Le 24 mars j’ai écrit que « le confinement c’est une vie ».
Mais c’est trop facile. On a beau rester calfeutré chez soi en obéissant strictement aux injonctions sanitaires, se dire qu’après tout cette dramatique période n’interdit pas d’aborder le futile ou le drôle, il y a quelque chose qui, certains matins plus que d’autres, vous donne mauvaise conscience.
Comme si notre confort dans une solitude heureusement partagée était presque un scandale et que la frontière étanche qu’on avait tenté d’établir entre les autres et soi, le quotidien admirable et terrible de ceux qui soignent dans un épuisement auquel les applaudissements de chaque soir apportent si peu – mais ils veulent bien nous dire que c’est beaucoup – et le déroulement du temps dans nos univers protégés, devenait à force insupportable.
Parce que l’air et le malheur du dehors font fi des limites et viennent se rappeler, quoi qu’on en ait, à notre être apparemment insoucieux.
Le président de la République va se rendre à Angers dans une usine de masques pour rendre hommage à « la mobilisation exceptionnelle de notre industrie ». Soit. Mais si elle est contrainte d’être « exceptionnelle », cela ne démontre-t-il pas que ce qui aurait dû être accompli ou au moins sauvegardé dans les temps ordinaires ne l’a pas été (Le Figaro) ?
L’hôpital de Metz, ma ville natale, se trouve dans une situation désespérée et appelle au secours, au bout de ses moyens humains et matériels. Va-t-on risquer une non assistance à malades en danger ?
Patrick Devedjian (PD) un esprit libre, indépendant, cultivé, est mort dans des conditions qui semblent se reproduire assez souvent : on croit à une rémission et le coup de grâce tel un traître vous emporte. Avec des troubles cardiaques qui ont sans doute aggravé le tableau.
Je connaissais cet homme et j’osais le qualifier d’ami même si nos relations ont été rares et irrégulières. Elles m’avaient conduit en 2007 à espérer ce qu’il espérait : qu’il soit nommé garde des Sceaux. Il a été victime de Nicolas Sarkozy sous influence, comme plus tard André Vallini, qui aurait été le meilleur à ce poste, l’a été de François Hollande oublieux. La disparition de PD a été un double choc : d’abord pour ceux qui l’appréciaient et l’aimaient et, plus généralement, pour ceux qui absurdement prêtaient au monde politique une immunité le garantissant de tout.
Et, comme si tout cela ne suffisait pas, comme si la leçon pour les égoïstes et les murés sereins n’était pas encore assez claire, on apprend que la directrice des soins de l’hôpital de Montfermeil est morte à 52 ans du Covid-19. Cette infirmière au parcours exceptionnel, Elena Mamelli, avec cette tragédie si précoce dans une vie consacrée aux autres, ne permet à personne de demeurer dans une sorte de compassion froide et mécanique. Ce n’est pas une mort totalement comme les autres.
Au front elle vient d’être atteinte par le fléau et on voudrait lui rendre hommage sans l’émouvante banalité des adresses ordinaires. Pour une fois la cellule de soutien psychologique qui est mise en place à Montfermeil va être justifiée : elle tentera de consoler d’un insupportable traumatisme collectif (Morandini).
Emmanuel Macron, Metz, Patrick Devedjian, Montfermeil : cette carte du « dur » instille de la mauvaise conscience. Le monde, la France cognent à notre porte.
Nous ne sommes pas seuls.
« Emmanuel Macron, Metz, Patrick Devedjian, Montfermeil »
Curieuse cette suite de noms, serait-ce le coupable suivi de la liste de ses méfaits ?
Parce qu’enfin, pendant que des soignants et d’autres Français meurent, le prince qui nous gouverne visite une usine de masques, pour faire sa com’.
Au cours de cette visite, le prince se montrera tel qu’en lui-même, en inutilité totale, en parasite total. Cette usine n’a pas besoin d’être perturbée, par une visite qui n’apportera rien de rien à son efficacité et sa productivité, en cette période de guerre puisque guerre il y a.
Et puisque la com de l’Élysée a osé comparer Macron et Clemenceau, on peut remarquer que Clemenceau n’a jamais visité une usine de guêtres pendant que les combats se déroulaient sur le front.
Nul et provocateur, et son ordonnateur de Pompes funèbres, le Premier sinistre qui ose dire : « Je ne laisserai personne dire qu’il y a eu du retard sur la prise de décision » !
Non, et puis quoi encore, il veut nous bâillonner.
Incompétence, mensonges avérés, tromperie délibérée sur l’état des lieux, et maintenant désinvolture de l’un qui part en visite où il n’a rien à faire et arrogance de l’autre qui considère que la vérité doit être tue sous peine de sanctions !
C’est finalement leur inconscience qui est le pire.
Des zombies d’un autre domaine spatio-temporel, coupé de notre réalité d’ici et maintenant.
Chaque soir à 20h je ressens un malaise…
Ces applaudissements, censés montrer un soutien aux soignants, m’apparaissent de plus en plus comme les bouquets de fleurs et les pancartes « plus jamais ça » post-attentats : ils sont puérils, ridicules et j’oserai dire indécents.
Le soutien aux soignants on ne le clame pas bruyamment, on le pratique en restant confiné, en adoptant tous les comportements qui nous épargnent la contagion tout en n’aggravant pas la charge de travail qui leur est imposée par l’afflux de trop nombreux imprudents infectés.
Le soutien, on l’apporte collectivement en redéfinissant le but du système médical et donc les moyens qui lui seront affectés.
Quand on va aux urgences parce que c’est gratuit, pour une colique, on se moque des soignants qu’on distrait des vraies urgences pour un bobo que le médecin traitant aurait pu soigner. Déranger l’hôpital, puis l’applaudir quand il est asphyxié par nos inconséquences collectives, quelle schizophrénie, n’est-ce pas ?
Je n’applaudis donc pas à 20h. Ma modeste contribution à la reconnaissance des soignants restera limitée à mes efforts pour tout faire pour que je ne sois pas leur prochain malade à accueillir. C’est ma façon de les aider et elle est silencieuse.
Mais si elle est contrainte d’être « exceptionnelle », cela ne démontre-t-il pas que ce qui aurait dû être accompli ou au moins sauvegardé dans les temps ordinaires ne l’a pas été ?
C’est une excellente question et je vous remercie de l’avoir posée, comme disent les hommes politiques interrogés par la presse…
Mais la poser, c’est aussi implicitement y répondre.
Et Onfray, lui aussi confiné en son exil doré, ne sait répondre au bouc émissaire que par le bouc émissaire, incapable de s’y associer et de voir que le peuple s’est lui aussi infecté en se ruant en masse dans les supermarchés, comme les bourgeois en masse sur les quais de gare, que Maastricht en l’occurrence n’y est pour rien ou pas plus que lui-même à céder à l’injonction de faire de l’autre le fasciste, le responsable, ce virus à côté duquel le covid n’est rien et qui accuse l’Europe de l’inexistence de nations déjà détruites par l’échec de leur désir impérial, alors qu’elles ne doivent qu’à elle leur survie, à nouveau grandement menacée par tous ces nostalgiques de leur propre puissance qui, incapables de se voir infectés comme ceux qu’ils dénoncent, reproduisent le repli sur soi-même dans le déni d’autrui, fermant la porte à l’imagination de ce que pourrait engendrer la réconciliation, la conscience aiguë que la mort frappe à la porte de tout le monde, que si l’on passe son temps à accuser le prochain de ce que l’on ne sait reconnaître en soi, avoir un bouc c’est ne pas savoir qu’on l’a, le virus de la violence, tous, nous détruira.
Toujours très compliqué de se faire une vraie idée sur ce sujet du Covid-19.
« La directrice des soins de l’hôpital de Montfermeil est décédée du coronavirus »
« Elena Mamelli, une infirmière de 52 ans, était en poste depuis 1989. L’agence régionale de santé (ARS) d’Île-de-France rend hommage aux soignants sur le front du Covid ».
https://www.reddit.com/r/france/comments/fry255/la_directrice_des_soins_de_lh%C3%B4pital_de/
« Selon la direction de l’hôpital de Montfermeil, Elena Mamelli n’avait toutefois pas été soumise à un test de dépistage du Covid-19, « et c’est à la famille de décider si un test post-mortem sera ou non effectué », précise une porte-parole de l’établissement. »
Alors que penser ? Que cette infirmière est certainement dcd du Covid-19 mais qu’aucun test n’a été réalisé !!
Encore combien de temps avant que des tests sérologiques soient validés et effectués en masse ?
http://www.leparisien.fr/seine-saint-denis-93/covid-19-la-directrice-des-soins-de-l-hopital-de-montfermeil-est-decedee-30-03-2020-8291019.php
Ceux qui devraient avoir mauvaise conscience, ce sont d’abord ces salopards qui envoient des lettres anonymes lettres anonymes à des infirmières qui habitent sur leur palier en les priant de déménager de crainte qu’elles ne leur transmettent le coronavirus.
Ce sont ces crétins qui crèvent les pneus de personnels soignants .
Mais on est en droit de se demander si ces gens-là ont une conscience ou même tout simplement un cerveau.
@ Yesterday
« Quand on va aux urgences parce que c’est gratuit, pour une colique, on se moque des soignants qu’on distrait des vraies urgences pour un bobo que le médecin traitant aurait pu soigner. Déranger l’hôpital, puis l’applaudir quand il est asphyxié par nos inconséquences collectives, quelle schizophrénie, n’est-ce pas ? »
En toute rigueur, vous avez raison et je suis un de ceux qui trouvent scandaleux cette occupation indue des urgences, dont la fonction est détournée, au préjudice de patients vraiment en danger.
Mais en même temps, comme dit quelqu’un, si vous avez réussi à trouver un « médecin traitant » comme le disent les apparatchiks dans leur jargon, parvenez-vous à le joindre toutes affaires cessantes, pour traiter un bobo ou même des choses plus graves ?
Ce qui manque, dans ce système de santé que le monde entier nous envie (rires), est un réseau de maisons de santé ouvertes 24/24 et 7/7, où se relaieraient des médecins généralistes, ce qui permettrait de désengorger les urgences des hôpitaux.
Mais vous connaissez les politiques : il faut tout leur dire et tout leur expliquer…
« Mauvaise conscience »
Je ne comprends pas ce paragraphe concerné à E. Macron.
Si nous pouvions cesser de parler constamment du Président pour tout et rien, ça ne me déplairait pas.
De plus, cher P. Bilger, je trouve étrange la proximité entre Macron et Devedjian.
Tristesse pour Devedjian. Et honte à de nombreux politiciens se prétendant son ami, et qui ont comploté contre lui. Nous n’avons pas la mémoire courte.
Cordialement.
————
@ Yesterday 31 mars 2020 10:33
Je suis exactement dans le même état d’esprit.
Malaise, je n’arrive pas à applaudir.
Cordialement.
Lueur d’espoir malgré tout, perceptible bien avant l’aurore.
Ils seront là, aujourd’hui ou demain par milliers, par millions, par milliards.
Bon, s’agissant des Chinois, rien de surprenant ; en fait ce sont des masques et non pas le péril jaune qui nous assaillirait comme le redoutaient les anciens.
Ben, c’est pas trop tôt, n’ot gouvernement baisse son masque cache-figure, montre son vrai visage, bêle à qui mieux mieux sur les ondes, battant sa coulpe, mea culpa, mea culpa, agrémenté d’actes de contritions, flagellations, génuflexions, suivi d’un aller retour subito presto Saint-Jacques-de-Compostelle, et cetera, et cetera, j’en passe et des plus maso.
D’ici à ce que le fadoli de la Timone soit panthéonisé par anticipation dans la précipitation y a pas photo. Ce qui n’est pas, soit dit entre parenthèses, le fort des bonnes actions altruistes allouées aux méritants dispensées par l’exécutif.
Et donc pourquoi pas, dès lors, si l’on s’y penche tête baissée, oui ! de son vivant, maintenant au Raoult, pour l’amadouer, déjà la petite rosette, non ? la petite rosette nichée au revers du veston avec palmes et tuba, bien pratique lorsqu’on habite en bordure de la mer Méditerranée.
Croisons les doigts et basta, tous nos espoirs envers celui qui est qualifié d’hurluberlu marseillais ou d’Obélix à la potion magique de façon péremptoire .
Que proposent les ectoplasmes inféodés aux industriels pharmaceutiques, à opposer à l’application de son traitement préventif pour enrayer les méfaits de la bestiole dès les premiers signes de la grippette ?
Il n’a jamais été soutenu que c’était le sirop typhon typhon, l’universelle panacée. Mais en pouvant choisir cette opportunité dans l’attente d’un mieux à venir avant l’ultime saut dans le coma, notamment pour la classe 40 inscrite dans la colonne comptable comme profits et pertes, notre survie ne serait-elle pas mieux préservée plutôt que de se trouver face au dilemme cornélien de choisir entre le peut être et le ne plus être. What else ?
Ceux qui ne semblent pas avoir mauvaise conscience, ce sont les Chinois qui après avoir refilé au monde entier le coronavirus, se présentent, sans complexes, en sauveurs de l’Humanité .
On croit rêver !
« Mauvaise conscience ! »
« Le 24 mars j’ai écrit que « le confinement c’est une vie ». Mais c’est trop facile » (PB)
Ah bon ? Et vous ne croyez pas qu’en réfléchissant un peu vous n’auriez pas écrit une bêtise pareille !? Mon commentaire sur votre blog était juste et évident. Des millions de Français avec des enfants sont confinés dans des appartements de petite surface et cela dure et va durer des semaines. « Le confinement c’est la vie » ??
Indépendamment de Patrick Devedjian, le genre d’homme politique qui manque cruellement aujourd’hui.
@ Aliocha
Le virus de la violence, oui, depuis la création du monde, virus contre lequel l’homme s’est doté d’anticorps, les rites sacrificiels, eux-mêmes atteints, annihilés, par un autre virus, lui sans antidote, le virus de la vérité, qui révèle leur mensonge, donc nous laisse sans défense, sans autre parade que la réconciliation.
Que la catastrophe en cours est elle-même révélatrice ! À condition d’avoir des oreilles pour enfin entendre et des yeux pour enfin voir…
Fortex et Jahour, chevaux de l’enfer, galopent, que nous chevauchons tous les matins, dans la lecture du nombre de victimes, sans compter les petits morts, exempts d’héroïsme, de TGV, de masques et de héros.
Cruelle comptabilité et mesure de la résilience de ce matériau qu’est l’homme. Non, pas de philosophie, je ne parle pas le philosophe, simple contemplation de la succession des priorités. Migrants, fléau créé par les hommes, contre les hommes, confrontés dans leur errance à la défense d’autres hommes pour la survie de leur mode de vie, dédaigné par ceux-là même qui, aujourd’hui, punissent à grands coups de policiers ces nationaux réputés égoïstes et méchants, tout en n’en pouvant mais à l’égard de ceux qu’ils entendaient sauver la veille de leur misère.
Etrange relation de la compassion avec la nécessité. Peut-on imaginer que ces troupes errantes vont survivre sainement dans ce désert créé par la peur de mourir ? Que les suppliques des professionnels de la charité vont permettre de mettre en oeuvre des moyens que la population autochtone n’a pas eus en temps utile ?
Jusqu’à quand, ces gens qui venaient profiter du meilleur système du monde, vont-ils pouvoir, dans un état d’extrême saleté, d’abandon, continuer à demander et serons-nous coupables de nos réponses désolées et impuissantes ? De la pandémie des guerres mahométanes, qui déplacent les populations, nous sommes passés à celle de la peur intérieure qui fixe les populations, leur interdisant de migrer, fût-ce au bout de la rue.
Mais, entre deux, il y a ces quanta, ici et en même temps ailleurs.
Le président Macron visite ce jour l’un des quatre fabricants (1) de masques en France, Kolmi-Hopen.
https://www.lefigaro.fr/politique/coronavirus-macron-visite-ce-mardi-une-usine-de-masques-pres-d-angers-20200331
Coronavirus: Macron visite ce mardi une usine de masques près d’Angers
Il est particulièrement dommage que sur la photo lors de sa visite à Mulhouse on le voie porter un masque FFP3 de marque 3 M qui n’est pas fabriqué en France !!
https://www.3mfrance.fr/3M/fr_FR/notre-societe-fr/tous-les-produits-3M/~/Masques-respiratoires-jetables-3M-Aura-s%C3%A9rie-9300-/?N=5002385+8709313+8711017+8711405+8720539+8720542+8720774+8738203+3291240516&preselect=3293786499&rt=rud
Erreur grossière de la cellule « com » de l’Elysée, non ? Une de plus !! qui n’a pas vérifié ce que le service de santé des Armées a remis au Président. Ils n’avaient pourtant pas oublié le lutrin
(1)https://www.ouest-france.fr/sante/virus/coronavirus/coronavirus-face-la-razzia-sur-les-masques-les-usines-tournent-plein-regime-6765150
« Quatre entreprises françaises sont sollicitées pour renflouer les stocks : Kolmi-Hopen, qui appartient au groupe canadien Medicom, le stéphanois Thuasne, Macopharma à Tourcoing et Segetex, implanté dans la Loire. »
« Mauvaise conscience ! » (PB)
Images terribles ! Quelle humiliation ! L’Europe des Inutiles, images terribles d’un avion russe Antonov gavé de masques chinois pour les petits Français.
Angela qui ne veut pas faire équipage avec tous ces minus, incapables de construire une Europe régalienne des armées, de la santé et le reste.
Les exilés du Maroc qui ne voulaient pas dépenser leur pognon, pleurnichant à la frontière espagnole pour se faire soigner chez nous.
La Débâcle, le « pays du tiers monde » de Philippe Juvin, l’Europe de la planche de surf des Brice de Nice, aucune fondation depuis des décennies, des minus aux commandes d’un paquebot fou qui n’anticipent rien du tout.
Un Antonov, le pire des pieds de nez aux dirigeants de l’Europe qui n’est plus rien aujourd’hui face à ses ruines.
L’Europe sans conscience, même pas le début d’une mauvaise conscience, le vide sidéral en miroir.
Notre hôte, qui, de Patrick Devedjian, a connu et apprécié la facette « justice », est bouleversé par le décès soudain de ce brillant avocat, qu’il a imaginé garde des Sceaux. Son hommage est à la mesure de son amitié pour lui. Il est respectable parce que profondément sincère.
Mais Patrick Devedjian a aussi – et surtout – été un homme politique de haut rang. Comme c’est la coutume après chaque décès, l’arc-en-ciel de la classe politique policée a oublié ses querelles avec le défunt et multiplie les courbettes… sans en penser un mot.
A gauche – c’est dans la logique des choses – mais aussi à droite, au sein de laquelle l’ancien ministre n’avait pas que des amis… tant il a dû batailler, ne serait-ce que pour empêcher Jean Sarkozy de s’emparer de deux postes qu’il occupait : la présidence de l’EPAD (La Défense) et de celle du Conseil général des Hauts-de-Seine… Et que dire du projet de fusion des Hauts-de-Seine et des Yvelines qu’il conduisait depuis trois ans avec son collègue, LR lui aussi, Pierre Bédier, projet qui rend encore plus aléatoire l’émergence du Grand Paris, présidé aujourd’hui par un autre baron de ce parti, Patrick Ollier, maire de Rueil-Malmaison (92…).
Venu de l’extrême droite (mouvement Occident), Patrick Devedjian l’a ensuite combattue sans jamais sourciller, quitte, au moins une fois, à provoquer la défaite des siens. Aux municipales de 1989, dans une sous-préfecture de l’Ouest parisien, une liste s’est formée au second tour comprenant, outre des candidats non encartés, des militants des partis de droite et quelques membres locaux du FN. L’objectif était de battre la désastreuse majorité PS-PC sortante… et rien d’autre. Le jeune maire d’Antony a tenu meeting à deux pas de là et n’a pas eu de mots assez durs pour dénoncer cette alliance… qui n’a pas réussi à prendre la mairie, faute d’une centaine de suffrages. Quelques mois plus tard, le « nouveau quartier » était à feu et à sang… Une jeune policière l’a payé de sa vie. Mais le « cordon sanitaire » imposé par la « droite républicaine » autour du FN avait tenu bon… On voit depuis quelque temps la pertinence de cette politique…
Hier, P. Devedjian, un homme qui semblait avoir de la classe, de l’élégance.
Aujourd’hui, Daniel Cohn-Bendit somme le Professeur Raoult “de fermer sa gueule”. Moment de haine !
https://www.valeursactuelles.com/societe/video-daniel-cohn-bendit-somme-le-professeur-raoult-de-fermer-sa-gueule-117640
Les Français veulent de la classe, de l’élégance, de l’éthique, le sens de l’honneur… La classe politique et médiatique actuelle n’en a pas une once. Ceci explique sans doute leur colère, uniquement de la colère pour la grande majorité d’entre eux.
On pourrait remplacer « grands hommes » par hommes politiques dans la citation ci-dessous :
«En parlant des enfants, il nous arrive amusés de dire qu’ils tentent « typiquement d’attirer l’attention », qu’ils cherchent à « épater la galerie », ou encore que ce sont « des gamins très capricieux ». Ces traits de caractère, chez les adultes, sont ceux des grands hommes et ils ne nous font plus rire du tout » Iñaki Uriarte
Ils voulaient être indépendants, fuera ! la France et ses 5 milliards pour leur PIB, qu’ont-ils construit ces indépendantistes !? qui pleurnichent après les aides en face de leurs responsabilités aujourd’hui, et toutes leurs limites.
Par temps de mer calme c’est tellement facile, mais quand la tempête arrive jusqu’à leurs rivages ils sont comme tous à quémander, à pleurnicher l’aide des métropolitains…
Rien de nouveau, en espérant qu’ils auront la reconnaissance du ventre… Au fait, elles sont bien silencieuses les grandes orgues qui crachent sur la République:
https://www.ouest-france.fr/corse/corse-les-elus-nationalistes-boycottent-le-dejeuner-avec-macron-5550954
On va leur boycotter nos aides et nos impôts, aucune vergogne, ils la réclament leur indépendance en signature du communiqué ?
Et les indépendants qu’ont-ils fait, à quoi ont-ils servi ?
Tout sera oublié avec le soleil et la mer, allongés sur le sable…
« Je lance un appel urgent, on a besoin de kits de prélèvements »
Des infrastructures insuffisantes alors que l’île compte « 300 000 habitants répartis dans des villages et des zones peu accessibles », constate le praticien. « Les tests sont sans doute l’une des meilleures armes dont on dispose » contre le coronavirus, et « j’espère qu’ils pourront se massifier ».
Mais en attendant, c’est surtout le manque d’équipement pour les réaliser qui préoccupe Antoine Aiello : « Je lance un appel urgent, on a besoin de kits de prélèvements, si des gens ont des stocks et peuvent nous en donner, on se charge du transport, on paye tout, c’est très urgent. »
« On paye tout », un petit peu avec mes impôts quand même.
Face à un problème complexe, il faut être pragmatique et diviser le problème en sous-problèmes. Les cons à virus n’ont pas compris cela, ils préfèrent se disputer, ce qui est amplement contre-productif.
Pour ne pas avoir à lutter contre la maladie covid-19, il faut et il suffit de ne pas attraper le virus sras-cov2. Le postulat mis à plat, il devient envisageable d’entrevoir le chemin vers la liberté.
Après tout, les gens ont appris à vivre en passant à côté du VIH sans développer le sida. De même, le vhc reste une énigme pour la science alors que les moyens et méthodes ont progressé pour éviter de développer une hépatite.
Dommage pour les gens qui sont en première ligne et qui prennent la vague de la pandémie alors que les digues ne sont pas suffisantes. Le moins que je puisse faire est d’encourager les personnels soignants. Une cagnotte bien gérée peut leur fournir de quoi améliorer le quotidien. Un peu de bruit à 20 heures leurs prouve la solidarité.
Que vient faire Onfray dans ce billet @ Aliocha ?
Je vous demande de vos nouvelles ?!
Est-ce que tout va bien ? Question respiration ?
Car un texte de quatorze lignes sans aucune respiration de paragraphe concernant une personne qui n’est pas citée dans le billet, c’est comment écrirai-je : étouffe chrétien ?
Je suis ému, cette femme confinée dans 13 m2, à la rupture de la crise et de la dépression, la voix sanglotante…
L’autre qui nous parle d’un milliard de masques à venir, une Europe sans aucun doute qui n’est qu’un champ de ruines, l’Europe du déclin et de l’inefficacité, les soignants magnifiques au feu, avec des cartouches mouillées.
Les Anglais ne sont pas plus idiots que nous – Winston l’a démontré -, ils se sont échappés de ce mollusque sans cerveau, l’industrie allemande a fait le tour de ces baudruches à la tête de l’Europe, l’Allemagne aurait quitté sans aucun doute tous ces Inutiles, s’ils ne se sentaient encore une dette de la dernière guerre.
Des décennies pour un château de sable, toujours à construire avec la pelle et le râteau, en barboteuse.
Les pays du Nord n’en veulent pas de ce machin qui ne sert à rien, la seule réussite est la monnaie unique elle me permet de ne plus avoir de change en vacances, mais le soleil n’est pas la santé universelle, et ces Inutiles sont incapables de construire ce qui fait l’adhésion, la santé.
Allemagne qui accueille par ses lits, leur industrie qui va se mettre en marche pour toutes ces cigales qui ont encore besoin d’un Antonov pour ne pas mourir de faim et de santé.
Poutine saura se rappeler à son bon souvenir, l’Europe en cendre dont certains vont réclamer des comptes, nos voisins sans doute.
@ Aliocha
« Et Onfray, lui aussi confiné en son exil doré, ne sait répondre au bouc émissaire que par le bouc émissaire. »
Bon, je vais laisser tomber ici le « bouc émissaire », car vous le mettez vraiment à toutes les sauces, et je vais me contenter de traiter le propos d’Onfray:
« La leçon viendra vite… Dès que le confinement cessera, il ne faut pas croire qu’il n’y aura que de la joie dans les rues et les cafés, les restaurants et les boîtes de nuit, comme il y en eut à la Libération ! Ce sera aussi l’heure des comptes et des passions tristes. » — Michel Onfray
Le seul petit détail qu’il a oublié, c’est que techniquement, c’est au moment de la fin du confinement que l’épidémie devrait reprendre.
C’est à ce moment-là qu’on pourra vérifier, à la façon dont elle reprend, si on aura été capable ou pas, d' »aplatir la courbe ».
Donc ce ne sera donc alors pas encore l’heure des comptes, mais cela sera surtout le temps de la reprise de l’épidémie… Selon toute vraisemblance.
Et si je me trompe, cela signifierait que le confinement aura probablement été peu utile pour réellement « aplatir la courbe ».
@ Tipaza
Très justement vous pointez le déplacement d’Emmanuel Macron dans une usine de fabrication de masques.
Je me permets de vous poser la question : le président E. Macron se comportant comme un président de région, en tant que pays sous la coupe de quelle puissance sommes-nous ?!
Philippe Bilger voyait bien Patrick Devedjian en ministre de la Justice.
Il conviendrait pour en juger de se souvenir de l’époque en question et de toutes les casseroles déjà attachées aux basques de Sarkozy depuis son passage à l’Intérieur.
Que n’aurait-on pas dit si une fois président, il s’était empressé de nommer ministre de la Justice l’un de ses plus proches amis, sarkozyste de la première heure, mais aussi connu pour ses anciennes attaches ultra-droitières (ayant milité à Occident) ?
Or Sarkozy en fin politique qu’il était et sentant le piège avait au contraire promu à ce ministère régalien, au grand dam de toute l’institution judiciaire, une « beurette » à peine diplômée en droit dont il avait pu néanmoins mesurer les capacités à se couler dans le moule et à faire exactement le travail qu’en sa qualité de président il attendait d’elle.
Alors qu’avec Patrick Devedjian, dont on connaissait la liberté d’esprit et de parole, cela aurait été une autre paire de manches.
Il n’empêche que malgré d’inévitables divergences, que l’on rencontre dans toutes les familles politiques, Sarkozy et Devedjian s’estimaient et sont restés de ces authentiques amis sur lesquels on peut compter, y compris et surtout dans l’adversité.
Un ami que Jean Sarkozy admirait aussi pour son panache et qu’il avait pris un temps pour modèle.
Les premiers à être accusés et condamnés : le dictateur chinois et son gouvernement, pour avoir envoyé des centaines de milliers de gens à la mort dans le monde entier.
Le Dr. Li Wenliang, 34 ans, a été parmi les premiers à avoir détecté la présence du nouveau coronavirus en Chine et à avoir donné l’alerte en décembre 2019. L’ophtalmologue est décédé le 7 février 2020 du virus à l’hôpital central de Wuhan, la ville où s’est déclarée la maladie, après avoir soigné des patients, et après avoir été muselé, arrêté et détenu avec 8 autres lanceurs d’alerte pour désordre social.
Il avait été arrêté par la police de Wuhan le 1er janvier 2020. Le 3 janvier, il avait été forcé de signer un procès-verbal reconnaissant qu’il avait fait “des commentaires erronés” pouvant “fortement perturber l’ordre social”.
“Votre action va au-delà de la loi. Vous envoyez des commentaires mensongers sur Internet. La police espère que vous allez collaborer. Serez-vous capable de cesser ces actions illégales ? Nous espérons que vous allez vous calmer, réfléchir, et nous vous mettons sévèrement en garde : si vous insistez et ne changez pas d’avis, si vous continuez vos activités illégales, vous allez être poursuivi par la loi. Comprenez-vous ?”, peut-on lire sur le document qu’il a partagé le 31 janvier. Toutefois, devant le nombre de cas finalement déclarés et l’ampleur de l’épidémie, la Cour suprême chinoise a estimé que les lanceurs d’alerte avaient été traités de manière “inappropriée”.
https://www.pourquoidocteur.fr/Articles/Question-d-actu/31498-Coronavirus-l-un-premiers-medecins-sonne-l-alerte-mort-virus
@ Tipaza
@ Chemins de traverse
Le roitelet/thaumaturge/Clemenceau est en balade et fait sa com…
Je pense à tous ceux qui sont suspendus à ses lèvres, prêts à gober tous ses sermons. Avec de tels pigeons, il y a encore un avenir pour Macron, actuel pigeon voyageur qui ferait mieux de rester confiné avec sa colombe à l’Elysée. Il épargnerait ainsi les provinciaux de ses postillons verbaux.
Faut bien rire ! Avons-nous encore le droit de le faire ou faut-il se signer un papier avant de blaguer ?
@ Achille | 31 mars 2020 à 12:12
« On croit rêver ! »
A moins que ce soit étudié pour, vu la dextérité et l’habileté des Chinois à fabriquer des masques, plus leur QI très supérieur (selon Marchenoir).
Nous avons tous peur du Covid-19 pour nous-mêmes, pour nos proches. Nous respectons tous sur ce blog le confinement et nous saluons le courage de nos soignants.
Pour mémoire, un article intitulé : « Avancer par peur » de Jacques Attali
Quand Jacques Attali espérait une pandémie pour favoriser l’émergence d’un gouvernement mondial !
https://www.lexpress.fr/actualite/societe/sante/avancer-par-peur_758721.html
BONNES NOUVELLES DE MARSEILLE
Les chiens aboient la caravane passe.
Dans une vidéo du 31 mars 2020, le professeur Didier Raoult présente son état-major (une vingtaine de personnes, dont plusieurs professeurs de médecine) et donne quelques chiffres instructifs.
Dans cette épidémie, ses services ont reçu environ 50 000 personnes, qui ont été testées. Environ 2 400 portaient le coronavirus. Les DEUX médicaments ont été prescrits. On a constaté un décès (un homme de 84 ans).
Espérons que ces chiffres parviendront au ministre de la Santé, au Premier ministre et au président de la République… ainsi qu’à tous les médecins généralistes, à qui l’on ne peut interdire la liberté de prescription.
https://www.youtube.com/watch?v=NlQfKZsPxeE&feature=share&fbclid=IwAR2ZoV6fsPsHl0QJAXIDPwmD2nU9Q3sZWv1ieiHFuT4KuEJbU86_s31P1vc
Siempre la música, « Libertango » éternel, juste pour le plaisir :
https://youtu.be/MlMVagn-ZJw
La grande majorité des Français ne veut pas en découdre. Après le confinement, ils seront tous épuisés (je viens d’avoir le covid, pas franchement envie de faire la révolution ; ce virus vous terrasse). Les Français seront encore dans la crainte d’être touchés, faute de vaccins. Ne jugeons pas toujours les Français comme étant plus sombres qu’ils ne sont.
Quand vous n’êtes pas d’accord sur ce blog, vous êtes RN, communistes, antisémites. Ras le bol de ces étiquettes si facilement collées à tout bout de champ ! Je ne me reconnais dans aucune d’entre elles.
Un éclairage plus serein que celui de Michel Onfray, celui de Marcel Gauchet:
« Pourquoi les élites sont-elles à ce point stigmatisées ?
Ce qui leur est reproché n’est pas d’exister mais de ne pas se préoccuper du sort commun. La technocratie gaulliste des années 1960 était légitime, car elle était perçue comme travaillant selon l’éthique du service public.
Ce n’est plus le cas aujourd’hui. Il y a, en outre, un problème structurel qui tient au mélange et aux allers-retours entre public et privé. Il entretient un soupçon permanent de corruption dans l’esprit des citoyens. Il faut clarifier cette situation.
Est-il encore possible de réconcilier le peuple et les élus ?
Je le crois. Ce qui est saisissant dans le mouvement des Gilets jaunes, c’est la forte demande qu’ils adressent à la politique. Prenez leur revendication autour du référendum d’initiative citoyenne (RIC) : elle ne consiste pas à réclamer « tout le pouvoir pour les soviets » mais à faire valoir que, « sur un certain nombre de sujets, on ne vous fait pas confiance, donc on veut être consultés ». Je ne vois pas, dans le principe, ce qui interdirait de répondre à cette demande. »
https://www.lemonde.fr/economie/article/2019/03/11/marcel-gauchet-je-crains-une-anomie-democratique_5434272_3234.html
Le vocabulaire administratif porte rarement à l’hilarité. Ce n’est pas son rôle et je me souviens avec nostalgie de l’été où mon fils aîné, 2 m 04, avait été engagé en qualité de vacataire à la Poste pour distribuer le courrier, pendant l’été. Son apprentissage avait été confié à un vrai facteur (préposé) qui mesurait à peine 1m 60. Le duo était impayable, et se réjouissait de sa balade quotidienne où il ne croisait que des mines réjouies, jusqu’à ce que le receveur les sépare, en appuyant que ces deux sympathiques préposés « n’avaient pas pour mission de faire rigoler tout le village », avec un humour qui fleurait bon le Sud-Ouest.
Le deuxième cas de dérogation au confinement ne respire pas cette bonne humeur: « achats de première nécessité », un gendarme a décidé que les serviettes hygiéniques ne l’étaient pas, le chocolat non plus mais peut-être bien que si, dans la mesure où on l’achète dans un établissement autorisé. Quel est le critère qui domine ? organique ou fonctionnel ?
Joie du gendarme, mais a-t-il le droit de fouiller le sac de provisions ? D’affecter la bouteille de vin d’inutilité ?
La finalité s’entend, mais la rédaction est inaudible. Il en est de même pour les personnes regroupées dans un même domicile, ce qui permet la sortie en bande organisée des tribus gitanes, mais pas l’accompagnement de la vieille personne qui habite sur le même palier, car si lui rendre visite héroïquement pour lui venir en aide à la sortie de la ville est un cas administratif, la prendre par le bras depuis la porte voisine, est un premier accroc à 135 €.
Mais enfin, jamais un membre de l’autorité n’entérinera de telles bévues. Soit, dit le postier qui ne distribue plus, mais pourquoi l’administration se réserve-t-elle le droit de convoquer en obligeant à sortir de chez soi ? Sans limitation de distance ou d’objet ? Sec, aucune explication, mais c’est plutôt habituel. Et quelle est la sanction ? Déchéance de droits ? Amende majorée ?
La sollicitude, en revanche, empanache les soins, ceux qui ne peuvent être différés; généreux, mais totalement opaque. Tel y voit de moins en moins, sa cataracte devient dangereuse, peut-on différer ou non ? Tel a une entorse qui l’empêche de se mouvoir dans son logement où il est seul: on diffère ou non ? Qui le dira ? Qui le verbalisera ? Je veux dire, l’explicitera.
Bon, tout cela est tiré par les cheveux et volontairement outrancier, sans conséquences, mais fait douloureusement écho à la sauvagerie des jamais contents, des crédules, des apprentis membres de la Stasi, à l’angoisse aussi de ceux qui voient quotidiennement leur avenir déjà précaire se teinter de noir plus foncé.
Je réserve mon sympathique receveur des postes, d’avant le déluge.
@ Giuseppe
« Les pays du Nord n’en veulent pas de ce machin qui ne sert à rien, la seule réussite est la monnaie unique elle me permet de ne plus avoir de change en vacances, mais le soleil n’est pas la santé universelle, et ces Inutiles sont incapables de construire ce qui fait l’adhésion, la santé. »
Pour excuser la non intervention de l’Union européenne dans la crise actuelle, on nous explique que la santé est du ressort de chaque État.
Il est tout de même curieux que cette U.E s’occupe de tout y compris des dimensions des concombres, mais pas de la santé.
Admettons. Mais ne serait-il pas possible de faire en sorte que le traitement des catastrophes puisse être au moins partiellement assisté par l’U.E ?
Bonjour Philippe,
Je n’ai pas bien compris le sens de votre billet.
Aussi me pardonnerez vous de ne pas bien comprendre le sens de mon post 🙂 et d’en profiter pour dire n’importe quoi.
As usual serais-je tenté de dire, étant britannophile. Oui je filtre mon eau.
Patrick Devedjian m’était assez sympathique. Je ne dis pas PD ne voulant pas prendre le risque de la confusion et la conséquente volée de bois vert de la part d’éventuels invertis extravertis fréquentant le blog, la joute verbale, le concours de b… dans la plus parfaite incompréhension mutuelle y étant la norme bien trop souvent. Il avait su dire que ses engagements de jeunesse participaient d’un romantisme égaré et trouvé par la suite, comme le soulignent beaucoup, une forme d’élégance dans l’expression et l’échange qui, quand bien même je ne partageais pas grand-chose avec lui, me plaisait bien.
Je vais parler de René Girard. Je fais un billet dans le billet. Pardon Philippe, ce n’est pas bien. Je ne sais pas pourquoi mais j’ai envie, voilà. Après tout vous faites ce que vous voulez de votre billet, je fais ce que je veux de mon commentaire 😊
Etant un peu c*n, la lecture de ses bouquins, qu’ils soient d’entretiens ou pas, m’a nécessité quelques efforts non négligeables. Bon, n’exagérons pas, ce n’est pas non plus insurmontable. La difficulté vient surtout des nombreuses références à d’autres sciences, scientifiques, écrivains, qu’en bon ignare et mauvais élève je n’ai jamais lu.
Je suis athée. Athée agnostique. J’ai la foi de l’athée. Des choses qui ne se discutent pas trop.
On peut lire, apprécier, tirer des enseignements d’un écrivain chrétien, qui, au contraire de ce que je lis souvent, ne me semble pas appuyer sa théorie sur la religion mais plutôt tirer des conséquences religieuses de sa théorie, sans en être soi-même. Il était peut-être chrétien et croyant avant de pondre sa théorie mais je préfère ne pas trop y penser, la poule de l’œuf ou l’œuf de la poule n’ayant jamais trouvé réponse satisfaisante.
Son analyse de la naissance du sacré, de sa relation à la violence est, je pense, pertinente, passionnante, sans prétendre à l’absolu.
Son plaidoyer pour s’affranchir de celui-ci, le sacré, témoignant ainsi de la capacité de celui qui choisit cette voie de s’affranchir de la violence dont il naît, est une séduisante incitation. Particulièrement pour un athée.
René Girard est un intellectuel, pas un gourou. Il a été malheureusement « gouroutisé » par nombre de lecteurs ayant trouvé dans sa théorie un supposé absolu qu’il finit lui-même par contredire. Lire à ce sujet « Achever Clausewitz », intéressant à bien d’autres égards, bouquin dans lequel il s’interroge sur la pertinence des enseignements qu’il tire de ses analyses, humblement, bien plus humblement que bien de ses thuriféraires.
Il me semble possible d’avoir une lecture simple de René Girard. D’en tirer des enseignements de comportements personnels plutôt très positifs.
Que l’on a pas besoin pour cela d’en faire un indépassable maître à penser.
Et qu’inversement, l’irritation de ses contempteurs vient trop souvent de l’aveuglement dû à la « lumière chrétienne » qui l’accompagne, empêchant ceux-ci d’en faire une lecture simple, voire simpliste, la meilleure à mon sens.
Je comprends qu’écrire sur un sujet et d’en dire que ce dernier est le sujet essentiel que les Evangiles ont compris et transmettent, pourrait laisser croire qu’il avait de lui l’idée d’une sorte « d’initié supérieur ». Ce n’est pas le sentiment qu’il m’a donné, ni à la lecture de ses bouquins, ni à l’écoute de ce qui est disponible sur le net.
C’est, il faut bien être honnête, souvent le sentiment que j’ai eu à l’égard de ses admirateurs lorsqu’il m’a pris l’idée d’aller me promener sur des blogs dédiés à sa pensée. J’y ai trouvé fortes circonlocutions, analyses tarabiscotées et autres compréhensions toutes plus « originales » les unes que les autres, laissant à croire que l’approche de son œuvre ne peut être que complexe, ésotérique, réservée à de beaux esprits dont font partie, bien évidemment, les participants à ce blog.
Pour ma part je n’ai pas été très loin. Trop complexe, trop éloigné de la pratique, trop cultivé.
Tout ça pour dire qu’il ne faut pas confondre le philosophe et ses lecteurs.
C’était un peu long. J’aurais pu me contenter de cette avant, avant, dernière phrase.
C’est ça le confinement, on ne sait plus quoi faire pour s’occuper.
@ Robert Marchenoir
Marchenoir qui nous parle de la « femellisation » de la société (quel mot barbare, soi dit en passant).
Peut-être que les créneaux sont difficiles pour nous mais quand on arrive à décrocher notre soutien-gorge, le sortir par la manche et sans enlever le pull, vous faites moins les malins !
Sans rancune, jusqu’à la prochaine estocade !
@ Patrice Charoulet
Les chiens aboient, la caravane passe.
Coronavirus : les laboratoires se préparent à produire de la chloroquine en grande quantité
https://www.sudouest.fr/2020/03/29/coronavirus-les-laboratoires-se-preparent-a-produire-de-la-chloroquine-en-grande-quantite-7371232-10997.php
Bonne conscience, mauvaise conscience. Les politiciens ne se posent même pas la question. « Le prince » de Machiavel.
Mensonges, la preuve par les images. Edifiant, avec les dates à l’appui. Olivier Véran, plus fort que Pinocchio et le nez ne s’allonge pas…
https://www.youtube.com/watch?v=GCSjpYVC9Dw&feature=youtu.be
@ Sophie
« Marchenoir qui nous parle de la « femellisation » de la société (quel mot barbare, soi dit en passant). »
Robert Marchenoir a parlé de la « femmelettisation » de la société. C’est un terme plus péjoratif que la « femellisation » de la société, que je trouve assez peu significatif comme terme, et qui personnellement me laisse largement indifférent.
En gros, il condamne le Culte de la Chouinerie. Adoptez plutôt cette expression dans vos critiques pour nous épargner votre indignation anti-sexiste qui est probablement à géométrie variable.
« Peut-être que les créneaux sont difficiles pour nous mais quand on arrive à décrocher notre soutien-gorge, le sortir par la manche et sans enlever le pull, vous faites moins les malins ! Sans rancune, jusqu’à la prochaine estocade ! »
Mon expérience personnelle des créneaux et des femmes est qu’elles y arrivent très bien. Mais qu’au début, c’est un peu long à expliquer qu’il faut tourner le volant dans ce sens et pas dans l’autre sens… Mais maintenant, avec les caméras à l’arrière de la bagnole, les choses ont l’air plus simples pour nos dames.
Quant à votre petit exposé de vos talents de docteur en arts mineurs spécialité soutien-gorges, j’avoue que c’est le genre de performance où j’ai l’habitude de détourner le regard. Par politesse, d’une part, et un peu par dégoût, je l’avoue…
Le souffle, chemins de traverse, le souffle, l’appareil respiratoire ouvert et gonflé par la pression atmosphérique, l’inspiration instantanée à chaque virgule, l’idée en spirale alors pouvant aller au bout de son chant, pour qui n’a pas désappris à respirer en fermant ses poumons comme on ferme son cœur.
Prenez votre temps, F68.10, la chair est lente et il peut être un peu long d’ouvrir ce cœur fermé, vous reviendrez sur le sujet quand vous serez réellement renseigné, oubliant les gourous, les mollahs, tous les docteurs de la loi qui lisent en travers et éludent que le Christ ne nous propose qu’une chose, ne plus croire en la violence.
Oui, oui, Jérôme, Achever Clausewitz: le christianisme, c’est l’incroyance.
@ Jérôme | 31 mars 2020 à 17:33
Notre hôte parle de mauvaise conscience ? Moi j’ai, entre autre, d’avoir essayé d’expliquer la théorie de Girard sans convaincre, ce qui est bien naturel, un squelette n’est pas la bête.
Non, le problème est que je n’ai pas même inspiré le désir de le lire.
Échec total.
Dû à quoi ? Je ne dois pas être pédagogue.
Ou trop ? J’avais décris le mécanisme… Ou je m’indigne du fait que trop ravalent Girard à la religion.
Ce doit être les deux.
Je ne prétends pas être une autorité. Mais il semble que vous supposez les débatteurs de Girard pour plus cultivés que vous.
Je crois ne pas l’être plus que vous… Quoi qu’il en soit, je vous prie d’excuser les débatteurs*, à commencer par moi-même, si nous avons pu adopter un ton excluant.
De toute manière, l’important n’est pas tant les connaissances qu’on a, mais ce qu’on en fait : ce qu’elles permettent de découvrir.
Sur le monde.
Sur soi.
Or, dans les deux cas, vous allez à l’essentiel.
*Je ne sais pas si les héros sont fatigués, mais je n’ai guère envie de poursuivre. Entre exprime-toi aussi bien que l’aurait fait Girard pour défendre ses bonnes intentions et sa scientificité et l’OPA de religion à forte de dose de moraline, et d’autres soucis, je préfère prendre le chemin de traverse.
Espérons ne pas dériver dans le chemin de travers :
https://x3-bob-3x.skyrock.com/2904216703-poudre-de-cheminette.html
« Je connaissais cet homme et j’osais le qualifier d’ami même si nos relations ont été rares et irrégulières »
C’est une blague ?
Pourtant, pourtant… en 2010 c’était pas un copain Devedjian…
« Devedjian à la relance !
Je suis susceptible pour la politesse. Il m’est arrivé de croiser à plusieurs reprises, ces deux dernières années, Patrick Devedjian que j’ai bien connu judiciairement de 1986 à 1988 lorsqu’il fréquentait comme avocat la section de la presse et des libertés publiques à Paris. Une fois sur deux, il ne salue pas. Ce n’est pas de la distraction mais, clairement, le passage d’un navire en haute mer, en société, dédaigneux des misérables esquifs qui l’entourent. A l’évidence, s’il est un inconditionnel du président, il n’est pas mécontent de lui-même. Cela crée un mauvais climat.
Je suis rancunier pour la Justice. Je n’oublie pas que de concert avec son ami Szpiner, Patrick Devedjian s’est permis, sans savoir, de critiquer l’arrêt exemplaire rendu par la cour d’assises de Paris à l’encontre notamment de Youssouf Fofana et de ses co-accusés. Evidemment, ministre, cela lui suffisait pour parler de ce qu’il ignorait ! Le fait qu’il n’ait pas assisté aux débats ni connu le détail de l’affaire était pour lui sans importance. Cela n’a pas amélioré le climat. »
(Philippe Bilger 2010)
@ Aliocha
« Prenez votre temps, F68.10, la chair est lente et il peut être un peu long d’ouvrir ce cœur fermé, vous reviendrez sur le sujet quand vous serez réellement renseigné, oubliant les gourous, les mollahs, tous les docteurs de la loi qui lisent en travers, oubliant que le Christ ne nous propose qu’une chose, ne plus croire en la violence. »
N’importe quoi. C’est à vous de défendre cette thèse qui se prétend scientifique. Une thèse scientifique, cela se défend en exhibant des faits, en montrant que ces faits ne peuvent s’interpréter in fine que de cette manière et pas d’une autre ; et tout un attirail méthodologique a été développé depuis un demi-millénaire environ – et bien plus de mon point de vue – pour pouvoir traiter ce type de questions.
Ce que je constate, c’est que vous battez en retraite en refusant désormais d’argumenter, et en vous contentant de renvoyer la discussion aux calendes grecques tout en étant incapable d’exposer pourquoi, vous, vous y croyez, à votre thèse.
Vous prétendez que le christianisme, c’est l' »incroyance ». Fort bien. De ce que je vois, vous êtes incapable de poser des faits sur la table qui me montreraient effectivement que vous ne croyez votre thèse que sur des faits établis. Au lieu de cela, vous jouez la carte psychologique du « coeur » et de la « patience », ce qui ne vaut pas tripette. Et ce qui vous immunise à la critique de manière extrêmement fourbe, à très peu de frais.
Verdict: croyant typique. C’est même à cela qu’on les reconnaît.
Quant à la violence, c’est un phénomène naturel. On ne « croit » pas à un phénomène naturel. On constate son existence. Êtes-vous en train de me dire que la violence n’existe pas en ce monde ? Ou prétendez-vous vouloir dire quelque chose d’autre et de plus précis ?…
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@ Lodi
« Non, le problème est que je n’ai pas même inspiré le désir de le lire. »
Si… je suis en train de me le taper ligne à ligne… et je comprends mieux ce qui est dit que ce qui transparaît de mes échanges avec Aliocha…
@ Savonarole | 31 mars 2020 à 19:33
Quelle mémoire !
Philippe Bilger devrait se méfier davantage de ses plus anciens contributeurs. Ils ne laissent rien passer ! 🙂
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@ Mary Preud’homme | 31 mars 2020 à 15:55
« A moins que ce soit étudié pour, vu la dextérité et l’habileté des Chinois à fabriquer des masques, plus leur QI très supérieur (selon Marchenoir). »
La stratégie du jeu de go. Les Chinois sont très forts à ce jeu-là. C’est d’ailleurs eux qui l’ont inventé…
Orly ferme ce soir
Bécaud
Dimanche à Orly 1975
et Brel
Orly
doivent être très tristes ce soir !!
No comment
Cher Philippe,
Le seul endroit dans lequel le président ne devait pas mettre un orteil est bien dans une usine de masques. Cette mascarade en pleine pénurie de masques qui manquent terriblement à de nombreux professionnels de santé et autres n’est qu’une provocation de plus ou de trop.
A-t-il « mauvaise conscience » de s’entourer d’imbéciles heureux ?
Ils ont manqué à leur devoir d’information, d’anticipation de protection des Français.
françoise et karell Semtob
@ Savonarole | 31 mars 2020 à 19:33
Savonarole, il faut savoir être juste, si Google permet de retrouver facilement les dires de Monsieur Bilger, le 14 janvier 2010″Devedjian à la relance ! », on peut également y trouver, un an et 9 mois après, le 4 septembre 2011
La grâce de ne plus être ministre
https://www.philippebilger.com/blog/2011/09/la-gr%C3%A2ce-de-ne-plus-%C3%AAtre-ministre.html
« En lisant Le Monde, il y a parfois d’excellentes surprises.
L’entretien de Patrick Devedjian, président UMP du conseil général des Hauts-de-Seine avec Arnaud Leparmentier et Vanessa Schneider, en est une.
« La situation exige un grand projet de société, je ne le vois nulle part » ou « Sarkozy a gagné en 2007 sur le message du petit français au sang mêlé. Croire qu’on peut gagner en 2012 sur la thématique inverse est illusoire » : deux des réponses et des analyses qu’il a proposées. Qu’on apprécie ou non leur pertinence, elles sont honorables sur le plan intellectuel, décentes dans leur formulation et ne tombent pas dans la politique de caniveau. Il me semble que l’ensemble de ce qu’affirme Patrick Devedjian peut être sinon approuvé du moins accepté par une droite intelligente et accueilli avec intérêt par une gauche non étrangère à l’écoute et au dialogue républicain.
Cette liberté étonnante pour quelqu’un se situant dans la majorité, dans l’orbite présidentielle étouffante, ne vient pas de nulle part : c’est la grâce de ne plus être ministre. Certes, on n’a jamais connu un Patrick Devedjian ligoté par une pensée, une parole qui lui auraient été imposées mais ses élans ressemblaient plus à des foucades, des accès d’humeur qu’à de la réflexion mûrie. Il aurait désiré être garde des Sceaux – on l’a assez su – et de fait il aurait avantageusement remplacé une Rachida Dati courageuse mais insuffisante et une Michèle Alliot-Marie déjà en perdition Place Vendôme. Il est devenu ministre du Plan de relance économique et par la suite, pour les Hauts-de-Seine, département dangereusement sensible, il est parvenu grâce à son succès aux élections régionales à changer le rapport de force en sa faveur, le président en a pris acte et, depuis, au moins Patrick Devedjian ne semble plus avoir le couple Balkany en permanence sur son dos ! Quel soulagement d’être débarrassé de la vulgarité et de la méchanceté tout ensemble !(…) »
Que Monsieur Bilger varie dans ses appréciations, nous le savons tous ici, mais sachons être justes envers lui comme il l’est envers nous en nous autorisant à fréquenter son blog
:-))
@ Savonarole
Bien vu.
Déjà quand quelqu’un dit : »Je connaissais cet homme et j’osais le qualifier d’ami même si nos relations ont été rares et irrégulières », il y a de quoi se poser des questions sur l’honnêteté intellectuelle de celui qui prononce la phrase parce que c’est quasiment un oxymore.
Ça m’a interpellé quand je l’ai lu mais j’avais des choses plus importantes à faire donc je n’ai pas cherché plus loin.
Bravo Savonarole d’avoir pris la peine de chercher dans les archives du blog pour ressortir cette pépite.
C’est bien connu, les morts n’ont que des amis.
« Nous ne sommes pas seuls. »
Ça fait 20 ans qu’on le sait.
https://www.youtube.com/watch?v=HQoRXhS7vlU
« Donnez-moi six lignes de l’écriture d’un homme, et je me charge de le faire pendre. »
(Richelieu ?…)
Variante:
« Donnez-moi un moteur de recherche et je ridiculise quiconque » (Savonarole)
« Comme si notre confort dans une solitude heureusement partagée était presque un scandale… »
Mais bien sûr que c’est un scandale !
Enfin, c’est moins un scandale qu’une injustice mais la vie est injuste de toutes façons.
Vous pensez Monsieur Bilger à tous ces « couples » qui se supportent à longueur d’année à cause des gosses et qui se retrouvent toute la journée ensemble et donc se foutent sur la gu*ule à cause du confinement ?
Pas étonnant que les violences conjugales explosent.
De toutes façons, vous ne pouvez pas comprendre parce qu’il est impossible de considérer le confinement avec Madame Bilger comme une « solitude » et donc quelque chose d’insupportable.
Non seulement on n’est jamais vraiment seul avec quelqu’un, merci Monsieur de La Palisse, mais surtout on ne doit certainement jamais se sentir seul avec une beauté mêlée d’intelligence comme elle.
Moi, j’adorerais être « confiné » avec Madame Bilger. Je suis sûr qu’on aurait beaucoup de discussions intéressantes et drôles sur fond musical et qu’on ne verrait pas le temps passer.
Et puis le confinement passé, je vous la rendrais gentiment, « l’homme de la pampa parfois rude n’en demeure pas moins toujours courtois » comme disait Audiard, et vous la retrouveriez toute « gaîte », comme au premier jour.
Bref, Monsieur Bilger vous n’avez pas idée de la chance que vous avez et donc évidemment que c’est scandaleux.
Pas de pot pour Devedjian, Pape Diouf vient de crever, c’est ballot.
Il y a quelques jours Manu Dibango était mort du Coronavirus, ça avait fait au moins 10 secondes sur les chaînes infos.
C’est sûr qu’elles ont tellement à parler de ce dont elle ne savent rien à propos du virus qu’il n’y a plus de place pour la réalité.
@ Wil
« Il y a quelques jours Manu Dibango était mort du Coronavirus, ça avait fait au moins 10 secondes sur les chaînes infos. »
Ah ben m**de alors. Il y a quand même des gens que je vais regretter plus que d’autres…
« C’est sûr qu’elles ont tellement à parler de ce dont elle ne savent rien à propos du virus qu’il n’y a plus de place pour la réalité. »
Alors petite suggestion pour lesdites chaînes: commencer à parler de ce qu’on sait et non de ce qu’on ne sait pas… simple suggestion. Bon, « en même temps », moi et la télévision, ça fait un peu plus que deux.
Cela étant, Devedjian n’était pas du tout ma tasse de thé. Trop raide sur pas mal de points. Mais au final, il était somme toute assez intègre, comparativement à d’autres qui traînent leurs guêtres dans les Hauts-de-Seine. Sa fréquentation de Raymond Aron ne lui a fait que du bien.
« Elles m’avaient conduit en 2007 à espérer ce qu’il espérait : qu’il soit nommé garde des Sceaux. Il a été victime de Nicolas Sarkozy sous influence… »
Il est clair que Patrick Devedjian aurait été un garde des Sceaux bien plus brillant que Rachida Dati, venue de nulle part et qui à peine nommée a provoqué la démission en chaîne de tous ses principaux collaborateurs.
Mais Nicolas Sarkozy a voulu laisser vibrer sa fibre humaniste (car il en avait une !) en ouvrant son gouvernement à des personnalités de gauche (Bernard Kouchner) et en nommant trois parfaites inconnues issues de la minorité visible (Rachida Dati, Rama Yade et Fadela Amara) au nom de la « diversité positive ».
Il est vrai que le passé sulfureux de PD a sans doute joué en sa défaveur. Nommer un ancien militant d’extrême droite à un poste qui est en relation permanente avec une magistrature plutôt de gauche, ça risquait de provoquer des frottements.
Et puis un ministre compétent ça peut parfois être encombrant car il peut être amené à donner un avis en contradiction avec les intentions du président, ce qui n’aurait pas manqué de se produire avec PD. Alors la petite Dati, encore fraîche et innocente, c’était bien plus facile à gérer.
Critiquée, moquée, méprisée, elle a fait son job jusqu’au bout, fidèle à celui à qui elle doit sa carrière politique. Parfois la politique ça peut ressembler à une histoire d’amour… enfin presque !
Bonne ou mauvaise conscience. Aiguiser notre conscience.
Pour survivre dans un pays macroniste.
Je vous conseille vivement de lire les billets de Thomas Morales dans « Causeur ».
Ci-dessous, un superbe billet à propos d’Albert Cossery (le Cioran oriental) qui a écrit, entre autres, « Mendiants et orgueilleux ».
« Imperméable au drame de la désolation, cette foule charriait une variété étonnante de personnages pacifiées par leur désœuvrement : ouvriers en chômage, artisans sans clientèle, intellectuels désabusés sur la gloire, fonctionnaires administratifs chassés de leurs bureaux par manque de chaises, diplômés d’université ployant sous le poids de leur science stérile, enfin les éternels ricaneurs, philosophes amoureux de l’ombre et de leur quiétude… » Il résumait ainsi son « art de vivre » dans un livre d’entretiens avec Michel Mitrani : « Se détacher de tout ce qu’on vous apprend, de toutes les valeurs, les dogmes. C’est-à-dire faire sa propre révolution ». Une leçon à méditer… »
https://www.causeur.fr/face-au-chaos-avec-albert-cossery-174737
J’AIME.
« L’hôpital de Metz, ma ville natale, se trouve dans une situation désespérée et appelle au secours, au bout de ses moyens humains et matériels. Va-t-on risquer une non assistance à malades en danger ? »
https://www.republicain-lorrain.fr/edition-metz-et-agglomeration/2020/03/30/coronavirus-l-interne-m-a-dit-que-mon-pere-n-irait-pas-en-reanimation
Rien d’autre à dire aujourd’hui que : lisez.
Profiter de ce confinement pour penser différemment :
— » La vie douillette…
— La meilleure des sagesses. Il suffit d’écouter ses réels besoins et de les satisfaire. Revenir à Épicure, mon vieux ! Le bonheur c’est d’abord le confort. Et ça, tu l’obtiens grâce à un pouvoir d’achat même modeste. Le bonheur c’est aussi se contenter d’une vie amoureuse sans passion, sans trop de sexe, sans enfants surtout. Enfin, c’est se garder de toute ambition professionnelle, ou artistique, ou politique. Ah, j’oubliais : il faut renoncer aux voyages, cesser de vouloir découvrir le monde qui, de toute façon, devient de plus en plus laid et dangereux. Pourquoi les gens des classes moyennes-moyennes ou des classes moyennes inférieures, se sentent malheureux ? Parce qu’ils visent le luxe, la réussite, le succès, le grand amour, l’aventure, et, parce que faute de fric et d’habileté, ils ne peuvent pas atteindre tout ça. S’ils regardaient en face leur statut social, s’ils réglaient leurs désirs sur leurs moyens, s’ils craignaient moins la solitude, s’ils faisaient moins de gosses, ils seraient satisfaits de leur sort. Mais il leur manque le courage de se résigner…
—Et tu penses être parvenu à l’idéal de la vie douillette ?
—J’y suis parvenu. Je suis un sage selon ma philosophie.
— Rappelle-toi ce qu’écrit Pavese…
— Quoi donc ?
— « Il y a plus triste que rater ses idéaux : les réaliser. » Tiens, puisque tu as fait main basse sur l’armagnac, ça ne t’ennuie pas de me resservir ?
Les heures passaient. L’alcool s’épuisait. Les mots des deux amis s’enfonçaient dans une atmosphère de plus en plus propice à un papotage de lycéens fatigués. » […] Frédéric Schiffter
@ Aliocha
Vous me faites de la peine, à vous donner autant de mal pour être incompréhensible faute de savoir construire une phrase.
@ Wil
« Quant à toi, Manu, grâce à ton son mêlé, ton souffle salvateur et cette énergie qui fédère les peuples, tu auras traversé toutes les mers et bravé tant de tempêtes. Tu as ensorcelé la planète par ta soul unique, tu en avais le secret. On a bien essayé de piller tes harmonies, mais tu as résisté. Alors longtemps après vous, soyez-en convaincus, « Soul Makossa » et « Astérix » viendront calmer l’angoisse des Hommes. » Thomas Morales
https://www.causeur.fr/albert-uderzo-asterix-et-obelix-manu-dibango-174462
De l’adoration retrouvée des parents d’élèves pour les enseignants.
Les parents d’élèves qui les parent désormais de toutes les vertus, les encensent… Ils devraient retrouver la place qui devrait être la leur ces profs laminés, et les parents surtout rester chez eux ; remercier le prof qui appuie un peu fort sur leur petit génie comme à une certaine époque ; alors le petit génie rasait les murs de peur d’en prendre une seconde couche.
Bientôt ils vont tous crier « Vive la rentrée, vive les profs ! ».
Je me souviens d’un prof « Cachille » parce qu’il avait le « chuintement » de Giscard… Mais ceci est une autre histoire.
@ F 68.10
@ Jérôme
Vous perdez votre temps.
Le propre du pédant est de reporter la compréhension de ses propos sur celle de tiers dont il est évidemment censé être un expert alors que vous n’en êtes qu’un pauvre ignorant. Astuce souvent pratiquée par de véritables ignorants pour se faire passer pour cultivés.
Si en plus le tiers est un charlot de la théologie qui a érigé l’emmerdatoire en science occulte, et que le pédant n’a pas dépassé le CM1 en grammaire, vous avez le top du genre.
Je lui dit x fois qu’en Grèce antique, se sacrifier était un honneur recherché et réservé aux volontaires de familles estimées. Cela avait pour sens de donner sa vie pour que les autres se détachent de leur propension à commettre des fautes, ce qui n’a donc rien à voir avec le bouc émissaire à qui on ne demande pas son avis, et dont on se contrefiche.
Or, le sacrifice du Christ relève de celui de la Grèce antique amenée en Palestine par Alexandre, et non du bouc émissaire.
Vous avez dit « Girard » ?
@ Isabelle | 01 avril 2020 à 09:41
Dans la même veine fataliste désenchantée, une citation d’Oscar Wilde:
« Quand les dieux veulent nous punir, ils exaucent nos prières. »
Non, F68.10, et là est notre désaccord fondamental, la violence humaine est un phénomène culturel décrit par l’anthropologie du religieux, instrument qui mesure l’efficacité des mécanismes de contention de celle-ci, notamment l’institution du sacrifice dont le mensonge est révélé par la fiction évangélique.
Aussi, ce constat établi, comment faisons-nous pour réguler nos relations rivalitaires qui, sans contention, risquent et nous n’en sommes pas loin au vu de nos arsenaux invraisemblables, de nous détruire ?
La réponse est dans le texte, qui établit l’équivalence entre honorer Dieu et aimer son prochain comme soi-même, où la femme devant le tombeau déserté par la divinité reconnaît en la personne du plus simple la potentialité du modèle impeccable, celui qui nous propose en toute liberté de donner ce sens au monde qui, sans ce courage et cette imagination offerte à l’humain, n’en a d’autre que l’accusation pathologique de la petite enfance, des parents, de la société, de l’église, du monde mauvais, ou même de soi-même.
C’est un choix raisonnable, une façon d’utiliser notre intelligence et notre imagination qualifié de folie par ceux qui le refusent, préférant l’esclave, la victime, l’accusateur des circonstances qui vit en nous, à ce modèle impeccable qui nous invite à ouvrir nos yeux comme nos cœurs, cessant d’accuser l’autre de ne pas savoir soi-même accéder en soi à cette vérité, cette beauté, cette bonté, cette potentialité que tous les grands textes laïcs ou sacrés ont su formuler.
Le home-trainer porte souvent à la méditation, « Assez des petites soupes sur les petits feux ! » (Nicolas Dupont-Aignan avec Mongénéral quand même !). Depuis mon poste d’entraînement je regardais la trilogie de Jean Lacouture et…
Je découvre une nouvelle fois que l’Allemagne possède deux médecins réanimateurs contre un pour nous en France.
Le « temps masqué » utilisé par nos voisins médecins pour « performer », qui existe depuis la nuit des temps dans le BTP lors d’élaboration des calendriers de réalisation.
Alors une nouvelle fois que faisions-nous pendant ce temps ?
Ah oui ! Les mandarins des hôpitaux, le numérus clausus qui a sauté, tout cela pour protéger une doxa, une élite qui vivait en endogamie.
Rageant de citer toujours l’Allemagne en exemple !
@ Aliocha
« Non, F68.10, et là est notre désaccord fondamental, la violence humaine est un phénomène culturel. »
Vous semblez vouloir opposer les concepts de « phénomène naturel » et de « phénomène culturel ». Je vous rappelle que René Girard, prétendant que sa théorie est une théorie scientifique, affirme de ce fait que la violence est un phénomène naturel. Car on ne fait de science que sur des phénomènes naturels… Bref: j’attends que vous admettiez que la culture est elle-même un phénomène naturel pour que nous puissions avancer.
« Aussi, ce constat établi. »
Non. Ce « constat » n’a pas été établi. Vous récitez votre catéchisme, ici, rien de plus.
« La réponse est dans le texte. »
Votre « réponse » à votre « constat ». Je ne peux vous suivre gratuitement dans vos fulgurances.
« C’est un choix raisonnable. »
N’étant manifestement pas en accord avec vous sur le sens des mots « naturel », « constat » et « réponse », je pense que je vais m’abstenir de disserter sur le sens du mot « raisonnable » tant que vous n’aurez pas traité mon tout premier paragraphe.
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@ Xavier NEBOUT
« Vous perdez votre temps. Le propre du pédant est de reporter la compréhension de ses propos sur celle de tiers dont il est évidemment censé être un expert alors que vous n’en êtes qu’un pauvre ignorant. »
Nous partageons le même « constat », mais je ne désespère pas pour autant. Sachez que, malgré vos positions qui me semblent légèrement intégristes (en tout bien tout honneur…), vous me semblez être un modèle de méthode et de rationalité comparé à notre sesquipédalien réformateur de l’Église d’un genre nouveau…
@ Catherine JACOB
Catherine, veuillez m’excuser, mais vous n’auriez pas dû.
L’âge aidant j’ai pleuré en lisant ce témoignage jusqu’au bout, me remémorant des souvenirs lointains.
Quelle tristesse. Oui au bout d’une vie quelle qu’elle soit pour qui que ce soit, dans la quasi-solitude, sans famille, seul malgré l’entourage de gens harnachés, casqués, masqués, des fantômes, des inconnus qui ne peuvent vous tenir la main, tant occupés, courant ça et là, prodiguant à d’autres soins et assistance.
J’ai le souvenir des derniers instants de ma mère sur son lit de souffrances, sans oxygène, sortie de l’hosto faute d’amélioration nous avait-on dit, sans doute par manque de place, et peut-être déjà aussi en raison de son âge ; pour être transférée dans un mouroir près de chez nous, qui avait bien voulu la recevoir.
Avant de partir, tendant sa main avec peine, paume fermée vers nous, elle a frotté son pouce sur son index .
Nous étions là, surpris, interloqués, puis réflexion faite nous comprîmes son geste, son ultime demande, l’argent, le prix du voyage, une piécette de monnaie.
Une piécette, l’obole pour le passeur, son ultime dépense ; elle ne devait rien d’autre, elle avait tant donné, comme toutes les bonnes mères qui nous ont faits de leur chair et de leur sang.
Ce à quoi, dix fois Xavier, j’ai répondu que le sacrifice ramenant l’ordre dans la société, il est prêté à la victime des vertus sacrées, la noblesse voyant alors son oppression légitimée par le mythe mensonger des dieux fabriqués artificiellement autour du meurtre fondateur, artifice intégriste parfaitement observable qui nie notre nature, notre réalité imaginable d’êtres capables d’aimer :
« Le saint se distingue du sacré. Le sacré tue, le saint pacifie. Non violente, la sainteté s’arrache à l’envie, aux jalousies, aux ambitions vers les grandeurs d’établissements, asiles du mimétisme et ainsi nous délivre des rivalités dont l’exaspération conduit vers les violences du sacré. Le sacrifice dévaste, la sainteté enfante.
Vitale, collective, personnelle, cette distinction recouvre celle, cognitive, du faux et du vrai. Le sacré unit violence et mensonge, meurtre et fausseté ; ses dieux, modelés par le collectif en furie, suent le fabriqué. Inversement, le saint accorde amour et vérité. Surnaturelle généalogie du vrai dont la modernité ne se doutait pas : nous ne disons vrai que d’innocemment aimer ; nous ne découvrirons, nous ne produirons rien qu’à devenir des saints. »
http://www.academie-francaise.fr/reponse-au-discours-de-reception-de-m-rene-girard
@ F68.10
Plus qu’intégriste. Ainsi que je le disais me semble-t-il avant votre venue dans le blog de PB, le christianisme est le retour au Dieu le père indo-européen, et donc le reniement du simulacre de religion alors en cours en Palestine pour former une nation.
Pauvre Girard…
@ Achille
« Il est vrai que le passé sulfureux de PD a sans doute joué en sa défaveur. Nommer un ancien militant d’extrême droite à un poste qui est en relation permanente avec une magistrature plutôt de gauche, ça risquait de provoquer des frottements. »
Foutaises !
D’une part le syndicat de magistrats de gauche est loin d’être majoritaire, de l’autre, Goasguen, Longuet et Madelin ont été ministres sans que, à part une poignée de gauchistes encore plus abrutis que la moyenne du genre, personne n’en soit bouleversifié !
Dédicace spéciale:
https://www.youtube.com/watch?v=YjEa-J8W9P4
@ semtob
« Cette mascarade en pleine pénurie de masques qui manquent terriblement à de nombreux professionnels de santé et autres n’est qu’une provocation de plus ou de trop. »
Oui, à quoi cette mascarade peut-elle donc bien servir, comme s’il n’existait pas d’autres priorités ?
En fait, en tant que comédien, il aime surtout se déguiser…
https://www.lepoint.fr/politique/coronavirus-macron-visite-une-usine-de-masques-pres-d-angers-31-03-2020-2369528_20.php#
Aliocha, mon pauvre ami.
« vertu sacrée »
Une hiérophanie ?
« mythe mensonger »
Parce qu’il y aurait des mythes vrais, et d’autres mensongers ?
« des dieux fabriqués artificiellement »
Parce qu’il y aurait des dieux fabriqués naturellement ?
« réalité imaginable »
Parce qu’il y aurait des réalités inimaginables à supposer que la réalité ne soit pas issue de l’imagination ?
Vos propos sont une suite d’inepties que vous voudriez masquer par des artifices pompeux.
Tentez de vous exprimer simplement avec des idées simples, ça vous changera.
Quelqu’un connaît-il la justification du maintien des traitements de fonctionnaires désœuvrés à 100 % ?
La voyoucratie soigne ses mercenaires.
On demande aux entreprises de maintenir l’activité autant que possible, mais les autorisations d’urbanisme sont bloquées ad vitam aeternam.
Les professionnels demandent de faire travailler les fonctionnaires concernés par télétravail si besoin est, mais pourquoi voudrait-on que ces derniers ne profitent pas de l’épidémie pour ne rien faire, puisqu’ils sont payés pareil ?
On remplit des TGV devant les caméras avec trois malades alors qu’il y a des places libres à côté dans des cliniques privées.
Mais les fonctionnaires n’aiment pas le privé…
Que ceux qui rêvent de procès ne se fassent pas d’illusions. Ils ne pourront avoir lieu que devant les juridictions administratives.
Une farce franco-française faite pour protéger les fonctionnaires.
Sauf détournement de pouvoirs crapuleux prouvé, un fonctionnaire ne risque rien.
Les décisions illégales seront annulées, et l’erreur d’appréciation doit être manifeste.
Ce qu’il faudrait, c’est une révolution politique et remettre une guillotine en marche, puisque les Français sont attachés aux valeurs de la République …
Circulez enfants de victimes.
@ Xavier NEBOUT
« Plus qu’intégriste. »
Au moins, vous ne vous cachez pas. Sur le pur plan de l’éthique de la discussion, je vous avoue que c’est infiniment appréciable.
« Ainsi que je le disais me semble-t-il avant votre venue dans le blog de PB, le christianisme est le retour au Dieu le père indo-européen, et donc le reniement du simulacre de religion alors en cours en Palestine pour former une nation. Pauvre Girard… »
Je pourrais retrouver nos échanges, si vous le souhaitez, mais il me semble bien que je vous avais affirmé que l’histoire du christianisme primitif opère une synthèse indirecte et concurrentielle entre le monothéisme judaïque et diverses tendances monothéistes dans le monde hellénistique et indo-européen proche. Comme en attestent divers phénomènes tels que les hypsistariens.
Alors, personnellement, je n’ai aucune bille dans les discussions de ce style ; mais sur un pur plan épistémologique, je ne suis pas fondamentalement en désaccord avec votre propos ; bien que je ne connaisse pas suffisamment votre position en détail pour vous donner mon imprimatur à ce sujet.
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@ Aliocha
« Ce à quoi, dix fois Xavier, j’ai répondu que le sacrifice ramenant l’ordre dans la société. »
La fonction du « sacrifice » comme ramenant l’ordre dans la société a l’air d’être un point argumentatif central de votre système. Pouvez-vous m’expliquer quelles sont les données factuelles sur lesquelles Girard s’appuie pour affirmer cela ? Parce que bien que je sois en train de lire ses propos, je n’ai pas encore saisi l’argumentaire essentiel justifiant cette assertion.
Pourtant :
https://www.rene-girard.fr/57_p_44430/mensonge-mythique-et-verite-biblique.html
@ F68.10
« La fonction du « sacrifice » comme ramenant l’ordre dans la société a l’air d’être un point argumentatif central de votre système. Pouvez-vous m’expliquer quelles sont les données factuelles sur lesquelles Girard s’appuie pour affirmer cela ? Parce que bien que je sois en train de lire ses propos, je n’ai pas encore saisi l’argumentaire essentiel justifiant cette assertion. »
René Girard est avant tout un lecteur, un lecteur hors pair, il a fait toute sa carrière comme professeur de littérature comparée, il ne se contente pas, quand il lit, de suivre l’histoire racontée et ses rebondissements, il cherche à appréhender la position de l’auteur lui-même par rapport à ses personnages et au contexte.
Il fonde son hypothèse sur l’analyse qu’il fait des récits mythiques tels que rapportés par les ethnologues.
Personne n’était là pour assister à l’événement à l’origine du mythe. Il n’y a évidemment aucune expérience possible en la matière. Girard le dit à plusieurs reprises. Les vérifications ne peuvent qu’être indirectes. Celles-ci sont innombrables.
Quand il lit un mythe, il lit une histoire de meurtre ou de sacrifice racontée du point de vue des meurtriers. Quand il lit l’évangile il lit une histoire extrêmement semblable mais racontée cette fois du point de vue de la victime.
Petite digression.
Enfin une bonne nouvelle !
Le prix à la pompe BAISSE ! La mauvaise par contre, c’est qu’on ne peut toujours pas partir en vacances, un mariage non consommé en somme.
AFP, publié le vendredi 06 mars 2020 à 17h26
« La Russie refusait vendredi de tailler dans sa production de pétrole menaçant de faire imploser son alliance avec l’Opep et de faire échouer l’effort collectif pour réduire l’offre d’or noir et enrayer la chute des cours tirés vers l’abîme par l’épidémie de Covid-19, suscitant l’inquiétude des marchés. »
@ Denis Monod-Broca
« René Girard est avant tout un lecteur, un lecteur hors pair, il a fait toute sa carrière comme professeur de littérature comparée, il ne se contente pas, quand il lit, de suivre l’histoire racontée et ses rebondissements, il cherche à appréhender la position de l’auteur lui-même par rapport à ses personnages et au contexte. »
J’ai une vague idée de ce qu’est la littérature comparée. Et, ayant cité René Pommier, j’ai aussi une vague idée de la façon dont certains personnes peuvent raconter n’importe quoi dans le domaine de la littérature. Je me suis d’ailleurs récemment poilé en lisant une explication de texte par Pommier d’une explication de texte par quelqu’un (je tairai le nom…) au sujet du poème Booz endormi de Victor Hugo. J’étais plié en deux (page 83)… Alors je veux bien que Girard soit un peu sérieux dans le domaine ; mais pour m’en convaincre, il me faut refaire le travail qu’il a fait, ou tout du moins m’assurer de la méthode qu’il a employée.
« Il fonde son hypothèse sur l’analyse qu’il fait des récits mythiques tels que rapportés par les ethnologues. »
Ah ! Je vois qu’il y a en au moins un qui suit !
Effectivement, mais le problème est que, dans ce que j’ai lu, il n’y a toujours pas l’information de quels textes d’ethnologues sont à l’appui du rôle du sacrifice dans sa fonction du rétablissement de l’ordre. Je peux citer nombre de citations de sa part attestant que c’est bien sa thèse, mais aucune, pour l’instant, qui me permette de remonter aux textes des ethnologues qu’il exploite. Comme Aliocha est un expert, j’attendais qu’il m’aide à creuser…
« Personne n’était là pour assister à l’événement à l’origine du mythe. Il n’y a évidemment aucune expérience possible en la matière. »
D’un point de vue épistémologique, c’est fallacieux: 1. Dans le domaine de l’évolution des espèces selon Darwin, nous n’y étions pas non plus, ce qui ne nous empêche pas de travailler sur des fossiles et d’appliquer la méthode scientifique dessus. 2. Quand il s’agit d’examiner les mythes, il y a des méthodes de réfutation possible qui permettent de remonter assez loin dans le temps. Par exemple, si on veut tester les interprétations matriarchales des peintures préhistoriques, il est possible de reconstruire des modèles phylogénétiques de dispersion des mythes comme, on le fait pour les langues ou les déplacements génétiques de population, et de tester les interprétations contre ces nouvelles données. Ce que fait Julien d’Huy avec plus ou moins de succès.
« Girard le dit à plusieurs reprises. Les vérifications ne peuvent qu’être indirectes. Celles-ci sont innombrables. »
C’est là un problème épistémologique bien connu sous le nom de problème de l’induction. On ne peut qualifier une théorie de scientifique sur la seule base de vérifications innombrables. Il faut, pour cela, qu’elle soit falsifiable, c’est-à-dire qu’on puisse s’entendre à l’avance sur les conditions expérimentales dans lesquelles une observation ou expérience pourrait contredire la théorie. C’est le critère essentiel établi par Karl Popper dit de démarcation de la science. Cela ne signifie pas pour autant que ce qui ne rentre pas dans la science selon ce critère soit intrinsèquement sans valeur, notamment dans le domaine de la spéculation ; mais cela signifie au minimum que tant que ce critère n’est pas vérifié, toutes les autres spéculations sont légitimes, le temps de commencer à réfléchir aux critères permettant de discriminer préférentiellement entre théories concurrentes.
Ce n’est pas là un point très aisé à comprendre pour quelqu’un qui n’est pas un scientifique, mais c’est absolument crucial de prendre en compte ce critère de démarcation au strict minimum comme une boussole indiquant le Nord. Et je n’ai pas à l’heure actuelle de données me permettant d’affirmer que Girard soit rigoureux sur ce point, ou même simplement tende vers la rigueur.
« Quand il lit un mythe, il lit une histoire de meurtre ou de sacrifice racontée du point de vue des meurtriers. Quand il lit l’évangile il lit une histoire extrêmement semblable mais racontée cette fois du point de vue de la victime. »
J’avais compris que c’était sa thèse. Au-delà de la question de l’exactitude de cette assertion, qui reste à vérifier, se posent deux points qui pour moi relèvent du non-sequitur: 1. La question du recyclage de cela en apologétique chrétienne (ce que j’appelle du « Jesus smuggling ») et 2. la façon dont Aliocha jusqu’ici utilise cette thèse pour expliquer, à moi entre autres, qu’il faille, au motif que soit une « victime », que je la ferme et que je « pardonne » à tout le système médical, judiciaire, et théologico-christico-amoureux le fait d’avoir été martyrisé au motif que l’ordre social, « transcendent », en dépend… Je caricature probablement, mais franchement, je n’arrive pas à déterminer jusqu’à quel point je caricature, ni à quel point ma perception est due à l’ignorance d’Aliocha de la nature de la thèse qu’il défend ou due au fait qu’il ne semble pas avoir été capable de lire ce que je lui ai écrit à de multiples reprises. Il n’est de pire sourd que celui qui ne veut pas entendre.
Pas de mauvaise conscience pour les Tchèques, les Américains et les Chinois.
Les Tchèques volent des masques en provenance de Chine et destinés à l’Italie lors d’une escale sur leur territoire.
Nos amis américains surenchérissent en payant trois fois le prix des masques chinois à destination de la France
Méthode de voyous qui correspond parfaitement au comportement de Donald Trump, capable de toutes les compromissions pour arriver à ses fins.
Il est loin le temps des Alliés prêts à se sacrifier pour une noble cause. Le temps du « Ma gue*le d’abord » est plus que jamais de mise.
Et pendant ce temps les Chinois, après avoir répandu le poison mortel au monde entier, ont remis en service leurs usines pour produire des masques par milliards qu’ils vendent à prix d’or au plus offrant.
On vit une époque formidable !
… »par ceux qui le refuse »… Aliocha !
Profitez du confinement pour apprendre le sujet du verbe…
Sans vouloir vous vexer, je me demande comment vous pouvez approcher des textes ardus autres que René Girard, si le sujet du verbe est à ce point incompris !
La surdité est mimétique, je pense, F68.10, et vous prêtez aux autres ce qui vous frappe, car, et je vous l’ai dit, je ne mets pas votre cas au centre, ni le mien.
C’est sans doute ce qui motiva le fait que vous me contredisiez sur les docteurs quand je vous rejoignais en vos avis sur ceux que j’appelais des grands prêtres aztèques, m’attirant vos foudres exaspérées par le bruissement de mes ailes de buse patentée.
Mais qu’importe, tout est discutable et réfutable, et le fait que je démontrais que votre athéisme est une représentation égale au théisme en sa spéculation sur ce que nous ne connaissons pas, n’empêche pas que toute hypothèse scientifique soit critiquable, pas exemple :
http://dafdesade.over-blog.fr/article-pierre-manent-denonce-la-tendance-perverse-d-un-certain-christianisme-a-l-egard-de-la-chose-politiqu-102350647.html
L’article en entier est malheureusement payant, mais Manent est plus crédible que Pommier, comme cette analyse intéressante que je trouvais ce matin en googlant Girard-Popper :
https://www.cairn.info/revue-archives-de-philosophie-2004-2-page-305.htm#
Mais nous avons déjà eu ce genre de discussion, F68.10, bien avant votre venue, c’est amusant de s’y référer, mon destin de buse émissaire y étant déjà tracé :
On remarquera en outre que plus je gonfle les gens, plus ils m’interpellent, au lieu de tranquillement me laisser à mes incohérences : à mon humble avis, Girard a de l’avenir.
https://www.philippebilger.com/blog/2017/12/jy-suis-all%C3%A9-/comments/page/2/#comments
Où déjà, le hors-sujet du hors-sujet tapait au cœur de cible de nos rationalistes sacrés.
https://www.youtube.com/watch?v=7trldSOwvoA
@ F68.10
Le polythéisme n’a jamais existé au sens où nous l’entendons aujourd’hui.
Dans tout le monde indo-européen, il n’y a jamais eu que Dieu le père – Diauspitar, juspater etc. -, pour dieu au sens « moderne ».
Les dieux y sont des symbolisations de principes et les déesses, d’idées.
En Inde, Pritu est ce qui est avant tout, et pritivi, ce qui est avant la vie. On ne peut faire plus simple.
Dans le monde gréco-romain, Hestia – Vesta est le principe d' »être là » cher à Heidegger, etc.
La tare fondamentale de l’Occident et de ses philosofeurs agréés, c’est de prendre les anciens pour des imbéciles. Partant, ils n’y comprennent rien, et finalement rien à rien.
@ F68.10
Sur la littérature comparée. Les auteurs favoris de Girard sont Shakespeare, Cervantes, Dostoïevski, Proust… Il a cherché dans leurs œuvres non pas ce qui fait le génie de chacun mais ce qu’elles disent, toutes, de semblable c’est-à-dire d’universel. Il a trouvé le « ménage à trois » ou le « triangle œdipien » : chacun désire ce qu’un autre désire déjà et parce qu’il le désire. C’est la partie désir mimétique et le point de départ de sa théorie.
Sur les mythes utilisés par Girard. Dans La Violence et le sacré de nombreux mythes sont mentionnés et racontés : Nioka, Bororo, Dinka, Mossi… tirés en particulier des ouvrages de Marcel Mauss, sans oublier Œdipe et la mythologie grecque.
Sur les preuves. Ce qu’on connaît des rites anciens, ce qui subsiste de l’origine dans les rites encore pratiqués aujourd’hui, sont à l’origine des cultures ce que les fossiles sont à l’origine des espèces.
Sur la réfutabilité. Une théorie, écrite, décrite, développée, diffusée… comme l’est la théorie de la victime émissaire est parfaitement réfutable. Vous vous y employez d’ailleurs avec constance et méthode.
L’obstacle principal à son acceptation, disons officielle, est double : d’une part elle prend au sérieux la religion, les religions, et cela est aux yeux de beaucoup rédhibitoire, d’autre part l’objet qu’elle observe, l’homme, est aussi l’objet observant.
Sur le retournement de point de vue. C’est le point le moins contestable, à condition de faire l’effort d’oublier un instant ses propres préjugés. Comparons le sort de Jésus et celui de Socrate. D’après les récits que nous en avons, leurs vies se ressemblent : ils enseignent, ils sont désintéressés, ils sont aimés, ils ne font rien de mal, soudain ils sont rejetés, jugés, condamnés à mort. C’est exactement pareil. Mais, après, tout change : Socrate adopte le point de vue de ceux qui veulent sa mort et, en buvant la ciguë, il met lui-même à exécution la sentence qui le frappe, Jésus, lui, cloué sur la croix, dit de ceux qui ont voulu sa mort, « ils ne savent pas ce qu’ils font ». La vérité est du côté du récit biblique : ni Socrate, ni Jésus, innocents tous les deux de ce dont ils étaient accusés, n’auraient dû être mis à mort.
Sur Aliocha. Je le laisse se défendre.
Bonjour Philippe,
Le prix à la pompe baisse ?
Les tenanciers d’bobinards vont faire la gue*le.
@ Denis Monod-Broca
Merci pour la liste des auteurs et des sources que Girard utilise. Je suis en train de disséquer Des choses cachées depuis la fondation du monde et je n’y voyais pas ces études. Vous semblez indiquer que La Violence et le Sacré est mieux placé pour cette étude, avec Marcel Mauss en support. Il faut donc que je change mon fusil d’épaule dans mes priorités de lecture, et je vous avoue que j’aurais attendu que l’expert Aliocha me le signale bien avant: j’ai perdu pas mal de temps.
« Sur les preuves. Ce qu’on connaît des rites anciens, ce qui subsiste de l’origine dans les rites encore pratiqués aujourd’hui, sont à l’origine des cultures ce que les fossiles sont à l’origine des espèces. »
Je n’accepte pas de but en blanc l’idée que les rites soient les équivalents des fossiles pour nos cultures. Cela nécessite une élaboration que je ne vois pas précisément dans l’œuvre de Girard.
Cela étant, à supposer que cette analogie soit fondée, deux mots sur la sélection naturelle selon Darwin: dans la vidéo que je vous ai mise en lien, ce qui rend la théorie darwinienne réfutable est le constat que, par exemple, elle prédit que l’évolution se fait dans un certain ordre ; et que la théorie darwinienne comparativement au créationnisme serait réfutée si on observait des fossiles d’espèces dans le mauvais ordre comparativement à la chronologie indiquée par les couches géologiques. C’est cette possibilité d’être ouverte à la réfutation qui en fait une théorie scientifique, et le fait qu’elle ait résisté à toutes les falsifications de ce style qui en fait non plus seulement une théorie scientifique, mais bien un fait scientifique.
« Sur la réfutabilité. Une théorie, écrite, décrite, développée, diffusée… comme l’est la théorie de la victime émissaire est parfaitement réfutable. »
Eh bien non. Le marxisme, la psychanalyse et l’astrologie sont tout autant des théories « écrites », « décrites », « développées », « diffusées ». Cela en fait des théories, mais pas pour autant des théories scientifiques. Parce qu’elles ne sont pas réfutables. C’est bien le point que Popper a exposé avec une vigueur certaine, par exemple dans Conjectures and Refutations: The Growth of Scientific Knowledge, et qui constitue à l’heure actuelle une des clés de voûte de l’épistémologie.
Je ne suis pas convaincu que la théorie girardienne soit réfutable. Quelle serait l’observation qui permettrait de l’invalider ? Pour la théorie de l’évolution, ce serait par exemple de trouver un fossile de lapin au paléozoïque. Cela la réfuterait. Quel est l’analogue pour la théorie girardienne qui lui permettrait de prétendre à un statut, non pas de fait scientifique, mais de théorie scientifique ?
« L’obstacle principal à son acceptation, disons officielle, est double : d’une part elle prend au sérieux la religion, les religions, et cela est aux yeux de beaucoup rédhibitoire, d’autre part l’objet qu’elle observe, l’homme, est aussi l’objet observant. »
Aucun de ces deux points ne me gênent particulièrement. Par contre, la tentation de nous refiler Jésus en contrebande me gêne énormément, et cela pollue immanquablement les discussions. On pourrait discuter des mythes, des religions et du social de manière scientifique. À condition de ne pas avoir le type de bruit de fond qu’Aliocha s’ingénie à implémenter et qui empêche les discussions sérieuses.
« Sur le retournement de point de vue. C’est le point le moins contestable, à condition de faire l’effort d’oublier un instant ses propres préjugés. »
Non. Là, je conteste ce point. Les faits sont des choses observables, et on peut s’y accorder indépendamment de nos positionnements. Les théories sont des choses qu’on peut objectiver en tant qu’objets intellectuels, indépendamment de nos positionnements. Par exemple, un athée peut très bien disséquer les théories théistes. Ce que je constate, c’est que, souvent, ce sont les théistes qui nient le droit aux athées de disséquer leurs théories au prétexte qu’ils seraient partiaux. Aliocha nous en donne la preuve à répétition.
Ensuite, il y a des problèmes paradigmatiques, y compris à l’intérieur de la science même. Thomas Kuhn en a fait des exposés assez parlants et clairs dans La Structure des Révolutions Scientifiques. Maintenant que le concept de paradigme a été exposé et discuté, on peut en discuter objectivement, et si vous considérez que la théorie girardienne fait l’objet de tels enjeux paradigmatiques au sens kuhnien du terme, on peut aussi en discuter. Objectivement.
« Comparons le sort de Jésus et celui de Socrate. D’après les récits que nous en avons, leurs vies se ressemblent : ils enseignent, ils sont désintéressés, ils sont aimés, ils ne font rien de mal, soudain ils sont rejetés, jugés, condamnés à mort. »
Le parallèle a été fait maintes fois. William Bartley discute de cette analogie pour montrer que Socrate est aussi divin que Jésus l’est selon la caractérisation du divin que propose Paul Tillich. La discussion est disponible dans The Retreat To Commitment de Bartley. J’avais mentionné cet ouvrage à Aliocha il y a maintenant bien longtemps, mais son zèle théologique l’empêche apparemment de lire les ouvrages qu’on lui propose pour nous forcer des ouvrages qui ne nous intéressent que peu le long de notre gosier. Comportement peu propice à des discussions argumentées sérieuses et qui signe son irrationalité répétée et manifeste.
« C’est exactement pareil. Mais, après, tout change : Socrate adopte le point de vue de ceux qui veulent sa mort et, en buvant la ciguë, il met lui-même à exécution la sentence qui le frappe, Jésus, lui, cloué sur la croix, dit de ceux qui ont voulu sa mort, « ils ne savent pas ce qu’ils font ». La vérité est du côté du récit biblique : ni Socrate, ni Jésus, innocents tous les deux de ce dont ils étaient accusés, n’auraient dû être mis à mort. »
Je peine vraiment à voir la différence. J’aurais vraiment besoin de bien plus que d’un paragraphe pour qu’on m’expose la différence profonde, car j’ai bien l’impression qu’on me soumet ici à du « Jesus smuggling ».
« Sur Aliocha. Je le laisse se défendre. »
Ouaip. Il est pas net. Et dire qu’il faut que je me tape son commentaire, maintenant… quelle plaie.
N.B.: J’ai évité de pourrir mon commentaire de liens, mais si vous souhaitez que je source mes propos, il suffit de me le demander.
@ F68.10
Si étaient trouvés, dans des ruines d’avant le judaïsme, sous une forme ou une autre, des signes que les gens d’alors savaient que les victimes qu’ils sacrifiaient ne méritaient pas d’être sacrifiées, la théorie girardienne s’effondrerait.
« Des choses cachées depuis la fondation du monde » est le bon livre pour comprendre le propos de Girard. Tout y est.
« La Violence et le sacré » est antérieur. J’ai pris des exemples dedans car il se trouve qu’il était sur ma table de nuit. Il y en d’autres et dans d’autres livres. Dans l’un d’eux, « Les Origines de la culture » peut-être, il dit avoir entendu cette critique sur le nombre insuffisant d’exemples de mythes et leur insuffisante description dans ses ouvrages et dit avoir essayé de corriger cela dans ses écrits ultérieurs. Chacun peut se reporter aux livres ethnographiques qu’il cite.
Vraiment vous ne voyez pas de différence entre Socrate qui, approuvant ses juges, se fait son propre bourreau et Jésus qui, crucifié, clame (tout en leur pardonnant) l’erreur de ses juges ? Pour la postérité, Socrate et Jésus sont certes tout autant innocents l’un que l’autre mais, dans un cas, le récit se passe dans une société où exécuter un innocent est justifié, dans l’autre, dans une société où exécuter un innocent n’est pas justifié. Est-ce vraiment la même chose ? Oui, sans doute, quand on se contente de la structure du récit, sans se préoccuper de la réalité des choses et du monde (tiens : lire aussi « La Voix méconnue du réel »).
Je ne sais pas ce que vous appelez « Jesus smuggling ». Mais oui, en effet, la théorie girardienne du religieux n’est au fond rien d’autre que la mise en forme en langage moderne, anthropologique (scientifique) du savoir judaïque et évangélique : la victime ne mérite pas son sort. Ou encore, selon la formule d’Hillel : « Ce que tu ne voudrais pas que l’on te fît, ne l’inflige pas à autrui. C’est là toute la Torah, le reste n’est que commentaire ».
P.-S.: dans mon édition en livre de poche de « La Violence et le sacré », il y a, à la fin, plus de 40 pages de critiques et commentaires fort intéressants : Pierre Pachet, Mona Ozouf, Pierre Manent, Pierre Chaunu et quelques autres.
@ Denis Monod-Broca
« Si étaient trouvés, dans des ruines d’avant le judaïsme, sous une forme ou une autre, des signes que les gens d’alors savaient que les victimes qu’ils sacrifiaient ne méritaient pas d’être sacrifiées, la théorie girardienne s’effondrerait. »
Bon, on progresse. Bien que ce genre d’argumentaire pourrait tout aussi bien se ridiculiser de la même manière que d’autres ridiculisent la théorie des cordes. La théorie des cordes est falsifiable, aux dernières nouvelles: il suffit tout simplement de construire un accélérateur de particules de la dimension de l’orbite de Neptune…
Mais au moins, vous comprenez ce que signifie « falsifiable », et j’espère qu’Aliocha finira par le comprendre. Ensuite, idéalement, il faut baliser les contours de la théorie girardienne par toutes les contraintes expérimentales du même style. Et certaines me semblent concevables: des victimes, cela existe, y compris de nos jours, et il me paraît fallacieux de prétendre que si la théorie girardienne se prévaut d’une efficacité explicative, des expériences de sciences cognitives et sociales ou de psychiatrie ne puissent pas être implémentées qui puisse la rendre davantage réfutable et donc davantage scientifique.
C’est à ce prix qu’on bascule de la spéculation dans la science, et vous comprenez bien que le diable est dans les détails.
« »Des choses cachées depuis la fondation du monde » est le bon livre pour comprendre le propos de Girard. Tout y est. »
Alors cela reste pour moi trop spéculatif de ce que j’en lis. Les discussions sur l’ethnologie qui y sont faites sont pour moi trop générales, là où j’attendrais des discussions serrées des auteurs qu’il invoque. Par exemple. Et de multiples autres choses me font tiquer.
« »La Violence et le sacré » est antérieur. »
Certes, mais il s’y réfère fréquemment, dès les premières notes à la fin de l’ouvrage ; et j’ai le sentiment que les discussions des textes sont faites dans La Violence et le sacré plus que dans Des choses cachées depuis la fondation du monde.
« Dans l’un d’eux, « Les Origines de la culture » peut-être, il dit avoir entendu cette critique sur le nombre insuffisant d’exemples de mythes et leur insuffisante description dans ses ouvrages et dit avoir essayé de corriger cela dans ses écrits ultérieurs. Chacun peut se reporter aux livres ethnographiques qu’il cite. »
Eh bien c’est une critique méthodologique tout à fait naturelle dès qu’on prétend utiliser le mot « science ». Je comprends qu’il n’ait pas été habitué à ce type de critiques s’il n’évoluait essentiellement que dans des cercles philosophico-littéraires, mais elle est parfaitement naturelle. Cela étant, quand je lis des ouvrages de philosophie analytique, comme The Retreat to Commitment de Bartley, le traitement des textes d’autres auteurs et la structure des notes est beaucoup plus fouillée et dense. Ce type de travail permet de mieux s’assurer de la solidité du propos. Avec Girard, outre tout ce qui me fait tiquer, je suis à la peine, comparativement à Bartley, et je ne trouve cela que peu normal.
« Vraiment vous ne voyez pas de différence entre Socrate qui, approuvant ses juges, se fait son propre bourreau et Jésus qui, crucifié, clame (tout en leur pardonnant) l’erreur de ses juges ? »
Non. Aucunement (au-delà de la question de l’historicité…). De toutes manières, dans ces situations, que tu l’ouvres ou pas, c’est le même tarif. Et même, tout est fait pour que tu ne puisses pas l’ouvrir. Je vous explique comment fonctionne le combo médecine-justice quand tout part en vrille ? Ce n’est pas beau à voir. Pour moi, cette discussion Socrate contre Jésus, c’est une dissertation sur le sexe des anges, guère plus.
« Pour la postérité, Socrate et Jésus sont certes tout autant innocents l’un que l’autre mais, dans un cas, le récit se passe dans une société où exécuter un innocent est justifié, dans l’autre, dans une société où exécuter un innocent n’est pas justifié. Est-ce vraiment la même chose ? »
Je ne comprends même pas cette question. J’ai eu l’occasion de débattre avec quelqu’un qui, au sujet du génocide nazi, s’offusquait qu’on ait déglingué tant de gens innocents. Ingénument, je lui ai demandé si cela changeait quoi que ce soit si les feujs avaient été coupables de tous les méfaits desquels ils avaient été accusés via la théorie du complot juif. Cela aurait-il vraiment fait du génocide de 2, 4, 6, 8 ou 10 (peu importe ici) millions de personnes quelque chose d’acceptable ? Je suis toujours étonné qu’on se pose cette question de l’innocence ou de la culpabilité: il y a un seuil où cela ne fait même plus sens, si tant est que cela ait fait sens au départ…
« Je ne sais pas ce que vous appelez « Jesus smuggling ». »
La terminologie « Jesus smuggling » a été inventée par Eric Weinstein pour désigner la tendance dans une discussion scientifique ou rationnelle avec des apologues chrétiens d’avoir dans un premier temps effectivement des discussions rationnelles, puis d’observer le tropisme d’un interlocuteur chrétien arriver à nous refiler Jésus ou Dieu ou la religion subrepticement, en loucédé, à un moment névralgique de la discussion. Le principe de charité ne s’applique alors plus, et des séances interminables de rétropédalage sont alors nécessaires. D’où la difficulté d’avoir des discussions rationnelles avec certains chrétiens. Comme vous le constatez, c’est plus facile avec vous, et même avec Xavier Nebout, que ce ne l’est avec Aliocha… Et ce n’est pas spécifique au christianisme: on pourrait parler de « Marx smuggling », « Freud smuggling » ou « Nostradamus smuggling » tout aussi bien…
« Mais oui, en effet, la théorie girardienne du religieux n’est au fond rien d’autre que la mise en forme en langage moderne, anthropologique (scientifique) du savoir judaïque et évangélique : la victime ne mérite pas son sort. »
Et c’est là où il est légitime de se demander si on laisse réellement les données parler d’elles-mêmes, ou si on a mis en place une trame narrative prédéterminée dans laquelle on fait rentrer de force toutes les données littéraires, archéologiques, anthropologiques. Le même problème avec le marxisme, la psychanalyse ou l’astrologie. C’est pour se prémunir entre autres de ce type de dérives que la notion de falsifiabilité a été mise au point par Karl Popper. Ses premières expériences de jeune apprenti scientifique dans le domaine de la psychologie de la première moitié du vingtième siècle en Autriche avec Karl Bühler lui ont fait apparaître cette question comme cruciale. À juste titre.
« Ou encore, selon la formule d’Hillel : « Ce que tu ne voudrais pas que l’on te fît, ne l’inflige pas à autrui. C’est là toute la Torah, le reste n’est que commentaire ». »
Ce qui n’empêche nullement autrui d’infliger à autrui ce que tu n’infligerais ni à l’un ni à l’autre. Des limites de la théorie morale chrétienne, en somme…
Morale, Dieu, il n’est pas net mais je suis obligé de lui répondre, pourtant j’aurais tellement d’autres choses à faire, mais je dois la détruire, cette buse qui ose parler de Jésus, qui oserait y voir le modèle fictif impeccable.
C’est signé, démontré, l’homme sans modèle fiable ne saura que se soumettre à sa croyance au dieu violent, l’intégriste et le rationaliste ne basant leur représentation fictive que sur l’idée qu’ils s’en font, qui n’est que l’image d’eux-mêmes.
Gardons-nous des idoles.
@ F68.10
Girard est un littéraire en effet, pas un scientifique, dans le sens courant du terme en tout cas. Ses développements sont scientifiques dans la mesure où ils s’appuient sur une description objective d’événements et de comportements.
Vous ne voyez pas de différence entre exécuter un coupable et exécuter un innocent puisque, de toutes façons, si je vous suis bien, exécuter est condamnable. N’est-ce pas là de votre part une façon de refuser la discussion ?
Exécuter un coupable et exécuter un innocent ne sont pas condamnables de la même façon. Les deux ne sont pas de même nature. Dans un cas c’est trop sévère, dans l’autre c’est une injustice.
Des innocents crucifiés, il y en avait des quantités et des quantités du temps de l’Empire romain et puis le sort de l’un d’eux en particulier a provoqué une onde de choc qui n’en finit pas de résonner. Pourquoi ? sinon parce que ceux qui avaient voulu sa mort se sont rendu compte, presque tout de suite, de leur erreur, parce qu’ils comprirent qu’ils avaient été les instigateurs d’une injustice…
Girard n’était ni pratiquant ni croyant. C’est plus tard, lorsqu’il s’est rendu compte que ce qu’il découvrait dans les grands romans, puis dans les mythes, puis dans les « textes de persécution », était déjà dit dans les Écritures qu’il s’est converti, a fait baptiser ses enfants…
Il n’a pas habillé sa croyance d’un voile anthropologique. Les choses se sont passées dans l’autre sens. Sa réflexion l’a amené à se rendre compte que les textes judaïques et évangéliques disaient déjà, à leur façon, ce qu’il décrivait.
Cela donne à sa théorie une grande force mais est aussi, au regard du monde, sa grande faiblesse. Aux yeux de beaucoup de gens, en effet, et aussi aux vôtres, religion et superstition sont synonymes.
C’est là tout le drame de notre époque : la raison, l’objectivité, le savoir nous viennent de la pensée « judéo-chrétienne » or nous la rejetons en tant qu’irrationnelle, partiale, ignorante. Nous sommes dans une impasse intellectuelle et spirituelle puisque la seule issue est niée. Drame dont, d’une certaine façon, l’actuelle épidémie révèle toute la profondeur : nous savions ce qui risquait d’arriver et nous nous sommes comportés comme si nous ne savions pas.
« Ce qui n’empêche nullement autrui d’infliger à autrui ce que tu n’infligerais ni à l’un ni à l’autre. Des limites de la théorie morale chrétienne, en somme… »
Nuire ou ne pas nuire à autrui, n’est-ce pas cela la liberté ? La responsabilité et la liberté, les deux allant de conserve.
@ Aliocha
« Morale, Dieu, il n’est pas net mais je suis obligé de lui répondre, pourtant j’aurais tellement d’autres choses à faire, mais je dois la détruire, cette buse qui ose parler de Jésus, qui oserait y voir le modèle fictif impeccable. C’est signé, démontré, l’homme sans modèle fiable ne saura que se soumettre à sa croyance au dieu violent, l’intégriste et le rationaliste ne basant leur représentation fictive que sur l’idée qu’ils s’en font, qui n’est que l’image d’eux-mêmes. Gardons-nous des idoles. »
Soyons un peu sérieux: vous défendez et tentez de populariser un modèle mental à prétention scientifique, que vous ne me semblez comprendre qu’imparfaitement (si j’en juge par certains propos de Girard dans ses textes) ayant pour effet sinon pour but de redéfinir la notion de violence, la notion de morale, d’en tirer des directives légales et législatives (par lesquelles vous prétendez exclure les athées du pouvoir législateur) et ayant des ramifications dans le domaine psychiatrique, domaine qui est le lieu où le pouvoir coercitif de l’Etat s’applique avec le moins de contrôle juridique sur son bien-fondé.
Rien que cela.
Et, de plus, vous réclamez au nom de votre idéologie le droit à ce qu’on ne vous critique pas, au motif que ce ne serait pas très girardien ; pas très catholique en somme. Bref: vous utilisez votre théorie mimétique pour vous garantir à peu de frais une immunité par rapport à la critique.
Regardez un peu le sort de Didier Raoult à l’heure actuelle. Si le monde scientifique entier lui rue dans les brancards, c’est bien que ses théories sont dangereuses. Oui, c’est bien un devoir que de lui ruer dans les brancards. Et vous, vous vous attendriez à avoir un sauf-conduit signé au nom du Christ ? Un christique permis de délirer ?
« Ce ne serait pas que les théologiens, en tant qu’individus, aient tendance à être moins objectifs ou ouverts d’esprit que les positivistes, ou que les positivistes, plus que d’autres, apprécient voir leur théories fétiches se faire fracasser. Les philosophes sont tout autant humains que les théologiens; si leur péché est plus originel que celui des théologiens, cela peut relever d’avantage de l’intellect que de la vertu. Il se peut que les philosophes, en général, adoptent un positionnement plus flexible que les théologiens car ils sont d’avantage exposés à la critique en interne. Une part cruciale de l’effort philosophique est d’exposer ses propres théories et celles d’autrui à la critique. Les philosophes ont pour ligne de conduite de suivre les arguments là où ils mènent, tout en encourageant la critique et tout en la prenant en considération; ils sont membre de la communauté de la critique. Il y a aussi de la critique dans la communauté des théologiens; mais c’est habituellement une critique constructive – dans le pire sens du terme. Son but est de permettre d’éluder les critiques de ceux qui sont hors du cercle des théologiens. Tillich, par exemple, a affirmé que les théologiens devaient mettre l’accent sur les zones d’accord, pas sur les zones de désaccord. Cela peut être un comportement décent au sein du club, mais ce n’est pas un comportement très pertinent s’il s’agit de se prémunir de l’erreur. » — William Bartley, The Retreat to Commitment.
Bref: pas de sauf-conduit signé au nom du Christ qui permette de se soustraire à la critique. Continuez avec vos rodomontades comminatoires au sujet de l’idolâtrie: c’est très distrayant.
Heureux de vous distraire de vous-même, F68.10.
@ F68.10 | 03 avril 2020 à 11:42
D’accord en tous points sauf sur la formulation suivante :
« Si le monde scientifique entier lui rue dans les brancards, c’est bien que ses théories sont dangereuses. »
D’abord, « le monde scientifique entier » me semble une exagération, mais je suis d’accord pour critiquer, critiquer et encore critiquer toute théorie et épuiser les critiques jusqu’à la dernière. En sciences, le processus normal est de tester la théorie, et, bien sûr en médecine, il me paraît nécessaire d’établir le degré de dangerosité d’une théorie. D’où l’expression bien connue du « remède pire que le mal ».
Ce n’est donc pas ce que je conteste.
C’est l’argument que parce que le monde scientifique vous critique, votre théorie est fausse. Il me paraît faible. Descartes dit qu’un homme peut avoir raison contre toute une ville. Et je crois que c’est Freud, mais je n’en suis pas certaine, qui fait remarquer qu’un seul cas censé répondre à une loi scientifique, mais la contrevenant, suffit à ses yeux à l’infirmer ; même seul, ce cas est significatif. Je sais qu’en statistiques, on écrête les données, mais la science ne se résume pas à des recherches statistiques.
Cela dit nous sommes d’accord sur le fond, tout ce qui se présente comme une preuve scientifique doit impérativement être soumis à un examen mené selon des critères scientifiques.
@ Aliocha
« Heureux de vous distraire de vous-même, F68.10 »
Force est surtout de constater que vous ne souhaitez répondre à aucun des points que je soulève et à aucune critique que j’émets à votre encontre.
« You want a revelation, you want to get right, but it’s a conversation I just can’t have tonight. You want a revelation, some kind of resolution. You want a revelation. No light, no light in your bright blue eyes, I never knew daylight could be so violent. A revelation in the light of day, you can’t choose what stays and what fades away. » — Florence + The Machine, Royal Albert Hall of Arts and Sciences, le 3 avril 2012.
Je vous suggère, Aliocha, que nous arrêtions ici cette conversation.
Oui, arrêtons, F68.10, surtout que nous l’avions déjà tenue en arrivant aux mêmes conclusions, que Lucile a bien résumées, le tous contre un n’étant pas preuve des torts de l’un contre tous :
« Alors les principaux sacrificateurs et les pharisiens assemblèrent le sanhédrin, et dirent: Que ferons-nous? Car cet homme fait beaucoup de miracles. 48Si nous le laissons faire, tous croiront en lui, et les Romains viendront détruire et notre ville et notre nation. 49L’un d’eux, Caïphe, qui était souverain sacrificateur cette année-là, leur dit: Vous n’y entendez rien; 50vous ne réfléchissez pas qu’il est dans votre intérêt qu’un seul homme meure pour le peuple, et que la nation entière ne périsse pas. 51Or, il ne dit pas cela de lui-même; mais étant souverain sacrificateur cette année-là, il prophétisa que Jésus devait mourir pour la nation. 52Et ce n’était pas pour la nation seulement; c’était aussi afin de réunir en un seul corps les enfants de Dieu dispersés. 53Dès ce jour, ils résolurent de le faire mourir. »
https://saintebible.com/lsg/john/11.htm
Connaissance sur l’homme et son fonctionnement propitiatoire où chacun est le bienvenu, dans la mesure où il n’en exclut personne.
Vous êtes le bienvenu, F68.10, bonne lecture éblouissante.