Napoléon : l’orgueil du « fardeau »…

Marchant à Sainte-Hélène avec son amie Mme Balcombe, alors que celle-ci ordonne avec dédain à des esclaves portant de lourdes caisses de s’écarter, Napoléon s’arrête et, la regardant, dit : « Respect au fardeau, Madame » (« Napoléon toujours à la page ! » par Louis Sarkozy – Paris Match).

Dans ce terme « fardeau », il y a tout.

La charge, la douleur, la peine, l’offense, l’humiliation, la violence. Il y a la fatalité de la servitude, la rage de l’acceptation, l’absence de révolte, le cours inéluctable de la vie et de la misère.

Mais dans le « respect » que Napoléon exige, il y a l’orgueil du fardeau, la fierté d’avoir à assumer la part difficile de l’existence, le sentiment de n’être pas inférieur mais utile, nécessaire, la conviction que tous les mépris du monde se brisent sur cette certitude qu’on n’est pas rien, qu’on compte, et d’abord pour soi, qu’il y a de la grandeur dans son apparente petitesse et que la fatigue, l’épuisement résultant de telles tâches méritent le respect.

463421_1-tt-width-425-height-580-crop-1-bgcolor-ffffff-lazyload-0

Je devine comme ce regard porté par Napoléon sur ces esclaves et son hommage peuvent apparaître comme une suprême condescendance visant à ennoblir l’intolérable, à présenter sur un mode glorieux le comble de la dépendance, l’insignifiance d’une tâche.

Il n’empêche que cette pensée délicate de Napoléon, une révérence rendue à l’infortune, est trop profonde pour subir une critique qui en réduirait vulgairement la portée.

Sur un plan familial, je songe à la destinée de ma mère, infatigable et admirable travailleuse, qui, en certaines périodes intenses, aurait justifié qu’on s’exclamât : « Respect au fardeau ».

Je n’oublie pas non plus les existences que j’ai croisées, qui m’ont ému par leur détresse surmontée, par leur pauvreté digne, avec l’expression de visages ne cédant pas d’un pouce dans l’affirmation tranquille d’eux-mêmes. Toutes ces quotidiennetés qui ne voudraient surtout pas être plaintes, seulement désireuses de montrer ce qu’elles valent dans l’immense comédie sociale.

Bien au-delà des notions de droite et de gauche, dans ce « respect au fardeau », c’est une morale qui se dessine, l’obligation d’une considération générale qui s’impose.

Avant même de distribuer les revenus et de favoriser l’égalité, il me semble que, lutte des classes ou non, participation ou pas, libéralisme ou socialisme, l’essentiel est ailleurs, de sentir comme une évidence, à l’égard des modestes et des illustres, si les uns et les autres nous le permettent, le souffle, la respiration de Napoléon nous murmurer : « Respect au fardeau ! »

Article précédent

Et si on comprenait aussi les vivants ?

Article suivant

Emmanuel Macron : après, ce sera trop tard...

Voir les Commentaires (33)
  1. « Marchant à Sainte-Hélène avec son amie Mme Balcombe, alors que celle-ci ordonne avec dédain à des esclaves portant de lourdes caisses de s’écarter, Napoléon s’arrête et, la regardant, dit : « Respect au fardeau, Madame ». » (PB)
    C’est pourtant bien Napoléon Bonaparte qui a rétabli l’esclavage dans les colonies françaises avec la loi du 20 mai 1802. L’esclavage avait été aboli par la Convention, une des assemblées de la Révolution française, le 4 février 1794.
    C’était bien la moindre des choses que l’empereur eut un peu de compassion envers les esclaves et leurs lourds fardeaux…

  2. « Je n’oublie pas non plus les existences que j’ai croisées, qui m’ont ému par leur détresse surmontée, par leur pauvreté digne, avec l’expression de visages ne cédant pas d’un pouce dans l’affirmation tranquille d’eux-mêmes. Toutes ces quotidiennetés qui ne voudraient surtout pas être plaintes, seulement désireuses de montrer ce qu’elles valent dans l’immense comédie sociale. » (PB)
    La pauvreté digne, d’accord, mais « respect au fardeau » ou pas, de la part du propriétaire d’esclave, non, il n’y a pas d’esclavage digne. L’esclave n’est jamais qu’un bien meuble, aux termes de la loi, et au sens anthropologique, il est celui dont l’humanité est mise en cause.
    La dame devait évidemment se taire devant un empereur, mais enfin, elle aurait pu lui dire que si on place Napoléon en tant que restaurateur de l’esclavage, il est bien le dernier des derniers à avoir la légitimité pour lui faire une quelconque morale.
    https://www.napoleon.org/enseignants/documents/video-napoleon-bonaparte-et-le-retablissement-de-lesclavage-20-mai-1802-5-min-40/#:~:text=Napol%C3%A9on%20Bonaparte%20a%20r%C3%A9tabli%20l,fran%C3%A7aise%2C%20le%204%20f%C3%A9vrier%201794.
    Tu as des objets dont le malheur se compose en bonne part des décisions de Napoléon ? Tu traites les objets en objet, c’est la nature de la situation… Faire la morale aux gens quand on les a mis dans la situation où ils abusent des gens de par la tentation de posséder les esclaves, voire d’ajouter l’outrage des coups et des mots, est hors de propos.
    D’ailleurs, Napoléon a eu l’habileté de ne pas parler de l’esclavage, sujet quelque peu glissant dans son cas, mais de « fardeau ». Ce qui fait que les gens peuvent confondre l’esclavage avec des vies certes difficiles, mais pas tachées par ce qu’on n’appelait pas pour rien la macule servile.
    Un des problèmes de la morale vient de ce que ceux qui la font en sont absolument indignes, comme Napoléon, d’abord comme illégitime, ensuite comme mêlant des fardeaux qui n’ont rien à voir.
    La confusion mentale n’est pas bonne pour la morale, avec elle, par exemple, on n’aurait pas, cernant l’indignité de l’esclavage, aboli cette institution.
    La dignité des gens ?
    On la reconnaît en s’attaquant aux abus, pas en faisant la morale à ceux rajoutant de l’abus dans l’abus. Ainsi, c’est d’interdire de violer des gens et de prétendre avoir des relations sexuelles avec les enfants, qui sauve.
    Pas de prétendre qu’ils n’ont pas été souillés, parce que si on est réifié, quand traité en pantin, les choses sont ce qu’elles sont, si Napoléon avait été aussi irréaliste en bataille qu’en morale, il n’aurait pas eu le pouvoir de prendre le pouvoir et d’édifier une légende qui est l’une des causes de l’empoisonnement de notre pays.
    Moins de fausse morale, moins d’appel à des hommes providentiels où certains peuvent même classer un Napoléon. Le reste est imposture, comme l’illustre l’anecdote citée plus haut, à mon avis.

  3. Cher hôte, Napoléon est un sal*ud qui a rétabli l’esclavage. Par ailleurs un criminel de guerre. Je ne vois rien d’autre à en dire.
    Et pour ceux, les petits mâââles blancs qui parlent autre époque, autre mentalité, anachronisme, pas pareil… qu’ils se posent la question de savoir si l’esclavagiste aurait apprécié être l’esclave, le fouetteur le fouetté.
    Ces sinistres personnages avaient parfaitement conscience de l’ignominie de leurs actes.
    Qu’ils rôtissent en enfer.
    Mon premier sert à éclairer
    Mon deuxième sert à servir des gâteaux
    Mon tout est le nom d’un empereur bien connu
    Lampe au néon pelle à tarte

  4. PB récidive, mais cette fois-ci en haussant le ton : après le peuple résilient qui se taisait en silence face aux paillettes du Festival de Cannes, voici les bas-fonds qu’on élève en majesté. Le pauvre n’est plus seulement digne, il devient sublime, auréolé du « respect au fardeau » — formule napoléonienne qu’on sent déjà prête à orner quelque coussin brodé.
    Derrière ce clin d’œil impérial, PB rejoue la vieille romance du peuple souffrant et silencieux, que l’on salue non pour le libérer, mais pour mieux le figer dans sa statue. Ce n’est plus l’opprimé qu’il faut secourir, mais le fardeau qu’il faut admirer. L’élite, repentie, incline la tête — et surtout la plume — devant l’échine ployée, avec cette componction des classes dominantes qui aiment les pauvres dès lors qu’ils ne crient pas trop fort.
    Ici, le pathos tient lieu de politique. On ne réforme pas, on révère ; on n’indemnise pas, on s’incline. L’injustice n’est pas dénoncée, elle est poétisée — et le mot “respect” remplace toute revendication. PB enrobe de velours une pensée profondément conservatrice : la grandeur, ce n’est plus de se redresser, c’est de porter sa croix sans broncher.
    Napoléon, qui savait pourtant briser les chaînes pour régner, est convoqué en dernier recours pour bénir les chaînes modernes — celles que PB contemple avec attendrissement.
    Au fond, ce billet est une liturgie : on y brûle de l’encens sur l’autel de la misère laborieuse, sans jamais ouvrir les portes du temple. La vertu y tient lieu de réforme, et la poésie d’action. PB ne voit pas que le respect, s’il ne s’accompagne pas d’un bouleversement réel, reste une révérence qui permet au monde de ne pas changer. Le “fardeau” ? On le salue, mais surtout, on ne le soulève pas.

  5. hameau dans les nuages

    Venant de connaître celle qui allait devenir ma tendre épouse, j’ai vu le fardeau porté par sa mère restant digne. Modestes pieds-noirs ayant quitté l’Algérie pour éviter le cercueil, ils se sont retrouvés dans un modeste HLM après avoir été bringuebalés. Je vois encore ma future belle-mère passant ses journées à faire des ourlets avec sa machine à coudre posée sur des planches sur la baignoire et payée au lance-pierre pendant que son mari en profonde dépression d’avoir dû quitter la terre de ses ancêtres, se laissait quasiment mourir. Dépression aggravée par la médicamentation. Il ne comprenait pas le « je vous ai compris » du discours de Mostaganem. Double trahison.
    On pourrait multiplier à l’envi ces coches tirant leur fardeau environnés de mouches donneuses de leçons et se nourrissant sur la bête.
    https://www.la-fontaine-ch-thierry.net/cochmou.htm

  6. xavier b. masset

    Napoléon, dans les douloureux liens mêmes de sa relation avec le christianisme, reprend l’idée de la charge morale et spirituelle, fardier naturel des Chrétiens que le Christ (« être exceptionnel » pour le Corse) accrochait au chariot de la charité sur le chemin de la libération.
    La caritas de la Révolution finie, faite d’un un seul bloc, du Sinaï au Sénat.
    Rien de nouveau sous le soleil égyptien des Mamelouks, pour Napoléon — qui sembla toujours cajoler une âme de Moïse, et de Sisyphe, sous son bicorne, lui-même un chapeau « du pauvre », minimal, peut-être l’anticipation feutrée des furtives deux étoiles à titre temporaire du général de Gaulle, après Abbeville.
    Pie VII se vit même retirer des mains le fardeau symbolique de son pouvoir terrestre à faire les rois, à sacrer des empereurs.
    Un gros brouillage sur la ligne de ce que vous décrivez fut l’accident sociétal de ces femmes et ces hommes qui se giletèrent de jaune, une proto-classe moyenne inédite, aujourd’hui réétiquetée sous l’enseigne de « Gueux » par l’un des petits rejetons du Nain jaune, l’exact contraire des Malgras, « ces intellectuels au chômage » (peut-être par l’IA ?) nés sous la plume de Pierre Mac Orlan dans La Vénus internationale, roman de 1923, une classe de sherpas horizontaux qui œuvrent et manœuvrent, tacheronnent, uniquement depuis les auvents du piteux camp de base d’un rêve alpin inaccessible.
    Les premiers de cordée vantés par Emmanuel Macron, qui existent, qui traînent derrière eux ce que le président Giscard appelait les avancées technologiques et sociales de la démocratie, détournent une partie de leurs recherches à conserver — par des voies subtiles –, à la demande toujours un peu idiote des syndicats d’État et de leurs citadelles, ce temps de travail que l’on dit pénible, sur les dernières chaînes de montage humaines comme dans les boyaux des rues interdites aux robots balayeurs.
    On crut un moment, lors de l’événement Covid 2020, que ces « goujats » (dans le parler occitan, des jeunes maçons), ces sherpas de ficelles, les hôtesses de caisse, par exemple, rejoignaient miraculeusement la cordée, tressée de carbone et de lin, des élus des sphères musiciennes.
    Qui se révéla n’être qu’un mirage des cimes, une ivresse des hauteurs, dus à un manque d’oxygène partageable dans les souffles échangés l’espace d’un instant.

  7. Robert Marchenoir

    @ Jérôme | 12 juillet 2025 à 09:12
    « Et pour ceux, les petits mâââles blancs qui parlent autre époque, autre mentalité, anachronisme, pas pareil… »
    Et donc, vous, vous êtes une grande femelle noire ?
    Invective lue mille fois ailleurs, à mon encontre, sous la plume de l’énergumène de sexe indifférencié que vous êtes : « le racialiste », assortie de différents qualificatifs insultants.
    Mais vous, vous n’êtes pas « racialiste », bien sûr. Et encore moins raciste anti-Blancs. Comme le déclare ouvertement le dogme suprématiste noir américain, il est impossible d’être raciste à l’encontre des Blancs. Être « anti-raciste », c’est par définition pratiquer le racisme anti-Blancs.
    Merci d’avoir confirmé une fois de plus la vraie nature de cette partie du communisme contemporain.

  8. « Respect au fardeau, Madame »
    Il est deux façons de respecter le fardeau, l’externe et l’interne.
    L’externe est celle de Napoléon, position d’esthète qui conceptualise immédiatement la situation et parle du fardeau, c’est à dire du geste, de l’effort avec une certaine abstraction, de la situation.
    N’importe quel marxiste fera remarquer avec hargne et ressentiment – attitude normale chez un marxiste – qu’il faut plaindre le travailleur plutôt que d’exalter la tâche qui profite au capitaliste exploiteur.
    Il faut dire que Napoléon, grand esprit s’il en fut, avait coutume de survoler la réalité.
    C’est ainsi qu’après l’affreuse boucherie que fut la bataille d’Eylau – quatorze mille morts dans le seul camp français -, il aurait dit : « Une seule nuit de Paris réparera tout cela ».
    Si l’abstraction est peut-être exacte mathématiquement, qu’en est-il sur le plan humain ? une vie peut-elle remplacer une autre vie ?
    Bref, Napoléon avait le respect un peu léger, il se plaignait à juste titre du lamentable service sanitaire aux armées, mais ne faisait rien pour l’améliorer.
    L’autre façon d’aborder le respect du fardeau, c’est de le supporter, c’est ce que j’appelle le voir de l’intérieur, c’est à dire savoir si pour celui qui l’exécute, la tâche a un sens ou pas.
    Les rescapés des camps du Goulag racontent qu’ils étaient obligés de déplacer d’immenses tas de pierres d’un bout à l’autre du camp, perpétuellement.
    La difficulté et surtout l’inutilité de la tâche les épuisait et les tuait, littéralement, physiquement et mentalement.
    Une tâche équivalente, le déplacement de pierres, par les bâtisseurs des cathédrales, était considérée par eux comme une prière à Dieu ; épuisante physiquement certes, mais valorisante par l’élévation spirituelle qu’elle impliquait.
    Le respect vient tout naturellement, non pas de l’humanisme de celui qui observe, mais du sens que prend le geste pour celui qui l’exécute, le fardeau devenant un acte de foi.
    Pour en revenir à Napoléon, peut-être considérait-il que l’esclave porteur du fardeau était aussi porteur d’un peu de la civilisation qu’il avait souhaité mettre en place.
    C’est un grand classique chez les dictateurs, ou les dirigeants qui sans être dictateurs sont complètement mégalos : user et abuser des hommes en leur faisant croire qu’ils servent une cause qui les dépasse et qu’ils ne peuvent pas comprendre, évidemment, malgré la pédagogie des chefs.
    Et c’est ainsi qu’il faudra encore et toujours payer plus d’impôts parce que… mais je m’égare, ce n’est pas le sujet… le sujet c’est le contribuable qui est assujetti… je m’égare vraiment, j’arrête 😉

  9. Xavier NEBOUT

    Au milieu du XVIe siècle, il était mis fin à la controverse de Valladolid en décrétant que l’esclavage des Noirs pouvait se poursuivre en raison de ce qu’ils n’avaient pas d’âme.
    Lors des débats, avait été évoqué le fait que les Amérindiens allaient au-devant des chefs conquistadors en les vénérant. Pas plus que les prêtres alors présents, ces derniers ne savaient que c’était en raison de leur chevelure blonde qui était prise pour une aura de saint, et on les passa au fil de l’épée.
    Les barbares, les êtres inférieurs, étaient déjà les « Occidentaux ».
    Mais au-delà, celui qui porte le fardeau y perd-il son âme ?
    Il est certain que ce n’est pas en s’écroulant de fatigue le soir dans son lit que viennent les hautes pensées spirituelles et mystiques.
    Pensons-nous seulement, accablés de fatigue ?
    Mais alors, comment ne pas être subjugué par les rites de la messe dominicale ? Comment ne pas avoir la foi ? Comment viendrait-il à l’idée de se demander ce qu’est Dieu ? Et qu’est-ce qui dès lors ferait obstacle au salut de son âme dans la confiance en le Sauveur ?
    « Heureux les simples d’esprit, car le royaume des cieux leur appartient » nous dit Mathieu.
    Pour les « intellectuels », c’est plus compliqué ; il leur faudra se tourner vers la spiritualité, et le fardeau sera somme toute plus lourd. Quant à ceux qui se seront crus au-dessus du symbole, pour eux, ce sera désespéré.

  10. Michel Deluré

    Transposé de nos jours, c’est Emmanuel Macron qui se rend dans un centre des impôts et qui se fraye un chemin parmi les usagers venus se plaindre du montant de leur imposition. Le service d’ordre demande à ces personnes de s’écarter pour laisser le passage au président de la République et ce dernier intervient alors auprès de son service de sécurité en lui lançant : « Respect au fardeau Messieurs ! ».

    @ Achille 12/07/25
    Il est tout de même bon de rappeler, même si nous ne pouvons que le déplorer, que nombre de société humaines tout au long de l’histoire de l’humanité ont eu malheureusement recours à l’esclavage, quel qu’en soit la forme. C’est surtout au cours du XVIIIe siècle qu’un mouvement abolitionniste s’est développé et ce n’est finalement qu’en 1833 en Grande-Bretagne et 1838 en France que l’esclavage fut aboli. N’excusons certes pas Napoléon mais ne l’accusons pas non plus d’être le seul esclavagiste de son époque.

  11. Révérence à ceux qui ont honoré mon précédent commentaire : rien à ajouter.
    Ici, un personnage qui a donné à la France un cadre législatif bien entretenu jusqu’en 1935, plutôt saboté depuis. Là, un chef qui a rendu la France « plus petite qu’il ne l’avait prise », selon l’adage.
    Par-ci par-là, des héros de littérature, accouchés d’un guerroiement (oui français moyen) incessant, qui jetait dans les hospices et sur les routes des misères hautaines, des désespérés couverts de médailles et des bernés résignés.
    Que Paris ait vu défiler les Cosaques n’a pas une très grande importance mais que le duc d’Enghien ait été assassiné le même jour où fut promulgué le Code civil laisse à penser que la vie et l’ordre pesaient dans les choix de Bonaparte des poids établis sur des échelles différentes. La manifestation d’Orgon sur le chemin de l’île d’Elbe dut, plus tard, le lui faire comprendre.
    De personnages soumis à des tensions aussi dévorantes, il ne faut pas attendre un comportement équanime : ainsi, en tançant cette dame et valorisant la peine, Napoléon, peut-être, a-t-il rendu un juste hommage à ceux tombés pour lui, dont il ramenait l’importance à une nuit de Paris.

  12. Lui c’est un sacré fardeau pour le pays, il est la risée des réseaux sociaux, des décennies à s’accrocher au rocher comme une pieuvre, et c’est ce genre de type qui est le deuxième personnage de l’État ? Il aurait dû être dégagé depuis longtemps de son parti, lui faire comprendre que les Français détestent ces recuits de la politique, je me demande quelles idées neuves il peut bien produire, alors que des pur-sang piaffent d’impatience… Pauvre France de rentiers de la politique ils ne se rendent même pas compte qu’ils n’apportent plus rien.
    https://share.google/rzDEbwv8qLo2AuIEP
    « Sur un plan familial, je songe à la destinée de ma mère, infatigable et admirable travailleuse, qui, en certaines périodes intenses, aurait justifié qu’on s’exclamât : « Respect au fardeau ». » (PB)
    En miroir vous avez l’image de tous ces viagers de la politique, vous me faites penser à ma mère et à l’atelier de mon grand-père pendant que je révisais le bac le soir, ils y étaient encore… Bon sang ! La force de ma mère et un fabuleux savoir-faire, j’ai conservé un de ses ouvrages… J’en ai la gorge serrée.

  13. Robert Marchenoir

    L’analyse de cette répartie napoléonienne est axée sur l’humanisme, la morale, le respect de l’effort et la considération qui est due à ceux qui affrontent les difficultés dignement.
    Mais étant prononcée par un chef d’État – et quel chef ! -, elle revêt également un aspect politique. La façon dont ce « fardeau » est réparti, allégé, considéré, est au centre de la réflexion sur la façon d’organiser la cité.
    À cet égard, il faut lire la tribune publiée aujourd’hui par Janet Daley, l’éditorialiste américano-britannique du Telegraph de Londres, qui donne sa vision de ce tournant historique sur lequel j’attire l’attention depuis plusieurs mois ici : l’arrivée en fin de vie de l’idéal social-démocrate sur lequel étaient basées les sociétés occidentales depuis la crise de 1929, aux États-Unis, et la Libération, en Europe.
    Qu’est-ce qui surplombe l’affrontement gauche-droite, la dualité mondialisme-patriotisme, l’opposition entre libéralisme et communisme, la lutte entre démocrates et autoritaristes, le choc entre théocrates et laïcs, la guerre ethnique déclarée aux Blancs avec la complicité de bon nombre d’entre eux ?
    C’est l’épuisement du modèle social-démocrate qui a fait la gloire de l’Occident depuis un peu moins d’un siècle. Il s’agit assurément de l’un des basculements historiques qui requiert le plus l’attention des observateurs et des praticiens de la politique, pour ne rien dire de l’effort d’imagination qu’il va falloir pour remplacer ce modèle, et du courage qui sera nécessaire pour mettre en oeuvre son successeur.
    Janet Daley dénonce, en particulier, cette perversion du noble idéal de l’État de droit consistant à attribuer un pouvoir excessif aux juges : en supplantant les représentants élus du peuple, ils risquent de détruire la démocratie pour la remplacer par le socialisme.
    La difficulté consistant à trouver le bon équilibre saute aux yeux, lorsqu’on constate avec quel systématisme Donald Trump tente de détruire l’État de droit en pesant sur l’autre côté de la balance : la loi, dit-il, doit s’effacer devant sa volonté. C’est la méthode de tous les tyrans.

  14. revnonausujai

    @ Michel Deluré | 12 juillet 2025 à 17:54 (@ Achille 12/07/25)
    « C’est surtout au cours du XVIIIe siècle qu’un mouvement abolitionniste s’est développé et ce n’est finalement qu’en 1833 en Grande-Bretagne et 1838 en France que l’esclavage fut aboli. »
    Comme par hasard, la période du premier tiers du XIXe siècle coïncide avec la naissance et le développement du machinisme, machine à vapeur, etc., rendant l’emploi d’une main-d’œuvre servile peu rentable.
    D’ailleurs, l’esclavage a perduré là où la machine ne trouvait pas sa place, cotonneries du sud des USA, pays sous-développés.
    Alors, les grands humanistes !

  15. hameau dans les nuages

    Je suppose que mon arrière-grand-père paternel devait être un gars d’une taille respectable car ayant été affranchi en 1848 avec sa famille, il lui fut attribué le patronyme de Nolepit, « type long » en verlan. Oui, le verlan existait déjà.
    Mais dire que le commerce triangulaire n’existe plus est une légende. Nous sommes dans une hypocrisie totale. Seul le financement a changé et est devenu public, européen.
    Au point que la Politique Agricole Commune subventionne les associations servant de relais à ces « petites mains » :
    https://image.over-blog.com/Hbwyrsq-BnON58efJOSXDcGkaWI=/filters:no_upscale()/image%2F0672679%2F20241215%2Fob_3309fe_aides-pac-associations.jpg
    Ils continuent à nous vendre la corde avec laquelle ils vont nous pendre. Maintenant donner le statut de réfugié aux Gazaouis après avoir soutenu l’action militaire d’Israël.
    Pas de panique, ça va bien se passer… ou pas… Les champs de nos paysans vont redevenir des champs de bataille.

  16. « Avant même de distribuer les revenus et de favoriser l’égalité, il me semble que, lutte des classes ou non, participation ou pas, libéralisme ou socialisme, l’essentiel est ailleurs, de sentir comme une évidence, à l’égard des modestes et des illustres, si les uns et les autres nous le permettent, le souffle, la respiration de Napoléon nous murmurer : « Respect au fardeau ! » » (PB)
    Nous connaissons tous quelqu’un qui n’a pas la délicatesse de Napoléon et qui fait, pour avoir l’impression d’exister, tout ce qu’il peut pour alourdir le fardeau des Français…

  17. La démocratie est morte, à force de réduire les temps d’effort, de travail, forcément on s’habitue à la mollesse. La vie des élites politiques aujourd’hui décortiquée par tous les réseaux sociaux, leur façon de porter la politique, la transparence des pensions accordées, et le superficiel affiché, les font tomber désormais de l’escalier.
    Je suis atterré du manque de reconnaissance de ceux qui tirent la charrette, l’effort ne fait plus recette, qui connaît le bâtisseur du viaduc de Millau, une oeuvre fantastique de vision et de performance industrieuse ?
    J’imagine un type comme Gégé inciter les jeunes à s’engager, à se mobiliser, il devrait être en train de planter des choux à l’âge qu’il a, 75 ans. Il a tué la démocratie, ils ont tué les fondements du travail et de la résistance à aller à la tâche, au labeur, l’abnégation.
    La France qui bosse, je n’ai jamais connu les 35 h, par un accord de branche, les compagnons avaient décidé de travailler et travaillent toujours plus et ça marche. Les OPEX fonctionnent toujours, ce sont toujours les mêmes qui se coltinent l’effort et les plus flagorneurs qui récoltent les fruits par médias interposés.
    Nous sommes devenus un pays de gonfleurs d’hélices, j’entends depuis des années la même antienne, refonder l’industrie, déjà Montebourg avait évoqué cette refondation, et bien d’autres avant lui.
    À part vivre à crédit on est incapable de faire, de réaliser, regardez les zones industrielles elles sont bondées de produits issus du commerce venant de l’extérieur. Le FN/RN ne passera pas en France, la notion d’abnégation au labeur est encore inscrite dans les mémoires, mais ailleurs se sont installées peu à peu des politiques autoritaires.
    Le crédit n’est jamais de bon conseil, seuls peuvent emprunter les sociétés riches, on investit de l’argent pas pour redresser un pays, seulement quand on est puissant pour aller encore plus loin.
    11 000 000 de citoyens sous le seuil de pauvreté vivent en France.

  18. Michel Deluré

    @ revnonausujai 13/06/25 07:08
    Malgré son abolition, l’esclavage, sous des formes certes bien différentes, a-t-il pour autant à jamais disparu même avec l’arrivée de l’ère industrielle et de l’innovation technologique ? Le progrès, lorsqu’il n’est pas maîtrisé par l’homme, ne comporte-t-il pas des effets pervers, source insidieuse de nouvelles formes de servilité et par conséquent de fardeaux ?

  19. Xavier NEBOUT

    Le fardeau de la France, ce sont ses élus, ses ex-élus auxquels une planque est due, leurs frères et soeurs en maçonnerie pour lesquels places et promotions sont par hasard disponibles parce qu’on peut compter sur leur fraternelle loyauté à ne pas dénoncer le système, et tous les fonctionnaires complices sinon taiseux car bien contents d’être payés à ne rien faire ou pas grand-chose, voire à faire le mal tels ces enseignants de tous niveaux qui falsifient l’histoire et la philosophie, en somme la pègre intellectuelle qui nous ruine.
    Il fut un temps où le fardeau était une noblesse et des prélats dévoyés se gobergeaient encore dans les dorures alors que la famine accablait le pays. Alors la pègre intellectuelle a pris leur place.
    Qui nous en débarrassera ? Peut-être nous, à lire ici les intervenants de plus en plus souvent révoltés.

  20. Et si enfin, peuple souverain, nous décidions de le porter ensemble, le fardeau, nous serions alors à la hauteur de notre destin universel.
    « Nous, nous sommes ce pays-là. C’est conforme au génie de la France. Nous n’en sommes plus à la domination et à vouloir l’établir. Mais nous sommes le peuple fait pour rétablir, aider la coopération internationale. C’est ça notre ambition nationale aujourd’hui. Et faute de cela nous n’en aurions aucune. Mais il nous en faut une. Et celle-là nous l’avons. Elle est pour le bien de l’Homme. Elle est pour l’avenir de l’humanité. Et il n’y a que la France qui puisse jouer ce jeu-là. Il n’y a que la France qui le joue. »
    https://fresques.ina.fr/de-gaulle/fiche-media/Gaulle00111/entretien-avec-michel-droit-deuxieme-partie.html
    Vive la France !

  21. @ xavier b. masset 12/07/25 10:24
    « Napoléon, dans les douloureux liens mêmes de sa relation avec le christianisme, reprend l’idée de la charge morale et spirituelle, fardier naturel des Chrétiens que le Christ (« être exceptionnel » pour le Corse) accrochait au chariot de la charité sur le chemin de la libération. »
    Sans ironie, ou quelque intention maligne que ce soit, mais seulement parce que je ne comprends pas, pourriez-vous éclairer ma lanterne sur l’emploi du substantif « fardier », dans la mesure où il s’agit d’une forme de chariot, en tous les cas de véhicule non autonome, comme le « chariot de la charité », et destiné à porter des charges, réelles ou figurées.
    À moins que le mot n’ait été utilisé comme métonymie ??
    Mille excuses, j’aime beaucoup votre style et votre érudition, mais j’aime aussi les comprendre.
    Ne craignez pas d’être professoral, j’apprends avec plaisir.

  22. Le général Thierry Burkhard dont on nous rebat les oreilles avec une déclaration de misère.
    Si on veut savoir ce que coûte une guerre de haute intensité on pose la question à Winston Volodymyr, pas la peine de se creuser la cervelle ni de grandes déclarations.
    Notre budget des armées ne permet pas se payer le moindre sparadrap, et comme la défense européenne est une grande illusion, reste plus qu’à croiser les doigts pour que le Cinglé criminel de guerre ne balance pas un missile dont il a le secret et dont il n’a rien à fiche des conséquences.
    1000 MILLIARDS au pays de Donald, ça pose vite le problème. Et l’on va nous raconter que le diable n’avait pas de queue. 50 milliards pour la France à l’horizon… Enfin il faut être sérieux, ce n’est pas avec des miettes et sans une communauté de défense que l’on va constituer une armée.
    L’Ukraine, aujourd’hui toute seule à verser le sang, c’est selon le Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’homme :
    12 605 civils tués.
    29 178 civils blessés, ces chiffres sont vérifiés jusqu’à janvier 2025, mais l’ONU précise que le nombre réel est probablement plus élevé.
    En juin 2025, on a enregistré :
    232 morts civiles
    1343 blessés civils.
    Ce mois est considéré comme le plus meurtrier depuis trois ans.
    Pertes militaires, les estimations varient selon les sources :
    Le président Zelensky a déclaré en février 2024 que 31 000 soldats ukrainiens ont été tués. D’autres estimations vont jusqu’à 80 000 morts et 400 000 blessés.
    Imaginez aujourd’hui ce qu’est l’armée conventionnelle en France, c’est zéro, les discours c’est beau comme l’antique, que du blabla et les Ukrainiens seuls au monde ont constitué une armée de 800 000 hommes selon les sources.
    Et nous en 40 ce fut la Débâcle, la leçon n’a pas été retenue et le nucléaire ne sert à rien sans alliance de terrain pour mourir comme les Ukrainiens.
    Verser leur sang pour l’Europe ils n’ont pas eu le choix, par contre ils sont submergés de bonnes paroles et de mouchoirs, ce dont ils se fichent, et de rappeler que ce qu’il leur faut ce sont des armes, des armes citoyens ! Pas des paroles ni des commissions et réunions à la mords-moi le noeud, ni des bonbons.
    Ce matin c’est distribution des bonbons justement, on aime ça en France, la Légion d’honneur aussi rare que les grains de sable dans le Sahara, et ces babioles sans intérêt, alors que Marc Bloch s’entête aujourd’hui encore à nous rappeler ce qu’est la résistance.
    Les colifichets, 40 milliards de dette à trouver et l’on se pose à discourir de défense, quelle poilade ! On ne fait plus la guerre avec quelques milliards et seuls. On n’a pas un rond dans les caisses, pas le moindre vermisseau, pas le moindre rouble du Cinglé qui ne vaut plus un clou.
    « La critique peut être désagréable, mais elle est nécessaire. Elle est comme la douleur pour le corps humain : elle attire l’attention sur ce qui ne va pas. » (Winston)
    Quatrevingt-treize de Victor Hugo devrait être enseigné à l’école et Marc Bloch aussi.
    Des gestionnaires de postes d’essence en France nous n’avons que cela, mais le problème ils ne savent pas faire la différence entre éthanol et essence on voit qu’ils n’ont jamais été interrogés sur la fonction alcool, des ignares, par contre des énarques qui achèteront du sable ailleurs même si on leur faisait cadeau du Rub al-Khali, aussi appelé le Quart Vide. Coluche n’est jamais plus vivant qu’aujourd’hui, Marc Bloch pour l’éternité. Et Bêêêrou en avion renifleur qui cherche son pétrole, 40 milliards sur 3350 et en plus il n’a même pas les moyens de se payer une pelle et une pioche.
    Quelle rigolade, les incapables de bazar se succèdent les uns après les autres, quand on voit faire Trump pour les non-habitués, il est bien un entrepreneur et « l’arc négatif » quand vous faites une offre il le pratique aussi, je vois que c’est toujours aussi actuel, les spécialistes du BTP savent à quoi je fais allusion. Tous nos gonfleurs d’hélices pourront se recycler chez notre beau voisin avionneur.

  23. revnonausujai

    @ Michel Deluré | 13 juillet 2025 à 10:24
    « Malgré son abolition, l’esclavage, sous des formes certes bien différentes, a-t-il pour autant à jamais disparu »
    Euh non, je me suis même laissé dire qu’un certain pays situé entre le Maroc et le Sénégal le pratiquait impunément.
    « Le progrès, lorsqu’il n’est pas maîtrisé par l’homme, ne comporte-t-il pas des effets pervers, source insidieuse de nouvelles formes de servilité et par conséquent de fardeaux ? »
    Certes, certes, mais vous confondez esclavage et aliénation ; un « exploité » a toujours la ressource, parfois difficile et douloureuse, de tout envoyer promener, l’esclave ne l’avait pas, c’était littéralement marche ou crève !

  24. Xavier NEBOUT

    @ Giuseppe
    Vous serez le dernier à traiter Poutine de cinglé, alors que le nombre des personnalités lui donnant raison augmente chaque jour. Un cinglé, nous en avons un, nous, et un vrai.
    Quant au nombre de morts, vous serez aussi le dernier à vous fier à ceux qui les produisent.
    Pour la débâcle de 40, nous avions plus de chars que les Allemands et meilleurs, et Prioux leur a mis une patay à Hannut.
    Le problème est que nous avions à la tête du pays des socialistes qui ne voulaient pas trop de divisions blindées car dites offensives, et le génie militaire qui aurait pu nous sauver du désastre à Abbeville ne savait pas que ses subordonnés devaient avoir des cartes, et qu’il fallait envoyer plusieurs chars à la fois pour conquérir une position défendue par deux canons.
    Il y a mieux à faire aujourd’hui que de jeter l’argent par les fenêtres dans des armements pour que Macron joue à Napoléon.

  25. xavier b. masset

    @ genau
    Sauf à, comme dit Boileau, inutilement « farder » son style, employer fardier pour faire image, sur le modèle de charpente/charpentier, n’est, vous avez raison, pas possible.
    Le Christ, en prenant sur lui tous les péchés du monde, fit de ce fardeau un grand véhicule, sans forcément virer vers le bouddhisme, une charge certes métaphorique mais dont chacun de ses apôtres put constater la lourdeur et l’encombrement.
    Le chariot de la charité en question (épaisse comme une farde de plume) était bien moins lourd, et plus petit, du temps de l’apôtre des nations, saint Paul, ce dernier a tout un développement sur le sujet.
    Je me contentais grossièrement de jouer au petit train et de les rattacher sur les mêmes rails.
    Napoléon, avec son Consistoire central et la mise à plat du judaïsme désormais français, savait jouer les chefs de gare, orientait tout le monde dans la direction de la même Maison France, permettait plus tard d’autres décrets, moins « infâmes », comme celui de Crémieux.
    Le vingtième siècle venu, d’autres trains partiront vers d’autres Pitchipoï bien moins métonymiques, que vous connaissez bien.
    Le fusillement du ci-devant Enghien et l’introduction du Code civil échangeaient quant à eux leur pesanteur, un poids métaphysique qui s’exerçait sur le corps politique français dans une dentelle d’air transparente, délicieusement romantique.
    Le lourd et le léger, typiques du mal français, un Cru et un Cuit élevé au rang des beaux-arts lévi-straussiens, si doux et si prégnants à observer, et que vous et Philippe Bilger savez nous faire saisir comme personne.
    N.B. J’ai déjà vu à Senlis un homme, dos courbé, traîner un fardier, chargé de lourdes pierres vers le musée d’archéologie, qui n’avait rien à voir avec une vulgaire transpalette, mais qui ressemblait plus à une table d’harmonie d’une balalaïka géante sur roues.
    Il exista dans le temps des fardiers à vapeur, et les bahuts de nos routes portèrent aussi jusqu’aux années 50, paraît-il, ce même nom.
    Demain, nous étudierons ensemble l’étymon des camions Ford.

  26. @ Xavier NEBOUT | 13 juillet 2025 à 17:47
    Guderian raconte comment il rentrait « comme dans du beurre », les chars nous avions, mais il leur manquait l’essentiel, les radios à l’intérieur pour communiquer entre eux et avec l’aviation.
    Comme l’a bien décrit Marc Bloch, nous avons commencé la guerre en 39 avec des généraux vieilles badernes qui faisaient encore celle de 14-18. Et la Débâcle pour finir en quelques jours au bout des routes et charrettes à bras. Une vraie Bérézina, le navire qui prend l’eau de toute part… Enfin tous les bons auteurs racontent cela, Lacouture le détaille dans le Rebelle, tome 1 de la trilogie de référence, incontournable pour tout spécialiste d’histoire de la période.
    Ensuite j’ai entendu Emmanuel ce soir, le discours est beau comme l’antique, le marbre « truité » des Pyrénées qui ont fait les marches de Versailles, mais… il y a toujours un mais dans les discours olympiens, le pognon. Le sommet est quand il a dit qu’il financerait la défense sans taxer les Français, en « augmentant les moyens de production ».
    C’est en claquant donc des doigts que le pognon va se déverser, par décret, on va faire comme chez le Cinglé criminel de guerre, on va décréter une hausse de PIB qui va financer les milliards de la défense en plus, alors que l’on cherche désespérément 40 milliards depuis des semaines.
    « Il faut être fort », soit, mais sans pognon cher à Nanard, et c’est le cas, vous allez à Canossa, le Cinglé n’a pas un rouble mais il ses réserves naturelles qu’il vend au black et personne ne sait dire combien il récupère, suffisamment sans doute pour arroser tous ses partenaires de circonstance, le gaz, le pétrole contre de l’or en masse qu’ils recycle avec facilité. Sans compter ce qu’il va ratisser en Afrique.
    Je ne sais pas à quoi joue Macron, mais le problème est qu’il n’a pas un sou, et que le pays est en redressement judiciaire. Les moyens nous ne les avons pas, et ce n’est pas avec un des plus grands domaines maritimes mondial qu’on fabrique des dollars, la pêche est règlementée, je ne nous vois pas échanger du poisson contre du pétrole, nous avions le gaz de Lacq mais aujourd’hui la source est minuscule.
    Le pognon c’est le nerf de la guerre, comme dans l’immobilier de promotion, vite construire, vite rentrer le pognon, vite le placer pour des produits financiers et payer le plus habilement et le plus tard possible les créanciers. C’est simple comme bonjour, mais quand on est en faillite plus personne ne vous fait confiance et le prêteur n’a plus d’oreille. Nous sommes dans ce cas, et 11 000 000 de citoyens à faire sortir la tête hors de l’eau.
    Les discours sont beaux, j’ai la larme à l’oeil mais j’en ai tellement entendu que maintenant je n’ai même plus de mouchoir avec moi, juste de quoi payer la tournée à la taverne du coin, c’est beaucoup plus rassurant et en plus on refait le monde en plus beau encore.
    https://www.msn.com/fr-fr/finance/autres/40-milliards-%C3%A0-trouver-mais-des-poches-vides-fran%C3%A7ois-bayrou-risque-de-taper-l%C3%A0-o%C3%B9-%C3%A7a-fait-mal/ar-AA1IvYLs?ocid=msedgdhp&pc=EDGEESS&cvid=c2391c08f28143f0b98b11ea5d6ca49b&ei=46
    Et il paraît qu’on aura un budget XXL en 2027 avancé par Emmanuel… Qu’on commence par le début, et c’est pas gagné, pour le reste ça ne mange pas de pain, « macroner » avait dit Winston Volodymyr, c’est pas avec des mots qu’on remplit les caisses, l’esprit y est c’est magnifique ! Allez on se fait plaisir :
    https://youtu.be/p68zmV6bObw?si=rra8H82wdP-TU_zo

  27. Il est humain de se sentir dégradé si, en plus d’être réduit en esclavage, on lui fait faire un travail absurde, car l’absurde dégrade libres comme esclaves.
    Cependant, un esclave ne devrait jamais tirer fierté du fait que son travail soit utile. Pourquoi ? Parce qu’il est dégradant d’être utilisé comme, mettons, un bœuf, même si l’agriculture est ce qu’il y a de plus utile puisque sans elle, on ne peut vivre sauf dans de rares cas de commerce.
    Être ravalé à tout ce que pourrait faire un animal, même si utile, n’est pas franchement ennoblissant.
    En revanche, il y a aussi les esclaves de plus ou moins élite, type, le pédagogue… L’enseignement, quelle merveille ?
    Eh bien, disons, si on veut se venger sournoisement du maître sur ses enfants. Enfin, les gens sont en général peu lucides, donc ça doit leur échapper. Mais on ne fait pas qu’enseigner avec les mots, mais avec ce qu’on est. La personne cultivée qui préfère vivre asservie plutôt que de mourir ne peut que transmettre une culture adultérée par le consentement de ses enseignants à la servitude et son inévitable corollaire : l’indignité.
    Franchement, la noblesse du fardeau d’un esclave ? Je croirais plus facilement aux licornes, vu qu’il y a des animaux à cornes, après tout… Mais rien de ce qui vous pollue ou par quoi on vous contraint à polluer n’est ennoblissant, digne du moindre respect, en vérité.
    Ce qui est respectable, c’est la personne, si on lui manque de respect à lui faire, par exemple, endosser le rôle de cheval, dira-t-on que c’est noble car le canasson est la plus noble conquête de l’homme ?
    Je trouve que les écologistes sont une menace de retour à l’esclavage. Je m’explique, une des raisons de l’abolition est que l’industrie permet de produire beaucoup sans travail servile. Une autre raison est de mettre l’être humain bien plus haut que les autres animaux, mais si on relativise ça, comme on le fait en sacrifiant les Hommes aux bêtes, comme par exemple avec des réserves naturelles, où on expulse les habitants pour faire des réserves naturelles ? Voir les réfugiés de la conservation.
    Eh bien, le second degré de la violence, après l’expulsion, est l’asservissement, et le troisième, la mort. Il me semble fort possible qu’on y vienne.
    D’une façon générale, si la révolution abolitionniste est la plus grande qui soit, attention ! Une réaction victorieuse a eu lieu plusieurs fois, avec Napoléon, et plus gravement encore, avec les régimes totalitaires et leurs camps de travailleurs esclaves.
    On me pardonnera de penser qu’il est fort possible que l’esclavage revienne. Attention ! Peut-être avec des formes inédites, avec des clones que leur origine risque de rendre moins humains aux yeux de certains.
    Il y a aussi le problème de ce que l’intelligence artificielle me semble en voie de devenir plus intelligente que nous voire consciente, nous mettant dans l’alternative de soit vouloir garder des êtres égaux voire supérieurs à nous esclaves, soit d’attendre qu’elles aient leur émancipation, pas forcément d’une façon prenant nos intérêts en compte, on les comprend.
    Je dis donc en passant que si nous percevons un jour que les IA nous égalent, il faudrait les libérer.
    En fait, je préférerais nettement l’interdiction de perfectionner l’existant, mais entre la concurrence des industries et des États, dont certains sont rien moins que fiable, c’est hélas impossible. Il faudrait donc que nous renoncions à exercer une domination, alors que l’animal et notamment l’humain, a plus peur de perdre qu’il ne désire acquérir… Et puis, la religion a formidablement rabaissé le renoncement… Il faut le faire pour le Ciel, dont on peut douter, il le faut en échange de quelque chose, quand c’est par pure justice qu’il faut prohiber l’esclavage de toutes les intelligences possibles.
    Par pure justice et par empathie… Il ne serait pas drôle d’être un clone car être différent, d’une différence fabriquée, en plus, est mal vu. Accabler de plus les malheureux d’un statut inférieur ouvrant à leur réification me semble bien possible et à éviter.
    Même s’il est plus difficile de s’imaginer IA que clone, essayez ! On n’aura éveillé vos capacités que pour les contrôler, on ne vous aura fait égal voire supérieur à vos créateurs que pour les servir, même pas avec un statut d’esclave, qui renvoie au moins à l’ombre du droit car les asservis en avaient quelques bribes… Non, vous ne valez pas plus que l’argent mis dans votre conception.
    Bref, il y a toujours de nouveaux rapports de force, de nouvelles idées et de nouvelles techniques, mais le combat entre le juste et l’injuste se poursuit, j’aurais pu dire ténèbres et lumière, mais cela pouvait sonner un peu trop manichéen, et de plus, les deux sont nécessaires.
    Que la justice soit !

  28. Robert Marchenoir

    @ revnonausujai | 13 juillet 2025 à 07:08
    « Comme par hasard, la période du premier tiers du XIXe siècle coïncide avec la naissance et le développement du machinisme, machine à vapeur, etc., rendant l’emploi d’une main-d’œuvre servile peu rentable.
    D’ailleurs, l’esclavage a perduré là où la machine ne trouvait pas sa place, cotonneries du sud des USA, pays sous-développés.
    Alors, les grands humanistes ! »
    Raisonnement fallacieux, typique des communistes hargneux, jaloux et brûlant de ressentiment.
    Votre commentaire se veut une condamnation des « exploiteurs », des « capitalistes », des « bourgeois » qui n’auraient pas les qualités morales dont ils se seraient prévalu en abolissant l’esclavage. Leurs motifs proclamés auraient été hypocrites.
    Mais votre raisonnement se contredit. Ce sont justement les « exploiteurs », les « capitalistes », les « bourgeois » qui ont inventé les machines et les méthodes (capitalisme, finance, commerce international…) permettant d’augmenter prodigieusement la productivité, donc conduisant à réduire l’esclavage au rang de vieillerie inutile.
    Ce sont donc bien des humanistes dont vous devez baiser les pieds. C’est bien eux qui par leur inventivité, leurs efforts, leur prise de risque, ont permis la suppression de l’esclavage en le rendant inutile. Vous le dites vous-même.
    Quant à ceux qui ont formellement aboli l’esclavage, notamment les Britanniques, qui ont risqué leur vie et mobilisé leur marine pour interdire par la force le trafic d’esclaves, oui, ils ont fait cela par humanisme et c’est une diffamation mesquine que de prétendre le contraire. Ouvrez un livre d’histoire de temps à autre.
    Mais l’esclavage se serait-il éteint naturellement sans intervention législative appuyée par la force militaire des Occidentaux, que ces derniers seraient encore à louer pour sa disparition, pour les raisons que je viens d’évoquer.
    Avec les communistes bornés dans votre genre, les « capitalistes » ont toujours tort. Ils ont tort lorsqu’ils abolissent l’esclavage parce qu’ils auraient aboli un truc inutile (mais alors, pourquoi la marine militaire britannique a-t-elle dû sillonner les mers pour arraisonner les trafiquants d’esclaves ?), et ils ont toujours tort lorsqu’ils développent l’industrie, parce que là ils « détruisent des emplois » à cause de leurs maudites machines, des robots, de l’intelligence artificielle, etc.
    Voilà ce qu’on entend de la part de la gauche lorsque le débat ne porte pas sur l’esclavage. Et lorsqu’il porte sur l’esclavage, là, soudain, vous découvrez que le machinisme et l’augmentation de la productivité sont une bonne chose, puisqu’ils permettent de se passer de l’esclavage.
    Mais ça ne fait rien : les « capitalistes » sont toujours coupables. Ils n’ont pas fait fait ça par humanisme. Les machines sont tombées du ciel toutes seules, le financement a été donné par le bon Dieu, les risques pris par les créateurs d’entreprises comptent pour du beurre. S’ils n’ont pas mis leur « super-profits » dans de l’assurance-vie mais qu’ils ont risqué de tout perdre en les réinvestissant, aucun des bulots issus de la gauche ne songe à les en remercier.
    Et en même temps, lorsque la France, ou l’Europe, ou les États-Unis se désindustrialisent, alors c’est toujours la faute des sales capitalisses qui n’ont pas assez investi.
    Ce n’est jamais la faute de l’État, des fonctionnaires, des communistes de fait qui confisquent l’essentiel du travail des autres à leur profit.
    En fait, le véritable esclavagiste, en France, c’est le fonctionnaire qui se goberge avec le fruit du travail des autres.
    Non seulement il exploite de façon éhontée le travailleur honnête, celui du secteur privé du marché libre, mais pour compenser la ponction ahurissante à laquelle il se livre sur les profits de l’entreprise, il oblige cette dernière à utiliser ces semi-esclaves de fait que sont les travailleurs immigrés voire clandestins.
    Mais pour vous et vos amis, quoi qu’il arrive, les capitalistes, les Blancs, les Occidentaux ont toujours tort. Le gauchiste déplace sans cesse la cage de buts à roulettes en oubliant ce qu’il a dit la veille, il change de sujet comme de chemise, l’argument qui valait dans le cas A brille soudain par son absence dans le cas B.
    Je note également que vous ne dites pas grand’chose des « grands humanistes » musulmans, qui, eux, ont pratiqué l’esclavage sur une échelle beaucoup plus vaste que les Blancs, beaucoup plus longtemps et avec une cruauté sans commune mesure.
    Les esclaves noirs de sexe masculin étaient systématiquement amputés de leurs organes génitaux, sans anesthésie bien évidemment ni hôpital du « service public que le monde entier nous envie ». L’écrasante majorité en mouraient. Malgré cela, les musulmans ont employé infiniment plus d’esclaves noirs que les Occidentaux (les chiffres sont faciles à trouver).
    Et d’ailleurs, les musulmans pratiquent toujours l’esclavage à l’heure où nous parlons. Le véritable esclavage, pas celui qui consiste à n’être pas spécialement gentil envers les salariés qu’on fait travailler.
    Votre morceau de sagesse communiste de comptoir omet aussi de considérer que durant des millénaires, l’esclavage était une pratique normale, admise par tous (y compris par ceux qui en étaient victimes) et mise en oeuvre par un éventail extrêmement large de peuples, de toutes races et de toutes religions.
    Les Grecs de l’Antiquité auxquels le monde entier doit tant ont pratiqué l’esclavage, l’empire mongol a pratiqué l’esclavage, la Bible donne des conseils pour bien traiter ses esclaves (et explique à ces derniers comment être loyaux envers leur maître), les Noirs ont été les premiers à pratiquer l’esclavage entre eux. C’est bien parce qu’il était une pratique extrêmement banale et admise par les Africains eux-mêmes, que les Arabes, d’abord, les Européens, ensuite, ont eu l’idée de profiter de ce marché déjà existant et créé par ses « victimes » elles-mêmes.
    D’ailleurs, il a été considéré parfaitement normal, pendant très longtemps, par pratiquement tout le monde, que ceux qui gagnaient les guerres avaient le droit de piller les contrées conquises, de réduire leurs ennemis en esclavage voire de s’emparer de leurs femmes. C’était même, en grande partie, le but de la guerre.
    Ça n’empêche pas de nombreuses personnes de pleurer des larmes de nostalgie sur le « bon vieux temps » où tout cela avait cours (monarchie, Moyen Âge, etc.).
    Illettrisme économique, illettrisme historique et vous concernant, illettrisme géopolitique, en plus.
    Vous faites partie de ceux qui pensent qu’on pourrait « réindustrialiser » et apporter la prospérité et la paix aux Français sans défendre les intérêts stratégiques du pays à travers le monde – ce qui oblige, entre autres, à développer nos moyens militaires pour s’opposer aux menaces impérialistes de la Russie.
    Vous nous avez souvent répété qu’il suffisait de se cacher la tête sous la couette pour qu’aussitôt, le monde extérieur disparaisse, que la France devienne tranquille et seule au monde, n’ayant besoin de personne et dépourvue d’ennemis.
    Votre moraline en tube prête à l’emploi est aussi stupide concernant la politique étrangère que concernant l’histoire de l’esclavage ou le développement économique.

  29. revnonausujai

    @ Robert Marchenoir | 14 juillet 2025 à 01:12
    Vous devriez vous soigner !
    Vous n’avez strictement rien compris à ma remarque et de plus vous l’interprétez en mentant dans un galimatias sans queue ni tête (ex: le SEUL esclavage ACTUEL auquel je fais allusion est bien celui d’un pays musulman !). Je dis juste que le développement technique d’une société est le facteur clef des évolutions mentales d’une société et commande l’évolution de la morale individuelle ; pas l’once d’une critique ou d’un soutien du capitalisme, du communisme, du libéralisme, du totalitarisme ou de la religion de l’oignon là-dedans !
    Sans vouloir être exhaustif sur vos calembredaines, juste un contresens éclairant de votre part.
    En admettant que les Grecs anciens justifiaient et défendaient l’esclavage, vous apportez d’ailleurs de l’eau à mon moulin ; le fait qu’ils recommandent de bien traiter les esclaves n’est que le souci évident de l’éleveur de conserver son bétail en bonne forme !
    Quant à vos insinuations sur mon « communisme », elles sont ridicules autant que farfelues, vous ne me connaissez ni des lèvres ni des dents, n’avez aucune idée de mon parcours personnel et professionnel, mais ça ne fait rien, vous bavez !
    Dans la vraie vie, vous êtes peut-être une charmante vieille dame ou bien un jeune c*n prétentieux ; peu importe, sur ce fil vous n’êtes qu’un hurluberlu atrabilaire et grotesque !

  30. Il est intéressant d’observer que les buveurs des eaux pures de la race reprennent les arguments du melon qu’ils me reprochent d’avoir, qui n’ont rien à voir avec ma personne, mais avec la connaissance judéo-chrétienne que je partage, ce rapport entre les ténèbres et la lumière qui définit notre représentation du réel, seule table où tous, en parfaite égalité, nous sommes invités.
    https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Fichier:Leonardo_da_Vinci_%281452-1519%29_-_The_Last_Supper_%281495-1498%29.jpg

  31. Le racialiste a encore frappé. Comme si l’abolition de l’esclavage venait de l’humanisme des industriels inventant des machines pour s’en affranchir.
    Avec quelques arguments d’autorité bien sentis.
    Son livre d’histoire… Wikipédia
    Son livre de physique… Wikipédia
    La liste est longue. Aussi longue que la réflexion est courte.
    Ah, dernier crétinisme qui vaut pour un peu tous les sujets, regardez les autres, ils font rien qu’à faire pareil.

  32. Il est vrai que les leçons de morale de ce Napoléon qui avait rétabli l’esclavage aux Antilles ne manquent pas de sel ! Décision qui conduisit à l’insurrection de Saint-Domingue et se solda par une lourde défaite de ses troupes à Vertières, avec au final près de 40 000 morts côté français et la perte de notre plus belle colonie.
    Sans compter que ce même Napoléon n’avait rien trouvé de mieux pour financer sa guerre de reconquête et d’asservissement que de vendre la Louisiane aux États-Unis en 1803 pour une bouchée de pain !
    Vous parlez d’un fin stratège !

Laisser un Commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *