N’étant pas un opposant compulsif à tout ce que dit et fait le président de la République, je suis évidemment plus sensible aux erreurs qu’il commet que ceux qui n’attendent et n’espèrent rien de lui. Et j’éprouve une sorte de saisissement face à ses rechutes quand tous avaient pu constater ses progrès? au moins dans son oralité spontanée et sa perception des Français.
Mais, patatras, tout à nouveau est remis en cause.
Visitant le nouveau site de l’université à Amiens, en répondant à des étudiants, Emmanuel Macron a déclaré : « en ce moment notre pays, je trouve, est trop négatif sur lui-même » (Le Point).
Il faut comprendre : donc sur moi-même et ma présidence.
Je pourrais rétorquer qu’un pays n’a jamais tort mais ceux qui le dirigent. Et m’en tenir là. De la même manière, en usant d’une comparaison judiciaire, qu’un jury criminel qu’on n’a pas convaincu n’est coupable de rien, la faute incombant seulement à l’accusation qui n’a pas su entraîner les citoyens dans son sillage.
Mais il me semble qu’une réflexion plus approfondie mérite d’être menée tant cette opinion critique du président renvoie à des considérations politiques et psychologiques qui la rendent au moins inopportune.
On peut admettre, si la notion de tempérament collectif d’un peuple a du sens, que les Français ont une veine davantage râleuse et protestataire que satisfaite et optimiste. Le verre est généralement plutôt à moitié vide qu’à moitié plein. Je suis un échantillon représentatif de cette morosité et je ne m’en flatte pas.
Ce point acquis, reste que la situation de la France, aujourd’hui, sur beaucoup de plans, est plus que préoccupante. On n’a pas besoin de ce qui s’annonce le 5 décembre pour énoncer cette évidence qu’au quotidien une majorité de citoyens partage. Elle est d’autant plus angoissante qu’elle mêle des peurs politiques et sociales, le constat d’une autorité défaillante de l’Etat, de désordres et de violences jamais maîtrisés à des inquiétudes lancinantes sur notre identité et la sauvegarde de notre modèle de vie collective.
Que selon lui l’herbe soit moins verte ailleurs ne console absolument pas la communauté nationale dont il a la charge ! (Mediapart).
Rien qu’à cause de ce tableau si dégradé de notre République, le président aurait pu et dû s’abstenir, en tout cas ne pas donner l’impression qu’il manquait de fair-play démocratique, qu’il était en quelque sorte un mauvais joueur et qu’il éprouvait comme une forme de dépit à l’égard de cette nation qui ne reconnaissait pas la qualité de son pouvoir.
Avec le risque qu’une personnalité aujourd’hui pourrait apparaître aisément comme plus « compétente », « plus proche des gens que lui », en l’occurrence récemment François Baroin (Le Figaro).
Je veux bien croire que la fulgurance de sa victoire en 2017 et son caractère absolument inédit l’avaient sans doute mal préparé à ce délitement progressif. Décidément, ces Français sont incorrigibles qui oublient si vite ce qu’ils avaient donné l’impression sinon d’adorer du moins de vouloir plus que les plats réchauffés de tous les politiciens classiques. On leur avait promis pourtant le nouveau monde et ils renâclent parce que depuis 2017, à part une embellie d’un an, on les a fait patauger dans l’ancien !
Le président – peut-être l’explication centrale de son propos ? – ressent probablement comme une injustice le fait d’avoir tenté de se discipliner: abandon de ses foucades spontanées moquant les Français, de ses attitudes trop décontractées ici ou là, morceaux de bravoure du Grand débat national, repentance renouvelée, conscience tardive du caractère durable et profond de ce qui avait mobilisé les Gilets jaunes, contrition pour avoir manqué de respect et d’écoute dans sa pratique présidentielle et injonction à son gouvernement de changer de méthode. Et tout cela apparemment pour rien !
Cette hypothèse n’est pas sans pertinence si on se penche sur la personnalité du président dont un portrait récent, fouillé, contrasté, sans complaisance, au fond glaçant, montre à quel point le mépris lui vient facilement au point de se désintéresser, selon lui, des médiocres qui l’entourent puisqu’il est et fait tout, ne gardant de l’estime et de l’affection que pour les rares ayant cru en lui dès la première seconde (Le Point).
Imaginons ce qu’a pu susciter sur et en un tel caractère le scandale de n’être pas apprécié à sa juste valeur par le peuple qui serait « trop négatif » et les plumitifs des médias qui l’ont obligé à abandonner la parole économe au profit d’un verbe surabondant et sur tout !
Je ne désespère pas du président de la République. S’il veut bien ne pas détruire par des provocations qui lui échappent une construction patiemment volontariste de lui-même, il ne sera pas perdu pour un meilleur avenir et notre démocratie.
D’autant plus que, consensus inouï à son sujet, tous le créditent d’avoir le courage de ne jamais fuir.
Ce n’est pas rien.
Macron analyse, constate, fait des bilans. Quand va-t-il enfin se mettre à agir ? Les Français ne se rendent pas compte de la qualité de vie qu’ils ont. Dédramatisons !
Une crise d’adolescence qui dure, dure…
« Visitant le nouveau site de l’université à Amiens, en répondant à des étudiants, Emmanuel Macron a déclaré : « en ce moment notre pays, je trouve, est trop négatif sur lui-même » »
Enfin, Philippe Bilger, vous n’allez pas, vous aussi, nous jouer les susceptibles parce qu’Emmanuel Macron a dit qu’il trouvait notre pays trop négatif. Même votre ami Pascal Praud a reconnu qu’il n’y avait pas de quoi fouetter un chat.
Désormais la moindre petite phrase un peu incisive provoque un tollé d’indignation.
Dernier exemple en date, le préfet de police de Paris qui a dit à une manifestante « qu’ils n’étaient pas dans le même camp ». Aussitôt cris d’orfraie de l’opposition et de certains médias qui se repaissent de ce genre de petites phrases qu’ils s’empressent de monter en épingle, les sortant de leur contexte afin de mieux en déformer les propos.
Ben oui, il y a deux camps. Celui de la majorité et celui de l’opposition. Le camp qui s’efforce de maintenir l’ordre et la sécurité des citoyens et celui qui s’emploie à profiter du désordre à des fins électoralistes.
Ras le bol de ce comportement de sales gosses qui règne en ce moment dans le pays. Comparons notre mode de vie avec celui de nombre de pays étrangers et nous verrons si le verre est à moitié plein ou à moitié vide, comme vous dites !
Le temps du « toujours plus » (*) des Trente Glorieuses est terminé. Maintenant il faut revenir à un train de vie plus raisonnable. Cela commence par éviter de dilapider l’argent public en payant les dettes d’organismes qui se reposent sur l’Etat (RATP, SNCF, EDF) notamment pour payer des régimes de retraite dispendieux. Sinon la dette ce sont nos enfants qui devront la payer.
Pour finir je laisserai le dernier mot à Roselyne Bachelot :
« Quand les Gilets Jaunes estiment qu’avec 17 milliards lâchés par Emmanuel Macron, ils ne voient rien, je pense qu’ils nettoient leurs lunettes avec une tranche de jambon ! » Toujours la petite phrase qui tue, la Roselyne ! 🙂
(*) cf. le livre de François de Closets
Je ne sais pas. N’ayant pas écouté l’intervention en question, le contexte me manque. Au vu de ce que je lis, cependant, il me semble que Macron a raison.
Les Français sont exagérément pessimistes, cela a été objectivement prouvé et cela ne date pas d’aujourd’hui. Il me paraît abusif d’en conclure que Macron se plaint de l’opposition à son égard. Ou même qu’il reproche aux Français de critiquer l’état du pays. Ce n’est pas la question.
La question est que la France a des atouts, qu’il y a des Français qui réalisent des choses extraordinaires et qu’il convient de s’en féliciter — et non de diviser le monde en deux parties : ce qui va mal et qui prouve que la fin du monde est pour demain, et ce qui va bien et qui montre exclusivement que des sales riches exploitent les autres et méprisent leurs contemporains.
Il règne ici une liberté complète de parler de n’importe quoi, et pourtant, si je lis d’innombrables lamentations sur les sujets les plus divers, je n’entends jamais personne évoquer, par exemple, le fait que la France a récemment créé un établissement d’enseignement supérieur que le monde entier lui envie réellement, car il ouvre des filiales dans tous les coins du globe actuellement, et les entreprises internationales les plus prestigieuses s’arrachent ses étudiants.
Évidemment, cette école n’est pas dirigée par des fonctionnaires, elle n’est même pas reconnue par le ministère de l’Enseignement supérieur, et c’est sans doute pour cela qu’elle n’existe pas dans l’esprit des Français. D’ailleurs elle n’a même pas de professeurs : les élèves apprennent tout seuls. Et puis elle est gratuite, et tout le monde peut y rentrer, à condition de passer la sélection. Pas le moindre diplôme ni résultat scolaire n’est exigé à l’entrée.
En bref, c’est une école révolutionnaire et qui réussit du feu de Dieu. Elle est aussi pile-poil dans le secteur le plus stratégique aujourd’hui, celui des technologies du numérique. C’est une spectaculaire invention française. C’est un exemple et un modèle pour des milliers d’autres initiatives qui pourraient avoir lieu, dans d’innombrables domaines.
Alors évidemment, l’École 42 a été créée par l’ordure milliardaire Xavier Niel, qui est patron de presse « des médias du système » en plus d’être un sale riche. Donc évidemment ça ne compte pas. Il n’y a pas de syndicalistes CGT chez lui, pas de grèves, les gens bossent, et en plus ça marche : c’est intolérable.
Je cite cet exemple parce qu’il me vient à l’esprit, mais je pourrais en citer beaucoup d’autres. C’est à ce genre de choses que pensait Macron, je présume. Il n’y a pas que les Gilets jaunes, dans la vie. Il n’y a pas que la politique politicienne.
Des millions de gens déversent l’acide sarcastique qui est la seule production dont ils soient capables, en ironisant sur le « nouveau monde » macronien, objet de leur détestation.
Il faut croire qu’ils préfèrent l’ancien monde de la pourriture marxiste, éventuellement repeinte en marron voire en bleu-blanc-rouge. Macron est une poussière dans l’histoire, mais le métier d’homme consiste à préparer le monde de demain, pas à regretter un monde disparu et qui était d’ailleurs abominable.
Le problème n’est pas de tout peindre en rose ou de tout voir en noir, il est de tenir compte de la réalité et de chercher à s’en sortir. On m’excusera de penser que les voies de sortie de trouvent plutôt du côté de l’École 42, que du côté de nihilistes qui s’écrasent eux-mêmes sous les grilles arrachées des Tuileries.
Je ne partage pas du tout votre opinion cher Philippe. Tout d’abord parce que rien ne vous autorise à dire :
« Emmanuel Macron a déclaré : « en ce moment notre pays, je trouve, est trop négatif sur lui-même ».
Il faut comprendre : donc sur moi-même et ma présidence. »
Parce qu’objectivement il a raison lorsqu’il dénonce cette tendance d’une grande partie des Français à être systématiquement dans le dénigrement. Certes il existe beaucoup de points d’amélioration dans notre pays au premier rang desquels je place le taux élevé de chômeurs, mais il faut rappeler que :
La France est l’un des pays où l’on travaille le moins (durée légale du travail).
La France est l’un des pays où l’on a le plus de congés.
La France est l’un des pays où l’on part le plus tôt en retraite.
La France est l’un des pays où l’on est le mieux soigné.
La France est l’un des pays où l’on vit le plus longtemps.
La France est l’un des pays où la redistribution des revenus est la plus forte.
La France est un des pays qui indemnise le mieux les chômeurs.
La France est l’un des pays où les inégalités sont les moins fortes.
Tout cela bien entendu n’est pas l’effet de l’action d’Emmanuel Macron,
C’est l’oeuvre du « système politique et social » tant décrié qui gouverne la France depuis la Libération.
Le malaise des Français, de mon point de vue, résulte de la prise de conscience que ce modèle est en danger du fait notamment du vieillissement de la population et de la concurrence de pays à faible coût de production.
Il en découle un déficit budgétaire chronique et un endettement sans cesse croissant provoquant une situation dont chacun se rend compte qu’elle ne peut durer très longtemps.
De ce point de vue aujourd’hui est mieux qu’hier, mais demain risque d’être moins bien qu’aujourd’hui.
D’un système à bout de souffle, le président veut nous faire le panégyrique. Il est content de ce dont il a hérité, fruit d’un socialisme nourri au système de Ponzi, d’un droit de l’hommisme éperdu d’admiration devant sa générosité, et d’une croyance à un progrès des moeurs fabriqué dans des officines sectaires. Epaulé par quasiment personne, il croit pouvoir tout faire pour diriger plus de 67 millions de personnes ; entre un Premier ministre voué aux utilités, des ministres abonnés aux éléments de langage et une garde rapprochée à genoux devant la prétendue intelligence du maître, l’organisation du pouvoir est une insulte au peuple qui lui a délégué ses pouvoirs ; équipe qui n’a rien compris (la fracture sociale, la sécession des cités, l’abysse de la dette) qui, hormis Blanquer et Pénicaud, a peu fait (la réforme de la SNCF peut-être ?! La réforme de la fiscalité peut-être ?), en tout cas rien de fondamental ou de structurel.
Reste qu’il est content : comme son prédécesseur Giscard; facilité de manipuler des concepts, incapacité de comprendre les situations, facilité de mépriser ceux qui n’auraient pas ses neurones, incapacité de choisir et diriger des équipes.
Comme l’autre, il finira hué par un peuple soulagé de tourner la page.
@ Marc GHINSBERG | 24 novembre 2019 à 08:55
Donc si je comprends bien, en résumé le Français a tous les avantages, de quoi se plaint-il ?
Un peu comme le gosse gavé de jouets du dernier cri et qui malgré tout rue dans les brancards contre ses parents: « Je ne comprends pas ce gosse, il a tout ce qu’il demande et il est insupportable ».
Peut-être qu’il lui manque l’essentiel: l’amour d’une mère et la protection d’un père.
Il sent bien d’instinct ce vide existentiel: la reconnaissance et la protection.
Le peuple français ne se reconnaît plus et n’est plus protégé.
Forcément cela va mal finir.
Ne soyons pas négatifs, tout va très bien, Madame la Marquise !
« Les Français doivent savoir que le FGRD, le fonds de garantie des dépôts et de résolution, c’est environ 4 milliards d’euros, soit 1 euro garanti pour 100 euros déposés en banque – autant dire zéro ! Quant à la prétendue garantie européenne des 100 000 euros par compte bancaire, le dispositif européen n’est toujours pas en place, son financement pour venir au secours des garanties nationales étant encore moins assuré. Suite à la loi Sapin 2, les retraits des contrats d’assurance-vie peuvent aussi être bloqués du jour au lendemain.
Nous vivons une crise économique, sociologique, ethnique, morale, existentielle, politique, civilisationnelle avec une décomposition sociale en cours dans « l’archipel français ». Il importe de restaurer l’autorité avec un homme d’État fort dans un État fort. Le peuple français attend de ses dirigeants protection aux frontières, sécurité et « préférence nationale ». Si le krach économique à venir est plus que certain, une grave crise politique avec des « événements » est plus que probable, et une révolution nationale conservatrice n’est pas impossible, voire souhaitable. » (Marc Rousset, économiste, Bd Voltaire)
https://www.bvoltaire.fr/un-krach-plus-que-certain-une-crise-politique-probable-une-revolution-pas-impossible/
Les macroniens vont peut-être commencer à se poser des questions quant à leur sacro-saint modèle économique infaillible ?!
Quid de la Chine ? La France plus que jamais soumise, une fois n’est pas coutume.
« Les routes de la Soie: un cheval de Soie !
Cela ne suffira pas face à la stratégie de domination invasive du projet avancé de Route de la soie. Les Chinois connectent les tronçons autoroutiers et ferroviaires pour envoyer leurs conteneurs par camions et wagons directement de Shanghai à Paris; ils achètent ports et aéroports, sécurisent militairement la mer Rouge…
Une commission parlementaire française a-t-elle évalué les ravages causés par les importations de Chine en Europe et en France dans l’électronique, l’électroménager, le solaire, le textile, la confection ? Emmanuel Macron demeure plus que jamais ancré dans les certitudes de l’ancien monde du libre échangisme et du multilatéralisme dont il s’est fait le héraut. C’est intellectuellement très faible et cela nous détruit. Entre monnaie unique et extrémisme libre-échangiste, la fabrique à Gilets jaunes, elle, tourne à plein rendement. » Henri Temple, Causeur.
https://www.causeur.fr/economie-francaise-chine-omc-macron-trump-168528
Mais à part cela, tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes… Soyons positifs !
Le problème qui taraude plus ou moins consciemment les Français, c’est que nous vivons sur une bombe à retardement. Tout le monde sait bien en effet que notre supermarchand de vent distribue les centaines de millions et milliards d’euros sans jamais seulement entrevoir de réduction des dépenses.
Cela, n’importe quel imbécile en ferait autant.
Ce que les Français savent moins, et qui est plus grave, c’est que notre balance commerciale ne cesse de se creuser, et pire encore, de prendre du retard sur les autres pays.
Et ce qu’ils ne savent quasiment pas, c’est que la Chine achète petit à petit notre pays. Pas seulement les châteaux viticoles, mais même les bureaux de tabac et les restaurants !
Et ce que les Français ne veulent pas savoir, c’est l’emprise de la pègre « progressiste ».
Qui a payé les panneaux violets de la manif des féministes ?
L’une de mes petites-filles qui vient d’entrer en sixième voit effarée cette pègre en action: les dictées et les rédactions ne sont pas notées, la moyenne de la classe en français et autres langues est de 16 ou 17 ! Ainsi, il n’y a plus de mauvais et bons élèves. L’égalité à la française est en marche. Rendez-vous en deuxième année d’université si cette dernière ne succombe pas d’ici là.
Mais le bon peuple n’est pas aussi idiot que la pègre le voudrait.
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@ Robert Marchenoir
Voilà votre deuxième commentaire que je prends plaisir à lire. Le mot « ordure » même employé sur le plan ironique est encore de trop car on met un instant à comprendre, mais quel progrès !
Les députés se sont octroyé une augmentation des dépenses de taxi de 65 %
Un extrait de « Capital »:
« Les dépenses du Palais Bourbon ont explosé, dépassant largement les prévisions du budget 2019.
L’Assemblée nationale va devoir se serrer la ceinture ! Selon Le Parisien, il lui faudra même puiser 47 millions d’euros dans les réserves dès l’année prochaine pour rééquilibrer la balance. Pour tirer ce constat, le quotidien a consulté un document confidentiel du Parlement.
Dans le fichier, il est stipulé que l’Assemblée devra puiser dans ses réserves près de 47 millions d’euros l’an prochain (sur un total de 318 millions) contre 28,4 millions prévus à la fin de l’an dernier. Les charges prévisionnelles de l’exercice 2019 sont en effet « supérieures à la dotation de l’Etat et aux recettes propres de l’Assemblée », selon le document.
La faute aux « autres charges »
L’équilibre du budget est donc pointé du doigt. En cause : la hausse des frais de secrétariat des groupes et des députés, le régime de retraites, les charges de représentation de trois commissions (Affaires étrangères, Finances et Défense) ou encore les déplacements des députés du fait de l’augmentation des voyages en avion et de leurs tarifs. Le Parisien cite également un obscur poste intitulé « Autres charges » qui explose.
Ces « autres charges » inscrites au Budget 2019 de l’Assemblée nationale augmenteraient de près de 160 % (à 16,60 millions d’euros) entre le budget initial 2018 et celui prévu pour 2019. Parmi elles : les frais de comptabilité, les frais postaux ou de taxi, le téléphone et l’équipement numérique des députés et de leurs collaborateurs. Si ces dépenses exorbitantes peuvent choquer, du côté de l’institution on affirme qu’elles sont nécessaires à la modernisation de l’Assemblée et à l’efficacité du travail des parlementaires.
Au total, les dépenses du budget passeraient ainsi à 567,35 millions d’euros pour 2018, soit une revalorisation de plus de 17 millions d’euros par rapport au budget initial. »
Moi, je les enverrais tous en taule ! Au moins ça soulagerait.
PS: lorsque des Chinois achètent commerces et entreprises, ils n’achètent autant que possible qu’en Chine ! Ils groupent leurs achats et font venir leurs containers.
Un jour, nous aurons d’un côté les Chinois qui seront propriétaires des entreprises, et de l’autre, les Africains comme main-d’oeuvre !
Mais nous avons un président visionnaire ; soyez optimistes !
Ils ne servent à rien et le reconnaissent mais aucun ne démissionnera, la soupe est trop bonne. Idem pour Macron et sa bande ministérielle.
Voici un article de Ouest-France qui en dit long :
https://www.ouest-france.fr/politique/institutions/assemblee-nationale/ne-sert-rien-s-emmerde-mi-mandat-certains-deputes-ont-le-blues-6622493
Tous ces parasites détruisent la charpente de la France !
Si lors d’un examen de classe, je devais condenser l’article ci-dessus de manière succincte, tout en sachant que j’avais un train à prendre rapidement, j’aurais écrit: « Chassez le naturel, il revient au galop ». Adage aussi connu que parfois, bien pratique. 😉
La France incapable de fabriquer l’EPR… la Chine prend le relais !
« L’échec est d’autant plus cuisant qu’il émane de la France, pays qui, dans les années 1970 et 1980, était parvenu à standardiser la technologie nucléaire, ce qui faisait l’admiration du monde entier. Au milieu des années 2000, l’ex-directrice générale d’Areva Anne Lauvergeon parlait de vendre 34 EPR. » (Nicolas Stiel, Challenges)
https://www.challenges.fr/energie-et-environnement/pourquoi-les-epr-fonctionnent-en-chine-et-pas-en-europe_677320
Quand on regarde de près les niveaux scolaires en France de plus en plus crétinisée, on ne s’étonne plus de rien !
Comme le soulignait l’un des intervenants, la dictée est devenue un exercice traumatisant pour nos chers bambins, la solution est donc de ne pas la noter ! Il faut niveler par le bas…
Mais il ne faut pas s’inquiéter outre mesure…
Ma lettre à l’opposition, en vue des municipales dieppoises
« Mesdames, Messieurs,
Né à Dieppe, demeurant à Dieppe, j’ai toujours voté pour la droite à toutes les élections. Pour le général de Gaulle, Pompidou, Chirac et Sarkozy. Je suis profondément anticommuniste. Quand la mairie d’ici était devenue rouge, j’en ai été consterné.
Aux dernières municipales, la rumeur s’est répandue : il fallait une liste socialiste, centriste, commerçante et d’entrepreneurs pour se débarrasser du PCF. L’euphorie était grande. La liste obtint pitoyablement deux élus.
Depuis lors, au niveau national, grand chambardement. Celui que tous les sondages annonçaient comme successeur du désolant Hollande, Juppé, fut obligé de participer à des primaires. On pensait à un duel Juppé-Sarkozy. Un troisième candidat l’emporta, Fillon. Lui aussi, d’après les sondages, devait l’emporter. Pour les raisons que l’on sait (Canard, costumes, emplois fictifs…), il fut battu au premier tour par Le Pen fille et… un nouveau venu, ministre de Hollande : Macron. Le second tour fut pour Macron une promenade de santé, comme il l’aurait été pour Juppé, Sarkozy ou Fillon, si…
Aux législatives, dans la foulée, on mit sur les panneaux la photo de Macron, et à côté le candidat inconnu estampillé macroniste. Résultat : immense majorité législative.
Aux européennes, une trentaine de listes. Le Pen et Macron ont matraqué l’idée (reprise par les médias très gentiment), qu’il s’agissait d’un duel, comme au second tour des présidentielles. Résultat de cette propagande assénée : gros scores pour les deux partis et petits scores pour les socialistes, les mélenchonistes et, hélas aussi, pour LR.
Comme le parti présidentiel n’existait pas il y a trois ans, il ne se trouve dans presque aucune mairie.
Son projet est de commencer à exister à ce niveau en essayant de se mêler aux équipes de la droite ou du centre, partout où ce sera possible.
A Dieppe, où la principale force d’opposition aux communistes était les représentants LR, des gens du centre et du parti présidentiel eurent avec les représentants plusieurs réunions où l’on parla programmes, stratégies, etc.
Or, un beau matin, on lut dans le journal avec un grand étonnement que quelqu’un avait été choisi comme chef de l’opposition pour les municipales. Choisi par qui ? Par ses seuls supporters.
J’épargnerai les termes de hold-up, de coup de Jarnac et autres, bien inutiles. Je dirai tout simplement que ce « chef » s’est autoproclamé chef.
Je suppose que ce « chef » a quelques qualités. Mais dans une ville comme la nôtre – et n’oublions pas les HLM de Neuville – il a un inconvénient rédhibitoire : il est l’archétype du « patron ». La Porsche Cayenne n’a pas arrangé les choses des années durant. A quand la Ferrari ou la Rolls ? Moi qui ai toujours voté à droite, et qui suis le moins envieux des hommes, cela ne me gêne nullement. Mais l’électorat d’ici ! Nous ne sommes ni à Neuilly ni à Versailles, mais à Dieppe !
Comme la liste de Le Pen fille sera constituée à coup sûr – certains ont tort d’en douter – de chômeurs, de bras cassés et de bénéficiaires du RSA, elle fera un bien plus gros score que nous. Si nous obtenons deux élus, avec cette tête de liste-là, ce sera un petit miracle.
J’imagine que les cocos (et leurs obligeants relais des Informations dieppoises) se frottent les mains et jubilent. Une telle tête de liste de l’opposition, ils en rêvaient mais n’osaient y croire. Ils feront tout pour la conforter et la promouvoir.
C’était aux nouveaux venus macronistes, nés comme les champignons après la pluie, de demander à figurer sur une liste d’opposition.
La sagesse et… le réalisme politique exigent une modification de la donne. Il est encore temps de ne pas foncer droit dans le mur. »
Patrice Charoulet
Le chef de l’Etat va vite s’épuiser à vouloir monter au front en permanence.
Plus personne dans la majorité n’est capable d’expliquer clairement le sens de cette réforme des retraites et manifestement son entourage semble tétanisé à l’approche du 5 décembre.
Projet mal préparé, des partenaires sociaux décidés à faire front, un échec assuré. Que peut un homme seul face au mur alors qu’un tel projet demande à être négocié entre partenaires. Le courage ne fait pas tout, il en a mais ce n’est pas au chef de l’Etat d’assumer la « cuisine interne » du chantier en cours tant qu’elle ne peut que déboucher en l’état sur un flop dont il portera la charge.
Un intervenant sur ce blog note qu’un représentant LR de Dieppe roule en Porsche Cayenne alors que le reste de la population a bien du mal à s’en sortir. Pas très fin, en effet…
Un autre intervenant constate que les dépenses de l’Elysée ont explosé depuis l’arrivée de Macron au pouvoir. Ce même Macron voulait augmenter le prix des carburants il y a peu… Si nous devons nous serrer la ceinture, le « chef » pourrait-il montrer l’exemple, s’il vous plaît ?
Tous ces personnages politiques s’étonnent ensuite de ne plus être crédibles… Nous savons tous qu’ils sont, pour la plupart, corrompus et corruptibles.
Tous ces personnages politiques divisent pour mieux régner. Puis ils font semblant de s’étonner que ce soit la guerre de tous contre tous…
De même, l’écologie punitive totalitaire pour les uns et le pactole financier pour les autres qui vivent grassement grâce au business de l’écologie… Le capitalisme vert avec le style « sympathique » et tendre de Greta Thunberg…
https://reporterre.net/Le-capitalisme-vert-utilise-Greta-Thunberg
Concernant l’ECOLOGIE :
« Dans ce domaine, ce sont indéniablement les travaux de Guillaume Pitron, avec son livre « La guerre des métaux rares » qui ont levé le lièvre et révélé la supercherie. En effet, il montre que si les technologies dites « vertes » semblent peu polluantes en aval (production), elles le sont énormément en amont, essentiellement parce qu’elles font appel aux « métaux rares » (graphite, cobalt, indium, platinoïdes, tungstène, terres rares…), ainsi appelés non pas parce qu’ils sont très peu présents dans le monde, mais parce qu’ils sont très peu présents dans les sols, ce qui implique qu’il faut mouvementer des quantités gigantesques de terre pour en récupérer et en raffiner une toute petite partie. Ainsi, comme le montre Pitron, si la Chine est aujourd’hui le principal pourvoyeur de métaux rares au monde, ce n’est pas parce qu’elle est le seul pays à en posséder, mais parce qu’elle est le seul qui accepte de polluer à ce point des régions entières, avec leurs habitants, pour les produire, ce qui arrange tout le monde, et les producteurs « verts » en particulier. » SAUVER LA PLANETE EN FAISANT PAYER LES PAUVRES. F. Martin (Causeur).
https://www.causeur.fr/sauver-la-planete-en-faisant-payer-les-pauvres-165838
Il faut arrêter de nous raconter des bobards et de prendre les citoyens français pour des imbéciles. La France et les Français méritent mieux que cet éternel mépris, cette condescendance de « petit chef ».
tous le créditent d’avoir le courage de ne jamais fuir.
Sauf devant les vrais problèmes…
« Monsieur le président, un peu de fair-play démocratique »
Vous avancez, petit à petit, lentement, très lentement, à votre corps défendant, cher P. Bilger, dans l’analyse de la véritable personnalité de notre président !
Si lentement, que je me demande si à la fin de ce quinquennat, vous aurez, officiellement, cerné la personnalité d’E. Macron président !
A plusieurs reprises, dans ce billet, vous commencez une critique, mais bien vite vous la contrebalancez par une évasion du réel. Vous craignez d’en dire trop !
Vous ne vous résignez pas à constater ce qui était perceptible depuis longtemps, le mépris affiché et serein de Macron pour la France d’une façon générale. Mépris de ce pays dans son ensemble et bien sûr mépris descendant (ruisselant ?) vers les classes sociales populaires et ensuite vers les personnes. Tout cela, pour lui citoyen du monde, est trop étriqué, trop petit, trop mesquin, trop terre à terre !
Vous ne vous résignez pas à abattre, sémantiquement bien sûr, votre idole, votre icône. Une égratignure par-ci par-là d’accord, mais suivie aussitôt d’un baume réconfortant pour vous faire pardonner votre outrecuidance.
En fait, ce président enrage de ne pas avoir des Français à sa hauteur (sic). Ils ne seraient pas dignes de lui ! Qui ne comprennent rien ! Et, comme les sondages qu’il commande montrent que les Français, à leur tour, sont dans une exaspération vis-à-vis de son incompétence à décider, à agir, à choisir, à décider… il se cabre, il se lâche !
Revoyez sa réaction quand il apprend le retoquage de Sylvie Goulard. Crime de lèse-majesté : les élus ont voté contre son choix ! Incompréhensible pour lui.
Vous ne pouvez vous retenir de finir votre billet par une louange qui n’en est pas une :
« Tous le créditent d’avoir le courage de ne jamais fuir »
La belle affaire : le courage de fuir devant quelques syndicalistes un peu énervés ou de quelques journalistes faussement agressifs ? Le courage de ne jamais fuir une réalité qu’il ne réussit pas à appréhender ? Entouré de dizaine de personnes qui le conseillent (sic) et veillent sur lui ? Avec la facilité de vocabulaire et de pirouettes que nous lui connaissons.
Vous ne connaissez pas – comme la plupart des fonctionnaires – la dureté de la vie en entreprise cher P. Bilger. Evidemment ce ne sont pas les salons feutrés des palais de justice. Cette phrase montre les différences de mondes de notre pays.
Comme déjà dit, ce quinquennat est terminé dans son élan. Macron va vivoter jusqu’à la prochaine élection présidentielle.
Cordialement.
« Emmanuel Macron a déclaré : « en ce moment notre pays, je trouve, est trop négatif sur lui-même » »
Tout est dit avec cette phrase, erreur sémantique s’il en est.
Par ce « JE « , Macron ramène à sa seule personne, le problème plus général de l’état de la nation.
Eut-il dit:
« En ce moment, POURQUOI notre pays est-il trop négatif sur lui-même ? », que la relation entre lui et le pays, l’exercice du pouvoir qui en découle eussent été plus pertinents, et l’expression moins blessante parce qu’il serait passé du constat de l’effet à la recherche de la cause.
Par ce constat d’effet sans cause, Macron nie implicitement le problème, et son comportement, ses propos nous ramènent à la célèbre expression « rame et tais-toi ».
On peut faire la liste de ce qui va bien, et elle est longue, mais si le mécontentement avec la négativité qui l’accompagne sont présents, c’est qu’il y a un quelque chose de plus important, de plus fondamental qui est absent, et dont il semble être le seul à ne pas apercevoir l’absence.
Il lui manque la vision de l’invisible, pour un chef d’État, c’est une lacune grave.
L’invisible n’est pas l’inexistant, c’est ce qu’on ne voit pas, parce qu’il n’a pas été dévoilé, et c’est le rôle du Chef de voir ce que personne ne voit encore pour anticiper, et résoudre.
Et cet invisible crève les yeux de tout le monde, s’il ne le voit pas, c’est qu' »on ne voit bien qu’avec le coeur » (c’est pas de moi vous pensez bien !).
Macron, un homme sans affect, dont le « en même temps » qui n’est qu’un oxymore électoral a fait pschittt.
Je partage le commentaire de hameau dans les nuages | 24 novembre 2019 à 10:17, disant « Il (le peuple) sent bien d’instinct ce vide existentiel: la reconnaissance et la protection », et j’ajouterais le manque de vision d’avenir.
On peut penser ce qu’on veut de Trump, force est de constater qu’il a gagné, non pas avec le « en même temps », mais avec le « Make America Great Again ».
On attend encore que Macron nous fasse rêver et nous parle du but.
Réformer est un moyen, mais quel est le but ?
Et je reviens au « rame et tais-toi », les rameurs ne savent pas où ils vont, ils ne voient que les écueils qu’il nous fait franchir en permanence.
Pour quelle destination ? Mystère, même l’Union européenne a pris ses distances d’avec lui !
@ Lotus
« Ils ne servent à rien et le reconnaissent mais aucun ne démissionnera, la soupe est trop bonne. Idem pour Macron et sa bande ministérielle. »
Qu’ils aillent ventiler leurs malheurs sur Thinkerview. En long format. Pour qu’on puisse comprendre ce qu’il se passe dans leurs têtes et dans leur assemblée.
Marre de ne lire que des entrefilets dans des journaux derrière un mur payant.
La démocratie présuppose un minimum d’information et de transparence sur ce que ces gens pensent. Ce n’est pas notre rôle de ne discuter que de petites phrases et des moues aigres.
Rien ne les empêche de s’expliquer en long en large et en travers. Si ce n’est eux-mêmes.
@ boureau | 24 novembre 2019 à 13:53
« Vous ne connaissez pas – comme la plupart des fonctionnaires – la dureté de la vie en entreprise cher P. Bilger. Evidemment ce ne sont pas les salons feutrés des palais de justice. Cette phrase montre les différences de mondes de notre pays. »
Là je vous suis amplement, il est évident qu’ici la plupart n’ont pas été confrontés au mode mélangé du social, de la production et du résultat, sans compter le flash d’exploitation mensuel qui vous donne parfois des sueurs froides, tous les mois…
« Des salons feutrés des palais de justice », sans compter tous les autres, l’irresponsabilité de faire venir un limpiabotas à domicile comme Aquilino Morelle, c’est dire la bêtise crasse et le manque de finesse acquis les pieds dans la boue et les nuits parfois de travail sans fin parce qu’il faut bien y arriver, et aussi le soleil du petit matin qui efface le bruit et la fureur, la rudesse et la lutte épuisante.
Alors quand je lis « D’autant plus que, consensus inouï à son sujet, tous le créditent d’avoir le courage de ne jamais fuir » (PB), cela prête à sourire bien sûr, quand on n’a rien à perdre, élu pour cinq ans et barricadé dans une enceinte protégée, entouré de conseillers multiples, sans engagement financier personnel, le « droit à l’erreur », ils se battent tous et toujours pour le pouvoir politique, pour un maroquin, pour un buvard, jamais pour voler la pelle et la pioche du voisin.
@ Marc GHINSBERG
« La France est l’un des pays où l’on a le plus de congés. »
Génial, les congés.
En 1936, alors que les Français prenaient des congés pour découvrir la France qui à bicyclette qui par le train, les travailleurs allemands produisaient à la chaîne des véhicules chenillés avec lesquels ils ont pu à leur tour y faire du tourisme en mai-juin 1940.
Les pauvres, eux qui n’avaient jamais vu la mer, ont pu la découvrir de Dunkerque à Bayonne, en plein soleil.
Merci qui ?
« La France est l’un des pays où l’on part le plus tôt en retraite. »
Vrai.
Du moins pour certaines catégories du secteur public dont les jeunes représentants peuvent partir faire des croisières de luxe avant 55 ans, laissant les vieux salariés du privé travailler comme des chiens jusqu’à 62 ans pour les entretenir avant de percevoir une pension réduite à la portion congrue après le pillage étatique de leurs caisses.
« La France est l’un des pays où l’on est le mieux soigné. »
A condition d’être étranger.
Les Français n’appartenant pas à la Nomenklatura pourront crever.
« La France est l’un des pays où l’on vit le plus longtemps. »
A condition ne ne pas se faire zigouiller par un invité.
« La France est l’un des pays où la redistribution des revenus est la plus forte. »
Un des pays où l’extorsion de fonds contraire au droit de propriété « inviolable et sacré » est la plus forte, avant que le tout ne soit jeté par les fenêtres à qui ne le mérite pas toujours au nom d’une curieuse solidarité à sens unique.
« La France est un des pays qui indemnise le mieux les chômeurs. »
Comme s’il n’aurait pas mieux fait de faire en sorte qu’il y ait le moins de chômeurs.
« La France est l’un des pays où les inégalités sont les moins fortes. »
Comme si cette fixation sur les « inégalités » – qui sont d’ailleurs déplacées d’un côté pour être recréées de l’autre – suffisait à assurer la prospérité de tous.
Au passage, alors que chacun met du sien pour remédier à des inégalités non pertinentes ou aberrantes, la scandaleuse inégalité des régimes de retraite, que j’ai déjà évoquée, ne semble choquer personne.
Bref, la France est le pays dont le régime pratique le plus la tromperie sur la marchandise, en plus du deux poids deux mesures, bien entendu.
@ Tipaza | 24 novembre 2019 à 14:03
« On attend encore que Macron nous fasse rêver et nous parle du but.
Réformer est un moyen, mais quel est le but ? »
C’est tout ? Vous faire rêver ?? Vous ne pouvez pas le faire vous-même ?
Moi j’attends qu’il vienne me raconter l’histoire du prince charmant…
@ Robert Marchenoir
Je m’associe à votre commentaire enthousiaste au sujet de l’École 42 de Xavier Niel. Un projet particulièrement innovant, disruptif (comme on dit aujourd’hui…), né et vivant hors de toute tutelle universitaire (ce qui est, naturellement, l’une des raisons pour lesquelles cela fonctionne si bien). Curieusement (je n’ai pas d’explication à cela) les USA sont le seul pays dans lequel cette école ne rencontre pas le succès escompté…
L’École 42 fonctionne sur un mode « présentiel (sic…) », mais à l’heure où des enseignements en ligne de grande qualité sont disponibles un peu partout, certaines facultés, telles que nous les avons connues, dans leur structure traditionnelle, m’apparaissent comme des victimes toutes désignées pour une prochaine ubérisation, avec leurs structures administratives d’un autre âge, leurs énormes locaux à entretenir (et dégradés de temps à autre), et leur personnel enseignant à la motivation disons, assez fluctuante. Seule leur capacité à diplômer les protège pour l’instant, mais pour combien de temps encore ?
À ceux qui auraient la déveine d’être à la fois contribuables parisiens et coronaropathes, je conseille d’éviter un passage du côté des anciens Grands Moulins de Paris : rénovés voilà peu (et à quel prix !!), ils abritent désormais des divisions cuirassées de l’armée administrative de l’Université Paris VII, ainsi que l’UFR de « Langues et civilisation de l’Asie orientale » et le département « Lettres et Sciences Humaines ».
Si on voulait résumer, en une seule phrase, ce que les Français pensent d’E. Macron, ils lui diraient qu’il faut « arrêter de prendre les enfants du bon Dieu pour des canards sauvages ».
Mais, c’est peine perdue, le dialogue entre ce président et ses citoyens est rompu… Il n’a été élu que par une infime partie de votants. Il ne représente pas la France dans son ensemble.
Quid des abstentionnistes qui ne trouvent pas le parti qui saura redonner de la fierté et du panache à ce pays ?!
Macron ou un autre, peu importe, les politiques conduites ne seraient pas différentes si, par exemple, Juppé avait pris le pouvoir ou même Fillon du reste.
Ce que je retiens c’est qu’il y a des constantes dans les crises actuelles, dont celle de considérer que les politiques publiques sont incapables de prendre en charge les malheurs du monde. D’où, quels que soient les pays, des contestations virulentes (Algérie, Irak, Liban, Venezuela, Chili, etc.) à peine tempérées par des cadeaux de la part de ceux qui veulent que rien ne change. La France occupe une place à part en ce qu’elle vogue sur des flots de redistribution incroyablement élevés. Macron, conscient que la seule façon de calmer les mécontentements consiste à donner de l’argent emprunté sur les marchés, creuse les déficits sans calmer le jeu.
En réalité, il faudrait revoir l’organisation générale de nos sociétés qui font face à un enjeu de « gouvernabilité » : équilibrer la valeur absolue donnée à l’individualisme et perpétuer des structures sociales ou particularismes culturels locaux pour continuer de faire société.
Je reste encore confiant (pour combien de temps ?) pour que les démocraties occidentales trouvent la solution, à la condition que leur homogénéité culturelle perdure…
Le trilliardaire [*] Xavier Niel s’essaye à rassembler les écoles de tous les pays en une immense « cage à roulettes », gratuite et obligatoire, où les apprenants face à leur ordinateur découvriront les délicatesses du futur qui les attend !
En vérité ils travaillent tous, sans en être informés, sur le grand/ultime projet technologique, mêlant physiologie et informatique, qui a pour objet l’installation d’un PC directement dans le cerveau humain.
Il est bien évident que dans un monde ainsi fait on sera tranquille !
Les poètes l’ont rêvé depuis longtemps, Niel va-t-il le rendre accessible ?
[*] Le trilliardisme est une méthode de gouvernance de l’Humanité : le pouvoir étant exercé collectivement par les 1 000 milliardaires les plus riches.
@ Tipaza | 24 novembre 2019 à 14:0
« Emmanuel Macron a déclaré : « en ce moment notre pays, je trouve, est trop négatif sur lui-même » »
Tout est dit avec cette phrase, erreur sémantique s’il en est.
Par ce « JE », Macron ramène à sa seule personne le problème plus général de l’état de la nation.
Devait-il dire alors : « en ce moment notre pays, NOUS trouvons, est trop négatif sur lui-même » ? Puisque nous sommes sous une royauté républicaine ?
Vraiment, tout ce bla-bla-bla pour une petite phrase qu’en français d’autrefois on aurait considérée comme banale et simplement conversationnelle !
Des mots, rien que des mots, toujours des mots pour bien peu !
Comme disait un homme célèbre: « much ado about nothing ».
Macron aurait pu rajouter : en France nous ne savons plus que parler pour pouvoir geindre et nous plaindre.
Ou « si les Français travaillaient autant qu’ils parlent et pérorent nous serions les plus riches du monde. »
Au passage, lors d’un débat récent de je ne sais qui sur je ne sais plus quelle chaîne TV où on y parlait des heures travaillées par an dans le monde, sur une liste comparative des pays développés nous étions lamentablement 16e sur 18, même derrière les Anglais, la honte !
Pour expliquer la chose une députée PS justifiait cela par : Oui mais chez nous ce sont la mécanisation et la robotisation qui ont permis aux Français de travailler moins !
Le remarquable est que personne ne lui a répliqué que dans ce domaine aussi nous étions en retard sur les 15 autres, d’où notre manque de compétitivité, ce qui ne permettaient pourtant pas aux autres 15 de travailler moins que les Français !
Comme écrivait Philippe récemment, il ne fallait sans doute pas la contredire au risque de se faire classifier dans l’extrême droite !
Les généralisations sur les Français trop ceci ou pas assez cela ne peuvent pas plaire, et quand même auraient-elles un fond de vérité dans certains cas, après tout pourquoi pas, elles sont horripilantes en plus d’être parfaitement inutiles. Mais si on n’avait que ça à reprocher à ceux qui gouvernent, il n’y aurait pas grand mal.
@ F68.10 | 24 novembre 2019 à 14:14
Que voulez-vous que l’on dise de plus :
-y’a bon banania
&
-Macron y’en a marre.
Mais en sommes-nous capables, préférez-vous que nous nous taisions ?
Monsieur Macron doit penser « qu’on ne peut plus rien dire. » De Gaulle n’a-il pas dit : « Les Français sont des veaux ? »
Il est vrai que depuis nous avons les végans !
@ Tipaza
« L’invisible n’est pas l’inexistant, c’est ce qu’on ne voit pas, parce qu’il n’a pas été dévoilé »
En fait, il s’agit de ces innombrables non-dits qui encombrent notre espace politique qui irait nettement mieux si les « sujets qui fâchent » dont ils sont porteurs étaient exposés l’un après l’autre de façon claire, afin de crever l’abcès.
@ olivier seutet | 24 novembre 2019 à 10:05
« Comme l’autre, il finira hué par un peuple soulagé de tourner la page. »
Si j’en juge par ces images de son bain de foule lors de son passage à Amiens, je n’ai pas l’impression que les gens étaient venus pour huer Emmanuel Macron.
Avant de vouloir tourner la page, encore faut-il savoir par qui le remplacer. Et à ce jour personne n’émerge dans l’opposition.
Il y a bien quelques velléités à LR, avec François Baroin et Valérie Pécresse, mais rien n’est vraiment finalisé. Et puis tout cela risque de se régler par une guerre des clans, ce qui n’est jamais bon.
Par contre le pauvre François Ruffin, lui, s’est (encore une fois) fait remettre à sa place, malgré les ouvriers de Whirlpool qui l’entouraient et qui n’ont pas vraiment montré un grand enthousiasme pour le soutenir.
Mieux vaut s’adresser au patron qu’à son idiot utile pour espérer avoir des résultats.
Le portrait tiré de ce billet me va très bien et me paraît convenir à la situation .
Que selon lui l’herbe soit moins verte ailleurs ne console absolument pas la communauté nationale dont il a la charge ! (Mediapart).
Peu fan en général de Mediapart, je ne peux que souscrire à leur constat. Chaque pays fait avec ce qu’il a et avec son passé social ou coutumier, d’autant qu’après des décennies d’Union européenne, rien n’a pu être mis sur pied pour harmoniser des pratiques sociales.
Si les Français sont râleurs c’est parce qu’ils ont un esprit critique très développé. Mais la critique a du bon aussi. Celle de faire avancer les choses et de ne pas se laisser conter fleurette par des politiciens plus ou moins roublards.
Au-delà de tout cela, Emmanuel Macron est contrarié et s’inquiète certainement des grèves à venir. Comme un enfant gâté, rien n’est jamais de sa faute.
Pourtant, qu’il s’agisse de la réforme des retraites à venir comme pour d’autres points qui ont cristallisé le mécontentement, il n’écoute pas les autres, ce qui est son plus gros défaut. Il a mis plus de dix jours à comprendre la révolte des GJ.
Expliquer son point de vue, c’est bien mais écouter et entendre celui des autres semble pour lui très difficile voire un handicap tant ce Président est imbu de sa personne.
Philippe Bilger a listé succinctement les nombreux problèmes actuels de la France et si Emmanuel Macron ferme les yeux devant l’immensité de la tâche, c’est bien qu’il ne peut, à lui seul, les régler… au moins pourrait-il commencer à reconnaître qu’ils existent.
Il y a eu des périodes de notre Histoire bien pires que celle que nous vivons. L’après-guerre où nos parents ont relevé leurs manches et surtout l’après-révolution avec un pays dans un chaos total. Il faut reconnaître à Bonaparte le génie d’avoir su transformer la France et ses institutions de la façon que l’on sait.
Après son élection, Emmanuel Macron ne boudait pas son plaisir lorsque les médias le comparaient à Napoléon.
Mais depuis, à part les discours grandiloquents ou les beaux hommages souvent théâtraux, on n’a pas eu grand-chose comme proposition de réforme géniale, juste et équitable entre les citoyens.
Je vois mal comment Emmanuel Macron pourrait reprendre la situation en main, il l’a trop laissée pourrir… par mépris mais aussi (peut-être) par trouille car il sait bien que les fractures sont énormes particulièrement dans une France multiculturelle coupée en trois, métropoles, banlieues et campagne.
En plus, déjà que le pouvoir isole, si en plus il se prive de proches collaborateurs capables, il va s’enterrer tout seul tout doucement. Il ne suffira pas de « laisser dégorger les escargots » selon sa curieuse formule, là encore un peu méprisante.
Effectivement, Macron ne fuit jamais.
Devant la dépense !
Dans la Grèce antique, les mandats étaient impératifs.
Si l’élu ne faisait pas ce qu’il avait promis, on lui coupait la tête.
Alors avec Macron, on aurait aussi raccourci la maman.
J’entendais hier Jean-Marie Le Pen, sur Radio Courtoisie, rendre hommage à Emmanuel Macron. Eh oui… le « président Le Pen » lui-même, comme on dit à l’extrême droite, saluait le courage de Macron à affronter ses adversaires à Amiens, et émettait même l’hypothèse que, sait-on jamais, il pourrait se transformer en « nationaliste » sous la pression des événements.
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@ Xavier NEBOUT | 24 novembre 2019 à 11:07
« Voilà votre deuxième commentaire que je prends plaisir à lire. »
Vous aussi ? Décidément, il y a des « ultra-libéraux » qui se cachent partout… vous allez voir qu’on va finir par constituer une majorité.
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@ hameau dans les nuages | 24 novembre 2019 à 10:17
« @ Marc GHINSBERG | 24 novembre 2019 à 08:55
Donc si je comprends bien, en résumé le Français a tous les avantages, de quoi se plaint-il ? […] Peut-être qu’il lui manque l’essentiel : l’amour d’une mère et la protection d’un père. Il sent bien d’instinct ce vide existentiel : la reconnaissance et la protection. Le peuple français ne se reconnaît plus et n’est plus protégé. »
Certes. Immigration de masse, insécurité et mondialisation. Mais observez l’énormité qui sort de votre plume : l’État devrait apporter aux Français « l’amour d’une mère et la protection d’un père ». Vraiment, vous ne vous rendez pas compte du problème qu’il y a à réclamer cela ?
Non seulement vous ne l’obtiendrez jamais, car c’est impossible, mais le fait même de le réclamer vous empêche de mener votre vie à votre guise, et de travailler à l’amélioration de votre sort. Le fait même de le réclamer vous condamne à la servitude.
Quand je dis vous, je parle d’une grande partie des Français, car le stupéfiant aveu auquel vous venez de vous livrer résume le fond de la pensée de beaucoup.
Si vous réclamez de l’État qu’il soit un papa et une maman, alors croyez bien qu’il s’empressera d’endosser ce rôle — avec votre pognon, bien entendu (c’est pourquoi vos poches sont vides). Et croyez bien qu’il s’emploiera à des choses fondamentales, du style interdire les tickets de caisse parce que ça fait bobo à la planète — pour ne citer que le dernier délire en date, et pas le plus grave, des étatistes forcenés qui nous gouvernent.
Quant à Marc Ghinsberg, il a raison. Ce qu’il a écrit est vrai, et vous opposez des sentiments à des faits. Vous n’irez nulle part avec ce genre d’attitude. Les gilétistes se plaignent d’être traités par les autorités comme des enfants, mais c’est parce qu’ils se comportent comme des enfants. Les actes ont des conséquences.
Je suis un fidèle lecteur de votre blog Philippe Bilger. C’est pour moi une source d’enrichissement inestimable et j’y associe bien entendu les commentaires et votre billet.
J’interviens peu souvent dans la mesure où l’expression écrite n’est pas mon fort.
J’ai par exemple beaucoup apprécié votre billet précédent « L’extrême droite : notre parti unique ».
Dans le cas présent je pense que vous extrapolez hardiment la pensée de Macron : je ne vois pas en quoi lorsqu’il dit que « notre pays… est trop négatif », il faut comprendre « donc sur moi-même et ma présidence ». Il n’y a pour moi aucun lien de cause à effet.
Je rejoins en cela, entre autres, R. Marchenoir et M. Ghinsberg, avec un plaisir non dissimulé de pouvoir pour une fois les associer.
@ F68 10
Mais qu’est-ce qui vous fait penser qu’ils savent ce qu’ils font, y compris Macron ?
Ils naviguent à vue. Et comme ils se prennent pour des marins à peine le permis bateau obtenu, ils prennent les mauvaises passes et se payent tous les cailloux.
@ Sophie
« L’échec est d’autant plus cuisant qu’il émane de la France, pays qui, dans les années 1970 et 1980, était parvenu à standardiser la technologie nucléaire, ce qui faisait l’admiration du monde entier. »
Mais au-delà de la crétinisation collective magnifiquement achevée par l’obstination maléfique de l’Ednat et de ses pédagogistes fous, il faut aussi mentionner d’autres causes possibles.
Il faut savoir qu’il existe un fossé entre les équipements, les outils, les composants, les matériaux, les méthodes etc. employés dans les années 70 et ceux de nos jours.
Par exemple, les ordinateurs des années 70 n’existent plus et plus personne ne serait d’ailleurs capable de les fabriquer (*). Donc il a fallu adapter divers équipements complètement obsolètes, en pratique en ayant dû les réétudier de A à Z.
Bien entendu, tout cela a probablement pu être réalisé progressivement entre les années 70 et nos jours, avec le poids écrasant de la gestion de diverses versions d’équipements variés.
Dans cette tâche, même si nous pouvons penser qu’une énorme documentation liée aux procédés de l’époque existe, il n’est pas impossible que certaines notions paraissant alors évidentes pour tout le monde n’aient pas été consignées, ce qui fait que les ingénieurs qui reprennent le dossier puissent parfois se poser des questions voire passer outre des problèmes masqués ou non documentés.
Même si personne n’est irremplaçable, ne pas mettre en place une bonne transmission du savoir-faire peut être une source de difficultés pour l’avenir.
(*) Pour la petite histoire, quand les États-Unis d’Amérique ont voulu verser les pensions des anciens combattants de la guerre du Vietnam, ils ont été confrontés au problème que les dossiers correspondants figuraient sur des supports informatiques d’un standard complètement périmé.
Heureusement, il existait encore un ordinateur compatible dans un musée…
@ Xavier NEBOUT
« Mais qu’est-ce qui vous fait penser qu’ils savent ce qu’ils font, y compris Macron ? Ils naviguent à vue. Et comme ils se prennent pour des marins à peine le permis bateau obtenu, ils prennent les mauvaises passes et se payent tous les cailloux. »
Je n’ai pas prétendu qu’ils savent ce qu’ils font, ni même qu’il y a un équipage disponible plus compétent.
Mais s’ils se plaignent de leur taf, et qu’ils ont de bonnes raisons, je veux le savoir. Par ailleurs, de manière plus générale, ce serait quand même bien qu’ils s’expriment un peu sans fard de temps en temps pour savoir ce qu’ils ont derrière la tête: cela me paraît être la moindre des choses qu’on puisse passer leurs idées au crible de l’analyse. Et ce serait l’occasion pour eux de mettre leurs idées au clair par la même occasion.
Qu’ils nous expliquent les enjeux réels de leur travail et leur décisions. S’il n’y en a pas, nous avons aussi le droit de savoir.
Macron fait le job de la mondialisation. Alors il ne comprend pas que les Français hésitent ou refusent. Ce sont des Gaulois irrécupérables tandis que lui, formé aux States… Il faut aussi comprendre que sa situation conjugale qui a dû susciter maintes critiques lui a donné une armure contre toute critique. Il y a probablement dans son inconscient un ressenti de la critique de sa politique comme quelque chose qui s’adresse à un ressort plus profond de sa personnalité. D’où l’aigreur de ses réponses.
@ Robert Marchenoir (@ Xavier Nebout)
« Mais observez l’énormité qui sort de votre plume : l’État devrait apporter aux Français « l’amour d’une mère et la protection d’un père ». Vraiment, vous ne vous rendez pas compte du problème qu’il y a à réclamer cela ? »
100 % d’accord avec votre condamnation d’une perspective qui réduit les enjeux politiques à de la psychanalyse collective. Beurk !
@ Claude Luçon | 24 novembre 2019 à 16:57
Vous me reprochez les deux premières lignes de mon commentaire.
Si vous aviez lu quelques lignes de plus, pas toutes, je n’en demande pas tant, vous auriez vu que je souhaitais qu’il demande « pourquoi » la négativité.
C’est-à-dire qu’il se penche sur la cause plutôt que sur l’effet.
Concernant le retard de mécanisation et de robotisation de la France, j’avoue que je ne comprends pas bien pourquoi nous en sommes là.
La compétence existe, le matériel militaire – Rafale, Frégates, sous-marins – développé le montre, mais c’est un domaine industriel sous perfusion étatique.
Parmi les explications possibles, le système fiscal qui nous défavorise, mais je ne suis pas sûr de l’explication.
Quel est le régime fiscal d’Airbus ? Je l’ignore.
Ce qui est certain c’est que l’investissement en automatisation et robotique demande beaucoup de moyens, et qu’il n’est rentable qu’à long terme.
Un choix du patronat et des syndicats, privilégier la rentabilité à court terme plutôt que le long terme ?
Peut-être aussi notre système de formation d’ingénieurs qui jusqu’à une date pas trop lointaine privilégiait la formation théorique sur la pratique.
Les choses évoluent, mais il faut voir que toute évolution de l’enseignement à ce niveau ne donne des résultats qu’à échéance de plusieurs années, voire dix ans.
Il faut savoir qu’en Allemagne, par exemple il existe deux sortes de formation d’ingénieurs.
En schématisant on peut dire que:
– Les universités forment des ingénieurs de recherche et développement.
– Les Fachhochschulen (FH) forment des ingénieurs de fabrication, pour le dire simplement. Ce sont eux qui sont aux manettes dans les chaînes de production et qui sont responsables de la qualité.
Il y a longtemps, quand j’étais en activité, j’ai eu de multiples contacts avec ces FH.
Il faut savoir qu’à l’époque pour être professeur dans une FH, il fallait évidemment avoir la compétence scientifique et technique, mais aussi avoir exercé pendant quelques années, souvent sept ans, dans l’industrie.
Cette contrainte de vie professionnelle pour garantir que l’enseignement prendrait en compte les contraintes du terrain, de la fabrication, et éviter un enseignement trop théorique.
Il fallait voir les salles de travaux pratiques, équipées grâce à un financement industriel, c’était de vrais ateliers industriels.
Depuis quelques années cette contrainte de professionnalisation des enseignants n’est plus imposée, elle est simplement souhaitée. Le différentiel de salaire faisant qu’il devenait difficile d’être attractif avec l’industrie pour faire venir des professionnels dans les FH.
À l’inverse, les écoles d’ingénieurs françaises se professionnalisent de plus en plus avec le soutien des industriels.
Mais la désindustrialisation rend cette collaboration dans certains domaines un peu difficile, l’argent manque, et l’État ne fait pas grand-chose pour favoriser ce genre de mécénat.
Sachant que ponctuellement on peut trouver mieux ou moins bien, je schématise évidemment.
@ Lotus
« Mais en sommes-nous capables, préférez-vous que nous nous taisions ? »
Non, non, non… hurlez tant que vous voulez. Il n’y a pas de problème. Ou plutôt, il y en a un seul: à quoi ça sert de hurler ? C’est un cri tribal en perspective de la prochaine élection ?
Je suis d’avis que si vous votiez un peu plus souvent, dans ce beau pays, sur des questions que vous pourriez choisir vous-même, vous seriez plus préoccupé par la question de convaincre vos voisins que par celle d’attirer l’attention du « pouvoir ». Qui n’a pas exactement vocation à vous écouter si vous ne pouvez pas créer une réflexion collective qu’il ne pourra pas balayer d’un revers de main.
@ Bebop76 24 novembre 2019 18:16
« notre pays… est trop négatif »
Si vous écriviez la phrase prononcée par le Président, vous comprendriez mieux l’interprétation qu’en a donnée P. Bilger :
« En ce moment, notre pays est, je trouve, trop négatif avec lui-même »
Les trois mots « En ce moment » situent parfaitement l’instant : à quelques jours d’une grève qui peut être importante et jouant les prolongations.
Et l’interprétation de P. Bilger ne prête pas à confusion.
A moins que vous-même nous expliquez en quoi les Français « en ce moment » se trouveraient trop négatifs avec eux-mêmes : trop heureux, trop bien soignés, trop en sécurité, trop contents de leur pouvoir d’achat, trop contents de leurs gouvernants, trop satisfaits du président, trop inquiets pour l’avenir de leurs enfants ou petits-enfants ?
A ce propos, le magazine Le Point publie une étude, « La France est globalement de plus en plus heureuse » : « La France est le 24e pays le plus heureux sur 156 et a même récupéré huit places entre 2015 et 2018 ».
A prendre bien sûr, comme dirait Elusen, avec beaucoup de recul !
Etes-vous sûr que le Président n’a pas commis un lapsus et ne devait pas dire « trop négatif avec moi-même « ?
Cordialement.
Les Français sont pessimistes parce qu’ils sont un peuple vaincu. Être dans le camp des vainqueurs de la Seconde Guerre mondiale ne veut pas dire être vainqueur.
Nous aurions pu, par la suite, être dans le camp des vainqueurs ! Je veux dire imiter les Anglo-Saxons, dans les institutions, l’amour de la liberté et la lutte subséquente contre le communisme. Cela n’a pas été le cas, des choses sans rapport, se servir des Etats-Unis comme repoussoir au libéralisme économique, ou au contraire pour l’imposer, et une prétention indue à la supériorité culturelle ont prévalu.
Acte deux, le communisme… Si les Français n’ont pas été vaincus par le communisme, c’est grâce à la chute du Mur, un événement dont on ne peut dire qu’ils y soient pour grand-chose.
Les Français n’arrêtent pas de critiquer les Américains qui tirent les marrons du feu pour eux. Les méchants se servent de la bombe et font la guerre du Vietnam ! Atroce… La soumission française au nazisme et la complaisance face au communisme est sans doute plus morale. Les Américains n’ont pas de dispositif de protection genre bombe, et ils ne débarqueront pas pour nous délivrer si les islamistes arrivent au pouvoir.
Plus de protecteur !
A la place, quoi ? Les gens disent qu’il suffit de parler, on le disait face au nazis, face aux communistes, et tout ira bien avec la troisième religion monothéiste. Quand quelqu’un n’est pas capable de se battre mais parle de parler, je dis qu’il s’agite, en soldat fanfaron.
Ou alors, les gens disent qu’il faut toucher le fond pour remonter, et qu’il faut espérer. Comme je l’ai dit plus haut, la seule providence qu’il y ait eu pour nous, au niveau mondial, ne se penchera plus sur les anti-Américains, ingrats indécrottables que nous sommes, et incapables pour l’instant, on ne sait jamais, essayons d’aimer la liberté comme les Anglo-Saxons. Se mettre dans la tête que pour s’en sortir, il faut toucher le fond, ou qu’il faut que le pays soit vaincu, soumis, devenir esclave pour se libérer…
…C’est accepter d’être esclave. Pour moi, c’est la différence entre les Anglo-Saxons et nous.
Dans l’imaginaire, ils sont plus libres, bien des fictions imaginent qu’ils aient été vaincus ou qu’ils soient devenus une dictature. Cela ou toutes sortes de choses : ils sont libres d’esprit !
Tandis que l’uchronie est sous-développée chez nous… Mais quand il s’agit d’envisager le futur désirable du pays, les mesures à prendre, les perceptives, ils n’ont pas de complaisance pour la servitude. Plus religieux que nous, car l’Eglise n’a pas été un frein à la liberté, et donc, ces gens libres n’ont pas autant de raison de tenir la religion en suspicion que nous, ils n’ont pas le mysticisme de la défaite, le côté fort crispant chez les croyants du qui perd gagne, que c’est honnête, et pas du tout bouc émissaire, le mort frappé de tous qui donne la vie, donc la vie, c’est la mort, ce qui veut dire que la mort, c’est la vie, et que toute chose est son contraire.
Qu’est le principe de non contradiction devenu ?
– Sauvez-nous, Aristote !
– Vous n’êtes pas des Grecs…
– Et les Macédoniens, et les Romains, et…
– D’accord, d’accord, vous êtes des Grecs. Et donc ?
– Eh bien, vous rappelez le principe de non contradiction. S’il vous plaît. Si c’est vous, ça passera mieux : l’argument d’autorité.
– Les gens peuvent chercher dans leurs livres ou sur Internet… L’argument d’autorité, l’argument d’autorité, je n’en veux pas, merci. Après, on dit que j’empêche de penser, comme si ceux qui se servaient de moi, je leur avais donné un droit moral sur mon oeuvre. Absurde !
– Vous paraissez très remonté…
– Si je n’ai pas diabolisé la colère, il me semble que j’ai bien le droit de l’être.
– Absolument !
– On n’est pas dans un dialogue de Platon, vous pourriez vous donnez un peu plus de mal dans vos réponses.
– Absolument ! Heu… Donc, vous nous conseillez ?
– Vous êtes Français et vous n’avez pas l’idée de changer d’institutions en me voyant. Si vous aviez invoqué Montesquieu ou Locke, vous n’auriez pas non plus une idée aussi évidente ?
– Et vous, vous ne pensez pas à répudier vos textes sur l’esclavage par nature, par exemple ?
– Si, quoique mes idées n’aient pas été si extraordinaires, à l’époque… Mais vous feriez mieux de songer à éviter de devenir esclaves.
Malheureusement, à ce moment crucial, la communication s’est rompue. Il aurait fallu répandre le sang non d’un poulet mais d’un mouton voire d’un buffle, ou prévoir des caisses de poules, pour nourrir davantage la pauvre ombre et la conversation.
Et puis, je ne pense pas qu’à la liberté ou à aiguiser mon esprit, ce doit être mon côté sentimental.
Pourquoi ne pas adopter un pauvre mort, une pauvre ombre, voire plusieurs, des proches, des gens admirés ?
Ce que ça va coûter ! Et il y a l’organisation, à la limite, si des gens trouvent du sang, dire qu’on pratique du BDSM.
Ou qu’on est dans une phase viandarde. Ou les deux… Je n’ai pas envie qu’on m’envoie à l’asile, ou qu’on remette les morts à une diète qui dure depuis des millénaires, à présent que grâce au monothéisme, on ne leur offre plus de nourriture ni de boisson.
Le texte, une traduction perdue par son auteur inconnu, m’ouvre des perceptives. C’est décidé ! Je ne serai pas l’étudiant dépendant du professeur pour son cursus, lui ne sera pas le mort dépendant du sang comme le drogué de sa drogue et donc du dealer.
Non, absolument pas, nous serons libres. Je passerai beaucoup de temps avec eux, je mangerai quand ils boiront du sang, ou je prendrai un peu de vin ou de chocolat, enfin, nous banquéterons, en quelque sorte. Compagnie choisie, expérience unique… Et qui sait, l’amitié pourrait couler entre nous comme le vin ?
@ Sophie 24 nov.13h 39
Grand merci, Madame, d’avoir bien voulu lire mes pauvretés.
J’ai manqué de clarté : l’heureux possesseur d’une Porsche Cayenne n’est pas du tout le représentant LR, mais un grand patron du coin qui a reçu le soutien du MoDem et du parti présidentiel, et qui est tout nouveau en politique… comme l’étaient un grand nombre de députés macronistes.
@ Sophie | 24 novembre 2019 à 10:43
« Quid de la Chine ? La France plus que jamais soumise, une fois n’est pas coutume. »
Qu’est la France avec ses 67 millions d’habitants, ses 500 000 km², son petit porte-avion, son PIB de 2 000 milliards et une dette publique du même niveau face à la Chine ?
Pour rappel, la Chine compte 1.4 milliard d’habitants, a une superficie de 9 600 000 km². C’est le deuxième budget militaire du monde, la deuxième économie mondiale (bientôt la première), avec un des PIB les plus élevés du monde.
Pourquoi croyez vous que les pays européens ont formé une communauté économique si ce n’est pour lutter à armes à peu près égales face à cette superpuissance qui inonde les marchés de ses produits réalisés par une main-d’œuvre à bas coût et qui défie toute concurrence ?
La France fait comme tous les autres pays de sa dimension géographique, démographique et économique. Elle passe des marchés avec la Chine, procède à des échanges de nature scientifique, culturelle et commerciale.
La France seule, avec ses petits bras, ne fait pas le poids, quel que soit le président en place.
Nous n’avons pas écouté hier Radio Courtoisie. Du coup nous n’avons pas entendu les propos de J-M Le Pen. Un blogueur nous fait l’honneur de nous en rendre compte. Voici ce qu’il en dit, que l’on rapporte brut de fonderie et que l’on fait nôtre :
« J’entendais hier Jean-Marie Le Pen, sur Radio Courtoisie, rendre hommage à Emmanuel Macron. Eh oui… le « président Le Pen » lui-même, comme on dit à l’extrême droite, saluait le courage de Macron à affronter ses adversaires à Amiens, et émettait même l’hypothèse que, sait-on jamais, il pourrait se transformer en « nationaliste » sous la pression des événements. »
Quand nous établirons la responsabilité de Le Pen, de sa famille, de son parti dans l’arrivée et le maintien au pouvoir des 6 princes Souhmis, ce genre de déclarations pèsera lourd dans la balance !
@ Robert Marchenoir | 24 novembre 2019 à 17:49
Allons Robert Marchenoir, ne faites pas l’enfant… :). Vous avez très bien compris ce que j’ai écrit. Justement l’enfant n’a pas besoin de tous ces artifices moyennables mais de l’amour d’une mère et la protection d’un père, choses gratuites mais pourtant tellement difficile parfois à donner. Une console ne console pas. Quand il n’y a plus de repères, père, tout se perd et la République ne protège plus ses enfants.
Lorsque vous écrivez, Monsieur Bilger : « Le président – peut-être l’explication centrale de son propos ? – ressent probablement comme une injustice le fait d’avoir tenté de se discipliner: abandon de ses foucades spontanées moquant les Français, de ses attitudes trop décontractées ici ou là, morceaux de bravoure du Grand débat national, repentance renouvelée, conscience tardive du caractère durable et profond de ce qui avait mobilisé les Gilets jaunes, contrition pour avoir manqué de respect et d’écoute dans sa pratique présidentielle et injonction à son gouvernement de changer de méthode. Et tout cela apparemment pour rien ! », l’on perçoit bien que s’applique ici à monsieur Macron l’adage populaire : « Chassez le naturel, il revient au galop ».
De fait, monsieur Macron, quoi qu’il fasse pour modifier son attitude et son image, redevient lui-même lorsque les circonstances le conduisent à ne plus parfaitement maîtriser son vocabulaire et son apparence. Parce qu’il est par essence dans un exercice de communication qui contrarie son caractère et son idéologie.
Je ne ferai pas un long commentaire, mais je laisserai la parole à Jérôme Sainte-Marie qui, dans son dernier essai (« Bloc contre bloc »), dresse un portrait saisissant de ce qu’est fondamentalement monsieur Macron. Évoquant « la difficulté nationale », il écrit :
« La dimension « révolutionnaire » du projet macronien doit donc être prise au sérieux. Elle correspond à une volonté permanente d’adapter les rapports sociaux à un objectif de croissance économique, mais qui devient dans le contexte actuel la recherche d’une mise en conformité avec les règles édictées par les institutions qui encadrent le capitalisme au niveau mondial. Elle correspond également aux intérêts de catégories sociales bien insérées dans la mondialisation, des mobiles qui se sentent de moins en moins d’affinités avec les sédentaires.
Il en résulte une tension permanente entre le progressisme professé et l’idée nationale. En France notamment, celle-ci contient une logique égalitariste difficilement compatible avec la maximisation des possibles. A la fin des fins, être Français donne des droits mais aussi des devoirs à l’égard des autres Français, ce qui impose une solidarité peu propice à l’épanouissement du désir narcissique. Il faut aussi admettre que dans le cadre national s’exerce une redistribution des richesses d’une ampleur absolument sidérante entre les territoires et entre les individus, on y dépense littéralement « un pognon de dingue dans les minima sociaux et les gens ne s’en sortent pas ! ».
La nation, pour autant qu’elle se donne un État à vocation sociale, constitue aussi le domaine du don et du contre-don, via l’impôt, et de la reconnaissance, le patriotisme. Ses règles sont bien différentes de celles régissant l’univers des cadres supérieurs et des élites. C’est pourquoi il est courant d’entendre en ce milieu un discours dépréciatif à l’égard de l’idée nationale, et plus précisément envers la France. Il sera par exemple convenu que les expressions « c’est bien français » ou « c’est franco-français » ne peuvent qu’être péjoratives. Il y est essentiel d’user d’un langage mâtiné de termes anglais, qui ne sont en général ni nécessaires ni même pertinents mais qui fonctionnent comme signe de l’appartenance du locuteur à un univers globalisé. Dans le monde universitaire aussi, autre univers des cadres, l’heure est au refus de l’histoire nationale et à l’intersectionnalité, vision individualisée des structures sociales. Il ne s’agit plus de rechercher un monde meilleur, et encore moins de changer la société, mais de libérer l’individu des dominations qu’il subit, car l’individu est considéré comme la fin et la mesure de toute chose.
Lorsqu’Emmanuel Macron exalte la « souveraineté européenne », lorsqu’il déclare en février 2017 « il n’y a pas de culture française, il y a une culture en France, elle est diverse », lorsque le 6 juin 2019, il omet la référence à « la France éternelle » dans sa lecture de l’ultime lettre d’un jeune résistant fusillé, il s’inscrit dans cette vision post-nationale. Il ne s’agit pas d’insinuer une absence d’attachement du président de la République à son pays, mais d’insister sur la cohérence d’une pensée politique où l’idée nationale n’est plus tout à fait pertinente. Ceci non seulement en raison de la construction européenne, mais surtout parce que la vision progressiste de l’humanité comme addition d’individus s’accommode mal de tout ce que l’idée nationale suppose de contraintes, d’autolimitations, de sacrifices mêmes, bien loin de l’idée d’une maximisation des possibles de l’individu, comme on dirait maximisation des profits. »
Les traits fondamentaux du caractère et de l’idéologie présidentiels me semblent ici parfaitement dessinés.
L’on perçoit aussi que monsieur Macron ne sait pas se dépasser pour « être président de la République », c’est-à-dire se placer au-dessus de partis, aimer la France, aimer son peuple tel qu’il est et non tel qu’il voudrait qu’il soit. Il ne sait aucunement composer avec ces facteurs pourtant essentiels. Il n’est qu’un dirigeant, un gestionnaire d’une entreprise qui s’appellerait France et qu’il voudrait façonner à sa guise. Mais le réel ne lui laisse et ne lui laissera pas la liberté de décider seul ce qui est bien pour la France et de mettre au garde-à-vous ce peuple pour qu’il exécute ce qu’il en exige…
@ Robert 24 novembre 2019 21:09
Très intéressante votre intervention.
Le passage que vous reprenez du livre de Jérôme Sainte-Marie est saisissant : il décrit en quelques lignes le « vrai » Macron et la sociologie individualiste de nos élites mondialistes (refus du national, intersectionnalité, langage de tribu…)
A propos de langage de tribu, j’avais relevé quelques mots dans un échange entre Cynthia Fleury et Edgar Morin dans un entretien du supplément week-end du Figaro Madame paru il y a quelques semaines : « individuation, réification, pseudojustfication, chosifie, moi minimal, hypernormalisation, hyperspécialisation, anthropocénique… » Sans parler de phrases si absconses que les lectrices du Figaro Madame n’ont sans doute pas eu le courage ou la compétence sémantico-sociologique d’aller jusqu’au bout de l’entretien !
La compréhension de ce texte essentiel du « Bloc à bloc » explique bien des attitudes de notre président.
J’étais surpris de ne pas voir Jérôme Saint-Marie plus fréquemment dans les médias pour la promo de son livre : avec ce texte on peut comprendre pourquoi. Il est glaçant de vérité.
Merci encore Robert, car malgré le talent que j’attribue à Jérôme Saint-Marie, je n’avais pas l’intention de lire son livre.
Cordialement.
@ Tipaza | 24 novembre 2019 à 19:52
Je ne vous reproche rien Tipaza, à chacun son point de vue.
Ce que je voulais souligner surtout était l’excès d’interprétation de la petite phrase de EM et j’utilisais votre texte pour le faire.
Nous coexistons sur ce blog depuis des années.
Voyez plutôt cela comme un argument entre copains.
Que Philippe le fasse, normal !
C’est son blog et il est Président de l’Institut de la parole, on doit s’y attendre. C’est ce que j’apprécie de ce blog : sa façon de nous balader sur bien des sujets, quitte à en revoir et revisiter quelques-uns. Avec un rien de malice peut-être ?
Je le perçois encore magistrat et nous sommes les témoins dont il écoute, peut-être, j’espère, les jérémiades.
C’est l’acharnement de certains de nos compères commentateurs(trices) qui me surprend. Pour moi les quelques mots de EM était banals, lancés sans arrière-pensée, une simple remarque « off the bat » ! Et ne méritait pas que nous tombions dans ce débat stérile, d’autant plus que EM a raison, les Français sous-estiment la France et pas seulement d’aujourd’hui.
Si EM avait dit « à propos des inondations, je pense que le Bon Dieu nous arrose trop », la chose aurait probablement déchaîné un débat acharné sur le fait que quelqu’un y aurait lu que EM se prenait pour le Bon Dieu !
Quant à ma note sur le temps de travail j’ai simplifié ! Le vrai sujet était les âneries que peuvent sortir nos socialistes quand il s’agit de parler de travail, à croire qu’ils ignorent ce qu’est le travail !
44 ans dans l’industrie, tous passés à l’étranger, toujours membre d’associations d’ingénieurs en France, aux USA et au Canada, rassurez-vous nous n’avons rien à envier aux autres pays. J’ai déjà eu l’occasion de l’écrire ici, notre problème de compétitivité provient de l’incapacité de nos commerciaux de vendre, pas du coût de nos ingénieurs, scientifiques et ouvriers. Nos commerciaux confondent service et servitude. Pire, la plupart du temps ils ne maîtrisent pas le produit qu’ils vendent. Comme l’ENA, HEC et ESSEC ont de gros progrès à faire côté techniques de vente et marketing. Il faut savoir gagner les sous avant de les comptabiliser et dépenser. De là leur attitude un tantinet insolente quand ils se présentent chez des clients potentiels étrangers. J’ai vu cela en nombreuses occasions. Résultat, nous vendons peu et mal à l’étranger, avons un déficit import/export considérable depuis toujours ce qui limite les investissements et la modernisation de nos outils de production.
Vous aurez peut-être noté que les médias, lorsqu’ils parlent de l’éducation, occultent totalement l’enseignement supérieur scientifique et technologique.
La cause : il n’est pas entièrement sous le contrôle de nos hauts fonctionnaires.
Une véritable révolution y prend pourtant place : les écoles se regroupent, plusieurs ont adopté un concours d’entrée commun, les élèves ont la possibilité de passer de l’une à l’autre pour un stage d’étude. Les écoles de commerce, enfin, entrent aussi dans ce cercle qui porte un nom, Paris-Tech. Il est à prévoir qu’il y aura tôt ou tard un Lyon-Tech, un Bordeaux-Tech… comme le font les Américains. Tout cela est guidé par les associations d’anciens élèves (X, A&M, Piston, SupElec, TP…) en coopération avec l’industrie, même l’armée y participe.
Je suis tout cela de très près, reçoit une abondante correspondance via email. Le problème est d’inciter les jeunes, surtout les jeunes filles, à se diriger vers ce genre d’études. Même les associations se lancent dans le recrutement. Chaque département a sa section. Les gouvernements africains sollicitent nos écoles pour ouvrir des centres chez eux, c’est déjà fait au Maroc et en Côte d’Ivoire. Toutes sortes de congrès internationaux prennent place, le dernier en Chine. Les jumelages d’écoles foisonnent y compris reconnaissance des diplômes.
Le fonctionnariat est en panne en France, sciences et technologies sont saines, particulièrement actives et fonctionnent, elles.
Autre preuve, nous sommes supposés avoir un ministère du Commerce extérieur, si c’est le cas il est particulièrement discret, depuis longtemps.
J’ai souvent écrit qu’il y a deux France, celle des bavards qui font semblant de gouverner et inondent les médias et celle des bosseurs que les médias ignorent.
Cette distinction n’est pas de moi elle est de l’IESF, le club des bosseurs.
Lors de l’interview du patron de Total aujourd’hui, celui-ci a précisé que bien des pays émergents, Chine en tête, mais aussi Inde, Ethiopie, Vietnam, Afrique du Sud, utilisent de plus en plus le charbon pour leur production d’énergie. Pourtant le charbon pollue deux fois plus que le gaz naturel, il nous convient donc de les aider à faire cette transition car à eux tous ils produisent 90 % du C02.
Notre célébrité, NIcolas Hulot, a quant à lui interdit l’exploitation du gaz naturel en France, quand on est un bavard ignorant on est un bavard ignorant !
@ hameau dans les nuages | 24 novembre 2019 à 20:55
« Allons Robert Marchenoir, ne faites pas l’enfant… :). Vous avez très bien compris ce que j’ai écrit. Justement l’enfant n’a pas besoin de tous ces artifices moyennables mais de l’amour d’une mère et la protection d’un père, choses gratuites mais pourtant tellement difficile parfois à donner. Une console ne console pas. Quand il n’y a plus de repères, père, tout se perd et la République ne protège plus ses enfants. »
Etre méprisant ne rendra pas votre argument valable. Vous aggravez votre cas en poussant jusqu’à la caricature l’amalgame entre les enfants et leurs parents d’une part, les citoyens et l’État d’autre part.
Si vous souffrez de problèmes personnels dus à votre famille, soyez gentil de les garder pour vous. Les gens normaux n’ont nullement envie que l’État leur serve de père et de mère de substitution.
Demander cela, c’est reléguer les citoyens au rang d’éternels mineurs. Et c’est aussi, au passage, pervertir le rôle de la famille, la vraie. Si vous voulez être esclave, grand bien vous fasse. Mais ne prétendez pas entraîner les autres dans une servitude qui est celle des régimes communistes. Le petit père des peuples, c’était Staline.
Au demeurant, je ne vois pas de quoi vous vous plaignez. Les lumières qui nous gouvernent passent leur temps, tout comme vous, à parler des « enfants de la République ». Abominable expression, qui montre assez en quelle estime nous tiennent ces messieurs. Si tel est votre genre de beauté politique, je vous suggère le Venezuela, la Corée du Nord, la Chine, la Russie et pas mal de dictatures africaines. Cela devrait vous convenir parfaitement.
@ Achille
« Pourquoi croyez vous que les pays européens ont formé une communauté économique si ce n’est pour lutter à armes à peu près égales face à cette superpuissance qui inonde les marchés de ses produits réalisés par une main-d’œuvre à bas coût et qui défie toute concurrence ? »
Quelle rigolade !!
En septembre 2018, l’Union européenne a supprimé la totalité des droits de douane sur les panneaux solaires chinois sans aucune contrepartie.
Résultat : des entreprises européennes en difficulté sur un marché pourtant porteur, quelques centaines ou milliers de chômeurs en plus et un niveau d’échange commercial avec la Chine encore plus déséquilibré !
Merci qui ?
@ F68.10
Bravo pour votre tour de magie.
Mais d’autre part, si j’ai bien compris votre pensée, pour vous que nos hôtes nous rendent le mal pour le bien et les preuves de leur dangerosité n’importe guère…
…parce qu’avec cette importation ou non, l’Islam peut prendre sur tous les Français et autres Occidentaux grâce au ressentiment ambiant.
C’est très grave, dans l’Histoire, on s’est toujours défendu grâce à des frontières.
La défense dispersée des Etats peut être un mal.
Mais un Gouvernement mondial serait pire. Car s’il devenait tyrannique, il ne pourrait être renversé : tout pouvoir dedans et pas de pouvoir dehors.
Je sais, il y a des tordus croyant que quand on est à terre, on se relève… C’est cela, oui, et on devrait même se brûler pour ressusciter comme des phénix.
Aucun argument rationnel, mais on se gargarise de sa foi en dénigrant les autres. Les Grecs voyaient moins le bouc émissaire, et plus la liberté, je ne crois pas qu’il y ait eu progrès, gain de lumière morale, mais déplacement.
Je pense qu’on peut avoir les deux. Comme c’est mon cas, ça ne doit rien avoir de surnaturel.
D’autant que je n’aurais aucune vie spirituelle… dixit celui qui sous-entend que je voudrais me servir d’enfant, et pas du tout des gens de sa sorte, qui pensent que toute femme devrait en pondre, et peu importe ce qui advient du petit par la suite. L’enfant leur sert de dé…
Par revanche, adulte, l’enfant ne pourrait-il pas devenir un homme-dé ?
http://www.editionsdelolivier.fr/catalogue/9782823604795-l-homme-de
Donc, je ne vois pas ce qui serait à faire face à l’Islam, sauf peut-être débattre brillamment comme vous.
Sauf que cela a-t-il déjà servi face au ressentiment ? Guerre chaude, guerre froide, ce sont les bombardements qui ont renversé les dirigeants, dompté les peuples fanatisés.
Etes-vous partisan de faire la police, que nous avons si critiquée quand les Américains s’en tapaient la corvée, en pays arriérés ?
Est-ce à cause de la guerre contre les abus de la religion musulmane que vous voulez que l’Etat dise le vrai et l’impose en tout ?
Ou vous ai-je mal lu ? Qu’est-ce qui peut le justifier en démocratie, ou faut-il l’abolir pour une aristocratie de la connaissance d’après vous ?
Hier soir sur LCI un sondeur nous a instruits sur l’humeur actuelle des Français. Une large majorité est terrifiée par la perspective du second tour Macron – Le Pen !
Pire : un petit quart envisage de voter Macron ; un autre petit quart Le Pen !
Logiquement on devrait s’attendre au surgissement d’une… euh… comment dire… nouveauté salvatrice, pour combler la béance !
Une intervention divine mise à part, je ne vois pas !
Peut-être que les grands et longs beuglants deuce blog pourraient nous réconforter !
@ Bibasse | 25 novembre 2019 à 05:05
Le coût de la production de panneaux photovoltaïques ne cesse de baisser dans les pays développés, et leur importation est aujourd’hui moins intéressante économiquement. C’est pour cette raison précise que la décision a été prise de ne pas reconduire les droits de douane artificiellement élevés, qui rendaient extrêmement chère l’importation de ces panneaux depuis la Chine.
Pour les installateurs français de panneaux solaires rien de changé. Leur C.A. continue à progresser avec l’implantation de ces panneaux sur le territoire, que les panneaux viennent de Chine ou de l’U.E.
A noter que taxer les produits d’un pays se traduit inévitablement par une taxation du même niveau des produits que l’on veut vendre à ce pays…
Laurent Berger, soutien de Macron, au moins dans les principes réformateurs, a fait une déclaration intéressante.
Il déclare qu’il faut que Macron dans le cadre de la réforme des retraites, choisisse entre une réforme budgétaire et une réforme de justice sociale.
Passons sur l’expression justice sociale qui est une expression valise dans laquelle on peut mettre beaucoup et son contraire.
Ce qu’exprime Laurent Berger, c’est l’absence de sens de la réforme proposée.
La vision purement budgétaire ne suffit pas pour une réforme de cette ampleur, ni d’ailleurs toute réforme de quelque ampleur.
On en revient toujours au même point, quel est le but, le sens de l’action.
Et c’est ce que signifiait le premier coup de gueule de Jacline Moraud, sur YouTube, qui a déclenché le mouvement des Gilets jaunes : « qu’est-ce vous faites du pognon ? »
Sans le savoir elle posait une question fondamentale qui dépassait le premier degré simplement budgétaire, dont la réponse pouvait être simpliste, elle demandait du sens aux prélèvements et autres taxes.
L’argent n’est pas une finalité, c’est ce que les technocrates passés par Bercy finissent par ignorer en admettant qu’ils l’aient su un jour.
Ils se comportent en comptables ce qui est leur rôle, mais qui ne doit plus être leur rôle quand ils prennent des fonctions politiques, ou alors ils restent attachés à une vision mercantile de la société et du monde.
Les plus grands financiers ne tombent dans ce travers, qui après avoir gagné beaucoup d’argent l’investissent dans l’Art, c’est-à-dire l’immatériel, pour donner du sens à leur argent.
Par exemple ce sont les fondations Louis Vuitton, François Pinault, Guggenheim, et autres, ou encore Bill Gates, mais la philanthropie est moins évidente dans ce cas.
Bref l’immatériel, est la seule motivation, avec l’humanitaire, qui puisse faire accepter l’argent et les sacrifices qu’il impose.
C’est ce que j’ai appelé le rêve dans un précédent commentaire. Rêve qu’en politique Trump, avec ses défauts et qualités a su exalter avec son slogan de campagne « Make America great again ».
L’immatériel de Macron est incompréhensible, peut-être d’ailleurs n’existe-t-il pas.
Un budget en équilibre, et encore pas dans tous les domaines, puisqu’il nie la règle des 3 %, pour quoi faire ?
Pour une Union européenne dans laquelle il faudrait se dissoudre ?
Payer pour ne plus exister en tant que tel, mais pour devenir autre !
La proposition est audacieuse, utopique et même disons-le irrationnelle, ce qui est bien pire qu’immatériel.
@ Claude Luçon
« Une véritable révolution y prend pourtant place : les écoles se regroupent, plusieurs ont adopté un concours d’entrée commun, les élèves ont la possibilité de passer de l’une à l’autre pour un stage d’étude. Les écoles de commerce, enfin, entrent aussi dans ce cercle qui porte un nom, Paris-Tech. Il est à prévoir qu’il y aura tôt ou tard un Lyon-Tech, un Bordeaux-Tech… comme le font les Américains. Tout cela est guidé par les associations d’anciens élèves (X, A&M, Piston, SupElec, TP…) en coopération avec l’industrie, même l’armée y participe. »
L’art de vendre un échec comme un succès. J’en suis pantois.
Il y a eu tant de cocoricos et de corporatisme dans le monde des « grandes » écoles que face à deux ou trois « faits » (Polytechnique avait un peu du mal à digérer le classement de Shanghai, entre autres) le regroupement devenait une évidence. Et ça a freiné des quatre fers pendant pas mal d’années…
Mais le résultat est intéressant: les écoles d’ingénieur se regroupent. Les universités aussi.
Mais nous avons échoué à regrouper à la fois des universités, des écoles d’ingénieurs et des écoles de commerce en un seul ensemble. L’inscription des écoles d’inge dans le cadre du monde de la recherche n’est pas non plus un franc succès (ce qui montre que les leçons du classement de Shanghai n’ont toujours pas été tirées).
En gros, on prend les mêmes et on recommence. Résultat: je ne nous vois pas capables de faire émerger quelque chose comme l’EPFL en France. Même si des progrès semblent avoir eu lieu.
Mais plus généralement se pose la question de la finalité de l’enseignement supérieur en France.
https://webusers.imj-prg.fr/~pierre.colmez/lettre.pdf
Bien sûr, c’était il y a dix ans. Ça a peut-être changé depuis… Mais les problèmes de conceptualisation d’à quoi sert l’enseignement supérieur en France restent d’actualité et à mon sens non résolus.
Si on ne laisse ce genre de problèmes qu’aux assoces d’ancien élèves, la seule réponse qu’on aura c’est que les grandes écoles ont vocation à former le vivier de l’industrie, et toutes les considérations politiques de l’enseignement supérieur se ramèneront à cela. Ce qui signifiera que nous aurons échoué à comprendre les enjeux de la mondialisation de l’enseignement supérieur.
Ce qui ne m’étonnera que moyennement.
Quand la France cessera-t-elle de jouer au toutou de l’Allemagne ? Cette Allemagne qui sera la première à quitter l’Europe quand elle en aura tiré tous les profits…
Excellent débat à ce sujet entre E. Zemmour et Ch. Saint-Etienne.
Un débat élégant. Enfin, de la classe de la part des deux intervenants.
https://www.zemmour.fr/video/face-a-linfo/face-a-linfo-14-novembre-2019/?fbclid=IwAR2bxpusXOu4sBe9hhRjWNs_z9ty5wcBCurRyQocPPg0OzhhcvSbfP1ZTQA
Pour le moment, l’Allemagne bloque le projet primordial du SCAF… L’occasion de taper le poing sur la table et d’entreprendre ce projet SANS l’Allemagne.
A cause de l’Allemagne, nous risquons une fois de plus de dépendre des USA.
Ras le bol de cette sempiternelle soumission. Soumission aux islamistes, soumission à la Chine, à l’Allemagne etc. A force de dénigrer notre nation comme le fait la macronie, nous ne sommes plus rien. Nous sommes « négatifs » à présent. Décidément, ce président « aime » son pays !
Les citoyens français demandent tout le contraire, être fiers de leur pays et relever la tête. Cesser la soumission d’où qu’elle vienne !
L’Europe ne profite toujours qu’à un seul pays, l’Allemagne. A. Merkel nous a aussi imposé une politique migratoire suicidaire avec les désastres actuels et à venir.
Concernant le SCAF :
« Les industriels français, notamment Dassault, leader sur l’avion de combat du futur, s’inquiètent de ces désaccords profonds, d’autant que l’Allemagne a plus d’argent à investir que la France. L’agenda est assez court, un démonstrateur est censé voler en 2026. Et si les retards et les blocages se poursuivent, le risque qui se profile sera celui d’être obligé d’acheter américain quand viendra le moment de remplacer le Rafale… »
https://www.francetvinfo.fr/economie/emploi/metiers/armee-et-securite/divergences-industrielles-politiques-strategiques-le-ciel-s-assombrit-pour-le-futur-avion-de-chasse-franco-allemand_3651565.html
@ Achille 24 novembre 2019 20:46
« La France, seule avec ses petits bras, ne fait pas le poids, quel que ce soit le président ».
C’est faux !
L’image économique du monde à l’heure actuelle montre très clairement que la prospérité économique d’un pays n’a rien à voir avec sa taille géographique et/ou économique.
Je vous laisse énumérer les pays de taille petite ou moyenne qui, économiquement, tirent largement leur épingle du jeu.
L’Europe ne sera jamais une entité économique puissante pour la seule et unique raison que les pays de l’Union européenne ne sont d’accord sur presque rien en matière d’économie. Et que les différentes économies européennes n’ont, en général, pas les mêmes intérêts.
Par ailleurs, la Commission européenne est férocement contre le relèvement des droits de douane et le rétablissement des frontières.
La configuration économique actuelle de l’Europe conduit à l’abaissement des économies européennes et à l’appauvrissement global de ses populations.
Mises à part les incantations, qui ne débouchent sur rien; si rien ne change dans la construction économique européenne, nous sommes condamnés, nous les Européens, à devenir vassaux des empires.
L’Histoire tourne les pages, lentement mais elle les tourne !
Cordialement.
La Chine ne nous envahit pas que sur le plan économique.
Il en est de même insidieusement sur le plan idéologique.
Le totalitarisme idéologique à la chinoise commence au collège avec la réforme de 2016. Sous le « tout le monde a au moins 15, et un 17 en sport vaut un 17 en français », se cache la notation occulte sur dossier. Et le dossier, c’est la conformité au politiquement correct.
En Chine, personne n’est en prison mais en formation. Le rêve de notre magistrature de gauche.
La finalité du socialisme, c’est la Chine. Il n’est pas exclu que la pègre gauchiste finisse par l’emporter aux USA, et le seul rempart de Europe, c’est la Russie.
@ Robert
« …lorsque le 6 juin 2019, il omet la référence à « la France éternelle » dans sa lecture de l’ultime lettre d’un jeune résistant fusillé, il s’inscrit dans cette vision post-nationale. »
Pour une fois que M. Macron n’a pas commis de bêtise et ne s’est pas rendu coupable d’avoir participé à une fraude de l’Histoire, en ayant au contraire lu la lettre d’un authentique jeune résistant, rendons-lui hommage :
https://www.ordredelaliberation.fr/fr/compagnons/henri-fertet
@ boureau | 25 novembre 2019 à 09:33
Ci-joint les pays les plus puissants du monde en terme de PIB. Ne nous attardons pas sur la puissance militaire qui est un autre paramètre, mais qui peut avoir son influence en cas de conflit.
Vous constaterez que les deux premiers sont les USA et la Chine qui caracolent en tête, dépassant de la tête et des épaules leurs poursuivants.
Vient ensuite le Japon qui poursuit une croissance correcte animé, il est vrai, par un état d’esprit de la population que l’on ne trouve pas en France. Pas de problème avec les régimes spéciaux de retraite là-bas.
Puis l’Allemagne qui commence à s’essouffler, suivis de l’Inde qui a le plus fort taux de croissance (+9,4 %) et qui ne devrait pas tarder à se retrouver sur le podium.
Ensuite on trouve le Royaume-Uni qui nous a ravi dernièrement la cinquième place, mais rien ne permet d’affirmer que le Brexit lui permettra de se maintenir à ce niveau.
L’Indonésie fait une belle remontée (+7,7 %). Elle a une superficie qui est le double de celle de la France mais avec 262 millions d’habitants.
Manifestement le nouvel ordre économique mondial est plutôt favorable aux « poids lourds ».
@ Sophie
La France sera le toutou de l’Allemagne tant que nous vivrons à crédit et que notre balance commerciale sera déficitaire, car les Allemands n’ont pas envie de payer ad vitam aeternam pour la patrie des tire-au-flanc.
En somme, lorsqu’on est mauvais, on ferme sa gue*le lorsque les bons parlent.
La aussi, comme on ne rattrapera jamais notre retard industriel sur l’Allemagne, il faut choisir entre se faire dévorer par la Chine et s’allier aux Russes.
————————————————
@ boureau
La France sera dévorée par la Chine avant que sa fonction publique et sa pègre maçonno-gauchiste mettent un genou à terre.
Nous avons un million et demi de fonctionnaires en trop, et peut-être autant d’assimilés fonctionnaires sous couvert d’associations.
On les paie soit en se vendant aux Chinois, soit avec de la dette, et la dette, c’est les Chinois !
Qu’est-ce qui importe en fait, que les propos évoqués aient été prononcés par EM, en telle circonstance et devant tel auditoire ou que le constat qu’ils renferment correspondent bien à une réalité ?
Je n’éprouve pour EM aucune empathie particulière et il m’est souvent arrivé sur ce blog de faire part de mes désaccords sur certains comportements du personnage et sur certaines orientations de sa politique, sans pour autant condamner systématiquement toutes les actions menées.
Mais il faut bien reconnaître que les Français ne font rien pour faciliter la tâche des gouvernants qu’ils choisissent pourtant démocratiquement, enracinés qu’ils sont dans une culture de rapports de force.
Tout le monde est parfaitement conscient de la nécessité de la réforme, tout le monde est d’accord pour une plus grande justice sociale mais chacun se refuse à accepter la remise à plat que cette réforme et cette justice sociale impliquent.
Les Français se montrent en fait incapables d’encaisser les remises en cause liées aux réformes pourtant nécessaires qui seraient pourtant garantes, la plupart du temps, d’un avenir meilleur pour eux-mêmes et surtout pour les générations futures.
Ils manquent de confiance en eux, ne croient pas en fait en leur capacité à surmonter les défis qu’ils ont à surmonter, refusent, tel un cheval dans un concours hippique, l’obstacle qui se présente.
En cela, EM a finalement raison d’affirmer que les Français ont d’eux-mêmes, de leur pays, une vision trop négative.
@ Achille 25 novembre 2019 10:52
« Manifestement, le nouvel ordre économique mondial est plutôt favorable aux poids lourds ».
Mais cela a toujours été ainsi Achille !
Ce qui vous échappe et qui est fondamental, c’est que les « poids lourds » comme vous dites sont des nations, des peuples et non une mosaïque de nations et de peuples.
Vous raisonnez sur un artifice pour faire « poids lourds » : l’addition des PIB des 28 pays européens. Mais vous constatez pourtant comme moi, que les intérêts des nations qui composent cette Union européenne sont souvent divergents.
Seuls les empires et les nations ont les ressources en eux-mêmes pour s’imposer.
Dans sa forme actuelle, l’Union européenne est une juxtaposition d’intérêts souvent divergents.
Cordialement.
@ Noblejoué
« Bravo pour votre tour de magie. »
Merci. Je compte bien continuer à effrayer Elusen par mon crypto-pseudo-nazisme factice.
https://m.youtube.com/watch?v=hCBhjmjrhLY
« Mais d’autre part, si j’ai bien compris votre pensée, pour vous que nos hôtes nous rendent le mal pour le bien et les preuves de leur dangerosité n’importe guère… »
Les données de criminalité ethniques n’ont effectivement qu’une utilité limitée. Tout le monde sait bien qu’il y a des asymétries importantes de ce type. Ce serait le contraire qui serait étonnant et ce serait ce cas de figure qui légitimerait selon moi des statistiques ethniques de ce type. Pour faire simple.
Je pense effectivement que la pulsion rétributive est mauvaise conseillère. Malheureusement, la réflexion froide peut aussi justifier des pulsions de type apartheid. Connaissant pas trop mal l’Afrique du Sud, je n’ai pas fondamentalement besoin qu’on m’explique ou qu’on me détaille les mécanismes de pensée sous-jacents à ce type de politiques.
Cela étant, ma position est plutôt la suivante, en la résumant à l’arrache: il y a des problématiques en tension: les tensions d’origine migratoires, qui ne se résument pas à l’islam d’un côté, et les questions d’islam politique de l’autre.
Si l’on ne traite que de l’islam politique, le jeu est à la fois mondial et local. Et la partie est à long terme mieux engagée au niveau mondial qu’elle ne l’est à court terme au niveau local (national). Je pense qu’il faut garder cela en tête.
Au niveau mondial, identifions qui tient réellement la barre de l’islam politique. Un des capitaines est cet homme:
https://www.theatlantic.com/magazine/archive/2005/07/the-show-me-sheikh/304053/
Et que vous soyez d’accord avec moi ou pas, c’est un élément pas tout a fait insignifiant attestant que certaines choses vont dans la bonne direction.
Du point de vue local (national), la situation est plus intriquée. Mais pour faire simple, trois repères de réflexion: 1. L’islam politique doit être brisé, sans pour autant empiéter sur la liberté de conscience.
2. Si l’immigration peut être jugée comme un danger empêchant une intégrité intellectuelle d’émerger pour briser l’islam politique, il est alors légitime de mettre la question migratoire en débat au regard de cet impératif.
3. Le droit d’asile n’a pas vocation à disparaître: il y a quand même pas mal d’arabes qui sont contre l’islam délirant, et nous aurions intérêt à accueillir ceux-là: nous avons toutes les raisons de le faire.
Et la question de la sécurité n’a pas à être automatiquement liée à celle de la migration. Vous voulez rétablir l’ordre dans les pourristans de la « République » ? Allez-y. Vous n’avez même pas besoin de délirer sur l’immigration ou la « drogue » pour ce faire. Ce sont des excuses. Le problème de fond est qu’on n’a pas à se faire interdire de circuler dans ces zones ou à se faire em*erder pour rien. Ce genre de délire, ça se règle à coups de tatanes. Islam ou pas. Drogue ou pas. Arrêtons les faux-semblants.
Bref: prenons les problèmes un à un. C’est beaucoup plus simple que de se croire intelligent en mélangeant tout.
« …parce qu’avec cette importation ou non, l’Islam peut prendre sur tous les Français et autres Occidentaux grâce au ressentiment ambiant. »
Vu les données démographiques mondiales, il faudra se rendre à l’évidence: nous ne pourrons que marginalement juguler l’immigration. Les transitions démographiques semi-achevées et en cours se doublent implacablement de phénomènes migratoires. On pourra agiter ses petits poings rageurs au ciel tant qu’on voudra, cela n’y changera rien. Désolé de briser des illusions, mais si on ne voulait pas entendre ma réponse, il ne fallait pas me poser la question. Rajoutez la question du stress hydrique, au Moyen-Orient, par exemple, pour vous faire encore un peu plus peur si vous le souhaitez.
Conseil: préférez les blacks animistes aux arabes fondamentalistes si vous voulez « choisir » votre immigration. L’Afrique subsaharienne a moins de problèmes de dogmatisme que le monde arabe. Plus gérable, à mon avis. Je préfère un cannibale avec qui on peut discuter qu’un bonhomme qui veut m’expliquer la Loi de Dieu par tous les moyens.
« Donc, je ne vois pas ce qui serait à faire face à l’Islam, sauf peut-être débattre brillamment comme vous.
Sauf que cela a-t-il déjà servi face au ressentiment ? »
Oui. Nous avons Internet de nos jours. On pourrait engager des discussions intelligentes si on le voulait. Prenez Kémi Séba par exemple. Pleins de défauts. Mais il a grandi un peu intellectuellement. Pas un universaliste, assurément. Mais une personne avec qui on peut débattre, échanger des idées, et évoluer et faire évoluer. Il y a des choses à faire avec des bonhommes comme cela.
L’islam est un sujet plus complexe, car il faut rentrer dans les délires théologiques pour discuter, et cela ne peut se faire actuellement que derrière des portes closes. Nous ne sommes pas aux States.
Ça, c’est pour le versant intellectuel. Il y a d’autres combats à mener sur d’autres plans. Mais j’ai peur d’enfoncer des portes ouvertes…
« Guerre chaude, guerre froide, ce sont les bombardements qui ont renversé les dirigeants, dompté les peuples fanatisés. »
Oui. Mais vous sous-estimez le poids que peuvent avoir les idées. Vous vous rendez compte de la vitesse avec laquelle elles circulent dans le monde à l’heure actuelle ?
« Etes-vous partisan de faire la police, que nous avons si critiquée quand les Américains s’en tapaient la corvée, en pays arriérés ? »
Nous n’en avons pas les moyens. Mais nous pourrions faire deux trois bonnes choses. Il faut déjà virer BHL et se libérer de la doxa néoconservatrice bête et atlantiste simpliste qui a cours dans les cercles géostratégiques français. Sinon, on fera exactement la même chose que les US, et dans ce cas, je préfère encore que ce soit les Russes qui fassent le boulot. Et je dis cela sans complexe aucun.
« Est-ce à cause de la guerre contre les abus de la religion musulmane que vous voulez que l’Etat dise le vrai et l’impose en tout ? »
Non. C’est plus profond. C’est simplement que même l’Etat a perdu de vue l’importance de distinguer le vrai du faux. Il faut remettre ce type d’enjeu au centre du débat, car beaucoup de gens ont oublié l’importance de cette question. Les clivages sont plus rassurants: l’idéologie offre des grilles de lecture, et ce depuis gris Robert au zinc de son bistrot jusqu’aux plus hautes sphères de gouvernance. Mais il est important d’arriver à la contenir: l’idéologie est un poison mortel.
« Ou vous ai-je mal lu ? Qu’est-ce qui peut le justifier en démocratie, ou faut-il l’abolir pour une aristocratie de la connaissance d’après vous ? »
Vous m’avez mal lu: je préfère une démocratie de l’esprit critique et du débat structuré, plutôt qu’une aristocratie fidéiste de la connaissance. C’est pour cela que je prône un mix entre système suisse et technocratie singapourienne. Nous nous devons de pouvoir réfléchir le plus démocratiquement possible. Les seuils cognitifs de l’ignorance et de l’idéologie ne sont pas collectivement indépassables. Mais je ne fais pas confiance aux Etats pour nous en émanciper si c’est là votre question.
Je suis surpris, cher Philippe, que vous vous adonniez au jeu oiseux du commentaire et de l’exégèse de la petite phrase, prononcée dans un cadre peu formel et sortie de son contexte. Je passerai donc sur l’interprétation douteuse du « je » employé.
D’autant qu’il n’a pas tort, EM.
Nos compatriotes – et vous le savez bien – adorent pleurer sur leurs godasses et croire qu’ils sont les plus maltraités du monde. Si j’ai bonne mémoire, les Hollandais et les Indiens seraient plus optimistes que nous ! Tout va mal. On file du fric au GJ, ce ne sont que des « miettes », on débloque de l’argent pour l’hôpital, ce n’est pas assez, pour les violences faites aux femmes, il en faut plus ! Ma maison a été inondée dans le Var, c’est la faute de l’Etat, du maire, que sais-je encore. Mais, nom d’un chien, on se renseigne avant d’acheter, on ne se fie pas, comme je l’ai entendu, à l’agent immobilier « qui nous a dit que ce n’était pas inondable ».Tu parles !
Mais quand cessera ce culte de la mendicité ? Quand les Français prendront-ils leurs responsabilités ?
Après, on peut caricaturer comme Exilé (24/11 à 14.39) qui a peur de se faire suriner par un « invité » qui pense que les fonctionnaires retraités partent en croisière et qui, si j’ai bien compris, est favorable à l’alignement des régimes de retraite.
Souvenons-nous quand même qu’il y a quarante ans, on bossait jusqu’à 65 ans, jusqu’à ce que Mitterrand baisse le curseur à 60, au mépris de n’importe quelle analyse démographique et économique. Depuis, on rame pour relever la limite.
Tiens, pour conclure, je vous livre une phrase d’Alphonse Karr qui me plaît bien :
« Il n’y a de la flatterie à l’injure que la différence qui existe entre la mendicité et l’attaque à main armée. Toutes deux ont le même but et ne diffèrent que par les moyens. »
@ F68.10
On va commencer à la Montaigne :
« Conseil: préférez les blacks animistes aux arabes fondamentalistes si vous voulez « choisir » votre immigration. L’Afrique subsaharienne a moins de problèmes de dogmatisme que le monde arabe. Plus gérable, à mon avis. Je préfère un cannibale avec qui on peut discuter qu’un bonhomme qui veut m’expliquer la Loi de Dieu par tous les moyens. »
Je n’ai rien contre les Noirs… Et pas grand-chose contre les cannibales s’ils mangent des adultes consentants. On peut imaginer manger les chers disparus plutôt que les laisser aux vers ou au feu.
« C’est simplement que même l’Etat a perdu de vue l’importance de distinguer le vrai du faux. »
Quel Etat ? Si c’est la France, nous avons toujours une guerre de retard, je ne vois pas ce qui change.
« Du point de vue local (national), la situation est plus intriquée. Mais pour faire simple, trois repères de réflexion: 1. L’islam politique doit être brisé, sans pour autant empiéter sur la liberté de conscience. »
Comment ?
« 3. Le droit d’asile n’a pas vocation à disparaître: il y a quand même pas mal d’arabes qui sont contre l’islam délirant, et nous aurions intérêt à accueillir ceux-là: nous avons toutes les raisons de le faire. »
En théorie.
Mais il y a le précédent de Khomeini, connu : ce chien s’est retourné contre nous. Et il y a certainement des cas que nous ignorons.
Pouvons-nous séparer le bon grain de l’ivraie ? Les orientalistes ne me semblent pas avoir été d’une grande aide, ni pour prévoir que nos « invités », premiers immigrés à le faire, nous rendraient le mal pour le bien… Ni pour rien, en fait.
Alors sont-ils bons à quelque chose ? Si oui, tant mieux, si non, eh bien quoi ? Devrait-on obliger les Français à s’intéresser à quelque chose d’aussi rebutant que les errements du monde musulman ?
Franchement, je préfère les cannibales, et dix fois Singapour !
« Je pense effectivement que la pulsion rétributive est mauvaise conseillère. Malheureusement, la réflexion froide peut aussi justifier des pulsions de type apartheid. »
Je précise tout de suite que je pense que tout citoyen doit être traité comme un autre, statistiques ou pas.
Mais s’il s’avère que des gens dont les parents étaient des immigrés musulmans sont plus dangereux à tous égards que les autres, terrorisme et délits, pourquoi continuer une politique d’immigration débouchant sur des problèmes sociaux ?
Les étrangers ne sont pas des citoyens. Parler d’apartheid pour des candidats à l’immigration n’a aucun sens.
Pour mémoire : l’immigration ne se justifie que si elle sert le pays d’accueil. Si les immigrés de telle ou telle population ou leurs enfants desservent le pays, mieux vaut arrêter.
On n’a pas prévu un problème. Il survient… On empêche son aggravation. Je ne vois pas où est le mal.
« »Guerre chaude, guerre froide, ce sont les bombardements qui ont renversé les dirigeants, dompté les peuples fanatisés. »
Oui. Mais vous sous-estimez le poids que peuvent avoir les idées. Vous vous rendez compte de la vitesse avec laquelle elles circulent dans le monde à l’heure actuelle ? »
Disons que je crois peu en la conversion des fanatiques.
L’être humain étant ce qu’il est, je crois plus qu’une pomme pourrie corrompra les autres que l’inverse.
Enfin, ce que je crois a peu d’importance, c’est la réalité qui compte. Si je vous lis bien, vous dites qu’on peut faire évoluer des rétrogrades. Pourquoi pas ?
Mais ce qui compte n’est pas de savoir que tout peut arriver, dans ce bas monde, mais si la liberté peut être préservée ainsi.
Qu’est-ce qui vous permet d’y croire ?
« 2. Si l’immigration peut être jugée comme un danger empêchant une intégrité intellectuelle d’émerger pour briser l’islam politique, il est alors légitime de mettre la question migratoire en débat au regard de cet impératif. »
Que voulez-vous dire ?
« Et la question de la sécurité n’a pas à être automatiquement liée à celle de la migration. Vous voulez rétablir l’ordre dans les pourristans de la « République » ? Allez-y. Vous n’avez même pas besoin de délirer sur l’immigration ou la « drogue » pour ce faire. Ce sont des excuses. Le problème de fond est qu’on n’a pas à se faire interdire de circuler dans ces zones ou à se faire em*erder pour rien. Ce genre de délire, ça se règle à coups de tatanes. Islam ou pas. Drogue ou pas. Arrêtons les faux-semblants. »
C’est vrai.
Si je suis contre l’immigration musulmane, c’est parce qu’elle me paraît un danger qui va bien au-delà des pourristans.
Quant à la drogue, il n’y a aucune raison philosophique d’en interdire, aucune qui tienne, pour moi, et pour ce qui est de leur dangerosité, on ne peut pas dire que les interdictions prennent forcément ce critère en compte.
« C’est pour cela que je prône un mix entre système suisse et technocratie singapourienne. »
Si vous pouviez développer…
@ Noblejoué
« Je n’ai rien contre les Noirs… Et pas grand-chose contre les cannibales s’ils mangent des adultes consentants. On peut imaginer manger les chers disparus plutôt que les laisser aux vers ou au feu. »
Ne me lancez pas sur le cannibalisme. J’ai des vidéos du style « Top Chef » que je ne tiens pas à partager sur Internet à moins d’être poussé dans mes derniers retranchements argumentatifs… Et ça choquerait peut-être des végans. Je m’en voudrais !
Quant aux blacks, c’est assez curieux, mais c’est le segment de la population avec lequel j’ai tendance à m’entendre le plus facilement. Peut-être dû au fait que j’ai grandi en Afrique du Sud à l’époque où quelques menus bouleversements sociaux ont eu lieu. Les antiracistes blancs qui n’ont jamais mis les pieds en Afrique me font doucement rigoler. Impossible de parler avec eux. Par contre, avec les blacks, surtout ceux qui viennent de débarquer, j’arrive à parler de presque tout sans tabou.
« Quel Etat ? Si c’est la France, nous avons toujours une guerre de retard, je ne vois pas ce qui change. »
Je pense en particulier à la France, qui est vraiment malade de sa subordination à l’idéologie. Aussi bien à droite qu’à gauche. Je crois que c’est malheureusement pour cela que je n’arrive à soutenir personne d’autre que Jupiter.
« Comment ? »
Tracer une ligne rouge qui est le respect du principe que la loi dérive de la volonté populaire. Si les musulmans veulent interdire l’homosexualité, par exemple, clairement faire comprendre que cela se joue par le jeu des urnes. Et nulle par ailleurs.
Toute tentative de contourner le jeu des urnes doit être réprimée.
On ne pourra jamais empêcher des allumés de vouloir en leur for intérieur imposer la Loi de Dieu. On peut même, de mon point de vue (mais pas dans les circonstances actuelles) les autoriser à l’argumenter en public tant qu’ils acceptent que cela ne pourra passer que par les urnes. Après tout, le problème est le même que pour les cathos (ne me dites pas que ce n’est pas le cas: je connais les sédévacantistes versaillais comme ma poche; on a gardé les cochons ensemble). Le problème est symétrique et la règle doit être la même. Les circonstances ne sont pas symétriques, alors on va devoir être un peu plus rigoureux dans l’application pour les musulmans. Toutes nos sympathies et toutes nos sincères excuses.
Voilà l’esprit du programme.
« En théorie. »
Je ne parlais effectivement pas des interprétations acrobatiques du droit d’asile. Mais franchement, j’ai le sentiment qu’on peut et doit mieux faire.
« Mais il y a le précédent de Khomeini, connu : ce chien s’est retourné contre nous. Et il y a certainement des cas que nous ignorons.
Pouvons-nous séparer le bon grain de l’ivraie ? Les orientalistes ne me semblent pas avoir été d’une grande aide, ni pour prévoir que nos « invités », premiers immigrés à le faire, nous rendraient le mal pour le bien… Ni pour rien, en fait. »
Je parlais essentiellement des gens déjà sur notre territoire. De deux choses l’une: soit on les garde (mon option), et on commence à traiter la question religio-culturelle sérieusement (ce qui n’implique pas de légitimer les abus et l’autoritarisme), soit on renvoie (pas mon délire, et je doute que ce soit possible).
Plutôt que de se demander si X ou Y partira en vrille avec Allah ou pas, traitons le problème de manière statistique dans le but de limiter la casse plutôt que de partir en mode sino-ouïghour. Si on trouve de bonnes idées ou méthodes pour limiter la casse, ne nous interdisons pas de les discuter et de les évaluer. Mais entre nous, c’est un combat culturel et « idéologique » qui se passe dans les esprits de la communauté musulmane. Il faut ajuster l’armement en fonction de cet objectif mental: Ce n’est pas parce qu’on a un marteau que tout est un clou.
« Alors sont-ils bons à quelque chose ? Si oui, tant mieux, si non, eh bien quoi ? Devrait-on obliger les Français à s’intéresser à quelque chose d’aussi rebutant que les errements du monde musulman ? »
Nous n’avons pas le choix. Ne serait-ce que pour des raisons géographiques. Et franchement, tout n’est pas noir: les Algériens réclament une Constitution (effet positif culturel de la colonisation) ; les Tunisiens évitent le pire. (Ne parlons toutefois pas de la Libye…)
Et puis n’oubliez pas: les Balkans c’est la porte à côté ! Vous avez lu les bouquins d’Izetbegovic ? Non ? Allez-y… Ce n’est pas triste…
« Je précise tout de suite que je pense que tout citoyen doit être traité comme un autre, statistiques ou pas. »
Bon. Ben voilà. Déjà, on évite le pire. Gardons déjà cela comme acquis pour notre réflexion.
« Mais s’il s’avère que des gens dont les parents étaient des immigrés musulmans sont plus dangereux à tous égards que les autres, terrorisme et délits, pourquoi continuer une politique d’immigration débouchant sur des problèmes sociaux ? »
La je parle pour moi et personne d’autre. Je vais être cruel: les attentats, je m’en fiche un peu. On en essuiera, et c’est comme ça. Gardons la tête froide. Les délits et problèmes sociaux, effectivement, parlons-en, et cherchons des solutions constructives qui peuvent être acceptées, voire demandées par les populations immigrées de seconde ou troisième génération. Je doute qu’ils se satisfassent de la situation actuelle, et je doute qu’ils soient rétifs à toute forme de solution de ce type de problèmes. Il faut aussi se rendre compte que des solutions aux problèmes sociaux, cela peut passer par la nécessité de développer une culture du compromis. Domaine dans lequel la France n’a pas tendance à exceller.
« Les étrangers ne sont pas des citoyens. Parler d’apartheid pour des candidats à l’immigration n’a aucun sens. »
Je ne vais pas refaire avec vous le débat débile que vous avez eu avec Elusen. Revoir la politique d’immigration est une prérogative légitime d’un État, qu’Elusen le veuille ou non. Il ne faut juste nourrir aucune illusion sur la capacité de régler le problème de la vague migratoire par la loi. Cela sera insuffisant, et les migrants souffrent déjà énormément des politiques actuelles: à moyen terme, on ne pourra pas soutenir le regard. Et il y a déjà tant à faire sur place. Quant à expulser des étrangers, c’est plus vite dit que fait…
« Pour mémoire : l’immigration ne se justifie que si elle sert le pays d’accueil. Si les immigrés de telle ou telle population ou leurs enfants desservent le pays, mieux vaut arrêter. »
Je me permets, sans pour autant être un intégriste no border, une opinion un peu différente. Je pense plutôt qu’une immigration cesse d’être justifiable si elle porte atteinte à l’intégrité intellectuelle du projet politique d’un pays. C’est une position plus souple que la vôtre, et je la détaillerai plus bas.
« On n’a pas prévu un problème. Il survient… On empêche son aggravation. Je ne vois pas où est le mal. »
Dans cette pétition de principe, aucun mal.
« Disons que je crois peu en la conversion des fanatiques. »
Le fanatique individuel est ingérable. Le travail sur des idéologies collectives d’un collectif, ça s’entreprend méthodiquement et sur le long terme, et ça se travaille scientifiquement. Statistiquement. Cela prendra facilement des décennies. Autant qu’on s’y mette rapidement.
« L’être humain étant ce qu’il est, je crois plus qu’une pomme pourrie corrompra les autres que l’inverse. »
Alors, on évite la contagion. Vous trouvez que l’urbanisme des banlieues est une riche idée ?
« Enfin, ce que je crois a peu d’importance, c’est la réalité qui compte. Si je vous lis bien, vous dites qu’on peut faire évoluer des rétrogrades. Pourquoi pas ? »
Je dis surtout que nous n’avons pas le choix et qu’il faut commencer à s’y coller.
« Mais ce qui compte n’est pas de savoir que tout peut arriver, dans ce bas monde, mais si la liberté peut être préservée ainsi. »
Quelle liberté ? Je trouve votre phrase imprécise.
« Qu’est-ce qui vous permet d’y croire ? »
Rien de particulier. Il est possible que nous perdions la partie. Ce qui est sûr, c’est que la France a déjà changé culturellement et qu’elle changera. Ce qui est moins sûr, c’est qu’on cède sur nos fondamentaux tels que la laïcité.
« Que voulez-vous dire ? »
Je veux dire typiquement que si la vague migratoire met en péril la cohérence intellectuelle du projet politique français, via divers communautarismes, et que cela affaiblirait notre capacité à préserver un modèle « démocratique », alors c’est un motif clair pour légitimer que l’on parle sérieusement de cette question. L’entrisme théocratique est une question sérieuse et pas uniquement musulmane. Il y a des points sur lesquels je ne peux pas transiger. Et sur lesquels je pense que nous ne devrions transiger en aucune manière.
« C’est vrai. Si je suis contre l’immigration musulmane, c’est parce qu’elle me paraît un danger qui va bien au-delà des pourristans. Quant à la drogue, il n’y a aucune raison philosophique d’en interdire, aucune qui tienne, pour moi, et pour ce qui est de leur dangerosité, on ne peut pas dire que les interdictions prennent forcément ce critère en compte. »
Ne rentrons pas dans le sujet de la drogue pour l’instant. A défaut d’avoir le même jugement sur l’urgence des priorités, nous semblons être d’accord sur la hiérarchie des priorités. Ce n’est déjà pas si mal.
« Si vous pouviez développer… »
Pour faire court:
Le système suisse permet d’opposer le peuple aux élus. Les élus sont contraints de faire bloc face au peuple et donc de gouverner par recherche de consensus. Le peuple à un pouvoir d’initiative et de veto sur les décisions des élus, de manière indirecte et lancinante. Je n’ai pas trop suivi la réforme des retraites là-bas, mais effectivement, les élus se creusent la tête pour proposer des projets. Le peuple les retoquent. Les élus se recreusent la tête. Et les arguments des élus pour convaincre le peuple passent par les journaux. En gros, en France, on a de la « pédagogie ». En Suisse, on « supplie » le peuple d’accepter les compromis des élus (je simplifie) et on argumente… C’est moins flamboyant… Mais je préfère.
Singapour, c’est un modèle technocratique. Ils prennent les hauts fonctionnaires au berceau, et ont un système technocratique extrêmement exigeant intellectuellement. Avec des super-hauts fonctionnaires qui se baladent en loucedé dans toutes les administrations pour être les yeux et les oreilles du « pouvoir ». Ça cogite sec, ça propose en interne, ça se critique, c’est très méritocratique, et ça marche.
https://www.worldscientific.com/doi/suppl/10.1142/9472/suppl_file/9472_chap01.pdf
L’enjeu serait pour moi d’articuler ces deux systèmes, et de briser l’autisme de l’Etat français par rapport à sa propre société civile. Le caporalisme administratif, au XXIe siècle, ça ne peut pas fonctionner. Il faut que ce système s’ouvre à la critique à tous les niveaux.
Je commence à beaucoup aimer F68.10… il est plus long que Robert Courtenoire !
Ce qui va nous permettre de nous dispenser de la lecture de ce dernier… enfin, ceux qui le lisaient !
@ F68.10
« Je parlais essentiellement des gens déjà sur notre territoire. De deux choses l’une: soit on les garde (mon option), et on commence à traiter la question religio-culturelle sérieusement (ce qui n’implique pas de légitimer les abus et l’autoritarisme), soit on renvoie (pas mon délire, et je doute que ce soit possible). »
Vous doutez qu’il soit possible de les renvoyer, et donc, pour s’y accommoder, et pour ceux qui suivront, vous êtes prêt à :
« Tracer une ligne rouge qui est le respect du principe que la loi dérive de la volonté populaire. Si les musulmans veulent interdire l’homosexualité, par exemple, clairement faire comprendre que cela se joue par le jeu des urnes. Et nulle par ailleurs.
Toute tentative de contourner le jeu des urnes doit être réprimée. »
Sacrifier les droits des homosexuels.
Et peut-être aussi des femmes, dont les droits sont toujours inférieurs à ceux des hommes dans les pays dominés par les musulmans ?
Pour moi, il est inenvisageable de faire régresser les droits de citoyens, et accessoirement, d’étrangers sur notre sol, pour complaire aux, selon les cas, musulmans ou islamistes.
Le seul moyen sûr d’empêcher qu’on en vienne là est d’empêcher :
« »L’être humain étant ce qu’il est, je crois plus qu’une pomme pourrie corrompra les autres que l’inverse. »
Alors, on évite la contagion. Vous trouvez que l’urbanisme des banlieues est une riche idée ? »
L’urbanisme en banlieue est à repenser. Mais laisser venir des gens juste bons à inférioriser les homosexuels et les femmes, certes pas tous, mais et alors ? Nous parlons, vous l’avez dit, statistiques et non cas individuels.
Les immigrés musulmans, puis leurs enfants, sont la seule catégorie halogène nous rendant le mal pour le bien et dont on se propose, déjà, pour leur complaire, de remettre en leur faveur, en cause, les droits des homosexuels, et logiquement, des femmes. Alors pourquoi en rajouter ?
Rajouter ? riche idée… Et à nos arriérés versaillais, ne les oublions pas, les monothéistes sont un désastre.
« »Alors sont-ils bons à quelque chose ? Si oui, tant mieux, si non, eh bien quoi ? Devrait-on obliger les Français à s’intéresser à quelque chose d’aussi rebutant que les errements du monde musulman ? »
Nous n’avons pas le choix. Ne serait-ce que pour des raisons géographiques. Et franchement, tout n’est pas noir: les Algériens réclament une Constitution (effet positif culturel de la colonisation) ; les Tunisiens évitent le pire. (Ne parlons toutefois pas de la Libye…) »
Vous vous rendez compte de tout ce que nous devrions faire, d’après vous, en faveur des musulmans ?
Passer sur le fait qu’ils nous rendent le mal pour le bien. Mettre en danger les droits des homosexuels, et logiquement, des femmes, et j’y songe des Juifs, que leur présence chasse déjà de certains lieux voir du pays.
Mais ça ne suffit pas… Quoiqu’ayant, en principe, le droit de choisir notre immigration, vous dites que nous ne pouvons pas le faire.
Démis collectivement de notre droit en apéritif que les homosexuels et les femmes n’en aient plus.
Et cela ne suffit pas, les indésirables dans nos vies, il faudrait nous les rendre désirables en disant que tout n’est pas si noir, pour les étudier, et non, comme il le faudrait, pour les tenir loin de nous, mais les aider.
En somme, leur rendre, encore et encore, le bien pour le mal… On peut dire qu’on ne les dissuade pas de nous nuire, à chaque fois qu’on nous tape dessus, on est censé obtenir quelque chose, comme ces gens tapant des distributeurs de boissons pour en obtenir une !
Il y a le cas exceptionnel de la Tunisie, je ne vais pas le nier. Mais une exception, et fragile.
De très peu, un pays et quelques mouvements, par-ci, par-là, vous tirez quelque espoir.
Pour un peut-être, vous mettez en danger les homosexuels, les femmes, et nul doute, d’autres encore.
Pour des gens dont beaucoup sont des étrangers et quelques-uns des fanatiques, vous mettez en danger tout le pays.
Vous dites :
« Je pense plutôt qu’une immigration cesse d’être justifiable si elle porte atteinte à l’intégrité intellectuelle du projet politique d’un pays. C’est une position plus souple que la vôtre, et je la détaillerai plus bas »
Cette position, un peu floue, vous l’avez précisée en disant qu’elle permettait de mettre en danger les droits des homosexuels – et donc, selon moi, des femmes, et sans doute d’autres.
Pour moi, les femmes, les homosexuels et autres gens de cette sorte, souvent des citoyens, n’ont pas à être la variable d’ajustement de nos rapports avec les musulmans.
Les immigrés sont, dans une population, la variable d’ajustement légitime. Ils sont là pour servir le pays, et rien d’autre, il est inconcevable de mener une politique pouvant mener à ce qu’ils fassent nombre, prennent racine et que leurs enfants en viennent à menacer les droits des autres.
« Je parlais essentiellement des gens déjà sur notre territoire. De deux choses l’une: soit on les garde (mon option), et on commence à traiter la question religio-culturelle sérieusement (ce qui n’implique pas de légitimer les abus et l’autoritarisme), soit on renvoie (pas mon délire, et je doute que ce soit possible). »
Vous doutez qu’on puisse renvoyer les intrus aujourd’hui.
Mais vous dites :
« Je pense plutôt qu’une immigration cesse d’être justifiable si elle porte atteinte à l’intégrité intellectuelle du projet politique d’un pays. C’est une position plus souple que la vôtre, et je la détaillerai plus bas. »
Si on permet à des intrus de rester, comment fera-t-on pour empêcher d’autres menaçants d’entrer quand vous jugerez, si ça arrive, que l’immigration n’est plus justifiable ?
Plus on permet que des gens s’enracinent et croient avoir des droits en réalité chimériques, plus on en encourage d’autres à se les imaginer. En plus, les musulmans, citoyens ou immigrés d’ici, de plus en plus nombreux, peuvent de plus en plus être tentés d’aider les autres au dépens de l’ensemble des Français, dès lors débordés et devant subir leur présence arriérante.
Ne me dites pas que je les imagine, les arriérations, vous-même avez parlé de remettre en cause les droits des homosexuels.
Il auraient évidemment d’autres proies, mais je préfère éviter l’introduction de prédateurs que de lister leurs sangliers et autres gazelles.
« L’entrisme théocratique est une question sérieuse et pas uniquement musulmane. Il y a des points sur lesquels je ne peux pas transiger. Et sur lesquels je pense que nous ne devrions transiger en aucune manière. »
Permettez-moi de vous dire que vous vous contredisez. Si vous jetez les droits des homosexuels en pâture aux islamistes et aux Versaillais, vous permettez l’entrisme théocratique.
Que ce soit par le biais d’élection ou non n’y change rien… Les plus fermes opposants de droits des homosexuels et des femmes sont les croyants, pour eux les femmes sont ventre-serves, pas d’avortement, et peut-être un jour de pilule, et culte-serve, des inférieures dans leurs superstitions respectives. A part les gens adorant brimer les homosexuels et les femmes, eux aussi sont perdants, les gardiens de prison sont aussi en prison.
Pour être juste : certaines femmes ont une vocation de prisonnière ou de maton.
Ainsi donc, j’assiste à quoi, chez ceux qui veulent nous ouvrir encore plus aux indésirables ?
A un pari, certains croyant en Dieu, d’autres en il y a de vagues progrès chez nos voisins, ouvrons-leur la porte et tant pis s’ils tuent par-ci par-là, il faut bien mourir, la noble cause de rendre le bien pour le mal aux arriérés vaut qu’on offre des concitoyens en holocauste, et des catégories à la régression de leurs droits.
La variable d’ajustement, l’immigration, ceux qui sont là pour servir, les immigrés, on met décidément tout à leur service.
Est-ce que les gens emploieraient des domestiques pour que leurs enfants servent les enfants des gens de maison ? Et pourtant, ce serait moins choquant, ces personnes souvent des concitoyens, et cela venant d’un renversement de fortune, et non du fait que les employés aient pris le pouvoir par intimidation sur les héritiers.
Le fait que la perceptive d’asservissement des Français ne nous choque pas, parce qu’elle se fera peut-être par les urnes, c’est grave, très grave.
Cela prouve qu’on n’est pas choqué par la perspective d’être soumis, et qu’on ne considère pas nos concitoyens comme des frères, nos descendants comme des gens dont l’avenir doit être garanti contre la subversion.
En un mot, notre incivisme est absolu.
Et donc, et donc des gens si peu solidaires entre eux, et si peu capables de faire preuve d’autorité en expulsant les indésirables… seraient capables de faire preuve d’autorité ?
« Les délits et problèmes sociaux, effectivement, parlons-en, et cherchons des solutions constructives qui peuvent être acceptées, voire demandées par les populations immigrées de seconde ou troisième génération. Je doute qu’ils se satisfassent de la situation actuelle, et je doute qu’ils soient rétifs à toute forme de solution de ce type de problèmes. »
Vous doutez… Vous n’en savez rien, donc.
Moi, je doute que des gens inciviques et incapables de faire preuve d’autorité soient bien audibles par les autres.
Cherchons des solutions… Moi j’en ai une, déjà, éviter la survenue de poseurs de problèmes.
Vous savez ma manière de voir les choses ? Quand il y a problème, il est trop tard, l’intelligence est de prévenir les problèmes. Les orientalistes, qui ne l’ont pas fait, n’ont pas intérêt à la ramener, maintenant, pas plus que tous les autres. Il y a problème, l’élémentaire est de ne pas l’accroître avec d’autres poseurs de problèmes.
Là on tombe dans un truc répugnant, l’espoir, qui est comme vivre à crédit de l’avenir, mais l’avenir ne fait pas crédit, et on va payer, c’est sûr.
Enfin, si ça tombe sur les homosexuels, bien des gens de ce blog seront ravis, assurément. Jusqu’à ce que leur tour vienne.
Je remarque que vous qui semble-t-il, avez étudié les musulmans, ne proposez pas de solution.
Il faudrait par contre que des gens comme moi le fassent, peut-être ? On croit rêver, mais avec Macron, les citoyens doivent s’entre-surveiller car la police est débordée. Et demain, des gens comme moi pallier le manque de vision d’avenir des orientalistes et de responsabilité de ceux qui veulent des musulmans chez nous sans proposer quoi que ce soit pour pallier le terrorisme, l’insécurité, rien.
En somme, je vais être trash, les incompétents et les irresponsables veulent que leurs protégés soient le problème de tous en espérant que l’intelligence collective, si ce truc n’est pas un mythe, ou des intelligents certes pas du tout attirés par les arriérés, surmontent leur répugnance, et aient quelques idées forcément plus créatives qu’eux, qui n’ont qu’un comportement, se défausser sur les autres.
Les autres n’ont qu’à tendre l’autre joue.
Et réfléchir à leur place.
Vous êtes pour une démocratie à la Suisse, et une compétence digne de Singapour, mais je ne vois rien qui ressemble à cela dans l’attitude de refiler le bébé aux autres.
Ces terres ne me semblent pas vraiment non plus plier devant l’Islam, il doit y avoir quelque lien entre les deux phénomènes.
En France, on dit des réalités inévitables, nos « invités », et le premier réflexe est de sacrifier la liberté.
Dans votre cas, celle des homosexuels, dont les droits doivent être mis en ballottage par les arriérés.
On peut me traiter de tout ce qu’on veut, mais j’ai bien raison de dire les intrus dangereux pour nos libertés, et les Français, toujours prêts à sacrifier les libertés.
Moi, j’en tire les conséquences, sans y adjoindre quelque espoir et quelque pari, sans complaisance pour rien et pour personne.
Mais à quoi bon ? Ce que je vois, c’est que soit on va continuer comme ça, avec les risques afférents, soit il se fera une réaction qui pourra aussi s’en prendre à certains droits des femmes et des homosexuels même si moins, et ne pas se fermer qu’à l’immigration musulmane, voire peut-être renvoyer des citoyens et autres joyeusetés.
Il y aura de plus en plus un risque de guerre civile.
Alors quoi, il faut que les gens comme moi, innocents de ce chaos infâme, étudient l’Islam, l’extrême droite et les irresponsables pour sauver le monde, peut-être ?
Ce n’est pas notre devoir que de pallier vos carences.
Lorsque je lis les échanges entre Noblejoué et le malade imaginaire, je me souviens de cette injonction :
Ne jamais attribuer à la malveillance ce que la bêtise suffit à expliquer.
@ Noblejoué
« Vous doutez qu’il soit possible de les renvoyer, et donc, pour s’y accommoder, et pour ceux qui suivront, vous êtes prêt à : Sacrifier les droits des homosexuels. Et peut-être aussi des femmes, dont les droits sont toujours inférieurs à ceux des hommes dans les pays dominés par les musulmans ? Pour moi, il est inenvisageable de faire régresser les droits de citoyens, et accessoirement, d’étrangers sur notre sol, pour complaire aux, selon les cas, musulmans ou islamistes. »
Si on prétend qu’il est possible de renvoyer X ou Y, j’attends qu’on m’explique le mode d’action ou tout du moins les lignes de force permettant de jauger la question.
En ce qui concerne les droits des femmes et des homosexuels, effectivement, l’islam rend la question plus aiguë. Cela étant, ne nous leurrons pas: ces questions ainsi que de potentielles régressions n’ont jamais disparu de la table. Ce n’est pas parce que la question a été prétendue close qu’elle est réellement close. Malheureusement.
La médecine, les philosophies morales et les arriérés versaillais (que je connais pas trop mal et dont l’influence est loin d’être négligeable) ont toujours ramené, qu’on le veuille ou non, le sujet sur la table.
De plus, il serait profondément dérangeant qu’on prétende que ce n’est pas à nous de faire la loi sur ces sujets. L’alternative est de soustraire ces thèmes à la critique et au débat démocratique. Point sur lequel l’extrême gauche et les théocrates sont parfaitement d’accord dans leur antagonisme. On peut sacraliser la question si vous voulez, mais c’est justement un renoncement démocratique.
La question homosexuelle, en particulier, va continuer longtemps à être un serpent de mer. Et les musulmans n’en seront pas à eux seuls coupables (bien que j’ai eu l’occasion de débattre de cela avec des fondamentalistes, et je peux vous dire qu’on a intérêt à s’armer intellectuellement et culturellement face à leur « argumentaire »). La médecine ne se privera pas de traiter le sujet, par exemple, et cela sera difficile de faire abstraction des questions médicales liées à l’homosexualité, et encore plus difficile d’en débattre et d’en décider souverainement si nous abandonnons ce thème à d’autres qui décideraient à notre place.
Mais oui, les possibilités de régression existent. Clairement.
« Vous vous rendez compte de tout ce que nous devrions faire, d’après vous, en faveur des musulmans ? Passer sur le fait qu’ils nous rendent le mal pour le bien. Mettre en danger les droits des homosexuels, et logiquement, des femmes, et j’y songe des Juifs, que leur présence chasse déjà de certains lieux voir du pays. Mais ça ne suffit pas… Quoiqu’ayant, en principe, le droit de choisir notre immigration, vous dites que nous ne pouvons pas le faire. Démis collectivement de notre droit en apéritif que les homosexuels et les femmes n’en aient plus. »
Hmmmmh. Il me semble avoir plutôt écrit le contraire. J’ai du mal à vous suivre dans l’exégèse de mes propos.
« Et cela ne suffit pas, les indésirables dans nos vies, il faudrait nous les rendre désirables en disant que tout n’est pas si noir, pour les étudier, et non, comme il le faudrait, pour les tenir loin de nous, mais les aider. En somme, leur rendre, encore et encore, le bien pour le mal… On peut dire qu’on ne les dissuade pas de nous nuire, à chaque fois qu’on nous tape dessus, on est censé obtenir quelque chose, comme ces gens tapant des distributeurs de boissons pour en obtenir une ! »
Je n’ai jamais parlé de « désirabilité ». Ce n’est pas les « aider » que de constater que même la presse algérienne, qui n’est pas exactement tendre envers les Français, n’a pas non plus été d’une tendresse de bisounours envers la marche contre l’islamophobie. Si vous êtes dans une perspective de combat, je vous suggère de ne pas négliger le fait que vous gagnez quelques appuis là où vos adversaires perdent appui.
Plus le Maghreb sera critique envers l’islam politique, plus l’islam politique en France passera pour une guignolerie. Ce qui est votre intérêt. Pourquoi ne voulez-vous pas percevoir ce point précis qui vous arrange ? Parce que cela vous arrangerait ?
« De très peu, un pays et quelques mouvements, par-ci, par-là, vous tirez quelque espoir. »
A moyen terme, je trouve que vous noircissez le tableau.
« Pour un peut-être, vous mettez en danger les homosexuels, les femmes, et nul doute, d’autres encore. »
Ah bon ? Moi ? Il me semble que leurs droits sont déjà en danger. J’aurais manqué un épisode ?
« Pour des gens dont beaucoup sont des étrangers et quelques-uns des fanatiques, vous mettez en danger tout le pays. »
C’est déjà le cas. Je n’ai pas l’impression d’y être pour grand-chose.
« Cette position, un peu floue, vous l’avez précisée en disant qu’elle permettait de mettre en danger les droits des homosexuels – et donc, selon moi, des femmes, et sans doute d’autres. Pour moi, les femmes, les homosexuels et autres gens de cette sorte, souvent des citoyens, n’ont pas à être la variable d’ajustement de nos rapports avec les musulmans. »
C’est déjà le cas.
« Les immigrés sont, dans une population, la variable d’ajustement légitime. Ils sont là pour servir le pays, et rien d’autre, il est inconcevable de mener une politique pouvant mener à ce qu’ils fassent nombre, prennent racine et que leurs enfants en viennent à menacer les droits des autres. »
Je souscris à la fin de votre argumentaire. Beaucoup plus de réserves sur le début. Je récuse l’idée qu’ils soient « là pour servir le pays ». Ils sont là pour plein d’autres raisons, et n’ont pas plus à « servir le pays » qu’un national n’a à « servir le pays ». Je vous ferai par ailleurs remarquer que votre argumentaire peut se retourner contre vos positions, car vous ouvrez une porte à l’immigration économique en parlant ainsi. Si on se restreint à la défense du droit d’asile, il est plus facile de légitimer la fermeture des frontières pour motifs économiques. A vous de voir quel argumentaire vous souhaitez mettre en avant.
« Si on permet à des intrus de rester, comment fera-t-on pour empêcher d’autres menaçants d’entrer quand vous jugerez, si ça arrive, que l’immigration n’est plus justifiable ? »
Le terme « intrus » est un peu vague pour que je me livre à une réponse précise. Nous avons perpétuellement à réévaluer notre politique d’immigration. A l’heure actuelle, nous avons clairement un problème à régler sur place avec l’islam politique, et il devient à mes yeux justifiable de remettre en cause les vagues migratoires musulmanes. Reste à voir comment et dans quel but, à partir des données observables.
« Plus on permet que des gens s’enracinent et croient avoir des droits en réalité chimériques, plus on en encourage d’autres à se les imaginer. »
Même pas. Allez faire un tour, je sais pas, moi, au Malawi. Allez leur expliquer qu’il y a des gens qui dorment dans la rue en France. Ils vont vous rire au nez comme si vous étiez un vulgaire complotiste ou platiste. On ne changera pas les représentations mentales de l’Europe dans ces pays par un tour de vis législatif. Les croyances ont la peau dure.
Oui, ils s’organisent pour bénéficier de nos systèmes sociaux. Mais coupez-leur ces subsides, et ils viendront quand même… Ce n’est pas à mon avis un levier d’action qui soit fonctionnel.
« En plus, les musulmans, citoyens ou immigrés d’ici, de plus en plus nombreux, peuvent de plus en plus être tentés d’aider les autres au dépens de l’ensemble des Français, dès lors débordés et devant subir leur présence arriérante. »
Ben évidemment qu’ils vont s’entraider par tous les moyens. C’est d’ailleurs pour cela que les clochards en France ont tendance à être plus blancs que basanés. Et ils auraient d’ailleurs tort de ne pas le faire. C’est pas pour vous faire plaisir, je le conçois…
« Ne me dites pas que je les imagine, les arriérations, vous-même avez parlé de remettre en cause les droits des homosexuels. »
Comme je vous le dis, cela m’est arrivé de nombreuses fois de raisonner des semi-fondamentalistes qui rejetaient la légitimité même de l’Etat français à tolérer les homosexuels. Je ne prétendrai pas que c’est la majorité, mais ce que j’ai vu existe bel et bien.
« Il auraient évidemment d’autres proies, mais je préfère éviter l’introduction de prédateurs que de lister leurs sangliers et autres gazelles. »
Ils ne voient pas les choses comme cela. Mais oui, il y a un problème.
« Permettez-moi de vous dire que vous vous contredisez. Si vous jetez les droits des homosexuels en pâture aux islamistes et aux Versaillais, vous permettez l’entrisme théocratique. »
Comme je vous l’ai dit, c’est la nature même du système démocratique de s’autoriser à remettre ce genre de choses en cause. Et en général, c’est toujours par touches « plus ou moins » subtiles… Et la meilleure manière de s’opposer aux théocrates, c’est inlassablement de leur présenter l’urne. Ce dont ils rêvent, c’est de pouvoir décider à la place des autres, sans passer par les urnes, parce qu’un tourbillon de vent leur aurait communiqué la parole de Dieu. Le danger est réel, je ne vous le cache pas. Mais il n’est pas complètement neuf non plus…
Prenez les Versaillais par exemple. Je connais un peu les bahuts de jésuites qui envoient des wagons à Polytechnique les bonnes années et le discret activisme catholique rue Jean Nicot. Croyez-vous que leur influence n’est proportionnelle qu’au score RN + LR ? Bien sûr que non: ils tablent sur leur compétence et leur organisation pour atteindre une influence disproportionnée en regard de leur poids électoral. C’est très français, et c’est loin d’être nouveau. Et ils sont pleins d' »amououour » pour les homosexuels… Rien de nouveau sous le soleil (l’Ecclésiaste).
« A un pari, certains croyant en Dieu, d’autres en il y a de vagues progrès chez nos voisins, ouvrons-leur la porte et tant pis s’ils tuent par-ci par-là, il faut bien mourir, la noble cause de rendre le bien pour le mal aux arriérés vaut qu’on offre des concitoyens en holocauste, et des catégories à la régression de leurs droits. »
Où voyez-vous un pari là où il n’y a que la brutalité de la réalité ??
J’arrête de répondre à chaque point. Je vais directement à la fin:
« Alors quoi, il faut que les gens comme moi, innocents de ce chaos infâme, étudient l’Islam, l’extrême droite et les irresponsables pour sauver le monde, peut-être ? Ce n’est pas notre devoir que de pallier vos carences. »
Ce n’est pas juste, mais c’est comme cela. La seule chose dont vous soyez responsable, c’est du sens que vous allez donner à votre action. Vous ne changerez pas le monde à vous tout seul. Mais si vous voulez le changer, il faut commencer par admettre que vous êtes face à vous-même dans votre réflexion. Et qu’il n’y a qu’une seule réalité vraie en ce bas monde: la loi de la causalité. Action ? réaction. Cause ? effet. Et une seule manière de pouvoir l’influencer correctement: une lucidité sans fard sur la réalité et les jeux d’information qui sous-tendent votre action.
« Pour faire court:
Rédigé par : F68.10 | 26 novembre 2019 à 01:13 »
Ouf !
Noblejoué versus F68.10 c’est pire que Lendl versus Borg…
Sans tie break…
@ F68.10
« De plus, il serait profondément dérangeant qu’on prétende que ce n’est pas à nous de faire la loi sur ces sujets. L’alternative est de soustraire ces thèmes à la critique et au débat démocratique. Point sur lequel l’extrême gauche et les théocrates sont parfaitement d’accord dans leur antagonisme. On peut sacraliser la question si vous voulez, mais c’est justement un renoncement démocratique. »
Je ne sacralise rien. Sinon je ferais comme ceux qui veulent soustraire des débats au public par le biais des lois.
Mais comme les immigrés musulmans ont tendance a amener des problèmes, que ce soit de sécurité ou d’arriération, je pense leur présence mauvaise pour la société.
Nous sommes, c’est normal, obligés de supporter nos arriérés. Mais je ne crois pas qu’il soit pertinent d’en adjoindre d’autres.
« Si on prétend qu’il est possible de renvoyer X ou Y, j’attends qu’on m’explique le mode d’action ou tout du moins les lignes de force permettant de jauger la question. »
Pardon, nous parlons d’immigrés, d’étrangers, non ? Comment fait-on pour en renvoyer, d’habitude ? Est-il vraiment impossible d’en renvoyer davantage ?
Si oui, nous sommes perdus, ni plus ni moins, mais d’aucuns diront qu’il faut être bête ou méchant ou les deux pour dire que quand on n’est pas maître chez soi et qu’on a affaire à des gens rendant trop souvent le mal pour le bien, cette perte de maîtrise donne à des gens hostiles, le pouvoir, à plus ou moins long terme.
« Je souscris à la fin de votre argumentaire. Beaucoup plus de réserves sur le début. Je récuse l’idée qu’ils soient « là pour servir le pays ». Ils sont là pour plein d’autres raisons, et n’ont pas plus à « servir le pays » qu’un national n’a à « servir le pays ». Je vous ferais par ailleurs remarquer que votre argumentaire peut se retourner contre vos positions, car vous ouvrez une porte à l’immigration économique en parlant ainsi. Si on se restreint à la défense du droit d’asile, il est plus facile de légitimer la fermeture des frontières pour motifs économiques. A vous de voir quel argumentaire vous souhaitez mettre en avant. »
Je n’ai pas dit qu’ils veulent servir le pays, mais qu’on ne tolère l’installation d’étrangers que s’ils sont utiles aux nationaux.
Cette utilité peut être économique ou de suivre nos valeurs par l’admission du droit d’asile.
MAIS un étranger menaçant est, quelle que soit son utilité supposée, à la base, pire qu’inutile, nuisible pour le pays de par sa menace. Si vous embauchez quelqu’un et qu’il vous fait du chantage, allez-vous le garder à son poste ? Ce serait folie, il faut le renvoyer au plus vite, et le remplacer par un autre… ou par personne.
« »Pour un peut-être, vous mettez en danger les homosexuels, les femmes, et nul doute, d’autres encore. »
Ah bon ? Moi ? Il me semble que leurs droits sont déjà en danger. J’aurais manqué un épisode ? »
Disons, en bien plus grand danger… Les non musulmans peuvent par exemple interdire l’avortement, les musulmans aux femmes d’hériter à la même hauteur que les hommes, ou leur imposer des tuteurs, est-ce que je peux deviner le niveau d’arriération qu’ils imposeront ? Il sera forcément bien plus fort, car inspiré d’une culture où les femmes sont considérées d’une manière dictant ces comportements.
« Je n’ai jamais parlé de « désirabilité ». Ce n’est pas les « aider » que de constater que même la presse algérienne, qui n’est pas exactement tendre envers les Français, n’a pas non plus été d’une tendresse de bisounours envers la marche contre l’islamophobie. Si vous êtes dans une perspective de combat, je vous suggère de ne pas négliger le fait que vous gagnez quelques appuis là où vos adversaires perdent appui. »
Cette alliance, car il s’agit d’alliance, n’est qu’un pis-aller par rapport au fait de ne pas aggraver le problème en ayant de nouveaux immigrés musulmans.
Parce que là, vous rendez-vous compte que pour ne pas être submergé par de mauvais comportements chez nous, nous devons solliciter l’aide de gens qui ne sont pas nos amis ? Cette aide, je ne crois pas qu’elle sera gratuite.
Je parle d’aide aux musulmans, parce que vous avez dit que leur parler, enfin, quand on s’est infusé leur religion et autres, comme avec les médecins leur théories, pouvaient les éclairer.
J’en doute, mais enfin, être éclairé est un don. On peut donc dire que leur parler, que de leur permettre de venir ici dans un pays plus libre que les pays musulmans, soit un don.
Non ? Or ce don n’est pas censé cesser quand ils nous rendent le mal pour le bien. C’est pourquoi je dis qu’on leur rend le bien pour le mal quand eux nous rendent le mal pour le bien. Ainsi, je conclus que loin de les punir de leurs mauvaises actions et de nous protéger, nous les récompensons et devenons chaque jour plus vulnérable.
« Oui, ils s’organisent pour bénéficier de nos systèmes sociaux. Mais coupez-leur ces subsides, et ils viendront quand même… Ce n’est pas à mon avis un levier d’action qui soit fonctionnel. »
Je ne parlais pas de droits sociaux… Je parlais de leur droit d’être ici. Quand je parle d’intrus, je parle de clandestins.
Même si je dois admettre que les seuls qui me gênent soient les musulmans, parce que ce n’est pas demain que les non-musulmans nous poseront les problèmes des musulmans.
Mais quand les gens sans droits restent longtemps, ils finissent par croire avoir des droits. Les autres aussi. Leur famille, leurs voisins, des gens qui les aident dans des organisations humanitaires, et qui se moquent bien qu’ainsi, ils favorisent la perte des droits des femmes, la fin de la laïcité, et autres semblables joyeusetés.
« Où voyez-vous un pari là où il n’y a que la brutalité de la réalité ?? »
Le pari, c’est de croire que les arriérés vont progresser, et croyant la chose possible, agir dans ce sens.
C’est un pari… On n’en sait rien, à vrai dire, ce qu’on sait va dans le sens contraire.
Il est brutal d’imposer la présence de gens qui menacent les autres de toutes les façons à la collectivité.
Que ce soit par la mort de victimes d’attentats, ou l’abaissement de gens que trop de musulmans tendent à inférioriser, infériorisation simplement factuelle ou légale.
Et c’est surtout INJUSTE.
« Alors quoi, il faut que les gens comme moi, innocents de ce chaos infâme, étudient l’Islam, l’extrême droite et les irresponsables pour sauver le monde, peut-être ? Ce n’est pas notre devoir que de pallier vos carences. »
Ce n’est pas juste, mais c’est comme cela.
Et cette injustice, vous la reconnaissez vous-même.
Ce qui me change des défenseurs de gens nous détruisant à petit feu, qui, à l’injustice de soutenir ceux qui nous menacent, ajoutent l’insulte.
Eh, les crétins ! Je ne pardonne rien. J’ai le droit de vous insulter tous les jours, car vous l’avez fait sans raison et sans vous excuser. Crétins !
« La seule chose dont vous soyez responsable, c’est du sens que vous allez donner à votre action. »
SI il y a action… Comme je l’ai dit, d’autres ayant causé le problème, et ne voulant rien d’autres que l’aggraver, sans responsabilité dans le désastre, voire subissant des insultes, il ne me semble pas évident que j’ai l’atome d’une ombre de devoir de le faire.
Comme d’ailleurs beaucoup de gens. Que les gens qui refilent le bébé aux autres et les faiseurs d’enfants dans le dos songent bien que leur manège ne marche pas toujours.
« Vous ne changerez pas le monde à vous tout seul. Mais si vous voulez le changer, il faut commencer par admettre que vous êtes face à vous-même dans votre réflexion. »
J’ai bien compris que les orientalistes ne nous avaient pas avertis, sans doute trop amoureux de leur sujet d’étude, ce qui peut, en un sens, se comprendre.
Ainsi donc, qui voudra s’en remettre aux experts, ce qui peut être une obligation dans bien des domaines, devra le faire avec plus de pincettes que, voyons, les gens plus heureux se reportant aux travaux sur la Guerre de Cent Ans.
« Et qu’il n’y a qu’une seule réalité vraie en ce bas monde: la loi de la causalité. Action ? réaction. Cause ? effet. Et une seule manière de pouvoir l’influencer correctement: une lucidité sans fard sur la réalité et les jeux d’information qui sous-tendent votre action. »
Ça aussi, je le sais, et je suppose tout le monde, même ceux qui débranchent le principe de causalité pour tomber dans l’espérance et l’idée qu’il faut tomber, être piétiné, et qu’alors, merveille, on sera relevé.
Enfin bref, l’histoire de la responsabilité collée aux gens qui en vérité ne font que subir les errements des autres, et la causalité offerte comme boussole au cas où on ne l’aurait pas…
…tout cela sert à essayer d’atténuer l’injustice énorme que voici :
Nous avons accueilli des gens chez nous, dont trop nous rendent le mal pour le bien.
L’erreur est humaine… Persévérer diabolique, personne ne se décide à empêcher d’autres venir.
Il y a un tabou : nous défendre, on n’a pas le droit d’avoir des frontières pour se défendre, ce qui a toujours défendu les peuples des voisins malintentionnés.
Au nom de ce tabou, les gens qui alertent sur le danger inédit de gens nous rendant le mal pour le bien sont :
– Diabolisés
– Recrutés pour réparer les dégâts.
Oui, c’est injuste ! Atroce, je vois notre fin venir, par le principe de causalité, mettez des fanatiques et des lâches ensemble, je vous laisse dire qui est qui, et la servitude vient.
Vous me rappelez un autre débat, il y a longtemps, j’avais réussi à montrer les danger d’un gouvernement mondial.
Tout pouvoir dedans, et pas d’extérieur pour le renverser égale tyrannie ne pouvant être renversé, et encore, que par les tyrans, donc en principe, tyrannie durant autant que l’espèce humaine.
Comme ici, des gens étaient dans le déni.
D’autres, plus intelligents, mais insensés, voulaient que je trouve comment renverser cette tyrannie. C’est fou, non ?
Je leur prouve qu’on ne PEUT PAS.
C’est là que j’ai compris que les gens ne pouvaient être éclairés par un raisonnement, il leur faut des histoires.
Des histoires où grâce à l’espérance et autres bêtises, l’impossible advienne, tralala. Je comprends cela dans la fiction, on est des enfants, et l’auteur peut, non tout, mais beaucoup.
Dans la réalité, il n’en va pas ainsi… Pour faire comprendre quelque chose aux gens, même en principe éclairés, à beaucoup et pour longtemps, il faudrait écrire des fictions, les Paraboles de Jésus ou 1984 d’Orwell.
Enfin, pitié pour la fiction ! Je récuse qu’on crée des univers démagogiques, s’il y avait un salut dans ce cas, il serait, vous pouvez m’en croire, bien difficile à orchestrer, on évitera de prendre les dirigeants pour des gros co*s, qui auraient oubliés de recenser des cavernes, des souterrains… Des gros co*s qui auraient fait des colonies spatiales où des gens peuvent, loin du pouvoir, se révolter, sans que ça traverse l’esprit de personne. On évitera… Les extraterrestres qui viennent nous sauver. Pourquoi pas Dieu ? Le défi, c’est un monde fini, prison, dont sort quelque chose.
On évitera… les saints et héroïques opprimés. Tu parles ! On évitera le savant venu de notre époque, on n’est pas dans Le piège diabolique de Edgar P. Jacobs, dont le propos n’était pas le méchant gouvernement mondial, mais il n’y a pas de bonne époque. On évitera les saints dirigeants, parce qu’ils doivent être très malsains, au contraire, s’il y a plus de chance que le renversement vienne de là qu’ailleurs, on évitera…
Enfin, c’est comme le mystère de la chambre close, le meurtre impossible qui a lieu quand même.
Il y a des démons et merveilles dans la vie, mais ce qui m’intéresse, c’est de prévenir, plus que de guérir.
D’ailleurs, la guérison, les gens n’en veulent pas. Nous avons un problème ? Il faut s’ouvrir de sorte de l’aggraver encore.
On ne peut être bien portant tout seul, il faut guérir les autres, qui ne veulent pas, pour ne pas être contaminés.
Chacun son défi, moi, j’ai déjà donné pour l’histoire du gouvernement mondial, et d’autres choses hors Internet… Ça ne marche pas. Les gens veulent le conformisme et l’illusion, l’habitude et l’espoir, et se réconcilier sur le dos du briseur de consensus.
J’ai essayé d’éclairer des gens éclairés sur un point. Incapable de renoncer à l’illusion, j’aurais dû la nourrir.
J’aurais dû être chef de secte, vous voyez, j’aurais certainement des capacités, mais j’ai promis que non à ma mère.
Plus dur, bien plus dur est d’éclairer que d’aveugler.
Je ne vous parle pas de choses plus privées.
Je ferai ce que j’ai à faire, et l’esprit souffle où il veut.
Et Elusen, qu’en pense-t-il, de « bouffer » du Versaillais ?
@Aliocha
« Et Elusen, qu’en pense-t-il, de « bouffer » du Versaillais ? »
« Versaillais » est une métonymie. J’en ai connu pas mal de tout à fait fondus et tout à fait agréables. Ce n’est pas un problème de personnes, soyons clair. Mais un problème d’influence collective, ce qui est d’ailleurs tout à fait leur droit, de vouloir influer. Il faut simplement éviter de faire croire que ces influences n’existent pas, ou de faire croire que ces influences sont autres que ce qu’elles sont.
Maintenant, Elusen, à mon avis à une notion tellement extensive de l’extrême droite que ce genre de débat relève probablement pour lui de querelles au sein de l’extrême droite. De toutes façons, nous sommes tous pour lui des clones d’Henry de Lesquen ou de Philippe Ploncard d’Assac…
@ Alas, poor Yorrick ! | 26 novembre 2019 à 20:41
« Noblejoué versus F68.10 c’est pire que Lendl versus Borg…
Sans tie break… »
Une chose est sûre, n’invitez jamais Noblejoué et F68.10 à une soirée. Vous ne pourrez pas en placer une. Ou alors arrangez-vous pour vous trouver à côté d’une charmante voisine, sinon la soirée risque d’être longue ! 🙂
@ Achille | 27 novembre 2019 à 09:03
La guerre des boutons revisitée sur le blog de Philippe Bilger ?!
Ces deux-là et quelques autres me ramènent soixante ans en arrière et me rappellent mes petits frères et cousins qui jouaient à celui qui ferait pipi le plus loin !
@ Alas, poor Yorrick !
Puisque vous aimez le tennis :
https://www.youtube.com/watch?v=UnwYdF8a5ws
En fait, je ne serais pas à attendre ou provoquer la faute de l’autre, ni non plus à monter au filet.
Attaque de fond de court en me servant de toute la surface du court, placer la balle à des endroits exigeants – pour moi aussi, ça demande un haut niveau, pas toujours atteint, de concentration.
Vous pouvez intervenir contrairement à ce que dit Achille, autant que vous voulez, il n’y a pas rareté d’espace, à savoir une sorte de bande sonore à se disputer.
J’ose espérer que la longueur de nos échanges, à mon interlocuteur et moi, vous a ennuyé à cause d’une certaine exigence de concentration, et non de redondance.
Quoi qu’il en soit, j’ai toujours tendance à plaindre ceux qui se plaignent !