Ce titre m’est venu en songeant à la magnifique pièce de Jean Anouilh « Becket ou l’honneur de Dieu ». Un homme change de destin et soutient jusqu’à la mort la cause dont il a accepté d’assurer la défense.
La comparaison est discutable mais je l’ose. Le président, au nom de la vie à sauvegarder, s’est enfin senti investi d’une responsabilité, sortie des chemins partisans, à l’égard de tous les Français. Telle une mission le contraignant à se quitter lui-même d’une certaine manière.
Il me semble qu’Emmanuel Macron, le 16 mars, a découvert en effet le souci de ses concitoyens, en bloc et non plus au détail, et ainsi s’est découvert lui-même avec une sorte d’étonnement sincère et donc plus convaincant qu’à l’ordinaire.
On voudra bien m’excuser d’imposer à ceux qui visitent mon blog un rythme encore plus précipité de billets mais la première raison en est l’obligation d’un confinement d’au moins deux semaines – réponse à l’incivilité des Français selon le professeur Pialoux – dont d’ailleurs le Conseil scientifique estime qu’il aurait dû être encore plus strict: il y a encore des Français qui ne sont pas sûrs de respecter celui qui sera instauré à partir de ce jour à midi (Le Figaro)…
La seconde raison tient à la qualité de l’intervention du président de la République, qui m’a passionné parce qu’elle a été fondée sur un double registre.
Le premier relevant de la lutte sévère contre le coronavirus, avec une explication rapide sur le maintien du premier tour des élections municipales, et des multiples aides, facilités et exonérations fiscales, économiques et sociales destinées à pallier les effets de cette crise terrible qui va durer. D’abord pour prévenir les faillites et soulager, le temps qu’il faudra, les petites et moyennes entreprises confrontées à une situation totalement inédite. Ces dispositions étaient nécessaires et on ne saurait en féliciter le pouvoir qui n’avait pas d’autre choix que de venir au secours de notre tissu industriel et commercial.
On peut s’étonner que face à ce fléau on ne compte plus alors qu’on était chiche auparavant et qu’on serrait les cordons de la bourse étatique. Sans doute, en particulier, à cause de cette perversion de tout pouvoir qui déteste céder aux injonctions de l’opposition, des syndicats et de la rue mais se sent plus prêt à la générosité quand il a décidé, lui tout seul, quel que soit son ressort, d’être prodigue. D’un côté la fierté est de refuser, de l’autre de donner.
Le second registre, capital, a conduit le président à mettre en sommeil les projets en cours, notamment cette loi sur les retraites tellement contestée et peut-être contestable. Ce n’est pas la difficulté d’obtenir l’aval parlementaire qui me paraît avoir motivé cette suspension de tout ce que le pouvoir macronien considérait hier comme essentiel, mais plutôt la conscience qu’avec le coronavirus on avait changé de monde et que les pratiques d’avant devaient être frappés de caducité.
Il ne faudrait pas sous-estimer ce que représente pour Emmanuel Macron un tel abandon, qui fait fi d’un socle grâce auquel il espérait encore irriguer, enrichir son quinquennat. Pour l’orgueil, voire l’arrogance parfois de présider, quelle ascèse !
Il y avait autre chose dans le discours du président (toujours long certes mais sans redites) qui m’a touché tout particulièrement, sans doute parce qu’au-delà de l’écoute politique et technique, j’ai été saisi par ce qu’il révélait d’intime sous les mots officiels ; avec, me semblait-il, une sincérité qui mettait à bas l’artifice, la tactique.
J’ai eu l’impression qu’énonçant cette évidence que le coronavirus et la lutte féroce et consensuelle pour l’éradiquer allait profondément nous changer et changer la France – voir mon billet « Le coronavirus va-t-il nous changer ? » -, le Président ne nous mentait pas quand il soulignait à quel point il serait lui-même le premier à être métamorphosé.
Comme s’il avait pris conscience, s’appréhendant avec un regard neuf tout alourdi par le souci des Français et de leur intégrité, qu’il convenait de quitter les rives de la start-up aussi républicaine qu’elle soit pour s’immerger, enfin, dans une humanité dont la sienne devait être solidaire. A tort ou à raison, j’ai perçu que les chiffres s’étaient fait expulser par une politique du coeur, de la compassion et de l’assistance qui n’était pas exclusive de l’exercice d’un pouvoir fort et vigoureux.
Je devine déjà les sarcasmes habituels sur mes prétendus changements, mon inconditionnalité fantasmée mais je n’en ai cure. Je ne parviendrai jamais à faire comprendre que j’analyse ce que le pouvoir m’offre au jour le jour et que mes voltes ne sont que la conséquence de la multitude de ses visages contrastés, ici valables, là critiquables.
Si cette allocution du 16 mars a permis à certains de partager mon sentiment sur Emmanuel Macron, j’en serais heureux. Car si les Français ont continué à être irresponsables un temps, notamment à Paris et à Marseille, cela tenait peut-être aussi à ce que la parole de ce pouvoir, même pour notre bien, n’était plus crue ni légitime.
Une embellie donc dans la catastrophe ?
Oui, Macron et le gouvernement sont à la hauteur de la situation.
Quand la vie est en jeu, les autres considérations sont reléguées en second plan.
Bien sûr, Madame Le Pen trouve toujours à redire et surtout à murmurer à nos oreilles « je suis là ». Elle est si compétente qu’elle aurait résolu tous les problèmes. Ah que les Français sont sots d’avoir voté Macron alors qu’ils pouvaient installer Marine à l’Elysée et le paradis en France.
Bon, soyons sérieux. Ce dont nous avons besoin c’est de compétence et du sens des responsabilités. En pareilles circonstances comme en temps normal, il ne faut surtout pas s’aventurer à l’extrême droite, ni à l’extrême gauche d’ailleurs.
« Macron ou le souci des Français… » (PB)
Macron et le souci des respirateurs ! Plutôt !
J’ai l’impression d’un peu la débandade, départ en Chine, en novembre, et mi-mars pour encore attendre des masques, et le plus important des respirateurs, des respirateurs, pas des ronds-points.
J’avais entendu l’allocution du Président italien qui disait déjà ne pas en avoir pris assez tôt la mesure.
Au milieu d’un chantier, il manquerait du ciment sachant qu’avant nous… Rien ne change, si nous avions été organisés de la même manière, il y a longtemps que la clé aurait été mise sous la porte.
Les hôpitaux sont à l’agonie depuis des mois et nos crânes d’oeuf n’anticipent rien, aucune vision, aucune lucidité d’analyse, payés à quoi faire ?
Désespérant.
Comment avons-nous pu en arriver là ?
1940-2020, ou l’art de ne pas savoir tirer des enseignements de l’Histoire :
« Aveuglement, indécision, déconnexion, atermoiements, improvisation, impréparation, lenteur, tergiversations, grandiloquence, pagaille, incurie, gesticulation, indiscipline, panique, pénuries, désorganisation, incompétence, du plus haut sommet à la base… Ne sombrons pas dans le ridicule d’un rapprochement général entre la crise du coronavirus et la Seconde Guerre mondiale. Pourtant, la manière dont la France réagit à une tragédie, même cent fois moins sanglante, donne lieu à de saisissantes ressemblances… Mêmes réflexes, mêmes caractéristiques ! Relisons l’Etrange défaite de Marc Bloch, qui n’a pas vieilli d’une ride ! Relisons-le pour comprendre ce qui se passe en ce moment. »
https://maximetandonnet.wordpress.com/2020/03/17/relire-letrange-defaite-marc-bloch/
Comme c’est bon un petit coup de griffe ! Mais au fait, l’apparition de ce virus, à qui la faute… ben à Macron.
Afin d’être sérieusement informé, je me suis rendu sur le site du gouvernement où j’ai pris connaissance dans son intégralité de l’intervention du Premier ministre devant l’Assemblée nationale, dans le cadre du 49.3.
Puis je consulte les journaux (Le Figaro, Le Monde, etc.) et je ne retrouve pas grand-chose des arguments présentés par le Premier ministre, ni du contenu de la loi. C’est cela qui ne va pas dans notre pays, critique partisane systématique…
Depuis quarante ans les mêmes têtes, les mêmes bêtises, les mêmes mensonges… les « je vous dis que… », « je pense que… », « ya qu’à », « j’aurais fait comme ceci, comme cela… »
En même temps, il faut éviter le catastrophisme.
Je suis sidéré par l’imagination de ceux qui postent des dessins ou des vidéos humoristiques.
Contre le virus, détendons-nous, aérons-nous, restons en contact avec les proches (via Internet, s’entend).
…la parole de ce pouvoir, même pour notre bien, n’était plus crue ni légitime.
Si la parole de ce bizarre « pouvoir » n’est plus crue – à supposer qu’elle l’ait seulement été dès ses origines – c’est surtout qu’elle est aussi inconséquente et contradictoire que ses actes, actes et paroles suintant un mépris manifeste des Français, destinés à être jetés dans les poubelles de l’Histoire et à être remplacés, dans un monde nouveau sans frontières donc sans nations.
Monde sans frontières, donc aussi ouvert sans contrôles à tous les corps étrangers hostiles, représentés par tout ce que la Terre peut comporter d’envahisseurs et de virus.
Pourquoi M. Macron qui n’a cessé de montrer urbi et orbi qu’il n’avait cure des Français, par exemple en les insultant ou bien en servant en priorité des intérêts étrangers, aurait-il subitement trouvé son chemin de Damas, et après avoir reconnu ses fautes, éprouvé le souci de se dévouer à ceux dont il est supposé être le protecteur ?
Suivons l’exemple des Italiens.
Fraternité, adaptation et résilience.
« En ce temps éprouvant et angoissant, les cœurs ne se sont pas asséchés, ils se sont ouverts. Isolés les uns des autres, les Italiens se rapprochent, font corps. “Tutti a casa” (tous à la maison), c’est le mot d’ordre, mais tous ensemble. De nombreuses initiatives de solidarité voient le jour, dans les quartiers entre voisins, amis, familles, en particulier pour soutenir les plus fragiles. Les paroisses font elles aussi preuve de beaucoup de créativité pour être humainement et spirituellement aux côtés des fidèles, privés de messe. Des appels à la fraternité, à l’espérance sont lancés sur les réseaux sociaux.
Ces derniers jours, à 18h00, les Italiens depuis leur balcon ont entonné à l’unisson l’hymne national ou des chansons populaires, arborant des dessins arc-en-ciel avec l’inscription “andra tutto bene” (tout ira bien). A midi, ce sont des applaudissements qui dans tout le pays ont résonné d’immeuble en immeuble pour rendre hommage au corps médical, en première ligne face à l’épidémie. Cette résilience se manifeste à travers le respect, la solidarité, la fraternité mais aussi l’humour. Quelques pépites circulent ces jours-ci, virtuellement, tels des rayons de soleil transperçant un ciel ombrageux.
Comment ne pas être admiratif, reconnaissant et ému face à cette force salvifique. Le peuple italien, qui a vu naître myriades d’artistes de renom, d’hommes de lettres, de conquérants et de saints, nous prouve que ses ressources sont infinies et nous offre une formidable leçon de vie, source d’inspiration pour les nombreux pays qui traversent aujourd’hui cette même épreuve. »
https://www.vaticannews.va/fr/monde/news/2020-03/italie-coronavirus-temoignage-fraternite-adaptation.print.html
L’heure n’est plus à la polémique, l’heure est à l’union sacrée.
Ci-dessous une liste d’excellents conseils pour ne pas perdre le moral et s’occuper utilement :
Faire le ménage à fond, les virus, bactéries ont horreur de la saleté,
Faire la cuisine et de la bonne si le cœur vous en dit,
Apprendre ou vous perfectionner dans une langue étrangère qui vous plaît,
Bricoler, peindre ou repeindre la maison,
Appeler vos proches au lieu des contacts virtuels,
Vous aérer à proximité de chez vous et ce, tous les jours si possible, le jardin, les alentours proches du domicile.
Regarder de bons films (les abonnements vont exploser)
Liste non exhaustive. Ci-dessous, un article qui nous fait du bien.
https://www.causeur.fr/coronavirus-confinement-sante-hygiene-174085
Bon courage à vous tous.
« On peut s’étonner que face à ce fléau on ne compte plus alors qu’on était chiche auparavant et qu’on serrait les cordons de la bourse étatique. Sans doute, en particulier, à cause de cette perversion de tout pouvoir qui déteste céder aux injonctions de l’opposition, des syndicats et de la rue mais se sent plus prêt à la générosité quand il a décidé, lui tout seul, quel que soit son ressort, d’être prodigue. D’un côté la fierté est de refuser, de l’autre de donner. » (PB)
Excusez-moi de vous le dire Monsieur Bilger mais ce propos relève d’une naïveté stupéfiante et d’une inculture économique abyssale. Les décisions prises par Emmanuel Macron sont les bonnes en matière économique (je suis parfaitement incompétent en matière sanitaire, je lui fais confiance). Le risque est ni plus ni moins que l’effondrement complet, par une réaction en chaîne non contrôlée, de tout notre tissu économique. Les mesures annoncées s’imposaient, mais elles auront un coût énorme pour la collectivité.
« La bourse étatique » était vide et même davantage avant l’arrivée du coronavirus, elle ne s’est pas remplie par l’opération du Saint Esprit depuis. Les dizaines de milliards que l’État devra injecter dans l’économie, il faudra les trouver. Il y a trois sources possibles : l’impôt, le financement par les épargnants (mais il faudra les rembourser et leur servir un intérêt supérieur à ce qu’ils sont aujourd’hui), le financement (plus ou moins directement) par la Banque Centrale Européenne. Compte tenu de l’importance de la dette de l’État français, il n’y aura d’autres moyens, pour l’essentiel, que de recourir à la BCE et donc à la création monétaire avec le risque d’un effondrement de la monnaie, d’autant plus que d’autres pays vont se retrouver dans la même situation que la France.
Je ne veux pas rajouter de l’inquiétude à l’angoisse provoquée par la pandémie, ni paraître cynique en me focalisant sur les problèmes économiques, mais il faut être lucide. La priorité est évidemment de sauver le maximum de vies. Pour cela il faut pratiquer le confinement. Celui-ci entraîne dans les faits un arrêt de l’activité économique. La préservation du tissu économique dans ces conditions est indispensable, elle sera très coûteuse et in fine payée par les citoyens en tant que contribuables, qu’épargnants, qu’actionnaires, que travailleurs, que retraités, que consommateurs.
Plus l’épidémie durera, plus il y aura de morts, plus le coût économique sera élevé.
Il est du devoir et de l’intérêt de chaque citoyen de respecter strictement les consignes données et d’endiguer au plus vite cette épidémie.
Malheureusement, il était aussi très flou et beaucoup n’ont pas bien compris où il voulait en venir en ne prononçant pas le mot « confinement ».
Et il a fallu plus d’une heure vingt pour que Christophe Castaner précise.
Ça donne à réfléchir : un micro-organisme a obtenu ce que ni les Gilets jaunes, ni 46 jours de grève des transports, ni deux mois de grève des avocats, ni des milliers d’amendements, etc. n’ont pu obtenir.
Nous sommes décidément bien peu de chose.
(Re)lisons L’Ecclésiaste en ces temps si particuliers.
Bon courage à tous !
Manu le mondialiste en serait revenu de son rêve, de celui qu’il faisait en invitant les entreprises françaises à se délocaliser, notamment vers la Chine, ou ailleurs, là où la main-d’oeuvre est la moins chère et SURTOUT PAS supportée par nos régimes sociaux ?
Je ne crois pas un seul instant que Manu va renoncer à son rêve mondialiste. Aujourd’hui il s’est mis sur pause pour faire passer l’orage, c’est tout.
« Rien ne sera plus pareil » a-t-il dit hier.
Vivement 2022.
@ Ruth 17 mars à 15 h 08
Coronara, Castonera
« Ce n’est pas ce qui rentre dans ta bouche… mais ce qui en sort ! »
@ Marc GHINSBERG | 17 mars 2020 à 15:04
« Celui-ci entraîne dans les faits un arrêt de l’activité économique. »
Frappé au coin du bon sens !
Mon entreprise, sous la pression, alors qu’elle n’en avait pas l’obligation légale, ferme pour un mois.
La peur chez nos salariés, le syndicaliste déposant depuis hier des alertes « danger grave et imminent » obligeant à enquêter sous peine d’entrave, les gendarmes aux ronds-points, dès midi, demandant à nos 170 salariés des attestations signées, portant les créneaux horaires de circulation, ont eu raison de la Direction qui a préféré mettre les salariés partie en congés payés, partie en chômage technique, partie en maintien à domicile payé plein salaire.
Le coût économique global va être incommensurable…
« …mes voltes ne sont que la conséquence de la multitude de ses visages contrastés, ici valables, là critiquables. » (PB)
Volte : équit. : Tour complet qu’on fait exécuter au cheval, demi-tour, pirouette…
(Petit Robert, éd. 1978)
Philippe Bilger, grand écuyer du Cadre Noir…
C’est pas le cheval qui tourne, c’est la longe qui le fait tourner…
« Il me semble qu’Emmanuel Macron, le 16 mars, a découvert en effet le souci de ses concitoyens, en bloc et non plus au détail, et ainsi s’est découvert lui-même avec une sorte d’étonnement sincère et donc plus convaincant qu’à l’ordinaire. »
Il me semble à moi qu’il se contente de faire le travail d’un responsable politique: il serait temps !
Il me semble qu’il tente de rattraper les innombrables boulettes de son gouvernement pour faire face à cette crise.
Mme Buzyn déclarait le 20 janvier dernier: « Le risque d’importation depuis Wuhan est quasi nul. Le risque de propagation du coronavirus dans la population est très faible » !!
Par la suite, la France considérant sans doute que la Chine est au même niveau de développement que ses anciennes colonies africaines lui expédie 17 tonnes de fret médical le 19 février:
https://www.diplomatie.gouv.fr/fr/le-ministere-et-son-reseau/actualites-du-ministere/informations-coronavirus-covid-19/coronavirus-declarations-du-ministre-et-de-la-porte-parole/article/envoi-de-fret-medical-en-solidarite-avec-la-chine-a-destination-des-structures
Moyennant quoi, nous avons des formulaires à imprimer mais toujours pas de masques ni de gel disponibles dans les pharmacies. Les flics qui interpellent les récalcitrants s’obstinant à sortir de chez eux n’ont aucun masque pour se protéger de leurs collègues ou des « citoyens » sortis faire leurs courses…
Mme Sibeth Ndiaye continue de déclarer que les masques ne sont pas nécessaires pour la population générale:
« Notre objectif aujourd’hui, c’est que les personnels prioritaires que sont les soignants disposent de masques dans la quantité suffisante », « le port du masque n’est nécessaire que si on est malade ».
Comment font les porteurs asymptomatiques ? Et bien, ils contaminent ceux qu’ils croisent. Quelle dinde stupide !!
Presque partout ailleurs, dans les pays touchés sévèrement, c’est pourtant la norme pour l’ensemble des gens. Un de mes amis revenant de Turquie ce matin me dit qu’à l’aéroport d’Istanbul il y avait des masques partout, dans l’avion aussi et puis à Roissy-CDC, plus rien !!
C’est inconséquent et Macron ne peut effacer cette incurie, cette imprévoyance et son moquage de figure par des tartines de bavardage sur la guerre contre cet « ennemi invisible ».
Une seule bonne nouvelle dans ce b…..l: les frontières avec le Maghreb se sont fermées grâce à l’action résolue du Maroc puis de l’Algérie et enfin de la Tunisie !!
Sur le pas de la porte du Drive ce matin, le patron de l’enseigne voyait d’une mine réjouie et gourmande, les queues de véhicules s’allonger devant son parking bondé comme un jour de qualification pour une finale en Ovalie.
La bourrasque passée, les techniques d’indemnisations en place, je ne me fais aucune illusion, la machine à compter va se mettre en route, utilisant tous les ressorts d’une réclamation justifiée sans aucun doute, mais avec un peu de gras autour, l’occasion sera trop belle.
Rien de nouveau sous le soleil, quelque peu très sombre et orageux tout de même, mais qui brillera encore longtemps pour certains coquins.
La reconstruction d’après-guerre avait formé des ingénieurs spécialisés (il m’avait fait cadeau de ses ouvrages), près de 400 milliards ont été mis sur la table par le Président – fallait-il citer le chiffre ? -, la chair fraîche attire toujours les vautours.
Si on en est à se féliciter que le Président rectifie un peu le tir après avoir été incohérent et n’avoir pas su anticiper, c’est qu’on n’en espérait pas tant.
Agnès Buzyn elle-même dit dans Le Monde qu’elle a « averti dès le 30 janvier que les élections ne pourraient pas se tenir », « depuis le début, je ne pensais qu’à une chose : au coronavirus. On aurait dû tout arrêter, c’était une mascarade ».
Jusqu’à la dernière limite, et même quand la crise était bien amorcée, on l’a minimisée, à tous les échelons. Cette révision momentanée par le gouvernement de ses objectifs sous la pression de graves problèmes sanitaires n’est quand même pas un cadeau du ciel quand elle finit par advenir.
L’argent qui va couler à flots, c’est le nôtre, qu’Emmanuel Macron va emprunter en notre nom, et qu’il nous faudra rembourser, on ne sait pas encore sous quelle forme, mais sûrement. Et E.M. a déjà beaucoup beaucoup dépensé, depuis le début de son mandat, en mode habituel. Si encore cela avait servi à équiper l’industrie, les hôpitaux. Ce n’est pas le cas. Les dépenses supplémentaires envisagées maintenant sont certes indispensables, mais cet énorme effort financier sera fait par les contribuables et par les gens qui travaillent. L’effort médical est fourni par les soignants.
Parce que « c’est la guerre », le discours présidentiel laisse entendre que l’État doit encore accroître son périmètre, alors que son intervention ne brille généralement ni par l’efficacité ni par l’économie. C’est une inquiétude. L’article de Nathalie MP dans Contrepoints, me paraît bien vu.
https://www.contrepoints.org/2020/03/17/366746-le-coronavirus-de-la-recuperation-politicienne-a-encore-frappe
Attendons la suite. 15 jours de confinement me paraît une période trop courte pour être efficace, mais c’est peut-être une façon pédagogique de procéder, par annonces consécutives et prolongations, comme si nous étions incapables d’envisager d’emblée la stratégie à adopter pour minimiser les dégâts.
Quelle sollicitude dans le détail, mais quelle dureté dans les faits quand on nous fait savoir sans le dire qu’on ne pourra pas soigner tout le monde.
Devant une cour d’assises, l’avocat général parle franc. Son verbe est direct, compassionnel envers la victime, impitoyable contre l’accusé s’il l’estime coupable. L’avocat de la défense, lui, doit finauder, finasser, brouiller les cartes, faire oublier les éléments du dossier qui nuisent à son client… L’un sera méticuleux, tel Maître Antonin Lévy, l’autre tonitruant, tel Maître Dupond-Moretti.
A chacun son art oratoire. Dans la sphère politique, aujourd’hui, de l’extrême droite à l’extrême gauche, le discours public est identique. Il est à juger sur le non-dit, sur l’habileté à glisser la poussière sous le tapis. Les belles envolées chères aux ténors de la IIIe République ont disparu. Depuis les années 60, c’est l’œil de la caméra qu’il faut fixer pour convaincre de sa vérité.
L’exercice est délicat et nombreux sont ceux qui y perdent leur aura. Giscard était « techno », Sarkozy agité et Hollande amorphe. De Gaulle fut un maître (« le quarteron de généraux »…), Mitterrand un « sphinx » retors et Chirac « le gars sympa »… Un seul Premier ministre a réussi l’examen avec panache : Dominique de Villepin, dont le discours à l’ONU contre la guerre d’Irak restera longtemps un modèle.
Quid d’Emmanuel Macron ? Tous les sondages démontrent que, jusqu’à maintenant, ses interventions télévisées ne convainquaient que ses partisans. Il est vrai qu’à la différence des deux dernières, l’opposition s’en donnait à cœur joie pour les critiquer. Cette fois, les couteaux sont rangés et le Président peut aisément profiter de ce consensus probablement éphémère pour revêtir le costume du « père protecteur ». Du père compassionnel qui conseille, ordonne, rassure…
Encore faut-il qu’il en ait la carrure – à mes yeux, son empathie demeure celle, calculée, d’un énarque – et, surtout qu’il joue totalement cartes sur table. Lundi soir, il n’a pas chiffré les capacités sanitaires dont la France dispose dans cette « guerre ». Il n’a pas expliqué son refus face aux demandes incessantes d’une partie de l’opposition de fermer les frontières françaises. Il n’a rien dit sur la polémique autour des masques et la contradiction qui consiste à affirmer qu’on peut être atteint du Covid-19 sans le savoir et donc le transmettre et, « en même temps », que les masques sont réservés aux personnels de santé – ce qui est le moindre – et aux « malades », cette qualification ne s’adressant qu’aux personnes qui présentent des symptômes suffisamment graves pour être testées.
Que les mesures annoncées soient indispensables, nul n’en doute. Mais, alors qu’elles ne répondent qu’à une urgence sanitaire, pourquoi les présenter aussi comme la conséquence de l’attitude désinvolte de quelques milliers de Français ? Punir, est-ce le moment ? Pourquoi vouloir à tout prix porter seul la responsabilité de l’organisation du premier tour des municipales afin de nier les injonctions de l’opposition ? Mieux aurait valu remarquer que les règles établies et respectées dans les bureaux de vote avaient permis à des millions de Français d’apprendre les gestes nécessaires dès le lendemain dans leur supermarché.
En fait – et le volet « économique » du discours le démontre également -, lundi soir, c’est le « chef de l’Etat » qui était à la manœuvre. Le « chef de guerre » certes, mais aussi le leader politique qui, déjà, après une défaite cuisante aux municipales que le coronavirus lui permet d’occulter, prépare le coup d’après, profitant de l’impossibilité pour l’opposition de le combattre. La réforme des retraites ? Elle n’est pas annulée… Elle est reportée…
Les seuls quelques rares critiques sont venus du monde médical, dont certaines personnalités ont estimé « décevant » qu’Emmanuel Macron n’ait pas prononcé le mot « confinement ». Mais ce terme est loin d’être porteur dans la démarche politique qui est la sienne…
Quant à Madame Buzyn, je suis effaré de ce que je lis en prenant connaissance de ce qui est dit dans cet article.
Dans un entretien au « Monde », l’ex-ministre de la Santé qualifie de « mascarade » la tenue des élections municipales.
https://fr.yahoo.com/news/agnes-buzyn-livre-des-confessions-accablantes-sur-le-coronavirus-124310651.html
Est-elle consciente ou inconsciente, médecin dites-vous, elle est médecin…
“On aurait dû tout arrêter, c’était une mascarade”
“Quand j’ai quitté le ministère, je pleurais parce que je savais que la vague du tsunami était devant nous. Je suis partie en sachant que les élections n’auraient pas lieu”, affirme celle qui, il est vrai, ne cachait pas ses larmes lors de sa passation de pouvoirs avec Olivier Véran.
Dans ce qui sonne comme une façon de libérer sa conscience, Agnès Buzyn poursuit: “Depuis le début je ne pensais qu’à une seule chose : au coronavirus. On aurait dû tout arrêter, c’était une mascarade. La dernière semaine a été un cauchemar. J’avais peur à chaque meeting. J’ai vécu cette campagne de manière dissociée”. Pourtant, c’est bien son équipe de campagne qui a contacté via SMS 500 000 électeurs pour les appeler à voter Agnès Buzyn dimanche 15 mars, avec tous les risques sanitaires que le déplacement aux bureaux de vote comportait.
Pour ceux qui seraient en « manque » de masques FFP2, allez dans la « bonne rue » en allant chercher votre pain quotidien.
https://twitter.com/i/status/1239799143289294848
« Macron ou le souci des Français… »
Une fois de plus, vous montrez que vous aimez bien notre Président, nous le savions déjà cher P. Bilger ! Et c’est votre droit.
J’ai vu dans sa prestation un bel exercice de jésuitisme ! Comme souvent !
Il subit les événements.
Avec un boss pareil, dans une guerre traditionnelle, il y a longtemps que nous aurions été envahis et asservis.
Les décisions prises – trop tardives – sont celles qui étaient attendues par les esprits « simples » depuis longtemps.
Enfin, elles le sont ! Maintenant il faut les appliquer et là, il semble qu’il n’y ait plus personne ! A part quelques moulinets de Castaner.
« Une embellie donc.. » de quoi cher P. Bilger ? Une embellie dans la situation où nous sommes ! C’est à croire que les Parisiens vivent sur une autre planète !
Cordialement.
La perfidie sous le vrai/faux compliment, ce virus qui empoisonne tout autant que le Covid-19 et pour lequel il conviendrait de marquer une distance aussi large !
La malveillance infecte tout autant soi-même que les autres et ce serait bien que ceux qui la balancent à la tête desdits autres la gardent pour eux, pour qu’on respire un air plus pur.
Il y a tellement d’éléments importants à peser pour prendre une décision aussi grave que le confinement d’un pays tout entier ! Certes, des vies… mais aussi une économie à l’arrêt…
Restons bienveillants pour ne pas nous contaminer nous-mêmes et ne pas contaminer autour de nous. Même si nous avons peur, gardons à notre conscience cette bienveillance nécessaire, aujourd’hui encore plus.
Et une immense gratitude à ceux, tous, qui n’ont pas le choix du confinement, qui restent à leurs postes, pour veiller sur nos vies.
@ Giuseppe | 17 mars 2020 à 13:12
« Les hôpitaux sont à l’agonie depuis des mois et nos crânes d’œuf n’anticipent rien, aucune vision, aucune lucidité d’analyse, payés à quoi faire ? »
Nos hôpitaux se portent mal et la médecine en général aussi pour plusieurs raisons :
– l’AME,
– l’invasion,
– les générosités de la sécurité sociale.
Notre pays se porte mal car nous avons de mauvaises équipes politiques à sa tête depuis Mitterrand.
Macron a dû toujours aimer jouer aux petits soldats et le coronavirus lui en donne les moyens ; il vient d’imiter ses confrères européens, donne des ordres, cache sa déroute aux élections municipales, fait rédiger ses discours et enfume la télé, il est déjà prévu que le déficit public explosera alors qu’il devrait donner l’exemple en diminuant sa rémunération et celles de tous ses ministres, serviteurs, ambassadeurs, parlementaires et abandonner les festivités futures de toute cette armada de profiteurs inutiles.
« Je devine déjà les sarcasmes habituels sur mes prétendus changements »
Pas du tout, seulement des sourires amusés. Je suis bon public.
« Je ne parviendrai jamais à faire comprendre que j’analyse ce que le pouvoir m’offre au jour le jour »
Ah, voilà nous y sommes !
Faut-il vraiment vous expliquer que pour juger un danseur de tango, on n’analyse pas le mouvement du pied droit, puis celui du pied gauche, mais on juge la prestation totale.
Et on peut déjà en avoir une idée avant même la fin du bal.
Le pied droit a cherché à défaire le système de l’État-providence au début de son mandat, et même avant, du temps qu’il était ministre de Hollande.
Le pied gauche a cherché à se fondre dans un mondialisme informel, ouvert à tous les vents pourvu qu’ils viennent d’ailleurs et qu’ils renouvellent un air national jugé renfermé, un air qui respirait le Gaulois réfractaire.
Et voilà que la piste sur laquelle ce danseur de tango évoluait, se met à tanguer. Il commence à vaciller, un danseur de tango ne supporte pas une piste qui tangue, il perd ses repères qu’il croyait inscrits aux quatre coins du globe, si je puis dire.
Son pied droit se met à danser la bourrée auvergnate au motif que l’État-providence est, tout compte fait, un patrimoine national.
Mais voilà, « en même temps », qui est sa devise, le pied gauche continue sans le montrer à danser la valse mondialiste.
Il refuse de fermer les frontières nationales, avec le prétexte que l’UE fermera de fantasmées frontières européennes, des « wishful thinking » frontières dirait Lucile. Pourtant les autres pays, Allemagne comprise, ont déjà verrouillé leurs frontières, ou les contrôlent sérieusement.
Notre joueur d’échecs, toujours en retard d’un coup, se veut le seul et probablement le dernier à rester confiné dans une idéologie mondialiste qui s’estompe sous le vent de la réalité biologique pour le moment, mais qui évoluera peut-être, sous l’effet de la réalité économique.
Certains esprits chagrins se demandent pourquoi Emmanuel Macron n’a pas parlé de confinement dans son allocution du 16 mars, au demeurant très gaullienne.
Le ministre de l’Intérieur et le ministre de la Santé, eux, l’ont utilisé très explicitement pour parler des mesures qui seront prises jusqu’au 15 avril et plus si besoin.
A chacun son job. Le président ne s’occupe pas de l’intendance !
« Mme Buzyn déclarait le 20 janvier dernier: « Le risque d’importation depuis Wuhan est quasi nul. Le risque de propagation du coronavirus dans la population est très faible » !! » (caroff)
Lire sa déclaration dans Le Monde de ce jour est proprement renversant !
Elle déclare être allée à la bagarre des municipales car elle était certaine, depuis début janvier (!), que les élections ne pourraient se tenir…
Schizophrénie ?
« Macron ou le souci des Français… »
« Macron ou le souci des Français… » à retardement !!
Ce matin deux parents d’élèves ont contacté mon fils pour lui apprendre que leurs enfants avaient des symptômes « grippaux ». Il a eu les gamins en cours la semaine dernière.
Et donc… tous les condisciples et plus ont dû être prévenus, ainsi que l’administration, les autres enseignements, le rectorat, l’Inspection d’Académie et tutti quanti !!
Une prise de conscience plus rapide de la situation aurait sans été la bienvenue pour tout le monde. Mais les élections et l’ambition qui les a portées ont sans doute fait qu’on aura vraisemblablement à la déplorer amèrement.
Je suis en colère ! Et c’est rien de le dire !
Nous apprenons qu’en Espagne, tous les personnels amenés à devoir fréquenter le public et la police disposent d’un masque depuis un bon moment.
Moi qui croyais que la Fraaaance était le pays le mieux loti de la planète, je suis déçu.
Nous apprenons aussi que la Fraaance était le seul des pays européens à avoir laissé ses frontières ouvertes – droits de l’homme oblige…
On n’entend plus parler d’immigration. En Grèce, ça ne devrait pas tarder à se régler à la mitrailleuse.
La Fraaance a, avec Macron, le chef d’Etat qui devrait avoir la palme internationale du bavassage.
Ceci dit, P. Bilger a un problème d’empathie.
S’il avait dû requérir après les avocats de la défense, on peut se demander s’il n’aurait pas demandé l’acquittement de tous les accusés.
Il ne devrait jamais commenter un discours sans se donner un jour au moins de réflexion.
En l’occurrence, le temps de réaliser que Macron nous avait joué une pièce de Corneille au lieu d’un discours de chef d’Etat. Ne serait-ce pas maman qui lui écrirait ses discours ?
Nous sommes en guerre, venant de lui, on a froid dans le dos – ceci dit, nous allons déployer un hôpital de campagne de trente places ! On rit ou on pleure ?
@ Isabelle
« L’usage rituel et thérapeutique des couleurs se pratique sur tous les continents depuis l’aube des temps, notamment par les Chinois pour établir des diagnostics, ou par les Égyptiens pour traiter les malades.
Les premières études remontent à la fin du XIXe siècle : de nombreux chercheurs ont publié des travaux montrant leurs effets sur la santé, tels Edwin D. Babbit (1878), François-Victor Foveau de Courmelles (1890), et surtout le médecin danois Niels Ryberg Finsen, prix Nobel en 1903 de physiologie (ou médecine), qui a créé, en 1896, un institut pour le traitement des tuberculeux avec la lumière et les couleurs…
Cependant, tant sur le plan psychologique que médical, ces recherches scientifiques ne sont restées qu’épisodiques. En France, Christian Agrapart est le premier médecin à s’être penché scientifiquement sur la question et à avoir lancé une formation spécialisée. En 1976, l’OMS a reconnu la chromothérapie comme l’une des principales thérapies alternatives ou complémentaires, décision ratifiée en 1983. Elle n’est toutefois pas reconnue en France par l’Académie nationale de médecine. »
https://www.psychologies.com/Therapies/Developpement-personnel/Methodes/Articles-et-Dossiers/Methode-la-chromotherapie/4Historique
Voilà, pour avoir une chance de ne pas être censuré, et qui atteste du degré de pourriture intellectuelle de notre pays.
Pour le coronavirus, la couleur qui convient face à l’inflammation est le bleu pâle. Il existe des ampoules qui prennent la couleur que l’on veut, et je m’autocensure pour le reste.
Vu à travers deux sportif dans Midol :
https://i.goopics.net/9QkLl.png
Le témoignage de Mathieu fait froid dans le dos.
Après le sars-cov-2
Page blanche…
La page n’est pas blanche, non, mais il va nous falloir tout réinventer ou presque, une fois débarrassés du virus.
Après l’indépendance, Nehru, premier Premier ministre de l’Inde, saisi par l’ampleur de sa tâche, demanda à un éminent visiteur français : « Par où commencer ? ». Pris de court, celui-ci répondit cependant, en digne héritier de la Révolution : « Adoptez le système métrique ».
Par où commencer ? La question se posera à nous d’ici peu.
J’y répondrais : « Retrouvons foi en la parole ». Une telle injonction a une connotation religieuse, elle est pourtant profondément scientifique.
De très nombreux ouvrages, articles, conférences, cours universitaires, rapports nationaux et internationaux, émanant des plus éminents spécialistes, alertaient depuis longtemps sur les maladies émergentes et leurs risques. Et pourtant le sars-cov-2 nous trouve démunis, nus, non préparés, désemparés !
N’est-ce pas inouï ? Comment est-ce possible ?
Force est de l’admettre : nous n’avons pas pris au sérieux ces alertes. Et pourquoi sinon pour cette raison que nous n’avons plus foi en la parole ? Combien de rapports précis, documentés, argumentés ont fini dans un tiroir ministériel au lieu d’être pris en compte (sans parler des alertes récentes d’Agnès Buzyn) ? d’innombrables ! Pourquoi ?
Parce que les actes, l’efficacité, la réussite, l’immédiateté… passent avant, que nous leur accordons la primauté. Admettons-le : c’est en eux que nous croyons, avec la foi du charbonnier. Agir ! il n’y a que cela qui compte à nos yeux de modernes !
Abandonnons ces croyances mensongères. Redonnons sa place à la pensée, retrouvons foi en la parole. Ou bien nous retomberons toujours dans les mêmes errements.
@ jack
« Bon, soyons sérieux. Ce dont nous avons besoin c’est de compétence et du sens des responsabilités. »
Vous, vous avez toujours le mot pour rire…
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@ caroff
« C’est inconséquent et Macron ne peut effacer cette incurie, cette imprévoyance et son moquage de figure par des tartines de bavardage sur la guerre contre cet « ennemi invisible ». »
Allons, allons, cher caroff, en ces temps difficile de guerre, d’union sacrée et de solidarité, il convient d’éviter de faire du mauvais esprit et de critiquer ces gens com-pé-tents.
Répétez après moi : com-pé-tents…
Et aussi de l’humour :
https://i.goopics.net/O1Yj9.png
L’intervention présidentielle du 16 mars a certes été de meilleure facture que celle du vendredi 12 mars. La situation que nous connaissons actuellement était déjà prévue par les responsables du ministère de la Santé. Mais ce jour-là, monsieur Macron a fait des choix plus politiques qu’opérationnels. Les médecins spécialistes se sont d’ailleurs montrés divisés quant aux choix à faire, notamment d’évitement des regroupements liés aux élections municipales, donc du report de celles-ci. Mais, telles que formulées, les consignes présidentielles étaient alors pour le moins évasives et non pas impératives. D’où le maintien chez beaucoup de Français, notamment de la capitale, des habitudes de sorties en ville.
Ce 16 mars, même s’il s’est fait plus précis, le président de la République n’a toujours pas prononcé le mot de « confinement » obligatoire. Intervention encore trop longue, mais apportant enfin un certain nombre de précisions, comme l’arrêt, sans doute momentané, de certaines réformes comme celle des retraites ou les modalités de protection des secteurs économiques impactés par ses décisions.
Si j’ai parfaitement compris qu’il dise « nous sommes en guerre contre un ennemi invisible » pour sensibiliser les auditeurs, il me semble que la répétition à six reprises de l’expression « nous sommes en guerre » a amoindri son discours au lieu de le renforcer.
Quant à l’intervention du ministre de l’Intérieur, elle m’a semblé un peu trop tardive pour avoir un écho sensible dans le public. Là aussi on a invité les Français à télécharger « l’attestation de déplacement dérogatoire » sur le site du ministère, qui a été saturé, au lieu d’évoquer les sites des préfectures bien plus accessibles.
Enfin, si le président de la République m’a paru cette fois plus crédible que dans ses prestations précédentes, j’attendrai la fin de cette crise majeure pour observer la manière dont il respectera les engagements qu’il a pris de changer de gouvernance puisque, en quelque sorte, il nous a dit que plus rien ne sera comme avant.
Et puis comme le naturel revient toujours au galop, Macron nous a servi une petite escroquerie au passage: les travailleurs indépendants seront dispensés de payer leur loyer !
C’est généreux, avec l’argent des propriétaires de locaux commerciaux qui ne sont pas forcément des magnats.
Pour ce qui est du « souci des Français » qui hante Macron, on peut lire la prose d’Agnès Buzyn ce soir dans Le Monde.
https://www.lemonde.fr/politique/article/2020/03/17/entre-campagne-municipale-et-crise-du-coronavirus-le-chemin-de-croix-d-agnes-buzyn_6033395_823448.html
Bonjour Philippe,
Vous ne « voltefacez » pas, l’actualité a rattrapé EM. Vous avez raison, il a probablement réalisé que l’existence n’est pas une ligne droite tracée par quelques technos sous les ors de la République.
Je suis quand même curieux, une fois la moitié de nos concitoyens décimés par ce virus (je « calamitise » pour agiter le forumiste, pardon le blogueur), de ce qu’il décidera dans le : combien et pour qui.
Il est aimable de se préoccuper de notre santé, que décidera-t-il pour en prévenir le maintien et en assurer le soin une fois passées les tensions ?
Il aura à rattraper : Hollande et la calamiteuse Touraine, Sarkozy et sa pharmacienne, si on veut rigoler un peu … Georgina Dufoix, Edmond Hervé, ah oui j’oublie, la dame à Paris là, rappelez moi son nom, la candidate, si si je vous assure, elle y était il y a peu, Buzyn, ouaaaaarf, Evin, pfffffff, le techno, j’en passe et des plus drôles, tout ça pour reconnaître quand même qu’EM est loin d’être le seul « coupable ».
L’idéal puisqu’il est au pouvoir, mais pas le seul.
La France s’ennuie, M. Macron et l’Etat pensent à tout…
Vous savez pourquoi les bureaux de tabac ont la permission d’être ouverts pendant le confinement du pays ? Eh bien je vais vous le dire – la FDJ (25 % de bénéfices pour l’Etat) offre de quoi distraire les confinés : jeux de grattage, Loto, EuroMillions, tiercé et vente de cigarettes dont 78 % de taxes dans la poche de Bercy.
La FDJ ne connaît pas la crise ni la pandémie de Covid-19, pas question de la priver d’engranger des sous. M. Macron y veille…
Une chose qui m’a choquée aujourd’hui. Ce matin je suis allée au bureau de tabac acheter trois carnets de timbres-poste avant la pénurie. Une vingtaine de personnes non protégées étaient agglutinées dans un espace de 15 m² environ. Croyez-moi que je ne me suis pas attardée. J’avais une écharpe enroulée autour de la bouche à défaut de n’avoir toujours pas trouvé de masques.
Et ça continue… Je viens, entre autres, d’être prévenue ce jour par mon chirurgien-dentiste, que son cabinet sera fermé pendant toute la durée du confinement. Aucune consultation ni soins donc. Débrouillez-vous…
Où est la logique du gouvernement et de certains buralistes laissant faire ?!
L’hypocrisie ou la crainte d’être recalé en 2022 ?
@ breizmabro | 17 mars 2020 à 15:47
« Je ne crois pas un seul instant que Manu va renoncer à son rêve mondialiste. Aujourd’hui il s’est mis sur pause pour faire passer l’orage, c’est tout.
« Rien ne sera plus pareil » a-t-il dit hier.
Vivement 2022. »
« Rien ne sera plus pareil ». Ça c’est sûr ! Son second mandat sera examiné à la loupe. Peut-être En Marche vers la sortie ? A moins que ne se produise le miracle du siècle ?
M. Macron ne voulait pas fermer les frontières, les autres l’ont fait à sa place, l’Afrique du Nord a pris peur. Angela Merkel et la Présidente de la commission européenne ont mis la pression sur la France : fermeture des frontières et confinement du pays. Y a pas à discuter M. Macron !
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@ jack | 17 mars 2020 à 13:06
Ne vous inquiétez pas, l’extrême droite et l’extrême gauche ne passeront pas la barrière. A la limite ils auront quelques sièges en plus à l’AN mais c’est tout. Il nous reste deux ans pour mettre à l’épreuve notre Président Macron, devenu depuis hier, bon père de famille républicaine. S’il retourne sa veste et nous refait des misères, alors on envisagera !
La peur ne me mobilise pas. Encore moins les discours des Cassandre. Et les injonctions de l’incapable qui prétend gouverner mes gestes ne sont pour moi que bredouillis d’un gribouille.
Je ne suis en guerre contre personne. En particulier pas contre un parasite qui n’est même pas un être vivant. Les appels à l’unité nationale (contre qui ?) ne sont pour moi que des hurlements de procrastinateurs.
Je hais les contraintes que le premier prisonnier venu trouverait insupportable. Quel péché, quelle faute ai-je commis pour qu’un Etat inefficace tente de me les imputer ?
Et tout cela pour une épidémie qui rend la médecine et bavarde, et impuissante. Pas de médicament, pas de vaccin, pas de traitement, les seules solutions proposées sont des gestes d’hygiène, ou des machines pour nous faire respirer. En bref un choix entre générez tout seul vos anticorps ou recevez des soins palliatifs.
J’invite chacun à chercher et à trouver les récentes déclarations de l’ex-ministre de la Santé. Dès janvier, elle avait alerté le Président. Elle a pleuré, dit-elle, en voyant le tsunami arriver et les non-décisions prises. Les éventuelles qualités oratoires du chef de l’Etat, que plusieurs célèbrent, pèsent peu face à ce témoignage tardif.
https://www.lemonde.fr/politique/article/2020/03/17/entre-campagne-municipale-et-crise-du-coronavirus-le-chemin-de-croix-d-agnes-buzyn_6033395_823448.html
Vous êtes décidément, comme beaucoup d’autres, sensible au charisme de notre jeune président.
Il parle bien il faut dire, et les messages sont clairs, mais ce n’est pas nouveau.
Le problème ce sont les actes: on a laissé dépérir notre système de santé publique car il coûtait soi-disant trop cher (et il ne fallait pas diminuer les émoluments des spécialistes libéraux surtout). On commence à voir le résultat, pas très flatteur pour nous: 175 morts pour 7 730 malades, alors que l’Allemagne a 23 morts pour 8 604 malades et la Belgique 10 pour 1 243. Qu’on nous explique d’abord pourquoi il y a cette différence.
Il faudra voir si Agnès Buzyn a dit vrai ou si elle n’a pas un peu enjolivé la vérité dans l’interview accordée au Monde aujourd’hui pour soulager sa conscience en se donnant le beau rôle au passage…
Apparition du virus à Wuhan : c’est la faute à Macron !
Propagation du virus en Asie : c’est la faute à Macron !
Arrivée du virus en Italie : c’est la faute à Macron !
Propagation du virus en Europe : c’est la faute à Macron !
Manque de médecins en France depuis 50 ans : c’est la faute à Macron !
Mesures de confinement prises trop tard : c’est la faute à Macron !
Confinement non respecté par les Français indisciplinés : c’est la faute à Macron !
Des milliers et des milliers de « trouducs » qui entassent du PQ chez eux : c’est la faute à Macron !
L’Appel du 16 mars 2020 : c’est la faute à Macron !
Alors mes amis, on se calme, SVP.
Seulement 7 000 morts sur toute la planète après 4 mois de coronavirus tandis que la grippe saisonnière tue environ 10 000 personnes CHAQUE année, seulement en France.
On se calme !
C’est la faute à Macron !
@ jack | 17 mars 2020 à 13:06
Votre commentaire à cette heure paraît totalement décalé: ILS SAVAIENT !
Et l’intervention de madame Le Pen de ce jour a été forte et responsable. Ses paroles sur la fermeture des frontières qui avaient été critiquées par les Gilles Le Gendre and co étaient prémonitoires car alors qu’elle n’est pas docteur, elle savait elle aussi. Tout le gratin élyséen savait. Scandale.
A se demander s’ils ne jouaient pas la carte de la grippette qu’on laissait se disséminer, l’immunisation allant se faire naturellement.
En Espagne le virus serait en train de muter. Croisons les doigts pour que cela soit vers une diminution de sa virulence.
Chirac avait trahi Giscard.
Sarkozy avait dénoncé l’inaction de Chirac.
Macron avait trahi Hollande.
Agnès Buzyn a dénoncé et trahi Macron et Edouard Philippe.
Franchement, vous ne trouvez pas que le scénariste manque d’imagination ?
L’imbécillité de ce gouvernement n’a pas de limites.
A propos de la fameuse « Attestation de déplacement dérogatoire » qui est déjà une idée fumeuse, il n’est pas venu à l’esprit de ses inventeurs que des centaines de milliers de Français n’ont pas Internet, notamment les personnes âgées. Comment peuvent-elles se procurer le précieux papier dont elles auront besoin ne serait-ce que pour aller poster une lettre sous peine d’une contravention ?
Une des solutions possibles aurait été de demander aux maires de chaque commune d’imprimer ces attestations et d’en déposer deux exemplaires dans chaque boîte aux lettres. Les marchands de pizzas halal le font très régulièrement, c’est-à-dire tous les jours.
Demander à de vieilles personnes de recopier à la main ce document stupide pour avoir le droit d’aller chercher leur demi-baguette est une bêtise sans nom.
Enfin vous pouvez toujours chercher sur ‘’gouvernement.fr’’ la liste des établissements autorisés aux achats de première nécessité, cette liste n’existe pas !
Covid-19 doit bien se marrer.
Tous les élèves de France en vacances forcées devraient profiter de leurs loisirs pour envoyer ce petit mot à l’Elysée (c’est sans timbre) :
« Tous les ministres sont des crétins ordinaires et leur chef leur est supérieur. »
Comme on disait en 1939 : « Nous vaincrons parce que nous sommes les plus forts. » !
Version 2020 : « Les vains cons feront tout pour que nous soyons les plus morts. »
@ Tomas
« Le problème ce sont les actes: on a laissé dépérir notre système de santé publique car il coûtait soi-disant trop cher (et il ne fallait pas diminuer les émoluments des spécialistes libéraux surtout). »
Je ne vois pas en quoi nous avons laissé dépérir notre système de santé.
En 2011, 6,2 lits pour 1 000 habitants en France, alors que les chiffres pour le Royaume-Uni, la Suède, la Norvège et le Danemark oscillent entre 2,7 et 3,5 pour 1 000 habitants. Et je trouve que c’est un bon signe quand on a moins de lits…
Alors, je veux bien que la métrique ci-dessus soit partielle et imparfaite, mais quand on entend que l’hôpital manque de lits parce qu’on n’y met pas suffisamment de sous, je ne peux pas suivre: l’hospitalocentrisme est un mal, et si défendre le système de santé publique c’est défendre l’hospitalocentrisme, votre position n’est de mon point de vue pas tenable.
Pour les spécialistes libéraux, je vais simplement faire remarquer que si on veut s’occuper des pauvres et des indigents, ce n’est pas là qu’il faut tourner son regard.
« On commence à voir le résultat, pas très flatteur pour nous: 175 morts pour 7 730 malades, alors que l’Allemagne a 23 morts pour 8 604 malades et la Belgique 10 pour 1 243. Qu’on nous explique d’abord pourquoi il y a cette différence. »
Ce n’est pas sur la façon dont une épidémie est gérée qu’on peut juger si le service de santé publique est sous-financé ou sur-financé. Ce qu’on juge par de tels chiffres, qui sont préliminaires, c’est le mode d’organisation en réponse à un tel événement. Il me paraît trop tôt pour en tirer des leçons.
Sur le ratio de mortalité comparativement aux détections, la propension à la détection peut augmenter le dénominateur en laissant inchangée la réalité, et le manque d’équipement respiratoire peut augmenter le numérateur. Ce ratio est donc un piètre indicateur. Et même sur la disponibilité de l’équipement respiratoire permettant de pratiquer des intubations sur les cas graves, je pense que très peu de pays sinon aucun peuvent se prévaloir d’être blindés en termes d’équipement dans un tel cas de pandémie…
C’est ici une question de logistique et d’organisation de la réponse. Pas une question de sous-financement de l’hôpital public.
A tort ou à raison, j’ai perçu que les chiffres s’étaient fait expulser par une politique du cœur, de la compassion et de l’assistance qui n’était pas exclusive de l’exercice d’un pouvoir fort et vigoureux.
Je dirais que c’est bien plus sa responsabilité de chef, qui s’est cette fois-ci grandie.
On dit qu’il n’est jamais trop tard pour bien faire. En la circonstance, on saura dans les 20 ou 30 jours prochains si ce chef à eu raison d’attendre 8 à 10 jours. Et si les choix de niveaux de rigueur pris à ce jour s’agissant d’un confinement semi-allégé auront été suffisants.
E.M. a entamé une course contre la montre. Il sait parfaitement que si dans deux ou trois mois, le nombre de décès en France dépasse largement celui de l’Italie, il ne pourra se représenter en 2022.
P.-S.: Je n’ose imaginer une crise pareille sous Hollande.
@ Giuseppe | 17 mars 2020 à 13:12
1968 A (H3N2): grippe de Hong Kong, encore ! = 40 000 morts en France
(monde = un million de morts)
– Combien de ministres de la Santé depuis ?
Sans qu’aucun n’ait un jour envisagé que les probabilités qu’une « grippe scélérate » soit possible à l’horizon de quelques décennies.
Rapatrié du Net / Le 20e siècle a connu trois pandémies grippales majeures:
• la grippe espagnole de 1918 (virus H1N1) a fait des dizaines de millions de morts (dont 408 000 Français).
• La grippe asiatique (1956 -1958) (virus H2N2)
Identifiée pour la première fois dans la province du Guizhou en Chine, la grippe asiatique est née de la mutation des canards sauvages en les combinant avec une souche humaine de grippe. Après l’Asie, elle s’est répandue un peu partout dans le monde causant 2 millions de décès selon l’OMS. France ?
Les États-Unis auront été l’un des pays les plus touchés avec 69 800 morts, mais l’épidémie aurait pu être encore plus meurtrière si un vaccin n’avait pas été rapidement trouvé.
Nota – La grippe H2N2 n’est pas réapparue chez l’homme depuis 1968. Hormis les plus de 50 ans, la population est donc très peu immunisée contre elle. Cette souche est cependant toujours active chez les oiseaux et chez les porcs. Il est donc encore envisageable d’imaginer une nouvelle transmission à l’homme.
Et ce jour-là, qui s’y prépare ?
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@ Isabelle | 17 mars 2020 à 15:03
Et en plus, la fabrication du pic qui atteindra son terme le 23 décembre 2021 ?
Mieux que le 23 septembre !!
Il y a des vérités à ne pas cacher. Un contradicteur qui se fiche du politiquement correct, révèle en brut les incompétences de Macron et de son gouvernement théâtral.
Maintenant que nous sommes tous confinés à la maison et c’est tant mieux, nous avons plus le temps d’écouter tout le monde.
https://www.youtube.com/watch?v=HlMXnKJhqfA
La calamité en Marche
On nous parle d’union sacrée alors qu’Agnès Buzyn et Edouard Philippe se crêpent le chignon. A. Buzyn, surnommée la « buse », fait des siennes et pleurniche parce qu’elle a perdu son poste. Elle tire le parapluie… Minable !
Comme le soulignait André Bercoff ce matin sur LCI, et l’un des journalistes de France Inter était d’accord avec lui (chose rare), il s’agit d’un scandale d’Etat. Ils étaient au courant mais n’ont pas agi pour mettre le confinement en place plus rapidement.
Comment peut-on encore écrire qu’Emmanuel Macron et Edouard Philippe sont « excellents » ou « d’une grande intelligence » alors qu’ils sont indéfendables ?
Ce gouvernement est lamentable, ce gouvernement épuise son peuple depuis trois longues années.
Quant à la porte-parole, surnommée « si bête », elle vient de nous expliquer que les masques étaient réservés en priorité aux soignants, très bien. Mais elle précise, sans aucun tact, que les policiers peuvent aller se faire voir.
Policiers qui ont dû intervenir car des racailles (devinez lesquelles) pillaient un magasin Auchan. Lyon est confinée, s’embrase… Toujours les mêmes qui manquent de civisme ! Ce gouvernement va-t-il enfin faire preuve de fermeté dans ces quartiers ? On se dit que si les pays d’origine de ces délinquants sont des dictatures c’est qu’il y a une bonne raison.
Comment intervenir sans masque quand il faut garder une distance d’un mètre ?
Quant aux journalistes d’Etat, style Ruth Elkrief, ils font de l’anti-trumpisme primaire (même si ce président a aussi des défauts) pour défendre les Chinois qui nous ont envoyé, une fois encore, un virus mortel parce qu’ils mangent n’importe quoi.
La coupe est pleine, les Français n’en peuvent plus. Ils meurent à présent.
Ce gouvernement est une calamité. Comment peut-on encore lui trouver des excuses ?!
@ F.68.10
J’attendais que quelqu’un m’éclaire sur ces différences dans les chiffres, je retiens vos arguments, comme vous dites on tirera des conclusions plus tard.
J’ai bien lu vos chiffres mais 2011 c’était il y a 9 ans. Et je n’ai jamais promu l’hôpital, mais l’égalité d’accès aux soins, qui devient forcément plus problématique quand on réduit les budgets des hôpitaux publics, ce qui est tout de même la tendance depuis Sarkozy au moins.
Il y a bien sûr des rationalisations à faire mais aussi des limites à celles-ci. A un moment il faut consacrer plus de moyens à la santé, si c’est nécessaire. Le débat idéologique entre public et privé pour le financement et la gestion paraît accessoire, même si les Etats-Unis semblent montrer par les chiffres (part de la santé dans le PIB et l’espérance de vie) qu’un système capitaliste (j’utilise le terme, car un système privé peut être associatif ou coopératif) est en matière sanitaire moins efficace qu’un système « socialiste ».
N’étant jamais malade, je ne suis pas un pratiquant régulier du sujet, et la médecine, la sécurité sociale et le financement des retraites sont trois sujets qui ne me passionnent guère, je ne suis donc pas un spécialiste de la santé publique, ni même un bon connaisseur. Mais j’ai des médecins et des directeurs d’hôpitaux parmi mes relations, ce qu’ils me disent est assez clair: l’hôpital public est à l’os depuis cinq ans au moins.
Je sais aussi que « la crise de nos systèmes de santé » pourrait être facilement réglée par des mesures d’éducation de la population, et un contrôle plus rigoureux des compagnies pharmaceutiques aux noms régulièrement associés à des scandales sanitaires majeurs, comme Servier en France et Pure Pharma aux Etats-Unis.
La santé publique me paraît être un service public essentiel, qui doit échapper aux errements des marchés. Et surtout être correctement financé, il y a des contribuables assez riches pour ça allez, à commencer par moi-même d’ailleurs.
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@ hameau dans les nuages
Il est très facile pour l’extrême droite d’avoir des mots « forts et responsables » alors qu’elle n’est pas aux affaires.
Quand elle y est, comme en Lombardie, province italienne la plus touchée par le virus, c’est une catastrophe.
Et les régions ont davantage de compétences que les nôtres en matière d’organisation de santé, l’Italie étant un vrai pays décentralisé.
L’extrême droite ne sait pas diriger une collectivité, sauf à la rigueur des petites villes, et encore. Si on la met à la tête de l’Etat ce sera un désastre, en particulier pour les hôpitaux.
Autre exemple ? Allez voir la tête des systèmes de santé hongrois et polonais, vous m’en direz des nouvelles. Ce n’est pas glorieux, les gouvernements à la tête de ces semi-dictatures membres en toute bonne conscience de l’Union européenne n’ont rien fait pour améliorer leurs services de santé.
Après comme vous voulez ! Bien sûr que notre gouvernement a agi avec retard. Mais franchement, si la France avait pris seule des mesures le 15 février, personne n’aurait compris. Nos opinions publiques ont malheureusement besoin de BFM pour se mettre au garde-à-vous, et encore après trois jours de propagande. La tenue des élections était une erreur, mais quand tous les partis politiques le demandent, il est difficile de passer outre. Et puis il n’y avait pas besoin des élections pour se rassembler dimanche à Paris, visiblement.
Je vois que certains s’étonnent que les bureaux de tabac restent ouverts.
C’est évidemment pour les cigarettes, dont un fumeur ne peut se passer qu’au prix d’un effort dont ses proches font souvent les frais. Pas facile évidemment à faire en cas de confinement. Privez de cigarettes les millions de Français dépendants du tabac et vous aurez des émeutes dans la semaine, comme en Serbie pendant la guerre du Kosovo après que l’OTAN avait détruit la principale usine de cigarettes du pays.
Le vrai scandale c’est le prix du tabac, si c’était à 6 euros le paquet jamais nous n’aurions eu les Gilets jaunes, en fait. Et je ne suis pas sûr que nous aurions tellement plus de fumeurs.
Le second scandale est l’absence d’éducation et de prévention bien faite, comme pour l’alcool. Au lieu de sensibiliser, on invective et on culpabilise. Nos sociétés se sont mises à boire et à fumer massivement avec la révolution industrielle, il leur faudra du temps avant de se désintoxiquer. Le chemin est pris mais il sera long, et si on remplace les psychotropes traditionnels par des anxiolytiques franchement on n’y gagne pas vraiment au change.
Mais les non-fumeurs hygiénistes ne peuvent comprendre ce simple fait, évidemment. Il leur est plus facile de se draper dans leur vertu pour cacher leur paranoïa sanitaire !
« Je devine déjà les sarcasmes habituels sur mes prétendus changements, mon inconditionnalité fantasmée mais je n’en ai cure. Je ne parviendrai jamais à faire comprendre que j’analyse ce que le pouvoir m’offre au jour le jour et que mes voltes ne sont que la conséquence de la multitude de ses visages contrastés, ici valables, là critiquables. »
Personnellement je préfère les personnes comme vous Philippe Bilger, capables de faire preuve d’indépendance d’esprit et d’honnêteté intellectuelle, plutôt que ces gens enfermés dans leurs certitudes et qui se bornent à dénigrer E.M. quoi qu’il fasse.
Quand il prend les bonnes décisions, c’est trop tard ou ce n’est pas assez ou c’est par calcul politicien.
Quand il commet une maladresse (ça lui arrive comme à tout le monde) c’est tout de suite des cris d’indignation, avec en tête de gondole les affidés de LFI et le RN au bord de l’hystérie et pour qui tout est bon pour critiquer Macron, même et surtout la bêtise et la mauvaise foi.
La nature humaine offre parfois des aspects désespérants !
Bonjour Philippe,
Intéressante cette crisounette sanitaire.
Qui agonit le président, le gouvernement, les z’ôtres. Qui y va de son analyse, de sa solution simpliste, de son : je l’avais vu venir mais je suis restée et une fois partie je vous dis que je l’avais dit.
Et nous, comment nous comportons-nous ?
Les bagarres dans les magasins. Chez moi la rouscaille a dû intervenir parce que les gens se battaient dans les supermarchés.
La ruée vers la Mousline, le beurre et le Carré de Vigne.
Peuple hâbleur et bien peu solidaire. C’est factuel.
Pour le reste ne rêvez pas, il faudra bien faire payer quelqu’un, quelques-uns, à la fin du bal comme on dit chez les pas culturés comme moi.
L’Etat se servira dans nos poches, pourquoi pas, et très peu dans celle des Arnault, Niel et consorts.
EM a-t-il vraiment pris conscience que la vie de vos blogueurs vaut bien celle des membres de son gouvernement ? J’en doute.
Il a certainement pris conscience, en enfant capricieux qu’il est, que la vie ne lui obéit pas. Et il en est troublé.
Il a appris que nous sommes mortels.
Et que tout l’argent du monde n’y fera rien.
C’est déjà un grand pas.
@sbriglia@caroff | 17 mars 2020 à 17:54
A moins d’un tour joué par un lutin, est-ce que je ne l’aurais pas entendu dire : « J’y vais pour gagner » ??
Puisque nous sommes en guerre, petites nouvelles du front:
– La Belgique prend des mesures de confinement qui sont globalement similaires aux mesures françaises ; toutefois, parmi les commerces dont l’ouverture est tolérée, les Belges mentionnent explicitement les librairies, nous, les tabacs (au passage, bien vu le lien avec la FDJ) ; et il y en a qui osent charrier les Belges !
– A. Buzyn cafarde, Averell « assume », est-elle une déserteuse ou une désertrice ? Que c’est laid un nid de cancrelats qui grouillent !
Profitons du confinement pour de festifs dîners :
https://www.youtube.com/watch?v=aS1fJ0gCDD8
@ F68.10 et d’autres
Si notre système hospitalier a souffert de quelque chose, c’est avant tout des 35 heures, de la pléthore de personnels non soignants, et des guéguerres de chefs de service.
Hors corona, les hôpitaux privés fonctionnent bien et n’ont pas de problème d’urgence.
Nous attendons le billet de P.B. sur Buzyn, voilà une affaire qui va distraire le bon peuple de son angoisse.
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@ jack
Il ne vous aura pas échappé que les maires dits « d’extrême drouaaate » ont été réélus triomphalement.
La raison en a essentiellement été la fin du foutage d’argent par les fenêtres et dans les poches de toutes les sangsues qui naviguent autour des collectivités locales.
Avec ce qui pourrait être économisé en en faisant de même à l’échelon national, le paradis ne serait pas loin de la terre.
On n’a pas voulu écouter le professeur Raoult concernant les 11 vaccins obligatoires pour les nouveau-nés.
Voir son livre : « La vérité sur les vaccins »
Et aussi :
https://fr.wikipedia.org/wiki/Didier_Raoult
coronavirus
« Le 21 janvier 2020, dans une interview, il minimise totalement la menace venue de Chine, et prétend que toute inquiétude est inutile au motif que « il y trois Chinois qui meurent, et ça fait une alerte mondiale […] Tout ça est juste du délire quoi, les gens n’ont pas de quoi s’occuper ? »
Le 25 février 2020 au soir, en pleine panique concernant la pandémie du coronavirus, Didier Raoult annonce que la chloroquine (un médicament utilisé contre le paludisme) est « le traitement le moins cher et le plus simple pour traiter le coronavirus Covid-19 » ; il est immédiatement démenti par le ministère de la Santé. Didier Raoult explique la prétendue efficacité du produit par l’augmentation du pH endosomal qui aurait un effet sur le virus. Il propose une dose de 500 mg et promet une réduction de la longueur du portage viral. Cette prise de position résulte d’une étude chinoise non publiée dans une revue à comité de lecture. Elle fait l’objet de nombreuses critiques, en raison de l’absence de démonstration et des contre-indications, effets secondaires et problèmes d’interactions médicamenteuses de la chloroquine. Néanmoins, la nivaquine, un médicament à base de chloroquine, disparaît instantanément des rayons des pharmacies en raison notamment d’achats de précaution. Le 16 mars, il diffuse une vidéo enregistrée devant ses étudiants dans laquelle il annonce les résultats spectaculaires de son étude clinique.https://www.boursorama.com/actualite-«
Aujourd’hui on peut lire :
« J’ai pris connaissance des résultats et j’ai donné l’autorisation pour qu’un essai plus vaste par d’autres équipes puisse être initié dans les plus brefs délais sur un plus grand nombre de patients », a de son côté indiqué lors d’une conférence de presse téléphonique le ministre de la Santé Olivier Véran. »
https://www.europe1.fr/sante/coronavirus-sanofi-offre-aux-autorites-des-millions-de-dose-dun-anti-paludique-plaquenil-apres-des-essais-prometteurs-3956044
Madame Buzyn a refusé la proposition de vaccination raisonnable du professeur Raoult.
Si aujourd’hui, grâce à lui, on arrive à soigner le Covid-19, peut-on espérer qu’on prendra en considération son avis sur la « politique » vaccinale ?!
Des news du Vivrensemblistan vivrensemblislamiste
Pillages, agressions : le vivre-ensemble à l’épreuve des faits :
A Trappes, une supérette de quartier a été pillée par une quinzaine de jeunes.
Je vous laisse bien sûr le soin d’imaginer le profil de ces personnes ; chuuuutttt ! peut-être des Suédois !
De nombreux témoignages indiquent que dans des grandes surfaces, des gens se sont battus pour du papier toilette, de l’eau, agressant là encore les employés des magasins.
Des groupes de personnes, comprenant de nombreuses femmes voilées, trustent les rayons et chargent leur caddy, bloquant l’accès aux autres.
Dans les hôpitaux, des médecins et infirmiers sont déjà pris à partie, souvent par des jeunes de la diversité, qui trouvent qu’il y a trop d’attente, qu’on ne s’occupe pas assez d’eux…
Bonjour le civisme, la solidarité, le respect des autres et des consignes qui siéent à la situation.
Bien sûr, les médias aux ordres taisent ces cas, mais leur multiplication probable dans les semaines à venir, et le relais des réseaux sociaux amènera tout cela à la une de l’actualité, n’en déplaise aux doctrinaires islamogauchistes, les Joffrin, les Zéribi et toute la racaillerie gauchiste merdialope des plateaux télé.
Alors que les Français confinés sont exhortés à faire preuve de civisme et de solidarité, dans certains « quartiers » y compris à Paris, ces mesures sont souvent ignorées et de plus il arrive qu’elles soient la cause de « tensions » comme des pillages de magasins.
https://www.valeursactuelles.com/societe/video-coronavirus-ces-quartiers-ou-ne-respecte-pas-les-regles-117134
Pendant combien de temps sera-t-il encore possible de maintenir cette fiction de l’unité des Français face à un danger commun ?
Selon vous, le baratin de Macron tient-il encore face à ce que vient de déclarer Buzyn ?
Irresponsables mais pas coupables, finalement !
C’est ça ?
@ uns et @ autres
L’heure n’est pas à la polémique, même si le temps ne manque pas pour écrire et vitupérer… Non, décidément, l’heure n’est plus à la polémique. Elle est à l’effort individuel et collectif, afin de limiter autant que faire se peut la surcharge des hôpitaux et que tous les malades gravement atteints puissent être pris en charge.
Et l’heure est à la réflexion, afin de préparer d’abord la sortie du confinement et ensuite l’après-épidémie.
Nous ne sommes en guerre que de façon métaphorique mais la métaphore est juste et, dans cette métaphore, nous sommes les soldats, tous autant que nous sommes, les soldats de la santé (ou du salut, puisque les deux termes sont étymologiquement synonymes).
Je comprends parfaitement le principe du confinement.
Il a été appliqué depuis toujours en cas d’épidémie.
Au Moyen Âge c’était un confinement dans la ville où régnait l’épidémie. La peine de mort était souvent appliquée à ceux qui rompant le confinement sortaient de la ville.
Ce que je ne comprends pas, mais alors pas du tout, c’est l’aspect administratif qu’a pris ce confinement. Il est caractéristique du caractère kafkaïen de notre société.
Sous sa dénomination officielle, l’autorisation de déplacement dérogatoire n’est autre qu’un laisser-passer. Un laisser-passer signé par celui qui sort, et qui doit être renouvelé à chaque sortie.
Le comble de la bureaucratie, le non sens absolu auquel même Kafka n’avait pas pensé.
Je m’autorise à sortir chaque fois que j’en ai besoin, autorisation impérative et signée par moi-même !
Le stade Kafka est dépassé, nous atteignons le stade Ubu.
Pourquoi cette « auto-autorisation », formulée ainsi c’est amusant, et triste en même temps.
Nous sommes en plein délire, j’ai besoin d’explications.
À quand la dénonciation obligatoire par leurs voisins, de ceux qui n’ont pas rempli et signé leur auto-autorisation ;-(
Voici ce que l’on doit aux bons esprits d’ouverture dans la petite commune de Quinsac proche de Bordeaux (et de chez moi):
« …Les parents d’élèves ont appris avec stupéfaction qu’elle avait repris ses cours normalement pendant deux jours, après avoir effectué un voyage en Italie pendant les vacances scolaires. Un parent d’élèves médecin ne cache pas son irritation:
Elle n’a pas observé de quarantaine et quand elle est allée se faire tester, ses élèves ont été dispatchés dans les autres classes alors qu’ils étaient vecteurs potentiels du virus. J’ai tenté sans succès, en ma qualité de médecin, d’alerter la directrice et le maire sur les bonnes pratiques à adopter. Ils ne m’ont pas écouté. Une fois le cas avéré, malgré mon insistance, le maire a refusé de diffuser les consignes à l’ensemble de la population. »
Une conna*se de cet acabit devrait partir en taule pour l’exemple en attendant d’être jugée pour mise en danger de la vie d’autrui si ce n’est pour homicide involontaire, et c’est sûrement ce qui lui arriverait en Chine.
Dans le contexte actuel d’une gravité inédite que nous connaissons, EM avait-il vraiment un autre choix ? Ne sommes-nous pas à l’un de ces moments cruciaux où l’exigence de forme et de fond s’imposait naturellement, comme une évidence, au Président ?
Nous avons vu un Président dans la posture qui devait être la sienne en une telle circonstance, mais les paroles, si indispensables, réconfortantes et mobilisatrices qu’elles soient ne restent que des paroles et c’est bien aux actes, c’est-à-dire à la traduction concrète dans les faits de ces paroles, tant en ce qui concerne la gestion de cette crise sanitaire que ses conséquences économiques à venir, que nous pourrons véritablement juger EM et vérifier s’il a véritablement le souci de tous les Français.
L’urgence pour l’heure est de faire face dans les meilleures conditions possibles, notamment pour notre système de santé mis à rude épreuve et qui montre en ces circonstances exceptionnelles ses faiblesses, à la crise sanitaire et de mettre en œuvre les conditions propices, la crise passée, pour que la casse soit la moins lourde possible et le redémarrage le plus rapide et le plus efficace possible de notre économie.
Et cela s’annonce un énorme défi à relever !
Enfin ! Deux chiffres glanés dans le corps d’un article paru dans « Le Monde » de mardi (source : Direction de la Santé) : la France dispose de 5 000 lits de réanimation et de 7 364 lits dans les unités de soins intensifs. Selon les modélisations qui ont été présentées par le « conseil scientifique » – les plus pessimistes, il est vrai -, il faudrait entre 30 000 et 100 000 lits de soins intensifs au pic de l’épidémie…
Par ailleurs, un expert médical a indiqué sur une chaîne info que la « réserve stratégique sanitaire » dénombrait 410 millions de masques. Le même expert a aussi noté qu’un soignant a besoin au minimum de 6 masques par jour. Ils sont un million… Sans compter les quelques millions de personnes qui, quotidiennement, pour des raisons professionnelles, sont en contact avec des malades potentiels…
Comment peut-on encore dire et écrire que la santé – et pas seulement l’hôpital public – n’a pas été sous-financée ? Comment a-t-on pu laisser se créer des déserts médicaux ? Comment l’ARS est-elle devenue un Etat dans l’Etat, sans réel contrôle de l’échelon politique ? Depuis des dizaines d’années, la santé n’est pas le parent pauvre, c’est pire que cela. Comme tout allait bien, elle a servi de variable d’ajustement. Et comme l’argent manquait – il faut bien payer nos six millions de fonctionnaires, pas tous utiles… -, elle n’a vu que rarement ses caisses se remplir…
« Nous sommes en guerre », a martelé Macron, dont le Nouveau Monde n’a rien changé en matière d’arbitrages budgétaires. Mais, qu’elle soit sanitaire ou classique, une guerre, ça se prépare… Cette fois, on a même démantelé la ligne Maginot qu’étaient nos frontières avant même que l’ennemi déclenche, bien loin de chez nous, une première escarmouche. Il ne viendra jamais chez nous, avait dit Mme Buzyn… avant de pleurer.
« Macron ou le souci des Français…
Ce titre m’est venu en songeant à la magnifique pièce de Jean Anouilh « Becket ou l’honneur de Dieu ». Un homme change de destin et soutient jusqu’à la mort la cause dont il a accepté d’assurer la défense. » (PB)
Mais quelle substance hallucinogène avez-vous prise, Philippe, pour considérer un seul instant que l’amitié tragique entre le roi Henri II et son évêque Thomas ait la moindre chose à voir avec l’attitude présidentielle en l’état de cette crise sanitaire ?
Ce n’est pas tiré par les cheveux c’est bien au delà, le fourvoiement du fin lettré que vous êtes.
L’obscurité de votre pensée, ici, est pire que la crypte de Cantorbéry…
Il y a des réminiscences littéraires qui vont à la politique comme un Corton-Charlemagne à un croque-monsieur…
Les « annonces » gouvernementales dont l’on aurait pu se passer
aux alentours de 1’00 et plus
https://www.francetvinfo.fr/sante/ma…s_3872067.html
« Je suis artisan en bâtiment avec trois salariés. Avons-nous le droit de travailler sur nos chantiers ? »
C’est l’une des autres questions posées à Edouard Philippe.
Le confinement « n’interdit pas le travail », a affirmé le Premier ministre. « Il faut que tout ceux qui peuvent télétravailler télétravaillent », a-t-il dit, mais pour les autres, « il est possible, si les gestes barrière, les distances entre les gens qui se rencontrent sont respectés, de continuer son activité professionnelle ».
Quelles conséquences pour l’employeur :
Si ce n’était si triste on pourrait conseiller aux chefs d’entreprise d’équiper tous leurs ouvriers ou employés de
https://www.youtube.com/watch?v=jBry8sPYDtc
D’un diamètre minimum de 1,25 mètre (faut être précis en ces domaines) afin qu’à aucun moment deux hula hoop utilisés par deux ouvriers ne puissent se croiser…
De cette façon le principe de distanciation est constamment respecté…
Une simple interrogation : l’ouvrier/employé peut-il continuer à travailler en utilisant cette technique ??
Réponse gouvernementale : oui s’il s’agit d’un ouvrier LREM (ex-LR) habitant Le Havre !
Mme Agnès Buzyn a certainement eu tort de tenir de tels propos dans Le Monde.
Toutefois on peut s’interroger sur l’aimable confidente qui les a recueillis, Ariane Chemin. Cette journaliste excelle au tir au pigeon et au pâté d’alouette.
Alors que Michel Houellebecq avait commis l’imprudence de déclarer que l’Islam était la religion la plus bête du monde, notre sycophante galonnée avait commis un article où elle donnait l’adresse du Monoprix parisien où l’écrivain faisait ses courses quotidiennes. De quoi se faire égorger, heureusement les terroristes ne lisent pas Le Monde, on n’y trouve pas de dessins, ni de caricatures. Un procès eut lieu.
Devinez ce qui arriva, ce fut l’écrivain que l’on condamna…
CORONAVIRUS ET AMENDES
J’ai bien compris qu’il faut sortir le moins possible, sauf pour acheter son pain, etc., avec une attestation quotidienne.
Je comprends mal qu’on prenne 135 euros à une personne qui est seule dans sa voiture. En quoi cette position facilite-t-elle la circulation du virus ? En revanche le policier verbalisateur sans masque risque fort, en lui parlant, d’envoyer de « fines gouttelettes » à l’automobiliste qui aura baissé sa vitre et de contaminer le conducteur qui ne courait aucun risque enfermé dans sa voiture.
Mongénéral et ses comités Théodule, les machins sur lesquels il crachait dessus, il avait bien raison.
J’ai entendu un soignant qui rentrait du travail et qui n’avait pas de quoi s’alimenter, car les supermarchés étaient pris d’assaut…. Vivement, bon sang, que l’organisation d’un pays soit confiée à des bâtisseurs, pas à des hâbleurs.
Comment des soignants n’ont-ils pas un accès réservé privilégié, organisé de longue date à leur vie quotidienne ?
Toutes ces agences de l’inutile, on ne construit pas la Tour Eiffel sans calendrier journalier des tâches et des approvisionnements et tout le reste, modes opératoires avant exécution, etc. Préparer un chantier c’est le réaliser, le reste c’est du quotidien à gérer, le constructeur du viaduc de Millau aux commandes et vite ! ou ses homologues.
Quand va-t-on virer et faire le ménage dans tous ces inutiles, quand ?
Une étude d’ exécution, en ont-ils seulement entendu parler ces crânes d’oeuf ou « Pimpoyos » (c’est de chez nous) de service, tous ces gonfleurs d’hélice.
Le général Motor et un bâtisseur pour l’avenir d’un pays confié à des limaces.
P.-S.: j’ai vu que pour occuper le temps certains réalisaient des gâteaux… Nous en reparlerons dans quelques jours de l’indigestion.
Bon, loin de ces métropoles imbéciles, ma partie de manivelles achevée, la suite… est une autre histoire.
Mon voisin vous salue et me souffle de garder le bon sens.
Désespérant.
@ Tomas
En admettant que l’on soit libre de se suicider en fumant – raccourcir sa durée de vie relevant bien du suicide -, ce ne devrait pas être aux autres de payer ses frais d’hospitalisation en fin de vie.
70 000 morts de cancer du poumon ou autre, c’est 70 000 lits dans les hôpitaux avec opérations et assistance lourde qui coûtent une fortune à la sécurité sociale.
En cette période, qu’on renvoie ces imbéciles chez eux mourir comme ils l’ont cherché pour faire de la place aux victimes de l’épidémie.
Ceci dit, pour qu’un fumeur cesse de fumer, il lui suffit d’arrêter. Tout le reste est pipeau et tête à claques.
L’armée serait en train de construire un service de réanimation de campagne. Heureusement que les soldats sont solides.
Pas plus tard qu’hier, l’un de nos légionnaires a été testé positif au covid-19. Le virus a été placé en quarantaine sur-le-champ !
Trêve de balivernes, gardons le cap et le moral.
@ Achille | 18 mars 2020 à 07:10
« Quand il (Macron) commet une maladresse (ça lui arrive comme à tout le monde)… »
Mais c’est qu’il n’est pas tout le monde. Il est le chef, il ne manque pas de le répéter !
Et voilà que notre Premier sinistre s’y met également, déclarant en réponse à l’accusation grave d’Agnès Buzyn, « Je suis le chef du gouvernement, j’assume ».
Ça commence à être insupportable, cette arrogance du « j’assume ». Il pourrait simplement plaider coupable, pffft, même pas !
Tenez, dans la situation chaotique où nous sommes j’ai exhumé quelques lignes surréalistes écrites en 2008, chez Aphatie (le temps passe vite), que vous reconnaîtrez peut-être :
Quand la réalité dépasse la fiction,
Quand le virtuel détruit le réel,
Quand le réel se venge en fuyant dans l’imaginaire,
Quand l’imaginaire se perd dans l’infini,
Plongé dans l’intemporel,
Alors tout est possible.
Bonjour aux différents protagonistes de ce blog
De son domaine de prédilection (économique, fusions-acquisitions, privatisations) à la gestion de crise de la vie réelle sur une population précise (celle de la France), le président Macron va devoir se souvenir de sa prime jeunesse et de ceux qui l’ont porté sur les fonts baptismaux (Piumati, MDC…), avant qu’il ne devienne le golden boy de la Finance.
Mais peut-il y avoir de sincérité à ce niveau ? L’expression du président est ad hoc, mais non nourrie de conviction, et pour cela on ne peut la prendre que pour ce qu’elle est.
Dans la période, il sera peut-être opportun de lire le très long essai de Naomi Klein « la Stratégie du choc », qui répertorie, comment dans des temps de crise (climatiques entre autres) certains intérêts se préoccupent d’opérer des changements radicaux.
@ Tomas
« J’attendais que quelqu’un m’éclaire sur ces différences dans les chiffres, je retiens vos arguments, comme vous dites on tirera des conclusions plus tard. »
C’est un indicateur parmi d’autres. Il ne faut pas lui faire dire plus qu’il ne le dit, mais en l’occurence, quand j’entends qu’on n’a jamais assez de lits… je me demande s’il n’y aurait pas un chouïa de manipulation derrière ces slogans.
« J’ai bien lu vos chiffres mais 2011 c’était il y a 9 ans. »
C’est la date la plus récente pour laquelle j’avais des données comparatives au bout de quelques clics de souris. Dans les années 60, ces chiffres étaient comparables entre ces pays, ce qui montre surtout que l’hospitalocentrisme a eu pour conséquence de structurer le système de santé d’une manière pas exactement efficace alors qu’on pourrait décharger l’hôpital par des structures de suivi plus souples.
« Et je n’ai jamais promu l’hôpital, mais l’égalité d’accès aux soins, qui devient forcément plus problématique quand on réduit les budgets des hôpitaux publics, ce qui est tout de même la tendance depuis Sarkozy au moins. »
C’est là où je pense qu’il y a un simplisme dans votre pensée. Quant à moi, je ne défends pas l’égalité d’accès aux soins (et croyez-moi, en aucun cas vous ne souhaiteriez être à égalité avec moi dans ma facilité d' »accès » aux soins, mais passons…) mais l’accès aux soins des plus démunis ainsi que le respect de leurs droits de patients (ce qui inclut le consentement aux soins). Les riches ou semi-riches ou classe moyenne ? Ils peuvent payer, de mon point de vue. C’est cela qui leur rappellera que nous sommes égaux devant la maladie et la mort même si nous ne sommes pas égaux devant un tribunal…
Je simplifie, car même sur cette question de l’égalité ou l’inégalité d’accès aux soins, il y a quand même des indicateurs à regarder pour être sûr que ce ne soit ni trop égal ni trop inégal.
« Il y a bien sûr des rationalisations à faire mais aussi des limites à celles-ci. »
Identifions déjà la gabegie avant de se plaindre des excès de la rationalisation. Parce que si on rationalise pour de mauvaises raisons et par de mauvais moyens, cela ne s’appelle plus de la rationalisation mais bien de la gabegie.
« A un moment il faut consacrer plus de moyens à la santé, si c’est nécessaire. »
Mouais. J’attends vraiment qu’on me montre les indicateurs qui permettent d’évaluer cela. Je resterai probablement de marbre si, en caricaturant, on ne me montre qu’un mouvement social d’hypocondriaques. Personnellement, je trouve qu’on soigne trop, mais sûrement ai-je un biais… et bien que le ton de l’ouvrage de Ivan Illich soit acerbe, ses arguments n’ont toujours pas été traités par les penseurs médicaux de nos temps…
« Le débat idéologique entre public et privé pour le financement et la gestion paraît accessoire, même si les Etats-Unis semblent montrer par les chiffres (part de la santé dans le PIB et l’espérance de vie) qu’un système capitaliste (j’utilise le terme, car un système privé peut être associatif ou coopératif) est en matière sanitaire moins efficace qu’un système « socialiste ». »
Vous avez une pensée que je trouve binaire sur le sujet. On n’est pas contraint d’aller complètement dans un sens ou dans l’autre à ce sujet.
Que la France arrive à fournir un service meilleur que les Etats-Unis semble validé par les indicateurs de santé, car la planification dans le domaine de la santé est loin d’être un sujet idiot. Cela se paie en diminution des droits des patients vis-à-vis de l’Etat-nounou, et aussi en rémunération pour le personnel soignant qui est, ne nous le cachons pas, exploité par l’Etat tout en se glorifiant de ce statut d’exploité pour faire chanter la collectivité à lui accorder davantage de moyens. Mais c’est mieux qu’aux Etats-Unis.
La Suisse, a contrario, a un système très coûteux pour des raisons qui tiennent aux particularités de ce pays. Mais il demeure qu’un système libéral n’est pas contraint d’être un système avec un désengagement des pouvoirs publics: chaque résident a l’obligation de s’assurer et une assurance ne peut pas refuser une affiliation (bien qu’elle puisse jouer sur la prime), et les pouvoirs publics inscrivent dans la loi les obligations assurantielles que les assurances sont contraintes d’offrir. Ce n’est donc ni la France, ni les Etats-Unis. Mais une fois qu’une personne est assurée, suisse ou pas, résidente illégale ou pas, peu importe, on ne peut lui refuser des soins comme certains le prônent en France à l’égard des étrangers: de l’avantage de la contractualisation forcée dans la lutte contre les discriminations. Et lorsque les gens sont trop pauvres, la collectivité paye les primes d’assurance en grande partie à la place des assurés. La taxe y a donc sa place. C’est libéral, et ce n’est donc pas pour autant le Far West…
« N’étant jamais malade, je ne suis pas un pratiquant régulier du sujet, et la médecine, la sécurité sociale et le financement des retraites sont trois sujets qui ne me passionnent guère, je ne suis donc pas un spécialiste de la santé publique, ni même un bon connaisseur. »
Vous devriez vous y intéresser de très près. C’est un sujet majeur: sans système de protection sociale, vous vous retrouvez avec du trafic d’être humain niveau Tamil Nadu. La collectivité est contrainte de payer sur ce genre de sujets, et cela sous-tend une large partie du clivage politique.
« Mais j’ai des médecins et des directeurs d’hôpitaux parmi mes relations, ce qu’ils me disent est assez clair: l’hôpital public est à l’os depuis cinq ans au moins. »
Je viens d’une famille de médecins. Je connais par coeur les rationalisations intellectuelles dans ce milieu. L’hôpital public continuera de plus en plus à souffrir tant qu’il ne délèguera pas des tâches à de plus petites structures plus flexibles. Il y a 50 ans, nous ne gérions pas autant de maladies chroniques pour des raisons d’évolution de la société et de la science. L’hôpital est adapté à des cas de crise et d’urgence. Pas à des cas de suivi de maladies chroniques. Il restera sur les rotules tant qu’il ne comprendra pas cela. Et avec le vieillissement de la population il n’y a aucune raison que cela s’arrange s’il souhaite continuer à tout gérer.
Quand aux directeurs d’hôpitaux… pourquoi on les forme dans des écoles spéciales, au fait ? On serait pas un peu le seul pays au monde à avoir créé des lignes d’assemblage industrielles de directeurs d’hôpitaux?
« Je sais aussi que « la crise de nos systèmes de santé » pourrait être facilement réglée par des mesures d’éducation de la population, et un contrôle plus rigoureux des compagnies pharmaceutiques aux noms régulièrement associés à des scandales sanitaires majeurs, comme Servier en France et Pure Pharma aux Etats-Unis. »
Ah voilà… les fameuses compagnies pharmaceutiques… Soyons clairs: si les médecins prescrivent des médicaments, c’est parce qu’ils le font, pas parce que les compagnies pharmaceutiques leurs mettent un flingue sur la tempe ! Ensuite ils vont rejeter la faute sur les compagnies pharmaceutiques ? Comme avec les statines ? Mais s’ils sont certains que les statines sont pourries, alors pourquoi ils ne se bougent pas les fesses pour mettre en place leur propres systèmes d’expertise scientifique de ces papiers qu’ils contestent et du cadre général médical qui les contraint à pester ? Voilà pourquoi: 1. ils ont le choix de se placer « hors de la science », et de devenir des dangers publics 2. ils n’ont pas le courage de critiquer le système médical sur le fond comme Ivan Illich le fait, ce qui leur est d’ailleurs interdit par le code de déontologie de l’ordre des médecins. Ils se sont légalement interdit de penser, en somme.
Et si vous parlez de Servier, quelle leçon en tirez-vous? Que Big Pharma c’est caca ? Ou que quand même, on abuse un chouïa quand Irène Frachon tire la sonnette d’alarme… Corporatisme quand tu nous tiens… Il n’y aurait d’ailleurs pas un petit papier qui vient de sortir dans un journal britannique sur le cancer du sein en France qui pourrait avoir un lien avec le jeu de chaises musicales du sieur Lévy qui passe de l’Inserm au conseil d’Etat ? L’art de cacher les dégueulasseries sous le tapis est toujours bien vivace, et Big Pharma n’en est que marginalement responsable…
« La santé publique me paraît être un service public essentiel, qui doit échapper aux errements des marchés. »
La santé publique est un bien essentiel, et les marchés sont tout à fait capables de répondre à certaines de ses attentes. Et il y a surtout des aspects systémiques qui font que tout ne peut pas s’analyser en termes de responsabilité personnelle, notion distincte du concept de « marché »: ne pas soigner les indigents, c’est en faire des réceptacles à maladies sur pattes, et l’intérêt bien compris des bons bourgeois bien-portants est de ne pas laisser les pauvres sans soin. Sans nécessairement les mettre dans des cages pour les soigner, hein…
« Et surtout être correctement financé, il y a des contribuables assez riches pour ça allez, à commencer par moi-même d’ailleurs. »
Le financement n’est pas une question de contribuable individuel. C’est une question collective et assurantielle. La taxe devrait être là non pas pour financer un système, mais pour financer, décemment, les soins que les pauvres ne peuvent pas avoir par eux-mêmes. Me faire taxer pour assurer les soins de gens suffisamment riches qui devraient être assurés et même contraints étatiquement d’être assurés par des mécanismes privés, très peu pour moi. Ma taxe doit servir les pauvres et les indigents en priorité, et bien les servir. Ainsi que les riches quand ils deviennent pauvres et indigents. Et c’est bon pour la mixité sociale que des riches deviennent pauvres et indigents…
@ Tomas | 18 mars 2020 à 06:27
« L’extrême droite ne sait pas diriger une collectivité… »
Mon pôv’ Tomas, à côté de la plaque comme d’hab, je verse une larme de compassion pour votre contamination au virus islamogauchiste chronique et irréversible.
Saint Thomas qui ne croyait que ce qu’il voyait aurait reconnu que les maires d’extrême droite ont été réélus haut la main car ils gèrent très bien leurs villes malgré les tirs de barrages de l’inquisition gauchiste orchestrée contre eux.
Hélas, c’est dur à avaler, je partage votre douleur par charité extrême droitiste ; changez vos œillères quand même.
@ Giuseppe
« Toutes ces agences de l’inutile, on ne construit pas la Tour Eiffel sans calendrier journalier des tâches et des approvisionnements et tout le reste, modes opératoires avant exécution, etc. »
En fait, toutes les actions d’envergure de notre époque, se déroulant sur une étendue de plusieurs mois, mobilisant des foules et brassant des quantités énormes de matériaux, d’équipements, de vivres, de campements provisoires etc. nécessitent ce que l’on appelle une logistique.
Les militaires savent faire.
Faudrait-il en détacher pour assister les ministres dans cette tâche pendant ce « temps de guerre » ?
Pour prendre l’exemple du jour J du 6 juin 1944, ayant correspondu au débarquement allié en Normandie, l’histoire a mis l’accent – avec raison – sur les combattants qui ont participé à cet événement, mais il faut noter qu’il n’a été rendu possible que par un énorme travail en amont de préparation de tous les aspects matériels impliqués par cette opération jusque dans les plus petits détails.
Pour ne citer qu’un cas, la progression des troupes sans risque de panne sèche n’a été rendue possible que par la mise en place d’un « pipe-line » qui les a accompagnées au fur et à mesure de leur avancée sur des centaines de kilomètres.
Imaginons tout ce qu’il a fallu prévoir, anticiper et organiser rien que pour résoudre cette question.
Les débitants de tabac ne figurent pas dans la longue liste des 44 types de commerces qui bénéficient d’une dérogation à l’arrêté « coronavirus » du 16 mars… Mais 60 % de ces buralistes sont aussi diffuseurs de presse et « le commerce de détail de journaux et papeterie en magasin spécialisé » est bien sûr autorisé. Le contraire serait inconcevable, même dans une dictature…
Fin 2017, sur un total de 23 217 points de vente de la presse, on en comptait 15 721 dans le « réseau traditionnel », qui regroupe notamment les tabacs-presse et les librairies-papeteries-presse.
Donc, du moins en province (Paris et quelques grandes métropoles, où la presse est vendue essentiellement en kiosques spécialisés, sont, de ce fait, un cas à part), on continue à pouvoir acheter des livres. Sur le plan économique, un problème se pose néanmoins : la distorsion de concurrence entre les purs libraires, qui ont dû fermer, et les autres chez lesquels la librairie est, la plupart du temps, un complément de chiffre d’affaires.
Il convient aussi de rappeler que les buralistes sont également des agents du fisc, qui vendent… les timbres-amendes. Bien que les fonctionnaires des Impôts aient prudemment bouclé l’accueil du public, chacun pourra donc se procurer aisément celui à 135 euros qui lui permettra de régler la contredanse qu’il aura récoltée pour avoir oublié son abracadabrantesque « auto-ausweis ». Attention, pour aller chercher ce timbre, prenez bien soin de vous signer un sésame… Sinon, prévoyez d’en acheter deux ! En tout cas, Ubu et son homme de main Castaner vous le conseillent.
Mon mari est décédé il y a un an le 18 mars 2019.
J’ai une pensée pour toux ceux qui viennent de perdre un être cher et qui ne peuvent partager ce moment.
Distanciation sociale et moments de partage contraints ou interdits.
Cela doit être bien douloureux.
@ Isabelle | 18 mars 2020 à 05:40
« Ce gouvernement est une calamité. Comment peut-on encore lui trouver des excuses ?! »
@ Mitsahne | 18 mars 2020 à 00:03
« L’imbécillité de ce gouvernement n’a pas de limites. »
Voilà un fait acquis et nous sommes presque tous unanimes sur ce sujet. Reste à les virer, avec Macron leur chef, car ils sont pires pour le pays que le coronavirus. Le faire devient un devoir national !
@ marie | 18 mars 2020 à 08:58
SVP, restons calme et attendons le résultat d’études plus probantes car il semble que ce fameux professeur Raoult soit un habitué de ce genre d’annonces aux médias sur la chloroquine miracle !
EUROPE 1
Plus tôt dans la journée de mardi, la porte-parole du gouvernement français, Sibeth Ndiaye, avait indiqué que ces essais cliniques étaient « prometteurs » et seraient étendus sur un plus grand nombre de patients.
Ces nouveaux essais cliniques « seront réalisés avec une équipe indépendante du professeur (Didier) Raoult », a précisé Mme Ndiaye à l’issue d’un Conseil des ministres, en soulignant qu’à ce stade « nous n’avons pas de preuve scientifique » que ce traitement fonctionne. Plusieurs experts appellent en effet à la prudence en l’absence d’études plus poussées et en raison des effets indésirables qui peuvent être graves, notamment en cas de surdosage.
Les entreprises se mobilisent
« J’ai pris connaissance des résultats et j’ai donné l’autorisation pour qu’un essai plus vaste par d’autres équipes puisse être initié dans les plus brefs délais sur un plus grand nombre de patients », a de son côté indiqué lors d’une conférence de presse téléphonique le ministre de la Santé Olivier Véran. Ce dernier a émis l’espoir que ces nouveaux essais permettraient « de conforter les résultats intéressants » obtenus par le professeur Raoult.
@ F68.10
Pardon mais là je ne répondrai pas à tout, le sujet ne m’intéressant guère, même si c’est à tort.
Ceci étant je ne relève aucun contre-argument à ma critique du rôle des grandes compagnies pharmaceutiques. Vous vous contenez d’ajouter rituellement que l’Etat fait aussi des erreurs, ce que je ne saurais nier.
Ma conclusion de l’affaire Mediator est que le dirigeant de Servier est un immonde personnage. Je ne serai jamais amical ou aimable a priori avec quelqu’un travaillant dans cette société. Un petit commentaire sur les marchands d’opioïdes qui font 60 000 morts par an aux Etats-Unis et qui commencent à arriver insidieusement chez nous.
Excusez-moi donc d’être binaire, mais je pense que la santé est un service public et que l’impératif de rentabilité doit y être minimal, afin d’assurer un égal accès aux soins à tous (votre proposition de ne pas faire payer les pauvres et les autres aboutirait juste à la création d’une médecine à deux vitesses, d’ailleurs). Sur la base de la réalisation de cet objectif, je suis ouvert à tout, y compris au recours aux mécanismes classiques de l’économie de marché, mais à condition qu’ils fassent la preuve de leur efficacité sur les systèmes publics.
@ Xavier NEBOUT
Toujours aussi subtil je vois. Tout est simple avec vous, c’est réglé !
A ce compte-là, supprimons la sécurité sociale aux diabétiques qui se sont empiffrés de sucre, et leur assurance aux conducteurs automobiles imprudents. C’est vrai quoi, il faut être responsable !!
Sur le plan purement pratique, la mesure que vous préconisez mettrait le pays à feu et à sang. Combien de fumeurs en France ?
Déjà que je m’inquiète sur les conséquences en matière d’agressions domestiques d’un confinement trop prolongé, qu’est-ce que cela serait si on privait les gens de ces quelques coupables soupapes de décompression qui leur restent ?
Objectivement ingérable. On fermera donc les bureaux de tabac quand il y aura pénurie de tabac ou de buralistes. On aura encore tout le temps après pour réfléchir à comment supprimer ce fléau de la société. Vos sages conseils n’y suffiront pas.
Enfin protégez-vous bien, l’épidémie a l’air de vous inquiéter !
@ F68.10 | 18 mars 2020 à 14:36
Vous êtes comme Marchenoir, trop long et ne respectant pas la règle, cela vous a déjà été dit par d’autres commentateurs.
En conséquence, je fais partie de ceux qui ne vous lisent plus. Vous devriez demandez l’adresse e-mail de Marchenoir, de Lodi, d’Elusen, d’Aliocha et vous faire un petit blog à tous les quatre.
@ sylvain
Quel triomphe du FN en effet. Fréjus est une ville de PACA, donc FN de base de toutes façons. Hénin-Beaumont, ben on connaît depuis que le FN en est maire, oui. Béziers fut glorieuse du temps de son équipe de rugby, maintenant c’est une énième ville en crise du littoral méditerranéen, pareil, ça ne compte guère.
Je relève qu’à Perpignan, Aliot fait 35 %. 1 % de plus qu’il y a six ans alors que le maire de droite a perdu 12 % sur la même période. Beau succès en effet !
Mais bon bravo, une liste d’union estampillée FN va peut-être emporter la mairie de Moissac. La révolution nationale frontiste est en marche, vous avez bien mérité votre apéro saucisson-pinard, rompez !
« Une embellie donc dans la catastrophe ? »
Peut-être mais pas pour tout le monde si l’on en juge donc par les doléances de ces enseignants contraints à des conditions d’enseignement que les TROLLS de l’Education Nationale semblent mieux maîtriser qu’eux-mêmes !!
@ Tipaza | 18 mars 2020 à 13:36
« Quand la réalité dépasse la fiction,
Quand le virtuel détruit le réel,
Quand le réel se venge en fuyant dans l’imaginaire,
Quand l’imaginaire se perd dans l’infini,
Plongé dans l’intemporel,
Alors tout est possible. »
Je me souviens bien de ces lignes quasi prophétiques..
Douze ans après nous y sommes.
Avec le coronavirus la réalité dépasse la fiction.
Avec les réseaux sociaux le virtuel détruit le réel.
Le réel nous fait négliger l’imaginaire et donc la poésie.
L’imaginaire n’est plus que chimère et désenchantement.
C’est sans doute cela que l’on appelle un changement de paradigme…
@ Giuseppe 18 mars à 13 h 11
»Comment des soignants n’ont-ils pas un accès réservé privilégié, organisé de longue date à leur vie quotidienne ? »
C’est une bonne question !!
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@ Savonarole 18 mars 12 h 27
»Michel Houellebecq avait commis l’imprudence de déclarer que l’Islam était la religion la plus bête du monde »
Non ?? Ça alors… c’est à peine croyable !!
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@ sbriglia 18 mars à 11 h 59
»…l’amitié tragique entre Henri II et Thomas »
Ho ! Ho ! Et celle de Macron avec Benalla !
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@ PR CALGUÈS 18 mars à 9 h 43
»Irresponsables mais pas coupables »
Bon sang mais c’est bien sûr !
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@ Exilé 18 mars à 9 h 34
»…l’unité des français face à un danger commun ? »
Quels Français ?
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@ Tipaza 17 mars à 22 h 50
»Chirac avait trahi Giscard. »
Il a eu raison !
»Sarkozy avait dénoncé l’inaction de Chirac. »
C’était la moindre des choses !
»Macron avait trahi Hollande. »
Quoi d’autre à faire ?
»Agnès Buzyn a dénoncé et trahi Macron et Edouard Philippe. »
Une simple affaire de famille !
»Le scénariste manque d’imagination. »
On n’est pas obligé d’aller au cinéma !
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@ jc. delmon 17 mars à 22 h 13
Et maintenant dites-nous ce qui n’est pas la faute à Macron !
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@ Ellen 17 mars à 20 h 29, à 20 h 06
»Son second mandat sera examiné à la loupe. »
Second ? Pourquoi pas troisième… etc.
»M. Macron ne voulait pas fermer les frontières. »
Tous, partout en Europe, depuis 50 ans… surtout les frontières extérieures… l’UE c’est ça !
»l’Afrique du Nord a pris peur. »
Nous, on a peur de l’Afrique du Nord !
»l’extrême droite et l’extrême gauche ne passeront pas la barrière. »
J’aime !
» …bureaux de tabac… ouverts… la FDJ offre de quoi distraire… mon chirurgien-dentiste fermé… »
Bientôt on n’aura plus mal aux dents et on fumera les mauves !
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@ Jérôme 17 mars à 20 h 03
Pourquoi ne mentionnez-vous pas les deux premiers de la dynastie : Giscard et Chirac ?
Par timidité peut-être ?
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@ Catherine JACOB 17 mars à 18 h 08
»l’ambition [des politiciens ]… la déplorer amèrement »
La déplorer toujours !
»Je suis en colère ! Et c’est rien de le dire ! »
…mais rien ne nous empêche de le répéter !
Je vous embrasse… à travers le masque !
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@ Shadok 17 mars à 17 h 35
»Notre pays se porte mal car nous avons de mauvaises équipes politiques à sa tête depuis Mitterrand. »
Non Monsieur, depuis Giscard !
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@ boureau 17 mars à 17 h 23
Cher, vous êtes dur pour notre Maître !
Bien à vous
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@ breizmabro 17 mars à 15 h 47
»Je ne crois pas un seul instant que Manu va renoncer à son rêve mondialiste. »
Moi pareil !
»Vivement 2022. »
Vous pensez à quoi ?
Pour la première fois depuis 2017, j’ai trouvé Emmanuel Macron dans une véritable posture présidentielle lundi soir et venant de ma part c’est un compliment. Dans une situation analogue j’avais trouvé François Hollande le soir du 13 novembre 2015, dans une allure présidentielle humaine et sincère.
Faut-il de grandes peurs pour que nos présidents fassent preuve de sagesse, d’humanité, de réalisme et de stature dévolue à leur fonction ?
D’autant qu’à peine l’allocution terminée, mon fils inquiet pour son travail vu que la mise en place du télétravail de sa société était laborieuse, me dit par message : il n’a pas prononcé une seule fois le mot confinement. Il a tourné autour du pot comme à son habitude. Evidemment c’est sa marque de fabrique ! Plaire à tous sans mécontenter personne, ce qui conduit souvent à mécontenter une grande majorité.
Le fait est que Macron, comme son entourage, fait preuve d’une insouciance, d’une légèreté, d’un optimisme concernant le nouveau monde qui interroge en permanence sur leurs motivations irréalistes, décalées du monde réel. Et voilà qu’ils sont rappelés à l’ordre par un petit virus microscopique. Un virus qui met en exergue le manque de moyens médicaux jusque dans les plus petits détails (masques, tests, lits, respirateurs, personnel hospitalier ou de ville, etc.).
Pendant des mois, les personnels médicaux ont tiré la sonnette d’alarme sans que rien ni personne ne prenne réellement en compte leur souffrance au travail, une souffrance plutôt due à la désorganisation et au manque de moyens qu’à leur dévouement et leur courage. Pourtant personne ne les entendait.
Idem pour la réforme des retraites ou la vente de nos fleurons industriels.
Idem pour la mondialisation sans limites et l’immigration délirante.
Idem pour les délires d’une gauche hors sol et moderniste, féministe ou écologiste et végan.
Retour sur terre ! le coronavirus (covid-19 je trouve cela trop moche) nous met face à notre condition humaine, nous rappelant qu’on peut mourir à tout moment.
Et donc Emmanuel Macron nous a dit qu’après la crise il faudrait changer de paradigme. Espérons que cette course folle au grand n’importe quoi du commerce mondialisé, du social, de l’humain, du sociétal reprenne un chemin plus traditionnel et réaliste en tenant compte des gens et de leur culture.
D’ailleurs, j’ai grand-peur que la première chose à se préoccuper ne soit d’abord, après cette crise sans précédent, l’emploi et les finances.
Et si ce virus était un coup de semonce aux simples individus que nous sommes, de Macron à nous-mêmes ? Certains croyants y verront la main de Dieu qui souhaite remettre du sens ici-bas, d’autres une colère de Dame Nature.
@ Tomas | 18 mars 2020 à 16:51
Eh oui mon pov’ Tomas, les succès du FN RN vous rendent fou de rage, pour mon plus grand bonheur, j’adooore voir les islamogauchistes éructer devant leurs ordis, tenez-vous quand même à un mètre de l’écran, les postillons sont dangereux en ce moment. Pour l’apéro, c’est cuit, on a tout sifflé dimanche soir pour fêter les victoires RN.
@ Exilé | 18 mars 2020 à 14:52
« Faudrait-il en détacher pour assister les ministres dans cette tâche pendant ce « temps de guerre » ? »
Détacher c’est trop tard, c’est improvisation et pagaille organisée à coup sûr, et les déchets en nombre pour peu de résultats.
Tout se travaille en amont et se structure au cours du temps, c’est le retour d’expérience.
L’assemblage des anneaux BA de la Sagrada Familia est un de ses aspects les plus modernes, développé depuis des décennies, mis en oeuvre tout en haut d’une tour aussi facilement que les perles d’un chapelet, avec des systèmes inox du type Halfen, la cathédrale a plus de cent ans d’expérience… Pas de miracle, rien que du technique.
L’organisation et la méthode est la clé de la réussite, ainsi que l’école de l’abnégation et de la rigueur. Des années vous dis-je.
L’énergie dépensée par cette crise va être colossale. Nous avons travaillé à l’époque du virus H1N1, avec des masques fournis en quantité (je les utilise encore quand je tonds ma pelouse, ils sont d’époque !), fournis sans retard sur tous les chantiers (MOLDEX 2360+ FFP1D).
Que se passe-t-il aujourd’hui, une infirmière libérale de ma connaissance n’en était pas encore hier pourvue ? Rageant !
@ Tomas
« Ceci étant je ne relève aucun contre-argument à ma critique du rôle des grandes compagnies pharmaceutiques. Vous vous contenez d’ajouter rituellement que l’Etat fait aussi des erreurs, ce que je ne saurais nier. »
Simplement que vous faites le choix d’accuser l’un et pas l’autre. Pourquoi ? mystère et boule de gomme. Si vous voulez, le principal et massif reproche qu’on puisse faire aux industries pharmaceutiques, c’est celui d’avoir déserté le marché des maladies infectieuses pour celui des blockbusters sur le marché plus lucratif des maladies chroniques telles que les maladies cardiovasculaires. Le mécanisme de marché est ici clairement défaillant, ce qui ne signifie pas qu’il faille faire disparaître le marché lui-même, mais corriger sa structure maintenant que la défaillance a été identifiée (et ce depuis longtemps…).
« Ma conclusion de l’affaire Mediator est que le dirigeant de Servier est un immonde personnage. »
Trop facile: c’est le régulateur qui aurait dû lever le lièvre bien plus tôt. Et qui aurait dû faciliter le travail d’Irène Frachon dès le début. Tant que ces deux points ne seront pas traités convenablement, des scandales sanitaires de ce style peuvent se reproduire à répétition.
« Je ne serai jamais amical ou aimable a priori avec quelqu’un travaillant dans cette société. Un petit commentaire sur les marchands d’opioïdes qui font 60 000 morts par an aux Etats-Unis et qui commencent à arriver insidieusement chez nous. »
Vous êtes un pur, vous… Et bien: pareil pour les opioïdes ? Pourquoi la crise a-t-elle eu lieu ? Parce que de méchantes industries pharmaceutiques l’ont provoquée ? Ou parce que les médecins, pour justifier les injections de morphine à des patients polytraumatisés, une « drooogue »… ont dû opérer la rationalisation intellectuelle suivante qu’il n’y avait pas d’accoutumance aux opiacés en présence de douleurs sévères ? Résultat: cette rationalisation a abouti à ce que l’on en vende comme des bonbons, et comme on délire sec depuis un bout de temps sur les drogues, lorsque les patients sont devenus accrocs, on les a laissés seuls dans leur descente aux enfers. Combien de médecins sont capables de dire à leur patient « Bon, écoutez, on a regardé votre consommation d’opiacés sur ordonnance, et il faut bien l’avouer, maintenant, l’accoutumance est là, alors, pardonnez-nous, ça arrive, mais on passe maintenant à la buprénorphine » ? Très peu. Admettre ses erreurs ? Ouh là là… faudrait pas que le bruit se répande qu’il existe des « erreurs » médicales… Et c’est quoi, une « erreur » médicale, au fait ?
« Excusez-moi donc d’être binaire, mais je pense que la santé est un service public et que l’impératif de rentabilité doit y être minimal, afin d’assurer un égal accès aux soins à tous (votre proposition de ne pas faire payer les pauvres et les autres aboutirait juste à la création d’une médecine à deux vitesses, d’ailleurs) »
Je ne vois pas pourquoi vous faites l’identification dans votre tête entre « mécanisme de marché » et « rentabilité ». Cela n’a rien à voir: on peut avoir des mécanismes de marché fonctionnant sur des subventions étatiques massives. On peut très bien mettre en place des objectifs de marché qui ont justement pour but de garantir votre fameux accès aux soins à tous: il suffit de mettre un prix à l’égalité. Comme pour le carbone.
Il n’y aurait pas médecine à deux vitesses si la subvention arrive dans les poches du pauvre qui paye sa prime avec: du point de vue de l’assurance et de l’hôpital, aucune information ne filtre sur le fait que le pauvre est subventionné. Aucune. C’est justement l’intérêt. De la même manière que l’hôpital n’a pas à connaître sa nationalité ou même son éventuelle situation irrégulière sur le territoire. Exit la CMU / PUMA et délires administratifs associés.
« Sur la base de la réalisation de cet objectif, je suis ouvert à tout, y compris au recours aux mécanismes classiques de l’économie de marché, mais à condition qu’ils fassent la preuve de leur efficacité sur les systèmes publics. »
Je ne sais pas ce que vous appelez un « système public ». Je connais le concept de « bien public », et il y a toute une gamme de travaux suite à l’article La Tragédie des Biens Communs qui pose la question de la régulation du conflit entre intérêts individuels et biens communs. La santé publique est un tel bien commun, et des formes de régulation sont nécessaires. Mais plutôt que d’affirmer que c’est aux mécanismes de marché de faire leur preuve, il me paraît plus sain de regarder ce qui ne marche pas un à un pour désidéologiser le débat.
Voici un documentaire d’Elise Lucet qui montre des choses qui ne marchent pas voire pas du tout. Vous y verrez probablement une condamnation de la « loi du marché », mais lorsque je vois qu’on opère des patients qui n’en ont pas besoin, je trouve surtout que c’est l’Etat qui est défaillant dans sa régulation du « marché ». Un « marché » sain aurait pour mécanisme régulatoire de sévères sanctions pécuniaires lorsqu’on opère un patient pour rien. Le problème, c’est surtout l’omerta… Qu’il s’agisse de Public ou de Privé, un Etat ou un Marché ne peut pas fonctionner correctement dans un climat d’omerta.
@ Zonzon | 18 mars 2020 à 17:25
Et moi, je sens le fioul ?
@ Michelle D-LEROY | 18 mars 2020 à 17:32
Bien vu.
@ Zonzon | 18 mars 2020 à 17:25
J’ai dû être entendu, c’est en place ce soir, j’ai une confirmation par un mail général, une ligne de caisse réservée… Le hasard sans doute… J’espère que les aliments de base ne leur manqueront pas non plus.
Bon… Je ne suis pas sûr que le responsable de la grande surface suive ce blog…
Que du bon sens.
Par contre une information qui m’a glacé le sang, j’ai intercepté chez Calvi – me semble-t-il – une discussion, une guéguerre possible entre public/privé et bien sûr le matériel crucial au centre de ce conflit, le respirateur qui se garderait jalousement, chacun chez soi même si non employé ? Dont on ignorerait le nombre exact ?
Juste intercepté, sans doute à revoir dans le contexte, mais si cela s’avère vrai…
Décidément depuis SARS-CoV-2 nous ne voyons plus les choses de la même manière.
Vivement la fin de cette pandémie 😉
Il m’a semblé que notre président n’était pas du tout à la hauteur de la situation.
Je l’ai trouvé, lors de cette allocution, mou, vague et déplacé. Il convenait d’être très clair dans les faits et détails — il n’a pas prononcé le mot confinement et on est sortis de son topo avec autant de questions qu’au début. En revanche il nous expliquait qu’on pouvait faire des « choses » et en profiter pour lire… Se serait-il retrouvé perdu dans un costume de chef trop grand, pour finir par se raccrocher à des réflexes de prof de français de lycée d’Amiens ? Et d’un autre temps de surcroît : littérature très bien – mais on peut aussi écouter de la musique, en faire, méditer, faire du sport, l’amour, voire apprendre à programmer… enfin de quoi se mêle-t-il ?!?
Je dois avouer que je me suis demandé, un instant, s’il fallait être père (ou mère) pour incarner un chef de guerre (il avait l’air d’aimer jouer avec le concept dans son discours) sans risquer de verser dans l’imposture.
Et puis exposer l’idée d’un ennemi invisible et d’une guerre à lui livrer… quel vilain angle.
Alors que l’ennemi c’est nous (en tant que porteurs transmetteurs du virus) et que la guerre est à livrer à nos propres habitudes !
Une fois de plus notre culture nous porte à fantasmer des effets de manche, des accents littéraires et des concepts creux mais qui ressemblent à ce à quoi l’école a formaté.
Alors qu’il conviendrait de simplement dire : « On a dix jours de retard à l’allumage mais on compte rattraper notre inconséquence avec votre aide. Le virus se transmet aussi par l’air, on ne pourra pas l’empêcher mais on doit le ralentir. Restez chez vous, on compte sur vous ».
Finalement on aurait parfois besoin d’être gouvernés par des chefs d’entreprise ou de guerre… mais on voit bien aujourd’hui que nous n’avons que des « politiques ».
Personne à l’horizon qui ne sait penser autrement ni faire autrement que de la politique.
Exilé et Tandonnet ont les bonnes intuitions en rappelant Marc Bloch.
@ Zonzon à 17:25
C’est une revue de presse très complète. Il y avait autrefois d’autres occupations pendant le cinq à sept… mais avec le confinement imposé, je peux comprendre.
@ Michelle D-LEROY
« Retour sur terre ! le coronavirus (covid-19 je trouve cela trop moche) nous met face à notre condition humaine, nous rappelant qu’on peut mourir à tout moment. »
C’est notre condition humaine qui est trop moche, par exemple, la mort et la souffrance.
Ou si ce n’est pas grave, pourquoi d’autre part déplorer :
« Pendant des mois, les personnels médicaux ont tiré la sonnette d’alarme sans que rien ni personne ne prenne réellement en compte leur souffrance au travail, une souffrance plutôt due à la désorganisation et au manque de moyens qu’à leur dévouement et leur courage. Pourtant personne ne les entendait. »
Pourquoi protester qu’on n’écoute pas les soignants alertant sur les moyens de soigner si peu importe la souffrance et la mort ? A quoi sert de diminuer la première et de repousser la seconde ?
Si la souffrance n’est pas grave, pourquoi compatir à celle des soignants ?
« Faut-il de grandes peurs pour que nos présidents fassent preuve de sagesse, d’humanité, de réalisme et de stature dévolue à leur fonction ?
D’autant qu’à peine l’allocution terminée, mon fils inquiet pour son travail vu que la mise en place du télétravail de sa société était laborieuse, me dit par message : il n’a pas prononcé une seule fois le mot confinement. Il a tourné autour du pot comme à son habitude. »
Eh bien, ils vivent apparemment dans le même univers mental que le vôtre :
« Et si ce virus était un coup de semonce aux simples individus que nous sommes, de Macron à nous-mêmes ? Certains croyants y verront la main de Dieu qui souhaite remettre du sens ici-bas, d’autres une colère de Dame Nature. »
Ils cèdent aux événements, y voyant la colère de Dieu, de la Nature. Ne pas oublier qu’ils croyaient avant cela au Marché.
Enfin, ils suivent ce qui est en vogue et les concerne. S’il y a un Dieu, une nature, un effondrement économique, il est assuré qu’ils ne sauraient y échapper. Par contre, le chômage…
Il faut être élu donc ne déplaire à personne en disant des choses trop nettes, en prenant des décisions. Mais il y a et il y aura toujours des gens sacrifiables, dans l’économie et à présent dans les hôpitaux.
On peut fuir le malaise en décidant qu’ils « ne sont rien » ou en la jouant compatissant, cela me fait plus de mal qu’à vous.
Les gens, le gros des politiciens et surtout Macron ne me semblent pas spécialement cohérents avec eux-mêmes mais adaptés à l’air ambiant, et cela leur réussit, n’est-ce pas ? Personne ne se retrouve à la rue pour être une girouette.
« Retour sur terre ! le coronavirus (covid-19 je trouve cela trop moche) nous met face à notre condition humaine, nous rappelant qu’on peut mourir à tout moment. »
Retour sur terre ! Les humains broyés par la souffrance et par la mort ont bien du mal à garder une colonne vertébrale.
Comment survivre ? Ne pas être renvoyé, ne pas avoir faim, froid, des dettes qui étranglent, ne pas tomber malade, ne pas avoir l’air de l’âge qu’on a et pour les plus heureux ou ambitieux comment me réaliser, si peu que ce soit, avant de m’effondrer ?
Il n’y a pas de statue du commandeur mais des châteaux de sable en effondrement.
@ Tipaza | 18 mars 2020 à 10:04
« Pourquoi cette ‘auto-autorisation’, formulée ainsi c’est amusant, et triste en même temps. Nous sommes en plein délire, j’ai besoin d’explications. »
C’est pourtant simple. S’il avait fallu faire délivrer cette autorisation par l’administration, vous auriez grimpé au cocotier en poussant de longs hululements d’indignation. Ainsi que la plupart des lecteurs de ce blog. Et 67 millions de Français.
D’autre part, cela aurait été, en pratique, impossible. Il aurait fallu distribuer des cartes de rationnement, les faire tamponner à l’entrée de chez Carrefour, dire aux gens : vous avez le droit d’aller faire les courses une fois par jour, mais pas deux…
S’il n’y avait eu aucun formulaire exigé, les Français auraient continué à sortir comme avant, en vertu de leur indiscipline légendaire.
La méthode choisie est certainement baroque en théorie, mais en pratique, elle constitue une mesure de dissuasion parfaitement intelligente… et bénigne, reconnaissons-le.
Le seul fait d’avoir à imprimer, ou à écrire à la main, un papelard avant de sortir, fait prendre conscience de la matérialité de l’interdiction, et dissuade de la prendre à la légère.
Il est assez singulier de se plaindre de la légèreté d’une telle contrainte ! Mais le Français rechigne sans cesse. Quand le gouvernement dit bleu, il lui reproche de n’avoir pas dit rouge ; et lorsqu’il dit rouge, il lui reproche de n’avoir pas dit bleu…
@ Véronique | 18 mars 2020 à 15:39
Oui Véronique, toutes ces personnes enterrées à la sauvette comme des chiens, avec un maximum de 20 personnes pour les accompagner, c’est à la fois terrible et inhumain… Et même pendant les pires conflits cela ne s’était jamais vu de déclarer persona non grata des amis proches du défunt ou des musiciens ou chanteurs venus leur rendre hommage.
Où l’on voit à quelles extrémités absurdes nous mènent tous ces technocrates qui ont un logiciel à retardement à la place du cœur… Agissant mécaniquement suivant des consignes ou des règles administratives rigides…
@ Savonarole
« Mme Agnès Buzyn a certainement eu tort de tenir de tels propos dans Le Monde. »
Mis à part le suicide politique que ces propos constituent, j’ai du mal à voir ce qu’il y a de condamnable à entendre Madame Buzyn s’exprimer sincèrement (j’ai du mal à voir du mensonge sous une forme ou sous une autre dans ses propos) sur ce qu’elle vient de vivre.
« Toutefois on peut s’interroger sur l’aimable confidente qui les a recueillis, Ariane Chemin. Cette journaliste excelle au tir au pigeon et au pâté d’alouette. »
Je ne suis pas enthousiasmé par l’oeuvre journalistique d’Ariane Chemin, mais au moins faut-il reconnaître le mérite d’avoir déclenché l’affaire Benalla.
« Alors que Michel Houellebecq avait commis l’imprudence de déclarer que l’Islam était la religion la plus bête du monde, notre sycophante galonnée avait commis un article où elle donnait l’adresse du Monoprix parisien où l’écrivain faisait ses courses quotidiennes. De quoi se faire égorger, heureusement les terroristes ne lisent pas Le Monde, on n’y trouve pas de dessins, ni de caricatures. Un procès eut lieu. »
C’est pour moi déjà un scandale que Houellebecq fut poursuivi pour ses propos sur l’islam. Mais heureusement qu’il eut une défense béton, quand le magistrat lui demanda s’il avait lu la loi qu’on lui reprochait d’avoir enfreinte: « Non. Elle est excessivement longue, et j’ai eu le pressentiment qu’une partie en serait ennuyeuse » — Houellebecq (traduction approximative)
Pour la religion la plus stupide, l’islam tient le haut du pavé, bien qu’elle ait de sérieuses concurrentes. Mais pour la religion la plus cinglée, il me semble que le discordianisme, culte prétendument néopaïen à Eris, déesse grecque de la discorde, puisse (paradoxalement…) mettre tout le monde d’accord. Jugez-en vous-même le credo:
« Le Principia Discordia tient sur trois principes : l’Anéristique (l’ordre), l’Eristique (le désordre) et le fait que ces deux concepts ne soient que pure illusion. Un débat présent dans le texte indique que c’est seulement en rejetant ces trois principes qu’il sera possible de percevoir la réalité telle qu’elle est. » — Wikipedia
« Devinez ce qui arriva, ce fut l’écrivain que l’on condamna… »
C’est uniquement à des frais de procédures qu’il fut condamné. Ce n’est pas exactement la mer à boire dans sa situation, surtout qu’il exagérait quand même un peu dans ses prétentions au droit d’auteur pour un texte griffonné à la va-vite… Sur le coup, je donne quand même raison à Ariane Chemin.
« Nous sommes en guerre » !
Je ne comprends pas cette affirmation. Peut-on m’éclairer ?
On apprend seulement aujourd’hui que l’Armée française a découvert qu’elle pouvait mettre 5 millions de masques à disposition des hôpitaux.
Soudain, notre ministre des Armées redécouvre les vertus de l’évacuation sanitaire, que Napoléon avait pratiquée en Égypte (on attachait une sorte de civière sur le dos des chameaux, le mal de mer servait d’anesthésiant…).
Le gouvernement déborde d’idées, c’est probablement ce que l’on appelle ici très sérieusement « le souci des Français ».
Ce gouvernement est manifestement plus fort pour distribuer des PV et amendes que des masques de protection.
Corée du Sud: tests de dépistage et distribution de masques systématique à TOUTE la population, mais pas de confinement généralisé ; résultat, pandémie maîtrisée.
Japon : idem.
France (accessoirement continent européen): n’importe quoi, n’importe quand, n’importe comment ; résultat, pandémie maî… euh, non !
Quand un ministre, par ailleurs médecin, dit que masques et tests ne servent à rien, il ment honteusement pour essayer de cacher que c’est l’impéritie des responsables politiques qui est la cause du déficit en matériels de détection et prévention et par suite du choix d’une stratégie hasardeuse.
@ F68.10
On pourrait construire une religion – ou une intrigue ! – sur n’importe quelle dualité.
Bien, mal, pur, impur, ordre, désordre. Il est évidemment loisible de mélanger tout ça pour en enrichir le goût.
On risque l’incohérence ? Pour les religions, ce n’est pas important : un dieu peut être créateur tout-puissant mais pas responsable du malheur du monde, le diable ou les humains y pourvoyant… Vu la quantité de mal à traiter, les deux ne seront pas de trop !
En plus, il y a le mal dont sort le bien. Des gens se sont plaints de mon style, diffus, trop long, mais un créateur tout-puissant incapable d’aller directement au bien ne leur pose pas problème.
Ils sont, comme le dit leur dieu présumé, capables d’avaler le chameau et de recracher le moucheron !
@ Lodi
« On pourrait construire une religion – ou une intrigue ! – sur n’importe quelle dualité. Bien, mal, pur, impur, ordre, désordre. Il est évidemment loisible de mélanger tout ça pour en enrichir le goût. »
Ben, personnellement, j’ai toujours eu du mal à définir ce qu’était une religion. Seulement une histoire de croyance ? Ou une histoire de système moral ? Ou les deux à la fois, l’un fertilisant l’autre ?
Si on prend cette caractéristique du religieux comme système de croyance imbriqué avec un système moral, il n’est pas impossible d’en créer un en rejetant au maximum toutes les « dualités » faciles.
« En plus, il y a le mal dont sort le bien. »
Cette phrase revient souvent chez vous, et elle a l’air de vous tracasser. Oui, le bien peut sortir du mal. Ce n’est pas pour autant qu’il faut se satisfaire d’infliger du mal sous prétexte que du bien peut en sortir… Mais comme beaucoup de gens voient du mal un peu où ils ont envie d’en voir, il faut aussi se résigner à ne pas trop donner de licences à la chasse au mal…
Alléluia, Lodi aussi se met à l’Evangile.
On n’aura pas travaillé pour rien !
DIRE QU’ON VOULAIT LE BUTER !
Une étonnante confrontation Rioufol/Praud eut lieu hier soir, qui restera dans les annales.
Les deux combattants atteignirent leur extremum. L’un, furieux, attaquant sans démordre le chef de notre État pour incapacité notoire dans la crise actuelle : depuis le 11 janvier il ne s’est rien passé du tout… on est dans une somnolence… on court à notre perte… rien ne sert à rien… un langage martial [!!]… succession de mensonges officiels… pas de généralisation des masques… Il nous envoie au CASSE-PIPE… c’est la vérité !!
Le sang de l’autre fit plusieurs tours… il ne savait plus où il habitait… c’était son émission quand même… il pensait à son patron, son patron-payeur… on a le droit de déhonner à l’Athélé, mais à la fin du mois il faut passer à la caisse !
Praud : « Fermer les frontières ne sert à rien… fermer les frontières ne sert à rien… les masques ça ne sert à rien… »
Rioufol : « Vous ne modérez pas ! »
Praud : « C’est une sur-réaction … une SUR-RÉACTION de Rioufol… Il y a des choses qui ne peuvent pas être dites sur les plateaux de télé… On doit prendre des précautions oratoires à la télé… »
On jubilait… on n’en croyait pas nos oreilles… des aveux pareils… on ne lui demandait rien !
Alors, quand la petite Charlotte d’Ornellas, subitement tirée d’un songe, fit allusion aux « populations issues de l’immigration »… il se fit un grand silence… puis Praud se racla la gorge et prononça sourdement cette parole en devenir historique :
« ON EST SUR UNE LIGNE DE CRÊTE ! »
« Quand on parle des milieux défavorisés arabes on est sur une ligne de crête ! »
On marche sur des œufs quoi !
Rideau !
NOTE ligne de crête, un terme parfaitement défini. Utile aux montagnards. Un lieu où ça descend raide, devant comme derrière. Un pas en avant vous chutez, un pas en arrière vous choyez !
Bon ! Mais il existe d’autres configurations. Il peut arriver que l’on monte une pente douce, herbeuse, de cette herbe saine des hauteurs dont les moutons se régalent, pour peu que les écololos aient oublié de réinstaller le grand méchant loup immigré d’ailleurs.
Devant vous, vous ne voyez que le ciel au-dessus d’une ligne impalpable, limite du sol arpenté !
Et quand, enfin, vous arrivez au bout de cette ligne, il n’y a devant vous que le vide, un à-pic gigantesque et tout au fond, dans la vallée une rivière coule imperturbable !
Observateur ravi de la beauté de la création, noblement debout en ce lieu, vous n’êtes pas sur une ligne de crête… vous êtes au bord du/d’un gouffre ! Vous narguez une béance potentiellement mortelle !
Quand on parle des milieux défavorisés arabes, on est au bord d’un gouffre Monsieur Praud !
[*] Il n’aurait jamais dû me virer celui-là, je l’aurais aidé à cogner.
@ Chemins de traverse | 19 mars 2020 à 07:51
« Nous sommes en guerre » !
« Je ne comprends pas cette affirmation. Peut-on m’éclairer ? »
C’est le mot favori de nos politiciens pour dire : regardez, la situation est grave, mais c’est de notre faute, nous les politiques nous sommes responsables, nous n’avons rien vu venir et maintenant nous sommes attaqués par les ennemis (islamistes radicaux). Valls et Hollande avaient utilisé le même terme après les attentats à Paris, et comme ces deux nuls ne nous ont pas donné les armes pour nous défendre, les ennemis ont compris que le terrain français était toujours libre et sans défense et nous a ré-attaqués de nouveau à Nice. Rien n’a changé depuis lors, les ennemis seront bientôt libérés et rejoints par les nouveaux arrivants.
Plus précisément pour répondre à votre question immédiate :
C’est un virus invisible armé de poison indestructible non identifiable, un peu comme un ovni, qui nous a déclaré la guerre mais contre lequel le patron Macron, n’a pas pu nous fournir les armes nécessaires pour le combattre et l’éradiquer. Les hôpitaux s’inquiètent, nous aussi.
Plus aucune arme de défense disponible. Tous les soldats petits et grands ont reçu l’ordre de rester confinés chez eux. Pas de matériel en stock pour équiper les urgences médicales ni les soldats blessés envoyés aveuglement en première ligne. Les moyens manquent, l’armée est rappelée en renfort pour monter en catastrophe des tentes à ciel ouvert pour soigner les malades comme en temps de guerre… Capito ?
Le général Pierre de Villiers s’en souvient…
Mon explication vous satisfait-elle ?
Pas de gels et de masques chirurgicaux pour cause de rupture de stock et problèmes d’approvisionnement logistiques depuis deux mois, nous annonce sans rire la porte-parole Sibeth d’on ne sait où de la voix de son maître…
En attendant braves gens remerciez les Chinois qui nous en envoient après nous avoir dûment abusés par des informations tronquées, sinon contaminés en échange, par une politique de camouflage de la réalité habituelle des pays communistes…
Enfin, restez chez vous ou ne sortez que munis d’un visa dûment rempli (par vous-même) et sans vous éloigner de plus de quelques kilomètres de votre lieu de résidence…
Sinon gare aux représailles, aux PV à 135 € de la part d’un pouvoir qui sans rien maîtriser joue les gros bras et affole la populace tenue de justifier d’une simple sortie pour acheter son pain quotidien. Ce qui n’est pas sans rappeler question méthodes (en plus vicelard) les périodes les plus noires de l’occupation et de la collaboration…
Bien que ne manquent à ce jour les pâtes alimentaires, le PQ et les masques vendus au marché noir à prix d’or, mais l’on sent que ça va venir avec tous ces malfrats qui hameçonnent déjà à tout-va les gogos sur le Net afin de proposer leur camelote !
Moralité :
Même quatre-vingts ans plus tard, on ne change pas une équipe qui perd !!
@ F68.10
A mon avis, je sais la question minée, une religion est un ensemble de prescriptions irrationnelles à suivre par un groupe. C’est à la fois et plus ou moins une orthodoxie et une orthopraxie. Surtout une orthopraxie chez les Anciens : on a tels interdits à suivre et des obligations dont le sacrifice est la plus importante. Dans les religions abrahamiques, les credo comptent bien davantage que la pratique.
On pourrait penser qu’on croit donc on agit mais c’est l’inverse. Comme René Girard le montre, beaucoup de dieux sont issus du sacrifice.
De tout cela sortent et les mythes et les rites, à égalité. Mais ce qui compte sont les rites, on évite ce qui déclenche le désordre, on reproduit le sacrifice qui rétablit l’ordre.
Chez les monothéistes, le dogme compte plus que les rites, l’orthodoxie que l’orthopraxie. Pourquoi ? En principe le sacrifice compte moins donc on peut se concentrer sur le dogme – enfin, il y a des mélanges détonants et bien sanglants : est-ce que c’est du pain, du vin et du Boursin, à la messe, ou bien Dieu aussi et si oui comment ?
Mais ce que les gens croient, ont voulu quand ils agissent compte plus que l’acte : d’où un développement d’une certaine morale.
Peut-être bien immorale : si on parle de conscience individuelle, d’un autre côté, il faut agir pour la récompense.
La religion, c’est à faire obligatoirement dans le groupe, mais ces règles sont irrationnelles.
On n’est pas dans le code de la route, l’hygiène ou la règle d’or de la morale, oui certaines religions peuvent prêcher de de ne pas faire aux autres ce qu’on ne voudrait pas qu’ils nous fassent, mais toute personne un tant soit peu juste en vient là.
Les croyants, surtout monothéistes, ont tendance à penser qu’ils ont droit à leur religion, et les autres, non, pour donner un exemple incontestable.
« »En plus, il y a le mal dont sort le bien. »
Cette phrase revient souvent chez vous, et elle a l’air de vous tracasser. »
Oui. Les gens qui abusent des autres vont leur reprocher d’être devenus des loques comme c’est bien naturel rajoutant l’insulte au reste. Ou bien, en cas de résilience, se flatteront de leur intervention, artistique ou providentielle, à les entendre.
Oui. Sous prétexte que nous souffrons et mourrons, que la culture s’est pliée à cela comme le prisonnier à sa cellule, parfois incapable d’en sortir, on va prétendre qu’on perdrait des choses formidables en cessant d’être fait pour souffrir et mourir, toujours subir.
Oui. Parce que les gens, notamment les Français, les femmes et d’autres disgraciés n’ont pas toujours été libres, on va dire que c’est bien relatif et ne rien faire pour préserver nos libertés.
« Mais comme beaucoup de gens voient du mal un peu où ils ont envie d’en voir, il faut aussi se résigner à ne pas trop donner de licences à la chasse au mal… »
Ils ont besoin du mal, de se sentir bons, de souffrir et de faire souffrir, d’obéir et de commander.
Bref, des choses qui ne devraient, dans l’idéal, pas exister.
————————————————————-
@ Aliocha
Je ne me « mets pas » à l’Evangile, je choisis toujours d’écrire ce qui convient de la façon la plus pertinente possible.
Et vous travaillez pour rien ou pire que rien.
Vous avez dissuadé des gens de lire René Girard, et si les croyants pouvaient se détourner de leurs textes, ils le feraient tant vous vous arrogez de juger tout le monde d’une manière qui ne dénonce que vous.
Votre cas me fait penser à quelque chose : aux auteurs ! Si les morts ont une autre vie et que vous nous lisez, je vous demande pardon pour toutes nos utilisations douteuses de vos textes, et pire, pour l’oubli de certains auteurs qui ne le méritaient pas.
@ Zonzon | 19 mars 2020 à 16:51
Bien vu Zonzon.
Lorsqu’Ivan Rioufol est monté dans les tours, Pascal Praud s’est écrasé lamentablement.
Il n’y a plus que Pascal Praud qui parle, il devient insupportable. Intarissable.
Il coupe tous ses invités dès la première phrase, même s’il est d’accord avec eux.
Il est atteint du même syndrome que Zemmour, le psittacisme.
Il a essayé de minorer l’affaire Agnès Buzyn et nous faire pleurer sur les Balkany .
Son monde musical est atterrant, Barbelivien, Macias, Daniel Guichard et j’en passe.
Un traitement anti-poux devient urgent, il ne cesse de se gratter la tête et pour 15 euros il devrait s’acheter un rasoir dépilatoire pour se dégager les naseaux qu’il ne cesse de tripatouiller.
Bref, j’aime bien Pascal Praud, mais franchement il devient narcissique.
@ Lodi
« A mon avis, je sais la question minée, une religion est un ensemble de prescriptions irrationnelles à suivre par un groupe. »
Votre définition exclut donc toute orthodoxie ou orthopraxie non-irrationnelle. Ce qui peut exister, et qui pose problème de mon point de vue dans cette définition du religieux.
« On pourrait penser qu’on croit donc on agit mais c’est l’inverse. »
La poule et l’oeuf ? À débattre, car les croyances ont quand même une vie collective qui leur est propre, ou même autonome.
« Mais ce que les gens croient, ont voulu quand ils agissent compte plus que l’acte : d’où un développement d’une certaine morale. »
Ne pensez-vous pas qu’il soit possible de renverser cet enchaînement, et de cerner la morale indépendamment de la subjectivité associée à la volonté de ceux qui l’instituent de fait socialement ?
« Les croyants, surtout monothéistes, ont tendance à penser qu’ils ont droit à leur religion, et les autres, non, pour donner un exemple incontestable. »
Le mécanisme mental par lequel ils se permettent d’imposer leurs croyances à autrui dérive du fait qu’ils croient savoir quelles sont les conséquences de l' »hérésie »: si vous êtes persuadé qu’un hérétique peut condamner l’âme de votre enfant pour l’éternité par ses mauvaises influences, il est logique que vous considériez un hérétique comme plus dangereux pour votre enfant qu’un pédocriminel… Sans compter que l’hérétique est dangereux pour lui-même, et que ce ne serait donc pas charitable que de ne pas l’aider à renoncer à son hérésie.
« Oui. Les gens qui abusent des autres vont leur reprocher d’être devenus des loques comme c’est bien naturel rajoutant l’insulte au reste. Ou bien, en cas de résilience, se flatteront de leur intervention, artistique ou providentielle, à les entendre. »
C’est un biais humain par lequel les gens, se persuadant d’être bons, deviennent aveugles et incapables de juger des conséquences réelles de leurs actions. La conséquence en est donc que, pour la victime, pile, tu perds, face, tu perds. C’est une variante sur le thème de l’ignorance dans le domaine moral, et elle est valable dans tous les domaines de l’activité humaine où la morale est un pivot de l’acte décisionnel. Politique, médecine, relations interpersonnelles, etc.
« Ils ont besoin du mal, de se sentir bons, de souffrir et de faire souffrir, d’obéir et de commander. »
Pas tout à fait: les gens ne peuvent pas prendre des décisions s’ils ne sont pas persuadés d’être au service du Bien sous une forme ou sous une autre. Même Daech ne déroge pas à cette règle. Ceux qui y dérogent sont des gens très rares et un peu particuliers…
Je pense qu’il vaudrait mieux arrêter cette discussion ici pour ne pas déroger trop à la charte du blog.
Et voilà, en faisant de grands discours religieux, que l’on rebrûle la buse. Heureusement que la poupée est ignifugée.
La victime, comment déjà, est… Mince, je ne me souviens plus, l’effet d’amnésie de la crise, sans doute, avoir un bouc, c’est ne pas savoir qu’on l’a, on prend le saint moucheron pour chameau sacré, Ah ! Voilà, la victime est sacrée ! La mémoire revient, on va pouvoir continuer à travailler, avant d’être massacré par les athées.
L’Ancien Testament passe du sacrifice humain au sacrifice animal, le Christ propose comme nourriture le pain et le vin.
Et Lodi bouffe Aliocha, car il a tout compris Girard.
Pourtant F68.10, lui, en est à la paille et la poutre.
Saisiront-ils alors qu’ils se sentent jugés car ils jugent, accusant celui par qui ils se sentent jugés de les juger car ils le jugent ?
Continuons à les inviter sans les juger, ils peuvent accéder à ce qui sauve hors bien et mal du jugement pour accéder au vrai, tout dépendra de leur désir de mieux se porter.
C’est pas gagné.
@ Aliocha
« Et voilà, en faisant de grands discours religieux, que l’on rebrûle la buse. Heureusement que la poupée est ignifugée. La victime, comment déjà, est… Mince, je ne me souviens plus, l’effet d’amnésie de la crise, sans doute, avoir un bouc, c’est ne pas savoir qu’on l’a, on prend le saint moucheron pour chameau sacré, Ah ! Voilà, la victime est sacrée ! La mémoire revient, on va pouvoir continuer à travailler, avant d’être massacré par les athées. »
Vous êtes vraiment obscur. Il m’est toujours et encore impossible de discerner ce que vous entendez par « la victime est sacrée ». Si vous insinuez que je ne pense pas que la souffrance inutile soit une manière viable de mener une société, alors oui, je signe des deux mains. Mais au-delà de cela, je ne comprends toujours pas la nature de votre propos.
« L’Ancien Testament passe du sacrifice humain au sacrifice animal, le Christ propose comme nourriture le pain et le vin. »
Cela tombe bien: je me moque tout autant de l’Ancien Testament que du Christ.
« Et Lodi bouffe Aliocha, car il a tout compris Girard. »
Le rapport avec la choucroute ? Il vous fait une critique sur votre utilisation de votre auteur fétiche. À vous de la traiter, mais votre victimisation n’amène nulle part dans le domaine de l’argumentation.
« Pourtant F68.10, lui, en est à la paille et la poutre. »
Qui est une expression comme une autre, que je réutilise selon mon bon vouloir, sans que cela signe une quelconque adhésion biblique de ma part. J’utiliserai l’expression « foutage de gueule » à l’avenir, si cela vous convient.
« Saisiront-ils alors qu’ils se sentent jugés car ils jugent, accusant celui par qui ils se sentent jugés de les juger car ils le jugent ? »
Complètement à côté de la plaque. C’est exactement ce qu’on appelle du psychologisme: un moyen de refuser de traiter les problèmes de fond en manipulant les récriminations collectives de manière que je trouve sournoise. Quand quelque chose ne va pas, il convient de le corriger ; et pour le corriger, au moins de le dénoncer ; et pour le dénoncer, il faut au préalable avoir analysé correctement la situation, ce que vous appelez « juger ». En aucun cas on ne demande aux personnes dont la psychologie aboutit à des atrocités d’être eux-mêmes les juges de leurs propres actes. Principe de base.
« Continuons à les inviter sans les juger, ils peuvent accéder à ce qui sauve hors bien et mal du jugement pour accéder au vrai, tout dépendra de leur désir de mieux se porter. C’est pas gagné. »
C’est pas gagné parce que c’est complètement fallacieux: la notion de salut, illusion assez sordide, n’a rien à voir avec la notion de vérité, qui ne peut découler essentiellement que d’une analyse à peu près rationnelle des faits pris dans leur ensemble. Les sauveurs peuvent aller se rhabiller: je n’en ai cure.
Evitons de continuer cette discussion.
EN FAMILLE
Z : Il confine à frontières ouvertes…
…………
A : C’est un politicien, ce n’est pas un Pur !
………..
BN : Il y en a qui disent qu’il sera quand même réélu.
G : Lui ou un autre…
Bien sûr, vous n’y comprenez rien, F68.10, si vous prenez de Girard ce que vous en dit Lodi.
Obsédé par vos connaissances, vous n’avez de cesse de traduire en votre langue discriminante, ceci de théisme, cela de psychologisme, bref, de faire de moi un mollah ou un Freud au petit pied pour mieux me traiter de buse, car vous ne connaissez pas l’anthropologie du religieux.
Pourtant je le répète à loisir, dans le système archaïque religieux, le sacrifice d’une victime ramène l’ordre dans le corps social, lui est donc prêté par la communauté des vertus sacrées, mythes, rituels et interdits s’organisant autour de ce mensonge qui prête à la divinité la violence du groupe humain, un peu comme vous faites avec votre idée de Dieu qui, s’il existe, est violent selon votre système de représentation.
Le Christ n’a dit que cela, la violence est humaine, non divine et depuis, les institutions tentent de recréer du sacré sur ce qui le dénonce, on voit le résultat, et des gens comme vous font de Dieu leur bouc émissaire, recréant hors des institutions cléricales une réédition du sacré archaïque.
Donc, ni théisme, ni psychologisme, mais connaissance scientifique du phénomène religieux, avoir une buse, c’est ne pas savoir qu’on l’a, je vous remercie de la démonstration.
EN FAMILLE
A : À Paris les conducteurs des nombreuses camionnettes de livraison sont tous noirs !
G : Tous noirs ou tout noir ?
BN : Les deux, imbécile !
Z : C’est étrange ! Quand on considère la « vastitude » de leur continent on s’étonne qu’ils ne trouvent pas tous du travail chez eux !
@ Aliocha
« Bien sûr, vous n’y comprenez rien, F68.10, si vous prenez de Girard ce que vous en dit Lodi. »
Euh… non. J’en ai pris ce que j’ai pu en trouver à droite et à gauche.
« Obsédé par vos connaissances, vous n’avez de cesse de traduire en votre langue discriminante, ceci de théisme, cela de psychologisme, bref, de faire de moi un mollah ou un Freud au petit pied pour mieux me traiter de buse, car vous ne connaissez pas l’anthropologie du religieux. »
Oui. J’attends que les choses qu’on souhaite m’expliquer le soient dans un langage clair. À vous de m’expliquer, si la dame de céans y consent, « l’anthropologie du religieux ».
« Pourtant je le répète à loisir, dans le système archaïque religieux, le sacrifice d’une victime ramène l’ordre dans le corps social, lui est donc prêté par la communauté des vertus sacrées, mythes, rituels et interdits s’organisant autour de ce mensonge qui prête à la divinité la violence du groupe humain, un peu comme vous faites avec votre idée de Dieu qui, s’il existe, est violent selon votre système de représentation. »
Le propos n’est toujours pas clair, et vous en avez la charge de la preuve. Quant à mon « idée de Dieu », elle n’est ni plus ni moins que la définition qu’on m’en propose lorsqu’on veut en discuter. Par exemple, si on me parle du Dieu de l’Ancien Testament, il est assez clair qu’il s’agit là d’une brute épaisse.
« Le Christ n’a dit que cela, la violence est humaine, non divine et depuis, les institutions tentent de recréer du sacré sur ce qui le dénonce, on voit le résultat, et des gens comme vous font de Dieu leur bouc émissaire, recréant hors des institutions cléricales une réédition du sacré archaïque. »
On a déjà du mal à savoir ce qu’il a réellement dit, le Christ, à supposer qu’il ait réellement existé. Et je n’ai pas du tout la même perspective sur le rôle des institutions dans la société.
« Donc, ni théisme, ni psychologisme, mais connaissance scientifique du phénomène religieux, avoir une buse, c’est ne pas savoir qu’on l’a, je vous remercie de la démonstration. »
Je n’appelle pas cela une démonstration. Et j’attends la vôtre au sujet de votre affirmation principale: celle qui prétend que la « sacrifice » ramène « l’ordre social ».
Mais je crois vraiment que nous devrions arrêter ici cette discussion.
Le sacrifice, qui fonctionnait dans le système archaïque, ne fonctionne plus car son mensonge a été révélé, ne reste que la capacité de chacun à renoncer à sa propre violence.
Mais arrêtons là, F68.10, vous n’arrivez même plus à lire ce que j’écris, et posez des questions auxquelles je viens de répondre.
Chaque jour on apprend du nouveau. Voilà qu’on propose aux salariés qui n’ont pas peur de prendre des risques pour aller travailler dans certains lieux exposés au danger d’être contaminés, de recevoir une prime de mille euros, et le tout sans recevoir de masque, de gel hydroalcoolique ni de gants.
Et la commission de scientifiques, d’experts convoqués par M. Macron le 12 de ce mois dit quoi ? allez-y, n’ayez pas peur ? les billets de banque vous protègent ? Et M. Castaner en pense quoi ? le confinement c’est pas pour vous, on assume ?
@ Ellen | 20 mars 2020 à 21:37
« Chaque jour on apprend du nouveau. Voilà qu’on propose aux salariés qui n’ont pas peur de prendre des risques pour aller travailler dans certains lieux exposés au danger d’être contaminés, de recevoir une prime de mille euros, et le tout sans recevoir de masque, de gel hydroalcoolique ni de gants. »
J’hallucine. Donc pour que vous daigniez aller travailler, il faut que l’État vous fournisse un masque, du gel hydro-alcoolique et des gants ? Vous avez vu ça où ? Qui vous a raconté ce conte de fées ? Et pourquoi diable faudrait-il vous fournir tout cet attirail ? Vous ne voulez pas qu’on vienne vous chercher en Rolls à domicile, aussi, et qu’on vous apporte le petit-déjeuner au lit ?
En échange de votre travail, on vous fournit un truc qui s’appelle un salaire.
Et il n’y a évidemment pas besoin de prime d’épidémie.
Bien sûr, dans un pays où l’on a promis aux gens que l’État les paierait même s’ils ne bossaient pas, et où la majorité de la population est déjà communiste jusqu’au trognon…
Vous croyez que les femmes, lorsqu’elles allaient travailler dans les usines d’armement pendant la Seconde Guerre mondiale, on leur donnait des masques en papier pour le cas où l’aviation ennemie les bombarderait ? Elles couraient pourtant infiniment plus de risques que n’importe quel salarié en France aujourd’hui.
Sibeth Ndiaye, porte-parole du gouvernement, encourage cet infantilisme en parlant de salariés « qui vont travailler la boule au ventre ». Quelle boule ? Quel ventre ? Vous croyez que Churchill tenait ce genre de propos envers ses compatriotes qui allaient travailler dans les villes bombardées par les Allemands ?
Tant que j’y suis, est-ce que la reine d’Angleterre, qui a connu cette époque, a poupougné ses sujets en leur parlant de la grosse bou-boule qu’ils avaient à leur petit ventre, dans le message qu’elle vient de leur adresser à propos de l’épidémie ? Je ne crois pas. Et ils n’ont pas plus de « masques » que nous.
Nous sommes environnés de gens qui ont été élevés dans du coton, et qui croient que tout leur est dû. Le moindre petit dérangement dans leur vie quotidienne les terrifie. On leur a dit que l’État avait le pouvoir de rendre leur existence parfaite, confortable et garantie contre tous les malheurs de l’existence. Ils l’ont cru, et maintenant ils prétendent, de surcroît, qu’ils y ont droit.
Même en cas de catastrophe nationale. Surtout en cas de catastrophe nationale !
Les Gilets jaunes étaient des bébés vagissants ; les pauvres petits salariés sans masque en temps d’épidémie sont des bébés vagissants.
@ Ellen
Vous venez de réaliser un exploit dans votre genre, Marchenoir a écrit la même chose que moi (en plus long juste et plus passionné aussi) dans un post envoyé il y a cinq minutes. Nos points d’accord étant rares voire inexistants, cela mérite d’être relevé !
Je comprends ceci dit parfaitement vos inquiétudes, il est normal et légitime de se soucier de sa santé. Mais franchement, nous avons connu pire. Et quand j’entends dire que « rien ne sera plus comme avant », je me dit que c’est à peu près la 150e fois que j’entends ça. Tout sera comme avant après, à peu près.
Voire qui sait, mieux ? De ce mal peuvent naître plusieurs biens si tout le monde fait un effort en ne prêtant pas attention aux quelques inévitables esprits chagrins de tous bords qui essaieront de tout casser comme d’habitude.
@ Marchenoir qui est un peu bavard
@ Ellen qui ne l’est pas moins, sous une autre forme
@ moi-même dont le bavardage n’est pas assez mutique
On pourrait résumer les propos de Marchenoir en quelques vers de circonstances:
Gémir, pleurer, prier est également lâche.
Fais énergiquement ta longue et lourde tâche
Dans la voie où le Sort a voulu t’appeler,
Puis après, comme moi, souffre et meurs sans parler.
La Mort du loup, Alfred de Vigny
PS: Le loup n’est pas mort du coronavirus, mais par la faute des hommes.
Hum, y a-t-il une vraie différence ?
@ Aliocha
« Mais arrêtons là, F68.10, vous n’arrivez même plus à lire ce que j’écris, et posez des questions auxquelles je viens de répondre. »
Oui, je pense qu’il faut arrêter là. Mais je vous conseille, pour la prochaine fois, de tenter de rendre votre propos girardien beaucoup plus intelligible. Car sous la forme où vous le présentez, il a autant de valeur qu’un horoscope: on peut y lire un peu ce qu’on veut selon son humeur…
Pour ma part, F68.10, plaçant le ressenti avant l’intelligence, je vous ai fort bien saisi, et dès le vol de la buse sans même l’aide des astrologues, mais je comprends qu’il vous soit difficile de lire ce que vous n’êtes pas encore à même d’entendre.
Soyez patient comme je le suis, ça viendra.
Meilleurs sentiments.
@ Robert Marchenoir | 21 mars 2020 à 10:02
Ne faites pas trop le malin. Une épidémie ne choisit pas ses clients de quelque bord que ce soit.
@ Aliocha
« Pour ma part, F68.10, plaçant le ressenti avant l’intelligence, je vous ai fort bien saisi, et dès le vol de la buse sans même l’aide des astrologues, mais je comprends qu’il vous soit difficile de lire ce que vous n’êtes pas encore à même d’entendre. »
Et revoilà un petit coup de télépathie et d’allégorie de l’obscur. Plus sérieusement: si vous voulez que je vous comprenne et que j’engage une conversation, il faut un minimum de clarté. Quand je lis « sacrifice », « système archaïque », « mensonge » « révélé » qui « ne fonctionne plus », suivi d’une injonction de « renoncer à sa propre violence », il me faut bien à un moment que vous clarifiez le sens de chacun de ces mots et locutions. Je ne peux pas discuter avec vous sans cela. Ou alors, il faut que je me lance dans une exégèse interminable de vos textes de référence en dialogue avec vous pour cerner vos propos précisément. Cela enfreindrait la charte du blog.
« Soyez patient comme je le suis, ça viendra. »
Ce n’est pas un domaine qui m’intéresse beaucoup, et je n’ai aucune attente particulière en ce domaine. J’ai d’autres buts, et certains, comme nous avons eu l’occasion de l’examiner sur une autre commentaire, ne semblent pas aller dans votre sens.
EN FAMILLE
A : Une mère célibataire avec deux enfants dans 20 m², est-ce possible ?
BN : Ça se voit tous les jours !
G : Je ne sais pas pourquoi mais ça me rappelle l’histoire du Petit Poucet et de ses frères.
Z : Dieu nous a abandonnés…
Vous ne pouvez être que dans l’obscur, F68.10, et sans allégorie ni analogie poétique, qui sont les seules à même de pouvoir faire ressentir à quelles forces les zones profondes de notre cerveau sont soumises, vous ne comprendrez jamais, serez toujours dans les joutes d’esprit intelligent qui ne visent qu’une victoire d’ordre sportif, résidu du sacré dont vous ne pouvez avoir conscience par l’organisation même de votre pensée érudite, tout à fait admirable, je le répète, mais révélant (mettant en lumière, permettant de comprendre, cela vous va?) une inconscience que vous nous prouvez avec constance.
Vous lisez dans mes propos, non ce que vous voulez mais ce que vous pouvez, n’ayant d’autre but en vos incompréhensions que de me dévaloriser, apportant charge à la preuve que je mets en lumière.
Les neurosciences sont en train de démontrer que tout cela n’est horoscope que pour ceux qui n’ont pas encore accès à cette réalité de mieux en mieux décrite, voir les travaux sur les neurones miroirs.
Amazon arrête de livrer en France (sauf produits d’hygiène et de base). Un organisme auprès duquel le Professeur Marchoko se fournit.
Il risque d’être en manque.
Nous lançons un appel : toute personne détenant des ouvrages défraîchis sur l’Histoire de la Russie, sur le libéralisme mondialiste ou encore sur le QI peut les lui faire parvenir par l’entremise de la modération !
D’avance merci
Il paraîtrait que le maire de Nice de même que le prince Albert seraient testés et positifs…
Où sont les tests ? Qui les fournit ?
Aux dernières nouvelles : les masques seraient inutiles !
Ce qui signifierait soit que même les pontes ne connaissent rien du virus, soit qu’on nous promène (en confinement) !
EN FAMILLE
A : On est trop nombreux sur Terre.
G : Elle n’est pas extensible !
BN : L’Humanité a crû trop vite…
Z : Elle ne croit pas !
@ Aliocha
« Vous lisez dans mes propos, non ce que vous voulez mais ce que vous pouvez. »
Bon. Franchement. Si vous n’arrivez pas à vous faire comprendre, moi je n’y peux rien. Comme je vous l’ai dit, pour arriver à disséquer votre discours et en faire sens, je serais contraint d’enfreindre ouvertement la charte. Et si nous n’arrivons pas à des propos clairs, vous aurez tout loisir de me mener en bateau avec des propos du genre « Mais non, tu ne comprends pas » et de jouer à me faire tourner en bourrique, ce que vous faites d’ailleurs dans votre dernier commentaire. Donc soyons clair: avec la charte en place, je n’ai pas le loisir de tourner en rond sur ces sujets et c’est pour cela que des propos clairs sont nécessaires.
« …n’ayant d’autre but en vos incompréhensions que de me dévaloriser, apportant charge à la preuve que je mets en lumière. »
Je me moque complètement de vous valoriser ou dévaloriser. Seul compte votre propos, pas votre personne. Et c’est bien le problème: je ne juge que le propos, et s’il m’arrive de juger la personne, c’est sur la base de son propos. Pas l’inverse.
« Les neurosciences sont en train de démontrer que tout cela n’est horoscope que pour ceux qui n’ont pas encore accès à cette réalité de mieux en mieux décrite, voir les travaux sur les neurones miroirs. »
J’attends vos références à l’appui de votre propos sur les neurones miroirs.
Un peu d’obscur encore, alors, pour aider à sortir du jugement et enfin passer à l’observation :
« Le réel n’est pas rationnel mais religieux, c’est ce que nous disent les Évangiles : il réside au cœur des contradictions de l’histoire, dans les interactions que les hommes tissent entre eux, dans leurs relations toujours menacées par la réciprocité. Cette prise de conscience est plus que jamais requise, aujourd’hui que les institutions ne nous aident plus, que c’est à chacun de se transformer seul. En cela, nous en sommes revenus à la conversion de Paul, à cette parole qui vient soudain le transit : « Pourquoi me persécutes-tu ? » La radicalité paulinienne convient très bien à notre temps. C’est moins le héros qui « monte » vers la sainteté, que le persécuteur qui se retourne et tombe à terre. »
René GIRARD,
Achever Clausewitz. Entretiens avec Benoît Chantre.
Carnets nord, Paris, 2007
C’est pour moi tout à fait clair, et n’a besoin d’aucun hors-sujet compliqué, ni d’être discriminé d’entrée par vos « soins » (la buse qui vous tient), F68.10, ce qui explique sans doute en quelle horreur vous tenez ce terme.
LA DERNIÈRE MAFFESOLINADE
[ Pour parler d’autre chose que ce que vous savez ]
MM : « Le transhumanisme : on va vivre mille ans !
Corona ou le retour de l’idée de mort ! »
Z : « Avec Sarkozy on eut les subprimes ; avec Hollande l’islam et l’immigration ; avec Macron la mondialisation heureuse !… En Italie les gens ont peur… l’idée de mort revient comme au Moyen Âge… nous sommes en crise depuis 1914… le progrès conduit à la mort. »
MM & Z : Toutes les guerres mondiales c’est la fin du mythe du progrès… on revient au tragique (aporique)… le progressisme… depuis 68 on est en crise (du grec crisis : régénération)
Il n’y a plus de vraie politique : théâtralocratie [ Superbe].
La seule chose qui les occupe, c’est l’économie ; on va revenir au spirituel… le retour du spirituel !
Z : Huntington ! La crise sera la guerre des civilisations… l’économie c’est fini… ce n’est plus l’élément dominant… il y a des tribus : musicales, religieuses, sportives… la colocation, le partage…
Plus une crise triple :
démographique (explosion de l’Afrique)
culturelle (la ruine de la langue, de l’instruction)
identitaire…
Fermez le ban !
@ Aliocha
« C’est pour moi tout à fait clair, et n’a besoin d’aucun hors-sujet compliqué, ni d’être discriminé d’entrée par vos « soins » (la buse qui vous tient), F68.10, ce qui explique sans doute en quelle horreur vous tenez ce terme. »
Non. C’est parfaitement obscur pour moi. L’étendue du propos n’est jamais clairement délimité et laisse à l’imagination de trop multiples interprétations possibles pour prendre connaissance clairement de la nature du propos. Je pourrais disséquer ce texte de Girard mot à mot pour exposer tous les problèmes interprétatifs qu’il pose, et
j’en ferais ainsi aisément un commentaire marchenoirien, exposant mes questionnements circonspects à l’envi. C’est justement là le problème: il est difficile de traiter ce type de texte sans s’exposer à l’accusation d’être trop intellectuel ou complètement à côté de la plaque tellement le texte est imprécis.
À titre d’exemple, le tout début, i.e. « le réel n’est pas rationnel » ne veut strictement rien dire. Le réel, c’est ce qui existe. Ce qui est rationnel, cela ne peut qualifier qu’un système cognitif. Rien que cela, pour moi, signe que la phrase ne veut rien dire: un caillou n’a rien de « rationnel », par exemple. C’est juste un caillou. Donc, je pourrais m’exciter à trouver un sens à cette fameuse phrase, i.e. « le réel n’est pas rationnel », mais je n’ai aucune garantie que mon interprétation en soit celle de Girard et encore moins la vôtre. Nous sommes condamnés à nous parler dans des référentiels sémantiques que nous ne pouvons pas accorder de par l’imprécision du langage et des tournures. Et cela génèrerait des discussions particulièrement pénibles. Rien que sur les 6 premiers mots du texte de Girard… je vous laisse imaginer si je commente l’intégralité de votre citation !
Donc, non, je ne m’engage plus sur cette voie de discussion tant que le langage en sera autant imprécis.
« Ne soyez pas ambigu, ne soyez pas trop verbeux, soyez bref, ordonné et évitez l’obscurité sont les quatre maximes des bonnes manières [intellectuelles]. » — John Searle.
Vous ne savez pas tirer l’idée générale d’un texte, F68.10.
Vous le coupaillez pour imposer votre argument, en définitive pour le texte en question ne pas entendre l’idée de renoncement à la persécution.
C’est pourtant si simple à dégager, nous nous organisons autour de systèmes de discrimination pour opérer des choix nécessaires. Or le système prend le pas sur le choix, le nécessaire devenant la discrimination et non le choix, le groupe humain gérant sa violence interne en désignant aléatoirement sa victime, plutôt que, connaissant enfin sa réalité religieuse et renonçant à sa tendance persécutrice, d’accéder à la capacité de choisir, libéré de l’injonction totalitaire de la violence du groupe.
C’est tout à fait raisonnable et observable, comme il est tout à fait étonnant qu’une personne comme vous, persécutée par l’institution médicale qui est une forme religieuse comme une autre, cette réalité décrite par Girard, n’accède pas à cette vérité rationnelle et se fasse contaminer par mouvement réciproque, se destinant à imiter la persécution qu’elle a subie et à reproduire le traumatisme qui l’a frappé, rejoignant alors les intégristes façon chef à plumes ésotériques Nebout, qui finissent par justifier les génocides au nom de l’amour du prochain.
Car c’est cela que je tente à grand-peine d’exprimer, il est possible de se libérer du religieux, d’être réellement des incroyants, c’est ce chemin que nos textes indiquent, dans la mesure où nous renonçons à nous venger et à convaincre ces infâmes qui vous ont torturé, les laissant à l’enfer de leurs erreurs pour mieux nous en libérer, accédant alors à l’aventure mirifique que nous propose la vie, découvrir, libérés de tous les fatum qui voudraient nous imposer de reproduire leurs erreurs pour mieux nous dominer, découvrir l’étendue infinie de tous les possibles qui est donnée à l’homme pour exercer sa liberté.
@ Aliocha
Il est difficile de répondre de manière exhaustive à votre commentaire ; et je vous incite à ce que nous cessions la discussion ici, quitte à la reprendre si vous et le modérateur y consentent, ultérieurement, afin d’éviter d’enfreindre la charte inutilement.
Je pense savoir « tirer l’idée générale d’un texte », mais je vous ai exposé en quoi c’est problématique de se livrer à cet exercice dans les conditions de ce blog ; et c’est pour cela que je vous invite à rendre vos points les plus précis possible: il ne s’agit pas de « coupailler » pour « imposer » un « argument » mais au contraire d’exiger que le vôtre soit précis pour qu’on puisse réellement en débattre et qu’on cesse de perdre notre temps.
« C’est pourtant si simple à dégager, nous nous organisons autour de systèmes de discrimination pour opérer des choix nécessaires. Or le système prend le pas sur le choix, le nécessaire devenant la discrimination et non le choix, le groupe humain gérant sa violence interne en désignant aléatoirement sa victime, plutôt que, connaissant enfin sa réalité religieuse et renonçant à sa tendance persécutrice, d’accéder à la capacité de choisir, libéré de l’injonction totalitaire de la violence du groupe. »
C’est incompréhensible pour moi: je ne comprends pas ce que signifie pour vous la phrase « le système prend le pas sur le choix »; et j’aurais tendance à être en désaccord avec la phrase « le groupe humain gérant sa violence interne en désignant aléatoirement sa victime »: je ne comprends pas le sens de l’expression « violence interne », et lorsqu’il y a une victime, je vois rarement de l’aléatoire, mais bien plutôt l’aveuglement sociétal lorsqu’une victime a été créée.
« C’est tout à fait raisonnable et observable, comme il est tout à fait étonnant qu’une personne comme vous, persécutée par l’institution médicale qui est une forme religieuse comme une autre, cette réalité décrite par Girard, n’accède pas à cette vérité rationnelle et se fasse contaminer par mouvement réciproque, se destinant à imiter la persécution qu’elle a subie et à reproduire le traumatisme qui l’a frappé, rejoignant alors les intégristes façon chef à plumes ésotériques Nebout, qui finissent par justifier les génocides au nom de l’amour du prochain. »
Je trouve que vous allez très vite en besogne: c’est extrêmement lapidaire comme approche, et cela ne rend pas du tout compte des détails de la dynamique que vous prétendez décrire. Je passe sur l’accusation de me faire « contaminer par le mouvement réciproque » qui n’est plus ni moins qu’un exercice de voyance. Par exemple, il est impossible de faire sens de ma situation et même d’imaginer une solution si on fait l’impasse sur le fait que la médecine est quand même une activité qui fait sens et un besoin pour l’écrasante majorité des gens. C’est là une réalité qu’on ne peut pas nier sous prétexte qu’on est une victime. De là à parler de « reproduction », c’est une fulgurance de la pensée que je ne peux cautionner. C’est par exemple pour cela qu’un langage imprécis sur ces sujets ne peut simplement pas avoir ma faveur.
« Car c’est cela que je tente à grand-peine d’exprimer, il est possible de se libérer du religieux, d’être réellement des incroyants, c’est ce chemin que nos textes indiquent, dans la mesure où nous renonçons à nous venger et à convaincre ces infâmes qui vous ont torturé, les laissant à l’enfer de leurs erreurs pour mieux nous en libérer, accédant alors à l’aventure mirifique que nous propose la vie, découvrir, libérés de tous les fatum qui voudraient nous imposer de reproduire leurs erreurs pour mieux nous dominer, découvrir l’étendue infinie de tous les possibles qui est donnée à l’homme pour exercer sa liberté. »
Vous voulez que je les laisse torturer d’autres gens, si je vous comprends bien. Et que je me mette à vivre l' »aventure mirifique » de la vie en ne m’occupant ni des victimes de la même situations, ni du corps médical alors que eux ne veulent que cela — s’occuper de moi puisque ce sont des médecins — le tout en ayant des flashbacks à répétition et en ayant été dépossédé de l’écrasante majorité de mes moyens d’action sur le monde ? Ce n’est pas très cohérent, je trouve. Chaque fois que je lis quoi que ce soit sur le sujet de la médecine, j’ai ces flashbacks en tête… Vous êtes au courant qu’il y a une épidémie ? Comment, même en temps normal, puis-je faire abstraction des gens qui parlent de leur problèmes de santé, que ce soit dans la rue ou à la télévision ? Comment dois-je faire quand à la simple vue d’une pharmacie, j’ai les jambes transformées en compote ? Il n’y a plus d' »aventure mirifique » possible.
Et je ne comprends toujours pas en quoi les Evangiles nous libérerait du religieux en aucune façon…
@ F68.10
Sur Girard.
Je vous conseille un livre : comme le dit le lien… « Il faut tout le livre pour commencer à comprendre comment les rites, les interdits et les tabous forment un ensemble qui stoppe l’invasion de la violence mimétique dans un groupe humain. »
http://www.leconflit.com/article-21251086.html
Comme vous aimez les mathématiques, une certaine logique formelle, et peut-on supposer, les schémas, la maison, ne reculant devant aucun… sacrifice, est allée vous chercher du homard, non, des explications convenant, me semble-t-il, à la forme apparente de votre esprit :
http://www.afscet.asso.fr/resSystemica/Violence04/donnadieu.pdf
Sur vous.
Faites votre devoir – ou votre plaisir ! – et non ce qu’on vous dicte ici ou ailleurs.
@ Lodi
Votre premier texte (par « GIL », ancien de l’EHESS) est effectivement beaucoup plus clair que beaucoup de ce que j’ai lu jusqu’ici, et constitue effectivement le type d’exercice de style que j’aurais espéré de la part d’Aliocha.
J’y vois toutefois pas mal de problèmes: il est positif qu’une théorie concurrente à la psychanalyse ait émergé autour des thèmes du « désir » (je hais profondément ce terme), car le monopole interprétatif dans la société de la psychanalyse est profondément insupportable ; mais je ne suis pas certain pour autant que la théorie girardienne évite les travers de la psychanalyse, surtout, surtout, surtout si elle a des prétentions médicales (et je suis prêt à mettre ma main à couper que des girardiens en ont, de telles prétentions…), auquel cas j’y resterai farouchement opposé, pour des raisons de méthodologie de la pratique médicale.
De votre premier texte, toutefois, je peux trouver des points qui méritent considération sinon mon accord. Par exemple le suivant:
« Les conduites religieuses et morales visent la non-violence de façon immédiate dans la vie quotidienne et de façon médiate, fréquemment, dans la vie rituelle, par l’intermédiaire paradoxal de la violence. » — René Girard, La Violence et Le Sacré.
Je ne sais pas de quels schémas vous vouliez parler, mais j’ai lu votre second texte par Gérard Donnadieu (qui comporte, à mon goût, trop de points d’exclamation à chaque poussée de bigoterie chrétienne… pour se terminer en totale apothéose christique…). J’avoue y avoir pris peur dès que j’y ai lu la relation maître-élève prise comme exemple du « désir mimétique », compte tenu des idéologies qu’un tel exemple peut recycler… Mais ce papier a le mérite d’exposer de manière succincte la théorie girardienne ; et de ce que j’en vois, elle est tout de même extrêmement spéculative et surtout trop catégorique. Il y a une place pour la spéculation dans la démarche scientifique, à condition de ne pas la confondre avec une vérité révélée…
(J’ai aussi été terrifié de constater que ce texte a été présenté lors d’un colloque au Conseil d’Etat en mai 2000. Mais bon… cela ne me surprend malheureusement pas…)
« Faites votre devoir – ou votre plaisir ! – et non ce qu’on vous dicte ici ou ailleurs. »
J’ai fait mon devoir: j’ai lu vos deux documents, et un peu de Girard dans le texte. Conclusion: il s’agit pour moi, de ce qu’en juge, d’une lumineuse apologie de l’obscurantisme au service du dogmatisme moral (citations du premier chapitre de La Violence et Le Sacré à l’appui sur demande). Il s’agit toutefois d’une thèse qui a le mérite de poser des questions intéressantes, mais les réponses sont sujettes à caution, et l’approche ne correspond pas à nombre de critères que j’associe au concept de la rationalité: c’est une thèse, dont on peut regretter (ce qui est mon cas avec quelques réserves) qu’elle n’ait été exposée plus tôt, mais dont on peut aussi regretter par avance l’instrumentalisation. En tout cas, c’est l’opinion que j’en aurais eue dès la parution de La Violence et Le Sacré. Cette thèse me semble par ailleurs s’opposer en de nombreux points à la conception de la morale que je promeus.
Si vous souhaitez continuer cette conversation un peu plus librement, je vous suggère de le faire en privé, car il y a tout de même des choses à en dire, mais probablement plus ici même.
Quand on cite Jean Anouilh mon cœur chavire.
À juste titre Philippe Bilger nous a cité un auteur qui nous aura offert le spectacle des tourments de l’homme, tout y est, l’époux prétentieux, le cocu, le nombriliste, le fanfaron, l’égoïste, l’inconséquent, le hâbleur, en fait une somme de l’homme tel que nous sommes tous.
Une telle oeuvre devrait être portée aux nues par LGTB. Non ?
Pas du tout. Jean Anouilh est de droite, donc un salopard.
Philippe Bilger cite Becket, une œuvre magistrale, mais il oublie une phrase mystérieuse dans le texte de cette pièce qui résonne curieusement « la sincérité est un calcul comme un autre ».
A méditer.
Je note : la vie à sauvegarder ! Nous vivons au siècle où de plus en plus de gens voudraient être immortels et où sont maintenus en vie des vieillards grabataires à coup de médicaments par simple profit. C’est ce qui se nomme le monde de la finance, celui que représente bien notre président. Personnellement, je préférerais que la grande faucheuse jette son dévolu sur moi plutôt que sur un enfant. Je suis un adepte de l’euthanasie assistée et j’ai fait part de mon opinion au président via le site de l’Elysée.
Au siècle où nous parlons tant de liberté, j’estime que tout individu sain de corps et d’esprit est en droit de choisir sa mort si l’un et l’autre venait à se dégrader gravement. Nous devons avoir le droit de choisir de ne pas finir grabataire, handicapé ou sénile.
Quelles que soient les circonstances de l’apparition de ce COVID-19, il faut l’accepter comme il faudrait accepter que nos infrastructures médicales débordées choisissent à qui accorder la priorité des soins. Pour éviter cela, nos dirigeants ont fait le choix du confinement faute de pouvoir protéger la population. Si sauver des vies est louable, j’estime que sauver la France l’est tout autant, sinon plus.
En conséquence, le confinement, même partiel, sauve peut-être des vies mais à quel prix, celui d’appauvrir totalement un pays déjà étouffé par sa dette publique. Ce n’est plus « aux grands maux, les grands remèdes » mais tuer le mal par le mal en nous menant au désastre.
Pour notre président, nous sommes en guerre. Ce n’est pas une guerre matérielle mais économique qui va tuer notre économie et, par ce fait, certainement plus de gens que ne le fera le COVID-19. Actuellement, ce virus est encore loin de faire autant de victimes que la grippe saisonnière. Seul point négatif, ses effets sur l’organisme à long terme ne sont pas connus.
En ce qui concerne le serrage des cordons de la bourse, je ne partage pas votre avis. Voilà plus de quarante ans que nos dirigeants ne réduisent pas leur train de vie, bien au contraire, et laissent le laxisme s’installer dans tous les domaines et à tous les niveaux. L’équilibre budgétaire cher au Général de Gaulle est mort avec Pompidou. Un pays qui consacre 32 % de son P.I.B. au social n’est pas un pays qui serre les cordons de la bourse. La France est le pays qui s’ouvre au monde sur le plan social mais avec les seules cotisations et contributions solidarités des Français. Mais cela, c’est une autre histoire…