Il faut plus de places de prison !

On voudrait nous enfermer dans une alternative, sur le plan pénitentiaire, entre la surpopulation d’aujourd’hui et le laxisme, la débandade de demain.

Comme si le fait qu’on ne puisse pas avoir un rapport joyeux avec la prison et les délits ou les crimes en amont qu’elle induit devait nous interdire de répondre aux multiples défis et questions que l’incarcération soumet à notre démocratie.

Notre réflexion n’est pas caduque parce qu’elle admet le constat d’une dignité matérielle à instaurer ou à restaurer dans le monde carcéral. Qu’il s’agisse des prévenus, des condamnés ou des surveillants qui vivent de plus en plus l’enfer – il y a des lieux où les détenus font la loi -, agressés à l’intérieur ou à l’extérieur des établissements (Le Parisien).

Un collectif de sept personnalités – des artistes, un écrivain et un avocat lié à cette mansuétude par sa fonction – a publié, le 5 avril, un texte dans Le Monde sous ce titre méprisant : « Prétendre qu’il faudrait plus d’incarcération relève d’une imposture ».

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Ce même quotidien qui à l’évidence s’est fait une spécialité de ce combat unilatéral avait déjà ouvert le chemin, le 4 avril, avec un article annonçant clairement son parti pris, avec cette interrogation : « Davantage de prisons, mais pour quoi faire ? ».
Le paradoxe est qu’il est précisé : « Les candidats à la présidentielle rivalisent sur la question, omettant une partie du débat ».

Car celui qui « omet une partie du débat » est ce journal prestigieux et orienté qui ennoblit quelques poncifs jamais remis en cause qui structurent non seulement la vision de la gauche dite progressiste mais aussi celle d’une part de la droite conservatrice embarquée par la mauvaise conscience et l’ignorance dans la même confusion.

La perversion fondamentale est de considérer que le seul remède à la surpopulation serait de multiplier les peines de substitution sans lien avec la gravité des infractions, de libérer à outrance de manière anticipée ou de réduire à presque rien les détentions provisoires.

Et donc d’exclure l’unique solution qui à la fois assurerait la tranquillité publique, rassurerait les citoyens et offrirait le moyen, enfin, de donner au monde carcéral un avenir qui, sur tous les plans, ne soit pas désastreux. Construire de nouvelles places de prison ne sera pas, contrairement à une absurdité répandue, une opportunité pour les occuper sans nécessité mais la soupape de dignité et de sécurité dont l’enfermement a besoin pour s’humaniser.

Il est aberrant de n’appréhender la surpopulation que par rapport à la réalité quantitative du présent sans s’interroger sur une délinquance et une criminalité dont l’accroissement et la gravité justifieraient des constructions pour le futur. L’erreur est de s’arrêter à l’état actuel des prisons comme s’il constituait une ligne Maginot et donc de ne prévoir que des libérations pour répondre demain à l’insécurité et aux rigueurs inévitables de la Justice. Désemplir avec légèreté face à la surabondance de la menace serait un crime contre la société. Une authentique « imposture ».

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Prendre conscience de ce risque impliquerait aussi qu’on cessât de ressasser cette antienne selon laquelle la prison serait responsable de la récidive.

D’abord, heureusement, tous ceux qui retrouvent la liberté ne récidivent pas. Il y a des libertés et des responsabilités qui s’exercent pour le meilleur. Pour les autres – la moitié environ – serait-il provocant de soutenir ce qui pourtant est la stricte vérité ? Le récidiviste a créé sa récidive. Quelles que soient les conditions carcérales, elles ne sont jamais telles qu’elles puissent effacer toute autonomie et abolir toute volonté à l’air libre. Je sais bien que l’humanité aime se consoler ainsi. Cela la rassure de penser que les prisons sont coupables plus que les personnes que la justice a dû y enfermer.

Dans les libelles anti-prisons, en particulier dans la charge du Collectif que j’ai mentionnée, la main sur le coeur et l’esprit facilement humaniste on nous déclare, certes, que les prisons sont trop pleines, qu’il faut libérer mais jamais on ne se heurte à la dure et éprouvante loi du réel et de sa malfaisance, on feint d’oublier le pire : il y a des crimes et des délits qui sans la prison seraient source renouvelée de détresses et de malheurs quotidiens. Il est alors trop confortable d’opposer à la surpopulation carcérale un monde qui, à l’extérieur, serait irénique et en tout cas n’aurait pas besoin de la prison et, à vrai dire, demain encore plus qu’aujourd’hui.

J’aurais bien envie de rendre comptables de toutes les transgressions que le rousseauisme judiciaire et pénitentiaire a facilitées, permises ou n’a pas su empêcher, les bons apôtres qui en sont les inlassables prêcheurs jamais contrits.

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  1. Robert Marchenoir

    Je suis comme deux ronds de flan face à la sottise de cette question : « Davantage de prisons, mais pour quoi faire ? ». A moins qu’il ne s’agisse de fausse ingénuité. Pour quoi faire ? Eh bien, pour que justice soit faite, il me semble. Pour punir les délinquants, et les retirer un certain temps du monde civilisé afin de protéger les gens honnêtes.
    Le faux intellectualisme des progressistes a tellement subverti la société, qu’il a largement éliminé le bon sens. Dans un pays en bonne santé, il n’est nul besoin de poser la question que pose Le Monde, car la réponse va de soi.
    Pour faire mesurer l’abîme qui nous sépare du bon sens et de la justice, je m’en vais vous conter une historiette récemment survenue en Amérique. (J’aime bien dire l’Amérique, ça chagrine les butors qui insistent pour dire « les Etatsuniens ».)
    Il y a une dizaine de jours, dans la riante bourgade de Broken Arrow (Oklahoma), trois jeunes abrutis de seize, dix-sept et dix-neuf ans ont fait irruption dans une maison sans y être invités. Avec des intentions inamicales et un masque sur la figure. Ils se sont retrouvés nez à nez avec un père de famille et son fils de vingt-trois ans.
    Ce dernier a pris l’AR-15 familial (autrement dit, ce que les gauchistes appellent un fusil d’assaut, et les gens normaux un fusil d’auto-défense bridé incapable de tirer en rafale), et a tué les trois imbéciles.
    Quelques heures plus tard, la police locale donnait une conférence de presse : il s’agissait d’un banal acte de légitime défense, et d’ailleurs on avait retrouvé, sur les cadavres des agresseurs, un couteau et un poing américain. Fin de l’histoire.
    Je laisse les gauchistes se ruer sur l’armoire à pharmacie pour prendre leurs sels.
    Ah, pardon. J’ai oublié le plus amusant. La police annonçait aussi la mise en examen d’Elizabeth Rodriguez, vingt et un ans, pour assassinat.
    Comment ça, Elizabeth ? Vous nous disiez tantôt que c’était le fils de la maison qui avait tiré.
    Elizabeth Rodriguez est celle qui a amené les trois garçons en voiture jusqu’à la maison. Elle est donc leur complice. Comme ils ont été tués dans l’accomplissement de leur délit, et que leur victime a tiré légalement pour se défendre, c’est la conductrice qui est juridiquement responsable de la mort de ses acolytes. Et comme le forfait était prémédité, il s’agit d’un assassinat, et non d’un simple meurtre.
    Voilà comment ça se passe chez McDonald’s dans un grand et beau pays où la justice règne vraiment. Et cela ne surprend personne.
    Vous voyez un peu le chemin qui nous reste à parcourir pour revenir à la santé mentale.

  2. @Robert Marchenoir | 07 avril 2017 à 03:19
    Je ne remercierai jamais assez Robert Marchenoir qui veille au respect de la rigueur et qui lutte inlassablement contre les mensonges gauchistes à toute heure du jour et de la nuit.
    Quand je me réveille et que je lis ce genre d’excellentissime commentaire, je suis pleinement rassuré. Pendant que je dormais tranquillement, Bob faisait le boulot.

  3. Bonjour Philippe Bilger,
    Vous avez tout à fait raison de relever ce manque de places dans nos prisons qui rend, pour certaines d’entre elles les conditions d’incarcération totalement inhumaines. Le général Soubelet l’avait souligné récemment, 120 000 personnes condamnées à des peines de plus de deux ans sont dans la nature par manque de places. Le ratio de places de prisons de nos voisins les plus proches, britanniques ou espagnols, se situe autour d’une place pour 600 à 650 habitants. Nous n’avons que 57 000 places dans nos établissements, là où il en faudrait deux fois plus. Voilà le triste constat, qui favorise les délinquants et défavorise les victimes.
    Maintenant pour trouver une réponse, et nous recentrer sur l’élection présidentielle, seuls Marine Le Pen et Nicolas Dupont-Aignan proposent des mesures en rapport avec cette situation catastrophique en portant le niveau de création de places à 40 000 pour le quinquennat.
    En estimant qu’une place coûte à la construction autour de 100 000€, cela représente un budget de 4Mds à mettre en place pour l’avenir.
    On comprend que les propositions des autres candidats, qui plafonnent autour de 10 à 15 000 places, sont nettement sous-évaluées.
    Les électeurs se détermineront…

  4. Catherine JACOB

    Oui mais, quel vrai remède à ceci :
    « Je vous informe que la maison d’arrêt de Villepinte est désormais dans l’impossibilité physique d’accueillir plus de détenus », écrit Léa Poplin dans un courriel adressé aux présidents des tribunaux de grande instance et procureurs de la République de Bobigny et de Paris, les deux ressorts susceptibles de lui adresser des personnes à écrouer. – Le Monde du 30-03 – ???
    De nouvelles places ou une nouvelle politique de prévention ?

  5. Bonjour,
    Certes il faut plus de places de prison. Il faut surtout reconsidérer complètement le rôle de la prison et des agents pénitentiaires, sans oublier la dignité des détenus. Les conditions d’hygiène, de promiscuité y sont totalement scandaleuses et le nombre de suicides y est alarmant.
    Je pense qu’à ce sujet Pierre Botton qui connaît bien le sujet a su apporter des propositions constructives que nos politiques de gauche comme de droite ont bien du mal à prendre en considération.
    La radicalisation des jeunes délinquants par des imams autoproclamés n’est plus à démontrer. Certains sortent de prison plus enragés que lorsqu’ils y étaient entrés.
    La prison ne doit pas être uniquement un lieu où le contrevenant purge sa peine à la société. Elle doit aussi et surtout, faire en sorte de limiter les risques de récidive en apportant au détenu des moyens de se réinsérer : formation professionnelle, accompagnement psychologique, reprise des bases de l’éducation pour les cas désespérés.
    Plus de prisons certes, mais des prisons qui respectent la dignité de ceux qui sont à l’intérieur. Nul n’est à l’abri d’y aller un jour. La vie est si imprévisible. Il suffit de quelques secondes pour que notre destin bascule.

  6. Garry Gaspary

    Mais le seul progrès sur lequel votre avis importe vraiment en France, c’est l’arbitrage vidéo dans le football.
    Alors, bien ? Ou bien ?

  7. Marc GHINSBERG

    Dans son billet consacré à la politique pénitentiaire, Philippe Bilger cite un article paru dans Le Monde et fait référence à un texte de sept personnalités publié dans ce même quotidien. Il est dommage qu’il n’ait pas pris en compte « Le livre blanc sur l’immobilier pénitentiaire » remis au garde des Sceaux le 4 avril dernier, établi par une commission présidée par Jean-René Lecerf, ancien sénateur LR.
    On y apprend que le nombre de places de prison s’est accru ces dernières années, mais que le nombre de personnes incarcérées a cru plus vite : « Si le nombre de places en établissements pénitentiaires s’est accru ces dernières années, cette augmentation s’est accompagnée d’une croissance encore supérieure du nombre des personnes incarcérées. Le taux de densité carcérale est ainsi passé de 112% au 1er janvier 1995 à 118% au 1er janvier 2017, alors que le parc immobilier s’est accru sur la même période de 10 494 places pour atteindre une capacité de 58 681 places en détention. » On y lit plus loin : « Force est de constater que les stratégies de long terme et les politiques assumées de réduction du recours à l’incarcération (mises en œuvre en Allemagne ou aux Pays-Bas et plus encore dans les pays scandinaves) peinent à s’imposer dans notre pays.
    Pourtant, c’est bien en limitant le flux des incarcérations et la durée des sanctions pénales que l’on peut limiter la surpopulation carcérale et non uniquement en agissant sur les flux de sortie comme les politiques pénales l’encouragent depuis près de vingt ans. »
    Je ne suis pas un spécialiste des questions pénitentiaires et je me garderai bien de tout jugement définitif sur ces sujets. Je me permets simplement une fois de plus, cher Philippe, de regretter que dans une approche pragmatique et non idéologique vous ignoriez (au sens où vous ne les prenez pas en considération) les expériences qui ont eu des résultats à l’étranger.
    http://www.justice.gouv.fr/_telechargement/LIVRE_BLANC_sur_l_immobilier_penitentiaire_040417.pdf

  8. Excellente tribune sur la difficile question des prisons, juste sur la forme et sur le fond, de la part de quelqu’un qui sait de quoi il parle de par son expérience de magistrat.

  9. Sans etre un specialiste du sujet, j’ai tendance a penser que si des pays comme l’Allemagne, la Hollande et les pays scandinaves diminuent l’incarceration, c’est ce qu’il faudrait faire chez nous, en sortant d’une logique du tout repressif. Mais peut-etre sommes-nous trop differents pour que ce qui marche chez eux marche chez nous ? Ce qu’il faut c’est lutter contre la surpopulation des prisons, en les vidant cela couterait sans doute moins cher qu’en les remplissant.
    @ Robert Marchenoir
    Voila comment ca se passe au Far West oui. Ce sont eux qui ont des problemes de sante mentale, pas nous. C’est chez eux que tous les six mois un tireur fou vient faire un carton sur des camarades d’ecole et d’universite. C’est la-bas qu’on trouve le taux d’incarceration le plus eleve du monde developpe avec 700 prisonniers pour 100 000 personnes (91 en France, 532… en Russie, pour donner des elements de comparaison), le tout avec des resultats discutables puisque le taux d’homicide est de 4,2 pour 100 000 habitants contre 1,2 en France.
    Les chiffres sont cruels : les Etats-Unis sont un pays inutilement repressif et violent en raison de la proliferation des armes a feu. Qu’on ne me dise pas que c’est culturel dans l’Amerique du Nord anglo-saxonne, le Canada voisin a des chiffres de criminalite voisins de ceux de la France et un taux d’incarceration nettement inferieur au taux americain (130 personnes pour 100 000 habitants).
    C’est plutot eux qui ont un long chemin a parcourir pour revenir a une sante mentale qui visiblement vous fait de plus en plus defaut !

  10. Patrice Charoulet

    La ritournelle de gauche et d’extrême gauche sur « la surpopulation carcérale » devrait se calmer par ce simple fait : En France, un personne sur mille est en prison, aux Etats-Unis, une personne sur cent.
    D’autre part, il n’est pas normal que le personnel pénitentiaire aille au travail la peur au ventre. Il n’est pas normal que des détenus détiennent des armes, de la drogue et que des caïds y fassent parfois la loi.
    Un dernier rappel : le rêve de bien des gens de gauche et d’extrême gauche est de SUPPRIMER la prison.

  11. @ Exilé | 07 avril 2017 à 10:05
    « …de la part de quelqu’un qui sait de quoi il parle de par son expérience de magistrat »
    Ah bon ? Les magistrats vont souvent dans les prisons maintenant ? Et un avocat général qui réclame une peine pour un violeur ou un assassin, il est obligé comme lorsqu’il était jeune magistrat, de faire des stages à Fleury ou à Caen ? 😀
    La prison c’est fait pour emprisonner quelqu’un ou quelqu’une qui a été jugé indigne d’être en liberté compte tenu de son comportement dans la société.
    Des députés ont voté des lois qui quantifient les peines selon le degré de dangerosité de l’individu(e) et que les juges sont priés d’appliquer.
    Après, est-ce judicieux de mettre dans la même cellule un automobiliste alcoolique récidiviste avec un braqueur et un violeur, là est la question, notamment la question de la place.
    Madame Taubira était contre les incarcérations et elle était contre la construction de nouvelles prisons tout en soutenant que les conditions d’emprisonnement étaient indignes.
    « Quand c’est flou… »
    Au fait, qu’en pense Macron ?

  12. Claude Luçon

    @ Garry Gaspary | 07 avril 2017 à 08
    Le seul progrès sur lequel votre propre avis importe serait que vous alliez soumettre vos élucubrations sur un autre blog.
    Alors, bien ? Ou bien ?
    Mieux ! Peut-être suggérer de transformer nos nombreuses églises vides en prisons réservées aux salafistes pour les convertir.
    Les Hollandais vendent les leurs pour en faire toutes sortes de choses : salles de jeux et de sport, librairies, salles de conférence et de concert, appartements…

  13. M. Bilger,
    Puisque vous évoquez ce sujet, ne pourriez-vous sortir des « antiennes » (mot détestable de sociologues satisfaits…) ?
    « Cela la rassure de penser que les prisons sont coupables plus que les personnes que la justice a dû y enfermer. »
    Cela rassure qui ?
    Pourquoi écrivez-vous « les prisons sont coupables » ? Les prisons seraient-elles décisionnaires ?
    Pour quelle raison les personnes enfermées seraient-elles stupides à ce degré pour ne pas distinguer entre une institution et un système ?
    Pourquoi tenter cette confusion qui paralyse la réflexion ?
    Si vous avez été scout, vous avez connu le bizutage, c’est l’expression aimable de l’attitude du groupe face à l’individu. Ainsi, il ne peut échapper à personne que la fonction du groupe est à peu de choses près celle d’un broyeur, en conséquence de quoi, il convient d’organiser l’enfermement indispensable.
    Cet enfermement indispensable ne peut, pour les raisons que vous évoquez, tendre au broyage systématique de toutes les personnes enfermées y compris celles qui le sont par leur métier.
    Rien ne rassure personne ! Cependant, vous conviendrez n’est-ce pas que l’homme qui gouverne, celui qui dirige, celui qui représente la Loi, celui qui a une vision supérieure, celui qui pense pouvoir réaliser le projet d’une société vivable, ne peut évacuer en opposant de cette façon les positions.
    Il ne convient pas si l’on recherche une solution, d’opposer les ennemis, il faut une réflexion profonde, intelligente, et qui puisse contenir des réponses acceptables. Je ne crois pas que dire que les prisonniers n’ont pas à être installés dans un club de vacances soit une réflexion digne d’intérêt, car il ne s’agit pas de cela.
    Cependant, l’humanité a reçu, ce dont les animaux sont dépourvus, je vous laisse le loisir de définir de quoi ils sont dépourvus…

  14. Patrice Charoulet

    En quarante ans de lecture, j’ai recueilli une cinquantaine d’avis sur la prison.
    Je ne vais pas vous les infliger. Je retiens ces deux-ci :
    « On juge une société à l’état de ses prisons » (Camus)
    « Les hommes appelés à en juger d’autres devraient avoir fait un stage de deux ou trois jours en prison » (Marcel Aymé).
    Je note aussi qu’en 2014 deux avocats ont dit ceci :
    « La prison est l’école du crime » (Dupond-Moretti)
    « La prison est le pire de tous les systèmes à l’exception de tous les autres » (Goldnadel)

  15. Michel Deluré

    @ Catherine JACOB 07/04 08:52
    « De nouvelles places ou une nouvelle politique de prévention ? »
    Bien sûr qu’une politique de prévention est indispensable qui ne doit pas être d’ailleurs que du seul fait de nos gouvernants, de quelque couleur qu’ils soient. Toute la société doit y jouer son rôle.
    Mais cette prévention, pour indispensable qu’elle soit, a ses limites. Il convient d’en avoir parfaitement conscience. Il serait parfaitement illusoire de croire qu’elle serait à elle seule de nature à éradiquer la délinquance, voire simplement de la limiter dans des proportions importantes.
    Croyez-vous par contre que la surpopulation actuelle dans nos prisons françaises et les conditions de détention qu’elle induit soient un facteur favorisant la remise dans le droit chemin des délinquants, la préparation à leur réinsertion dans la société et accroît les chances de non récidive ?
    Alors, prison OU prévention ou prison ET prévention ?

  16. Franck Boizard

    La prison, pour quoi faire ?
    Pour que la société soit protégée. Pour que les méchants soient enfermés et les gentils libres, et non l’inverse.
    C’est vieux comme l’humanité.
    Les gauchistes sont tellement « intelligents » qu’ils ne sont plus capables de comprendre des choses aussi élémentaires. Ou qu’ils ne veulent plus les comprendre parce qu’ils sont eux-mêmes vicieux comme des criminels.

  17. La surpopulation dans les prisons est un des effets de bord de l’abrogation de la peine de mort. Quand Messieurs Badinter pour la gauche et Séguin pour la droite avaient apporté leur caution à cette loi, ils ne se souciaient pas des coûts induits et supportés par les générations suivantes pour donner le gîte, le couvert, et le blanchiment à des criminels.
    En Chine, l’exécution par balle est toujours d’actualité, la facture de la balle est envoyée à la famille du défunt. En Arabie Saoudite, la tête du condamné roule sur le sable. Moi, je dis qu’on n’importe pas assez les coutumes des pays où les prisons ne sont pas surpeuplées.

  18. « Construire de nouvelles places de prison ne sera pas, contrairement à une absurdité répandue, une opportunité pour les occuper sans nécessité mais la soupape de dignité et de sécurité dont l’enfermement a besoin pour s’humaniser. »
    Certes mais avec beaucoup de « mais » dont certains ont été relevés par les intervenants, comme la spécificité de la légitime défense, la prévention, l’avant prison, le pendant prison, l’après prison.
    Le mot « enfermement » m’a interpellé car j’aurais choisi en lieu et place « privation de liberté ».
    Car il est très probable que nombre de personnes emprisonnées soient « déjà enfermées elles-même dans une construction individuelle qu’elles n’ont pas choisie et donc subie, un mauvais choix de vie, dès leur départ dans la société ».
    Comment alors mesurer à quel moment et avec quelle intensité le dévoiement consécutif et préjudiciable à la société doit conduire à la privation de liberté ? Bien entendu les juges par l’application de lois répondent à cette question.
    Pourtant par exemple, cela a déjà été débattu, pour le cas de Mme Sauvage – devait-elle obligatoirement passer par la case prison ?
    S’agissant des prisons, bien évidemment qu’il faudra en construire, mais le concept français semble pour partie inadapté. Il est si ce n’est à réinventer, à être adapté à la société d’aujourd’hui, tout en copiant pour tout ou partie ce que la société dans son ensemble observe ailleurs.
    En attendant, pour ma part, je souhaite que pour tous, la Loi, rien que la Loi ou la règle convenue, même la plus élémentaire pour le Groupe, soit appliquée avec rigueur. Ou alors commençons en supprimant la Loi qui est inapplicable dans les faits.

  19. @ Catherine JACOB
    « De nouvelles places ou une nouvelle politique de prévention ? »
    Pourquoi pas les deux ? Et abolir des délits qui n’en sont pas tels que la consommation de drogue, et développer des peines substitutives quand c’est possible.
    On dirait que bien des gens se définissent selon la prison au lieu de comprendre qu’elle est un moyen parmi d’autres de combattre le crime. Comme une identité ne peut pas être débattue, chacun ne peut comprendre qu’une part infime du réel, incapable d’apprendre comme d’enseigner.
    Allez savoir si la situation peut être débloquée, et si oui, comment ?

  20. Bonjour,
    « Il faut plus de places de prison ! » (Ph.B)
    « Les candidats à la présidentielle rivalisent sur la question, omettant une partie du débat ».
    Prudence, prudence ! Si les candidats n’osent plus aborder la case prison c’est par peur qu’un Ph. Poutou, leur bête noire, ne les y pousse à goûter la gamelle d’un taulard.

  21. Bonjour Philippe
    @Patrice Charoulet
    « La ritournelle de gauche et d’extrême gauche sur « la surpopulation carcérale » devrait se calmer par ce simple fait : en France, un personne sur mille est en prison, aux Etats-Unis, une personne sur cent.
    D’autre part, il n’est pas normal que le personnel pénitentiaire aille au travail la peur au ventre. Il n’est pas normal que des détenus détiennent des armes, de la drogue et que des caïds y fassent parfois la loi.
    Un dernier rappel : le rêve de bien des gens de gauche et d’extrême gauche est de SUPPRIMER la prison. »

    Bonjour Patrice,
    Ce rappel est cocasse et prouve s’il en était besoin la formidable inanité de la prison dans bien des cas.
    Si les proportions sont justes elles infirment totalement l’idée que la prison serait efficace.
    Mme Taubira est caricaturée par ceux qui ne l’aiment pas, notre hôte en fait partie. C’est très largement dû à la couleur de sa peau et à son sexe que cette société de mâles blancs ne supporte pas. Comme elle a le toupet d’être brillante, d’aucuns tentent de le lui faire payer.
    Sur le sujet j’ai plus de questions que de certitudes, mais si la peine de mort ou la prison étaient efficaces, alors le pays que vous citez dans votre propos devrait être exempt depuis bien longtemps de tout problème. Et pourtant il demeure l’un des pays occidental, si ce n’est le pays occidental, où la violence est la plus importante.
    Cherchez l’erreur.
    C’est un sujet où la caricature est un peu facile. Etre de gauche ne signifie en rien être laxiste.
    S’interroger sur le rôle, l’efficacité, de la prison et son côté, en principe, « rédempteur », dont l’échec chez nous et aux USA, dont vous parlez, est patent, ne signifie pas que l’on soutienne qu’il faille la supprimer.
    Il est plutôt intelligent, au-delà de la « punition », du crime et de son châtiment, de réfléchir à ce que l’on souhaite une fois la peine effectuée : un récidiviste ou une personne réinsérée ?
    Ce n’est pas non plus du laxisme que de se poser cette question et de réfléchir aux moyens à mettre en oeuvre pour réussir.
    J’ai cru lire sous la plume de je ne sais qui une ode à la peine de mort.
    La période du Code sanglant en Angleterre démontre à souhait que celle-ci est inefficace contre le crime.
    Les USA, pays qui exécute à tour de bras, en est un autre.
    Quant aux pays du Moyen-Orient c’est une tout autre affaire, mais les décapitations en place publique n’empêchent visiblement pas les décapitations en place publique. Il doit y avoir un loup quelque part.
    Bien cordialement.

  22. @breizmabro
    Ah bon ? Les magistrats vont souvent dans les prisons maintenant ? Et un avocat général qui réclame une peine pour un violeur ou un assassin, il est obligé comme lorsqu’il était jeune magistrat, de faire des stages à Fleury ou à Caen ? 😀
    J’ignore si tous les magistrats visitent fréquemment des prisons mais il est plus que probable qu’une grande partie d’entre eux possède au moins une bonne connaissance induite des conditions de vie en milieu carcéral.
    En revanche, certains magistrats comme par exemple Philippe Bilger, Avocat Général au procès de l’affaire Fofana, possèdent une connaissance de la dangerosité de certains individus que ni vous ni moi ne possédons.
    Oui, il y a des hommes qui se comportent comme des fauves, c’est triste mais c’est comme ça.
    Que diriez-vous si un jour la SPA exigeait de relâcher tous les tigres et les lions des zoos et des cirques dans la nature ?

  23. @ vamonos |e 07 avril 2017 à 14:39
    « La surpopulation dans les prisons est un des effets de bord de l’abrogation de la peine de mort. »
    Votre argument est totalement infondé, car les exécutions capitales depuis 1962 (fin de la guerre d’Algérie) étaient chaque année au plus de quatre à six !

  24. « Prendre conscience de ce risque impliquerait aussi qu’on cessât »
    a priori « qu’on cesse ». Il me semble que l’imparfait du subjonctif ne s’utilise qu’avec le passé.
    J’aimerais que tu cesses de m’importuner.
    J’eus aimé que tu cessas de…
    http://leconjugueur.lefigaro.fr/frimparfaitsubjonctif.php
    Sinon, d’accord avec vous sur le fond.
    Quand sont davantage d’enfants, il faut construire des écoles.
    Quand sont davantage d’emmerdeurs, il faut…

  25. Antoine Marquet

    @vamonos
    Vous semblez devenir amuseur public…
    Entre 1941 et 1981 il y a eu, en France, 54 exécutions capitales dont celles de 9 femmes.
    C’est en continuant à ce rythme-là que vous voulez vider les prisons ?

  26. @Patrice Charoulet
    « La prison est l’école du crime » (Dupond-Moretti)
    Bel aphorisme d’un avocat, mais simpliste.
    Comment expliquer que bien des délinquants – souvent des mineurs – souvent relâchés immédiatement après leur interpellation n’aient jamais mis les pieds dans une prison ou l’équivalent ce qui ne les empêche pas de connaître déjà bien des procédés connus de malfrats chevronnés ?
    Et quand les primo-criminels se lancent dans le crime, ils n’ont pas eu besoin de passer par la case prison pour se former, non ?

  27. A une époque ancienne il existait des maisons de correction ou de redressement pour des jeunes en dérive. Le but était de les remettre sur le bon chemin à la place des parents ayant baissé les bras. On peut sauver des jeunes délinquants à condition de les encadrer et surtout de ne pas les mélanger avec des vieux chevaux de retour. Augmenter les capacités de détention oui mais les doter de structures de rééducation et dans des conditions acceptables.

  28. Claude Luçon

    @ vamonos | 07 avril 2017 à 14:39
    Vous auriez pu rajouter qu’il serait bon qu’on nous explique pourquoi un djihadiste français parti se battre en Irak ou en Syrie serait éliminé par une bombe française lâchée par un avion ou un drone français, mais que ce même djihadiste, si la bombe le loupe et qu’il rentre en France, ne connaîtrait que la prison avec repas, TV et psychologue comme punition.
    L’explication est peut-être économique ? Dans les deux cas il nous coûtera le même prix, mais dans le second ce sera à crédit sur vingt ans au lieu de comptant dès maintenant dans le premier !
    La guillotine serait tout de même plus économique.

  29. @ Robert Marchenoir @ Tomas
    « Voila comment ca se passe au Far West oui. Ce sont eux qui ont des problemes de sante mentale, pas nous. C’est chez eux que tous les six mois un tireur fou vient faire un carton sur des camarades d’ecole et d’universite. »
    Non, Tomas, les Américains n’ont pas de problème de santé mentale.
    Non, Robert Marchenoir, la répression ne suffit pas.
    Le cas des fusillades d’élèves sur les autres était trop idéal pour que je n’en parle pas.
    Le bouc émissaire dans toute sa splendeur.
    http://www.courrierinternational.com/article/2004/03/04/les-tueurs-sont-devenus-des-heros
    Et donc, des victimes deviennent bourreaux, pas de folie, pas de peine de prison ou de mort qui puisse dissuader de se venger.
    Comme on le dit dans L’Odyssée « la vengeance est douce comme le miel ». Et si ne pas tuer que ses ennemis mais ceux qui passaient par là est particulièrement immoral, ne pas oublier qu’Ulysse ne massacre pas que les prétendants.
    Bref, la prévention élémentaire, c’est le cas de le dire, serait que le personnel enseignant et autre protège les harcelés.
    On pourrait me dire, et interdire les armes, alors ? Comme le montrent nos terroristes, on peut fort bien prendre un véhicule et foncer sur les gens. Et la mort aux rats à la cantine ? A qui veut tuer et se moque d’être pris, tout est facile.
    Je ne sais qui a, pas vous deux, cela m’aurait frappé, prétendu que René Girard empêcherait de réfléchir ? C’est tout le contraire. Partir des violences collectives et de leurs conséquences, lire Courrier international aussi, stimule.
    Avant de critiquer les Etats-Unis : la France est un des pays où on ignore le plus les élèves harcelés. En voilà un gentil point commun transatlantique ! N’attendons pas que les mêmes causes donnent les mêmes effets.
    Et même si les harcelés ne devenaient pas des Némésis, serait-ce une raison pour laisser faire ?

  30. Claude Luçon

    @ Antoine Marquet | 07 avril 2017 à 17:20
    Rien ne nous oblige à garder les rythmes d’antan !
    Aujourd’hui avec le numérique et des robots on peut être largement plus efficace.
    Un fou d’Allah fait 86 morts en quelques minutes, sans compter les blessés, avec un camion, réfléchissez !
    Une guillotine numérisée aurait un abattage considérable, il est à parier que les Saoudiens nous en achèteraient autant que de Rafale.
    En échange nous appliquerions la charia à la saoudienne, mais uniquement le ou les versets sur les meurtres et assassinats, ce qui devrait tout de même libérer quelques centaines, sinon milliers, de cellules et nous faire faire un tas d’économies.

  31. Pierre Blanchard

    Je ne connais absolument pas le fonctionnement « réel » de la justice pour enfants.
    Je ne connais absolument pas ceux/celles qui ont été amenés à vivre dans les maisons de correction des années d’avant la Seconde Guerre mondiale,
    J’ai en revanche pu connaître certains camarades ayant vécu une jeunesse de juste après-guerre dans des écoles d’enfants de troupe si bien décrites dans « Allons z’enfants » d’Yves Gibeau.
    http://www.babelio.com/livres/Gibeau-Allons-zenfants/128030
    J’ai personnellement vécu les restes de ce type d’éducation dans le tout début des années soixante… où « Allons z’enfants » d’Yves Gibeau faisait partie de la liste des livres interdits, ce qui m’a d’ailleurs permis de le lire à cette époque, tout comme, mais cela n’a rien à voir avec le sujet « Une guerre pour rien » d’Antoine Ysquierdo ! (Tout livre interdit étant si tentant) 😉
    Aussi je me méfie tout particulièrement de ceux/celles qui ont/auraient comme solution ultime le retour vers de telles pratiques… proches des « maisons de redressement »
    Malheureusement, je n’ai « pas de solution miracle» à proposer, sauf celle de vous inviter à voir ce reportage
    http://www.ina.fr/video/CAB97135523
    Maisons de redressement 27 oct. 1997 03min 16s
    Vidéo très courte que je conseille à tous de bien vouloir prendre le temps de suivre,
    entre 2’38’’ et 2’ 53
    Jean-Pierre Rosenczveig – Juge pour enfants – Tribunal de Bobigny
    « Un lieu clos, ça suscite immédiatement les rapports de force, le caïdat, la violence et j’ajoute que, généralement, dans les lieux clos on est incapable d’assurer la protection de ceux qui y sont »

  32. « Il est aberrant de n’appréhender la surpopulation que par rapport à la réalité quantitative du présent sans s’interroger sur une délinquance et une criminalité dont l’accroissement et la gravité justifieraient des constructions pour le futur. L’erreur est de s’arrêter à l’état actuel des prisons comme s’il constituait une ligne Maginot et donc de ne prévoir que des libérations pour répondre demain à l’insécurité et aux rigueurs inévitables de la Justice. Désemplir avec légèreté face à la surabondance de la menace serait un crime contre la société. Une authentique « imposture ». »
    C’est à ce paragraphe, Monsieur Bilger, que je souhaiterais résumer votre billet car il porte en lui l’essentiel de la réflexion à mener sur la prison, son organisation et sa fonction.
    Pour mieux réviser leur articulation, je me suis rendu sur le site Vie publique : http://www.vie-publique.fr/decouverte-institutions/justice/fonctionnement/administration-penitentiaire/existe-t-il-differents-types-prisons.html
    La distinction entre les types d’établissements pénitentiaires et leurs faibles nombres respectifs montrent à l’évidence une insuffisance de certains types d’établissement et donc une répartition géographique peu optimale.
    Par ailleurs, on peut estimer que la surpopulation carcérale qui dure depuis des décennies reste la conséquence d’un refus idéologique de considérer la fonction de la prison (privation de liberté, puis préparation à une sortie organisant la réinsertion sociale) dans sa globalité. Si nombre de nos prisons sont à peine salubres, encore faut-il que les détenus ne soient pas mélangés alors que leur statut pénal distinct exige qu’ils ne soient pas enfermés ensemble. Principe qui, du fait de la surpopulation permanente, n’est que rarement respecté.
    Cette même idéologie qui fait qu’en victimologie, je me souviens d’une conférence faite dans les années 1970-80 par un haut magistrat du ministère de la Justice dans laquelle il indiquait qu’une victime pouvait, du fait d’un regard, être en partie responsable de son agression… Autrement dit, comme le prétendent certains islamistes patentés, qu’une femme en jupe courte provoquerait son viol !
    Il me semble évident qu’une telle idéologie depuis tant d’années en vigueur dans les hautes sphères de la décision en matière carcérale, qu’elles soient législatives ou judiciaires, ne pouvait aboutir qu’au constat d’échec actuel, même si la bonne parole rapporte que le taux de récidive reste très faible après la sortie de prison. Et je reste intimement persuadé que la condamnation à des peines peut-être moins longues pour beaucoup de délits mais intégralement accomplies sans réduction serait certainement plus efficace que le système actuel des peines de substitution ou des réductions qui obèrent fortement l’activité des juges d’application des peines dont la tâche serait ainsi facilitée.

  33. Antoine Marquet

    @depassage
    Vous auriez peut-être dû lire tout ce que le lien que vous proposiez indiquait.
    Ainsi :
    « Lorsque la principale est au conditionnel présent, on peut mettre la subordonnée soit au présent soit à l’imparfait du subjonctif même si dans la pratique, on utilise plutôt le présent du subjonctif dans ce cas-ci.
    – il faudrait qu’il vienne demain ou il faudrait qu’il vînt demain.
    Cordialement.
    @Jérôme
    Vous écrivez notamment :
    « Mme Taubira est caricaturée par ceux qui ne l’aiment pas, notre hôte en fait partie. C’est très largement dû à la couleur de sa peau et à son sexe que cette société de mâles blancs ne supporte pas. Comme elle a le toupet d’être brillante, d’aucuns tentent de le lui faire payer. »
    Vous devriez vous essayer au comique troupier. Comment pouvez-vous affirmer avec une telle suffisance que Madame Taubira n’est pas aimée à cause de la couleur de sa peau ? Tous racistes ? Brillante, Madame Taubira ? Oui, lorsqu’elle transpire, la couleur de sa peau favorise l’aspect de brillance. Sinon elle s’est montrée surtout incompétente, menteuse, une sorte de harpie qui déclamait des vers qu’elle aurait bien été incapable d’écrire !
    Ah… cette déplorable attitude de se servir d’un pseudo-racisme pour « tuer » l’adversaire. Votre argument est éculé comme une vieille chaussure ! De grâce trouvez autre chose. Envoyez-lui des roses, faites le siège de son domicilie, déclarez-lui votre amour mais ne traitez pas les gens qui ne l’aiment pas de racistes !

  34. Régis ANTOINE

    @vamonos | 07 avril 2017 à 14:39
    « La surpopulation dans les prisons est un des effets de bord de l’abrogation de la peine de mort. »
    L’affirmation me paraît hautement fantaisiste.
    Je ne garantis pas l’exhaustivité de ce site , mais, sur une période de 106 ans, il fait état de 968 exécutions capitales, soit une moyenne de l’ordre de neuf exécutions par an.
    Même avec l’hypothèse haute de trente ans en prison pour les criminels « non exécutés », l’impact sur la surpopulation est d’environ 270 prisonniers, soit 2,6% de la surpopulation.

  35. Antoine Marquet

    @Claude Luçon
    Une « guillotine numérisée »… même chez un ancien et sage comme vous, on n’arrête pas le progrès !

  36. Claude Luçon

    @ Régis ANTOINE | 08 avril 2017 à 00:26
    Pourquoi toujours se référer au passé, en particulier sur la productivité ?
    Croyez-moi ce n’était pas mieux avant.
    En matière de résolution du problème des criminels, djihadistes et autres, là aussi il faut améliorer la compétitivité.
    Pourquoi garder les criminels en prison, à nos frais, quand on tue tous les jours des gens qui ne sont coupables de rien sur nos routes et autoroutes ?
    Vous ne vous étiez pas rendu compte peut-être que l’automobile a remplacé la guillotine avec une efficacité qui rendraient les sans-culottes de 1789 envieux ?

  37. Frank THOMAS

    @ depassage
    Apparemment, en effet, vous n’êtes que de passage dans la syntaxe française.
    Outre que, comme vous le fait remarquer un lecteur, le subjonctif imparfait est tout à fait correct, voire souhaitable dans une subordonnée dépendant d’une principale au conditionnel présent, vous devriez éviter de nous infliger des exemples grammaticaux de votre cru :
    « J’eus aimé que tu cessas de… ». Horreur !
    Vous n’enseignez pas ça à vos enfants, j’espère ! D’abord vous confondez le passé antérieur de l’indicatif « eus aimé » avec le conditionnel passé deuxième forme « eusses aimé » puis, pour faire bonne mesure, le passé simple indicatif « cessas » avec le subjonctif plus que parfait « cessasses ».
    C’est « j’eusse aimé que tu cessasses » qui eût été correct, et non le charabia de votre invention.
    Pour enseigner, mieux vaut savoir.
    Puisque nous en sommes aux remarques de forme, qu’il me soit permis, en revanche, de féliciter Philippe pour les allitérations sifflantes de cette sentence :
    « Prendre conscience de ce risque impliquerait aussi qu’on cessât de ressasser cette antienne selon laquelle la prison serait responsable de la récidive. »
    C’est le susurrement suave des beaux esprits qu’il nous suggère là.

  38. Sur ce blog, rares sont les matheux, je le remarque tous les jours. Le raisonnement par récurrence aboutit à des énormités quand il est déroulé à l’envers.
    Pour rappel, le raisonnement par récurrence est très fiable, le modèle est connu : Socrate est un homme et tous les hommes sont mortels, alors nécessairement Socrate est mortel. La démonstration est élégante, le plus délicat est de prouver que si le fait est vérifié à l’ordre n, il l’est aussi à l’ordre n+1.
    Sur ce blog, je vois des raisonnements qui tendraient à prouver que la peine de mort ne servirait à rien, le prédicat est le suivant :
    Un criminel a été exécuté, des crimes continuent à être commis, donc il ne sert à rien d’exécuter les criminels.
    Cela ne marche pas pour plusieurs raisons :
    1./ Des crimes continuent à être commis ne signifie pas que tous les criminels passent à l’acte;
    2./ Si un homme est possédé d’une pulsion criminelle et qu’il passe à l’acte, cela ne signifie pas que son fils ou son voisin agira de la même manière. En effet, il n’a peut-être pas de fils et en plus il est peut-être fâché avec son plus proche voisin depuis une sombre affaire de feuilles tombées dans la gouttière;
    3./ Dans la partie gauche du prédicat global, il n’y a pas corrélation totale entre un criminel et l’ensemble composé de ceux qui commettent les crimes augmenté de ceux qui ne passent pas à l’acte;
    4./ La partie droite du prédicat s’oppose au début de la partie gauche, c’est esthétique, on obtient une figure romantique, mais cela ne conclut pas le raisonnement.
    Le seul raisonnement qui marche est de considérer les choses sous l’angle du raisonnement par récurrence tel qu’il a été énoncé par Socrate. Un homme a commis un crime irréfutable et tous les hommes sont passibles de la peine de mort, alors cet homme doit être exécuté.
    Ne me remerciez pas, je sais être divertissant quand il le faut, c’est mon côté altruiste.

  39. Grande victoire chez les gauchistes !
    Leur dernier exploit : Nivea, sous la menace, contraint d’enlever une pub raciste : « le blanc c’est la pureté » !
    Sous les applaudissements des « Nik la France, Nik les blancs, Nike les keufs » intouchables, qui courent toujours.
    Plus fastoche de s’attaquer à un tube de pommade qu’à des bandes de « chances pour la France », racistes fachos haineux soutenus par la gauche.
    MM. les directeurs de stations de ski, méfiez-vous de ne pas trop vanter la beauté de vos sites et la blancheur immaculée des pistes enneigées, vous risquez de voir débarquer chez vous les meutes et hordes de l’antiracisme gauchiste ; vous avez un avantage sur eux : ils se remarquent de loin : des petits points noirs sur la blancheur de la neige, ça vous donne le temps de vous mettre aux abris.
    On dit que les prisons sont pleines, on ne parle pas des asiles psy qui refusent du monde, ils débordent de gauchistes paranos gravement atteints, aucun traitement, aucun médicament ne pouvant leur faire retrouver une santé mentale équilibrée.

  40. Un jour après une première lecture du billet et après lecture des commentaires je suis toujours aussi perplexe, dubitatif, interrogatif, car enfin dans ma naïveté il me semble que le problème pouvait être facilement résolu par une réouverture du bagne de Cayenne, ce qui aurait donné du travail comme gardien aux cinq cent frères cagoulés qui en demandent.
    Aucun commentateur n’ayant fait cette proposition, j’en conclus qu’elle n’est pas pertinente.
    Je suis toujours dubitatif, intrigué et perplexe au sujet de la photo de la charmante et plus encore, ravissante jeune femme, dont j’ignore qui c’est (et je suis sincère).
    Peut-être une délinquante condamnée à une peine de prison qui ne trouve pas de cellule pour purger sa peine.
    J’ai une grande maison, trop grande pour moi, maintenant que les enfants ont émigré au Texas et en Australie, je veux bien être réquisitionné pour l’accueillir dans un esprit citoyen.
    Sinon, par un jeu bien connu de vases communicants, Fillon et Mélenchon montent et Macron baisse, Marine reste stable, il faut bien un niveau de référence.
    Va-t-on vers une finale Marine face à Mélenchon ?
    Voilà qui serait original et passionnant, enfin le réveil de la France d’en bas.

  41. Claude Luçon

    @ Antoine Marquet | 08 avril 2017 à 01:16
    « Une « guillotine numérisée »… même chez un ancien et sage comme vous, on n’arrête pas le progrès ! »
    Mon ancienneté ne voulant pas s’arrêter je ne vois pas pourquoi le progrès s’arrêterait ?
    Imaginez une guillotine ou un magistrat mal programmé qui coupe la mauvaise tête, pas de problème on refait la tête avec une imprimante 3D directement sur ce qui reste du cou ! Sauf au cas où la chirurgie aurait progressé tout autant et qu’on saurait regreffer une tête sur le corps.
    Donc plus de problème de guillotine, on pourrait la réutiliser en chantant à la victime étêtée par erreur :
    Ah ça ira, ça ira la caboche on t’la r’mettra !
    Le problème toutefois est que plus la numérisation réduit la taille des choses, plus l’ancienneté augmente mon tour de taille. J’étais plus mince du temps des diodes et des triodes, de là en transistors, puis chips, puis microchips, puis circuits imprimés j’ai dû changer de ceintures à chaque fois pour en finir avec des bretelles.
    Il y a des progrès qui ne sont pas bienvenus.

  42. Garry Gaspary

    @ Claude Luçon
    Vous avez sans doute un bar à côté de chez vous. Je vous conseille de vous y rendre et de demander à un garçon de café son opinion sur la prison. Vous découvrirez alors sans peine qu’il a exactement la même que P. Bilger a exprimée dans ce billet :
    il y a des crimes et des délits qui sans la prison seraient source renouvelée de détresses et de malheurs quotidiens.
    Or, c’est absolument faux, et c’est même le contraire puisque le taux d’enfermement a une influence négative sur le taux de criminalité et le taux de délinquance dans une société, vous avez une palanquée d’études sociologiques qui le démontre.
    Du coup, vous pouvez maintenant aisément répondre à la question : « Davantage de prisons, pour quoi faire ? » Uniquement – et je le répète pour bien souligner l’importance de la chose – uniquement pour que les futurs P. Bilger ne deviennent pas des garçons de café. P. Bilger, consciemment ou inconsciemment (et je penche personnellement plutôt pour la deuxième solution), lorsqu’il défend la prison, défend uniquement son bifteck.
    Il existe même un pays, les USA pour ne pas le nommer, qui a institutionnalisé le racisme dans l’unique but de pouvoir faire vivre des millions de P. Bilger au frais de l’Etat.
    Voilà, maintenant que tout est dit sur le sujet, on peut tranquillement parler football.

  43. Jean-Yves BOUCHICOT

    Bouygues doit se frotter les mains de plaisir devant votre chronique.
    Déjà en 2002, la multinationale, en échange de la campagne de Chirac par TF1 sur le thème ressassé jusqu’à la nausée de l »insécurité » du brave papy agressé, avait engrangé le juteux programme des « nouvelles prisons » concocté par Pierre Bédier.
    C’était au point que certains sous-traitants recevaient les plans des bâtiments directement de chez Bouygues avant même l’ouverture des plis des soumissionnaires des marchés publics (cf « Crise de la représentation » par Jean-Marc Adolphe).
    Mais ça, ce n’est pas du laxisme. C’est du réalisme.
    Et les prévaricateurs n’iront jamais en prison : il n’y a jamais assez de place.
    Touche pas au grisbi, Taubira !

  44. @ vamonos | 08 avril 2017 à 08:48
    Entre le syllogisme et le sophisme il n’y a qu’une mince frontière que vous avez allègrement franchie.
    Exemple de syllogisme : Tous les hommes sont mortels. Tous les philosophes sont des hommes. Donc les philosophes sont mortels.
    Exemple de sophisme : Socrate est mortel. Tous les chats sont mortels. Donc Socrate est un chat. 😀

  45. Slogans bêlés en boucle chez les gauchisses à la santé mentale altérée :
    1er LOL ! « La prison est inefficace puisqu’ils en ressortent pires qu’avant… »
    Taubira avait grand ouvert les prisons ; résultat on a retrouvé nos malheureux persécutés dans les rues, continuant à perpétrer leurs forfaits criminels. Bravo la gauche !
    2ème LOL ! et de taille : « la peine de mort aux USA, Chine etc., est inefficace et non dissuasive puisqu’il y a encore et toujours des crimes chez eux… » !
    Sauf que le condamné à mort ne pourra plus récidiver, au contraire de chez nous où nos lois « humanistes » permettent aux criminels de ressortir pour, je cite : « bonne conduite » et continuer à assouvir leurs instincts meurtriers.
    Nos crétins gauchistes de service au QI de bulot aiment bien se vautrer dans leur fange mentale : sexualité débridée, apologie de la drogue, compassions criminelles, haine de la société, violences renommées « luttes sociales justifiées », aidés par la propagande gauchiste du service public qui sévit depuis des années sur les merdias de gauche seuls autorisés à propager la haine sur les écrans et diviser les « bons citoyens de gauche » et les mauvais « de droite ».

  46. Il y a du positif dans la peine de mort.
    Un exemple : certaines tribus, en Asie profonde, se servent de la tête d’un condamné exécuté pour jouer au polo à cheval ; bien entendu, pour éviter les éclaboussures de sang et cervelle, ils l’enferment dans un sac et tapent dedans allègrement. Le film « L’homme qui voulut être Roi » nous montre cette coutume ancestrale qui avait du bon ; les juges gauchistes n’existaient pas chez eux, les veinards !
    Peut-être un jour aux JO ? On peut rêver !

  47. sylvain @ Achille

    @ Achille | 08 avril 2017 à 10:09
    « Exemple de syllogisme : Tous les hommes sont mortels. Tous les philosophes sont des hommes. Donc les philosophes sont mortels. »
    Ben non, ça foire parfois :
    Tous les hommes sont mortels, tous les gauchistes sont des hommes (ou ça y ressemble) ; hélas, tous les gauchistes sont immortels malgré leur santé mentale altérée ; l’humanité ne pourra jamais se débarrasser de ce fléau.
    Cette dernière réplique aurait pu être citée par le célèbre Achille Talon cerveau-choc de Greg.

  48. @Catherine JACOB
    De nouvelles places ou une nouvelle politique de prévention ?
    Ah, la tarte à la crème de la prévention !
    La meilleure des préventions n’est-elle pas ce qu’il faut bien appeler l’éducation ?
    Prétendre faire de la prévention auprès de mineurs qui commencent à entrer en délinquance à l’âge de l’adolescence ou même avant, c’est peine perdue. Tout se joue dans la petite enfance.
    Oui mais voilà, nous vivons dans une société subvertie, dans laquelle les familles sont éclatées et recomposées, sur un modèle vanté par une culture pour idiots béats ; dans certaines familles d’origine immigrée, le père a déserté le foyer et c’est à son épouse qu’il appartient de tenter d’élever ses enfants qui, pour ses fils petits coqs parvenus à l’âge de l’adolescence, affirmeront ne pas avoir d’ordres à recevoir d’une femme.
    Du côté de la prétendue Education nationale – qui n’a plus grand-chose de national et qui a jeté l’éducation aux orties – les maîtres ont rejeté le rôle de modèle qui était encore le leur il y a quelques dizaines d’années pour s’en tenir avec de moins en moins de succès à un rôle étriqué de transmission du savoir, du moins en principe.
    Et quand nous avons l’occasion de voir à quoi ressemblent de près certains de ces enseignants (pas tous, bien entendu) il y a de quoi avoir peur et de se poser des questions.
    Bref, tout ceci fait que notre pays voit chaque année apparaître une nouvelle vague d’adolescents à qui personne n’a jamais osé dire tout simplement « non » et qui, se croyant tout permis, veulent tout tout de suite, et généralement le pire…
    Comment faire de la prévention, dans ces conditions ?

  49. @ sylvain
    « Tous les hommes sont mortels, tous les gauchistes sont des hommes (ou ça y ressemble) ; hélas, tous les gauchistes sont immortels malgré leur santé mentale altérée ; l’humanité ne pourra jamais se débarrasser de ce fléau. »
    Non là il s’agit là clairement d’un raisonnement philosophique nouveau qui contrairement au syllogisme aristotélicien ne suit aucune logique claire : le « sylvainisme », inaccessible même au cerveau choc d’Achille. Mais peut-être que son voisin Lefuneste lui, est capable d’en saisir la subtilité, si toutefois il y en a une.

  50. Franck Boizard

    Pour rappel : mes prédictions de la semaine dernière.
    A deux semaines du scrutin :
    Le Pen 27 % : en baisse parce que, bien qu’étant favorite au premier tour, elle ne parvient pas à imposer un thème de campagne. Le temps qui passe l’use.
    Fillon 15 % : décidément, il n’arrive pas à embrayer une dynamique victorieuse. Lui non plus, il n’arrive pas à imposer ses thèmes. Bien sûr, il a les médias contre lui, mais je finis par croire qu’au fond, il n’a pas grand-chose à dire aux Français (à une batterie d’ordinateurs, ça serait différent).
    Macron 17 % : les sal… qui ont intérêt à ce que rien ne bouge et les imbéciles qui se laissent prendre au miroir aux alouettes de ce gendre idéal pourraient bien faire sa victoire. J’attendais son écroulement, il ne vient pas. Peut-être va-t-il réussir, comme Hollande, à repousser l’écroulement, inéluctable, après le vote. Nous aurons alors droit à ce classique en formation : « Nous avons été trompés. Nous ne voulions pas cela ». Nous pourrons traiter cette excuse à deux balles avec le mépris qui convient.
    Hamon : 7 %
    Remontée des « petits » candidats, le vote protestataire sans engagement.
    Plus que jamais, pour Macron et Fillon, la question est la dynamique. Je pense qu’on commencera à avoir une idée solide (je ne parle évidemment pas des fadaises de sondages dont on nous bourre le mou) des qualifiés au second tour le jeudi soir.

  51. Claude Luçon

    @ Garry Gaspary | 08 avril 2017 à 09:33
    Je ne veux pas plus de prisons, je veux remettre la guillotine en route, ce qui libérera de la place dans les prisons.

  52. Robert Marchenoir

    Et puisque nous parlons de prison, relevons ce nouvel accès de démagogie gauchiste de la part de Marine Le Pen : en meeting en Corse, elle vient de se déclarer en faveur de cette vieille revendication « nationaliste » — pardon, anti-française : permettre aux détenus corses de purger leur peine en Corse.
    Si Marine Le Pen était véritablement opposée au laxisme envers les délinquants comme elle le prétend, si elle était vraiment patriote comme elle le prétend, elle se battrait au contraire pour que les détenus corses purgent systématiquement leur peine « en France », sur le continent, là où la collusion ethnique corse est le moins susceptible de les faire échapper à leur juste châtiment.
    Et elle expliquerait aux Corses qu’on ne peut pas avoir le beurre et l’argent du beurre : si on veut les subventions françaises, il faut accepter de prendre le bateau pour aller visiter le tonton qui a fauté.
    Mais Marine Le Pen n’est pas une femme de principes : elle veut simplement le pouvoir, comme les autres.

  53. Xavier NEBOUT

    L’honnêteté et l’honneur n’étant pas des valeurs de gauche, plus la gauche et sa pègre médiatique sont au pouvoir et sur les écrans, plus il faut de places en prison.
    Pour être au niveau des USA, il faudrait 400 000 places de prison et de bagne en France.
    On réduira sensiblement le nombre avec le rétablissement de la peine de mort supprimée par Mitterrand, rappelons-le, non pour des raisons philosophiques, mais en raison de l’incertitude de la justice.
    Depuis, nous avons les films de vidéosurveillance et l’ADN auxquels on devrait ajouter la scopolamine ou autre sérum de vérité.
    Ceci dit, un candidat à l’élection présidentielle qui promet de créer un service militaire qui coûterait 35 milliards et mettrait notre armée par terre en monopolisant la moitié de ses effectifs pour encadrer les colonies de vacances, on devrait lui coller vingt ans de bagne pour l’exemple.

  54. @Achille | 08 avril 2017 à 14:23
    Puisque l’on est dans les syllogismes :
    Tout ce qui est rare est cher.
    Un cheval de course bon marché, c’est rare non ? Donc un cheval bon marché c’est cher.
    QED.

  55. Xavier NEBOUT

    @Robert Marchenoir
    MLP est la seule à s’opposer clairement à l’invasion africaine.
    Le seul moyen de payer un peuple qui tient à son modèle français de tire-au-flanc sans cumuler des dizaines de milliards de dette supplémentaire chaque année, c’est de dévaluer ce avec quoi on le paye, et donc de sortir de l’euro.
    Alors, MLP, il faut faire avec.

  56. Garry Gaspary

    @ Claude Luçon
    Mais tout le monde se fiche de ce que vous voulez puisque nous sommes sur le blog de P. Bilger. C’est donc son opinion sur la prison qui est intéressante ici.
    Or, c’est celle d’un garçon de café.
    Du coup, l’arbitrage vidéo dans le football : bien, ou bien ?

  57. Robert Marchenoir

    @Xavier NEBOUT | 09 avril 2017 à 09:17
    MLP est la seule à s’opposer clairement à l’invasion africaine.
    C’est ce qu’elle dit, en effet. Mais à force de dire n’importe quoi sur absolument tout le reste, elle va finir par faire douter de ses bonnes résolutions même sur ce point.
    Le seul moyen de payer un peuple qui tient à son modèle français de tire-au-flanc sans cumuler des dizaines de milliards de dette supplémentaire chaque année, c’est de dévaluer ce avec quoi on le paye, et donc de sortir de l’euro.
    Non. Ce que vous écrivez là n’a strictement aucun sens. Sortir de l’euro n’amènerait pas à « dévaluer ce avec quoi on paye les Français ». Le fait que vous soyez capable de restituer des sottises pareilles montre à quel point des gens comme Marine Le Pen ou Mélenchon sont des criminels, et je pèse mes mots.
    Quand vous avez un peuple qui croit déjà que l’argent pousse sur les arbres, vous ne l’encouragez pas dans ses illusions infantiles en vaporisant dans l’espace public des thèses qui sont déjà absurdes au départ, et qui le sont encore plus après absorption et déformation par des électeurs qui ne connaissent rien à l’économie — la preuve.
    Le socialisme dans un seul pays ne marche pas davantage que le socialisme dans le monde entier. Apparemment, ce que vous avez retenu du programme économique de Marine Le Pen, c’est qu’il suffirait de sortir de l’euro pour annuler la dette, et pour continuer le socialisme comme avant. Malheureusement, c’est exactement le contraire.
    Que voulez-vous attendre d’une femme assez sotte, assez ignorante et assez imbue d’elle-même pour prétendre, face à Christiane Amanpour de CNN, que l’armée russe n’a pas envahi la Crimée ? et pour lui faire son numéro de « Madame, mais Madame, mééé, mééé… », comme si on pouvait intimider Christiane Amanpour de la même façon qu’on intimide un journaliste français qui ne connaît pas ses dossiers ?
    Elle fait sur l’économie le même numéro d’illusionniste qu’elle fait sur la Russie. Pourquoi devrions-nous la croire sur l’immigration, alors qu’elle ment comme un arracheur de dents sur la Russie ?

  58. Voilà un beau syllogisme gauchiste pour notre ami Achille :
    « Je suis de gauche, je combats l’intolérance et la haine, je suis solidaire humaniste droit de l’hommiste vivrensembliste padamalgamiste etcétériste…
    Et si vous n’êtes pas d’accord avec moi, vous êtes un sale facho collabo nazi raciste FNiste homophobe xénophobe islamophobe beauf consanguin cul béni bas du front ».
    J’en ai plein ma bibliothèque gauchiste dont je raffole de voir à quel point ils sont mentalement atteints.

  59. @ Claude Luçon | 08 avril 2017 à 18:40
    « Je ne veux pas plus de prisons, je veux remettre la guillotine en route, ce qui libérera de la place dans les prisons. »
    Je vous découvre adepte de la peine de mort, mais certainement modèle Robert Marchenoir ! Quoique dans son modèle indépassable que sont les USA, elle contribue plus à engorger les geôles de ce pays, vu la durée moyenne d’incarcération des condamnés avant leur exécution. Lui-même, probablement pour suppléer à ce dysfonctionnement de la justice US, prône le port d’armes pour tous (hormis les noirs évidemment) et une légitime défense qui n’en a que le nom !
    Votre solution, remettre la guillotine, n’en est pas une. Même si on ne la rétablissait que dans des proportions double ou triple à celles antérieures à 1982, cela ne résoudrait nullement l’engorgement de nos prisons : voir à ce sujet les statistiques fournis par Régis ANTOINE le 8 avril 2017 à 00:26.
    Mais je vous ai peut-être mal compris, vous faites probablement allusion à votre suggestion d’une « guillotine numérisée ». Éclairez-nous donc sur cette dernière : ne sera-t-elle que virtuelle, ou ne fera-t-elle qu’intégrer un process informatique dans son fonctionnement ? Certes il est vrai que ce dernier date sacrément, plus de deux siècles, alors un rétrofit intégrant les dernières technologies serait plus que d’actualité !
    Avez-vous songé à soumettre un tel projet, via l’amicale des anciens AM, comme sujet pratique aux étudiants actuels AM ? Il aurait certainement un grand succès auprès d’eux, et cela les changerait de leurs projets usuels !
    PS : Mary Preud’homme depuis une semaine est étrangement absente, lui auriez-vous offert l’asile chez vous afin de la préserver des infâmes anti-fillonistes ?

  60. Juste histoire de rire parce que personne ne lira ma petite opinion.
    La question des prisons serait en partie résolue si on publiait les pourcentages ethniques. Alors, on pourrait faire le départ entre les condamnations obligatoirement racistes, engendrant la libération immédiate de toutes les victimes du racisme judiciaire, et par là même, les prisons redeviendraient habitables pour ne pas dire confortables, sachant que, dans le même temps, les sites dédiés aux migrants à la télévision annonceraient qu’en France on ne peut pas être interné si on est migrant, car il s’agirait nécessairement d’un acte raciste.
    A marcher sur la tête, autant en faire un numéro de cirque.

  61. @ Giuseppe
    « Un cheval de course bon marché, c’est rare non ? Donc un cheval bon marché c’est cher. »
    Imparable, et drôle, et pourtant… D’un certain point de vue, un cheval de course bon marché est cher dans la mesure où pour en trouver un il faudrait, sauf chance énorme, dépenser beaucoup de temps et d’énergie. Des ressources rares, et comme de plus, le temps, c’est de l’argent…
    Il y a les faits, les raisonnements, les lois scientifiques, les paradoxes et les points de vue.

  62. Robert Marchenoir

    @ Trekker | 09 avril 2017 à 17:35
    Vous vous plaignez de l’agressivité qui règne parfois sur ce blog, mais vous allez vous la prendre, votre claque, puisque vous la sollicitez avec tant de fausse ingénuité.
    Votre méprisable provocation mérite en effet sa récompense, lorsque vous osez écrire :
    « Je vous découvre adepte de la peine de mort, mais certainement modèle Robert Marchenoir ! Quoique dans son modèle indépassable que sont les USA, elle contribue plus à engorger les geôles de ce pays, vu la durée moyenne d’incarcération des condamnés avant leur exécution. Lui-même, probablement pour suppléer à ce dysfonctionnement de la justice US, prône le port d’armes pour tous (hormis les noirs évidemment) et une légitime défense qui n’en a que le nom ! »
    En somme, vous êtes un vrai pervers. Vous calomniez ouvertement, délibérément le monde, en jouant les saintes nitouches et les beaux messieurs au-dessus des partis, tout à fait navré par le tour personnel que prend parfois la conversation. Et lorsqu’on vous remet à votre place, vous jouez les offusqués.
    Vous savez fort bien que je n’ai jamais tenu les propos que vous m’attribuez. Tout le monde, ici, peut aisément constater que je n’ai jamais varié dans ma position sur le droit aux armes, que j’ai exposée à de multiples reprises :
    – Je ne me suis jamais prononcé ici sur la peine de mort, contrairement à ce que vous prétendez. Je n’ai pas d’avis définitif là-dessus. L’homicide survenu par légitime défense n’a absolument rien à voir avec la peine de mort. Juridiquement, moralement, politiquement, vous faites un amalgame d’une stupidité abyssale.
    – Contrairement à vos calomnies, je ne prône pas le port d’armes pour tous. Je cite en exemple la législation américaine, qui est très loin de permettre le port d’armes à tous. Dans la plupart des Etats qui autorisent les armes, leur port est soumis à la délivrance d’un permis. Et dans la plupart des Etats (ceci est une précaution de langage pour ne pas dire la totalité) le port et même la détention sont interdits aux étrangers, aux personnes condamnées pour un délit fédéral et aux malades mentaux : ce qui fait pas mal de monde…
    – Contrairement à votre méprisable diffamation, je ne suis pas opposé au port d’armes pour les Noirs. Il se trouve qu’il y a quelques jours, un automobiliste noir américain, muni d’une arme détenue et portée légalement, a sauvé la vie d’un policier (dont j’ignore la couleur de peau), qui était sur le point de se faire trucider par un autre automobiliste : fort heureusement, il a pu tuer l’agresseur à temps. Comme quoi, indépendamment de la race des uns et des autres, grâce au droit aux armes, ce sont parfois les civils, aux Etats-Unis, qui portent secours aux policiers.
    Ce qui compte, ce n’est ni la couleur de peau, ni la qualité de policier ou de civil de la personne qui tient le pistolet : c’est le fait de savoir si c’est un honnête homme et un citoyen respectueux des lois. Evidemment, c’est assez difficile à concevoir dans un pays socialiste jusqu’au trognon comme la France, où les gens attendent la permission d’un fonctionnaire pour aller aux cabinets.
    De même, c’est un « homme de couleur » qui a abattu, en légitime défense, le pauvre enfançon Trayvon Martin, qui était en train d’essayer de le tuer en lui frappant le crâne contre le sol. Déclenchant ainsi l’indignation des bonnes âmes gauchistes dans votre genre. Trayvon Martin étant noir (tiens donc…), les médias américains ont tenté de faire passer le tireur pour un Blanc — manque de chance, c’était un Hispanique.
    Ce qui est vrai, en revanche, et que j’ai souligné à de multiples reprises, c’est que les Noirs sont à l’origine d’une part tout à fait disproportionnée des meurtres en Amérique, et que, de façon tout aussi disproportionnée, ils commettent ces crimes avec des armes détenues en violation de la loi.
    Pas, comme les tripoteurs crypto-gauchistes dans votre genre tentent de l’insinuer, parce qu’ils sont noirs, mais parce que les Noirs sont très nombreux à avoir un casier judiciaire, et que si vous avez un casier vous n’avez justement pas le droit au port d’armes (comme j’ai déjà eu l’honneur de l’expliquer ici environ un million de fois, mais ça ou pisser dans un violon…) ; or, les statistiques du ministère de la Justice montrent que cela n’est pas cela qui les arrête : et c’est bien pourquoi le droit aux armes, aux Etats-Unis, permet aux honnêtes gens de se défendre, tandis qu’une éventuelle interdiction mettrait les bons citoyens à la merci des malfaiteurs, qui, eux, n’attendent pas la permission de l’Etat pour s’armer (ce n’est pas une supposition, c’est un fait).
    J’aimerais bien savoir ce que serait votre conception de la légitime défense, à vous. Vous ridiculisez la mienne, qui n’est autre que celle de plusieurs centaines de millions de personnes depuis quelques siècles, mais on aimerait bien savoir ce qui vous dérange dans les lois américaines. Vous préférez la légitime défense à la française, qui consiste à attendre d’être mort le temps que la police arrive, police qui, elle-même, devra attendre qu’on lui tire dessus avant d’être (peut-être, éventuellement) autorisée à riposter ?
    Vous voulez qu’on parle de la peine de mort ? Il est particulièrement hypocrite, pour les anti-américains comme vous l’êtes, de prendre la pose avantageuse de l’opposant à la peine capitale, au motif que les condamnés attendraient leur peine pendant des décennies.
    C’est effectivement fort regrettable, mais cela est dû aux bisounours gauchistes dans votre genre : c’est en vue de donner le maximum de chances à une révision judiciaire de la condamnation que la pratique américaine a abouti à ces délais inhumains. Si c’était vraiment le délai qui vous gênait, alors vous réclameriez le raccourcissement des procédures d’appel et l’exécution rapide de la peine. Soit on est opposé à la peine de mort, et alors ce n’est pas une question de délai, au contraire : tout délai supplémentaire constitue un espoir. Soit on y est favorable, et alors en effet les délais doivent être raccourcis, car une telle attente s’apparente à une forme de torture.
    Continuez à troller, et vous continuerez à vous prendre des baffes.

  63. @ sylvain | 09 avril 2017 à 14:45
    Votre syllogisme démontre, s’il en était besoin, que je ne suis absolument pas un gauchiste tel que vous l’imaginez. Mais hé ! je ne suis pas de droite non plus, enfin de la vôtre. Faut pas non plus exagérer ! 😀

  64. Régis ANTOINE

    Toute personne mise en examen est présumée innocente tant que sa culpabilité n’a pas été établie par un jugement définitif.
    Cela étant, une personne mise en examen est une personne à l’encontre de laquelle il existe des indices graves ou concordants rendant vraisemblable qu’elle ait pu participer, comme auteur ou comme complice, à la commission des infractions dont le juge d’instruction a été saisi.
    Puisqu’il est question du nombre de places de prison, toujours en tenant compte de la présomption d’innocence, on ne saurait exclure qu’il faille héberger un jour quelques personnalités de marque.
    Par exemple, un certain Nicolas S, mis en examen pour corruption active, trafic d’influence et recel de violation du secret professionnel dans une affaire et pour financement illégal de campagne électorale dans une autre encourt jusqu’à dix ans de prison.
    Un certain François F, mis en examen pour détournement de fonds publics, complicité et recel de détournement de fonds publics, complicité et recel d’abus de bien sociaux et manquements aux obligations de déclaration à la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique encourt lui aussi jusqu’à dix ans de prison.
    Penelope F, épouse du précédent, mise en examen pour complicité et recel de détournement de fonds publics, complicité et recel d’abus de biens sociaux et recel d’escroquerie aggravée encourt jusqu’à cinq ans de prison.

  65. @Monsieur Patrice Charoulet le 07 avril 2017 à 11:59
    « La prison est l’école du crime » (Dupond-Moretti)
    A moins qu’un celebre Victor n’en soit l’auteur…
    Sur ce bonne nuit… et une agreable semaine a toutes/tous…

  66. @ Robert Marchenoir | 09 avril 2017 à 21:08
    Je reconnais volontiers que j’ai résumé de manière réductrice vos positions, mais sur le fond je n’en étais pas trop éloigné. Je constate que vous avez évolué au sujet du port d’armes par les noirs américains, alors qu’il y a quelques mois vous considériez qu’ils en étaient indignes.
    Désolé mais dans la plupart des Etats US autorisant la détention et/ou le port d’armes, la législation en la matière est appliquée de manière fort laxiste. Exemple entre autres : les nombreuses bourses aux armes d’occasion.
    Le fond du problème que vous ne voulez surtout pas voir, c’est que laisser acquérir et/ou porter des armes par des personnes n’ayant aucune formation dans ce domaine, c’est la source de multiples « bavures ». La maîtrise dans l’emploi d’une arme, surtout dans une situation de légitime défense par nature quasi instinctive, demande une formation et un entraînement régulier. Pourquoi les policiers, gendarmes et militaires y sont-ils astreints ?

  67. Robert Marchenoir

    Après de longues années à penser comme des zombis multiculturalistes, les Suédois viennent peut-être de se réveiller. Suite à l’attentat au camion commis, à Stockholm, par un débouté musulman du droit d’asile, le premier ministre Stefan Löfven a déclaré : « Nous ne reviendrons plus jamais aux niveaux d’immigration massifs que nous avons connus en 2015. Jamais. Je suis furieux de ce qui s’est passé. »
    Voilà donc un chef d’Etat qui fait enfin le rapport entre l’immigration et le terrorisme perpétré par les immigrés. On pourrait penser que ce genre de conclusions est à la portée d’un enfant de dix ans, mais à en juger par notre classe politique, c’est loin d’être le cas.
    Et pourtant, Stefan Löfven est social-démocrate. Cela dit, il a été élevé dans un orphelinat, son père adoptif était bûcheron et lui a commencé dans la vie comme soudeur. Je suppose que ça aide davantage à réfléchir que l’ENA, l’UNEF ou même la banque Rothschild.

  68. @Antoine Marquet
    « Vous devriez vous essayer au comique troupier. Comment pouvez-vous affirmer avec une telle suffisance que Madame Taubira n’est pas aimée à cause de la couleur de sa peau ? Tous racistes ? Brillante, Madame Taubira ? Oui, lorsqu’elle transpire, la couleur de sa peau favorise l’aspect de brillance. Sinon elle s’est montrée surtout incompétente, menteuse, une sorte de harpie qui déclamait des vers qu’elle aurait bien été incapable d’écrire !
    Ah… cette déplorable attitude de se servir d’un pseudo-racisme pour « tuer » l’adversaire. Votre argument est éculé comme une vieille chaussure ! De grâce trouvez autre chose. Envoyez-lui des roses, faites le siège de son domicilie, déclarez-lui votre amour mais ne traitez pas les gens qui ne l’aiment pas de racistes ! »
    Cher monsieur,
    La France est raciste. Ne vous en déplaise. Les projets de lois de Mme Taubira n’ont pas été lus par le quart de ses contempteurs c’est une évidence crasse.
    Son avant-projet de loi sur la délinquance des mineurs ne comporte pas comme souvent affirmé par les mêmes, la volonté de supprimer la prison mais d’explorer d’autres voies quand c’est possible.
    La plupart de ses critiques, par exemple Mme Salamé que j’ai écoutée face à Mme Taubira lors d’une émission de M. Ruquier, que je ne regarde pas mais dont un de mes frères m’avait envoyé le lien afin que j’aille écouter celle-ci en particulier, lui reproche son discours, sous-entendu ses qualités oratoires, au détriment du travail de fond.
    Derechef Mme Taubira enchaîne sur l’ensemble des lois, avant-projet de lois et autres qu’elle a mis en œuvre, soulignant qu’un projet de loi ne devient loi qu’une fois voté. Mme Salamé la coupe, lui assénant que c’est un peu trop technique, sous-entendu les auditeurs vont se lasser il faudrait en revenir au bavardage.
    Il faudrait savoir.
    Votre argument, « tuer » l’adversaire en le déclarant raciste est retournable à souhait. D’aucuns se servent de ce terrorisme intellectuel consistant à dire que le racisme n’existe pas et serait seulement un outil au service de la diffamation afin de diluer les responsabilités. Né dans la tête d’idéologues comme Alain de Benoist et d’une efficacité certaine, j’en conviens, pour les esprits simples et racistes.
    Les ministres les plus ciblées de ce gouvernement ont été Mmes Vallaud-Belkacem et Taubira. Il me semble pourtant que Mme Touraine méritait vraiment le bonnet d’âne de la session. Mais elle est blanche, et son think tank, aux ordres des lobbies pharmaceutiques. Conséquemment les critiques se sont faites rares.
    Pendant trente ans, la période d’après-guerre, l’anti-judaïsme primaire de notre pays s’est un peu tu, puis le naturel revenant au galop, d’abord une interview de Darquier de Pellepoix, puis, puis, puis, et nous en sommes revenus au point de départ.
    Notre hôte qui fait semblant de ne pas comprendre que l’emploi du terme Bamboula envers une personne noire de la part d’un représentant de la force publique est une insulte.
    L’obstination à parler d’immigrés de deuxième génération là où il y a des Français. Ne venez pas me dire que ne pointe pas la couleur de peau sous le vocabulaire, il n’est jamais venu à l’esprit de quiconque de me considérer comme un immigré de deuxième génération. Je le suis.
    Mes anciens, la génération du dessus, ayant fait la guerre d’Algérie, que j’ai souvent entendu parler et se vanter des fameuses « corvées de bois », et d’avoir jeté des arabes à la Seine. Pas racistes bien sûr.
    Ces harkis que j’ai rencontré à la fin des années 70, logés dans des cités d’urgence à Lodève, des taudis, presque vingt ans après le fin des hostilités.
    Ce sont leurs enfants, ceux de ma génération, qui ont marché pour venir à Paris et crier leur envie de faire partie de ce pays comme vous ou moi.
    Pas entendus. La seule réponse, une main avec une inscription et le droit de vote des immigrés agité comme un chiffon rouge, pitoyable.
    La désespérance a engendré le crime.
    Le crime n’est pas que désespérance, je sais.
    Le plus grand scandale sanitaire de ces dernières années, équivalent à celui du sang contaminé, pour des raisons économiques autoriser des produits dont on sait parfaitement qu’ils provoqueront la mort et la maladie. Je vous parle du Chlordecone. Mais ça touche les noirs. Le produit a été autorisé aux colons blancs des Antilles pour leur permettre des profits qu’ils se sont d’ailleurs bien abstenus de partager. Dans le même temps la France pratiquait un smic au rabais dans les DOM. La Guadeloupe est l’une, si ce n’est la, région du monde où le taux de cancer de la prostate est le plus élevé. Le produit est interdit depuis plus de vingt ans ailleurs, les risques connus depuis plus de quarante ans.
    J’ai mille autres exemples.
    Les Français sont des couards, geignards, vivant à crédit sur le dos de l’Afrique dont ils méprisent les habitants.

  69. @Jérôme
    « Le produit (chlordécone) a été autorisé aux colons blancs des Antilles pour leur permettre des profits qu’ils se sont d’ailleurs bien abstenus de partager. Dans le même temps la France pratiquait un smic au rabais dans les DOM. La Guadeloupe est l’une, si ce n’est la, région du monde où le taux de cancer de la prostate est le plus élevé. Le produit est interdit depuis plus de vingt ans ailleurs, les risques connus depuis plus de quarante ans. »
    Oui, mais ce produit est interdit d’utilisation depuis 1993 aux Antilles. Ce qui pose problème c’est sa rémanence…
    « Dans le même temps la France pratiquait un smic au rabais dans les DOM. »
    Oui, mais pourtant beaucoup des populations environnantes préfèrent la misère « française » à leur propre misère : voir Mayotte ou la Guyane…
    Les DOM c’est 16 milliards € annuels pour le budget de l’Etat. Personnellement je ne verrais aucun inconvénient à ce que l’indépendance soit accordée aux « domiens », après tout c’est le cas des anciennes colonies britanniques dans l’arc Caraïbe…

  70. @Jérôme
    Vous avez bigrement raison. La France est un pays de m… On ne comprend pas pourquoi tant d’Africains veulent s’y installer. D’ailleurs, vous-même, vos valises sont prêtes ? Vous partez pour l’Afrique ? Envoyez-nous des cartes postales du pays de la tolérance…

  71. @Robert
    Cette même idéologie qui fait qu’en victimologie, je me souviens d’une conférence faite dans les années 1970-80 par un haut magistrat du ministère de la Justice dans laquelle il indiquait qu’une victime pouvait, du fait d’un regard, être en partie responsable de son agression…
    Nous assistons, corrélativement à l’importation massive en France de populations ayant des coutumes différentes des nôtres, à la multiplication de crimes inconnus chez nous il y a encore quelques dizaines d’années tels que des crimes pour un mauvais regard.
    Reste à savoir en quoi consisterait un mauvais regard.
    Un regard désapprobateur ou simplement surpris devant un comportement anormal peut-il être considéré comme un mauvais regard ?
    Le fait de ne pas marcher dans la rue tête baissée en signe de soumission en croisant les nouveaux maîtres risque-t-il d’être interprété par ces derniers comme un mauvais regard ?
    Et finalement, le fait d’être Français dans la société actuelle ne nous rend-il pas en partie responsables d’office et par avance des agressions que nous pouvons être amenés à subir ?

  72. @caroff
    Si je vous comprends bien il est normal de moins payer les nègres ?
    Dans un département français vous pensez qu’il est normal d’avoir des différences de droits ?
    Interdit depuis vingt ans auparavant en « métropole ».
    Qu’on leur donne l’indépendance ?
    Il y a peu d’indépendantistes en Guadeloupe.
    Je suppose que vous prêchez de la même façon pour la Bretagne ? Il y a certainement beaucoup plus d’indépendantistes.
    16 milliards ? Et alors ? Combien coûte la métropole ? Quel est le budget de l’Etat ? Révisez vos classiques et revenez en deuxième semaine.
    Coût des avantages fiscaux.
    Coût des mesures envers les fonctionnaires. Soit dit en passant jusqu’en 1996 le SMIC était inférieur dans les DOM à celui de la France alors que l’Etat y envoyait ses fonctionnaires en leur donnant 40% de plus au prétexte d’une vie chère.
    Cherchez l’erreur.
    Part de l’octroi de mer ?
    Poursuivez un peu, ne vous contentez pas de Wikipédia.
    Les noirs aux Antilles n’ont rien demandé. Ils sont Français parce que descendant d’esclaves. Ils sont Français depuis bien plus longtemps que la plupart des racistes qui pensent qu’il serait bon de se débarrasser de ces territoires.
    @Solon
    La France n’est pas un pays de m… mais de Cocagne.
    A crédit.
    Sur le dos de pays dont elle pille allègrement les richesses.
    Conséquemment les ressortissants de cesdits pays viennent chercher la richesse qu’ils n’ont pas dans les pays qui ne payent pas leurs richesses au juste prix.
    Le discours dominant est le vôtre. Emprunt de condescendance et d’inconscience des réalités.
    Nous sommes des « biens nourris » en regard de ce que nous produisons pour nous-mêmes.
    Jeter un oeil sur les contraintes que nous imposons aux pays franc CFA.
    Franc que not’ bon général de Gaulle a réussi à imposer à d’anciens pays de la zone « France ». Imaginez si nous avions ces contraintes dans quel état nous serions.
    Restez modeste.

  73. Alex paulista

    J’aime beaucoup la photo de Rachida Brakni que vous avez postée. Elle est belle, mais il y a quelque chose dans son regard qui touche.

    Senão é como amar uma mulher só linda
    Sinon, c’est comme aimer une femme qui ne serait que belle
    E daí ? Uma mulher tem que ter
    Et alors ? Une femme doit avoir
    Qualquer coisa além de beleza
    Quelque chose au delà de la beauté
    Qualquer coisa de triste
    Quelque chose de triste
    Qualquer coisa que chora
    Quelque chose qui pleure
    Qualquer coisa que sente saudade
    Quelque chose qui ressent de la saudade

    Elle me rappelle Irène Jacob sur l’affiche de Rouge

  74. @ Jérôme
    Vous avez raison de pointer racisme et abus.
    Tort en deux choses : croire que les gens choisissent d’être racistes et abuseurs et d’attaquer leur identité occidentale et française.
    Je suppose que vous attaquez l’identité des Occidentaux et des Français à cause de leurs abus pour les faire cesser.
    Mais commencer à se mettre les gens à dos n’est pas la meilleure méthode… Et puis, elle met sur la piste de votre erreur, croire que les gens choisissent d’être ce qu’ils sont (à supposer que cela arrive, c’est une exception) et qu’il est donc très facile d’y remédier. On secoue les gens par un sermon bien vibrant et tout va bien ? Non, cela peut avoir des effets inverses.
    Vous le voyez ici où loin de vouloir se réformer, les gens invitent les Noirs à quitter le pays ou veulent abandonner les DOM TOM au tiers-monde qui les entoure.
    L’esclavage, puis la justification nouvelle à l’échelle de l’Histoire de l’utiliser contre les Africains, le racisme, ne peuvent s’éliminer en un jour.
    Parce qu’ils sont le fruit d’une histoire longue, surtout l’esclavage !
    La révolution abolitionniste d’Olivier Grenouilleau montre, par exemple, combien abolir l’esclavage fut une révolution – pas révolution dans le sens passer d’un régime politique à un autre mais bien plus fondamental.
    Je ne doute pas que vous nous appreniez bien d’autres abus et me fie à vous pour améliorer votre vision des choses comme votre approche.

  75. @Jérôme
    « Les noirs aux Antilles n’ont rien demandé. Ils sont Français parce que descendant d’esclaves. Ils sont Français depuis bien plus longtemps que la plupart des racistes qui pensent qu’il serait bon de se débarrasser de ces territoires. »
    La question que le général de Gaulle a posée quand il a fallu réfléchir au sort de l’Algérie (trois départements français, ne l’oubliez pas) a tourné autour du coût exorbitant de son entretien.
    Il n’est pas anormal de s’interroger sur les budgets nécessaires pour entretenir des territoires ultramarins comme l’ont fait en leur temps tous les Etats qui ont libéré les populations du joug des colons !
    Quant aux Antilles, Guyane et Mayotte dont les populations se plaignent d’être les victimes du colonialisme alors qu’elles sont abreuvées de subventions (beaucoup plus que la Bretagne et le Limousin !!) pourquoi ne pas leur proposer de prendre leur destin en main pour échapper aux griffes des cupides colons qui sévissent encore ?
    C’est dit sans agressivité aucune !

  76. hameau dans les nuages

    @ Jérôme
    « Les noirs aux Antilles n’ont rien demandé. Ils sont Français parce que descendant d’esclaves. Ils sont Français depuis bien plus longtemps que la plupart des racistes qui pensent qu’il serait bon de se débarrasser de ces territoires. »
    Vous commencez à nous les briser menu avec vos histoires de bananes et d’esclaves. Prenez-vous en main et changez de… régime. Libérez-vous de vos chaînes puisqu’elles existent encore au lieu de chouiner en tendant votre sébile. Quitte à tomber sous la coupe d’autres entreprises mondialistes apatrides.
    Hameau dans les nuages, descendant d’esclave réunionnais affranchi en 1848 sous le patronyme de Nolépit.

  77. Bonjour Philippe,
    Bonjour caroff,
    Bonjour Noblejoué
    Je réponds rapidement à Noblejoué.
    Comment vous dire ? On peut tourner autour du pot 107 ans et pratiquer la circonlocution ou l’art de satisfaire le drosophile, si vous avez incontestablement « raison » sur le fait que ne pas brusquer les gens permet de ne pas les brusquer, pour ma part, je pense nécessaire d’appeler un chat un chat. Et à l’instar de caroff, c’est dit sans agressivité. Mais pourquoi devrais-je me priver de dire à quelqu’un qu’il tient des propos racistes quand je pense qu’ils le sont ?
    Par ailleurs je n’attaque pas l’identité des Occidentaux, j’en suis un, je constate des faits. Nous vivons à crédit. A crédit de contrées dont on méprise allègrement les habitants. Pour autant je suis content d’habiter le pays dans lequel je suis, je ne prétends pas que lesdits pays soient parfaits, je pense simplement que pour avancer il faut déjà se mettre d’accord sur quelques réalités, j’ai le défaut, peut-être une qualité, de n’être que très modérément relativiste.
    Pour ce qui est des choix concernant ce que l’on est. Si nous sommes le produit de notre histoire on a aussi le droit de réfléchir avant de trop parler, je prends comme un acquis que la plupart des co-blogueurs sont cultivés, ou ont la prétention de l’être. On ne peut donc prendre quelques hâtives affirmations et réflexions condescendantes que comme l’expression d’un mépris assumé envers la différence, la volonté de faire valoir une opinion qui est ce qu’elle est, je suis tautologue.
    Pour le reste je vous comprends assez bien, je suis un lecteur assidu de René Girard et j’admets parfaitement que la circularité des combats a des effets pervers supérieurs aux gains de ceux que l’on pense avoir gagnés. Mais je suis imparfait, enfin si peu 🙂 et la discussion ne me semble pas un combat mais un apprentissage, je vous concède que l’écrit ne favorise pas toujours, quand on ne voit pas son interlocuteur, cette perception. Encore faut-il qu’elle puisse avoir lieu, d’où votre juste remarque :-).
    PS : Dans « Achever Clausewitz » René Girard en vient à douter de la pertinence des conclusions qu’il tire de ses analyses. Même si celle-ci restent pertinentes. Un sacré penseur, apte à faire progresser humainement ses lecteurs. C’est rare.
    @caroff, re
    Merci de cette réponse paisible.
    S’interroger sur le coût d’une politique je vous suis. C’est-à-dire quelle nécessité donc quels investissements pour la population française qui vit dans ces départements ou d’autres ? Sur le fait de conserver ou non les DOM, je ne vous suis pas. Ce sont des départements français, avec des spécificités, incontestablement. Spécificités issues d’une histoire dure, non achevée, je parle de l’esclavage et de ses conséquences, dans les têtes, l’inconscient, mais aussi dans les pratiques politiques, économiques et humaines. De quoi parle-t-on quand on parle de subventions et à qui profite le crime ? Vous chercherez, à l’instar des contrats signés à la décolonisation, ce que la métropole a imposé aux Antilles après la fin de l’esclavage et vous comprendrez mieux la situation économique.
    Nous avons pris cette terre. Fait disparaître les peuples Arawaks qui y habitaient et nous sommes installés avec les esclaves que nous avions déportés de leur terre.
    Les Antilles ne sont ni noires ni blanches, elles sont les deux, séparément, métissées également, parfois énervées contre ce pays qui les regarde de façon hautaine, mais profondément françaises de coeur et pourtant…
    L’identité antillaise est encore trop souvent douloureuse. Si vous en avez la patience lisez Frantz Fanon, « Peau noire, masques blancs ». C’est éclairant.
    Quant aux cupides colons, termes un tantinet critico-moqueurs, ils existent, malheureusement, encore. C’est à eux que l’on doit l’empoisonnement au chlordécone. C’est à eux que l’on doit la pression sur les salaires et l’inégalité du SMIC qui a tant tiré les salaires vers le bas d’où la juste revendication d’un ajustement réel.
    La question algérienne s’est posée aussi, c’est le Général de Gaulle qui le dit, pas moi, en termes de population. Il ne voulait pas qu’à droits égaux la population algérienne dépasse la française métropolitaine. Je pense que l’Algérie avec son pétrole et son gaz nous rapportait bien plus qu’elle ne nous coûtait. Nous avons à la décolonisation signé de forts intéressants contrats gaziers pour compenser la perte de ces territoires.
    En gros, je ne crois pas que la question du coût se soit posée, plutôt celle du profit.
    Nous sommes partis un peu loin du sujet de départ, la prison et l’inlassable rengaine critique sur Mme Taubira, que l’on peut critiquer bien sûr, mais sur le fond. Pas sur la base de ses préjugés. Je crois qu’en fait la question première était là 🙂
    Cordialement

  78. @ Jérôme
    Pas d’attaques ? Pour ce qu’il y a de plus évident :
    « Les Français sont des couards, geignards »
    Mais il y a du vrai là-dedans… Du vrai et du faux, ce genre d’affirmations m’embarrasse.
    A mon avis, vous êtes meilleur là :
    « La plupart de ses critiques, par exemple Mme Salamé que j’ai écoutée face à Mme Taubira lors d’une émission de M. Ruquier, que je ne regarde pas mais dont un de mes frères m’avait envoyé le lien afin que j’aille écouter celle-ci en particulier, lui reproche son discours, sous-entendu ses qualités oratoires, au détriment du travail de fond.
    Derechef Mme Taubira enchaîne sur l’ensemble des lois, avant-projet de lois et autres qu’elle a mis en œuvre, soulignant qu’un projet de loi ne devient loi qu’une fois voté. Mme Salamé la coupe lui assénant que c’est un peu trop technique, sous-entendu les auditeurs vont se lasser, il faudrait en revenir au bavardage.
    Il faudrait savoir. »
    Une démonstration de logique. Une manière de montrer que Madame Taubira est un bouc émissaire, une personne à qui la plupart des gens reprochent ce qu’elle est et non ce qu’elle fait.
    Quant à moi, je préfère ne pas dire aux gens qui ils sont, en général, par crainte d’erreur, donc souci de justice mais surtout vanité accessoirement car en faisant semblant de rien on ne les y enferme pas, et on peut espérer, à terme, qu’ils réfléchissent non en terme de rapport de force face à soi ou d’identité face à eux-mêmes mais en vérité, face au réel.
    Je crois aussi que j’aimerais qu’on me traite ainsi en cas d’erreur.
    Il se peut aussi que ce soit parce qu’il n’y a pas lieu de s’énerver, on n’est pas dans un moment décisif. Ah, je crois que j’aurais eu plus de passion si j’avais décelé, à un moment, qu’on inventait un préjugé, qu’on créait de mauvaises institutions !
    Là, j’ai des raisons de croire que j’aurais secoué mon à quoi bon fondamental. Si vous faites ceci, alors il arrivera cela. Oui, mais là, pour détricoter ce qui est, il vaut mieux être patient, comme vous l’avez été, magistral pour montrer des abus et les contradictions autour de l’ancienne ministre de la Justice.

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