Michel Onfray a-t-il craché sur les morts de Paris ?

Benoît Rayski a accusé Michel Onfray, le 19 novembre et dans une charge cinglante, « d’être l’homme qui crache sur les morts de Paris » (Atlantico).

Le philosophe est mon ami mais je n’ai jamais eu de difficulté pour distinguer le champ intellectuel de la chaleur humaine. Je suis persuadé que lui-même se sentirait offensé si à cause de la seconde j’en venais, pour tout ce qu’il pense, écrit et exprime, à une adhésion inconditionnelle.

Précisément, parce que je ne lui ai jamais intenté de procès absurdes et qu’au contraire, à ma place modeste, je l’ai défendu contre des attaques odieuses qui en faisaient un suppôt du Front national, je me sens le droit au moins de mettre en question son point de vue après les terrifiants massacres du 13 novembre.

Dans sa cinquième vidéo de revendication des attentats de Paris, le groupe Etat islamique (EI) a publié, le 21 novembre, des extraits d’interviews de Michel Onfray dont un où il appelle à « cesser de bombarder les populations musulmanes sur la totalité de la planète ». « On est toujours instrumentalisé par tout le monde », a-t-il vite réagi (I Télé).

Dans un profond et dérangeant entretien mené par Sébastien Le Fol dans Le Point, le philosophe avait déclaré, le 19 novembre, que la France « doit cesser sa politique islamophobe ».

Par un tweet du 14 novembre, Michel Onfray avait transmis ce message : « Droite et gauche, qui ont internationalement semé la guerre contre l’islam politique, récoltent nationalement la guerre de l’islam politique ».

On devine comme ces prises de position ont bouleversé alors que Paris et la France tout entière étaient sous le coup d’une émotion et d’une douleur indicibles depuis l’horrible soirée du 13 novembre.

On ne peut qu’inviter à prendre connaissance des contributions de ce philosophe à cet immense et éprouvant débat aussi bien sur le plan national qu’international. Michel Onfray argumente, précise, justifie, réplique mais tient son cap et ne recule pas.

Au risque d’être sommaire, je résume.
« …Ce qui a eu lieu le 13 novembre est certes un acte de guerre mais il répond à d’autres actes de guerre dont le moment initial est la décision de détruire l’Irak de Saddam Hussein par le clan Bush et ses alliés il y a un quart de siècle…Le premier agresseur est occidental, je vous renvoie à l’Histoire, pas à l’émotion…Il s’agit de George Bush…C’est en effet une guerre de civilisations. Mais le politiquement correct interdit qu’on le dise depuis que Samuel Huntington en a excellemment fait l’analyse en 1993…La France dispose d’une identité nationale qu’on voit d’autant plus volontiers quand l’identité islamique la met en lumière dans le contrepoint historique du moment…Je suis en effet partisan d’une remise à plat totale de la politique étrangère française…Je ne fais pas du tout confiance à François Hollande pour surmonter cette nouvelle épreuve ».

Qui oserait une posture péremptoire pour aborder ces problématiques où les experts dignes de ce nom se perdent parfois et souvent se contredisent ?

Michel Onfray nous incite « à sortir du temps court du journaliste » pour nous enrichir avec « le temps long du philosophe qui vit de réflexion », et non pas d’émotion. Mais la réflexion qui est nécessaire, même pour le journaliste, doit-elle interdire au philosophe de tenir compte du fait que l’Histoire et la politique sont imprégnées de souffrances, de tragédies et que la rationalité sur laquelle il croit pouvoir exclusivement se fonder est un leurre ?

Enfermer le débat sur l’EI et l’Occident dans un champ aussi simple, voire simpliste que celui de la guerre contre l’Irak de Saddam Hussein en 2002 et d’un terrorisme qui aurait été explicable à Paris parce qu’il n’aurait été qu’une riposte et quasiment une légitime défense me semble tout de même un peu court comme si une multitude d’événements, pour certains à l’enseignement équivoque, n’étaient pas venus s’intercaler entre cette source et cette terrible et aveugle réaction.

On perçoit, de la part de Michel Onfray, une volonté forcenée, que son intelligence doit elle-même juger abusive, d’établir à toute force une équivalence absolue entre l’Occident et ses méfaits et l’EI et ses horreurs, entre les destructions opérées par le premier et les saccages culturels délibérés perpétrés par le second, entre les malfaisances de l’un et les crimes toujours prémédités de l’autre.

Ce désir d’égalité laisse croire à une normalisation, comme si l’EI appartenait à un univers proprement politique, comme les pays qui le combattent, et qu’un processus de paix serait envisageable entre eux parce qu’au fond ils relèveraient d’un espace social, intellectuel, culturel, politique et religieux homogène.

Est-il besoin de rappeler que « l’universalité de la religion musulmane(…)impose une obligation qui doit durer jusqu’à ce que le monde entier ait rallié la foi musulmane ou se soit soumis à l’autorité de l’Etat islamique. Jusqu’à ce moment le monde est partagé en deux : la maison de l’islam et la maison de la guerre » (Selon Bernard Lewis cité par Alain Finkielkraut, le Figaro) ?

De ce clivage qui justifie l’islam dans la guerre qu’il mène et qui d’emblée ne nous situe plus dans le registre des affrontements classiques, Michel Onfray n’ignore rien puisqu’il tient à nommer correctement l’adversaire : « la frange radicale et politique de l’islam salafiste », la plus accordée à cette vision s’assignant pour but ultime, par la guerre, de faire de la maison de l’islam la maison universelle.

Il le sait d’autant plus que lors des dernières semaines, avec courage et des empoignades mémorables, il n’a pas hésité à mettre en évidence la part sombre, violente et furieuse du Coran. Comment, dans ces conditions, consent-il à se voiler l’esprit en constituant l’EI comme un partenaire à part entière et non pas comme l’ennemi irréductible de ce à quoi nous tenons plus que tout, et lui le premier ? Bien plus que la démocratie : l’honneur d’être homme, femme, libres et sans appétence pour la mort de tous les autres décrétés indignes.

Michel Onfray, excellemment questionné par Sébastien Le Fol, sent la faiblesse de sa position puisqu’il ne répond pas à l’interrogation centrale formulée ainsi : « Même sans une intervention en Syrie, ne pensez-vous pas que Daech aurait frappé la France ? »

Il me semble qu’on atteint le comble de la naïveté, qui n’est pourtant pas la caractéristique essentielle de son esprit, quand Michel Onfray, rêvant d’un désengagement général de son pays, n’hésite pas à suggérer : « Une trêve pourrait alors être signée entre l’EI et la France pour que son armée dormante sur notre territoire pose les armes ». On a l’impression, à le lire, qu’il s’agit de la guerre d’Algérie et qu’on pourrait s’orienter vers des accords d’Evian !

Il s’agit d’un pacifisme non pas bêlant, parce que ce serait lui faire injure, mais totalement déconnecté de l’impérialisme sanglant et atypique d’un EI qui, depuis le 24 mai 2014, a tout de même commis huit attentats dans différents pays, dont le nôtre le 13 novembre 2015.

Il n’empêche qu’un Michel Onfray jette toujours quelques pépites sur son chemin. Il n’a pas tort de souligner « qu’il y a chez les Français une ferveur sans objet…et qu’il nous faudrait une grande politique dont la France a désormais besoin ». Mais, à l’évidence, celle qu’il propose avec une sorte de provocation jubilatoire ne serait pas de nature à permettre de nous regarder avec honneur dans la glace républicaine.

L’émotion n’est pas bonne conseillère, j’en ai conscience. Si Michel Onfray peut être suivi quand il se moque des mièvreries collectives compassionnelles et impuissantes, je ne suis pas sûr d’aimer, en revanche, la sécheresse avec laquelle il passe sous silence le sang, les morts et les horreurs alors que, selon mon expérience de sa personne, il n’y a pas d’être plus sensible que lui. Mais on comprend qu’il faut laisser toute la place « au philosophe et à la réflexion » !

Les aberrations de Michel Onfray ne sont jamais vaines. Il considère que son rôle est de troubler, d’agiter et de mettre de la pensée dans les plaies, quitte à les exacerber. Il a de l’audace : ce n’est pas rien de tweeter, de parler et d’écrire comme il ose le faire depuis le 13 novembre. Mais trop tôt, trop vite. Il aurait dû laisser s’écouler un délai de décence.

Au fond, au lendemain de tels désastres, qui ont fait surgir des noblesses et des résistances inouïes, il ne nous faut que des Bruckner.

Plus tard, bien plus tard, les Onfray pourront survenir. Même s’ils ont tort.

Michel Onfray n’a pas craché sur les morts de Paris. Pire : il les a oubliés.

Article précédent

Il n'a pas fallu une semaine !

Article suivant

Michel Platini : trop et pas assez !

Voir les Commentaires (114)
  1. Le délai réservé au deuil doit inviter au silence : peut-être Onfray dans son athéisme forcené a-t-il ignoré ce passage obligé dans le monde du sacré républicain ou du recueillement religieux ?
    Il faudra tout autant se méfier de la tentative d’instrumentalisation à laquelle les Bruckner pourraient se livrer que de celle des djihadistes récupérant les propos du Normand (formulés il y a trois ans) à des fins géopolitiques…

  2. « On a l’impression, à le lire, qu’il s’agit de la guerre d’Algérie et qu’on pourrait s’orienter vers des accords d’Evian ! »
    Ces calamiteux accords d’Evian qui n’ont empêché, d’ailleurs, ni le massacre d’Oran le 5 juillet 1962, ni le martyre des harkis.
    Cette cuirasse d’insensibilité que vous reprochez à Michel Onfray est la même, au fond, que celle de Jean-Paul Sartre – qu’il a si fortement critiqué – devant les souffrances de qui ne pensait pas comme lui. Elle caractérise ces moitiés de philosophes qui sont en garde contre les élans du cœur dont ils craignent qu’ils troublent leur raison.

  3. Ce qui est gênant c’est la torsion des faits. MO répète, dans son analyse géopolitique, que le « moment initial » c’est l’agression de Bush contre l’Irak. C’est sans doute vrai, mais pourquoi escamoter que – à tort ou à raison – c’était une conséquence, discutable éventuellement mais une des conséquences quand même, de l’attentat du 11 septembre dont les Français ont oublié les trois mille victimes…

  4. William Burch

    Oui c’est bien cela qui est gravissime, comment peut-on disserter, monsieur Onfray, et oublier les victimes innocentes ? Je dois dire que j’avais de l’estime pour ce « penseur » mais sa sécheresse de coeur voire d’âme le disqualifie.

  5. Garry Gaspary

    N’avais-je pas écrit ici il y a peu que le christianisé serait le premier à vouloir collaborer avec Daech ?

  6. L’émotion aidant, l’actualité du quotidien actuel aussi, ces mots d’Onfray semblent d’autant plus déconnectés de la réalité. Je n’attaque pas le philosophe, mais l’homme qui fait fi de nos craintes et de notre tristesse. Demain ce ne sera peut-être plus pareil, mais aujourd’hui, de grâce, un peu plus de retenue sur ce genre d’idées. Merci pour votre décodage éclairé.

  7. Vous aidez grandement à prendre le temps de réfléchir avant de hurler au scandale. Michel Onfray m’attire et me dérange à la fois. Mais je retire toujours quelque chose de positif de ses déclarations. Merci de votre longue analyse.

  8. « Une trêve pourrait alors être signée entre l’EI et la France pour que son armée dormante sur notre territoire pose les armes ».
    Je ne suis pas un fin connaisseur de la pensée de Michel Onfray ni un de ses sectateurs, ceci dit cette réflexion, pour surprenante qu’elle soit, pourrait reposer sur une réalité qui est ignorée par l’ensemble de nos contemporains incultes à condition que notre pays (ou toute autre cible de l’E.I) réagisse de manière virile au lieu de fuir et de se désengager : l’Islam, religion de conquête guerrière avant tout, ne respecte que la force y compris chez ses adversaires.
    A l’époque de ce que l’on appelle les Croisades, des trêves avaient parfois été conclues entre les belligérants, par exemple à l’époque de Saladin, au cours desquelles ils pouvaient se rencontrer, échanger, et même se respecter sans pour autant renoncer à leurs convictions.
    Comme le dit le proverbe arabe : « Si tu es mouton, je serai lion, si tu es lion, je serai mouton ».
    Ou bien encore : « Baise la main que tu ne peux mordre ».
    Les jeunes écervelés qui croient que la seule réponse à la violence soit d’allumer de petites bougies en chantant des chansons débiles se trompent du tout au tout et ne font au contraire qu’attirer sur eux encore plus le mépris de ceux qui sont prêts à les égorger sans aucun état d’âme.
    De même, les prétendus pouvoirs publics inconscients qui se sont succédé depuis une quarantaine d’années au pouvoir et qui ont acheté la paix sociale à force de renoncements et de capitulations successifs n’ont guère réussi qu’à aggraver le mal au lieu de l’éradiquer : nous avons encore pu constater les résultats de cette politique lamentable ces jours-ci.
    Comme le disait Lyautey qui connaissait bien le monde musulman : « Il faut montrer sa force pour ne pas avoir à s’en servir ».

  9. Xavier NEBOUT

    Les Français ou tout au moins leurs élus en sont au degré zéro de la philosophie, et moins que zéro concernant la théologie qui en est en principe le synonyme.
    C’est à celui qui trouvera la formule la plus flatteuse pour l’intelligence bornée et indigente de tout esprit critique envers notre sainte république et ses « valeurs » se résumant en fait à l’athéisme.
    Comment parler religion à des ignorants profonds si bien endoctrinés qu’ils se prennent pour une élite du fait même de leur ignorance ?
    La France s’est forgée des archétypes contraires à l’humanité et qui ont envahi le subconscient de son peuple.
    Pour le remettre dans le droit chemin, il faudrait faire appel au surconscient, mais la aussi, la voie est interdite au nom de la rationalité.
    Que dire en somme à un peuple en état de stupidité collective ?
    En abandonnant la scolastique et la symbolique chrétienne, l’Eglise a perdu sa voix alors que sa définition est dans l’appel.
    Alors on envoie des bombes en espérant que la ruine poussera les habitants de l’Etat Islamique à la révolte contre leurs dirigeants.
    Politique de pauvres fous et sinistres politicards qui ne visent que leur popularité dans la vengeance.
    Mais d’ailleurs, au nom des « valeurs de la république », a-t-on daigné entendre un instant ce que les habitants et les dirigeants de l’Etat Islamique auraient à nous dire ?
    Il est une valeur éternelle de la république : « on ne discute pas avec ceux avec lesquels on n’est pas d’accord » car se serait les légitimer.
    C’est qu’en effet, ces derniers étant susceptibles de dénoncer notre stupidité, cela constituerait une atteinte au mystère de notre être – du moins pour ce qu’il en reste quand on est réduit à l’état de termites du totalitarisme républicain.
    Alors, allez les termites, indignez-vous lorsque ceux sur lesquels vous déversez désolations et humiliations depuis un siècle au nom de la république vous en renvoient quelques-unes en ayant l’outrecuidance de le faire au nom de Dieu.

  10. Mary Preud'homme

    Les coupables et les traîtres ce sont d’abord (sinon essentiellement) les matamores, suiveurs, lèche-rangers et autres « va-t-en guerristes » de pacotille qui ont importé une guerre larvée sur notre sol. Et persistent dans l’aveuglement, non pas pour l’honneur de la France, non pas pour mener une guerre contre le terrorisme (qui devrait être circonscrite à nos frontières) mais pour remonter dans l’opinion publique et regagner des électeurs.
    Mais qu’attend le peuple pour virer tous ces boutiquiers qui saignent à blanc et défigurent la France pour leur seul profit ?

  11. Bonjour,
    « Les aberrations de Michel Onfray ne sont jamais vaines. Il considère que son rôle est de troubler, d’agiter et de mettre de la pensée dans les plaies, quitte à les exacerber. »
    Il n’est pas mauvais pour un intellectuel de sortir des sentiers battus et rebattus par les politiques et quelques intellectuels qui ont leur rond de serviette dans les médias en vue et qui imposent aux citoyens une vision unique quelque peu enrubannée de patriotisme bon teint et de vertu hypocrite.
    La question que l’on peut se poser, et d’ailleurs que se pose Michel Onfray, est d’où vient l’islamisme intégriste, car il est bien né de quelque part, à partir de quelque chose.
    Ne serait-ce pas une créature qui a échappé à un apprenti sorcier qui aujourd’hui n’en est plus maître ?
    Les Etats-Unis grands moralisateurs devant l’Eternel n’ont-ils pas une part de responsabilité, eux qui sont impliqués directement ou indirectement dans tous les conflits de la planète ?
    Les grandes multinationales qui veulent tirer profit des matières premières de notre bonne vieille Terre, en particulier le pétrole et le gaz du Proche-Orient, sans trop se soucier des problèmes de nuisance, ne sont-elles pas les génitrices de ce terrorisme aveugle ?
    Sans oublier, bien sûr, la haute finance qui a la mainmise sur le commerce international et donc l’économie des pays quel que soit le régime en place, et maintient des dictateurs corrompus. Dictateurs qui expulsent les pauvres gens de leurs terres, au profit d’intérêts personnels, les obligeant à monter dans des braquasses pourries pour venir se réfugier dans une Europe qui n’a pas les capacités pour les accueillir dignement.
    On pourrait ajouter aussi nos politiques de quelque bord que ce soit qui pratiquent un clientélisme de bon aloi afin de conserver le mandat auquel ils tiennent tant, vu qu’il leur procure de substantielles indemnités et des petits avantages en nature pas négligeables.
    Je crois que Michel Onfray, en dépassant l’émotion provoquée par ces tueries aveugles pose les bonnes questions.
    Mais quand un intellectuel n’est plus compris par le peuple, c’est qu’il y a un problème chez l’un ou chez l’autre.
    Reste à savoir qui a raison. Il est très difficile d’avoir raison tout seul.

  12. La mesure et la pondération de votre billet sont parfaites et sa contradiction significative…
    M. Onfray a le tort de ne pas aimer les autres, c’est pourquoi il n’y aucune compassion dans sa prise de paroles. Cela est violent, inutile et contre-productif. Il est philosophe soit, il souhaite éclairer admettons, il connaît la vérité peut-être, mais il est surtout étanche à ce cri de douleur insupportable que nous avons tous entendu, puisqu’il a retenti dans le coeur des pères, des mères, des enfants, des amis de tous ceux qui vivent parmi les hommes.
    Mais lui, qui est brillant et dont l’esprit est supérieur ne s’accorde pas l’instant de silence nécessaire, et vient frapper au visage ce qu’il reste de l’homme de bien.
    La question politique est vaste, les erreurs politiques plus vastes encore, la solution est lointaine et la volonté d’en finir avec des mariages contre-nature, plus lointaine encore…
    Il existe cependant des hommes et des femmes qui changeront ce monde, parce que telle est la vie des hommes, et M. Onfray qui se prend pour Cassandre devra se taire le temps nécessaire…
    J’aime à croire que l’esprit cartésien n’est pas tout à fait mort, que celui des Lumières est ici présent, et que donc la pensée magique va finir dans la caisse à jouets des enfants qui jouent avec les sortilèges.
    Je souhaiterais dans un avenir proche que cesse enfin l’aveuglement, et qu’enfin l’on considère que la pratique religieuse est d’ordre privé et strictement privé. Quant à mettre sur un pied d’égalité toutes les religions, c’est si stupide que j’écarte cette question comme nulle et non avenue. L’histoire d’un pays millénaire ne doit certes pas s’accommoder d’une théorie fumeuse qui à force de syllogisme arrive à la plus pure des imbécillités.
    Tout n’est pas égal, et c’est cela la réalité ! De la réalité personne ne peut se défaire. Enfin, si l’Occident est si atroce et que de là vienne tout ce mal, pourquoi l’homme africain est-il lui aussi victime ? M. Onfray va nous expliquer sans frémir la genèse de ce chaos.
    Il n’est pas atroce de dire la vérité, il n’est pas horrible de reconnaître ses torts, il n’est pas tragique de changer la religion, et il n’est pas dramatique de vouloir être heureux dans le 3ème millénaire, en faisant fi des recommandations, des obligations, venant d’un temps qui n’a pu envisager le nôtre.
    Se posent donc des questions différentes, elles sont politiques, religieuses, et philosophes, elles s’opposent avec forces, elles ne s’unissent jamais même lorsque l’humanité est en danger, c’est pourquoi les qualités utiles dans ces temps difficiles sont la lucidité, l’honnêteté, l’intelligence, et l’honneur.
    La bonté est cette chose douce et pure qui rend aux hommes leur grandeur quand ils ont accompli leur devoir et non pas une ligne directrice, je regrette de dire que l’honneur et la vertu doivent guider ceux qui ont la parole publique…
    Ainsi, la France catholique ne veut pas finir comme les pays protestants de communautés, il faudra bien finir par le comprendre. Les communautés n’ont qu’une vocation celle de se haïr fraternellement, et de cela nous ne voulons pas. Le modèle français est le nec plus ultra, et aujourd’hui la guerre est dirigée vers ce modèle, cela devrait nous éclairer. Certains à la pensée obtuse m’accuseront de je ne sais quoi, pourtant, il ne s’agit que de dire l’attachement à la plus grande des nations, avec mon respect le plus haut pour toutes les autres !

  13. Bonjour Monsieur Bilger,
    Ca ne doit pas être tous les jours facile d’être Michel Onfray en ce moment… Qu’est-ce qu’il lui tombe dessus quand même alors que jusqu’à preuve du contraire Michel Onfray n’est ni Daech, ni son allié. Bref, qu’il n’a tué personne.
    Tout le monde peut comprendre ça… Que lui est-il reproché et pourquoi tant d’énergie à commenter, à faire tout ce qui est possible pour déformer à l’extrême ses propos sans chercher à comprendre son point de vue ? Dépasser la stricte lettre pour comprendre le sens, pour aider à avancer dans le sens. Il suffit de le vouloir. Avec les propos de Michel Onfray, force est de constater qu’il paraît plus important (à apparemment beaucoup de commentateurs qui ont une tribune médiatique – dans Libération, Challenges, Europe 1, Le Huffington Post etc.), de ne pas vouloir comprendre, de résister à ce qui pourrait faire sens. Pourquoi ?
    La résistance dans notre pays est donc bien (prioritairement) actuellement celle-ci : résister à toute forme de pensée qui voudrait dire des choses pour faire réfléchir et pour corriger. Oui tenter de corriger, de déjouer – si tant est que cela soit possible – un devenir tracé tout net si on reste dans le même schéma de pensée que ce qui a permis de vivre l’horreur des situations meurtrières dans lesquelles quelque 350 personnes ont été embarquées – de morts à blessés y compris très graves. Comme ça, rayées de la carte.
    Je veux dire que pour moi Michel Onfray n’a pas craché sur les morts.
    Non, pas une seconde. Dans sa colère immense du gâchis qu’il apprenait, comme nous tous, il a dû ressentir une urgence. L’urgence de ne plus vivre ça. Chez certains, l’urgence passe d’abord par l’émotion, les témoignages de sympathie etc. Très honnêtement, personne ne peut croire un instant que Michel Onfray n’en soit pas capable ou aurait délibérément voulu ne pas exprimer de compassion pour la seule raison qu’il n’en aurait pas eu. Non, si des gens qui l’ont un peu lu, le suivent de près ou de loin, sont capables de penser ça, permettez-moi de douter de la réelle authenticité de leurs objectifs, ce qui me sidère compte tenu de l’horreur vécue. Quand l’intérêt collectif doit au contraire primer sur la somme des intérêts personnels.
    Que chaque Français ressente une peine immense, ça me paraît évident. Qu’il y ait besoin d’une orchestration médiatique et de chefs d’orchestre je ne suis pas convaincue. Je n’y suis pas hostile et je vois dans des images, des dessins, des poèmes beaucoup de belles intentions, louables. Certes. Mais est-ce une raison pour descendre en flèche un philosophe qui ne passerait pas par cette étape alors qu’il est interrogé par Le Point ?
    Vous verrez que plus le temps va passer plus son analyse à chaud va se distiller dans les médias et plus au final sa réaction – si décriée actuellement au point que l’on voudrait nous faire passer Michel Onfray pour le leader charismatique de Daech – sera acceptée au fur et à mesure ! Ah oui Onfray la caution intellectuelle de Daech… Non mais sérieusement ? Si certains pensent que Daech a besoin d’une caution intellectuelle pfff… les bras m’en tombent. Quand bien même ses propos seraient-ils repris en arabe, cela suffirait-il à entraîner un Michel Onfray dans cette mouvance ?? Qui peut croire que parce que vous êtes insulté, vous devenez le corps de ces insultes ?? Je trouve ça idiot, inutile, ridicule et symptomatique de graves faiblesses dans notre monde actuel. Dommage, dommage, dommage que dans une situation telle que celle vécue depuis le début de cette terriblement sanglante année 2015, il n’y ait pas plus d’intelligence pour se révolter autrement que par des papiers, des images en boucle etc.
    Michel Onfray aurait-il un intérêt personnel à agir comme il le fait ? Je n’en vois pas. Ce que je crois c’est que même si dans ses propos, quelques points peuvent apparaître naïfs, peut-être, les questions qu’il pose aurait dû permettre à d’autres, journalistes, de se demander comment unir les esprits éclairés, les expertises, coordonner les idées pour faire pour réfléchir, aider à la réflexion, sortir du convenu etc. En tous cas, faire la part des choses et ne pas consacrer tant d’énergie, ce qui est inouï de la part de certains, à casser l’expression de Michel Onfray qui ne nuit à aucun Français hors sphère politico-médiatique, à mon avis. Mais bien sûr si les médias en décident autrement, ils ont (ou auront) toujours raison. N’est-ce pas ce qui s’apparenterait presque un régime totalitaire non ?
    Néanmoins, merci Monsieur Bilger pour votre article nuancé et qui aide à faire réfléchir. Vous m’aurez permis d’écrire quelques pensées qui m’avaient souvent traversé l’esprit depuis une semaine. Alors OK avec vous pour dire que Michel Onfray n’a pas toujours raison dans ce qu’il fait ou dans la façon dont il réagit : il n’est pas tout-puissant quand bien même son intelligence lui offre des moyens d’analyse et d’expression assez extra-ordinaires. Mais il vaudrait mieux chercher à prendre ce qui peut être intéressant comme l’idée d’un engagement des Français derrière un projet d’envergure plutôt que de chercher par tous moyens à miner ses propos et sa réflexion. Le grand bout de la lorgnette plutôt que le petit bout. Ca nous aiderait tous, y compris lui-même comme chacun. Pourquoi chercher à se passer de l’intelligence quand on en a tant besoin pour la paix et la défense de l’humain contre l’injustice révoltante.
    Mais merci à vous pour ce que vous accomplissez constamment dans vos écrits et prises de parole qui me font espérer que nous restons dans un pays de libre expression… A bientôt le plaisir de vous lire de nouveau. Et toute mon amitié à Michel Onfray.

  14. Marc Ghinsberg

    Puis-je pour commencer, cher Philippe, vous rappelez ce que vous disiez dans votre billet du 16 septembre dernier intitulé « L’honneur fait à Michel Onfray » :
    « Ce qu’on reproche à ce philosophe est la liberté de sa pensée et de son expression. Pensant juste, il dit ce qu’il pense. Rien de plus mais c’est beaucoup aujourd’hui. »
    Vous semblez avoir changé d’avis. En fait lorsque quelqu’un dit d’un autre « il pense juste » il faut traduire « il pense comme moi »… à un moment donné.
    Cela étant dit, je partage la conclusion de votre billet de ce jour : « Michel Onfray n’a pas craché sur les morts de Paris. Pire : il les a oubliés. »
    Depuis Cayenne où il se trouvait M.Onfray a réagi trop vite et de façon trop manichéenne. Il est confortable d’expliquer par une seule cause un événement aussi horrible, aussi dérangeant. La paresse intellectuelle nous y incite, l’idéologie nous y conduit.
    Certains se rassureront en disant les que terroristes sont des barbares, des monstres, ils ne sont pas comme nous, inutile de chercher plus loin. D’autres prompts à culpabiliser les élites, notre civilisation, nos valeurs ou plutôt notre absence de valeurs, diront nous (en pensant vous) récoltons ce que nous avons semé.
    Pour ma part je pense que la réalité est complexe, que le terrorisme n’a pas une cause mais plusieurs, et que l’effet agit sur la cause produisant de nouveaux effets, ce qu’au risque de passer pour un cuistre on appelle la dialectique.
    Oui je pense que le terrorisme à plusieurs causes : notamment une idéologie religieuse dévoyée, une volonté de revanche sur un Occident jugé arrogant et dépravé, une politique expansionniste, un comportement mafieux, appelant des répliques qui à leur tour l’alimentent. Mais aussi comme le dit Emmanuel Macron un terreau favorable pour recruter des adeptes dans les pays visés et cela n’est pas le moins inquiétant.
    Devant l’événement il faut d’abord agir : assurer la sécurité des citoyens, neutraliser les terroristes. Ceux qui sont aux responsabilités ont réagi comme il convenait.
    Pour espérer éradiquer le mal, préserver notre mode de vie et nos libertés individuelles dont on peut accepter temporairement la restriction, il faudra pousser la réflexion pour s’efforcer de comprendre un réel complexe et effrayant afin de le modifier.
    Les explications partielles et simplistes de Michel Onfray n’y suffiront pas. Je préfère les analyses de Pierre-Henri Tavoillot http://pagepersodephtavoillot.blogspot.fr/2015/11/la-philosophie-politique-de-lei.html?spref=twp

  15. sylvain @ Exilé

    @Exilé | 23 novembre 2015 à 09:53
    « Les jeunes écervelés qui croient que la seule réponse à la violence soit d’allumer de petites bougies en chantant des chansons débiles se trompent du tout au tout et ne font au contraire qu’attirer sur eux encore plus le mépris de ceux qui sont prêts à les égorger sans aucun état d’âme ».
    Bien dit et tellement vrai ! Je plusse à donf ! J’encadre, je copie colle ! Et je diffuse partout en mon nom bien entendu.

  16. De la novlangue à la beauflangue gauchislamiste, tous les coups même les plus pervers sont permis !
    Pas d’islamalgames !
    Il y a manifestement dans le Coran des sourates qui appellent à la haine et au meurtre mais CHUUUT !, il ne faut pas le dire.
    Les assassins du Bataclan se sont pourtant bien réclamés de l’islam, de ces sourates CHUUUT ! Non ! on ne veut voir en eux que de simples terroristes. Une minorité !
    De terroristes à touristes islamistes, il n’y a qu’un pas que nos intellos bobos gauchos crétinisés franchiront aisément.
    Tout comme le communiqué du SM mur des cons, du pur vomi gauchiste.

  17. Daniel Ciccia

    Pour être considéré comme une sorte de phare, Michel Onfray révèle surtout sa vacuité et son dogmatisme. La pensée n’est pas un fruit mort délivrant des fatwas morbides. La pensée est un organe vivant qui dénoue, regarde, interroge dans les profondeurs, afin de maintenir l’humanité.
    J’ai lu, il y a quelques jours, une tribune de Karim Daoud qui a eu les honneurs du Time. Que dit-il ? Que Daech a deux pères: l’Amérique de George Bush et l’Arabie Saoudite.
    Onfray ne doit pas être loin d’attribuer la paternité à ces deux bouc-émissaires tout désignés, qui ont l’excellente utilité d’accélérer le raisonnement.
    Un raisonnement consiste-t-il, justement, en des accélérations de raisonnement ?
    Je ne le crois pas.
    Je pense plutôt que là justement où nous sommes tentés de l’accélérer, pour satisfaire ce à quoi nous porteraient nos convictions, l’ambiance générale et nos désirs de séduire, c’est justement là que nous devrions nous appliquer à ralentir le raisonnement pour lui donner plus d’amplitude.
    Dans ce cas, et si tel le légiste, on se penche sur l’objet (je pense toujours un peu à La leçon d’anatomie de Vladimir Volkoff et cette si splendide couverture), on voit en dedans, ce qui, il me semble, correspond à la définition de l’autopsie.
    L’université du Temps Libre, franchement, cela ne fait pas vélléitaire? Je sais bien que les 35 h ont instauré l’idée que la civilisation que nous méritions ne pouvait être que celle des loisirs et de la distraction, mais le monde tel qu’il est, avec ses enjeux et défis considérables, n’induit-il pas à une grande exigence de tenue et de dignité qui elle-même donne plus encore sens aux joies et aux plaisirs qui ne lui sont pas antinomiques ?
    Michel Onfray fait regretter toute une lignée de penseurs qui va de Montaigne à Albert Camus.

  18. Xavier NEBOUT

    @duvent
    Vous êtes intéressant dans votre ignorance arrogante très républicaine.
    A quoi donc tend le « nec plus ultra » du modèle français ?
    Egalité entre les sexes, mariage et enfants pour tous, à terme la procréation masculine, et de ce qu’on veut quand on veut un modèle Johnny pour Noël.
    Liberté de séparation sans contrainte et abandon de la relation naturelle des enfants avec leurs parents biologiques dont la notion sera proscrite.
    Interdiction des superstitions religieuses comme atteinte à l’unité de la nation dans le grand style 1793 rénové, de même que tout révisionnisme tendant à remettre les bienfaits de la République athée et libertaire en cause.
    Et face à cela, l’Islam !

  19. Bof.
    Qui est le plus barbare entre le coupeur de tête musulman sur YouTube ou les discrets drones d’Obama et leurs dommages collatéraux ?
    (J’ai oublié le chiffre exact mais c’était de l’ordre de 80%)
    Je ne dis pas que je suis d’accord avec Onfray, mais on peut comprendre son point de vue.

  20. Véronique Raffeneau

    « Michel Onfray nous incite à sortir du temps court du journaliste pour nous enrichir avec le temps long du philosophe qui vit de réflexion, et non pas d’émotion. »
    Comment Michel Onfray peut-il imaginer une seconde que le tweet dans ce qu’il a toujours de péremptoire, de réactif, de machine à fabriquer du buzz peut être compatible avec « le temps long du philosophe qui vit de réflexion ».
    Quand j’ai eu connaissance de son tweet publié le 14 novembre, j’ai juste pensé que Michel Onfray de façon irrépressible réglait un compte, qu’il se vengeait de quelque chose.
    « Michel Onfray n’a pas craché sur les morts de Paris. Pire : il les a oubliés. »
    Je pense que Michel Onfray est devenu, malgré lui, une sorte de personnage médiatique. Cette indifférence-égocentrisme géant, selon moi, en est une des caractéristiques et un des poisons.
    Il faut dire qu’au même moment, je lisais FOG de Marion Van Renterghem qui est un livre remarquable.
    A la fin de l’ouvrage il est question de Michel Onfray comme de la dernière toquade de Franz-Olivier Giesbert, figure – au sens générique – du cynisme et du connivent mélangés.
    Je me demande jusqu’à quel point Michel Onfray s’est égaré dans cet univers glauque, sans foi ni loi, où en réalité les hommes de qualité, de foi et de loi comme Michel Onfray, finissent toujours par s’abîmer. Subrepticement, à leur insu. Un univers où on ne cherche plus qu’à faire des coups.
    En réalité, j’ai peur pour Michel Onfray que j’ai eu beaucoup de bonheur à écouter dans l’entretien vidéo que vous lui aviez consacré.

  21. L’analyse de Michel Onfray est critiquable sur plusieurs points
    Lorsque vous écrivez, Monsieur Bilger : « De ce clivage qui justifie l’islam dans la guerre qu’il mène et qui d’emblée ne nous situe plus dans le registre des affrontements classiques, Michel Onfray n’ignore rien puisqu’il tient à nommer correctement l’adversaire : « la frange radicale et politique de l’islam salafiste », la plus accordée à cette vision s’assignant pour but ultime, par la guerre, de faire de la maison de l’islam la maison universelle », cela est exact.
    Toutefois, lorsque Michel Onfray limite sa référence historique au seul président George Bush, si ce point est avéré pour la naissance de l’organisation Etat islamique (OEI, autrement appelé Daech) par la destruction de l’Etat irakien et le pouvoir confié aux seuls chiites insupportable aux sunnites, d’où l’opposition armée par les anciens cadres sunnites du régime de Saddam Hussein, il oublie de remonter aux choix stratégiques des Etats-Unis pour lutter contre la présence de l’URSS en Afghanistan. Car alors, ils se sont appuyés sur les franges les plus rétrogrades des islamistes afghans, ce qui est à la création d’Al Qaida qui a fait éliminer le commandant Massoud dont ils reprochaient la modération. Il oublie aussi de remonter à l’Iran de Mossadeg dont le régime a été « coulé » par les mêmes États-Unis qui se sont appuyés, en Arabie saoudite, sur la dynastie des Saoud la plus rétrograde parce que wahhabite alors que d’autres forces politiques auraient peut-être pu être promues.
    Maintenant nous subissons soixante années d’erreurs stratégiques en n’ayant pas choisi de soutenir les régimes les plus ouverts à la modernité.
    Enfin, lorsque vous écrivez : « Il me semble qu’on atteint le comble de la naïveté, qui n’est pourtant pas la caractéristique essentielle de son esprit, quand Michel Onfray, rêvant d’un désengagement général de son pays, n’hésite pas à suggérer : « Une trêve pourrait alors être signée entre l’EI et la France pour que son armée dormante sur notre territoire pose les armes ». On a l’impression, à le lire, qu’il s’agit de la guerre d’Algérie et qu’on pourrait s’orienter vers des accords d’Evian ! », vous avez parfaitement raison, car Michel Onfray oublie simplement que l’OEI, même s’il se revendique comme « Etat » n’en a pas toutes les caractéristiques et surtout n’est aucunement reconnu par la communauté internationale. Il ne peut donc être question de négocier avec les représentants d’un État qui n’existe pas.
    Quant au délai de décence, on ne peut guère lui reprocher de s’exprimer lui aussi quand tout le monde le fait sans plus de nécessité et sans vergogne sur toutes les chaînes audiovisuelles et que la presse s’épanche sur des images et commentaires qui ne sont souvent que bouillies inopportunes ou mal renseignées.

  22. Onfray a déçu nombre de ses lecteurs, à l’instar de Philippe Bilger.
    Il me semble qu’il n’a pas en sa possession l’ensemble des données qui lui permettraient, éventuellement, de se prononcer avec l’aplomb de l’expert sur les raisons qui ont poussé et qui pousseront encore « nos » terroristes – car il s’agit bien de cela, de gens qui ont été à l’école en Europe , qui ont vécu confits dans les bienfaits de l’Etat-providence – à tuer ou à faire du mal sur notre sol.
    Y a-t-il une véritable islamophobie en France alors que nous avons fomenté le CFCM, l’UOIF (sous Sarko), permis l’ouverture de nombreux lieux de cultes, régularisé et admis sur notre territoire une majorité de musulmans étrangers ? J’en doute fortement quand je vois par ailleurs la réussite sociale de nombreux descendants d’immigrés…
    Est-il utile de continuer à bombarder Daech et al-Nosra (soutenu en passant par l’inénarrable Fabius) alors que ces groupes prolifèrent comme un cancer ? Le fait même qu’ils s’attaquent à nous grâce aux débiles profonds recrutés dans nos propres rangs n’est-il pas la preuve par l’absurde que nous leur faisons mal, et qu’il faut continuer à les enfoncer ?
    Je sais que, comme Onfray, beaucoup rappellent les idioties de Bush en Irak, mais est-ce suffisant pour expliquer l’immense désordre du Proche-Orient ? N’est-ce pas la lutte entre l’Arabie (sunnites) et l’Iran (chiites) pour asseoir leur hégémonie dans la région qui est aussi responsable des événements actuels ?
    Et puis, quel est le jeu exact des grandes puissances, les USA et la Russie, vis-à vis de Daech ?
    Je ne prétends pas avoir des réponses toutes faites et j’aurais apprécié qu’il en fût de même pour Michel Onfray qui a commis un péché d’orgueil : celui d’avoir un avis sur tout alors qu’il y connaît pas grand-chose… le propre des énarques en fait, ce qui doit être pour notre philosophe la pire des insultes !

  23. « Est-il besoin de rappeler que « l’universalité de la religion musulmane(…)impose une obligation qui doit durer jusqu’à ce que le monde entier ait rallié la foi musulmane ou se soit soumis à l’autorité de l’Etat islamique. Jusqu’à ce moment le monde est partagé en deux : la maison de l’islam et la maison de la guerre » (Selon Bernard Lewis cité par Alain Finkielkraut, le Figaro) ? »
    …Bonne idée !
    Et s’il se tenait un référendum (un peu de paix dans la guerre, ouf !) disant si cette assertion est tenue pour vraie ou fausse parmi notre population, alors nous deviendrons mieux rationnels, alors nous observerons sans la part de subjectivité l’objectivité nécessaire qui ne participerait pourtant pas au rationalisme exagéré de Michel Onfray comme vous expliquez ?

  24. D’abord il y a confusion sur les termes. Le terrorisme est-il équivalent à la guerre ? Non, malgré les déclarations ronflantes et tonitruantes de certains politiques.
    Le terrorisme consiste à assassiner des gens, enfants, adultes, vieillards, au hasard, sous le prétexte que « si ce n’est toi c’est donc ton frère », et cela par des gens qui ne sont mandatés que par des mouvances minoritaires, mais qui veulent imposer à tous leur folie par la terreur. Le terrorisme ne sauve rien, c’est un chantage imbécile et criminel, qui tue pour rien des innocents. TOUS les pays civilisés condamnent le terrorisme. Ils se refusent bien sûr à le mettre en pratique, et considèrent ceux qui le font comme des criminels, de faux justiciers qui tuent au hasard pour s’imposer, et réduisent de la façon la plus humiliante leurs victimes à l’état d’objets. Condamner le terrorisme, comme la peine de mort, ce n’est pas dire « oui je le condamne sauf si…. ». Le « sauf si » est une manière de dire « en fait je suis d’accord avec cette méthode ».
    Toute violence s’explique, bien sûr ; on lui trouvera toujours des causes, multiples – dont la noirceur de certains individus – ce n’est pas pour autant qu’elle se justifie éthiquement. Expliquer les motivations du bourreau en le présentant d’une certaine façon comme une victime, c’est lui donner le droit de terroriser et de tuer, et c’est par conséquent sous-entendre « moi aussi, je m’octroie ce droit en certaines circonstances », à moins qu’on ne soit suffisamment raciste pour considérer que l’éthique, c’est pour nous, pas pour les Arabes.
    Un pervers, un fou, un drogué opèrent au hasard, il n’y a aucun rapport entre la victime et son exécution, c’est difficile à comprendre. Se dire que quelqu’un puisse avoir ainsi franchi toutes les barrières de la morale et du sens de l’humanité, ça demande un effort, surtout pour les bisounous. De la part d’un philosophe, c’est plus étonnant.
    J’ai entendu dire que parmi les épreuves de recrutement à un concours international, les candidats devaient répondre à une question-piège sur le terrorisme et ses justifications éventuelles. Tous les candidats de tous les pays ont dit que le terrorisme ne se justifiait jamais. Sauf les Français qui ont commencé par dire aussi, bien sûr, qu’il ne se justifiait pas, « oui mais »… « sauf si… », avec une liste d’exceptions bien exhaustive. Ils ont été recalés bien sûr.
    Qu’est-ce que cette morale à géométrie variable qui donne un blanc-seing éthique aux exactions de certains comme si nous n’étions pas tous égaux devant la loi morale ! Au moment où l’on se demande si on va se faire gazer en prenant le métro, ne comptons pas trop sur les philosophes ni sur les politiques pour éclairer notre lanterne.
    @Véronique Raffeneau
    Pour continuer ce que vous dites, Michel Onfray n’a pas craché sur les morts, il ne les a pas oubliés non plus, je crains qu’il ne les ait instrumentalisés, lui qui se plaint de l’avoir été.

  25. Alex paulista

    Onfray pense à la guerre du Golfe en 90, pas 2002.
    Le Koweït avait été agressé, donc ce n’est pas exactement les USA qui ont commencé…
    Même si le Koweït peut apparaître comme un prétexte ou un symbole impérialiste : il est vrai que cela revenait à remettre en cause l’autorité américaine sur la région.
    Mais bon. Désolé pour votre ami, mais j’ai lu en détail ce qu’il a écrit et, tout bien pesé, c’est vraiment un c…

  26. J’apprécie beaucoup Michel Onfray mais dès le début j’ai été interpellé négativement par sa « fixette » concernant je ne sais quelle guerre islamophobe entreprise par l’Occident vis-à-vis des pays arabes.
    Que l’Occident, à commencer par Bush, ait eu parfois des torts en la matière, la réponse est oui.
    Mais rappelons surtout que tous ces troubles sont aussi et avant tout le fruit d’affrontements entre différentes obédiences musulmanes.
    Pour moi Michel Onfray en la circonstance s’égare.

  27. À ceux qui affirment, comme Michel Onfray, que le terrorisme islamique puise son origine dans les interventions occidentales en Afghanistan il est très facile de répondre que c’est exactement le contraire.
    Ce sont bien les forces rétrogrades islamiques de l’Afghanistan qui ont lutté contre la mise en place d’un régime démocratiquement élu dans ce pays en 1978…
    « Le 27 avril 1978 en Afghanistan a commencé la révolution, avec pour résultat l’arrivée au pouvoir du Parti démocratique populaire d’Afghanistan (PDPA) qui a proclamé le pays « République démocratique d’Afghanistan » (DRA).
    Les tentatives faites par les dirigeants du pays de mettre en œuvre de nouvelles réformes, qui permettraient de surmonter le retard de l’Afghanistan, ont rencontré la résistance de l’opposition islamique. En 1978, avant l’entrée des troupes soviétiques en Afghanistan, la guerre civile a déjà éclaté. »
    Diplomate imaginatif, Onfray propose d’ouvrir une négociation directe avec l’Etat Islamique. Nous promettrions de ne plus intervenir contre lui en échange d’une mise en sommeil des réseaux terroristes en France. Reconnaître d’un coup Daech comme Etat légitime et proposer aux assassins de s’asseoir autour d’une table (avec ou sans kalachnikov ?), voilà la proposition hallucinante d’un de nos plus grands penseurs… Donc vous nous laissez passer Noël tranquille, et vous reprenez les attentats ensuite, ok ? Une sorte de trêve des confiseurs… Si les circonstances n’étaient pas aussi dramatiques, on se contenterait d’en rire…

  28. Philippe de Beaumont

    Est-ce que le temps des philosophes ne devait pas intervenir assez tôt, parce que le temps de la justice ne semble pas avoir démarré, le temps de la diplomatie est tourné vers le statu quo, et que seuls, les temps de la police et des militaires ont été visibles ? Beaucoup de malheurs viennent de Daech, mais le manque d’intégration des jeunes musulmans en France ne vient pas de Daech, il provient des communautarismes et de l’école – français. Daech est essentiellement sunnite, obtient des soutiens de l’Arabie Saoudite, du Qatar et de la Turquie. Devons-nous vendre des Rafale à l’Arabie Saoudite, laisser le Qatar investir de façon voyante en France et écouter la Turquie quand elle conditionne l’entretien de ses camps de réfugiés à la réouverture des négociations sur son entrée en Europe ? En Syrie, les Iraniens sont, avec les Russes les seuls étrangers livrant le combat au sol. Est-ce que Laurent Fabius est un fin diplomate en ayant rudoyé les Iraniens dans la négociation sur le nucléaire ? Est-ce que les distances prises avec Vladimir Poutine à propos de l’Ukraine – qui n’est pas très européenne – devaient être maintenues à l’égard de la Syrie ?
    Alors, si le temps des philosophes se produit trop tôt, c’est qu’il y a de bonnes raisons. Michel Onfray est un maître-penseur et mérite beaucoup de respect.

  29. Qu’une personne comme Michel Onfray, que l’on estimait un peu intelligente, profère de telles inepties, les bras m’en tombent véritablement. Ou c’est par simple goût de la provocation, de se démarquer à tout prix, mais il m’inquiète beaucoup cet homme qui est votre ami Philippe !

  30. « …il passe sous silence le sang, les morts et les horreurs alors qu’il n’y a pas d’être plus sensible que lui. »
    Qu’en savez-vous ? L’avez-vous vu pleurer, comme Capone, à la mort de Gilda dans Rigoletto ?
    Qu’en savez-vous ? L’avez-vous vu les yeux humides comme Giscard récitant un poème de Baudelaire devant la caméra de Mitterrand ?
    Qu’en savez-vous ? N’en avez-vous pas assez entendu, au cours de votre carrière, de ces meutes de témoins venir vous asséner que l’accusé était sensible au point de nourrir les chats abandonnés ?
    Depuis quand Voltaire doit-il nous faire pleurer sur Calas ?
    Laissez à Onfray le soin de nous livrer sa pensée : l’habiller au préalable de crêpe noir ne la renforce ni ne l’affaiblit.

  31. @sylvain | 23 novembre 2015 à 11:48
    Mais bien sûr ! Vous avez raison ! De temps en temps il faut « les mots pour le dire ».
    En même temps Onfray est dans rôle qu’il s’est attribué, celui du provocateur. Malheureusement il devient comme le célèèèbrrrissssime Salvador Dali, pris à son propre piège médiatique : je provoque donc je suis.
    Dommage que sa pensée ne soit plus réduite qu’à cela. Je l’ai connu en des temps (philosophiques) meilleurs dans son université de Caen…
    Les philosophes contemporains sont comme des coureurs cyclistes. Ils bossent, globalement ils vivent normalement (à part BHL), et ils voient débouler « du diable vaut vert » des Zemmour, des Houellebecq, et autres anciens au goût de revenézi des plateaux télés. Du coup quoi de mieux que de se singulariser pour quelqu’un qui se veut populaire.
    Il faudrait qu’un jour M. Bilger dise à son ami Onfray Michel, qu’il n’est pas donné à tout le monde de s’appeler François-Marie Arouet…

  32. Jean-Dominique Reffait

    Munich !
    Michel Onfray propose de « sortir du temps court du journaliste » pour nous enrichir avec « le temps long du philosophe qui vit de réflexion » et, pour illustrer la puissance de cette exigence, il se répand compulsivement sur Twitter et donne, quelques petites journées après la tragédie, son analyse dans un hebdomadaire d’actualité sur un sujet qui n’entrait pas, jusqu’à présent, dans son champ d’étude. Pas très sérieux.
    Léger, formidablement léger, Michel Onfray, qui démontre une ignorance profonde des ressorts historiques de l’islam fondamentaliste. Le philosophe qu’il est aurait pu s’intéresser aux sources du déclin de la pensée musulmane, au 13ème siècle, lorsque les théologiens gagnent définitivement la bataille sur les philosophes pour régner seuls sur la pensée des musulmans. C’est ce long mouvement, décrit par Emile Bréhier, qui conduit aux wahhabites du 18è siècle et au fondamentalisme des 19è et 20è siècles. Un mouvement de déculturation de l’islam où la religion se coupe progressivement de toute création intellectuelle, de tout débat théologique. C’est dans cet islam devenu matérialiste, strictement politique et rituel, plongé de plus en plus dans le sous-développement que naissent les mouvements radicaux, d’abord à l’encontre des autorités politiques musulmanes avant de théoriser le jihad politique du 20è siècle.
    A ce point, il faut récuser les propos de cet éminent islamologue paradoxal qu’est Bernard Lewis (il a consacré sa vie à étudier avec rigueur une société et une religion qu’il n’aime pas !). L’islam belliqueux qu’il décrit, repris par A. Finkielkraut, fut une réalité historique des premiers siècles de l’islam. 1500 plus tard, l’islam, comme toutes les religions, a perdu sa jeunesse, c’est une vieille religion, sa progression actuelle n’est que démographique et les conversions en petit nombre ne comblent pas l’hémorragie des musulmans qui sortent de l’islam. Le cycle religieux est globalement le même : une période d’expansion populaire sur deux ou trois siècles, une accession à la primauté du pouvoir politique qui engendre guerres et violences pour finir dans un long déclin séculier. L’idéal d’un califat universel fut une dynamique réelle jusqu’au 11ème siècle qui n’a plus de socle idéologique aujourd’hui. Ce n’est pas nous qui vaincrons définitivement Daech et consort, c’est l’islam fatigué qui le fera.
    Enfin, comment ne pas sursauter quand Michel Onfray assimile Daech à un monde musulman qui est la première victime de cette organisation criminelle ! Qui est islamophobe ? Le pays dont les lois garantissent les droits et la liberté des musulmans ou l’organisation terroriste qui massacre des musulmans chiites, des musulmans kurdes, des musulmans non barbus ? En quoi ces victimes musulmanes sont-elles comptables des politiques occidentales ? Dans la guerre de deux civilisations que M. Onfray croit déceler, où place-t-il le curseur de l’une et de l’autre ? Je ne crois pas que les kurdes musulmans se reconnaissent dans la même civilisation que Daech.
    Pour conclure, Michel Onfray nous invite à Munich, sauver notre peau dans la lâcheté et le déshonneur. On connaît la suite.
    Michel Onfray n’aura pas raison demain quand les victimes du 13 novembre seront enterrées, son raisonnement est et restera d’une nullité effarante, fondé sur une ignorance crasse qui scandaliserait un étudiant de première année. Naufrage. Je le dis avec d’autant plus d’amertume que j’aime beaucoup cet homme.

  33. Cher Philippe,
    Votre texte est du gros poisson, du lourd, de la balle, de la dynamite.
    Onfray est tel un requin, qui arrache des morceaux de pensées pour ensanglanter les esprits. Il prend, il déchire et rejette sa haine d’autrui.
    C’est sans surprise car habituel. Un individu à cheval entre le stade sadique oral et le stade sadique anal.
    Le comparer à Sartre ou à Camus comme aiment le penser certains éditeurs est un non sens.
    Onfray ne détient pas le sens du suspens car sa pensée n’est que celle d’Ouroboros.
    Qu’il aille faire de l’équitation sur le Beaujolais nouveau et cuver ses nouvelles pages rouge sang.
    Qu’il entre en hibernation dans une caverne pour rejoindre la température de son cœur glacé.
    Les debout les mots assassins ne feront jamais le poids de « Debout les morts ».
    Debout la culture, debout la musique, debout les bars et debout la liberté.
    Dégoût pour le bagout, les petites burettes et les rupes de lupus de plateau télé. Qu’ainsi s’exprime notre colère.
    françoise et karell Semtob

  34. Michelle D-LEROY

    «  On a l’impression, à le lire, qu’il s’agit de la guerre d’Algérie et qu’on pourrait s’orienter vers des accords d’Evian ! »
    Vous ne croyez pas si bien dire car si les réflexions de Michel Onfray ont été choquantes après les terribles tueries du 13 Novembre, on écoute aussi nos politiques de gauche et de droite qui, devant l’inexcusable, essaient de défendre les extrémistes non seulement en leur trouvant des excuses mais en essayant de se renier… une forme de négociation pour calmer leur ire.
    A titre d’exemple, François Baroin demande aux maires de France, au nom de la laïcité, de supprimer crèches de Noël et festivités trop voyantes liées à Noël.
    Ce ne sont pas des négociations mais des reniements, des effacements, ce qui est pareil au final. Jusqu’où ?
    Hypocritement, subrepticement, « on » nous a déjà fait renoncer à bon nombre de nos traditions pour un « vivre ensemble » tant souhaité par nos politiques anticléricaux, franc-maçons, communistes et surtout couards. Mais ce ne sera jamais suffisant car nos têtes pensantes n’imaginent pas, ne veulent pas imaginer, par aveuglement surtout, le point de non retour d’une France fracturée par deux cultures.
    Un professeur algérien, arrivé en France en 1994 car menacé par le GIA, installé à Saint-Denis, s’étonne et s’inquiète de ce qu’il voit dans cette ville, de la montée de l’intégrisme. Pourtant à mon avis, une ville comme tant de banlieues françaises, devenues des zones de non-droit, des territoires perdus de la République.
    Il faut lire cette interview dans Marianne où il dit que l’Islam est plus soft à Oran aujourd’hui que dans le 9-3. Ce qu’il relate n’est que ce que tout citoyen français qui regarde son environnement avec un oeil critique et lucide, voit ouvertement.
    Mais encore faut-il regarder les réalités de la vie en France de 2015 et non pas s’enfermer uniquement dans sa réflexion, même si on est philosophe.
    Car notre drame est bien celui-ci, nos intellectuels sont devenus aveugles et sourds, persuadés de la bonté du monde et que toutes les religions sont dangereuses, nous rappelant, à bout d’arguments et pour s’en persuader eux-mêmes que l’Inquisition ressemblait à ce que nous vivons, oubliant volontairement qu’elle date de six siècles, au moins.
    Depuis la révolution iranienne de 1979, le monde musulman s’est radicalisé, partout dans le monde, avec en point d’orgue la proclamation de l’Etat Islamique et ses ramifications en Afrique, en Asie et le plus dangereux, en Europe, et en particulier sur notre sol. On peut trouver des excuses à cela, on peut victimiser les fanatiques, se repentir, on peut s’effacer en oubliant notre passé et notre Histoire pour faire plus de place à leur culture, espérant les amadouer, tout cela ne sert à rien car il est trop tard. Pire, les islamistes et leurs soutiens, en France et à l’étranger, doivent encore plus nous mépriser tant ils doivent nous trouver pleutres et sans dignité.
    Michel Onfray n’est que le reflet de nos élites actuelles qui se voilent la face au nom du compassionnel ambiant.

  35. Rousselot Jean-Paul

    Bonjour
    Michel Onfray un philosophe subversif ?
    À quoi lui servent son éducation et sa culture s’il crache sur les morts et sur les politiques de la République qui ont gouverné et qui gouvernent actuellement ?
    Ils commettent des erreurs, mais pas M.Onfray.
    Ne doit-il pas, installé dans le confort de sa campagne normande, sa liberté de dire, d’écrire, à des gouvernants qui bombardent cette bande de barbares qui assassinent les musulmans et les chrétiens d’Orient, des voleurs, des drogués, des violeurs, des trafiquants, au nom d’une certaine croyance de l’islam des ténèbres.
    « Quelle doit être la démarche intellectuelle des philosophes dans notre démocratie ? »

  36. @ Xavier Nebout
    « Vous êtes intéressant dans votre ignorance arrogante très républicaine. »
    Excusez-moi, mais je ne vous comprends pas… en quoi l’ignorance arrogante peut être intéressante ??
    Soyez plus direct, nous sommes assez grands pour cela.
    J’ai tenté d’être concis et il semble que je sois devenu obscur…
    Cela est très ennuyeux, et banal, comment faire pour être compris, pour ne pas laisser l’interprétation dominer ? Je n’en ai aucune idée.
    Mais ce que je sais et cela je le sais bien c’est que l’ignorance fût-elle républicaine ne peut être intéressante…

  37. Les pétochards sont curieusement absents.
    On les voyait tous les jours sur nos écrans, et pschiittt, depuis vendredi 13 ils ont disparu.
    Où est Alain Minc, où est Attali, où est Finkielkraut, où est BHL, qui lui s’est fendu d’un article dans Le Point, minimum syndical intellectuel…
    Heureusement Zemmour sauve ces canailles.

  38. Jean le Cauchois

    Michel Onfray est né et réside en Normandie (région de Caen). Il a appris en son temps (il y a environ six mois ?) qu’un jeune Normand (de souche, « un arabe aux yeux bleus ») de sa région était parti faire le djihad en Syrie. Je pense qu’il s’est posé, dès cette époque, des questions, a trouvé des réponses. Ses écrits, ses déclarations, sont utilisés et surtout interprétés par les médias, y compris Daech. J’attends de l’entendre s’exprimer « live, ao vivo » dans une émission prochaine, par exemple Polonium (parce qu’il n’y a pas la claque de certaines émissions plus anciennes / plus connues) vendredi soir prochain sur Paris Première. On prend les paris ?

  39. Denis Monod-Broca

    « …il passe sous silence le sang, les morts et les horreurs… »
    Mais non ! Il ne les passe pas sous silence !
    Beaucoup moins que nous-mêmes, collectivement, passons sous silence le sang, les morts et les horreurs dont nous sommes, nous, directement ou indirectement, coupables.
    Nos bombes ne font-elles donc pas couler le sang ? ne tuent-elles donc pas ? ne provoquent-elles pas des horreurs sans nombre ?
    Sont-ils innocents tous ceux qui les reçoivent sur la tête ?
    Évidemment non !
    Tout combat est un combat de doubles. Plus il s’amplifie plus les adversaires se ressemblent, devenant des doubles quasi-parfaits.
    Bombes-attentats-plus de bombes-plus d’attentats-encore plus de bombes-encore plus d’attentats… chacun guide sa conduite sur celle de l’autre. Mais où cela va-t-il finir ? Mais est-ce vraiment la meilleure façon de rendre hommage à nos morts ?
    La lucidité et le courage nous commanderaient d’être moins aveugles, moins irréfléchis, moins avides de sang que ceux que nous combattons en les imitant.

  40. Véronique Raffeneau

    @ Lucile
    « Pour continuer ce que vous dites, Michel Onfray n’a pas craché sur les morts, il ne les a pas oubliés non plus, je crains qu’il ne les ait instrumentalisés… »
    Je ne le pense pas.
    La conclusion du billet est très juste.
    Considérez la forme tweet, la pire pour l’expression, le caractère irrépressible et en même temps si péremptoire et définitif d’une phase balancée d’un coup d’un seul dans le virtuel, en empruntant au billet : « trop tôt, trop vite. »
    Je pense juste qu’une médiatisation forcenée peut abîmer, que la fréquentation à haute dose de l’univers médiatique altère et dégrade à la manière d’un poison, d’un alcool fort ou d’une drogue.

  41. Franck Boizard

    Michel Onfray est honnête, me semble-t-il, mais pense de travers, ce qui fait qu’il y a toujours à boire et à manger dans ce qu’il dit. Son honnêteté fait qu’il est mieux que les dénégateurs du réel à la Joffrin/BHL mais sa pensée tordue n’amène nulle part.
    Il a, par exemple, raison de s’interroger sur l’intervention de la France en Syrie. Matériellement, ces bombardements sont négligeables et coûtent très cher. Nous ferions mieux de travailler à notre cohérence : nos banlieues, nos « amitiés » pétromonarchiques, nos alliés (Russie ou USA) et intervenir militairement quand nous pouvons vraiment avoir une influence, par exemple au Mali.
    Sur ces points, Onfray a raison, mais, visiblement, il ne comprend pas l’essentiel : la nature humaine, les racines, les traditions, les cultures, les religions. Il se méprend sur l’islamisme.
    Bref, Onfray n’a qu’un intérêt anecdotique.

  42. Si l’on souhaite connaître une approche réaliste du problème, les déclarations ce matin sur France Inter de Monsieur Chevènement me semblent mieux fondées que les appréciations de Michel Onfray qui s’est engagé dans un domaine dont il méconnaît les arcanes.
    http://www.chevenement.fr/Terrorisme-L-essentiel-n-est-pas-dans-l-usage-de-la-force-militaire_a1777.html?utm_source=feedburner&utm_medium=feed&utm_campaign=Feed%3A+chevenement+%28Chevenement.fr+|+le+blog+de+Jean-Pierre+Chev%C3%A8nement%29
    http://www.chevenement.fr/Pour-eradiquer-le-terrorisme-il-faut-l-isoler_a1778.html?utm_source=feedburner&utm_medium=feed&utm_campaign=Feed%3A+chevenement+%28Chevenement.fr+|+le+blog+de+Jean-Pierre+Chev%C3%A8nement%29

  43. Sachons raison garder au sujet de Michel Onfray, pour une position malheureuse et que je condamne, l’homme et son oeuvre sont voués aux gémonies par certains ici.
    Dans ses propos sur la guerre que nous avons initiée en Libye, il a hélas raison, de même sur les guerres américaines auxquelles nous avons participé : celle dite du Golfe en 1992 (nous n’étions pas concernés par le calcul machiavélique des USA : réduire fortement l’influence de Saddam Hussein sous l’habillage de la libération du Koweït, qui n’était et n’est qu’une pétromonarchie rétrograde), intervention en Afghanistan de 2008 à 2012 (non pas en 2001-2002 où notre opération ponctuelle était justifiée) mais dans ces années où nous avons joué les harkis dans une guerre conduite de la pire manière par les USA prix à payer pour notre réintégration dans l’OTAN. Nous avons alors mené ou participé à des guerres dont le caractère anti-musulman-islamophobe était sous-jacent.
    Par contre, là où Michel Onfray commet deux grossières erreurs d’analyse, c’est au sujet de la deuxième guerre d’Irak débuté en 2003 et de Daech : nous n’avons nullement participé à cette guerre américaine, et l’avons même condamné fermement dès le départ (merci à Dominique de Villepin pour son remarquable discours à l’ONU). Certes cette guerre conduite par les USA et qui a démembré l’Irak, fut le terreau fertile sur lequel Daech est né et a prospéré. Mais nous ne pouvons être tenu pour responsable des stupidités de Bush junior !
    Avant les attentats en France commandités par Daech, en janvier et ce mois, donc avant que nous intervenions bien modestement (3 % de l’ensemble des bombardements aériens de la coalition), Daech n’avait pas caché son intention d’intervenir à terme en Europe et en France : ses vidéos amplement diffusées sur le net le démontrent sans ambages. Mais depuis deux ans outre ses décapitations publiques d’otages occidentaux, ce pseudo-Etat dit islamiste se livrait à des atrocités de masse : Chrétiens d’Orient (qui ont une longue histoire avec nous et notre civilisation), Yazédis et Kurdes. Ceux-ci étaient contraints de fuir pour échapper à la mort, ou à leur conversion forcée au salafisme… et alors dans ce cas avec leurs femmes et filles réduites en « esclavage sexuel », terme pudique pour nommer ce qui n’est que des viols collectifs.
    Ces atrocités à quelques heures d’avion de chez nous n’étaient pas générées par notre soi-disant islamophobie (elle ne peut être invoquée que pour les autres conflits précités), mais uniquement par la sauvagerie alliée à « l’idéologie » archaïque de Daech. Pouvait-on laisser faire cela en toute indifférence, on nous aurait taxés à juste raison de complaisance et de lâcheté vis-à-vis de la barbarie. Alors que nous sommes intervenus au Mali pour empêcher puis en partie éradiquer les «cousins » de Daech. Parler de solution diplomatique avec ce dernier, on rêve !… Michel Onfray adepte du temps long sur l’émotionnel, devrait se rappeler les honteux accords de Munich en septembre 1938 et ce qui s’ensuivit…

  44. Je crains que Mgr Di Falco, évêque de Gap, ait bien raison lorsqu’il dit, dans Le Point, que l’espérance se heurte à un plafond pourri. Il se matérialise souvent.
    Bien à vous.

  45. @Jean-Dominique Reffait
    Auriez-vous un lien sur la controverse entre les théologies et les philosophes musulmans du 13ème siècle ?
    Je ne suis pas parvenu à trouver par moi-même.

  46. Très intéressant le post de JP Chevènement même si je ne suis pas totalement d’accord avec l’ensemble.
    Il néglige certains aspects concernant l’immigration, notamment la démographie. L’immigration n’est pas un problème à cause du wahhabisme qui se diffuse, mais à cause de son caractère massif qui fracture la société d’accueil et isole les allochtones ! C’est par cette brèche que s’introduit le wahhabisme malgré tous les efforts (et ils sont nombreux) que la République fait.
    Il ne faut pas oublier non plus que les hommes ne sont pas interchangeables, déportables et mélangeables à volonté. Un africain n’est pas un européen, même au bout de 3 ou 20 générations. Les milliers d’années d’évolution nous ont fait différents. L’école républicaine est adaptée aux Français, pas aux Africains. Sans parler du fait que si on peut intégrer une personne, on ne peut pas intégrer un peuple. Il y a tout de même des travaux de sociologues / géographes qui l’expliquent à qui veut bien l’entendre !
    Accusez-moi de racisme si vous voulez, mais dans ce cas, je suis un raciste modéré qui ne veut que le bien de tous les humains sur terre et qui refuse de nier ce qui est « visible à l’oeil nu » selon la formule de JP Chevènement.
    En dehors d’une minorité cosmopolite apatride, les humains de cette planète aiment leurs racines, leur famille, leurs traditions, et même… leur terre ! Oh, sacrilège !

  47. @Jean le Cauchois 23.11/15 – 18.58
    Vous avez vu juste Michel Onfray est programmé le 27.11.15 dans l’émission de Natacha Polony, c’est elle qui le dit !

  48. « Il aurait dû laisser s’écouler un délai de décence »
    Selon vous, M. Onfray a parlé trop vite. Or la question n’est pas là, mais plutôt de savoir s’il a parlé juste. La rapidité n’est pas plus un gage d’irrespect ou une source d’erreur, que la lenteur en est un de respect et de vérité. Quand l’événement corrobore des analyses précédentes, réitérées et approfondies, développées en toute sérénité – qu’on en partage ou non les conclusions – il ne sert de rien d’afficher je ne sais quel délai de pudeur parfaitement hypocrite.
    S’il avait fallu que Montaigne attendît qu’un délai décent fût passé avant de donner son point de vue sur les horreurs quotidiennes des guerres de religion, il serait mort avant de l’avoir exprimé.

  49. Le diable rit.
    Le seul tort d’Onfray a été de ne pas maîtriser son tweet, contredisant sa juste observation des rapports de temps, court et long, de la philosophie et de la communication. Car, pour le reste, il a terriblement raison.
    Munich, entends-on, les historiens, se remémorant les erreurs du passé, devraient alors avec Onfray accuser ceux qui ont réarmé la Ruhr islamiste, et prôner l’intervention des alliés contre les alliés.
    Ils se tient les côtes, le diable. Il se félicite d’entendre nos VRP politiques français se congratuler d’avoir enfin vendu leur Rafales, après avoir menti à leur peuple en prétendant : « Mon ennemi, c’est la finance ! », pour enfin pérorer du même ton de menteur satisfait de sa communication, un œil sur les sondages et l’autre sur la balance commerciale: « Les terroristes ? il faut les détruire ! »
    La capitale européenne est déserte, l’effroi que quelques enfants perdus et déterminés ont diffusé a suffi à fermer la boutique.
    La route, combien de morts ? Nous ne devrions plus rouler !
    Les MST : interdit de baiser.
    Le suicide, la drogue, l’alcool, les obsessions cyclothymiques et leurs anxiolytiques, le toxique et la manie : c’est la faute aux musulmans, ricane la foule des sylvains, alliés objectifs de la tentation apocalyptique de Daesh, prêts à en découdre et à reprendre croisade, ayant enfin trouvé le rôle héroïque, la réalisation qui donne corps aux fantasmes et sens à leur vie : ça va péter !
    Il n’y a pourtant rien de nouveau. Depuis les années 80, nous avons oublié, amnésie de nos sociétés illusoires anesthésiées par le consumérisme, le terrorisme frappe, on dit qu’il faudrait réguler les systèmes financiers, revaloriser les métiers de l’éducation, construire des prisons dignes de ce nom. 35 ans ont passés, rien de cet ordre n’a été fait, le budget de Frontex est minable et, pour reprendre la terminologie de genau, les 8 merdeux qui ont frappés, tous, étaient fichés, en France ou en Europe.
    On peut alors rentabiliser les budgets faramineux de nos armes de destruction massive et aller frapper Daesh aveuglément, en tentant la synthèse socialiste avec l’Iran, les saoudiens, les turcs, les russes et les américains, on cachera de moins en moins qu’à tout cela, nous avons notre part de responsabilité, qu’il serait peut-être temps de réfléchir au ressentiment engendré par la morgue de l’occident qui, en voulant imposer la paix, ne cherche qu’à asseoir le mensonge de sa domination.
    Le Christ nous invite à être plus rusé que le serpent, à mener la bataille contre la violence sans chercher la victoire, triomphe des faibles, prélude à la vraie conversion, seule attitude héroïque encore imaginable qui seule peut faire le lien entre la violence et la réconciliation.
    C’est ce Verbe, et malgré lui, que porte sincèrement Michel Onfray, celui qui au commencement était et qui, si nous échouons, sera après la destruction de tout.
    On peut choisir de lui jeter la pierre, et rire avec le diable de la victoire de la violence.

  50. Mary Preud'homme (Laisse les morts enterrer leurs morts" Matthieu Ch 8:22)

    « Les Morts ne sont pas sous la Terre :
    Ils sont dans le Feu qui s’éteint,
    Ils sont dans les Herbes qui pleurent,
    Ils sont dans le Rocher qui geint,
    Ils sont dans la Forêt, ils sont dans la Demeure,
    Les Morts ne sont pas morts.
    Ecoute plus souvent
    Les Choses que les Etres
    La Voix du Feu s’entend,
    Entends la Voix de l’Eau.
    Ecoute dans le Vent
    Le Buisson en sanglots,
    C’est le Souffle des Ancêtres.
    Il redit chaque jour le Pacte,
    Le grand Pacte qui lie,
    Qui lie à la Loi notre Sort,
    Aux Actes des Souffles plus forts
    Le Sort de nos Morts qui ne sont pas morts,
    Le lourd Pacte qui nous lie à la Vie.
    La lourde Loi qui nous lie aux Actes
    Des Souffles qui se meurent
    Dans le lit et sur les rives du Fleuve,
    Des Souffles qui se meuvent
    Dans le Rocher qui geint et dans l’Herbe qui pleure.
    Des Souffles qui demeurent
    Dans l’Ombre qui s’éclaire et s’épaissit,
    Dans l’Arbre qui frémit, dans le Bois qui gémit
    Et dans l’Eau qui coule et dans l’Eau qui dort,
    Des Souffles plus forts qui ont pris
    Le Souffle des Morts qui ne sont pas morts,
    Des Morts qui ne sont pas partis,
    Des Morts qui ne sont plus sous la Terre.
    Ecoute plus souvent
    Les Choses que les Etres
    La Voix du Feu s’entend,
    Entends la Voix de l’Eau.
    Ecoute dans le Vent
    Le Buisson en sanglots,
    C’est le Souffle des Ancêtres. »
    (Birago Diop)

  51. Mary Preud'homme (l'islam c'est tendance !)

    La montée de l’islam dans les cités (mais pas seulement) pose question. D’autant que parmi les nouveaux convertis, on note de plus en plus de chrétiens qui ont abjuré leur foi. Il est vrai que pour se convertir à l’islam ce n’est vraiment pas compliqué, il suffit d’en faire la demande, de lire à voix haute une profession de foi de quelques lignes pour avoir droit à un certificat de conversion en bonne et due forme. Le tout en moins d’un mois.
    Contrairement aux autres religions qui imposent (à l’âge adulte) des délais (de discernement) et une formation qui peut durer plusieurs années.
    Un autre problème peu abordé et d’autant plus préoccupant est le nombre croissant (sans jeu de mots) des Français musulmans (souvent nouveaux convertis) qui affichent ouvertement leur sympathie pour le djihad. Ils seraient entre 15 à 20 % parmi la jeune génération.

  52. Avez-vous remarqué que depuis que l’on est en état d’urgence, nos journalistes n’utilisent plus le terme « présumé » pour désigner les individus qui ont commis l’attentat du vendredi 13 novembre ?
    Ce sont des forcenés, des terroristes, des fous furieux voire des salopards mais pas de présumés tueurs. Tout est histoire de sémantique !

  53. Onfray est un enfant de chœur à côté de ce prêtre traditionnaliste :
    « Même déracinement, même amnésie, même infantilisme, même inculture… Les uns se gavaient de valeurs chrétiennes devenues folles : tolérance, relativisme, universalisme, hédonisme… Les autres, de valeurs musulmanes devenues encore plus folles au contact de la modernité : intolérance, dogmatisme, cosmopolitisme de la haine ».
    « Il décrit les spectateurs du Bataclan comme de « pauvres enfants de la génération bobo, en transe extatique », « jeunes, festifs, ouverts, cosmopolites » comme dit le quotidien de révérence (sic)… « mais ce sont des morts vivants. Leur assassins, ces zombis hashashin, sont leurs frères siamois ».
    Il fait également un rapprochement entre le nombre de morts ce funeste vendredi 13 novembre, 130, et les 600 avortements pratiqués, selon lui, chaque jour en France. « Où est l’horreur, la vraie ? » s’interroge-t-il. Il évoque une chanson du groupe qui se produisait ce soir-là au Bataclan, Eagles of Death Metal, où il est question du diable. « Vous invoquez le diable en rigolant ? écrit-il. Lui vous prend au sérieux. Un exorciste extraordinaire me le disait le jour même des attentats: Si vous lui ouvrez la porte, il se fait une joie d’entrer » ». (Riposte Laïque)
    Finalement, il n’a peut-être pas tout à fait tort notre déchristianisateur frénétique…
    Je suis rassuré cependant, au vu des commentaires de ce blog, sur le nombre et la qualité de nos stratèges militaires, géopoliticiens, diplomates, policiers, membres des services secrets, vivier inépuisable de commentateurs où pourraient puiser, en cas de manque, nos gouvernants…

  54. Alex paulista

    Le sujet est parti des attentats et a tourné à l’immigration. Certes il y a un rapport puisque le nombre de Français musulmans complique la détection des terroristes, mais des attentats similaires ont touché les USA, l’Espagne, l’Angleterre, la Belgique, la Hollande, le Mali, le Cameroun…
    C’est un problème international qui dépasse nos complexes et controverses sur la politique d’immigration et d’intégration. Ne faisons pas comme le FN, à ramener tout à ça.
    Certes il y a des problématiques d’intégration et de misère dans les banlieues, mais leur volonté de nous attaquer est largement indépendante de notre « politique de la ville »…

  55. Jean-Dominique @ yoananda

    @yoananda
    « Auriez-vous un lien sur la controverse entre les théologies et les philosophes musulmans du 13ème siècle ?
    Je ne suis pas parvenu à trouver par moi-même.
     »
    Je n’ai pas de lien direct à vous proposer mais de la lecture ! Leçons de philosophie de Hegel qui aborde cet aspect, Histoire de la philosophie médiévale d’Emile Bréhier qui dresse un portrait comparé des philosophies chrétiennes et musulmanes, Histoire de la philosophie islamique d’Henry Corbin, somme sur le sujet qui montre le passage au tournant du 13ème siècle de la philosophie à la théosophie musulmane.
    L’opposition entre théologiens et philosophes est une constante de la première moitié des Moyen Âge chrétien et musulman. Ces disputes sont parallèles. Mais, dans le monde chrétien, on observe que l’exigence de rationalité l’emporte et signe, avec Abélard, la victoire de l’aristotélisme comme mode d’organisation de la pensée. A l’inverse, la rationalité perd ses positions à la même époque dans le monde musulman et Averroès n’aura pas de successeur, ses oeuvres seront brûlées.

  56. Michelle D-LEROY

    Alain Finkielkraut, hier soir, s’est exprimé longuement dans « C à vous » et sa position est très réfléchie, analysée, posée et surtout réaliste.
    Michel Onfray, comme beaucoup de nos intellectuels issus de Mai 68, n’arrive pas à tourner la page de l’universalisme à tout prix, considérant que toutes les cultures se valent et que la mixité de toutes ces cultures est une richesse incontournable. Et si un moment il avait paru plus réaliste, il semble qu’il lui soit difficile de se renier.
    Depuis trente ans, progressivement, l’arrivée d’une immigration musulmane en France a remis en question notre mode de vie et nos racines, il faut en être conscient mais cela reste difficile à admettre pour les humano-socialistes vertueux.
    A cela, récemment, vient s’ajouter le problème des réfugiés en majorité d’origine musulmane. Ils arrivent en Europe par centaines de milliers, venant, par leur nombre, s’ajouter à une immigration débordante et déjà mal intégrée. Il faut bien se poser des questions car il s’agit plus de préserver notre civilisation européenne que d’humanisme. On ne peut payer ad vitam aeternam les erreurs de nos ancêtres.
    Des proches comme Michel Onfray, j’en ai écouté depuis des années me répétant leurs phrases toutes faites sur le sujet, riant de mes craintes et m’assurant, sans sourciller, les yeux dans les yeux, que ces nouveaux arrivants étaient une chance et une richesse pour notre pays. M’assurant aussi que leurs dérives étaient dues au rejet des Français trop populistes, trop islamophobes… enfin tout le discours habituel.
    Je ne les entends plus depuis janvier, ils ont entr’ouvert leurs oeillères… un tout petit peu, timidement, espérant encore que seulement quelques dizaines de jeunes aient basculé dans l’obscurantisme, mais j’entends encore les Onfray et autres belles âmes à la télé. De belles âmes qui nous assurent que la France est responsable d’avoir engendré des monstres et que les attentats ne sont qu’un effet boomerang.
    Le temps du deuil… Michel Onfray a attendu quelques jours, les invités donneurs de leçons, chez Laurent Ruquier le 14 au soir, n’ont pas attendu 24 heures.

  57. sbriglia 24.11.15 – 11.22
    Excellent dernier paragraphe, cependant une notion manque… celle d’Encyclopédie Universalis… les mêmes savent tout sur tout, aucune exception, des experts en tout… des as de l’interminable copié-collé !
    Savonarole !
    Au secours… 5 lignes avez-vous recommandé ! Comme Fidel Castro qui dans ses belles années faisait des discours qui duraient des heures.
    Une pensée pour Madame Bilger, notre ange gardien de la « bonne orthographe » !

  58. Le diable rit.
    Le seul tort d’Onfray a été de ne pas maîtriser son tweet, contredisant sa juste observation des rapports de temps, court et long, de la philosophie et de la communication. Car, pour le reste, il a terriblement raison.
    Munich, entend-on, les historiens, se remémorant les erreurs du passé, devraient alors avec Onfray accuser ceux qui ont réarmé la Ruhr islamiste, et prôner l’intervention des alliés contre les alliés.
    Ils se tient les côtes, le diable. Il se félicite d’entendre nos VRP politiques français se congratuler d’avoir enfin vendu leurs Rafale, après avoir menti à leur peuple en prétendant : « Mon ennemi, c’est la finance ! », pour enfin pérorer du même ton de menteur satisfait de sa communication, un œil sur les sondages et l’autre sur la balance commerciale : « Les terroristes ? il faut les détruire ! »
    La capitale européenne est déserte, l’effroi que quelques enfants perdus et déterminés ont diffusé a suffi à fermer la boutique.
    La route, combien de morts ? Nous ne devrions plus rouler !
    Les MST : interdit de baiser.
    Le suicide, la drogue, l’alcool, les obsessions cyclothymiques et leurs anxiolytiques, le toxique et la manie : c’est la faute aux musulmans, ricane la foule des sylvains, alliés objectifs de la tentation apocalyptique de Daech, prêts à en découdre et à reprendre croisade, ayant enfin trouvé le rôle héroïque, la réalisation qui donne corps aux fantasmes et sens à leur vie : ça va péter !
    Il n’y a pourtant rien de nouveau. Depuis les années 80, nous avons oublié, amnésie de nos sociétés illusoires anesthésiées par le consumérisme, le terrorisme frappe, on dit qu’il faudrait réguler les systèmes financiers, revaloriser les métiers de l’éducation, construire des prisons dignes de ce nom. 35 ans ont passé, rien de cet ordre n’a été fait, le budget de Frontex est minable et, pour reprendre la terminologie de genau, les huit merdeux qui ont frappé, tous, étaient fichés, en France ou en Europe.
    On peut alors rentabiliser les budgets faramineux de nos armes de destruction massive et aller frapper Daech aveuglément, en tentant la synthèse socialiste avec l’Iran, les Saoudiens, les Turcs, les Russes et les Américains, on cachera de moins en moins qu’à tout cela, nous avons notre part de responsabilité, qu’il serait peut-être temps de réfléchir au ressentiment engendré par la morgue de l’Occident qui, en voulant imposer la paix, ne cherche qu’à asseoir le mensonge de sa domination.
    Le Christ nous invite à être plus rusés que le serpent, à mener la bataille contre la violence sans chercher la victoire qui est le triomphe des faibles, prélude à la vraie conversion, seule attitude héroïque encore imaginable qui seule peut faire le lien entre la violence et la réconciliation.
    C’est ce Verbe, et malgré lui, que porte sincèrement Michel Onfray, celui qui au commencement était et qui, si nous échouons, sera après la destruction de tout.
    On peut choisir de lui jeter la pierre, et rire avec le diable de la victoire de la violence.

  59. @yoananda | 23 novembre 2015 à 23:21
    « Auriez-vous un lien sur la controverse entre les théologies et les philosophes musulmans du 13ème siècle ?
    Je ne suis pas parvenu à trouver par moi-même. »
    J’ai googlé « Déclin de la philosophie musulmane » et j’ai pu trouver des choses qui, éventuellement, pourraient vous intéresser (en particulier le conflit entre « tradition » – TAQLID – et « libre arbitre » – IJTIHAD)
    Bien évidemment, votre sens critique sera en alerte, ces infos ressemblant parfois à des « thèses » et pas toujours à des constats historiques.

  60. Merci @Deviro et @Jean-Dominique
    Pour Henry Corbin, je laisse tomber : j’ai écouté quelques conférences YouTube, je ne comprends quasiment rien à ce qu’il raconte.
    Je vais voir les liens de Deviro 😉

  61. Peu de lignes pour répéter ici quelques propos entendus sur France Inter.
    Le premier était, il y a quelques jours, un entretien avec le ministre belge de la Jeunesse qui déclarait que le grand tort de la Belgique avait été, sur fond de fourniture de pétrole, de confier depuis une vingtaine d’années à des imams saoudiens la gestion de leurs mosquées.
    Le second, entendu ce matin et rapporté par un parlementaire y ayant participé, que lors de la réception des parlementaires à l’Élysée, le président de la République était comme prostré et que le Premier ministre serait intervenu pour s’écrier qu’il fallait à présent prendre des décisions fermes.
    Je m’abstiens de tout commentaire.

  62. Jean le Cauchois

    @eileen à 02:54
    Je suis patient d’attendre vendredi soir. Natacha Polony mettra Michel Onfray en situation d’exposer son point de vue, son « actualité », probablement comme elle l’a fait la première fois avec Arnaud Montebourg puis avec Jacques Attali vendredi dernier. Cette nouvelle forme de mise en lumière, de mise en scène, de personnalités diverses « en face d’elles-mêmes » me plaît beaucoup et me rend maintenant insupportables d’autres émissions. De plus, c’est juste après Z&N : la présentatrice / modératrice de cette émission avec Zemmour et Naulleau a beaucoup plus de charme, de classe, que les Ruquier, Lapix… A samedi ou dimanche, pour d’éventuels « commentaires après le match » !

  63. Le 23 novembre 2015 à 17:07 j’écrivais que les philosophes contemporains sont comme des coureurs cyclistes. Ils bossent et, globalement, ils vivent normalement (à part BHL), et ils voient débouler « du diable vaut vert » des Zemmour, des Houellebecq, et autres anciens au goût de revenézi des plateaux télés.
    Je n’avais pas entièrement tort puisque Houellebecq tente une remontée via « Le Point » à la suite de l’envolée de Onfray, également dans « Le Point » (leur sponsor avec Libé), tandis que Finkielkraut pédale à fond vers sa remontée médiatique.
    Et « qu’importe le flacon pourvu qu’on ait l’ivresse » (des cimes… médiatiques) se disent-ils. Tous.
    M. Bilger qui a suivi le tour de France doit reconnaître les siens 😉
    Bref la philosophie d’aujourd’hui c’est juste savoir optimiser ses coups… médiatiques.

  64. Tu quoque mi fili…
    Que M. Onfray assassine de nouveau les victimes, voilà qui est étrange, au regard de l’humanité qu’il développe généralement.
    Mais voilà que se profile un nouveau comportement. Même Tariq Ramadan, monumentale anguille, tient à se parer des couleurs de la liberté totale de religion et de la nécessité de la séparation radicale entre religion et politique, l’Islam devant faire son aggiornamento, il le dit et l’affirme.
    Ce bloc enfariné ne me dit rien qui vaille, mais aujourd’hui, même les thuriféraires patentés sont discrets : le sang français ou autre a coulé, il faut l’honorer.
    Que ne nous le disait-on quand il s’agissait de « rétablir l’ordre », quelque part, et ensuite, vaille que vaille, décerner le titre d’ancien combattant d’une guerre qui n’a dit son nom que dans l’insulte ?
    Il paraît qu’on vend beaucoup de drapeaux en ce moment, aux couleurs de la France. Qui doit être étonné, c’est Ali dans la banlieue où il végète en oubliant que Mohamed a réussi dans l’ingénierie industrielle, et que Fatima tient une boutique à Cahors, tranquillement.
    Il peine, le gamin du collège abandonné, et son voisin fera tout de même X, mais dans la tête ça ne se passe pas de la même façon pour tous les deux.
    Et voici que les politiques tentent de faire oublier leur rôle délétère en reprenant au râtelier le Lebel récemment astiqué. Comme disait le Père Duchêne, « vous foutez-vous de nous ? »
    Le lien entre toutes ces polarisations se noue dans une méconnaissance de la philosophie et des mentalités par abandon de la culture. Onfray le sait bien qui a éliminé de son discours tout ce qui pouvait ramener au raisonnement factuel et gêner le développement abstrait. A raison ou non, peu importe, c’est une facette de la situation.
    Le passé regorge d’erreurs dramatiques, d’appréciations erronées, de fausses convictions et de manoeuvres tordues. Mais tout ceci est le résultat des méconnaissances revues plus haut, et dans des siècles où les facteurs d’appréciation étaient moins nombreux et moins développés qu’aujourd’hui.
    Dans sa leçon d’agrégation, G.Frêche avait à commenter l’attitude d’un roi assyrien dans une guerre de conquête. Il développa sa réponse en trois parties,
    1°/ Ce que le roi a fait
    2°/ Ce qu’il aurait dû faire
    3°/ Ce que moi, G.Frêche, j’aurais fait.
    Une autre fois, il a déclaré qu’il avait fait trois campagnes électorales intelligentes et qu’il y a perdu les élections, que toutes les autres étaient idiotes et qu’il les a gagnées, toutes.
    C’est pourquoi les socialistes détestaient G.Frêche et que la gauche ou les petits marquis de l’écran à plasma conspuent M.Onfray. La question n’est pas de savoir s’il a tort, mais si sa position peut nous aider à prendre une décision.

  65. @Michelle D-Leroy
    A titre d’exemple, François Baroin demande aux maires de France, au nom de la laïcité, de supprimer crèches de Noël et festivités trop voyantes liées à Noël.
    Ce ne sont pas des négociations mais des reniements, des effacements, ce qui est pareil au final. Jusqu’où ?
    Hypocritement, subrepticement, « on » nous a déjà fait renoncer à bon nombre de nos traditions pour un « vivre ensemble » tant souhaité par nos politiques anticléricaux, franc-maçons, communistes et surtout couards.

    Et comme par hasard, c’est juste au moment où l’on nous rebat les oreilles avec l’union nationale que des fossiles ne rêvant que de nous resservir une louchée de lois de 1905 se trompent délibérément de cible en dirigeant leurs tirs contre le catholicisme, en s’abritant derrière une fausse symétrie laïciste pour éviter d’évoquer clairement les véritables fauteurs de troubles (euphémisme), que dans certains cas certains d’entre eux instrumentalisent à des fins pas très avouables.
    Honteux.

  66. A lire ici, suis-je un intello-bobo-degoche ?
    La stupidité des argumentaires ralliant la dangerosité de l’Islam dans sa portée historique générale comme dit AF – qui se réfère à BL en le citant (il me semble que AF ne dit jamais rien… – rendez-vous compte ! -, ne fait pas autrement que de nous convoquer en ses attachements contre le détachement comme il les dit sans cesse citant, ce qui, il faut en convenir, n’est pas évident à obtenir même si la proposition est infiniment louable à mon sens) est reprise en cœur ici… au moins bizarrement.
    Car c’est aussi par ses attachements que MO nous interpelle, mais du côté des détachements et chacun de se retrouver rencardé en ses propres attachements, sauf si tout restant déni de démocratie s’envisage être en jeu.
    Nous sommes quand même « en guerre », mais en quête de complices, sans autres moyens que de justifier par la bande intello-subjective la reconduction des complicités et des déficits abyssaux, les applaudissements d’alliés putatifs qui s’invitent à la valse d’intérêts politiques inconnus du peuple d’ici mais mis en guerre (autant seraient-ils remis en intelligence d’intellectuels français, avec la laïcité mise à l’épreuve au moins…).
    Tout revient soudain à opposer AF citant à MO bêlant outrepassé.
    En tout cas, c’est bien l’impression qui m’impressionne lisant ici !
    Par exemple :
    @JDReffait
    Temps court/ Temps long
    Moi, j’ai le temps court au fil des siècles, et merci d’indiquer le déclin naturel de l’Islam, cela me va très bien, car ainsi s’alimentent et déclinent les attachements (le matérialisme historique, peut-être…).
    Mais en attendant, les soubresauts sont au temps court, et MO n’est pas intemporel… toujours.
    Il vise des responsabilités, il a raison ou tort, mais il exècre la domination… et la désigne à tout moment.
    Impossible, il me semble, de relativiser ce fait avec les événements.
    Son propos ne varie pas, sa manière est de plus en plus outrancière, comme soumise à l’urgence, c’est peut-être répugnant.
    C’est mieux urbain la dénonciation de la posture d’un Sartre ou d’un Freud…?
    Au moins, vous êtes rassurant !
    @Véronique Raffeneau
    En mathématique le vrai est vrai et le faux est faux, c’est une bienheureuse poésie, peut-être la seule qui provoque en philosophie, ne dépassant toujours pas les attendus de la foi, la foi qui remet la vérité en elle-même.
    Mais avec la Loi, comment valent les attachements ?
    En démocratie sans doute, suivant l’accord majoritaire, il n’y a rien de plus qu’argumentaires avec MO, avec AF pour autant, et il y a votre objectivité en regard qui cache la subjectivité.
    En paix tout cela suffit bien pour écrire la Loi, mais en guerre, et si on ne la veut pas être déclarée aussi bêtement qu’elle s’installe, comment faire ?
    J’en veux à FH, cette fois comme bobo, mais je ne sais pas me prononcer sur l’intention de FH comme la démocratie pourrait faire adhésion suivant qu’elle saurait avec lui les jeux de pouvoir en manœuvre par cette guerre, pour faire qu’avant de les démontrer elle puisse les exposer !
    2 milliards d’euros par an et 2000 milliards de capital en potentiel pour Daech, ce seraient les seules indications objectives dont nous disposons… pas de quoi agiter les âmes, mais de quoi augmenter les services de renseignement.
    Vous ne pouvez pas instruire, pas plus que notre hôte, le procès de MO sur des motifs très en retrait des motifs de cette guerre, celle qui suppose facilement l’élimination de furieux (eux) et improbables (moi) soldats.
    MO parle de la guerre et vous parlez de FOG.
    Et vous avez sûrement raison de désigner l’usure du rôle avec l’outrance par MO.
    @ Michelle D-LEROY
    En mathématique le vrai est vrai et le faux est faux… c’est une bienheureuse poésie, peut-être la seule qui provoque en philosophie, ne dépassant toujours pas les attendus de la foi, la foi qui remet la vérité en elle-même.
    Manque avec vous la confiance bienheureuse, non pas observant les résultats de la technique, mais la croyance instantanée et provisoire comme Descartes l’explique, lui qui nous fait d’abord être comme en France, depuis les Lumières qui s’éteignent si je vous lis correctement.
    @sylvain
    Combien font 1 moins 1… 1-1 = ?
    Pour la Loi, qui n’a pas cours territorialement facilement en temps de guerre, comment ne pas dessouder les populations, mais au moins ressouder comme par avance, autant que la science mathématique ressoude en connaissance les abords de vérité, des populations qui veulent ou ne veulent pas en découdre par « HYPOTHESE » avec une guerre.
    Voilà l’hypothèse :
    « l’universalité de la religion musulmane(…)impose une obligation qui doit durer jusqu’à ce que le monde entier ait rallié la foi musulmane ou se soit soumis à l’autorité de l’Etat islamique. Jusqu’à ce moment le monde est partagé en deux : la maison de l’islam et la maison de la guerre »
    Ni AF, ni MO ne se préoccupent de la démarche scientifique autant qu’il auraient à en débattre au motif de l’intégration en sciences, au motif des vérités et des ignorances, MO l’admet, AF ne pipe mot plus loin qu’avec la technique, mais…
    Il semble bien que les Lumières s’éteignent avec MO et AF par l’annonce, oubliant les EZ et divers, que l’observation par la France de principes assez clairs pour la laïcité, la tolérance religieuse mais le dépassement avec la République par la Loi en avance d’une terre sur la Foi, se voile pour cause d’Islam.
    Cela ne va pas, surtout si les populations subissent le verdict intemporel et exprimé comme suit, sans la moindre référence à lui comme avec un référendum :
    L’inscription en Loi du délit de négationnisme est venu d’en haut, après l’histoire et s’est inscrit en Loi…(?)
    AF articule sur la fin de la « fin de l’histoire », il faut le faire !
    L’inscription en Loi du délit d’appartenance à la religion musulmane pourrait venir d’en bas, par référendum, et s’inscrire en Loi en manière dure…(?)
    …Mais bon, nous serions tous entre convaincus avec l’état de guerre, alors alimentant de tous bords l’adversité pour cette chose advenue en politique intérieure nécessaire à prolonger à l’extérieur… exactement comme veut Daech, pas moi !
    La réflexion des vérités suivant chacun de nos attachements a la peau dure, et c’est heureux.
    Manque à coup sûr une législation qui traiterait des attachements, leurs forces, leurs délitement avec le temps, une loi non divine mais temporelle… avec l’observation des attachements non pas avec la Foi, mais avec l’observation objective de la souffrance sur terre, ce serait simple écriture pour la Loi autant que temporelle.
    Placer le débat, voire la guerre, au sein des seules religions, si l’appréciation ne vient pas d’en bas en paix et par avance autant qu’en référendum, c’est défaite annoncée pour ma France puisqu’elle voudrait une guerre qu’observe la religion !
    La laïcité, c’est à l’inverse, c’est observer la religion.
    Bien entendu, l’élimination autant que faire se peut du genre Daech en France est à obtenir par tous moyens, cela est indépendant mais sans surplomb du fait démocratique, et ce n’est même pas une affaire de religion, c’est simple affaire de goût minimal pour la vie, sans le moindre besoin eschatologique en balance que provoque Daech, et que relaient en s’opposant aux « sorties » de MO bien trop nombreux.

  67. Mary Preud'homme

    Toujours les mêmes âneries, les mêmes radotages gauchistes ou opportunistes ici comme ailleurs… Tandis que nos enfants, policiers, gendarmes, magistrats, douaniers, médecins, pompiers, enseignants, éducateurs etc. bien conscients, bien informés – non par les médias et encore moins le pouvoir en place qui ne pense qu’à sa pomme – mais parce qu’ils le vivent jour après jour, du danger mortel qui plane sur notre civilisation. Autant de professionnels qui n’ont cessé depuis des lustres, d’alerter, de tirer la sonnette d’alarme pour en arriver là : contempler aujourd’hui alors que le sang a coulé, tous ces guignols faussaires (et fossoyeurs de la jeunesse) se réjouir, se congratuler d’avoir réussi à récupérer à temps – pour sauver in extremis leur siège ou leur tête – des idées ou des projets qu’ils avaient toujours combattus… Et les mettre en œuvre au rabais en s’en appropriant la paternité, trop c’est trop !
    Moi, autant de reniement, d’hypocrisie et de bassesse me donne envie de gerber !
    Mais qui va virer tout ça !

  68. Laurent Dingli

    Je n’ai pas eu le temps de prendre connaissance des déclarations de Michel Onfray et me fie à votre résumé. Sans surprise, son analyse se situe au niveau de ce que j’appellerai le syndrome de la victime sainte, propre au christianisme et à une grande partie de la gauche qui en est l’héritière. Ce manichéisme, ces explications stéréotypées plaquées sur la réalité, ne conviennent guère à la situation que nous vivons, même si tout n’est pas à rejeter, loin de là. J’ai déjà écrit ce que je pensais de sa vision victimaire au sujet de l’histoire récente du Proche-Orient. Je n’y reviens pas. Evidemment, comme nous militons dans la même association (anti-corrida), j’ai beaucoup d’indulgence pour Michel !

  69. @Robert
    (…)lors de la réception des parlementaires à l’Élysée, le président de la République était comme prostré et le Premier ministre serait intervenu pour s’écrier qu’il fallait à présent prendre des décisions fermes.
    Attendre des décisions de Toutmou et fermes en plus, cela tient de la quadrature du cercle.
    Les Sans-Dents seront tous équipés de dentiers en or avant qu’il ait annoncé le commencement du début d’une prise éventuelle de décision.
    Mais puisque Philippe Bilger nous affirme : « Qui oserait une posture péremptoire pour aborder ces problématiques où les experts dignes de ce nom se perdent parfois et souvent se contredisent ? » , nous n’avons plus le droit, devant des évidences, de faire appel à ce simple bon sens qui manque tellement à nombre d’experts.
    J’ai eu une fois l’occasion de rencontrer,dans un salon professionnel à dominante technique, un expert dans un certain domaine et je lui ai demandé comment on pouvait se prétendre expert.
    Après un temps de réflexion, il m’a répondu : « Un expert, c’est quelqu’un qui a été coopté par ses collègues ».
    Donc, peu importe que tous ces experts se trompent, pourvu qu’ils le fassent en bloc.
    Bien entendu, nous éviterons d’évoquer par exemple la délicate question du réchauffement climatique d’origine anthropique, relevant du monopole d’experts qui excluent ceux qui ne pensent pas comme eux…

  70. calamity jane

    « Le Christ nous invite à être plus rusés que le serpent, à mener la bataille contre la violence sans chercher la victoire
    qui est le triomphe des faibles, prélude à la vraie conversion, seule attitude héroïque encore imaginable qui seule peut faire
    le lien entre la violence et la réconciliation… »!? (aliocha)
    Ali hocha la tête, baba !
    Le serpent, vous diriez que c’est un homme de nos jours ? Une secte ? Une mafia ? Une religion ?

  71. Cher Philippe,
    Et si c’était vrai, et si c’était complètement vrai.
    Certes, il y a quelques grains de sable ici et là et alors ce serait des hypothèses que l’on nous présente d’ailleurs comme des hypothèses.
    L’essentiel est que l’ensemble semble complètement vrai.
    L’énigme du stade de France reste un peu difficile à assimiler.
    Deux coups, trois coups. Deux coups d’après Philippe qui ne présente pas d’anomalie auditive.
    Un type qui s’enfuit dans une impasse pour… on ne sait pas, faire pipi peut-être.
    Des gardiens qui restent à ce jour très étonnés que les terroristes se soient éloignés d’eux aussi pour s’éclater en douce.
    Le match de foot continue mine de rien, mine de crayon.
    Pour ne pas déranger le Président, un appel à la mi-temps le prévenant d’une tragédie qui était prévisible depuis longtemps. Une petite vidéo montre encore les menaces, plusieurs jeunes dont une petite brune qui prétendent que la prochaine fois, cela sera plus grave.
    Et dans ce puzzle glaçant, tous les éléments collent. Les témoins sont nombreux et compliquent bien des choses. Ainsi, l’une des voitures garée sur un rond-point apparaît et disparaît, les riverains l’assurent.
    Les éboueurs ne sont pas très précis en ramassant des gilets dix jours après.
    Il était impensable qu’ils fussent aussi démineurs car pour arracher l’installation, cela a dû être coton.
    A force d’entendre le Procureur tenir la presse autant en laisse que de laisser courir les informations, il demeure incompréhensible que certains éléments déjà parus dans la presse tels certains messages SMS dont le contenu devrait attirer la vigilance citoyenne passent aux oubliettes.
    En additionnant et même en retranchant le nombre des auteurs, il y a quelque chose qui demeure illogique, absurde.
    Si c’était complètement vrai, cela serait horrible parce que c’est horrible.
    Mais si une partie a été rajoutée à ce drame pour se donner les raisons d’une intervention, pour que la foule se promène à nouveau, bras dessus, bras dessous, le cul posé devant un vieux Paris Match, alors c’est l’histoire qui interrogera les secrets et les énigmes.
    Un mauvais remake du Greenpeace.
    Disparues, les manifestations dans la rue.
    Disparues, les régionales, disparus les casseurs de la COP21.
    Pelloux en racontant l’entraînement des services de santé le matin même de l’attentat a été remisé quelque peu.
    Des coïncidences, plus des coïncidences, cela n’apparaît plus anodin. Certains pourraient se dire que cela a très mal fini et que c’était vrai, mais pas Onfray.
    Les pensées toxiques d’Onfray feront-elles des petits derrière la commode ?
    françoise et karell Semtob

  72. « La révélation chrétienne est venue confirmer toutes les religions dans un rapport au divin nié par le monde moderne. Elle confirme ce que ces religions ont entrevu.(…)Il y avait quelque chose de chrétien dans tous les mythes. Mais en révélant l’innocence des victimes, la passion rend positif ce qui dans les mythes était encore négatif : on sait désormais que les victimes ne sont jamais coupables. Satan devient alors le nom d’un sacré révélé et démonétisé par l’intervention du Christ. C’est pour cette raison que le concile Vatican II, en supprimant la violence de Dieu, mais non la réalité du mal, a accompli un geste décisif. » (R.Girard, Achever Clausewitz)
    Le serpent, chère calamité, c’est la violence des hommes, révélée il y a deux mille ans, et qui depuis se déchaîne car elle n’est plus contenue par les religions archaïques, Satan a été débusqué. C’est donc le principe mimétique de réciprocité violente qui peut saisir un homme, une secte, une mafia, une religion et même certains commentateurs qui sablent le champagne autour de la dépouille de nos enfants perdus ayant accompli l’innommable, sacrifiant au rite barbaresque de Verdurin bretons, en s’écriant : « Proust, c’est d’un chiaaaant ! »
    Ou, pour plus de précision, calamité chère :
    http://clamans.hautetfort.com/archive/2007/02/01/ruse-comme-le-serpent-innocent-comme-la-colombe.html
    ————–
    Nouvelle pièce au dossier « Serpent » :
    MLM : donc l’altérité que vous percevez semble radicale là. Enfin, pourtant cette différence elle-même n’est peut-être pas absolument radicale non plus puisque c’est à travers des types de textes particuliers, donc toujours humains, évidemment que ce que vous appelez la Révélation va s’opérer.
    Ces textes quels sont-ils ?
    RG :
    Ils sont peut-être commandés par la Révélation. Alors ici encore, les textes sur Satan à mon avis sont fondamentaux et un de mes projets (que je ne terminerai peut-être pas) c’est d’écrire un livre sur Satan.
    Ce mystère de Satan m’échappe, bien sûr, pourtant on peut en dire certaines choses… Le mystère de Satan dans le christianisme correspond toujours au désordre. Et comment fonctionne ce désordre ?
    Eh bien Satan vous séduit, c’est le médiateur, il vous tente, il vous fait désirer quelque chose. Et dès que vous êtes séduit, Satan reparaît en face de vous, il reparaît en face de vous mais ce n’est plus le même Satan, c’est l’adversaire, le Diabolos, celui qui se met en travers, c’est-à-dire l’obstacle. C’est-à-dire la rivalité mimétique. Et les évangiles ont un autre mot pour dire cela c’est le mot skandalon, qui
    veut dire obstacle, pierre d’achoppement. Ce mot pierre d’achoppement qui est admirable parce que ça veut dire l’obstacle qui séduit d’autant plus qu’il repousse.
    Aujourd’hui, sans doute parce qu’ils ont peur de certains commentaires psychanalytiques, les traducteurs modernes de la Bible n’osent pas traduire par scandale alors on cherche des formules comme occasion de pécher qui sont très plates et qui enlèvent ce paradoxe du modèle qui se transforme en rival. Je pense qu’il n’y a que le mot skandalon et le jeu de Satan comme modèle et
    obstacle qui soient vraiment des révélations de la rivalité mimétique dans la culture. Les Grecs n’ont
    pas ça, les Grecs ont des textes sur les jumeaux, ils font des effets comiques, c’est tout, tandis que les
    mots skandalon et Satan sont en eux-mêmes des espèces de théorisation, Satan ça va très loin, puisque Satan c’est d’abord le désordre et ensuite c’est l’ordre.
    Et comment est-ce que s’opère ce renversement vers l’ordre ? Eh bien, c’est la question de Jésus qui est essentielle ici : « comment Satan pourrait-il expulser Satan ? »
    Et la réponse c’est l’heure de Satan, c’est-à-dire la passion. Satan expulsera Satan justement, par ce mécanisme du bouc émissaire. Donc Satan, au terme, si vous voulez : plus c’est le désordre, plus le moment est proche où il ramassera toutes les cartes et rétablira un ordre culturel.
    Extrait de :
    http://www.rene-girard.fr/offres/doc_inline_src/57/entretien+avec+RG+31+Mai+1994+au+CIEP+E0+SE8vres.pdf

  73. Laurent Dingli

    @ Exilé
    Ah ! ça existe encore les gens comme vous ! Je pensais qu’on ne les trouvait plus que dans Valeurs actuelles : il n’y pas besoin d’experts pour comprendre une réalité qui saute aux yeux d’un enfant de dix ans. Ben oui, des centaines de chefs d’Etat et de scientifiques n’ont rien compris, contrairement à ce bon vieux Exilé. J’ai plutôt l’impression que c’est votre cervelle qui s’est « exilée » de votre boîte crânienne, mon vieux.

  74. Xavier NEBOUT

    @yoananda et Jean-Dominique Reffait
    Pour Aristote, philosophe et théologien était du pareil au même.
    La controverse que nous tartine Jean-Dominique Reffait manifestement sans savoir ce sont il s’agit au juste, oppose ceux qui partent de la raison pour prouver l’existence de Dieu, et ceux qui partent de Dieu par la parole de ses prophetes pour prouver son existence en raison.
    Au regard de la philosophie au sens athée, ce sont tous deux des théologiens.
    @calamity jane
    Excellente réflexion. Ce n’est en effet certainement pas avec des bombes que l’on vaincra une mauvaise théologie, mais avec une bonne théologie.
    Le défaut, est que les démocraties électives ne veulent et ne peuvent pas entendre parler de théologie du fait qu’elle n’est pas à la portée de tous, alors que l’Islam la réduit pour la mettre à la portée de tous avec le risque de la dérive fanatique.
    L’Eglise d’antan recourait aux symboles, mais la symbolique est une science complexe que l’Eglise de Vatican II a perdue.

  75. Article très intéressant dans Contrepoints.
    L’auteur dit que les exécutants terroristes (suicidaires) ne sont pas vraiment rationnels mais que leurs recruteurs et chefs le sont, ce qui permet de comprendre un peu les buts qu’ils poursuivent.
    À moyen terme, ils cherchent dit-il une certaine visibilité, si bien qu’avec les media, ils se rendent mutuellement service, car les attentats font vendre des journaux, et les journaux parlent d’eux. Si les journaux offraient des analyses fines à leurs lecteurs au lieu de nommer à longueur de temps les groupes terroristes, de raconter leurs exploits par le menu, et de s’appesantir sur les dégâts, ce serait mieux, mais c’est une chose qu’il paraît peu rraisonnable d’espérer.
    Autres paramètres, d’après des études, la pauvreté et le manque de diplôme ne paraissent pas significatifs, malheureusement car il est relativement facile de remédier à la pauvreté et à l’ignorance. La réponse semble politique, il s’agirait de modifier des sentiments enracinés d’indignité, de discrimination et de frustration.
    Ce qui m’amène à la remarque suivante, nos politiques ont déjà fort à faire pour apaiser chez nous et au Moyen-Orient de tels sentiments. Mais avec la vague brutale et massive d’immigration qui nous arrive, et le sentiment de frustration qui s’éveille en quelques semaines chez les nouveaux arrivants, nous ne nous préparons pas des lendemains faciles, c’est le moins qu’on puisse dire.
    http://www.contrepoints.org/2015/11/24/230287-les-terroristes-sont-ils-des-agents-rationnels

  76. Daniel Ciccia

    @aliocha
    Très intéressant votre post. Les gens souvent se targuent d’évoquer le réel quand ils miment sa fiction.
    S’agissant du scandale, il est curieux de considérer qu’un scrupule, à ma connaissance, est une petite pierre qui empêcherait de marcher comme on le souhaite vers, peut-être, le scandale.
    Tout cela est d’une actualité.
    Bien à vous.

  77. @ aliocha | 25 novembre 2015 à 08:08
    Oui ce sujet est inépuisable et ne se résoudra sans doute jamais.
    En attendant, la religion islamique trace son chemin, et à son tour rencontre les obstacles qui ne pourront que, comme pour ses deux sœurs, l’amener à accepter de partager. Les questions demeurant étant :
    – En combien de siècles ?
    – Avec combien de martyrs ?
    Satan a son idée, et il est probable qu’il la mène à son terme. Rendez-vous sur ce blog dans trois siècles pour faire le point. J’imagine fort bien la teneur du bouquin à venir, ainsi que la fin de sa fin, ou sa fin de la fin ; ça marche dans les deux sens.
    En attendant, j’ai écouté avec intérêt Malek Chebel en dernière partie de l’émission de Z&N du 18 novembre, et ce malgré un Zemmour tout excité.
    Avec l’aimable autorisation de notre hôte, voici un lien à remercier que j’utilise en replay
    http://news360x.fr/zemmour-naulle-novembre-2015/

  78. Jean-Dominique @ Xavier Nebout

    @Xavier Nebout
    On arrête le captagon.
    Pour Aristote, philosophe et théologien était du pareil au même.
    Faux
    0/20
    Redoublement demandé.

  79. @Xavier Nebout
    Merci pour les précisions.
    Cependant, je dois réagir à l’un de vos propos :
    « Ce n’est en effet certainement pas avec des bombes que l’on vaincra une mauvaise théologie, mais avec une bonne théologie. »
    Oui, c’est comme ça qu’on a vaincu les nazis, en leur expliquant qu’ils se trompaient.

  80. Xavier NEBOUT

    @Jean-Dominique Reffait
    Vous seriez déjà très fort à dire au juste ce qu’Aristote entendait par théologie.
    Encore plus fort à dire ce qu’il entendait au juste par Dieu pour nier qu’il parlait de Dieu en parlant du premier principe ou de l’être.
    D’autant qu’en son temps, la théologie englobait au-delà de l’étude de Dieu dont la téléologie.
    Si bien qu’en mettant un 0/20 pour trancher, vous êtes assurément nul comme philosophe.
    Cessez de jouer au professeur avec moi, vous vous prenez une gamelle à tous les coups.

  81. Xavier NEBOUT

    @yoananda
    OK. On élimine l’Etat islamique sous un tapis de bombes au phosphore.
    Certes, avant qu’on l’occupe pour mener une campagne type dénazification, on aura tout le monde musulman sur le dos à commencer par nos banlieues.
    Alors on passe à la bombe atomique et on garde le phoshore pour nos banlieues ; Dieu triera les siens.

  82. @Laurent Dingli
    J’ai plutôt l’impression que c’est votre cervelle qui s’est « exilée » de votre boîte crânienne, mon vieux.
    Merci de vous inquiéter pour ma cervelle, mais jusque-là je parviens à repousser Alzheimer.
    J’ai l’impression que c’est plutôt vous qui vous vous laissez intoxiquer par le vu à la télé qui est le premier outil de lavage de cervelle.
    Laissez votre téléviseur de côté, éteignez la TSF, jetez la presse diffusant la propagande du Régime à la poubelle et réapprenez à réfléchir sur des bases saines.
    Et puis, la science n’a aucun rapport avec la démocratie, une théorie doit reposer sur des éléments de preuve pour être validée et non sur un consensus plus ou moins artificiel.
    Un seul homme peut avoir raison contre tous : cela a été par exemple le cas de Pasteur en ce qui concerne la génération spontanée.
    Je rappelle aussi que des gens plus compétents que vouzémoi -à commencer par le climatologue Marcel Leroux ont eu l’occasion d’expliquer que ces théories concoctées par le GIEC relevaient de la fumisterie voire de la fraude.
    Au fait savez-vous seulement que le premier facteur de réchauffement est la simple vapeur d’eau, bien devant ce pauvre CO2 qu’on accuse de tous les maux et qui est nécessaire à la vie ?
    Enfin, les cycles de réchauffement et de refroidissement ne font que se succéder depuis que l’on est capable de remonter dans le temps, vers l’An Mil le Groenland (Terre Verte) était partiellement recouvert de végétation, les Vikings s’y adonnaient à l’agriculture, du moins dans certaines contrées.
    A supposer que ce réchauffement soit confirmé (certaines mesures remontant au siècle dernier pouvant être mises en doute), où est le problème,sinon dans le crâne de ceux qui pratiquent le management par la terreur ?

  83. Laurent Dingli

    Pour ma part, je ne pavoiserai pas avec le choeur politico-médiatique et ne chanterai pas La Marseillaise. En vérité, ils sont indécents avec leurs drapeaux, leurs petites bougies, leurs mièvreries consensuelles qui masquent l’absence de ripostes véritables après les attentats de janvier. Indécence de la pleureuse P. Pelloux qui vient verser sa larme d’histrion de bas étage devant les caméras, indécence de François Hollande qui instrumentalise ce drame par calcul, pour redorer son blason de minable petit politicard, et promène inlassablement sa nullité de funérailles en commémorations, indécence de certains journalistes comme les présentatrices de l’émission Envoyé spécial, la semaine dernière, qui, entre deux témoignages poignants, n’omettent pas de faire la promotion de leurs porte-parole militants, la reine Hidalgo, le philosophe creux Enthoven… Car le militant moralisateur ne connaît pas la trêve des cimetières ; il faut, encore et toujours qu’il déverse sa diarrhée bien-pensante, donnant la main aux grands calculateurs froids qui nous gouvernent. Je comprends l’écoeurement de cet homme qui vient de perdre sa fille au Bataclan et assiste, avec dégoût, à la triste parade des calculs et des ego. Pouerk !

  84. hameau dans les nuages

    @ Exilé | 25 novembre 2015 à 19:42
    A 3 km de chez moi et à une altitude de seulement 300 mètres il y a d’anciennes moraines frontales… et Lourdes était sous 400 mètres de glace.
    Bon je vous laisse et me rapproche du poêle à bois.

  85. Laurent Dingli

    Oui, vous avez raison, Exilé, mais l’inverse est tout aussi vrai. Ce n’est pas parce que quelqu’un prêche contre tous qu’il a raison. Bref, vous ne pensez pas qu’il y a mieux à faire que de vous interroger sur le sexe des anges ? Dites-moi plutôt, comment allons-nous arrêter la déforestation galopante, la pollution des mers, la disparition des espèces, le manque d’eau – et toutes ces catastrophes manifestes dont, vous devez bien l’admettre, l’extrême majorité est due à l’être humain. Une espèce qui détruit son environnement n’y est pas adaptée, c’est une évidence, avec ou sans expert.

  86. Jean-Dominique Reffait

    Xavier Nebout, je m’amuse et c’est vrai qu’avec une formule aussi anachronique, absurde et lapidaire que : « Pour Aristote, philosophe et théologien était du pareil au même », j’ai le droit de jouer un peu ! Disons que, pour Aristote comme pour ses contemporains, lesquels ne croyaient pas dans leurs propres divinités, la métaphysique (et non la théologie, concept très postérieur) est une branche de la philosophie, comme la physique, l’éthique ou l’esthétique ou la politique. De là à entrer dans une dissertation, ça non !

  87. @ Exilé et Laurent Dingli
    Il y a plus grave que les oppositons sur le climat, que les disparitions d’espèces, ou même que les réfugiés venant chez nous.
    Des réfugiés dont nous sommes vraiment responsables, vu que c’est par décret des écologistes occidentaux, les réfugiés de la conservation, sacrifiés aux animaux qu’ils le sont.
    Mais bon, comme ils sont trop pauvres pour débarquer chez nous et que l’écologie est une sorte de religion pour bien des gens, ils ne risquent pas non plus de rentrer chez eux :
    http://www.courrierinternational.com/article/2007/02/22/les-tribus-victimes-de-l-ecologie
    Et pendant que ces peuples sacrifiés à des bêtes tombent dans les poubelles de l’Histoire, on se passionne pour l’abolition de la corrida, la viande halal, l’élevage industriel et autres broutilles.

  88. Une synthèse rapide, sinon je m’y perds dans ce topic qui concernait a priori Michel Onfray.
    – #Jean-Dominique Reffait n’est pas copain avec #Xavier Nebout et vice-versa.
    – François Hollande n’est pas la tasse de thé de #Laurent Dingli (pas la mienne non plus) mais pourrait-il nous commenter ce qu’aurait dit, ce qu’aurait fait, Nicolas Sarkozy dans les circonstances actuelles ?
    On attend avec fébrilité et gourmandise…
    – et #Laurent Dingli n’adore pas #Exilé non plus. Mais alors, pas du tout.
    – #semtob insinue « grave » : y a un complot, tout ça est un coup monté pour les sondages des régionales… c’est l’évidence même, ça crève les yeux….
    – #Mary Preud’homme et #sylvain n’aiment pas les « gôchistes ». Mais je commence à m’y perdre un peu, c’est quoi un « gôchiste » dans ce blog ?
    – #zenblabla devrait entrer au Guiness pour ses posts « proustiens » I.E interminables…
    Heureusement, l’humour de #yoananda me revigore dans sa réponse à une « pensée profonde » de #Xavier Nebout : « Ce n’est en effet certainement pas avec des bombes que l’on vaincra une mauvaise théologie, mais avec une bonne théologie. »
    => Oui, c’est comme ça qu’on a vaincu les nazis, en leur expliquant qu’ils se trompaient.
    J’aime, comme on dit sur Facebook…

  89. @fugace
    Combien de temps ?
    C’est maintenant.
    Les prédictions apocalyptiques, confusion entre désastre naturel et artificiel, causées par la nature ou par les hommes, s’accomplissent.
    Mais :
    « Tout proche, et difficile à saisir, le Dieu !
    Mais à l’endroit du péril croît aussi ce qui sauve.
    Dans les ténèbres nichent les aigles
    Et, sans frémir, les fils des Alpes,
    Sur des ponts légers,
    Passent l’abîme… »
    Patmos, Hölderlin.
    Grâce aux poètes qui ont accompagné son chemin, Cervantès, Molière, Racine, Stendhal, Hölderlin, Flaubert, Dostoïevski, Proust, René Girard a pu dégager les racines religieuses de nos cultures, permettant, si l’on y croit – et nous ne ferons pas l’économie de cette foi, en l’homme avant tout – de transformer ce qui, chez Pascal, était un pari, en la possibilité d’un choix dont les termes sont clairement définis anthropologiquement. Nous avons le choix, ici et maintenant, en Europe et au XXIe siècle, de renoncer aux représailles de la réciprocité violente ou de continuer à croire en la violence et d’aller vers une destruction, certaine, multipliant martyrs et victimes.
    N’est-ce pas une grâce infinie qu’il suffise d’y croire, après tous ces sacrifices et cette épaisseur de cadavres sur laquelle nous marchons, pour que ce chemin prenne réalité, et que le pont léger de notre foi nous permette de passer l’abîme ?
    Alors, sincèrement comme nous l’enjoignait Benoît XVI, qu’il soit béni, nous pourrons enfin, réellement, travailler :
    « Cherche Dieu, et laisse-toi trouver par lui ! »

  90. Laurent Dingli

    @ Deviro
    François Hollande n’est pas la tasse de thé de #Laurent Dingli (pas la mienne non plus) mais pourrait-il nous commenter ce qu’aurait dit, ce qu’aurait fait, Nicolas Sarkozy dans les circonstances actuelles ?
    Certainement pas mieux.
    @ Noblejoué
    C’est marrant ces personnes qui ne pensent aux peuples indigènes que lorsque cela leur permet de critiquer les écolos. L’exemple que vous donnez est bien connu et certainement pas à suivre. Tout à l’inverse de cela, les ONG comme WWF, Kalaweit ou Survival international militent en faveur d’une prise en compte de l’homme et de l’animal au sein de leur biotope.

  91. hameau dans les nuages

    « Heureusement, l’humour de #yoananda me revigore dans sa réponse à une « pensée profonde » de #Xavier Nebout : « Ce n’est en effet certainement pas avec des bombes que l’on vaincra une mauvaise théologie, mais avec une bonne théologie. »
    => Oui, c’est comme ça qu’on a vaincu les nazis, en leur expliquant qu’ils se trompaient.
    J’aime, comme on dit sur Facebook… »
    Rédigé par : Deviro | 25 novembre 2015 à 23:40
    Oui « I like » aussi car le parallèle est intéressant, mais pas pour les mêmes raisons. Avant de recevoir des bombes tonton Adolf a largement été aidé par l’Amérique pour accéder au pouvoir et pour financer son industrie.
    Comme nous avons armé et faisons largement commerce avec les cerveaux de Daech, je veux nommer l’Arabie Saoudite et le Qatar. Isn’it ?
    Est-ce à dire qu’il va falloir, pour résoudre le problème actuel, botter les fesses des tribus d’Ali Baba qui règnent en maître sur ses cavernes de pétrole que l’Occident à découvert, alors qu’elles se contentaient de passer et repasser dessus avec leurs colonnes de chameaux chargés de tapis d’Orient et de thé ?
    Je prends le pari que les protagonistes lassés de prendre des coups vont se retourner contre les sparring-partners.
    Et notre équipe de bras cassés quitter le ring sous les huées. Premier round début décembre.

  92. Daniel Ciccia

    @hameau dans les nuages
    « Comme nous avons armé et faisons largement commerce avec les cerveaux de Daech, je veux nommer l’Arabie Saoudite et le Qatar. Isn’it ? ».
    Bien, je suppose que cette affirmation dans votre esprit coule de source. Donc, laissez-la couler si cela comble vos a priori.
    Pour ma part, quand tout dans un dossier, à partir du 11-09-2001, désigne un coupable, que les terroristes et que des intellectuels nourrissent un récit parfait, quelque chose finit par induire le doute sur cette construction et ceux qui peuvent en être à l’origine.
    A partir du moment où on se dégage de soi-même, et qu’on se pose les bonnes questions, les bonnes réponses deviennent accessibles et les motivations géopolitiques apparaissent.
    La Russie et l’Iran sont associés dans une opération de déstabilisation au long cours. Il serait temps de se rendre aux évidences.
    https://enattendantlarenaissance.wordpress.com/2015/11/17/sauver-bachar-el-assad-a-tout-prix-pourquoi/

  93. @Laurent Dingli
    Dites-moi plutôt, comment allons-nous arrêter la déforestation galopante, la pollution des mers (…)
    Je vous rejoins sur cette approche.
    Il se trouve que du fait de l’éducation que j’ai reçue, j’ai été sensibilisé dès ma jeunesse aux questions de respect de la nature, des années avant que d’ex-militants de gauche aient investi l’écologie à des fins essentiellement subversives.
    Je me pose aussi des questions sur ces Verts qui roulent à 180 km/h ou bien qui font appel à leur voiture à pétrole pour aller acheter un paquet de cigarettes…
    Ceci dit, la question des experts – ou prétendus tels – évoqués par Philippe Bilger reste entière : dans des domaines de plus en plus variés nous sommes sommés de nous soumettre aux vues voire aux délires d’experts sans avoir la possibilité de contester leurs affirmations, ce qui ne me semble pas très démocratique

  94. Pour en revenir à Onfray, il a le mérite de poser des questions de fond, même si on peut lui reprocher de faire des liens rapides et parfois unilatéraux entre divers événements. Il met les pieds dans le plat de façon assez salutaire. Un peu gourou, mais au moins capable de susciter la controverse.
    Surtout si on le compare aux décideurs politiques, qui ont peaufiné leur look de croque-morts au fil des catastrophes, et qui s’y complaisent sans jamais effleurer nos inquiétudes démago, autrement que par des prêches, des escamotages savants, et une sollicitude d’assistantes sociales. Dans le genre têtes d’enterrement, leur expertise s’est renforcée. Je veux bien croire à cette flambée soudaine de popularité du gouvernement, sans doute plus ou moins induite par la formulation des questions du sondage. Mais après la journée de deuil national, le sentiment d’avoir été bernés pourrait revenir chez les braves gens, « with a vengeance » comme on dit en anglais, c’est-à-dire sur un mode nettement moins étouffé.

  95. hameau dans les nuages

    « La Russie et l’Iran sont associés dans une opération de déstabilisation au long cours. Il serait temps de se rendre aux évidences ».
    Rédigé par : Daniel Ciccia | 26 novembre 2015 à 10:09
    Non, sérieux ?
    850 bases américaines dans le monde et la Russie et l’Iran se seraient associés pour déstabiliser les USA et le monde libre ?
    Quand on veut tuer son chien… ou que l’on crie haro sur le baudet c’est là que l’on doit se poser les bonnes questions.
    Drapeau français aux fenêtres, Marseillaise, allonzenfants de la patrie la gauche devenant patriote voire nationaliste… l’Amérique qui appelle à la prière.
    Préparez-vous, l’Histoire repasse les plats, il est déjà trop tard.
    PS : je reconnais que mon inculture associée à mon pragmatisme m’a fait perdre le fil dans le dédale des circonvolutions des raisonnements tenus dans votre blog.

  96. Laurent Dingli

    @ Exilé
    Vous aimez la nature ? Je n’en doute pas. L’écologie est une affaire trop sérieuse pour être abandonnée aux seuls écologistes. Ceci étant dit, il ne faut pas tomber dans les généralités : un certain nombre d’entre eux sont des militants de terrain qui connaissent bien leur affaire. C’est pourquoi je soutiens et voterai aux régionales pour la liste d’EELV, une autre voie pour la Bretagne (Un hent all evit Breizh) composée de militants dont je connais le travail et que j’estime. Et puis, cher Monsieur, lorsqu’un incendie s’est déclaré, on ne s’interroge pas sans fin pour savoir qui a jeté la plus grosse allumette, on essaie déjà de ne plus l’alimenter et puis, peut-être, de l’éteindre. Bien à vous.

  97. Je veux bien que le rôle de l’intellectuel soit, au moyen éventuellement de la provocation, « de troubler, d’agiter et de mettre de la pensée dans les plaies, quitte à les exacerber », bref de susciter de la pensée. Mais, lui qui prétend donner des clés de compréhension du monde, il ne peut absolument pas se permettre la naïveté. La seule chose qu’on puisse négocier avec Daech et assimilés, c’est notre conversion à l’islam. Qui est partant ?
    Par ailleurs, les entreprises visant, sous couvert de dévoilement de nos motivations profondes – je pense aussi à Emmanuel Todd et son « qui est Charlie » – à culpabiliser des Français qui ont bien besoin de s’unir autour d’autre chose qu’un ballon de football (je n’ai rien contre ce ballon), sont irresponsables.

  98. Houellebecq « hollandophobe » comme Onfray ? Ses déclarations tendraient à le prouver : « Il est assez improbable que l’insignifiant opportuniste qui occupe le fauteuil de chef de l’État, de même que le débile mental qui accomplit la fonction de Premier ministre, (…) se tirent honorablement de cette situation. »
    Mais il y a tout de même des raisons d’espérer : « Ne doutez jamais du courage des Français, ce sont eux qui ont découvert que les escargots étaient comestibles. » Doug Larson

  99. @ Laurent Dingli
    Non, le WWF n’agit pas pour, comment dites-vous ? – en faveur d’une prise en compte de l’homme et de l’animal au sein de leur biotope.
    http://www.amisdelaterre40.fr/spip/spip.php?article186
    Que les excès des écologistes soient connus je n’en sais rien. Je sais qu’il n’est pas question de rendre leurs terres aux dépossédés, par contre, et que c’est ce qui importe.
    Vous par contre, vous croyez savoir ce que fait le WWF… A moins que vous ne cachiez les choses pour que les gens votent écolo plus volontiers ?
    Les vaillants écolos, que je sache, n’ont jamais fait le ménage chez eux quand ils font la morale à tout le monde. Mais bon, ils croient quand même qu’ils sont plus moraux que les autres groupes qui protègent les leurs jusque dans leurs pires méfaits… Comportement typique de croyants, certains adorent Dieu, d’autres Gaïa.
    Par contre Survival International semble concilier défense des peuples premiers et préservation de leurs terres.
    Donc, par principe de précaution, qui veut sauver la nature sans sacrifier les hommes (sacrifice d’ailleurs contre-productif comme le montre bien l’article de Courrier international, entre autre) devrait s’il veut donner/militer/faire la promotion d’une organisation, se limiter à Survival International.
    Franchement, mélanger le WWF et Survival, c’est mélanger torchon et serviette !

  100. @Savonarole
    REF/26-11/13:34
    Pas mal le titre de la vidéo, comme elle apparaît ici en bleu…!
    « …onfray-finkielkraut-fait-partie-de-ces-gens-qui-ont-quatre-millions-8688472.html »
    Je me suis dit « chouette ! », on va parler d’argent depuis gros Finfin et apprendre qu’il est quatre fois millionnaire, et dire qu’Onfray jaloux pour la cause !
    Notre Hôte avait bien senti le coup qui a botté en Platini.
    Je crois pas qu’AF répliquera en tenant la comptabilité des morts du côté de chez MO.
    Drôle de guerre…

  101. Laurent Dingli

    @ Noblejoué
    Vous avez raison, le WWF est loin d’être irréprochable et je souscris entièrement à cet article assez nuancé des Amis de la Terre. C’est pour cette raison que je soutiens une vingtaine d’autres associations bien plus modestes mais très efficaces sur le terrain, telle que Survival International, Kalaweit en Indonésie ou Tchendukua qui aide les indiens kogi à se réapproprier leurs terres constamment menacées par les multinationales et la déforestation. Et, vous, Noblejoué, qui êtes si inquiet pour les peuples indigènes spoliés, que faites-vous concrètement pour eux (à part les utiliser comme argument contre les écologistes et les grandes ONG internationales ?). J’attends avec impatience votre réponse. Bien à vous.

  102. Laurent Dingli

    Tout de même, Philippe Bilger, je m’interroge de plus en sur la complaisance dont vous faites preuve à l’égard de Bernard Cazeneuve qui n’a d’égal que votre acharnement contre Christiane Taubira. Le deuil ne doit pas nous interdire de poser une question essentielle : ce ministre, qui n’est après tout qu’un délégué du peuple souverain, a-t-il été à la hauteur de sa tâche ? Je ne le crois pas.

  103. Robert Marchenoir

    Michel Onfray est un vrai philosophe qui n’hésite pas à dire la vraie vérité, mais quand il écrit un livre sur l’islam, puis que des attentats viennent confirmer sa véracité, il… annule sa publication.
    Mais il l’autorise à l’étranger.
    http://www.lefigaro.fr/livres/2015/11/27/03005-20151127ARTFIG00131-michel-onfray-renonce-a-publier-son-essai-sur-l-islam-en-france.php
    Dans ce livre, selon son éditeur, il « ne craint pas de percevoir dans l’islam – comme dans les autres monothéismes – de fréquentes apologies de la violence et de la guerre. Citant de nombreuses sourates, confrontant les interprétations, il place les musulmans devant la réalité d’un texte qui, à côté de ces élans sublimes, fait également la part belle à la cruauté, à la haine des femmes, à l’esprit de conquête. »
    Hop, 130 morts par là-dessus, et soudain Michel Onfray change d’avis.
    Depuis les attentats, Michel Onfray a fait entendre une voix discordante en dénonçant « la politique islamophobe » de Paris. Ses propos polémiques ont d’ailleurs été récupérés par la propagande jihadiste. Au lendemain du carnage qui a fait 130 morts, le philosophe avait écrit sur Twitter : « Droite et gauche qui ont internationalement semé la guerre contre l’islam politique récoltent nationalement la guerre de l’islam politique ».
    Et le bouquin ? Eh bien vous pouvez vous brosser, vous ne le verrez pas, le bouquin. A moins de lire les langues étrangères et de l’acheter à l’étranger. Vérité en deçà des Pyrénées, erreur au-delà. (Ecrit par un véritable philosophe, lui)
    En français plus direct : Michel Onfray fait dans son froc, et rétropédale furieusement sur sa « philosophie ». Okay pour jouer les rebelles de confort (Philippe Muray), mais quand les balles commencent à siffler, il n’y a plus personne.
    Mieux : il n’hésite pas à se déporter prudemment du bon côté de la kalachnikov, en entonnant l’air de « l’islamophobie » et du « vous l’avez bien cherché ».
    Au passage, on notera qu’avant le 13-Novembre, Onfray avait décidé d’écrire un livre « audacieux », « dérangeant » et « n’hésitant pas à s’attaquer aux vaches sacrées » sur l’islam, mais qu’il avait bien pris soin de préciser que « dans les autres monothéismes aussi », il y avait « des apologies de la violence et de la guerre ». En particulier chez l’un d’entre eux, suivez mon regard, huhuhu.
    Pas folle, la guêpe…
    Il a bien « cité de nombreuses sourates » et « confronté les interprétations » pour signaler la violence de l’islam, mais il ne se croit nullement obligé de citer des versets et de confronter les interprétations, apparemment, pour étayer son affirmation sournoise et mensongère que le christianisme et le judaïsme prescrivent la violence à l’instar de l’islam.
    Gageons qu’il ne se gênera pas trop pour continuer à cracher sur le christianisme, l’éventualité d’un terroriste chrétien radicalisé sortant de la foule pour lui tirer une bastos étant assez peu probable.
    J’ai toujours pensé que Michel Onfray était un guignol. Ca se confirme.
    Onfray aime à se définir comme un « hédoniste ». C’est pas faux. Un hédoniste, c’est un type qui est prêt à la ramener en racontant un peu n’importe quoi pour se rendre intéressant, mais qui, dès que ça commence à chauffer un peu, fait machine arrière toute pour préserver son petit confort. C’est un type qui raconte ce qui veut quand ça l’arrange.
    L’époque a les philosophes qu’elle mérite.
    Notez qu’entre les philosophes professionnels et les journalistes professionnels, il n’y en a pas un pour racheter l’autre. Comme si la lâcheté et le double langage de Michel Onfray n’étaient pas suffisants, le rédacteur du Figaro vient à son secours : le brûlot judicieusement censuré de justesse constituait « une exégèse déplacée depuis le vendredi 13 novembre », selon lui.
    Déplacée. C’est le mot que je cherchais.
    Moi, j’aurais plutôt dit que c’était le massacre de 130 personnes qui était « déplacé », mais je ne suis pas journaliste professionnel, cela étant.
    L’article du Figaro est signé « Noémie Halioua, AFP agence ».

  104. Rédigé par : Laurent Dingli | 25 novembre 2015 à 20:47
    Par un malheureux hasard j’étais passé à côté de votre commentaire que j’approuve complètement. Rien de sérieux n’avait apparemment été fait depuis janvier. L’état d’urgence aurait très bien pu être décrété dès cet événement, tout le monde l’aurait compris. Que de temps et de vies perdues, lamentable ! Ces gens n’auront plus mon vote.

  105. calamity jane

    Quand Michel Onfray réalise que c’est lui que l’on va nommer « islamophobe » !
    Pauvre de lui !
    Mais peut-être le moment est-il venu pour lui d’approcher la sagesse en laissant le monde à ses erreurs sinon à ses errances ?
    D’ailleurs, nous avons constaté qu’hier il a souvent été question de liberté ainsi que de fraternité mais point d’égalité tandis que flottait le drapeau bleu, blanc, rouge ! Un lapsus ! Point d’égalité devant la Loi ? Pour lesquels ?

  106. Laurent Dingli

    @ herman
    En effet, l’une des carences principales, et l’une des plus graves, réside dans les défaillances de notre système de renseignement. Un journal comme Libération, dont on ne peut pas dire qu’il soit peuplé d’adversaires farouches de l’actuel pouvoir, a fait un excellent dossier sur le sujet le 26 novembre. Dans son éditorial, intitulé de manière éloquente « déni », Johan Hufnagel évoque ce qui restera sans doute l’un des pires échecs des services chargés de prévenir ce que les spécialistes savaient inéluctable ». Certes, ajoute l’éditorialiste, le risque zéro n’existe pas et l’antiterrorisme n’est pas une science exacte. Mais tout de même… Le dossier, très bien documenté, met en lumière les failles très graves du système, dont certaines remontent d’ailleurs à l’époque Sarkozy.
    En tout cas, la communication Hollande réussit à la perfection. Il est parvenu à faire taire (temporairement) les oppositions et croit pouvoir apparaître comme le champion de la lutte contre le climat – ce qui ne manque pas de sel lorsqu’on sait son désintérêt total pour cette question.

  107. Je comprends de moins en moins Michel Onfray. Aurait-il un ego surdimensionné ? Toutes les interrogations légitimes sur ses déclarations à l’emporte-pièce ne méritent que mépris de sa part, et ce depuis l’hostilité de la presse à la réception de son livre sur Freud.
    Le débat, dit-il, n’est plus possible en France, mais quel débat ? On a l’impression que c’est lui qui refuse désormais le débat, ne supportant pas qu’on puisse être en désaccord avec lui, comme on a pu le voir à ONPC il y a deux mois.
    Depuis des années toutes ses interventions se terminent par un étalage de sa vie privée, comme s’il fallait lui pardonner ses errements sur Twitter parce qu’il viendrait d’un milieu populaire, ça suffit ! Qu’il retourne à ses études et cesse de réagir dans la minute à des événements en s’excusant de la violence de ses propos par le fait qu’il s’exprime en philosophe privilégiant le temps long !
    C’est pénible de voir ainsi se fourvoyer un homme que l’on a admiré. Triste !

  108. Onfray s’est tant imprégné de Camus qu’il se prend pour lui. Et au passage, il prend Daech pour le FLN.
    « Les populations musulmanes » dit Onfray, comme le disait hier, Camus.
    Michel Camus se voit donc seul contre tous, défenseur des populations musulmanes opprimées (et bombardées) et chantre du pacifisme.
    D’où cette bizarrerie qui nous donne Michel l’athée et le pourfendeur courageux de l’islam intrinsèquement violent et rétrograde, contre Onfray, l’idiot utile de l’islamo-nazisme (ou CMND: crétino-millénaro-nihilisme daechien).
    Le résistant et le néo-vichyste. Tout ça dans la même personne.
    Il faudra donc que quelqu’un le réveille et le ramène à lui-même et à la réalité.
    Philippe ?

  109. Ledit philosophe s’est exprimé un peu vite sur des événements nécessitant vraisemblablement du recul, davantage de recul pour proposer une analyse pertinente. Il n’empêche qu’un intellectuel est aussi et même surtout un homme. Comment ne pas ressentir et exprimer son effroi, sa douleur, sa révolte aussi face à de tels actes ? L’émotion n’est pas l’ennemi – au contraire – de l’intelligence des choses dès lors que l’on refuse de s’en tenir à cette immédiateté de l’émotion.
    Le philosophe de la République platonicienne ne peut pas renoncer à la justice, à l’idée de justice. Or ce souci de justice nous impose de nous tourner en premier lieu vers les victimes innocentes. Les victimes d’un terrorisme animé uniquement par le désir d’anéantir les vivants ont trouvé la sincère compassion de millions de Français. C’est juste et c’est bien.
    La pensée exigeante et libre ne peut et ne doit pas exclure l’humanité sans quoi elle est condamnée à n’être plus que pensée du non être. Rappelons simplement à M.Michel Onfray la célèbre inscription placée sur le fronton du temple de la Pythie de Delphes : « Connais-toi toi-même ».

  110. Herman Kerhost

    Je viens de voir une des dernières apparitions du « philosophe » Michel Onfray sur BFM, égal à lui-même, ce qui va bien finir par lui devenir pénible. Reprochant à son adversaire du débat Juliette Méadel de ne pas le laisser parler alors qu’il ne cesse de lui couper la parole, il nous ressort toujours les mêmes arguments, complètement hors-sujet : Mitterrand et 1983, la grandeur de de Gaulle, Bush père en 91, etc. etc. pour justifier ses insupportables déclarations sur Twitter…
    Agressif, menteur, fourbe, il ne supporte pas (plus ?) que quelqu’un lui porte la contradiction.
    Il est fier de ses mains propres mais ne cesse de moquer ceux dont le boulot est nécessairement salissant.
    Je laisse le lien pour ceux qui sont intéressés et qui voudront bien voir par eux-mêmes la pitoyable prestation d’Onfray.
    Je n’ai pas le talent d’un Marchenoir pour en faire le démontage qu’elle mérite, mais juste un exemple. Il prétend qu’il ne faut pas croire les déclarations de Daech dans leur revue car c’est de la propagande (« rien ne nous arrêtera »), mais prend pour argent comptant celles des terroristes (nous arrêterons lorsque vous cesserez les bombardements). Pourquoi ? ben, parce que les gentils terroristes, eux, ils disent la même chose que lui pardi !
    https://www.youtube.com/watch?v=VsLNh6X-jfE

Laisser un Commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *