On n’a jamais plus parlé de la droite, des droites que depuis qu’elles sont éclatées, confuses et inaudibles. Le paysage offert aujourd’hui pourrait faire rire tant sa diversité et son éparpillement, droite et centre mis ensemble, sont aux antipodes de l’homogénéité qui permettrait une définition cohérente.
Mais à réfléchir sur ce que pourrait être un ADN de la droite, le noyau dur, inaltérable, qui distinguerait cette famille de la gauche et de ses variations socialistes ou extrémistes, on s’aperçoit de la difficulté de la tâche.
On s’est trop vite consolé en imputant à Emmanuel Macron, à sa campagne et à sa victoire, le bouleversement de la droite classique, la destruction du monde où les pensées conservatrice et libérale s’accordaient sur l’essentiel, en tout cas suffisamment pour gouverner ensemble.
Je me demande si ce procès précipité n’a pas été commode pour exonérer les forces conservatrices d’une responsabilité qui leur revenait. Emmanuel Macron, me semble-t-il, a moins été, avec son triomphe présidentiel, une cause du délitement de la droite que sa conséquence. C’est parce que la droite ne savait déjà plus qui elle était que le candidat Macron, avec une habileté inouïe nourrie par les études Cevipof, a su et pu s’engouffrer dans l’espace que sa désarticulation avait offert.
Où était en effet l’essence de la droite entre Alain Juppé et sa tonalité centriste, Nicolas Sarkozy et sa tendance pragmatique, François Fillon et son penchant vigoureusement conservateur ou Jean-François Copé et sa vision intelligemment autoritaire ? Où était l’essence de la droite quand elle stigmatisait l’extrême droite au nom de la République en occultant tout ce qui, pour la justice, la sécurité et l’immigration, la rapprochait d’elle ?
Longtemps le principe de la liberté avait servi de socle, de fil conducteur pour distinguer la droite de ses adversaires qui privilégiaient l’égalité mais dès lors que sortant de l’économique, du financier et du fiscal, cette valeur n’a plus proposé de repères clairs et indiscutables pour l’appréhension des faits de société, de l’islam, de son dévoiement l’islamisme et d’un vivre-ensemble de plus en plus menacé, ç’en était fini de cette définition. Il y a eu alors, dans la droite classiquement définie, trop de divergences, mollesse et compréhension ici, fermeté et rigueur là, sans oublier les positions médianes, pour qu’un nouveau dénominateur commun ne soit pas à rechercher.
Mais lequel ?
Chacun a probablement sa définition de la droite, sa droite à lui, mais en tentant un inventaire, on trouverait encore la liberté mais aussi l’autorité, la répression, l’exemplarité de la Justice, le refus du communautarisme, la défense d’un mode de vie,la fierté nationale, le retour aux fondamentaux à l’école, une politique internationale réaliste… Tenir compte de cette pluralité imposerait d’accepter une droite plurielle dont l’identité, paradoxalement, serait constituée par l’ensemble de ces principes et exigences qui trouveraient à s’accorder dans la tolérance d’un parti fier de cette plénitude.
Or tout ce qui se déroule depuis l’élection du président de la République va exactement dans l’autre sens, dans la mauvaise direction. Chacun privatise sa conception de la droite en affirmant que c’est son bout à lui qui est le bon. Ce qui est absurde. On aboutit à ce ridicule que pour faire pièce à Laurent Wauquiez, on se retire du jeu. Pour échapper à la guerre des chefs, Xavier Bertrand et Valérie Pécresse, dans un registre différent, prennent leurs distances avec les Républicains. Au point que ceux-ci n’auront pas d’autre choix que de tomber dans les bras de Laurent Wauquiez qui obtiendra, si le processus continue, l’assimilation du parti à son exclusive tendance.
Le scandale est là : dans la fuite de courants fondamentaux de la droite au lieu que tous soient coalisés au sein d’une même structure pour combattre les opportunistes et les prétendus « constructifs ». La droite est trop importante pour être une propriété privée. Se l’approprier c’est la tuer.
Ce qui est une catastrophe relève de cette seule constatation. Non pas que Laurent Wauquiez soit LR, non pas qu’il veuille les diriger, non pas qu’il y parvienne mais qu’il puisse le faire seulement parce qu’on le laisse seul maître avec sa conception de la droite. Victorieuse avant l’heure. Au lieu de la comparer, de la confronter à d’autres. Mais dans un même parti. Plutôt que de reprocher sans cesse à Wauquiez de courir après l’extrême droite, pourquoi ne court-on pas plutôt après lui pour lui opposer d’autres facettes et visages de la droite que les siens ? LR serait-il trop étroit pour une famille diverse mais rassemblée ?
L’ADN de la droite, aujourd’hui, consiste dans une grande incertitude sur elle-même. Pour se penser à nouveau, elle devra accepter de se réunir sans prétendre détenir, chacun dans son coin, un bout de la vraie croix conservatrice. Sa diversité, ses contradictions ne deviendront calamiteuses que si d’aucuns s’en servent comme prétextes pour s’en aller. Alors qu’elles enrichiraient ceux décidés à rester et à affirmer leur identité. Dans un débat, lui vraiment constructif.
Il est tout de même invraisemblable que ces personnalités de talent, d’intelligence et j’en suis sûr de conscience ne soient pas capables de s’abriter sous le même toit politique. Copé, Wauquiez, NKM, Bertrand, Pécresse, etc.
Rien ne m’apparaît plus ridicule que ces querelles d’hommes et de femmes trop en évidence et accentuant le naufrage d’une droite qui, avec son délitement et sa pauvreté conceptuelle antérieurs, avait déjà grandement facilité la victoire d’Emmanuel Macron dont l’atypisme, le talent et l’intelligence avaient fini la besogne.
En lisant le dernier paragraphe de votre billet, il est possible
d’imaginer qu’il s’agirait davantage d’un conglomérat que d’un parti.
En effet, il est difficile de ressentir (pour les non-encartés ici où là) une sécurité quelconque ne serait-ce que dans une conception du parti.
Une ligne claire qui le situerait face au nouveau gouvernement et son président.
Bonjour,
L’ADN de la droite c’est le gaullisme, enfin une certaine idée du gaullisme qui varie en fonction de ceux qui s’en revendiquent.
Mais les temps ont changé et l’Union européenne, la mondialisation, la déferlante migratoire, pour des raisons politiques mais surtout économiques, ont changé le référentiel gaullien.
En fait le problème de la droite, tout comme celui de la gauche d’ailleurs, c’est que l’une comme l’autre n’ont plus de leader charismatique capable de canaliser les courants d’opinion.
François Mitterrand était parvenu à faire l’union de la gauche allant des communistes jusqu’aux radicaux de gauche et progressivement était parvenu à marginaliser ces deux partis qui aujourd’hui encore n’existent plus qu’à l’état résiduel.
Au RPR puis UMP et aujourd’hui LR, il reste encore quelques gaullistes « authentiques » (Henri Guaino, MAM, Nadine Morano…) mais qui n’existent plus dans le paysage politique. Le dernier des Mohicans étant Jacques Chirac.
L’ère Sarkozy a chamboulé les repères. Mais le super président a été battu à l’élection présidentielle de 2012, puis battu à nouveau dès le premier tour à celle de 2017. Dès lors le champ est devenu libre pour quelques loups affamés rongés par l’ambition. Valérie Pécresse et Xavier Bertrand refusant le combat des chefs, ne reste plus que Laurent Wauquiez en lice.
Laurent Wauquiez me fait penser à la recette du « picon-citron-curaçao » de César de Pagnol : un tiers de Christine Boutin, un tiers de Marine Le Pen reconditionnée, un petit tiers de Nicolas Sarkozy et un gros tiers d’ambition mégalomaniaque. Bref, rien de très réjouissant !
« Celui qui divisera perdra… La faute morale précède toujours la défaite politique, et elle l’entraîne ! »
Eh oui, c’est du Guaino, du temps où il n’avait pas encore oublié d’être visionnaire ! Les primaires ont découlé de ces divisions, Macron a rappelé ce qu’était notre Constitution et naturellement a renvoyé ceux qui avait oublié l’essence de celle-ci au désastre de leur désir d’en découdre.
Au regard de comment la réunion de ce soir se présente, la sévère leçon du jeune président n’a pas fini de déstabiliser une droite qui ne sait mème plus la définition du mot puzzle.
Parler de l’ADN de la droite, citer les principales qualités par lesquelles on la définit, à commencer par la Liberté, chérie évidemment, et oublier l’autre qualité princeps, l’Ordre, sans lequel il ne saurait y avoir une société, voilà qui en dit long sur la décomposition intellectuelle sinon morale de la droite.
Ce billet soigneusement argumenté qui oublie cette valeur fondatrice de la droite est l’expression de la dérive idéologique dans laquelle la droite et avec elle la société est perdue, complètement perdue.
Le reste, tout le reste est littérature, mais reconnaissons que la littérature a son importance, j’y reviendrai plus tard.
Il y a quand même pour se sauver de cette déconfiture la référence à « Jean-François Copé et sa vision intelligemment autoritaire » (sic), non pas que je sois copéiste loin de là, mais enfin il est bien le seul à sembler savoir d’où il est, encore que…
Je me demande si ce procès précipité n’a pas été commode pour exonérer les forces conservatrices d’une responsabilité qui leur revenait. Emmanuel Macron, me semble-t-il, a moins été, avec son triomphe présidentiel, une cause du délitement de la droite que sa conséquence. C’est parce que la droite ne savait déjà plus qui elle était que le candidat Macron, avec une habileté inouïe nourrie par les études Cevipof, a su et pu s’engouffrer dans l’espace que sa désarticulation avait offert.
Très juste.
En fait, la prétendue droite que d’aucuns dont votre serviteur qualifient de fausse droite a globalement rejeté depuis longtemps des principes qui ont été en partie relevés par la (également prétendue) extrême droite.
Les caciques de droite dont quelques noms figurent dans ce billet ont souvent été les premiers à trahir honteusement ces principes de droite ainsi que leur électorat.
Rappelons tout de même que, sur le papier du moins, le RPR de 1990 a publiquement mis en exergue des positions que même le FN ne soutenait pas, mais qui n’ont servi que de miroir aux alouettes pour berner les électeurs.
http://www.valeursactuelles.com/politique/immigration-quand-la-droite-etait-tres-a-droite-28893
Mais comme le disait Abraham Lincoln : « On peut tromper une partie du peuple tout le temps et tout le peuple une partie du temps, mais on ne peut pas tromper tout le peuple tout le temps. »
Dès lors, l’explosion finale était inévitable.
L’émergence de l’inquiétant monsieur Macron n’a été que la goutte d’eau qui a mis le feu aux poudres…
Voilà cher Philippe un sujet de fond qui mériterait une analyse fouillée.
Il est vrai que la droite connaît une crise d’identité tout comme la gauche, ce qui n’est pas surprenant puisque l’une se définit par rapport à l’autre et réciproquement. Ce constat doit nous inciter à rechercher les causes de cet état de fait, pas seulement à l’intérieur des deux camps mais de façon plus globale dans les mutations beaucoup plus larges que connaissent nos sociétés.
Quelques réflexions sur le sujet :
– La gauche et la droite ont toujours été plurielles. Ces deux notions ont émergé en 1789 lors de la convocation des états généraux. Elles se sont matérialisées physiquement, le baron de Gauville écrit : « Nous commencions à nous connaître : ceux qui étaient attachés à la religion et au roi s’étaient cantonnés à la droite du président… ».
Mais très rapidement apparaît une droite contre-révolutionnaire hostile à toute évolution et une droite libérale ouverte aux réformes : les monarchiens.
À gauche la scission se fait entre montagnards et girondins.
René Rémond dans son fameux ouvrage « Les Droites en France » distinguera la droite légitimiste, issue de la contre-révolution, l’orléanisme, droite libérale, et le bonapartisme qui se réclame des principes de la révolution et du principe d’autorité. On peut y ajouter une droite nationaliste et populiste incarnée aujourd’hui par le FN.
La gauche sera longtemps divisée entre socialistes et communistes.
– Deux événements majeurs ont bouleversé les anciennes fractures, la chute de l’URSS et la conversion de la Chine à l’économie de marché. Le libéralisme s’impose et ceux qui encore s’y opposent n’ont pas d’alternative crédible. Jean-Luc Mélenchon qui se présente aujourd’hui comme la seule véritable opposition car le seul à proposer une alternative authentique se réclame de Chavez et Castro !
De fait il n’existe plus de réel désaccord sur le système économique.
– Restent des sentiments et des représentations : « L’homme de gauche voit dans l’homme de droite un défenseur des riches, du patronat, un ennemi des syndicats, le serviteur des couches dirigeantes de la société. L’homme de droite voit dans l’homme de gauche un gaspilleur, un budgétivore, un obsédé de l’égalité et de la redistribution des richesses mais non de leur production. Plus profondément l’homme de droite redoute un changement trop rapide de la société, la mise en cause des valeurs familiales, la subversion des modes d’expression anciens par les nouvelles grammaires de la communication, défend un certain ordre moral et l’ordre tout court…» Michel Winock.
– À ces représentations qui recouvrent une certaine réalité se superpose une nouvelle fracture bien plus forte qui passe à travers la gauche et la droite, c’est l’acceptation ou le refus de la mondialisation, et de ses conséquences, perçue comme inéluctable par certains qui disent qu’il faut la maîtriser, considérée par d’autres comme inacceptable et qui affirment qu’il faut la refuser.
– La combinaison des anciennes oppositions et des nouvelles fractures implique une recomposition du paysage politique actuel. Cela passe par une phase de grande confusion exacerbée par les ambitions personnelles.
Emmanuel Macron a un temps d’avance sur les autres responsables politiques, ni de gauche, ni de droite ou et de gauche et de droite, il a délibérément choisi l’ouverture, la mondialisation en promettant à chacun la possibilité d’y participer.
Le clan Macron s’agrandit !
Je trouve que le petit ressemble de plus en plus à Bernard Tapie, pas physiquement évidemment et sans le bagout.
« Emmanuel Macron, me semble-t-il, a moins été, avec son triomphe présidentiel, une cause du délitement de la droite que sa conséquence. »
Il me semble qu’il y a là une analyse très lucide de ce qui vient de se passer. J’y ajouterais cependant le délitement de la gauche.
En réalité – dût-on s’en indigner – le slogan du Front National « UMPS » recouvrait une réalité que les partis se sont évertués à cacher durant au moins deux décennies.
Les institutions de la Ve République n’ont pas peu contribué à cette confusion. Lorsqu’au second tour de la présidentielle, des gens que tout rapproche mais qui ont opté pour deux écuries concurrentes, se trouvent obligés de se lier pour cinq ans à des personnages qui sont plus éloignés d’eux que leurs plus proches « adversaires », le mal est fait, et il est irrémédiable.
Les deux minuscules partis radicaux en sont une illustration caricaturale, eux que rien ne sépare sinon le gouffre creusé par le choix de deux candidats rivaux.
Seul le Sénat a pu traverser les soixante dernières années en maintenant l’esprit d’ouverture qui a permis à des élus d’origines diverses de collaborer dans l’intérêt général.
Votre référence à la génétique (l’ADN) est pertinente d’autant que chaque individu est unique puisque son ADN est sa signature.
Néanmoins le regroupement « ethnique » reste possible puisque des traits communs (phénotype, donc l’apparence des individus) où le caryotype, la cartographie des chromosomes qui signale la résistance ou la fragilité des individus à un environnement donné, constituent des facteurs de reconnaissance des populations.
Si l’on vous suit, la droite aurait des apparences, c’est-à-dire un discours à peu près homogène, et un « génome » c’est-à-dire des constantes idéologiques.
L’observation des droites montre à l’évidence une très grande dispersion, excellemment brossée par René Rémond, comme nous l’explique Marc Ghinsberg, qui demeure aujourd’hui vivace.
Comment admettre que NKM, Bertrand d’un côté et Wauquiez et Ciotti de l’autre puissent adhérer à la droite LR alors que tant de choses les séparent ?
Cette question s’est posée depuis les origines de la droite et il n’est que se rappeler les épisodes Chirac (RPR) et VGE (UDF) pour se convaincre que ces fractures sont récurrentes.
En revanche la droite actuelle, quelles que soient ses divergences, ne remet pas en cause le dogme gaullien de l’étatisme social et voue aux gémonies les dérives libérales du type de celles de Madelin.
Celui-ci a toujours remis en question le fait que l’Etat saurait mieux que les individus « responsables » comment investir et répartir les richesses produites.
J’ai l’impression que le duo Macron-Philippe ne remet absolument pas en cause cette construction politique née de l’alliance entre gaullistes et communistes en 1945-1946.
La révolution attendra donc !!
La droite et la gauche (mais surtout la gauche), sont en fait victimes des évolutions radicales qui viennent d’avoir lieu.
En premier lieu, la mondialisation qui rend caduques les solutions inspirées du 19ème siècle, fragilise la protection sociale actuelle et l’assistanat généralisé voulu par la gauche.
Ensuite, le tout numérique dont nous ne voyons que les premiers effets, va demander de complètement changer la formation des élèves ainsi que la formation continue. Le mammouth saura-t-il s’adapter ? permettez moi d’en douter.
Enfin, la perte de certaines valeurs de solidarité, qui étaient prônées par les syndicats et les églises, au profit de toujours plus d’individualisme, n’arrange pas les affaires des partis politiques réduits à quelques milliers de militants.
Les partis traditionnels, face à toutes ces évolutions, ne proposent rien et surtout, ont fait preuve de leur incapacité à diriger le pays.
Parler d’ADN pour un être mort n’a pas grand sens (sauf pour d’éventuels problèmes de succession mais il faudra alors déterrer le cadavre).
Macron a eu le flair et l’intelligence de se faufiler jusqu’à l’Elysée. Saura-t-il donner de la cohérence à son action et de la cohésion au peuple français ? C’est la grande question.
La droite se doterait-elle d’un chef en jupe ?
Hé ho, sans jeu de mot 😀
Un Macron au féminin avec une pointe de Mélenchon pour les idées de démocratie participative, un air de VIe République de droite ?
Pourquoi pas… vu l’état des oripeaux de la droite, il faut une bonne couturière pour réparer le pantalon de la déculottée.
Courage Madame, les caciques ont encore des dents… ils les montrent…
Il vous faudra bien choisir le régime de la maison de retraite si vous les poussez vers la sortie 😀
http://www.atlantico.fr/decryptage/laurence-sailliet-j-ai-decide-etre-candidate-presidence-republicains-3105692.html
Sonnerie aux morts !
Que sont devenus ces chers disparus ?
Tomas, Régis ANTOINE et Garry Gaspary qui depuis la mort de l’émir Abou Bakr al-Baghdadi (qui s’est pris un drone sur le turban) ne nous donne plus de ses nouvelles ?
Et le matamore Héliodore que regrettait Deviro ?
Tous disparus.
Ils disparaissent après avoir craché leur venin.
Pour Elusen, il suffit d’attendre, il mourra noyé dans son venin, et disparaîtra.
Pour ce faire, Philippe Bilger utilise une arme terrible : la liberté d’expression, y a pas pire châtiment, car quand un c.. n’a plus rien à dire, il disparaît, en médecine c’est ce que l’on appelle la sélection naturelle.
Ainsi va ce blog, qui grimpe au rideaux dès qu’un troll apparaît.
Le numéro de cirque qu’on nous fait sur la disparition des animaux suite à une étude américano-mexicaine nous renvoie au billet du jour, l’extinction de la droite.
Les girafes et les lions de la droite sont en danger, c’est certain.
NKM et autres Guaino en sont l’illustration…
Si l’ADN de la droite existait, LR aurait pris conscience depuis longtemps de leur étrange démarche. LR, le PS, la gauche et le FN n’ont rien vu venir. Sourds et aveugles devant les Français parce que bien trop occupés à se livrer la guerre des chefs et essayer de combattre le FN qui lui avançait, plutôt que de prendre E. Macron au sérieux, le seul sur lequel aucun parti politique ne misait un jeton gagnant. Aujourd’hui, LR excluent et épurent les traîtres comme ils disent. Mais pas un mot sur le pourquoi d’une déroute historique de la droite.
Votre définition de la droite est sans doute très juste : « en tentant un inventaire, on trouverait encore la liberté mais aussi l’autorité, la répression, l’exemplarité de la Justice, le refus du communautarisme, la défense d’un mode de vie, la fierté nationale, le retour aux fondamentaux à l’école, une politique internationale réaliste… »
Comme vous le fait remarquer Tipaza | 11 juillet 2017 à 08:53, il y manque la notion d’ordre dans la société, donc de rejet de la chienlit permanente, expression chère au Général de Gaulle, comme en matière de Justice la rigueur des lois et de leur application, qui est un corpus intellectuel préférable à celui de « répression ».
Nous sommes ici dans une certaine conception de la société et de son fonctionnement qui devrait unir tous les opposants à Monsieur Macron qui, au-delà des apparences de changement, se conforme en réalité au moule intellectuel de la gauche sociétale prête à tous les compromis et donc toutes les compromissions pour prendre le pouvoir et le conserver. Le reste n’est que communication à outrance. Certes, de manière plus intelligente que son prédécesseur, mais une permanence de la communication et de la mise en scène qui commence à devenir désagréable, avant que de devenir pénible et être rejetée par l’opinion publique.
Quant à la volte-face récente sur l’exonération de la taxe d’habitation, on voit que le président de la République a un œil permanent sur l’impact des choix du gouvernement dans l’opinion publique et qu’il n’hésite pas à contraindre le Premier ministre à inverser les choix fixés dans sa déclaration de confiance.
Enfin, en matière de technique pour réduire le déficit, l’on voit que la méthode du rabot général, avec l’impact le plus important sur la défense et la sécurité, au mépris de la situation actuelle et des engagements pris, est identique à celle de ses deux prédécesseurs…
Au fond : tout changer pour que rien ne change !
« …la victoire d’Emmanuel Macron dont l’atypisme, le talent et l’intelligence avaient fini la besogne. »
Pourquoi faire l’impasse sur le Canard enchaîné et ses sources ?
« La vérité, l’âpre vérité » (Danton). EM n’est atypique en rien. Il est simplement l’incarnation contemporaine de Julien Sorel et en même temps de Lucien Leuwen. C’est un personnage tout à fait stendhalien.
Les médias dont le rôle fut tenu à l’époque considérée par les bavardages de Salon et les dénonciations anonymes, plus que le talent et l’intelligence ont fait le reste sans oublier les réseaux d’influence des modernes marquis de la Mole.
Je ne comprends pas cette phrase selon laquelle « longtemps le principe de la liberté avait servi de socle, de fil conducteur pour distinguer la droite de ses adversaires qui privilégiaient l’égalité« .
Cela est peut-être vrai dans la perception bien singulière de Monsieur Bilger.
Il reste que l’imaginaire collectif a toujours distingué à tort la droite et la gauche avec des critères qui auraient plus à voir avec les classes sociales et la politique économique que chaque camp prétendait vouloir mener pour parvenir au bien commun.
La participation des deux camps aux affaires durant les trente dernières années a mis au jour le caractère un peu erroné de cette façon de séparer la droite et la gauche.
Et Monsieur Bilger s’abuse en parlant de la liberté qui serait vue comme l’apanage de l’une, la droite, quand l’autre, la gauche, serait plus perçue comme soucieuse de l’égalité.
On peut douter qu’une telle croyance ait jamais existé dans l’imaginaire collectif, même de façon fugace, ou si l’on préfère hors slogan politique.
La droite et la gauche, ce n’est nullement une histoire de personnes ou de partis politiques comme d’aucuns le voudraient.
Vouloir que NKM soit une femme de droite et Laurent Fabius un homme de gauche, pour ne citer que ces deux-là, parce que l’une se situerait à droite et l’autre à gauche de l’échiquier politique, c’est une erreur que permet la croyance sans examen dans l’histoire qu’on nous a racontée.
La droite et la gauche c’est autre chose.
Ce sont deux anthropologies antagonistes ou pour le dire autrement deux visions irréconciliables de l’homme et de l’action de l’homme dans la société.
Chaque camp s’adossant à sa propre idée du bien et du mal, d’où il croit pouvoir puiser la manière de promouvoir le premier et de conjurer ou combattre le second.
Saint-Augustin versus Pelage.
Ce n’est pas une caricature. Les confrontations à propos du débat sur le mariage pour tous en sont l’illustration criante. Ou pour être plus clair, les arguments servis par certains opposants au projet.
Pour les trop fougueux ou mal-comprenants, ma position personnelle sur la question est hors sujet.
Sur la thèse des anthropologies antagonistes, il faudrait pour en avoir le cœur net examiner au plus près la structure idéologique du corps politique et la distribution de la foi religieuse dans les nations qui ont connu de grandes révolutions.
Une fois qu’on a procédé à un recoupement avec les positions par groupes ou camps face aux questions de société, on comprend très bien que la façon de séparer la droite et la gauche ne peut relever de la simple application de catégories comme liberté et fermeté d’un côté et égalité et laxisme de l’autre.
Et surtout que les individualités malgré l’importance que l’on se plaît à leur accorder, ne peuvent épuiser le sujet.
La droite se veut conservatrice, la gauche progressiste.
Le reste, liberté, égalité, gaullisme et autoritarisme, est réparti entre les deux tendances. La droite est plutôt pour la liberté économique, la gauche la liberté des moeurs. L’égalité est plutôt en droit à droite, se voulant en fait à gauche. Le gaullisme est une référence obligée pour les deux camps, mais abandonné sournoisement par les uns, franchement par les autres, par exemple avec l’idée salutaire de changer de Constitution.
L’autoritarisme, et son pendant, l’anarchisme, nous plombent. Nous souffrons d’absence d’esprit de composition, à savoir de rejet de l’équilibre des pouvoirs comme du dialogue. On parle de vivre ensemble entre communautés quand les partis y parviennent à peine… Les prêcheurs ne donnent pas l’exemple, non par hypocrisie, mais par une inconscience de niveau olympique.
Puisque les partis n’ont pas su se rapprocher, c’est le centre qui les attire et les dilue en lui. Quel que soit l’ADN de la droite et de la gauche, il peut fortement évoluer avec l’OGM Macron !
Dans le méli-mélo que sont devenus les partis politiques en France, il faut introduire le facteur média.
Les meutes de journalistes en quête d’un scoop, les chaînes de télévision et les journaux à la chasse aux téléspectateurs ou aux lecteurs, multipliant les interviews de pratiquement tous les notables, les ex-notables et les futurs notables des partis, ne font strictement rien pour clarifier les choses.
Comme, en plus, ce n’est pas précisément la crème de la crème, genre Ciotti et Estrosi, qui s’abandonne avec délice devant n’importe quelle caméra et micro côté droite, rien ne devrait nous surprendre.
La télévision a été la pire invention d’Homo sapiens. Non seulement les politiciens peuvent s’admirer comme dans un miroir mais en plus ils peuvent s’écouter.
Quelqu’un a écrit, ici ou ailleurs (?) : « La France est le seul pays où le soviétisme ait réussi ». Rien n’est plus vrai !
La première preuve en est que depuis cinquante ans la gauche fait une politique de droite, et la droite une politique de gauche.
La seconde est que tout le monde, à droite comme à gauche, se veut gaulliste, sans avoir compris que le gaullisme est d’un autre temps, est une nostalgie, pas une politique d’aujourd’hui.
Seul Mélenchon ne s’en est pas encore rendu compte et prêche toujours son soviétisme à la Castro.
Seul Macron a compris, en a tenu compte pour former son parti unique et mettre en marche son nouveau genre humain, lui personnifiant l’Internationale.
ADN !
La réponse à la question de Philippe est peut-être : Action Durable Novatrice. « L’ADN est l’association de préfiguration qui veut devenir, dans un avenir proche, la Fondation ADN. »
Un think tank cher à NKM.
@Marc GHINSBERG
…il a délibérément choisi l’ouverture, la mondialisation en promettant à chacun la possibilité d’y participer.
Même si comparaison n’est pas raison, vous ne semblez pas vous rendre compte que vous validez, en faisant l’apologie d’un mondialisme éradicateur de la spécificité française, le choix que d’autres Français mus par l’esprit du tout nouveau tout beau ont fait en 1940 quand ils ont choisi de participer au projet de grande Europe formulé par un certain chancelier…
Au passage, même dans ses rêves les plus fous ce dernier n’a certainement pas imaginé le monstre que de Jean Monnet à Jean-Claude Juncker les européistes de tout poil, ces nouveaux docteurs Frankenstein, ont réussi à fabriquer dans leurs officines.
La droite, la gauche tout cela n’existe plus, regardez un Gérard Larcher au Sénat, pas un jeune ne s’identifie à lui, il incarne une image de repu, la nouvelle vague est loin de ces personnages.
Les mouvements ont le vent en poupe, il faut hisser la grande voile comme Macron ou Mélenchon, regardez ces sclérosés de droite ou du PS d’ailleurs, les mêmes pots pour la même tambouille, EM en deux temps trois mouvements les a relégués dans l’arrière-boutique des invendus… Cambadélis… ses cheveux lustrés, gominés, Accoyer… et j’en passe.
Ils n’ont pas compris qu’ils doivent dégager.
Benjamin Griveaux et tous les autres représentent l’espoir de changer, tant pis pour un peu de casse mais au moins plus jamais ces vieux routards qui nous ont fait vivre un enfer et un entre-soi de connivence, se partager le pouvoir et les rôles à l’envi, protégeant leur pension et leurs prébendes, ils n’ont rien vu venir, repliés sur leurs joues bouffies de régalades.
Les citoyens sont prêts à pardonner les erreurs de jeunesse, il a senti le vent du boulet avec son cafouillage sur la taxe d’habitation, Emmanuel Macron ne doit plus avoir le bras qui tremble.
Cher Philippe,
Vous avez oublié le plus fort attachement à l’Europe de la droite dans votre descriptif.
Il n’existe rien de bien clair dans l’esprit Macron qui dégagera de lui-même.
Vous avez oublié Fillon et Nicolas Sarkozy dans votre analyse également.
Cependant un jour les Français devront bien reconnaître que Nicolas Sarkozy avait raison de vouloir réorganiser le corps judiciaire.
Le drame que les Français découvrent ce soir avec le décès violent du juge Lambert montre bien que la justice se trouve dans une impasse suicidaire malgré les signes que la tragédie annonçait.
Le juge Lambert a souffert sa vie durant d’une désorganisation judiciaire.
Oui, Nicolas Sarkozy avait raison, il est impossible d’instruire à charge et à décharge.
Il est impossible de garder de la distance dans une instruction lorsque la pression de la presse devient délirante.
Il est temps que certains médias prennent conscience de l’horreur et de la monstruosité de leurs pratiques.
Ces acharnements en boucle contre des politiques, contre des industriels, contre des magistrats n’ont plus rien d’humain.
Jeter en pâture des individus matin, midi et soir donne une image nauséabonde de notre société.
La presse détruit la justice, la politique par des pratiques d’une cruauté sans limite.
S’intéressent-ils à recenser le nombre de tours qui présentent les mêmes défauts que la tour de Londres en France ? Non !
S’intéressent-ils à l’alphabétisation de la population ? Non !
Ah ! Mais s’il y a du mystère, de l’horreur il faut qu’ils fassent couler l’encre, qu’ils tartinent, qu’ils en rajoutent, même si leurs dires ne sont qu’hypothèses.
Faut-il leur enseigner ce que présomption d’innocence signifie et les sanctionner lorsqu’ils violent la loi en déformant ou en diffusant des documents à charge rendant impossible l’instruction ?
La presse s’octroie le droit de justice et il faudrait trouver cela normal ?
Tout comme il y a de quoi trembler devant le bec d’un corbeau, il y a de quoi hurler devant les pratiques d’une certaine presse !
Savent-ils tirer les leçons de leur erreurs, se remettre en cause ? Non !
Que penser d’une garde des Sceaux qui a étudié le droit sans avoir la responsabilité morale d’examiner les conditions de vie dans les prisons et qui découvre à presque 70 balais l’univers carcéral ?
Imaginez un médecin qui mettrait les pieds pour la première fois dans un hôpital ou un garagiste qui soulèverait le capot d’une voiture après sa retraite.
Que d’absurde ! Reconnaissez qu’avec Nicolas Sarkozy les places de prison seraient déjà construites.
A gauche, il y a surtout du blabla, de la com, du rien, du vide, du vent.
françoise et karell Semtob
@ Exilé | 11 juillet 2017 à 20:29
« Vous ne semblez pas vous rendre compte que vous validez, en faisant l’apologie d’un mondialisme éradicateur de la spécificité française, le choix que d’autres Français mus par l’esprit du tout nouveau tout beau ont fait en 1940 quand ils ont choisi de participer au projet de grande Europe formulé par un certain chancelier… Au passage, même dans ses rêves les plus fous ce dernier n’a certainement pas imaginé le monstre que de Jean Monnet à Jean-Claude Juncker les européistes de tout poil, ces nouveaux docteurs Frankenstein, ont réussi à fabriquer dans leurs officines. »
Il faudrait tout de même arrêter avec les comparaisons abusives. C’est très rigolo de comparer le projet hitlérien au projet de l’Union européenne, mais c’est à peu près aussi malin que de dire : regardez, le moustique est plus féroce que l’éléphant, ils ont tous les deux une trompe, et puis d’ailleurs est-ce que vous vous êtes déjà fait piquer par un éléphant ? non ? vous voyez bien…
Enfonçons donc quelques portes ouvertes, en rappelant que le projet d’Hitler était de temporairement réduire en esclavage des peuples entiers (Juifs, Slaves), puis de les exterminer par la faim, par le feu et par les gaz. Projet qu’il a largement mis à exécution, même s’il n’a pas eu le temps d’aller aussi loin qu’il l’aurait souhaité.
J’aimerais bien savoir dans quels « rêves fous » vous avez vu que l’Union européenne en ait fait autant. Il serait bon, aussi, que vous nous disiez quels peuples ont embrassé avec enthousiasme le projet nazi. L’Union européenne, on fait la queue pour y entrer.
D’innombrables nations font des pieds et des mains afin d’avoir le privilège de subir des années et des années d’épreuves et de réformes sous le regard sourcilleux des fonctionnaires de Bruxelles, pour enfin, peut-être, être admises à l’honneur et l’avantage de faire partie de l’Union européenne.
Ca vous défrise peut-être, nous l’avons bien compris, mais cela n’en est pas moins la réalité. Il serait bon de l’admettre (et d’essayer de le comprendre) avant d’aller plus loin.
Il serait bon, aussi, de dire merci à l’Union européenne pour tout ce qu’elle a apporté à la France. Parce que vous oubliez un peu vite que pendant des décennies, tout le monde était favorable au Marché commun, chez nous. Eh oui, ça s’appelait comme ça, à l’époque : c’est affreusement capitaliste et consumériste et matérialiste, n’est-ce pas ?
Eh bien figurez-vous que lorsque les Français avaient encore faim, au sortir de la guerre, lorsqu’ils étaient encore soumis aux tickets de rationnement (et ça a duré un moment), personne ne faisait la fine bouche devant la « consommation » et le « matérialisme ». Les gens en rêvaient, de la « consommation » ! Il n’y a que des gens repus, pour s’indigner du « matérialisme ». Des gens dont le principal souci est de savoir s’ils doivent choisir tel steack plutôt que tel autre parce qu’il y aurait moins d’OGM dedans, ou qu’il serait plus bio. Des gens qui s’inquiètent de consommer trop de protéines, au lieu de se plaindre parce qu’ils ne peuvent en consommer assez.
Lorsque c’est la France qui avait le pouvoir au sein de « l’Europe », lorsque nous étions bénéficiaires nets des subventions européennes et que c’étaient les citoyens des autres nations qui étaient obligés de financer nos « paysans », je n’ai pas entendu beaucoup de comparaisons entre « Bruxelles » et Hitler. Tout le monde avait l’air de trouver ça très smart, l’Union européenne. Nous étions les plus malins, les plus forts, l’Europe était à nos pieds, et ma foi tout cela était merveilleusement agencé.
Aujourd’hui, ce sont les Français qui financent les Polonais, et du coup l’Europe est nazie. Permettez-moi de trouver ça un peu gros. Vous avez la mémoire un peu courte. Il conviendrait au moins de dire merci pour ce moment. Et d’éviter d’insulter les gens au motif qu’ils vous donnent moins d’argent qu’auparavant.
Pour finir avec le grotesque de la comparaison entre l’Union européenne et l’Allemagne nazie, faut-il rappeler, une fois de plus, que le général de Gaulle fut l’un des principaux artisans de la création de « l’Europe », et qu’il avait commencé à y réfléchir avant même la fin de la guerre, sur la base du fameux « couple franco-allemand », toujours d’actualité ?
Allez-y, expliquez-nous que de Gaulle était nazi… Ca va bien cinq minutes, le révisionnisme historique à la sauce poutinienne. On a bien compris la petite musique venue de Moscou : l’Union européenne est une création du diable américain, l’Union européenne sous la direction de l’Allemagne c’est la renaissance du nazisme, c’est donc à la Russie que l’Europe doit se soumettre, puisque c’est elle qui l’a sauvée du nazisme — au contraire de ces hypocrites d’Américains, dont les banquiers juifs ont favorisé la montée d’Hitler, celle du bolchevisme, puis ont instauré le nazisme par d’autres moyens en Europe après 1945…
Voilà toutes les saletés qui traînent, par bribes et morceaux, sur les sites de « réinformation » téléguidés avec deux ou trois degrés de séparation par la machine de désinformation du Kremlin (voire avec pas de séparation du tout).
S’il était possible de nous éviter les grosses bottes cloutées de la propagande du KGB, merci, un peu de subtilité et de réflexion objective ne nous feraient pas de mal.
Au demeurant, vous faites une erreur historique radicale en traçant un parallèle entre la mondialisation contemporaine et la doctrine nazie. Cette dernière était explicitement anti-mondialiste (et anti-américaine). C’est l’hyper-protectionnisme nazi, en matière économique, qui conduisit logiquement au projet impérialiste délirant et criminel consistant à génocider les peuples d’Europe centrale pour fournir des terres agricoles aux paysans allemands.
La liberté n’est clairement pas de droite. Pas plus qu’elle n’est de gauche. La liberté revendiquée de la droite est la liberté économique, seule qui s’arrange parfaitement de la répression de la liberté politique. La liberté revendiquée de la gauche rejette la liberté économique mais s’arrange d’un bazar politique ambiant.
Le refus du communautarisme n’est pas davantage un marqueur de la droite qui, par son ADN catholique d’origine, a longtemps été l’adversaire de la laïcité jusqu’à la rendre positive pour donner plus de place aux communautés, jusqu’à institutionnaliser les Frères Musulmans au sein du CFCM de Sarkozy. Et parmi les plus fervents défenseurs des accommodements raisonnables avec l’islam, on retrouve nombre d’élus de droite. A gauche, c’est pas mieux.
L’exemplarité de la Justice, ah là, vous êtes taquin et trop occupé par le bilan de Taubira, vous oubliez Sarkozy et Dati.
La fierté nationale, décidément on ne peut guère la porter au crédit de la droite quand on sait ce qu’une partie en a fait en 1940. Les manifestations marquantes de la droite en défense de la fierté nationale, c’est le boulangisme, l’anti-dreyfusisme, les ligues de 34 et le putsch d’Alger, rien de très sexy. Le gaullisme reste une oasis bien isolée. La gauche reste campée sur la geste révolutionnaire et, pour une partie d’elle-même, sur un souverainisme sourcilleux qui n’hésite pas à convoquer les ancêtres de Valmy.
Le retour aux fondamentaux à l’école, certainement pas quand on sait les désastres des réformes des programmes scolaires depuis René Haby, en passant par Luc Ferry qui, avant d’être un piètre ministre, fut un épouvantable président du Conseil national des programmes sous des gouvernements de droite et de gauche (1994-2002). Le ravage de l’Education nationale fut une tâche longue et assidue effectuée de concert par la droite et la gauche.
Une politique internationale réaliste : à considérer les deux quinquennats précédents, aussi peu convaincants l’un que l’autre en les comparant aux présidences utiles de Chirac et Mitterrand sur ce point, je m’interroge encore sur ce qui départageait à ce sujet Fillon et Mélenchon lors de la dernière élection.
Restent l’autorité et la répression dans votre catalogue non exhaustif. C’est maigre et pas franchement vendeur.
Non, la droite se caractérise historiquement en France par une absence d’ADN, ce qui n’est pas un défaut. La droite française n’a jamais existé que par opposition à la gauche, elle répugne aux idéologies, elle se définit conservatrice sans renier pour autant les avancées de la gauche, elle a longtemps récusé elle-même le terme de « droite » en s’estimant pragmatique et gestionnaire. Rien de commun avec la droite anglo-saxonne, idéologiquement dominante en Angleterre et aux États-Unis et qui contraignent les gauches à se définir par rapport à elle. Toutes les tentatives de pâles copies de Reagan et Thatcher on échoué en France.
Et, pour exister dans le contexte politique nouveau, la droite a d’abord besoin de comprendre ce qui se passe pour se reconstruire une raison d’exister, pour retrouver quelque chose à dire.
Il est clair que la droite est déboussolée et cette analyse est très éclairante. Mais il ne faudrait pas qu’elle permette de passer sous silence les incohérences du nouveau gouvernement et l’assemblage hétéroclite qui, pour l’heure, le soutient.
Ce qui vient de se passer est plus qu’un simple revirement devant la probable réaction de l’opinion publique : c’est un coin du voile qui se soulève sur un spectacle assez peu attrayant.
En début de semaine dernière, le pouvoir exécutif était aux nues.
Tour à tour le président de la République et le Premier ministre mettaient en scène le grand spectacle de la fermeté et de la responsabilité de l’Etat. Le premier dans un interminable et terne discours devant les deux chambres réunies en congrès à Versailles, le second le lendemain devant l’Assemblée nationale, pour son discours de politique générale.
Déjà ce calendrier avait quelque chose d’inquiétant puisqu’ainsi programmées, les deux interventions loin de se compléter, s’amoindrissaient l’une l’autre.
On nous a seriné que les deux hommes étaient bien dans leur rôle respectif puisque le président fixait les « grandes orientations » de l’année à venir et du quinquennat tandis que les chef du gouvernement en déroulait le calendrier et les modalités budgétaires. Comme si les deux moments devaient forcément intervenir à la suite immédiate l’un de l’autre.
Mais le plus discutable n’était encore pas là : par cette répartition léonine des interventions, le président se donne le beau rôle, ne laissant à son Premier ministre que celui de collaborateur secondaire et réduit à un simple exécutant. Que dire, dans ces conditions, de l’infime place réservée aux ministres et secrétaires d’Etat ?
Cette conception régalienne de l’organisation du pouvoir est terriblement datée et le « jeune » président qui nous a vendu jusqu’à la nausée sa nouveauté et sa façon inédite de faire de la politique, nous ramène, sans avoir l’ampleur ni le talent nécessaires, à la « grandeur » surjouée du général de Gaulle.
Jean-Luc Mélenchon et sa fumeuse « assemblée constituante » devant élaborer une « sixième République » trouve là de quoi alimenter sa propagande en dénonçant cette dérive de la personnalisation excessive du pouvoir.
Pendant ce temps on assiste au désolant spectacle d’une Assemblée écrasée par une majorité marécageuse, d’autant plus soumise et platement approbatrice qu’elle est constituée de personnes inexpérimentées qui savent bien qu’elles doivent tout à celui qui les a tirées de l’ombre en leur offrant une opportunité dont elles n’auraient jamais osé rêver; dans le même temps où – en vertu d’un « dégagisme » aussi violent que stupide – nombre de femmes et d’hommes de grand talent dont la République a besoin, ont été brutalement et souvent injustement balayés, privant le pouvoir législatif de son rôle de véritable contre-pouvoir.
J’en viens au revirement au sujet de la suppression de la taxe d’habitation, annoncée comme un point majeur de la campagne de Monsieur Macron.
Sa relégation imprévue a suscité une levée de boucliers et une sortie de ce que les journalistes appellent « l’état de grâce », encore que l’expression soit très abusive en l’occurrence, s’agissant d’un président élu par 25 % du corps électoral qui n’a donc jamais bénéficié de cet « état de grâce ».
Que le pouvoir efface en un jour une promesse essentielle est déjà inadmissible en soi ; qu’il revienne le lendemain sur ce reniement est pire encore puisqu’à la tromperie il ajoute l’incurie laquelle, on le sait, est directement contraire au climat de confiance que réclament les entrepreneurs grands et petits.
Mais que le président, après avoir poussé son Premier ministre à faire l’annonce de ce revirement l’oblige quarante-huit heures plus tard à annuler cette annonce de revirement est la marque évidente non seulement, comme je l’ai dit, d’une inquiétante impréparation, mais en plus – chose tout aussi grave – du profond mépris de ce président « jupitérien » pour ceux qui le servent et même pour les institutions, lesquelles laissent au Premier ministre et au gouvernement le soin de déterminer et de conduire la politique de la nation.
Combien de temps Monsieur Philippe acceptera-t-il d’être traité avec une telle méprisante désinvolture ? Et combien de temps les godillots de la Chambre applaudiront-ils veulement à ces incartades ?
@Robert Marchenoir
Pour finir avec le grotesque de la comparaison entre l’Union européenne et l’Allemagne nazie, faut-il rappeler, une fois de plus, que le général de Gaulle fut l’un des principaux artisans de la création de « l’Europe », et qu’il avait commencé à y réfléchir avant même la fin de la guerre, sur la base du fameux « couple franco-allemand », toujours d’actualité ?
De Gaulle savait très bien et pour cause avec qui il devait se réconcilier.
Quand il s’est rapproché du bon docteur Adenauer, il se doutait bien que les gens de son entourage avaient été forcément compromis à des degrés divers avec le régime nazi par la force des choses.
Sur un plan historique, vous semblez ignorer que Walter Hallstein, un des pères fondateurs de l’Europe, un des signataires du traité de Rome, le premier président de la commission européenne – rien que ça – a été un juriste nazi convaincu.
Il avait été chargé de tracer les lignes directrices de la grande Europe nazie dont il semble s’être inspiré dans ses nouvelles fonctions d’après-guerre.
https://lesbrindherbes.org/2016/05/25/nazi-devenu-president-de-commission-europeenne-preuve/
…l’Union européenne est une création du diable américain (…)
Eh oui, du moins en partie.
Nous savons maintenant que Jean Monnet, Robert Schuman et quelques autres étaient stipendiés par le gouvernement étasunien pour un motif vertueux…
http://www.atlantico.fr/decryptage/schuman-monnet-fondateurs-europe-cia-circus-politicus-christophe-deloire-christophe-dubois-283741.html
Il faut bien entendu se replacer dans le contexte de l’époque, les Étasuniens, inquiets à juste titre des visées expansionnistes de l’URSS, cherchaient les moyens de s’y opposer en Europe, quitte parfois à devoir s’appuyer sur d’anciens nazis expérimentés en matière de renseignement (réseau Gehlen).
Enfin, je rappelle que si j’ai fixé moi-même les limites de ma comparaison, il n’en demeure pas moins que l’Europe – ou plutôt l’U.E actuelle – présente divers traits à caractère totalitaire, à commencer par sa conception de la Justice…
@Frank Thomas
Seul le Sénat a pu traverser les soixante dernières années en maintenant l’esprit d’ouverture qui a permis à des élus d’origines diverses de collaborer dans l’intérêt général.
Eh bien non, l’intérêt général, qui a bon dos, est souvent la première victime de ces petites combines entre copains affiliés aux mêmes réseaux qui s’arrangent entre eux pour étouffer les questions dérangeantes qui préoccupent les Français, pour ne mettre en avant que des sujets secondaires, futiles ou carrément forgés de toutes pièces comme la prétendue théorie du climat pour ne pas aborder les vrais problèmes.
La question qui taraude de plus en plus les Français, comme une enquête récente l’a montré, est une présence étrangère de plus en plus massive, qui se fait souvent remarquer par son rejet violent de nos mœurs, de nos lois, de notre civilisation voire de nous-mêmes.
Dans une démocratie, la question mérite tout de même en principe d’être abordée de front, n’est-ce pas ?
Eh bien en France, circulez il n’y a rien à voir, il est interdit d’en parler, il faut bloquer le couvercle sur la marmite pour empêcher la vapeur de s’échapper.
Il est d’ailleurs symptomatique que cette question ait été complètement évacuée à l’occasion du cirque qui a servi de campagne électorale, au profit d’affaires ridicules.
Les hommes politiques peuvent toujours s’arranger pour ignorer la réalité, il n’en demeure pas moins que le fait que nous découvrions chaque jour de nouveaux attentats ou projets d’attentats imputables à quelques milliers d’individus connus des services de police montre bien qu’avec leur famille et leur entourage c’est sur une masse de plusieurs centaines de milliers d’éléments carrément hostiles qu’il faut compter, pour ne pas mentionner les simples sympathisants.
Les politiciens peuvent continuer de se livrer aux délices de la politique-spectacle, il n’en demeure pas moins qu’ils dansent sur un volcan qui finira bien par entrer en éruption.
Ils auraient tort de croire qu’ils pourraient échapper au cataclysme.
@Savonarole
Cher Savonarole,
Comme épigraphe, pour vos oeuvres complètes, ici, je vous propose ces mots de Chamfort : « La plus perdue de nos journées est celle où nous n’avons pas ri. »
@ Frank Thomas
« …s’agissant d’un président élu par 25 % du corps électoral »
Il a été élu, point.
Et en plus, si je calcule bien, il a été élu avec 65% des votants et une participation de 78% ce qui donne en gros 50% du corps électoral.
Il me semble que vous confondez avec les législatives.
Oui, la droite a sérieusement besoin d’être repensée. A présent, lorsqu’on écoute Christian Jacob, Eric Ciotti, Bernard Accoyer ou Nadine Morano, on mesure le coup de vieux qui est intervenu chez les LR. C’est du Brejnev de droite. Des moulins à paroles fonctionnant selon un logiciel éculé. C’est trop dissonant, régressif, on ne les écoute plus. En revanche, les « Constructifs » sont novateurs, audacieux et intéressants. Le paysage politique ayant évolué, ils ont une capacité d’adaptation. J’espère qu’ils ne seront pas virés comme des malpropres.
S’il devait y avoir évictions, elles seraient à rechercher du côté de Fillon et de ceux qui l’ont soutenu tout en étant conscients d’un entêtement le conduisant droit dans le mur. Examinons aussi le cas de ceux qui se sont pavanés au Trocadéro.
Je vous conseille la lecture de « Cet étrange monsieur Monnet » de Bruno Riondel.
« Je me demande si ce procès précipité n’a pas été commode pour exonérer les forces conservatrices d’une responsabilité qui leur revenait » (PB).
La preuve ! Le Sénat voudrait que les emplois familiaux perdurent ! Une nouvelle fois les sénateurs n’ont rien compris à l’air du temps et à la répugnance des citoyens à cet entre-soi mortifère qui a tué politiquement Fillon.
Assez de ces repus, quand va-t-on comprendre qu’il faut supprimer un Sénat qui n’apporte rien dans un débat où une Assemblée se suffit à elle-même.
La droite va très mal, il n’y a qu’à regarder Édouard Philippe sur BFMACRON annoncer son programme sur les migrants, il se gratte le front, rajuste sa cravate, le regard est bas et fuyant, il a l’air de s’excuser d’être Premier ministre.
Même la dame en bas de l’écran, qui traduit tout pour les sourds, a du mal à suivre, elle en bafouille. Le temps de latence entre ce que dit Édouard et ce qu’elle doit exprimer ou traduire montre un décalage, je ne suis pas sûr que les 65 millions de sourds français aient tout compris.
Même le mime Marceau s’y perdrait.
Votre analyse, cher P. Bilger, a un défaut majeur qui lui enlève sa crédibilité : vous raisonnez ADN de « droite » en fonction du FN. Erreur historique qui ne peut déboucher que sur une impasse.
La droite a cessé d’être la droite à partir des années soixante, quand elle a été investie par les promotions successives de Sciences Po et l’ENA. Comme la gauche d’ailleurs !
Ces apparatchiks/carriéristes choisissant la droite (sans convictions réelles) ont considérablement affadi ses valeurs essentielles et ont déplacé son curseur politique vers le centre. La symétrie vaut pour les apparatchiks/carriéristes choisissant la gauche à la même époque.
D’où la situation actuelle parfaitement analysée et jouée par E. Macron qui rafle la mise, soi-disant au centre. En fait de centre, c’est le marais où s’activent toutes les ambitions pour le pouvoir local, régional, national. Bayrou étant l’icône de ces ventres mous. Icône dont Simone Veil disait : « Intrigant, opportuniste ! C’est un traître, sûrement, mais aussi un illuminé ! »
Relisez cher P. Bilger les programmes de la droite des années soixante-dix, c’est exactement certaines des idées défendues par le FN.
Alors, sous prétexte que ces valeurs seraient exprimées par le FN, il faudrait que la droite ne les investissent pas ? Curieux raisonnement que vous devriez laisser à ses adversaires.
Déjà, vous-même participez à la division en donnant à croire que Wauquiez incarnerait, selon l’appréciation des « politiquement corrects », la droite dure. Ainsi, il ne pourrait espérer la présidence et la direction d’une nouvelle droite sur les décombres de l’ancienne ? Dans ce qu’il a dit ou fait ces dernières années, qui s’autorise à dire que ses valeurs ne sont pas celles de droite ? Et donc qu’il faudrait les amender ?
Au nom de ce raisonnement primaire, la droite n’est pas près de rassembler son électoral de base et d’assécher le FN.
La plupart de ceux que vous citez sont des ventres mous tels Bertrand, NKM, Pécresse… Des opportunistes politiciens qui n’ont aucune conviction. Pouvez-vous citer une idée forte de l’un ou de l’autre ? Ils n’en ont jamais eu. Ils s’expriment en négatif par rapport au FN, ce qui montre bien la vacuité de leur pensée politique. Le rassemblement des électeurs de droite leur est une notion étrangère.
Cette ligne politique molle, prisonnière de la pensée unique, fera les beaux jours du macronisme, bien parti pour deux mandats !
Cordialement.
@ Exilé | 12 juillet 2017 à 10:06
Si vous voulez lutter de façon crédible contre les aspects, non pas totalitaires, mais autocratiques, de l’Union européenne, il faudrait commencer par dire la vérité, et non pas par insinuer des analogies inexistantes avec le nazisme, tirées directement de la diffamation produite à jet continu par les bureaux de désinformation poutinistes.
Si vous tenez absolument à tracer un parallèle avec un régime autocratique, d’ailleurs, c’est avec l’URSS qu’il faudrait comparer l’Union européenne, et non avec l’Allemagne nazie. C’est en tout cas le point de vue d’un homme qui a quitté l’URSS pour se réfugier en Europe, après avoir sacrifié sa liberté et risqué sa vie pour combattre le totalitarisme ; ce qui n’est pas le cas de ceux qui répandent la thèse de l’Union européenne quasiment néo-nazie. Je veux parler de Vladimir Boukovski, persécuté jusqu’à ce jour dans son exil par le régime poutiniste — ce qui montre assez la continuité de ce dernier avec le communisme.
Vous ne nous expliquez toujours pas par quel mystère d’innombrables pays, en Europe et même au-delà de l’Europe, ont fait des pieds et des mains pour rejoindre l’Union européenne, et font encore des pieds et des mains pour la rejoindre. Est-ce par amour du nazisme ? Les Polonais sont des fanatiques d’Hitler, vous êtes sûr ? Les Polonais, dont le pays fut dépecé par le troisième Reich (et son allié l’URSS) ?
Les Ukrainiens, en cherchant à se rapprocher des institutions européennes, manifesteraient leur haine de la liberté, de la démocratie et leurs tendances génocidaires ? Vous êtes sérieux ? Les Ukrainiens, dont l’asservissement et l’éradication était le principal but de guerre d’Hitler ?
Ou n’est-ce pas plutôt parce que, malgré ses dérives anti-démocratiques, qui obsèdent des Français provinciaux et repliés sur eux-mêmes, incapables d’observer ce qui se passe ailleurs dans le monde, l’Union européenne représente encore, pour d’innombrables peuples qui n’ont pas notre chance, la liberté, la prospérité et l’Etat de droit ?
Mais au fond, êtes-vous vraiment pour l’Etat de droit et pour la démocratie ? Aimez-vous la liberté ? Aimez-vous la vérité ? Ne préférez-vous pas l’autocratie, le mensonge, la diffamation et la propagande ?
On pourrait à juste titre se poser la question, en vous voyant recycler ce ridicule morceau de désinformation néo-soviétique du « juriste nazi » qui aurait été à l’origine de l’Union européenne. Bon sang, mais c’est bien sûr ! Konrad Adenauer et le général de Gaulle n’ont été pour rien dans la création du Marché commun, en revanche c’était un obscur bureaucrate nazi qui écrivait en secret toutes les lois de l’Union européenne — et d’ailleurs tout le monde lui obéissait.
La preuve étant que le politiquement correct en vigueur dans les institutions bruxelloises est viscéralement antisémite — ah non, mince, ce serait plutôt le contraire ! Mais ce n’est pas un tel « détail » qui va faire obstacle à nos complotistes et à leur révisionnisme ; l’essentiel est de remuer la queue en suivant la mesure donné par le chef d’orchestre de Moscou.
Ils sont capables à la fois de soutenir que l’Union européenne est nazie et qu’elle est asservie aux Etats-Unis, lesquels auraient monté ce funeste projet depuis 1945. Hitler haïssait les Américains qui le lui rendaient bien, mais là encore ce n’est pas cela qui va inciter les « souverainistes » avec beaucoup de guillemets (comme les « anti-racistes »), à faire une pause et à réfléchir.
Il crève pourtant les yeux que si l’on peut faire un reproche à l’Union européenne, c’est de ne pas être « assez » nazie. Si l’Allemagne a tenté d’imposer un million d’immigrés illégaux à l’Europe, c’est bien évidemment, en partie, par volonté mal placée de se démarquer de son passé hitlérien et du génocide à base raciale qu’il a provoqué.
Votre appui sur le livre de Deloire et Dubois reproduit trait pour trait l’argumentation malhonnête de la propagande russe : vous partez du principe que les Etats-Unis sont maléfiques, par conséquent toute cause à laquelle ils apportent leur appui serait maléfique.
Les Etats-Unis ont soutenu la création de la Communauté européenne du charbon et de l’acier (première étape de l’Union européenne), par conséquent c’est bien la preuve qu’il s’agit d’une institution diabolique et viciée à la base.
Mais ce faisant, vous inversez les causes et les conséquences. C’est justement parce que les Etats-Unis ont soutenu l’Europe après la Seconde Guerre mondiale, contre la menace russo-communiste, que ce sont nos alliés, nos amis et que leur influence est bénéfique.
C’est une excellente chose, figurez-vous, que les Etats-Unis, la CIA et la concierge de la buanderie de la Maison Blanche aient soutenu, financé et aidé de toutes les manières possibles les « pères de l’Europe ». Cela montre de quel côté ils étaient : du bon côté. Le fait même qu’il suffise d’écrire, dans un livre, dans un article : les Etats-Unis ont financé Trucmuche, pour soulever l’indignation automatique, montre à quel point le communisme est incrusté dans la fibre française.
Une fois de plus, vous faites la preuve que la pierre de touche de la politique française, c’est le communisme et les Etats-Unis. Vous partez du principe que tout ce qui nuisait aux intérêts de la Russie en 1945 était mauvais. Je pars du principe que c’était une bonne chose. C’est cela qui nous sépare.
La preuve : vous vous obstinez à employer l’appellation méprisante, insultante et diffamatoire « d’Etasuniens », ce qui n’est pas différent d’appeler les Arabes « bougnoules » ou les Juifs « youpins ». Les peuples doivent être appelés par le nom qu’ils se donnent. Il n’y a qu’en France, il me semble, que l’on se permette de dénier aux Américains leur identité nationale par le biais du vocabulaire. Mais ça, bien sûr, ce n’est pas de « l’américanophobie », n’est-ce pas ? D’ailleurs l’américanophobie, ça ne peut pas exister, contrairement à la russophobie qui est un grave problème de notre temps…
Deux poids, deux mesures, toujours. L’éternelle danse infernale de la gauche.
De même, des « souverainistes » à mémoire de poisson rouge, rivés sur l’écran de leur téléphone portable tout en fustigeant « l’ultra-libéralisme » et le « consumérisme », oublient qu’à la Libération, le gommage des frontières et la supra-nationalité étaient des objectifs fortement souhaitables.
En 1945, la France sortait de trois guerres mondiales ou européennes successives, et, oui, il était fortement souhaitable de briser les nationalismes européens, qui avaient provoqué tant de malheurs. Que nous soyons, depuis, allés trop loin dans cette voie ne change rien à cette vérité. Le révisionnisme, le complotisme consistent aussi à inventer des cohérences et des conspirations imaginaires, en analysant tout à la lumière exclusive de nos préoccupations d’aujourd’hui.
Mais c’est la négation même de l’histoire. il ne sert à rien de déterrer des « liens » et des « citations » si l’on ne fait pas un effort de compréhension, si l’on cède au péché d’anachronisme et de militantisme.
Je constate que la fable de l’Union européenne maléfique, institution viciée dès le départ par le diabolique Jean Monnet agent de la CIA, sert très exactement les intérêts stratégiques que s’est fixée la Russie : affaiblir l’Europe en exploitant ses difficultés actuelles, et la séparer des Etats-Unis en dressant les Européens contre eux.
Mais bien sûr, c’est to-ta-le-ment un hasard si l’on rencontre tant de gens, sur Internet, faisant preuve d’une étonnante érudition sur les prétendus « juristes nazis » qui auraient tiré les ficelles de l’Europe, et passant si peu de temps à discuter des vrais problèmes européens : l’immigration, le djihad, le chômage, l’étatisme, le socialisme, l’absence de démocratie, la dégradation de la civilisation… Et à proposer des solutions, tant qu’à faire.
Les mêmes qui passent tant de temps à se demander « à qui profite le crime » lorsqu’il s’agit du 11-Septembre (réponse : pas aux Etats-Unis) oublient totalement de se poser la question lorsqu’ils découvrent l’histoire du « juriste nazi » sur un site complètement inconnu, anonyme, bourré de fautes d’orthographe et rédigé par des gens qui, visiblement, ne comprennent même pas ce qu’ils écrivent.
Je n’ai jamais rencontré Alain Besancenot, Gérard Filoche, Clémentine Autain, Gérard Miller, Christiane Taubira… mais j’ai l’expérience de 45 ans de salles des profs. Mes antennes me permettent d’identifier en dix minutes de conversation un homme ou une femme de gauche. On a beau me dire que gauche et droite ne signifient plus rien. Je n’en crois rien.
Je ne me fie ni à la marque de la voiture, ni à la taille du logement pour en juger. Tillinac est le petit locataire, rue de l’Odéon, du gros propriétaire Régis Debray. Même si Tillinac habite un jour dans une studette, jamais sa conversation ne me permettra de le classer à gauche.
Quand Zemmour aura été chassé de partout – ce qui arrivera – jamais je ne lui collerai l’étiquette « de gauche ». Si Renaud Camus et Richard Millet ne vendaient plus un livre, réduits à la mendicité, jamais ils ne rejoindraient le camp Filoche-Autain-Poutou.
Les goûts littéraires sont utiles aussi pour distinguer les gens de droite et les gens de gauche. Préférer Barrès, Proust, Giraudoux, Chardonne, Morand, Joseph de Maistre ou Zola, Vallès, Aragon, Eluard, et mille écrivaillons actuels, plus nuls les uns que les autres, ce n’est pas tout à fait la même chose. Le compte en banque ne fait rien à l’affaire.
Quant aux gens qui se disent ni de droite ni de gauche, ou, variante, et de droite et de gauche, je ne souhaite ni les connaître, ni leur serrer la main, ni les avoir pour voisins de palier, ni partir en vacances avec eux. Les chauves-souris, merci bien !
@ Frank THOMAS | 12 juillet 2017 à 09:31
Globalement d’accord.
Personnellement j’aurais viré TOUS les mecs qui se sont fait élire avec l’étiquette LR pour aller à la soupe chez le concurrent. Les pires étant T. Solère et B. Le Maire !
Macron a dit « je fais chef d’entreprise de la France », du coup il a mandaté Ferrand pour faire le chasseur de têtes. OK.
Dans une entreprise (puisqu’ils s’assimilent à ça), lorsqu’un salarié a été recruté par un chasseur de têtes et que celui-ci va voir ailleurs, soit il démissionne soit son employeur le vire. Nouveau Code du travail ou pas ;))
A propos du nouveau Code du travail je redis que je suis assez d’accord pour que les employeurs puissent mettre fin à des CDI précaires, mais en contrepartie je souhaiterais que les salariés puissent donner leur démission avec préavis de huit jours (comme en Angleterre) comme ça les patrons comprendront, enfin, ce qu’est la flexibilité de l’emploi 😀
Malheureusement, à mon avis, ce n’est pas dans les tuyaux de FO (appelé de mon temps « le syndicat des patrons » ;))
Le « petit juge » a mis fin à ses jours. Le seul acte de justice et vraiment efficace qu’on ne lui reprochera pas.
A droite la responsabilité individuelle, à gauche la responsabilité collective.
A droite Dieu et le roi, l’empereur à défaut. A gauche l’athéisme, la république, et le mépris du père.
Là où ça se complique, c’est avec la différence entre le protestantisme et le catholicisme.
Dans les monarchies protestantes du nord de l’Europe, la responsabilité individuelle relève de la prédestination, et on n’est pas socialiste mais solidaire.
Et comme le propre du Français est de prendre les autres pour des imbéciles, il n’a pas besoin de comprendre quelque chose à tout cela.
Notre droite est très bien illustrée avec les « constructifs », c’est-à-dire des opportunistes qui voient là un bon espoir d’être réélus sans macronistes en face, comme les juppéistes sont de droite avec le coeur à gauche pour être élus en mangeant à tous les râteliers.
Toute le reste est du pipeau.
@ Exilé | 12 juillet 2017 à 10:06
« Sur un plan historique, vous semblez ignorer que Walter Hallstein, un des pères fondateurs de l’Europe, un des signataires du traité de Rome, le premier président de la commission européenne – rien que ça – a été un juriste nazi convaincu. »
Côté français on avait quasiment l’alter ego de ce Walter Hallstein, avec Maurice Lagrange un des négociateurs du traité de Rome considéré comme un des fondateurs de l’Europe, et comme un éminent juriste du droit communautaire. Seul problème soigneusement tu par tous les européistes qui l’encensent, ce monsieur participa à la rédaction-amélioration du statut des juifs dès la fin 1940, et jusqu’en 42 n’aura de cesse de le préciser fort restrictivement. Mais voyons, tout cela n’était qu’un emportement de jeunesse d’un juriste alors trentenaire !
« Nous savons maintenant que Jean Monnet, Robert Schuman et quelques autres étaient stipendiés par le gouvernement étasunien pour un motif vertueux… »
Jean Monnet était bien avant 1948 plus que lié et dévoué à certains milieux US, dès la fin des années 20 il était l’homme lige de certains grands financiers américains : il avait noué des liens d’affaires fructueux avec eux lors de la prohibition, et cela en tant que négociant de Cognac. Entre 1940 et 44 il n’eut de cesse, avec quelques ex-pseudo-gloires de la IIIe République, d’intriguer auprès de Roosevelt et des membres de son gouvernement. Cela pour les mettre en garde vis-à-vis de la France libre de Londres et du général de Gaulle, les premiers n’étaient à ses yeux que des aventuriers sans foi ni loi, et le général n’était qu’un futur dictateur militaire d’essence fasciste n’ayant aucune audience en France ! A son grand dam Roosevelt renonça en juillet 44 à mettre en application l’AMGOT qu’il destinait à la France, et conjointement reconnu la légitimité du général de Gaulle.
https://blogs.mediapart.fr/raoul-marc-jennar/blog/141012/europe-d-etranges-peres-fondateurs
Avec un tel trio fondateur de l’Europe, Monnet-Schuman-Lagrange, il ne faut pas s’étonner du caractère technocratique et a-démocratique de l’U.E. actuelle. Celle-ci ne fait que mettre en oeuvre les conceptions dont ils rêvaient.
Robert Marchenoir semble ignorer que le traité de Rome, considéré comme l’acte fondateur de l’Europe, fut signé le 25 mars 1957 et donc avant le retour au pouvoir du général de Gaulle. Lors de débats devant l’Assemblée nationale précédant cette signature, le 18 janvier 1957, Pierre Mendès France – seul responsable politique ayant une notoriété certaine – fit part de ses réserves sur ce traité, et avec le recul du temps celui-ci était prémonitoire. Je doute que de Mitterrand à Macron, en passant par Delors et consorts, ceux-ci l’aient lu !…
https://www.pouruneconstituante.fr/spip.php?article526
J’estime faire partie du noyau dur de la droite du vingt-et-unième siècle. Je ne supporte pas les prises de position des communistes et des socialistes parce que j’ai analysé les conséquences de cette idéologie sur les peuples au vingtième siècle. J’ai lu trop de livres sur les horreurs perpétrées en URSS dans les années 50, en Algérie dans les années 80, en Corée du Nord.
La mise en commun des moyens de production et des biens de consommation est une vue de l’esprit, un leurre qui conduit à la ruine du peuple et à l’enrichissement d’une minorité qui confisque la dictature.
@Giuseppe
C’est cela ! Supprimons le Sénat, le Conseil constitutionnel, la Cour des comptes, le Premier ministre, et Freluquet 1er n’aura plus qu’à disposer de tous les pouvoirs !
Vous ne serez pas concerné étant retraité, si ce n’est au niveau portefeuille. La jeunesse n’aura qu’à s’en prendre à elle-même, de ne pas devenir milliardaire…
Comme le précisait Frank THOMAS, un nombre de personnalités compétentes, silencieuses mais efficaces ont été virées des postes qu’elles occupaient.
Autrement écrit : le changement par le vide…
Tout en douceur, évidemment. Nous ne sommes (pour l’instant) pas en Turquie !
Un homme qui ignore, maltraite et stigmatise parties de la population ne participera pas à la révolution spirituelle du XXIe siècle.
La France s’éloigne de ses Lumières.
@ Paul
« Il a été élu, point »
» Point » ?
Je vous donne acte que j’ai effectivement inversé l’abstention du second tour de la présidentielle et celle des législatives.
Mais une élection ne clôt pas tout débat.
Si par « point » vous voulez dire qu’elle est légalement incontestable, vous enfoncez une porte ouverte. Nul ne songe – et en tout cas pas moi – à la remettre en cause.
Emmanuel Macron est élu, soit. Bien élu, selon vous, soit.
Néanmoins ne pensez-vous pas qu’il conviendrait d’être un peu moins péremptoire en intégrant à votre analyse le fait qu’on a constaté un nombre inhabituel de bulletins blancs et nuls (12 %), que l’abstention a été la plus forte depuis 1969 et que cette élection a été obtenue dans un duel avec une Le Pen ?
Ne tenez-vous non plus aucun compte du trouble politique introduit par le positionnement « et de droite et de gauche » du candidat ? Et ne croyez-vous pas que la participation historiquement faible aux élections législatives qui ont suivi ait un sens ?
L’avenir ne manquera sans doute pas de vous montrer que votre « point » est en réalité… de suspension.
@Frank Thomas
Je suis en partie d’accord avec vous. Mais il ne faut pas oublier que quatre candidats se tenaient dans un mouchoir de poche à l’issue du premier tour (Macron, Le Pen, Fillon et Mélenchon). Et c’est le candidat parti de nulle part et sans parti pour le soutenir qui a gagné. C’est en soi une vraie révolution.
Bien sûr, cela ne pourra pas satisfaire totalement ceux qui ont voté pour un des trois autres candidats. C’est pour cela que le plus important pour Macron devrait être de rassembler les Français autour d’une vision forte et partagée.
@Trekker
Mais qu’auriez-vous eu contre l’AMGOT ?
En lui préférant une alliance avec les communistes et en laissant condamner le Maréchal, de Gaulle nous a fait perdre deux précieuses années qui ont permis à l’Allemagne aidée par les Américains de se redresser à grande vitesse pour nous doubler sur le plan industriel, et nous a entraînés dans une falsification de l’Histoire et la corruption intellectuelle gauchiste – outre la peccadille des quelque 40 000 morts de l’épuration, telle que nous voyons encore aujourd’hui des ignorants profonds nous dire implicitement qu’il aurait fallu se battre jusqu’au dernier en 1940, et assimiler le pétainisme au nazisme.
J’en profite pour rappeler encore une fois que de Gaulle lui-même a dit du Maréchal qu’il avait été trop grand pour une France qui ne le méritait pas.
@ Trekker | 12 juillet 2017 à 21:55
« Robert Marchenoir semble ignorer que le traité de Rome, considéré comme l’acte fondateur de l’Europe, fut signé le 25 mars 1957 et donc avant le retour au pouvoir du général de Gaulle. »
Bien sûr. Et donc, quand de Gaulle est revenu au pouvoir l’année suivante, il a immédiatement fait connaître son opposition à ce traité manigancé par l’odieuse CIA, et il eut vite fait d’organiser le Frexit. N’est-ce pas ?
« Côté français on avait quasiment l’alter ego de ce Walter Hallstein, avec Maurice Lagrange un des négociateurs du traité de Rome considéré comme un des fondateurs de l’Europe, et comme un éminent juriste du droit communautaire. Seul problème soigneusement tu par tous les européistes qui l’encensent, ce monsieur participa à la rédaction-amélioration du statut des juifs dès la fin 1940, et jusqu’en 42 n’aura de cesse de le préciser fort restrictivement. »
Tout à fait. Et d’ailleurs, ce Maurice Lagrange était tellement nazi, et avait tellement de pouvoir, qu’il fit jeter les bases de ce que sont aujourd’hui les lois raciales de l’Union européenne : interdiction aux non-Blancs d’immigrer en Europe, interdiction aux Juifs d’accéder à la fonction publique européenne, création du délit d’incitation à la haine contre les peuples autochtones européens, etc.
Vous illustrez à merveille cet art si français du pinaillage à n’en plus finir, qui consiste à énoncer de somptueuses sottises tout en ayant l’air extrêmement savant. Taper au hasard dans l’encyclopédie et faire de l’histoire sont deux choses différentes.
Nous ne remédierons pas aux tares actuelles de l’Union européenne en cherchant des boucs émissaires à l’étranger. Pour comprendre l’histoire des institutions européennes et donc chercher à l’infléchir dans un sens positif, encore faut-il admettre notre responsabilité dans ce qui s’est passé jusqu’à présent. Pendant de longues années, le peuple français a été favorable à la construction européenne, voilà la vérité. Et il avait d’excellentes raisons pour cela. De même que les autres peuples membres des institutions européennes successives.
S’il faut absolument chercher une parenté avec le nazisme, on la trouvera non pas dans l’Union européenne, mais dans la démarche anti-bruxelloise qui consiste à revendiquer l’irresponsabilité, à travestir l’histoire et à rejeter tous les maux de la nation sur un ennemi étranger.
Pour Hilter, c’étaient les Juifs, les Anglais et les Américains, pour nos souverainistes contemporains ce sont les Anglais et les Américains (et les Juifs quand vous grattez un peu : voir Henry de Lesquen, Le Salon Beige, le Cercle des Volontaires et bien d’autres).
Je ne vois pas bien ce qui a changé, sinon la possibilité d’agir sur la base de ces funestes fantasmes (ce qui est certes considérable).
Nous observons la même démarche en Russie : déclaration d’irresponsabilité quant aux maux qui affligent le pays (misère noire, inégalités stratosphériques, catastrophe démographique, état sanitaire désastreux, ruine des infrastructures, inexistence des services publics, corruption, mépris des autorités envers la population, tyrannie) et rejet de toutes les fautes sur un ennemi imaginaire et diabolisé : l’Amérique.
Sans surprise, nos « souverainistes » dénonciateurs de Jean Monnet en pincent pour Moscou.
Le problème est que, même en mettant de côté les immenses souffrances infligées par Hitler, Staline et Poutine à leurs ennemis (ce qui n’est pas une mince abstraction), de telles dispositions mentales ne peuvent pas fonctionner au profit de ceux qui les adoptent. Même si l’on était disposé à passer l’éponge sur le génocide judéo-slave, par exemple, le régime nazi se serait effondré de toutes façons. Tout simplement parce qu’il était basé sur des présupposés qui ne correspondaient pas à la réalité, et que la réalité se venge toujours.
De même que le régime soviétique s’est effondré, et que le régime poutiniste s’effondrera. Mais au bout de combien de temps ? De combien de malheurs ?
De même, se répandre sur Internet en assurant que l’Union européenne est une machine de guerre concoctée par l’Amérique pour asservir l’Europe, que les peuples européens n’en ont jamais voulu et qu’ils sont de pôv’ victimes, c’est un mensonge et un crime.
Un mensonge, parce que si la France se retirait demain de l’UE, rien ne serait réglé, et en particulier pas tout ce que les Français ont désiré et désirent encore, sans aucune ingérence américaine, et qui est la cause directe de bien de leurs maux. Un crime, parce que ça fait un bon demi-siècle que ça dure, et que plus l’on persuade les Français qu’ils ne sont pour rien dans leurs malheurs, plus on les prolonge et plus on risque de les rendre irréversibles.
@ Trekker | 12 juillet 2017 à 21:55
« Avec un tel trio fondateur de l’Europe, Monnet-Schuman-Lagrange, il ne faut pas s’étonner du caractère technocratique et a-démocratique de l’U.E. actuelle »
Il y a eu au départ un projet politique avec la CED que la France a refusé, il a donc fallu construire l’Europe avec une autre méthode…
Incriminer l’Europe alors que la faute en revient à ses composantes est un sport, une activité qui détendrait beaucoup mais encore faut-il essayer de ne pas trop s’aveugler.
@ agecanonix | 11 juillet 2017 à 10:41
« Je trouve que le petit ressemble de plus en plus à Bernard Tapie, pas physiquement évidemment et sans le bagout. »
@calamity jane | 13 juillet 2017 à 07:18
« C’est cela ! Supprimons le Sénat, le Conseil constitutionnel, la Cour des comptes, le Premier ministre, et Freluquet 1er n’aura plus qu’à disposer de tous les pouvoirs ! »
Se pose alors une question existentielle :
Bernard Tapie est-il un Freluquet ?
Petite précision pour Giuseppe pour ma phrase disant : « ignore, maltraite, stigmatise parties de la population « de son pays » » que j’ajoute, voulait signifier que trouver des solutions pour ceux et celles-ci devient impossible. Le mépris n’ayant pas d’alternative.
@ Robert Marchenoir | 13 juillet 2017 à 13:26
« Vous illustrez à merveille cet art si français du pinaillage à n’en plus finir, qui consiste à énoncer de somptueuses sottises…. »
Evoquer les actions du sieur Maurice Lagrange entre 1940 et 42, pour vous cela relève du pinaillage : 75 000 de nos concitoyens juifs déportés dans les camps d’extermination, dont seuls 2500 survécurent. Bien sûr vous me rétorquerez que Lagrange ne participa pas directement à cette infamie, mais il y contribua plus que largement : en l’absence du statut des juifs en France et des mesures en découlant, les Nazis et leurs stipendiés auraient bien été en peine de réaliser un tel score si je puis dire.
Lagrange malgré vos dérobades était bien un « criminel de bureau », définition de Serge Klarsfeld lors du procès de Maurice Papon, et circonstance aggravante un haut fonctionnaire fort zélé du pseudo-Etat de Vichy.
Désolé mais mes soi-disant somptueuses sottises sont aisément vérifiables, je vous ai même communiqué un lien sur ce sujet que vous n’avez certainement pas lu !
@ charles | 13 juillet 2017 à 13:43
« Il y a eu au départ un projet politique avec la CED que la France a refusé, il a donc fallu construire l’Europe avec une autre méthode… »
Vous pratiquez allègrement le mélange des genres, le projet de la CED refusé en 1954 par le Parlement français était d’ordre strictement militaire. Certes cette CED avait été initiée par Jean Monnet, que l’on retrouve dans nombre d’étapes qui conduiront à l’Europe. Mais on pouvait très bien construire celle-ci de manière démocratique, et non en recourant à la méthode Monnet-Schuman-Lagrange : primauté de la technocratie alliée aux puissances financières.
Vous devriez lire le discours de Pierre Mendès France le 25 mars 1957, dont j’ai mis le lien dans mon précédent commentaire.
« C’est parce que la droite ne savait déjà plus qui elle était que le candidat Macron, avec une habileté inouïe nourrie par les études Cevipof, a su et pu s’engouffrer dans l’espace que sa désarticulation avait offert. »
– 
Du Cap Nègre au Touquet, le Sarko et les deux Macron, fable d’Esope.
Le Sarko, accompagné de son épouse, a dîné il y a quelques jours à l’Elysée avec le Macron et son épouse. La raison de ce discret et mystérieux dîner n’était-elle pas qu’en prévision de la venue d’un Trump et de son épouse il lui fallait consulter l’oracle ?
Raison éminemment subtile en effet car la rencontre n’aurait pas laissé le Sarko sans réaction qui en fit le récit au micro de RTL.
« Il n’a pas un grand charisme, mais elle, elle est très bien. D’ailleurs, elle m’a dit qu’elle avait toujours voté pour moi » dit le Sarko à propos de l’épouse du Macron ainsi qu’à propos du Macron lui-même :
Allez Nicolas, tu nous la copieras trois fois !
Il est vraiment phénoménal sarkoTchev ! commentaire de Catherine JACOB.
Si ses prévisions sont bonnes dans le sens où Freluquet 1er serait « himself » en mieux, et décrétant « qu’il n’a pas beaucoup de charisme » (donc encore moins que himself) on comprend la nécessité d’en remontrer à tour de bras à Poutine, Trump, et bientôt le Chinois.
Tout change et ce n’est plus « la vérité sort de la bouche des enfants » mais « la vérité sort de la bouche d’un ancien président ».
@ Trekker | 14 juillet 2017 à 02:05
« Evoquer les actions du sieur Maurice Lagrange entre 1940 et 42, pour vous cela relève du pinaillage : 75 000 de nos concitoyens juifs déportés dans les camps d’extermination, dont seuls 2 500 survécurent. »
Oui, cela relève du pinaillage. On s’en moque, que « Maurice Lagrange », inconnu de tous et qui a vocation à le rester, ait indirectement contribué à l’extermination des Juifs.
Vous vous servez de lui pour démontrer une affinité imaginaire de l’Union européenne avec le nazisme. Je vous explique que le fait que l’on puisse trouver un prétendu « ancien juriste nazi » parmi les artisans des institutions européennes, un certain Walter Hallstein (point de départ de cette discussion), ne signifie évidemment rien concernant les orientations politiques de l’Union européenne.
Vous faites semblant de ne rien avoir entendu, et vous nous servez un autre « nazi clandestin » (dont personne n’a jamais non plus entendu parler), qui aurait insufflé à lui tout seul l’esprit hitlérien au sein de la CECA et du Marché commun.
Je vous explique que vous redoublez dans l’erreur, car si vous aviez raison, alors votre Maurice Lagrange aurait réussi à imposer, via les institutions européennes et le pouvoir que vous lui prêtez, le coeur de l’idéologie nazie, c’est-à-dire des lois raciales préservant la pureté ethnique des Européens.
Or, non seulement ce n’est pas le cas, mais la réalité est exactement à l’opposé : l’idéologie profonde de l’Union européenne est « anti-raciste », et cette idéologie est suivie d’effet par le biais d’une action résolue en faveur de l’immigration de masse, et d’une action législative et judiciaire persécutant les peuples européens (majoritairement opposés à cette politique) à l’aide de textes réprimant les opinions prétendument « racistes ».
Et d’ailleurs, c’est bien l’un des principaux reproches que lui font ses adversaires « souverainistes » et d’extrême droite ; les mêmes qui diffusent complaisamment la fable du « juriste nazi » à l’origine de l’Union européenne, fable qui porte tous les stigmates d’une campagne de désinformation des services secrets russes (ou des communistes français qui leur sont liés).
Mais cette incohérence radicale ne les gêne nullement ! Ils sont capables, simultanément, de dire pis que pendre de la politique migratoire de l’Union européenne, et de pinailler avec force détails sur le fameux « juriste nazi allemand » qui a créé à lui tout seul les institutions européennes, sans compter le « collaborateur pétainiste français » maintenant sorti du carton !
Tout fait ventre, pour des gens qui ont renoncé à la vérité et à la raison en faveur du militantisme. Les mêmes qui se tordent les mains en déplorant la décadence de la civilisation occidentale contribuent activement à sa ruine, en insultant l’esprit scientifique qui est l’un de ses piliers. Les mêmes qui ânonnent religieusement les propos du général De Gaulle sur les Français, « peuple européen de race blanche, de culture grecque et latine et de religion chrétienne », piétinent allègrement le tiers grec de cet héritage en montrant leur mépris pour la vérité et la raison.
Et Simone Veil, elle était nazie, aussi ? Elle qui a été portée au pinacle toute sa vie, et dernièrement à l’occasion de son décès, pour avoir été avoir été la première présidente du Parlement européen, et pour avoir oeuvré inlassablement en faveur de la construction européenne ?
Au-delà d’un certain point, ce n’est plus du pinaillage, c’est de la mauvaise foi.
Riondel montre bien (mais il est loin d’être le seul) la continuité et la persévérance des mondialistes.
Il n’y a donc aucune surprise à ce que des européistes (variante européenne du mondialiste) aient pu passer aisément de la collaboration au nazisme, qu’ils motivaient par la construction de l’unité européenne (voir les affiches d’époque) aient participé à la construction européiste de l’après-guerre.
Jean Monnet, lui, a eu plus de jugement.
Les moyens étaient différents, mais pas les fins, sauf la purification raciale (et encore, on peut se demander si l’obsession du métissage n’est pas un retournement inconscient de l’obsession nazie). Cette continuité est d’autant plus flagrante qu’en deçà de l’idéal d’unité européenne publiquement assumé, il y a d’autres affinités dissimulées : méfiance de la démocratie et du parlementarisme, futurisme, technicisme…
L’histoire nécessite un grand sens de l’ironie. Le Japon se retrouve aujourd’hui dans l’état d’américanisation que les politiciens japonais voulaient précisément éviter en entrant en guerre. Il n’y a rien d’incroyable à ce que l’Europe se retrouve dans l’état que souhaitait Hitler (pureté raciale en moins).
D’ailleurs, si Hitler avait gagné, qu’est-ce qui serait différent dans l’architecture politique de l’Europe (les moeurs, elles, seraient peut-être différentes) ? La domination américaine. Sinon, Berlin commanderait l’Europe comme aujourd’hui, il y aurait une monnaie commune allemande, la France serait le lupanar et le musée de l’Europe, la Grande-Bretagne serait à l’écart …
@ Robert Marchenoir
Quelle patience à démontrer que l’eau est humide, que l’Europe n’est pas nazie ! Je ne me lasse pas de vos démonstrations.
Cependant, comme vous avez dit à quelqu’un qu’il serait plus crédible pour proposer des réformes s’il évitait de dire les faussetés habituelles sur l’Europe, mais que je doute qu’il le fasse… je vous demande à vous comment, à votre avis, on pourrait perfectionner l’Union européene.
« L’ADN de la droite, aujourd’hui, consiste dans une grande incertitude sur elle-même. »
En tout cas, il y en a un qui n’a aucune incertitude sur lui-même, c’est le chef des armées.
En effet, « Jeudi soir, au ministère de la Défense, Emmanuel Macron a sévèrement recadré le chef d’Etat-Major Pierre de Villiers, qu’il vient pourtant de reconduire pour un an, considérant « qu’il n’est pas digne d’étaler certains débats sur la place publique ». Pierre de Villiers avait vivement critiqué mercredi devant des députés le train d’économies de 850 millions d’euros imposé à la Défense en 2017, jugeant la trajectoire budgétaire « non tenable ». »
BFM TV
En même temps, « C’est moi le chef » a tort de faire valoir que certains débats n’intéressent pas le citoyen, celui qui a voté et celui qui s’est abstenu vu certaines circonstances, sans lesquels le chef ne serait pas le chef.
Sans doute, la façon de faire connaître sa pensée du Général Pierre de Villiers a-t-elle été peu protocolaire, mais la vérité sur la façon dont le chef élu par 15% de l’électorat total lui rend la gestion des ressources militaires difficile n’est pas de l’ordre de l’obligation de réserve mais de l’ordre de l’obligation d’information du citoyen qui, en même temps, aimerait bien savoir combien lui a coûté la privatisation de la tour Eiffel, pour raisons de sécurité, le temps d’un déjeuner m’as-tu vu ! Le citoyen, et en particulier la citoyenne lambda, pense que ce que Trump peut faire avec ses milliards personnels n’est pas nécessairement à imiter avec l’argent des Français, en particulier en temps de disette du budget de sa Défense.
On sait que le militaire a le sang chaud et le verbe haut. Ce n’est pas un scoop. En revanche ce n’est pas une bonne idée, ni d’un chef véritablement conscient de son rôle qui est en premier lieu de donner l’exemple, que de faire perdre la face en public à la tribune et donc à la face du monde, une veille de fête nationale, au gouverneur militaire de Paris, lequel n’en a pas moins assuré son rôle à la perfection.
Pour rebondir sur le commentaire de Catherine JACOB, et dans la configuration qui veut que Freluquet 1er se présente comme chef des armées, ce que nous savions déjà (il nous prend pour des nazes), je me demandais si dans un cas grave – utilisation du code nucléaire – il pourrait avoir un tentation de superchef ?
@Catherine JACOB | 14 juillet 2017 à 23:14
Macron est en passe de devenir un expert en Kentsuji, l’art japonais de réparer la porcelaine brisée avec des joints en or.
(Hélas, je ne sais pas comment publier une photo mais c’est très beau.)
@ Savonarole | 15 juillet 2017 à 10:03 @Catherine JACOB | 14 juillet 2017 à 23:14
« Macron est en passe de devenir un expert en Kentsuji, l’art japonais de réparer la porcelaine brisée avec des joints en or.
(Hélas, je ne sais pas comment publier une photo mais c’est très beau.) »
En fait il ne s’agit pas de Kentsuji mais de kintsugi(金継ぎ) de Kin « l’or = 金» et « et Tsu_gi = 継ぎ» « idée de pièce rapportée» ou kindzukuroi (金繕い) « réparé avec de l’or » est une méthode japonaise de réparation des porcelaines ou céramiques brisées ou fêlées et consolidées à l’aide de laque, laquelle est ensuite saupoudrée d’une poudre d’or.
L’objet personnel dont je n’aimerais rien tant que vous poster un cliché de ses « veines » d’or, figure hélas sur une liste d’objets m’ayant été volés en 1993 et dont personne ne semble s’être réellement préoccupé de les retrouver.
La brigade spécialisée qui eût pu être concernée étant bien davantage tournée vers les vols de Gallé au profit de collectionneurs japonais, que des vols de céramique japonaise au détriment de, qui plus est, une parfaite emmerdeuse et dont un des experts autoproclamés habituels, aura dit à tous les coups, que c’était de la m..de. (Je l’avais prêté à l’occasion d’une exposition organisée par la mairie de Nancy). J’en ai bien un cliché, mais il n’a pas été pris pour l’objet lui-même mais pour les gens autour de la table, donc peu probant.
Il s’agissait d’une coupe en céramique XVIIe, d’une bonne dimension, à décor floral d’œillets (NADESHIKO en japonais, l’une des fleurs héraldiques et qui apparaît depuis le VIIe siècle en poésie, comme le symbole de l’enfance ou encore de la pure jeune fille), le « Dianthus» de « Dios » (Zeus, Jupiter) et « anthos » (fleur), soit encore la « fleur des Dieux » en français pour l’œillet véritable), et signée KENZAN (乾山).
Pas le KENZAN de ce bol à thé décor floral de « Belle de nuit », conservé au Musée d’art japonais Yamato Bunkakan (大和文華館) de NARA : Ogata KENZAN →尾形 乾, 1663, Kyoto – 1743, Edo) vu que le style était très différent malgré une signature proche de certaines de celles répertoriées. Mais bon ce n’est pas une raison pour ne pas s’en être occupé. De toute façon, la MAAF ne l’a pas remboursé sous prétexte qu’on ne pouvait déterminer avec précision à quel moment l’objet avait disparu. Et comme si ça ne suffisait pas, l’ouvrage qui m’avait servi à comparer la signature de l’objet avec des signatures KENZAN existantes a récemment disparu lui aussi. Mais ça, je peux le commander à nouveau (107€80 + frais, pour la même édition, tout de même).
Comme, le hasard aidant, je n’avais pas tous les œufs dans le même panier, on ne m’a pas malgré tout complètement dépouillée de tous mes objets chinés. Ceci étant, je ne vous donnerai pas davantage d’informations susceptibles de rameuter à nouveau les prédateurs.
@ Noblejoué | 14 juillet 2017 à 20:43
Je n’ai pas d’avis définitif sur la question. Je pense en tout état de cause que nous devrions recouvrer notre souveraineté. C’est très général comme formule, mais cela a un sens précis.
Cela peut aller du rétablissement dans les faits du principe théorique de l’Union européenne, la subsidiarité, abandonnée depuis longtemps ; à la sortie pure et simple de l’Union.
La Grande-Bretagne ne se débrouille pas trop mal à cet égard, je trouve. Cependant, elle a toujours entretenu un esprit d’autonomie vis-à-vis de Bruxelles. La France est passée d’une situation où elle était le tyran et les autres ses larbins, à la configuration actuelle où c’est elle le larbin. Ce n’est pas un bon point de départ.
@Catherine JACOB | 15 juillet 2017 à 15:12
Magnifique Ogata Kenzan, quels regrets vous devez avoir eus !
La Cie Generali commercialise des assurances pour antiquités de toutes sortes qui sont très étudiées.
Je me suis fait cambrioler ici, ils n’ont emporté que la TV, une cartouche de cigarettes et une bouteille de champagne, ce qui tend à prouver que la culture n’a pas encore atteint les masses populaires.
C’est rassurant.
En retard de quelques notes je n’ai fait que parcourir une partie des commentaires.
Pour participer à cette réflexion je reprendrai seulement ces mots de Guiseppe (11 juillet 2017 à 20:38) : « La droite, la gauche tout cela n’existe plus ».
D’accord, ça n’existe plus, ou ce qui existe n’entre plus dans le moule.
L’avènement d’E. Macron a au moins ceci de remarquable qu’il met à jour et à nu les alliances artificielles et artificieuses des partis politiques. Tout s’effondre parce que tout était bâti sur le sable des ambitions invincibles, quand chacun ne vise plus qu’à sa propre gloire, antinomique de l’alliance et d’un idéal partagé.
Idéal, voilà ce qui a disparu de nos sociétés égotistes et numérisées, car ce qui est enfanté à présent n’est rien d’autre que la consécration de l’individu.
Une personne = une opinion = un parti ?
J’ai besoin de lunettes ou bien c’est le même type que l’on a vu pendant trois jours faire force présentations, défilé, commémorations et discours à toute heure ? On étouffe.
A Monsieur de Villiers, le président n’a pas dit « on croise des gens de rien », il lui a dit « c’est moi le chef des Armées ». Prends ça mon Pierrot : tu n’es rien, c’est moi qui commande.
@Giuseppe
Il faudra aussi penser à démolir la Tour Eiffel. Cent cinquante-trois mille euros ! Un repas à quatre ! plus indisponibilité des alentours, services de sécurité renforcés +++ et ainsi de… suite. Non, pas la suite du roi.
@calamity jane 16 juillet 2017 à 18:59
« Il faudra aussi penser à démolir la Tour Eiffel. Cent cinquante-trois mille euros ! Un repas à quatre ! plus indisponibilité des alentours, services de sécurité renforcés +++ et ainsi de… suite. Non, pas la suite du roi. »
Et ça ne vous ennuie pas d’enrichir ainsi la réflexion des intervenants de ce blog avec ce genre d’informations pêchées sur des sites bidon de désinformation ?
Avez-vous d’autres exclusivités sur la mauvaise haleine de Macron et ses pompes qui puent ?
On en raffole de vos infos !
http://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2017/07/17/la-fau
sse-addition-a-82-000-euros-du-diner-entre-emmanuel-macron
-et-donald-trump_5161675_4355770.html
L’ADN de la droite, théorisé par Marx, c’est la conscience que les riches sont beaucoup plus solidaires entre eux que les pauvres. Et sans complexes.