Il y a des personnalités politiques qui à force d’habileté et de volonté ont tiré les leçons d’un échec capital et sont parvenues sinon à se transformer du moins à beaucoup progresser sur le plan de la forme et de la technique.
Marine Le Pen a compris que même pour le verbe, notamment médiatique, l’apparence comptait beaucoup et qu’on ne pouvait pas donner l’impression, pour espérer convaincre, de s’en prendre en permanence par exemple aux journalistes. Elle a accompli d’immenses progrès sur ce plan, en tout cas par rapport à un Jean-Luc Mélenchon ou à un Nicolas Dupont-Aignan toujours dominés par leur nature.
Aussi rien ne serait pire que de continuer à la juger comme si elle était encore dans la posture ridicule et incompétente du second tour de l’élection présidentielle de 2017 face à Emmanuel Macron qui n’en a fait qu’une bouchée, parce qu’elle s’était défaite elle-même.
Les Français ne s’y trompent pas d’ailleurs puisqu’un fort pourcentage n’exclut plus qu’elle puisse l’emporter en 2022. Ressasser « le plafond de verre » n’a plus de sens alors que la politique de ce pouvoir semble aujourd’hui dépassée par ses propres manoeuvres : cherchant obstinément à faire croire que le Rassemblement national était son seul adversaire, il a trop bien réussi et a installé ce parti dans une configuration où par moments celui-ci n’a même plus besoin de se mobiliser mais peut seulement laisser le réel et les infinies maladresses et imprudences du gouvernement militer en sa faveur.
L’invocation présidentielle au progressisme, à l’ouverture, au refus du repli sur soi et à l’obligation d’une sorte de bienveillance démocratique a fait long feu.
D’autant plus que d’une part Emmanuel Macron ne peut plus demeurer aveugle aux bouleversements préoccupants de notre humus social et national, à l’éclatement de notre vivre-ensemble, de notre identité. Et que d’autre part la faiblesse de l’autorité de l’Etat – compensée par trop de violences ponctuelles – et une politique pénale aussi peu intelligemment humaniste que vraiment efficace et protectrice concèdent, au quotidien, un immense espace à l’opposition du RN.
Mais ce n’est pas tout et ce n’est pas le plus dangereux.
Le péril extrême réside dans le fait que Marine Le Pen, ne se souciant aucunement, dans l’élaboration et la diffusion de son projet, d’une quelconque cohérence interne dans les avancées qu’elle propose, sur le plan national et/ou international, a pu ainsi se faire une spécialité de tirer son miel de tout, d’exploiter le pire comme de bénéficier du meilleur. Rien de ce qui existe, grâce à cette méthode, ne lui demeure étranger et elle va, sans l’ombre d’un souci, se mêler des brisées de l’adversaire, s’immiscer dans des causes qui naturellement ne devraient pas la regarder, se nicher partout où il y a des gains à prendre et de la globalité facile à récolter.
Que les ignorances, les approximations ou les outrances soient légion n’a rigoureusement aucune incidence sur sa trajectoire ascendante. La suspicion à l’égard de tout pouvoir ne la met pas seule au banc des accusés et, surtout, le bruit qu’elle fait, avec une contradiction lente et sans le moindre impact, relègue la nature discutable du message.
Derrière ce processus qui constitue toute contradiction apparente non plus telle une faiblesse mais au contraire comme l’opportunité d’un cumul diablement performant si on se fie aux sondages, il y a un dessein mûri qui est moins populiste qu’ostensiblement cynique : à force de tout brasser, je priverais les autres de leurs armes puisque je les aurais devancés et je me parerais d’une sorte d’universalité. Je serais le réceptacle de tous les mécontentements et des révoltes d’une société qui n’en peut plus. Je ne me mêlerais surtout pas des luttes et des combats qui n’auraient pas besoin de moi – par exemple, comme hier, ceux des Gilets jaunes – mais j’en récolterais les fruits. Dans l’abstention comme dans l’action je n’aurais qu’une seule ambition : que rien ne se pense, ne se fasse sans le RN au point que même le haïr lui adresse un hommage pervers. Le comble du bonheur républicain : en faire sans cesse une menace contre la République !
Marine Le Pen est un chef de parti délibérément imprévisible.
N’est-ce pas elle qui tance l’Union européenne trop faible face à Erdogan ? (Le Point). Elle déjoue les probabilités les plus assurées et cherche systématiquement à se tenir là où on ne l’attend pas.
Elle a étouffé la France insoumise malgré les protestations indignées et talentueuses d’Adrien Quatennens (Grand Jury). Là où cette dernière joue petit bras, elle use d’un grand braquet qui recueille l’or comme la lie. Elle a intégré la base de la communication d’aujourd’hui : mieux vaut s’indigner faussement qu’approuver justement.
Elle qui était hostile à toute union des droites au sommet, à petits pas la favorise à la base, dans l’empirisme et l’appétit des positions et intérêts municipaux.
Souligner que depuis le cinglant échec de 2017 elle n’est plus la même, plus douée, plus rouée, plus fine n’est pas la complimenter : c’est au contraire alerter.
Redoutable caméléon avec une stratégie qui elle « marche » vraiment, elle pourrait même prendre les couleurs d’une présidente de la République.
Son maître est Trump apparemment, et elle a bien appris la leçon qu’il donne : ne pas se préoccuper de cohérence, ne pas chercher à convaincre ceux du camp d’en face, chauffer encore et toujours, quel que soit le sujet, les colères et ressentiments de son propre camp.
Ça marche d’autant mieux qu’en face on ne fait pas autre chose.
Que sont la raison, la mesure, l’esprit critique devenus ?!?…
Redoutable caméléon avec une stratégie qui elle « marche » vraiment, elle pourrait même prendre les couleurs d’une présidente de la République.
Elle ne ferait guère qu’emprunter comme ceux qui l’ont précédée la voie obligée qui mène à l’Élysée.
Stop. En plus du Coronavirus, c’est le trop-plein.
Une seule bonne vieille solution: le front républicain.
« Elle a intégré la base de la communication d’aujourd’hui : mieux vaut s’indigner faussement qu’approuver justement ».
Cette formule résume parfaitement l’activité de certains media. Ce n’est pas réjouissant, mais tellement juste !
Dans un pays aussi étatisé que le nôtre, l’économie ne se dirige pas à l’indignation.
Après avoir lu, et relu ce qui m’arrive rarement, je veux dire de relire, je comprends vite (sourire), je me demande s’il s’agit d’un pamphlet ou d’un éloge ?
Probablement un pamphlet et « en même temps » un éloge. Le « en même temps », c’est pour faire plaisir à Macron.
J’ai toujours en tête ces quelques lignes, qui viennent à ma mémoire dans les moments difficiles et les échecs personnels.
“Victoire… défaite… ces mots n’ont point de sens. La vie est au-dessous de ces images, et déjà prépare de nouvelles images. Une victoire affaiblit un peuple, une défaite en réveille un autre. La défaite qu’a subie Rivière est peut-être un engagement qui rapproche la vraie victoire. L’événement en marche compte seul.”
―Antoine de Saint-Exupéry in Vol de nuit
Peut-être que ces lignes font partie des textes fondateurs de Marine ?
Pour la dernière phrase « l’événement en marche compte seul », on peut dire que Saint-Ex avait le sens de l’anticipation, et même de la prémonition, à moins que Macron ne l’ait plagié froidement sans le citer.
Macron ou Le Pen, c’est tout ce que vous nous proposez ?
Autant profiter du Corona pour s’en aller !
Elle doit bien traîner quelques casseroles qui, c’est certain, sortiront au bon moment. Ensuite il suffit de demander au PNF !
Qu’on en finisse avec la macronie une bonne fois pour toutes, sinon le pays continuera de sombrer… LR devrait rejoindre dare-dare MLP et former une union des droites, c’est une question de survie pour notre pays.
D’ailleurs, de nombreux personnages politiques de LR ont exactement le même discours que MLP… Cherchez l’erreur !
Il faut que tous ces personnages politiques arrêtent de se regarder le nombril et de ne vivre que pour leur ego. C’est la France qui est jeu, bon sang !
La FRANCE d’abord.
Heureuse surprise que ce billet. Marine Le Pen trop longtemps épargnée à mon goût y est fort bien décrite. J’ai toujours douté des convictions de la présidente du RN. En fait je pense qu’elle n’en a pas, ou plutôt que c’est son ambition qui lui en tient lieu : celle d’accéder à la fonction suprême.
A cet égard le terme de caméléon est bien choisi. Elle évolue au rythme de l’opinion. En matière de démagogie Marine Le Pen ne craint personne. Sur Jean-Luc Mélenchon elle renchérit. Après avoir littéralement pillé le programme économique de LFI, elle a voté à l’Assemblée nationale la motion de censure déposée par les Insoumis et les communistes, pas celle de LR. De quoi faire s’étrangler ceux qui militent pour l’union des droites : les Ménard, Mariani, Maréchal et autres… On pourrait du reste se demander s’il ne faut pas voir dans cette union contre-nature le fait générateur de ce billet bienvenu.
Mais à force de faire flèche de tout bois, Marine Le Pen érige l’incohérence au rang d’idéologie. Son programme économique est aberrant. Outre sa promesse de revenir à la retraite à 60 ans, il prévoit d’augmenter les subventions et de diminuer les impôts. La gestion budgétaire est sans doute une des spécialités de Marine Le Pen, elle qui a conduit son parti en cessation de paiement de fait.
Mais sa plus grande incohérence réside dans son attitude à l’égard de l’euro. La souveraineté nationale, pierre angulaire de son programme, exige la souveraineté en matière monétaire donc la sortie de l’euro. Mais comme les Français, et notamment les épargnants, sont attachés à leur nouvelle monnaie, elle a renoncé à revenir au franc (il n’est plus question d’Ecu comme en 2017 !) et donc selon ses propres vues elle a renoncé à la souveraineté nationale.
En période normale ces incohérences devraient éclater au grand jour. Mais dans ce moment où l’on ne raisonne plus, où l’on ignore les contraintes, où l’on ne veut pas voir le réel, où l’on ne lâche rien, au plein sens du terme, tout peut arriver.
Pierre Rosanvallon a écrit : « La démocratie ne peut exister qu’au risque de la démagogie. »
En 2022 le risque s’appellera Marine Le Pen.
Il est devenu coutume de dire que c’est le vent qui tourne et pas la girouette.
MLP moud le grain qu’on lui apporte sur un plateau. Peut-on le lui reprocher ?
Il suffit d’assécher la rivière et le moulin s’arrête.
Or tout est fait pour qu’il s’emballe. Et encore je trouve les médias très discrets sur la catastrophe en cours en Grèce. L’armée turque forçant la frontière pour permettre aux migrants de passer. Casus belli.
Pendant ce temps on nous abreuve de ce coronavirus semblable à une grippette dixit les experts.
Si j’ai fait du bois ce n’est pas à cause de ce dernier. Le pire est à venir, MLP ou pas.
@ jack
« Une seule bonne vieille solution: le front républicain. »
Oui.
Racailles de tous bords, unissez-vous !
@ Exilé
Elections présidentielles de 2002.
Chirac 82 % Le Pen 18 %
Quand des responsables politiques prennent un peu de hauteur de vue, hors de leur champ clos habituel, tout n’est pas perdu.
Le peuple français trouve alors le bon chemin pour éviter l’incompétence et la honte.
Prenons un exemple non polémique : la réforme des retraites. La position du RN est celle du parti communiste : pour tout ce qui est contre, contre tout ce qui est pour.
Le RN réclame le retour à la retraite à 60 ans, sur les traces de Mitterrand et de ses alliés du PCF.
Financée par « un million de créations d’emploi » dont on se demande bien d’où elles viendraient : Marine Le Pen connaît peut-être l’emplacement secret, à l’Élysée, du bouton à créer de l’emploi que tous ses prédécesseurs ont échoué à trouver ? Comment créerait-elle de l’emploi, alors que son programme furieusement étatiste ne peut que le détruire en masse ?
La retraite à 60 ans serait financée aussi par la « natalité ». Là aussi, interrogation : comment Marine Le Pen compte-t-elle s’y prendre ? Sans vouloir être indélicat, elle est peut-être un peu âgée pour donner elle-même de sa personne. Alors ? Si on diminue l’immigration comme il faut le faire, et vu le caractère déjà très favorable du système d’allocations familiales français, comment l’État lepéniste va-t-il s’y prendre pour augmenter la natalité ? Même son idole Vladimir Poutine n’y est pas parvenue, et ce n’est pas faute de rodomontades sur le sujet.
Le RN soutient le mouvement contre la réforme des retraites, c’est-à-dire qu’il approuve le racket des syndicats les plus communistes et les moins représentatifs de la population ; qu’il approuve le hold-up d’une minorité de fonctionnaires sur l’impôt des Français ; et qu’il approuve la grève insurrectionnelle, celle qui empêche le peuple (le vrai) d’aller et venir, de subvenir à ses besoins et de vivre en liberté.
Et pour appuyer toute cette démagogie, il réclame… un référendum. Un référendum sur quoi ? « La réforme à Macron » ? Référendum où la seule réponse admissible serait non, naturellement ?
Aucune trace d’analyse réelle du projet, aucune distinction entre ses bons et ses mauvais côtés, aucune véritable contre-proposition, aucune réflexion de fond sur le sujet, aucun argument valable pour le maintien du régime par répartition, qui est pourtant le principal problème, avec les régimes privilégiés des fonctionnaires.
Toujours les mêmes vieux trucs de la gauche revendicatrice à front de taureau : du pognon, des sous, des avantages, et non à tout ce qui bouge.
Tout cela fleure bon la bêtise des Gilets jaunes, dont nous apprenons qu’ils sont 87 % à penser que le gouvernement leur cache des trucs sur l’épidémie du coronavirus. Contre 57 % « seulement » de la population — et 80 % des sympathisants du RN (*), confirmant que ces derniers ne se recrutent pas, comme ils croient bon de s’en vanter, parmi les conducteurs de diesel et les fumeurs de clopes, mais parmi les sous-doués généraux de la population, ce qui est beaucoup plus ennuyeux.
A ce stade, il convient de se demander s’il ne conviendrait pas de raviver la revendication gilet-jauniste d’un coup d’État militaire. Ce qui serait rigolo, c’est que les militaires prennent effectivement le pouvoir, et fassent le contraire de ce qu’on attend d’eux : qu’ils instaurent une dictature libérale, le temps d’imposer les réformes qui, fatalement, amélioreraient la situation économique de la population. Après quoi, ils se retireraient, mission accomplie, dans la certitude que personne, après eux, ne reviendrait sur des réformes dont tout le monde aurait constaté les bienfaits.
Exactement comme l’a fait Augusto Pinochet, dont une nouvelle biographie vient de paraître.
Bon, soyons très clairs : celui-ci en a profité pour torturer un peu, et exécuter légèrement, un certain nombre de communistes. Et de syndicalistes. Serait-ce une action appropriée ? Le débat est ouvert.
Il en a aussi profité pour faire un peu son Fillon, et taper dans la caisse. Personne n’est parfait.
Après tout, les stato-gauchistes de la réacosphère passent leur temps à nous dire qu’il faudra « coller au mur » les « collabos » à la « Libération » (variante : « les fusiller dans les fossés de Vincennes »), donc discutons-en. J’ai l’esprit ouvert, moi, je suis un homme tolérant.
Marine Le Pen ? Georges Marchais en moins rigolo.
______
(*) Attention, attention : site juif, pour ceux qui reniflent ce genre de chose.
Avec la macronie, c’est l’invasion migratoire en Marche.
Poutine a certes des défauts mais il vient de mettre Erdogan au pas en Syrie.
Quant à nos sots anti-frontiéristes (Merkel, Macron), Erdogan va les tailler en pièces.
Si les Français qui n’ont pas jamais voté MLP pensent à présent à le faire c’est que les LR les ont trahis…
Sarkozy a fait beaucoup de moulinets et flop ! Quant à Christian Jacob ou François Baroin, trop de fadeur, trop de mollesse, pas de carrure : du Chirac en pire et une espèce de Hollande mollasson…
L’heure est trop grave pour travailler avec des mous du genou ! En face, ils tapent dans le dur. Ils cognent et c’est en faisant de même que nous serons enfin RESPECTÉS.
Boris Johnson était aussi considéré comme l’homme à abattre. Les Anglais vont pouvoir relever la tête grâce à lui.
« D’autant plus que d’une part Emmanuel Macron ne peut plus demeurer aveugle aux bouleversements préoccupants de notre humus social et national, à l’éclatement de notre vivre-ensemble, de notre identité… » (P.B.)
Le problème c’est que dans ce domaine essentiel qui fracture notre société et pousse dans les bras du RN nombre d’électeurs qui n’ont plus d’autres choix de partis d’opposition, Emmanuel Macron est aussi une sorte de caméléon, le roi du « En même temps ».
Et, ce qui se joue à Bruxelles, aujourd’hui en présence du Sultan Erdogan, contribue à se tourner vers Marine Le Pen.
L’Europe se plie aux volontés du Turc par faiblesse, sachant bien que les migrants arrivés en Grèce viendront en Europe de l’Ouest, la plus sociale et la plus ouverte, alors qu’elle est déjà submergée sans que nos dirigeants contestent.
Du pain béni pour une (de plus en plus seule) opposante, du moins dans ce domaine.
La charité a ses limites… et comme personne ne veut le dire, elle a de beaux jours devant elle.
@ Marc GHINSBERG
« Pierre Rosanvallon a écrit : « La démocratie ne peut exister qu’au risque de la démagogie. »
En 2022 le risque s’appellera Marine Le Pen. »
Si je vous comprends bien, si elle est élue en 2022, nous assisterons donc à une autre victoire de la démocratie, après celle remportée avec brio par M. Macron en 2017 ?
Au-delà de la personne de madame Le Pen, je considère que l’essentiel de ce billet se trouve dans ce passage :
« L’invocation présidentielle au progressisme, à l’ouverture, au refus du repli sur soi et à l’obligation d’une sorte de bienveillance démocratique a fait long feu.
D’autant plus que d’une part Emmanuel Macron ne peut plus demeurer aveugle aux bouleversements préoccupants de notre humus social et national, à l’éclatement de notre vivre-ensemble, de notre identité. Et que d’autre part la faiblesse de l’autorité de l’Etat – compensée par trop de violences ponctuelles – et une politique pénale aussi peu intelligemment humaniste que vraiment efficace et protectrice concèdent, au quotidien, un immense espace à l’opposition du RN. »
Vous soulignez, Monsieur Bilger, l’état de déréliction dans lequel se trouve, non seulement l’exécutif et son chef, mais surtout le pays lui-même qui a perdu tous les repères historiques, culturels comme politiques, voire économiques qui permettaient au général de Gaulle en 1958 de redresser une situation particulièrement dégradée de la fin de la IVe République. Certes au prix d’une quasi-guerre civile dans son traitement de l’affaire algérienne, mais surtout par un rétablissement de ce qu’au rugby on appelle les fondamentaux. Mais lui s’appuyait sur l’amour d’une certaine France qui ne reniait aucunement son histoire comme les vicissitudes qu’elle a traversées. En un mot, il inscrivait son action dans le temps long et surtout sur le maintien de la Nation française qu’il avait su préserver de l’éclatement en 1944-45 en s’opposant à Roosevelt qui, pour des raisons idéologiques, n’aimait pas la France.
Monsieur Macron, progressiste revendiqué, anti-nations et fédéraliste européiste convaincu, s’est inscrit dans la négation du passé de la France comme de son Histoire. Il méconnaît le peuple français en tant qu’entité spécifique parce que lié à l’intime d’une nation qu’il assimile au populisme. Il reste l’adepte de la table rase du passé et des populations sans racines historiques ou culturelles : la France non d’une culture, mais de cultures multiples, population constituée d’un simple agrégat d’individus, initialement blancs et hétéros, qu’il rêve de voir fondre dans la « diversité » tant vantée par une certaine gauche intello et bobo dont il est issu.
Monsieur Macron, malgré les qualités intellectuelles très supérieures tant vantées par ses thuriféraires, a quasiment raté tout ce qu’il a entrepris dans la mesure où il a été incapable d’y faire adhérer la majorité des Français : au lieu de faire accepter les réformes qu’il a entreprises, il les impose, au besoin en tordant l’esprit des textes. La révolte populaire des Gilets jaunes, même s’il elle l’a déstabilisé, n’a suscité au fond que mépris de sa part à l’égard du petit peuple « franchouillard » sans intérêt pour lui.
L’on ne saurait dès à présent affirmer qu’il a présidentielles perdues en 2022. Mais dans la trajectoire qu’il suit, on peut subodorer que ce peuple déçu ne le suivra peut-être pas et que les portes pourraient s’ouvrir à une aventure avec madame Le Pen. Réussira-t-elle à franchir le Rubicon ? Elle n’est cependant pas César !
@ Isabelle
« La FRANCE d’abord. »
Oui mais quelle France ? En tout cas, je la vois assez mal avec MLP à sa tête, cette blondasse complètement incohérente, sans programme économique ni équipe sérieuse pour la conseiller…
L’épidémie de Coronavirus est en train de nous montrer que les barrages aux frontières ne servent pas à grand-chose.
À la frontière gréco-turque le numéro 2 du RN veille. On dirait un Arno Breker !
Cher Philippe Bilger,
On peut reprocher à l’ex-FN et à Marine Le Pen des dizaines de choses y compris une certaine incohérence dans ses options (comme le maintien de la retraite à 60 ans !), et on peut même en déduire qu’elle est inapte à gouverner, mais c’est là aussi qu’on éclate de rire !
Les simples d’esprit comme moi – et ils sont nombreux – sont bien obligés de faire un constat :
– dans la Cinquième République, les Le Pen et le FN n’ont eu aucune responsabilité importante dans la gestion des affaires puisqu’aucun poste ne leur a été confié.
– l’état dégradant de décomposition dans lequel nous sommes aujourd’hui n’est donc imputable qu’à ceux qui ont gouverné, nos élites, gauche et droite confondues, depuis cinquante ans.
– il n’est donc pas idiot de penser qu’une nouvelle équipe politique, même qualifiée a priori d’incompétente et de populiste, ne puisse faire plus mal que nos brillants énarques qui nous ont amenés à l’état de faillite chaotique dans tous les domaines. Je mets au défi, ici, qui que ce soit de citer un seul ministère qui soit susceptible d’avoir réussi et d’être sans reproches. Enumérer les faiblesses qui sont devenues des désastres serait trop long, même avec les oublis.
Autrefois, quand on se dirigeait vers les bureaux de vote, on avait l’impression de choisir parmi les meilleurs. La médiocrité s’imposant, on en est venu à ne voter que pour « les moins pires ». Aujourd’hui, on est obligé de se retenir (pour éviter les grossièretés) dans le choix des qualificatifs de nos hommes politiques.
Comme on disait dans le temps dans l’armée des conscrits :
‘’C’est pas d’la bouffe c’est du rata
C’est pas de la m… mais ça viendra’’.
@ Michelle D-LEROY
« …Emmanuel Macron est aussi une sorte de caméléon, le roi du « En même temps ». »
En effet, le « En même temps » macronien, loin de caractériser une quelconque forme d’intelligence prétendument complexe et supérieure, n’est qu’un artifice permettant de dire à la fois une chose et son contraire, en entretenant une confusion volontaire qui dans bien des cas ne fait que traduire l’incohérence du discours tenu par de ce personnage.
Le Pen fille
Cher Philippe,
J’ai lu avec attention vos réflexions sur le sujet qui est dans mon titre.
Je n’ai jamais voté pour la famille Le Pen et je ne voterai jamais pour elle. Et d’abord dimanche prochain
On me dira que la question ne se pose pas puisqu’elle n’est pas candidate. Oui, mais elle a le toupet de mettre , sur les panneaux électoraux, sa tronche à côté du parachuté qui est proposé à ma petite ville… Le procédé est malhonnête.
Je conviens qu’il a aussi été utilisé par M. Macron, qui, venant d’être élu, a mis, aux législatives, sa binette à côté de 400 tocards inconnus, tombés du Ciel (ou recrutés sur Internet). Je réprouve à cet égard Le Pen fille et M. Macron. Ce sont de mauvaises manières…
Et, bien sûr, je ne voterai ni pour le macroniste-MoDem ; ni pour le lepeniste dimanche prochain.
Pour cette raison et pour quelques autres.
Et si, de temps en temps, on nous privait d’i-MAGE ?
@ Mitsahne | 09 mars 2020 à 17:56
Quelle belle réponse à Philippe Bilger qui une fois de plus a déversé délicatement son fiel sur Marine Le Pen. Je retiens quand même une phrase dans le billet du jour, c’est celle-ci :
« Je serais le réceptacle de tous les mécontentements et des révoltes d’une société qui n’en peut plus ».
« Une société qui n’en peut plus » et pourtant ceux qui veulent l’aider sont considérés comme des parasites et n’ont même plus le droit de s’exprimer.
Monsieur Philippe Bilger, la France est une dictature voilà pourquoi nous n’en pouvons plus et nous voudrions que cela change pour que les générations futures soient débarrassées de ce fardeau.
@ Isabelle | 09 mars 2020 à 16:32
« Avec la macronie, c’est l’invasion migratoire en Marche […]. Quant à nos sots anti-frontiéristes (Merkel, Macron), Erdogan va les tailler en pièces. »
Ça a l’air de vous faire plaisir… Je vous signale qu’on n’est pas au tennis. Si Erdogan « taille Macron en pièces », c’est la France qu’il taille en pièces. Ce petit détail semble vous échapper.
« Poutine a certes des défauts mais il vient de mettre Erdogan au pas en Syrie. »
Pourriez-vous nous en dire un peu plus ? Plus précisément :
1. En quoi Poutine aurait-il « mis Erdogan au pas en Syrie » ? Les forces turques ont-elles évacué la Syrie ? Erdogan a-t-il cessé d’y soutenir les islamistes comme il le fait depuis longtemps ? A-t-il abandonné ses revendications d’un soutien européen concernant son action militaire en Syrie ? A défaut duquel il continuera à nous noyer sous les immigrés ? Sachant qu’un soutien de l’Europe à l’action turque, en Syrie, serait nécessairement une opposition à l’action russe dans ce même pays ?
2. En quoi Poutine a-t-il aidé l’Europe en général, et la France en particulier, à ne pas être envahies une fois de plus par les immigrés musulmans lancés contre ses frontières par la Turquie ? Nous sommes bien d’accord que Saint Vladimir Poutine était l’homme qui allait nous protéger de l’invasion barbare, en nous aidant à lutter contre l’immigration ? Et que c’était pour cela que nous devions lui « tendre la main », ce qu’a fait Emmanuel Macron ?
Pouvez-vous nous citer les déclarations de Poutine par lesquelles il condamne fermement l’invasion migratoire de l’Europe, et le rôle actuel d’Erdogan dans celle-ci ? Pouvez-vous nous citer les sanctions qu’il a prises contre la Turquie, dont il a annoncé qu’elles ne seront levées que si Erdogan cesse de faire l’imbécile à la frontière grecque ?
3. Question subsidiaire : où prenez-vous vos informations sur le sujet, et pouvez-vous nous donner quelques liens vers ces sources sensationnelles, qui font de vous, sur ce sujet, une femme bien plus informée que nous autres ?
« Le péril extrême réside dans le fait que Marine Le Pen, ne se souciant aucunement, dans l’élaboration et la diffusion de son projet, d’une quelconque cohérence interne dans les avancées qu’elle propose, sur le plan national et/ou international, a pu ainsi se faire une spécialité de tirer son miel de tout, d’exploiter le pire comme de bénéficier du meilleur. Rien de ce qui existe, grâce à cette méthode, ne lui demeure étranger et elle va, sans l’ombre d’un souci, se mêler des brisées de l’adversaire, s’immiscer dans des causes qui naturellement ne devraient pas la regarder, se nicher partout où il y a des gains à prendre et de la globalité facile à récolter. »
Ainsi que vous le faites remarquer Philippe Bilger, MLP veut être sur tous les fronts : coronavirus, Erdogan et la menace de l’islamisme, Gilets jaunes, retraite à 60 ans, pouvoir d’achat, ayant un avis sur tout, sans trop se préoccuper de la faisabilité de ses propositions.
Je ne pense pas que ce type de comportement soit une stratégie payante pour attirer les voix des électeurs. Ce genre de populisme qui consiste à dire demain on rase gratis, ne peut marcher qu’avec des nigauds qui croient encore à l’Etat-providence. Mais un Etat qui a une dette supérieure à 100 % du PIB ne peut pas répondre à ce genre de demande totalement irréaliste.
Avant de vouloir gérer les finances du pays, que MLP commence déjà à payer ses dettes (4,2 millions à son père, 9 millions à une banque russe) et assainir les finances de son parti.
Et comme si cela ne suffisait pas, elle va lancer un « emprunt patriotique » auprès des Français avec un taux d’intérêt de 5 %.
La question que l’on peut se poser est, avec quels produits financiers va-t-elle générer ces intérêts ? Encore faut-il qu’elle paie déjà les propres intérêts de ses créanciers.
Tout cela n’est pas très sérieux.
Marine Le Pen ne sera jamais présidente de la République. Plafond de verre ou pas, elle n’en a ni les compétences, ni la stature qui sied à cette fonction.
En ces temps viraux, un peu de drôlerie ne nous ferait pas de mal: attendons avec gourmandise le commentaire de Xavier Nebout.
Ce qui est drôle dans ce billet, c’est qu’on pourrait prendre tout ce que M. Bilger reproche à MLP, changer le nom du candidat et ça serait crédible sur toute la ligne sauf qu’évidemment lui dirait que c’est pas pareil, bien sûr…
« Que les ignorances, les approximations ou les outrances soient légion n’a rigoureusement aucune incidence sur sa trajectoire ascendante. »
Qui ça ? Macron ? Ah non, MLP ? Ah, j’aurais pourtant cru vu le résultat.
M. Bilger trouvait toutes les ignorances, approximations et autres outrances de Macron totalement géniales pendant la dernière campagne et pendant les deux années qui ont suivi.
Il y a donc de « bonnes » approximations, outrances et ignorances et il y en a de « mauvaises ». Donc c’est comme les mauvais chasseurs qui tirent n’importe comment et les bons qui tirent n’importe comment aussi mais eux ils sont bons comme disaient les Inconnus.
Sacré M. Bilger.
A la veille de n’importe quelle élection, c’est toujours le même cinéma, chez Bilger comme ailleurs, quoi qu’il s’en défende évidemment, c’est : « la bête immonde ne passera pas ! ».
Preuve: « Le péril extrême réside dans le fait que Marine Le Pen… »
« LE PÉRIL EXTRÊÊÊÊME !!! »
Tremblez braves gens, ce n’est pas le Coronavirus le danger ce sont les uniformes vert-de-gris et les croix gammées de la Wehrmacht qui sont une nouvelle fois aux portes de Paris !
https://www.youtube.com/watch?v=hVkWgksDZDI
Comme si le RN était un parti « extrémiste » alors qu’il est maintenant plus à gauche que le RPR de Chirac, Juppé, Sarko et compagnie pour lequel Monsieur Bilger votait dans les années 90. Mais il ne faut surtout pas le dire, chuuuut !
Petite piqûre de rappel… qui ne fait donc jamais de mal aux Français amnésiques à la Bilger, ce qui est donc un pléonasme.
https://www.francetvinfo.fr/politique/alain-juppe/immigration-1990-quand-les-propositions-de-la-droite-ressemblaient-a-celles-du-fn_709923.html
La meilleure blague de la soirée était quand même celle de Giscard l’eurolâtre centriste (re-pléonasme) qui nous faisait le coup de l' »immigration zéro » et qui nous a fait 15 ans plus tard le coup de la Constitution européenne de 2005.
« Les c*ns ça ose tout… »
Il n’y a aucune idée neuve dans le champ politique. Ça arrange beaucoup de monde. Pourvu que ça dure !
« Ainsi que vous le faites remarquer Philippe Bilger, MLP veut être sur tous les fronts… ayant un avis sur tout… » (Achille)
Ah ! Ah ! Ah !
L’Hôpital et la Charité.
« Marine Le Pen le redoutable caméléon… »
En voilà d’une ruade contre Marine Le Pen cher P. Bilger !
Vous nous aviez habitués à moins de cynisme et plus de naïveté. J’aurais souhaité, sur le RN, plus de réalisme politique.
Marine Le Pen, comme tout personnage politique d’envergure, apprend de ses échecs et surfe sur les grands paramètres d’opinion. C’est son rôle. Pourquoi le lui reprocher ?
Et c’est vraiment là et j’ose le dire une fois de plus, où se pose le degré d’intelligence de nos élites. Car le problème n’est pas Marine le Pen en elle-même, mais les dominantes d’opinion qui la portent.
Et nous les connaissons toutes : l’insécurité, l’immigration (+ l’islam) et le pouvoir d’achat des classes pauvres et des classes moyennes/pauvres.
Or E. Macron, comme les autres anciens présidents, connaît depuis toujours ces trois problèmes qui amalgament une grande partie de l’électorat du RN.
Et c’est lui, comme ses prédécesseurs, le coupable de la hauteur de l’électorat du RN en ne résolvant pas – même en partie – ces trois grands problèmes.
On peut discuter à l’infini du caméléon Marine Le Pen, mais franchement cher P. Bilger, à quoi ça nous avance ? A rien !
Ayons donc plutôt le courage de pointer le doigt sur E. Macron qui est le responsable (parce qu’en charge de l’Etat) de la hauteur du RN. Rappelez-vous cher P. Bilger qu’il est au pouvoir depuis 2015. Son extraordinaire intelligence – comme disent certains – lui en a certainement fait prendre conscience. Mais peut-être que cela l’arrange de ne rien faire (ou si peu) sur ces trois problèmes !
P.-S.: Un débat d’un niveau inouï ce soir dans Face à l’Info entre Eric Zemmour et Michel Maffesoli. Avec le tragique de l’Histoire qui revient. Maffesoli prophétique !
Et si, plus que ses propositions elles-mêmes, certes incohérentes, c’était ce parti pris de l’incohérence qui faisait le succès de Marine Le Pen ? A bien y regarder, Emmanuel Macron n’a-t-il pas, lui aussi, séduit les Français en revendiquant l’incohérence de son positionnement politique ? Son « en même temps » n’est-il pas, paradoxalement, un synonyme quasi parfait du mot « incohérence » ? Vouloir diriger en s’appuyant sur deux idéologies qui, depuis plus d’un siècle, se combattent, n’est-ce pas assumer une certaine incohérence ?
Force est de constater que, trois ans après son triomphe, il n’est pas parvenu à dégager un discours, encore moins une action politique, qui unissent droite et gauche. Bien au contraire, ils ont exacerbé les mésententes. Et les élections municipales vont probablement ressusciter l’« Ancien monde » et sonner le glas du « Nouveau ». En matière de gouvernance, l’incohérence ne serait donc pas la panacée… On le savait… Mais allez l’expliquer au bon peuple…
Tous les citoyens, loin s’en faut, n’ont pas la même approche critique du fait politique que les commentateurs de ce blog, qui, pour choisir leur camp, ont un discours raisonné, construit sur la pratique plus ou moins longue, mais régulière, du monde politique. Le citoyen lambda, lui, ne s’intéresse à cette sphère que dans deux circonstances : à l’approche immédiate des élections et si un projet ou une décision relevant du politique risque d’avoir des conséquences sur ses intérêts personnels. Exemple actuel : la réforme des retraites.
Les premiers interrogent sans cesse la cohérence des programmes politiques, les seconds n’en tiennent aucun compte et, au seul instant des élections, se contentent au mieux, égoïstement, de voter pour celui des candidats qui propose un programme dans lequel ils pensent avoir identifié des propositions assurant leur bien-être personnel. Il en est même qui choisissent sur le sourire plus ou amène du candidat… ou de la candidate (cf Lecanuet en 1965).
En rassemblant des propositions incohérentes, Marine Le Pen, qui est tout sauf une candide, a choisi, contrairement à son père qui, lui, avait fait le choix d’un camp, de profiter tout autant du beurre que de l’argent du beurre, étant certaine que le client ne s’apercevra pas de ce tour de passe-passe. Ne s’est-elle pas taillée dans les Hauts-de-France un véritable pré carré en faisant aux électeurs les mêmes promesses incohérentes que celles qui, pendant des décennies, avaient permis aux communistes de régner sur le bassin minier ? Elle n’a rien inventé. Elle a copié. Elle n’a pas tenu ses promesses et… pour l’instant, elle a réussi…
Emmanuel Macron, lui, n’avait probablement pas cette arrière-pensée cynique. Fin tacticien, comme un joueur de rugby – je vous accorde que la comparaison est mal choisie -, il a vu la faille qui allait lui permette de briser les lignes et a trouvé cette tactique du « en même temps » pour s’infiltrer jusqu’aux poteaux. Du simple arrivisme… favorisé par un adversaire aussi plat que le pays dont il porte le nom. On s’aperçoit aujourd’hui qu’il n’a plus aucune chance de marquer l’essai.
En 2022, si rien ne change d’ici là – c’est-à-dire si Macron ne se décide pas abandonner cet « en même temps » moribond -, le hold-up risque de réussir… Mais, les mêmes causes produisant les mêmes effets, les chances de Marine Le Pen de réussir sont quasi inexistantes… comme l’étaient celles de Macron. D’autant plus qu’elle ne sera pas Jupiter, disposant de la foudre de la haute fonction publique et des éclairs fournis par les « élites »… Même si certains oseront sûrement « traverser la rue » pour se trouver un « job ».
Pauvre France…
@ Robert Marchenoir
« Le RN soutient le mouvement contre la réforme des retraites, c’est-à-dire qu’il approuve le racket des syndicats les plus communistes et les moins représentatifs de la population »
Il y a belle lurette que l’on sait que MLP est une cryptococo.
Son programme économique est le même que celui de JLM. Le seul point qui les sépare, et c’est là qu’est l’os, c’est que tous deux veulent être calife à la place du calife !
Elle a en effet annoncé qu’elle détricoterait la réforme des retraites. Faire et défaire, c’est toujours travailler. Malgré ce que nous dit notre hôte, je crois qu’elle n’a rien appris, rien compris, puisqu’elle nous sert toujours les mêmes incohérences économiques. Mais attendons 2022… Je finis par souhaiter sa victoire. Comme disait ma mère, c’est au pied du mur qu’on voit le maçon. On verra comment seront alignés les moellons et la qualité des joints !
« Tout cela fleure bon la bêtise des Gilets jaunes, dont nous apprenons qu’ils sont 87 % à penser que le gouvernement leur cache des trucs sur l’épidémie du coronavirus. Contre 57 % « seulement » de la population — et 80 % des sympathisants du RN, confirmant que ces derniers ne se recrutent pas, comme ils croient bon de s’en vanter, parmi les conducteurs de diesel et les fumeurs de clopes, mais parmi les sous-doués généraux de la population, ce qui est beaucoup plus ennuyeux. »
C’est bien commode ces théories complotistes. Ça permet de ne pas avoir à réfléchir et de mettre sur le dos d’un gouvernement honni tous les maux de la terre. Posez la question, je vous colle mon billet qu’il y en aura bien quelques-uns qui vous diront que c’est Macron qui a ouvert le bocal du Covid-19 !
@ Wil | 09 mars 2020 à 19:29
« Les c*ns ça ose tout… »
C’est la synthèse de votre commentaire, ou votre signature, façon « cordialement » ou « adeo » ?
@ Patrice Charoulet
« Et, bien sûr, je ne voterai ni pour le macroniste-MoDem ; ni pour le lepeniste dimanche prochain. »
Malheureusement, cher Patrice, il est plus que possible qu’aux présidentielles de 2022, vous vous trouviez, à nouveau, confronté à ce choix…
———-
@ tous ceux qui nous disent que MLP ne serait pas pire que ses prédécesseurs et qu’après tout, on n’a pas encore essayé.
Pourquoi pas ? Néanmoins, il m’est arrivé dans ma jeunesse d’être déçu par les femmes, ce n’est pas pour autant que je suis devenu homosexuel. Cela dit sans aucune homophobie de ma part…
@ Alpi | 09 mars 2020 à 20:46
C’est comme le vin. On peut être déçu par certains crus sans prendre de la bière si on n’aime pas. Sans vouloir vexer les amateurs.
L’idéal, dans quelque domaine que ce soit serait d’être capable de jouir du meilleur de chaque chose, heureux de toutes et dépendant d’aucune, jamais découragé par ses ignorances ou blasé par ses connaissances.
Absolument libre.
En politique, les choses sont un peu différentes: on risque la liberté des autres et la sienne.
La politique n’est pas un plaisir et à peine un art, c’est la carrière des habiles, la passion des fous et la corvée des sages.
@ Deviro
« »Les c*ns ça ose tout… »
« C’est la synthèse de votre commentaire, ou votre signature » ?
Bof, les deux.
Pfff, il fallait bien qu’un crétin sans esprit la sorte celle-là et vous avez de la chance le crétin c’est vous.
Félicitations, vous pourrez revenir la semaine prochaine retenter votre chance à notre jeu à succès « Je suis un crétin et j’en suis fier ! ».
Par contre, désolé, pas de fric à la clé, juste des insultes mais vu votre esprit j’imagine que vous êtes habitué.
@ Robert Marchenoir | 09 mars 2020 à 18:41 (qui questionne Isabelle)
Dame Isabelle ne pourra pas répondre à vos questions pointues et tout à fait pertinentes.
Mais il y a une source d’infos que vous devriez contacter et qui sait tout sur ce blog, je crois que c’est Breizmabro, qui vous poutoune tendrement « Martchi ».
1 – Elle sait (« parce que c’est vrai » écrit-elle) que l’épouse du Président s’est fait refaire les seins, la bouche, les cuisses et tout le reste (mais pas le nez)
2 – Elle sait, de source sûre, que Macron a été élu grâce à l’argent des lobbies. Elle doit sûrement avoir des biscuits sur l’argent libyen de Nicolas et évidemment sur les rétrocommissions d’Edouard sur la vente des frégates
3 – Cerise sur le gâteau, c’est LA SEULE sur ce blog qui sait tout, tout, tout sur « l’habitat Griveaux » dont elle a visionné la vidéo.
Elle est précieuse, ne la loupez pas ! Elle commence ses posts par « et en même temps comme dit l’autre » puis « où sont les 3 millions qu’il a gagnés chez Rothschild » et termine toujours par « Adeo ».
@ Wil | 09 mars 2020 à 21:15
J’ai toujours pensé que vous êtes un excellent écrivain. Vous me faites penser au style de certains livres de la Série Noire de l’époque James Hadley Chase.
Riester contaminé par le Coronavirus.
Comme quoi j’ai raison quand je dis que la culture ne vaudra jamais l’intelligence.
Je me demande à quel nombre de contaminés ou de morts tous ces crétins bien-pensants bobos parisiens vont finalement se dire que le « sans frontiérisme », que tous les hommes sont frères mêmes les muzz qui veulent nous buter mais qu’il ne faut surtout pas stigmatiser etc., c’est bien mais quand même et qu’il faudrait peut-être fermer les frontières s’ils ne veulent pas crever eux-mêmes.
C’est quand même beau « l’exception culturelle française » toujours dans sa c*nnerie pseudo-intellectuelle et au-delà l’idéologie mondialiste.
Ça dit qu’il ne faut plus qu’il y ait de rassemblements de plus de 1 000 personnes mais par contre on ne ferme surtout pas les frontières avec l’Italie par exemple parce qu’évidemment par idéologie mondialiste on pense que ça ne sert à rien. Bien sûr…
On imagine le résultat d’une telle mentalité suicidaire sur l’Europe et donc sur la destinée du monde si les villes « européennes » du XIVe siècle s’étaient dites lors de l’épidémie de peste noire qui a vu 30 à 50 % de la population européenne disparaître en 5 ans: « No problemo les gars ! Laissons tout le monde circuler comme il veut entre les villes sinon ça va affecter l’économie mondiale et on va perdre du fric »…
Parce que oui, à l’époque les villes fermaient leur portes en cas d’épidémie. « NOOOON ! TU DÉCO*NES ! Quelle bande de débiles ! » Ben oui…
C’est vrai que c’est très c*n comme idée quand t’es malade et très contagieux, de t’isoler.
@ Giuseppe
Merci beaucoup… enfin j’imagine parce que je ne sais pas qui c’est. Mais s’il me ressemble, effectivement il a l’air d’un très bon écrivain…
@ Wil | 09 mars 2020 à 21:15
« Les c*ns ça ose tout… »
« C’est la synthèse de votre commentaire, ou votre signature » ?
« Bof, les deux.
Pfff, il fallait bien qu’un crétin sans esprit la sorte celle-là et vous avez de la chance le crétin c’est vous. »
@ sbriglia | 09 mars 2020 à 20:26
« Ah ! Ah ! Ah !
L’Hôpital et la Charité. »
Ben oui, si vous voulez. Encore que qualifier le RN de « Charité » soit plutôt osé.
Ceci étant je ne fais que répondre aux billets de notre hôte qui lui aussi a un avis sur tout. Et manifestement je ne suis pas le seul sur ce blog à faire de même.
La seule différence c’est que mon avis de petit intervenant anonyme, tout le monde s’en fiche, celui de Philippe Bilger est beaucoup plus porteur et celui de MLP peut conditionner l’avenir de notre pays.
En bien ou en mal ? Là est la question. Il convient de bien peser les patates avant de choisir.
Le fait que la famille Le Pen n’ait jamais été au pouvoir ne saurait constituer un argument rassurant. Il suffit de regarder dans certains pays européens (Italie, Hongrie, Pologne, Autriche) pour avoir une idée de ce qui nous attendrait.
Très peu pour moi !
Le RN c’est l’augmentation des salaires, la baisse des charges, la retraite à 60 ans et l’éradication immédiate du corona machin et autres virus malveillants. Bref, avec le RN, demain on rase gratis. Alors je ne suis pas loin de penser qu’on devrait « tester » Mme Le Pen, juste pour mettre à l’épreuve sa démagogie. C’est toujours au pied du mur qu’on juge le maçon…
Marine Le Pen est un chef de parti délibérément imprévisible. Elle a intégré la base de la communication d’aujourd’hui : mieux vaut s’indigner faussement qu’approuver justement.
La première phrase prouve qu’elle est stratège, la deuxième qu’elle est de son temps.
Quant aux idées, elle n’a pas besoin de les dire puisque tout le monde se définit par rapport à elles, pour ou contre.
Tout cela ne me plaît pas, mais comment dit-on ? la nature a horreur du vide. Si personne n’a d’idée, une seule suffit, si personne n’a de personnalité, une seule suffit.
Après quoi, il suffit de dépouiller les adversaires. Ce n’est pas difficile : tant que vous n’affirmez pas suffisamment votre singularité, tout le monde peut vous copier.
En plus, à notre époque, on dit que tout appartient à tout le monde au niveau des idées. Pauvres auteurs ! Mais c’est ainsi, que ce soit le voleur d’oeuvre via le biais d’Internet ou le plagiaire, on vampirise les créateurs.
Ce comportement ne peut que se retrouver en politique.
A mon avis, ça a commencé avec l’idée que l’écologie était l’affaire de tous, et il est vrai que les écolos, en plus d’être des criminels (voire les réfugiés de la conservation ) sont des incapables.
Ça se poursuit avec l’idée que plus les immigrés musulmans sont ingrats avec nous, plus on doit se mettre en quatre pour les recevoir. Il y a même des gens sur le blog qui voudraient, en quelque sorte dire qu’on n’a pas le choix, réquisitionné, si ce n’est par la loi, par la force des choses. Pas moi : vous nous mettez en danger, soit vous n’allez pas nous faire perdre notre temps en plus. Assumez vos gens.
Que rende le bien pour le mal celui qui croit y décrocher son paradis ou s’amuse du risque de finir soumis, moi, et pas que moi, merci bien. Attention, je ne suis pas contre toute immigration : les victimes des musulmans, par exemple, non plus que toutes les vagues antérieures, ne nous posent pas de problème.
Il y a enfin les virus. Tout le monde doit calculer ce qui sera le plus en faveur de la vie : se fermer au risque de baisse de l’économie, donc de la production, donc baisse des revenus tant pour le capital que le travail, et ainsi, risque pour les plus pauvres, de ne pas avoir de revenu. Alors comment vivre ?
Et d’un autre côté, risque de morts par le conoravirus.
Les mesures incohérentes qu’on prend me semblent comme pour la stratégie de Marine Le Pen, n’être que des gages donnés aux hésitations de l’opinion. La peste noire ou rajouter un problème économique à celui d’une crise type 29 amènerait à des mesures à la fois plus décidées et plus cohérentes.
Nous sommes dans un entre-deux.
En plus, se joue un débat : démondialiser pour ne plus être à la merci d’un virus venu d’ailleurs sans parler de l’islamisme ou autre chose.
Pour cela réorganiser l’économie. Ou ne rien faire.
Donc subir et FAIRE SEMBLANT D’AGIR : on adore agir, agir, quand cela ne sert de rien.
Panache ? Inconséquence, plutôt. Il en est même, je pense, qui défierait un gouvernement mondial tyrannique quand il serait absolument inversable par sa population.
Mieux vaudrait, en ce cas comme dans beaucoup, se délivrer par une bonne dose d’opium, quand il en est encore temps. Mais la foule, plus encore que le tyran, enferme le sage dans le désastre du monde.
Un sondache prétend que plus de 60 % des Français ne veulent plus entendre parler de Emmanuel M en 2022.
Par ailleurs on décèle un retour des deux anciens blocs.
La Droite classique – de gouvernement – autour du petit Sarkozy, Dati, et même Bertrand des hautsdefrance et tous les autres.
La Gauche de toujours avec Segolenitude en tête de gondole, le père de ses 4 enfants, l’espagnol Mano Valls, les écololos et même Jean Luc Mélanchthon qui recollerait au peloton.
D’un côté LR alias UMP alias RPR alias UNR…
De l’autre PS… SFIO…
En France on ne manque pas d’hommes, seulement d’idées !
Alors Marine…
@ Lodi | 09 mars 2020 à 21:06
« La politique n’est pas un plaisir et à peine un art, c’est la carrière des habiles, la passion des fous et la corvée des sages. »
Mais c’est très bien, ça. C’est très, très bien… J’espère que c’est de vous ? Même si ça ne l’est pas, ça reste superbe.
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@ Deviro | 09 mars 2020 à 21:28
« Mais il y a une source d’infos que vous devriez contacter et qui sait tout sur ce blog, je crois que c’est Breizmabro, qui vous poutoune tendrement ‘Martchi’. »
Nous avons entretenu une relation torride, il fut un temps. Et puis elle m’a plaqué. Vous connaissez l’inconstance de ces dames…
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@ Alpi | 09 mars 2020 à 20:31
« Posez la question, je vous colle mon billet qu’il y en aura bien quelques-uns qui vous diront que c’est Macron qui a ouvert le bocal du Covid-19 ! »
Écoutez, pour l’instant, il y a l’Iran qui accuse les États-Unis d’être responsables du truc. Et puis j’ai repéré un site complotiste indien (sisi…), qui a interviewé un prof d’université américain, lequel a inventé une théorie complotiste soft, selon laquelle le virus se serait échappé d’un laboratoire de guerre biologique de Wuhan… après avoir été volé par un espion chinois dans un labo canadien… et je crois bien que les États-Unis sont mouillés aussi. La France recueille une mention honorable (genre : bosse dans la guerre biologique).
Le type est professeur de droit international (on voit mal le rapport avec la médecine), et il porte une casquette dans son bureau (pas un entonnoir, je précise).
C’est un moyen commode de faire parler de soi au soir d’une vie, parce que le droit international, franchement, vous n’allez pas rameuter les groupies avec ça.
@ boureau
« Et c’est lui, comme ses prédécesseurs, le coupable de la hauteur de l’électorat du RN en ne résolvant pas – même en partie – ces trois grands problèmes. »
Pis encore, au lieu de combattre le mal en tentant au moins d’en limiter l’étendue, il l’aggrave, par exemple en acceptant de recevoir en France une partie des envahisseurs inassimilables qui violent les frontières de l’Europe pour en farcir la France profonde, ce qui commence à la faire renâcler jusque dans les plus petites villes.
Que va-t-il encore nous sortir comme mauvaise plaisanterie, après les élections, quand le Grand Turc va lâcher pour commencer un million de « migrants » sur l’Europe ? (*)
« 1 million de migrants iront bientôt en Europe. Les gouvernements européens tomberont, leurs économies seront déstabilisées »
https://twitter.com/abdbozkurt/status/1236305722767532035
A côté de ce qui nous attend, tout ce dont nous discutons actuellement ressemble aux débats sur le sexe des anges qui dit-on aurait été tenu à Byzance quand déjà le Turc s’en est pris à une position avancée de l’Europe.
L’Histoire continue de progresser sur sa lancée…
(*) Menace déjà formulée par l’État Islamique en 2015.
@ Wil | 09 mars 2020 à 23:05
Ouh ! C’est très vilain ce que vous dites ! Vous devenez caméléon ! Si tous les pays autour de la France se confinent, on n’aura pas besoin de se confiner ! On le sera de fait en devenant le foyer principal dont on doit se préserver.
Voilà ! Mais l’honneur ! Notre honneur sera sauf ! Môssieur !
Des paysans, eh oui des péquenots, se réjouissent même de voir le ministre de la Culture être grippé et demandent en riant que l’on fasse comme pour un cas de brucellose ou tuberculose, à savoir qu’on abatte le troupeau.
Au nom du principe de précaution.
Autre chose qui n’a rien à voir, quoique… On a eu notre première attaque de loup au village, une chèvre tuée.
Comme disent les écolos radicaux, le loup était là avant l’homme. Et je rajouterais que les virus tout autant…
On vit une époque formidable.
@ Robert Marchenoir
Non, Marchenoir, cela ne me fait pas plaisir de voir mon pays dirigé par des incapables et le voir s’effondrer jour après jour. Je cherche qui pourrait enfin sauver le bateau France ! Mais vous êtes toujours dans l’invective, il est donc impossible de discuter avec vous.
Quant à Poutine, il défend son pays, la Russie.
Et il se moque complètement de l’Europe, qui plus est de la France. Je ne vois pas pourquoi on pourrait le lui reprocher. Poutine aime son pays, c’est tout simple.
Petite lecture ci-dessous concernant le sinistre Erdogan qui a dû avaler son chapeau face à Poutine.
https://www.bvoltaire.fr/humilie-par-poutine-erdogan-roule-des-mecaniques-contre-la-grece-et-lunion-europeenne/
Merkel et Macron seront des toutous comme d’habitude… Pouah !
Aucun honneur !
Quant à ce que vous pensez de moi, je m’en contrefiche. Comme je l’écris sans cesse, c’est pour mon pays FRANCE que je suis inquiète. Les états d’âme des uns et des autres, aucune importance.
@ Alpi, Robert Marchenoir et les autres
Ma voisine est revenue furieuse de sa visite chez son généraliste, qui n’avait pas de masque à lui proposer et qui d’ailleurs n’en portait pas.
Je vous livre sa réaction, authentique, croyez-moi:
« Tout ça c’est fait pour se débarrasser des vieux, comme ça ils n’auront plus de problèmes de financement des retraites ».
Il paraît que la vérité sort de la bouche des enfants, je me demande si parfois elle ne sort pas aussi de la bouche des moins jeunes, ou de ceux qui retombent en enfance !
@ Robert Marchenoir
« »La politique n’est pas un plaisir et à peine un art, c’est la carrière des habiles, la passion des fous et la corvée des sages. »
Mais c’est très bien, ça. C’est très, très bien… J’espère que c’est de vous ? Même si ça ne l’est pas, ça reste superbe. »
———–
C’est de moi : je ne vole jamais d’auteur.
Mais il est vrai que j’ai pensé faire un aphorisme. J’ai espéré que le lecteur comprendrait que la phrase est globalement vraie, qu’il saisirait le message sans s’en laisser aveugler.
On peut imaginer des gens tenant un peu des trois cas énoncés, vous savez. Mais je me disais qu’il fallait exprimer ce qu’était la politique par ceux qui s’en approchent le plus.
La casuistique peut fatiguer les gens quoiqu’elle ait l’avantage de toucher le réel dans ce qu’il a de plus intime, sans parler de leur faire oublier l’essentiel.
Les aphorismes peuvent sonner vide en voulant sonner bien et tromper le public en lui faisant oublier les subtilités du réel.
Les hypothèses peuvent égarer les lecteurs, car elles sont si loin de ce qu’ils pensent d’habitude qu’il est difficile de les leur traduire.
Tout est piège !
Je ne remercierai jamais assez ceux qui ont pu me donner des conseils d’écriture de même que les personnes qui m’encouragent.
@ Achille
« Il suffit de regarder dans certains pays européens (Italie, Hongrie, Pologne, Autriche) pour avoir une idée de ce qui nous attendrait. »
En ce qui concerne la Hongrie, la Pologne et l’Autriche, ces pays ressemblent plutôt à des pays non ensauvagés où il fait encore bon vivre.
Mais bien entendu, si vous biberonnez goulûment la désinformation gauchiste débitée par le service de propagande du Régime, vous n’avez aucune chance de le savoir.
@ Robert Marchenoir | 09 mars 2020 à 16:24
J’ai un faible pour vos analyses mais reste toujours sur ma faim. J’attends toujours la solution.
Ce que vous avancez sur les détracteurs de la réforme n’est pas faux je vous cite :
« Prenons un exemple non polémique : la réforme des retraites. La position du RN est celle du parti communiste : pour tout ce qui est contre, contre tout ce qui est pour.
Aucune trace d’analyse réelle du projet, aucune distinction entre ses bons et ses mauvais côtés, aucune véritable contre-proposition, aucune réflexion de fond sur le sujet, aucun argument valable pour le maintien du régime par répartition, qui est pourtant le principal problème, avec les régimes privilégiés des fonctionnaires… »
En nous y ajoutant :
J’ai l’esprit ouvert, moi, je suis un homme tolérant.
Partant du principe que l’appel à Pinochet est chez vous une boutade ; ce n’est pas avec la tolérance que l’on rapproche des oppositions c’est en démontrant l’erreur des uns et des autres. Mais connaissez-vous quelqu’un de prêt à accepter avoir fait une erreur et la réparer ?
Tout au plus, il tolère que l’autre ne pense pas comme lui. Mais cette posture permet-elle de trouver une solution ?
Il me paraît alors souhaitable de ne pas parler de ce qui fâche et nous pousse à être contre l’autre mais d’opposer la réponse de l’un à celle de l’autre, à la même question pour en débattre.
Êtes-vous capable de définir en une phrase de 25 mots, au-delà une majorité la juge incompréhensible :
qu’est-ce, pour vous, qu’une retraite juste.
Que chacun fasse cet exercice pour retenir la définition qui colle le mieux à la réalité de notre vie sociétale et pourrait servir de socle à un projet de réforme.
Faute de pouvoir poser cette question à Marine, Emmanuel et consorts, je commence, après c’est à vous.
« Une retraite juste et équitable c’est celle qui compense l’effort que le retraité a fait, quand il était actif, en faveur des retraités de l’époque. »
A vous.
JE NE LUI DOIS RIEN
La dernière fois que j’ai « bien » voté, c’était en 74. On vantait son intelligence, Zonzon a toujours aimé l’intelligence. Alors nous eûmes le début de la fin avec le déficit budgétaire et l’immigration.
En 81 il fallait punir le bellâtre… on aurait voté pour une chèvre !
En 86 j’ai donné sa chance à Chirac, en 3 mois ce fut plié !
Depuis lors j’ai constamment apporté ma voix au FN, à chaque consultation, de toute nature. Quand il n’était pas représenté je votais nul – je maculait mon bulletin en écrivant des bêtises du style : herde à celui qui me dépouillera.
Je ne dois rien à Marine Le Pen ! Depuis 86 j’ai toujours voté pour sa famille.
En 2017 j’ai voté pour elle … euh, au deuxième tour. Ce dernier aveu mérite une explication.
Aussi longtemps que j’ai considéré qu’il n’y avait aucune …. aucune chance que ces gens arrivent au pouvoir c’était sans risque. De plus ça mettait la pression sur les politiciens … quoi … le peuple qui nous doit tout nous enlèverait nos prébendes … on voudrait bien voir ça … ces gueux, ces crève-la-faim, tous GJ, des suppôts de Poupoutine ….
Petit à petit ils sentaient bien que ça craquerait un jour mais après eux …. je veux dire après leur temps !
Je me suis donc mêlé à cette foule populaire abjecte qui apportait sa voix à cette famille laquelle avait pour habitude de virer tous les éléments de valeur qui venaient s’enrôler !
En 2017 il n’y avait aucune chance …. donc !
Je ne dois rien à Marine Le Pen.
Et 2022 ? On sait pas ! On ne sait pas comme cela se présentera ! Plus de 60 % de gens qui ne veulent même pas que Macron se présente … pas qu’il soit élu, qu’il se présente !
Il y a une dizaine de cas de figure possibles ! Alors ? Dont Marine au second tour contre un gugusse approximatif. Les temps sont tels qu’elle pourrait gagner !
Alors je voterai pour l’autre … même pour Macron … c’est dire !
Je ne dois rien à la famille Le Pen !
@ sbriglia
@Achille
« Ceci étant je ne fais que répondre aux billets de notre hôte qui lui aussi a un avis sur tout. » (Achille)
Que chacun ait un avis sur tout, même sans connaître tous les tenants et les aboutissants d’un dossier, c’est un peu le principe d’un blog, non ?
————————————–
@ Wil
Suivez le bon conseil de Giuseppe. Vous avez tort – si je puis me permettre – de négliger J. H. Chase. Sans doute un des meilleurs auteurs de romans noirs des années d’après-guerre, désespérément pessimiste. Ça vous remonterait le moral !
La personnalité de Marine Le Pen est fort bien analysée par le billet de Monsieur Bilger et les talentueux commentateurs du blog.
Elle a déjà pris position et, comme Monsieur Macron, cherche à installer un duel de deuxième tour LREM/RN.
Mais comme Macron, elle n’a pas d’équipe derrière elle. Macron, après son élection, a dû composer avec un parti d’amateurs, improvisé de bric et de broc, ce qui a conduit à de multiples cafouillages, dont la question des retraites. Si Le Pen est élu, ce sera, en dehors de toute considération idéologique, le vide sidéral. Bardella Premier ministre? Collard à la Justice ? Qui à l’Economie ou à l’Ecologie ?
En dehors des ralliés qui viendraient à la soupe, les compétences semblent bien rares.
@ Alpi | 10 mars 2020 à 10:10
« Que chacun ait un avis sur tout, même sans connaître tous les tenants et les aboutissants d’un dossier, c’est un peu le principe d’un blog, non ? »
Parfaitement exact ! Et comme le dit fort justement Michel Audiard : « Ce n’est pas parce qu’on n’a rien à dire qu’il faut fermer sa gueule ». D’autant que sur un blog, ce n’est pas tant ce qu’on dit qui importe mais la façon dont on le dit.
C’est également vrai en politique. 🙂
« Wil, Suivez le bon conseil de Giuseppe. Vous avez tort – si je puis me permettre – de négliger J. H. Chase. Sans doute un des meilleurs auteurs de romans noirs des années d’après-guerre, désespérément pessimiste. Ça vous remonterait le moral ! »
Rédigé par : Alpi | 10 mars 2020 à 10:10
Chase, le plus grand des plus grands : je dois à feue ma tante d’avoir découvert Chase très jeune : ce fut un choc tant ses romans dans la collection Masque noir étaient de formidables machines à rêver sur l’Amérique… On n’a jamais égalé Chase… peut-être James Ellroy… ou les frères Coen, mais au cinéma…
Tiens, un scénario digne de Chase… il faudrait y rajouter quelques cadavres et imaginer Frances McDormand dans le rôle de la magistrate :
https://www.europe1.fr/societe/une-magistrate-mise-en-examen-pour-avoir-epouse-son-ex-compagnon-a-son-insu-3954407
Emmanuel Macron, comme la gauche avant lui, pour assurer sa réélection organise les choses.
Sabrant l’opposition de la droite et de la gauche conventionnelle, laissant LFI et le RN seuls s’opposer à lui. Et comme il sait que pour une majorité de Français cela reste des épouvantails, il a de beaux jours. Elu par défaut il a été, élu par défaut il sera.
Quelle situation.
Eh oui, comme le coronavirus COVID-19, tout le monde peut se retrouver contaminé par Marine Le Pen.
L’adversaire le plus dangereux de M. Macron est plus le peuple mécontent de sa gouvernance que le plafond de verre de Marine Le Pen. Elle avance tout doucement mais sûrement ! On verra si…
@ Alpi 10 mars à 10:10
En 1965, le cinéaste Jacques Deray avait adapté un roman de JHC, « Par un beau matin d’été », avec Belmondo et dialogues de Michel Audiard.
Ce n’est pas un chef-d’œuvre mais c’était toute une époque, Belmondo pouvait gifler Sophie Daumier sans que les suffragettes de la Ligue des Vertus exigent la censure du film.
https://www.youtube.com/watch?v=cABRKGe1nGM
@ Solon
Vous avez raison, Solon. MLP sans un véritable staff, je suis sceptique…
L’idéal : LR représenté par Eric Ciotti (et non par les autres possibles candidats à savoir François Baroin, Christian Jacob, Xavier Bertrand etc.).
Ciotti a la cote auprès des électeurs (faire le distinguo avec les militants qui se trompent souvent). Si l’un des autres se présente, ce sera sans doute la Bérézina une fois de plus pour un groupe LR qui a déjà trahi les Français avec Sarkozy…
Affaire à suivre
Mitterrand avait lancé « le coup d’Etat permanent », avec Macron, nous avons « l’escroquerie permanente ».
Le paiement des retraites des fonctionnaires et régimes spéciaux devenus « spécifiques » en augmentant les cotisations des travailleurs indépendants est un chef-d’oeuvre du genre, et une fois de plus, les prélèvements obligatoires augmentent encore.
Alors, MLP peut tout se permettre, le RN ne peut pas être plus pourri que la bande à Macron.
Comme beaucoup, moi, je voterai MLP rien que pour emm… les autres.
@ Wil | 09 mars 2020 à 23:31
Quand je suis rentré dans cette pièce (il dirigeait une entreprise de plomberie-chauffage-sanitaire), je suis resté scotché devant les rayonnages du père d’un copain de jeunesse, remplis de la collection Série Noire, j’en ai tiré un au hasard, « La chair de l’orchidée », et c’était parti pour des paysages et ambiances qui faisaient déjà rêver.
Ce n’était pas la Pléiade, mais la façon dont ils étaient rangés ne pouvait témoigner que d’un vrai plaisir de lecture, cela s’est vérifié par la suite.
@ Solon
En toute logique MLP fera un référendum sur la proportionnelle et dont le gouvernement sera issu.
Nous pourrions retrouver un président de la République qui ne gouverne pas mais préside.
Ce sera un peu le b…l comme sous la Quatrième, mais c’est mieux que la dictature de la pègre qui nous gouverne sous couvert d’un magasin de godillots de petite pointure.
@ Ange LERUAS | 10 mars 2020 à 09:54
« J’ai un faible pour vos analyses mais reste toujours sur ma faim. J’attends toujours la solution. »
Je ne sais pas pour qui vous votez, mais ceci est l’un des tripotages favoris de la gauche : reposer sans cesse la même question, en faisant semblant de ne pas avoir entendu la réponse, mille fois donnée auparavant.
« Êtes-vous capable de définir en une phrase de 25 mots, au-delà une majorité la juge incompréhensible : qu’est-ce, pour vous, qu’une retraite juste. »
Désolé, je n’accepte pas les diktats. La plupart des choses ont besoin de plus de 25 mots pour être expliquées. D’ailleurs, vous êtes un peu gonflé de jouer les fascistes de la longueur : vos interventions ne sont pas particulièrement courtes…
Je commencerai par corriger votre question, qui est mauvaise, parce qu’elle suggère déjà la réponse. Je ne veux pas d’un système de retraite juste. L’emploi du mot justice dans tout autre contexte que celui des tribunaux trahit une approche socialiste. Étant anti-socialiste, je suis tout à fait opposé à une retraite juste.
La question pertinente est : que serait un bon système de retraites ?
La réponse consiste d’abord à définir les objectifs. Ils sont simples.
1. Les pensions versées doivent être le plus élevées possibles, sur la plus longue période possible.
2. Les travailleurs doivent pouvoir connaître le montant et la durée de leur pension le plus tôt possible, et avec la plus grande précision possible.
3. Le montant et la durée des pensions doivent être les plus sûrs possibles. Le risque qu’elles ne soient pas versées, ou qu’elles soient plus faibles que prévu, ou qu’elles ne puissent pas être versées aussi longtemps que prévu, doit être réduit au minimum.
Je pense que tout le monde sera d’accord avec ces trois critères.
A ce stade, et à ce stade seulement, on peut ajouter deux critères supplémentaires, subsidiaires, mais bénéfiques.
D’abord, un critère politique. Si les conditions ci-dessus sont remplies (conditions objectives), il est préférable, de surcroît, qu’aucun travailleur ne se sente lésé par rapport à d’autres. Notion éminemment subjective. (Et là, on se rapproche d’un des sens possibles de votre notion d’une retraite juste — mais notez à quel point il est important de ne pas mettre ce critère en tête de liste.)
Ensuite, un critère économique. Les retraites mobilisant une masse considérable de moyens financiers, il est souhaitable qu’en plus de permettre aux vieux de subsister, elles permettent aussi aux entreprises de se développer. Favorisant ainsi la prospérité générale.
Une fois définis les objectifs, il reste à définir les moyens.
Ils tiennent en trois mots : retraite par capitalisation.
Seule la retraite par capitalisation apporte, par rapport à notre système actuel de retraite par répartition (qu’il soit pré ou post-Macron) :
1. Le plus grand rendement possible, donc les pensions les plus avantageuses.
2. La plus grande prévisibilité.
3. La plus grande sécurité, ces deux derniers objectifs étant liés.
La constitution d’une épargne sur toute une vie, par le lissage des risques qu’elle permet sur la durée, apporte la sécurité dont la retraite par répartition, instantanée, est dépourvue.
De plus, la retraite par capitalisation est sous la responsabilité de chaque travailleur. Ce dernier échappe donc au risque de l’arbitraire de l’État (ou des institutions auxquelles il délègue la tâche). Comme on le voit à l’occasion de la moindre tentative de réforme, en régime de retraite par répartition, l’État décide ce qu’il veut et quand il veut.
Contrairement au faux sentiment de sécurité qu’il accrédite, il n’y a aucun engagement, aucun contrat, aucune certitude d’aucune sorte avec le régime par répartition, qu’il soit pré ou post-Macron. L’État qui sera au pouvoir dans 40 ans aura toujours les mains libres pour vous tirer le tapis sous les pieds — comme il ne se prive pas de le faire sans cesse, depuis toujours.
La retraite par capitalisation étant sous la responsabilité de chacun, personne ne peut se sentir lésé, par définition. Si vous choisissez d’épargner beaucoup et longtemps, vous aurez une grosse retraite par rapport à vos revenus de travail. Si vous faites le choix inverse, vous aurez une plus petite retraite. Mais ce sera votre choix.
De plus, la retraite par capitalisation assure la liberté. Tout le monde est différent. Les carrières professionnelles sont différentes. Les parcours de vie sont différents. Les tempéraments et les goûts sont différents.
Les uns voudront travailler 12 heures par jour jusqu’à 70 ans, et se payer de belles croisières une fois la retraite venue. D’autres préféreront prendre leur retraite le plus tôt possible, quitte à vivre sur des revenus modestes. Personne n’est pareil.
La comédie de la « pénibilité » et des « régimes spéciaux », que l’État s’efforce d’administrer par le haut à grand renfort d’usines à gaz, est une utopie totalitaire. Elle ne peut faire que des mécontents.
Enfin, comme la retraite par capitalisation permet une épargne sur 40 ans et plus (là où la retraite par répartition n’épargne rien du tout : la durée de placement est nulle, ou de quelques jours tout au plus), elle fournirait aux entreprises les capitaux dont elles ont besoin pour se développer.
On cesserait, alors, d’entendre les éternelles chouineries sur le prétendu « bradage » de nos « fleurons » à l’étranger, et les appels à l’État d’avoir à « débloquer » des fonds (pris où, exactement ?) pour suppléer à cette capacité d’investissement qui nous fait défaut.
Bien sûr, rien n’empêche de prévoir, comme dans toute nation développée qui se respecte, un filet de sécurité étatique propre à secourir une petite minorité qui, pour des raisons diverses (invalidité, etc.) n’aurait pu se constituer une retraite minimum. A condition que cela demeure un filet de sécurité, et que cela ne soit pas gonflé démesurément, comme l’entraîne inévitablement le critère de « justice sociale » que vous avez postulé dès le début de votre raisonnement.
Dans la pratique, rien que de passer à une combinaison de retraite par capitalisation et de retraite étatique ou administrée (par répartition) serait un immense progrès.
C’est ce que font un grand nombre de pays comparables au nôtre.
C’est pourquoi il faut rejeter absolument toute proposition telle que la vôtre. Postuler « qu’une retraite juste et équitable c’est celle qui compense l’effort que le retraité a fait, quand il était actif, en faveur des retraités de l’époque », c’est inscrire dès le départ le principe de répartition dans l’objectif.
C’est sous-entendre que la France serait condamnée à ne jamais changer le système de retraite qu’elle s’est donné à un instant t dans l’histoire. Ce qui est évidemment absurde.
Rien que les titres…
https://i.goopics.net/E10aa.png
@ Ange Leruas (@ Robert Marchenoir)
Les propos de Robert Marchenoir sont essentiellement justes. Comme toujours le diable est dans les détails, mais les objectifs d’un système de retraites correct sont peu ou prou ceux-là.
Rien n’empêche par ailleurs de compenser ce système pour les situations les plus injustes par de la taxe. Ce qu’on appelle pudiquement un système par répartition. Personnellement, cela ne m’amuse pas de voir les gens dormir dehors et crever de faim dans la rue quand ils sont vieux. Et cela ne m’amuse pas non plus de voir des petits vieux subir des chantages de la part de leur famille car ils n’ont plus les moyens financiers de leur indépendance ne serait-ce qu’argumentative. Donc, oui, la taxe a aussi ma faveur par rapport à tout une catégorie de situations, qui ne relèvent pas toutes du quart-monde.
Reste que sur le fond, la capitalisation est effectivement un moyen utile de financer les retraites.
Dans ma jeunesse, j’ai suivi des cours d’actuariat de la protection sociale donnés par un membre du Bureau international du travail. Ce que j’en retiens, c’est que les situations démographiques et économiques des différents pays sont très diverses, et qu’il n’y a pas de principes dogmatiquement généraux. Parfois il faut allonger, parfois baisser l’âge de la retraite. Parfois, des transferts intergénérationnels (par la taxe, ou le système dit par répartition) sont nécessaires. L’essentiel est d’avoir des objectifs clairs, de les chiffrer, et de trouver des solutions optimales par rapport à ces objectifs. Et de laisser les données économiques et sociales parler plutôt que de plaquer des slogans inopérants qui font plus de mal que de bien. Pour la bonne et simple raison que si vous faites confiance à votre idéologie plutôt qu’aux données brutes, il y a de bonnes chances que vous preniez de mauvaises décisions. Ou plutôt aucune raison que vous ne preniez les bonnes.
Mais je vais quand même vous montrer comment cela se passe en Libéralie: cette votation. Résumé: Nous sommes en 2010, deux ans après 2008. Les méchantes assurances privées pour vos retraites se plaignent qu’elles ont des trous dans leurs caisses avec la baisse des actifs. Elles se plaignent et parviennent à enclencher une votation à travers leurs relais dans la société civile. Et demandent aux Suisses de « préserver » leurs retraites en baissant leur rentes (le fameux « taux de conversion »).
Et comme ce sont des boîtes privées, les Suisses leur ont dit, en somme: « Mais on comprend pas ! On avait signé un contrat avec vous ! Maintenant, vous nous dites que c’est compliqué pour vous de l’honorer… Ben c’est bien gentil, mais vous allez faire comme tout le monde et vous refinancer sur les marchés des capitaux. » Fin de l’histoire. Bon pas tout à fait quand même, car l’arlésienne du vieillissement de la population a bien fini par avoir raison de quelques contes de fées de ce style, mais l’esprit, c’est celui-là.
En France, on aurait eu quoi ? Messieurs les Français, vous n’êtes pas so-li-dai-res. C’est pô bien. Vous êtes des méchants ! Vous n’aimez pas vos pauvres ! Vous n’aimez pas vos vieux ! Vous n’aimez pas ci, vous n’aimez pas ça, vous n’aimez personne ! Vous n’êtes pas des hu-ma-ni-stes ! Le grand chantage à l’amour universel perpétuel, en somme. Mais le contrôle de la société civile sur le fonctionnement et l’efficacité du système de retraite ? Aucun ! Tout dans les mains de l’Etat, qui sait tout, qui peut tout, et qu’on n’a pas le droit de questionner.
Mon choix entre ces deux types de fonctionnement est vite fait.
Et encore une fois: ce n’est pas parce qu’on a un système par capitalisation qu’il est interdit d’utiliser de la taxe pour éviter de vivre dans un monde de sauvage. C’est simplement qu’il y a un dosage nécessaire de capitalisation et de taxe pour atteindre au mieux les objectifs qu’on se fixe. Sur lesquels Robert Marchenoir s’est épanché (bien que j’ai des points de désaccords).
Et puis même les méchants capitalistes ont quand même fini par comprendre qu’il y avait un coût sociétal massif à l’absence de protection sociale. C’est aussi pour cela que les méchants capitalistes occidentaux essaient de convaincre les gentils communistes chinois que c’est une bonne idée que de développer leur systèmes de protection social, plutôt que de faire marcher à bloc le marché communiste du crédit pour y financer des bulles d’investissement conséquentes (je simplifie à ultra-outrance, bien sûr).
La « justice » « sociale », cela ne se décrète pas: cela se construit. Et la capitalisation y a sa part ; et pas uniquement pour des motifs de délires éluseniens tels que Mandeville. Simplement parce que ce n’est pas idiot.
Soyons honnêtes: l’extrême gauche n’en a rien à cirer du fait que les retraites fonctionnent ou pas. Leur seul but est de faire en sorte qu’il n’y ait pas de capitalisation de l’épargne des Français gérées par des institutions privées. Pas plus, pas moins. Ce qu’ils n’aiment pas, c’est le « privé ». Le raisonnement ne va pas plus loin. Ce qu’ils veulent, c’est l’Etat. Pourquoi ? Parce que !
@ Giuseppe
Merci de votre conseil mais malheureusement je n’ai jamais aimé lire. J’ai toujours préféré la musique qui selon moi procure des sentiments beaucoup plus profonds parce qu’il n’y a pas la « barrière » des mots, donc j’ai dû lire une trentaine de bouquins dans ma vie à tout casser.
C’est sûrement pour ça que j’ai une orthographe pitoyable.
Actuellement, je n’arrive même plus à lire une BD.
Mais si un jour l’envie de lire me prend ou que je n’ai plus que ça à faire avant de crever dans un mouroir quelconque, je me pencherai peut-être sur Chase.
Merci encore pour le compliment en tout cas.
Vous vous emballez M. Bilger. Il y a quand même plusieurs problèmes avec Marine Le Pen:
– elle boit trop. Beaucoup trop. Son changement d’apparence stupéfiant en vingt ans en témoigne. Je ne pense pas qu’il soit bon d’avoir une alcoolique à la tête du pays, même si on a dû en avoir des siècles durant et jusqu’il y a peu.
– elle n’a toujours aucun programme sérieux, se contentant de promettre de bloquer les immigrants aux frontières et renvoyer les clandestins pour donner du travail à tout le monde et raser gratis. Ses propos sur l’Europe que vous avez l’air de prendre pour de savantes combinaisons ne sont que des imprécations vides adaptées à l’actualité du moment.
– elle n’a pas de réseau dans l’administration, à part dans la police, ce qui ne nous promettrait pas un quotidien paisible si elle était élue.
– elle reste entourée de gens comme Frédéric Chatillon qui sont des néo-nazis admirateurs d’Hitler et ne s’en cachent pas.
– elle a autant de casseroles juridiques que Fillon, ses histoires de financement du parti détournés dans les poches de ses proches et les assistants fictifs du Parlement européen, ça vous dit quelque chose ?
– elle est entourée d’abrutis incultes, les gens intelligents et cultivés au FN étant rares.
Je ne comprends pas trop que quelqu’un d’intelligent, d’instruit et de versé dans les choses de la vie et de la politique comme vous puisse avoir ces yeux de Chimène pour un politicien aussi médiocre.
@ Tomas
« …elle boit trop. Beaucoup trop. Son changement d’apparence stupéfiant en vingt ans en témoigne. Je ne pense pas qu’il soit bon d’avoir une alcoolique à la tête du pays, même si on a dû en avoir des siècles durant et jusqu’il y a peu. »
C’est qui ce crétin des Alpes ? Sûrement un gamin débile (pléonasme) élevé aux réseaux sociaux et à « la femme en kit » perpétuel Kim Kardashian « dans son froc » et compagnie.
Enfin, j’espère que c’est un gamin parce que si c’est un adulte il faut le stériliser d’urgence pour éviter une propagation de sa conn*rie. Elle me semble bien plus mortelle que le coronavirus.
Euh, remarque, gamin ou adulte on s’en fiche, stérilisons-le par mesure de précaution, c’est plus sûr.
Une femme qui change d’apparence en vingt ans, OH MY GOD ! Mais c’est sûr, elle boit !…
Là on a affaire à un cador. Chapeau mon gars !
Allez, ça fait longtemps je sais Madame Bilger que vous en avez marre de celle-là mais là il faut avouer que c’est comme les cheveux, il le vaut bien.
https://www.youtube.com/watch?v=qQZdP3FbuE8
@ Wil (@ Tomas)
« C’est qui ce crétin des Alpes ? Sûrement un gamin débile (pléonasme) élevé aux réseaux sociaux et à « la femme en kit » perpétuel Kim Kardashian « dans son froc » et compagnie. »
Aucun problème à élire un syndrome de Korsakoff au pouvoir s’il peut nous faire gagner des guerres comme Churchill.
Bon, en même temps, c’est pas parce que Marine picolerait qu’il faudrait voter pour elle non plus. J’espère quand même que même les électeurs du RN les plus bêtes ne sont pas aussi bêtes que cela.
Mais promouvoir l’hygiénisme tout en hurlant au nazisme, cela me laisse un sale goût dans la bouche.
@ Wil | 10 mars 2020 à 22:21
Si vous ne lisez pas, vous devez bien regarder la télé.
Je vous recommande de revoir la série des Maigret inspirée des romans de Georges Simenon.
Le commissaire picole gaiement même et surtout pendant le service. Son épouse dont le prénom n’est jamais mentionné même pas par le commissaire lui-même qui l’appelle tout simplement « madame Maigret », devait avoir bien des soucis quand rentrait souvent très tard à la maison son « meilleur flic de France » complètement bourré.
Mais ceci ne l’a pas empêché de dénouer de belles intrigues. Comme quoi l’alcool altère peut-être les facultés visuelles mais pas l’intelligence.
Il est clair, net et précis que le seul parti résistant, patriote, celui de la vraie France fière de sa culture, de son histoire, de sa religion, est bel et bien celui de Marine Le Pen.
Le seul qui contre tous les autres partis pestiférés par le gauchisme tienne le haut du pavé, ne courbe pas l’échine face aux chiens de meutes des procureurs inquisiteurs des ligues traîtres immigrationnistes islamocollabos.
Ses adversaires sont facilement identifiables : la droite molle soumise, fausse gauche, tous les partis de gauche traîtres à la nation prêts à se vendre à l’ennemi islamiste pour glaner des voix électorales : PS, PCF, EELV, LFI, tout le service public de gauche, les intellos bobos ringards attardés soixante-huitards et leur arme fatale : la justice d’extrême gauche SM mur des cons prête à pourfendre le RN au moindre dérapage : incitation à la haine raciale, discrimination, xénophobie… avec force amendes, rappels à l’ordre etc.
Le gauchiste est officiellement et légalement protégé par ces malfrats de l’institution judiciaire, il peut menacer insulter calomnier en toute liberté puisque ces juges eux-mêmes participent à l’Inquisition contre le RN.
JM Le Pen a eu raison trente ans avant tout le monde quand il avait annoncé haut et fort ce qui se passe aujourd’hui ; accusé de nazisme racisme incitation à la haine, il doit doucement rigoler de voir tous ces guignols islamogauchistes accueillir à bras ouverts toute la lie de la fange mondiale ; ils sont humanistes solidaires charitables mais surtout pas chez eux, pas devant leurs apparts de bobos parigots têtes de veau, mais sous le périf, dans des zones shootées envahies de virus de détritus de rats, voilà nos grands humanistes de gauche dans toute leur splendeur.
Le RN est un parti de gens propres, polis, corrects dans les débats face aux vomis gauchistes, ils restent dignes, ne répondent pas aux provocs, restent droits dans leurs bottes ce qui fait enrager leurs malheureux adversaires au QI de bulot, haineux violents racistes anti blancs anti France ; et surtout ils disent haut et fort des vérités cachées interdites d’expression par le pouvoir collabo soumis islamiste.
Je regrette quand même ce FN du temps du super tribun Jean-Marie Le Pen et ses lieutenants de l’époque, qui faisait bondir de leurs gonds toute la racaillerie gauchiste avec ses calembours bien calculés ; c’étaient de vrais Français, de vrais citoyens fiers de leur pays, des blancs de souche, fiers de leur race, de leur religion, de notre histoire.
Ils avaient raison avant tout le monde, bravo à eux, et bon courage face à cette saleté gauchiste qui se répand dans tout le pays.
@ Tomas 22h39
« elle n’a pas de réseau dans l’administration, à part dans la police, ce qui ne nous promettrait pas un quotidien paisible si elle était élue. »
Vous seriez très surpris de connaître la vérité sur ce point !
« elle boit trop. Beaucoup trop. Son changement d’apparence stupéfiant en vingt ans en témoigne. Je ne pense pas qu’il soit bon d’avoir une alcoolique à la tête du pays, même si on a dû en avoir des siècles durant et jusqu’il y a peu. »
Et bien oui on change en vingt ans: vous vous êtes regardé dans un miroir ? Attaquer le physique d’une personnalité politique est le signe d’une crétinerie avancée.
« elle est entourée d’abrutis incultes, les gens intelligents et cultivés au FN étant rares »
Vous avez fait une enquête de terrain ? Vous pourriez nous en dire plus ? Vous allez l’air de vous y connaître en matière d’abrutis !
Sinon, je n’ai aucune intention de voter RN aujourd’hui, mais il faut des arguments pour contrer son emprise !
Pour une fois que je trouvais MLP plutôt à son avantage sur la photo, Tomas lui règle son affaire et nous annonce tout de go que la dame du RN serait alcoolique !
Tout ça parce qu’elle s’est fait chauffer à une sortie de boîte avec quelques verres dans le nez… Et qui plus est par la police où elle aurait selon vous d’importantes relations.
Un peu court comme démonstration jeune homme et surtout pas très logique…
@ Tomas 10 mars 22 :39
« Elle boit trop. Beaucoup trop »
Hitler ne buvait pas une goutte de vin. Churchill s’adonnait au whisky… Chirac aimait la… Corona. Sarkozy s’abstient de tout alcool. Croyez-vous digne d’utiliser un tel argument pour disqualifier Marine Le Pen ? Et pourtant vous le placez en tête de vos reproches…
De plus, celui-là et les autres que vous énumérez méritent d’être vérifiés avant de s’époumoner à les vociférer. Certains semblent plausibles, d’autres relèvent probablement de l’agression gratuite. Qui connaît exactement l’organigramme de son état-major ?
Sans pour autant la soutenir, il me semble que la partie émergée de celui-ci est tout de même plus consistante que l’entourage de son père, qui s’est toujours contenté de gros bras et a viré les quelques cerveaux qui auraient pu lui faire de l’ombre. Certes, son équipe n’est pas (encore) à la hauteur pour tenir les rênes du pays. Mais, pour l’instant, le vrai problème de Marine réside beaucoup plus dans son programme ramasse-tout qui ne tient pas la route.
Au commencement il y eut Mamie Nova. Tous les enfants se souviennent.
Puis, pour les plus grands, on a eu Terra Nova, un réservoir de pensée… !
Ceux-là c’était des sérieux, la crème du gauchisme mondialiste immigrationniste ! Quand ils distribuaient la bonne parole sur les marchés on était constamment tenté d’en venir aux mains ; les gifler, à coup sûr !
Hier à l’Athélé on vit apparaître un truc pas mal non plus : EuropaNova !
États Généraux de l’Europe, Action pour l’Europe politique et une photo pub sur Wikiki d’une assemblée de jeunes noirs rigolards !
Un truc drivé par les trilliardaires US !
Tous les jours on apprend que la Nation c’est fini !
@ Caroff
Alors pour les cadres du FN je vous laisse apprécier. Seul Nicolas Bay sort un minimum du lot, comme Guillaume Peltier en son temps. Jean-François Jalkh a tenu des propos négationnistes tantôt, pour mémoire ou pour info ?
https://rassemblementnational.fr/instances/bureau-executif/
Sur le réseau dans la fonction publique, j’attends que vous m’expliquiez puisque je dois être surpris. Je maintiens que celle-ci n’a (comme vous) pas franchi le pas.
Vous n’avez pas de remarques sur la probité des cadres du parti, autre sujet que j’ai évoqué ?
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@ F68.10
OK vous marquez un point sur la contradiction entre l’hygiénisme et le rejet du nazisme. On va le faire autrement: quelqu’un qui tombe dans sa piscine vide en taillant ses arbres est-il en mesure de diriger la France ?
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@ ceux qui invoquent Churchill
A l’époque de Churchill tout le monde était alcoolique et le lien entre tabagisme et cancer n’était même pas établi ou reconnu par tous. En 76 chaque Français buvait chaque année 26 litres d’alcool pur (une demi-bouteille de vodka par tête de pipe par semaine !!), aujourd’hui moitié moins. La référence n’est donc plus pertinente, je pense qu’Eltsine est plus approprié.
——————————————————
@ Wil
Stérilisez-moi si vous le voulez, c’est trop tard, le mal est fait. Je maintiens sinon qu’on ne s’empâte pas des joues comme cela en vingt ans, et qu’on n’a pas une voix qui devient aussi rauque naturellement sur une telle période.
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@ Serge HIREL
Je me méfie autant des intempérants totaux (sauf pour raison religieuse ou de santé, naturellement) que des ivrognes. Même plus. S’ils ne boivent pas c’est que ça dérive et qu’ils ont jugé plus sage d’arrêter avant de finir en prison ou aux urgences.
Si vous êtes lourd quand vous êtes bourré, ce n’est pas parce que vous êtes bourré, c’est que vous êtes lourd. Vérifié par la pratique et paraît-il par la science. L’alcool est le meilleur révélateur de l’âme qui soit.
@ Tomas
Une autre explication au changement de la voix de Marine Le Pen : elle imite la voix masculine pour être plus crédible, la voix grave voire rauque étant associée au pouvoir :
https://www.youtube.com/watch?v=WOyXg_Fagqg
Comme elle ne me paraît pas bête, je pense qu’elle a assez bu et peut-être fumé pour y trouver quelque plaisir et en sachant que le changement de voix serait bon pour elle.
Les politiciens et leurs critiques me semblent plus motivés sur les questions de forme que de fond.
A l’époque de Churchill, beaucoup de gens buvaient : et alors ? D’un autre côté, bien des consommateurs prennent des drogues autrement plus dangereuses que l’alcool dont je ne minimise pas la force.
Tellement que je trouve ridicule de prohiber l’opium quand l’alcool est permis. Enfin, passons !
http://eurojournalist.eu/la-drogue-et-le-monde-de-la-politique/
Comparer Le Pen aux politiciens actuels pour l’addiction, me semble plus pertinent.
On est dur avec les politiciens : imputation à Le Pen d’être dépendante à l’alcool, et donc pas légitime, hallali sur le politicien que mon lien évoque. Ils paient pour les politiciens prohibant les drogues.
Tartufes ! Ils sont vraiment bien placés pour savoir la réalité et non la légende noire des drogues.
Mais pas de chance, je ne pense pas que Le Pen soit une ivrognesse et l’Allemand un hypocrite – plutôt un risque-tout d’aller contre les préjugés, mais c’est noble, tandis que sa drogue est une des plus destructrices qui soit. Si on interdisait les produits addictifs pour leur dangerosité, on le prohiberait à coup sûr.
Dommage qu’il ait payé le prix de sa témérité.
https://www.camh.ca/fr/info-sante/index-sur-la-sante-mentale-et-la-dependance/la-m%C3%A9thamph%C3%A9tamine
Bref, critiquez plutôt le fond ou demandez à Caroff et à F68.10. Parce que je mets ma main au feu que vous avez renforcé ses partisans, jusqu’à présent.
Et en plus, vous n’avez pas aidé les femmes, et avez encore moins fait progresser l’idée d’un usage civilisé des drogues que le politicien lambda, ce qui n’est pas peu dire.
Parce que la tempérance, vous savez, ne vient pas que d’un effort de raffinement personnel, mais aussi des modèles que les gens peuvent se proposer d’imiter. Si on leur fait croire qu’ils n’ont le choix qu’entre une routine désespérante et une vie plus risquée mais plus pleine, certains se jetteront dans le feu.
@ Lodi
Je ne relève même pas vos arguments sur la voix rauque tellement ils sont grotesques.
Outre son penchant excessif pour la dive bouteille sur lequel je ne reviendrai pas, il me semble avoir mentionné d’autres soucis au FN, je répète:
– les cadres du parti ne sont pas au niveau pour exercer des responsabilités nationales. Voir l’organigramme dans mon message précédent. Et ils n’ont pas de relais administratifs, à part dans la police, ce qui est bien pour assurer l’ordre public certes, mais pas pour le reste.
– c’est un parti malhonnête: voir l’affaire des financements publics du parti détournés en 2012 par les affidés de Mme Le Pen, Chatillon et Loustau, qui à ma connaissance sont toujours ses amis et ses proches. Voir l’affaire des assistants du Parlement européen.
– c’est toujours un parti d’extrême droite puisque Jean-François Jalkh, auteur de propos négationnistes, fait partie du comité exécutif. Nicolas Bay (pas bête d’ailleurs) était mégrétiste, ça dit tout. Ai-je besoin de rappeler ce que les régimes d’extrême droite ont apporté à l’Europe ?
– on passera sur leurs connaissances en économie (le débat du second tour fut instructif à cet égard) ou en environnement (il paraît que le FN s’est enfin doté d’une politique en la matière).
– on peut par contre rappeler, puisque le FN est soi-disant un parti de patriotes, qu’il est financé depuis l’étranger par des gens qui sont hostiles à notre modèle politique (la démocratie libérale) et cherchent à démolir celui-ci. Le « vous verrez quand viendront les Russes » sorti par une militante du FN à des journalistes lors du sketch il y a deux mois de la dame voilée en sortie scolaire interpellée par un élue FN, est éclairant à cet égard: le RN est un rassemblement de marginaux politiques prêts à toutes les bassesses pour parvenir au pouvoir, y compris vendre leur pays à l’étranger.
J’ignore si j’ai fait par mes messages plus de partisans ou d’opposants au parti mais j’invite chacun à vérifier ce que je dis puisqu’il paraît que je n’argumente pas. Et à contre-argumenter sans sortir du sujet si possible !
@ F68.10 | 10 mars 2020 à 21:05
@ Robert Marchenoir | 10 mars 2020 à 19:19
J’ai trouvé aussi intéressant le texte de l’un que de l’autre, qui met en opposition la retraite par répartition et la retraite par capitalisation.
Mais il me semble que le débat ne doit pas se faire par opposition parce qu’elle n’existe pas dans le fond.
Pour le comprendre : il suffit
1° de ne plus parler de pouvoir d’achat mais de pouvoir de consommation
2° de ne plus parler de cotisation ni de capitalisation mais de la réalité commune aux deux systèmes.
a) ne plus parler de cotisation mais de ce qu’elle est dans la réalité c’est-à-dire se dispenser d’une consommation dans l’espoir de retrouver une consommation équivalente à la retraite.
b) ne plus parler de capitalisation mais de ce qu’elle est dans la réalité c’est-à-dire se dispenser d’une consommation dans l’espoir de retrouver une consommation équivalente à la retraite.
Y voyez-vous une différence ?
Voilà pourquoi je considère qu’une retraite juste et équitable c’est celle qui compense l’effort que le retraité a fait, quand il était actif, en faveur des retraités de l’époque.
L’effort lors du temps d’activité c’est ce différé de consommation qui devient la consommation des autres.
La compensation de cet effort correspond toujours à une dispense de consommation des autres qui font un effort pour une compensation future. Hormis pour une partie du régime par capitalisation où la compensation provient du revenu tiré par le service rendu dans la production par l’investissement retiré sur la consommation, ou dans le boursicotage le revenu de la vente boursière qui n’est qu’un différé de consommation du nouvel acquéreur en attente d’une future consommation quand il revendra son investissement boursier.
Les choses sont très simples à comprendre, sauf que dans la retraite par répartition la gestion est faussée par inclusion, dans ce système, d’un secteur qui ne ne relève plus de l’économie – d’effort et sa compensation – « Une retraite juste et équitable c’est celle qui compense l’effort que le retraité a fait, quand il était actif, en faveur des retraités de l’époque », mais de l’aspect sociétal, la solidarité envers ceux qui n’ont pas eu la chance d’avoir une carrière longue et continue, d’avoir été mère au foyer, continuellement où partiellement, ou par handicap, et se trouve dans une situation financière qui ne peut laisser de marbre chacun de nous (réversion, minimum social et autres).
C’est pour cela que l’aspect strictement économique de retraite à partir de son effort doit être dissocié de l’aspect du retraité en tout ou partie sociétale.
Pour revenir à :« Une retraite juste et équitable c’est celle qui compense l’effort que le retraité a fait, quand il était actif, en faveur des retraités de l’époque », en principe on prévoit que la durée moyenne de vie est de 80 ans et on crée l’équilibre sur cette base. Puis, comme des actifs n’arrivent pas à la retraite et des retraités n’arrivent pas à 80 ans, le calcul en équilibre fait que les prédécédés conservent des droits de consommation disponibles. Si ces droits sont partagés entre ceux qui restent, il auront davantage que la compensation, donc ce n’est plus équitable. Ce qui fait que ces droits à consommer laissés par les prédécédés doivent servir pour financer le régime sociétal de solidarité envers les cas d’insuffisance de revenu des retraités venant de l’économique consécutif à l’effort.
Au passage, constater que le revenu n’est jamais du revenu du capital mais du revenu d’un service utile à une production servant de consommation, ou un transfert de consommation de celui qui en diffère une.
Ceci est très simple à comprendre mais pour cela il faut conceptualiser les cheminements des productions des uns et des autres qui deviennent consommation, des actifs ou des inactifs par compensation de production et consommation dans un temps T ou dans des temps différés de consommation entre le temps activité et le temps inactivité.
Comme l’Education nationale ne nous forme pas ces conceptualisations dans l’espace et temps, l’Education nationale vous cantonne dans un espace limité et un temps limité si ce n’est l’instantané. Voilà pourquoi vous ne pouvez plus comprendre ce qui est simple. Alors qu’avec la pédagogie des nations bien classées par Pisa, comprendre et sans rien savoir de cette pédagogie peut nous faire comprendre toute l’économie en deux heures, si nous sommes face à face. Hélas personne n’a deux heures à perdre.
Essayez alors de comprendre uniquement la réflexion qui remplace cotisation ou capitalisation par différé de consommation et vous verrez alors les portes que cela vous ouvre, si vous comprenez que retraite par capitalisation ou par répartition fonctionne sur un même principe : le différé de consommation (dites pouvoir d’achat et cela n’a plus aucun sens) qui devient consommation des autres, lors du temps d’activité, puis la compensation de ce différé, par un différé de consommation des autres, lors du temps d’inactivité. Puis la nécessité de séparer ce qui est strictement économique (effort) de ce qui est sociétal (solidarité).
Si Marchenoir me qualifie de gauchiste, Filoche lui me qualifie de prof réactionnaire de Dauphine. Alors que je crois n’être que réaliste.
En tout cas merci pour vos interventions qui m’ont permis d’évoluer dans ce concept de droit de consommation, différé d’une part et compensé ou récupéré d’autre part.
En espérant que vous retournerez sur ce post déjà ancien pour lire ce post et par vos suggestions avancer vers plus de réalisme.
Un petit oubli, quand le capitaliste investit il y a un différé de consommation et la production d’un outil de production qui permet aux producteurs d’user de ce droit de consommer et la compensation du capitaliste se retrouve dans la rémunération du service qui devient droit de consommer. Ou par l’amortissement, inclus dans le prix des productions qui deviennent consommations, la récupération du droit de consommer qu’il avait différé.
Rédigé par Le Sieur Savonarole le 10 mars 2020 à 12:56
Votre commentaire mentionne Sophie Daumier… J’effectue une rapide recherche Wiki qui m’apprend l’atroce maladie hereditaire (a 50% ?!?!) ayant cause sa mort prematuree ainsi que celle de son fils… Je crois, par ailleurs, avoir lu quelque part ?? que sa mere a, elle aussi, ete victime de cette abominable maladie.
Peut-etre de quoi, en ces temps troubles et anxiogenes, faire la part des choses…
Quant a cette magnifique et bouleversante citation mentionnee lors d’un autre de vos commentaires « Passant, je fus ce que tu es, tu seras ce que je suis »… elle a ete choisie par George Sand pour son epitaphe, il me semble.
Je continue de ce pas ma lecture sur la dame mentionnee dans ce billet et dont « le penchant vers la bouteille » m’apparait egalement evident… Plus agee qu’elle et ridee/ »marquee » malheureusement… la vie m’a appris tres tot a reconnaitre les stigmates de l’alcoolisme…
Le meilleur a vous toutes et tous… et vive Internet !! Vive la Vie… aussi !!
@ Ange LERUAS | 12 mars 2020 à 16:15
Vous êtes prof à Dauphine ? Excusez-moi de vous dire que vous êtes diablement difficile à suivre…
Si j’essaie de comprendre votre propos :
1. Vous êtes pour le maintien de la retraite par répartition, mais vous n’expliquez pas pourquoi.
2. Vous ne répondez rien à mon observation que la retraite par répartition appauvrit les retraités comme les actifs, leur fait courir un risque incroyable, les met à la merci de l’État, les empêche de prendre leurs propres décisions, assure l’insatisfaction de tous et la lutte de tous contre tous.
Il me semble comprendre que vous niez la différence entre la capitalisation et la répartition en matière d’épargne. Maquillant cette différence derrière un vocabulaire fallacieux.
Si c’est le cas, je dois vous corriger : encore une fois, en régime par capitalisation, vous investissez votre épargne dans l’économie, et vous récupérez votre capital au bout d’une vie de travail, extraordinairement augmenté en vertu des intérêts composés.
En régime par répartition, il n’y a aucune épargne : les cotisations versées par les actifs partent instantanément dans la poche des retraités, sans avoir eu le temps de s’investir une seconde. La perte de revenu qui en découle pour les retraités (et donc pour les actifs) est prodigieuse. Énorme. Insensée.
3. Il n’y a pas un seul chiffre dans votre raisonnement. Les partisans d’une réforme de la retraite, et ceux de la retraite par capitalisation, ont fourni les leurs. Il est un peu singulier, surtout si vous êtes prof d’économie, de ne pas fournir les vôtres s’il s’agit de contre-argumenter.
4. Au lieu de présenter des arguments en faveur de la retraite par répartition, vous nous resservez le même discours copié-collé qui fait l’essence de tous vos commentaires. Vous tentez de définir de nouveaux concepts et un nouveau vocabulaire pour décrire des réalités immémoriales.
Outre que ce discours est strictement incompréhensible (ce qui est tout de même ennuyeux vis-à-vis de sa validité supposée), pourquoi tenez-vous absolument à définir de nouveaux concepts ?
C’est parfois nécessaire en matière économique, mais cela doit rester l’exception. Des milliers d’économistes ont analysé en long, en large et en travers les phénomènes de consommation, de retraite, d’épargne… Utilisez-donc leurs concepts et leurs travaux, et abstenez-vous de réinventer la roue. En l’occurrence, vous ne faites qu’obscurcir les choses.
5. Vous distinguez deux fonctions dans les systèmes de retraite : l’épargne, et la solidarité. C’est ce que j’ai fait également. Vous n’inventez rien. Cette distinction est faite par tous les économistes.
Le débat porte, en l’occurrence, sur l’importance relative de l’une et de l’autre, et la façon de les assurer. Là-dessus, vous ne répondez rien, sinon : gardons le système actuel. Pourquoi ? Vous n’en dites rien.
@ Tomas
Meilleure intervention que la première où vous aviez fait n’importe quoi en évoquant le physique, en oubliant la biologie, paradoxe de superficiel.
Grotesque, la question de la voix ?
Puisqu’on parle de la chair, essayons de la disséquer. Les gens oublient sans cesse que nous sommes des ANIMAUX.
L’odeur, la voix, la posture, toutes choses infra-intellectuelles, ont un rôle primordial dans la communication.
Il faut survivre et être rapide : donc les êtres vivants sont en principe SUPERFICIELS.
Je ne dispose que d’un début d’article, mais la voix grave hypnotise les gens, on donne plus de pouvoir aux gens porteurs de voix grave :
https://www.cerveauetpsycho.fr/sd/psychologie-sociale/comment-bien-utiliser-sa-voix-9553.php
C’est un peu comme le cri qui tue, je pense, un avantage ponctuel, de déstabilisation, à consolider avec autre chose.
Je dirais : rythme, sens de la répartie et amusettes de cette sorte.
Et puis : en fait, ce qui compte est DE DIRE CE QUE LES GENS VEULENT ENTENDRE. Surtout pour le plus grand nombre, surtout en politique.
Elle est là pour rassembler, donc en principe par le plus petit dénominateur commun, et en plus, les gens ne s’intéressent plus à la vérité car on les en a dégoûtés par autoritarisme et mensonge.
Le renouveau vient de nouvelles problématiques, méthodes, ainsi les historiens prennent de plus en plus les autres sciences, notamment naturelles voire cognitives en compte, un exemple :
https://www.20minutes.fr/livres/1166357-20130602-20130602-l-invention-droits-homme-histoire-psychologie-politique-lynn-hunt-chez-markus-haller-geneve-suisse
On a mis les charrues avant les bœufs, cherché un propre de l’Homme avant d’avoir tellement de connaissances sur les humains et les autres animaux. Je ne rejette pas la philosophie, mais la philosophie nous faisant rejeter le réel au nom du filet qu’elle jette sur le monde pour l’appréhender.
On croirait un pêcheur qui n’a pas ramassé de poisson et interdit à un autre de pêcher parce qu’il ne veut pas utiliser son filet !
Enfin, tous les philosophes ne passent pas leur temps à essayer de laisser le cadavre dans le placard.
https://editions.flammarion.com/Catalogue/champs-essais/religion/christianisme-et-modernite
https://www.eyrolles.com/Sciences/Livre/les-origines-animales-de-la-culture-
9782081223042/
L’Homme est un animal !
Mais on peut s’en moquer :
https://www.youtube.com/watch?v=S7cP8jGMtAE
@ Tomas
« Je maintiens sinon qu’on ne s’empâte pas des joues comme cela en vingt ans »
Quel âge a MLP ? Ah oui 52 ans.
Ça vous dit quelque chose la ménopause ? Apparemment pas.
Vous n’avez sans doute pas remarqué mais à ce moment-là, la femme a tendance parfois à gonfler… bon, disons juste qu’elle grossit… Hahaha !… Hmmm, pardon mesdames, j’imagine que ce n’est pas drôle.
Donc le fait que MLP ait grossi des joues en vingt ans n’a peut-être rien à voir avec le fait qu’elle boive, à supposer que ce soit le cas.
L’alcool ne fait pas forcément grossir, tout dépend du métabolisme de la personne.
Personnellement, je bois au minimum 2 litres et demi de bière tous les soirs depuis deux ans et je pèse à vue de nez pas plus de 75 kilos alors que je n’ai pour activité physique quotidienne que l’aller-retour au supermarché qui est à dix minutes… et la masturbation devant du porno sur le Net et les starlettes de la TV évidemment.
Au lycée, j’ai eu une prof de plus de 40 ans qui arrivait le matin bourrée, elle tenait à peine debout, et elle était sèche comme une trique.
Tout ça pour dire qu’une femme de plus de 50 ans qui prend des joues, ça n’a absolument pas de lien direct avec l’alcool.
Quant à la voix rauque, MLP fume depuis longtemps, ceci expliquant probablement cela et comme l’a dit Lodi, pour faire crédible en politique il vaut mieux avoir une voix de stentor qu’une voix de fausset. Ça vaut pour les femmes comme pour les hommes.
Et enfin, « si vous êtes lourd quand vous êtes bourré, ce n’est pas parce que vous êtes bourré, c’est que vous êtes lourd. »
Je vous mets au défi de ne pas être lourd avec 3 grammes dans le sang.
On fait le test quand vous voulez et où vous voulez, on enregistre et on met tout ça sur YouTube ensuite pour que le monde entier juge.
@ Tomas
Un de mes liens a expiré.
En voilà un moins bon, mais qui va marcher, je l’espère.
http://lechatsurmonepaule.over-blog.fr/article-dominique-lestel-les-origines-animales-de-la-culture-94286989.html
Tant que je suis là…
Je pense que l’Homme est un animal sans accepter qu’on sacrifie des Hommes aux bêtes, comme cela se fait tous les jours, de propos délibéré :
https://www.courrierinternational.com/article/2007/02/22/les-tribus-victimes-de-l-ecologie
Pour moi les humains valent plus que tous les animaux ne pensant pas aussi bien qu’eux, ce qui me semble le cas de toutes les espèces.
Par contre, il est faux de prétendre que les animaux ne pensent pas, et je ne suis pas contre donner certains droits aux animaux.
Enfin, disons que je n’étais pas contre… Avec ce que commettent les écologistes, je pense qu’il n’est pas encore temps, finalement. Il faut avant tout protéger les humains. On a progressé en substituant l’animal à l’être humain, dans le sacrifice. En sacrifiant les Hommes aux bêtes, nous régressons à un point inimaginable.
On n’est même pas dans le nationalisme, le racisme, on sacrifie l’évidement supérieur à l’inférieur.
Les écologistes sont plus réactionnaires que les pires réactionnaires. Plus que la droite, plus que la gauche.
Si les Hommes valent moins que les bêtes, pourquoi ne pas faire de chasse à l’homme d’indigènes ?
En ramenant les trophées, on pourra dire qu’on a éliminé… des nuisibles d’animaux.
@ Ange Leruas (@ Robert Marchenoir)
« J’ai trouvé aussi intéressant le texte de l’un que de l’autre, qui met en opposition la retraite par répartition et la retraite par capitalisation. »
Merci. Mais je ne sais toujours pas sur quoi vous êtes en accord ou désaccord.
« Mais il me semble que le débat ne doit pas se faire par opposition parce qu’elle n’existe pas dans le fond. »
Je ne comprends pas le terme « opposition ». Je vous donne ma « position », au degré zéro de l’analyse: dans à peu près tout pays, il y a essentiellement deux systèmes pour financer la protection sociale au sens large, retraites comprises: la taxe et l’assurance capitalisée sous une forme ou sous une autre. Appelons l’un A et l’autre B, à permutation près entre les deux options.
Quel que soit le panier d’indicateurs sociaux que vous cherchez à maximiser, vous aurez deux profils de bénéfices et de risques différents pour A et pour B. Tout miser uniquement sur A ou sur B n’a aucune raison de maximiser les indicateurs dans le panier, plutôt le contraire. Sauf si A est universellement meilleur que B, ou vice versa.
Or il est assez évident que ce n’est pas le cas: comme l’a expliqué Robert Marchenoir, la répartition (ou la taxe) est dépendante de la situation économique au jour le jour et de la structure démographique au jour le jour. La capitalisation, qui peut être « injuste » en bien des domaines, présente tout de même d’autres profils de risque, et peut à priori prévoir à un peu plus long terme (ne serait-ce qu’en investissant à l’étranger où la démographie et la dynamique économique ne sont pas intégralement corrélées à notre environnement local).
Conséquence 1: les profils de risques ne sont pas les mêmes. Conséquence 2: il est faux de prétendre que A est universellement meilleur que B ou vice versa. Conséquence 3: le 100 % répartition (ou taxe) est intrinsèquement idiot.
Voilà le principal mythe à casser. Après, on peut discuter.
« Pour le comprendre : il suffit 1° de ne plus parler de pouvoir d’achat mais de pouvoir de consommation 2° de ne plus parler de cotisation ni de capitalisation mais de la réalité commune aux deux systèmes. »
C’est trop vague pour moi. La différence entre « achat » et « consommation », c’est quoi ? La « réalité commune » aux deux systèmes, c’est quoi ?
« a) ne plus parler de cotisation mais de ce qu’elle est dans la réalité c’est-à-dire se dispenser d’une consommation dans l’espoir de retrouver une consommation équivalente à la retraite. »
Il n’y a aucune raison que ce soit possible. C’est soit vendre du rêve, soit passer sous silence que nous n’avons jamais été matériellement aussi riches, soit passer sous silence que malgré le progrès technologique, le pouvoir de consommation des uns et des autres, retraités compris, a aussi pour vocation à être comprimé au bénéfice des investissements. Car oui, ne nous le cachons pas: il y a une répartition qui est effectuée entre ce qui revient au « travail »/consommation et ce qui est réinvesti dans la capitalisation de l’économie. Les régimes de retraites par répartition ou capitalisation ne peuvent pas vraiment influer sur les proportions de ce qui revient au travail et qui finit en large partie dans la consommation et ce qui est réinvesti dans l’économie. En tout cas pas sur la tendance, qui se décide difficilement à un niveau national.
« b) ne plus parler de capitalisation mais de ce qu’elle est dans la réalité c’est-à-dire se dispenser d’une consommation dans l’espoir de retrouver une consommation équivalente à la retraite. »
Idem: il n’y a aucune raison que ce soit possible.
« Y voyez-vous une différence ? »
Ben non: je ne vois pas en quoi ce serait possible, pour des raisons essentiellement identiques dans les deux cas.
« Voilà pourquoi je considère qu’une retraite juste et équitable c’est celle qui compense l’effort que le retraité a fait, quand il était actif, en faveur des retraités de l’époque. »
Dans ce cas là, je crois qu’il ne peut exister de système de retraites juste et équitable.
« L’effort lors du temps d’activité c’est ce différé de consommation qui devient la consommation des autres. »
Avec la capitalisation, ce « différé » peut lui-même être différé dans le temps dans un sens ou dans l’autre en jouant sur les mécanismes financiers et les différentiels de situations entre pays à l’international. Sur ce point, la capitalisation est plus flexible.
« La compensation de cet effort correspond toujours à une dispense de consommation des autres qui font un effort pour une compensation future. »
Avec la capitalisation, le rapport peut ne pas être de 1:1. C’est l’avantage pratique.
« Hormis pour une partie du régime par capitalisation où la compensation provient du revenu tiré par le service rendu dans la production par l’investissement retiré sur la consommation, ou dans le boursicotage le revenu de la vente boursière qui n’est qu’un différé de consommation du nouvel acquéreur en attente d’une future consommation quand il revendra son investissement boursier. »
J’ai du mal à suivre l’enchaînement des mots. Je vais vous répondre: « Peut-être » ou « C’est pas faux ». Je ne suis en effet pas certain d’avoir la même conception du rôle du « boursicotage »: la capitalisation d’une économie ou d’assurances n’est pas une problématique individuelle, mais bien collective. C’est bien pour cela qu’on parle de « réserves » dans le domaine de l’actuariat: c’est collectif sur le fond, même si l’assuré croit voir de l’individuel à travers la lorgnette de ses contrats explicites ou implicites d’assurance.
« C’est pour cela que l’aspect strictement économique de retraite à partir de son effort doit être dissocié de l’aspect du retraité en tout ou partie sociétale. »
Ben moi je veux bien. Mais au prix d’un délire administratif ? C’est justement là où j’ai un problème: si on pouvait se prononcer à intervalles réguliers sur les grandes orientations de cette forme de « justice sociale », je signe des deux mains. Mais en l’état, je suis à peu près sûr que cela va se terminer en délires étatiques sur lesquels nous continuerons à regarder nos députés faire du moonwalk. Un petit RIC en ce domaine ne serait pas de refus…
J’arrête ici: je suis déjà trop long.
AFFAIRE FILLON (AFFAIRE MACRON)
Un blogueur futé fait remarquer qu’il pourrait y avoir un rapport entre ce procès et l’intention affichée de Fillon de virer 500 000 fonctionnaires.
Zonzon trouve que c’est pas hon ! Pas hon du tout ! Il se mord les lèvres de ne pas y avoir pensé !
Surtout quand on compare avec les 47 qui vont être balancés par Makron.