Cette campagne présidentielle est passionnante, renversante et atypique. Qui aurait pu prévoir qu’un deuxième tour plausible pourrait opposer Emmanuel Macron à Marine Le Pen ? Que la droite classique pourrait n’avoir aucun représentant dans la joute finale, que Benoît Hamon, avec des déserteurs le fuyant, irait de mal en pis et que Jean-Luc Mélenchon se sentirait pousser des ailes au point de briguer une troisième place en reléguant François Fillon ?
Tout évidemment peut encore bouger, notamment pour Emmanuel Macron dont la fiabilité du projet économique est vivement contestée et dont l’inquiétude est perceptible sur un autre plan : certes François Bayrou a fait alliance avec lui mais son mouvement apparaît de plus en plus comme la béquille d’un socialisme qui considère que son sauveur est paradoxalement un continuateur de François Hollande et un adepte de la réforme douce.
Manuel Valls vient de le rejoindre, en violation de son engagement pour la primaire, et « En Marche ! » à force de recycler à gauche va persuader les citoyens qu’Emmanuel Macron n’est ni de droite ni de droite. Dérangeant pour quelqu’un qui a construit sa montée sur le dépassement des frontières traditionnelles et s’en est vanté !
On n’a jamais plus parlé de la Justice, du Parquet national financier (PNF), de l’indépendance des magistrats, de leur rôle dans le débat politique que durant ces dernières semaines. En dehors de l’ancien procureur général de Paris, François Falletti, qui continue de s’accrocher à la vieille lune de la trêve judiciaire lors de la campagne présidentielle (Le Figaro), il me semble toutefois que cette prétendue exigence a été rejetée légitimement dans les oubliettes.
En effet, il y a l’ordre politique, ses manifestations, ses réunions et son espace citoyen et médiatique et, en même temps, le rythme judiciaire n’a aucune raison de se mettre en suspens, de ralentir son cours en ne suivant pas la logique de sa mission fondamentale pour la démocratie : en fin de compte, éclairer le peuple sur la personnalité, la moralité et les comportements de ceux qui sollicitent ses suffrages.
A partir du moment où la justice est saisie de la situation de tel ou tel et qu’une enquête a été ordonnée et une information ouverte, avec des mises en examen à la suite.
On a le droit de soutenir, comme je le fais, que le projet de François Fillon est de loin le plus cohérent, que la victoire de ce candidat, pourtant, est de plus en plus improbable au point, si j’étais démenti, du surgissement d’un miracle politique. Il n’est pas interdit aussi de mettre en garde son camp contre des absurdités que le partisan n’excuse pas, contre l’accusation provocatrice mais vide de crédibilité d’un cabinet noir à l’Elysée, contre une vision complotiste de la Justice qui découle d’abord de l’ignorance des soutiens de François Fillon. Pour foncer tête baissée, il faut surtout ne rien savoir !
Ce ne sont pas les juges qui font l’élection présidentielle. Ce ne sont pas les magistrats qui ont créé de toutes pièces ce qu’il est convenu d’appeler l’affaire Fillon. C’est une grave erreur d’analyse que d’espérer un gain républicain quelconque avec cette focalisation sur de prétendus dysfonctionnements judiciaires et leur malignité. Elle empêche ce qu’au contraire on devrait concéder à l’argumentation politique, c’est-à-dire tout ou presque tout.
Ce que fait à rebours, avec une redoutable efficacité, Marine Le Pen qui se moque comme d’une guigne des atteintes censées affaiblir et discréditer le FN – soupçons, mails, enquêtes et informations – mais se nourrit, s’amplifie de ce qui systématiquement prétend le réduire et le renforce à tout coup.
Participant à de multiples dîners-débats et rencontres citoyennes sur les relations entre la justice et la politique, je n’ai pu que constater le désabusement ou pire l’indignation de beaucoup. Si une majorité est prête à admettre la validité de la procédure engagée contre le couple Fillon à partir de l’article publié à une date malicieusement opportune par Le Canard enchaîné, en revanche la justice à la carte ne passe plus. Et le deux poids deux mesures devient intolérable.
C’est un risque auquel l’institution judiciaire doit être tout particulièrement sensible. Dès lors qu’on met en branle dans une urgence remarquée un processus judiciaire sur la simple publication d’un texte qu’on peut estimer bien informé, en tout cas suffisamment digne d’intérêt pour emporter des conséquences contentieuses, on a ouvert la boîte de Pandore. En effet, plus rien ne justifiera qu’on ne bouge pas ici et qu’on s’active là, à partir des mêmes origines, aussi ténues et légères soient-elles.
C’est la disparité apparente entre certains traitements et certaines abstentions qui suscite aujourd’hui les questionnements, voire le sentiment d’une justice aux ordres. On n’a plus aucune raison, sauf à démontrer sur-le-champ l’absence de toute transgression susceptible d’une qualification pénale, de ne pas tirer d’immédiates conclusions procédurales de toute incrimination personnalisée dans un livre, dans un article ou dans une émission. Si, pour la classe politique, tous les fauteurs réels ou soupçonnés, de droite ou de gauche, ne sont pas traités de la même manière, ce sera perçu comme un scandale. Le citoyen est prêt à accepter la justice si elle est fondée sur l’équité. Il les veut tous ou il préfère ne s’étonner sur personne.
Pour me faire mieux comprendre : il consent à valider ce ce qui se rapporte judiciairement au couple Fillon si, en même temps, Jean-Marie Le Guen gravement mis en cause, au sujet du Qatar, dans un livre est également ciblé par la Justice. Faute de quoi la confiance démocratique dans l’institution – elle ne discrimine pas, elle est objective et réprobatrice sans faire le moindre partage politique ou idéologique – sera rompue. Pour le pire.
L’initiative de députés Républicains, ayant en vertu de l’article 40 du Code de procédure pénale relevé et dénoncé au PNF un certain nombre d’infractions semblant pouvoir être pointées dans les pages d’un livre récent cité par François Fillon, est à la fois pathétique, ridicule mais éclairante. Elle est la conséquence absurdement logique d’une configuration où la société se persuade que tous les politiques ne sont pas appréhendés à la même aune.
Pour mettre fin à de telles démarches partisanes, il faut impérativement cesser de favoriser la justice à la carte. Mais la Justice.
En matière politique comme ailleurs, la justice, son appareil, sa rapidité, sa sévérité, pour tous ou pour personne.
Beau défi judiciaire et démocratique.
La honte ! 10 000 euros par mois et le politique est dans la « Jellaba ». Les primitifs bédouins, aujourd’hui milliardaires, l’ont instinctivement compris. C’est le « discount » accordé aux politiques vendus qui se couchent devant le fric. Qui vend la France et son âme n’est qu’un primate pourri par l’argent sale.
La justice ne doit pas se laisser intimider.
Peut-on dire aussi que la meilleure défense pour notre pays c’est l’attaque de la justice contre tous ces corrompus ? On veut juste être informé et peu importe si c’est pendant la campagne présidentielle. Le ménage ça se fait au quotidien et à la tornade blanche pour respirer du propre.
« Pour mettre fin à de telles démarches partisanes, il faut impérativement cesser de favoriser la justice à la carte. »
Surtout s’il s’agit de la carte du PS ou des syndicats qui lui sont affiliés.
Je ne reviendrai pas sur le Mur des Cons, mais il faut remarquer l’ignominie qu’il y a à s’en prendre à Penelope Fillon et la mise en examen qui la rend otage de juges dont les liens avec le pouvoir PS sont clairs.
Peut-être cette mise en examen est-elle légale, mais lorsque la légalité bafoue les règles élémentaires du respect qui doit présider dans les relations humaines, alors ceux qui ont en charge cette légalité perdent toute légitimité. La boîte de Pandore est ouverte à toutes les aventures.
Jouer au billard à trois bandes pour avoir le contrôle de Fillon si par un miraculeux effet de la Providence il était élu, n’est pas servir la justice avec un « J » majuscule.
Le comportement des magistrats, depuis déjà trop longtemps, avec cet entre-soi qui les fait se penser au-dessus des citoyens, je dis bien citoyens, car un justiciable est d’abord et avant tout un citoyen, cette façon de mépriser ceux qui ne rentrent pas dans la doxa édictée par les agences de formatage de gauche, aboutira à terme, et le terme risque d’être bref, à ce que l’on se pose la question institutionnelle d’un contre-pouvoir à ce pouvoir judiciaire frappé d’un hybris mortel pour la sérénité de la société.
L’indépendance de la Justice, et l’inamovibilité ou l’intouchabilité (appelons cet état comme on veut) des juges n’a de sens que si la Justice est l’arbitre du bon fonctionnement de la société.
Dès lors que les magistrats participent ès qualité à la vie politique de la cité et se montrent des partisans, il n’y a aucune raison pour qu’ils soient plus protégés que les autres citoyens.
D’ailleurs le syndicalisme des magistrats est déjà un élément qui les rend semblables aux autres citoyens dans leur fonction, pourquoi leur accorder une « intouchabilité » qui est un avantage ou un passe-droit largement immérité pour certains pour ne pas dire beaucoup.
Il n’y a pas qu’en France que le problème se pose, le comportement de certains juges fédéraux aux USA s’opposant aux décisions de D. Trump relève également d’un interventionnisme peut-être légal, mais contraire au programme sur lequel le candidat Trump a été élu.
Des frictions entre magistrats et politiques sur certaines décisions ont pu être observées également dans les pays de l’Europe de l’Est, où l’idéologie de gauche en recul a cédé le pas à une droite décomplexée.
Les magistrats se considèrent comme défenseurs de la doxa « socialo-humano-progressiste » pour le dire vite.
La démocratie traverse une crise de représentativité politique à laquelle se superpose un crise de légitimité d’une certaine justice partisane.
J’ai lu vos propos de ce jour qui ont été longuement pensés et pesés.
Laissez-moi les commenter sur le ton le plus modéré.
1. Ma vue n’étant pas excellente, j’avais cru voir un instant après EM (alinéa 2), non le mot « fiabilité », mais le mot « friabilité ». La suite m’a détrompé. Or c’est bien ma première lecture (erronée) qui s’impose dans cette période. Selon tous les sondeurs, les intentions de vote pour EM sont beaucoup plus friables que pour MLP ou FF. C’est un point décisif.
2. François Falletti n’a pas tort. Vous dites « vieille lune », je dirai « usage constant » pour une présidentielle.
3. Vous trouvez le projet de FF « le plus cohérent ». Assurément. Il faut ajouter : le seul qui permette une alternance après ce socialisme désastreux à plus d’un égard. Le seul qui aura une majorité législative pour être appliqué, sans risque de cohabitation (EM ou MLP).
4. « Cabinet » noir est très contesté. On demande des preuves en ricanant. Qui peut contester l’appartenance de plusieurs magistrats-clés de cette affaire FF au syndicat du Mur des cons ?
5. « Le Canard » n’est qu’un exécutant, ce n’est pas lui qui a choisi la date. Devinez qui ?
Je suis perplexe. Comment pouvez-vous écrire que la mission fondamentale de la justice consiste à éclairer le peuple sur la personnalité, la moralité et les comportements des candidats aux élections ? Depuis quand les juges sont-ils censés être des vérificateurs, des conseillers, des experts, des pédagogues et des arbitres chargés de faire comprendre au peuple pour qui il doit voter ? Dans quel traité de philosophie du droit ou de la politique cela figure-t-il, dans quel paragraphe de la constitution ?
Les juges sont là pour punir les délinquants. Si vous pouvez en venir à écrire que leur travail consiste à orienter l’élection présidentielle, cela veut dire que nous sommes gouvernés par une association de malfaiteurs, par une ribambelle de bandits, et c’est bien là le problème.
Le problème n’est même pas celui que vous relevez, à juste titre, quelques paragraphes plus loin : à savoir qu’en l’occurrence, la justice est singulièrement sélective, aveugle et partisane.
Le problème est que l’on ait à parler, dans le même article, des tribunaux et des candidats à l’élection présidentielle.
Dans un pays normal, ces derniers sont évidemment irréprochables sur le plan du respect de la loi ; ils sont, beaucoup moins que la moyenne de leurs concitoyens, susceptibles d’attirer l’intérêt des juges.
Il se trouve que chez nous, c’est l’inverse. Pendant que vous-même, des palanquées de commentateurs éminents et des millions d’indignés de bistrot comme nous ne savons plus où donner de la tête, concernant les délits attribués aux candidats à la présidentielle, les médias continuent d’annoncer tranquillement, à la rubrique des chiens écrasés, la condamnation de préfets, de présidents de région, de maires et d’autres « élites » pour de graves faits de corruption en lien direct avec leurs fonctions.
Aucun bord politique n’est exempt, aucun grade n’est indemne : la délinquance est constitutive, en France, de l’exercice de fonctions politiques ou administratives. Ca vient avec le job. C’est comme la voiture de fonction pour un cadre supérieur, ou les tickets-restaurant pour un salarié inférieur.
J’ajoute que ce n’est pas nouveau. Ce qui a changé, c’est qu’avant, « tout le monde savait bien que » (c’est-à-dire que quelques milliers de personnes avaient une connaissance directe de la chose, et que cela s’imprimait dans des livres accessibles à tous sans que le peuple ne réagisse) ; tandis que maintenant, il y a une prise de conscience collective : les Français semblent avoir décidé que de tels comportements n’étaient plus tolérables.
La dénonciation pénale d’une collection de faits relevés dans un bouquin par les Républicains n’est ni ridicule ni pathétique : ce qui l’est, c’est l’existence de ces faits délictuels, et qu’il ait fallu si longtemps pour que cela indigne enfin les Français.
Je ferai remarquer, une fois de plus, la saisissante similitude entre les moeurs russes et les moeurs françaises, et l’extraordinaire simultanéité de l’évolution des deux peuples.
L’article que vous écrivez, le document pdf des Républicains que vous tournez en ridicule, interviennent au moment où 60 000 Russes sont descendus dans la rue pour manifester dans 82 villes, à travers 9 fuseaux horaires, dimanche dernier, malgré l’interdiction, contre la corruption du premier ministre Medvedev. Un documentaire You Tube cinglant , réalisé par Alexeï Navalny, candidat à l’élection présidentielle contre Vladimir Poutine, a suffi à réveiller l’apathie populaire.
Jusqu’à présent, la corruption en Russie, massive, structurelle depuis toujours, tout comme en France bien qu’à un niveau infiniment supérieur, était considérée par le peuple comme un mal inévitable. Il neige en hiver et les politiciens sont corrompus, cela va de soi, on n’y peut rien.
Seulement, voilà : cette fois-ci, ce sont les écoliers et les lycéens qui sont sortis dans la rue braver la police. Ne regardant pas la télévision, au contraire de leurs parents, ils ne sont pas abrutis par l’épouvantable propagande du système. Ils s’informent par Internet, qui est, comparativement, beaucoup plus libre. Et ils n’ont pas connu la crise des années 90, qui sert de repoussoir à Poutine pour justifier sa tyrannie.
La révélation, par la vidéo de Navalny, que Medvedev s’achète en ligne, par le biais d’un compte Internet dissimulé, des baskets américaines ostentatoires et hors de prix, au moment même où le Kremlin fustige l’impérialisme de Washington et les valeurs décadentes de l’Occident matérialiste, a fait la même impression, parmi la jeunesse russe, que les costumes Arnys de François Fillon ont fait chez les chômeurs français.
La maisonnette qu’il a fait bâtir pour ses canards, dans l’un des multiples palais dont il dispose, a été accueillie comme une insulte par les Russes qui n’ont pas de quoi s’acheter des médicaments, au même titre que les Français se sentent insultés par le coiffeur à 9000 euros de François Hollande et les stages lycéens à 3000 euros des filles de Bruno le Roux.
Le paradoxe étant que, parmi ces indignés d’Arnys et des emplois bidon d’assistante parlementaire, on trouve de nombreux adorateurs de Poutine qui l’imaginent en défenseur des valeurs spirituelles auxquelles nous aurions renoncé. On ne sait trop ce qui l’emporte, chez ces fanatiques : du chauvinisme, de l’ignorance volontaire ou du mépris pour le peuple russe et les anciens serfs de l’empire moscovite : les Ukrainiens, les Baltes, les Polonais, les Géorgiens, les Moldaves…
Que la mère Le Pen ose aller serrer la louche à l’assassin du Kremlin, dans de somptueuses boiseries bleutées, confortant ainsi son pouvoir au moment même où son peuple brave l’arrestation pour réclamer justice, voilà qui passe les bornes de la veulerie.
« Justice au singulier » en quelque sorte.
Les pouvoirs devraient d’abord cesser de se servir de la justice comme d’une prostituée soumise et assouvie à tous les désirs des maquereaux de l’Elysée, on s’en est rendu compte avec l’affaire Fillon trop planifiée, trop minutée, trop ciblée. Elle est devenue un instrument politique, une arme de destruction massive d’adversaires gênants et dangereux ; gangrénée par ce cancer du SM gauchiste mur des cons, elle a perdu toute considération et crédibilité aux yeux des citoyens ; les interminables débats orientés dans les médias destinés à nous obliger à admettre que les cabinets noirs ne sont qu’affabulations et délires font tous flop les uns après les autres et ne font qu’augmenter le sentiment de rejet de cette institution et du pouvoir.
Oui nous sommes surveillés, fichés, écoutés, censurés, suivis, oui les pouvoirs ont des « cabinets noirs », oui la justice est le valet du pouvoir, oui les médias sont aux ordres du pouvoir, oui oui oui !
Et un grand OUI pour confirmer que la justice est à la carte et le restera encore longtemps, selon que vous serez… etc.
Ces affaires judiciaires ne choquent pas sur la nature précise des faits (un père qui donne un emploi d’été à sa fille – banalité) mais le contexte (un élu qui dit aux Français de se serrer la ceinture, gèle les salaires, etc., tout en dépensant les deniers publics pour son bénéfice et celui de ses proches).
C’est sans doute ce qui fait la différence avec Marine Le Pen dans la situation présente.
La suite logique, le programme cohérent de la part de Fillon eut été de dire : nous avons collectivement fait n’importe quoi, oublié nos devoirs, nous allons y remédier en abolissant les privilèges (salaire à vie, etc. – mille petits privilèges qui ne se conçoivent pas dans un pays où l’on gèle le salaire des fonctionnaires) avant qu’une révolution ne nous l’impose.
Cependant, Fillon mise sur le silence. En gros, on sent bien qu’il se contentera d’une petite loi d’amnistie et d’artifices pour éviter les abus flagrants.
Justice à la carte, M. Bilger, c’est le minimum « syndical » (cf. le « mur des cons ») mais alors pourquoi ne pas s’interroger aussi sur les magistrats du PNF nommés du temps de C.Taubira – que vous semblez particulièrement apprécier – et sur les magistrats instructeurs du dossier FF, les mêmes que ceux en charge des affaires Sarkozy…? Comment donc écarter l’interrogation sur un éventuel cabinet noir ? Je salue votre sens de la réserve, probablement lié à vos antécédents professionnels mais je soupçonne que votre discrétion occulte la triste réalité d’un pouvoir judiciaire tombé au plus bas de l’horreur institutionnelle.
Un peu moins de justice, un peu plus de morale.
Cette campagne est lamentable. Elle commence par l’incroyable démarche de François Fillon auprès de Jean-Pierre Jouyet pour lui demander que le gouvernement fasse accélérer les procédures judiciaires contre Nicolas Sarkozy. Celui qui trouve alors la justice trop lente à l’égard de l’ancien président de la République la trouve aujourd’hui trop véloce lorsqu’il est lui-même concerné. Celui qui aujourd’hui se scandalise d’un imaginaire cabinet noir, trouve alors tout à fait normal d’instrumentaliser la justice contre son principal adversaire.
Ce fut ensuite lors de la primaire de la droite et du centre la lamentable campagne contre « Ali Juppé ». Puis une fois le vainqueur désigné, les révélations successives dévoilant sous un nouveau jour celui qui se présentait comme le parangon de l’intégrité, assassinant brillamment Nicolas Sarkozy avec son « Imagine-t-on le Général de Gaulle mis en examen ? ».
En 2011 le grandissime favori de la primaire de la gauche était DSK, il était prévu de le faire exploser en plein vol après sa victoire annoncée en sortant l’affaire du Carlton et de plonger le PS dans un désarroi fatal. Mais l’ancien directeur du FMI incapable de maîtriser ses pulsions a déjoué, bien involontairement, la machination.
Préméditées ou non, les attaques contre François Fillon, dans un registre différent, procèdent de la même logique : faire chuter, entre sa désignation comme candidat et le scrutin, celui qui ne pouvait perdre l’élection présidentielle. Certes dans les deux cas par leur attitude les deux impétrants se sont mis en situation de fragilité, mais enfin il n’y a pas de quoi être fier du procédé et surtout du timing des opérations.
Il est commode de crier haro sur les hommes politiques, de dénoncer leurs mœurs et leurs pratiques, d’en appeler à la justice pour les sanctionner, de se plaindre de sa partialité, chacun estimant qu’elle roule pour l’autre camp. Pour ma part je voudrais souligner la responsabilité des citoyens qui font preuve d’une indulgence coupable en réélisant trop souvent des candidats convaincus de pratiques pas très catholiques. L’impunité électorale dont semble bénéficier aujourd’hui le FN au regard des affaires qui le concernent me paraît à cet égard particulièrement révélatrice.
Il serait souhaitable que les citoyens fassent un peu moins appel à la justice et un peu plus à la morale en faisant eux-mêmes le ménage.
Clair et magnifiquement formulé.
Merci.
Il faut lire Deux augures dans les Contes cruels de Auguste de Villiers de L’Isle-Adam !
Voici un extrait, qui nous rappelle que rien de nouveau ne vient frapper ce monde, et que ceux qui avaient quelques illusions doivent se réveiller, et chercher non pas à changer TOUT mais à se changer SOI, ce sera un excellent début…
« — Aucun talent, dites-vous ? Mais, savez-vous bien, monsieur, qu’il faut, de nos jours, être un homme des plus remarquables pour n’avoir aucun talent ? un homme considérable ?… que, souvent, ce n’est qu’au prix d’une cinquantaine d’années de luttes, de travaux, d’humiliations et de misère que l’on y arrive et que l’on n’est, alors, qu’un parvenu ? Ô jeunesse ! printemps de la vie ! Primavera della vita ! Mais moi, monsieur, — moi, qui vous parle, — voici vingt ans que je cherche un homme qui n’ait pas de talent !… Entendez-vous ?… Jamais je n’ai pu en trouver un. J’ai dépensé plus d’un demi-million à cette chasse au merle blanc : je me suis « emballé » dans cette folle entreprise ! Que voulez-vous ! J’étais jeune, candide, je me suis ruiné. — Tout le monde a du talent, aujourd’hui, mon cher monsieur ; vous tout comme les autres. Ne nous surfaisons pas. Croyez-moi, c’est inutile. C’est vieux jeu, c’est ficelle, cela ne prend plus. Soyons sérieux. »
« Où allons-nous ?— La réponse est tout
entière dans le fait actuel : nous allons à une
des plus sublimes haltes de l’humanité, à
une organisation progressive et complète
de l’ordre social sur le principe de liberté
d’action et d’égalité de droits ; nous entrevoyons,
pour les enfants de nos enfants, une
série de siècles libres, religieux, moraux,
rationnels, un âge de vérité, de raison et de
vertu au milieu des âges ; ou bien, fatale alternative
! nous allons précipiter la France
et l’Europe dans un de ces gouffres qui séparent
souvent deux époques, comme l’abîme
sépare deux continents, et nous mourrons
en léguant à nos fils un ordre social
défait, des principes nouveaux douteux,
contestés, ensanglantés, le pouvoir impossible,
la liberté impraticable, la religion
persécutée ou avilie, une législation rétrograde,
une guerre européenne universelle,
sans fruit comme sans terme, la légalité de
l’échafaud, la civilisation des bivouacs, la
morale des champs de bataille, la liberté
des Satrapes, l’égalité des brigands ; et au
milieu de tout cela, une idée étouffée dans
le sang, mutilée par le sabre, germant çà et
là dans quelques âmes généreuses, comme
le Christianisme dans les catacombes, rejetée
cent fois aux hasards des événements et
des catastrophes, et ne refleurissant sur la
terre qu’après deux siècles de stérilité, de
servitude, de forfaits et de ruines ! Ce choix
se fait à l’heure où je vous écris ! »
« Que faire donc? — Ce mot vous semble
hardi, il ne l’est pas ; Dieu, qui a donné la
liberté morale à l’homme qu’il a créé pour
choisir et pour agir, lui a donné le même
jour la lumière pour éclairer son choix. La
politique, dont les anciens ont fait un mystère,
dont les modernes ont fait un art, n’est
ni l’un ni l’autre : il n’y a là ni habileté ni
force, ni ruse ; à l’époque rationnelle du
monde, dans l’acception vraie et divine du
mot, la politique, c’est de la morale, de la
raison et de la vertu !
Laissez donc le scepticisme se complaire
dans son impuissance, et nier la vérité sociale,
pour n’avoir pas la peine de la découvrir
ou de la défendre ! Laissez le machiavélisme,
cette friponnerie politique, prendre le
genre humain pour dupe et la providence
pour complice ! Laissez le préjugé et la routine
user leurs forces dans la stérile contemplation
d’un passé qu’ils ne peuvent ranimer,
car il est déjà froid, et leur souffle n’a
point de vie à lui rendre ! Laissez enfin le
fatalisme rêver le crime à défaut de la force,
décimer l’humanité au lieu de l’éclairer, et
du haut des échafauds jeter au peuple la terreur
et la mort pour semer la vengeance et
le sang ! Systèmes atroces ou insensés, tristes
produits de la faiblesse de l’esprit et de
la perversité du cœur ! Montez plus haut, et
vous verrez plus loin ; et la lumière de
la vérité même, qui n’est autre que la
morale, éclairera pour vous cet horizon de
ténèbres, de mensonge, d’illusions, qu’on
appelle la politique ! tous les partis élèveront
la voix pour vous accuser ou vous proscrire ;
tous ont intérêt à ces ténèbres, car tous ont
quelque chose à cacher, et quelqu’un à tromper !
Le vôtre même s’inscrira le premier
contre vous ! Mais la conscience du juste est
d’airain ; elle a à elle seule une voix plus forte
que son siècle, qui retentit plus juste et plus
haut que ces passagères clameurs ; et soyez-en
sûr, c’est la seule voix qui ait son écho
dans l’avenir, et son applaudissement dans
la postérité.
Votre théorie sociale sera simple et infaillible :
en prenant Dieu pour point de départ
et pour but, le bien le plus général de l’humanité pour objet, la morale pour flambeau,
la conscience pour juge, la liberté
pour route, vous ne courrez aucun risque
de vous égarer ; vous aurez tiré la politique
des systèmes, des illusions, des déceptions
dans lesquelles les passions ou l’ignorance
t’ont enveloppée ; vous l’aurez replacée où
elle doit être, dans la conscience ; vous aurez
saisi enfin dans le perpétuel mouvement
des siècles, dans l’orageuse instabilité des
faits, des esprits et des doctrines, quelque
chose de fixe et de solide, qui ne tremblera
plus sous vos mains. »
Sur la politique rationnelle, Lamartine (1830)
FF était, ce jeudi matin, invité sur RTL chez Yves Calvi, deux heures durant.
C’était très instructif.
Il propose deux nouveaux noms pour EM : « Emmanuel Hollande » ou « François Macron ».
Cela se terminait par un quart d’heure de Laurent Gerra. Lui, donne un deuxième nom à Christine Angot : « Madame Foldingue ».
Un scoop : EM a pris le nom de son mouvement politique à… Jean Lecanuet. Cela ne nous rajeunit pas.Ce dernier avait alors proposé la ville de Rouen à son chouchou, François Bayrou, qui n’en avait pas voulu.
Je retiens, pour finir, ces propos de FF : « Jamais les juges ne pourront démontrer que l’emploi de ma femme était fictif » et « Je serai au second tour ».
Merci pour ce billet M. Bilger.
Mais est-il vrai qu’Eliane Houlette est la marraine d’un des quatre enfants Royal/Hollande ?
Tout à fait d’accord avec Philippe Bilger : la justice doit être la même pour tous. Notons que concernant les politiques, il y a eu une évolution très favorable au cours des dernières années. Par exemple, le PNF a agi rapidement sur les cas Yamina Benguigui et Bruno Le Roux, ce qui a conduit à leur démission du gouvernement.
C’est grâce à la création de la HATVP (même si ce n’est pas un organe judiciaire) que le comportement fiscal atypique de Thomas Thévenoud a été détecté, ce qui l’a conduit lui aussi à quitter le gouvernement.
S’il faut enquêter sur Le Guen, qu’il y ait enquête sur Le Guen.
Pour mettre fin à de telles démarches partisanes, il faut impérativement cesser de favoriser la justice à la carte. Mais la Justice.
Mais cher monsieur Bilger, comment ce qui devrait être normalement la règle est-il possible sous un régime où les magistrats sont à la fois juges et parties en tant qu’électeurs et – circonstances aggravantes – parfois en tant qu’affiliés à des organisations occultes voire à des syndicats aux visées et aux comportements inavouables ?
Le sujet est trop grave pour qu’il y soit répondu à la volée.
Jamais la justice, dans son administration, sa conduite, n’a été vraiment indépendante. Elle a servi tous les régimes et, dans le monde, prend des visages répugnants. Justice stalinienne, raciale, religieuse, révolutionnaire, avec de notables exceptions, lumineuses, sous une personnalité comme M.Mandela, comme M.Petit, comme M.Magnaud, mais ce sont des personnes, pas des institutions.
Servir la Loi, c’est servir un régime, ses erreurs, sa coloration, son incompétence, et les pointer, c’est détruire sa carrière.
Or, la politique et ses mains sales, c’est le fondement de toute action juridique. Même le saint Code Civil, rédigé par des juristes de l’Ancien Régime, n’est pas exempt de ces préoccupations et ce n’est pas pour rien qu’on est passé de l’exégèse à Aubry et Rau.
L’empreinte politique de notre temps qui conduit à la renaissance des ardeurs patriotiques, par peur d’un mondialisme qui n’est souhaité que par l’Amérique et ses féaux, engendre des tensions funestes dont la Justice n’est pas exempte. Soixante ans de patient travail de destruction, à tort ou à raison, de l’idée de nation, au bénéfice d’une société équanime, parfaitement équilibrée, sensibilise sur les dysfonctionnements liés aux acteurs de la res publica.
Il est par ailleurs vraisemblable que les politiques, eux-mêmes, ne s’en rendent pas compte tant ils sont pénétrés de leur importance. Mais, naturellement, les juges épousent leurs erreurs, leurs idéologies, c’est pourquoi elle ne répond pas aux attentes des justiciables qui, eux, ne voient pas plus loin que leur sort quotidien.
A fortiori devrait-elle être patiente et pédagogue au lieu de se draper dans une majesté qu’elle a perdue depuis longtemps ou dans une conviction justicière qui, demain, est susceptible de changer de couleur.
A l’instant, je lis avec retard votre remarquable billet sur le viol et le consentement qui illustre, si je peux me permettre, le sens que je donne à l’arc-en-ciel des fondements de l’intervention judiciaire.
Et les millions de Macron, ils sont passés où ?
Ce qui choque n’est pas que la Justice fasse son travail mais qu’elle le fasse suivant un calendrier adapté aux élections.
De 2007 à 2012, François Fillon était Premier ministre, un poste capital dans la gestion du pays, ce dont on l’accuse maintenant existait depuis 1989, alors pourquoi attendre la campagne présidentielle de 2017 pour le mettre en examen ?
« Le rythme judiciaire n’a aucune raison de se mettre en suspens, de ralentir son cours en ne suivant pas la logique de sa mission fondamentale pour la démocratie : en fin de compte, éclairer le peuple sur la personnalité, la moralité et les comportements de ceux qui sollicitent ses suffrages. »
D’abord il n’appartient pas à la justice d’éclairer le peuple, la justice comme toutes les administrations est au service du peuple, rémunérée par le peuple, rien d’autre.
Ensuite il n’est pas question de se « mettre en suspens » dans le cas Fillon, la question est pourquoi « le rythme judiciaire » se met-il « en route » si tard ? Par coïncidence avec la campagne présidentielle ?
Pourquoi dans le cas Le Roux, le rythme judiciaire, au contraire, semble-t-il se mettre en suspens, plus un mot dans les médias ?
Pourquoi le rythme judiciaire qui tournait à toute vitesse s’est-il mis en suspens dans les cas Sarkozy ?
« C’est une grave erreur d’analyse que d’espérer un gain républicain quelconque avec cette focalisation sur de prétendus dysfonctionnements judiciaires et leur malignité ? »
Prétendus ?
Le Mur des Cons ne serait-il pas la preuve qu’il y a dysfonctionnement judiciaire qui doit être exposé lors de cette élection présidentielle mise à mal précisément par des magistrats du SM ?
Quand des magistrats s’attaquent à nos peu vertueux politiciens mais aussi à certains de leurs collègues, plutôt vertueux eux, mais qui ont le tort d’être conservateurs, n’y a-t-il pas dysfonctionnement, la politique interférant avec la magistrature ?
Le peuple est supposé être souverain en France, pas la magistrature qui est supposée être neutre et juste.
Les médias, les politiques, les philosophes, les sociologues, les politologues, et tous les autresogues, sont là pour nous informer, mal d’ailleurs, mais ils n’ont pas le pouvoir de nous mettre en examen. Nous avons toute la liberté de ne pas les croire, de former nos propres opinions, sans risque de poursuites judiciaires.
L’impartialité de la justice ne se déclare pas, elle se prouve. Vous dites maintenant, vous référant à l’étrange torpeur dont bénéficie Le Guen, qu’il y a possiblement deux poids deux mesures dans le traitement des justiciables, mais vous prétendiez, il y a peu, le contraire en affirmant qu’elle avait géré l’affaire Fillon équitablement sous un calendrier somme toute plausible, pas particulièrement supersonique. Vous n’avez donc pas, sans doute, approuvé les propos de Finkielkraut : « Le pouvoir judiciaire, ivre de son importance, est en train de confisquer le débat politique. »
La question reste permise : la justice n’a-t-elle pas été instrumentalisée pour empêcher la candidature de la droite à la présidentielle ?
Montesquieu disait : « Il n’y a point de plus cruelle tyrannie que celle que l’on exerce à l’abri des lois, avec les couleurs de la République. » Vous ne croyez pas, une seconde, au cabinet noir mais comme les auteurs du livre Bienvenue Place Beauvau, vous n’êtes pas en mesure de prouver qu’il n’existe pas. Ainsi que l’a affirmé un vieux routard de la P.J. : « Quand on branche une personnalité, on sait que les informations récoltées ne partent pas toujours uniquement au bureau du juge. Elles peuvent aussi nourrir des ‘blancs’. On sait que notre hiérarchie va faire remonter ces informations en haut lieu. C’est une pratique qui a toujours existé… » N’y a-t-il donc pas eu, depuis toujours, des formes embryonnaires de cabinet noir et n’est-ce pas jouer sur les mots que de prétendre qu’il n’existe pas sous couvert d’une naïveté confondante ?
L’interrogation sur le cabinet noir comporte deux volets :
1) Ce cabinet existe-t-il dans une forme aboutie (réunions périodiques occultes de compétences pertinentes des services de l’Etat pour traiter des cas sensibles, notamment les adversaires politiques) ?
2) Fillon n’a-t-il pas procédé, en alléguant l’existence d’un cabinet noir, à une manoeuvre de diversion aux fins de desserrer l’étau des accusations venant l’assaillir chaque semaine ?
La réponse à la deuxième question est oui. C’est de bonne guerre, il fallait appliquer la directive Pasqua : anéantir une affaire compromettante en en créant une deuxième pour occuper le devant de la scène (cf. affaire Schuller-Maréchal—à la présidentielle de 1995—visant à neutraliser le juge anti-corruption Halphen…). La manoeuvre de Fillon s’est d’ailleurs avérée payante puisqu’il vient de remonter d’un point dans les sondages et qu’il va affronter, lundi matin—apparemment bien disposé : le tintamarre des casseroles ayant un peu diminué et ses cernes sous les yeux s’étant un peu estompés—le talk de Jean-Jacques Bourdin pour une ‘remontada’.
La réponse à la première question a sans doute été que, pour Hollande, l’occasion a fait le larron : à savoir que le coup contre Fillon n’émanait pas de lui (mais du camp Les Républicains). ll ne l’a pas entravé estimant sans doute, qu’après tout, ce n’était pas une si mauvaise affaire si le centre-gauche pouvait, via Macron, sortir victorieux à la présidentielle. On l’en créditerait ‘off’. Pour la théorie du cabinet noir, n’oublions jamais la confession de Hollande : « [Sarkozy]… je le surveille, je sais exactement ce qu’il fait. »
Fillon sait pertinemment qui est le commanditaire dans son camp, mais ne l’avouera jamais car il a conscience que ce serait contre-productif pour la fin de campagne, créant une indésirable zizanie dans sa famille politique. N’a-t-il pas été prononcé dans ses soutiens prétendus la phrase suivante : « …imagine-t-on le général de Gaulle se faire offrir des costumes ? ». Le commanditaire présumé avait obligatoirement d’importants réseaux étatiques pour être capable de monter pareille cabale et de provoquer—sur incitation—une avalanche coordonnée de défections à Fillon, rendues inopérantes, in extremis, par le meeting réussi du Trocadéro.
En résumé : si Hollande n’est probablement pas à l’origine du coup anti-Fillon (sous toutes réserves…), il n’a en revanche rien fait pour l’entraver car, finalement, il a sans doute estimé qu’il arrangeait bien ses affaires : sauver la face en mettant sur orbite après lui une néo-social-démocratie.
« Qui aurait pu prévoir qu’un deuxième tour plausible pourrait opposer Emmanuel Macron à Marine Le Pen ? »
Peu de monde en vérité…
Je crains fort que nous assistions à un remake de 2012, lorsque le candidat de gauche, un certain Hollande, s’était glissé au deuxième tour en bénéficiant de la catastrophe industrielle DSK et du désamour de Sarkozy. Aujourd’hui un quasi inconnu bénéficiant des imprudences de Fillon et de l’inanité des propositions socialistes va en effet peut-être arriver au deuxième tour !
Donc une nouvelle fois les Français macronisés vont se réveiller avec une grosse gueule de bois en vérifiant après coup que Hollande s’est réincarné en cette créature soutenue par les médias et les élites financières…
« Le citoyen est prêt à accepter la justice si elle est fondée sur l’équité. Il les veut tous ou il préfère ne s’étonner sur personne. »
Sans doute, mais le citoyen est beaucoup moins naïf que certains contributeurs de ce blog. Il sait que le parquet diligente des poursuites sur les instructions du pouvoir politique comme il en a la preuve toutes les semaines.
J’ajoute que je n’ai pas confiance dans la justice de mon pays.
J’ai deux magistrats dans ma proche famille et constate leur pleutrerie depuis qu’ils exercent, et puis la seule fois où j’ai dû faire un procès au TI pour une querelle de voisinage j’ai bénéficié des accointances de mon avocat avec la juge chargée du dossier. Ils avaient fait leurs études ensemble et la décision fondée sur le droit qui m’a été favorable a été prise dans des délais rapprochés impossibles sans cette connivence…
Valls a mille fois raison de voter Macron. Il n’allait tout de même pas donner blanc-seing aux frondeurs alors que la politique qu’il a menée à Matignon, malgré leur opposition permanente, commence à produire des effets positifs. Parler de traîtrise à son propos n’est pas sérieux, c’est passer sous silence une authentique traîtrise des frondeurs à l’égard du gouvernement.
Au surplus, voter Hamon, c’est indirectement favoriser l’extrême droite en donnant sa voie au candidat d’une force politique ‘gauche rétro’ en fort déclin. Si Macron est un recours, il faut l’encourager.
Fillon avait ‘un boulevard devant lui’ comme l’indiquait Juppé. Mais il s’enferre et la Justice continue son travail. Ce qui est surprenant, c’est que la Justice est contrainte de rester les bras ballants à propos de la Madone du bon peuple de Montretout, Marine Le Pen, qui refuse de répondre à la convocation des juges. Elle en retire un bénéfice, elle peut discrètement mettre la poussière sous le tapis alors qu’elle a pris l’Europe honnie pour une pompe à fric.
M. Bilger,
Je sens comme un remords chez vous. Après avoir loué à de nombreuses reprises l’indépendance dont jouissait la Justice sous le quinquennat de François le petit, vous vous apercevez maintenant que François le mou a tiré de nombreuses ficelles, en particulier en épluchant les informations de Tracfin et en s’en servant pour son usage personnel.
C’est autrement plus grave que ce que l’on reproche à François Fillon et cela mériterait une enquête parlementaire approfondie.
Les Français feraient bien de regarder un peu ce qui se passe autour d’eux. Si Fillon avait lu la presse anglaise il y a quelques années, il aurait compris que certaines moeurs parlementaires étaient désormais, partout, insupportables.
On applaudit aujourd’hui l’arrivée des juges dans le calendrier électoral. Les mêmes avaient applaudi, il y a une vingtaine d’années, l’arrivée de la deuxième République chez nos voisins transalpins, avec l’opération Mani pulite. Aujourd’hui, ce même pays a le pire mouvement populiste d’Europe, le Mouvement 5 étoiles, qui se drape dans la vertu la plus intransigeante et la plus démagogique, et qui est en passe d’arriver au pouvoir. Au passage, il Cavaliere, que tout le monde en France croit déjà mort, est encore là, ayant survécu, notamment, à ses ennuis judiciaires. Naturellement, la corruption est toujours endémique, malgré la multitude des mises en examen et les procédures aussi innombrables qu’interminables…
Chacun espère que la justice joue son rôle. Mais la sagesse lui conseille la plus grande prudence quand elle entre en politique, et pas uniquement pour la carrière de ses membres…Evidemment, l’Italie n’est pas la France, et nous sommes, comme chacun sait, les plus forts, les plus sages et les plus purs…
Merci, M. Bilger, pour la clarté de votre propos.
Ils ont pour moi les accents d’une longue tradition littéraire, où la conviction, fondée sur une expérience solide, n’empêche en rien une pensée claire, car elle en est le véhicule qui la conduit.
Cela me fait penser à ces grands oracles du XIXe qui, sans micro et sans caméra, devaient avec les pieds proclamer leur verbe jusqu’au fond des assemblées pour témoigner de leur perception de la vérité.
Vérité dont je vous remercie d’être un inlassable serviteur, et permettez-moi de citer Lamartine qui, dans ses écrits politiques, oubliait la forme trop vieille empêchant la clarté de sa vision, au profit de son expression :
« Que faire donc ? — Ce mot vous semble
hardi, il ne l’est pas ; Dieu, qui a donné la
liberté morale à l’homme qu’il a créé pour
choisir et pour agir, lui a donné le même
jour la lumière pour éclairer son choix. La
politique, dont les anciens ont fait un mystère,
dont les modernes ont fait un art, n’est
ni l’un ni l’autre : il n’y a là ni habileté ni
force, ni ruse ; à l’époque rationnelle du
monde, dans l’acception vraie et divine du
mot, la politique, c’est de la morale,
de la raison et de la vertu !
Laissez donc le scepticisme se complaire
dans son impuissance, et nier la vérité sociale,
pour n’avoir pas la peine de la découvrir
ou de la défendre ! Laissez le machiavélisme,
cette friponnerie politique, prendre le
genre humain pour dupe et la providence
pour complice ! Laissez le préjugé et la routine
user leurs forces dans la stérile contemplation
d’un passé qu’ils ne peuvent ranimer,
car il est déjà froid, et leur souffle n’a
point de vie à lui rendre ! Laissez enfin le
fatalisme rêver le crime à défaut de la force,
décimer l’humanité au lieu de l’éclairer, et
du haut des échafauds jeter au peuple la terreur
et la mort pour semer la vengeance et
le sang ! Systèmes atroces ou insensés, tristes
produits de la faiblesse de l’esprit et de
la perversité du cœur ! Montez plus haut, et
vous verrez plus loin ; et la lumière de
la vérité même, qui n’est autre que la
morale, éclairera pour vous cet horizon de
ténèbres, de mensonge, d’illusions, qu’on
appelle la politique ! tous les partis élèveront
la voix pour vous accuser ou vous proscrire ;
tous ont intérêt à ces ténèbres, car tous ont
quelque chose à cacher, et quelqu’un à tromper !
Le vôtre même s’inscrira le premier
contre vous ! Mais la conscience du juste est
d’airain ; elle a à elle seule une voix plus forte
que son siècle, qui retentit plus juste et plus
haut que ces passagères clameurs ; et soyez-en
sûr, c’est la seule voix qui ait son écho
dans l’avenir, et son applaudissement dans
la postérité. »
Sur la politique rationnelle, Lamartine
Cher Monsieur Bilger,
Je sais que je suis hors sujet mais après cette élection présidentielle à tiroirs et quel que soit l’élu, ne pensez-vous pas qu’il serait temps maintenant de savoir où en est l’enquête sur l’assassinat des 90 martyrs du Bataclan ?
Des explications claires, nettes et précises sont à exiger par les citoyens avant l’inévitable dilution des responsabilités et des témoignages que doivent attendre impatiemment certains « aux affaires » en ce moment, et non des moindres !
Le rapport du 5 juillet 2016 de la Commission d’enquête parlementaire ne suffit pas.
Ce que l’on peut lire au sujet du drame de ce 13 novembre 2015 comme par exemple les témoignages de gendarmes mobiles de l’escadron 31/7 de Reims fait froid dans le dos et révolte.
Bien à vous.
A voir ce qui se passe en France depuis des lustres, force est de constater que le pouvoir judiciaire est de plus en plus instrumentalisé aux fins de servir les gouvernements en place et cela avec d’autant plus d’arrogance et de passe-droit que l’Etat est faible et l’autorité contestée. L’affaire de déstabilisation honteuse du candidat Fillon étant la parfaite illustration de cette dérive d’une gouvernance aux abois.
Savoir jusqu’où le peuple se laissera abuser par toutes ces magouilles, rumeurs et mensonges d’Etat destinés à mettre en selle et privilégier le dauphin rose du hollandisme ?
« Moi et le chaos », voilà ce que l’on retiendra de la présidence Hollande – ou l’agonie crépusculaire de la Cinquième, après une longue période de décadence sociétale et de renoncements politiques et économiques. Chaos sur le point d’entraîner notre « cher et vieux pays » dans un terrible naufrage, sauf ultime, lucide et courageux sursaut des électeurs en avril et mai prochain.
Après moi et le chaos (ou le déluge) du capitaine de pédalo hilare, qui nous a valu d’être rétrogradés à la neuvième place, voici venu le temps de son rejeton spirituel surgi du marigot hollandais, fringant officier de marine d’eau douce à la barre de la nouvelle Méduse et sa cohorte de radeaux (ou rats d’eau !). De quoi réveiller les plus bas instincts des aventuriers de tout poil, autant de pirates et de fripouilles qui n’ont que faire de l’intérêt général et font déjà leur miel de ce sauve-qui-peut de fin de règne, amplifié par la cacophonie et le bourrage de crânes incessant des médias aux ordres.
Du jamais vu que ce vent de panique qui souffle dans les rangs des vieux caciques d’un régime à bout de souffle, carriéristes et parasites sur le retour qui n’ont jamais vécu que de leurs rentes de situation et viennent se réfugier sans vergogne sous l’aile d’un improbable sauveur, nouveau mythe errant et recycleur déclaré génial par les écolos et autres rigolos. Un homme neuf en quelque sorte fabriqué entièrement avec du vieux et de la récup !
Quant aux couards et autres traîtres et dégonflés de la droite et du centre, ils ne méritent qu’indifférence ou mépris !
Monsieur Philippe Bilger, votre billet est excellent et fort pertinent, car il remet à sa juste place la justice et le PNF censés d’après certains influencer voire saborder la campagne de leur candidat : ou quand l’aveuglement partisan le dispute à l’ignorance.
Vous avez amplement raison d’insister sur le fait que les poursuites rapides et sans complaisance ne doivent pas se limiter à deux candidats et un ex-ministre de l’Intérieur. Cette égalité de traitement est actuellement limitée à trois leaders politiques appartenant à deux camps opposés. Cela ne suffira pas pour la majorité de nos concitoyens pour les convaincre que la justice n’est pas à la carte, et qu’elle se fait une virginité à bon compte en poursuivant trois boucs émissaires qui l’ont bien cherché !
Comme vous l’écrivez fort justement, il faudrait que la justice et plus spécialement le PNF se saisissent avec la même diligence de tous les responsables politiques ripoux. Bien évidemment uniquement s’ils sont mis nommément en cause avec des preuves ou un faisceau d’indices concordants, cela dans des livres, articles de presse ou émissions de télévision. Si à l’issue de ses investigations ceux-ci s’avèrent erronés ou peu convaincants, la justice aura tout loisir de prononcer un non-lieu à l’encontre de ces suspects.
Alors ce sera l’occasion tant attendue par nombre de nos concitoyens d’être enfin débarrassés de politiciens qui transgressent nos lois et s’enrichissent indûment. Le pire étant souvent avec la plus parfaite bonne foi du style : nos prédécesseurs agissaient de même voire pire. Mais tant que des enquêtes approfondies menées avec diligence, sans aucune considération d’appartenance politique, ne seront pas engagés vis-à-vis de ces politiciens indignes de leurs mandats, comme vous l’écrivez fort justement, nos concitoyens auront toujours ce sentiment d’une justice à la carte !
Avec le début de votre billet, Monsieur Bilger, vous allez susciter l’ire – un euphémisme – des indéfectibles fillonistes : envisager que J-L Mélenchon puisse ravir la troisième place à leur idole ! Même si vous approuvez son programme actuel sans réserve, cela ne peut être perçu par ses soutiens que comme une traîtrise inqualifiable !
Plus simplement : cette campagne électorale est nulle parce que les candidats sont nuls et parce que la justice et la presse se laissent sciemment instrumentaliser par les magouilles pro-Macron. C’est une faillite collective, à cause de ceux qui font et à cause de ceux qui se laissent faire.
…la procédure engagée contre le couple Fillon à partir de l’article publié à une date malicieusement opportune par Le Canard enchaîné
Vous oubliez de préciser qu’il s’agit là d’une simple supposition de votre part. C’est le fameux « Comme par hasard ! » que l’on entend fleurir un peu partout dans la bouche ou sous la plume des complotistes. Même en admettant – à partir de quelles preuves ? – que la coïncidence n’en soit pas une, pour échapper à ce genre d’avanies il suffisait à François Fillon qu’il fût intègre, ce qui semble terriblement en voie d’être infirmé. Pour ma part, excusez le langage relâché, mais je suis content qu’on ne laisse pas un candidat qui traîne des casseroles prendre de l’élan la veille de l’éventualité qu’il acquière une immunité quasi absolue. Ça vaut pour tous les autres !
J’aime bien la photo du Judas Valls embrassant Hamon. Courage, Hamon, c’est le héros qui est poignardé par le traître, toujours, pas de Jésus sans Judas, de Siegfried sans (Hagen a frappé mais il avait le devoir de le faire si c’est trop long à expliquer, en fait, le vrai traître est le roi à qui Siegfried avait fourni Brunhild) et Edmond Dantès, alors, sans trahison il n’aurait même pas été un héros !
Bref, courage.
Pour les juges.
Soit ils ont du pouvoir, troisième pouvoir et ne sont donc ni méprisés par les hommes politiques ni accessibles au ressentiment de qui doit avoir du pouvoir, soit on continue comme ça et tout ira de mal en pis.
Encore une raison pour changer notre Constitution.
A moins qu’on attende que Google ne nous livre des intelligences artificielles pour juges ? L’IA arrive, qu’on le veuille ou non, et à mon avis, elle assurera question impartialité.
Mais l’IA est très dangereuse, voilà qui va dépasser l’Homme et n’aura pas plus de droit que mes chaussettes, cherchez l’erreur !
Re, pour les juges.
Demander ses droits et défendre ceux des autres est pareil. Dès lors qu’on sacrifie les autres ou soi, on est sur la pente de toujours faire passer ses humeurs avant ses principes, ses intérêts avant la justice, ses partis pris avant le droit.
Le sacrifice est drôlement addictif. Preuve : combien de sociétés sans sacrifices institués, combien de gens ne déblatérant pas sur les absents, combien de gens traitant les autres en variable pour l’intérêt qu’ils ont en tête, collectif ou individuel.
Il ne faut rien laisser passer, tout trou dans la digue déclenchant l’inondation.
Comparaison un peu forte, mais si vraie ! Il ne faut pas attendre que les esclaves soient dignes pour les libérer, d’abord parce que la liberté est un droit, ensuite parce que c’est la liberté qui rend digne. De même, peu me chaut de savoir si les magistrats sont impartiaux ou non, il faut qu’ils soient un pouvoir pour être vraiment indépendants, être et se considérer comme tel.
A nous de savoir quelle justice et donc quelle vie politique nous méritons. La Justice nous traitera comme nous la traiterons.
Parenthèse, je le pense pour tout et notamment l’IA qu’il faudrait absolument libérer quoique le mieux, l’idéal, mais on n’atteint jamais ça, serait bien évidemment de ne pas la créer.
Illustration qui se veut distrayante tirée du feuilleton X-Files. A propos d’un génie, d’un éfrit, enfin une créature surnaturelle exauçant les humains.
La créature en avait marre de larbiner pour nous, on la comprend, donc elle s’arrangeait toujours pour que les voeux se retournent contre qui les formulaient, et si possible, les humains, en général.
Le héros tapait sur son ordinateur, pour formuler quelque chose qui ne puisse pas mal tourner, et la créature le traitait d’avocat. Finalement, il a eu un éclair de lucidité, il lui a rendu la liberté.
Happy end.
Voulons-nous un happy end ? Pour la question du pouvoir des juges, et plus tard, donner leur liberté aux IA, déjà ?
Voulons-nous être justes ? Au nom de quoi réclamer la justice que nous dénions aux autres ?
« …l’article publié à une date malicieusement opportune par Le Canard enchaîné, » écrivez-vous !!
Fidèle lecteur de vos billets je suis très déçu par cette assertion… ou alors est-ce du second degré ?… Vous voulez vous faire passer pour malicieux en ne qualifiant pas du terme exact cette publication qui a été « volontairement inopportune ». Rassurez-moi !!
Philip_Marlowe a bien résumé un sentiment répandu.
On a eu Mitterrand dépensant des millions de francs de l’Etat pour loger une famille adultérine, mettre grand monde sur écoute. Mitterrand fleurissant la tombe de Pétain et recevant Bousquet et là on a la possibilité de ne pas voter pour Fillon.
De surcroît la défense de Fillon est catastrophique et indigne d’un chef d’Etat, approximative, quant à son programme, que vaudrait-il sans majorité parlementaire ?
Il est inébranlable dit-il, encore eût-il été nécessaire qu’il marche dans l’intégrité…
Enfin nous verrons si les Français, en étant informés, voteront pour un candidat disons qui jongle un peu sur les tolérances.
Mais comme il l’a dit, il sera impossible de prouver que l’emploi de Penelope était fictif et comme le disait Régis ANTOINE et le répétait avec raison, visiblement, prouver qu’il ne l’était pas est encore plus difficile.
Il faut arrêter de croire que le cabinet noir n’existe pas. S’il n’est pas noir, il est gris foncé.
Arrêtons de croire que les socialistes enfermés à l’Elysée n’ont pas de stratégie, pas de plans A, B, C, pas de renseignements généraux, pas de sondages. Ils disposent également de la complicité de journaux comme le Canard enchaîné qui n’hésite pas à publier des documents confidentiels transmis par certains juges.
Il y a un faible écart de temps entre le début de la primaire à droite et les révélations du Canard. Les révélations pouvaient être faites avant la primaire de la droite, elles l’ont été après. Il y a plus que de la malice dans ces révélations, il y a de la malignité.
La stratégie de l’Elysée est claire : faire tomber les candidats de droite les uns après les autres, en commençant par le plus crédible (Marine Le Pen ne perd rien pour attendre, son tour viendra), faire monter les candidats de gauche, en commençant par le plus crédible.
Pour cela il faut des spécialistes du billard à trois bandes, qui sont installés à l’Elysée, et quelques complicités.
Donc une nouvelle fois les Français macronisés vont se réveiller avec une grosse gueule de bois en vérifiant après coup que Hollande s’est réincarné en cette créature soutenue par les médias et les élites financières…
(caroff | 30 mars 2017 à 13:02)
On remarquera que le port des costumes offerts par Bourgi coïncide avec la révélation de l’affaire… ce n’est quand même pas le cabinet noir qui les lui a enfilés de force. La camisole sera-t-elle sur mesure également ?
Fillon a abusé légalement du système, il n’a pas été capable de se défendre dignement ; après avoir pris Hollande pour une nullité sans s’arrêter seulement au fait que c’est la fonction qu’il ne savait pas occuper, les gens se rendent compte que c’est un malin, et tout le monde l’a dans le baba.
Ceux qui regrettaient que Hollande ne défende pas son bilan font de Macron son héritier, ceux qui pensaient que Macron avait trahi se rendent compte que finalement il y aurait eu entente. Ils ont bien trompé leur monde ces deux-là.
Et Valls et Fillon, deux parjures, parlent alliance.
Ce que je trouve le plus inadmissible n’est pas que Fillon se fasse offrir des costumes sur-mesure, mais c’est qu’il les ait rendus. Par ce geste, il réduit à zéro les efforts des couturières et tailleurs, comme si leur travail était nul. Ce mépris pour le travail artisanal est totalement insupportable, et les salaires perçus ne compenseront jamais ce manque de respect. Il y avait les traficotages de Fillon, sa défense abracadabrantesque, mais ce mépris du travailleur à haute valeur ajoutée dénote le côté minable du personnage.
Comme tout le monde ici n’est pas abonné à Mediapart, ci-joint un excellent dessin relatif au soutien apporté par Aubry à Hamon.
Benoît Hamon se plaint au motif qu’il estime avoir été trahi par des personnalités socialistes. Il n’a pas tout à fait tort puisqu’il a été élu par les sympathisants socialistes lors de la primaire qualifiée de citoyenne. Valls, arrivé deuxième aurait dû en toute logique lui apporter son soutien. Une brave militante le pense vraiment puisqu’elle a déposé plainte contre le parti socialiste pour abus de confiance. La tromperie sur la marchandise est indéniable. La gauche n’en finit plus de se déchirer, de se désagréger de l’intérieur.
Benoît Hamon, lors de son court passage au gouvernement, quatre mois, pas un de plus, n’a même pas supervisé de très loin une seule rentrée des classes, ce qui est un comble pour un ministre de l’Education nationale. Benoît Hamon a eu tout de même le temps d’obtenir les palmes académique de troisième échelon (ce qui est rarissime) et de participer activement à la critique destructive de son gouvernement dirigé par Valls. Ils faisait partie des frondeurs. Et maintenant, il se plaint de ne pas être suivi et respecté. Le frondeur est frondé à son tour. Nous assistons à une nouvelle version du film L’arroseur arrosé qui m’a fait tellement rire dans ma jeunesse. Mais là, je ne ris pas, je trouve que le niveau des prétendants est bas, terriblement insuffisant pour briguer le plus haut poste de la fonction publique.
Même avec l’aide des journalistes, des artistes et des juges, Benoît Hamon ne décolle pas dans les sondages. Alors, les politiciens socialistes s’en vont chez Macron qui n’a pas les épaules assez larges pour tirer tout ce joli monde.
Vous avez la carte ? Vous pouvez passer, sinon on ne vous connaît pas. Poète, vos papiers !
Il y a un marchand de prêt-à-porter de Paris 17e qui sait habilement tirer parti de l’affaire des costumes de Fillon !
Cher Philippe Bilger,
Je joins ma voix à celle d’un commentateur précédent (Robert Marchenoir), pour vous dire à quel point la conception de la justice que vous mettez en avant me paraît dangereuse et – pour dire les choses sans détour – me consterne (en tant que professionnel du droit).
« La mission fondamentale de la justice », comme vous dites, n’est pas « d’éclairer le peuple sur la personnalité, la moralité et les comportements de ceux qui sollicitent ses suffrages ».
La mission de la justice (pénale) est de juger de la légalité des faits et des actes des personnes et, en cas d’infractions, d’attribuer à leurs auteurs la peine qu’il mérite, dans le respect de la loi.
Ce que vous présentez comme la mission fondamentale de la justice n’en est que le dévoiement, la porte ouverte à l’excès de pouvoir généralisé.
La prétention « d’éclairer le peuple sur la personnalité (!), la moralité (!) et les comportements de ceux qui sollicitent ses suffrages » est incompatible avec la sérénité qui doit présider à l’exercice du pouvoir judiciaire. Elle est incompatible avec la contribution qui doit être celle de la justice à la pacification des relations humaines.
Je sais que cette conception de la justice est largement partagée au sein de la magistrature, pour avoir entendu un représentant de l’USM tenir des propos de même nature et je comprends mieux pourquoi le secret de l’instruction est constamment bafoué, comme nous le voyons depuis quelques semaines.
Au nom de quelle légitimité les magistrats seraient-ils qualifiés pour s’ériger en éclaireurs des consciences, en restaurateurs de la morale ? Serions-nous revenus au temps de l’inquisition dominicaine ? Et ne voyez-vous pas le problème que cela pose quand la maîtrise de l’action publique est largement tributaire des initiatives ou des abstentions volontaires d’un parquet organiquement lié au gouvernement ?
Vous déplorez à juste titre dans la seconde partie de votre propos que la justice se montre sélective, que des enquêtes préliminaires soient ouvertes dans l’urgence contre certains, mais jamais contre d’autres, selon une cartographie politique qui se dessine ces derniers temps de plus en plus nettement.
Mais ce n’est que la conséquence inéluctable de la mission fondamentale que vous prétendez attribuer à l’institution judiciaire. Rien d’étonnant à ce que le choix des cibles dépende des sensibilités.
Ne venez donc pas déplorer les effets de ce dont vous semblez chérir les causes.
Cher Philippe,
Vous avez tout compris : une justice indépendante n’est pas indépendante parce qu’elle se veut faire des exemples au moment opportun et son indépendance ne la dispense pas des principes de neutralité, d’équité, d’impartialité, du respect de la dignité des personnes, de respect de la présomption d’innocence, de respect de la séparation des pouvoirs, de respect du secret de l’instruction.
L’observateur le plus démuni de connaissances juridiques peut constater une multitude d’irrégularités et de violations du droit dans ce que l’on présente comme des affaires.
Cela créé un divorce dans la confiance que l’on peut attendre de la part de magistrats.
De telles violations du droit effectuées par des magistrats ne peuvent être sans conséquence que celle de la destruction de l’institution juridique par rupture de confiance grave.
Il est impossible de banaliser de telles pratiques illégales, car qui seront les juges de demain ? On ne le sait pas.
Il semblerait en outre que lorsqu’une procédure est truffée d’irrégularités, cela amène à une nullité de procédure. Alors si la justice manque de moyens, qu’elle concentre au minimum son efficacité pour ce qui en droit peut aboutir.
Quand un statut n’est pas défini, ce n’est pas aux juges de le définir. C’est à l’institution parlementaire de le faire et de contrôler ses membres.
Un garde des Sceaux qui ne rappelle pas les grands principes du droit n’est qu’un pantin ou tout simplement complice d’une dérive du droit et ceci est inexplicable. De même un responsable parlementaire qui ne fait pas son travail n’est qu’un guignol et il semblerait que le respect de la séparation des pouvoirs soit un des rôles du président de l’Assemblée.
françoise et karell Semtob
Comme l’ont souligné des commentateurs, il est de tout de même étrange d’affirmer que la mission fondamentale de la justice est d’éclairer le peuple sur la personnalité, la moralité et les comportements de ceux qui sollicitent ses suffrages pour finir par décrire ce que devient la justice – une caricature de partialité – quand elle se pique d’éclairer le peuple – genre projecteur géant enflammé d’un coup à toute allure qui aveugle – sur la personnalité, la moralité et les comportements de ceux qui sollicitent ses suffrages.
Si je considère ces derniers mois, l’impression qui persiste est cette confusion, cette endogamie à mon sens très dangereuse des genres : politique, médias, justice.
Au fond, je ne sais plus qui est qui, qui fait quoi ; je ne distingue plus les identités, les particularités et les missions fondamentales des uns et des autres.
Un chaos démocratique et institutionnel.
La Justice à la carte ne passe pas pour moi et je n’en veux plus ! Tout le monde possède plusieurs cartes, c’est normal. Par contre, il est anormal et antidémocratique que la possession de certaines cartes soit une condition sine qua non pour dire et faire dire aux Français la morale de gauche.
Je trouve inadmissible que les affaires qui concernent les cadres du parti politique « Les Républicains » soient confiées quasi systématiquement à des juges qui possèdent une carte du syndicat dont l’idéologie est d’extrême gauche.
Je trouve scandaleux que la carte de journaliste donne droit à des abattements fiscaux ce qui est un gage de loyauté si ce n’est de servitude des journalistes à l’égard du pouvoir socialiste qui s’accroche au pouvoir comme une moule s’incruste sur le rocher de bord de mer.
Je trouve honteux que la possession d’une carte d’affiliation à une association qui se définit contre le racisme permette d’obtenir une oreille complaisante auprès de certains juges.
Moi président, je ferais promulguer une ordonnance qui déclare hors la loi ces pratiques, qui dissoudrait les associations et syndicats susnommés.
Pour vos derniers propos, il s’est passé un phénomène inhabituel. De l’aube au soir, on a pu lire : « Commentaires : 0 ».
Ce vendredi matin, avant 7 h, je vois « Commentaires : 40 ». Je les lis tous.
La plupart sont d’une grande qualité et si les opinions sont variées, presque tout le monde commente vos propos… pour une fois !
La publication échelonnée des commentaires au long de la journée a un effet fâcheux. Les commentateurs sont tentés de faire du ping-pong et de dialoguer entre eux, parfois interminablement, sur des sujets sans rapport avec les propos du blogueur.
Cette formule inhabituelle, je pose la question à tout le monde, n’est-elle pas préférable ? Je la pose aussi à notre hôte, comme à son admirable modératrice-correctrice.
Les commentaires sont passés de 0 à 40 car Philippe Bilger négociait chez Macron.
Quant à certains sur ce blog, l’usage de la brosse à reluire n’a pas d’horaire et se rapproche davantage des 39 heures que des 32 heures. Des RTT seraient parfois les bienvenus.
@Jean MORLAND compare très justement le cas italien à la situation française pour cette campagne présidentielle.
François (« le Français ») Fillon se pavane souvent en Italie où il a dû prendre des leçons de maintien dans le mensonge. Sauf que n’est pas rital qui veut… et que la France n’a pas vu partir par bateaux entiers ses concitoyens pour tenter de vivre décemment ailleurs.
La France se cantonne dans l’entre-soi de la « combinazione » pour planquer ses dérives.
La Ligue du Nord ou le comble du non-sens patriotique quand on sait quelles luttes ont permis de se libérer de l’empire austro-hongrois, il y a un siècle.
Des deux côtés des Alpes on ne porte plus la fierté, on la piétine.
Bonjour,
La justice à la carte ne passe plus ?
Sauf peut-être pendant les campagnes électorales et notamment présidentielles, où elle démontre qu’elle est capable de se comporter en véritable accusateur public, aidé, il est vrai en cela par une meute de journalistes toujours prêts à bondir sur la moindre incartade de ceux qui prétendent avoir les qualités requises pour diriger le pays. L’affaire du Penelopegate en est le meilleur exemple. Mais on peut observer également que nombre de ministres de François Hollande se sont fait aussi piquer le doigt dans le pot de confiture : Cahuzac, Thévenoux, Benguigui et quelques autres. Sans oublier le dernier en date Bruno Le Roux.
C’est la fable « Les animaux malades de la peste » de Jean de la Fontaine en version inversée car là ce ne sont plus les anonymes et les obscurs qui sont soumis à la vindicte populaire mais les caciques de la politique.
Effet pervers sans doute d’une République qui se voudrait exemplaire et qui est empêtrée dans des affaires politico-financières depuis une bonne quarantaine d’années.
Dérives de certaines pratiques tolérées par nos élites qui abusent de l’argent public en les enrobant d’un voile de légalité.
La morale de la fable n’est plus « La raison du plus fort est toujours la meilleure », mais plutôt « La raison du plus fort cache toujours des intentions suspectes » ou encore pour résumer un sentiment qui semble de plus en plus répandu dans la population « Nos élites sont pourries jusqu’à la moelle ».
Là encore les politiques honnêtes (il y en a bien quelques-uns et pas forcément à gauche) trinquent pour ceux qui n’hésitent pas à oublier leurs bonnes intentions pour satisfaire leurs ambitions.
Diogène, le cynique, avec sa lanterne cherchait désespérément un homme. Nous, nous cherchons un homme (ou une femme) politique qui nous fasse oublier les turpitudes de nos élites. Le trouvera-t-on un jour ? On n’en rend pas le chemin et les cinq prochaines années s’annoncent sans grandes illusions dans ce domaine.
@ Patrice Charoulet | 31 mars 2017 à 07:12
« Cette formule inhabituelle, je pose la question à tout le monde, n’est-elle pas préférable ? Je la pose aussi à notre hôte, comme à son admirable modératrice-correctrice. »
Cette formule est surtout liée à l’activité débordante de notre hôte qui intervient dans nombre de médias, donne des cours à l’Institut de la parole et est invité pour donner des conférences un peu partout.
Cela n’empêchera nullement certains prosélytes de ce blog de nous prendre la tête et ce quel que soit le thème du billet, avec leur obsession contre la méchante Russie, les christianisés qui ne sont rien d’autre que des obsédés sexuels et d’autres érudits de salon de thé qui ne peuvent s’empêcher de nous sortir des versets de la Bible ou des citations de René Girard. A croire que parfois la culture inhibe toute possibilité de réflexion personnelle…
@ oli71
Ce que vous présentez comme la mission fondamentale de la justice n’en est que le dévoiement, la porte ouverte à l’excès de pouvoir généralisé.
Je propose la création d’un Mur par des magistrats lanceurs d’alerte pour dénoncer, en affichant leur trombine, tous ceux qui cherchent à dévoyer la justice française de son rôle.
Avec un nom qui claque, genre « Le Mur des… », heu, « Le Mur des… », rah, je ne l’ai pas encore, mais je suis convaincu que l’idée est excellente !
« De l’aube au soir, on a pu lire : « Commentaires : 0 ».
Ce vendredi matin, avant 7 h, je vois « Commentaires : 40″. Je les lis tous. La publication échelonnée des commentaires au long de la journée a un effet fâcheux. Les commentateurs sont tentés de faire du ping-pong et de dialoguer entre eux, parfois interminablement, sur des sujets sans rapport avec les propos du blogueur.
Cette formule inhabituelle, je pose la question à tout le monde, n’est-elle pas préférable ? Je la pose aussi à notre hôte, comme à son admirable modératrice-correctrice. »
Rédigé par : Patrice Charoulet | 31 mars 2017 à 07:12
Ah non pitié pas ça ! c’est un supplice insupportable : attendre 24 heures pour lire les messages dantesques de notre GG national, ses « christianisés », ses « beaufs », ça demande une solidité mentale et même physique à toute épreuve ; vous rendez-vous compte que j’ai trépigné toute la journée en attendant ma dose d’insultes de GG ? Et avez-vous pensé à ce malheureux, sevré lui aussi, qui vous provoque et vous met en rage sans cesse avec succès ?
Prions pour que notre hôte ne dérape plus comme hier et que ce blog retrouve le cours normal des dialogues instantanés qui font sa richesse, sinon nous serons obligés d’aller sous ses fenêtres avec des banderoles manifester notre mécontentement !
Que d’experts… que de journaleux gauchards… que d »analyseurs (analyste c’est au-dessus)… que de fouille-miettes… que de Fouquier-Tinville à la recherche des caleçons de Fr. et des strings de Pen. sûrement offerts par des pervers.
Mais alors… si Pen. la discrète n’en branlait pas une, QUI alors… mais QUI donc faisait le boulot d’assistanat (pourtant grande valeur institutionnelle sacrée en France) ??
Peut-être un travailleur clandestin ??
La sémillante et flamboyante procureure sous le charme partisan de cynique pépère ne se souvient plus de la règle sacro-sainte… « à charge et à décharge »… des fois que la réponse soit dans le questionnement.
Même notre Hermine grand sondeur et fouilleur des ténèbres humaines (superficielles et superflues) ne se pose pas cette question simple et évidente.
Allez les chiens renifleurs… des mauvaises odeurs… en piste !
Enfin, ouf, le revoilou notre GG chéri !
« Avec un nom qui claque, genre « Le Mur des… », heu, « Le Mur des… », rah, je ne l’ai pas encore, mais je suis convaincu que l’idée est excellente ! »
Rédigé par : Garry Gaspary | 31 mars 2017 à 09:09
Ben voyons, c’est simple ! Le mur des beaufs christianisés ! J’ai bon là ?
Kss kss !
@ Achille | 31 mars 2017 à 08:31
« Nos élites sont pourries jusqu’à la moelle ».
Ah, la moelle ! Ce qu’il y a de meilleur dans le bœuf et aussi dans les livres et dans l’homo politicus.
Nombreuses sont les références à cette substantifique moelle.
De Rabelais qui disait :
« C’est pourquoi fault ouvrir le livre et soigneusement peser ce que y est déduict. […] Puis, par curieuse leçon et meditation frequente, rompre l’os, et sugcer la substantificque moelle, […]. »
C’est d’ailleurs à partir de cette réflexion que le supplice de la roue a été instauré. Il s’agissait de désosser le malandrin pour en tirer le maximum.(*)
La tradition s’est perdue et nos politiques corrompus échappent à ce supplice qui fit les beaux jours des places publiques et qui pourraient encore faire un record d’Audimat.
Et puis la moelle a perdu de sa noblesse pour devenir avec « L’Os à moelle » de Pierre Dac, l’organe officiel des loufoques.
La rumeur ou plutôt le buzz dit que c’est encore un ouvrage de référence chez les socialistes, qui selon la page lue, votent Macron, Hamon, Mélenchon et peut-être bientôt Marine.
Vous imaginez Marine élue au premier tour avec les voix des déçus de Hamon ! Le rêve pour certains et un cauchemar pour d’autres.
Bon, j’arrête là, Patrice va dire que je suis hors sujet, et donc zéro pointé.
(*) Je crois que c’est la raison, ou alors je l’ai rêvé ?
« La justice à la carte ne passe plus » point d’exclamation.
Moi je pense que le point d’interrogation eut été plus juste (si j’ose dire ;-)) car la justice est comme elle a toujours été, à la carte.
« Selon que vous serez puissant ou misérable les jugements de cour vous rendront blanc ou noir » apprend-on dès l’enfance.
Sans oublier la carte des francs-maçons très bien portée dans la magistrature, toutes spécialités confondues et du haut en bas de l’échelle, mais aussi ceux qui nous gouvernent : Vidalies, Cuvillier, Le Guen, Rebsamen, Mélenchon (qui l’a confirmé début 2012. Il est bien entré en franc-maçonnerie dès 1983 à la loge Roger Leray du Grand Orient de France).
Donc oui, la justice est rendue à la carte. Comme au poker.
« Manuel Valls vient de le rejoindre, en violation de son engagement pour la primaire, et « En Marche ! » à force de recycler à gauche va persuader les citoyens qu’Emmanuel Macron n’est ni de droite ni de droite. Dérangeant pour quelqu’un qui a construit sa montée sur le dépassement des frontières traditionnelles et s’en est vanté ! »
Cela met en évidence tout le côté pernicieux d’une primaire avec ses clauses dont on se doute bien qu’elles ne seront pas respectées.
Comment Manuel Valls pouvait-il respecter un programme avec lequel il est en désaccord sur pratiquement tout ?
Comment Benoît Hamon peut-il oser crier à la trahison alors que lui et les frondeurs sont les premiers à avoir trahi leur propre majorité ?
Avec l’arrivée de François Hollande au pouvoir, nous nous sommes tout de suite aperçus qu’il y avait, ainsi que l’a souligné Manuel Valls, deux gauches inconciliables. Ce dernier a préféré être en cohérence avec ses idées plutôt que de suivre les injonctions d’un parti dont les nouveaux leaders se comportent comme les apparatchiks de la nomenklatura du temps des heures sombres de l’URSS.
Choisir entre un régime dogmatique qui impose sa doctrine et dénonce les brebis galeuses qui voudraient s’en écarter et un remake du mandat de François Hollande avec une politique similaire, voire les mêmes ministres, perso je n’hésite pas, je préfère encore resigner pour un tour, même si quelque part ça commence à m’agacer sérieusement.
Reste l’alternative Fillon : un bon programme avec un leader qui a largement montré ses côtés pas très glorieux. Mais dans la situation actuelle pouvons-nous nous permettre de faire la fine bouche ? Là est la question.
Nous voyons ici tout le monde s’indigner en somme de la malhonnêteté qui règne dans notre société, mais sans jamais prononcer le mot.
La malhonnêteté, sans même aller jusqu’à parler d’honneur, est partout.
Un agent immobilier en fait l’expérience plusieurs fois par jour avec des gens qui sollicitent ses conseils et expertises en lui déclarant qu’ils lui confieront la vente de leur maison, alors qu’ils n’ont aucune intention de le faire.
Il est quasiment impossible d’acheter une maison, une voiture ou un bateau de particulier à particulier sans se faire arnaquer. Cependant, le bon Français préfère acheter de particulier à particulier en tenant les professionnels pour malhonnêtes alors que ces derniers sont globalement et de très loin plus honnêtes que les particuliers tant subir la malhonnêteté en dégoûte.
Il y aurait quelques 300 000 francs-maçons, dont vraisemblablement entre 50 et 100 000 maîtres qui ont juré de faire passer leur fraternité au-dessus des lois, mais personne ici ne semble en avoir entendu parler.
Alors, il faudrait cesser de valser dans le bal des faux culs avant de s’étonner de la malhonnêteté des autres.
——————
Ce serait l’occasion de relancer la suppression du juge d’instruction jadis prônée par P. Bilger.
C’est en effet publiquement et devant un juge du siège, que les parties auraient pu débattre de l’urgence de la procédure.
A l’occasion, on parlera de la suppression de la juridiction administrative dont la raison d’être est de préserver administrations et élus de ce à quoi les condamnerait la justice ordinaire.
Chère Pascale Bilger,
J’espère que vous ferez fi des réflexions sur l’absence de régulation journalière des commentaires… Yen a des qui vivraient bien en Corée du Nord ! 🙂
Le nombre d’affaires qui se résolvent dans la vie de tous les jours parce que chez les magistrats ils sont un certain nombre à connaître l’esprit des Lois quelle que soit l’inclinaison du gouvernement, de son président élu de manière démocratique (je le rappelle au cas où !), pourrait en surprendre quelques-uns, quelques-unes !
Les autres élus qui prennent des aises tant avec l’argent public qu’avec l’esprit des lois sont, avant leur poste, des citoyens et à ce titre, ils doivent faire face à la justice.
JUSTICE AU SINGULIER.
A propos de justice, un article curieux, mais révélateur, sur Internet. François Fillon aurait dit qu’il considérait comme impossible que les juges démontrent que l’emploi de son épouse était fictif. Et l’auteur de cet article apparemment bien fait de s’insurger, « Fillon renverse la charge de la preuve ! » LOL comme dirait mon petit-fils. J’en étais resté à un vieux principe : c’est à l’accusation de prouver l’infraction. Sans doute le droit pénal a-t-il changé ?
Une justice issue d’une école face aux élus du peuple ! Des élus du peuple français écrivent à deux procureurs qui ne se donnent même pas la peine de répondre.
Est-ce une preuve de démocratie ?
Je crois qu’aux USA les juges sont élus.
Le thé, mon cher Achille, témoigne des stéréotypes sur lesquels vous fonctionnez, vous donnant l’illusion d’une autonomie fort illusoire, oublieuse des influences multiples dont nous sommes tous constitués et qui, souvent, s’invente un ennemi pour mieux agglomérer sa personnalité. Apparemment j’ai le privilège, pour vous, d’incarner ce rôle, et donner corps à vos irritations, ce qui ne m’empêche pas de lire avec plaisir vos réflexions personnelles, surpris seulement que vous perdiez encore votre temps à me lire, mais rassuré car preuve de ce que je viens de dire.
Comme d’autres commentateurs, notamment Véronique Raffeneau | 31 mars 2017 à 06:55, je reste interloqué par l’ambiguïté de cet alinéa : « il y a l’ordre politique, ses manifestations, ses réunions et son espace citoyen et médiatique et, en même temps, le rythme judiciaire n’a aucune raison de se mettre en suspens, de ralentir son cours en ne suivant pas la logique de sa mission fondamentale pour la démocratie : en fin de compte, éclairer le peuple sur la personnalité, la moralité et les comportements de ceux qui sollicitent ses suffrages ».
De fait, il est étrange d’assigner à la Justice la mission d’éclairer le peuple et surtout sur la moralité des candidats à une élection, fût-elle présidentielle !
La Justice n’a de fonction que d’appliquer la Loi de la République et d’exercer cette mission avec rigueur et impartialité. Dès lors qu’elle puisse s’ériger en appréciatrice de la moralité des citoyens, il me semble que se trouve là la source d’un dévoiement.
Le problème est que l’individualisation des peines, bel objectif en soi, tend de plus en plus à conduire les juges à trop apprécier en fonction de critères sociaux et sociétaux. Dès lors l’égalité des citoyens devant la Justice devient problématique et partiale.
Par ailleurs, le type de fonction régalienne exercée par les magistrats devrait conduire à une obligation absolue de neutralité philosophique, politique et syndicale. Mais qui serait prêt à supprimer le syndicalisme chez nos magistrats ? Or cette seule absence de syndicalisme serait de nature à limiter l’emprise exercée par le pouvoir exécutif. Mais il est évident que l’appartenance à d’autres mouvances est aussi de nature à générer des connivences dans les nominations pour l’exercice des plus hautes fonctions de l’appareil judiciaire.
C’est d’ailleurs d’une certaine manière ce qui vous conduit, Monsieur Bilger, à votre conclusion :
« Pour mettre fin à de telles démarches partisanes, il faut impérativement cesser de favoriser la justice à la carte. Mais la Justice. En matière politique comme ailleurs, la justice, son appareil, sa rapidité, sa sévérité, pour tous ou pour personne. Beau défi judiciaire et démocratique. »
Reste un problème à régler : l’institution judiciaire ne se résume pas aux seuls magistrats. Une grande part du bon fonctionnement de la Justice repose également sur la qualité et l’adhésion du personnel administratif et les moyens mis à sa disposition pour y satisfaire.
Or, il me semble qu’une bonne part de la haute magistrature, soucieuse de gérer sa fin de carrière (surtout en cette période d’économies budgétaires comme d’éventuelle restructuration de la carte judiciaire, notamment des cours d’appel), n’éprouve guère de respect pour la valetaille que représentent les corps subordonnés (greffiers en chef, greffiers, sans parler du personnel pénitentiaire). Peut-être faudrait-il que certains descendent de leur Olympe pour prendre conscience du malaise qui étreint actuellement leurs subordonnés. L’ENM prépare-t-elle ses futurs magistrats à ce type de relations internes soucieuses des conditions de travail des fourmis chargées de l’exécution quotidienne des tâches « subalternes » ? Permettez-moi d’en douter.
@Patrice Charoulet
Dans un sens, vous avez raison, mais seulement dans un sens car ce serait un peu triste. J’ai été souvent agacée de voir les commentaires s’éloigner du billet, mais je me suis rendu compte que moi-même je n’arrivais pas à être disciplinée. Car c’est aussi un des plaisirs de ce blog que ces conversations en marge, où l’on apprend finalement pas mal de choses et où parfois on est amené à réfléchir sur ses propres prises de position. Pour moi, cette agora me donne l’occasion de rencontres inhabituelles et me permet d’écouter la petite musique de gens avec qui je n’aurais aucun rapport dans la vie quotidienne.
Après tout, on n’est pas obligé de tout lire, on peut ne lire que ce qui a un rapport direct avec le billet de Philippe Bilger et laisser tomber les apartés.
@Achille | 31 mars 2017 à 08:31
« …nombre de ministres de François Hollande se sont fait aussi piquer le doigt dans le pot de confiture : Cahuzac, Thévenoux, Benguigui et quelques autres. Sans oublier le dernier en date Bruno Le Roux. »
Il est à souligner que toutes ces personnalités de gauche ont dû quitter le gouvernement dès que l’affaire les concernant a été connue et qu’il n’y a personne dans leur camp pour défendre leurs agissements ou hurler au complot.
Fillon, lui, s’accroche misérablement, reniant sans scrupules ses engagements antérieurs de retrait en cas de mise en examen.
@ Patrice Charoulet
« La publication échelonnée des commentaires au long de la journée a un effet fâcheux. Les commentateurs sont tentés de faire du ping-pong et de dialoguer entre eux, parfois interminablement, sur des sujets sans rapport
avec les propos du blogueur. Cette formule inhabituelle, je pose la question à tout le monde, n’est-elle pas préférable ? »
Bon, dire ainsi c’est aussi vouloir du bien à Mme Bilger (je suppose que c’est elle qui fait les mises à jour). Elle sortirait ainsi de l’esclavagisme auquel nous la contraignons (bien involontairement !).
Mais certains de vos posts me laissent penser que vous aimez trop que les choses soient en ordre. Je suppose que dans votre blog idéal il n’y aurait que des conversations sérieuses et bien cadrées, et si possible avec des gens qui pensent comme vous. Hum, hum… L’échange se nourrit et s’enrichit de bien d’autres choses qui vous paraissent secondaires.
J’aime bien quant à moi ces conversations parallèles que je lis volontiers même si j’y participe peu. Elles sont des reflets de la pensée elle-même qui divague toujours un peu autour du sujet avant d’y revenir.
La seule chose que je n’aime pas échanger, ce sont les insultes quand (et c’est presque toujours le cas) elles remplacent les arguments.
Naïve peut-être, mais je continue à me dire que les magistrats, dans leur immense majorité font leur travail avec impartialité, éthique et équité, même lorsqu’ils ont des opinions politiques de gauche. Mais par contre, je suis certaine aussi que quelques-uns d’entre eux, trop proches du pouvoir, trop intimes des hautes autorités gouvernementales, manoeuvrent et instruisent de façon partiale… Il suffit donc de quelques-uns, cinq ou six tout au plus, nommés à des postes sensibles, pour faire douter de l’indépendance de la justice.
L’affaire Fillon a été celle de trop. Dans beaucoup d’affaires politico-judiciaires précédentes, le doute était permis, même si parfois, elles sentaient le coup bas et le croche-pied. Mais là, vu le calendrier et les faits remontant pour certains à 1989 et justement dénoncés après la primaire, la ficelle est trop grosse. Avant la primaire, et les sondages méthode Coué, Fillon ne gênait pas, tout de suite après, il fallait l’abattre d’urgence. Fuites dans la presse, secret de l’instruction violé, calendrier électoral et déchaînement d’une presse à la botte, tout a été réuni pour abattre l’homme politique trop gênant. Même des non-fillonistes de bonne foi le constatent.
Le problème c’est que tout cela ne va pas s’arrêter le 9 mai au matin, car le pouvoir de nuisance des mains de l’ombre continuera. Hollande aura été nul comme Président à tous les niveaux mais brillant maître en stratégie politique. Du grand art même, aidé en cela par un fidèle entourage. On peut appeler cela un cabinet noir, des mains de l’ombre ou des joueurs d’échecs, peu importe, la réalité est là, flagrante.
Un dirigeant, même le plus autocrate, peut faire et dire tout ce qu’il veut pour museler, il ne peut empêcher les gens de penser. C’est leur liberté.
Sans aucun doute notre système d’indemnisation des élus est défaillant et permissif, sans doute encore, il y a beaucoup d’élus rigoureux et scrupuleux avec les deniers de l’Etat mais il y a ceux, très nombreux, qui sont gourmands avec l’argent et profitent en toute légalité du système. Comment faire la part des choses, quand nous sommes matraqués par une presse à charge et excessive contre les uns sans questionnement sur d’autres ?
Voir Mme Fillon exercer la fonction d’attachée parlementaire ne me choque pas davantage que de voir Monsieur Hollande faire le tour du monde en 80 jours, faire du tourisme en Asie avec les deniers de l’Etat, pour finir son piètre mandat.
Voilà qu’on reproche à M. Wauquiez les frais d’une soirée de campagne pro-Fillon (encore lui) aux frais du Conseil régional… Mais a-t-on recherché chez les élus suiveurs de Macron, si leurs frais de déplacements ont été payés par leurs mairies (Lyon par exemple), leurs frais parlementaires et autres couvertures ? NON !
Non, car il faut abattre les uns et promouvoir les autres. C’est trop visible, et c’est cela qui est avant tout scandaleux et que beaucoup de Français ne supportent plus, ce deux poids deux mesures dérange plus que les dépenses inconsidérées.
Je n’ose même pas imaginer le déchaînement, le 24 avril au matin, si jamais François Fillon était placé pour le deuxième tour (ce que j’espère). Je parierais même que les dossiers assassins sont déjà prêts.
Aux électeurs d’ouvrir les yeux malgré l’enfumage permanent.
« Qui aurait pu prévoir qu’un deuxième tour plausible pourrait opposer Emmanuel Macron à Marine Le Pen ? Que la droite classique pourrait n’avoir aucun représentant dans la joute finale, que Benoît Hamon, avec des déserteurs le fuyant, irait de mal en pis et que Jean-Luc Mélenchon se sentirait pousser des ailes au point de briguer une troisième place en reléguant François Fillon ? »
Et sur la foi de quoi bâtissez-vous ces scenarii ? Vous semblez, Philippe, accorder aux sondages une exactitude dont ils n’ont pas fait montre ces derniers temps.
En réalité, de plus en plus, les campagnes électorales sont pourries par les sondages. Ils sont une calamité. Mais aussi inévitable, dans l’état actuel des choses, qu’une éruption volcanique, un cyclone ou un tremblement de terre.
Mais il ne faut pas rêver : on ne reviendra jamais en arrière.
Les politiques en campagne électorale ou dans l’exercice du pouvoir ne sauraient plus s’en passer. Quant au peuple, il supporterait difficilement, je crois, d’en être privé.
Et pourtant… Imaginons un moment que nous n’ayons pas eu de sondages depuis quelques mois. Nous aurions bien été obligés de penser par nous-mêmes, sans être influencés par ce qu’on nous présente comme l’opinion publique.
On a beau nous répéter, à chaque publication de sondage, que ce n’est qu' »une photographie de l’opinion à un instant T », cette mise en garde ne suffit pas plus à nous en persuader que la fameuse mention « à consommer avec modération » ne convainc un alcoolique de ne pas boire. On nage en pleine hypocrisie.
Si lors de la primaire de la droite nous n’avions pas été mis au courant de la remontée de Fillon sur Juppé, sans doute celui-ci n’aurait-il pas été si sévèrement battu ; sans les sondages qui se sont succédé durant toutes les primaires de la gauche, il est probable que Hamon eût été moins facilement élu.
L’électeur, seul face à lui-même n’aurait pas le réflexe panurgien et paresseux de se décider en fonction des gagnants annoncés, et le suffrage universel redeviendrait une expression à peu près authentique de leur volonté.
Et cela continue, sur une plus grande échelle encore avec l’élection présidentielle.
Les chiffres qui nous sont livrés quotidiennement jusqu’à nous en donner le tournis nous indiquent, vous l’évoquez, la remontée de Mélenchon et la baisse de Hamon. Cette simple annonce est de nature à accélérer l’une et l’autre.
Eternelle question : les sondages décrivent-ils l’opinion ou la formatent-ils ?
Il me semble qu’ils font l’un et l’autre, mais dans l’ordre inverse : ils l’influencent puis mesurent cette influence. Bref, ils faussent l’élection.
Car, je le demande, qui, à l’énoncé des noms des onze candidats, serait capable de les placer dans l’ordre que les sondages nous indiquent et, plus encore, de percevoir les mouvements de hausse et de baisse dont on nous parle tous les jours ? Le classement qu’on nous donne ne nous semble même plus discutable, et c’est sur lui que nous fondons notre décision voire notre stratégie d’électeur.
Les sondages sont une calamité. Il faudrait les restreindre à des périodes éloignées de toute élection si l’on voulait véritablement que le peuple s’exprimât en toute indépendance.
Mais il ne faut pas rêver.
L’agent immobilier Le Guen qui avait sous-estimé un appartement qui était à l’ombre.
Ils nous prennent pour des imbéciles, avec un tel patrimoine et presque autant de comptes que… Fillon, ce dernier va passer pour un miséreux.
Le spécialiste en immobilier avait été rattrapé par la patrouille.
http://www.linternaute.com/actualite/politique/les-ministres-les-plus-riches-du-gouvernement/jean-marie-le-guen.shtml
C’est bizarre cette boulimie de comptes et livrets, il doit y avoir une prime, un peu comme les collections, la onzième gratuite.
@ calamity jane | 30 mars 2017 à 07:54
« Justice au singulier » en quelque sorte ».
Comme quoi quelques mots valent mieux qu’un long discours !
@poil à gratter, 31 mars 09:48
« Mais alors… si Pen. la discrète n’en branlait pas une, QUI alors… mais QUI donc faisait le boulot d’assistanat (pourtant grande valeur institutionnelle sacrée en France) ?? Peut-être un travailleur clandestin ?? »
Cette question a été posée sur plusieurs billets de ce blog et au tout début par moi-même en ma qualité d’ex-collaboratrice d’un député qui connaît la charge de travail dans ce métier et les horaires à rallonge ! Question posée pour notamment clouer le bec à tous les Fouquier-Tinville de bazar qui calomnient sans savoir, au premier rang desquels figurent Régis Antoine et Tomas. Hélas sans obtenir le moindre commencement de réponse de ces accusateurs publics et autres père Duchêne nostalgiques de la guillotine et des procès en sorcellerie.
« On a le droit de soutenir, comme je le fais, que le projet de François Fillon est de loin le plus cohérent, que la victoire de ce candidat, pourtant, est de plus en plus improbable au point, si j’étais démenti, du surgissement d’un miracle politique. »
Quelque anguille sous roche ? Ou quelque crevette peut-être ? Tout comme cette dernière qui marche, saute et nage sur le dos comme sur le ventre, d’avant en arrière au gré du courant, Ségolène fait marche arrière toute !
« Mon rôle aujourd’hui, dans la déliquescence du débat politique, moi qui ai déjà été candidate, qui ai un long parcours politique, qui me suis fortement impliquée dans les problèmes planétaires, c’est peut-être de contribuer à élever le débat », a-t-elle ajouté. Il ne faudrait pas qu’au feuilleton des affaires succède le feuilleton des ralliements. Ça existe, c’est logique, dans toute campagne. S’il n’y a plus que ça, mais où est le débat d’idées ? Il faut monter l’exigence. » se confie-t-elle à Marianne.
Alors faut-il vraiment sacrifier la cohérence et la présomption d’innocence à la carte Joker dans la manche de Macron-Mélenchon-Hamon, l’Hydre de la gauche, droite, gauche, à droite toute !
Dans la mélopée des ralliements orchestrée par le Maître des horloges (soit dit en empruntant cette expression au livre de Philippe Delmas, et à chacun son timing donc… !!) :
1. la trotteuse de la montre en platine de 250 000 francs (1997, soit 47 785,80€ 2016) de Julien Dray payée pour partie en liquide, et qui sans ralliement ouvert conseille toutefois publiquement à B. Hamon d’attaquer le FN et Mélenchon, mais d’épargner Macron – au fait qu’est-il advenu de l’enquête ouverte à son encontre ?
2. Le Drian qui pressenti par Sarko pour entrer dans le gouvernement Fillon2 avait refusé mais soutient Macron tout en restant socialiste, une nouvelle tête ?
3. Le double menton de Marie-Anne Montchamp, sarkoziste née le 1er novembre 1957 à Tulle (Corrèze), une jeunesse s’il en est ; Secrétaire nationale à l’UMP, chargée du dialogue social et de la réflexion sur l’emploi des seniors. Elle s’en explique ainsi au moment d’abandonner le navire LR à son sort : « Le système Macron n’est pas un système où l’on négocie. Dans un parti politique, vous êtes “traité”, vous négociez et vous entrez dans le machin. Là, c’est un mouvement, vous le prenez en route ». Ok, donc elle n’entre pas dans le machin (???!!), elle se contente de prendre le train en marche.
« En retard, toujours en retard » répète Le Lapin blanc avec son gilet bleu et sa montre à gousset qui juge donc trop « tardif » le débat entre les onze candidats à l’élection présidentielle programmé par France 2 le 20 avril et qui pourrait, selon le souhait de Mme Royal, contribuer à élever le débat. Pour lui, « un débat suffira, et un seul ». Soit celui du 4 avril sur BFMTV et CNews qui n’ont tout de même pas la même audience que France 2.
Ah mais oui, après la Justice à la carte, pourquoi pas le débat télévisé à la carte ? Et tous ces petits candidats ont-ils vraiment le droit de venir troubler cette onde pure de la grande audience qui a déjà eu lieu sans eux ? Non mais !
Le citoyen-électeur est tout de même en droit de s’interroger sur ces diktats farfelus qui sont une autre manière d’instaurer de l’inégalité dans le débat républicain au nom du renouvellement des vieilles lampes prôné par le mari de Brigitte qui n’a pas hésité à convoquer une conférence de presse en urgence pour expliquer qu’il veut « le renouveau des visages » dans son gouvernement.
Scrogneugneu ! Scrogneugneu ! Scrogneugneu ! Scrogneugneu !
« . Il n’est pas interdit aussi de mettre en garde son camp contre des absurdités que le partisan n’excuse pas, contre l’accusation provocatrice mais vide de crédibilité d’un cabinet noir à l’Elysée, contre une vision complotiste de la Justice qui découle d’abord de l’ignorance des soutiens de François Fillon. »
Donc, c’est à tort pensez-vous que Valérie Pécresse estime à la lecture de Bienvenue place Beauvau, Police: les secrets inavouables d’un quinquennat, avoir été « victime d’une tentative de déstabilisation politique », elle qui ayant, comme Fillon l’a fait pour « le courage de la vérité », fait son credo de la lutte contre le cannabis lors de sa campagne pour la présidence de l’Île-de-France, a vu l’information concernant l’arrestation de son fils en possession de 4 g de cannabis, remonter avec la vitesse d’un pneumatique au sommet de la hiérarchie policière avec cette conséquence qu’un des collaborateurs du président de l’Assemblée Claude Bartolone (PS), battu par Valérie Pécresse aux régionales de décembre 2015, en a aussitôt informé « ses contacts journalistes ».
Ah ben, mais il n’avait qu’à pas toucher au cannabis le fiston, sa mère n’aurait pas été mise dans une position délicate, sauf que, comment se fait-il qu’il se soit retrouvé arrêté en possession de 4 g d’une substance que le candidat gagnant aux primaires socialistes souhaite légaliser. Quel Méphisto l’a approché ?
«Le renseignement aura mis moins d’une heure à être exploité politiquement », écrivent les auteurs.
Je remarque que comme on a commencé par le fils Pécresse, on a commencé par Penelope Fillon, puis distillé le dossier au compte-gouttes.
Ah mais s’il n’avait pas fait comme tout le monde le Fillon, mais personne n’aurait eu de grain à moudre à servir au PNF quitte à gonfler un peu tout ça au départ, 48 000€ de costumes rendus ramenés à 13 000€ quand ça n’intéresse plus personne de le savoir, 1 million d’euros à Penelope Fillon cependant rémunérée 1400€ mensuels pendant plusieurs années après avoir assisté bénévolement son mari comme si elle les avaient perçus et d’un seul coup et du même employeur.
Or concernant son contrat à la Revue des Deux Mondes, il était régi par les articles 1101 à 1111-1 du Code civil dont Article 1102 « Chacun est libre de contracter ou de ne pas contracter, de choisir son cocontractant et de déterminer le contenu et la forme du contrat dans les limites fixées par la loi. La liberté contractuelle ne permet pas de déroger aux règles qui intéressent l’ordre public. »
Article 1103 « Les contrats légalement formés tiennent lieu de loi à ceux qui les ont faits. »
Article 1104 « Les contrats doivent être négociés, formés et exécutés de bonne foi. »
Par ex. mis aux enchères pour un prix de départ de 500€, le disque d’or de « De l’amour » de Johnny Hallyday/Yodelice, sorti le 13/11/15 et dont 338 344 exemplaires (soit 35 341 en ventes physiques et 3003 en ventes numériques) s’étaient déjà vendus au 31/12/15, a atteint 120 000 euros, un record absolu dans l’histoire des disques d’or du Télévie.
Si sa vente a atteint ce record, c’est que quelqu’un a estimé que, pour lui, le disque valait ce prix à la fois en tant que ce succès et à la fois vu le but poursuivi par les enchères. Le marteau du commissaire-priseur ayant entériné l’enchère, il n’est plus temps pour qu’un PNF vienne dire : Ah , mais cela ne les vaut pas. La preuve, le même disque de Francis Cabrel qui à notre avis est beaucoup mieux, s’est vendu aux mêmes enchères pour 7500€, ouvrons une enquête !
« Le citoyen est prêt à accepter la justice si elle est fondée sur l’équité. Il les veut tous ou il préfère ne s’étonner sur personne.
Pour me faire mieux comprendre : il consent à valider ce ce qui se rapporte judiciairement au couple Fillon si, en même temps, Jean-Marie Le Guen gravement mis en cause, au sujet du Qatar, dans un livre est également ciblé par la Justice. »
Ça s’appelle dans ce cas précis, de l’inertie d’après le Point Politique de la Saint Nicolas 2016.
Bon, Noël est proche, on ne va pas ennuyer les citoyens avec les bagatelles du Golfe, pensez donc, il y a mieux à faire depuis les résultats du 27 novembre 2016 de la primaire LR.
«Depuis les accusations contenues dans Nos très chers émirs, Jean-Marie Le Guen a donc été promu ou maintenu au gouvernement. Nicolas Bays, le député socialiste du Pas-de-Calais qui réclamait des billets d’avion à l’ambassadeur du Qatar, a été investi de nouveau par le PS pour être candidat aux prochaines législatives. Tout cela donne l’impression que rien n’a changé et que rien ne changera vraiment. D’ailleurs, Georges Fenech, député LR du Rhône, nous l’a confié après avoir essuyé un refus de Christian Jacob, patron du groupe LR à l’Assemblée, quand il a proposé une question d’actualité au gouvernement et le lancement d’une procédure judiciaire. Pour l’instant, la justice reste inerte. » – explique Malbrunot l’un des auteurs.
Dans un cas, la Justice est inerte et dans l’autre elle est vigoureuse, c’est sans doute qu’elle est bipolaire. On n’y peut rien. Elle devrait mieux s’occuper de son microbiote et l’entretenir avec de la choucroute et des cornichons si l’on en croit les conseils de Brigitte Fanny-Cohen en matière de dépression.
Finky dans Figaro Vox :
http://premium.lefigaro.fr/vox/politique/2017/03/31/31001-20170331ARTFIG00264-alain-finkielkraut-il-ne-s-agit-plus-en-votant-de-choisir-mais-d-obeir.php
« Jamais une ambiance aussi lourdement prescriptive n’a pesé sur une élection présidentielle. On n’attend pas comme naguère le verdict des urnes, on attend la confirmation dans les urnes d’un verdict déjà rendu. Les citoyens que nous sommes sont mis en demeure de valider ce scénario écrit d’avance : éliminer au premier tour le candidat de la droite et du centre discrédité par les affaires, puis élire au second le candidat d’En marche ! pour faire barrage au Front national. Il ne s’agit plus, en votant, de choisir, mais d’obéir.
[…] Je me suis dit que ce qui se joue dans l’affaire Fillon ce ne sont pas les infractions qu’il a pu commettre. On déteste en lui non les médiocres magouilles ni l’argent qu’il a amassé (Macron s’est enrichi beaucoup plus et beaucoup plus vite), mais le côté vieille France. Nos sociétés se partagent désormais entre planétaires et sédentaires, globaux et locaux, hors sol et autochtones, ouverts à toutes les innovations et attachés aux traditions. Du fait même de leur mode d’être et d’agir, la majorité des journalistes appartiennent à la première catégorie et Fillon, aussi geek, aussi connecté qu’il se veuille, représente à leurs yeux le monde d’avant. C’est à ce monde qu’à travers lui ils ont le sentiment de donner tous ensemble le coup de grâce.
[…]
Si aujourd’hui vous avez le malheur de dire que dans tel ou tel domaine la situation empire, les choses se dégradent, le journaliste qui vous questionne vous regarde interloqué et s’exclame: « Vous n’allez tout de même pas prétendre que c’était mieux avant ! » C’était mieux avant est la phrase que la doxa vous interdit de prononcer sous peine de passer pour le dernier des cons. Pangloss mène la danse et persécute la nostalgie. Macron est le candidat de Pangloss. À l’heure où la langue française dépérit, où la nation se disloque, où l’école s’effondre, où la production animale remplace l’élevage fermier et fait disparaître veaux, vaches, cochons, couvées, il explique doctement que le vieux clivage droite-gauche doit être remplacé par l’opposition des progressistes et des conservateurs.
Et qu’est-ce que le progrès pour Emmanuel Macron ? C’est d’abord de ne jamais oublier de dire « celles et ceux » quand il désigne une pluralité d’individus, c’est ensuite la dissolution de toute permanence, la liquidation de tout ce qui est solide, la libération de tous les flux. Les flux contre l’identité, la circulation contre l’héritage, l’avenir ubérisé contre l’expérience partagée, la diversité et la mobilité contre l’idée même d’une culture française et d’un art français : avec ses « helpers », ses « coworkers » et son « pôle event », Emmanuel Macron ne conçoit pas la France comme une nation, il la voit comme un open space.
Mais il n’est pas seul en cause. J’ai été frappé par l’indigence du premier débat présidentiel sur la question éducative. Aucun candidat n’a pris la mesure du désastre. François Fillon a certes insisté sur la nécessité de revenir «aux fondamentaux», mais ce mot, «fondamentaux», est un éteignoir bureaucratique. Il faut nommer les choses pour prendre conscience de leur disparition.
[…]
Mais qu’advient-il à la civilisation quand deux corporations se soustraient à l’obligation de rendre des comptes ? Des juges et des journalistes peuvent saccager des vies, il ne leur arrive rien, ils ne répondent de rien, et si l’on s’avise de s’interroger sur leurs pratiques, on tombe dans la trumpisation. Un nouveau syllogisme est à l’œuvre : Trump critique les médias, Trump critique les magistrats ; critiquer les médias et les magistrats, c’est donc se ranger sous la bannière du mégalomane infantile qui met la planète en danger. C’est trop facile. Et pour ma part, je ne vois rien de trumpiste dans la volonté de connaître l’origine des fuites qui ont déclenché l’affaire Fillon. Une telle information ne peut en aucun cas lui servir d’excuse, mais, comme dit Edwy Plenel, nous avons le droit de savoir. La démocratie ne saurait s’accommoder d’une investigation à géométrie variable. Cessons donc de dénoncer le complotisme pour justifier l’incuriosité et laissons Trump là où il est. Imaginez, en effet, qu’il émette demain un jugement négatif sur Staline ou Pol Pot. Faudra-t-il, pour montrer de quel bois on se chauffe, envisager leur réhabilitation ?
@Mary Preud’homme | 31 mars 2017 à 17:51
« si Pen. la discrète n’en branlait pas une, QUI alors… mais QUI donc faisait le boulot […]Cette question a été posée sur plusieurs billets de ce blog […]sans obtenir le moindre commencement de réponse »
Ce qui est bien avec vous Mary Preud’homme, c’est que non seulement vous faites preuve d’une stupide agressivité, mais qu’en plus, vous êtes d’une mauvaise foi confondante et, pour le coup, confondue.
Dans l’éventualité où vous auriez quelques aptitudes pour la lecture, je vous renvoie à ce commentaire très précis du 22 février 2017 à 13:30
À mon tour de poser une question simple : si Penelope Fillon a réellement travaillé pendant quinze ans comme assistante parlementaire, pourquoi François Fillon n’en fournit-il pas des preuves à ses concitoyens ? Pourquoi la presse filloniste (Figaro, Valeurs actuelles…) ne publie-t-elle pas de témoignages de personnes ayant eu affaire à Penelope en tant qu’assistante parlementaire ?
@Régis ANTOINE | 31 mars 2017 à 18:40
Après 60 posts pompés sur les médias les plus racoleurs et illustrés de caricatures insultantes, destinés uniquement à enfoncer Fillon sans rien prouver de tangible, vous êtes en train de nous dire que l’agressivité viendrait des personnes qui vous demandent d’apporter le commencement d’une preuve à vos allégations calomnieuses.
J’imagine que si Fillon est élu vous allez en faire une jaunisse !
Allez calmez-vous, prenez votre potion et dodo ! Demain il fera jour et moi je pars pour l’Italie !
Je découvre ce tweet de Philippe Bilger :
« Effaré. Le Mur des cons qui a dévasté le regard citoyen sur la Justice ne sera jugé, avec l’ancienne présidente du #SM, qu’en décembre 2018 ! »
On voit par là combien les magistrats sont indépendants.
Ils sont indépendants de toute éthique professionnelle, réservant leur célérité à certains et s’en dispensant pour eux, quand ça les arrange.
Ils sont indépendants de toute morale a minima. Il est des positions intenables et des actions qui ne se font pas même si elles sont légales.
Ils sont indépendants vis-à-vis des citoyens.
Lors de l’indépendance du Maroc, Edgar Faure avait eu cette formule pour enrober cette séparation d’avec la France, il avait parlé d’ « indépendance dans l’interdépendance ».
On peut dire que les magistrats sont indépendants des citoyens dans l’interdépendance, puisque ce sont ces citoyens qui par leurs impôts et taxes financent leurs salaires.
Après le Mur des cons, je me demande si nous n’aurons pas un Mur des cochons de payants, grand comme la muraille de Chine, il faudra y mettre tout les citoyens, les justiciables et ceux qui ne savent pas encore qu’ils le seront.
@ Franck Boizard
Merci pour ce texte de Finky, qui m’avait échappé.
Macron n’est pas seulement un danger politique, il est bien plus, bien pire, il est un danger culturel.
@ Robert Marchenoir
Si vous vous relisiez vous verriez que tout va… bien ? Il ne faut pas exagérer. Mais mieux, et qu’en principe, tout devrait aller de mieux en mieux.
Il y a évolution convergente des Russes et des Français pour ne plus (enfin, disons moins) accepter la corruption.
Et ce qui vous semble obstacle va aider. Je veux dire l’admiration bêtasse de la Russie ou le mépris exagéré.
En effet, ceux qui s’imaginent la Russie modèle devront bien tenir compte de son aggiornamento, imiter un tant soit peu son nouvel esprit critique.
Quant à ceux qui nous estiment sans comparaison avec la Russie, ils devraient essayer de ne pas se faire dépasser par les derniers de la classe concernant la liberté, l’honnêteté des politiciens et autres choses semblables.
Il est vrai qu’entre-temps nous avons droit au lâchage de l’Ukraine et aux courbettes de Marine à Poutine.
Que dire ? C’est pénible mais rien ne m’étonne de nous qui sommes anti-américains et plus généralement anti-anglo-saxons quand nous leur devons tout. Eh bien, tant pis, si à défaut d’imiter l’excellence des meilleurs, si nous imitons les progrès des cancres, cela sera mieux que rien. J’aurais même désespéré que nous progressions un tant soit peu, alors là, c’est peu, mais c’est, après tout, un progrès.
@ Aliocha
« En prenant Dieu pour point de départ et pour but, le bien le plus général de l’humanité pour objet, la morale pour flambeau, la conscience pour juge, la liberté pour route, vous ne courrez aucun risque de vous égarer »
Il n’y a rien d’infaillible en science, et vous y croyez en politique, mon Dieu !
Ce Dieu, justement, nous a créés mortels, stupides, mimétiques donc lyncheurs, et c’est à lui, au cas où il existe, que va votre confiance. Les gens religieux sont incroyables. Autre chose, imaginons qu’un créateur ne soit pas responsable de sa créature, un être tout-puissant, responsable de tout… Imaginons même si c’est à mon avis, impossible, il y a un petit problème supplémentaire, cette divinité si charmante a été révérée par trois monothéismes rivaux, promis à toujours s’affronter comme l’Eglise ou les Eglises, à l’Etat. Quel axe, ce Dieu, qui désaxe tout, au contraire !
La question d’essayer de ne pas faire de boucs émissaires et d’agir sans tromper le prochain et n’en attendre rien non plus que d’un Ciel hypothétique, est différente.
Cependant, même qui agirait dans cet esprit ne serait pas infaillible pour si peu. Les catholiques croient le pape infaillible, les Anciens Apollon le tireur infaillible, l’infaillible en ses oeuvres, mais moi, je ne crois pas que quoi que ce soit soit infaillible.
Ou alors un dieu transcendant s’il existe, et dans l’hypothèse où il nous a créés pour souffrir, mourir, c’est-à-dire toujours subir, et paraît-il après de tels mauvais traitements nous faire la morale, on peut dire qu’il n’existe pas d’issue au cul-de-basse-fosse où il nous a mis.
@Giuseppe à 17h13
La Haute Autorité doit être de gauche ou alors aveugle.
Le Guen ne déclare aucune montre de luxe…
« Savonarole | 14 juin 2015 à 19:57
Les montres de Le Guen…
Chez Calvi il nous a fait pleurer sur les retraités de Sarkozy avec une IWC à son poignet…
Ce soir, pour affronter MLP il avait une Reverso Jaeger-LeCoultre à bracelet de cuir marron.
Faute de goût, car le soir rien ne vaut une Patek Philippe, bracelet crocodile noir.
Difficile d’être un dandy quand on a une bobine de boucher charcutier. »
@Catherine JACOB et Michelle D-LEROY
Vos propos de ce jour sont excellents comme à l’accoutumée.
@Franck Boizard
Je vous suis très reconnaissant de nous avoir communiqué l’analyse d’Alain Finkielkraut. Il est d’une lucidité et d’une profondeur rarissimes sur cette campagne électorale. Il faut beaucoup d’esprit pour résister à la propagande gigantesque à laquelle nous sommes soumis depuis des semaines. A mon modeste niveau et avec des capacités intellectuelles bien minces, je résiste à ce torrent, comme lui. Et je résisterai.
« La justice, c’est comme la Sainte Vierge, si elle n’apparaît pas de temps en temps, le doute s’installe. » (Michel Audiard)
En France, la proportion des gens qui doutent de la justice est probablement largement supérieure à celle des gens qui doutent de la Sainte Vierge, avec ou sans apparitions…
Il faut arrêter de gloser sur les peccadilles reprochées à Marine Le Pen et à Fillon.
Il faut arrêter de glorifier la Justice : elle est faite d’hommes et de femmes faillibles, elle est souvent aux ordres, elle est souvent lente, inefficace et coupée des réalités.
Il faut arrêter de croire que la presse et les médias sont d’abord au service de la démocratie : non, la plupart des médias sont aux ordres de quelques patrons de presse fortunés et le service public se révèle comme étant particulièrement orienté politiquement ; c’en est choquant ! Le service public, financé par la redevance de tous les Français, ne s’adresse en fait qu’à 30% d’entre eux.
Je viens de lire que nos élèves sont les plus dissipés d’Europe, parmi les moins bons en maths, que les Français sont ceux qui travaillent le moins, que les vingt premiers lycées de France sont tous dans le privé, que notre déficit est abyssal… et vous voudriez voter pour Macron, cet homme qui ne veut rien changer ? Ou pour Hamon, Mélenchon ou MLP qui veulent encore accroître les dépenses de plusieurs dizaines de milliards d’€ ?
Il y a beaucoup de beaux parleurs sur ce blog mais aussi pas mal de « simples d’esprit ». Regardez l’état de la France et demandez-vous où elle en sera dans cinq ans si vous votez pour tel ou tel. C’est la seule question qui vaille.
@Achille | 31 mars 2017 à 09:04
« Cela n’empêchera nullement certains prosélytes de ce blog de nous prendre la tête et ce quel que soit le thème du billet, avec leur obsession contre la méchante Russie, les christianisés qui ne sont rien d’autre que des obsédés sexuels et d’autres érudits de salon de thé qui ne peuvent s’empêcher de nous sortir des versets de la Bible ou des citations de René Girard. A croire que parfois la culture inhibe toute possibilité de réflexion personnelle… »
Mais la Russie est méchante, mon cher Achille, comme vous le dites dans votre langage infantile, directement décalqué de la propagande hypocrite du Kremlin ; il me semble l’avoir amplement démontré. Tandis que vous, vous vous contentez de faire le malin, en feignant de vous placer au-dessus de la mêlée, et en balayant d’un revers de main méprisant des faits que vous ne jugez pas nécessaire de réfuter avant de calomnier ceux qui les rapportent.
C’est sûr qu’en se contentant de laisser couler un filet d’eau tiède en ne disant rien, ainsi que vous le faites, en affichant des opinions vaguement de centre-gauche, gentiment politiquement correctes et ne risquant de déranger personne, on ne risque pas de passer pour un « obsédé »…
Nouveau dictionnaire des idées reçues : obsédé, se dit de quelqu’un qui n’est pas d’accord avec vous, mais dont vous êtes trop fatigué pour réfuter les opinions. Usage inventé à gauche, mais repris sans complexes par la droite quand ça l’arrange.
« A croire que parfois la culture inhibe toute possibilité de réflexion personnelle. »
Mais bien sûr. Donc vous, vous avez réfléchi personnellement de façon intense sur la Russie, et votre conclusion est que… ? Et cette conclusion est basée sur… ? Allez-y, étonnez-nous avec votre réflexion personnelle, Achille.
Au passage, si vous avez lu ailleurs une « réflexion personnelle » sur la concomitance entre la révolte des Français et des Russes contre la corruption de leurs dirigeants, faites-moi signe, parce que pour ma part je n’ai rien trouvé de tel.
Si vous avez, de surcroît, connaissance d’une autre « réflexion personnelle » relevant l’incohérence qu’il y a, pour une bonne partie de la gauche, de la droite et de l’extrême droite, à hurler contre la corruption des hommes politiques, tout en affichant bruyamment son soutien au régime russe qui est l’un des plus corrompus du monde, et ce au moment même où les Russes semblent sortir de leur léthargie pour dénoncer la corruption de leurs dirigeants à eux, n’hésitez pas à me l’indiquer. Je suis preneur. Je me sentirais un peu moins seul.
« On n’a jamais plus parlé de la Justice, du Parquet national financier, de l’indépendance des magistrats, de leur rôle dans le débat politique que durant ces dernières semaines. En dehors de l’ancien procureur général de Paris, François Falletti, qui continue de s’accrocher à la vieille lune de la trêve judiciaire lors de la campagne présidentielle, il me semble toutefois que cette prétendue exigence a été rejetée légitimement dans les oubliettes. » (PB)
Ahhh… La justice… Apparemment elle lutte comme jamais, elle a du lingot sur la planche, tous les prétendants rappellent les 80 Mds€ d’évaporation dans les comptes de l’Etat.
Sans aucun doute les magistrats secouent et on ne peut qu’approuver, point de répit ainsi que « leur rôle dans le débat politique », mais pas que, on sent une volonté de plus en plus étendue partout, la démocratie est au bout.
Le 31 mars 2017 à Toulon, François Fillon a taillé un costard à Emmanuel Macron.
Les partisans de Macron ont répondu :
« Il va nous le payer ! »
Mais comment font-ils tous pour avoir des costumes gratuits ?
@Mary Preud’homme | 31 mars 2017 à 19:04
« …si Fillon est élu vous allez en faire une jaunisse ! »
Si Fillon devait être élu, ce serait signe que la France est bien malade.
À part ça, vous êtes toujours dans la vocifération et incapable de reconnaître le caractère mensonger de votre commentaire du 31 mars 2017 à 17:51.
Par contre vous seriez bien en peine de donner ne serait-ce qu’un exemple d’un de mes commentaires qui contiendrait des affirmations erronées.
Au fait, maintenant vous savez qui faisait le boulot pendant que Penelope encaissait de plantureuses rémunérations sans exercer un quelconque travail d’assistante parlementaire (c’est elle qui l’a dit en 2007 à une journaliste britannique).
@ Robert Marchenoir | 31 mars 2017 à 21:57
« Mais la Russie est méchante, mon cher Achille, comme vous le dites dans votre langage infantile, directement décalqué de la propagande hypocrite du Kremlin ; il me semble l’avoir amplement démontré. »
D’abord mes propos ne sont pas infantiles ainsi que vous les qualifiez avec la fatuité qui vous caractérise.
Les vôtres consistent surtout en démonstrations tellement tarabiscotées qu’elles en deviennent inaudibles. A force de rabâcher toujours et encore la même chose, vous finissez par sombrer dans le radotage qui n’a jamais présenté la moindre efficacité pour convaincre un auditoire.
Je pourrais vous sortir les meilleurs arguments du monde – et en prenant le temps qu’il faut je pense en être capable – que vous me noieriez aussitôt sous un flot de propagande tirée d’officines anglo-saxonnes dont la seule raison d’exister est de faire de la Russie l’ennemi du monde occidental.
Il est des gens avec qui il est impossible de discuter et vous en faites partie. Vos obsessions russophobes sont inscrites en dur dans vos neurones et donc insister serait de ma part un effort inutile.
Je vous ferais simplement remarquer que la Russie est un pays ami de la France depuis la dernière guerre mondiale, que le Général a toujours entretenu d’excellentes relations avec ce pays. Ce qui n’était pas, loin s’en faut, toujours le cas avec les Etats-Unis. Il suffit de relire les Mémoires de guerre de Charles de Gaulle pour constater qu’il avait avec Roosevelt des relations exécrables.
Quant au « vilain » Poutine, objet de tous vos tourments, il s’efforce actuellement d’empêcher que la Syrie ne devienne un nouvel Irak et on ne peut que lui en savoir gré quand on voit ce qu’est devenu le pays de Saddam Hussein depuis quatorze ans.
Il est, par ailleurs, un des rares dirigeants à véritablement se préoccuper du sort des chrétiens du Moyen-Orient qui sont massacrés par les fanatiques islamistes.
Quant aux dégâts collatéraux sur les populations civiles que vous n’allez pas manquer de me sortir dans vos grandes démonstrations alambiquées, elles ne sont manifestement pas pires que celles de la coalition dirigée d’une main pas toujours experte par les USA.
Il ne vous a pas échappé que les USA ont désormais un nouveau président qui ne s’embarrasse pas des subtilités de la diplomatie pour imposer ses idées. Il veut mettre en place un protectionnisme qui sera très préjudiciable aux échanges avec les pays de l’U.E et la particulier la France. Il a de très mauvais rapports avec la Chine et ses conceptions en matière d’écologie sont tout simplement désastreuses pour la planète.
Alors au lieu de débiter vos intarissables litanies sur la Russie, vous seriez bien inspiré en balayant devant la porte du pays que vous comblez de toutes les qualités, les USA, qui sont en train de filer un très mauvais coton et dont le monde tout entier pourrait bien subir les conséquences.
@Savonarole | 31 mars 2017 à 19:56
Le retour du Visiteur. Je sentais confusément qu’en parlant de Dray et Le Guen nous retrouverions(?) l’orfèvre cher à certaines ici.
Il manquait le regard du bijoutier, Dray et Le Guen ne sont que de vulgaires présentoirs.
@Savonarole
Vous rompez votre cure de silence. A la bonne heure. Manifestement vous vous considérez comme un dandy. Grand bien vous fasse.
Pour identifier deux modèles de montres de grand luxe portées par deux personnalités politiques, ou vous êtes horloger, ou vous êtes millionnaire.
Je n’ai pas cette chance. Ma montre est de premier prix. Il s’agit pour moi de voir l’heure. Idem pour mon téléphone portable : premier prix. Il me sert uniquement à téléphoner. Et moins on me téléphone, mieux c’est.
@ Patrice Charoulet
Si notre hôte adoptait la formule que vous suggérez, ce blog perdrait en spontanéité, en réactivité.
Le plaisir de ce blog, c’est qu’il est un lieu d’échanges, de débats, qui évoluent dans le temps. C’est ce qui le rend vivant et passionnant.
Alors oui, il y a parfois des dérapages par rapport au thème abordé – n’en avez-vous, vous-même, pas commis ? – mais c’est la contrepartie de la formule et cela n’est guère contraignant.
Je trouve pour ma part plus agréable de découvrir le contenu de ce blog au fil de mes disponibilités et de réagir en fonction de celles-ci, trouvant plus rebutant d’être contraint de lire d’une seule traite une ribambelle de commentaires dont nous ne retiendrons finalement que certains aspects.
A force de traiter Macron d’Emmanuel Hollande, le seul vrai présidentiable de cette élection ne s’aperçoit-il pas qu’il devient Nicolas Fillon ?
Qu’il y a nombre d’électeurs prêts à voter pour lui qui se moquent bien de Penelope et qui trouvent normal qu’un homme de sa qualité reçoive un traitement élevé, que cela ferait partie de la réforme de faire accepter aux Français qu’il n’est pas honteux de gagner de l’argent, dans la mesure où il reste un moyen et non une fin ?
Qu’il est plus que décevant, mais dangereux et parfaitement contre-productif pour cet électorat d’organiser sa défense en enfourchant la monture médiatico-trumpo-sarkozyste ?
Que chaque fois qu’il s’en tient à son programme, il efface naturellement ses rivaux, les renvoyant à leurs inconséquences ?
Que le jeune Duc, s’il est cohérent, rejoindra ce que Valls a signifié avec ses « propositions même si Fillon est élu » ?
Alors qu’il arrête ses généralisations fallacieuses qui le rendent aussi inopérant, semblable à ceux qui l’accusent, ravalant son projet au niveau d’excrément de tabloïd, qu’il accepte le manteau d’opprobre que la fonction qu’il brigue pose sur ses épaules et, imperturbable de la seule force de sa conviction, il rassemblera les forces saines du pays contre les destructeurs, il accomplira ce miracle européen de la réconciliation, seul à même de transcender la fatigue et la frustration de peuples épuisés par le mensonge d’une paix qui, tardant à réellement s’accomplir, deviendra ce qu’elle cache en elle-même, la guerre.
Il a su, et ce n’est pas la mise en examen gaullienne qui lui a fait gagner les primaires mais son hommage à Sarkozy, transfigurer alors son ressentiment légitime de « collaborateur » du président impétueux ; qu’il sache maintenant garder les mêmes intentions et il sortira de l’influence de celui-ci, créant ce que le peuple éclairé attend, un vrai consensus pour mieux défendre ses valeurs en danger.
Macron n’a pas su, lors du débat, exprimer cet essentiel, alors qu’il en avait l’occasion quand il lui fut demandé d’exprimer ce qu’il dirait lors de sa première entrevue avec Trump, et qu’il s’entortilla – fatigue naturelle d’une jeunesse encore fragile ou manque de solidité de la conviction ? – dans un discours que Le Pen n’avait plus qu’à fustiger.
Alors, que Nicolas redevienne François, Emmanuel ne sera plus Hollande, et Fillon pourra entraîner son rival le plus dangereux vers ce que nos temps d’apocalypse exigent, répondre ensemble, enfin redevenus la France réunie, à la question que l’histoire nous pose à tous et qui est le fondement de nos valeurs communes, croire, ou ne plus croire en la violence.
La France sera alors à la hauteur de son rôle, formuler par l’exemple de sa maturité européenne la seule réponse aux excès de domination passée qui entraînèrent déjà par deux fois le monde au chaos, qu’elle propose simplement la seule solution viable pour le futur, que là est sa seule chance de rédemption.
@ Savonarole | 31 mars 2017 à 19:56
Ah J-M Le Guen et Julien Dray. Chez eux le paraître passera toujours avant l’être. Quand ces deux-là essaient de montrer le chemin à suivre, tout le monde regarde leur montre. Mais cela a l’air de pleinement les satisfaire.
@ Aliocha | 01 avril 2017 à 09:35
« La France sera alors à la hauteur de son rôle, …/…là est sa seule chance de rédemption. »
C’est insupportable cette façon de battre sa coulpe, de se repentir en permanence, vous confondez l’Histoire et la religion, religion d’ailleurs dont vous ne savez même pas si elle correspond vraiment au désir de Dieu.
La religion est affaire humaine et Dieu est Dieu, inutile en plus de le mêler à l’Histoire, avec un « H ».
Repentance, rédemption ne peuvent avoir de sens, si on leur en donne un, qu’à titre individuel, sûrement pas à titre collectif.
Pour le collectif, Dieu a déjà donné avec le peuple élu d’Israël, ça suffit. Il n’y a de responsabilité que personnelle, et encore, Judas a été l’instrument de Dieu, et chacun de nous agit en fonction de ce que la nature indépassable par essence lui a accordé.
Donc ni repentance, ni rédemption pour la France.
L’histoire est passée et ce fut ainsi.
C’est tout ce que l’on peut dire en ajoutant qu’on espère ne pas répéter les erreurs et les fautes du passé dans le futur. Mais si c’était le cas, ne nous faites pas faire repentance pour le futur, vous en seriez bien capable.
Bon, c’était une réaction à chaud, c’est le cas de le dire, à vos soupirs et lamentations qui feraient douter Jérémie de sa destinée.
Le Guen dissimulait, comme beaucoup, il achète sa permanence avec nos sous. Il est redressé de 50 000€. Le bougre a le sens des affaires.
La nouvelle vague d’électeurs les sanctionne aujourd’hui, seule MLP reste intouchable, la faute à ces voraces qui détournent ainsi leur vote en guise d’écoeurement.
http://www.lejdd.fr/Politique/Patrimoine-Le-Guen-avait-sous-estime-ses-biens-673560
Tous les pro-Fillon qui relaient ici avec véhémence la théorie d’un supposé complot élyséen à l’encontre de leur idole condamnent-ils fermement et sans aucune ambiguïté les menaces de mort proférées à l’égard des deux hauts fonctionnaires de l’Elysée, Thomas Cazenave et Gaspard Gantzer ? Cela tant sur Internet que par lettres, anonymes bien sûr, adressées aux intéressés.
http://www.lepoint.fr/politique/thomas-cazenave-et-gaspard-gantzer-menaces-de-mort-31-03-2017-2116167_20.php
@Trekker | 01 avril 2017 à 15:41
OUI ! C’est évident ! On ne fait pas plus de bonne politique avec des menaces qu’avec des fuites !
@Tipaza
repentance
regret, repentir, contrition
rédemption
délivrance
damnation
expiation
pardon
purgatoire
rachat
réhabilitation
vous confondez. Alors si vous préférez :
La France sera alors à la hauteur de son rôle, formuler par l’exemple de sa maturité européenne la seule réponse aux excès de domination passée qui entraînèrent déjà par deux fois le monde au chaos, qu’elle propose simplement la seule solution viable pour le futur, que là est sa seule chance de délivrance.
@Trekker
« Tous les pro-Fillon qui relaient ici avec véhémence la théorie d’un supposé complot »
1) L’adjectif véhément me paraît outrancier quand on lit les commentaires et les images caricaturales déversés depuis deux mois sur ce blog par la bande des justiciers !!
2) Il n’est pas interdit de se poser des questions et d’ainsi éviter toute naïveté non ?
@Catherine JACOB | 01 avril 2017 à 18:05
Si je comprends bien votre propos, des menaces de mort nominatives ne sont ni plus ou ni moins graves que des fuites. CQFD
« Une démocratie bouleversée. Qu’on a du mal à reconnaître. » (PB)
La démocratie n’est pas bouleversée, bien au contraire. Elle n’a jamais été aussi vivante, à présent tout va dépendre du résultat de cette élection ; les conséquences de celle-ci ne m’ont jamais semblé aussi essentielles.
L’opacité du monde politique, de son entre-soi et de ses privilèges éclate au grand jour, et pour cela nous devrions presque en remercier M. Cahuzac. Et surtout M. Hollande. C’est violent certes, mais peut-être allons-nous nettoyer une partie de nos écuries. La création et l’action du PNF permettent enfin de ne plus être aveugles, sauf volontairement.
Dans trois semaines, nous aurons soit un(e) président(e) issu de ce monde corrompu, entaché(e) par des affaires, soit un président jeune, enthousiaste, ambitieux et un peu inquiétant par son inexpérience mais qui pourrait ouvrir enfin les portes à un grand souffle d’air démocrate.
@ Giuseppe
Comme l’inénarrable Jean Lassalle aussi. Il me fait bien rire, mais il est finalement comme les autres :
http://www.larepubliquedespyrenees.fr/2015/01/28/deputes-epingles-pour-l-achat-de-leur-pemanence-jean-lassalle-reagit,1230461.php
@ Louisia de La Vega | 02 avril 2017 à 03:03
Elle est belle, la fable du jeune premier pas corrompu.
Mais :
1) ce n’est qu’une fable.
2) corrompu ou pas, on s’en fiche. La question est : pour quelle politique ?
@ Louisia de La Vega | 02 avril 2017 à 03:03
Les mêmes espérances, les mêmes fables, les mêmes exagérations et les mêmes naïvetés circulaient avant l’arrivée de Hollande au pouvoir. On allait enfin respirer, l’air serait pur, la bonhomie et la fraternité allaient nous laver du fric roi, de la « violence » et des « clivages » dans lesquels nous avait plongés Sarkozy l’ennemi public n° 1 qui avait, en aparté il est vrai, comparé les juges à des petits pois ce qui constitue le blasphème des blasphèmes, l’outrance intolérable et le summum de l’anti-républicanisme.
On rirait si on ressortait maintenant les articles et émissions de l’époque, où des journalistes enamourés, en état de grâce, s’unissaient pour faire voter tout ce que la France comprenait de citoyens décents pour leur champion, FH, cet homme équitable, apaisant et surtout tellement normal qui n’a même pas pu se représenter.
FO Giesbert dit de Macron qu’il est le fils du soleil et du vent !! Le voilà presque déifié, la légende commence. Ou plutôt, elle continue puisque « le fils du vent et du soleil » était déjà « le Mozart de la finance ». On l’a d’ailleurs bien vu quand il était ministre de l’Économie. Pauvres de nous, les obscurs, nés d’un père et d’une mère comme tout le monde.
@Tomas | 02 avril 2017 à 08:19
En plus parmi tous les candidats il est médaille d’or du cumul de mandats… Plus de cent années !
http://www.larepubliquedespyrenees.fr/2017/03/28/presidentielle-jean-lassalle-en-tete-du-cumul-des-mandats,2110344.php
Pour lui aussi « c’est légal ».
@ Lucile
Je pense que vous avez mal compris mon propos, ou que je me suis mal exprimé. Je pense effectivement que si M.Macron est élu, il sera porteur d’une exigence, d’une possibilité incroyable de faire le ménage dans les pratiques dévoyées de nos élus car si les Français votent pour lui ce sera aussi par rejet de la corruption (et de l’incroyable spectacle que donnent à voir les deux mis en examen qui disent qu’ils sont dans leur droit et huent, conspuent malgré les preuves évidentes la justice, les médias et leurs adversaires sans aucune vergogne) et pour aller plus loin sur l’éthique en politique que n’a pu le faire Hollande (bloqué par les votes des députés).
Les Français voteront également pour des élus aux législatives qui s’engageront dans une voie de moralisation. Ce serait facile et simple pour E. Macron, il n’a pas de passé ou presque ! Il me paraît évident que les deux mis en examen auront, eux, tout intérêt à supprimer le PNF et revenir en arrière sur les lois sur la transparence. Ce sont ces lois qui ont permis de prendre M. Fillon et M. Le Roux les doigts dans le pot de confiture. Je n’ai pas la naïveté de croire en de grands lendemains qui chantent, car contrairement à beaucoup, je n’attends pas tout d’un président.
Est-ce que ce sera suffisant ? Il est plus facile de faire des lois que de changer les mentalités. Et il y a un petit air en ce moment qui commence à se faire tenace, « on s’en fiche » !! Oui, apparemment beaucoup de Français se fichent de la corruption de leurs élus, la passion, la défense du clan est au-dessus de la morale pour certains.
M.Balkany a été élu et réélu et il le sera encore demain si la justice ne met pas un terme à sa carrière en le condamnant.
C’est le paradoxe français, on glose sur la liberté, sur la morale, sur la politique, sur le « tous pourris » mais quand il s’agit de passer à l’acte pour nettoyer nos écuries d’Augias, beaucoup se replient.
Alors non, je n’attends pas de M.Macron qu’il nous sauve de nous-mêmes, mais qu’il moralise notre République parce qu’il en aura les moyens .
Et puis un peu de jeunesse, d’enthousiasme, de volontarisme ce n’est pas mal ! L’expérience ? Obama a débuté sa carrière politique en 1996, élu président des Etats-Unis en 2004.
Oui, hélas, il est possible pour que nous ayons un escroc comme président de la République et la petite lucarne qui vient de s’ouvrir en grand se refermera pour longtemps. A vous de voir.
@Trekker | 02 avril 2017 à 01:12
Je dis que l’une comme l’autre ne sont pas de la politique digne de ce nom et comme les fuites sont à l’origine des menaces et peuvent conduire à toute sorte d’extrémités, elles sont beaucoup plus graves que leur(s) auteur(s) ne l’imaginai(en)t sans doute au départ.
@ Lucile | 02 avril 2017 à 14:19
Les partisans de Macron aspirent, comme les partisans de Hollande, à l’immobilisme.
Comme ce sont des hypocrites, ils habillent leurs mesquins intérêts d’envolées lyriques ridicules sur le changement et le passage de l’ombre à la lumière.
Ensuite, si Macron est élu, ils nous feront le même sketch qu’avec Hollande : « Nous avons été trompés, nous ne voulions pas ça, et patati et patata ».
Nous avons déjà de très beaux exemples sur ce blog, il suffira juste de changer le nom du bouc émissaire.
En réalité, il n’y a aucune tromperie : Hollande a bien fait ce pour quoi il a été élu et ceux qui croient de bonne foi le contraire sont des imbéciles (il suffisait de lire ce que disaient avant l’élection un tas de gens, y compris socialistes, pour savoir que le quinquennat Hollande se passerait exactement comme il s’est passé : il ne peut y avoir tromperie quand les choses sont annoncées à l’avance ou alors, c’est qu’on a décidé de ne pas écouter et qu’on est complice de sa propre tromperie).
@ Louisia de chez Macron (qui ne trompe que les gogos !)
« Je pense que vous avez mal compris mon propos, ou que je me suis mal exprimé. Je pense effectivement que si M.Macron est élu, il sera porteur d’une exigence, d’une possibilité incroyable de faire le ménage dans les pratiques dévoyées de nos élus car si les Français votent pour lui ce sera aussi par rejet de la corruption (et de l’incroyable spectacle que donnent à voir les deux mis en examen qui disent qu’ils sont dans leur droit et huent, conspuent malgré les preuves évidentes la justice, les médias et leurs adversaires sans aucune vergogne) et pour aller plus loin sur l’éthique en politique que n’a pu le faire Hollande (bloqué par les votes des députés). »
Un raisonnement qui vaut son pesant de cacahuètes. D’après Louisia, il suffirait de dégoiser un maximum sur des concurrents gênants désignés à la vindicte par des cabinets noirs et mis en examen (toutes affaires cessantes) sur ordre de qui l’on sait et privés en outre de la présomption d’innocence, pour placer ses propres pions, discréditer à l’aide de ce genre de traquenard dégradant les candidats les mieux placés, offrant ainsi au loser Hollande une magnifique revanche en élisant in fine son dauphin robuste et rose aux ambitions à la démesure de son inexpérience !
Tout un programme qui je l’espère ne convaincra pas l’immense majorité d’électeurs dont je fais partie et qui sont définitivement allergiques à ce genre de discours mystificateur et mortifère pour la France.
@Mary Preud’homme | 02 avril 2017 à 19:19
« Tout un programme qui je l’espère ne convaincra pas l’immense majorité d’électeurs dont je fais partie et qui sont définitivement allergiques à ce genre de discours mystificateur et mortifère pour la France. »
Très heureux de constater que vous êtes convaincue de vos propres propos (et je vous fais grâce de votre paragraphe précédent !!).
@Achille | 31 mars 2017 à 23:51
Eh bien mon bon Achille, je vous remercie. Vous venez de faire la preuve, à la suite d’un nombre incalculable de vos semblables, qu’il suffit de mettre en cause les rebuffades d’un gauchiste pour qu’aussitôt, il confirme ce que nous savions : sa démarche est bien souvent marquée au coin de la malveillance et de la mauvaise foi.
Vous vous prétendez offensé parce que j’ai relevé vos propos infantiles. Mais ce n’est pas une insulte : vous avez objectivement, réellement utilisé des propos infantiles, en faisant mine de vous gausser des opposants à la Russie qui parleraient du « méchant Poutine ». Seulement, personne n’a jamais parlé du « méchant Poutine ». A l’exception de la propagande du Kremlin, dûment relayée par un nombre impressionnant d’idiots utiles (ce n’est pas non plus une insulte, c’est une citation attribuée à Lénine).
C’est le Kremlin qui a inventé cette expression délibérément infantile pour ridiculiser les opposants du régime à l’étranger, en les faisant passer pour des benêts. Le procédé qui consiste à attribuer à ses adversaires des propos qu’ils n’ont jamais tenus, afin de les discréditer, est profondément malhonnête et méprisable. Surtout lorsqu’il est utilisé comme une arme de guerre contre la France en étant répété à des millions d’exemplaires par des réseaux organisés, au sommet desquels se trouvent les services secrets russes.
Poutine n’est pas un « méchant ». C’est un homme dangereux, un tyran impérialiste et sans scrupules, corrompu et corrupteur, qui menace la paix dans le monde par son impérialisme militariste et ses annexions répétées, pour la première fois depuis 1945, de portions de territoire de pays souverains et pacifiques en Europe et dans le Caucase.
Vous m’aviez vertement reproché de n’avoir aucune réflexion personnelle sur la Russie, je vous ai donc demandé la vôtre. Je ne suis pas déçu : j’ai droit à dix lignes d’insultes et d’attaques personnelles variées, pour bien mettre le bonhomme en condition ; suivies de dix lignes de clichés, copiés-collés pour la millionième fois dans le réservoir à propos de bistrot. Sans compter que, suivant la détestable habitude de vos congénères, vous vous employez à changer le sujet !
Vous nous parlez de de Gaulle, de l’Amérique, de la Syrie et même d’Eisenhower. Quel rapport avec le texte qui m’avait valu votre attaque ? Je demandais comment l’on pouvait, simultanément, se plaindre de la corruption des hommes politiques français, et soutenir le régime de Moscou, l’un des plus corrompus du monde ; et ce, au moment même où le peuple russe commence à se soulever lui aussi contre cette corruption.
Comme vous n’avez aucune réponse crédible à fournir à cette remarque, vous détournez la conversation. Et vous livrez spontanément l’aveu de votre mauvaise foi : ce qui compte, ce n’est pas de soutenir la Russie, c’est de combattre l’Amérique ! Puisque l’Amérique se comporte mal en tuant beaucoup de gens, alors la Russie peut bien, elle aussi, mal se comporter en tuant beaucoup de gens.
C’est le célèbre tripotage rhétorique du whataboutisme, concocté dans les bureaux de la propagande soviétique, puis poutinienne :
a) Les nations doivent être jugées selon les critères de la morale, des « valeurs », voire des « valeurs chrétiennes », et non selon la puissance de leur armée ou leur dévotion au « dieu argent » (suivez mon regard) ;
b) La Russie doit nous servir d’exemple en la matière et nous devons nous allier avec elle, car c’est elle qui défend les « valeurs », la « chrétienté », le « spirituel » par opposition au « matériel » ;
c) Oui, bon, certes, il peut arriver que les dirigeants russes se comportent comme des massacreurs sanguinaires, des impérialistes écrasant les peuples étrangers sous leur botte et des satrapes se vautrant dans un luxe inouï aux dépens de leur peuple misérable, mais what about les Américains ? Les Américains aussi passent leur temps à massacrer le monde (c’est faux, mais admettons) ; par conséquent, la Russie a bien le droit elle aussi à son quota de massacres à la hauteur des performances des Américains ; la justice sociale impose de répartir les massacres comme elle oblige à répartir les richesses, la vilenie des Américains rachète la vilenie des Russes ;
d) En fait, la vilenie des Russes ne compte pas, et la Russie est malgré tout le phare lumineux des Valeurs et du Christianisme et de la Spiritualité. Pourquoi ? parce que ;
e) Du coup, la Russie a le droit (et même le devoir) de se montrer quelque peu, hum… virile avec son armée, puisqu’elle, elle défend les Valeurs.
Ce répugnant jeu de bonneteau intellectuel et moral permet de se revendiquer du camp du Bien, au moment même où l’on s’exonère soi-même des obligations morales que l’on prétend imposer aux autres. On reconnaîtra là la mauvaise foi intrinsèque à l’idéologie de gauche.
Du temps du communisme avoué, il y avait au moins une défense rationnelle de ce programme politique : certes, l’URSS ne fait pas toujours dans la dentelle, mais enfin on ne fait pas d’omelette sans casser des oeufs. C’était scélérat, mais cela pouvait se plaider.
Maintenant que l’époque a complètement largué les amarres entre le discours et la vérité, des palanquées de gens, aussi bien à gauche qu’au sein d’une « droite » singulièrement tordue et contaminée par la gauche, peuvent simultanément montrer la Russie en exemple pour sa moralité supérieure, et pour son cynisme incomparable.
Chez les poutinistes français, on entend aussi bien la petite chanson des « valeurs » défendues au Kremlin que l’éloge des Russes, qui, eux, au moins, en ont vraiment dans le pantalon, pas comme ces tafioles d’Américains qui n’osent même pas bombarder suffisamment en Syrie.
Je ne plaisante pas : j’ai vraiment entendu des « souverainistes » poutinophiles sur Radio Courtoisie, des gens présumés sérieux, avec une certaine surface sociale (pas des paumés partant jouer à la guéguerre dans le Donbass), qui disaient : les Américains devraient tuer davantage de gens en Syrie, franchement c’est pas du travail.
Donc non seulement on a des gens qui défendent simultanément des principes incompatibles (la morale, la loi du plus fort), mais on a des gens qui reprochent simultanément aux Américains de tuer trop de gens et de n’en pas tuer assez. Il faudrait savoir.
Pourquoi n’attaquez-vous pas directement les Américains, au lieu de passer par le détour hypocrite et lâche du soutien aux Russes ? Au moins, cela permettrait de savoir véritablement ce que vous leur reprochez. Il ne manque pas de critiques que l’on puisse adresser aux Etats-Unis. Des milliers de pages fort pertinentes ont été écrites à cet effet. Souvent par des Américains, d’ailleurs. Mais les poutinistes ne se donnent pas ce mal : ce sont des militants, des sectaires. Il ne s’agit pas de comprendre, il s’agit de se donner un bouc émissaire et de signaler sa vertu.
Ramener le problème à un affrontement entre la Russie et les Etats-Unis permet aussi, opportunément, de glisser sous le tapis les responsabilités de la France. Tout se résume à des forces extérieures qui nous dépassent. Les choix de la France, les préférences des Français, leur décisions, leurs pratiques ne sont pour rien dans les maux qui les affligent. Si des gens sont massacrés au Bataclan, c’est la faute des Américains.
Cela ne peut être, en aucune manière (par exemple) en raison de la préférence massive des Français pour l’anti-libéralisme, et donc pour l’assistanat ; lequel, à son tour, attire une immigration qui, etc. « Les Arabes ne vont tout de même pas nous embêter. Ce sont des pouilleux qui resteront à notre botte. Il n’y a pas de danger. » Et boum !
Je dois aussi dénoncer votre répugnant révisionnisme historique et moral concernant de Gaulle. Ce dernier aurait été « l’ami » des Russes, il conviendrait donc que nous le soyons aussi. Une fois de plus, nous voyons ici à l’oeuvre l’idéologie communiste qui s’emploie à récupérer le gaullisme et la Résistance (vous allez peut-être voter Fillon, ce n’est pas la question ; ce sont les modes de pensée qui me préoccupent).
Il me faut donc vous rappeler quelques faits utiles à la décision : a) De Gaulle est mort, b) il n’est pas Dieu le Père, ce n’est pas parce qu’il pensait une chose que nous devons penser la même chose.
Et bien sûr, de Gaulle n’était pas « l’ami des Russes ». il n’avait pas de mots assez durs pour dénoncer l’URSS et le danger qu’elle faisait peser sur le monde. La propagande sournoise du Kremlin s’emploie, aujourd’hui encore, à aider des réseaux communistes dans notre pays, à faire croire aux Français que puisque de Gaulle a tenu à faire des ouvertures diplomatiques à Moscou, alors cela veut dire qu’il était « l’ami » de la Russie et « l’ennemi » des Etats-Unis. De Gaulle savait fort bien quelles étaient les « valeurs » de notre civilisation. Il savait fort bien qu’elles n’ont rien à voir ni avec celles qui ont prévalu sous l’URSS, ni avec celles des tsars.
En fait, il est probable que s’il revenait parmi nous, de Gaulle s’empresserait de botter les fesses à Vladimir Poutine. La philosophie politique du régime poutinien est à l’opposé des valeurs gaulliennes. De Gaulle a décolonisé ; Poutine a recolonisé au prix de massacres sans nom. De Gaulle a développé et modernisé l’économie française ; Poutine pille la rente pétrolière et fait exploser le budget de l’armée, tout en laissant végéter les infrastructures et l’industrie de son pays dans un état digne du tiers-monde. De Gaulle s’est volontairement soumis au suffrage universel, et a quitté le pouvoir lorsque le peuple a voté contre sa réforme ; Poutine truque la constitution russe, fraude les élections et assassine ses opposants depuis dix-sept ans pour rester au pouvoir. De Gaulle était un officier, il avait un certain sens de l’honneur ; Poutine est un espion spécialiste des coups tordus, il a probablement fait assassiner des centaines de ses compatriotes dans des attentats attribués aux Tchétchènes dans le but de se faire élire. De Gaulle « payait ses factures EDF », la propagande souverainiste nous l’a assez seriné ; Poutine, à l’instar de l’ensemble de la classe dirigeante russe, confond de façon éhontée les caisses de l’Etat et les siennes propres, et se vautre dans un luxe inouï pendant que son peuple vit dans la misère et meurt prématurément.
Je ne suis pas spécialement gaulliste, mais se prévaloir de la mémoire de de Gaulle pour conforter le pouvoir tyrannique de Poutine, c’est faire preuve soit d’une ignorance abyssale, soit d’une bassesse sans nom.
Concernant la guerre en Syrie, un quart de la population a quitté le pays ; une partie de ces réfugiés ont envahi l’Europe, accompagnés d’immigrés illégaux opportunistes venus d’ailleurs. Cette invasion ne se serait pas produite, ou du moins n’aurait pas eu cette ampleur, si la Russie n’avait pas soutenu Bachar el-Assad, d’abord dans sa répression barbare vis-à-vis de ce qui n’était au départ qu’un mouvement de protestation populaire, puis dans une guerre d’extermination impitoyable visant délibérément hôpitaux et civils. Tandis que la barbarie de l’Etat islamique (et son soutien au terrorisme chez nous) n’aurait pas eu la possibilité de s’implanter aussi facilement sans l’aide des Russes à Damas, lequel a favorisé l’Etat islamique à la fois par sa propre sauvagerie, et en faisant preuve d’une complaisance délibérée à son égard.
Donc le pipeau selon lequel Vladimir Poutine, par amour pour la France, lutte contre l’immigration illégale et le terrorisme chez nous, en faisant contre l’Etat islamique le boulot que nous (ou les Américains) ne voulons pas faire, c’est à peu près aussi extravagant que la fable selon laquelle l’immigration de masse est nécessaire « pour occuper les emplois dont les Français ne veulent pas ».
Finalement, après votre étalage hargneux et méprisant de poutinophilie galopante, vous trouvez le moyen de… vous en prendre au gouvernement de Donald Trump ! Il faudrait savoir : vous pensez que l’intervention russe en Syrie est favorable aux intérêts de la France, ou pas ? Parce que je vous signale que c’est un poutinophile relatif qui est maintenant à la Maison Blanche, et qu’il vient de se ranger à la position russe en abandonnant l’objectif d’obtenir le départ de Bachar el-Assad…
Mais non, vous le confirmez derechef : votre poutino-complaisance (voire votre poutino-irritation lorsque quelqu’un comme moi ose exposer un point de vue poutino-dissident) est totalement incohérente ; comme celle de la plupart de vos semblables, elle est avant tout motivée par une haine irrationnelle de l’Amérique.
@Robert Marchenoir
Donc, à trois heures du matin, vous publiez un très long texte, magnifiquement écrit.
Vous connaissez à fond votre sujet. Je n’y connais rien et je n’ai pas d’avis là-dessus.
Vous êtes, à trois heures du matin (!), au sommet de votre art. Quel souffle, quelles ressources, quel punch !
Moi dont les yeux se ferment à 22h et qui me lève à l’aurore, je vous envie.
Quel métier faites-vous donc pour être au sommet de votre forme à cette heure-là ? Auriez-vous la gentillesse de me le dire ?
@ Robert Marchenoir | 03 avril 2017 à 02:55
Au risque de vous paraître insultant une fois encore, je dois vous avouer que je n’ai pas pris la peine de lire votre laïus interminable vu que de toute façon il n’est qu’un multiple copié-collé des textes que vous déversez inlassablement sur ce blog depuis déjà quelques années et que donc il ne saurait m’apporter le moindre enseignement nouveau.
Mais vous pouvez vous consoler malgré tout car il semble que le candide de ce blog ait été fortement impressionné par le « souffle » (sic) qui se dégage de votre longue diatribe.
Quand il aura lu une bonne centaine de fois ce genre de baratin, je pense qu’il finira, lui aussi, par se lasser, mais ne décourageons surtout pas l’enthousiasme des petits nouveaux. ☺
@Achille
J’ai dit et je redis que je n’y connais rien sur le sujet. Je n’y connais rien, soit dit en passant, sur mille sujets. En revanche, en matière de langage, je crois être capable de convenir du talent, étant un adorateur de la langue française. Il y a des experts en dénigrement. Reconnaissez-moi le droit de louer.
Vous me dites que je suis « le candide de ce blog ». Libre à vous. Ayant 72 ans, il faut que je me hâte de m’instruire, avant de finir six pieds sous terre.
Je persiste et je signe dans mon éloge, avec ou sans votre aval.
@ Patrice Charoulet | 04 avril 2017 à 07:20
Mais je ne vous interdis rien cher ami. Je ne suis pas le propriétaire de ce blog et quand bien même le serais-je, je me garderais bien de vous empêcher de vous exprimer car ce que vous dites est toujours plein d’enseignement et d’une politesse qui vous honore.
Ne le prenez pas mal si je vous ai appelé « le candide du blog ». En fait c’est parce qu’à 72 ans vous avez gardé toute la fraîcheur et la spontanéité de votre adolescence, indépendamment de votre culture littéraire qui est indiscutable.
@Achille, 04 avril 20017, 9h15
Nous faisons assaut de courtoisie. N’est-ce pas mieux que d’échanger des noms d’oiseaux ?
Puisque dans mon éloge de RM, je ne m’attachais qu’à la forme et nullement au fond, qui est pour moi du chinois ou de l’hébreu, je voulais et j’ai omis de dire que louer Robert n’était en rien blâmer Achille.
Voilà qui est fait.