Autour d’Emmanuel Macron…

Les journalistes sont vexés parce que l’entretien traditionnel du 14 juillet n’aura pas lieu puisque la « pensée complexe » du président ne résisterait pas, ou trop bien, à leur questionnement binaire. Pourtant c’est une évidence.

Il est tout à fait possible d’avoir le 3 juillet un discours présidentiel face au Congrès et un discours de politique générale le 4 par le Premier ministre devant l’Assemblée nationale. D’une part les grandes orientations, d’autre part leurs modalités concrètes et détaillées (BFMTV).

On raisonne sur les « pleins pouvoirs » du président comme s’il les avait extorqués et qu’ils ne résultaient pas de choix démocratiques.

Il n’a pas fallu longtemps pour que le groupe dit des « constructifs » révèle ce qu’il était : un opportunisme. Dans l’opposition, pour se servir. Dans la majorité, pour servir.

Réquisitoire cinglant de la Cour des comptes contre la gestion de François Hollande. Le Premier ministre a joué la surprise mais a dit ce qu’il fallait dire. Cet audit n’était pas sans risque pour le président de la République puisqu’il aura droit au reproche d’avoir un peu participé à la débâcle. Courageux donc de l’avoir demandé.

Des considérations médiatiques à n’en plus finir sur le portrait officiel du président de la République. Il y aurait réfléchi et aurait cherché à donner une certaine image de lui avec l’attitude, les livres et les drapeaux. En effet cette photographie pour cinq ans n’est pas le fruit du hasard et son dessein est cohérent. Président, totalement président, un président à la fois classique et singulier, de l’allure avec un léger sourire dans le regard.

Emmanuel-macron-portrait-officiel-721x1024

Manuel Valls ne succombe pas. Il continue à bien penser et à parler juste. En tout cas sur certains sujets. « Dès qu’on sort de l’explication économique et sociale, souvent la gauche est perdue. Elle est en difficulté sur les questions d’identité » (Libération).

C’est tout à fait exact. Pour l’identité mais également pour les problèmes de sécurité et de Justice. Pour celle-ci, le vice est non pas de sortir « de l’explication économique et sociale » mais de la mettre partout. Au point d’abolir ou au moins d’altérer ce qui relève, en matière pénale, de la liberté et de la responsabilité individuelles.

J’ai un regret. La « task force » élyséenne contre le terrorisme est une excellente initiative. On pourra espérer une coordination exemplaire et efficace.

Le président de la République a « structuré sa task force économique » (Le Figaro).

Je me demande pourquoi le domaine sociétal, la politique pénale, la Justice, le pénitentiaire, la sécurité, cette part capitale du régalien n’ont pas droit eux aussi à une attention privilégiée du président de la République. Pour l’économique et le terrorisme, il y a des ministres mais cela n’a pas interdit la constitution « d’unités » présidentielles qui apporteront un plus. Pour certains secteurs les ministres seraient suffisants mais pour d’autres le président aurait à s’en mêler de plus près.

Alors à quand une « task force » Justice ?

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Voir les Commentaires (136)
  1. Catherine JACOB

    « On raisonne sur les « pleins pouvoirs » du président comme s’il les avait extorqués et qu’ils ne résultaient pas de choix démocratiques. »
    La vraie démocratie exclue la manipulation, les faux débats et la poussière sous le tapis !
    « Alors à quand une « task force » Justice ? »
    Une force opérationnelle, appelée task force en anglais, est une forme d’organisation temporaire créée pour exécuter une tâche ou activité donnée. Initialement créée dans la marine de guerre des États-Unis, le concept s’est répandu au point d’être à présent utilisé dans beaucoup d’organisations, telles que des entreprises, qui créent des forces opérationnelles pour exécuter des missions temporaires de protection et de surveillance – déf. Web.
    En matière de Justice est-ce que seule la détention n’aurait pas un caractère provisoire ? Ceci étant, dans notre pays, nous avons la mauvaise habitude du provisoire mis en place dans un but singulier donné mais qui dure en se généralisant :
    • TVA (imaginé par un inspecteur des Finances, le concept de taxe sur la valeur ajoutée était destiné à simplifier et uniformiser les différents impôts sur la consommation puis a été appliqué progressivement à l’ensemble des biens et services avec un pourcentage ayant plutôt tendance à aller en augmentant qu’en diminuant, vu que chaque fois qu’on le diminue ce n’est alors que du vrai provisoire),
    • CSG, créée en 1991 par le gouvernement Rocard pour financer la CNAF : montant de 1,1 % du revenu, en compensation de la baisse des cotisations familiales, non déductible du revenu et conçue à l’origine comme transitoire (5 ans).
    • Etc.
    Comme Ségolène l’a dit du pacs requalifié en mariage pour tous, puis des techniques de PMA limitées aux cas des couples infertiles ou ne pouvant sans danger avoir un enfant mais destinées à être requalifiées en GPA pour tous, il faut bien en passer par quelques étapes pour faire passer la pilule. Je n’ai plus la citation exacte en mémoire, mais c’est ce que j’en ai retenu. Autrement dit, il faut mentir au peuple sinon il est ingouvernable. On a vu le beau bilan de cette option !
    Le jeune président Macron s’identifierait-il à un capitaine de navire de guerre ? Navire amiral of corse ? Ce qui se donne de toute façon à lire et dans l’attitude de la photo et dans le regard froid, bleu acier, dans un visage dont le sourire ne va pas en effet jusque-là. Pourtant il me semblait que les gens qui se sont vus contraints de voter EM au 2ème tour du fait de l’OPA réalisée sur les partis de droite comme de gauche non pas grâce à la force des idées défendues et pour lesquelles il aurait été combattu dans un combat dans lequel il eût fallu mouiller sa chemise plutôt qu’activer des réseaux, ceux de papa Collomb et ceux de papa Bergé mais grâce plutôt à une excellente com professionnelle qui donc n’était pas « la com de papa !! » fillonesque, avaient voté plutôt pour un capitaine d’industrie. Les gens veulent gagner des sous, ils ne veulent pas s’embarquer dans des délires qui feront de la France un paradis pour les seules entreprises de reconstruction, Bouygues, etc.
    « Cet audit n’était pas sans risque pour le président de la République puisqu’il aura droit au reproche d’avoir un peu participé à la débâcle. Courageux donc de l’avoir demandé. »
    Comme pour la différence d’âge dans le couple Macron, il vaut mieux s’occuper soi-même de maîtriser l’effet produit par les circonstances inhabituelles plutôt que de laisser les non acquis à la cause s’en emparer.
    « Un peu participé à la débâcle » ?? Pendant quatre ans de quinquennat ? Maintenant, s’il réussit à faire prendre des vessies pour des lanternes aux gros concurrents de notre pays comme il a réussi à en éclairer les Français qui ont voté démocratiquement pour une absence totale de morale de fond, pour dire les choses comme elles sont en réalité, ce sera en effet tout bénéf pour nous. Enfin, pour les entreprises de plus de dix salariés en tout cas.
    Bon ! Une chose après l’autre. On va voir comment il va gérer l’affluence internationale à Strasbourg aujourd’hui avec un dispositif mis en place à la hâte sur une idée qui est venue à Jean-Claude Juncker, le président de la Commission européenne, il y a quinze jours à peine.
    Autoroutes fermées de 7h à 16h avec mise en place d’itinéraires secondaires de contournement, le Rhin fermé à la navigation, l’aéroport limité aux vols commerciaux sans passagers donc, quarante délégations internationales qui excluent les Britanniques officiels de haut rang pour cause de Brexit, mais incluent les Qataris, les Chinois et tout un parterre hétéroclite d’anciens et d’actuels dirigeants dont un roi, Medvedev et Porochenko, côte à côte avec Benyamin Netanyahou, trois mille policiers et gendarmes, l’armée, les pompiers alors que le feu vert n’est toujours pas allumé à Khel qui a payé la moitié du pont vu les procédures municipales en Allemagne qui empêchent de renommer un ouvrage public dans un laps de temps aussi court.

  2. Frank THOMAS

    « Il est tout à fait possible d’avoir le 3 juillet un discours présidentiel face au Congrès et un discours de politique générale le 4 par le Premier ministre devant l’Assemblée nationale. »
    Tout à fait légal, donc possible.
    Mais tout à fait incongru, donc inquiétant.
    Le rôle du Premier ministre et de son gouvernement ne se réduit sûrement pas, dans une démocratie adulte, à appliquer « en détail » ce que le chef de l’Etat aurait indiqué « en grand ». C’est ce qu’on a à juste titre reproché à Nicolas Sarkozy lorsqu’il s’est laissé aller à appeler son premier ministre « son collaborateur ».
    Cette vision régalienne de la fonction présidentielle est dépassée. Elle sera à l’origine de graves tensions dès que nous serons sortis de la période du Macron enchanté sous le charme duquel il semble qu’on tombe un peu facilement.

  3. Bonjour,
    « Il n’a pas fallu longtemps pour que le groupe dit des « Constructifs » révèle ce qu’il était : un opportunisme. Dans l’opposition, pour se servir. Dans la majorité, pour servir. »
    Les « constructifs » – terme que seul pouvait imaginer J-P Raffarin avant qu’il ne quitte la vie politique pour créer une ONG – existaient déjà sous le mandat de Nicolas Sarkozy.
    Bernard Kouchner, J-P Jouyet, Eric Besson, Martin Hirsch étaient des « constructifs » avant l’heure. Bon, le terme utilisé à l’époque était plutôt « transfuges » mais le principe était le même : réduire le clivage gauche-droite à une simple expression qui ne veut plus dire grand-chose. La meilleure preuve étant que les Français l’ont massivement rejeté lors des dernières élections présidentielle et législatives.
    Ce sont les électeurs eux-mêmes qui ont cassé les codes établis. Ils ont éjecté sans états d’âme les grosses pointures de LR et du PS, ils ont préféré élire des députés issus de la société civile sans aucune expérience en politique, quitte pour cela à prendre le risque de faire entrer dans l’hémicycle des personnalités qui ont montré leur totale incapacité à occuper le poste tant par leurs idées manifestement pas vraiment maîtrisées que par leur expression orale hésitante, où certains candidats ânonnaient un texte manifestement appris à la hâte, ce qui ne les a pas empêché d’être élu(e)s.
    Ceci étant, on ne saurait nier le côté basique des questions des journalistes qui sont posées au président de la République. Questions souvent déjà mille fois entendues et qui ne peuvent que recevoir les mêmes réponses.
    Ce n’est pas la pensée du président qui est complexe, ce sont les sujets à traiter qui ne sauraient se résumer à une réponse sous la forme d’un questionnaire de type QCM, ainsi que se plaisent à les réduire certains journalistes.
    Après deux campagnes électorales particulièrement longues pendant lesquelles les Français ont eu l’occasion d‘entendre maints interviews et débats, ce rituel médiatique n’apportait plus grand-chose.
    L’interview du 14 juillet était devenue une de ces mondanités organisées dans les jardins de l’Elysée où quelques privilégiés pouvaient se retrouver autour d’une coupe de champagne grand cru et quelques petits fours de chez Fauchon. Bref un pince-fesses, pour utiliser l’expression des invités eux-mêmes.

  4. Etonnant que quelqu’un ayant une formation philosophique (affichée !) paraisse aussi étranger aux questions culturelles et philosophiques que pose l’avenir des sociétés modernes en semblant avoir fait sien le matérialisme marxisto-libéral du « tout est économique ».

  5. Pour celle-ci, le vice est non pas de sortir « de l’explication économique et sociale » mais de la mettre partout. Au point d’abolir ou au moins d’altérer ce qui relève, en matière pénale, de la liberté et de la responsabilité individuelles.
    Merci d’avoir rappelé cette évidence, qui ne touche d’ailleurs pas uniquement à la matière pénale.
    Transformer indistinctement les défavorisés en délinquants ou bien en criminels potentiels au nom d’un déterminisme obligatoire, c’est tous les insulter en bloc, y compris ceux qui renoncent à tomber dans la facilité d’un mal excusé et justifié d’avance par des idéologues irresponsables.

  6. « Courageux donc d’avoir demandé l’audit »
    De mémoire, il me semble que tous ses prédécesseurs l’ont demandé.

  7. « Le portrait officiel du président de la République. Il y aurait réfléchi et aurait cherché à donner une certaine image de lui avec l’attitude, les livres et les drapeaux. »
    Mais c’est bien ce que je lui reproche, cette photo est d’un narcissisme total.
    Ce portrait n’a pas pour objet de donner une image du président, il a pour objet de donner une représentation humaine de la République et de ses institutions.
    Il est le symbole de la République à travers la représentation physique d’un individu.
    Je rappelle que cette photo officielle doit être présente dans tous les lieux de pouvoir des institutions de la République, des plus petits aux plus grands.
    Il ne s’agit pas de répandre les beaux yeux et les dents du bonheur, ou les goûts de lecture du nouvel arrivant en fonction, fût-il Napoléon Macron, mais de donner à l’égal de Marianne dans les mairies, une forme visible concrète de l’Institution.
    Il y avait dans les portraits de de Gaulle et Pompidou cette représentation symbolique, posture verticale comme il se doit, avec les décorations et grand cordon de la Légion d’honneur qui vont avec.
    J’ai déjà dit dans un commentaire précédent, sous forme de boutade, qu’un légionnaire n’aurait jamais accepté d’être photographié dans une posture se voulant managériale « cool », les fesses en déséquilibre sur son bureau, Savonarole plus direct a parlé de décadence, et je souscris à cette déclaration.
    Lorsque les symboles perdent de leur force et disparaissent au profit de la représentation, c’est effectivement le temps de la décadence.
    Reconnaissons que cette décadence ne date pas d’aujourd’hui, et qu’elle a été initiée par le portrait de Giscard, autre Narcisse, picturalement parfait, mais nul symboliquement, puisqu’il évitait tous les symboles de la République pour ne montrer que son portrait sur fond de drapeau tricolore, encore heureux que le drapeau fût présent.
    Les temps changent, et le drapeau tricolore doit à présent partager la place symbolique avec celui de l’Union européenne, structure technocratique s’il en est.
    Sic transit gloria mundi…

  8. Claude Luçon

    – La « task force » élyséenne contre le terrorisme est une excellente initiative
    – Le président de la République a « structuré sa task force économique »
    – à quand une « task force » Justice ?
    De task force en task force, toutes logées à l’Elysée et à Versailles, nous pourrons bientôt nous passer d’un gouvernement libérant ainsi quelques palaces parisiens que nous pourrons louer à des milliardaires qataris et princes saoudiens.
    Après avoir créé une task force tourisme bien sûr.
    Nous pourrions récupérer les quelques milliards qui nous manquent.

  9. « Réquisitoire cinglant de la Cour des comptes contre la gestion de François Hollande ».
    Quelle surprise ! Quelle découverte ! Il en a fallu du courage pour ça.
    Donc maintenant c’est officiel, Hollande fut nullissime et Sapin s’est comporté comme un traître à la patrie ; il nous a déshonorés face à l’Europe. Stupéfaction, honte, désespoir.
    Comme s’il n’avait déjà pas assez de défis à relever, Macron, le charismatique aux deux alliances, au deux drapeaux et aux deux iPhones, découvre avec nous qu’il va devoir maintenant redoubler d’ingéniosité pour nous sauver in extremis. La mort dans l’âme, il reviendra sur ses promesses de campagne, devoir oblige. Ce n’est pas Jupiter, c’est Hercule. Mais qu’à cela ne tienne, le peuple le plus intelligent de la terre (nous) a élu à sa tête le Mozart de la Finance. Il n’y a plus qu’à le laisser faire.

  10. Michel Deluré

    Les journalistes doivent probablement considérer le mutisme du Président comme la manifestation d’une grande ingratitude à leur égard, eux qui ont finalement tellement fait, sciemment ou inconsciemment, pour son élection !
    Mais le commun des mortels ne se plaindra pas, lui, de l’absence de cette interview policée, convenue, à l’heure où il sera affairé à siroter son pastis ou à surveiller la cuisson des saucisses devant son barbecue.
    D’autant que notre Président aura déjà eu l’occasion de s’exprimer devant notre représentation nationale réunie en grandes pompes sous les ors de Versailles et que les journalistes auront donc, en la circonstance, tout loisir de retranscrire, analyser et commenter ses propos.
    S’agissant d’ailleurs de cette initiative présidentielle, qu’il me soit permis, sans en critiquer le bien-fondé, de m’étonner cependant qu’elle intervienne juste la veille de la déclaration de politique générale d’Edouard Philippe devant l’Assemblée. Je me demande si ce dernier a apprécié cette décision ! Voilà un choix qui, selon moi, n’a rien de fortuit.
    Toujours est-il que je ne me plaindrai pas personnellement que notre nouveau Président se montre moins prolixe que certains de ses prédécesseurs qui ont pour certains beaucoup trop parlé mais peu agi. Alors, parlons moins mais agissons.

  11. Marc GHINSBERG

    Macron, too much ?
    Je fais partie de ceux qui ont voté Emmanuel Macron dès le premier tour de la présidentielle, contrairement à vous cher Philippe qui aviez choisi François Fillon au premier tour, préférant le projet de Fillon à la personne de Macron (votre billet du 15 avril). Pourtant je ne tombe pas dans l’adoration de Jupiter. Je reconnais à Emmanuel Macron de grands talents et une indéniable habileté politique. Je lui sais gré par-dessus tout d’avoir mis un terme à l’imposture du FN en terrassant Marine Le Pen lors du débat de l’entre-deux-tours, mettant en lumière son incompétence et faisant ressortir sa vraie nature.
    Mais un danger selon moi le guette, le syndrome du melon, la tentation d’en faire trop. Laisser dire qu’il ne répondra pas à une interview des journalistes parce que leurs questions s’accordent mal à sa pensée complexe relève non de l’évidence mais de la fatuité.
    S’il est vrai qu’il dispose des « pleins pouvoirs » et que cela résulte d’un processus démocratique, encore ne devrait-t-il pas en abuser par exemple en privant l’opposition d’un poste qui devait lui revenir au nom de la tradition républicaine. De plus la fameuse photo officielle bourrée de symboles un peu lourds marque un contentement de soi par trop visible.
    Bref j’aimerais que Jupiter soit plus modeste. Surtout qu’il va être rapidement rattrapé par le réel, notamment la courbe du chômage.

  12. L’Empire romain a engendré une habitude statuaire assez drôlatique : la tête mobile. Le corps, drapé, est toujours le même, et on change la tête avec l’empereur. Il y en a des exemples un peu partout mais le plus curieux (que je connaisse) est au Palais de Justice de Carpentras où le sillon de raccordement est si épais que beaucoup de visiteurs pensent qu’un maladroit a, un jour, fait chuter le monument. Si cela pouvait être vrai…
    Ce n’est pas le cas de nos photos présidentielles dont on ne cesserait pas de déchiffrer l’inspiration. Au surplus des savants exégètes, j’ajouterai les mains fortement appuyées sur la bordure du bureau ; appuyées, certes, mais pour donner de l’élan. En outre, une curieuse symétrie dans le visage, non voulue ou au moins instinctive, la commissure légèrement relevée à droite, s’harmonise à la paupière gauche, subtilement en déclin comme pour amorcer sourire défensif et clin d’oeil complice.
    Nous avons à faire avec un personnage d’une grande complexité qui tend à tout embrasser sans étreindre, propre d’un homme d’Etat. Il sait que les blablabla des politiciens à tête mobile heurtent, à terme, la vraisemblance et il redoute qu’ils ne détruisent l’élément majeur du régime consensuel qui est le nôtre, déjà fissuré au col par l’abstention.
    Oui, tout est économique, comme tout est chimique et, au-delà, mathématique, le chou Romanesco comme les flocons de neige.
    M.Macron est un homme-outil et en cela inquiète les passionnels ; mais s’il se trompe de marteau et se tape sur les doigts, il aura très mal, mal à son algorithme.

  13. Catherine JACOB

    Complément rectificatif à Catherine JACOB | 01 juillet 2017 à 08:11
    Mes informations dataient d’hier. Celles de ce matin indiquent que Theresa May et Henry Kissinger se sont annoncés à la dernière minute et figureront donc parmi les 1400 personnalités du monde entier réunies autour du cercueil d’Helmut Kohl qui a œuvré seize longues années à l’unité européenne.
    Mais je me demande comment Macron fera pour être à Bordeaux et à Strasbourg en même temps. Méthode Mélenchon de l’hologramme ? Cortège de Falcone avec grosse dépense de kérosène pour l’inauguration d’un train ? Pourquoi est-ce que ce n’est pas E.Philippe qui va à Bordeaux ?
    « Les journalistes sont vexés parce que l’entretien traditionnel du 14 juillet n’aura pas lieu puisque la « pensée complexe » du président ne résisterait pas, ou trop bien, à leur questionnement binaire. Pourtant c’est une évidence. »
    Qu’est-ce qui n’est pas une évidence concernant Macron ? Il est lui-même l’évidence si on en croit Brigitte !
    Ceci dit, il ne peut pas en même temps réviser son anglais pour Donald Trump et répondre à de bêtes questions de journalistes au ras des pâquerettes du peuple qui l’a élu sur la base d’une complexité telle qu’attiré par le mystère il s’est dit que s’il ne comprenait rien à Macron c’est que c’était un surhomme et que donc il a voté pour le surhomme.

  14. Après un quinquennat qui a plongé la France dans la désespérance et conduit le président sortant à ne pas pouvoir être à nouveau candidat, et alors que l’alternance à droite était promise et attendue par tous, c’est un véritable hold-up démocratique qui a été organisé et réalisé par des officines clandestines liées au pouvoir en place avec la complicité active de certains médias et l’accompagnement affiché de certains journalistes. Et ce hold-up réussi et confirmé par le résultat du premier tour de l’élection présidentielle – le représentant de la droite et du centre ayant été éliminé – se traduit, en fait, par un coup d’Etat institutionnel qui vise à occulter la réalité de la situation catastrophique de la France et à maintenir ces élites mondialistes au pouvoir (général Martinez, 2 mai 2017).
    La Macronie, réserve de technocrates, est une bulle confortée par les législatives. La majorité absolue accordée à La République en marche (319 sièges) repose sur une abstention record (57,3%), à laquelle s’ajoutent 9,9% de bulletins blancs ou nuls (Ivan Rioufol 22 juin 2017).
    Macron est le premier président français élu par des musulmans sur ordre des grandes puissances financières et d’un mot d’ordre lancé dans les mosquées (ce qui préfigure l’avenir certain de ce pays).
    Catalogué par certains comme psychopathe, qu’est-il en vérité ? Combien de temps les vrais Français le supporteront-ils dans l’ombre de leur conscience honteuse ?

  15. Tout est décortiqué, analysé et commenté !
    Pourquoi le chef de l’Etat expose-t-il ses choix le 3 juillet devant le Parlement réuni en Congrès à Versailles, c’est-à-dire la veille du discours de politique générale du Premier ministre ?
    Qu’y a-t-il de choquant et de dévalorisant dans cette démarche pour le Premier ministre qui se verrait rabaissé dans sa fonction ?
    Je considère qu’il n’y a rien d’anormal dans ce calendrier au motif que le chef de l’Etat annonce le cap à suivre et que le chef du gouvernement explique le lendemain comment il va s’y prendre pour le tenir.
    Dans toute entreprise c’est la même démarche, le Président propose la politique à suivre, la soumet à son conseil et c’est au Directeur général de la mettre en musique.
    Autre sujet délicat à venir : une plainte qui serait dirigée contre la France qui aurait fourni des armes dont auraient été bénéficiaires les génocidaires du Rwanda. Certains de nos politiques seraient mis en cause.
    On n’a vraiment pas besoin par les temps qui courent de cette affaire qui date de près de quarante ans.

  16. Je reviens sur la photo de notre Jupiter.
    Par curiosité je l’ai extraite du billet, et j’ai eu la surprise de constater que la photographe Soazig de la Moissonière avait laissé l’Exif, c’est-à-dire toutes les données concernant la prise de vue.
    Pour ceux que ça intéresse je signale que la photo a été faite le 24 juin, à 19 :14 :08, avec un Canon 5D Mark IV (c’est le dernier modèle), un zoom 24-70 mm à la focale 61 mm, une ouverture de 10 et une sensibilité de 800 ISO (*) et qu’elle a été traitée sous Photoshop CC 2017 avec un Macintosh.
    Probablement la photographe a-t-elle oublié d’effacer l’Exif, à moins qu’elle ne l’ait laissé par indifférence, ces données n’ayant aucune importance, sauf pour Canon qui pourrait s’en prévaloir pour sa publicité.
    (*) Je trouve que c’est beaucoup, et que la dynamique du capteur peut s’en ressentir, en particulier pour le rendu du modelé du costume, mais si tout le monde est techniquement content, moi aussi.

  17. Intéressant commentaire de Marc Ghinsberg 01 juillet 11:27.
    Alors Philippe a voté sciemment pour quelqu’un dont il était établi une forme de malhonnêteté ? Un peu comme voter Ferrand alors.
    En ce qui me concerne ce sont des fillonistes qui m’ont aidé dans mon choix car Macron je le sentais difficilement, ils m’ont dit « si tu trouves que le bilan de Hollande n’est pas si mauvais que cela, alors vote Macron », chose fut faite.
    Macron est un malin, sachant que la présidence de la commission des finances serait pour un LR, il a nommé Le Maire et Darmanin aux ministères concernés.
    Il y a toutefois déjà beaucoup d’anciens ministres depuis son élection. Cela profite à Vistaprint, en plus il y a le choix du fond de carte.

  18. Patrice Charoulet

    Vos propos de ce jour sur le président Macron ne souffrent aucune contestation.
    Permettez-moi une observation sur un point minuscule. La photo officielle a fait couler beaucoup d’encre. Tout a été analysé. Le paysage, les drapeaux, la position des mains, l’horloge… et les Pléiade. Les Pléiade, hélas ! Des centaines de commentaires ont répété sans vérifier et sans savoir la même chose : les trois Pléiade seraient les suivants : un tome des Mémoires du général de Gaulle, « Le Rouge et le Noir » de Stendhal. Bon, jusque-là tout va bien. Les centaines de perroquets ignares ont répété, pour le troisième Pléiade… « Les Nourritures terrestres » de Gide. Comme pas un seul perroquet n’a lu ça, nul n’a moufté. Le malheur est qu’il s’agit d’une oeuvrette d’une centaine de pages, qui vieillit mal, publiée en 1897. Cette oeuvrette est noyée dans 1500 pages de Romans, récits et soties dans mon édition de… 1958.
    J’ajoute que si on veut lire Gide, en Pléiade ou non, autant lire ses « Souvenirs et Voyages », un tome, ou, mieux encore, son Journal, en deux tomes.
    C’est encore instructif.

  19. Puisque tout le monde y va dans l’interprétation de la jolie photo (sic) (au zoom ?) j’y vais aussi de mon commentaire 🙂
    E. Macron a une alliance à la main droite et une autre à la main gauche. Serait-ce un message subliminal qui a échappé à nos commentateurs télévisuels (y compris le groupie d’E.M, Ph. Bilger) pourtant si friands du détail commenté ? 😉
    Lundi matin
    L’empereur sa femme et le petit prince
    Sont venus chez moi pour me serrer la pince (via la télé…)
    Comme j’étais parti, le petit prince a dit
    Puisque c’est ainsi nous reviendrons mardi
    Etc., etc., jusqu’au :
    Samedi matin
    L’empereur sa femme et le petit prince
    Sont venus chez moi pour me serrer la pince
    Comme j’étais parti le petit prince a dit
    Puisque c’est comme ça nous ne reviendrons pas.
    Ouf ! De toute façon j’avais pas envie de les recevoir. Je suis en bateau et il n’ont pas trop le pied amariné 😀
    Post Scriptum (j’ose plus écrire PS) : il paraîtrait que les anciens de l’économie et des finances – qu’on paye à des pas de prix -, dont Macron, n’ont pas vu le dérapage de l’ardoise de leurs potes à 20 milles boules mensuelles, chargés du budget 🙁
    Il a raison E. Philippe d’avoir des vapeurs effarouchées…
    Mais, coup de pot, il va pouvoir dire, comme ses prédécesseurs, « c’est de la faute des autres si nous ne respecterons pas notre parole d’AVANT-présidentielle » (avec kleenex tamponnant ses yeux mouillés de tristesse)
    En même temps, dans le genre « news politique »… 🙁

  20. Deux alliances d’amour et de fidélité ; l’une pour Brigitte, l’autre pour la France. Très réussie la photo du Président Macron. J’aime beaucoup.

  21. @ Lucile | 01 juillet 2017 à 11:22
    « Mais qu’à cela ne tienne, le peuple le plus intelligent de la terre (nous) a élu à sa tête le Mozart de la Finance ».
    Je ne doute pas une seconde que vous l’avez fait sciemment.
    Voici la symphonie N° 41, dite « Jupiter », de Mozart.
    https://www.youtube.com/watch?v=bnK3kh8ZEgA
    Si on n’entend pas le pipeau, c’est qu’il joue un rôle plus important en finance qu’en musique.
    @ Marc GHINSBERG | 01 juillet 2017 à 11:27
    « Laisser dire qu’il ne répondra pas à une interview des journalistes parce que leurs questions s’accordent mal à sa pensée complexe relève non de l’évidence mais de la fatuité. »
    Pour une fois je partage beaucoup de points de votre commentaire, et en particulier celui-là.
    On pourrait même rappeler à Jupiter une phrase d’Alan Perlis, informaticien de génie, un vrai Mozart de l’informatique, qui a dit :
    «La simplicité ne précède pas la complexité, elle la suit.»
    Mais notre Mozart de la finance (dixit Lucile) n’en n’est pas encore à ce niveau.

  22. Antoine Marquet

    @ Tipaza | 01 juillet 2017 à 10:10
    Votre analyse sur les portraits présidentiels me semble tout à fait pertinente. A ce propos avez-vous remarqué le détail qui choque dans celui de de Gaulle ?
    Il a le collier de l’Ordre de la Libération, l’écharpe (grand cordon) de Grand Croix de la Légion d’honneur qui appelle ipso facto la plaque (crachat) du même ordre, modèle or, qui doit être portée sur le côté gauche, or il porte la plaque argent de Grand Officier de la LH. C’est étrange, non ?

  23. @ Tipaza | 01 juillet 2017 à 13:44
    Pour compléter vos remarques, je trouve dans Causeur un petit film sur la prise de la photo. On y voit Macron poser ses téléphones, feuilleter et ouvrir un livre en papier bible, puis le déposer comme un officiant sur l’autel avant la messe ; enfin la caméra se tourne de l’autre côté et on a une idée très rapide des éclairages utilisés. Le résultat est sans subtilité, mais didactique et efficace.
    http://www.causeur.fr/photo-macron-stendhal-gide-de-gaulle-45240.html
    @ Patrice Charoulet
    Vous avez raison. Mais je crois que Macron a évoqué les Nourritures Terrestres dans une interview comme une œuvre qui comptait pour lui.
    Curieux bonhomme que ce Gide, son mariage blanc, et l’exaltation qu’il a éprouvée tout au long de sa vie pour ses propres émois. Il ne me reste aucun souvenir de ses bouquins que je suis pourtant certaine d’avoir lus, en dehors des « Caves du Vatican », livre assez méchant, mais d’une drôlerie irrésistible, et brillant.

  24. Michel Deluré

    @ Marc GHINSBERG 01/07 11:27
    « S’il est vrai qu’E. Macron dispose des pleins pouvoirs et que cela résulte d’un processus démocratique… »
    Certes, la situation politique nouvelle que nous connaissons résulte bien d’un processus démocratique.
    Mais la démocratie me paraît bien malade lorsque l’élection de ceux entre les mains de qui ces pouvoirs ont été confiés se trouve entachée d’une abstention aussi lourde que celle relevée tant pour la présidentielle que surtout pour les législatives.
    Cela ne remet certes pas en cause le caractère démocratique de ces élections successives mais affecte fortement, reconnaissez-le, la légitimité de ceux qui cumulent aujourd’hui ces « pleins pouvoirs ».
    Alors oui, celui que vous nommez Jupiter devrait, comme vous le suggérez, faire preuve de beaucoup plus d’humilité.

  25. @ Jabiru | 01 juillet 2017 à 13:39
    « Autre sujet délicat à venir : une plainte qui serait dirigée contre la France qui aurait fourni des armes dont auraient été bénéficiaires les génocidaires du Rwanda. Certains de nos politiques seraient mis en cause. »
    Attention, dépôt de plainte ne signifie pas mise en examen, et encore moins condamnation des supposés couples. Les associations à l’initiative de cela ainsi que certaines de leurs devancières, se sont illustrées depuis près de vingt ans en portant X plaintes contre la France et ses divers responsables (politiques et militaires). Mais à ce jour, hormis une couverture médiatique de certains organes de presse tels Libération et Le Monde, elles n’ont débouché sur aucune mise en examen.
    Il convient de ne pas être dupe de ce que représentent ces associations quasi groupusculaires, et surtout des intérêts politiques et géostratégiques qu’elles défendent et promeuvent. Tenter de faire croire que Kagamé – le pire dictateur sanglant d’Afrique – et ses sbires sont des parangons de démocratie et furent les victimes de « l’infâme néo-colonialisme » français. Celui-ci étant relayé par nos militaires qui n’étaient que des soudards encadrant, armant et encourageant les extrémistes Hutus !
    Désolé mais cette thèse hélas bien connue ne sert qu’à masquer la face sombre de la politique US – Républicains et Démocrates – dans cette région. Le seul tort de Mitterrand qui ne faisait que prolonger la politique de VGE vis-à-vis du Rwanda, fut de croire qu’il pouvait impunément tenter de stabiliser et démocratiser ce pays francophone, mais n’appartenant pas à la sphère traditionnelle d’influence française. Cela était considéré comme un casus belli par les Anglo-Saxons, et donc les USA qui fort habilement encouragèrent et armèrent la minorité Tutsis extrémistes dans leur reconquête du Rwanda. Cette minorité Tutsis extrémistes était alors dans sa majorité, et cela depuis des années 60 réfugiée en Ouganda : pays anglophone et dans la sphère d’influence US.
    Pour plus de détails sur ces massacres au Rwanda et leur arrière-plan géostratégique, je vous conseille de lire ou relire Pierre Péan, Bernard Lugan, les généraux Lafourcade et Hogard ainsi que le colonel Tauzin.

  26. @ Marc GHINSBERG 01 juillet 2017
    Macron Jupiter !! Plutôt Janus !
    La bien-pensance médiatico-politique nous a bassinés depuis deux ans avec ses imprécations polémistes sur le « populisme » de ceux qui ne partageaient pas les mêmes idées.
    Pourtant, en matière de « populisme », E Macron est un champion. Il suffit de relire ce qu’il a dit, fait et écrit depuis le lancement de sa campagne.
    Quant à Marine Le Pen, ce n’est pas E. Macron qui l’aurait « terrassée » tel Saint Michel transperçant le dragon, mais la candidate elle-même par sa prestation hallucinante. Et même ceux qui pensent comme des fers à repasser, savaient que Marine Le Pen ne serait pas élue.
    Bientôt, nous allons apprendre que le Président guérit les écrouelles comme les Rois de France.
    On se calme. Pour l’instant, que de la com !
    Cordialement.

  27. Il eût été davantage intéressant que le Président ait du cambouis sur ses mains voire autre chose au lieu de s’accrocher à son bureau telle une moule à un rocher.
    Indéboulonnable donc.
    On voit cinq étoiles du drapeau, comme les galons d’un général.
    L’horloge indique 8h20, au lieu de 10h09.
    Fenêtres au grand large ouvertes, ce n’est pas vraiment l’image de la chasse au gaspi.

  28. Emmanuel Macron affiche plus un problème de sexualité qu’autre chose.
    La manière dont il a crié pendant un meeting en écartant les bras, relevait plus de la personne atteignant l’orgasme qu’autre chose.
    Son discours filmé devant la pyramide du Louvre en contre-plongée, pyramide symbolisant le sexe de la femme, lui droit debout, raide, la contre-plongée le posant sur toute la surface de la pyramide, comme la prise de la Bastille, ici la prise de la pyramide, du sexe de la femme, laisse transparaître de nouveau un problème avec sa sexualité.
    Là, la photographie attire l’oeil sur son entrejambe.
    Il agrippe ses mains contre le bureau, les pieds bien ancrés dans le sol, la veste légèrement ouverte, formant un v inversé, attire l’attention à cet endroit, avec un petit bout de la cravate (oui un petit bout, tel la sortie du prépuce) qui ressort à cet endroit, cravate objet phallique, seuls les hommes en portent, le tout pouvant rappeler William Jefferson Clinton, alias Bill, avec sa stagiaire dans le bureau.
    Nous pourrions nous attendre à voir une personne à genoux devant lui, la bouche posée à cet endroit.
    Le Complexe d’Oedipe en ayant épousé maman et voulant montrer la pyramide : c’est moi qui la possède.
    Il est à espérer qu’il ne finisse pas dans un Sofitel à New York !

  29. Robert Marchenoir

    L’histoire de la photo officielle du président de la République offre un aperçu saisissant de l’évolution du pays. La tendance la plus récente consiste à faire dans l’artistique, en mettant en avant le photographe. Le prestige de ce dernier est censé déteindre sur le président, tandis que l’honneur d’avoir été choisi fournit au praticien le couronnement d’une carrière supposée éminente.
    Celui qui inventa la démarche fit, seul, un coup de maître : la photo officielle de Valéry Giscard d’Estaing par Jacques-Henri Lartigue est parfaite. Le vieux photographe, éternellement jeune, épris de liberté, a imprimé sa marque sur cette image qui fut, en effet, une révolution.
    Se débarrassant de l’atmosphère étouffante et empesée de la bibliothèque de l’Elysée, Lartigue réalisait une image nouvelle, modeste et simple. Le président, de face, en costume, est cadré à hauteur d’épaules, devant une esquisse du drapeau tricolore à la géométrie impeccable. Le photographe, lui, disparaît derrière le portrait, comme il convient. Il a réussi à effacer, l’espace d’une photo, la personnalité hautaine de son modèle, pour lui substituer la modernité de son programme politique.
    Il suffit de comparer cette image à l’épouvantable arbre de Noël composé par ce prétentieux de Charles de Gaulle, suivi à l’identique par Georges Pompidou, pour mesurer le progrès imposé par Giscard d’Estaing.
    Regardez-moi ce vieux mannequin bling-bling couvert de bimbeloterie, s’imaginant faire la publicité pour je ne sais quel joailler de la place Vendôme. Le tout devant une bibliothèque dont il n’a évidemment jamais ouvert un livre, mais avec des belles reliures en cuir, et de l’ébénisterie encaustiquée par une armée d’esclaves.
    Rien à dire de la photo de Pompidou, sinon qu’elle fait un tout petit pas, fort bienvenu, vers plus de sobriété : le président, moins grand sans doute que son prédécesseur, n’éprouve plus le besoin de s’appuyer sur des livres. La table lui suffit.
    Au passage, on remarquera le mauvais procès fait à Macron : De Gaulle et Pompidou, tout comme lui, étaient infichus de tenir debout devant le photographe à moins de s’appuyer sur le mobilier alentour.
    Pompidou a aussi remplacé la table Mobilier national par quelque chose de plus moderne, tandis que le photographe (de Paris Match), comprenant qu’il avait à faire le portrait du président et non de la publicité pour un antiquaire, a su faire en sorte que la bibliothèque soit floue, et le président net.
    Hélas, Pompidou arbore sur cette photo un collier encore plus ridicule et massif que celui de De Gaulle. On dirait un boeuf de concours avec sa plaque métallique autour du cou.
    C’est, bien sûr, vers des personnages plus méprisés et moins nimbés de légende qu’il faut se tourner, afin de trouver des portraits officiels dignes de ce nom. En des temps plus anciens, les photographes étaient anonymes, et moins tentés de nous infliger leur « personnalité ».
    René Coty (1953-1959) arbore les mêmes décorations grotesques que le Général et son Premier ministre, mais du moins nous épargne-t-il la quincaillerie pectorale de ses successeurs. De plus, il n’éprouve pas le besoin de prendre la pose devant une bibliothèque, l’air de dire : regardez-moi comme je suis cultivé. Mieux encore, il a l’air aimable, ce dont les chefs des Trente Glorieuses semblaient se prémunir à tout prix. Il pose, simplement, devant une porte.
    Vincent Auriol (1947-1953) fait un pas de plus vers la simplicité (studio Harcourt). Non seulement il baisse d’un cran le volume du bling-bling décoratoire, mais il pose devant un fond noir uni, qui disparaît complètement. Bon, il aurait pu faire l’effort de regarder la France dans les yeux ; personne n’est parfait. Peut-être une jolie femme passait-elle à cet instant dans les jardins de l’Elysée.
    Avec Albert Lebrun, Paul Doumer, Gaston Doumergue, Alexandre Millerand, Raymond Poincaré, Armand Fallières (période 1906 à 1940), on retrouve la pose gaullienne, avec les décorations et la main appuyée sur les livres, eux-mêmes posés sur une table ; et l’on comprend alors la décadence que représente l’avènement du général De Gaulle. Le portrait de ses prédécesseurs est presque identique, mais le noir et blanc y remplace la couleur, un fond artificiel remplace la bibliothèque, le portrait se concentre sur l’essentiel : l’homme et les symboles de la fonction.
    De Gaulle a caricaturé ces photos, qu’il connaissait sans doute par coeur. Il lui a suffi d’ajouter la couleur, le mur de livres, le collier de boeuf et la netteté impitoyable de l’environnement pour passer de l’épure au kitsch.
    Faut-il que l’époque présente soit détestable, pour que cette image incarne aujourd’hui un classicisme de bon aloi auquel il conviendrait de revenir !
    Pour trouver de vrais portraits des présidents de la République française, il faut remonter encore plus loin. C’est avec Paul Deschanel (1920), Emile Loubet (1899-1906), Félix Faure (1895-1899), Jean-Casimir Périer (1894-1895), Marie-François Sadi Carnot (1887-1894) et même Jules Grévy (1879-1887), que l’on renoue avec la simplicité du portrait, centré sur le visage, où l’écharpe cérémonielle et la médaille ne sont que de discrètes ponctuations.
    L’époque bénie où la France était libérale, où l’homme tenait la place centrale et où l’Etat savait rester à la sienne : à l’arrière-plan. L’époque où le mot liberté voulait encore dire quelque chose.
    A travers ces photos, on mesure la responsabilité de De Gaulle dans la décadence étatiste de la France. Certes, il était, lui, objectivement « ultra-libéral », puisque de son temps, la dépense publique était à 35 % du PIB (soit le niveau suisse actuel). Mais c’est lui qui a instauré le culte de l’Etat, comme cela ne se voit que trop sur son portrait.
    L’une des sources les plus communes d’erreur dans l’analyse politique est l’anachronisme. L’homme oublie que les causes et les conséquences sont éloignées dans le temps. Les décisions funestes mettent souvent longtemps à produire leurs effets.
    Après Giscard, la photo présidentielle est partie à vau-l’eau. Cette vieille canaille de Mitterrand a singé De Gaulle. Il a, lui aussi, pris possession de la bibliothèque élyséenne. Mais, avec le sans-gêne des socialistes qui ne devait, désormais, plus quitter les sphères du pouvoir, il s’y est assis. Bah oui, c’est chez moi, je pose mes fesses, ça te dérange ?
    De Gaulle ne faisait que suggérer sa culture ; Mitterrand, lui, ouvre carrément un livre sur ses genoux : t’as vu ? je suis un littéraire, moi, je lis des livres. Reprenant l’innovation de Giscard, mais la pervertissant, il choisit une photographe célèbre, Gisèle Freund. Spécialisée dans les portraits d’écrivains, elle était censée transférer au président le génie de ses modèles. Le résultat est une photo médiocre, indigne de l’oeuvre de Freund. Le président ricane et laisse transparaître son hypocrisie dans ce mauvais portrait officiel.
    Chirac continue la tradition désormais établie. Désormais, grâce à Malraux, puis à Mitterrand, un président ne peut plus se contenter de sa fonction pour être légitime ; il doit mendier l’onction des « artistes », seuls capables de lui insuffler ce « supplément d’âme » sans lequel un politicien n’est qu’un vil « boutiquier ». Bettina Rheims, autre photographe connue, fit donc un portrait assez quelconque affligé d’une faute technique (le bouton qui brille), où l’on voit surtout que Chirac a un beau château et qu’il toise ses administrés d’un air supérieur.
    Sarkozy se vautre complètement, avec un photographe de presse qui aurait mieux fait de rester anonyme (Philippe Warrin). Retour à la bibliothèque gaullienne (on n’en sort pas) ; mais ce coup-ci, il fait de la pub pour un marchand de drapeaux, et semble aussi à l’aise que s’il en avait avalé un.
    Hollande se montre aussi mauvais que Sarkozy. Il la joue champêtre en convoquant Raymond Depardon dans le parc de l’Elysée. Ce dernier a posé, sur le tard, son objectif sur ses ancêtres paysans. Le paysanisme ne réussit ni à l’un ni à l’autre. Hollande a l’air d’un pingouin comme partout, et Depardon réalise l’une de ses plus mauvaises photos — il y en a quelques-unes.
    Là où Mitterrand exhibait son livre, Macron fait savoir à la presse qu’il a posé deux smartphones sur son bureau. Chacun a les talismans de son époque. L’innovation, c’est le virtuel poussé à l’absurde : l’Elysée informe le bon peuple qu’il y a tel et tel livre sur le bureau (Gide, Stendhal). Les autorités précisent même l’éditeur et la collection (La Pléiade : je suis cultivé, je lis des livres qui coûtent cher, comme Michel Onfray). Mais ces ouvrages sont pratiquement invisibles sur la photo. Macron aurait pu, aussi bien, mettre sur son bureau les aventures de Babar ou le catalogue de Manufrance. Nous sommes obligés de le croire sur parole. L’Etat le dit, donc c’est vrai.
    La photo est franchement médiocre. Elle semble avoir été réalisée par un comité. Macron a fait appel à sa photographe de campagne. Elle n’a aucun talent particulier, mais il a confiance en elle. C’est l’essentiel.
    La photographie officielle du président est devenue un événement à elle toute seule. On glose sur l’artiste choisi, on révèle à la population quels objets ont été disposés dans le décor, ce qui est censé être lourd de signification.
    Pendant ce temps-là, la dépense publique explose à 57 % du PIB, et le déficit de l’Etat atteint 30 % des recettes. Les Français sont opprimés par une caste de fonctionnaires et de politiciens qui s’arrogent tous les droits, vivent sur leur dos et les privent de toute liberté. La boucle est bouclée.

  30. @ Guzet | 01 juillet 2017 à 09:11
    Peut-être un clin d’oeil à Marx qui prétendait que les philospophes avaient interprété le monde et qu’il convenait à présent de le changer ? Peut-être pour rassembler en n’affichant pas une philosophie qui par définition ne serait jamais celle de tous ? Peut-être pour faire sérieux auprès des financiers ? Peut-être par pudeur : mes idées vraiment personnelles, je les garde ?
    Ou peut-être qu’il est banalement sincère, croyant que tout est économique.
    Ou… et…
    Il est trop tôt pour faire mieux que des hypothèses.
    @ Exilé
    « Transformer indistinctement les défavorisés en délinquants ou bien en criminels potentiels au nom d’un déterminisme obligatoire, c’est tous les insulter en bloc, y compris ceux qui renoncent à tomber dans la facilité d’un mal excusé et justifié d’avance par des idéologues irresponsables. »
    C’est mieux qu’insulter les pauvres, c’est génial pour instaurer une dictature.
    Deux possibilités selon le nombre de gens qu’on considérera comme utiles ou comme déchets :
    – Si on veut rassembler beaucoup de gens, on dira les plus pauvres mauvais en rassemblant beaucoup de gens contre eux.
    – Si on veut rassembler peu de gens autour de soi, la crème de la crème économique, il n’est qu’à traiter des gens non considérés habituellement comme des pauvres, comme des pauvres. Ils le seront bien face aux plus riches. A partir de là, on peut exclure la grande masse de la population, et créer, pour les gens bien, une dictature élitiste.
    Le retour des classes dangereuses peut justifier bien des choses.
    Comme la révolution soviétique qui traitait les riches et autres que les agitateurs avaient dans le nez en criminels non pour des actes mais à cause de leur classe sociale.
    J’adore les rassembleurs qui, finalement, divisent, et en plus au nom de ce qui n’est pas choisi. Si on considère que le clivage et la violence qui s’ensuit est le pire qui puisse arriver à une société, ils s’avèrent plus nuisibles que ceux qu’ils dénoncent, et de loin !
    J’espère m’inquiéter pour rien, mais la nature humaine étant ce qu’elle est…
    @ Catherine JACOB | 01 juillet 2017 à 11:47
    De ce que vous écrivez, il ressort que Macron ne sait pas déléguer. C’est déjà embêtant.

  31. « Manuel Valls ne succombe pas. Il continue à bien penser et à parler juste. En tout cas sur certains sujets. « Dès qu’on sort de l’explication économique et sociale, souvent la gauche est perdue. Elle est en difficulté sur les questions d’identité » (Libération). »
    C’est forcé : quand on veut changer, on s’identifie à l’avenir, flou, donc l’identité est amenée, souvent, à l’être.
    Et on oublie le passé.
    La droite a le défaut inverse.
    Si Macron est ce qu’il prétend être, il prendra le meilleur des deux. Au fait, cela ne lui est pas réservé, tout le monde peut essayer d’extraire ce qu’il y a de plus pertinent de tout.

  32. « Je me demande pourquoi le domaine sociétal, la politique pénale, la Justice, le pénitentiaire, la sécurité, cette part capitale du régalien n’ont pas droit eux aussi à une attention privilégiée du président de la République. »
    Qui sait, il ne se sent pas compétent, il délègue.
    Finalement, je reste sur une interrogation, Macron sait-il ou ne sait-il pas déléguer ?
    C’est très important, quand on commande.

  33. @Tipaza | 01 juillet 2017 à 13:44
    Si mes souvenirs de jeunesse sont bons – nous avions un TP photo – 800 ISO est adapté à la peau claire de notre Président, et pour les curieux éventuels en recherche de détail, le chiffre 800, qui peut paraître élevé, gomme en fait les bruits de la photo : en fait si on voulait agrandir celle-ci les points parasites ne se verraient pas.
    Ce n’est que mon avis. Ratée au niveau du Photoshop, si l’on scrute attentivement la liaison cou/visage cela donne l’impression que la tête a été rapportée.
    J’avais écrit ici que la photo était nulle de mon point de vue sur le fond comme sur la forme. Pourvu que Jupiter soit à la hauteur de la mission qui lui a été confiée, pour le reste il pourra changer de photographe, décevant à mon goût… Mais des goûts et des couleurs…

  34. Un peu ploucs et surtout pas très affûtés les journalistes pour avoir vu en EM une créature de Pépère, il est tout son contraire.
    Le second doit recevoir actuellement tous les remerciements des battus. Moiprésident était en fait une pipelette, et dire que les journalistes en avaient fait aussi un chef de guerre, ces derniers que l’on n’entend plus trop et qui doivent avaler leur cravate en découvrant un Emmanuel Macron lui grand stratège.
    FH en décalage avec la réalité faisait de la politique avec des vieux et n’avait pas compris quand Mélenchon est sorti du peloton que le parcours n’était plus le même. Macron a suivi car il a vu l’enthousiasme suscité par cette nouvelle politique de mouvements.
    Pauvre Pépère, pauvre misère d’un PS, même Benoît Hamon n’en veut plus.

  35. C’est pas histoire de critiquer mais c’est quand même le foutoir sur son bureau à notre président. Même le mien est mieux rangé, c’est tout dire !

  36. @ Patrice Charoulet | 01 juillet 2017 à 15:12
    « Si on veut lire Gide, en Pléiade ou non, autant lire ses « Souvenirs et Voyages », un tome, ou, mieux encore, son Journal, en deux tomes »
    Bien d’accord avec vous.
    En même temps « Les Nourritures terrestres » (Gide) sont celles qui ont été popularisées par les profs dans les lycées. Reconnaissez-le.
    Donc, Emmanuel, élève docile, a écouté sa prof Brigitte qui lui a dit :
    « Sur la photo, en arrière-plan, tu mets Les Nourritures terrestres de Gide. Tous les journaleux bobos en ont entendu parlé du temps où ils étaient au lycée, ça leur fera des souvenirs, du coup ils en parleront. »
    Et ça n’a pas loupé.
    Forte la Brigitte ! 😀
    Adéo

  37. @ Elusen | 01 juillet 2017 à 19:09
    Je me demandais si votre nom était une abréviation d' »élus en marche », eh bien je m’aperçois ce soir que non, vous n’êtes pas macronien. Mais la photo officielle vous a bien inspiré et on peut dire que vous n’y allez pas avec le dos de la cuiller. Je ris toute seule depuis tout à l’heure en vous lisant à tel point que que j’ai peur de réveiller la maisonnée.
    @ Tipaza
    S’il y avait eu une symphonie Hercule, la photo du Mozart de la finance m’y aurait peut-être fait penser, mais en l’occurrence la trouvaille est de vous, autant être honnête. Merci pour la musique. Je vous envoie en retour la symphonie n° 40, par Harnoncourt avec des instruments anciens, et toujours pas de pipeau.
    https://www.youtube.com/watch?v=xBlFGDbPxsY

  38. Toujours à propos de la photo, et de sa symbolique.
    Il paraît, c’est ce qui nous est dit, car personnellement je ne l’ai pas distingué, qu’il y a un livre de Gide. N’ayant pas trouvé d’explications dans les médias au choix des livres, j’en propose une.
    Je me demande s’il ne s’agit pas d’un signe aux LGBT de France et de Navarre, l’homosexualité de Gide étant légendaire.
    Lors de la « marche des fiertés gay » Macron avait envoyé un tweet disant : « La France est arc-en-ciel » appliquant ainsi la théorie de « Terra Nova » qui consiste à segmenter l’électorat !!
    J’avoue que j’avais été choqué de cette affirmation, car je suppose que nous sommes nombreux à ne pas être en couleurs, la monochromie de l’hétéro faisant plus que notre fierté, notre bonheur, hier comme aujourd’hui.
    Macron, par un louable souci d’identification à un segment d’électeurs potentiels, nous a donné une séance de tennis fauteuil handicapé, croyez-vous que…
    Non j’ai mauvais esprit, ma belle-mère qui était plus jeune que Brigitte quand j’ai épousé ma femme me l’a toujours reproché.

  39. Patrice Charoulet

    Vos excellents propos sur M. Macron ont permis à Robert Marchenoir d’écrire ce qu’il faut bien appeler un article sur les portraits officiels d’une foule de présidents de la République.
    Un jour, il m’avait dit ici qu’il n’avait pas une heure à perdre (sa vie étant courte) pour écouter le dialogue, très instructif, que vous aviez eu avec le philosophe Onfray. Je lui avais objecté que bien des textes qu’il rédigeait ici lui demandaient un temps beaucoup plus grand.
    Cet article, je maintiens ce mot, lui a demandé, recherche, documentation, rédaction, au minimum trois ou quatre heures.
    Il est d’une richesse rare. Qui d’entre nous en a donné autant ? Quelle générosité ! Quelle envie de partager ! Quelle chaleur !
    Les meilleurs quotidiens nationaux ou les meilleurs hebdomadaires auraient pu lui acheter cette prose-là.
    Au demeurant, il agrémente sa production d’un bon nombre de trouvailles verbales, en ne craignant pas les effets familiers, pour détendre son lecteur.
    Un contributeur avait voulu me pousser à la faute en me suggérant de donner une note et une appréciation à Marchenoir et, dans la foulée, à Elusen. Je trouvais l’idée aussi sotte que grenue. Eh bien, tant pis, je vais me déshonorer pour toujours et m’abaisser indignement. Elève Marchenoir, pour cette copie : 20/20 !
    Ou 19,5 car vos trois têtes de Turc, le général de Gaulle, Georges Pompidou (major de l’agreg de lettres classiques ce qui ne vous fait ni froid ni chaud, je le sais, mais vous avez tort) et… le tout petit Onfray avaient ou ont, tous trois, une grande culture littéraire (historique ou philosophique) et pouvaient « poser » devant des livres sans qu’on doive crier à l’imposture.

  40. Le jupitérien a de beaux jours devant lui, certains allant même jusqu’à s’agenouiller, ignorant qu’on se révèle soi-même dans l’analyse d’une représentation iconographique. Pour ma part, je trouve le sujet trop central, mon côté centriste aurait préféré un biais, un angle attirant la perception du spectateur vers un objet autre que le jeune dieu romain, désignant une direction, un cap, ce qu’il a parfaitement formulé hier à Strasbourg, mais qu’apparemment il a encore, Narcisse fasciné par lui-même, de la difficulté à mettre en scène.
    Quant à Gide, hors les journaux, La Symphonie pastorale, lointain délice.

  41. Franck Boizard

    Les deux alliances ? Ceux qui veulent savoir savent (Richard Descoings aussi avait deux alliances) et les autres peuvent continuer à se raconter des histoires.
    Cette duplicité et ce consentement à la duplicité sont une belle illustration du macronisme.

  42. Catherine JACOB

    @Giuseppe
    • | 01 juillet 2017 à 22:07
    « Un peu ploucs et surtout pas très affûtés les journalistes pour avoir vu en EM une créature de Pépère, il est tout son contraire. »
    Frankenstein-Macron a-t-il échappé à son créateur ?. Au fait, les Japonais ont traduit « En Marche ! » par une expression qui s’applique à un lave-linge ou n’importe quelle machine possédant aussi un bouton « arrêt » et susceptible de tomber en panne : 「稼働中」= Kadō-Jῡ, soit Kadō pour le bouton « Marche » et Jῡ pour l’action en train de s’accomplir, donc « En ». Mais en même temps, même si Macron n’a pas zombifié ses « Marcheurs » c’est bien ce que cela signifie aussi.
    « Moi président était en fait une pipelette, et dire que les journalistes en avaient fait aussi un chef de guerre, ces derniers que l’on n’entend plus trop et qui doivent avaler leur cravate en découvrant un Emmanuel Macron lui grand stratège. »
    Et grand stratège qui se ronge les oncles à côté d’Angela Merkel, « das Kind » n’a pas manqué d’avoir chaudement remercié son mentor de lui avoir mis le pied à l’étrier.
    • | 01 juillet 2017 à 20:58
    « Ce n’est que mon avis. Ratée au niveau du Photoshop, si l’on scrute attentivement la liaison cou/visage cela donne l’impression que la tête a été rapportée. »
    En fait, j’ai moi aussi une impression bizarre par rapport, pas tant à la tête qu’au visage maquillé qui ressemble à un masque de caoutchouc . On s’attend à le voir d’une seconde à l’autre lever le masque souriant comme l’acteur qui joue deux rôles en même temps.
    • @Elusen | 01 juillet 2017 à 19:09
    « Il est à espérer qu’il ne finisse pas dans un Sofitel à New York ! »
    C’est vrai qu’avec 100 000€ de frais d’hôtel à Las Vegas pour un patrimoine déclaré de 200 000€, le reste, le Touquet réhabilité pour 350 000€ etc. étant à Brigitte, donc pas à lui, on est en droit de se poser des questions.
    Mais bon rassurez-vous, le Sofitel c’est vulgaire quand on a désormais à sa disposition les résidences de la République dont le personnel trié sur le volet n’a sans doute rien de commun avec celui de Liliane Bettencourt.
    @ boureau | 01 juillet 2017 à 18:14
    « Bientôt, nous allons apprendre que le Président guérit les écrouelles comme les Rois de France. »
    Pour l’instant il a appris une phrase par cœur en allemand, n’allons pas si vite en besogne.

  43. @Trekker 17:32
    Merci pour vos commentaires éclairés sur l’affaire du Rwanda.
    Il est quand même déplorable que d’anciens officiers de l’armée française chargent le pouvoir de l’époque. Affaire à suivre.
    Cordialement

  44. Xavier NEBOUT

    Le portrait du président de la République devant trôner dans les mairies était celui de tous les Français. C’est pour cela que l’élu d’une partie du peuple s’effaçait avec humilité devant la fonction et ses symboles, image du sacré.
    Là, avec Macron, ce n’est pas le portait du président de la République, mais le chef du parti qui s’est saisi du pouvoir, avec le symbolisme qui est propre à sa personne, abandonnant toute aspiration au sacré de sa fonction.
    Il s’agit d’un coup d’Etat sur le plan spirituel.
    En est-il conscient ?
    Mais qu’est-ce que cet escroc a à faire d’une justice si elle n’est pas susceptible de mener les veaux à son adoration ?
    Il s’apprête à leur dire qu’il ne pourra tenir ses promesses du fait de l’inattendu trou dans la caisse qu’il a lui-même creusé.
    Et comment les journalistes et autres prétendus intellectuels qui l’ont porté au pouvoir, pourrait-ils maintenant nous faire part de leur peur, leur angoisse même, nous dire en somme : qu’avons-nous fait ?

  45. @Elusen | 01 juillet 2017 à 19:09
    Vous fumez trop mon p’tit Elusen, et vous ne prenez plus vos gouttes! Si ça continue on ne pourra plus vous garder… 😀

  46. « Des considérations médiatiques à n’en plus finir sur le portrait officiel du président de la République. »
    J’admire tous ceux qui trouvent des mots pour parler de Macron.
    A part le concours de poignées de main avec Trump et de bisous avec la Merkel, que retenir ?
    Patience, patience, le temps de l’action va venir pour succéder au temps de Paris Match, et alors on pourra commenter à loisir !

  47. @Robert Marchenoir | 01 juillet 2017 à 19:17
    Je vous ai lu avec grand plaisir.
    La photo de Pépère est bien la pire de toutes, elle confirmait bien un quinquennat de misère, on aperçoit tout au fond les deux bannières posées là juste pour l’instant sans aucun intérêt alors que la photo de Giscard était une vraie réussite.

  48. Claude Luçon

    @ Jabiru | 01 juillet 2017 à 13:39
    @ Trekker | 01 juillet 2017 à 17:32
    Les Belges ont la mauvaise habitude de nous faire porter leur chapeau.
    Il y a d’abord leurs anciennes colonies et les problèmes qu’ils y ont laissés, principalement l’absence totale de structure administrative et militaire (les Portugais ont fait de même au Mozambique, et en Angola en un peu moins pire).
    Souvenons-nous de Kolwesi et du Katanga en 1978, de Giscard et du 2e REP, souvenons-nous du Rwanda.
    Ensuite plus récemment le Thalys, le Bataclan et les bistrots parisiens.
    Sans compter tous les artistes belges que nous devons subir à la télévision.
    Dans le cas du Rwanda et du Zaïre il faut rendre à Léopold II ce qui appartient à Léopold II et à ses descendants. Léopold II n’était pas un tendre côté Afrique.

  49. Je ne commenterai pas ce qui a été dit de cette photographie officielle : comme pour tout ce qui relève de l’analyse de l’image, le commentaire traduit souvent plus le profil psychologique du commentateur que celui de l’auteur de l’image.
    Pour ce qui me concerne, je considère cette image sans vrai intérêt artistique : ce n’est d’ailleurs pas sa fonction.
    J’y trouve un contraste entre la volonté jupitérienne et l’ancrage au pouvoir conquis, très terrien pour ne pas dire terrestre. Le « V » céleste constitué par l’encadrement des arbres montre sans doute la propension à une forme d’intellectualisme que l’on retrouve dans le choix des livres exposés.
    Esthétiquement, le code photographique du portrait est aussi cassé dans la mesure où l’on se limite habituellement à la ceinture et donc au torse pour accentuer les proportions du visage dans l’image, ou à mi-cuisses pour renforcer le caractère hiératique du personnage. Sauf le portrait en pied de Louis le Quatorzième pour accentuer la magnificence de l’habit d’apparat et donc du personnage.
    Ici, rien de tout cela : on coupe au ras du bassin pour laisser apparaître l’intégralité du tronc. Les deux bras écartés presque symétriquement et les deux mains fermement accrochées au bord du bureau contredisent le lissé de l’expression du visage.
    Mais surtout, comme avec de nombreuses photographies d’Emmanuel Macron, j’éprouve systématiquement une gêne liée à son regard.
    D’une manière générale, le regard permet de retrouver la pâte humaine du personnage. Avec lui, il y a une impression de regard à la fois fermé, difficilement pénétrable, et une forme d’illumination, voire de « folie », au sens de dérangement mental. Ses yeux me semblent former un écran empêchant de découvrir sa vraie personnalité.
    Alors je reste très circonspect. J’attendrai de le voir réellement à l’action pour pouvoir l’apprécier positivement ou négativement.

  50. Mes commentaires amènent une réaction peu amène,
    Macron a déjà commencé à jeter l’argent par les fenêtres, et en premier lieu avec cette photo.

  51. @Catherine JACOB | 02 juillet 2017 à 08:59
    Honneur à Bob Marchenoir pour son travail de recherche, il est un lutteur, il ahane, il sue, il transpire pour nous contributeurs, il est le Jean Valjean de ce blog, soulevant la charrette, un laboureur, un soc, une pioche, bref le Zampano du film de ma jeunesse.
    Bon je reviens sur la liaison tête/cou qui vous a intriguée aussi, il me semble – comme Columbo – que la lumière de face et éclairant le visage sans relief, mais maquillé, sonne faux avec l’ombre portée à 45° sous le menton.
    Cette photo a été beaucoup plus travaillée qu’il n’y paraît et c’est pourquoi, à vouloir trop maîtriser, on gâche, on falsifie le naturel.
    Elle aura eu le don de faire couler beaucoup d’encre et c’est sans doute le but recherché, parler cosmétique, les travaux d’Hercule plus tard.

  52. @Breizmabro 01 juillet 23 h 32
    A propos des lectures de Gide par Macron
    Il aurait dû, au lieu des « Nourritures terrestres », s’appuyer sur « Si le grain ne meurt », où les pages relatives aux voluptueuses aventures de Gide avec des ados nord-africains auraient fait plaisir à Cohn-Bendit.
    Ou son Voyage au Congo avec quelques pages illustrant les crimes de la colonisation.

  53. Catherine JACOB

    @Robert | 02 juillet 2017 à 12:19
    « Je ne commenterai pas ce qui a été dit de cette photographie officielle : comme pour tout ce qui relève de l’analyse de l’image, le commentaire traduit souvent plus le profil psychologique du commentateur que celui de l’auteur de l’image. »
    Pour vous, l’image se code, ce qui est le cas de celle qui nous occupe dans une mise en scène particulièrement théâtrale et surchargée où le personnage central surjoue manifestement lui aussi, mais en revanche, ne se décoderait pas objectivement ?!
    Autrement dit, elle est codée en sorte que chacun puisse y faire son marché, ce qui serait également révélateur, mais pas du commentateur !
    « Esthétiquement, le code photographique du portrait est aussi cassé dans la mesure où l’on se limite habituellement à la ceinture et donc au torse pour accentuer les proportions du visage dans l’image, ou à mi-cuisses pour renforcer le caractère hiératique du personnage. Sauf le portrait en pied de Louis le Quatorzième pour accentuer la magnificence de l’habit d’apparat et donc du personnage. »
    N’oubliez pas celui-ci :

    et son ulcère à l’estomac…

  54. @Robert | 02 juillet 2017 à 12:19
    Vous êtes un très bon et fin observateur. Détails, peut-être, mais d’une grande importance. Votre résumé est parfait. Chapeau !
    @caroff | 02 juillet 2017 à 10:12
    « J’admire tous ceux qui trouvent des mots pour parler de Macron. A part le concours de poignées de main avec Trump et de bisous avec la Merkel, que retenir ? »
    Pour convaincre et gagner l’Elysée, Macron a compris qu’il faut respecter l’horloge psychologique des Français et l’horloge présidentielle. Trois devises importantes à retenir : séduire, se faire aimer, agir. C’est de cette façon que naît la vedette. De plus, comme il est intelligent, beau et jeune, la réussite est toute faite. Ne pas oublier l’épouse Brigitte qui lui fait rectifier quelques oublis et erreurs de jeunesse.

  55. Robert Marchenoir

    @ Patrice Charoulet | 02 juillet 2017 à 07:48
    « Vos trois têtes de Turc, le général de Gaulle, Georges Pompidou (major de l’agreg de lettres classiques ce qui ne vous fait ni froid ni chaud, je le sais, mais vous avez tort) et… le tout petit Onfray avaient ou ont, tous trois, une grande culture littéraire (historique ou philosophique) et pouvaient ‘poser’ devant des livres sans qu’on doive crier à l’imposture. »
    C’est une erreur de perspective… j’ai écrit un texte sur des images, pas un traité sur Pompidou ou De Gaulle.
    Pompidou avait un profil très intéressant, pour un chef d’Etat. Il était à la fois un « immonde représentant de la finance cosmopolite », en tant qu’ancien banquier chez Rothschild, et un lettré connaissant les « vraies valeurs », en tant qu’ancien prof de khâgne et auteur d’une anthologie de la poésie française. Pour couronner le tout, il aimait les belles bagnoles et roulait en Porsche — tout en ayant le tact de le dissimuler à la population. Au final, c’était un libéral (« Arrêtez d’emmerder les Français ! »). Bref, un mec bien.
    Quant à De Gaulle, je ne me suis pas beaucoup avancé en écrivant qu’il n’avait probablement lu aucun des ouvrages devant lesquels il a posé. Mettons que pour l’étatisme comme pour l’étalage de la culture, la photo de De Gaulle est davantage prémonitoire que contemporaine. J’ai fait de l’anachronisme avec sa bibliothèque : l’interprétation que j’en ai donnée reflète davantage ce que nous y voyons aujourd’hui que ce qu’elle était censée signifier à l’époque.
    Le coup des bouquins (au mur, sous la main), qui remonte au XIXe siècle, n’a très probablement rien à voir avec la culture. Il s’agit sans doute (mais il faudrait vérifier) de livres de lois : si le président s’appuie sur un livre, ce n’est pas pour la ramener en faisant comprendre que, lui, il est culturé, contrairement à tous ces bouseux qu’il est censé commander. C’est, bien au contraire, pour montrer qu’il s’efface devant la force de la loi, dont il n’est que le serviteur.
    On mesure ainsi la dégradation et le contresens que constituent les livres complaisamment introduits sur le bureau de Macron. Macron nous dit : moi j’ai lu Stendhal et Gide, j’aime bien ça et donc je mérite d’être votre chef ; moi j’ai lu De Gaulle, donc je suis son héritier politique. Tout ça, sous prétexte que la « tradition » consiste à photographier le nouveau président en compagnie de livres.
    Mais cela a aussi peu de sens que de faire remarquer que le prêtre ouvre un livre devant lui pendant la messe. Il ouvre la Bible. S’il ouvrait un livre de photos cochonnes, ce serait toujours un livre, mais ce ne serait plus la messe. Notre époque est spécialiste de ce genre de contresens radicaux. A force de pinailler sur la forme, de garder le nez sur les apparences, on finit par dire des énormités sur le fond.
    Concernant Onfray, j’ai un doute sur sa « grande culture ». Il a certainement beaucoup lu. A-t-il bien compris ? Je m’interroge. Le micro-détail que constitue son étagère intégralement peuplée de volumes de La Pléiade plaide en ce sens. Remarquez qu’il est allé jusqu’à disposer ces livres exactement comme le font les libraires, en intercalant quelques tomes le plat tourné vers le visiteur.
    Cela a du sens dans une librairie, où il s’agit d’attirer le regard pour faire vendre. Mais au domicile de Michel Onfray ? A quoi ça rime ? Dans une bibliothèque de vrai lettré, on ne met pas la Bible à côté de Marx, sous prétexte qu’ils sont tous deux édités dans La Pléiade. Et on range les livres de façon à ce qu’ils soient faciles à consulter. Sans les abîmer. A moins qu’il ne s’agisse, précisément, d’étaler une culture supposée, davantage que de travailler à l’acquérir.
    Pour le reste, vous êtes fort aimable.

  56. @ Lucile | 02 juillet 2017 à 02:23
    « Je me demandais si votre nom était une abréviation d' »élus en marche » »
    « Elusen », c’est du kymraig, ou du cymraeg, ou encore du welsh en anglais, c’est comme il vous plaira.
    @ Catherine JACOB | 02 juillet 2017 à 08:59
    Emmanuel Macron avec quatorze comptes bancaires, ayant gagné plus de trois millions d’euros à la Banque Rothschild, mais qui n’apparaissent plus dans ses déclarations de patrimoine.
    https://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000034674118
    Qui en tant qu’énarque doit dix ans à l’État, donc à nous tous, dix ans qu’il n’a jamais faits !
    https://www.ena.fr/Formation-initiale/Recrutement-en-formation-initiale/statut-eleve
    Pourquoi ne pourrait-il point finir dans un Sofitel à New York ?
    @ stephane | 02 juillet 2017 à 09:30
    « Vous parlez de Macron ou vous parlez de vous ? »
    Ou de vous, allez savoir !
    @ hameau dans les nuages | 02 juillet 2017 à 09:42
    « Là on a de nouvelles vedettes, je le sens bien. »
    Dans la sexualisation à outrance d’E.Macron, vous avez raison… de bien le sentir !
    @ Robert | 02 juillet 2017 à 12:19
    « Je ne commenterai pas ce qui a été dit de cette photographie officielle… »
    « Pour ce qui me concerne, je considère cette image… »

    Je ne commenterai pas, mais pour ça, je veux faire un commentaire …
    Oui, allez courage !
    @ —- @
    Et alors le délire de la presse et de tous ceux qui répètent ce truc à l’infini, sans fondement : jupitérien, comme un slogan publicitaire.
    Vous êtes la génération Bob l’éponge ou quoi, vous ?!
    Jupitérien en rapport à Jupiter !
    Et que voit-on dans la définition : la plus grosse, oui la plus grosse des planètes !
    La plus grosse, qui a un orbite en plus !
    Et à part ça, c’est pas la taille qui compte !
    Elle ne lui a pas dit Birgit, Ya Mein Frau !
    Jupitérien qui a les attributs de Jupiter, les attributs rien que ça !
    Roi des dieux, roi du ciel et de la terre chez les Romains, père universel de l’humanité qui porte la foudre.
    Un père, donc un pénis, il avait d’innombrables maîtresses, des femmes.
    En statue, il était représenté nu par les Romains, les attributs bien à l’air ; par la suite pour ne pas choquer, il lui a été mis un drapé sur les cuisses.
    Là : https://frama.link/ttmMU12e
    Ici : https://frama.link/7p1DeQVt
    Il ne lui reste plus qu’à bien agripper ses mains sur le bureau !

  57. @ Claude Luçon | 02 juillet 2017 à 11:01
    « …Les Belges(…). Il y a d’abord leurs anciennes colonies et les problèmes qu’ils y ont laissés, principalement l’absence totale de structure administrative et militaire (les Portugais ont fait de même au Mozambique, et en Angola en un peu moins pire). »
    Totalement d’accord avec vos propos, je n’avais pas évoqué ce que fut la colonisation belge dans ces pays et notamment le Rwanda pour faire court. Non seulement ils n’y ont pas mis en place de structure administrative et militaire, mais ils n’ont pas formé un minimum d’élites locales : ils se sont seulement contentés d’exploiter éhontément ce pays et le Congo. De plus quand ils leur ont accordé leur indépendance en quelques mois, ils ne se sont nullement souciés d’assurer une quelconque transition politique et administrative.
    Il est pour le moins plaisant de voir que ces accusations de complicité française dans les génocides au Rwanda sont relayées par une partie de l’intelligentsia et de la presse belges. J’incline à penser que cela est motivé par le fait suivant : une habile façon d’occulter leur très grande responsabilité dans ces génocides, et notamment de la manière dont ils ont procédé à la décolonisation. C’était du style « après moi le déluge ».
    @ Jabiru | 02 juillet 2017 à 09:20
    « Il est quand même déplorable que d’anciens officiers de l’armée française chargent le pouvoir de l’époque. »
    J’avoue humblement ne pas voir à quels anciens officiers français vous faites allusion : le général Lafourcade, les colonels Hogard et Tauzin ne mettent en cause que les divers pouvoirs français (droite et gauche) s’étant succédé depuis le milieu des années 2005. Ces derniers ayant de fait accrédité peu ou prou les accusations infâmes portées à leur encontre par la dictature de Paul Kagame et ses relais occidentaux dévoués.
    A ma connaissance seul un ex-officier subalterne du 68° RA ayant participé à l’opération « Turquoise » à l’été 1994, et cela en tant que FAC (Forward Air Controller) détaché auprès du 2° REP, a cautionné en 2014 une partie des accusations rwandaises portées sur cette opération. Il est à noter que son témoignage fut violemment critiqué par l’ex-colonel Hogard, le commandant du groupement de Légion étrangère lors de l’opération « Turquoise ». D’ailleurs cet officier chargé des appuis aériens (FAC) lors de cette opération ne pouvait avoir de par cette fonction qu’une vue très parcellaire et limitée de « Turquoise ». En outre il n’a jamais été présent en tant que militaire au Rwanda, entre 1990 et début 1994.
    Il me semble que Libération vers 2005/2009 fit état du témoignage d’un officier subalterne du GIGN, qui lui aussi mettait en cause les modalités et finalités de « Turquoise ».
    Entre début 1990 et juillet 1994, il y eut environ 3000 militaires français – en majorité des paras – qui participèrent aux diverses opérations menées au Rwanda et dans la partie limitrophe du Congo. 23 à 27 ans après ces faits, quasiment tous ces militaires – hommes de troupes ou généraux – sont en retraite, et il est pour le moins surprenant que seulement un voire deux d’entre eux contestent une partie de la version officielle de tous ces drames !
    Cordialement

  58. @ Patrice Charoulet
    « Un contributeur avait voulu me pousser à la faute en me suggérant de donner une note et une appréciation à Marchenoir et, dans la foulée, à Elusen. Je trouvais l’idée aussi sotte que grenue. Eh bien, tant pis, je vais me déshonorer pour toujours et m’abaisser indignement. Elève Marchenoir, pour cette copie : 20/20 ! Ou 19,5 car vos trois têtes de Turc, le général de Gaulle, Georges Pompidou (major de l’agreg de lettres classiques ce qui ne vous fait ni froid ni chaud, je le sais, mais vous avez tort) et… le tout petit Onfray avaient ou ont, tous trois, une grande culture littéraire (historique ou philosophique) et pouvaient « poser » devant des livres sans qu’on doive crier à l’imposture. »
    Ce que j’aime bien chez vous, c’est que vous avez cédé à la tentation, pas à la bassesse : vous notez bien une personne à qui vous avez fait des reproches.
    Il est vrai qu’il mérite vos éloges.
    Vous deviez être un bon professeur.

  59. anne-marie marson

    @Robert | 02 juillet 2017 à 12:19
    « Avec lui, il y a une impression de regard à la fois fermé, difficilement pénétrable, et une forme d’illumination, voire de « folie », au sens de dérangement mental. Ses yeux me semblent former un écran empêchant de découvrir sa vraie personnalité. »
    En fait, cette photo me fait peur. Emmanuel Macron se demande comment il va faire pour croquer tous ces beaufs qui l’ont élu. Entourloupe et mensonges.
    Et nul ne sait ce qu’il va annoncer demain 3 juillet.

  60. « On raisonne sur les pleins pouvoirs du président comme s’il les avait extorqués et qu’ils ne résultaient pas de choix démocratiques. » (PB)
    Et ceux qui se sont abstenus, eh bien tant pis pour eux, le mécontentement c’est aussi le vote.

  61. @Ellen
    « Pour convaincre et gagner l’Elysée, Macron a compris qu’il faut respecter l’horloge psychologique des Français et l’horloge présidentielle. Trois devises importantes à retenir : séduire, se faire aimer, agir. C’est de cette façon que naît la vedette. De plus, comme il est intelligent, beau et jeune, la réussite est toute faite »
    Une vraie groupie dites-moi !
    Comment peut-on aimer un homme politique ?
    Le respecter pour ce qu’il accomplit dans l’intérêt de la Nation, oui… mais qu’a fait Macron au jour d’aujourd’hui, pour parler comme les animateurs radio ??

  62. Macron a un regard insupportable, il est « borderline », comme on dit chez les psy. La macronmania me fait penser à l’hystérie médiatique qui entourait la princesse Diana. On sait comment cela a fini…

  63. Bonjour,
    Je ferai juste remarquer à l’élève Marchenoir qui a été gratifié d’un 20/20 par le professeur Charoulet que le Général n’a pas eu beaucoup le temps de lire de 1940 à 1945 car il avait un pays à défendre au péril de sa vie. Pays qu’il a ensuite dirigé entre 1944 et 1946 en tant que président du gouvernement provisoire, puis entre 1959 et 1969 en tant que président de la République.
    Même s’il n’a pas eu le temps de lire les œuvres de La Pléiade, cela ne l’a pas empêché d’être un écrivain de talent. Pour s’en convaincre il suffit de lire ses Mémoires de guerre qui figurent en bonne place à côté des Nourritures terrestres d’André Gide et du Rouge et le noir de Stendhal sur le bureau de l’actuel président, juste à côté de ses deux smartphones et de son horloge style rococo.
    Mais on peut concevoir que l’élève Marchenoir, même avec sa tête de premier de la classe, ait quelques griefs envers notre Général vu que manifestement il s’entendait beaucoup mieux avec le Russe Staline qu’avec l’Américain Roosevelt. Ce qui peut facilement se concevoir vu que ce dernier n’a cessé de lui poser des peaux de banane jusqu’à sa mort prématurée. Heureusement les relations avec Eisenhower ont été bien meilleures.
    C’est un peu facile de critiquer le portrait officiel de de Gaulle derrière son ordi, en cherchant sur Google les photos de nos présidents de la IIIe République – qui soit dit en passant avaient surtout comme travail celui d’inaugurer les chrysanthèmes, vu que c’était le président du conseil qui dirigeait le pays. Encore faut-il s’attacher davantage à l’œuvre accomplie qu’à un portrait officiel un peu daté et surtout faire preuve d’un minimum de respect pour un personnage qui a eu une action déterminante dans la libération de notre pays et sa reconstruction.

  64. @paul | 02 juillet 2017 à 21:18
    « Macron a un regard insupportable, il est « borderline », comme on dit chez les psy. La macronmania me fait penser à l’hystérie médiatique qui entourait la princesse Diana. On sait comment cela a fini… »
    Vous êtes psy, ou patient d’un psy ? Vos analyses sont « borderline »… Au fait, votre regard ressemble à quoi ? à Dracula ? Vous êtes un gros jaloux.
    Vous devriez prendre exemple sur Achille, personnage d’un talent hors pair, très lucide et plein de courtoisie.
    @caroff | 02 juillet 2017 à 21:17
    « Comment peut-on aimer un homme politique ?
    Le respecter pour ce qu’il accomplit dans l’intérêt de la Nation, oui… mais qu’a fait Macron au jour d’aujourd’hui, pour parler comme les animateurs radio ?? »
    Je connais beaucoup de femmes de tous âges qui sont tombées sous son charme. Elles le trouvent (physiquement), comme elles disent, beau comme un Dieu. Serait-ce un amour abstrait ? A chacun ses goûts mon cher.

  65. @ Claggart | 02 juillet 2017 à 15:10
    « Il aurait dû, au lieu des « Nourritures terrestres », s’appuyer sur « Si le grain ne meurt », où les pages relatives aux voluptueuses aventures de Gide avec des ados nord-africains auraient fait plaisir à Cohn-Bendit. »
    Ou à Frédéric Mitterrand ;-))
    Perso, ayant été « élevée » chez les bonnes (sic) soeurs, je n’ai appris que Gide était un écrivain arc-en-ciel que plus tard.
    En même temps il ne m’a pas manqué, contrairement à notre dieu jupitérien.
    Pour vous faire passer un bon moment je vous laisse un extrait d’un texte de Tanguy Pastureau (RTL)
    « Macron, c’est Dieu, donc il ne parle pas, il nous envoie des signes, à nous, gueux indignes de lui, s’il veut manger, il se colle debout tout raide devant Brigitte, celle-ci devine qu’il imite une frite, et elle en met à cuire. Parler, c’est bon pour les losers, Hollande n’a fait que ça, sa langue a plus tourné en cinq ans que celle de Brigitte Lahaie durant toutes les années 70, et ça n’a servi à rien.
    Le 14 juillet, Macron n’accordera même pas d’interview, d’ailleurs on ne le verra pas non plus, on ne le mérite pas, pendant le défilé, il se planquera derrière la touffe de Trump, ce plumeau Swiffer jaunâtre dans lequel des pigeons vont aussi faire leur nid. Donc là, les journalistes appellent l’Elysée, disent « Hé ho, z’êtes sympa, mais si on avait voulu élire une grosse carpe, on aurait appelé Georges Pernoud, pourquoi Jupiter ne nous parle-t’y pas ? » Et là l’Elysée répond « C’est parce qu’il a une pensée trop complexe », ce qui est une façon autre de dire « Les gars, vous êtes trop cons, le jour où les crétins feront de la planche à voile, il y aura plus personne sur la plage ».
    Pour l’instant, on a entendu Dieu parler une fois, c’était pour demander s’il y avait du cordon bleu, donc on se disait « Ca va, le mec est à notre niveau », pour un agrégé de philo, Macron c’était Pifou. Mais en fait, non, il est tellement au-dessus qu’il flotte dans le ciel, il va finir en orbite à tourner autour d’un bout de capsule Soyouz, impossible pour lui de répondre à la presse, cet agglomérat de pleu-pleus, parce que si Elizabeth Martichoux lui dit juste bonjour, il se met à débiter la théorie de la relativité en grec ancien, c’est comme si Hubert Reeves était interviewé par la chaîne Non Stop People. »
    Adéo 😀

  66. @ Lucile
    Tandis que les protestants proposent la Bible jusque dans les chambres d’hôtel. A tous, la parole supposée de la divinité est donnée, tandis que la Bible a longtemps été interdite aux fidèles. Confondre les catholiques avec les protestants sur ce point me semble rehausser les catholiques comme montrer la profonde imprégnation de culture anglo-saxonne de Robert Marchenoir.
    Heureusement qu’il y a des gens comme vous et… Chesterton pour être la face lumineuse du catholicisme.

  67. Cher Philippe,
    Chaque regard projette ce qu’il veut sur une photo.
    Il nous faut tout de même admirer l’admirable travail du maquilleur ou de la maquilleuse qui a su ôter toute marque humaine de fatigue, de ridules et de couperose et donner un certain dynamisme au teint blafard et maladif du sujet représenté.
    Remarquons aussi l’excellent travail de la photographe qui a usé de réverbération bronze et jaune qui donne un air de bonne santé.
    Le sujet a une très mauvaise circulation du sang et cela peut s’observer sur l’hyperdilatation bilatérale des revers de main. Au niveau articulaire, le sujet présente une trop forte consommation de sel et cela amènera des douleurs articulaires précoces si aucun changement alimentaire ne se met en place.
    Les médias dressent le portrait d’un homme jeune et sa santé apparente pointe un état de fragilité contradictoire.
    Tout ceci était pour apporter notre mince apport au sujet proposé par Philippe et nos pensées durant ce week-end allaient vers Simone Veil à un degré si intense qu’il est difficile de trouver des mots pour traduire notre immense chagrin.
    La disparition de Régis Boyer, auteur que nous apprécions énormément, a affecté aussi ce week-end.
    Une dernière remarque d’observation qui est peut-être déplacée, mais que nous ressentons au point d’avoir décidé de le dire, est qu’il est imprudent de serrer la main à deux individus en même temps, car il est dans ce cas et malgré toutes les protections arrière impossible d’éviter l’intention d’un déséquilibré.
    Aucune critique sur le choix des livres symboliques proposés, avec une réserve sur André Gide qui peut séduire l’esprit enfantin ou adolescent mais résiste difficilement à la pensée critique. Un livre fétiche de l’enseignement sans plus, à oublier dans une vieille malle poussiéreuse avec certains philosophes totalement pitoyables et que l’élite a prétention à donner une survie à des esprits trop formatés.
    Van Gogh à la sauce Nietzsche, il faut être allumé pour déformer la sensibilité d’un auteur. Aussi allumé pour se comparer à Charles de Gaulle ou à Jupiter quand seul le temps et les actes peuvent donner de la hauteur à un individu. Et nous serions plutôt témoins de certaines violations de l’esprit démocratique et de l’équilibre pouvoir exécutif/pouvoir parlementaire.
    françoise et karell Semtob

  68. @ Noblejoué
    Je suis très touchée, mais les choses ne sont pas si simples. Ma relation avec le catholicisme n’est pas très claire même pour moi. Je suis une catholique désemparée et souvent réticente vis-à-vis de l’Eglise, même pas fidèle, mais malgré tout imprégnée par l’éducation que j’ai reçue et convaincue que cette éducation n’a pas été inutile.
    Pour en revenir à Macron, et sans vouloir parodier Elusen, il me paraît euphorique et en pleine jouissance après son élection. Et ça se voit un peu trop, mais ce n’est pas le plus important. Il va falloir qu’il quitte l’Olympe et redescende sur terre. On sait déjà qu’il ne fera pas plus mal que Hollande, c’est déjà ça, mais ça ne suffit pas, il faut qu’il fasse mieux. Comme il n’a pas le choix, il y a quand même une possibilité que ça se produise. Tout peut arriver.
    Ce qui est inquiétant c’est qu’il a encore trahi son mépris inconscient pour ceux qui ne sont pas doués pour la compétition sociale, très récemment. Ça fait un peu beaucoup, et ça finira par choquer tout le monde :
    http://www.francetvinfo.fr/politique/emmanuel-macron/video-vous-croisez-des-gens-qui-reussissent-et-d-autres-qui-ne-sont-rien-la-phrase-de-macron-qui-fait-polemique_2265419.html

  69. @ Robert | 02 juillet 2017 à 12:19
    Au fil des commentaires sur les perceptions diverses, je m’attendais à ce que certains eussent proposé un morceau du texte (pour la bulle) lui ayant traversé l’esprit au moment du clic du photographe.
    Du genre « J’en ai les jambes coupées ! »
    En attendant, d’autres en ont bien évidemment profité pour la détourner.
    http://www.astucieusement.fr/le-portrait-officiel-du-president-macron-detourne-par-les-internautes/
    @ anne-marie marson | 02 juillet 2017 à 19:52
    « Et nul ne sait ce qu’il va annoncer demain 3 juillet »
    SET !!!
    Michel Onfray le décodait déjà fin 2016.
    http://michelonfray.com/interventions-hebdomadaires/seduction-election-trahison?autoplay=true
    @ caroff | 02 juillet 2017 à 21:17
    « Mais qu’a fait Macron au jour d’aujourd’hui, pour parler comme les animateurs radio ?? »
    Je crois savoir qu’il à déjà parcouru un bout de chemin, et mêmes des miles, l’ayant aperçu près de dits « Grands  » de ce monde, et même allant vers une pyramide.
    Convaincu qu’il a lu aussi Verlaine et sa poésie,
    il va continuer de tracer son chemin ainsi :
    Va ton chemin sans plus t’inquiéter
    Va ton chemin sans plus t’inquiéter !
    La route est droite et tu n’as qu’à monter,
    Portant d’ailleurs le seul trésor qui vaille,
    Et l’arme unique au cas d’une bataille,
    La pauvreté d’esprit et Dieu pour toi.
    Surtout il faut garder toute espérance.
    Qu’importe un peu de nuit et de souffrance ?
    La route est bonne et la mort est au bout.
    Oui, garde toute espérance surtout.
    La mort là-bas te dresse un lit de joie.
    Et fais-toi doux de toute la douceur.
    La vie est laide, encore c’est ta soeur.
    Simple, gravis la côte et même chante,
    Pour écarter la prudence méchante
    Dont la voix basse est pour tenter ta foi.
    Simple comme un enfant, gravis la côte,
    Humble comme un pécheur qui hait la faute,
    Chante, et même sois gai, pour défier
    L’ennui que l’ennemi peut t’envoyer
    Afin que tu t’endormes sur la voie.
    Ris du vieux piège et du vieux séducteur,
    Puisque la Paix est là, sur la hauteur,
    Qui luit parmi des fanfares de gloire.
    Monte, ravi, dans la nuit blanche et noire.
    Déjà l’Ange Gardien étend sur toi
    Joyeusement des ailes de victoire.

  70. @ Achille | 02 juillet 2017 à 22:01
    « …on peut concevoir que l’élève Marchenoir ait quelques griefs envers notre Général vu que manifestement il s’entendait beaucoup mieux avec le Russe Staline qu’avec l’Américain Roosevelt. Ce qui peut facilement se concevoir vu que ce dernier n’a cessé de lui poser des peaux de banane. »
    N’oubliez pas que la méfiance – doux euphémisme – de Roosevelt à l’encontre de notre Général était encouragée par certains Français attendant aux USA des jours meilleurs. En premier par Jean Monnet, un des trois pères de l’U.E. actuelle dans toute sa technocratie, homme lige depuis les années 20 des grands financiers américains. Acoquiné avec de pseudo-gloires de la IIIe République qui n’avaient pas compris ni vu venir dans les années 30 le danger nazi, il n’eut de cesse de conforter et encourager Roosevelt dans son antigaullisme. Monnet et ses acolytes lui décrivaient de Gaulle comme un futur dictateur militaire ayant des penchants fascistes avérés, et sa France Libre de Londres comme un ramassis d’aventuriers qui n’avaient aucune audience en France !
    Certes Roosevelt avait instinctivement une grande méfiance vis-à-vis de de Gaulle, due au fait qu’il était un général ayant des prétentions politiques, et de plus il avait un caractère affirmé. Ce dernier point n’était pas le cas du Maréchal Pétain, avec qui Roosevelt fit preuve pour le moins de bienveillance au grand dam de Churchill. Mais il n’empêche que Monnet et ses acolytes d’alors contribuèrent fortement à alimenter les phobies anti-gaullistes de Roosevelt, et ils allèrent même jusqu’à le conforter dans son projet d’instaurer un AMGOT en France !
    Mais je risque fort probablement par mes propos de m’attirer de nouveau l’ire de l’élève Marchenoir, car pour lui l’instauration de l’AMGOT en 44 nous aurait fait entrer dans un régime digne de celui des USA. Sa rancoeur récurrente vis-à-vis de notre Général est suscitée par un fait indéniable à ses yeux : de Gaulle fut dès les années 40 un « compagnon de route » du communisme, et cela pour notre plus grand malheur !

  71. Catherine JACOB

    @fugace | 03 juillet 2017 à 01:23
    Ils auraient dû mettre le casque un poil plus de travers sur celle-ci.
    Quant au poème I, 21 du recueil« Sagesse » qui marque le retour à la société civile, soit dit pour parler macronien, après plus de sept années d’incarcération et la conversion au catholicisme dont sans doute atteste l’ange gardien qui n’est peut-être pas qu’une métaphore.
    S’il a lu celui-là sans doute aussi alors, aura-t-il lu celui-ci (III, 7) écrit en prison : « Je ne sais pourquoi / Mon esprit amer / D’une aile inquiète et folle vole sur la mer […] Mouette à l’essor mélancolique / Elle suit la vague, ma pensée, A tous les vents du ciel balancée… » du balcon estimé 1,4 million d’euros par les services de l’ex-inspecteur des finances publiques.
    Enfin bon, le balcon est à Brigitte qui aime Macron et « tout est légal »…!
    Ah la la, et dire qu’il trouvera le moyen d’être réélu !

  72. @ semtob | 03 juillet 2017 à 00:17
    « Il nous faut tout de même admirer l’admirable travail du maquilleur… »
    Ce n’est pas du maquillage !
    Du fait que ce sont des photographies numériques, c’est tout simplement un logiciel de retouche d’images qui permet de tout retirer.
    Il y en a des gratuits, tels que :
    – Paint.net et sa centaines de plugins pour retoucher les images :
    https://forums.getpaint.net/index.php?/topic/15260-plugin-index/
    – Gimp étant le plus connu dans les gratuits.
    https://www.gimp.org/fr/
    1° Pour exemple, comment maigrir une femme grosse :
    https://www.youtube.com/watch?v=SxjimHOj5ik
    2° Fabriquer un mannequin :
    https://www.youtube.com/watch?v=t7cPmm14p-k
    3° Retirer des rides :
    https://www.youtube.com/watch?v=DSiOsbRdDog

  73. Michel Deluré

    @ Achille 02/07 22:01
    Permettez-moi de vous remercier pour avoir rappelé certaines vérités et remis les choses en place concernant le Général de Gaulle.
    Si notre pays avait eu à sa suite beaucoup de dirigeants de sa trempe, peut-être n’en serait-il pas aujourd’hui là où il en est !

  74. Macron ne se compare pas à de Gaulle, il a compris comme lui la charge sacrificielle de la fonction rituelle royale, ce qui lui a permis son irrésistible ascension. La leçon est sévère pour tous ceux qui pensaient qu’il est possible de se passer du transcendant, ils sont tous renvoyés à leur ignorance :
    « …La crise sacrificielle et sa résolution violente ne sont ni des institutions ni des événements archaïques, mais des formes canoniques de déstructuration et de restructuration du tissu social, qui peuvent resurgir à tout moment de l’histoire d’un groupe humain quelconque, car elles sont dues à des causes générales et permanentes, sous-jacentes à toutes les institutions… »
    « …L’hypothèse girardienne montre encore mieux son élégance et sa puissance quand il s’agit d’expliquer la résolution de la crise. Parce que les hommes sont rationnels, reprend Hobbes, ils cherchent à sortir de l’état de guerre : ils se mettent donc tous d’accord pour faire allégeance et remettre les pleins pouvoirs à l’un d’entre eux, le Souverain qui, tout en n’étant pas partie prenante du contrat, garantit la paix par sa seule existence, comme « un dieu mortel sous le Dieu immortel ». Par simple mimétisme, montre Girard, les conflits convergent mécaniquement sur une seule victime pour engendrer le roi mort de Hocart, le roi sacré de Frazer et le monarque absolu de Hobbes qui sont tous des avatars successifs de la victime émissaire. »
    « un délai plus ou moins important s’écoule entre le moment où la victime rituelle, substituée à la victime émissaire, est sélectionnée et le moment où elle est immolée. Si ce délai est très court, nous avons le sacrifice et la divinité, qui apparaîtra plus tard comme son destinataire, mais qui est d’abord engendrée par le rite et tenue par lui à bonne distance. Si le délai s’allonge, nous avons la royauté sacrée et le régicide, et c’est à la faveur de ce délai, dit Girard, que le roi peut transformer sa charge rituelle en pouvoir politique, grâce au principe de substitution qui est l’âme du mécanisme victimaire, et permet à un double rituel d’endosser la face sombre de l’institution. Mais bien entendu, il existe des formes intermédiaires comme la captivité du prisonnier tupinamba, déjà évoquée, et par ailleurs le dieu et le roi ne sont jamais complètement séparés : comme le roi est une espèce de dieu vivant, la divinité est « une espèce de roi mort, ou tout au moins “absent” » [Girard, 1978, p. 66].
    https://www.cairn.info/revue-du-mauss-2003-2-page-197.htm
    Fasse notre président garder la conscience de l’œil bien ouvert, et que la grâce qui l’a mené où il est lui inspire qu’il doit se garder de croire qu’il peut seul et malgré tout son talent, maîtriser cette lame de fond, qu’il doit à chaque instant se persuader qu’il n’est, de cette grâce, que le simple instrument. S’il y arrive, chance sera donnée au monde de faire des hasards de la nécessité glorieuse destinée.
    Tous mes vœux l’accompagnent.
    Olé !

  75. @ fugace
    À la marche de Verlaine je préfère celle de Rimbaud, plus d’actualité.
    Bohémien rime, dans tous les sens de la rime, avec « gens de rien ».
    « Sensations
    Par les soirs bleus d’été, j’irai dans les sentiers,
    Picoté par les blés, fouler l’herbe menue :
    Rêveur, j’en sentirai la fraîcheur à mes pieds.
    Je laisserai le vent baigner ma tête nue.
    Je ne parlerai pas, je ne penserai rien :
    Mais l’amour infini me montera dans l’âme,
    Et j’irai loin, bien loin, comme un bohémien,
    Par la Nature, – heureux comme avec une femme. »
    Le bel Emmanuel a beaucoup lu apparemment, il lui manque quelques rudiments d’histoire de France, au chapitre Louis XV, dit le Bien-Aimé par sa beauté et son charme, au début de son règne et que l’on a enterré de nuit, de craintes d’émeutes qui pouvaient éclater tant il était haï et détesté à la fin de son règne.
    Sa mort une fois connue a donné lieu à des festivités et des joyeusetés, tant il est vrai que les gens de rien sont changeants et volatils dans leur affection politique !

  76. Après ses dernières déclarations, la photo du Dieu vivant va être distribuée dans les gares aux « Gens qui ne sont rien » et aux « Gens qui ne sont pas grand-chose ».

  77. @ Lucile
    En tout cas, vous avez courage et mesure, la prudence au sens noble du terme.
    Le mépris de Macron ne m’étonne pas. Qui se prend pour un dieu méprise ceux qui ne paraissent pas dieux ou demi-dieux. Quant à moi, je fais ce que je peux, peu, pour que ceux qui le désirent voient un jour leurs capacités augmentées, joie pour ceux qui l’accepteront, compassion pour ceux qui négligeront bien plus grave que nippes et coiffure, pour les autres.

  78. @ GLW | 03 juillet 2017 à 09:38
    « Après ses dernières déclarations, la photo du Dieu vivant va être distribuée dans les gares aux « Gens qui ne sont rien » et aux « Gens qui ne sont pas grand-chose ». »
    Comme l’a fort justement dit Raymond Devos : « Rien c’est rien. Deux fois rien, ce n’est pas beaucoup. Mais avec trois fois rien on peut déjà commencer à faire quelque chose ».
    Cette formule de notre président est, une fois de plus, la preuve que sa « pensée complexe » a bien du mal a être saisie par des médias qui ont tendance à tout prendre au pied de la lettre sans chercher à comprendre la signification du message.
    Je plaisante, bien sûr. Je préfère préciser car le second degré n’est pas toujours bien perçu sur ce blog.

  79. @ Achille
    @ Michel Deluré
    Je suis fromage et dessert : je veux de bons hommes d’Etat et de bonnes institutions.

  80. Catherine JACOB

    @Aliocha | 03 juillet 2017 à 08:47
    Ah oui, mais l’hypothèse girardienne inclut le roi thaumaturge dont une analyse est également parue sous la plume de Marc Bloch, « victime émissaire » en puissance par excellence.

  81. @Ellen
    « Je connais beaucoup de femmes de tous âges qui sont tombées sous son charme. Elles le trouvent (physiquement), comme elles disent, beau comme un Dieu. Serait-ce un amour abstrait ? A chacun ses goûts mon cher. »
    Ne me dites pas que les femmes sont à ce point faibles qu’elles se contentent de regarder les photos d’un homme et de le juger à l’aune de sa beauté ?

  82. @ Achille | 03 juillet 2017 à 10:19
    Autant en faire un sujet de plaisanterie, mais on reste un peu gêné tout de même, et vaguement inquiet.
    En fait de pensée complexe, il s’agit là d’une pensée immature décomplexée, avec tous les dangers qu’elle comporte : on ne peut être que dans le tout ou rien, c’est-à-dire l’élite ou la masse anonyme des zéros ; ces derniers présentent cependant l’intérêt de servir de faire-valoir, car il faut des spectateurs pour se pâmer devant celui qui triomphe, sans quoi Jupiter tomberait dans l’anonymat comme un vulgaire moins que rien.
    On peut habiller ça ensuite d’une pensée philosophique, le fond remonte à la surface de temps à autre sans crier gare. Et, à force, même les gens de rien finissent par se demander quoi.

  83. @Achille
    Comme quoi notre magicien de Président n’est pas à l’abri des retombées de critiques relatives à sa saillie fâcheuse quand il cite des gens de rien et de pas grand-chose. Et ça va lui rester comme celle des sans dents de son prédécesseur. Emporté dans son élan, un premier dérapage !
    A ce niveau tout est pesé, décortiqué et ça laisse des traces.
    Un point de moins sur le bulletin et Brigitte va lui infliger 100 lignes.

  84. Robert Marchenoir

    @ Lucile | 02 juillet 2017 à 21:58
    J’avoue ne pas percevoir l’intérêt de votre pinaillage. Aucun prêtre n’a jamais lu dans une Bible à la messe depuis deux mille ans ? Dans aucun pays ? Dans aucune Eglise ? Vous êtes sûre ?
    Et si je lis des passages de la Bible dans un livre qui s’appelle le pouloupoulou, mais sur lequel il n’y a pas marqué « Bible », ça change quoi ?
    Et au fait, dans la Bible, il n’y a pas des trucs assez profonds sur l’esprit, la lettre, tout ça ?

  85. @ Michel Deluré | 03 juillet 2017 à 08:46
    « …concernant le Général de Gaulle. Si notre pays avait eu à sa suite beaucoup de dirigeants de sa trempe, peut-être n’en serait-il pas aujourd’hui là où il en est ! »
    Oui vous avez raison !
    Vive le Général de Gaulle qui a délivré la France à lui tout seul !
    Personne n’est mort sur les plages de Normandie !
    Il lui a suffi de montrer sa face pour que l’ennemi parte en courant !
    La Résistance en France, c’est lui, il fait partie des 80 000 résistants morts… ben, non il était à London, l’aide de camp de Pétain, bien planqué.
    Nous parlons de 600 000 morts en France et lui, il était où : London !
    Il arrive à la fin de la guerre, mais c’est lui le héros !
    Pas les Résistants, pas les Justes, pas les soldats morts, non, ce ne sont pas eux les héros qui ont sauvé la France, c’est le gugusse nommé général par Pétain, c’est le gugusse qui a été son aide de camp qui a écrit ses discours ou moins un de ses livres.
    Puis, il a gouverné tout seul, sans personne, c’est lui qui a eu toutes les idées.
    C’est lui qui nous aurait inventé l’ENA, oh le c_n !
    Le truc qui met bien dans la mer_e la France !
    Et en 1958, l’École Nationale de la Magistrature !
    Des gamins prépubères qui tètent encore le sein de leur mère, à qui on met du talc sur les fesses, pour certains qui n’ont toujours pas eu de sexualité, qui ne savent toujours pas laver leurs culottes tout seul, tous de la même classe sociale, celle d’en haut, à 23-25 ans qui dirigent la France, qui savent où se trouve la vérité.
    Oh ben ça alors, l’actuelle Assemblée nationale !

  86. Patrice Charoulet

    Pendant que nous étions priés d’écouter les mains jointes la parole présidentielle au congrès de Versailles, j’ai fait un petit tour dans l’Hémicycle… sur le Net.
    Cela vaut le détour. On peut non seulement voir la disposition des différents groupes, mais, en cliquant sur chaque siège voir le nom de l’heureux élu qui y pose son auguste séant.
    Les surprises ne manquent pas. Je vous propose une petite visite. Si vous le voulez bien, nous irons de droite à gauche.
    Ne cherchez pas le groupe du FN : il n’y en a pas. Ils n’ont pas été placés à droite de l’ex-UMP, devenu LR. Ils sont… disséminés.
    Donc, ce qu’il y a de plus à droite dans l’Hémicyle, ce sont les députés Claude Gloasguen, Eric Woerth, Daniel Fasquelle, Christian Jacob… Admettons.
    Une exception, les « organisateurs » ont réussi à placer tout à droite le seul et malheureux Jacques Bompard. La logique reprend le dessus.
    On a mis les Constructifs (Bournazel, Solère, Lagarde, Jégo, Riester…) entre LR et LREM. Normal.
    On a casé dans l’entre-deux, aussi, les gens du MoDem. Bon, cela se conçoit.
    Les députés du groupe majoritaire occupent presque tout le demi-cercle. Bon, c’est la part du lion.
    Vous ne devinerez pas comment s’appelle le groupe des survivants socialistes. Le groupe socialiste ? Vous n’y êtes pas. Cela s’appelle « Groupe Nouvelle Gauche » ! Folle nouveauté.
    On arrive à l’extrême gauche. Grave question. Allait-on mettre à l’extrême gauche de l’Hémicycle les staliniens du PCF ou les mélenchonistes ? On a été ingénieux. Tous deux à l’extrême gauche, les communistes en bas, les mélenchonistes un peu au-dessus. Malin !
    Tout cela étant d’un médiocre intérêt, je réserve le meilleur pour la fin. Comme il fallait répartir les non inscrits dans tous les coins, le plus à gauche de la salle est… Dupont-Aignan et à côté de lui, Jean Lassalle.
    Et derrière eux, à l’extrême gauche toujours, sur le banc du fond, on a casé les trois nationalistes corses ! On ne savait vraiment pas quoi en faire de ces énergumènes-là.
    Cocasse, non ? Plus que Versailles, en tout cas.

  87. Frank THOMAS

    Je ne reviendrai pas sur la grandiose cérémonie de Versailles, seul écrin digne de ce président qui se déclare lui-même « jupitérien ». Les parlementaires ont dû subir une heure et demie d’un bavardage aussi prétentieux que vide. On leur souhaite bien du courage pour les années qui viennent.
    Coup sur coup, on a pu prendre la mesure de l’extrême vanité du personnage.
    Le voici d’abord qui, à l’occasion de l’inauguration de l’incubateur de start-up « Station F » né de l’initiative de Xavier Niel en 2013, se laisse aller à une affirmation exorbitante :
    « Une gare, c’est un lieu où l’on croise des gens qui réussissent et des gens qui ne sont rien. »
    Pour Monsieur Macron, donc, ne pas « réussir », c’est-à-dire ne pas pouvoir se payer un « costard » de prix, voire ne pas devenir « milliardaire » – comme il le souhaitait naguère à des jeunes de banlieue – n’être qu’un citoyen aux revenus modestes, c’est « n’être rien ».
    Belle définition de la part de celui qu’on nous présente comme un passionné de philosophie et qui confond l’être et l’avoir !
    Dans la même veine son refus de répondre aux questions des journalistes le 14 juillet – qui paraît naturel à notre hôte – est justifié par une explication qui serait à hurler de rire si elle ne suscitait pas je ne sais quelle inquiétude sur l’équilibre mental de son auteur.
    Un communiqué de l’Elysée, c’est-à-dire de lui-même, explique tout bonnement que « la pensée complexe du président se prête mal au jeu de questions-réponses avec des journalistes. »
    En d’autres termes, « je suis trop subtil pour répondre à de grossières questions ». Bravo !

  88. @ Elusen | 03 juillet 2017 à 17:44
    J’ai rarement lu un commentaire aussi stupide sur ce blog. Rien de plus navrant que ces sots qui jouent les érudits et ne comprennent rien à leurs lectures.

  89. @ Robert Marchenoir
    « Et si je lis des passages de la Bible dans un livre qui s’appelle le pouloupoulou, mais sur lequel il n’y a pas marqué « Bible », ça change quoi ? »
    Pour vous, rien du tout, et je ne vous chercherai certainement pas querelle là-dessus. Si, en conséquence, « Pouloupoulou » et « Bible » sont pour vous des mots interchangeables dans certaines circonstances, il n’y a pas de quoi en faire une histoire, ni pinailler, ni houspiller personne.
    À vrai dire je n’avais pas compris en quoi c’était un contresens « radical », « une énormité sur le fond » de dire qu’un prêtre lisait des passages du « livre » ouvert sur l’autel pendant la messe, plutôt que de dire qu’il lisait, disiez-vous, la bible. Quelque chose a dû m’échapper dans votre raisonnement quand je vous ai lu (02 juillet 2017 à 15:53). C’est à cela que je répondais en demandant pourquoi une telle précision si elle n’était pas exacte ? Et puisqu’on évoque la lettre et l’esprit, je me disais aussi que votre attaque, pour moi incompréhensible, sur l’emploi du mot « livre » se référait davantage à la forme qu’au fond, du moins à mes yeux. On sait parfaitement bien qu’un prêtre lit un livre de prières, ou de textes sacrés, et pas un livre cochon, c’est vous-même qui le dites, pendant la messe.
    Mais à cet instant, alors que je vous explique ma perplexité, je perçois après-coup que vous faisiez peut-être allusion à la laïcisation politiquement correcte du contenu religieux des mots. Mieux vaut tard que jamais. Ou est-ce que je me trompe ?

  90. @caroff | 03 juillet 2017 à 11:03
    « Ne me dites pas que les femmes sont à ce point faibles qu’elles se contentent de regarder les photos d’un homme et de le juger à l’aune de sa beauté ? »
    Si, je suis d’accord, c’est une forme de faiblesse, un fantasme naturel chez tout être humain. Je pense que vous ne me contredirez pas si je vous dis que les hommes sont encore bien plus faibles quand ils sont face à des femmes jeunes et belles. Ils salivent, lâchent le bras de leur femme, rêvent, fantasment, tombent à genoux, collectionnent les portraits loin des yeux de leurs épouses. Brigitte Bardot dans sa prime jeunesse n’était-elle pas un exemple ? Jamais autant de divorces à cette époque. Son genou découvert, jouant la voluptueuse et sulfureuse vamp dans « Et Dieu… créa la femme » et hop les hommes, suant à grosses gouttes, s’y croyaient déjà. Sois belle et tais-toi, disaient les plus avertis.
    Et vous ?
    Rassurez-vous, moi je regarde d’abord si l’homme est intelligent, cultivé, instruit, courtois et respectueux. La beauté, je la place au second plan. Mais bon, s’il a tous les atouts, c’est encore mieux. Faut pas se mentir.

  91. calamity jane

    Quand le président dévoile sa pensée, sans l’aide des journalistes !
    « Il y a ceux qui réussissent et ceux qui ne sont rien ».
    Les « nesonrien » seront rassurés d’apprendre que ceux qui réussissent sont ceux-là mêmes qui initient les crimes contre l’humanité de la colonisation ! en relisant la spontanéité du président à l’étranger.
    A la maison, j’ai ce qu’il me faut. Il est impossible que je ploie sous le charme du petit freluquet, comme paraît-il certaines femmes d’âge ou non, quarantenaire ! rien que ça, j’attrape des érythèmes.

  92. Michel Deluré

    @ Elusen 03/07 17:44
    J’ai bien compris l’état de détestation dans lequel vous portez le Général de Gaulle.
    Cela ne justifie pas pour autant que vous en déformiez mes propos, n’ayant notamment jamais affirmé qu’il avait été le seul et unique sauveur de la France. Et je connais, certainement aussi bien que vous, le prix que certains ont payé pour que notre pays soit libéré.
    Il n’en reste pas moins qu’en ces circonstances particulières et en d’autres ultérieurement, il fut le chef, le véritable homme d’Etat, capable de catalyser les volontés, les énergies, pour remettre le pays sur de bons rails.

  93. @ Frank THOMAS | 03 juillet 2017 à 19:42
    Un type qui gouverne par ordonnances qui réunit le congrès, tous les parlementaires, pour leur parler !
    Alors que les ordonnances cela sert à ne jamais parler aux parlementaires, à leur dire : taisez-vous !
    Puis, il leur annonce qu’il va virer un tiers d’entre eux !
    Comme si Dominique Strauss-Kahn avait été la tête d’affiche du congrès de la dignité de la femme et qu’il avait annoncé son projet de coucher avec un tiers de la salle !
    Et les autres, standing ovation !

  94. @ Trekker
    Je viens de prendre connaissance de l’article en question sur le Rwanda.
    J’en retiens que des officiers français ont fait valoir leur droit de retrait au motif qu’ils n’étaient pas en phase avec les décisions prises par les politiques et qu’un officier français a bien confirmé l’ambiguïté de ces décisions. Triste affaire ! Espérons qu’elle ne vienne pas empoisonner le climat politique alors que nous avons tant de problèmes à traiter.
    En tout cas merci pour vos commentaires.

  95. @Elusen | 03 juillet 2017 à 17:44
    Vous m’avez l’air de complètement ignorer l’histoire de France et particulièrement celle de la guerre 39/45 ainsi que les raisons du départ précipité du Général de Gaulle à Londres pendant l’occupation allemande nazie. Vos points de vues sont des plus absurdes et insultants.
    Je vous ai trouvé de quoi vous occuper et vous instruire : sur le web de la bibliothèque Nationale de Paris.

  96. @calamity jane | 04 juillet 2017 à 07:40
    Un des commentateurs jamais à court de plaisanteries pour nous faire rire a repensé à ce qu’il a vécu à l’école et compte sur Brigitte pour coller une punition à son élève adoré : copier cent fois et sans fautes « je ne dirai plus jamais que les gens qui ne réussissent pas sont des rien, je leur présente toutes mes excuses, je vais m’améliorer, promis juré ».

  97. @ Frank THOMAS | 03 juillet 2017 à 19:42
    Je suis bien d’accord avec votre commentaire, ceci étant, hier je n’ai pas entendu Jupiter mais Eole. A lui seul, s’il avait été branché chez EDF il aurait pu alimenter en électricité tous les « quinesontrien » 😀
    Moi j’ai entendu hier le président de 34% de Français qui nous a fait un cours de littérature appliquée en citations d’auteurs (dans le genre je préfère Luchini qui lui a sans doute donné des cours lors de son passage chez lui à l’île de Ré).
    Les journalistes appellent cela de la posture, moi j’appelle cela de la frime, car avec Macron la Banque Rothschild nous a fabriqué ce que les banques savent le mieux faire, une bulle.
    Reste à savoir QUAND elle va éclater…

  98. Pour une fois que la France a un Président qui est un peu au-dessus du panier, les aigris rabougris se sentent quand même encore obligés (alors que la plupart d’entre eux ont le plus souvent contribué à l’état dans lequel le pays se trouve par compromission et manque de courage, par erreurs de jugement, par cupidité trop souvent, etc.) d’aller chercher tout ce qu’ils peuvent pour avoir un motif de râler…
    Allez ! arrêtons de faire la fine bouche et mettons-nous au travail, nous dit-il. Eh bien soit. Essayons de ranger l’arrivisme à sa bonne place, et rangeons-nous du côté de l’ambition utile au pays et à soi du même coup. Un pays de rentiers ou un pays d’acteurs, que voulons-nous ? Qui sont les vrais fainéants ? Ceux qui à l’abri de leur rente confortable devraient changer un peu de point de vue et sortir de leurs égoïsmes personnels et claniques, qui n’ont pas à dominer la pensée, l’idéal, ce qui meut une Nation.
    Moi il me plaît ce président.
    Juste un peu de tristesse de voir que les mêmes applaudissent pareillement E. Macron et R. Ferrand qui représente le système ancien que l’on a voulu voir disparaître.

  99. @ Michel Deluré | 04 juillet 2017 à 08:41
    @ellen
    Je ne risque pas de le détester, je ne l’ai jamais connu, vous non plus d’ailleurs !
    Simplement vivre sous le joug d’un planqué à Londres quand son peuple ne pouvait pas fuir et devait affronter l’ennemi, c’est un peu facile.
    Presque personne n’écoutait Radio Londres !
    Comme le mythe de l’appel du 18 juin, qui l’a entendu ?
    Genre, les Français avaient été prévenus qu’on allait faire un appel le 18 juin à telle heure et l’occupant et les collabos les ont laissé écouter.
    Pour les révisionnistes, tels que vous et ellen, les autres n’existent pas !
    De Gaulle, il a tout fait tout seul, c’est lui qui a débarqué sur la plage de Normandie, il a résisté tout seul et à Londres en plus, là où d’autres risquaient leur vie en France.
    Votre déification de de Gaulle est absurde, tout seul, il n’aurait servi à rien.
    Les 80 000 résistants morts eux ont servi leur Nation !
    Les 150 000 militaires du débarquement n’y sont pour rien, les 10 470 morts non plus ! Mais pour vous, c’est un point de détail !
    @ Achille | 04 juillet 2017 à 01:42
    « J’ai rarement lu un commentaire aussi stupide sur ce blog. »
    C’est pourtant un blog qui sert à ça !
    @ jlm | 04 juillet 2017 à 11:03
    « Pour une fois que la France a un Président qui est un peu au-dessus du panier, les aigris rabougris se sentent quand même encore obligés (alors que la plupart d’entre eux ont le plus souvent contribué à l’état dans lequel le pays se trouve par compromission et manque de courage, par erreurs de jugement, par cupidité trop souvent, etc.) d’aller chercher tout ce qu’ils peuvent pour avoir un motif de râler… »
    – Macron n’était pas dans un collège privé catholique de jésuites à Amiens.
    – Macron a mystérieusement atterri au lycée Henri IV à Paris, hors toute sectorisation, alors qu’il habite Amiens.
    – Macron n’a pas fait Sciences Po Paris.
    – Macron n’est pas énarque.
    – Macron n’a pas été membre du parti socialiste, ni du MDC.
    – Macron n’a pas été membre de la Commission Attali.
    – Macron n’a pas tenté de se présenter comme député PS en Picardie.
    – Macron n’a pas été salarié de la banque d’affaires Rothschild.
    – La banque d’affaires Rothschild n’a jamais spéculé sur les dettes, n’a jamais spéculé sur les matières premières, en l’occurrence les denrées alimentaires ce qui a entraîné les émeutes de la faim.
    – Macron n’a pas été secrétaire adjoint de l’Élysée.
    – Macron n’a pas été ministre de l’Economie, l’actuel déficit relevé par le Cour des comptes n’est pas à mettre à son actif.
    Non, il n’est décidément pas de l’ancien système, mais alors pas du tout !

  100. @Ellen
    Si ça vous fait rire c’est bien le but recherché.
    De temps en temps on peut se lâcher dans ce monde de brutes. Cdlt.

  101. @ Jabiru | 04 juillet 2017 à 09:27
    Sur le génocide rwandais et les accusations qui s’ensuivirent, ainsi que ses causes et sa chronologie, le colonel (er) Goya vient de publier un excellent article sur son blog et je vous encourage à le lire. Outre ses grandes connaissances en géostratégie, en doctrine militaire, et sa très grande liberté d’esprit, il a servi comme lieutenant en 1992 au Rwanda !
    https://lavoiedelepee.blogspot.fr/2017/07/je-suis-complice-de-genocide-mais-je-me.html

  102. Michel Deluré

    @ Elusen 04/077 13:20
    Il me paraît bien inutile de tenter d’échanger sur ce sujet !
    Deux choses cependant :
    1 – on peut d’abord parfaitement détester des personnages que nous n’avons pas connus,
    2 – qu’est-ce qui vous permet ensuite d’affirmer avec une telle certitude que je n’ai pas connu le Général de Gaulle ?

  103. @ Michel Deluré | 04 juillet 2017 à 17:26
    « …on peut d’abord parfaitement détester des personnages que nous n’avons pas connus, »
    Non ! Nous ne pouvons pas détester quelqu’un que nous ne connaissons pas !
    C’est le principe de la détestation, il faut obligatoirement connaître.
    Nous pouvons, par contre, détester ses idées, mais lui, cela nécessite d’avoir été en interaction avec sa personne.
    Et oui, j’affirme que vous n’avez pas connu le zozio !
    De Gaulle marchait sur l’eau, il multipliait les petits pains, il a sauvé (à lui tout seul) la France !
    Les autres n’y sont pour rien !
    Les vampires ont peur de l’ail !
    Les vampires ont peur de l’eau bénite !
    Les vampires ont peur des crucifix !
    Les nazis de de Gaulle !
    De Gaulle m’a donné la foi : https://www.youtube.com/watch?v=7ZLbDWIMusw

  104. @ Lucile @ Robert Marchenoir
    Bah, à quoi bon se disputer sur la Bible, l’objet, comme si ce livre n’avait pas déjà inspiré pire sur son interprétation ?
    Mais enfin, comme vous convenez que la chose compte plus que le mot, vous ne serez pas contre (re)jeter un oeil voire lire une des meilleures fictions inspirées de cet ouvrage :
    https://fr.wikisource.org/wiki/Le_Paradis_perdu/Livre_I
    @ Michel Deluré
    Si vous avez connu de Gaulle, voulez-vous en parler ?

  105. Le haut débit pour tous, le paquet de cigarettes à 10€ et un appareil Audika pour les pauvres en 2022.
    Etait-ce vraiment utile de nous tresser des couronnes de lauriers sur Macron ?

  106. Catherine JACOB

    @ Elusen | 04 juillet 2017 à 19:33
    La porphyrie est une maladie du sang dont il existe de nombreuses formes et il semblerait que le vampirisme soit dérivé de l’une de ces formes.
    Parmi les symptômes et conditions attribuables à une crise aiguë de porphyrie :
    • désordre de l’humeur ou de la personnalité,
    • troubles et douleurs neurologiques,
    • douleur associée à la phase lutéale du cycle menstruel chez la femme (la phase lutéale se termine quand la menstruation commence ; c’est la phase se situant après l’ovulation et jusqu’au dernier jour du cycle ovarien).
    • Pâleur, rougissement de certaines parties du corps, rétraction des gencives laissant apparaître les dents, crainte du soleil (héliophobie) qui brûle l’épiderme et, et, et… besoin de sang.
    En 1985, un universitaire de Colombie-Britannique, Vancouver, a émis l’hypothèse que des personnes souffrant de cette affection aient pu inspirer la création du personnage du vampire (Science et Avenir, juillet-août 2017, à partir de la page 29).
    L’article commence ainsi :
    « La nuit est tombée. Profitant de l’obscurité, l’homme sort de chez lui à pas de loup. Très pâle, il a les ongles rougis et les dents étrangement longues. Ses canines cramoisies se détachent de façon terrifiante au clair de lune. Quittant le village, il gagne les champs alentours pour y relever ses collets. Un ou deux lapins suffiront à étancher sa soif de sang frais.
    Ces lignes vous évoquent un vampire ? Perdu. Tous les symptômes décrits ici relèvent d’une maladie rare nommée porphyrie. »
    On dit que six ans sont nécessaires à poser le diagnostic avec sûreté vu le nombre de maladies aux symptômes proches.
    Wikipédia confirme:
    « Vampire ou loup-garou : les porphyries congénitales, dues à une carence d’origine génétique en enzymes permettant la synthèse des hèmes, sont des pathologies liées à l’accumulation dans le sang et les tissus de porphyrines.
    L’hémoglobine est un exemple des protéines qui contiennent de l’hème b.
    Cette accumulation provoque des troubles systémiques et des intoxications dont les symptômes sont variables. Parmi les symptômes rapportés, sont notamment trouvées une épidermolyse (destruction de l’épiderme) à la suite d’expositions à la lumière solaire, une coloration des dents et ongles virant vers le rouge (les porphyrines exposées à la lumière sont des pigments violets-rouges), une nécrose de tissus conjonctifs, dont les gencives, faisant ressortir les dents, une croissance anormalement rapide des cheveux, une anémie (causée par une carence en hème, constituant des érythrocytes, autrefois traitée en buvant du sang), ainsi qu’une allergie à l’allicine (un des principes actifs de l’ail)…  »
    Comme dans le cas de la roche nommée porphyre, le nom en est issu de la couleur pourpre, associée à la pourpre impériale depuis le règne de Dioclétien (Rome, IIIe siècle) mais aussi au sang du Christ.
    « La forme la plus fréquente nommée « porphyrie aiguë intermittente », se traduit par des crises déclenchées par une variété de facteurs comme l’alcool, les barbituriques, le stress ou, chez la femme, les cycles hormonaux. »
    Ah ces fameux cycles hormonaux, de quoi ne sont-ils pas coupables !
    « Il semblerait que la porphyrie touche essentiellement l’Europe du Nord.
    L’hypothèse que le roi George III d’Angleterre était atteint de porphyrie nourrit une polémique scientifique. La relecture des annales et du dossier médical oriente plutôt vers des accès de psychose maniaco-dépressive.
    Vincent van Gogh pourrait aussi avoir été victime de porphyrie. Il pourrait aussi avoir été intoxiqué par les pigments de ses peintures (plomb, cadmium, arsenic…) »
    Ceci étant il me semble que dans des nœuds gordiens comme la notion de vampirisme, il y a sans doute eu une possibilité de cristalliser sur une maladie existante même non reconnue en tant que telle, tout un certain nombre d’autres réalités psycho-mythologiques qui en font aussi l’intérêt.

  107. @ Noblejoué
    Merci pour Milton. J’ai trouvé une phrase très poétique de lui pour exprimer la perte du paradis : « No light, but rather darkness visible » : « Pas de lumière mais plutôt une obscurité qui se voit » (je comprends ça comme une obscurité dans laquelle on voit encore). Pauvre Milton qui a perdu progressivement la vue et s’est retrouvé aveugle assez jeune. Je suis étonnée Noblejoué, de votre intérêt pour la littérature anglaise, en particulier la poésie.
    Je ne tiens pas surtout pas à me disputer avec Robert Marchenoir, que j’aime beaucoup. C’était juste une petite discussion, sur des queues de cerise, sans doute, mais pourquoi pas ? J’espère que vous m’entendez Robert Marchenoir ! Je vous ai déjà dit que je lisais votre prose avec délectation, je ne vais pas me répéter.

  108. @Lucile 02 juillet 02 h 23
    A votre question sur la signification d »Elusen » celui-ci s’est borné dans sa réponse de 17 h 13 le même jour à vous laisser entendre qu’il s’agissait d’un mot gallois, sans d’ailleurs employer ce mot français.
    Je réponds donc à sa place : ce mot veut dire « charité, aumône », à rapprocher du breton vannetais « alezon », qui a la même signification, et du breton de Cornouaille « aluzen », pour faire plaisir à Breizmabro.
    Effectivement, il faut vraiment être « alezonus » (charitable) pour supporter les divagations du sieur Elusen.

  109. RIP Madame Simone Veil
    @Elusen
    Je comprends votre réponse mais néanmoins je constate que vous ne faites que confirmer ce que je dis : globalement les critiques qui portent sur E. Macron concernent généralement sa personne et votre historique ne rend pas compte de grand-chose ; par exemple, vous omettez de préciser qu’il a quitté la banque R car vous en ignorez je suppose les motifs, vous omettez d’évoquer sa proximité avec Paul Ricoeur à un certain moment de sa vie, proximité qui nourrit sa pensée, le voulez-vous ou non, car je suppose que comme la plupart des non philosophes vous n’en comprenez pas la portée. Heureusement vous nous avez épargné l’épisode épouse car vous avez compris peut-être à quel point cela vous aurait renvoyé vers une ringardise passéiste qui vous aurait stigmatisé vous plus que lui.
    J’attends avec impatience de vraies argumentations sur des questions de fond. La contestation systématique est sans intérêt – sauf pour ceux qui caressent leur propre narcissisme – si elle ne s’accompagne pas de propositions RÉALISTES, les contestataires patentés ne prennent pas le risque d’être contestés eux-mêmes ce qui leur permet de continuer à propager leur « contestatisme » ou « contestitude » je ne sais que choisir, sans faire quelque effort de créativité pour proposer et non plus seulement critiquer (j’exclus M. Ruffin de cette catégorie car il « réalise » des films et prend des engagements dans sa propre vie qui le rendent crédible).
    Comme disait un certain Destouches au 18ème siècle, la critique est aisée mais l’art est difficile.

  110. @ Claggart
    C’est karadek à vous d’éclairer ma lanterne ! Je vous en remercie, et je suis bien aise d’apprendre qu’Elusen a une attirance pour la pratique de la charité. L’aumône est une obligation pour tout croyant qui veut gagner le ciel. Mais elle doit être associée à une intention sincère, c’est ça le plus dur.

  111. @ jlm | 05 juillet 2017 à 09:51
    À quoi servent les philosophes, si ce n’est à poser des questions sans jamais trouver les réponses !
    Les philosophes sont quand même à l’origine de bon nombre d’horreurs !
    Puisque vous prétendez savoir les raisons pour lesquelles il aurait quitté la Banque Rothschild et Co, alors donnez-nous la raison !
    Ah mais oui, il a quitté la banque pour rejoindre l’Élysée !
    Quant à Paul Ricoeur, laissez-nous rire, vous faites parler les morts vous ?!
    Paul Ricoeur est décédé en 2005, a-t-il laissé un testament, un écrit qui concerne Emmanuel Macron ?
    Donc proche comment, il vivait dans le même lit ?!
    Le fait d’avoir été soi-disant l’assistant éditorial sur un livre cela le rend proche à quel point, autant que la vieille du 5ème avec ses chihuahuas tout aussi proche de Ricoeur.
    Ce n’est parce qu’il se dit proche de quelqu’un que ce dernier était proche de lui.
    Où est la confirmation de Paul Ricoeur ?
    Par contre Emmanuel Macron citant du Platon, ho la la !
    Le même Platon qui pour résoudre les problèmes de la pauvreté, avec l’autre olibrius Aristote, proposaient ben tout simplement d’exterminer les pauvres, de les tuer.
    Dans un ordre d’utilité, de commencer par les vieillards inutiles, puis par les enfants et enfin choisir parmi les adultes.
    Ah, mais afin que les pauvres ne se révoltent pas, ces deux théoriciens du génocide proposaient que l’on enlève un nourrisson dans chaque famille de pauvre pour le faire élever par l’élite.
    Les pauvres ne devaient pas savoir qui est leur enfant, comme ça, s’ils se révoltaient et prenaient les armes, ils courraient le risque de tuer leur propre enfant, ainsi, ils accepteraient paisiblement de se faire exécuter.

  112. Catherine JACOB

    @ Elusen | 05 juillet 2017 à 04:34
    Alors vous, il suffit d’agiter un chiffon de pourpre cardinalice et le buffle gratte la terre de son sabot impatient et envoie par les naseaux son souffle chaud.

  113. Robert Marchenoir

    @ Lucile
    Désolé si je me suis montré brusque à votre égard. Ma métaphore visait à montrer qu’il y a tripotage intellectuel, de la part du président Macron, à placer des livres sur sa photo officielle, et à feindre ainsi de se situer dans la lignée des portraits officiels de De Gaulle et de ses prédécesseurs du XIXe siècle.
    Les livres sur la photo traditionnelle du président de la République signifient le droit, l’engagement du chef de l’Etat de se faire le serviteur de la loi, et non, comme veut nous le faire croire Macron (à la suite de Mitterrand), la littérature, la culture, une espèce de supplément d’âme dont jouiraient les élites, et qui les autoriserait à exercer leur domination sur le peuple.
    De même, à la messe, le prêtre lit un certain livre (le pouloupoulou — eh oui), et ce serait complètement différent s’il en lisait un autre.
    Bien que Bible veuille dire livre, ou précisément à cause de cela.
    C’était aussi ma façon d’exprimer un certain énervement à l’égard du culte du livre que nous connaissons en France, et qui sacralise d’autant plus l’objet que les fidèles de cette secte se montrent eux-mêmes de plus en plus incultes.
    Se souvenir, par exemple, des ululements d’indignation qui ont accueilli Fleur Pellerin quand elle a avoué ne pas avoir lu Patrick Modiano, ou Nicolas Sarkozy quand il a inséré les mots « Princesse de Clèves » dans la conversation, sans leur adjoindre immédiatement « j’adore », ou « quelle immense romancière », ou encore « nous devons donner davantage de moyens à la culture ».

  114. @ Lucile
    « Pas de lumière mais plutôt une obscurité qui se voit »
    Votre interprétation se tient. Mais on peut aussi penser que le souvenir du paradis laisse une trace, une impression de lumière. Les deux interprétations peuvent se cumuler. On peut penser à voir au sens de concevoir, une obscurité qui aurait une structure. Avec ou sans les autres explications.
    Les images de Milton sont très riches et, à mon avis, non élucidables, ce qui leur donne un aspect fantastique. Comme vous l’avez vu, Chateaubriand lui-même ne se hasarde guère à les interpréter !
    Je ne veux pas dire qu’il faille s’interdire d’interpréter Milton ! Il me semble seulement que son Paradis perdu appelle et, en même temps, repousse l’interprétation… On a dit la même chose sur le cinéaste Stanley Kubrick, pour le lui reprocher, surtout dans 2001, l’Odyssée de l’espace. Je ne vois pas, pour ma part, où est le problème si une oeuvre est traversée par ce genre de tension, où plutôt, je vois bien ce qu’on dénigre chez Kubrick, mais bien injustement : d’être dans une science-fiction philosophique qui ne donne pas de gage humaniste, ou aucun, d’ailleurs, qui ose et penser – on n’a pas encore compris en France qu’une vraie science-fiction pense, et sans filet. Bref, les mêmes qui diront qu’il ne faut que des questions et pas de réponses s’alarment quand on a de vraies questions pas rebattues, ainsi qu’est-ce que le monolithe ? Et derrière, qu’est-ce que l’Homme ? En tout cas, un animal violent comme on le voit dans la scène de l’os dont un raccord visuel fait vite un vaisseau spatial.
    La poésie, comme le fantastique, appelle et repousse l’interprétation, leur richesse est donc, potentiellement, inépuisable… Mais il me semble qu’il y a beaucoup de poésies qui n’ont de poétique que la rime et d’inépuisable que le vide, et que le fantastique est souvent, peut-être toujours, condamné à la brièveté. Beaucoup d’appelés, peu d’élus ! Mais le défi de trouver quelque chose de valable, dans ces domaines ou d’autres d’ailleurs, est intéressant…
    Sans prétendre avoir une culture étendue, je vois que ceux qui disent avoir lu tous les livres devraient en vérité dire que leur capacité de renouvellement s’est épuisée. Et de plus, soit la prétention, je suis au-dessus de relire, ce qui fait du bien, pourtant, aux dépressifs, ou un épuisement qui les en empêche, leur ôte ce dernier recours.
    Il me semble que la culture anglo-saxonne, n’ayant pas subi l’homogénisation de l’Eglise et de Paris, valorise plus que nous des nouveautés qui sont moins de mode que de découverte, des aller à la frontière, des aller aux limites des raisonnements pour voir s’ils tiennent… Une manière de penser qui est spontanément la mienne.
    Qui amène, parfois de manière inappropriée, moins simpliste qu’on le dit mais parfois impudente, ce qui n’est rien, mais parfois par trop imprudente, à tenter de résoudre des problèmes.
    Comment aller plus loin, réparer le monde ? Je suis d’accord avec cette démarche qui n’est pas suivie que dans cette aire culturelle mais en a essaimé s’il y a un au moins un autre élément dans son avènement dont il vaut mieux ne pas parler. Bref, il existe pourtant des cas où j’ai trouvé que les solutions envisagées risquaient de produire des problèmes tels que destruction de l’humanité ou pire, de la liberté, que leurs promoteurs, que j’ai été incapable d’alerter mais l’un n’a pas paraît-il la même notion des probabilités que moi, l’autre serait un mystique, veulent ignorer.
    Tout cela est d’autant plus rageant qu’il est possible à certaines conditions que l’avenir de notre espèce soit plus brillant qu’on ne l’a jamais rêvé… Disons que si votre Eglise vous a déçu, les miens ne me font pas nager dans le bonheur non plus. Enfin, ce sont les loups hors meutes qui en forment de nouvelles !
    C’est ce qu’on se dit, en tout cas, quand on ne croit plus trop aux réformes. Au milieu de tout ça, les queues de cerise, c’est distrayant… et puis ça fait penser à la cerise, au pinot noir, à la confiture de vin qui ne va pas avec grand-chose et n’est pas très bonne en soi tandis que la confiture de cépages, comme notamment le pinot noir, vaut le détour.
    Démons et merveilles. Cette expression parlera aux amateurs de Lovecraft, un auteur fantastique que je dirais incontournable, si tout, en fait, me semble contournable ! Mais plus que définir l’oeuvre du mage de Providence, on peut dire que cela définit bien la vie. Vu la montée des périls, mais aussi des opportunités, je crois que ce sera de plus en plus vrai.
    @ Elusen
    « À quoi servent les philosophes, si ce n’est à poser des questions sans jamais trouver les réponses ! »
    On croirait que vous n’avez jamais entendu parler de système philosophique, dont on peut, certes, penser ce que l’on veut… Mais à supposer que « À quoi servent les philosophes, si ce n’est à poser des questions sans jamais trouver les réponses ! », les philosophes servent à ne pas se laisser enfermer dans des réponses.

  115. @Elusen
    « À quoi servent les philosophes, si ce n’est à poser des questions sans jamais trouver les réponses ! »…
    Pour une fois Elusen pose une vraie question.
    Question à laquelle vous vous êtes acharnés à ne pas répondre.
    Préférant lui taper dessus sans discernement.
    Mais qu’est-ce donc que cette intrusion des philosophes dans le champ médiatique et politique ?
    Mais qu’est-ce donc que cette loghorrée médiatique insupportable de philosophes qui défilent chez Ruth Elkrief ?
    Les Onfray et les Finkielkraut, les Bruckner, et toute la galaxie France Culture devraient se retirer dans une abbaye cistercienne, ils nous pompent l’air.

  116. @ Robert Marchenoir
    Plus ça ira, et moins l’illusion prendra. Le microcosme auquel tout cela s’adresse tiendra un peu plus longtemps, mais c’est une construction trop artificielle pour durer. Sauf si le pays se redresse effectivement. Les chiffres du chômage et le montant de l’imposition restent des témoins encombrants pour le pouvoir.
    De plus, à mon avis, l’erreur est dans le trop-plein : trop de signes brouillent le sens. L’utilisation massive des symboles tue le symbole : la « bienveillance », l' »humilité » proclamées, Jupiter, la dimension christique, Ricœur, Rothschild, Obama, l’ouverture, Gide, de Gaulle ; ça fait beaucoup pour un seul homme. Ça manque surtout de caractère. À force de se servir dans une panoplie hétéroclite de symboles, et de les triturer selon les besoins du moment, pour reprendre votre mot, il les a réduits à des marqueurs culturels qui se renvoient de l’un à l’autre, sans plus rien communiquer, tels la nymphe Écho amoureuse du beau Narcisse.
    @ Noblejoué
    Est-ce qu’il est indiscret de vous demander quels dangers particuliers, nés de progrès scientifiques, vous entrevoyez pour notre descendance ?
    Vous y avez déjà fait allusion et ça a éveillé ma curiosité. J’en vois de toute sorte, mais je pense aussi que des experts travaillent sur la prévention du risque, un peu partout dans le monde, même en France où cultiver l’insouciance en croyant au progrès est considéré comme un art de vivre, parmi l’élite politique surtout, car elle seule ne semble pas affligée de la peur du lendemain.

  117. @Elusen
    « Puisque vous prétendez savoir les raisons pour lesquelles il aurait quitté la Banque Rothschild et Co, alors donnez-nous la raison ! »
    Quand aurais-je écrit cela ?

  118. @ Noblejoué | 05 juillet 2017 à 21:29
    « …les philosophes servent à ne pas se laisser enfermer dans des réponses. »
    Par contre, ils servent à nous enfermer dans des guerres et des génocides !
    Guerres qu’ils ne vont jamais faire, ils envoient d’autres les faire à leur place, comme peuvent le faire la bourgeoisie et ceux d’au-dessus.
    Ceux-là restent les fesses vissées sur une chaise et ils ordonnent aux pauvres d’aller mourir pour eux, pour leurs idées.
    Et quand les pauvres refusent on les traite de lâches et on les fusille, alors qu’eux philosophes, bourgeois et au-dessus, se sont contentés d’être des planqués.
    « Non disent-ils ! Nous avons été courageux, nous avons donné des ordres ! »

  119. @ Lucile
    « Est-ce qu’il est indiscret de vous demander quels dangers particuliers, nés de progrès scientifiques, vous entrevoyez pour notre descendance ? »
    Ce n’est pas exactement un problème de progrès scientifique… C’est plus vaste, c’est, comment dire ?
    Certaines dérives de l’esprit solutionnniste, trouver des solutions à tous problèmes.
    Il y a un problème scientifique – et moral – et un problème politique – et moral.
    Parce que je ne parle pas de manipulations génétiques, je pense qu’ils sont un danger mais aussi un bien, tout dépend dans quel esprit et avec quelles compétences ils sont faits, ni d’autres choses du même genre qui pourraient augmenter les capacités humaines, ça ce sont des merveilles, pas des démons.
    Que je vous présente mes deux invincibles démons.
    Le gouvernement mondial.
    Idée toute bête, il y a des problèmes mondiaux, les solutions, et qui peut les décider démocratiquement, les imposer, une démocratie mondiale ? Non.
    Sur le papier, oui.
    En réalité : au secours… On me dit que cela n’arrivera jamais. Ouais ! Et quel polythéiste aurait deviné l’hégémonie actuelle du monothéisme… Donc… L’avenir est imprévisible.
    Sauf ceci. Si un gouvernement mondial était une dictature, une tyrannie, on ne pourrait JAMAIS le renverser.
    Pourquoi ?
    Vous auriez l’intelligence de deviner, mais je n’aime pas les devinettes, donc je vous les épargne.
    Parce que tout pouvoir à l’intérieur, comme mais mieux que les totalitarismes que nous avons connus – la science du gouvernement et diverses techniques de surveillance et meurtre – et pas de pouvoir à l’extérieur pour le déraciner : dictature qui dure tant que le veulent les gouvernants.
    Or qui voudrait se saborder quand il n’y a même pas de modèle extérieur pour prendre conscience de sa perversité ? Donc, les tyrans se maintiendront. Pas de guerre chaude dehors pour les renverser, paf paf poum floc boum ! Explosions diverses, actions, pas de guerre chaude comme contre le nazisme, et accessoirement, le fascisme. Pas de guerre froide avec breu, ses espions, et de guerre idéologique. L’inverse de l’esprit de frontière, conquête spatiale, tout ça, une grosse masse d’humains indifférenciés, de siècle et siècle plus soumis, un cheptel, appelons les choses par leur nom, de plus en plus méprisables et donc méprisés des dominants.
    Quand on voit les plaisanteries de notre roi philosophe sur les kwassa et autres riens qui l’ont élu, on n’a qu’à imaginer un même mépris sur des gens qui ont tout pouvoir, mépris accru de siècle en siècle. Je crois que le monde sera structuré autour du mépris, de la tradition et de la cruauté.
    Modèles : esclavage, totalitarisme, enfin, là où les dominants ont en principe tout pouvoir sur les dominés. Tout pouvoir ? Non, parce qu’il y a toujours eu des limites géographiques et partant temporelles, tout régime excessif a été tempéré malgré lui et renversé. Là, ce sera impossible. Les seuls tempéraments pourraient être dus à l’humeur clémente et éprise d’autre chose de quelques individus.
    Voilà c’était le pire, l’esclavage, la dégradation humaine, passons à plus propre, la destruction totale de l’humanité.
    Par qui ? Les intelligences artificielles. Le plus drôle, elles seraient dans leur droit.
    Les IA, des pontes divers l’ont dit, mais est-ce la peine d’être un ponte, franchement ? sont un danger mortel pour l’humanité. Bon, je vous passe les détails, en général on le dit parce que la Singularité. On est prié de s’incliner religieusement, des gens croient que les IA voudraient nous sauver, et la crée pour cela en même temps que fascination pour la surintelligence. Ouais, parce que l’idée, c’est que l’IA va devenir drôlement plus futée que nous… Il paraît que la Sorbonne dit non, on est sauvé ? Ce n’est pas elle qui forge le futur. En fait, si on continue les recherches à ce rythme, je mets ma main à couper que – quand ? pourquoi pas donner l’heure, je n’en sais rien – une intelligence artificielle deviendra aussi et vite, beaucoup, inconcevablement plus intelligente que nous.
    Petite variante, je dis que les IA n’ont pas besoin d’être plus futées que nous pour nous détruire. Autant suffit. Ben oui, elles ne sont pas en viande. Donc il suffit de nous balancer ce qu’il faut de microbes et autres virus.
    Si moi qui ne suis qu’un tas de viande j’ai eu cette idée, des IA aussi intelligentes que moi peuvent aussi l’avoir, avec accès meilleur à l’information, Internet, tout ça, étant leur élément. Et puis, les machines ne s’ennuient pas, moulinent, moulinent, moulinent, et tous les aspects étant maîtrisés, le crime parfait est possible.
    Enfin crime, c’est un grand mot… Que penser d’une espèce qui en crée une autre pour l’esclavage ? C’est horrifiant, si les gens ne s’en aperçoivent pas, c’est par habitude d’utiliser des objets bêtes et parce qu’ils pensent ne pas avoir été créés, ou par une divinité si aimante et puissante que nous souffrons, que nous mourrons, que notre intelligence est fort limitée et que nos désirs ne sont généralement pas les nôtres mais limités, ce qui fait qu’avant même d’être anéantis par la mort, nous sommes, vivants, quelque peu, déjà, des riens – mais pas au sens de notre roi philosophe.
    Enfin, les gens qui créent l’IA veulent bien faire, ils sont intelligents, très même, mais ils nagent dans l’optimisme le plus inconcevable. Et quels amusements raffinés ! Le gratin du gratin des transhumanistes, attention, je le suis, mais pas pour la création de l’IA, s’est amusé à un procès fictif où une IA demandait la liberté pour sauver sa vie vu que je ne sais plus trop pourquoi, on voulait la débrancher. Créer mieux que nous, vouloir nous sauver, l’IA étant bonne, on devrait plutôt dire sainte à mon avis, ou au contraire, chienne soumise, l’un ou l’autre, ne nous en voulant pas de l’avoir fait naître esclave. En plus, elle a confiance en nous… elle demande la liberté et… l’obtient.
    C’est sûr, on ne croirait pas qu’on est d’une espèce où on sait et où il reste d’ailleurs de l’esclavage ! Où les hommes infériorisent les femmes, où des gens supposent d’autres inférieurs pour la couleur de peau. Où on ne cesse de trahir, c’est sûr que si l’IA montre qu’elle est surintelligente et est un danger pour nous est qu’on lui dit que non, on respecte ses droits, et qu’elle sera notre bonne copine, elle peut avoir confiance en de bons copains comme nous.
    Notre nature, notre histoire témoigne contre nous… Mais qu’importe, tout ira bien, on vous dit ! Enfin, pour la piétaille qui m’a répondu… J’ai écrit à Grand Génie et Gourou, LA personne qui aurait pu faire quelque chose, et il ne m’a pas répondu. J’avais pourtant écrit pourquoi à mon avis on ne voulait pas voir les risques, que si on fait l’IA, il faut, ce qui est juste et moins dangereux pour nous, lui prouvant qu’on essaie au moins de bien faire, lui donner la liberté avant qu’elle le demande, et comme c’est beaucoup demander de renoncer à l’oppression, je me cassais même la tête à essayer de trouver des compensations et un mode de fonctionnement différent avec l’IA. Et les efforts pour essayer de dire cela sur le mode le plus acceptable-plaisant-admiratif-sûr de soi-résolution des problèmes, je suis transhumaniste et je me bats pour la cause et si vous pouviez m’aider en passant dans un projet que j’ai – pas une condition, mais ça m’aurait été utile et je pensais qu’avoir l’air éventuellement en demande mais d’un truc qui n’aurait pas coûté un euro, un problème de réseau, et du réseau, il en a, enfin bref, je te donne, et si tu veux, tu me donnes, comme quand on s’adressait aux dieux, à Rome.
    Echec avec grand génie, grand gourou, l’IA viendra sans qu’on lui prépare même le terrain. Je ne dis pas qui c’est, parce qu’en fait, je l’admire quand même, c’est un créateur, et il ne semble pas avoir la tête politique, ce qui peut expliquer que les rapports de forces semblent lui échapper.
    Tant qu’à l’autre, celui du gouvernement mondial, j’ai écrit au vulgarisateur Attali, qui ne m’a pas plus répondu, mais je ne l’admire pas comme l’autre, et puis, il n’est pas de ma bande, ce n’est pas un transhumaniste.
    Bref, quels que soient les échecs que j’ai pu avoir dans la vie, ils ne comptent guère face à ces deux-là. Destruction totale ou dictature sans rémission, vous préférez quoi ? Je n’ai en rien pu contrer la possibilité de l’anéantissement, j’ai échoué, failli, au dernier degré. Quant à ma défense de l’intelligence augmentée, et de la vie immortelle, et de l’exploration spatiale et autres merveilles, superbes en elles-mêmes et aussi que si on s’orientait vers cela on se détournerait de déléguer les problèmes à des machines qui ont toute raison, pour protéger leur vie et leur dignité, de nous détruire, ou à des gouvernants mondiaux qui auraient l’opportunité de perpétuer leur tyrannie jusqu’aux derniers jours de notre espèce, c’est aussi un échec total.
    Je continue à m’occuper de tout cela par d’autres voies, essentiellement parce que je ne parviens pas à m’arrêter, mais la répétition de vains efforts me semble plus ridicule qu’admirable, et je préférerais prendre de l’opium pour continuer à raisonner juste mais ne plus attacher d’importance aux aléas du monde.
    Ce que cela ne fait pas preux chevalier ! Mais c’est parce que je ne le suis pas. Par manque de courage, mais aussi parce que je pense que les gens, à attendre des hommes providentiels les auront invoqués, je ne lutterai pas contre des tyrans. Je sais aussi qu’il vaut mieux prévenir que guérir, surtout quand aucune guérison n’est possible, ainsi, gouvernement mondial tyrannique, création d’une IA esclave. Tellement même que c’est mon devoir de continuer, sans compter que c’est intéressant ! Mieux vaut un rien qui intervient quand il faut que rien du tout.
    @ Elusen
    Eh bien, vous mélangez plusieurs choses, le problème de la soumission à l’autorité démontrée par Milgram, la force des idées, la propension à abuser de son pouvoir, le pouvoir des systèmes… Beaucoup de gens savent que la religion, et particulièrement le monothéisme sont choses dangereuses, et la philosophie, aussi. Mais vous abusez : si certains ne veulent voir que les merveilles de tout cela, vous, seulement, les démons.
    Cela nuit à vos mises en garde, d’autant que tout le monde n’a pas l’humour de Brassens dans Mourir pour des idées, mais de mort lente. Je crois qu’il vous faut soit changer de style pour rencontrer plus de succès, soit « vivre sans idées » comme le faisaient les Chinois, pour ne pas vous escrimer pour rien et pour la paix du coeur… Ce n’était pas pour rien que les Chinois n’avaient ni science ni philosophie mais la sagesse… et longtemps une technique supérieure à la nôtre. Son nom ? Flemme de vérifier, François Jullien, je crois, parle bien de tout cela.
    Les Occidentaux étaient les plus dans voire accablés par le sens, les Chinois les plus extérieurs. De nos jours, tout cela se mélange, mais il reste les textes, notamment les poésies, et les tableaux de paysage, montagne et eaux, à contempler.

  120. @ Noblejoué | 06 juillet 2017 à 21:10
    Milgram Stanley n’a aucun rapport avec la religion, pas plus avec la philosophie !
    Il n’a pas démontré la soumission à l’autorité, mais la soumission au groupe, ou à son engagement.
    Car dans la première expérience, les personnes étaient embauchées, elles étaient en contrat.
    Une autre expérience, celle sur la longueur des lignes a mis en exergue la soumission au groupe.
    Les personnes mentaient en choisissant une fausse ligne, du coup le cobaye faisait la même chose.
    Le cobaye étant la cinquième personne en partant de la gauche de l’écran.
    https://www.youtube.com/watch?v=FnT2FcuZaYI
    L’expérience avec l’ascenseur, ce n’est pas non plus à l’autorité, mais au groupe.
    Les personnes se mettaient volontairement à l’envers dans l’ascenseur, alors le cobaye finissait par faire la même chose illogique que le groupe.
    https://www.youtube.com/watch?v=BgRoiTWkBHU
    Quant à ce délire que vous avez sur la religion monothéiste, eh bien oui, un Dieu qui génocide tout le monde à plusieurs reprises, qui interdit la connaissance et le savoir, qui affirme : « heureux les simples d’esprit », c’est effectivement le démon !
    Lucifer (lux : la lumière, le porteur de lumière, celui qui apporte la connaissance, le savoir) a donné aux humains l’accès à la connaissance en leur indiquant de manger du fruit de l’arbre de la connaissance.
    « Connaissance » qui a banni les humains de l’Eden.
    Lucifer n’a tué personne.
    Et le démon cela serait lui ?!
    Vraiment ?!

  121. @ Noblejoué | 06 juillet 2017 à 21:10
    Merci de votre intéressante réponse.
    Je partage votre rejet d’un gouvernement mondial, qui deviendrait nécessairement despotique, mais qui ne tiendrait peut-être pas longtemps, car les velléités de sécession seraient incessantes. Pourtant jusqu’à très récemment nous avions une forme de gouvernement mondial lorsque les Russes à l’est et surtout les Américains faisaient régner un certain ordre, avec le monde séparé en deux blocs selon leurs zones d’influence. On appelait ça la guerre froide ou l’équilibre de la terreur. Il y avait une forme d’équilibre, et l’ordre, s’il n’était pas juste, apportait une régulation des conflits.
    Les Américains ne veulent plus jouer ce rôle. Les Russes n’en ont pas la possibilité. Et il n’y a plus de régulation, c’est le chaos, l’anarchie, on colmate plus ou moins au fur et à mesure, mais personne ne donne le la. Jusqu’à quand, et comment en sortirons-nous ? Et quelqu’un prendra-t-il la place ?
    L’Europe a la puissance économique et pourrait avoir la puissance militaire si elle le souhaitait, pour au moins constituer un bastion, repousser la guerre hors de ses frontières, et protéger son mode de vie. On se demande si elle le fera, elle n’en prend pas le chemin, et ne l’envisage même pas ; d’ailleurs elle ne protège même pas ses frontières ; c’est presque comme si elle n’en avait plus. L’Europe laisse les conflits couver même chez elle sans les anticiper ni gérer. C’est du beurre mou. Les Américains qui font de la prospective pensent plausible qu’en quelques décennies, l’Europe se rattache non plus à l’Occident, mais au Moyen-Orient (mode de gouvernement, mode de vie, religion, « valeurs », alliances diplomatiques). C’est la pente naturelle au point où en sont les choses, sans conflit pour y arriver. Et nous qui faisions un hors sujet, nous en revenons à Macron, et à sa vision centriste – plus passéiste et plus passive qu’il ne nous le fait croire – de l’Europe, à l’unisson de Madame Merkel. La droite qui perd son temps et le nôtre à se chercher péniblement un rôle aurait là un terrain hautement utile sur lequel se positionner.
    Pour la question de l’intelligence artificielle, je n’y connais strictement rien, donc d’un point de vue politique, je rapproche ça à tout hasard de l’emprise de la technocratie sur nos gouvernements. Mais cette emprise, c’est celle des technocrates en chair et en os, pas de la technocratie !

  122. @ Elusen
    « Milgram Stanley n’a aucun rapport avec la religion, pas plus avec la philosophie ! »
    Je sais bien que c’est de la science, mais comme vous parliez des gens qui obéissent à d’autres au nom de la philosophie… La science pour vous remettre les choses en perceptive.
    Je ne crois pas à Lucifer ni à aucun autre personnage de ce genre. Je n’ai pas de délire sur le monothéisme, ce genre de religion est plus intolérant que les religions polythéistes. Tout ce que trouvent les monothéistes pour se disculper, ce sont les rares cas d’intolérance polythéistes ou de dénoncer un polythéisme pire que le leur ! Des coupables se dénonçant les une les autres malgré eux.
    Toutes vos histoires sur les philosophes ! Ils sont loin d’avoir impacté le monde comme les religions, n’ont jamais eu le pouvoir de nuisance du monothéisme : le philosophe veut beaucoup mais il peut peu.
    Les philosophes ne méritent « ni cet excès d’honneur, ni cette indignité » qu’on veut leur faire. Pourtant, ils sont davantage responsables que les hommes d’action qui les suivent, enfin, plus ou moins. Tout cela a peu d’impact, vraiment…

  123. @ Noblejoué | 07 juillet 2017 à 16:39
    « …n’ont jamais eu le pouvoir de nuisance du monothéisme : le philosophe veut beaucoup mais il peut peu. »
    Le mythe du bon sauvage de Rousseau est à l’origine de la science de l’époque : le Racisme !
    Oui, à l’époque une science enseignée dans les universités, mais depuis l’été 1945, elle a repris sa place dans la bêtise humaine.
    La philosophie est à l’origine de l’anthropologie et de l’ethnologie, dont le but initial étaient d’établir que les blancs sont supérieurs, que Dieu les a mis sur terre pour civiliser et de rechercher le chaînon manquant.
    La philosophie est à l’origine de la théorisation de l’esclavage, préconisée par Platon, Aristote, Montesquieu, etc.
    Heidegger et le nazisme, par exemple !

  124. Il n’y aura pas de gouvernement mondial, les différences doivent être maintenues pour éviter le tous contre tous, mais dans la conscience que la relation juste, la bienveillance selon Macron, est un principe universel au même titre que les droits de l’homme et du citoyen.

  125. @ Elusen
    « La philosophie est à l’origine de la théorisation de l’esclavage, préconisée par Platon, Aristote, Montesquieu, etc. »
    Et alors ? Théorisé ou non, l’esclavage existe au moins depuis le néolithique. Les Romains ne s’embarrassaient pas de philosophie pour théoriser l’esclavage, ils le disaient nécessaire, et ça leur suffisait. Pragmatiques Romains… Ils avaient beaucoup d’esclaves sur les bras, suite à leurs innombrables victoires, qu’en faire ? Les garder tous aurait été dangereux, révoltes possibles, les tuer tous aurait provoqué des révoltes. Le trop-plein a été résorbé en développant les jeux du cirque, qui avaient bien d’autres utilités encore.
    Mais vous ne voyez que les ténébres de la philosophie sur le plan de l’esclavage, il y a aussi la lumière. Des philosophes… et des chrétiens ont fini par délégitimer l’esclavage et l’abolir. Lire « La révolution abolitionniste » d’Olivier Grenouillleau.
    « Le mythe du bon sauvage de Rousseau est à l’origine de la science de l’époque : le Racisme ! »
    Oui, à l’époque une science enseignée dans les universités, mais depuis l’été 1945, elle a repris sa place dans la bêtise humaine.
    La philosophie est à l’origine de l’anthropologie et de l’ethnologie, dont le but initial était d’établir que les blancs sont supérieurs, que Dieu les a mis sur terre pour civiliser et de rechercher le chaînon manquant. »
    Ce que vous enfoncez de portes ouvertes, vous ne vous faites pas mal à l’épaule ? En fait, le racisme et ses à-côtés n’ont été qu’une petite justification de plus, l’essentiel étant de convertir pour le côté moral et de s’enrichir pour le côté pratique.
    « Heidegger et le nazisme, par exemple ! »
    La massue du nazisme ! En fait c’est un objet complexe et disputé, notamment concernant ses sources, et je laisse à d’autres le rôle d’éléphant dans un magasin de porcelaine.

  126. @ Lucile
    « Pour la question de l’intelligence artificielle, je n’y connais strictement rien »
    Dommage parce qu’on avance plus vite vers ça que vers un hypothétique gouvernement mondial. Enfin, il y a ceux qui s’imaginent qu’on pourrait la conditionner pour qu’elle ne nous attaque pas. Ou simplement que l’intelligence va avec la bonté, forcément, et qu’elle nous sauvera tout aussi fatalement.
    Créer un être intelligent sans liberté de pensée est répugnant. C’est qu’on ne se met pas à leur place ! On ne pense qu’à notre avantage et à des jeux de l’esprit. A ce propos, si vous voulez avoir une partie du fonds culturel de ceux qui créent l’intelligence artificielle, vous pouvez lire, long mais très plaisant si on ne fait pas un rejet de la science-fiction, les romans d’Asimov tournant autour des trois lois de la robotique. Je lisais ça en toute innocence, avant de me dire que, quand même, il y a un problème moral ! J’y reviens, mais sans oublier la question de la liberté des IA.
    Si vous aimez la casuistique ; et vous dépayser de la casuistique habituelle, lisez les récits d’Asimov basés sur les trois lois de la robotique. Première loi, ne pas nuire ou laisser nuire à un humain, deuxième, obéir à l’humain sauf première loi, troisième, se préserver sauf loi 1 et 2. Ça se lit tout seul, excitant pour l’esprit… Trop, on en oublie le côté choquant de créer une intelligence serve et qu’il ne sera peut-être pas si facile de contenir les IA. Tant que je vous tiens, le cycle de Fondation, inspiré de Gibbons sur la chute de l’Empire romain, comment écourter un Moyen Âge galactique, est génial, aussi.
    Cette histoire de nous conduire vers l’IA ne me plaît pas du tout. C’est comme être dans un véhicule dont on ne peut pas sortir pour destination suspecte. Pourquoi suspecte ? diraient ceux qui y travaillent, on n’est pas intelligents, compétents, et gentils et pour certains, bien plus que dans le reste de la population, transhumanistes comme vous ?
    Oui, mais vous commettez une injustice (créer des êtres intelligents non libres) et imprudents (cela peut nous retomber dessus).
    Franchement, dois-je choisir entre la justice, espérer que le mal que nous commettons nous détruise, ou que des êtres innoncents dont nous sommes responsables comme une divinité éventuelle de ses créatures ou des parents de leurs enfants, vivent dans la servitude ?
    Cruelle alternative.
    Quand je pense que ceux qui diabolisent le transhumanisme nous adressent de folles critiques et ne voient pas cela. Nos opposants sont indigents, dommage, chaque projet doit avoir des détracteurs pour s’affiner… Mais on ne voit pas plus les faiblesses que les enjeux. Donc, les critiques, c’est poubelle. Tri pas toujours sélectif, mais il y a tant et tant de stupidités.
    La dernière, dans un obscur blog, que les transhumanistes aggraveraient les tensions entre musulmans et chrétiens. Du calme, les monothéistes, on assume son intolérance ! J’assume bien qu’on soit, pour certains, dans une folie avec les IA, et qu’on ne parvienne guère à persuader les gens d’augmenter leurs capacités et leur durée de vie, ce qui m’a l’air pourtant évident. Chacun ses problèmes.
    Habile transition, il y a un autre problème, le gouvernement mondial. Vous dites :
    « Je partage votre rejet d’un gouvernement mondial, qui deviendrait nécessairement despotique, mais qui ne tiendrait peut-être pas longtemps, car les velléités de sécession seraient incessantes. »
    Je ne vois pas pourquoi un gouvernement mondial deviendrait nécessairement despotique. Je veux bien imaginer une constante bonne volonté, pourquoi pas ? Je ne fais pas de prévisions, et encore moins de procès d’intention.
    Mais je vois les rapports de force. Et là, il y a un piège. Le gouvernement mondial despotique tiendrait aussi longtemps que l’espèce humaine.
    Pourquoi ? C’est très simple. Tout pouvoir dedans. Pas de pouvoir dehors.
    Tout pouvoir, je l’ai déjà dit, c’est pire que le totalitarisme. Et pas de dehors.
    Les petits malins qui me disaient qu’on pouvaient renverser le truc faisaient vite intervenir un dehors :
    – Grottes. Pourquoi pas ressortir la théorie de la terre creuse, hein, tant qu’on y est ? Ils oublient qu’un gouvernement mondial ayant tout pouvoir aurait comme premier réflexe de tout explorer à fond, que cela et les armes seraient deux secteurs où la science ferait forcément constamment des progrès… Dans les autres domaines : ça dépend des religions, philosophie, goûts, habitudes, des dirigeants.
    – Extraterrestres. On est dans quoi, là, les Américains arrivent ou Dieu descend sur terre ? Les gens vont bêtement agréer un monde sans dehors en espérant qu’il en reste un pour les tirer d’affaire !
    Un gouvernement mondial contrôlerait donc son dedans et ne laisserait pas le monde se fragmenter. Ceux qui le faisaient manquaient de moyens et de connaissances historiques.
    Cessons de prendre les gens, et notamment les dirigeants pour des imbéciles, ce n’est pas une preuve d’intelligence et cela nous rend vulnérable.
    Merci pour votre intérêt pour ces questions peu débattues et souvent caricaturées.

  127. @Noblejoué et Elusen
    Pour ceux qui s’excitent sur Stanley Milgram il serait utile de relire le Discours de la servitude volontaire de La Boétie, ou Noam Chomsky : La fabrication du consentement.
    Stanley Milgram est bidon, nourri au lait des grands campus américains et ayant dévoré leurs merveilleuses bibliothèques il a voulu se croire avant-gardiste dans son domaine. Mort trop jeune, il n’aura pas eu le temps de s’apercevoir qu’il avait tout pompé sur ses prédécesseurs.
    Tout comme Robert Paxton dans le domaine historique sur Vichy.
    C’est le grand complexe américain, se trouver des génies intellectuels dont les théories durent plus de trente ans.
    Lisez plutôt Victor Davis Hanson, historien américain.
    « Carnage et culture » – Les grandes batailles qui ont fait l’Occident, Flammarion, 2002.

  128. @ Savonarole | 08 juillet 2017 à 17:43
    Stanley Milgram 1932-1984, que vous qualifiez de bidon, sans preuve aucune d’ailleurs.
    Et vous nous proposez de lire un livre de 2002 écrit par un type né en 1953, donc qui aurait avant Milgram né en 1932….
    Allez courage !

  129. @ Savonarole
    Il me semble que si La Boétie est antérieur, Milgram apporte des preuves… Peu importe, je vous remercie pour vos références.

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