Marine Le Pen rassemble moins au Rassemblement national !

C’est un paradoxe. Sur le plan technique, Marine Le Pen a tiré les leçons de son désastreux débat du second tour face à Emmanuel Macron ; mais elle pâtit toutefois d’un malaise politique relativement inédit.

Dans ses interventions médiatiques, un registre capital pour une démocratie d’information, elle a en effet accompli des progrès considérables qui résultent, comme souvent chez les êtres d’autorité, plus de la psychologie que de l’oralité elle-même. Elle ne donne plus l’impression de reprocher systématiquement aux journalistes les questions qu’ils lui posent. Ou de considérer sans bienveillance même ceux tentant d’être impartiaux et corrects à son égard. Ce changement n’est pas mince qui lui permet ainsi d’attirer davantage l’attention sur le fond de ses propos et d’être moins dénigrée pour la périphérie (CNews face à Laurence Ferrari, ou au Grand Jury par exemple).

Est-ce à dire que ce dont le pouvoir rêve et que le RN ne peut qu’encourager – une nouvelle confrontation en 2022 entre Emmanuel Macron et Marine Le Pen – va forcément se réaliser ? Le président de la République est-il assuré d’être qualifié pour le second tour ? S’il l’est comme il l’espère, sera-t-il à nouveau dans cette posture confortable qui lui garantirait une victoire certaine ?

S’il n’était pas vulgaire de parier sur un sujet capital pour la France, je m’aventurerais jusqu’à soutenir que le plafond de verre sera singulièrement réduit mais qu’au moment décisif le vote penchera en faveur du président sortant.

Ce n’est pas que, dans le domaine de la contestation politique, économique, sociale et sanitaire, pour la sécurité, le terrorisme et la Justice, le pouvoir ait été à ce point remarquable que la contradiction serait malvenue ! C’est le contraire. Il y aura un champ quasiment illimité pour la contestation qui pourra s’appuyer, même sans extrémisme ni volonté systématique d’opposition, sur tous les dysfonctionnements, les erreurs, les ombres qui auront dégradé le quinquennat. Aucun ne peut être parfait certes mais même en tenant compte du cumul peu ordinaire des épreuves de toutes sortes qui auront accablé ces cinq années, nul doute que le RN pourra puiser dans ce vivier composite de quoi argumenter.

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D’autant plus – c’est un point capital – que la réalité sombre n’a pas cessé de valider des analyses et des exigences que cette droite extrême n’avait eu que le tort de formuler trop tôt, par exemple sur les dangers de l’immigration. On est passé de l’admission des bonnes questions à l’acceptation au moins partielle des bonnes réponses.

J’en tire comme conclusion que dans la joute présidentielle, le RN, probablement défait à son issue, pourra se battre avec des armes sérieuses en spéculant sur sa victoire finale. Tout ce qui de l’extérieur, mais sympathisant, ou de l’intérieur pourrait venir battre en brèche cette résolution et cette espérance aujourd’hui enracinées serait évidemment contre-productif.

La fragilisation a surgi de l’intérieur du RN et c’est inédit. On pourrait en résumer la nature en la définissant comme la peur que Marine Le Pen perde et, pire, qu’elle soit la plus mauvaise candidate pour incarner le combat « populiste », celui d’une union qui ferait se rejoindre au second tour la droite extrême et une part de la droite lassée de faire passer ses coquetteries morales avant le réalisme, ses quelques divergences avant l’évidence d’un terreau largement commun.

On sait que Marine Le Pen n’a jamais voulu entendre parler d’union des droites parce qu’une telle union lui interdirait le programme de bric et de broc du RN et signerait son effacement à elle.

Robert Ménard, l’excellent maire de Béziers, ne cesse d’argumenter en invitant Marine Le Pen à céder sa place au profit d’une personnalité rassembleuse. Mais il ne nous dit pas laquelle.

Nicolas Dupont-Aignan n’est pas loin d’adopter le même raisonnement mais avec la faiblesse que, se voyant comme l’homme idoine, il n’est pas forcément convaincant malgré la constance, à saluer, d’une lutte qui se répète sans véritable espoir.

Marion Maréchal, dedans, dehors, jetant ses petits cailloux, prétendant ne pas faire de politique mais donc en faisant, ne désirant pas s’opposer à sa tante mais lâchant des critiques au moins implicites qui la fragilisent, est là, ostensiblement discrète, tel un horizon plausible pour le RN, sans enfin le nom de Le Pen.

Jean Messiha, un fidèle de Marine Le Pen, quitte le RN. Il ne s’agit pas de surestimer l’importance de ce départ dans le Landerneau politique et médiatique mais motivé par des frustrations personnelles et un constat sur la médiocrité interne du RN et son incompétence en économie, il ne va pas favoriser la candidate de ce parti.

Plus préoccupante pour Marine Le Pen, une fronde courageusement anonyme de membres du RN qui, faisant la même analyse que Robert Ménard, en ont assez d’une fidélité vouée à l’échec et aspireraient au moins, pour 2022, à une autre certitude que celle d’une inéluctable défaite (Libération).

Je suis persuadé que, par orgueil, Marine Le Pen va juger ces critiques et ces désirs d’autre candidat comme des piqûres d’épingle mais il n’empêche : il n’est jamais neutre d’être discutée, les yeux ouverts, après avoir été si longtemps suivie les yeux fermés.

Le fait que, pour LFI, Jean-Luc Mélenchon affrontera probablement la même situation de résignation militante (car il aura facilement le parrainage de 150 000 citoyens) ne va pas la consoler, d’autant plus que sur le plan international Donald Trump, dont elle souhaitait la réélection pour la France, a été battu.

Quel paradoxe, doit-elle penser, de m’être réformée sur un certain plan, en étant plus à l’aise, pour être touchée par un malaise politique infiniment plus entravant !

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Voir les Commentaires (122)
  1. Mais quelle réforme ? Elle a pris des cours de coaching et essayé de tirer les conclusions de son catastrophique débat de l’entre-deux-tours, mais le FN reste un parti d’extrême droite noyauté par des éléments fascistes et avec une base partageant cette idéologie. Marion Maréchal-Le Pen s’est rapprochée des Identitaires de Vardon, ce qui veut tout dire, elle marche sur les mêmes brisées.
    Le départ de Messiha, après celui de Philippot, prouve qu’il n’y a pas de place au FN pour des cadres formés à la gestion du pays. Et accessoirement, qu’être d’origine arabe ou être homosexuel ne facilite pas l’ascension dans le parti.
    On ne voit pas très bien en quoi l’actualité aurait donné raison au FN depuis 2017: les attentats terroristes ont été bien pires en 2015 et 2016, pour mémoire, et l’insécurité n’a pas notablement progressé depuis, ainsi que j’ai eu l’occasion de le rappeler, données à l’appui. Au contraire, depuis, il y a eu les Gilets jaunes et la fin du mythe du bon policier parmi la population non-immigrée du pays.
    Une union des droites serait évidemment fatale au FN, on voit mal les cadres de l’aile droite des LR jouer les godillots de la famille Le Pen.
    Reste que si le gouvernement actuel met en oeuvre sa politique autoritaire (il paraît qu’on veut interdire de filmer les policiers dans leurs oeuvres ; la riche idée que voilà !), on pourra dire que le FN aura gagné en faisant adopter ses thèses par les gouvernants respectables. Il est vrai que dans notre pays, ce sont plus les élites que le peuple qui sont nationalistes et racistes, ce n’est donc pas forcément étonnant. La France se prépare de sombres jours, il n’y a aucun doute.

  2. Marc GHINSBERG

    Marine Le Pen ne s’est jamais remise de son débat avec Emmanuel Macron. Elle a montré l’étendue de son incompétence, particulièrement en économie.
    Marine Le Pen n’est pas conséquente. Elle se déclare souverainiste. Elle affirme que la monnaie est un élément essentiel de la souveraineté, qu’une monnaie nationale est indispensable pour appliquer son programme. Mais prenant en compte l’opinion, très attachée à la monnaie unique, elle renonce à sortir de l’euro et renvoie le sujet à plus tard.
    Son attitude à l’égard de l’Europe n’est pas claire. Elle veut l’Europe des nations, sortir des traités, mais elle n’est pas prête à aller jusqu’au Frexit.
    Son programme économique n’est plus de droite, il n’est pas libéral, il est, dans les faits, décalqué sur celui de Mélenchon.
    Marine Le Pen espérait surfer sur la vague populiste, mais Salvini a disparu, Trump est battu et il ne se comporte pas en démocrate, Johnson est en mauvaise posture.
    Marine Le Pen veut le pouvoir, mais n’ayant au fond aucune conviction elle sait qu’elle ne sera pas en mesure de l’exercer. Sans parler de la médiocrité des troupes qui l’entourent, déjà remarquée par Florian Philippot, confirmée par Jean Messiha.
    « Robert Ménard, l’excellent maire de Béziers, ne cesse d’argumenter en invitant Marine Le Pen à céder sa place au profit d’une personnalité rassembleuse. Mais il ne nous dit pas laquelle » dites-vous cher Philippe.
    Mais voyons, c’est transparent. Il pense à lui. Il en rêve.

  3. « Dans ses interventions médiatiques, un registre capital pour une démocratie d’information, elle a en effet accompli des progrès considérables qui résultent, comme souvent chez les êtres d’autorité, plus de la psychologie que de l’oralité elle-même. Elle ne donne plus l’impression de reprocher systématiquement aux journalistes les questions qu’ils lui posent. »
    Il y a des gens comme ça, à l’écrit ou à l’oral. Que doivent-ils faire, trouver une plume, des coach pour l’oral, ou comprendre que trop d’autorité tue l’autorité ? Enfin trop, une véritable autorité n’a pas besoin de se démontrer par agressivité incessante.
    Disons une prétention à l’autorité… Ce genre de prétention fait exagérer ses mérites, à moins que l’exagération de ses mérites ne pousse à la prétention à l’autorité. Ou bien les deux peuvent manifester la même surévaluation… Tout dépend des individus, évidemment, et si on n’a pas assez d’éléments pour expertise, demeure indécidable.
    Evidemment, cela peut être aggravé par la certitude d’avoir raison. D’un autre côté, il n’y a pas de raison que la certitude d’avoir raison ne développe pas chez quelqu’un une prétention des plus pénibles à l’autorité.
    N’oublions pas que, parfois, des gens ayant été attaqués, attaquent préventivement. Ou au contraire, s’ils ont tiré les premiers, les autres peuvent ne pas l’avoir oublié et leur envoyer dès lors quelques coups, disons, de rétorsion et intimidation.
    En somme, pour le cas qui nous intéresse, soit le journaliste, soit le politique essaie souvent d’établir une dominance dès le premier mot et non pas un dialogue.
    Il y a souvent la certitude symétrique d’avoir raison et un débordement de rôles des deux côtés. Le journaliste veut dicter la bonne réponse au politique, le politique les bonnes questions au journaliste.
    Je pense que Marine Le Pen et les journalistes plient pourtant de plus en plus face à la nécessité de s’adapter au public, or ledit public est lassé des clashs.
    Il y a de quoi, non ?
    Les attitudes de rodomontades d’autorité ne valent guère mieux, le trop autoritaire raconte ses idées et ce qu’il fait comme s’il avait sauvé le monde à chaque instant. Même quand il ne crie pas, il en casse les oreilles comme le font les réclames intempestives.
    La volée de bois vert ! Mais d’un autre côté, il faut comprendre que cela peut résulter d’un effort, et comme on dit « nul bien sans effort ».
    Si des gens croient à leurs idées, il est louable qu’ils essaient d’en persuader les autres. Je ne veux pas dire imposer et amorcer une parodie de dialogue… Voilà le problème : je m’impose ou impose mes idées ou les autres. Ce qui donne…
    Ce qui ne donne rien sauf dans une structure dédiée à son idée, à soi ou aux deux, comme peut l’être une parti ou un journal.
    Le public, lui, les électeurs ou les participants à un blog, sont légèrement moins subjugués, on les comprend.
    Le truc existe partout, en religion, il y a les sectes… En art, l’hyperspécialisation.
    Si on veut que sa secte se hausse à la hauteur d’une religion ou faire connaître quelque oeuvre, il faut la sortir de son ghetto. Ne pas étouffer son truc à force d’entre-soi et de comportement de propriétaire.
    Oui, l’instinct de dominance et l’instinct territorial sont liés même si la dominance existe dans plus d’espèces d’animaux.
    Chez les humains, aussi, c’est lié : on cherche davantage à dominer dans « sa » spécialité. Des gens étendent aussi leur spécialité, ou récusent les spécialités dans la même optique. Ce territoire est à moi, tu ne te serviras pas de ce territoire pour déborder sur mon territoire voire sur moi, enfin, le grand jeu.
    Tout est évidemment lié : les instincts, les convictions, ses alliés, l’amour de l’objet qu’on défend, que ce soit le pays, une manière d’envisager le monde. Sauf si la personne n’agit que pour obtenir quelque avantage très pragmatique, tel poste, par exemple, on ne peut délimiter chaque élément de l’ensemble.
    On dira que c’est une bonne chose, dans un sens. Chacun est préservé des autres par son mystère.
    On dira que c’est une mauvaise chose, dans un sens. Chaque contradiction sur n’importe quel élément peut se voir attribuer le but ou du moins l’effet de détricoter toute la personne. Vous avez osé avoir telle idée ! Vous n’applaudissez pas toutes mes interventions !
    Vade retro satanas !
    Parce qu’évidemment, les prétendants à l’autorité vous expulsent, et ce d’autant mieux qu’ils prétendent à la tolérance, au dialogue, enfin, prétendent, encore un coup.
    Prétendre n’est pas avoir, ce n’est même pas essayer d’obtenir, c’est s’imaginer et vouloir faire croire aux autres qu’on a.
    Pas étonnant que les prétendants à l’autorité n’aient pas tant d’imagination que ça : elle est largement en surcharge d’édification de simulacres liés à leur personne.
    Enfin, si on récapitule, qu’offrent-ils aux autres ? Fausse autorité, faux dialogue et absence de perceptive.
    Mais leur cas, comme tout autre cas, allez savoir, il faudrait vérifier, n’est peut-être pas désespéré. Ils veulent quelque chose, c’est déjà ça… Très bien, je n’irais pas dire que quand on veut, on peut, le monde n’est pas magique.
    Mais quand on veut, on a le désir et la discipline de faire effort pour un but. Ce qui prédispose à se remettre en question malgré les rigidités dont je parlais plus haut.
    « D’autant plus – c’est un point capital – que la réalité sombre n’a pas cessé de valider des analyses et des exigences que cette droite extrême n’avait eu que le tort de formuler trop tôt, par exemple sur les dangers de l’immigration. On est passé de l’admission des bonnes questions à l’acceptation au moins partielle des bonnes réponses. »
    Les torts sont partagés.
    Autrefois, jamais les immigrés n’avaient rendu pour le bien d’être ici le mal de l’ingratitude. Que très longtemps les entrants aient été injustement accusés rendait normal de ne pas vouloir donner dans la même erreur. Et il y avait aussi du racisme et de l’antisémitisme dans la réticence à les recevoir.
    Mais il ne serait pas lucide non plus de refuser de voir que les musulmans sont spéciaux : trop parmi eux forment un continuum de nuisances dont les pires culminent dans des attentats.
    L’immigration peut être opportune ou non, pour un pays, selon le temps et le lieu, savoir en a-t-on besoin économiquement et quelle en est l’acceptation sociale ?
    L’immigration musulmane, dont trop de ressortissants tendent à nous nuire, doit être interdite.

  4. Julien WEINZAEPFLEN

    Marine Le Pen est à la tête du parti du patriotisme parricide, depuis le coup d’Etat qu’elle a fait sur ce parti, sous couvert de dédiabolisation. Or, la patrie étant le parti du père, un parricide dans le parti du patriotisme jure comme un péché originel, comme la Terreur en exergue de la République, à qui la décapitation est renvoyée comme en boomerang par le parti des égorgeurs à ceux qui avaient adouci le supplice de la mort à peine de mort par la guillotine.
    S’il y avait une révolution à faire dans le parti dont Marine Le Pen héritait, ce n’était pas la dédiabolisation, mais une révolution caractérielle. C’est ce que Marion Maréchal a compris, dont sa tante osa dire qu’elle était trop « raide », mais rien en comparaison d’elle-même, raide sur le fond, mais avenante et souple sur la forme, ce que Marine Le Pen ne saura jamais être, en digne fille de son père.
    Le populisme d’un Jean-Marie Le Pen pouvait se justifier en ce qu’il racolait le ressentiment de trop de soldats perdus, mais derrière un troufion, qui ne monta en grade dans l’armée que parce qu’il s’y engagea comme député, si bagarreur, monomeur et désireux de faire le coup de poing qu’il n’y aurait pas eu grand avenir. Les manières agressives, cabrées et brutales de ce qu’on n’appelait pas encore le populisme, surtout dans la grande muette et émanant d’un officier qui n’avait pas fait Saint-Cyr et n’était pas sorti de ses rangs, ne pouvaient que déplaire à la bourgeoisie qui tenait les cordons de la bourse de la droite. Les dames de la bourgeoisie peuvent aimer les beaux militaires comme elles aiment les mauvais garçons, mais elles ne les prendraient pas pour leurs gigolos politiques. Leurs époux préfèrent des messieurs plus opportunément à leur solde. Jean-Marie Le Pen avait quelque chose d’un soudard, ou de celui qui pouvait gaffer en portant un toast comme le fit Philippe d’Orléans levant son verre « à la santé de con le Capitaine (le roi) et de con le commandant (Madame de Maintenon) ». (Anecdote narrée par le duc de Saint-Simon dans ses Mémoires.)
    Mais ce qu’on pardonna au futur Régent (encore ne fût-ce pas sans un moment de disgrâce), on ne l’aurait jamais pardonné à un soudard qui eût eu l’ambition de devenir régent, comme le soldat Le Pen voulut le devenir, pupille de la nation, et qui peut-être y tenait comme à la prunelle de ses yeux, à sa manière, sous l’oeil réprobateur de la bourgeoisie opportuniste, qui sélectionne les élites de la nation selon que les aspirants savent ou non se tenir.
    Parce qu’il n’a pas opéré sa révolution caractérielle, le populisme se condamne à n’être qu’une parenthèse dans l’histoire des nations où il arrive, par aventure, au pouvoir. Marine Le Pen a cru en l’avenir de Matteo Salvini. Être ministre de l’Intérieur conférait trop de responsabilités à cette grande gueule timide, qui voulut en avoir davantage et se coupa l’herbe sous le pied.
    Donald Trump ne fit pas exception. Lorsque cet épouvantail de l’Amérique émergea à la tête des Etats-Unis, je ressentis comme une injustice: pourquoi ce milliardaire n’avait-il eu qu’à faire le show et à sortir de la téléréalité en disant: « Je veux devenir président » pour que cela lui soit accordé par les dieux de la bourse et de la mauvaise réputation ? Je trouvais que c’était injuste pour Le Pen à l’échelle de la France, lequel avait plus de combativité et de fond, et qui s’était montré plus méritant que ce milliardaire ruiné, plus vulgaire que notre Jean-Marie national, et qui feignait de rétablir dans leur emploi ceux qu’il avait virés dans son émission TV. Mais c’était oublier que Trump en tant que milliardaire s’élevait peut-être vulgairement à une place qui aurait été échue, dans l’Europe chevaleresque, à un militaire de carrière et de bonne race, selon les lois de l’ancienne noblesse, mais qui aux Etats-Unis pouvait échoir à l’essai à un milliardaire, puisqu’il incarnait le rêve américain. Encore eût-il fallu que Trump fît mieux valoir ses audaces politiques que ses foucades.
    Mais la provocation est plus forte que les populistes. Elle est l’essence du populisme dont elle est la déformation tribunitienne, et elle lasse les nations qui se sont habituées à une décence qu’elles finissent par confondre avec leur âme. Cette critique prend, puisque Joe Biden n’a eu qu’à se baisser pour feindre de ramasser l’âme de l’Amérique perdue par le populisme de Trump, de l’Amérique qu’il dit qu’il allait réparer, comme fit Hollande avec la France à qui il joua le même grand jeu, mais qu’il laissa plus terrorisée, clivée et bouleversée à la fin de son quinquennat qu’il ne l’avait trouvée après celui de Nicolas Sarkozy, qui n’était que superficiellement provocateur, mais assez pour choquer et scandaliser le bourgeois: Nicolas Sarkozy n’était pas un garçon de bonne famille.
    François Hollande nous légua Emmanuel Macron comme réparateur du pays. En fait, Emmanuel Macron signifiait la cassure de la bourgeoisie française. Il était de cette génération arrogante des bourgeois qui n’avaient plus de valeurs et qui ne se donnaient même plus l’obligation de la philanthropie. Emmanuel Macron n’aimait pas les hommes et cela finit par se voir, tant il ne se donnait pas la peine de le cacher, ne s’en occupant que pour les convaincre, afin de faire reluire à ses propres yeux et à ceux de Brigitte sa faculté de persuasion. L’épreuve du Covid a-t-elle changé la donne et le bonhomme ? Je suis perplexe.
    Adviendra-t-il la même chose à la fin du mandat de Joe Biden qu’à la fin de celui de François Hollande ? Kamala Harris promet de ne pas être la dernière femme vice-présidente et elle peut devenir présidente si Joe Biden vieillit ou meurt avant terme. Si cela tient au talent de l’ancienne procureure de Californie, il n’y a rien à redire ; mais si cela tient à ses origines, il faut répondre avec Françoise Giroud que le malheur du féminisme est qu’on n’ose pas nommer des femmes incompétentes à un poste de responsabilité, à l’exemple des hommes qui n’y connaissent rien.
    Mention spéciale pour les cadres du RN, ce navire que quittent ses lutins mutins de la Marine, de Florian Philippot qui n’a qu’une seule idée en tête, faire sortir la France de l’UE, le Frexit, c’est un peu court jeune homme, à Jean Messiha, le dernier à partir, aboyeur dans les débats, qui fait pour sa sortie une interview assez somptueuse dans « Valeurs actuelles », et puis le naturel revenant au galop après qu’il s’est de lui-même chassé du Rassemblement auquel il doit son peu de surface politique, le jeune coq gaulois et copte ne trouve rien de mieux à faire, le succès de son interview lui montant à la tête, que de lancer son club de réflexion au moment pile où Joe Biden est déclaré 46e président des Etats-Unis. Comme si les deux événements étaient appelés à avoir la même importance… On reconnaît les énarques à ce qu’ils ne doutent de rien.

  5. C’est quand même extraordinaire cet incessant procès en incompétence fait à MLP, qui n’a jamais gouverné, par ceux qui ont voté, et continueront à voter, pour ceux qui ont mené la France là où elle se trouve aujourd’hui.

  6. Claude Luçon

    La photo béate de sa cheffe, ces deux yeux bleus sans expression, reflète la vacuité du programme du RN et le désespoir d’une femme pas maîtresse chez elle.
    D’un autre côté les Américains viennent d’élire dans la douleur une personnalité dont l’équivalent en France est plus Bruno Retailleau que Robert Ménard !
    Un bon vieux politicien rompu aux chemins tordus de la politique. Un père tranquille après un matador et tout le capharnaüm des médias pour au moins nous sortir du Covid-19 des Chinois.
    Le passé le prouve, nous suivons les Américains depuis toujours avec un retard moyen de cinq ans !
    Macron, MLP, Dupont-Aignan et Mélenchon sont un peu nos Hillary Clinton !
    Bravaches plutôt que braves, de ce courage, de cette bravoure dont parlait Michel Laval.

  7. « Marine Le Pen rassemble moins au Rassemblement national ! »
    Il est clair que MLP en voulant dédiaboliser son parti s’est coupée de toute une frange de cette obédience d’extrême droite qui ne se retrouve plus vraiment dans les valeurs qu’elle défend :
    – les pétainistes (il en existe encore, même sur ce blog)
    – les nostalgiques de l’Algérie française (il y en a aussi encore, si ce n’est plus ceux qui l’ont défendue, ce sont leurs progénitures qui ont été largement imprégnés par leurs récits)
    – les cathos réacs qui ont aussi leurs grands inquisiteurs aux discours moyenâgeux
    – les Français « de souche » fiers de revendiquer une lignée remontant jusqu’à Saint Louis
    – les anars de tout poil qu’elle se partage avec J-L Mélenchon et pour qui le concept gauche-droite n’a pas de sens vu qu’ils sont antisystème. Leur slogan, « ni Dieu, ni maître »
    – et d’une façon générale tous les antisémites et racistes qui errent dans toutes les couches de la société
    Le fait d’avoir viré son père qui était le fondateur du parti, d’avoir même changé le sigle FN en RN afin de bien se démarquer des valeurs défendues par JMLP, et même d’afficher une sympathie envers le Général, personnage honni par son père tout le temps où il était dans la vie politique, a certes contribué à rendre ce parti plus « respectable » au point d’être devenu aujourd’hui le premier parti d’opposition, mais le plafond de verre est toujours là, non plus pour le parti lui-même, mais pour la propre personne de MLP.
    Elle n’a manifestement pas le charisme de son père, et pour tenir un parti aux idées très radicales voire extrêmes, il faut un leader capable de rassembler tous les courants de pensée de son parti, même ceux qui ne sont pas toujours compatibles.
    Je crains que le RN ne doive se résoudre à désigner un autre leader s’il veut espérer un jour franchir le second tour de l’élection présidentielle. Reste à savoir qui…

  8. J.L Mélenchon, démocrate exemplaire, ne sera pleinement candidat à l’élection présidentielle que s’il obtient du peuple 150 000 parrainages. Le suspens est insoutenable !

  9. Constat lucide.
    L’union des droites est une chimère. On ne voit rien venir à l’horizon embrumé.
    E. Macron joue sur du velours.
    Les islamistes jouent sur du velours.
    Les minorités beuglantes jouent sur du velours.
    Les racialistes, les indigénistes jouent sur du velours etc.
    Les Français n’ont plus que leurs yeux pour pleurer.
    Pauvre France !

  10. Je salue encore et rend grâce au FN qui avait eu le courage de prédire haut et fort tous les malheurs qui frappent la France aujourd’hui : insécurité maxi due à l’immigration sauvage islamiste maghrébine musulmane, mais je pense que ce parti devrait être dirigé par de vrais loups mordants encore plus extrémistes dans leurs convictions, ils me semblent mous et récitent leurs textes sans en être convaincus, les mêmes propos qu’on peut entendre dans tous les débats avec des esprits libres tels Zemmour, Goldnadel, Roufiol et… M. Bilger, the king !
    Le Pen que je salue haut et fort pour son dévouement patriotique face à tous les autres partis traîtres collabos islamistes, a fait son temps, ça fait un peu meuble en formica des années soixante.
    Contre le fascisme islamogauchiste, ce nazislamisme de gauche, raciste racialiste indigéniste haineux anti-Blancs anti-France, ce sont encore les seuls qui résistent, jusqu’à quand ?
    Le virus gauchiste s’est refait une santé partout dans le monde et continue à détruire les peuples blancs occidentaux de droite, leurs religions, leur culture, leur histoire et leur patrimoine.
    Dernier symbole : l’élection de Biden de la mafia démocrate et sa vice-présidente Harris.
    Biden ne sera qu’une poupée de chiffon dans les mains de sa vice-présidente, il est blanc donc coupable, il est vieux donc fini et sénile, manipulable à volonté et obéissant au doigt et à l’oeil à Harris, courbant l’échine devant elle quand dans une vidéo on le voit baisser la tête face à Harris l’insultant de raciste il y a quelques années.
    Le vrai danger pour les USA et le monde ce sera cette femme dangereuse, haineuse, soutenue et applaudie par toute la mafia médiatique gauchiste mondiale ; à la moindre contrariété elle invoquera les droits de l’homme, les luttes des noirs, l’esclavagisme, elle traitera ses adversaires de racistes, mot magique pour cesser tout débat.
    L’histoire se répète à l’infini et dans quelques années on commencera à se dire que finalement ce Trump avait raison.
    Un nouveau fascisme raciste pointe son nez aux USA, celui des communautés noires, LGBT, gauchistes, universitaires et leurs campus, ces lieux où on étudie très peu mais où on fabrique ces idéologies criminelles qui gangrèneront le monde ; la violence fera le reste.

  11. Ah, je crois que je me suis trompé de blog.
    L’unique commentaire de Philippe Bilger est bien court pour développer et expliciter les billets du jour de Lodi et de Julien WEINZAEPFLEN.
    Je reviendrai quand je serai réveillé et certain de ne pas me tromper de blog.

  12. « Il n’est jamais neutre d’être discutée, les yeux ouverts, après avoir été si longtemps suivie les yeux fermés. » (PB)
    MAGNIFIQUE !
    Je pense que le départ de Jean Messiha et les critiques de Robert Ménard annoncent un véritable affaiblissement de Marine Le Pen et que son débat superbement raté du second tour a bel et bien laissé des traces !
    Ce n’est pas une bosseuse: elle n’a visiblement pas travaillé ses points faibles, elle est absente à l’Assemblée pour voter contre la loi bioéthique ou le prolongement de l’état d’urgence et il devient lassant de la voir aboyer, mâchoires serrées, les mêmes critiques ; lassant aussi Nicolas Dupont-Aignan incapable de renouveler son discours mais obstinément persuadé d’être le meilleur leader d’une « union des droites » !
    Marion Maréchal fait toujours partie de la dynastie Le Pen mais sans le courage de porter le nom d’un grand-père dont elle était si proche.
    Si c’était une petite boulotte elle lancerait ses petits cailloux dans l’indifférence générale : on insisterait juste sur trois faits:
    – elle est très jeune et très inexpérimentée
    – il y a encore dans son entourage des personnages sulfureux fleurant mauvais l’antisémitisme
    – plus fine (ou plus insincère) que F-X Bellamy elle n’avoue plus son opposition à l’IVG après avoir osé proposer, pour la région PACA, l’arrêt des subventions au planning familial !
    En 2022 nous aurons encore une présidentielle à un tour !
    Mais qui sera l’heureux élu ? Qui voudra ou pourra gouverner une France en faillite ?

  13. J’ai du mal à penser que MLP a évincé Jean-Marie, mais de là à aller fleurir la tombe de De Gaulle comme Mitterrand le faisait avec Pétain…
    Je crois que les Le Pen sont très organisés.
    « Marine tu ratisses à gauche et moi je ramène les plus virulents au bercail »,
    « Oh papounet tu es très fort, c’est pour cela que tu ne voulais pas de Gollnisch »,
    « Mais ma chérie d’amour, tu es une Le Pen, tu ne voudrais quand même pas qu’un étranger mette la main sur notre patrimoine (électoral) ».
    « Mais alors papounet, tous ceux qui sont morts dans des accidents de voiture, Duprat, Stirbois, ils auraient pu être à ma place alors ? »
    « Tu es une Le Pen je t’ai dit. Le souci c’était Philippot puisqu’il n’a pas le permis ».
    « Mais si je gagne, on fait quoi ? J’espère que tu seras là même si selon Nicole Bricq on mange mieux à Matignon qu’à l’Elysée »
    « On fait quoi ? Tu t’en fous si t’as la place, en plus vu que tu n’as aucun programme tu ne tromperas pas les électeurs comme tes prédécesseurs ».
    « On remet le franc ? On impose les riches ? »
    « Écoute, vois avec Mélenchon, vous pensez la même chose mais lui est un peu plus calé, occupe-toi des envahisseurs, ce sera déjà bien. »
    « Papounet tu es génial et si j’ai besoin de toi à Mantes-la-Jolie je t’appelle. Le rouquin a un peu vieilli mais tu es encore en forme. Prends quand même un masque, avec la Covid on sait jamais ».

  14. Xavier NEBOUT

    Il y a une condition essentielle à remplir pour mener une foule, ou un peuple, c’est le charisme.
    Or, JMLP en avait, pas MLP ni Dupont-Aignan ni Robert Ménard, mais Marion à souhait.
    Ensuite, le programme. Ce que souhaitent consciemment ou non les Français, c’est revenir à la civilisation. Une nation avec un chef dont on puisse au moins faire semblant d’être fier, une église et son curé, une famille avec un père qui en est le chef spirituel et une mère au foyer et par conséquent plus de chômage, l’expulsion ou le cantonnement des parasites, la condamnation des voleurs et fripouilles, etc.
    La seule personne qui puisse incarner tout cela est Marion.
    Si MLP est intelligente et aime son pays, elle va la chercher.

  15. @ Tipaza | 09 novembre 2020 à 09:31
    « …L’unique commentaire de Philippe Bilger est bien court pour développer et expliciter les billets du jour de Lodi et de Julien WEINZAEPFLEN… »
    Faites comme moi. Je lis les cinq premières lignes et les cinq dernières. Et là ça passe ! 🙂

  16. Xavier NEBOUT

    @ Julien WEINZAEPFLEN
    Le style d’antan est agréable à lire, mais la malhonnêteté tue tout.
    JMLP ne s’est vraisemblablement pas trouvé lieutenant parce qu’il était député. Ayant quitté l’armée avec le grade de sous-lieutenant, il devait en toute logique être lieutenant de réserve et c’est donc avec ce grade qu’il a ensuite été incorporé à nouveau.
    Mais vous oubliez surtout de dire qu’il a été le seul député à demander à participer à une guerre qu’il approuvait, et dans laquelle l’armée a laissé quelque 25 500 morts.

  17. « La fragilisation a surgi de l’intérieur du RN et c’est inédit. » (PB)
    Difficile d’en juger lorsque l’on n’est pas dans les arcanes du parti, mais certains indicateurs confirment la défiance interne que vous évoquez.
    Pour ma part je n’ai toujours pas compris quelle était la ligne du RN sur l’Europe, sur la politique monétaire, sur le libéralisme économique versus la prégnance étatique, etc.
    La seule chose sur laquelle tout le monde s’accorde c’est l’avance prise par le parti de Mme Le Pen sur la thématique de l’immigration. Même si elle a mis de l’eau dans son cidre (l’islam est compatible… soutien plus que mesuré aux caricaturistes), MLP reste aux avant-postes pour réduire les effets néfastes de l’immigration de masse.
    Si cela peut être porté à son crédit, il n’en reste pas moins que les Français exerceront leur vigilance sur sa capacité intrinsèque à gouverner. De ce point de vue, le chemin paraît semé d’embûches pour qu’elle parvienne à convaincre de sa capacité de rassemblement indispensable à cette fin.
    N’a-t-elle pas éloigné des personnalités qui pouvaient lui faire de l’ombre, ne se méfie-t-elle pas d’une union des droites qui, à coup sûr, pourrait annihiler ses chances de garder la main sur l’opposition de droite ?
    Par ailleurs, sa fragilité peu évoquée réside dans le manque de profondeur de son banc: combien d’experts de la chose publique, combien de hauts fonctionnaires (Philippot et certains de ses amis sont les exceptions) sont-ils prêts à s’engager à ses côtés alors que ceux qui ont pris le risque de militer au RN payent souvent un lourd tribut sociétal ?
    Reste que ce type d’argument ne touche pas l’électeur lambda du RN, de même que les trumpistes du Montana ou du Dakota n’accordent aucune espèce d’attention à ce que la côte Est peut penser !
    Est-ce suffisant pour que MLP perce le plafond de verre ?
    Sans le soutien implicite des médias j’en doute fortement !

  18. Xavier NEBOUT

    Ce qui pourrait bien faire sauter le plafond de verre, c’est que MLP fasse moins office d’épouvantail, qu’il n’y ait pas grand monde pour voter Macron, et que ces deux facteurs soient réunis.

  19. @ Xavier NEBOUT
    « Mais vous oubliez surtout de dire qu’il a été le seul député à demander à participer à une guerre qu’il approuvait, et dans laquelle l’armée a laissé quelque 25 500 morts. »
    Voilà encore une preuve que la guerre tue !
    C’est un scandooooole ! « Onnenoudipotou »

  20. @ Achille | 09 novembre 2020 à 10:41
    Moi aussi. Dès la première phrase du laïus j’arrête, on devine la suite.
    Le cinglé est un expert en la matière, il corrige la copie des autres, ne commente jamais le billet du jour, il corrige les copies. Posture d’instits relégués aux divers centres de télé-enseignement, généralement des fêlés du bocal qui ne supportent pas les élèves.

  21. M. Bilger,
    J’aimerais avoir votre avis au sujet du CHARISME en politique : je trouve que ce terme est souvent employé n’importe comment !

  22. …son incompétence en économie…
    C’est sûr que M. Macron est ses séides, qui ont bradé les joyaux industriels de la France, qui ne savent que creuser la dette de façon immodérée sans couper dans les dépenses inutiles comme l’accueil de centaines de milliers d’immigrés inemployables quand ils ne sont pas dangereux, qui avec leur gestion brouillonne de la crise du Covid sont en train de plonger le tissu économique dans la faillite, sont des modèles du genre en la matière…

  23. @ Crataegus | 09 novembre 2020 à 12:57
    « J’aimerais avoir votre avis au sujet du CHARISME en politique : je trouve que ce terme est souvent employé n’importe comment ! »
    Je ne vois pas en quoi le charisme en politique devrait être différent de celui d’autres domaines où une forte personnalité a au moins autant d’importance que la compétence et l’art de s’exprimer en public ou dans un débat.

  24. Ma petite entreprise, tout entrepreneur en nom propre mettra en place des dirigeants extérieurs pour développer, prospérer et avoir une vision lointaine.
    Un petit commerce certes enrichit ses dirigeants mais à terme ils crèveront car ils n’auront jamais su investir sur l’avenir.
    L’hôtellerie de Lourdes était constituée de familles qui n’ont jamais mis à niveau leur outil de travail, puis sont arrivés les groupes et leur vision de développement ils ont écrasé aujourd’hui ce qui est devenu des pensions de famille repas de midi compris et des pèlerins chiches de leurs deniers.
    Aucune boutique de luxe, Megève du pauvre, et du toc, LVMH est ailleurs.

  25. Quelle merveilleuse perspective ! Mélenchon et Marine Le Pen candidats à l’élection présidentielle. Enfin, la France va pouvoir sortir de l’ornière grâce à un de ces deux sauveurs compétents, mesurés et non sectaires.
    Tant qu’on n’a pas été aux manettes, on se gargarise de y’a qu’à, faut qu’on.
    Plus sérieusement, on attend l’émergence de candidats représentatifs de la social-démocratie et des LR.
    Peut-être que les cartes seraient rebattues et que les Français auraient droit à une campagne enfin sérieuse au deuxième tour.
    Le premier tour est un tour de piste pour des candidats qui obtiennent un nombre insignifiant de suffrages mais qui recherchent uniquement d’éphémères sunlights.

  26. Xavier NEBOUT

    @ sylvain
    Ce que je voulais dire, c’est qu’il estimait relever de son honneur d’aller au casse-pipe pendant que les autres étaient bien planqués.

  27. Xavier NEBOUT

    Voilà que de Gaulle refait surface.
    Macron, il peut toujours mettre une boîte de talonnettes pour lui arriver à la cheville, mais ça donne l’occasion de faire quelques mises au point complémentaires.
    J’entends à la radio demander ce qui se serait passé si de Gaulle n’avait pas été là.
    Eh bien s’il n’avait pas été là, Darlan y aurait été, et on aura du mal à établir que tout n’en aurait pas été beaucoup mieux pour notre pays sur tous les plans.

  28. Marine à l’Élysée, c’est une blague qui circule depuis trop longtemps.
    Passer de Bastien-Thiry à de Gaulle en moins de cinquante ans, c’est une comédie qui a assez duré.
    La smala Le Pen se moque des septuagénaires qui ont vécu l’évolution de ce parti.
    Tous gaullistes ! nous dit-on aujourd’hui. À droite comme à gauche. Ben voyons…
    Sa visite inopportune à l’île de Sein a été un marqueur, beaucoup plus que sa déroute devant Macron lors d’un face-à-face.
    L’antigaullisme de ce parti est notoire, désolé sylvain, mais vous vous préparez à des remontées gastriques.

  29. Droite extrême et extrême droite…
    Tout cela est bel et bon cher P. Bilger, sans doute, encore que le délitement de l’intérieur soit fort improbable.
    Mais quelle est donc votre définition – extrême droite – de cette nébuleuse RN composée de 25 % de l’électorat ?
    Et en quoi Marine le Pen est-elle d’extrême droite ?
    Quand on injurie ceux avec lesquels il pourrait y avoir des chances d’arriver au pouvoir, on est sûr du résultat.
    Marine Le Pen ne sera jamais élue. Je l’ai dit le lendemain de son duel avec Macron. Est-ce pour cela que l’Histoire s’arrête ?
    Le désir de pouvoir est affaire de convictions certes, mais aussi de lucidité et de compromis !
    Cordialement.

  30. L’Allemagne à bas bruit, comme toujours, sur les plateaux TV pendant que l’on nous sert de la bouillie pour chats, eux comme d’habitude comptent leurs divisions.
    « L’Allemagne vaccinée avant tout le monde ? Le pays effectue des préparatifs pour débuter une campagne de vaccination contre le coronavirus avant la fin de l’année, rapporte vendredi 23 octobre Bild. Selon le journal, le ministère de la Santé prévoit de créer 60 centres dédiés au stockage des potentiels vaccins et a demandé aux Etats fédérés d’indiquer d’ici le 10 novembre le lieu d’installation de ces centres.
    Le ministre de la Santé, Jens Spahn, qui a lui-même été testé positif au Covid-19, a déclaré cette semaine lors d’une visioconférence que le laboratoire allemand BioNTech était proche d’obtenir une autorisation pour son candidat vaccin, ont rapporté des participants, cités par Bild. »
    Loin de l’esbroufe, que voulez-vous on n’est pas champion du monde Formule 1 par hasard.
    Je résiste encore en roulant italien, il faut dire aussi qu’ils ont le deuxième tissu industriel en Europe, cela se sent sous les roues.
    Quand allons-nous nous réveiller ? Si demain on confie la défense de l’Europe à l’Allemagne et carte blanche à ses troupes, on va pouvoir ranger au placard nos rodomontades d’armée de l’extérieur… Ils équipent les Chinois en chaîne à fabriquer des masques et BMW a gardé son logo qui représente une hélice.
    Quant à leur organisation, il faut savoir qu’ils signent leur moteur du mécanicien qui l’a monté, tout un poème, la technique au bout des doigts et l’organisation subtile de la musique de Bach création comprise.
    Merkel « la femme la plus puissante du monde », ce n’est pas un vain mot, nous mourrons de nos énarques pantouflards, eux ne pensent qu’à une chose être les meilleurs, point de salut pour les goinfres, Angela et la beauté lucide de Saint-Just apaisée par la puissance de ses troupes.

  31. Le premier obstacle qui se dresse sur le chemin de Marine Le Pen vers l’Elysée, c’est elle-même : elle n’a pas les atouts personnels qu’il faut à un candidat crédible à la présidence de la République et armé pour vaincre. Ses faiblesses dans de nombreux domaines, en particulier sur les dossiers économiques, lui sont souvent reprochées. Elles ne sont pas rédhibitoires, même si son fiasco lors du débat avec Macron reste dans les mémoires.
    Le mal est plus profond que cela. Elle n’a pas le machiavélisme d’un Mitterrand, pas le goût de la conquête d’un Chirac, pas la hargne du pouvoir d’un Sarkozy, pas la certitude de son destin d’un Macron. Elle ne veut pas le pouvoir. Elle n’est pas convaincue qu’elle serait à sa place à l’Elysée. Son statut de première opposante de France lui convient parfaitement… alors qu’elle est à la tête d’une machine de guerre capable de s’en emparer… démocratiquement. Pour aller au-delà, il lui faudrait de l’envie…
    Sa façon d’être – un garçon manqué – l’empêche de jouer de sa féminité. Elle ne parvient pas à se créer un personnage à la fois autoritaire et fragile, volontaire mais aussi protecteur, tel que l’ont réussi Pécresse, Dati, Hidalgo… Il ne suffit pas d’être blonde, d’avoir les yeux bleus et de paraître, sur photo, la femme idéale que recherche un couple de grands bourgeois pour son aîné encore célibataire, pour briguer le titre de première présidente de la République française. Il faut du chien, certes, savoir aboyer, bien sûr, mais aussi, telle Merkel, se distinguer par ce je ne sais quoi de maternel que l’homme ne peut pas apporter. Une « Mutty » plus qu’une « Condottiera ».
    Autre écueil, jamais surmonté, Marine Le Pen est victime de ses attaches familiales. Non seulement de son nom – même si elle a réussi à imposer son prénom – mais aussi de certains « fondamentaux » de son père, en particulier la jouissance qu’il éprouvait en obligeant ses adversaires à se définir par rapport à lui. Lui non plus n’a jamais voulu du pouvoir et la divine surprise de 2002 – un candidat PS se dynamitant lui-même – n’était pas dans son plan de carrière.
    Dans le reste de l’héritage, elle a fait le tri ou, du moins, s’applique à le faire. Mais elle ne parvient pas à se débarrasser du souvenir qui la hante, le parricide politique qu’elle a commis. Un crime que lui reprochent encore ceux qui avaient trouvé leur idole en Jean-Marie, mais qui, pourtant, a sauvé le parti du déclin qui l’attendait si, obstinément, il était resté cramponné aux marottes parfois nauséabondes de son fondateur. Eloigné, mais pas muet, son père pèse encore, ce qui la conduit parfois à surjouer sa distanciation, tel ce ridicule hommage rendu au Général sur l’île de Sein en juin dernier.
    Si rien ne change au sein du RN d’ici l’été 2021, Marine Le Pen sera au second tour de la présidentielle et l’autre candidat – je dis bien : l’autre candidat – pourra sabler le champagne dès le soir du premier tour. Elle ne sera pas dépitée par sa défaite et réendossera avec plaisir le costume de son meilleur rôle, le seul qu’elle connaisse en fait.
    Mais il est vrai que, semble-t-il, rien n’est plus sûr au Palais Le Pen… Ou, du moins, des murs se sont lézardés. Certains princes, dit-on, ne se contenteraient plus ni de leur place à la Cour, ni de leur fauteuil d’opposant. Ils voudraient prendre le pouvoir, accompagnés ou non par leur suzeraine.
    L’avenir proche nous dira si Marine a des talents cachés en maçonnerie – ou en bricolage – ou si, débordée, elle saura se faire remplacer par un autre membre de la famille, qui rétablirait la confiance et irait défier le preux chevalier… Marion, c’est sûr, n’attend qu’un appel de sa tante.
    En revanche, que la présidente du RN accomplisse ou non ce pas, l’alliance avec un autre château proche paraît difficile en un si bref délai, d’autant qu’au moins l’un des seigneurs, un certain Bruno de Vendée, paraît chasser sur ses terres…
    Les jeux sont-ils faits ?… Quelques centaines de milliers de manants de cette autre maison pourraient bien, entre les deux tours, s’affranchir des habituelles consignes de leur maître et franchir une frontière qui leur est interdite depuis trente ans… Tout dépend du nom de celui – ou de celle – qui se sera aussi qualifié et, s’il s’agit du président sortant, de l’état de son blason. Sera-t-il parvenu à le redorer ? Pour l’heure, il cherche encore ornements et enluminures qui cacheraient sa décrépitude.

  32. Je constate seulement que les « bonnes pointures politiques » du RN ont fini par quitter le bercail et donc on peut se poser la question de savoir si ce parti dispose encore des personnes aptes à gouverner la France.
    Il est vrai aussi que cela pouvait être dit de LREM qui montre que les jeunes et inexpérimentés du parti créé pour les présidentielles de 2017 n’ont pas pour la plupart été à la hauteur des enjeux et des postes gouvernementaux qui leur ont été confiés, comme d’ailleurs à l’Assemblée nationale où l’on n’a guère vu émerger des députés de haute volée. On ne fait pas si facilement table rase du passé et de l’expérience politique.
    Quant à madame Le Pen, on pourrait considérer que son tour est passé. Mais elle doit avoir présente à l’esprit l’expérience de Jacques Chirac dont en 1995 peu, si ce n’est personne, n’avait prédit le succès face à monsieur Balladur. Peut-être envisage-t-elle un parcours similaire ? Il est encore trop tôt pour se perdre en conjectures.

  33. Histoire de se détendre après ce flot de mauvaises nouvelles, MLP en déconfiture, LR en coma profond, une opposition qui ressemble à la Bérézina, j’ai un excellent test covid à vous proposer, commode à faire à la maison (de préférence avant le repas du soir).
    Étape 1: Mettez un peu de rhum dans un verre et essayez de le sentir…
    Étape 2: Si vous pouvez sentir le rhum, buvez-le et voyez si vous en trouvez le goût…
    Étape 3: Si vous pouvez sentir et goûter le rhum, vous pouvez supposer que vous n’avez pas le covid-19.
    Hier soir, j’ai fait le test trois fois et à chaque fois j’ai été négative !
    Ce soir je vais le refaire car je me suis réveillée avec un peu mal à la tête ce qui pourrait être un symptôme de la maladie.
    On n’est jamais assez prudent…
    N’hésitez pas, testez-vous, ça fonctionne aussi avec de la poire si vous préférez faire le test après le dîner. Mais un test est suffisant.
    Ne me remerciez pas, je fais ce que je peux pour suppléer la défaillance de nos gouvernants !!
    Prenez bien soin de vous !

  34. Devant le péril qui monte sans cesse, bien que dénoncé de longue main, la réflexion s’oriente mieux vers les explorations conjuguées de la psychologie du politique et des effets toxiques de sa diffusion.
    La justification de la réticence envers l’immigration, écrite en lettres de sang, renvoie les décideurs à un cynisme dont l’orientation a du mal à se faire jour. Sans doute le Président, formé sur le tas et peu empathique, malgré ses airs de chattemite, procède à des calculs qui sont plus fondés sur l’insuffisance de ses opposants que sur sa propre compétence. Il faut dire que les pancartes agitées par les premiers sont fortement défraîchies, sauf que la couleur du fond varie peu: collectivisme plus ou moins cruel, liberté en berne.
    Mais qu’avons-nous fait de la liberté, si ce n’est la confondre toujours avec l’avantage, qui n’est même pas l’otium romain mais son exacte dégradation; la mollesse. Celle-ci, partagée entre tous les partis politiques, ne laisse aucune place à une réaction. L’Amérique en miettes va devoir s’habituer à l’affrontement haineux, après avoir sombré dans l’excès de la suprématie.
    Nous, petit pays en perte de vitesse et conduit au fil de l’eau, sans boussole, nous délavons ce qui nous reste de conviction pour ne laisser voir que la trame sociale. Les chrétiens sont invités à tendre la gorge au couteau musulman par un pape incompréhensible, la peur est distillée soigneusement et les raisons de croire à l’Europe comme défenseur d’un monde civilisé se diluent dans une gigantesque manipulation financière. Peut-on tomber amoureux d’un algorithme ?

  35. Xavier NEBOUT

    Un fait divers comme tant d’autres dont on n’a pas entendu parler dans les merdias:
    Un individu a agressé sexuellement et violé pendant plusieurs heures d’affilée une étudiante de 20 ans dans son appartement à Angers, relate le quotidien Ouest-France.
    « En pleine nuit, il s’introduit chez une policière et l’agresse sexuellement
    Le 31 août, vers 19h30, elle rentrait après les cours chez elle dans le centre de la ville. Soudain, un individu a forcé la porte et a réussi à entrer dans son logement.
    Elle a ensuite subi des violences sexuelles et un viol, ainsi que des menaces. L’agresseur l’a également projetée au sol, étranglée, et ses vêtements ont été arrachés. La jeune femme est restée séquestrée chez elle pendant trois heures.
    Lorsqu’il est parti vers 22h30, la victime a contacté une connaissance et elles se sont rendues au commissariat. Des prélèvements effectués sur ses vêtements ont permis d’identifier l’agresseur présumé.
    Il a été interpellé le 1er septembre vers 15h20. L’homme, 32 ans, a été placé en garde à vue. L’agresseur présumé était déjà inscrit au fichier répertoriant les auteurs d’infractions sexuelles ou violentes. Il a été ensuite mis en examen pour viol et séquestration avant d’être placé en détention provisoire.
    Le violeur est un certain Erjan I., qui s’est déclaré de nationalité kosovare. Depuis 2018, il a été condamné au moins six fois pour exhibitions et agressions sexuelles, dont celle d’une handicapée. Il a reçu deux interdictions de territoire français en 2018 et 2019, cependant il ne peut pas être expulsé étant donné l’absence de pays qui puisse le reconnaître ».
    Alors, il nous faut un chef d’Etat qui nous dise que dans ces cas-là, on flingue – comme on l’aurait fait avant la révolution gauchiste.

  36. Marine Le Pen a tort de persister dans son intention de se présenter à la présidence de la République.
    Elle cumule deux inconvénients qui sont infranchissables.
    Le premier est sa très mauvaise prestation dans le fameux et sulfureux débat qui l’a opposée à Macron.
    Marquée au fer rouge non seulement par son incompétence économique, mais surtout par son incapacité à esquiver le sujet pour rester sur son point fort, l’identité nationale.
    Elle avait en face d’elle l’ex-ministre de l’Economie de Hollande, et donc n’avait aucune chance sur le sujet de l’économie. Accepter le combat sur ce terrain c’était venir sur le terrain de l’adversaire, la meilleure façon de perdre.
    Elle s’est obstinée vulgairement, deuxième erreur de personnalité celle-la.
    Si elle se présente, les séquences de ce débat tourneront en boucle sur le net. Une vraie tunique de Nessus dont elle ne se débarrassera pas.
    Pour moi, ce n’est pas le plus grave.
    Le plus grave c’est une dédiabolisation trop bien réussie qui a fini par édulcorer l’image de la vraie droite, surtout à un moment où les idées de cette droite concernant l’immigration et l’islamisme se répandent partout.
    Finalement cette victoire gramscienne où le combat des idées a été gagné, ne lui rapporte pas ce qu’elle pouvait espérer, l’éclatement du plafond de verre.
    Cela est dû à la sociologie des partenaires éventuels comme des adversaires.
    Dans les livres des Contes et Légendes de nos belles provinces, on trouve toujours l’histoire d’un individu qui fait un pacte avec le diable pour obtenir la fortune. Et ça ne marche pas, l’individu perd son âme sans gagner la fortune espérée.
    L’histoire de MLP est la même, mais inversée.
    Elle a voulu faire un pacte avec la bien-pensance pour accéder au pouvoir. Et ça n’a pas marché. Ça ne pouvait pas marcher, car la bien-pensance est bien pire que le diable.
    Le diable est le mal, il a été missionné pour cela par le Dieu des religions du Livre. Il fait le mal à sa façon, et il lui arrive d’être berné, dans les contes au moins.
    La bien-pensance n’a pas été missionnée pour le mal, elle se veut le Bien, mais évidemment elle n’est pas le Bien. Elle agit en fonction de ses intérêts égoïstes, en les baptisant le bien.
    On connaît l’adage pascalien, « L’homme n’est ni ange ni bête, et le malheur veut que, qui veut faire l’ange fait la bête », et quand la bien-pensance fait la bête elle est bien plus terrible, bien plus avide que le diable dans ses pactes.
    La bien-pensance est plus difficile à berner que le simple diable, parce qu’elle trouve toujours à se recycler quel que soit le régime politique.
    Elle demandera d’autant plus de dédiabolisation, qu’elle a intégré la base idéologique de MLP sur les fondamentaux immigrationnistes.
    Rien ne satisfera le monde du soi-disant bien.
    MLP a fait le job.
    Réussir la première partie de dédiabolisation.
    Il lui reste à présent à céder la place à quelqu’un qui pourra gagner, car la partie est gagnable, mais pas par elle.
    Qui sera le porteur de cette espérance ? C’est un autre sujet.

  37. Michelle D-LEROY

    @ Achille
    Merci de nous avoir listé les vieux poncifs habituels et les vieux clichés de la gauche concernant les Français qui voteraient MLP.
    Le problème c’est que Marine Le Pen est exactement comme tous les politiques actuels quel que soit leur parti, des personnalités falotes incapables de faire un(e) présidentiable digne de ce nom.
    C’est d’ailleurs très problématique pour notre pays et les macroniens se réjouissent parce qu’immanquablement leur idole sera de ce fait réélue haut la main, mais personnellement je trouve cela très grave pour notre pays. On se croirait en Russie, en Turquie et autres semi-dictatures.
    Il faut dire que nous vivons une époque formidable où aucune tête ne doit dépasser, avec des médias à la pensée uniforme, des chaînes de télé avec des émissions insipides, des téléfilms ou des films où les minorités doivent être représentées comme la norme, des humoristes qui ne se moquent plus que des mal-pensants, des réseaux sociaux où bientôt tout ce qui déplaira sera supprimé….
    31 ans aujourd’hui que le mur de Berlin est tombé. La liesse était totale à la chute du vieux régime soviétique, or, voilà que trois décennies plus tard nous retombons dans la pensée obligée.
    MLP n’a pas le charisme pour diriger la France, soit, mais quand on répète (pour s’en persuader) que ses idées sont dangereuses, je ne vois pas en quoi sinon parce qu’elle est la fille de son père et ça c’est assez maigre comme argument. En tout état de cause, elle risque de ramasser beaucoup de voix, non pas pour elle mais contre M. Macron puisque tous ceux à droite qui ne voudront pas voter pour lui s’abstiendront ou voteront MLP (au deuxième tour j’entends).
    L’éternel problème. Lassant et surtout n’apportant aucune gloire au gagnant. « À vaincre sans péril, on triomphe sans gloire… » c’est bien connu.
    Franchement on ne peut se réjouir en voyant cette situation. Même au USA, les Américains avaient le choix entre Trump (74 ans) et Biden (78 ans) après avoir éliminé Bernie Sanders (79 ans). Inconcevable de voir nos vieilles démocraties aussi pauvres idéologiquement, obligées de courber l’échine devant les minorités, et sans leader charismatique…

  38. Jean Messiha, un fidèle de Marine Le Pen, quitte le RN.
    Jean Messiha est un petit nouveau sur le terrain politique, mais tout porte à croire que le parti qui pourra bénéficier de ses services aura un véritable joker dans sa manche.
    Il suffit pour s’en convaincre de le voir débattre avec des contradicteurs difficiles voire de mauvaise foi pour constater que, sur la forme comme sur le fond, il les domine tous d’une tête.
    Au lieu de reprocher à MLP en reprenant un slogan teinté de psittacisme son « incompétence en économie » (que l’on nous cite un président depuis le général de Gaulle y compris qui aurait eu de réelles compétences en la matière, à part peut-être Georges Pompidou et encore…), nous ferions mieux de lui suggérer de ne pas décourager ses collaborateurs les plus brillants et les plus prometteurs.
    Mais peut-être considère-t-elle que le RN, œuvre de sa vie, est sa chose et craint-elle que des collaborateurs trop éminents lui fassent de l’ombre au point de la reléguer au second plan ?
    Elle a su, contre vents et marées, diriger un parti politique qui quoi que l’on en dise occupe une place importante sur l’échiquier politique français, ce qui peut être mis à son actif et démontre un certain sens politique et une ténacité évidente, une qualité rare chez le personnel politique.
    Mais un parti politique doit-il rester une passion personnelle, un jouet en quelque sorte, ou bien doit-il être avant tout un instrument au service des Français ?

  39. Mary Preud'homme

    Marine Le Pen se contentera-t-elle d’être un chef de parti où elle a montré ses qualités et son savoir-faire ? Et le moment venu aura-t-elle la lucidité de renoncer à se présenter, afin de tout mettre en oeuvre pour faire élire un homme ou une femme de droite ? J’entends par là un véritable démocrate attaché à notre patrie, à nos valeurs, à notre patrimoine, à notre histoire et qui aurait le charisme et la volonté nécessaires pour redresser la France.

  40. @ Mary Preud’homme
    « Et le moment venu aura-t-elle la lucidité de renoncer à se présenter, afin de tout mettre en oeuvre pour faire élire un homme ou une femme de droite ? »
    Je ne crois pas que se désister au profit d’un candidat LR ait une quelconque chance de réussite. De mon point de vue, LR est soumis à une dynamique de marteau et d’enclume entre LREM et RN. Peu de chances d’en réchapper.
    « J’entends par là un véritable démocrate attaché à notre patrie, à nos valeurs, à notre patrimoine, à notre histoire et qui aurait le charisme et la volonté nécessaires pour redresser la France. »
    Je préfèrerais un démocrate attaché à notre futur et qui sache défendre notre culture, de nous et de nos pays limitrophes, sans être chauvin. Et puis j’avoue en avoir marre de la présidentialisation du pouvoir: il ne peut rien ressortir de démocratiquement bon à subir un clivage outrancier dans les médias comme au bureau de vote, où nous sommes contraints de choisir entre Jupiter, Junon et Vulcain. Mais bon, vu que le RIC c’est rouge-brun, on va gentillement vous laisser choisir votre Saint-Bonaparte-le-Sauveur tout en sirotant de l’orgeat, vous observant choisir la sauce à laquelle vous allez être mangés.

  41. @ Michelle D-LEROY | 09 novembre 2020 à 19:43
    « Franchement on ne peut se réjouir en voyant cette situation. Même au USA, les Américains avaient le choix entre Trump (74 ans) et Biden (78 ans) après avoir éliminé Bernie Sanders (79 ans). Inconcevable de voir nos vieilles démocraties aussi pauvres idéologiquement, obligées de courber l’échine devant les minorités, et sans leader charismatique… »
    Il est assez étonnant, ainsi que vous le soulignez, qu’un peuple aussi avant-gardiste que le peuple américain en soit réduit à puiser parmi ses presque octogénaires pour désigner leur président.
    Quand un pays se dirige vers un régime gérontocratique ce n’est jamais bon signe. Nous ne tarderons pas à nous en apercevoir.
    En France, en tout cas pour l’instant, nous n’en sommes pas arrivés à cette extrémité et ne pouvons que nous en réjouir.

  42. Henri Gibaud, qu’il en soit remercié, a attiré notre attention sur l’analyse lumineuse de Pierre Vermeren de notre République déconstruite.
    Le constat est sans appel, comme le résume bien Marcel Gauchet :
    « Pierre Vermeren dresse un sombre tableau de ce qu’il appelle carrément une « déconstruction ». La décentralisation devait rapprocher la décision politique des citoyens ; elle les en a éloignés. La figure de l’intérêt général s’est brouillée avec la conversion généralisée des élites dirigeantes à l’enrichissement personnel. Le pilier de la République que constituait l’école méritocratique s’est désagrégé sous l’effet d’une pédagogie qui se voulait celle de « la réussite pour tous » et qui n’a conduit qu’à la démultiplication des inégalités familiales. La métropolisation a créé des ségrégations territoriales aggravées par le déclin des services publics. Particulièrement originale, dans ce bilan saisissant de la métamorphose de la société française que l’on ne peut qu’effleurer, est la description de la déculturation induite par la montée en puissance des médias. »
    https://www.lepoint.fr/postillon/marcel-gauchet-la-republique-permis-de-demolir-06-11-2020-2399774_3961.php#xtmc=gauchet&xtnp=1&xtcr=1
    On peut donc continuer le slalom gauche-droite qui n’a su qu’aboutir à ce triste constat, à se traiter de communiste ou de fasciste alors que le spectre politique en son entier est corrompu, la libéralisation des services publics voulue par nos dirigeants – qui l’ont fait endosser à l’Europe – a conduit à ces situations ubuesques, et à la destruction des grands services publics à la française qui fonctionnaient bien et à coût réduit.
    Si la France et ses élites séparées d’un peuple qui n’admet plus d’être parqué, comme le disait Lamartine, aux banlieues, ces étables des nations, n’arrive pas au moins à établir un consensus sur ce terrible constat, l’héritage universel que le pays porte sera dilapidé au bénéfice de la réédition atavique des révolutions où le fonctionnaire ne sait plus que faire grève pour se faire entendre, ouvrant la porte aux démagogues qui continueront à détruire en ne sachant que produire de la dette à défaut de savoir se confronter au réel, en ne sachant qu’exercer la protection de notre pouvoir de nuisance, jetant au fossé l’Europe et notre République :
    « – La partition sociale et territoriale que connaît la France n’était nullement obligatoire: des pays comme le Japon ou l’Allemagne ont fait des choix différents en préservant leur modèle industriel et productif, et donc ses effets de mixité sociale, jugez-vous. Pour s’en tenir à l’Allemagne, comment nos voisins ont-ils obtenu ce résultat enviable ?
    – C’est une question redoutable, car 75 ans après la guerre, l’Allemagne a pris une revanche éclatante. Notre économie et le continent sont dans ses mains: notre pouvoir de nuisance nous protège, car si la zone euro éclate, l’Allemagne y perd aussi des plumes. C’est la raison pour laquelle elle accepte que l’on aggrave nos dettes. Nos élites ont construit un mécanisme institutionnel dans l’espoir que la France dirige l’Europe quand les Allemands ont modernisé et forgé leur industrie pour la mondialisation.
    À la fin, ils dirigent l’Europe ; ils ont des robots, et nous des chômeurs. L’Allemagne rivalise avec la Chine à l’exportation, et nous avons un déficit commercial avec l’Italie ! Cette tragédie vient de loin. Mais nous avons un problème avec le réel. Les Français étaient d’excellents soldats et administrateurs, ce qui a permis jadis de conquérir l’Europe ou de bâtir un empire colonial. Mais aujourd’hui, dans l’impitoyable mondialisation libérale, nos talents semblent inutiles. »
    https://www.lefigaro.fr/vox/histoire/pierre-vermeren-les-elites-de-la-republique-de-1900-se-sentaient-une-responsabilite-sociale-aujourd-hui-elles-font-secession-20200925

  43. Je pense, mais c’est tout à fait personnel, que cette personnalité (comme d’autres) ne possède pas l’agilité intellectuelle nécessaire à cette fonction qui quoi qu’on en dise est d’une très grande complexité. À un moment ou les problèmes s’additionnent puis se multiplient, il serait sage de réfléchir à notre machine à fabriquer une élite politique et surtout des décideurs…
    Sympa votre blog.

  44. @ Exilé
    Non, elle n’a rien créé, elle a tout simplement enfilé les gros sabots de son papa dans son parti.
    Les énarques se brûlent les ailes et quittent le navire ; le volume global de la compétence s’en trouve encore diminué.

  45. @ Xavier NEBOUT
    « La seule personne qui puisse incarner tout cela est Marion. Si MLP est intelligente et aime son pays, elle va la chercher. »
    Allons, un peu de cohérence avec vous-même, Xavier.
    Marion à l’Elysée ? Vous rigolez !
    Marion et sa tante, à la cuisine avec leur tablier la semaine, à la messe avec leur voilette le dimanche et au plumard chaque soir avec leur nuisette pour repeupler la France ! Et que ça saute !

  46. @ Tipaza 09 novembre 2020 à 18:53
    Non seulement elle s’est engluée sur le terrain économique, mais les quelques idées qu’elle professe dans ce domaine ne la feront jamais classer à droite. Une détestation des grandes entreprises qui la rapproche de Mélenchon. Il n’y a qu’à voir le nombre d’anciens cocos que le RN a drainé. Elle ne ralliera donc jamais la droite libérale, celle qui a le pognon et qui préfère soutenir Macron et, en ce sens, elle a raté sa « dédiabolisation ». Un comble pour l’héritière de la fortune de Lambert !
    C’est aussi ce qui la sépare de Marion.
    ——————————————————
    @ Michelle D-LEROY
    « C’est d’ailleurs très problématique pour notre pays et les macroniens se réjouissent parce qu’immanquablement leur idole sera de ce fait réélue haut la main, mais personnellement je trouve cela très grave pour notre pays. On se croirait en Russie, en Turquie et autres semi-dictatures. »
    Le « semi » est probablement de trop !
    Nous n’en sommes quand même pas là. Que je sache, Macron n’a pas l’intention de bidouiller la Constitution pour se faire élire président à vie.
    Et la pantomime américaine de contestation interminable des résultats, digne d’une ancienne République de l’URSS ou d’une République africaine ou sud-américaine, n’est pas du niveau de « la plus grande (ou la plus vieille, au choix) démocratie du monde ».
    Quand je me regarde, je me désole ; quand je me compare, je me console !
    —————————————————
    @ Exilé
    « …que l’on nous cite un président depuis le général de Gaulle y compris qui aurait eu de réelles compétences en la matière, à part peut-être Georges Pompidou et encore… »
    Mais non, de Gaulle était une quiche en économie ! C’est pas à Saint-Cyr qu’on enseigne cette discipline !
    Mais il était bien entouré, Rueff par exemple, puis Giscard (même s’il a fait un médiocre président).

  47. Cher Philippe,
    Je ne sais où vous avez trouvé cette photo de MLP. On dirait une ingénue à qui l’on vient d’annoncer qu’elle était invitée au bal des débutantes. Le sourire de Marilyn et le regard de Grace Kelly…
    Pourriez-vous nous trouver le même genre représentant Mélenchon ?

  48. Pour le moment Marine Le Pen ne fait guère mieux que Manuel Valls au niveau du nombre de commentaires.
    Pas très encourageant pour elle.

  49. @ Alpi
    « Mais il était bien entouré, Rueff par exemple, puis Giscard (même s’il a fait un médiocre président). »
    J’aime vous le voir écrire, sans pour autant être un admirateur de M. Rueff.
    Tout cela pour dire que juger un candidat à l’élection présidentielle à l’aune du seul critère économique n’a pas de sens, sachant que les conseillers sont là pour cela.
    Le critère le plus important me semble être la force de caractère et la capacité de prendre les bonnes décisions dans des situations graves et difficiles.
    Ce dont les derniers présidents ont été manifestement incapables au vu de la montée des dangers qui menacent les Français.

  50. Mary Preud'homme

    @ Achille | 10 novembre 2020 à 00:44
    « Le temps ne fait rien à l’affaire, etc. » (Georges Brassens)
    À méditer.
    Pour mémoire, le général de Gaulle avait 75 ans lors de l’élection présidentielle de 1965, j’avais tout juste le droit de vote et j’ai voté pour lui des deux mains.
    Or, personne ne pourra nier que ce fut de très loin le meilleur président de la Cinquième République, voire de toutes les autres réunies.

  51. Petite digression, et dire que la Légion d’honneur est attribuée à des starlettes éphémères – il faut le reconnaître le clientélisme est une vomissure :
    AFP, publié le mardi 10 novembre 2020 à 08h45
    « Pendant la Première Guerre mondiale, il était l’un des plus éminents chirurgiens au monde. Inventeur de gestes que l’on pratique encore en chirurgie plastique, Hippolyte Morestin est pourtant inconnu du grand public, et encore plus en Martinique où il est né. »

  52. @ Xavier NEBOUT
    « J’entends à la radio demander ce qui se serait passé si de Gaulle n’avait pas été là.
    Eh bien s’il n’avait pas été là, Darlan y aurait été, et on aura du mal à établir que tout n’en aurait pas été beaucoup mieux pour notre pays sur tous les plans. »
    C’est époustouflant de pouvoir faire des prédictions. Rien ne dit, toutefois, que le collaborationniste Darlan, retourné mal gré, celui qui ne trouvait pas matière à remettre en cause l’abrogation du décret Crémieux, aurait pu revendiquer une continuité de la France libre hors l’Etat français (désignant Vichy). Du coup, la revendication française de figurer dans le camp des vainqueurs, et non des vaincus, ne tiendrait guère, ça ressemblerait plutôt à une Italie post-Duce.
    Il va sans dire que la France d’après-guerre aurait été tout autre chose.
    ———————————————————-
    @ Tomas
    « Le départ de Messiha, après celui de Philippot, prouve qu’il n’y a pas de place au FN pour des cadres formés à la gestion du pays. Et accessoirement, qu’être d’origine arabe ou être homosexuel ne facilite pas l’ascension dans le parti. »
    Du même niveau que l’idée que les Etats-Unis d’Amérique sont un pays de racisme systémique car Barack Obama n’en a pas été réélu président.
    Imparable.
    « On ne voit pas très bien en quoi l’actualité aurait donné raison au FN depuis 2017: les attentats terroristes ont été bien pires en 2015 et 2016, pour mémoire, et l’insécurité n’a pas notablement progressé depuis, ainsi que j’ai eu l’occasion de le rappeler, données à l’appui. Au contraire, depuis, il y a eu les Gilets jaunes et la fin du mythe du bon policier parmi la population non-immigrée du pays. »
    Tomas est un digne représentant du journalisme en France, il transforme ses opinions en vérités : il ne croit pas qu’existent de bons policiers, ainsi il évoque la « fin du mythe du bon policier ».
    Mais sinon, évidemment, c’est un pitre. Le coup du comparatif année par année des attentats, c’est quand même prodigieux. Il faudrait se féliciter de n’avoir pas un Bataclan/Stade de France chaque année. Evidemment, Tomas manque l’essentiel, par exemple le fait que les attaques qui n’ont même pas encore quitté l’actualité, à Nice ou Vienne, quant au profil et aux conditions de séjour en Europe de leurs auteurs.
    « Il paraît qu’on veut interdire de filmer les policiers dans leurs oeuvres ; la riche idée que voilà »
    Il paraît tout aussi évident que Tomas sait pertinemment que ce n’est pas le contenu de la proposition de loi, qu’elle ne porte pas sur le fait de filmer mais sur les conditions de diffusion. Une fois encore, on se croirait en train de lire Le Monde.

  53. @ Mary Preud’homme | 10 novembre 2020 à 13:20
    « Or, personne ne pourra nier que ce fut de très loin le meilleur président de la Cinquième République, voire de toutes les autres réunies. »
    Rassurez-vous je n’ai rien contre les septuagénaires, en étant un moi-même comme beaucoup d’intervenants de ce blog d’ailleurs. Vaillants seniors dont les facultés intellectuelles paraissent très affûtées, ce qui était manifestement le cas du Général en 1965.
    J’étais trop jeune pour voter à cette époque. J’étais également trop jeune pour voter au référendum de 1969, vu que la majorité était à 21 ans et qu’il me manquait quelques mois.
    Mais j’avoue que le Général m’impressionnait déjà beaucoup par sa grande taille, et son éloquence lors des conférences de presse. Mais malgré son rôle déterminant dans la Résistance il agaçait déjà beaucoup de personnalités, y compris de son proche entourage qui espéraient le voir retourner définitivement à Colombey-les-Deux-Églises.
    Maintenant bien sûr, avec le recul et l’action de ceux qui lui ont succédé, il apparaît d’une stature hors norme y compris pour les partis qui l’ont combattu, comme le FN et le PS. J’ai même entendu ce matin Ségolène Royal qui s’en inspirait pour justifier l’ouverture des librairies. Amusant de la part ce celle qui s’est écrasée face aux manifestations des « bonnets rouges ». Mais elle n’a jamais été à une contradiction près…

  54. Bonjour Philippe,
    Honnêtement, qu’elle rassemble ou pas, je m’en tape.
    Elle est juste moins drôle que son père et à ce titre-là ne mérite pas que l’on s’y intéresse.
    Tout est resté en l’état au front, pardon au rassemblement nationââââl, la vitrine change un peu, trois quatre personnalités plutôt intelligentes et bonnes communicantes et le tour est joué. Mais les nazillons sont toujours là, le manque d’idées, ou plutôt les antiennes, les immigrés qu’il y en a trop, l’Europe qu’elle est méchante, les Suisses qui sont petits mais veulent se transformer en pot de fromage blanc… chez Dupont tout est bon pour justifier tout et n’importe quoi.
    Après, après, on a un totalitaire au pouvoir. Donc, d’un totalitaire l’autre, ça ne fera pas beaucoup de changement.
    Le type est en train d’essayer d’interdire de rapporter des événements sur lesquels figureraient des forces de l’ordre.
    Il nous a donné le CETA en prime, son application, traité non encore ratifié par la France. Décision unilatérale du pouvoir.
    Il a fait tabasser les Gilets jaunes.
    Il a essayé de monter une barbouzerie avec Benalla. Personnage qui continue à rôder dans les travées du pouvoir.
    Il couvre les malversations de ses proches, la justice est drôlement lente pour Ferrand l’escroc.
    Le conseil des ministres n’existe plus au profit d’un conseil de défense.
    Véran qui ose intimer l’ordre à des députés de sortir.
    Je ne parle pas de la dinde si bête mais bien dodue qui a souvent dû subir les derniers outrages à Noël pour être si grasse. Menteuse invétérée. Comme Véran, comme Buzyn.
    Le fourbe Castaner, bastonneur de manifestants, se prenant pour un dur.
    Lallement, le préfet qui porte bien son nom de collabo. Tête de fouine asthmatique.
    La Le Pen, pas de risques que je lui glisse quoi que ce soit dans l’urne, mais Macron non plus.
    Ramenez-nous Jean-Ma, avec lui au moins on rigolait.
    Et puis, et puis, marre des hommes providentiels. Je dis des hommes, manquerait plus qu’une femme arrive au pouvoir. On veut des dirigeants avec un peu de tenue, qui réfléchissent, qui échangent, qui acceptent le débat d’idées. Soliloque 1er est fatigant, fat.
    Dire qu’il y a des abrutis qui ont voté pour ce… ce…

  55. Pendant que nous marivaudons à propos de futures élections présidentielles, les loups sont lâchés dans la nature.
    Terrorisme islamiste : 230 individus dangereux vont sortir de prison, et rien ou presque pour les suivre !
    Tout va très bien, Madame la Marquise !

  56. @ Achille 09 novembre 2020 à 08 :06
    « ..les pétainistes (il en existe encore, même sur ce blog)…
    »
    …que vous mettez dans la même poubelle que les anars, les antisémites, les racistes et même les Français de vieille souche… N’hésitons pas, flinguons ces mauvais Français version 2020 !
    Rares sont les familles qui, parmi leurs aïeux, n’en comptent pas qui ont fait confiance au Maréchal. Est-ce vraiment le moment de raviver ces plaies qui, depuis soixante-dix ans, ne parviennent pas à se cicatriser ? Peut-on reprocher à un Français de considérer que travail, famille et patrie sont des valeurs à défendre ? Faut-il faire porter aux jeunes générations le poids des erreurs des précédentes ?
    Cela me paraît d’autant plus imprudent que, dans soixante-dix ans, quand, depuis bien longtemps, une nouvelle Jeanne aura bouté hors de France les fous de Dieu de l’islamisme, nos descendants, jugeant le régime de Manu, pourraient bien lui trouver quelques ressemblances avec l’Etat français : un ennemi d’abord accueilli à bras ouverts, une soumission acceptée, un chef qui, loin de chercher le combat au corps à corps avec l’occupant, hésite à entreprendre la moindre action dont il pourrait prendre ombrage, un même chef qui considère que ses principaux adversaires sont les dirigeants politiques qui s’exaspèrent de l’ambiguïté de sa politique…
    Ils pourraient même se dire que ceux qui, avant Manu, ont laissé les islamistes s’installer et ont entrepris si peu contre leurs exactions, présentent peu de différences, même en matière idéologique, avec les dirigeants du Front Populaire de 1936, qui ont choisi de se coucher devant Hitler.
    Mais votre arrière-petit-fils, même si vous lui transmettez le gène de l’agressivité, ne pourra pas tenir le même discours que vous… Il y aura belle lurette que le macronisme et les macronistes auront disparu. Certains pensent même que cela pourrait survenir dès 2022…

  57. Robert Marchenoir

    @ Aliocha | 10 novembre 2020 à 08:42
    « La libéralisation des services publics voulue par nos dirigeants – qui l’ont fait endosser à l’Europe – a conduit à ces situations ubuesques, et à la destruction des grands services publics à la française qui fonctionnaient bien et à coût réduit. »
    Hahaha. Veuillez, je vous prie, nous préciser à quel moment les grands services publics à la française fonctionnaient bien et à coût réduit. Avec des chiffres et des sources, si possible.
    Et puis tant que vous y êtes, vous pourriez aussi nous préciser à quel moment ils auraient été détruits. Là aussi, quelques chiffres issus du budget de la Nâââtion seraient les bienvenus.
    « Si la France et ses élites séparées d’un peuple qui n’admet plus d’être parqué, comme le disait Lamartine, aux banlieues, ces étables des nations […] »
    Tout à fait. Lamartine a parlé des banlieues. C’était un pionnier de la politique de la ville. Il a fait du rap, d’ailleurs.
    Et les gens sont parqués dans les banlieues. Qui sont les étables des nations. Ce qui ne veut rien dire, mais c’est pas grave, on fait du name-dropping avec des grandes marques du bazar intellectuel : Marcel Gauchet, etc.

  58. Patrice Charoulet

    LE PEN, etc.
    Pris par d’autres activités, lundi, j’avais parcouru, cher Philippe, vos réflexions sur Mme Le Pen et alii, en me promettant de ne rien commenter du tout. Pourquoi ? Parce que je n’espère rien de Le Pen père, fille et nièce.
    Ce mardi matin, je vous relis, puis tous les commentaires. Cela donne le tournis. Pourquoi y rajouter quelque chose ? Un alinéa, quand même, suscite une petite envie de scribouiller. Celui que vous avez consacré à Jean Messiha. Plusieurs en ont parlé. J’ignorais qu’il quittait le parti Le Pen. J’avais bien noté qu’il était l’un des piliers de l’émission de Praud, chaque matin sur CNews. Je n’aime pas ce monsieur. Pour diverses raisons. Je me suis toujours demandé pourquoi Pascal Praud l’invitait en pensant qu’il avait bien tort. Je me disais : par souci d’équilibre, il invite un type du parti Le Pen.
    J’ai voulu éclaircir ce qui me semblait le scoop de votre texte. J’ai cherché et j’ai trouvé. Sur la Toile, j’ai lu toutes les raisons pour lesquelles il déclare devoir quitter le navire sur lequel je n’ai aucune envie d’embarquer. Ses raisons se défendent. Il en oublie une : sa tronche, son pays natal… Malgré son zèle, ses surenchères (sur la question de l’islam, par comparaison avec les positions de la patronne), dans ce parti, avec les mêmes idées, les mêmes interventions médiatiques, avec les yeux bleus, des cheveux blonds et le nom de Pierre Martin, il aurait eu les investitures dont il rêvait. Avec sa vraie tête, il aurait pu faire son trou au PCF, au PS, chez Mélenchon, chez les Verts, mais pas au Parti Le Pen. Mal vu, mon gars ! Mauvaise pioche !

  59. @ Patrice Charoulet
    « Ses raisons se défendent. Il en oublie une : sa tronche, son pays natal… »
    À noter qu’il est très souvent attaqué par les racailles bien connues (Yassine Bellatar par exemple) au motif de son origine proche-orientale. Égyptien copte, de son vrai prénom Hossam, il a été moqué à de nombreuses reprises pour sa « tête de chameau » ce qui est un argument pointu, convenons-en !
    https://www.youtube.com/watch?v=u5h9GQnx_Nget
    Pour beaucoup de Maghrébins, être arabe c’est être musulman et appartenir au camp des opprimés autorisés à détester la France. Or Messiha est énarque et, en plus, cultivé et intelligent… Très irritant donc !!
    En général les gens qui critiquent le physique des autres n’ont pas d’autres arguments.
    Quant à savoir si son ascension au RN a été stoppée ou ralentie en raison de son origine, je ne m’aventurerais pas sur ce terrain…

  60. Michelle D-LEROY

    @ Mary Preud’homme
    En 1958, le Général avait 68 ans et une aura due à son passé. Celui qui nous avait débarrassé du nazisme, et, en 1965, c’était un renouvellement de mandat et une époque où l’âge était encore un gage de confiance, de respectabilité et surtout de solide expérience.
    Je ne votais pas encore mais ma famille, gaulliste, ne s’est pas posée en effet la question de son âge. C’était lui, point.
    Mais aujourd’hui, passé les 75 ans pour conduire un pays avec la grande complexité du monde moderne, cela, de mon point de vue, devient problématique.
    Je me souviens de Nicolas Sarkozy qui expliquait que chaque jour, un nombre incalculable de petits et grands problèmes s’additionnaient sur son bureau, tous urgents à résoudre ou à trouver une solution. Un tourbillon qui a ses limites dans la durée pour une personne d’un certain âge, même entourée de multiples conseillers.
    Pire que l’âge il y a la maladie et nous avons vu un François Mitterrand lors de son second mandat bien affaibli, et certains jours, incapable d’honorer ses fonctions. Courageux pour certains, mais qui s’accrochait au pouvoir, c’est évident pour d’autres. Il était entouré d’une garde fidèle et rapprochée qui cachait cette réalité.
    Cela ne serait plus possible aujourd’hui avec les réseaux sociaux qui détectent tout et font circuler les petits incidents quotidiennement.
    —————————————————-
    @ Alpi
    « quand je me compare, je me console »
    Bien piètre consolation ou encore « on se console comme on peut ».
    Stratégie et bidouillage. Car nous voyons bien que depuis un moment déjà, Macron et ses prédécesseurs utilisent le RN pour gagner les élections, jouant sur des peurs réelles ou fantasmées, sans même parler de l’affaire Fillon qui fut très visiblement un gros bidouillage.
    L’abstention ne sort pas de nulle part.
    —————————————————
    @ Robert
    La politique c’est comme dans une entreprise, vouloir balayer les plus expérimentés au prétexte de leur vision dépassée pour les remplacer par des jeunes, fussent-ils les plus diplômés mais sans pratique, est voué à l’échec.
    … »à l’Assemblée nationale où l’on n’a guère vu émerger des députés de haute volée. On ne fait pas si facilement table rase du passé et de l’expérience politique ».
    C’est un vrai problème qui dévalue le rôle de l’Assemblée nationale.
    À vouloir faire table rase du passé mais aussi à vouloir gouverner sans que personne ne lui fasse de l’ombre, notre jeune Macron a détruit l’opposition et le crédit de l’Assemblée nationale, sans parler du rôle du Premier ministre et des ministres. Pas étonnant que les électeurs soient aussi désabusés.

  61. Elle hante les plateaux TV, se ferait passer pour l’ultime recours, celle qui ferait croire qu’elle serait à la hauteur de la tâche.
    Elle dont le toupet et le culot l’ont menée dans les arcanes du pouvoir, la médiocrité la plus terrifiante accrochée à ses basques.
    Elle n’en finit plus avec son ex de nous raconter des histoires, des sornettes, la vérité a été beaucoup plus cruelle. Les médias qui se couchent devant elle, l’invitent toujours, pour qu’elle nous raconte qu’elle est la plus grande économiste/écologiste que la terre entière nous envie, il est vrai que dans le comique démasqué elle excelle, Pinocchio parfois la guide dans ses explications, mais tout cela est terminé, les masques sont tombés, les Verts les fuient comme s’ils avaient attrapé la gale.
    Elle et Flanby ont mis le pays à sac, le second a rendu les armes sans combattre, et la première un ventilateur qui voudrait passer pour une éolienne grande puissance.
    Opportunistes tous les deux, adoubés à l’époque où le PS pouvait encore faire illusion, ils ne nous ont rien épargné, et surtout ce ne fut pas un cadeau pour le pays et les citoyens.
    https://www.lefigaro.fr/politique/2016/04/08/01002-20160408ARTFIG00068-la-region-poitou-charentes-au-bord-de-la-faillite-royal-sommee-de-s-expliquer.php
    Elle aussi avait réussi sa petite entreprise, mais il faut l’intelligence des créateurs pour abonder sans cesse un projet, le bilan de l’un et de l’autre est une désespérance finale pour un pays aujourd’hui malade de ses énarques qui nous font mourir à petit feu.

  62. Philippe Bilger doit probablement appartenir à « la galaxie Gutenberg » chère à Marshall McLuhan, « rien ne m’intéresse au-delà de 60 kilomètres autour de mon assiette ».
    En lieu et place de Trump/Biden, on a Marine, WTF.
    Les plus échevelés de nos contributeurs ne parlent plus que de ça.
    Et nous, pauvres bagnards du blog, on doit ramer sur un Pierre Poujade en jupons, Marine Le Pen.
    Lassitude.

  63. @ Serge HIREL | 10 novembre 2020 à 15:08
    « …nos descendants, jugeant le régime de Manu, pourraient bien lui trouver quelques ressemblances avec l’Etat français : un ennemi d’abord accueilli à bras ouverts, une soumission acceptée, un chef qui, loin de chercher le combat au corps à corps avec l’occupant, hésite à entreprendre la moindre action dont il pourrait prendre ombrage, un même chef qui considère que ses principaux adversaires sont les dirigeants politiques qui s’exaspèrent de l’ambiguïté de sa politique… »
    Il me semble que depuis l’attentat de Conflans-Sainte-Honorine et celui de Nice, Macron a pris des dispositions afin de lutter fermement contre l’islamisme (contrôle aux frontières, fermeture de mosquées salafistes, et fermeté envers les jeunes qui ne respectent pas les valeurs de la République).
    Il est vrai que le rapprochement familial a eu un effet pervers qui en quelques décennies a conduit à une situation quasi insurrectionnelle. Mais Macron ne saurait être tenu responsable des décisions prises par ses prédécesseurs.
    Jamais, avant lui, un président n’avait pris des mesures coercitives de cette envergure qui, il est vrai coupent l’herbe sous le pied du RN qui comptait bien sur ces attentats pour les exploiter lors de la prochaine campagne électorale.
    MLP devra trouver autre chose pour convaincre les électeurs. Mais vu que la lutte contre l’islamisme était son principal cheval de bataille, ça va être difficile. Lui reste peut-être le social qu’elle va se disputer avec Mélenchon… C’est pas cher, c’est l’Etat qui paie !

  64. @ Michelle D-LEROY | 09 novembre 2020 à 19:43
    « Même au USA, les Américains avaient le choix entre Trump (74 ans) et Biden (78 ans) après avoir éliminé Bernie Sanders (79 ans). Inconcevable de voir nos vieilles démocraties aussi pauvres idéologiquement, obligées de courber l’échine devant les minorités, et sans leader charismatique… »
    Grande différence de culture des âges entre les USA et la France. Nous on met les septuagénaires au rebus (même à partir de 48/50 ans en entreprise) et les Américains, eux approchant des 80 ans, n’ont pas peur de monter à la Maison Blanche, en plein conflits mondiaux. Ils ont du souffle ces Américains…
    Alain Juppé, durement critiqué en 2017 pour son âge, aurait eu toutes ses chances au pays des cow-boys. Mais bon, sauvé au conseil d’Etat et bien au chaud.
    Nous sommes un vrai panier percé. En France, nous avons actuellement 577 députés à l’AN contre 435 députés outre-Atlantique.
    N’y a-t-il pas comme des trous dans la raquette ?!
    Pour revenir au billet du jour. Trop tôt pour prédire avec certitude que Marine Le Pen perd de l’avance. On y verra plus clair en janvier 2022.
    Les médias TV et la presse jouent leurs rôles de démolisseur quand le ou la candidate de leur convient pas. Au final, ce sont les électeurs qui trancheront. On a vu en 2017 ce que nous donnaient les sondages. Tout s’est écroulé.

  65. Claude Luçon

    @ Isabelle | 09 novembre 2020 à 17:23
    Merci pour le test !
    Faute de rhum pour cause de confinement j’ai essayé avec du whisky, version britannique, ça marche aussi !

  66. @ Serge HIREL
    « Peut-on reprocher à un Français de considérer que travail, famille et patrie sont des valeurs à défendre ? »
    J’ai entendu il y a plusieurs années de cela le Pr François-Georges Dreyfus expliquer que cette devise a en fait été employée pour la première fois à l’occasion d’un congrès de la JEC d’avant-guerre avant d’avoir été reprise par le régime que nous savons…
    Et en effet, la France d’aujourd’hui où la confusion des esprits est reine serait bien inspirée de la remettre à l’honneur.
    Mais Honni soit qui mal y pense, bien entendu.
    Ceci dit, votre parallèle entre la France des années 30-40 et celle des dernières années est assez pertinent, toutes choses étant égales par ailleurs.

  67. Xavier NEBOUT

    @ Marcel
    @ Serge HIREL
    L’armée qui a concouru à la victoire n’était pas celle de de Gaulle, mais celle d’Afrique. La deuxième DB elle-même était essentiellement issue de l’armée d’Afrique.
    Et l’armée d’Afrique n’était pas celle de Gaulle, mais de Weygand, c’est à dire de Vichy. Si bien que les Américains se demandaient s’ils n’avaient pas la berlue en voyant la petite troupe de Leclerc ne pas vouloir défiler avec elle a l’issue de la victoire en Tunisie.
    Mieux, lors du débarquement, les Français, ceux du commando Kieffer, n’étaient pas aux ordres de de Gaulle, mais des Anglais.
    De Gaulle, lui, il a réussi à nous mettre dans la panade en Indochine.
    Stupéfiant, non ?
    Les contempteurs de Pétain sont des ignorants biberonnés à la désinformation quand ils n’en sont pas les auteurs.
    Il n’y a rien à reprocher à Pétain. Absolument rien ! Sinon comme a dit de Gaulle lui-même, d’avoir été trop grand pour une France qui ne le méritait pas.

  68. Xavier NEBOUT

    @ Serge HIREL
    « …les dirigeants du Front Populaire de 1936, qui ont choisi de se coucher devant Hitler ».
    Elle est bien bonne ! Ils auraient été bien inspirés de ne pas leur déclarer la guerre suite aux manigances de Churchill alors qu’on n’y était pas préparé, et en plus avec les communistes qui ont saboté nos armements.

  69. Vu comme Macron brade le pays au seul profit de l’Allemagne, ne pourrait-on pas considérer que Pétain était un macroniste en avance ? A défaut de l’inverse ?

  70. Mary Preud'homme

    @ Xavier NEBOUT | 10 novembre 2020 à 19:03
    Un pétainiste islamiste, on aura tout vu sur ce blog !
    ———————————————————–
    @ Michelle D-LEROY | 10 novembre 2020 à 16:39
    En 1965 l’espérance de vie pour un homme était estimée à 67 ans (source INSEE).
    Et en 2019, toujours pour un homme, à 79,8 ans.

  71. @ Serge HIREL
    « Peut-on reprocher à un Français de considérer que travail, famille et patrie sont des valeurs à défendre ? »
    Pourquoi pas ? Il y a dans ces trois valeurs trois formes d’autoritarisme latentes. Je préfère quant à moi l’idée de liberté d’entreprendre et de viser l’opulence que celle de travail. Je préfère celle de réseaux de solidarité locaux et de liberté de s’affranchir de l’autorité familiale à celle de famille-tout-court, qui cautionne, par le silence, des comportements odieux au sein des familles. Je préfère celle de conscience des enjeux mondiaux et de coopération approfondie avec le voisinage d’un pays qu’un appel simpliste à la notion de patrie.
    Ce qui ne veut en aucune façon dire que je suis contre l’idée d’une économie productive à bon escient. Ce qui ne signifie en aucune façon que je souhaite la dissolution de la notion de famille. Et ce qui ne signifie en aucune façon que je souhaite la décrépitude des pays dans lesquels je vis ou j’ai vécu.
    Simplement que je n’en fais rien de sacré, de ces valeurs. Et que je ne compte absolument pas imposer mes valeurs aux autres. Ce qui est quand même un peu le message subliminal quand on valorise indûment le travail, la famille et la patrie. J’exige simplement le droit d’avoir mes propres valeurs et de les confronter à celle des autres par l’échange verbal ou social.

  72. @ Marcel
    Tiens on a une nouvelle vedette là, encore un qui argumente. Pas grave, on va essayer de relever le niveau:
    – je n’ai jamais dit que les Etats-Unis étaient un pays de racistes systémiques. C’est facile de contredire en inventant les arguments de ses adversaires. Il y a du racisme aux Etats-Unis, mais moins qu’au Rassemblement National. Le RN est un parti dont le racisme est le fonds de commerce depuis toujours, et c’est bien son problème: qu’il se recentre, et il perd sa base, sans forcément gagner beaucoup de nouveaux électeurs tant ses têtes de gondole sont incultes et incapables d’assurer la moindre responsabilité publique autre que municipale.
    – mes propos sur l’évolution de la situation sécuritaire étaient une réaction à ceux de notre hôte: « D’autant plus – c’est un point capital – que la réalité sombre n’a pas cessé de valider des analyses et des exigences que cette droite extrême n’avait eu que le tort de formuler trop tôt, par exemple sur les dangers de l’immigration ».
    Chiffres des victimes des attentats terroristes et données sur la délinquance à l’appui, je maintiens qu’il n’y a rien de changé par rapport à 2017. N’en concluez pas trop vite comme vous le faites que je considère qu’il n’y a pas de menace terroriste en France ou en Europe, simplement de ce point de vue la situation n’a guère changé depuis dix ans. Ce qui est regrettable, nous sommes d’accord.
    – Parlons de cette loi sur la police actuellement discutée: elle interdit de diffuser des images de policiers en action dans le but de porter atteinte à l’intégrité physique ou psychique des agents. Avec une telle clause, les procureurs pourront s’en donner à coeur joie. Des affaires Benalla ne seront plus possibles, de même que la relaxe d’un Gilet jaune faussement accusé par un policier de l’avoir frappé à la jambe alors que ce représentant des forces de l’ordre s’était juste foulé le genou tout seul. Ça s’est produit dans un tribunal, figurez-vous.
    À rebours de tout ce qui se dit ici, j’affirme que notre police est:
    – violente, comme le prouvent les multiples incidents quotidiens provoqués par la BAC dans les banlieues. Certaines d’entre elles sont des zones de non-droit du fait des cow-boys de la BAC. La répression sauvage des manifestations de Gilets jaunes trop souvent coincés dans des nasses le démontre aussi.
    – incompétente, comme on l’a vu dans les opérations de maintien de l’ordre des mêmes manifestations. Autant de blessés, ça ne s’était pas vu depuis l’après-guerre.
    – raciste, comme le montrent toutes les enquêtes de journalistes parvenant à s’introduire dans les réseaux sociaux de policiers. Quand sur un groupe Facebook de 8 000 policiers, les messages ouvertement racistes fourmillent sans qu’il y ait a la moindre réaction, on peut commencer à s’inquiéter.
    – corrompue, comme le montrent les multiples affaires de racket de dealers.
    – noyautée par les syndicats qui sont de véritables porte-parole de l’institution, sans que ça ne choque personne. À côté, la SNCF est un modèle de modération. Qu’on se souvienne de leurs réactions indignées quand enfin on les a dotés d’un matricule pour les identifier en cas de problème.
    Avec des types pareils, pas étonnant que le terrorisme prospère, franchement. Il est heureux que nous ayons une Gendarmerie pour compenser. Et cette loi qui leur donnera encore de nouveaux pouvoirs a de quoi inquiéter, même les honnêtes gens.

  73. @ Ninive, 10 novembre 19:00
    «  »Marion et sa tante à la cuisine » la bêtise du sieur Alpi se moquant est plus puissante que celle de son comparse Achille.
    Alors pourquoi pas « Macron et sa tante en chemise de nuit » c’est plus rigolo. »
    Mon pôvre Ninive, vous n’en n’êtes même pas au premier degré, tout juste à l’entresol. Essayez, si possible, de vous replacer dans le con-texte mis en place par Nebout !
    Mais c’est rassurant (et mon « comparse » sera d’accord). Si MLP n’a que des soutiens comme le vôtre, même avec un marteau-piqueur, elle n’est pas près de casser le plafond de verre !

  74. Claude Luçon

    @ Xavier NEBOUT | 10 novembre 2020 à 19:03
    « Il n’y a rien à reprocher à Pétain. Absolument rien ! »
    « L’armée qui a concouru à la victoire n’était pas celle de de Gaulle »
    Attention !
    Vous souffrez du Covid-19, faites le test, Isabelle en suggère un plus agréable que celui de Macron.
    Ou vous ne connaissez pas l’histoire du XXe siècle !
    Pétain avait l’opportunité de continuer la guerre comme le lui a demandé Churchill via de Gaulle et comme l’attendaient tous ses poilus de 14/18 dont il était le héros.
    À 10 ans, le 17 juin 1940, j’ai vu mon père, ex-poilu, grand mutilé, et un officier son ami, humiliés, pleurer de honte en écoutant Pétain à la radio.
    Pour commencer, la Marine française ne se serait pas sabordée à Toulon après que Churchill, qui craignait que les Allemands ne la récupèrent, en avait détruit une bonne partie à Mers El Kébir et tenté de faire même à Dakar. Nous avions alors la flotte la plus moderne d’Europe, son tonnage était inférieur à celui des Britanniques, mais supérieur à celui des Allemands et des Italiens.
    Parce qu’en partant en Algérie continuer la guerre, toute l’Afrique du Nord restait dans les mains des Alliés. Les Britanniques d’Egypte et les Français du Maghreb auraient rapidement balayé l’armée italienne en Libye et les Britanniques et Ethiopiens en Afrique de l’Est.
    Rommel n’aurait jamais pu y mettre les pieds ce qui changeait complètement la suite des combats.
    Entre autres Américains et Anglais n’auraient pas eu besoin de débarquer au Maroc et en Algérie pour se battre contre les Français de Vichy !
    De toute façon l’ainsi dite France Libre était une farce, nous y crevions de faim encore plus que la France occupée et n’y étions pas plus libres.
    Pétain avait oublié 14/18 et n’a songé qu’à Pétain et sa grandeur.
    Il a dressé des Français contre les autres bien pire que ne le font les terroristes musulmans d’aujourd’hui.
    Il est à l’origine d’une guerre civile de quatre ans que l’on évite de mentionner dans notre histoire, au titre de la réconciliation, mais surtout pour qu’elle se termine dès 1945.
    Vous oubliez que la Résistance est née suite à l’appel de de Gaulle, même si les FTPF communistes ont attendu qu’Hitler déclenche l’opération Barbarossa pour joindre le mouvement..
    Eux effectivement étaient sous les ordres de Staline, via Maurice Thorez.
    Que nombre de maquis partout en France étaient des unités indépendantes sous les ordres d’un citoyen plus citoyen que les autres.
    Eisenhower a déclaré que la résistance française lui avait économisé 50 divisions.
    En particulier il a laissé à la résistance un vaste champ de bataille sud de la Loire, ouest du Rhône et nord des Pyrénées.
    Le réseau de résistance Buckmaster le long de la vallée de la Loire avait été organisé par un homme d’affaires britannique, Maurice Buckmaster, devenu chef du SOE. De Tours à Orléans son rôle était clair : préparer par un maximum de sabotages le passage de la IIIe armée US de Patton, passage qui a été fulgurant, Orléans a été libéré dix jours avant Paris.
    Les troupes qui ont débarqué en Méditerranée comme celles qui se sont battues en Italie étant sous les ordres de généraux et de colonels gaullistes, pas pétainistes !
    Avant, d’autres s’étaient battus sous les ordres de Montgomery en Afrique du Nord.
    Tous ces combattants étaient des Français, des soldats métropolitains et coloniaux aux généraux, tous gaullistes, peu importe qui dirigeait le combat d’en haut, ce sont eux qui se confrontaient aux soldats teutons, ce sont eux qui mouraient pour libérer la France !
    Tous s’étaient ralliés à Charles de Gaulle pas à Churchill et encore moins à Roosevelt.
    De Gaulle ne commandait pas l’armée française lors de la Libération, c’était le rôle de Eisenhower, mais de Gaulle en était l’instigateur, l’âme et l’honneur !
    Le Covid Xavier, le Covid ! Méfiez-vous, contrôlez votre fièvre, elle doit être très haute, vous divaguez, c’est une invasion chinoise et Macron n’est pas de Gaulle pour en organiser la résistance et la libération 🙂

  75. Décidément l’histoire de France racontée par Xavier NEBOUT est pleine de révélations. En tout cas ce n’est pas celle qui est enseignée dans les écoles.
    La tombe du Maréchal continuera à être fleurie très longtemps dans le petit cimetière de l’île d’Yeu.

  76. Macron appelle à « regarder lucidement les liens qui existent » entre terrorisme et immigration clandestine.
    Il appelle à une refonte profonde et rapide de l’espace Schengen.
    Dès qu’il proposera de sortir de l’Euro et de modifier les conditions de nomination des commissaires européens et d’Ursula von der Leyen et de Charles Michel, on me dit que MLP portera plainte pour plagiat, et usurpation d’identité transgénique !

  77. @ Claude Luçon | 10 novembre 2020 à 21:51
    Malgré tous vos arguments fort justifiés, vous n’arriverez pas à convaincre ou même semer le doute dans l’esprit de Xavier Nebout. Sa déification de l’attitude de Pétain entre 1940-45 relève d’une foi digne d’un croisé.
    J’ai tenté vainement dans le passé ici de lui exposer des arguments similaires aux vôtres et invariablement il les rejetait. J’ai tenté de lui faire lire des articles et un livre de feu le général Albert Merglen, docteur en histoire et ex-officier supérieur para (il termina adjoint du général commandant la 11° D.P.). Ce général était fort sévère au sujet de l’armistice de juin1940, sur Pétain et ses séides. Il a publié un livre qui est un quasi-réquisitoire sur la pseudo-armée d’armistice:
    Novembre 1942 – La Grande Honte, publié en 1993 chez L’Harmattan.
    Naturellement Xavier Nebout ne lut jamais ce livre, et dénia toutes compétences à ce général qui a fait la démonstration dans un de ses articles de la possibilité de continuer la guerre à partir de l’Afrique du Nord. Alors que le général Merglen est une référence en matière d’histoire militaire contemporaine !
    Au sujet de l’armée d’Afrique entre 1940-42 et même suite au débarquement américain, des témoignages édifiants figurent au début des mémoires suivants :
    – Opérations spéciales – 20 ans de guerres secrètes, publié en 2009 chez Nimrod par le Colonel Sassi ex-Jedburgh
    – Agent secret de Churchill, aux éditions Tallandier en 2011, par Bob Maloubier qui entre autres fut un agent action du S.O.E.
    « Le réseau de résistance Buckmaster le long de la vallée de la Loire avait été organisé par un homme d’affaires britannique, Maurice Buckmaster, devenu chef du SOE. »
    Le réseau de Buckmaster couvrait toute la France, et sa dénomination officielle était section F du S.O.E.
    https://fr.wikipedia.org/wiki/SOE_en_France
    Le S.O.E. fut initié au début de l’été 1940 par Churchill, il était commandé par Colin Gubbins et fut très actif dans divers pays européens : France, Belgique, Tchécoslovaquie, Yougoslavie, etc.
    https://fr.wikipedia.org/wiki/Special_Operations_Executive

  78. Marchenoir n’a pas lu l’article de Vermeren, pourtant en accès gratuit, ahaha, dit-il en demandant les sources.
    Alors, on en remet une couche, espérant qu’une prise de conscience détourne enfin la France de son étrange défaite institutionnalisée:
    https://www.lefigaro.fr/vox/histoire/pierre-vermeren-les-elites-de-la-republique-de-1900-se-sentaient-une-responsabilite-sociale-aujourd-hui-elles-font-secession-20200925

    La formule de F68.10, échange verbal et social, me convient comme définition de l’amour du prochain, le respect de l’autre pour les allergiques compulsifs à la terminologie chrétienne, qui permettrait de passer du sacré à, comment dire puisqu’il ne faut utiliser ni le mot sain ni le mot saint pour les mêmes raisons, disons l’équilibre relationnel, le verbe social permettant un échange véritable.

  79. @ Alpi | 10 novembre 2020 à 21:43 (@ Ninive)
    « Mais c’est rassurant (et mon « comparse » sera d’accord). Si MLP n’a que des soutiens comme le vôtre, même avec un marteau-piqueur, elle n’est pas près de casser le plafond de verre ! »
    En ce qui me concerne je ne prends même plus la peine de répondre à cet intervenant aux commentaires tellement excessifs qu’ils en sont insignifiants.

  80. Floutage des keufs :
    La gauche hurle à « l’Etat policier », le LOL du jour ; quel toupet sachant qu’ils ont tout fait pour en arriver là, en encourageant la délinquance, les actes délictueux, les excuses aux criminels, etc.
    Il y a une différence majeure entre un Etat policier et une police qui a besoin de protection dans une société en déliquescence, société prise d’assaut par toutes les violences, la France étant un monde à l’envers, ce sont les flics qui ont la trouille et déguerpissent aux moindres menaces physiques par les racailles impunies relaxées relâchées éternellement par la pourriture judiciaire de gauche.
    C’est ce qui a conduit par exemple, les Brésiliens saturés à choisir un gouvernement plus ferme et ils ont eu raison, un jour ce sera notre tour.
    Les premiers responsables sont ceux qui ont permis et voulu cette descente aux enfers : la gauche, les écolos , les LFI : La France Islamiste et toute la racaillerie islamogauchiste : juges rouges SM, assos antiracistes, merdias de gauche, pléonasme.
    En France ils en sont fiers et continuent entre autres de demander le désarmement des forces de police ; le Meilleur des Immondes : nouveau roman de gauche.

  81. @ Ninive
    « …gauchiasse: vocabulaire emprunté à l’estimable sylvain et qui aujourd’hui ne se prononce plus gauchiasse mais islamo-gauchiste ».
    J’en ai plein d’autres comme celle-là : nazislamistes, islamogauchiasses, socialos-salauds-socialauds, collabocialos, racaillocialos, racaillislamistes…
    Mais ma prifeur qui image bien ces enfoirés congénitaux, c’est sodomislamistes, je ne décris pas la scène par pudeur pour le blog mais vous aurez compris, c’est leur position préférée devant leurs bourreaux islamistes, le c*l en l’air en offrande.
    Le terrorisme islamiste a de beaux jours devant lui pour prospérer et sera en pleine expansion dans les années à venir grâce à ces ordures collabos de gauche ; aucune police, Gendarmerie ni Armée n’en viendra à bout.

  82. Xavier NEBOUT

    @ Claude Luçon
    @ Trekker
    Que d’erreurs !
    La plus flagrante: la flotte de Toulon n’avait d’autre issue que de se saborder, car elle avait été désarmée en défense antiaérienne selon les conventions d’armistice. Si elle était partie, elle aurait été coulée en mer par l’aviation allemande.
    Se battre depuis l’Afrique aurait impliqué une capitulation de l’armée ou un massacre, et une France entièrement occupée.
    Les conventions d’armistice nous ont été si favorables que bon nombre de généraux allemands ont fait grief à Hitler de s’être fait endormir par Pétain qui était d’ailleurs le seul à pouvoir l’obtenir aussi honorablement que possible du fait de l’admiration et du respect que lui vouait Hitler.
    De plus, en cas de poursuite en Afrique, ce qu’oublie Trekker et son général préféré, c’est que Franco aurait dû laisser passer les Allemands pour prendre Gibraltar.
    Nous n’avions plus d’aviation en métropole et celle de l’extérieur n’était pas à niveau.
    Nos ports sur la Méditerranée auraient été détruits, notre flotte aurait été à la merci de l’aviation des Allemands et de leurs sous-marins.
    La particularité de Pétain, et ce pourquoi Hitler le vénérait, c’est qu’il comptait les morts. Et apparemment, pas vous.
    Vous en auriez voulu combien de centaines de milliers de plus ?
    Il était bien plus intelligent de conserver le plus de forces en vue d’une victoire finale du monde contre les Allemands, car Pétain savait aussi bien que de Gaulle regarder une mappemonde et prévoir qu’ils ne tiendraient pas. Henri Amouroux rapporte l’intéressant témoignage de l’ambassadeur d’Espagne à ce sujet. Pétain prévoyant même qu’il serait alors accusé d’être un traître.
    Les Allemands en étaient d’ailleurs eux-mêmes conscients car c’est pour cela qu’ils proposaient de rendre tous les territoires conquis en échange de la paix.
    C’est en tout état de cause bien facile après-coup de se croire plus intelligent que tous ceux qui ont pensé que l’armistice était le mieux qu’il y avait à faire, et la chance d’avoir Pétain pour le demander.
    Alors, de là à le lui reprocher, il y a une sacrée marge qui ne relève que de la mauvaise foi ou de l’ignorance, l’une soutenant l’autre.
    Trekker, ne lisez pas que le livre qui convient pour vous dédouaner de vos erreurs d’appréciation. Je n’ai pour ma part aucune raison personnelle d’être pétainiste. C’est la connaissance seule qui m’a convaincu.
    Lisez le colonel Rémy et vous nous direz pourquoi de Gaulle lui-même aura dit que Pétain était trop grand pour une France qui ne le méritait pas…

  83. revnonausujai

    @ Claude Luçon
    « Les troupes qui ont débarqué en Méditerranée comme celles qui se sont battues en Italie étant sous les ordres de généraux et de colonels gaullistes, pas pétainistes ! »
    Euh, vous vous laissez emporter par l’enthousiasme, pas par la vérité historique !
    En Italie, le chef était Juin, en Provence, de Lattre de Tassigny, tous deux généraux de l' »armée de Vichy » jusqu’à l’invasion de la zone non occupée ; comme gaullistes historiques, on doit pouvoir trouver plus convaincus !
    Le 7e régiment de chasseurs d’Afrique, régiment d’élite, tant en Italie que pendant la campagne de France était le régiment « Chantiers de jeunesse », il en portait même la cravate verte !
    Les unités estampillés FFL étaient largement minoritaires au sein du corps expéditionnaire français en Italie et de la 1re armée du débarquement en Provence, rivalités de boutons aidant, l’amalgame a parfois été douloureux !
    —————————————————————–
    @ Achille 22h17
    « Décidément l’histoire de France racontée par Xavier NEBOUT est pleine de révélations. En tout cas ce n’est pas celle qui est enseignée dans les écoles. »
    Que Xavier Nebout fasse de la provoc n’augure en rien de la véracité de l’histoire enseignée dans les écoles !
    Le roman national – roman est vraiment le mot juste – fluctue selon les époques et les orientations que les auteurs des programmes veulent faire passer ; il suffit de comparer l’histoire enseignée au début du XXe siècle à celle d’aujourd’hui pour voir que c’est loin d’être un invariant.
    À supposer, puisque c’est le sujet du billet, qu’un parti souverainiste et tout et tout parvienne au pouvoir et s’y maintienne suffisamment longtemps pour placer ses fidèles aux postes clefs, il y a fort à parier que l’histoire enseignée dans les écoles raconterait un tout autre récit.

  84. @ Claude Luçon 10 novembre 2020 à 17:50
    Soignez-vous local ! Essayez le cognac !
    ——————————————————-
    @ Achille 10 novembre 2020 à 17:06
    « Il me semble que depuis l’attentat de Conflans-Sainte-Honorine… »
    Aucun commentaire quant à la réalité de son action, mais une question : qu’a-t-il fait pendant les 1 151 premiers jours de son règne, avant la décapitation de Samuel Paty ?
    Je vous laisse à vos génuflexions… mais je m’interroge sur votre « Il me semble que… ». Auriez-vous des doutes ?…
    ———————————————————–
    @ Xavier NEBOUT 10 novembre 2020 à 19:17
    Il est vrai que, le 29 septembre 1938, Edouard Daladier, membre du Parti radical et figure du Front populaire, alors Président du Conseil et ministre de la Guerre, n’a pas signé les « accords de Munich »… Vous réécrivez l’Histoire !

  85. @ Claude luçon
    Heureuse que vous ayez apprécié le nouveau test Covid. Avec le whisky, c’est très efficace aussi.
    Les cavistes étant ouverts, nous pourrons donc poursuivre nos essais.
    Par contre, les activités physiques pour améliorer notre système immunitaire, c’est verboten !
    Dans mon beau Pays basque, les ours blancs se rebiffent. Une dame de 91 ans qui voulait se baigner, comme à son habitude, a été récupérée manu militari par plusieurs représentants des forces de l’ordre avec un canot pneumatique au moteur puissant. Un vrai James Bond sur l’océan Atlantique !
    La dame en question a écopé, bien entendu, d’une amende de 135 euros. Quelle débauche de moyens pour empêcher cette nageuse qui a l’habitude de se baigner par tous les temps de profiter de la vie au maximum.
    « Le plein vent ou le formol » (Sylvain Tesson), cette dame avait choisi le PLEIN VENT.
    Je me demande s’il faut encore en rire !
    https://france3-regions.francetvinfo.fr/nouvelle-aquitaine/pyrenees-atlantiques/biarritz/confinement-betty-91-ans-interdite-baignade-biarritz-malgre-avis-medical-1892366.html

  86. @ Serge HIREL | 11 novembre 2020 à 11:07
    « Aucun commentaire quant à la réalité de son action, mais une question : qu’a-t-il fait pendant les 1 151 premiers jours de son règne, avant la décapitation de Samuel Paty ?
    Je vous laisse à vos génuflexions… mais je m’interroge sur votre « Il me semble que… ». Auriez-vous des doutes ?… »
    Je n’ai aucun doute sur la volonté d’Emmanuel Macron de vouloir sortir le pays de la situation dans laquelle il est.
    Son objectif premier était de réduire le déficit public afin de le ramener en dessous de 3 % du PIB. Mais est survenue la première vague des Gilets jaunes, celle des ronds-points, donc celles des commerçants et artisans qui ont protesté suite à l’augmentation de la taxe carburant. Le gouvernement face à ce mouvement a été contraint de lâcher quelques milliards.
    Puis est venue la deuxième vague, celle des casseurs et autres black blocs qui sont intervenus dans les grandes villes, ne respectant pas le parcours autorisé par la préfecture, cassant vitrines, équipements municipaux et brûlant les voitures sur leur passage. Avec leurs leaders qui ont eu tôt fait d’éjecter les premières figures du mouvement pour les remplacer par des anars au QI de bulot que les chaînes d’info s’arrachaient vu que c’était du pain bénit pour leur audimat. Là encore cela a coûté un max à la collectivité.
    À peine ces émeutes soigneusement orchestrées par les partis extrêmes de gauche mais aussi de droite étaient-elles terminées qu’est arrivé le coronavirus qui a lui aussi obligé le gouvernement à prendre des mesures coûteuses pour indemniser les entreprises frappées de plein fouet par le confinement ainsi que les travailleurs réduits au chômage technique.
    Il n’était donc plus question de réduire le déficit public mais de sauver l’économie française et préserver la santé des citoyens « quoi qu’il en coûte ».
    Mais comme un malheur n’arrive jamais seul, sont apparus les attentats islamistes et il a bien fallu prendre, là aussi, des mesures draconiennes pour les endiguer. Ceci sans trop compter sur la coopération des autres pays européens qui avaient assez à faire avec leur propre sécurité.
    Comme vous le voyez, quand plusieurs foyers d’incendie sont allumés en même temps, ce qui importe est de parer au plus pressé. Et je pense que sur ce point Macron n’a pas démérité, faisant face à l’état d’esprit détestable d’une opposition qui n’a de cesse de mettre de l’huile sur le feu, espérant sans doute en récolter les fruits à la prochaine élection présidentielle.

  87. @ Aliocha
    « Marchenoir n’a pas lu l’article de Vermeren, pourtant en accès gratuit, ahaha, dit-il en demandant les sources. »
    Marchenoir demandait les sources permettant de valider l’assertion de Pierre Vermeren, ce qui est parfaitement légitime. Cela étant, j’ai lu l’article de Vermeren, qui est très bon. Remarquez que faire un constat, même avec un parti pris, comme le fait Vermeren, ne permet pas d’en tirer des conclusions binaires sur la fameuse « destruction du service public ». Permettez-moi de citer Vermeren dans le texte:
    « Les Français étaient d’excellents soldats et administrateurs, ce qui a permis jadis de conquérir l’Europe ou de bâtir un empire colonial. Mais aujourd’hui, dans l’impitoyable mondialisation libérale, nos talents semblent inutiles. » — Pierre Vermeren, 25 septembre 2020.
    Bref: le retour d’une administration pléthorique et d’un délire old school sur les services publics ne semble pas avoir la faveur de Vermeren. De mon point de vue, il dépeint en creux les impasses de l’étatisme français: nous ne sommes en effet plus au 19ème siècle, et il serait temps de sortir idéologiquement de cette polarisation jacobinisme/catholicisme, legs historique aux conséquences désastreuses devant l’impossibilité psychologique actuelle de faire vivre élites intellectuelles et bouseux dans un même cadre de vie social. Comme en témoigne la déshérence des infra-bidonvilles obscurantistes (l’appellation est volontairement excessive) que sont ce qu’on appelle pudiquement les « quartiers populaires ». Cet infra-apartheid de fait matérialise cet échec.
    « Alors, on en remet une couche… »
    Vous avez raison d’en remettre une couche. Non pas que vous ayez raison de pleurnicher sur les services publics comme vous le faites, mais bien parce que l’article de Pierre Vermeren est excellent et montre lumineusement les impasses de la mentalité française. Dites… vous avez remarqué la charge de Vermeren contre le Conseil d’Etat ?
    « La formule de F68.10, échange verbal et social, me convient comme définition de l’amour du prochain, le respect de l’autre pour les allergiques compulsifs à la terminologie chrétienne… »
    Au détail près qu’on a nullement besoin d’aimer, d’apprécier ou de « respecter » autrui pour échanger intelligemment avec lui. Je revendique le droit de parler à ceux que je n’aime pas ni ne respecte. Ce qui ne semble pas trop à la mode dans un pays où l’esprit de clocher et l’esprit de parti domine. Mais surtout, vous l’aurez compris, je récuse la récupération religieuse en la matière, pour des raisons que l’histoire a rendues assez claires: l’Eglise s’est toujours refusée à considérer qu’on puisse remettre en cause ses dogmes par l’esprit critique matérialisé dans le dialogue et incarné dans l’échange verbal et social.
    « …qui permettrait de passer du sacré à, comment dire puisqu’il ne faut utiliser ni le mot sain ni le mot saint pour les mêmes raisons, disons l’équilibre relationnel, le verbe social permettant un échange véritable. »
    Et qui permet aussi de délibérer sur l’opportunité ou pas de déclarer la guerre à des pays ou à des comportements anti-sociaux.

  88. @ Ninive
    Vous votez pour qui vous voulez, mais vous me permettrez de trouver de curieux de se baser sur l’opinion des autres pour choisir son bulletin de vote.
    Les liens passés et présents du FN avec des mouvements néo-nazis, son rejet du parlementarisme, sa xénophobie, en font clairement un parti d’extrême droite, que cela vous plaise ou non.
    On sait ce qu’on apporté les régimes d’extrême droite à leurs peuples, après libre à vous de retenter l’expérience !

  89. Robert Marchenoir

    @ Aliocha | 11 novembre 2020 à 07:08
    « Marchenoir n’a pas lu l’article de Vermeren, pourtant en accès gratuit, ahaha, dit-il en demandant les sources. »
    Mais bien sûr. Vous êtes derrière mon épaule, à regarder les articles que j’ai lus et ceux que je n’ai pas lus.
    J’ai bien lu l’interview de Pierre Vermeren que vous avez mise en lien. Elle est consternante.
    On n’a pas le droit de le critiquer, lui non plus ? C’est un dieu vivant, lui aussi, comme Girard, comme Poutine, ou d’autres, suivant les dilections des différents fanatiques qui se succèdent ici ?
    Vous avez fait allusion, pour l’approuver, à cette phrase de son interview : « Les historiens démêleront l’écheveau des responsabilités qui ont conduit à la destruction des grands services publics à la française qui fonctionnaient bien et à coût réduit. »
    Eh bien, cela est une sottise éléphantesque. Je repose ma question : quand et où ces « grands services publics à la française » fonctionnaient-ils bien et à coût réduit ?
    Aucun fait à l’appui de cette proclamation péremptoire, dans cette interview. Aucun chiffre. De l’idéologie pure et simple.
    Vermeren pose la question : « Pourquoi La Poste peine-t-elle aujourd’hui à distribuer des paquets ? »
    La réponse est connue : précisément parce que les « services publics à la française » sont publics et grands, et donc coûteux et inefficaces.
    Vermeren prétend l’inverse : c’est à cause du leulibéralisme. Comment expliquez-vous, alors, que lorsque je me fais livrer un paquet à partir de l’Allemagne ou des Pays-Bas, pays ultra-libéraux au regard de la France, le suivi soit impeccable jusqu’à la frontière française, puis qu’il devienne extraordinairement mauvais une fois la frontière franchie ?
    Comment expliquez-vous que dans les pays normaux, c’est à dire à peu près partout sauf la France, on sait, en 2020, livrer des paquets tout à fait normalement ?
    Sachant que la totalité des pays développés sont ultra-libéraux en regard de la France ?
    L’interview que vous nous indiquez, encore : « Pourquoi la SNCF endettée parvient si mal à faire fonctionner à l’heure trains de banlieue et RER ? »
    Parce qu’elle n’est toujours pas privatisée. Parce qu’elle est sabotée par les fonctionnaires communistes issus de la Libération. Parce que les pays normaux ne sont pas affligés de cette vérole.
    « A la condition de recouvrer notre autonomie productive et énergétique. »
    Vermeren veut l’autarcie. Il veut que nous produisions notre propre pétrole et tous les biens dont nous avons besoin, à défaut de quoi, nous devrions nous en priver. Vermeren veut nous affamer, nous transformer en pays du Tiers-monde. L’autarcie est le plus droit chemin vers la pauvreté.
    Vermeren s’émerveille que jusqu’en 1905, « un instituteur avait le même salaire qu’un capitaine, un professeur qu’un colonel, et un professeur des universités qu’un général. »
    Le lecteur contemporain neuneu est censé en conclure : les instituteurs étaient payés cher, beaucoup plus cher qu’aujourd’hui.
    Mais Vermeren ne dit pas cela. Il ne dit pas combien étaient payés les capitaines et les généraux. Il ne fait pas la comparaison avec les revenus moyens de l’époque. Il ne donne pas de chiffres.
    Ce que Vermeren ne nous dit pas, non plus, c’est que la quasi-totalité des « services publics » d’aujourd’hui n’existaient pas en 1905. Il ne nous dit pas qu’à cette date, la France était hyper-méga-turbo-libérale, si l’on considère la part des dépenses publiques dans le produit national. Ou si l’on considère quelques menus détails comme le poids de l’impôt.
    En 1905, il n’y avait pas l’équivalent d’un million de professeurs, rapportés à la population de l’époque.
    En 1905, il n’y avait même pas d’impôt sur le revenu, bougre d’andouille !
    Les gens allaient chez le médecin quand il leur tombait un œil, et encore ! Les escrocs dans votre genre sous-entendent que jadis, dans le bon vieux temps, n’importe qui allait aux « urgences » en bas de chez lui, parce qu’il y avait un hôpital dans chaque village, et qu’on y allait au moindre prétexte, comme aujourd’hui.
    C’est du pipeau complet. Vous faites de l’histoire rétrospective, en l’arrangeant à la sauce d’aujourd’hui. Votre Vermeren est un âne, et vous avec.
    D’autre part, vous passez votre temps à nous chanter les vertus de « l’Europe ». Vermeren en dit pis que pendre. Ça n’a pas l’air de trop vous déranger…

  90. Michelle D-LEROY

    @ Ellen
    @ Mary Preud’homme
    Juste pour rectifier, je n’ai rien contre l’âge d’éventuels candidats politiques, mais si je regarde mon cas, celui de mon époux et de mes amis, ayant tous passé la barre des 70 ans, et si je compare notre activité d’avant et celle de maintenant, même si intellectuellement nous sommes alertes, il faut bien avouer que nous mettons plus de temps pour faire les choses et que nous nous fatiguons plus vite. Et donc à moins d’être des exceptions…

  91. @ Achille
    « Il n’était donc plus question de réduire le déficit public mais de sauver l’économie française et préserver la santé des citoyens « quoi qu’il en coûte ». »
    C’est marrant, j’écoutais l’autre jour les infos et je tombe sur la déclaration tonitruante de Macron : « Que ceux qui ne veulent pas de confinement viennent me le dire les yeux dans les yeux, qu’ils acceptent les décès qui en découleront ».
    Il a raison. Mais pourquoi personne ne lui rétorque la même chose sur une certaine immigration ? Qu’il dise les yeux dans les yeux, on continue et ça m’en touche une sans faire bouger l’autre, quant aux victimes qui ne tarderont pas à s’empiler.

  92. @ F68.10
    Nous sommes au moins d’accord avec Vermeren sur le constat, et je ne pleurniche pas sur les services publics mais cite le texte de l’interview. Les historiens démêleront l’écheveau des responsabilités qui ont conduit à la destruction des grands services publics à la française qui fonctionnaient bien et à coût réduit, ce qui n’était pas faux quand le sens de l’État n’avait pas déserté l’administration.
    Quant à la récupération, ça vous passera avant que ça me reprenne si vous ne voulez toujours pas entendre qu’il y a une différence entre le religieux et sa connaissance, qui vous permettrait de ne pas être pris par les esprits simplistes pour une éminence athée, ou un curé adepte des humiliations punitives et moqueuses dans une école d’enfant soldat du XIXe siècle, alors que je dis simplement que votre échange verbal et social est compatible avec ce que j’entends, et qu’apparemment vous n’avez toujours pas saisi, de l’Évangile.
    À ce titre, j’ai parfaitement remarqué la charge contre le Conseil d’État, illustrant à merveille son comportement clérical digne du temps des indulgences à l’encontre des inspecteurs des finances lors de la financiarisation de l’économie, encore un sujet qui nécessiterait de passer du sacré à l’équilibre relationnel, ou du pantouflage à la République et au rétablissement de l’État en ses prérogatives.

  93. @ Robert Marchenoir
    « …quand et où ces « grands services publics à la française » fonctionnaient-ils bien et à coût réduit ? »
    Juste après la Seconde Guerre mondiale, lorsqu’il a fallu s’organiser pour mettre un peu d’huile de coude, cela n’a pas été une complète mauvaise idée que de structurer la santé à la mode étatique. Par exemple.
    Le problème est surtout que les gens ont ce fétichisme étatiste qui les empêche de réfléchir à comment améliorer les choses. Incapables de comprendre que la « compétition », ce n’est pas Battle Royale, mais simplement un outil pour éviter de gaspiller des ressources. Comme ces lits d’hôpitaux que nous avons en trop… (bon, pas en ce moment…)
    J’ai du mal à partager votre avis sur Vermeren. Il ne me semble pas un anti-libéral. Simplement une personne qui met en évidence un fossé qui s’est réellement creusé, de mon point de vue, entre différentes strates de la société. Ce n’est d’ailleurs pas un phénomène uniquement français, mais cela appelle quand même une réflexion. Il y a quand même en creux, dans son propos, l’idée que les élites sont bien nécessaires, mais qu’elles ont perdu conscience de la nature de leur rôle dans la société. J’ai un peu tendance à partager ce constat, en le doublant d’un autre: la glorification actuelle de l’ignorance.

  94. A défaut de rassembler, Marine le Pen fait comme si elle disposait d’un avis capable de renverser le résultat des élections américaines. On a envie de rire, mais elle est très sérieuse.
    Marine Le Pen qui est fan de Donald Trump depuis le premier jour de son investiture, ne reconnaît « absolument pas » la victoire de Joe Biden.
    Elle a juste oublié que, n’étant pas présidente de la République française, son avis tout le monde s’en fiche, à commencer par les Américains qui ne la connaissent même pas, y compris Donald Trump lui-même qui n’a pas daigné la recevoir lors de sa visite à la Trump Tower.
    Mais cela laisse présager une attitude similaire à celle du président américain déchu après le dépouillement du second tour de l’élection présidentielle de mai 2022.
    « Si j’ai été battue c’est parce qu’il y a eu de la triche ». Ben voyons !
    Heureusement en France le vote par correspondance n’existe pas, mais elle trouvera bien un autre prétexte vu que c’est une spécialiste de la théorie du complot.

  95. Robert Marchenoir

    @ F68.10 | 11 novembre 2020 à 20:31
    « Le problème est surtout que les gens ont ce fétichisme étatiste qui les empêche de réfléchir à comment améliorer les choses. »
    En effet.
    « Juste après la Seconde Guerre mondiale, lorsqu’il a fallu s’organiser pour mettre un peu d’huile de coude, cela n’a pas été une complète mauvaise idée que de structurer la santé à la mode étatique. Par exemple. »
    C’est fortement contestable. La « structuration » dont vous parlez a surtout consisté dans la création de la Sécurité sociale, un organisme conçu par les ministres communistes alors au gouvernement. Lesquels étaient aux ordres directs de Staline.
    La création de la Sécurité sociale a été un coup d’État silencieux des communistes. D’abord, ils ont nationalisé les « moyens de production » les plus critiques : transport, énergie, banque, assurance. Puis, ils ont fait en sorte que les autres soient leurs esclaves indirects (assujettis : c’est le terme officiel encore à ce jour !), par le biais d’un organisme qu’ils contrôlaient et qui était un État dans l’État (jusqu’à disposer de ses propres tribunaux ! dans quel autre pays du monde cela existe-t-il ?).
    Aujourd’hui, la Sécurité sociale est l’un des premiers responsables de l’immigration de masse, par son refus délibéré de lutter contre la fraude massive dont elle est victime de la part de ces populations.
    « J’ai du mal à partager votre avis sur Vermeren. Il ne me semble pas un anti-libéral. Simplement une personne qui met en évidence un fossé qui s’est réellement creusé, de mon point de vue, entre différentes strates de la société. »
    Il n’y a pas que des sottises dans cette interview. Cependant, les extraits que j’ai cités sont manifestement anti-libéraux — et malhonnêtes, par-dessus le marché.
    Je ne connais pas Pierre Vermeren. Je constate cependant qu’il prétend faire de l’histoire économique, sans se sentir obligé de citer aucun chiffre à l’appui de ses assertions. Un bref coup d’œil sur sa biographie montre que c’est un historien spécialiste du monde arabe. Je ne vois vraiment pas le rapport avec l’économie… Il est tout simplement incompétent sur le sujet, il recycle donc les clichés à la mode : ultra-libéralisme vilain pas beau, hier c’était formidable parce que l’État tout-puissant veillait sur nous.
    Il s’agit d’une illusion rétrospective : si Macron (ou Marion Maréchal, peu importe) s’avisaient de réformer les services publics afin qu’ils fournissent ce qu’ils fournissaient en 1905 (ou en 1950, d’ailleurs !), vous auriez la révolution tout de suite, parce que les Français en auraient pour deux fois, cinq fois ou dix fois moins que ce à quoi ils ont « droit » aujourd’hui — et qui semble encore insuffisant à des gens comme Vermeren et d’autres.
    C’est le premier point, et le plus gros mensonge. Que des gens comme Aliocha y croient, c’est encore compréhensible, mais qu’un professeur d’université répande ces sottises, c’est inadmissible.
    Lorsque Vermeren affirme que les services publics de 1905 coûtaient moins cher, il a raison, mais c’est un mensonge par omission dès lors qu’il omet de décrire le périmètre radicalement plus restreint du secteur public à l’époque.
    Quant à l’assertion selon laquelle « les élites » auraient été moralement meilleures au XIXe siècle, premièrement Vermeren établit un curieux amalgame entre élites et fonctionnaires, deuxièmement c’est fortement contestable.
    J’ai montré, ici, à quel point était fallacieux le mythe de la SNCF « vertueuse » et « efficace » dans le « bon vieux temps ». Je me suis appuyé pour ce faire sur une thèse de doctorat consacrée notamment aux fameuses « petites lignes », dont « tout le monde sait bien que » elles ont été supprimées par les méchants ultra-libéraux néoconservateurs anglo-saxons (et juifs) quelque part à partir de 1990.
    En fait, les « petites lignes » ont été créées au XIXe siècle, par des politiciens aussi corrompus et clientélistes que les nôtres, et elles étaient aussi peu rentables et aussi inutiles à l’époque qu’aujourd’hui. Mais il y en avait bien davantage.
    Et la SNCF (nationalisée) a été créée en 1938, par les socialistes, justement pour supprimer ces « petites lignes » idiotes et inefficaces. Mais le boulot n’est toujours pas fini…
    Je relève aussi cette assertion stupéfiante : « Les classes aisées se sentaient investies de la mission d’éduquer le peuple. »
    Sous-entendu : contrairement à ce qui se passe aujourd’hui — et c’était mieux avant.
    Vermeren n’apporte aucun fait à l’appui de cette assertion. Et je vous laisse imaginer les hurlements que l’on entendrait, si, aujourd’hui, les classes aisées se déclaraient investies de la mission d’éduquer le peuple. Hurlements qui viendraient du côté de ceux qui soutiennent la thèse de Vermeren.
    D’ailleurs, on passe son temps à les entendre. Quel torrent d’invectives les Gilets jaunes n’ont ils pas déversées, à l’encontre des « sachants » et des « élites » qui prétendaient « éduquer les gueux » ! Aujourd’hui, le « peuple » est fier d’être ignorant, voilà la différence.
    Comme d’habitude, le politiquement correct de droiche dit une chose et son contraire en même temps.
    Admirons également ce délicieux passage : « La société était très inégalitaire, mais bourgeois et notables vivaient au milieu du peuple. Ils en partageaient les activités économiques, la religion, la langue, les loisirs parfois. Près d’un million de domestiques vivaient en outre chez leurs maîtres. À Paris et dans les grandes villes, les classes sociales vivaient à proximité ou dans l’immeuble haussmannien. »
    Cela, de la part d’un homme qui affiche un point de vue rouge-brun : il affecte la posture réactionnaire de droite, et c’est pour pleurnicher, comme un gauchiste, que les pauvres gna-gna.
    Et comment démontre-t-il que les zélits de l’époque étaient gentilles parce que gauchistes ? En affirmant qu’un million de domestiques vivaient chez leurs maîtres. La chambre de bonne parisienne comme preuve de la vertu socialiste du bourgeois du XIXe siècle. Contrairement au méchant macroniste mondialisé du XXIe, qui, lui, se fait livrer sa camelote par Amazon.
    C’est Jean Renoir, je crois, qui racontait avoir vu défiler de nombreux intellectuels français, aux États-Unis, où il s’était installé à partir de 1941. Pourquoi n’y en a-t-il pas eu davantage qui ont fait comme lui ? Parce qu’aux États-Unis, expliquait-il, ils n’auraient pas pu bénéficier des domestiques auxquels ils étaient habitués en France. Les Américains les avaient remplacés par la machine à laver.
    J’ai la faiblesse de penser que c’est mieux.

  96. Mary Preud'homme

    @ Ninive | 12 novembre 2020 à 11:02
    Veuillez nous expliquer ce que vous entendez par métissage ?
    Et l’ayant précisé clairement, exemples à l’appui, en quoi il consisterait un danger et de quel ordre…
    Vous avez 3 heures.

  97. @ Robert Marchenoir
    Je ne conteste absolument pas l’impact de l’influence soviet dans la restructuration de la France après la Seconde Guerre mondiale ; il faut toutefois aussi admettre que le culte de l’étatisme n’est pas qu’un délire de gauche en France. Mais, oui, je pense qu’une reprise en main par l’Etat de la santé (pas de la sécurité sociale que vous critiquez à juste titre, mais surtout des infrastructures même) à travers une planification d’urgence – avec la mise en place, par exemple, des « Ecoles des Hautes Etudes en Santé Publique » – fut une bonne chose. Le problème est que cette bonne chose, en son temps, aurait logiquement dû aboutir, après la phase de reconstruction, à une défonctionnarisation des postes de directeurs d’hôpitaux, par exemple.
    L’étatisme français forcené qui l’empêche n’est pas que de gauche. Il est de droiche, comme vous le dites si bien. Et à l’heure actuelle, le résultat en est l’hospitalocentrisme, qui déc*nnait à plein tube avant même le coronavirus, et qui n’est pas prêt de s’arranger avec les discours débiles sur le « néolibéralisme qui détruit l’hôpital ». La santé n’est certes pas un marché comme un autre, et peu de solutions y sont satisfaisantes ; mais la situation du discours idéologique à ce sujet n’est à l’heure actuelle pas acceptable.
    En ce qui concerne Vermeren, je ne vois en lui ni un libéral ni un anti-libéral. Mais quelqu’un, qui, dans ses divers articles que j’ai survolés, semble questionner la perspective libérale occidentale sur les sociétés musulmanes comme étant trop brute de décoffrage et inapplicable compte tenu de la situation de ces pays. Il me paraît donc plus être un anti-jacobin défenseur d’un esprit libéral (et non d’un libéralisme économique) ou plutôt d’un eprit radical – de type valoisien, ou pas – à la condition que les élites assument un job vis-à-vis du bas peuple.
    Bien sûr, devant la revendication contemporaine de l’ignorance comme vertu cardinale en politique et en société, ce discours est soumis à de nombreuses impasses. Nous sommes tous deux en accord sur ce point. Il demeure qu’il me semble important de remettre en place en France un cadre d’interaction qui ne cautionne pas les ségrégationismes spatiaux, qu’il s’agisse des riches ou des muz’. Ce qui est très loin d’être gagné. Si les gosses de riches et les gosses de pauvres ne vont pas un minimum à l’école ensemble, on flingue un pays. La disparition du service militaire sans le remplacer par un service civil marque quand même un tournant véritablement négatif à ce sujet, de mon point de vue.
    « Et comment démontre-t-il que les zélits de l’époque étaient gentilles parce que gauchistes ? En affirmant qu’un million de domestiques vivaient chez leurs maîtres. La chambre de bonne parisienne comme preuve de la vertu socialiste du bourgeois du XIXe siècle. »
    Je suis certain qu’il a lu le Journal d’une femme de chambre
    « Les Américains les avaient remplacés par la machine à laver. J’ai la faiblesse de penser que c’est mieux. »
    Entièrement de votre avis. Je n’ai pas l’impression d’être en désaccord avec vous. Peut-être un peu trop tolérant et trop bon public quand je lis des articles comme ceux de Vermeren. J’ai bien identifié des points de désaccord similaires aux vôtres vis-à-vis de Vermeren, mais je me réjouis quand même quand je lis des choses pas trop délirantes.
    Mais je suis entièrement d’accord sur le fait que l’article est tourné de manière à ce que chacun puisse y lire un peu ce qu’il y veut. Aliocha y a semble-t-il vu une volonté de résurrection des services publics d’antan. Je ne l’y ai pas lu. J’y ai aussi lu un procès en naïveté fait au libéralisme, ce qui parfois se défend, mais n’a pas ici ma faveur. Ce qui a en revanche eu ma faveur, c’est le procès en naïveté étatiste que je lis dans ses propos. Que d’autres n’y liront probablement pas.
    « Quel torrent d’invectives les Gilets jaunes n’ont ils pas déversées, à l’encontre des « sachants » et des « élites » qui prétendaient « éduquer les gueux » ! »
    Je pense que vous aurez compris que ma position est bien celle d’affirmer que les « élites » ont la responsabilité de mieux savoir que les gueux, et oui, aussi de dire aux gueux quand ils débloquent. Il y a aussi un devoir en retour: celui de ne pas cacher la poussière sous le tapis aux gueux. Le développement de l’anarchisme fut en large partie une manifestation de cet échec à traiter ce type de problème. Mais à l’époque, les anars semblaient quand même tenir le savoir en haute estime. Ce qui ne me semble plus être le cas avec le poujadisme moderne.

  98. @ Achille 11 novembre 2020 à 13:47
    Je n’attendais pas moins de vous que cette belle homélie toute dédiée à Saint-Manu-le-Sauveur, frère jumeau de Saint-Sébastien, tant, lui aussi, est percé de flèches. Vous avez oublié un couplet : la peste syndicale qui a plombé le projet « retraites » et qui, bien sûr, a coûté « un pognon de dingue »…
    Et voilà maintenant que ces maudits Français se mettent à contester ses sages conseils – à respecter sous peine d’amende – qui permettront de combattre le vilain virus… Des « guignoleries », disent-ils. Des ingrats, vous dis-je.
    Décidément, si, comme lui, j’avais fait des pieds et des mains pour m’installer dans cette belle demeure du Faubourg Saint-Honoré, constatant qu’elle est hantée, j’aurais pris depuis longtemps la poudre d’escampette…
    Ah, j’oubliais… Je suis heureux de constater que votre foi est intacte et que « il me semble que » n’était qu’un effet de style…

  99. @ Serge HIREL | 13 novembre 2020 à 01:46
    « Je n’attendais pas moins de vous que cette belle homélie toute dédiée à Saint-Manu-le-Sauveur, frère jumeau de Saint-Sébastien, tant, lui aussi, est percé de flèches. »
    Visiblement vous semblez éprouver un certain plaisir à me rappeler mon passé de catho pratiquant qui remonte quand même à plus d’un demi-siècle.
    Je ne le renie pas. J’y repense parfois avec une certaine nostalgie, même si cela fait bien longtemps que je ne fais plus ma prière du soir avant d’aller au lit.
    À défaut de la foi candide de mon enfance il me reste la foi dan mes idées. Un peu comme vous finalement. Le mystique a simplement fait place au rationnel.
    Ceci étant, c’est le sort de tout président de recevoir des flèches empoisonnées, que ce soit de la part de ses adversaires, de la presse caniveau, auxquels il faut ajouter désormais les réseaux sociaux avec leurs fake news et leurs propos obscènes.
    Il faut vraiment avoir le cuir épais pour être président et endurer tous les jours que Dieu fait (oui, je sais, je provoque !) les attaques sur sa personne, parfois sur son épouse, sur ses petites maladresses de langage, aussitôt montées en épingle. Mais curieusement tous les leaders de parti, de l’extrême gauche à l’extrême droite rêvent d’accéder à la fonction suprême.
    Sans doute le prestige du poste, ce désir de rentrer dans l’Histoire, qui obsède tout homme et femme qui ont choisi de consacrer leur vie à la politique.
    Encore faut-il avoir les moyens de ses ambitions, ce qui n’est pas le cas de beaucoup des prétendants, hélas !

  100. Aucune volonté de résurrection des services d’antan, ni de rétablissement de la domesticité, mais l’affirmation que le libéralisme doit être régulé par l’État garant de la loi, représenté par des serviteurs qui en ont le sens, permettant aux actionnaires de garder le sens des réalités et que derrière leur profit, qui n’est pas mauvais en soi, il y a des personnes à respecter, c’est cette réalité qui doit borner la voracité naturelle. La solution serait une protection sociale mondialisée, nous n’y sommes pas.
    Pardonnez-moi, les amis, je n’ai pas le temps aujourd’hui de poursuivre la discussion, les obsèques du beau-père, la vie, la mort, l’amour, les hommes, les hommes, les hommes… et l’épouse, surtout.

  101. @ Mary Preud’homme | 12 novembre 2020 à 23:13 (@ Ninive)
    « Veuillez nous expliquer ce que vous entendez par métissage(…) Vous avez 3 heures. »
    C’est Jacquard le célèbre industriel du textile qui a inventé le premier le métier à métisser : un fil noir, un fil jaune, un fil blanc… ainsi de suite.
    Contrairement à la croyance populaire ce n’est surtout pas Robert Lamoureux de la 7ème compagnie avec son fil blanc sur le bouton rouge et le fil bleu sur le bouton noir.
    Rendons à Jacquard ce qui est à Jacquard.
    D’autres questions ?

  102. @ Achille 13 novembre 2020 à 08:19
    Je ne sais rien de votre vie privée, de votre passé, et je ne souhaite pas à en connaître plus. Mes commentaires sur vos messages ne sont que des réponses à leur contenu. Ainsi, cette fois, comme vous dévoilez votre passé catho que je ne peux donc plus ignorer, je vous réponds qu’il me semble que vous n’avez pas perdu la foi. Vous avez simplement changé de dieu…
    En ce qui me concerne, contrairement à vous, je n’ai pas la foi dans mes idées. Ce qui les mettrait au rang de dogmes. Tous vos messages sont pollués par ces a priori, que jamais vous ne mettez en discussion. Si nécessaire, vous tordez les faits et les chiffres pour qu’ils soient respectés…
    Pour ma part, outre la vérité, le seul socle que je m’interdise de modifier, ce sont les valeurs qui sont miennes. Quand Macron ne foulera pas au pied l’une ou l’autre de celles-ci, j’envisagerai de changer d’avis sur lui. Éventuellement. Pour l’heure, il est clairement au bas de l’échelle.

  103. revnonausujai

    @ Achille
    « Je ne le renie pas. J’y repense parfois avec une certaine nostalgie, même si cela fait bien longtemps que je ne fais plus ma prière du soir avant d’aller au lit. »
    Ah ! et le boogie-woogie, ça va, pas trop dur en ce moment, comme dirait Flanby ?

  104. @ Aliocha
    « Pardonnez-moi, les amis, je n’ai pas le temps aujourd’hui de poursuivre la discussion, les obsèques du beau-père, la vie, la mort, l’amour, les hommes, les hommes, les hommes… et l’épouse, surtout. »
    Toutes mes condoléances, à vous et surtout à votre épouse.

  105. @ revnonausujai | 13 novembre 2020 à 17:11
    « Ah ! et le boogie-woogie, ça va, pas trop dur en ce moment, comme dirait Flanby ? »
    On en reparlera quand vous aurez passé le cap fatidique des 70 balais…

  106. @ Achille | 13 novembre 2020 à 18:15
    « On en reparlera quand vous aurez passé le cap fatidique des 70 balais… »
    Permettez !
    Vous oubliez l’exemple emblématique de la relation entre Victor Hugo et Judith Gautier.
    Judith Gautier avait été sa maîtresse dès 1872 à la mort de Théophile Gautier.
    Victor avait 70 ans au début de leur relation qui s’est poursuivie jusqu’à 81 ans. Après on n’a plus d’informations, mais on peut extrapoler !
    La poésie conserve.
    Vous comprendrez par conséquent mon intérêt pour la poésie 😉

  107. @ Tipaza | 13 novembre 2020 à 19:48
    « Victor avait 70 ans au début de leur relation qui s’est poursuivie jusqu’à 81 ans. Après on n’a plus d’informations, mais on peut extrapoler ! »
    C’est sans doute cela que l’on appelle la crampe de l’écrivain… Bon j’arrête là car on se dirige vers le graveleux et il y a sans doute quelques jeunes de moins de 60 ans qui lisent ce blog.

  108. revnonausujai

    @ Achille
    « On en reparlera quand vous aurez passé le cap fatidique des 70 balais… »
    Pourquoi, vous donnez des cours pour le troisième âge ?
    Tipaza a raison sur la fausse barrière de l’âge, là où il y a une volonté, il y a un chemin !

  109. @ revnonausujai | 13 novembre 2020 à 21:21
    « Tipaza a raison sur la fausse barrière de l’âge, là où il y a une volonté, il y a un chemin ! »
    Avec l’âge l’intérêt que l’on porte à la gaudriole diminue, ceci d’autant plus que les opportunités de conquête féminine se font de plus en plus rares.
    Le septuagénaire préfère alors se consacrer à des activités plus cérébrales. C’est ce qu’on appelle la sagesse des anciens.

  110. Mary Preud'homme

    @ Tipaza | 13 novembre 2020 à 19:48
    Bien d’accord, l’amour n’a pas d’âge d’autant plus chez les êtres passionnés. À l’image d’un coucher de soleil qui embrase le ciel d’une infinité de couleurs ardentes avant de disparaître à l’horizon !

  111. revnonausujai

    @ Achille
    « Avec l’âge l’intérêt que l’on porte à la gaudriole diminue, ceci d’autant plus que les opportunités de conquête féminine se font de plus en plus rares.
    Le septuagénaire préfère alors se consacrer à des activités plus cérébrales. C’est ce qu’on appelle la sagesse des anciens. »
    Vous êtes sérieux ou c’est une apparence ?
    Comme aurait dit Henri Salvador, faut rigoler avant que le ciel nous tombe sur la tête ; sous Napoléon III, la France comptait, dit-on, 36 millions de sujets, sans compter les sujets de mécontentement ; actuellement l’INSEE n’arrive même plus à faire le compte !

  112. @ revnonausujai | 14 novembre 2020 à 16:07
    « Vous êtes sérieux ou c’est une apparence ?
    Je suis sérieux. On n’aime pas à 70 ans comme on a aimé à 20 ans. Les hormones n’agissent plus de la même façon.
    Certes il y aura toujours quelques vieux libidineux qui constituent l’exception à la règle.
    Mais je suis sûr que vous n’en faites pas partie ! 🙂

  113. @ Mary Preud’homme | 14 novembre 2020 à 11:45  »
    « À l’image d’un coucher de soleil qui embrase le ciel d’une infinité de couleurs ardentes avant de disparaître à l’horizon ! »
    Un commentaire à la poésie très hugolienne 😉
    ————————————————————————–
    @ Achille | 14 novembre 2020 à 18:37
    « On n’aime pas à 70 ans comme on a aimé à 20 ans. »
    On a toujours 20 ans dans son coeur, et on peut s’enivrer à tout âge.
    Savez-vous que les amours tardives sont souvent les plus tendres parce qu’on sait qu’il n’y aura pas de période de rattrapage, et que les vendanges tardives donnent le meilleur et le plus capiteux des vins, le vin de paille.
    Si vous ne le connaissez pas je vous invite à le goûter, on en produit un peu partout dans les vignes traditionnelles, mais j’aime tout particulièrement celui du Jura.
    Essayez-le avec le dessert des treize mendiants pour Noël.

  114. @ Tipaza | 14 novembre 2020 à 19:49
    « Savez-vous que les amours tardives sont souvent les plus tendres parce qu’on sait qu’il n’y aura pas de période de rattrapage, et que les vendanges tardives donnent le meilleur et le plus capiteux des vins, le vin de paille. »
    Je connais très bien ce genre de vin. J’aime particulièrement le Riesling vendanges tardives à boire bien frais au dessert avec une tranche de forêt noire, c’est un délice.
    Ceci étant, pour l’instant je suis toujours avec la même femme depuis 45 ans et je n’envisage pas de m’inscrire sur Meetic.
    Je me limiterai donc à mon Riesling.

  115. revnonausujai

    @ Achille
    « Je suis sérieux. On n’aime pas à 70 ans comme on a aimé à 20 ans. Les hormones n’agissent plus de la même façon.
    Certes il y aura toujours quelques vieux libidineux qui constituent l’exception à la règle.
    Mais je suis sûr que vous n’en faites pas partie ! 🙂 »
    Vous avez raisons sur le dernier point mais ma question ne portait pas sur vos sentiments amoureux et leurs manifestations; mon premier message sur le boogie-woogie était juste une déc*nnade pour faire écho à votre phrase « même si cela fait bien longtemps que je ne fais plus ma prière du soir avant d’aller au lit. » confer Schmoll
    Il est bien évident que je ne me serais pas permis une telle indiscrétion !

  116. Merci, Lucile.
    Voilà l’ancien accompagné en sa dernière demeure, ce lieu certain en nos cœurs qui se souviennent de ce moment, selon Rilke, où nous l’aimions le plus :
    « Wenn Du an mich denkst,
    erinnere Dich an die Stunde,
    ich welcher Du mich am liebsten hattest. »
    Rainer Maria Rilke

  117. @ Aliocha
    Autant j’ai du mal avec vos propos souvent obscurs pour ceux qui ne sont pas habitués à votre prose, autant je me sens obligé de devoir vous féliciter de certains de vos goûts littéraires quand vous mentionnez Rilke.
    Aimables pensées à l’attention de votre épouse.

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