Le Prince se conseille lui-même !

Combien de philosophes ou d’intellectuels plus ou moins reconnus ont rêvé d’être, à certains moments de leur vie, les conseillers du Prince, de mêler l’ivresse des concepts au réalisme de l’action ! Mais aucun, ou si peu, n’a réussi à satisfaire cette suprême ambition.

Avec Emmanuel Macron, nous avons un Prince qui se conseille lui-même. Qu’on apprécie ou non les débuts de sa présidence qui ne prendra son cours opératoire et, pour lui, décisif qu’après le résultat des élections législatives – la majorité absolue pour LREM apparemment ne serait pas inconcevable -, il me semble que, au-delà des plans esthétique et politique, personne ne peut nier qu’avec lui l’intelligence est au pouvoir, une certaine qualité de pensée au sommet.

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Emmanuel Macron a apporté ses bagages d’hier dans sa vie présidentielle d’aujourd’hui. Je veux bien croire qu’il n’a pas, d’emblée, songé à la charge suprême mais il a réfléchi manifestement, dans son passé, comme s’il allait devoir l’assumer un jour. Il suffit pour s’en convaincre de lire un texte qu’il a publié dans la revue Esprit, où « il développe une théorie de l’action politique dans un monde complexe » et plus précisément une analyse du temps juste, celui qui surgirait vainqueur de l’écartèlement « entre le temps long condamné à la procrastination ou à l’incantation et le temps court qui appelle l’urgence imparfaite ou insuffisante » (Le Monde).

Cette approche n’est pas banale qui se penche sur le rythme nécessaire à la politique. Ce n’est pas seulement de l’abstraction car on sent déjà des piétinements d’impatience, une volonté d’incarnation dans ces aperçus plus vraiment théoriques, pas encore opératoires. Il est clair qu’Emmanuel Macron nous offre aujourd’hui une illustration de sa pensée d’hier.

Et que son aspiration au dépassement de la droite et de la gauche orthodoxes ne contredit pas mais concrétise. Sa jeunesse n’est plus un problème si elle l’a jamais été puisque, pour paraphraser Baudelaire, il a plus de pensées « que s’il avait mille ans ».

Cette étrange tranquillité démocratique qui, malgré les antagonismes partisans continuant d’exister, a apaisé la quotidienneté d’un pays que le quinquennat précédent avait totalement échoué à rassembler, explique le sursaut d’une Martine Aubry qui ne comprend plus rien à sa gauche et à une situation qui lui a fait perdre ses repères familiers et vindicatifs. La France n’est plus lisible pour elle. Elle déclare « qu’on a cassé la politique et qu’on ne parle plus de projets, de valeurs… » (RTL). Alors que la lucidité devrait lui enseigner le contraire. On a quitté, pour longtemps j’espère, la politique ancienne de coups, de violences et d’oppositions systématiques. Celle où la partialité de l’idéologie excluait l’appréhension pertinente du réel.

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Le président de la République, qu’on ne s’y trompe pas, n’endort pas le pays. Il ne verse pas une potion douce comme il y avait des potions amères. Il n’est pas désaccordé, parce que philosophe il se conseillerait lui-même – pas besoin de ces éminences grises qui assombrissent plutôt qu’elles ne rassurent ! -, d’avec la rouerie obligatoire des joutes républicaines. Ni naïf ni innocent, il se passe d’état de grâce puisqu’une très forte majorité de Français, étonnée, comblée, lui prête de la grâce.

Mais Emmanuel Macron, que je n’ai jamais pris pour une bulle ou un faible avant, n’est pas après un président mou.

Je suis persuadé que c’est moins la morale en elle-même qui l’exalte – trop au fait déjà, avec sa fulgurante ascension et ses accommodements avec les amitiés, les soutiens et les abandons, des inévitables trahisons de la pureté éthique et des heurts constants d’Antigone avec Créon – mais la conscience que l’action politique a besoin de l’exemplarité de ceux qui l’élaborent et la mettent en oeuvre pour être efficace. Son coeur, sa sensibilité sont pragmatiques comme, je le suppose, le seront les évolutions de son programme face aux terrifiantes déchirures que pourrait subir son humanisme de principe.

Malheur aux personnalités, même les plus proches de lui, qui l’obligent ou l’obligeront à quitter la perfection de cette ligne en l’enlisant, lui ou son Premier ministre, dans une cuisine de mauvais aloi.

Tôt ou tard, Richard Ferrand payera une rançon. Qu’Edouard Philippe, en service commandé, ait été tenu de développer en sa faveur une défense convenue à cause d’une affaire immobilière au fort investissement conjugal mais apparemment licite, est un accroc dans un univers qui se piquait de constituer un modèle et qui avec les mille précautions d’usage qui conviennent ne sera plus perçu comme tel. Un détail qui précocement dégrade un peu le tableau de maître, du maître.

La rareté bienvenue de la parole présidentielle, ce Prince se conseillant lui-même, oscillant, dans son temps maîtrisé, entre la théorie sur sa pratique et la pratique pointilleuse de sa théorie, n’excluront pas l’exercice solitaire, voire autoritaire du pouvoir.

Mais le citoyen de droite ou de gauche, en marche ou immobile, conservateur ou progressiste, devra être persuadé à chaque minute de ce mandat que cela en vaut la peine. Qu’il est présidé et que c’est bien.

Et gare aux trublions et aux déviants !

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  1. Marc GHINSBERG

    Cher Philippe, comme vous j’ai lu avec intérêt les réflexions d’Emmanuel Macron sur la politique mais ce n’est pas la distinction entre temps long et temps court qui m’apparaît comme l’élément majeur de sa pensée. C’est davantage la place qu’il accorde à l’idéologie, au sens de valeurs, de principes qui fondent les finalités :
    « Seule l’idéologie permet de remettre en cause l’entêtement technique, la réification d’états de fait ; seul le débat idéologique permet au politique de reposer la question des finalités, c’est-à-dire la question même de sa légitimité, et de penser son action au-delà des contraintes factuelles existantes. L’idéologie, dans un système démocratique mature, délibératif, est une condition même de restauration de l’action politique, au-delà d’un ensemble de mesures, comme étant une capacité à proposer un autre monde et, ce faisant, à s’engager dans le temps au nom des principes. »
    La pensée d’Emmanuel Macron me paraît fortement influencée par celle de Marx qui a écrit :
    « Jusqu’ici, les philosophes n’ont fait qu’interpréter le monde de différentes manières, ce qui importe, c’est de le transformer »
    Notre nouveau président serait-il un philosophe proposant un autre monde et en même temps un politique visant à transformer le nôtre ?
    Prendre en compte le réel, agir sur lui avec pragmatisme mais en ayant en même temps la volonté de le transformer en fonction de principes, voilà qui ne serait pas pour me déplaire.

  2. Véronique Raffeneau

    « Un détail qui précocement dégrade un peu le tableau de maître, du maître. »
    Les pratiques affairistes que révèle l’épisode Mutuelles de Bretagne, quand bien même elles seraient licites et légales, quand bien même certains s’emploient à persuader qu’elles sont on ne peut plus courantes et habituelles et à la portée de tous, ne sont pas « un détail qui dégrade un peu ».
    Quand la campagne des législatives, côté En Marche !, est tout entière structurée et portée par le vote d’une loi miraculeuse de moralisation de la vie publique, le coeur de l’architecture électorale du parti du Président et de sa future majorité est dégradé.
    Quand le Premier ministre déclare :
    « tout l’objectif du gouvernement dans la loi (sur la moralisation de la vie politique) que nous sommes en train de préparer, c’est justement de proposer des règles extrêmement strictes qui permettront à l’ensemble des parlementaires, et en vérité à l’ensemble de ceux qui exercent des responsabilités publiques, de ne pas se placer dans des situations qui seraient légales mais contestées »,
    il y a quand même un moment où les esprits les mieux disposés à l’égard du nouvel exécutif ne peuvent pas s’empêcher de penser très fort que là on se moque du monde.
    « Le président de la République, qu’on ne s’y trompe pas, n’endort pas le pays. Il ne verse pas une potion douce comme il y avait des potions amères. Il n’est pas désaccordé… »
    Je crains que le communiqué du Premier ministre – un tableau de maître en matière soporifique et de pensée-potion magique -, dont on ne peut douter une seconde qu’il soit désaccordé de la philosophie présidentielle ayant trait au « débat » Richard Ferrand, ne préfigure le discours général à venir du quinquennat.
    Je crains que tout cela ne soit à l’image des histoires d’amour qui en général finissent mal.
    Comme quand au commencement d’une passion, le coeur et l’esprit refusent de considérer un détail, un accroc qui l’espace d’un instant, de façon très furtive, assombrissent l’exaltation de la passion.
    Le coeur et l’esprit se persuadent alors que ce détail et cet accroc sont somme toute insignifiants et sans conséquence pour l’avenir qui s’annonce radieux.
    En réalité, ce détail et cet accroc préfigurent ce que sera – cruellement – l’avenir.

  3. Bonjour,
    Après avoir été plutôt réticent sur les capacités de notre nouveau président à diriger la France, je dois reconnaître que pour l’instant il me surprend. Jusqu’à présent, il a commis un sans-faute, en particulier dans les réunions internationales. Il a su très vite prendre les dimensions de sa fonction. Même Donald Trump l’a « à la bonne » tout en reconnaissant qu’il a des points de divergence avec lui. Il semble très bien s’entendre avec le Premier ministre canadien.
    Demain il va recevoir Vladimir Poutine avec tous les honneurs dus à un personnage important sur la scène internationale, afin de renouer des relations quelque peu malmenées par son prédécesseur qui s’est toujours comporté comme un vassal zélé de Washington.
    Et puis il faut reconnaître que contrairement à ses deux prédécesseurs, notre président ne dépare pas lors des photos de groupe. Un visage de jeune premier, un regard franc, un costume bien coupé qui lui sied à merveille et pour finir une poignée de main ferme qui, paraît-il, a impressionné Donald Trump. Bref la classe !
    Le fait qu’il ne s’entoure pas de ces vieilles éminences grises, à commencer par la triplette infernale Attali, Minc, BHL, qui ont conseillé (si mal) nos anciens présidents est plutôt une bonne chose. A noter pourtant qu’il a bénéficié de leur soutien quasi inconditionnel. Sans doute pensaient-ils pouvoir encore distiller leurs conseils à l’oreille de ce nouveau président sans expérience et qui donc aurait bien besoin d’être tenu pas la main pendant quelque temps. Raté !
    « L’Etat c’est moi » semble dire son regard devant le monde entier. Il y a un peu du Louis XIV chez notre nouveau président. Il ne se prend pas pour le Prince mais déjà pour le Roi. Espérons quand même que la fonction éminente qu’il occupe ne lui fasse pas attraper la « grosse tête », ce qui risquerait de lui être fatal et dommageable pour le pays.
    Il a toutefois quelqu’un auprès de lui qui sait le canaliser et le fait fort bien semble-t-il, et qui n’est autre que Brigitte Macron.

  4. « Malheur aux personnalités, même les plus proches de lui, qui l’obligent ou l’obligeront à quitter la perfection de cette ligne en l’enlisant, lui ou son Premier ministre, dans une cuisine de mauvais aloi. »
    Et un second cas vient d’apparaître d’abus d’usage des indemnités parlementaires : à dégager vite fait ! Et si possible assez tôt avant les législatives… Vous avez eu raison de faire remarquer combien certains sont peu capables de résister à la tentation ; à propos de M. Ferrand, on parle de manque d’éthique et même s’il s’agit d’argent privé, comment traitera-t-il de l’argent public ? Et surtout, comment les politiques pourraient-ils contribuer à « remoraliser » les pratiques hors champ politique si eux-mêmes sont incapables de résister aux tentations faciles ?
    On a vu pointer avec le Premier ministre, le discours lénifiant des politiciens et cela n’est pas de bon augure.
    Sinon celui que j’avais appelé par préjugé « l’angelot » se révèle bien plus solide que prévu, même à l’international. Comme philosophe conseiller, il a eu Paul Ricoeur qui, aux dires de spécialistes, n’est pas des moindres. Peut-être est-ce ce qui a contribué à le façonner différemment de ce que nous connaissions.
    Pauvre Mme Aubry que d’aucuns taxent de malade alcoolique, elle n’a toujours pas compris qu’en temps de disette les politiques de gauche sont inapplicables et que les affichages humanistes pour se faire réélire malgré de mauvais résultats et une absence totale de remise en question, d’autocritique, sont la pire des hypocrisies.
    Quant à M. Hamon, il s’inspire directement de M. Macron pour son renouvellement, s’en est-il même rendu compte ?
    La politique fabrique des inutiles et les prochaines législatives doivent pouvoir changer cela.

  5. Jamais président n’a été autant ausculté, à chacune de ses sorties il est « testé » comme disent certains journalistes, comme le fait de n’avoir jamais été élu avant doit inspirer des craintes…
    Mongénéral et Pompidou que je sache n’ont pas été élus eux non plus, et aujourd’hui jusqu’à preuve du contraire un homme neuf a des qualités bien plus solides que tous ces routards de la politique qui avaient fini par tuer la politique.
    Il a besoin d’une légitimité législative en espérant qu’elle lui sera donnée, c’est le sens d’un renouvellement à construire.
    Certes les petits nouveaux ne sont pas des novices, on reste toujours dans des niveaux sociaux élevés, mais bon si l’honnêteté et le talent sont au rendez-vous, les citoyens en feront leur affaire, tous les autres pour grande partie sentaient le rance de mandats sans cesse renouvelés.
    L’affaire Ferrand n’est pas loin de son dénouement, le Légionnaire ne peut laisser faire, il est au début de son mandat, le temps des législatives et puis s’en va.

  6. Au-delà des apparences, les faits rien que les faits !
    Et pour le moment la presse écrite ou télévisuelle nous présente des apparences flatteuses comme elle sait les distiller quand elle prend en charge pour le meilleur ou pour le pire un personnage qui peut lui assurer un bon tirage et faire vendre.
    La prestation de Macron à Taormina aurait été excellente. On l’a vu serrer énergiquement la main de D.Trump, dans un jeu de main de fer auquel jouent parfois les adolescents, il a dit que « ce jeu n’était pas innocent, mais qu’il fallait se faire respecter » (sic).
    Dans une partie entre ados, devant des filles admiratives je veux bien, mais dans une réunion internationale, s’en vanter me paraît un peu et même beaucoup dérisoire. Les rapports de force ne sont pas seulement des rapports physiques main contre main et regard contre regard, mais ils sont aussi politiques, et sur ce point qu’a apporté notre Prince qui ait fait autorité ?
    Sur quel point précis Trump a-t-il cédé, et Merkel qui lui a fait des compliments comme on en fait à un jeune impétrant, quels assouplissements de sa politique économique a-t-elle acceptés, pour ajuster les économies des pays largement exportateurs avec celles des autres ?
    Objectivement Macron a fait une bonne prestation de second rôle, ce qui n’était pas le cas de Hollande qui jouait les figurants, mais pour passer de second rôle à premier rôle il lui reste encore un long chemin à parcourir, et à nous faire parcourir, car sa prestation sera nécessairement à la hauteur de la nôtre.
    Et c’est là que je rejoins Véronique Raffeneau : l’hallucinante campagne des législatives axée exclusivement sur la moralité cache une politique dont on se demande si elle sera pragmatique, ce qui veut dire que rien de précis n’est prévu et qu’elle sera ajustée en fonction des demandes de Bruxelles, ou si anticipant ces demandes, Macron poursuivra la politique de pression fiscale qu’il avait déjà contribué à mettre en oeuvre comme conseiller économique et ministre de l’Economie de Hollande.
    D’après Marc Ghinsberg, Macron placerait l’idéologie au-dessus de tout, pour le moment, son idéologie a consisté à dire et à se contredire, sur l’absence de culture française, sur le crime contre l’humanité qu’a été la colonisation de l’Algérie, sans parler d’ailleurs du nouveau crime contre la culture française que constitue l’invasion des musulmans en France, il est vrai qu’on ne saurait tuer ce qui n’existe pas, sur l’Europe qu’il veut fédérale, tout en reconnaissant qu’il est trop tôt pour cela.
    Et cerise sur le gâteau, son idéologie s’arrête aux portes de la géographie, considérant la Guyane comme un île.
    Il y a chez Macron un pragmatisme teinté d’inculture qui ressemble à celui de cadres américains que j’ai connus et qu’il m’arrive de rencontrer encore. Des hommes intelligents qui apprennent vite, mais aux fondations historiques peu profondes. Ils confondent histoire et légendes, idéologie et réflexion sur les événements de la politique.
    Je trouve Macron très américain dans son comportement, un dynamisme en mouvement, ou en marche si on veut, mais sans la réflexion que donnerait une pesanteur historique s’il en avait une. On sait ce que ça a donné au Moyen-Orient et ce que ça donne en Asie où les USA ont largement reculé avec le danseur de tango plein de charme qu’était Obama.
    Macron, un mélange de Kennedy et d’Obama, c’est évident comme observation, mais ça ne présage rien de bon pour le futur, y compris pour un futur moralisé à l’anglo-saxonne.
    Évidemment les thuriféraires de Macron et des cadres US diront que j’ai mauvais esprit, que je suis partial, ce qui est vrai ; et que je me trompe, ce qui est moins vrai.

  7. @Achille 8:42
    Moi aussi j’avais quelques réticences avant l’élection.
    Mais quand je lis en manchette du Monde que le néophyte Macron a fait un sans-faute sur la scène internationale, je m’en réjouis et reste confiant pour l’avenir. En tout cas le costume de Président, il n’a pas mis longtemps pour s’y sentir à l’aise ! Ca donne un coup de jeune à la France et de l’espérance !

  8. @Achille | 28 mai 2017 à 08:42
    « Le fait qu’il ne s’entoure pas de ces vieilles éminences grises, à commencer par la triplette infernale Attali, Minc, BHL, qui ont conseillé (si mal) nos anciens présidents est plutôt une bonne chose. »
    Cette vieille triplette infernale a vu en Emmanuel Macron non pas une personnalité autonome, moderne et d’une intelligence rare capable de se mettre « En marche » pour rassembler et reconstruire ce que les anciens ont détruit, mais plutôt comme leur fils à qui il fallait encore chanter une berceuse pour endormir le bébé. Que l’on se rassure, on peut être très jeune et très talentueux à la fois.

  9. @Achille | 28 mai 2017 à 08:42
    « Le fait qu’il ne s’entoure pas de ces vieilles éminences grises, à commencer par la triplette infernale Attali, Minc, BHL… »
    De Jaquattali qui se donnait l’importance qu’il n’avait pas, il lui a été répondu « qu’il n’était pas au cœur du réacteur ».
    On a vu le désastre annoncé de ces conseilleurs qui ne sont jamais, mais vraiment jamais les payeurs, les citoyens n’en veulent pas, n’en veulent plus, ce sont des poulets élevés au tout aliment, qui ne connaissent de la rue et des hommes que les passages piétons.

  10. Avec Emmanuel Macron, nous avons un Prince qui se conseille lui-même.
    Cela rappelle ce que l’on a dit de tel self-made-man : il s’est fait lui-même et il s’est raté…

  11. seraye yves

    La tombe du général de Gaulle vient d’être vandalisée.
    C’est à l’image de la France qui depuis quarante ans est trompée par ses dirigeants et qui de ce fait se meurt !
    Quelle gloire d’être à la tête d’un pays que l’on abuse !

  12. Catherine JACOB

    « Et gare aux trublions et aux déviants ! »
    Ah oui ? Pourtant le trublion s’inscrit dans l’histoire de France d’une façon très honorable ayant été forgé par Anatole France à partir du grec ancien τρύβλιον, « écuelle » en référence au surnom donné de « Prince Gamelle » donné à Philippe d’Orléans (1869 -1926) lorsque, incarcéré à la Conciergerie pour infraction à la loi sur l’exil (Il était rentré en France en catimini pour demander à faire son service militaire), il refuse le traitement de faveur ayant consisté à lui faire servir des ortolans, en déclarant publiquement qu’il « ne demande que la gamelle du soldat ».
    Effectivement, le trublion n’est pas la France de la bedaine présidentielle hollandienne.
    Maintenant, on peut reprocher à ce ‘prince’ d’avoir plus tard soutenu les antidreyfusards qui n’auraient pas existé si l’article 9-1 du code civil avait lui existé à l’époque, quoique vu ce qui s’est passé à l’occasion de la présidentielle, que les passions se déchaînent et qu’on les attise dans un climat délétère, la raison est alors telle un « aboli bibelot d’inanité sonore »… Je suppose que c’est là le sens de votre avertissement.

  13. Mais le citoyen de droite ou de gauche, en marche ou immobile, conservateur ou progressiste, devra être persuadé à chaque minute de ce mandat que cela en vaut la peine. Qu’il est présidé et que c’est bien.
    Je ne suis en aucune manière présidé par ce personnage !
    Il ne préside tout au plus que ce que d’aucuns appellent par convention la république française.
    Et c’est le Peuple Souverain qui en principe commande.
    Il est donc à mon service et je constate qu’il ne fait pas son travail quand par exemple au lieu de traiter les problèmes urgents franco-français il fonce tête baissée sans réfléchir dans l’arnaque du climat qu’il a voulu faire avaler avec ses comparses à Donald Trump qui heureusement ne s’est pas laissé faire. Merci Donald.
    Et pendant ce temps-là, notre pays est livré à des bandes (Massy, base nautique de Vaires-Torcy…) qui répandent impunément partout la terreur parce que justement elles savent très bien que la France n’est plus gouvernée.
    Aujourd’hui comme hier.

  14. Frank THOMAS

    Donc, selon vous, « le Prince se conseille lui-même ». Plus besoin d’un Machiavel ou d’un Montaigne, il y a tout chez Macron. Et le fou du roi, en jouera-t-il aussi le rôle ?
    Et vous aimez cette conception monarchique de la République !
    « Il a plus de pensées « que s’il avait mille ans » » ! Mazette ! On se croirait revenu à Versailles.
    « Rentrons, Monsieur l’abbé : il pleut » dit un jour Louis XIV à l’abbé de Polignac. Le parfait courtisan, bravant le ridicule, ne rougit point de répondre « Sire, la pluie de Marly ne mouille pas ! ».
    Ah oui vraiment ! la France est en marche.

  15. vincent ricouleau

    Très bon article. Temps long, court et surtout cosmogonie bien spécifique pour un homme politique français…

  16. Catherine JACOB

    « …la majorité absolue pour LREM apparemment ne serait pas inconcevable »
    « Avec 28 % d’intentions de vote, soit 1 % de plus par rapport au dernier sondage, la formation créée par Emmanuel Macron devancerait de huit points Les Républicains, alliés aux centristes de l’UDI, qui resteraient à 20 %. Le Front national, qui baisserait d’un point, tombe à 19 %. Les candidats de La France insoumise recueilleraient eux 15 % d’intentions de vote, ceux du Parti socialiste et de ses alliés 10 % » pouvait-on lire sur 20 minutes.fr il y a deux jours.
    Dans ma pauv’petite tête de plutôt littéraire
    1. 20 + 19 + 15 + 10 = 64%
    2. 100 – 64 = 36
    3. 36 – 28 = 8% représentant donc l’inconnu
    Ce n’est pas tout.
    « Avec de tels résultats, La République en marche obtiendrait entre 310 et 330 sièges dans les 535 circonscriptions de France métropolitaine (hors Corse), alors que la majorité se situe à 289 sièges pour 577 circonscriptions au total. Un résultat qui serait nettement supérieur à celui obtenu en 2012 par le PS et ses alliés », a indiqué Les Echos. »
    Je ne dois pas être très maligne puisqu’il me semblait que 535 : 2 = 267,5. Or, de 268 sièges à 330 sièges, il y a 62 sièges et de 268 sièges à 310 sièges, il reste encore 42 sièges.
    Comment passe-t-on de 535 : 100 x 28 REM = 149,8 soit 150 sièges à 310 voire 330 députés qui en représentent largement plus du double, grosso modo 60% de plus autrement dit la part du lion sur les circonscriptions de petite population et ça, comment le sait-on ?
    Autrement dit encore, comment avec 28% d’intentions de vote on passe à entre 58 et 60% de sièges en somme, réservés ?
    Ou encore de 577 : 100 x 20 LR+UDI = 115 (535 : 100 x 20 = 107) sièges à entre 140 et 160 députés qui n’en représentent que 25 à 30% de plus.
    Ou encore de 577 : 100 x 10 PS+ = 57,7 soit 58 députés à 25 à 30 députés qui en représentent la moitié non pas en plus comme pour REM mais en moins, soit à entre 4 et 5% des sièges pour 10% des intentions de votes ???
    Ou encore de 577 : 100 x 19 FN = 109,63 soit 110 députés à entre 10 et 15 députés soit dix fois moins ? Autrement dit de 19% des intentions de vote à 2 à 3% des sièges ?? pour le parti qui est venu au second tour de la présidentielle.
    Et enfin, de 577 : 100 x 15 Insoumis = 86,55 soit 87 députés à entre 25 et 30 députés soit à entre 4 et 5% des sièges pour 15% des intentions de vote quand REM concentre pour sa part 60% des sièges pour 28% des intentions de vote ?
    Il y a là des paramètres de calcul qui m’échappent, mais ce que je peux comprendre à mon petit niveau c’est que 60% des sièges à l’Assemblée pour 28% d’électeurs ça donne au cas par cas un potentiel de 72% des électeurs inscrits dans la rue et ils n’auront rien de « déviant ».

  17. « Le Prince… » (PB).
    N’y a-t-il pas une pointe d’ironie pour celui qui a conquis le pouvoir…
    A tout prendre, plutôt que les Attali, Minc, et notre Malraux d’opérette qu’on le laisse dessiner une voie nouvelle d’escalade.
    Lucide à ses troupes il avait annoncé qu’il faudrait composer, le remplacement interviendra une fois la cour installée.
    Il ne fera pas de cadeau – le fait du Prince – il a tout à gagner et entrer dans l’histoire surtout pas en pédalo, il lui reste trop de temps devant à se regarder dans un miroir, et l’image renvoyée veut être à la hauteur de ce qu’il va entreprendre.
    Il a sans doute trop souffert d’un FH qui n’arrivait pas, qui voulait mais qui ne savait pas, il est tout son contraire, dure a été l’image du représentant de l’institut Montaigne sur le physique de son prédécesseur.
    Pour l’instant le Centurion a délégué à son bras armé la gestion du cas Ferrand, il ne s’est pas prononcé, il le fera sans aucun doute, mais l’attente d’éthique est trop grande pour qu’il puisse tomber sur une demi-mesure qui renverserait tout ce travail qui l’a fait roi.

  18. Paul Duret

    @Catherine JACOB
    Chère Catherine,
    Il fait beau et chaud, le ciel est bleu, profitez-en pour vous aérer l’esprit. Quand j’ai vu tous ces calculs, certainement justes, je n’ai pas eu le courage de vous lire.
    Je retourne à ma sieste.

  19. @ Véronique Raffeneau
    Je m’incline devant la finesse et l’élégance de vos trois derniers paragraphes.

  20. @ Catherine JACOB
    Vous devriez demander au fils aîné de Brigitte Macron, Sébastien Auzière, de faire ces calculs. Il est vice-président à la SOFRES.
    « Entre 1996 et 1999, l’aîné de la fratrie étudie à l’École nationale de la statistique et de l’analyse de l’information (ENSAI), située dans la banlieue rennaise. L’année suivante, en septembre 2000, il commence à travailler en tant que statisticien à l’Institut français de la mode, en région parisienne. Le jeune homme y reste six ans, jusqu’en février 2007, avant de décrocher un meilleur job…
    Engagé dans la société Kantar Health, un prestataire spécialisé dans les études de marché, il gravit rapidement les échelons. Successivement directeur de recherches, responsable de département au sein de l’entreprise, il est depuis janvier 2016 « Senior Vice President » de l’établissement, basée dans 14e arrondissement de Paris. »
    Kantar Health à capitaux en partie qataris a acheté il y a quelques années l’institut de sondages Sofres devenu depuis Kantar-TNS-Sofres, filiale de WPP, leader mondial des études d’opinions (basé depuis 2009 à Jersey).
    http:/www.pourlesnotres.fr/2017/05/sebastien-auziere-le-fils-aine-et-discret-de-brigitte-macron-directeur-a-la-sofres/
    (Je ne sais pas ce qu’est ce site, mais je crois l’information vraie, elle m’a été confirmée par d’autres sources)
    Même information sur Télé-Loisirs :
    http://www.programme-tv.net/news/evenement/election-presidentielle-2017/115802-qui-est-sebastien-auziere-le-fils-aine-et-discret-de-brigitte-macron/
    Par ailleurs une des filles de Brigitte Macron est en marche vers l’AN, elle se présente pour l’instant comme suppléante, au Touquet.

  21. Michel Deluré

    @ Tipaza 28/05 11:00
    Vous auriez apparemment été convaincu par la prestation de notre nouveau Président au dernier G7 s’il avait obtenu de la part d’Angela Merkel quelques assouplissements de sa politique économique.
    Personnellement, plutôt que d’espérer d’EM qu’il obtienne de notre voisin et concurrent quelques gestes bienveillants et d’indulgence à notre égard, j’attends qu’il prenne avant tout les mesures efficaces qui s’imposent à nous, et à nous seuls, pour redresser la situation de notre pays et rattraper notre retard sur l’Allemagne ente autres.
    Il n’appartient pas à l’Allemagne de consentir quelques sacrifices pour nous faciliter la tâche mais bien avant tout à nous, et à nous seuls, d’accepter les efforts nécessaires pour nous réformer et nous mettre à niveau des meilleurs.
    Rompons avec cet état d’esprit consistant à attendre toujours des autres les efforts que nous devons en fait accomplir nous-mêmes !

  22. « Le Prince se conseille lui-même ».
    Sans doute ce titre se réfère-t-il indirectement à Machiavel. Les réflexions de ce dernier sur l’exercice du pouvoir ne sont certes pas inutiles. Et l’on peut être certain que M. Macron l’aura lu et en aura tiré quelques maximes ou exemples qui lui serviront dans l’exercice de son pouvoir régalien. De là à être machiavélique…
    Quant à se conseiller soi-même, je doute que l’exercice solitaire puisse être efficace très longtemps sans risque d’erreur grave. Alors, on risque de devenir le Tyran parce que le pouvoir isole et finit par rendre autiste : « le chef a toujours raison » !
    Néanmoins, quel que soit le type de fonctions que l’on exerce, celui qui est en charge de l’exercice de l’autorité ou du commandement a toujours besoin, si ce n’est de conseillers appointés, au moins de confidents qui n’aient aucune ambition de carrière et ouvrent l’esprit du dépositaire sur des aspects qu’il n’a pas initialement envisagés, et ce quelle que soit son intelligence. Certains de nos rois n’avaient-ils pas besoin de leurs fous ?

  23. Cher Philippe,
    Ce prince qui ne se conseille que lui-même a puisé ses idées dans la boîte à idées de Terra Nova, dont le membre fondateur, Christophe Bejach, a été condamné par les Britanniques pour pédopornographie auprès de fillettes de moins de 12 ans. Voir sources juridiques.
    Les autres, Henry Hermand, l’homme qui a prêté de l’argent à E.Macron avant son décès pour qu’il puisse résider à Paris et l’a mis en contact avec les mécènes de sa campagne et Thierry Pech le managent fort bien. Anciens conseillers de Montebourg, de Royal et de Méadel qui faisaient partie de Terra Nova et du gouvernement de Hollande, il a suffi de rajouter dans cette salade d’attrape-couillons deux ou trois limaçons de droite et du centre pour leurrer les électeurs.
    C’est Terra Nova qui décide que la droite doit mourir, que les imams seront financés par l’Etat, contrairement à la loi de 1905, qu’il faut créer des jours fériés pour les autres religions, que les syndicats doivent disparaître, que l’ancienne économie doit crever ainsi que ses vieilles industries.
    Après ce non code du travail, les classes moyennes et défavorisées pourront pleurer pour trouver un statut de journalier, un travail d’expatrié ou une retraite mangée par de nouvelles taxes, ce qui est la spécialité de la gauche crayon gomme et réunionites rocardiennes et chevènementistes.
    Les agriculteurs pourront continuer de se pendre avant que le nouveau Rodin ne visualise que la Russie est un partenariat majeur pour les exportations françaises.
    Le tout béton et le tout agrico-industriel alimentaire trouveront grâce au détriment de la santé des populations et les maires verront leur fonction se réduire à peau de chagrin ou peau de lapin, puisque les recours de protection de l’environnement vont être rayés d’un trait de plume.
    Que l’on se penche sur le programme Terra Nova pour comprendre comment d’immenses conflits d’intérêt truffent comme jamais un parcours présidentiel qui ne pourra qu’avorter.
    Nous regrettons la mort de l’émission politique sur France Culture « L’esprit public », infiltrée également par Terra Nova (Thierry Pech).
    Il semblerait que toute émission de réflexion soit à abattre et doive laisser place à la propagande Terra Nova et Macron.
    C’est la première fois qu’une association de lobbyistes accède à l’Elysée et c’est une anomalie gravissime que chacun doit dénoncer puissamment par le vote, dans la rue, dans les blogs, sur les plateaux télés, sur les radios.
    Vive la démocratie !
    Stop à l’association poison de Macron !
    Fuck à la pensée unique ! Machiavel et la pensée du prince sont à écraser !
    françoise et karell Semtob

  24. Catherine JACOB

    @ Véronique Raffeneau | 28 mai 2017 à 06:32
    « Je crains que tout cela ne soit à l’image des histoires d’amour qui en général finissent mal.
    Comme quand au commencement d’une passion, le cœur et l’esprit refusent de considérer un détail, un accroc qui l’espace d’un instant, de façon très furtive, assombrissent l’exaltation de la passion.
    Le cœur et l’esprit se persuadent alors que ce détail et cet accroc sont somme toute insignifiants et sans conséquence pour l’avenir qui s’annonce radieux.
    En réalité, ce détail et cet accroc préfigurent ce que sera – cruellement – l’avenir. »
    C’est souvent le cas en effet. Les Japonais ont un proverbe qui dit les choses sous cette forme :
    大事の前の小事 (Daïji-no mae-no shōji) autrement dit : « Ces petites choses qui en précèdent de grandes ».
    Ils l’expliquent ainsi : « Lorsqu’on souhaite mener à bien de grandes choses (ou lorsqu’on forme de grands desseins), il convient de ne pas prendre à la légère même de petits événements. Autrement dit, le défaut de vigilance dans les petites choses fait le lit de l’échec dans les grandes.
    A contrario lorsqu’on souhaite mener à bien de grandes choses (ou quelque chose d’important) on ne peut pas trop renâcler devant (ou trop répugner à ou trop se soucier de) chaque petit sacrifice ».
    Comme qui dirait dans ce deuxième terme, « Il faut ce qu’il faut et toute médaille a son revers. »
    @Paul Duret | 28 mai 2017 à 15:08
    «Je n’ai pas eu le courage de vous lire.»
    Tu m’étonnes !
    «Je retourne à ma sieste.»
    Bonne idée. En ce qui me concerne, il fait trop chaud pour profiter du ciel bleu, comme j’ai eu la flemme de sortir avant que le soleil ne soit monté trop haut, j’irai courir dans la fraîcheur vespérale si j’arrive à me motiver.
    Sinon, pour résumer, je pense que Macron est de ceux qu’on ne voit pas venir et qu’il faut donc, ainsi que nous y incite Véronique, ne dormir que d’un œil.

  25. Au risque de provoquer l’ire de tous les nouveaux dévots du macronisme, je conseille vivement à tous les participants à ce blog de visionner la vidéo ci-dessous :
    https://www.youtube.com/watch?v=TQt2pcBTdf0
    Un dialogue fort intéressant sur les débuts de notre Président, entre Alain Finkielkraut et Michel Onfray.
    @ Tipaza | 28 mai 2017 à 11:00
    Globalement je suis d’accord avec vos propos, et notamment sur l’aspect très américain de Macron dans son comportement et sa désinvolture par rapport à l’Histoire.

  26. La tombe du Général de Gaulle et de son épouse a été vandalisée !
    Il faut être dérangé à ce point pour commettre un tel acte.
    J’ai eu l’occasion l’an dernier d’aller m’y recueillir et d’en profiter pour visiter la Boisserie. Un moment émouvant, surtout devant le bureau, qui laisse des traces quand on traverse les lieux de vie du grand homme. A l’époque, deux gendarmes surveillaient la sépulture. Il est à espérer que le cinglé qui s’est permis de la dégrader fasse l’objet d’une très sévère sanction. C’est absolument scandaleux.

  27. Christian C

    @ Véronique Raffeneau
    « Il y a quand même un moment où les esprits les mieux disposés à l’égard du nouvel exécutif ne peuvent pas s’empêcher de penser très fort que là on se moque du monde »
    Je ne doute pas que, placée dans une situation identique à celle de Richard Ferrand (posséder ou envisager d’acquérir un immeuble pour le louer), vous eussiez opté pour une autre solution que celle choisie par le mis en cause.
    Vous jugeriez-vous, en somme, la garante à titre personnel de la morale publique et privée ? À défaut, je ne vois pas très bien à quel titre vous (et bien d’autres) estimeriez la transparence, l’équité, l’honnêteté bafouées par le contrat conclu entre la société dont M Ferrand était le dirigeant et sa compagne pour la location d’un immeuble à usage professionnel, dans des conditions et à un prix conformes au marché, ce d’autant plus que sa proposition était la moins disante.
    Si vous apportiez le moindre élément de nature à porter le doute sur les conditions dans lesquelles ce contrat s’est conclu, il serait possible de vous rejoindre dans votre mise en cause.
    À défaut, vous vous comportez en délatrice ordinaire.

  28. Depuis 2003 et Dominique de Villepin à l’ONU, je n’avais plus ressenti la fierté d’être français comme je peux la ressentir aujourd’hui, et j’observe que l’exercice international du moment démontre que la bienveillance du jeune président s’y exerce avec détermination. On peut espérer que la philosophie de l’action qu’il incarne aura la même influence à l’extérieur qu’à l’intérieur du pays. Son ouverture d’esprit modifiant, Aubry en est effectivement la preuve, le comportement du corps politique et, espérons-le ardemment, du corps social en son entier, les grincheux qui ne se rendent pas encore compte qu’il a parfaitement conscience qu’il représente légitimement le souverain, devront suivre l’exemple du respect dans lequel il tient ceux qui n’ont pas voté pour lui, et respecter en retour la majorité qui l’a élu, faisant grandir démocratiquement le pays qui, pas à pas, comprendra qu’il est de l’intérêt de tous de calmer les colères en se réformant pour mieux s’accorder aux nouvelles dimensions du temps présent, retrouvera la voix de ses principes fondamentaux donnant au monde l’exemple de sa réconciliation, la voix douce, puissante et déterminée de la liberté d’une nation apaisée.

  29. Claude Luçon

    @ Achille | 28 mai 2017 à 08:42
    « Il a toutefois quelqu’un auprès de lui qui sait le canaliser et le fait fort bien semble-t-il, et qui n’est autre que Brigitte Macron. »
    Oui ! D’autant plus qu’elle lui a enseigné l’art théâtral dès ses 16 ans et qu’elle est toujours là après 23 ans de cours.
    @ Catherine JACOB | 28 mai 2017 à 14:34
    « Dans ma pauv’petite tête de plutôt littéraire …
    Il y a là des paramètres de calcul qui m’échappent »
    Chère Catherine,
    Permettez à une vieille tête matheuse de vous dire : oui, il semble vous échapper les paramètres « deux tours », « désistement », « différence du nombre de votants entre deux tours » et la variable « Canard Enchaîné/Médias ».
    C’est en fonction de ces trois paramètres, et surtout de la variable, que le score de Macron, l’homme En Marche, a pratiquement triplé entre le premier et second tour de la présidentielle.
    En suivant ce mode de raisonnement, un calcul sur l’ensemble des députés : En Marche aurait 3 x 28 = 84% des votes au deuxième tour soit pour les 533 de la métropole : 533 x 84/100 = 449 députés.
    Tout cela bien entendu sans tenir compte de la variable « C.E./Médias » !
    Ce qui vous oblige de reprendre vos calculs sur une base individuelle, au cas par cas, donc 577 calculs différents !
    Courage !
    N’oubliez pas la variable !
    Cordialement.

  30. @ Catherine JACOB
    Il est possible que vous ayez oublié les triangulaires, où le nombre de voix est inférieur au quantum requis pour les premiers tours. Ou les reports de voix inattendus qui modifient la géographie de la majorité.
    Comment expliqueriez-vous autrement que le FN n’ait que deux élus, avec quatre millions de voix ?

  31. @semtob
    « Le tout béton et le tout agrico-industriel alimentaire trouveront grâce au détriment de la santé des populations et les maires verront leur fonction se réduire à peau de chagrin ou peau de lapin, puisque les recours de protection de l’environnement vont être rayés d’un trait de plume. »
    Déjà comme ministre de l’Economie, Macron s’est escrimé à supprimer les « contraintes environnementales » susceptibles d’entraver le « développement économique ».
    Il n’y est pas totalement parvenu puisque ça n’était pas dans son périmètre, mais ce que vous annoncez est plus que probable…

  32. Catherine JACOB

    « Ni naïf ni innocent, il se passe d’état de grâce puisqu’une très forte majorité de Français, étonnée, comblée, lui prête de la grâce. »
    Oui, enfin, disons plutôt une très forte majorité de bobos entre 25 et 40 ans !
    « Sa jeunesse n’est plus un problème si elle l’a jamais été puisque, pour paraphraser Baudelaire, il a plus de pensées « que s’il avait mille ans ». »
    Spleen LXXVI – J’ai plus de souvenirs…
    « J’ai plus de souvenirs que si j’avais mille ans.
    Un gros meuble à tiroirs encombrés de bilans,
    De vers, de billets doux, de procès, de romances,
    Avec de lourds cheveux roulés dans des quittances,
    Cache moins de secrets que mon triste cerveau.
    C’est une pyramide, un immense caveau,
    Qui contient plus de morts que la fosse commune.
    – Je suis un cimetière abhorré de la lune,
    Où comme des remords se traînent de longs vers
    Qui s’acharnent toujours sur mes morts les plus chers.
    Je suis un vieux boudoir plein de roses fanées,
    Où gît tout un fouillis de modes surannées,
    Où les pastels plaintifs et les pâles Boucher
    Seuls, respirent l’odeur d’un flacon débouché. » etc.
    N’allez pas trop vite en besogne tout de même.
    Le jeune Macron aurait donc l’âme remplie de plus de pensées que Mathusalem auquel le chapitre 5 de la Genèse prête 969 années de vie, de l’an 687 à l’an 1656 après la Création d’Adam, qui est l’année même du Déluge. Ouah !
    Il existe une série de nouvelles japonaises qui en sont pour l’instant au volume 23 et dont ont été tirés et un dessin animé et des Mangas.
    Cette série évoque l’arrivée des « Méthuselah », prononciation japonaise pour le clan de Mathusalem.
    Ça raconte qu’« il y a 500 ans, l’Armageddon (inspiré du lieu symbolique du combat final entre le Bien et le Mal) a ravagé une grande partie de la Terre et opéré des modifications sur sa population et que l’événement a provoqué l’arrivée sur Terre desdits « Méthuselah ».
    Ce sont les descendants de colons autrefois humains installés sur Mars, contaminés par un virus, et de la nanotechnologie qui leur ont conféré une force et une longévité supérieures à l’humain standard.
    Ils sont généralement appelés Vampires par les « Terrans » (à savoir les terriens humains) en raison de leurs similitudes avec ceux-ci. Apparaissent également des Cyborgs (classe mineure des machines) créés à partir de la Lost Technology (la technologie actuelle).
    À partir de là, les Méthuselah s’opposent aux Terrans (Humains) afin d’asseoir leur puissance sur ces derniers… Schéma donc classique.
    Le héros a pour nom Abel Nightroad, son jumeau et son aîné est Caïn Nightroad qui est le krsink numéro 1, et ils ont une sœur.
    Elle se fait appeler Augusta Vradicka, et c’est elle la véritable impératrice des Mathusalems. Elle a l’apparence d’une gamine de 15 ans mais en vérité, vu que c’est aussi une Krsnik, elle a plus de 900 ans et tous les souvenirs et toutes les pensées qui sont l’apanage de ce grand âge.
    Abel cache bien sûr son terrible secret sous un sourire d’ange.
    Il est un Krsnik (クルースニク). Or, les Krnisk sont des évolutions de vampires d’une terrible, d’une extrême puissance. La transformation d’Abel en Krsnik est impressionnante : à 40 % de son pouvoir activé, ses yeux deviennent rouges, ses lèvres noires, ses canines s’allongent pour devenir comme celles des vampires et il fabrique une faux faite de sang matérialisé. À 80 %, deux ailes apparaissent et il peut créer de l’électricité. À 100 % sa peau devient noire et il est quasiment invincible. En effet, au lieu de se nourrir du sang des Terrans (donc des Humains), les Krsnik se nourrissent du sang des Vampires eux-mêmes. » – C’était un extrait du synopis.
    Bon. On en est pour l’instant à 28% seulement de pouvoir activé pour notre Krsnik nouveau mais attention, dans le monde des Krsnik, 28 = 60 !!

  33. @ Jabiru | 28 mai 2017 à 17:23
    Il semblerait que la dégradation de la tombe du Général n’ait pas de motif politique ou communautariste. Elle est le fait d’un petit crétin comme on en trouve trop souvent dans les zones de non droit.
    Mais je vous l’accorde, la bêtise poussée à ce niveau a un côté désespérant.

  34. breizmabro

    « Tôt ou tard, Richard Ferrand payera une rançon (…) à cause d’une affaire immobilière au fort investissement conjugal mais apparemment licite »
    Apparemment licite…
    Article L114-37 Code de la Mutualité :
    « Il est interdit aux administrateurs et aux dirigeants salariés de contracter, sous quelque forme que ce soit, des emprunts auprès de la mutuelle, union ou fédération ou de se faire consentir par celle-ci un découvert, en compte courant ou autrement, ainsi que de faire cautionner – ou avaliser – par elle leurs engagements envers les tiers.
    (…)
    La même interdiction s’applique aux conjoints, ascendants et descendants des personnes mentionnées au présent article ainsi qu’à toute personne interposée »
    Mme Doucen, épouse Ferrand, investisseuse en immobilier professionnel, qui n’a pas obtenu son prêt contre l’engagement des Mutuelles de Bretagne à devenir sa locataire (ce serait illégal ;)) a dû beaucoup impressionner le directeur de la Caisse régionale du Crédit Agricole de Bretagne pour que celle-ci lui prête 100% de la valeur du bien qu’elle voulait financer, soit 400 000 euros, pour une SCI au capital de 100 euros, en cours d’inscription 😀
    (En même temps Sabine Doucen épouse Ferrand a dû ouvrir le code de la Mutualité vu qu’elle est l’avocate des mêmes Mutuelles de Bretagne.. 😉
    Je ne doute pas qu’après cette négociation extra-ordinaire, elle va devenir l’avocate-conseil de toutes les entreprises de France qui veulent acquérir à hauteur de 400 000 euros un local professionnel sans avoir à fournir l’ombre d’une garantie, il leur suffira de produire un projet de déclaration d’une SCI à 100 euros ! Yes ! 😀
    Messieurs/dames les investisseur(e)s bretons : à vos marques !

  35. @ Christian C | 28 mai 2017 à 18:33
    « …je ne vois pas très bien à quel titre vous estimeriez la transparence, l’équité, l’honnêteté bafouées par le contrat conclu entre la société dont M Ferrand était le dirigeant et sa compagne pour la location d’un immeuble à usage professionnel, dans des conditions et à un prix conformes au marché, ce d’autant plus que sa proposition était la moins disante. »
    Rien que très usuel ! Une SCI au capital de 100 €, détenue à 90 % par la compagne du DG de la mutuelle, future locataire du bien qu’elle va acquérir pour 400 000 €. Ladite SCI bénéficiant pour cet achat d’un prêt du Crédit agricole de Bretagne le couvrant à 100 % et en sus les frais de notaire !
    Dès 2021, soit dix ans après cet achat, la compagne de ce DG et sa fille (qui a racheté début 2017 l’unique part de 10 € détenue par un tiers initialement) seront à la tête d’un patrimoine immobilier de quelque 550/600 000 € : valeur initiale + travaux réalisées gracieusement par cette mutuelle. Patrimoine exempt alors de toutes charges d’emprunt, les loyers versés par la mutuelle pendant les dix ans écoulés ayant permis de le rembourser.
    Ou comment s’assurer un patrimoine plus qu’honorable pour ses vieux jours, et cela sans bourse délier, sur le dos des adhérents de cette mutuelle. Mais ces derniers n’ont pas été informés des turpitudes de leur DG, avec la complicité active du Conseil d’administration. Seuls des adhérents grincheux ne mesurant pas l’ampleur du sacerdoce de leur ex-DG s’en offusqueront, et argueront que cela transgresse gravement l’éthique mutualiste. Éthique avez-vous dit, mais celle-ci ne s’applique pas à un DG, qui est de plus un élu régional qui compte !
    Selon vos conceptions toutes les magouilles financières faites par un politicien devraient être absoutes.
    Véronique Raffeneau n’est pas une délatrice ordinaire, mais vous, vous êtes soit un troll de cette fripouille de Ferrand soit un fieffé imbécile.

  36. Benjamin Griveaux gêné aux entournures par un impeccable Bruno Jeudy – je ne suis pas du tout fan d’un Eric Brunet qui m’écorche les oreilles plus que de raison sans convaincre.
    Le dossier Ferrand – appelons-le ainsi – laisse planer une suspicion surtout sur la façon dont on arrive à vendre un bien, que l’on ne possède pas, en terre connue… Le Canard en a trop dit ou pas assez.
    Jeudy d’insister sur le fondement même de l’éthique et de la transparence chez LREM. On sent bien qu’il y a des miettes de pain dans le maillot de corps des journalistes et apparemment ils se grattent la peau.
    « Tout le monde savait » à part l’ancien président contacté par le Canard. Il est temps que les législatives se passent comme il était temps que les présidentielles enfin délivrent du pur… Bayrou doit être dans ses pâturages béarnais, peut-être est-il en train de forger son référentiel en matière d’odeur et surtout sur celle qui est actuellement dissipée.

  37. @ Christian C
    Vous ne connaissez pas la définition exacte du mot « délatrice ».
    La publication des faits a été effectuée par le Canard enchaîné, les commentaires ne peuvent en aucune manière être considérés comme de la délation.
    D’autre part, peut-on appeler délation l’information donnée par ce journal ? « La délation ne doit en aucun cas être confondue avec la dénonciation d’infraction, de crime ou délit, ou encore le lancement d’alerte, activité désintéressée et risquée consistant à informer le public, les médias, les élus de pratiques douteuses ou dangereuses de la part d’entreprises ou d’organisations diverses… » (Wikipédia).
    Je pense que le public a le droit d’être informé des pratiques de ses ministres sur leur manière de s’enrichir, d’autant plus que ce gouvernement avait promis de laver plus blanc que blanc, et que le ministre en question lui-même n’a pas attendu l’issue du jugement de Fillon pour déclarer qu’il souillait l’image des parlementaires. Vos scrupules et vos accusations me paraissent exagérés.
    Je ne comprends pas que le directeur général de la mutuelle ait fait profiter son épouse de l’affaire plutôt que de permettre à la mutuelle dont il était censé défendre les intérêts de devenir elle-même propriétaire, la mise de fonds étant si faible, et le risque étant nul. Certaines mutuelles sont propriétaires des lieux qu’elles occupent.

  38. Noblejoué

    Trop de gens sont contre les médias non tant à cause de leur éventuelle partialité que parce qu’ils tuent l’illusion d’une politique pure.
    Or est-ce que la politique, l’art du moindre mal, ça, pur ? Ce n’est pas possible… Mais enfin, si les Hommes avaient un certain niveau moral, on n’aurait pas besoin de politique !
    On peut vouloir dire : le politicien a le droit et le devoir de ne pas être honnête s’il le fait dans l’intérêt de l’Etat, et non le sien.
    Tout humain, surtout porté par le sentiment d’impunité, aura tendance à abuser. Il faut donc que le pouvoir équilibre le pouvoir.
    La presse est un pouvoir qui a de par sa fonction d’information, l’opportunité et le pouvoir de dénoncer les abus des autres. « J’accuse », qui pourrait être un « j’éclaire » les ombres pour montrer ce qui s’y tapit. Son droit qui est aussi son devoir est de dire la vérité.
    Le Prince se conseille peut-être lui-même… Mais aucun puissant ne doit être laissé sans contrôle.
    Si le puissant est plus ou moins incapable d’auto-contrôle, les médias brident sans dangerosité. S’il est véritablement honnête, il doit se féliciter que les médias maintiennent les autres politiciens dans les clous, ou du moins, dénonçant les transgresseurs, aident les citoyens, et d’abord le premier d’entre eux, à les pousser hors de la vie politique.
    Emondons.

  39. « Le Prince se conseille lui-même »
    Avec avis de la Princesse quand même…
    « J’ai besoin que Brigitte soit à mes côtés parce que sans elle je ne serais pas là où je suis maintenant ». Le Président Macron avait avoué humblement que sans son épouse il aurait été plus difficile pour lui de gagner la victoire. Les discussions à la maison élyséenne doivent être passionnantes.

  40. Claude Luçon

    @ Aliocha | 28 mai 2017 à 18:39
    « Depuis 2003 et Dominique de Villepin à l’ONU, je n’avais plus ressenti la fierté d’être français comme je peux la ressentir aujourd’hui »
    Vous deviez être en France à l’époque, si vous en êtes jamais sorti, car si vous aviez été expat’ en pays anglophone, USA en particulier, vous auriez découvert que rarement la francophobie n’avait atteint un tel niveau depuis le « Vive le Québec libre » de Charles de Gaulle.
    Dominique de Villepin pouvait dire la même chose sans être aussi insolent.
    Il faisait du Villepin en se moquant des conséquences pour la réputation de la France à l’étranger. Il était bien loin d’avoir la stature de de Gaulle pour qu’on lui pardonne ses excès.
    L’effet négatif de son discours n’a été oublié que lorsque Nicolas Sarkozy a prononcé un discours d’un tout autre calibre devant le congrès américain en novembre 2007. Ce jour-là les Américains ont retrouvé l’ami perdu en 2003, même la chaîne Fox News, guère connue pour sa francophilie, en était heureuse.
    Les anglophones, dont bien des Américains, qui approuvaient le refus de la France de participer à la deuxième guerre du Golfe, l’attribuaient à Chirac, certainement pas à l’arrogance de D. de Villepin.
    Macron semble l’avoir compris, il s’est bien gardé de l’appeler dans son gouvernement malgré les appels du pied de DVD.
    La France jouit d’un statut particulier dans le monde, il était étrange qu’un homme formé à la diplomatie comme DdV se permette un discours pareil.
    Il a oublié le diplomate qu’il aurait dû être ce jour-là.
    Plus modérés, plus diplomatiques, Italie, Danemark, Espagne, Hongrie, Pologne, Portugal, République tchèque et Slovénie n’auraient peut-être pas suivi les Américains dans ce désastre irakien, ce qu’on oublie !
    Vous étiez peut-être fier, pas nous, pas à cause de la position de la France qui était juste, à cause de l’envolée idiote de DdV.
    Il roulait ses mécaniques, rien d’autre. Faire du machisme devant les USA qui sont venus deux fois nous sortir du pétrin dans lequel nos gouvernements nous avaient plongé n’était certainement pas une bonne idée, ni une raison d’être fier.

  41. Véronique Raffeneau

    Merci à Trekker et à Lucile pour leurs commentaires.
    Extrait du communiqué du Premier ministre que j’ai cité :
    « Tout l’objectif du gouvernement dans la loi (sur la moralisation de la vie politique) que nous sommes en train de préparer, c’est justement de proposer des règles extrêmement strictes qui permettront à l’ensemble des parlementaires, et en vérité à l’ensemble de ceux qui exercent des responsabilités publiques, de ne pas se placer dans des situations qui seraient légales mais contestées ».
    Le montage financier Mutuelles de Bretagne, comme l’écrit Philippe Bilger, est « apparemment licite ».
    Comme l’a exprimé le Premier ministre, les informations rapportées par le Canard enchaîné au sujet des conditions de l’acquisition de l’immeuble dont les Mutuelles de Bretagne sont locataires font débat dans le débat politique et public.
    « Il n’y a pas de procédure juridictionnelle en cours, il n’y a donc pas une affaire, il y a un débat. Ce débat, il est politique et il sera tranché par ceux qui sont les plus à mêmes et les mieux à même de trancher les débats politiques, qui sont les électeurs et les citoyens français » (déclaration du Premier ministre)
    A ce titre, l’épisode Mutuelles de Bretagne est le plus naturellement du monde mentionné, commenté, discuté, mis en question, débattu, contesté dans le débat politique.
    Lien duquel j’ai extrait les citations de la déclaration du Premier ministre :
    https://www.marianne.net/debattons/editos/edouard-philippe-aux-electeurs-de-bretagne-degagez-moi-richard-ferrand

  42. @ Michel Deluré | 28 mai 2017 à 15:45
    Je suis d’accord, dans la vie politique ou privée il ne faut compter que sur ses propres forces comme disait Mao.
    Je faisais référence à cette réunion du G7 au sujet de laquelle Macron a été présenté comme un petit génie de la diplomatie par les médias à sa botte, en particulier Le Monde. Cette extase médiatique commence à friser l’idolâtrie religieuse, et je voulais faire remarquer qu’il ne portait aucun projet original et qu’il n’avait rien obtenu de concret.
    On ne sait même pas quelle a été la qualité de ses interventions dans les débats.
    Attendons la réunion aujourd’hui avec Poutine. Nous verrons bien s’il continue son jeu infantile de la main de fer, auquel cas il risque de subir un ippon de la part de la ceinture noire de judo qu’est Poutine.
    S’il obtient que la Russie abandonne la Crimée et le Donbass à l’Ukraine, alors Macron sera un grand parmi les grands, si c’est pour répéter que les sanctions se poursuivront tant que le soleil brillera sur une Crimée russe et que l’herbe poussera sur le Donbass séparatiste, alors il aura montré qu’il est un président comme les autres.
    Mais s’il annonce que la France lève tout ou partie des sanctions unilatéralement, pour débloquer la situation, on pourra dire qu’il est aussi machiavélique que ses admirateurs béats le prétendent.
    Par une faute de frappe freudienne j’avais tapé admirateurs bétas, ah quand l’inconscient s’en mêle !!

  43. @ Ellen | 28 mai 2017 à 11:17
    « Que l’on se rassure, on peut être très jeune et très talentueux à la fois. »
    Cela est vrai pour la musique (Mozart), pour les mathématiques (Pascal), la poésie (Rimbaud), la peinture (Picasso), mais pour la politique c’est déjà plus rare.
    @ Claude Luçon | 28 mai 2017 à 18:52
    Ne négligeons pas le rôle des épouses (et maîtresses) des présidents ou des reines et des favorites de nos anciens rois dans leurs prises de décision.
    Madame de Pompadour (née Poisson) avait une influence considérable sur les décisions prises par Louis XV. Elle pouvait faire et défaire un ministre sur un simple câlin. Elle l’a très utilement conseillé pour tout ce qui concernait les arts et lettres en particulier. Voltaire lui doit son siège d’académicien.
    N’oublions pas que l’Elysée fut sa résidence et l’on peut comprendre que Brigitte Macron s’y sente tout à son aise.
    @ Claude Luçon | 29 mai 2017 à 03:01
    « L’effet négatif de son discours n’a été oublié que lorsque Nicolas Sarkozy a prononcé un discours d’un tout autre calibre devant le congrès américain en novembre 2007. Ce jour-là les Américains ont retrouvé l’ami perdu en 2003, même la chaîne Fox News, guère connue pour sa francophilie, en était heureuse. »
    Non mais là vous êtes en train de nous faire du (mauvais) Marchenoir.
    Ce jour-là nous avons peut-être perdu l’amitié des Américains, mais nous avons sauvé la vie de milliers de nos soldats qui seraient morts en pure perte dans les sables d’Irak.
    Et quand on voit la situation inextricable actuellement dans ce pays, on peut se dire que la décision de ne pas se rallier aux Américains sur la simple présentation d’une pipette d’anthrax par Colin Powell (qui l’a d’ailleurs bien regretté par la suite) a été certainement la meilleure décision qu’un président français pouvait prendre.
    D’ailleurs Tony Blair a été fermement désavoué par les Britanniques pour avoir cédé aux sirènes américaines.

  44. Savonarole

    @Claude Luçon | 29 mai 2017 à 03:01
    Oui, c’était du blabla typiquement IIIe République pour faire pleurer les admirateurs du Verbe et de la Parole.
    La presse américaine évoquait un possible rapatriement du cimetière de Colleville.
    Et depuis quoi ? La France ne cesse de guerroyer, et distribue des Légions d’honneur à titre posthume dans la cour des Invalides, après de superbes discours.

  45. Catherine JACOB

    @semtob | 28 mai 2017 à 16:22
    Oh la la, quelle charge chez vous qui êtes relativement modérées d’ordinaire.
    Mais bon, je prends acte de ce que vous nous confirmez l’infiltration de Cyborgs, image condensée de l’imagination et de la réalité dans Terra Nova ainsi que celle de Terra Nova parmi les chauve-souris des greniers élyséens.
    Vu que Bayrou habite en face, il va pouvoir nous surveiller les grouillements de tout ce petit monde de squatters cybernétiques !
    Cyborgs du temps où Macron n’était encore que dans les limbes :

  46. @Claude Luçon
    Je ne suis effectivement strictement pas d’accord avec vous sur le sujet Dominique de Villepin, et je ne sépare pas son discours de la position de Chirac, il était à mon sens l’expression d’une résistance nécessaire à l’hégémonie néo-cons anglo-saxonne, dont on voit aujourd’hui où elle les mène démocratiquement, Trump et Brexit, et la drague de Sarkozy fut contredite immédiatement par la crise due à l’excès de cette hégémonie, qu’il a par la suite fort bien gérée en retournant aux fondamentaux, notamment sociaux, de l’idéologie de la vielle Europe défendue par DdV.
    Que Macron ne l’appelle pas et ménage les susceptibilités avec intelligence ne contredit pas le fait que la francophobie était un symptôme d’excès de domination dont on voit aujourd’hui le résultat désastreux. Les pays européens qui avaient suivi à l’époque ont maintenant l’occasion, sans renier la reconnaissance de l’aide salvatrice dans les deux conflits mondiaux, de refonder l’Europe autour de ses valeurs fondamentales, niées par ceux dont ce n’était pas l’intérêt qu’elles s’épanouissent, et ont depuis 1972 et l’entrée des Anglais, œuvré à leur négation.

  47. @Lucile
    « Je ne comprends pas que le directeur général de la mutuelle ait fait profiter son épouse de l’affaire plutôt que de permettre à la mutuelle dont il était censé défendre les intérêts de devenir elle-même propriétaire, la mise de fonds étant si faible, et le risque étant nul. Certaines mutuelles sont propriétaires des lieux qu’elles occupent. »
    Où l’on apprend qu’il existait une clause suspensive à l’achat…
    M. Ferrand avait bien bordé l’affaire.
    LR a eu à gérer les indélicatesses de Fillon, LREM aura à gérer celles de Ferrand.
    Comme dans les cours de récréation où l’on entendait : « c’est çui qui dit qui y est » !!
    http://www.leparisien.fr/politique/affaire-ferrand-le-temoin-et-le-document-qui-sement-le-trouble-29-05-2017-6993030.php

  48. Véronique Raffeneau

    En complément à mon post de 6h34 – où il est question de débat politique et public -, il me semble utile de mentionner cet article publié aujourd’hui dans Le Parisien.
    A mes yeux, l’intérêt de cet article réside dans le fait qu’il informe de la version d’un témoin direct d’un dossier au coeur du débat politique et public.
    http://www.leparisien.fr/politique/affaire-ferrand-le-temoin-et-le-document-qui-sement-le-trouble-29-05-2017-6993030.php

  49. @Achille
    Jusqu’à présent, il a commis un sans-faute, en particulier dans les réunions internationales. Il a su très vite prendre les dimensions de sa fonction.
    Si nous considérons que M.Macron est avant tout un communicant, toujours en représentation comme l’acteur de théâtre qu’il a été, il est exact qu’il semble sous un angle de vue superficiel exceller dans le rôle qu’il interprète, à savoir celui de « président ».
    Mais jusque-là, un bon acteur professionnel aurait pu en faire autant.
    En revanche, nous l’attendons dans la gestion des problèmes urgents et graves de la réalité quotidienne, pour lesquels lui et le gouvernement semblent pour l’instant jouer la politique du chien crevé au fil de l’eau, en préférant s’abriter sous le prétexte des rencontres internationales – qui ne constituent pas l’essentiel des missions attendues d’un président – pour ne rien faire de ce côté-là.
    Certes, il est possible de répondre à cela que le gouvernement et les ministres ne sont en place que depuis peu de temps.
    Mais c’est oublier que les équipes de terrain existent – par exemple dans la police – et qu’elles attendent des ordres.
    J’ai cité ici le cas de bandes qui commettent ici ou là des actes illégaux, dont des violences graves, sans que les « forces de l’ordre » (?) ne soient intervenues.
    Est-ce normal ?
    Est-ce que les Français qui attendent dans l’ensemble un message fort en ce qui concerne la lutte contre l’insécurité quotidienne et qui se moquent éperdument du « climat » et autres billevesées seront encouragés – du moins les indécis – à voter pour des gens qui pour l’instant savent admirablement jeter de la poudre aux yeux mais qui ne font rien d’utile de façon concrète ?

  50. A tous ceux qui nous prennent le chou avec l’affaire Richard Ferrand, voici ce qu’a dit Marielle de Sarnez sur BFM hier :
    « C’est son affaire, François Bayrou n’a rien à dire sur Richard Ferrand. »
    Il est bon de rappeler que François Bayrou est ministre de la Justice chargé de la moralisation de la vie publique, ce n’est pas rien !
    Quant au Premier ministre, il a dit que « les législatives » des 11 et 18 juin « seront le juge de paix » pour son ministre.
    Bref du Ponce Pilate pur sucre. Alors circulez y’a rien à voir !

  51. Xavier Nebout

    @Trekker
    Ce que P. Bilger a peut-être voulu dire, c’est que si on met Ferrand au trou pour cette magouille qui est un classique, on doit vite construire une nouvelle prison de quelques milliers de place.
    Et pourquoi ne pas s’intéresser aux emplois de chargés de mission de mutuelles ou de conseils régionaux, généraux ou de grandes municipalités ? Là, on devrait prévoir quelques milliers de places de plus.
    Et si on continue la liste, on va avoir de mauvaises pensées.
    Soit les gouvernants doivent être issus d’une aristocratie suffisamment nantie en honneurs et fortune pour être incorruptible – c’était l’une des raisons d’être de la noblesse d’Ancien Régime -, soit on doit se faire à l’idée que la démocratie est un régime de voyous par nature.

  52. @Trekker | 28 mai 2017 à 21:17
    Merci de vos explications et de vos remarques ; des étudiants, des travailleurs, des familles, dorment dans leur voiture pendant que ces messieurs dames font affaire grâce aux mutualistes qui ont peut-être du mal à boucler leur propre budget… A la banque c’est aussi un « familier » qui a aidé à l’obtention du prêt ? on peut se le demander. Et faire payer les travaux d’un bien dont ils sont propriétaires par les cotisants ça c’est très fort, c’est d’un cynisme rare. Mais ceux-ci maintenant informés sont bien capables d’exiger le déménagement du siège parce que si j’ai bien compris, le montant du loyer serait supérieur aux prix pratiqués communément dans la ville concernée. Franchement, aimer le fric à ce point c’est dingue !
    @Christian C | 28 mai 2017 à 18:33
    « À défaut, vous vous comportez en délatrice ordinaire. »
    Tout de suite les grands mots ! Si vous ne voyez pas le problème lié au fait que En marche ! s’est vendu au nom d’une rupture nette avec certaines pratiques liées au fort goût de l’argent et du pouvoir, alors c’est vraiment à désespérer.

  53. @ Xavier Nebout
    Pas d’accord : des qu’un politicien malhonnete est pris, il doit etre ejecte du systeme, soit par la justice s’il est coupable, soit par son parti si ce qu’il a fait est moralement reprehensible, ce qui me parait etre totalement le cas pour M. Ferrand. On lui trouvera bien un remplacant !
    Quant a penser que l’aristocratie preserve de la corruption, quelle naivete, il suffit de voir le systeme d’achats des charges qui avait cours lors de l’Ancien Regime.

  54. Aïe ! Aïe ! Aïe !
    Orange avec AFP, publié le lundi 29 mai 2017 à 08h51
    RÉVÉLATIONS – Dans une interview au Parisien, Me Alain Castel, à l’origine de l’opération immobilière concernant la compagne de Richard Ferrand, dénonce un « enfumage » de la part de l’actuel ministre de la Cohésion des territoires.

  55. @Achille
    F. Bayrou doit être en train de méditer sur le nom de sa fonction : garde des sceaux, ou des seaux comme seaux de m… ?

  56. @Exilé | 29 mai 2017 à 10:00
    « En revanche, nous l’attendons dans la gestion des problèmes urgents et graves de la réalité quotidienne, pour lesquels lui et le gouvernement semblent pour l’instant jouer la politique du chien crevé au fil de l’eau, en préférant s’abriter sous le prétexte des rencontres internationales – qui ne constituent pas l’essentiel des missions attendues d’un président – pour ne rien faire de ce côté-là. »
    Les relations internationales sont le domaine réservé du chef de l’Etat, le ministre des Affaires étrangères étant là essentiellement pour s’occuper de l’intendance et pas de la stratégie.
    EM est en train de rencontrer tous les grands de ce monde : Merkel, Trump, Poutine, sans doute bientôt Xi Jinping et les autres suivront. Il a déjà suffisamment de taf comme ça.
    Les problèmes intérieurs sont surtout réservés au Premier ministre et je pense qu’Edouard Philippe ne se contentera pas d’un rôle de « collaborateur » mais disposera d’une marge d’initiative suffisante pour les traiter sans être contredit par le président.
    Quand chaque responsable s’occupe de son propre domaine cela permet d’éviter les interférences regrettables comme cela fut le cas au temps de Sarkozy et de Hollande et on gagne en efficacité.

  57. @ Tipaza
    « Cette extase médiatique commence à friser l’idolâtrie religieuse, et je voulais faire remarquer qu’il ne portait aucun projet original et qu’il n’avait rien obtenu de concret. On ne sait même pas quelle a été la qualité de ses interventions dans les débats ».
    Oui, et ça va durer jusqu’aux élections législatives. Jusque-là, il sera adulé, profitant du bonus que lui donne le contraste dans le paraître avec son prédécesseur, et ne prenant aucun risque susceptible de lui aliéner la partie utile de l’électorat. Ensuite il profitera des mois d’été pour montrer ses biceps aux partenaires sociaux, sans doute un peu décontenancés pour l’instant par l’esbroufe.
    D’accord avec vous pour attendre de voir comment ça va tourner pour porter un jugement quelconque. Si notre Mozart de la finance parvenait à faire passer quelques lois pour améliorer la fluidité du marché de l’emploi, ce serait déjà ça. Pour moi ce sera un critère.

  58. breizmabro

    @ Giuseppe | 29 mai 2017 à 11:32
    Je connais bien Me Castel, ancien bâtonnier, un spécialiste des reprises d’entreprises, qui connaît fort bien les « montages » opportunistes de dernière minute.
    Si lui dit que c’est un « enfumage » ce doit en être un, parole de spécialiste.
    (Peut-être que Me Doucen a été stagiaire chez lui, et une stagiaire c’est là pour apprendre. Des fois les élèves dépassent les maîtres ;-))

  59. @Achille
    « …je pense qu’Edouard Philippe ne se contentera pas d’un rôle de « collaborateur » mais disposera d’une marge d’initiative suffisante pour les traiter sans être contredit par le président. »
    Pourquoi ce recours au futur ?
    La mission régalienne de sécurité – intérieure ou extérieure – n’attend pas : c’est maintenant et tout le temps que ça se passe, quel que soit le gouvernement voire le régime en place.
    Or de façon manifeste nous ne constatons rien de nouveau sur ce plan, y compris dans le domaine futile des effets d’annonce ou des messages envoyés.
    Le Président aurait-il oublié de donner des directives fermes au Premier ministre sur cette question primordiale qui reste tout de même dans son domaine de compétence, du moins dans les généralités ?

  60. Complètement d’accord avec les derniers commentaires. Jusqu’ici le Prince ne nous a fait que du Clooney. Belle gueule et dents blanches. Ce qui n’a rien d’anormal puisqu’il n’est Président que depuis quelques jours mais ne justifie en rien l’admiration béate de ses supporters.

  61. @Giuseppe | 29 mai 2017 à 11:32
    « Orange avec AFP, publié le lundi 29 mai 2017 à 08h51 »
    IL N’Y A PAS EU DE CONFLIT D’INTERETS
    Extrait :
    Dans Le Parisien, Richard Ferrand s’explique : « Le commissaire aux comptes n’a pas été interrogé car je considère qu’il n’y avait pas de conflit d’intérêts. Je ne suis ni marié, ni pacsé avec Sandrine Doucen. Avec ma compagne, nous ne vivons pas sous le même régime matrimonial. Nous n’avons pas de patrimoine commun. On peut se séparer demain, chacun gardera ses biens. Je ne suis pas partie à l’affaire. Interrogez le commissaire aux comptes – mon successeur l’a fait -, il vous confirmera de facto qu’il n’y avait pas nécessité à un rapport spécial. »
    À l’heure actuelle, ni le parquet de Brest ni le parquet national financier (PNF) n’ont ouvert d’enquête. Le premier estimant que les faits dénoncés par Le Canard enchaîné ne constituent pas une infraction, tandis que le second met en avant que les faits évoqués n’entrent pas dans son champ de compétence.
    Le Canard enchaîné ferait mieux de gratter tout de suite le fond de ses tiroirs et nous sortir toutes les vieilleries immorales une fois pour toutes au lieu d’attendre les élections pour nous pourrir la vie. Pourquoi cette presse garde-t-elle le silence sur les affaires pendant de longues années et ne les sort-elle qu’au moment des élections ? Ce n’est pas une presse qui éclaire, qui informe par anticipation, mais une presse qui oriente l’électeur vers un vote rouge.

  62. @ Ellen | 29 mai 2017 à 00:01
    « il a plus de pensées que s’il avait mille ans »
    Et si c’était Brigitte la mémoire vive ! Celle qui RAM.

  63. Catherine JACOB

    @Achille | 29 mai 2017 à 07:45
    « @ Ellen | 28 mai 2017 à 11:17
    « Que l’on se rassure, on peut être très jeune et très talentueux à la fois. »
    Cela est vrai pour la musique (Mozart), pour les mathématiques (Pascal), la poésie (Rimbaud), la peinture (Picasso), mais pour la politique c’est déjà plus rare.
    »
    En effet. Mozart
    Mozart est le fils de Léopold Mozart, un violoniste, compositeur et pédagogue (une méthode du violon), Wolfgang est le cadet de sept enfants dont cinq sont décédés en relativement bas âge. Il ne lui est donc plus resté que Nannerl, Maria Anna, née en 1751.
    Vu qu’un professionnel était à demeure pour les détecter, Mozart révèle dès l’âge de trois ans ses dons prodigieux pour la musique : il a l’oreille absolue et certainement une mémoire eidétique car il sait déchiffrer une partition a prima vista et jouer en mesure avant même de savoir lire, écrire ou compter. Ses facultés déconcertent son entourage, et incitent son père à lui apprendre le clavecin dès sa cinquième année. À l’âge de six ans (1762), il compose déjà ses premières œuvres n’est-ce pas tout à fait charmant et plein d’espièglerie… Dire que j’ai dû arrêter de jouer les sonates par ex. à cause d’une voisine ronchon, qui ne supportait pas le chien non plus… ! Et maintenant je n’ai plus les doigts, juste la nostalgie.
    « Ne négligeons pas le rôle des épouses (et maîtresses) des présidents ou des reines et des favorites de nos anciens rois dans leurs prises de décision. »
    Problème Diana / Camilla à chaque génération à laquelle, comme dans le cas de Marie-Antoinette sacrifiée à 14 ans sur l’autel de la paix pour épouser le dauphin de France atteint d’un phimosis, on livrait des filles sans expérience, cultivées, avec une haute opinion d’elle-même, à des égoïstes ou des puceaux déniaisés par des professionnelles (Louis XIV) !! Cette pauvre Marie-Antoinette qui n’a cependant eu pour seule rivale que la serrurerie, et que Mozart avait ingénument demandée en mariage. Elle avait 7 ans et lui 6.
    Pascal qui à 19 ans a inventé l’ancêtre des ordinateurs, la machine à calculer, qui développe à 31 ans une méthode qui, donnant naissance au cours du XVIIIe siècle au calcul des probabilités, influencera fortement les théories économiques modernes et les sciences sociales et qui décrit le mariage comme « la plus basse des conditions de la vie permises à un chrétien » et surtout qui a toujours su que ce qui est une vérité pour un peuple, une personne, peut être une erreur pour d’autres.
    Et Rimbaud. Ah Rimbaud qui écrivit ses premiers poèmes à 15 ans, qui célèbre à 17 ans dans un texte plus ou moins biographique :
    « Quand, dans la chambre nue aux persiennes closes,
    Haute et bleue, âcrement prise d’humidité,
    Il lisait son roman sans cesse médité,
    Plein de lourds ciels ocreux et de forêts noyées,
    De fleurs de chair aux bois sidérals déployées,
    Vertige, écroulements, déroutes et pitié !
    — Tandis que se faisait la rumeur du quartier,
    En bas, — seul, et couché sur des pièces de toile
    Écrue, et pressentant violemment la voile ! », les poètes de 7 ans et arrête d’écrire à 20.
    Quant à Picasso, c’est à l’âge de huit qu’il commence en effet à peindre Le petit picador jaune et Louis XIV qui devenu roi à cinq ans alors qu’il était encore habillée en fille, s’est toujours défini comme « le premier serviteur de l’Etat » indique son lit de mort, en 1715 : « Je m’en vais mais l’État demeurera toujours ».
    Mozart décédé à 35 ans, Pascal décédé à 39 ans et Rimbaud décédé à 37 ans, Picasso décédé à 92, Louis XIV décédé à 77 ans après 72 ans de règne, Macron monté sur le trône à 39 ans… Cherchez l’intrus !
    Vous nous imaginez avec 72 ans de macronmania. Ceci étant, il a précisé qu’il ne serait plus aux affaires dans trente ans, donc un peu avant sa soixante-dixième année (quatre-vingt-quatorzième pour Brigitte). Quelle chance ! Trente ans au lieu de soixante-douze !

  64. @Ellen | 29 mai 2017 à 13:24
    Qui parle de conflit d’intérêt ? je m’en garderais bien.
    Les parquets n’avaient sans doute pas eu connaissance des derniers rebondissements et puis dans le fond peu importe, mais vendre un bien dont on n’est pas propriétaire pour quelqu’un « qui ne vit pas sous le même toit », c’est à mourir de rire ! Et dont l’ami(?) est décisionnaire présent ce jour-là – lisez Le Canard avec objectivité, c’est dans l’encadré -, je me répète, chapeau les artistes ! Surtout si c’est légal.
    Bon, les mutualistes apprécieront, il vous est arrivé sans doute de pratiquer ce sport couramment pour ne trouver rien à redire de cette pirouette légale ?
    « Ya veremos » ou wait and see, mais dans tous les cas tous les arguments pour justifier sont du déjà vu du côté de chez Cahuzac… Multiplié par 3000 la part ! Et aucun investisseur/promoteur n’a reniflé une si belle affaire, les Bretons me déçoivent, ils ont le nez drôlement bouché, et le sens de la bonne pêche perdu.
    @Ellen | 29 mai 2017 à 13:24
    Euhhh… Un avocat pour le droit est sans doute un peu crédible, non ?
    Mais rapidement, Me Castel est soupçonneux. « J’ai tout de suite compris la manœuvre, et cela m’avait choqué à l’époque. Richard Ferrand allait louer l’immeuble à la mutuelle et il allait s’enrichir avec tous les travaux à la charge de celle-ci. Il faut appeler un chat un chat. »

  65. @fugace | 29 mai 2017 à 14:01
    Cher fugace, vous vous êtes trompé d’intervenant. Ce n’est pas moi qui ai écrit « il a plus de pensées que s’il avait mille ans » mais PB.
    Relisez-moi le 29 mai 2017 à 00:01.
    Mais puisque vous m’interpellez, j’en profite pour ajouter : malgré son jeune âge, E. Macron est un puits de connaissances et de finesse, ajoutées à celles de son épouse Brigitte ça a fait des miracles. Personne ne croyait en eux il y a encore un an. Pourvu que ça dure…
    @Exilé | 29 mai 2017 à 12:55
    « Le Président aurait-il oublié de donner des directives fermes au Premier ministre sur cette question primordiale qui reste tout de même dans son domaine de compétence, du moins dans les généralités ? »
    Vous ne croyez pas qu’E. Macron a déjà assez à faire ? Il est au four et au moulin et vous lui demandez d’intervenir auprès du Premier ministre pour trancher. A chacun son job.
    Je suis plus patiente que vous Exilé. Pourquoi voulez-vous qu’E. Macron donne des directives à son Premier ministre Edouard Philippe ? Le Président préside et le Premier ministre gouverne. Pas question d’être ici le collaborateur comme à l’ère du Sarkozy show. C’est fini l’ancien temps.

  66. Paul Duret

    Par curiosité, j’ai recherché quelle était la taille de certains hommes politiques :
    Nicolas Sarkozy, 163 cm.
    Vladimir Poutine, 168 cm.
    François Hollande, 170 cm.
    Emmanuel Macron, 173 cm.
    Encore un avantage pour Emmanuel Macron mais on reste quand même dans le bas de l’échelle !

  67. breizmabro

    « Il n’y avait pas de conflit d’intérêts. Je ne suis ni marié, ni pacsé avec Sandrine Doucen. Avec ma compagne, nous ne vivons pas sous le même régime matrimonial. Nous n’avons pas de patrimoine commun »
    J’espère que Sandrine Doucen a bien reçu le message, avec elle c’était juste une affaire de c.. 🙁
    En même temps 😉 Sandrine Doucen, avocate des Mutuelles de Bretagne (entre autres) amie de M. Ferrand qui n’est ni pacsée avec lui, ni n’a aucun lien matrimonial avec lui MAIS qui peut obtenir un prêt bancaire finançant 100% de son investissement parce que son « ami » est conseiller régional de Bretagne et DG d’une mutuelle qui préfère payer des loyers à la copine de son DG plutôt que d’investir dans ce local, moi je dis..:)
    Pas vous ? 😉
    Ce midi j’ai entendu sur LCI un intervenant du clan Macron dire : « les Mutuelles n’ont pas pour vocation de devenir des investisseuses ».
    Contrairement aux avocat(e)s ? 😀

  68. @ Claude Luçon | 29 mai 2017 à 03:01
    « Il faisait du Villepin en se moquant des conséquences pour la réputation de la France à l’étranger (…) bien des Américains, qui approuvaient le refus de la France de participer à la deuxième guerre du Golfe, l’attribuaient à Chirac, certainement pas à l’arrogance de D. de Villepin. »
    Décidément plus borné et entêté que vous dans ses rancoeurs politiciennes, il faut le faire !
    Primo, le discours de DdV tenu à l’ONU ne pouvait compte tenu de son importance qu’avoir reçu l’aval de Chirac Président et donc être lu préalablement. Mais tout à votre ancien chiraquisme *, du même ordre que votre ex-fillonisme, tout vous est bon pour en faire une quasi-victime de DdV.
    * Vous vous êtes certainement abstenu de lire mon commentaire du 28 mai dernier à 16h27, figurant dans le précédent sujet de notre hôte, pour ne pas être perturbé dans votre adulation inconditionnelle de Chirac
    Secondo, après le refus de la France de participer à cette guerre d’Irak, la quasi-totalité de la presse américaine donnait dans l’hystérie francophobe. Quant à la population américaine, dans tous les sondages US d’alors elle était dans son immense majorité dans le même état d’esprit. Vos Américains approuvant sur le principe le refus de la France de participer à cette guerre, étaient alors pour le moins bien silencieux.
    Tertio, discours ou pas de DdV à l’ONU, la rancoeur US à l’égard de la France aurait été similaire, car à leurs yeux elle renouait avec les pires moments de la politique gaulliste des années 60. Mitterrand nous ayant fort servilement embringués dans leur première guerre contre l’Irak en 90/91, pour les Américains il allait de soi que de nouveau la France ferait de même. De plus à l’époque Chirac tentait de négocier notre retour au sein du commandement intégré de l’OTAN, et voulait pour se faire obtenir un de ses commandements importants.
    Quarto, sur le fond, la forme n’étant que fort accessoire, la France donnait alors avec son refus un fort mauvais exemple aux autres pays notamment européens. De là découle entre autre la phrase fielleuse de Condoleezza Rice, conseillère à la sécurité nationale de 2001 à 2005 : oublier les Russes, pardonner à l’Allemagne et faire payer la France.

  69. @Paul Duret | 29 mai 2017 à 15:24
    « Par curiosité, j’ai recherché quelle était la taille d’Emmanuel Macron : 173 cm.
    « Encore un avantage pour Emmanuel Macron mais on reste quand même dans le bas de l’échelle ! »
    Avec la tête et le chapeau : 1,63 m et on l’appelait Napoléon le Grand !
    Avec 1,94 m Edouard Philippe et 1,73 m Emmanuel Macron =
    @breizmabro | 29 mai 2017 à 15:46
    «  »…Ni marié, ni pacsé avec Sandrine Doucen. Nous ne vivons pas sous le même régime matrimonial. Nous n’avons pas de patrimoine commun »
    « J’espère que Sandrine Doucen a bien reçu le message, avec elle c’était juste une affaire de c.. :-(«  »
    Si elle est consentante et ravie de son sort c’est qu’elle y trouve son intérêt personnel. Avocate calculatrice ?
    @Giuseppe | 29 mai 2017 à 14:25
    « Les parquets n’avaient sans doute pas eu connaissance des derniers rebondissements et puis dans le fond peu importe… »
    Eh bien, raison de plus pour ne pas les encombrer avec une affaire que nous pouvons nous-mêmes résoudre par le vote.
    Edouard Philippe s’en remet aux juges de paix. « Nous ». Belle idée.
    Quelle que soit la décision prononcée par les électeurs, personne ne pourra plus accuser la justice du parquet de partialité.

  70. sbriglia@breizmabro

    Un ancien bâtonnier qui viole le secret professionnel ?…
    « Le secret professionnel couvre en effet toutes les confidences que l’avocat a pu recevoir à raison de son état ou de sa profession. Ainsi, le secret concerne non seulement les confidences du client mais également les informations reçues de tiers dans le cadre du dossier concernant ledit client. De même, le secret couvre non seulement les informations reçues par le client mais également les déductions qu’il a pu en faire. Ainsi, l’avocat doit être particulièrement attentif à cette couverture large du secret professionnel lorsqu’il intervient comme négociateur ou lorsqu’il est l’avocat de plusieurs clients dans une même affaire. »
    Breizmabro, il a oublié ses fondamentaux votre ami ?
    Peut-être « spécialiste des reprises d’entreprises »… mais pas de la déontologie puérile, civile et honnête…
    De celle qu’il avait pour mission de rappeler à ses ouailles…

  71. @ Giuseppe | 29 mai 2017 à 13:05
    http://elections2017.actu.orange.fr/news/affaire-ferrand-l-avocat-a-l-origine-de-l-operation-immobiliere-charge-le-ministre-CNT000000IUnua.html…..
    Merci pour cette information édifiante, mais en conséquence je m’interroge : est-ce qu’au vu de ce témoignage accablant pour R. Ferrand, le PNF et le procureur de Brest pourront toujours dire qu’il n’y a pas soupçon d’infraction pénale, et donc matière à diligenter une enquête préliminaire ?
    Quant à l’argumentation de R. Ferrand dans Le Parisien : « Le commissaire aux comptes n’a pas été interrogé car je considère qu’il n’y avait pas de conflit d’intérêts. Je ne suis ni marié, ni pacsé avec Sandrine Doucen. Avec ma compagne, nous ne vivons pas sous le même régime matrimonial. Nous n’avons pas de patrimoine commun. On peut se séparer demain, chacun gardera ses biens. Je ne suis pas partie à l’affaire….»
    Elle est digne d’un Bernard Tapie ou des époux Balkany !… On peut légitimement se demander si le fait qu’il ne soit pas marié ou pacsé avec cette avocate n’était pas dans l’unique but de faire de fructueuses affaires par son intermédiaire : cela s’appelle en langage commun et même judiciaire un prête-nom.
    D’ailleurs R. Ferrand ne s’est pas engagé par acte authentique devant notaire, ce jusqu’à son décès, à ne jamais épouser, se pacser, vivre sous le même régime matrimonial, ou recevoir de quelconques donations de Sandrine Dulcen !
    Le sel de cette affaire fut que R. Ferrand n’hésita pas à participer à l’hallali contre Fillon. Mais qui sait, implicitement, il lui reprochait probablement de n’être qu’un pataud rural en affaires comparé à lui.

  72. Catherine JACOB

    BFMTV en direct
    « Quand des organes de presse répandent des contre-vérités sur ma personne et ma campagne, ce ne sont pas des organes de presse, mais des organes d’influence et de propagande, et de propagande mensongère. De tels organes n’ont pas eu en effet d’accès à ma campagne qui était une campagne démocratique dans un pays démocratique et ma position restera ferme sur ce point. »
    Question perso: qu’en pense FF ??
    Commentaire perso : en même temps, Closer etc. non plus donc. Faut-il comprendre que seul Paris Match est un organe de presse digne de ce nom s’agissant de la personne d’EM ?
    « Monsieur le président ! »
    Réponse : « On avait dit quatre questions. »
    « Mais y en a eu que trois, euh non deux ! »
    « Bon, ben allez-y ».
    « bla bla bla » « bla bla bla » « Ça y est là, on est bon ? »
    Et hop un Russe vient faire le ménage du pupitre de Poutine à toute vitesse tandis qu’un militaire français fait de même avec le pupitre de Macron. Des fois qu’on y aurait laissé traîner des notes qui se seraient avérées compromettantes entre les mains d’organes faussement de presse, j’imagine.

  73. Frank THOMAS

    @ Christian C
    « Je ne vois pas très bien à quel titre vous (et bien d’autres) estimeriez la transparence, l’équité, l’honnêteté bafouées par le contrat conclu entre la société dont M Ferrand était le dirigeant et sa compagne pour la location d’un immeuble à usage professionnel »
    Comme pour François Fillon la question n’est pas tant de savoir si l’opération est conforme à la loi, mais si elle est moralement admissible.
    Cet éminent élu local – un tantinet cumulard puisqu’il se croit tenu de diriger « en même temps » les Mutuelles de Bretagne – a la main sur tout ce qui se passe dans sa circonscription.
    Quand bien même le local acheté par sa compagne dans le but de le louer eût été moins cher que les autres locaux comparables, il aurait évidemment dû se faire un devoir de ne pas le faire participer à l’appel d’offres, puisqu’il est clair que les 42 000 euros de loyer entrant dans la cassette du couple, constituaient une source d’enrichissement personnel.
    Concussion, prévarication, délit d’initié, bonne affaire, quel que soit le nom qu’on donne à cette opération, elle sent mauvais. Elle n’est en tout cas, pour reprendre vos termes, ni transparente, ni équitable, ni honnête.
    Mais il est vrai, comme dit Rabelais que « qui du cul d’un chien s’amourose, il lui paraît une rose ».

  74. @ Catherine JACOB | 29 mai 2017 à 14:24
    « Vous nous imaginez avec 72 ans de macronmania. Ceci étant, il a précisé qu’il ne serait plus aux affaires dans trente ans, donc un peu avant sa soixante-dixième année (quatre-vingt-quatorzième pour Brigitte). Quelle chance ! Trente ans au lieu de soixante-douze ! »
    Vu qu’un président ne peut présenter que deux mandats, en admettant qu’EM se représente en 2022, il aura 49 ans quand il prendra sa retraite de président. Même un conducteur de la RATP ou de la SNCF ne peut bénéficier d’une retraite à cet âge.
    Vu qu’il a plusieurs cordes à son arc, il pourra toujours devenir écrivain, ce qui était son intention première, me semble-t-il, ou aller pantoufler dans un conseil d’administration d’une grande boîte comme Nicolas Sarkozy, donner de juteuses conférences de par le monde comme Tony Blair et Bill Clinton (vu son anglais très convenable n’en déplaise à Mary Preud’homme) cela ne lui posera pas de problème, voire pourquoi pas, retourner chez Rothschild. Avec un carnet d’adresses prestigieux comme le sien, il sera accueilli comme le Messie (encore que dans cette banque le Messie ne soit pas vraiment attendu…).
    Une chose est sûre, pas d’inquiétude pour son avenir.

  75. @Ellen
    Pourquoi voulez-vous qu’E. Macron donne des directives à son Premier ministre Edouard Philippe ? Le Président préside et le Premier ministre gouverne.
    En principe, vous avez raison.
    Mais vous savez très bien que depuis 1958 et depuis Qui Vous Savez, le régime est de type présidentiel, avec un Président qui gouverne et un PM qui sert de fusible.
    Ceci dit, ne venez pas me dire que ce M.Macron n’est pas bardé de moyens de communication lui permettant – ne fût-ce que pendant ses temps de trajet – de donner des directives générales à ses subordonnés, du genre : « Je ne veux pas entendre parler avant les élections d’un attentat, d’une affaire de banditisme, ou bien d’une vieille dame traînée derrière un scouteur pour lui arracher son collier. Compris ? »
    Moins d’une minute suffit, un rien par rapport aux représentations qu’il donne pour pas grand-chose de concret.

  76. @Exilé | 29 mai 2017 à 20:59
    Vous êtes injuste. En dix jours, vous demandez à Emmanuel Macron tout ce que les vieux renards installés en politique depuis plus de trente ans n’ont pas réussi durant leurs mandats successifs. Critiquer au lieu d’aider Macron ne me paraît pas la bonne méthode. Personnellement, je trouve E. Macron très capable. Lui au moins sait recevoir dans des lieux historiques et prestigieux Vladimir Poutine contrairement à Mélenchon et Jadot qui eux auraient préféré accueillir le chef de la Russie dans un trou à rat. Quelle honte pour la France et pour la diplomatie que nous aurions eue avec ces deux pingouins discourtois et gueulards.

  77. @Trekker | 29 mai 2017 à 17:51
    On peut s’interroger, mais au-delà du droit, du légal, du pas légal, c’est tout qui explose aujourd’hui, le caché, le sournois, le détournement, chez les gens (j’aime bien ce mot, les humbles, les ordinaires, les modestes etc.) plus rien ne passe, tout devient indigeste dans ces dossiers d’entre-soi.
    Sans doute cela existait-il avant, mais aujourd’hui la technologie du numérique permet le stockage et la propagation des nouvelles au plus grand nombre, justement auprès des roturiers qui n’achetaient ni Le Monde, ni Le Canard, ni Libé, ni le Figaro et tutti quanti.
    Je suis tombé par hasard sur une annonce d’un immeuble à vendre, pile-poil j’ai un acquéreur pour cela, mais attention je vous achète l’immeuble à condition de le revendre sous forme de loyers… Bon, bien sûr tout cela est du banal chez les gens (décidément), acheter, revendre, cela a l’air si normal, si facile, pourquoi ne le faisons-nous pas, pourquoi vous les gens ne le faites-vous pas ?
    @Ellen | 29 mai 2017 à 17:21
    S’en remettre à un vote, la belle affaire. On a vu que les Balkany sont élus, encore et toujours.
    Si c’est légal, eh bien depuis le temps qu’on pond des lois et des textes il faut croire que le travail restant est immense.
    J’entends aussi une petite musique qui consiste encore à défendre la réserve parlementaire, mais bon sang qu’on l’intègre au budget et basta de ce clientélisme local.
    La transparence d’un représentant des citoyens doit être sans reproche, elle ne sera jamais assez exigeante.

  78. Claude Luçon

    @ Achille | 29 mai 2017 à 07:45
    @ Aliocha | 29 mai 2017 à 09:19
    Relisez mon texte SVP, je n’écrivais pas que Chirac avait eu tort, je critiquais seulement la façon insolente dont DdV avait fait connaître la position de la France au reste du monde.
    Vous remarquerez peut-être aussi que je me suis bien gardé de nommer la Grande-Bretagne dans la liste des pays que j’ai mentionnés où je disais que, présenté d’une façon plus diplomatique, tous ces pays auraient peut-être suivi Chirac et non les Américains… donc épargné leurs soldats.
    Je disais à Aliocha, en expliquant, que je désapprouvais sa fierté dans ce cas-là, pas plus.
    Je suis loin d’être un fan de Macron, mais là oui ce jeune homme nous fait honneur, Aliocha a raison, encore aujourd’hui d’ailleurs, s’il continue je ferai amende honorable.
    Encore que… ! Trekker me dit que je suis borné (limité intellectuellement d’après Larousse) ce qui va me poser un problème, je suis condamné à ne pas changer d’opinion !
    @ Achille
    « Non mais là vous êtes en train de nous faire du (mauvais) Marchenoir. »
    J’ai ce défaut avec Marchenoir, très pro-américain, même avant lui.
    Depuis le matin du 14 août 1944 quand j’ai vu deux files de soldats américains de la IIIe armée de Patton, sous la pluie, de chaque côté de notre départementale, marchant pour libérer Orléans.
    Il y a des choses qu’un adolescent n’oublie pas en plus de la première fille qu’il a aimée.
    @ Trekker | 29 mai 2017 à 15:56
    Donc, si j’ai bien compris, quand on n’est pas de votre avis on est « borné » !
    Au plus près on m’avait donné du « têtu » jusqu’ici mais pas encore du « borné ».
    J’ai déjà expliqué ici pourquoi j’ai fait campagne pour Chirac à Lagos en 1988 avec des amis, je me répète : c’était pour contrer les fonctionnaires socialistes de notre Ambassade qui faisaient campagne pour Mitterrand.
    Anecdote : l’épouse du directeur d’une des grandes sociétés de génie civil présentes au Nigeria avait été au lycée avec Chirac, photos à l’appui, et nous en avait dépeint un portrait qui n’incitait pas à voter pour lui. Il a confirmé, il n’a quasiment rien fait en douze ans de présidence. Elle nous avait prévenus qu’il n’avait qu’une seule idole dans sa vie : lui-même. Mais à tout prendre il valait mieux un roi vaniteux se voulant gaulliste qu’une girouette genre Mitterrand, surtout que ses fils traînaient de notre côté en quête de vente d’armes ce qui irritait un ami dont c’était le métier, un ex-para comme vous.
    Alors, puisque vous savez tout, ou presque, c’est vrai d’ailleurs j’ai apprécié les détails que vous nous avez fournis sur l’affaire Ferrand (je jure que je ne fayote pas), vous savez tout donc, même ce qu’ont dit les Américains en 2003 où vous ne viviez pas, mais moi si, pouvez-vous donc me dire pourquoi, aujourd’hui, à Versailles, au moins deux agents de sécurité se promenaient à l’intérieur du Château avec un parapluie en main ?
    C’est une question sérieuse !
    Moins sérieusement, était-ce une allusion au parapluie nucléaire ?
    Mais lequel ? L’américain ou le français ?
    Etait-ce un message subliminal envoyé à Poutine par Macron ?
    J’ai trouvé la chose pour le moins curieuse !
    Ce n’était vraisemblablement pas une arme, le soleil brillait dehors, les toits de Versailles ne fuient pas, alors quoi ? Une sorte de détecteur ?
    Trekker calmez-vous ! Vous n’aimez pas les Américains, tant pis, ils s’en remettront, Marchenoir et moi aussi.
    Vous avez été fier du discours de Dominique de Villepin, c’est votre droit ! Moi pas, c’est aussi mon droit !
    Comme quoi on peut être borné chacun à sa façon !
    Cordialement.

  79. @ Claude Luçon | 30 mai 2017 à 00:21
    « Trekker me dit que je suis borné (limité intellectuellement d’après Larousse) ce qui va me poser un problème, je suis condamné à ne pas changer d’opinion ! »
    Cher Claude, vous êtes un borné en politique mais qui tente de se soigner : voir notamment vos propos de ce jour sur Macron. Je conviens volontiers avec vous qu’il nous fait actuellement honneur, il a réussi un sans-faute vis-à-vis de Trump et surtout de Poutine. Ainsi que l’intitulait notre hôte dans un récent billet : pourvou qu’ça doure.
    Mais j’avoue qu’au sujet du discours à l’ONU de DdV, je ne comprends pas votre fixation alors que tous les termes de ce discours avaient reçu l’aval de Chirac. Un ministre des Affaires étrangères, même flamboyant, n’est que le porte-parole du Président dans ce type de circonstances.
    « Mais à tout prendre il valait mieux un roi vaniteux se voulant gaulliste qu’une girouette genre Mitterrand »
    Pour moi en 1988 le deuxième tour entre Mitterrand et Chirac, c’était choisir entre la peste et le choléra. Donc j’ai voté blanc, et au premier tour pour Raymond Barre.
    L’épouse du directeur de cette société de génie civil avait fort bien jugé quelle était la personnalité réelle de Chirac. Résidant à proximité de la Corrèze je partage totalement son opinion, et cela m’a permis entre autres de ne nourrir aucune illusion sur Hollande. Amusant il avait reçu pour la présidentielle l’onction de Chirac, qui avait certainement reconnu en lui son fils spirituel !
    Preuve de mon objectivité en politique, j’ai eu des mots ici aussi durs pour Ferrand que dans un passé récent pour Fillon. Désolé mais en politique un affairiste n’est avant tout que cela, et son appartenance politique n’est à mes yeux alors qu’accessoire.
    « Trekker calmez-vous ! Vous n’aimez pas les Américains, tant pis, ils s’en remettront, Marchenoir et moi aussi… »
    Détrompez-vous j’aime bien les Américains et nombre d’aspects de leur société (littérature, cinéma, fonctionnement politique, etc.), mais souvent je suis totalement en désaccord avec leurs interventions militaires. D’ailleurs vous-même avez écrit ici qu’en matière de géostratégie, ils étaient fréquemment nuls.

  80. Robert Marchenoir

    @Claude Luçon | 30 mai 2017 à 00:21
    « Pouvez-vous donc me dire pourquoi, aujourd’hui, à Versailles, au moins deux agents de sécurité se promenaient à l’intérieur du Château avec un parapluie en main ? Le soleil brillait dehors. »
    Si mes souvenirs sont exacts, il doit s’agir d’un parapluie de défense. Il sert de bouclier en cas d’attaque de personnalités.

  81. @Claude Luçon
    « En quoi la nature et l’ampleur de la menace justifient-elles le recours immédiat à la force ?
    Comment faire en sorte que les risques considérables d’une telle intervention puissent être réellement maîtrisés ?
    En tout état de cause, dans une telle éventualité, c’est bien l’unité de la communauté internationale qui serait la garantie de son efficacité. De même, ce sont bien les Nations Unies qui resteront demain, quoi qu’il arrive, au cœur de la paix à construire.
    Monsieur le Président, à ceux qui se demandent avec angoisse quand et comment nous allons céder à la guerre, je voudrais dire que rien, à aucun moment, au sein de ce Conseil de Sécurité, ne sera le fait de la précipitation, de l’incompréhension, de la suspicion ou de la peur.
    Dans ce temple des Nations Unies, nous sommes les gardiens d’un idéal, nous sommes les gardiens d’une conscience. La lourde responsabilité et l’immense honneur qui sont les nôtres doivent nous conduire à donner la priorité au désarmement dans la paix.
    Et c’est un vieux pays, la France, d’un vieux continent comme le mien, l’Europe, qui vous le dit aujourd’hui, qui a connu les guerres, l’occupation, la barbarie. Un pays qui n’oublie pas et qui sait tout ce qu’il doit aux combattants de la liberté venus d’Amérique et d’ailleurs. Et qui pourtant n’a cessé de se tenir debout face à l’Histoire et devant les hommes. Fidèle à ses valeurs, il veut agir résolument avec tous les membres de la communauté internationale. Il croit en notre capacité à construire ensemble un monde meilleur. »
    Discours de DdV :
    https://fr.wikisource.org/wiki/Discours_prononc%C3%A9_%C3%A0_l%27ONU_lors_de_la_crise_irakienne_-_14_f%C3%A9vrier_2003
    Depuis l’Europe, la francophobie était très palpable, mais n’empêchait pas de se rendre compte que le discours était visionnaire, l’histoire des quatorze années passées l’a révélé. Aujourd’hui Macron, dont on peut observer que nombre de ses détracteurs assistent avec bonheur à ses débuts internationaux, a l’occasion d’affirmer avec puissance la valeur européenne, et le peuple français, qui est au bord de suivre son jeune leader, a l’occasion de poser pierre à pierre la fondation d’un monde meilleur.

  82. @ Claude Luçon | 30 mai 2017 à 00:21
    « Depuis le matin du 14 août 1944 quand j’ai vu deux files de soldats américains de la IIIe armée de Patton, sous la pluie, de chaque côté de notre départementale, marchant pour libérer Orléans.
    Il y a des choses qu’un adolescent n’oublie pas en plus de la première fille qu’il a aimée. »

    Orléans c’est bien une de ces villes qui a été rasée lors des bombardements alliés de 1944, au même titre que Rouen, Le Havre, Brest, Caen et quelques autres ?
    Bilan des courses, des dizaines de milliers de civils français (femmes, enfants, vieillards) tués sans état d’âme par un déferlement de bombes infernal, alors que les troupes allemandes avaient déjà plié bagage depuis longtemps.
    Contrairement à vous je n’étais pas né à cette époque, mais les documentaires sur la Seconde Guerre mondiale sont suffisamment éloquents pour me faire une idée des méthodes expéditives utilisées à cette époque par les Américains et qu’ils ont ensuite reproduites scrupuleusement en Irak et ailleurs.

  83. @Ellen
    Personnellement, je trouve E. Macron très capable. Lui au moins sait recevoir dans des lieux historiques et prestigieux Vladimir Poutine (…)
    Mais encore une fois, vous jugez de ses capacités – qui restent à démontrer – uniquement sur des critères liés à la politique-spectacle d’importance secondaire.
    Jusque-là, il n’a rien démontré sur le fond y compris et surtout sur ce qu’il doit faire maintenant, nouveau ou pas.
    Le fait qu’il semble attacher très peu d’importance au quotidien des Français est plus qu’inquiétant pour l’avenir, y compris en ce qui concerne les questions les plus graves qui devraient être abordées après les législatives.

  84. breizmabro

    @ sbriglia@breizmabro | 29 mai 2017 à 17:35
    « Breizmabro, il a oublié ses fondamentaux votre ami ? »
    Je ne crois pas avoir écrit qu’Alain Castel était « mon » ami, mais que je le connaissais bien. Nuance ;-))
    @ Ellen | 29 mai 2017 à 17:21
    « Avocate calculatrice ? »
    Ou tout simplement un prête-nom ?
    Il est vrai que dans les milieux d’affaires ce procédé est souvent employé. Contre garantie naturellement 😉

  85. @Giuseppe | 29 mai 2017 à 23:44
    « S’en remettre à un vote, la belle affaire. On a vu que les Balkany sont élus, encore et toujours. Si c’est légal, eh bien depuis le temps qu’on pond des lois et des textes il faut croire que le travail restant est immense. »
    D’accord avec vous. Seulement, entre les Balkany et Cie et Richard Ferrand avec Madame l’Avocate, il y a une énooorme différence, aucun rapport entre les deux affaires. Les premiers sont des escrocs de haut vol : corruption, blanchiment d’argent dans des îles à paradis fiscaux, marchés publics truqués, des millions d’euros planqués hors de vue fiscale, etc. Et comme Balkany est toujours dehors, les Levalloisiens votent pour le pacha parce qu’il offre des boîtes de chocolats à Noël pour les petits vieux et certains passe-droits illégaux aux copains. C’est à la justice de notre pays de lui coller une sanction telle que Balkany ne puisse plus jamais exercer sa fonction de maire ni de député.

  86. Le Prince se conseille lui-même ! (PB)
    AFP, publié le lundi 29 mai 2017 à 22h36
    Orange/AFP
    « Une candidate de La République en marche pour les élections législatives à Saint-Denis est accusée d’avoir mis en location un appartement dans un immeuble insalubre durant cinq ans, à « un tarif exorbitant », selon une enquête de Mediapart publiée lundi.
    Le parti d’Emmanuel Macron a précisé lundi soir avoir saisi le « comité d’éthique » pour examiner l’affaire concernant Véronique Avril, candidate dans la 2e circonscription de Seine-Saint-Denis. »
    La brise qui souffle avec ces élections lève le voile sur des passés pas très glorieux un peu partout, y compris dans tous les partis.
    Le Prince va devoir mouiller forcément la chemise et mettre un peu d’ordre dans la maison.
    C’est du passé, mais il ne doit pas avoir le bras qui tremble, sinon il se prépare à un avenir compliqué.
    Pour le dossier Ferrand sa légitimité s’il est élu s’arrête au seuil de sa circonscription. Le suffrage national évidemment autrement légitime, a élu le Prince sur un socle fondateur de l’éthique, vite il doit trancher pour RF et tous les autres à découvrir.

  87. Philippe Bilger, quand vous nommez Macron « le Prince », en référence à Machiavel, je pense à la ritournelle « le roi, sa femme et le p’tit prince », mais surtout au « Petit Prince » de Saint-Exupéry parce qu’il représente une des figures de l’enfant éternel, sans parents, sinon disparus, et sans postérité. Auto-enfanté, il se nourrit de lui-même, se conseille lui-même comme vous le dites, et tel une amibe, croit et se multiplie tout seul aussi.
    En fait, plutôt qu’à des enfants libres, le couple Macron me fait penser à un couple d’ados éternels, elle adolescente un peu vieillie, mais toujours jeune, féminine et espiègle, lui adolescent prolongé mais précoce et jamais vraiment jeune. Un couple « transgressif » disent les journalistes à cause de leur histoire d’amour, rebelles donc, autant qu’on peut l’être en week-end dans la propriété familiale rénovée à grands frais au Touquet.
    Depuis quelques années quand je vais à un mariage, j’ai l’impression d’être dans un film à succès. Tout y est, les costumes, les décors, les acteurs, les discours, les rires, les larmes, les moments d’émotion, les serments, les accolades et les clins d’œil décalés. Il arrive que le divorce suive de près, mais en attendant on a joué son rôle dans une cérémonie sans faute, bien préparée, idéalisée ; un entre-deux digne de jalonner pour toujours la saga familiale, et dont il nous reste un petit faible pour les héros du jour.
    Pour l’instant j’en suis là en ce qui concerne les épousailles entre « le Prince », sa femme et les Français. Je suis comme une parente un peu lointaine présente à la noce et sceptique. J’attends la suite : de beaux enfants peut-être, ou une incompatibilité d’humeur ?

  88. Catherine JACOB

    « Tôt ou tard, Richard Ferrand payera une rançon. »
    En attendant, voici la variante du PNF qui ne juge pas opportun de poursuivre R. Ferrand, celui qui juge en revanche opportun d’ouvrir une enquête préliminaire pour « abus de confiance » sur des soupçons d’emplois fictifs visant les assistants d’eurodéputés de Marielle de Sarnez, laquelle est investie candidate La République en marche ! dans la 11e circonscription de Paris pour les élections législatives de 2017.

  89. Claude Luçon

    @ Robert Marchenoir | 30 mai 2017 à 07:12
    Merci !
    J’aurais dû y penser après avoir suivi par le passé la série « Chapeau melon et bottes de cuir » où un parapluie figurait en bonne place.
    @ Achille | 30 mai 2017 à 07:41
    Oui, Orléans n’a pas été épargné durant l’hiver 43/44.
    Les alliés voulaient détruire le centre ferroviaire des Aubrais et le pont ferroviaire sur la Loire. Les bombes n’étaient pas intelligentes à l’époque et tombaient sur la ville qui avait déjà été endommagée par les Allemands quatre ans auparavant, les alliés ont dû s’y reprendre à plusieurs fois. Je suis de famille orléanaise, j’y étais. Après les bombardements, à l’école, nos profs faisaient l’appel, il manquait souvent quelques noms après le passage des alliés, mais à l’époque on ne savait pas ce qu’était une « victime collatérale », c’était juste un autre gamin, parfois un copain de classe, mort avec ses parents.
    Il faut se souvenir que durant WW2, 350 000 civils français ont été tués. On parle beaucoup des victimes civiles en Angleterre qui furent 67 000, soit plus de cinq fois moins que nous, mais on parle moins des nôtres, presque tous au nord de la Loire, sur la moitié nord du pays.
    @ Aliocha | 30 mai 2017 à 07:30
    Soyez convaincu que je ne pense pas que la guerre soit un solution aux problèmes du monde, Emmanuel Macron l’a fort bien dit hier à Versailles.
    J’en ai connu les effets en France, puis là où personne n’en a jamais rien su, dans la zone semi-désertique de l’Ogaden en Ethiopie entre les Ethiopiens et les Shiftahs somaliens (les ancêtres des Chebabs d’aujourd’hui) en 1955, puis en Algérie.
    Je crois aux négociations, mais aux négociations diplomatiques, pas aux harangues à la Villepin. C’est pourquoi j’ai été agréablement surpris par ce qu’a dit notre nouveau jeune président à Versailles et commence à le voir sous un autre angle.
    J’attends qu’il joigne le geste à la parole. Patience !
    Une précision : je n’avais pas besoin de lui, encore moins de Villepin pour être fier d’être français, je l’ai toujours été.
    On m’avait appris cela chez moi et à l’école communale quand j’avais 8/9 ans.
    @ Trekker | 30 mai 2017 à 02:51
    Merci des précisions, j’appelle cela sauver les meubles.
    Si vous comptez avoir le dernier mot, détrompez-vous, je suis têtu depuis plus longtemps que vous.

  90. @ Achille | 30 mai 2017 à 07:41
    « Orléans c’est bien une de ces villes qui a été rasée lors des bombardements alliés de 1944, au même titre que Rouen, Le Havre, Brest, Caen et quelques autres ? (..) alors que les troupes allemandes avaient déjà plié bagage depuis longtemps… »
    Désolé de vous faire remarquer que vous vous livrez à des amalgames, et même proférez des contre-vérités. Orléans en 44 ne fut pas rasé par les bombardements US, ceux-ci se limitèrent à quelques quartiers, et ceux allemands en juin 40 avaient fait au moins autant de dégâts.
    Quant à celui de Rouen il eut lieu le 19 avril 44, soit plus d’un mois avant le débarquement, et cette ville avait un rôle majeur dans le dispositif de défense allemand des côtes normandes. Cette ville comptait alors des état-majors et des troupes allemandes conséquentes. Brest fut l’objet de multiples bombardements surtout britanniques, de 1942 à début septembre 44, car elle abritait une importante base de sous-marins qui était vitale pour les Allemands.
    Le Havre lors de son bombardement début septembre 44, cela à la demande des Britanniques, comptait encore une garnison allemande de 12 000 hommes. Celle-ci avait refusé toutes les offres de reddition, et combattait farouchement afin de conserver le port de cette ville qui était primordial pour les alliés. Caen fut bombardé du 6 juin au 7 juillet 44 et quasi rasé, car la ville était un noeud de communication stratégique pour les Allemands. Il était vital pour les alliés que les divisons blindées allemandes ne puissent déferler sur les zones du débarquement en empruntant le passage obligé qu’était cette ville pour eux.
    Le bombardement de Royan en avril 45 par les Américains, mais demandé par les Français, est quasiment le seul qui n’avait guère de justifications stratégiques et tactiques. Il relevait vu sa date d’une pure démonstration de force, une mascarade militaire sanglante : dixit le général Leclerc.
    Vous ignoriez peut-être que tous ces bombardements, générateurs de nombreux morts civils et de destructions, furent menés conjointement par les Britanniques et les Américains. Cette stratégie constituant à bombarder massivement par voie aérienne, et de manière non discriminante, presque toutes les villes françaises ayant une importance stratégique pour les Allemands, fut théorisée et appliquée par les Britanniques à l’initiative du Maréchal Harris surnommé « Bomber Harris », et fut mise en application dans un premier temps en Allemagne avec les bombardements de terreur sur ses villes : initialement les Américains furent horrifiés par pareille méthode, mais se rallièrent à celles-ci au vu des pertes qu’ils subirent dans leurs six premiers mois de raids aériens.
    Les bombardements massifs de villes en France ne furent que la déclinaison tactique sur notre sol de cette méthode britannique. Mais il convient de ne pas tomber dans l’anachronisme quand on juge maintenant ces bombardements, la technologie de l’époque ne permettait que très exceptionnellement de procéder à des ciblages précis : on n’était pas entré dans l’ère des missiles SCALP, Tomahawk, etc. ! En conséquence seul le « carpet bombing » était réellement efficace, certes aux prix de nombreux morts civils, mais en employant des méthodes bien plus ciblées, la guerre aurait duré au moins un an de plus. Dans cette hypothèse la machine criminogène nazie aurait continué à massacrer encore bien plus de civils.
    On était donc, en 44, devant ce que les Britanniques appellent « l’alternative du diable ».

  91. @Claude Luçon
    Merci de votre témoignage, je suis très touché par votre confiance, et remercie Mme Bilger d’être une si dévouée messagère.
    Vous avez l’âge de mes parents, et vos récits ressemblent aux leurs, qui nous terrorisaient tellement leur effroi imprégnait encore leur récit, peuplant ma nuit d’épargné de cauchemars et la journée d’inquiétude, tellement la guerre effacée sous les conforts des Trente Glorieuses peuplait nos inconsciences, les traumatismes tus de nos aînés, des deux grand-pères surtout, démontrant par leur silence que cette victoire célébrée grâce aux alliés était une défaite déguisée, que faire leur devoir qui pour eux signifiait obéir, fut transformé à la Libération en trahison, et en carrière brisée pour l’un des deux, notamment : il n’avait su dire non, et vit un avenir brillant d’éventuel futur ministre stoppé net quand de Gaulle refusa de le recevoir en 44 au ministère de la Guerre !
    Peut-être est-ce pour cela que j’apprécie l’insolence, qui n’est pas manque de reconnaissance mais volonté d’autonomie, sûrement est-ce pour cela que j’ai compris très tôt que l’opprobre sur ceux qui ne la comprirent pas car ils n’avaient qu’obéi, est un ferment pour ceux qui, obligés à se lever du fauteuil dans lequel ils sont assis, peuvent alors le décrire, et intégrer enfin que la victoire est illusion si elle n’intègre pas l’impérieuse nécessité du pardon, et de sa réconciliation.

  92. @Trekker | 30 mai 2017 à 16:01
    « Désolé de vous faire remarquer que vous vous livrez à des amalgames, et même proférez des contre-vérités. Orléans en 44 ne fut pas rasé par les bombardements US, ceux-ci se limitèrent à quelques quartiers, et ceux allemands en juin 40 avaient fait au moins autant de dégâts. »
    Je ne vois pas en quoi je me livre à des amalgames et encore moins à des contrevérités.
    Ci-joint un document émanant des archives municipales d’Orléans et qui indique que la ville d’Orléans a été fortement affectée par les bombardements allés et ne se limitèrent pas à seulement quelques quartiers.
    http://archives.orleans-metropole.fr/r/183/mai-juillet-1944-les-bombardements-allies-touchent-la-ville/
    Je n’ignore pas, rassurez-vous, que ces bombardements ne sont pas le fait des seuls Américains et que les Britanniques y ont aussi pris leur part. Il n’en demeure pas moins que la population des villes citées a payé un lourd tribut pour la libération de notre pays.
    Rien ne permet d’affirmer aussi péremptoirement que vous le faites que la guerre aurait duré un an de plus si des bombardements plus ciblés avaient été choisis à la place du tapis de bombes particulièrement meurtrier qui a rasé plusieurs villes de Normandie et de Bretagne notamment.
    Si vous relisez les Mémoires de guerre du général de Gaulle (le tome 3) vous vous rendrez compte que la défaite allemande était annoncée dès juillet 1944 et qu’à partir de cette date les troupes allemandes ont commencé à se replier.

  93. breizmabro

    @ Catherine JACOB | 30 mai 2017 à 14:31
    Il faut savoir que dans le premier cas c’est le PNF qui s’est AUTO-SAISI quelques heures après les publications du Canard concernant Fillon.
    Alors que dans le second cas une plainte a été déposée par l’eurodéputée Sophie Montel concernant Marielle de Sarnez et les autres, dès mars dernier.
    Le PNF n’a pas cru bon de s’auto-saisir dans l’affaire Ferrand au motif que ce n’était que de l’argent privé qui était en cause contrairement à Fillon qui a utilisé les fonds publics pour rémunérer sa femme.
    Ceci étant, si M. Ferrand n’était pas député lorsque les Mutuelles de Bretagne (dont il était DG) sont devenues locataires de sa concubine, il n’en est pas moins vrai qu’il était Conseiller général du Finistère et qu’en conséquence le PNF aurait pu ouvrir une enquête préliminaire pour savoir s’il n’y avait pas eu un conflit d’intérêt dans cette opération en infraction avec les dispositions du code de la mutualité. Mais bon…
    Si par bonheur, un jour, un adhérent des Mutuelles de Bretagne porte plainte avec constitution de partie civile contre sa mutuelle, alors le parquet de Brest sera contraint d’ouvrir une enquête.
    Un/une des adhérents de la mutuelle attend peut-être qu’il soit élu pour sortir du bois, qui sait ?
    A suivre… 😉

  94. Robert Marchenoir

    Il commence à me plaire, ce petit Macron. Résumons les derniers épisodes :
    Le chef d’Etat le plus avisé de la planète, l’immense diplomate Vladimir Poutine qui défend mieux que personne les intérêts de son pays, trouve très malin de monter une campagne de diffamation contre le favori de l’élection présidentielle. Par l’intermédiaire de ses médias de désinformation et de ses larbins français, il diffuse la rumeur selon laquelle Emmanuel Macron serait homosexuel, et désigne même son amant supposé, un ancien président de la radio-télévision d’Etat.
    La « logique » de cette opération est que Macron est simplement bien disposé à l’égard de la Russie, alors que son adversaire Marine Le Pen rampe à ses pieds. Les fabuleux stratèges du Kremlin pensent qu’il est très habile de traiter de pédé le type qu’ils ont toutes les chances de retrouver en face d’eux lors des négociations internationales.
    Les efforts de Moscou pour manipuler l’élection française atteignent un paroxysme à la veille du scrutin, avec la diffusion de faux documents promus à la télévision par Marine Le Pen elle-même, devant son adversaire en personne.
    Ce dernier fait officieusement savoir au journaliste britannique Ben Judah, spécialiste de la Russie, que l’ingérence et les provocations du Kremlin ont changé son point de vue sur Moscou, et que s’il est élu président il sera beaucoup plus ferme à l’égard de ce pays.
    Les sondages se confirment, et quelques semaines après son élection, le « pédé », le « chouchou » qui a « épousé sa maman » invite son insulteur non pas à l’Elysée mais à Versailles, tablant sur l’infinie vanité de ce dernier.
    Vladimir Poutine tombe droit dans le piège. Ses larbins français s’extasient devant la décision présidentielle, qui montre (croient-ils) que la France vient à résipiscence et se soumet à la Russie.
    La visite se termine, et (si vous regardez bien) Emmanuel Macron n’a pas cédé un pouce de terrain à Vladimir Poutine. La position de la France reste ce qu’elle a toujours été.
    En revanche, Emmanuel Macron a, lors de la conférence de presse conjointe qui a clôturé la visite :
    – Traité Poutine de menteur sous son nez. Celui-ci, en effet, a prétendu non seulement que la Russie n’avait pas commis d’ingérence dans l’élection française, mais que ce sujet n’avait pas été abordé par Macron. Macron l’a démenti en disant qu’il en avait parlé au président russe lors de son coup de fil de félicitations. Il s’est même payé le luxe de préciser que lui disait les choses une seule fois, et que maintenant il fallait avancer.
    – Traité Poutine, sous son nez, de leader cherchant querelle au monde entier et indigne de prendre la succession des tsars (touchant là un point particulièrement sensible, puisque Poutine se flatte d’incarner à la fois l’héritage tsariste et l’héritage stalinien). En effet, Macron a exploité l’exposition consacrée à Pierre le Grand, à Versailles, qui a servi de cadre au voyage poutinien, pour faire savoir à son homologue que Pierre le Grand, lui, était un chef réformateur qui avait ouvert la Russie sur l’Europe.
    – Traité Poutine, sous son nez, de désinformateur et de manipulateur éhonté, en remettant à sa place une « journaliste » de RT qui croyait très malin (elle aussi) d’interpeller Macron sur l’interdiction qu’il avait opposée aux représentants de RT et de Sputnik de suivre sa campagne. Sa déclaration vaut la peine d’être reproduite in extenso :
    « J’ai toujours eu une relation exemplaire avec les journalistes étrangers, encore faut-il qu’ils soient journalistes. Quand des organes de presse répandent des contre-vérités infamantes, ce ne sont plus des journalistes, ce sont des organes d’influence. Russia Today et Sputnik ont été des organes d’influence durant cette campagne qui ont à plusieurs reprises produit des contrevérités sur ma personne et ma campagne. Et donc j’ai considéré qu’ils n’avaient pas leur place, je vous le confirme, à mon quartier général. »
    Façon particulièrement habile de mettre Poutine à poil devant tout le monde, puisque c’est Sputnik qui a été, avec le député Les Républicains Nicolas Dhuicq, l’outil d’injection en France de la calomnie Macron = homosexuel caché.
    C’est aussi, à ma connaissance, la première fois qu’un responsable politique français prononce une condamnation aussi claire de RT et de Sputnik, organes subversifs de déstabilisation des pays étrangers où ils sont implantés, et qui dépendent directement de l’administration présidentielle russe. Il était grand temps.
    – Enfin, Macron a humilié une dernière fois Poutine qui se tenait juste à côté de lui, en déclarant que la France prêterait une attention toute particulière au sort des homosexuels en Tchétchénie. La Tchétchénie musulmane qui fait partie de la Russie, et où a éclaté, après la petite rumeur rigolote diffusée par Moscou sur les moeurs de Macron, un scandale international : les autorités, en plein accord avec le président tchétchène, ont procédé à des rafles d’homosexuels, enfermés dans des prisons clandestines, torturés à l’électricité et, pour certains, assassinés. Tandis que les chefs religieux menaçaient de mort les journalistes russes qui avaient osé critiquer ces exactions. Voilà qui est bien différent de la prétendue « interdiction de la propagande homosexuelle en direction des mineurs » à laquelle se limite, selon les poutino-lécheurs français, la politique de Moscou en la matière.
    Cette correction publique infligée à Poutine est une façon particulièrement élégante, pour Macron, de riposter aux calomnies dont il fut l’objet (avec la complicité abjecte de certains Français), tout en engageant la politique étrangère de la nation dans une voie juste.
    Même Jean-Marie Le Pen, à ma grande surprise, a eu des mots sinon élogieux, du moins dépourvus d’hostilité pour Macron, sur Radio Courtoisie (c’était certes avant la visite de Poutine, et sûrement pas pour les raisons que je viens d’évoquer). Macron sera-t-il celui qui makera la France great again ?

  95. Catherine JACOB

    @breizmabro | 30 mai 2017 à 19:14
    « Le PNF n’a pas cru bon de s’auto-saisir dans l’affaire Ferrand au motif que ce n’était que de l’argent privé qui était en cause contrairement à Fillon qui a utilisé les fonds publics pour rémunérer sa femme. »
    En revanche, c’est bien avec de l’argent public qu’il a rémunéré son fils comme assistant parlementaire. Mais bon, François Fillon ayant expliqué, comme c’est également expliqué sur le site de l’Assemblée, que le député est le seul juge de l’organisation du travail et de la nature des tâches qu’il confie à ses assistants parlementaires dont il est le seul maître de l’opportunité du recrutement, et tâches à effectuer pour la bonne marche de l’accomplissement de sa mission de député au bénéfice de ses électeurs, je suppose que le PNF s’est estimé incompétent à éclaircir la nature des tâches confiées par le député Ferrand à son propre fils.
    Lucile | 28 mai 2017 à 15:37
    @ Catherine JACOB
    « Vous devriez demander au fils aîné de Brigitte Macron, Sébastien Auzière, de faire ces calculs. Il est vice-président à la SOFRES. »
    Voulez-vous dire qu’il pourrait expliquer tout à fait clairement comment il se fait que 28% = 60 sièges etc. ?
    @Achille | 28 mai 2017 à 08:42
    « « L’Etat c’est moi » semble dire son regard devant le monde entier. Il y a un peu du Louis XIV chez notre nouveau président. Il ne se prend pas pour le Prince mais déjà pour le Roi.
    Au fait, s’agissant de Louis XIV himself, « l’Etat c’est moi » est une fake news.

  96. Notre Président nous joue un remake du film « Le guépard », dans cette affaire de conflit d’intérêts de Richard Ferrand.
    Il doit expliquer à son Premier ministre ce que Tancrède explique à son oncle : « Si nous voulons que tout reste pareil, il faut que tout change ».
    Ce à quoi l’oncle Don Fabrizio, pessimiste et donc vieux sage sicilien, répondra : « Ensuite, ce sera différent, mais pire… »
    C’est exactement ce que nous vivons dans cette nouvelle Présidence moralisatrice et vertueuse dès lors qu’elle n’est pas concernée par des affaires qui la touchent, parce qu’en même temps cette Présidence pudibonde se comporte comme les autres.
    En pire, et ce n’est qu’un début !

  97. Claude Luçon

    @ Trekker | 30 mai 2017 à 16:01
    Vous avez raison en ce qui concerne Orléans, la ville fut démolie en deux fois, les Allemands puis les alliés, elle ne fut pas rasée comme Rouen mais il n’en restait pas grand-chose quand même. La statue de Jeanne d’Arc avait même été endommagée, un crime impardonnable pour les Orléanais.
    Il n’y a pas eu de vrai combat aux abords d’Orléans, pris entre les chars de Patton fonçant à travers la Beauce au nord, la Loire au sud, et l’infanterie de Patton arrivant au pas de charge à l’ouest, il ne leur restait que l’est pour fuir, ce qu’ils ont fait dans une belle pagaille d’ailleurs.
    C’est une région que Patton connaissait bien, il avait passé pas mal de temps à Saumur en 1912/13 et, francophone et francophile, il ne passait probablement pas ses week-ends à l’ombre du château, considérant le genre d’homme qu’il était. La vallée de la Loire valait déjà le déplacement.
    Voir : http://hommage-general-patton.org/fr/
    On peut d’ailleurs spéculer que ce n’est peut-être pas par hasard que le flanc sud de la bataille lui ait été donné.
    J’ai mentionné par ailleurs que nous avons eu 350 000 civils tués durant WW2 mais qu’on parle surtout des 67 000 tués en Grande-Bretagne.
    La raison, je pense, est que les Britanniques ont tous été tués par les Allemands, alors qu’une bonne partie des Français l’a été par les alliés.
    Mais le tout était de la faute de nos généraux qui n’avaient pas voulu écouter de Gaulle, et des Allemands et leur volonté de dominer le monde, eux avaient lu de Gaulle, Guderian l’aurait dit.
    Les Anglais n’avaient pas perdu leur liberté, nous si ! La regagner était à ce prix : les bombes alliées.

  98. Si Richard Ferrand « peut rester au gouvernement » comme le dit Edouard Philippe, la lune de miel avec les Français va finir en divorce.
    Ferrand doit quitter le gouvernement comme Bruno Le Roux, sinon c’est le pire des signaux qui va être adressé et la polémique d’enfler.
    J’entends d’ici les quolibets qui vont fuser lors de la discussion du projet de loi de moralisation de la justice.
    Là cela commencerait très mal.

  99. @ Catherine JACOB | 30 mai 2017 à 21:02
    « Au fait, s’agissant de Louis XIV himself, « l’Etat c’est moi » est une fake news. »
    Il ne l’aurait pas dit, c’est vrai et pourtant nous l’avons tous appris à l’école. Cependant tout dans son comportement indiquait qu’il le pensait fortement et personne ne se serait permis de le contredire. Molière aurait pu mais il a préféré s’en prendre aux courtisans et Voltaire n’avait que 21 ans à la mort du roi-Soleil, trop jeune…😀
    @ Claude Luçon | 30 mai 2017 à 15:37
    J’ai essayé de lire le prologue de votre vie qui ressemble effectivement à un roman que vous aviez écrit pour vos enfants. Mais le texte est mal cadré et il est très difficile de le lire car il faut utiliser le curseur de bas de page qui n’est pas accessible lorsqu’on est en haut du texte et Pascale Bilger m’a dit qu‘elle ne pouvait pas le modifier.
    Ceci étant j’ai réussi à en tirer malgré tout l’essentiel que je ne saurais contester puisque basé sur du vécu.

  100. @ Achille | 30 mai 2017 à 18:46
    Désolé Orléans * n’a pas été rasé, terme que vous aviez utilisé dans votre commentaire précédent, mais indéniablement a été fortement touché par les bombardements alliés. Mais il faut garder le sens de la mesure notamment en matière d’histoire : utilisé rasé quand ce n’est pas le cas, alors on ouvre la porte à toutes les démagogies.
    * Je connais bien cette ville car y ayant résidé près de quinze ans. Il suffit de la visiter pour constater que les immeubles datant d’avant 1940 sont presque aussi nombreux que ceux reconstruits dans les années d’après-guerre.
    Si vous relisez avec attention mon précédent commentaire, vous constaterez que je n’ai nullement nié le lourd tribu -humain et matériel – payé par notre population à cette époque. J’ai d’ailleurs cité Royan qui fut elle complètement rasée, omise par vous, alors que ce bombardement n’avait aucune justification stratégique ou même tactique.
    « Rien ne permet d’affirmer aussi péremptoirement que vous le faites que la guerre aurait duré un an de plus si des bombardements plus ciblés avaient été choisis à la place du tapis de bombes… »
    Les bombardements ciblés, lors de cette guerre, ne pouvaient aux mieux qu’être un complément de l’ordre du marginal. Les chasseurs-bombardiers opérant en piqué, seule méthode alors utilisable, avaient une faible capacité d’emport de bombes. C’était entre autres le cas des versions chasseurs-bombardiers des Mosquito, P38 Ligtning, P51 Mustang, et Typhoon. En outre au mieux ces appareils atteignaient 60 % de leurs cibles, et le reste de leurs bombes s’éparpillait sur les civils.
    D’ailleurs, et cela je vous l’ai écrit dans mon précédent commentaire, les Américains au début 43, date du début de leurs bombardements en Europe, étaient totalement hostiles au « carpet bombing » pratiqué par les Britanniques et celui-ci les horrifiait. Ils pensaient que grâce aux viseurs optiques très performants équipant leurs B 17, ils pourraient sans peine procéder à des bombardements de précision à haute altitude (7 à 8 000 m) et de jour.
    Cela s’avérait vrai lors des manoeuvres aux USA dans leTexas et Arizona !… Mais au-dessus de la France et de l’Allemagne, la météo était fort différente, seuls 10 à 15 % des jours/an diurnes étaient sans aucun nuage ou brume jusqu’en haute altitude. Résultat, pendant tous les autres jours leurs viseurs optiques performants ne leur étaient d’aucune utilité et après six mois ils adoptèrent le « carpet bombing » des Britanniques.
    Il en est de l’histoire militaire comme de l’histoire en général, il faut s’astreindre à ne surtout pas faire d’anachronisme.
    « Si vous relisez les Mémoires de guerre du général de Gaulle (le tome 3) vous vous rendrez compte que la défaite allemande était annoncée dès juillet 1944 et qu’à partir de cette date les troupes allemandes ont commencé à se replier. »
    Mais il écrivait alors ce qui n’était que les prévisions fort optimistes des alliés en juillet 44, et notamment du général Eisenhower. A la mi-juillet 44, suite à la réduction de la poche dite de Falaise, les alliés étaient persuadés d’envahir et obtenir la capitulation de l’Allemagne dès l’automne 44 !
    De plus dès la mi-septembre les Allemands n’occupant alors plus que l’Alsace-Lorraine, les bombardements massifs alliés cessèrent sur la France : hormis le cas quasi incompréhensible de Royan. Mais ils se poursuivirent encore plus intensément sur l’Allemagne, et l’apothéose si je puis dire fut celui de Dresde du 13 au 15 février.
    Sans vouloir mésestimer les Mémoires de guerre du général de Gaulle et son rôle capital alors pour nous Français, ses mémoires sont quand même quelque peu partisans concernant cette période : entre autres elles minimisent le rôle des Britanniques et des Américains, à contrario elles maximisent leurs erreurs. Mais c’est normal ses mémoires sont sa vision propre des événements, et non un travail stricto sensu d’historien.
    @ Claude Luçon | 30 mai 2017 à 22:05
    « Il n’y a pas eu de vrai combat aux abords d’Orléans, pris entre les chars de Patton fonçant à travers la Beauce au nord, la Loire au sud »
    Ne pas omettre le rôle joué par un des régiments paras SAS FFL sous le commandement du Lt/c Château-Jobert, « Conan » de son nom de guerre. Il opéra seul de Gien jusqu’à Saint-Etienne et avant tout dans la partie au sud de la Loire, avec ses squadrons de jeeps armés. Il infligea des pertes conséquentes aux Allemands, et cela sans commune mesure avec ses propres effectifs. Ce régiment SAS FFL en coordination avec Patton, fut au profit de ce dernier un redoutable « rabatteur ».
    « …le tout était de la faute de nos généraux qui n’avaient pas voulu écouter de Gaulle, et des Allemands et leur volonté de dominer le monde, eux avaient lu de Gaulle, Guderian l’aurait dit. Les Anglais n’avaient pas perdu leur liberté, nous si ! La regagner était à ce prix : les bombes alliées… »
    Totalement d’accord avec vous, et j’ajouterai juste une chose. Les généraux allemands d’alors emportèrent avant tout une victoire intellectuelle sur leurs homologues français, ils firent une guerre non conforme à ce que ces derniers attendaient. Nos généraux avant tout vieux dans leur tête, en étaient encore à Verdun voire pour certains à la guerre du Rif !

  101. Catherine JACOB

    @ Giuseppe | 31 mai 2017 à 00:43
    «J’entends d’ici les quolibets qui vont fuser lors de la discussion du projet de loi de moralisation de la justice.
    Là cela commencerait très mal.
    »
    Et, et, et projet de loi porté par qui ? Mais par le garde des Sceaux bien sûr, celui qui a « pris ses responsabilités » vis-à-vis du Penelopegate et qui sur le compte Twitter du maire de Pau a liké et retweeté vers ses 610 000 abonnés le communiqué de presse de Marielle de Sarnez.
    Et comment ce-fait-ce ?
    Eh bien il se trouve l’auteur du tweet est le maire de Pau qui n’est pas en l’espèce en même temps dans l’occasion le garde des Sceaux. C’est simple.
    Ce qui prouve qu’il a beaucoup réfléchi depuis le début de l’année et en matière de réflexion, mieux vaut tard que jamais.

  102. Y a pas à dire.Les petites magouilles entre petits notables de la politique c’est quand même plus classe que les petites magouilles des sauvageons des quartiers Nord de n’importe quelle agglomération. D’un côté du « numéro 5 » de l’autre de la « 9mm ». Faites vos jeux !

  103. @ Robert Marchenoir | 30 mai 2017 à 20:13
    « Enfin, Macron a humilié une dernière fois Poutine qui se tenait juste à côté de lui, en déclarant que la France prêterait une attention toute particulière au sort des homosexuels en Tchétchénie. »
    Vous vous réjouissez de cette attention portée aux LGBT de Tchétchénie, pour ma part elle m’a surpris.
    Le sort des LGBT en Tchétchénie m’est totalement indifférent, par contre celui des Chrétiens en Syrie, et au Moyen-Orient en général, Égypte y compris, ne m’est pas indifférent du tout.
    L’action des Russes en Syrie a pour effet collatéral une protection de ces Chrétiens, pour lesquels tout recul de l’État islamique est une garantie de sécurité.
    Pour une fois que des dommages collatéraux sont positifs, il était bon d’en parler puisque le sort de certaines minorités semble être important pour Macron.
    Dans des relations internationales, c’est devenu un passage obligé pour les Occidentaux de chercher à imposer leur vision des droits de l’homme en s’appuyant sur leur force économique.
    Mais la vision des droits de l’homme relève du culturel, d’une culture que les Occidentaux veulent universelle. Il est évident que les pays de culture musulmane n’ont pas cette vision et que l’homosexualité est pour eux une aberration, une déviance de l’ordre naturel voulu par Allah.
    Cette façon d’imposer une culture relève d’une forme de colonialisme, certes non militaire, encore qu’en Irak, en Afghanistan et ailleurs, elle s’est souvent exprimée de façon musclée si je puis dire, mais ce colonialisme qui sous-tend l’aide occidentale à un alignement culturel relève du colonialisme hypocrite qui exacerbe les passions.
    Pour quelqu’un qui a eu l’audace, la maladresse ou l’infamie de dire que le colonialisme français était un crime contre l’humanité, la revendication de cet alignement culturel est d’une totale incohérence, sauf évidemment à adopter la doxa occidentale qui consiste à appeler communauté internationale ceux qui partagent notre vision culturelle et à rejeter les autres dans les limbes extra-terrestres.
    Enfin les médias s’extasient, et vous avec, sur le parler-vrai de Macron. Le moins qu’on puisse dire c’est qu’il a eu effectivement le parler-vrai et qu’il ne s’est embarrassé d’aucune circonvolution oratoire.
    Je remarque simplement qu’entre le parler-vrai et le parler-arrogant il n’y a que l’épaisseur d’une feuille de papier de cigarette, et qu’entre le parler-arrogant et le parler-offensant, la distance est encore plus ténue.
    C’est pour cela que le langage diplomatique a été inventé, qu’il ait donné lieu à la langue de bois, que je n’approuve pas plus, fait partie des déformations classiques de tout langage, mais au moins il préserve l’avenir, car il faut être ou se sentir bien fort pour défier son hôte chez soi en l’humiliant, ce qui est une forme d’impolitesse.
    Mais quand on est jeune et beau comme un Dieu grec et que tout vient de vous réussir, la politesse fait partie du superflu et l’hybris commence déjà à se manifester.
    L’avenir dira si face à Poutine, Macron sera capable d’assumer son parler vrai ou arrogant, au choix de l’auditeur, sans se réfugier dans les jupes ou les pantalons de Merkel.

  104. « EM face au défi de la morale »
    On en apprend tous les jours, RF et le compromis de vente, RF qui employait au Parlement une personne de l’entourage de son ancienne femme.
    Ce petit monde vivait en autarcie, la saga continue, cela n’est plus tolérable, Ferrand doit démissionner ou alors c’est la porte ouverte à nouveau à tous les abus.
    Il est écoeurant de constater tous les jours qu’un nombre très important de politiques profitaient d’un système fait par eux et pour eux.
    Il est courant d’entendre « ils ne sont pas tous comme cela » ; pas tous ? Mais pas une journée ne se passe sans qu’il y en ait un qui soit mis en cause ou qu’une turpitude « légale » – comme ils disent – ne soit dévoilée.
    Ferrand sans aucun doute attend les législatives et son élection pour affirmer que les citoyens reconnaissent qu’il n’a pas mal agi ; un peu court aujourd’hui, la colère enfle sur tous les réseaux et là on n’est plus dans le bocal local, on est sur le suffrage universel et l’éthique prônée par le Prince – non négociable.
    https://www.mediapart.fr/journal/france/300517/emmanuel-macron-face-au-defi-de-la-morale

  105. Claude Luçon

    @ Trekker | 31 mai 2017 à 02:24
    Oui je ne mentionnais que Patton.
    Mais il y avait eu aussi les maquis de la région et le réseau Buckmaster opérant de la Touraine à l’Orléanais.
    Le plus important était à Lorris, dont l’histoire est racontée par les élèves des classes de troisième du collège Geneviève de Gaulle-Anthonioz des Bordes (Loiret), dans un livre « Les Sangliers sortent du bois », celui qui fut attaqué par les Allemands juste avant l’arrivée de Patton. D’autres petites unités dont le maquis de Chambon-la-Forêt, où était mon frère aîné, les ont rejoints.
    Quelques jours plus tard, les Allemands ayant fui, tous ensemble, ils sont partis à Paris en camion pour aller aider les Parisiens qui s’étaient levés contre les Allemands, puis ils ont encore, tous ensemble, rejoint les FFL et continué à se battre sous de Lattre jusqu’en mai 45.
    Voir : http://maquisdelorris.fr/resistance/

  106. Ce qui me fait toujours sourire c’est que Pépère a emménagé dans les beaux quartiers de Paris à 15 000€ par mois pour le loyer mensuel.
    Nous sommes un pays immensément riche, président déchu et toujours les atours de la royauté.
    Il faudrait demander à la Suède et au Pays-Bas ce qu’ils en pensent… Ah oui mais ils ne sont pas dans l’Europe, pas de chance.
    Les sans dents apprécieront cette débauche post-élection, sans doute celui qui a fait gagner la France s’occupera-t-il d’eux… Il suffit de le croire.

  107. hameau dans les nuages

    @ Giuseppe | 31 mai 2017 à 11:28
    Nous avons aussi ici localement ce qu’on appelle des sauterelles.
    Bien propres sur eux, avenants, condescendants. Des petits carnassiers sautant de Fillon à Macron dans l’heure qui a suivi le dépouillement (constaté de visu puisqu’il participait en tant que conseiller municipal à celui-ci dans mon village) pour se re-présenter LR aux législatives alors qu’il est élu régional.
    Tout cela grâce à un emploi dans une collectivité territoriale lui laissant de grands plages horaires disponibles.

  108. Claude Luçon

    @ Tipaza | 31 mai 2017 à 09:46
    « Mais quand on est jeune et beau comme un Dieu grec… »
    Beau ? Bah !
    Il est du genre Oedipe ce Dieu grec : il tue le père (Hollande, même si celui-ci est du genre pépère) et marie la mère (Brigitte, dont il adopte même les enfants et petits-enfants). On espère qu’il ne finira pas comme Oedipe.
    Petit souvenir à propos de En Marche !.
    Dans les années 80 une révolution genre marxiste-léniniste, mode africaine, était en cours au Bénin sous Kérékou.
    On se saluait en disant « La Révolution est en marche ! ».
    A quoi il fallait répondre « La lutte continue ! »
    Tout cela présage mal ! Enfin grâce à Ferrand pour une fois nous n’entendons plus Bayrou, ce qui est tout de même un progrès bienvenu.
    La lutte commence, le Canard, à son habitude, a lancé le premier couac, voyons si elle va continuer.

  109. Le Palmipède d’aujourd’hui est sans pitié pour Richard Ferrand, la une et les deux premières pages lui sont consacrées, c’est beaucoup, mais il ne vont plus le lâcher, il doit partir de lui-même.
    EM se conseille à lui-même de le garder, c’est impardonnable nous n’en sommes qu’au début, « une loi suffira-t-elle à arrêter l’En marche des affaires ? » dit le Canard, énorme déception autour de moi et sous le plus beau panorama du monde, c’est insupportable, rien ne bouge, le temps vire à l’orage alors que nous rêvions du soleil d’Austerlitz.
    Il risque de louper le rendez-vous avec l’Histoire, le FN va s’appliquer à détruire ce qui semblait avoir revigoré les électeurs, un Président intraitable et éthique tout en morale…
    Richard Ferrand ne nous mérite pas.
    https://youtu.be/Sam_ls2b3hY

  110. @ Claude Luçon | 31 mai 2017 à 11:44
    « …et le réseau Buckmaster opérant de la Touraine à l’Orléanais… »
    Je me permets une précision sur ce sujet, et qui est loin d’être anecdotique. Ce que l’on nommait usuellement réseau Buckmaster, et pas que dans la région que vous évoquez, était la branche française du SOE britannique dirigé par le colonel Buckmaster.
    L’action capitale du SOE en matière de sabotage, armement, instruction et encadrement de tous les maquis français *, a été chez nous pendant longtemps largement minorée voire quasi occultée. Sans l’appui décisif du SOE, la Résistance en France et dans tous les pays occupés n’aurait disposé que d’un armement des plus limités, souvent obsolète, et aurait aussi manqué d’un encadrement de professionnels qualifiés. Au final elle n’aurait alors joué qu’un rôle fort marginal.
    * Il ravitaillait sans réserve tous les maquis et quelles que soient leurs obédiences politiques, à la condition que ceux-ci soient décidés à se battre réellement contre les Nazis, et cela aussi dans toute l’Europe occupée : de la Finlande à la Grèce en passant par l’ex-Yougoslavie, etc. Ses agents hommes et femmes envoyés dans ces pays, payèrent un lourd tribu : exécutions sommaires toujours précédées de tortures systématiques, ou pour les plus « chanceux » déportations dans les camps de concentration où ils furent nombreux à périr.
    Ne pas oublier que le BCRA français à Londres, pour toutes ses missions en France, bénéficiait de la logistique du SOE : formation de ses agents, armement, matériel de sabotage et radios, ainsi que de ses moyens de transports (avions de largage et convoyage de passagers, vedettes rapides maritimes). Anecdote : le commodore Birkin d’une de ces vedettes, père de la chanteuse Jane Birkin, effectua de nombreuses missions transmanche.
    Voir pour plus de détails sur le SOE en France :
    https://fr.wikipedia.org/wiki/SOE_en_France
    « Des Anglais dans la Résistance. Le Service Secret Britannique d’Action (SOE) en France 1940-1944 » – Michael R. D. Foot avec des annotations de Jean-Louis Crémieux-Brilhac -Tallandier – 2008. Ce livre est une référence essentielle pour l’histoire du SOE en France.
    Merci Claude pour vos liens sur le maquis de Lorris et le général Patton.

  111. breizmabro

    @ Giuseppe | 31 mai 2017 à 11:28
    Je suis bien d’accord avec vous. Yen a marre de ces oligarques qui font bénéficier leur famille et leurs proches de la manne que leur procure leur situation professionnelle. Des fois on se croirait plus à Moscou qu’à Paris (Poutine doit bien rigoler ;))
    M. Ferrand dit : « en 2011 je n’avais aucun lien avec Sandrine Doucen (quoique ? ;-)) donc pas de conflit »
    Sandrine Doucen devient propriétaire, en 2011, d’une SCI rentable parce que rentabilisée par les Mutuelles de Bretagne dont son « ami » est le DG. Passons (on a vu des parquets plus prompts à enquêter sur certaines dérives, mais bon. En avant, marche !)
    Curieusement, trois ans plus tard, après que notre Sandrine est devenue propriétaire de la SCI loueuse de ses locaux à la mutuelle d’un de ses copains (le mec qui l’a engagée pour être l’avocate de la mutuelle dont il est le DG 😉 elle se pacse avec lui. Ouaaaah !
    Hier j’écrivais à propos des prête-nom « dans les milieux d’affaires ce sont choses courantes MAIS il faut une contrepartie ».
    La contrepartie est actée puisqu’elle est, enfin, pacsée avec le beau Richard.
    (moi j’dis ça j’dis rien, je répète juste ce que me disent mes potes brestois ;-))

  112. Noblejoué

    @ Robert Marchenoir
    @ Tipaza
    Espérons donc que Macron prenne à coeur le sort de toutes les victimes. Pour elles-mêmes et pour… lui !
    En défendant les homosexuels à l’Est, il prend à revers ceux qui le traitent de « pédé », en défendant les chrétiens d’Orient et autres persécutés, ils prendraient à revers ceux qui le soupçonnent de cathophobie.
    Un guerrier doit prendre à contre-pied, un chef rassembler… Si en plus Macron en profite pour protéger des victimes, on atteint au chef-d’oeuvre.

  113. Robert Marchenoir

    @Tipaza | 31 mai 2017 à 09:46
    Je n’ai pas souligné (mais c’est évident pour tout honnête homme), que contrairement aux accusations que vous portez, Macron n’a pas été le moins du monde arrogant envers Poutine.
    Il a su se montrer ferme tout en restant d’une exquise politesse. Il a, précisément et contrairement à votre reproche, maîtrisé parfaitement le langage diplomatique.
    J’ai écrit que Macron avait humilié Poutine, et c’est exact : mais il faut lire ces mots intelligemment. Il l’a humilié dans le fond, et si l’on se donne la peine d’ausculter ses propos avec un microscope. Il a fait tout le contraire, si l’on observe la forme et les usages. A tout moment, il a laissé à Poutine la possibilité de sauver la face.
    Poutine pouvait faire semblant de croire (et ses admirateurs français le peuvent aussi) que la mise au point de Macron concernant RT et Sputnik ne lui était pas adressée. Il pouvait faire semblant de croire que Macron était indifférent au fait d’avoir été accusé d’être un homosexuel par les services secrets russes, puisqu’il affirme ne pas en avoir reparlé à Poutine après le lendemain de l’élection. Etc.
    Il est d’autant plus malavisé de votre part de reprocher à Macron une arrogance entièrement imaginaire, que les dirigeants russes, eux, non seulement ne pratiquent pas le langage diplomatique, mais s’emploient à insulter leurs partenaires étrangers avec une grossièreté et une volonté d’offenser qui n’ont pas d’équivalent dans les relations internationales (à l’exception, peut-être, de la Corée du Nord ?).
    Penchez-vous un peu sur les déclarations de Sergueï Lavrov, qui n’est jamais que le ministre des Affaires étrangères, ou de Dmitri Peskov, qui n’est jamais que le porte-parole de Poutine ; c’est un florilège d’insolences et de grossièretés. Tout récemment, Lavrov a insinué publiquement que le secrétaire d’Etat américain était homosexuel, contrairement à lui (ce thème travaille décidément beaucoup ces messieurs : on va finir par se poser des questions…).
    Et si l’on descend à l’échelon en-dessous, députés de premier plan, chefs de parti, porte-parole de ministère, dirigeants des médias du régime — alors là, c’est un festival d’insultes ininterrompues.
    Même Vladimir Poutine, qui cultive son image de chef d’Etat suave et réservé, se livre régulièrement à des offenses délibérées d’une violence inouïe envers les représentants de nations étrangères dont il prétend rechercher l’amitié. On se souvient du gros chien noir qu’il a jeté dans les jambes d’Angela Merkel, alors qu’il savait parfaitement qu’elle a la phobie des chiens (et c’est bien pour cela qu’il l’a fait).
    On se souvient de la réponse de voyou qu’il a faite à un journaliste du Monde, deux semaines après que ses forces de sécurité eurent massacré tout le monde (victimes comprises) lors de la prise d’otages du théâtre de Moscou : comme celui-ci lui demandait s’il allait arrêter les tirs d’artillerie sur les civils en Tchétchénie, Poutine l’a invité à venir se faire circoncire en Russie, où ils avaient « d’excellents spécialistes », et où lui-même se ferait un devoir de s’assurer que « ce soit coupé suffisamment court » afin que « cela ne repousse pas ».
    Réponse tellement obscène et tellement insultante que l’interprète ne l’a pas traduite — mais la vidéo figure sur le Web, qui l’a conservée.
    Entre parenthèses, ces comportements montrent que ces gens sont non seulement des bandits, mais, en plus, d’authentiques pervers sexuels.
    Et ce sont ces grands raffinés qui font dire, ensuite, par l’intermédiaire de leurs services secrets, à leurs larbins occidentaux, que tel ou tel dirigeant européen n’est pas suffisamment « respectueux » envers Poutine, que son langage n’est pas assez « diplomatique », que non, décidément, on ne traite pas ainsi Sa Seigneurie « le tsar de toutes les Russies » (ainsi que le désignait très sérieusement hier Le Figaro, tout émoustillé d’avoir eu droit à son interview « exclusive »)…
    Le culot est véritablement phénoménal. Il s’agit là d’un comportement typique des voyous, des bandits, des petits chefs mafieux, et j’ajouterai : des racailles islamistes. Vous devriez rendre hommage à Macron d’avoir conservé un calme et une courtoisie parfaits face à un tel personnage — dont je rappelle qu’il a donné l’ordre à ses services de le couvrir d’insultes sexuelles afin d’empêcher son élection.
    Enfin, vous vous prétendez préoccupé par le sort des chrétiens d’Orient, et simultanément vous affirmez que « le sort des LGBT en Tchétchénie » vous est « totalement indifférent ». Mais quelle sorte de chrétien êtes-vous donc ?
    Des hommes se font rafler en masse par la police, ils sont enfermés dans des prisons clandestines, ils sont battus, torturés, on les somme d’avouer qu’ils sont homosexuels, on les brûle à l’électricité pour leur faire dénoncer d’autres homosexuels, on les assassine, les autorités de la région affirment qu’il n’y a pas d’homosexuels chez elles, et que s’il y en avait leurs familles sauraient quoi en faire — et d’ailleurs certains d’entre eux sont livrés à leur famille avec l’instruction de les tuer, et celles-ci ne se font pas prier pour obéir –, et vous dites que le sort de ces hommes (et non pas de ces « LGBT », comme vous les désignez pour les déshumaniser) vous est « totalement indifférent » ?
    Mais dans quel livre chrétien avez-vous lu cela ? Dans la Bible traduite par Marine Le Pen ? Dans l’Evangile selon Saint Hitler ? Ah, elles sont jolies, les prétendues « valeurs chrétiennes » des poutinistes !
    Vous prétendez, avec une parfaite mauvaise foi, qu’il faut respecter la « vision » de la « culture musulmane » qui considère l’homosexualité comme une « déviance ». Mais il ne s’agit pas de cela ! Il s’agit de tortures et d’assassinats ! Vous comprenez la différence ?
    Je note que pour vous, s’opposer à la torture et au massacre, par la police, de gens innocents, en dehors de tout cadre légal, c’est « une vision des droits de l’homme qui relève du culturel », et que pour les « Occidentaux », toute tentative d’empêcher des sauvages d’exterminer leurs compatriotes serait une tentation « d’universalité » parfaitement abusive, s’appuyant de façon illégitime sur la « puissance économique ».
    Mais vous êtes quoi, vous ? Un Oriental barbare ? Je vous signale que catholique veut dire universel, que la religion chrétienne se veut une religion universelle. Si vous récusez cela au nom du relativisme culturel, alors ayez la décence de ne pas vous revendiquer du christianisme.
    Au-delà de toute conviction religieuse, au-delà de la simple rectitude morale, expliquez-moi comment votre fabuleuse « géostratégie » et votre immense « pragmatisme » (deux mots codés des poutinistes qui veulent dire : soumission aux intérêts de la Russie) vont protéger les chrétiens d’Orient… asservis et massacrés par une idéologie religieuse totalitaire qui s’appelle l’islam… si, par ailleurs, vous faites profession de totale indifférence à l’égard des exactions de cette même idéologie, s’inspirant du même Coran, sous prétexte qu’elles s’exercent à un autre endroit de la planète… qui se trouve être sous l’autorité de Vladimir Poutine.
    Mais à part ça, votre motivation principale est le sauvetage des chrétiens d’Orient. Et pas du tout la soumission aux intérêts de la Russie. On y croit…
    Incidemment, le sort des chrétiens d’Orient est, pour nous, secondaire. Notre priorité, c’est notre survie, en tant que nation et en tant que civilisation. Si nous pouvons faire quelque chose pour les chrétiens d’Orient, nous devons le faire. Mais si cela va à l’encontre de nos intérêts vitaux, alors ce sont ces derniers qui doivent prendre le dessus. C’est ça, aussi, la « géopolitique ».

  114. Notre nouveau Président fort vétilleux en matière de moralité des élus, a tombé le masque ce matin en conseil des ministres et cet après-midi à Saint-Nazaire. C’était du style : circulez il n’y a rien à voir, et vous les journalistes faites profil bas !
    Vu que le PNF et le Parquet de Brest ne jugent même pas utile d’ouvrir une enquête préliminaire, et ce malgré la dernière révélation conjointe du Journal du Dimanche et du Canard enchaîné : photocopies des passages édifiants du compromis de vente, signé avant même la constitution de la SCI par sa maîtresse. Pour lesdits Parquets il y a quand même matière à suspecter une ou des infractions pénales, car on est dans un cas de figure relativement similaire à celui de Fillon.
    En l’absence de l’ouverture d’une enquête préliminaire, ce supposé honnête homme de Ferrand ne risque guère une mise en examen. A supposer que celle-ci ait lieu ce ne sera qu’après les législatives bien évidemment, il ne faut surtout pas compromettre son éventuelle réélection par des décisions hâtives ! D’ailleurs le Président actuel du C.A. des Mutuelles de Bretagne ne voit pas où est le problème, mais il n’est par certain que nombre d’adhérents de celles-ci soient du même avis.
    Ah que notre justice est belle, indépendante, et ne se pliant jamais devant les puissants du jour sous la Présidence Macron et le ministère Bayrou. Bien sûr et depuis longtemps on ne donne plus de directives écrites aux procureurs sur les affaires dites sensibles, parfois les photocopies de celles-ci pouvaient se retrouver dans des salles de rédaction malintentionnées. Mais quid des conseils amicaux en face à face ou téléphoniques, et ce émanant de proches collaborateurs des précédemment cités ?
    Ayant fort mauvais esprit je me demande si le comportement du PNF et du Parquet de Brest à ce jour, serait identique si c’était seulement un parlementaire LR, ou, horreur des horreurs, un du FN !
    Désolé Achille et Ellen de vous gâcher votre soirée avec mes propos acerbes, mais je vous accorde le bénéfice d’une croyance aveugle en Macromania.
    @ Exilé | 31 mai 2017 à 21:29
    Hélas quasi tous les agents du SOE en France, morts ou ayant survécu à la guerre, ont été pour le moins guère honorés dans notre pays. Un exemple qui en dit long sur cette volonté politique de les oublier. Le livre fort remarquable sur le SOE de Michael R. D. Foot ne fut traduit en français que vingt ans après sa publication en Grande-Bretagne. Il fallut entre autres toute la ténacité et les relations de Crémieux-Brilhac afin que cet ouvrage fut enfin traduit et édité en France.
    @ breizmabro | 31 mai 2017 à 16:32
    « Sandrine Doucen (…) puisqu’elle est, enfin, pacsée avec le beau Richard… »
    Donc le plus légalement du monde et ce sans grand frais à charge de Ferrand, elle pourra lui faire donation de tout ou partie des parts de cette SCI. Pas étonnant que la France soit classée en 23e position sur 176 pays en matière de corruption.
    @ Tipaza | 31 mai 2017 à 09:46
    Totalement d’accord avec vos propos, mais étrangement notre sémillant Président ne se soucie guère du sort des LGBT dans l’Arabie Saoudite et autres pétromonarchies. Certainement ce doit être dans ces pays le paradis sur terre pour eux, comparée à la Tchétchénie soutenue par cet infâme Poutine.
    Il était fort peu habile – hormis pour le propre ego de Macron – d’humilier en deux fois Poutine lors de la conférence de presse conjointe, et cela d’autant plus sur des sujets secondaires. Ce dernier certes l’avait fait avec Sarkozy, mais c’était alors en privé. On peut penser le pire mal de Poutine, mais on ne doit pas oublier deux choses : la France n’est qu’un nain militaire comparée à l’armée russe, et Poutine un joueur d’échec ombrageux et non de poker. Il n’oubliera pas cette humiliation publique, et mettra le temps qu’il faut pour nous la faire payer.

  115. @Trekker | 01 juin 2017 à 00:20
    « On peut penser le pire mal de Poutine, mais on ne doit pas oublier deux choses : la France n’est qu’un nain militaire comparée à l’armée russe, et Poutine un joueur d’échec ombrageux et non de poker. Il n’oubliera pas cette humiliation publique, et mettra le temps qu’il faut pour nous la faire payer. »
    Alors là, vous avez tout faux. Vladimir Poutine ne respecte que ceux qui sont à sa hauteur, l’a prouvé et démontré lors de sa visite à Versailles. Allez lire la presse russe, que des compliments sur le Président Macron. Les Russes sont ainsi. Lorsque vous êtes courtois, éduqué, capable, franc et montrez une forte personnalité, ils sont vos amis.

  116. @ Robert Marchenoir | 31 mai 2017 à 20:31
    « Incidemment, le sort des chrétiens d’Orient est, pour nous, secondaire. Notre priorité, c’est notre survie, en tant que nation et en tant que civilisation. »
    Il se fait que le concept de civilisation est plus large que celui de géopolitique, et que les chrétiens d’Orient font partie de notre civilisation.
    Une civilisation ne se définit pas forcément par son étendue géographique, mais par son rayonnement. C’est d’ailleurs ce point de vue que défendent ceux qui veulent imposer les droits de l’homme occidentaux à d’autres cultures, dont la culture issue de l’Islam.
    Je constate avec ironie qu’il est de règle de reprocher à Poutine des faits de moindre importance par rapport à ceux que l’on n’ose pas reprocher aux pays musulmans.
    Je pourrais citer la complaisance de Merkel avec Erdogan et sa démocrature, le silence assourdissant devant la condamnation du gouverneur de Djakarta pour blasphème, etc.
    La question que je me pose, mais que je ne vous pose pas puisque vous participez avec Macron à la chasse en meute contre Poutine, c’est pourquoi cette volonté de démolition d’un homme qui n’est pas pire que les dirigeants des pays musulmans ou asiatiques qui sont épargnés.
    Je n’ai pas cité la Chine, pays où les droits de l’homme et des LGBT ne sont pas toujours au menu des tribunaux, quand ils sont saisis de ces sujets.
    Est-ce l’exemple de ce que nous pourrions être, est-ce la volonté de faire main basse sur les richesses de la Sibérie, ou plus perfidement la volonté de détruire le seul point de résistance de l’homme blanc qui n’a pas encore renoncé aux vieilles valeurs et qui n’a pas encore adhéré à la déconstruction et la démolition de cette civilisation que vous citez et à laquelle vous affirmez adhérer dans votre commentaire.
    En tout cas tout ce que l’on reproche à Poutine se trouve en pire dans des pays et chez des dirigeants avec lesquels nous entretenons des relations internationales normales, par rapport à celles que nous avons avec la Russie.
    Je ne veux pas m’étendre, car il y aurait beaucoup à dire sur l’acharnement contre Poutine, qui gêne beaucoup de monde. Vous me traitez de poutiniste, ma foi une étiquette ne fait pas une philosophie, surtout quand elle est trompeuse, mais qu’importe si ça vous conforte dans votre argumentation.
    Il m’arrive parfois à vous lire d’avoir envie d’être poutiniste, mais je ne chasse pas en meute et puis Poutine est un chef d’État étranger, je ne saurais être ni pour ni contre, seule la vision que j’ai de nos intérêts me guide dans mon appréciation.
    Pour la répulsion des religions du Livre à l’égard des LGBT, inutile de lire la Bible traduite par Marine, il suffit d’ouvrir la Bible classique au chapitre de Sodome et Gomorrhe.
    Enfin vous me demandez : « Mais vous êtes quoi, vous ? Un Oriental barbare ? »
    Réponse : pas encore mais rassurez-vous, avec la politique immigrationniste de Merkel et celle promise par Macron, nous risquons de le devenir tous assez rapidement, et nous n’aurons même pas le Camp des Saints pour nous réfugier.
    Et j’en resterai là sur ce sujet.

  117. @ Ellen | 01 juin 2017 à 02:44
    Vous donnez dans l’erreur fort répandue et notamment en France, n’analyser les faits que dans leur instantanéité, comme la réaction de la presse russe immédiatement après la visite à Versailles de Vladimir Poutine. Bien évidemment elle n’allait pas souligner le fait qu’il avait été humilié par deux fois lors de la conférence de presse !
    Ainsi que je l’écrivais dans mon commentaire précédent, Poutine est un joueur d’échecs et non de poker. En conséquence il calcule ses coups à l’avance, et choisit le moment opportun auquel il va jouer un de ceux-ci.

  118. Robert Marchenoir

    @Trekker | 01 juin 2017 à 00:20
    « Il était fort peu habile – hormis pour le propre ego de Macron – d’humilier en deux fois Poutine lors de la conférence de presse conjointe, et cela d’autant plus sur des sujets secondaires. […] On peut penser le pire mal de Poutine, mais on ne doit pas oublier deux choses : la France n’est qu’un nain militaire comparée à l’armée russe, et Poutine un joueur d’échec ombrageux et non de poker. Il n’oubliera pas cette humiliation publique, et mettra le temps qu’il faut pour nous la faire payer. »
    Vous êtes vraiment impayable. Et c’est un ancien officier de l’armée française qui dit ça. Je pensais que le premier devoir d’un officier, même à la retraite, c’était d’afficher un minimum de patriotisme ?
    Eh bien, non : en France, nous avons le type sociologique de l’officier qui prétend que son pays est un « nain militaire » comparé à la Russie, et qu’en conséquence le devoir du président français est de s’aplatir devant le président russe en faisant exactement ce qu’il demande. Et surtout, surtout de ne le fâcher en rien.
    Quand je disais que l’un des éléments les plus frappants du courant poutinophile en France, c’est la pénétration du corps des officiers par les services secrets russes, et, disons-le, le nombre des officiers qui non seulement affichent des opinions favorables à la Russie, mais se rendent carrément coupables d’intelligence avec une puissance étrangère hostile, et ce de façon publique…
    Pour commencer, vous mentez : la France n’est évidemment par un nain militaire face à la Russie. Ou alors, il faut raconter que la totalité des pays du monde sont des nains militaires face à la Russie, sauf les Etats-Unis.
    D’ailleurs, si la France est un nain militaire face à la Russie (je m’incline humblement devant l’expertise corporatiste du vieux soldat que vous êtes), alors il est un fait incontestable qu’à plus forte raison, la France est un nain militaire face aux Etats-Unis.
    Par conséquent, en suivant votre propre logique, il tombe sous le sens que le président français se doit, a fortiori, d’éviter toute critique publique des Etats-Unis, et doit faire exactement ce que les Etats-Unis lui demandent. N’est-ce pas ? Nous sommes bien d’accord ? Vous êtes un officier, un homme droit, vous savez ce qu’honneur veut dire, par conséquent vous ne pouvez pratiquer le deux poids deux mesures ? Rassurez-moi ?
    Bien entendu, comme la France est un nain militaire face aux Etats-Unis, vous serez d’accord avec moi pour dire « qu’il était fort peu habile, hormis pour le propre ego de Macron, d’humilier le président Trump » lors de leur rencontre, avec cette gaminerie tout à fait indigne consistant à continuer de lui serrer la main alors que lui avait lâché la sienne, puis d’aggraver l’insulte en expliquant ensuite, aux médias, qu’il l’avait fait exprès pour marquer sa domination ?
    Vous avez, bien entendu, rédigé un commentaire sentencieux pour expliquer que le président Trump « n’oubliera pas cette humiliation publique » (qui, elle, est une véritable humiliation, un signe de domination physique, et non pas une protestation diplomatique tout à fait ordinaire), et « mettra le temps qu’il faut pour nous la faire payer » ? Et vous allez nous indiquer sans délai le lien vers ce commentaire qui m’a (étourdi que je suis) totalement échappé ?
    Il ne manque pas un bouton de guêtre communiste à votre ridicule tirade, pas même le vieux clicheton démonétisé de la propagande du Kremlin : « Poutine, le joueur d’échecs ombrageux » — et non de poker, ajoutez-vous, alors que pour quiconque connaît un tant soit peu la biographie de Poutine, si on peut le comparer à quelque chose c’est justement à un joueur de poker, et certainement pas d’échecs.
    De façon générale, prenez ce que raconte la propagande russe, et concluez-en l’inverse : vous avez toutes les chances de tomber juste.
    Je dois vous indiquer que vous n’êtes pas très à jour dans vos fiches : « Poutine le joueur d’échecs », c’était un slogan concocté par les services russes il y a bien trois ou quatre ans. A l’époque, ils avaient trouvé très malin de suggérer l’analogie avec les joueurs d’échecs russes, dont « tout le monde sait bien qu’ils gagnent tout le temps », par conséquent il est inutile de chercher à résister aux diktats du Kremlin : tel était le but de guerre psychologique, le but subversif de cette expression vaporisée à des millions d’exemplaires.
    Mais depuis, le SVR a renouvelé son manuel : vous avez perdu le contact avec votre officier traitant ? Vous n’allez pas nous ressortir « l’ours russe » qu’il ne faut surtout pas « réveiller », tout de même ?
    En revanche, je dois vous complimenter pour votre figure acrobatique parfaite de « whataboutisme » (en français : « tu quoque »), consistant à dire que ce n’est pas grave si la Tchétchénie massacre ses homosexuels, puisque l’Arabie saoudite, semble-t-il, ne les tient pas en haute estime non plus.
    Cette scélératesse-là, elle est vieille comme le KGB, mais je vous confirme qu’elle est toujours en vigueur chez vos patrons. Vous aurez un bon de réduction gratuit pour visiter la cathédrale du Saint-Sauveur à Moscou.
    Donc en fait, expliquez-moi : vous pensez que c’était une très mauvaise idée du président Macron de déclarer devant Poutine que RT et Sputnik sont des médias de désinformation, puisque la France est plus faible militairement que la Russie ? Par conséquent, vous pensez que la Russie risque de nous attaquer militairement à cause de cela ? Et d’ailleurs, dans une confrontation militaire avec la Russie, nous n’aurions aucune chance ? Mais quel genre de poule mouillée êtes-vous donc ? C’est un officier, ça ?
    En fait, si l’on suit votre raisonnement, la France ferait mieux de démanteler complètement son armée dès maintenant. Elle n’a aucune chance sur la scène internationale, puisqu’il y a d’autres nations qui sont militairement plus fortes qu’elle. Puisque nous sommes incapables d’avoir gain de cause sur la scène diplomatique face à des pays militairement plus forts, alors faisons l’économie de cette armée qui nous coûte si cher, et qui sait ? Le monde entier, Russie comprise, viendra peut-être nous embrasser sur la bouche ?
    Il est désolant d’avoir à expliquer à un soldat que c’est justement en montrant sa force (y compris dans des rencontres de ce genre) que l’on diminue le risque d’avoir à s’en servir. Et plus encore lorsqu’on a affaire à des bandits, à des gens qui ont une mentalité de voyou, qui ne respectent ni le droit, ni la décence ordinaire, ni les commandements chrétiens, ni les intérêts légitimes d’autrui. Des gens qui ne s’estiment satisfaits que lorsque vous leur êtes entièrement asservis. Les Russes, par exemple. Ou les islamistes.
    Voyez-vous, Trekker, je crois, pour ma part, que vous êtes véritablement un officier à la retraite, qui professe sincèrement des opinions néo-soviétiques et gaullo-communistes. Le drame, c’est que vous pourriez aussi bien être un authentique agent d’influence rémunéré par Moscou — et néanmoins officier. Ou carrément un troll rédigeant à partir d’une ambassade russe quelconque. Ce que vous écririez ne serait pas très différent.
    C’est là le grand succès de l’opération mondiale de subversion menée par les Russes contre l’Occident. Ces gens que vous soutenez, et qui s’emploient à nous démoraliser, à nous affaiblir, à créer la dissension dans nos pays pour mieux imposer leur pouvoir, pour mieux nous asservir — et si possible, comme les islamistes, sans tirer un coup de feu.

  119. @Trekker | 01 juin 2017 à 17:22
    « Poutine est un joueur d’échecs et non de poker. En conséquence il calcule ses coups à l’avance, et choisit le moment opportun auquel il va jouer un de ceux-ci. »
    Super joueur d’échecs, en effet : 10 euros = 637,412 roubles russes.
    Le prix d’un kilo de patates dans le pays de Poutine. On comprend pourquoi il cherche à réenvahir ses pays voisins pour importer gratis comme avant 1981.

  120. Personnellement je ne vois pas l’intérêt politique d’humilier sciemment un chef d’Etat quel qu’il soit après l’avoir invité. Ce n’est pas dans les usages, alors forcément il y a un effet de surprise. Mais une fois la surprise passée, quelle utilité sinon une satisfaction que je n’ose qualifier de « morale » du côté de celui qui a commis l’offense, et une haine tenace du côté de celui qui l’a reçue ?
    Était-ce délibéré, oui sans doute puisque paraît-il enveloppé dans du papier de soie, c’est-à-dire une politesse parfaite, bien plus insultante que la colère. Cela renforcera la réputation de sécheresse de cœur et de fourberie qu’ont parfois les Français, et qu’ils ne méritent pas pour la plupart.
    Je trouve plus clair de dire les choses en face, pas nécessairement en public d’ailleurs, à moins que l’objectif ne soit précisément celui d’humilier. Enfin, ce n’est pas au chef de l’Etat me semble-t-il de monter en première ligne pour se charger lui-même des basses œuvres, et laisser ses services diplomatiques arranger les choses derrière lui si besoin est. Je verrais plutôt les choses dans le sens inverse. Il me semble que Hollande avait fait un peu le même genre de démonstration peu après son arrivée à l’Élysée avec le même Poutine, sans résultats notables.
    Mais je ne suis pas en charge des intérêts du pays, et si cela donne des résultats intéressants sur nos relations avec la Russie, nos intérêts, et ceux des pays qui craignent la politique de Poutine, je serai la première à le reconnaître. Tout ce que j’espère, c’est que Macron n’a pas fait tout ça pour montrer aux électeurs français qu’il est vraiment Jupiter, qu’il a le droit, lui, de transgresser les usages et les règles de l’hospitalité, et que les grands de ce monde feraient bien de craindre sa foudre. Pour ça, la Galerie des Batailles, c’était bien vu.

  121. hameau dans les nuages

    @ Ellen | 02 juin 2017 à 09:56
    C’est sûr que nous avec la salade à plus d’un euro on peut donner des leçons.
    Cela me fait penser qu’il faut que j’en achète une nouvelle barquette à repiquer.

  122. @Ellen
    « Super joueur d’échecs, en effet : 10 euros = 637,412 roubles russes.
    Le prix d’un kilo de patates dans le pays de Poutine. On comprend pourquoi il cherche à réenvahir ses pays voisins pour importer gratis comme avant 1981. »
    Vous faites erreur, le kg est moins cher en moyenne qu’en France : 0,46€
    http://www.combien-coute.net/pdt/russie/

  123. @ Robert Marchenoir | 01 juin 2017 à 20:10
    De votre longue et indigeste diatribe, je soulignerais seulement qu’en matière militaire, vous ignorance crasse n’a d’égal que votre suffisance. Bien sûr la France et ce n’est pas un scoop est un nain militaire face aux USA, et ne vous en déplaise face aussi à la Russie. Si vous vous penchiez sérieusement sur l’état actuel de nos forces – terrestres, aériennes et maritimes – il n’y a hélas pas photo. Seules nos deux composantes nucléaires nous donnent l’illusion de pouvoir jouer dans la cour des grands, mais le nucléaire n’est d’aucune utilité dans le cas d’un conflit classique et n’impactant pas notre territoire national !
    Mais comme toujours votre argument éculé, c’est de dire que la majorité des officiers français (active et réserve) sont tous des stipendiés du FSB. Cela vous évite l’effort intellectuel de faire une analyse comparative de notre armée actuelle et de celle russe, d’ailleurs je doute que vous le ferez. Mais j’oubliais qu’à cela vous préférez relayer une certaine propagande US : CIA, néo conservateurs, etc.
    @ Lucile | 02 juin 2017 à 10:45
    Totalement d’accord avec la justesse de votre analyse, mais attention vous aussi allez être l’objet de l’ire de ce bon et fort lucide analyste qu’est Robert Marchenoir.
    @ caroff | 02 juin 2017 à 11:58
    Vous aussi caroff pour votre remarque impertinente sur le prix du kilo de patates, vous allez être classé parmi les stipendiés du poutinisme et du FSB par Robert Marchenoir !

  124. Noblejoué

    @ Trekker
    @ Robert Marchenoir et aux autres.
    Je suis d’accord avec Claude Luçon | 02 juin 2017 à 19:16.
    Macron a raison de parler en vérité – mais non en polémique – aux Présidents américain et russe.
    Ce que je présume nous essayons tous de faire.
    Les gens attaquent quand on les provoque ou quand on a peur. Si Macron ne tombe dans aucun de ces travers, il réussira peut-être à faire bouger quelques lignes.
    Mais attention ! Sortir de la langue de bois ou de son double la langue de p… (pardon pour les pérapéticiennes…) est se tracer une voie difficile. Il faut sortir du double discours, de l’arbitraire, du copinage pour les amis.
    Donc, lâcher un ami. Ce qui est bien triste si on n’est pas un monstre froid capable de tout sacrifier à ses ambitions.
    Mais il ne s’agit pas de cela, ici… Il s’agit de permettre à la France de rendre sa politique plus honnête et donc de resserrer les liens entre citoyens, et de permettre à notre pays d’être mieux entendu dans le monde.
    Maladroitement, Macron a dit comprendre les manifestants contre le mariage homosexuel… Alors qu’il défend la vie des homosexuels où elle est menacée et leurs droits chez nous.
    Je pense qu’il ne voulait pas que l’opposition religieuse à un progrès ne fasse régresser ses auteurs dans l’estime publique. Bon, c’est déjà fait… Disons qu’il voulait les rédimer de cette tâche en incitant tant l’opinion à ne plus leur en tenir rigueur comme à eux de ne pas se raidir contre elle.
    Macron a confirmé qu’il défend les homosexuels, ce qui est méritoire quand on l’accuse d’être « pédé », et qu’il est agaçant, pour ne pas dire plus, d’être renvoyé à une identité qui n’est pas la sienne… C’est faire front.
    Pour se rallier les catholiques – et les autres religieux s’ils étaient ce qu’ils prétendent être – il pourrait défendre les chrétiens et peut-être d’autres confessions persécutées du Moyen-Orient.
    Certes, les catholiques se sont nettement plus mobilisés contre les homosexuels que pour leurs frères persécutés.
    Mais on peut toujours espérer que défendre les chrétiens d’Orient pourrait faire qu’ils se sentent plus dignes et donc apaisés.
    Défendre des victimes d’ailleurs, aider les autres, permettrait, d’une pierre deux coups, de redignifier deux catégories à problèmes et de mieux les unir au reste du pays.
    On marche vers les droits de tous, et en agissant, on se rassemble, à moins qu’on se rassemblant, on agisse. Ou les deux ? Peu importe, il s’agit d’unir non sur le dos de victimes mais en les défendant.

  125. @ Trekker
    « Attention vous aussi allez être l’objet de l’ire de (..) Robert Marchenoir ».
    Mais nous sommes là pour débattre. Il est normal que nous ne soyons pas toujours d’accord sur tout. La contradiction ne me dérange donc pas, au contraire, et en particulier venant de Robert Marchenoir, même quand il est de mauvais poil.
    Quant à Macron, il ne m’a pas encore convaincue. J’espère que les questions internationales ne vont pas lui plaire au point de lui faire négliger le reste, certes moins grisant. Or, s’il peut redresser la France économiquement là où les autres ont échoué, avant qu’elle ne subisse le sort de la Grèce, ce ne sera pas rien, il faut le reconnaître, et mettre ses préventions de côté ; à l’heure actuelle Macron est le mieux placé pour imposer les réformes nécessaires. Il n’a certes pas été brillant comme ministre de l’Economie, mais il n’y a plus qu’à espérer qu’ayant appris de ses échecs, il sera plus efficace comme président. Je comprends quelqu’un comme Thierry Solère quand il se propose de voter les décisions susceptibles de redresser le pays plutôt que de faire de l’opposition pure, dure et systématique. Attendons donc de voir Macron à l’œuvre sur les grands dossiers, dès après les législatives.

  126. Frank THOMAS

    Le « prince » se conseille lui-même, mais il lui arrive de le faire mal. Témoin sa dernière sortie qui se voulait humoristique et qui n’était que lourdement stupide, désinvolte et blessante.
    Nos compatriotes mahorais en sont révoltés.
    Cette île de Mayotte à qui la France a longtemps promis la départementalisation qu’elle souhaitait mais qui n’a fini par l’obtenir que durant le quinquennat de Nicolas Sarkozy est particulièrement sensible à l’attitude de la mère-patrie à son égard.
    Mayotte – comme dans un autre contexte, la Guyane – est soumise à une énorme pression migratoire en provenance du reste de l’archipel des Comores auquel elle appartient géographiquement. Les trois autres îles, Mohéli, Anjouan et Grande Comore sont dans une situation économique et politique extrêmement délicate et la misère y est grande.
    Les Comoriens affluent en masse vers Mayotte pour s’y faire soigner, pour y accoucher, pour tenter d’y survivre.
    Ils traversent à bord de misérables embarcations, les kwassa kwassa qui souvent chavirent, causant la mort d’un nombre considérable de ces malheureux.
    Tel est le contexte dont le nouveau président de la République a cru bon de faire le sujet d’une fort mauvaise plaisanterie.
    En visite à Etel, dans le Morbihan, au centre de surveillance et de sauvetage, reprenant un officiel obséquieux qui évoquait « les tapouilles et les kwassa kwassa », Emmanuel Macron, désireux de faire montre de ses connaissances encyclopédiques, lance aux courtisans réunis autour de lui : « Ah non ! C’est à Mayotte les kwassa kwassa ; mais le kwassa kwassa pêche peu, il ramène du comorien, c’est différent ». Et d’ajouter, devant la mine interloquée des huiles présentes, « les tapouilles, c’est les crevettiers. »
    Il « ramène du comorien » ! Si qui que ce soit d’autre avait osé cette plaisanterie répugnante, assimilant les réfugiés à du poisson, il se serait sûrement trouvé quelqu’un pour le traîner devant les tribunaux.
    Marlène Schiappa veut verbaliser les insultes sexistes, mais le président de la République, lui, peut impunément faire montre de mépris pour des gens malheureux qui meurent par centaines dans leur traversée désespérée.
    Je subodore depuis le début quelque chose de déréglé chez ce monsieur. Régulièrement, durant la campagne, il s’est laissé aller, à l’égard de petites gens, à l’expression d’un mépris hautain tout à fait insupportable. Si on y ajoute ses envolées messianiques, sa sortie en Algérie sur la colonisation française, « crime contre l’humanité », et la façon dont il tire à lui la couverture en détournant la formule électorale de Donald Trump : « make the world great again », on a le portrait d’un personnage dont le sourire commercial cache une vanité et une dureté plus qu’inquiétantes.

  127. @ Frank THOMAS
    « Je subodore depuis le début quelque chose de déréglé chez ce monsieur ».
    Je pense aussi qu’il a un grain ; s’exprimer avec un cynisme en complet décalage avec son personnage public en pleine période électorale est un acte manqué de sa part, qui annonce encore bien des bévues. Ça arrive vraiment très tôt dans le quinquennat. De peur que ça ne mette la puce à l’oreille aux électeurs qui se croient farouchement aimés de lui, il faudra que Macron tienne les journalistes de plus en plus à distance, car il n’a pas intérêt à ce que les sans-dents perçoivent son mépris des perdants. C’est beau la hardiesse, et en effet, la fortune sourit aux audacieux. Mais l’absence d’inhibition ne rime pas trop avec l’esprit de responsabilité, surtout quand le succès monte à la tête et que les flatteurs se bousculent pour vous aduler. Encore une semaine à tenir jusqu’aux élections, et le plébiscite est dans la poche.
    Il faudra faire avec ce président et avec nos députés. Qu’au moins Macron fasse un peu repartir l’économie. La campagne électorale a soigneusement mis de côté tous les sujets brûlants, je n’attends rien de Macron sur ce point, car son optimisme répond à l’attente insouciante d’une grande partie de l’électorat. Au moins, qu’il laisse les services de renseignements, et la police, faire leur travail, ce serait déjà ça, car ils vont avoir du pain sur la planche.

  128. Pierre Blanchard

    @Frank THOMAS | 03 juin 2017 à 20:33
    « Nos compatriotes mahorais en sont révoltés »
    Qu’il me serait heureux d’entendre de tels cris d’effroi à chaque fois que nos compatriotes « Lozériens » (département pris au hasard) se font traiter de département de la France profonde… (Et encore, je suis gentil dans les termes employés !)
    Mayotte est devenu département grâce au Président Sarkozy « one » (« one » et fin, bien heureusement), la réflexion préalable a-t-elle été engagée quant aux conséquences de cette départementalisation ??
    Pendant ce temps-là le nombre de députés de la Lozère est passé de 2 députés à 1. En revanche ceux de la Polynésie Française de 2 à 3 députés et de Mayotte de 0 à 2 !!
    Cherchez donc l’erreur !!
    Alors halte aux indignations exclusives, même si je le conçois, « et en même temps », ;-), le Président Macron a énoncé une vérité qu’il n’aurait pas dû… Au fait combien d’habitantes de Sainte-Lucie venaient accoucher en Martinique dans les années 80/90, aujourd’hui je ne sais pas ?? (Inutile d’évoquer la Guyane française et le Surinam !!)
    http://www.rfi.fr/france/20110331-mayotte-devient-le-101eme-departement-francais
    Mayotte devient le 101ème département français – Publié le 31-03-2011
    https://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000020915491&categorieLien=id
    Ordonnance n° 2009-935 du 29 juillet 2009 portant répartition des sièges et délimitation des circonscriptions pour l’élection des députés.

  129. Frank THOMAS

    @ Pierre Blanchard
    « Pendant ce temps-là le nombre de députés de la Lozère est passé de 2 députés à 1. En revanche ceux de la Polynésie Française de 2 à 3 députés et de Mayotte de 0 à 2 ! Cherchez donc l’erreur !! »
    « La Corrèze avant le Zambèze » avait coutume de répéter feu Tixier-Vignancour. Vous reprenez cette lamentable antienne à votre façon.
    Mais puisque vous faites mine de chercher à comprendre pourquoi le nombre de députés de Mayotte est passé de « 0 à 2 ». La réponse est dans votre question : Mayotte est devenue département et sa population ayant augmenté considérablement, sa représentation à l’Assemblée a suivi. La Lozère, elle, hélas, se dépeuple. Il n’y a pas « d’erreur ».

  130. Frank THOMAS

    @ Pierre Blanchard (bis)
    Pour compléter mon commentaire, je vous indique que le député de la Lozère représente 35 000 électeurs alors que chacun des deux députés de Mayotte est le représentant de 125 000 électeurs. « Cherchez l’erreur », comme vous dites.
    A moins, bien sûr, ce que je n’ose penser, que vous considériez qu’un métropolitain vaut plus que quatre Mahorais.

  131. Pierre Blanchard

    @Frank THOMAS | 05 juin 2017 à 08:40
    Merci de m’indiquer pourquoi Mayotte est passée de 0 à 2 députés, c’était inutile.
    En revanche, sauf à avoir été un très proche de « feu Tixier-Vignancour » ce qui vous supposerait d’un âge certain, je ne vois pas comment vous pouvez affirmer : « « La Corrèze avant le Zambèze » avait coutume de répéter feu Tixier-Vignancour »
    Quant à me renvoyer vers : « Vous reprenez cette lamentable antienne à votre façon », en quoi serait-elle lamentable ?
    1 – cette citation n’est pas de lui, mais du député socialiste Jean Montalat, maire de Tulle.
    ↑ « Séance du mercredi 10 juin 1964 » [archive], sur archives.assemblee-nationale.fr [archive], Assemblée nationale, 10 juin 1964 page 1777 : « Au moment où nous discutons de l’aide que la France apporte aux pays sous-développés et à certains pays voisins, la tentation est grande pour moi, député, maire de Tulle, alors qu’un slogan à la fois facile et pittoresque court les rues, à savoir « la Corrèze avant le Zambèze », de vous rappeler quelques arguments anciens… »
    2 – « avait coutume de répéter » supposerait que TV l’ait plusieurs fois utilisée, quelles sont donc les sources qui vous permettent cette affirmation ? La seule citation de cette phrase prononcée par Tixier-Vignancour apparaît dans un renvoi bas de page « C’était de Gaulle I »par Alain Peyrefitte : « Me Tixier-Vignancour, candidat à l’élection présidentielle en novembre 1965, devait résumer cette thèse par la formule: «La Corrèze avant le Zambèze. »
    3 – le fait que cette citation soit reprise par l’extrême droite/la droite extrême ne lui enlève pas son sens profond.
    4 – enfin je vous renvoie vers cet article de RFI qui date de 2011 pour vous demander si la « départementalisation de Mayotte » a été une riche idées pour les Mahorais comme pour la France ?
    http://www.rfi.fr/france/20110331-mayotte-devient-le-101eme-departement-francais
    5 – au petit jeu des comparaisons « le député de la Lozère représente 35 000 électeurs alors que chacun des deux députés de Mayotte est le représentant de 125 000 électeurs ». Je vous renvoie vers les règles du redécoupage électoral à nombre de députés constant ce qui pourrait je l’espère être modifié « à la baisse ».
    http://www.vie-publique.fr/actualite/faq-citoyens/redecoupage-electoral/
    On peut également indiquer d’autres particularismes qui différencient ces deux territoires de la République indivisible, ils ont d’autres points de divergence (extraits du lien ci-dessus) :
    90% de musulmans dans ce département français
    En plein débat sur la laïcité et la place de l’islam, les Mahorais entendent montrer l’exemple en démontrant que la religion n’est pas un frein mais qu’au contraire, l’islam régit la bonne entente sans problèmes d’intégration avec le reste de la population française. Cependant, au ministère de l’Outre-mer à Paris, à des milliers de kilomètres de là, on a déjà annoncé la couleur. L’ancien délégué interministériel pour l’égalité des chances des Français d’outre-mer, Patrick Karam, a estimé qu’« avec ce nouveau statut, Mayotte aura des droits mais aussi des devoirs. Il sera demandé d’importants ajustements tels que l’interdiction de la polygamie, la disparition progressive des ‘Wali’, les tuteurs matrimoniaux ». Les juges musulmans, les « Cadi », verront quant à eux leur rôle diminuer.

  132. calamity jane

    Au XXIe siècle entendre dire qu’il « vaudrait mieux un emploi mal payé que pas d’emploi du tout »… c’est que le prince ne se conseille pas lui-même.
    Et ceux, celles qui se gavent de ces phrases n’ont jamais travaillé autrement que dans la discute inutile…
    Pendant ce temps-là le prince est allé rendre visite au Roi.

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