Le 3 juillet, à l’Heure des pros 1, j’ai qualifié de « simpliste » une exclamation de Pascal Praud à propos d’un quantum de peine, concernant un home jacking très grave dont les deux auteurs n’ont pas encore été interpellés.
Je n’ai pas eu l’impression de dépasser les bornes avec cet animateur atypique qui accepte d’être rudoyé sur un plateau – il est le seul – autant que lui-même se plaît à bousculer ses chroniqueurs : combien de fois ai-je entendu de sa part qu’il ne comprenait rien à ce que je disais, ou, même, que c’était une bêtise ! Il aurait été ridicule de ma part de m’en formaliser, d’une part à cause de la réciprocité que je viens d’évoquer et d’autre part en raison de la qualité de ses éditoriaux à partir desquels il est très rare qu’une réflexion stimulante ne se développe pas.
Je n’étais pas présent dans une émission où il a tenu des propos qui méritent un billet tant ils étaient frappés au coin du bon sens et de la lucidité. Il avait affirmé que « la gauche est pour l’union de la gauche… En revanche la gauche fustige l’union de la droite. Elle a compris le danger… »
L’union des droites est devenue paradoxalement un sujet rebattu et également un thème au sujet duquel répondre positivement serait un opprobre bien plus moral que politique. Une sorte de péché mortel.
PP a raison de souligner que cette union des gauches, qui revient périodiquement quand elles sont véritablement menacées dans leur identité et leur idéologie, lorsque sur le plan électoral elles sont inquiètes et prêtes alors à occulter tout ce qui les sépare, même profondément, est perçue comme une évidence alors que l’union des droites, de la droite conservatrice avec la droite extrême, est stigmatisée par principe.
Qu’elle le soit par la gauche et l’extrême gauche, on le comprend aisément. Tout ce qui est de nature à faire échapper l’autre camp à la cohérence, au consensus sur l’essentiel et à la réussite est naturellement favorisé. L’absurde est que cela continue à marcher. La bonne vieille grosse ficelle qui consiste pour ses adversaires à demander à la droite de perdre avec classe et de bon coeur !
Je ne sais pas si le président des Républicains, dont on espère beaucoup, saura faire revenir le parti sur cette opposition à l’union et, au-delà des psychologies individuelles (Marine Le Pen y serait hostile), énoncer avec force que ce n’est pas l’adversaire qui doit nous gouverner et qu’il y a un étrange masochisme à hypertrophier le peu qui sépare et à minimiser le capital qui réunit.
Croit-on une seconde que les écologistes et les socialistes ne sont pas conscients du gouffre entre LFI sous la férule de Jean-Luc Mélenchon et eux-mêmes sur des points essentiels, qui tiennent en particulier depuis le 7 octobre 2023 à Israël, au racisme et à l’antisémitisme ? Je parie qu’ils ne s’en offusqueront jamais quand leurs intérêts seront à sauvegarder.
De la part du président Retailleau, on attend donc qu’il mette fin à un humanisme de façade qui n’est que défaitisme, pour le remplacer par un véritable débat politique qui remettra les problématiques et les divergences, une fois identifiées, à leur juste place. Par exemple la préférence nationale (déjà en cours dans certains domaines) n’est pas un concept qui relève de la morale (avec le confort de l’indignation non argumentée) mais de la politique et de son réalisme. Qu’il ne laisse plus nos adversaires nous culpabiliser par un coeur mis à toutes les sauces faute de savoir l’emporter par l’esprit et la rationalité !
Si les rapports de force ne sont pas actuellement à l’avantage des Républicains, reste que le RN, en s’étant fortement banalisé avec un Jordan Bardella manifestant plus d’allant pour l’union et une Sarah Knafo cherchant à imposer cette dernière avec pragmatisme, n’est plus du tout aux antipodes de la droite conservatrice. Il se rapproche d’elle alors qu’elle-même retrouve enfin foi en ses valeurs et à son caractère irremplaçable, intelligemment industrieuse dans un macronisme déclinant.
Il y a donc plus d’une raison pour donner raison à Pascal Praud. Pas une once de « simplisme » dans cette opinion si évidente que les appareils la récusent encore. Mais pas les citoyens…
Triste billet. Après vous être courageusement et justement opposé à Pascal Praud qui se croit tout permis, voilà que vous allez chercher un éditorial consacré à la fameuse union des droites pour dresser des louanges à celui que l’on ne peut plus appeler animateur tant ses émissions deviennent un instrument de propagande de la droite la plus radicale.
Le Front républicain ne peut plus s’opposer à cette droite car l’une de ses composantes, et non la moindre, LFI, a renié les valeurs de la gauche. Pour autant, pour ceux qui croient encore à un humanisme universaliste, à la devise républicaine, à la laïcité, aux vertus démocratiques, les sociaux-démocrates pour parler clair, la bataille n’est pas perdue. Il ne faudra pas hésiter, si le rapport des forces n’évolue pas significativement d’ici les élections, à voter dès le premier tour pour le candidat du bloc central et éviter ainsi le cauchemar d’un duel de second tour entre le candidat LFI et le candidat RN et battre celui des deux qui se retrouvera en finale.
Mon cher Philippe, ne vous en déplaise, il ne suffira pas de faire l’union des droites pour que la droite la plus radicale accède au pouvoir en France.
À une époque, il pouvait se justifier de laisser de côté le FN au nom de l’antisémitisme de ce dernier, mais en prenant le même critère, ce devrait être LFI qui devienne le nouvel intouchable parmi les partis politiques ! Sauf si on a une mentalité hindouiste, ce n’est pas la naissance ou le passé qui est censé faire le tchandala, mais le comportement. Or le parti lepéniste a été jusqu’à écarter le père Le Pen en faveur de la fille pour opérer ou acter ou opérer et acter cette mutation !
Ne pas en tenir lieu et ne pas prendre en compte LFI est un problème de… conservatisme ! Par la gauche, et même une partie de la droite, qui a une culture de l’échec à force d’avoir noblement échoué, en se privant de l’union, et donc, du pouvoir. Qui a dit que le bien est récompensé ? Pas moi, il ne faut pas être sot, la morale n’a de toute façon rien à voir avec la récompense.
Cependant, il ne faut pas non plus se punir d’avoir fait le bien en s’entêtant à perdre pour ne pas s’unir avec le RN quand ce n’est plus nécessaire. Le bien n’est pas dans le passé et dans l’excès, il est dans le présent et la mesure, en somme, il est là où il est, il faut le suivre de même que le regard s’oriente sur la mouvante lumière.
Pour ce qui concerne notre hôte, il a raison de plaider à charge et à décharge pour Praud. En somme, certains le voudraient muet sur ses abus parce qu’il siège dans son tribunal médiatique, d’autres le voudraient éternellement cinglant à cause de ses aspects insupportables. Mais s’il a besoin d’y aller, c’est que l’animateur n’a pas que de mauvais côtés, et s’il écrit Justice au singulier, ce n’est pas pour se laisser porter par un clan pro ou anti Praud mais pour tracer sa voie, à sa fantaisie.
Si la droite veut gagner, elle doit s’unir, d’accord… Mais toute personne a parfaitement le droit de s’en aller au hasard de son inspiration, on n’a pas une hermine dans la ligne de quelque parti, mais libre, et c’est tout de même plus agréable. Monsieur et madame Bilger nous laissent libres, et on prétendrait les restreindre dans ce qu’ils nous donnent ? C’est bien injuste.
Le monde est bien triste de ce que les ressources soit limitées, univers de détresse… Eh bien, dans une culture de l’échec, les gens en rajoutent en tendant à réduire ce qui n’a pas besoin de l’être, ainsi, la liberté d’expression, d’abord en faveur de ces malheureux Juifs, ayant subi un génocide, pour rappel, ensuite, en faveur de toutes sortes de victimes, et enfin en traquant tout discours un peu complexe et fluide. C’est la canicule de la pensée !
« Il y a donc plus d’une raison pour donner raison à Pascal Praud. Pas une once de « simplisme » dans cette opinion si évidente que les appareils la récusent encore. Mais pas les citoyens… » (PB)
Franchement j’ai du mal à comprendre cette dévotion un brin candide pour Pascal Praud de la part d’un chroniqueur qui s’est fait sèchement rabrouer plus d’une fois par celui-ci.
Cela relève carrément du masochisme ou pire, de la fascination malsaine d’un adepte à son gourou. Celle que l’on retrouve chez certains membres de LFI pour J-L Mélenchon.
Il est temps de vous faire désenvoûter et de retrouver votre liberté de pensée !
Le seul invité que j’ai vu remettre à sa place Pascal Praud , c’est G-W Goldnadel. Le pauvre PP se demandait ce qui lui arrivait. Un régal !
En fait PP est parfaitement insupportable, méprisant avec les invités qui ne partagent pas ses idées réactionnaires.
Quant à ses éditos, la plupart du temps ils sont d’un simplisme, pour ne pas dire d’un infantilisme, affligeant, quand ils ne sombrent pas dans la vulgarité, voire l’insulte.
Je me suis toujours demandé ce que vous pouviez trouver à ce type qui ne mérite certainement pas votre admiration.
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Le problème de l’union des droites, comme d’ailleurs celui de l’union des gauches, est que les courants de pensée ne sont pas compatibles, voire parfois carrément contraires.
– Incompatibilité entre la pensée social-démocrate et la doctrine communiste.
– Idem entre le gaullisme et les idées qui émanent du FN dont le fondateur a toujours combattu le Général. Le RN étant certes moins radical uniquement dans un but purement électoraliste, partant du principe que les promesses n’engagent que ceux qui y croient comme disait Charles Pasqua.
Les discours des partis extrémistes que ce soit LFI ou encore le RN reposent principalement sur le racisme et l’antisémitisme. Chaque camp accusant le parti adverse de ce travers pernicieux.
Des rapprochements sont effectués à la veille des élections.
On se rabiboche, on se distribue les circonscriptions ou les mairies et puis, les élections passées, on se retire la bourre comme avant.
Ça fait cinquante ans que ça dure et rien ne permet de penser qu’il en sera autrement dans l’avenir.
CNews tourne à la caricature. Devenue Radio Israël – Radio sionisme pour échapper à l’Arcom, on y fait allègrement fi du massacre régulier des Palestiniens au prétexte que LFI a pris parti pour eux pour des raisons peut-être électorales mais néanmoins justifiées, et toute la droite se croit obligée d’emboîter le pas de peur de faire nazi.
Tout cela devient très nauséabond.
À cela s’ajoute l’erreur historique de n’avoir pas pris parti pour la Russie qui a à juste titre entrepris de retrouver son intégrité territoriale, et réunit maintenant l’Afrique dont notamment l’Algérie et une bonne partie de l’Amérique du Sud avec elle.
Là, la bévue va tout simplement ruiner l’Europe, et la France avec son psychopathe à sa maman incapable de maîtriser son invasion, qui devient le phare international de la bêtise.
Rouge-brun, notre hôte ?
Si la gauche a perdu sa boussole, la droite de la droiture doit-elle l’imiter ?
Les succès d’audience ne devraient pas perdre moralement ceux qui gardent encore un peu de lucidité, au risque sinon de se vautrer aux fanges démagogues.
Je vous présente mes excuses pour cette digression, mais il y a dans le Figaro du jour une belle comparaison entre Mélenchon et Cioran quant au sens qu’ils ont donné à la langue française. Comme on sait, Cioran la maniait comme un moraliste du Grand Siècle : « Je n’aime que les penseurs qui n’ont inspiré aucun tribun ».
Pascal Praud n’est pas intéressant. Il pérore ridiculement, pâle caricature de Cyril Hanouna, sur des sujets dont il ne connaît visiblement rien si ce n’est la page Wikipédia qu’il a consultée la veille. Sa médiocre agressivité, ses interruptions péremptoires, ne tiennent pas lieu de connaissance.
Droite, union des droites, gauche, union des gauches… pour justifier la première vous faites, rhétorique utilisée par le racialiste de ce blog, de ceux que vous combattez des antisémites, afin de faire oublier que dans les rangs de ceux avec lesquels vous appelez à l’union, demeurent des admirateurs d’Hitler et consorts. La proximité du RN avec des Chatillon, Lousteau et autres n’est plus à démontrer.
C’est un peu l’argumentaire du « pourquoi ne le ferait-on pas, les autres font rien qu’à faire pareil ».
Personnellement je souhaite voir Philippe Poutou comme président. Pour une fois on aurait quelqu’un de compétent.
Il semble que le propos de Pascal Praud soit fondé car il repose sur une évidence. L’union n’a pas le même sens à gauche et à droite. À gauche, elle se fait « contre. » À droite, elle se fait « pour. » .
Il s’agit de ramasser des voix pour obtenir une victoire qui ne tiendrait pas cinq minutes. On ne cherche même pas à accorder les points de vue sur les grands sujets de fond. On affiche une indignation de façade contre les fachos, quitte à s’accorder en douce sur certaines alliance locales pour préserver l’accès des petits chefs à la bonne soupe. Il n’est même pas imaginable d’essayer de rapprocher Hollande, Mélenchon, Glucksmann sur le climat, l’Europe, les finances publiques, etc.
L’alliance à droite se propose de construire un programme de gouvernement. En partant d’idées relativement proches dans certains domaines, mais très opposées sur des sujets clés. On ne citera que deux exemples, les retraites et l’Europe.
Être contre, c’est fastoche. Construire le pour, c’est duraille.
Le fait qu’Achille et Marc Ghinsberg ne supportent pas Pascal Praud est un très bon indicateur de la pertinence de ses propos.
Les gens de droite s’inscrivent dans de multiples courants de pensée dont la dynamique temporelle évolue constamment.
Mais contrairement à la gauche qui se consolide en détestant ses adversaires : cépabien, cnazi, cd’extrêmedrouatte, etc., la droite dans son ensemble ne parvient pas à présenter un front uni tant elle succombe à la culpabilité de n’être pas « de gauche »…
Depuis le piège tendu par Mitterrand en 1986 avec l’introduction de la proportionnelle, le front républicain qu’il a suscité permet de lézarder une union des droites qui nous débarrasserait des politiques de gauche (hommes et idées) qui ont abaissé notre pays aux plans économique et social !
@ Jérôme | 04 juillet 2025 à 11:22
« Personnellement je souhaite voir Philippe Poutou comme président. Pour une fois on aurait quelqu’un de compétent. »
Y a mieux en stock chez les gauchiasses : Panot, Bompard, Obono, Delogu, Boyard, Autain, Rousseau… c’est chez eux qu’il faut puiser, on tient des bons là !
@ Achille | 04 juillet 2025 à 07:01
Bien d’accord avec vous, à part être un fan sans condition pour le téléspectateur, cette émission est imbuvable. Au bout tout le monde s’écrase, seule la ligne définie est recevable.
Aucun intérêt, c’est digne de la propagande de chez le Cinglé, plus anesthésiée mais qui use des mêmes ressorts.
C’est au fond le pendant de Hanounouille, sauf que le second fait le show comme une émission de variétés en plus en se mettant en scène.
Bon, on le tour en est vite fait, chacun y trouvera son bonheur ou la fuite sans se retourner. J’ai pris la fuite, c’est insupportable.
L’union des droites est inutile. L’extrême droite gagnera toute seule à la prochaine présidentielle, puis aux législatives. C’est, hélas ! plié. S’il y a trois ou quatre candidats de droite et/ou du centre droit au premier tour de la présidentielle, la promenade de santé sera encore plus facile pour le RN. Les cinq ans d’extrême droite, a fortiori les dix ans, vont me paraître bien longs.
De quelques ridicules
Le ridicule de ceux qui ne veulent pas dire leur nom.
Le ridicule de ceux qui ne veulent pas dire leur profession.
Le ridicule de ceux qui ne veulent pas montrer leur tête.
Le ridicule de ceux qui ne veulent pas donner leur mail.
Le ridicule de ceux qui veulent pas dire leur ville.
Le ridicule de ceux qui ne veulent pas dire pour qui ils ont voté.
Le ridicule de ceux qui s’attroupent périodiquement en braillant, en jetant des pierres, en brûlant des poubelles et en agressant des fonctionnaires de police.
Le ridicule de ceux qui lisent un livre en ayant entendu dire qu’il était en tête des ventes.
Le ridicule de ceux qui fument des cigarettes pour être sûrs de choper un cancer.
Le ridicule des alcooliques qui tentent en buvant d’oublier un moment leur désespoir.
Le ridicule qui gens qui viennent vous dire : « Je vis pour mes chiens. »
Le ridicule des gens qui prennent de la cocaïne, du cannabis ou autres produits pour croire quelques quarts d’heure avoir une belle vie.
Le ridicule de ceux pensent qu’ils auront, après la mort, une seconde vie.
Le ridicule de ceux qui recourent à des prostituées.
Le ridicule des couples d’hommes ou des couples de femmes qui veulent absolument avoir un enfant ou plusieurs en achetant une mère porteuse.
Le ridicule des septuagénaires qui font de la trottinette électrique.
Le ridicule des brunes qui se teignent en blondes.
Le ridicule des chauves qui portent une moumoute.
Le ridicule des gens de 130 kilos qui trottinent en espérant perdre cent grammes.
Le ridicule des gens qui sont capables de vous parler une heure de suite et qu’on a le plus mal grand à interrompre.
Le ridicule des gens qui vous disent ne pas avoir de télé pour ne pas subir de propagande, alors qu’on a le choix entre plusieurs centaines de chaînes.
Le ridicule des gens qui ont une voiture pour jouer à Fangio.
Le ridicule des gens qui deviennent barbus pour céder à l’épidémie.
Le ridicule des hommes qui se tatouent, portent des boucles d’oreille et/ou une queue de cheval.
Je n’écoute plus L’Heure des pros, pour une raison simple : je n’y apprends rien. Et puis l’opinion pure, pour ne pas dire le militantisme, l’emportent largement sur l’information.
Je n’ai rien contre les bonnes analyses, bien au contraire : j’en lis beaucoup. Mais là, nous sommes dans le « moi ch’pense que », et pire : dans le « vous devez penser cela ». Sans compter le style cuistre et ampoulé qui est, hélas, de plus en plus à la mode au sein de l’extrême droite française.
Et puis il y a l’inévitable séquence du « dîner de cons », le type vaguement à gauche qui est invité pour servir de caution et s’en prendre plein la figure. Il le sait, il s’y attend et il vient quand même. Je n’aime pas voir les gens se faire humilier.
Cela dit, je n’ai pas besoin de regarder l’émission pour savoir que vous n’avez évidemment pas dépassé les bornes avec Pascal Praud, alors que lui passe en effet son temps à rudoyer les gens, y compris ses supposés amis. Il n’y a là nulle équivalence, et il est gênant de voir que vous semblez vous excuser pour vos propos. Pascal Praud se prendrait-il pour Donald Trump ?
On peut écouter un entretien de 1975 avec Raymond Aron pour se remettre en tête en quoi consiste un journaliste qui respecte son interlocuteur tout en posant des questions pertinentes et difficiles, et un intellectuel digne de ce nom qui répond clairement en enseignant des choses de valeur à ses auditeurs.
Au fait, Raymond Aron a été professeur de lycée au Havre… Aujourd’hui, vous êtes content si le prof n’a pas un anneau dans le nez, des tatouages et ne fait pas une faute de grammaire toutes les cinq minutes.
@ Patrice Charoulet | 04 juillet 2025 à 14:56
« Les cinq ans d’extrême droite, a fortiori les dix ans, vont me paraître bien longs »
Dix ans ?? mais c’est trop court, moi je rêve d’une extrême droite pendant une extrême éternité.
Le ridicule des jugements d’une précieuse ridicule.
P.-S. : je suis tatoué, je roule avec une grosse moto et j’ai une queue de cheval… bien que chauve.
« Je n’ai pas eu l’impression de dépasser les bornes avec cet animateur atypique qui accepte d’être rudoyé sur un plateau » (PB)
C’est peut-être une erreur.
PP se comporte comme un maître d’école à l’ancienne qui sait tout ou comme un croupier de casino qui sait qu’à la fin c’est la banque, c’est à dire lui, qui gagne.
Personnalité exceptionnelle avec une intelligence réactive rare et un sens de la répartie non moins rare, du style que l’on trouvait chez les anciens politiciens, et dont il restait des traces encore chez Jean-Marie Le Pen ou maintenant chez Mélenchon.
Il a l’avantage d’arriver avec ses sujets sur lesquels il a eu le temps de réfléchir, et il ne lui faut pas beaucoup de temps pour trouver la bonne formule, et il lance le débat avec cet avantage indéniable auquel s’ajoute le fait qu’il coupe la parole et change de sujet quand ça l’arrange.
Face à une telle personnalité qui sort du commun, une seule solution, faire du Georges Marchais :
« Vous venez avec vos questions, je viens avec mes réponses »
Le seul qui joue vraiment ce jeu, c’est Gilles-William Goldanel.
Quel que soit le sujet il revient inlassablement sur la perversité antisémite de l’extrême gauche, sur l’hypocrite perversité de la gauche qui fait semblant de s’éloigner de cette extrême gauche pour s’en rapprocher et se fondre en elle lors des échéances électorales.
Soulignant chaque fois pour faire bonne mesure, l’incurie, l’incompétence et l’inadaptation du double langage de Macron à n’importe quelle situation.
GWG vient avec ses réponses, à la Marchais, ce qui a le don d’agacer PP et de m’amuser.
En général, je regarde l’émission à la suite de Face à l’info, dix, quinze minutes, jusqu’à la première passe d’armes entre PP et GWG puis je zappe.
Il ne faut pas abuser des bonnes choses. 😉
Un mot sur la photo :
Qu’elle est belle, plus que belle, elle est charmante, c’est à dire qu’elle a un charme au sens magique, avec une mélancolie refoulée. Je ne sais pas pourquoi en le voyant j’ai pensé au poème de Rimbaud : Ophélie.
@ Giuseppe | 04 juillet 2025 à 14:03
Je pense sincèrement que Pascal Praud aurait dû rester commentateur de matchs de football (pas de rugby car les règles risquent d’être un peu trop compliquées pour lui), plutôt que de jouer le « porte-gamelles » zélé de la bande à Bolloré.
Mais vu les commentaires, sur « X » et même sur ce blog, il semble que le public commence à se lasser de ses simagrées.
Encore que le pire dans le genre affecté et pontifiant, c’est quand même Eliot Deval. L’élève a dépassé le maître !
Praud n’est qu’une carpette aux pieds de Knafo.
Les femmes sont moins couil… molles que les hommes ; sur le terrain elles font plus preuve de courage et de fermeté : Knafo en est un très bon exemple, il y en a d’autres qui gagnent à être connues : dans les pays de Loire, il faut saluer Mme Morançais qui a tronçonné dans les gabegies financières habituelles faramineuses sous les huées, les insultes et calomnies de cette gauche avide de subventions tous azimuts sans aucun contrôle, juste pour flatter un électorat parasite de gauche.
La maire de Romans-sur-Isère mérite notre admiration pour son courage d’avoir dénoncé l’omerta ordonnée par Macron, ses médias au ordres et toute la gauche sur l’un des pires scandales criminels qui s’est déroulée à Crépol, vite zappé, balayé, étouffé, travesti par le pouvoir et toute la gauche bien entendu, les assassins arabo-musulmans étant du bon côté médiatique et les victimes présentés comme d’affreux blancs racistes du rugby sport d’extrême droite, toujours selon les islamogauchistes ; même si elle est revenue à la charge, nos médias bien formatés la zappent au maximum ; il faut la faire taire !
Ce pauvre Praud paraît bien insignifiant avec ses mimiques devenues pénibles à supporter, il se macronise sans l’avouer par peur de l’Arcom, le tribunal stalinien relooké islamogauchiste macronien.
Au fait, n’y aurait-il pas comme un parfum d’élections incessamment sous peu ? les cabinets noirs de Macron ont reniflé les fosses septiques du RN et ont entamé une campagne barrage anti Le Pen comme d’hab.
Ben voyons !
Comme beaucoup je deviens de plus en plus circonspect à écouter cette émission. Il m’insupporte de voir PP couper systématiquement la parole à ses interlocuteurs pour seulement répéter plusieurs fois à la queue-leu-leu son argument… le tout assaisonné avec parfois une publicité nous incitant à nous rendre chez le notaire pour faire un legs à la Croix-Rouge israélienne. C’est lourdingue.
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@ Robert Marchenoir | 04 juillet 2025 à 16:40
« Je n’aime pas voir les gens se faire humilier. »
Je pouffe ! Vous voulez en garder la primeur ?
@ hameau dans les nuages | 05 juillet 2025 à 10:23 (@ Robert Marchenoir | 04 juillet 2025 à 16:40)
« Je n’aime pas voir les gens se faire humilier. » (RM)
« Je pouffe ! Vous voulez en garder la primeur ? » (hdln)
Vous vous êtes senti humilié par moi récemment ? À quel propos ? Pouvez-vous rappeler vos griefs ? Nous donner un lien ?
Contrairement à Pascal Praud, je ne vous ai pas invité sur mon émission de télévision pour vous couper la parole et utiliser mes acolytes pour vous attaquer en meute.
Vous avez toute liberté pour vous exprimer ici, aussi souvent et aussi longuement que vous le voulez. Vous ne vous en privez pas, d’ailleurs.
Il m’est simplement arrivé de réfuter certaines sottises que vous répandez dans ces pages, au moyen de faits et d’arguments incontestables et que d’ailleurs vous n’avez pas été en mesure de contester. Je n’en ai au demeurant réfuté qu’une infime partie, ayant autre chose à faire dans la vie que de corriger les menteurs systématiques dans votre genre.
C’est quelque chose, vous allez rire (puisque vous êtes à la recherche d’occasions de « pouffer »), ça s’appelle la liberté d’expression, la démocratie, le libéralisme, le débat contradictoire assis sur des arguments rationnels et des faits démontrables. Ce n’est jamais que la base de notre civilisation depuis deux mille cinq cents ans environ.
Mais il faut croire qu’en tant que gauchiste rural, vous n’aimez rien tant que prendre une pose de victime, vous prétendre humilié, étaler des offenses imaginaires qui ne consistent, en dernière analyse, qu’à réduire en miettes les mensonges que vous répandez ici, et à montrer que vos revendications politiques faites au nom de l’intérêt général ne sont en réalité que la tentative d’imposer vos intérêts particuliers aux dépens de la justice.
En somme, vous êtes un wokiste de la plus belle eau, un flocon de neige, un type qui écrase les arpions des autres et puis qui hurle en se tenant le pied pour maquiller ses manigances.
Je conçois que vous puissiez en être contrarié. Si vous vous sentez humilié par le fait que vos trucs soient éventés, c’est votre problème.
Chez Praud comme chez Hanounouille il existe ce plaisir d’humilier les personnes qui sont rémunérées en plateau. Je vous paye c’est moi qui commande, attitude que l’on retrouve chez tous les bas-du-casque, et le public adore voir cette humiliation, il voudrait tant passer à la caisse et le chèque à la hauteur, il se dit ça vaut bien cette humiliation et parfois des crachats par-dessus.
Hanounouille en est le spécialiste, il ne manque pas une occasion de leur rappeler que sans lui ils seraient au SMIC, il est vrai que ses chroniqueurs sont bien rémunérés, Raymond Batouille a même arrêté son métier de chauffeur-livreur. Alors quelques humiliations et quelques postillons ne lui font pas ombrage. Il changera ses pneus quand ils seront usés et il repartira plein de bonheur de passer au tiroir-caisse, ça vaut bien quelques reniements internes de personne, et puis l’honneur c’est comme le pognon ça n’a pas d’odeur et puis c’est ringard. Le pognon cher à Nanard, celui qui avilit mais qui achète tout.
« Indecent proposal » un classique du genre, le méchant pognon au bout de la nuit.
Parmi les ridicules qu’il énumère, Patrice Charoulet a fait un oubli majeur en ne mentionnant pas ces politiques qui, en manque d’arguments et pour masquer leur vacuité, n’ont pour ressource ultime que de fustiger toute alliance à droite, alors qu’une telle pratique à gauche, hautement recommandée, ne peut à l’inverse qu’être encensée ! Ce ridicule est d’ailleurs poussé à son paroxysme lorsque ces mêmes politiques poussent l’outrance jusqu’à nous jeter à la figure l’argument implacable des valeurs morales comme si cette gauche elle-même, et notamment son extrême, était à ce point exemplaire en la matière et pouvait sans vergogne s’ériger en directrice de nos consciences.
Si la question d’une telle alliance revient de manière récurrente sur le tapis lors de chaque élection, les politiques qui nous font aujourd’hui la leçon ne devraient pas oublier qu’ils en sont au premier chef, par leur incurie, les principaux responsables. Plutôt que de donner des leçons de morale, ils feraient beaucoup mieux de s’embarrasser un peu moins d’idéologie, de regarder en face le réel et d’agir avec pragmatisme et bon sens pour corriger les imperfections de ce dernier et répondre ainsi aux défis qu’il nous faut relever.
Que les politiques se cantonnent dans leur rôle qui est de proposer des solutions crédibles, efficaces, pour sortir le pays de l’impasse dans laquelle il est engagé et confient au citoyen le rôle qui est le sien de trancher, laissant à ce dernier les problèmes de morale.
Faisons en sorte que Raymond Aron ait raison lorsqu’il affirmait : « Les régimes vivants font surgir, aux moments critiques, les personnes capables de les sauver. En période tranquille, les chefs des démocraties sont d’honorables administrateurs, quelques fois de bons organisateurs, plus souvent des conciliateurs. Qu’ils aient aussi l’ampleur de vue, la clairvoyance, la passion lucide des grands hommes d’État, c’est une bonne chance sur laquelle on ne saurait raisonnablement compter. »
Dès le début de l’aventure CNews, j’ai regardé l’Heure des pros de Pascal P., puis un peu moins, puis plus du tout. Le fil était convenu, téléphoné, sans surprise mais il fallait un petit clash pour flatter l’auditeur. C’est un show et tout le monde n’a pas le talent de Trump dans l’emploi.
Je suis en passe d’évoluer pareillement avec Darius Rochebin, la vedette incontestée de toutes ses émissions. Il ne le sait pas, mais il n’informe plus, les médias sociaux ont déjà fait le travail avant qu’il ne prenne l’antenne.
Je trouve qu’il est mal d’humilier des gens qui ne l’ont pas cherché en commençant par humilier les autres. Ceci pour dire que si des gens parvenaient à renverser le rapport de force instauré par les pervers, ce ne serait que justice.
Cependant, le mieux est, si possible, d’éviter de participer et de regarder des émissions où des comportements si inappropriés se donnent en spectacle, et sont, peut-être, le spectacle. Pour cela, il faudrait en voir plusieurs et les étudier, ce dont, à mon avis, il serait préférable de se dispenser.
Cependant, bien des gens aiment dominer par procuration, donc il ne serait pas étonnant que l’attrait de telles émissions reposent, du moins partiellement, sur un tel ressort.
J’écris qu’il vaut mieux éviter de participer à ce genre d’émission, mais des attraits financiers ou ceux d’être écouté par un public peu captable autrement peut faire passer sur bien des choses.
Ainsi donc la nécessité courbe sous sa poigne de fer.
C’est pourquoi, le mieux est de se mettre hors de toute nécessité, si on le désire, savoir en vacance de toute obligation de survie et de but à atteindre, ce qui ne peut se faire que par suicide.
Qu’on se prête à cette expérience de pensée ! Un auteur serait attaché à son bureau, sans pouvoir s’arrêter d’écrire et sans pouvoir en rien modifier son texte. Telle est la vie ! Je donne à juger de la déjection littéraire produite dans ces conditions… Je poursuis : les gens ne peuvent pas y rester très longtemps, mortels fugaces s’effondrant épuisés sur le bureau… Mais ils ne peuvent pas détacher non plus leurs chaînes quand ils n’en peuvent plus : instinct de survie et geôliers, je veux dire la sorte de conspiration informelle faisant que toute information sur le suicide et accès aux moyens les plus sûrs étant dérobé au regard du public.
Les gens sont contents de prévenir les suicides mais voyons, et combien de dignités perdues ? Il y a de fausses bonnes idées, il y a aussi de fausses bonnes nouvelles.
Si on empêche un adulte de se tuer, on le prive de sa liberté, on le rend indigne par le fait, et si c’était pour éviter de devenir indigne, on peut dire que l’intervention le rend indigne au carré. C’est entre autres ce qui me pose problème avec l’étrange idée de condamner qui n’a pas essayé d’empêcher quelqu’un de se tuer. En somme, avec l’assistance à personne en danger, on peut être une des causes de l’extinction de sa dignité.
Comme il n’y a pas d’obligation de défendre la dignité d’autrui, imaginez la scène, Praud ou n’importe quel petit chef humilie quelqu’un, vous laissez faire, cas quasi universel… Mais vous allez empêcher l’avili de sauter d’un pont, s’il s’en trouve encore de non sécurisés.
Donc le public est l’assistant, le prolongateur de l’offense par les humiliateurs. On peut dire que la loi et soi, auront rendu le monde meilleur dans cette aventure, loi vichyste et héros de poche acclamés par un consensus imbécile.
@ Robert Marchenoir | 05 juillet 2025 à 12:47
Et voilà, je m’attendais à une telle réponse 🙂
Toujours à rabaisser vos interlocuteurs en les mettant plus bas que terre… péquenot, gauchiste, etc. Pour ma part. sans connaître une once de ma vie. (Si vous saviez… mais en disant ça vous allez répondre illico que vous n’en avez rien à faire ou au contraire tomber dans le raisonnement inverse de l’extrémisme de droite pro-Poutine, etc.)
Et cela toujours en donneur de leçons coincé dans votre simili fauteuil Voltaire recouvert d’un tissu du plus mauvais goût pour juger les uns et les autres.
Allez lâchez-vous un peu ! Soyez humain !! Allez, mettez-vous un tantinet à nu, au sens littéral du terme..:)
Montrez que vous pouvez être un bon cheval : https://www.youtube.com/watch?v=ob6gvhZU3j4&list=RDob6gvhZU3j4&start_radio=1&ab_channel=georgesbrassens
J’avais, Monsieur Bilger, eu l’occasion d’écouter votre répartie à P. Praud : elle était justifiée dans la mesure où les finesses de la matière juridique lui échappent et qu’asséner systématiquement que pour lui « ça ça vaut dix ans » reste pour le moins une affirmation sommaire.
Généralement, ses éditos sont bien faits, mais au-delà il lui faut tenir le crachoir et, en ce qui concerne les chroniqueurs, ils devraient autant que possible abonder dans le sens de ses affirmations et non lui apporter la contradiction. Mais quelques chroniqueurs, comme par exemple Éric Naulleau, Georges Fenech ou Élisabeth Lévy, savent ne pas se laisser impressionner par ses affirmations trop souvent péremptoires.
P. Praud me rappelle un peu le style d’un « Brunet sans filtre » sur LCI. L’un comme l’autre sont à la longue fatigants pour l’auditeur. C’est pourquoi je me contente le plus souvent d’écouter la partie de l’émission de Praud diffusée entre 9 heures et 9 heures 20 sur Europe 1 et quasiment jamais sur CNews.
D’évidence quelques présentatrices comme Sonia Mabrouk ou Christine Kelly mènent beaucoup mieux leurs émissions sur cette chaîne.
Je remarque que les débatteurs ne peuvent s’empêcher de s’en prendre aux confrères pour autre chose que leurs déclarations, et que mis en appétit, certains voudraient connaître la vie des autres. Et pourquoi, par intérêt ? Bien sûr que non, pour classer et dénigrer. On dirait les écaillers ouvrant des huîtres avant de les présenter sur un plateau !
Ce qui est rend humain, ce n’est pas de dire imprudemment tout de soi, c’est d’être dans un contexte humain, menant à ce que chacun se confie, grande nuance. Tout joue ! Bien sûr, il y a l’humanité de nos hôtes, mais on n’est pas véritablement ensemble, visages et corps, par exemple autour d’un plat de fruits de mer et le vin, cette rencontre idéal de l’alcool et du goût, du plat et du breuvage. Comme il n’y a pas de communion, il n’y a pas de confiance.
De loin, les gens ont plutôt des réflexes de chasseurs-cueilleurs, mais pas ensemble, de chasse et de cueillette des autres commentateurs, de chasse, je m’en prends direct à l’autre en lui disant qu’il est ceci ou cela, de cueilleur, je collecte des informations pour usage pas plus sympathique, l’attaque est seulement reportée.
Pour coaliser les humains, il faut un but commun, ici, ce devrait être la recherche de vérité… Enfin, c’est aussi follement idéaliste que de supposer que les gens ont inventé les dieux comme modèles pour s’améliorer, il faut être enfant pour inventer cela de totale bonne foi, il faut s’aveugler pour y songer ou s’y accrocher adulte. Non, bien sûr, la question pour chacun est de défendre un camp en s’attaquant à un autre, d’où le fait que tout contradicteur risque de passer à la casserole, tu n’es pas des miens, tu es un hérétique, religieux ou politique.
Et si même les commentateurs étaient des sages, n’oublions pas qu’ils sont lus par, on peut le supposer, les meilleurs, mais aussi les pires, gens susceptibles d’aller nuire aux débatteurs.
Prudence ! L’imprudence humaine produit la plupart des incendies, la malveillance, un peu, la nature ayant un rôle résiduel. À bas les chaos de flamme, certes ! Mais protégeons aussi les gens les uns des autres par la prudence. À interpellation, t’es pas cap de dire qui tu es, répondre, ch’uis pas cap de me jeter sous un train non plus, c’est même pas une méthode de suicide fiable et ça ralentit les voyageurs.
Si on a le courage de la lucidité, il est opportun d’en partager le fruit avec les autres. Certes, aucune loi n’y oblige, et on peut prétendre que vous avez de « mauvaises paroles » pour le crime d’être lucide ! Notez bien que si on fait quelque compliment à quelqu’un, on peut aussi se voir rendre le mal pour le bien, alors… C’est comme dans « Le Meunier, son fils et l’Âne ».
Mais notez bien que chaque fois que vous contribuez à empêcher quelqu’un de tomber dans un piège, vous rendez un vrai service. Et songez que personne ne vous remerciera jamais !
Donc, vous tenez là l’opportunité idéale de faire un bien qui est toujours un bien, et cela sans désir de récompense, vous visez juste comme Apollon, et vous vous purifiez de la peur du châtiment et du désir de récompense, Apollon ne serait pas le dieu de la purification pour rien ? On dirait… Bref, si chacun essayait d’agir ainsi, une aube morale perpétuelle se lèverait sur le monde.
Tandis que si vous « aidez » un malheureux à ne pas se tuer, oui, il est probable qu’il vous remercie ! Il y a une telle pression sociale sur les désespérés. Et s’ils avaient été d’humeur à se battre contre l’entourage, d’envoyer valser les gens, ils ne se seraient pas tués, d’abord, vous saisissez ?
Le suicidant : une proie facile.
Donc, le rescapé vous remerciera, il vous sourira, le soumis, bien obligé. Mais aurez-vous résolu ses problèmes ?
Bien sûr que non, la loi ne vous y oblige pas, et vous n’en avez, de toute façon, probablement, ni le temps, ni l’envie, ni les capacités. Vous aurez renvoyé le malheureux à son point d’origine, comme on aurait pu rendre, autrefois, un esclave en fuite à son propriétaire. L’ordre règne, le malheureux restera dans sa niche, par le chien !
Bref, prudence ! Le bouclier dans les débats… Si possible, il serait bon de ne pas demander aux autres d’ôter leur protection non plus. Un moment de faiblesse est si vite arrivé… Malgré les murmures, garde ton armure, malgré la tentation, ne fustige pas l’inconnu de porter, qui sait, un caleçon !
On ne déshabille l’autre avec la langue que dans les œuvres érotiques, dans le débat, on n’embrasse que la vérité. Que la vérité m’inspire de toujours rester sur ses pas !
Certes sur CNews il y a l’émission « l’Heure des pros » avec des échanges parfois houleux entre les participants et son animateur.
Mais il ne faudrait pas oublier « Face à l’info » avec sa gracieuse animatrice Christine Kelly entourée de ses « mousquetaires ».
Dans son émission, pas de querelles entre les chroniqueurs, vu qu’ils sont tous d’accord. Très disciplinés, chacun dépose à son tour son petit topo préparé la veille.
La priorité est, bien sûr, donnée à Mathieu Bock-Côté, le Québécois de CNews, qui manifestement s’amuse beaucoup à déballer ses petits sarcasmes et allusions perfides en sautillant sur sa chaise comme un cabri.
Il parle tellement vite que l’on ne comprend pas toujours ce qu’il dit et même le chargé des sous-titrages a du mal à le suivre.
Ensuite, après la page de pub, c’est « l’Heure des pros » qui prend la relève, le temps pour moi de zapper sur le JT de France 2 et retrouver une information normale.