Les citoyens sont devenus grands. Ils savent que le 24 avril ils auront le choix entre Emmanuel Macron (EM), Marine Le Pen (MLP), le vote blanc (pas encore reconnu) et l’abstention.
Pour ma part mon parti est pris et même si j’attends avec impatience le débat du 20 avril entre les deux candidats, il ne changera pas ma décision.
Ce n’est pas que je me désintéresse de tout ce qui s’est engagé depuis le soir du premier tour et suscite une campagne rude, acrimonieuse, sans concession, parfois violente. Le président candidat prend son adversaire au sérieux et, ne se plaçant plus en surplomb, montre qu’il est capable de quitter le « respect » qu’il éprouvait paraît-il, pour une argumentation et des contestations plus que vigoureuses. Marine Le Pen, quant à elle, use de son registre habituel, pour l’essentiel contre les élites dont EM serait à tous points de vue une parfaite incarnation ; elle se présente comme la défenseur du peuple.
Pour qui est un lecteur et un téléspectateur compulsif en matière de politique, la matière ne manque pas et par exemple il a pu enrichir sa réflexion avec le très long et brillant entretien donné par EM au Point sans, il est vrai, qu’il ait été poussé dans ses retranchements. De sorte qu’il a pu, dans le genre qu’il affectionne, mêler intelligence, intuition, finesse, analyses et une propension à être moins à l’aise avec l’action et l’opératoire. Pour EM, ces derniers sont des sacrifices délestant la surabondance et la complexité du réel.
Je cherche à signifier par toutes ces observations que les problématiques, les failles, les approximations ou les doutes liés aux programmes des candidats sont largement connus et que le citoyen peut aisément se dispenser de tous ceux qui, pour le RN, lui donnent des leçons de morale en lui enjoignant de ne pas s’égarer comme s’il était simple d’esprit et donc à guider par l’esprit et la main.
C’est ce que je nomme la triste cohorte des maîtres à voter qui, sur tous les registres, confondent une authentique démocratie avec le règne de l’injonction.
Le 16 avril, des dizaines de syndicats vont manifester contre l’extrême droite. Un tocsin qui à force d’être sonné sera sans doute moins pris au tragique et qui offrira ce paradoxe de s’opposer, par une voie guère républicaine, à un parti décrié comme non républicain. On aurait pu espérer un progrès de l’équité démocratique depuis 2017, quelle que soit l’aversion politique pour le camp exclusivement ciblé : il faut déchanter.
Le 24 avril je serai dans l’isoloir mais puis-je dire, sans offenser qui que ce soit s’étant posé en mentor républicain, que Bertrand Delanoë, Lionel Jospin, Anne Hidalgo, Yannick Jadot, Fabien Roussel et Valérie Pécresse n’auront pas la moindre influence sur mon for intérieur et ma décision.
Pas davantage que la proposition de Jean-Luc Mélenchon certes plus ouverte, martelée quatre fois avec ironie, refusant que la moindre voix se porte sur MLP.
Aussi peu que Nicolas Sarkozy nous vantant les lumières d’un avenir avec EM mais occultant soigneusement les ombres troubles de cette négociation menée de longue date et qui, prétendant sauver LR, veut le fondre dans un salmigondis macronien, une sorte d’Agir à la passivité éclatante et à l’influence nulle. Tout cela pour des députés sélectionnés et quelques ministres !
Aussi peu que François Hollande, détestant EM et méprisé par ce dernier le moquant de concert avec NS.
Pas davantage que cette tribune de sportifs parmi lesquels le formidable demi de mêlée Antoine Dupont qui devrait à mon humble avis se méfier de la mêlée partisane même si à tout prendre je le préfère aux pétitionnaires compulsifs et aux politiciens opportunistes et transfuges.
Bien moins encore que les diktats de BHL ou la campagne de notre quotidien de « référence », le Monde, qui au mépris de toute équité démocratique a abandonné, s’agissant de Marine Le Pen, les exigences de l’information (la dénonciation immédiate l’altère et la biaise) au profit d’une prise à partie constante d’autant plus choquante que pour l’adversaire la complaisance est de mise.
Ce n’est pas non plus la violation absolue de son obligation de réserve par une présidente d’université à Nantes, dictant leur futur vote aux enseignants et aux étudiants, qui va me rassurer et m’inciter à m’entourer de conseils.
Je ne me fais aucune illusion. La liste des maîtres à voter va s’allonger jusqu’au second tour. Car si la lucidité vous convainc que cela ne sert à rien, le sentiment d’importance que cela donne vous gonfle. Quelle volupté aussi de pouvoir s’abandonner à la paresse d’une indignation morale (évitant de réfléchir par exemple sur le concept rebattu d’extrême droite et de pointer faiblesses politiques et techniques d’un projet détesté par principe) !
On n’a plus le front républicain en gros mais on l’a au détail !
Qu’on ne vienne pas me répliquer, par infirmité intellectuelle, selon une triste habitude, que récuser la légitimité des maîtres à voter, refuser leur emprise sur nos esprits libres serait en réalité approuver ce qu’ils ont en horreur. Point du tout. Je me contente – et je crois ne pas être le seul dans cette lutte pour l’autonomie de nos intelligences et de nos choix – de dénier la volonté de caporalisme qu’une pensée toute faite, ne se questionnant jamais, s’assigne. En prétendant nous déposséder de ce qui ne regarde que nous.
Qu’on nous laisse penser seuls. Arbitrer seuls. Face à notre conscience et à notre savoir. À nos désirs. À notre vision de nous-mêmes, de notre pays. Continuer à s’arroger le droit de nous gouverner aurait pour effet le contraire de ce que à quoi toutes ces belles âmes aspirent.
Nous ne sommes plus des enfants. La démocratie n’est pas une nursery.
Le 24 avril je serai dans l’isoloir et personne ne sera à ma place.
Avocat général vis-à-vis d’Emmanuel Macron.
Avocat particulier à l’égard de Marine Le Pen.
Le 24 avril dans l’isoloir, c’est entendu vous voterez blanc. Mettant ainsi un signe d’équivalence entre Emmanuel Macron et Marine Le Pen. Vous avez choisi de ne pas choisir, délégant aux autres le soin d’élire pour vous le prochain Président. C’est votre droit.
Mais voilà, tout ça c’est du pipeau. Car entre les deux tours, vous n’avez cessé de continuer à taper sur Emmanuel Macron, le roi de la frime et de ménager voire de venir au secours de Marine le Pen lorsque, d’après vous, on l’attaquait injustement. Rendez-vous compte, certains osent dire qu’elle serait d’extrême droite. D’autres s’aventurent même à relever des incohérences dans son programme.
Votre voix a peu de poids par rapport à votre influence médiatique. Combien de personnes aurez-vous dissuadé de voter Macron, combien de personnes se seront senties autorisées à voter pour la douce Marine que des méchants veulent faire passer pour le diable.
Alors dans l’isoloir ce sera Bilger-Ponce Pilate qui votera, le même qui aura tenu le rôle d’avocat général vis-à-vis de Macron en disant qu’il n’était pas digne d’être reconduit dans ses fonctions, alors que vous aurez été l’avocat particulier de Marine Le Pen en fustigeant ceux qui estiment qu’elle serait un danger pour la France et qui se targuent de le faire savoir.
Je trouve que le blanc de votre bulletin tire sur le bleu, le bleu marine.
« Bien moins encore que les diktats de BHL ou la campagne de notre quotidien de « référence », le Monde, qui au mépris de toute équité démocratique a abandonné, s’agissant de Marine Le Pen, les exigences de l’information (la dénonciation immédiate l’altère et la biaise)… » (PB)
Je considère qu’il n’existe nulle obligation de cette nature portant sur les médias. Le parti pris n’est pas un problème. Même une nécessité, en un sens. La tendance au moralisme hors sol l’est. Ce n’est pas exactement pareil.
« Ce n’est pas non plus la violation absolue de son obligation de réserve par une présidente d’université à Nantes, dictant leur futur vote à ses collègues, qui va me rassurer et m’inciter à m’entourer de conseils. »
Je me pose en opposant à ce fameux devoir de réserve. Une université devrait pouvoir être libre de raconter ce qu’elle veut. Si possible des choses intelligentes: c’est là sa fonction. Sinon, qu’elle périsse.
Mais Madame Carine Bernault devrait pouvoir se faire virer. Pas « sanctionnée administrativement ». Mais virée. Par un conseil d’administration.
Le problème n’est pas qu’elle appelle à la cantonade à « faire barrage » au RN à titre individuel, possiblement auréolée, accessoirement, de l’aura morale hypothétique dont elle disposerait dans l’opinion publique.
Le problème, moral et même pas légal, c’est que Madame Carine Bernault s’imagine, en tant que directrice d’université, avoir une autorité morale sur ses ouailles. Si je veux un directeur de conscience, je vais voir un curé, un philosophe digne de ce nom, un théologien wahabiste, le clochard céleste du coin, mon pote de bistrot, ou le premier gourou de passage de mon choix. Pas mon supérieur hiérarchique !! Et encore moins s’il est fonctionnaire !!… On est où, là ??
Mais là, Madame mange à tous les râteliers. Elle est fonctionnaire, donc difficilement virable, soumise à un devoir de réserve, mais avec une liberté académique, alors que, bon, la liberté académique, c’est fait pour protéger le travail de recherche de l’indignation des ignorants et non pas pour donner des consignes de vote. Bref: on cumule et on confond tout. Encore et encore et encore. Confusion des genres totale. Et si on le lui fait remarquer, Madame pourra prétendre être persécutée par des fachos qui veulent la faire taire. Comme d’hab’.
Privatisez l’université de Nantes. Que les enseignants beuglent contre ce comportement de prêtre (enseignants face à qui on pourrait, aussi, hein, utiliser le devoir de réserve pour les empêcher de beugler, tant qu’on y est…) Et qu’un conseil d’administration, privé, vire Madame Carine Bernault pour ce comportement.
Et que la société civile fasse pression, par sa liberté d’expression, sur une université de Nantes privatisée, pour lui mettre la honte de se comporter ainsi, en violation de règles morales élémentaires.
C’est le principe même de la cancel culture. Et, parfois, ça a du bon.
Si j’étais président d’université, je m’exprimerais librement sur les élections selon mon bon vouloir. Mais je n’aurais pas le toupet d’envoyer une circulaire à mes ouailles donnant à mots à peine couverts des consignes de vote. J’dis c’que j’pense. Pas c’que tu dois voter, mon p’tit sous-fifre.
Et même si c’était 100 % légal, il y a des choses qui ne se font simplement pas. Encore une fois, pour reprendre un exemple que je trouve éculé mais vrai: si je n’urine pas dans les toilettes des femmes, ce n’est pas parce que c’est illégal, mais simplement parce que cela ne se fait tout simplement pas.
« Une enseignante, sous couvert d’anonymat, dit soutenir l’initiative. « Connaissant les valeurs de partage et de bienveillance de la présidente, je ne suis pas étonnée. Un tel message lui correspond bien », affirme-t-elle, avant de louer ses « valeurs humanistes. Vous ne lui trouverez pas beaucoup de détracteurs. Quelle que soit son opinion politique, j’ai beaucoup d’admiration et de respect pour elle ». » — Christian Meas, Ouest-France, 13 avril.
Ouais. Bon. D’accord. Les mecs, vous pouvez allez uriner chez les nanas, finalement… La « bienveillance » et l' »humanisme », cela justifie tout.
N’importe quoi. Des fois, je me dis que c’est encore plus barge qu’en psychiatrie, « dehors ».
Marre de cet « humanisme » mal dégrossi, devenu une ridicule vulgate religieuse.
Par contre, ce que fait France Universités me choque beaucoup moins. Ils expriment une position. Ils ne s’expriment pas hors limites face à des subordonnés.
« Qu’on ne vienne pas me répliquer, par infirmité intellectuelle, selon une triste habitude, que récuser la légitimité des maîtres à voter, refuser leur emprise sur nos esprits libres serait en réalité approuver ce qu’ils ont en horreur. […] En prétendant nous déposséder de ce qui ne regarde que nous. »
Tout à fait. D’ailleurs, mon vote, cela ne regarde que moi, et j’en profite pour en parler: je ne vote pas. Ce qui ne fait pas de moi quelqu’un qui roule pour Le Pen. Je roule pour Macron. Et j’aimerais bien pouvoir, un jour, le dire dans une société qui trouve cela normal d’assumer ses opinions en public. Chaque fois, en France, que je dis en public que je suis libéral en matière économique, on m’explique que je viens de violer un chaton tout mignon. Qui pleure. À cause de moi.
Et cette mentalité me donne chaque fois de moins en moins envie de voter. Je suis un snob électoral. Et je suis fier de l’être.
Privatisez tout. L’Université aussi. Pas de pitié pour les croissants.
« Marine Le Pen, quant à elle, use de son registre habituel, pour l’essentiel contre les élites dont EM serait à tous points de vue une parfaite incarnation ; elle se présente comme la défenseur du peuple » (PB)
Marine Le Pen pourrait-elle nous confirmer qu’elle n’est pas, elle-même, entourée de gens issus de cette même élite ?
Nous confirmer qu’elle s’est convertie au prolétariat et a renié ses origines bourgeoises ?
Nous confirmer que ses conseillers sont bien de vrais pékins lambda pas diplômés de l’ENA et de Sciences Po ?
Nous confirmer que ses discours ne sont pas inspirés de feu Jacques Duclos ?
« Qu’on nous laisse penser seuls. Arbitrer seuls. Face à notre conscience et à notre savoir »
Oui mais ce qui n’empêche pas les autres de nous communiquer leurs pensées au titre du droit à la parole, c’est ce que nous faisons dans le sillage d’un certain Philippe Bilger qui nous montre le chemin sur un blog réputé pour son influence politique discrète 🙂
Ce qui est triste est, qu’en France, et seulement en France, on en est toujours à penser qu’un sportif est nécessairement un crétin, joueur de rugby ou autre, à une époque où les crétins sont plutôt du côté de Sciences Po comme ses élèves (qui ne sont plus capables d’atteindre le niveau d’étudiant depuis un demi-siècle) nous le prouvent ces jours-ci ! Elèves dont les sports favoris sont les manifs, détruire la Sorbonne (qui, il est vrai, est un lieu de savoir au-delà de leur compréhension), faire la fête et coller des affiches de Zemmour sur les murs de nos villes !
Quand on a vécu longtemps hors de France et observé son pays de loin, on a plutôt tendance à penser qu’en plus du souvenir du siècle des Lumières, la réputation et la célébrité de la France sont surtout portées à l’étranger par ses scientifiques, ses ingénieurs et, aussi, ses sportifs, dont un certain Antoine Dupont (titulaire d’un bac S côté savoir) qui fait, seul, plus qu’un Onfray associé à un Houellebecq et tous les jeunes sciences-potaches pour la réputation de notre pays pendant que des Le Pen, Zemmour et, de nouveau, les autobaptisés intellectuels de Sciences Po nous préparent un siècle des ténèbres !
« Nous ne sommes plus des enfants. La démocratie n’est pas une nursery. » (PB)
Ce qui est contestable à l’époque des bisounours et des Gilets jaunes grassouillets et leurs barbecues sur des ronds-points en y cuisant des merguez ! À l’époque où le consumérisme a remplacé le patriotisme qui ne se limite pas à manger une côte de Charolais suivie d’un camembert de Normandie tout en buvant un Nuits-Saint-Georges ou un Petrus !
En France, le vote est formalisé dans le secret de l’isoloir par une personne majeure, responsable de ses actes. Mais les médias infantilisent les Français ! Il ne s’agit pas de leur donner des conseils ce qui serait déjà un abus de pouvoir, des personnalités autoproclamées comme faisant partie de la race supérieure des sachants ont l’infinie outrecuidance de donner des CONSIGNES de vote !
Ode à l’équivoque républicaine.
Enfin un point de vue détaché de la glu, produit de consistance liquide, pâteuse et gélatineuse dit la définition !
Merci de voler au secours des « têtus » qui n’aiment pas que le voisin vienne planter ses choux dans leur propre jardin !
Bonnes fêtes de Pâques, même si les œufs cette année
sont quelque peu… brouillés !
« Le 24 avril je serai dans l’isoloir et personne ne sera à ma place. » (PB)
Finalement le mieux est encore que vous votiez blanc, Philippe Bilger. Cela vous évitera ensuite de regretter d’avoir voté pour un candidat pour lequel vous aviez formulé de grands espoirs, au moins pendant les premiers mois, pour ensuite l’accabler de tous les maux, dans vos billets et sur les plateaux télé, jusqu’à la fin de son mandat, ainsi que vous l’avez fait avec Nicolas Sarkozy, François Hollande et Emmanuel Macron.
En votant blanc, au moins vous n’aurez aucun regret et vous pourrez y aller de vos diatribes enflammées sans état d’âme.
Ainsi que le fait remarquer Marc Ghinsberg, le blanc de votre bulletin tire de plus en plus sur le bleu marine. Mais qu’importe puisque personne ne sera avec vous dans l’isoloir. Vous serez seul avec votre conscience.
P.-S.: petite info intéressante sur le programme de Marine Le Pen. À lire avant de rentrer dans l’isoloir, là où personne ne peut voter à votre place… Le programme de Marine Le Pen s’appliquerait en « violation de la Constitution ».
C’est, en tout cas, ce qu’affirme un constitutionnaliste. Quitte à violer la Constitution, plus rien ne s’oppose à l’adapter à sa convenance afin de rester au pouvoir et se faire réélire sans discontinuer comme Victor Orban qui en est à sa quatrième élection (PM de 1998-2002 puis réélu 3 fois depuis 2010).
Au terme de son présent mandat cela fera vingt ans qu’il sera au pouvoir. Il approche le record de Vladimir Poutine élu lui aussi « démocratiquement »…
« Les citoyens sont devenus grands. » (PB)
C’est émouvant la foi. Il y aurait donc eu une enfance de la citoyenneté puis une maturation. Je me demande quelles en furent les étapes et les agents.
Sans doute la conjugaison des efforts d’enseignants performants et de familles unies s’astreignant avec amour, abnégation et responsabilité à la transmission du savoir et des vertus ancestrales, et dont la preuve s’étale chaque jour sous nos yeux.
Non seulement les résultats obtenus au premier tour par certains candidats, mais aussi que des citoyens envisagent de s’abstenir ou de voter blanc montrent, pour moi, que le processus de maturation n’est peut-être pas arrivé à son terme. Des efforts, mais peut mieux faire. 🙂
Cette remarque faite, je ne réduis pas votre billet à cette simple phrase qui est néanmoins la pierre qui soutient l’édifice.
Pourquoi personne ne parle de « poutinisation » du débat électoral français, avec le même raisonnement: justifier l’agression contre l’adversaire par une volonté de « dénazification », ici de « lutte contre le fascisme ».
Et vous voterez pour…?
Ces maîtres à voter sont comme les maîtres de danse et de musique de Molière, d’un ridicule achevé.
Parfaitement imbus de leur inutilité, ils se croient indispensables. On leur pardonnera, car mis à part donner des conseils, ils ne savent pas faire autre chose.
Sublime, parmi ces inutilités, François Hollande, qui est venu faire son petit tour de maître à voter, demandant que l’on vote pour celui qui l’avait bafoué, moqué, ridiculisé.
Un billet précédent s’interrogeait sur le masochisme de Valérie Pécresse, ici point d’interrogation, notre François l’est assurément, avec un zeste de bouffonnerie qui manquait, heureusement pour elle, à Valérie.
J’attends avec gourmandise que le PNF vienne donner, lui aussi, ses recommandations, du moins explicitement, car implicitement, à la façon qu’il a de se hâter lentement pour traiter cette affaire McKinsey, on devine de quel côté il penche.
On nous demandera de crier : « Vive l’État de droit » après de pareilles bouffonneries qui font l’État de droit français.
Un mot sur la photo, tout de même.
Elle n’est pas vraiment représentative de l’électorat qui a voté et votera.
Que manque-t-il ?
L’essentiel :
Les babouches qui ont donné un score miraculeux à Jean-Luc Mélenchon et qui accompagneront le score du sortant, qui craignant d’être sorti, les courtise de façon éhontée.
Et les talons aiguilles d’Anne-Sophie Lapix, qui terminent des jambes remarquablement galbées, et dont la finesse traduit tout à la fois l’instabilité de la marche de LREM, si chère à A-S L., et la perfidie si bien exprimée au cinéma d’Almodovar.
Encore un mot, sur le nouveau bleu du drapeau français.
Que voulez-vous, je suis à la fois un visuel et un chercheur de signes ésotériques, surtout là où il n’y en a pas nécessairement.
C’est Macron lui-même qui a pris la décision, en 2020, de remplacer le bleu du drapeau par un bleu marine intense et ce pour plaire à la Marine…française qui a toujours utilisé ce bleu, parce qu’il s’efface moins sous le soleil et les embruns. Authentique !
Vous pensez bien que j’y vois un signe prémonitoire et même prophétique, bien que j’eusse préféré que ce bleu accompagnât la victoire d’Éric Zemmour.
Puisque les « ciottises » ont consumé la droite et son buisson ardent, que la gauche s’incline devant la culture qui « cancelle » le peuple en cette minorité tyrannique qui marchande sa discrimination et en appelle ainsi sa réédition, chacun se retrouve seul face à l’enfer de son désir qui remplace la réalité par ce que nous pourrions en concevoir, cette trace qu’elle laisse en nous et qui n’est pas elle mais sa trace, et c’est cela l’enfer.
Les adolescents attardés donc recommencent leur révolution qui ne saura jamais que retrouver sa position initiale de conservateurs et de progressistes, refusant de cheminer sur ce qui pourtant est leur réalité commune, l’identité fallacieuse de qui ne sait se prononcer que contre l’ennemi, source de tous les ressentiments, et réclame une autonomie qui ne sait avouer que sa dépendance à l’incapacité de choisir autre chose que ce qui le détruit, la passion dévorante de se penser sans entrave et qui n’est que l’aveu de ne savoir user de sa liberté que pour choisir de s’en passer, préférant les fers partisans plutôt que ce qui libère et retrouve le temps perdu d’une idée si française dont, finalement et au bénéfice d’un clan, on préfère retarder l’accomplissement.
Remarquable.
Il faudrait sonder les Français, une fois de plus, pour savoir si les injonctions de « bien » voter ont une quelconque influence sur leurs votes.
Je gage que non. Qui écoute encore Sarko ou Hollande, voire Delanoë ou Jospin ?
Seuls les gens non politisés ou les abstentionnistes pourraient hésiter. Mais au deuxième tour, selon une règle bien connue, l’on élimine, et de ce point de vue le « tout sauf Macron » (et sa bande) sera plus que jamais d’actualité.
PS. Dommage pour Antoine Dupont qui existe plus par son génie rugbystique que son soutien à EM !!
@ Achille
@ Marc Ghinsberg
On a bien vu que Philippe n’aime rien de plus qu’être déçu par ceux en qui il a eu politiquement confiance.
Comme le rappelait Achille avec les trois précédents candidats élus et je rajouterais Valérie Pécresse.
Achille, vous avez vu comme moi, il y a quelques mois, la fréquence des billets favorables à l’extrême droite. Je crois qu’on arrive à l’aboutissement du travail de sape ou comment, petit à petit, habituer les lecteurs au fait que « je vais démocratiquement voter blanc ».
Tout comme Philippe je suis un antisarkoziste primaire, mais hélas Philippe a délaissé son antisarkozisme au profit d’un antimacronisme primaire, parfois juste mais également parfois injuste, tout n’est pas à jeter, et d’un marinisme à peine avoué.
Mais rassurons-nous, il reste encore une semaine. À la sortie du débat j’imagine déjà les titres des billets. « Du blanc, le ciel est passé au bleu, ou comment Marine Le Pen a su se muer en femme d’État ».
Philippe, continuez, je pensais m’abstenir activement, mais voyant votre dérive vous avez réussi, et malgré mon absence de confiance, à me guider vers l’isoloir. Et le bulletin ne virera pas au bleu. Voter quand même Macron me coûtera, comment m’en plaindre par la suite puisque je l’aurai voulu, que j’avais le choix, que je n’avais qu’à voter Le Pen ou m’abstenir, mais laisser quand même passer Le Pen, sans faire la seule chose en mon pouvoir, me pèse.
Une mesure une seule, prouvant l’incohérence de Marine Le Pen et l’amalgame de mesures sans lien.
Le Pen veut exonérer d’impôt sur les revenus tous les moins de 30 ans, y compris les sportifs, mais taxer les gros salaires des sportifs. Connaît-elle l’âge moyen des sportifs ?
Très bonne question posée par Patrice Charoulet.
De toutes façons aller dans l’isoloir permet de changer sa position en fonction des circonstances, puisque personne ne pourra vérifier ce qui fut fait.
« J’ai voté blanc, J’ai voté nul, J’ai voté Le Pen, J’ai voté Macron, Je n’ai pas voté Macron… ».
Contrairement à l’abstention qui indique seulement pour qui on n’a pas voté.
Je n’imagine pas Philippe Bilger pouvoir parler en des termes peu reluisants sur Marine Le Pen, comme il a pu le faire avec Sarkozy, Hollande et Macron. Surtout si elle est élue et qu’il en est autant déçu que pour les autres.
C’est aussi ce genre de question qu’il faut savoir se poser dans l’isoloir, avant de succomber à la tentation.
Les maîtres à penser à venir n’ont rien à envier à leurs prédécesseurs.
Les étudiants de la Sorbonne, de Normal sup, de Sciences Po refusent le résultat des urnes.
Les étudiants de Polytechnique commettent des agressions sexuelles sur leurs camarades filles.
Voilà ce qu’est en train de devenir l’élite de demain de notre pays. Des trotskistes issus de familles bourgeoises, des dépravés sexuels qui se comportent comme de vulgaires racailles.
Dans quelques années, quand bardés de leurs diplômes, ils accèderont à de hautes responsabilités, ils deviendront des cadres de direction parfaitement rangés, des philosophes et scientifiques respectés touchant de confortables salaires et ils renieront bien vite leurs écarts de jeunesse comme l’ont fait avant eux leurs parents en Mai 68.
La France de demain ressemble finalement assez bien à celle des années 60.
————————————————–
@ stephane | 15 avril 2022 à 09:28
« Philippe, continuez, je pensais m’abstenir activement, mais voyant votre dérive vous avez réussi, et malgré mon absence de confiance, à me guider vers l’isoloir. Et le bulletin ne virera pas au bleu. Voter quand même Macron me coûtera »
« Quoi qu’il en coûte », vous ne le regretterez pas, car vous aurez évité le pire.
Lu ce matin dans le Figaro :
– 60 % des Français pensent que Marine Le Pen est plus proche de leurs préoccupations;
– Macron est donné réélu avec 60 % des suffrages.
Bizarre, vous avez dit bizarre, comme c’est étrange !
Viscéralement anti-Macron, j’ai voté Zemmour au premier tour. Sans état d’âme je mettrai un bulletin MLP dans l’urne. Je suis sûre qu’elle sera pas élue. Pas parce que son programme est inapplicable, comme celui de Macron d’ailleurs, mais parce que je suis révoltée par cette coalition de « personnalités », de la politique, des universités, du sport, etc. qui ont soutenu Mélenchon et qui appellent à voter Macron. Que des danseurs soient capables de faire le grand écart, c’est normal mais vous voyez Toumou 1er en faire autant ? Pas moi. Cette nouille de Hollande a été trahi par Macron qui lui voue un profond mépris et il appelle à voter pour lui ? Un peu de décence quand même.
C’est un réflexe sans douté puéril, mais à mon âge c’est signe de bonne santé intellectuelle, le Marine bashing me convainc encore plus de voter pour elle. Non, je ne le fais pas par charité déplacée mais je ne supporte pas que des acteurs, des footballeurs, des chanteurs (dont la plupart me sont inconnus) veuillent m’imposer leur politiquement correct contre lequel je me battrai jusqu’au bout.
Vote des Francais d’Indonesie au 1er tour : 34 % et des poussieres de participation, Macron en tete. Zemmour le suit…
Je ne suis ni agacé ni indigné par la pression que tel ou tel souhaite exercer sur l’opinion, et j’aimerais partager votre optimisme au sujet du citoyen.
Je ne ressens aucune de ces prises de position comme des injonctions.
Je suis toujours prêt à écouter le point de vue de personnes que je considère.
Je pourrais en citer une longue liste. Aucune ne voterait MLP. On ne débat bien qu’avec les personnes avec lesquelles on est d’accord.
Aucune des personnes que vous citez dans votre billet (à part Valérie Pécresse) n’entre dans cette catégorie donc ni Delanoë (horresco referens), ni Jospin, ni Hidalgo, ni Jadot, ni Roussel, ni Mélenchon, ni Sarkozy (beurk !), ni Hollande, ni BHL (cela va sans dire) ni même Antoine Dupont (??) dont j’ignorais tout jusqu’à ce matin.
Il y a des personnes qui par leur fonction se doivent d’opiner publiquement, d’autres qui le font pour se montrer, et évidemment du bon côté de la pensée dominante. Qu’elles le fassent ne me dérange pas.
Ce que vous écrivez de Macron dans ce billet a particulièrement retenu mon attention.
Zut, alors, me suis-je dit, j’avais Le Point entre les mains et j’ai sauté les pages Macron ! C’est bien moi, j’ai raté le meilleur ! Je vais réparer ça.
Ce que vous en écrivez montre qu’il est le moindre mal. Ce devrait être une banalité mais ne l’est pas assez. Je ne vous ai jamais soupçonné d’imaginer voter MLP. Si vous êtes tenté par le vote blanc, permettez-moi de vous dire : encore un effort !
« Marre des maîtres à voter… » (PB)
Un petit détour aussi sur les maîtres à penser. Heureusement, à deux reprises, chez Caroline Roux l’Agitée du siège, et s’adressant à un Pascal Boniface ignare – ainsi que sur une autre chaîne -, une maître de conférence ukrainienne document à l’appui, martelait que l’on pouvait parler de génocide.
Les éléments constitutifs étaient mis sur la table, comme Biden, alors qu’une petite musique voudrait que l’on n’en parle pas.
Conforté aussi par un universitaire français s’alignant sur la procureur de Kiev, avec qui il était en accord.
Alors pour en revenir aux votes imposés, cela ne fait que commencer, les DCA sont déjà en place, le camp de MLP a intérêt à mettre les casques lourds.
Autre grand moment de rire, l’immense Quiche parisienne en train de se faire filmer avec le maire de Kiev… On n’arrête pas la bêtise, poli il a dû écouter cette minuscule politicienne héritière d’un PS qui n’est plus qu’un mirage, avant de retomber en cendres.
Alors oui marre de ces maîtres de tous les machins qui officient sous les lampions, des intervenants de pacotille, des sachants de bazar.
Cher Philippe Bilger,
Les injonctions à refuser le vote Le Pen étaient à prévoir : le « système » a tout fait pour propulser MLP au premier tour, puis la rediaboliser au second. Mission accomplie, avec la probable réélection d’EM.
Rappelons que ce « système » (ensemble du monde politique, économique, judiciaire, médiatique, intellectuel, universitaire, sportif, culturel) obéit à la dictature du politiquement correct (mondialisme, européisme, progressisme, droit-de-l’hommisme, écologisme, effacement de l’homme blanc, effacement de soi, célébration de l’Autre et des minorités, métissage, multiculturalisme).
Rappelons aussi qu’il a été mis en place par Mitterrand en 81, et que depuis, personne – et surtout pas la droite – ne l’a remis en cause.
Donc, ne surtout pas se plaindre de ce que génère ce « système » progressiste, lorsqu’on n’a pas le courage de le remettre en cause.
Le seul qui voulait s’y attaquer (le Z) a logiquement été vilipendé, et jusqu’aux idiots utiles de ce « système », mais a surtout subi le vote utile consécutif à l’inquiétante montée de JLM.
Sur le fond, je ne partage pas votre diagnostic : si vous-même cher Philippe avez une conscience politique aiguë, la plupart des gens ne s’intéressent que de très loin à la politique. Ils savent bien que l’élection ne changera rien pour eux, mais ne veulent surtout pas d’une situation insurrectionnelle ou d’une économie en ruines. Le « pas-de-vagues » doit régner.
C’est pourquoi la conjonction de tous ces oukazes, surtout s’ils vont dans le même sens, finit tout de même par opérer et influencer un nombre suffisant d’électeurs.
Si on y ajoute une surface intellectuelle peu au niveau de la fonction et un programme économique plutôt fragile, le sort de MLP semble scellé.
C’est tout le sens de l’engagement du Z, qui avait prévu ce scénario où droite et extrême droite seraient une fois de plus séparées par un cordon sanitaire, et donc mécaniquement empêchées de franchir la barre des 50 % de suffrages.
Il attend la défaite de MLP pour à nouveau convaincre un électeur désespéré que cette union des droites est indispensable à une éventuelle victoire.
Certes certains maîtres à voter sont encombrants.
Mais on a parfaitement le droit de s’informer, d’écouter des avis divergents.
Les sportifs, par exemple, ne sont pas avides de pouvoir, ils ne sont pas en compétition politique, ils expriment un point de vue dépourvu d’ambition. Ils perçoivent bien qu’une France rabougrie, repliée sur elle-même, n’est pas le lieu d’un épanouissement sain.
Par ailleurs, les économistes sentent bien que quelque chose ne colle pas. Les cadeaux à crédit de l’extrême droite au nom du pouvoir d’achat seront payés tôt ou tard. La baisse de la TVA serait croquée inévitablement par toute nouvelle hausse. Il en résultera un déficit accru qui sera financé par qui ? les classes moyennes qui ont déjà été sérieusement mises à contribution mais aussi les générations futures.
Et la politique étrangère ! des contorsions ridicules. Qui peut imaginer un rapprochement OTAN/Poutine ? Pour ce faire, il faudrait enjamber les cadavres ukrainiens. Et puis essayez de parler d’un rapprochement OTAN/Poutine à la Pologne, aux pays baltes, à la Finlande, à la Suède…
On marche sur la tête.
@ F68.10 | 15 avril 2022 à 01:45
Vous êtes libéral et vous votez pour Macron, cherchez l’erreur.
Si vous réussissez à me démontrer qu’en 5 ans EM a significativement réduit le pouvoir de l’État, le poids de ses prélèvements et de ses dépenses, la quantité de lois, son emprise sur notre vie ordinaire, la qualité et le coût de ses services, etc. ; bref si vous me donnez des raisons de me savoir maintenant, en tant que citoyenne, nettement plus libre et plus responsable, et nettement plus sûre de l’avenir de mon pays, je réviserai peut-être mon jugement.
En attendant si j’essaye de mesurer le libéralisme d’EM dans son prospectus électoral intitulé « Nous tous », il écrit : « J’ai appris de ces cinq ans à la tête du pays qu’il n’y avait d’ambition que collective ». Ce qui est d’ailleurs amusant, venant de quelqu’un comme lui.
——————————————
Il y a 5 ans je m’étais dérangée pour voter blanc. Cette fois-ci, puisque le vote blanc n’est toujours pas pris en compte, je crois que je resterai à la maison.
Je voudrais ajouter une remarque. Le vote est anonyme, c’est le grand égalisateur et le grand unificateur démocratique : qu’il provienne d’un jeune ou d’un vieux, d’un riche ou d’un pauvre, d’un homme ou d’une femme, d’un citadin ou d’un campagnard, il a la même valeur. Je veux bien que les politiciens et analystes décortiquent le choix des votants par catégories sociales, ce qui est toujours repris avec une intention plus ou moins dévalorisante sous couvert d’une analyse objective : progrès et raison d’un côté/ conservatisme, obscurantisme, oisiveté de l’autre.
Mais au final, c’est l’assemblage qui l’emporte et qui importe, car jusqu’à ce jour la République est par définition composée de catégories diverses qui ont toutes leur mot à dire.
Que nous ayons cette année réussi à sélectionner pour la finale un assemblage qui déçoit, tétanise et oppose entre eux une majorité de Français, et que le résultat ne puisse être accueilli au mieux qu’avec résignation pour la plupart d’entre nous, voilà qui demande à être étudié. Je me sens mystifiée, je ne sais pas trop pourquoi. D’où provient cette déception générale ? Qu’espérions-nous contre toute évidence ?
J’implore les députés pour lesquels nous allons bientôt voter de se ressaisir, de jouer leur rôle de parlementaires, de ne pas naviguer entre leur parti et le pouvoir, d’éplucher les budgets, d’avoir la main légère quand ils votent de nouvelles lois, de ne pas croire que la politique autorise tout et n’importe quoi envers les citoyens ordinaires. J’implore les journalistes d’user de leur énorme pouvoir avec modération, et d’informer sans déformer.
Enfin, comme le dit Philippe Bilger, le prêchi-prêcha, ça suffit.
Parfait billet que celui-ci, Monsieur Bilger. Seuls, comme à leur habitude, Marc Ghinsberg et Achille s’autorisent à vous faire un procès d’intention.
Au bilan, comme beaucoup de citoyens, vous vous êtes déjà déterminé dans votre choix et vous voterez le 24 avril en votre âme et conscience avec comme règle absolue le secret de l’isoloir et du vote.
De toute manière et quel que soit le résultat de cette présidentielle, les lendemains ne chanteront pas et je crains que la période électorale qui s’ouvrira pour les législatives ne soit l’occasion de débordements peu démocratiques.
Quant au prochain quinquennat, il risque aussi, quel que soit le titulaire du poste présidentiel, d’être porteur de gros orages pour la France.
@ Achille | 15 avril 2022 à 08:02
« Le programme de Marine Le Pen s’appliquerait en « violation de la Constitution ». C’est, en tout cas, ce qu’affirme un constitutionnaliste. »
Le gadin du jour… Derosier est peut-être un constitutionnaliste, mais il est surtout le fils d’un certain Bernard Derosier, que les « gens du Nord » ont eu à supporter : maire d’Hellemmes, commune socialiste depuis toujours, aujourd’hui rattachée à Lille et donc aux mains de la Dame des 35 heures ; deux fois président (PS) du Conseil général du Nord ; encarté SFIO dès 1963 ; membre du conseil national du PS ; député PS de 1978 à 2012. Tout cela en fait un cumulard notoire… qui avait fait sienne la coutume d’employer la famille pour le seconder dans ses mandats. Le futur constitutionnaliste a été son collaborateur à l’Assemblée nationale.
Petit détail : en octobre 2009, le Préfet du Nord a cassé un arrêté du papa qui voulait nommer un autre fils directeur des affaires juridiques du département du Nord, alors qu’il ne possédait pas les diplômes requis…
Pourriez-vous nous trouver un constitutionnaliste un peu moins politiquement marqué ?
Par ailleurs, comme la loi, la Constitution n’est pas gravée à tout jamais dans le marbre. Le corps électoral est habilité à la modifier et même à en changer (cf 1958).
Ce qui est amusant (en fait : non), c’est que ces maîtres à voter sont à l’image d’Achille sur ce blog : ils ne satisfont que ceux qui sont dans leur camp. Pour les autres, au mieux de l’indifférence, au pire ils favorisent le vote qu’ils croient décourager.
Quand on lit et entend tous ces clowns s’opposant à Marine Le Pen, on en viendrait presque à oublier qu’elle vient avec sa cohorte de QI négatif type-ex-PNFE et veut nous allier au tiers-mondisme russe en nous opposant frontalement aux seuls pays d’Europe qui défendent la notion d’identité nationale et qui jamais n’accepteront le retour de l’idéologique bolchevique. Il faut se faire violence pour rester lucide et ne pas donner dans le vote doigt d’honneur à l’endroit de ces clowns qui sont les principaux artisans de la croissance d’un des plus mauvais partis de France.
Car c’est ça le RN, à l’image du père Le Pen : un parti de daube où l’on trouve de tout, à boire et à manger, à féliciter et à gerber. C’est un parti qu’on ne devrait pas avoir comme unique défenseur de la France comme nation. Et c’est la réalité française, pourtant. Sauf que là, l’international se rappelle à nous.
Vous faites bien cher Philippe, de ne pas dévoiler votre choix !
C’est vrai que j’aurais aimé le connaître mais de toute façon vous serez critiqué… dans chaque cas.
Je pense pour ma part voter EM (après quelques jours durant lesquels je voulais mettre un bulletin blanc dans l’urne, tant l’éviction de Valérie Pécresse m’avait profondément déçue…) avec l’intention de lancer dès aujourd’hui l’idée de proposer Valérie Pécresse justement comme Premier ministre.
Après tout, lui qui en 2017 avait attiré à lui des LR et choisi Edouard Philippe pour 1er Premier ministre, et lui qui durant la campagne a pillé sans état d’âme certains points du programme de VP, ne pourrait-il pas se rattraper en quelque sorte en choisissant et une femme et une bien plus jeune que celle que lui aurait proposé NS, à savoir Christine Lagarde ?
Je rajoute que je suis une ancienne MoDem mais que j’ai rejoint progressivement Les Républicains depuis l’élection d’EM, lui qui a été propulsé comme on le sait par Bayrou.
Que pensez-vous de mon idée ?!
« …Pas davantage que cette tribune de sportifs parmi lesquels le formidable demi de mêlée Antoine Dupont qui devrait à mon humble avis se méfier de la mêlée partisane même si à tout prendre je le préfère aux pétitionnaires compulsifs et aux politiciens opportunistes et transfuges. » (PB)
Ce monsieur Dupont, dont on semble dire quelque bien dans le monde de la soule par son art du maniement de la baudruche ovale, se serait probablement grandi avec panache en ayant lancé aux commissaires politiques et autres kapos chafouins s’étant livrés à ce genre de pression inadmissible : « Allez vous faire voir chez les Grecs ! ».
Bien entendu, qu’on me pardonne le recours à cette expression triviale mais néanmoins imagée invitant des gens pas très recommandables à aller faire du tourisme au pays de Périclès.
Et le 24 avril, que tous ceux qui se demandent s’ils doivent se déplacer au bureau de vote du coin se motivent en songeant au plaisir de glisser dans l’urne un bulletin symboliquement porteur de cette apostrophe virile.
@ Marc Ghinsberg
Fustigeant P. Bilger, vous dites, entre autres: « combien de personnes se seront senties autorisées à voter pour la douce Marine… » !
AUTORISÉES ? Ai-je bien lu cette énormité ? Cette simple phrase atteste la pertinence du billet de P. Bilger.
@ Lucile 11h31
« Enfin, comme le dit Philippe Bilger, le prêchi-prêcha, ça suffit. »
En 2002, entre les deux tours nous avons eu droit à la même engeance et au même leitmotiv.
Le résultat: un septennat pour rien.
En 1793, le peuple français a osé l’impensable…
Un billet d’un de vos confrères, Régis de Castelnau, que j’approuve à 100 %.
https://www.vududroit.com/2022/04/presidentielle-voter-avec-les-classes-populaire-et-battre-macron/
Moi je ne voterai pas blanc ni ne m’abstiendrai, car ce serait voter à 50 % pour le petit dictateur qui nous gouverne depuis 5 ans, et qui n’aura pas un souffle de ma voix.
Avec MLP, les institutions tiendront: syndicats, Parlement, Justice, et le Parlement pourra fonctionner de nouveau, pendant 5 ans le Parlement a été verrouillé par la dictature macronienne.
@ Ninive | 15 avril 2022 à 14:10
En période de pandémie, de nombreuses routes aériennes sont fermées, par conséquent pour aller d’un point A jusqu’à un point B, il faut passer par d’autres points de la planète ce qui allonge la distance de A à B.
En maths, on appelle cela un plus court chemin trouvé en fonction des paramètres imposés.
@ Lucile
« Vous êtes libéral et vous votez pour Macron, cherchez l’erreur. »
Je ne vote pas. Mais je voterais Macron, et non blanc, si je votais…
Oui, je soutiens un libéralisme en matière économique. Quand je regarde la médaille d’argent (Le Pen) et la médaille de bronze (Mélenchon) en matière de libéralisme économique, je constate que mes options sont assez limitées.
Ensuite, le libéralisme économique ne fait pas tout dans mon choix de vote. Je voterais davantage pour un gauchiste démocrate que pour un libéral en matière d’économie qui ne serait pas démocrate. Reste aussi la question de l’islam, où la médaille en chocolat (Zemmour) fait un diagnostic plus correct que ne le fait Macron, mais préconise une approche que je juge vouée à l’échec (approche qui est néanmoins meilleure que celle de Le Pen).
Bref. Pas trop le choix.
« Si vous réussissez à me démontrer qu’en 5 ans EM a significativement réduit le pouvoir de l’État, le poids de ses prélèvements et de ses dépenses… »
Non. Je ne chercherai jamais à démontrer cela. Macron cherche surtout à changer le fonctionnement de l’État et à briser certains automatismes. Le dégraissage attendra. Mais il faut croire que cela fait déjà hurler dans tous les sens, alors moi, oui, je soutiens l’approche.
« « L’Etat m’est souvent suspect quand il s’occupe de violence, de mater, d’imposer. L’Etat, tel que je le pense, soumis à la volonté de la loi, du législateur et du peuple, n’est pas compatible avec la vision libérale qui anime M. Macron et ses cabinets de conseil », ajoutait-il [Mélenchon] en meeting sur la place du Capitole, promettant de dénoncer tous les contrats avec les cabinets privés. Favorable au maintien du corps diplomatique, hostile à la suppression de l’Ecole nationale d’administration (ENA) telle qu’annoncée par le chef de l’Etat, le candidat de La France insoumise (LFI) s’appuie, à la veille du premier tour, sur des soutiens dans les grands corps, d’autant plus mis en valeur que l’échéance approche. En 2017, l’« insoumis » avait le projet d’organiser son gouvernement autour d’une quinzaine de ministres, assortis de hauts-commissaires dédiés à des missions précises et limitées dans le temps. Une manière de « mettre sous tension » la puissance publique et de lancer au plus vite ses réformes. Parmi ses soutiens, des diplomates, des membres de l’Inspection générale des affaires sociales (IGAS), des conseillers d’Etat – au premier rang desquels son fidèle conseiller Bernard Pignerol –, des centraliens, des polytechniciens et des énarques. Même à Bercy, à la direction générale des finances publiques, on trouve des convaincus. » — Julie Carriat, Le Monde, 8 avril.
Le libéralisme sur les principes, qui ne touche même pas au dégraissage de l’État mais qui tente simplement des réformes de son fonctionnement interne, cela suscite ce type de réactions ci-dessus.
Navré, mais ces hauts fonctionnaires sont mes ennemis politiques. Leur fidélité n’est pas à l’État ou à la France, mais à leur influence dans l’État, qu’ils pensent n’être rien d’autre en soi que la France. Ils s’arrogent un statut qui n’est pas le leur: ils ne sont pas la France. Ni même la République. Là, leur devoir de réserve, tout le monde s’en tamponne, hein…
Il convient de leur nier fermement ces automatismes mentaux et leurs traductions en matière de fonctionnement administratif. Tant que cela n’est pas fait, il n’y aura de toute manière pas de recul du poids de l’État.
Donc: Monsieur Macron joue au gestionnaire dynamisant l’économie française sans toucher aux vaches sacrées côté scène, et violente les vaches sacrées côté coulisses. Je cautionne l’aspect « transgressif » du comportement.
Qu’il nous fracasse donc l’ENA sur les rochers pour apprendre aux énarques à pondre de la recherche scientifique en matière de politiques publiques et pas que de la norme.
Et, en toute franchise, compte tenu des blocages mentaux de la société française, je ne vois pas comment on peut faire mieux que Macron. Il y a un caractère national à faire évoluer avant qu’un réel libéralisme économique puisse se traduire en terme électoral sans que le pauvre petit chaton qu’est le Français étatiste ne se sente outrageusement maltraité.
En fait, en toute franchise, je n’ai aucun espoir pour ce pays. Sans même parler de libéralisme économique, je ne reconnais même plus de vertus aux Français en matière de normes morales.
Le billet de notre hôte, comme beaucoup de commentaires, décrit parfaitement que les dérives fascistes, toujours, prennent naissance dans la vexation et le ressentiment, comportement infantile de mauvais perdants, que l’interdiction du halal, je le crains, ne guérira jamais, précipitant ceux qui auront ainsi été poutino-trumpisés à l’éternel retour des défaites amères, néanmoins désirées:
« Qui divisera perdra.
La faute morale précède toujours la défaite politique, et elle l’entraîne. »
Je vous fais grâce de signer cette citation tant de fois ici consignée.
@ Antoine Marquet
Je maintiens « autorisées » en pensant aux citoyens qui jusqu’ici s’interdisaient de voter MLP compte tenu notamment de ses fréquentations au plan national et de ses alliances au plan européen, et qui croient sincèrement aujourd’hui qu’elle a vraiment changé.
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@ Ninive
Merci très sincèrement pour vos appréciations. Plus vous me critiquez plus j’ai la conviction d’être dans le vrai.
@ Ninive (@ stephane)
« Ce que vous écrivez est ridicule, vous savez écrire mais pas raisonner. »
Je vous accorde que parfois c’est ridicule et cela mériterait une relecture. Les tonneaux vides sont ceux qui font le plus de bruit. Mais j’accepte vos arguments pour m’améliorer et améliorer votre confort de lecteur assidu de ce blog. Aidez-moi, ma demande est sincère, pas ironique, je suis toujours preneur de bons conseils. Mais je vous l’accorde, j’ai encore des progrès à faire. Pendant le prochain quinquennat peut-être.
@ Robert | 15 avril 2022 à 11:41
« Parfait billet que celui-ci, Monsieur Bilger. Seuls, comme à leur habitude, Marc Ghinsberg et Achille s’autorisent à vous faire un procès d’intention. »
Ce n’est pas vraiment ma perception, ni sur la perfection du billet (Mbappé rate parfois des penalties), ni sur les deux commentateurs mentionnés.
Saluons toutefois la place que laisse Philippe Bilger à ses « opposants ».
Marine Le Pen aura-t-elle cette tolérance si elle est élue ?
Pourra-t-on la critiquer sur ce blog comme nous le faisons sans censure à propos des précédents présidents ?
Le doute m’habite, à défaut de Satan.
Un vote tout seul ne compte pas par lui-même et pourtant c’est bel et bien l’addition de nos votes qui fait le résultat final.
Je vois le corps électoral comme un être vivant dont les émotions sont la résultante de nos émotions et les raisonnements la résultante de nos raisonnements. Et je me dis que cet être-là, après mûre réflexion, a déjà pris sa décision pour le second tour : beaucoup d’abstention, beaucoup de votes blancs, et une courte majorité à Macron.
Bien sûr qu’il y en a assez de ces nombreux directeurs de conscience, la plupart du temps parfaitement nantis et très éloignés des préoccupations quotidiennes de nombre de ménages, et qui se sentent soudainement investis, à intervalles réguliers, de la mission de prêcher auprès de leurs semblables quelle serait la bonne conduite à tenir.
Que la morale s’immisce en politique, c’est souhaitable et même indispensable, mais de grâce, que certains professeurs nous soient épargnés !
Nous sommes en démocratie et chaque électeur peut et doit heureusement se déterminer en toute liberté, en son âme et conscience, en cohérence avec ses valeurs, ses convictions, son propre jugement sur les enjeux à relever et la capacité des projets qui lui sont proposés d’y parvenir, et cela sans céder à toutes les influences, d’où qu’elles viennent, jouant sur des émotions présentes mais butant sur l’ignorance du futur.
Dans cette campagne qui se déroule, toujours trop de polémiques, d’outrances, de simplifications, de promesses inconsidérées dont on sait par avance qu’elles ne pourront être tenues. Comment dans ces conditions ne pas être désabusé alors que nous aurions aimé plus de lucidité, plus de franchise, plus de clarté et surtout plus de courage ?
@ caroff | 15 avril 2022 à 09:22
« Dommage pour Antoine Dupont qui existe plus par son génie rugbystique que son soutien à EM !! »
Personnellement j’ai le plus grand respect pour ces sportifs de haut niveau qui ont le sens de l’effort, de l’excellence et font honneur à la France dans les compétitions internationales.
Je conçois la déception de Philippe Bilger et sans doute aussi de Giuseppe de constater qu’Antoine Dupont qui a été désigné le meilleur rugbyman du monde, a choisi de voter pour Emmanuel Macron ainsi que d’autres sportifs au palmarès prestigieux . Je leur accorde plus de crédit qu’à certains artistes qui ont trop souvent tendance à cracher dans la soupe, comme J-M Bigard, Francis Lalanne, Corinne Masiero ou encore Renaud qui lui, a carrément voté pour Poutou et compte écrire une chanson sur Yvan Colonna. Je croyais qu’il avait arrêté le Ricard, mais manifestement ce n’est pas le cas.
Marine Le Pen veut une alliance franco-russe.
Et si l’histoire se répétait ?
Si on se retrouvait un jour comme en juillet 1914 avec un allié russe qui manœuvre dans notre dos en décrétant une mobilisation générale sans en avertir la France et nous entraîne dans une guerre mondiale ?
Se le rappeler le 24 avril.
@ anne-marie marson | 15 avril 2022 à 15:09
Merci pour le lien vers le billet de Régis de Castelnau. Le cheminement de sa pensée est parfaitement cohérent et, malgré les apparences, il reste conséquent avec lui-même et ose pousser sa logique jusqu’à son terme sans en refuser la conclusion, alors que son passé l’aurait naturellement conduit au choix inverse.
À chacun de mener sa réflexion, de décider et d’assumer son choix, quel qu’il soit.
Cher Philippe,
Anniversaire d’un terrible choc !
Notre-Dame de Paris (la chanson hommage), parodie de « Belle » par Anthony Joubert
https://www.youtube.com/watch?v=ZmHGaqwPv5w
Joyeuses Pâques à tous.
françoise et karell Semtob
Monsieur Bilger,
Ça fait bien une quinzaine d’années que je vous suis, vous lis ; et à défaut d’être mon maître à voter, je crois que vous avez fini par devenir mon maître à penser (où presque).
Quant au scrutin du 24 avril, « Vox populi, vox dei » ou « Vae victis » ?
@ Patrice Charoulet | 15 avril 2022 à 08:55
« Et vous voterez pour…? »
Il vous a peut-être échappé qu’en France, mis à part certains lieux mal famés comme quelques secteurs de la fonction publique régis par le système des soviets, le vote est secret, avant, pendant et après le scrutin.
C’est aussi pour cela que le vote à main levée ne relève pas d’une pratique démocratique.
De même, obliger les membres d’un groupe quelconque à se prononcer publiquement (sous peine probable de représailles) pour une option unique fixée par quelque meneurs – comme divers exemples évoqués dans ce billet l’indiquent – relève tout simplement d’une pratique totalitaire.
Il est tout de même grave que nous soyons contraints de rappeler ce qui devrait aller de soi.
@ caroff | 15 avril 2022 à 14:59
« En 1793, le peuple français a osé l’impensable… »
Les gens étaient plus violents et moins blasés. Je crains des conduites d’échec successives plus qu’une révolution, du moins dans le futur proche. Nous sommes d’ailleurs déjà en plein dedans. Ce deuxième tour de présidentielle dont personne ne voulait mais que nous avons sanctionné par nos votes du premier tour en est la preuve. Je crains aussi des sursauts de guérilla civile, réprimés mais répétitifs, de type Gilets jaunes, quand le coût de la vie aura suffisamment augmenté. Et, cerise sur le gâteau, une criminalité en expansion. En somme, la continuation de ce que nous connaissons maintenant, juste en un peu pire.
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@ F68.10 | 15 avril 2022 à 15:46
« Monsieur Macron joue au gestionnaire dynamisant l’économie française sans toucher aux vaches sacrées côté scène, et violente les vaches sacrées côté coulisses ».
Ça m’avait échappé – autant le viol des vaches sacrées que la dynamisation de l’économie française. C’est bien compliqué, mais quelle vitalité ! Trêve de plaisanterie : là où je vous rejoins, c’est que pour l’étatisme, les autres lauréats n’ont rien à envier à E. Macron, et ce n’est pas peu dire.
Le choix est entre la liberté des peuples et le colonialisme.
Les dés ont été jetés.
Aux urnes citoyens.
@ Aliocha 15h52
À propos du halal:
« Ce n’est pas ce qui entre dans la bouche qui souille l’homme ; mais ce qui sort de la bouche, voilà ce qui souille l’homme. » (Matthieu 15:11-20)
https://www.bible.com/fr/bible/504/MAT.15.11-20.BCC1923
Effectivement les leçons ça suffit.
Monsieur Macron a largement montré sa personnalité pendant 5 ans et depuis une semaine il enfonce le clou lors de ses rencontres avec les électeurs.
Qu’il soit rejeté par beaucoup de Français à qui il donne des boutons (LePoint.fr) n’est donc pas étonnant.
Qu’on me dise que MLP est nulle ou que son programme n’est pas applicable, qu’elle n’a pas l’étoffe d’une Présidente, je veux bien l’entendre, ce sont des arguments recevables. Mais qu’on martèle en boucle qu’elle est dangereuse, qu’elle est fasciste, qu’elle est raciste, c’est tellement excessif que cela devient insignifiant.
Surtout quand cela vient de gens de gauche ou d’anciens communistes. Ces gens-là s’y connaissent en matière de démocratie, soyez-en sûrs braves gens.
Par contre, quand je vois Emmanuel Macron à la tribune du Capitole et que je l’entends dire : « Ensemble, nous allons préparer le nouvel ordre mondial du 21e siècle pour le bien de nos concitoyens », là, oui ça me fait carrément peur. L’ordre mondial, rien que ça… en clair, tout le monde en rang et que ça marche droit.
https://twitter.com/dominoneige/status/1463034517271330816
Depuis une semaine et comme cela s’est déjà produit en 2017, après avoir oeuvré pour que ce seul duel ait lieu, les « maîtres à voter » démultiplient leurs interventions pour guider les électeurs trop mal-pensants dans leur choix. Pourquoi ne pas les accompagner dans l’isoloir non plus !
Entre le vote blanc qui n’est pas pris en compte, l’abstention et les basses manoeuvres contre MLP, Macron sera réélu mais au moins qu’il le soit a minima, cela lui rabattra le caquet, celui des médias et de ses suiveurs « en même temps ». Une bonne petite leçon n’a jamais fait de mal à un gamin capricieux.
J’espérais en les législatives pour redonner du poids au parlement mais après toutes ces basses manoeuvres, comment pourra-t-on distinguer un LR macroniste d’un LR ayant encore de l’honneur ? Mais on a encore deux mois, en principe sauf si Malotru dissout rapidement l’AN.
Quand je lis ce post, j’ai l’impression en fait que M. Bilger, plus et mieux informé que beaucoup de Français, me dit que Macron est assuré de la victoire, qu’il n’a donc aucune crainte de voir arriver le grand bouleversement, qu’il peut donc voter blanc, tranquille avec sa conscience et ses détestations esthétiques et morales.
Je crois que si Mme Le Pen avait vraiment des chances de passer, il voterait Macron comme tous les gens intimement modérés, car M. Bilger est un modéré.
M. Bilger est loin de jouer avec le feu.
Le vote blanc dans ce cas n’aura rien de chevaleresque ou de révolutionnaire.
@ caroff
Quelle interprétation faites-vous de ce verset ?
À quel sophisme allez-vous donc faire appel pour dénier votre prochain, ceci au nom du texte chrétien, en vous réclamant de la France ?
Je vous en prie, convainquez-moi mieux que Zemmour qui, sur ce sujet à mon endroit, est en échec absolu à choisir l’Église mais sans le Christ.
La connaissance culturelle avancée ne pourra jamais que se partager, jamais s’imposer, là est sa propre protection, sa véritable identité.
« Je vous accorde que parfois c’est ridicule et cela mériterait une relecture. Les tonneaux vides sont ceux qui font le plus de bruit. Mais j’accepte vos arguments pour m’améliorer et améliorer votre confort de lecteur assidu de ce blog. Aidez-moi, ma demande est sincère, pas ironique, je suis toujours preneur de bons conseils. Mais je vous l’accorde, j’ai encore des progrès à faire. Pendant le prochain quinquennat peut-être. »
Rédigé par : stephane | 15 avril 2022 à 16:23
Ne vous mésestimez pas, Stéphane, quoique l’humilité soit l’antichambre de toutes les perfections.
Vous tenez largement la distance et je n’ai jamais lu de bêtises sous votre plume.
Restez vous-même, pour le plaisir de vous lire.
Une fois par an, peut-être, j’achète Le Monde pour vérifier que je n’en ai pas besoin. Je viens de céder à cette coupable tentation : le premier titre de la une barrait la page dans toute sa largeur, et disait quelque chose comme « Marine Le Pen menace l’État de droit ».
En dessous, il n’y avait… aucune information. Le titre renvoyait seulement à des articles d’opinion : un éditorial, une tribune de constitutionnalistes… Maintenant, c’est officiel : Le Monde est un tract de propagande.
Au passage, je n’ai rien appris sur la guerre en Ukraine, non plus. Malgré un long article de l’ancienne directrice de la rédaction, qui a longtemps été correspondante à Moscou, et continue de suivre cette partie du monde.
En fait, je n’ai rien appris du tout dans ce journal que j’ai lu en intégralité — sauf, peut-être, quelques informations pratiques dans le supplément financier, où un important article était consacré à la même entreprise qui y avait acheté une page entière de publicité.
Le tout pour 3,20 €, procurant une heure de lecture inutile. Comparé aux 2,09 € que me coûtent 12 rouleaux de papier toilette, beaucoup plus utiles, dépourvus de publicité et qui me durent beaucoup plus longtemps.
J’ajoute que lorsque je m’aventure sur le site du Monde (où la plupart des articles sont payants, et qui refuse d’afficher les articles gratuits si l’on bloque les cookies publicitaires), je ne trouve aucun titre sur lequel j’ai envie de cliquer.
Sur le site du Daily Telegraph de Londres (intégralement payant), un titre sur deux me donne très envie de lire l’article, dont je n’ai lu le contenu nulle part ailleurs. Impression confirmée après lecture.
Et pour ceux qui soupçonneraient que l’orientation droitière du Daily Telegraph serait plus à mon goût que l’inclination gauchiste du Monde, je précise que le site du Figaro me procure la même impression : une longue liste de titres inintéressants que j’ai le sentiment d’avoir lus partout ailleurs.
Concernant le fameux « coup d’État » auquel Marine Le Pen voudrait se livrer, selon ces suaves profs de droit constitutionnel opportunément mobilisés pour la circonstance, en soumettant à référendum des questions comme l’immigration qui exigeraient une modification de la constitution, j’ai découvert, en tombant de ma chaise, il y a quelques mois seulement, que Saint De Gaulle avait violé la constitution à deux reprises, avec ses référendums sur l’élection présidentielle au suffrage universel, puis sur la décentralisation.
La constitution qu’il avait lui-même mise au point et instaurée, et qui depuis est révérée par tous ceux qui ont le droit de s’exprimer face à un micro ou derrière une rotative.
Saint De Gaulle qui est lui-même révéré, de concert avec une mystérieuse « République » dont personne ne se donne jamais la peine de préciser les contours, par les mêmes sources autorisées à s’autoriser.
Il a fallu, pour cela, que je lise le De Gaulle de Julian Jackson, paru en 2018 et écrit par un biographe britannique. Au fil des décennies précédentes, j’avais lu des millions d’articles traitant abondamment de la République, de la constitution et patin-couffin, sans qu’aucun ne fasse remarquer que De Gaulle avait commis un coup d’État en modifiant la constitution par l’article 11 au lieu d’avoir recours à l’article 89.
Mais là, soudain, des cohortes d’éminents constitutionnalistes se tortillent sur leur chaise, positivement torturés par la perspective que Marine Le Pen s’emmêle les pinceaux entre ces deux articles.
Merci de bien vouloir m’indiquer les tribunes vengeresses et les éditoriaux télévisuels indignés, diffusés depuis 1958, et rappelant que nous vivons depuis cette date dans une dictature instaurée par le général De Gaulle, et avalisée par tous ses successeurs.
L’impudence des journalistes contemporains est telle, qu’ils avouent maintenant, sans se cacher, qu’en effet De Gaulle avait violé la constitution pour arriver à ses fins, et que Marine Le Pen, d’ailleurs, se réclame explicitement de ce précédent.
Mais voilà : il s’agit, pour elle et ses électeurs, de remettre en cause cet article imaginaire jamais inscrit dans aucune loi, et qui régit pourtant notre existence : l’interdiction de s’opposer à l’invasion de la France par le monde musulman et l’Afrique tout entière.
Voilà le véritable article premier de la constitution sous laquelle nous vivons.
En fait, la prétendue inclination de Marine Le Pen au coup d’État est d’autant plus précieuse, qu’elle nous révèle le véritable verrouillage juridique et constitutionnel qui entrave l’expression démocratique de la volonté populaire.
Comme le disent ingénument les « professeurs de droit public » qui nous expliquent comment penser dans Le Monde, « Marine Le Pen veut dynamiter la démocratie libérale en faisant appel au peuple ».
Curieuse conception de la démocratie et du libéralisme, qui oppose ces notions à la volonté populaire. On ne saurait mieux faire comprendre que le gouvernement des juges (les juges de droit public) a confisqué la démocratie, exactement comme Viktor Orban l’a fait en Hongrie en multipliant les mesures législatives de bas niveau adoptées par le biais de révisions constitutionnelles. S’assurant ainsi que nul ne saurait les modifier après lui.
Étonnez-vous, après ça, qu’un nombre croissant de Français considèrent démocratie et libéralisme comme des gros mots.
Au passage, je serais curieux d’entendre les hululements d’indignation des « maîtres à voter », si Marine Le Pen avait introduit, dans son programme, la mesure qui vient d’être décidée par le gouvernement britannique de Boris Johnson, qu’on qualifiera de centre-droit ou de centre-gauche, suivant la couleur des lunettes de chacun : lutte contre l’immigration illégale retirée à la police et confiée à la marine de guerre, et renvoi par avion des immigrés illégaux, quelle que soit leur provenance, au… Rwanda, où ils seront théoriquement autorisés à soumettre une demande d’immigration au Royaume-Uni, mais où, en fait, ils seront bloqués indéfiniment, et contraints de servir aux besoins d’immigration du pays.
Après que Priti Patel, ministre de l’Intérieur d’origine indo-africaine, a dûment conclu l’accord idoine avec le Rwanda, évidemment. Prix pour la Grande-Bretagne : 120 millions de livres, soit dix fois moins que le coût actuel de l’immigration illégale.
Le gouvernement explique ouvertement ses intentions : si vous traversez la Manche en canot pneumatique, « vous serez accueilli par l’armée. Elle vous conduira à l’aéroport et vous expédiera directement au Rwanda. C’est là que vous allez finir, dans l’espoir de dissuader les candidats à l’immigration illégale. C’est pourquoi nous avons recours à l’armée : pour éviter les bagarres inutiles sur les quais. »
Les services du Premier ministre ajoutent, avec cet impeccable humour britannique que nous aimons tant : « Le Rwanda connaît l’une des croissances les plus fortes du continent africain, et jouit d’une reconnaissance mondiale pour son aptitude à accueillir et à intégrer les immigrés. »
Ah ! j’oubliais : prison à vie pour les passeurs.
C’est le même gouvernement qui est en pointe pour le soutien à l’Ukraine face à la Russie. Qui donc défend l’Occident ?
Cher Philippe Bilger,
Fabrice Luchini, que vous mettiez sur un piédestal, aboie avec la meute du camp du Bien. Qu’il ne vienne surtout plus nous faire la leçon ! Il est comme les autres « artistes » : un mouton.
Au contraire de Delphine Wespiser, une des rares personnalités du monde du spectacle qui ose affronter la dictature du politiquement correct, devant laquelle tous les autres se couchent lamentablement.
Elle rend fier l’Alsacien que je suis.
@ stephane | 15 avril 2022 à 09:28
« Achille, vous avez vu comme moi, il y a quelques mois, la fréquence des billets favorables à l’extrême droite. Je crois qu’on arrive à l’aboutissement du travail de sape… »
Soyons clair. Vous accusez notre hôte d’être un suppôt sournois de la diablesse blonde de Saint-Cloud, qui, dans l’isoloir, se prosternera devant elle… Ben voyons ! Vous l’accusez de s’être déguisé en électeur modéré et réfléchi, alors que ses vraies convictions sont tout autres, pour entraîner les esprits faibles qui participent à son blog dans sa dérive antidémocratique camouflée… Rien de moins !
Deux questions :
– Si tel était le noir dessein de Philippe, qui, parmi les commentateurs – hormis un ou deux idolâtres de toute façon irrécupérables – n’est pas doté d’un sens critique et d’une culture politique suffisantes pour éviter un tel piège, tout juste bon à attirer les écervelés ?
– Dans quel billet Philippe a-t-il tenté d’embrigader ses lecteurs, leur a-t-il intimé l’ordre, ou même seulement conseillé de voter comme lui ?
Bien au contraire, au fil des mois, il a organisé un débat totalement ouvert entre nous qui – c’est le moins que l’on puisse dire – sommes très loin d’être unanimes. Chacun a pu s’exprimer, parfois longuement, parfois en termes discourtois, la parole de notre hôte n’étant qu’une parmi les autres. À noter aussi qu’il s’est fait une règle de ne pas répondre aux critiques que suscitent ses points de vue, se positionnant ainsi en médiateur, jamais en « maître à penser », ni en « maître à voter ».
Troisième et dernière question : en quoi indiquer sans détour quel serait son vote serait une preuve de sa rouerie ? D’autres l’ont fait, je l’ai fait. Bien au contraire, cette clarté renforce le débat, cristallise même les oppositions, organise les confrontations et oblige chacun à affiner ses arguments, pour peu qu’on veuille bien ne pas s’arc-bouter sur ses a priori.
Contrairement à vos soupçons dont vous aurez bien du mal à démontrer le bien-fondé, des blogs comme celui-ci apportent à qui les fréquente, non pas l’agréable confirmation de son opinion préconçue, mais, au contraire, l’occasion de comparer son point de vue à d’autres, de le défendre, dans un espace de liberté où chacun est respecté. On est bien loin des réseaux sociaux, dont la plupart sont avant tout des communautés n’admettant qu’une seule et même opinion, et même d’autres blogs, parfois à l’intitulé trompeur, dont le « maître à penser » donne le la, immédiatement repris par ses ouailles.
Pourquoi voudriez-vous qu’après avoir conçu cette ligne éditoriale farouchement attachée à la liberté d’expression de chacun, notre hôte adopte une pratique inverse ? Tout comme celle de chacun de nous, au fil de la marche du monde, observant les péripéties de l’actualité, l’opinion de Philippe sur telle ou telle personnalité politique, sur tel ou tel courant de pensée évolue, peut passer de l’admiration au doute, à la détestation. Vous y voyez des volte-face… Oui… Mais qui virevolte ? Celui qui ne tient pas ses promesses ou celui qui est déçu qu’elles ne soient pas tenues ?
Sur ce point, Macron est un champion hors catégorie. Et le désamour qu’il subit, dont celui de notre hôte, n’est que la conséquence de ses attitudes fantasques. Qu’il l’exprime de billet en billet est plutôt sain… et ne relève pas de je ne sais quelle machination.
Bon vote, quel qu’il soit !
@ Florestan68
Soyons sérieux, comparer Delphine Wespiser « reine de beauté » : « Marine Le Pen : une maman des Français », « une femme présidente »… C’est à se frapper la tête contre les murs. Pourquoi pas l’avis de Zinédine Zidane, dans la foulée ?
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@ Robert Marchenoir
Le Monde est présenté comme journal de référence pour son caractère pondéré. Sans que la pondération n’est pas tant que le propos mais dans la qualité des enquêtes : tout est superficiel.
Les informations que vous présentez sur le Royaume-Uni sont intéressantes. On a tort de se chercher et de rêver d’alliance avec la Russie qui nous promet des invasions de clandestins (oui, c’est annoncé : lisez les Russes, ils reconnaissent implicitement le caractère délibéré de l’assaut de la frontière polonaise depuis la Biélorussie par des clandestins importés à dessein) à défaut de bombes nucléaires, alors que nous avons des interlocuteurs valables à portée de main, avec lesquels nous partageons tant de références communes.
Mais c’est ça le piteux état de l’extrême droite française : ça prétend parler grandeur de la France mais ça ne se souviens ni de Napoléon, ni de Guillaume le Conquérant.
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@ Michelle D-LEROY
Non, Marine Le Pen n’est pas raciste, ni fasciste. Par contre, elle est mélenchoniste-compatible, voulant ranger la France dans le camp des alliances Russe/Chine/Corée du Nord et quelques autres pro-terroristes palestiniens. Ses soutiens poutino-relativistes désormais marchent dans le pas du PCF tel qu’il était jusqu’à la fin de l’URSS.
Si nous n’étions pas en pleine guerre froide, ça passerait à la rigueur, ça serait du même tonneau que les anciens néo-nazis étranges qu’on retrouve dans son sillage, et dont elle ne parvient manifestement pas à se défaire.
Là, nous ne sommes en guerre froide et elle rêve d’alliance avec le pays qui nous envoie des clandestins délibérément et qui est l’ennemi mortel des seuls pays de l’Union européenne qui défendent une vision nationale de leur existence.
L’élection de Marine Le Pen pourrait être le déclencheur immédiat de l’extension de la guerre d’Ukraine à une guerre plus large. Le terrain est déjà préparé côté russe : dans les médias russes, on annonce qu’il est grand temps de corriger la Pologne et la Finlande. L’attaque contre l’Europe par envoi de vagues de clandestins débutée avant l’invasion de l’Ukraine s’est bien déroulée ciblée contre la Pologne et la Lituanie.
Contrairement à ce que prétendent les bouffons qui soutiennent la Russie, les Russes ne laissent rien au hasard, ils savent jouer aux échecs. Ils ont toujours plusieurs coups d’avance. Même des échecs apparents peuvent être des victoires sur d’autres plans. Même des échecs sur un aspect peuvent être des victoires sur d’autres.
Marine Le Pen, si elle était Russe, aurait d’emblée compris que le déclenchement de l’invasion d’Ukraine avant la présidentielle française montre que c’est un allié qui se moque complètement de son intérêt à elle : cette invasion renforce aisément Emmanuel Macron, et c’était plus que prévisible, et la force à perdre le soutien des formations politiques du pacte de Visegrad décriées comme populistes, Orban mis à part. Plutôt qu’isoler les Russes, c’est Marine Le Pen qui est contrainte à l’isolement par les actions russes… Et ça, c’est typiquement une stratégie russe : s’assurer le soutien de ses alliés en les plaçant dans une situation de dépendance.
Sans doute qu’à une époque elle n’avait pas le choix, son parti était en pleine déconfiture financière. Quoi qu’il en soit, alors qu’aujourd’hui il serait logique de revendiquer plus d’autorité et de poids dans l’OTAN, qui est la seule alternative crédible à l’Union européenne, elle part dans le sens opposé. Cela ne sert pas la France, ça ne sert aucun des alliés naturels européens de la France. Raciste, fasciste, non, ce n’est pas le sujet.
D’où le problème du moment : avec Marine Le Pen isoler la France en rêvant d’une alliance asymétrique avec quelqu’un qui nous envoie des voleurs-violeurs clandestins lorsqu’on n’obéit pas ? Avec Emmanuel Macron continuer à saboter la France en se focalisant sur le démantèlement de ses entreprises et institutions, tout en laissant l’invasion migratoire sans réponse à hauteur ?
Le problème est quand même plus compliquée qu’une histoire de politiquement correct ou incorrect. Nous sommes face à une situation cruciale où chaque choix pourra se payer très cher.
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@ Robert
Régis de Castelnau est un ancien communiste de la pire espèce qui proclamait, la veille de l’invasion de l’Ukraine, que cette invasion n’aurait jamais lieu, parce que la Russie n’y avait aucun intérêt, tout en défendant le fait qu’elle y aurait parfaitement le droit en reprenant en presque mot à mot la théorie développée par Poutine un an auparavant sur le sujet.
Régis de Castelnau, c’est un Maurice Thorez. Déserteur en temps de guerre. Non pas qu’il soit idiot. Mais ses positions sur la question russe montre qu’il fonctionne toujours comme le communiste soviétique qu’il était hier : docile au parti, capable de nier l’existence des goulags et des crimes en masse du NKVD/KGB/FSB pendant des décennies.
Oui, ras le bol des maîtres à penser. Qui sont-ils pour donner leurs consignes ? Ne comprennent-ils pas que c’est irritant, à la fin, de s’entendre recommander pour qui il faut voter ? Et le secret de l’isoloir, savent-ils ce que c’est ?
Personnellement, je préférerais que des électeurs plus avisés aident les autres à mieux choisir, en désignant les candidats à qui il ne faut surtout pas donner sa voix, rejoignant en cela mon ami Mélenchon. Il ne faut pas une voix pour Marine Le Pen ! C’est l’évidence même !
Avec Le Pen au pouvoir, nos libertés seraient fortement compromises. Imaginez le sort de manifestants atrocement réprimés dans le sang et les mutilations. Des Français qui seraient injuriés pour un rien, à longueur de mandat, d’autres pourraient se voir interdits de travailler, car ils renâclent à obéir à des lois, qui, bien que votées par une Assemblée douteuse de servilité, concernent directement leur intégrité physique et celle de leur progéniture. Plus aucune revendication populaire ne serait entendue. On risquerait de devoir subir les outrances d’une présidente arrogante, qui festoie et ripaille à l’Élysée, face à un peuple qui peu à peu, s’habitue aux disettes. Une présidente dont, de surcroît, on ne connaît rien du conjoint éventuel…
Au plan international, quels seraient ses comportements ? Enverrait-elle des aides à son ami Vladimir, afin de perpétuer un conflit qui en arrange d’autres ? Ou, eu égard à l’idéologie nazie que d’aucuns lui prêtent, favoriserait-elle de préférence l’innocente soldatesque tatouée ukrainienne, mise à mal par la barbarie russe ? Quelles seraient ses compétences en matière de politique étrangère ? N’irait-elle pas se faire ridiculiser auprès des grands (malades) de ce monde ? Imaginez-vous un dialogue Le Pen/Biden ?
Et ce qu’il reste de nos fleurons industriels ? N’achèverait-elle pas de les brader pour une bouchée de pain, qui ne reviendrait même pas au peuple, désormais affamé ? Autant d’inconnues, qui font que plus que jamais, les recommandations insistantes (et maçonniques ?) de Mélenchon sont à prendre en considération.
Car Mélenchon est un fin stratège, à n’en pas douter ! Il appelle à ne pas voter pour une candidate avec laquelle il partage (à les entendre) 70 % d’un programme qu’ils ont en commun, quand il n’en partage qu’une vingtaine de pour cent avec l’actuel président. Cherchez l’erreur ! Ou… la félonie.
Vieil adage: entre deux maux, choisir le moindre…
@ Serge HIREL | 16 avril 2022 à 00:41
Notre hôte est un libre penseur, ce qui explique que tel un joli papillon, il se laisse porter à droite ou à gauche au gré du vent de l’actualité politique du moment.
En fait, tel Pablo Picasso il a eu sa période bleue avec Sarkozy en 2007, puis rose avec Hollande en 2012, « en même temps » bleue et rose en 2017, pour finir en blanc-bleu en 2022.
Il peut être très élogieux au point de sombrer dans l’obséquiosité avec une personnalité un jour, puis se livrer à un éreintement en règle avec une autre le lendemain.
C’est comme ça qu’on l’aime, même si parfois il est un peu irritant.
Je préfère quand il nous parle littérature, cinéma et même football que lorsqu’il parle de politique. Mais en période électorale difficile d’y échapper.
@ stephane
C’est déjà un bon point que vous sachiez écrire (dixit Ninive) ! Vous n’êtes donc pas un cas totalement désespéré.
Vous savez au moins, grâce à Ninive, ce qu’il vous reste maintenant à travailler, à savoir cette faculté de l’esprit qui vous permettra de discerner les critères de vérité et d’erreur, de bien et de mal.
Vaste programme. Alors, bon courage Stéphane !
@ Michelle D-LEROY | 15 avril 2022 à 20:06
« Par contre, quand je vois Emmanuel Macron à la tribune du Capitole et que je l’entends dire : « Ensemble, nous allons préparer le nouvel ordre mondial du 21e siècle pour le bien de nos concitoyens », là, oui ça me fait carrément peur. »
Monsieur Sarközy a aussi fait en son temps des déclarations en faveur de la mise en place d’un nouvel ordre mondial.
Au vu de l’insistance avec laquelle ces personnages cherchent à nous habituer à cette éventualité inquiétante, que l’on ne vienne pas nous dire que ceux qui ont pu jusque-là parvenir à ces fonctions n’ont pas été soutenus et favorisés par certains intérêts peu compatibles avec ceux d’une France indépendante.
Parmi les personnes qui envisagent de voter blanc, les plus « cérébrales » sont sans doute celles qui ont la certitude que Macron l’emportera et qui voient des avantages à ce qu’il le soit avec un écart le plus faible possible.
On peut donc leur demander comment peuvent-elles avoir en même temps l’espoir d’un faible écart et la certitude d’une victoire alors qu’il y a tant de facteurs d’incertitude, dont certains sont mal maîtrisés par les sondeurs: le taux d’abstention, l’abstention différenciée, les reports de voix, et le taux des votes blancs lui-même.
Ces personnes ne se donnent le choix qu’entre être déçues par un écart jamais assez réduit, et vraiment très déçues…
Elles ont encore quelques jours pour se faire du bien en jouant au plus fin. On espère qu’elles se siffleront elles-mêmes la fin de la récré.
Bruno Retailleau entre dans cette catégorie. Eric Ciotti, que j’aime bien, et que certains à tort résistent à classer dans les « cérébraux », est resté dans l’ambiguïté.
Pour Michel Onfray ce sera un président « non maastrichien » sinon un blanc. Que ce soit Macron ou MLP il pense que tout sera toujours décidé à Bruxelles. Cela peut amuser, mais c’est tout de même un peu court. Onfray, je l’aime bien aussi mais pas quand il fait dans le Café du Commerce.
Julien Aubert énumère 100 raisons de ne pas voter Macron, conclut qu’il votera blanc et se fatigue avant de nous donner les 101 raisons qui font qu’il ne votera pas pour MLP.
Jean Lassalle votera blanc, mais n’a pas dit pourquoi, ni en langue d’oc ni en langue d’oïl.
J’oublie certainement d’autres personnalités dont le choix du vote blanc fournirait matière à réflexion.
@ Aliocha 22h56
« Quelle interprétation faites-vous de ce verset ? »
C’est très simple pourtant (ne vous faites pas plus bête…): ce n’est pas telle ou telle coutume alimentaire qui importe, c’est le coeur qui est désespérément méchant et la bouche qui en est le véhicule.
J’ai expliqué ça à un chauffeur de taxi d’origine tunisienne qui me bassinait avec sa recherche de restaurants halal, il y a plusieurs années de cela.
Il ne l’a plus ouvert du trajet après que je lui ai cité le verset biblique !!
Cher Philippe Bilger,
Merci à vous d’avoir ce matin, en écho à mon message de cette nuit, rendu justice à l’héroïsme de notre Delphine régionale qui, seule contre toute la meute des bien-pensants, a osé braver la dictature du politiquement correct.
Sous nos yeux ébahis, ces antifascistes d’opérette ont subitement et opportunément transformé une candidate compétente et respectable en monstre abominable, quand ce n’est pas en Docteur Folamour (l’Obs… cène).
Et ça marche, avec en prévision un 60-40 à la clé : le Z avait vu juste et tirera les marrons du feu !
Bonnes Pâques à la Famille Bilger.
Merci à Françoise et Karell Semtob pour ce lien du rire signé Anthony Joubert.
Ceux qui nous prédisent pis que pendre d’une présidence éventuelle de Marine Le Pen omettent tout de même de signaler que MLP et son Premier ministre seront obligés de former des gouvernements de coalition, peut-être instables. Toujours est-il que le parti de MLP ne gouvernera en aucun cas seul ; tandis que si EM l’emporte, il continuera comme il l’a déjà fait jusqu’ici, seul maître à bord, surtout que le peu d’opposition LR qui restait vient d’exploser. Vu la manière dont viennent de se comporter N. Sarkozy et un certain nombre de figures LR, dont Valérie Pécresse, les électeurs habituels LR doivent s’attendre à ce que leurs élus se rangent à l’avenir le plus souvent aux côtés des élus macroniens, c’est à dire pour une politique relativement prévisible, étatiste, donnant de forts pouvoirs à l’UE, pro-immigration, progressiste, libérale sur les mœurs.
Comment les prochains gouvernements maîtriseront-ils le mécontentement généralisé et peut-être grandissant ? C’est la grande inconnue.
@ Michel Deluré
Ah s’il n’y avait qu’à traverser la rue…
Ceci étant comme dirait l’autre, Ninive manque un peu d’arguments.
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@ sbriglia
Merci.
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@ Serge HIREL
Achille a relativement bien formulé mon point de vue.
Désolé pour la coalition entre macroniens et non macroniens.
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@ Philippe Bilger
J’essaie de secouer le cocotier électoral puisque la COCOE a disparu. Vous et moi seront toujours liés par un antisarkozisme viscéral, le reste est affaire d’ajustements réciproques.
Longue vie à ce blog en cas de victoire de Marine Le Pen.
@ Achille | 16 avril 2022 à 09:01
Achille, faites une dépense somptuaire, mais indispensable dans votre cas : achetez-vous une plaque de bronze, faite-y graver « Achille -psychologue DPLM – guérison garantie » (*) et posez-la avant le deuxième tour. Il y aura bien quelques gogos qui sonneront à votre porte…
Et macronez, macronez, Achille, il en restera peut-être quelque chose. (**)
Néanmoins, apprenez d’abord la différence entre un « libre penseur » (personne qui s’est affranchie de tout dogme) et un penseur libre (personne qui, après réflexion, exerce sa liberté d’expression sans tabou)… Notre hôte ne me paraît pas relever de la première catégorie.
(*) M pour Macronisme…
(**) Macroner, verbe intransitif, définition : beaucoup parler, beaucoup promettre en s’agitant, mais ne rien faire… Origine du terme : cabinet de la présidence de la République d’Ukraine. Le substantif existe aussi, macronade, ainsi qu’un adjectif, macronesque. Les trois mots font fureur à Kiev et entreront vite dans le vocabulaire courant des Français si – Dieu nous en garde – votre Roi obtenait un nouveau bail.
@ semtob | 15 avril 2022 à 18:27
Joyeuses Pâques aussi à vous deux ainsi qu’à tous ceux qui participent à ce blog sans oublier ceux qui l’ont rendu possible, Philippe et Pascale Bilger.
Et remettons un peu à sa place une actualité aussi triste que médiocre le temps de cette fête, que cette dernière dépasse par l’espérance qu’elle représente.
Amusant spectacle que ce chœur des Tartuffe qui ont fait campagne depuis des mois contre Emmanuel Macron, qui après l’avoir critiqué, vilipendé, insulté (pervers narcissique et frimeur étant les qualificatifs les plus doux), se plaignent que d’aucuns appellent à faire barrage à Marine Le Pen. Ils poussent des cris d’Onfray au motif qu’on attenterait à leur liberté de choix.
Votez ce que vous voulez. Ceux qui auront voté blanc auront voté de fait pour le vainqueur. Ceux qui auront voté pour Marine Le Pen auront été prévenus. Qu’ils ne viennent pas le regretter ensuite.
@ Florestan68
« Merci à vous d’avoir ce matin, en écho à mon message de cette nuit, rendu justice à l’héroïsme de notre Delphine régionale qui, seule contre toute la meute des bien-pensants, a osé braver la dictature du politiquement correct. »
Bon, OK, les gens commencent à assumer un peu leurs opinions. C’est bien. Car s’ils ne les assument pas, on ne peut pas en discuter.
Maintenant, la défense de Marine par Delphine Wespiser, c’est la nullité totale:
« En fait, c’est comme dans une relation amoureuse […] Non, j’allais parler de l’amour parce que c’est quand même important. […] Moi tout ce que j’ai dit, c’est que j’aimerais essayer autre chose. » — Delphine.
En fait, c’est tout ce qui est dit dans cette émission qui est nullissime. Il n’y a pas que Delphine qui soit loin d’être impressionnante.
Maintenant, la dictature du politiquement correct, navré, mais personne ne vous met en taule ou ne vous colle des prunes pour vos propos incorrects sous Macron. Sauf quand vous prenez du galon comme Zemmour.
Si les gens n’assument pas leurs opinions dans ce pays, c’est que c’est en fait un pays qui trouve normal de refuser toute réelle discussion. Sur tout. Tout le temps. Seul l’émotif est autorisé, et c’est ce qu’on voit dans cette émission sur TPMP: le règne de l’émotif: « En fait, c’est dégueulasse, parce qu’elle parle avec son cœur […] et vous tentez de critiquer ses arguments […] Vous êtes qui ? Vous êtes qui ? »
Clairement un manque d’éducation. Les Français ne savent pas débattre.
Toujours et encore le même phénomène à l’œuvre.
De toutes façons je sortirai perdant de cette élection, je ne peux rien en attendre. Ma première préoccupation est l’immigration et la menace sur l’identité française, et Macron n’apportera pas le début d’une solution. MLP non plus (ce serait un long débat, inutile pour moi car elle n’est pas une option).
Je voudrais écrire quelques lignes au sujet d’Elisabeth Lévy, qui partage cette préoccupation avec moi et que Philippe Bilger a l’occasion de rencontrer.
Elisabeth Lévy, dans son dernier éditorial de Causeur, avec son humour habituel et l’on imagine ce sourire qui ne la quitte pas, même lorsque Pascal Praud croit pouvoir lui couper la parole, se dit victime de petitophobie et de glottophobie. Je ne commenterai pas la petitophobie car elle est pour moi, téléspectateur, une femme-tronc, et ce serait vraiment hors-sujet, mais je voudrais parler de la glottophobie, car j’en suis atteint à un degré très avancé. Qu’Elisabeth Lévy se rassure, j’apprécie beaucoup son accent légèrement faubourien, ou plutôt je ne trouve pas qu’elle ait un accent parce que j’ai le même 🙂
Je supporte très bien l’accent des Alsaciens, des Belges et des Suisses, et même des Maghrébins qui prononcent « La Fronce » (dur, dur quand même). Certes je pense qu’en général on perd son accent lorsqu’on fait des études et que l’on quitte sa campagne et que l’on fréquente beaucoup de personnes, et plein d’autres conditions, mais c’est plus difficile pour ces quatre peuples du fait de leur mixité avec des parlers étrangers.
J’ai un peu plus de mal avec l’accent français du Midi, surtout si je n’apprécie pas la personne (Ciotti n’a donc rien à craindre).
Lassalle me fait l’effet d’un dinosaure.
J’ai pu voir à quel point à l’île de la Réunion le niveau général du français s’est amélioré (l’accent en fait partie) en l’espace de 25 ans, entre deux séjours, grâce à la télévision qui contribue à normaliser les accents. Certains le regretteront, mais certainement pas moi.
Là où je veux en venir c’est avec l’accent des Français issus de l’immigration nord-africaine. Il reste chez ces jeunes Français un fond d’accent particulier qui me dérange et qui justifierait qu’une bourse leur soit allouée pour recourir aux services d’un orthophoniste. Peut-être aurais-je à me justifier de ces propos. Je n’y peux rien, mon juge, je fais des efforts, j’ai essayé beaucoup de potions amères, rien n’y fait. Mais ça finira par s’arranger car j’ai de moins en moins d’oreille.
@ caroff
Aucun pharisien français ne vous force à manger casher ou halal, il me semble.
Dans sa conférence de presse de politique étrangère, Marine Le Pen a fait une curieuse proposition qui n’a pas soulevé les passions : elle aimerait augmenter le nombre de membres permanents du Conseil de sécurité de l’ONU, en y ajoutant l’Inde, le Sénégal (pays musulman…) et un pays d’Amérique du Sud (le Brésil est candidat).
Étrange : simultanément, elle rejette la demande allemande d’un siège permanent dans cette instance. Pourtant, l’Allemagne est au cœur de l’Occident, c’est une nation blanche, chrétienne, qui nous a donné Bach et Leibniz… Tandis tout ce que la France compte de populistes rappellent sans cesse que la France fait partie d’une race étatique supérieure, en vertu du droit de veto dont elle bénéficie au Conseil de sécurité.
On comprend mal la logique de politique étrangère qui sous-tend cette proposition de Marine Le Pen. Souci de faire sérieux, de prétendre avoir de véritables convictions en matière de relations internationales, en dehors de « Poutine gentil, Amérique méchante » ? Subit accès de tiers-mondisme, inspiré par je ne sais quel gaullisme frelaté, voire par son penchant gauchiste de plus en plus net ? Appel du pied éhonté au vote noir et musulman ?
On voit mal en quoi un élargissement du Conseil de sécurité permettrait d’accroître la puissônce de la Frônce. En revanche, on voit très bien en quoi il ferait les affaires de la Russie, qui verrait ainsi se diluer l’influence de la France, de la Grande-Bretagne et des États-Unis. Tandis que Poutine pourrait compter sur ses amis indiens, et possiblement d’autres continents, pour user de leur droit de veto à sa place, voire en commun, afin de marginaliser l’Occident comme il le souhaite.
Tiens ! En 2020, l’inamovible ministre des Affaires étrangères russe, Sergueï Lavrov, réclamait lui aussi l’attribution d’un siège permanent à l’Inde, au Brésil et à un pays africain. Quelle coïncidence !
Cette question de l’élargissement du Conseil de sécurité est débattue depuis longtemps à l’ONU. Au premier rang des candidats, les membres du G4 : Allemagne, Japon, Inde et Brésil.
Marine Le Pen rejette la candidature des deux pays de ce groupe qui font partie de l’Occident au sens large : l’Allemagne et le Japon, politiquement proche de l’Occident bien qu’il soit situé en Orient.
Abaisser l’Allemagne, comme elle cherche aussi à le faire en mettant fin aux programmes militaires communs avec la France, correspond aux objectifs russes consistant à affaiblir l’Europe. Quant au Japon, c’est un adversaire de la Russie avec laquelle il a un conflit territorial, toujours pas résolu depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale.
Mais tout cela relève complètement du hasard, naturellement.
Pourquoi changer ce qui marche si bien ?
Pas trop d’idées, de la culture certifiée par une professionnelle de même, le flou et le mélange abstrait à l’honneur, la combinaison des contraires évoluant dans un compromis permanent entre les différents genres et l’intelligence considérée comme l’alpha et l’omega de toute estime (de aes timere, peser le bronze).
Pourquoi voter dans ces conditions ? Par masochisme, vous dis-je. Imaginez un soir de vote où les scrutateurs, dormant d’ennui, ouvriraient des urnes sonnant creux pendant qu’au dehors, les enfants feraient des boulettes pour sarbacane avec les bulletins. La télévision fermée pour cause d’infarctus collectif, les états-majors défaits, comme Poutine un soir de navigation et la population, goguenarde, portant en triomphe le Père Ubu, en hurlant « merdre alors ».
Aucun électeur ne fera varier d’un millimètre ce qui arrivera, du fait du consentement général à la fatalité de ce qui se prépare. Poutine s’inscrit dans l’histoire à la façon d’une résurrection (qui, pourtant, a de la branche), Macron dans un air du temps composé par 1968, Marchais, et Pétain. Mais le peuple, lui, n’a rien fait du tout. Il a attendu en ne votant que dans le sens de l’évolution obligatoire et de la marge de manoeuvre que lui confèrent les lois et règlements, comme ceux qui ne votaient pas, jadis, voyaient défiler les princes et seigneurs au gré des moeurs. Si, à la cour de Louis XIII, une farce classique était de pousser une dame en enlevant le fauteuil, de sorte qu’elle chût jambes et nature en l’air, c’était bien parce qu’elles ne portaient pas de culotte (v.moeurs intimes du temps passé, Dr Cabannès) et qu’on pétunait dans l’intimité. Et pourtant, on progressait, méthodiquement, au rythme de la biologie. Voter ce n’est que mettre une culotte à la nécessité.
Le 24 avril, je n’irai pas voter pour M. Macron, il n’en a pas besoin, ni pour Mme le Pen parce que son père est borgne.
Que voulez-vous, avoir de l’estime pour Louis Perceau et Ferdinand Lop, n’incite pas à la tristesse.
@ Lucile | 16 avril 2022 à 13:09
Je pense exactement comme vous. Mais attendons le résultat des législatives.
Dix déclarations réarrangées de Monsieur Macron:
Le Kwassa-Kwassa pêche peu, il amène du Comorien…mais où donc ?
En tant que Gaulois réfractaire
Je traverserai la rue pour aller voter
Pour qu’on arrête de mettre un pognon de dingue, dans tout ce qui ne fonctionne pas
Je ne céderai rien, ni aux fainéants, ni aux cyniques
Certains, au lieu de foutre le bordel, feraient mieux d’aller regarder s’ils peuvent avoir des postes ailleurs après les élections
Les gens qui ne sont rien votent aussi
La meilleure façon de se payer un costard, c’est de travailler en politique
Les femmes salariées de GAD, pour beaucoup illettrées, savent mettre un bulletin de vote
Pour le retour, le bus pourra bénéficier aux plus pauvres !
En Ukraine ils ont inventé un nouveau verbe : macronner.
Ce qui veut dire pour eux « Parler beaucoup mais ne rien faire » !!
Bon vote !
@ Serge HIREL | 16 avril 2022 à 13:16
« Et macronez, macronez, Achille, il en restera peut-être quelque chose. Origine du terme : cabinet de la présidence de la République d’Ukraine. »
Les Ukrainiens sont du genre moqueur à ce que je vois. Mais les Français aussi, ce qui nous fait au moins un point commun.
Toutefois, ils sont bien contents de prendre nos armes, nos médicaments et de profiter de notre soutien logistique.
Zelensky prend même Emmanuel Macron au téléphone de temps en temps.
Par contre MLP est persona non grata en Ukraine, depuis qu’elle a dit qu’elle voulait faire copain-copain avec Poutine (ou avec son successeur ) à la fin de la guerre.
Je n’ose imaginer ce que signifie « mariner » en ukrainien.
Et entre nous mieux vaut « macroner » que mariner dans sa saumure. 🙂
Entre les deux tours, Marine Le Pen est redevenue une caricature d’elle-même. Et pourtant elle avait réussi à me séduire au point de ne pas voter contre elle. Entre elle et Pécresse on n’aura pas vraiment été aidés.
Certes si elle est élue, il y aura nécessaire coalition parlementaire, mais bon c’est d’un(e) président(e) de la République dont il est question, pas d’une nouvelle Muriel Robin. Je crains le pire pour elle au moment du débat, au vu de la trajectoire qu’elle prend. Le bateau remorqueur Zemmour ayant été congédié, la sortie du chenal s’annonce sportive. Banc de sable, iceberg ou naufrage, il va y avoir du travail à Saint-Nazaire.
@ Robert Marchenoir | 15 avril 2022 à 23:46
Chapeau l’artiste ! Quel exploit exceptionnel ! Lire en une heure l’intégralité d’une édition du Monde !… Quand il faudrait au moins quatre fois plus de temps aux habitués du quotidien du soir, rompus au style partisan et aux dissimulations savamment masquées de ses journalistes, pour réaliser cette performance. N’avez-vous pas simplement parcouru les quarante pages, picorant ici et là quelques lignes vous permettant de réaffirmer sans effort tout le mal que vous pensez de ce « torchon » ?
Vous en avez même survolé la manchette de « une » au point de la tronquer… Et l’édito de Sylvie Kauffmann est remarquablement documenté. On peut ne pas être d’accord avec son point de vue, mais l’évacuer comme vous le faites n’a rien d’honorable.
Quant à la rédaction économique, vous l’injuriez en laissant entendre qu’elle serait aux ordres du service publicité, alors que, dans l’article (page 3 du supplément « Argent ») consacré aux « outils pour se protéger des baisses » de la Bourse, la banque IG (seul annonceur dans ce cahier) n’est citée qu’en deux lignes, parmi une bonne dizaine d’autres établissements bancaires.
Comme notre hôte, je lis le « quotidien de référence » depuis plus de cinquante ans et je n’ai jamais partagé ses convictions politiques. Mais ce n’est pas en dénigrant son contenu que l’on combat ses convictions.
Que la presse française vous hérisse le poil, c’est votre droit, mais ne tentez pas d’en dégoûter les autres. Contentez-vous du Daily Telegraph si ça vous chante, mais, que vous le niiez ou non, les titres de la presse dite « parisienne », quotidiens et hebdos, le valent bien.
Finalement, vous m’avez donné une idée… Je vais vous imiter : je ne lirai votre prose qu’une fois par an pour vérifier que vous n’avez rien perdu de votre haine de quiconque ne pense pas comme vous.
Allez-y, déchaînez-vous ! je vous ai offert du grain à moudre… Mais, soyez-en sûr : votre pamphlet restera sans réponse.
PS : votre fine remarque sur le prix du PQ est, si je puis dire, éculée depuis fort longtemps…
Je souhaite à Pascale et Philippe Bilger de JOYEUSES PÂQUES ainsi qu’à chacun d’entre vous.
Une trêve bienvenue pour prendre du recul sur la situation politique.
Tout le monde sait que dans l’optique de ne pas trop fausser les scrutins, il est interdit de rendre publics avant 20 h les résultats des villes qui commencent leur dépouillement plus tôt.
Or, le 22 avril 2002 à 18h25, alors que j’étais dans une rue du Quartier Latin de Paris, j’ai entendu un jeune homme hurler dans son téléphone portable.
Outre le fait que prendre l’espace public pour une cabine téléphonique ouverte dénote un certain manque d’éducation, il était impossible à tout le monde même en se bouchant les oreilles de ne pas comprendre qu’il rameutait le plus possible de ses relations pour les inciter à aller voter.
C’est comme cela que j’ai appris que JMLP était alors en seconde position, ce qui nous a valu ensuite une de ces farces dont la démocratie française est seule au monde à avoir le secret jusqu’à maintenant.
Mais ceci est une autre histoire.
@ genau | 16 avril 2022 à 17:03
À propos de Ferdinand Lop, l’idole de notre génération, quand on voit Mélenchon, Marine Le Pen, Macron et tant d’autres relier Paris à Marseille on pense effectivement à Ferdinand Lop qui voulait prolonger le Boul’Mich jusqu’à la Canebière, Anne Hidalgo, elle, aura au moins tenté d’amener la campagne à Paris comme l’avait suggéré Lop 🙂
Nous savions pour qui manifester dans les années 45/55 !
Voilà le genre d’idoles qui manque aux jeunes générations, personne depuis Coluche !
Cachez ce sein barbare que l’on ne saurait voir, remettez sa culotte à l’Ukrainienne violée, les enfants resteront les héritiers du désespoir.
En resterions-nous donc à l’éternel samedi saint de l’absence divine, cela n’empêchera pas la liberté de régner, abandonnée aux génies de l’enfance nettement formulée, ceux qui savent de l’anéantissement accéder aux joies de la résurrection, où danse Esmeralda sur les parvis de la destruction désirée.
Joyeuses Pâques.
Près de 500 artistes et réalisateurs viennent de signer une pétition contre Marine Le Pen.
Elle consiste en une anaphore répétant comme un mantra :
« Nous ne pouvons imaginer… »
Pour des gens dont l’imagination est, ou plutôt, devrait être le fondement même de leur métier, de leur vie, cette incapacité à imaginer est gênante.
Nous le savions déjà, mais ces braves gens, braves au sens que l’on donne aux débiles mentaux dans les campagnes, nous le confirment par leur soutien à Macron, l’imagination n’est pas au pouvoir.
Il ne reste plus qu’à voter pour que l’imagination prenne le pouvoir ! 😉
@ Achille
Dans ce monde de brutes, juste pour le plaisir, le demi-dieu de ce sport sans chichi pour encore une victoire au bout, un petit point, juste un petit point, mais seule la victoire est belle tout en quelques petites minutes:
https://youtu.be/yUvymlTpalU
Formidable Antoine, extraordinaire Volodymyr… Que faut-il attendre d’un Emmanuel ?
« Macroner » nous a dit une jeune impertinente ukrainienne qui nous en a expliqué le sens qui circule dans son pays.
Il paraît qu’il doit muscler son jeu, moins de chichis sur la pelouse, c’est pas d’un footeux dont nous avons besoin, maîtrisera-t-il avec force les faux rebonds qui vont arriver ?
Un petit point pour gagner, et beaucoup de sueur, y mettra-t-il la tête ? Le pays espère un Anthony Jelonch et notre demi-dieu de la « bechigue ».
@ Tipaza
« Près de 500 artistes et réalisateurs viennent de signer une pétition contre Marine Le Pen. Elle consiste en une anaphore répétant comme un mantra : « Nous ne pouvons imaginer… » »
Je viens de lire l’appel de ces 500 artistes.
Première remarque: non, elle ne consiste pas en une anaphore. L’anaphore en question n’en est que la conclusion.
Deuxième remarque: si vous vous étiez réellement intéressé à la question de l’impact de cette présidentielle sur la marche du monde, il importe de prendre conscience qu’elle s’inscrit dans un contexte lourd, et qu’il ne tient qu’à vous d’aller chercher et de vous confronter aux réels arguments des démocrates. Je constate, depuis que je vous lis sur ce blog, que vous ne faites jamais l’effort de réellement confronter votre vue du monde à celui des autres. Et je suis certain qu’il existe des crânes d’œuf avec de réels arguments. Malheureusement, en France, ils ont souvent la dégaine de BHL… Je vous recommanderais donc bien Anne Applebaum à ce sujet à la place, ou d’autres, mais je pense plus adéquat de vous laisser chercher des réels contradicteurs charpentés vous-même. Si cela vous intéresse. Et d’en réfléchir en votre for intérieur, si les discussions en forme de dialogue vous déplaisent.
Twilight of Democracy : The Seductive Lure of Authoritarianism – Le crépuscule de la démocratie : le séduisant leurre de l’autoritarisme, Anne Applebaum, 2020.
Cela vous fait 224 pages à lire (en anglais, certes) si vous voulez avoir lu l’argument contraire à vos idées pour vous permettre de voter en connaissance de cause sur le fond du sujet.
« Applebaum, journaliste américaine résidant partiellement en Pologne, entame ce livre par la narration d’une réception en 1999 d’un parti politique en 1999 dont elle fût l’hôtesse. Réception à laquelle participait le centre-droit polonais pro-démocrate favorable au libéralisme économique, dont elle retrace l’évolution des membres jusqu’à ce jour. D’après elle, au cours de ces années, certains de ces participants en sont venus à tenir des thèses relevant d’un populisme droitier et autoritaire (certains renouant avec les antisémites théories du complot) pendant que d’autres continuèrent à être démocrates. Ce premier groupe, elle les nomme « les clercs » (du nom du livre de Julien Benda intitulé La Trahison des Clercs) et dédie l’essentiel du livre à retracer l’évolution de ces clercs, initialement partisans de la démocratie, puis finalement partisans de l’autoritarisme. […] Nommément Rafael Bardají (Espagne), Ania Bielecka (Pologne), Simon Heffer (Royaume-Uni), Laura Ingraham (États-Unis), and Mária Schmidt (Hongrie). Ils en sont venus, selon Applebaum, à « trahir la tâche essentielle des intellectuels, i.e. la quête et le respect de la vérité. » Leur rôle en est devenu de « défendre les leaders, quel que soit le niveau de malhonnêteté de leurs affirmations et positions, quel que soit leur niveau de corruption, quel que soit le niveau détrimental de leur impact sur les institutions et sur les gens ordinaires. » Contrairement aux explications contemporaines de l’autoritarisme en tant que réponse à la détresse économique, à la crainte du terrorisme, ou aux pressions migratoires, Applebaum note que ces clercs sont hautement éduqués, connaissent le monde, et sont économiquement prospères. Elle attribue le soutien à l’autoritarisme dans des questions de carriérisme, d’esprit de revanche face à d’autres factions élitistes, et à un sens de « désespoir culturel » attribué à l’idée que les élites en place transforment leur pays en un lieu sombre, cauchemardesque. Applebaum analyse aussi en quoi les gens ordinaires en viennent à soutenir l’autoritarisme. Elle en accuse la mentalité autoritaire de nombre de gens.
Dans l’Europe post-communiste en particulier, Applebaum écrit que nombre de sympathisants des partis populistes de droite en arrivent à croire à des « semi-mensonges », des théories du complot, des théories alternatives à la réalité. La rhétorique dure des populistes de droite attire l’attention internationale sur la seule rhétorique et en éloigne ainsi des regards la question des réels actes autoritaires et de la corruption des politiques. D’après Applebaum, des dictatures molles ont été ainsi établies en Pologne par le PiS et en Hongrie par le Fidesz de Viktor Orbán. » — wiki.
Ce que vous voulez, ce que Madame Le Pen veut, c’est répliquer ce modèle et ces méthodes en France. Cela me paraît difficilement niable.
Je pense qu’en 224 pages, vous aurez du plus construit que la simple et épidermique pétition des 500 artistes. Préférez les intellectuels aux artistes pour discuter de choses sérieuses.
Maintenant, si vous regardez une carte, il importe de vous faire comprendre en quoi une chute de l’Ukraine aurait entraîné un continuum territorial du cœur démographique russe (situé en Russie au sud de Moscou et à l’est de l’Ukraine), en passant par l’Ukraine, la Hongrie de Orban, et la Serbie de Vučić. Cela fait un corridor pro-Poutine et anti-démocrate au cœur de l’Europe jusque dans les Balkans, qui est un endroit, je vous le rappelle, qui a tendance à péter à répétition. Et qui a déjà eu des soucis avec l’OTAN.
Cette perspective, c’est un réel choix stratégique, visible à l’œil nu sur une carte. Ce qui matérialise le niveau de conflit que représenterait un tel recul de la démocratie, aussi imparfaite soit-elle, face au poutinisme.
Face à cette perspective, les questions LGBTQXYZ qui irritent certains sur ce blog (qui soutiennent du Orban pour cela) ne constituent pas une question en mesure de sérieusement relativiser l’impact sécuritaire d’une telle évolution géopolitique. En terme de guerre réelle ou latente.
Si cette guerre ukrainienne enclenche un découplage économique de l’Occident non seulement avec la Russie mais aussi avec la Chine si ce n’est l’Asie, on va assister à la mise en place d’un rideau de fer. Une deuxième guerre froide. Un peu plus taquine que la première.
Le vote Le Pen, ou le vote Macron, c’est quand même faire un choix du côté où on souhaite se placer face à ce rideau de fer qui semble s’annoncer. En forçant le trait, certes, mais jusqu’où ? Est-il nécessaire de faire un mauvais choix pour la raison qu’on n’a toujours pas digéré que les Anglais aient eu des prétentions sur le trône de France au Moyen Âge jusqu’à très tard, ressort profond de la haine des Anglais et des Américains en France ? Cela me paraît profondément déraisonnable. La défense de la langue française face au globish n’excuse pas n’importe quel choix géostratégique de cette magnitude.
Après ce petit aparté, revenons à l’anaphore de cette tribune des 500 artistes.
« Nous ne pouvons imaginer le sentiment du peuple ukrainien envahi, bombardé et massacré, lorsqu’il découvrira que nous avons élu une complice du chef du Kremlin à la tête de notre pays. Rappelons à ce sujet, à ceux qui font le pari d’une cohabitation à suivre, que même si celle-ci advenait, Marine Le Pen resterait, en tout état de cause, chef des armées. À ce titre, il lui appartiendra directement de gérer la position de la France dans le conflit en Ukraine. Nous ne pouvons imaginer que la France, pays des lumières et de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen, porte au pouvoir une présidente dont les amitiés revendiquées avec les pires dictateurs en exercice seraient notre honte et notre déshonneur. » — Tribune des 500 artistes, Le Parisien, 15 avril..
C’est donc là un problème de fond qui mérite mieux que de l’ironie.
Vous avez certainement déjà fait votre choix en la matière. Rien ne vous interdit de réfléchir face aux réels arguments d’une Applebaum plutôt que face à l’écume des indignations parfois un peu trop convenues de nos artistes ou sportifs qui, à l’instar de trop de Français, ont un relation assez totémique avec nombre de thèmes politiques. Totémisme que la présidentielle, malheureusement, renforce.
Personnellement, je n’ai malheureusement pas trop d’illusions sur les enfumades que LREM me réserve, comme sur la question référendaire, où je ne supporte plus les hypocrisies d’une Yaël Braun-Pivet dans le rapport du bloc « élitaire » au référendum. Mais cela ne m’autorise pas pour autant à fermer les yeux sur la direction qu’une Le Pen prend en direction d’un orbanisme au prétexte que les Français n’arrivent toujours pas à digérer que les pédales existent (i.e. le fameux modèle civilisationnel, pour certains, à défendre) et ce au-delà même de la résurrection des ethnicismes en Europe. Dont on pourrait quand même, franchement, se passer, après le siècle passé de castagne…
Constat: Madame Le Pen ne dit pas non à l’orbanisme. Cela a des conséquences.
Poutine nous fait péter l’Ukraine et veut nous faire péter, a minima, encore, la Lettonie. Orban veut faire péter tous ses pays frontaliers avec la question ethnique hongroise et celle du traité de Trianon. Les Serbes veulent encore nous faire péter le Kosovo. Ce n’est pas le moment de laisser le champ libre à ces ethnicismes et d’y rajouter le nôtre.
@ Giuseppe | 16 avril 2022 à 23:54
Quand on a le meilleur joueur du monde dans l’équipe tout est permis, mais l’esprit d’équipe est aussi une clé du succès. Je suis content pour le stade toulousain. Ça a été chaud, mais il mérite bien d’aller au bout.
Concernant Emmanuel Macron, si vous avez écouté son discours de Marseille hier, il semble avoir bien musclé son jeu. Il est vrai qu’une campagne électorale est pleine de faux rebonds et de plaquages pas toujours très réguliers. La moindre maladresse et c’est la curée de la part de médias qui ne pardonnent rien.
Surtout qu’en politique, la victoire ne suffit pas dans le contexte de folie actuel. Même nos étudiants de la Sorbonne et des Grandes Écoles, nos élites de demain, se mettent à contester le verdict des urnes. L’esprit républicain n’est plus.
« On est mal ! on est très mal chef ! ».
@ Pierre Durand 16/04/22 09:52
Je ne sais si ceux que vous qualifiez de « cérébraux » sont habités par cette certitude de la victoire d’EM au point d’en négliger de lui apporter leurs suffrages dans la seule optique que cette victoire soit alors la plus courte possible.
Les électeurs ne sont certes pas pour la première fois confrontés la situation qui se présente, mais s’agissant de ce scrutin, une nouveauté est apparue, à savoir que la stratégie sciemment menée depuis 2017 par EM a conduit au siphonnage intégral des grands partis dits « de gouvernement » qui offraient des politiques alternatives, pour ne laisser dans notre paysage politique qu’une masse hétéroclite en son centre avec deux protubérances à ses extrémités droite et gauche.
Dans une telle configuration, et pour reprendre votre comparaison avec le jeu, qui de l’électeur ou d’EM est le plus joueur ? Le premier qui mise sur une victoire la plus courte possible du président sortant-candidat ou le second qui parie pour s’assurer une réélection facile sur la présence d’un adversaire-épouvantail ?
Le problème dans une telle situation est bien qu’un jour, à force de s’habituer à la présence de l’épouvantail, celui-ci malheureusement n’effraie plus l’électeur.
« Au premier tour on s’exprime, au second tour on réfléchit. » (Jean-Claude Casanova, émission « Commentaire », Radio Classique, 16 avril 2022)
@ Serge HIREL | 16 avril 2022 à 18:22
Ah ! ça y est. Le vieux fonctionnaire du journalisme qui se réveille, et qui nous fait son petit flic corporatiste une fois de plus. C’est plus fort que vous : vous passez votre temps à harceler les macronistes de ce blog, mais lorsqu’on s’en prend au Monument du Journalisme Français qui soutient Macron, une autre des branches de votre égotisme s’enclenche : interdit de dire du mal de la Presse.
Le plus consternant est que vous ne comprenez même pas ce que j’ai écrit. Je n’ai pas dit que j’étais en désaccord avec « l’éditorial » de Sylvie Kauffmann (qui n’était pas un éditorial), ce qui serait d’ailleurs parfaitement mon droit ; j’ai dit qu’il ne m’a rien appris.
Vous êtes complètement passé à côté de mon propos : les gens n’ont plus besoin de la presse traditionnelle pour s’informer, on en apprend bien davantage et plus rapidement par Internet ; et pour ce en quoi la presse traditionnelle est encore utile, les médias français sont lamentables face à leurs homologues étrangers.
Si l’on avait encore un doute, d’ailleurs, vous vous employez à l’éliminer, commentaire après commentaire. Votre arrogance et votre incapacité à écouter les critiques d’autrui (vous ne lirez pas ma réponse, vous donnez-vous le ridicule une fois de plus d’affirmer) expliquent et justifient à elles seules la désaffection des lecteurs.
Vous êtes un petit Poutine des médias français à vous tout seul, en fait. Plus il tape sur ceux qui sont censés être ses amis, plus ceux-ci se détournent de lui, et il ne comprend toujours pas pourquoi.
Même dans l’anecdotique, vous vous plantez. Non, je n’ai pas fait la blague traditionnelle disant que Le Monde n’était même pas assez bon pour servir de papier hygiénique : j’ai illustré à quel point son prix était parfaitement excessif, en indiquant qu’un stock entier de papier hygiénique était beaucoup moins cher ! Et, en effet, beaucoup moins utile.
Quant à la vénalité désespérée de la presse écrite, vous pourrez toujours gigoter pour tenter de la dissimuler : le dernier des demeurés comprend que l’habillage journalistique des suppléments publicitaires (banque, montres, etc) est du publireportage mal dissimulé.
Vous pourrez continuer à foncer vers le mur en klaxonnant, vous ne changerez rien au verdict des lecteurs, qui ont déjà voté avec leurs pieds, ou plutôt avec leur portefeuille. Vous hurlez dans le désert, tandis que l’époque vous a déjà dépassé depuis longtemps.
Le conservatisme hargneux, corporatiste, réactionnaire et fermé au monde que vous représentez ici concernant la presse, c’est le même qui infecte la société française à tous les niveaux : fonction publique, institutions, corps de métier… Vous nous rappelez tous les jours pourquoi la France s’enfonce dans l’insignifiance.
@ stephane | 15 avril 2022 à 09:28
« Une mesure une seule, prouvant l’incohérence de Marine Le Pen et l’amalgame de mesures sans lien.
Le Pen veut exonérer d’impôt sur les revenus tous les moins de 30 ans, y compris les sportifs, mais taxer les gros salaires des sportifs. Connaît-elle l’âge moyen des sportifs ? »
C’est sûr que cet argument est aussi rédhibitoire que définitif et surclasse toutes les incohérences parfois mortelles imputables au quinquennat précédent.
À côté, les 100 raisons énumérées par le député LR Julien Aubert de ne pas voter Macron ne valent pas un clou.
Votons donc Macron et ne venons pas nous plaindre si parmi les centaines de milliers de Terriens qu’il va continuer de faire entrer en France, certains d’entre eux en profitent pour continuer d’égorger nos fils et nos compagnes dans ce merveilleux pays où tout est permis pour qui a la chance de venir d’ailleurs.
Macron ou Le Pen le 24 avril au soir ?
Braves gens qui avez misé sur l’un ou sur l’autre, la seule chose qui soit relativement sûre est qu’à partir du lundi 25 les mauvaises nouvelles vont tomber comme à Gravelotte : poursuite d’une inflation déjà amorcée ainsi que d’une pénurie de matières premières et de denrées alimentaires, incertitude sur les hydrocarbures, poursuite des défaillances d’entreprises constatées depuis le début de l’année etc.
Il faut aussi savoir que pour ne pas favoriser le vote populaire en faveur de MLP, certaines décisions sont pour l’instant gardées sous le coude, comme celle -révélée par le New-York Times- de la commission européenne concernant l’instauration d’un embargo sur le pétrole russe (ce qui serait au passage plus une occasion de nous tirer une balle dans le pied qu’une réelle sanction de la Russie).
Bref, après la fête, la « gueule de bois ».
@ Exilé
Ben oui. Cela est suffisant à prouver le manque de structure et de cohérence du programme.
Alors que les centrales nucléaires et la voiture électrique ça va dans le même sens…
@ Exilé | 17 avril 2022 à 12:31
Effectivement, parmi les milliers d’Ukrainiens, en majorité femmes et enfants fuyant la guerre et s’étant réfugiés chez nous, il s’en trouve un certain nombre, notamment des hommes, âgés de moins de soixante ans et normalement concernés par l’appel à la mobilisation générale de leur président Zelensky, s’étant soustraits à leur devoir de citoyen et en ayant profité pour prendre le large et s’expatrier sans la moindre envie de retourner au pays une fois la paix revenue comme ils en font d’ailleurs étalage…
Ce que j’en dis, c’est que je connais personnellement le cas de l’un de ces abuseurs, âgé de quarante ans, ayant quitté l’Ukraine dès le décret de mobilisation générale de son président (avec femme et quatre enfants, celle-ci en attendant un cinquième, sans compter quatre autres issus d’une première union et restés au pays), lequel quadragénaire vivrait depuis aux crochets d’une veuve âgée de soixante-quinze ans, laquelle (jouissant d’une grande maison mais avec une retraite modeste de 2 200 euros par mois), s’est engagée (imprudemment selon moi) non seulement à les héberger mais à payer en outre (ce dont elle ne se doutait pas) la nourriture et tous les frais afférents à leur présence, entretien, vêtements, frais d’essence, forfaits de téléphone pour eux et une de leur fille de onze ans, inscriptions scolaires etc.
En attendant une hypothétique prise en charge d’une partie de tous ces frais, à supposer que cette famille ukrainienne recomposée ne profite pas dans l’intervalle de la vulnérabilité ou de la naïveté de cette dame pour l’envahir et la gruger encore un peu plus en faisant venir le reste de la famille.
@ Robert Marchenoir
« …les gens n’ont plus besoin de la presse traditionnelle pour s’informer, on en apprend bien davantage et plus rapidement par Internet ; et pour ce en quoi la presse traditionnelle est encore utile, les médias français sont lamentables face à leurs homologues étrangers. »
Exact. Vous venez d’ailleurs de mentionner The Telegraph. Je vous confirme que, bien que je le trouve un peu (beaucoup ?) trop droitier à mon goût, ils font un réel travail. De qualité. Et Steven Edginton, du Telegraph, est, à mon sens, un des meilleurs meneurs d’entretiens du moment. Je ne peux que m’incliner face à son travail.
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@ Serge HIREL
« Que la presse française vous hérisse le poil, c’est votre droit, mais ne tentez pas d’en dégoûter les autres. »
Et pourquoi donc, Monsieur ? Dans ma jeunesse, je lisais les journaux français tous les jours. Ils sont devenus misérables. Ils ne sourcent que peu les documents auxquels ils font allusion (cela progresse), ne m’informent que très modérément et de manière trop convenue, ne sont qu’à peine le lieu de réels débats d’idées (ce qui témoigne à mon sens de l’endogamie intellectuelle des milieux autorisés à intervenir dans les débats en France), peinent à accepter les faits, la réalité et à dénoncer ce qu’il faut en conséquence. C’est devenu lamentable.
Moi aussi, qui lisais Le Monde de manière systématique de bout en bout dans ma jeunesse (et non, cela peut bien se faire en une heure avec un tout petit peu de discipline: il y a toute une gamme de techniques pour lire vite sans s’y perdre), je me suis retrouvé devant Le Monde d’hier ou d’avant-hier.
Navré, mais je n’ai plus envie de l’acheter. Et c’est mon droit d’en dégoûter les autres. C’est mon droit de rappeler toutes les compromissions et absurdités du système de la presse en France qui, couplées à notre sale mentalité nationale, nous a conduits à cette déliquescence qui handicape le débat public.
Le système médiatique s’est engoncé dans un système castiste. Je ne le supporte plus, et je ferai tout pour tenter d’en dégoûter autrui. Pour leur ouvrir les yeux sur d’autres possibilités médiatiques. C’est mon droit.
« Contentez-vous du Daily Telegraph si ça vous chante, mais, que vous le niiez ou non, les titres de la presse dite « parisienne », quotidiens et hebdos, le valent bien. »
Non. Ils ne le valent pas. Vraiment pas. Des fois j’achète Franc-Tireur, l’Opinion ou Le Point. Le reste, c’est de la daube. Et à chaque fois je me pince en pensant au Neue Zürcher Zeitung.
Bon, Mediapart, quoi qu’on pense de son orientation idéologique, sort des trucs sur la corruption à droite à gauche. C’est bien. Il en faudrait beaucoup plus. Quand j’entends « Taxer les riches » de la part de nos mélenchonistes, ils oublient que c’est surtout la trop grosse tolérance de nos démocraties face aux réels cleptocrates qui nous détruit de l’intérieur. Pas le pognon en soi, loin de là, mais le vol de masse, qui en devient à force un crime contre l’humanité. Là, la presse ne fait pas son boulot, et le parquet national financier semble savoir traîner des pieds. Sans parler de nos lois sur la diffamation qui ne sont plus adaptées aux enjeux actuels (comme si elles ne le furent jamais vraiment.)
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@ Ninive
« Le billet de Régis de Castelnau mérite d’être lu, il résume intelligemment notre situation politico-économique actuelle… »
Régis de Castelnau est tellement une caricature du rouge-brun que si le terme de nazi n’était pas si galvaudé par nos antifas et Poutine… bref. Non, Régis de Castelnau promeut l’immoralité et le fascisme. J’ai lu son texte. C’est un immonde torchon.
« Pendant ce temps les serviteurs de l’oligarchie financière internationale, qui veut la direction du monde, s’en donnent à cœur joie, dans la presse et les émissions radios ou télévisées, on nous prend pour des sous-hommes et ils nous imposent, dans toutes leurs pubs, le métissage comme une « image » absolue… c’est une première dans l’histoire de l’humanité. »
Personne ne vous impose quoi que ce soit. Le reste du monde commence à avoir accès aux médias. C’est tout. Les bruns, du monde entier, en France et à l’étranger ont décidé de l’ouvrir.
Ce n’est pas l' »oligarchie financière internationale » qui veut vous faire bouffer du nègre à chaque plateau télé.
Ce sont les pauvres, pas les riches, qui ont inventé des termes comme « appropriation culturelle » pour dénoncer non pas les blackfaces sur du Sophocle à la Sorbonne, mais le poids que les missionnaires ont pris dans leur culture et la tentation de toujours tout ramener dans leur escarcelle pour vendre le christianisme aux bruns. Ils constatent la tendance des blancs à s’approprier tout ce que les bruns peuvent faire de bien comme un produit de la civilisation que les blancs auraient apportée. Bref: ils en ont marre. Et ils le disent depuis qu’Internet existe chez eux. Vous n’y couperez pas.
L’oligarchie financière internationale ne vous impose pas le métissage. Les bruns l’ouvrent depuis quelque temps, et cela ne va aller qu’en montant. Le travail intellectuel et les émissions qu’ils créent s’améliorent de jour en jour, et il ne sera plus possible de les éviter.
Il faut peut-être commencer à s’y faire, franchement.
Et rien ne vous empêche de monter une entreprise de presse, de médias, et de faire valoir vos si brillantes idées face au reste du monde et face au reste de la population française. Vous avez une liberté de presse, qui s’applique à l’oligarchie financière mondiale, aux juifs, aux bruns, et aussi à vous, pauvre petite victime persécutée et sans parole…
Je vous laisse découvrir Channels TV, le France 24 nigérian, au sujet des conséquences énergétiques de la crise ukrainienne ? Je vous informe que les projections démographiques font du Nigeria un pays qui gonflera au-delà du milliard. Faudrait peut-être se rendre compte que ce n’est pas là un problème de « métissage », mais simplement le poids montant du reste du monde. Poids que vous ne pourrez pas éviter à terme. Car les pauvres ont décidé de l’ouvrir.
Et ils ont le droit.
Ce n’est pas là un complot oligarchique ou juif…
@ Patrice Charoulet | 17 avril 2022 à 10:54
« Au premier tour on s’exprime, au second tour on réfléchit. » (Jean-Claude Casanova…)
Pensées profondes…
Est-ce que vous en avez d’autres telles que :
« Au premier tour on réfléchit, au second tour on s’exprime »
« Au premier tour on élimine, au second tour on choisit »
« Au premier tour on choisit, au second tour on élimine »
Et les plus profondes de toutes à méditer longuement :
« Au premier tour on choisit, au second tour on choisit aussi »
« Au premier tour on élimine, au second tour on élimine aussi »
@ stephane | 17 avril 2022 à 16:02
« Cela est suffisant à prouver le manque de structure et de cohérence du programme. »
Croyez-vous qu’il soit sérieux de placer sur le même plan cette histoire de sportifs mais qui ne relèverait au plus que d’une vétille et la question des centrales nucléaires ?
En fait, si vous cherchez des prétextes, essayez au moins pour rester crédible d’en trouver qui soient à la fois graves et réels.
Or vous les trouverez en majorité du côté de M. Macron entre autres au sujet du nucléaire. Souvenez-vous de la façon selon laquelle il a bradé l’activité des turbines Alstom essentielles à la défense nationale, avant que cette activité n’ait été récupérée à prix d’or.
Le contribuable appréciera.
Et cela dépasse largement en importance la manière de rémunérer des sportifs, qui est d’ailleurs discutable, le sport étant dénaturé par la professionnalisation.
@ Exilé
Votre exemple ne me paraît pas le mieux choisi, je lui reprocherais plutôt la montée au capital de Renault au prix de 95 à 100 euros par action, pour un cours actuel de 23.
Macron n’a rien bradé, il ne s’est pas opposé à la vente des turbines d’Alstom pour un montant de 12,7 milliards d’euros, et l’engagement par General Electric de créer 5 000 emplois net en France. Il s’est fait berner, mais il a permis d’éviter qu’un procureur américain pousse Alstom à la ruine.
Le vendeur, c’est le patron d’Alstom, Patrick Kron à l’époque.
Constatant son erreur, Macron a poussé pour racheter une partie du morceau vendu. Je ne connais pas précisément les activités faisant l’objet de la transaction, mais si je reprends votre analyse, c’est 12,7 milliards contre 1,5 de déboursé pour permettre de redévelopper le nucléaire, ce qui est cohérent pour alimenter les voitures électriques. Je suis personnellement opposé au tout-électrique concernant les véhicules, mais dans la mesure où c’est ce qui a été décidé, reconnaissons à Macron le fait de s’en donner les moyens.
Quant à Marine Le Pen, brailler contre les sportifs qui gagnent des millions et parallèlement proposer une exonération fiscale, je ne comprends toujours pas la cohérence et en ce domaine je dirais qu’il n’est pas nécessaire de manger le plat entier pour voir qu’il est trop salé, boire toute la bouteille de rouge pour voir que le vin est bouchonné, ou toute autre réflexion liée à la théorie de l’échantillonnage.
Macron a de nombreux points négatifs, mais pour réindustrialiser la France ET permettre des débouchés à l’exportation, il me semble davantage pragmatique que Marine Le Pen.
Pour le reste, ma confiance en Macron est très limitée. Il n’y a qu’à voir ce qu’il promet à l’horizon 3 ans, si c’est comme la suppression du glyphosate, c’est du « foutage de gueule » ; dans le domaine c’est le meilleur.
Donc soit c’est voter à l’insu de son plein gré contre un « fouteur de gueule » mais qui a une vision cohérente, soit c’est voter pour une incompétente qui a un programme qui n’a aucun fil conducteur et où tout et son incompatible se mélangent.
J’apprends aujourd’hui, par Louis Aliot, que Marine Le Pen veut attendre que les éoliennes aient dépassé leur durée de vie pour les enlever du paysage et plus les enlever dès son élection ; c’est un progrès. Dans 5 ans elle sera mûre.
@ Deviro | 17 avril 2022 à 20:25
Je ne suis pas le dernier à trouver les analyses de sieur Charoulet souvent hors sujet, mais je trouve qu’il a bien redressé la barre ses derniers temps.
Allez encourageons-le à poursuivre dans la voie du « lisible ».
Au hasard, l’une des multiples marques de l’imbécillité de la presse française : un titre du Parisien, pourtant l’un des moins mauvais journaux du pays : « En un an, la SNCF consomme la production électrique d’une centrale nucléaire ».
L’analphabétisme arithmétique du rédacteur (et de ses chefs) saute aux yeux : si la SNCF consomme la production d’une centrale nucléaire en un an, elle consomme aussi la production d’une centrale nucléaire en un mois, un jour ou une heure. L’année n’a rien à faire là-dedans. Ce qui compte, c’est la part de la production d’électricité nationale consommée par la SNCF.
Ce sont les mêmes journalistes qui nous fournissent les statistiques sur le coût de l’immigration, celui des fonctionnaires et ainsi de suite, qui sont censées informer notre vote.
Concernant le consternant article du consternant Régis de Castelnau, cet homme qui suscite l’idolâtrie de l’extrême droite alors qu’il est un communiste enragé et jamais repenti : pour la première fois, à ma connaissance, il avoue l’origine de ses convictions, et ce n’est guère à son honneur : « Dans l’éducation que j’ai reçue, on m’a appris la maxime suivante : ‘Avantage de la particule, on n’aime pas la bourgeoisie, avec le peuple on peut s’arranger. En commençant par le respecter.’ «
Donc en fait, si le camarade ex-cadre du PCF Régis de Castelnau utilise si souvent le terme de bourgeois comme une insulte, alors que la bourgeoisie n’existe plus depuis longtemps, c’est qu’il n’a toujours pas digéré la perte de ses privilèges nobiliaires à la Révolution, laquelle fut, comme chacun sait, conduite par un groupe social qui s’appelait, à l’époque, la bourgeoisie.
Deux siècles plus tard, il dégouline toujours de ressentiment et de vanité : il appartient à une race supérieure, et puisqu’on lui a volé à l’époque le droit de tyranniser ses contemporains, eh bien il va s’employer à le récupérer grâce à l’idéologie communiste.
Il avoue tout de go que « le peuple », pour lui, comme pour tous les communistes, n’est que le marchepied de ses ambitions. Sous le fallacieux prétexte de le « respecter », il cherche simplement à le dominer. Du temps de sa splendeur, Castelnau et ses camarades étaient moins hypocrites : ils se vantaient de le diriger, en tant « qu’avant-garde du prolétariat ».
Il y a suffisamment de passionnés de la servitude, au sein de ce « peuple », pour se prosterner à ses pieds et lui donner du « Maître » long comme le bras.
Et pour boucler sur l’analphabétisme, on constatera que Maître Régis de Castelnau propulse une faute de grammaire grosse comme un camion dans le titre de son article, lui aussi. En majuscules, s’il vous plaît.
Toujours au sujet de ce pro-bolchevique à particule, faux souverainiste, il convient de rappeler qu’il proclamait, la veille de l’invasion russe, que l’invasion russe n’aurait jamais lieu et que la Russie n’y avait aucun intérêt.
Comme tous les bouffons bolchévisants, l’expertise géopolitique de Régis de Castelnau est :
– l’invasion de l’Ukraine par la Russie est impossible et n’a aucun intérêt ;
– l’invasion de l’Ukraine est inévitable car il faut dénazifier l’Ukraine ;
– l’éventualité d’une demande d’adhésion d’un pays libre à l’OTAN impose d’entrer en guerre pour éviter une guerre éventuelle.
Les communistes ont plus de sang sur les mains que les nazis (mais c’est vrai, dans un laps de temps plus long) et jusqu’en 1991, ils se trouvaient des déchets pour s’en vanter. Il aura fallu Poutine pour qu’ils aient de nouveau le vent en poupe, soutenus de surcroît par la fausse droite nationale.
@ Marcel P | 22 avril 2022 à 00:03
« – L’invasion de l’Ukraine par la Russie est impossible et n’a aucun intérêt ;
– L’invasion de l’Ukraine est inévitable car il faut dénazifier l’Ukraine. »
L’émission successive, voire simultanée, de propositions absolument contradictoires est en effet l’un des aspects les plus fascinants de l’entreprise russe de destruction de la réalité.
La perversité de cette propagande, et son pilonnage constant, font qu’il est bien difficile de la détecter à tous les coups. Moi-même, j’avoue m’y laisser prendre régulièrement, et ne pas toujours déceler immédiatement des contradictions pourtant énormes. En fait, plus c’est gros et mieux ça passe.
On peut aussi citer :
1. L’OTAN a transformé l’Ukraine en base militaire surarmée visant à détruire la Russie, les États-Unis font peser une menace terrifiante sur l’existence de notre pays.
2. Les Ukrainiens sont des sous-hommes, des nuls et des corrompus, on leur a détruit leur marine en 2014 et leur aviation est une blague : s’ils bougent un poil de nez, l’armée russe n’en fera qu’une bouchée.
J’aime aussi beaucoup :
1. Il ne faut pas agacer l’ours russe, la Russie ne va pas déménager et c’est une grande puissance avec laquelle nous ne pouvons que nous allier, faute de quoi elle nous écrabouillera.
2. Comment ça, Navalny, Beslan et la Géorgie ? Le PIB de la Russie est inférieur à celui de l’Italie, de quoi avez-vous donc peur ?
Ou encore :
1. Évidemment que Poutine n’est pas responsable de l’assassinat de Boris Nemtsov, quel intérêt aurait-il à s’attirer ainsi l’opprobre du monde entier en butant son opposant numéro un ?
2. D’ailleurs Nemtsov n’avait aucune influence, il se prenait pour quelqu’un mais personne ne le connaissait en Russie.
3. Poutine est un vrai chef d’État, lui, pas une lavette à l’occidentale ; quand on joue avec le feu, il ne faut pas s’étonner d’en subir les conséquences.
Il y en a des centaines, comme ça.