Mila : Ségolène Royal a raison

Veut-on ne nous laisser le choix qu’entre un droit effréné au blasphème ou la complicité avec des tueurs islamistes ?

On pourrait le penser, à lire certaines des réactions indignées qui ont suivi les propos de Ségolène Royal sur CNews.

Elle a déclaré : « Je pense que certaines caricatures de Mahomet sont insultantes…Je comprends que certains se sentent insultés par cela y compris des musulmans qui ne sont ni intégristes ni radicaux…Je ne suis pas pour l’interdiction des caricatures mais je ne suis pas pour cautionner et dire que c’est bien ».

On a reproché à SR d’être alambiquée et équivoque dans l’affirmation de ses convictions sur ce thème hautement sensible : je ne trouve pas, sauf à vouloir imposer dans le débat une ligne monocolore, unilatérale et récusant toute volonté de tenir les deux bouts d’une chaîne.

Depuis sa première intervention sur la religion et Mahomet, une jeune fille, Mila, est au coeur de polémiques qui ne cessent pas.

En effet elle a été scandaleusement menacée, agressée, insultée sur les réseaux sociaux et, dernièrement, on l’a intimidée en évoquant le sort de Samuel Paty qui pourrait être le sien. La condamnation totale de telles éructations doit être proférée, sans la moindre nuance.

Mila a été grossière dans son expression initiale puis, s’étant plainte d’avoir subi des menaces, des harcèlements et des atteintes intolérables à sa tranquillité, elle a à nouveau poussé la provocation en affichant cette indécence verbale d’un « doigt dans le cul de Mahomet ».

Ne pas juger cette saillie formidable, l’estimer indélicate fait-il immédiatement de vous le responsable d’une sorte de complaisance à l’encontre des assassins ? Evidemment non. Je refuse d’être enfermé dans une alternative délétère qui nous contraindrait au silence ou à une abjecte connivence.

La liberté d’expression, même dans sa définition la plus étendue possible, est-elle incompatible avec l’éducation qui peu ou prou peut être définie comme l’aptitude notamment à se soucier d’autrui, de ses sentiments, de ses croyances ou de ses incroyances ? Il n’y a pas que sur le plan sanitaire que l’autre doit avoir de l’importance.

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Par quelle aberration cette exigence démocratique – en effet il ne faut rien céder et le président de la République a eu raison de rappeler nos principes à nos adversaires d’ici et d’ailleurs qui demeurent sourds à notre conception de la laïcité – doit-elle seulement se démontrer par la dérision ou le mépris à l’encontre de tout ce qui est religieux comme s’il ne suffisait pas des idées pour la justifier et nous rendre fiers d’elle ?

La caricature est une tradition française qui sous toutes ses formes a enrichi et illustré notre esprit frondeur. Mais est-on forcé d’applaudir des extrémités qui non seulement ne sont pas drôles – chacun est toutefois libre de les apprécier ou non – mais vont mettre à mal une multitude de croyants modérés, respectueux de nos lois et de notre culture, mais aussi servir de prétexte à des criminels ?

Cette position, qui est celle de Ségolène Royal, est pertinente, équilibrée et ce serait lui faire injure, à elle comme à tous ceux qui partagent son point de vue, que de les rendre si peu que ce soit solidaires de l’horreur.

La démocratie n’a pas vocation à favoriser seulement une liberté à sens unique. Il serait paradoxal, pour ne pas dire choquant, que les tenants de la vision de SR, plus nombreux qu’on ne le pense, soient contraints de se censurer et de se priver de leur droit à la liberté pour ne pas porter atteinte à la liberté démesurée, jamais questionnée, des autres. C’est au contraire le signe d’une République mature que de ne rien laisser sur le bord du chemin, l’opprobre absolu comme la compréhension équitable.

Qu’on dépasse les caricatures de Mahomet. Je songe aux ignominies chantées de Frédéric Fromet sur Jésus-Christ (France Inter) et comme beaucoup j’en ai été scandalisé – également par la nullité du chansonnier ! Mais cela s’arrête là. Avoir pu le dire et le dénoncer nous a suffi.

Conseiller à Mila une politesse qui lui ferait du bien ferait-il de moi un traître à la cause de la liberté d’expression ? Je suis sûr que non.

Défendre à tout prix les trésors de notre République, refuser qu’on prétende nous en priver, soit.

Mais aussi être attentif à ce qu’on se doit à soi-même, sur les plans singulier et collectif.

La liberté sans éducation est dangereuse. L’éducation sans liberté est ennuyeuse.

Ségolène Royal a raison, alors ne qualifions pas d’équivoque toute pensée au contraire courageuse.

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  1. J’ai passé des plombes et des années à être courtois et poli avec des psychiatres qui n’hésitaient pas à faire défoncer ma porte, à raconter des ignominies sur moi sur des bases factuelles douteuses, et j’en passe. La leçon que j’en ai tirée est que la politesse et la courtoisie ont malheureusement leurs limites, et que l’outrance a sa place. Surtout s’il y a du contenu derrière l’outrance.
    Et en ce qui concerne le blasphème et la religion, c’est un problème beaucoup plus sérieux qu’on ne le croit. Le blasphème empêche de critiquer les horreurs que la religion cautionne, de la même manière que la courtoisie imposée empêche de critiquer comme il se doit des thérapeutiques parfois meurtrières. Ce qu’on appelle le charlatanisme.
    Il ne suffit pas, face aux charlatans, de se montrer courtois, poli et quelque peu bourgeois. Il convient de les ridiculiser et de réduire à néant leur influence. Par la parole et par la force. C’est le même problème qu’avec le blasphème. Les muz’ nous serinent en disant que les décapitations, « ce n’est pas le vrai islam ». Très bien. Les djihadistes sont donc, selon leurs propres propos, l’équivalent des charlatans. Et il convient donc de les ridiculiser. À outrance. Et donc de ridiculiser leurs croyances qui ne sont pas moins outrancières que les propos qu’on leur adresse.
    La liberté d’expression, ce n’est pas fait que pour exprimer des politesses. C’est aussi fait pour traîner dans la boue les incompétents, les gens à l’idéologie meurtrière, et en général les obtus qui refusent d’admettre que 1 + 1 = 2 lorsque cela importe. Il n’y a pas de pitié à avoir envers ces gens-là.
    Quant aux propos de Ségolène Royal…
    « Je pense que certaines caricatures de Mahomet sont insultantes…Je comprends que certains se sentent insultés par cela y compris des musulmans qui ne sont ni intégristes ni radicaux…Je ne suis pas pour l’interdiction des caricatures mais je ne suis pas pour cautionner et dire que c’est bien. »
    …j’aurais préféré les lire de ce tonneau:
    « Je pense que certaines caricatures de Mahomet sont insultantes, mais il convient aussi de ne pas laisser passer les croyances sous-jacentes aux idéologies djihadistes. Le blasphème a donc sa place et son utilité. Je comprends certes que certains se sentent insultés par cela, y compris des musulmans qui ne sont ni intégristes ni radicaux. Mais il importe aussi d’imposer un débat au sein de l’islam pour le faire évoluer. Je suis résolument pour le droit aux caricatures, sans que je ne me sente le devoir de cautionner les propos sous-jacents avec lesquels je n’ai pas de raisons particulières d’être d’accord. Cela peut jeter de l’huile sur le feu, et il convient donc d’être prudent. Mais l’huile sert aussi à faire frire, et reste indispensable. »
    Et si on adopte un point de vue mondial, et non pas franco-français, il faut quand même comprendre que ce serait dramatique si on reculait sur le blasphème: l’université du djihad mérite bien d’être ridiculisée. À outrance. Et demander aux athées de ne pas blasphémer, c’est interdire de critiquer une horreur telle que cette université. Alumni notable? Le mollah Omar. Et c’est loin d’être la seule célébrité qui en soit issue…
    Comment critiquer cette horreur si on doit tourner autour du pot du blasphème ? Comment soutenir les gens qui critiquent cette université si on ne prend pas une position ferme sur le droit au blasphème ? Ce sont des gens à qui il convient que les athées leur affirment les yeux dans les yeux que leur religion est de la foutaise. Et face à l’outrance des ces profonds barges, il convient absolument d’autoriser la critique la plus sévère et même la plus graveleuse.
    Je ne comprends absolument pas ces soucis de bienséance dans le contexte actuel. La mise à mort des gens qui critiquent l’islam, c’est pas bien en France, mais au Pakistan, ça va. C’est kasher. Sûrement parce qu’ils ont un teint un peu plus bronzé. Bref, on s’en fiche. Sauf qu’ils ont la bombe.

  2. Moins les gens sont dignes de respect, plus ils en réclament. Ainsi les croyants, qui ne cessent de s’attaquer aux libertés et de se diaboliser entre boutiques différentes et de dénigrer ceux qui ne sont pas preneurs.
    Il est rare qu’on dise « le père Noël est une ordure », titre de pièce de théâtre et de film… Pourquoi ?
    Parce que même si la plupart des adultes n’y croient pas, qu’on juge bon de dire qu’il n’existe pas aux enfants ou non, le père Noël ne sert à rien de pire qu’à encourager le commerce et contribuer à une ambiance festive.
    Enfin, on peut s’attaquer à l’idée de père Noël, tout existe chez les croyants :
    https://jaimedijon.com/dijon-pere-noel-pendu-et-brule/#:~:text=23%20d%C3%A9cembre%201951%20%E2%80%93%20Les%20dijonnais%20ont%20brul%C3%A9%20le%20P%C3%A8re%20No%C3%ABl&text=Cette%20ex%C3%A9cution%20spectaculaire%20s'est,No%C3%ABl%20comme%20usurpateur%20et%20h%C3%A9r%C3%A9tique.
    Si les croyants s’attaquent à l’imaginaire, on peut leur dire qu’ils placent leur croyance sur ce terrain, pauvres gens, exactement comme les caricaturistes le font. Cela nuit au côté paraît-il réaliste de leur foi, quelle ironie.
    Plus grave, les croyants n’arrêtent pas de nuire à l’imaginaire, à la liberté d’expression et à la liberté et l’égalité liées au sexe… Je dis que même si dans mille ans les croyants ne voilaient plus leurs femmes ou n’étaient plus contre le mariage pour les homosexuels on pourrait le leur ressortir.
    Parce que je n’imagine pas qu’ils laissent les gens tranquilles… Les croyants déplacent le terrain de leurs attaques. On peut être certain qu’ils interdiraient encore je ne sais quoi qui ne va pas contre la liberté du prochain.
    Il est bon de montrer qu’ils ne sévissent pas parce que le monde serait pire qu’avant, ou qu’on les provoquerait, pauvres choses, mais parce qu’ils empiètent sur les autres comme la mer érode les falaises.
    Père Noël, mœurs, apparence, statut, on ne peut pas anticiper où l’adversaire portera ses attaques, mais on peut être sûr qu’il ne cessera pas de faire le siège du monde pour le ravaler à son niveau, inimaginablement bas.
    Jésus n’a jamais parlé de sexe mais les chrétiens ont érigé toutes sortes d’interdits : ne croyons pas qu’il suffise de ne pas se moquer du gentil dieu créateur 1 pour être tranquille, les théologiens ou même n’importe qui peut décider de casser les pieds, comme dans l’histoire du père Noël.
    Comme ça date, on peut polémiquer sur Harry Potter :
    https://fr.wikipedia.org/wiki/Controverse_religieuse_sur_la_s%C3%A9rie_Harry_Potter
    Notons qu’on dit que la magie, c’est mal. Mais si on comparait les dégâts des sorciers et des bons paroissiens de toutes obédiences ? Il faudrait voir… Il y a aussi les amateurs de magie pas contents qu’on ne l’enseigne pas dans les règles de l’art. Bravo les monothéistes, ils rendent les autres aussi dingues qu’eux, chacun pense qu’un roman est là pour défendre son orthodoxie… Sinon les croyants ne sont pas ravis que leurs religions ne soient pas représentées, mais comme le dit l’auteur, mieux vaut ne pas en mettre pour que chacun se sente chez lui. Laïcité dans l’imaginaire !
    Remarquons que si l’auteur le faisait, il serait peut-être bien obligé de critiquer. La dame pointe bien des abus dans la magie et plus généralement, les pouvoirs qui asservissent ou corrompent les gens.
    Mais c’est le genre de choses à ne pas dire, sous peine de se rendre impopulaire auprès de beaucoup de gens, alors mieux vaut se taire. D’un autre côté, l’auteur n’est pas toujours capable de fermer son clapet, d’où polémique sur un sujet intéressant moins de gens, mais quand même :
    https://www.telerama.fr/cinema/j.k.-rowling-accusee-de-transphobie-loin-detre-une-premiere-6654485.php
    Notons que si son mari a été désagréable, les trans sont des victimes collatérales alors qu’ils n’ont rien fait… Les raisons symboliques sont toujours les plus injustes.
    Les trans sont déçus ? Je pense qu’on l’est toujours par un auteur, on s’en fait son idée, et puis il s’avère différent. Je comprends donc très bien que l’auteur de la série du Bourdon Kid reste anonyme, ce puriste n’a même pas pris de pseudonyme !
    Evidemment, sa position n’est possible que parce que pas imitée, comment dire je veux tel livre de tel anonyme sans se compliquer la vie ? Le nom sert à classer plus qu’à s’exprimer…. N’empêche qu’il peut être bon de se trouver un pseudonyme et de rester dans l’ombre. Si on pense que cela devrait être le boulot de l’éditeur et non de l’auteur de faire commis voyageur des œuvres. Si on n’a pas décidé de donner son avis sur tout et sur rien dans les médias pour vivre en ermite dans son oeuvre. Enfin, chacun fait comme il peut et comme il veut. Reste à espérer qu’on n’en vienne pas à exécuter des auteurs.
    Bref, comment les croyants peuvent-ils prétendre à ce qu’on les évoque sans les critiquer ? Les gens capables de créer tout un univers s’avèrent capables de regarder le monde avec une certaine acuité, et ils ont aussi une certaine sensibilité.
    Forcément !
    Alors incroyants, ils peuvent être rebutés par le fait que les croyants ne cessent d’essayer d’empiéter sur les autres. Ou croyants sur le fait qu’ils ne respectent pas leur morale. Dans un cas, ils fragilisent les plus faibles et le monde commun, dans l’autre, leur propre religion.
    Evidemment, des croyants d’élite peuvent comprendre que déborder sur les autres, c’est mal, des incroyants d’élite que corrompre sa propre religion, c’est presque aussi lamentable que de massacrer une pièce de Shakespeare.
    Le pur et l’impur, ce n’est pas de manger du porc ou non ou de faire ses rogations ou pas, c’est de respecter la supposée oeuvre de son créateur ainsi que ses frères, des créatures 2 comme soi depuis qu’on ne croit plus en plusieurs dieux et en l’éternité du monde.
    Et l’incapacité des croyants à le faire de même qu’à respecter les créations de leurs prochains ne sont qu’une seule et même faiblesse.
    C’est pareil : quelque chose vous est proposé par un créateur, un écrivain, par exemple, et vous le complétez par l’imagination.
    Quelque chose nous est paraît-il donné par le Créateur qui se repose sur les humains pour le compléter. On peut trouver qu’un livre ou que le monde est nul, évidemment, mais quand on est un croyant, c’est osé de dire du Créateur qu’il est formidable mais que son monde est une cage dont on attend l’évasion tout en tapant sur ceux qui ne trouvent pas ça si formidable mais sont du moins cohérents. Bref, il y a paraît-il, un monde à compléter…
    Il n’est pas sûr que les efforts visant à limiter les libertés des autres soient le meilleur complément à la création ni qu’il faille taper sur les créateurs pour mieux honorer le Créateur.
    Or les caricaturistes sont des créateurs : sensibles à la liberté et au sort des créateurs, persécutés ou simplement emme*dés par les croyants. Si l’écrivain lambda fait de grandes courbettes, surtout s’il est croyant, eux ne donnent pas dans le consensuel, par définition… Il y a un peu division du travail. Pas trop : évidemment, un caricaturiste peut rentrer ses griffes s’il s’agit non de peur mais de justice…
    Justice ? Prenons l’écart maximum : si on caricature beaucoup plus les musulmans et le dieu musulman que les bouddhistes et le Bouddha, ce n’est pas tout à fait par hasard. C’est parce qu’ils en ont beaucoup plus fait que les gens de la position du lotus que les monothéistes s’en prennent plein la figure.
    Et aussi parce qu’ils sont incohérents : leur dieu est créateur tout-puissant et responsable de rien, position aussi faible intellectuellement que forte affectivement : toutes sortes de gens ont besoin d’un père tout-puissant mais responsable de rien et de fraterniser sur le dos les autres.
    Ce n’est pas à la sensibilité des croyants qu’il faut songer, avec des égards de ce genre, les monothéistes, sorciers, transsexuels et moi aurions vite fait d’abolir la liberté !
    C’est être juste avec les gens qu’il faut viser… On ne peut l’exiger, il existe un droit à dire n’importe quoi, à être injuste dans les débats, mais il serait bon de ne pas déformer la position de quiconque, croyant ou pas.
    Il est aussi humain d’avoir égard à la faiblesse et à la peine : par exemple, il ne serait guère décent de moquer des croyants en tant que persécutés ni de rire de leur désarroi face à l’incendie de Notre-Dame ou si un croyant dit que la mort est bien de lui ressortir à la mort d’un proche.
    En somme, alors qu’ils persécutent tant qu’ils peuvent, détruisent des monuments et attaquent quand les gens sont le plus vulnérable, il faut essayer de les prendre comme contre-exemple de comportement, et ce sans paradis à la clef car l’action morale c’est :
    https://www.youtube.com/watch?v=7KzS7iX0bA8
    1 Tout-puissant et créateur : la souffrance et la mort, c’est grâce à qui ? Mais on préfère critiquer le voisin parce qu’il a fumé et est éventuellement mort un peu plus tôt en souffrant davantage qu’autrement… Selon que vous serez puissant ou misérable et il faut agir quand il n’y a pas grand-chose voire rien à faire, deux manifestations de haute logique et de parfaite moralité.
    2 Mais ne traitez pas quelqu’un de créature… Surtout pas un croyant parce que créature peut signifier, entre autres :
    http://www.synonymo.fr/synonyme/prostitu%C3%A9e

  3. « Ségolène Royal a raison, alors ne qualifions pas d’équivoque toute pensée au contraire courageuse. »
    Il arrive à Ségolène Royal de dire beaucoup de bêtises, mais en la circonstance elle a raison.
    Il est bon de rappeler que, contrairement à certaines affirmations, le blasphème n’est pas un droit, dans la mesure où il n’existe pas en tant que tel dans les textes de loi.
    Notre code ne prévoit pas d’offense envers une entité qui n’existe que dans l’esprit des croyants et non dans le monde réel.
    Ce qui n’est évidemment pas le cas des républiques islamiques qui appliquent la charia et pour lesquels le blasphème est un délit, voire un crime punissable de mort. D’où les émeutes notamment au Pakistan, au Bangladesh, en Iran et en Turquie (encore que dans ce dernier pays ce soit plus pour des raisons politiques que religieuses…).
    Alors certes quiconque vit sur notre territoire doit respecter les valeurs de notre République, mais il faut bien observer que nombre de Français musulmans, notamment parmi les jeunes, font passer la charia avant le droit français. Ce genre de provocation de la part de jeunes exaltés, manifestement manipulés par des puissances extérieures, peut effectivement inciter certains militants de la droite dure ainsi que des laïcards de la ligne Charlie Hebdo, à réagir par le biais de la caricature vulgaire et du blasphème, mais ceci n’a pour effet que de faire grimper un peu plus la haine intercommunautaire et personne ne peut gagner à ce genre d’attitude irresponsable.
    Alors la petite Milla, qui n’a que seize ans et qui, manifestement, n’a pas l’air de se rendre compte que son comportement la met en danger de mort, devrait prendre conscience de la gravité de la situation et oublier pendant quelque temps ses états d’âme. Je n’irai pas jusqu’à lui demander de regretter ses propos insultants car je sais qu’elle en est incapable.

  4. Bonjour Philippe,
    Nous sommes, une fois de plus, dans l’outrance et dans ce que vous appelez la bien-pensance, je rajoute, liberticide.
    Ségolène Royal dit « Je ne suis pas pour l’interdiction des caricatures mais je ne suis pas pour cautionner et dire que c’est bien ».
    Je fais ce que je veux madame, liberté de pensée exige, ça ne va pas durer si l’on considère ce que Ducon-Mojito et Dardunain nous préparent comme lois restrictives.
    Je cautionne et je trouve ça bien.
    Que les cathos sautent sur l’ambiance générale, rien d’étonnant. Ça démontre juste que les illuminés de tout poil se rejoignent dès qu’il s’agit de promouvoir les bûchers dans lesquels ils aimeraient bien pouvoir jeter leurs contradicteurs.
    Mila est un peu en dedans. Un doigt, le bougre ne profitera pas beaucoup.

  5. Marc GHINSBERG

    Cher Philippe,
    Excusez-moi d’être hors sujet, encore que ma question porte sur un projet de loi qui a trait à la liberté de la presse et donc à la liberté d’expression.
    L’article 24 du projet de loi « sécurité globale » prévoit :
    « I. – Le paragraphe 3 du chapitre IV de la loi du 29 juillet 1881 sur la liberté de la presse est complété par un article 35 quinquies ainsi rédigé :
    « Art. 35 quinquies. – Est puni d’un an d’emprisonnement et de 45 000 euros d’amende le fait de diffuser, par quelque moyen que ce soit et quel qu’en soit le support, dans le but qu’il soit porté atteinte à son intégrité physique ou psychique, l’image du visage ou tout autre élément d’identification d’un fonctionnaire de la police nationale ou d’un militaire de la gendarmerie nationale lorsqu’il agit dans le cadre d’une opération de police. »
    Ce sujet, qui fait l’objet de vifs débats, ne peut vous laisser indifférent, qu’en pensez-vous ?

  6. J’ai toujours été choqué par le caractère outrancier, à l’époque on ne disait pas blasphématoire, des caricatures de Hara-Kiri et autre Charlie sur la religion catholique.
    Je l’ai été également sur les caricatures concernant l’Islam et le Bouddhisme, car il y en a eu également sur le Bouddhisme.
    Le sacré, ou du moins ce que les autres considèrent comme sacré, devrait être respecté, sans que ce respect soit un signe de faiblesse.
    Lénine a écrit un livre fort instructif sur la stratégie et la tactique marxistes, qu’il a intitulé « La Maladie infantile du communisme ».
    Il définissait le gauchisme comme cette maladie.
    Je crois qu’on peut paraphraser cette définition en la transposant à la situation actuelle, et dire que les caricatures blasphématoires sont la maladie infantile de la liberté d’expression.
    Comment soigner cette maladie infantile, j’avoue que je n’en sais rien, mais la défense urbi et orbi de ces caricatures par Macron me paraît manquer de nuances spirituelles si je puis dire.

  7. La liberté d’expression donne-t-elle la possibilité, le droit, de tout dire, de tout montrer, au nom de sa défense ?
    Mais comme dirait l’autre « ce n’est pas parce que Royal dit qu’il fait beau quand le ciel est bleu que je vais dire qu’il pleut ».
    Après, Mila n’est pas non plus intervenue en tant que professeur dans un cours d’histoire-géographie.

  8. La liberté sans éducation est dangereuse.
    Vous avez dit l’essentiel.
    Mais quand par ailleurs vous évoquez votre République, veuillez me permettre de protester car son école mensongèrement appelée « Éducation nationale » est un antre de corruption des manières, des mœurs et du langage qui en est le reflet.
    Sans tomber dans l’angélisme, ceux d’entre nous qui ont pu comparer dans leur jeunesse avec d’autres pays européens ont pu constater la différence, et ce n’est pas tout à fait à tort que certains considèrent que les Français sont des voyous.

  9. « Excusez-moi d’être hors sujet, encore que ma question porte sur un projet de loi qui a trait à la liberté de la presse et donc à la liberté d’expression.
    L’article 24 du projet de loi « sécurité globale » prévoit :– Est puni d’un an d’emprisonnement et de 45 000 euros d’amende le fait de diffuser, par quelque moyen que ce soit et quel qu’en soit le support, dans le but qu’il soit porté atteinte à son intégrité physique ou psychique, l’image du visage ou tout autre élément d’identification d’un fonctionnaire de la police nationale ou d’un militaire de la gendarmerie nationale lorsqu’il agit dans le cadre d’une opération de police. »
    Ce sujet, qui fait l’objet de vifs débats, ne peut vous laisser indifférent, qu’en pensez-vous ? »
    Rédigé par : Marc GHINSBERG | 18 novembre 2020 à 08:46
    Marc et ses gros sabots, Marc toujours prêt à tacler notre hôte, au point que cela en devient un comique de répétition.
    Marc, gardien de phare du socialisme angélique, balayant de son faisceau cette mer des Sargasses de la beaufitude de droite qu’est, selon lui, le blog de PB.
    Cet angélisme qui est décidément la maladie infantile du socialisme…
    À tout âge, comme nous le démontre ici Marc Ghinsberg.
    Qu’y a-t-il de liberticide à pénaliser ceux qui diffusent des images de n’importe quel citoyen « dans le but qu’il soit porté atteinte à son intégrité physique ou psychique » ?
    Si je diffuse des images de vous en maillot de bain sur la plage de Plougastel avec des poignées d’amour autour de la taille en appelant les réseaux sociaux à se moquer de votre corpulence, suis-je dans le droit fil de la liberté d’expression qui vous est si chère ?
    Sauf que là il ne s’agit pas de moquerie gentillette mais plus gravement d’empêcher les appels au lynchage ou au meurtre de membres des forces de l’ordre : est-ce trop difficile à comprendre pour un banquier, fût-il socialiste ?… (j’ai failli écrire « futile » socialiste…)

  10. Certes elle ne prépare pas Normal sup mais il me semble que cette jeune fille, respectable, était harcelée en raison de ses penchants et elle s’est défendue avec ses armes contre ses harceleurs. Aujourd’hui elle en paye le prix, un prix inacceptable pour une jeune Française qui cherche tout simplement à vivre. D’un côté il y a un écart de langage, de l’autre un appel au meurtre et les autorités de la France doivent choisir c’est à dire s’engager entre la liberté ou la soumission.

  11. Denis Monod-Broca

    « La liberté d’expression, même dans sa définition la plus étendue possible, est-elle incompatible avec l’éducation qui peu ou prou peut être définie comme l’aptitude notamment à se soucier d’autrui, de ses sentiments, de ses croyances ou de ses incroyances ? » Non bien sûr !
    Il y a un peu plus de 2000 ans, Hillel le sage l’avait formulé ainsi:
    « Ce qui est détestable à tes yeux, ne le fais pas à autrui. C’est là toute la Torah, le reste n’est que commentaire. Maintenant, va et étudie. »
    Conclusion pessimiste : avons-nous fait si peu de progrès que ça depuis tout ce temps pour qu’il faille répéter sans fin une telle évidence ?
    Conclusion optimiste : cette évidence n’en est pas une, le respect d’autrui n’est pas inné, il faut sans cesse, d’une génération à l’autre, l’apprendre et le réapprendre, c’est dans l’ordre des choses.

  12. @ F68.10
    « Je ne comprends absolument pas ces soucis de bienséance dans le contexte actuel. »
    Je vous approuve entièrement.
    Si certains musulmans s’offusquent des outrances langagières de Mila c’est que leur foi est peu solide et que leur intolérance à tout ce qui moque leurs coutumes et obligations coraniques est quasi nulle.
    Comme vous je persiste à penser qu’il faut enfoncer le clou en disant et en écrivant ce qu’il convient sur les impostures de l’islam fût-il radical ou pas.
    En ce qui me concerne je n’aurais pas formulé ainsi l’attaque contre les prescriptions coraniques mais tout ce qui peut mettre en lumière l’invraisemblable violence véhiculée par les mohamétans me conforte dans l’idée que deux camps s’affrontent et que celui qui remballera ses gaules le plus vite aura définitivement perdu.
    Ne perdons pas de vue que Mila avait reçu des milliers de menaces de mort avant même qu’elle ne commente à nouveau à sa façon le Coran. En conséquence de quoi, elle a dû déménager et être déscolarisée.
    Quant à Ségolène qu’elle se taise à jamais puisqu’elle ne peut plus se distraire avec ses pingouins !

  13. Rien de plus attristant que la déclaration de Ségolène Royal aussi pitoyable que d’habitude et au fond on arrive doucement, insidieusement, veulement, à une récupération politique qui foule aux pieds la liberté:
    D’abord « insultantes », qui définit ce qui est insultant ou pas ? Quel référentiel ? Moral… Religieux… Le droit ? À qui s’adresse-t-elle ?
    « Je comprends que certains se sentent insultés par cela y compris des musulmans qui ne… », elle se moque de qui ? Une nouvelle fois cette gourde se positionne religieusement, en rampant… et un peu politiquement. On crève de ce clientélisme de personnages publics qui se sont servis de la religion comme d’un levier, on voit où on en est.
    Et la plus belle de toutes, dans la même phrase « cautionner » et « interdire », alors si c’est entre les deux mon coeur balance, encore une fois qu’elle se taise.
    Vraiment elle est toujours dans l’inutile, le dérisoire, le paraître idiot de ce qu’elle a toujours été, un faux-semblant, une inutile creuse, abaissant les fonctions qu’elle a occupées.
    Du BHL face à Malraux, la crasse nullité face au flamboyant consistant et courageux, Malraux que Mongénéral admirait…
    Vivement qu’elle disparaisse enfin du paysage médiatique, cette opportuniste de salon.
    Je me sentirai toujours en sécurité, dans un pays qui publiera les caricatures, les détestables aussi, les pires, sans qu’il existe des idiots utiles qui se croient importants à devoir les commenter à tout bout de champ, avec leur cortège d’âneries forcément.
    La liberté n’a pas de prix elle ne se monnaye pas, elle est dans nos vies, on dirait que Franco fut un mirage, qu’il n’a jamais existé, et sans aller plus loin, regardez autour, certains pays voisins.
    Elle a le droit de dire toutes les bêtises de la terre, mais elle en l’occurrence, elle est plutôt locomotive que wagon.

  14. Je rejoins F68.10 et Lodi. Voici ma réaction au commentaire de Ségolène Royal :
    1 – Défense de la grossièreté de langage :
    Je refuse d’amputer la langue de sa verdeur. Son espièglerie nous met de bonne humeur et nous fait retrouver le goût du jeu. Mila n’atteint certes pas le niveau de Rabelais ou de Frédéric Dard, mais le principal, c’est d’essayer, comme aux jeux olympiques.
    2 – Défense du blasphème :
    Le blasphème n’existe que parce que l’idolâtrie et la bigoterie existent, il lui sert de contrepoids. Pour qu’il puisse remplir sa fonction, il faut qu’il soit choquant. Sur ce point, Mila a réussi son coup (si l’on peut dire…).
    Remarque : Il n’y a pas beaucoup de blasphèmes contre Bouddha parce que personne ne menace de couper la tête de son prochain en l’honneur de Bouddha. S’il y a des blasphèmes contre certains dieux, c’est peut-être parce ces dieux représentent une menace. Le blasphème ne s’adresse en fait pas au Dieu en question, il vise ses supporters trop zélés et leur propension à enrôler de force tout ce qui bouge. Ces derniers souvent sont trop contents de se prévaloir du premier blasphème venu, qui n’est au fond qu’un simulacre d’agression, pour exercer des représailles bien réelles et d’une violence extrêmes. Au nom de leur Dieu.
    3 – Défense de Mila :
    Elle n’a enfreint aucune loi. Elle n’a pas besoin d’être défendue.
    Elle emploie le vocabulaire et les images de son époque. On pourrait se demander pourquoi et comment il se fait qu’une jeune fille s’exprime avec une telle brutalité. Eh bien, il faut peut-être qu’elle se conforme à son milieu. Comme le dit Saint Paul, quand vous êtes à Rome, faites comme les Romains.
    Le problème est que ce n’est peut-être pas un choix de sa part. On peut supposer que Mila, si elle le souhaitait, aurait du mal à s’exprimer comme une habituée du boulevard Saint-Germain. À la différence des auteurs de films sur les banlieues, ou de Ségolène Royal, elle n’a peut-être qu’un seul registre d’expression à sa disposition. Ce serait donc une Eliza Doolittle plutôt qu’une Fair Lady ; or aucun mécène ne s’est proposé pour lui enseigner d’autres éléments de langage. Ségolène peut toujours pontifier doctement sur la « caution » qu’elle se sent obligée, ou non, d’apporter ou aux dires de la young lady.
    Consternation, un certain nombre de jeunes raisonnent, parlent et écrivent sans discernement bien que l’école soit obligatoire jusqu’à 16 ans. Grands Dieux, mais comment cela est-il possible !

  15. Spice di counasses !
    La meuf est l’avenir de l’homme, c’est clair, aucun homme n’égalera leur counasserie chronique.
    Le féminisme étant à l’honneur, un chapelet de perles devrait être consacré aux femmes.
    – Hidalgo ruine Paris et sera vraisemblablement réélue ad vitam aeternam.
    – Ségolène Royal ruine le Poitou-Charentes et sa route solaire est un échec chronique.
    – Carola Rackete, capitaine courage, déverse des centaines de migrants islamistes terroristes potentiels clandestins incontrôlés en Italie, et Hidalgo la décore de la Médaille d’or de la ville de Paris.
    – Angela Merkel, la wurst und schinken teutonne, est saisie de tremblements à l’idée du million d’étrangers qu’elle accueille avec schizophrénie.
    Et toutes ces furies haineuses islamogauchistes : Benbassa, Diallo, Obono, Autain, Taubira, etc. qui déversent leur haine des blancs, de la France, quotidiennement sur les médias complices, y a pas, les mecs n’arrivent pas à la cheville de leurs talons aiguilles.
    Avec toutes ces perles on peut difficilement faire un collier, mais j’en oublie certainement.

  16. Michel Deluré

    Rien qui ne soit choquant dans les propos de SR, propos auxquels j’adhère en la circonstance totalement, ce qui est suffisamment rare pour être noté !
    SR a parfaitement raison, liberté d’expression n’étant pas liberté d’exprimer n’importe quoi, n’importe quand et sous n’importe quelle forme.
    La liberté d’expression n’est pas la porte grande ouverte à tous les excès, à toutes les permissivités, ce qui serait assurément le plus sûr chemin pour condamner à terme cette même liberté d’expression.
    Ne confondons pas la caricature et son esprit satirique visant une cible précisément identifiée avec le dessin obscène et irrespectueux touchant indistinctement bien au-delà de la cible que l’on voulait atteindre.

  17. Attention Philippe, de là à être mis en examen pour apologie du terrorisme, il y a une frontière qu’une certaine bien-pensance est capable de franchir.
    Souhaitons dans un souci de ne pas mettre d’huile sur le feu, que des enseignants ne surfent pas trop sur cette histoire.
    Le risque est grand de « patyser » les situations.
    Ce n’est pas parce que ça touche à Mahomet que la correction et la décence la plus élémentaire doivent être abandonnées, au nom de la liberté d’expression ou de sa défense et encore moins dans le cadre scolaire. Mais que ça touche à Mahomet ou au commun des mortels, ériger la liberté d’expression en quelque chose d’inviolable ne doit pas conduire à des excès. Hélas la limite semble sans cesse repoussée, menaçant la paix sociale.
    Que nos dirigeants montrent l’exemple.

  18. 1- On ne répétera jamais assez qu’il ne faut pas avaliser en gobant une présomption par le terme. Le terme « blasphème » a été introduit, en l’espèce d’origine grecque, en voulant véhiculer la croyance en une ou des divinités extra-matérielles et qualifiables de « spiritualistes ». Ce mot excède donc l’exercice contemporain du débat politique possible entre toutes les opinions citoyennes. Il faut donc absolument n’employer ce mot qu’avec un niveau minimal de restrictions : « soit-disant blasphème », « prétendu blasphème » ou au strict minimum la paire de guillemets systématique.
    2- Il est clair que l’art de la caricature politique (au sens large) n’est pas au patrimoine UNESCO de l’Humanité et probablement n’y figurera jamais, et tout aussi clair que son libre usage, inassimilable à insulte ou injure, est une caractéristique française à gardienner.
    3- Comme avec le développement de l’imprimerie, puis plus tard les expressions radio-diffusées (son puis plus tard images animées avec les sons verbaux), le récent extrême foisonnement possible et même encouragé de messages en densités astronomiques peut entraîner des effets indésirables inédits associés à des libertés jusque-là évidentes et incontestées. Les pires bruits de bouche, gribouillis, miasmes à vous dégoûter de la liberté des imbéciles peuvent désormais croiser dans « l’éther » des radio-informatico-électriciens et empuantir les réseaux prétendûment un peu vite dits « sociaux ». Mais si l’on met le doigt dans l’engrenage d’un début de répression administrative ou processuelle, ce sera un nouveau piège au profit des seuls avocats et procureurs car l’effet d’avalanche mimétique marchera tout seul.
    4- Pour freiner les pandémies de méchanceté-bassesse dans le présent univers de transmissibilité contagieuse extrême, on devrait pouvoir s’appuyer d’abord sur les mass-médias professionnels, puis les associatifs respectant une déontologie humaniste, etc. Le principe serait de ne plus accorder le moindre écho aux boutons de fièvre en éruption sur cesdits réseaux sociaux dès lors qu’il s’agit de hurlements et contre-hurlements relatifs à des questions religieuses raciales communautaires etc. : détourner le regard et se boucher les oreilles… à la rigueur les très grands supports professionnels pourraient afficher un compteur ou émettre un bref message de type « sur les dernières 24 h, nous avons eu connaissance de X abcès de bassesse salissant la liberté d’expression sur les réseaux sociaux et nous vous invitons à les traiter simplement par un silence méprisant ».
    Peut-être cette piste est-elle celle d’un naïf mais pourquoi même à l’Institut de la Parole le silence ne serait-il jamais d’or ?

  19. Imaginons une autre situation.
    Une autre jeune personne prononcerait une grossièreté du même type: un doigt dans le c.. de Jésus-Christ.
    Pensez-vous qu’elle recevrait des menaces de décapitation ?
    Alors qu’est-ce qui est le plus grave dans cette affaire ? La grossièreté qui mériterait une sérieuse engueulade des parents ou bien la décapitation ?
    Que dit la loi ?

  20. xavier b. masset

    Pourquoi déjuger une ado de seize ans ?
    Un caractère mental, un tableau physique, complexes, se dessinent à cet âge-là.
    Le psychisme des adolescents est une planète en formation, les bosons se posent sur leurs mains à volonté, creusent un nid dans leurs paumes avant de se confier à eux, les soleils subissent leurs attractions et leurs rejets, des comètes façonnent leur rêves et quelquefois, éveillés, les recueillent pendant quelques heures de l’aube à midi pour un ou deux tours de piste dans le vaste univers, échangent avec eux des vignettes reproduisant différents personnages secrets du royaume de la matière noire.
    Des adultes risqueraient tressaillir sous la magie de cette pression quotidienne, ce spectacle renouvelé, sursauteraient, cheveux dressés, comme à la vue d’une mygale dans leur baignoire ou d’un cobra qui se serait lové sur leurs abdominaux sous les draps, à la faveur des soies atones de la nuit.
    Horreur.
    Des images que se coltinent nos ados tout le temps.
    Leur habillement, leur façon de penser, leurs conventions ou cérémonials, doivent nous échapper, il y va de leur nature, du sacré de leur substance.
    Mila a une histoire et une formation personnelles, n’a pas apprécié certains dogmes de la société musulmane radicale qui fait voler les gens différents par-dessus les toits, possède sans aucun doute d’autres moyens d’expression, sa culture et son intelligence, bien que toujours en cause, sur le pont, ne s’annulent pas dans cette manifestation de soi qui ne sera, de toute façon, que celle du reflet d’un moi passager.
    Des propos chez eux dérapent, comme poussent encore leurs jeunes os, forcément cela dépasse du formulaire de la conduite approuvable, fait sortir de la route le correct corpus des choses.
    Sur les blogs, comme entre les plis anonymes de leur vie réelle, les clichés antisémites et les poses ultrawoke d’autres adultes, comparés, paraissent bien plus accablants.
    Quant à cette Mme Royal, glotte et langue depuis toujours sabordées, généralement elle-même croisant peu dans les eaux calmes de la sagesse, Mer de Prudence, elle aurait pu, si elle ne l’avait froide, lui prêter une épaule, comme on glisse sous le lit le fusil en plastique du petit dernier, la faire changer verbalement d’ambassade, lui offrir un autre plan.
    Elle préfère la mettre en plusieurs quartiers dans la valise diplomatique pour passer la détection de la brave Ecole du Portique, pour la dévorer à l’écart en ourse blanche fâchée contre l’un de ses petiots.
    Evelyne Sullerot, je rejoins ici son admirateur, aurait eu non pas mille mots à dire mais aurait eu le mot et l’idée, donné le la, tous, nous nous serions vu repasser au stade adulte en deux minutes.

  21. Catherine JACOB

    « La liberté sans éducation est dangereuse. L’éducation sans liberté est ennuyeuse. » (PB)
    PARFAITEMENT !! Je vous rejoins en tous les points que vous développez et bien évidemment sur ce dernier point dans le contexte actuel de projet de loi de suppression de la scolarisation à domicile qui peut conduire à terme à une uniformisation des apprentissages et des transmissions, non seulement parfaitement ennuyeuse mais également parfaitement maoïste ! Or l’ouverture d’une possibilité d’émergence de gardes rouges n’est pas davantage souhaitable sur notre sol que la pandémie du covid-19 !
    La scolarisation participe de la liberté d’expression et si on reconnaît au citoyen le droit de stigmatiser les croyances autres que républicaines et d’insulter, vilipender, salir, s’essuyer les pieds et le chose sur leurs figures tutélaires, combien ne faudrait-il pas leur laisser la liberté d’enseigner le respect et transmettre les savoirs dans le cadre et selon les modalités qui leur agréent puisque le baccalauréat, en tant qu’examen terminal, est là pour en assurer la sanction, et qu’existent par ailleurs des contrôles attentifs de l’Inspection académique sur cette forme de scolarisation et que la véritable laïcité c’est aussi cela !!
    Macron, Royal, Dupond-Moretti n’ont-ils pas été scolarisés dans cette école qu’à terme, ce premier pas vise à supprimer pour la remplacer par une forme kolkhozienne d’enseignement qui a nom monopole d’Etat sur les grades et les concours comme si la concurrence n’était pas stimulante et le monopole démotivant !

  22. @ Michel Deluré
    « SR a parfaitement raison, liberté d’expression n’étant pas liberté d’exprimer n’importe quoi, n’importe quand et sous n’importe quelle forme. »
    Il ne suffit pas de nous dire que vous n’appréciez pas la forme. Il convient surtout de nous dire ce que vous cautionnez et ce que vous ne cautionnez pas. Cautionnez-vous l’expression radicale d’athées sur ce sujet, comme le livre de Christopher Hitchens, qui affirme que Dieu n’est pas grand, et que la religion empoisonne tout ? Titre d’un de ses bouquins.
    Comme c’est un bouquin, que c’est des lettres en caractères d’impression, ça va, c’est kascher ? Et le jour où je tweete à peu près n’importe quel passage de ce bouquin, j’écope de menaces de mort ? Parce que j’exprimerai « n’importe quoi, n’importe quand et n’importe comment » ? C’est cela votre position ? On a le droit de lire, mais chut !… pas de parler ?
    Foutaises.

  23. « Mila : Ségolène Royal a raison »
    Pour Mila et pour le reste ?
    Elle qui voulait révolutionner la voiture électrique, qui n’a jamais rien produit, vilipendée par celui qui pensait qu’elle en serait moteur en tant qu’ambassadrice des Pôles :
    https://www.capital.fr/economie-politique/apres-la-polemique-segolene-royal-les-salaires-et-frais-des-ambassadeurs-thematiques-devoiles-1365632.
    Elle ne connaît aucun dossier, que de l’esbroufe, ignorante de tout, elle n’engageait que l’argent des contribuables, elle n’en avait jamais rien à fiche.
    « C’est l’ Etat qui paye » avait dit son ex, autre bourgeois de la France dont le c*l baigne dans la graisse comme on dit au pays du foie gras.
    https://www.capital.fr/economie-politique/apres-la-polemique-segolene-royal-les-salaires-et-frais-des-ambassadeurs-thematiques-devoiles-1365632
    Comment a-t-on pu élire des nuisibles, non scientifiques… Justement ! Merkel a investi 400 000 000 € pour les vaccins de son pays associé à Pfizer, une nouvelle fois nous sommes à la traîne, une perruche ne fait pas le printemps ni l’industrie.
    Produire ne s’improvise pas, l’industrie est une activité trop sérieuse pour la confier à des énarques, non seulement ils ne savent pas, mais en plus ils nous mènent tout droit à la misère, leur seule qualité est de posséder un carnet d’adresses pour le seul bonheur de leurs intestins, qu’ils vendront aussi pour un pantouflage de honte et de voracité.
    Nos voisins septuples champions du monde de Formule 1 pourraient expliquer à nos monarques que ce n’est pas avec un sceptre que l’on gagne des courses et encore moins avec une ex-éolienne du Poitou. Elle ne vaut rien, elle nous a coûté trop de misères, ses portiques partis à la ferraille et tout le reste, par une politique de bazar et du vide. La nullité portée au sommet, nos voisins n’en voudraient pas pour un empire, et encore moins pour passer le chiffon à lustrer leurs carrosseries industrielles.
    Macron Jupiter… Tu parles ! J’aurais préféré et de loin un Macron Beau de Rochas ou encore Francis, celui du béton et de la téléphonie, c’est ça…
    Ségolène Royal n’a pas raison ! Parce qu’elle se ment et elle nous ment en permanence, comme dans « Career in C Major » de James Cain, le héros Leonard Borland s’aperçoit que pour réussir il faut aimer ce que l’on fait, elle, elle ne fait que profiter de ce qu’elle fait.
    On peut cracher sur Sarko – il le mérite -, mais la politique il l’aime, par contre il s’est perdu aussi en pensant qu’il pouvait chanter l’opéra qu’il n’aimait pas.

  24. Claude Luçon

    « La liberté sans éducation est dangereuse. L’éducation sans liberté est ennuyeuse. » (PB)
    Mais être aussi sans éducation et sans liberté est encore plus dangereux et plus ennuyeux.
    Or c’est exactement ce qui se passe dans la plupart des pays musulmans qui se trucident entre eux au nom d’Allah.
    Nous voulons vivre une confrontation verbale entre des pays comme le nôtre où liberté et éducation vont de pair et des pays comme le Pakistan où dictature et ignorance sont la règle.
    C’est une confrontation explosive, en particulier quand une religion s’en mêle.
    Dans l’affaire des caricatures il serait bon de comprendre et prendre en compte cette différence, de comprendre que tous les citoyens de ce monde ne raisonnent pas de la même façon.
    Que nous ne détenons pas nécessairement la vérité.
    Il n’y a pas si longtemps la simple incompréhension entre deux conceptions de l’éducation a produit la Shoah !
    Les uns pensent et guerroient avec des mots, les autres avec des kalachnikov et des couteaux.
    Il faut repenser notre définition, et notre pratique, de « dialogue ».

  25. Liberté d’expression et effet papillon.
    « Le battement d’ailes d’un papillon au Brésil peut-il provoquer une tornade au Texas ? » Lorenz, 1972.
    Question : sachant que la publication des caricatures les plus obscènes (des abstractions) provoque à coup sûr l’assassinat de victimes bien réelles, femmes et hommes choisis au hasard, dans des églises, dans la rue, ou ciblées comme ce malheureux Paty, doit-on obligatoirement se laver les mains d’une certaine responsabilité en se retranchant derrière la liberté d’expression ?
    Certes, les vrais assassins et les vrais responsables sont les fanatiques islamistes jusqu’au-boutistes, et ces caricatures ne pourraient être que des prétextes pour déclencher des actions prévues de toutes façons contre ces chiens d’infidèles, mais est-ce bien certain ?
    Et la jeune Mila, n’a-t-elle pas pris goût à une certaine médiatisation qui l’entraîne à récidiver ?
    Pour ma part, si je savais qu’un seul de mes posts sur Internet serait capable par assassins fanatiques interposés de faire égorger une petite jeune fille dans la rue, ou qui que ce soit d’autre, j’y réfléchirais à deux fois avant de taper sur mon clavier.
    Et en utopie, souhaitons l’expulsion de tous les indésirables, une vraie politique d’éducation et de responsabilisation de tous, la fin des lavages de cerveau et de la pensée unique qui oscille à droite, à gauche, comme un balancier fou.

  26. « J’espère tout simplement que la peine maximum soit octroyée », a-t-il déclaré lors d’une déposition forte à la barre alors que son gendre encourt la réclusion criminelle à perpétuité. »
    https://www.tdg.ch/jespere-tout-simplement-que-le-peine-maximum-soit-octroyee-824270724980
    Et voilà un exemple caractérisé de privatisation de l’ordre public répressif par la communauté des victimes. Et il se trouve un avocat général et une cour d’assises pour laisser faire, sous l’oeil excité des vendeurs d’émotionnel-régressif.
    La victime ne doit surtout pas requérir la peine car la justice n’est surtout pas la vengeance.
    Il y a cinq ans environ, s’acheva la biologie de René Girard :
    https://www.lefigaro.fr/vox/culture/il-y-a-cinq-ans-rene-girard-grand-penseur-de-la-violence-et-du-sacre-nous-quittait-20201117
    Quand un système judiciaire encourage aussi sottement la confusion entre justice et cycle de vengeances, elle outrage la mémoire (faute) de René Girard et surtout (erreur bestiale) elle méconnaît où réside la meilleure part de l’humanité : la contention, l’endiguement habile de la violence phénomène hautement contaminant.
    Quand un procureur exhibe obscènement sa jouissance physique à réclamer la violence réciproque de la société (peine répressive) il méconnaît que la « Parole » qui a ce contenu doit exprimer la plus austère consternation et être aux antipodes de la joie : car il ne faut surtout pas être assimilé à un vengeur passionnel. Les sociétés humaines ont certes bien du mal à abolir toute violence publique réciproque en retour sur le transgresseur (que ferait-on à la place ?), mais alors : que la condition soit la plus grande retenue physique dans le prononcé, le ton presque sépulcral est de rigueur car la leçon de René Girard est bien que rien ne doit entretenir la contagiosité de la violence réciproque.
    L’énergumène J.-P. G. qui a souvent préféré devant témoins « mieux vaut dix innocents en prison qu’un criminel en liberté » est pour sa part un criminel anthropophobe qui aurait dû être condamné au bannissement et même à l’indignité universelle par l’ONU. Ce n’est pas parce qu’on est M… qu’on peut tout dire !

  27. Marc GHINSBERG

    @ sbriglia
    Merci cher sbriglia. Très heureux de connaître votre avis, sur lequel je n’avais aucun doute. Si je pose la question à Philippe c’est d’abord parce qu’on est en plein dans son champ de compétence et d’expérience et qu’ensuite je ne préjuge en rien de sa réponse.
    P.-S.: la prochaine fois que vous voyez votre psy, n’oubliez pas de lui parler de votre paranoïa vis-à-vis des banquiers. On dit que ça se soigne.

  28. Citation de Ségolène Royal en 2006: « Je trouve intolérable que l’on puisse penser que l’immigration régulière fait peser un risque sur l’identité nationale. »
    Belles générosité et élégance ! Qu’en penser 15 ans plus tard ?
    Aujourd’hui, elle écrit: « La liberté d’expression ne permet pas de dire et de faire n’importe quoi ».
    Encore modération et élégance. Qu’en dira-t-on dans 15 ans ?

  29. Patrice Charoulet

    VARIA
    « Les djihadistes ne sont pas des séparatistes. » (David Djaïz, 2020)
    « L’homme est visiblement fait pour penser. » (Pascal)
    « Les ministres ne sont pas les porte-parole de leur administration. »(Mitterrand, 1988)
    En 1988, Etienne Dailly évoque la crainte que les prisons deviennent des centrales de terrorisme. 
    « L’échafaud est une sorte de monstre. » (Victor Hugo)
    Parmi différentes classes, Taine distingue « la classe cultivée et polie ».
    « De Gaulle a déridiculisé la France. » (Emmanuel Berl)
    Neymar est payé 3 millions d’euros par mois.
    « Nulle part l’impondérable n’est si puissant que dans nos élections. » (Paul Valéry)
    « Ce n’est pas être un homme public que de craindre la calomnie. » (Danton)
    « zemmour » veut dire « olivier » en berbère.
    La mante femelle dévore le mâle après l’accouplement.
    « On écrit toujours sur soi. » (Michel Laval, avocat et écrivain, 2020)
    « Trump est une conséquence, pas une cause. » (Nicolas Baverez, 2020)
    (Après la dernière élection américaine) « Le populisme a perdu une bataille, mais pas la guerre. » (id.)
    En 1925, le Klu Klux Klan comptait 6 millions de membres.
    Quand on lui demandait sa profession, Chateaubriand répondait fièrement « journaliste ». (Léon Daudet)
    Le Qatar est le sponsor des Frères musulmans.
    « Ce n’est pas parce qu’on meurt pour une idée qu’elle est juste. » (Régis Debray, 2020)
    « Si j’étais Dieu, je désinventerais le portable. » (Finkielkraut, 2020)
    « Macron est une sorte de Julien Doré de la politique. » (Arnaud Montebourg, 2020)
    (Zola) Cet idiot remplace Dieu par le travail. (Léon Bloy, Journal, 1893)
    « J’habite Antony (Seine), 33, route d’Orléans. Ma maison a une porte et plusieurs fenêtres qui s’ouvrent très facilement. » (id., lettre à un correspondant)
    « La démocratie, c’est le débat. » (Pierre Nora, 2020)

  30. Bonjour Philippe,
    Résumons.
    Y’en a des qu’ont des copains imaginaires.
    Ces copains imaginaires redoublent d’imagination pour imposer tout un tas de principes plus débiles les uns que les autres et des idées magiques également toutes plus débiles les unes que les autres.
    Ces principes et pensées magiques sont censés être admis et respectés par tout le monde, même ceux qui n’ont aucun lien affectif avec lesdits copains imaginaires.
    Les « incroivants », un peu lassés des inanités coercitives qu’aimerait imposer la bande des « croivants », s’autorisent quelques moqueries bien senties envers les ceusses qui les emmerd*nt avec leurs « croivances ».
    Et ces derniers, forts de leur bon droit : « on ne se moque pas impunément de mon copain imaginaire », se croivent, ce sont des croivants, obligés de malmener les incroivants, jusqu’à parfois, couper une tête, brûler un cinéma …
    Dieu, c’est leur copain, est tout-puissant. Quand on regarde l’état du monde, s’il est tout-puissant c’est aussi un peu un bel enfoiré, parce que c’est pas joli joli le bazar qu’il a créé. Enfin, je dis ça je dis rien.
    Ceux qui sont copains avec leur copain imaginaire ont un ennemi commun. Un truc qui s’appelle Satan, situé sous les jupes des femmes, c’est là que Satan l’habite m’a dit un vieux de mon village d’enfance, femmes qui se doivent d’obéir (c’est bien le but à peine caché de toutes les religions monothéistes, faire rester la femme à une place un peu en dessous de l’homme, c’est un euphémisme) à leur maître, l’homme, c’est celui qu’a la zapette le soir et qui choisit entre Plus belle la vie ou les Chtis contre les Marseillais.
    Les religieux aiment les enfants. Jésus ne dit-il pas : « Laissez-moi venir dans les petits enfants » ou un truc comme ça, maxime scrupuleusement suivie par les descendants de Pierre Paul Jacques, les curés.
    J’ai tout fait, baptême, communion, circoncis… non, pas ça, confirmation, enfant de chœur, cathé.
    En option on m’avait dit qu’il y aurait tripotage et plus si affinités. Eh ben rien. Du coup j’ai arrêté. Se faire tartir à écouter des histoires débiles s’il y a moyen de profiter un peu, je dis pas, mais là rien, pas une petite gâterie, même pas une caresse sur le joufflu. Du coup j’ai décidé de devenir incroivant.
    La luxure à portée de reniement.
    J’ai vendu mon âme au diable, celui qu’est situé vous voyez où.
    Et ben c’est quand même plus sympa. Et lui, maintenant que je commence à le connaître un peu, il n’est responsable de rien, pas une guerre, pas une torture, pas un découpage en règle de bras, jambe, pied, main, tête, alouette… on peut pas en dire autant de la concurrence.
    Du coup je vis en paix.

  31. @ caroff 18/11/20 10:01
    « Si certains musulmans s’offusquent des outrances langagières de Mila c’est que leur foi est peu solide et que leur intolérance à tout ce qui moque leurs coutumes et obligations coraniques est quasi nulle. »
    Bien vu, presque bien dit.
    Mais souscririez-vous à la transposition suivante :
    « Si certains catholiques s’offusquent des outrances langagières de Frédéric Fromet c’est que leur foi est peu solide et que leur tolérance à tout ce qui moque leurs coutumes et obligations christiques est quasi nulle » ?
    Et qu’en pense notre hôte ?
    Merci à Lucile à 10h38 et F68.10 à 01h01 – entre autres.

  32. De ce billet, Monsieur Bilger, je retiens cette maxime frappée au coin du bon sens et de la bonne éducation, qui plus est républicaine : « La liberté sans éducation est dangereuse. L’éducation sans liberté est ennuyeuse. »
    Le cas Mila est exemplaire de ce qu’une éducation apprend en « retenue », qu’autrefois on aurait qualifiée de bon aloi, et dont elle ne semble pas disposer. Quant à ses propos, ils sont emblématiques de la société dans laquelle elle a été élevée. Et au fond, elle n’est que l’exemple de l’application des chantres de Mai 68 et de leur fameux « Il est interdit d’interdire ».
    Donc elle ne s’interdit aucunement de répondre de manière abrupte à ceux qui, se gargarisant d’être de purs musulmans, se sont attaqués à elle en la menaçant des pires châtiments, et même de mort.
    Mais ces chantres du « Il est interdit d’interdire », qui sont maintenant bien établis socialement et politiquement – singulièrement à l’extrême gauche -, dispensent leur moraline à deux sous et sont pour beaucoup les défenseurs conscients ou inconscients des islamistes en faisant de leurs opposants des blasphémateurs de la religion musulmane. Tout en s’abstenant, comme vous le soulignez dans ce billet, d’être choqués par les mêmes attaques d’autres religions, la catholique tout particulièrement !
    Contrairement à ce que l’on nous serine à longueur de communications politique et médiatique, il ne s’agit pas là de laïcité, mais bel et bien de la perte du sens de la mesure, du respect de l’autre et cela de la part de tous ceux qui sont animés d’un esprit exclusivement partisan qui fait de celui qui ne pense pas comme soi un ennemi à abattre. C’est le fondement même de l’action des salafistes wahhabites, les adeptes des Frères musulmans ayant les mêmes objectifs mais plutôt par la voie de la dialectique qui n’en est pas moins pernicieuse.
    La société française paye actuellement, et la crise de la Covid-19 le montre à l’évidence, la perte du sens de l’intérêt général, nécessairement supérieur à la somme des intérêts particuliers. Mais à l’époque de la marchandisation de la vie même, seul compte l’individualisme forcené parce qu’il permet de diversifier l’offre marchande à une multiplicité de publics et d’en tirer des bénéfices substantiels.
    Les médias psychologisants tentent de nous faire pleurer sur les malheurs de la jeunesse de 2020 : avoir vingt ans en 2020 serait le pire que l’on ait jamais connu. Ceux qui distillent ce type de messages oublient simplement qu’avoir vingt ans en 1914 c’était destination les tranchées et les assauts répétés pour culminer à 1 500 000 morts et 4 millions de blessés ; que vingt ans en 1940, c’était se retrouver à plus de 2 millions de prisonniers dans les stalags nazis ; qu’avoir vingt ans dans les années 1956-62, c’était les passer « à dropper le djebel » en Algérie.
    Alors quand le président de la République nous affirme que la crise actuelle c’est la guerre, sans doute n’a-t-il pas une conscience aiguë de ce qu’est la vraie guerre et de son cortège de malheurs autrement plus graves que ce que nous vivons aujourd’hui.

  33. Ce billet aura eu le mérite de faire la distinction entre ceux qui recherchent l’apaisement entre les communautés et ainsi espérer, à défaut d’une fraternité entre gens de culture différente, une cohabitation harmonieuse reposant sur le respect des convictions de chacun et le droit de pratiquer son culte en toute sérénité.
    Et les laïcards qui veulent absolument en découdre avec ceux qui ne pensent pas comme eux, quitte pour cela à utiliser des mesures radicales ne faisant aucune différence entre les fondamentalistes religieux et les croyants qui pratiquent leur foi tout en respectant les valeurs de la République et qui sont très majoritaires.
    Il est évident que la position de ces derniers ne peut conduire qu’à une montée des conflits intercommunautaires pouvant, à terme, aller jusqu’à une situation insurrectionnelle.
    Ambiance toxique qui n’augure rien de bon.

  34. Annus horribilis

    Il faudrait arrêter de prendre Mila pour une écervelée.
    Comparons ce que nous dit la Cour européenne des droits de l’homme:
    « La liberté d’expression constitue l’un des fondements essentiels d’une société démocratique, l’une des conditions primordiales de son progrès et de l’épanouissement de chacun. Sous réserve des restrictions mentionnées, notamment dans l’article 10 de la Convention européenne des droits de l’homme, elle vaut non seulement pour les informations ou les idées accueillies avec faveur, ou considérées comme inoffensives ou indifférentes, mais aussi pour celles qui heurtent, choquent ou inquiètent l’Etat ou une fraction quelconque de la population. Ainsi le veulent le pluralisme, la tolérance et l’esprit d’ouverture sans lesquels il n’y a pas de société démocratique ». (CEDH arrêt Handyside – 7 décembre 1976)
    …avec ce qu’écrit Mila:
    « Contrairement à eux je n’ai insulté personne, ni menacé, ni appelé à la violence envers qui que ce soit. Ce que j’ai fait, c’est du blasphème, c’est une critique générale des religions, et rien d’autre… Je n’ai jamais voulu viser des êtres humains, mais j’ai simplement voulu blasphémer », détaille-t-elle. « J’ai voulu parler d’une religion, dire ce que j’en pensais, et voilà ».
    Etonnant donc la maturité intellectuelle et le courage de Mila qui, prise à partie sans avoir rien demandé, trouve le moyen de faire en quelques phrases la synthèse de ce qu’il en est de la liberté d’expression appliquée à son cas personnel.
    Quant à la phrase prétendument scandaleuse, « Votre Dieu, je lui mets le doigt dans le trou du cul », il est pathétique que personne ne se soit rendu compte qu’elle est une allusion à une raillerie très prisée des esprits forts pour se moquer de ceux qui réduisaient l’omniprésence de Dieu au fait d’être partout : « Pourquoi ne faut-il jamais montrer du doigt ? parce que comme Dieu est partout on pourrait lui mettre un doigt dans le cul… »
    En fait, malgré son jeune âge, Mila connaît parfaitement ses fondamentaux en matière de liberté d’expression et pratique un athéisme raisonné avec – il faut le lui reconnaître – une constance qui démontre tant sa fermeté dans ses opinions qu’un certain courage… Bien loin de la cruchitude d’une certaine personne…

  35. Mathieu Vasseur

    Il est significatif que Philippe Bilger tronque les propos de Ségolène Royal afin de pouvoir la défendre. En l’instance, Ségolène Royal a dit: « La liberté d’expression ne permet pas de dire et de faire n’importe quoi ».
    La question n’est pas de savoir si on approuve ce que disent Charlie Hebdo ou Mila, la question est de savoir si on leur permet de le dire.
    Je suis convaincu qu’un fin linguiste tel que Philippe Bilger comprend la différence. Pourquoi alors fait-il semblant de l’ignorer ?

  36. @ Lucile
    « Consternation, un certain nombre de jeunes raisonnent, parlent et écrivent sans discernement bien que l’école soit obligatoire jusqu’à 16 ans. Grands Dieux, mais comment cela est-il possible ! »
    Peut-être un problème de pédagogie (ah ! les pédagos fous !) inadaptée et d’insuffisances chez les enseignants en ce qui concerne certaines qualités humaines, en dehors de leur formation (ou déformation), sans oublier certaines interférences syndicales.

  37. Michelle D-LEROY

    Avant toute chose, il faut bien constater qu’actuellement nous n’avons le choix qu’entre deux courants de pensée, la bonne, celle des sachants en conformité avec le bien, et celle des complotistes, des bas du front, des clients du café du commerce, ces ignares et ces populistes dangereux pour la démocratie.
    Entre deux, pas de place pour le simple questionnement et la nuance.
    En ce qui concerne l’affaire des caricatures de Charlie Hebdo, cela va dans ce sens, mais avec quelques différences.
    Charlie Hebdo existe depuis 50 ans, prenant la relève de Hara-Kiri. Je n’ai jamais été adepte de son humour décalé, souvent grossier.
    Mais depuis tout ce temps ? Je n’ai pas souvenir d’avoir entendu la gauche anticléricale beaucoup offusquée lorsque, et c’était souvent, les catholiques et Jésus étaient moqués, raillés, traînés dans la boue de la plus irrespectueuse façon.
    Les plus idolâtres nous disaient qu’il fallait le prendre au second degré.
    Comme vous, Monsieur Bilger, je peux être blessée lorsque je vois des dessins qui moquent le Christ et pourtant en voyant le Piss Christ ou en écoutant les mauvais jeux de mots de quelques piètres humoristes actuels dont M. Barthès dans Quotidien, je n’ai pas d’envie de meurtre.
    Je change de chaîne ou je tourne les talons.
    Les dessinateurs de Charlie ne méritaient aucunement d’être tués ni les survivants d’être traqués comme les pires assassins tels Philippe Val ou Zineb El Rhazoui, et sans défendre les dessins les plus crasses, les plus bêtes et les plus blasphématoires de ce journal, je ne peux m’associer à la meute fanatisée.
    Ce serait donner raison aux illuminés et aux égorgeurs et ce serait aussi renier les principes de liberté auxquels je suis trop attachée.
    Depuis l’arrivée des ayatollahs en Iran, depuis les fatwas lancées contre Salman Rushdie ou Asia Bibi (pour les plus connues), je ne peux m’empêcher d’être envers et contre tout pour la liberté d’expression, surtout après avoir suivi de loin 70 ans de carcan soviétique et le regard acerbe que j’y portais.
    Parfois on utilise des mots trop forts et donc blessants qui provoquent la colère de l’autre, là où le respect (un mot devenu obsolète) devrait s’imposer mais ce respect ne peut aller non plus que dans un sens.
    L’affaire Mila est le reflet de cette intolérance dans une société communautarisée : irrespect d’un côté et menaces d’intolérants de l’autre.
    Mila est une ado et on sait bien que les ados se lâchent sur les réseaux sociaux avec leurs mots et leurs ardeurs de jeunesse… ne faisant aucun doute qu’elle avait subi, avant ses injures livrées en pâture, des moqueries et des remarques désagréables.
    Il est donc dommage que Mme Royal et ses amis socialistes, si bien élevés et respectueux d’autrui, ne fustigent pas aussi ce qu’écrivent quotidiennement sur ces mêmes réseaux sociaux les ados de quartiers qui haïssent visiblement les filles, les tenues trop légères, les LGBT, les mœurs européennes en général.
    Même la secrétaire d’Etat chargée de la Jeunesse, partie à la rencontre de jeunes lycéens à Poitiers, s’est alarmée d’un échange mouvementé sur la laïcité avec des groupes de jeunes qui prêchent le retour à l’obscurantisme pour qui le souhaite, dès l’école. C’était très éloquent.
    Ne leur donnons pas du grain à moudre en nous flagellant !
    Car, derrière tout cela il y a l’éternel regard énamouré d’une gauche hors sol, portée sur les nouveaux arrivants pour témoigner à tous de sa modernité et de son ouverture au monde.
    Ce qui au final est très grave dans le contexte mondial actuel où régulièrement et hier encore dans les rues d’Islamabad, des foules fanatisées par des groupes d’islamistes radicaux entraînaient les musulmans à défiler, à haïr la France et ses caricatures, et à prôner la charia mondiale.
    Ces défilés de haine ne sont pas sans rappeler la montée en puissance d’autres fanatismes d’antan et j’espère que nos bons vieux socialistes ne se trompent pas d’ennemis, sachant aussi que sur notre sol se cachent des djihadistes prêts à se servir de nos doutes et de nos divisions.
    En cela, je remercie Emmanuel Macron qui, pour l’instant, reste ferme sur ses positions.
    Le prétexte de la décapitation de Samuel Paty a été ces caricatures, mais demain ? ce sera une jeune fille trop légèrement vêtue, un texte ou une loi trop impudique ? une pièce de Voltaire qui serait jouée ?
    Après tout on ne force personne à rester en France s’il n’est pas d’accord avec notre façon de vivre et cette liberté d’expression qui fait notre particularité.

  38. Robert Marchenoir

    Il faut tout de même prendre en compte l’identité de la personne qui parle, et le contexte dans lequel elle s’exprime.
    « Mila » (cela me gêne de l’appeler par son prénom, mais j’ignore son nom puisque tout le monde l’appelle ainsi) est une jeune fille. Une lycéenne. Mal dans sa peau. Elle a été harcelée à l’école parce qu’elle est homosexuelle. Elle a reçu sur sa pauvre jeune tête tout le déchaînement de haine et de menaces dont sont capables les réseaux sociaux et les médias réunis. Menaces parfaitement crédibles, comme les faits nous le montrent, hélas.
    Elle a parfaitement raison de réagir à la provocation par la provocation. Elle n’est pas finaliste de l’élection présidentielle, ancien ministre, journaliste vedette à la télévision, professeur d’université ayant micro ouvert dans les médias, etc.
    C’est une pauvre jeune fille qui n’aurait jamais dû accéder, bien malgré elle, à ce niveau de notoriété. Tout cela aurait dû se régler en quelques heures à l’école par quelques paires de claques — à l’encontre de ses tourmenteurs.
    Hélas, ce n’est plus ainsi que les choses fonctionnent. Mila est prise dans un tourbillon médiatique, politique et terroriste (disons-le clairement) qui la dépasse complètement.
    On en est donc réduits à donner des leçons de morale à une jeune fille complètement anonyme (ou en tous cas, qui aurait dû le rester), au même titre que l’on peut gravement deviser si les directeurs de la rédaction du Monde ou du New York Times ont eu raison de laisser passer tel ou tel dessin particulièrement acerbe, et bien sûr jugé « offensant » par des millions d’offensés professionnels qui n’attendent que cela.
    Mila défend sa santé psychique, elle essaye tout simplement de ne pas devenir folle — et elle essaye, aussi, de ne pas se faire tuer.
    Dans ces conditions, des leçons de politesse sont tout simplement déplacées.
    J’ignore dans quelle mesure elle réagit spontanément, et dans quelle mesure elle est (je l’espère) soutenue et conseillée. Si elle l’est, une stratégie qui consisterait à faire le maximum de bruit sur son sort n’est pas forcément la plus idiote, au point où elle en est.
    Et en plus, ça soulage, ce qui ne compte pas pour rien.
    Quant à Ségolène Royal, elle mérite la plus forte grossièreté, en la matière. Qu’elle commence par s’occuper de ses fesses. Ce personnage qui n’a jamais risqué, dans sa vie, plus que de se retourner un ongle ou de perdre une élection, n’a pas de leçons à donner à des gens qui ont sacrifié la leur pour défendre sa liberté à elle de dire tout et n’importe quoi — y compris les plus énormes sottises.
    Il y a des moments, dans la vie, où il faut choisir son camp. En 1940, on ne pouvait pas, à la fois, s’opposer à Hitler et reconnaître que sur certains points, tout de même… le traité de Versailles… on a eu tort d’énerver ce pauvre garçon.
    Que je sache, un certain nombre de musulmans, ou de personnes d’origine musulmane, n’éprouvent pas le besoin d’ajouter un « mais », juste après avoir condamné les djihadistes qui veulent notre mort. Il n’y a pas de mais.
    Ségolène Royal pourrait envisager d’en faire autant.
    J’approuve pleinement F68.10 qui dit : « La politesse et la courtoisie ont malheureusement leurs limites, et l’outrance a sa place. Surtout s’il y a du contenu derrière l’outrance. »
    Enfin, dans tous ces débats sur la liberté d’expression, il faut toujours maintenir une clarté rigoureuse sur la distinction entre la loi et tout le reste.
    La déclaration de Ségolène Royal (dont j’ignore le contexte, tout comme celle de Mila) fait l’amalgame entre le droit, la morale, les usages, la politesse et que sais-je encore.
    Ce n’est pas parce que vous publiez des dessins fort méchants envers les musulmans que vous allez en insulter un quand vous le rencontrerez. La politesse est quelque chose d’individuel.
    Surtout, se laisser aller à ce genre d’amalgame, c’est faire le jeu des djihadistes, qui n’attendent que ça. C’est légitimer leurs revendications. C’est favoriser leur chantage.
    La liberté d’expression implique que la loi s’interdise de réprimer quelque propos que ce soit.
    Les seules restrictions admissibles sont l’appel au meurtre ou l’incitation à la violence. Si j’étais dictateur de la France (je vous le déconseille), je supprimerais même les lois sur la diffamation, dont trop de plaignants abusent.
    On peut discuter du reste, mais à condition de bien expliquer sur quel plan on se place. Et de ne pas faire l’amalgame, ainsi que le fait Ségolène Royal.

  39. Je suis accablé par votre propos !
    Les religions ne concernent que ceux qui y croient et ceux qui se croient permis de terroriser les autres au nom d’une religion n’ont foi en rien !
    Assez de cette dictature de la pensée qui nous obligerait à dire « amen » à ce qui n’est que croyance, crédulité.
    Et laissez cette pauvre jeune fille retrouver un peu de paix au lieu de venir l’accabler parce qu’elle aurait tenu un propos « impoli » sous le coup de l’exaspération face à ceux et celles qui la harcèlent.
    Mon Dieu mais masquez ces mots que je ne saurais entendre. Elle a parlé du trou de balle d’Allah mais c’est bien plus grave que de menacer les gens de mort. Tout ceci n’est qu’ignominie !

  40. Mila, Ménard, mêmes combats !
    Fou de joie en découvrant à Béziers l’affiche du Christ sanguinolent crucifié lardé de coups de couteau, invitant les islamistes à aller se faire mettre ailleurs.
    Mais bon sang, pourquoi les autres maires, élus et autres citoyens ne le portent pas en triomphe, ne l’imitent pas, ne le soutiennent pas, ce Ménard est un héros !
    Bandes de lâches, de pleutres, de culs en l’air, collabos soumis qui préfèrent le discréditer ; la perle du jour est attribuée à ces phrases les plus débiles que j’aurai entendues : « Ce n’est pas le message que le Christ aurait envoyé… il ne donne pas une bonne image des chrétiens… il attise la haine… »
    Pauvres types !
    Bravo M. Ménard, j’espère que vous ferez votre crèche de Noël comme tous les ans dans votre mairie, rien que pour faire hurler de rage tous ces gauchiasses qui soutiennent l’invasion islamiste dans toutes les institutions de cette république pourrie jusqu’à la moelle par tous ces élus corromputes.

  41. Là pour le coup tout à fait d’accord avec vous. Sans cautionner les menaces dont cette jeune fille a été l’objet, force est de constater que du début (car ses propos du début étaient déjà par trop outranciers) à la fin provisoire (le doigt dans le c.l), ses propos ne semblaient avoir pour but que de choquer et d’attirer l’attention sur elle.
    Elle a réussi, au-delà de toute espérance. On ne peut pas s’étonner de récolter la tempête quand on sème le vent. Si ça amenait les jeunes à réfléchir avant d’exprimer sans filtres leurs pensées sur les réseaux sociaux, elle aurait au moins fait oeuvre pédagogique.
    Sur ces questions de blasphème et de liberté d’expression, j’ai déniché une vieillerie où l’on voit (à la fin) Eric Zemmour (quand il avait encore des cheveux et écoutait un minimum parler les autres) dire « vous avez raison » à un musulman lui demandant un peu de temps pour que sa religion s’éclaire un peu:
    https://www.dailymotion.com/video/x6is3h

  42. Cher Philippe,
    L’affaire de Vienne est très délicate et Ségolène est conforme à sa bravitude.
    Cabu lui pis*e dessus puisqu’il ne peut plus lui en mettre quatre dans le c*l sur un dessin.
    Elle se « plantu » totalement.
    Ce n’est pas une question de politesse. Elle pige que dalle à la gravité de la situation. Nous voulons lui sonner les cloches pour lui rappeler les difficultés rencontrées par les enseignants, les policiers, les représentants de l’Etat.
    Est-ce que prétendre quand on est lesbienne que l’on ne kiffe pas les danseuses du ventre mérite la déscolarisation, la décapitation?
    Est-ce que tirer sur l’ambulance d’une jeune femme en danger de mort est l’expression de la bravitude ou le calcul froid de collection de voix potentielles ?
    Est-ce que tweeter trois vulgarités adolescentes peut faire passer de vie à trépas un adolescent, porter le vêtement d’un prêtre peut mettre en danger d’égorgement, revêtir l’uniforme de la police ou de pompier peut mettre en péril, ou être un enfant se rendant dans une école confessionnelle amener à un assassinat collectif ?
    Le problème est beaucoup plus profond. Ce ne sont pas les dessins qui sont choquants et il faudrait que les socialistes et les écologistes unissent leurs forces pour arrêter l’hémorragie fanatique et respecter les victimes et leur famille.
    Ségolène sera toujours royale dans sa conner*e. Rien ne l’ébranle, elle est toujours debout et de marbre, froide comme un glaçon.
    Encore un coup du tandem des pingouins !
    françoise et karell Semtob

  43. Xavier NEBOUT

    Nous sommes en progrès, mais pas les forcenés de la liberté d’expression dont j’aimerais voir la bobine si, histoire de rire, leur voisin affichait sur sa porte une image de leur père ou de leur mère en train de se faire sodomiser par un bouc ou autre image de haut niveau.

  44. Il s’agit de grossièreté et de vulgarité. Certains présentateurs de télé sont grossiers et vulgaires ; le rap (me semble-t-il) est profondément vulgaire et grossier => Charlie Hebdo a beaucoup d’amis vulgaires et grossiers.

  45. @ Xavier NEBOUT
    « …les forcenés de la liberté d’expression dont j’aimerais voir la bobine si, histoire de rire, leur voisin affichait sur sa porte une image de leur père ou de leur mère en train de se faire sodomiser par un bouc ou autre image de haut niveau. »
    Je ne vois pas ce qu’il y a de comparable. Mais bon, au-delà de votre incapacité à mettre en parole des analogies construites, je vous informe que vous pouvez y aller. Je ne m’en formaliserai pas.
    Par contre, si vous faites des allégations mensongères poussant à la vindicte populaire sur quiconque, je pense effectivement que vous aurez un problème avec des gens comme moi. Le seul problème quand on affirme que l’islam est une religion de m… problématique, c’est qu’on a DES TONNES d’éléments factuels qu’on peut difficilement passer sous silence.
    Tenez: rien que pour vous. Une petite mise à mort pakistanaise suite à un débat théologique dans une université. Le vrai visage du blasphème.
    Les allégations ne sont donc pas mensongères, et à peu près tous les horribles blasphémateurs de la clique à Malka affirment de manière répétée et insistante qu’il s’agit de critiquer des idées et pas de livrer à la vindicte des groupes humains.
    Tout le contraire même: c’est nécessaire de critiquer de telles idées pour protéger les gens que ces gens considèrent comme leurs brebis galeuses. Mais c’est peut-être un peu trop généreux, comme idée, pour vous.

  46. @ semtob | 18 novembre 2020 à 20:15
    Bien dit ! Bravo pour votre courage. Il ne faut rien céder. Ces idiots d’islamistes fanatisés et conditionnés pour tuer n’ont rien d’un être humain. C’est un poison qu’il faut éradiquer de la planète.
    —————————————————————-
    @ Malghorn | 18 novembre 2020 à 18:46
    Je soutiens vos arguments. Ici c’est la France libre. Ces islamistes fanatiques et tueurs nés qui ne se plaisent pas chez nous, je les invite à demander l’asile en Iran, Turquie, Pakistan, Arabie Saoudite ou Qatar. C’est simple non ?

  47. Ségolène pour exister est capable de sortir n’importe quelle ânerie juste pour qu’on parle d’elle. Depuis que le PS a pris une dérouillée, elle ne sait plus par quelle porte rentrer. Honte à cette nullité de faire encore du racolage politique.

  48. Je suis prêt à parier que si une telle position avait été prise par Simone Veil, personne n’y trouverait à redire.
    Seulement voilà, ça vient de Ségolène Royal. Comme moi, certains semblent presque déçus d’être d’accord avec elle. Ça passera.
    ————————————————–
    @ Xavier NEBOUT
    Caricaturer un bouc sodomisant le voisin, c’est risqué car vu ce qu’il est capable de faire, se mettre les boucs à dos n’est pas très prudent. A la rigueur si c’est la voisine il y a moins de risque. Difficile de prouver que l’un ou l’autre l’a cherché ou n’y est pour rien. C’est ce qu’on appelle un bouc émissaire.

  49. @ Clafoutis
    « Si certains catholiques s’offusquent des outrances langagières de Frédéric Fromet c’est que leur foi est peu solide et que leur tolérance à tout ce qui moque leurs coutumes et obligations christiques est quasi nulle » ?
    Certains catholiques se sont en effet offusqués des insanités de Frédéric Fromet, mais à ce que je sache aucun ne s’est exprimé sur les réseaux sociaux pour le menacer de mort et l’obliger à protéger ses abattis en conséquence.
    C’est la différence entre une secte religieuse violente, l’islam, et une religion dont les préceptes invitent au pardon…

  50. Robert Marchenoir

    J’ai trouvé une transcription un peu plus extensive des propos de Ségolène Royal. C’est encore pire que je ne pensais. C’est une immonde purée de n’importe quoi :
    « Je pense que certaines caricatures de Mahomet sont insultantes. »
    Ah. Lesquelles ? On peut les voir ? Parce que dire ça, c’est incroyablement hypocrite. C’est dire un truc, sans le dire, tout en le disant.
    Parle-t-on de caricatures réellement réalisées, ou de caricatures hypothétiques ? Et si elles ont été réalisées, est-ce en secret dans une maison, sans les montrer à personne ? Ont-elles été publiées ? où ? par qui ? dans quelles circonstances ?
    Dire cela, c’est à la fois légitimer la volonté de meurtre des islamistes (puisque telle est la conséquence de l’insulte prétendue), et se donner une porte de sortie à l’égard du camp d’en face : ah mais non, j’ai pas dit ça, je parlais de caricatures où l’on verrait… ou bien alors où l’on verrait… ou encore ceci…
    « On a une devise française : liberté, égalité, fraternité. Donc, la liberté, oui, mais la liberté, ce n’est pas le droit de faire n’importe quoi. »
    Je vois mal comment fonctionne le « donc », dans cette histoire. Quant à prétendre que la liberté, ce n’est pas le droit de faire n’importe quoi, c’est parler pour ne rien dire. Je crois savoir qu’on n’a pas le droit de gazer six millions de coiffeurs après les avoir écorchés vivants — mais cela dit, je ne suis pas spécialiste, il faudra que je me renseigne.
    « Il y a des droits et des devoirs. Et les devoirs installés par la République, c’est la fraternité qui vient rééquilibrer la liberté. »
    Euh… non. La fraternité, ce n’est pas un devoir. Et encore moins un devoir installé par la République. En fait, la fraternité, c’est exactement le contraire. C’est un mouvement du cœur spontané. S’il y a besoin de la « République » pour « installer » la fraternité (installer la fraternité ? c’est dans quelle langue, ça ?), alors ce n’est plus de la fraternité, justement.
    Et la fraternité, ce n’est sûrement pas un truc qui rééquilibre la liberté.
    « C’est quoi, la fraternité ? C’est l’interdiction de choquer, d’humilier, d’insulter. »
    Ah ouais ? Et t’as lu ça où ? Dans le mode d’emploi de ta machine à laver ?
    La fraternité, une interdiction. Toujours l’envie de pénal, chez ces gens…
    « C’est la prise en considération de la souffrance des autres pour pouvoir rectifier un certain nombre de choses. »
    La prise en considération de la souffrance des autres pour pouvoir rectifier un certain nombre de choses. La vache. Il faudra que tu me donnes l’adresse de ton professeur de français.
    En dehors de ça, non, la fraternité, ça n’a rien à voir avec ça.
    « Et la liberté, ce n’est pas le droit de dire n’importe quoi, n’importe comment. »
    Alors si, justement. Par exemple, c’est la liberté pour quelqu’un qui a failli devenir président de la République (et qui nous le rappelle assez souvent) de s’exprimer en petit nègre à la télévision.
    « Je pense que certaines caricatures de Mahomet sont insultantes. Toutes les caricatures pornographiques, je comprends que certains se sentent insultés par cela, y compris des musulmans qui ne sont ni intégristes ni radicaux. »
    Les caricatures ? Quelles caricatures ? On peut les voir ? Qui les a publiées ? Et à partir de quel moment ça devient pornographique, une caricature ?
    Ségolène Royal assassine Samuel Paty une seconde fois (sans parler des suivants), en accréditant l’idée qu’il a montré des caricatures pornographiques de Mahomet à ses élèves. Alors que personne, à ma connaissance, n’a publié ces dessins, afin que tout le monde puisse en juger.
    Pour être tout à fait complet, elle semble avoir soutenu Mila :
    « Mme Royal a également exprimé ‘son soutien aux personnes menacées’ sur les réseaux sociaux, comme la jeune Mila, de nouveau la cible d’insultes et de menaces de mort en réaction à une nouvelle vidéo polémique sur l’islam de l’adolescente iséroise déjà inquiétée en janvier pour une publication similaire. »
     » ‘Il faut les identifier [les auteurs des menaces] et les condamner très sévèrement’ a demandé Ségolène Royal. Elle estime qu’il faut arrêter ‘de relancer une polémique qui l’a remise en danger’, faisant référence à la une de l’hebdomadaire Le Point du 15 octobre 2020 qui titrait ‘L’Affaire Mila’. »

    Et elle a raison quand elle dit :
    « Emmanuel Macron ‘a fait une erreur, sans doute sous le coup de l’émotion […] parce qu’il a dit : je vais continuer avec les caricatures’, lors de la cérémonie en hommage à Samuel Paty. »
    Il fallait dire la même chose, sans mentionner les caricatures, et encore moins en laissant entendre que c’était lui qui les dessinait. Ou qu’il donnait l’ordre de le faire. Si toutefois ce sont effectivement ses mots.

  51. @ Robert Marchenoir
    « On a une devise française : liberté, égalité, fraternité. Donc, la liberté, oui, mais la liberté, ce n’est pas le droit de faire n’importe quoi. » — Ségo, alias Vesta.
    Je dois avoir quelques guerres de retard. J’ai toujours cru que la devise de la Révolution française, c’était « Liberté Égalité Fraternité ou la Mort ». Il y avait aussi « Liberté Égalité Propriété », mais je crois que je m’égare.
    Mais c’est assez gonflant d’avoir toujours les ronrons républicains à la bouche ou à l’oreille dans ces cas-là. On a en face des nous des gens qui n’en ont cure. Qui s’en tapent comme de leur première djellaba. Il faut remonter un peu le niveau, et revenir à des questions un peu plus fondamentales pour les contrer.
    En somme, il faut les confronter sur le terrain de la véracité de leur foi. Au nom de ce qui est Vrai. Avec un grand V. Leur tirer leurs arguments du nez. Et les ridiculiser. À outrance. Et entretemps, coller en taule ceux qui font des menaces de mort pour blasphème. La carotte et le bâton.

  52. Dialogue avec Marcel, mon paysan du Cantal:
    – Vous n’avez pas envie de vous moquer de Mahomet et de ses adorateurs, Marcel ?
    – Ben non, j’ai trop à faire avec mes bêtes !
    – Enfin, Marcel, si on menaçait de mort votre petite-fille qui placerait ses doigts fins dans le fondement du prophète sur les réseaux sociaux, vous réagiriez bien, non ?
    – Ma petite-fille elle travaille, elle n’a pas le temps de faire ces zouaveries, en plus c’est pas comme ça qu’on l’a éduquée…
    – Enfin, Marcel, si on la menaçait de viol ?
    – À la chasse on apprend qu’il ne faut pas blesser le sanglier sinon il devient furieux… on tue mais on empêche les chiens de le dévorer…
    Mon fusil de chasse est derrière la porte… chargé.
    – Enfin, Marcel !
    – Allez, c’est pas tout ça… on parle, on parle mais le boulot n’attend pas !
    …….
    Et c’est ainsi qu’Allah est grand !

  53. « Cela est bien bon, dit Panurge…
    Mais lequel de ces commentateurs septuagénaires va écrire urbi et orbi qu’il conchie le prophète et signer de son vrai nom ? »
    – Vous déplacez la cage de buts à roulettes, Panurge !
    – Voire, dit Panurge.

  54. Pourquoi a-t-on dégagé le camp de Saint-Denis ?
    Les derniers migrants arrivés en Espagne sont sénégalais et offerts à la France par le gouvernement espagnol.
    Bien entendu, on va encore dire que c’est un fake.
    Direction Paris pour renflouer le camp de Saint-Denis nouvellement nettoyé ; il fallait leur faire de la place c’est fait !
    Bien entendu, on va encore dire que c’est un fake.
    C’est plus rapide qu’une demande d’HLM pour un pékin normal blanc de souche qui bosse, se tient peinard et ne casse pas.
    Encore un fake très racisssse !
    Bravo les islamogauchistes, vos plans se déroulent sans accroc, et ça ce n’est pas un fake, c’est du lourd, du vécu.

  55. La question de ménager les croyants parce que sinon ils tuent des gens au prétexte de la lutte contre la vulgarité est biaisée.
    Est-ce qu’on va recouvrir les bijouteries d’une bâche parce que la vue de l’or peut inciter au vol et au meurtre ? C’est pourtant aussi une incitation. Est-ce qu’on va interdire la vulgarité dans les médias ?
    Soit la vulgarité est à abolir, soit non : merde n’aurait pas à être ou à ne pas être censuré ici parce qu’elle se rapporte au covid ou bien à Dieu.
    Covid, dieu… C’est à dire à une chose et à son auteur car si Dieu est créateur tout-puissant, c’est moins le voisin qui a oublié quelque geste barrière qu’il faut engueuler que gentil dieu.
    Gentil ! On croirait les gens qui disent gentil face à quelque être menaçant pour se le concilier quand c’est tout à fait contraire au comportement que nous pouvons en observer.
    Après la censure sur la vulgarité, sur le fond des choses ? On peut le craindre, alors j’exprime ce que j’ai à dire en prévision du jour où on ne pourra plus, tout sera effacé, la liberté abolie.
    Un futur possible, et même plus possible en France qu’ailleurs : notre pays a été occupé et a été délivré par les Alliés, notre pays n’a que peu de liberté d’expression, et avec l’assimilation du fait de critiquer l’Islam et le racisme, on bâillonne les gens qui comme moi disent la première mesure indispensable à notre salut : interdire l’immigration musulmane.
    Quand on a des problèmes, la première chose à faire est de ne pas les accroître. Des pays sont des paradis fiscaux, des spécialistes recyclent l’argent sale… Mais contrairement à ce que nous affectons de croire en parlant sans cesse d’éducation, notre pays n’est pas une station d’épuration à arriérés.
    Non ! Il y a moins de chance que nous les élevions à la liberté qu’eux nous abaissent à la servitude… Signe : nous parlons déjà de restreindre nos libertés.
    En plus et soit dit en passant : on accepte une immigration parce qu’elle est utile. On doit la refuser si elle présente le moindre risque de compromettre nos libertés. Quel pays liberticide nous sommes : nous préférons des indésirables à la liberté ! Il faut croire que c’est la liberté qui a toujours été indésirable chez nous.
    Moins les gens sont respectables, plus ils veulent le respect. Trop de croyants sont moins respectables que les voleurs qu’ils peuvent mépriser… Pourquoi ? Eh bien, eux ne volent pas des choses mais la liberté elle-même, eux ne regrettent pas d’être éventuellement conduits à la violence mais s’en font gloire.
    Leur dieu est à leur sauce : tout-puissant pour en jouir de la force et de la violence de gentil dieu qui châtie par procuration, et irresponsable de sa création comme eux de leurs actes…
    Pouah ! Des croyants moins mauvais veulent qu’on les félicite de ne pas faire pareil mais exigent qu’on rétablisse la primauté des croyants dans leur sillage. Double avantage : on est plus évolué que les islamistes ou les chrétiens d’autrefois, on est super, mais on les comprend, donc on est si gentil que gentils avec les arriérés.
    Et ? Qui sait, on pourrait redevenir comme eux… Alors, on exige nous aussi la fin de la liberté d’expression… Bien sûr, des tortueux comme les gens dont je parle ne le disent pas si clairement, mais enfin, c’est tacite.
    A l’inverse, il y a des croyants qui ne demandent pas qu’on les respecte alors qu’ils se désolidarisent des abusifs… Ils trouvent cela normal et n’en profitent pas pour demander quelque récompense liberticide.
    Ce sont les croyants respectables… Ici, il y a Lucile, et qui sait, peut-être d’autres.
    Seuls les gens qui ne demandent pas de récompense la méritent mais ils ne le font pas pour la récompense.
    De toute façon, il y a quelque amertume d’être distingué des autres croyants : je serais triste, vraiment, que les miens aient commis des abus, et certes d’accord pour qu’on m’en distingue, mais triste. Triste… On est tous confiné, en ce monde : il y a le confinement, nos corps qui se dégradent et tombent en poussière de tombe ou de cendre, et pour les croyants purs de se voir amalgamés aux fanatiques et aux complices des affreux.
    Cela en fin d’année et un peu avant l’Avent pour les chrétiens, savoir une période d’épuisement avant les fêtes peut-être abolies à cause de la pandémie. Sinistre !
    Alors comment se réconforter ? On a pu dire que Bach était le meilleur avocat de Dieu, en tout cas, il apaise, conforte et élève :
    https://www.youtube.com/watch?v=Ms6WThIPeow

  56. Catherine JACOB

    @ Henri Gibaud | 18 novembre 2020 à 14:12
    Difficile de faire un cours d’anthropologie ou encore de philosophie du droit aux victimes à chaque procès d’assises. Elles ont des avocats dont il me semble que c’est aussi le rôle de leur expliquer en off qu’elles n’auront pas la main sur la Justice rendue mais qu’il fera lui, en revanche, son possible pour que Justice soit rendue.
    Cela étant, elles ont aussi le droit de s’exprimer, de décrire au prévenu dans son box ce que ce dont pour elles, les victimes, il est présumé coupable, leur a causé comme douleur et lui en demander compte, car il est normal d’attendre de lui qu’il donne les raisons de ce qui l’a conduit à les priver, dans le procès que vous évoquez, celui de Jonathann Daval, procès en cours, de leur enfant, dans d’autres cas, d’un père, d’un époux, d’un parent en général etc. qui plus est, en surajoutant à leur douleur un certain nombre d’accusations à leur encontre.
    Il me semble que le président a rappelé à la malheureuse mère de la malheureuse victime que lui-même n’avait pas encore interrogé le prévenu, signe qu’il s’apprête à conduire ce procès comme il doit l’être.
    J’ai regardé quelques instant la tenue parallèle de ce procès en cours sur un plateau de télévision et ça c’est inadmissible. Car, autant il est normal et attendu que les journalistes qui sont admis à assister au procès, rendent compte de son déroulement et commentent pour ceux que ça intéresse cet événement de la vie publique, ils ne feraient là en effet que leur métier, autant il me paraît préjudiciable de tenter d’influer sur son déroulement et de faire de l’audience par la tenue de procès parallèle en forme de table ronde sous la houlette d’un présentateur – -trice en l’occurrence, dont le mètre cube de stupidités débitées avec un aplomb infernal est par seconde, proprement effarant.

  57. @ Claude Luçon
    « Dans l’affaire des caricatures il serait bon de comprendre et prendre en compte cette différence, de comprendre que tous les citoyens de ce monde ne raisonnent pas de la même façon. »
    Exactement.
    Mais allez donc essayer de le faire comprendre aux universalistes qui depuis 200 ans voudraient nous faire croire que l’homme est interchangeable et que leur vision des choses est la seule valable.

  58. @ sbriglia | 19 novembre 2020 à 06:43
    Eh oui, sbriglia, ce qui manque aujourd’hui c’est le bon sens paysan. Celui qui a permis à nos anciens de supporter les pires épreuves. Alors qu’aujourd’hui, intoxiqués par les lamentations des invités des plateaux TV, tout le monde est au bord de la dépression.
    Mais aujourd’hui même les filles des paysans du Cantal ont toutes leur smartphone, leur tablette. Elles vont toutes sur les réseaux sociaux échanger avec leurs copains et leurs copines : la fille du pharmacien, le fils du banquier. Il y en a même qui prépare Sciences Po ou même qui deviendront avocates et sans doute plus tard ministres.
    Il faut lire ce qu’elles racontent sur Facebook. Le doigt dans l’fion du prophète à côté c’est du pipi de chat. De quoi faire dresser les cheveux sur la tête des septuagénaires, enfin ceux qui en ont encore.
    Tout fout le camp, mon bon monsieur !

  59. La messe est dite.
    Novembre 2008 – « La bourde de Gisèle Halimi sur Europe 1 : Ségolène Royal « est nulle » »
    « L’avocate et militante féministe Gisèle Halimi a commis une gaffe lors de son passage sur Europe 1 dans l’émission de Pierre-Louis Basse, dans laquelle elle commente les résultats du scrutin au Parti Socialiste. Racontant un souvenir de la campagne présidentielle de 1981, elle relate sa première rencontre avec Ségolène Royal, son interlocutrice d’alors avec François Mitterrand. « Très vite je n’en ai plus voulu, elle était nulle » lâche Gisèle Halimi au sujet de l’ex (future ?) candidate à la présidence de la République. Petit problème : l’avocate ne sait pas qu’elle est à l’antenne. Elle tente alors de se rattraper quand le journaliste le lui signale… »
    https://www.agoravox.tv/actualites/politique/article/la-bourde-de-gisele-halimi-sur-21241

  60. Ici, c’est la France, pays où il est possible de mettre un doigt au fondement de toute divinité, permettant la perspective réelle sur sa définition ou son absence, qui se rejoignent quand les belligérants admettent quel est le ressort qui les motivent et à quel effort la nécessité d’endiguement du risque d’embrasement invite.
    Effort qui permettrait, si nous savions le reconnaître, quel est le fondement auquel la liberté de tout dire ou de tout représenter est la condition même d’une réponse positive à cette invitation faite aux individus de savoir garder empire sur eux-mêmes sans céder aux réflexes persécuteurs, allant jusqu’à éviter de ne savoir donner au persécuteur qu’une réponse de persécution, à faire de la liberté d’expression un nouveau temple où Mila comme Ségolène sont les vestales symétriques du rétablissement d’un rideau pudique sur nos réflexes violents et qui, on peut l’observer, ne sait favoriser qu’un emballement sans fin, assurant la toute-puissance du succès de sa publicité, rouvrant la tribune du cirque antique où se précipitent les assoiffés de justice, les accablés qui s’abreuvent à la source de ce qui jamais n’a étanché, mais toujours a redoublé la soif de vengeance.
    La méprise est redoutable, le joug ancestral persécute celui qui persécute, le point si serré de la raison saura-t-il discerner quelle aiguille est à même de percer cet écran, offert à imiter aux incroyants en la violence séculairement rééditée qui, faisant sauter la maille primitive, en défait le tissu, la justice alors ne sachant endiguer la force aveugle du meurtre qu’en créant les conditions du pardon des offenses, où le héros n’est plus ni le blasphémateur ni le défenseur du dogme, mais celui qui, aveugle aux pieds de la monture violente qui l’a désarçonné, s’entend alors poser la question raisonnable en son balbutiement, celle que tous les Piss Christ, tous ceux qui ne savent rééditer que l’erreur commune pour mieux exciter à nouveau le ressort vengeur du clic des buzz profitables, attachent tous leurs efforts pour mieux ne pas en entendre la réponse : qui es-tu ?
    Celui-là que tu persécutes, vieux Saül, et qui justifierait de continuer à persécuter, à remonter sans cesse la vieille pendules des vieilles croisades du « blasphème héroïque », s’il n’avait su te pardonner ton offense alors parfaitement pulvérisée sous les cendres de ce qui ne servit qu’à dissimuler qu’il fit de toi un adepte des carnages.
    Là est la seule transgression et la vraie connaissance, savoir ne pas répondre à l’offense par l’offense, nous permettant d’ouvrir les yeux sur notre condition, formulant le choix radical qui nous est proposé d’accéder à notre réalité: la liberté de ne plus croire en la violence, ou la mort.
    https://fr.wikipedia.org/wiki/La_Conversion_de_saint_Paul_(Le_Caravage)#/media/Fichier:Caravaggio_-_La_conversione_di_San_Paolo.jpg

  61. @ Catherine JACOB | 19 novembre 2020 à 08:37
    Juste pour dire que « accusé » eût été plus conforme à notre Droit que « présumé coupable ». La faute à nos médias.

  62. @ sbriglia 6h43
    « À la chasse on apprend qu’il ne faut pas blesser le sanglier sinon il devient furieux… on tue mais on empêche les chiens de le dévorer…
    Mon fusil de chasse est derrière la porte… chargé. »
    Eh bien, comparer un mahométan à un sanglier furieux, même moi je n’aurais pas osé !!

  63. Voilà où nous en sommes. Un débat entre Ségolène Royal, Mila et les barbares en face qui ne pensent qu’à sortir les couteaux ou les hachoirs.
    Pauvre France ! Nous n’arrivons même plus à élever les débats.
    Sylvain Tesson a passé quelques semaines à la Légion étrangère. Tous ces hommes, issus de pays différents, qui finissent par former une cohésion autour des mots soi-disant ringards, selon la gauche progressiste : honneur, fidélité, combat, patrie, héroïsme, valeur humaine et dépassement de soi.
    Comme il l’écrit, à juste titre, le vivre-ensemble est un « slogan de plancton » qui ne donne pas envie de ramper dans la boue et d’aller au-delà de soi et de sa petite personne. Les légionnaires ont envie de ramper dans la boue au nom de la France.
    « Des Népalais se font secouer par des Biélorusses sous l’œil d’instructeurs hongrois qui leur ont enseigné le français. Et cela marche ! Que propose-t-on au légionnaire ? Pas seulement de vivre ensemble, ce slogan de plancton, mais d’agir et de bâtir ensemble.
    Un légionnaire entend ces gros mots à longueur de journée : honneur, fidélité, combat, patrie, héroïsme, valeur humaine et dépassement de soi.
    Si on leur disait simplement « laïcité », ils ramperaient dans la boue avec moins d’enthousiasme. » Sylvain Tesson
    Certains politiciens pourraient s’inspirer de ces valeurs ? Ne rêvons pas.
    Les larves qui nous dirigent, s’inspirer de ces valeurs ? Ils ne connaissent que leur propre intérêt et leur carrière. Depuis 50 ans, aucun président n’a été digne du général de Gaulle. Les premiers successeurs lui arrivaient à la cheville, et ils n’ont cessé de se rabougrir. Les derniers sont des amibes.
    Juxtaposez deux mots qui commencent par la lettre H : Hollande et Honneur, par exemple ! Vous voyez un peu la dégringolade ?

  64. En fait, il ne faudrait pas faire tout un plat de cette Mila X qui s’est surtout distinguée par sa vulgarité.
    Rien à voir avec Greta Thunberg qui au même âge défiait Donald Trump et même tenait des discours à l’ONU pour la protection de la planète.
    Les deux gamines manifestement ne jouent pas dans la même catégorie.
    Mais nous, en France, nous aimons bien ce genre de petites querelles d’ados pas très fufutes qui répandent leurs états d’âme sur Facebook. Une insulte en amenant une autre, on en arrive rapidement au doigt dans le c*l et aux menaces de mort.
    Une bonne torgnole à chacun des belligérants et l’affaire aurait pu être classée dans la minute, sans que les chaînes d’info n’en fassent leurs choux gras.
    Mais il est vrai que désormais une loi interdit la torgnole, alors évidemment…
    ————————————
    Hors sujet mais bien dans l’actualité du moment.
    En ce qui concerne les petites librairies de quartier, je pense qu’elles mènent un combat d’arrière-garde. Cela fait bien avant le confinement qu’elles ont commencé à fermer les unes après les autres, concurrencées par les sites de vente par Internet ainsi que par les grandes surfaces.
    La seule possibilité d’assurer leur survie est de se mettre elles aussi à la vente en ligne quitte pour cela à se regrouper.
    Il faut bien reconnaître que lorsqu’on cherche un ouvrage un peu spécial qu’il soit de nature scientifique, historique, politique ou philosophique, il est rare de le trouver dans sa petite libraire de quartier.
    À part les best-sellers pour grand public genre Marc Lévy, Guillaume Musso, Amélie Nothomb, Françoise Bourdin, ou le dernier Houellebecq, il est fréquent que l’on reparte bredouille. Ne reste plus alors qu’à commander l’ouvrage sur Amazon ou à la FNAC qui, outre ses rayons réservés à la librairie très bien achalandés, vend aussi par correspondance.

  65. Michel Deluré

    @ F68.10 18/11 13:30
    Je ne cautionne personne – qui d’ailleurs se soucie bien d’obtenir ma garantie morale ? – et suis suffisamment épris de liberté et de tolérance, la première n’allant pas sans la seconde, pour interdire à quiconque de lire et encore moins de s’exprimer.
    Parce que j’aspire à être autonome dans le choix de mes convictions, de mes idéologies, j’attends simplement des autres qu’ils respectent mes choix tout comme je m’efforce personnellement de respecter les leurs.
    Je pense simplement que ce n’est pas par l’injure, l’offense, que nous viendrons à bout de ceux qui utilisent le prétexte de la religion, manipulant habilement au passage certains adeptes sincères de cette même religion, pour nous mettre à terre.

  66. D’abord, une certitude qu’il faut sans cesse répéter : rien, absolument rien, ne peut justifier, ne serait-ce qu’une seconde, un geste terroriste, qu’il soit accompli au nom d’une religion ou pour toute autre cause. Encore moins si la victime est « punie » pour avoir exercé une liberté essentielle. « Il l’a bien cherché » est un propos inadmissible.
    Au tournant des années 50, dans certains villages du Nord – peut-être également dans d’autres régions -, au soir du Vendredi saint, quelques familles observaient un rituel qu’on disait venu de la tradition laïcarde, de l’époque où cette noble cause d’aujourd’hui, censée assurer la protection des fois, était avant tout le fer de lance de ceux qui voulaient combattre la puissance de l’Eglise, maître des consciences et de l’éducation.
    Un crucifix était posé au centre de la table du repas et les convives, qui mangeaient de la poule, jetaient les os vers lui, accompagnant leurs gestes blasphématoires de quolibets graveleux. Les voisins étaient au courant de cette pratique incongrue – les laïcards ne s’en cachaient pas -, s’en offusquaient parfois entre eux, évitaient de fréquenter ces malappris, mais jamais aucun ne se permettait de leur faire la moindre réflexion. Le lendemain, le rongeur d’os allait au café retrouver ses camarades – le terme est mieux adapté qu’un autre… – et tapait le carton avec ceux qui, la veille, avaient jeûné parce que l’Eglise le leur imposait. Et la vie du village n’était en rien troublée… Même le curé se taisait dans son sermon du dimanche de Pâques.
    Je me pose deux questions : que se passerait-il aujourd’hui si quelques laïcards canal historique – il en reste, même sur ce blog – remplaçaient le Christ par un Coran et le poulet par des côtes de porc ? Que se passerait-il aujourd’hui si l’un d’eux diffusait la cérémonie en direct sur YouTube ? Nous sommes tous d’accord sur les réponses…
    Nous vivons aujourd’hui dans un autre monde, la religion méprisée n’est plus la même, ses fidèles ne sont pas de stoïques pratiquants imperméables aux insultes, ses clercs ont le verbe parfois acerbe, voire menaçant, ses extrémistes manient le couteau et l’explosif… et le numérique est capable en un clic de mondialiser un doigt d’honneur à Mahomet osé par une adolescente mal dans sa peau. Nous avions déjà Greta… voici Mila…
    La liberté d’expression – qui va jusqu’au jet d’os, à la vulgarité d’un propos blessant, à la caricature pornographique du Prophète – est sacrée et ne doit pas subir d’entrave qu’imposeraient de nouvelles lois. Le blasphème n’a ni à être interdit, ni autorisé, il n’existe pas dans un Etat laïc. La religion et ses dogmes sont critiquables au même titre que toute autre institution, sans retenue…
    Ce qui n’interdit pas de prendre en compte les conséquences nouvelles du gigantesque développement des moyens de communication, mais aussi d’une tendance de fond de la société, et pas seulement en France, à l’exigence de respect.
    Non pas le « gros respect » qu’imposent les Black Lives Matter sous la menace, mais celui des stades. Respecter, ce n’est pas se coucher, se soumettre, s’agenouiller, se charger des fautes supposées de ses aïeux. Respecter c’est d’abord tolérer que l’autre soit différent, pense autrement. Respecter, ce n’est pas s’installer chez autrui en le bousculant, ce n’est pas rejeter l’étranger parce qu’il l’est. Respecter, c’est s’adapter aux autres sans se renier, accueillir le nouveau sans d’abord se méfier… Respecter, ce n’est pas se contenter de vivre ensemble, c’est vouloir bien vivre ensemble.
    Respecter, c’est réfléchir avant d’écrire, de dire, de dessiner, de montrer, à l’impact de son expression ou de son geste sur celui dont on moque les convictions. Même si la liberté vous autorise à le faire. Respecter, c’est s’interdire de répondre par la violence, par la mort, à celui qui ne vous a pas respecté.
    Le respect va bien au-delà de la simple courtoisie, du bon goût, de la politesse, de l’éducation. Le respect est bien plus qu’un code civilisationnel. C’est la marque la plus profonde de l’égalité et de la fraternité. Dans sa parole un peu alambiquée, Ségolène Royal a dit cela. On ne peut que l’approuver.

  67. « …est-on forcé d’applaudir des extrémités qui non seulement ne sont pas drôles mais vont mettre à mal une multitude de croyants modérés, respectueux de nos lois et de notre culture, mais aussi servir de prétexte à des criminels ? » (PB)
    Que certaines caricatures du Pape ou de Mahomet soient de mauvais goût, certains vous le diront.
    Mais que 30 à 50 % de musulmans français feraient passer la loi islamique avant la loi de la République !! Qu’en dire ?
    Par ces positions et ces silences, la communauté islamique se rend complice et c’est bien plus grave que l’édition de quelques facéties journalistiques.

  68. Mary Preud'homme

    Il ne me semble pas que l’enseignement des faits religieux dans les écoles laïques de la République ait été fort judicieux, étant « expérimenté » depuis moins de dix ans par des professeurs dont la neutralité pouvait être sujette à caution… A moins de s’en être tenu à une matière uniquement facultative, d’autant plus pour un enseignement prodigué à des enfants de cinquième dont la maturité est en devenir et qui sont encore largement sous la coupe de leur milieu de vie et de leurs origines culturelles et religieuses…

  69. Robert Marchenoir

    @ Exilé | 19 novembre 2020 à 10:16
    « Dans l’affaire des caricatures il serait bon de comprendre et prendre en compte cette différence, de comprendre que tous les citoyens de ce monde ne raisonnent pas de la même façon. »
    En somme, vous nous demandez de nous soumettre aux musulmans. Alors que chaque commentaire de votre part tend à vous présenter comme un facho nauséabond racisse fachisse d’esstrêm-drouate.
    Oui, justement. Tous les citoyens du monde ne raisonnent pas de la même façon, et ici, on est chez nous. On raisonne donc comme des Blancs évolués, et non comme des musulmans arriérés.
    C’est bien cela qu’il convient de comprendre, de faire comprendre si possible, et d’imposer si nécessaire.
    Vouliez-vous démontrer quelque chose d’autre ? Jouissez-vous des atrocités commises par les musulmans, sous prétexte qu’elles vous permettent de nourrir, par un chemin tordu, votre haine recuite et inopérante contre la Révolution française ?
    Car elle a eu lieu. Il y a deux siècles. Votre agitation stérile ne peut annuler le passé. Nous sommes en 2020. Il est question de l’avenir. Réveillez-vous.
    D’autre part, c’est très bien, l’universalisme. Qu’est-ce que vous avez contre l’universalisme ? Il est à la base de la civilisation chrétienne, je vous signale.

  70. Ségolène Royal devrait méditer ce constat, qui date de 1850 :
    « Il y a trop de grands hommes dans le monde ; il y a trop de législateurs, organisateurs, instituteurs de sociétés, conducteurs de peuples, pères des nations, etc. Trop de gens se placent au-dessus de l’humanité pour la régenter, trop de gens font métier de s’occuper d’elle. »
    — Frédéric Bastiat, La Loi (1850)

  71. @ Exilé
    « Mais allez donc essayer de le faire comprendre aux universalistes qui depuis 200 ans voudraient nous faire croire que l’homme est interchangeable et que leur vision des choses est la seule valable. »
    Je ne me sens pas particulièrement universaliste. Je ne cherche pas à faire croire que l’homme est « interchangeable » et que toutes les cultures et civilisations sont à mettre au même plan. Par contre, j’affirme que vous êtes un inconscient à ne pas comprendre que le Pakistan est maintenant à un clic de souris de nous et réciproquement, et qu’il convient de prendre cela au sérieux.
    Ce qui signifie prendre au sérieux la question de la mise à mort pour blasphème. Il y a quand même des gens là-bas qui n’apprécient pas trop cette coutume. Je ne me cache donc pas derrière le fait que les civilisations et cultures ne sont pas toutes les mêmes ou que les hommes ne sont pas « interchangeables » pour me voiler la face. Vous, si. Quant à moi, je me « cache » derrière des propos de locaux.
    Le leader politico-religieux qui a réussi à contraindre le président pakistanais à rompre les relations diplomatiques avec la France de manière unilatérale, Khadim Hussain Rizvi, appelle à vous atomiser nucléairement. Continuez à vous voiler la face.
    Il serait temps de prendre des sanctions, plutôt que de permettre à nos sous de financer le Pakistan qui lui finance l’université de djihad. Et de les coordonner avec l’Inde, qui pèse un milliard d’individus. Je n’ignore pas un milliard d’individus au prétexte que nous ne serions pas « interchangeables ». Ignorance ou mépris qui est une attitude bien plus condamnable que des blagues pourries sur les blacks, les feujs, ou les handicapés.

  72. @ Serge HIREL 11h25
    « Respecter, c’est s’adapter aux autres sans se renier, accueillir le nouveau sans d’abord se méfier… Respecter, ce n’est pas se contenter de vivre ensemble, c’est vouloir bien vivre ensemble. »
    Vous avez dû lire le rapport Tuot de 2013 et y adhérer ?
    À sa relecture on mesure l’imbécillité de ses propos:
    Morceaux choisis:
    « Quand même, reprenons-nous ! La France a-t-elle jamais dépendu de ce qu’un bout de tissu – boubou ,coiffe bretonne, chèche ou béret – soit porté d’une façon ou d’une autre ? Il ne nous faut pas grand-chose pour pacifier notre horizon mental commun. »
    « Aujourd’hui, aux jeunes, cantonnés, éloignés de
    l’emploi et des lieux mêmes de la richesse de la vie, on apprend en direct que les hordes islamistes terroristes auxquels nous faisons la guerre à l’étranger menacent nos foyers. Diantre ! Voilà la recette ! Une barbe, un foulard, trois formules – le pauvre hère mal payé ou chômeur, déconsidéré et relégué, devient une menace, une puissance, fait la une des magazines, terrorise le bourgeois, et le fait colloquer gravement sur tous les tons du choc de civilisation qui se prépare ! »
    « Considérant l’islam comme une religion paisible et respectable, on incitera peu à peu les jeunes en mal d’identité à trouver ailleurs, inch Allah, de quoi marquer leur rage. Si elle se portait dans l’arène politique, elle y serait mieux employée. Réfléchissons à subordonner les
    concours publics ou partis, syndicats, et associations, aux adhésions venues des quartiers ! »
    On a tous constaté la pertinence des affirmations du sieur Tuot confit dans sa dhimmitude !! Il n’avait pas prévu, le pauvre homme, que la France paierait au prix fort sa lâcheté face aux revendications de cette « minorité »: plus de 300 morts et plus encore de blessés graves…
    En fait « l’inclusivité » qu’il appelait de ses voeux suggérait que la société française s’adapte aux moeurs islamiques au prétexte qu’il en allait de la paix sociale
    https://www.cnle.gouv.fr/IMG/pdf/rapport_au_premier_ministre_sur_la_refondation_des_politiques_d_integration.pdf
    J’ai la forte impression qu’aujourd’hui, certains persistent dans leur erreur d’appréciation, le grand malheur étant qu’ils sont responsables de la conduite de l’Etat ou élus de la République…

  73. @ Mary Preud’homme
    « Il ne me semble pas que l’enseignement des faits religieux dans les écoles laïques de la République ait été fort judicieux, étant « expérimenté » depuis moins de dix ans par des professeurs dont la neutralité pouvait être sujette à caution… »
    Il faut arrêter de se moquer du monde, Mary. Un athée peut parfaitement exposer le fait religieux dans un cours. C’est une question de méthode, ce qui n’est nullement discutable sur le fond.
    Si, maintenant, vous avez des faits objectifs permettant d’affirmer que ces professeurs déforment les faits, présentez-les. Mais sur un sujet aussi significatif que celui-là, il me semble clair qu’il faille venir avec des informations fiables, et pas des « oui, mais je dis que j’ai entendu un petit élève juif dire que c’est une honte que l’enseignant parle de peuple déicide !! ». C’est pourtant un fait que c’est quand même à la base de l’institution du catholicisme.
    C’est tout autant un fait que le fait que les caricatures ont abouti au massacre de Charlie Hebdo. Ce qui légitime qu’on les enseigne. Bah oui…
    À l’école, on enseigne des faits. Même quand ils déplaisent. Comme l’évolution par sélection naturelle et pas le créationnisme. Comme les sciences comme l’astronomie et pas l’astrologie. Comme les mathématiques et pas la numérologie kabbalistique. Grands dieux, que fus-je bien éduqué en Afrique ! Je vous concède toutefois, Mary, que ce n’était pas l’EdNat.
    Mais si vous avez des allégations factuelles sur le fait que, par exemple, un enseignant affirme que l’Eglise catholique n’a jamais considéré les juifs comme un peuple déicide, alors, oui, je serai parfaitement d’accord avec vous: l’enseignant serait en faute.
    Les faits, Mary. Rien que les faits. C’est cela l’enseignement du fait religieux. Pas celui de l’idéologie religieuse. L’école publique, ce n’est pas un collectif de madrasas.

  74. Mary Preud'homme

    @ F68.10 | 19 novembre 2020 à 14:51
    Encore un qui a des problèmes avec la définition des mots et nous pond tout un laïus à partir d’un terme (neutralité) dont il n’a pas compris le sens élémentaire. Pour rappel, être neutre suppose n’afficher d’aucune manière ses préférences, sa connivence, ou son opposition pour un parti, une religion etc.
    À vous lire ainsi que quelques sectaires de votre acabit, il semble bien qu’un tel enseignement vous serait définitivement interdit, sauf à vouloir générer de grands dommages parmi nos chérubins à peine pubères.

  75. « Je songe aux ignominies chantées de Frédéric Fromet sur Jésus-Christ (France Inter) et comme beaucoup j’en ai été scandalisé – également par la nullité du chansonnier ! » (PB)
    Il faut de tout pour faire un monde et ce Fromet se situe au sommet de la vulgarité… avec d’autres. Cela choque quiconque se conduit avec un minimum d’éducation. Mais, pour ma part, ce qui m’exaspère le plus, c’est que cet individu profère ses ignominies sur une radio de service public, dont le propriétaire est un Etat laïc, qui, de ce fait, s’interdit tout jugement sur les dogmes religieux et est censé être neutre vis-à-vis des croyances intimes des citoyens.
    Qu’attend Roselyne, ministre de tutelle de Radio France, pour remonter les bretelles de Sibyle ? Fromet peut sévir sur une station privée, dont il sera vite viré au motif de la perte d’audience et de la fuite des annonceurs, mais pas sur France Inter, qui lui accorde un salaire – ou des piges – financé par le contribuable.
    Serait-ce trop vous demander, Fromet, que d’apprendre le sens du mot « respect » ? Cela vous permettra de comprendre aussi ce qu’est la liberté d’expression.

  76. @ Mary Preud’homme
    « Encore un qui a des problèmes avec la définition des mots et nous pond tout un laïus à partir d’un terme (neutralité) dont il n’a pas compris le sens élémentaire. »
    La neutralité ne consiste pas à rejeter la notion de factualité. C’est l’éternel chantage que les religieux et les autocrates de votre espèce imposent aux autres: nier les évidences. C’est bien le problème de fond. Le manque de respect pour les faits au profit d’une autorité incontestable. Même problème pour le blasphème que pour ces génies qui ont cru qu’on pouvait légiférer sur la valeur de π.
    Vous êtes une honte manifeste.
    « Pour rappel, être neutre suppose n’afficher d’aucune manière ses préférences, sa connivence, ou son opposition pour un parti, une religion etc. »
    Et c’est bien pour cela qu’on parle de FAITS religieux. Vous comprenez le sens des mots ? Ce que vous réclamez, c’est effectivement que l’école cesse d’enseigner des FAITS pour faire passer les idéologies des uns et des autres comme autant de positions intellectuelles respectables qu’il serait inconvenant de critiquer.
    Vous trouverez toujours et encore des gens qui refuseront ce deal derrière lequel le macabre se cache.
    « À vous lire ainsi que quelques sectaires de votre acabit, il semble bien qu’un tel enseignement vous serait définitivement interdit, sauf à vouloir générer de grands dommages parmi nos chérubins à peine pubères. »
    Eh bien, dans ce cas, il convient d’interdire l’expression de l’idéologie religieuse s’il n’est pas admissible de présenter des faits religieux. Je ne le souhaite pas. Mais la balle est dans votre camp.

  77. @ Robert Marchenoir
    « En somme, vous nous demandez de nous soumettre aux musulmans. Alors que chaque commentaire de votre part tend à vous présenter comme un facho nauséabond racisse fachisse d’esstrêm-drouate. »
    Voilà que Robert Marchenoir est reparti dans son exercice favori consistant à prêter aux autres des intentions et des propos qui ne sont pas les leurs, en faisant exprès de comprendre les choses de travers et en rallongeant la sauce à partir de ses propres élucubrations, pour se faire passer pour un justicier…
    Et tout cela à partir d’une remarque qui n’est même pas de moi mais de Claude Luçon, même si j’en ai approuvé la justesse…

  78. Robert Marchenoir

    @ caroff | 19 novembre 2020 à 14:28
    J’ai lu le rapport Tuot que vous nous avez indiqué, sur l’intégration des immigrés, en 2013. Il est hallucinant.
    Tout au long de ses 98 pages, il n’y a pas un seul chiffre, pas une seule déclaration attribuée à un tiers, pas une seule source. C’est un interminable commentaire de blog, exclusivement constitué de déclarations péremptoires étayées sur rien, d’assertions du type il faut faire ceci ou cela, le tout délayé dans une épaisse sauce de style pseudo-littéraire, dont l’auteur va jusqu’à se vanter en conclusion. Au motif que le « lyrisme », ce serait mieux que la « vérité » ou les « mathématiques ».
    Et l’auteur est conseiller d’État. Voilà à quoi sont payés ces guignols.
    Encore une fois : quand le premier ministre demande un rapport à quelqu’un (me dis-je dans mon for intérieur infiniment naïf), c’est d’abord pour enquêter, pour établir des faits inconnus jusque-là, puis pour proposer des mesures, dûment argumentées et justifiées.
    Il n’y a aucune enquête, puisqu’il n’y a aucun chiffre. Sans chiffres, on ne peut pas établir des faits. En leur absence, tout est bavardage. Et concernant les propositions, il n’y a aucun chiffre non plus ! Non seulement ça coûte rien, c’est l’État qui paye, mais l’ampleur même des phénomènes constatés et des remèdes proposés ne peut être établie. Donc, la réalité des faits non plus. A ce stade, ce n’est même plus une question d’économie ; c’est une question de vérité.
    L’auteur fait la liste des personnalités qualifiées qu’il a « auditionnées ». On se demande à quoi cela a servi, puisqu’aucune n’est citée dans son rapport. Ils auraient aussi bien pu se faire une bonne bouffe en parlant de nanas et de bagnoles.
    Et tout cela, c’est avant même d’en venir au contenu extraordinairement immigrationniste et gauchiste du rapport, que vous avez justement souligné.
    La liste des personnalités interrogées est d’ailleurs éloquente : ce sont, pour l’essentiel, les professionnels de la profession immigrationniste, les innombrables institutions officielles chargées de la gestion du problème, les préfets, les fonctionnaires et ainsi de suite.
    Concernant les personnalités et les associations indépendantes, nous avons exclusivement, là aussi, des représentants des immigrés, et des organismes faisant de « l’anti-racisme » leur fonds de commerce.
    Pas un seul représentant des Français de souche, pas un seul économiste, pas un seul chef d’entreprise, pas un seul policier, pas un seul spécialiste de l’islam ou du terrorisme (sauf un obscur « musulman libéral » marocain), personne du bord d’en face, personne de la fameuse « société civile » (sauf un « comédien » au nom nord-africain), personne représentant la voix de ceux qui ne veulent plus d’immigration, parce qu’ils sont bien placés pour en constater les dégâts.
    Le gros des sources du conseiller d’État Tuot, si l’on peut appeler cela des sources, ce sont les personnes qui gagnent leur vie en travaillant pour les institutions étatiques chargées de gérer l’immigration. On imagine bien qu’ils ne vont pas flinguer leur gagne-pain en assurant qu’il faut moins d’intégration et moins d’immigration, et non davantage !
    Je vous conseille, d’ailleurs, l’effrayant graphique, en annexe, qui expose complaisamment la liste de tous les « machins » chargés de gérer l’immigration. Le type est tellement habitué à mariner dans son milieu, qu’il ne se rend même pas compte du caractère extraordinairement incriminant de ce diagramme.
    C’est en lisant des torchons aussi scandaleux qu’on comprend que la seule façon de nous en sortir, c’est de couper sauvagement dans la dépense publique et de supprimer une proportion énorme de fonctionnaires.
    Ce n’est pas seulement le conseiller d’État Tuot qu’il faut virer, ses successeurs et ses prédécesseurs. C’est dans tout l’éco-système fonctionnarial qu’il faut tailler à la hache. Celui qui permet à de tels « rapports » d’exister, et de se concrétiser en inaction étatique, politiques désastreuses, impôts et charges sociales écrasants, salaires médiocres, chômage énorme et chronique, et manque de « moyens » — forcément, lorsque l’hydre fonctionnariale les confisque à son profit, on a du mal à en voir la couleur sur le terrain.
    ______
    @ Mary Preud’homme | 19 novembre 2020 à 15:17 (@ F68.10 | 19 novembre 2020 à 14:51)
    « Encore un qui a des problèmes avec la définition des mots et nous pond tout un laïus à partir d’un terme (neutralité) dont il n’a pas compris le sens élémentaire. »
    Encore une qui a des problèmes avec le débat argumenté, la pensée rationnelle et ne comprend rien à rien de ce qu’elle lit.
    La vérité est que vous ne supportez pas que des hommes vous supplantent dans le débat. Voilà pourquoi vous nous faites votre harpie féministe à la moindre occasion.
    Franchement, allez faire du parachute ou de la guitare tzigane, c’est plus dans vos cordes. Faites juste attention à ne pas confondre celles de l’un avec celles de l’autre, cela risquerait de nous priver de votre délicieuse présence.

  79. Mary Preud'homme

    @ F68.10
    Mon pauvre monsieur vous êtes décidément quelque peu obtus ou de mauvaise foi. Quand j’avançais que ce ne serait pas le rôle de l’Education nationale d’enseigner des faits religieux (par manque de recul ou de neutralité), je voulais simplement signifier que la question des religions et de tout ce qui s’y rapporte devait rester du domaine du privé, notamment en ce qui concerne les programmes d’enseignement dans les collèges. Etant donné que l’on ne pouvait être assuré à cent pour cent d’une parfaite neutralité des enseignants dans un sens comme dans l’autre. Vous comprenez ?
    Personnellement, je connais des enfants de 5ème qui n’apprécient pas du tout le contenu des cours de « religion » comme ils disent ! C’est pourquoi j’avais suggéré que les cours de faits religieux (bonjour la formule !) soient facultatifs plutôt qu’imposés.
    Ce qui est valable pour les croyants de toutes religions, de même que pour les agnostiques, les indifférents et les athées… Car contrairement à vous, je ne voudrais rien imposer et laisser chacun libre de ses croyances ou de ses doutes, tout en respectant une stricte neutralité et laïcité.

  80. Il y a du Jean Gabin chez Robert Marchenoir.
    Quand c’est court, lire ses commentaires dans la tête avec la voix de Jean Gabin dans la Traversée de Paris donne quelque chose d’assez amusant.

  81. @ Exilé (@ Claude Luçon @ Robert Marchenoir)
    « Et tout cela à partir d’une remarque qui n’est même pas de moi mais de Claude Luçon, même si j’en ai approuvé la justesse… »
    Vous n’avez pas fait qu’en approuver la justesse. Mais pour le mettre en évidence je vais d’abord répondre aux propos de Claude Luçon:
    « Dans l’affaire des caricatures il serait bon de comprendre et prendre en compte cette différence, de comprendre que tous les citoyens de ce monde ne raisonnent pas de la même façon. » – C. L.
    Exact. C’est la seule manière d’appréhender les choses qui fasse sens. Je ne cesse de l’écrire.
    « Que nous ne détenons pas nécessairement la vérité. » – C. L.
    Certes. Mais mon petit doigt me dit que les talibans sont tout aussi ignorants en matière de d’épistémologie théologique et de morale qu’ils le sont en matière de physique quantique. Pensez-vous que cette appréciation soit fallacieuse ?
    « Il n’y a pas si longtemps la simple incompréhension entre deux conceptions de l’éducation a produit la Shoah ! » – C. L.
    Là, il faudrait que vous m’expliquiez un peu plus en quoi c’était un problème relatif à l’éducation. Les racines de ce problème sont multiples. 1000 ans minimum de persécution par le christianisme, plus le délire du racisme scientifique, ainsi que la crétine rivalité franco-allemande ont produit ce suicide civilisationnel. Je n’arrive pas à résumer ce problème à une problématique de l’Ecole-Sans-Dieu contre l’Ecole-Avec-Dieu.
    « Les uns pensent et guerroient avec des mots, les autres avec des kalachnikov et des couteaux. Il faut repenser notre définition, et notre pratique, de « dialogue ». » – C. L.
    Exact. Et de toute urgence. Sans se leurrer non plus sur la possibilité de dialoguer avec un pays comme le Pakistan sans recours à la force pour donner de la crédibilité à nos propos et les imposer dans leur propre champ politique national.
    Ils ont une dette auprès du club de Paris, non ? La France n’est-elle pas un gros créancier du Pakistan ? On pourrait aussi faire pression sur la question du Kashmir en favorisant, par exemple, l’accession de l’Inde en tant que membre permanent du conseil de sécurité des Nations unies, ce qui ne manquerait pas de réjouir la Chine. Qui est aussi un gros créancier du Pakistan. Et qui adore les musulmans. Quand ils campent et que les Chinois concentrent.
    Il convient donc en effet d’avoir un dialogue musclé. Et peut-être même de criminaliser des réseaux comme la télévision turque TRT, qui est mille fois plus sectaire, militante et diffamatoire que Al-Jazeera. Et une partie de ce « dialogue » musclé se joue au Liban. Il convient de mobiliser au niveau européen pour mettre en place une réponse crédible. Qu’en pense le club de Visegrád ?
    Par contre, vous, Exilé, écrivez:
    « Mais allez donc essayer de le faire comprendre aux universalistes qui depuis 200 ans voudraient nous faire croire que l’homme est interchangeable et que leur vision des choses est la seule valable. »
    Ces neuneux universalistes-là existent. Mais vous prenez position sur l’universalisme sans en préciser les contours, ce qui laisse peser une ambiguïté sur qui vous visez exactement. En particulier, il existe des gens qui refusent l’alternative entre « nous sommes tous pareils, et un Pakistanais est, par dogme, aussi tolérant et droit qu’un Hollandais » et « la France est le centre du monde et il impose de l’affirmer en rejetant, par dogme, les idées et les gens qui viennent d’ailleurs ».
    On peut très bien comprendre que le monde est vaste, que les idées circulent et doivent être confrontées en laissant les a priori nationaux de côté sans pour autant se voiler la face et nier que certains musulmans en France acceptent les lois de la République seulement le temps d’atteindre une masse critique et de revendiquer alors l’application de la charia.
    Mais vous, face à cette situation, vous mentionnez une période de 200 ans, marquée par un insupportable universalisme que vous vilipendez en continu comme seul prisme de lecture sur l’actualité. La critique de Marchenoir, vous appelant à vivre un peu avec votre temps, par simple pragmatisme, n’a pas été volée. Libre à vous de réclamer le retour du Roy par ailleurs, mais de grâce, pas à tout bout de champ et hors de propos. La situation actuelle se gère en 2020, et la France est un régime plus ou moins démocratique.
    En 2070, peut-être aurons-nous rétabli une théocratie catholique et royale qui vous fera le plus grand plaisir. Vous pourrez alors rétablir l’interdiction du blasphème. En attendant, la realpolitik prime. Et dans ce contexte, il va bien falloir que vous affirmiez un choix clair et net sur la question du blasphème. Parce que si on ne sait sur quel pied vous dansez, il est illusoire qu’on vous accorde un crédit très nettement supérieur à un imam salafiste.
    ————————————————-
    @ Mary Preud’homme
    « Quand j’avançais que ce ne serait pas le rôle de l’Education nationale d’enseigner des faits religieux (par manque de recul ou de neutralité), je voulais simplement signifier que la question des religions et de tout ce qui s’y rapporte devait rester du domaine du privé… »
    Eh bien non. La laïcité, ce n’est pas cela. Cela, c’est la dérive qu’on appelle les laïcards. Que Xavier NEBOUT décrie parfois à juste titre, mais en y incorporant les gens qui, contrairement à vous, ont une définition correcte de la laïcité. La laïcité, c’est le fait que l’Etat ne reconnaisse aucun culte. L’Etat n’a par contre aucune obligation, sur le fond, de ne rien dire sur une religion et peut même critiquer ses dogmes. Il a l’interdiction constitutionnelle de faire d’une religion une religion ayant un statut particulier dans notre système institutionnel. En particulier, l’expression publique de la foi et de l’athéisme radical est explicitement autorisé par la loi: c’est la liberté religieuse et la liberté d’expression. Encadrées par divers contraintes liées à la nécessité. C’est justement le fait que je reconnaisse cette élémentaire évidence qui ne fait pas de moi un laïcard.
    « …notamment en ce qui concerne les programmes d’enseignement dans les collèges. Etant donné que l’on ne pouvait être assuré à cent pour cent d’une parfaite neutralité des enseignants dans un sens comme dans l’autre. Vous comprenez ? »
    Ah, oui, je comprends parfaitement que les enseignants sont parfois un peu biaisés. Mais je vous rappelle que la tâche de l’école, c’est bien d’enseigner la réalité et les faits. Conditions qui légitiment l’exercice du privé sous contrat (et non du privé hors contrat). En gros, si on tolère, dans le privé sous contrat, du catéchisme, il n’y a pas de raisons de nier à l’école publique le droit d’enseigner le fait religieux. Si on interdit l’un, il est logique d’interdire l’autre. Et je ne suis pas certain que cela réjouisse tout le monde. Vous comprenez ?
    « Personnellement, je connais des enfants de 5ème qui n’apprécient pas du tout le contenu des cours de « religion » comme ils disent ! »
    Je n’aime pas le contenu des cours de religion que ma fille a avalé en Suisse. Pas vraiment du factuel, mais du béni-oui-oui. Je n’ai jamais affirmé que nous vivions dans un monde parfait.
    « C’est pourquoi j’avais suggéré que les cours de faits religieux (bonjour la formule !) soient facultatifs plutôt qu’imposés. »
    Et je pense justement l’inverse. Ce qui n’est pas contraire à la laïcité. J’ai d’ailleurs des bons souvenirs des cours de religion que j’ai eu en Afrique. Moins drôle que les cours d’éducation sexuelle, ou que les cours d’informatique (qui n’ont été introduits en France que bien après que j’avais fait mes gammes de développement logiciel dans le tiers-monde). Je ne comprends pas votre problème. Vous pensez que les enseignants français sont des crypto-marxistes ? Vous n’auriez pas complètement tort. Je n’ai pas apprécié les propos dégradants et athéo-bigots des examinateurs du concours de l’agrégation quand ils ont su quelle était mon alma mater. Ces comportements devraient être punis par l’autorité judiciaire. Cela n’autorise pas pour autant à faire l’autruche sur le fait religieux à l’heure actuelle.
    « Ce qui est valable pour les croyants de toutes religions, de même que pour les agnostiques, les indifférents et les athées… Car contrairement à vous, je ne voudrais rien imposer… »
    Et je veux légalement imposer quoi, ma bonne petite dame ? L’athéisme ? Que nenni. J’exige simplement que l’école apprenne les faits aux chérubins, ne les berce pas de contes de fées, leur apprenne à distinguer le vrai du faux, y compris en matière de théologie, et leur garantisse la liberté de conscience. Je prône une éducation somme toute ultra-classique, un peu old school même, basée sur une connaissance approfondie des humanités, ce qui inclut, de toute évidence, le fait religieux. Le contraire serait obscurantiste, et chercherait à dissimuler la réalité aux élèves sous prétexte que ce serait choquant. Ce n’est pas acceptable. Si les programmes scolaires sont progressifs, ce n’est pas pour rien. C’est justement pour arriver à cette fin dans le pragmatisme le plus total.
    « …et laisser chacun libre de ses croyances ou de ses doutes, tout en respectant une stricte neutralité et laïcité. »
    Laisser chacun libre de ses croyances ou ses doutes ? Tout à fait. Leur dissimuler les faits ? Résolument non. La neutralité, oui, pas au détriment de la factualité, ce que n’interdit pas et même protège la laïcité en protégeant l’expression publique sur les religions, et ce à tous les niveaux, tant que l’Etat n’en reconnaît aucune.
    Rétablir le blasphème, par contre, ce serait implicitement reconnaître une ou des religions et au minimum discriminer l’athéisme, à moins de criminaliser dans la foulée l’affirmation de l’existence de Dieu ; car l’Etat ne reconnait pas de religions OU système philosophique, théisme ou athéisme compris, comme étant au-dessus de la critique, ce que le crime de blasphème avaliserait. C’est clair ?
    Tout cela est pourtant bien simple. Trop long, mais bien bien simple.

  82. @ Mary Preud’homme | 19 novembre 2020 à 18:33
    Comment faites-vous pour ne pas comprendre que l’hyper-narcissique ne trouve son miel que dans la polémique sans fin, il rétorque, il rétorque, il rétorque, sans fin.
    Vous n’êtes pas au bout de vos peines.
    Un vernis culturel lui sert de bélier pour enfoncer les portes ouvertes, comme vous lui proposez.
    Toutefois il faut le lire, on y découvre des perles. Dernièrement il nous a dit qu’il trouvait tristes les bordels de Dacca au Bangladesh, repère des pédophiles européens…
    Une vomissure.
    Seul le silence tue Narcisse. Seul, il n’est plus rien.
    Souvenez-vous-en.

  83. @ caroff 19 novembre 2020 à 14:28
    Tendre la main n’est pas tendre la joue… Je dis qu’avant la loi et l’ordre, qui doivent, en dernier ressort, assurer le bien vivre ensemble dans notre société – et nous débarrasser de ceux qui n’acceptent pas de s’adapter à elle sans néanmoins se renier -, le respect crée un environnement propice à dépasser une simple cohabitation, évidemment porteuse de méfiance, de violence et de domination, qui interdisent toute réussite de socialisation à la française d’une immigration, qui, en quantité, doit rester modérée.
    Loin de moi les élucubrations de ce haut fonctionnaire qui, d’ailleurs, n’intègre pas cette notion de respect dans son propos. Enarque, le terme est étranger à sa culture… Thierry Tuot m’est inconnu, tout autant que son rapport de 2013. Je vous remercie de m’avoir fait découvrir ce technocrate qui, effectivement, milite pour une France black-blanc-beur. Même plutôt black-beur… avec régularisation des clandestins dès leur descente du bateau des passeurs.
    Deux détails de son CV sont intéressants : il a été « juge délégué de la reconduite aux frontières » – on croit rêver – et est né à Mantes-la-Jolie, dont l’évolution démographique doit le réjouir. Dès les années Giscard, la classe moyenne a fui son « grand ensemble » qui a compté jusqu’à 8 000 logements (Val Fourré) et est aujourd’hui un modèle de ce que seront nos « territoires perdus » si nous ne prenons pas rapidement un virage à 180 degrés. On y fait une grande fête très illuminée toutes les nuits du 31 décembre… avec, pour le reste de l’an, rodéos, drogue et mosquée plus ou moins salafiste.
    Alors non, mon propos n’est pas le sien. Mais, tout en réfutant le discours angélique qui applaudit les « chances pour la France », j’ose dire que la solution du tout ou rien n’est pas – n’est plus – possible, pas même souhaitable, et qu’une voie paisible peut s’ouvrir si, d’une part, Français et immigrés font un pas l’un vers l’autre – nous aimons déjà le kebab, c’est bon signe -, d’autre part, si nous savons dès maintenant réduire le flux des arrivées, tarir celui des clandestins, enfin, si les autorités ont le courage d’éloigner sans espoir de retour tous ceux qui, parmi les immigrés, prennent la France pour une fille facile qu’on peut violer à sa guise. Tous ceux qui lui manquent de… respect.

  84. @ Savonarole
    « Comment faites-vous pour ne pas comprendre que l’hyper-narcissique ne trouve son miel que dans la polémique sans fin, il rétorque, il rétorque, il rétorque, sans fin. »
    L’hyper-narcissique considère en effet que la question du blasphème et de la laïcité n’est pas un point mineur. Et ne produira pas d’excuses en bonne et due forme à ce sujet.
    « Un vernis culturel lui sert de bélier pour enfoncer les portes ouvertes, comme vous lui proposez. »
    C’est certes un peu éreintant d’enfoncer des portes ouvertes. Merci de votre compassion.
    « Toutefois il faut le lire, on y découvre des perles. Dernièrement il nous a dit qu’il trouvait tristes les bordels de Dacca au Bangladesh, repère des pédophiles européens… Une vomissure. »
    Ah ! Parce que de mes propos, vous en déduisez que j’enfile des gamines à Dakha ? C’est ce que suggère votre formulation. C’est difficile de laisser passer ce genre d’insinuations, alors de grâce, comme duvent, abstenez-vous de répondre si vous n’appréciez pas ma prose et que vous n’avez aucun contenu à m’opposer.
    « Seul le silence tue Narcisse. Seul, il n’est plus rien. »
    Je vous avoue que j’aimerais bien retourner à mes nombres de Stirling. Une tâche digne de Pénélope. Je n’apprécie pas vraiment me sentir obligé de vous répondre.

  85. Mary Preud'homme

    @ Savonarole | 19 novembre 2020 à 20:11
    N’avez-vous pas remarqué que je ne répondais que rarement à ses provocations ridicules ?
    Néanmoins s’agissant d’un sujet qui me tient à coeur et qu’il s’est permis de commenter en falsifiant et dénaturant grossièrement mes propos, j’ai tenu à mettre les choses au point en rétablissant les faits dans leur contexte et en toute transparence.
    Libre à lui de continuer à bavasser et à m’agonir avec son comparse Marchenoir. De poursuivre son prêchi-prêcha insipide afin de soutenir la malencontreuse et pitoyable réforme pondue par les ultragauchistes laïcards Régis Debray et Jack Lang.
    De mon côté j’ai dit ce que j’avais à dire et je m’en tiendrai là !

  86. @ Catherine JACOB | 19 novembre 2020 à 08:37
    « Difficile de faire un cours d’anthropologie ou encore de philosophie du droit aux victimes à chaque procès d’assises. »
    Mais qui a exigé cela ? pas moi. En revanche le lobby commercial des avocats ne peut pas se plaindre que l’EducNat, cette faillie consentante, ait en quoi que ce soit gêné leur « extension du domaine de l’honoraire » (merci Houellebecq par emprunt) depuis le mouvement de propag’ initié du temps de la néo-avocasserie galopante Mitterrand l’oncle, Badinter, Dumas et tutti robini…
    « New York est une ville de psychiatres et d’avocats » c’est un titre que « Ouest-Torchon » a un jour consenti à une Folle nantaise du Barreau en 1992 au moment où Woody Allen pointait au totalitaire-tutellitaire « point-de-rencontre » et où la fille richissime de Bleustein-Blanchet publiait un « Mein Kampf » haineux sous le titre « XY De l’identité masculine ». En toute impunité… imaginons un « XX De la carence féminine » (en chromosome Y) !!
    Vous avez le droit de commenter la décrépitude. Vous avez le droit de refuser d’en prendre conscience. Vous avez le droit. Le « droit ». De ?

  87. @ Mary Preud’homme
    « De mon côté j’ai dit ce que j’avais à dire et je m’en tiendrai là ! »
    Eh bien pas moi.
    « De poursuivre son prêchi-prêcha insipide afin de soutenir la malencontreuse et pitoyable réforme pondue par les ultragauchistes laïcards Régis Debray et Jack Lang. »
    Navré. Mon référentiel intellectuel n’est pas Debray et Lang. C’est Bartley. Un philosophe américain rationaliste qui n’a absolument rien d’un gauchiste, mais fait partie intégrante de la mouvance libérale la plus orthodoxe. Qui initialement entreprit des études pour devenir pasteur protestant, qui rejeta le christianisme dans le cadre de ses études, et qui en fit un bouquin qui fit date, The Retreat to Commitment, en 1962 au sujet de la crise d’identité du protestantisme en rapport au rationalisme, et des raisons de sa plongée dans ce qui est maintenant devenu le sectarisme évangélique ricain.
    C’est libéral. C’est centre-droit. C’est juste pas franco-français, mais anglo-saxon, et en phase avec la recherche philosophique la plus contemporaine et en pointe de son époque. Comme en témoignent les références, par exemple, à Quine dans son bouquin. Un bonhomme qui pèse plus lourd que Debray et Lang réunis.
    C’est pas du gauchisme. Ce sont des philosophes qui, eux, bossent vraiment. Qui publient. Dans des revues à comité de lecture. Qui ne se contentent pas de pérorer sur « La République ».
    Et qui bossaient avec Hayek pour écrire The Fatal Conceit: The Errors of Socialism en 1988. C’est même ultra-ultra-libéral vu de France, tout ce gauchisme laïcard.
    Je ne fais que spécialiser l’essentiel des réflexions de Bartley dans le contexte français. Pas de bol si cela ne tombe pas dans votre camp. Mais ce qui est certain, c’est que n’importe quel lecteur de bonne foi ne peut que conclure de nos échanges que je n’ai rien à voir sur ce plan avec des laïcards qui veulent évincer la religion de l’espace public.
    Au contraire, la défense de la liberté religieuse et de la liberté de conscience, y compris face aux excès de la laïcité, est justement une des conditions nécessaires pour l’existence d’un athéisme qui, de surcroît, ne soit pas dogmatique et qui ne soit pas contraint de se rattacher à des mouvances comme la France Insoumise pour affirmer son existence.
    L’athéisme et le libéralisme ont des origines communes. L’association française de l’athéisme avec la gauche – et l’extrême gauche en particulier – est une perversion de la pensée due à l’impact historique de la Révolution française et du combat contre le catholicisme au XIXe siècle.
    Dans le monde anglo-saxon, athée ne signifie pas nécessairement gauchiste. Et c’en est heureux. En France, c’est malheureux que l’athéisme soit associé aux discours des trotskos de La Libre Pensée. Une perversion intellectuelle totale. Que je vous invite à cesser de cautionner.

  88. Fidèle lecteur du blog, je suis assez déçu du billet.
    Vous ayant entendu récemment sur CNews, où vous racontiez comment maintes fois vous fûtes bien inspiré à n’avoir pas eu de préjugé avant de rentrer dans la salle d’audience, il semble que sur l’affaire Mila vous manquez cette fois de précautions.
    Pour faire court, vous me donnez l’impression d’oublier le contexte, notamment l’âge de la jeune fille, la pression antiraciste et islamique (pardon pour cette redondance) qui commence dans les livres scolaires et continue dans la cour de récré, et tout ce qu’elle a subi avant de lancer ses anathèmes (insultes, harcèlement, etc).
    Et pourquoi donner raison à SR, elle a tellement de casseroles qu’elle tinte quasi jusqu’au pôle nord !

  89. @ F68.10
    « La critique de Marchenoir, vous appelant à vivre un peu avec votre temps, par simple pragmatisme »
    Eh bien, contrairement à ce que vous supposez, en ne me montrant pas esclave du seul temps présent et de ses modes souvent ridicules et contestables mais en l’inscrivant sur une très longue trajectoire historique qui contribue à l’expliquer, je me montre probablement plus pragmatique que nombre de mes compatriotes qui ont une mémoire et peut-être une intelligence de colibri.
    Pour ne prendre qu’un exemple, pensons à tous ces prétendus responsables politiques qui découvrent au jour le jour un certain nombre de problèmes liés à l’irruption de l’islam dans notre société : ils devraient étudier l’histoire de ce mouvement qui se comporte simplement aujourd’hui comme depuis 1400 ans…
    Des Afghans disent parfois à des Occidentaux : « vous avez des montres, nous avons le temps ».

  90. @ Mary Preud’homme
    « N’avez-vous pas remarqué que je ne répondais que rarement à ses provocations ridicules ? »
    Ben moi, je n’avais pas remarqué ! 😊
    ———————————————————
    @ Serge HIREL | 19 novembre 2020 à 11:25
    « Le respect va bien au-delà de la simple courtoisie, du bon goût, de la politesse, de l’éducation. Le respect est bien plus qu’un code civilisationnel. C’est la marque la plus profonde de l’égalité et de la fraternité. Dans sa parole un peu alambiquée, Ségolène Royal a dit cela. On ne peut que l’approuver. »
    Ben voilà, nous sommes d’accord. Ça fait deux fois. On progresse !
    J’aime bien quand vous parlez comme un catho de gauche.

  91. @ F68.10 | 19 novembre 2020 à 20:31 (@ Savonarole)
    « Ah ! Parce que de mes propos, vous en déduisez que j’enfile des gamines à Dakha ? C’est ce que suggère votre formulation. C’est difficile de laisser passer ce genre d’insinuations, alors de grâce, comme duvent, abstenez-vous de répondre si vous n’appréciez pas ma prose et que vous n’avez aucun contenu à m’opposer. »
    Mais vous êtes un dictateur au petit pied !
    Cependant, si vous suggérez à Savonarole de faire comme duvent, il va faire ce qui lui plaît, c’est idiot, parce qu’il me semble que vous voulez le faire taire.
    Votre pensée manque de beaucoup de qualités, la principale, c’est la confrontation à l’autre, et par l’autre j’entends l’autre, pas celui que vous souhaitez terroriser ou plier à votre égarement.
    Il vous manque de la souplesse et pas seulement aux jointures…

  92. @ Serge HIREL | 19 novembre 2020 à 20:15 et caroff
    J’avais en ce lieu, dès la parution du rapport remis à monsieur Ayrault par le conseiller d’État Tuot, réagi et aussi appelé l’attention sur les rapports des commissions de travail dont monsieur Tuot reprenait les conclusions.
    Devant le tollé qui commençait à poindre, monsieur Ayrault avait dit qu’il ne faisait pas siennes les conclusions de ce rapport…
    Effectivement « l’intégration inclusive » avait pour principal objet d’accueillir les étrangers dans leur propre culture et de les « enseigner » dans leurs propres langues. C’est une forme de progressisme paraît-il.
    Mais cela s’inscrit dans un mouvement plus vaste auquel nos dirigeants, surtout de gauche mais aussi de droite, ont directement ou indirectement souscrit.
    Je fais ici référence à l’Organisation de la coopération islamique qui noyaute les instances de droits de l’Homme à l’ONU et surtout l’Organisation du monde islamique pour l’éducation, les sciences et la culture (ICESCO https://www.icesco.org/fr/) implantée au Maroc et inspiratrice de nombre des politiques d’accueil des musulmans dans les pays occidentaux, singulièrement en France. Cette organisation noyaute aussi certaines instances comme l’UNESCO dont la présidente Audrey Azoulay, désignée par monsieur Macron, a pris ses fonctions en novembre 2017.
    Ce qui s’inscrit aussi dans une certaine vision qu’avait alors monsieur Macron, vision que l’exercice régalien du pouvoir en France a conduit à réviser en partie ses propres « fondamentaux », notamment en matière de conception de la laïcité ou de lutte contre l’islamisme dit séparatiste.

  93. Ségolène Royal est insupportable parce qu’elle a toujours raison. Elle est dans une dynamique d’égoïsme surdimensionné. Même quand elle a perdu aux élections présidentielles, son discours était tellement volontaire et irréaliste que j’avais envie d’être à portée de voix pour lui faire entendre qu’elle avait perdu et qu’il fallait qu’elle en prenne conscience.
    La réaction de Ségolène par rapport à l’affaire Mila qui n’est que médiatique est de la même veine. Ségolène a raison mais cela ne flatte que son ego.

  94. @ Achille 20 novembre 2020 à 09:56
    « Catho de gauche »…
    Et pourquoi donc ? Est-ce l’apanage des cathos de gauche que de faire de l’égalité et de la fraternité les deux forces qui, régissant les relations humaines, sont les plus sûrs gardiens de la paix ? Bien d’autres courants de pensée, y compris athées, tiennent ce même discours. Le respect n’est-il pas aussi au cœur de la laïcité, la neutralité qu’il impose étant aussi la règle principale de cette vertu républicaine ?
    De plus, je ne suis pas bien sûr que l’Eglise ne définisse pas le respect comme l’attitude de soumission due à Dieu et à elle-même… Tenir en respect ses ouailles n’est pas à proprement parler une marque d’égalité… Néanmoins, je vous remercie de m’accorder l’absolution…

  95. @ duvent
    « Il vous manque de la souplesse et pas seulement aux jointures… »
    Alors, oui, cela dépend effectivement de l’interlocuteur. Il y a des gens avec qui il convient d’être aussi raide qu’un nanotube de carbone. Savonarole en est un exemple. D’autres avec qui il convient de prendre leurs propos là où ils se trouvent et d’engager une discussion courtoise sur les idées. Lodi ou Lucile en sont deux exemples de type assez différent. On adapte sa souplesse à l’interlocuteur et à ses propos.
    « Mais vous êtes un dictateur au petit pied ! »
    Ah bon ? Je fais irruption chez vous ? Je vous cogne ? Je légitime qu’on vous cogne ? Non. Je vous adresse des propos. Vous en souffrez ? Il faut que je vous achète des mouchoirs ?
    « Cependant, si vous suggérez à Savonarole de faire comme duvent, il va faire ce qui lui plaît, c’est idiot, parce qu’il me semble que vous voulez le faire taire. »
    Savonarole ? Je ne vois pas quel niveau de tolérance il convient d’adopter face à une personne qui effectivement cherche à faire taire autrui en le roulant dans la boue sans jamais engager autrui sur le fond. Enfin, si, je vois: très peu. Position dans laquelle je ressens une grande aisance.
    « Votre pensée manque de beaucoup de qualités, la principale, c’est la confrontation à l’autre, et par l’autre j’entends l’autre, pas celui que vous souhaitez terroriser ou plier à votre égarement. »
    Vous n’allez pas me faire prendre des vessies pour des lanternes. Il y a des gens avec qui il est possible d’avoir un échange. Comme Robert Marchenoir (si, si, si), et d’autres avec qui il est impossible, de leur propre aveu, comme Mary Preud’homme. N’inversez pas la situation pour la faire coller à vos préjugés.
    ———————————————————
    @ Exilé
    « Eh bien, contrairement à ce que vous supposez, en ne me montrant pas esclave du seul temps présent et de ses modes souvent ridicules et contestables mais en l’inscrivant sur une très longue trajectoire historique qui contribue à l’expliquer… »
    Ah ! Mais je fais de même ! Je garde toujours à l’esprit toute la plage de temps long que l’humanité a vécue depuis qu’elle a décidé de descendre des arbres. Cela met les choses en perspective.
    « …je me montre probablement plus pragmatique que nombre de mes compatriotes qui ont une mémoire et peut-être une intelligence de colibri. »
    Être pragmatique, ce n’est pas uniquement avoir conscience du temps long, mais surtout des réalités actuelles qui conditionnent notre action. Ensuite, à l’arrière de votre crâne, il importe effectivement d’avoir conscience du temps long. Sur cela nous sommes parfaitement d’accord, encore qu’à mon avis, nous ayons quelques menus points de divergence.
    « Pour ne prendre qu’un exemple, pensons à tous ces prétendus responsables politiques qui découvrent au jour le jour un certain nombre de problèmes liés à l’irruption de l’islam dans notre société : ils devraient étudier l’histoire de ce mouvement qui se comporte simplement aujourd’hui comme depuis 1400 ans… »
    Ou même remonter plus loin dans le temps: garder en tête toutes les ignominies commises depuis l’âge du bronze au moins au nom du religieux.

  96. @ F68.10 | 20 novembre 2020 à 13:06
    Vous êtes très médiocre, ce que je trouve vaguement amusant…
    Bon, comme vous avez l’air d’en avoir besoin, je vous laisse en compagnie des personnes avec qui il vous est agréable de converser c’est à dire celles qui pensent comme vous, cela est étonnamment original…
    Vous êtes très généreux dans votre recherche de conversations intelligentes semblables au circuit fermé des fontaines d’agréments, dès lors, je vois déjà les sujets merveilleux et riches que vous allez pouvoir aborder avec vos pareils, ils seront d’autant mieux convaincus que vous indiquez qui d’entre les commentateurs sont les ennemis. Vifs compliments ! De cette façon vous vous rendez recommandable à la dernière classe des penseurs de céans…

  97. Robert Marchenoir

    @ Exilé | 19 novembre 2020 à 17:36
    « Voilà que Robert Marchenoir est reparti dans son exercice favori consistant à prêter aux autres des intentions et des propos qui ne sont pas les leurs, en faisant exprès de comprendre les choses de travers et en rallongeant la sauce à partir de ses propres élucubrations, pour se faire passer pour un justicier… »
    En somme, vous êtes un génie incompris. Je compatis. Cela doit être dur.
    Hélas ! hélas ! hélas ! Dans votre émouvante pudeur de jeune fille rougissante, vous vous abstenez de nous dire quelle était la signification réelle de vos propos.
    1. Je raconte des sottises.
    2. Je m’attire des objections.
    3. Je me récrie que je suis persécuté.
    4. Je mets fin au débat.
    Vous pouvez, maintenant, retourner à votre roue de hamster que vous faites tourner sans interruption.
    Excusez-moi de vous avoir dérangé dans vos prières.

  98. @ duvent
    « Vous êtes très médiocre, ce que je trouve vaguement amusant… »
    Et vous avez un QI de bulot.
    « Bon, comme vous avez l’air d’en avoir besoin, je vous laisse en compagnie des personnes avec qui il vous est agréable de converser c’est à dire celles qui pensent comme vous, cela est étonnamment original… »
    Eh bien non, je préfère discuter avec des gens avec qui je ne suis pas d’accord. Des platistes, des médecins, des théocrates et des staliniens. Je vous invite donc à continuer cette conversation. Ne venez donc pas affirmer que j’y coupe court. J’attends simplement du contenu de votre part. Ce qui ne me semble être ni excessif ni totalitaire.
    « Vous êtes très généreux dans votre recherche de conversations intelligentes semblables au circuit fermé des fontaines d’agréments… »
    Au détail près que j’affirme justement l’inverse. Les désaccords que j’ai avec Robert Marchenoir ne sont pas minimes, de ce que j’en vois, mais le format des commentaires de ce blog n’est pas propice à l’examen de nos différences. Vous remarquerez que je n’adresse donc que peu la parole à Robert Marchenoir. Vous voulez qu’on fasse des stats pour le prouver ?
    « …dès lors, je vois déjà les sujets merveilleux et riches que vous allez pouvoir aborder avec vos pareils… »
    Ah ! Oui ! Moi aussi ! Mais il me paraît prioritaire de vous éduquer sur l’utilité de la notion de discussion, ainsi que de vous apprendre les rudiments du discours argumenté.
    « …ils seront d’autant mieux convaincus que vous indiquez qui d’entre les commentateurs sont les ennemis. »
    Euh… non. Pour convaincre Marchenoir, par exemple, il faut venir avec des faits sourcés et des arguments qui ne soient pas truffés de sophismes. C’est assez exigeant. Mais encore une fois, le blog ne s’y prête pas complètement.
    « Vifs compliments ! De cette façon vous vous rendez recommandable à la dernière classe des penseurs de céans… »
    Je me moque complètement d’être recommandable:
    « Cela importe toujours d’examiner les fondamentaux. Cela importe toujours de se dire: « Que feriez-vous si vous rencontriez un membre de la Société de la Terre Plate ? En y réfléchissant, comment puis-je prouver que la Terre est ronde ? Suis-je certain de la théorie de l’évolution ? Je sais que c’est censé être vrai, mais voici qu’une personne affirme qu’il n’y a rien de tel. Que tout cela relèverait du « dessein intelligent ». À quel point suis-je certain de mes propres opinions ? » Ne vous réfugiez pas dans la sécurité fallacieuse du consensus et dans le sentiment que, quoi que vous pensiez, vous ne pouvez vous tromper parce que vous êtes bien au chaud dans la majorité morale. L’un des plus fiers moments de ma vie, dans mon récent passé, a été de défendre l’historien britannique David Irving, qui est maintenant emprisonné en Autriche pour, au plus, la potentialité qu’il formule une pensée indésirable sur le sol autrichien. Il n’a rien dit, de fait, en Autriche. Il n’était même pas accusé d’avoir dit quoi que ce soit. Il a été accusé d’avoir peut-être l’intention de dire quelque chose qui violerait une loi autrichienne qui stipule: « Une seule version de l’histoire de la Seconde Guerre mondiale peut être enseignée dans notre courageuse petite République tyrolienne ». La République qui nous a donné Kurt Waldheim, un secrétaire général des Nations unies, et un homme recherché dans plusieurs pays pour crimes de guerre. Vous savez, le pays qui a Jörg Haider, le chef de son propre parti fasciste, dans le gouvernement qui a envoyé David Irving en prison… Connaissez-vous les deux items qui ont rendu l’Autriche célèbre et qui lui ont établi sa réputation, par hasard ? Que je vous le dise… J’espère qu’il y a ici des Autrichiens qui en seront vexés. Eh bien, quel dommage si non, mais les grandes réussites de l’Autriche sont d’avoir convaincu le monde entier qu’Hitler était allemand et Beethoven viennois. Maintenant, à ce fier bilan, peuvent-ils l’ajouter, ils ont le courage d’affronter leur passé et d’emprisonner un historien britannique qui n’a commis aucun crime sauf celui de la pensée et de l’écriture. Et c’est un scandale. Et je ne trouve généralement pas de soutien lorsque j’affirme cela, mais je m’en moque: je n’ai pas besoin de soutien. Ma propre opinion me suffit et je revendique le droit de la défendre contre tout consensus, toute majorité, n’importe où, en n’importe quel lieu, n’importe quand. Et quiconque n’est pas d’accord avec cela peut prendre un numéro, faire la queue, puis m’embrasser le c*l. » — Christopher Hitchens.
    Texte à enseigner dans toutes les écoles, juste avant de montrer les caricatures aux élèves. En invitant les élèves musulmans – et aussi des élèves non-musulmans par solidarité anti-discriminatoire – à aller jouer au ballon pendant ce temps.

  99. Robert Marchenoir

    @ duvent | 20 novembre 2020 à 14:12 (@ F68.10 | 20 novembre 2020 à 13:06 )
    « Je vous laisse en compagnie des personnes avec qui il vous est agréable de converser c’est à dire celles qui pensent comme vous. »
    Suggérer que vous soyez capable de penser est d’une insolence rare.

  100. @ Robert Marchenoir | 20 novembre 2020 à 18:32
    « Suggérer que vous soyez capable de penser est d’une insolence rare. »
    La vache ! Non seulement vous êtes le héros qui remet de l’ordre dans les queues devant les caisses de Monoprix, mais aussi le chevalier blanc qui défend les grands penseurs solitaires, insensibles, et tout, et tout…
    Je ne sais pas quoi dire pour me défendre… Mon dieu, que c’est difficile, comment faire, quo curram, quo non curram ?
    Le comble de l’horreur est que vous d’habitude si prolixe, êtes ici d’une concision de spartiate, et j’ai envie de vous dire : Si !
    Oui, SI vous étiez redoutable, j’arrêterais immédiatement la préparation qui m’occupe et vous calotterais abondamment… SI !

  101. @ duvent (@ Robert Marchenoir)
    « La vache ! Non seulement vous êtes le héros qui remet de l’ordre dans les queues devant les caisses de Monoprix, mais aussi le chevalier blanc qui défend les grands penseurs solitaires, insensibles, et tout, et tout… »
    Tout penseur solitaire a besoin d’un chevalier blanc. Merci Bob. Ou devrais-je vous appeler Shrek ?
    « Oui, SI vous étiez redoutable, j’arrêterais immédiatement la préparation qui m’occupe et vous calotterais abondamment… SI ! »
    Commencez par répondre aux arguments qu’on vous oppose. Vous réfléchirez à la violence après.

  102. @ F68.10 | 20 novembre 2020 à 13:06
    Puisque vous me citez, moi aussi j’aime bien vous lire et discuter avec vous, et je vous trouve mentalement souple, ça saute tellement aux yeux que ce n’est pas la peine de vous justifier sur ce point. Mais vous professez aussi, par contraste, des convictions inébranlables allant jusqu’à l’intransigeance dans votre manière de les exprimer. Cela ne vous empêche pas de vous intéresser à des points de vue différents, du moment qu’ils sont défendus rationnellement.

  103. @ Lucile
    Je vous avoue que cela me gonfle quand même pas mal de me la jouer athée-méchant. J’ai quand même été élevé chez les jésuites à Versailles, là où une certaine Blandine un jour a déclaré à un de mes amis: « Avant de te connaître, je voulais devenir nonne ». Cétypa touchant ? Cétypa mignon ? Pourquoi je pouvais avoir des discussions intéressantes avec mes potes traditionalistes hard-core à Ginette qui se tapaient les matines et les vêpres, alors que sur Internet, je me retrouve assimilé par Mary Preud’homme à l’ultragauchisme laïcard ?
    Etre athée pose-t-il un tel problème que des discussions entre potes sont OK, mais son expression publique doive ne recevoir que des sarcasmes l’assimilant au marxisme ? Comment se fait-il qu’un lycée dirigé par un ordre militaire catholique soit de facto plus tolérant qu’Internet ne l’est ? C’est quoi ce sketch ? Les gens sont-ils tous des chochottes qui ne supportent pas qu’on les contredise ou qu’on les critique ? Est-ce que pour faire comprendre que Dieu est de la foutaise, je suis socialement contraint de cracher sur l’ordre cartusien pour bien faire passer le message ? Alors que j’ai quand même tendance à admirer ces gens et leur œuvre historique, au menu détail près que je persiste à penser que la religion est de la profonde foutaise ?
    La France est-elle devenue un hôpital psychiatrique à ciel ouvert, où, comme dans les services fermés, il est « normal » que des patients musulmans menacent de mort d’autres patients au motif qu’ils n’acceptent pas Dieu comme guide thérapeutique ? Où les média, tels des psychiatres besogneux, scrutent les idées malsaines et racistes de leurs ouailles avec une précision qui… (je tousse…) laisse à désirer ? Ou l’ultima ratio de tout débat public est la relation à Maman ? Mais qui sont ces gens ?! Pour qui se prennent-ils ou se prennent-elles !? Sciant.
    « Mais vous professez aussi, par contraste, des convictions inébranlables allant jusqu’à l’intransigeance dans votre manière de les exprimer. »
    Si je n’avais pas vécu ce que j’avais vécu, ce qui a développé le système immunitaire de mon esprit au point que la moindre foutaise m’y déclenche un choc anaphylactique, j’aurais probablement les opinions et le type d’élocution d’Achille. Mais on ne refait pas l’histoire: des gens sont conscients que le vrai et la foutaise importe ; d’autres non.
    Malheureusement, en règle générale, les intégristes du vrai sont des religieux ou des scientifiques obtus et parfois dangereux, et les gens tolérants ou trop tolérants ne comprennent pas pourquoi le vrai importe. « Chacun croit ce qu’il veut ; toutes les vérités se valent », disent-ils, surtout quand leurs croyances sont sous pression. Alors que c’est justement ces gens-là qui devraient investir le champ que moi et Marchenoir occupons pour couper l’herbe sous le pied aux obtus qui dissimulent leur très réelle intransigeance derrière un visage doucereux et un langage de chattemite. Donc oui, je revendique une brutalité à mon mode d’expression.
    « Cela ne vous empêche pas de vous intéresser à des points de vue différents, du moment qu’ils sont défendus rationnellement. »
    Effectivement. Mais si le règne de l’humeur remplace le règne de la quantité, moi, j’avoue que je collerais bien 67 millions de Français sur des posologies massives de lithium. Et qu’on ne vienne pas se plaindre d’effets secondaires.

  104. Robert Marchenoir

    @ F68.10 | 20 novembre 2020 à 22:48
    Très bon texte.
    « Mais qui sont ces gens ?! »
    Question que je me pose souvent.

  105. @ Robert Marchenoir | 21 novembre 2020 à 00:43
    « « Mais qui sont ces gens ?! » (F68.10)
    Question que je me pose souvent. »
    Cette question oratoire est très intéressante, et par bonté je veux vous apporter mon secours…
    Ne vous tourmentez plus inutilement, ce n’est pas bon pour vous et vos affidés…
    « Mais qui sont ces gens ? »
    L’esprit le mieux construit se perdrait en conjectures, dès le premier mot, mais vous qui êtes rompu à la manipulation, narquoisement venez déposer votre petit compliment, tout en mesure et retenue, cela m’incite à croire que vous êtes excessivement faible et craintif…
    Il est connu que celui dont la vie est réglée sur la vérité et la raison, pèse consciencieusement l’importance de tous ses devoirs, le premier étant de regarder l’adversaire comme un adversaire.
    Ainsi, le mépris, qui sert de bouclier pendant l’assaut, est souvent porté par le lâche, car celui qui craint les coups ne peut sans se démasquer accepter la réfutation, incapable qu’il est de soulever jusqu’à lui-même le plus insignifiant des opposants.
    Alors, il s’interroge et par sa question rhétorique, s’enfuit dans sa petite pensée fétide.
    Mais je viens vous dire que « ces gens », sont les autres, qui sont debout et vous regardent ainsi couché.
    Ne me remerciez pas de vous avoir éclairé car je suis toujours mon naturel élan, qui me porte à l’indulgence et à la douceur…

  106. @ F68.10 | 20 novembre 2020 à 22:48
    Ainsi donc vous avez fait votre scolarité chez les Jésuites. Je comprends mieux votre réaction de rejet pour tout ce qui se rapporte à la religion. Tout le monde ne supporte pas.
    Moi qui n’ai connu que le « régime » mariste, bien moins militaire, j’ai parfois eu du mal à en supporter certaines contraintes.
    D’ailleurs à peine quitté le pensionnat, j’ai très vite abandonné les rites qui m’étaient imposés pendant toute ma scolarité : matines, prière avant le repas, prière du soir et tout le tintouin.
    Il n’en demeure pas moins qu’il me reste un enseignement que j’ai acquis, parfois malgré moi, et qui m’empêche de dire que la religion c’est de la foutaise. Contrairement à vous je ne suis pas devenu athée, voire laïcard qui méprise les croyants quelle que soit la religion où ils ont mis leur foi. Je serais plutôt agnostique dans la mesure où je pense qu’il n’est pas possible que ce monde soit simplement le fruit du hasard, même étalé sur des milliards d’années.
    C’est la raison pour laquelle j’éprouve plus d’indulgence que vous à l’égard de la religion.
    Beaucoup de gens ont besoin de croire en un Dieu, quel que soit son nom. Ils ont besoin de lui parler, de l’invoquer lorsqu’ils sont dans la détresse et même, et surtout, pour avoir une raison d’exister.
    Cela fait belle lurette que je ne vais plus à la messe, sauf pour les événements familiaux.
    Même si je ne crois plus au Dieu des livres saints, je réponds aux traditions qui ont toujours été celles de ma famille du plus loin que je m’en souvienne. Cela peut votre paraître un peu ridicule, voire hypocrite, mais j’y trouve une certaine sérénité ou quelque chose du même genre. Et puis je me dis que lorsque le moment sera venu de quitter ce monde qui, sur beaucoup de points m’a énormément déçu, mais m’a quand même apporté de grands moments de bonheur, je n’aurai pas trop de choses à me reprocher si je devais rendre des comptes (ce dont, tout à fait entre nous, je doute).

  107. @ Achille | 21 novembre 2020 à 12:01
    Excellent commentaire qui surgit dans le flot des singeries habituelles de ce blog dès qu’il s’agit du religieux. Un accablant constat sur nos septuagénaires, tous baptisés, culs-bénis, qui tout à coup découvrent à cet âge que l’on peut cracher sur ce qui les a édifiés dans l’existence, les cathos zombies.
    Votre somme sur ce que vous avez vécu tant par votre éducation que par votre évolution personnelle se rapproche du thème de ce que l’on appelle « le sentiment océanique ».
    Cette expression est née d’une lettre de Romain Rolland à son ami Freud, qui s’apprêtait à nous pondre une encyclopédie sur la religion.
    Rolland l’avertissait que l’on pouvait se détacher de sa religion d’origine sans renier pour autant la croyance qu’un être avait forcément créé ce qui nous entoure.
    Sur le Sentiment océanique, voyez cette lettre de Romain Rolland à Freud.
    « Mais j’aurais aimé à vous voir faire l’analyse du sentiment religieux spontané ou, plus exactement, de la sensation religieuse qui est (…) le fait simple et direct de la sensation de l’éternel (qui peut très bien n’être pas éternel, mais simplement sans bornes perceptibles, et comme océanique. Je suis moi-même familier avec cette sensation. Tout au long de ma vie, elle ne m’a jamais manqué ; et j’y ai toujours trouvé une source de renouvellement vital. En ce sens, je puis dire que je suis profondément « religieux » – sans que cet état constant (comme une nappe d’eau que je sens affleurer sous l’écorce) nuise en rien à mes facultés critiques et à ma liberté de les exercer –, fût-ce contre l’immédiateté de cette expérience intérieure. J’ajoute que ce sentiment « océanique » n’a rien à voir avec mes aspirations personnelles. (…) C’est un contact – et comme je l’ai reconnu, identique (avec des nuances multiples) chez quantité d’âmes vivantes, il m’a permis de comprendre que là était la véritable source souterraine de l’énergie religieuse qui est ensuite captée, canalisée, et desséchée par les Églises : au point qu’on pourrait dire que c’est à l’intérieur des Églises (quelles qu’elles soient) qu’on trouve le moins de vrai sentiment « religieux ». Éternelle confusion des mots, dont le même, ici, tantôt signifie obéissance ou foi à un dogme, ou à une parole (ou à une tradition), tantôt : libre jaillissement vital. »

  108. @ Achille
    « Ainsi donc vous avez fait votre scolarité chez les Jésuites. Je comprends mieux votre réaction de rejet pour tout ce qui se rapporte à la religion. Tout le monde ne supporte pas. »
    Ah mais j’ai adoré ! Les élections du PK, les noyades dans l’aquarium, les ridicules séances de bizutage, La Croix étalé en vitrine dans les couloirs du bâtiment principal pour nous garder en phase avec l’actualité, les jeannettes qui venaient nous distraire de leurs activités le dimanche, des élèves qui s’affirmaient catholiques, juifs, musulmans ou athées sans fausse pudeur ni intolérance – pas vu de protestants, par contre… – les bourgeoises versaillaises qui voulaient montrer qu’elles chantaient plus juste que leurs voisines à l’église en croyant que chanter plus juste, c’est chanter plus fort. Ma piaule était juste à côté. Que du bonheur.
    Point négatif: pourquoi laissaient-ils pourrir la viande avant de la servir aux élèves ? C’est une prescription religieuse ?
    Je n’ai que de bons souvenirs, et je suis bien content d’être passé par Ginette plutôt que Louis-le-Grand ou Henri-IV. Je peux d’ailleurs, sur ce coup, remercier ma bigotte et néanmoins incroyante de mère pour ce choix. Je conseille vivement Ginette. Si on n’est pas trop allergique aux cathos. Et il se trouve que ce n’est pas mon cas.
    « Il n’en demeure pas moins qu’il me reste un enseignement que j’ai acquis, parfois malgré moi, et qui m’empêche de dire que la religion c’est de la foutaise. »
    Si j’affirme que la religion est de la foutaise, ce n’est nullement relatif au cadre, aux gens, à la religiosité comme sentiment, et à l’organisation de la vie que ces gens mettent en place. Au contraire, j’ai tendance à trouver cela plutôt positif. C’est une position philosophique claire, nette et précise: rien ne permet d’affirmer l’existence de Dieu, quoique mes potes tradis pouvaient l’affirmer, et s’il y a bien une institution qui permette de pousser des gens très bien à faire des horreurs en toute bonne conscience, c’est la religion.
    Si Ginette restait identique, mais était aussi diverse culturellement et religieusement que l’était mon école africaine, ce serait encore mieux. Nul besoin de la religion pour qu’une institution comme Ginette existe. Le simple bon sens, dans un monde normal, devrait y suffire. Le simple bon sens, dans un monde normal, devrait convaincre quiconque que c’est malsain que des écoles dépendent de l’Etat. Ou d’un Etat dans l’Etat comme la religion.
    « Contrairement à vous je ne suis pas devenu athée, voire laïcard qui méprise les croyants quelle que soit la religion où ils ont mis leur foi. »
    Je ne méprise pas les croyants. Je conchie la religion. Et en particulier la religion organisée, mais pas l’idée d’organisation… Ce n’est pas pareil. Les croyants, même, j’ai plutôt tendance à les apprécier, même si ce n’est pas réciproque, en tout cas de prime abord.
    « Je serais plutôt agnostique dans la mesure où je pense qu’il n’est pas possible que ce monde soit simplement le fruit du hasard, même étalé sur des milliards d’années. »
    Et c’est là où nous avons une fondamentale divergence philosophique. Et je dirais même scientifique. Il fut un temps où j’aurais pu être de votre avis. Mais mon allergie à la foutaise développée par la psychiatrie intensive me conduit maintenant à considérer cette position comme… une illusion et de la foutaise. Ce qui ne m’autorise nullement à vous mépriser en tant que personne. Sauf le jour où vous vous mettez à décapiter au nom de votre position philosophique de type Tawhid.
    « Beaucoup de gens ont besoin de croire en un Dieu, quel que soit son nom. Ils ont besoin de lui parler, de l’invoquer lorsqu’ils sont dans la détresse et même, et surtout, pour avoir une raison d’exister. »
    Je ne comprends pas ce sentiment.
    « Des connaissances personnelles qui sont athées me disent parfois qu’elles aimerait croire à nouveau. Des connaissances qui sont d’anciens croyants me disent parfois qu’elle souhaiterait renouer avec leur ancienne croyance. Cela leur manque. Je ne comprends absolument pas cela. Je pense qu’est chose excellente qu’il n’y ait aucune raison de croire dans les assertions absurdes que je vous ai, certes brièvement, résumées. Le principale raison en est qu’il s’agisse d’une croyance totalitaire. C’est l’atavique désir d’être un esclave. C’est l’atavique désir qu’il y ait un autorité inaltérable, incontestable et tyrannique qui puisse vous condamner pour crimes de la pensée pendant que vous dormez. Qui puisse vous soumettre, et qui en fait doit vous soumettre, à une surveillance totale H24, chaque minute éveillée et assoupie de votre vie; que dis-je, de votre vie… avant que vous ne naissiez et, encore pire, là où les réjouissances commencent, après votre mort. Une Corée du Nord Céleste. Qui souhaite que cela soit vrai !? Qui, sauf un esclave, désire un destin aussi sombre ?! Je suis allé en Corée du Nord. Un pays qui a un mort comme président. Kim Jong-Il est seulement chef du parti et de l’armée, il n’est pas chef du gouvernement de l’Etat. Ce poste appartient à son père décédé, Kim Il-Sung… C’est une nécrocracie. Une thanatocracie. Presque une trinité, me permets-je d’ajouter: le fils est la réincarnation du père… C’est la plus révoltante, résolue, absolue et impitoyable tyrannie que l’espèce humaine ait jamais évoluée. Mais, au moins, vous pouvez – bon sang ! – claquer et quitter la Corée du Nord !! Le Coran ou la Bible vous offrent-ils cette liberté ?! Non! Non ! La tyrannie, la misère, l’accaparement total de votre entière personnalité, l’annihilation de votre individualité ne font que commencer au point de votre décès. Cela est le mal. Ceci est une prédication honteusement maléfique. Voilà, c’est là le premier point… » — Christopher Hitchens.
    « Même si je ne crois plus au Dieu des livres saints, je réponds aux traditions qui ont toujours été celles de ma famille du plus loin que je m’en souvienne. Cela peut vous paraître un peu ridicule… »
    Absolument pas. Pourquoi voudrais-je acculturer les gens ?!
    ———————————————————–
    @ duvent
    « Il est connu que celui dont la vie est réglée sur la vérité et la raison, pèse consciencieusement l’importance de tous ses devoirs, le premier étant de regarder l’adversaire comme un adversaire. »
    Foutaise. La liberté d’expression permet justement de confronter des idées plutôt que de se taper sur la gu*ule.

  109. Mary Preud'homme

    @ Achille | 21 novembre 2020 à 12:01
    Voilà un commentaire qui me semble exprimer le ressenti de nombre de personnes de culture judéo-chrétienne de nos générations, qu’elles aient fait leurs études ou non dans des institutions religieuses.
    En ce qui me concerne, j’ai été renvoyée à quatre ans d’une classe enfantine tenue par des religieuses pour avoir giflé la supérieure, dont semble-t-il je ne supportais pas l’hypocrisie ; c’est ainsi qu’après m’avoir punie selon moi injustement, une fois en présence de ma mère venue me rechercher, elle s’était penchée pour me caresser la tête en me disant : « allons embrassez-moi vilaine fille, je vous pardonne ». D’où mon indignation devant le culot de cette présumée bonne soeur et la beigne qu’elle avait reçue en retour lui faisant voler sa cornette dans les décors (selon ma mère et mon frère de dix ans mon aîné, vu que je n’ai gardé aucun souvenir de cet incident)…
    Une histoire qui dès lors m’a suivie partout, alimentant ma réputation de rebelle !

  110. Ah, les gens, tous ces autres qui ne sont pas nous, sont tellement dans l’erreur de ne pas être nous qu’il faudrait leur administrer le lithium, comme Michael Jackson buvait son lait anesthésiant, chaque soir pour dormir, oubliant le libre jaillissement vital de Rolland.
    Car moi, voyez-vous, je ne suis pas comme vous, et ne pourrais envisager d’être comme ces gens, quelle horreur, ce troupeau qui ne mériterait que le joug coréen dont au moins nous pouvons nous échapper, plutôt que cette vie de condamné à partager notre terreur de la mort, incapables que nous sommes de nous reconnaître semblables, si fondamentalement semblables et humains.
    Moi, je suis particulier en ma définition du bien, car je suis moi, qui n’est pas vous, et sans vous à admonester, je ne saurais être moi, et comme je vous admoneste, je suis rejeté, accédant enfin à l’ordre supérieur, au degré de la victime expiatoire, celle qui fonde le sacré que je dénonce à raison comme la foutaise séculaire, dénonciation, piège se refermant sur le piège, qui m’empêche d’accéder à reconnaître qu’alors j’en suis l’incarnation, bouclant la boucle, persécuté par ma persécution, cette définition du bien qui ne sait se définir qu’en terme d’exclusion du vous, qui n’est pas moi, et qui s’appelle le mal.
    Entre en scène alors, ce vous qui est toi, échappant au commun pour accéder à l’intime, plus de Corée, plus de curés ni de remise de primes, mais un état d’exclusion si fin et si fragile qu’il permet d’apporter tout le soin nécessaire d’être au monde sans en être la victime, à répéter sans fin la geste ancienne qui voudrait faire de toi la condition d’un nous qui serait moi, ce moi qui sans toi n’existe pas, et qui se soumettrait à la foutaise de ma domination ou bien de ta domination, alors que ton regard en mon regard, ton visage comme le mien que nous envisageons nous appelle hors de ce lien fatal qui nous nie et nous possède, qui te nie et te possède comme il me nie et me possède, alors que l’un pour l’autre nous accédons à la dépossession mutuelle de nous-même, et que, sans nous prendre, pourtant nous nous donnons.
    Ainsi, par don, arrivons-nous au début du voyage, aux rives du réel où la mort est nouveau testament, et sans crainte proclamerons à tue-tête qu’il n’y a que l’amour pour définir ce nous qui ne demande plus aux autres qui sont ces gens, et lèguerons cette promesse à nos enfants en témoignage, leur laissant en partage de choisir s’ils le désirent d’emprunter ce chemin unique hors des foutaises, des quolibets et des sarcasmes, des rites sacrés et des rideaux qui voilent que nous sommes nus et parfaitement avoués l’un à l’autre, en cette incarnation de la nouvelle et si parfaite formulation de la divinité.

  111. @ Mary Preud’homme | 21 novembre 2020 à 17:08
    « En ce qui me concerne, j’ai été renvoyée à quatre ans d’une classe enfantine tenue par des religieuses pour avoir giflé la supérieure, dont semble-t-il je ne supportais pas l’hypocrisie »
    Finalement vous n’avez pas tellement changé au cours de ces années ! 🙂

  112. Mary Preud'homme

    @ Achille | 22 novembre 2020 à 09:08
    C’est vrai, je ne supporte toujours pas l’injustice et l’hypocrisie. Je vous félicite de l’avoir remarqué.

  113. @ Aliocha
    « …sont tellement dans l’erreur de ne pas être nous qu’il faudrait leur administrer le lithium… »
    Ah non ! Vous confondez ! Quand on souhaite corriger quelqu’un qui est dans l’erreur, on administre de la clozapine et on argumente à coups de poing comme prélude à d’autres délicatesses. Le lithium, ce n’est que pour corriger l’humeur. Cela va être difficile de jouer la victime avec moi, Aliocha.
    « Car moi, voyez-vous, je ne suis pas comme vous, et ne pourrais envisager d’être comme ces gens, quelle horreur, ce troupeau qui ne mériterait que le joug coréen dont au moins nous pouvons nous échapper, plutôt que cette vie de condamné à partager notre terreur de la mort… »
    Tout le monde n’a pas peur de la mort.
    « …foutaise séculaire… »
    Vous appelez foutaise le fait de refuser de croire en des choses pour lesquelles aucune donnée probante n’est avancée ? J’ai une définition de la foutaise qui en est l’exact inverse.
    « …Ainsi, par don, arrivons-nous au début du voyage, aux rives du réel où la mort est nouveau testament, et sans crainte proclamerons à tue-tête qu’il n’y a que l’amour pour définir ce nous qui ne demande plus aux autres qui sont ces gens… »
    Effectivement, quand on y prête attention, les religieux sont assourdissants:
    « Il est, dans notre société, considéré comme parfaitement normal d’approcher des gens que vous ne connaissez pas, mais qui ne sont pas des croyants, et de leur dire: « Allez-vous maintenant changer d’avis ? » Et, de fait, c’est quasiment considéré comme une question polie ! Et, comme vous le savez, il y a une longue histoire de fraude à ce sujet: les gens ont ont affirmé que Darwin s’est rétracté sur son lit de mort ; ils ont fabriqué des mensonges de ce type au sujet de Thomas Paine ; c’est une processus mensonger continu. C’est un petit et très sournois fragment de l’Histoire. Mais il y a aussi une horrible touche de chantage à tout cela: « Cela va aller… », disent-ils… « mais vous n’avez plus qu’une seule chance à votre disposition, maintenant. N’allez-vous pas la saisir ? Je te l’écris en tant qu’ami. »
    Ils l’ont même tenté sur moi, quand je fus très malade, et que je n’avais pas l’acide alacrité mentale que j’aurais aimé avoir dans mon lit d’hôpital. Cela ne me dérange pas: je peux le gérer. Mais je pense qu’il y a plein de gens plus vieux que ma personne, plus malades que ma personne, et peut-être, au risque de paraître suffisant, moins éduqués que ma personne, pour qui ce fut une horrible expérience. C’est très déprimant et alarmant qu’on puisse vous parler de cette manière. Je veux dire: si Sam et moi décidions de former une escouade écumant les hôpitaux religieux – ce qui est bien symétriquement ce qui se passe – pour dire aux gens qui se tordent de douleur en position horizontale « Vous dites que vous êtes catholique ? » – « Oui » – « Eh bien, voyez-vous, vous n’avez probablement que quelques jours à vivre, mais rien ne vous oblige à les vivre dans une condition de serf, vous savez ! Reconnaissez simplement que tout cela est de la foutaise, que les prêtres ont abusé de votre crédulité, et je vous garantis que vous vous sentirez mieux », je ne crois pas que cela serait superbement éthique ! Je pense même que cela serait de l’ordre de la faute de goût ! Mais, si c’est fait au nom de Dieu, cela bénéficie d’une caution sociétale ! Eh bien, « m*rde à cela !! » est ma position. Et je l’affirmerai dans mon dernier soupir. Merci pour votre écoute. » — Christopher Hitchens.
    Rien n’a raffermi mon athéisme naturel autant que les sombres et honteux salamalecs religieux auxquels j’ai assisté dans un contexte médical. Qu’il s’agisse de pasteurs protestants suisses qui venaient me gonfler (pas les pires), de patients musulmans qui me menaçaient de mort tout en m’agitant le Coran sous le nez et en faisant hurler des sourates par le téléviseur dans la complaisance misérabiliste la plus honteuse du personnel soignant, personnel soignant qui, par-dessus le marché, ne trouve rien de particulièrement anormal à cataloguer un patient membre de l’Union rationaliste comme souffrant de délire mystique. De qui se moque-t-on ?
    Il n’y a pas tolérance à afficher vis-à-vis de chantages de cette espèce. N’inversez pas les rôles, Aliocha: personne ne vous martyrise dans votre foi au motif d’afficher emphatiquement leur mécréance. C’est même parfois très nécessaire de l’afficher. Surtout quand certains ont le culot de faire de vous un religieux ou assimilé dans vos dossiers médicaux, qui ont, quoi qu’on en dise, une valeur légale. Valeur légale et mensongère. Que cela soit bien clair.
    Pas de tolérance pour des gens qui se sentent souillés quand on critique leur religion, et qui ont le CULOT d’assimiler l’athéisme à une maladie mentale. Tolérance zéro. Au-delà de la croyance en soi, le problème principal de la croyance, ce sont les croyants, et plus particulièrement leur stupidité. Dois-je revendiquer le droit de décapiter les gens qui prétendent que l’athéisme est une maladie mentale pour rendre cela clair comme de l’eau de roche ?
    J’espère que votre épouse va mieux que mal.
    —————————————————————
    @ Mary Preud’homme
    « C’est vrai, je ne supporte toujours pas l’injustice et l’hypocrisie. Je vous félicite de l’avoir remarqué. »
    Et je vous félicite de cette excellente disposition d’esprit, Mary ! Maintenant, il importe de ne pas confondre le sarcasme avec l’hypocrisie. C’est extrêmement différent. Et il importe aussi d’être capable de bien identifier qui sont les véritables victimes, y compris quand la victime est une meurtrière.

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