L’indécence d’Etat

Le président de la République, certes, ne fait pas honte à ceux qui l’ont élu à cause de son comportement personnel et de sa pratique du pouvoir. Le fond de sa politique, c’est autre chose !

Le Premier ministre ne cesse de rappeler, tant l’inverse est éclatant, que la seule ligne du gouvernement est de vouloir instaurer une justice à la fois ferme et efficace (France 2).

Mais, quand on a pris acte de cette dignité présidentielle et de cet affichage de rigueur, il y a le reste. Tout le reste.

Ce rapprochement ne regarde que moi mais je n’ai pu m’empêcher de relier ces derniers jours les reniements à répétition faussement habiles de Manuel Valls, le délire des jeunes socialistes éperdus devant Christiane Taubira, le triomphe de celle-ci à La Rochelle, l’annonce de la peine de probation et la mort héroïque, à 61 ans, de Jacques Blondel à la suite d’un vol à main armée à Marignane, dans un bar-tabac, par deux jeunes malfaiteurs dont l’un a tué celui qui avait eu le courage d’intervenir (Le JDD, Le Parisien, Le Figaro).

Une indécence déchirante et scandaleuse entre la réalité d’une société et ses tragédies au quotidien d’une part et de l’autre les jeux politiciens, le laxisme auquel l’idéologie de Christiane Taubira prétend donner ses lettres de noblesse et les applaudissements frénétiques de militants aveuglés.

Il est évident que le garde des Sceaux n’est pas coupable de chaque transgression délictuelle et /ou criminelle. Elle n’est pas embusquée derrière chaque acte odieux, chaque sauvagerie, chaque dysfonctionnement judiciaire mais le climat qu’elle crée par sa politique ou plutôt son absence oralement somptueuse de politique – attendons le 30 août – ne manque pas d’avoir une incidence sur l’inventivité sombre de notre société et de certains de ses membres, tant la faiblesse proclamée, théorisée et approuvée au plus haut niveau facilite la libération des pulsions délétères de citoyens qui s’accommodent fort bien d’une France qui se laisse aller, qui laisse aller.

Comment en effet ne pas s’émouvoir de l’unique préoccupation de la ministre qui est de réduire la surpopulation carcérale au risque, démontré chaque jour, d’amplifier l’insécurité ? Comment les transgresseurs d’aujourd’hui ou de demain, qui ne sont pas tous obtus et engendrés par la désinsertion sociale, seraient-ils retenus d’accomplir le pire quand seule la prison est dénoncée, et ses conséquences néfastes réelles ou fantasmées, mais jamais son utilité et sa triste nécessité affirmées ?

Le problème crucial, en ces temps où, quoi qu’on pense des statistiques, la délinquance et la criminalité ne baissent pas impose non pas d’éviter coûte que coûte l’enfermement à ceux qui le méritent mais au contraire de mettre fin à la scandaleuse inexécution d’au moins 100 000 peines. Si on tient à s’apitoyer avec efficacité, il s’agit au moins en même temps de composer avec cette surpopulation – qui est une donnée incontestable – en tentant par diverses modalités d’y remédier, tout en assurant la sauvegarde des personnes et des biens. La surpopulation ne démontre pas qu’il y a trop de condamnés mais qu’il n’y a pas assez de prisons. Et qu’on me fasse la grâce de ne pas prendre une telle pensée pour une sévérité maladive mais pour un constat lucide.

Ce qui me semble vicier fondamentalement la mansuétude doctrinaire de la garde des Sceaux est le soupçon absurde, implicitement ou explicitement exprimé, qu’une pluralité de possibles, en face des infractions de toutes sortes, est à la disposition des magistrats qui pourraient choisir à tout coup les solutions non carcérales sans offenser l’intérêt social ni sous-estimer la dangerosité de certains parcours de rupture et de violence.

Cette approche si peu fondée est d’autant plus aberrante que notre système judiciaire, gauche et droite confondues, a poussé jusqu’à ses extrêmes limites, voire ses limites insupportables, l’exigence de la répression, notamment avec le recours carcéral, et sa négation immédiate avec les aménagements. Christiane Taubira n’est pas l’initiatrice de cette contradiction entre la fermeté de la décision pénale et, sans attendre, l’indulgence de son exécution. Rachida Dati, le 28 juillet 2008, avait déjà évoqué la prison hors les murs avant de faire voter la loi pénitentiaire, par certains côtés burlesque, du 24 novembre 2009 qui permettait de désavouer sur-le-champ les jugements des tribunaux correctionnels.

La différence considérable entre l’une et l’autre de ces gardes des Sceaux est que la première agissait avec un empirisme dévastateur et sans souci de logique tandis que la seconde se pique de doctrine, de philosophie et de dogmatisme. Dati improvisait avec désinvolture tandis que Taubira prend sans cesse l’air important pour faire illusion. Le flou désordonné puis le flou pédant maintenant.

Maintenant – quelle gloire d’annoncer cela à La Rochelle devant des militants en manque de vraie gauche compassionnelle, abstraite et absolument pas opératoire ! -, Christiane Taubira sort de l’imagination de ses services influencés et de sa Commission du consensus gouvernée, la peine de probation ou « contrainte pénale ». Comme si elle faisait un cadeau à la société.

Pour les infractions punies par 5 ans d’emprisonnement au maximum, le tribunal correctionnel pourra ajouter à sa panoplie la peine de probation excluant la prison et prévoyant un encadrement et un soutien pour le prévenu laissé en liberté parmi nous.

Cette sanction, outre qu’elle va encombrer une palette répressive déjà fournie et largement suffisante pour des juges capables d’appréhender la complexité des situations et des mis en cause, la nature de leur profil judiciaire – notamment le sursis avec mise à l’épreuve du même registre -, va obérer encore davantage, sur le plan des moyens humains et matériels, la pénurie des services de l’application des peines.

Celle de probation doit être vraiment inadaptée et impraticable puisque la gauche judiciaire, représentée médiatiquement par Le Monde, en dépit de son inconditionnalité pour la ministre et de son hostilité pour son collègue de l’Intérieur, n’a pas hésité à l’apprécier déjà négativement. C’est dire !

Pour finir, penchons-nous sur le jeune destin – 18 ans – de l’un des deux malfaiteurs, l’autre étant toujours recherché, impliqué dans le vol à main armée et directement ou indirectement dans le meurtre de Jacques Blondel. On a appris qu’il avait été condamné pour une douzaine de délits, notamment pour des vols avec dégradation ou effraction, et à trois reprises par des juges pour enfants. Lors de la perpétration du « braquage », il exécutait une sanction de quatre mois avec sursis probatoire (quasiment la peine de probation !) et avait répondu à la plupart des convocations. Ce contrôle et cette surveillance avaient été aisément compatibles, pour lui, avec l’acte criminel commis avec un jeune inconnu dans l’intervalle de son apparente normalité (nouvelobs.com).

La peine de probation, si elle est adoptée, aura-t-elle cet effet nul et lamentable sur la sécurité de tous et la sauvegarde des commerces ? A force de vouloir éviter la prison même quand elle est nécessaire, va-t-on laisser les citoyens à la discrétion de la seule bonne volonté de tel ou tel, penchant du bon côté ou acharné à récidiver gravement ?

Je ne veux pas voir se multiplier les victimes, les héros comme Jacques Blondel. Dans une démocratie exemplaire, les caractères d’élite et de courage, les civismes admirables renforcent l’action persévérante et efficace de l’Etat.

Ils ne s’y substituent pas.

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  1. Comment ne pas être totalement d’accord avec P. Bilger ?
    Toutefois, toutefois : « Selon un témoin, Jacques Blondel, qui les suivait en voiture, a vu le scooter tomber et « des pièces de monnaie, des paquets de cigarettes » s’éparpiller au sol. Il est sorti de son véhicule « avec une batte [et] une bombe lacrymogène » et a tenté de raisonner les deux malfaiteurs »
    (Le Monde du 23 août)
    Peut-être serai-je un jour un héros, mais en attendant, je ne me balade pas dans la vie avec une batte de baseball et une bombe de gaz lacrymogène dans ma voiture.
    Et quand j’assiste au braquage d’un bar-tabac, je passe mon chemin et j’aide l’octogénaire qui veut traverser dans les clous en face de l’établissement.
    Un « héros », c’est pas ça, surtout lorsqu’on vient de fêter la Libération de Paris dans un silence médiatique total.

  2. « Le président de la République, certes, ne fait pas honte à ceux qui l’ont élu à cause de son comportement personnel et de sa pratique du pouvoir. Le fond de sa politique, c’est autre chose ! »
    Je ne sais pas quel est le seuil des « fautes de comportement » à partir duquel s’éveillent vos sentiments de honte, cher M. Bilger !
    Mais lorsque je vois courir sur les médias chinois l’image de notre « Grand Président » descendant de « Sarko One » et passant en revue les unités chinoises venues lui rendre les honneurs, avec la braguette ouverte, je suis mort de honte…
    Pour le reste de votre billet, j’applaudis à une analyse lucide et objective des errements d’une politique judiciaire qui tourne le dos aux redoutables réalités que la société française va devoir affronter : l’idée se répand dans les parties du territoire où la République n’est plus en mesure d’exercer son pouvoir régalien et de faire respecter la Police et la Justice, que ce sont les citoyens qui doivent désormais se charger de faire respecter l’ordre…
    Quant à « Savonarole », il n’y a aucun doute, en effet, compte tenu de son propos : il ne sera jamais un « héros »…
    Il ne fera sans doute jamais partie de ceux qui s’interposeront lorsque, dans le RER, une jeune femme sera agressée, voire même violée, dans l’indifférence générale…

  3. Pour les initiés, un véritable cimetière de plaques commémoratives orne les rues de Paname. Une curiosité française. Au détour des « plis sinueux de la grande ville » (Charles Baudelaire), on peut s’arrêter devant une de ces plaques en marbre « ici a été tué Gerard Dupont, âgé de 21 ans, pour la libération de Paris ». L’endroit est toujours surprenant, car on se demande comment il n’a pas eu l’idée de garer ses fesses devant l’énorme trouée du boulevard (Saint-Michel ou boulevard du Général Leclerc).
    La plupart du temps des fleurs fanées de la Mairie de Paris ornent ces plaques depuis 65 ans, et c’est bien ainsi, au moins une tradition qui réunit droite et gauche.
    En revanche la cérémonie cucul-la-praline des fleurs d’aujourd’hui au moindre fait divers, est insupportable. Surtout lorsque l’on arrive à lire les messages : « pour toi Steevy, à la mort qu’on se souviendra de toi ! »
    C’est ce que l’on appelle une décadence.

  4. Maître Jean DAMNED

    « lorsqu’on vient de fêter la Libération de Paris dans un silence médiatique total » :
    par exception France Info hier a fait un « sujet » consacré aux Espagnols républicains enrôlés dans la division Leclerc ou autres formations ; avec interview d’une fille de soldat espagnol gaulliste et mention que l’escorte personnelle de de Gaulle était espagnole…
    Un procédé subliminal pour préparer les mentalités à la célébration du 60ème anniversaire par Mme la Maire rêvée des médias : HIDALGO ?

  5. Bonjour Philippe Bilger,
    « Je ne veux pas voir se multiplier les victimes, les héros comme Jacques Blondel. Dans une démocratie exemplaire, les caractères d’élite et de courage, les civismes admirables renforcent l’action persévérante et efficace de l’Etat. »
    Permettez-moi de vous dire, Philippe Bilger, que je n’ai pas du tout la même vision que vous sur cette dramatique affaire.
    J’aurais compris l’intervention certes courageuse de ce monsieur si une personne avait été en danger de mort lors de la fuite des deux délinquants, mais en l’occurrence, ce n’était absolument pas le cas. Une fois leur forfait accompli, ces derniers n’avaient d’autre objectif que de s’enfuir avec leur maigre butin.
    Il suffisait dans le cas présent de donner le signalement du véhicule au commissariat le plus proche. Mais surtout pas de jouer les « justiciers dans la ville » en poursuivant les deux voleurs, et mettant en péril la vie de sa femme et de sa petite-fille.
    Mourir en héros pour quelques clopes en valait-il la peine ? Je crains que non.
    Maintenant, que les braquages aient tendance à se multiplier est certes un grave problème, mais il appartient aux autorités compétentes de faire le nécessaire. En aucun cas de se substituer à elles.

  6. « La peine de probation, si elle est adoptée, aura-t-elle cet effet nul et lamentable sur la sécurité de tous et la sauvegarde des commerces ?… »
    Hélas Monsieur Bilger, à Marignane cela n’a pas été à effet nul !

  7. Marie Coulon

    Moi non plus je ne me balade pas avec ce matériel.
    Mais simplement « passer mon chemin » me serait difficile si j’assistais à un braquage. Du moins je l’espère.
    Et JB a « tenté de raisonner » les malfaiteurs. Il a cru en leur humanité, c’est tout à son crédit. En la parole.
    Seulement, habitant Marignane, il a dû penser, avec quelque logique, que la parole ne lui suffirait pas pour SE défendre, si besoin.
    Et comme mon mari, nos deux fils et moi avons été agressés plus ou moins violemment (en tout huit fois, en région parisienne, sur dix ans), je n’ai rien contre la bombe lacrymogène, en vente libre.
    Il y a quelque chose de terriblement insultant dans votre commentaire. Ce monsieur ne voulait pas être un héros, vous reprenez les termes scandaleux de la compagne du meurtrier..
    Je précise, parce qu’à notre époque de bien-pensance dédaigneuse, c’est hélas nécessaire, que, ancienne militante d’extrême gauche puis PS, je n’entretiens aucune espèce de rapport avec Marine Le Pen, si ce n’est de mépris.
    Mépris que je n’ai pas envers ses électeurs, désolés par une absence de prise en compte des réalités sociales, et privés de dignité par un socialisme idéologique à visage de plus en plus a-humain, qui n’entend pas leur désarroi et, l’imputant au « racisme », pire, au « fascisme » va le créer de façon certaine, par son attitude injuste, humiliante, et son déni du réel… Le créer en le légitimant, à force d’employer le mot à tort et à travers : on peut ne pas apprécier Nicolas Sarkozy (c’est mon cas). Le traiter de facho comme on l’a vu faire si souvent est une faute politique et morale, une calomnie.
    Qui donne envie à tout un tas de braves gens de voter Marine Le Pen puisque si d’eux, qui sont de braves gens, on dit qu’ils sont « fascistes », ces braves gens en infèreront hélas que « le fascisme ce n’est pas si grave »…
    La libération de Paris dans un silence total ? Je n’ai pas cette impression mais je constate que les antinazis sont légion à présent que le nazisme est mort et qu’on peut s’acheter une bonne conscience non par ses actes mais simplement en insultant les autres.
    Quant au réel… Allez passer 24 heures dans un commissariat de banlieue, par exemple, le 93 tiens… On en reparle après.
    Nièce de condamné à mort pour faits de Résistance. A 15 ans.

  8. Indécences d’Etats, surtout
    SYRIE : scénario classique, autrement dit, déjà vu
    1 : on diabolise le chef d’Etat d’un pays et son parti
    2 : des rebelles (gentils) manifestent (casse, blessés, etc.)
    3 : la presse internationale prend parti pour les « gentils » rebelles saintes-nitouche
    4 : réaction du gouvernement, représailles, etc.
    5 : les politiques font semblant de s’interroger : on y va ou pas ? alors que tout est vu d’avance
    6 : les Russes et les Chinois s’opposent à l’ingérence et finalement, nous, les gentils occidentaux, on va terminer le travail sournois qu’on a commencé.
    ONU, Hollande et alliés au TPI ; mais hélas en rêve seulement !

  9. hameau dans les nuages

    Où habitez-vous Savonarole ?
    Moi non plus je n’ai ni bombe lacrymogène ni batte de baseball dans la voiture. Seulement un sifflet métallique à roulette. Cela suffit pour le moment.
    Pour le moment.
    Dans le cas contraire je n’hésiterais pas.
    Dans cette lâcheté quotidienne monsieur Blondel est un héros, sans guillemets.
    Il eut été fou s’il les avait poursuivis mains nues ?
    Vous ne lui auriez laissé que le choix de baisser les yeux, de ne rien voir ?
    Décidément notre société devient très étrange à moins que ce soit moi qui en devienne étranger.

  10. C’est indécent de dire ça au sujet de la Syrie mais :
    Il est évident et certain que c’est une mise en scène de l’opposition anti-Assad, des US et ses alliés en vue de décrédibiliser le régime syrien ; plus personne ne croit à la version officielle occidentale : trop de mensonges !
    On a eu les armes de destruction massive en Irak maintenant on a les armes chimiques en Syrie, ils nous prennent vraiment pour des c…
    Heureusement que Poutine est là pour bloquer l’ONU ; combien de temps ??

  11. Cher Philippe,
    Si les médias n’ont pas fêté la Libération de Paris, les médias pourraient bien fêter la libération de l’Elysée.
    Parce que, oui, l’Etat présente un état d’indécence totale.
    Devant tant d’agressions de policiers, de pompiers, de maîtres-nageurs, de médecins, d’infirmiers, de pharmaciens, de conducteurs de bus, de contrôleurs, de buralistes, de bijoutiers, d’usagers, de touristes, nous pouvons nous demander si la meilleure chose à faire n’est pas de descendre dans la rue pour demander un retour normal à l’ordre.
    Aucune croissance n’est possible sans un retour à un minimum de sécurité.
    Les touristes de France ne sont pas venus à Paris cette année, les Allemands, non plus, pas plus que les Anglais. Paris a presque l’image d’Harlem à l’étranger depuis que Hollande et sa bande de gougnafiers sont fiers de régner.
    Pour avoir traversé Paris à pied faute de transports nous avons pu constater des enfants et des nourrissons passant leur nuit sur les trottoirs, des bandes alcoolisées et droguées, des rues sans éclairage, des touristes traînant leur valise sur des kilomètres,des voitures à plus de 150 kms heures en plein rallye et très peu de Parisiens en sortie.
    Les terrasses de café sont désertées et les quais de la Seine maculés de bouteilles, de seringues, d’excréments et de vomi.
    Des personnes âgées et handicapées dorment aussi à même le sol.
    C’est une honte et le mot honte est à hurler lorsque les membres du gouvernement affichent leur bien-être et font taire les méchants auto-entrepreneurs qui ne peuvent plus nourrir leurs enfants.
    Il n’y a plus rien à fêter dans un pays non gouverné.
    Faut-il comme le suggère le message actuel, faire justice soi-même parce qu’une défaillance totale s’est installée ou cogner à fond sur le laxisme, la myopie affective, l’indifférence indécente de larves politiques dépassées.
    françoise et karell semtob

  12. Ce qui me chagrine dans les billets de notre hôte, c’est que, politiquement, il argumente aussi peu et que, dans son domaine propre – la justice -, il adopte aussi peu un comportement pédagogique.
    Exemples :
    1° Dans ce billet, Ph. Bilger prend de nouveau parti pour la répression et l’incarcération, au rebours de Ch. Taubira. Je suis profondément d’accord avec lui. Mais je ne l’ai jamais vu vraiment justifier sa position, par une argumentation, par des exemples, par des références. C’est moi, si je puis dire, avec mes connaissances limitées et livresques, qui ai dû effectuer ce travail, dans les commentaires à un billet précédent.
    2° Dans l’état actuel de nos lois, Jacques Blondel a évidemment commis une infraction (un délit ? un crime ?) en percutant volontairement avec sa voiture le scooter des malfaiteurs. S’il avait survécu, qu’aurait-il risqué, les malfaiteurs étant indemnes ? Et si les malfaiteurs avaient été blessés ou tués ? Si le scooter avait souffert de dégâts, auraient-ils été à sa charge ? Les éventuels dégâts du scooter vont-ils être à la charge de sa veuve ? Ph. Bilger est juriste, magistrat. Il sait tout cela. J’aimerais que ses billets nous l’apprennent.
    Mais il est un moraliste, un psychologue, en tout cas sur ce site c’est comme si la politique en soi ne l’intéressait pas. Les personnes, seulement les personnes. Leur âme, leurs tribulations, leurs passions, leur gloire.

  13. Ce billet, Monsieur Bilger, est à rapprocher de celui intitulé « Valls hésitation ».
    Où l’on voit en effet que Monsieur Valls a tiré les leçons de ses écarts précédents et des limites imposées par la solidarité gouvernementale. De fait, il est tiraillé d’un côté par l’exigence du soutien à ses forces de l’ordre, de l’autre par la nécessité de se plier aux décisions présidentielles. Qui en effet peut penser que Madame Taubira n’aurait pas l’aval du président de la République et que dans ce duel c’est bien Monsieur Valls qui n’est pas dans la ligne.
    Par ailleurs, du billet je retiendrai ce passage :
    « Pour finir, penchons-nous sur le jeune destin – 18 ans – de l’un des deux malfaiteurs, l’autre étant toujours recherché, impliqué dans le vol à main armée et directement ou indirectement dans le meurtre de Jacques Blondel. On a appris qu’il avait été condamné pour une douzaine de délits, notamment pour des vols avec dégradation ou effraction, et à trois reprises par des juges pour enfants. Lors de la perpétration du « braquage », il exécutait une sanction de quatre mois avec sursis probatoire (quasiment la peine de probation !) et avait répondu à la plupart des convocations. Ce contrôle et cette surveillance avaient été aisément compatibles, pour lui, avec l’acte criminel commis avec un jeune inconnu dans l’intervalle de son apparente normalité (nouvelobs.com). »
    Ces appréciations sont à rapprocher des paroles prononcées par sa mère et rapportées par un reportage aux informations de France 2. Où l’on constate que cette personne ne perçoit toujours pas son fils comme un délinquant et encore moins comme ayant pu tuer de sang-froid un homme qui les avait gênés, lui et son complice, dans leur fuite après leur vol à main armée. C’est là que l’on perçoit l’incapacité de parents à éduquer leurs enfants, au sens latin du terme (ex-ducere). Le cocon familial est là seulement un lieu protecteur quelles que soient les erreurs et fautes commises : on y est certain d’y être absous quoi que l’on ait fait.
    Et donc la loi que Madame Taubira concocte devrait à tout le moins étudier les modalités de la mise en cause des parents. Mais là c’est un tabou que la « vraie gauche compassionnelle, abstraite et absolument pas opératoire » ne saurait lever ! Même Monsieur Sarkozy, au-delà de ses effets oratoires, y avait renoncé.
    Jusqu’où ira-t-on dans le déni et l’ignominie ?

  14. Comme Savonarole (Catalan FC), je m’interroge sur la présence dans cette voiture de la batte de base-ball en tant qu’arme défensive. Cet homme tué devenu héros avait-il un petit-fils oublieux fan d’Alex Rodriguez ou de Joey Votto ? Peu courant sous nos latitudes.
    La pensée judiciaire de Mme Taubira ne laisse pas de me séduire. Seulement voilà, c’est une question d’échelle dans la mise en musique. On peut sérieusement douter de son application pour un Etat de plus de 60 millions d’âmes, bien abîmées pour certaines d’entre elles. Surtout au rythme qui est celui de la Justice ici.
    Cela marcherait peut-être pour les mangroves guyanaises ou le petit Tarn-et-Garonne du camarade radical Jean-Michel Baylet. « On ne devrait jamais quitter Montauban », d’après le Lino de Michel Audiard. Et Cayenne ?

  15. Peu à peu vous vous éloignez de l’image de l’homme posé, réfléchi, et honnête intellectuellement que j’avais de vous. Comment pouvez-vous, faisant ainsi ce que vous reprochiez à Sarkozy, mélanger un fait divers tragique avec une réforme de fond ? Je n’argumenterai pas plus tellement votre article est empreint de malhonnêteté : des tas de peines fermes aménagées, de sursis avec mise à l’épreuves sont exécutés sans incidence permettant la réinsertion du condamné, on n’en entend jamais parler, vous ne pouvez pas faire d’un cas isolé – même si profondément scandaleux et intolérable, et je ne me fais aucun doute qu’il récoltera aux assises ce qu’il mérite – un argument contre un système de probation qui fonctionne dans la grande majorité des cas. Il demande des moyens, le gouvernement en apporte : 300 conseillers d’insertion et de probation en plus, des postes de juges de l’application des peines créés. Votre malhonnêteté soudaine est incompréhensible, sinon à se rappeler l’aversion irrationnelle que vous avez pour Christiane Taubira, ou plutôt sans doute pour ce que sa personne représente.

  16. Arobase du Ban

    M. Bilger, une fois encore, vous soutenez mon moral.
    L’enquête nous dira si à plus de 60 ans, M. Blondel disposait dans son véhicule d’une batte de base-ball. « Le Monde », si c’est vrai, a goulûment relevé le fait pour péjorer quelque peu le héros Blondel (un mot qui brûle la gorge des modernes « très avancés », et même avariés).
    Quant à la bombe lacrymogène, j’en possède une qui m’a sauvé lorsqu’un jeune « souchien » a tenté de me démolir sur une aire de jeu privée de ma résidence au moment où je lui demandais de ne pas laisser les bouteilles de bière à terre. Il a fait voler mes lunettes à dix mètres.
    Déjà de jeunes enfants avaient eu l’occasion de relever la présence de seringues, voire, au petit matin, d’une petite culotte de fille pendue à un arbre. Son camarade « maghrébin » lui a fait la leçon et s’est excusé pour lui. Il était ivre et drogué…
    Sur le journal « Le Monde » après avoir payé antérieurement dans mes notes le choix de ce journal (j’ai un crédit moral sur lui), je dois indiquer qu’en 1961 selon lui mon régiment stationné à El Milia avait tiré en Tunisie. Nous en étions à plus de 100 kms avec des canons d’une portée de 12 kms…
    Plus tard, il a jeté l’effroi dans ma famille en indiquant que sur ma position, on avait relevé la présence de charniers. Ce qui naturellement était faux. La chronique « dégueulasse » qu’il a consacrée à la mort du Colonel Erulin, qui a commandé l’opération sur Kolwezi, m’a convaincu que l’esprit du Comité national de la Résistance, un temps présent après la guerre dans la rédaction, s’était échappé.
    J’attends avec effroi ce qu’il va écrire de la vie de Hélie Denoix de Saint-Marc, qui vient de mourir, dont l’envergure morale lui fait certainement de l’ombre.
    Ce journal, que j’ai beaucoup lu pendant quarante ans, a sombré dans le girondisme cossu droit-de-l’hommisme (c’est abstrait et cela ne mange pas de pain, même lorsqu’on le pratique à coups de bombes sur les femmes et les enfants de Belgrade) et hypocrite.
    Enfin, un héros, c’est quelqu’un qui a du courage et le met en actes – fût-ce instinctivement – et en paye le prix.
    C’est pas du politicien style Ayrault « la chiffe molle », ou du Laurent Fabius « du Rainbow warrior », interdit d’obsèques par la famille de Charles Hernu lors de son enterrement.

  17. A New York le taux de délinquance a baissé de 78% entre 1990 et 2009. Comme quoi la tolérance zéro a eu des effets positifs.
    En France, on va privilégier la tolérance « bisounours » pour éviter que des petites frappes sordides puissent éviter de connaître le régime de la détention !
    Cherchez l’erreur de la dame au flou pédant.
    La cerise sur le gâteau c’est aussi de vouloir se mêler de remettre de l’ordre en Syrie alors que certaines de nos banlieues ne sont plus fréquentables car on s’y exerce au quotidien au tir à la Kalachnikov sur cibles mouvantes.
    On imagine peut-être pouvoir libérer Damas comme Ouagadougou.
    Ce n’est pas la France de 2025 qui m’inquiète c’est celle de demain matin.
    Sur le rapprochement familial, la France généreuse n’a plus les moyens de jouer à l’Etat providence mais les dogmatiques s’entêtent aux frais du contribuable qui n’en peut mais. Et c’est bien plus facile de se contenter d’ajuster les recettes aux dépenses en taxant tous les jours un peu plus, que d’engager les réformes de structures qui s’imposent !
    Alors courage fuyons, on va continuer à saigner la bête, mais pour combien de temps !

  18. @Achille
    Votre commentaire semble plein de bon sens, mais en poussant la réfléxion un peu plus… comment en quelques secondes saisissez-vous le fait que quelqu’un est en danger de mort dans une situation d’agression ? C’est en laissant faire que ces petits voyous impunis n’hésitent plus à attaquer de braves citoyens qui n’osent plus se défendre. Observez les événements du RER D. Quatre racailles ont mis en échec un wagon entier…

  19. Maître Jean DAMNED | 26 août 2013 à 16:01
    Je ne connais pas un Espagnol qui n’ait « échappé aux griffes de Franco »… Même les nouveaux-nés l’affirment. Les Espagnols se daubent d’une espèce de Shoah ibérique qui m’amuse parfois malgré l’affection que je leur porte.
    Quand j’entends Hidalgo dire qu’elle a « fui le franquisme » ou que l’arrière-grand-père de Valls est tombé du mirador, ça me rappelle de douteuses blagues.

  20. On peut penser ce qu’on veut de Christiane Taubira (ou de Rachida Dati, ou de Dominique Perben, ou de leurs prédécesseurs au poste de ministre de la Justice), toujours est-il que l’idée de vider les prisons (pardon, réduire la surpopulation carcérale) en aménageant les peines n’est pas si nouvelle que ça. Même si un délinquant doit évidemment être sanctionné (de préférence rapidement), la prison n’est pas la seule réponse pénale existante. Un peu de raison (et de perspective historique) tempère l’émotion.
    Au risque de passer pour un vieux con, réactionnaire et passéiste, je suis convaincu depuis longtemps que les sanctions infligées sous l’Ancien Régime avaient du bon. Sévérité (voir la condamnation de Ravaillac, en 1610, pour parricide et non pour régicide, comme on le lit parfois) et exemplarité (bannissement, confiscation des biens, supplices, humiliations et exécutions publiques). Quant à l’efficacité de ces mesures, j’ai quelques réserves.
    Par exemple, un de mes ancêtres a été reconnu coupable d’avoir tué sa femme. Il a assisté à l’enterrement de sa femme, avant de prendre la fuite, abandonnant une orpheline de deux ans. En mention marginale, dans les registres paroissiaux, on lit : « Le 7 janvier 1724 a été trouvée noyée dans un puits Catherine Aubert femme de Nicolas Cornuel vigneron, âgée d’environ trente ans, et le 8 après les formalités de justice faites a été inhumée dans le cimetière de ce lieu [Massingy] en présence du susdit mari. Ledit Nicolas Cornuel a été roué vif en effigie [sic], pour avoir tué sa femme Catherine Aubert, jetée dans un puits, le 23 juin 1724, devant la maison de son père Antoine Cornuel. »
    Je me permets de citer un passage éclairant d’un bel ouvrage :  » En outre, beaucoup de peines non graciées restent illusoires, c’est-à-dire jamais appliquées ou seulement en partie. C’est le cas pour les accusés contumaces, qui sont d’autant plus nombreux qu’il n’existe ni documents d’identité, ni casier judiciaire […], et pas non plus de moyens rapides de communication et de transmission, sans parler des faiblesses de la maréchaussée et de la police. […] Si les cours prononcent quand même ces sentences inapplicables, c’est à la fois pour débarrasser une ville ou une région d’éléments indésirables, dont on espère qu’ils n’oseront pas revenir sur les lieux (ce qui reste à prouver, surtout à la campagne …), et pour des motifs pécuniaires, les biens du contumace étant automatiquement saisis, voire confisqués et mis en vente en cas de condamnation à mort ou au bannissement à perpétuité ; en même temps, on laisse une chance au contumace de refaire sa vie ailleurs, ce qui permet, s’il en est besoin, de laisser les consciences des juges et des membres du milieu en repos.  » [Benoît Garnot, professeur d’histoire moderne à l’Université de Bourgogne, Dans et hors de la justice : le choix de l’accommodement dans la société française d’Ancien Régime, pages 191 & 192 / article publié dans La justice en l’an mil, La Documentation française, Paris, 2003]

  21. Je souscris entièrement à la réaction de Buridan (17:41). Un Bubu en nets progrès depuis quelques lunes. A croire qu’il y a trois Buridan en comptant l’original, bref…
    C’est vrai Philippe, vous ne faites pas assez oeuvre de pédagogie pour votre partie. Pour une brêle en Justice comme moi – mot employé dans le sud-ouest – et d’autres j’imagine, vous n’étayez pas assez en exemples, anecdotes, chiffres ou faits éclairants. Curieux et pénétrant, vous êtes trop souvent centré sur l’individuel, pratiquant même le tir de barrage avec des personnalités telles Christiane Taubira, précédemment Nicolas Sarkozy ou d’autres. Comme le talent peut être lourd parfois venant d’un homme.
    Votre humanisme non virtuel souffre de votre rancune sélective façon laminoir. Arbitrez un peu plus en faveur du premier, c’est le conseil que je vous donne. La justice, la politique en elles-mêmes vous passionnent sans doute, vous leur donnerez plus de substance en vous éloignant quelquefois des potentats-guignols. Vous rapprochant ainsi du terrain et de ses douces vicissitudes sulpiciennes. Il n’y a pas de raison que cela ne nous intéresse pas surtout venant de vous !
    Ne m’en veuillez pas, mais l’homme à l’âne hésitant m’a donné par sa riposte un coup de pied, de neurones bien salutaires. Je voulais vous en faire part, avec respect et sourire, les chairs encore toutes rougies.

  22. @Berdepas
    « Quant à « Savonarole », il n’y a aucun doute, en effet, compte tenu de son propos : il ne sera jamais un « héros »…
    Il ne fera sans doute jamais partie de ceux qui s’interposeront lorsque, dans le RER, une jeune femme sera agressée, voire même violée, dans l’indifférence générale… »
    Philippe Bilger voudra bien me communiquer votre nom, adresse et numéro de téléphone, au prochain viol dans le RER, je vous sonne.

  23. sylvain | 26 août 2013 à 16:57
    Pour régler le problème en Syrie, il conviendrait d’y expédier une brigade internationale, avec Kouchner en chef d’escadrille, Berdepas à la tête de nos chars AMX, et BHL en tant que Commandant Suprême.
    Je ne vois pas d’autre solution à ce douloureux problème.

  24. sbriglia@ sans foin ni eau

    Il est vrai, Buridan, que Philippe Bilger s’intéresse plus aux personnes qu’au scooter des malfrats et à l’éventuelle infraction commise par Monsieur Blondel qui lui a valu la peine de mort sans jugement… Il est vrai que l’on peut gloser sur l’indemnité qui aurait été mise à la charge de la veuve dudit Monsieur Blondel, il est vrai qu’un homme qui se promène avec une batte de base-ball dans son coffre ne peut être un joueur du dimanche à Bagatelle, il est vrai que Philippe Bilger est « malhonnête » de ne pas chanter les louanges de Madame Taubira, il est vrai que « lorsque le sage montre la lune »…, etc. (je suis sûr, Buridan, que vous connaissez la suite tant votre addiction aux Bescherelle, Hanse et autres Littré semble vous figer pour l’éternité dans la blouse grise d’un hussard de la République… monté sur un âne)
    PS : la répétition des « il est vrai » est, ici, pour la quadriphonie, le cinquième étant le caisson d’avoine.

  25. Maître Jean DAMNED

    Mon cher Savonarole,
    Pour nous changer de l’ordinaire de Céans et de tous ses séants, que ne nous racontez-vous pas de ces blagues douteuses, si bien sûr elles ne tombent pas pour infraction pénible dans l’état actuel provisoire du droit dit « positif » ?

  26. Alex paulista

    Il faut reconnaître le courage exceptionnel de ce retraité.
    Aller plus loin est assez indécent, que ce soit en se demandant pourquoi il aurait eu une batte dans sa voiture, ou en essayant de récupérer le fait divers ponctuel pour justifier une position politique.
    Il est mort, c’est très triste pour sa famille.
    Pour ma part je sais qu’à moins d’avoir un litre de pinga dans le nez je n’aurais pas risqué de me faire tirer dessus pour un peu d’argent et des cigarettes. Mais peut-être Jacques Blondel n’avait-il pas vu d’arme à feu dans un premier temps.

  27. @sbriglia
    Dommage que vous ayez tiré plus vite que votre ombre… Sinon, vous auriez compris que je n’ai cure de l’état du scooter des malfrats, et que je vise les lois qui punissent ceux – policiers ou citoyens courageux – qui s’opposent par la force aux agissements des malfaiteurs.
    La prochaine fois, vous me lirez peut-être avec plus d’attention, de réflexion ou de pénétration avant de vous en prendre à un mien commentaire…

  28. @ adamastor
    « C’est en laissant faire que ces petits voyous impunis n’hésitent plus à attaquer de braves citoyens qui n’osent plus se défendre. Observez les événements du RER D. Quatre racailles ont mis en échec un wagon entier… »
    Comment provoquer un « geste citoyen » pour mettre hors d’état de nuire quatre racailles dans un wagon où personne ne se connaît ?
    Le premier qui se lève pour intervenir en prend plein la tête et cela calme aussitôt les rares personnes qui auraient été tentées de jouer les héros.
    Tout le monde n’a pas l’étoffe d’un Rambo.

  29. « …je ne me balade pas dans la vie avec une batte de baseball… »
    Rédigé par : Savonarole | 26 août 2013 à 15:09
    Avec un gant de baseball peut-être ?
    Dans certaines discussions, en certains lieux, la main de fer dans un gant de velours est parfois,…souvent…, inopérante.
    Alors l’argument massue au sens concret est peut-être le seul à faire autorité et à faire entendre raison.
    Au train où évolue la société, nous assisterons à des débats de plus en plus animés, et la formation de milices privées compensera l’incurie des pouvoirs publics.
    Une nouvelle forme de peine de probation verra le jour, plus expéditive !

  30. A ceux (celles) qui houspillent (j’aime bien ce mot, houspillent) les « mous non réactifs » face à une arme à feu, je leur dis qu’il faut avoir l’âme un tantinet suicidaire ou inconsciente pour se précipiter sur un individu armé (voire drogué). Seul Rambo peut le faire. Oui, il peut le faire !
    Certes, c’était tout à son honneur. Mais cela en valait-il la peine, pour quelques euros ?
    Quant à réagir face à une tentative d’agression SANS ARME, c’est différent. Bien sûr que l’on se doit d’intervenir.
    Il y a presque quarante ans, je fus témoin d’un braquage (à main armée). Aurait-il fallu que j’intervinsse (j’ai bon là, M Buridan ?). Je m’en suis bien gardé, surtout qu’ils étaient quatre… Je suis allé au commissariat tout proche, cinq minutes après, relater les faits.

  31. Le premier retour de bâton est prévu pour les prochaines municipales je dirai… le suivant pour 2017.
    Entre-temps combien de victimes qu’on aurait pu éviter ?
    Si l’on regarde les pays qui ont une meilleure politique de prévention comme le souhaiterait le garde des Sceaux, on voit que le nombre de place de prisons est aussi plus élevé… la gauche est engluée dans ses dogmes, la droite aussi.
    A moins que le centre n’arrive à rassembler les républicains qui ont la tête sur les épaules et qui sont disséminés à droite et à gauche… Eh bien c’est Marine qui récoltera les fruits de cette absurdité.

  32. @Arobase du Ban
    Vous faites état de la disparition d’un grand soldat et je m’associe à cet hommage.
    Hélie Denoix de Saint Marc, grande famille bordelaise, ancien Tivolien, figure morale de l’armée française, a payé de six ans de prison à Tulle une fidélité à ses idées en ayant rejoint à la tête de ses hommes un quarteron des soldats perdus. Un homme courageux, exemplaire, qui restera dans les mémoires. Lui qui avait déploré que la fin de la conscription n’avait été remplacée par rien. Un grand merci à l’ex-Président Sarkozy de l’avoir rétabli dans son honneur comme grand-croix dans l’ordre de la Légion d’honneur. J’étais moi aussi en Algérie en 1961 (comme appelé du contingent) et cette époque de ma vie m’a profondément marqué.

  33. @moncreiffe
    Instructive information que celle que vous donnez sur la saisie ou la confiscation des biens du contumace.
    La justice de l’ancien temps, quoique atroce, dissuadait peu, car elle était très inefficace. Et donc tentait de compenser son inefficacité par son atrocité.
    Quand vous prenez un voleur de pommes sur cent, vous avez beau le condamner à cent semestres de prison, vous dissuadez moins que si vous prenez tous les voleurs et condamnez chacun à six mois, ou si vous prenez la moitié d’entre eux et condamnez chacun à un an.

  34. J’ai vu aux infos la mère et un frère du malfaiteur arrêté. En substance : « C’est un brave garçon » (sur le registre : « donc il n’a rien fait de mal (ou du moins, n’a pas voulu de mal) et ne doit pas être sévèrement condamné ») ; et non pas : « Par ailleurs, c’est un brave garçon » (sur le registre : « …qui a fait le mal. Mais on doit tenir compte dans la sentence de son caractère amendable »).
    Un brave garçon qui commet un vol à main armée, et, peut-être, un meurtre, et en tout cas s’enfuit laissant la victime baignant dans son sang…
    Il n’y a pas, d’un côté, les Arabes qui commettent des crimes, de l’autre, des Arabes qui sont tous immaculés. Il y a toute une gamme de comportements et d’attitudes inciviques sans être illégales qui sont le terreau de l’incivilité, de la délinquance et du crime : si, dans un segment de la population, il y a plus de crimes, c’est probablement aussi qu’il y a plus de délits, s’il y a plus de délits c’est qu’il y a plus d’infractions, et s’il y a plus d’infractions c’est qu’il y a plus de comportements et d’attitudes inciviques sans être illégales. Que les Arabes parangons de vertus civiques doivent être moins nombreux que les Européens se déduit de la proportion d’Arabes criminels, délinquants, incivils.
    La phrase le plus perfide sur l’immigration que j’ai lue est de la sociologue Dominique Schnapper, « l’immense majorité des Arabes sont non délinquants et veulent s’intégrer » (je cite très très approximativement une phrase lue dans la revue « Commentaires » il y a au moins un lustre). Bien entendu ! Encore heureux ! Cette phrase serait compatible avec une proportion d’Arabes délinquants ou hostiles qui serait d’un tiers de leur population…

  35. Bonjour,
    Deux remarques :
    Je ne vois pas vraiment quelle opposition il peut y avoir entre le souci de réprimer la délinquance, et celui d’essayer de faire en sorte que cette répression serve à quelque chose et ne soit pas qu’une mise à l’écart provisoire de la société, sans traitement de fond, avec le risque, évident et constaté tous les jours, de rendre à cette même société une fois la mise à l’écart purgée, un être plus méchant et asocial qu’avant.
    Pour ce qui concerne ce sexagénaire courageux, pourquoi s’attarder sur le fait qu’il ait pu avoir une batte de base-ball dans sa voiture. Quoi de plus naturel à une époque où le citoyen ne se sent pas protégé. En l’espèce un 11.45 eut été préférable, à jouer petit bras il en a perdu la vie.

  36. Aux belles âmes…
    Beaucoup ici se demandent pourquoi le brave homme avait une batte de baseball dans sa voiture… Mais belles âmes, parce qu’il habite dans une région infestée par la criminalité et qu’il ne peut pas légalement se « payer » le luxe d’avoir un pistolet chargé « à balles réelles » comme disent les journalistes qui ont déjà vu des balles irréelles… Quant à ceux qui prétendent qu’il est mort pour quelques cigarettes et de maigres sous, je leur répondrai qu’il ne savait pas le contenu des sacs emportés par les malfrats, mais surtout qu’il est mort pour défendre des principes… bien entendu le courage ne s’achète pas à la boutique du coin…

  37. Allez dans les préfectures et regardez le nombre de personnes s’armant légalement. Les guichets sont encombrés.
    Regardez dans les grandes villes le nombre de femmes (et d’hommes) se promener avec des chiens d’attaque.
    Le viol est très souvent correctionnalisé alors qu’avant c’était les assises assurées et les jurés ne sont pas forcément les plus tendres.
    Sans être un grand juriste, ce qui n’est pas puni se répètera et s’amplifiera. C’est une mécanique infernale.
    Le citoyen tranquille ne devrait pas être inquiété dans les proportions que nous connaissons actuellement et qui deviennent intolérables même si la prison n’est pas la seule solution à nos maux de société.
    « Mourir en héros pour quelques clopes en valait-il la peine ? Je crains que non. »
    Pour une fois, je vais me permettre un bémol, sur cet excellent article. Sur ce point, je trouve admirable le comportement de cet homme même s’il y a trouvé la mort.
    Il m’est arrivé une fois d’être témoin d’un accident mortel, j’ai bloqué la circulation, fait le nécessaire. Cela a été essentiel pour le jeune conducteur qui avait tué sans le vouloir. Il avait un an de permis de conduire.
    En revanche, le témoin d’en face est parti, faisant preuve d’une lâcheté à vomir. Il a eu son dimanche tranquille et moi je l’ai passé à la gendarmerie. Je ne peux pas le regretter.
    Le civisme est et doit rester une valeur, j’en reste intimement convaincu.

  38. hameau dans les nuages

    @ Jabiru
    Ses Mémoires dans lesquels il avait écrit ceci, en guise de conclusion :
    “Un jour, je ne me réveillerai plus. J’ai pris l’habitude de voir la mort, cette étrange camarade, s’approcher, hésiter longuement puis, à l’instant de saisir sa proie, s’éloigner sans raison. Le jour où elle n’hésitera pas, la surprise sera peut-être d’autant plus grande. (…) Ces bonheurs et ces souffrances, ces paysages, ces hommes et ces femmes effacés de la matière par leurs bourreaux mais pas de ma mémoire, disparaîtront-ils avec mon cerveau lorsqu’il sera sans onde, et mon coeur sans battement et membres inertes?
    Ceci en référence aux civils qu’il a dû abandonner sur ordre en Indochine puis en Algérie.
    Je suis sûr qu’ils lui font maintenant une haie d’honneur.
    Ad Honores

  39. @Jérôme
    « …essayer de faire en sorte que cette répression serve à quelque chose et ne soit pas qu’une mise à l’écart provisoire de la société, sans traitement de fond, avec le risque… » [de récidive].
    C’est quoi, votre traitement de fond ?
    Une psychanalyse ? Une psychothérapie de groupe ? Des séjours au Club Med ? Un diplôme Bac + 5 distribué dans une pochette-surprise ? Un travail clé en mains alors qu’il y a des millions de chômeurs qui rament sans commettre de délits ? Une formation professionnelle à des gens qui abhorrent la formation professionnelle, et qui n’ont pas envie de travailler, surtout pas pour un petit salaire ?
    Tout ça existe d’ailleurs, et rien ne marche. Ce n’est pas une raison pour ne pas les proposer, mais rien n’est efficace, pour faire baisser la délinquance des délinquants et des délinquants potentiels, que la relégation pénible qu’est la prison. (Et l’âge, bien entendu ; à quarante, cinquante ans, la production de testostérone baisse, et les délinquants se rangent plus ou moins)

  40. Après les blagounettes, la réformette des retraites.
    Tout le monde est content, c’est donc que rien ou presque ne va changer et donc qu’ils n’ont pas de quéquette.

  41. scoubab00 desperado blues

    @ François
    « Mourir en héros pour quelques clopes en valait-il la peine ? Je crains que non. »
    [… ] Je trouve admirable le comportement de cet homme même s’il y a trouvé la mort.

    Eh bien pas moi ! Et la santé, la vie de sa femme et aussi de sa petite-fille de 15 mois présentes dans la voiture ? Il y a tout lieu de supposer que l’on ne saura jamais le résultat des analyses toxicologique, pharmaceutique, alcoologique du retraité tué. Dommage, l’explication est aussi là.
    Il aurait mieux valu ne jamais connaître Jacques « le héros » maladroit de Marignane. Il vivrait encore.

  42. @ hameau dans les nuages
    Emouvant rappel de ses mémoires.
    Scrutant l’humanité depuis son nuage à lui il la voit cette haie d’honneur et les remercie avec bonté et humilité.

  43. @ Arobase du Ban
    A propos du journal « Le Monde »… La chronique « dégueulasse » qu’il a consacrée à la mort du Colonel Erulin, qui a commandé l’opération sur Kolwezi, m’a convaincu que l’esprit du Comité national de la Résistance, un temps présent après la guerre dans la rédaction, s’était échappé.
    Euh, je voudrais pas dire Arobase, mais le CNR, ça a plus de 65 ans… quoi de plus volatil qu’un état d’esprit ? Un slip sur un cerisier ? Ce serait bien si vous dépoussiériez de temps à autre vos cadres et tableaux. Quand j’avais 20 ans et étais étudiant, j’entendais déjà dire de-ci de-là que Le Monde, c’était plus ce que c’était… remarquez, il faudra bien qu’un jour cela soit vrai.
    Je retiens votre formule « terrifique » – pardon pour le barbarisme – du « girondisme cossu droit-de-l’hommisme ». Ah ! Beaucoup plus classe que le sempiternel acronyme redoublé de rigueur. Faut que je l’apprenne par coeur, votre accroche. Je vais faire sensation dans les banquets et cocktails grâce à vous. Merci.

  44. @Jabiru | 27 août 2013 à 13:27 répondant à Arobase du Ban
    Bien que nous soyons hors sujet, restons-y encore quelques instants si notre hôte y consent…
    Je nourris la plus haute estime et un profond respect à l’égard de mon grand ancien Denoix de Saint Marc que j’ai connu personnellement. Un grand soldat, un homme d’une grande dimension morale qui faisait de l’honneur son bagage essentiel, je dirais même son viatique. Mais c’est en pensant à lui que j’ai écrit un article sur l’exercice du commandement pour le nº 756 (p.34) (juillet 2013) du magazine Képi Blanc, la revue de la Légion, dont j’ai été rédacteur en chef pendant quelques années.
    Extrait :
    « Vers la fin de la guerre d’Algérie, considérant leur honneur bafoué par des décisions politiques contestables, et entendant mener une révolte à la fois personnelle et collective, des chefs, convaincus à juste titre d’être les dindons d’une douloureuse farce de l’Histoire qui semblait se répéter après l’Indochine – un autre abandon – ont entraîné dans une aventure sans lendemain, dans un engagement politique qui ne les concernait pas, des étrangers placés par la République sous leurs ordres et qui avaient fait le serment, en donnant leur parole, de servir la France avec honneur et fidélité ! Servir la France. Et elle seule.
    Pour légitime que fut leur combat, il était illégal. Convaincus de leur juste et future victoire, ignorant les menaces qu’ils faisaient peser sur l’existence même de la Légion, ces grands soldats ont utilisé d’autres soldats qui les ont aveuglément suivis par amour du chef et par obéissance, par discipline et esprit de corps, dans une lutte qui leur était étrangère. Quel choix fut proposé cette fois-ci ? L’honneur seul commandait. »…
    En 1941 les légionnaires du 6ème étranger, régiment du Levant, avaient pu choisir de rester dans leur régiment, qui obéissait au gouvernement légal de la France, ou rejoindre la 13ème DBLE (Légion), premier régiment à rejoindre le général de Gaulle.
    J’espère que Monsieur Bilger ne me tiendra pas rigueur de ce hors sujet.

  45. « L’indécence d’état » au Liberia…
    Dans la foulée délirante de l’hystérie Mandela, nos Suédois protestants et pasteurisés ont décerné le prix Nobel à Leymah Roberta Gbowee sur le simple fait qu’elle est la « première femme africaine à accéder au pouvoir au Liberia ». Deux ans plus tard on apprend par la BBC que les 25 000 étudiants qui se sont présentés à l’examen d’entrée à l’université de Monrovia ont été tous recalés, tous déclarés « inaptes »…
    On peut pouffer, mais il est interdit de rire, ce ne serait pas politiquement correct.

  46. «  Comment les transgresseurs d’aujourd’hui ou de demain, qui ne sont pas tous obtus et engendrés par la désinsertion sociale, seraient-ils retenus d’accomplir le pire »
    En effet, certains sont loin d’être obtus dont la vocation première, celle du médecin, était même d’aider et soulager leur prochain et qui la reniant quelque part, finissent les uns par le truander et mentir solennellement et les autres par gazer les populations civiles de tout âge!!
    Hippocrates qu’as-tu fais de tes disciples?
    Mais bon, ils auront eu au moins le mérite de rassembler contre eux et la gauche et la droite! Espérons qu’elles parviendront encore à s’entendre dans des circonstances moins tragiques et/ou plus normales !

  47. Alex paulista

    Je ne sais pas si l’État est plus indécent lorsqu’un retraité se fait flinguer en voulant arrêter avec un bâton des braqueurs armés de fusils à pompe, ou lorsque des policiers tirent à bout portant un flashball dans le visage d’un gamin de quatorze ans qui perd son oeil, et qu’après des collègues inspirés lancent des blagues aux passants ou sur les réseaux sociaux sur l’oeil perdu. Ils trouvent ça drôle et mérité, sûrement plus que si c’était leur gosse.
    http://www.lexpress.fr/actualite/societe/trappes-l-adolescent-blesse-a-l-oeil-lors-des-echauffourees-porte-plainte_1273294.html
    Encore, si c’était la première fois… mais
    http://www.rue89.com/2010/10/14/la-video-du-lyceen-blesse-par-un-tir-de-flashball-montreuil-171135
    http://www.mediaterranee.com/0952013-affaire-du-flash-ball-casti-reagit-la-decision-de-ligpn.html#.Uh4iFNLkvzw
    Tout ça pour dire qu’en tirant un fait divers de l’actualité, on peut montrer tout et son contraire.

  48. A un « détail près ». Le nouveau type de peine que propose Christiane Taubira a été expérimenté chez plusieurs voisins (Royaume-Uni et Pays-Bas) et permet une baisse de la récidive efficace par rapport à la prison. Si ça marche ailleurs, il serait absurde de ne pas l’expérimenter en France.
    Quant à défendre l’automaticité des peines : qui est dans l’idéologie ?

  49. Jacques Blondel, Clément Méric, une même inspiration audacieuse mais risquée, se terminant malheureusement par un drame…
    Mais nous avons aussi vu cette Française courageuse
    face à un meurtrier en Angleterre…
    Dramatique, mais c’est plutôt la faute à pas de chance !

  50. « la mansuétude doctrinaire de la garde des Sceaux est le soupçon absurde, implicitement ou explicitement exprimé, qu’une pluralité de possibles, en face des infractions de toutes sortes, est à la disposition des magistrats qui pourraient choisir à tout coup les solutions non carcérales sans offenser l’intérêt social ni sous-estimer la dangerosité de certains parcours de rupture et de violence. »
    PB
    C’est vrai que la petite black qui honte confond poire ou fromage et pain et tartre.
    Si je croise un des fâcheux qu’elle chérit et qu’il veut m’entreprendre par le menu qui dessert, lui déclinerai sa proposition de me nourrir aussi violemment que coûteusement ; et pas goûteusement hélas.
    AO

  51. Bonjour,
    Que de condescendance chez ce oursivi.
    Ne pas être d’accord avec quelqu’un, quoi de plus sain. Mépriser celui ou celle qui n’est pas d’accord avec vous, quoi de plus stupide. Il y rajoute sa petite touche fallacieusement xénophobe.
    Il me semble Philippe que vous devriez, même si Mme Taubira vous exaspère, exiger un peu plus de tenue de la part de vos lecteurs.
    Je préfère infiniment une personne qui dira honnêtement qu’elle n’aime pas les noirs que les sous-entendus fielleux et xénophobes de ce monsieur oursivi.
    Vous publiez si vous voulez, je trouve que vous êtes très en dessous de votre niveau habituel. Vous vous laissez aller. Du coup le niveau baisse et la constipation intellectuelle, si le mot convient, semble gagner du terrain sur votre blog.

  52. Rédigé par : Jerome | 30 août 2013 à 13:05
    Excellent !
    Philippe, reprenez-vous que diable…
    Jerome, merci, merci, mille mercis d’exister.
    AO

  53. « La personne a été blessée aux deux jambes » peu avant 13 heures, « dans la rue », a précisé cette source, ajoutant que la victime était « connue des services de police ».
    ‘Le Monde’ ce jour
    Notre sympathique Christiane devrait expliquer aux pauvres délinquants que les peines planchers ont été abrogées.
    Sa politique ne vise pas assez haut.
    AO

  54. anne-marie marson

    @jerome
    Je trouve au contraire que les deux derniers billets de Monsieur Bilger, « Indécence d’Etat » et J’ai peur » sont remarquables.
    « Non, ce gouvernement n’est pas lâche, sur aucun plan »
    Si, ils sont lâches, et en plus ils sont menteurs.
    F de Closets a dit ce matin sur BFM-TV que nous vivions une crise de régime, le système politique français étant incapable désormais d’appréhender la réalité.
    F.Hollande n’a aucune possibilité d’action car il est au bord du gouffre, et ce sont surtout ses rodomontades à la télévison qui font peur. On ne sait jamais si ce qu’il raconte est de l’info ou de l’intox.
    Heureusement, le Parlement anglais a remis D.Cameron à sa place.

  55. @PB
    Me revoilà… pour combien de temps encore ? Dieu seul le sait… Mais c’est avec un réel plaisir, non de commenter mais de vous lire tous.
    Des circonstances indépendantes de ma volonté m’en avaient privé.
    Vous dites en conclusion « Ils ne s’y substituent pas. »
    A mon humble avis « ces citoyens ordinaires, héroïquement ou prosaïquement pallient aux carences de l’état de droit « 
    Cordialement

  56. anne-marie marson

    Patrick Pelloux, médecin urgentiste, vous a donné raison dans une intervention à France Inter, dans son domaine, celui de la santé. Il déplorait la politique depuis trop longtemps « contemplative » du gouvernement devant la recrudescence des agressions dont sont victimes les professionnels de la Santé, médecins menacés à l’arme blanche, pompiers caillassés, infirmières menacées de viol.
    A Marseille, on apprend que des infirmières ont été prises en otage par un malade blessé par balles, qui avait peur.
    Elles n’ont pas porté plainte par peur de représailles.
    Un degré de plus dans l’escalade de la violence, qui s’est installée dans les hôpitaux depuis qu’une certaine population, issue du communautarisme, refuse d’être soignée par des médecins hommes.

  57. Continuez, braves gens, moralistes, humanistes, non-violents, à gauche plutôt qu’à droite, certains s’en honorent, et la victime devrait s’interroger sur les raisons qui ont fait de l’autre le criminel ! Continuez, le moment vient, avec certitude et obstination, où vous ne parlerez plus des « affaires des autres » mais que vous aurez à payer le prix de votre propre aveuglement. Et puisqu’il faut mourir, préférons celle de nos héros à celle des lâches.

  58. Vous est-il venu à l’esprit que l’article 122-5 du code pénal (je suppose, à moins que ce soit civil) autorise le port d’arme ?
    En effet il autorise « dans la légitime défense de soi-même ou d’autrui un moyen de défense proportionné à la gravité de l’atteinte ».
    Comment donc, si on ne porte pas une arme, riposter à une atteinte par arme à sa personne ou celle d’autrui ?

  59. Dénoncer l’indécence d’Etat, pourquoi pas ?
    Il y a sûrement matière à cela.
    Encore faut-il soi-même ne pas faire preuve d’indécence.
    Proposer des formations via l’Institut de la parole
    http://www.institut-de-la-parole.com/formations
    pour étudiants, à 450 euros la demi-journée, aussi utiles et brillantes soient-elles, relève aussi de l’indécence.
    Ce tarif exorbitant réserve de facto ce genre de formation à une « élite » fortunée en éliminant d’innombrables étudiants qui triment pour régler ne serait-ce que leur logement et leurs dépenses courantes et qui pourraient pourtant tirer grand profit d’une formation de qualité.
    Je crois qu’avant de critiquer, certes avec beaucoup d’intelligence et une grande connaissance du dossier, il faudrait d’abord apprendre à balayer devant sa propre porte.
    Il conviendrait aussi d’atterrir pour mettre un pied dans la « vraie » vie, celle d’une multitude de personnes qui ne disposent pas des moyens d’une toute petite caste de nantis qui dévorent le bien des veuves et privent l’orphelin de pain.

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