Je ne sais pas pourquoi mais j'ai éprouvé comme un blues républicain quand j'ai appris que notre président de la République était venu avant l'heure au Salon de l'agriculture (nouvelobs.com, 20 minutes, lefigaro.fr, Le Post). Le service d'ordre était paraît-il impressionnant (RTL). Je ne veux pas croire que cette visite précoce était seulement motivée par la peur des débordements. Il y aurait eu là comme un aveu de faiblesse. Il n'empêche que ce "catimini" m'a fait mal comme une mauvaise surprise. Quelque chose ne tourne plus rond dans ce pays où celui qui nous représente doit se défier de concitoyens dont beaucoup sans doute l'ont élu en 2007.
Le président n'a pas tort. Le "folklore" n'est pas tout. Le Salon ne devrait pas être seulement un concours permettant aux hommes ou aux femmes politiques de battre des records de présence, de boire ou de manger plus que l'adversaire ou de mieux tapoter le cul des vaches avec les appréciations techniques qui conviennent. Nicolas Sarkozy, lui, a participé à une table ronde au cours de laquelle il a annoncé que l'agriculture bénéficierait d'1,8 milliards d'euros (JDD.fr). C'est considérable et pourtant cette arrivée avant l'heure me reste sur le coeur. Je ne me console pas en me murmurant cette pensée qui ne guérit rien mais explique tout : comme le temps passe !
Il y a des années, il n'y a pas si longtemps, un ministre de l'Intérieur certes protégé venait affronter les nuits d'émeutes et parfois les émeutiers eux-mêmes. Je me rappelle certains dialogues plus que "musclés". Nicolas Sarkozy s'aventurait au coeur du désordre et de la violence et ses adversaires au chaud devant leur télévision avaient beau dire, j'admirais ce comportement. Je n'étais pas le seul à célébrer ce courage et cette manière si singulière de ne pas fuir le réel, quel qu'il soit. Je suis persuadé qu'au cours de cette période beaucoup l'avait déjà choisi pour la charge suprême. Incapable de me souvenir du détail de mon existence alors, j'ai encore dans la tête l'espoir d'une possible renaissance de la politique. L'avenir n'était que promesse.
Je n'ai pas oublié non plus comme ce même ministre fustigeait certaines pratiques judiciaires qui avaient abouti à des tragédies et comme tout seul, contre la grande famille judiciaire, j'affirmais qu'il avait raison. Nicolas Sarkozy n'avait peur de rien et les tabous ne lui résistaient pas : il les transgressait avec volupté et une énergie amplifiée d'être perçue comme iconoclaste. Je me demandais d'où sortait ce parler vrai et s'il durerait. J'étais devant un être politique non identifiable. On était beaucoup à attendre la suite.
Le président de la République, en 2008, répond maladroitement, au Salon de l'agriculture, à un grossier personnage qui ne veut pas lui serrer la main. Plus tard il est invectivé par un pêcheur de sa fenêtre et lui réplique sur un ton vigoureux. Enfin, pour vanter Rachida Dati, il traite les magistrats de la Cour de cassation qui n'ont pas bronché de "petits pois". C'était encore de l'atypique mais moins stimulant que les précédentes audaces. Il choquait plus qu'il ne créait. On était tout de même contraint de s'avouer que cette personnalité politique sortait de l'ordinaire et que, président, il cherchait à plier la fonction à ce qu'il était. Il n'avait toujours peur de rien, surtout pas de l'opinion commune. Cette capacité de ne pas céder suscitait de l'adhésion, quoi qu'on en ait.
Le président apprit, voyagea, écouta, aima. Changea vraiment.
Au Salon de l'agriculture, cette année, il a échappé à tous les risques. A l'abri des autres et, qui sait ?, peut-être encore de soi. C'est triste. Comme une vie aimée qui se délite, s'évanouit.
Ciel gris, avenir sombre, mélancolie démocratique.
Vous prêtiez à NS du courage et de la volonté, je n’y voyais que provocation et un culot énorme, bien protégé par une armée de gardes du corps.
Je me souviens de cette visite du ministre dans ma petite ville tranquille de province, le centre-ville bloqué par une armée de policiers et CRS, ou le sésame était la carte de l’UMP.
La fameuse visite que vous évoquez me rappelle celle de Ariel Sharon sur l’esplanade des mosquées, et la guerre qui s’ensuivit.
Quel est le bilan, des années plus tard, de ce nettoyage à haute pression annoncé alors?
Voilà qui est morne, en effet.
Le tempérament de guerrier terrien a fait place à celui de terrien, lui-même ayant perdu sa direction, vite subjugué par celui du maniérié. Que reste-t-il ?
Les déclarations fracassantes portant sur des sujets de fond ont fait place à des déclarations fracassantes sans fond. Maintenant, c’est le silence.
L’électorat n’en a pas eu pour son vote. Les maniérés et les prudents ne manquent pas, de Matignon au Luxembourg en passant par le Palais-Bourbon. La société, elle, reste en attente. Ce n’est pas sur la sélection népotiste d’un candidat à l’EPAD que s’est décidée la présidentielle.
Faut-il vraiment croire que la situation au Proche-Orient est comparable, conditionnée par la simple visite d’Ariel Sharon au coeur de Jérusalem ?
Est-il possible de répondre à cette question en une phrase ? Si ce n’est pas le cas, je vous propose de consentir à reconnaître que ce sujet nous entraînerait bien loin de celui du jour.
L’aspect matinal de la mise en scène attriste P. Bilger. Pffft, le Président a courageusement participé aux réunions de copropriétaires de sa belle-mère pour résoudre sur le dos du contribuable les problèmes de tout à l’égout.
En banlieue, ce n’était pas du courage, c’était de l’opportunisme et de la provocation électoraliste.
« Casse-toi pauv’con », c’était de la mauvaise éducation et une incompréhension profonde du rôle et de la place du chef de l’Etat en France. Pourquoi n’avons-nous plus de présidents cultivés (vraiment cultivés) ?
NB : histoire de dire que ce ne sont pas des propos idéologiques : je suis un commerçant républicain qui vote à droite.
Bonjour Philippe Bilger,
Vous nous dites : « Je me demandais d’où sortait ce parler vrai et s’il durerait. J’étais devant un être politique non identifiable. On était beaucoup à attendre la suite ».
Je comprends votre déception. Elle est partagée par bien des citoyens qui ont cru voir dans ce personnage « au parler vrai » une rupture avec le langage peut-être trop lissé de ses prédécesseurs.
Mais les faits sont là et ils accréditent parfaitement le fameux principe de Peter.
De même que l’on peut être un excellent mécano et un très mauvais chef d’équipe, un bon ministre de l’Intérieur peut s’avérer un piètre chef d’Etat.
En fait le parler vrai, lorsque celui-ci ne s’accompagne pas du geste qui va avec, laisse un goût amer de déconvenue. Les citoyens sauront s’en souvenir en 2012.
Curieux de constater dans la presse et dans les blogs à quel point l’antisarkozyme est sarkoziste. Le sarkozisme est de croire ou faire croire que l’action d’un homme peut tout changer, l’antosarkozisme sarkoziste consiste inversement à imputer à un homme tout ce qui va mal dans la société. Ici le sort de Sarkozy – comme ailleurs celui de Domenech – n’annonce-t-il pas la situation à venir de tous ceux qui ont une responsabilité institutionnelle ou une responsabilité sociale ? A contrario, voir la popularité de ceux qui ne « font » rien ou ne sont plus, nationalement, impliqués dans rien (avec une étonnante faculté d’oubli de leur passé) : Chirac, Strauss-Kahn, Villepin, etc… Sarkozy retraité fera un triomphe au Salon de l’Agriculture lorsqu’Aubry ou Copé – président(e) de la République – rentreront par la petite porte..!
C’est vrai que la démocratie se portait mieux quand NS insultait le citoyen et les hauts magistrats.
Aujourd’hui qu’il va au Salon de l’agriculture à 8h du matin, je m’inquiète vraiment pour la démocratie.
« Incapable de me souvenir du détail de mon existence alors »
Il faut dire à Madame votre épouse de saupoudrer régulièrement votre salade de quelques graines de
Curcuma longa – famille des Zingibéracées -, encore appelé « safran des Indes », mais cependant connu en occident depuis l’antiquité (Cf. le « De materia medica » où cette plante utilisée en médecine ayurvédique, figure parmi les cinq cents plantes présentées et qui est numérisé par l’université Paris-Descartes: http://www.bium.univ-paris5.fr/histmed/medica/dioscoride.htm voir aussi ci-dessus).
« agent de chimioprévention efficace des cancers colorectaux chez les rongeurs (essais cliniques chez des volontaires en cours », affirme wikipédia
« La curcumine pourrait également aider à stimuler les cellules du système immunitaire qui engloutissent les protéines du cerveau. »
De plus, «l’activité thérapeutique du curcuma est décuplée en présence de poivre noir (via l’action de la pipérine, alcaloïde responsable de la sensation de ‘pseudo-chaleur’ que procure sa consommation)», et ce qui ne gâte rien, c’est une très jolie fleur.
L’écriture idéographique en japonais, de cette plante,
(鬱金) indique la couleur de la poudre obtenue par broyage de la racine de certaines espèces avec le second caractère (金), et utilise le premier (鬱) pour nommer un état déprimé, comme l’est peut-être «qui arrive avant l’heure. » et qui contamine ainsi la démocratie que vous défendez.
« Le président apprit, voyagea, écouta, aima. Changea vraiment. »
Belle évocation, Philippe, de cette tonalité crépusculaire s’abattant sur votre soleil Sarkozy.
Je pense que ce que vous avez surestimé dans votre passion Sarkozy est le trop de crédit que vous avez apporté à ce qui vous apparaissait alors comme des transgressions bienheureuses.
La limite de NS, selon moi, réside dans le fait qu’il n’a pas les moyens de son ambition.
Il n’est que le produit, parmi tant d’autres, parmi tous les autres, peu importe la couleur de leur camp, d’une culture politique fabriquée depuis les années 80, sans socle, ni structure, ni profondeur véritables.
La génération politique des années fric et des années comm. mélangées.
PS : pour les trop peu littéraires de votre blog, je me permets de rappeler que :
« Le président apprit, voyagea, écouta, aima. Changea vraiment. »
fait écho à
« Il voyagea.
Il connut la mélancolie des paquebots, les froids réveils sous la tente, l’étourdissement des paysages et des ruines, l’amertume des sympathies interrompues.
Il revint. »
(épilogue de L’Education sentimentale – Gustave Flaubert)
Mon Dieu, comme c’est cruel de faire référence à Flaubert…
@PB
« A l’abri des autres et, qui sait ? »
Oui qui sait…
Voilà une excellente méthode pour se couper de son électorat tout en suscitant des tonnes de critiques pour ceux qui n’ont pas besoin de ça pour en décharger des tombereaux.
Il y a comme un arrière-goût d’un dérisoire enfantillage dans cette « manoeuvre ».
J’avoue franchement que j’ai de plus en plus de mal à comprendre cet homme…
Cordialement
Pierre-Antoine
Je ne peux que vous demander, en un premier temps, d’aller lire ma réponse sur le foot, où je parle de Napoléon.
La meilleure façon de vaincre la mélancolie dépend d’abord de l’art de s’administrer un bon coup de pied dans le derrière, histoire de stimuler le nerf optique et de pleurer un bon coup.
Pour ceux qui ne verraient pas le rapprochement, demander à Bruno Gaccio, il se souviendra sûrement de ce sketch hilarant, entre Jospin dit « le mormon dépressif » et Claude Allègre.
Dans un deuxième temps, une fois la pendule bien remontée, il faut, comme pour la vache folle, se débarrasser du cheptel. Tous sont contaminés.
Afin que la démocratie puisse ressusciter, il faudra éviter le piège central des partis, de leurs systèmes de financement et de leurs méthodes pyramidales d’investiture qui provoquent la double erreur de casting : Ségolène et Nicolas.
Deux illustres incompétents, velléitaires, enragés par la soif d’être calife à la place du calife et uniquement bons à cela.
C’est à partir de ce grand coup de balai que nous aurons la chance de voir émerger quelques survivants sincères et beaucoup de nouvelles têtes bien faites, venues pour se mettre au service de la nation, l’esprit en paix, travaillant pour le bien de tous, sans esprit de carrière, car malins que nous sommes, nous interdirons le cumul et plafonnerons la durée à deux mandats.
Quand le fait de faire de la politique ne sera plus synonyme de dévoiements injurieux devant conduire les zozos vers une magistrature enfin libre et respectée, le beau bleu du ciel d’Aquitaine de ce matin sera toujours le même, mais les remugles désastreux auront été chassés !
Encore un peu de patience 2012 est tout proche.
Le satrape pourra se recycler chez Darty.
Pour une fois, je ne suis pas du tout d’accord avec vous. J’ai aimé sa façon de venir bien avant l’heure prévue. Plutôt que de donner encore du grain à moudre à ses opposants, il s’est ménagé un temps libre pour une vraie rencontre avec les agriculteurs.
Les gens qu’il a rencontrés n’étaient ni des journalistes, ni des curieux mais les principaux intéressés. Pas de faux sourires pour les caméras, peu de culs de vaches flattés pour jouer la proximité, mais une vraie rencontre en face à face.
Nicolas Sarkozy devait savoir qu’il y aurait des trublions qui viendraient uniquement pour le provoquer. Les éviter n’a rien de lâche mais tout d’intelligent, il a mieux à faire que de perdre son temps avec des gens si peu constructifs. Les agriculteurs méritaient aussi qu’on s’intéresse à eux et rien qu’à eux.
Il aurait eu l’audace de transgresser des tabous ? Quelle plaisanterie !… A la moindre difficulté, Il lui suffit de s’étourdir à dire exactement le contraire de ce qu’il a proféré quelques mois ou jours auparavant… Et pour flatter toujours plus, aujourd’hui même, les éleveurs de porcs » : « Je voudrais dire un mot de toutes ces questions d’environnement, parce que là aussi ça commence à bien faire ! »… Heureusement qu’Hulot ou A-Bertrand ne sont pas des ingrats de grenelle, ils ne sont que mélancoliques tout au plus, comme notre hôte, abusés depuis si longtemps, mais ayant du mal à l’admettre.
ENTIEREMENT d’accord avec Delphine Dumont qui a écrit :
« »Pour une fois, je ne suis pas du tout d’accord avec vous. J’ai aimé sa façon de venir bien avant l’heure prévue. Plutôt que de donner encore du grain à moudre à ses opposants, il s’est ménagé un temps libre pour une vraie rencontre avec les agriculteurs…..etc, etc…. » »
Clôturer le Salon de l’Agriculture, c’est une idée géniale.Il laisse les AUTRES faire leur cinéma en bouffant, en buvant, en bavant, en chantant, en caressant les animaux, pour faire comme les professionnels.
Et lui il vient après le cirque avec des solutions.
On le prend comme il est, on prend ses solutions ou bien on l’humilie.
On ne l’a pas humilié.
Bizarre !
Et à l’année prochaine à la clôture !
Bonjour,
Si la situation n’est en rien comparable, ces provocations prétendument courageuses, protégées par une armée de gardes du corps peuvent l’être, n’y voyez aucune autre motivation de ma part.
Cordialement.
« Mélancolie démocratique », c’est bien vrai, c’est bien cela.
Cette journée a marqué un tournant, et les images d’un Président réunissant autour d’une table des syndicats agricoles qui feuilletait ses papiers d’un air las qui en disait long.
Narcisse n’est plus aimé. Il ne comprend pas, lui qui attendait Obama « pour changer le monde ».
On dit que l’Empereur Auguste sur son lit de mort posa cette dernière question à son entourage : « ai-je bien joué le rôle de ma vie ? »
Ni Livia son épouse, ni ses vieux centurions, ni ses courtisans, ne purent répondre, il mourut sur cette interrogation.
N. Sarkozy vit certainement un moment tragique.
On peut ricaner bien sûr, si l’on fait partie de cette gauche jobarde qui n’a plus que les « régionales » comme bâton de maréchal.
Rastignacs qui s’égosillent « à nous deux Prapoutel les Sept Laux !… Le Chabichou avant le Zambèze ! ».
Aujourd’hui la gauche copie le programme électoral de Ferdinand Lop…
– « Extinction du paupérisme après 22 heures »
– « Prolongation du boulevard Saint Michel jusqu’à la mer »
– « Attribution d’une pension pour la veuve du soldat inconnu »
N. Sarkozy n’est pas aimé des Français, cela se sent, au-delà des sondages.
Et ce n’est pas la gauche qui le vaincra, c’est la droite. Il n’y a pas plus teigneux qu’un électeur cocu.
Il le sait. Lui-même le sent au soudain silence de ses ministres, qui ne courent plus les Aphatie et les Bourdin pour se prendre des volées avec un certain ravissement.
Dès lors, devant cette solitude, il lui reste le choix de sa sortie.
« La meilleure façon de vaincre la mélancolie dépend d’abord de l’art de s’administrer un bon coup de pied dans le derrière, histoire de stimuler le nerf optique »
Vous me paraissez disposer d’un nerf optique curieusement placé, ne vous trompez-vous pas d’œilleton ?
De Gaulle, dans ses Mémoires, relate un épisode de la Libération de Paris au moment que, sortant de Notre Dame où il venait d’assister à la première messe de l’ère nouvelle qui s’annonçait, ça canardait à tout va à l’entour et jusque sur le parvis… On lui dit de se mettre à l’abri, il remit tranquillement son képi sur sa tête et répondit que tout allait bien et continua sa matinée à cet endroit, profitant du ciel bleu, de la foule, saluant le Peuple nombreux… Ca fusilladait sévère dans ce coin ce jour-là ; une balle perdue, même patriotique et amie du FFI, et l’Histoire de France en eut été changée radicalement… Les agriculteurs votent à Droite ; la preuve en est : le Sénat et cette sorte démocratique de coup d’Etat législatif permanent. Sarko est donc en terrain de toujours acquis en ce Salon ; les politiques de Gauche s’y font davantage huer et menacer quand même ils leur feraient moins d’entourloupe et de trahison. Ce déploiement autour de sa personne de mille gorilles et autres agents secrets n’est pas spécifique à cette visite matinale. Partout Sarko se déplace au centre de son armée et la psychologie élémentaire explique cela aisément qui constate ces attitudes comme celles de ceux qui, plus ils ont à perdre personnellement (et non politiquement ou autre), plus ils sont craintifs de toutes choses inconnues et de tout individu inconnu… De même qu’a contrario plus on a tout à gagner et peu à perdre, plus on prend de risques et ignore la crainte. Le récent précédent berlusconien n’est pas étranger aussi à cette attitude prudente qu’on peut confondre avec le mépris. Songez, puisque j’ai commencé par de Gaulle et Notre Dame : un quidam paysan rare car votant à Gauche balançant sur la tête de notre Président une réplique en bronze massif au 1/1000ème de la cathédrale ou une statuette en fonte de chez Gondrange représentant Lénine trayant une vache du Limousin… C’est peu productif quand un comportement paranoïde (et non paranoïaque) se mêle de faire avec tout le reste la politique d’un pays. Dissolution de l’Assemblée Nationale après les Régionales ; quand la confiance réciproque entre le Peuple et soi n’y est plus, doublée d’une psychose générale qui s’installe insidieusement. C’est la seule issue heureuse pour lui (et sans doute aussi pour tous) s’il veut sortir de cette sordide impasse où les événements beaucoup et sa nature propre un peu l’ont mis… Il ne faut pas être lucide ni responsable pour espérer que les choses continuassent ainsi jusqu’en 2012.
Aïssa.
Chère Catherine Jacob.
Vos décoctions sont certes très intéressantes, mais je crains, encore une fois, que votre commentaire ne soit à mille lieues du thème de débat choisi par Philippe Bilger.
Mais ça ne fait rien, nous vous lisons toujours avec grand plaisir.
Je pense que Philippe Bilger ne s’en formalisera pas. Je pense qu’il commence à en avoir l’habitude…
Bonjour Cher Procureur
Soyons honnêtes. Sarkozy a pu cristalliser à un moment des espoirs de changement, j’oserais dire de liberté, dans un vieux pays toujours coincé entre les « rouges » et les cryptoroyalistes – pour simplifier.
Car malgré ses conservatismes de droite comme de gauche, la France aspire en réalité, du moins celle qui bosse et reste responsable de quelque chose, à trouver sa place dans le monde, certes marchand, mais réel, qui s’impose irrésistiblement.
Cette place n’aurait rien de dégradante et conduirait d’ailleurs à plus de richesses.
Il se trouve que le soufflet hongroïde est retombé.
Les forteresses de Bercy et de l’Éducation Nationale, entre autres, ne sont pas ébranlées.
La justice reste une pauvre parente au budget de l’État, et l’on ne s’aligne qu’à reculons sur la jurisprudence de la Cour Européenne.
Faute de mieux, le gouvernement de ce qui était encore il y a deux siècles la première puissance européenne, s’attaque aux vêtements des jeunes femmes musulmanes. Le port de la Burqa sans culotte participe-t-il de l’identité nationale ?
Je comprends votre mélancolie, nous restons en attente de quelque chose de… plus grand, sans doute !
Bonne journée
David
Je ne sais pas trop si je peux me permettre de vous raconter « cette gauloiserie de Gaccio ». Après tout, vous êtes une grande fille ?
C’était aux guignols, Allègre demandant à Jospin quel était le nerf le plus long. Jospin répond le nerf sciatique et Allègre dit non c’est le nerf optique, quand tu tires un poil du c…, ça te fait pleurer ! Evidemment Jospin trouve ça idiot et Allègre s’en va en le traitant de mormon dépressif.
Ainsi raconté, ça perd de son charme, mais vous trouverez peut- être une vidéo. Bonne chance.
Cher ami,
Est-ce Allègre qui a répondu ça à Jospin ou le dialoguiste des marionnettes qui a fait dire ça aux imitateurs ?
Voilà bien le « poison insidieux » des guignols…
Cordialement
Pierre-Antoine
« Ciel gris, avenir sombre, mélancolie démocratique. »
PB
Non, aujourd’hui il fait beau, froid, certes, mais beau. Le pays semble même prêt à se réveiller de quelque long hiver.
A défendre des Dati et autre fakes de tout poil, NS a enfin la reconnaissance qu’il mérite, même si je partage votre analyse quant à ses courages premiers, il n’a pas défendu que de bonnes causes, il en a aussi défendu de mauvaises avec le même aplomb, sans discernement, ou plutôt celui qui est viscéralement le fruit de son parcours social à marche forcée comme dirait Slavomir.
Quiconque connaît un tant soit peu la mentalité du monde des services qui règne à Neuilly ne peut être étonné par la moindre des options qu’il envisage.
Pas encore président mais déjà auto assuré de le devenir, il se déclarait réticent à afficher les couleurs libérales qui sont pourtant son credo profond, tout simplement parce qu’avait perçu à travers l’expérience Madelin le peu de place électoral qui se trouvait là.
Maintenant… n’existe pas que des gens qui disent ce qu’ils font et font ce qu’ils disent. Il n’est pas bête, non plus, s’il semble avoir adapté sa politique économique depuis un an, lui donnant une tournure plus étatique-dirigiste, plus bonapartiste et moins orléaniste selon la synthèse de René Raymond, c’est encore selon ce même flair politique, et sur le conseil d’économistes qui ont tiré les évidentes leçons de la crise de 29, rien de plus. Ses récentes sorties sur les 35h montrent bien les racines idéologiques immarcescibles de son credo, comme l’opportunisme qu’il peut espérer quant à tenter de dézinguer une rivale potentielle qui prend de l’ampleur (M Aubry).
Mais ce qui est hors de portée de sa compréhension profonde – trop idéologisé qu’il est, de par son parcours ses appétences ses relations – est le simple fait qu’il n’est pas de solution idéologique radicalement pertinente pour mener au mieux des sociétés en changement rapide comme les connaissons et les vivrons encore longtemps. Qu’une diminution comme une augmentation de la durée du travail n’ont de sens comme de vertu que dans des contextes précis.
Comme tous les processus issus du vivant, seul l’ajustement compte.
De ce point de vue là, il est aussi grossièrement bête que mes collègues CGTistes qui ne voudraient pas lâcher une semaine de retraite même si on les assurait de vivre encore 60 ans après leur mise au repos…
L’idéologie a toujours été l’ultime refuge de la bêtise, les barreaux de la prison nietzschéenne.
Rappeler aussi que le « grossier personnage » que mentionnez ne lui avait dit d’autre insulte que « touche-moi pas, tu m’salis », moins ordurier que « casse-toi, pov con »…
Le plus vulgaire dans cet échange, fut bien le sourire télévisuel dont il ne se départit pas un instant ; il est vrai qu’il avait brushing-dents-blanches-cireuse-toujours-prête Barnier à proximité.
Ceci explique sans doute cela.
AO
http://www.leparisien.fr/actualites-informations-direct-videos-parisien
Il y a bien eu bain de foule !
Passer de Raymond Domenech à Nicolas Sarkozy, c’est ce qu’on appelle un passage sans transition. Encore que, en y réfléchissant, ils ont quelques points communs…
Certes. Toutefois lorsque vous pleurez, vos yeux noyés, précisément, de larmes, ne voient plus grand-chose, si vous voulez mon avis.
En revanche, une stimulation du lobe de l’oreille au niveau duquel on admet que le corps humain se ‘représente’, au point qu’ « il a été créé une cartographie de l’oreille où la quasi totalité du corps humain serait représentée tant sur le lobe extérieur que sur le lobe intérieur », serait davantage indiquée dans ce but.
« Les grands navigateurs, dit-on, se perçaient le lobe de l’oreille pour améliorer leur acuité visuelle, probablement sur le point de projection du globe oculaire. » a-t-on coutume en effet de dire.
Or donc, Claude Allègre me paraît confondre lui aussi le point scatologique avec le point d’acupuncture concerné en auriculothérapie, les poils du nez avec les poils du c.. qui chez le mammouth laineux se ressemblent bien, peut-être…(ceci étant, je dois préciser que contrairement à d’autres, je n’ai pas encore tout essayé…!)
Pour en revenir à l’amélioration de l’acuité visuelle des bleus qui au départ était concernée, sans doute l’anneau d’or du pirate serait-il davantage efficace qu’un méchant coup de pied.
Personnellement j’ai toujours trouvé très esthétiques les grands anneaux d’oreille et j’aurais aimé pouvoir en porter, mais notre père qui avait des idées très arrêtées sur le sujet, avait interdit qu’on nous perçât les oreilles comme c’est pourtant l’habitude pour les petites filles en Lorraine. D’où sans doute, à défaut d’oreille percée, une voix perçante. Qui sait ?!
L’an passé, l’UMP avait offert à ses militants parisiens de nombreuses entrées au Salon pour qu’une claque enthousiaste soit filmable par les TV. Cette année, ça n’a même pas semblé être une solution suffisante. Mon candidat de 2007 se révèle être en dessous des espoirs soulevés et nous avons vu ici-même il y a peu le désespérant désert de la relève. Cela prépare la voie à l’homme providentiel ! Méfiance, avenir sombre, mélancolie démocratique.
Cher Monsieur Bilger,
Je sais bien pourquoi je déguerpis à grandes enjambées de ce « blues républicain » vigoureusement valorisé par un discours au goût d’abandon : « le roi est mort, vive le roi ».
Réalisez, avec l’illusion d’un ayant droit au virus de la magie de l’image, j’ai encore la résonance de certaines promesses avec valeur ajoutée à la condition efficiente de la république, qui se dissout dans le fondu enchaîné d’un miroir aux alouettes sans tain et sans esprit de cohésion du pouvoir d’un chef digne de ce nom. »
Luce Caggini
« C’est triste. Comme une vie aimée qui se délite, s’évanouit.
Ciel gris, avenir sombre, mélancolie démocratique. »
Visite précoce, face aux syndicats ;
Personne écumant comme un verrat.
Ainsi pas besoin de tourner la truie au foin !
Autant meurt veau que vache
La France agricole de Sarkozy laisse ses houseaux quelque part !
Requiem
« …Le président de la République, en 2007, répond maladroitement, au Salon de l’agriculture, à un grossier personnage qui ne veut pas lui serrer la main. »
C’était au Salon en 2008 (pas en 2007) bien que ce détail n’ait guère d’importance…
Et remarquez bien que son absence à l’ouverture, mal comprise du monde agricole, et de tout le monde d’ailleurs, en disait tout autant sinon plus que sa fermeture « en avance » sur l’horaire.
Il ne venait pas les mains vides. Oh la la !
Monsieur,
Vous évoquez un phénomène qui, courant, n’avait pas connu cette ampleur dans notre pays : l’usure du pouvoir.
Car, dans le cas qui nous préoccupe – et c’est vraiment préoccupant – c’est que nous ne voyons pas le pouvoir s’user. Seuls se trouvent dans ce cas ceux qui ont eu la naïveté de penser un seul instant que ce personnage était flambant neuf, alors qu’il était plus usé par les couloirs politiciens que n’importe quel homme politique « normal ». Quand je dis « seuls », cela fait beaucoup de monde dans notre système prétendument démocratique : d’abord les vrais Français de droite qui s’affirment comme tels avec tous les accessoires qu’il faut (capitalisme libéral, valeurs récusées par les faits mais que l’on tient pour perpétuellement vigoureuses, obsession sécuritaire, primauté de l’autorité sur le peuple, etc.) et puis la masse arithmétiquement imposante de ces Français « moyens », héritiers d’un prolétariat d’accession à la propriété, qui hait le patronat en bavant de concupiscence sur ses revenus, racistes qui mettent soigneusement « leur mouchoir par dessus », dédaigneux prédicateurs de valeurs dont ils ne connaissent ni l’Histoire ni la substance , cultivant la compassion en même temps que le ragot sur le voisin, etc.
Alors le moment vient où on vote. On enfourne dans les urnes des bulletins composites où Monsieur de Villiers côtoie dans le même sens le chômeur qui a voté « extrême gauche » il n’y a pas deux ans. Le bénéficiaire, ficelle comme il est, et lui-même sans doute « ennaïvé » par sa propre gloire, a raconté n’importe quoi, à rebrousse-poil de tous sur des points importants. Qu’importe. Son électorat, majoritaire et déjà branlant, se frotte les mains. Le seul qui s’y retrouve, c’est son électeur qui n’a jamais cru un mot de ce qu’il racontait, mais qui se dit qu’il va lâcher les rênes dans tant de sens, en domptant la canaille, qu’il va pouvoir, lui, l’avisé qui a vu venir le coup, s’en mettre plein les poches sans songer à celles des électeurs « cocus ».
En réalité les grenouilles voulaient un roi. Chez La Fontaine, elles obtiennent un échassier qui les croque. Chez nous, c’est une méduse. Cet animal fait illusion quand il flotte. Le soleil irise son dôme et ses tentacules. On attend. Et puis la mer descend. La nôtre échoue sottement sur le sable sec. Rien de plus lamentable. Oh, c’est vaguement encore un peu urticant, mais ça passera. La méduse s’annonçait de loin. Il y a même des « années à méduses ». Pourquoi a-t-on voté pour celle-ci ? Chacun fait l’inventaire de ses espérances elles aussi inertes sur le sable sec et brûlant.
Le déclin de notre personnage était inscrit dans les étoiles du firmament où ne brillent plus que des songes enchevêtrés et contradictoires.
Pitoyable ? Ubu, du moins, ne manquait pas de folie pour soutenir son tonus. Mais il était pitoyable quand même.
C’est le moment de manifester un peu de compassion…
« Dissolution de l’Assemblée Nationale après les régionales. »
Lire Aïssa.
La conclusion de notre ami me paraît pleine de bon sens.
Vous avez voté à gauche aux régionales : très bien je dissous, je m’arrangerai toujours de n’importe quel gouvernement, même d’une cohabitation, de toute façon, c’est ingérable.
Je me retire à l’Élysée comme mes prédécesseurs, dans deux ans je suis candidat. Ou ils me suivent, ou ils iront à nouveau devant les électeurs.
Tout compte fait, le septennat c’était pas si mal !
« Il revint. »
Non, de grâce, pas de cauchemar en plein jour !
« Ces Français « moyens », héritiers d’un prolétariat d’accession à la propriété, qui hait le patronat en bavant de concupiscence sur ses revenus, racistes qui mettent soigneusement « leur mouchoir par dessus », dédaigneux prédicateurs de valeurs dont ils ne connaissent ni l’Histoire ni la substance , cultivant la compassion en même temps que le ragot sur le voisin, etc. »
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Jean Reffait, ne vous présentez jamais à aucune élection avec une vision pareille de vos congénères ! Vous transpirez la haine sociale !
Et vous ? Vous êtes où dans ce portrait express que vous faites des Français ?
Avez-vous les galons nécessaires pour jeter la pierre aux Français ?
Etes-vous un exemple de vertu ?
J’ai dit que c’était un sketch des guignols et voici Catherine qui se prend au jeu pour avoir sa marionnette chez P.Bilger.
C’est une nouvelle qui va en emballer plus d’un !
« Je réfléchis sur la sagesse, la sottise et la folie.
Voyons : que fera le successeur du roi ?
Ce qu’on a déjà fait. Je vois bien qu’il y a avantage de la sagesse sur la folie, comme du jour sur la nuit : le sage voit devant lui, et le fou marche à tâtons.
Soit ! Mais je sais bien qu’ils ont aussi tous deux le même sort.
Et je me dis : tel est le sort du fou, tel sera le mien ; alors à quoi bon ma sagesse ? Et je me dis que cela aussi est vanité.
C’est qu’il n’y a point de souvenir durable, ni du sage, ni du fou ; et dès les jours suivants, ils sont oubliés tous deux ; et le sage meurt bel et bien comme le fou. »
Ainsi parlait l’ecclésiaste.
Réponse à Monsieur Savonarole.
Nous sommes ici entre convives, chez notre hôte, Monsieur Philippe Bilger. Je ne serai pas inconvenant au point d’agresser l’un des convives de notre hôte. Néanmoins, comme il est courtois de le faire en toutes circonstances, si on me questionne, je réponds. Aussi aimablement que je le puis. 1) Je n’ai pas suivi, dans le passé, votre conseil et vous seriez surpris des résultats. La démagogie ne paie pas forcément. 2) Haine sociale ? Je la connais, mais je lutte contre elle et y ai laissé des plumes parfois. 3) Dans quelle catégorie me classé-je ? Certes pas dans l’une que je cite, car je n’ai jamais milité ni voté du côté que j’évoque; mais plutôt avec les « jobards » que, toujours courtoisement, vous évoquez.
4) Je ne suis pas plus un exemple de vertu que quiconque. Ni que vous. Je ne suis pas davantage un exemple de vice que quiconque. Ni que vous. Votre pseudo laisserait entendre que voulant, tel le dominicain florentin, réformer les moeurs, vous seriez à l’aise dans le genre méthodes fortes. Vous savez comment cela a fini pour lui. Fort heureusement j’ai l’honneur d’avoir toujours été hostile à la peine de mort. Je prie Monsieur Bilger de m’excuser d’avoir répondu partiellement hors du sujet et d’avoir prêté la main, par cette réponse, à la turbulence qui a agité son blog. Je ne recommencerai plus. Quoi qu’on me dise.
Aïe, Sarkozy… Ca fait mal, hein Philippe ?
Avouez que ça s’est gâté dès le premier jour, au Fouquet’s. Que le deuxième jour sur le yacht à Malte, vous aviez juste cru vous être mal réveillé. Puis, à le voir décamper hors de France pour ses très nombreuses vacances, vous vous êtes dit : « C’est la nouvelle génération, ils aiment l’exotisme ».
Le ministre de l’Intérieur était en campagne électorale, il faisait du foin pour démolir Chirac. Son audace fut de vous asperger au Kärcher pour que vous renonciez à bien le regarder. Seuls comptaient l’apparence, l’agitation, les coups portés à ceux qui entravaient son chemin. Une nouvelle façon de faire de la politique ? Non, une nouvelle façon de communiquer en politique. Son rôle de chahuteur, il l’a fort bien tenu : au diable la bonne éducation, les politesses de l’ancien temps chiraquien, au diable la prudence verbale puisqu’après tout, il ne s’agit que de verbe. Tout était bon pour occuper, non pas le terrain mais la scène. L’opinion commune ? Il est bon politique et si le microcosme parisien se choquait de ses mauvaises manières, il savait que le peuple aime les comiques, les matamores et les mousquetaires.
Le président de la République, lui, a claqué la porte derrière lui. Et maintenant qu’il y est, plus question de se salir les mains. Sa mauvaise éducation transpire à grosses gouttes certes, mais il ne lui reste plus que cela comme guenille de son originalité. Pour le reste, il restaure les pratiques de l’état pompidolien. Son image, aussi décatie soit-elle aujourd’hui, demeure son seul capital qu’il convient de protéger de l’ancien candidat hâbleur. Pas question de prendre un risque. L’ancien candidat calculait tout en terme d’image, il continue. La politique, la vraie, semble être le cadet de ses soucis. Il y a Guéant pour ça.
Et puis, toujours la même chose, il ne comprend pas ce pays, il lui est étranger. Et les bouseux, c’est bien la France qu’il abomine, dans laquelle il ne met pas les pieds. Il profère des énormités sur le productivisme agricole, pensant complaire à son auditoire alors que tellement d’agriculteurs aspirent à sortir de cette spirale qui les appauvrit et les couvre de dettes. Il promet de l’argent qu’il n’a pas et n’aura jamais. Je vous annonce en avant-première la déconfiture de la France lors de la réforme de la PAC et je vous livre le discours : ce sera de la faute de l’Europe, on a menacé de ne pas siéger et on a obtenu un moindre mal (on aura conservé les subventions pour la culture des asperges).
N. Sarkozy n’est pas un homme d’Etat : il ne sait pas gérer l’impopularité.
Clafoutis,
Zola parlant de l’Education sentimentale – La Tribune. 28 novembre 1869:
« Son intention première a certainement été de résumer tout un âge, les années troubles allant de 1840 à 1851, et il a pris pour motif principal l’agonie lente et inquiète de la monarchie, coupée par les coups de feu de février, de juin à décembre. Dans ce cadre, il a fait revivre la génération du temps, pour laquelle l’histoire aura de grandes sévérités ! Son héros, Frédéric, est un impuissant ambitieux, un esprit indécis et faible qui a d’immenses appétits et qui est incapable de les satisfaire. »
George Sand – La Liberté. 21 décembre 1869:
« Entre ce qui est épuisé et ce qui n’est pas encore développé, il y a un mal inconnu, qui pèse de diverses manières sur toutes les existences, qui détériore les aptitudes et fait tourner au mal ce qui eût pu être le bien ; qui fait avorter les grandes comme les petites ambitions, qui use, trahit, fait tout dévier, et finit par anéantir les moins mauvais dans l’égoïsme inoffensif. C’est la fin de l’aspiration romantique de 1840 se brisant aux réalités bourgeoises, aux roueries de la spéculation, aux facilités menteuses de la vie terre à terre, aux difficultés du travail et de la lutte. Enfin, comme le sous-titre du livre l’annonce, c’est l’histoire d’un jeune homme, d’un jeune homme qui, comme tant d’autres, eût volontiers contribué à l’histoire de son temps, mais qui a été condamné à en faire partie comme chaque flot qui enfle et s’écroule fait partie de l’Océan. Peu de ces lames sans nom ont la chance de porter un navire ou de déraciner un rocher : ainsi de la foule humaine : elle s’agite et retombe quand elle ne rencontre pas les grands courants, ou elle tourne sans but sur elle-même quand elle plie sous les vents contraires.
Le jeune homme dont nous suivons l’éducation sentimentale à travers les déceptions d’une triste expérience ne serait pas un type complet s’il n’échouait pas par sa faute. Il n’a pas l’énergique constance des exceptions, les circonstances ne l’aident point et il ne réagit pas sur elles. »
Perso, je trouve que d’un point de vue psychologique le raprochement Frédéric Moreau / Nicolas Sarkozy est une trouvaille subtile et assez juste.
Je ne saurais mieux dire…
Moi aussi j’avais voté pour le changement.
Moi aussi je suis déçu, même très déçu.
Le pilotage à vue est de retour, on colmate les brèches et on se trompe souvent de cible.
Et à l’heure du serrage de ceinture, je ne vois aucune mesure concrète de lutte contre le gaspillage d’argent public.
Tout ceci est extrêmement préoccupant.
Je ne suis pas d’accord avec vous, mon cher Philippe. Je crois que Nicolas Sarkozy a eu raison d’agir ainsi sur le plan purement formel.
J’ai suivi l’intégralité de la table ronde. J’ai entendu des choses intéressantes, d’autres préoccupantes comme cet aménagement proposé pour les questions environnementales. Les choses sont encore trop floues pour que je me prononce mais d’ores et déjà je crois que ni le ministre de l’Agriculture ni le président de la République ne mesurent l’impasse dans laquelle nous conduit cette logique productiviste en matière agricole, notamment en ce qui concerne l’élevage. On croit pouvoir toujours concilier les nécessités économiques et les impératifs environnementaux. Pour justifier cette croyance, le président et son ministre évoquent le cas des prairies herbagères qui permettraient de lutter contre les gaz à effet de serre et de poursuivre ainsi la croissance agricole tout en se dotant d’une bonne conscience écologique. Sauf que ces prairies herbagères sont anecdotiques en matière de lutte contre les gaz à effet de serre comparées à la production accrue de méthane des élevages (sans parler de la consommation en eau, de la pollution des rivières, des plages et des nappes phréatiques, etc.). Il ne suffit donc pas de répéter comme le président et son ministre : parce que nous avons beaucoup de forêts en France et que nos éleveurs entretiennent des prairies herbagères, nous pouvons continuer comme si de rien n’était dans une logique de croissance indéfinie. Certes, d’importants projets d’unités de méthanisation sont en cours. C’est une voie d’avenir. Mais quid des nitrates ? On veut fixer des règles européennes pour que les producteurs français ne soient pas pénalisés : fort bien, c’est le bon sens. Aider financièrement les paysans qui connaissent pour certains une situation catastrophique ? C’est aussi une urgence. Un taxe carbone aux frontières de l‘Europe ? Même nécessité. Mais vouloir être à la fois un modèle sur le plan environnemental et affirmer qu’on va réduire ses ambitions au niveau de ce que pratiquent les autres pays de l’Union, notamment les Allemands en matière d’élevage porcin – en d’autres termes que le but primordial est de poursuivre la concurrence à l‘exportation – sont des démarches absolument contradictoires que la crise elle-même ne saurait justifier. Ce n’est pas ainsi que l’on aidera les paysans à effectuer une utile reconversion. Cette logique purement productiviste qui se donne une conscience environnementale n‘est pas viable et produira à terme de très douloureux réveils. Et je ne parle même pas du bien-être animal qui m‘occupe par ailleurs beaucoup.
Nicolas Sarkozy a montré qu’il avait un grand talent dans un certain nombre de domaines, notamment en matière de politique étrangère et européenne, de gestion de la crise économique mondiale. Il a commis selon moi une grave erreur éthique et politique en matière de gestion de l’immigration (rigidité de la politique des quotas) et de nationalité ; il pourrait en commettre une autre, toute aussi grave, en matière écologique, s’il s’avisait de ruiner lui-même l’échafaudage encore fragile qui a été mis en chantier avec le Grenelle.
@ Jean Reffait,
Votre grossière caricature de l’électeur de droite est ridicule.
@ Jean-Dominique Reffait,
Je ne crois pas que vous compreniez davantage ce pays que Nicolas Sarkozy, je crois même le contraire. Pas trop de crâneries, svp.
@ Véronique Raffeneau,
Plutôt que d’interpeller Philippe Bilger sur sa passion pour Nicolas Sarkozy, parlez-nous plutôt de la vôtre et dites-nous pourquoi VOUS avez voté pour lui.
« Perso », je trouve que votre comparaison avec le personnage de Flaubert ne tient pas une seule seconde, ni sur le plan du caractère des deux hommes ni en ce qui concerne le contexte historique.
Sarkozy est arrivé au Salon à une heure impossible simplement pour éviter d’être embêté par les gens. Il se rend maintenant compte qu’il a eu tort en 2007 de faire des promesses irresponsables aux uns et aux autres. Cela lui apprendra à dire la vérité aux gens et à éviter de leur donner de faux rêves.
Les responsables nationaux n’ont plus de pouvoir. Tout a été transféré à l’Union européenne et à l’OMC. Les présidents de la République, les Premiers ministres, les ministres de l’économie, les ministres de l’agriculture, les députés et les sénateurs n’ont plus qu’un pouvoir résiduel. Mais, par orgueil, ils n’osent pas le dire aux peuples. Bien au contraire, ils cherchent à leur faire croire qu’ils sont encore puissants.
Sarkozy n’est pas à l’origine des problèmes de la France. On ne peut donc lui imputer la responsabilité de ce qui se produit actuellement en France. La seule chose qu’on pourrait lui reprocher, c’est d’avoir tenu un discours démagogique pendant la campagne présidentielle. Il peut rectifier le tir en confessant devant le peuple que la volonté de faire du bien à la France ne lui manque pas, mais que simplement il n’a pas toutes les cartes en main.
La sincérité paye en politique, contrairement à ce qu’assènent les lieux communs. En tenant le langage de vérité au peuple, le peuple adhère ou pardonne si le dirigeant s’est entre-temps égaré.
Il faut que Sarkozy, qui a prétendu faire la politique autrement, introduise la sincérité dans la pratique politique. A ce jour, force est de constater qu’on est encore loin du compte.
Je ne sais combien de temps le Président est resté au Salon samedi dernier. Je sais simplement qu’autour de moi, parmi ceux qui avaient prévu d’aller en famille au Salon, nombreux n’y sont plus allés à cause des conditions de sécurité imposées par l’Elysée. Le Président aurait donc dû aller au Salon à l’ouverture, c’est-à-dire à une période où le public n’y va pas massivement.
Jean Reffait,
Je corrige : votre grossière caricature concerne davantage les français moyens que les électeurs de droite, bien que tout cela sorte finalement du même tonneau nauséabond. Vous écrivez avec un suprême mépris pour le peuple, mépris que j’ai déjà remarqué chez votre fils et qui – si je voulais donner à mon tour dans la caricature – évoque bien cette gauche bobo, bien-pensante et caviardée dont vous êtes le digne et vénérable représentant :
« la masse arithmétiquement imposante de ces Français « moyens », héritiers d’un prolétariat d’accession à la propriété, qui hait le patronat en bavant de concupiscence sur ses revenus, racistes qui mettent soigneusement « leur mouchoir par dessus », dédaigneux prédicateurs de valeurs dont ils ne connaissent ni l’Histoire ni la substance , cultivant la compassion en même temps que le ragot sur le voisin, etc. »
Plus loin encore avec l’arrogance hargneuse habituelle du cordonnier si mal chaussé, vous ajoutez :
« Le seul qui s’y retrouve, c’est son électeur qui n’a jamais cru un mot de ce qu’il racontait, mais qui se dit qu’il va lâcher les rênes dans tant de sens, en domptant la canaille, qu’il va pouvoir, lui, l’avisé qui a vu venir le coup, s’en mettre plein les poches sans songer à celles des électeurs « cocus » ».
Je rêve ! C’est vous l’antique mitterrandolâtre, le zélateur de la mitterrandie décomplexée, celle de l’argent roi, de l‘argent sale, celle du règne des Bernard Tapie, des fonds secrets et des boursicoteurs suicidés, c’est vous qui venez nous donner aujourd’hui des leçons de vertu ! Mais, cher Monsieur et ci-devant adjoint au maire de Pontault-Combault, avant de vous préoccuper des électeurs cocus, regardez donc les cornes qui ornent et surchargent votre front de cervidé.
Monsieur l’Avocat Général,
Votre texte me laisse songeur. A votre âge, de la pleine maturité, commenceriez-vous à perdre vos illusions ? Comment, avec votre expérience, continuer d’avoir des illusions sur le système qui est à l’œuvre ?
La communication, dont notre Président est passé maître, est le seul objet visible de l’iceberg ! Le reste, l’important, n’est jamais affiché publiquement, la communication n’ayant pour seul objet que de se constituer un « public » de votants. Le reste se traite dans d’autres enceintes ou cénacles loin de ce public…
Sans être aucunement partisan du « complot permanent », il me semble cependant que certaines réflexions méritent attention. J’ai ainsi trouvé un article, certes fondamentalement contestable mais recelant un certain nombre d’éléments réels et tangibles, qu’il me semble utile de lire, indépendamment de tout esprit partisan. En voici l’adresse :
http://www.voltairenet.org/article164176.html
Je pense que ce très long texte est de nature à relancer une discussion de fond sur les évolutions de notre société « moderne ».
Philippe, il y a le parler vrai et la posture, la démagogie. Je fais semblant de parler haut et fort, de dire ce que personne n’ose dire, je fais semblant d’être gentil, modeste, va-t’en guerre, courageux, plein d’humour, proche du peuple, d’avoir de la morale etc, etc. Et cela marche. Un temps. Et puis, parce qu’il est difficile et fatigant d’être toujours sous contrôle, le vernis craque et comme le dit ma Mamy, « chassez le naturel il revient au galop »… Sarkozy n’est hélas pas le seul atteint.
« …président, il cherchait à plier la fonction à ce qu’il était » écrivez-vous M. Bilger au sujet de M. Sarkozy.
Vous exprimez là l’erreur originelle faite par notre président.
Dans un régime monarchique le roi est un être à part, différent du commun des mortels, et qui ne se distingue pas de sa fonction, fonction qui donc se plie à ce qu’il est.
Dans un régime démocratique, tous les êtres sont semblables et celui qui est désigné pour occuper la fonction dite suprême se doit de se couler dans le moule constitutionnel de la fonction.
Sinon à quoi bon une Constitution ?
Comme dit Arnaud Fleurent Didier
La journée a bien commencé
Même si cette publicité mensongère
Cet homme politique qui t’agace
Et t’as pas fait tout ce que t’as dit hier
Ne Sois Pas Trop Exigeant
Ne Sois Pas Trop Exigeant
Papa, maman vieillissent
Et la famille change
Les courses dans le frigo pourrissent
Et personne ne les mange
Ne Sois Pas Trop Exigeant
Je ne m’habitue pas aux choses qui finissent
Depuis tout petit c’est un peu mon vice
Pour soixante euros n’importe quel psy te l’aurait dit
Mon vieux ne soyez pas trop exigeant
Au risque de passer pour cuistre, ce que Madame Jacob ne me pardonnerait guère, et en écho au magnifique commentaire de Véronique Raffeneau, je pense surtout à l’épitaphe choisie par Stendahl :
« Errico Beyle, milanais, a vécu, écrit, aimé. Cette âme adorait Cimarosa, Mozart, Shakespeare. »
Merci à notre hôte de nous permettre, à nous les sans-grade, les obscurs, les « peu avertis de la chose littéraire » comme l’a écrit – de façon étonnante – Véronique, de regarder plus loin que le cul des vaches…
@Laurent Dingli : Eh bien, je vois que vous avez retrouvé trace de ce vertueux procureur. Bravo ! C’est édifiant…
« lui donnant une tournure plus étatique-dirigiste, plus bonapartiste et moins orléaniste selon la synthèse de René Raymond »
Cher Axel, le précédent billet vous aura égaré, vous faisant prendre René Rémond pour Raymond Domenech.
Laurent Dingli,
Vous aurez l’obligeance de ne point mêler la génétique du père et du fils (le Saint-Esprit attendra un peu) et de considérer définitivement que ce que l’un ou l’autre écrit relève de son seul libre arbitre et non de je ne sais quel déterminisme dont vous n’avez pas l’ombre d’une étincelle du début. C’est dit une fois et ne sera pas répété, chacun étant libre, une fois prévenu, de s’embourber dans ses sottises.
Moi je connais un vieux monsieur de 84 ans qui s’est engagé à 17 ans dans les combats de la Libération puis qui, alors qu’il était un fonctionnaire de l’administration coloniale, a pris fait et cause pour les indépendances, actes à l’appui, avec une cascade de graves ennuis qui s’ensuivirent, avant de consacrer une vie entière dans les institutions internationales à inlassablement lutter pour l’émancipation des peuples, leur alphabétisation ou la formation des élites du tiers-monde, démontrant ainsi par les actes et non par les postures que le mépris des peuples lui est un concept bien plus étranger qu’à tous ceux qui s’en parfument à longueur de temps sans jamais s’y salir les mains. Personnellement, si je n’étais pas d’accord avec ce monsieur, je n’irais pas le prendre à partie personnellement, conscient que je passerais immanquablement pour un sot qui file toutes voiles dehors très au large de la réalité de choses.
J’ignore si je comprends moins bien ce pays que N. Sarkozy. Je méprise le peuple mais j’aime les paysans. Je méprise le peuple mais j’aime causer longuement avec un pêcheur breton. Je méprise le peuple mais je suis l’écrivain public et bénévole de mon quartier. Je méprise le peuple mais je suis admiratif de la façon dont mon boucher découpe un gigot. Je méprise le peuple mais je rencontre si souvent des gens aux talents fous, des voix, des yeux, des manières de rire que je me détourne trop fréquemment de mon premier objectif.
Je vous l’accorde, et malgré mon goût pour les régions de ce pays, je ne comprends rien à la France. Vous êtes l’arbitre, vous devez le savoir. Avez-vous remarqué, homme perspicace, que je ne suis pas président de la République ?
Laurent, je vous trouve injuste avec les Reffait, si vous continuez vous allez faire un cauchemar où le petit-fils interviendra sous le prénom de Dominique (cf Chirac et les Duhamel !).
Il faut commencer à se méfier
le jour où l’on a plus de souvenirs que de projets.
Jean Yanne avait raison, vous savez tout sur tous et gardez bien secrète votre vision de l’avenir.
Mais si elle se réfère à vos souvenirs, j’ai peur qu’elle ne ressemble à une morne plaine où cervidé survivant vous pousserez une longue plainte, celle du blâme que l’on reçoit quand la vie aurait dû vous inciter au brame.
« Chassez le naturel il revient au galop »
Si seulement « le naturel » pouvait revenir, les prédateurs l’ont chassé, tué, dépouillé.
Il n’y a plus d’Amérique, seulement des amers ricains !
Bonjour M. Bilger,
Je trouve plutôt que Nicolas Sarkozy s’est assagi ces derniers temps, on est loin des débuts pétaradants ou M. Loyal venait de battre Mme Royal. Le scintillement des paillettes, l’époque bling-bling, les mondanités ne sont plus d’actualité. Qu’est devenu ce président de rupture auquel vous consacriez un chapitre d' »Etats d’âme et de droit » ?
Après un bref état de grâce, la crise est survenue avec son cortège de désillusions, d’errements et d’erreurs politiques. Aujourd’hui le roi est nu. On est déjà dans une atmosphère de fin de règne, un débat raté sur l’identité nationale qui a fait le jeu du F.N., une popularité en berne, des nominations ou tentatives de nomination douteuses, des promesses non tenues, une incapacité à renouer avec le contact populaire comme en attestent les calamiteux sondages d’opinion. Un président de la République issu de la droite, contesté dans son propre camp, par sa propre majorité qui n’a jamais admis l’ouverture, qui n’ose plus se rendre au salon de l’agriculture qu’en catimini, avant l’ouverture, de crainte des incidents, des centres-villes bouclés à chaque déplacement en province au point d’entraver la liberté de circulation des habitants toujours par crainte de manifestations hostiles.
Il sera bien difficile pour Nicolas Sarkozy de rebondir sur ce constat d’échec, le Premier ministre, épargné dans les sondages, se sent déjà pousser des ailes tandis que Dominique de Villepin se rêve déjà à l’Elysée.
Voyez-vous, je ne partage pas votre mélancolie, je n’ai jamais cru aux belles promesses et je n’ai jamais eu confiance en lui.
PS : j’ai un peu de mal à m’adapter à la nouvelle forme des commentaires, il est un peu plus difficile de suivre le fil des échanges puisqu’il faut lire à rebours.
« bénévole de mon quartier. Je méprise le peuple mais je suis admiratif de la façon dont mon boucher découpe un gigot. »
JDR
Il les découpe en quartier ? Est-il encarté ?
Tant que vous ne découpez pas de boucher et n’écrivez pas la bouche pleine « des peeetites bouchers ! » vous répétait votre père, LD ne devrait pas sortir son couteau de bouche béer et nous faire un remake de l’oeuvre d’Hugo. C’est l’homme* pas la vache.
AO
*qui rit, et notamment de cette nouvelle mise en (al)page qui nous broute un brin.
Jean-Dominique Reffait,
Le cv paternel ne m’impressionne et ne m’intéresse pas d’autant plus qu’il est très facile d’y faire figurer ce que l’on veut…
Si vous ne voulez pas qu’on vous associe, alors ne répondez pas à sa place. Pour le reste, désolé, mais j’ai remarqué une filiation évidente dans votre façon d’exprimer les choses, si ce n’est de les concevoir.
Sbriglia,
On n’est pas obligé de se faire insulter collectivement en tant qu’électeurs de Nicolas Sarkozy sans répondre. Pourquoi diable voulez-vous que je me taise quand les autres pourraient déverser à loisir leur états d’âme et leur bile ? Quoi ! L’âge, le nombre de cheveux blancs, ou les fonctions permettraient seuls d’assimiler ses adversaires politiques à un troupeau d’imbéciles, de magouilleurs et de racistes ? Car c’est bien ce que nous explique tranquillement Jean après Jean-Dominique Reffait. Et il faudrait entendre cela et ne rien dire. Non, je m’y refuse.
Tout à fait d’accord avec vous avec une toute petite nuance si vous le permettez.
La monarchie n’est pas le contraire de la démocratie à moins de la résumer à la monarchie absolue, de même qu’un régime constitutionnel n’est pas en soi une garantie démocratique. Personne ne contestera que les monarchies européennes ou le Japon sont des démocraties (hormis le Vatican, mais le cas est un peu particulier), toutes, excepté la Grande-Bretagne (mais c’est tout comme), sont dotées d’une constitution. L’Iran est une république, dispose d’une constitution, il sera difficile d’y voir un régime démocratique.
« PS : j’ai un peu de mal à m’adapter à la nouvelle forme des commentaires, il est un peu plus difficile de suivre le fil des échanges puisqu’il faut lire à rebours. »
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C’est vrai, et en plus il y a deux Reffait !
Nous sommes perdus !
Sarkozy pour se rendre au salon de l’agriculture a décidé de commencer sa visite 1/2 heure avant l’ouverture. ET ALORS ?
Mitterrand n’y a jamais mis les pieds et on n’a pas fait le buzz pour autant ET ALORS ?
Sarkozy n’est pas un « terrien » comme Chirac mais un citadin ET ALORS ?
Comme il le dit lui-même il n’est pas là pour serrer des mains mais pour bosser et je préfère qu’il fasse une table ronde plutôt que de déambuler avec tout son staff dans les allées à gêner les visiteurs qui eux paient leurs entrées.
Pourquoi faudrait-il qu’il fasse comme les autres au titre qu’eux faisaient comme leurs devanciers ?
Les Français sont d’indécrottables conservateurs.
La preuve, le PS voudrait revenir à Jaurès voire Blum, le NPA à Marx, Dupont-Aignant à de Gaulle, rien que des morts, rien que du passé. A force de ne pas avancer on recule mais si en plus on ne fait que lorgner sur le passé, aïe aïe aïe.
Je ne dis pas que Sarkozy ait une grande vision de l’avenir mais au moins il aura essayé de faire quelque chose. C’est quand même mieux que l’immobilisme de ses prédécesseurs.
Le changement je l’attendais et je trouve qu’il en manque une bonne dose, mais il reste deux ans et quelques mois et l’espoir fait vivre.
@Jean-Dominique Reffait
Le Fouquet’s manquait certes d’élégance mais je trouve qu’il a bien fait d’aller sur le yacht de son ami. J’en aurais fait tout autant. C’est quand même mieux que d’être obligé d’aller à Bregançon.
C’est vrai que le nouvel arrangement n’est pas agréable.
J’aurais préféré que le blog contienne juste un nouveau lien pour atteindre directement la fin des commentaires.
C’eût été simple et pratique.
LD, JDR, ne vous prenez pas le bec. Les électeurs de droite ne sont pas plus bêtes que ceux de gauche.
Les gens comptent les heures passées et les tapes sur les postérieurs bovins au Salon de l’Agriculture.
Pendant cela, on peut changer en douce le calcul de la retraite de manière à ce que tout le secteur privé se retrouve avec une retraite bien plus faible que le salaire après avoir cotisé toute sa vie au maximum.
Ce n’est qu’un exemple de scandale mélancolique. On se moque de nous sur le déficit, la santé, les vieux.
Comme le souligne Laurent Dingli, les solutions proposées pour l’écologie sont à s’étouffer de rire. La voiture électrique n’est pas la solution la moins comique, quand on se prive depuis dix ans de faire des voitures thermiques qui consommeraient moins de 3 litres aux cent kilomètres.
Au contraire, on les alourdit, et on continue à produire des voitures qui peuvent aller à 180 km/h.
Pourquoi ? Parce qu’on ne supporte pas l’idée de la décroissance d’un chiffre d’affaire, même inutile et malfaisant.
« Je ne me regarde pas agir. J’agis. Je ne suis pas narcissique, je ne vais pas commenter ma propre action. C’est vous qui direz, librement, de manière critique, ce qu’il y a lieu d’en penser. J’ai un travail à faire. C’est mon devoir. J’ai pour moi-même et ceux qui travaillent à mes côtés une immense exigence, autour d’une obsession : moderniser notre pays. Faire en sorte que la France sorte plus grande et plus forte de la crise qu’elle n’y est entrée. Et je veux aussi que, quand je partirai, nous ne laissions rien à nos successeurs que nous n’aurions pu accomplir nous-mêmes. » (NS L’Express)
Pour moi, s’il s’en tient á ces quelques phrases, j’en serai très satisfait.
Au passage, il serait sympa que les opposants á Sarkozy, qui s’octroient le droit de parler sans cesse au nom des « déçus du sarkozysme » laissent le soin á ceux-ci de dire leur déception.
Philippe, je vous soupçonne de vous la jouer « sympa opposant » á Sarko. Ca marche á tous les coups et c’est populaire.
Je m’étonne de vous voir écrire un long billet sur une tradition idiote et populiste : l’ouverture du salon par le PR avec son cortège de bouffeurs de jambon (je ne conteste pas que vous écriviez ceci, je m’étonne simplement).
Moi ce qui me dérange c’est l’hypocrisie de ceux-ci (« les bouffeurs ») quand une meute de caméras fait de l’image !
Et le reste de l’année, vont-ils dans les champs ?
Vont-ils au Peum’tières (patates) ?
Vont-ils traire les vaches ?
Nos chers « médias » n’ont pas d’autre sujet á traiter que d’envoyer des équipes de « journalistes » pendant des jours coller au train des politicos caressant le cul des vaches et disant des banalités sur la levée du coude et des « Humm…. Elles sont bonnes ces rillettes ! »
A côté de ça, je n’entends pas un mot, pas un souffle, sur la largeur de vue de NS quand il nomme MM.Migaud et Charasse. Rien.
Pas un mot sur la possibilité de chaque citoyen de saisir le Conseil constitutionnel (depuis le 1er mars). Une réforme attendue par M. Badinter depuis quelques décennies… Rien.
Mais qui sommes-nous pour nous arroger le droit d’encenser ou de critiquer un homme élu au suffrage universel ? (ah oui je sais c’est notre bon droit. Je sais, je sais)
Qui sommes-nous pour parler au nom des autres ?
Que chacun ici parle en son propre nom ce sera déjà pas mal.
C’est bien un mal français.
Tirer á vue sur tout ce qui fait bouger nos habitudes.
Casser ce qui fait gagner.
Honte de la réussite.
Honte ou jalousie ?
Regarde-moi ces petits qui sont perdus.
Un petit changement de mise en page et ils pleurent qu’ils n’aiment pas ça.
Un simple changement de mise en page.
Alors tu t’imagines quand l’autre se la ramène pour essayer de changer les mauvaises habitudes de la France…!
Bonne chance petit bonhomme. Tu as bien du courage.
Votre billet, M. Bilger, est empreint, soit d’une fausse naïveté, soit d’un politiquement correct BCBG langue de bois incorrigible.
« Vous ne voulez pas croire que cette visite matinale, en catimini, avait pour seul but d’éviter des débordements ? »
Cessez de jouer le naïf, M. Bilger. Ce n’est pas vous, fin pratiquant et observateur de criminels en tous genres, de dissimulateurs, menteurs, manipulateurs, qui nous ferez croire que vous avez gobé le contraire et cessez donc de trouver des excuses à Sarkozy !
Quelque chose ne tournerait pas rond dans notre pays que son représentant élu en soit réduit à se cacher de ses concitoyens ? A vider des centres-villes lorsqu’il se déplace avec des milliers de CRS, en nombre plus important que les habitants du village qu’il visite ? Qu’il remplit ensuite avec une « brigade des applaudissements ©» constituée d’encartés UMP ? Mais à qui la faute ? Vous semblez mettre en cause le peuple qui est seul légitime. Et vous paraissez exonérer de responsabilités un président si impopulaire et qui a si peur du peuple qu’on en vient à se demander s’il n’en serait pas finalement d’ores et déjà devenu illégitime, bien qu’élu pour 5 ans, alors que le peuple, lui, le sera éternellement. N’est-ce pas cela la démocratie, le pouvoir du peuple ? Que dites-vous d’un président qui se rend régulièrement dans son parti d’origine, qui va y tenir meeting de campagne pour soutenir une frange du peuple contre une autre, alors qu’il est censé être le « président de tous les Français » ? Usage républicain prudent et respectueux du peuple que n’ont jamais transgressé ses prédécesseurs ? Comment voulez-vous que certaines franges de la population puissent encore le reconnaître comme leur président ? Et qu’il ne soit pas rejeté ? Quand ses jeunes militants UMP commettent une infraction pratiquement à vos pieds (du Palais de Justice de Paris) sur la Seine et que le PV est finalement annulé sur intervention de la préfecture de police de Paris en raison de leur statut de militant UMP ?
Vous êtes écœuré de cette arrivée furtive, que l’on n’ait retenu que celle-ci et non les milliards annoncés en table ronde ? A qui la faute ? Aux agriculteurs ? Aux journalistes ? Aux internautes ? Ou tout simplement à Sarkozy lui-même ?
D’abord, de tous les visiteurs politiques de la semaine, seul Sarkozy est aux affaires (j’exclus son ministre qui n’avait pas le droit d’annoncer quoi que ce soit, ce privilège étant réservé à Sarkozy) ; de ce fait qui d’autre devait participer à une table ronde pour discuter de l’avenir de l’agriculture, et annoncer un nouveau paquet de milliards pour calmer les paysans ? Sarkozy et personne d’autre. C’est son boulot. Les autres donc, en majorité des opposants, il ne leur restait que le « cul des vaches » et les poignées de mains. Rien d’anormal dans tout cela.
Vous avez la nostalgie du Sarkozy courageux, qui affrontait les bandes de banlieues ? Mais à qui ferez-vous gober cela, M. Bilger ? Lorsque Sarkozy se déplaçait en tant que Ministre, il était déjà précédé et entouré de tireurs d’élite, de cars de CRS et de motards, voire parfois d’hélicoptères, les trottoirs étaient contrôlés, vidés, les visites étaient secrètes…Quel courage en effet ! Je ne dis pas qu’il ne devait être protégé, car vu son impopularité, cela aurait été un suicide de se présenter en banlieue sans escorte suffisante. Mais il faut nuancer vos propos !
Par ailleurs, Sarkozy était déjà en campagne, il était dans un rôle, et il vous a fait croire, à vous suprême naïf, comme à beaucoup d’autres français, simples naïfs, qu’il était vraiment ce qu’il voulait vous faire croire qu’il était : quelqu’un de courageux, qui prend les problèmes à bras le corps et qui les règle. Il a joué son rôle à merveille car vous y avez cru, ce qui veut dire que vous avez la mémoire courte. Personnellement, je n’ai jamais oublié les manigances de Sarkozy lors de l’affaire de la prise d’otages de l’école de Neuilly-« Human Bomb », qui faisait tout pour sortir avec un enfant dans les bras devant les caméras de télévision, arrachant l’enfant au pompier qui l’avait récupéré…Plus gros que cela, tu meurs…Il est sûrement le plus habile utilisateur-manipulateur des médias, ou en tous cas, il l’a été, mais je ne suis jamais tombé dans le piège qu’il vous a tendu et dans lequel vous vous êtes précipité, et je n’ai donc personnellement jamais célébré ce soi-disant courage. En revanche, il est vrai que depuis quelques temps, il a moins la « baraka » médiatique…Heureusement que l’on peut s’informer ailleurs que dans certains journaux et chaînes de TV et radio, et qu’internet existe, tant et si bien qu’on voudrait le contrôler, le limiter, l’interdire, comme en Italie. Votre blog n’existerait même pas sans un internet « libre ».
On voit aujourd’hui ce qu’il en est en termes de résultats, effet d’annonces, milliards annoncés en veux-tu en voilà dès qu’il y jacquerie (agricole ou pas, Salon Agricole ou Gandrange), milliards qui sont souvent passés aux oubliettes par la suite (tempête de l’an dernier dans les Landes…).
Aucun résultat obtenu, quel que soit le domaine, dans la situation de la France, et mise en danger de beaucoup de nos libertés, en matière de justice notamment, puisque la réforme de la justice qui s’annonce avec la suppression du juge d’instruction, la dépendance maintenue sur le parquet par l’exécutif, la réduction des prescriptions en matière de délits financiers, va créer un déséquilibre profond dans notre système judiciaire.
Les affaires instruites par le pôle financier auraient diminué de 95% depuis l’avènement de Sarkozy, alors que dans le même temps, la fraude fiscale est estimée entre 50 et 70 milliards d’euros par an, soit la moitié de notre déficit actuel, et 40 à 50% des précédents déficits hors crise ! N’y a-t-il pas une grosse contradiction ? N’avait-il pas promis au MEDEF la dépénalisation du droit des affaires ? Avec les prochaines dispositions, la promesse semble tenue…Celle-là, au moins… Le pouvoir d’achat, le chômage, la désindustrialisation, ça, c’est autre chose…
Et les « pratiques judiciaires qui avaient abouti à des tragédies » que fustigeait – à vous croire – Sarkozy, ont-elles disparu ? Les dispositions judiciaires prises sont-elles satisfaisantes ? Ont-elles abouti à éviter le meurtre de la joggeuse il y a quelques mois par un dangereux prédateur lâché dans la nature, ou d’une pauvre mère de famille assassinée par son conjoint il y quelques semaines ? Les lois se sont additionnées au fil des faits divers les unes aux autres, souvent peu ou pas appliquées, voire pas applicables faute de moyens ou de décrets d’application ! Vous vous réjouissiez de la transgression des tabous par Sarkozy, mais quand cela doit s’appliquer à lui-même (affaire des sondages de l’Elysée), il n’est plus question de tabou transgressé, la pesanteur de l’Etat s’abat comme un couperet.
Je me permets de vous dire que Sarkozy n’a pas répondu maladroitement, au Salon de l’agriculture, à un grossier personnage qui ne voulait pas lui serrer la main : il a été aussi grossier que lui ! Comme il a réagi en matamore (prudemment entouré de dizaines de « bodyguards ») pour le pêcheur. Un président de la République n’est ni grossier, ni matamore, il doit rester digne pour conserver à sa fonction toute l’aura républicaine qu’elle mérite. Il a décrédibilisé cette haute fonction, il s’est décrédibilisé lui-même, tout seul, parce qu’il a « pris le melon » et s’est cru de droit divin.
Vous avez cru au miroir aux alouettes, Monsieur Bilger.
J’ai envie de faire œuvre de malice Monsieur Bilger et de vous accuser d’angélisme, de naïveté, de crédulité, et avec vous, 53% de français. Mais eux, pour la plupart, n’ont pas rang de haut magistrat et avaient quelques raisons de se tromper.
Mais vous, Monsieur Bilger, aviez-vous le droit de vous tromper ?
Laurent,
Pourquoi ai-je voté pour Nicolas Sarkozy ?
Dans le désordre.
Très simplement et très banalement parce que Nicolas Sarkozy semblait défendre une volonté de remise en état et en marche de la puissance publique.
Parce que j’en avais assez des lois de circonstance dans tous les domaines au service d’intérêts particuliers et surprotégés, alors que d’autres, beaucoup d’autres, étaient de plus en plus vulnérables.
Parce que par exemple la loi des 35 heures a été un désastre économique.
Parce que des enfants arrivent au lycée sans savoir lire, ni écrire.
Ce que je reproche à NS c’est la précipitation avec laquelle il n’a voulu que des lois d’affichage qui privilégient des intérêts privés (Hadopi) et les airs du temps médiatiques (Taxe carbone). A n’importe quel prix.
Je pense que sa politique d’ouverture était inutile et vaine.
Je pense que ses ministres ne sont pas fiables tant on ne perçoit chez eux que des faiseurs politiciens dont la seule formation et expérience sont la communication politique.
On ne confie pas un débat sur l’identité nationale à des politiques du calibre d’Eric Besson.
Je pense que NS inspire à ses ministres une gestion de l’Etat niveau gestion collectivité territoriale.
Clientélismes, manque de métier du réel, méthode inexistante, incapacité à savoir gérer des ressources humaines, utilisation abusive des ressources publiques.
Je pense que le premier travail qu’il avait à initier et à contrôler à la Présidence était une évaluation de l’ensemble des politiques publiques.
Laurent Dingli,
J’ignore si d’autres Dingli commentent ici, je pourrais le croire à la parenté idéologique de quelques-uns mais les pseudos vous préservent de rapprochements qui, pour n’être aucunement honteux, sont intellectuellement hâtifs. Il y a des idées que je partage avec vous, d’autres avec mon père, d’autres encore avec le Pape. Il en est de même pour vous et pour lui. Redde Caesari quae sunt Caesaris.
S’agissant des CV caviardés, je fournis régulièrement mon entourage. Il faut bien masquer certaines longues périodes d’oisiveté. Mais ce monsieur de 84 ans dont je cause n’est pas en recherche de stage en alternance, je suis donc moins tenté de le faire.
Je vous engage simplement à être très prudent sur les attaques ad hominem qui, sur le net, ont toutes les chances d’être idiotes. Vous pouvez tout à loisir parler de gauche bobo caviardée sans que je me sente le moins du monde visé en tant que personne. Il y a fort à parier que nous nous entendrions fort bien autour d’un verre, mais derrière l’écran, tout est faussé et réduit. Imagine-t-on, sans qu’il le dise, un infirmier dévoué et humaniste derrière l’Aïssa repris de justice et vociférant ? JP Ledun, croisé sur Facebook, me disait comment il m’imaginait : cela n’avait aucun rapport factuel avec la réalité.
Etre indulgent pour les personnes permet d’être bien plus virulent avec les idées.
Mais c’est quoi ces leçons de morale à deux balles ?
Et vas-y que je sais ce que pense le bon (ou le mauvais) peuple, et moi, bisque bisque rage, je connais un monsieur qui a été un héros (mais les héros ont parfois intérêt à ce que l’on n’aille pas regarder de près sous peine de devoir quelque peu modifier le portrait) et puis, la preuve que je suis un mec bien, j’aime « causer » (au passage moi je ne cause pas je parle tout simplement mais j’imagine que c’est moins bien) avec le pêcheur breton (et s’il s’en foutait le pêcheur breton de ce monsieur qui condescend à lui adresser la parole et qui pour un peu lui donnerait du « mon brave »).
J’avoue que la suffisance de certains commentaires me scie.
Eh bien moi je ne suis pas de cette belle trempe là, raisonnable, tolérante. Il m’arrive d’avoir envie de baffer des noirs, des blancs, des jaunes ou des rouges à pois jaunes, de ne pas parler à mon voisin parce que je ne supporte pas son nez au milieu de la figure, d’avoir envie de pendre à un croc de boucher un violeur de petite fille même s’il a été acquitté (eh oui les jurys populaires c’est pas mon truc), de ne pas penser que l’âge est un brevet de bonté, de sagesse, de courage. Bien sûr je me goure des tas de fois, je suis mesquine, bête, bornée plus souvent qu’il ne le faudrait. Sans doute parce que des profs de vertu j’en ai rencontré pas mal et que cette vertu résistant si mal à l’épreuve des faits m’a donné envie, avant tout, de ne pas leur ressembler.
A un héros autoproclamé je préfèrerai toujours un salaud autoproclamé. Ce dernier au moins ne nous prend pas pour des cons et, à le fréquenter, les chances d’agréables surprises sont plus grandes.
ps : c koi Philippe c nouvo look ; c pour fer djeun ????
Salut Arletty ! Je t’ai reconnue !
Faut s’y faire, c’est le drame des « blogs », on veut faire une « composition française » là où il faut tout simplement s’exprimer.
Jean-Dominique Reffait,
Vous êtes bien indulgent avec le « Monsieur de 84 ans » et avec vous-même quand vous qualifiez « d’idées » les charges incessantes et répétitives que vous nous livrez depuis bientôt trois ans contre Nicolas Sarkozy ou/et ses électeurs. Je le répète, la majeure partie du temps, vous n’argumentez pas, vous ne proposez ni ne concédez rien : vous vous contentez de déverser votre bile et de dénigrer le président de la République tandis que le « Monsieur de 84 ans » insulte ouvertement ses électeurs : c‘est votre droit à tous les deux (je suis pour l liberté d‘expression), mais ne qualifiez pas cela « d‘idées » et souffrez que je réponde aux insultes du « Monsieur de 84 ans ». Vous me faites rire avec vos prétendues attaques ad hominem. Si je disais que tous les catholiques ou tous les juifs ou tous les musulmans ou tous les Bretons étaient de sombres crétins, je ne m‘adresserais pas à l‘un d‘entre eux en particulier, et pourtant, ce faisant, je les insulterais tous. Facile donc, de se retrancher derrière des généralités pour dénigrer l’autre tout en se drapant de la vertu altruiste du bon socialiste qui, lui, aime et comprend le peuple (sauf quand il vote à droite). Pour le reste, voyez comme « le Monsieur de 84 ans » (j’évite sagement les personnalisations et autres liens de parenté), voyez donc comme le vénérable archonte monte sur ses grands dromadaires coloniaux quand on ose émettre le début d’une critique contre son Dieu, alias Mitterrand… Je vous l’avais dit un jour, JDR, méditez sur la parabole de la paille et de la poutre…
@ Véronique Raffeneau,
Je comprends ; ok, c’est votre point de vue et vous l’argumentez, mais je vous trouve bien sévère et même souvent injuste. Je ne crois pas notamment, comme vous, que les ministres soient des faiseurs (Fadela Amara ? Martin Hirsh ? pour ne citer que ceux-là) ni que l’ouverture ne soit qu’un calcul politique. Je ne reviens pas non plus sur la taxe carbone à propos de laquelle je me suis déjà longuement exprimé. Enfin, je trouve que vous passez d’un extrême à l’autre, que vos attentes étaient peut-être trop importantes en 2007 et que, par conséquent, votre déception s’avère aujourd’hui trop abyssale.
@ Catherine A
Bravo madame ! Je savais bien que vous me plaisiez. J’applaudis des trois mains.
« A un héros autoproclamé je préfèrerai toujours un salaud autoproclamé »
Vous en connaissez beaucoup de cette espèce de cyniques, et qui ne se contente pas, ce faisant, de jouer tout simplement sur le velours d’un statut les rendant en quelque sorte inéboulonnable ±≠ indéboutonnable ?
@ catherine A
Comme tu es belle et dieu que la colère te va bien.
Pardonne-moi si je te dis tu, je dis tu à tous ceux que j’aime. J.Prévert
@ Philippe Bilger,
– Eh… Eh… Philippe ! … Psitt ! … Psitt… Psitt…
– C’est vous Seigneur ?
– C’est moi, Philippe.
– Que vous arrive-t-il Seigneur ?
– Tu n’as pas honte de faire faire le yoyo à tes lecteurs, avec ton blog ?
– Non, Seigneur, pendant ce temps là, ils ne se disputent pas… !
– Mais, c’est de ta faute, Philippe ?
– Comment cela, Seigneur ?
– C’est affreux ce que tu as écrit !
– Vous avez lu, cette fois je ne l’ai pas manqué !
– Tu es content de toi, Philippe ?
– Seigneur, j’ai eu raison de me mettre en colère. Il nous a traité de « petits pois » ! Je ne pouvais le laisser faire !
– Et alors, Philippe !
– Pourquoi nous avez-vous abandonnés ?
– Pourquoi t’aurais-je aidé, Philippe ? Des petits pois à gauche… des petits pois à droite… Je ne m’occupe pas d’agriculture, Philippe, que des âmes !
– Bon, ça va, j’ai toujours tort !
– Alors corrige-moi cela, Philippe !
– Ce n’est pourtant que la vérité, Seigneur !
– Tu n’as pas honte de mentir, Philippe ?
– Je vous assure, Seigneur, c’est la vérité !
– Regarde bien !
– Eh bien quoi « « Le président apprit, voyagea, écouta, aima. Changea vraiment. » C’est la vérité, non ?
– Philippe !!
– On ne peut rien vous cacher à vous, Seigneur !
– Mon pauvre ami, qu’est-ce que tu espères encore ? Tu sais bien qu’il vous a menti !
Les hommes ne sont que des hommes, souviens-toi de Pierre. Il m’a trahi aussi !
– Oh, je suis une fichue bête…. Eh bien, je vais rétablir la vérité. Seigneur, je l’accepte comme une punition, mais tout de même, une équipe pareille, une équipe qui devrait nous représenter dans le monde entier… Croyez moi, Seigneur, c’est quelque chose qui vous arrache le cœur ! Bon :
« Le président a pris beaucoup, migra avec sa cour au USA, a développé la trompe d’Eustache, entendit mal, s’aima beaucoup… Et rien ne changea vraiment ! »
– Voilà, Seigneur !
– C’est bien Philippe. Maintenant, si tu veux aller au paradis, tu devras aller te confesser !
– J’irai au paradis, Seigneur !
– Aucun mortel n’est assuré d’aller au paradis, Philippe !
– Bon, alors : « En 1842, un chien est entré dans mon jardin et a cassé un de mes pots de fleurs… »
@ Catherine A.
Il faut éviter de parler « pois » sur ce blog, Madame !
Heureux que vous me confirmiez que je fais partie des naïfs ainsi que bien d’autres français.
En revanche je suis confondu par vos certitudes sur tous sujets.
Monsieur Bilger,
En défendant votre idole, vous lui faites, en quelques mots, la pire des critiques. Je vous cite :
« il cherchait à plier la fonction à ce qu’il était »
C’est bien là justement ce qu’on peut lui reprocher. Tout le contraire de ce que doit faire une personne ayant des responsabilités : se soumettre à sa fonction.
En pliant sa fonction à ce qu’il est, Sarkozy l’a rapetissée ; en s’y soumettant, il se grandirait.
On a eut récemment un bon exemple dans ce domaine : écoutez ou réécoutez l’interview du Général Jean-Louis Georgelin subissant les questions orientées et quelque peu people de Elkabbach. En citant « La mort du loup », le général a signifié élégamment qu’il donnait peu d’importance à sa propre personne mais qu’il était humblement soumis à sa fonction. Cela a de la gueule, si j’ose dire, et renvoie de ce fait Elkabbach à sa médiocrité.
Alex, les prédécesseurs de N. Sarkozy n’ont pas été immobiles. Jacques Chirac a mené une lourde politique sur la réforme des retraites qui a conduit à la dissolution et à une cohabitation qui n’a pas chômé non plus. Avant lui, on ne peut pas dire que la période Mitterrand ne fut pas une période de profonde mutation de la société française. Encore avant, Giscard n’a pas été inactif, loin de là, dans un contexte plombé. Et même Pompidou, qui n’était pas un excité du changement, a eu sa période Chaban-Delmas et sa « Nouvelle société ».
Le mythe de l’immobilisme des autres face à l’agitation du petit dernier, comme dit l’autre : « ça commence à bien faire ».
Je ne pense pas avoir insulté les électeurs de droite et j’ai souvent répété qu’en 2007 le choix final nous laissait deux fumistes. J’ai voté pour une fumiste en pleine conscience et la préférant à l’autre fumiste. En 2007, nous avons eu le choix entre les deux plus médiocres candidats de la Vème République. Je ne penserais pas à jeter la pierre à ceux qui, à droite, ont fait le même triste choix que moi, à gauche.
« … un bon ministre de l’Intérieur peut s’avérer un piètre chef d’Etat… »
Ah bon, un bon ministre de l’Intérieur, vraiment ?
Faites-nous donc son bilan dans cette fonction, parce qu’on a dû rater quelque chose…
Évitez-nous le kärcher et la racaille, please.
Je serais vraiment curieux de savoir ce que vous entendez par réformer la France… Serait-ce supprimer les impôts sur le revenu et les sociétés, privatiser la sécu, taper sur les faibles (dans tous les sens du terme…) et tranquilliser les forts (dans le sens que vous devinez sans doute…), pour qui les lois sont beaucoup trop contraignantes ?…
Vous comprenez, Véronique Raffeneau, mais lui trouvez un trop-plein d’optimisme pré-électoral ; mais croyez-moi, c’est VOTRE optimisme post-électoral qui mériterait analyse. Parce qu’en dehors du modernisme du « président », c’est-à-dire le fétichisme de l’argent, la politique mise en oeuvre par cette majorité est désastreuse tant économiquement que socialement. Et ne venez pas me parler du RSA, puisqu’étant travailleur à temps partiel, il m’arrive fréquemment de travailler plus pour gagner moins… beaucoup moins ! Genre je travaille 100 heures, je touche mon salaire plus un complément assedic, mais ai-je le malheur de dépasser 110 heures que point de complément je n’ai ! Or, pour 110 heures de travail, je touche 100 euros de moins qu’un mois chômé… Auparavant, la barre était fixée à 123 heures. Travailler plus pour gagner plus qu’il disait… Sans compter que ce slogan, avec les convictions écologistes qui sont les vôtres, aurait dû vous faire sauter au plafond, mais bon, vous êtes têtue, vous êtes têtue !…
C’est exact.
Je confirme la distorsion de l’image á travers le net.
Facile vos grosses allusions envers les Reffait M.Dingli (que…).
Facile et révulsant.
Mais bon, cela ne me regarde pas.
Laurent Dingli,
Je m’étais promis de ne plus intervenir là-dessus mais puisque vous me répondez sur le fond et que j’approuve cette méthode (pas plus que vous, je ne suis contraint de tout approuver), j’explicite.
Oui, tout me déplaît chez N.Sarkozy et, c’est vrai, je ne concède rien au bonhomme, tout me déplaît. Même à droite, il eut fallu en choisir un autre, celui-là, c’est le pire. Non, je ne méprise pas ses électeurs. Il me semble qu’on me voit souvent écrire des commentaires chez l’un d’eux, y compris depuis l’époque où celui-ci avait encore les yeux de Chimène pour le président.
Vous ne pouvez pas comparer ce qui relève de la naissance et ce qui relève du choix libre de chacun. Je suis breton de naissance, je ne l’ai pas choisi, c’est ainsi et il ferait beau voir que l’on m’exprime un quelconque mépris sur ce seul état naturel. Je suis franc-maçon par choix et vous pouvez tout à loisir agonir les francs-maçons d’injures que cela ne me ferait pas bondir. Parce que j’ai fait ce choix librement, c’est la concrétisation d’une idée, laquelle est contestable par nature. C’est le débat d’idées avec de bons ou mauvais arguments, parfois pas d’arguments du tout, c’est selon l’inspiration riche ou miséreuse.
Le statut d’électeur de Sarkozy n’est pas congénital. Ca n’est pas une race, une ethnie, un handicap, pas même une appartenance culturelle dont on ne pourrait se défaire et qu’il serait indécent de moquer. C’est un choix libre, c’est la concrétisation d’une idée, elle aussi contestable par nature. Je crois disposer du droit de dire tout le mal que je pense de cette idée de voter pour Sarkozy. Tout en maintenant intacte ma parfaite estime pour les malheureux qui s’y sont laissés prendre !
Je ne sais pas ce que seront mes enthousiasmes et mes désillusions si j’atteins 84 ans. Mais ne pas renoncer à entrer dans l’arène à cet âge au risque assumé de se prendre des portes dans la figure, sans être encore désabusé, j’ai la faiblesse d’aimer ça. Des goûts et des couleurs…
Non, Herman, je ne suis pas « têtu » mais je ne retourne pas ma veste quand les choses vont mal, comme je vois certains le faire sans aucun complexe. Par ailleurs, soutenir le président de la République ne signifie pas que l’on avalise tout et que l’on aille contre ses convictions, ainsi que je l’ai déjà expliqué à Ludovic ou écrit à moult reprises, depuis 2007, en matière d‘immigration. S’engager sous son vrai nom constitue un risque et, au premier titre, celui de se tromper. Je l’assume. Il y a bien des réformes que je trouve nécessaires, d’autres qui m’ont déplu ou que j‘estime mal menées. En ce qui concerne l’écologie, vous touchez un point important. Au cours de mes années d’engagement, j’ai remarqué que je n’étais vraiment en phase avec aucune famille politique : les Verts sont trop gauchisants et idéologues à mon goût, le PS n’a jamais rien fait dans ce domaine ou presque quand il était au pouvoir (comme en matière de représentation de la diversité), l’UMP a du mal à se départir de ses anciens réflexes : c’est d’ailleurs pour cela que je ne voterai pas en faveur de ce parti aux régionales. L’alliance avec les listes Chasse, pêche, nature et tradition, étant absolument contraire à ma vision des choses. J’ajoute que dans ce domaine, j’ai dû m’escrimer avec tous les partis, des alter mondialistes du Grenelle de l’environnement aux libéraux présents sur ce blog… Pour finir, comprenez-moi bien, je n’ai pas une approche partisane de la politique. En 2007, Nicolas Sarkozy me semblait le plus à même de gouverner ce pays et, pour un certains nombre de raisons, je ne regrette pas ce choix. J’entends bien l’exemple que vous me donnez, mais je ne connais pas assez en détail cette question précise pour argumenter avec vous. Vous reconnaîtrez cependant, je l’espère, qu’on peut ne pas partager votre vision du quinquennat sans être forcément têtu. Qui vous dit que vous êtes dans la vérité et moi dans l’erreur ?
Monsieur Ledun,
Encore une fois, cessez de projeter votre propre bassesse sur les autres. Je n’ai fait aucune allusion à quoi que ce soit dans mes commentaires et je vous défie de prouver vos écœurantes insinuations. Je la reconnais bien là votre marque de fabrique. Heureusement que vous êtes seul dans votre cas sur ce blog, vous finiriez par justifier les attaques insultantes de Monsieur Reffait sur l’électeur de base de Nicolas Sarkozy. Depuis que vous avez publié un article au vitriol sur un livre d’Aïssa, je trouve votre façon de faire mesquine et détestable. En vous ignorant, Aïssa s’est montré certainement plus intelligent que moi. Et c’est probablement ce qu’il faut faire avec les (vrais) gens comme vous.
@ Jean-Dominique Reffait,
J’entends bien vos explications (comme les commentaires ne sont pas dans l’ordre chrono, difficiles de les suivre), mais avouez que la nuance est fragile entre la généralisation et la personnalisation.
Sarkozy en catimini
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Et avec parcimonie (qui c’est celui là ?)
il est vrai que l’on ne peut aussi facilement et aussi aisément, « nettoyer au Kärcher » le mélange « agriculteur + foules passionnées », que quelques « racailles » s’abritant derrière des « casse-toi, pov’con » ou autres lazzis et quolibets de mécontents, mécontents.
Et puis il y a moins de panache et surtout moins de points à marquer auprès d’une opinion publique, en vue d’accéder à la plus haute marche pour se mettre au niveau des autres (quand on y est déjà) que dans une intervention télévisuelle nuitamment orchestrée dans une maternelle de Neuilly (les bambins, c’est bien connu ne brandissent pas de « pancartes réclamatrices ») qui se terminera par une mort inutile, sans procès et sans jugement, celle de Human Bomb…. !
Et plus il y aura de gardes du corps et plus il sera populaire. N’oblige-t-il pas ainsi à limiter la mise à pied de milliers de spadassins nécessaires à sa sécurité « sociale » de président !
Vive la foire agricole sur fond de campagne régionale nationalisable qui ne décolle pas de sa décentralisation, avant la venue d’un nouveau venu, attendu comme le « mais si….. », le délégué territorial (c’est cela la rupture, y compris dans les termes, mais c’est apparemment la seule rupture palpable, suffisante pour déstabiliser des élus en perte de cumuls d’indemnités et donc de mandats)
http://www.marcfievet.com/article-elections-regionales-2010-rhone-alpes-auscultee-dissequee-autopsiee-46378232.html
Kelly-Eric Guillon
LD, la morgue des Reffait ne me dérange pas plus que cela. Je les crois plutôt sincères dans l’affirmation de leurs idéaux et dans leur déploration que ceux – y compris eux-mêmes comme dirait Catherine A – auxquels ils les vouent ne soient pas toujours dignes des bienveillances qu’on entend leur offrir.
C’est l’éternel dilemme qui oppresse toute bonne âme lucide.
AO
@Grincheux | 09 mars 2010 à 12:05
» Bon, alors : « En 1842, un chien est entré dans mon jardin et a cassé un de mes pots de fleurs… » »
Ha, ha, ha ! Très amusant commentaire que celui qui traite du Karma de PB, mais pourquoi incriminer les chiens ?
En règle générale, les animaux, en dehors des éléphants qui cassent la porcelaine, bien sûr, ainsi que des sangliers qui fouillent la pelouse de leur groin à la recherche de racines et autres rhizomes à manger, ou encore des vaches qui préfèrent l’herbe du pré du voisin, où elle est plus verte, les animaux domestiques éduqués, pour leur part, ne font pas spécialement de casse.
Même mon grand dalmatien mâle quand il remue la queue à proximité du plateau où reposent, mettons des verres d’apéritif, ne les flanque jamais par terre. Il saupoudre juste un peu leur contenu de quelques poils !
Et, le jour où un intrus m’a renversé un grand plat de faïence japonaise du 18ème posé sur un rebord de baie vitrée, j’ai su immédiatement que ce n’était pas le chat mais un sale intrus qui n’aura peut-être même pas la chance de se réincarner dans cet animal précautionneux, qui avait cherché à le faire accuser !!
Oursivi,
Je ne comprends pas très bien cette phrase (un peu lourde, sans vous offenser) :
« Je les crois plutôt sincères dans l’affirmation de leurs idéaux et dans leur déploration que ceux – y compris eux-mêmes comme dirait Catherine A – auxquels ils les vouent ne soient pas toujours dignes des bienveillances qu’on entend leur offrir ».
Ouf ! Quézaco ? Faites plus simple, cher ami, je ne vous comprends pas.
Pour le reste, il faut avoir une bonne dose de suffisance pour se considérer soi-même comme « une bonne âme lucide ». Non ?
Laurent Dingli,
La vérité est dans les faits, et la situation que je vous ai décrite est celle que je vis.
Je veux bien croire que ce problème vous est étranger, tant mieux pour vous ! Mais c’est peut-être pour cela que la politique du gouvernement ne vous pose pas plus de problèmes que ça. Elle est plus douloureuse pour les chômeurs, les malades, les immigrés, les cheminots, etc…
Mais je vous trouve quand même courageux d’assumer votre vote ! Parce que moi… (SR, chut…!)
Sinon, vous pouvez retourner votre veste, ne vous inquiétez pas, elle sera toujours du bon côté…
Les choses vont mal à cause d’une stratégie économique imbécile dirigée par un obtus incapable de se remettre en cause, d’admettre une erreur, bref… un idéologue !…
Et heureusement que la crise n’a pas attendu 2010 pour pointer son nez, parce qu’avec le « Je veux une France de propriétaire » entendu en 2007… subprimes, subprimes…
@Catherine Jacob,
@Grincheux | 09 mars 2010 à 12:05
» Bon, alors : « En 1842, un chien est entré dans mon jardin et a cassé un de mes pots de fleurs… » »
« Ha, ha, ha ! Très amusant commentaire que celui qui traite du Karma de PB, mais pourquoi incriminer les chiens ? »
Rédigé par: Catherine JACOB@Grincheux | 10 mars 2010 à 13:24
Pourquoi incriminer les chiens ?
Tout bonnement parce que le thème était le salon de l’agriculture.
Par ailleurs, mon chien lorsqu’il reçoit un morceau de pain dur ou un os à ronger s’il n’a pas envie de manger cherchera à le cacher. Et si la terre est dure comme en ce moment, il le cache dans un pot de fleurs !
J’ignore si monsieur Bilger, dont je salue l’humour, du moins j’espère qu’il en a un peu, possède un animal domestique, alors j’ai transposé le délire sur mon propre cas. Et sur mon chien.
Et puis, après… c’est privé et là, domaine qui ne nous regarde pas ! Même si je me demande… mais… chut !
Rédigé par: Laurent Dingli | 10 mars 2010 à 17:33
LD, ce que voulaient peut-être dire J(D)R, du moins est-ce ainsi que le ressens, je ne suis ni leur avocat ni leur ami ni leur ennemi, est que l’on peut se sentir ou se croire être bienveillant avec ses contemporains, tout en étant souvent désespéré par leur « connerie ».
C’est peut-être prétentieux et si cela l’est, je l’assume.
Désolé.
AO
Herman,
Votre raisonnement est affligeant… et pitoyable. Vous avez la bouche toujours pleine de vous-même comme si tout tournait autour de votre auguste personne. Le ton misérabiliste et entendu que vous prenez pour paraître comme le grand initié qui connaît LA dure réalité, me fait rire. A vous lire, je crois bien que c’est vous le grand « obtus incapable de se remettre en cause ». Ce qui m’amuse toujours chez les gens comme vous c’est qu’ils ne doutent de rien, farcis qu’ils sont de leurs certitudes et des « vérités » qu’ils assènent comme d’autres disaient jadis la messe. Qu’est-ce que c’est que ces généralités sur « les malades », « les cheminots » , tout cela ne veut absolument rien dire. Les cheminots français ne sont pas à plaindre. Arrêtez votre boniment et surtout cessez de vous prendre tellement au sérieux, ça en devient navrant pour vous !
@ les hommes de ce blog
Quand vous aurez fini de nous exhiber vos excès de testostérone, nous en serons fort aises. Plus que marre de l’agressivité épouvantable des Laurent Dingli, jpledun, et consorts… Pourriez-vous échanger normalement, vigoureusement mais normalement ? On dirait des hommes au volant, montrant qu’ils sont des hommes. Vous dérapez tous régulièrement. Les femmes ont d’autres défauts mais jamais ici on ne les a prises en flagrant délit de violence verbale incontrôlée et je vous assure que c’est plus agréable à lire. Calmez-vous, parce que tout cela devient récurrent et surtout vraiment pénible.
J’ai rien dit m’dame…
Vous trouvez mesquin et méprisable que l’on dise ce que l’on pense vraiment ?
C’est votre problème, pas le mien.
Je ne suis pas ici pour cirer les pompes de qui que ce soit.
Cela ne m’autorise pas á faire des insinuations sur les autres blogueurs.
Je n’insinue pas. Je dis. C’est plus facile et moins hypocrite.
Je suis en désaccord avec Monsieur Reffait plus souvent qu’avec vous, sur le fond (politique en tout cas).
Il ne m’a pour autant jamais « insulté ». C’est toute la différence entre lui et votre personne.
Quand je lis votre dernier commentaire sur l’anonyme Herman… j’ai l’impression que vous vous insultez vous-même.
Trop drôle.
Laurent Dingli, vous dites être satisfait de certaines des réformes. Pour moi en dehors de quelques changements à la marge qui ont pu être heureux, le gouvernement ne peut toujours rien mettre à son actif, son bilan est globalement très négatif.
Mais pour revenir au billet, je crois que la mélancolie qui s’empare de la France est due à cette profonde division que les citoyens ressentent.
Elle est le fait de la crise, à cause de laquelle chacun à peur de se retrouver déclassé, mais aussi de cette politique qui accentue les conflits par son manque de considération envers les gens en difficulté.
Pour finir sur une impression positive, je crois qu’on peut trouver quelques qualités à notre président
– il ne tombe pas dans le piège des idéologues (Allègre est insupportable sur ce plan), peut-être par sa plasticité opportuniste.
– il n’hésite pas à s’exposer personnellement. Je pense d’ailleurs que la crise l’a sauvé de ce dangereux penchant, car il peut lui mettre tous ses échecs sur le dos.
Enfin, je suis moi aussi catastrophé par le manque de réponses réalistes aux problèmes d’environnement. Des solutions techniques simples existent pourtant, au moins pour réduire notre impact sur la nature. Mais le fait de ne pas pouvoir tout résoudre rapidement est l’excuse pour ne surtout pas commencer à faire tout ce qui pourrait être un tant soit peu contraignant. Après la crise pétrolière, on a fait des voitures de série qui roulaient à 120km/h et consommaient 3.6l aux cent kilomètres (comme la Citroën AX). Certains prototypes de l’époque descendaient à 2l/100km.
30 ans plus tard, malgré les progrès en injection directe et modélisation moteur, combien consomment nos voitures ?
On nous bassine avec les voitures électriques pour dans 10 ans. Leurs batteries pollueront énormément.
Pourquoi ne pas interdire tout de suite la commercialisation des voitures qui consomment plus de 3l/100km ?
C’est que, en francs constants, l’essence était beaucoup plus chère à l’époque, et que les solutions de voitures à basse consommation ne se vendraient pas 15000 euros aujourd’hui…
Multiplions le prix de l’essence par 5.
Chère Cécile de Songy
C’est malheureusement la testostérone qui fait tourner le monde. C’est une drogue addictive et très agréable, privilège des détenteurs de Y.
Quant à Laurent Dingli, au moins il montre qu’il n’est pas nécessaire d’aimer la viande rouge pour être sanguin…
Grincheux @ Catherine Jacob | 10 mars 2010 à 20:41
« Par ailleurs, mon chien lorsqu’il reçoit un morceau de pain dur ou un os à ronger s’il n’a pas envie de manger cherchera à le cacher. Et si la terre est dure comme en ce moment, il le cache dans un pot de fleurs ! »
Parce que la terre de vos pots de fleurs, elle, bien que d’une profondeur moindre, ne gèle pas, tandis que gèlerait la terre de votre jardin? Vous pratiquez des incantations au-dessus de vos pots de fleurs? Mon chien, lui, cache tout (os, vieux pain, chiffons, pull-overs, bref tout ce qu’il s’approprie par jeu dès que ça touche le sol…!) sous le bureau. Et croyez-moi, pour le faire sortir, lui et son butin, de là-dessous, il faut se lever tôt!!
« J’ignore si monsieur Bilger, dont je salue l’humour, du moins j’espère qu’il en a un peu, possède un animal domestique, alors j’ai transposé le délire sur mon propre cas. Et sur mon chien. »
Pour ma part, je trouve qu’il en est pas mal pourvu, mais qu’il ne peut guère, manifestement, s’autoriser publiquement autre chose que du gentil second degré.
@Cécile de Songy
Faut pas leur en vouloir, c’est l’approche du printemps, maintenant qu’ils savent que vous êtes là, nous ne pourrons plus les contrôler. C’est la nature, vous allez enflammer tout le troupeau, ça être terrible, les jeunes contre les vieux, tout cela pour une belle passante,
Je veux dédier ce poème
A toutes les femmes qu’on aime
Pendant quelques instants secrets
A celles qu’on connait à peine
Qu’un destin différent entraîne
Et qu’on ne retrouve jamais »
G. Brassens
Alors, maintenant que le trouble agite la meute : ne nous quitte pas !
Formidable, Alex paulista, vous allez encore bien plus loin que certains écologistes.
@ Cécile de Songy,
Personne ne vous oblige à les lire. PB est d’ailleurs tout à fait capable d’intervenir quand il le souhaite, inutile donc de jouer à la gendarmette. Quant aux taux hormonal des uns et des autres…
@ Cécile de Songy,
Quant à nos hormones, envoyez photo au journal PB, ParisBath, qui fera suivre.
N’hésitez pas à tenter le déshabillé de soie noir, suis certain que PB ne voudra pas garder cela pour lui, il est honnête homme et nous un certain nombre d’égrillards, de criards aussi, que l’arrivée du Printemps galvanise. Et n’essayez pas de nous refiler de mal connues photos de Courtney Cox, Samantha Fox et encore moins Sophie Marceau, les vieilles ficelles, ont les connaît !
AO
Yves Bouant,
Très joli poème d’Antoine Pol mis en musique par Brassens.
Cher Laurent Dingli,
Quand je parle des malades, c’est rapport aux franchises médicales mises en place par ce gouvernement, qui pendant ce temps, baisse les impôts des plus riches. Et ce n’est pas moi que cela handicape, mais certaines des personnes dont j’ai la charge en tant qu’auxiliaire de vie.
Ensuite, pourquoi me parlez-vous de raisonnement, il n’y en a aucun dans mon commentaire. Je parle effectivement de mon cas personnel, mais je crois bien que c’est la première fois que ça m’arrive, et pour dénoncer un problème qui concerne des milliers, voire des millions de gens !
Et qu’est-ce qui vous permet de dire que je fais partie de ceux qui ne doutent jamais ? Je ne fais que ça !… Et contrairement à beaucoup de gens de gauche, je suis capable de dire, si je le pense, du bien de certaines réformes de droite.
Désolé de le dire, mais votre commentaire suinte la haine (et le sérieux…!).
:-):-):-):-):-) Comme ça, ça vous va ?
JPLedun,
Je vous remercie pour le commentaire que vous avez fait à Laurent Dingli, ça me va droit au coeur…!
@ Laurent Dingli
Je vais plus loin car j’en ai les moyens financiers. Cela soulève un problème de fond de l’écologie: les riches ne veulent pas perdre leurs marchés juteux, les pauvres ont déjà du mal à boucler les fins de mois.
Or l’écologie n’a aucune raison d’être rentable pour les industries en place, ni sans impact sur les dépenses des classes inférieures. Les riches qui rêvent tous d’être Novartis poussent donc vers une économie subventionnée qui leur fournira une rente, les pauvres refusent toute nouvelle taxe et voudraient presque être payés pour polluer moins. Mais achètent tous des voitures neuves ou presque quand on trouve des bonnes occasions pour moins de 3000 euros… Où trouvent-ils cet argent ?
Personne ne veut risquer de perdre un peu d’argent pour sauver la planète, en fait, à part les bobos, dont je suis indiscutablement et vous peut-être plus que vous ne croyez.
Je ne jette pas la pierre aux (pseudo-)pauvres français, moi je suis prêt à payer un peu mais pas à arrêter de manger de la bidoche.
@Cécile de Songy aux mâles de ce blog
Heu…, je suis un mâle, jusqu’à preuve du contraire… et je ne me reconnais pas et ne me sens pas concerné (en un seul mot) par votre remarque.
Vous auriez peut-être pu réduire votre invitation aux seuls mâles concernés (toujours en seul mot).
Ceci étant dit, j’aurais plaisir à lire votre opinion sur la réforme, objet de ce billet.
Cordialement
Pierre-Antoine
Alex paulista,
« Bobo » ne me gêne pas du tout. Pour le reste, je trouve souvent ce monde très triste, justement à cause des raisons que vous soulignez. C’est cela, ma mélancolie démocratique.
Herman Kerhost,
Le fait de vouloir responsabiliser les Français sur le déficit astronomique de la Sécurité sociale n’avait rien d’absurde à mes yeux. Il en va de même pour l’emploi des fonds, destinés à la lutte contre l’Alzheimer, le cancer, etc. Les plus démunis, me semble-t-il, sont par ailleurs exemptés des franchises médicales (je sais bien qu’il faut réaliser un effort conséquent en faveur des petites retraites avec lesquelles il est difficile, voire impossible de vivre). Vous croyez que le fait de prélever plus de 50% à un contribuable résoudra le problème ? En ce qui me concerne, je ne le pense pas. Je connais l’argument facile et assez démagogique qui consiste à opposer les pauvres, privés de soins, aux riches comblés de cadeaux fiscaux. Cela fait toujours recette et vous auriez tort en effet de vous en priver. Mais, bien que profane en la matière, je crois que l’économie et le ressort des finances publiques sont un peu plus compliqués que cela. Pour revenir aux soins, et puisque vous travaillez dans ce domaine, vous savez donc mieux que moi que les Français sont parmi les plus grands consommateurs de médicaments au monde. Il fallait endiguer cette consommation excessive. C’était une nécessité. Sinon qui paiera. Nos enfants ?
Quant à « la haine », vous utilisez de bien grands mots. Pourquoi en éprouverais-je pour un inconnu ? Un fort agacement tout au plus, c’est déjà bien suffisant en ce qui vous concerne.
Je suis totalement solidaire de la colère de Cécile.
Ce qui est pénible à lire c’est quand un commentaire n’est écrit que pour blesser l’interlocuteur.
Je voudrais juste dire que quand cela arrive, le lecteur ressent de la gêne, étrangement quelque chose de honteux.
Commenter dans ce blog est aussi apprendre à discipliner avec les mots un ressenti rudimentaire pour essayer, pour soi, de faire grandir et d’affiner nos simples sensations, nos agacements, nos agressivités brutes.
C’est un apprentissage difficile de maîtrise de soi, de savoir dire et de savoir-vivre affectueux avec l’autre.
Responsabiliser les Français grands consommateurs de médicaments ? Avec une franchise limité à 50 euros l’année, les « grands consommateurs » de médicaments pourront continuer à s’empiffrer !
Sinon, je vous conseille trois gélules de modestie à prendre au petit-déjeuner pendant au moins 28 jours. Après cela, peut-être remarquerez-vous la présence récurrente d’une énorme poutre dans votre oeil droit !
Je vous souhaite une rapide guérison !
Discussion vaine et close…
Véronique Raffeneau,
Quand vous écrivez le plus sérieusement du monde que tous les hommes politiques sont des incapables ou que l’écologie, « ça ne mange pas de pain », cela me pousse, il est vrai, à me montrer ironique et même acerbe. De même, quand un « Monsieur de 84 ans » traite ses adversaires politiques de racistes, de magouilleurs et d’imbéciles, j’estime que l’on est déjà sorti du « savoir-vivre affectueux » que vous invoquez et je réagis en conséquence. Lorsque enfin, un certain Herman Kerhost dénigre mon point de vue pour la raison essentielle que je ne me trouve pas en bas de l‘échelle sociale contrairement à lui qui est près du peuple et de ses difficultés, je trouve ce procédé assez démagogique et je le dis. Sachez aussi, Véronique Raffeneau, que la violence n’est pas seulement dans la forme. Elle est surtout dans le fond ; combien de propos « blessants » ne sont-ils pas enrobés d’une courtoisie hypocrite et fardés de bons sentiments ?
@Cécile de Songy,
« Quand vous aurez fini de nous exhiber vos excès de testostérone, nous en serons fort aises. Plus que marre de l’agressivité épouvantable des Laurent Dingli, jpledun, et consorts… »
Il faut les comprendre, Madame, leur candidat vivrait selon la revue suisse « 24heures.ch » des moments difficiles avec Carlita. Le printemps est arrivé… la rupture aussi… ?
Ce qui expliquerait selon ce magazine la non présence du Président à l’ouverture du Salon de l’Agriculture !!!
http://www.24heures.ch/regler-problemes-couple-sarkozy-zappe-salon-agriculture-2010-03-10
@Hé ! lecteur | 12 mars 2010 à 11:12
« Madame, leur candidat vivrait selon la revue suisse « 24heures.ch » des moments difficiles avec Carlita. »
Pas déjà, tout de même ! A votre avis, les Suisses sont-ils aussi sûrs de leurs infos quant à la vie privée de leurs voisins, que quant à qui a ouvert quoi dans lequel de leurs établissements bancaires, ou s’agit-il juste d’une hypothèse de circonstance ?
Vous croyez que le fait de prélever plus de 50% à un contribuable résoudra le problème ?
LD,
Qu’est-ce que c’est que ces calembredaines ?
Quand comprendrez-vous, vous et tant d’autres, sacrebleu de testostesreine, que ce qui EST IMPORTANT (Cécile, ces photos, cela vient ?) ce n’est PAS ce que l’on paye à l’impôt*, mais ce qui RESTE après impôt, je l’ai dit, écrit et répété et cela ne rentre TOUJOURS pas !
Qu’un type gagne grâce à l’artifice de son positionnement sciemment établi pour tel, un milliard d’euros par mois, seront toujours des andouilles (Cécile….!) pour trouver scandaleux qu’il ne lui reste que 500 millions d’euros par mois car… car… car.., j’en frémis à l’écrire, on lui a pris pris pris presque volé avec voies de faits, 500 millions d’euros !
Quelle horreur**, viiiiite de l’air, de l’eau, de l’écologie (sans rapport, juste une provoc en passant) !
Les très gros salaires sont encore plus artificiels que les petits dans l’extravagante équivalence que l’on donne à tout travail sans aucune considération un tant soit peu objective des bénéfices apportés à la société (vous, moi, eux) pour qui en perçoit remerciement !
Un assureur qui gagne beaucoup est un assureur qui fait cotiser au max et rembourse au min, sa contribution utile est inversement proportionnelle à ses gains.
Un footballeur qui fait marquer un but de la main au vu et su de tous injecte tant de dépit, de sentiment d’injustice, d’encouragement à la truande, qu’il ne devrait ni lui ni son piteux entraineur en percevoir des centaines de milliers d’euros en récompense mais des centaines de coups de pieds au c.. en guise de remise aux normes. Et seront même des abrutis pour trouver que les impôts lui en prennent trop…
AO
* ouï encore de la bouche de Finkielkraut ce dernier samedi, disant même qu’on vole la moitié d’un manteau, à ce compte là… Bébéar doit en avoir un million de manteaux, atterrant !
** – il y a un pendu dans ma chambre.
– dans ma chambre, quelle horreur !
Je viens de regarder sur le net la dernière émission d’Ardisson où il accueillait Éric Zemmour, puis lu sur les réactions aux élucubrations du critique sur les statistiques ethniques.
J’ai alors réalisé que le titre du billet pouvait être un écho au titre présenté par le chroniqueur/critique acerbe: Mélancolie française.
Cette émission d’Ardisson montrait le débat dans ce qu’il peut donner de pire. Deux personnes bornées qui débitent un discours. La jolie jeune femme noire ânonnait des évidences sans argumenter, pour couvrir, le petit rabougri émettait des discours nauséabonds de statistiques ethniques, et elle n’était pas capable de lui expliquer calmement l’insanité de ses propos sur les plans logique et moral.
Le discours du rabougri était le suivant : puisque le pourcentage de noirs et d’arabes est plus élevé dans les prisons, il est logique que la Police contrôle en priorité les noirs et les arabes lorsqu’elle se rend dans les quartiers difficiles.
C’est une erreur totale de logique : le crime est plus présent dans les quartiers pauvres, ils sont plus peuplés par les noirs et les arabes, c’est tout.
À partir de ces deux vérités, le raisonnement probabiliste logique ne permet pas d’établir que, une fois dans les quartiers difficiles, on a plus de chances de s’adresser à un criminel en choisissant un noir ou un arabe. M. Zemmour a mal assimilé les probabilités conditionnelles.
Au-delà du pur raisonnement mathématique, il faut bien sûr souligner le caractère insupportable de ces raisonnements : 80% des gens emprisonnés sont des hommes, pour autant ce n’est pas une raison pour ne faire confiance qu’aux femmes et faire porter le voile à son épouse. En Asie, les hommes occidentaux sont sur-représentés parmi les pédophiles qui abusent d’enfants contre de l’argent, pour autant on n’apprécierait guère en tant que touriste de se faire systématiquement investiguer et questionner quinze fois sur toutes les photos de familles qu’on emporte dans son laptop.
Etc, etc.
Au début j’étais contre cette loi qui interdit de faire des statistiques ethniques, mais quand je vois aujourd’hui comment certaines personnes a priori de bonne foi en tirent des raisonnements incorrects et dangereux… je comprends la loi et l’approuve.
Mais peut-on interdire la bêtise ?
Celle de Zemmour est presque estampillée d’État.
@ Hé ! lecteur
Cette histoire évoquée de Carla Bruni avec Benjamin Biolay me rappelle que c’est l’ex-femme de ce dernier (la sensuelle Chiara) qui avait été choisie par Valérie Bruni-Tedeschi pour interpréter le personnage de sa demi-soeur Carla dans son film autobiographique Il est plus facile pour un chameau…
Amusant…
Oursivi,
Je sais bien tout cela, inutile de vous énerver. J’ai écrit que le fait d’élever le taux d’imposition ne résoudra pas le déficit de la Sécu, comme le passé le prouve à l’envi. Etrange que certaines andouilles ne le comprennent pas encore (coucou Cécile, tiens vous me lisez !).
Herman Kerhost,
Ah ! Il aurait fallu mettre la franchise à plus de 50 euros pour matraquer les familles modestes. Intéressant. Plutôt que de vous perdre en critiques stériles, dites-nous un peu quelles sont vos brillantes idées pour endiguer le déficit, que proposez-vous ?
Alex Paulista,
Au fait, on ne dit pas qu’il ne faut plus manger de « bidoche », mais qu’il faut essayer d’en manger un peu moins. La croissance de la consommation et de la population mondiales, la déforestation, les rejets de méthane, la consommation et la pollution des eaux, enfin la souffrance animale, tout devrait nous pousser, non pas à se priver de quoi que ce soit, mais à faire un tout petit effort.
@Catherine Jacob
« A votre avis, les Suisses sont-ils aussi sûrs de leurs infos quant à la vie privée de leurs voisins, que quant à qui a ouvert quoi dans lequel de leurs établissements bancaires, ou s’agit-il juste d’une hypothèse de circonstance ? »
Est-ce une rumeur en prévision des élections ?
Toute la presse étrangère a relayé l’info. Vous qui êtes une fan de l’Asie, cette info le fut aussi au Vietnam ! Alors ?
Il est intéressant d’apprendre que le mariage présidentiel eut lieu rapidement parce qu’il fallait apaiser l’opinion publique française !
Personnellement je ne me souviens pas d’un quelconque traumatisme, à cette époque, mais sans doute ai-je la mémoire qui flanche… !
http://www.24heures.ch/carla-bruni-reparle-mariage-2010-03-11
Cher Laurent Dingli, je vais répondre à la place de ce sympathique Herman qui semble impressionné par vos leçons car il mérite qu’on lui vienne en aide… Auteuil, aujourd’hui… Vous êtes un cheval (imaginez), un vrai tocard à 100/1. Je suis endetté (ce qui est vrai) et, forcé par l’espoir, je mise mon pécule sur vous gagnant. Génial, le tocard surpasse tous ses adversaires et emporte haut la course! 100/1, je ramasse la mise… Enoooorme ! Mes dettes sont épurées, enfin ! Et il m’en reste encore (de la mise, non des dettes…)… A combien le «trou» de la Sécu ? 1 milliard euros environ voire un peu plus. Qu’a fait l’Etat récemment ? Il a sorti des comptes publics plusieurs dizaines de milliards d’euros pour renflouer (dans notre exemple ci-dessus, on écrira «miser») sur ce grand tocard qu’était à ce moment la Banque française (le système bancaire, si vous préférez…). Qu’en est-il advenu à ce jour ? Le tocard est à l’arrivée et gagnant en plus ; l’Etat récupère sa mise et engrange plusieurs milliards d’euros d’intérêts (comme moi ci-dessus en ayant misé sur vous). Cet argent est gratuit, il est en quelque sorte tombé du ciel, n’est-ce pas ? Dans l’exemple de ma mise sur vous comme dans celui de l’Etat et les banques… Que peut faire l’Etat maintenant et qu’il ne fait pas ? Prélever simplement de ces milliards des intérêts qu’il vient de percevoir l’équivalent du «trou» de la Sécu et le combler… Et il lui en resterait encore de cet argent gratuit qu’il a gagné en plus d’avoir récupérer sa mise… Une fois le «trou» bouché (quelle expression bizarre !), je conçois avec vous, cher Laurent, qu’il est à modifier et faire modifier certains comportements singuliers de nos compatriotes vis-à-vis de cette belle Institution qu’est la Sécurité sociale. Il y a effectivement des abus et du gâchis ; les Français n’ont pas été éduqués et informés correctement quant à ce bel outil de paix et de lien social… Vous voyez, ce n’est pas bien compliqué ; vous embrouillez pour rien ce cher Herman, vous touillez et pour finir ne trouvez jamais (pour cause) midi à quatorze heures… La leçon de tout cela est qu’on est en réalité dans la lutte idéologique à cet endroit. Où on revient singulièrement à l’essence du dernier commentaire de ce cher PB…
Ne me remerciez pas, cher Herman ; ce bon vieux Laurent Dingli perd les pédales parfois mais c’est un bon gars…
Aïssa.
Rédigé par Monsieur Alex paulista le 12 mars 2010 à 15:50
Je n’ai pas regarde l’emission concernee.
Toutefois, pourquoi attaquer personnellement Monsieur Zemmour qui possede de grandes capacites a l’expression orale de ses idees et ne se « demonte » jamais en face d’un adversaire. Jamais il ne perd son sang-froid mais parvient toujours a maintenir sa pensee structuree meme en presence d’hostilites manifestes et bruyantes (Emission du Samedi Soir…la centieme demain).
J’admire enormement cet homme tres instruit et brillant… et de plus charmant.
Dans une autre vie, je reverais d’un parcours professionnel tel que le sien !
A notre epoque, il prend beaucoup de risques pour exprimer genialement des points de vue que je ne partage pas toujours mais qu’il a grand merite a developper de facon concise.
Vraiment Laurent Dingli, vous vous moquez du monde !
Vous essayez de me coltiner vos contradictions, et en plus vous m’insultez ! Y a t-il un lien de causalité ?
Votre franchise (non médicale) me déconcerte !…
La franchise (médicale) est, dans le but affiché de son législateur, une ineptie, un non sens : un patient, pardon un consommateur… de médicamentssss (genre dépressif) qui a atteint ses 50 euros de franchise, peut se lâcher dans sa lamentable boulimie de médocs, et donc rendre inopérant l’objectif affiché : RESPONSABILISER !!! Mais oui quoi ! C’est quoi ce malade qui refuse de se prendre en main… ou ce sidéen qui refuse la bithérapie, voire l’unithérapie… De qui se moque t-il ? Ben de Sarkozy pardi, voire de Dingli ! C’est qu’ils ont l’humour féroce ces gens-là…!
A part ça : « Je sais bien tout cela, inutile de vous énerver » (L.D)
Vous avez raison, je suis empli de certitude…
Une seule question cher et bon vieux Aïssa,
qui perd aussi parfois un peu les pédales (pardon Cécile, je ne recommencerai plus, ou avais-je la tête).
Savez-vous comment est employé l’argent des remboursements bancaires ?
Pour finir (car je sens que je commence à abuser du blog de P.B. Pardonnez-moi Philippe…)
Je ne connais pas grand-chose à l’économie, et ne prétends pas savoir plus que je ne sais. Quand j’écris que la politique économique de Sarkozy est imbécile, je ne fais que relayer l’avis de gens raisonnables et très au fait de ces choses-là… Elle l’était avant la crise, et l’est encore plus aujourd’hui ! Les heures sup’ sont une catastrophe dans le réel. Mais je vois que vous êtes un peu comme Sarkozy : têtu, borné, incapable de reconnaître une erreur…
Et maintenant, c’est marre !… Même si je sais qu’il vous faudra le dernier mot…
Pardon, j’oubliais… je ne veux pas que la franchise soit supérieure à 50 €, mais qu’elle soit supprimée, vous êtes de mauvaise foi M.DINGLI (avec des majuscules s’il vous plaît !…)
@Aux excités du clavier et de la souris, aux experts de « l’amertume bloguesque »
Il n’est nullement question de m’insinuer dans le différend qui oppose messieurs Jean et Jean-Dominique Reffait d’avec monsieur Laurent Dingli, chacun ses opinions…
Il y a cependant une façon de s’exprimer et je voudrais écrire ceci à monsieur Dingli. Ce n’est pas un reproche, mais une constatation. Vous êtes souvent cinglant dans vos propos et parfois vous donnez l’impression de chercher à blesser.
Vous ne tolérez pas les critiques à l’encontre de Monsieur Sarkozy, mais vous vous les êtes autorisées à l’encontre du Général de Gaulle que vous avez à plusieurs reprises insulté sur ce blog… !
Vous êtes jeune. J’ignore si vous avez déjà été en contact avec des personnes âgées. Mais sachez, néanmoins, que vieillir n’est pas facile. Un jour vous serez vieux !
Un jour vos enfants verront leur père âgé pleurer : pour un mot malheureux prononcé ou lu, parce qu’il aura du mal à lire, parce qu’il aura peut-être même perdu la vue, parce qu’il sera maladroit de ses mains, avec ses jambes, parce qu’il renversera son verre ou sa nourriture, parce qu’il entendra moins bien, parce qu’il aura moins de patience, parce qu’il sera plus exigeant, parce que le moindre « bobo », s’il n’est pas impotent, lui semblera annoncer la fin… parce que le temps passant sera pour lui une perte… parce que tout bonnement il aura peur de mourir !
Sachez simplement qu’à un certain âge une grande acrimonie peut provoquer une réaction fâcheuse. Surtout lorsqu’elle est lue !
Monsieur Jean Reffait a toute sa place sur ce blog, si monsieur Bilger le tolère.
Je constate que les bonnes habitudes ne sont pas perdues. Il y a toujours autant de sport et d’ambiance sur ce blog.
Pas étonnant que monsieur Bilger devienne mélancolique !
A écouter !
http://www.youtube.com/watch?v=L1SGfTqjjYs
La blessure
(Frédéric Mey)
Promis, c’est le dernier, vraiment.
Valérie, j’ai beau être de gauche… vraiment de gauche, mais moi aussi, je trouve Zemmour brillant… vraiment ! Je ne regarde l’émission du Samedi soir que pour lui… et un peu pour Naulleau aussi, mais sûrement pas pour Ruquier, qui lui, revendique être de gauche ! Y en a un qui doit jubiler…! 🙂
Ca devient un forum, PB va péter une durite… Enfin, je vous réponds simplement ceci, cher Laurent : quelle que soit la façon dont il est ou sera employé, cet argent, il ne le sera jamais aussi bien que dans l’intérêt général. Or la Sécu est ce qui symbolise et fonde le mieux cet intérêt général… Nulle part ailleurs, ce fric gratuit tombé du ciel en intérêts, ne sera plus utile qu’à cet endroit. Pas bien compliqué, je vous dis, ce n’est qu’une question de volonté et de décision… Or et pour l’instant, on ne décide ni ne veut. L’idéologie, je vous dis… Pour le coup, la sale idéologie. Ne défendez pas cette « merde »…
Aïssa.
@Hé ! lecteur@Catherine Jacob | 12 mars 2010 à 21:26
Je dois être devenue sourde entretemps, mais j’ai l’image et pas le son. Si l’on en juge par la seule image, cela n’a pas l’air d’aller si mal que ça.
@Marie | 12 mars 2010 à 22:54
Pas mal du tout les deux frères. Qui plus est j’aime bien ce look.
Et la petite fleur pour Marie

Herman, Valérie
Moi aussi j’admire avec quelle assurance Éric Zemmour théorise chacun des clichés de la droite bon teint.
Chacune de ses critiques nous ramène invariablement à ses marottes: féminisation de la société pour ceux qui prennent leur bébé dans les bras, assimilation nécessaire des immigrés au nom de laquelle on interdirait les prénoms « pas catholiques », statistiques ethniques…
Le pire c’est qu’il est sympathique et que moi aussi je regarde l’émission pour lui.
Étrange !
Laurent, Aïssa,
J’ai la réponse à la question de Laurent: à acheter des vaccins ?
J’ai bon ?
Aïssa, joignez l’utile à l’agréable, achetez des actions Sanofi Pasteur…
C’est très beau et si vrai, ce que vous dites sur la vieillesse.
Que de compassion cela devrait inspirer, alors que le plus souvent, ce sera au mieux l’indifférence, au pire la cruauté.
« Heureux celui qui meurt d’aimer
Heureux celui qui meurt d’aimer. »
Aragon.
Belle journée !
J’arrête de m’escrimer ici avec les uns et les autres car Aïssa a raison, le blog de PB n’est pas un forum et je me suis laissé entraîner trop loin.
Je réponds seulement à Marie qui m’interpelle personnellement. J’adore les gens comme vous qui, à l’instar de Véronique R., sortent du silence pour rejoindre courageusement ce concert touchant de désapprobations…
1. J’ai plusieurs fois critiqué Nicolas Sarkozy sur ce blog ou ailleurs, notamment sur l’immigration, le clientélisme des places qui dément la notion d’ascension au mérite tant louangée pendant la campagne (sauf en ce qui concerne Frédéric Mitterrand que je trouve absolument à sa place au ministère de la Culture), l’exportation de centrales nucléaires aux pays méditerranéens, l’échec des rencontres Animal et société, patronnées par un député pro-chasse (ça ne s’invente pas), la volonté d’imposer les indemnités pour arrêt maladie (avant que « lj » et Alex paulista ne m’éclairent sur le sujet), la politique exclusivement productiviste en matière d’élevage, la gestion de la campagne de vaccination et le refus de faire appel aux médecins, relisez donc les billets et vous le constaterez.
2. Oui, je me suis permis et me permettrai encore de brocarder cette « vieille baderne », cette « grande asperge de de Gaulle », pour reprendre les formules si drôles de ce cher Zagdanski, car telle est la liberté d’expression que nous permet l’hôte de ce blog. Ce fut un petit pied de nez à l’idolâtrie dont il fait encore l’objet, ce qui ne m’a pas empêché de reconnaître l’envergure évidente de ce grand homme d’Etat. Par ailleurs, je n’ai jamais traité les gaullistes de racistes, de magouilleurs ou d’imbéciles, même s’il y en eut un certain nombre parmi eux.
3. Ce qui m’amène à votre petit couplet navrant sur la vieillesse si malmenée par un jeune (plus tant que ça) insensible et impitoyable. J’ai accompagné un vieillard à l’agonie dans des conditions que vous ne pourriez peut-être pas imaginer, mais je n’ai pas envie de me justifier sur ce point ni d‘en dire davantage, si vous le permettez. Ce n’est pas moi qui ai parlé de l’âge du capitaine, mais l’un de ses proches ; j’ai répondu que cet âge vénérable ne justifiait pas de traiter ses adversaires de racistes, de magouilleurs et d’imbéciles et, répondant au proche dudit Monsieur de 84 ans, j’ai ajouté que de tels propos n’avaient rien à voir avec des idées. Trop facile, après avoir déversé son fiel sur l’adversaire, de se retrancher derrière son âge. Si M. Reffait est encore assez vert pour éructer ainsi, il l’est aussi pour supporter les réponses. Diable, on dirait que vous voulez tous que ce blog se transforme en club de bridge ou en salon de thé. Et, comme aurait pu dire le Généraaaal : Vive la testostérone libre !
PS : Tiens, allez, une dernière petite vacherie pour la route, histoire de garder la forme : l’idée d’Eric Zemmour visant à imposer des prénoms bien français aux immigrés est exactement celle de… ce bon vieux JDR. Amusant non ?
@Grincheux le 09 mars 2010 à 12:05

Ah… ce dialogue entre Philippe et le Seigneur, roi de Justice… je ne dirai qu’un mot : SUPERBE !
Vous méritez une sucette, choisissez :
Cordialement
Pierre-Antoine
Un rappel tout de même : le coût de la politique en faveur des services à la personne a augmenté de 40% depuis 2006. Je vous invite, sur ce sujet, à lire le rapport de la Cour des comptes 2010, lequel met en lumière les avancées et les limites de cette politique et permet d’échapper à une vision purement dogmatique de la question.
Rédigé par: Alex paulista | 12 mars 2010 à 15:50
Cher Alex, ce que vous dites dans votre analyse du biais corrélatif est juste, mais comme j’apprécie beaucoup le courage de Zemmour qui dit en effet parfois des bêtises mais est à mille lieues de la langue de bois qui m’horripile plus que tout, je voudrais aussi écrire que ne me fâcherait en rien qu’on vérifie mes agissements en temps qu’Occidental lors d’un voyage en Asie si ces vérifications sont honnêtes et impartiales, sachant qu’effectivement, c’est parmi nous Européens ou Américains que sont le plus de pédophiles venus là ; mais comme ne me dérange pas que le nombre de contrôle d’identité visant des Africains soit plus élevés que ceux visant des Nordiques, à partir du moment où se déroulent comme en ai vu un se dérouler récemment dans le métro qui commença par un « bonjour » et se termina par un salut républicain et un « bonne journée » réciproque qui maintint les deux parties (flics et black) dans la bonne humeur initiale.
AO
« qu’il aura du mal à lire, parce qu’il aura peut-être même perdu la vue, parce qu’il sera maladroit de ses mains, avec ses jambes, parce qu’il renversera son verre ou sa nourriture, parce qu’il entendra moins bien, parce qu’il aura moins de patience, »
Marie,
Mais… même à 18 ans notre LD était déjà comme cela, bien au contraire, il va se bonifier avec les années, comme son pote JR !
:o))
Dallas Bilger, ton univers impitoyaaaable !
Nos saines altercations sont toujours empreintes de rire, pas de mélancolie, même l’ami Herman et l’ami LD finiront bien par boire une bière ensemble.
Ou on la boira pour eux, à leur santé, et au trou de la sécu, et à ceux qui le comblent.
AO
Une sucette. J’ai droit à une sucette !
La jaune en haut à gauche… Je vous prie !
Et, merci bien.
Merci pour la fleur monsieur Reffait.
@Hé ! lecteur@Catherine Jacob | 12 mars 2010 à 21:26
« Toute la presse étrangère a relayé l’info. Vous qui êtes une fan de l’Asie, cette info le fut aussi au Vietnam ! Alors ? »
De fait, cela ne m’a pas précisément sauté aux yeux, comme par ex. l’info prioritaire de ce jour encodée sur ma page de démarrage de façon à être remarquée malgré l’environnement d’encarts publicitaires sur le modèle par ex. de nos alertes enlèvement :
【地震情報】2010年 3月13日 21時46分ごろ地震がありました。宮城県北部など[震度]4
Info qui nous dit : « Tremblement de terre » Aujourd’hui 13/03/2010 21h46 (il s’agit bien évidement de l’heure locale), la terre a tremblé. Un tremblement d’une magnitude de 4 sur l’échelle de Richter ( je crois me souvenir qu’il s’agit de la même magnitude qu’à Haïti, mais je ne suis pas sûre), est survenu dans le nord de MIYAGI etc.
Laquelle info avait déjà été remplacée, le temps de faire le copié-collé et de traduire la nouvelle ainsi que cette carte :
http://alyte.perso.sfr.fr/Jishin_13_03_10%20(2).jpg
Enfin, je ne suis pas plus une fan de l’Asie, ce vaste continent… que de nos voisins plus immédiats.
Petite intervention en passant, en réponse à Alex Paulista et sa remarque sur les statistiques.
En effet j’ai un problème avec votre raisonnement.
Vous dites, pour contester la justification par Zemmour du plus grand nombre de contrôles sur les « noirs et les arabes » :
– « C’est une erreur totale de logique : le crime est plus présent dans les quartiers pauvres, ils sont plus peuplés par les noirs et les arabes, c’est tout. » Jusque-là, je suis OK à 100 %
– « À partir de ces deux vérités, le raisonnement probabiliste logique ne permet pas d’établir que, une fois dans les quartiers difficiles, on a plus de chances de s’adresser à un criminel en choisissant un noir ou un arabe. » Ben non, c’est vrai. Mais par contre, si la police se rend dans les « quartiers difficiles », et réalise des contrôles de manière aléatoire (par exemple, en contrôlant 1 personne sur 100 passant à un endroit donné), ou même si elle contrôle un nombre donné de personne se trouvant dans les environs du lieu où a été commis un délit, elle contrôlera forcément plus d’arabes et de noirs puisque vous venez de dire qu’ils sont plus nombreux dans lesdits quartiers !
Par ailleurs, si on suit la logique de votre propre raisonnement, il est statistiquement imparable que, en dehors des quartiers difficiles, vous avez plus de chance de vous adresser à un criminel en contrôlant un noir qu’un blanc (puisque les personnes issues des quartiers difficiles peuvent se déplacer en dehors de leur zone d’habitation)….
Il me semble donc que c’est votre propre raisonnement logique et pas celui d’Eric Z. qui souffre d’un biais. Alors, évidemment, ces statistiques n’enlèvent rien à l’injustice absolue du fait qu’un noir qui respecte la loi (ce qui représente l’écrasante majorité des cas !) se fait X fois plus contrôler qu’un blanc qui respecte la loi. Mais si on veut traiter la question, il faut au moins partir sur des bases factuelles un peu solides au lieu de partir forcément du principe que les flics sont tous des abrutis racistes. Et ça implique me semble-t-il de ne pas méconnaître la surreprésentation statistique de certains groupes sociaux dans la délinquance.
Sans rancune…
F-Cat
@Oursivi,
« même l’ami Herman et l’ami LD finiront bien par boire une bière ensemble.
Ou on la boira pour eux, à leur santé, et au trou de la sécu, et à ceux qui le comblent. »
Peut-être la boira-t-on avec eux ? Le boulier tout proche… Ou un genièvre ! Avec un canard !
C’est ma tournée !
http://video.google.com/videoplay?docid=-1233251957216690640#
« Avec un canard ! »
Marie,
Oui, j’avais oublié cette jolie expression…
en remontent des fins de repas de famille, le dimanche, et la trempette d’un cube blanc dans un alcool de fruit, sous le sourire bienveillant d’un adulte qui sait la beauté des années qui séparent encore de l’usage du petit verre, de celui que les futurs grands en feront, sans sucre.
AO
Je bois à votre santé, Marie, à celle de Véronique, et même à celle d’Herman, sans oublier ce taquin d’Oursivi, ni les Reffait, père, fille et fils, Aïssa bien sûr, et Alex paulista, et puis sbriglia (le meilleur d’entre nous) et puis cette chère tigresse de Catherine A, et ma philosophe et orientalisante préférée, C. Jacob, sans oublier Mike et Surcouf et tutti quanti. Enfin, comme disait un jour Daniel Prévost, je vous bénis tous par paquets de douze.
Ce soir, j’écoute avec émotion et nostalgie « Ma France » de Jean Ferrat (même si elle ne répond pas pour moi du nom de Robespierre). Enfin cette voix sublime et la poésie d’Aragon que ma femme m’a fait découvrir…
@ Marie
Merci, Madame.
Mon fils a bien fait (02 heures 38 !) de déposer à vos pieds un bouquet de tulipes et j’y joins, si vous le permettez, mes hommages.
J’interviens peu. Ainsi ce n’est pas moi, à aucun moment, qui ai fait allusion à mon âge. Je précise qu’à part des douleurs supportables normales à cet âge, je ne veux souffrir de rien physiquement et je jouis d’une santé qui me fait aller et venir, conduire ma voiture (doucement), m’alimenter avec ce qui me plaît. Je ne pleure pas à tout bout de champ et je me tais bien plus souvent que je ne parle. Je dors bien et ne fais jamais de cauchemars. La vie éveillée m’en a fourni assez… Mes enfants et mes petits-enfants me pétrissent de bonheur. Je les aime comme, fervent humaniste (comme mon fils), tout ce qui vit.
La mélancolie est-elle pour moi « démocratique » si ce mot a encore une signification ? Je dirais que j’éprouve une « mélancolie politique ». La haine est une réaction que je tiens pour inconnue, ne serait-ce qu’au nom de la conservation de l’espèce.
Merci encore, Madame, pour votre prévenance. Je vais ce soir assister à un match de hand-ball, en supporter de notre équipe locale, comme je le fais chaque fois. La mort est le dernier de mes soucis. Aussi, ai-je planifié comment je ferai un déplacement après-demain lundi. Elle arrivera, la mort, quand elle voudra. Et ce n’est pas non plus un sujet de mélancolie. Je crois même que si ce l’était un peu moins pour chacun de nous, une bonne part de cette mélancolie s’évanouirait. Même politique. Même, comme dit notre hôte bienveillant, « démocratique ».
« a voir ce que l’on fut sur terre et ce qu’on laisse… »
« comme disait un jour Daniel Prévost, je vous bénis tous par paquets de douze. »
LD
Je vois que ce sympathique et drolatique clone d’Harpo est aussi en votre Panthéon, bien ! Encore un point de convergence.
A la vôtre donc.
Même, comme dit notre hôte bienveillant, « démocratique ».
JR
Tu parles, Charles, d’une bienveillance, PB, le cuistre, n’a même pas été fichu de faire suivre ma réplique à Gacciounet… Et même pas une réponse, tu parles d’une bienveillance, une simple politesse m’eut suffi.
AO
@Monsieur Jean Reffait,
C’est moi qui vous remercie, Monsieur, bien respectueusement.
Au plaisir de vous relire sur le blog de Philippe Bilger.
@ Laurent Dingli,
Un Monsieur qui écoute Jean Ferrat, il n’y a pas à en désespérer, comme cet artiste le chantait fort bien dans « Un jour, un jour » :
« Ah je désespérais de mes frères sauvages
Je voyais, je voyais l’avenir à genoux
La Bête triomphante et la pierre sur nous
Et le feu des soldats porté sur nos rivages…
Un jour pourtant, un jour viendra couleur d’orange
Un jour de palme, un jour de feuillages au front
Un jour d’épaule nue où les gens s’aimeront
Un jour comme un oiseau sur la plus haute branche… »
1) « J’adore les gens comme vous qui, à l’instar de Véronique R., sortent du silence pour rejoindre courageusement ce concert touchant de désapprobations… »
Vous avez un si joli sourire, monsieur Dingli et vous venez à l’instant de démontrer que vous pouvez échanger en toute cordialité ! :o)
Il est recommandé aux personnes qui téléphonent de converser en souriant, le sourire s’entendant ; sur le blog de Philippe Bilger, c’est en cassant du clavier que certains s’interpellent… ! Monsieur Bilger a perdu l’occasion de faire fortune ! Schade, pour lui !
2) « relisez donc les billets et vous le constaterez. »
Merci de me faire constater que j’ai des lectures en retard ! :o)
3) « Ce qui m’amène à votre petit couplet navrant sur la vieillesse… »
Je n’ai malheureusement rien inventé. Il y a bien pire et les vieillards qui ont encore le bonheur d’être totalement indépendants, font celui de leurs proches ! Dure période à vivre pour eux tous. Quelle tristesse.
4) « Je bois à votre santé, Marie, à celle de Véronique, et même à celle d’Herman, sans oublier ce taquin d’Oursivi, ni les Reffait, père, fille et fils, Aïssa bien sûr, et Alex paulista, et puis sbriglia (le meilleur d’entre nous) et puis cette chère tigresse de Catherine A, et ma philosophe et orientalisante préférée, C. Jacob, sans oublier Mike et Surcouf et tutti quanti. Enfin, comme disait un jour Daniel Prévost, je vous bénis tous par paquets de douze…. »
Merci monsieur Dingli, cette attention me touche. J’ai bu, également, hier soir un grand verre de cidre à la santé de tous ! Et cette boisson fortement alcoolisée a contribué à l’obtention d’un sommeil réparateur… sans nécessité, toutefois, de dégrisement !!!
5) Quant à la testostérone… libre ! Ce n’est absolument pas mon problème ! RAB !!! :o)
Enfin, je terminerai par une magnifique chanson en hommage à Jean Ferrat, qui portait fort bien le cheveu blanc, dont la disparition me touche. Heureusement une oeuvre musicale reste.
« Si je mourais là-bas »
Poème de Guillaume Apollinaire
Musique et Interprétation Jean Ferrat
@Pierre-Antoine,
Magnifique photo de monsieur Bilger que vous nous montrez là ! Un Philippe Bilger on ne peut plus naturel ! En pleine conversation avec son Seigneur ! Internet permet tout, même cela ! C’est son Bilger’s Code… ! On n’avait pas fait mieux depuis Moïse !
@ F Cat
Je crois que vous m’avez mal lu. Dans ma phrase apparaît la précision « en choisissant ». Si l’on en prend 1 sur 100 c’est bien sûr différent.
Mais M. Zemmour justifiait le fait de choisir de préférence ces minorités, et je dis que c’est un raisonnement injuste car il ne prend pas en compte le lieu du contrôle. Comme votre raisonnement est correct mise à part votre lecture de mon commentaire, je suis persuadé que vous finirez d’accord avec moi.
Notez que je n’accuse pas la police d’agir ainsi, je commente juste le raisonnement du critique critiqué.
Sans rancune aucune.
Je viens d’écouter votre interview hier soir sur Europe1 et je suis impressionné par votre courage et votre honnêteté intellectuelle. Du courage il en faut pour affronter le rouleau compresseur des médias qui lynchent tous ceux qui s’obstinent à ne pas respecter le diktat du politiquement correct et de l’honnêteté pour reconnaître qu’il ne suffit pas de taire les choses pour qu’elles n’existent pas. Votre argumentation sur la liberté d’expression était remarquable. Bravo et merci de cette bouffée d’air frais.
Bravo pour vos propos et votre éclairage de magistrat sur l’affaire Zemmour.Je suis soulagé de voir qu’il reste une petite parcelle d’expression dans le droit français. Merci.