Meryl Streep, hélas !

Meryl Streep est une actrice extraordinaire qui a su jouer tous les rôles et qui s’est distinguée longtemps par une relative discrétion politique, ce qui déjà la singularisait dans le milieu artistique.

Admirant cette magnifique interprète depuis ses débuts, j’espérais ne la voir jamais se banaliser. Mais j’ai constaté tristement qu’aux Golden Globes, elle s’est livrée à une charge anti-Trump, clairement visé sans qu’il soit jamais nommé. Ainsi elle s’est jointe – de la part d’Isabelle Huppert je n’espérais rien d’autre – à la multitude qui aux Etats-Unis comme en France, sans crainte de lasser, met au plus bas le nouveau président américain sans que jamais les graves erreurs ou abstentions de Barack Obama aient été dénoncées ou soient même relevées (Le Figaro).

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Parce qu’il avait une infinie élégance et que le couple qu’il formait avec son épouse Michelle était charismatique. Certes aux antipodes de la vulgarité, il aurait cependant dû imposer une vision, une analyse plus lucides, en particulier de sa médiocre politique internationale.

Mais avec Donald Trump, la bonde est lâchée, la dérision et l’outrage coulent à flots.

On dirait qu’il a volé son élection et avec quelle complaisance on évoque l’incidence russe sur le scrutin et le désastreux système électoral américain qui, bien sûr, a distingué le pire candidat. Ce qu’on oublie en France est qu’à aucun moment, dans le hasard des rencontres, un Américain avait pu laisser entendre qu’Hillary Clinton était susceptible de l’emporter. Ce n’est tout de même pas la faute de Trump si, face à lui, les démocrates avaient, si douloureusement, promu une personnalité discutable. Et qui rendait donc l’élection de Trump quasiment inévitable. En dépit, médiatiquement, de la frénésie en faveur de la femme et de l’aversion pour le peuple profond ayant assuré la victoire de l’homme.

J’imagine qu’une réélection de Nicolas Sarkozy en 2017 aurait suscité le même vent hostile.

J’admets volontiers que dans cet opprobre qui continue de plus belle malgré le décret net et clair de la démocratie américaine, Trump y a mis du sien et ne facilite pas la tâche de ses défenseurs. La multitude et l’intrication de ses activités antérieures, leur puissance financière, son étrange manière de régler même l’essentiel sur Twitter et de réagir à tout par la même entremise, sa vie personnelle agitée à une certaine époque et le possible « chantage » de la Russie, le caractère totalement atypique de sa personnalité, qui trouble même ses soutiens, ne sont évidemment pas pour rien dans l’appréhension majoritairement négative du président qu’il est devenu. Dans une conférence de presse peu ordinaire, Donald Trump a fermement démenti, notamment, tout rôle trouble de la Russie à son sujet (Le Figaro).

La responsabilité des médias qui, pour certains, publient des rapports non vérifiés portant atteinte à la légitimité et à la réputation du président est mise en cause. S’agirait-il de l’abattre sur le plan politique et de ruiner le futur de celui que l’Amérique a choisi ? Où est la déontologie de ces donneurs de leçons ?

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Il paraît que l’usage est de ne pas envoyer à l’investiture du président américain les plus hautes personnalités politiques de notre pays. Soit. Mais on n’aurait pas pu éviter que seul l’ambassadeur de France qui a tourné en dérision son élection soit notre représentant à cette occasion ?

Il n’empêche. Il me semble suicidaire de ne pas changer de registre et de poursuivre la même antienne condescendante voire méprisante à l’encontre de quelqu’un avec qui, bon gré mal gré, le monde devra compter, l’Europe négocier et la France dialoguer dans un esprit d’adhésion ou de résistance mais, dans tous les cas, sans que la structure des échanges ait été d’emblée gangrenée par la susceptibilité à vif et la mauvaise opinion de cet interlocuteur capital.

A écouter et à lire beaucoup des interventions françaises – laissons les Etats-Unis se débrouiller avec Trump à leur manière -, j’éprouve l’impression d’un hiatus ostensible entre le président élu et la réalité de son pays, comme s’il s’agissait de deux univers distincts et qu’on désirait à toute force maintenir étrangers l’un à l’autre. N’en déplaise aux contempteurs de Trump, durant quatre ans celui-ci sera le représentant officiel des Etats-Unis.

Sera-t-il une catastrophe ou une aubaine ? C’est en général l’alternative à laquelle nous confrontent en politique les inclassables. On verra bien. Ce qui est sûr est qu’il est prématuré de se gausser de l’équipe qu’il a choisie pour administrer le pays. Beaucoup sont riches, proches de lui, sa famille ne sera pas oubliée. Il n’est pas interdit de penser que cet affichage ostensible, correspondant au parcours et aux affinités de Trump, pourra peut-être, au grand dam de beaucoup qui seraient furieux d’une réussite, représenter un vecteur de compétence, de liberté et d’esprit d’entreprise.

Meryl Streep n’a pas donné le la. Elle a suivi un mouvement.

Pour mon admiration, je dis hélas.

Mais, pour la France, le Trump bashing doit impérativement cesser.

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Voir les Commentaires (127)
  1. Robert Marchenoir

    Meryl Streep n’est pas la seule à s’emparer de la bannière anti-Trump. La liste des artistes américains qui ont affiché une hostilité hystérique à son encontre est interminable. Ce milieu est instrinsèquement de gauche en Amérique comme chez nous, il n’y a là rien d’inattendu.
    Amusez-vous à recenser tous les « pipoles » qui ont juré, la main sur le coeur, qu’ils s’exileraient hors des Etats-Unis si jamais Trump était élu… Et faites la liste, encore plus amusante, de tous ceux qui se sont récusés dès qu’il l’a été ! Là encore, c’est exactement comme chez nous…
    L’élection de Trump est passionnante, car elle va permettre de départager l’opinion mondiale entre ceux qui croient à la vérité et ceux qui n’y croient pas. Le côté imprévisible de la chose, bien sûr, vient de ce que cette ligne de démarcation passe au milieu des trumpistes eux-mêmes — et au milieu de la tête à Trump.
    Le « populisme » (j’emploie ce terme faute de mieux) a connu son succès parce qu’il s’est voué à démolir le village Potemkine du politiquement correct, cette réalité fantasmatique qui n’existe que dans l’esprit de l’oligarchie qui la promeut (et encore…). Il s’est fait le champion de la vérité contre le mensonge.
    Trump a été élu parce qu’il a osé reconnaître cette vérité (parmi d’autres) : l’immigration de masse est une catastrophe pour les Etats-Unis.
    Et il fait aussi profession de nier d’autres vérités, comme : la Russie a envahi l’Ukraine, ou les services secrets russes ont piraté le parti démocrate pour manipuler l’élection présidentielle américaine (sur ce dernier point, il vient de se raviser).
    Il fait profession d’empathie active envers la Russie, dont la doctrine officielle est à l’opposé : la vérité n’existe pas, et tout se vaut.
    Or, l’Occident européen (donc aussi américain), blanc, chrétien et grec est bâti sur la conviction que la vérité existe, que la raison est reine, et que ni le sectarisme, ni le tribalisme, ni même la religion (fût-elle chrétienne) ne doivent prendre le pas sur cette conviction.
    Sans surprise, on constate déjà qu’une partie des trumpistes américains, comme de leurs homologues français, exercent la même mauvaise foi, le même sectarisme, le même mépris des faits que celui qu’ils reprochaient hier à leurs adversaires. Le politiquement correct réac est tout aussi virulent (et funeste) que le politiquement correct de gauche.
    De quel côté basculeront Trump, les trumpistes américains et le parti réactionnaire mondial ? Honnêtement, personne n’est capable de le dire aujourd’hui.

  2. Claude Luçon

    Meryl Streep, hélas, aurait mieux fait de se taire, ce n’est que trop vrai. C’est une grande dame du cinéma, seulement du cinéma, qui aurait dû rester en dehors de la politique.
    Ayant suivi sur CNN la conférence de Donald Trump dans sa totalité, bien des détails n’ont pas été repris par les médias français.
    En particulier au sujet du supposé scandale, dont Barack Obama s’est d’ailleurs dissocié, la première chose que Trump a faite a été de remercier les médias qui n’ont pas publié ce canular, la majorité. Il a même pour la première fois remercié la majorité des journalistes pour leur professionnalisme, y compris ceux du Washington Post et du New York Times qui ont pourtant été bien loin d’être tendres à son égard pendant la campagne. Il a précisé que ces deux célèbres quotidiens enquêtaient sur l’affaire depuis des semaines et avaient conclu qu’elle ne pouvait être vérifiée et avaient donc résolu de ne pas en parler, ce qu’il savait. Il a par contre attaqué violemment CNN qui avait diffusé le supposé scandale sans le vérifier. En direct CNN n’a pas pu le couper, sur protestation de leur représentant assis en première ligne, Trump l’a fait taire en lui refusant la parole.
    Le moment choisi pour faire cette annonce est un véritable scandale et digne des services américains, ceux-là même qui avaient vu des armes de masse de destruction en Irak, qui n’ont pas vu venir la révolution iranienne en 78, n’ont pas éliminé al-Qaïda quand ils le pouvaient sous Clinton, qui n’ont pas pu protéger leurs diplomates en Libye… ceux-là même qui ont démoli le directeur général de talent qui leur avait été assigné : le général David Petraeus.
    Par ailleurs si scandale il y a, il aurait eu lieu à une époque où Trump n’avait pas encore été élu et n’avait même pas déclaré son intention de se présenter, étrangement ce rapport est publié avant son intronisation officielle, se gardant bien d’attaquer un président en fonction. Le Président des USA ne saurait donc être concerné légalement, contrairement à ce qui s’était passé pour les frères Kennedy et Bill Clinton, tous trois héros de Hollywood.
    Nos médias français feront bien de réfléchir, ils connaissent mal les Américains.
    Un Américain entreprend une chose avec une seule option en tête : gagner.
    Pas pour s’amuser ou en pensant perdre.
    Si Donald Trump a décidé d’être un des meilleurs présidents des USA c’est exactement ce qu’il s’emploiera à faire. Il se glissera dans le costume du Président comme n’a pas su le faire François Hollande. Il s’est entouré d’hommes de grand talent et de grande expérience, tous très riches, donc qui n’auront pas besoin de truander, et a laissé à un cabinet d’avocats célèbre, par la voix de sa représentante, le soin d’expliquer comment il s’est dissocié de son business. Cette femme a parlé en détail, très longtemps lors de la conférence, entre les deux interventions de Trump, indiquant, entre autres, que rien dans la Constitution américaine ne l’obligeait, ni lui, ni le vice-président, à faire ce qu’il leur avait confié de faire et à surveiller pour qu’il n’y ait plus de lien entre lui et son empire, donc aucun conflit d’intérêts.
    L’explication était claire, détaillée, les médias français ne l’ont pas mentionnée.
    Par ailleurs nos médias n’ont toujours pas compris les raisons du mode de vote américain au niveau fédéral. Il a été conçu dès l’origine pour protéger les petits Etats contre les grands. Pour empêcher les grandes métropoles : New York, Los Angeles, Boston, San Francisco de monopoliser le pouvoir de la fédération aux dépens de l’Amérique profonde.
    Pour cette même raison chaque Etat ne dispose que de deux sénateurs pour les représenter au Sénat fédéral.
    Chaque Etat possède sa propre administration, son propre gouvernement : gouverneur, commissionners, congrès, national guard, police, sheriff, bureau d’investigation…
    Bluffe-t il ? Peut-être ! Mais la prudence est conseillée.
    Son projet est simple et clair, il a rappelé à tout le monde que les USA sont la plus grande et la plus puissante nation au monde, mais aussi le plus gros client de bien des pays : Chine, Japon et Mexico en particulier. Que tout business, implantations d’usines en particulier, peut être fait par appel d’offres ouvert à tous les Etats américains de la fédération, les 50 États américains, que rien n’empêchait de se concurrencer entre eux.
    Il se donne comme priorité le modernisation des infrastructures de la fédération.
    Il a aussi clarifié son attitude à l’égard de la Russie, il s’entendra avec Poutine seulement si c’est possible, si Poutine est raisonnable, par contre il a clairement la Chine, le Japon et le Mexique dans son collimateur et entend renégocier les contrats commerciaux avec eux.
    Nos médias avaient ridiculisé Ronald Reagan qui s’est avéré être une des plus grands présidents des USA, ils devraient s’en souvenir.

  3. Marc GHINSBERG

    Philippe Bilger, hélas !
    Vous ne manquez pas d’air lorsque vous écrivez : « Ce n’est tout de même pas la faute de Trump si, face à lui, les démocrates avaient, si douloureusement, promu une personnalité discutable. Et qui rendait donc l’élection de Trump quasiment inévitable », vous qui avez publié un billet, avant de le retirer en catastrophe, sur la victoire d’Hillary Clinton rédigé en anticipation des résultats !
    Vous ne manquez pas d’air, vous qui avez tweeté : « Aucune personnalité française de haut rang à #investiture @realDonaldTrump sauf l’ambassadeur qui l’a insulté ! Grave faute politique ! » Alors que l’investiture est un événement purement national !
    https://twitter.com/lelab_e1/status/818467829263593473
    Vous ne manquez pas d’air pour fustiger l’intervention de Meryl Streep sans en donner la teneur !
    http://abonnes.lemonde.fr/videos/video/2017/01/09/meryl-streep-critique-donald-trump-lors-des-golden-globes_5059807_1669088.html
    http://www.francetvinfo.fr/monde/usa/presidentielle/donald-trump/brute-irrespectueuse-contre-actrice-surestimee-la-passe-d-armes-entre-donald-trump-et-meryl-streep-en-trois-actes_2009565.html
    Libre à vous de défendre Trump. Mais comment un partisan de la liberté d’expression peut-il qualifier de bashing ce qui est la simple dénonciation de propos ou d’attitudes scandaleuses ?
    Que n’auriez-vous dit si Nicolas Sarkozy ou François Hollande avaient fait ou dit la moitié du quart de ce qu’a fait ou dit Donald Trump ?

  4. Patrice Charoulet

    Vos propos sur M. Trump sont des plus intéressants.
    « Cromwell allait ravager toute la chrétienté, la famille royale était perdue et la sienne à jamais puissante, sans un petit grain de sable qui se mit dans son uretère » (Pascal)
    M. Trump allait diriger le monde, sans une petite sextape qui fut envoyée à Penthouse, pour empocher un million de dollars, par un sous-chef de bureau du KGB, rêvant d’une datcha de la banlieue moscovite.

  5. Bonjour
    J’avoue humblement que je n’aurais pas misé un centime sur la victoire de Donald Trump à l’élection de la présidence des Etats-Unis. Ses dérapages, ses propos vulgaires, son comportement de rustre qui offraient un contraste saisissant avec les belles manières et l’élégance raffinée de Barack Obama, ne pouvaient que lui interdire l’accès à la Maison Blanche.
    Alors que s’est-il passé pour que Hillary Clinton, qui avait un boulevard devant elle, ait été battue à plate couture en l’espace de quelques semaines ? Je ne connais pas suffisamment l’Amérique profonde pour y répondre. Mais des intervenants comme Claude Luçon et même Robert Marchenoir peuvent y répondre. Encore que je me méfie des explications très orientées de ce dernier.
    Ce que je pense toutefois, c’est que ce ne sont pas les mails controversés d’Hillary Clinton qui ont provoqué ce renversement. Ce ne sont pas non plus le piratage des données du parti démocrate par des hackers russes qui ont permis l’élection de Donald Trump, car autant qu’il me semble ce sont bien les citoyens américains, et non pas russes, qui ont voté en leur âme et conscience pour désigner leur prochain président.
    C’est un peu comme si on nous disait que J-L Mélenchon allait devenir président de la République française parce que les services secrets de Vladimir Poutine ont fourré leur nez dans les archives des partis LR et PS. Je n’y crois pas une seconde !
    Ce que j’ai bien compris par contre c’est que les USA ont décidé de procéder à un protectionnisme sans précédent en privilégiant les entreprises situées sur leur sol au détriment de celles situées au Mexique ou ailleurs. Pour elle, l’ennemi n’est pas vraiment la Russie qui se trouve confrontée au même problème qu’eux, mais la Chine et les autres pays à la main-d’œuvre à bas coût qui sont leurs adversaires directs.
    Nous assistons à une guerre économique sans partage afin de permettre aux Etats-Unis de garder la mainmise sur l’économie mondiale comme ils l’ont toujours fait et sont bien décidés à continuer à le faire. Ce n’est pas un hasard si le staff de Donald Trump est essentiellement composé de milliardaires américains.
    Quant à la gentille et talentueuse Meryl Streep, elle est comme toutes ces personnalités du monde du show-biz et du cinéma, elle surfe sur sa popularité pour donner son avis. Cela peut marcher avec quelques fans inconditionnels, mais certainement pas pour faire basculer l’opinion.

  6. Garry Gaspary

    En milieu christianisé, seul celui dont la fonction quotidienne même est d’aider l’autre à fuir le monde dans l’imaginaire a le sens des réalités.
    L’artiste est le prototype du révolutionnaire parce qu’il sait mieux que quiconque différencier le monde imaginaire dans lequel il a l’obligation professionnelle de se noyer pour le salut des autres, et le monde réel que nie et fuit le christianisé de manière continue.
    Seul l’artiste a permis à travers le temps à la christianisation d’être supportée par et dans le monde. Mais en période révolutionnaire, il est logique qu’il s’engage en redevenant ce que vous n’avez jamais encore été une seule seconde : un être politique.

  7. Lord Mountbatten disait : « Personnellement je vote démocrate mais mon maître d’hôtel est conservateur ».
    On ne réalisera jamais assez combien l’élection de ce ruffian à la mèche moumoutesque, à la vulgarité crasse et au luxe tapageur a été pour ces acteurs et actrices un terrible électrochoc, a fait le bonheur des psychiatres d’Hollywood chez lesquels s’est alors précipitée la jet-set, fascinée qu’elle était par le charisme d’Obama et de son épouse. Que de plus, l’épouse de Trump, Melania, soit la plus belle chute de reins de New York est une insulte permanente pour ces actrices plutôt cataloguées « cérébrales ».
    La majorité des acteurs d’Hollywood, à part peut-être Clint Eastwood, est démocrate et la sortie de Meryl Streep n’a rien d’étonnant ni de choquant : elle anticipe, sans doute à tort, ce que pourrait être une présidence Trump… Et je ne crois pas, cher Philippe, que les frénétiques du Sarko-bashing dont vous fûtes, certes après son élection, soient idéalement placés pour donner des leçons. J’aurais plutôt tendance à vous donner tort sur le sujet.
    On peut toujours rêver que dans quatre ans notre grande actrice reconnaisse qu’au regard de la mandature de Trump, elle en vienne à regretter son jugement hâtif… Wait and see.

  8. Catherine JACOB

    « Mais, pour la France, le Trump bashing doit impérativement cesser. »
    D’où le cliché où le président élu apparaît tout à fait à son avantage, sans sa moumoute et empreint d’une mâle assurance, séducteur enfin…?

  9. M. Bilger,
    Lorsque vous écrivez :
    « Beaucoup sont riches, proches de lui, sa famille ne sera pas oubliée. »
    « Dans une conférence de presse peu ordinaire, Donald Trump a fermement démenti, notamment, tout rôle trouble de la Russie à son sujet. »
    escomptez-vous un effet positif ?
    Je suis excessivement rassuré de savoir qu’il n’oubliera pas sa famille, voilà un homme qui à le sens de l’Histoire !
    Je suis quasiment en extase d’apprendre qu’il choisit dans ses proches et que par un heureux hasard, ils soient tous riches !!
    Puis c’est un bonheur sans mélange d’apprendre qu’il a démenti fermement ce dont est accusée la Russie ! La RUSSIE, comme si cela était concevable…
    Voilà une année qui s’annonce bien !
    Néanmoins, pour Meryl Streep, quelle est la raison suprême qui ferait qu’elle ne pourrait pas dire ce qu’elle pense, aux USA, un pays tellement libre surtout si on est WASP ?
    Par ailleurs, lorsqu’on attribue une récompense au jeu d’actrice de Mme Huppert qui joue aussi bien que ma cafetière, et cela depuis son premier rôle, il est logique de voir ce que l’on voit, d’entendre ce que l’on entend et de penser ce que l’on pense…
    Tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes, quelle aubaine que le Chaos nous soit inconnu !

  10. Il est amusant de voir M. Trump se plaindre des rumeurs le concernant lui qui n’a pas arrêté d’en lancer sur la nationalité de M. Obama et qui a énoncé qu’il était dans une ère post-factuelle…

  11. Cette faux derche fait partie de la gauchisterie showbizienne mondiale, pleins aux as qui se la jouent socialistes au cas où le succès tarderait à venir ; on en a plein chez nous qui défilent dans les tribunaux révolutionnaires sous les fourches caudines des Ruquier Ardisson pour confirmer leurs appartenance au camp du Bien de gauche contre les méchants fachos réacs frontistes bla bla de droite.
    On atteint des sommets dans la c… quand on sait qu’une association d’un groupe de gauche chez nous est prête à accueillir Beyoncé qui clamait haut et fort qu’elle demanderait l’asile politique si Trump gagnait.

  12. Merci pour ce billet !
    Assez de procès d’intention en effet !
    Sur toutes les chaînes de radio et de télé, l’ensemble des éditorialistes tape à tour de bras sur Trump : il est riche, son style assez vulgaire déplaît et il ne souhaite pas s’empailler avec Poutine.
    C’est bien suffisant pour les germanopratins de service !
    Mes neveux américains qui votent démocrate étaient fort ennuyés que ce fût H. Clinton la candidate de leur camp.
    Elle offrait un boulevard à Trump !
    Si c’est le blond milliardaire qui a gagné, c’est sans doute que son adversaire était moins bonne aux yeux des électeurs. C’est aussi simple que ça !
    Wait and see…

  13. « Meryl Streep n’a pas donné le la. Elle a suivi un mouvement. »
    Mais combien sont-ils de par le monde, aux États-Unis mais aussi chez nous, qui se contentent de suivre le mouvement, comme les moutons de Panurge, dans tous les domaines gouvernés soit par la mode soit par des consignes ou bien des idées toutes faites répétées en boucle par les médias, par le monde de la publicité et autres, sans mettre en action les quelques grammes de cellules grises qu’ils sont supposés posséder entre les deux oreilles ?
    Essayez donc de simplement émettre publiquement quelques objections sur le dogme du réchauffement climatique d’origine anthropique, vous allez voir…

  14. @ hameau dans les nuages | 12 janvier 2017 à 09:51
    J’ai lu et je partage totalement sa position sur les médias. Même si j’apprécie particulièrement Thomas Legrand, dont je suis les éditos tous les matins sur France Inter, je pense que là elle a su parfaitement lui répondre.
    Une actrice intelligente qui ne dit pas de bêtises, ce qui nous change de l’ordinaire. Bravo à elle !

  15. Trump bashing et trumpophobie
    Il est important que des voix comme la vôtre, cher P. Bilger, s’élèvent contre le Trump bashing régnant dans les médias français.
    Cette trumpophobie n’est pas près de s’éteindre. Il se rejoue actuellement aux USA , comme en France, un remake de l’élection de Donald Reagan. Les attaques ignobles contre ce Président avaient duré plusieurs mois après son élection. Ce sera la même chose pour Trump tant le système est furieux de n’avoir pu imposer Clinton.
    Il ne faut pas oublier que sur les 200 médias les plus influents des USA, 194 avaient ouvertement appelé à voter Clinton et traîné Trump dans la boue en oubliant toute déontologie ; y compris l’icône des icônes le New York Times ! Qui a fait contrition depuis, mais ce qui a été écrit reste !
    Suivant hier soir, en simultané, la conférence de presse de Donald Trump et l’émission C dans l’air, force m’a été de constater que ce média influent s’embourbe un peu plus chaque fois dans un Trump bashing inqualifiable. Ainsi Caroline Roux a prononcé avec délectation au moins six ou sept fois le mot  »sextape » pour insister sur un document dont personne ne connaît la provenance et la réalité de son contenu ! Quelle faute journalistique ! Sans parler de la traduction très dirigée et malhonnête des propos de Trump durant sa conférence !
    Même les plus grands journaux américains se montrent très circonspects sur ce dossier et prennent du recul ce que cette journaliste française devrait avoir la prudence d’afficher.
    Il est vrai que le seul organe français accrédité auprès de la Maison Blanche est l’Agence France Presse dont l’objectivité, en la matière comme dans d’autres, n’est pas la qualité première et malheureusement elle irrigue tous les médias français, qui reprennent in extenso ses informations sans véritable vérification ! Une véritable dictature de l’information et de la pensée.
    A noter l’incroyable attitude de Nicole Bacharan, dans cette même émission, qui nous a livré une véritable  »bouillie de chat » sur la nécessité du politiquement correct, véritable rempart de la démocratie… Dès le début de la campagne de Trump, cette journaliste (sic) l’avait traité de tous les poncifs : raciste, fasciste, populiste, etc.
    Le pragmatisme de Trump fait peur à nos médias, habitués à mettre en valeur des discours lénifiants et convenus. A propos des tweets de Trump : nos  »belles âmes » critiquent leur avalanche et estiment que cela ne fait pas présidentiel. Mais oublient complètement qu’elles s’extasiaient de ceux (nombreux) d’Obama en début de mandat : c’était tellement moderne !
    Elégance physique du couple Obama certes, mais pour l’élégance morale on repassera. Savez-vous que les Obama ont donné il y a quelques jours une somptueuse et énorme réception à la Maison Blanche pour fêter leur départ et ô surprise, la quasi totalité des invités étaient noirs !
    Le cynisme n’est seulement l’apanage de Trump.
    Cordialement.

  16. @ Garry Gasparry
    Pourriez-vous ô grand analyse devant l’éternel, nous parler un peu de l’acteur christianisé ? Vous ne faites pas de distinction, de ce fait je suis dans le vague, et ne saisit pas toute votre splendide pensée.
    Il paraîtrait, mais c’est une rumeur qui court dans un banquet donné par le nec plus ultra des mondains, où se pavane un homme aux larges pieds et un satyre peu ragoûtant, qu’après moult vérifications, que les personnes se prénommant Garry étaient toutes sans aucune exception d’une imbécillité remarquable, inusable, indestructible, étanche à plus de 5000m, résistantes au froid, à la chaleur même humaine, etc. Est-ce-que cela est véridique ?
    Je sais, de la même manière, que je ne sais pas si tous les christianisés sont sujets à caution ! Que la lumière soit surtout pour les pauvres Garry…

  17. Claude Luçon

    @ Marc GHINSBERG | 12 janvier 2017 à 07:51
    Il est exact que les chefs d’Etat ne sont jamais invités aux investitures des Présidents américains, seuls les ambassadeurs représentent leur pays. La raison principale étant qu’il n’y a pas assez de places disponibles.
    Ce qui est gênant est que notre ambassadeur à Washington a fait un gigantesque faux pas diplomatique en faisant un commentaire négatif et insolent sur l’élection de Donald Trump. Il aurait été sage d’envoyer son patron, notre ministre des Affaires étrangères à sa place, la France n’ayant, comme les autres, qu’une chaise réservée.

  18. Evidemment, la presse et les commentateurs français sont particulièrement bien placés pour porter un jugement sur le Président régulièrement élu du plus puissant pays du monde. Surtout quand ce dernier n’a pas encore commencé à présider ! Et non moins évidemment, telle actrice au beau sourire ou tel acteur aux muscles ravageurs, même et surtout s’il n’ont jamais fait de politique, sont les plus compétents pour remettre en cause les suffrages de 60 millions d’Américains votant selon un processus vieux de deux siècles. Si nous Français nous mêlions de nos oignons ? N’avons-nous pas une élection présidentielle sur les bras ?

  19. Olivier Ezquerra

    Philippe Bilger,
    Je rejoins totalement Marc GHINSBERG : alors que vous faites nombre de reproches à nos politiques locaux pour des errements singuliers ou des écarts comportementaux que l’on ne souhaite pas voir, vous prenez la défense de Trump qui s’est déjà rendu coupable de bien pire ! Et tout seul, sans complot d’aucune sorte…
    Il y a aussi un mouvement, qui consiste à vouloir prendre la part du dernier, de celui qui, solitaire, a une position iconoclaste contre la masse moutonnière. Et ce mouvement, vous le suivez également ! Et que je prenne la défense de Zemmour, et que je prenne la défense de Trump, et j’en oublie tant et tant d’autres… Auriez-vous adoré être avocat ?
    Je regarde une nouvelle fois Meryl Streep. Je ne retrouve rien dans son discours d’outrageant ou de honteux, puisqu’elle appuie principalement sur la moquerie abominable que Trump avait faite d’un handicapé. Et Dieu sait que je suis le premier à reprocher aux vedettes un humanisme facile et trop complaisant pour elles-mêmes.
    En bref, Trump n’a pas besoin d’être secouru, sur ce point, d’un je ne sais quel Trump-bashing et Meryl Streep garde ici mon admiration (comme Isabelle Huppert qui n’a de défaut reconnu que celui de ne pas toujours être disponible, n’est-ce pas ?).
    Je ne dis pas que Trump est indéfendable et que l’on doit l’agonir, mais sur le mépris qu’il avait affiché, franchement…

  20. @ Claude Luçon | 12 janvier 2017 à 11:12
    Envoyer comme représentant de la France, son ambassadeur !
    On voit par là que Hollande est bien le petit monsieur blagounettes, incapable de penser haut et loin aussi bien en politique que dans la farce.
    Rien chez lui qui relève du bel et bon esprit rabelaisien.
    Imaginez avec un peu d’humour, un rien de provocation diplomatique, Ségolène Royal, notre Madame Sans-Gêne comme représentante à cette investiture et demandant urbi et orbi une entrevue pour parler du caractère anthropique du réchauffement climatique.
    Voilà qui aurait de l’allure, au lieu de quoi nous avons un ambassadeur dont le langage est celui d’une intermittente du spectacle, dont on se demande ce qu’elle a fait mis à part réciter des textes écrits par d’autres.
    On a envie de lui lancer le fameux rappel à l’ordre soixante-huitard :
    «D’où parles-tu camarade ?»

  21. Claude Luçon

    @ Robert Marchenoir | 12 janvier 2017 à 02:17
    Vous et moi avons déjà eu l’occasion de débattre sur les USA, en particulier au sujet de l’incompétence de la diplomatie américaine.
    Si vous les connaissez bien, vous devez savoir que parmi les plus vieilles générations d’Américains, beaucoup ne comprennent pas pourquoi ils doivent payer pour la protection du Japon, contre la Chine, et de l’Allemagne, contre la Russie.
    Le paradoxe est évident, les USA doivent protéger ceux qui ont créé le plus grand désastre qu’ait connu ce monde, Allemagne et Japon, contre deux ex-alliés des USA, Russie et Chine. Bien sûr c’est aussi une façon de les neutraliser au cas où les mauvaises habitudes renaîtraient.
    Mais une remarque faite hier par Donald Trump au sujet de l’Allemagne nazie donne à penser que cette pensée est peut-être dans un coin de son esprit.
    A propos de Hollywood et de ses people, nos médias oublient que Ronald Reagan, Charlton Heston, Arnold Schwarzenegger et Clint Eastwood, tous républicains, ont été d’excellents gestionnaires dans leurs rôles de gouverneur de Californie puis Président des USA pour le premier, puissamment soutenu par le second alors président de la NRA, que le troisième fut aussi un bon gouverneur de Californie et le quatrième maire de Carmel.
    Aucun des fans hollywoodiens des démocrates ne s’est jamais engagé en quelque responsabilité politique que ce soit.
    C’est pourquoi Meryl Streep devait se taire.

  22. Michel Deluré

    L’exercice de son droit de libre expression justifie-t-il qu’un acteur ou une actrice, quelle que soit sa notoriété, use de ce droit en n’importe quelles circonstances, et plus particulièrement lorsque ces dernières ne s’y prêtent nullement ? D’autres tribunes ne manquent pas pour exprimer son opinion.
    J’en ai personnellement assez de ces cérémonies de remises de statuettes ou autres quincailleries qui se transforment systématiquement en tribunes pour certains primés qui se croient obligés de nous faire part de leurs états d’âme.
    D. Trump a été élu, dont acte. Ce fut le choix du peuple américain. Cela plaît ou cela déplaît, mais il faut respecter cette décision et faire avec. Et compte tenu du poids des USA, il va bien nous falloir composer avec cette nouvelle donne.

  23. Trump n’a pas la figure pour être président, il ressemble un peu à W. Mais c’est un féroce et il n’a peur de rien.
    Foin des politiques en pâte d’amandes que nous avons chez nous, et même en Europe, des ratiocineurs qui détruisent un projet utile pour une virgule mal placée ou pour une bande de sauvages à la limite de la sédition.
    Obama a charmé le monde mais, de fait, il l’a aussi laissé tomber et rien ne dit que Trump s’embarquera dans le sauvetage du monde dit libre. Ce monde est gangrené par la peur, la trouille de la petite association véreuse susceptible de rechercher sa responsabilité pour un des maux de notre époque, controuvé la plupart du temps. Les juges dépossédés de leur rôle par un politique, d’autres par des adeptes de la charia.
    Trump n’a peut-être pas l’intention d’aller à contre-courant de l’Europe, ça serait même idiot ; il préfèrera la laisser sombrer entre Kremlin et Coran.
    La question tracassante reste celle de la compétence de Mme Clinton. A l’écran, elle donnait une impression désastreuse de « menteuse », par ses attitudes corporelles comme par ses expressions faciales. Cela n’a aucune valeur mais tout de même dans un show, l’apparence est importante. Et pour les Américains de base, le raffinement supposé de la dame au mari coquin tourne rapidement aux haricots à la saucisse.
    Ben oui, c’est aussi cela la démocratie, le tout étant de gouverner les proportions.
    Nous verrons bien, Marchenoir a raison, on ne peut pas prévoir, mais on peut supputer que Trump ne prendra aucune décision sentimentale, donc si nous devons crever, ce n’est pas par affection que les Américains viendront encore nous sauver. D’ailleurs, ça n’a jamais été par affection. Souvenez-vous de l’entrevue de P.Reynaud avec papa Théo : « on vous a prévenus, vous n’avez rien voulu entendre, débrouillez-vous avec Adolf. » Episode confirmé par la déception des magistrats allemands, des vrais, ceux-là, pas les comiques du SM, venus informer le gouvernement français de ce qui se préparait : même pas reçus et repartis désespérés.
    Il y a un temps pour l’élégance, un temps pour la guerre. Aujourd’hui la menace de guerre, c’est l’Islam, qui ne respecte aucune parole, ne sait rien produire et joue les trouble-fête sur le marché économique, au point d’agacer même les Chinois pourtant pas très scrupuleux. Cette guerre-là, les Américains la mèneront parce que c’est leur intérêt. Mais il est bon qu’une bluette fleurisse dans ce parterre de ronces : Meryl Streep.

  24. « Meryl Streep n’a pas donné le la. Elle a suivi un mouvement. »
    Dans la vie, il ne peut pas y avoir que des meneurs, les suiveurs sont en majorité. Une actrice récite les textes écrits par d’autres. Si elle refuse les rôles, elle n’a plus qu’à changer de métier. Comme disait ma belle-mère, la plus belle fille du monde ne peut donner que ce qu’elle a.

  25. Les gens du showbiz, bons ou mauvais, acteurs, comiques, chanteurs de variété et footballers compris, constituent une classe sociale à part. Ceux qui ne percent pas pleurent misère, mais ceux qui accèdent à la notoriété gagnent rapidement des sommes astronomiques en rapport avec les foules de consommateurs qu’ils attirent. Du jamais vu, sauf peut-être chez les dictateurs des continents en voie de développement, les trafiquants de denrées interdites mais fort prisées, et les quelques créateurs de sites Internet à succès. J’imagine que cette manne les gêne un peu, lorsqu’ils sortent de leur monde et croisent par exemple des chirurgiens qui les soignent pour pas grand-chose – si on compare leurs émoluments avec le prix de n’importe quelle prestation de star -, des flics ou des pompiers qui risquent leur peau, ou des instituteurs qui apprennent patiemment à lire à leur progéniture, bref tous ceux qui exercent un travail pas toujours glamour et où il ne s’agit pas que de jouer pour gagner décemment leur vie et celle de leur famille.
    Ceux d’entre eux qui réprouvent viscéralement les lois du marché dont pourtant ils vivent, se sentent obligés de se justifier et de manifester publiquement la sollicitude qu’ils éprouvent pour les classes laborieuses et les opprimés de par le monde, sans oublier les moches et les handicapés. Ils le font à la manière qui est dans leur nature : le spectacle. Ils sont richissimes, mais ils se situent dans le camp des gentils, des pacifistes, de ceux qui croient au partage des richesses, et qui s’offusquent de l’élection d’un Trump. Nous les spectateurs sommes libres de les applaudir ou de les siffler. S’ils se prenaient pour des leaders d’opinion, il faudrait peut-être lancer quelques tomates sur la scène, histoire de leur rappeler qu’on ne leur a pas demandé de prêcher.
    Voilà, résumé, l’effroyable paradoxe du comédien au XXIe siècle.

  26. Trump bashing, Poutine bashing, Assad bashing !
    La France et le mirliton qui la dirige, la diplomatie française ont tout faux.
    Comme d’habitude.

  27. Catherine JACOB

    « Il paraît que l’usage est de ne pas envoyer à l’investiture du président américain les plus hautes personnalités politiques de notre pays. Soit. Mais on n’aurait pas pu éviter que seul l’ambassadeur de France qui a tourné en dérision son élection soit notre représentant à cette occasion ? »
    Il est indiqué en effet sur sa fiche Wikipédia :
    « En novembre 2016, l’ambassadeur de France commente l’élection de Donald Trump à la présidence des États-Unis par deux tweets :
    Après le Brexit et cette élection, tout est désormais possible. Un monde s’effondre devant nos yeux. Un vertige et C’est la fin d’une époque, celle du néolibéralisme. Reste à savoir ce qui lui succédera .
    Il est alors la cible de nombreuses critiques lui reprochant de manquer au devoir de réserve auquel il est soumis.
    La chaîne Fox News a aussitôt repris le tweet pour le dénoncer.
    Pour The Daily Mirror, les remarques de l’ambassadeur sont d’autant plus étonnantes que celui-ci devra travailler avec Trump et son équipe si le candidat républicain devient président. »
    Il a en effet manqué au devoir de réserve et aurait dû de ce seul fait être rappelé et remplacé.
    Mais Gérard Araud, X1973, nommé ambassadeur de France aux USA le 23/07/2014 est ouvertement homosexuel et Donald Trump a fait part tout au long de sa campagne de son amitié avec des personnalités homosexuelles.
    Il a notamment déclaré : Je ferai tout ce qui est en mon pouvoir pour protéger nos citoyens LGBTQ de la violence et de l’oppression d’une idéologie étrangère haineuse.
    Après les attentats d’Orlando, Donald Trump a proposé de faire passer un ‘test’ aux migrants qui voudraient entrer sur le territoire pour vérifier leur tolérance : Je veux vivre dans un pays où les gays et les lesbiennes d’Amérique et tous les Américains sont à l’abri de l’islam radical .
    Le 45ème président des Etats-Unis ne cache cependant pas son opposition à la légalisation du mariage pour tous par la Cour suprême en juin 2015. Il avait d’ailleurs promis d’abroger la loi une fois élu au motif qu’il ne peut y avoir de discrimination envers les gays et que par voie de conséquence, il est contre le mariage gay».
    Toutefois, toute critique des propos de l’ambassadeur comme toute attitude désobligeante à l’égard de la France court manifestement également le risque d’être dénoncées comme anti LGBT. Idem pour tout rappel du diplomate. Pas évident.

  28. J’ai toujours trouvé qu’Hillary était habillée comme un sac à patates. Et donc que ça ne pouvait pas le faire.
    Pour le bashing, chacun est libre d’autant que les républicains américains ne s’en privent pas vis-à-vis de la France.
    Peut-être que certains changeront d’avis sur Trump (s’il se révèle meilleur qu’Obama), d’aucuns ont bien dû le faire en France avec Hollande (le meilleur dans le domaine du pire).

  29. Beaucoup d’attaques concernant Obama, il faut se souvenir qu’en huit ans de présidence, il y a eu six années de cohabitation avec les républicains et que le président est « relativement » moins puissant qu’ici…

  30. Tous ces pantins sont accablants et pitoyables.
    De quelque nationalité qu’ils soient.
    Le comédien est un crétin, d’Arditi à Torreton, et Nietzsche l’a résumé « un comédien qui vivrait véritablement tous les rôles qu’il interprète deviendrait fou ».
    Dès lors, ils s’inventent, se fantasment une vie intérieure qui dès qu’elle s’exprime nous fait rigoler.
    On ne les a pas entendus en juin 40, pas plus en Italie lors de l’arrivée de Benito, ni en Espagne en 36, ni au Portugal contre Salazar.
    Et ceux qui ont collaboré ont dû quitter la France, comme le grand Robert Le Vigan, qui pour survivre donnait des cours de français en Argentine après-guerre. Son Napoléon d’Abel Gance reste un chef-d’œuvre.
    L’immense Pierre Blanchard, résistant de la 11e heure , épurait le cinéma français à la Libération en oubliant qu’Harry Baur, torturé par la Gestapo, avait été son partenaire dans le sublissime Crime et Châtiment de Pierre Chenal.
    Ils ont tous continué à tourner leurs films, comme si de rien n’était. Dictature ou non.
    D’autres sont partis faire de la résistance à Los Angeles pour nous revenir en 1945 dans la jeep de la division Leclerc pour libérer Strasbourg. J’en ris encore…
    Aujourd’hui, les voici donneurs de leçons, arbitres des élégances intellectuelles, à Hollywood ou Paris.
    Un grand comédien catalan, Manuel Valls, a voulu nous faire croire que son père était anti-franquiste, jusqu’au jour où on a découvert qu’en 1936 son père avait 13 ans…
    L’état civil, c’est redoutable…

  31. @ Catherine JACOB de 16h16
    Oui bien sûr, mais enfin tout de même, le rôle d’un ambassadeur c’est de se taire et d’attendre qu’on le sonne pour l’ouvrir.
    Ceci afin d’éviter en « twittant » de renouveler un remake du « télégramme Zimmermann ».

  32. Je suis d’accord avec Meryl Streep ou Springsteen ou d’autres. Aux USA, la liberté d’expression est permise et il est salutaire de rabaisser son caquet au futur président. A l’insolence, aux billevesées, au culot, à la suffisance, à la grossièreté de Trump doit répondre une critique libre. C’est pédagogique, il devrait pouvoir progresser ! Voyez comment les élus ‘populistes’ réagissent avec la presse : la chaîne CNN privée de parole, humiliée en conférence de presse. C’est du Trump pur jus, du populiste pur jus : ou bien tu m’encenses ou alors tu vas passer un sale quart d’heure.
    Enfin, n’oublions pas qu’il a été élu avec deux millions de voix de moins que son adversaire et que la Maison Blanche lui est ouverte en raison d’un système critiquable de ‘grands électeurs’.
    Quant au bilan du Président Obama, il faut raison garder: le Congrès à majorité républicaine lui a bien savonné la planche… il a pourtant réussi a relancer l’économie et à faire passer le taux de chômage de 10 à 4,7 %. Certes il n’a pas porté le fer dans la plaie syrienne. Mais après avoir été sérieusement échaudés en Irak (par la grâce du républicain Bush), les USA n’étaient pas enclins à voir à nouveau mourir leur soldats sur un champ de bataille éloigné. Et puis on a donné hâtivement le prix Nobel de la Paix à Obama. En réalité, on l’a neutralisé.

  33. Elections américaines 2016 : précisions pour ‘les nuls’.
    Il existe encore des Français pour contester le résultat des élections américaines au prétexte que Clinton a récolté plus de deux millions de voix de plus que Trump.
    Je ne reviens pas sur le système électoral (remarquablement stable depuis 1776) qui détermine le résultat au nombre de grands électeurs acquis et non au nombre de votants.
    Pour cette élection 2016, les équipes de campagne de Trump ont élaboré la meilleure stratégie électorale. A savoir ignorer presque complétement durant la campagne les deux Etats les plus peuplés des USA dont le vote en faveur des démocrates ne faisait aucun doute : l’Etat de Californie (42 millions d’habitants) et l’Etat de New York (22 millions d’habitants).
    Les Comités républicains de ces deux Etats ont fait très peu de réunions électorales et Trump ne s’y est pratiquement pas déplacé pendant tous ces mois de campagne.
    Résultat, dans ces deux Etats, les électeurs démocrates ont voté de façon normale, mais par contre un nombre important d’électeurs républicains (peu mobilisés sachant à l’avance l’issue du scrutin) sont restés chez eux.
    La masse globale importante de votants – à tendance démocrate – dans ces deux Etats (64 millions d’habitants) a donc fait la différence et provoqué ce surplus de voix démocrates de plus de deux millions à l’échelon national des Etats-Unis.
    Trump avait la meilleure stratégie électorale en fonction du système en place. Simple marketing électoral et de bon sens. Trop simple sans doute pour les équipes Clinton, trop sûres d’elles !
    Il faut quand même rappeler à tous les grincheux que Mme Hidalgo a été élue en 2014 à Paris avec le même système : un nombre de grands électeurs plus élevé mais moins de voix de votants. A cette occasion, personne n’a rien trouvé à redire et son élection n’a pas été contestée.
    Pour l’Histoire, il n’est pas inutile de rappeler que Salvador Allende a été élu Président du Chili alors qu’il n’avait obtenu que 36% des suffrages. Les particularités de la loi chilienne ont fait le reste. A cette époque, aucun démocrate français n’avait contesté sérieusement le résultat de l’élection.
    Cordialement.

  34. Concernant l’affaire Trump et les pseudo-révélations il suffit de lire la presse britannique, le constat est clair, il s’agit d’une manipulation.
    Une ancienne barbouze du MI6, Christopher Steele, a fait un mémo de deux pages de supputations, la CIA a rajouté 32 pages sur ces supputations. Ça fait 34 pages de supputations, résultat : bullshit !
    Ça ne tient pas la route, même le New York Times reste prudent.
    Pour Trump, vous me demandez d’abord, ça vous évitera de dire des bêtises.

  35. « Ainsi elle s’est jointe – de la part d’Isabelle Huppert je n’espérais rien d’autre… » (PB)
    Je ne comprends pas l’engouement suscité par cette dernière – vraiment.
    J’ai toujours trouvé son jeu pas naturel et qui sonne faux.
    Décidément je ne dois pas être fait pour les nominations, remarquez on ne me le demande pas non plus.
    Ma culture cinéphile a démarré avec Un chien Andalou il est vrai.
    @Lucile | 12 janvier 2017 à 15:49
    Vous me l’enlevez du bout des doigts.

  36. @ Giuseppe de 18h42
    « Ma culture cinéphile a démarré avec Un chien Andalou il est vrai. »
    Ah, bravo ! Excellent début !

  37. J’ai été particulièrement impressionné par le discours de départ du président Obama lors de la cérémonie qu’il a organisée pour son départ.
    Il y avait beaucoup d’émotion dans la salle. Même le président y a été de sa petite larme. Mais le clou du discours a sans conteste été l’hommage émouvant qu’il a rendu à son épouse qui l’a soutenu dans son action tout au long des huit années pendant lesquelles il a présidé à la destinée de son pays.
    Je ne suis pas certain que pour son pot de départ François Hollande rendra lui aussi hommage à sa compagne Julie Gayet. Mais sait-on jamais.

  38. @ jack de 18h03
    « Je suis d’accord avec Meryl Streep ou Springsteen »
    Dix coups de fouet pour inculture !

  39. Catherine JACOB

    @Paul Duret | 12 janvier 2017 à 16:54
    « J’ai toujours trouvé qu’Hillary était habillée comme un sac à patates. »
    Un sac à beaucoup de patates alors…
    D’après Le Figaro Madame :
    « Hillary Clinton quitte bien la Maison Blanche en 2001 « dead broke », avec un trou de 8 millions de dollars dans son compte en banque. Il suffit de regarder les données fiscales rendues publiques par ses équipes de campagne. C’est le résultat des frais judiciaires liés à l’affaire Whitewater et au scandale Lewinsky. L’affaire Whitewater remonte à 1993, quand l’ancien associé de Bill Clinton, David Hale, accuse le couple Clinton de fraude massive dans le projet de développement immobilier Whitewater. Les Clinton déboursent 3,5 millions de dollars pour se défendre dans l’enquête menée par la SEC, le gendarme boursier. Ils ne seront jamais poursuivis en justice. Quant au scandale Lewinsky, les frais juridiques se chiffrent à plusieurs millions de dollars.
    Les dettes sont rapidement épongées. Et en quelques années seulement, le couple Clinton amasse une fortune colossale. D’après le site financier Money Nation, qui a minutieusement analysé les documents financiers publics de la candidate démocrate, la fortune personnelle de Hillary Clinton s’élève aujourd’hui à 31,2 millions de dollars (soit environ 28 millions d’euros). On passe à 111 millions avec l’apport de son mari. »
    ça en fait des patates, de quoi avoir la patate !
    Trêve de plaisanteries. Merkel n’est pas mieux habillée et ça ne dérange personne.

  40. Jean le Cauchois

    @ Savonarole
    « D’autres sont partis faire de la résistance à LA, et sont revenus en 1945… en jeep… »
    Pour la mémoire du second-maître Jean Moncorgé, engagé en avril 1943 aux Etats-Unis dans les FNFL et démobilisé en juillet 1945 comme le « plus vieux chef de char » (à 40 ans) du Régiment Blindé des Fusiliers Marins, effectivement intégré à la 2ème DB. Et s’il n’y en eut qu’un (mais il y en a eu d’autres) autant ne pas l’oublier : je lui dois bien ça.

  41. @ Achille | 12 janvier 2017 à 19:48
    Je prends les paris que Michele Obama sera la prochaine candidate des Démocrates dans quatre ans.
    Femme et noire, elle essaiera de refaire à sa façon l’histoire du couple Clinton. Elle sera ou essaiera d’être une synthèse de Barack et Hillary.
    Elle est populaire dans les milieux de la gauche US, bien plus que Hillary, elle a goûté au pouvoir et à la notoriété, apparemment ça lui a plu.
    Elle avait le beau rôle, les avantages sans les inconvénients, puisque c’est Barack qui prenait les coups.
    Et puis elle doit se dire que finalement Barack portait beau, mais n’a pas fait grand-chose de pérenne.
    Chez nous c’est l’inverse qui s’est passé, François est venu après Ségolène, c’est ça l’exception française.

  42. @Tipaza
    « Je prends les paris que Michèle Obama… »
    Topez-là pour 1 dollar !
    Vous avez fumé quoi cet après-midi ?
    Cordialement.

  43. Robert Marchenoir

    Le directeur de la CIA vient d’attaquer la Russie en lui reprochant d’avoir piraté les mails du parti Démocrate, d’avoir envahi l’Ukraine, de menacer l’Europe et de n’avoir rien fait pour lutter contre les terroristes de l’Etat islamique. Il a également accusé l’Iran de semer le désordre au Moyen-Orient et d’être le pire Etat terroriste de la planète.
    Quant au chef du Pentagone, il vient de déclarer que la menace principale envers les Etats-Unis vient de la Russie, que Poutine cherche à faire éclater l’OTAN et que Washington doit fermement s’opposer aux menées de Moscou.
    Franchement, il est grand temps qu’Obama débarrasse le plancher, qu’il cesse de savonner la planche à son successeur et qu’il arrête de nous pousser vers la troisième guerre mondiale.
    Hop, hop, hop !… gourance et consternation, on me dit que les auteurs de ces déclarations incendiaires et russophobes sont les futurs directeur de la CIA et secrétaire à la Défense, choisis par Donald Trump pour mener sa politique !
    http://www.rferl.org/a/pompeo-russia-threatening-europe-islamic-state/28229475.html
    http://www.rferl.org/a/pentagon-chief-nominee-mattis-russia-must-be-confronted/28229282.html
    Les trumpistes français et autres poutino-lécheurs impénitents feraient bien de ne pas s’endormir au volant de leur prêt-à-penser, faute de quoi ils risquent la collision frontale avec leur nouveau chéri. Ils pourraient s’apercevoir assez vite qu’en Amérique, contrairement à ce qui se passe en France, le patriotisme ne consiste pas à défendre les intérêts nationaux de la Russie contre ceux de son propre pays.
    Tandis qu’en France, pourvu que vous embêtiez les Américains, c’est bien l’essentiel…

  44. « La responsabilité des médias qui, pour certains, publient des rapports non vérifiés portant atteinte à la légitimité et à la réputation du président est mise en cause. »
    QUOI ! Les médias publient des infos non vérifiées voire falsifiées ?!!! OH MY GOD !…
    http://www.snj.fr/content/charte-d%E2%80%99%C3%A9thique-professionnelle-des-journalistes
    Dans une démocratie comme en France où le journalisme a une charte et devrait donc être une source d’information la plus objective possible et à défaut d’être objective ce que personne n’est vraiment, la plus honnête possible intellectuellement (c’est différent), c’est-à-dire d’avoir toujours deux points de vue contradictoires au moins et pas la propagande européiste et mondialiste, donc vouant en permanence le FN entre autres parias idéologiques aux gémonies comme c’est le cas depuis des décennies, tous les partis devraient être traités de la même façon.
    Ca n’est bien sûr pas le cas.
    Au passage, oui, je vote FN pour faire exploser le système gauche-droite qui n’a plus aucun sens depuis 83 et qui plombe ce pays. Je n’ai pas honte de le dire et j’emm*rde ceux qui me prennent pour un nazi. Mon grand-père était un multimédaillé résistant et ma grand-mère est juive.
    Il y a quelques années j’étais encore de gauche. Mais j’ai fini par me réveiller.
    La médiacratie bobo diabolise le FN pas par idéologie, juste comme toute classe dominante pour continuer à profiter de ses petits privilèges sur le dos des culs terreux comme moi.
    Si Mélenchon était une menace pour le système vous ne verriez pas ses aficionados partout sur BFMTV, iTélé et toutes les chaînes info ou pas, dès qu’il y a un débat politique.

  45. 21h10
    Je me suis endormi devant les Travolta de Pulp Fiction, tous habillés en noir, on dirait qu’ils portent le deuil du Parti socialiste.
    À périr d’ennui.
    Ne plus me déranger. Je me recouche.

  46. Robert Marchenoir

    @Savonarole | 12 janvier 2017 à 18:31
    « Concernant l’affaire Trump et les pseudo-révélations il suffit de lire la presse britannique, le constat est clair, il s’agit d’une manipulation. Une ancienne barbouze du M I6, etc. »
    Comment vous dire, Savonarole ? Vous êtes bon en littérature, mais pour le factuel, vous êtes complètement à l’ouest (façon de parler). Je vais essayer d’être synthétique et de donner des pistes. Les gens honnêtes à la recherche de la vérité la trouveront (condition sans doute nécessaire : lire l’anglais). Les autres trouveront toujours le moyen de pinailler.
    Il n’y a pas une affaire Trump. Il y en a deux (pour aller vite). Celle où les services secrets russes ont piraté les mails du parti démocrate, puis les ont diffusés pour subvertir l’élection américaine. Ce dossier a été traité par le contre-espionnage américain, qui sait naturellement de quoi il retourne, puisque c’est son travail. Trump a reconnu la réalité des faits.
    Et il y a l’affaire où une agence d’enquête privée américaine, sollicitée par des intérêts privés américains, qui voulaient barrer la route à Trump (à savoir des politiciens démocrates… et républicains !), a fait travailler une autre agence privée, anglaise cette fois, dans l’espoir de monter un dossier compromettant. Celle-ci a produit le rapport, disponible sur Internet, où il est question de pisseuses dans une chambre d’hôtel de Moscou.
    C’est à cette affaire, je suppose, que vous faites allusion. Elle est distincte de la précédente. Surtout, les services de renseignement américains n’y ont eu aucun rôle, sinon de se voir transmettre le rapport par des intermédiaires anglais privés, eux aussi, puis de faire un rapport sur ce rapport à l’autorité politique — ce qui était leur devoir, vu le caractère explosif des révélations (vraies ou fausses).
    Ce sont les fameuses deux pages dont vous parlez, qui sont la synthèse par la CIA des 35 pages rédigées par l’agence privée dirigée par un ancien espion britannique ayant été en poste à Moscou.
    Le scandale a été causé par la publication du rapport par CNN (en substance) et par Buzzfeed (en intégralité), alors que les autres grands médias qui le détenaient avaient refusé d’en faire état, vu le caractère invérifiable du contenu.
    Trump dit que ce rapport est un tissu de mensonges. C’est sur ce point que nous savons des choses intéressantes.
    1. Le rapport a été rédigé par le directeur d’une agence d’enquête privée qui existe réellement, qui a pignon sur rue, et qui a une certaine légitimité dans son travail. Preuve en est que cet homme, l’ancien espion britannique que vous citez, a abandonné son domicile pour rentrer dans la clandestinité, par crainte de représailles de Moscou, dès la publication imprévue du rapport. Il ne s’agit donc pas d’un simple faux fabriqué en chambre.
    2. Au moins deux experts du domaine, authentiques et indépendants, présentent des arguments précis et convaincants conduisant à mettre en doute la véracité de certaines des informations les plus incriminantes contenues dans ce rapport.
    3. Certaines des informations importantes de ce rapport (et incriminantes pour Trump) sont vraies. Trump et son entourage ont effectivement entretenu des liens d’affaires avec la Russie, avec l’ancien président ukrainien subordonné au Kremlin et avec des mafieux russes. Cela est attesté depuis longtemps.
    4. L’auteur de l’enquête déclare lui-même que certaines de ses informations viennent de sources au sein des services de sécurité russes.
    Les experts cités suggèrent à demi-mot que les commanditaires de cette enquête ont pu se faire manipuler par les services secrets russes, qui semblent les bénéficiaires en dernier ressort de ce scandale.
    Dans cette hypothèse, la Russie aurait « enjolivé » les informations fournies (au détriment de Trump), et les deux intermédiaires, pressés de fournir la marchandise et de toucher leur chèque, se seraient montrés moins regardants qu’un service de renseignement officiel.
    Car quel est le but de la Russie ? Certes, c’est de favoriser le succès de politiciens étrangers dont elle peut penser qu’ils seront favorables à ses intérêts. Mais c’est, surtout, de subvertir et de déstabiliser les pays occidentaux pour les affaiblir. Et les services secrets russes planifient toujours l’échec de leurs opérations. Ils ont toujours un plan B.
    Trump, ayant un passé d’affairiste en Russie, est forcément compromis dans une certaine mesure avec les autorités (et avec le banditisme qui en est inséparable). Tout cela est évidemment dans les fichiers de la Loubianka. Prêt à servir.
    Quel est le résultat de toutes ces péripéties ? Jeter le doute sur la légitimité de la démocratie américaine. Que répète la propagande russe soir et matin ? Que la démocratie à l’occidentale est une tromperie.
    En France, c’est encore « mieux ». Deux des favoris à l’élection présidentielle, Fillon et Le Pen, mangent dans la main de Poutine. Tous deux (et en tout cas leur entourage) ont forcément généré un kompromat monumental, n’incluant pas forcément des choses aussi pittoresques que les prostituées de Trump (peut-être d’ailleurs inventées de bout en bout), mais suffisant néanmoins pour, comment dire… créer des liens.

  47. @ Robert Marchenoir |e 13 janvier 2017 à 01:30
    Pour une fois totalement d’accord avec vos propos et analyses, les services secrets soviétiques et russes du KGB-GRU et FSB ont toujours été de redoutables experts en manipulations, compromissions, chantages, etc. Ainsi que vous l’écrivez fort justement, leurs services secrets jouent toujours à long terme et ils ont toujours un plan B.
    Entre un Poutine, dont certains médias français veulent faire croire qu’il fut un simple besogneux en leur sein, alors que c’est grâce à toute une clique d’ex-KGB qu’il a pu en cinq ans sortir de l’ombre pour accéder au pouvoir suprême et un Donald Trump malgré toutes ses fanfaronnades, et surtout son passé d’affairiste en Russie (vu ses penchants faciles à éventuellement piéger), j’ai le pressentiment que tous ses plus chauds supporters risquent rapidement d’être fort déçus par son attitude très conciliante – un euphémisme – vis-à-vis de la Russie et ses alliés dont la Chine.

  48. Claude Luçon

    @ Savonarole | 12 janvier 2017 à 19:50
    @ jack de 18h03 « Je suis d’accord avec Meryl Streep ou Springsteen !
    Dix coups de fouet pour inculture ! »
    Jusqu’ici il ne fallait pas vous déranger.
    Puis : « Ne plus me déranger. Je me recouche », comme les Corses en « somme » !
    Maintenant c’est le fouet, comme chez les mollahs !
    Enfin : « Pour Trump, vous me demandez d’abord, ça vous évitera de dire des bêtises. »
    Donc bientôt ce sera nous couper les mains, comme chez les Saoudis, pour nous empêcher de taper nos bêtises sur nos claviers d’ordinateur ?
    A ce point changez de pseudo, je suggère « al-savonar’Oil » ou « savonamollah » suivant que vous soyez ou préfériez sunnite ou chiite.
    Ceci dit d’accord sur le remake version PS de Pulp Fiction.
    Il y avait à la même heure sur d’autres canaux TV deux bons vieux films, un avec Tom Hanks, l’autre avec Kevin Kostner, et le match de championnat du monde de hand-ball Pologne-Norvège, on pouvait « switcher » de l’un à l’autre pour rester éveillé.
    Je vous passerai les infos nécessaires pour la prochaine version de PS-Pulp Fiction 2 pour vous empêcher de périr, nous ne pouvons pas nous permettre de vous perdre.

  49. @Robert Marchenoir | 13 janvier 2017 à 01:30
    Excellente analyse, j’y souscris en tout point.
    J’ai voulu faire court après lecture du Guardian d’hier, il est évident que vous avez dû scanner toute la presse anglo-saxonne, il n’en demeure pas moins que, comme vous l’avez dit dans un post précédent, il est temps qu’Obama s’en aille.
    Il y a bien eu machination.

  50. @ Tipaza | 12 janvier 2017 à 20:53
    Les Américains sont capables du meilleur comme du pire lors des élections présidentielles. Mais c’est encore dans le pire qu’ils sont les meilleurs.
    On connaît mieux aujourd’hui les relations sulfureuses de JFK avec « le milieu » ainsi que sa libido débridée qui n’avait rien à envier à celle de DSK.
    On ne s’attardera pas trop sur l’affaire Watergate qui a obligé Nixon à démissionner. Là ce n’était pas des barbouzes russes qui espionnaient le parti démocrate mais carrément le président qui appartenait au parti d’en face.
    Que dire aussi de Bill Clinton qui se faisait faire une petite « gâterie » par la stagiaire Monica Lewinsky alors qu’il téléphonait à un député ? Après maintes dénégations sous serment, il a fini quand même par avouer ses relations coupables et se résoudre à faire des excuses publiques.
    N’oublions surtout pas la famille Bush et ses liens financiers et occultes avec la famille Ben Laden qui peuvent expliquer bien des choses sur les difficultés et le temps qu’il a fallu pour mettre hors d’état de nuire ce sinistre individu.
    On peut aussi se dire qu’on a frôlé le pire lors de l’élection de 2008, avec le candidat républicain McCain, une sorte de Rambo rescapé de la guerre du Vietnam (qui fut, soit dit en passant un des plus beaux fiascos que l’Amérique ait connu). Ce dernier avait choisi comme vice-présidente Sarah Palin, une sorte de mystique appartenant à une secte d’évangélistes et égérie du mouvement Tea Party composé de libertaires illuminés.
    Avec ce tandem de choc nous allions tout droit vers la Troisième Guerre mondiale.
    Heureusement les Américains ont choisi Barack Obama qui a même eu le prix Nobel de la Paix par anticipation. Raison pour laquelle, sans doute, il a limité les interventions militaires au maximum. Le budget « anciens combattants » étant peut-être devenu trop difficile à gérer.
    Il est vrai que son prédécesseur GWB avait fait très fort en organisant l’invasion de l’Irak sur la base d’une pipette d’anthrax brandie par son secrétaire d’Etat Colin Powell lors de son discours à l’ONU et qui était censée servir de preuve que Saddam Hussein détenait des armes de destruction massive. On sait ce qu’il en est advenu. Le pauvre Colin Powell ne s’en est jamais remis.
    Obama a donc préféré laisser les petits va-t-en guerre comme François Hollande faire le job à sa place avec les résultats pas très glorieux que l’on connaît.
    En 2016 les Américains ont choisi Donald Trump, au tempérament sanguin et aux manières de cowboy du fin fond de l’Arkansas. Ce n’est manifestement pas un intellectuel comme on les aime en France, mais c’est un pragmatique comme le sont généralement tous les milliardaires. Il faudra voir à l’usage si le choix était judicieux ou non. Heureusement le président des USA est quand même bien bridé par son administration et les deux assemblées, ce qui peut rassurer.
    Pour en venir à Michelle Obama en 2021, je dirai pourquoi pas ? Elle a du charisme et je pense qu’elle a eu une grande influence sur les décisions de son Barack de mari, notamment en ce qui concerne l’Obamacare et toutes les actions sociales qu’il a essayé de mettre en place. La plupart ayant été malheureusement bloquées par les Républicains, majoritaires au Sénat.
    Alors après les années Donald Trump, qui se présente déjà comme « le plus grand créateur d’emplois que Dieu ait jamais créé » (sic), il faudra bien ensuite faire un peu de social afin que tout l’argent emmagasiné pendant cette période de prospérité n’aille pas uniquement sur les comptes des milliardaires américains et profite aussi aux plus démunis. Car on a tendance à l’oublier, mais il y a aussi des pauvres en Amérique, même si ce pays se targue d’avoir le plus grand nombre de milliardaires du monde.
    Les Américains après avoir élu un président noir, éliraient une femme noire ? Ce n’est pas demain la veille que chez nous, en France, une telle situation se produira.
    Certes les Français ont désigné Omar Sy, un beau noir très sympathique, comme personnalité préférée des Français en 2016, même si celui-ci a décidé de s’installer aux Etats-Unis, tout comme Yannick Noah d’ailleurs qui fut longtemps détenteur de cette prestigieuse distinction.
    On est comme ça nous, pleins de contradictions. Il paraît que c’est ce qu’on appelle l’exception française.

  51. Garry Gaspary

    @ duvent
    Lorsqu’il y a absence de religion pour convertir à une certaine quotidienneté du monde s’installe l’omniprésence de l’art pour divertir de la quotidienneté du monde. Autrement dit, le degré de christianisation d’une société, soit de sa fuite d’un monde construit pour être contraire à toute religion donc à toute valeur humaine et ainsi totalement inhumain, se mesure par l’importance que vient prendre l’art dans sa culture. Il est aisé pour Lucile de constater que le divertissement et son auteur sont survalorisés dans nos sociétés occidentales, mais plus difficile pour elle d’admettre que ce sont des aides essentielles pour arriver à supporter, dans la fuite, un monde totalitaire parce que christianisé.
    L’acteur divertit donc du monde christianisé. Mais pour remplir efficacement sa fonction spécifique, jouer une personne humaine, il doit connaître ce qu’il est censé arriver à contourner, l’inhumanité de la personnalité christianisée. Et c’est cette connaissance, certes plus intuitive que celle, théorique, du philosophe, ou celle, pratique, du dirigeant qui lui donne l’autorité pour parler politique.
    Une connaissance que P. Bilger n’a pas. P. Bilger croit uniquement ce que Le Figaro rapporte. Mais Le Figaro est un média qui, comme tout média, n’a aucune opinion propre. De plus, Le Figaro est un média de droite et donc de beaufs, et ne fait donc que répéter les opinions du même type que celles de P. Bilger. La constante vacuité politique des billets de ce blog provient donc directement du fait qu’ils ne peuvent contenir aucune connaissance de l’autre puisqu’ils sont uniquement centrés sur ce qu’il convient de nommer l’inexistence politique de leur auteur.
    C’est ce qui finit de ridiculiser son mépris affiché pour la parole politique de Meryl Streep, d’Isabelle Huppert, de Marina Foïs ou d’Omar Sy…

  52. @Robert Marchenoir
    Pour le factuel vous avez tout à fait raison. Jusqu’à aujourd’hui !
    Pour l’interprétation ? Attendons un peu si vous voulez bien.
    N’est-il pas excessif de penser que si une société occidentale réalise des affaires en Russie, il faille tout de suite afficher affairisme, mafia, compromissions, etc. ?
    De même la phrase : « Deux favoris à l’élection… Fillon, Le Pen… mangent dans la main de Poutine ».
    Depuis plus de dix ans que nous passons des vacances en Sicile en juin près de Syracuse, nos amis nous demandent régulièrement : « Alors, et la mafia? »
    Un peu simpliste non ?
    La bonne nouvelle du jour : « Soros aurait perdu un milliard de dollars depuis la victoire de Trump ».
    Champagne !
    Cordialement

  53. Xavier NEBOUT

    Lorsqu’on a trouvé le moyen de se donner pour chef une nullité du gabarit de Hollande, on devrait s’autoriser à la fermer au sujet de quelque chef d’Etat que ce soit.
    Que n’avions-nous pas entendu au sujet de Reagan qui aura été de loin le plus grand président qu’aient eu les USA.
    Trump est en train de subir ce à quoi MLP devrait faire face si elle était élue, et on ne dépassera jamais en crapulerie le degré atteint par les intellos de gauche qui ont en leur temps soutenu les Staline, Mao et Pol Pot et le sabotage de nos armements d’abord face à l’Allemagne puis pour la gloire du Vietminh.
    Mais en plus, ces intellos, en lâches qu’ils sont par essence, font agir les saltimbanques en première ligne.
    Alors que MLP pourrait être élue, ne les voit-on pas aujourd’hui commencer à faire profil bas en laissant les Bedos et autres grands esprits au-devant.
    @Garry Gaspary
    Vous ne cessez de bricoler avec des notions qui dépassent manifestement votre entendement. Hier, vous confondiez l’être et l’existant, là, vous confondez l’imaginaire et le spirituel.

  54. …la multitude qui aux Etats-Unis comme en France, sans crainte de lasser, met au plus bas le nouveau président américain
    Tous ceux qui hurlent en meute contre Trump – dont beaucoup de jeunes gens influençables par les modes ou par les mots d’ordres médiatiques – ont oublié ou ignorent qu’il y a trente ans un certain acteur de cinéma du nom de Ronald Reagan essuyait des sarcasmes du même tonneau.
    Et pourtant, cet acteur de second plan s’est transformé en grand président des États-Unis, qui a redressé l’économie de son pays, a réduit les impôts et surtout a accompagné la chute de l’empire soviétique, qui aurait pu très mal tourner.
    Son secret ? L’application d’idées simples, voire d’un simplisme « populiste » tirées en partie de la morale des héros illustrés dans ces films de série B qui constituaient son élément :
    – La distinction entre le Bien et le Mal.
    – L’amour de son pays, guidé par la Destinée Manifeste, et de la liberté.
    – La célébration de l’enrichissement par le travail.
    – Le droit de se défendre soi-même contre les « méchants ».
    – La défiance à l’encontre de l’administration et des hommes de la fonction publique, auxquels il enjoignait : « descendez de mon dos et retirez vos mains de mes poches ».
    – La volonté de mettre au pas les syndicats ayant abusé de leur position.
    – Un anticommunisme primaire, secondaire et supérieur.
    Ne nous faudrait-il pas un Reagan en France, au lieu des clowns que nous savons ?

  55. @Exilé
    @Xavier Nebout
    150% d’accord avec vous !
    J’ai suivi de près la campagne de Ronald Reagan, mais je ne me souvenais pas de la phrase citée par Exilé :
    « Descendez de mon dos et retirez vos mains de mes poches »
    Appliquons sans tarder cette maxime à la France !
    Cordialement.

  56. Garry Gaspary

    @ Xavier NEBOUT
    Seuls ceux pour qui la notion de mystère est essentielle lorsqu’ils traitent de théologie bricolent…
    Moi, je déconstruis la christianisation pour mieux reconstruire la notion de religion.

  57. @Xavier NEBOUT | 13 janvier 2017 à 10:04
    Deux remarques :
    – Il y a eu des personnes à gauche qui se sont élevées contre les gens que vous désignez, comme Pol Pot, Staline…
    – « ces intellos, en lâches qu’ils sont par essence, font agir les saltimbanques en première ligne. »
    Il me semblait que les élections en France étaient au suffrage universel…

  58. Mary Preud'homme

    @ Achille
    « On peut aussi se dire qu’on a frôlé le pire lors de l’élection de 2008, avec le candidat républicain McCain… »
    Que de ragots ! Si c’est tout ce que vous savez sur le très charismatique, homme de courage et de conviction qu’est John McCain, mieux valait vous abstenir. L’inculture a tout de même ses limites.

  59. @ Mary Preud’homme | 13 janvier 2017 à 12:00
    Un héros de guerre, fût-il bardé de médailles, n’est pas forcément le mieux à même de diriger un pays. Il y a certes des exceptions comme le Général, mais je crains que McCain ne soit manifestement pas de cette trempe.
    Mais je ne demande pas mieux que de bénéficier de vos connaissances sur le sujet, en m’épargnant, autant que faire se peut, de fastidieux copier-coller, comme certain(e)s ici se complaisent à le faire avec moult photos à l’appui.
    Malheureusement je crains de devoir me contenter, encore et toujours, de vos états d’âmes, qui semblent vos meilleurs arguments.
    Aller, rangez votre colt, vous allez encore vous blesser.

  60. sbriglia@Mary P.

    Mary, c’est quand même curieux cette propension que vous avez à croire que toutes les portes s’ouvrent à grands coups de pied !
    Je rêve d’un commentaire de votre part qui ne soit pas inutilement agressif… et quand il est dirigé contre Achille, dont la courtoisie et la mesure sont toujours au rendez-vous, ces débordements n’en sont que plus détestables.
    Relisez vos dix derniers commentaires : c’est flagrant !

  61. Claude Luçon

    @ Exilé | 13 janvier 2017 à 10:21
    « Ne nous faudrait-il pas un Reagan en France, au lieu des clowns que nous savons ? »
    Nous en avons eu un, Charles de Gaulle, mais il a fallu que gamins et intellos de gauche le démolissent au cours du « Merry Month of May » comme l’a écrit James Jones. Un joyeux mois de Mai dont nous ne nous sommes jamais remis.
    Or que nous prépare-t-on ?
    Un nouveau joyeux mois de Mai 2017 nommé Macron, il est plus âgé que ceux de 68 mais n’est en fait qu’un gamin qui entraîne nos jeunes vers le désastre d’une façon bien plus subtile que Cohn-Bendit et Krivine alors.
    Nous avons besoin de rajeunir nos politiciens et nos gouvernants, mais pas avec des jeunes sans expérience.
    Ce qu’il nous faut surtout c’est renouveler régulièrement nos députés et sénateurs, suivre le modèle que suivent à la fois le Quai d’Orsay et nos entreprises, changer les ambassadeurs de poste régulièrement pour ne pas qu’ils s’encrassent dans un pays chez l’un, comme on rajeunit les cadres d’une entreprise au titre du « Peter’s principle » et son niveau d’incompétence chez les autres.
    La retraite doit s’appliquer à tous, élus tout autant que salariés.
    Il nous faut comme aux USA soumettre nos ministres à une analyse de compétences d’une commission adéquate, une DRH gouvernementale, sous forme d’élus, du Conseil constitutionnel ou d’un jury issu d’une sélection de citoyens ou les trois combinés comme un tribunal.
    Nous ne sommes pas gouvernés par des ministres compétents mais par les copains du président pour satisfaire ses fantaisies, qu’elles soient ethniques, de copinage ou de « camarades ». C’est ainsi que nous avons hérité des Duflot, Taubira, Cahuzac, Désir, El Khomri, Belkacem, Montebourg, Hamon et Macron qui étaient au mieux incompétents et au pire plaçaient leur vanité au-dessus de leurs responsabilités.
    @ Achille | 13 janvier 2017 à 14:06
    « Un héros de guerre, fût-il bardé de médailles, n’est pas forcément le mieux à même de diriger un pays. Il y a certes des exceptions comme le Général, mais je crains que McCain ne soit manifestement pas de cette trempe. »
    Vous soulevez là une curiosité du sens de l’héroïsme, dans ce cas chez les Américains.
    Pour McCain, comme pour le pilote de l’avion furtif abattu en Yougoslavie plus tard, on célèbre le pilote qui s’est fait abattre et a perdu son avion, alors que le vrai héros devrait être celui qui a accompli sa mission et est rentré à sa base ou sur son porte-avions avec son appareil intact. Dans le deuxième cas les héros étaient les commandos marine qui étaient allé récupérer en hélicoptère le pilote sous le feu ennemi.
    Cette « anomalie » a été débattue à l’occasion de la candidature de John McCain aux USA lors de la présidentielle.

  62. Mary Preud'homme

    @ sbriglia
    C’est curieux cette propension que vous avez à vous soutenir entre mecs au risque de manquer de l’objectivité la plus élémentaire. Que dire alors de vos critiques et de vos piques cinglantes ! Je ne vous recommanderai même pas de balayer devant votre porte tant il y aurait à faire… C’est dire mon niveau de tolérance…
    Achille s’en était pris au sénateur McCain en des termes difficilement supportables, qui attestent de ses préjugés et de sa méconnaissance de l’homme. Et ce n’est pas être agressif que de le lui avoir fait remarquer, mais être juste.
    Quant à l’agressivité flagrante de mes dix derniers commentaires – sauf à les isoler de leur contexte – vous seriez bien en peine de m’en rapporter la preuve…

  63. @Garry Gaspary
    J’ai fait l’effort de vous lire jusqu’au bout, et il me vient ces questions :
    Mais de quoi parlez-vous ? Et pourquoi toute cette emphase ?
    Pourquoi diable (j’écris « diable », mais c’est pour rire…) pensez-vous utile de parler des autres par masses ? (les beaufs, les christianisés)
    Prenons cette phrase de votre analyse :
    « Autrement dit, le degré de christianisation d’une société, soit de sa fuite d’un monde construit pour être contraire à toute religion donc à toute valeur humaine et ainsi totalement inhumain, se mesure par l’importance que vient prendre l’art dans sa culture. Il est aisé pour Lucile de constater que le divertissement et son auteur sont survalorisés dans nos sociétés occidentales, mais plus difficile pour elle d’admettre que ce sont des aides essentielles pour arriver à supporter, dans la fuite, un monde totalitaire parce que christianisé. »
    En peu de mots cela donne : plus le monde est christianisé, plus il est totalitaire, plus il y a besoin de l’art… Vous n’êtes pas fébrile en ce moment ?
    Relisez Nietzsche ou regardez La Vie de Brian, vous faites peine à lire. What is your quest ?
    Si vous vouliez bien considérer les autres et le monde qui vous entoure, vous verriez tout ce qui vous échappe et cela est immense ! Vous êtes un tragique ou un tyran ? Les deux ? Un tyran tragique ?
    Alors, je vous laisse définitivement à vous-même, car voyez-vous je n’aime pas la tragédie surfaite, surjouée et fausse, et en outre j’ai une sainte horreur des tyrans, pervers, narcissiques, étroits d’esprit, assoiffés de sang, non je ne les aime pas !

  64. Une talentueuse et très belle actrice américaine vous a entendu, Philippe Bilger.
    Nicole Kidman (sublime dans « Retour à Cold Mountain ») a déclaré à propos de l’élection de Donald Trump sur BBC Two le 10 janvier :
    « Je dirai simplement que maintenant qu’il est élu, le pays doit soutenir le président quel qu’il soit. Parce que c’est sur ce genre d’idées que le pays s’est fondé. Et quelles que soient les conditions dans lesquelles c’est arrivé. Il est là maintenant. Alors allons-y ! »
    Cordialement

  65. Un excellent article (« Le monde selon Donald Trump ») est paru dans le Monde diplomatique de janvier 2017 sous la signature de Michael Klare.
    Beaucoup d’élucubrations sont lancées actuellement parce que Donald Trump choque les Wasp de la côte Est des Etats-Unis. La plupart des membres du Congrès comme du Sénat et des fonctionnaires de l’administration de Washington ont une vision qui leur semble la seule vraie approche du monde et des relations internationales, en particulier sur le powersoft qui fera perdurer l’imperium US dans sa sphère d’influence. Au fond, Donald Trump est représentatif des citoyens américains et de leur représentation du monde et des relations de leur nation avec le reste du monde.
    Il suffit de voir actuellement en France l’inquiétude suscitée dans les sphères d’influence US autour de François Fillon que certains veulent considérer comme inféodé à Moscou et trop ami de Poutine ! C’est à qui placera les conseillers patentés de Washington (notamment ceux recrutés parmi les « young Leaders ») pour contrer un éventuel rapprochement diplomatique entre la France et la Russie…
    En réalité, personne ne sait quelle politique fera Donald Trump. Un seule chose est certaine : il maniera la carotte et le bâton pour favoriser ou punir les pays selon leur attitude coopérative ou pas pour servir les intérêts des États-Unis. De ce point de vue, l’attitude US reste constante : seule la méthode de contrainte changera en apparence.
    Enfin, le poids des conseillers reste énorme autour du président US et ceux qu’il a mis en place peuvent contrer les initiatives présidentielles qui contreviendraient par trop à la politique constante de sauvegarde des intérêts US bien compris !

  66. @ Claude Luçon
    Bon sang, qu’avez-vous contre Mai 68 ? Si ça ne s’était passé qu’en France je pourrais à la limite comprendre, mais il y a eu des Mai 68 dans tous les grands pays occidentaux : le Flower Power et les émeutes de Chicago aux Etats-Unis, les révoltes étudiantes en Allemagne, même le Japon n’a pas été épargné par le phénomène. La génération de l’après-guerre entrait dans l’âge adulte.
    La France des années 60 que je n’ai pas connue était sinistre : on se faisait massacrer dans les commissariats, la télévision était aux ordres de l’Etat (ah, l’ORTF et le ministère de l’Information !), un ordre moral insupportable régnait dans tout le pays, imposant à la jeunesse des carcans moraux d’une autre époque. Même s’il y a eu des côtés négatifs, apparus dans les années 80 (l’individualisme forcené, la multiplication des divorces qui a fait tant de mal à des millions d’enfants, le droit au plaisir qui a débouché sur le consumérisme effréné de notre époque), je suis personnellement reconnaissant à mes parents d’avoir secoué le cocotier pour avoir une jeunesse un peu plus amusante qu’elle ne l’aurait été sinon.
    Quant à de Gaulle… son seul mérite est d’avoir rendu un semblant d’indépendance à notre pays. Mais pour le reste qu’a-t-il fait ? Il n’est pour rien ou si peu dans la croissance économique connue par le pays (c’était un phénomène mondial et européen : population en hausse et jeune plus pétrole pas cher = croissance économique), et tout ses succès étaient déjà en germe durant la IVe République. Il n’y aurait pas eu la guerre d’Algérie qu’on serait encore sous ce régime.
    De Gaulle a fait ce qu’il a pu et ne s’en est pas trop mal sorti, mais il ne mérite pas ce piédestal sur lequel il est placé par tous les nostalgiques d’une époque qui ne reviendra plus. Si la France est ce qu’elle est aujourd’hui, elle le doit plus aux 40 millions de veaux de l’époque qu’au vieillard qui les dirigeait avec son souverain mépris depuis son château. Dans le genre ancien militaire chef d’Etat efficace je préfère largement Eisenhower !

  67. Robert Marchenoir

    @boureau | 13 janvier 2017 à 08:51
    « N’est-il pas excessif de penser que si une société occidentale réalise des affaires en Russie, il faille tout de suite afficher affairisme, mafia, compromissions, etc ? »
    Non, c’est la réalité des choses en Russie.
    Depuis plus de dix ans que nous passons des vacances en Sicile en juin près de Syracuse, nos amis nous demandent régulièrement : « Alors, et la mafia ? » Un peu simpliste non ?
    Je ne sais pas ce que vous entendez par simpliste. La mafia a-t-elle, oui ou non, un poids important sur la vie en Sicile ? Etes-vous en train de nous dire que ce n’est pas le cas ? Après, le rapport avec vos vacances, en effet…
    Des informations intéressantes sur Trump, dont je ne disposais pas :
    http://www.bbc.com/news/world-us-canada-38589427
    Les services secrets américains ont lancé l’année dernière une vaste enquête (légale – et légitime, je le précise) pour vérifier des indices concernant le financement de Trump par la Russie. Il s’agit de virements illégaux imputés à des banques russes.
    J’ajoute qu’en France, il n’est nullement besoin d’enquête, puisque ces financements russes du Front national sont connus, et d’ailleurs qu’il s’en vante !
    Il y a quelques questions à se poser sur la moralité des Français en général (pas seulement de leurs dirigeants, de leurs « merdias » ou de leur oligarchie), lorsqu’on constate qu’un député du Front national s’est personnellement enrichi grâce au financement de son parti par la Russie, et que non seulement il ne voit aucun problème à le reconnaître, mais que cela ne crée pas le moindre début de scandale, ni parmi les défenseurs du Front national, ni chez ses opposants, ni chez personne.
    En Hongrie, le député européen du parti Jobbik Bela Kovacs est l’objet d’une enquête officielle de son gouvernement pour espionnage en faveur de la Russie : il a été accusé de se rendre en Russie régulièrement, de rencontrer des diplomates russes en secret et de faire financer son parti par le Kremlin.
    Curieusement, en France, rien de tel à l’encontre de Marine Le Pen, Marion Maréchal-Le Pen, Aymeric Chauprade, Philippe de Villiers, Thierry Mariani et bien d’autres. Pourtant, leurs activités sont publiques.

  68. @Robert Marchenoir
     »Alors, et la mafia en Sicile ? »
    Je voulais dire par là que notre inconscient collectif continue à véhiculer des idées reçues solidement ancrées.
    Les mafias existent dans tous les pays, y compris en France, mais penser qu’elles opèrent à tous les coins de rue ou qu’elles interviennent systématiquement dans les relations d’affaires me semble relever plus du fantasme que du réel.
    Pour ce qui concerne le FN, nos médias et nous-mêmes devrions nous interroger sur le fait que les banques françaises refusent de prêter à un parti non interdit à ce jour. Plutôt que de critiquer ou de jeter la suspicion sur un emprunt qui semble être entouré de toutes les garanties ; même s’il est russe !
    Dans cette affaire récente sur Trump, la faute déontologique de CNN est patente : divulguer à l’opinion internationale des faits concernant un Président élu à quelques jours de son investiture – sans connaître ni la source ni le contenu réel de ces faits – est particulièrement grave. D’ailleurs la plupart des grands journaux américains ont implicitement condamné ce manquement en marquant leur distance.
    J’ai été témoin tous les jours en octobre lors mon séjour à Washington et New York de l’acharnement de ce média vis-à-vis de Trump, de sa famille, de ses équipes. Excusez le terme : c’était ‘infect’ !
    Nous sommes tellement manipulés par les médias que nous ne nous rendons pas compte du lavage de cerveau que nous subissons. Un exemple parmi des centaines : lors de sa dernière conférence de presse, au journaliste de CNN qui voulait lui imposer sa question, Trump a répondu « quiet », que les médias français ont traduit par un comminatoire « taisez-vous » alors que la traduction d’usage est « du calme » ou « soyez tranquille ». Tout cela pour donner une image désobligeante du Président élu. Voila comment on forme les opinions !
    La sagesse commande la patience avant de condamner. Wait and see.
    Cordialement

  69. @Tomas
    « La France des années 60 que je n’ai pas connue était sinistre : on se faisait massacrer dans les commissariats, la télévision était aux ordres de l’Etat (ah, l’ORTF et le ministère de l’Information !), un ordre moral insupportable régnait dans tout le pays, imposant à la jeunesse des carcans moraux d’une autre époque »
    Donc vous parlez de ce que vous ne connaissez pas ?
    C’est un peu votre spécialité aussi non ?

  70. Claude Luçon

    @ Tomas | 13 janvier 2017 à 22:11
    « Bon sang, qu’avez-vous contre Mai 68 ? Si ça ne s’était passé qu’en France je pourrais à la limite comprendre, mais il y a eu des Mai 68 dans tous les grands pays occidentaux : le Flower Power et les émeutes de Chicago aux Etats-Unis, les révoltes étudiantes en Allemagne, même le Japon n’a pas été épargné par le phénomène. La génération de l’après-guerre entrait dans l’âge adulte.
    La France des années 60 que je n’ai pas connue était sinistre »
    Si vous ne l’avez pas connue comment savez-vous qu’elle était sinistre ?
    Qui vous a raconté une salade pareille, qui lisez-vous ?
    Depuis 62, la France était en paix pour la première fois, c’était la grande époque de Saint-Germain-des-Prés, de Cocteau, de Sartre, de Bécaud, de Brassens, de Prévert, de Piaf et Juliette Gréco, de Pierre Dac et Francis Blanche, des Deux Ânes, de Bechet et Joséphine Baker…
    On pouvait enfin s’amuser sans penser à une guerre.
    Oui Mai a eu lieu partout, mais pas pour les mêmes raisons.
    Avant 1962, ma génération n’avait connu que des pères mutilés de 14/18 pour la plupart, avait subi les conséquences de la grande dépression de 29, les années 30 et les révoltes du Front populaire, les Croix de Feu et les inquiétudes des montées de Mussolini, Hitler, Franco et Staline, le blitzkrieg, l’exode, l’occupation allemande, les rafles et les déportations, les privations, les combats de la libération et les bombardements alliés, le grand bazar de la IVe République, la guerre d’Indochine, 18 mois de service militaire, 23 même pour ceux de la guerre d’Algérie…
    Puis soudain Juillet 62 et la fin de tout cela, un Charles de Gaulle pour remettre de l’ordre dans ce vaste bazar en reprenant ce qu’il avait cherché à faire en 45.
    Si quelqu’un était sinistre en France en 60 c’était les pétainistes, les lâches, ceux qui avaient trahi, mais certainement pas les autres.
    En 68 j’avais 38 ans et une fille de 15 ans. Comme beaucoup d’autres j’avais enfin pu faire des études supérieures, trouvé le plein emploi et participé à la reconstruction du pays démoli sur toute sa moitié nord et au développement de la totalité.
    Un auteur américain, James Jones, vivant en France dans l’île Saint-Louis à Paris, a écrit « The Merry Month of May » sur le sujet. Merry, en anglais, ça veut dire « joyeux », pas « sinistre ».
    Vous collez toutes sortes d’événements et de situations dans le même panier.
    Aux USA comme en Angleterre, 68 fut une révolution sexuelle. Chez eux, aux USA, les relations garçon-fille étaient, en principe, limitées au « petting », en clair on pouvait peloter une fille des cheveux à la ceinture mais pas plus bas, 68 fit sauter le verrou ceinture, il fut possible d’aller plus bas. C’était tellement vrai en Angleterre que l’homosexualité était la seule ressource pour les garçons.
    Mais les systèmes politiques n’étaient pas en jeu. Les USA ont gardé leur Constitution de 1776 et les Britanniques leur Reine et leur Lords.
    En Italie, où j’ai vécu et travaillé en 1957/58, le bazar était total et le pays dans un état de pauvreté épouvantable surtout au sud, mafia, ndrangheta et camorra faisaient la loi, ils se cherchaient un mode de vie et de gouvernement.
    Les Allemands et les Japonais eux cherchaient à enterrer les horreurs qu’ils venaient de commettre et se refaire une nouvelle vertu.
    Le problème ne s’est voulu révolutionnaire qu’en France en 68, sans savoir quelle révolution.
    Aux USA le vrai bazar vint plus tard en 70/71 avec la guerre du Vietnam.
    En Grande-Bretagne il l’était depuis 1964, le gouvernement travailliste étant débordé par les syndicats des mineurs et des dockers, ce qui amena Margaret Thatcher au pouvoir en 79.
    Contrairement aux USA et GB, la bagatelle faisait déjà partie des coutumes nationales depuis longtemps chez nous. De 45 à 68 la France s’était donné un système social équitable et généreux, Charles de Gaulle avait créé une Ve République stable, nous étions au début des Trente Glorieuses.
    Tout allait pour le mieux, sauf que le rêve soviétique tarabustait tout le monde.
    Il y avait peut-être encore mieux qu’en France, en Union Soviétique et dans les pays annexés par le petit père des peuples, Staline, qu’il traitait gentiment à coups de chars d’assaut, ce qui ne troublait guère nos intellos, acteurs et notre PCF et CGT !
    Les blousons dorés d’alors, les bobos d’aujourd’hui, ont voulu avoir plus, sans savoir quoi.
    Cette liberté et cette paix toutes neuves en France à partir de 1962 laissèrent libre cours et donnèrent naissance après 68 à des utopies et à une armée de nouveaux philosophes, économistes, conseillers politiques et autres. On allait de « La barbarie à visage humain » de BHL, à « La révolution conservatrice américaine » de Sorman, en passant par les théories fumeuses de Minc et Attali, aux fans de Che Guevara comme Debray… En plus des Sartre, Aragon, Prévert… sans compter les acteurs Signoret et Montand en tête d’affiche. Nous avions plus d’intellos que de soldats et policiers réunis.
    Aucune autre démocratie, US, GB, RFA en particulier, n’eut une telle diarrhée de penseurs et d’intellectuels pour repenser le monde.
    Krivine pour son compte se lança dans la révolution, Cohn-Bendit, de son propre aveu, tripotait des gamins et refusait la nationalité française pour ne pas faire de service militaire en France, le pays qui avait accueilli et protégé ses parents juifs allemands et où il avait pu naître.
    En France nos soixante-huitards voulaient plus, voulaient mieux… mais quoi ?
    Le drame est que n’ayant rien à proposer, ils ont installé un climat de défiance à l’égard de l’Etat, d’incivilité, de rejet du patriotisme et du drapeau et se sont donné des raisons, des fautes supposées fondamentales, pourtant inconnues en France jusqu’alors : l’esclavage, la colonisation et le racisme.
    Depuis, les débats sans fin continuent, sans solution, mais avec une infinité de mots. Si au lieu de cerveaux en quête de scoop intellectuel, tout ce monde avait relevé ses manches et travaillé à faire fonctionner ce pays nous n’aurions peut-être pas de problème de compétitivité dans l’industrie.
    Car dans le domaine des mots notre compétitivité reste imbattable au point qu’on nous propose un Macron aujourd’hui.
    Il aurait été sur les barricades en 68, soyez-en sûr, avec sa prof près de lui.
    Voilà, en bref, ce que j’ai contre 68.
    Je n’en rêve pas comme vous, je le subis.

  71. Mary Preud'homme

    @Tomas | 13 janvier 2017 à 22:11
    Continuez de parler de façon caricaturale et fausse d’une époque que vous n’avez pas connue, histoire de faire rire ceux qui l’ont vécue, mais s’abstiennent néanmoins d’en parler à tort et à travers, faute d’un recul suffisant, préférant s’en remettre aux historiens et sociologues qui ont une vision autrement pragmatique et nuancée de cette période charnière et cruciale de l’histoire de notre pays.

  72. @ caroff
    Il faut être né en 1940 pour connaître les années 60 ? Vous ne savez pas que les livres, ça existe ? A ce compte-là, comment certains osent-ils encore parler de Jeanne d’Arc ?
    @ Claude Luçon, Mary Preudhomme
    « Depuis 62, la France était en paix pour la première fois, c’était la grande époque de Saint-Germain-des-Prés, de Cocteau, de Sartre, de Bécaud, de Brassens, de Prévert, de Piaf et Juliette Gréco, de Pierre Dac et Francis Blanche, des Deux Ânes, de Bechet et Joséphine Baker… » (CL)
    C’est bien ce que je dis, c’était absolument sinistre. De l’autre côté de la Manche on swinguait au son des Beatles, de l’autre côté de l’Atlantique le Velvet Underground allait réinventer la musique, et nous on en était encore au jazz de Saint-Germain-des-Prés des années 50. La liberté sexuelle n’était pas totale non plus, n’oubliez pas que Mai 68 a commencé avec une histoire de dortoir non mixte à Nanterre. Il y a eu à la fin de la décennie un mouvement libératoire de la jeunesse dont nous (enfin moi, je ne sais pas vous) profitons encore aujourd’hui, qui a touché toute l’Europe, ce n’est pas une spécificité française, Mai 68 ne se limite pas à l’apparition sur la scène publique de micropartis trotskistes ou maoïstes, le phénomène a été beaucoup plus profond que cela.
    L’autoritarisme paternaliste gaullo-bonapartiste irriguait toute la société, la femme était à peu près aussi soumise à l’homme que l’est l’Iranienne à son mari aujourd’hui (bon j’exagère un peu, j’admets), les écoles étaient de véritables prisons (donc pas mixtes), les flics massacraient dans l’impunité la plus totale. Voilà ce qu’étaient les années 60. Certes oui il y avait le plein emploi, et des bidonvilles plein de Portugais et d’Algériens aux portes de Paris. Mais franchement le joyeux mois de mai a pas mal dépoussiéré la boutique, même si évidemment on ne fait pas d’omelette sans casser des oeufs et qu’il y a eu des a-côtés moins agréables.
    Moi aussi je subis Mai 68, et tant mieux, pourvu que ça dure, je mettrais le retour de bâton actuel sur le vieillissement progressif de la population de notre pays, mais la jeunesse reste la jeunesse et elle secouera tout ça si ça va trop loin !
    @ boureau
    Rien n’oblige les banques à accorder des prêts, fût-ce à un parti politique. Si j’étais banquier et que M. Philippot venait tendre sa sébile, je le mettrais poliment dehors, ce parti n’étant pas fréquentable.
    Rien n’interdit non plus au FN de se financer à l’étranger (que je sache). Mais il est difficile de s’ériger en patriote ensuite.
    Le FN est un parti fasciste et xénophobe, ce n’est pas parce que 20 % d’égarés (moins une poignée d’irréductible néonazis) votent pour lui qu’il doit avoir droit à tous les égards. De toutes façons il suffit de regarder le programme de Fillon sur l’immigration pour comprendre qu’il s’apprête à refaire le coup de Sarkozy en 2007 en allant labourer sur les terres de l’extrême droite.

  73. @ duvent | 13 janvier 2017 à 17:33
    Merci de vous être dévoué pour ouvrir la fenêtre, et ainsi nous apporter un peu d’air frais.
    Qui plus est, peut-être aura-t-il l’idée de sauter par cette large ouverture, et ainsi retrouver ses esprits. A moins que la chute lui soit fatale.

  74. Robert Marchenoir

    @ boureau | 14 janvier 2017 à 10:25
    Non, les mafias n’existent pas dans tous les pays. Il y a des différences. Ce n’est pas partout pareil. Je ne connais pas particulièrement l’Italie, mais vous êtes sérieusement en train de nous dire qu’il n’y a pas de problème mafieux spécifique à l’Italie ? Le pape raconte n’importe quoi quand il prend la peine de menacer les mafieux de l’enfer ? Les milliers d’articles écrits sur la question depuis soixante-dix ans, les centaines de livres, les rapports, les commissions, les juges qui se déplacent en voiture blindée et qui sautent sur des mines, c’est un hoax, ce sont de fausses nouvelles fabriquées par la CIA, c’est les Italiens qui veulent faire leurs intéressants ?
    Concernant la Russie, je connais un peu la question, et prétendre que côté mafia c’est pareil que la France, c’est une plaisanterie. La Russie est un Etat mafieux. C’est un pays dirigé par une junte militaire mafieuse. L’Etat, l’armée, les services secrets, les affairistes et les mafieux ne font qu’un. C’est bien pire qu’en Italie ! Lisez les articles publiés dans les revues universitaires, les livres consacrés à la question par les historiens spécialistes de la Russie contemporaine. A côté de la Russie, l’Italie c’est la Norvège.
    Vous êtes partial concernant Trump : dire « Quiet ! » à un journaliste qui pose une question en conférence de presse, cela se traduit exactement par « Taisez-vous ! », et non par « Du calme ! » comme vous l’écrivez. Vous faites une traduction littérale qui ne tient pas compte du sens véritable, qui est particulièrement méprisant et même insultant.
    En fait, dire « Quiet ! » dans ce genre de circonstances, cela veut dire, en substance : « Ta gueule, petit con ». Même le grand, l’immense Vladimir Poutine, lors de sa conférence de presse soviétique annuelle qui dure quatre heures, n’a jamais osé éluder une question de façon aussi insolente, à ma connaissance. Et Dieu sait si cet événement est une mise en scène de son pouvoir autocratique, et si Poutine refuse de répondre aux questions qui le gênent…
    La partialité possible de CNN envers Trump n’excuse pas son insolence : c’est un déni de démocratie et une manifestation de son instabilité psychologique. Le président d’un Etat démocratique n’a pas à juger des opinions de tel ou tel média. C’est précisément parce que tel ou tel média lui est opposé qu’il doit se faire un devoir de répondre scrupuleusement à ses questions. Sinon, ça s’appelle une dictature.
    Désolé de rappeler quelques principes de base, qui finissent par être oubliés à force de dénoncer le « politiquement correct ». Ce n’est pas parce que la France, ou les Etats-Unis, sont insuffisamment démocratiques, qu’il faut… renier la démocratie ! Votre point de vue illustre exactement le sectarisme que je dénonce chez une partie des trumpistes et des réactionnaires.
    L’emprunt russe de Marine le Pen est tellement « entouré de toutes les garanties », comme vous dites, qu’il vient de faire plouf, la banque en question venant d’être interdite d’exercice par les autorités financières russes. Suite à quoi, le trésorier du FN vient de faire savoir qu’il n’excluait pas de solliciter à nouveau un prêt auprès de la Russie, voire auprès… des Emirats arabes unis ! Ce qui est particulièrement croquignolet pour des gens qui prétendent lutter contre l’islamisation de la France, et ne perdent pas une occasion de fustiger « les monarchies pétrolières du Golfe », avec lesquelles la France devrait couper les ponts !
    Mais je suppose que l’argent des Emirats est de l’argent islamique modéré, voire laïque et républicain, dès lors qu’il se dirige vers le Front national ? Quant à « l’emprunt russe », le fait que vous ne voyiez pas le problème confirme mon jugement sur la corruption morale des Français. Le problème, c’est justement que pas mal de gens ne voient pas le problème.
    Marine Le Pen a même le culot de se plaindre que les banques françaises ne lui prêtent pas, comme s’il y avait un droit de l’homme à se faire prêter de l’argent par lébanks. Lébanks, que l’on passe son temps, par ailleurs, à insulter… et puis l’on fait mine d’être tout étonné quand, finalement, elles refusent de vous prêter.
    Le Front national a des électeurs, je crois ? Il paraît que c’est le premier parti de France ? Il ne pourrait pas demander de l’argent à ses électeurs, plutôt qu’aux impérialistes russes ou aux islamistes moyen-orientaux, qui, les uns comme les autres, méprisent la France et ne cherchent qu’à l’affaiblir — en l’achetant, entre autres ?

  75. hameau dans les nuages

    @ Tomas
    « La liberté sexuelle n’était pas totale non plus, n’oubliez pas que Mai 68 a commencé avec une histoire de dortoir non mixte à Nanterre »
    Vous plaisantez ? Je me souviens des monômes de la fanfare des Beaux-Arts avec leurs chars très libertins qui passaient devant mon immeuble rue de Seine et mes parents sur le balcon du 5e étage de mettre leur main devant mes yeux de pré-adolescent…
    Et maintenant quel retour en arrière ! Avec des filles se devant d’avoir une tenue correcte pour éviter les remarques désobligeantes même au sein des facs.
    Je ne vous précise pas bien sûr l’identité de ceux qui majoritairement en sont à l’origine.
    Où sont vos gauchos de l’époque prônant la libération de la femme ? Je veux dire à part dans les ministères et au Parlement européen…

  76. Claude Luçon

    @ Tomas | 14 janvier 2017 à 18:33
    Décidément pour quelqu’un qui n’a pas connu les années 1960 vous savez un tas de choses. Un nouveau genre de voyant, Nostratomas, qui perçoit le futur avant sa naissance ?
    « …(bon j’exagère un peu, j’admets), les écoles étaient de véritables prisons… », écrivez vous, effectivement vous exagérez, plus qu’un peu même !
    Autre détail que vous auriez pu mentionner, les Pampers n’existaient pas en 1968, une autre bonne raison pour les révolutionnaires de Mai, les langes d’alors n’étaient pas assez confortables pour eux.
    « Mais la jeunesse reste la jeunesse et elle secouera tout ça si ça va trop loin ! »
    Whaoo, c’est terrifiant ! Heureusement maintenant il y a des psychologues pour réconforter les victimes, même vieilles.
    Vous êtes sûr que vous n’auriez pas dû écrire : « …et elle se secouera si tout ça va trop loin ! »

  77. @Claude Luçon
    …comme pour le pilote de l’avion furtif abattu en Yougoslavie plus tard, on célèbre le pilote qui s’est fait abattre et a perdu son avion, alors que le vrai héros devrait être celui qui a accompli sa mission et est rentré à sa base (…)
    Mais que voulez-vous que ce pilote aurait pu et dû faire  après avoir été repéré et abattu ?
    On l’a envoyé en mission en l’ayant persuadé que son avion, une merveille de technique furtive, était absolument invisible aux yeux de ces ploucs de Serbes.
    Sauf que ces Serbes ont astucieusement modifié leur dispositif de détection radar afin d’être en mesure de repérer les avions furtifs, selon un procédé connu d’eux seuls et de quelques spécialistes étasuniens paraît-il.

  78. @Robert Marchenoir
    Je maintiens que les mafias existent dans tous les pays. Sous une forme ou sous une autre et dans tous les domaines. Aussi bien dans les Etats autoritaires que dans les démocraties. La mafia représentée sous forme du bandit calabrais le couteau à la main c’est du passé, récent certes, mais du passé. La mafia est maintenant sur Internet dans le numérique. Avec des annexes comme par exemple le passage des migrants.
    Je maintiens que votre interprétation du  »quiet » de Trump dans sa conférence de presse n’est pas exacte. Le mot ‘quiet’ est d’usage courant aux USA et pas seulement littéraire. D’ailleurs, en suivant bien ce qui s’est dit avant et après ce mot, jamais on ne peut l’interpréter par ‘ta gueule petit con’ comme vous le laissez penser.
    Vous auriez suivi la campagne de Trump depuis le début, vous auriez remarqué, comme moi, que CNN n’était pas opposé à Trump, comme pouvaient l’être le New York Times ou le Washington Post, c’est-à-dire avec des arguments sérieux. C’était bien autre chose !
    Quant au FN (dont je ne suis pas adhérent) et à son financement, je maintiens qu’un parti qui n’est pas interdit dans une démocratie doit pouvoir se faire financer auprès des réseaux bancaires.
    Si ce n’est pas le cas, ça me choque, et alors on peut parler de mafia bancaire qui ne joue pas le jeu de la démocratie. Sans parler d’une certaine mafia politique des partis qui fait pression en haut lieu pour asphyxier la concurrence. Vous voyez, les mafias sont partout !
    Cordialement.

  79. Mary Preud'homme

    @ Tomas
    Le début des années soixante, c’est le temps du twist et du rock’n roll, ces musiques venues d’outre-Atlantique qui vont déchaîner les quinze à vingt ans de l’époque, garçons et filles confondus. Une période charnière qui a durablement marqué les esprits de toutes les générations qui ont suivi…
    Sauf vous et vos pareils, apparemment, qui persistez à confondre le temps des yéyés et celui des crinolines !

  80. Robert Marchenoir

    @Tomas | 14 janvier 2017 à 18:33
    Parfois, il faut savoir reconnaître l’oeuvre d’art dans la catégorie « Je la ramène d’autant plus que j’étale au grand jour mon ignorance satisfaite ».
    On a donc, d’abord : « Vous ne savez pas que les livres, ça existe ? » (tu le sens bien, là, l’universitaire d’élite blanchi sous le harnois ?), immédiatement suivi de : « De l’autre côté de la Manche on swinguait au son des Beatles, de l’autre côté de l’Atlantique le Velvet Underground allait réinventer la musique, et nous on en était encore au jazz de Saint-Germain-des-Prés des années 50. »
    En effet, les Beatles n’ont pas du tout eu de succès en France, mais alors : pas du tout. Il a fallu attendre l’assassinat de John Lennon en 1980 pour que les Français les découvrent. Avant, le gouvernement fasciste de Pompidou interdisait les concerts des Biateulsses.
    Et on massacrait dans les commissariats, aussi.
    Je serais curieux d’examiner la bibliothèque du camarade Tomas : la collection complète de La Semaine de Suzette ? Le bestove du militant trotskiste qui est tout à fait capable de lire les images, et même parfois de les colorier ?
    Notez aussi cette perle : « La liberté sexuelle n’était pas totale non plus [en 1968] ». Ah, putaing, cong, la liberté sexuelle n’était pas totale ? Mais quelle époque d’arriérés !
    Tu veux dire : un leader politique révolutionnaire n’avait même pas le droit de se faire tripoter la braguette par les enfants de maternelle dont il avait la charge ?
    Mais… mais… mêêê… c’était les zeurléplusombres de notristouâr ! Une atmosphère de répression aussi sinistre me rappelle l’ordre moral en vigueur chez les SS, auxquels on interdisait même de se livrer à des orgies sado-masochistes dans la chambrette d’une hitlérienne fanatique issue de la noblesse britannique, avant que cette dernière ne rapporte ses exploits par le menu à son tonton Adolf !

  81. @Robert Marchenoir
    Merci de votre adresse à Tomas.
    En fait sa prose est intéressante en ce qu’elle résume la pensée (?) et les croyances des gens issus de « La fabrique du crétin ».

  82. Robert Marchenoir

    @Carl Roque | 14 janvier 2017 à 20:41
    « Aujourd’hui le vrai courage c’est de ne pas dire de mal de Trump. »
    Aujourd’hui, le vrai courage c’est de s’efforcer de distinguer la vérité et de la dire, indépendamment de ses opinions. L’inverse s’appelle la poutinisation des esprits, qui est assez avancée en France.
    J’ajoute (pour les poutino-centrés) que le leadership russe a un mépris infini pour Trump, qu’il se garde bien entendu d’afficher.
    Le même mépris, je suppose, qu’il entretient envers des gens comme Marine Le Pen ou Philippe de Villiers. Les autocrates qui suscitent des collaborateurs chez leurs ennemis ont un respect tout relatif pour ceux qui cèdent à leurs avances et viennent leur lécher les bottes en public, vous savez.

  83. @ Tomas
    Ce que vous appelez « la liberté sexuelle » doit au moins autant à la pilule qu’à Mai 68 – la pilule étant un préservatif chimique et hormonal administré uniquement au genre féminin, genre dont on nous dit d’ailleurs maintenant qu’il n’est pas biologique.
    En Mai 68, chez les étudiants comme au PC et au PS, et longtemps encore après, les hommes refaisaient le monde en fumant des gauloises, certains parlaient même de jouir sans entrave, tandis que les femmes leur servaient le café et les petits gâteaux, puis lavaient et rangeaient la vaisselle ensuite. Si les choses ont un peu évolué, ce n’est pas à Mai 68 qu’on le doit.
    Je ne décrie pas Mai 68, mais juge qu’on en a fait une légende et qu’on lui a donné une importance exagérée, c’est un phénomène, et non une cause selon moi. Comme l’a dit un sociologue américain, les étudiants lançaient des pavés sur les forces de l’ordre pendant la semaine, mais pas le dimanche car ils allaient déjeuner chez Grand-Père et Grand-Mère avec leurs parents. Le changement dans les mœurs est continu ; il a fait un pas de géant après la guerre, en Europe comme aux États-Unis, pour les femmes en tous cas. Travail des femmes, études longues, droit de vote (en France), possession d’un carnet de chèques, pilule etc.

  84. Claude Luçon

    @ Exilé | 14 janvier 2017 à 20:43 et @ Robert Marchenoir
    Puis-je vous mettre d’accord :
    « Quiet » chez nous se traduit toujours par « Silence » ou « Calme »
    « Shut up » par « Taisez-vous » si on est poli, « Fermez-là » si on l’est moins, ou « Ta gueule » si on ne l’est pas du tout.
    Dans le cas de Trump, vu son ton et son air furieux c’était plutôt la troisième traduction qu’il fallait choisir surtout que le représentant de CNN insistait non moins vertement.
    Trump, sur CNN et les autres, s’est longuement expliqué sur la raison pour laquelle il ne voulait pas laisser la parole au représentant de CNN après avoir flatté tous les autres journalistes.
    C’était SA conférence de presse, pas celle de CNN qui ne faisait que rediffuser, comme BBC et Sky News qu’on peut aussi capter en France ; libre à lui de choisir à qui répondre.
    CNN était la seule chaîne TV qui avait lancé ce canular sans prévenir alors que d’autres médias dont The Washington Post et The New York Times l’avaient contacté avant la conférence pour le prévenir et lui dire qu’ils ne publieraient rien.
    Pendant la campagne, des grands médias US, seul Fox News l’avait soutenu, il suffisait de suivre le site Internet de Bill O’Reilly. Rien d’étonnant de la part de Fox News d’ailleurs, c’est l’anti CNN, ABC, CBS et NBC.

  85. Robert Marchenoir

    @caroff | 15 janvier 2017 à 10:31
    « Sa prose est intéressante en ce qu’elle résume la pensée (?) et les croyances des gens issus de « La fabrique du crétin ». »
    C’est exactement ça. Fascinante expérience de sociologie en direct démontrant les méfaits de la Déséducation nazionale. A force de tout faire, depuis des décennies, pour abrutir les gens, eh bien l’on finit par obtenir quelque résultat.

  86. @Robert Marchenoir
    Voulez-vous nous préciser pourquoi et en quoi Poutine est un ‘ennemi’ de la France ?
    Comment peut-on penser qu’un pays totalement détruit par soixante-dix ans de communisme et réduit à 150 millions d’habitants puisse inquiéter les USA – 330 millions d’habitants – et l’Union européenne – 520 millions ?
    N’existe-t-il pas plutôt de multiples forces qui ont grand intérêt à prolonger la guerre froide ? A commencer par l’OTAN et les vendeurs d’armes comme la France ?
    Continuer à isoler ce peuple russe si près de nous culturellement est une tragédie.
    Cordialement.

  87. @ Claude Luçon | 15 janvier 2017 à 11:11
    «  »Quiet » chez nous se traduit toujours par « Silence » ou « Calme ». »
    Exactement !
    À Cambridge, de la maternelle à l’Université l’heure de la sieste s’appelle « Quiet time ».
    La sieste comme le bon vin ont pénétré la Grande-Bretagne, grâce à l’Europe.
    En trente ans, j’ai pu voir les changements de style de vie et de régime alimentaire.

  88. Mary Preud'homme

    Trêve de baratin et autres explications oiseuses :
    « be quiet » (taisez-vous) quand on s’adresse à un journaliste qui vient de poser une question dérangeante, n’est certes pas une marque de déférence et de bonne éducation de la part d’un futur président. Pas besoin d’avoir fait dix ans d’anglais américain pour le savoir…
    Trump est un grossier personnage, mais cela, on le savait déjà.

  89. Trump : un type qui insulte par tweets une des figures emblématiques des droits civiques, dont la première mesure va consister à priver près de 20 millions d’Américains de couverture sociale, dont les quinze « ministres » ont une fortune supérieure aux 150 millions d’Américains les plus pauvres, dont le ministre de l’Education est opposé à l’existence d’un enseignement public, mérite effectivement M. Bilger qu’on lui laisse le temps de faire ses preuves.

  90. Catherine JACOB

    Peut-être serait-il pertinent de faire observer que la « charge anti-Trump » faisait notamment référence au fait qu’il se serait moqué d’un handicapé :
    Publié le 09.01.2017 à 14:41 – Mis à jour le 10.01.2017 à 10:44 sur « 20 minutes »/
    Meryl Streep a reçu le Cecil B. DeMille Award lors de la cérémonie des Golden Globes qui se déroulait hier à Hollywood. Plutôt que revenir longuement sur sa carrière et ses souvenirs de comédienne, elle a préféré marquer le coup en s’en prenant directement à Donald Trump… sans jamais le citer.

    Mais bon, citer DT sous la forme la personne qui s’apprête à s’asseoir dans le fauteuil le plus important du pays pour souligner qu’un tel personnage était peut-être handicapé lui-même bien qu’autrement du journaliste « en fauteuil » dont DT se serait moqué, était sans doute impertinent mais pas sans pertinence.
    Traduction des paroles de l’actrice :
    « Il faudra m’excuser. J’ai perdu ma voix à force de hurler ce week-end et j’ai perdu la tête un peu plus tôt dans l’année, donc, je vais lire », a-t-elle confié pour entamer son long discours à charge.
    Après avoir évoqué son admiration pour de nombreuses célébrités nommées lors de la cérémonie, elle s’est arrêtée précisément sur une « prestation » qui l’avait particulièrement « frappée » l’année dernière. « Elle m’a prise au cœur. Pas grâce à sa qualité ; parce qu’on en était loin. Mais parce qu’elle était efficace, et qu’elle faisait le boulot. Les gens ont ri, comme prévu. Je parle de ce moment où la personne qui s’apprête à s’asseoir dans le fauteuil le plus important du pays s’est lancée dans l’imitation d’une personne handicapée, a-t-elle raconté, en faisant référence à un haut fait de Donald Trump, qui s’était moqué, au moment de sa campagne, d’un journaliste du New York Times handicapé. Quelqu’un qui n’avait ni le privilège, ni le pouvoir, ni la capacité de pouvoir répondre. Ça m’a brisé le cœur quand je l’ai vu, et je n’arrive pas à le sortir de ma tête, parce que ce n’était pas un film. C’était la vraie vie. Et cet instinct d’humiliation, quand il est porté par une personnalité publique, avec un tel pouvoir, se transmet chez tout le monde, parce qu’il autorise les gens à agir de la même manière. Le manque de respect pousse au manque de respect, la violence invite à la violence. Et quand les puissants abusent de leur position pour humilier les autres, nous sommes tous perdants. »
    ——————
    DT a tout d’abord répondu en remettant les pendules à l’heure selon sa version:
    « Je ne me suis jamais moqué de personne. Je remettais en question les propos d’un journaliste qui avait transformé sa version d’une histoire, a-t-il expliqué. Les gens n’arrêtent pas de dire que je me moquais du handicap de ce journaliste – comme si Meryl Streep et les autres avaient le don de lire dans mes pensées – mais ce n’est pas le cas. Et souvenez-vous que Meryl Streep a présenté Hillary Clinton lors de sa convention. Et beaucoup de ces gens ont soutenu Hillary. » D’où on comprend qu’il s’agit pour lui d’une attaque politique par personne influente ne souhaitant pas s’incliner devant la vox populi.
    Puis répliqué :
    « Meryl Streep, l’une des actrices les plus surestimées de Hollywood, ne me connaît pas (ce que je comprends comme : ‘n’a pas qualité à juger si ma façon de m’exprimer dans certaines circonstances est du lard ou du cochon’) mais m’a attaqué hier aux Golden Globes.
    C’est un laquais de Hillary (Clinton) qui a perdu gros. Pour la 100e fois, je ne me suis pas moqué d’un journaliste handicapé (je ne ferais jamais ça), mais je lui ai juste montré qu’il s’est « mis à plat ventre » en changeant 16 fois l’histoire qu’il avait écrite pour me faire paraître nul. Encore plus de médias malhonnêtes ! »
    Donc si je comprends bien, il aurait simplement utilisé une métaphore du laquais qui s’aplatit devant son maître sans considérer la situation de « l’être en fauteuil » de ce journaliste-laquais de pouvoir particulier.
    Pour un homme politique c’est une faute que de donner à l’adversaire des verges pour se faire battre. Toutefois on n’est pas non plus obligé de déformer ses propos en faisant passer la métaphore d’un type de comportement pour une insulte / moquerie stigmatisant toute une catégorie de la population, qui eût en effet été inadmissible et aussi étonnant vu que le handicap se retrouve dans toutes couches sociales de tous les types de populations et qu’un politique n’a donc pas intérêt à se les mettre toutes à dos à la fois.

  91. Quiet or not quiet ?
    Il paraît assez évident que certains aimables correspondants jugent de la prestation de Trump et l’explication de ses  »quiet » lors de cette conférence alors qu’ils ne l’ont jamais vue ni écoutée.
    Simplement la détestation du Président-élu est plus forte que l’objectivité.
    Cordialement

  92. Robert Marchenoir

    @boureau | 15 janvier 2017 à 11:50
    « Voulez-vous nous préciser pourquoi et en quoi Poutine est un ‘ennemi’ de la France ? »
    1. C’est à lui qu’il faudrait poser la question. C’est lui qui nous désigne comme son ennemi.
    2. Je l’ai déjà expliqué ici environ 534 fois, si ma mémoire est bonne. Faites une recherche avec vos outils Internet habituels.
    « N’existe-t-il pas plutôt de multiples forces qui ont grand intérêt à prolonger la guerre froide ? A commencer par l’OTAN et les vendeurs d’armes comme la France ? »
    Parce que la Russie ne vend pas d’armes, peut-être ? La politique intérieure de Poutine repose sur son impérialisme militariste à l’étranger. Si vous n’avez pas saisi ce dernier point, qui est un fait et qui n’est contesté par personne (je parle des gens sérieux, pas des sectaires et des chefs de parti), je ne vois pas ce que nous pouvons discuter.
    Quant à l’isolement du peuple russe, je crois que vous rigolez. Quel isolement ? Les Russes « si près de nous culturellement » émigrent en masse chez nous, et nous les accueillons à bras ouverts. Les sanctions occidentales visent une poignée de dirigeants à la richesse insolente qui affament leur peuple.
    C’est Poutine qui a décidé d’interdire à certains produits alimentaires européens d’entrer en Russie, ce n’est pas nous ! Et c’est lui qui détruit, devant les caméras de télévision, les pommes et les fromages saisis en contrebande, au lieu de les faire distribuer gratuitement, dans un pays où les gens sont dans la misère et ont du mal à se nourrir.
    D’ailleurs, la preuve que les sanctions marchent, c’est que le Kremlin vient d’annoncer une possible levée de l’embargo… alors qu’il n’y a eu aucune concession de notre côté. Les autorités ont reconnu que l’interdiction des importations avait fait gravement chuter la qualité de la nourriture disponible.
    « Comment peut-on penser qu’un pays totalement détruit par soixante-dix ans de communisme et réduit à 150 millions d’habitants puisse inquiéter les USA – 330 millions d’habitants – et l’Union européenne – 520 millions ? »
    Je vais commencer à croire que vous nous prenez pour des imbéciles. C’est la nouvelle tactique de la désinformation soviétique, ça : prétendre que la Russie est toute pitite pitite, et si faible, si faible, qu’elle ne présente de danger pour absolument personne.
    Comment donc votre pays « totalement détruit par 70 ans de communisme » a-t-il réussi à envahir la Tchétchénie, la Géorgie, l’Ukraine, la Moldavie et la Syrie ? Un coup les poutinistes menacent l’Amérique de désintégration nucléaire, un coup ils jouent les pôv’ victimes incapables de faire du mal à une mouche. Les 10 000 morts de la guerre infligée à l’Ukraine, les 300 morts de l’avion de Malaysia Airlines abattu par les miliciens russes, ils n’ont pas franchement remarqué le côté « inoffensif » de la Russie. Vous vous payez notre tête.
    « Continuer à isoler ce peuple russe si près de nous culturellement est une tragédie. »
    Une tragédie pour qui ? Phrase aussi ronflante que creuse, directement concoctée dans les bureaux des services secrets russes. A ranger avec « l’ours russe qu’il ne faut pas agacer » (vous vous la rappelez, celle-là ?), « Poutine, le grand joueur d’échecs qui a toujours trois coups d’avance » (alors que c’est exactement le contraire : il prend la Crimée, du coup il perd l’Ukraine !), « l’escadrille Normandie-Niémen » et même « Tchaïkovski », parmi de nombreuses autres salades de la même farine.
    Il faut laisser Poutine massacrer les Ukrainiens parce que Tchaïkovski. Sérieusement, Gaston.

  93. @ Lucile
    Entièrement d’accord avec vous, Mai 68 n’est pas une cause mais la partie visible de l’iceberg des profonds changements connus par la société occidentale de l’après-guerre. Votre remarque sur les pseudo-rebelles refaisant le monde pendant que leurs femmes débarrassaient la table est d’autant plus savoureuse que je me l’étais faite il y a bien longtemps lors d’une réunion de famille !
    @ boureau
    Poutine n’est pas l’ennemi de la France bien sûr, comme tout bon Russe qui se respecte il apprécie notre pays en vacances. Mais une fois n’est pas coutume je serais d’accord avec Robert Marchenoir, ce n’est pas un allié valable et fiable, pour plusieurs raisons :
    – d’abord, il paraît difficile de s’allier avec un pays avec lequel nous n’avons pas de frontières, qui n’a pas vraiment de façade maritime sur l’Atlantique et dont nous sommes séparés par 2000 kilomètres. Dans les relations internationales, c’est la géographie qui compte avant tout, pas l’histoire.
    – ensuite, la Russie, comme la Grèce (je salue Noblejoué au passage) est un pays européen mais pas occidental. L’Etat de droit y est balbutiant, les rapports humains marqués par l’autorité, la hiérarchie et souvent par la brutalité. Notre proximité n’est qu’apparente, ce n’est pas parce qu’ils sont blancs et chrétiens qu’ils sont comme nous.
    – enfin, notre degré de développement économique et social est vraiment par trop différent. La Russie, malgré son immense territoire, son importante population et ses ressources, a le PIB de l’Espagne et ça ne va pas vraiment en s’améliorant depuis 2013. L’espérance de vie est d’environ dix ans inférieure à la nôtre, même si ça remonte depuis le début des années 2000. La quasi-totalité de l’important potentiel scientifique et industriel de l’URSS a été perdu dans la tourmente des années 90, ils ne savent plus construire que des armes, des centrales nucléaires et des lanceurs spatiaux. Je vous passe tous les indicateurs sociaux du pays qui sont assez catastrophiques vus de chez nous, à commencer par le taux de prévalence du VIH, supérieur à celui du Sénégal, pour vous donner une idée.
    Quant à Poutine… sans le vouer aux gémonies, pas plus que Trump (on a les dirigeants qu’on mérite, c’est bien pour ça que le Hollande-bashing permanent m’énerve), c’est juste un colonel du KGB qui a réussi à accéder au pouvoir porté par les circonstances, et qui grisé par le vertige du succès trompeur des années 2000 (dû essentiellement à la hausse du prix du brut) s’est mis en tête de prendre sa revanche sur le destin cruel qui avait conduit à la chute de l’URSS. D’où cette politique anti-américaine qui cache mal le désir de revenir à l’ordre international d’antan, lorsque Moscou et Washington avaient l’impression de régenter les affaires du monde. La Russie est un peu comme l’Allemagne des années 30 (option extrême) ou la France des années 50/60 (option plus modérée), un pays qui a subi un déclassement brutal et qui doit choisir entre l’option de la revanche (choisie par les Allemands en 1939… pour leur malheur) et celle de la résignation (option que nous avons choisie, et nous ne nous en portons pas plus mal).
    Je ne dis pas que la Russie est coupable de tout (la guerre en Ukraine aurait sans doute pu être évitée avec un peu plus d’intelligence de la part des Européens et des Américains, encore que le conflit soit dans l’intérêt à court terme objectif de ceux-ci), mais elle doit aussi balayer devant sa porte et privilégier les réformes internes (Dieu sait s’il reste du travail) à la poursuite de cette stratégie d’affirmation de sa puissance. Vis-vis de la France, elle se serait honoré à travailler davantage avec nous (nous ne demandons pas mieux, indécrottables américanophobes que nous sommes) au lieu d’essayer de tirer les ficelles de notre vie politique en donnant un passeport russe à Depardieu (qui avait insulté en direct notre Premier ministre) ou en faisant des appels du pieds répétés au FN.
    La Russie fascine dans notre pays, et à juste titre (c’est un pays magnifique avec une grande culture), mais le principe de réalité doit dicter notre politique étrangère. En l’état actuel des choses ce n’est pas un partenaire valable pour autre chose que l’achat de matières premières.
    @ Robert Marchenoir
    La culture c’est comme la confiture… etc. Que viennent faire les soeurs Mitford dans cette histoire ?
    Je sais bien que les Beatles est les autres ont été connus en France avant les années 80, merci. Mais je maintiens que sur le plan de la créativité et de la distraction de la jeunesse nous étions singulièrement en retard sur nos voisins d’outre-Manche. Les années 60 étaient celles de l’ordre gaulliste, celles du paternalisme, celles des jets d’Algériens dans la Seine ou du tir aux Guadeloupéens. Franchement, nous n’aurions pas eu le PC à l’époque, nous étions mûrs pour la dictature !
    Par « liberté sexuelle totale », j’entends la possibilité pour deux êtres adultes majeurs et consentants d’avoir des relations sexuelles sans l’accord de leurs parents et sans subir l’opprobre de la société. C’est d’ailleurs un des problèmes de nos immigrés des banlieues, c’est qu’ils sont encore à bien des égards victimes de ce carcan moral dénoncé par les bien-pensants.
    Mais bon dans la vie il y a ceux qui savent en profiter, et ceux qui croient à la valeur travail. Pour ma part j’ai depuis longtemps choisi mon camp, c’est pour ça que la France est le meilleur pays du monde !
    https://www.vice.com/fr/article/france-meilleur-pays-du-monde-133
    @ caroff
    Fabrique du crétin vous-même d’abord, espèce de cuistre malpoli, si vous pensez que vos ratiocinations réactionnaires sont d’un niveau plus élevé… Oui je sors de l’Education nationale, et j’en ai été tellement content que j’y ai mis mes enfants, histoire de reproduire l’espèce. Taper sur les professeurs, c’est tellement facile !
    Brighelli (dont j’ai lu un des livres, figurez-vous) m’apparaît d’ailleurs comme l’archétype du c’était-mieux-avant imbécile, pour ma part je préfère Rachid l’instit, c’est beaucoup plus optimiste et roboratif :
    https://twitter.com/rachidowsky13?lang=fr

  94. Je ne connais pas bien l’affaire du journaliste handicapé, mais Trump aurait dû savoir qu’un handicapé, une féministe, un individu qui n’est pas de race blanche ne peut pas être contredit, dans le monde politiquement correct (celui qui a été rejeté à la dernière élection, mais qui pense être seul à savoir ce qui est bel et bon).

  95. Poutine n’est pas qu’un colonel du KGB c’est aussi et avant tout un homme d' »affaires » très avisé qui règle des problèmes financiers avec un sens aigu de ses intérêts. Disons que s’il voulait être pauvre il ne pourrait pas.

  96. @tomas
    « Il paraît difficile de s’allier avec un pays avec lequel nous n’avons pas de frontières, qui n’a pas vraiment de façade maritime sur l’Atlantique et dont nous sommes séparés par 2000 kilomètres. Dans les relations internationales, c’est la géographie qui compte avant tout, pas l’histoire ».
    Difficile ne signifie pas impossible. Les Australiens sont nos alliés, ils l’ont prouvé maintes fois, surtout en 1917. Ils furent les premiers à réussir une percée victorieuse dans les tranchées allemandes dans la baie de Somme. Les Australiens sont dans le groupe de nos alliés, pourtant leur capitale politique est bien au-delà de l’horizon, elle est même située aux antipodes. Certains Anglais moqueurs évoquent le « Down under world ».

  97. Poutine ? sa légitimité démocratique est indéniable, il obtient 95 % des suffrages là où l’opposition peine à avoir 60%.

  98. Sur un blog américain :
    3000 personnes meurent chaque mois faute de couverture sociale leur permettant d’avoir accès aux soins : une situation subsaharienne. Il est temps que Donald arrange cela !!

  99. @Robert Marchenoir
    @Tomas
    Sympa d’avoir pris du temps sur votre week-end pour me répondre.
    Les dangers qui menacent l’Europe (sa civilisation et son économie) ne viennent ni de l’Ouest, ni de l’Est, mais du Sud. Mais vous n’êtes pas obligés d’être de mon avis.
    Il ne me semble pas avoir lu ou entendu une déclaration officielle de la Russie proclamant que l’Europe était son ennemie. Mais j’ai sans doute manqué un épisode.
    Poutine tire sa force de la faiblesse de l’UE, et plus cultivé qu’il n’est montré, joue entre les différents pays de l’UE, comme Horace indemne vis-à-vis des Curiace affaiblis. Et ça marche !
    Je n’ai pas vu en France ‘d’immigration de masse des Russes’ comme vous l’écrivez, mais par contre, je vois d’autres immigrations de masse qui m’inquiètent bien davantage. En matière de désinformation, d’où qu’elle vienne, je vous crois et nous crois assez matures et informés pour faire la part des choses : voir Alep.
    Les Peuples sont importants et non leurs dirigeants. La preuve aux dernières élections législatives russes, Poutine n’aurait obtenu que… 56% des votes. Petit à petit, la société russe convalescente démocratiquement se réveille. Aidons-la au lieu de l’ostraciser à travers ses dirigeants.
    Je suis sensible à l’isolement du peuple russe qui ne comprend pas et moi non plus, l’attitude de l’UE, notamment en Ukraine. Nos histoires et nos cultures sont intimement liées depuis des siècles. Et la parenthèse communiste a du mal à se refermer en France car toute une partie de notre intelligentsia  »de gôche » ne pardonne pas à Poutine d’avoir renoué avec l’Histoire d’avant 1917.
    Il est temps, je crois, que nous abandonnions le langage guerrier du XXe siècle en matière de relationnel entre les nations. Le temps est à la coopération entre les peuples. Erasmus est dans son domaine un exemple extraordinaire depuis trente ans.
    Quel dommage que F. Hollande n’ait pas choisi Hubert Védrine comme ministre des Affaires étrangères. Le respect qu’il inspirait dans les grandes chancelleries ainsi que ses compétences diplomatiques auraient bien servi l’UE. Mais on ne réécrit pas l’Histoire.
    Cordialement.

  100. @vamonos
    Nous ne sommes pas alliés avec les Australiens, qui ne font pas partie de l’OTAN que je sache.
    En 1917, l’Australie était un Etat satellite de la Grande-Bretagne qui était notre alliée (comme la Russie, à qui nous devons sans doute notre victoire sur la Marne, au passage). Et puis l’Australie est comme nous un Etat avec une façade maritime, donc susceptible de nous porter assistance par mer.
    La Russie possède quatre façades maritimes : deux complètement enclavées qui ne lui donnent pas de véritable accès à la haute mer (le Danemark et la Suède tiennent la Baltique, la Turquie contrôle les détroits quel que soit leur statut sur lequel elle pourra s’asseoir quand elle le voudra), deux tellement périphériques à son territoire qu’elles ne sont pas exploitables (la mer Blanche et la façade Pacifique).
    Par voie terrestre oubliez, trop de pays nous séparent pour que nous puissions communiquer, y compris par la voie des airs, qui n’est pas la plus commode.
    Mais au-delà de ces considérations stratégiques, j’ai du mal à voir l’intérêt d’un partenariat stratégique véritable avec la Russie : nous n’avons tout simplement pas d’ennemi commun. L’Etat islamique? La Russie ne s’y attaque pas, puisqu’elle concentre l’essentiel de ses forces en Syrie contre les autres groupes rebelles au régime de Bachar el-Assad. Les Etats-Unis ? Ce ne sont pas nos ennemis, à supposer que ce soit celui de la Russie, ce que la propagande du régime s’efforce de faire croire. La Chine, dont la Russie se méfie comme de la peste, au-delà des grandes déclarations d’amitié ? Ce n’est pas notre ennemi, elle est bien trop lointaine pour nous menacer sérieusement en quoi que ce soit.
    Une alliance durable peut reposer sur des intérêts communs, ou sur des valeurs communes. Sans nier l’appartenance de la Russie à la civilisation européenne, on est cependant très loin de cela : la Russie n’est pas encore une démocratie (sans être une dictature, ce qui est déjà un progrès) et elle n’a pas vraiment clarifié sa position sur ce que doivent être les limites entre sa zone d’influence et celle de l’OTAN. De surcroît, il paraît difficile d’établir un dialogue constructif tant que se poursuivent les provocations militaires auxquelles elle se livre régulièrement en venant chatouiller nos espaces aériens et maritimes avec ses avions et ses sous-marins.
    Cela ne doit pas nous empêcher d’avoir une relation pragmatique avec ce pays qui reste incontournable pour l’approvisionnement énergétique de l’Europe et la résolution des défis que l’humanité devra affronter au XXIe siècle (le réchauffement climatique, tout le reste est de la littérature), ni de peser au sein de l’OTAN pour que l’alliance et la Russie établissent des relations normales de coopération, la guerre froide étant terminée. Mais pour cela il faut être deux.
    Je suis optimiste, la Russie n’est pas l’URSS (je la comparerais plus à une grande Turquie avec des hydrocarbures et des têtes nucléaires) et nous finirons bien par trouver un terrain d’entente avec elle, mais le moment n’est pas encore venu pour cela, tant de son côté que du nôtre. Fixons d’abord une frontière à nos zones d’influence respectives, ensuite nous pourrons discuter sérieusement du reste et construire cet espace commun de Lisbonne à Vladivostok, si c’est toujours dans notre intérêt (au vu de la pénurie énergétique qui s’annonce, il risque fort d’être inutile).

  101. @ boureau
    Je suis d’accord avec vous sur le fait qu’il ne faut pas ostraciser la Russie ni la réduire à un caricatural épigone de l’URSS. Et vous avez presque raison sur l’émigration en provenance de la Russie qui est faible, sauf celle en provenance du Caucase du Nord, mais la région est tellement peu peuplée que ça n’a de toute façon pas grande importance.
    La politique internationale, ce ne sont pas des déclarations mais des actes. Force est de constater que la Russie s’efforce par tous les moyens d’enfoncer des coins dans l’Union européenne (comme si elle n’était pas assez divisée comme ça), en finançant et en soutenant les partis d’extrême droite comme le FN chez nous. Rien que cela, de mon point de vue, suffit pour ne pas s’engager vers une coopération poussée avec ce pays.
    Enfin et encore une fois, la Russie n’est pas un pays occidental. La règle de droit y est relative, l’arbitraire du pouvoir fréquent, la corruption omniprésente. Il leur faudra encore beaucoup travailler pour parvenir aux standards européens.
    Avoir de bonnes relations oui (nous les avons, la preuve en est que l’affaire des Mistral s’est réglée au mieux des intérêts des deux parties) mais on ne peut pas aller au-delà pour l’instant.
    Je ne vois pas quelle est la menace venant du Sud. L’immigration? Si vous voulez, mais je ne vais pas redébattre du sujet, ce n’est pas pour moi un problème.
    Et rassurez-vous, la Russie bénéficie elle aussi du programme Erasmus, qui s’étend désormais au monde entier.
    Quant à l’Ukraine c’est compliqué. D’un côté, Kiev est aussi différente de Moscou que Bordeaux l’est de Paris, et le pays a tous les défauts de la Russie en plus petit. Je ne sais pas quelle ont été les basses manoeuvres des uns et des autres pour séparer le pays de la Russie (je me méfie des arguments consistant à faire de Soros le bouc émissaire de tout ce qui se passe dans l’ex-URSS), mais il serait effectivement logique que certains pays aient tout fait pour affaiblir la Russie en l’amputant de ce qui est devenu le deuxième Etat européen en superficie. Quant à la Crimée, si on faisait le référendum dans des conditions normales, les résultats seraient sans doute voisins, et le Donbass (rattaché à l’Ukraine dans les années 30) est également plus russe qu’ukrainien.
    D’un autre côté, la population ukrainienne a visiblement fait le choix de Bruxelles plutôt que celui de Moscou, ce en quoi on ne peut pas tout à fait lui donner tort. J’aurais tendance à penser que l’intérêt de l’Ukraine est plus d’être dans l’orbite de Moscou que du nôtre, mais c’est à eux de décider. Et il ne faut pas oublier que la partie occidentale du pays n’a rien de rien de russe puisqu’elle ne fut rattachée à l’URSS qu’en 1945 sans avoir jamais fait partie de l’empire des tsars avant. C’est un peu une grande Belgique en somme.
    Quant aux Russes ils ne sont pas si isolés que cela, ils peuvent toujours venir chez nous, même s’il faut un visa il n’est pas difficile à obtenir. A eux de ne pas croire aux âneries qu’on leur serine à la télévision et à ne pas verser dans le nationalisme excessif dont il font trop souvent preuve.

  102. Robert Marchenoir

    @Tomas | 15 janvier 2017 à 19:23
    « Franchement, nous n’aurions pas eu le PC à l’époque, nous étions mûrs pour la dictature ! »
    Bien placé pour concourir aux World Awards 2017 de la sottise gauchiste. Le parti communiste rempart contre la dictature : vous vous surpassez, mon vieux… Bientôt, vous allez tangenter Garry Gaspary. Vous trollez, avouez-le.

  103. Certes, il a été élu démocratiquement… hum…
    Je garde, quant à moi, mon estime pour cette (excellente) actrice, femme intelligente et sensée qui, avec ses mots et c’est son droit, déplore qu’un tel président, vulgaire, machiste, sexiste, soit à la tête de son pays… Et on n’a pas tout vu… hélas.

  104. sylvain @ Marchenoir et Cie

    @ Marchenoir | 16 janvier 2017 à 22:05
    « Bientôt, vous allez tangenter Garry Gaspary. Vous trollez, avouez-le. »
    Vous n’avez pas encore compris que c’est le même ? mon dieu que vous êtes bien naïfs ici ! Il vous fait marcher à la baguette et vous mordez tous à l’hameçon, à moins que vous y preniez un plaisir sadomaso. Vous êtes tous très cultivés c’est indéniable mais vous manquez d’intelligence ; faut-il que ce soit un gros beauf de troisième mi-temps frontiste christianisé comme moi *** qui vous fasse l’honneur de vous donner des leçons de détection de trolls ?
    *** Kss kss mon toutou ! papatte sussucre !

  105. @ Robert Marchenoir
    Si troller est émettre un avis contraire à celui de la majorité, alors oui je trolle. Mais rassurez-vous, personne ne me paie pour cela.
    Aurions-nous bénéficié des multiples conquêtes sociales dont nous jouissons aujourd’hui sans les anarcho-syndicalistes de la fin du XIXe siècle et les communistes ensuite ? Le patronat aurait-il concédé aux travailleurs deux, puis trois, puis quatre, puis cinq semaines de congés payés sans la présence de syndicats prêts à faire à faire grève ? Les gouvernants, tous de droite, qui ont dirigé la France de 1958 à 1981 se seraient-ils souciés (un minimum) de leur bien-être sans un PC qui à son zénith comptait 20% d’électeurs ?
    Je ne le crois pas, je n’ai jamais vu quelqu’un renoncer à ses avantages indus sans qu’on lui force la main.
    Quant à la France gaulliste des années 60, sans le PC, elle aurait été mise en coupe réglée par les nervis du SAC au service de la bourgeoisie de l’époque. Pourquoi croyez-vous que depuis vingt-cinq ans les travailleurs se font tondre par les grands patrons ? Parce que nous n’avons pas assez de syndiqués dans notre pays, et que les partis défendant ce qu’on appelait avant la classe ouvrière sont ridiculement faibles dans les urnes.

  106. anne-marie marson

    Cynthia Fleury, notre philosophe-psychanalyste de réputation (inter)nationale, a déclaré dans « C polémique » que le vote en faveur de D.Trump était une « connerie » du vote populaire.
    Concernant D.Trump, en sa qualité de psychanalyste elle a parlé de « réminiscences » concernant son attitude provocatrice et sa vulgarité.
    Je me demande si elle parlera aussi de certaines « réminiscences » si Marine Le Pen est élue.

  107. @ thelma | 16 janvier 2017 à 22:32
    « …cette (excellente) actrice, femme intelligente et sensée… »
    Pour l’excellence de l’actrice, on ne peut qu’être d’accord, elle s’identifie aux personnages qu’elle joue, encore que sa relative froideur de blonde ne m’inspire pas du tout et son jeu finit par être stéréotypé.
    Pour « l’intelligente et sensée », voilà deux qualificatifs qui sont ou pourraient être antinomiques.
    Si le bon sens est la chose la mieux ou la moins bien partagée au monde, il relève d’un certain conformisme plongeant sa source dans le conformisme de la société.
    Si vous appelez intelligence la capacité de bien gérer sa vie, sa carrière et ses propriétés, alors peut-être Meryl Streep est-elle intelligente. Mais l’intelligence, celle qui fait avancer le monde et les hommes, n’est pas de cette nature.
    L’intelligence relève de qualités de fulgurance et de remise en cause du sens commun pour porter plus loin l’état de savoir de la société.
    À ce jour, Meryl ne nous a pas apporté d’autres éléments sur ses qualités intellectuelles qu’un jugement plein de mépris sur D. Trump.
    Un mépris déplacé d’ailleurs, qui prouve sa faible intelligence. On ne doit pas – pas encore – juger D. Trump sur ses défauts de vulgarité, de machisme ou de sexisme, tous défauts secondaires et qui seront oubliés ou feront la joie des historiens s’il réussit.
    Le seul, le vrai reproche que l’on puisse faire à Donald Trump est d’être un bavard impénitent, un grand causeur sans avoir encore montré qu’il pouvait être un grand faiseur en politique. Il a réussi en affaires, c’est vrai mais c’est insuffisant pour moi.
    J’ai bien peur qu’il ne soit un Sarkozy américain, un bavard sans pugnacité, sans cette volonté de bulldozer qui renversera l’ordre établi comme il le promet.
    Pour le moment j’applique le « wait and see » so british, j’attends de voir pour juger l’homme et son action, tout en approuvant une grande partie de ses déclarations y compris les plus provocantes, celles-là peuvent aider à renverser la table du conformisme mondialisé.

  108. @ Tipaza
    « On ne doit pas – pas encore – juger D. Trump sur ses défauts de vulgarité, de machisme ou de sexisme, tous défauts secondaires et qui seront oubliés ou feront la joie des historiens s’il réussit. »
    C’est plus grave que vous ne le dites. Un chef doit être un rassembleur, or par cette attitude, il est un diviseur.
    Vous vous rendez compte qu’on doit sans cesse rappeler qu’il est le chef légitime puisqu’il est élu, car il divisa comme candidat et continue à le faire comme Président ?
    Autre faute, moins certaine mais gravissime, sa vassalisation à la Russie.
    Pour éclaircir le problème, et en cas sinon de preuves, d’indices assez sérieux, pour le régler, je fais cependant confiance aux institutions américaines.

  109. Selon Haaretz, journal israélien bien informé, les services secrets américains ont avisé leurs confrères israéliens de ne pas leur transmettre, sous l’administration Trump, d’informations sur leurs activités secrètes. Ces informations remontant jusqu’à Trump risquant de se retrouver entre les mains des Russes et donc de l’Iran. Un président US soupçonné par ses propres services…
    http://www.haaretz.com/israel-news/1.764711

  110. « Un chef doit être un rassembleur » oui par exemple ceux qui obtiennent 99% des voix à chaque vote sont de grands rassembleurs… Ils prouvent leur capacité à détruire toute opposition. Tant qu’on entendra des Meryl Streep pleurer pas de problème.
    Un chef est celui qui sait orienter la marche d’un groupe malgré les atermoiements et les oppositions, et en cas de crise sortir du politiquement correct pour avancer.
    Attendons de juger de voir les faits et leur résultat.

  111. hameau dans les nuages

    @ Tomas
    « Un président US soupçonné par ses propres services… »
    Non Tomas, un président US soupçonnant ses propres services. Même entre eux il se soupçonnent. Et ce n’est pas nouveau.

  112. @ carl roque
    «  »Un chef doit être un rassembleur » oui par exemple ceux qui obtiennent 99% des voix à chaque vote sont de grands rassembleurs… »
    Vous vous plaignez, à juste titre, d’une chose caricaturale : qu’on dénonce les violences faites aux femmes par les hommes et non celles des violences faites par les hommes aux femmes.
    Mais vous êtes dans la caricature. Il ne s’agit pas d’avoir été élu avec tellement de voix. Il ne s’agit pas de parler en langue de bois… Il s’agit de ne pas parler en langue de pute (pardon pour les péripatitiennes que je ne soupçonne pas d’être pires que d’autres, mais l’expression est parlante…). Il s’agit de ne pas humilier et exclure une partie de son peuple.
    Traduisons ça en termes grossièrement droite-gauche. Si on est de droite, on n’est pas obligé de taper sur les fonctionnaires. Si on est de gauche, sur les riches. Ce qu’il faut, c’est avoir un projet et de tenter de rassembler les gens autour. Par exemple, si, tiens, admettons que je pioche à droite et à gauche, pourquoi pas ? Je dirais que les fonctionnaires sont très bien, mais que l’état des finances fait qu’on est obligé d’essayer de ne pas remplacer tous ceux qui partent à la retraite. Eh bien, c’est grâce à votre excellence que nous avons des méthodes de travail meilleures, chers fonctionnaires, et que nous pourrons donc le faire, et merci de collaborer à une réforme nécessaire à la société. Je dirais que les riches sont très bien, mais que l’état des finances et de la société fait qu’on est obligé de leur demander un effort supplémentaire. C’est parce que vous avez créé cette richesse que nous pouvons la prélever. Aux fonctionnaires et aux riches, merci. Evidemment, ils ne pourraient pas échapper à l’effort, mais main de fer dans gant de velours, ils n’auront jamais été humiliés mais toujours honorés. Nul ne doit être présumé incapable d’agir selon l’intérêt commun. De plus, les gens s’identifient à ce qu’on attend d’eux, dites-leur qu’ils sont des rats, ils se comporteront en rat, dites-leur qu’ils sont nobles, ils se comporteront noblement.
    Toute choses égales par ailleurs… Etiquetez les gens sert à dresser un camp, le sien, contre un autre, pour gagner d’une victoire qui affaiblira la société. Proposer un chemin, c’est l’ouvrir à tous, inviter tout le monde ce qui déjà n’affaiblit pas la société, voire la renforce par une plus grande intégration.
    Les idées doivent être confrontées, les citoyens, et les groupes auxquels ils sont agrégés, respectés.

  113. @ carl roque
    Pardon, je voulais dire qu’on a tort de ne pas dénoncer aussi les violences faites aux hommes par les femmes. Les femmes, les hommes, tout le monde peut être victime ou bourreau.
    Tiens, pour votre question des hommes ennuyés par les femmes, pourquoi ne parlez-vous que des hommes battus ? Il me semble que quand une femme fait un enfant dans le dos d’un homme, ce n’est pas mieux. Bon, d’accord, ça impressionne moins que des coups.
    Mais pour moi, c’est un pendant au fait que certains veuillent interdire l’avortement. Dans un cas, une femme est obligée de garder neuf mois un enfant indésiré en elle – probablement toute sa vie, vu la pression sociale… Dans un autre, un homme a un enfant sans l’avoir voulu, et en plus, doit en assumer la charge financière.

  114. @Noblejoué
    Votre remarque vaut aussi pour l’accouchement sous X : le père n’a strictement aucun droit même s’il s’engage à assumer seul l’enfant.
    Pourquoi je ne parle que de l’injustice faite aux hommes battus ? mais parce que c’est juste un exemple criant et facilement démontrable dès que l’on s’intéresse davantage aux faits qu’aux discours dogmatiques répétés en boucle.
    Je pourrais évoquer une autre sujet sulfureux évoqué sans grande précision ces derniers jours : les SDF qui meurent dans la rue. On en a recensé 500 environ, mais l’association qui le fait a de petits moyens et dans une étude récente, le nombre apparaît beaucoup plus élevé : plus de 2000 morts, et vous savez quoi ? il s’agit à 92% d’hommes. Qui crie à l’inégalité des sexes ? personne. 125 femmes meurent de violences conjugales c’est une cause nationale (dont on exclut de fait les 30 hommes qui y passent), 2000 hommes meurent de violence économique c’est un non sujet. Idem pour les suicides, 8000 hommes contre 2000 femmes, pas de quoi se mobiliser, 93% des accidents du travail mortels… rien à dire etc.

  115. @ Carl Roque
    Je ne veux pas opposer les hommes et les femmes, mais amener à l’idée de la LIBERTE du CORPS.
    Hommes et femmes doivent s’opposer à tous les abus : coups, atteintes à la liberté d’avorter, enfants dans le dos, que sais-je encore ?
    Dans un autre domaine, qu’on laisse nager sous l’eau dans les piscines ! Bref, nous avons tous un corps, nous devrions tous en défendre la liberté comme celle de la liberté des autres.
    Pour les gens en tant qu’acteurs économiques : il faut défendre les femmes contre les discriminations et aider les SDF, mais surtout pas en les hébergeant de force comme c’est parfois la mode. Est-ce que des gens sans domicile ont encore la liberté d’aller et de venir dans des espaces communs ? On peut en douter à certaines réactions.
    Sinon, il y a moins de femmes SDF, il s’en trouve plus qu’avant. Les SDF les plus adaptés me semblent ceux capables de se regrouper, que ce soit entre personnes de même sexe ou différent.
    Dans le froid, les gens ont daventage pitié des SDF, par partage d’une expérience corporelle commune désagréable.
    De même, il me semble que toute atteinte au corps doit être combattue avec impartialité. La concurrence entre victimes ne dessert que les victimes, et c’est un travers où tout le monde peut tomber, ce qui fait que je le rappelle de temps à autre.

  116. La concurrence (déloyale) entre victimes c’est précisément ce que je dénonce dans le féminisme subventionné et qui crie « égalité »:
    Parlez de femmes victimes, vous êtes un défenseur du « droit des femmes » et un noble combattant d’une cause juste.
    Parlez de victimes hommes oubliées (avec obstination), vous êtes un misogyne, un négationniste de la violence « faite aux femmes  » et un suppôt du monstrueux patriarcat…
    Il existe des dogmes à ne jamais oublier en public.

  117. @ Carl Roque
    Tiens, des victimes bien moins reconnues, et pourtant ! Que des hommes maltraités.
    Humains sacrifiés aux bêtes.
    http://www.courrierinternational.com/article/2007/02/22/les-tribus-victimes-de-l-ecologie
    A mon avis, les hommes et les femmes sont égaux en tout et d’abord en bêtise. Imagions quelque bisexuel écrivant une annonce, cherche un cerveau… Franchement. Les femmes, en déniant leur éventuelle culpabilité veulent se faire passer pour des anges. Les hommes, je ne parle pas des victimes, les autres, qui se moquent d’eux, veulent se faire passer pour viril ce qui a l’air de vouloir dire invincible dans leur jargon.
    Suffit ! Aucun groupe, aucun sexe, individu ou autre n’est au-dessus de rien : tous peuvent être victimes ou bourreau. Tant qu’on ne reconnaîtra pas ça, on n’avancera pas, et tout le monde sera perdant sauf quelques bourreaux servis par l’aveuglement général.

  118. Mary Preud'homme

    @Carl Roque | 21 janvier 2017 à 15:39
    Plus de SDF hommes que de femmes, mais aussi plus d’alcooliques, de drogués, de criminels, de voleurs, d’escrocs, de violeurs, de taulards, etc.
    Sortez vos mouchoirs !

  119. @Mary Preud’homme
    Vous illustrez parfaitement ce que je dénonce : « Plus de SDF hommes que de femmes, mais aussi plus d’alcooliques, de drogués, de criminels, de voleurs, d’escrocs, de violeurs, de taulards, etc.
    Sortez vos mouchoirs ! »
    92 % des morts quand même ! C’est lourd non ?
    Je traduis votre phrase comme cela : « Sachant qu’il y a plus de criminels hommes, il convient de ne pas prendre en compte les souffrances des représentants de ce sexe et de bien se moquer d’elles ».
    Excellent raisonnement que je peux vous resservir, « sachant qu’il y a plus de criminels… » , ah non on n’a pas le droit de stigmatiser une religion, une ethnie, ni rien d’autre mais par contre on peut se lâcher totalement sur « les hommes » et confondre allègrement tout ce groupe avec une infime partie de ses membres, c’est même à la mode.
    @Noblejoué
    Je suis d’accord avec vous : « Aucun groupe, aucun sexe, individu ou autre n’est au-dessus de rien : tous peuvent être victimes ou bourreau. Tant qu’on ne reconnaîtra pas ça, on n’avancera pas, et tout le monde sera perdant sauf quelques bourreaux servis par l’aveuglement général »
    …sauf pour les femmes bien entendu… qui ont droit à leur ministère, à leurs droits spécifiques, etc.

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