Nicolas Hulot, enfin !

Je ne vais pas feindre le regret.

Nicolas Hulot a décidé de démissionner à partir d’une insatisfaction personnelle profonde et d’une analyse politique lucide : j’avais un peu d’influence mais pas de pouvoir (Morandini).

Et il ne voulait plus « se mentir ». Et laisser prospérer une « illusion ». C’était comme mettre en cause la politique elle-même.

Je ne suis pas assez féru en écologie pour avoir la prétention de juger son bilan. D’autant plus que même les spécialistes ne s’y retrouvaient plus. Entre ce qu’on lui accordait du bout des lèvres gouvernementales et les refus qu’on lui opposait, il était difficile de voir autre chose dans sa quotidienneté qu’un chemin de croix éprouvant, une succession d’états d’âme qui faisaient la « une » de son actualité ministérielle.

Je pense tout de même qu’après mille hésitations, avancées et reculs, le fait d’avoir osé se colleter avec la politique au jour le jour était courageux de sa part car intelligent et pessimiste, il devait bien se douter qu’il avalerait plus de couleuvres qu’il n’accomplirait d’actions positives, qu’il serait plus critiqué que soutenu et que, comme un Saint Sébastien criblé de flèches, il apparaîtrait comme un martyr de la cause écologique mais, le comble et le paradoxe, en l’ayant peu servie.

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Sa démission projette une étrange et singulière lueur sur ce gouvernement et ce pouvoir. Il part parce qu’en réalité, derrière les mots, les hommages et les apparences, il n’avait pas la moindre importance. Au fond tout pour la façade et rien pour la substance. Un Hulot, cela peut toujours servir ! Lui a eu l’intuition de le deviner très tôt et il n’avait pas vocation à une inutilité même somptuaire.

Il y a des ministres qui ne servent à rien, qui n’ont aucun impact sur le réel et qui, pour la culture et la justice par exemple, laisseront un bilan comme s’ils n’avaient jamais été en charge de ces responsabilités pourtant capitales.

Comme l’avait écrit Chamfort, c’est un grand avantage de n’avoir rien fait mais il ne faut pas en abuser.

Nicolas Hulot tire les leçons d’une expérience qui a échoué à cause de lui – pas assez de synthèse entre Créon et Antigone – mais aussi parce qu’on n’a pas su, pas voulu lui donner une légitimité concrète et opératoire en se contentant de l’exhiber comme un Ushuaïa politique.

Françoise Nyssen, malgré ses transgressions renouvelées et régularisées – comme c’est commode ! -, continue à être soutenue par un Premier ministre et un président (qu’elle accompagne à l’étranger) qui s’obstinent à perdre leur crédit en maintenant leur confiance à un naufrage de la compétence et de l’éthique. A croire que cette ministre, sur un plan personnel, si elle a peu d’influence, a certainement beaucoup de pouvoir ! Elle n’a jamais songé à démissionner et elle s’en vante.

Nicolas Hulot tout au long n’a aspiré qu’à l’inverse. Il a mis fin à son cauchemar. Il aura le bonheur de se retrouver face à lui-même, dans sa liberté et sa sincérité.

En effet je ne feindrai pas le regret mais lui au moins il aura droit à notre estime.

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Voir les Commentaires (122)
  1. Une bande de cloches au gouvernement et un président morveux !
    Qu’attendons-nous ? Que Mélenchon les ridiculise et nous avec ?
    Il faut changer de Constitution avant que les musulmans ne le fassent, imaginez un président d’origine maghrébine en France… quel gâchis !
    Arrêtons de péter plus haut que notre c.. et de croire au père Noël alors que le bateau coule depuis des décennies.
    Quand nous ne pourrons plus emprunter, ils viendront puiser dans nos comptes bancaires sans état d’âme comme ils l’ont fait jusqu’à présent avec les guerres.

  2. Encore une fois, Monsieur Bilger, j’apprécie l’honnêteté de votre analyse que je résumerai dans cet extrait :
    « Sa démission projette une étrange et singulière lueur sur ce gouvernement et ce pouvoir. Il part parce qu’en réalité, derrière les mots, les hommages et les apparences, il n’avait pas la moindre importance. Au fond tout pour la façade et rien pour la substance. Un Hulot, cela peut toujours servir ! Lui a eu l’intuition de le deviner très tôt et il n’avait pas vocation à une inutilité même somptuaire. […] je ne feindrai pas le regret mais lui au moins il aura droit à notre estime ».
    Je l’ai écouté ce matin sur France Inter et il a affirmé qu’en prenant le café avec Demorand et Salamé avant l’entretien, il n’avait pas encore décidé de démissionner. C’est donc en tout début d’entretien que cette décision, mûrie depuis assez longtemps, lui est devenue impérative.
    Sans doute la réunion de la veille au soir avec le président de la République et le Premier ministre – à laquelle il a vu débarquer le président de la Fédération nationale de la chasse, qu’il considère comme lobbyiste et qui selon lui n’était pas invité – est-elle la goutte d’eau qui a fait déborder le vase.
    Effectivement son ministère, même avec la qualification « d’État » qui donnait une apparence de grande importance, a été pour lui un long calvaire auquel il a décidé seul de mettre un terme, sans auparavant en avoir fait part ni au président de la République, ni au Premier ministre, sans doute juste retour d’ascenseur quant au fait de ne pas avoir été informé de la présence du lobbyiste de la chasse.
    Si la forme n’est certes pas conventionnelle, elle a le mérite de dénoncer le mensonge permanent que couvre la communication gouvernementale. Comme quoi le monde nouveau de monsieur Macron est dans la droite ligne du monde ancien de ceux qui l’ont précédé…

  3. Bonjour,
    Franchement je ne pensais pas que Nicolas Hulot tiendrait aussi longtemps. Il faut dire qu’au cours de ses 15 mois au gouvernement, il a mangé son chapeau et ses bottes, contrecarré en permanence, dans toutes ses actions par un ministre de l’Agriculture ouvertement à la solde du lobby de l’industrie agro-alimentaire.
    La présence d’un lobbyiste de la chasse dans une réunion à l’Elysée qui, selon NH n’avait rien à y faire, semble avoir été la goutte qui a fait déborder le vase.
    Après avoir refusé d’entrer dans un gouvernement Chirac, Sarkozy puis Hollande, NH pensait sans doute qu’avec EM, libéré des clivages gauche-droite, il disposerait d’une marge de manœuvre plus large pour satisfaire mener à bien des réformes qu’il avait à cœur dans le secteur de l’écologie. Il n’en a rien été.
    Les lobbys sont présents partout, à tous les niveaux de décisions : à l’Elysée, au gouvernement, à l’Assemblée nationale et au Sénat. Ils ont littéralement phagocyté le système.
    Alors autant partir avant d’être totalement décrédibilisé. Il était plus que temps !
    En ce qui me concerne, je sens que mon «macronisme» tardif mais néanmoins sincère, commence à fondre comme neige au soleil au cours de ce mois d’août caniculaire.
    Le problème est que je ne vois personne dans l’opposition capable de reprendre le flambeau. Ni à LR qui se livre à une guerre des chefs, ni au PS où il n’y a pas de chef.
    Quant à la France Insoumise, même pas dans mes pires cauchemars.

  4. Encenser Nicolas Hulot, c’est peut-être beaucoup, il me paraît quand même assez fumeux. On s’amuse surtout de ce qu’il prend Macron au piège de son propre jeu : sa communication est très réussie, il réussit sa sortie, dont il faut quand même remarquer qu’elle était imminente depuis un an. On ne va parler que de lui pendant quelques jours, encore un héros ? Je n’aimerais quand même jamais le voir au pouvoir en France.

  5. Patrice Charoulet

    HULOT S’EN VA
    Dès que j’ai lu le nom de Hulot quand le gouvernement a été formé, je me suis dit : « Il partira bientôt. La seule question est : Quand ? »
    J’ai la réponse à ma question : le 28 août 2018.
    Un an de couleuvres : très bon estomac !
    La « prise de guerre » s’évade.

  6. Michelle D-LEROY

    « Il part parce qu’en réalité, derrière les mots, les hommages et les apparences, il n’avait pas la moindre importance. Au fond tout pour la façade et rien pour la substance. »
    Cette phrase résume tout ce qui représente aujourd’hui la politique macronienne.
    Et si Nicolas Hulot n’a jamais représenté un idéal pour moi, ni pour la politique, ni pour l’écologie, je lui trouve au moins une certaine dignité, ce qui n’est pas le cas de tous les ministres rabaissés par un Président jupitérien.

  7. Mary Preud'homme

    Beaucoup de bruit pour rien… Finalement ce Hulot n’était pas un guerrier, même pas une sentinelle, mais un simple leurre !
    Alors qu’il se voyait déjà en « fou du roi » faisant la pluie et le beau temps en écologie avec son beau maroquin vert à tiroirs !
    Il part comme il était venu avec tambours et trompettes de la renommée (de plus en plus mal embouchées) !
    Tournez tournez rotatives, etc. etc.

  8. Il rejoint des cohortes de ministres de l’Ecologie qui ont dû affronter les divers lobbys agricole, chimique, chasseurs, électriciens, et leurs ministères de tutelle et de s’apercevoir que c’était eux qui commandaient ; que des voeux pieux, des borlooseries et ségolèneries, la politique écologique se fait à la corbeille et les ministrables écologistes ne servent qu’à faire voter les Verts hésitants puis démissionnent un an après l’élection.

  9. Est il crédible que l’écologie ou du moins ses représentants aient un gouvernement comme lieu d’action ?
    Cela semble une chimère. Les pouvoirs contraires sont autrement implantés voire représentés dans les cabinets ministériels.
    Alors oui, la présence d’un ministère de l’Ecologie est plus affaire d’affichage que de convictions. Tout au plus certaines personnalités fortes en gueule (Hulot en est, ainsi que Royal ou précédemment Brice Lalonde et Voynet) pourront-ils développer un discours éclairant sur les enjeux écologiques mais la puissance des lobbies industriels (pas que) a toutes les chances d’annihiler quelque volonté d’action.
    L’oreille droite ministérielle doit être dans une écoute disciplinée du gouvernement quand son oreille gauche doit être ouverte aux récriminations de multiples ONG aux aspirations parfois voisines des siennes mais exprimées toujours dans une attitude d’opposition frontale audit gouvernement. Intenable.
    Il n’en reste pas moins qu’une aspiration à un mode de vie plus écologiquement responsable se développe fortement dans la société, les tranches jeunes particulièrement, donc en dehors des cercles du pouvoir.
    C’est sans doute à partir de là que les leaders écologistes devraient agir en fédérant les énergies plutôt qu’en les dilapidant dans des chamailleries continuelles. Et sans se tromper sur les formes d’action.

  10. Nicolat Hulot, cet homme qui a sans doute fait le plus d’heures d’hélicoptère de tous les Français, qui augmente le prix de l’essence, du fioul domestique pour lutter contre le CO2…
    Il voulait nous mettre à la trottinette électrique, il reste bien d’autres hypocrites dans les ministères et à l’Elysée.
    Les mensonges du GIEC et des crétins des COP sur le réchauffement climatique sont révélés.

  11. Qui qu’ait été M.Hulot, il a toujours su qu’il était un prétexte. N’en voulons pas à M.Macron, c’est un anthropophage, voilà tout, et par là même, un cannibale, ce qui n’est pas toujours vrai pour les espèces animales.
    Ce qui est plus original et jubilatoire, c’est la façon de partir : comme ça, sans rien dire à ses parents ; fuguer en quelque sorte.
    Tout le monde sait que la fugue est l’art de la poursuite.
    M.Macron organisera-t-il une réponse au thème entonné par M.Hulot, c’est possible, même si la première salve se teintera d’ironie ou de dédain.
    C’est vrai que le petit cadeau fait aux chasseurs sonne détestablement aux oreilles des braves gens qui pensaient qu’entre autoroutes, ponts qui cassent (v.Perceau), entourloupettes fiscales à répétition, il y avait mieux à faire que peindre en blanc les exterminateurs « gardiens de la nature ». Il est vrai qu’à la Fromagerie d’Etat puis à celle des barons du boulet de canon, M.Macron a appris toutes les ruses et s’en gargarise jusqu’à moquer ceux qu’il détrousse alors qu’il aurait pu les convaincre par la raison.
    Peut-être supprimera-t-on le ministère de M.Hulot ou remplacera-t-on ce dernier par un agent électoral fort, un écornifleur par exemple, content de l’assiette, et rassembleur de médiocres, un Caron ou un Moix, ou un Ruquier, mais surtout pas un technicien, pas un jardinier, ceux-là, ils exécutent ce que les philosophes nuls en biologie et physique décident entre eux, après avoir consulté des milliers d’organismes qui rendent leur factum des années après que la question a perdu tout.
    Fouette cocher de la France, de l’Europe, de je ne sais quelle entité politique, remue les innombrables fonctionnaires, ajoute des piles aux strates, des postes aux sinécures, ton attelage est déjà mort. Vive la Russie de M.Poutine, l’Islam de M. Boubakeur et l’Amérique de M.Trump, eux, au moins, nous font rire, comme sur la terrasse, dernier observatoire du camp des saints.

  12. Sergio Carioca

    Je m’interroge sur l’intention de M. Bilger.
    Et ne me réponds point. Coi je reste, interloqué.
    « Lui a eu l’intuition de le deviner très tôt et il n’avait pas vocation à une inutilité même somptuaire. »
    Quelle acception de somptuaire ? Peut-être plusieurs ?

  13. Demorand et Salamé sont de grands nihilistes, ils ont réussi à faire prendre la décision de démissionner à Hulot. Bonnes vacances M. Hulot !

  14. Nicolas Hulot
    Méditation lucide sur l’engagement et le pouvoir, cher P. Bilger. En d’autres termes pour Hulot : l’engagement ou le pouvoir.
    Je n’appréciais pas notre ministre, mais dans son émotion contenue – au bord des larmes – je lui ai trouvé du courage, de l’honnêteté et finalement du panache.
    Le grand perdant de ce départ sera Macron : qui pense encore à sa sincérité ?
    Cordialement.

  15. Comme vous le soulignez Philippe Bilger, Hulot faisait partie du gouvernement pour les voix qu’il apportait, et pour l’illusion d’un mouvement politique au-delà des partis, c’est tout.
    Pour ma part, je préfère que personne ne donne jamais aucun pouvoir à Nicolas Hulot, car je le trouve assez fumeux. Mais là n’est pas la question. Hulot a pris le gouvernement à son propre jeu, celui d’une communication qui tient lieu de politique. Réussir un saupoudrage de tous les partis dans le choix des ministres alors qu’on n’en veut pas à l’Assemblée nationale est une stratégie sophistiquée, paradoxale, mais qui résiste mal au temps. On l’a déjà vu quand N. Sarkozy introduisait des ministres de l’opposition au pouvoir.
    Pour la communication, N. Hulot devrait donner des leçons à Emmanuel Macron, il s’en tire brillamment. Je parierais qu’il restera encore longtemps une des personnalités politiques préférées des Français.

  16. Au-delà de la personne de Nicolas Hulot, je retiens deux éléments qui me paraissent essentiels, pour le présent et le futur.
    Le premier est la déclaration par N. Hulot :
    « On avait une réunion sur la chasse. J’ai découvert la présence d’un lobbyiste qui n’était pas invité à cette réunion. C’est symptomatique de la présence des lobbys dans les cercles du pouvoir. Il faut poser ce sujet sur la table parce que c’est un problème de démocratie ».
    Cette déclaration expose brutalement au grand jour la façon dont fonctionne Macron, autocrate lié à certaines personnes et prenant des décisions avec un autoritarisme qui même dans une entreprise moderne serait surprenant et contre-producteur à terme.
    Au fond ce qui était apparu comme le fait du prince avec les avantages attribués à Benalla, mais qui restait circonscrit dans le cercle restreint de l’Élysée, est une règle de gouvernance générale pour toutes affaires du Royaume, je veux dire de la république (je renonce à mettre une majuscule à cette pauvre république).
    Le second élément, c’est la démission éclair de N.Hulot qui s’apparente à la Blitzkrieg, et que l’on pourrait exprimer par le terme Blitzcom, l’esprit offensif restant le même, une percée brutale, inattendue, contraire aux règles de la fameuse communication si chère à Macron qui en avait fait sa ligne Maginot insurpassable.
    Comme toute ligne Maginot, matérielle ou intellectuelle, celle-ci est facilement débordée par un audacieux coup de maître médiatique, du grand art où l’on retrouve les qualités qui avaient fait de N.Hulot un grand, un très grand producteur de télé, surprendre et intéresser par la surprise.
    Il est venu, il a vu, et il a vaincu parce qu’il est parti au bon moment, quand on ne l’attendait pas.
    Une nouvelle version du « veni, vidi, vici » !

  17. On peut certainement comprendre cette réaction après les annonces sur la chasse. Mais quelle idée de faire plaisir aux chasseurs, un sondage devrait donner une nette majorité de Français opposés, ne serait-ce que par leurs choix de vie en milieu urbain. Faire cette annonce lors d’une interview à la radio, c’est aussi reconnaître qu’il risquait une fois de plus de se faire influencer par les paroles racoleuses, tant du Premier ministre que du Président. Trop tendre Hulot, l’annonce à la radio le protège d’un revirement, finalement c’est Bardot qui avait raison.

  18. Arthur Colombe

    L’homme qui fait la morale à tous !
    L’homme qui sait tout !
    Nicolas Hulot a un estomac d’acier pour avaler ce qui est plus qu’une peau de banane : le renvoi de la réduction du nucléaire de 75 à 40 % après 2025…
    Voire plus…
    Mais rien n’est prévu pour atteindre cet objectif.
    Le ministre de la Transition énergétique ne s’y est pas résolu facilement, et sa résignation risque d’achever de désespérer complètement les écologistes déjà dans les choux, et qui vont finir par les manger par les racines.
    Mais justement, ce que montre cette affaire encore une fois, c’est la déroute de l’écologie, contrainte de plier devant les évidences, le nucléaire étant actuellement la production d’énergie électrique la plus rentable et la moins polluante (un réacteur moyen a la production de 750 éoliennes, il faudrait installer plus de 4 000 grandes éoliennes de 2 MW chacune pour produire autant d’électricité que la centrale de Fessenheim) de plus nous sommes exportateurs.
    Tout étant désormais lié à l’énergie électrique que ce soit dans le ménager ou l’industrie, le problème qui se pose est comment fournir la puissance nécessaire surtout en période hivernale ; en retournant comme l’Allemagne aux centrales à charbon ? Bonjour la pollution !
    Il nous parle de choses qu’il ne connaît pas, il a eu son bac dans les années 70 de façon moyenne. A quitté la fac de médecine où il était dépassé et ne pouvait suivre. N’a aucun diplôme scientifique pouvant avaliser ses dires au niveau physique, chimie ou technologie.
    Monsieur « Faites ce que je dis mais ne faites pas ce que je fais » possède un 4×4 gourmand et polluant et un bateau avec un moteur Mercury Verado 225cv, qui brûle pas moins de 87,3L par heure de super.
    Et il circule souvent en hélico (plus facile).
    Voilà le pedigree d’un ministre.

  19. Son échec semblait programmé
    – un gouvernement dont ce n’est pas la tasse de thé
    – N. Hulot ne représentait aucune force politique
    – l' »écologie politique » ne représente que très peu de monde actuellement à comparer avec l’élection de 2007 où Hulot avait pu imposer aux candidats de signer sa charte.

  20. Je n’appréciais pas Hulot, sa nomination de ministre d’Etat, mais il a réussi à sensibiliser les gens avec le glyphosate et l’écologie responsable plus généralement, la faisant sortir de la récupération que veut en faire l’extrême gauche.
    Honneur à lui dans sa démission qui rappelle à peu de choses près celle de Chirac en 1976.
    Ministre d’un Premier ministre ancien responsable des relations extérieures chez Areva. Le bug était là. Hulot a fait preuve de courage, mais cela n’a pas suffi. Les enjeux financiers sont énormes. Bayer va menacer de fermer des usines en France, les agriculteurs disant oeuvrer pour le développement durable ne lui ont pas facilité la tâche. Quant au ministre Travert, je n’ai jamais vu une telle nullité.
    Pas de bilan pour Hulot, mais un dépôt de bilan pour l’écologie.
    Macron fera comme d’habitude, il commentera la politique française depuis l’étranger, bien que s’en défendant.

  21. Puisqu’il a retrouvé sa liberté de parole, Monsieur Hulot voudra bien nous expliquer comment, dans un pays dépeuplé par les chasseurs, les sangliers ont pu proliférer au point de représenter un fléau pour l’agriculture, pourquoi les loups sont réapparus et tracassent les éleveurs de moutons etc. L’écologie est une vraie question de civilisation qui devrait être traitée par des gens sérieux.

  22. S’il est vrai qu’il n’a pas informé préalablement MM. Macron et Philippe, on peut lui reprocher un manque de franchise et de courage. Il se dit qu’il aurait craint que M. Macron le dissuade de démissionner.
    Sur le fond. Nous avons la démonstration qu’un objectif de croissance du PIB à court terme prime sur tout le reste. D’abord l’emploi. Fût-ce au prix d’un suicide collectif puisque nous n’accordons pas suffisamment de soin et d’attention à notre planète-étuve.
    N. Hulot avait su influencer l’Europe. Il lui restait beaucoup de chemin à faire, mais au moins on disposait d’une conscience attentive aux enjeux.
    Il nous faudrait à présent une autre icône de l’écologie susceptible, par exemple, de recadrer Trump l’inconséquent, l’incompétent. Que ceux qui ont sévèrement critiqué N. Hulot s’y attellent.

  23. Au fond, Hulot, cela faisait bien dans le tableau de chasse de Macron. Le président avait réussi là où avaient échoué Sarko, Hollande et d’autres peut-être : recruter le pape de l’écologie pour ne pas faire de l’écologie. On a mis au crédit de Hulot l’abandon de Notre-Dame-des-Landes. Rien n’est moins sûr. Ce n’est pas Hulot qui a fait reculer le gouvernement, mais plutôt la trouille d’avoir à affronter les zadistes.
    Le ministre démissionnaire, homme certainement très intelligent, devait bien se douter qu’il ne pourrait pas faire tout ce qu’il souhaitait entreprendre et qu’il serait amené, pendant son chemin de croix ministériel, à avaler pas mal de couleuvres et même quelques boas. Alors pourquoi s’engager sur cette voie périlleuse ? Une envie irrépressible de gloire ?
    L’ex-ministre va pouvoir à présent se reposer. Il ne me reste qu’à souhaiter qu’elles soient bonnes, les vacances de M. Hulot.

  24. Il est difficile d’être plus clair :
    « Il y a des ministères qui ne servent à rien…
    …Un premier Ministre et un Président qui s’obstinent à perdre leur crédit en maintenant leur confiance à un naufrage ».
    Bravo Monsieur Bilger pour la sincérité de votre constat.
    C’est vrai que les choix d’Emmanuel Macron pour la constitution de son gouvernement (à part M. Blanquer à l’Education nationale) ne brillent pas par leur clairvoyance et leur efficacité. M. Macron ne sait pas s’entourer, ce qui est le propre des blancs-becs un peu trop sûrs de leur autorité assise sur un titre (le plus haut personnage de l’Etat) et sur une élection populaire à majorité très relative.
    La bourde du ratage avec le général de Villiers (je suis votre chef !) était lourdement significative.
    Les nominations de MM. Hulot et Collomb comme ministres d’Etat pour services rendus en campagne électorale étaient plus que hasardeuses, aucun de ces deux hommes n’étant faits pour être ministre.
    Enfin, M. Macron est prisonnier d’une imbécillité monumentale qu’appelle la « parité femmes/hommes » qui l’oblige donc à nommer soit un homme soit une femme à cause de son sexe et non pour sa compétence réelle ou supposée. On voit les résultats ! Si on ajoute à cette parité le fameux équilibre politique qui implique des dosages subtils, des saupoudrages infinitésimaux et des répartitions homéopathiques nuancées, on constate que ni le savoir-faire, ni l’expérience, ni la compétence ne sont pris en compte, et je ne parle même pas de la qualité principale du chef qui est celle d’être ‘’meneur d’hommes’’. Un naufrage, un désastre. La politique à la portée des caniches comme aurait pu dire Céline. Seize mois de perdus pour rien (c’est la France qui paie), pour un ministre qui n’aurait jamais dû accepter le poste qu’il quitte avec fracas, seul souvenir palpable.
    Outre les mauvais choix ministériels, M. Macron se trompe dans le choix des priorités. Etait-il vraiment indispensable que l’Elysée s’occupât du prix des permis de chasse alors que les Français s’interrogent désespérément sur la perte de leur pouvoir d’achat, sur la violence qui déferle quotidiennement partout, sur une immigration totalement incontrôlée, un chômage qui ne baisse pas, sur une dégradation constante de l’état de routes, des hôpitaux, de la nuisance des syndicats qui détruisent la SNCF, Air France et de la fuite de nos industries à l’étranger ou qui s’éteignent tout simplement. Et je ne parle pas des milliards de subventions à des organismes anti-français…
    Première réforme d’urgence : tripler les effectifs de la Cour des comptes et lui donner le pouvoir de réformer en urgence les dégâts et anomalies qu’elle constate dans ses audits.
    Ce serait nettement plus efficace que de se pavaner avec des voyous sur le perron de l’Elysée.

  25. Nicolas Hulot, c’était d’abord une marque, Ushuaïa.
    A force de s’entendre dire qu’il pouvait, à lui seul, sauver l’écologie, il a fini par y croire.
    Tant que nous serons dopés aux taux de croissance (ce qui facilite à court terme la résolution de bien des problèmes), il ne sera pas possible d’avoir une vraie politique de développement durable et de préservation des ressources de la Planète.
    Et comme tout se tient, il faut d’abord diminuer drastiquement la dépense publique, ce qui donnera des marges de manœuvre pour mettre en place une autre politique, moins dépendante du taux de croissance et véritablement plus écologique.

  26. Françoise Nyssen, malgré ses transgressions renouvelées et régularisées – comme c’est commode ! -, continue à être soutenue par un Premier ministre et un président (qu’elle accompagne à l’étranger) qui s’obstinent à perdre leur crédit en maintenant leur confiance à un naufrage de la compétence et de l’éthique. A croire que cette ministre, sur un plan personnel, si elle a peu d’influence, a certainement beaucoup de pouvoir ! Elle n’a jamais songé à démissionner et elle s’en vante. (P.B.)
    S’il y a mini-remaniement, il est probable que la ministre-boulet sera exfiltrée. Macron n’aime pas les décisions brusquées mais là, l’occasion fera peut-être le larron.
    [Nicolas Hulot] ne voulait plus « se mentir ». Et laisser prospérer une « illusion ». (P.B.)
    Nicolas Hulot a déjà ingurgité un certain nombre de couleuvres (glyphosate, néonicotinoïdes🐝, etc.) depuis qu’il est au gouvernement.
    C’était hier le camouflet de trop infligé par Macron au profit du lobbying de la chasse. La concession portait atteinte à la conservation de la sacro-sainte biodiversité en offrant aux fusils la chair d’espèces sensibles.
    Hulot avait déjà sonné le tocsin en mai dernier. Il comprit devant le micro de France Inter que toutes ses illusions passaient à la trappe, qu’il n’était qu’un instrument entre les mains du gouvernement. Son image était abusivement exploitée, étendard symbolique et futile d’un message fallacieux, trompeur, non conforme à la réalité, pure propagande racoleuse non suivie d’effet. Il réalisa que l’unique credo gouvernemental était la marchandisation. Tous ces beaux discours, toutes ces promesses enjôleuses, toutes ces postures factices n’étaient qu’écrans de fumée.
    Il n’était plus seulement question de faire d’énormes cadeaux aux ‘ultra-riches’ (pour reprendre la dialectique de François Hollande), de taper sur les faibles inertes sans défense que sont les vieux en annihilant leurs maigres ressources (CSG augmentée, retraites laissées en rade par l’inflation…), il s’agissait maintenant d’agresser le futur, celui de nos enfants et de leurs enfants, de détourner le regard de notre maison qui brûle.
    Les vieux ne seront pas impactés par le désastre. Mais rancuniers du pouvoir en place, pas amnésiques (Philippe Bilger pardonnera que ne soit pas employé son terme fétiche : ‘hémiplégique’…🤭), ils sauront comment manier en représailles le bulletin de vote en 2022.
    Oser porter atteinte à la biodiversité a été pour Nicolas Hulot la goutte d’eau qui a fait déborder le vase, l’hérésie absolue, le sacrilège inconcevable.🌍
    On peut lui reprocher beaucoup de choses et le pauvre a abondamment dégusté ces derniers temps, mais on ne peut lui ôter une certaine forme de sincérité, d’authenticité, d’intégrité, de militantisme de vie.
    Il a su rompre ses fils de marionnette. Il ne sort pas forcément perdant de l’épisode.

  27. Michel Deluré

    Cette décision, soudaine mais non surprenante, était dans la logique des choses. C’est le contraire qui aurait été étonnant et l’on se demande même pourquoi, à force d’avaler des couleuvres, cette démission n’est d’ailleurs pas intervenue beaucoup plus tôt.
    Tout auréolé d’une nomination au rang de ministre d’Etat, Nicolas Hulot a sans doute lui aussi été bercé de l’illusion que nous étions effectivement entrés dans un nouveau monde où tout allait changer et dans lequel il allait par conséquent pouvoir faire passer plus aisément ses idées et les mettre en œuvre.
    En fait, il a rapidement pris conscience qu’il n’était rien d’autre, dans cet équipage hétéroclite que forme le gouvernement, qu’un faire-valoir n’ayant dans son domaine d’action qui n’est pas, malgré les belles paroles répandues, considéré par cet exécutif comme prioritaire, qu’un pouvoir au final plus que limité.
    Quant à sa forme, cette démission se révèle très significative : elle en dit long sur la nature des relations au sein de notre exécutif et sur le mode de fonctionnement de celui-ci.

  28. La vacance de M.Hulot !
    Celui qui claque la porte en ne disant ni merci ni au revoir.
    Un poids de moins et des économies.
    Qu’il aille vivre avec les ours.

  29. @ M. Bilger
    « Nicolas Hulot (..) a mis fin à son cauchemar. Il aura le bonheur de se retrouver face à lui-même, dans sa liberté et sa sincérité »
    Alors là vous me bluffez ! Vous avez tout dit, y compris sur les intouchables Nyssen-Capitani.
    J’ose espérer que le passage de Hulot dans les arcanes du gouvernement Philippe lui aura appris les 2-3 trucs qui pourront lui servir pour poursuivre son combat pour l’écologie.

  30. Monsieur Bilger on ne peut que partager l’honnêteté et la lucidité de votre billet. Accessoirement votre cruauté me ravit : comparer le comportement de Françoise Nyssen, recevant le soutien sans faille du Président et du Premier ministre, avec celui de Nicolas Hulot. Là vous soulevez toute l’imposture rouée et cynique de Macron et de son proche entourage !

  31. @ Robert 28 août 2018 à 11:40
    « Comme quoi le monde nouveau de monsieur Macron est dans la droite ligne du monde ancien de ceux qui l’ont précédé… »
    Je crois qu’aujourd’hui tout le monde aura compris ce que vous avez écrit.
    Pour paraphraser de Gaulle je dirais : « Il ne s’agit pas de sauter sur sa chaise comme un cabri en disant : je vais changer le monde, je vais changer le monde. Ça ne signifie rien »
    La preuve.
    Bon courage à Manu pour donner des leçons aux Italiens… et aux autres Européens.

  32. PR CALGUÈS

    « A croire que cette ministre, sur un plan personnel, si elle a peu d’influence, a certainement beaucoup de pouvoir »
    Ça rappelle étrangement le cas Benalla.

  33. Hulot ne s’est pas montré à la hauteur de ce qu’il est.
    Ministre de la Transition écologique et solidaire, c’est quelque chose…
    Pourquoi ne pas avoir développé un plan d’ensemble recouvrant de nombreux aspects liés aux ressources énergétiques ?
    On s’aperçoit que tout nécessite un apport croissant en électricité. Dire que l’on va supprimer, que sais-je, 50, 60% de nucléaire, dans X années, c’est gratuit mais avant tout une imposture.
    Dire que l’on mettra un terme à cette énergie qui nous menace et que chaque centrale sera fermée quand les solutions de remplacement seront mises en œuvre serait beaucoup plus constructif.
    Pourquoi Monsieur Hulot n’a-t-il pas proposé un vaste programme de substitution au nucléaire, par le développement de grands chantiers tels que
    – développement des usines marémotrices (notre pays exposé aux océans le permet)
    – construction de quelques barrages complémentaires hydro-électriques
    – encourager les industriels français à la production de panneaux solaires (plutôt qu’en Chine… ) et en développer une politique d’installation avantageuse
    – recherche et mise en œuvre de sites favorables au développement de la géothermie et pompes à chaleur lesquels seront des facteurs d’économies en électricité, etc.
    C’est alors et seulement alors que l’ébauche de toutes ces formes de productions cumulées arrivera à contrebalancer ce que fournit le nucléaire, qu’il faudra évoquer sa mise en berne et non pas faire des déclarations dithyrambiques qui ne reposent sur rien de concret.
    De plus, la mise en œuvre de grands chantiers fournirait du travail à tout un chacun.
    Tout ce faire-semblant : on en a marre…

  34. Catherine JACOB

    Rien à redire si ce n’est que encore une fois ce qui était si prévisible s’est produit !

  35. @ patriote
    « Il faut changer de Constitution avant que les musulmans ne le fassent, imaginez un président d’origine maghrébine en France… quel gâchis ! »
    C’est un peu grossier comme amalgame, il y eu Sarkozy, il aurait pu y avoir Valls ; on peut leur trouver des défauts mais rien à voir avec leurs origines. Même aux Etats-Unis, le fait qu’Obama, issu d’une minorité, puisse se hausser au plus haut, c’était très positif et révélateur de la fausseté des accusations d’inégalités raciales. Dommage que les démocrates – de terribles perdants – aient gâché le tout après l’élection de Trump. Donc pourquoi pas un arabe en France, à mon sens ce serait positif pour l’effort de cohésion.
    Ne me comprenez pas de travers : je crois que l’immigration maghrébine – si importante depuis des décennies – a dépassé toutes les limites du bon sens et si ça continue ce sera la guerre civile, mais maintenant il faut faire avec, quelle autre solution ?
    Par contre, un président musulman, je m’en méfierais comme du feu, pas besoin d’expliquer.

  36. Patrice Charoulet

    Le 28 août, dans l’émission « C dans l’air », j’entends ceci : « Hulot avait voté pour Benoît Hamon au premier tour de la présidentielle. »
    Élément éclairant. Faut-il développer ?

  37. Elle n’a jamais songé à démissionner et elle s’en vante.
    Que voulez-vous, c’est devenu la mode chez ces gens-là de s’incruster même quand leurs fautes ou bien leur incurie ou leur incompétence sont manifestes.
    Nous pourrions citer des ministres de l’Intérieur ou de la Justice qui ont n’ont même pas eu la décence de présenter leur démission après les attentats à répétition qui se sont produits depuis quelques années et dans lesquels ils ont eu une responsabilité indirecte par leur négligence et par leur aveuglement idéologique.
    Ils se sont accrochés comme des moules à leur rocher, en se moquant du monde.
    Il y a un siècle, des gouvernements seraient tombés pour moins que cela.

  38. Julien Benda

    Pauvre petit Hulot !
    Pour être ministre il faut avoir les nerfs solides, il ne les a pas ! Les larmes aux yeux ce matin dans son interview, c’est comique ou triste ou honteux !
    Il faut être bien faible et n’avoir rien compris au système.
    Quand on est ministre on fait en permanence des compromis pour gérer au mieux tous les intérêts des différents courants qui composent la France et trouver des solutions…
    Le nucléaire – la France n’a plus d’argent pour se désengager et atteindre moins de 50% de notre électricité en 2025, cela viendra plus tard de toutes façons
    – les chasseurs – il y en a deux fois moins qu’il y a dix ans, le problème sera résolu dans dix ans… Tout cela il le savait… Il préfère se défiler et retourner dans le monde des bisounours… Il s’est déjà défilé pour une présidentielle et cela continue aujourd’hui… …
    Je ne le regretterai pas car il faut avoir le courage de se battre pour faire avancer les choses et faire des compromis…
    On ne change pas la société et les gens d’un coup de baguette magique… C’est une mauviette !

  39. Pierre-Antoine

    Nicolas Hulot a pris ce matin en direct la décision la plus importante de sa vie :
    « J’ai décidé de ne plus me mentir ! »
    Donc avant il se mentait ?
    Wouhaaa il a bien fait de démissionner et de nous débarrasser d’un menteur chronique.
    NH ressemblait plus à un bobo de gauche naviguant dans les sphères parisiennes qu’à un écolo en bottes crottées et pantalon en velours côtelé usé aux genoux.
    Reste à savoir s’il va devenir écolo pur et dur jusque dans son patrimoine motorisé.

  40. « Nicolas Hulot tire les leçons d’une expérience qui a échoué à cause de lui – pas assez de synthèse entre Créon et Antigone – mais aussi parce qu’on n’a pas su, pas voulu lui donner une légitimité concrète et opératoire en se contentant de l’exhiber comme un Ushuaïa politique. »
    Pour réussir à l’environnement quand on vient de la société civile ce qui fut le cas, par exemple de Brice Lalonde entre 1988 et 1992, il est nécessaire :
    1) d’être intelligent, c’est-à-dire de prendre la mesure de questions particulièrement complexes et de les hiérarchiser tout en établissant un calendrier
    2) d’accepter de faire de la politique au sens noble du terme : passer des alliances, négocier toujours sans faiblir et jouer subtilement sur la réceptivité de l’opinion publique
    3) être capable de diriger une administration tout en étant membre d’un gouvernement (chaque ministre est le chef de son administration) c’est-à-dire pouvoir se situer au-dessus des bureaux et arbitrer constamment pour les mettre en mouvement
    4) être soutenu par un ou des clubs, ONG, lobbies, fondations
    5) ne pas geindre sans arrêt
    6) last but not least : être soutenu par le Premier ministre ou par le président de la République sans quoi la majorité des arbitrages pris en interministériel sont perdus
    Hulot n’était pas l’homme de la situation puisqu’il a échoué sur ces six points, le dernier n’étant certes pas de son fait, mais il n’a pas réussi à vendre l’idée que la majorité macronienne avait besoin d’un écolo indépendant des Verts inféodés aux idées de gauche depuis la prise de pouvoir de ce mouvement par Dominique Voynet.
    Pour Macron, Hulot était donc tout juste une marionnette, une bonne prise de guerre, un étendard à brandir quand on fait exactement le contraire de ce que l’Accord de Paris sur le changement climatique suggère de faire.
    Et puis Hulot était bien utile pour faire rentrer des taxes, encore plus de taxes dans les poches trouées de notre Etat dispendieux et inefficace, tout ça au nom de l’écologie…
    On recrutera à sa place quelqu’un de moins ombrageux et de moins convaincu et les affaires reprendront !

  41. La démission de Nicolas Hulot est la parfaite illustration de ce que l’écologie politique, la « deep ecology » des Anglo-Saxons, est une aberration technologique, scientifique et économique de grande envergure. Mettre en œuvre les principes de l’écologie politique c’est la décroissance assurée, ce qui dans un pays comme la France avec une dette abyssale entre autres, conduirait inévitablement à, non pas un déclin, mais une disparition rapide de la carte des puissances ayant encore un mot à dire sur « l’ordre mondial ».
    Le processus est malheureusement déjà engagé dans la mesure où la société française a été manipulée depuis maintenant une cinquantaine d’années par les déçus de Mai 68 reconvertis dans l’écologie politique. Il est parfaitement risible d’entendre Hulot invoquer l’introduction d’un lobbyiste des chasseurs dans une réunion de concertation à l’Elysée comme élément de causalité à son départ (mûri de longue date quand même !) alors que le mouvement écologiste et l’ONG dont il a lui-même présidé aux destinées n’était qu’un conglomérat de lobbyistes de bas étage.
    Bref, tous ces gens-là ne sont que de doux rêveurs, qui malheureusement ont réussi à capter l’opinion publique grâce aux politiques démagogues à seule ambition électoraliste et à une presse portant les mêmes idées décroissantes.
    Hulot n’a accepté ce ministère que pour pousser plus loin encore ses ambitions de lobbyiste et promouvoir son idéologie, au mépris d’ailleurs de son comportement citoyen. Manifestement il n’avait pas l’étoffe d’un ministre !

  42. Hulot est un crétin.
    Depuis des décennies il fait sa mijaurée avec tous les présidents qui ont voulu lui offrir une gamelle et là il s’est vendu pour un plat de lentilles à un banquier hypocrite qui ne voit la vie qu’en termes de business, prêt à vendre la France à la découpe au plus offrant, du moment que ça lui assure une place dans un conseil de direction d’une multinationale une fois l' »expérience professionnelle » de président de la République française terminée.
    Une telle bêtise ne mérite que le mépris.
    Au moins va-t-il prendre la tête des écolos et donc revenir au niveau intellectuel qui est le sien.

  43. Macron continue de filer du mauvais coton. Si Nicolas Hulot lui a claqué la porte au nez sans prévenir, et c’est le deuxième du gouvernement après le Général de Villiers, et ce sont les meilleurs, c’est que Macron préfère se coucher devant ses lobyistes comme une carpette plutôt que de jouer son rôle de chef de l’Etat. Manu manque beaucoup de maturité et tant qu’il sera accroché au jupon de sa maman et jouera son rôle de chef de l’Etat comme s’il était sur une scène de théâtre, il aura du mal à trouver son propre équilibre, son indépendance et une maturité affirmée.

  44. Il est largement publié que M.Hulot serait immature, caractériel, imprévisible. Houla, tir de barrage ? Dézinguage élyséen ? Les sages et grands connaisseurs de la société politique vont donner de la voix et nous expliquer tout cela gravement, qui ont fréquenté les couloirs et arpenté les tapis. Mais enfin, restons entre nous, le poulbot n’a rien à y faire. Et puis, il n’a pas été pressé à la Fromagerie. Enfin, quoi, non, voilà, allo.
    Tiens, retour de Berlin, pas vu de policier de toute la semaine. Donc pas un seul migrant et pas un seul néo-nazi. A mon avis, ils étaient tous dans les studios de France Télévisions.

  45. Agir pour une cause, en l’occurrence l’écologie, sans désir de pouvoir, renoncer à ce renoncement pour le bien du monde, et renoncer à renoncer au renoncement, toujours pour la même raison.
    Pour rester toujours le même, dédié à sa cause, il faut toujours changer, comme le serpent de peau, que c’est pénible !
    Je dis en passant que la comparaison n’est pas pour rabaisser monsieur Hulot, il change de peau, le serpent, qui n’est pas la créature diabolique qu’on prétend, aussi.
    Il en va aussi ainsi de la libellule.
    J’espère que monsieur Hulot va se remettre par la contemplation de la nature, je suppose qu’il en a aussi besoin qu’il le mérite.
    Je suppose qu’il pourrait apprécier cette vidéo :
    https://www.youtube.com/watch?v=tDFQLWuQpNc

  46. La chasse est ouverte. Macron a choisi des douilles pour plaire au lobyiste Thierry Coste et à un million de chasseurs d’électeurs qu’il veut se les garder pour les prochaines élections européennes. Comment est-ce possible ? il divise par deux le prix du permis de chasse à 200 euros/an et pendant ce temps Manu a le toupet d’augmenter toutes les taxes et la CSG même des classes en dessous de la moyenne. Bravo Macron ! Ca s’appelle de la corruption et du favoritisme.
    Manu prétend qu’il ne peut pas se passer de Brigitte.. OK.. mais alors que fait-elle pour le laisser déraper sans cesse en commettant bourdes sur bourdes de plus en plus lourdes et impardonnables. Nous sommes tous très en colère contre Macron et aujourd’hui, quoi qu’il dise, quoi qu’il fasse, Manu n’est plus crédible. La seule chose qu’il sait encore faire c’est de la Com et de la figuration théâtrale pour séduire les naïfs et les ados.
    http://www.lefigaro.fr/politique/le-scan/2018/08/28/25001-20180828ARTFIG00121-qui-est-thierry-coste-le-lobbyiste-des-chasseurs-qui-a-fait-craquer-hulot.php

  47. @ Wil | 28 août 2018 à 22:48
    « Hulot est un crétin. Depuis des décennies il fait sa mijaurée avec tous les présidents qui ont voulu lui offrir une gamelle et là il s’est vendu pour un plat de lentilles à un banquier hypocrite qui ne voit la vie qu’en termes de business ».
    Alors là vous y allez un peu fort. Laissez votre pinard de côté pour une fois et regardez les choses en face. Hulot n’avait pas besoin de la gamelle de l’Elysée contrairement à ce que vous avancez. Il gagnait sa vie quatre fois mieux que ce que lui offrait l’Elysée. C’est stupide votre commentaire.
    Hulot, lui au moins n’est pas une carpette et n’attend pas après l’Elysée pour vivre confortablement avec la liberté en plus. Il sera bien plus utile à l’extérieur qu’au gouvernement de Macron à qui tout le monde doit dire « oui chef !, bien chef ! ».
    Ça vous parle ? Pour mémoire : « Quand on est ministre, on ferme sa gueule ou on démissionne ». Hulot a démissionné mais ne fermera pas sa gueule dès qu’il en aura envie.

  48. Le breton d'Amboise 37

    Quand on est ministre on doit, pour prendre des décisions, s’entourer de bons conseillers (ce n’était pas le cas si j’ai bien compris du fait du président) et ne pas vouloir tout imposer par les taxes.
    J’ai été confronté à ce problème : n’étant plus éligible à l’aide de l’Etat pour faire des améliorations thermiques, j’ai reçu la visite de ses sbires pour faire un constat de ma maison pour laquelle je fais des améliorations en fonction de mes moyens financiers, donc cela va moins vite et encore moins avec les ponctions de ce gouvernement, et tout cela pour conclure que grâce aux directives de cet ex-ministre, EDF allait m’appliquer un malus de 250 euros alors que je ne dépasse pas le contrat passé avec EDF et de loin parfois.
    Pour éviter ce malus il fallait que je fasse entre 15 000 et 20 000 euros de travaux donc je préfère payer ces 250 euros car il me faudrait vivre encore quatre-vingts ans pour amortir cette gabegie !
    Trouvez-vous normal ce malus ?
    Moi non alors bon vent monsieur Hulot.

  49. @ PR CALGUÈS | 28 août 2018 à 16:48
    «  »A croire que cette ministre, sur un plan personnel, si elle a peu d’influence, a certainement beaucoup de pouvoir » (PB)
    Ça rappelle étrangement le cas Benalla. »
    ———————
    Tant que c’est Brigitte qui les choisit, et c’est le cas, son mari se plie sans sourciller. A la maison (à l’Elysée) c’est Brigitte qui porte la culotte et Manu obéit. Il ne peut être le chef des armées et en même temps le chef à la maison.

  50. Cher Philippe,
    Enfin, se mettre au vert pour un écologiste, rien de plus normal.
    Il est possible de penser qu’il aurait plus de réconfort auprès d’un ours des Pyrénées qu’auprès de Macron, le tyrannosaure rex.
    Il aurait pu supposer que de suivre les bus diesel Macron ne pouvait que l’étouffer.
    Vert de rage, Macron a tellement peur de regarder la réalité en face qu’il ne parvient plus qu’à exposer son profil aux journalistes.
    Un vert a mis un président à terre. Souhaitons que Macron redescende de ses nuages parce qu’à vouloir tout faire en même temps, il n’illustre que contradiction et incohérence.
    françoise et karell Semtob

  51. La mandragore

    À force de considérer que l’actualité et ses événements sont capitaux et enflammés, sur ce blog ou les différentes chaînes de télévision et de radio qui gonflent les épiphénomènes pour en faire des cataclysmes, on finirait par oublier que la politique de l’écologie ne peut pas se réformer à la vitesse des effrois médiatiques.
    On ne passe pas du charbon et de la pollution insouciante à la chlorophylle et à l’oxygène sans glyphosate en quelques années.
    La conscience est présente et le travail sur les mentalités demandera un investissement sur le long terme et avec l’appui des générations à venir.
    Un peu de relativisme dans cet océan de réactions démesurées serait bienvenu et qu’on arrête une fois pour toutes d’exiger des espèces sonnantes et trébuchantes et du court terme incompatible avec une révolution des consciences.
    Il voulait être président en posant sa candidature, il s’est fait devancer par Eva Joly (ne pas rire). Il n’a même pas réussi à être un vrai ministre, un comédien, un homme de spectacle, pas au top pour le job, un inutile. Alors bon vent !

  52. Dans le monde des ombres… des croche-pieds… des satrapes… des ambitieux… des montagnes d’ego impitoyables… en un mot des faux-culs professionnels apparatchiks bien calés… monsieur Hulot n’avait rien à faire.
    Il n’était qu’une affiche et un faire-valoir malgré lui.
    D’ailleurs il l’a enfin avoué et reconnu, prenant sa décision seul et dans le silence pour ne pas se faire remettre en selle malgré lui… par le baratin de ses chefs bien rodés dans l’exercice de la persuasion et de l’embrouille pour leur seul profit.
    Bravo Monsieur Hulot vous avez bien mieux à faire quand on bourlingue dans le monde entier pour nous faire rêver et découvrir des espaces et des vies que nous ne verrions jamais.
    Des Duflot, Royal, Nyssen, en un mot des apparatchiks professionnels, ne démissionnent jamais.
    Encore bravo Monsieur Hulot… vous êtes resté propre et crédible .. repartez vite en voyage pour notre plus grand bonheur.

  53. Georges Feydeau aurait pu nous enchanter avec une pièce de théâtre sur Nicolas Hulot, parfait cocu pontifiant sur ses malheurs, éternel « Wannabe » désolant (terme anglais, quelqu’un qui veut faire quelque chose, mais manque de qualités, de talent).
    Cette comédie médiatique nous a permis d’entendre Brice Lalonde depuis sa retraite dans son charmant village de Saint-Briac-sur-Mer, cet écologiste intègre regrettait la démission de Nicolas Hulot, tout en glissant que l’écologie franco-francaise n’est plus de mise, qu’on a besoin du nucléaire pour encore bien longtemps et que c’est surtout aux Russes, Chinois, Indiens qu’il faut parler d’écologie.
    L’écologie politique est morte, la brochette de bonzes et autres druides hystériques que nous avons supportés ces dernières années y ont mis fin, d’Eva Joly à Cécile Duflot en passant par Cohn-Bendit, Ségolène Royal et Yannick Jadot, qui voit des pesticides sur sa brosse à dents, et on en oublie bien d’autres…
    Quand Nicolas Hulot nous a-t-il parlé, avec des larmes aux yeux, des cimetières de sous-marins nucléaires russes ?
    http://www.ladocumentationfrancaise.fr/dossiers/heritage-sovietique/nucleaire.shtml

  54. Patrice Charoulet

    UN OCEAN DE LIVRES
    J’ai lu des livres toute ma vie. Dès mes premiers (et petits) salaires, j’ai acheté tous les livres dont j’avais envie. Ma bibliothèque a compté jusqu’à dix mille livres. En outre, j’ai toujours été un rat de bibliothèque.
    Ayant vécu dans cinq pays étrangers, ayant déménagé vingt fois, j’ai allégé ma bibliothèque, qui a fondu comme neige au soleil et n’ai plus voulu garder que deux cents dictionnaires (à mes yeux indispensables) et deux cents Pléiade.
    Mais j’ai découvert Gallica (la bibliothèque numérisée de la Bibliothèque nationale). Un million de livres ? Je suis submergé de sollicitations de lecture. Que de livres oubliés, méconnus, qui ne sont plus édités !
    Et la presse, la radio, la télé, Internet… et la vie frappent aussi à ma porte.
    Comment s’ennuyer ?

  55. Demi-Castor

    « Vous êtes dans la confidence des intentions du Créateur ? »
    Pas plus que vous mais pas moins que vous Catherine JACOB !

  56. @ finch
    « Il a su rompre ses fils de marionnette. Il ne sort pas forcément perdant de l’épisode. »
    Tout à fait, drapé dans sa posture d’indigné chronique, il attendra les prochaines élections présidentielles pour lever des fonds et ainsi briguer la charge au sommet du pouvoir français.

  57. Très bonne nouvelle pour tous les citoyens trompés leurrés par tous ces utopitres escrolos khmers verts : une des pires sectes mafieuses qui aura sévi en toute impunité en politisant les éléments naturels par des mensonges éhontés : le réchauffisme, une idéologie-lobby gauchiste qui aura permis à beaucoup de crapules arrivistes démagos de s’en mettre plein les poches ; honnête ou pas, Hulot aura été complice de ce qui restera dans l’histoire comme une des pires entourloupes idéologiques du monde politique.

  58. hameau dans les nuages

    @ Solon | 28 août 2018 à 14:21
    Bonne remarque avec un bémol concernant les sangliers. Les fédérations de chasseurs ont joué avec le feu en créant des zones d’agrainage. Ils les ont nourris au maïs en période hivernale pour qu’ils aient de nombreuses portées et ils stoppaient l’approvisionnement à l’ouverture de la chasse tant et si bien qu’ils sortaient de ces réserves avec une flopée de petits et quand les cultures de maïs avaient leurs épis en lait. Un désastre dont j’ai été victime. Un comble, c’était aux agriculteurs de clôturer leurs cultures pour leur loisir. La fédération de chasse essayant de faire passer les dégâts pour ceux du blaireau qui lui n’ouvrait pas à indemnisation. Les chasseurs sont une espèce avec une drôle de mentalité. Tuer pour le plaisir et reprocher au paysan de vouloir défendre le fruit de son travail avec cette remarque : « c’est pas grave vous touchez des primes et nous on a payé ».
    Agrainoir automatique :
    http://img7.hostingpics.net/pics/366277SUNP0083__2_.jpg
    Là-dessus s’ajoutent maintenant les caprices des écologistes voulant un retour de la nature sauvage. Près de chez moi en quasi plaine :
    http://www.larepubliquedespyrenees.fr/2018/08/27/brebis-egorgees-a-bruges-le-loup-hybride-a-encore-frappe,2410130.php
    Ecoeurant.

  59. @ patriote
    « Il faut changer de Constitution avant que les musulmans ne le fassent »
    Est-on dans le sujet de la démission de Nicolas Hulot ?
    Au crédit de ce blog : l’absence de censure. Bravo !
    Mais le revers de la médaille ce sont parfois des propos incompréhensibles et hors sujet. Ou bien d’autres fois de trop longs textes qui, manifestement, ne seront pas lus.

  60. olivier seutet

    L’hélicologiste a disparu. Le faussaire nous a abreuvés en direct à l’antenne de ses larmoiements sur ses échecs. Indécence de cet apitoiement sur lui-même. Représentant d’un groupe de pression qui n’hésite pas à colporter des fausses nouvelles, il s’est regimbé contre tous ses supposés ennemis : les agriculteurs, les chasseurs, les automobilistes, les voyageurs en avion, les nucléaristes, les pétroliers, les charbonniers, les carnivores, les papivores, et j’en oublie. Sauvons la planète de ce genre d’exaltés qui nous hurlent aux oreilles leurs prophéties de malheur. Ils ne raisonnent pas, ils résonnent.

  61. Au passage on peut noter l’arrogance d’Aurore Berger qui dit que « les Français sont schizophrènes » et que « les retraités peuvent faire des efforts ».
    Castaner et sa lettre explicative suite au départ de Nicolas Hulot.
    Ripostes bien maladroites sur tous les fronts, pour la première qui ne vit que des subsides de l’Etat, grassement payée, qui n’a jamais planté une pointe de sa vie et qui considère que les retraités sont des nantis.
    La lettre de Christophe Castaner m’a fait écarquiller les yeux, si on le prend au mot en terme d’écologie, nous sommes les plus beaux et les meilleurs.
    Deux attitudes, deux postures identiques pour deux sujets différents.
    A mourir de rire, pour beaucoup à pleurer, le pire reste sans doute à venir, discours de parvenus aux conquêtes pusillanimes comme ils peuvent l’être à travers leurs déclarations.

  62. Hulot a donné une leçon à Macron.
    Hulot a raison de s’insurger, quand des lobbyistes du type Monsieur Coste grenouillent dans les ministères ou bien à l’Elysée au point de damer le pion d’un ministre d’Etat, ce dernier doit réagir vivement.
    Bravo Monsieur Hulot. Cette seconde claque à Monsieur Macron (après de Villiers) lui fera peut-être prendre conscience qu’on ne peut tout se permettre.
    A présent, qui appeler pour entrer dans cette galère et remplacer Nicolas Hulot ? Les volontaires ne se bousculent pas au portillon. Peut-être Ségolène ? Alors ‘bonjour les dégâts’ Macron aurait du fil à retordre.

  63. La véritable anomalie était l’appartenance de Nicolas Hulot au gouvernement. Les choses sont rentrées dans l’ordre depuis hier.
    À Paris où les Verts influent beaucoup sur la politique de la mairie, on voit les dégâts. Ils ont un pourcentage d’électeurs minime, mais qui fait toute la différence pour Anne Hidalgo ; sans eux, elle ne serait pas élue. Si Nicolas Hulot avait fait ce qu’il avait voulu au gouvernement, nous serions bientôt en France comme au Venezuela, où la ruine n’a guère tardé à se produire. J’exagère à peine.
    Heureusement pour nous, les Verts en particulier, mais souvent la gauche en général, font preuve du même ostracisme à l’égard des leurs qu’à l’égard de leurs opposants politiques. Tellement habituée à se polir le halo (l’expression n’est pas de moi, mais je l’emprunte), la gauche est beaucoup trop vertueuse pour faire la moindre concession et rogner un iota de ses préconisations, ou pour s’allier avec des gens qui ont travaillé dans une banque, ou qui ont un jour approuvé une loi votée par la droite, ou qui ouvrent quelquefois le Figaro. De sorte qu’elle n’arrive Dieu merci que rarement au pouvoir.
    N. Hulot garde son auréole, plus resplendissante que jamais, c’est un exploit, je ne sais pas trop comment il fait. À mon avis, les journalistes l’aiment bien, il ne faut pas oublier qu’il fut l’un des leurs, et quelle aubaine pour eux que ce happening en direct.

  64. Patrice Charoulet

    HULOT/COHN-BENDIT
    Qui pour remplacer Hulot ?
    On a demandé à plusieurs moulins à paroles et experts toutologues à qui l’on pouvait penser pour succéder à Hulot. Christophe Barbier (toutologue en chef) a donné une quinzaine de noms, inventif en diable. Un autre a dit que Ségolène était impossible : quid de la rupture et du monde nouveau ?
    Hier soir, chez Pujadas, à LCI, l’oracle Cohn-Bendit est consulté. Il délivre sa pensée. Question de Pujadas : Et si l’on vous demandait de remplacer Hulot ? Réponse : Je viens de signer avec LCI !
    Barbier avait oublié ce lascar dans sa liste ! Dany le Rouge, le gauchiste de Nanterre, le roi des barricades s’est notabilisé, député écolo en Allemagne, payé par Europe 1, européiste à tout crin, qui a dit soutenir Macron, libéraux-libertaires tous les deux… Il a (presque) tout pour plaire à Jupiter. On oubliera (?) ses déclarations sur « l’intéressante sexualité des petites filles qui déshabillent les messieurs »… Comme on oubliera certaines singularités de M. Macron. Tandem ?

  65. L’immeuble tremble sur ses bases, les lézardes sont de plus en plus visibles, il va falloir contreventer tout cet ensemble, étayer et poser des tirants, mon voisin est dubitatif, il se gratte le menton, la Macronie est sur le point de recevoir un arrêté de péril, et Aurore Berger – j’en ai après elle – ne mesure point ses dégradations, la bêtise infâme de déclarations idiotes comme pratiquement toutes ses interventions, ne sont pas faites pour ressouder les Français.
    Benalla, Tyssen, la piscine et tant de maladresses alors que la rénovation devait être contemporaine et efficace, transparente comme l’eau claire celle des sources.
    Cela ne fait que commencer, le feu est dans la demeure, minuit vient de sonner au clocher de l’église, la journée de labeur n’est même pas entamée.
    Ce gouvernement donne l’impression de regarder sa peau avant la chemise, par qui va-t-il remplacer son ministre de l’Ecologie ? Celui qui aurait sans doute accepté sans sourciller est maintenant hors service, et pourtant il aurait servi la soupe comme il faut, mais il faut ce méfier avec tous les Jesaistout il va être ressorti de sa boîte, cela fera l’actualité.
    Drôle de parcours pour Emmanuel Macron, tout avait si bien commencé, on n’est jamais assez attentif aux personnes qui vous entourent et pour cela il faut quelques cheveux blancs, et l’acuité visuelle de François Mitterrand, la fiabilité et la lucidité de Mongénéral.
    Il nous manque plus que les interventions de Jaquattali qui va encore nous faire bien rire, et doctement nous expliquer qu’il est le seul, l’unique, l’incontournable qui saurait choisir.
    Pauvre immeuble, avec du recul et avec un chiffrage rapide on pourrait étudier la déconstruction, plutôt qu’un replâtrage, cela coûte toujours moins cher et ne délivre que rarement de mauvaises surprises.
    Vite au suivant !

  66. @ Huvelin | 28 août 2018 à 16:54
    Vous évoquez un programme d’ensemble (production française de panneaux solaires, développement de l’hydroélectricité donc construction de barrages, géothermie) avec à terme une réduction implicite de la part du nucléaire et la création d’emplois par la mise en œuvre de grands chantiers.
    Il serait surprenant que Nicolas Hulot ne soit pas arrivé à la tête de son ministère avec ce type d’intention. Encore eût-il fallu que Jupiter lui en donne quitus.
    A quoi assistons-nous en réalité : la loi ELAN en cours de discussion parlementaire a pour objet de limiter, voire supprimer tout ce que les lobbys considèrent comme étant des entraves à leurs entreprises (entendu au sens de leur « liberté d’entreprendre » sans contrainte), les intérêts privés passant au-dessus de l’intérêt général.
    Ainsi, l’enquête publique sur les grands projets est considérée par Jupiter comme étant une gêne et cause de retards dans leur réalisation, alors que c’est le seul moment où les citoyens peuvent encore exprimer un avis quant aux modalités de mise en œuvre. La préférence jupitérienne va dans le sens d’une « concertation » en amont des projets, c’est-à-dire lors de leur conception, sans que le public (notamment les riverains) puisse vraiment être informé des modalités de leur mise en œuvre. Au plan juridique, l’idée est à la limitation drastique du droit de recours administratif.
    Par ailleurs, les projets de barrages, outre que les fleuves et rivières métropolitains sont déjà très équipés, se heurtent à des oppositions très fortes. Il suffit de se rappeler des troubles causés par les opposants au projet de retenue d’eau de quelques hectares à Sivens, opposants sûrs de leurs vertus écologistes outragées. Alors le lancement de projets de grands barrages ennoyant de grandes surfaces apparaît à présent comme irréalisable. D’autant que le problème qui se pose est lié au projet de privatisation des barrages existants au détriment de la société nationale qui les a en charge. Tout cela pour risquer d’en arriver à des catastrophes du style de Gênes !

  67. @ jack 10h21
    « Hulot a raison de s’insurger, quand des lobbyistes du type Monsieur Coste grenouillent dans les ministères ou bien à l’Elysée au point de damer le pion d’un ministre d’Etat, ce dernier doit réagir vivement.  »
    Hulot connaît Thierry Coste depuis longtemps….. En fait dans ce petit milieu de l’écologie, d’aucuns parleraient de phalanstère, tout le monde se connaît, sait qui couche avec qui, qui est l’ennemi de truc, etc.
    Coste a préparé l’accord avec les chasseurs en partenariat avec le secrétaire d’Etat Sébastien Lecornu donc Hulot était parfaitement au courant.
    Qu’il n’ait pas apprécié de le voir assister à la réunion avec Macron, je peux bien le comprendre, mais qu’il s’en étonne ouvertement me semble de la naïveté, jouée ou non.
    La vie politique est parsemée quotidiennement de ce genre d’embûches, de désagréments, de contrariétés… et Hulot n’a jamais de sa vie été confronté à ce genre de situation.
    Hulot a montré qu’il n’était pas un bon boxeur ou plutôt un bon judoka qui sait utiliser la force de l’adversaire pour le faire tomber !!

  68. Comprendre le combat et le militantisme vert de Nicolas Hulot c’est revenir aux sources du mouvement écologique lorsque Rachel Carson, en 1962, écrivit son livre « Printemps silencieux ».
    Ce livre, disponible en français, a été préfacé en 1994 par Al Gore :
    « Écrire sur Printemps silencieux ne peut inspirer à un élu qu’une grande humilité. Le livre historique de Rachel Carson offre en effet la preuve éclatante que le pouvoir d’une idée peut être beaucoup plus grand que celui des hommes politiques.
    En 1962, lorsque
    Printemps silencieux est paru, le mot « environnement » n’existait tout simplement pas dans le vocabulaire des politiques publiques. Dans quelques villes, comme par exemple à Los Angeles, on commençait à se préoccuper du smog—mais c’était plutôt pour son aspect visuel que pour des questions de santé publique. La problématique de la conservation—ancêtre du mouvement écologiste—avait bien été mentionnée dans les conventions démocrates et républicaines de 1960, mais seulement en passant, et presque exclusivement dans le cadre des parcs nationaux et des ressources naturelles. Et, à l’exception de quelques articles épars dans des revues scientifiques très peu accessibles, il n’y avait pour ainsi dire pas de débat public sur les dangers invisibles et croissants du DDT et des autres pesticides et produits chimiques.
    Printemps silencieux est arrivé comme un cri dans le désert, un plaidoyer absolument sincère, solidement étayé et brillamment écrit, qui a changé le cours de l’histoire. Sans ce livre, le mouvement écologiste aurait pu être largement retardé – ou tout simplement ne jamais voir le jour. Bien évidemment, le livre et son auteur—qui avait autrefois travaillé comme biologiste marine au service de la Vie sauvage et des Poissons—se sont heurtés à une énorme résistance de la part de ceux à qui la pollution profite. De très grandes entreprises de chimie ont essayé d’étouffer Printemps silencieux; et lorsque des extraits du livre ont été publiés dans le New Yorker, un chœur a immédiatement accusé Rachel Carson d’être hystérique et extrémiste – des accusations qu’il arrive d’entendre encore aujourd’hui, dès que quelqu’un s’avise d’interroger ceux dont la santé financière dépend du maintien du statu quo environnemental. [Ayant moi-même été surnommé « Monsieur Ozone» pendant la campagne de 1992, sobriquet qui ne m’était pas adressé comme un compliment, mais que je revendiquais comme un honneur, je suis conscient qu’aborder ces enjeux inspire une réaction toujours féroce, parfois stupide].
    Jusqu’à la parution du livre, les forces déployées contre son auteur furent colossales. L’attaque dont Rachel Carson fut la cible a été comparée à l’impitoyable assaut mené contre Charles Darwin au moment de la parution de
    L’Origine des espèces. Et comme Carson était une femme, l’essentiel de la critique qui lui fut adressée joua sur les stéréotypes de son sexe. La traiter d’hystérique faisait parfaitement l’affaire. Time Magazine lui reprocha également son « sentimentalisme ». Sa crédibilité scientifique enfin était mise en doute : ses opposants financèrent la mise en œuvre d’une propagande qui était censée réfuter son travail. Tout cela faisait partie d’une vaste campagne de calomnie, dotée de gros moyens économiques, montée non pas contre un candidat politique, mais contre un livre et son auteur. Carson avait deux forces pour livrer cette bataille : son respect scrupuleux de la vérité, et son engagement personnel. Elle avait vérifié et revérifié chaque paragraphe de Printemps silencieux; et le temps écoulé depuis a révélé que ses alertes étaient en dessous de la vérité.
    Son courage, aussi impressionnant que sa hauteur de vues, s’illustra bien au-delà de sa volonté de déranger une industrie puissante et prospère. Pendant l’écriture de
    Printemps silencieux, elle subit une mastectomie et un traitement aux rayons. Deux ans après la parution du livre, elle mourait d’un cancer du sein. Ironie du sort, la recherche récente pointe clairement l’existence d’un lien entre cette maladie et l’exposition aux produits chimiques toxiques. D’une certaine façon, l’écriture était donc pour Carson, littéralement, une question de vie ou de mort.
    Elle écrivait également à contre-courant de cette orthodoxie enracinée dans les premiers instants de la révolution scientifique, selon laquelle l’homme (entendez bien sûr le mâle de notre espèce) est le centre et le maître de toutes choses, l’histoire scientifique n’étant rien d’autre que l’histoire de cette domination – qui, espérait-on, finirait par être totale. Et, lorsqu’une femme osa mettre en question cette doxa, l’un de ses plus défenseurs les plus célèbres, Robert White-Stevens, répliqua
    😡 dans des termes qui semblent aujourd’hui non seulement arrogants, mais pittoresques comme une cosmogonie antique : « Le point crucial, le pivot sur lequel repose au final la discussion, est que mademoiselle Carson soutient que l’équilibre de la nature est une force déterminante dans la survie de l’homme, tandis que le chimiste, le biologiste et le scientifique modernes considèrent que l’homme contrôle fermement la nature ».
    Le fait qu’une telle vision du monde nous semble aujourd’hui aberrante permet de mesurer la dimension révolutionnaire de la pensée de Rachel Carson. Mais si l’on devait s’attendre aux attaques des puissances économiques, il fut en revanche plus surprenant que l’Association médicale américaine prenne fait et cause pour les industries chimiques. Après tout, l’homme qui avait découvert les propriétés insecticides du DDT n’avait-il pas été prix Nobel ?
    On ne parvint pourtant pas à étouffer
    Printemps silencieux. Les solutions au problème qu’il soulevait restaient encore à découvrir, mais le livre lui-même atteignit une immense popularité et un large soutien populaire. Non seulement Carson présentait une enquête convaincante, mais elle avait déjà gagné l’indépendance financière et la notoriété avec deux précédents best-sellers : ‘Cette mer qui nous entoure’ et ‘Littoral’. Et puis Printemps silencieux est sorti dans les premières années d’une décennie qui était tout sauf silencieuse, une décennie pendant laquelle les Américains étaient plus prêts que jamais à entendre le message du livre, et à en prendre acte. D’une certaine façon, le moment et la femme arrivèrent ensemble. Finalement, le gouvernement et la société civile s’engagèrent tous les deux—et pas seulement ceux qui avaient lu le livre, mais aussi ceux qui lisaient le journal ou regardaient la télévision.
    Tandis que les ventes de
    Printemps silencieux dépassaient les 500 000 exemplaires, CBS Reports programmait un reportage d’une heure sur le livre ; et la chaîne maintint sa diffusion en dépit du retrait de ses deux principaux sponsors. Le Président Kennedy parla du livre dans une conférence de presse et constitua un comité pour examiner ses conclusions. Le rapport du comité mit en accusation l’indifférence des entreprises et de l’administration, et valida les alertes de Carson sur les risques engendrés par les pesticides. Peu de temps après, le Congrès commença à ouvrir des auditions ; les premières associations écologistes se constituaient.
    Printemps silencieux a semé les graines d’un nouveau militantisme, qui est devenu l’une des plus grandes forces populaires de tous les temps. Lorsque Rachel Carson est décédée au printemps 1964, on savait déjà que sa voix ne s’éteindrait jamais. Elle n’avait pas seulement réveillé la nation américaine—mais le monde entier. On peut considérer à bon droit la publication de Printemps silencieux comme la naissance du mouvement écologiste.
    D’un point de vue purement personnel enfin,
    Printemps silencieux a eu sur moi un impact profond. C’était l’un des livres que nous lisions à la maison à la demande de ma mère, pour en discuter ensuite pendant le dîner. Ma sœur et moi n’aimions pas toujours les livres qui arrivaient jusqu’à cette table ; mais nos conversations sur Printemps silencieux sont un souvenir vif et heureux.
    Rachel Carson a en effet largement contribué à me sensibiliser au monde naturel et tient une grande part dans mon engagement en faveur des questions écologiques. C’est grâce à elle que j’ai souhaité écrire Sauver la planète : l’écologie et l’esprit humain (Albin Michel, 1993), et ce n’est pas un hasard s’il a été publié chez Houghton Mifflin, la maison qui a soutenu Carson pendant toute la controverse et qui, depuis lors, a gagné la réputation de compter dans son catalogue de nombreux livres d’excellente qualité sur les périls écologiques qui guettent notre monde. Dans mon bureau, au milieu des photos de leaders politiques, de présidents et de premiers ministres, il y a une photo de Carson. Elle est là depuis des années ; et elle y restera. Carson a eu autant ou davantage d’influence sur moi qu’aucun d’entre eux, et peut-être même qu’eux tous réunis. Profondément scientifique et profondément idéaliste, Carson était une solitaire capable d’écouter – quelque chose d’assez rare dans les sphères du pouvoir ».

    Harriet Beecher Stowe dans la Case de l’Oncle Tom marqua l’Amérique à jamais sur le sujet brûlant de l’esclavagisme. Rachel Carson agit de même pour l’écologie. Mais l’esclavagisme a disparu… à l’encontre de la pollution par les pesticides toujours véhiculée par un agrobusiness froid et calculateur qui ne pense que rentabilité alors qu’il faudrait penser santé publique. Après le DDT, il y eut l’Atrazine, et nous en sommes maintenant au glyphosate et aux néonicotinoïdes🐝. Al Gore a dit : « Nettoyer la politique est nécessaire pour nettoyer la pollution ». C’est-ce qu’a compris depuis très longtemps Nicolas Hulot. Il avait formulé l’hypothèse qu’il y parviendrait avec le gouvernement actuel. Voeu pieux. Le pouvoir en place ne se soucie que de marchandisation et ne voit dans l’écologie qu’une opportunité pour récolter du bulletin de vote.
    Précédent commentaire.

  69. Xavier NEBOUT

    Pour un million de voix de tueurs prétendus chasseurs.
    Nous rappellerons que selon Mircea Eliade, le plus grand historien des religions, de très loin, et sans doute pour très longtemps, la religion est née du regret de l’homme de devoir tuer des ours. Nous avons la trace de regret dans le christianisme avec les messes à Saint Hubert.
    C’était en effet dans ce regret que l’homme avait pris conscience de son humanité, et que Dieu a créé l’homme.
    Or, il y a bien longtemps que l’obligation de tuer des animaux a fait place au plaisir de tuer, et que la beuverie a fait place à la messe.
    Ceux qui se font appeler « chasseurs » en rapport avec l’obligation de préserver les cultures, constituent maintenant la pire lie de notre société, lie très violente à la première occasion.
    C’est donc cet infecte racaille que Macron choisit de caresser pour bénéficier de ses voix. Ce type est le pire escroc intellectuel que la France ait connu, un psychopathe très bien assorti à son cher Benalla.
    Bon appétit à ceux qui ont voté pour lui, vous allez vous le déguster jusqu’au trognon.
    Hulot, c’était hier, aujourd’hui il se revendique comme grand défenseur de l’immigration, et avant-hier nous apprenions l’augmentation de trois milliards et demi d’augmentation sur la taxe des carburants.
    Alors je ne dis plus, naïfs qui avez voté pour lui, mais pauvres c… qui avez voté pour lui.

  70. Ministre d’Etat, la nature ayant une sainte horreur du vide, la bataille pour la succession va être terrible, ils vont s’entredéchirer, qui ne rêverait pas de prendre la place ?
    Ils vont se renier, nous expliquer qu’ils sont là pour servir, faire avancer le monde et faire avancer l’ écologie.
    La passation d’ armes entre Ségolène et Laurent – dans ce milieu on s’appelle toujours par le prénom – pour la COP21 avait suscité bien des frustrations, rancoeurs et haine contenue sans doute ; pour ce maroquin beaucoup sont prêts à lécher les babouches les moins vernies, le monde nouveau ne changera rien, les voracités se réveillent dès que la moindre carcasse est à terre, et les vautours – ils sont nombreux – rongeront l’os jusqu’à la moelle.
    La chair est faible l’argent est fort, les lustres et les lumières attirent toujours autant les « mouches à viande », quant aux dépouilles elles sont d’autant plus savoureuses qu’elles sont maintenant faisandées ; ceux qui feront les éloges les plus prestigieux feront les prétendants les plus avides, les rapaces c’est bien connu tournent toujours autour de leur proie avant de fondre sans état d’âme sur leur futur repas.
    Notre Dame-des-Portiques n’est « candidate à rien », cela tombe bien personne ne lui a rien proposé. Et puis avec son ex cela suffit, deux bonjour les dégâts !

  71. Marc GHINSBERG

    Démissionner de sa fonction ministérielle un 28 août ! Quel culot ce Hulot. Emmanuel Macron l’avait fait un 30 août (2016), mais lui au moins avait prévenu son chef. Nicolas et Emmanuel, quand ils partent, invoquent les mêmes raisons : on ne les entend pas, ils ne peuvent mettre en œuvre, ou très insuffisamment, leur politique. Ils se disent plus utiles en dehors qu’à l’intérieur du gouvernement. Alors, sortir pour mieux revenir ?
    Décidément ce nouveau monde ressemble bien à l’ancien.

  72. @ Lucile 29 août 2018 à 10:34
    « N. Hulot garde son auréole, plus resplendissante que jamais, c’est un exploit, je ne sais pas trop comment il fait »
    Je vous explique 🙁
    Eminemment sympathique, l’écologie est nécessaire en soi.
    Les écologistes considèrent qu’il faut coûte que coûte préserver l’environnement et la pureté de l’air.
    Ils représentent 95% des Français.
    Ils ajoutent qu’il convient de légaliser les mariages homosexuels et de régulariser les travailleurs clandestins rebaptisés « sans papiers ».
    Ils représentent alors 30% des Français.
    Ils proposent, pour lutter contre la pollution, de taxer plus lourdement l’essence et de créer un « impôt nature ».
    Ils ne représentent plus que 8% des Français.
    Ils préconisent des mesures draconiennes de réduction des dépenses d’énergie, de limitation de la circulation automobile et de réaffectation à l’aide au tiers monde des investissements industriels.
    Ils ne représentent plus personne.
    (Notons au passage que dans le petit monde des écologistes il a été battu par Eva Joly !!)
    Après un passage comme intervenant chez France Inter, son auréole se dessinera lorsqu’il créera Ushuaïa avec l’aide de TF1. Personne ne lui reprochera alors d’utiliser des hélicoptères polluants et d’être sponsorisé par EDF (?) L’Oréal et TF1. (EDF, symbole du tout nucléaire ; L’Oréal, symbole des tests sur animaux ; TF1 chaîne privée devenue propriétaire de la marque Ushuaïa dont elle reverse des royalties à la fondation Hulot – non imposable).
    N. Hulot c’est le tip top du « en même temps » de Manu, ils étaient donc fait pour faire affaire, mais le problème de Hulot a été qu’il n’était pas passé par la case ‘école Rothschild’ et il s’est rendu compte rapidement que l’affaire ce n’est pas lui qui la ferait mais que seul Manu en tirerait profit (banquier un jour…).
    Se sentant floué sur ce coup-là il a démissionné en faisant un bras d’honneur à Manu et à son caniche, pour bien les emm..er, préservant ainsi intacte médiatiquement son auréole d’écologiste chimiquement pur 😀
    MAIS affaire à suivre..;)
    Adéo Lucile

  73. Pendant l’Occupation, la chasse avait été interdite et les sangliers avaient proliféré en quantités extravagantes. Dans certains villages, il y avait beaucoup plus de sangliers que d’habitants !
    A tel point que les meutes ravageaient les champs de pommes de terre et menaçaient de famine les Français qui, jusqu’en fin 1947 (trois ans après le départ de l’occupant) connurent un rationnement plus sévère encore que celui des années 40/44.
    Des battues officielles furent organisées pour essayer d’endiguer les battues sauvages qui rassemblaient jusqu’à plus d’une centaine de participants dont certains tiraient le sanglier à la mitraillette Sten récupérée des parachutages !
    Ce fut un carnage mais le steak de sanglier était pour rien et on retrouva la pomme de terre en vente libre à partir de 1948 !
    NB : je ne comprends toujours pas pourquoi, de nos jours, on laisse loups et sangliers proliférer alors qu’ils causent des dommages désastreux dans le cheptel ovin particulièrement chez nos éleveurs et agriculteurs. L’idéologie écologiste a aussi ses terroristes. Et ce n’est pas parce qu’ils sont nommés ministres d’Etat qu’ils sont moins dangereux.

  74. @ jack | 29 août 2018 à 10:21
    « A présent, qui appeler pour entrer dans cette galère et remplacer Nicolas Hulot ? Les volontaires ne se bousculent pas au portillon. Peut-être Ségolène ? Alors ‘bonjour les dégâts’. Macron aurait du fil à retordre. »
    C’est déjà tout trouvé. Oublions Ségolène et optons pour Eva Joly. Elle n’a jamais tenu un ministère alors laissons-lui une chance. Sauf que certains, pas très clairs dans leurs déclarations d’impôts immobiliers, risquent d’en souffrir. Est-ce que Brigitte Macron serait d’accord ? Pas sûr, les ministres se méfient toujours des ex-magistrats.

  75. Claude Luçon

    Il faut comprendre Emmanuel Macron !
    Il lui fallait un mannequin attrayant pour la vitrine de sa boutique gouvernementale, Nicolas Hulot était idéal pour le rôle.
    Il a joué son rôle de mannequin, il a fait illusion, mais il était en train de tourner à l’épouvantail.
    Il est devenu normal qu’il retourne dans la nature comme épouvantail en faisant des films sur la destruction de la nature par nos soins pour effrayer les pékins que nous sommes pour ce que nous faisons.
    Au lieu de s’occuper de nucléaire et de pétrole, auxquels il ne comprend rien, et dont il sait parfaitement bien que nous ne pouvons pas nous passer des deux pour un autre demi-siècle au minimum, il aurait dû s’attaquer à la vraie pollution, celle des humains partout sur terre, dans les rivières, les lacs et les océans d’autant plus qu’il y a là une industrie à créer.
    Il devait lancer un défi à nos scientifiques et ingénieurs en leur disant trouvez-nous une technologie pour détruire, atomiser toutes les cochonneries que les hommes abandonnent partout.
    Nous savons mettre un robot sur une comète à 500 millions de kilomètres, nous savons mettre des Microchips sur nos chats pour les identifier et les repérer, pourquoi ne pas mettre de Microchips sur les plastiques et fabriquer un robot baladeur et un autre nageur/plongeur repérant puis récupérant le tout ?
    La chose existe déjà nous avons des robots baladeurs aspirateurs pour nettoyer nos sols d’appartements ; des robots sous-marins capables de photographier, filmer, souder, boulonner. Nous avons même des robots tortues et dauphins espionnant les vrais. Nous avons des robots qui vont récupérer les valises abandonnées dans les aéroports et les gares. Nous avons des drones capables d’espionner tout y compris les zones à dépolluer.
    Hulot n’a pas compris que son rôle n’était pas d’interdire, il était de créer une science et en dériver une industrie : l’Ecologie !
    Car c’est une science, et une science complexe, pas un manifeste politique pour pseudo-politicien en recherche de célébrité. Le cas Jean-Vincent Placé aurait dû être claironné bien plus que celui de Benalla. JV Placé était un sénateur de la République supposé écologiste qui, ivre, se coltinait avec nos forces de l’ordre, Benalla lui voulait les aider, pour des revenus largement inférieurs à ceux de JLV.
    Il fallait en profiter pour crucifier le parti des supposés écologistes et redonner à l’écologie ses titres de noblesse.
    L’écologie commence par l’individu et ses mauvaises habitudes, pas par ses sources d’énergie.
    Des scientifiques viennent de découvrir ce que tout pétrolier savait déjà : que les plates-formes de production de pétrole offshore et leur installations sous-marines servent de refuge aux poissons contre les prédateurs, pêcheurs compris, et facilitent le développement des coraux. On commence peut-être aussi à réaliser que le pétrole est une matière organique naturelle donc dégradable et qu’en se dégradant elle facilite la production de plancton.
    Hulot se trompait de cible, le grand pollueur est l’homme, c’est à l’homme qu’il faut s’attaquer. La méthode est pourtant simple et familière à tous nos gouvernements : taxer les délinquants pollueurs, ils sont connus.
    Que Hulot retourne faire ses films et nous montre les salopards que nous sommes, comment nous transformons une nature superbe en un dépotoir, comment nous sommes en train de nous suicider par empoisonnement, il y va de notre survie.
    Jusqu’ici nos médias empoisonnent et polluent nos pensées.
    Comme le mentionne justement Patrice Charoulet comment pouvons-nous voir et entendre un Cohn-Bendit au sujet de l’écologie alors qu’il n’est qu’un maître pollueur, un parasite qui pollue la société ? Et une encyclopédie universelle du nom de Christophe Barbier qui porte d’ailleurs bien son nom !
    Que Hulot se remédiatise dans le bon sens, sans nous épargner.

  76. @ Ellen
    « Hulot n’avait pas besoin de la gamelle de l’Elysée contrairement à ce que vous avancez. Il gagnait sa vie quatre fois mieux que ce que lui offrait l’Elysée. C’est stupide votre commentaire. »
    Non, c’est juste que vous n’avez rien compris à mon commentaire.
    Je ne parlais pas financièrement quand je disais que Hulot s’est vendu à Macron pour un plat de lentilles, je parlais de ses convictions.
    Nul besoin d’être pauvre pour accepter une gamelle politique. Il y a des gamellards millionnaires.
    Je dis que Hulot est un crétin parce qu’il était clair avant même qu’il soit élu que Macron se moque totalement de l’écologie. Tout ce qui l’intéresse, c’est le business. Donc il était sûr avant même que ça commence que Hulot ne serait qu’une caution écolo-médiatique et rien de plus.
    Comme tous les crétins qui ont voté pour lui, Hulot s’est fait empapaouter alors qu’il lui suffisait de voir la réalité qui était pendant la campagne que Macron disait une chose un jour et le contraire le lendemain selon à qui il s’adressait.
    Il n’a aucune conviction politique autre que la politique doit servir son intérêt personnel et celui de ses copains milliardaires qui l’ont mis là où il est. Ce n’est qu’un arriviste de la pire espèce.
    Quant à savoir si Hulot sera plus utile à l’extérieur que dans le gouvernement Macron, il vaudrait mieux parce que sinon il serait une caricature d’inutile.

  77. @ Giuseppe
    « Au passage on peut noter l’arrogance d’Aurore Berger qui dit que « les Français sont schizophrènes » et que « les retraités peuvent faire des efforts ». »
    Chose curieuse, seuls les retraités seraient spécialement et obligatoirement supposés devoir faire des efforts, alors que beaucoup d’entre eux en font déjà en aidant les jeunes gens de leur famille…
    Pourquoi donc au juste tirer uniquement sur les retraités ?
    Les gens qui exposent ce qu’ils considèrent comme une vérité première savent-ils qu’il existe des retraités vivant en dessous du seuil de pauvreté ou bien percevant des pensions plus que modestes ?
    Pourquoi par exemple les hommes politiques qui ont tripatouillé les fonds gérés par l’Ircantec pour garantir leur retraite en or – au passage au dépens des caisses du privé, les riches pillant les pauvres – refusent-ils de montrer l’exemple les premiers en renonçant à une partie d’avantages qui semblent scandaleux en période de vaches maigres ?

  78. @ olivier seutet 29 août 2018 à 10:08
    Bien d’accord avec vous mais plus fort que Hulot il y a le GIEC (Groupe d’expertise et de conseil intergouvernemental sur l’évolution du climat), une espèce de secte SUBVENTIONNEE, MAIS… intergouvernementale ! 🙁
    Quand, comment, font-ils part de leurs travaux sur l’évolution du climat à nous qui les subventionnons ?
    Mystèèèèèère…

  79. Il faudrait que les Français dépassent l’éternelle et simple réponse que ce gouvernement travaille pour LES RICHES et se posent la même question que Hulot,
    – QUI, en réalité, tient les manettes du pays ?
    Et je rajouterai à cette question :
    – Quelle congrégation ? quel monde ? de riches ?
    Et,
    – Quelle a été la réalité du dernier vote de la Présidentielle, et quelle sera la réalité des prochains votes ?
    Peut-on toujours croire que nos votes ont une réelle valeur ?
    Concernant Hulot, avec son départ il retrouve sa dignité parce que ce Président comme ce gouvernement en sont totalement dépourvus.

  80. @ finch 29 août 2018 à 13:12
    Pas la peine de nous envoyer un texte indigeste, on a déjà les mêmes à la maison 😀

  81. @ Huvelin | 28 août 2018 à 16:54
    @ Claude Luçon | 29 août 2018 à 15:19
    « Hulot ne s’est pas montré à la hauteur de ce qu’il est.
    Ministre de la Transition écologique et solidaire, c’est quelque chose…
    Pourquoi ne pas avoir développé un plan d’ensemble recouvrant de nombreux aspects liés aux ressources énergétiques ? » (Huvelin)
    Je vais être un peu brutal mais vous n’avez strictement rien compris, je vous recommande la magnifique intervention de Claude Luçon qui lui est de fait un vrai écologiste.
    Je pourrais surenchérir, l’essentiel et important est dans son commentaire, que l’on mette les choses à l’endroit, pour le reste on sait faire ou on saura faire.

  82. Xavier NEBOUT

    @ Mitsahne
    On doit certes limiter la prolifération des sangliers.
    Mais une famille de sangliers, c’est le papa en tête, les petits et la maman derrière qui veille au grain.
    Ils me font des trous partout, mais si je devais en tuer, j’aurais du mal à m’en remettre, et comprends parfaitement ce qu’ont dû ressentir ceux qui ont dû tuer des ours.
    Je n’ai jamais vu un véto ne pas devenir blême lorsqu’il devait euthanasier un cheval, et mes chevaux je me les suis enterré moi-même en pleurant.
    J’ai connu un paysan de 80 ans qui ne se remettait pas d’avoir amené des vaches à l’abattoir lorsqu’il était enfant. Il faisait 25 km à pied avec elles avant d’arriver.
    Et puis, il y a les brutes, la racaille, l’infecte racaille desdits « chasseurs » que cela amuse.

  83. Comme quoi sur cette terre, personne n’est indispensable : un de perdu, dix de retrouvés et ainsi de suite.
    Une prise de guerre qui vient de tourner en cadeau empoisonné pour Macron qui, après l’affaire Benalla subit le départ précipité de son copain Hulot qu’il a soutenu, protégé et cajolé mais qui au bout du compte, montre à quel point ce petit monarque prend de la place dans l’espace ministériel jusqu’à étouffer ses ministres en ayant toujours le dernier mot quant aux décisions à prendre.
    De plus, brosser le poil dans le bon sens des chasseurs, chercher des voix pour les élections prochaines, quoi de plus humiliant pour Hulot une fois de plus puisque la plupart du temps, ce ministre n’avait pas son mot à dire au sein de l’exécutif et malheureusement ne faisait pas ami/ami avec le ministre de l’Agriculture.
    Il est parti comme un goujat le jour où Macron se trouvait au Danemark soi-disant en homme libre mais sans respecter les règles pour une démission conforme à la loi Travail.
    Si tous les employés s’amusaient à ce jeu-là, ce serait vraiment l’anarchie en France.
    Ceci dit, Hulot a plaqué Macron et sa bande comme un parfait frondeur, il fallait bien que cela arrive un jour parce qu’au pays de la macronie, la petite armée doit rester fidèle à son chef et la suivre comme un brave toutou obéissant, sinon…
    Sauf que Hulot lui-même a été grassement subventionné par Total EDF et autres énergéticiens auxquels il a ensuite voulu faire la peau une fois élu ministre, pour faire plaisir à ses amis Verts !
    Comme quoi il n’y a pas les gentils et les méchants !
    Hulot, ministre le plus riche du gouvernement en raison de ses sponsors, n’a pas hésité une seconde à réclamer l’arrêt des centrales nucléaires et à vouloir couper EDF en deux sociétés.
    Idée soufflée par l’idéologie antinucléaire des Verts, d’autant plus absurde que l’arrêt du nucléaire signifie soit le déclin économique par manque d’énergie, soit la pollution massive du pays et de la planète si on remplace le nucléaire par la seule source pilotable existante, c’est-à-dire le charbon ou le gaz : à l’allemande donc.
    N’oublions pas que les Allemands rejettent huit fois plus de CO2 que nous, et génèrent des milliers de morts par an (source : OMS) par les particules fines de la combustion du lignite dans les centrales électriques.

  84. @ Mitsahne
    « L’idéologie écologiste a aussi ses terroristes. Et ce n’est pas parce qu’ils sont nommés ministres d’État qu’ils sont moins dangereux. »
    Mais ces écologistes autoproclamés aiment-ils et respectent-ils vraiment la nature ?

  85. Michel Deluré

    @ Guiseppe 29/08 10:15
    Ce que cette Aurore Berger, qui a récemment affiché complaisamment sa plastique chez Ardisson, pense des retraités rejoint ce que ma brave voisine de 87 ans qui occupe, grâce à ses généreux 975 euros de retraite mensuelle, le spacieux deux pièces rez-de-chaussée de 30m2 avec vue sur cour me disait.
    Elle me faisait en effet part dernièrement de ce sentiment de honte qu’elle éprouvait d’appartenir à cette caste de privilégiés que constituent les retraités et qu’elle avait notamment rasé les murs pour se rendre à la fin du mois dernier à son agence de l’Ecureuil pour y abonder à hauteur de 1,25 euros son livret A qui lui assure, selon ses dires, des revenus dignes de ceux d’un détenteur de portefeuille d’actions du CAC40 !
    Elle convenait donc, en plein accord avec Aurore Berger, qu’elle devait, pour être en paix avec sa conscience, consentir un effort pour aider notamment le résident du même immeuble qui occupe le duplex de 250 m2 du dernier étage avec terrasse offrant vue panoramique à 360° et qui peine à effectuer tous les deux jours, vu l’évolution des prix du carburant, le plein de sa berline allemande.
    Et comme après cet effort elle n’aura plus à se rendre à son agence de l’Ecureuil, eh bien elle remplacera cette sortie par une visite à l’église du quartier où elle priera pour Saint Emmanuel qui lui a ainsi ouvert les yeux sur elle-même, lui a révélé ce qu’était la justice fiscale et l’a mise sur le droit chemin.

  86. Pourquoi verser dans la presse people ?
    Hulot s’en va et alors ? Le monde ne va pas s’écrouler !
    Pourquoi ne pas nous expliquer plus en détail l’objectif du président Macron qui essaie de réveiller les Français alors que se profile à l’horizon une révolution de l’intelligence artificielle sans précédent !
    L’écologie est utile mais l’écologie politique est assommante.
    Qui peut expliquer pourquoi le désert d’Algérie et d’Egypte s’est formé il y a 5 500 ans alors qu’il y avait une forêt verdoyante et des animaux sauvages ?
    Il me semble que la première révolution industrielle date du début du 19ème siècle !

  87. @ breizmabro | 29 août 2018 à 19:04
    On sait que vous avez une bibliothèque fournie. Ce n’est pas la peine d’en faire état. Ce que vous trouvez indigeste concerne la terre que vous foulez, l’air que vous respirez, l’eau que vous buvez et les aliments que vous mangez. Si vous n’êtes pas concernée par les poisons que vous faites ainsi entrer en vous, c’est votre problème. Permettez aux autres de penser différemment. Le texte que vous dénigrez—que vous n’avez peut-être même pas lu dans son intégrité—avait une haute valeur symbolique et était remarquablement écrit par un des meilleurs connaisseurs mondiaux de l’écologie, Al Gore. Il disait notamment, ce qui peut vous paraître subalterne : « Il faut nettoyer la politique pour nettoyer la pollution ». Hulot avait essayé.

  88. Je pense que cet article, par quelqu’un qui le connaît bien, est une meilleure évaluation de son action.
    https://www.lesechos.fr/idees-debats/cercle/0302180068570-comme-ministre-nicolas-hulot-etait-a-contre-emploi-2201044.php
    Pour ma part il n’aura pas mon estime pour son départ, car il aurait dû connaître ses limites et ne pas entrer au gouvernement, d’autant qu’il avait été mis en garde.
    Nous avons besoin de gens sérieux au gouvernement, pas de figures médiatiques même si c’est à la mode. Nous aurions d’ailleurs aussi besoin que les figures médiatiques aient un peu plus de fond, comme cela est le cas dans d’autres pays.

  89. Je suis beaucoup plus sévère que Philippe Bilger.
    Nicolas Hulot n’a qu’en apparence fait preuve de courage en démissionnant de son poste de ministre d’Etat.
    Il est en effet très fin connaisseur des médias, de la communication et des lieux de pouvoir.
    Il est surtout un homme politique depuis des années ; il pèse sur le débat politique depuis des décennies, via ses émissions, ses prises de position, et son rôle de conseiller occulte des hommes politiques.
    En effet comment croire que l’intéressé découvre en cette fin d’été les limites du pouvoir d’un ministre de l’écologie ? Il les connaît depuis toujours.
    Et lorsqu’il a accepté d’être ministre, nul doute qu’il a posé ses conditions, puisque jusque-là il avait refusé de l’être à de nombreuses reprises.
    Nicolas Hulot, qui a de l’ambition, et les moyens de cette ambition (ses affaires vont très bien), met un terme à ses fonctions au bon moment, lorsqu’il apparaît clairement à tous que le poids de l’écologie ne pèse pas lourd dans la stratégie industrielle et financière d’un Etat présidé par un pur tenant de l’économie libérale.
    Par là-même, il se refait à bon compte une virginité auprès de sa clientèle médiatique et évite, c’est le plus important, le clash avec les grandes entreprises qui financent ses activités lucratives ou pas, je veux parler là notamment de TF1, EDF, Vinci et L’Oréal.
    Nos journalistes et les politiques de gauche nous servent alors la thèse que Nicolas Hulot a été vaincu par les lobbies.
    Une belle blague !

  90. Décidément, les déclarations de not’président ne passent pas inaperçues.
    Astérix chez les Drakkars a tout de même osé :
    – Le vrai Danois n’existe pas, il est déjà Européen.
    Si j’étais Danois, j’aurais du mal à digérer une telle macronerie.
    En veine de rappels historiques, Manu a enchaîné sur les Gaulois réfractaires (aux réformes) avec une page laborieuse d’explication de texte qui n’a pas rendu sa déclaration plus enthousiasmante ni plus claire.
    Il est vrai que la veille, le cher Nicolas Hulot avait dit, juste après son interview :
    – Au début de cet entretien, je ne savais pas que j’allais démissionner !
    Paroles d’Elites ! De Président et de ministre d’Etat !
    Je suggère humblement au président-fondateur de l’Institut de la Parole d’envisager une proposition de services intensifs à leur usage.

  91. Monsieur le… Président ?
    Vous avez une fois de plus osé insulter les Français depuis le Danemark.
    Je ne m’appesantirai pas sur cette manie qui est la vôtre de choisir l’éloignement géographique si rassurant pour piquer autrui à distance.
    Je me contenterai de vous dire que, pour un président qui passe beaucoup de temps à taxer les uns et les autres de xénophobie, avec une gourmandise tout à fait visible au bord des babines, essentialiser de cette étonnante manière les Français en les stigmatisant comme Gaulois, associer des traits de caractère à une appartenance ethnique, cela n’est plus du XXIe siècle mais du XIXe, quand la psychologie des populations est née.
    Ne me dites point que vous, l’homme du Nouveau monde, avez laissé votre mental deux siècles en arrière ? L’essentialisation est, savez-vous ? Ni plus ni moins une forme de racisme.
    Vous osez prétendre que c’était un trait d’esprit.
    Nous n’avons que faire de vos bavardages, vous qui prôniez une République exemplaire et surtout silencieuse.
    Vous osez demander aux Français de ne pas tomber dans la polémique. Mais ne les créez, pas, mon cher, ne les créez pas. Contentez-vous de vous taire et de faire ce pour quoi certains vous ont élu (je n’en fus pas et m’en réjouis chaque jour) et pour qui vous êtes bien assez payé.
    Vous osez demander aux Français de rester loin des réseaux sociaux.
    Jusqu’à quel degré allez-vous continuer de penser que vos concitoyens n’existent que pour vous obéir ?
    De quel droit et à quel titre, vous qui cumulez depuis le début de votre mandat le… passez-moi le mot, emmerdements avec vos proches (Bayrou, de Sarnez, Ferrand, Benalla, Kohler, Hulot, Pénicaud et je passe sur les épiphénomènes du style « Mohammed il a fait quelques trucs radicaux mais c’est un brave type) de quel droit vous entêter à vouloir tout contrôler ?
    Maîtrisez déjà votre pensée, ce ne sera pas de trop.
    Je ne vous salue point.
    Votre mépris des autres le vaut bien.

  92. @ Huvelin 30 août 2018 à 08:27
    « N’oublions pas que les Allemands rejettent huit fois plus de CO2 que nous, et génèrent des milliers de morts par an (source : OMS) par les particules fines de la combustion du lignite dans les centrales électriques »
    Tout à fait vrai et, contrairement aux effets radioactifs de Tchernobyl 😉 les particules fines franchissent allègrement les frontières allemandes, dont la nôtre, pour nous polluer…

  93. Prenons un simple exemple : La Poste.
    Devenez vous-même PDG de la Poste : quelles seront vos mesures concrètes pour la transformer en une entreprise d’avenir performante ?
    En sachant que vous ne disposez d’aucune marge de manœuvre. Pas d’argent (recettes en baisse), peu de flexibilité des employés (majoritairement fonctionnaires). Et que tout est à revoir de fond en comble.
    Aurez-vous terminé dans douze mois ?
    Maintenant regardez la France : c’est La Poste à la puissance mille.
    Tout est à réformer alors qu’il n’y a pas d’argent, pas de réelle volonté de changement (à part le blabla facile sur les forums) dès qu’on est soi-même touché.
    Un code du travail de 3 700 pages. Un code des impôts de 3 600 pages.
    Un enchevêtrement d’administrations inutiles qui étouffent l’activité mais qu’il est impossible de supprimer (pas en moins de 30 ou 40 ans) sous les huées des fonctionnaires et des syndicats.
    Chaque réforme coûte d’abord des milliards avant de produire un jour des effets d’économie sur les dépenses publiques.
    Où trouver l’argent ?
    Tout est devenu un Mikado inextricable qui s’écroule comme un château de cartes dès qu’on essaie d’y toucher.
    Allez donc tailler à la hache dans les 3 600 pages du code des impôts et vous verrez le résultat !
    La simple réforme de la taxe d’habitation est devenue un cauchemar. Comment financer les collectivités ?
    La grande réforme des régimes de retraite est annoncée :
    vous les verrez alors, tous ces Français qui veulent soit-disant des réformes, comment ils vont hurler à la mort dès qu’on voudra y toucher !
    Donc : cessez de pleurnicher et retroussez-vous les manches.
    Ni Macron ni personne ne pourra réformer ce pays en 12 mois ou même en 5 ans.
    Nous verrons bien où nous en serons en 2022.

  94. Un peu d’humour !
    Humour absent dans de nombreux commentaires.
    Ni macrolâtre ni énamouré de Macron, je trouve qu’il a tout à fait raison !
    Quand on est expat et qu’on retourne en France, c’est frappant : n’importe quelle réformette provoque un tollé comme la retenue d’impôt à la source faite dans la plupart des grands pays depuis longtemps sans le moindre remous.
    La réforme des nos pires archaïsmes comme la SNCF provoque des mois de grève.
    Certes, ce gouvernement devrait d’abord se réformer profondément pour donner l’exemple.
    Et peu importe la part de Gaulois, de Romain ou de Franc (donc Allemand) en nous et même si ce gouvernement, après son petit trop prometteur en début de mandat, semble s’être arrêté pour brouter plutôt qu’entamer un beau galop de réformes profondes, oui, le Français reste râleur et rétif à tout changement.

  95. Le Breton d'Amboise 37

    En changeant eux-mêmes : ça nous changerait !
    Alors, imiter les Danois, d’accord, mais… que se serait-il passé au Danemark autour de l’affaire Ferrand… Benalla… Nyssen… ?
    Un candidat à l’élection présidentielle, au Danemark, aurait-il pu faire campagne en écrasant dans nos médias quasi tous ses concurrents tel un bulldozer ?
    Aurait-il pu continuer à garder parmi ses proches soutiens des islamistes avérés ?
    Imagine-t-on, aussi, un haut responsable politique danois en voyage en France qui se moquerait des Danois ?
    Qui prétendrait que le Danemark est « coupable » ?
    Qui affirmerait qu’il n’y a pas de culture danoise ?
    L’administration danoise laisse-t-elle 12 % des chômeurs ne pas rechercher d’emploi, ou contrôle-t-elle bien plus rigoureusement ?
    Les détenteurs de l’autorité, au Danemark, que ce soit à l’école, dans les entreprises ou au sein de l’administration, respectent-ils les droits des citoyens à 100 %, font-ils respecter les lois, ou s’asseyent-ils dessus comme c’est souvent le cas en France ?
    Je me souviens d’un entrefilet du Monde, peu après la loi Evin qui interdisait de fumer dans les entreprises : je revenais alors d’avoir passé des années en Allemagne, et quelle ne fut pas ma surprise de lire que tel grand patron français « avait choisi d’appliquer la loi » dans son entreprise !
    Eh oui ! En France, on « choisit d’appliquer la loi », ailleurs, dans les cultures protestantes, on l’applique, point/barre.
    Y a-t-il, au Danemark, environ 40 % des enfants arrivant en 6e sans maîtriser la lecture, l’écriture et le calcul, comme c’est le cas en France depuis 20-30 ans, et qui refuse le changement ici ? « les Français » ou… leurs gouvernants, qui s’entêtent à imposer des programmes et des pédagogies qui détruisent le capital intellectuel de notre jeunesse : – 4 points de QI en une décennie, je crois bien.

  96. la mésange

    Il faut toute la mauvaise foi pavlovienne des opposants à Macron pour nier que les Français détestent les réformes.
    Enfin surtout celles qui touchent à leurs sous ou privilèges.
    C’est sûr que les réformes de Mitterrand, type 5ème semaine de congés, augmentation générale et embauches de fonctionnaires, ou les 35h payées 39 de Martine Aubry, c’était pas très difficile de les vendre – elles n’étaient pas très courageuses non plus.
    Des vérités qui font mal mais sont bonnes à dire !
    Les Français sont contre tout :
    – les éoliennes mais en même temps moins d’atome,
    – la mensualisation alors que chaque année la déclaration d’impôts est un casse-tête,
    – pas de migrants mais sans fermer les frontières,
    – moins de prélèvements mais pas de fermeture d’hôpital,
    – trop de fonctionnaires mais il ne faut pas toucher aux services publics,
    – des TGV à condition qu’ils s’arrêtent dans la première bourgade de la ligne, etc.
    Alors oui le Président a raison de nous ouvrir les yeux alors qu’il voit comment ça se passe chez nos voisins !

  97. Le monde ancien est de retour ! Le monde des copinages, des turpitudes, des constructions illicites, des Benalla qui font n’importe quoi, et maintenant la valse hésitation à la Pépère sur la réforme supposée des prélèvements à la source.
    Aurore Bergé avec ses dents et ses attitudes convenues et arrogantes, les mêmes existaient, mais ça c’était avant.
    Une repris de justice replacée en fanfare, le fait du prince sans aucun doute, la discrétion et l’humilité n’est pas de mise, asseoir sa volonté même quand cela dérange.
    EM a du souci à se faire, on ne défie pas impunément un électorat qui cherchait la lumière, et la Macronie n’a de cesse d’y mettre des voiles, les interrogations se durcissent, dans peu de temps la vraie vie va commencer pas celle des copains et des co… pains – laissons-lui une chance.
    Pépère il semble devenu et Sarkozy sous ses plus mauvais jours.
    Triste fin pour un espoir suscité en masse mais un énarque restera toujours un énarque, et le pire qui s’accompagne toujours avec.
    Hier soir en présence de Canadien d’âme il paraissait inconcevable que ces fermes à poulets élevés au tout aliment persistent dans notre pays, à la chair sans odeur et sans saveur, à l’esprit rabougri des castes formées.
    Le retour de Pépère est annoncé, la cravate est à l’endroit, la classe qui se met à l’envers, décidément c’est comme avec le vin blanc rien ne bouge, triste constat.

  98. Robert Marchenoir

    Sur les aventures de Macron au Danemark, on peut ajouter qu’il est rentré dans le lard d’une étudiante locale en lui assénant : « Le vrai Danois n’existe pas, il est déjà européen. Même votre langue n’est pas seulement le danois, elle est part de la langue européenne ».
    Donc, il y a une langue européenne, c’est nouveau, ça vient de sortir. Les Danois ne parlent pas le danois, les Français ne parlent pas le français (cela dit, parfois, on se demande…), ils parlent l’européen.
    La capacité de nos contemporains à dire absolument n’importe quoi avec application est véritablement ahurissante. Il y a des gens qui croient tellement à leurs théories, que cela ne les gêne nullement de les substituer à la réalité la plus manifeste.
    Cela dit, quand Macron vante l’aptitude au changement du Danemark, je ne suis pas sûr qu’il mesure la portée de ses paroles. Les autorités de ce pays viennent de prendre position contre l’islamisation d’une façon qui ne serait pas forcément de son goût.
    Quant à l’identité nationale, Macron a dit tout et son contraire à ce sujet. Il a aussi déclaré : « La France aussi est profondément attachée à sa culture, à ses valeurs, cette identité profonde et complexe, qui s’est toujours pensée dans l’universalisme ».
    Et il a également déclaré, aux ambassadeurs réunis : « Ceux qui croyaient à l’avènement d’un peuple mondialisé se sont profondément trompés. Partout dans le monde l’identité profonde des peuples est revenue. Et c’est au fond une bonne chose ».
    Déclaration qui pourrait être signée des deux mains par Génération identitaire, l’Alt-right américaine ou n’importe quel parti anti-immigration européen.
    Mais, en même temps, il s’est déclaré « l’opposant principal » des gouvernements hongrois et italien, disant qu’il « ne céderait rien aux nationalistes et à ceux qui prônent ce discours de haine ».
    Il y a un moment où il va falloir qu’il se décide. C’est gentil de vouloir représenter toutes les opinions à la fois, mais ça ne va pas marcher longtemps.
    Quant à la réaction de l’opposition, elle ne vaut guère mieux. Un certain Fabien Di Filippo, apparemment député Les Républicains, a écrit: « Entre négation de l’identité française et nouvelle insulte au peuple français, le président Rothschild Emmanuel Macron s’est encore surpassé au Danemark ».
    Le président Rothschild. Et ce monsieur est censé représenter la « droite ». Donc la droite middle of ze rôde, en France, la droite respectable et propre sur elle, est antisémite et anti-banques. On se demande bien ce qui la sépare de la gauche.
    Parce que bien sûr, on n’a pas besoin de banques, dans s’pays. On va tous retourner à notre hameau dans les nuages, et cultiver nos trois vaches en priant le dieu Camembert tous les soirs. Ça n’empêche pas les mêmes de hurler que lébanks refusent de financer les p’tites entreprises. Je suppose que seul l’Etat est apte à le faire. Seul le bon pognon de l’Etat n’est pas juif.

  99. @ la mésange | 31 août 2018 à 02:28
    « Les Français aiment ceci ou n’aiment pas cela » est une assertion gratuite, une généralisation qui mélange le quantitatif et le qualitatif. C’est un jugement personnel, que son auteur érige en aphorisme. Ce n’est pas à nos hommes politiques à décréter publiquement ce que nous aimons, ou pas, comme s’ils le savaient mieux que nous. Ce premier point est pour le moins irritant, surtout s’il se répète.
    Et surtout, cette façon d’aller parler de nous avec ironie depuis un pays étranger est parfaitement déplaisante. Les journalistes disent que Macron est « cash », je suppose qu’il veulent dire « au comptant », donc « direct » (on peut se demander pourquoi ils utilisent un terme en rapport avec l’argent pour le décrire). Or ce n’est pas un procédé direct du tout. Macron ne nous le dit pas en face. Il parle de nous défavorablement à d’autres. Je viens de traduire une vidéo sur les « parents toxiques », c’est un de leurs procédés. Ils vont ridiculiser leurs enfants auprès d’autrui, sans leur donner la parole pour se défendre, mais en décrivant leurs défauts ou leurs méfaits, alors qu' »en même temps », ils attendent que l’enfant leur fasse confiance. Autre procédé toxique, ces parents décident de la moindre des choses pour l’enfant, mais lui disent » c’est toi qui es responsable ».
    Je ne comprends pas que les journalistes quand ils discutent de ces petites attaques pernicieuses, ne voient déjà pas que leur formulation les rend impossibles à approuver ou à réfuter, ce qui montre qu’elles sont dépourvues de sens, et ne servent qu’à provoquer. Ce sont autant de pièges. Mais ces moqueries sont aussi de petites humiliations répétées. Peut-être Macron est-il du genre à rabaisser les autres dans l’espoir de se grandir, comme avec Griveaux assis au bureau présidentiel sur un tabouret plus bas. Il se pourrait aussi qu’E. Macron prenne conscience de ne pas réussir grand-chose, et qu’il se dépêche de mettre cela sur le dos des Français pour éluder sa propre responsabilité.
    Le gouvernement légifère à tour de bras, sur tout et sur rien. Les lois paralysent le pays. Les contraventions et les taxes pleuvent. Mais les économies sont toujours pour plus tard. Tant que Macron ne se sera pas sérieusement attaqué au problème, il n’aura rien fait de sérieux. Idem pour l’immigration de masse, problème non géré, sur lequel il ne cesse de biaiser.

  100. Sans l’Europe, Macron ne pourra rien, les gauloiseries de son peuple le déterminent à ne disrupter qu’en parole, les ricanements de ceux qui ne font rien et attendent de voir comment les autres vont se réformer anéantissent tout espoir de réforme, car il n’y a encore que réflexe de meute, donc absence de peuple.
    C’est ainsi qu’il faudrait comprendre la possibilité de la coexistence des peuples, pris comme différence culturelle nécessaire à la cohabitation pacifique, qui n’est pas en contradiction avec la nécessaire harmonisation des relations qu’ils entretiennent dans leur rapports multilatéraux.
    Se reconnaître différent n’est pas nécessairement se haïr, c’est la haine qui rend semblable et mène au pire, l’Europe en ce sens doit montrer l’exemple et tirer les leçons de son histoire, construisant le pont solide d’un pragmatique respect de l’autre, garantissant les libertés, donc l’économie de marché, mais reconnaissant que sans la borne que l’État doit représenter, l’avidité naturelle des prédateurs que sont les hommes détruira tout, leurs semblables comme leur milieu naturel, et imposera son retour inévitable à la barbarie.
    Il n’y a qu’à l’échelle européenne que, si le peuple éclairé sait faire masse, nous pourrons incarner cet unique espoir de donner une chance à l’avenir de l’humanité.

  101. @ la mésange | 31 août 2018 à 02:28
    « Il faut toute la mauvaise foi pavlovienne des opposants à Macron pour nier que les Français détestent les réformes. »
    J’ai vraiment énormément rigolé en lisant ce truc-là !
    Nous sommes sous la Ve République, la Ve constitution depuis la Révolution française de 1789.
    Savez-vous au moins combien de réformes il y a eu depuis 1958, date de la Ve République, soit 59 ans ?
    Rien que pour la Constitution française depuis 1958, il y a 24 réformes !
    Le Code du travail a été réformé une vingtaine de fois depuis 1973 !
    Le Code pénal depuis 1810, date de son entrée en vigueur, a été réformé une centaine de fois !
    Le Code de l’éducation 33 fois réformé !
    Le Code civil depuis 1804, à votre avis a été réformé combien de fois ?
    « Des réformes » mais pourquoi faire ?
    Rétablir l’esclavage, réautoriser le viol, la pédophilie, l’inceste, tabasser sa femme ?!
    Vous rendez-vous compte de la stupidité de votre slogan publicitaire ?!

  102. @ Elusen | 31 août 2018 à 16:05
    Elusen a oublié une réforme d’importance capitale : celle du clergé !
    Finies les soutanes des curés, très commodes et si pratiques pour cacher quelques enfants de choeur lors des pauses dans les sacristies, n’est-ce pas cher Elusen ?
    Dommage, va falloir attendre que la pédophilie soit légalisée comme les autres orientations sexuelles, sinon gare aux caméras de surveillance, aux foules de fidèles délateurs en smartphones et aux Rézossociaux.
    Ces nouveaux jeunes curés en jeans moulants feraient baver le diable en personne, n’est-ce pas cher Elusen ?

  103. @ Aliocha 14h05
    « Se reconnaître différent n’est pas nécessairement se haïr, c’est la haine qui rend semblable et mène au pire, l’Europe en ce sens doit montrer l’exemple et tirer les leçons de son histoire, construisant le pont solide d’un pragmatique respect de l’autre, garantissant les libertés, donc l’économie de marché, mais reconnaissant que sans la borne que l’État doit représenter, l’avidité naturelle des prédateurs que sont les hommes détruira tout, leurs semblables comme leur milieu naturel, et imposera son retour inévitable à la barbarie. »
    Une phrase que l’on pourrait croire tirée d’une copie de Sciences Po (service public). Cette phrase longue et ampoulée mérite une bénédiction au moins cardinalice !
    Sur le rôle de l’Etat comme « borne », je vous recommande la lecture des milliers de pages du code de l’environnement et du code de l’urbanisme dont chacun (à commencer par Hulot) peut mesurer l’efficacité pour protéger les écosystèmes !!

  104. @ Savonarole 31 août 2018 à 14:17
    Vous avez raison mais je ne peux rire j’ai peur que mes lèvres ne gercent 😉
    J’ai eu un colocataire Danois, il ne rêvait que de vivre en France.
    « S’il vous plaît”, “excusez-moi”, “merci”… Oubliez ces mots si vous allez vivre au Danemark.
    On compte plus d’une centaine de brasseries au Danemark, et il est normal de voir des jeunes de 14 ans boire de la bière et se promener complètement bourrés dans les rues !
    Il faut dire que c’est un des peuples où la vie sociale se passe dans les bars après la tombée de la nuit (dès 18 heures 30 en octobre !).
    Perso je préfère vivre chez les mafieux bretons, le soleil se couchant à l’ouest 😀

  105. hameau dans les nuages

    @ Robert Marchenoir | 31 août 2018 à 11:44
    Vous goûteriez nos saucissons, vous seriez à genoux devant nous, la langue sortie, afin que l’on y déposât une rondelle consacrée. Mais je vous entendrais auparavant en confession. Pour une fois on écouterait vos turpitudes alors que vous dénoncez celles des autres.
    Pour ce qui est des banques, vous vous trompez, ce sont elles qui ont besoin de nous d’où leur panique à l’idée que les gens puissent retirer leurs sous. De mèche avec Tracfin, elles vous demandent avec insistance ce que vous comptez faire de VOTRE argent si vous en retirez trop d’un coup et rêvent d’une société sans cash.
    Elles n’ont pas voulu me prêter lorsque j’en avais besoin et maintenant elles me relancent pour placer en le bloquant mon petit pécule « coup dur ».
    Leur(s) intérêt(s) c’est nous.

  106. Robert Marchenoir

    @ Aliocha | 31 août 2018 à 14:05
    « Sans la borne que l’État doit représenter, l’avidité naturelle des prédateurs que sont les hommes détruira tout, leurs semblables comme leur milieu naturel, et imposera son retour inévitable à la barbarie. »
    Toujours ce mythe increvable des stato-gauchistes :
    1° L’homme est naturellement mauvais. S’il ne rencontre pas quelque obstacle sur son chemin, il va forcément semer l’injustice et la désolation.
    2° Seul l’État est susceptible de s’opposer aux funestes penchants de l’homme. L’État est par nature juste et bon.
    D’ailleurs, l’État n’est pas composé d’hommes, qui, eux… (voir 1°). Il est composé de demi-dieux d’une essence particulière, les Fonctionnaires. Le Fonctionnaire, contrairement à l’homme, ne possède aucune avidité naturelle, aucune passion mauvaise, aucun intérêt personnel. Le sacrifice qu’il reçoit du peuple en tribut (l’impôt) le purifie des miasmes qui habitent la créature ordinaire de Dieu.
    Tel le Lévite, le Fonctionnaire peut, dès lors, se vouer à sa tâche de prêtre de la Cité, et ferrailler partout où ses services sont requis, afin de tenir en lisière les penchants vicieux de l’homme.
    Le postulat n°2, indispensable au mythe stato-gauchiste, est tellement ridicule qu’il se pulvérise de lui-même ; mais le postulat n°1 est faux d’une façon nettement plus sournoise.
    Certes, l’homme possède de mauvais penchants, et cela se traduit par la croyance chrétienne dans le péché originel. Mais l’homme possède aussi des penchants positifs, sans lesquels, d’ailleurs, l’humanité serait éteinte depuis longtemps.
    Les étatistes postulent non seulement que le mal l’emporte sur le bien, chez l’homme, mais que le mal est sa nature essentielle, vers laquelle il revient toujours faute d’une intervention extérieure.
    Peu importe que la simple expérience de la vie quotidienne démente cet axiome. Peu importe que l’histoire le démente. Peu importe que la religion le démente.
    Il est piquant de constater que la gauche a complètement mis sa propre doctrine sur la tête, depuis son avènement. Chez Rousseau, l’homme était naturellement bon, et perverti par la société. Chez le gauchiste ordinaire aujourd’hui, l’homme est naturellement mauvais, et c’est la société, par le truchement de son expression suprême, l’État, qui doit s’employer à le corriger.
    Bien évidemment, le gauchiste ne nous dit jamais de quel côté il se situe, lui : du côté humain, ou du côté fonctionnaire ?
    Ce mythe, qui est déjà grotesque en soi, devient doublement fallacieux sous la plume d’un prédicateur chrétien auto-proclamé. Le christianisme n’a jamais postulé que l’homme était un prédateur naturel, qu’il était voué à détruire son environnement, et que seules des institutions terrestres pouvaient dompter cette bête fauve qui, sans cela, « imposerait un retour inévitable à la barbarie ». Carrément.
    En fait, le christianisme postule à peu près le contraire. C’est dire l’ampleur de l’arnaque.

  107. @ la mésange
    C’est trop facile de dire, quand les Français n’approuvent pas les réformes qu’on leur propose (ou plutôt qu’on leur impose), que c’est parce qu’ils n’aiment pas les réformes en général. On leur dénie ainsi la faculté de juger et de penser. Macron est le seul dirigeant politique de ma connaissance qui aille ironiser publiquement sur ses compatriotes lors de ses visites à l’étranger.
    Ce n’est jamais facile, dans aucun pays démocratique, d’imposer des réformes douloureuses, vous vous imaginez que Thatcher a passé son temps à se plaindre de ses compatriotes à l’étranger ? Qu’elle accumulait les sarcasmes au sujet des Anglais dans toute l’Europe, en Amérique et en Asie ? Et pourtant elle en a fait bien plus pour rénover son pays que Macron.
    Macron ferait mieux d’ailleurs de s’attaquer aux administrations françaises plutôt qu’aux Français eux-mêmes. Et pas de cette façon minable et vaine.

  108. @ sylvain | 31 août 2018 à 16:29
    « Elusen a oublié une réforme d’importance capitale : celle du clergé ! »
    Alors, selon le zozo, le clergé catholique romain aurait été réformé en France par la seule volonté de la Nation française.
    Les ministres français, les députés français, les sénateurs français auraient réformé le clergé catholique romain.
    Y a vraiment des gens qui se complaisent dans leurs bêtises.
    —————————————-
    @ Lucile | 01 septembre 2018 à 00:30
    D’autant plus que chaque nouveau gouvernement, sous la Ve République, réforme tout et n’importe quoi.
    Ils arrivent, ils veulent tous imposer leur marque, la France est l’un des pays où il y a eu le plus de réformes au monde. La Nation n’a même pas le temps de s’habituer à une réforme qu’un gugusse arrive et nous dit qu’il faut en faire une nouvelle.
    Regardez en vingt ans la réforme du droit d’asile ou du Code du séjour, tous les deux ans, dix réformes au total.
    Et chaque fois qu’ils ont réformé, est-ce que cela a amélioré quoi que ce soit ?
    Réforme des banques = deux billiards de dette publique !
    Nous ne sommes même plus en milliards, mais l’unité du dessus : billiard.
    Avant la réforme des banques aucune dette publique !
    Ils réforment des trucs qui vont bien ou qui allaient bien ; puis, après l’avoir fait dysfonctionner, ils hurlent : « regardez ça dysfonctionne ! »
    Effectivement, réformer, mais pour quoi faire, aller où, obtenir quoi ?!
    Ils sont obsédés par le mot réforme, comme les ahuris sur Twitter et leur nombre d’abonnés.

  109. Robert Marchenoir

    @ hameau dans les nuages | 31 août 2018 à 19:16
    Magnifique confirmation de ce que j’ai écrit. Involontaire, bien entendu. D’abord, vous dites :
    « Pour ce qui est des banques, vous vous trompez, ce sont elles qui ont besoin de nous. »
    Et puis vous dites :
    « Elles n’ont pas voulu me prêter lorsque j’en avais besoin. »
    Vous êtes comme Macron, en fait. Vous aussi, vous dites des trucs qui s’autodétruisent, qui se contredisent mutuellement et qui ne correspondent à rien de réel, sinon à votre idéologie.
    Macron est européiste, et donc il explique aux Danois qu’ils parlent une langue qui n’existe pas : l’européen.
    Vous êtes anti-banques, et donc vous nous expliquez que vous n’avez pas besoin des banques, juste avant de nous expliquer que vous avez besoin d’elles (et que vous êtes très fâché qu’elles n’aient pas consenti à vous rendre service).
    L’irrationalité ravageuse des dirigeants ne fait que refléter celle des gouvernés. Si les présidents, ministres et autres politiciens étaient issus d’une race particulière nommée les « Rothschild », aussi distincte du peuple que le loup peut l’être du chien, alors ils arboreraient des vices originaux, qu’on serait bien en peine de trouver chez les Français ordinaires.
    Hélas ! Cela fait belle lurette que les dirigeants de la France ne font plus partie d’une race à part, celle des rois européens qui se reproduisaient entre eux. Les présidents de la République viennent du peuple, voilà le sale petit secret que l’on ne veut pas voir. Les vices qu’on leur reproche sont ceux des Français, et il ne sert à rien de vouloir mettre à la porte le dernier qu’on a élu, sitôt qu’il est arrivé au pouvoir. Le prochain ressemblera au précédent.

  110. @ Breizmabro 31 août à 17:37
    « J’ai eu un colocataire Danois, il ne rêvait que de vivre en France »
    J’ai voulu en avoir le coeur net sur ces pays du bonheur social assuré dès qu’on sort de la maternité.
    D’Amsterdam à Copenhague, en passant par Suède et Norvège, 10 jours. Je renâclais.
    Ayant débuté mon chemin de croix par une exposition de Jérôme Bosch, ça n’a fait qu’empirer mon marasme. C’est vrai qu’ils ont l’air enfermés dans des coquilles d’oeufs à la coque… c’était bien observé par ce peintre.
    On s’y ennuie ferme, j’ai cru que c’était dimanche tous les jours…

  111. La borne doit s’appliquer à la relation que les entités contradictoires entretiennent.
    L’avidité trouvera ainsi sa limite naturelle par le soin du plus faible.

  112. hameau dans les nuages

    @ Robert Marchenoir | 01 septembre 2018 à 02:48
    Mais non ! ne faites pas l’enfant. Vous avez très bien compris. Comme tout un chacun j’ai franchi leurs portes puisqu’ils nous inondent de publicités toutes plus attractives les unes que les autres. J’ai été clerc d’huissier et j’ai constaté les ravages des crédits revolving, des taux progressifs placés à l’esbroufe chez de pauvres gens à la limite de l’illettrisme. Et l’huissier ayant le mauvais rôle de signifier des injonctions de payer à la pelle et d’apposer des placards de publicité sur les portes des maisons avec « les propriétaires » en pleurs. Cela m’a marqué et j’ai préféré effectivement être en tête à tête avec mes trois vaches comme vous le dites si gentiment.
    J’arrête là, je vais vous parler de morale et vous n’allez plus rien comprendre.

  113. @ Lucile | 01 septembre 2018 à 00:30
    « Macron est le seul dirigeant politique de ma connaissance qui aille ironiser publiquement sur ses compatriotes lors de ses visites à l’étranger. »
    Je suis aussi choqué que vous par ce comportement arrogant et méprisant d’ado immature.
    Il ne connaît pas le principe du boomerang, et c’est dommage pour lui comme pour nous.
    Car enfin dénigrant un peuple dont il est l’élu à l’étranger, il se dénigre au second degré lui aussi.
    Qu’il le veuille ou pas, vu de l’étranger, il est un Français, intellectuellement, culturellement et même génétiquement.
    Qu’il se sente supérieur n’ôte rien au fait que même la plus haute branche d’un arbre, celle qui voit le soleil plus que les autres, fait partie de l’arbre.
    Les étrangers doivent se demander qui est cet individu au fond de lui-même. Méprisant le peuple dont il fait partie et qui l’a élu, il le trahit d’une certaine façon, et ce faisant il finira par recevoir le retour de ses paroles par effet boomerang directement.
    C’est un processus psychologique bien connu, qu’on aime la trahison parce qu’elle est utile à ceux qu’elle sert, mais qu’on n’aime pas les traîtres.
    Il me semble qu’il n’a pas l’adhésion des dirigeants qu’il visite, à la mesure de ses espérances.
    Il lui reste à découvrir que la puissance et la gloire sont éphémères, et qu’elles ne reposent pas uniquement sur la faiblesse des autres mais sur sa propre force.
    Déjà on le sent flotter sur la retenue à la source, qu’il va très certainement abandonner, avec une certaine lâcheté.
    Il a, dit-il, demandé des précisions aux fonctionnaires de Bercy, sur l’état de préparation du dispositif.
    Très clairement il va reculer en disant que Bercy ne lui a pas donné toutes les garanties souhaitables, comme si un tel dispositif pouvait être parfait dès le démarrage.
    Une reculade qu’il imputera à des exécutants qui auraient failli dans leur mission, et que lui Manu Ier, contrôle avec fermeté !
    Les fonctionnaires de Bercy apprécieront, il a oublié que l’affaire Fillon est partie de Bercy, si comme remerciements, ils sont rendus responsables d’une dérobade, ils pourront vérifier l’ingratitude des chefs.
    Encore une fois il aura dénigré les petits et les sans-grade, pour se défausser et se grandir apparemment.
    J’anticipe, mais je prends les paris que c’est ce qui va se passer.

  114. Cet alinéa : « Nicolas Hulot tire les leçons d’une expérience qui a échoué à cause de lui – pas assez de synthèse entre Créon et Antigone – mais aussi parce qu’on n’a pas su, pas voulu lui donner une légitimité concrète et opératoire en se contentant de l’exhiber comme un Ushuaïa politique », Monsieur Bilger, a entraîné chez moi un rapprochement avec l’avis de Laurent Herblay que je viens de lire sur son blog, avis que je partage entièrement et dont j’extrais ce paragraphe qui rejoint votre analyse :
    « Deux choses frappent en écoutant l’interview de Nicolas Hulot, que je recommande vivement à tous ceux qui ne l’auraient pas encore fait. La première, c’est tout ce qui touche à sa personne. L’ancien ministre ne parle pas comme les autres hommes et femmes politiques. Ce qui était criant avec lui mardi matin, c’étaient ses convictions, sa sincérité et son refus absolu de critiquer frontalement ceux qui l’avaient placé là, répétant plusieurs fois tout le bien qu’il pense de certains, sans pour autant oublier les angles morts des politiques menées depuis 15 mois, ces pas bien trop petits et guidés par des intérêts bien compris et trop présents. Il a aussi fait preuve d’humilité et d’auto-critique, chose rare. »
    Il termine en rappelant : « Il faut sans doute bien être un libéral libertaire quelque peu extrémiste pour arriver à faire de l’égoïsme le nombril du monde, en oubliant que la nature humaine, c’est aussi l’amour, l’amitié, l’altruisme, la générosité, l’aide, et pas uniquement de manière intéressée, comme cette fable semble refuser de l’envisager. »
    Effectivement, on ne saurait taxer Nicolas Hulot de manquer de ces qualités. En revanche, la critique de l’égoïsme concerne bien monsieur Macron et ses soutiens.
    Pour plus de détail, le billet est ici : http://www.gaullistelibre.com/2018/09/merci-nicolas-hulot.html?utm_source=feedburner&utm_medium=feed&utm_campaign=Feed%3A+gaullistelibre+%28Blog+gaulliste+libre%29

  115. @ Robert | 01 septembre 2018 à 11:02
    Je me suis toujours posé ces questions :
    – C’est quoi le gaullisme ?
    – Charles de Gaulle aurait-il fondé un courant religieux, idéologique ?
    – Sont-ce d’autres qui auraient inventé ce truc ?
    – Gaullisme libre, y aurait-il du gaullisme non libre ?
    – Peut-on faire parler les morts, voire parler à leur place ?
    – En quoi Charles de Gaulle a soutenu Nicolas Hulot ?

  116. Robert Marchenoir

    @ hameau dans les nuages | 01 septembre 2018 à 09:49
    « J’arrête là, je vais vous parler de morale et vous n’allez plus rien comprendre. »
    Faites un club avec Aliocha et Patrice Charoulet, ça vous ira fort bien. Vous pourrez passer votre temps à vous féliciter de votre moralité respective.
    « J’ai préféré effectivement être en tête à tête avec mes trois vaches comme vous le dites si gentiment. »
    Vous n’êtes pas au centre du monde, Monsieur Hameau. Je ne parlais pas de vous. Je parlais de l’ensemble des Français qui entretiennent le mythe du retour à la terre et du piti paysan, ce qui fait du monde. Je parlais du nombre considérable de gens qui oeuvrent en faveur de la pauvreté, de la ruine et du chômage, en cultivant la même « morale » que vous.
    Je parlais de l’ignominie qu’il y a, pour un « député de la nation », et de droite de surcroît, à céder à la démagogie ambiante en dénonçant Macron parce qu’il a travaillé « chez Rothschild », ce qui est effectivement un crime abominable. Comment peut-on travailler dans la banque ? Comment peut-on travailler chez des Juifs ?
    Maintenant, vous nous expliquez que les banques sont immorales parce qu’elles ont refusé de vous prêter. Mais elle ont peut-être eu parfaitement raison de ne pas le faire. La moralité ne consiste ni à vous prêter de l’argent à vous, ni à financer de mauvais risques. Je trouve que votre vision de la moralité est assez étroitement corrélée avec le centre de votre portefeuille.

  117. @ Robert Marchenoir
    @ hameau dans les nuages
    @ Aliocha
    En fait, vous avez tous trois votre morale.
    Pourquoi l’argent compte-il tant ? Outre que certains n’ont pas de morale mais seulement des intérêts, les morales divergent.
    Par contre, tout le monde a besoin d’un minimum d’argent, et parfois plus si affinités.
    Illustration :
    https://books.google.fr/books?id=b7AwBgAAQBAJ&pg=PA51&lpg=PA51&dq=corto+maltese+des+morales+il+y+en+a+beaucoup&source=bl&ots=aDHmFLO_Fk&sig=3LvATqwUvRTMIf7qgqi5TJOT7tM&hl=fr&sa=X&ved=2ahUKEwjjkaTE45zdAhXIyKQKHRXiAgIQ6AEwDHoECAEQAQ#v=onepage&q=corto%20maltese%20des%20morales%20il%20y%20en%20a%20beaucoup&f=false
    A mon avis, on peut débattre du vrai et du faux, du juste et de l’injuste, mais personne n’a à discréditer les autres ou leur morale a priori.
    C’est si répandu que je craindrais de le faire, mais en fait, non… Par contre, si cela est un défaut, en tout cas c’est considéré ainsi, la rancune. Et le à quoi bon. La conscience de l’irrémédiable. C’est rarement aussi vif chez les autres que chez moi, mais mieux vaut prévenir que guérir de toutes façons. Et donc, vous pourriez reconnaître être tous en quête de vérité, des compagnons et non des juges ?
    Je ne dis pas que vous l’écriviez dans cet esprit mais il semble aux réactions que ce soit lu ainsi.
    Je ne dis pas que je n’ai pas pu écrire malgré moi selon ce style.
    Mais que les morales, il y en a beaucoup.
    Un jugement éclairé et une application scrupuleuse de ce qu’on doit est très difficile.
    Les condamnations des autres sur un tel chemin ne sont pas un encouragement mais un découragement au bien.

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