Le Monde a publié un article sur « la très problématique modération des réseaux sociaux ».
A consulter Internet, on se dit qu’il y aurait vraiment du grain à moudre pour d’authentiques correcteurs. Les fautes d’orthographe par exemple y sont surabondantes.
En effet il est très difficile de modérer et il ne m’a pas fallu longtemps pour me défaire de ma réticence face à cette activité de qualité pour au contraire l’admirer, tant à la fois elle est nécessaire et aux antipodes de ma personnalité qui me pousserait plutôt vers l’intensité et l’extrémité.
Si dans l’existence je ne raffole pas de l’eau tiède des modérés si elle n’est qu’un moyen de se protéger ne prenant aucun parti – mais la modération peut être aussi une sagesse suprême qui reconnaît qu’on ne sait pas tout et que la prudence de pensée et de langage est bienfaisante – , en revanche j’ai découvert, grâce à mon blog, l’importance de la modération. Celle-ci n’a rigoureusement rien à voir avec la censure puisque je veille au contraire à ce que le pire sur moi soit publié mais elle consiste à accomplir, chaque jour, un travail qui prend deux ou trois heures, voire davantage, pour que les nombreux commentaires que mes billets suscitent soient publiés dans leur meilleur état possible, essentiellement sur le plan de la forme.
Les fautes d’orthographe, les défauts de ponctuation sont corrigés, de même que les maladresses inévitables d’une écriture rapide et parfois relâchée.
Les citations sont vérifiées afin que le lecteur soit au fait de leur teneur exacte.
Des mises en cause légères et désinvoltes, stigmatisantes aussi quelquefois, sont examinées et leur auteur est sollicité pour préciser d’où il les tient et les preuves qui les confirmeraient ou non.
Les grossièretés systématiques sont remplacées si on peut par des termes de même tonalité mais moins salissants dans la mesure où il apparaît que les premières ne sont utilisées la plupart du temps qu’en désespoir de cause, à cause d’une pauvreté intellectuelle qui a besoin d’elles pour donner l’apparence d’une vigueur.
Certaines personnalités sont régulièrement insultées. J’estime que, lorsqu’on avait qualifié une fois Sarkozy de nabot, Hollande de flanby et Macron de je ne sais quoi, la cause était entendue et qu’on n’avait pas besoin sans cesse d’abonder dans cette dérision vulgaire. Sinon ce blog aurait fini par ressembler à un cloaque ce qu’est trop souvent Twitter qui tristement autorise des pauvres d’esprit et de langage à multiplier leurs déjections et abjections.
Ce qui importe est que la liberté d’expression soit l’exigence capitale en faisant comprendre que cette dernière sera d’autant plus estimée pour son fond que sa forme aura été courtoise et urbaine.
Il y a des dérives contre lesquelles on ne peut rien. Par exemple la tendance perverse consistant plus à vilipender le rédacteur et sa personne qu’à discuter la substance du commentaire. La combattre reviendrait à altérer l’expression de l’opinion.
Comme c’est une tâche impossible que de prohiber les digressions, certains n’étant qu’impatients de prendre le prétexte de n’importe quel post pour formuler un point de vue. D’où le risque de constituer un blog – au demeurant pillé sans la moindre référence – en forum !
Aucun ostracisme, aucune exclusion de principe.
J’aime que mes billets soient combattus, pourfendus, approuvés, dénigrés, mal compris ou incompris. C’est la rançon d’une subjectivité libre à laquelle j’ai toujours tenu et qui ne s’impose pas d’être absolument fidèle à ce qu’elle a pu diffuser un an auparavant. Il y a des inquisiteurs très doués pour cela.
Pour conclure, et puisque cela ne relève pas pour l’essentiel de ma responsabilité, j’ose sans présomption affirmer que ce blog est le meilleur de France pour la lecture et la correction intelligente et respectueuse des commentaires.
Modérer est en effet tout un art.
Modérer est en effet tout un art (Philippe Bilger)
Où Pascale excelle, dois-je reconnaître, sans vouloir jouer les flagorneuses… Corrigeant scrupuleusement tout commentaire, sur le plan grammatical, sans jamais en changer le sens, fût-il très désobligeant, voire injurieux vis-à-vis de son mari.
Chapeau l’artiste !
En effet, quelle belle équipe vous faites – l’un exposé, l’autre plus discrète et le tout au service d’une excellence gratuite, pour le bien de notre stimulation à tous. Encore bravo. Encore merci.
Pour conclure, et puisque cela ne relève pas pour l’essentiel de ma responsabilité, j’ose sans présomption affirmer que ce blog est le meilleur de France pour la lecture et la correction intelligente et respectueuse des commentaires.
Nous ne pouvons qu’approuver ce qui pourrait passer a priori pour une démonstration d’auto-satisfaction.
Nous ne nous rendons peut-être pas toujours bien compte de ce que nos pauvres petits commentaires peuvent parfois entraîner en aval comme travail de correction et de vérification, pour ne pas évoquer les cas de conscience difficiles quand ils risquent d’entraîner divers problèmes. humains voire juridiques.
Oui, modérer est tout un art et les époux Bilger sont en ce domaine de véritables artistes…
C’est aussi pour cela que nous les estimons.
Ce blog est un lieu de confrontation des idées. La courtoisie y est souvent la règle, ce qui n’exclut pas la vigueur du propos et la fermeté des convictions. Parfois la passion conduit à des débordements et à l’escalade verbale souvent regrettés.
Il est toutefois un point qui je pense fait l’unanimité : le travail remarquable de Pascale Bilger qui contribue de manière décisive à la bonne tenue de ce blog dont je veux bien croire, que sur ce plan, il soit le meilleur de France. Saisissons cette occasion pour la remercier très chaleureusement.
Quant aux inquisiteurs, je n’ai pas le complexe de la persécution, mais je me sens un peu visé. Les « inquisiteurs » exercent une mission de mémoire. On a bien entendu le droit de changer d’avis, d’autant que le contexte change. Mais de mon point de vue, on ne doit pas en abuser. J’ai peut-être, à l’excès, le souci de la cohérence, particulièrement depuis une terminale philo. Je suis de ceux qui pensent que dans la vie on est condamné à se répéter ou à se contredire et qu’il est préférable de ne pas trop se contredire, car si le propos du jour dit le contraire de celui d’hier, on est tenté d’attendre celui du lendemain pour avoir la nouvelle vérité.
Pour conclure, vive la modération, vive la modératrice !
Vive l’inquisition, lorsqu’elle est synonyme de mémoire !
« Les grossièretés systématiques sont remplacées si on peut par des termes de même tonalité mais moins salissants dans la mesure où il apparaît que les premières ne sont utilisées la plupart du temps qu’en désespoir de cause, à cause d’une pauvreté intellectuelle qui a besoin d’elles pour donner l’apparence d’une vigueur. » (PB)
Nous ne remercierons jamais assez votre épouse, Pascale, pour le sacerdoce qu’elle exerce ici avec abnégation et dans l’ombre : sans elle ce blog n’aurait, à coup sûr, pas la même tenue…
Et pourtant !
L’emploi, répété, des « m…! » « bordel ! » et autres vulgarités, d’inconvenantes familiarités (« Manu », « Bribri », j’en passe et non des moindres), sous le clavier de certaine m’interroge sur sa modération…
A moins que l’absence de modération en ce qui concerne ces susdits commentaires ne soit volontaire et porte ainsi la marque du professionnalisme de la modératrice : « Regardez et jugez par vous-même les oripeaux que je me refuse à cacher… »
Trop forte, Pascale !
« Sarkozy, ce Caligula au petit pied », c’est curieux, la modératrice l’a laissé passer…
Bonjour Chers hôtes,

Les fautes d’orthographe, les défauts de ponctuation sont corrigés, de même que les maladresses inévitables d’une écriture rapide et parfois relâchée.
Les citations sont vérifiées afin que le lecteur soit au fait de leur teneur exacte.
Des mises en cause légères et désinvoltes, stigmatisantes aussi quelquefois, sont examinées et leur auteur est sollicité pour préciser d’où il les tient et les preuves qui les confirmerait ou non.
J’ai au début de mon apparition sur ce blog, été frustré concernant la correction de mes fautes d’orthographe (trop nombreuses parce que commentaire non relu et ou par manque d’attention à l’autre…) qui pensais-je, faisaient partie du moi de l’instant d’écriture.
J’avais tort, et c’est bien aussi, au-delà de la qualité des billets de Philippe B., l’important investissement de Madame Bilger que je ne peux que saluer tant il est généreux.
Oui assurément, grâce au tandem que forment nos hôtes, ce blog est un jardin d’autant plus précieux que l’on y croise régulièrement quelques jardiniers (et jardinières) en chef, qui n’ont de cesse de nourrir et arroser cette petite parcelle partagée.
Et entre deux billets :
A n’en pas douter, modérer est tout un art et nous ne pouvons ici que louer les qualités et mérites de celle qui, s’attelant quotidiennement à cette tâche ingrate, contribue à la spécificité et à l’excellence de ce blog.
Alors, commentateurs assidus que nous sommes, serait-ce nous demander un trop gros effort que de veiller à rendre à nos hôtes, et plus particulièrement à Pascale Bilger, cette tâche moins lourde en nous imposant simplement dans nos commentaires parfois plus de rigueur tant dans la forme que sur le fond sans pour autant ôter à nos échanges leur spontanéité, leur dynamisme, leur pugnacité ?
Merci à vous (Philippe et Pascale Bilger) pour cet espace de liberté contrôlé. Il y a des limites à tout et vous savez très bien les poser.
Et puis, je me retrouve très très souvent dans vos billets, Philippe.
@ Marc GHINSBERG
« On a bien entendu le droit de changer d’avis, d’autant que le contexte change. Mais de mon point de vue, on ne doit pas en abuser. »
Et pourtant, « Errare humanum est, perseverare diabolicum ».
Autrement dit, on peut être fidèle à ses engagements sans avoir l’esprit de chapelle et sans tomber dans l’idéologie ou la fidélité bornée.
Chacun, il est vrai, pose ses bornes là où il veut, mais a parfois du mal à les déplacer ou les dépasser.
Un blog de haute tenue grâce à nos hôtes qui se donnent beaucoup de mal et d’attention pour mettre en valeur nos écrits et éviter les débordements.
Grand merci à Pascale et Philippe Bilger et longue vie à ce blog quotidien, devenu une communauté et que nous ouvrons chaque matin avec beaucoup d’intérêt pour réveiller nos méninges.
À Madame de Griger,
Ma chère enfant je vous écris pour laisser libre cours à ma mélancolie.
Monsieur votre père vient de confier à l’imprimerie royale un billet sur la modération. Il en parle fort bien, il est coutumier de la chose, sa plume alerte et vive égratignant parfois certains, mais toujours avec la justesse du trait qui le caractérise.
Mais vous savez quoi, il ne parle pas de moi !
Pas une fois mon nom n’est cité, il ne parle que de mon bureau qui est envahi de fausses terminaisons, de doubles lettres quand elles devraient être simples ou l’inverse, de grossièretés, de liaisons imparfaites, d’accords négligés avec le verbe avoir.
Je hais ce verbe avoir qui me donne plus de travail que le verbe être dont pourtant mon confesseur ne cesse de me dire qu’il est le plus important.
Je n’ose pas le contredire, mais je sais qu’il a tort, il suffit de voir toutes ces fautes qui encombrent le cabinet de travail d’où je vous écris.
Et s’il n’y avait que cela, mais votre père ne parle pas non plus de ces mauvaises herbes qui envahissent les belles allées de ses commentaires, des mauvaises herbes dont on ignore le nom.
L’autre jour, notre jardinier, ce bon Patrice, m’a fait remarquer qu’il en avait assez de ces herbes pseudonymées comme il les appelle. Il souhaiterait les éradiquer définitivement, mais devant le silence de votre père il se contente de râler. Remarquez je ne l’écoute que d’une oreille distraite, j’ai tellement de travail.
Que je vous dise ma chère enfant, j’ai quand même la satisfaction d’avoir les remerciements les plus sincères, les plus aimables, les plus chaleureux, de tous ceux à qui j’ai recousu, ravaudé, réparé les textes qui parfois n’en valaient pas la peine.
Que cette dernière remarque reste entre nous, ces braves gens pourraient être offensés, ils sont si aimables avec moi que je ne voudrais pas les vexer.
Il faut quand même que je vous dise également, je trouve que Monsieur votre père porte un drôle de regard sur une certaine Constance qui montre sa poitrine nue sur les étranges lucarnes.
Je me demande si je dois m’en inquiéter ?
La tireuse de cartes chez qui je vais pour connaître l’avenir m’a dit qu’un certaine Olympe de Gouges allait bientôt arriver pour mettre de l’ordre et de l’égalité dans les relations entre les hommes et les femmes.
Je n’y crois pas trop si j’en juge par mon travail, mais enfin, espérons.
Je vous embrasse ma chère enfant.
P.C.C. : Madame de Sévigné
Liberté d’expression qui n’existe nulle part ailleurs et où les attaques personnelles trop virulentes sont modérées.
On aimerait voir cela à l’Assemblée nationale au lieu de la mascarade marseillaise.
Ferrand va-t-il sous-louer son logement ?
Dramatique représentation nationale où les repris de justesse sont recasés.
Exceptionnelle évolution ces dernières législatures avec les successions de Chaban-Delmas, Séguin et Debré, assurées par Bartolone (le plus catastrophique de tous) et Ferrand. On attend Jean-Marie Bigard.
On n’est pas sauvés.
– Eh quoi, vous iriez dire à la vieille Emilie
– qu’à son âge il sied mal de faire la jolie ?
–
– Je le ferais sans peur qu’elle n’en fût amère
– Sachant trop bien qu’ici, seuls règnent les Bilger,
– Maniant joliment la police des mots
– Pour laisser à chacun, même s’il paraît sot,
– le soin de disposer de son raisonnement,
– quitte à rougir, au fond, d’un ton peu élégant.
– Mais vous avez raison, l’invective nous nuit
– et blessera les buts que l’échange poursuit.
– Je préfère dès lors, au lieu d’un grand courroux
– invoquer sa valeur, et par des mots plus doux
– réveiller l’intérêt de la communauté.
– Soyez ravi, mon cher, je m’en vais m’amender.
Cher Philippe,
Je ne lis vos réflexions sur la modération qu’à cette heure. Plusieurs ayant célébré notre chère correctrice-modératrice, j’arrive un peu tard pour me joindre à ces louanges. Mieux vaut tard que jamais. Qu’elle me permette donc de la louer à mon tour.
Très attaché aux questions d’orthographe, je puis témoigner que son niveau est exceptionnel. Elle est plus compétente que les plus lettrés d’entre
nous. Question à chaque lecteur : qui parmi vous connaît non pas l’accord du participe passé avec auxiliaire être ou avoir, mais qui pourrait dire les règles des différentes sortes de verbes pronominaux ? C’est infernal ! Madame votre femme pourrait non seulement répondre à cette question, mais à mille autres difficultés. La correction, c’est un métier. Et, vous avez raison, je voudrais bien savoir quel blog français bénéficie d’une correctrice de cette qualité.
En second lieu, je vous approuve, outre la correction se pose la question de la modération. Là encore, tous les problèmes qui se posent, à mon avis, sont réglés au mieux. Je voudrais notamment dire un mot de la digression. Quand j’ai débarqué ici, les digressions m’irritaient et le novice que j’étais se disait : aucune digression ne devrait être acceptée. J’ai cédé à la tentation comme tout le monde. A l’intérieur des digressions, j’ai pensé que les dialogues sur des sujets très particuliers pourraient désencombrer votre blog si les digresseurs dialogueurs voulaient bien le faire par courriels loin des regards. Nouvelle difficulté : plusieurs ont tenu à leur anonymat.
La question des insultes, des grossièretés, des calomnies, des propos racistes ou racistoïdes, n’est pas commode à juger. Elle a été réglée on ne peut mieux, autant que j’en puisse juger.
Votre satisfaction, pour toutes ces raisons, est fort bien fondée.
Il a fallu ce blog pour que je trouve enfin du plaisir à relire mes textes, quelques subtils changements et rectifications, additions parfois, j’en aurais même admiré mon français si Philippe ne venait pas de me trahir en expliquant pourquoi et grâce à qui, il peut certainement « oser sans présomption affirmer que ce blog est le meilleur de France pour la lecture et la correction intelligente et respectueuse des commentaires. »
Plus ! On se sent en famille sur ce blog, on peut se disputer vertement sans conséquence, rejouer les sales gosses !
Merci à tous deux !
@ Savonarole | 12 septembre 2018 à 14:12
Modérer, tout un art sans pour autant s’immiscer dans quelque sujet susceptible de déclencher des polémiques interminables, qu’on les approuve ou non.
A l’inverse aller jusqu’à les censurer par frilosité ou précaution, me semble être le signe d’un conformisme étriqué très éloigné de l’esprit de ce blog.
Philippe Bilger est un enf… Philippe Bilger est un enc…
Mais non mais non, c’était juste pour faire le malin. Derrière tout homme ambitieux, exigeant, se cache une femme dit-on ? Alors nommons Pascale. Cet été, j’ai été surpris par toutes ces fautes d’orthographe dans les bandeaux des chaînes d’info. Les stagiaires habituels, peut-on me rétorquer, mais leurs petits et moyens chefs le sont-ils aussi, stagiaires ? De tout temps, on a bavé sur la décadence de l’écriture, le délitement du lexical. Faudra bien qu’un jour cela soit vrai. Tant que c’est possible, gambadons sur ce pré de liberté que nous offre Philippe.
Seulement voilà : toute liberté se bâtit sur de la contrainte, les voisins courroucés de Charlie Parker pourraient en témoigner. Le tout jeune pas encore virtuose de Kansas City soufflait dans son saxophone plus de dix heures par jour ! Vous avez déjà bossé ne serait-ce qu’une fois dans votre vie avec une telle ardeur votre grammaire, votre dialectique, vos argumentaires ? Moi pas :((
Bravo, cela vaut toutes les chartes du monde !
A l’heure où tout est en train de se déglinguer, où l’on assiste à une ‘’médiocratisation’’ généralisée parce que qualité et compétence ont été remplacées par vulgarisation et parité, cela fait plaisir de contribuer, même de façon minime, à un blog d’excellence, géré et dirigé magistralement par Pascale et Philippe Bilger. Merci à vous.
Depuis quarante ans, les z’élites ne sont plus ce qu’elles étaient. Quand elles arrivent au sommet de l’Etat avec le pouvoir quasi discrétionnaire de nommer les très hauts fonctionnaires, les proches collaborateurs et autres personnages influents, le critère de la compétence cède la place à d’autres considérations moins nobles telles que la reconnaissance pour services politiques rendus, le népotisme, l’imbécile parité, le copinage de promotion.
Les ‘’collaborateurs’’ ainsi nommés, de qualités diverses, ont aussi la prérogative de nommer leurs délégués et chargés de missions qui eux-mêmes en désignent d’autres… Et c’est ainsi que toute l’échelle ministérielle et administrative est fragilisée par la précarité professionnelle de quelques-uns.
Et je n’ai pas parlé de la probité de ces collaborateurs sur laquelle il semble que l’on soit peu regardant. Il semble aberrant que tel ministre ou tel haut fonctionnaire puisse être nommé alors qu’il peut être impliqué (ou simplement soupçonné) dans une affaire où il risque les foudres judiciaires.
La ligne de conduite exposée (et appliquée) par le couple Bilger est parfaite. Ne changez pas une virgule. Encore merci.
Au concours d’entrée à l’ENA, il y avait autrefois une épreuve dite de résumé de textes. Le candidat recevait un dossier d’informations disparates qu’il devait résumer d’abord en 500 mots, puis en 50 mots. On peut imaginer que l’administration publique préparait ses futurs serviteurs à économiser le temps et la fatigue des chefs.
Tout en complimentant Pascale Bilger comme elle le mérite, je propose que nous prenions la résolution pour lui faciliter la tâche de trier nos réflexions et de ne livrer que l’indispensable, c’est-à-dire des commentaires courts… et relus.
Je vais suivre la recommandation de Philippe et m’abstenir de vilipender les rédacteurs. Néanmoins, on doit signaler par charité que toute intervention de plus de 40 cm de rouleau est si décourageante au premier regard qu’elle a peu de chances de « trouver son public ».
Jeu trous veu que s’ait unportemps davoire un mot des rateurs si nom on con prends rit in.
merci à Pascale pour la correction qu elle apporte aux commentaires aussi divers qu’intéressant.
« Pour conclure, et puisque cela ne relève pas pour l’essentiel de ma responsabilité, j’ose sans présomption affirmer que ce blog est le meilleur de France pour la lecture et la correction intelligente et respectueuse des commentaires. »
C’est vrai.
@ Marc GHINSBERG
« Parfois la passion conduit à des débordements et à l’escalade verbale souvent regrettés. »
Comme les gens s’excusent PEU, je ne comprends pas ce qui vous fait dire qu’ils regrettent SOUVENT ce qu’ils disent.
Si les gens regrettent, qu’ils s’excusent « une foi qui n’agit pas, est-ce une foi sincère ? ». Autre chose, les gens s’auto-renforcent, dans la vie. Si j’ai agi ainsi, je présume que j’avais raison, donc si j’ai agressé, mais on prétendra remis à sa place untel, c’est qu’untel le méritait bien. Donc untel est un nul. Donc je traiterai untel comme un nul soit en l’ignorant soit en le piétinant chaque fois que je le pourrai.
Non ?
Selon mon habitude, je retiendrai, Monsieur Bilger, ces seuls deux alinéas qui, pour moi, contiennent l’essentiel de votre propos :
« J’aime que mes billets soient combattus, pourfendus, approuvés, dénigrés, mal compris ou incompris. C’est la rançon d’une subjectivité libre à laquelle j’ai toujours tenu et qui ne s’impose pas d’être absolument fidèle à ce qu’elle a pu diffuser un an auparavant. Il y a des inquisiteurs très doués pour cela.
Pour conclure, et puisque cela ne relève pas pour l’essentiel de ma responsabilité, j’ose sans présomption affirmer que ce blog est le meilleur de France pour la lecture et la correction intelligente et respectueuse des commentaires. »
D’une manière générale, vos billets sont écrits dans un français que je qualifierai de référence. Au-delà du fond, cela seul suffit à éprouver un plaisir profond à vous lire.
Tenter de comprendre votre pensée, vos idées, puis y réagir est un exercice très fréquent qui oblige vos lecteurs à ne pas lire en diagonale, mais bien à saisir le fil de votre pensée et éviter de commettre un contresens. C’est la source même de l’analyse critique, exercice toujours très positif.
Le second alinéa rend un hommage plus que mérité à votre épouse qui exerce effectivement ce que l’on appelle la « modération » avec un brio reconnu par tous. Elle y consacre un temps sans doute précieux, avec une action que l’on pourrait qualifier de Pénélope, encore que vous ne soyez pas son Ulysse !
Continuez donc, Monsieur Bilger, de nous « asticoter » avec vos billets qui, au long des années, nous font découvrir l’évolution de votre pensée et surtout votre parfaite honnêteté intellectuelle et votre sens du respect de l’opinion d’autrui, qualités que notre monde actuel perd à très grande vitesse.
« C’est la fête à Pascale ? »
J’rigole bien sûr, et je lui sais gré d’accepter mes « m**de » et « bordel ! » façon Manu, ou Bribri pour faire ma Mimi Marchand, sa copine.
Merci aussi pour la rectif de mes fautes de grammaire (éventuelles… ;)) et les fautes d’étourderie d’accords.
Pour la ponctuation je ne suis pas toujours d’accord mais – en même temps – ça ne m’empêche pas de dormir.
Adéo madame la modératrice et « abardaevezh mat » 😉
La création et la modération ne sont pas opposées comme l’illustre Apollon, chef des muses et dieu de la modération, entre autres comme tous les dieux, les frontières sont floues.
Il mérite bien qu’on lui rende hommage et ne me semble pas pouvoir être opposé à ce qu’on fasse connaître la musique grecque à ceux qui l’ignoreraient :
https://www.youtube.com/watch?v=6yhmYbuIEPM
Eh bien ici, c’est pareil, notre hôte dit ce qu’il a a dire en se modérant, et notre modératrice nous laisse dire en nous modérant.
La liberté pour le fond, la modération dans la forme… Le problème est tout de même qu’il y a des lois contre la liberté d’expression, qui faussent tout, en France, oui, tout, d’abord, le principe est pollué, ensuite, on peut soupçonner tout le monde de mensonge quand il ne dit rien de prohibé, car l’interdit provoque entre autre l’hypocrisie, et enfin, crée la casuistique.
Quelle exception à l’interdit peut-on laisser passer, en longueur, selon les opinions ou allez savoir quels critères ? A mon avis, le côté formel est fastidieux, et le côté cas de conscience, comme l’expression que j’utilise l’indique, torturant comme tout jugement : comment être juste ?
C’est donc bien difficile.
Merci.
Bonjour,
« Pour conclure, et puisque cela ne relève pas pour l’essentiel de ma responsabilité, j’ose sans présomption affirmer que ce blog est le meilleur de France pour la lecture et la correction intelligente et respectueuse des commentaires.
Modérer est en effet tout un art. »
Je pense que tous les contributeurs et contributrices qui fréquentent régulièrement votre blog seront d’accord avec votre conclusion, y compris ceux qui ont tendance à vouloir vous égratigner de temps en temps.
Une modératrice-correctrice de la qualité de Pascale ne se trouve sur aucun autre blog et elle mérite bien le titre de meilleure modératrice de France (et peut-être même du monde) sans contestation possible.
Votre blog est un petit bijou tant par la qualité rédactionnelle des billets, le choix des thèmes, la liberté d’expression qui y est accordée et la convivialité qui y règne aussi bien sur le site qu’en dehors de celui-ci. Surtout ne changez rien.
Il existe sur ce blog une forme d’alchimie. Entre la personnalité de Philippe Bilger, les billets qu’il concocte depuis tant d’années et la merveilleuse (le mot n’est pas trop fort) mise en forme (lorsqu’elle est nécessaire) des commentaires par Pascale Bilger, une atmosphère sereine plane où la liberté d’expression n’est pas un vain mot et où une certaine élégance imprègne les sujets abordés, magnifiée par une présentation irréprochable. La fidélité à ce blog doit beaucoup à Madame Bilger qu’on ne remerciera jamais suffisamment pour le travail assidu qu’elle effectue en soldat de l’ombre.
La sobriété du propos facilite la transmission du message et la vivacité de la réaction quand surgit une stimulation ou une provocation dans l’écrit🖊️. Tantôt certains billets sont alambiqués, grevés de développements sans fin, détournés, pour n’exprimer qu’une idée unique. D’autres posts sont au contraire rythmés, fulgurants, s’enchaînent bien, non redondants, précis, directs, stylisés, appropriés, empruntant la meilleure expression possible pour atteindre l’objectif de délivrance de message. C’est assez déroutant.
Avec sa légendaire modestie Philippe Bilger lâche : « J’ose sans présomption affirmer que ce blog est le meilleur de France pour la lecture et la correction intelligente et respectueuse des commentaires ». L’aplomb ne manque pas d’un panache à la François 1er. Il ajoute : « Les fautes d’orthographe, les défauts de ponctuation sont corrigés, de même que les maladresses inévitables d’une écriture rapide et parfois relâchée ».
Le 10 novembre 2016, Jean-Joseph Julaud déclarait avec justesse sur RMC Découverte à Jean-Jacques Bourdin : « L’orthographe devrait être une matière à part entière enseignée jusqu’en terminale ».
En 1995, une enquête a été conduite à la suite de la découverte—par un extraordinaire concours de circonstances—de 9 000 copies corrigées de certificats d’études primaires datant de 1923, 1924, 1925 que les archives départementales de la Somme avaient oubliées dans des sacs de jute au fond d’un grenier. Claude Thélot, directeur de l’évaluation et de la prospective, avait—en exploitant ces documents—confronté les performances des élèves de l’époque avec ceux d’aujourd’hui en éliminant les biais, mettant en parallèle les programmes, et ajustant les échantillons d’élèves. Les résultats ont été calamiteux : là où on faisait en moyenne cinq fautes d’orthographe dans les années vingt, on en commet dix-sept à présent. La déchéance ! Le 🔎défaut peut même atteindre le corps professoral !
Les fautes d’orthographe entachant un texte sont comme le coup de cutter défigurant un tableau. Elles empêchent d’admirer l’oeuvre (si tant est que le texte soit digne de cette appellation). Dans ce domaine, le spectacle offert par les réseaux sociaux ou l’usage abusif de SMS est effectivement affligeant. L’écriture inclusive proposée l’année dernière et le projet tout récent d’instaurer l’invariabilité du participe passé avec l’auxiliaire ‘avoir’ participent à la démarche de dépréciation.
La langue française est complexe. Vouloir la simplifier emprunte l’envahissante pensée progressiste qui tente de dénaturer nos racines pour promouvoir l’universalisation. Heureusement, l’Académie française veille !
Je l’ai déjà écrit, ce qui m’a fait m’arrêter sur ce blog est une remarque de notre hôte sur le pourcentage de l’origine ethnique des délinquants qui constituaient les prétoires : j’ai pensé il va se faire lyncher, ce qui n’a pas été le cas, alors j’ai imaginé que derrière il y avait un personnage à découvrir, pour l’instant je ne le regrette pas.
La liberté aussi, la grande liberté d’écrire qui d’ailleurs oblige à maîtriser le langage, fuir tous les côtés exécrables des réseaux sociaux, plus la liberté d’expression est grande, plus grand est le respect des autres et l’écoute.
Les digressions, elles font partie de l’essence des « patients » allais-je dire, et puis parfois elles décongestionnent un sujet qui pouvait s’enliser, le pastiche, le sniper font un tout, ils ne sont jamais anodins.
Corriger, modérer est essentiel, les mots arrivent parfois plus vite que la pensée… Ce qui fait l’excellence de ce blog est la régularité et la qualité de publication des sujets qui crée un lien pérenne, sans cela se serait l’effritement et la disparition totale par manque de combattants.
Un vrai quotidien sans passer par un kiosque, la vie qui défile, il m’est arrivé de dire que notre hôte serait un grand numéro 10 avec la correctrice/modératrice – merci – la paire de demis est constituée, une partie de la colonne vertébrale d’une équipe de rugby, tout pour bâtir et se faire plaisir.
@ Yves | 12 septembre 2018 à 20:08
« Néanmoins, on doit signaler par charité que toute intervention de plus de 40 cm de rouleau est si décourageante au premier regard qu’elle a peu de chances de « trouver son public ». »
Vous parlez pour les autres, c’est ce que vous pensez, si j’en crois le nombre de certains échanges – un me vient à l’esprit – Robert M. est particulièrement lu ici, pourtant il ne fait pas dans le court ni le léger, a contrario Savonarole aussi positionné à l’autre bout est tout aussi suivi.
Le premier, autant peut hérisser, peut sonner un contributeur, le secouer, autant peut déployer un talent démoniaque, certes à ne pas mettre entre toutes les mains.
Je pense que vous censurez sans le vouloir, c’est l’ensemble des commentaires longs ou courts qui font la musique de ce blog, êtes-vous musicien ?
Vous avez sorti le mètre, 40 cm avez-vous écrit, c’est le diapason qui aurait dû vous servir de guide pour ce que vous énoncez, la mesure oui pour la battre dans ce cas.
Allez je taquine.
Cher Philippe (puisque j’ai finalement opté malgré le manque d’urbanité pour m’adresser à vous sans faire usage de plus de civilité, bien que, si je suis un adepte dans le privé de la République des prénoms (« je tutoie tous ceux que j’aime » au moins symboliquement), j’aie horreur de ces usages d’une familiarité publique vis-à-vis de personnalités que l’on n’a jamais rencontrées),
Si modérer est tout un art, vous faites bien de saluer l’artiste qu’est votre épouse par la litote : « Je t’admire » = je t’aime ». Permettez-moi d’ajouter mon coup de chapeau à votre déclaration pudique.
« Il y a des dérives contre lesquelles on ne peut rien. Par exemple la tendance perverse consistant plus à vilipender le rédacteur et sa personne qu’à discuter la substance du commentaire. La combattre reviendrait à altérer l’expression de l’opinion. » (PB)
En effet. La survie de l’esprit polémique est au prix qu’on ne combatte pas l’invective. Mais quand l’invective se répand entre gens qui ne se connaissent pas pour le simple plaisir d’éreinter, d’étriller, d’en découdre (et je ne suis pas le dernier à aimer ça), on se demande quel est le fond de ce tour d’esprit, qui rend jubilatoire d’écrire de façon vénéneuse.
« Comme c’est une tâche impossible que de prohiber les digressions, certains n’étant qu’impatients de prendre le prétexte de n’importe quel post pour formuler un point de vue. »
La courtoisie du commentateur voudrait que lui-même s’empêchât de sortir du sujet du billet. Courtoisie du commentateur vis-à-vis du correcteur, ici de la correctrice.
Je n’étais pas sûr que vous étiez conscient que l’abondance des commentaires transformait votre blog en forum et ce qui y contribue à mon sens, est de classer les commentaires par ordre chronologiquement décroissant, du plus nouveau au plus ancien. Il en résulte que la première fois qu’un de vos lecteurs clique sur les commentaires d’un de vos billets anciens, il risque de tomber sur une prise de bec entre commentateurs. D’où vient ce parti pris dans la chronologie des commentaires ?
J’en viens au cœur de l’interrogation frustrée : lisez-vous tous vos commentateurs ? L’étendue de vos occupations fait que c’est probablement impossible… Le filtre essentiel de la modération, non dans la publication, mais dans votre propre lecture, est sans doute ce manque de temps. Pourtant, vos commentateurs aimeraient bien discuter avec vous, autant sinon plus qu’entre eux.
Le commentaire de blog est un genre littéraire hybride et nouveau auquel il faudrait consacrer une étude, motivé par le besoin qu’a le commentateur de devenir une personnalité, ou d’exprimer ses opinions, ou d’écrire en étant lu, caché dans l’anonymat ou sous son propre nom. Un blog est à la fois de ce point de vue un atelier d’écriture et un ensemble de tribunicules – comme on parle d’articulets. Des informations s’y dissimulent et des personnages s’y dessinent, non sans que le commentateur ne demeure un acteur raté, au moins du point de vue du texte commenté, dont il est un domestique malgré lui. Le commentateur est un acteur raté qui n’a pas eu la chance ou le talent d’entrer dans l’arène littéraire et qui en est réduit à la glose. La répartition entre rédacteur et commentateur reproduit la hiérarchie sociale. Seul le billet a de la naissance et un auteur, les commentateurs ne sont que de petits marquis…
Et moi qui admirais la qualité impeccable des commentaires de vos lecteurs, Philippe Bilger, et croyais que votre exemple avait progressivement discipliné la totalité de votre lectorat, que ne découvré-je : il existe donc à vos côtés une Parque qui détord et refile, trois heures durant, chaque jour, sur la trame de votre blog, nos contributions balbutiantes et parfois filandreuses…
Madame Bilger, vous êtes une fée, mais valons-nous votre peine à ce point ? Il m’apparaît que le lecteur – et contributeur fréquent de votre blog – a reçu une éducation de niveau bac + 10 et donc est capable de formuler ses élucubrations de façon grammaticalement policée. Sinon, il n’est pas digne de votre blog ! Et alors, tel l’éditeur professionnel, vous renvoyez la copie insatisfaisante à son auteur. Vous pouvez lui donner un délai supplémentaire de 24 heures et lui suggérer malicieusement de se faire relire par son conjoint (ou par le correcteur automatique de son ordinateur).
Pour ma modeste part, je souhaiterais abréger vos travaux quotidiens, vous sentir davantage délivrée de notre gardiennage et vous rendre un emploi du temps encore plus enthousiasmant avec des films d’art et d’essai, le musée de la Vie romantique, enfin tout ce qui vous ferait vraiment plaisir.
Quand on a des petits bras on étreint mal.
« Modérer, tout un art ».
Certes, mais cela me chiffonne : en effet, la démission de ‘la commission d’éthique du conseil régional d’Île-de-France’ résulte d’un enchaînement causal provoqué par un manque de modération.
C’est dommage.
« Pour conclure, et puisque cela ne relève pas pour l’essentiel de ma responsabilité, j’ose sans présomption affirmer que ce blog est le meilleur de France pour la lecture et la correction intelligente et respectueuse des commentaires. »
D’un seul bond, la salle remplie de blogueurs membres de la coterie Bilger se lève et applaudit en hurlant « Vive Justice au singulier », « Vive la liberté d’expression ! »…
Depuis sept ans, je vérifie tous les jours ou presque que rien n’a changé dans ce temple des échanges intelligents, bienveillants, malveillants, musclés parfois, modérés si subtilement par Pascale.
Les billets de notre hôte nous ravissent, nous titillent, nous affligent mais toujours nous captivent !
Longue vie à ce blog à nul autre pareil !
A titre professionnel, il est hors de question que je commette la moindre faute d’orthographe, mais sur le blog, et je ne sais pas pourquoi, je fais souvent oeuvre d’artiste.
Puisse notre bienveillante correctrice me pardonner.
@ Jabiru 12 sept.15h58
M.Jabiru, vous connaissez ma passion pour les pseudonymes. Je vois le vôtre. Or, juste avant je lisais Paul Morand, ce matin (Paris-Tombouctou, 1928) et je venais de rencontrer ces mots : « J’apprends à connaître d’autres oiseaux, l’immense jabiru, le mange-mil, le coq de pagode et la veuve à longue queue. »
Jabiru, « immense oiseau ». Est-ce la raison de votre choix ou est-ce pour la beauté de son plumage et son très long bec ?
@ Patrice Charoulet 13 septembre 2018 à 11:20
Je lis votre post concernant mon pseudo.
Pourquoi l’avoir choisi ?
Pendant mon service militaire en Algérie dans un régiment de transmission c’était le mot de code radio qui m’avait été attribué et je l’ai gardé en souvenir. C’est aussi simple que cela !
En tout cas merci pour votre aimable attention qui permet de faire connaître cet immense oiseau.
Bien à vous
Madame Rebecca Peres
J’ai écouté avec le plus grand intérêt les auditions de la commission sénatoriale consacrée à l’affaire Benalla. J’ai noté mille choses. Parmi toutes les personnes qui ont été entendues, il y avait le directeur de cabinet du chef de l’Etat et le chef de cabinet.
Or, une dame qui était à côté de l’un et l’autre, avait attiré mon attention. Elle avait passé une note ou murmuré des choses à l’oreille du directeur de cabinet plusieurs fois.
Je me demandais qui pouvait bien être cette personne conseillant dans leurs réponses des gens si estimés par le Président de la République.
Or la question que je me posais, une sénatrice a osé la poser pendant l’audition non pas du directeur de cabinet, mais bien des jours plus tard, pendant celle du chef de cabinet. Il n’y répondit pas. Ce silence n’échappa nullement au président de la commission, Philippe Bas. Il posa derechef la question à François-Xavier Lauch, qui fut contraint de répondre.
Cette dame est donc Mme Rebecca Peres. L’organigramme de la présidence de la République, aisément accessible, nous apprend qu’elle fait partie du Pôle parlementaire de la Présidence. C’est, si j’ose dire une « simple » conseillère.
Il est à noter que « Libération » et « Valeurs actuelles », on trouvera cela sur le Net, ont aussi enquêté sur cette dame. Je renvoie à ces articles.
L’article de « Valeurs actuelles » se termine pas une question assez plaisante. Il se demande si cette dame, qui n’est pas blanche, ne serait pas une sorte, je cite, « d’Olivia Pope ». Je précise que ce personnage est l’héroïne, qui n’est pas blanche non plus, de la série politique américaine « Scandal », qui a été diffusée en France. Dans cette série Olivia Pope a un grand ascendant sur le président américain.
Beau lièvre levé. L’enquête se poursuit.
@ Patrice Charoulet
Enfin nous avons un point commun, Paul Morand.
Je vous conseille « Hiver caraïbe », c’est encore en vente libre, dépêchez-vous, il sera bientôt interdit par Mme Nyssen.
Quelques pages savoureuses tomberaient sous le coup de la loi aujourd’hui…
PS : Céline a dit de Paul Morand, « il aura jazzé la langue française », en effet, le style Morand est toujours actuel, comme celui de Stefan Zweig, malgré le temps ça n’a pas pris une ride.
Oui. Et quel art que celui qui au lieu de vulgariser élève !
…mais la modération peut être aussi une sagesse suprême qui reconnaît qu’on ne sait pas tout et que la prudence de pensée et de langage est bienfaisante (…)
Attention, cette forme de modération s’abritant derrière l’aveu d’une ignorance peut être une excuse facile pour continuer de ronronner dans son coin en refusant de prendre connaissance de faits dérangeants susceptibles parfois de remettre en cause bien des certitudes reposant sur des bases fausses.
La Vérité n’a rien de modéré, ce serait plutôt un glaive tranchant.
J’éprouve vraiment du plaisir à ouvrir le blog tous les matins. J’y reviens souvent dans la journée pour voir comment évoluent les discussions en cours.
Philippe Bilger a raison d’insister sur la qualité ; on la trouve dans la réflexion, la présentation, et la langue.
Cette qualité n’est pas un détail, ni une prétention, c’est un choix de vie chez les Bilger, sans jamais aucune fausse note de leur part. La liberté qu’ils nous offrent ici en fait partie, c’est un cadeau royal. Et aussi la sincérité de Philippe qui partage ses enthousiasmes, ses perplexités, et ses revirements. Cela suscite l’intérêt bien sûr et la réflexion, mais aussi affection et respect. Sa fierté concernant le blog me plaît beaucoup.
Une petite remarque concernant les fautes d’orthographe ; je ne les mets pas toutes sur le dos de ma frappe incertaine, ni du correcteur automatique, mais quelquefois ce dernier me joue des tours, et j’ai beau relire, je ne vois rien. Pardon Pascale ! Et merci !
@ Philippe de Beaumont | 13 septembre 2018 à 07:49
Voyons, si on prend le problème sous un autre angle – chiffres arrondis – 100 commentaires pour 50 lignes soit 5 000 lignes pour 10 800 secondes ce qui fait 2s/ligne, une misère pour le plaisir du commentateur, le plaisir de participer, le plaisir malgré la charge des entraîneurs, mais le résultat est au bout : « j’ose sans présomption affirmer que ce blog est le meilleur de France pour la lecture et la correction intelligente et respectueuse des commentaires. »
C’est gratifiant non ?
Etre le meilleur, vous croyez que c’est rose tous les jours, partout, sans vicissitudes ? Vous rêvez un peu sans aucun doute.
Alors deux secondes, pour une éternité de satisfaction – là j’exagère un peu, c’est grandiloquent mais je laisse cela m’est venu ainsi -, et pour le plaisir de se faire plaisir, tous y compris ceux qui regardent… plutôt qui lisent.
Philippe de Beaumont, votre patronyme impressionne, sans doute êtes-vous libre de quelque contrainte terrestre ?
Allez je taquine, mais de Beaumont comme disent les jeunes ça en jette.
« Quand on a des petits bras on étreint mal. »
Rédigé par : Demi-Castor | 13 septembre 2018 à 08:33
Je laisse aux volleyeurs le soin de la répartie…
Demi-Castor a dû souffrir dans ses étreintes… Petit ? Si petit ?
Le chef de l’Etat a décidé de reconnaître la responsabilité de l’Etat français s’agissant de la mort de Maurice Audin, mathématicien français, membre du parti communiste algérien et militant de l’indépendance algérienne à Alger en 1957. Cette affaire date de 61 ans !
Pourquoi rouvrir aujourd’hui un dossier sensible qui va échauffer les esprits si ce n’est pour détourner des difficultés rencontrées par Macron dans le domaine des réformes urgentes à mettre en œuvre ?
Des polémiques en perspective qui vont plomber une fois encore un climat non propice à la sérénité qui s’impose pour faire avancer les promesses de la campagne. Décidément on se trompe encore de cible !
Un député mathématicien serait-il celui qui a suggéré de réveiller ce dossier ? Affaire à suivre.
@ Jabiru
« Pendant mon service militaire en Algérie dans un régiment de transmission c’était le mot de code radio qui m’avait été attribué et je l’ai gardé en souvenir. »
Ah, mon pauvre monsieur, si même les militaires donnent dans les codes et les pseudos s’ils n’ont rien de répréhensible à cacher, où allons-nous ?
Question subsidiaire : qui est « Véga » ?
À consommer sans modération :
Vive la Hongrie libre !
Je suis Hongrois !
Je suis Orban !
Messages adressés aux lopettes traîtres collabos mafieux immigrationnistes de cette UE infâme.
@ Exilé 13 septembre 2018 à 15:32
« Ah, mon pauvre monsieur, si même les militaires donnent dans les codes et les pseudos s’ils n’ont rien de répréhensible à cacher, où allons-nous ? »
MDR…
J’ai personnellement toujours plaisir à venir lire les billets de Philippe Bilger, intéressants dans le fond, plaisants dans la forme, agréables à lire dans un français toujours impeccable. De quoi qualifier ce blog de blog chic, de haute tenue et cultivé…
Ensuite, les commentaires donnent un aperçu d’avis divers et variés sur les sujets politiques, d’actualité ou plus généraux. Parfois même, certains contributeurs donnent des informations très intéressantes. Parfois aussi, d’autres pleins d’humour détendent l’atmosphère un peu tendue sur certains sujets.
Et, bien sûr, Mme Bilger, la femme de l’ombre sans qui rien ne serait possible : modératrice et correctrice. Bravo à elle car pourtant malgré cette modération fidèle et sa présence constante, certains commentaires restent assez durs… mais la liberté d’expression reste une condition même si bien sûr elle a ses limites. Merci Madame.
« Modérer, tout un art ! »
Longue vie à « Justice au singulier » cher P. Bilger.
Et mes civilités à Madame Bilger.
Cordialement.
@ Jabiru
« Pourquoi rouvrir aujourd’hui un dossier sensible qui va échauffer les esprits si ce n’est pour détourner des difficultés rencontrées par Macron dans le domaine des réformes urgentes à mettre en œuvre ? »
Et si, au lieu de verser des larmes de crocodile sur un complice du FLN, nous commencions par respecter le devoir de mémoire en évoquant entre autres les centaines de Français qui ont été enlevés et massacrés par le FLN après la prétendue « paix en Algérie » ?
Autant j’approuve que la modération s’applique aux commentaires insultants, calomnieux, orduriers, autant je pense que les fautes de syntaxe, de style, d’orthographe, de ponctuation etc., devraient être laissées dans leur jus ; cela imposerait un peu de réflexion et de soin aux commentateurs, s’ils savaient que Madame Bilger, à laquelle j’exprime ma respectueuse admiration pour le travail qu’elle accomplit, n’était pas là pour réparer leur négligence, voire leur ignorance.
Je pense qu’il y va de la modération comme de la traduction ; si celle-ci est édulcorée, « ad usum delphini », le texte initial risque de perdre de la force, du naturel, de l’authenticité ; je citerai à titre d’exemple la récente traduction de la Montagne Magique où des expressions un peu rugueuses de Mann, qui étaient largement adoucies dans la traduction initiale, retrouvent maintenant toute la verdeur du texte allemand.
Modérons donc, mais avec modération.
« Le chef de l’Etat a décidé de reconnaître la responsabilité de l’Etat français s’agissant de la mort de Maurice Audin, mathématicien français, membre du parti communiste algérien et militant de l’indépendance algérienne à Alger en 1957. Cette affaire date de 61 ans !
Pourquoi rouvrir aujourd’hui un dossier sensible qui va échauffer les esprits… »
Rédigé par Jabiru | 13 septembre 2018 à 15:29
« La Vérité n’a rien de modéré, ce serait plutôt un glaive tranchant. »
Rédigé par Exilé | 13 septembre 2018 à 13:17
Cher Philippe,
Art ou nécessité de la modération ?
Le blog de Philippe a quinze ans d’avance sur la prise de conscience qui commence à voir le jour. Début de maturité de l’usage du numérique qui a pris un temps fou depuis l’affaire Alex Jones et consiste à multiplier le nombre de modérateurs.
Par exemple, le nombre de modérateurs de Facebook est passé de 12 à 7 500 en 9 ans mais pour 2,1 milliards d’inscrits cela semble être mission impossible. Il est demandé à cette nouvelle profession de prendre la décision de supprimer ou non, en quelques secondes, un article, un billet ou une vidéo et cela sans contrôle de ces contrôleurs.
Cette politique embryonnaire semble efficace concernant la lutte contre le terrorisme et la pédopornographie mais demeure un véritable casse-tête pour enrayer les théories du complot pour ne pas écrire comploteuses et parce que l’harmonie du mot « complotiste » n’est pas encore entendue et les thèses racistes et négationnistes. De même pour les suicides en ligne qui sont ôtés dans un délai d’une heure à 24 heures.
Eric Besson dans son livre « La République numérique » n’avait pas anticipé l’énorme difficulté de l’autorégulation et l’Education nationale esquive le problème en interdisant le portable aux élèves alors qu’il serait très important d’enseigner à ceux-ci les dangers des réseaux, les protections et les règlements qui ne s’improvisent pas.
« Ce livre se propose d’analyser comment le numérique est devenu un levier de progrès – à la fois culturel, économique et politique –, qui en fait l’incontournable outil d’une émancipation individuelle et collective. A l’heure où certains dénoncent une nouvelle barbarie, Eric Besson estime que la révolution numérique signifie d’abord un accès inédit à la connaissance et à l’information pour tous. Cette révolution, aussi décisive que celle de Gutenberg, s’annonce comme le révélateur photosensible de ce que nous sommes, en une nouvelle incarnation du « connais-toi toi même » socratique. Internet devient un nouveau dispositif économique capable d’améliorer profondément la qualité de vie du citoyen et la valeur intrinsèque du régime démocratique, de permettre de nouvelles formes d’engagement et de participation civiques, de décupler les potentialités de la recherche scientifique et technique. Enfin, tel l’organisme fabriquant lui-même ses propres antiviraux, l’Internet se montre capable de s’autoréguler. Le numérique nous conduit ainsi vers une refonte de la citoyenneté, une refondation de la démocratie, créant au passage la plus gigantesque interface de solidarité planétaire de ce XXIe siècle. Faisons ensemble ce pari, nous dit l’auteur : la République numérique sera sociale et solidaire – ou elle ne sera pas. » Éditions Grasset.
L’autorégulation qui devait se faire de façon spontanée demande en fait un long apprentissage.
Nous remercions beaucoup Pascale pour l’énorme patience qui l’anime en adoucissant parfois et en harmonisant nos présentations de commentaires.
françoise et karell Semtob
@ Jabiru | 13 septembre 2018 à 15:29, Exilé | 13 septembre 2018 à 16:59
Il est facile de faire pleurer dans les chaumières sur le sort réservé à Maurice Audin (https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Maurice_Audin).
Il est facile d’oublier l’engagement du parti communiste algérien (PCA) aux côtés du FLN dans la guerre engagée par ce dernier contre la France.
La mort de Maurice Audin est effectivement intervenue au cours de la première phase de la bataille d’Alger au printemps 1957 https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Bataille_d%27Alger. Il faut se reporter au contexte de ce combat (voir au bas de cette fiche Wikipédia) entre militaires français et FLN qui soumettait Alger à un climat de terreur par des attentats (tirs, bombes).
Le PCA était très actif dans le soutien du FLN, pas seulement comme « porteurs de valises » du réseau de soutien de Francis Jeanson.
Il faut peut-être ici rappeler l’affaire de l’aspirant Maillot, lui aussi Français d’Algérie, membre du PCA, qui a déserté en 1956 avec un camion GMC rempli d’armes et de munitions, dans le contexte d’ailleurs de l’affaire des gorges de Palestro où un nombre important d’appelés du contingent sont morts dans une embuscade montée par le FLN.
J’ai trouvé par recherche sur Internet un site (http://www.bernard-deschamps.net/article-le-5-juin-1956-l-aspirant-maillot-tombait-sous-les-balles-de-la-harqa-du-bouchaga-boualem-118273165.html) d’un soutien de l’amitié franco-algérienne, celle sans doute qui considère que la colonisation de l’Algérie était un crime contre l’humanité.
Ce texte est intéressant en ce sens qu’il montre combien le soutien du PCA, avec des militants européens nés en Algérie, souvent sans la caution du PCF, était actif et non pas seulement philosophique ou politique, mais bien dans le combat contre les militaires français et la population civile s’inscrivant dans celui du FLN.
Quant à la reconnaissance par le FLN de l’Algérie devenue indépendante, le texte de ce site est tout aussi éclairant :
Henri Alleg note que, si à l’époque « le nom des Européens qui en étaient membres a été plus médiatisé que ceux qui étaient d’origine algérienne, ils ne seront pas non plus traités par les dirigeants de l’Algérie indépendante avec le respect et la reconnaissance que méritait leur exceptionnel courage ». Merzak Chertouk, après avoir remarqué que, 45 ans après la fin de cette terrible guerre d’Algérie, on hésite encore parfois dans le choix du vocabulaire et devant l’évocation de certains épisodes dramatiques, afin de ne pas raviver des blessures non cicatrisées, regrette que les Algériens d’origine européenne, morts pour l’indépendance ainsi que les survivants demeurent enfouis « sous des décombres d’amnésie » .
Je retiens ici cet élément : les Algériens d’origine européenne, morts pour l’indépendance ainsi que les survivants demeurent enfouis « sous des décombres d’amnésie ». Le président de la République française vient ici de lever le voile de l’amnésie et de combler le manque de reconnaissance de l’Algérie indépendante par celui de la France ! Un comble !
@ Exilé | 13 septembre 2018 à 16:59
Macron nous prouve, une fois de plus, qu’il n’est là que pour salir et déshonorer la France. Il faut reconnaître que la banque Rothschild, Jackatali et Minc ont su dénicher l’oiseau rare !
Que faut-il faire dans ces cas-là ? Car plus Macron tombera dans les sondages plus il sera menteur, méprisant et dangereux pour notre pays.
@ Savonarole
« « Sarkozy, ce Caligula au petit pied », c’est curieux, la modératrice l’a laissé passer… »
Ne savez-vous pas que Caligula signifie petite sandale ?
Ces deux-là sont faits pour s’entendre.
« Le chef de l’Etat a décidé de reconnaître la responsabilité de l’Etat français s’agissant de la mort de Maurice Audin, mathématicien français, membre du parti communiste algérien et militant de l’indépendance algérienne à Alger en 1957. »
Rédigé par : Jabiru | 13 septembre 2018 à 15:29
Un Français qui fricotait avec le FLN contre son pays n’était rien d’autre qu’un félon ; ce MA fut victime essentiellement de sa traîtrise.
Décidément Macron n’en rate pas une quand il s’agit de démolir un peu plus l’armée et nos soldats qui eurent un rôle bien ingrat en Algérie et où beaucoup laissèrent leur peau ! Gloire à eux !
On parle de 9 000 000 de pauvres, la pauvreté fabrique des pauvres, le cycle infernal.
Lire, écrire, compter, les basiques pour une insertion dans la vie professionnelle réussie.
Savoir comprendre ce qui est lu, l’étiquette du pot de peinture vous explique tout cela.
Chaque personne a ses limites, mais personne ne devrait quitter les bancs de l’école sans cette règle des trois.
Bel hommage de Monsieur à Madame.
Il aurait presque pu lui chanter… il aurait dû lui chanter…
https://www.youtube.com/watch?v=gEJLphqkuYo
« Looking back across the years
the good times and the bad
an echo in my mind
Whisper on a breeze
sweet and bitter memories
of all I left behind
If it wasn’t for your love
don’t know where I’d be
don’t know what I’d do
Time and time again
sing the same refrain
all because of you
For you will be my love
and I will feel your heartbeat
forevermore
Rest here in my arms
forevermore Forevermore
Through the dark night of my soul
you gave me a hand to hold
and help me make it through
Now all my darks and my fears
held inside for all those years
dissapear when I’m with you
For you will be my love and I will feel your heartbeat
forevermore
Rest here in my arms (…)
Give me all your love
give me all your love
and I’ll be in your loving arms
forevermore »
Maintenant qu’il a les paroles, il ne reste plus à M.Bilger qu’à les apprendre et à chanter la sérénade à Madame pour la remercier de se taper tout le sale boulot pendant que lui fait le beau à la TV ou ailleurs.
Parce qu’elle le vaut bien. 😉
Très belle introspection… quelle leçon de sagesse à la hauteur et dans la ligne d’un Confucius…
Notre Hermine veut tellement bien faire, être urbain et montrer dans toutes ses prestations et toutes circonstances qu’il est un honnête homme qui plus est de bien… ce qu’il démontre en toutes circonstances… ce qui est rare pour ne pas dire inexistant dans le PAF, qu’on voudrait le soutenir et l’encourager… « allez l’Hermine dit-leur ce que tu vois et pense et surtout enfonce le clou » … quitte à ne pas être toujours gentil.
Sa modératrice est d’une habileté, souplesse, coup de gomme qui ruse avec la virtuosité… on peut tout dire… et c’est remis en ligne… sans changer l’esprit.
Voilà un exemple de complicité… difficile à saisir… peut-être l’intelligence ou l’amour… ou les deux.
Sûrement trop bien secondée et déchargée de l’intendance, notre Hermine m’invite à dire que PB tape de partout et à une cadence infernale difficile à suivre… qui ne nous laisse pas le temps d’imprégner et d’imprimer… enfin nul n’est parfaitement parfait… hi, hi, hi.
Je l’aime bien… comme beaucoup de magistrats de haut vol… notre Hermine… à nous… rien qu’à nous.
Le président de la République a présenté les excuses de l’Etat à la veuve de Maurice Audin.
Compte-t-il les présenter également aux familles des 11 000 appelés du contingent qui ont perdu leur vie au motif que l’Etat français les avait envoyés au casse-pipe ?
@ sbriglia 13 septembre à 15 h 22
Moi…vous savez… le sport !
Et puis c’est déjà quelque chose de ne pas souffrir dans les vôtres !
@ Mary Preud’homme
« Un Français qui fricotait avec le FLN contre son pays n’était rien d’autre qu’un félon »
Vous ne faites pas dans la nuance. Tous les peuples colonisés ont fini par obtenir leur indépendance pour souvent tomber dans une autre dépendance, souvent celle d’une dictature.
Ceci étant dit, la guerre d’Algérie et ses atrocités ne sont que le prolongement de la conquête brutale et sanglante de l’Algérie par Bugeaud.
Vous glorifiez l’armée mais, souvent sur ordre des politiques, elle s’est conduite de manière ignoble dans les colonies, massacrant allègrement les civils suite à des tentative de révolte.
Il faut bien reconnaître que sur ce blog les échanges ne se font pas toujours à fleurets mouchetés. Mais j’ai pu constater que sur d’autres blogs c’est encore pire. D’où le rôle fondamental de Pascale qui doit parfois retoucher certains commentaires afin de les rendre plus présentables.
Certains intervenants sont des polémistes qui cherchent la castagne à la moindre occasion. Il leur arrive parfois d’écrire des commentaires intéressants, mais malheur à celui ou celle qui conteste un point de leur argumentation, le retour ne tarde pas et se traduit systématiquement par des remarques vexantes, voire parfois par un tombereau d’insultes.
J’ai pris le parti de ne plus répondre à ces gens car cela conduit à des échanges interminables, agrémentés de noms d’oiseaux qui encombrent inutilement l’espace de discussion de ce blog.
D’une façon générale mes interventions se limitent à commenter le billet du jour et parfois répondre à ceux qui m’interpellent, si possible en respectant les règles de courtoisie, mais pas toujours il est vrai. Il faut parfois se mettre à la hauteur de celui qui vous agresse, quitte à mettre les pieds dans le caniveau.
@ Robert 18h56
» Le président de la République française vient ici de lever le voile de l’amnésie et de combler le manque de reconnaissance de l’Algérie indépendante par celui de la France ! Un comble ! »
En ce qui concerne Maurice Audin, ce n’est pas exact car il a depuis l’indépendance une place qui porte son nom dans le centre d’Alger. C’est devenu pour les Algérois un quartier : on se donne rendez-vous « vers Audin »…
Ne pas oublier que l’utilisation de la torture l’a été en application de décisions prises par un gouvernement socialiste. Soulignons que le président du Conseil s’appelait Guy Mollet, le garde des Sceaux François Mitterrand, le gouverneur général en Algérie, Robert Lacoste (socialiste)…
Les circonstances de l’assassinat de M.Audin sont bien documentées et l’intervention de Macron n’ajoute rien mais cela lui permet de détourner l’attention et de complaire aux restes de la secte communiste (voyez que je suis bien de gauche !!).
Cette guerre de libération nationale a fait des victimes des deux côtés, ce qu’on oublie un peu vite en célébrant la mémoire de quelqu’un qui a causé du tort à ses compatriotes…
@ Wil de 21:54
On va encore me jeter des pierres, mais cette musique est totalement dépassée (Whitesnake).
Elle est symptomatique du narcissisme bruyant de l’époque, chanteur gueulard, numéro de batterie digne d’un maréchal-ferrant, guitariste qui croit être un génie, pauses d’adolescents lascifs alors qu’ils frisent les 50 piges.
Les jeunes Anglais d’aujourd’hui qui ramassent des awards sont seuls sur scène, ou avec un groupe discret réduit à trois musiciens, et ça swingue tout autant sans nous arracher les portugaises.
@ caroff | 14 septembre 2018 à 10:28
Effectivement Maurice Audin a une place à son nom à Alger. En 2017, monsieur Macron en 2017 y avait fait un passage et déposé une gerbe http://www.lesechosdalger.com/visite-de-macron-a-alger-donnera-conference-a-fac-centrale-visitera-place-audin/. Il est donc dans la continuité de ses gestes et poursuit dans son idée que la France a commis des crimes contre l’humanité, ne serait-ce qu’en colonisant l’Algérie…
Quant à la torture mise en œuvre par l’armée française, c’est un fait que personne ne saurait contester. Mais cette pratique n’est pas intervenue sans cause !
Il faut ne pas oublier que le FLN a commencé sa guerre en novembre 1954 par quelques exactions qui ont été sporadiques au début, concentrées principalement dans le centre et l’est de l’Algérie jusqu’au milieu de 1955. Puis il a intensifié son action, avec comme moyens le terrorisme revendiqué par ses chefs et caractérisé par des actions d’assassinats destinées à obliger les populations indigènes à se soumettre à son idéologie (d’où un nombre impressionnant d’assassinats de caïds ou d’ancien soldats ayant servi la France pendant les deux guerres mondiales et restés attachés à la France) et faire peur à la population européenne dans les campagnes comme dans les villes.
En 1956, son action terroriste s’est généralisée et l’armée française, pour combattre la terreur imposée par le FLN, a mis en œuvre la contre-terreur en utilisant des méthodes comme la torture pour obtenir à tout prix les renseignements nécessaires pour combattre les bandes du FLN et empêcher les populations, notamment indigènes, de se soumettre à la seule volonté du FLN.
Si vous souhaitez avoir une vision des atrocités commises par le FLN, jetez un œil sur ce site que j’ai découvert hier au cours de mes recherches sur Internet http://www.algerie-francaise.org/main.shtml à la rubrique « Menu des plaintes » (âmes sensibles s’abstenir).
A la fin 1956, les actions de police ne suffisant pas à arrêter les attentats, notamment à Alger, le gouvernement a confié au général Massu la mission de mener la bataille d’Alger en lui attribuant les pouvoirs de police et militaires. D’où la bataille dite d’Alger (février-juin 1957), suivie d’une seconde phase au second semestre. Les méthodes utilisées ont effectivement éradiqué la capacité de nuisance du FLN dans ce qu’il appelait la zone autonome d’Alger (ZAA).
Les guerres de ce type n’ont jamais été des promenades de santé ni des références morales.
Quant à Maurice Audin, je rappelle qu’il était membre du PCA, engagé dans des actions directes au profit du FLN. Sur ce point, le PCA s’est désolidarisé du PCF qui n’y était pas favorable, étant lui plus enclin à jouer les soutiens politiques ou financiers, via les réseaux Jeanson ou Curiel.
Mais l’on présente Maurice Audin comme un simple partisan de l’indépendance algérienne, en oubliant ses autres engagements. C’est tellement plus facile de n’envisager les chose que sous un seul angle pour concentrer les reproches sur la seule armée française !
@ Robert 14 septembre 2018 à 12:05
Merci pour cet excellent post argumenté qui s’en tient à des faits et qui est de nature à éclairer le jugement de ceux qui n’ont pas connu le contexte de ce conflit que l’on qualifia tout d’abord d’opération de maintien de l’ordre mais requalifié ensuite guerre d’Algérie.
L’armée a bénéficié des pleins pouvoirs pour combattre le FLN.
Les bavures, comme dans toute guerre, étaient inévitables dans les deux camps et il était urgent d’en finir.
On ne refera pas l’histoire !
N’oublions pas que l’armée française a perdu 25 000 hommes dans ce conflit dont 11 000 appelés du contingent.
Honneur à ces soldats qui se sont battus parce que c’était leur métier.
Cordialement
@ Claggart | 13 septembre 2018 à 17:23
« Autant j’approuve que la modération s’applique aux commentaires insultants, calomnieux, orduriers, autant je pense que les fautes de syntaxe, de style, d’orthographe, de ponctuation etc., devraient être laissées dans leur jus ; cela imposerait un peu de réflexion et de soin aux commentateurs, s’ils savaient que Madame Bilger, à laquelle j’exprime ma respectueuse admiration pour le travail qu’elle accomplit, n’était pas là pour réparer leur négligence, voire leur ignorance.
Je pense qu’il y va de la modération comme de la traduction ; si celle-ci est édulcorée, « ad usum delphini », le texte initial risque de perdre de la force, du naturel, de l’authenticité ; je citerai à titre d’exemple la récente traduction de la Montagne Magique où des expressions un peu rugueuses de Mann, qui étaient largement adoucies dans la traduction initiale, retrouvent maintenant toute la verdeur du texte allemand.
Modérons donc, mais avec modération. »
Je remets le tout, car j’ai eu longtemps cette position. J’ai pour ma part dû me résoudre à admettre que ce blog n’aurait pas cette qualité et loin de là, sans l’intervention adaptée de notre correctrice, qui en passant, n’est pas citée, ni présentée (a minima) dans l’accueil de ce blog.
Et ce – pour l’orthographe – en comparaison des autres blogs (j’exclus les forums) que je peux pratiquer occasionnellement.
Évidemment, au final un tri social (?) se réalise de fait. Un mal pour un bien ?
Plusieurs d’entre vous ont cité le nom du militant Audin, qui est utilisé par le chef de l’Etat. A ce propos je signale un intéressant dialogue entendu ce matin sur RTL entre Alain Duhamel et Eric Zemmour.
Duhamel approuva M.Macron. Zemmour déclara, en parlant du comportement d’Audin : « Cela méritait douze balles dans la peau. »
J’apprécie ce blog, sa modération et les échanges de vue qui peuvent se dérouler en commentaires.
Cependant, depuis longtemps, je ne peux m’empêcher de me demander pourquoi certains posteurs produisent des commentaires… plus longs que le billet qu’ils commentent.
En bonne logique, ils devraient ouvrir leur propre blog ! 🙂
@ caroff | 14 septembre 2018 à 10:28
« Ne pas oublier que l’utilisation de la torture l’a été en application de décisions prises par un gouvernement socialiste. Soulignons que le président du Conseil s’appelait Guy Mollet, le garde des Sceaux François Mitterrand, le gouverneur général en Algérie, Robert Lacoste (socialiste)… »
Macron qui renie la culture et l’histoire de la France ne devait pas le savoir avant de vous lire, car à cette époque il était en l’état de devenir un spermatozoïde dans la culotte de son papa. Pauvre papa, pauvre France !
Qu’en pense Achille, le socialiste qui moucharde, dans les commentaires de ce billet, ses petits copains.
@ Robert 12:05
Emmanuel Macron ne reproche rien à l’armée française d’alors. Celle-ci a gagné des opérations, des batailles ; pratiqué la torture comme le FLN l’a fait. Il ne s’agit pas de cela. Le président de la République part de l’évidence que l’armée française est un sous-ensemble de la nation, la nôtre. Je pense aussi aux appelés de ma campagne, ceux qui y sont restés. Peu importe ici, ce mathématicien avait choisi son camp, on peut ne pas être d’accord. L’Etat français reconnaît enfin sa responsabilité dans sa disparition, qu’il ait été zigouillé par un militaire de carrière, un appelé occitan ou un supplétif arabe ne change rien à l’affaire. Puisqu’il s’agit de réconciliation ! Entre deux peuples ou entités, autrefois rangés sous le même drapeau.
L’armée n’est qu’une servante à qui il arrive de se brûler les doigts lorsque le maître de maison est impérieux ou dépassé.
C’est dingue, on se fait suer à paraître intelligent et cultivé sur ce blog et voilà que Philippe Bilger nous ressort notre orthographe et notre ponctuation.
J’ai d’abord parlé l’arabe, puis l’espagnol, l’anglais et le français, puis le portugais, ça m’a valu une carrière internationale, je pouvais parler au monde entier et faire des affaires. Ce qui m’a valu de me passer de carte Vitale, comme dirait Breizmabro.
Quel est le commercial français aujourd’hui qui sait aligner trois mots en anglais ?
« Le nationalisme c’est la mort » !
François Clemenceau, C dans l’air, 14 septembre
Les excuses d’Emmanuel Macron à la veuve de Maurice Audin suscitant bien des émois parmi certains commentateurs et bien que celui-ci soit hors sujet, je vous mets en lien le débat entre Alain Duhamel et Eric Zemmour mentionné par Patrick Charoulet.
https://www.youtube.com/watch?v=lPyocZc6PCU
Excellents échanges entre deux fortes personnalités que tout oppose. J’aurais plutôt tendance à donner le match à Alain Duhamel, mais je reconnais les arguments d’Eric Zemmour. Les quelques appelés que j’ai connus qui ont « fait la guerre d’Algérie » ont été marqués au plus profond d’eux-mêmes par les abominations qu’ils ont vues, aussi je comprends qu’ils ne pourront jamais accepter la reconnaissance des tortures commises par l’armée française au cours de ce conflit, partant du fait que le FLN a eu largement sa part dans cette nauséeuse escalade dans l’ignominie.
@ Robert | 14 septembre 2018 à 12:05
« Si vous souhaitez avoir une vision des atrocités commises par le FLN, jetez un œil sur ce site que j’ai découvert hier au cours de mes recherches sur Internet http://www.algerie-francaise.org/main.shtml à la rubrique « Menu des plaintes » (âmes sensibles s’abstenir). »
Merci pour ce lien et comme toujours vous nous faites des commentaires d’une excellente qualité, plus jeune j’aurais aimé vous avoir comme ami, mais j’ai le plaisir de vous lire et cela doit me suffire maintenant.
@ Demi-Castor | 15 septembre 2018 à 08:49
« « Le nationalisme c’est la mort » !
François Clemenceau, C dans l’air, 14 septembre »
Et l’internationalisme, ou le mondialisme puisque c’est ce mot qui est utilisé, c’est quoi ?
La dissolution sans laisser de traces ?
Surtout, surtout ne pas montrer qu’on existe ou qu’on a existé. Avoir un passé national, familial, est un crime, il faut être né par la génération spontanée d’une start-up humaniste pour être dans le vent qui emportera l‘homme universel, nouveau voyageur sans bagages dans un monde indifférencié.
Cette émission de C dans l’air était particulièrement partisane. Aucun défenseur de la position d’Orban, que des procureurs au nom des valeurs de l’UE, qui n’ont pas été explicitées ou à peine, et de l’État de droit qui mériterait un débat à lui tout seul.
C’est quoi l’État de droit, en droit et en politique, puisque cette expression est utilisée indifféremment dans toutes les situations y compris pour le social ?
Ce serait bien si Philippe Bilger faisait un jour un billet pour donner sa vision de l’État de droit.
@ Achille 15 septembre 09 h 18
Voici ce qu’a trouvé en 1956 un de mes amis alors officier en Algérie dans une ferme attaquée durant la nuit par les fells : tous les hommes, européens et indigènes, les qlawi dans la bouche, les femmes enceintes éventrées.
On attend que Macron demande à Bouteflika d’exprimer ses regrets et sa repentance pour de telles abominations.
S’il est avéré qu’Audin a fourni assistance, même morale, au FLN, les éloges de Macron à son égard sont une véritable insulte à toute notre jeunesse qui a laissé sa vie en Algérie. Et je pense particulièrement avec émotion au frère de ma compatriote Breizmabro.
Audin étant membre du parti communiste algérien, il ne pouvait être que dans la lignée des traîtres du parti communiste français qui en 1940, allié objectif de Hitler, organisait les sabotages dans les usines françaises d’armement et qui plus tard, durant la guerre d’Indochine, remplaçait dans les grenades de nos soldats la poudre par des tracts « Vive le Vietminh ! ».
Pourquoi pas une fois encore digresser, mais de grâce que quelqu’un reprenne le propos de Duret qui veut faire survivre le bon vieux sketch de la méchante France qui aurait contaminé les gentilles colonies avec ses virus de dictature et de brutalité, sans résister à l’exercice du bon vieux massacre dans l’allégresse – car faut bien garder la main mon vieux…
Quel puissant encamaradement peut encore faire écrire de pareilles énormités en 2018 ?
@ Robert | 13 septembre 2018 à 18:56
« Le président de la République française vient ici de lever le voile de l’amnésie et de combler le manque de reconnaissance de l’Algérie indépendante par celui de la France ! Un comble ! »
Ou quand la complexité mérite d’être méditée.
Il est à craindre, mais c’est compréhensible, que l’Algérie ne soit pas encore prête à respirer un autre air, et ce pour des causes qu’il est aisé de comprendre. En l’an 2037, les événements n’auront que trois quarts de siècle.
Sauf événement extraordinaire, il faudra bien un siècle pour que les nouvelles générations d’historiens participent enfin – avec leurs vérités – à l’apaisement désiré par les entités concernées.
@ yves albert | 15 septembre 2018 à 10:37
Merci pour votre propos.
Je n’ai que le mérite d’être né outre-Méditerranée il y a maintenant soixante-douze ans, d’avoir vécu cette période et, depuis, d’y avoir sérieusement réfléchi, notamment sur un plan historique comme politique, je veux dire en tentant d’éviter l’esprit par trop partisan.
Mon approche de l’affaire algérienne est sans doute assez proche de celle d’Albert Camus. Tout n’est pas noir du seul côté français, et tout n’est pas blanc côté algérien, quels que soient les choix que les uns ou les autres ont faits. L’honnêteté intellectuelle reste encore la seule manière de ne pas se fourvoyer dans ce type d’analyse.
Pour compléter les informations que vous rappelez (à titre indicatif, l’une des photos de ces documents se trouve dans l’iconographie du livre que Michel Onfray a consacré à Albert Camus), il convient de préciser que, outre le PC algérien, le FLN a reçu le soutien d’une partie de la hiérarchie de l’Eglise catholique (évêques parfois et prêtres), d’Algérie comme de métropole, avec un certain nombre de paroissiens très « catholiques » qui ont aidé le FLN ou même ou collaboré activement avec lui.
A titre indicatif, le curé de mon village d’Oranie, qui m’a fait passer ma communion solennelle et pour qui j’ai longuement servi la messe, était un soutien actif du FLN. Lorsqu’il s’est agi de procéder à son interpellation, il a été demandé aux gendarmes locaux d’y surseoir et de la reporter au lendemain matin à 6 heures, heure légale. Que croyez-vous qu’il arriva ? Au petit matin le prêtre s’était enfui avec la complicité de personnes bien placées.
Il a ensuite fait partie de la délégation FLN à l’ONU, puis à l’indépendance est revenu dans son Algérie natale.
Vous pourrez trouver des éléments complémentaires en suivant ces liens :
– côté algérien :
https://www.vitaminedz.com/l-abbe-berenguer/Articles_18300_5268981_13_1.html
– http://www.lexpressiondz.com/chroniques/a_vrai_dire/230523-l-abbe-berenguer-l-algerie-au-coeur.html
– sur un site marocain :
http://fr.le360.ma/blog/le-coup-de-dent/algerie-iii-un-drole-de-cure-pied-noir-63123
Les situations évoquées sont souvent bien plus complexes que celles qu’on assène trop souvent…
Visitez la galerie marchande de l’Elysée !
Au nom de la sauvegarde du patrimoine, voilà que l’Elysée s’octroie une nouvelle prérogative : vendre des « souvenirs » tels que soucoupes, tasses à café, assiettes, foulards, montres etc. dont certains avec photo du président.
Non, ce n’est pas un vide-grenier !
Non, ce n’est pas non plus le retour d’un Grévy qui vendait des Légions d’honneur !
Rien à voir avec le Père la Souris et son parapluie à cravates sur le boulevard de Bonne-Nouvelle !
Pas plus que ce ne peuvent être des images pieuses, les invendus de la kermesse de la paroisse de la Madeleine ; ni un legs érotique d’une ancienne de la rue Godot-de-Mauroy ; ni les écrits inédits de la veuve Steinheil qui recueillit les dernières volontés du président Félix Faure, illustre prédécesseur.
Tout ce bric-à-brac a donné des idées à certains conseillers qui ont pu suggérer la vente
– d’un coup de pied au cul (idée de G. Bécaud), la difficulté étant non pas dans le choix du donneur mais dans celui du receveur, tant les méritants sont nombreux.
– d’une heure sombre de notre histoire sur une trouvaille de Monsieur Alphonse de Lamartine (Ô temps ! suspends ton vol…) qu’un joyeux luron avait traduit par « La raideur » (l’arrêt d’heures !).
– d’un dada d’Attali ou un ectoplasme de Mélenchon (pour le fun comme on dit aujourd’hui).
On se souvient de 2013, quand le prédécesseur direct François H. avait vendu les grandes bouteilles de la cave de l’Elysée, un Corton Charlemagne 1973 mis à prix 50 euros avait trouvé preneur à 600 euros. Un quasi-certitude, seule l’étiquette était bonne. Mais quand c’est marqué « cave de l’Elysée », on ne sait plus très bien s’il s’agit du lieu ou du président.
Avec la photo sur l’objet, le doute disparaît.
A ce niveau, ce n’est plus de l’art : c’est de l’artisanat d’art, c’est du Meilleur ouvrier de France, c’est du blog entièrement verni au tampon et poupougné à la main.
Sérieusement, je serais très étonné s’il y avait un équivalent dans le monde. Et j’en ai fréquentés quelques-uns, croyez-moi.
Pour revenir à Laetitia Strauch-Bonart, la philosophie de modération de ce blog rappelle beaucoup l’esprit du libéral-conservatisme — et, logiquement, elle fait autant figure d’OVNI, dans la blogosphère française, que la philosophie en question dans le pays.
Elle allie une rigueur extrême, étayée par un travail acharné et invisible, à une liberté tout aussi intransigeante, à tel point qu’il m’est moi-même arrivé d’en être surpris — avant que je ne me reprenne, bien entendu.
Et le résultat est la qualité. Il n’y a pas de qualité sans liberté — et sans rigueur.
@ Claggart | 15 septembre 2018 à 12:56
« On attend que Macron demande à Bouteflika d’exprimer ses regrets et sa repentance pour de telles abominations. »
Bouteflika n’exprimera jamais ses regrets pour les atrocités commises par le FLN et ceci pour deux raisons :
La première est qu’il n’est plus en mesure d’exprimer quoi que ce soit si ce n’est de la haine et de la rancœur. Il n’est plus qu’une momie maintenue en vie sous perfusion afin de retarder le plus longtemps possible le chaos inévitable qui se produira après son départ (en fait son décès).
La seconde est qu’il a été dans les années 50-60 un des leaders du FLN et a gardé une haine farouche non seulement pour la France, mais pour les Algériens qui ont choisi le camp de la France pendant et après le conflit, les considérant comme des traîtres à éliminer sans état d’âme.
Ce type, comme ses prédécesseurs, a conduit l’Algérie dans la désolation la plus totale alors que la France s’était proposée de la maintenir dans l’état qui était le sien avant le conflit. Une nation prospère qui dispose de grandes richesses, mais qu’elle est incapable de faire fructifier par pure incompétence à moins que ce ne soit par bêtise.
@ Achille 14 sep 16:46
Il y a une troisième raison pour laquelle Bouteflika ne fera jamais – et n’a jamais fait – repentance.
Pas question de brouiller l’image d’un pays pur comme un nouveau-né et victime de la barbarie coloniale, posture sans cesse alimentée par la propagande qui rapporte tant en « bargaining power ».
Tout est bien pour Bouteflika dans la situation actuelle: une diaspora de 4 ou 5 millions de compatriotes algériens dans un pays où un gouvernant calculateur et irresponsable croit pouvoir donner beaucoup sans risque, en contrepartie des votes attendus.
Monsieur Bilger, c’est avec un peu de retard que je viens vous remercier pour votre blog et sa liberté de parole.
J’étais à Paris avec mon épouse pour un petit voyage sur les traces de mon enfance, voyage offert par nos enfants. C’était la première fois de notre vie que nous montions à bord d’un aéroplane. J’avoue préférer le plancher des vaches. Avec des rencontres incroyables totalement impromptues comme celle devant le 50 de la rue des Abbesses, où siège la boucherie Jacky Gaudin. Plus de deux heures de discussion sur le trottoir avec un inconnu, juif séfarade pied-noir tunisien et dont l’épouse est pied-noir d’Algérie et catholique. Nous avons refait le monde et prévu l’avenir, sombre. Lui comme nous croyons aux signes. Un appel de son épouse s’inquiétant de son retard mit fin à notre entrevue. Le tenancier de la boucherie nous observait tout en baissant son rideau de fer après avoir nettoyé sa rôtissoire, se demandant sans doute si nous n’étions pas deux copains d’enfance s’étant retrouvés.
Guy, si vous lisez ce blog, le meilleur, notre offre tient toujours bien naturellement.
@ Achille 16 septembre 2018 à 8:46
Si Bouteflika a de la haine pour la France, il la met dans sa poche quand il a besoin de bénéficier de soins médicaux dans des établissements français renommés. S’agissant des factures, il serait intéressant de savoir s’il paie les honoraires qui sont dus.
@ Tipaza le 15 septembre à 11 h 11
Vous remuez le couteau dans la plaie. Encore que vous auriez pu en mettre dix fois plus long ! Citer par exemple ce Jean-Dominique Giuliani, spongieux relais de la bien-pensance internationale – via Bruxelles et ce cher Robert Schuman – Giscardian-Headed-Man, un modèle du genre sévissant régulièrement dans cette émission TV.
Pour ma part j’ai rapporté la bouffée asphyxiante de François Clemenceau pour trois raisons,
1. En vue du temps à venir où nous serons en position de faire comparaître devant un tribunal type Nuremberg tous les voyous responsables de notre abaissement, il est utile d’établir le dépôt de toutes les vilenies qui furent proférées. Un blog est un lieu de mémoire adéquat pour cet office.
2. François Clemenceau est un garçon sympathique sous bien des rapports, honnêtement cultivé, qui ne nous avait jamais déconcertés par des analyses faribolantes. Le voici tout nu, décevant ! Il n’est pas des nôtres.
3. La violence extrême de sa formule est telle qu’elle mérite d’être enregistrée. Il s’agit en quelque sorte d’un absolu, « une borne supérieure atteinte », une limite qui est d’autant moins atteignable qu’elle est proche !
L’erreur absolue pour ceux qui tiennent pour vrai que « le mondialisme c’est la mort » !
@ hameau dans les nuages | 16 septembre 2018 à 17:12
Savoureux votre voyage à Paris. Retour vers le passé.
Joseph Conrad disait qu’il ne faut jamais revenir sur son passé et Jean Anouilh faisait dire à l’un de ses personnages « quoi de plus terrible qu’un passé ? » (Le Voyageur sans bagage).
Pour vous ça s’est bien terminé, belle chance.
Parlez-vous espagnol ?
https://m.youtube.com/watch?v=ucXklFi-AZw
@ Savonarole
Sur le retour au passé impossible, il y a aussi le superbe poème d’Antonio Machado :
Caminante no hay camino
Caminante, son tus huellas
el camino y nada más;
Caminante, no hay camino,
se hace camino al andar.
Al andar se hace el camino,
y al volver la vista atrás
se ve la senda que nunca
se ha de volver a pisar.
Caminante no hay camino
sino estelas en la mar.
Pour ceux qui ont des difficultés en espagnol, voici une traduction :
Marcheur il n’y a pas de chemin
Marcheur, sont tes traces
le chemin et rien d’autre;
Marcheur, il n’y a pas de chemin,
le chemin se fait en marchant.
En marchant, se fait le chemin,
et en regardant en arrière
on voit le chemin qu’on ne pourra
jamais parcourir à nouveau.
Marcheur il n’y a pas de chemin
sinon des sillages dans la mer.
@ Tipaza
Sans omettre le début de ce magnifique poème d’Antonio Machado :
« Todo pasa y todo queda
pero lo nuestro es pasar,
pasar haciendo caminos,
caminos sobre la mar… »
(tout passe et tout demeure ; or notre destin est de passer, passer en traçant des chemins, des chemins sur la mer…)
Concernant « caminante » je le traduirais plutôt par voyageur que marcheur.
@ Tipaza et Mary Preud’homme
En février dernier à Sabadell (près de Barcelone) une pétition d’un groupe indépendantiste exigeait que l’on débaptise la place Antonio Machado.
Ces ahuris lui reprochaient d’avoir été « espagnolisant ». Ici c’est un crime…
Ils passent leur temps à refaire l’histoire.
Ils n’ont rien trouvé de mieux que de choisir le 11 septembre pour commémorer leur fête nationale, la Diada.
Or c’est précisément une déroute, le 11 septembre 1714 le chevalier français Claude François d’Asfeld cassait toutes les fortifications de Barcelone, ils en sont sortis une main devant, une main derrière.
Ça ne les a pas dégoûtés, ils en ont fait une fête nationale depuis 1980 !
(Bidal d’Asfeld était un émule et successeur de Vauban)
Il prononça le mot. L’interrogatrice du BFMTV (Bureau des Forces Ministérielles, version télévisée) avait mal saisi. Nous aussi. Zemmour le répéta après avoir modéré son agacement autant qu’il était possible !
Le « nombre » ! Un élément qui lui apparaissait plus prégnant au fil des jours. A nous aussi !
Le nombre dans le sens de la multitude, de l’extension, de l’accroissement ininterrompu, de l’envahissement, du recouvrement, de la germination excessive.
Le nombre, paramètre apparemment incontrôlable, mesure objective de la marche vers l’Apocalypse.
Le nombre. Trop mathématique, trop rigoureux, qui échappe au sociologue, au philosophe, au démographe et naturellement au politicien ! Trop intègre !
Le nombre fait peur.
La préposée à l’interrogatoire n’insista pas !
La réforme de la fiscalité des successions, qui est reportée à plus tard mais qui pourrait bien être mise en chantier à n’importe quel moment, y compris au cours de la mandature Macron, aura pour unique objet de faire glisser les enfants de la classe moyenne dans la classe pauvre !
S’est éveillée dans la mentalité des Européens la lâche satisfaction de ne pas avoir d’enfants, le désir fou d’être remplacé par d’autres !
@ Demi-Castor | 18 septembre 2018 à 15:13
« L’interrogatrice du BFMTV (Bureau des Forces Ministérielles, version télévisée). »
Je sais qu’il est du dernier chic, au regard du politiquement correct de droite comme de gauche, de vomir sur BFM. Cela va jusqu’à des destructions de matériel et des violences contre leurs journalistes.
Cependant, on ne doit pas parler de la même station. J’écoute BFM tous les jours (version radio), et j’y entends régulièrement des néo-marxistes qui n’ont pas de mots assez durs envers le gouvernement. En particulier contre les timides réformes libérales qu’il tente d’appliquer.
Certains de ces messieurs (il y a des dames, aussi) y ont leur rond de serviette. Qu’ils soient des chroniqueurs réguliers ou des invités habituels. Je tiens des noms à votre disposition, si votre curiosité s’y prête.
Mais bon ! Le seul fait qu’il s’y trouve aussi des libéraux revendiqués (et encore : ils ne revendiquent pas très fort…) suffit à déchaîner la haine chez certains, pour ne pas dire le désir de meurtre. Quand on en vient à dégrader des voitures de reportage et à agresser physiquement des gens qui se contentent de parler à la télé, c’est bien de cela qu’il est question.
Le seul fait qu’à BFM, les chefs d’entreprise ne soient pas considérés, à l’instar de ce qui se passe dans d’autres médias, comme des malfaiteurs dont on attend en permanence des excuses, est en soi inadmissible.
La gauche et la droiche n’admettent rien de moins que le monopole de la parole. Ce n’est pas l’équité qu’elles réclament : le seul fait que les idées libérales puissent un tant soit peu s’exprimer les met déjà dans une rage folle.
@ Robert Marchenoir le 20 septembre à 1 h 59
Je ne peux qu’acquiescer à votre commentaire bien qu’il soit sans rapport avec le mien. Zemmour a eu le courage d’évoquer le « nombre ». Je désirais simplement signaler cette performance. Cela vous a-t-il échappé ?
Quant à BFM, cette chaîne est si présente sur l’information que forcément il lui arrive de produire du bon.
Bon !
Respectueusement