du dossier, elles instruiront à charge ET, j’ose le croire, à décharge.
Restez zen M. Bilger, vous êtes à la retraite d’une fonction qui vous a comblé (si j’en crois vos interviews), ne crachez pas dans la soupe maintenant, SVP.
Merci M. Bilger pour votre lucidité éclairée. Je suis sidéré par le fanatisme des sarkozistes qui croient à la bonne foi évidente de leur champion. Jusqu’à présent seuls les dictateurs ont eu droit à ce genre de confiance aveugle alors que mis en accusation ils n’avaient eux aussi qu’une théorie du complot comme ligne de défense.
« En vingt ans, je n’ai observé cela que dans de rares affaires complexes, souvent criminelles, notamment de stupéfiants ou de grand banditisme »…
Fabzi
Vous faites donc un constat de professionnel.
Je lis et relis ce constat et me demande où la procédure a changé pour se dérouler autrement ! On ne nous aurait pas prévenus ?
Ai-je bien compris les « grosses ficelles » ?
M. Bilger,
Ceux qui vous aiment bien ne pourront que regretter que Serge Portelli ait été plus disert que vous sur les travers de la magistrature.
Il a acquiescé au terme de « cimetière des éléphants » pour nommer la Cour de cassation, a dénoncé le caractère trouble des critères d’avancement, le conservatisme, le poids des réseaux, le carriérisme. A continuer dans sa lancée et avec un petit calva pour l’aider, on n’aurait pas été loin de « magistrature pourrie ».
Un détail qui ne semble pas avoir été souligné concernant les deux juges qui mènent les poursuites de NS :
Leur formation ? Juge des enfants !
Alors sur quels critères ces deux magistrats ont-ils été choisis pour occuper le Pôle financier ?
Ne serait-ce pas l’antisarkozysme ?
On se moque bien du monde avec l’indépendance de la justice. Le pouvoir socialiste nomme des magistrats empreints d’idéologie de gauche au Pôle financier, et ensuite il n’y a qu’à les laisser faire en toute indépendance.
Alors il est bien possible que Nicolas Sarkozy ne soit pas plus recommandable que vous le suggérez, mais en tout état de cause, outre qu’il vaudra toujours mieux que le nul qui enfonce notre pays dans le pétrin, notre justice est discréditée, et vous ne contribuez pas à arranger les choses avec un parti pris maladroit quand bien même il serait fondé.
Bravo Philippe encore un joli coup !
« Si toutes ces casseroles aux basques de l’ancien président s’incarnent en culpabilité judiciaire, si ces soupçons si plausibles à force d’être multipliés et étayés sont confirmés par des preuves… »
M. Bilger, prenez garde de ne pas trahir vos désirs en les prenant pour des réalités.
Car à travers votre discours perce ce qu’à droite beaucoup dénoncent : cela fait bientôt trois ans que, sans désemparer, en utilisant tous les moyens, même les plus discutables au sens de la Cour européenne des Droits de l’Homme, une partie de l’appareil judiciaire est mobilisée pour tenter d’établir la culpabilité de Sarkozy… Ce que vous suggérez, « la multiplication des affaires » dans lesquelles le nom de Sarkozy a pu être prononcé, n’est rien d’autre aux yeux de ses partisans que la preuve de l’incapacité des juges d’établir avec des preuves irréfutables la culpabilité de celui qu’on veut abattre…
Oserais-je dire « qu’il faut absolument abattre », car compte tenu des haines accumulées de part et d’autres, gare à la vengeance de cet homme dont on sait qu’il est suffisamment couillu pour être capable de tout, s’il revenait au pouvoir… ce qui semble être une hypothèse de plus en plus incertaine.