Michel Onfray ne joue pas mais massacre !

Il faut lire Valeurs actuelles.

Rien que pour savoir que le plus grand polémiste d’aujourd’hui est Michel Onfray et que, dans cet art de la violence maîtrisée et éclairante, il rivalise avec nos plus illustres pamphlétaires.

Ils ne sont pas nombreux car contrairement aux médiocres de la charge et du sarcasme qui abondent et ont le venin dérisoire, insignifiant ou indolore, les quelques maîtres de ce genre n’ignorent pas qu’il n’y a rien de plus difficile à exprimer que la méchanceté digne de sens et d’intérêt. Si elle n’est pas talentueuse, on ne l’écoute pas, on ne la lit pas. Si elle est vide ou absurde, on la néglige, on la méprise.

Michel Onfray, dans un entretien où son oralité est au meilleur, donne la substance de « La Cour des miracles » – ses carnets de campagne présidentielle de juillet 2016 à avril 2017.

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Il récuse fondamentalement les forces qui ont adhéré au traité de Maastricht et souligne qu’au sein de la droite et de la gauche, il existe « un courant maastrichien et libéral (PS, Les Républicains, UDI, PRG, la sensibilité de Macron) et un courant anti-maastrichien et souverainiste (PCF, La France insoumise, Debout la France, FN).

Il aspire à rebours à « un socialisme de type proudhonien autogestionnaire, girondin, rural, campagnard et provincial…nous permettant de nous gouverner nous-mêmes sans devoir abdiquer notre souveraineté aussi bien individuelle que nationale ».

On a le droit de juger utopique son projet de prédilection en même temps que d’approuver son constat sur le caractère décisif, pour les partis, de leur inscription ou non dans la logique du traité de Maastricht.

Utopique ? Selon Onfray, cette gauche « invisible » existe : « celle des associations et du bénévolat, du militantisme de terrain et des acteurs sociaux, de la liberté individuelle et de l’action concrète ». Difficile de nier qu’aujourd’hui la « base » fourmille d’inventions et d’expériences qui déplacent le champ du pouvoir mais nous sommes loin cependant d’une globalité proudhonienne qui briserait le jacobinisme, la centralisation et la domination de Paris.

Il y a ainsi, chez Michel Onfray – et ce n’est pas son moindre charme intellectuel -, le réalisme de l’observateur et le rêve de l’idéaliste. Il décrit l’état de la France telle qu’elle est et s’enthousiasme pour celle qui pourrait surgir de sa conception à la fois socialiste et libertaire. Il y a ses analyses et il y a ses songes. Alliance troublante dont la plénitude contrastée, contradictoire emporte à tout coup une adhésion partielle au moins à l’un des termes.

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L’argumentation impressionnante qu’il développe, presque totalitaire à force de ne laisser aucune place à la pensée contraire ou à une opinion moins tranchée, peut gêner le lecteur précisément à cause de ce dispositif tout armé dans sa tête, de ce quadrillage qu’il impose au réel, à ses nuances et à ses singularités pour que rien n’échappe à son interprétation. On aboutit à ce paradoxe que cet être épris de liberté n’est pas loin de réduire les protagonistes du monde politique à des marionnettes qui seraient manipulées et gouvernées par des puissances financières et mondialistes. Ainsi le président de la République aurait été mis en place sans que son talent, son intelligence y soient pour rien. Tous les événements, les victoires, les défaites, les primaires lui apparaissent déterminés, programmés. Une telle approche est désespérante pour qui croit encore à l’invention humaine, à une politique qui donnerait leur chance aux personnalités et à leur capacité de création.

Faut-il considérer cela comme l’inévitable rançon que doit payer un intellectuel de haut niveau voué à des globalités et ne pouvant tolérer la moindre exception venant fragiliser sa construction ?

S’attacher à cette formidable machine de réflexion acerbe et percutante oblige à passer sur ces critiques pour prendre de plein fouet le génie de la formulation, du trait dévastateur, le regard acéré, la causticité du jugement.

Michel Onfray ne se contente pas comme tant d’autres de dénoncer des abstractions, il vise la tête – Oradour-sur-Glane et Emmanuel Macron lui permettent d’offrir un morceau de bravoure sur la comparaison absurde entre le FN et le nazisme – et pourfend des personnages qui ne sont pas habitués à être traités de la sorte.

Parfois injuste – Bayrou n’est pas « le centre mou, très mou » -, il est trop dur sur Emmanuel Macron, lucide ou cinglant au sujet de tant d’autres : notamment Alain Juppé, « un homme de droite que la gauche de droite aime aimer », Manuel Valls, « Un matador de vaches laitières », Arnaud Montebourg, « un redressement improductif », Jean-Luc Mélenchon, « Un narcissique qui connaît bien le Tribunal révolutionnaire mais ignore encore que Thermidor a eu lieu », Bruno Le Maire, « Un homme qui se disait gêné par sa trop grande intelligence et qui a bien raison ».

C’est un régal que cette galerie de portraits : Onfray est un La Bruyère précipité et indigné qui va droit à la cible. Il touche et fait mouche.

Je ne voudrais pas laisser croire que Michel Onfray ne sait faire que dans la dévastation et le vindicatif tous azimuts. Alors qu’il est magnifiquement classique et superbement banal quand il définit la trilogie de toute campagne présidentielle : séduction-élection-trahison. Comme il le dit si bien, pour « gauche et droite confondues, c’est le grand mouvement des choses en politique ». Et comme une fatalité.

Michel Onfray, pour cette Cour des miracles, a été moqué dans la revue de presse de France Inter. On a cherché à le ridiculiser, il serait excessif, intolérant, partial ! Je suis désolé mais, pour cette radio comme pour tous ceux qui partagent son appréciation, je conclus : un Michel Onfray qui exagère ou même se trompe vaut encore largement mieux que les sarcasmes et la dérision croyant l’accabler.

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Voir les Commentaires (104)
  1. Marc GHINSBERG

    Michel Onfray me désespère. J’ai été l’un de ses plus fervents admirateurs lorsqu’il a fondé l’université populaire de Caen. Il sombre depuis quelques années dans un pessimisme noir. La perte de son père et de sa compagne, de mon point de vue, l’ont brisé. Il verse au plan philosophique dans le mysticisme (voir son livre Cosmos ) suivant en cela l’évolution qu’il reprochait à son vieux maître Lucien Jerphargnon. En politique il considère que le tournant mitterrandien de la rigueur, en 1983, constitue le péché originel de la gauche française. Refusant d’admettre qu’aujourd’hui il n’y a pas d’alternative sérieuse au libéralisme, il se réfugie dans une idéologie auto-gestionnaire post soixante-huitarde. Il développe une théorie du complot. Il a adopté l’attitude du dandy revenu de tout, auquel il ne reste plus qu’à « sombrer avec élégance » en même temps que sombre la civilisation judéo-chrétienne qui, selon lui, achève son cycle. Les derniers mots de son livre « Décadence » (suite de Cosmos) : « Le néant est toujours certain ».
    Michel Onfray a conservé son talent de polémiste, il le met aujourd’hui au service des passions tristes qu’il fustigeait hier. Je le crois très malheureux.

  2. Belle page Monsieur Bilger, qui m’économisera de lire le texte évoqué… Je retiendrai l’image du « matador de vaches laitières » que j’adore et cela me comble. MO a parfois raison d’avoir tort et tort d’avoir raison et, comme les grands esprits en surchauffe permanente, il peut glisser et déraper, mais toujours sous le contrôle de sa propre cohérence, cohérence dont manque cruellement le pirate à la lunette inversée qui, du haut de son radeau tanguant près du port de Marseille, entraîne dans son sillage des révoltés bien embourgeoisés ma foi… Cette fameuse sardine qui bouche le port, les Marseillais vont finir par la lui faire bouffer non ? (je m’autorise le droit de me moquer affectueusement d’une personne agressive qui voue tout ce qui ne penche pas comme lui aux gémonies)

  3. Bravo, bonne lecture (que je n’ai pas faite) mais dont j’imagine le contenu en lisant régulièrement le blog de Michel Onfray. Faire des choix pour le projet : libéralisme et modernité, fédéralisme ou souverainisme, progressisme ou communisme, socialisme ou libertarisme, surtout pas de sectarisme. Une analyse que je partage, un avenir que je crains.

  4. J’ai lu l’article de Valeurs actuelles avant de lire votre post. J’ai trouvé les propos d’Onfray sensés, sans être particulièrement originaux, et les piques contre les politiques assez croustillantes et pertinentes quoique décousues et relativement fades.
    La distinction entre les maastrichiens et les anti-maastrichiens coulait de source et était la bienvenue. Vous trouvez son jugement sur Macron—la marionnette promue, selon lui—choquant, mais c’est nier que Macron a été aidé par des puissants et des corporations qui avaient intérêt à ce que Fillon échoue, sans compter le coup de pouce appuyé du président sortant. Onfray a une tribune. Il l’utilise et génère foule d’écrits qui se vendent.
    Sa société idéale, décentralisée, campagnarde, autogestionnaire est assez utopique mais sympathique. C’est un déçu du socialisme et il se rabat sur ce qu’il peut.
    Il parle de Mitterrand qu’il dit—avec justesse—avoir installé le FN (à 1% en 1981) en orbite pour être une composante quantitativement significative de l’offre politique (cela ne veut pas dire recevable quant aux idées). Il voit en Marine Le Pen—suite à sa misérable prestation au débat de l’entre-deux-tours—une poissonnière harangueuse d’un certain village gaulois issu de la bande dessinée. Il n’a pas tort. C’est même ce qui plombe actuellement le FN, plus que la définition même de sa ligne politique.
    L’évocation de l’instrumentalisation du massacre d’Oradour-sur-Glane par Macron visant à faire ressembler l’extrême droite à la division SS Das Reich ne manque pas d’audace, ajoutant que l’Etat n’hésite cependant pas à rembourser les frais de campagne de cette mouvance douteuse.
    Il dit avoir prédit la victoire de Macron, voulue par le système, et couronnée lors d’une parodie de second tour où un affrontement avec Fillon (qui a manqué de peu de surclasser Le Pen au premier tour) aurait eu autrement plus d’allure et d’incertitude sur l’issue.
    Onfray, non seulement n’a pas tort, mais son discours offre des relents de fraîcheur sans grandes révélations conceptuelles.

  5. Claude Luçon

    Depuis quelque temps Michel Onfray semble se rapprocher toujours plus de la nature et redécouvre l’influence de son père paysan, dont il parle beaucoup de son immersion et de sa synchronisation avec la Nature. Sa mère est curieusement absente.
    Le philosophe regrette le paysan, il parle beaucoup de géologie qu’il restreint même à celle du sol cultivable.
    Par peur du gaz de schiste ? La peste sublime de l’industrialisation ?
    Onfray aurait-il lu « Fondation and Empire » d’Asimov, qui se passe dans un empire galactique en cours de destruction par « The Mule » (le Mulet), aux pouvoirs intellectuels dévastateurs et irrésistibles sur les planètes technologiquement développées ? Mais où le Mulet serait mis en échec par une petite planète de cet empire où aucune technologie avancée n’a été développée depuis la charrue…
    Sur cette bienheureuse planète seuls l’intellect et la pensée humaine ont été poussés à leurs limites. La population, à l’appel des anciens, les pères paysans, unifie et synchronise sa pensée pour en faire une force d’une puissance à laquelle même « The Mule » ne peut résister.
    Modernité, technologie, sciences se limitent à la culture des carottes et pommes de terre, tout est dans le cerveau, l’ordinateur organique suprême et invincible.
    Métaphore où les philosophes paysans sont la seule population et maîtres de la Planète ?
    La vie devenant un plaisir simple, genre hédonisme ? Philosophes en plus de poètes et paysans !
    Vladimir Vernadski et Teilhard de Chardin y avaient pensé, ils appelaient cette synchronisation des pensées des quelques milliards de terriens, la noosphère, qui entourait la terre à hauteur d’homme.
    En leur temps le féminisme n’existait pas.
    Considérant la chronologie suivante :
    Vladimir Vernadski né le 12 mars 1863 à Saint-Pétersbourg et mort le 6 janvier 1945 à Moscou
    Teilhard de Chardin né le 1ᵉʳ mai 1881 à Orcines et mort le 10 avril 1955 à New York
    Asimov né vers le 2 janvier 1920 à Petrovitchi et mort le 6 avril 1992 à New York, comme Teilhard de Chardin
    ONFRAY : né le 1ᵉʳ janvier 1959 à Argentan mais vit toujours.
    On est en droit de spéculer qu’il y a continuation dans la pensée des quatre ?
    Dans ses prédictions Asimov avait écrit vers 1954 que nous enverrions des robots sur Mars vers 2014, c’est fait, la conquête de la Galaxie commence, Onfray se prépare sans doute à faire de la Terre la planète de la pensée qui vaincra le futur Mulet.

  6. Robert Marchenoir

    « Un socialisme de type proudhonien, autogestionnaire, girondin, rural, campagnard et provincial. »
    Il y a trop d’adjectifs. Non seulement cela donne un style déplorable, mais en plus cela jette un sérieux doute sur le fond.
    Et d’ailleurs… Il nous faudrait un socialisme qui soit rural et campagnard, nous dit Onfray ; parce que l’un et l’autre sont différents, vous comprenez… Quant au socialisme rural, je sais que c’est fort à la mode en ce moment.
    Le soi-disant géographe Christophe Guilluy, devant lequel tout le monde s’extasie bien qu’il ne soit pas capable d’écrire un livre, nous a certes expliqué qu’il y a la bonne France, la France vertueuse, celle du « péri-urbain » et des campagnes, et la France vicieuse et libérale, la France mondialisée, la France des centres-villes et de Paris.
    Donald Trump, qui construit à New York des appartements de grand luxe vendus à des milliardaires, s’est fait élire par la fly-over Amérique, l’Amérique des bouseux que les gens sérieux ne font que regarder, d’un oeil distrait, du haut d’un avion. La bobote parisienne Natacha Polony passe son temps à nous vanter les vertus de la terre qui ne ment pas, et du fa-bu-leux foie gras qu’on trouve dans je ne sais quel village de sa connaissance (à la table d’un restaurant hors de prix) ; tandis que Marine Le Pen, chantre des « traditions », massacre la langue française en portant la « ruralité » au pinacle.
    J’entends bien que les ruraux (si ce terme veut dire quelque chose) sont de pauvres victimes honteusement exploitées par les citadins, mais cela entraîne-t-il pour autant que la France entière doive devenir aussi pauvre, ignorante et stupide que les campagnards et les provinciaux ? Je ne crois pas.
    Il faut tout de même mesurer la profonde imbécillité de ce concept : un socialisme campagnard. Déjà, le socialisme, c’est pas terrible au départ, mais alors campagnard… Le socialisme s’est développé suite à l’industrialisation, et l’industrie c’est l’urbanisation. Que peut bien vouloir dire un socialisme campagnard ? L’extermination des paysans par la faim, telle qu’elle fut menée par Staline en Ukraine ? La déportation des citadins (et des intellectuels) à la campagne, à la manière de Pol Pot, qui massacra une bonne partie de ses compatriotes après les avoir mis aux travaux des champs ?
    Il n’y a pas plus individualiste qu’un paysan. Comment Onfray va-t-il les persuader d’adopter le socialisme, fût-il « proudhonien » ? Pour instaurer le collectivisme, il faut être nombreux. Dans les campagnes, par définition, il n’y a personne. Comment va s’y prendre Onfray pour créer ses familistères dans des trous paumés ?
    Il n’y a pas plus parisien, plus citadin, que ce moulin à paroles médiatique de Michel Onfray. Que deviendrait ce personnage s’il devait se contenter de penser en silence dans quelque hameau perdu, et d’écrire deux-trois livres, lus par personne, qui seraient peut-être redécouverts dans cent cinquante ans ?
    Vous comprenez, c’est bien joli, la campagne ; mais tous ces gens-là, les Onfray, les Guilluy, les Polony, les Le Pen, ils seraient bien incapables se contenter de la pauvreté, pour ne pas dire de la misère que signifierait une France essentiellement rurale. Eux qui profitent à fond des avantages que leur procure le fait d’appartenir au gratin d’une capitale, ils rêvent d’infliger aux autres un retour à la terre purificateur. En somme, l’important, dans la phrase d’Onfray, ce ne sont pas les adjectifs ; c’est le nom. Le socialisme.
    Voilà ce que veut nous infliger Onfray. Et le fait qu’il habille ce cochon avec une robe différente ne change rien à sa nature : le socialisme, cela consiste toujours à infliger des servitudes à autrui au nom d’une générosité imaginaire, tout en se réservant les pratiques qu’on dénonce chez les autres.
    On m’excusera d’exiger quelques explications de ces messieurs-dames, avant de consentir à marcher dans leur combine.

  7. Xavier Nebout

    Les dictatures sont connues pour être fondées sur la force armée. Avec Macron, le pays des veaux inaugure la dictature fondée sur le pouvoir de la franc-maçonnerie et des médias.
    Alors, restent encore quelques anarchistes romantiques tels Michel Onfray, et peut-être Philippe Bilger qui semble se retenir en attendant d’exploser, mais il est douteux qu’on ne les fasse pas alors passer pour des fous ou des gâteux comme la pègre médiatique a en son temps traité Montand ou Soljenitsyne.

  8. hameau dans les nuages

    Je suis donc paysan et en train de lire « Décoloniser les provinces ». J’aime. A propos des images attachées aux hommes politiques, j’ai remarqué que pas mal de mélenchonistes dans le monde rural étaient apiculteurs alors qu’avoir des ruches est l’archétype de l’exploitation. On les enfume pour piquer les provisions des ouvrières quand la bise d’automne vient.
    Pour Marchenoir : j’ai écrit ruche pas russe.

  9. Bonjour,
    Le moins que l’on puisse dire est que Michel Onfray ne sombre pas dans la macronmania ambiante. Pour lui EM est le représentant du système. On a simplement changé le flacon. C’est une belle opération marketing. Il faut dire que les Français en avaient plus qu’assez du sarkozisme tonitruant (en un seul mot), du hollandisme consensuel (en un seul mot également) et de leurs collaborateurs qui tapaient dans la caisse en donnant des leçons d’honnêteté.
    Le nouveau produit pratique le parler-vrai. Bon il commet bien quelques gaffes de temps en temps pouvant parfois atteindre le niveau d’une blague de potache, mais il a fière allure. Contrairement à ses prédécesseurs ses costumes lui siéent parfaitement, il parle bien anglais, il s’adresse d’égal à égal aux grands de ce monde. On a un peu l’impression de retrouver notre Général dont beaucoup se réclament encore aujourd’hui qui manifestement ne lui arrivent pas à la cheville.
    Alors si Michel Onfray qui lui a plutôt tendance à se prendre pour Voltaire, se met à dézinguer la nouvelle idole, en s’en prenant en plus à certains médias complaisants, ça ne va pas le faire.
    La revue de presse de France Inter du 1er juin a été un peu dure avec lui, mais ce n’est rien à côté de Challenges qui a vraiment tapé très fort. Il suffit de lire l’article ci-joint.
    Dur-dur.
    Bref si vous aimez Michel Onfray, c’est un peu comme si vous disiez que vous aimez Paul-Loup Sulitzer en littérature, ou que Francis Lalanne est le poète du siècle. Vous êtes à classer dans la catégorie des Incultes Irrécupérables (II).
    Il est vrai que la pensée de MO a considérablement évolué au cours de ces dix dernières années, au point que personnellement j’ai décroché. Mais j’admire toujours son sens de la répartie qui en fait un redoutable débatteur.
    De toute façon les cinq années à venir nous diront s’il avait raison avant tout le monde, ce qui est le privilège des visionnaires. Ces derniers ont souvent été détestés et combattus. Wait and see !

  10. Patrice Charoulet

    Votre éloge d’Onfray est à compléter par le dialogue, instructif, que vous aviez eu avec lui.
    Un remarque : il est amusant de noter que « VA » et le « Fig Mag » accueillent à bras ouverts ce penseur très à gauche du socialisme français.
    Le jeune étudiant Onfray s’est formé à l’Université de Caen. La sommité philosophique d’alors était Alexis Philonenko, reçu premier à l’agreg du premier coup, à 23 ans. Plus de cent livres qui font encore autorité, sur Fichte, Kant, Schopenhauer, Nietzsche. On les lira avec fruit.
    Onfray s’engoua d’un philosophaillon, Lucien Jerphagnon et négligea la sommité.
    Onfray, ignorant le latin, le grec, l’allemand, et pour mille raisons, n’aurait jamais pu devenir agrégé, ni premier, ni dernier. Il enseigna dans un lycée technique du coin.
    Il a évolué. Il a depuis quelques années deux particularités. C’est un tâcheron : huit heures par jour il lit, note et pond. Deuzio, il est plus médiatique
    que BHL (passé de mode), Attali, Minc, Bruckner, Ferry, Badiou (qui régna à Normale Sup)… Il a son rond de serviette chez Ruquier. Il va partout. On le siffle : il accourt.
    Il a écrit une foule de livres sur des auteurs mineurs, délaissés, mais n’a pas craint d’affronter quelques vaches sacrées, en novice : Nietzsche, sur lequel il a osé faire des conférences, les mains dans les poches, avec un culot d’enfer.
    Vous le rappelez : son idole politique est… Proudhon (« La propriété, c’est le vol ») ! On pourrait préférer Aristote, Platon, Spinoza, qu’il préfère prudemment ignorer. Proudhon, penseur politique confus, minuscule, très misogyne, est la référence des barbus autogestionnaires. Du coup, Onfray ne vote pas !
    Je lui sais gré néanmoins, d’avoir, dans une émission, fait avouer à Juppé , parlant avec assurance de l’islam, qu’il n’avait pas lu… le Coran ! Onfray, comme Zemmour, l’a lu, ce Coran-là. On lira avec intérêt « Penser l’islam », écrit par Onfray, où il OSE penser cette religion. Il ne suffit pas de détester ce que deux ou trois contributeurs de ce blog – qui peuvent se reconnaître – appellent chez eux (pas ici !) des « bougnoules » (il y a des synonymes) pour bien penser la chose.

  11. « Il récuse fondamentalement les forces qui ont adhéré au traité de Maastricht et souligne qu’au sein de la droite et de la gauche, il existe un courant maastrichien et libéral (PS, Les Républicains, UDI, PRG, la sensibilité de Macron) et un courant anti-maastrichien et souverainiste (PCF, La France insoumise, Debout la France, FN). »
    Donc pour résumer, Maastricht n’étant déjà plus qu’un détail de l’Histoire, le clivage gauche-droite se change en clivage mondialistes contre souverainistes, ce que certains dont moi disent depuis des années.
    Même si le second tour de la présidentielle en a été l’illustration frappante, nous ne sommes encore qu’au milieu de la mutation politique.
    Par contre, le PCF, souverainiste ?! Ah ! Elle est bien bonne celle-là, je la ressortirai.
    Le PCF du XXIe siècle n’est pas plus souverainiste que libéral. Il n’a plus aucune idéologie et n’a plus rien à dire. Ce n’est plus qu’un comité de petits élus locaux gamellards dont la seule conviction politique est de la garder en manipulant le vote communautaire des banlieues.
    Preuve en est que le PCF a passé les trois dernières décennies à critiquer tout ce qu’a fait le PS au gouvernement mais qu’il a toujours fini par voter pour lui jusqu’à ces dernières années où il fait des aller-retours entre le PS pour que surtout il ne présente pas de candidats contre lui dans les circonscriptions locales et Mélenchon quand celui-ci progresse pour la même raison.
    Mais bon, j’avoue que c’est un détail vu que le PCF étant lui-même devenu un détail, il n’y a plus que le PCF qui se soucie du PCF.
    Maintenant c’est le tour du PS et la droite « classique », peu importe son nom, le suivra de près.
    Ce devrait être une belle leçon pour tous les arrivistes politiques qui jouent aux petits malins avec le vote populaire en se disant comme Terra Nova, le think tank qui a conduit le PS là où il est, que si le peuple vote mal, il faut changer le peuple. Ils finiront toujours pas le payer un jour ou l’autre.
    Macron comme les autres. Mais lui s’en moque. Il sait déjà que quoi qu’il arrive, sa place au sein de l’exécutif d’une multinationale, avec le salaire qui va avec, lui est déjà assurée.

  12. Noblejoué

    @ Claude Luçon
    Qui sait si en effet Onfray n’est pas influencé par Asimov ? Mais en France, il ne faut surtout pas avouer d’influence SF, c’est impur… A noter que les Américains construisant l’IA ne se privent pas, eux, de parler du bon docteur. Cependant, je les trouve tous exagérément optimistes.
    @ Robert Marchenoir
    D’accord, les bobos-prêcheurs ne sont pas sérieux, et ce n’est pas moi qui vais m’infliger leurs opus, ils ne font pas ce qu’ils disent et le style peut laisser à désirer, mais vous exagérez sur les paysans, notamment les vignerons.
    Dans le magazine « Le vin ligérien » que j’ai découvert tout à fait par hasard, par exemple, chacun peut lire des reportages-interviews de vignerons très intéressants. Des héritiers de paysans faisant dans la piquette à côté d’autres cultures, des gens venus de la ville qui ne prennent de haut ni les urbains ni les ruraux, augmentent la qualité du vin.
    Vive le vin, ceux qui le font et ceux qui le boivent voire les autres. Penser au vin rend bienveillant.
    @ hameau dans les nuages
    J’ai d’autres interprétations de l’appétence pour l’apiculture. Cela demande moins de moyens que d’autres activités agricoles. Si on aime nomadiser, il est plus facile de le faire comme ça qu’avec une charrue voire un troupeau de vaches. Les abeilles censées être en voie de disparition, s’en occuper est méritoire du point de vue de la biodiversité. On n’a pas, pour les plus sentimentaux, à tuer des mammifères avec lesquels l’identification est plus facile. La fascination pour les abeilles remonte à loin.
    Sinon, vous avez raison de défendre les paysans.
    @ Marc GHINSBERG
    Vous savez mieux que moi qu’il ne manque pas de gens cherchant la vérité et aimant la vie.
    Tenez, avoir vu le film Lou Andreas-Salomé m’inspire de vous envoyer son merveilleux poème.
    Certes, comme on aime un ami
    Je t’aime, vie énigmatique –
    Que tu m’aies fait exulter ou pleurer,
    Que tu m’aies apporté bonheur ou souffrance.
    Je t’aime avec toute ta cruauté,
    Et si tu dois m’anéantir,
    Je m’arracherai de tes bras
    Comme on s’arrache au sein d’un ami.
    De toutes mes forces je t’étreins !
    Que tes flammes me dévorent,
    Dans le feu du combat permets-moi
    De sonder plus loin ton mystère.
    Être, penser durant des millénaires !
    Enserre-moi dans tes deux bras :
    Si tu n’as plus de bonheur à m’offrir –
    Eh bien – il te reste tes tourments.
    (Lou Andreas-Salomé, Ma vie)

  13. Ainsi le président de la République aurait été mis en place sans que son talent, son intelligence y soient pour rien. Tous les événements, les victoires, les défaites, les primaires lui apparaissent déterminés, programmés.
    Même si cela peut paraître réducteur, c’est en gros le cas.
    Devons-nous rappeler que monsieur Macron a été repéré par divers cercles d’influence dont le groupe Bilderberg, d’orientation mondialiste, bien avant d’avoir posé sa candidature à la présidence ?
    Mais contrairement à ce que semble penser Philippe Bilger, il est évident qu’il a été repéré et sélectionné pour son talent et son intelligence mais aussi et surtout pour sa docilité envers l’idéologie mondialiste.
    Au passage, il est plus que probable que le P.M Edouard Philippe a reçu le même adoubement des mêmes personnes.
    Le reste n’est plus qu’une formalité : grâce à l’argent des généreux donateurs et à la collaboration des grands magnats de la presse, il est facile de formater l’opinion.
    Quand nous voyons avec quelle facilité désarmante nos compatriotes dénués d’esprit critique reprennent en chœur comme des perroquets sans les remettre en cause les mantras diffusés par les médias dont les médias audiovisuels, il n’y a pas de quoi s’étonner de les voir acheter le dernier produit à la mode qu’est ce monsieur Macron.

  14. @Robert Marchenoir
    « Il n’y a pas plus individualiste qu’un paysan. »
    C’est vrai Marchenoir, quelle bande de sal**ds ces culs-terreux ! Qu’ils crèvent !… Ah ben tiens, ça tombe bien, c’est ce qu’ils font justement.
    « Tous les trois jours, un agriculteur se suicide en France »
    https://www.lesechos.fr/29/12/2016/lesechos.fr/0211639501034_tous-les-trois-jours–un-agriculteur-se-suicide-en-france.htm
    C’est vraiment répugnant de se suicider comme ça. Qui va fournir la nourriture aux citadins si tous les culs-terreux se suicident ?! Quel égoïste méprisable ce paysan !…
    Et en plus, ces sal*p*rds de culs-terreux polluent avec tous leurs produits chimiques et il n’y a plus une rivière française où l’eau soit potable alors que les citadins eux, sont de vrais écolos. La preuve, pour réduire la pollution ils veulent bannir la voiture des centres villes et punir ceux qui roulent avec de vieux tas de ferrailles, les pauvres donc qui n’ont pas les moyens de changer de voiture tous les ans.
    C’est vrai Marchenoir, les citadins eux sont la générosité incarnée.
    Il suffit de voir le problème des clandestins par exemple qu’ils appellent dans leur novlangue où les mots n’ont plus de sens, « migrants ». Ils les « ADOOOORENT ! »… mais chez les autres donc chez les pauvres et les culs-terreux.
    Ah si tu les écoutes, ils te feront pleurer des seaux de larmes sur le sort de ces pov’ malheureux et ils te traiteront de raciste si tu doutes qu’il faille tous les accueillir chez toi, mais quand tu leur demandes combien ils en ont chez eux à leurs frais et s’ils n’en ont pas parce que ce sont des hypocrites, combien ils sont prêts à en prendre, là il n’y a plus personne. Et puis quoi encore !
    D’ailleurs, dès qu’il y a un peu trop de « migrants » en train de crever sur les trottoirs de Paris en bas de chez eux, ils appellent vite la mairie pour les faire dégager. Ils les envoient soit chez les pauvres de banlieue soit à la campagne ! Pour la qualité de l’air sans doute… le leur.
    Ben oui, faudrait pas non plus que tous ces « gentils migrants » ne dépouillent leurs chères têtes blondes de leur iPhone dernier cri sur le chemin de la boîte à bac où ils les envoient devenir des grands de ce monde !
    Tiens, en parlant de malheureux qui crèvent sur les trottoirs de Paris, bizarrement tous ces « généreux » citadins qui se soucient profondément du sort des « migrants » et des pauvres en général se fichent totalement de tous les SDF français qui crèvent en bas de chez eux depuis des décennies.
    Ah c’est vrai Marchenoir, les citadins eux ne sont pas individualistes comme ces sal**ds de cul-terreux paysans…

  15. Paul Duret

    Onfray, connais pas. Ah oui, c’est lui qui a fondé une université du troisième âge à Caen !
    Par contre, je m’interroge sur le fait que l’Université abrite un doctorant algérien de quarante ans. Cela pose beaucoup de questions.
    On peut ainsi glander jusqu’à quarante ans et décider de faire un doctorat. Quand est-ce que ce monsieur commencera à travailler et ainsi à rembourser ce que l’Etat français lui a généreusement donné ?
    Il a sûrement eu des bourses, le RSA, l’APL, la CMU et voilà comment il remercie notre pays. Etonnez-vous que certains s’étonnent !
    Qu’en pense Onfray ?

  16. Xavier Nebout

    Ce matin sur France Inter, le journaliste n’a pas pu obtenir de la ministre du Travail quelque précision sur la réforme du Code du travail. Il s’est vu sèchement opposer qu’il ne lui sera pas répondu autrement que par l’orientation générale.
    Pourquoi en effet super marchand de vent s’encombrerait-il d’un engagement, alors que les veaux vont lui donner un chèque en blanc avec une majorité à l’Assemblée ?

  17. hameau dans les nuages

    @ Noblejoué | 07 juin 2017 à 10:59
    Je vous rassure, je n’ai rien contre les apiculteurs, me délectant chaque soir d’une tisane au thym sucrée avec deux petites cuillères de miel. C’est sur la démarche des mélenchonistes-apiculteurs que je m’interroge. Car sans protections et sans enfumage l’abeille dicterait sa loi. « Meste a case ».
    Alors que ce n’est pas le cas d’une vache. Une relation de confiance s’instaure, s’il n’y a pas de brutalités bien sûr, et elle vous « donne » physiquement son lait. On dit qu’elle le lâche alors que stressée elle le retient, la mamelle devenant dure comme du bois et pas une goutte ne sort alors qu’il est bien là dans les canaux galactophores.
    Le problème de la vache c’est qu’on en est prisonnier : « milk-gefangener », pas de l’abeille dont on peut faire la razzia.
    https://jcsatanas.fr/wp-content/uploads/2016/02/la-vache-et-le-prisonnier-image.jpg
    Je vois madame Bilger commençant à être effarée que je joigne les photos de mes vaches pour appuyer ma démonstration… lol..

  18. « Task force » contre le terrorisme…
    Effectivement, la culture française va incontestablement sortir renforcée de ce quinquennat Macron.

  19. Même si je ne partage pas toutes ses analyses, j’apprécie de lire et d’écouter Michel Onfray qui continue d’apporter une voie dissonante au milieu de ces médias convertis à la bien-pensance et au pouvoir de ses actionnaires.

  20. Xavier Nebout

    Il y avait justement une longue interview de M.O. sur France Culture entre midi et deux, qui a révélé que Stéphane Bern avait été le premier invité du bel Emmanuel pour partager sa victoire.
    On en rit, ou on en pleure ?

  21. @Xavier Nebout | 07 juin 2017 à 12:14
    « Ce matin sur France Inter, le journaliste n’a pas pu obtenir de la ministre du Travail quelque précision sur la réforme du Code du travail. Il s’est vu sèchement opposer qu’il ne lui sera pas répondu autrement que par l’orientation générale.
    Pourquoi en effet super marchand de vent s’encombrerait-il d’un engagement, alors que les veaux vont lui donner un chèque en blanc avec une majorité à l’Assemblée ? »
    Commentaire pétillant d’intelligence… Un « engagement », c’est-à-dire une décision, juste avant la concertation avec les syndicats…
    Vous en avez d’autres comme ça ?
    Vous devriez aller chercher des précisions chez Baroin, fabricant de petites phrases pour le JT de 20 heures (« Ils sont en marche, nous sommes en ordre »), Mélenchon le champion des succès d’estrade, ou Marine Le Pen la poissonnière…
    J’oubliais : vous n’êtes pas un veau, vous…

  22. calamity jane

    Vous saviez qu’il y avait des doctorants maîtres de conférence ?
    Qui est donc déjà rémunéré ! Et qu’un doctorat peut se préparer pendant dix, vingt et/ou trente années ?
    A partir d’un certain point, le gusse qui a la cafetière qui explose toutes les minutes, se retrouve seul parce que personne ne peut répondre à sa capacité de réflexion. Il, elle, finit donc par se retrouver seul, seule.
    Des recettes soixante-huitardes ! Et on pourrait nous indiquer dans quel pays elles furent expérimentées ? A moins qu’elles n’arrivent seulement à maturité…

  23. Aujourd’hui, Michel Onfray était l’invité de la deuxième partie de La Grande Table, l’émission de France Culture.
    https://www.franceculture.fr/emissions/la-grande-table-2eme-partie/le-contre-systeme-de-michel-onfray
    Un pur bonheur d’écouter quelqu’un d’intelligent, à la réplique percutante et à la pensée originale, même si je ne partage pas entièrement ses idées, et en particulier celles concernant les clandestins et autres migrateurs à sens unique.

  24. Claude Luçon

    @ Noblejoué | 07 juin 2017 à 10:59
    Il faut aussi comparer les formations universitaire et intellectuelle de Onfray et Asimov, le résultat n’est pas en faveur de Onfray.
    Si vous ajoutez Vernadski et Teilhard de Chardin à Asimov il n’y a même plus de comparaison possible, le rapport devient CE 2 contre Normale Sup.
    Dans ses théories rattachées à la terre, Onfray fait de la science-fiction.
    Le premier chapitre de son « Cosmos » (celui de Carl Sagan est plus fascinant) consacre cinquante pages au champagne pour en conclure que le champagne est une métaphore de la vie. C’est du bavardage-fiction, au mieux de la gastronomie.
    Plus on suit Onfray, plus on le voit comme le Mélenchon de la philosophie.

  25. Claude Luçon

    @ Robert Marchenoir | 07 juin 2017 à 09:30
    Vous auriez pu rajouter que le « socialisme » campagnard existe depuis longtemps, ça s’appelle des « coopératives agricoles ».
    C’est le défaut de Onfray : souvent parler de sujets dont il ne connaît rien.
    Il idolâtre son père dont il fait un individualiste typique duquel il tire sa propre pensée ! On voit mal comment il passe au socialisme rural partant de cette analyse filiale.
    Dernièrement Onfray parle beaucoup de géologie, il semble confondre pédologie et géologie, sol et lithosphère.
    On entend des choses curieuses à la télévision, genre Onfray et Mélenchon !
    On nous passe en boucle le commentaire d’un politicien/expert qui accuse le programme de Macron de mettre les entreprises françaises en concurrence entre elles ce qui mènerait, d’après lui, au désastre. Il est à espérer qu’il ne sorte pas de HEC ou de l’ESSEC où il aurait dû apprendre que la concurrence est l’essence même du commerce qui permet le contrôle des prix et est l’obstacle aux monopoles.
    Il n’y a pas que les politiciens à dégager ! Les experts aussi.

  26. Bonjour
    De Michel Onfray j’avais lu le « Traité d’athéologie », cela m’avait semblé assez mauvais, et écouté sur France Culture plusieurs émissions sur la « contre-histoire » de la philosophie, il cabotinait à outrance.
    Le titre même de cette émission posait son homme…

  27. Noblejoué

    @ Claude Luçon
    Oui, Asimov a une meilleure formation qu’Onfray, aussi… Onfray me semble un bon vulgarisateur, pas un créateur, mais je n’ai pas envie d’y regarder de plus près que ça. Pour moi, l’essentiel est qu’Asimov est un vrai créateur, co-inventeur des trois lois de la robotique qu’il décline génialement, super idée d’éviter ou plutôt d’écourter la décadence dans « Fondation » avec un lien avec l’écologie mais pas de l’écologie neuneu, ça nous change. J’aime bien mais moins les Veufs noirs et davantage son diablotin Azazel.
    Quand je dis qu’il est trop optimiste, c’est parce que je trouve à la fois immoral et incertain d’attendre que les IA soient à notre service, à intelligence égale, droits égaux.
    Mais bah… si on devait se priver de tout ce qui n’est pas parfaitement moral, on n’aurait… rien.
    Néanmoins, Philip K. Dick correspond mieux à mes goûts. Et si ? Puissance mille + description profonde de l’empathie ou, ce qui en est l’envers, de son absence. Sombre et avec un doute profond sur la réalité. Les films l’ont vulgarisé dans tous les sens du terme, mais aucun n’est paraît-il vraiment mauvais, et j’aime beaucoup Blade Runner dont la suite va nous arriver dans je ne sais pas ? Un an ou deux, mais je crains qu’il ne soit pas au niveau du premier.
    @ hameau dans les nuages
    Pardon d’avoir cru que vous aviez quelque chose contre les apiculteurs ! Oui, « La vache et le prisonnier », bon film. Et la trilogie marseillaise de Pagnol. Tiens puisque j’en suis là, réclamation ! La fille de Giono empêche qu’on fasse des DVD de « La femme du boulanger », officiellement car ce film est tiré d’un récit de son père, et pas de Pagnol. Mais Pagnol ne l’a jamais nié et tout le monde le sait… Et ce n’est pas en interdisant la diffusion de l’oeuvre qu’elle aide la diffusion de l’oeuvre de son père.
    Oui, sinon moi aussi, j’adore le miel. Au petit déjeuner et pas tout le temps. Pour le plaisir, parfois contre les problèmes de gorge. J’ai vu un apiculteur aller chercher du miel sans protection. Production confidentielle d’un miel au goût fort, subtil et si j’ose dire, de grande caudalie. L’homme est mort, son souvenir reste chez ceux qui l’ont connu.
    Si je reviens à notre époque, je trouve bien qu’on voie de plus en plus les différentes variétés de miel mises en valeur, selon leur géographie comme selon leur composition, comme pour le vin, en somme, cépage et terroir. C’est la démarche qualitative.
    Quantité, nourrir le monde, qualité, se délecter. C’est plus facile à dire qu’à faire… On critique souvent, mais en somme, on peut aussi dire merci et encourager pour l’avenir.

  28. Michelle D-LEROY

    @ Deviro
    Les Français sont en marche vers l’enfumage. Moi, je reste personnellement en marge !

  29. Savonarole

    @Patrice Charoulet
    « Onfray, ignorant le latin, le grec, l’allemand… »
    Heureusement nous venons de découvrir un étudiant thésard de quarante ans, logé en résidence pour étudiants à Cergy-Pontoise qui lui parle arabe couramment ; la relève est assurée. Inutile de se mettre martel en tête.

  30. Tout est possible, tout s’entremêle, le droit et le coeur, la raison et la passion, l’analyse et la catharsis.
    Votre mot, cher M.Bilger est tout à fait dans le ton, mais pour qui est un auditeur ou un lecteur assidu. Pour ma part, je ne suis qu’occasionnel, au hasard d’un voyage en voiture ou d’un après-midi paisible, c’est donc avec confiance que je reprends mon introït.
    C’est un peu « impression soleil levant », mais je n’ai jamais rien entendu chez cet homme qui méritât une montée au créneau. Sans doute défend-il un monde mort, c’est-à-dire le monde de demain, mais à prédire notre fin en tant qu’espèce on ne risque guère de se tromper.
    L’enthousiasme dont feraient preuve les Français en se préparant comme un peuple saint en foule, à inonder les portiques pour confier leur sort, que dis-je, leur vie, au nouveau Solon, devient une antienne bien réglée, en mode palatin, alors que le titulaire de cette adulation a, décidément, comme l’aurait dit le délicieux Paul Reboux, le larynx bien dédaléen.
    Avant même que de confondre les futurs députés avec la devanture d’un marchand de godillots, on sait que la facture sera salée. Cligner de l’oeil n’est pas séduire, seulement aguicher, et les chalands ne comprendront que couic au bonneteau qui les attend.
    Alors, oui, Michel Onfray a raison de se débattre comme goujon au bout de la ligne, même s’il ne fait que ressasser (merveilleux palindrome) la phrase du député corrompu qui ne voyait dans son électorat qu’un ramassis de crétins malhonnêtes en se vantant d’être élu par cette crapule (palindrome encore plus splendide).
    N’est pas Horace qui veut ; fallait-il qu’il mourût ? Onfray, pas Macron.
    Là où perce l’avenir, c’est sous……, (non, ça suffit, j’arrête) le désespoir de ne voir rien se renouveler alors qu’on sait tout et qu’on refuse de l’enseigner. Le nihilisme se colore comme on veut ; Dieu lui-même a maintenant couleur de sang, qu’il soit avec nous, « mit uns » ou grand comme Allah.
    Que voulez-vous dire à une civilisation qui se suicide en se laissant phagocyter par l’aveuglement, la cruauté et l’ignorance au lieu de se passionner pour la connaissance de l’esprit. Les péchés de jeunesse se renouvellent chez les vieillards et on arracherait encore aujourd’hui la langue à Maxime le Confesseur avant de lui élever un monument un peu plus tard, parce qu’il avait raison, comme un journaleux traitera de nazi celui qui osera prononcer le mot « nation ».
    Que voulez-vous apprendre à une population qui hurle en courant au lieu d’arracher les tripes à ses égorgeurs ? Bien sûr, Durkheim a expliqué tout ça. Sans doute, l’esthétique de la résilience vaut le détour, mais sans doute aussi, la fermeté est-elle aux mains des clabaudeurs, et l’amour dans les fiertés de tout poil et de tout genre, à tel point qu’il en devient neutre.
    Dormez en paix, bonnes gens, il y a des raisons d’espérer que l’orchestre joue juste, malgré les couacs de départ et que l’on chante « Maréchal nous voilà » pendant la nuit debout.

  31. hameau dans les nuages

    @ genau | 07 juin 2017 à 19:09
    Excellent. Et nous sommes là comme un lapin dans le faisceau d’un phare, immobile, comme tétanisé.
    Mon Dieu que faire pour nos enfants ?

  32. @ Savonarole | 07 juin 2017 à 18:54
    « Heureusement nous venons de découvrir un étudiant thésard de quarante ans, logé en résidence pour étudiants à Cergy-Pontoise qui lui parle arabe couramment ; la relève est assurée. Inutile de se mettre martel en tête. »
    Si les bacs + 22 se mettent à devenir de dangereux terroristes où va-t-on. Heureusement sur ce blog personne ne dépasse bac+15 (sauf peut-être Catherine Jacob), sinon on pourrait craindre le pire.

  33. calamity jane

    Et hop ! la remise en question du tiers-payant…
    Et la généralisation de la C.S.G. spécial entreprises…
    Nouvelle République En Marche, message : on ne peut pas rivaliser avec les Yankees-States !
    Mettez-vous ça dans le crâne et fissa !

  34. Très intéressantes, cher Philippe Bilger, ces quelques lignes sur Michel Onfray, comme l’était d’ailleurs l’entretien que vous aviez eu avec lui. Vous nous rappelez, en cette période de désintégration politique, qu’il existe encore des humains avec des idées simples et saines et que la nature et le proche environnement peuvent être un commencement.
    Deux remarques cependant :
    « Selon Onfray, cette « gauche invisible » existe : celle des associations et du bénévolat, du militantisme de terrain et des acteurs sociaux, de la liberté individuelle et de l’action concrète ».
    Toujours la même erreur chez les universitaires formés au marxisme : il n’y aurait que la gauche qui porte des valeurs positives ! Ainsi il n’existerait pas (pour le paraphraser) une droite invisible : celle des associations et du bénévolat, du militantisme de terrain et des acteurs sociaux, de la liberté individuelle et de l’action concrète ?
    « Bayrou : le centre mou, trop mou »
    Bien d’accord avec Onfray et il a ajouté ce matin sur LCI que Bayrou n’avait jamais eu d’idées ! Ce qui est vrai également !
    Dans cette interview de ce matin sur LCI donc, il ne lui a pas été possible d’exposer ses idées et son talent tant Crespo-Mara était nulle dans ses questions avec son petit classeur annoté sur ses genoux. N’est pas Jacques Chancel qui veut !
    Cordialement.

  35. Pierre Blanchard

    @Savonarole | 07 juin 2017 à 18:54
    Inutile de se mettre martel en tête.
    Laissez donc ce Charles que je ne connais point !
    Il m’arrive parfois de lui préférer celui-ci :

    😉

  36. Même si je ne partage pas toutes les idées de Michel Onfray, je considère qu’il mérite le respect. Et que le mépris de classe affiché par certains à son encontre est excessif, voire déplacé.
    Proudhonien, libertaire : c’est ainsi qu’il se définit et c’est à ce filtre qu’il analyse les sujets qu’il s’assigne. Son Camus, même si l’on peut récuser nombre des assertions de Michel Onfray, reste un excellent ouvrage.
    Sa principale qualité vient de ce qu’il a beaucoup lu et retenu. Et que cela fait de lui un débatteur redoutable car peu de ses vis-à-vis sont en mesure de le contrer.
    Alain Badiou a été évoqué dans un commentaire. Peut-on reconnaître en Alain Badiou un intellectuel français digne de respect quand on sait ce qu’il professe de manière constante ?
    Pour ma part j’apprécie particulièrement Régis Debray qui, lui aussi, mérite d’être lu, l’intelligentsia française le rejetant parce qu’il ne se conforme pas aux idées à la mode… Là aussi se trouve une forme d’intelligence qui me plaît. Mais tout un chacun est en droit de ne pas apprécier ses idées sans pour autant le couvrir de mépris ou d’opprobre.

  37. Marc GHINSBERG

    J’ai téléchargé sur mon iPad le livre de Michel Onfray paru aujourd’hui : « La cour des miracles ». Voici le genre de jugement que l’on y trouve : « Hollande n’a qu’un corps sans testicules, sans cœur, sans cerveau, sans épine dorsale, sans muscles, sans colonne vertébrale, sans cortex – juste avec un sphincter. Un Flanby couleur chocolat. »
    Je préfère le Michel Onfray qui écrivait dans « Le miroir aux alouettes » : « Or pour l’audience, les passions tristes font merveille : l’insulte et le sarcasme, l’injure et l’invective, l’outrage et et l’offense, la raillerie et l’affront, la vexation et l’humiliation suffisent. »
    Aujourd’hui on ne s’étonnera pas que Michel Onfray fasse beaucoup d’audience.

  38. Bonsoir,
    Je serais curieuse de savoir ce que pense, aujourd’hui, Michel Onfray au sujet de la rupture diplomatique entre le Qatar et ses six pays arabes voisins rompant toute diplomatie avec le Qatar et des revendications faites hier par ce dernier déclarant que c’est une violation et demandant l’intervention urgente du Haut-Commissaire de l’ONU aux droits de l’homme. Le Qatar découvre enfin que ses centaines de milliards de dollars ne sont pas la sécurité absolue pour son royaume et qu’il ne peut pas toujours acheter tout le monde. Pourquoi ne faisons-nous pas l’échange ? Notre eau de source contre leur pétrole au prix d’une Cristaline.

  39. Robert Marchenoir

    @Marc GHINSBERG | 07 juin 2017 à 00:44
    « Il a adopté l’attitude du dandy revenu de tout, auquel il ne reste plus qu’à « sombrer avec élégance » en même temps que sombre la civilisation judéo-chrétienne qui, selon lui, achève son cycle. »
    Même pas. Onfray se prétend hédoniste, mais il ne l’est pas. Un hédoniste ne perd pas son temps à traiter de « Sphincter Ier » un ex-président éliminé par le suffrage universel. L’hédonisme, ça ne va pas bien loin, c’est difficile à qualifier de philosophie, mais ça se défend. Cela ne consiste certainement pas à jouer les révoltés de plateau télévisé, ainsi que le fait Onfray.
    Le dandysme, c’est une attitude qui a sa cohérence, elle aussi. Mais Onfray est un dandy comme moi je suis magistrat honoraire. Le dandysme implique une légèreté, de l’esprit, de l’élégance, du détachement, la capacité à se moquer de soi-même. Onfray est pesant, pas drôle, il manque d’imagination, il est habillé n’importe comment : vous avez vu ses lunettes ?
    @Patrice Charoulet | 07 juin 2017 à 10:33
    « Je lui sais gré néanmoins, d’avoir, dans une émission, fait avouer à Juppé , parlant avec assurance de l’islam, qu’il n’avait pas lu… le Coran ! »
    Voilà bien l’un des reproches les plus sots qu’on ait jamais faits à Alain Juppé. C’est un slogan, c’est malhonnête, c’est un truc de militant ou de communiste. Personne n’a lu le Coran (pas même les musulmans), parce que c’est illisible. Il n’y a nul besoin d’avoir lu le Coran pour connaître l’islam. Il suffit d’avoir lu ce qu’il faut d’authentiques spécialistes de l’islam, qui, eux, l’ont lu.
    Je dirais même qu’il est préférable de ne pas le lire : c’est un livre tellement sans queue ni tête qu’on a toutes les chances de le comprendre de travers. Il est beaucoup plus important de lire quelqu’un capable de vous en donner l’interprétation.
    Mais ça ne m’étonne pas que ce soit Onfray, ce gros balourd, qui lui ait posé la question. Un peu comme les journalistes qui croient très malin de demander à un candidat à la présidence de la République le prix du ticket de métro.
    En fait, j’espère bien qu’Alain Juppé n’a pas lu le Coran ! C’est un homme politique, il a de lourdes responsabilités, on ne le paye pas pour qu’il perde son temps à bouquiner des trucs imbitables et inutiles. L’intello médiatique Onfray pense que tout le monde est un intello médiatique, et que tout le monde a tout son temps pour lire des masses et des masses de livres comme lui. Le « philosophe » Onfray n’est pas assez philosophe pour savoir que tout le monde ne peut pas être Onfray (et heureusement…).
    La faute d’Alain Juppé en l’occurrence, c’est de ne pas penser que l’immigration de masse est un problème, et de ne pas comprendre que l’islam est un danger mortel pour notre civilisation. Il n’y a nul besoin d’avoir lu le Coran pour cela. Surtout quand on a le pouvoir, les moyens et les relations d’un homme de la stature d’Alain Juppé.
    @Noblejoué | 07 juin 2017 à 10:59
    « Vous exagérez sur les paysans. »
    Comment puis-je exagérer sur les paysans, alors que je n’ai rien dit à leur encontre ?
    @ Wil | 07 juin 2017 à 11:55
    « Ah c’est vrai Marchenoir, les citadins eux ne sont pas individualistes comme ces sal**ds de cul-terreux paysans… », etc.
    Comment peut-on être aussi bête ? C’est une excellente chose, l’individualisme. Je suis individualiste, Monsieur Wil. Je suis ultra-libéral, moi. Ultra, méga, hyper-libéral. Qu’est-ce que vous venez me casser les pieds avec votre tirade interminable d’ironie pas drôle, lue mille fois à l’identique ?
    Et qu’est-ce que vous voulez que ça nous fasse, que les paysans se suicident ? Tout le monde se suicide, figurez-vous. Les garagistes aussi, se suicident. Est-ce qu’on nous ramone le conduit auditif avec le drame des garagistes qui se suicident ? Non. Alors ?
    Vous feriez mieux de réfléchir, avant de nous baratiner interminablement avec des slogans mille fois entendus. D’où tirez-vous que les citadins soient favorables à l’immigration ? La grande majorité des Français sont opposés à l’immigration, donc les citadins aussi. D’où tirez-vous qu’il n’y a pas d’immigrés dans les villes et que d’ailleurs les citadins veulent les envoyer à la campagne (ce qui est légèrement contradictoire, mais vous m’avez l’air trop occupé à faire de « l’humour » pour vous en apercevoir) ? L’écrasante majorité des immigrés vivent dans les villes.
    Quant à votre remarque idiote selon laquelle les Français n’auraient plus à se nourrir si tous les agriculteurs se suicidaient, elle appelle quelques réponses simples :
    1. C’est une excellente chose, que les agriculteurs se suicident. Les paysanistes nous affirment, sans la moindre preuve, que ces suicides sont dus à leur échec professionnel. Eh bien, en supposant que cela soit vrai, c’est une façon élégante de procéder à une sélection naturelle. Seront ainsi éliminés tous les incapables, les paresseux, les chouineurs et les psychopathes. Resteront les agriculteurs sains d’esprit, performants, talentueux, qui nous donneront d’excellents produits tout en gagnant bien leur vie.
    2. Bon, supposons que tous les agriculteurs français se suicident. De toutes façons, ils sont très peu : 1 % de la population active. Nous achèterons à manger aux Ukrainiens, aux Néo-Zélandais, aux Argentins, aux Hollandais, aux Africains, bref à la terre entière. Ce ne sont pas les paysans qui manquent. Et il n’y a qu’en France, apparemment, qu’ils se suicident.
    3. De façon générale, je commence à être un peu las de tous ces gens qui menacent de se suicider. Quand on est une jeune fille (et de préférence mignonne), cela peut être attendrissant. Sinon, c’est franchement déplacé. Tuez-vous rapidement, et qu’on en finisse.
    4. A bien y penser, le suicide pourrait être une excellente façon de réformer la France. Tenez, moi, par exemple, j’ai une connexion Internet qui branle sérieusement dans le manche en ce moment. Eh bien, si seulement il y avait un peu plus d’agents de France Télécom qui se suicidaient, je suis persuadé que la providentielle réduction des effectifs qui s’ensuivrait éliminerait les mauvais ouvriers, supprimerait les lourdeurs bureaucratiques qui font obstacle à la résolution des problèmes, et susciterait une saine émulation au sein d’une équipe resserrée et motivée à aller de l’avant.

  40. Claude Luçon

    @ Ellen | 08 juin 2017 à 00:03
    « Pourquoi ne faisons-nous pas l’échange ? Notre eau de source contre leur pétrole au prix d’une Cristaline. »
    En écrivant cela vous venez de réveiller un vieux souvenir ironique d’autant plus qu’il est un cas de Somalo illettré comme les Bretonnes de Macron.
    Dans notre cas c’était l’illettré qui se moquait du lettré, le manoeuvre qui enseignait la logique et le sens du commerce à son patron.
    En 1959, Gulf Oil, Esso et Sinclair américaines plus Agip italienne exploraient au nord et au sud de la Somalie. Travaillant pour toutes ces sociétes, devant me déplacer d’un site d’exploration à l’autre souvent par Cessna, mon chauffeur venait me récupérer régulièrement à l’aéroport de Mogadiscio.
    Sous administration de l’ONU la Somalie était alors en paix, les Soviets, Chinois, Anglais et Américains ne se la disputaient pas encore.
    Rentrant, mon chauffeur, complètement illettré donc, me fit remarquer que le réservoir de notre Land Rover était presque vide lorsque nous passions devant la seule station service installée entre ville et aéroport. Je lui ai dit de faire le plein, la chose faite il m’a demandé les sous pour payer. La monnaie en Somalie alors était le shilling anglais.
    Remontant dans le véhicule il me fit remarquer que je n’étais pas très intelligent ! Rien n’arrête un Somalo !
    Etonné, mais pas surpris car il était une machine à questions généralement bizarres et inattendues, je lui ai demandé pourquoi ?
    S’en est suivi l’explication suivante : Vous travaillez comme une brute pour chercher de l’essence qui se vend 1 shilling le litre, cherchez plutôt de l’eau elle se vend 2 shillings le litre au marché.
    Illettré, mais capitaliste dans l’âme !
    Je m’en suis sorti en lui disant qu’il nous fallait du pétrole pour nos tours de forage pour aller chercher de l’eau. Par chance il n’a pas relevé la faiblesse de mon argument.
    Ses petits-enfants, faute de pétrole, et d’eau, se sont trouvés une activité plus lucrative : piratage et kidnapping.
    C’était il y a près de soixante ans, il y avait pensé avant vous.

  41. Franck Boizard

    Le truc fondamental de l’escroc est de vous vendre une illusion que vous êtes prédisposé à croire.
    Le maire du petit village breton escroqué par un type qui leur a fait croire que Johnny Hallyday viendrait faire un concert l’expliquait très bien : « Avec le recul, c’est facile de dire que nous avons été idiots mais nous avions tellement envie de croire que Johnny s’intéressait à notre trou perdu ».
    Emmanuel Macron a été un super-escroc. Il y a de ma part un jugement moral très négatif (escroc, c’est mal), mais une certaine admiration pour sa capacité de séduction et son intelligence. Il a su exploiter au mieux l’attente de l’homme providentiel en laissant les gens se faire un film, s’imaginer que c’était lui.
    Les Français ont choisi (mais avaient-ils vraiment le choix ?) de voter Macron, c’est-à-dire de croire au conte de fées qui dit que l’histoire n’est pas tragique, que la politique n’est pas conflictuelle, que nous n’avons pas d’ennemis, que tout le monde il est beau tout le monde il est gentil (sauf les méchants « fachisses racisses »), que les problèmes politiques se résolvent à coup de « compétence », qu’un grand sourire et un certain air de jeunesse valent brevet d’autorité et de bonne politique, que « penser printemps » supplée à tout.
    Hélas, les réalités méprisées ont la désagréable habitude de rappeler par surprise leur existence. Et violemment.
    Face à cette irruption inévitable des réalités dérangeantes, Emmanuel Macron réagira avec une idéologie, des conceptions, qui auront été fort peu débattues durant la campagne électorale. Les questions essentielles semblaient être de connaître le travail effectué par Penelope Fillon il y a quinze ans et de vérifier qu’Emmanuel Macron pouvait recracher un polycopié de l’ENA mieux que Marine Le Pen.
    Les Français ont été pusillanimes face à cette escroquerie. Comment disait Bossuet déjà ? Dieu se rit des prières qu’on lui fait pour écarter les maux dont on chérit les causes.
    Et Onfray, avec son pessimisme mondain, ne me semble pas (euphémisme) être le professeur d’énergie qu’il nous faut.

  42. @ Marc GHINSBERG 07 juin 2017 23:17
    « Aujourd’hui, on ne s’étonnera pas que Michel Onfray fasse beaucoup d’audience. »
    Si vous aviez suivi l’émission de Zemmour & Naulleau hier soir, vous auriez compris pourquoi il a écrit ces chroniques. Il s’en est expliqué sur une question de Zemmour.
    Etes-vous vraiment persuadé que cet homme cherche de l’audience ?
    Je vois plutôt un Alceste politique qui traduit en termes de tous les jours (genre café du commerce ou buffet de gare) le ressenti de beaucoup de Français sur le personnel politique.
    Evidemment, nos vaches sacrées universitaires ne peuvent retrouver dans cette personnalité hors normes, leurs standards du « philosophe » à la française, suffisant, pur et dur, avec bac +15 et langage ésotérique !
    Cordialement.

  43. Frank THOMAS

    @ Marc GHINSBERG
    Je partage votre point de vue.
    Le vulgarisateur des grandes philosophies, le créateur de l’université populaire, le polémiste vigoureux m’ont séduit. Je suis aussi preneur de sa critique acerbe des mythologies religieuses et de la solide affirmation de son athéisme.
    Mais depuis quelques années déjà il semble que ses succès lui soient un peu montés à la tête. Il adopte une attitude et profère des propos qui me semblent exactement opposés à l’ouverture qu’on attend d’un philosophe.
    Certes, il ne s’agit surtout pas de cultiver un discours du juste milieu et de confondre sagesse et tiédeur, doute et inconsistance.
    Pour autant la fulmination perpétuelle, et qui va crescendo pour rester choquante, est à la fois lassante et sans issue.
    Les mots que vous citez par lesquels il stigmatise François Hollande n’expriment plus une réflexion, un jugement ou même une condamnation : ils ne sont qu’une éructation haineuse tout à fait insupportable.
    Il me semble que cette évolution a commencé avec son pamphlet contre Freud qui, pour contenir quelques réserves bienvenues sur le personnage et sa pratique, dérivait déjà vers des attaques ad hominem d’une grande injustice.

  44. « Quelle étrange impassibilité que la nôtre aussi face aux signes alarmistes qui nous parviennent de partout, il y a même une délectation morose à nous précipiter ainsi vers l’inévitable, à la manière récente dont Onfray se complaît à voir le bateau de notre civilisation sombrer, d’un oeil froid et serein, comme s’il n’avait pas lui-même embarqué, étranger à lui-même et au monde. Il le cite souvent : ni rire, ni pleurer, mais comprendre. »
    https://emissaire.blog/2017/06/02/intervention-de-camille-riquier-la-loi-de-double-frenesie/
    Assis sur la montagne de livres qui finalement l’ont coupé du monde, que propose Onfray, sinon contempler stoïquement le désastre en se reversant bourgeoisement une coupe de bon vin à partager avec les amis qui comme lui ont compris qu’il n’y avait plus rien à faire ni proposer, rejoignant la Pompadour après la victoire des Prussiens, s’exclamant pour préserver ses agapes de cour : « Après nous le déluge ! » ?

  45. Xavier Nebout

    Omniprésence du « président Macron » dans les médias, absence de débat en vue des législatives digne de l’URSS de la belle époque, journalistes paralysés et affaire Ferrand enterrée, « task force » bidon directement sous le contrôle de l’Élysée, passage de l’état d’urgence dans la loi, ministres insignifiants, députés godillots en attente, même Hitler n’avait pas fait aussi bien en si peu de temps !
    Il va plaire en Afrique, le nouveau dictateur du pays des veaux.

  46. Tant qu’on y est massacrons un peu plus.
    Les allégations de Richard Ferrand qui se répandait partout qu’il avait redressé les Mutuelles de Bretagne, déjà pour commencer il s’installe avec nos sous !!
    Ils sont très forts avec l’argent des autres.
    Source BFMTV, publié le jeudi 08 juin 2017 à 07h00
    « A la fin des années 2011 et 2012 et au début de l’année 2013, les Mutuelles de Bretagne, dont Richard Ferrand a été le directeur général, ont perçu des fonds publics pour aider l’installation des Mutuelles dans des locaux brestois possédés par la compagne de l’actuel ministre de la Cohésion des territoires. »

  47. Bonjour,
    @Claude Luçon | 08 juin 2017 à 05:54
    J’imagine très bien à quel point votre vécu et votre expérience sont riches. Merci de nous avoir raconté votre histoire très intéressante.
    Voyez-vous, sans la connaître, je n’étais pas loin de la réalité.
    Comme quoi, ne dit-on pas qu’en France on n’a peut-être pas de pétrole mais on a des idées ? C’est sûr, de ce côté, les Français n’en manquent pas. Pas besoin de sortir de l’ENA ou de Polytechnique en costume-cravate pour penser ce qui est le plus utile et vital à l’humain.
    Un jour viendra, j’en suis sûre, où l’écologie et l’énergie propre renouvelable (il faut faire vite) remplaceront le pétrole, et ce jour-là, c’est nous qui vendrons notre eau de source à deux shillings, pardon à trois euros le litre aux monarques milliardaires des pays du Golfe. Comme chez eux c’est la chaleur torride huit mois de l’année, soyez certain que le commerce va marcher à fond la caisse. Nos spring water remplaceront leur pétrodollars.
    On peut se passer du pétrole mais pas d’eau à boire.

  48. Robert Marchenoir

    @boureau | 08 juin 2017 à 07:48
    « Etes-vous vraiment persuadé que cet homme cherche de l’audience ? Je vois plutôt un Alceste politique qui traduit en termes de tous les jours (genre café du commerce ou buffet de gare) le ressenti de beaucoup de Français sur le personnel politique. »
    Quelle ambition médiocre !
    Vous avez parfaitement raison : le pilier du Café du commerce dit : François Hollande est un trou du c…, Onfray dit : « Hollande n’a qu’un corps sans testicules, sans cœur, sans cerveau, sans épine dorsale, sans muscles, sans colonne vertébrale, sans cortex – juste avec un sphincter. Un Flanby couleur chocolat » (relevé par Marc Ghinsberg).
    En somme, la seule différence entre le pilier de comptoir et le « philosophe », c’est que ce dernier est plus long, et utilise des mots latins. Je préfère le Bar des amis. Au moins, on boit des coups, et c’est plus sympathique. Pardon : hédoniste.
    Mais vous avez tort sur l’audience : dire aux gens ce qu’ils ont envie d’entendre, c’est cela qui fait l’audimat ou remplit les urnes. Hélas, ce n’est la mission, ni des intellectuels, ni des hommes politiques.
    C’est aussi, au passage, ce qui fait le succès du poutinisme auprès des esprits les plus faibles : il est parfaitement irrationnel et ouvertement mensonger, mais il dit aux gens ce qu’ils ont envie d’entendre.

  49. Patrice Charoulet

    @Robert Marchenoir
    Ce que je vous m’objectez au sujet d’Onfray vs Juppé se défend tout à fait.
    C’est même amusant. Je serais prêt à y souscrire tout le premier, partageant bien des points que vous avancez.
    Onfray et Zemmour, quand ils font valoir qu’ils ont lu, eux, le Coran, font cela pour contester la thèse (fausse) d’une « religion d’amour et de paix ».
    Dans « Penser l’islam », dont je recommande une fois encore la lecture, cher Robert Marchenoir, vous dont j’admire le souffle et la verve, Onfray prend la peine de citer toutes les sourates guerrières, fanatiques, misogynes, antisémites, j’en passe et des meilleures. Est-ce vraiment reprochable, même dans l’optique qui est la vôtre ?
    Je vous approuve pour les questions des journalistes qui se croient malins en demandant aux politiques le prix de ceci ou de cela. Moi, j’ignore le prix de tout et je m’en fiche. Ma femme est mon ministre des Finances depuis quarante ans et j’ai en poche, le matin, de quoi acheter une baguette (1 euro) et « Le Parisien » (1 euro dix). Voilà les prix que je connais et que j’ai bien retenus. Je ne pourrais guère accabler Copé sur le prix du pain au chocolat, que j’ignore et que je ne mange d’ailleurs jamais… comme lui sans doute. Homme que je continue d’estimer et qui en vaut bien d’autres, même s’il est méprisé, abandonné et ridiculisé par quarante millions d’imbéciles. Au moins. Réécoutez son dialogue avec notre hôte ! On est dans l’extrême bonne compagnie. S’il était candidat dans mon coin, je voterais pour lui dimanche prochain. Hélas, je vais avoir à choisir entre Fernand Tartempion, Germaine Brougnard et Théodule Dupont. Ah ! devoir civique, quand tu nous tiens !

  50. @Xavier Nebout | 08 juin 2017 à 10:14
    « Omniprésence du « président Macron » dans les médias, absence de débat en vue des législatives digne de l’URSS de la belle époque, journalistes paralysés et affaire Ferrand enterrée, « task force » bidon directement sous le contrôle de l’Élysée, passage de l’état d’urgence dans la loi, ministres insignifiants, députés godillots en attente, même Hitler n’avait pas fait aussi bien en si peu de temps !
    Il va plaire en Afrique, le nouveau dictateur du pays des veaux. »
    …ça continue… mais agrémenté d’une variante du Point Godwin
    Des oublis, cependant : Pol Pot, et le dingo de la Corée du Nord et l’autre dingo Al Baghdadi.
    Reste Xavier Nebout – qui n’est pas zinvo – et ses fines analyses politiques.
    On en redemande !

  51. @Xavier Nebout | 08 juin 2017 à 10:14
    Pentecôte, hélas, ne dure qu’une journée. Qu’en est-il alors de son esprit ?

  52. Benjamin Griveaux a beau dire, le Dissimulateur a profité de son rang, pourquoi n’en a-t-il rien dit avant ?
    Position intenable, ses soutiens ne pourront plus dire que c’est de l’argent privé. Il doit partir sinon Macron se reniera.
    La dynamique l’emportera cependant, tant les citoyens en ont assez, souhaitant changer tout, remplacer ces rentiers de la politique, écorcher ces pratiques douteuses, rincer ce monde qui a vécu, sale dès qu’on déplie le sac à linge.
    J’aime Michel Onfray parce qu’il est un lutteur, quand il écrit il a lu, il a labouré tout le sujet et bien sûr cela ne plaît pas à tout le monde.
    Alors on l’accable de tous les maux, un coup on dit qu’il fait le jeu du FN, un coup il fait le jeu de l’extrême gauche, en fait MO pointe du doigt, crache sur tout ce qui est défavorable à l’humanité et aux petits.
    Il détruit volontairement les icônes, mais toujours argumenté, Freud et ses petits carnets d’honoraires mesquins, et tant d’autres, le Matador d’Evry qui n’a jamais su assumer un rôle car sa quadrilla n’était pas à la hauteur, il se voulait Luis Miguel Dominguin (c’était le torero préféré de ma mère) il n’était qu’un picador.
    Il est des MO comme il est des Mediapart ou Palmipède, indispensables à fouiller les détritus laissés par ces politiques dorés sur tranche et jamais satisfaits, jamais rassasiés.

  53. Le dernier philosophe français est Descartes, lui seul a créé un courant philosophique. Il est sur le podium avec Platon et Kant. Les autres ont modifié ou commenté des livres écrits par des théoriciens, ils ont critiqué ou encore, comme Michel Onfrey, fervent admirateur du nihiliste Nietzsche, ont plastronné sur des plateaux télés avec le titre de philosophe en incrustation en bas de l’écran.

  54. Noblejoué

    @ Robert Marchenoir
    « Vous exagérez sur les paysans. »
    Comment puis-je exagérer sur les paysans, alors que je n’ai rien dit à leur encontre ? »
    « Donald Trump, qui construit à New York des appartements de grand luxe vendus à des milliardaires, s’est fait élire par la fly-over Amérique, l’Amérique des bouseux que les gens sérieux ne font que regarder, d’un oeil distrait, du haut d’un avion. La bobote parisienne Natacha Polony passe son temps à nous vanter les vertus de la terre qui ne ment pas, et du fa-bu-leux foie gras qu’on trouve dans je ne sais quel village de sa connaissance (à la table d’un restaurant hors de prix) ; tandis que Marine Le Pen, chantre des « traditions », massacre la langue française en portant la « ruralité » au pinacle. »
    L’Amérique des bouseux…
    « J’entends bien que les ruraux (si ce terme veut dire quelque chose) sont de pauvres victimes honteusement exploitées par les citadins, mais cela entraîne-t-il pour autant que la France entière doive devenir aussi pauvre, ignorante et stupide que les campagnards et les provinciaux ? Je ne crois pas. »
    Si les ruraux ne veut pas dire grand chose et qu’on ne parle pas des villes, de quoi parle-t-on ?
    Certes, il y a des ouvriers et autres dans les campagnes, mais ce qu’on ne trouve pas en ville et qui fait la différence entre les villes et les campagnes, n’est-ce pas les paysans ?
    Bon, j’admets que vous n’avez pas usé du terme paysan, mais ça plus vos attaques précédentes (dans d’autres discussions où vous ne vous inquiétiez pas qu’un jour peut-être il ne reste plus de paysans en France ) existent.
    Certes, vos premières cibles sont les bobos gauchistes, mais les paysans ne sont pas épargnés.
    « Comment puis-je exagérer sur les paysans, alors que je n’ai rien dit à leur encontre ? »
    Il est possible que vous ayez écrit sans utiliser le terme paysan pour pouvoir sortir cette objection, je n’en sais rien et cela ne me regarde pas.
    Je constate, et dans la faible mesure de mes capacités, j’essaie de les défendre. On a poussé les paysans à s’industrialiser, à présent qu’ils l’ont fait, on les traite d’empoisonneurs. Le mépris des paysans remonte à loin, mais il ne change pas : les paysans ont toujours tort. Au fond, je ne vois pas ce que je pourrais dire puisque, d’un côté, ce mépris est si enraciné qu’il me paraît difficile de l’extirper, et que de l’autre, quelques personnes mythifient les paysans, ce qui prête à leur défense quelque chose de ridicule, comme si soi-même, d’aventure, on leur imaginait quelque vertu supérieure.
    Si je défends les Anglo-Saxons c’est d’abord qu’on les attaque injustement, ensuite qu’on leur doit le Débarquement, le plan Marshall et je ne vais pas énumérer, et enfin qu’on devrait imiter leur amour de la liberté et leurs institutions… Mais tout le monde n’a pas à être de ce niveau, les meilleurs, les pires et la grande masse des médiocres doit être traité avec le plus de justice possible.
    Oui, il y a des gens qui se servent d’eux pour leurs combats politiques, et oui, eux-mêmes ne sont pas toujours irréprochables, mais les paysans ont toujours été pressurés. A présent, ceux qui ont fait nos paysages en sont toujours plus effacés, entre exode rural et suicide.
    Ceux qui ont fait la diversité de nos aliments, trop souvent, ne savent pas comment boucler leur mois.
    En somme, on s’est toujours servi d’eux, et sur la croyance, vraie ou fausse, je ne vais pas en discuter à nouveau, qu’on n’aurait pas besoin d’eux grâce au commerce, on les laisse péricliter. Je trouve cela aussi ingrat qu’imprudent, et de plus la dérision envers les paysans de moins en moins supportable à mesure qu’ils s’affaiblissent : c’est tirer sur une ambulance.

  55. Noblejoué

    @ Robert Marchenoir
    Rien à voir avec les paysans, plus fondamental car choix de sa vie et de sa mort :
    « De façon générale, je commence à être un peu las de tous ces gens qui menacent de se suicider. Quand on est une jeune fille (et de préférence mignonne), cela peut être attendrissant. Sinon, c’est franchement déplacé. Tuez-vous rapidement, et qu’on en finisse. »
    Mais il est très difficile de se suicider, en France… Le livre « Suicide, mode d’emploi » a été interdit. Il est très difficile d’acheter une arme à feu (il y a davantage d’Américains qui se suicident qu’ils n’agressent ou ne se défendent d’une agression avec une arme à feu). Les sommets d’immeubles d’une certaine hauteur ont des éléments de sécurité dont j’ai oublié le nom. Les médicaments dangereux sont sur ordonnance.
    Malgré tout, quand on se suicide, les pompiers et autres médecins risquent de vous « sauver », ce qui peut se solder par un séjour en hôpital psychiatrique. Les bonnes volontés ne manquent pas, mais les obstacles sont importants.
    Si vous êtes vraiment libéral, faites la promotion de la facilitation du suicide.
    @ calamity jane
    « Et hop ! la remise en question du tiers-payant…
    Et la généralisation de la C.S.G. spécial entreprises…
    Nouvelle République En Marche, message : on ne peut pas rivaliser avec les Yankees-States ! »
    Il semble que le message soit plutôt marche ou crève… Le problème est que le suicide est un parcours du combattant en France.
    Le faire quand on est encore très loin d’en avoir vraiment besoin, à mon avis, sinon, on n’en a plus l’énergie, car il en faut.

  56. M. Onfray se présente en épicurien, je ne pense pas qu’en commettant de tels écrits il atteigne l’ataraxie…

  57. Claude Luçon

    @ Ellen | 08 juin 2017 à 11:09
    Bonjour
    Merci de la réponse.
    Vous avez raison nous aurons toujours besoin d’eau mais pourrons nous passer de pétrole tôt ou tard.
    Autre histoire sur le sujet, au Koweït en 54/55 – vous seriez étonnée de voir à quoi ressemblait le Koweït alors – l’eau nous arrivait par tanker, instructions nous avaient été données de forer et trouver de l’eau. Ce que nous avons fait. Forage après forage nous avons trouvé du pétrole… mais jamais d’eau.
    Cordialement

  58. Paul Duret

    @Ellen
    Les Qataris aiment bien le gaz, aussi, plutôt que Cristaline, on pourrait leur proposer Rozana, l’eau naaaaaaaaturellement gazeuse.
    @Xavier Nebout
    « Il va plaire en Afrique, le nouveau dictateur du pays des veaux »
    Vous êtes ridicule. Laissez-lui au moins 100 jours pour agir. On pourra alors avoir une petite idée de ce que sera probablement le quinquennat.

  59. @ Robert | 07 juin 2017 à 22:03
    « Même si je ne partage pas toutes les idées de Michel Onfray, je considère qu’il mérite le respect. Et que le mépris de classe affiché par certains à son encontre est excessif, voire déplacé.(…)Pour ma part j’apprécie particulièrement Régis Debray qui, lui aussi, mérite d’être lu, l’intelligentsia française le rejetant parce qu’il ne se conforme pas aux idées à la mode… »
    Totalement d’accord avec l’ensemble de vos propos sur Michel Onfray, et aussi sur Régis Debray, fort iconoclaste dans un style différent. Votre analyse du cas Onfray est d’ailleurs reprise par une minorité de commentateurs de ce blog : les plus lucides, non aveuglés par le sectarisme, je ne les citerai pas pour ne pas en oublier certains.
    Je pense que les nombreuses critiques virulentes et souvent fort injustes à l’encontre de Michel Onfray sont avant tout générées sur le fond par deux faits que ses détracteurs se gardent bien d’évoquer :
    Il est le seul intellectuel ayant une aura médiatique qui n’a jamais caché – il l’a même mis en exergue – son opposition fort argumentée à la doxa quasi totalitaire propagée par une immense majorité d’intellectuels, politiques et médias. A savoir primauté des échanges marchands, déification du cosmopolitisme le plus débridé dans tous les domaines, mépris pour tout ce qui est racine des peuples et leur histoire, mégalopoles et leurs pseudo-élites – financières et intellectuelles – détentrices de la vérité, etc.
    En pratique Michel Onfray est la seule personnalité française jouissant d’une audience certaine, qui dénonce tout les effets néfastes d’une UE maastrichtienne, des financiers mondialisés qui de fait la gouvernent, et in fine des diktats du club Bilderberg. C’est cela que lui reprochent, bien évidemment souvent implicitement, tous ses pourfendeurs.
    Dans nombre de ses livres, il a analysé et mis à bas les vaches sacrées de nos intellectuels : de Freud à Sartre, en passant par la religiosité et l’Islam, toujours vus par les mêmes de manière totalement dichotomique. Un crime de lèse-majesté surtout vis-à-vis de la « Gôche » germanopratine, et de plus venant d’un intellectuel non issu du cursus usuel. En outre parfois il ose, crime impardonnable, être en accord avec Alain de Benoist, totalement ostracisé en France, mais considéré comme une référence en matière d’esprit libre à l’étranger.
    Certes on peut être en désaccord avec son souhait utopique d’un socialisme libertaire et d’essence rurale, celui-ci ayant toujours échoué à s’affirmer dans la durée et ce quels que soient les pays. Mais pour autant on ne doit pas mépriser une telle utopie a priori fort passéiste, car elle a produit des modes d’organisation, coopératives et mutuelles, qui sont toujours d’actualité. Bien sûr nombre de ces deux structures sont actuellement bien éloignées de l’esprit qui animait leurs fondateurs. Mais leur dégénérescence due à une technocratie au service de politiciens n’est qu’un effet pervers et non une remise en cause irrémédiable de leurs principes fondateurs : beaucoup de ces coopératives et mutuelles, conformes à leur esprit originel, sont encore créées actuellement à l’échelon local en province et bien souvent en milieu rural.
    Michel Onfray bien sûr cède à mon sens et plus que de raison à la médiatisation, cela induit chez lui une propension à de multiples interviews et articles de presse, avec loi du genre : jugements tranchants, phrases lapidaires et souvent assassines sont de mise. Mais beaucoup d’intellectuels dans le passé ont succombé à cela, et notamment à commenter l’actualité politique. Même Raymond Aron tenait table ouverte dans les médias, certes avec un style bien plus policé et moins polémique sur la forme qu’Onfray. Un intellectuel devrait-il se réfugier sur son Olympe et ne pas s’exprimer sur le quotidien de la société où il vit ? Débat récurrent depuis des siècles, voire des millénaires.
    En conclusion et même si on ne partage pas toutes ses prises de positions et idées, Michel Onfray fait souffler sur nos certitudes des remises en cause salutaires. Mais cela ne peut être que méprisé, moqué voire honni par tous ceux qui sont confits dans leurs dogmes partisans.
    Je profite de cela pour remercier notre hôte d’avoir avec cet article de M. Onfray dans Valeurs actuelles, démontré de nouveau qu’il est lui, un authentique esprit libre.

  60. Transireau

    Onfray a commis un crime impardonnable : à peu près le seul maintenant de la classe politico-médiatique visible et audible, il a refusé de se plier aux injonctions de la bien-pensance dominante de ne pas contester la sincérité de la déclaration de patrimoine de Macron avant son élection. Il a publiquement mis en cause cette sincérité et, le moins que l’on puisse dire, ce n’est ni un imbécile, ni un homme mal renseigné. Même Marine Le Pen, mal conseillée par certains de son entourage, s’est dégonflée à ce sujet, alors qu’elle disposait d’une arme absolue en traitant, si elle l’avait fait, lors du fameux débat, Macron de « fieffé menteur ». Celui-ci avait fait savoir préalablement que s’il était attaqué de la sorte il mettrait fin prématurément au « débat », qui n’en était pas un. Marine n’a pas osé. Elle a eu tort. Ses attaques de biais ont été calamiteuses pour elle, alors que si elle l’avait attaqué de front et d’emblée il aurait perdu pied et la face.
    Macron a sans doute dissimulé la fortune gagnée chez Rothschild de façon « légale ». Comme Ferrand a agi de façon « légale » dans l’affaire des Mutuelles de Bretagne, comme Fillon a agi de façon « légale » dans les conditions où il a rémunéré grassement les membres de sa famille avec de l’argent public facile. De façon « légale » pour tous ces gens-là, mais de façon politiquement insoutenable et en tout cas moralement indéfendable.
    Mais rassurons-nous, la vérité finit toujours par rattraper le mensonge et le dépasser.
    Merci Michel Onfray pour votre courage, même si je ne suis pas d’accord avec tout ce que vous écrivez par ailleurs.

  61. @ Transireau | 08 juin 2017 à 19:39
    Eh oui voilà l’alternative ! Tout pour eux et rien pour nous ! Dans la boue jusqu’au cou(ouille) ! Entre nous, un « homme frais » vaut bien une omelette comme EM !
    Alors c’est pour quand la super inflation ?
    Remarque : vous écrivez tous bien mais comme il n’y a plus rien à dire…

  62. Une fois de plus avec Onfray… oups, pardon madame Bilger, MICHEL Onfray (voilà Wil, c’est mieux !… Merci Madame.;-)), les pisse-froid et les culs-serrés qui sont souvent les mêmes ont de quoi s’offusquer tels des Tartuffes de fête foraine (ça ne veut rien dire mais j’avais envie de placer fête foraine dans une phrase ce soir… Et puis de toutes façons c’est pas pire que du Marc Lévy et lui se fait des co**illes en or l’escroc !) et/ou des chiens de Pavlov accros à la sonnerie de cloches qu’ils sont.
    « OH-MY-GOD ! Onfray se moque !Onfray insulte ! Onfray est de mauvaise foi ! Onfray n’argumente même pas le sal**d ! »
    Ben oui, c’est écrit dans le bouquin.
    « De la mauvaise foi et de la polémique, du trait outrancier et de la moquerie, de la satire et du quolibet ».
    Ce n’est pas moi qui le dis vu que je n’ai pas lu le livre, c’est Naulleau en citant Onfray à 40 minutes et 30 secondes du dernier numéro de Zemmour & Naulleau sur Paris Première.
    https://planetes360.fr/zemmour-naulleau-07-juin-2017/
    Michel Onfray est « plein de lui-même », c’est indiscutable. N’a-t-il pas déjà juré qu’il ne se montrerait plus dans les médias au moins trois ou quatre fois déjà ? Et même s’il a tendance à changer d’avis comme de chemise (remarque c’est un mauvais exemple, il a toujours une chemise noire… Oh ta gu**le !), notamment dans ses soutiens politiques, il me semble qu’en 2007 il soutenait Bayrou à un moment, et qu’il a une sérieuse tendance à fuir un débat dans le sophisme quand il est en difficulté (comme tant d’autres…), un intellectuel comme lui, car s’il n’en est pas un personne ne l’est, qui se fait insulter un coup par la droite et un coup par la gauche, mérite d’abord mon respect parce que ça veut dire qu’il dit des choses intéressantes, mais il mérite en plus mon enthousiasme quand il « sèche » net des abrutis qui pètent plus haut que leur c.. à la Yann Moix quand il lui dit que la guignolade ça lui va bien mais que la pensée c’est pas pour lui.
    Mais rien que le fait qu’il se soit attaqué à une des plus grandes escroqueries du XXe siècle après le communisme qu’est la psychanalyse et à ses idolâtres/manipulateurs plus ou moins officiels que je fréquente depuis plus de trente ans, ça, ça mérite au moins mon admiration.
    Continue Michel ! Parfois tu me désoles, comme tous les autres, mais tu auras sans doute toujours mon respect.

  63. Savonarole

    « Il dit aux gens ce qu’ils ont envie d’entendre »
    Rédigé par : Robert Marchenoir | 08 juin 2017 à 11:31
    C’est exactement ça, la droite l’adore car il cogne sur la gauche, les cocus de la gauche l’adorent. Ça fait du monde.
    Il a réussi à fédérer les désenchantés.
    Il est nul en économie, son retour au Familistère de Guise et au phalanstère de Godin d’il y a deux siècles, font sourire.
    En fait, on ne l’aime que quand il cogne sur la gauche, mais vous n’aimeriez pas qu’il s’occupe de vos retraites, hein ? Non ? Quoi ?
    Pourquoi vous toussez ?

  64. Macron présent médiatiquement est le seul os à ronger aujourd’hui, le monde politique passé est en décomposition et n’intéresse plus personne, le citoyen est lassé et donc a changé, les législatives vont confirmer cet engouement pour du frais, une Assemblée qui fait peau neuve loin de tous ces routards usés jusqu’à la corde.
    J’ai vu ressortir de la naphtaline Ségolène Royal, les ministres de Macron ne s’épanchent pas. Les médias n’avaient qu’elle à se mettre sous la dent, mais les sans dents n’en veulent plus, elle ne sert à rien et ils font table rase de ce gaspillage passé dont on ne demande jamais de comptes.
    Ras-le-bol d’entendre dire et parler de l’inexpérience politique, Macron jamais élu, jamais militant et pourtant le monde de la presse et de l’audiovisuel, à genoux, déverse des « sans faute » à tour de bras, pour un inexpérimenté c’est plutôt pas mal.
    Les nouveaux élus LREM se perdraient à l’Assemblée, même un aveugle s’y promènerait sans boussole, les ors et dorures à portée de main et des conseillers à tous les étages, le plus beau navire avec équipage au complet qui n’attend que vous pour vous satisfaire, des conditions de travail optimales, le bagne c’était Cayenne, pour écrire des lois, ce n’est pas le marteau piqueur au bout des doigts, et la transpiration sous un soleil de plomb.
    Nous sommes tous compétents il suffit qu’on nous l’accorde, du plus petit jusqu’au plus grand l’anecdote de Claude et du prix de l’eau je l’ai vécue des dizaines de fois et le plus humble de détenir la solution la plus ingénieuse.
    Ils voudraient nous faire pleurer ceux qui disent l’inexpérience des petits nouveaux, qu’ils se rassurent ils vont apprendre aussi vite que leur chef et comme la gamelle est bonne ils y mettront tout leur zèle. Seuls les jaloux battus où écartés souhaitent leur échec, cela n’arrivera pas, car l’appétit vient en mangeant.

  65. @ Robert Marchenoir
    Faire un tant soit peu de généalogie, cela vous conduirait à ne pas déverser sans cesse votre insondable mépris sur les ruraux et paysans. Vous devez certainement ignorer qu’avant les années 1880, entrée de la France dans la révolution industrielle, la population de notre pays était composée d’environ 80 % de ruraux :
    2/3 de paysans, dont une grande majorité de pauvres : journaliers, métayers et tout petits propriétaires
    1/3 de fort modestes artisans et commerçants vivant ou survivant grâce à ce monde agricole.
    Qui sait, vos ancêtres courant XIX° et XX° siècles n’étaient que des journaliers et misérables métayers ? J’ai le souvenir d’une dame parisienne, fille d’un centralien ayant fait une fort belle carrière dans l’industrie, qui fut horrifiée quand je lui appris la condition de ses arrière-grand-parents : paysans – ouvriers migrants saisonniers, vivant dans une masure et demi-analphabètes. Elle me pria de ne pas faire état de ses origines, pour elle guère valorisantes, entre autres à ses enfants !
    Mais vous êtes peut-être issu d’une lignée séculaire de la bourgeoisie de robe, qui s’est plus qu’enrichie sous la Révolution avec les trafics sur les biens dit nationaux, ou d’aisés négociants qui profitèrent eux aussi des mêmes trafics.
    Votre mépris teinté de haine pour les ruraux serait alors aisément compréhensible, vos ancêtres les ayant pressurés jusqu’à plus soif. Ce qui n’est plus possible depuis quelques décennies, alors ces ruraux et surtout paysans doivent disparaissent au plus vite. Tel l’oeil de Caïn dans sa tombe ils sont votre mauvaise conscience, et en outre ils pourraient s’aviser de vous demander des comptes pour leurs aïeux.

  66. Méluche au meilleur de sa forme, comme MO mais Thermidor en moins.
    FRANÇOIS HOLLANDE « MI-CHAIR, MI-POISSON ».(Orange avec AFP).
    « Mais c’est à François Hollande qu’il réserve les mots les plus forts. « Il n’y a rien à en dire ! Il n’a jamais rien fait. Il était à l’ENA, même pas bien classé. Il est sorti de là, est passé d’un poste à l’autre, fondu dans la grisaille », décrit le leader de La France insoumise. « Mais il est marrant, toujours la blagounette aux lèvres », observe M. Mélenchon, candidat aux législatives à Marseille. « Il était l’ami de tous les bureaucrates du PS » qui, « à la fin, ont pris le pouvoir au parti ». « Ils se ressemblaient tous, la même allure, mi-chair, mi-poisson, tu ne savais jamais ce qu’ils voulaient à part rester en place. »
    Cruel Mélenchon qui l’enfoncera jusqu’au bout, il n’a toujours pas digéré son manque de parole lors du dernier congrès qui a signé son départ et son aversion pour un FH qu’il n’a jamais aimé.

  67. @ Robert Marchenoir 08 juin 2017 11:31
    « Quelle ambition médiocre » dites-vous ?
    Je ne pense pas que Michel Onfray soit un philosophe. Il y a longtemps que le mot est dévoyé et a perdu sa signification originelle ! N’importe quelle vache sacrée se prétend philosophe.
    Par contre, je considère Onfray comme un formidable passeur : toute son existence et ses actions en témoignent. N’est-ce pas mille fois plus important que cette appellation – si galvaudée – de philosophe ?
    Michel Onfray ne dit pas à ses contemporains « ce qu’ils ont envie d’entendre » : vous croyez sincèrement que les Français l’ont attendu pour traiter Hollande de trou du c.., comme vous le dites ?
    Son pamphlet est celui d’un homme atterré par la médiocrité du monde contemporain et notamment celle des politiques.
    Je ne vois pas ce que Poutine vient faire dans cet échange sur Onfray. Votre détestation de celui-là – si massive, si constante – cacherait-elle, finalement, un amour refoulé pour ce « star des steppes » ? Ce serait tellement romantique !
    Cordialement.

  68. Robert Marchenoir

    Une remarque générale sur Onfray : il n’est pas philosophe. Il enseigne la philosophie. En France, on appelle désormais philosophe quiconque enseigne cette discipline. C’est du même tonneau que les notes du bac supérieures à 20 sur 20. Des philosophes, il y en a une poignée par siècle. Des professeurs, c’est autre chose…
    La vraie question est : Onfray est-il un bon professeur de philosophie ? Je n’ai pas la réponse. Seul un authentique philosophe pourrait nous le dire. Comme écrivain et comme intellectuel public, j’ai dit tout le mal que je pensais de lui.
    Remarquez que Christophe Guilluy, c’est la même chose : tout le monde le désigne comme géographe. Mais lui, c’est encore pire ! Il n’enseigne même pas la géographie ; il s’est contenté de faire des études de géographie ! Et il n’écrit évidemment pas des livres de géographie : il écrit des pamphlets militants de gauche qui prétendent à la sociologie. Et qui traitent de l’endroit où les gens habitent. A cette aune, le livreur d’Amazon est un géographe, puisqu’il a un GPS et que l’adresse de ses clients est au coeur de ses préoccupations.
    Christopher Caldwell, qui est d’un autre calibre, écrit dans un article par ailleurs élogieux, consacré à Guilluy, ces lignes sur Le crépuscule de la France d’en haut :
    « Like much in French intellectual life, Guilluy’s newest book is intelligent, original, and rather slapdash. Its maps, while brilliantly conceived, are poorly explained. Its forays into social science are mis-designed—Guilluy’s “indices of fragility” are based on redundant, highly correlated factors that exaggerate the points he means to make. The book has been assembled sloppily and, it seems, hastily. Long prose passages turn up twice on the same page, as if the editor spilled a cup of coffee while cutting and pasting. »
    En somme, Guilluy ne s’est pas amélioré depuis La France périphérique, ce truc qui ose s’appeler un livre.

  69. Robert Marchenoir

    @Patrice Charoulet | 08 juin 2017 à 12:04
    Je ne reproche évidemment à personne (et donc pas à Michel Onfray) d’avoir lu le Coran, et d’en rendre compte. Je reproche à une certaine « sagesse populaire d’extrême droite » de reprocher aux autres (et en particulier à des responsables politiques) de ne pas l’avoir lu.
    Si un responsable politique de haut niveau veut se mettre à jour sur la question, il est bien plus efficace, pour lui, d’inviter les trois ou quatre meilleurs spécialistes à sa table, et de leur dire : messieurs, expliquez-moi ce que je dois savoir sur l’islam.
    Cela étant, ce que j’ai lu d’Onfray me suffit largement pour décider qu’il ne fait pas partie des spécialistes en question. Si l’on veut simplement prendre connaissance des sourates croquignolettes du Coran, il n’est nul besoin de s’appuyer Onfray : on les trouve sur des centaines de blogs. Dont certains tenus par des gens qui en savent beaucoup plus long que lui sur l’islam.
    Quant à écouter son entretien avec Philippe Bilger, la vie est courte, et une heure, c’est long. Je n’ai aucune affinité avec François Hollande, mais je n’ai pas de temps à perdre avec quelqu’un qui se prétend philosophe et qui trouve malin de traiter un ancien président de sphincter. Au demeurant, j’avais lu son Traité d’athéologie au moment de sa publication, et j’avais été consterné, déjà, par cet amas de sottises.
    @Noblejoué | 08 juin 2017 à 15:22
    « Bouseux », etc.
    Essayez de lire un peu entre les lignes. Et évitez les grosses mines marquées « Achtung, Minen ! » qui ont été posées là exprès pour que vous les fassiez sauter.
    « Le mépris des paysans remonte à loin, mais il ne change pas : les paysans ont toujours tort. »
    Sans blague ? En dehors de moi et de mes commentaires, qui ne comptent pas, montrez-moi donc un seul homme politique, intellectuel, pipole ou autre qui ne dise pas un bien considérable des paysans.
    En fait, montrez-moi un seul paysan qui dise du mal des paysans. Je m’explique : montrez-moi un seul agriculteur, en mauvaise posture économique, qui dise : j’ai fait des erreurs ; j’ai pris de mauvaises décisions ; voilà sur quoi je me suis trompé ; voilà pourquoi ça n’a pas marché.
    Je vous ferai remarquer qu’un chef d’entreprise digne de ce nom passe son temps à dire cela. C’est même entre autres sur ce critère qu’on juge de sa compétence. Or, un agriculteur, c’est un chef d’entreprise. Mais bizarrement, les « paysans » (du moins ceux qu’on entend), ce n’est jamais leur faute. C’est toujours celle du gouvernement, des grandes surfaces, des Américains, des Russes, des consommateurs trop radins, des marchés, de Bruxelles, du capitalisme ultra-turbo-libéral et que sais-je encore.
    Tout se passe comme s’il y avait un droit de l’homme à ce qu’un paysan puisse paysanner, et à en vivre confortablement, quoi qu’il arrive. Et quand — comme cela arrive inéluctablement — cette superstition s’avère erronée, eh bien les « paysans » se livrent derechef à des rituels de magie noire : barrage de routes, déversement de fumier devant les préfectures, incendie de monuments classés du patrimoine. Avec le résultat nul prévisible.
    Je vous signale qu’il n’y a qu’en France que règne pareille névrose, et depuis soixante ans, encore. Enfin, je n’ai pas étudié un par un les deux cents pays de la planète, mais je serais curieux qu’on m’en indique un autre où pareille hystérie se perpétue depuis si longtemps.
    Prétendre que « le mépris des paysans remonte à loin et que les paysans ont toujours tort », c’est se ranger dans le camp des musulmans, des Africains et des Russes, qui passent leur temps à dire la même chose. De façon tout aussi invraisemblable. Avec les fabuleux résultats que l’on constate.
    Je dois aussi préciser qu’il y a les paysans qui chantent cette chanson, et puis ceux qui travaillent, réussissent et se taisent. Ce n’est pas moi qui l’invente, c’est un responsable agricole qui le disait à l’occasion du dernier Salon de l’agriculture : on entend beaucoup parler des très petites exploitations agricoles (qui, bizarrement, ont du mal à survivre…), on entend beaucoup parler des « gros céréaliers » et des « multinationales de l’agro-alimentaire », et on entend beaucoup moins parler des exploitations agricoles normales, moyennes, celles qui marchent et même qui innovent. Ce sont pourtant les plus nombreuses.
    Peut-être les représentants de ces dernières ont-ils intérêt à pousser devant eux les micro-fermiers rétrogrades et suicidaires, afin d’attiser la flamme de la bienfaisante subvention étatique ?

  70. @ hameau dans les nuages | 07 juin 2017 à 10:08
    « …en train de lire « Décoloniser les provinces ». J’aime »
    Alors vous aimerez à la 50ème minute de Zemmour & Naulleau du 7 mai le point de vue de Z sur les Girondins portés aux nues par M.O.
    Etonnant à observer un MO un peu déstabilisé (au moins dans le regard) par la répartie de Zemmour.
    https://planetes360.fr/zemmour-naulleau-07-juin-2017/

  71. Franck Boizard

    @ Trekker | 08 juin 2017 à 21:10
    Vous posez une excellente question, mais vous apportez une mauvaise réponse !

  72. hameau dans les nuages

    @ Robert Marchenoir | 09 juin 2017 à 00:39
    Je vous invite à exposer vos thèses sur les forums de sites agricoles… Vous avez le choix.
    Je me suis permis déjà d’y mettre un de vos commentaires caricaturaux pour animer le débat.

  73. Lorsque je m’ennuie je lis Robert Marchenoir !
    Les paysans de Balzac ou
    Les paysans de Marchenoir !
    Certes, Marchenoir n’est pas Virgile…
    O fortunatos nimium sua si bona norint, agricolas !
    Marchenoir au pourvoir (rime riche !!)
    Mais que diable lui ont fait les paysans ?? Bizarre, bizarre, comme c’est étrange !

  74. Robert Marchenoir

    @Trekker | 08 juin 2017 à 21:10
    « Votre insondable mépris sur les ruraux et paysans… Qui sait, vos ancêtres courant XIX° et XX° siècles n’étaient que des journaliers et misérables métayers ?… Mais vous êtes peut-être issu d’une lignée séculaire de la bourgeoisie de robe… Votre mépris teinté de haine pour les ruraux… Ils pourraient s’aviser de vous demander des comptes… »
    En fait, vous êtes un marxiste, Trekker. Un bon, gros néo-marxiste, qui utilise les plus épaisses ficelles du politiquement correct, les plus vieux trucs de la diffamation communiste. Sans parler de la délicieuse nuance de menace que vous n’oubliez pas de glisser dans vos saletés.
    Le plus rigolo étant que les gens de votre espèce sont les premiers à grimper aux rideaux quand c’est le bord opposé qui les accuse, eux, de « haine » et de « mépris », tout simplement parce qu’il n’est pas capable de réfuter la première ligne de leurs prises de position.
    Il n’est pas étonnant que vous soyez pro-russe. C’est en URSS que les gens étaient massacrés ou avaient la vie sauve en fonction de l’origine sociale de leurs parents ; c’est dans la Russie poutiniste que vous êtes condamné à une vie d’oppression et de misère à moins d’être fils de policier ou de militaire ; c’est en Corée du Nord que vous mourez de faim si vos ancêtres n’étaient pas de la bonne classe, et que vous avez une toute petite chance de vous en sortir si votre généalogie est la bonne.
    Avez-vous pensé à demander des comptes à Philippe Bilger sur ses origines, à l’instar de Francis Szpiner ?
    Surtout, quand vous aurez un moment, n’oubliez pas de nous expliquer comment sauver la paysannerie française. Et pas en nous disant que vous « l’aimez », hein ; avec des propositions concrètes, rationnelles, justifiées. Des trucs aussi précis et carrés que les informations dont vous nous gratifiez sur l’organisation du parachutisme civil en 1952.
    Il faut admirer le culot et l’inconséquence de gens qui prétendent défendre l’agriculture et les agriculteurs en 2017, en disant qu’ils représentaient 80 % de la population au XIXe siècle. Et ?… donc ?… où voulez-vous en venir ? Etes-vous en train de nous dire que le bonheur et la prospérité de la France imposent que l’on revienne à cette proportion ?
    Le paysanisme, c’est ça : la pensée magique remplaçant la raison. Des gens qui veulent une chose et son contraire, qui préfèrent la bonne conscience à la vérité, des gens qui se nourrissent d’illusions et répandent le mensonge, et qui s’imaginent, en plus, que ça va servir les agriculteurs.
    Il y en a pour qui le messie rédempteur est le prolétaire, d’autres pour qui c’est l’immigré, d’autres enfin pour qui c’est le « paysan ». Tous ces gens-là ont pour point commun de n’être ni prolétaires, ni immigrés, ni paysans. Inutile de dire que si leurs politiques étaient appliquées (et, hélas, elles le sont souvent), c’est à leurs prétendus protégés qu’elles nuiraient en premier. Mais ils s’en moquent : contrairement à leurs poses avantageuses, ce n’est pas le bien d’autrui qu’ils ont en tête ; c’est leur petit confort psychologique personnel.

  75. Robert Marchenoir

    @boureau | 08 juin 2017 à 22:57
    « Je ne vois pas ce que Poutine vient faire dans cet échange sur Onfray. »
    Je n’ai pas parlé de Poutine ; j’ai parlé des Russes. Voyez comme vous êtes tendancieux… Il n’y a pas que Poutine, en Russie, figurez-vous. C’est vrai que la population russe chute rapidement, mais ils sont encore 145 millions.
    Les dirigeants russes, mais aussi la population, décérébrée par la propagande du régime, croient sincèrement qu’ils sont de perpétuelles victimes de l’Occident, dont viendraient tous leur maux. Comme les musulmans, qui se complaisent dans une position victimaire face aux chrétiens et aux juifs. Comme les Noirs, qui pensent toujours que s’ils ne réussissent pas dans la vie, c’est la faute des Blancs. Comme les gauchistes, aurais-je pu ajouter, qui ne sont jamais responsables de rien, mais s’estiment toujours persécutés par le capitalisme, par la « marchandise », etc.
    Le voilà, le rapport avec les « paysans » — et non avec Onfray. Il suffit de constater le sort de ces populations pour en conclure que se considérer comme une perpétuelle victime et ne jamais prendre en compte sa propre responsabilité (ou, simplement, les aléas de la vie), c’est la meilleure recette pour se maintenir dans la pauvreté et l’arriération.
    « Votre détestation de celui-là – si massive, si constante – cacherait-elle, finalement, un amour refoulé pour ce « star des steppes » ? Ce serait tellement romantique ! »
    C’est curieux, cette obsession des poutinistes à tenter de nous convaincre qu’ils ne sont pas des homosexuels, tout en accusant les autres d’en être. Cela ne leur a pas trop réussi avec Macron, mais ils ne peuvent pas s’en empêcher.
    Et ce n’est pas limité à des trolls payés au lance-pierre et travaillant sous le knout, non : pour ne remonter qu’aux épisodes les plus récents, on peut citer Sergueï Lavrov, le ministre des Affaires étrangères lui-même, qui a fait de lourdes allusions sur son homologue américain en indiquant que, pour sa part, sa maman lui avait « interdit de danser avec des garçons ». Ce qui passe à Moscou pour de la haute diplomatie.
    Dans un « documentaire » complaisant tourné par Oliver Stone qui sera diffusé à partir de lundi prochain à la télévision américaine, Vladimir Poutine a tenu à nous faire savoir, tout à fait officiellement, qu’il n’était pas une femme (pour le cas où l’on aurait un doute) : n’ayant pas ses ragnagnas, il est en forme tous les jours, a-t-il précisé à son interviewer.
    Un peu plus bas dans l’échelle sociale (mais pas tellement), le métropolite Corneille, chef de l’Eglise orthodoxe des Vieux-croyants, vient de déclarer que les hommes devaient porter la barbe, car cela les protégeait de l’homosexualité.
    Si ce petit jeu vous amuse, on peut très facilement vous retourner le compliment. Vladimir Poutine est divorcé depuis de longues années, c’est le plus beau parti du pays, et pourtant on ne lui connaît aucune compagne. En revanche, il est le seul chef d’Etat au monde à se faire photographier, pour sa propagande, torse nu sur un cheval. La Russie entière, médusée, l’a vu, lors d’une cérémonie publique, soulever la chemise d’un petit garçon inconnu et lui embrasser le ventre. Les images sont sur Internet. Interrogé sur son geste, il n’a pas su l’expliquer autrement que par une pulsion subite. Et maintenant, dans un film de propagande minutieusement préparé, il déclare : « Je ne suis pas une femme, je n’ai donc pas de jours où je sois indisposé ».
    Excusez-moi, mais on se poserait des questions à beaucoup moins que ça.

  76. Patrice Charoulet

    @Robert Marchenoir
    Vous avez, ici, un grand nombre de contradicteurs, voire de détracteurs. Je ne suis pas de ce nombre. Vos thèmes sont rarement les miens. Vous en savez beaucoup sur la Russie, je n’y connais goutte. Ce n’est qu’un exemple de nos préoccupations différentes.
    Pour écrire les divers textes liés au sujet du moment, à moins d’être un génie, il me semble qu’il vous a fallu plusieurs heures. Permettez-moi de m’étonner, quand vous m’objectez que la vie est courte et que vous n’avez donc pas le temps d’écouter un dialogue, très intéressant, de notre hôte…
    Trop long, à vous en croire, puisqu’il dure une heure. Votre démangeaison d’écrire est bien impérieuse !

  77. @ Franck Boizard | 09 juin 2017 à 08:01
    « Vous posez une excellente question, mais vous apportez une mauvaise réponse ! »
    Mais, plus précisément, auxquelles faites-vous allusion ?
    @ fugace | 09 juin 2017 à 02:50
    « Alors vous aimerez à la 50ème minute de Zemmour & Naulleau du 7 mai le point de vue de Z sur les Girondins portés aux nues par M.O. »
    Mais Michel Onfray reconnaît volontiers que les Girondins, dans les années 1790, ne furent pas exempts d’errements politiques graves. Même si son socialisme libertaire d’essence rurale a toujours échoué à terme dans tous les pays, il faudrait en analyser les causes pas toujours endogènes ; ce n’est pas pour autant que ce concept politique est faux, passéiste et obsolète.
    D’ailleurs Eric Zemmour et Eric Naulleau, même s’ils ne croient pas à l’avenir ce qu’ils qualifient d’utopie, ont des points d’accord, surtout Zemmour, avec Michel Onfray. Mais ce sujet du socialisme libertaire d’essence rurale mériterait un bien plus long débat car il ne se résume pas à l’échec et aux errements de certains Girondins dans les années 1790.
    @ Robert Marchenoir | 09 juin 2017 à 12:34
    « En fait, vous êtes un marxiste, Trekker. Un bon, gros néo-marxiste, qui utilise les plus épaisses ficelles du politiquement correct, les plus vieux trucs de la diffamation communiste. »
    Désolé mais taxer votre et vos contradicteurs de marxistes, communistes et poutinistes est hélas votre seul argument, qui vous permet de ressasser éternellement vos phobies sur l’URSS et la Russie. En cela vous êtes le digne fils spirituel de James Forrestal et James Jesus Angleton.
    En voulant vous montrer acerbe à mon encontre sur un sujet annexe, vous ne faites que démontrer de nouveau votre ignorance crasse sur le parachutisme sportif et son histoire.
    Allez, avouez, comme le sous-entendait boureau le 08 juin 2017 à 22:57, vous êtes un défroqué du communisme le plus stalinien. Il est bien connu qu’en politique comme en religion, il n’y a pas pire ennemi que les ex-serviteurs zélés de ces croyances aveugles : inutile de vous en dresser la liste, vous la connaissez mieux que moi.

  78. @Robert Marchenoir
    « C’est dans la Russie poutiniste que vous êtes condamné à une vie d’oppression et de misère à moins d’être fils de policier ou de militaire »
    Vous croyez vraiment ce que vous écrivez ?
    C’était le cas du temps de Staline, et encore, certains « fils de » étaient déportés lorsque leurs pères n’étaient plus en cour, mais aujourd’hui ??
    Le PIB russe calculé en dollars a triplé entre 2000 et 2006 et une classe moyenne a émergé. Certes près de vingt millions de Russes vivent sous le seuil de pauvreté mais en pourcentage, ce n’est pas supérieur aux statistiques britanniques ou même françaises !!
    J’ai l’impression que vous vous êtes arrêté en 1980 à l’époque de Brejnev dès que vous abordez la question russe !

  79. Noblejoué

    @ Robert Marchenoir
    « Prétendre que « le mépris des paysans remonte à loin et que les paysans ont toujours tort », c’est se ranger dans le camp des musulmans, des Africains et des Russes, qui passent leur temps à dire la même chose. De façon tout aussi invraisemblable. Avec les fabuleux résultats que l’on constate. »
    Connaissez-vous l’Histoire longue ? Les paysans, les vilains, et particulièrement les serfs n’ont-ils pas été méprisés tant par les nobles, l’Eglise que les bourgeois ? Comment pouvez-vous croire qu’il n’en reste rien ?
    Il faut distinguer entre les flatteries qu’on fait aux paysans et le sort qu’on leur concède. Un peu comme avec d’autres gens en position inférieure. C’est un des rares points communs avec les cas que vous mélangez, flatterie voire peur de dire ce qui peut fâcher, et mépris dissimulé, qui rejaillit parfois chez quelques politiciens… ou dans vos commentaires.
    Mais qui ne méprise personne ? Peu. Et qui, méprisant certaines personnes, parvient à toujours le cacher ? Quoi qu’il en soit, vous confondez trois cas qui n’ont guère à voir : Africains, Russes et paysans. Pour ce qui concerne les Africains, il faut distinguer, ils ont subi la colonisation et ont été nos victimes, ce qui ne les dédouane pas de s’en faire les uns aux autres. Les Arabes ont été colonisés par nous mais nous ont aussi colonisés : je ne vais pas les plaindre. Les Noirs, si, et particulièrement les esclaves.
    Les Russes ont subi les Allemands à qui ils ont rendu la monnaie de leur pièce. Etant donné qu’ils se sont vengés et ont en plus menacé et qu’ils continuent à menacer l’Occident, je ne vais pas les plaindre.
    Les résultats de la complainte victimaire sont, ceci dit, toujours mauvais. Quand on n’est pas une victime, cas des Russes, on sombre dans la double pensée pour soutenir cette affirmation. Quand on est vraiment une victime, à trop le dire, on ne s’identifie qu’à sa faiblesse, ce qui rend d’autant plus faible, et éventuellement, soumis. Cela peut pousser aussi au ressentiment. Ou à un mélange des deux. Le dire un peu peut cependant avoir des bénéfices réels, contribuant à sa libération, et symbolique, de reconstruction de soi… En somme, c’est au cas par cas.
    « Tout se passe comme s’il y avait un droit de l’homme à ce qu’un paysan puisse paysanner, et à en vivre confortablement, quoi qu’il arrive. Et quand — comme cela arrive inéluctablement — cette superstition s’avère erronée, eh bien les « paysans » se livrent derechef à des rituels de magie noire : barrage de routes, déversement de fumier devant les préfectures, incendie de monuments classés du patrimoine. Avec le résultat nul prévisible.
    Je vous signale qu’il n’y a qu’en France que règne pareille névrose, et depuis soixante ans, encore »
    Vous n’avez pas encore compris qu’on ne cesse de rejouer la Révolution en France, et que l’exode rural, vidant les campagnes, ressenti comme une perte d’identité dont nous avons pour la plupart le regret, voire le remord, l’explique ? Si notre regret pour les malheurs des paysans ne nous conduit pas à les aider plus efficacement, nous leur concédons, un peu lâchement, la colère, comme nous le faisions dans certaines banlieues. Mais je crois que la tolérance à la violence de banlieue comme aussi des paysans va décroître avec les attentats.
    Sinon, que les gros se servent des petits est courant, déplorable mais inévitable.
    Vous ne comprenez pas les paysans, ceci dit, en tournant ceux d’entre eux qui sont de mauvais entrepreneurs en dérision. A la base, un paysan, oyez, oyez le libéral, et s’il y a un communiste, oyez, oyez, aussi… Un paysan, dis-je, n’est pas, à la base, un chef d’entreprise ou un ouvrier. C’est quelqu’un qui travaille la terre, dont l’idéal, longtemps, ne fut pas de faire des profits ou la propriété collective, mais de vivre au pays, du travail de la terre, si possible la sienne, si possible en autosuffisance.
    Après, les paysans ont dû, doivent toujours s’adapter à une logique qui n’est pas la leur, à la base. Si des commerçants, dont c’est la leur, ferment parfois boutique, à plus forte raison dont la logique n’est pas à l’origine, d’échange, ne le feraient-ils pas ?
    Je ne vois pas pourquoi les perdants seraient à tourner en dérision – surtout ceux embarqués dans une compétition qu’ils n’ont pas demandée mais subie.

  80. @ Robert Marchenoir 09 juin 2017 14:05
    Vous prétendez ne pas avoir parlé de Poutine dans votre 08 juin 2017 07:48 !
    Relisez-vous, cher Robert :
    « C’est aussi, au passage, ce qui fait le succès du poutinisme auprès des esprits les plus faibles »
    Mon intervention ne parlait ni de Poutine, ni des paysans, mais de Michel Onfray ! Par correction pour notre hôte, n’est-il pas plus courtois de se relier à son billet du jour ?
    Quant à l’homosexualité des uns ou des autres, pensez-vous que cela intéresse vraiment les honorables correspondants ?
    En ce qui vous concerne, je parlais de votre part, d’un amour freudien pour Poutine compte tenu de la détestation que vous montrez à son égard.
    Rien de plus.
    Cordialement.

  81. Robert Marchenoir

    @caroff | 09 juin 2017 à 16:55
    « — C’est dans la Russie poutiniste que vous êtes condamné à une vie d’oppression et de misère, à moins d’être fils de policier ou de militaire. »
    « — Vous croyez vraiment ce que vous écrivez ? J’ai l’impression que vous vous êtes arrêté en 1980 à l’époque de Brejnev dès que vous abordez la question russe. »

    Non, je ne crois pas ce que j’écris : je crois ce que disent les Russes. Surtout ceux qui risquent la prison pour le dire — voire la mort. Par exemple, je crois ce que disent les 60 000 personnes qui ont bravé l’interdiction des autorités pour manifester leur colère contre le régime, en mars dernier, à travers tout le pays.
    Ces manifestations furent en grande partie le fait de jeunes, qui ne sont plus sensibles à la propagande de l’Etat comme le furent leurs parents, parce qu’ils s’informent par Internet au lieu de regarder la télévision. Si cela vous rappelle quelque chose concernant la France…
    Ces jeunes-là enragent de constater qu’ils n’ont aucun avenir, car toutes les voies d’ascension sociale sont bloquées par les enfants des notables du régime ; et être notable du régime en Russie, cela veut dire faire partie des forces de sécurité, police secrète, services d’espionnage intérieurs et extérieurs, armée privée de Poutine forte de 200 000 hommes, etc. La Russie est avant tout une junte militaire dirigée par les services secrets, sur des bases kleptocratiques, avec le concours de la mafia, nationalisée pour servir les intérêts des gouvernants.
    Là encore, si cela vous rappelle un certain désespoir français dû au fait que les « fils de » trustent les bonnes filières et les bons postes, ce n’est pas un hasard. Le communisme dégénéré produit les mêmes effets, en France comme en Russie.
    Et ces jeunes manifestants — même des enfants des écoles ont pris part à ces rassemblements — savent qu’à défaut d’intégrer ces filières, ces réseaux, ces postes interdits à la plupart d’entre eux, ils sont condamnés au mieux à une vie d’austérité (la vraie, pas « l’austérité » à la française qui consiste à faire payer aux malades 1 euro la visite chez le médecin), et pour beaucoup d’entre eux, à la pauvreté abjecte qui est le lot d’une grande part des Russes. Méprisés par leur gouvernement, qui fait exploser le budget de l’armée pour mener sa politique d’agression impérialiste à l’étranger, tout en taillant dans les dépenses d’éducation, d’infrastructures et de santé.
    Laissez tomber les statistiques bidonnées et partielles que laisse filtrer la propagande d’Etat. La moitié des Russes considèrent qu’ils sont pauvres. 67 % d’entre eux ont rogné sur leurs dépenses d’alimentation l’année dernière. Les Russes consomment 700 calories de moins par jour qu’en 1991, ce qui les met au rang de l’Afrique. Le niveau de pauvreté officiel est le plus élevé depuis dix ans.
    Les agences de recouvrement de dettes utilisent les méthodes du banditisme pour récupérer les prêts les plus minimes : agressions, menaces de mort, de prostitution forcée, incendies volontaires… Le salaire mensuel moyen est de 244 euros (deux fois moins que les chiffres officiels). Les salaires impayés sont devenus une épidémie nationale. De nombreuses entreprises payent leurs employés avec plusieurs mois, voire des années de retard.
    Les médecins sont aussi mal payés que les employés de McDonald’s. Les malades du cancer se suicident en masse, parce que les hôpitaux n’ont pas les moyens de donner des médicaments anti-douleur. Les Russes dépendent davantage des dépenses publiques pour vivre que du temps de l’URSS.
    30% des villages russes n’ont pas de routes. Les lignes de chemin de fer sont supprimées faute d’argent ; mais dans de nombreuses zones rurales, elles sont le seul moyen d’accéder à l’hôpital, lequel est à son tour le seul endroit où les malades puissent se faire soigner. En sorte que les gens restent simplement chez eux et meurent. Les incendies d’hôpitaux psychiatriques se multiplient et font des dizaines de morts, parce qu’ils sont construits en bois, et que les routes sont trop mauvaises pour que les pompiers arrivent à temps. En fait, le réseau de transport russe est aussi catastrophique que celui du Gabon.
    Poutine, tout comme François Hollande, s’en tire avec des petites blagues : lors de son émission annuelle où il répond aux questions de « son peuple », il a dit, à un citoyen qui se plaignait de ne pas pouvoir rouler, faute de routes, et de payer malgré cela de lourdes taxes sur sa voiture : mais pourquoi avez-vous une voiture, s’il n’y a pas de routes chez vous ?
    Si le projet de repousser l’âge de la retraite à 65 ans est appliqué, plus de la moitié des hommes russes ne toucheront jamais de pension, parce qu’ils seront morts avant. Les fournisseurs d’électricité coupent le chauffage aux installations de l’armée, parce qu’elles n’ont pas payé leurs factures. Plus de la moitié des produits alimentaires ne sont pas conformes aux normes sanitaires. Même en ville, 20 % des logements n’ont pas l’eau chaude, et 10 % ont les toilettes à l’extérieur. 12 % des logements urbains n’ont pas le chauffage central. Au total, un tiers des Russes n’ont pas l’eau chaude (en Russie !…) et 20 % n’ont même pas l’eau courante. De toutes façons, moins de 1 % de celle-ci est conforme aux normes sanitaires…
    Si le sujet vous intéresse, consultez les sources russes (souvent reprises en anglais par les russologues occidentaux) ; mais ne vous contentez ni des sources officielles, qui servent le régime, ni des grands médias français, contrôlés par des milieux d’affaires qui… ont beaucoup d’intérêts économiques en Russie (sans compter l’influence poutiniste des politiciens français, tous bords confondus).
    Et laissez tomber, bien entendu, les médias russes de désinformation à destination de la France, ainsi que les prétendus « médias de réinformation » français, qui réinforment quand ça les arrange, et désinforment dans le cas contraire ; certains étant carrément financés par la Russie.
    N’oubliez pas, non plus, que la Russie, ce n’est pas seulement Moscou et Saint-Pétersbourg. Deux villes au-delà desquelles s’aventurent rarement les correspondants occidentaux, quand il en reste ; car la plupart des médias, y compris américains, ont fortement réduit, voire supprimé leur présence depuis la chute de l’URSS.

  82. Michel Onfray est un visionnaire, quand il attaque, il ne se fait d’illusions sur personne, et encore moins sur le petit nouveau, il aurait pu l’appeler le père Noël comme il s’ est défini après avoir rencontré les salariés :
    Boursier.com, publié le samedi 10 juin 2017 à 00h28
    « Les syndicats de GM&S ont été reçus comme promis, vendredi, par Emmanuel Macron, en déplacement en Haute-Vienne. A l’issue de cette réunion, qui s’est tenue à la sous-préfecture de Bellac, le chef de l’Etat s’est engagé à mettre en place « une cellule de crise à l’Elysée », qui va… ».
    Qui fera comme les autres, je lui conseillerais de faire appel à Richard Ferrand, plein d’imagination et de ressource, lui devrait pouvoir trouver une solution, avec nos sous il a pu acheter un bâtiment, avec un peu plus il pourra acheter des accessoires automobiles.
    Rien de nouveau sous le soleil, une cellule est créée, pour gagner du temps et étancher la soif d’une revendication sociale qui ferait désordre en ce moment, il pourrait faire appel à Pépère qui s’est proposé pour aider la France, lui qui n’a jamais rien fait à Florange et qui a mis à sac ses compagnons de parti.
    Pépère le magnifique, qui ne doit plus savoir quoi faire de son temps et dont les électeurs ne veulent plus entendre parler.
    Il devrait continuer à faire ce qu’il sait le mieux faire, se répandre auprès de journalistes et débiner, lui le plus triste des présidents de la Ve République, il avait tous les pouvoirs et le congrès à ses pieds et tout rater, tout dilapider et laisser un pays en rade de tout espoir.
    Emmanuel Macron a saisi ce que Pépère n’ a pas su voir, avec un casque sur la tête c’était bien difficile, et la synthèse c’était pour les nouilles du PS qui pour un peu de basilic auraient accepté n’importe quoi pour rester en poste. « Mi-homme, mi-poisson », Méluche l’a bien cerné ce parti gavé de subsides et de prébendes, endormi sur une caste de politiques qui dans le fond ne voulaient surtout rien changer.
    Les citoyens en avaient assez, de DSK à Ségolène Royal et les portiques qui ont coûté des millions d’euros alors que tout manque partout, sa voiture électrique qui n’avait d’électrique que le nom, quel gâchis !
    Le PS des désillusions des politiques de salon, de tentures et de couloirs soyeux.
    Désormais ce parti va apprendre la frugalité, vendre sans aucun doute les bijoux de famille, apprendre à faire la diète et savoir ce que représentent 9 000 000 de personnes qui vivent sous le seuil de pauvreté.
    Le Guen de pouvoir estimer enfin correctement son patrimoine, et ne pas faire croire aux Français qu’il est moins riche qu’il paraît, Bartolone aussi qui n’a vécu que de mandats et qui se retire sentant « sa fin prochaine » – politique bien sûr.
    Les citoyens détestent ces oligarques, la jeunesse a ses réseaux, les élections sont arrivées au bon moment pour retourner la nappe qui était défraîchie.
    Personne ne s’attend à des miracles, mais au moins les électeurs auront fait le pèlerinage.

  83. Macron à Oradour-sur-Glane : « Humanisme et espérance contre les drapeaux noirs ».
    Eh ben avec ça on est sauvé. Pfff !
    Où en serait la France à l’heure actuelle si le Général de Gaulle dans son appel du 18 Juin 40 avait demandé au peuple français de l’humanisme et de l’espérance pour libérer la France de l’envahisseur nazi ?
    Tous ces abrutis de bobos mondialistes continueraient à crier que tous les hommes sont frères alors qu’un terroriste musulman serait en train de les égorger.
    Ce sont des c*ns dangereux.

  84. hameau dans les nuages

    @ Robert Marchenoir
    http://www.momagri.org/FR/articles/Le-retour-de-la-Russie-sur-les-marches-agricoles-internationaux_687.html
    Que dire ? Que Momagri est à la solde des Russes ?
    Rien que dans le site agricole que je fréquente le plus, les forumeurs ont fait le bilan des suicides dont ils ont eu connaissance pour cette année : une centaine. Les deux derniers sont un jeune de 21 ans qui s’est pendu à la fourche du tracteur car ayant échoué au BTS il ne pouvait pas reprendre la ferme de ses parents alors qu’il en avait les capacités et l’autre hier en avalant ses produits phyto.
    Mais comme vous dites, ce n’est pas grave, on fera venir la nourriture d’ailleurs, de Russie peut-être ?
    « Je suis Jérôme Laronze »

  85. @ hameau dans les nuages | 10 juin 2017 à 18:29
    Je me permets de vous dire qu’hélas vous perdez votre temps en répondant de manière argumentée à Robert Marchenoir. Les paysans sont au même niveau dans ses détestations que la Russie, Poutine, feu l’URSS dont il ignore la disparition en 1990, sans parler de ses autres phobies.
    Tenter de ramener à la raison un énergumène tel que lui, atteint de parano délirante, autant vouloir convaincre des bienfaits du respect des droits de l’homme un leader communiste nord-coréen !

  86. Herman@Robert Marchenoir

    @Robert Marchenoir
    Encore une fois merci de nous procurer des moments de lecture intenses et si bienvenus.
    Ce « nous », même si j’en doute, pourrait-il n’être qu’un moi que mes remerciements en seraient inchangés.
    Ah, si vous pouviez nous publier un livre ! Je serais le premier acheteur.
    Bon vent à vous, et surtout surtout, persistez dans votre acharnement à nous convaincre, et si possible (je sais que certain vous le reprocheront, et tant mieux car cela emmènera une nouvelle réplique !) faites long, très long…

  87. calamity jane

    @hameau dans les nuages
    Durant des décennies, qu’écris-je ! durant des siècles, ils furent chercher dans les campagnes la chair à canon.
    Aujourd’hui, ils massacrent institutionnellement les agriculteurs.
    Il faut au moins avoir réussi un B.T.S. pour s’intégrer chez Monsanto et son glyphosate de cambronne…
    Jérôme Laronze ainsi que celui sommé de déménager sa ferme parce que des retraités ne supportent pas ses vaches… ! leurs cloches sans doute !
    Et pendant ce temps-là, on nous serine avec une R.E.M. (République En Marche) ?
    Et ses ignorants qui nous préparent une casse historique.

  88. Robert Marchenoir

    @Herman@Robert Marchenoir | 11 juin 2017 à 00:38
    Merci. Rien n’est exclu.
    @hameau dans les nuages | 10 juin 2017 à 18:29
    J’ai lu l’article que vous nous avez indiqué. Où voulez-vous en venir ? Ce texte ne contredit en rien mon propos.
    Il n’a rien à voir avec les sujets que j’ai abordés : pour la Russie, l’état de pauvreté dramatique dans lequel elle se trouve, et les politiques pratiquées qui aggravent cette pauvreté ; pour l’agriculture française, l’attitude inefficace et nocive de ceux qui prétendent défendre les agriculteurs.
    On dirait que pour vous (comme pour beaucoup d’autres, hélas), le débat se résume à trouver des gens qui disent « du bien » de vos champions, ce qui serait censé annuler le « mal » qui en serait dit par ailleurs. Cela peut se défendre dans une cour de récréation, mais ne saurait suffire lorsqu’il s’agit de discuter des affaires publiques.
    Vous nous parlez de suicides d’agriculteurs dont vous avez connaissance. Et donc ? Encore une fois, où voulez-vous en venir ? Je vous vois beaucoup vous tordre les mains à ce sujet, ainsi que tous vos amis paysanistes ; mais en dehors de vous lamenter, que faites-vous ?
    Certes, tous ces suicides sont un gros malheur. Je suis prêt à verser une larme avec vous et à allumer des petites bougies. Si vous le demandez gentiment, je pourrais même porter un ticheurte « je suis paysan » et défiler dans la rue en criant « plus jamais ça ». Et après ? Qu’est-ce qu’on fait ?
    L’agriculteur, c’est vous, il me semble. Du moins, c’est ce que vous nous avez laissé entendre. Nous sommes censés comprendre que vous, vous connaissez le sujet. Alors ?
    Soit vous n’avez rien à dire, rien à proposer, et vous voulez simplement exprimer votre chagrin. C’est une attitude parfaitement respectable, mais alors, il ne faut pas prétendre faire de la politique ; et il ne faut pas vous en prendre à ceux qui, comme moi, dénoncent ceux qui exploitent le malheur des autres, voire le leur propre, en proposant des solutions confuses et nocives pour la nation — quand ils en proposent.
    Et si vous prétendez réellement apporter une contribution au débat, alors il faudrait que vous commenciez à nous présenter un diagnostic de la situation telle qu’elle serait selon vous, puis à à proposer des solutions. Là-dessus, on pourrait discuter. Et avancer.
    Mais c’est précisément ce que vous et vos copains paysanistes ne faites jamais, que vous soyez de la boutique ou non. Vous hurlez comme des bébés qui se sont cognés dans les meubles. Et toute la nation a beau vous consoler, vous continuez à hurler de plus belle.
    Vous ne dites jamais rien, car si vous le faisiez, vous risqueriez d’être contredits. Vos diagnostics seraient discutés, vos propositions seraient remises en cause. Enfin bref, on aurait un débat politique normal. Il est tellement plus commode de vous poser en divinités de la nature auxquelles des dévotions seraient dues, et qui seraient perpétuellement méprisées !
    En revanche, vous n’avez jamais répondu à une seule des objections que j’ai formulées, à d’innombrables reprises, à l’encontre du parti paysaniste. Par exemple, vous n’avez jamais répondu à la question suivante : reconnaissez-vous, oui ou non, que la nation n’a nullement le devoir de garantir à un fils d’agriculteur qu’il aura la même profession que son père ; ou à un agriculteur qu’il exercera ce métier toute sa vie, quoi qu’il fasse et quoi qu’il arrive ?
    Voilà quelque chose de précis et de concret par quoi vous pourriez commencer, au lieu de vous réfugier dans la victimisation, l’ironie malveillante et l’attaque personnelle.
    @Trekker | 09 juin 2017 à 16:44
    « Vous ne faites que démontrer de nouveau votre ignorance crasse sur le parachutisme sportif et son histoire. »
    Votre infinie vanité vous empêche de vous rendre compte d’une chose, à chaque fois que ce pittoresque running gag est évoqué, ici, grâce à vous : non seulement je n’ai jamais prétendu connaître quoi que ce soit « au parachutisme sportif et à son histoire », mais j’ai explicitement informé l’assistance, il y a fort longtemps, que je n’y connaissais absolument rien. Comme tout le monde.
    Le plus rigolo est que vous vous imaginiez qu’on puisse être « d’une ignorance crasse » en matière de parachutisme sportif. Comme si qui que ce soit en avait quelque chose à battre, du parachutisme sportif. Il n’y a que vous qui vous imaginiez que « connaître l’histoire du parachutisme sportif » vous confère une quelconque supériorité sur vos contemporains…
    Maintenant que cette question cruciale du « parachutisme sportif » est réglée (mais je me réserve l’avantage d’avoir à nouveau recours, à l’avenir, à cet amusant thème que nous vous devons), passons aux choses sérieuses et revenons aux « paysans ». Vous dites :
    « Taxer votre et vos contradicteurs de marxistes, communistes et poutinistes est hélas votre seul argument, qui vous permet de ressasser éternellement vos phobies sur l’URSS et la Russie. »
    Car c’était de l’agriculture que je parlais, et non de la Russie. C’est évidemment loin d’être « mon seul argument », comme peut le constater n’importe quel imbécile parcourant mes commentaires d’un derrière distrait. Mais admettons. Je me rends à vos protestations : vous n’êtes pas communiste, l’idéologie communiste ne vous a influencé en rien. Vous n’avez donc aucune excuse. Les misérables attaques personnelles que vous vous permettez à mon encontre, en guise de tout argument sur l’économie agricole française, sont entièrement dues au caractère vicieux de votre personnalité. Je veux bien le croire.
    La mauvaise querelle que vous me cherchez, en prétendant que je « haïrais » et que je « mépriserais » les agriculteurs, n’est nullement due à un atavisme militant, à un communisme familial ou que sais-je encore. C’est en toute indépendance d’esprit que vous avez été assez pervers pour tenter de transformer un débat politique, consacré à une question collective, en accusation morale dirigée contre ma personne.
    Rappelons ici votre ignoble commentaire, qui prétendait réfuter un argument politique au moyen exclusif de suppositions se voulant infamantes sur mes ancêtres :
    « Qui sait, vos ancêtres courant XIX° et XX° siècles n’étaient que des journaliers et misérables métayers ? […] Mais vous êtes peut-être issu d’une lignée séculaire de la bourgeoisie de robe, qui s’est plus qu’enrichie sous la Révolution avec les trafics sur les biens dit nationaux, ou d’aisés négociants qui profitèrent eux aussi des mêmes trafics. Votre mépris teinté de haine pour les ruraux serait alors aisément compréhensible, vos ancêtres les ayant pressurés jusqu’à plus soif. Ce qui n’est plus possible depuis quelques décennies, alors ces ruraux et surtout paysans doivent disparaissent au plus vite. Tel l’oeil de Caïn dans sa tombe ils sont votre mauvaise conscience, et en outre ils pourraient s’aviser de vous demander des comptes pour leurs aïeux. »
    Il n’y a, en effet, nul besoin de se référer à une quelconque idéologie pour considérer de tels écrits comme profondément méprisables. Depuis le début de cette discussion, vous n’avez pas avancé le plus petit fait ni le moindre argument sur l’économie agricole. Pour une simple et bonne raison : vous n’avez rien à dire sur le sujet, et vous n’avez aucun argument à opposer aux miens.
    En revanche, cela vous indispose profondément que j’ose m’opposer au politiquement correct paysaniste. Cela n’est pas dans la ligne de vos fumeuses idées poutino-souverainistes. Alors, pour tenter de faire dérailler la conversation, vous insultez mes ancêtres et vous m’insultez à travers eux. Vous êtes vraiment un homme de peu, Trekker.

  89. @ Robert Marchenoir 10 juin 2017 04:19
    De quand date votre dernier voyage en Russie?
    Des années cinquante sans doute !
    Cordialement.

  90. Herman@Robert Marchenoir de 00:38
    « Encore une fois merci de nous procurer des moments de lecture intenses et si bienvenus »
    Il connaît pas Raoul ce Herman, il va avoir un réveil pénible. Bob Marchenoir a voulu être diplomate à cause de nous tous, éviter que le sang coule. Mais maintenant c’est fini, il va nous travailler en férocité, nous faire marcher à coup de lattes ! À sa pogne qu’il nous veut ! Et je vous promets qu’on demandera pardon, et au garde-à-vous !

  91. @ Robert Marchenoir
    « Reconnaissez-vous, oui ou non, que la nation n’a nullement le devoir de garantir à un fils d’agriculteur qu’il aura la même profession que son père ; ou à un agriculteur qu’il exercera ce métier toute sa vie, quoi qu’il fasse et quoi qu’il arrive ? »
    Pourquoi ne pas créer un statut de l’agriculteur avec des droits et des devoirs ? Les notaires, des professions de santé l’ont, pourquoi pas les paysans ?
    En somme, c’est l’interrogation de Robert Marchenoir qui m’y a fait penser. Si on veut garantir la survie de ce qui reste de paysans, ne pas dépendre de l’étranger, exiger certaines normes avec la légitimité pour le faire, ce peut être une voie.
    Aux opposants de dire pourquoi il ne faut pas, aux partisans de dire comment cela pourrait être rendu possible.

  92. hameau dans les nuages

    @ Robert Marchenoir.
    Vous faites les questions et les réponses et je vous rappelle que je ne suis pas sur un blog professionnel agricole. Je ne peux donc pas m’étendre sauf à faire du hors sujet ou à lasser comme vous le faites concernant votre ennemi héréditaire.
    Je vous exposerais ce que j’ai fait en tant que militant que vous me reprocheriez soit de chercher à me mettre en valeur soit que l’on n’en a pas vu les résultats, ou bien les deux à la fois…
    Quant à l’échangisme professionnel que vous appelez de vos voeux il démontre bien que vous ne connaissez rien à la profession et à son engagement total. Figurez-vous qu’étant ce qu’on appelle une pièce rapportée en agriculture, j’ai fait d’autres métiers auparavant complétement disparates mais que celui d’agriculteur demande un tel investissement physique, chronophage financier et amoureux, que le quitter est vécu comme un véritable drame quand cela est fait plus de force que de gré et que l’on vous a transmis un patrimoine séculaire. Je prendrai comme simple exemple chez nous les champs bordés de murs en galets de la taille minimum d’un ballon de rugby, retirés puis empilés au fil des siècles de la terre labourée par les ancêtres.
    Mais c’est « un truc » que vous ne pouvez pas comprendre puisque vous comparez les agriculteurs à des tondeurs professionnels de pelouse type SARL « parc et jardins ».
    Vous êtes hors sol. Macronien à l’insu de votre plein gré.
    Je vous laisse, ce matin je dois accompagner, avec mon épouse, Hélène et Mylène. Pas au judo ou au cours de danse, ce sont des juments.

  93. J’espère que MO n’a pas oublié notre Phénix du Haut-Poitou et ses raffarinades. La dernière ? il conseillerait à EM de structurer son mouvement… Comme si ce dernier l’avait attendu lui et Pépère pour faire ses devoirs.
    Le Johnny des plateaux télés… même laminés la pudeur ne les étouffe pas.
    En fait, comme l’a souligné Brice Teinturier d’IPSOS, les scores obtenus par LREM sont dans la moyenne des précédentes élections.

  94. Quelqu’un pourrait-il m’expliquer en quoi l’acerbité vis-à-vis du sieur Trekker révèlerait, chez l’auteur de l’acerbité, l’ignorance crasse du parachutisme sportif ?
    A moins que la dénonciation, par Marchenoir, des « plus épaisses ficelles du politiquement correct » ne traduise sa méconnaissance totale des suspentes ?…
    Cher Bob, à l’avenir écrivez donc : « les plus épaisses suspentes du politiquement correct »…
    Là, au moins, le bon Trekker, qui n’en peut mais, pourra s’émouvoir au lieu de faire des ronds dans le ciel.
    Trekker : « ne sutor ultra crepidam »… surtout avec Marchenoir : ni vous – ni moi d’ailleurs – ne sommes de taille.
    Mais il est essentiel à ce blog.
    Comme d’autres… qui se reconnaîtront.
    Et puisque le sujet est Onfray, je clame haut et fort que Marchenoir et Onfray sont, chacun, l’oxygène de mes deux hémisphères… et Savonarole leur protoxyde d’azote.

  95. Patrice Charoulet

    @Savonarole
    Votre post du 11 juin 16h
    Nouvelle très belle audiarderie. Vous connaissez votre Audiard par coeur ?
    Je vous accorde qu’il le mérite.

  96. @ sbriglia
    Si je me souviens bien… Trekker est un ancien gradé qui a fait beaucoup de parachutisme. A un moment, Mary Preud’homme s’est vu mise en doute par Trekker quand elle a parlé de sa propre expérience du parachutisme – je ne sais plus dans quelle mesure.
    Petite polémique. Robert Marchenoir a soutenu Mary Preud’homme. Trekker réciterait un manuel, refusant de comprendre qu’on puisse avoir une autre expérience que la sienne, ce qui ressortirait d’un esprit pour le moins bureaucratique et pour le pire communiste.
    Pour ma part, j’imagine sans mal que les expériences varient et que Trekker soit une sorte de gardien du temple.
    L’avantage de ce running débat : un souffle d’aventure par le parachutisme. L’inconvénient ? Une polémique qui a apparu, disparu, réapparu de loin en loin et reviendra peut-être gâcher l’humeur de ses protagonistes.
    A votre avis, les meilleurs running gags sont-ils ceux de Tex Avery, de Coyote ou ceux de la réalité ?

  97. @ sbriglia | 12 juin 2017 à 15:00
    « Et puisque le sujet est Onfray, je clame haut et fort que Marchenoir et Onfray sont, chacun, l’oxygène de mes deux hémisphères… et Savonarole leur protoxyde d’azote. »
    Autant je me suis fait une raison au sujet de ce brave Herman qui se comporte avec Marchenoir comme un ado pas encore déniaisé devant des photos de Rihanna, autant je suis perplexe en ce qui vous concerne sur votre « dévotion » envers ce blogueur dont les fantasmes russophobes relèvent d’une obsession pathologique.
    Mais je connais des gens très sérieux qui sont des fans absolus de Louis de Funès et de Mister Bean. Chacun ses goûts et ses passions. Il faut de tout pour faire un monde…

  98. sbriglia @ Achille

    « …autant je suis perplexe en ce qui vous concerne sur votre « dévotion » envers ce blogueur dont les fantasmes russophobes relèvent d’une obsession pathologique… »(Achille)
    Achille, je ne partage pas, loin s’en faut ce que vous appelez, bien sévèrement à mon sens, les « obsessions » de Marchenoir, dont la « poutinophobie » qu’il manifeste il est vrai assez souvent…
    J’ai l’âme profondément russophile ne serait-ce que par mes lectures de jeunesse et je pense que le peuple russe a besoin d’un homme à poigne.
    Mais comme juriste amoureux des démonstrations au cordeau, des raisonnements bien construits et de la langue à la fois ciselée et sans artifice, je suis, je le reconnais, assez épaté par le style pour le moins vigoureux de ce commentateur.
    Un mélange de Céline, de Blondin, de René Fallet, de Vialatte, bref de tous ces hussards qui sont le ferment de ma culture d’homme de droite.
    J’ajoute qu’à part sa « poutinophobie », je me sens parfaitement en phase avec la majorité de ses opinions : je me surprends même à être envieux de son style et de ses facultés de démonstration…
    Est-ce un péché que de préférer Marchenoir à Régis Antoine ou Tomas, l’étincelant au besogneux ?

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