Libération a publié « Nos réponses à Michel Onfray » sur « Migrants, FN, Médias » et a consacré quatre pages – en sélectionnant des extraits d’un entretien paru le 10 septembre dans Le Figaro – à lui répliquer, à le contredire.
En page 2, en gras et en caractères immenses, cette affirmation : « Comment Michel Onfray fait le jeu du FN ».
C’est Laurent Joffrin qui a assumé la lourde et ingrate charge de cet exercice et, comme c’était prévisible, il a donné encore plus de force et de vigueur à l’argumentation prétendument choquante de ce philosophe.
Si Michel Onfray était vaniteux, il pourrait s’enorgueillir de cet hommage pervers qui fait parler de lui et le place, à nouveau, au centre d’un débat qu’il n’a pourtant pas initié.
Je suis persuadé que le quotidien du 15 septembre a été énormément vendu, ce qui autorise l’interprétation évidente que la personnalité, les propos et l’aura de Michel Onfray ont beaucoup plus attiré les lecteurs que « Nos réponses » de Libération. L’absurdité du procès que sa pertinence.
Il est vrai que sont navrantes cette page 2 présentant comme une certitude ce qui est tout au plus une élucubration indécente, et les deux pages suivantes où Laurent Joffrin s’essouffle à demeurer à la hauteur, même critique, même partiale, de convictions face auxquelles il rend les armes en croyant les vaincre.
Aucune de ses répliques n’est décisive et on a de la peine pour lui, tant il cherche désespérément à trouver des motifs pour instiller de la contradiction à l’égard de propos à la limpidité rude, âpre et sans fard.
On est obligé de s’interroger sur les causes d’un tel masochisme médiatique, entraînant Libération dans un gouffre de banalité idéologique : Michel Onfray, avec lequel on est en désaccord, fait forcément le jeu du FN !
Je savais qu’un jour la pensée convenue se servirait de cette pique qui n’a plus le moindre effet corrosif tant c’est devenu un poncif que de « sortir » le FN quand on est dépassé et que l’impuissance vous guette.
Je ne peux pas ne pas voir dans cette étrange entreprise menée par un quotidien vantant pourtant sa liberté et son anticonformisme la manifestation d’une connivence, entre le pouvoir et lui-même. Il n’est pas indifférent en effet que le journal prenne la relève du Premier ministre qui s’était ridiculisé en enjoignant à Michel Onfray d’avoir tort avec BHL et avec la gauche plutôt que raison avec Alain de Benoist.
Il n’est pas anodin non plus que dans le corps de l’une de ses piètres rectifications, Laurent Joffrin cite, pour le soutenir, BHL dont le comportement boutefeu, notamment pour la honteuse catastrophe libyenne avec ses suites terrifiantes, avait été dénoncé par Onfray de manière plus que cinglante.
On a donc à l’évidence, dans ces quatre pages, la mise en oeuvre d’un processus moins destiné à battre en brèche les affirmations d’Onfray qu’à donner un signal complaisant et soumis à ceux qui ne supportent pas ses éclats et son insupportable sincérité et lucidité.
Comment ce pouvoir et ceux qui le servent pourraient-ils admettre d’être ainsi déboussolés ? Comment un homme, dont le destin et les constances intellectuelles ont manifesté qu’il avait le droit de blâmer la gauche de ne plus l’être, se permet-il en même temps des fulgurances, des provocations et des évidences dont les esprits libres, de droite et de gauche, font leur miel ?
Il y a dans cette alliance entre une légitime dénonciation, selon M.O., et une adhésion courageuse à la vérité du réel, quoi qu’il en coûte, une logique, une rectitude, non pas une contradiction mais une concordance, impossibles à accepter pour des dogmatiques et des idéologues préférant se crever les yeux et l’esprit en faisant silence plutôt que d’observer, réagir, protester et cibler les responsabilités.
Michel Onfray est un intolérable mystère pour les sentiers battus et les tiédeurs d’aujourd’hui, il a l’aplomb de ne rien renier de ce qu’il a été et de ne pas s’excuser en permanence de ce qu’il a l’audace – parce que le déplorable est de devoir considérer qu’il y a en effet un risque – de nommer, de décliner et de pourfendre.
Quand Laurent Joffrin, sans enthousiasme ni élan, défend les médias dont Onfray souligne le caractère manipulateur, parfois, et la criminalisation qu’ils opèrent de toute réflexion profonde, notamment sur les migrants, il adopte une posture qui serait comique si elle ne prêtait pas à conséquence au quotidien, pour l’information, la politique et la société.
Ce qu’on reproche à ce philosophe est la liberté de sa pensée et de son expression. Pensant juste, il dit ce qu’il pense. Rien de plus mais c’est beaucoup aujourd’hui.
C’est un honneur fait à Michel Onfray que ce numéro pour détourner de lui.
Mais qui lui donne raison.
Tout d’abord j’ai commencé à lire l’article dont vous parlez et qu’on obtient en cliquant ici: http://www.liberation.fr/politiques/2015/09/14/en-reponse-a-michel-onfray_1382098
Michel Onfray était de gauche, ou peut-être est-il encore de gauche mais il est honnête. Voilà ce qui est excessivement dérangeant. Il dit par exemple dans l’article cité « Interdire une question, c’est empêcher sa réponse ». Quelle honte d’oser parler ainsi. Je me souviens qu’un jour je lui avais envoyé la référence du passage où le Coran commande de tuer tous les non musulmans et il m’avait répondu sans tergiverser qu’il le connaissait.
En fait le grand crime qui est reproché à Michel Onfray se trouve dans la phrase suivante de Laurent Joffrin où il l’accuse de ne pas être solidaire de ses amis de gauche et de « répudier ses amis intellectuels et politiques ». Pour le reste l’argumentation est trop alambiquée pour être convaincante. Et elle est même fausse quand il dit « On a su très vite que la photo avait été diffusée par une agence de presse turque dont c’est la fonction, qu’elle a été prise sans aucune volonté de truquer la réalité ». Or on sait maintenant que cette photo a effectivement été truquée puisque, donnée dans son intégralité, on y voit deux Turcs à côté pêcher tranquillement ce qui dédramatise la photo car cela veut dire que pour les habitants de cette région ce spectacle est, hélas, devenu banal.
Bravo Monsieur !
Je suis heureuse d’avoir lu sous votre plume les mots précis et justes qui décrivent parfaitement ce que je ressens. L’acuité de votre regard et votre exceptionnelle maîtrise des mots au service du décryptage de la société sont un bien précieux.
Quant à Michel Onfray, je ne saurais mieux dire que vous ne l’avez fait à quel point son travail et sa parole sont importants aujourd’hui face à la médiocrité tranquille à laquelle tant de médias et de personnalités au pouvoir nous ont tristement habitués. Cette médiocrité abîme tellement l’humain. Résister à cela est une question de vie ou de mort intellectuelle.
Michel Onfray représente donc la ligne opposée à cette médiocrité tranquille. C’est le souffle de la liberté et de l’intelligence au service des autres, de nous, de ceux qui ne se reconnaissent pas dans un Laurent Joffrin « sans enthousiasme, sans élan ».
Michel Onfray offre des chances, la chance de penser plus loin, la chance de voir plus grand, la chance d’apprendre autrement ; il ouvre sur des possibles ; il agrandit l’horizon au moment même où la petitesse d’esprit tend à rétrécir tout le champs des possibles, toute espérance. Avec de belles individualités comme Michel Onfray, comme vous, comme d’autres que vous avez interviewées, avec lesquelles le langage n’est pas démonétisé, l’espérance refait surface comme une lumière qui s’allume dans un long tunnel. Vous êtes à mes yeux des puissances magnifiques très utiles pour fédérer et nous en avons tant besoin. Merci donc. Continuez.
Ce que vous avez brillamment dénoncé est grave et triste au-delà de la force des mots justes employés.
Vous l’avez écrit :
« On a donc, à l’évidence, dans ces quatre pages, la mise en oeuvre d’un processus moins destiné à battre en brèche les affirmations d’Onfray qu’à donner un signal complaisant et soumis à ceux qui ne supportent pas ses éclats et son insupportable sincérité et lucidité.
Comment ce pouvoir et ceux qui le servent pourraient-ils admettre d’être ainsi déboussolés ? Comment un homme, dont le destin et les constances intellectuelles ont manifesté qu’il avait le droit de blâmer la gauche de ne plus l’être, ou plus assez, se permet-il, en même temps, des fulgurances, des provocations et des évidences dont les esprits libres, de droite et de gauche, font leur miel ?
Il y a dans cette alliance entre une légitime dénonciation, selon lui, et une adhésion courageuse à la vérité, quoi qu’il en coûte, du réel, une logique, une rectitude, non pas une contradiction mais une concordance, impossibles à accepter pour des dogmatiques et des idéologues préférant se crever les yeux et l’esprit en faisant silence plutôt que d’observer, réagir, protester et cibler les responsabilités.
Michel Onfray est un intolérable mystère pour les sentiers battus d’aujourd’hui, il a l’aplomb de ne rien renier de ce qu’il a été et de ne pas s’excuser en permanence de ce qu’il a l’audace – parce que le déplorable est de devoir considérer qu’il y a un risque aujourd’hui – de nommer, de décliner et de pourfendre ».
Je suis contente de lire une pensée intelligente, ô combien salutaire, mais je suis aussi effrayée de penser qu’on en est arrivé là.
Non, ce n’est pas anodin.
Merci beaucoup.
Je n’ai pas d’avis précis sur ce qui est « reproché » à Michel Onfray, mais je me borne à remarquer que la « onfray inc. » organisée dans les terres normandes témoigne d’un excellent sens des affaires, ce qui tendrait à démontrer que philosophie et réalisme ne sont pas incompatibles.
De plus, mais chutttt… c’est un secret ne le répétez à personne, une de mes correspondantes qui réside dans le fief de ce monarque philosophe m’a confié que ce libertin avoué était, disons, un amant remarquable… On ne saurait donc lui reprocher des actes non adéquats à ses écrits…
Ah ! Onfray ! Ma fierté !
J’ai été le premier à le dénoncer ici-même en tant qu’athée totalement christianisé, et ceci bien avant que ses positions ne deviennent clairement pro-FN !
La vraie culture implique la vraie lecture, et la vraie lecture implique la vraie intuition.
@ Xavier Nebout, Franck Boizard

Salut les comiques ! Puisque vous vous entendez comme pétainistes en foire et que vous vous vantez d’écrire les mêmes sottises, je vous propose de créer un blog. Il pourrait s’intituler « Nebout, Boizard et Compagnie », avoir comme sous-titre « Maréchal, nous voilà » et offrir quelques sympathiques prestations du genre : « Avec Nebout, Boizard et Compagnie, trouvez vos antécédents de souche jusqu’à la première croisade – Résultats garantis ». Tenez, je vous ai même trouvé une image « cool » pour illustrer votre espace facho-rigolo :
Que ce monsieur Onfray fasse le jeu du FN, c’est une bonne chose : un bon point !
Qu’il ne soit plus de gauche : deuxième bon point !
Qu’il ne soit plus solidaire de ses amis intellos blablateurs soumis le petit doigt sur la couture du pantalon : troisième bon point !
Qu’il gêne tous ces gauchistes fascistes de la pensée unique arrogants haineux collabos inquisiteurs et toute cette « beaufiserie » crétine qui récite ad nauseam le catéchisme socialiste : le bonus !
Comme pour Zemmour, il nous faut des Onfray !
Rassurons les gros ploucs de la pensée convenue gauchiste, les chiens de garde de l’humanisme dépravé veillent et sauront remettre Onfray dans le droit chemin du goulag intellectuel de gauche.
@Corinne
Tout à fait d’accord avec vous.
A mon épouse, en doctorat de philosophie à Nanterre, un de ses éminents professeurs s’adressant aux étudiants de ce niveau : « le premier qui me parle d’Onfray je le démolis ».
On n’est pas sorti de l’auberge.
Bonjour Philippe,
Afin d’avoir une vision objective du différend qui oppose Michel Onfray à Laurent Joffrin j’ai pris soin de lire l’article de Libération auquel vous faites référence.
Votre interprétation vous range clairement parmi les défenseurs inconditionnels du philosophe qui quelques années auparavant était clairement classé dans les rangs de la gauche traditionnelle, fondamentalement humaniste.
Personnellement j’aime bien Michel Onfray dont j’ai quelques bouquins dans ma bibliothèque. Mais j’apprécie également Laurent Joffrin dont les analyses sont souvent pertinentes et correspondent assez bien à ma vision des choses.
Il faut bien se rendre compte qu’une fracture est apparue dans le peuple de gauche.
Il y a la gauche souverainiste (chevénementistes notamment) qui craint que cet afflux de migrants ne change fondamentalement le visage de notre société judéo-chrétienne.
Et puis il y a la gauche laïcarde qui s’arc-boute sur un humanisme universel au grand cœur prêt à accueillir tout la misère du monde sans ce soucier des bouleversements qui peuvent en découler.
La solution à la migration devrait se traiter à la source en aidant les peuples opprimés à renverser les régimes corrompus qui les incitent à tout quitter, quitte à prendre des risques insensés pour une vie qu’ils croient meilleure dans certains pays européens.
Beaucoup de ceux qui sont arrivés après avoir bravé tous les dangers sont en train de s’apercevoir qu’ils n’ont pas atteint l’Eldorado qu’on leur avait décrit.
Vous avez raison, mais ne soyez pas inquiet. Michel Onfray va « moucher » Joffrin comme il l’a fait magistralement avec Mélenchon dans Le Point il y a une quinzaine de jours…
Afin que nul ne meure idiot, voici la genèse de l’affaire.
Il y a moins de trois semaines, Benoît Rayski du blog Atlantico, plutôt de droite, publie un article ou il se démène pour faire passer Michel Onfray pour un antisémite :
« Beaucoup de choses sont permises contre BHL. Mais quand même pas tout. L’excès de haine et de ressentiment personnel n’a rien à voir avec la critique. Onfray devrait laisser BHL tranquille. Car il a déjà largement de quoi s’occuper. Dénoncer le monothéisme juif, source paraît-il de la plupart de nos maux. Démolir autant que faire se peut Freud. Un travail de titan. »
http://www.atlantico.fr/decryptage/dieu-qu-est-delicieux-taper-bernard-henri-levy-benoit-rayski-2318602.html#UXDqVfcK2WtSo57w.99«
Immédiatement, le mot d’ordre est reçu, capté, il faut faire passer Onfray pour un antisémite et un suppôt du FN.
Joffrin, qui n’a jamais su marcher dans la vie sans laisse ni collier prend le relais.
Il faut faire passer Onfray pour un antisémite, et comme le clamaient les premiers communicants romains, « il faut détruire Carthage »…
Quelques jours avant, Onfray avait défrisé les derniers trotskos de Libération en dénonçant tout le taboulé que ce quotidien proche du dépôt de bilan nous sert depuis 1970. Onfray déclarait au Figaro :
« Le peuple français est méprisé depuis que Mitterrand a converti le socialisme à l’Europe libérale en 1983. Ce peuple, notre peuple, mon peuple, est oublié au profit de micropeuples de substitution : les marges célébrées par la pensée d’après 68 – les Palestiniens et les schizophrènes de Deleuze, les homosexuels et les hermaphrodites, les fous et les prisonniers de Foucault, les métis d’Hocquenghem et les étrangers de Schérer, les sans-papiers de Badiou. Il fallait, il faut et il faudra que ces marges cessent de l’être, bien sûr, c’est entendu, mais pas au détriment du centre devenu marge : le peuple… »
Les noms de ces faux prophètes cités furent les dieux de Libération, avec Paulin, l’assassin de vieilles dames, si bien photographié dans ce journal avec une application presque homosexuelle, beau mec, mulâtre, élégant. À l’époque la testostérone coulait à flots à Libé, on y bandait au moindre assassin qui avait le look. « Dieu, qu’il est joli garçon l’assassin de papa ! » (Georges Fourest, hélas oublié aujourd’hui)…
Dès lors, Libération ne pouvait que réagir, d’où cette polémique digne des soviets au procès des « blouses blanches » sous Staline.
Bon, grâce à lucterius, j’ai pu lire le texte d’Onfray et la réponse de Joffrin. Parmi les sottises publiées par ce dernier, je relève notamment celle-ci :
« L’idée d’une «censure bien-pensante» est une invention. Le site Fdesouche, dont on suppose qu’il n’est pas «bien-pensant», selon les catégories implicites d’Onfray, remporte un grand succès, de même que Natacha Polony, Eric Zemmour, Ivan Rioufol, Elisabeth Lévy, Alain Finkielkraut, Causeur, Valeurs actuelles, ou, dans le champ politique, les partis qui se situent, avec des nuances diverses, à droite de la droite et qui ont de larges tribunes à leur disposition. »
Nous sommes vraiment dans le déni, assorti pour l’occasion de l’éternelle « liste noire » des mal-pensants. En d’autres termes, Joffrin contredit dans le même paragraphe ce qu’il vient d’écrire à la ligne précédente. On remarquera la mauvaise foi qui consiste à dire : voyez, ces personnes proches de la droite, ou plutôt de l’extrême droite, s’expriment à loisir, donc il n’y a pas de censure. Ce faisant, il répond (volontairement) à côté de la question abordée par Onfray : la censure que tente d’imposer une grande partie de la gauche. Qu’elle ne parvienne pas à le faire, que les imprécations de Valls contre Houellebecq résonnent piteusement dans le vide, ne contredit en rien les propos d’Onfray.
@ Laurent Dingli | 16 septembre 2015 à 10:52
1) « L’ironie est du cancre » (Saint-Exupéry)
2) Une plaisanterie ne fait pas un argumentaire. D’autant plus une image, en nos temps sinistres où nous sommes saturés de manipulation des émotions par les images.
3) Vous savez, il s’est passé des choses en France avant 1940 et après 1945. Vous pourriez y faire référence, ça nous ferait des vacances des HLPSDNH (ndlr : heures les plus sombres de notre histoire), ça ferait montre de votre part d’un peu d’originalité.
Bref, si c’est tout ce que vous avez à opposer, vous me permettrez de considérer que nous ne devons pas avoir totalement tort.
« Ce qu’on reproche à ce philosophe est la liberté de sa pensée et de son expression. Pensant juste, il dit ce qu’il pense. Rien de plus mais c’est beaucoup aujourd’hui. »
C’est la triste conclusion qu’il faut effectivement en tirer. Si Libé a été énormément vendu, ce n’est pas à ceux qui connaissent Laurent Joffrin pour ses analyses partiales, non, ce sont aux bobos suiveurs qui lors de soirées répètent comme des perroquets ce qu’ils ont lu dans ce journal.
Or Michel Onfray à l’instar de plus en plus d’intellectuels devient réaliste et constate la transformation de notre société et pire ose le dire. Mais souvenons-nous d’Albert Camus lorsqu’il dénonçait les dérives du soviétisme, comment les Sartre et autres bien-pensants de l’époque l’ont marginalisé… jusqu’à son accident. A chaque époque il y a eu ceux qui vivaient dans leur bulle et cherchaient à imposer leurs idées par posture et par entêtement et ceux qui essaient de faire la part des choses en expliquant ou en dénonçant les exagérations. L’avenir prouve qu’ils avaient raison. Et c’est bien avec ces derniers que nous avançons.
Toute personne même apolitique qui, aujourd’hui, ose braver le discours compassionnel et bien huilé d’une gauche dogmatique et idéologique, sont forcément des électeurs du FN, racistes et xénophobes, réacs et dépassés. Une grande ouverture d’esprit !
Là encore l’avenir sera juge.
Je suis sidéré par la suffisance de Joffrin. Je pense qu’après des sorties aussi niaises que son appel à offrir les églises vides au culte musulman, il aurait gagné le droit de la fermer. Il me rappelle la hargne avec laquelle Aymeric Caron s’est évertué à écharper M.Onfray lors de « On n’est pas couché » du 17 janvier. Il est clair qu’avec la gauche bobo et pseudo-intellectuelle, le droit de penser librement est sérieusement compromis. Le comble : quand Valls donne des avis sur la littérature et qu’il pourfend « Soumission » de Houellebecq. Ce n’est pas dans son champ de compétences. Prenons garde, les socialos secrètent une forme de totalitarisme de la pensée. Onfray, Finkielkraut et les autres, tenez bon !
Dommage pour la gauche qu’elle ne saisisse pas l’occasion de se refaire une santé intellectuelle en soutenant quelqu’un comme Onfray, dont la popularité et l’appartenance à la gauche sont incontestables, d’autant plus qu’il ne dit là que des évidences, sans vouloir lui manquer de respect. Demander qu’on fasse le tour de la question est une démarche qui n’a rien de réac. Ou alors tout le monde est réac, sauf les dangers publics.
Au fait, je me demande si la précipitation généreuse de Merkel était machiavélique (je fais semblant d’accueillir pour contenter la rue, et puis je referme aussitôt la porte), si elle cédait à la pression de l’opinion, ou si elle-même se sentait envahie par la grâce et l’envie de sauver le monde, pour opérer un revirement dès qu’elle a vu où ça la menait.
Le problème de ceux qui se prennent pour des sauveurs, c’est qu’ils exigent que les autres le soient en même temps, sous peine d’excommunication. En somme, ils sont prêts à précipiter en enfer les uns pour mieux sauver les autres.
Cela dit, il faut bien que la gauche essaye de se défendre, elle traverse une mauvaise passe, et ça finit par être dangereux pour tout le monde, ces partis traditionnels qui prennent l’eau. Mais elle se passe elle-même la corde au cou avec ses arguments à la Robespierre, et ces guéguerres débiles, pendant que le pays, sommé pourtant d’avoir l’air d’approuver, s’enfonce dans un constat de défaite et voudrait espérer avoir enfin touché le fond, mais voit encore des nuages bien lourds s’accumuler dans le ciel. La gauche s’est encore laissée bêtement entraîner dans une polémique à côté de la question, où elle ne fait pas bonne figure, c’est le moins qu’on puisse dire. Un journaliste de gauche comme grand inquisiteur au service d’un gouvernement de gauche qui pédale dans la choucroute, effectivement « ce n’est pas anodin ». Après s’en être pris dans l’ordre à nos portefeuilles et à nos libertés, on s’en prend à nos pensées. La gauche et son tribunal accusent les philosophes de penser. Ca fait beaucoup. Je serais de gauche, je serais non seulement mortifiée, mais outrée.
Comme dirait Ubu, à la trappe Monsieur Valls, à la trappe Monsieur Joffrin, à la trappe Libération le mal nommé.
Les temps sont proches, l’anathème quasi inquisiteur de Joffrin place Onfray au côté de Benoît XVI dans une controverse qui n’est pas sans rappeler Ratisbonne, et je conseillerai à tous les esprits savants de lire ou relire le chapitre « Le pape et l’empereur » dans « Achever Clausewitz » de René Girard :
« C’est le christianisme qui est la vraie démystification du religieux, parce qu’il dénonce l’erreur sur laquelle le religieux archaïque est fondé : l’efficacité du bouc émissaire divinisé. »
Onfray se sent-il pousser les cornes ?
« L’anti-religion actuelle cumule une telle masse d’erreur et de non-sens au sujet du religieux, qu’on peut à peine en faire la satire. Elle sert la cause qu’elle croit desservir, et défend secrètement l’erreur qu’elle croit détruire, affolant le religieux sans parvenir à le maîtriser. »
Courage, Michel, tu y es presque…
« La vérité chrétienne fait donc aujourd’hui face à deux religions, d’autant plus terribles qu’elle se dressent l’une contre l’autre : le rationalisme et le fidéisme. »
Choisis ton camp, camarade Joffrin…
« C’est moins la raison qui doit faire face au religieux, qu’une certaine forme de religieux qui doit en affronter une autre. »
« Le pape nous alerte sur le fait que la raison grecque est en train de disparaître, et que cette disparition va laisser le champ libre à un irrationnel déchaîné… Le mépris du religieux par le rationalisme, non seulement érige la raison en religion, mais fait le lit d’un religieux dévoyé. »
N’est-ce pas messieurs Valls et consorts ?
« Le Dieu véritablement divin est le Dieu qui s’est montré comme logos et qui, comme logos, a agi pour nous avec amour.
Benoît XVI revient ici à l’origine à la fois grecque et juive, rationnelle et monothéiste du christianisme…
Tout se passe en effet comme si le pape entendait ainsi donner les seules clés possibles d’entrée dans l’Europe… cette transformation du Grec par le chrétien qui a donné l’Europe. »
Enfin, ne pourrait-on pas entendre Onfray proférer les derniers mots du chapitre :
« Les guerres idéologiques, justifications monstrueuses de la violence, ont en effet mené l’humanité à cet au-delà de la guerre ou nous sommes aujourd’hui entrés. L’Occident va s’épuiser dans ce conflit contre le terrorisme islamiste, que l’arrogance occidentale a incontestablement attisé. »
« Le refus du sacrifice et le plaidoyer pour une approche rationnelle du religieux est un combat spirituel que mène ici le pape et il a pour horizon le terrorisme islamiste, c’est-à-dire une configuration tout à fait nouvelle de la violence. Benoît XVI distingue les ordres pour les relier ensuite au moyen d’une raison élargie. Il s’oppose aux pathologies de la religion et de la raison, c’est-à-dire à leurs pouvoirs déréglés par une séparation absolue. Il ne faut ni confondre les ordres, ni les séparer, mais les comprendre. »
C’est sans doute cette alliance objective entre Onfray et la papauté, formidable perspective pour l’Europe, qui a poussé monseigneur Joffrin à émettre sa bulle, et nous pouvons sans crainte citer Manuel II Paléologue, à l’origine de la polémique que l’on connaît :
« Montre-moi ce que Mahomet a apporté de nouveau et tu ne trouveras que du mauvais et de l’inhumain à ceci qu’il a prescrit de répandre par l’épée la foi qu’il prêchait. »
Le pape soulignait la façon étonnamment abrupte et inacceptable avec laquelle l’empereur savant s’adressait au Persan, affirmant l’absolue nécessité d’un dialogue christiano-musulman sur des bases à la fois théologiques et anthropologiques :
« Dieu ne prend pas plaisir au sang, et ne pas agir selon la raison est contraire à la nature de Dieu. »
Un billet sur Guy Béart et je me suicide.
Je suis allé lire la réponse de Joffrin à Onfray, sans avoir lu l’interview d’Onfray dans Le Figaro au préalable, mais puisque Joffrin en reprend quelques passages afin d’articuler ses réponses…
Que dire ? Onfray est effectivement je trouve dans une dérive, il est passé du complexe au simplisme le plus total, et Joffrin, contrairement à ce que vous écrivez, n’a aucun mal à démolir l’argumentaire du « philosophe ». Ce dernier nous ressort une fois encore le peuple qu’il aime, le tournant libéral de 1983, etc. etc.
Onfray en effet oublie toutes les avancées sociales mises en place depuis lors, comme Joffrin le lui rappelle, 35h, CMU etc.
Onfray se « simplise » mais fait-il le jeu du FN ? Je trouve cette question stupide, mais je dirais qu’Onfray valide les thèses des électeurs du FN. En lisant cet article le quidam qui ne veut pas voir plus loin que le bout de son caddie de supermarché est flatté dans ses mauvais penchants…
Onfray est devenu je le regrette un philosophe démago.
Monsieur Philippe Bilger, merci pour ce pertinent article que j’approuve sans réserve. Ayant lu tant l’intervention de Michel Onfray dans Le Figaro du 10, que l’infamie commise à son encontre par Laurent Joffrin dans Libération, j’ose espérer pour son « honneur » qu’il était en service commandé.
Votre phrase « On a donc à l’évidence, dans ces quatre pages, la mise en oeuvre d’un processus moins destiné à battre en brèche les affirmations d’Onfray qu’à donner un signal complaisant et soumis à ceux qui ne supportent pas ses éclats et son insupportable sincérité et lucidité » résume bien à mon sens la finalité de ce procès quasi stalinien fait à Michel Onfray.
Celui-ci donne le la à son processus de diabolisation, tel que celui instruit à l’encontre d’Eric Zemmour et Michel Houellebecq. Vous avez très bien perçu que son interview dans Le Figaro n’était qu’un prétexte, ce fait ou un similaire était certainement attendu avec impatience par une certaine gôche, dont l’aveuglement idéologique n’a d’égal que son esprit partisan.
Il existait un contentieux latent entre Michel Onfray et Libération depuis quelques années, car il avait mis à bas nombre de ses totems : critique sans complaisance du Coran ; Freud et ses impostures ; Sartre et Simone de Beauvoir grands donneurs de leçons en matière de Résistance alors que de 1935 à 1944 ils s’étaient pour le moins adonnés à des fréquentations fort peu recommandables ; Camus dont il avait réhabilité l’oeuvre et souligné la constance de son engagement libertaire non partisan ; critiques acerbes et fort justifiées de « l’icône » BHL ; réhabilitation des Girondins et notamment des femmes ayant eu un rôle leader chez ces derniers (série d’articles dans Le Point cet été).
Tout cela devait profondément révulser la rédaction de Libération, mais il était difficile de l’attaquer sur ces divers thèmes car ils reposaient sur des faits incontestables et un travail fort approfondi. Au plus des seconds couteaux de ce quotidien se contentaient de l’égratigner sur des points très secondaires de ses publications. Mais là il donnait une interview traitant de l’actualité et dans un journal de droite, enfin on tenait le bougre pour lui instruire un procès pour délit d’opinion pro-FN !…
Comparaison certes n’est pas raison, mais cela rappelle la campagne odieuse contre Kravtchenko avant et lors de son procès en 1949 à Paris.
J’avoue que j’attends avec impatience les réponses que fera Michel Onfray à Joffrin, lors de ONPC samedi prochain et en espérant que Ruquier ne censurera pas trop ses propos.
La caractéristique, du moins l’une d’entre elles, du traitement des sujets politiques, en France, est que celui qui n’adhère pas aux thèses émanant de la majorité élue a obligatoirement tort, mais entièrement, sans une once de tempérament. En bonne analyse politique, cela s’appelle la dictature ou le totalitarisme.
Bien sûr, il reste quelques libertés : celle de s’exprimer n’est pas la moindre, mais elle est dévaluée par le caractère péremptoire de la contradiction en forme de condamnation, sèche ou feutrée comme celle de M.Joffrin…
Qui soutiendra aujourd’hui que nos bons migrants sont tous des anges ? Personne. Une revendication violente, l’invocation de nos principes élémentaires, la négligence, voire le mépris pour nos aides, la rigueur de comportements religieux sont autant de signes inquiétants de la fragilité chaotique de notre position.
M.Onfray s’en prend avec beaucoup de franchise aux masques qui recouvrent tous les discours et au traitement malhonnête de l’information.
Si vous regardez bien ces foules, vous y verrez des hommes jeunes, seuls, une minorité de femmes et d’enfants. Dans quel pays laisse-t-on femme et enfants exposés aux exactions de l’ennemi pour se sauver ? Sans doute pour espérer ensuite faire venir sa famille sous le couvert de la loi européenne, mais alors on n’est plus réfugié on est migrant. La situation est intenable, bien sûr, mais comment croire que ce flux n’est pas dirigé, aiguillé.
Lors des grandes migrations maghrébines dans les années soixante, je me souviens avoir trouvé dans les poches de certains des papiers détaillant toutes les possibilités d’obtenir de l’argent public ainsi que les plans des hôpitaux marseillais. C’est un lieu commun que ces exodes sont récupérés. Mais il ne faut pas le dire, et M.O. a le tort de l’expliciter.
Le mal est musulman, l’organisation de l’exode est musulmane, quand on refuse les visas aux chrétiens, seulement aux chrétiens, même à une chorale syrienne chrétienne venue chanter à Strasbourg, comme ça, bêtement, socialistement, laïquement, sous la houlette d’un sous-traitant sunnite.
Personne n’ose plus le dire mais notre ennemi, en foule aux portes de l’Europe, exclut les seuls qui nous ressemblent et à qui nous ressemblons ; les chrétiens que nous nous empressons d’écraser un peu plus.
M.Valls, M.Cazeneuve ne risquent rien ; les chrétiens ne se vengeront pas, ils sauront mourir, mais les musulmans égorgeront M.Valls et M.Cazeneuve s’ils n’adoptent pas la foi d’Allah, ceux-là ou leurs successeurs. Fantasme ? Que quelqu’un cite un pays musulman où les chrétiens peuvent vivre leur foi sans entraves ni impôts de racket raciste ? Citer un seul pays musulman qui a accueilli un seul réfugié. Une seule religion qui refuse l’aide minimale à ceux qui ne la partagent pas, comme au Pakistan, ou qui assassine ses compagnons d’infortune, en pleine mer, pour cause de christianisme ?
Le pays ne veut pas l’admettre et la fusion des nations européennes voulue par Sutherland, entre autres, se fait aveuglément sous bannière religieuse et c’est la mort de l’Europe. C’est voulu, administré et réalisé.
@ Franck Boizard
Ne vous faites pas plus bête que vous n’êtes. Je vous ai donné précédemment des arguments mais vous les avez niés tout en me traitant au passage d’imbécile. Non, cher Français de super Souche, ne vous en déplaise, Balladur n’est pas une exception : ou bien vous êtes ignorant, ou bien vous êtes de mauvaise foi. Donc, je recommence avec d’autres cas : vous qui êtes de droite, préférez, suivant votre logique, la gestion d’un « de souche » tel que Hollande (je n’ai pas été vérifier la pureté de la race de ses grands-parents, désolé) plutôt que celle d’un Jean-François Copé ou d’un Sarkozy, fils d’immigrés ? Ou encore celle d’un Gérald Darmanin, dont l’un des grands-pères était berbère ? Et vous vous pensez plus français qu’Arnaud Montebourg (mère algérienne, si je ne m’abuse), etc., etc.
Non, ma blague n’était pas déplacée, étant données vos déclarations fumeuses : la terre, le sang ne mentent pas. On connaît, on a donné, merci.
@ Penrionneau | 16 septembre 2015 à 11:30
« …Le premier qui me parle d’Onfray je le démolis »
C’est çui qui dit qui y est !
En même temps les profs d’université… booof (en vrai).
Onfray est un fat ! Sa suffisance est à elle seule un repoussoir pour qui veut penser librement.
Mais il est excellent en gymnastique et d’une souplesse que je lui envierais si j’étais Russe…
Il aime qu’on lui rende hommage et M. Bilger vous allez le rendre heureux, vous savez il en faut peu pour rendre un fat heureux, il suffit de payer le tribut !
@duvent | 16 septembre 2015 à 16:38
Duvent, votre pseudo dit tout de vous, dès que je vous lis j’ai de l’aérophagie.
« Je ne peux pas ne pas voir dans cette étrange entreprise menée par un quotidien vantant pourtant sa liberté et son anticonformisme la manifestation d’une connivence, entre le pouvoir et lui-même. Il n’est pas indifférent en effet que le journal prenne la relève du Premier ministre qui s’était ridiculisé en enjoignant à Michel Onfray d’avoir tort avec BHL et avec la gauche plutôt que raison avec Alain de Benoist.
[…] Ce qu’on reproche à ce philosophe est la liberté de sa pensée et de son expression. Pensant juste, il dit ce qu’il pense. Rien de plus mais c’est beaucoup aujourd’hui ».
C’est ce que je veux retenir de ce brillant billet.
Il me semble évident que la proximité de Laurent Joffrin, au moins intellectuelle, avec le président de la République est un contrefeu mené pour tenter de sauver une gauche idéologiquement perdue, qui a « oublié » ses principes au profit de pseudo-valeurs humanitaro-communautaristes dont elle veut convaincre un peuple qui ne se reconnaît plus en elle.
Pour cette gauche, peuple égale populisme, alors que Michel Onfray continue de se revendiquer du peuple, du peuple français dont il ne renie pas la langue ni l’Histoire. Et cela gêne sur le fond nos idéologues de pacotille.
Il est évident que la conversion à l’ultralibéralisme financiarisé entraîne l’abandon des fondements historiques de la pensée de gauche. Il en va de même avec des notions comme celle de la « Nation », idée initialement de gauche, rejetée par les amis de Laurent Joffrin et de Terra Nova sur l’autel d’un européisme à vision fédéraliste, fondée principalement sur le principe de la « concurrence libre et non faussée » et la main invisible du Marché déifié, qui est totalement irréaliste, la situation actuelle (crise de l’euro, crise de l’afflux des réfugiés) le montrant clairement.
De fait, une union de l’Europe des nations, celle que défendait le général de Gaulle et reprise par MM. Chevènement, Dupont-Aignan ou feu M. Séguin, donc à caractère confédéral, serait la seule réaliste car les esprits, notamment dans les pays récemment intégrés de l’Europe centrale, de l’est ou du nord (j’y inclus la Grande-Bretagne quoique membre depuis plus longtemps), ne sont pas encore prêts à accepter les contraintes du fédéralisme. Lorsque l’on sait qu’il en a coûté au Etats-Unis une guerre de Sécession pour l’imposer, jusqu’où nos dirigeants sont-ils prêts à aller pour contraindre les peuples à l’accepter ? D’évidence, cette politique-là n’a nécessairement rien de démocratique.
Dans ce concert, la parole d’homme de gauche de Michel Onfray ne peut que marginaliser dans l’esprit du peuple l’idéologie de ceux qui nous gouvernent.
Si tous les hommes de gauche étaient aussi sincères que Michel Onfray, la vie serait plus respirable.
La gauche en perdition se raccroche à ses vieilles méthodes garanties stupides : salir son adversaire en lui trouvant des ressemblances avec, au choix, Pétain, Hitler, Bousquet, etc. Dans un même texte, faire en sorte qu’il y ait une proximité typographique entre la personne à démolir et quelques réputés salopards, même s’il n’y a aucune raison qu’ils s’y trouvent (méthode Libération et Le Monde).
La gauche crève de trouille à l’approche d’élections qui ne lui seront pas favorables et elle utilise toutes les magouilles, même usées jusqu’à la corde, pour humilier ceux qu’elle n’aime pas, et en premier les hommes de gauche qui ont le courage de montrer les turpitudes des donneurs de leçons.
Le pauvre Joffrin ne fera pas le poids.
Imaginez-vous une seule seconde la crise de 2008 avec à Bercy l’attelage Montebourg, Sapin, Cazeneuve et Moscovici ?
Je ne vous raconte pas vos CODEVI, vos livrets Caisse d’Épargne, vos chaussettes mensuelles, votre CAFPI, vos tirelires en porcelaine de Limoges…
J’aime beaucoup Michel Onfray comme philosophe. Je n’ai pas raté un seul de ses cours de l’Université populaire de Caen, retransmis chaque été par France Culture et j’ai lu une vingtaine de ses livres. Depuis quelque temps Michel Onfray déconcerte ses plus fidèles supporters par ses prises de position, corrélativement il est devenu la coqueluche de la « droite Figaro ».
En fait ceux qui aujourd’hui l’applaudissent à tout rompre n’ont lu que certaines de ses interviews et certaines de ses chroniques. Je les invite à lire son Traité d’athéologie et sa Politique du rebelle. Je serais curieux que Philippe Bilger nous dise ce qu’il en pense. Ils n’ont sûrement pas non plus lu ce passage de son interview de janvier 2015 au Point : « Mais l’on confond la cause et la conséquence : les régimes islamiques de la planète ne menacent concrètement l’Occident que depuis que l’Occident les menace. Et nous ne les menaçons que depuis que ces régimes aux sous-sols intéressants pour le consumérisme occidental ou aux territoires stratégiquement utiles pour le contrôle de la planète, manifestent leur volonté d’être souverains chez eux. Ils veulent vendre leur pétrole ou les produits de leurs sous-sols à leur prix et autoriser leurs bases à leurs seuls amis, ce qui est parfaitement légitime, le principe de la souveraineté des pays ne souffrant aucune exception. »
Philippe Bilger trouve-y-il toujours que Michel Onfray pense juste ?
Aujourd’hui pour ces défenseurs du droit d’expression, Michel Onfray est devenu intouchable, il est interdit de le critiquer, de le contester. Si Laurent Joffrin s’y essaie c’est bien entendu d’abord pour doper les ventes de Libération, tandis que lorsque c’est Le Figaro qui publie une interview c’est bien sûr pour la manifestation de la vérité. Dans quelle médiocre polémique vous lancez-vous Philippe ? Vous traitez l’analyse de L.Joffrin avec une condescendance hautaine sans étayer d’aucune manière vos dires par des éléments concrets. J’invite chacun à se faire sa propre opinion en téléchargeant le numéro de Libération, il en coûte 0,99€ (publicité gratuite).
De mon point de vue Michel Onfray est un excellent philosophe, un remarquable pédagogue et un polémiste redoutable. Mais il n’entend rien à l’économie et je le tiens pour un politique irresponsable. Je veux ici dénoncer son attitude à l’égard des élections. Michel Onfray prône l’abstention à toutes les élections. Il se proclame de gauche, mais en dépit de l’abondance de « l’offre politique » comme on dit, il ne peut pas voter PS car celui-ci depuis 1983 se serait converti au libéralisme qu’il exècre, il ne peut pas voter communiste parce que le communisme est liberticide, il ne peut pas voter Front de gauche car Mélenchon vénère Robespierre, il ne peut pas voter pour le parti de Besancenot pour une raison que j’ai oubliée, et probablement lui aussi. Bref, rien ne lui convient. Se comportant en dandy de la politique rien n’est à son goût. Ainsi lui, qui a une audience certaine auprès d’une partie des électeurs de gauche qui ont vocation à faire barrage au FN, leur demande-t-il de s’abstenir. Oui j’affirme que cette attitude est irresponsable, qu’elle fait le jeu du FN qu’il nous dit combattre. Non, cher Philippe, Michel Onfray ne raisonne pas toujours juste. Ses talents de philosophe ne garantissent en rien ses qualités de politique.
Joffrin fait partie de ces gens qui se ne savent plus penser par eux-mêmes. Ils ne pensent plus que par rapport au FN. Le FN est devenu leur indispensable référence, comme le diable l’est parfois pour certaines personnes. Pour eux une pensée libre, ou simplement différente de la leur, est forcément suspecte, diabolique, favorisant le FN. Ce n’est plus de la pensée, c’est un automatisme. Sans FN à vouer aux gémonies, ils seraient perdus. Et c’est bien parce qu’il sont très nombreux, tous ces Joffrin et compagnie, que tout va si mal. A vivre sans penser, on va où le vent vous porte. Et quand le vent est mauvais, la catastrophe est au bout du chemin. Nous n’en sommes pas loin…
Un seul exemple : nos actions militaires. Utiliser la violence pour vaincre la violence a l’effet contraire, cela renforce la violence. Il faut être aveugle pour ne pas voir que c’est bien ce qui se passe, en Libye, en Irak et ailleurs. On peut continuer, poursuivre cette folie, faire taire ceux qui comme Onfray disent que c’est une folie, ou bien on peut ouvrir les yeux, réfléchir, choisir une autre voie…
Rassurez-vous les gauchistes, Onfray a réussi à s’extraire de cette boue merdiatique de la propagande prosélyte gauchiste ; la palme revient à ARTE votre programme de propagande et d’endoctrinement gauchiste qui est bien ancré dans le PAF.
Hier soir sur ARTE vous avez eu votre quotidien d’apologie d’idéologie marxiste :
Programme d’hier soir :
– La dette une spirale infernale ?
Avec interview des mêmes économistes keynésiens jusqu’à l’overdose…
– La ruée vers les terres agricoles.
Avec en accusation la vil économie capitaliste et l’apologie de la décroissance d’un réalisateur vachement neutre qui ne fait que des films engagés gauchistes.
Ce soir vous aurez :
– La culture coûte que coûte.
Vous devinerez aisément la thématique : du vomi gauchiste.
Vous y verrez le vil capitalisme mangeur d’enfants et noyeur d’Aylans qui oppresse la gentille culture remplie de gentils gauchistes humanistes et subventionnés.
Pleurez pas vous avez bien la main gauche sur la TV du contribuable…
C’est pas demain la veille que vous verrez un documentaire sur ARTE sur les ravages du socialisme au Venezuela ou le chômage de masse en France conséquence de l’Etat providence ou les régimes spéciaux des castes et corporations mafieuses.
@ genau
« Que quelqu’un cite un pays musulman où les chrétiens peuvent vivre leur foi sans entraves ni impôts de racket raciste ? Citer un seul pays musulman qui a accueilli un seul réfugié ».
Le Liban, mais c’est vrai qu’il est articulé sur le multi-confessionalisme. Cela dit il y a plus de musulmans que de chrétiens (53%). Ils hébergent un million de Palestiniens et 1,1 million de Syriens sur une population de 4 millions. Mazette !
L’autre pays musulman qui accueille des réfugiés c’est la Turquie… avec un million de Syriens…
Caroline Fourest dans le Huffington Post à propos de Jeremy Corbyn : « un pur produit de cette gauche radicale flirtant avec les pires extrémistes de la planète par esprit rebelle ou anti-américanisme primaire ». Joffrin aurait pu écrire la même chose. Toujours ce même automatisme…
@protagoras 10.14
J’admirais Onfray pour ses livres, sa pédagogie, sa présence vive et pondérée dans les médias. À son propos je me demandais comment cet homme pouvait tant faire, sans oublier le temps perdu dans les transports en commun.
Et vous venez ajouter qu’il menait aussi une carrière de séducteur !
Serait-ce pour justifier l’anagramme de son nom en anglais ?
Michel Onfray >> Mr Holy Fiancé.
Sacré Onfray !
@ sylvain [19:15]
…du vomi gauchiste
J’y reprends ! ARTE longa, vita brevis
😉
Savonarole | 16 septembre 2015 à 17:55
Mon commentaire concernait le billet précédent et non Onfray, les foules en liesse m’auront compris.
Même si, ponctuellement, il m’arrive d’être d’accord avec Michel Onfray, je m’oppose à lui d’une manière générale.
Dans sa discussion avec François-Xavier Bellamy, je suis du côté de ce dernier.
@orinne
« Michel Onfray est un intolérable mystère pour les sentiers battus d’aujourd’hui, il a l’aplomb de ne rien renier de ce qu’il a été et de ne pas s’excuser en permanence de ce qu’il a l’audace – parce que le déplorable est de devoir considérer qu’il y a un risque aujourd’hui – de nommer, de décliner et de pourfendre ».
Magnifique votre lecture ! Ne pas ranger dans des cases, il n’est pas parfait. Si on le lit un peu, sa pensée a une logique impitoyable, ce n’est pas guerrier au sens brut du terme, mais il démonte, analyse avec une lucidité et une intelligence telle, dans le cas des mollusques PS, dont la rectitude s’arrête malheureusement à leur carnet de chèques, que l’on comprend toute l’aversion qu’il peut avoir pour ce parti.
@Denis Monod-Broca | 16 septembre 2015 à 18:54
A vivre sans penser, on va où le vent vous porte. Un seul exemple : nos actions militaires. Utiliser la violence pour vaincre la violence a l’effet contraire, cela renforce la violence.
Tout à fait. C’est d’ailleurs pourquoi les hommes, les communautés et les nations qui n’usent jamais de la force ne sont jamais attaqués. N’est-ce pas ?
C’est pourquoi vous ne verrouillez pas votre porte la nuit, c’est pourquoi vous arborez un portefeuille transparent au cou lorsque vous allez dans les quartiers mal famés, c’est pourquoi les policiers ne sont pas armés, c’est pourquoi les armées sont armées de taille-crayons et non de Rafale à missiles nucléaires, c’est pourquoi aucun pays n’a une armée, etc., etc.
Voilà donc ce que sont capables d’écrire des gens apparemment sérieux, apparemment cultivés, dotés d’une maîtrise de la langue française qui les place, disons, parmi la frange supérieure des 10 % de la population, des gens qui font partie très certainement des classes les plus favorisées du pays, avec de beaux diplômes et des comptes en banque tout à fait honorables.
Voilà ce que ces gens appellent « penser ».
S’il fallait une preuve de plus de la volonté de suicide d’une société entière, la voici.
Si vous ne saviez pas à quoi ressemble une civilisation qui s’effondre, maintenant vous l’avez sous le nez.
Nous sommes au-delà du mensonge, au-delà de la stupidité, au-delà de la lâcheté et de la trahison.
Nous sommes dans les effets de la maladie mentale pure et simple.
Il y a l’hypothèse biologique, aussi : il est possible qu’à force de ne plus avoir à user de la force physique pour survivre, l’homme se soit mis à muter, et que ces mutations génétiques lui soient montées au cerveau.
Le processus exact nous est inconnu, mais les effets sont là pour qui veut les voir.
Malgré ce que vous écrivez, vous acceptez très mal la liberté de penser autrement que vous ou vos amis idéologiques.
La preuve par ce billet. Vous n’admettez pas que Joffrin puisse penser autrement que Onfray. Vous en devenez même limite condescendant. Ce n’est pas joli joli.
Excellent billet… mais il n’est pas interdit de penser que Michel Onfray répondra lui-même à Monsieur Mouchard, alias Joffrin.
Je ne doute pas qu’il se fera un plaisir de réfuter les arguments de Libération qui, tel un coucou, tente de se glisser dans les pattes d’un concurrent, Le Figaro, qui diffuse plus de trois fois plus d’exemplaires que lui (315 000 contre 93 000) !!
Autrement dit, pour exister, Joffrin, tel un roquet, mord les mollets de quelqu’un qui a eu l’outrecuidance de pulvériser BHL dans son émission de France Culture « Contre-histoire de la philosophie », ou de remettre les pendules de la psychanalyse à l’heure…
Des crimes qui méritaient bien qu’il fût pourfendu par l’élite d’un monde journalistique en perdition, un monde qui nie la réalité vécue par des millions de Français, un monde qui raconte des histoires arrangées selon l »idéologie du mensonge »…
A titre d’exemple, Joffrin-Mouchard honore de sa plume Le Bras, Todd ou Héran, des gens qui défendent l’idée que l’immigration rapporte plus qu’elle ne coûte contrairement à Michèle Tribalat de l’INED qui est, elle, soigneusement ignorée dans sa réponse à notre philosophe !!
« Si Michel Onfray était vaniteux, il pourrait s’enorgueillir de cet hommage pervers qui fait parler de lui et le place, à nouveau, au centre d’un débat qu’il n’a pourtant pas initié. »
En même temps, s’il ne l’a pas initié il faut admettre qu’il adresse clairement l’issue en question, même si c’est un passage obligé, et il ne contraint personne à implémenter les solutions qu’il laisse entrevoir. Il contribue cependant à en générer un corpus.
Evidemment, Onfray ne matche pas le train de pensée dominant, au contraire, comme un avion en détresse, il se crashe dessus, en live, provoquant une urticaire médiatique.
Après quoi tout étudiant qui appliquerait pour un master en philosophie peut s’interroger sur l’inanité non sonore de sa démarche.
Mais quelle est l’influence réelle d’Onfray ? Les conseillers divers qui coachent nos puissants, ont-ils lu un philosophe ? Au contraire , la pensée, la réflexion, l’agitation tourbillonnante des neurones, cela rend la plupart des gourous directeurs de la pensée contemporaine insécures. Ils n’ont clairement jamais l’opportunité (par peur d’être importuns ?) d’approfondir ou l’ignorent et ils se maintiennent dans une action décérébrée, mais vaine, creuse, se contentant de prendre des décisions non réfléchies parce qu’ils assument qu’elles seront meilleures si elles sont réflexes.
@ Savonarole | 16 septembre 2015 à 17:55
Et si Jospin avait été élu à la place de Chirac en 2002, nos bas de laine seraient peut-être un peu moins mités aujourd’hui…
@ Denis Monod-Broca | 16 septembre 2015 à 18:54
« …nos actions militaires. Utiliser la violence pour vaincre la violence a l’effet contraire, cela renforce la violence. Il faut être aveugle pour ne pas voir que c’est bien ce qui se passe, en Libye, en Irak et ailleurs…. »
Votre propos est fort pertinent et des seuls points de vue militaire et géostratégique cette politique que nous menons en Irak et Syrie est incohérente, et au mieux vouée à l’échec. Sur ces différents aspects je me permets de vous conseiller la lecture des deux derniers articles du colonel Michel Goya, qui est à mon sens un de nos meilleurs experts en doctrine militaire et hélas fort peu connu.
http://lavoiedelepee.blogspot.fr/2015/07/detruire-daech-ou-laisser-vivre-letat.html
http://lavoiedelepee.blogspot.fr/2015/09/lempirisme-contre-attaque.html
@breizmabro – 16 sept.16:15
Je n’ai rien compris à vos commentaires. Etes-vous sûre que c’est du breton de souche ? Je veux dire celtique ?
Je viens de lire le message de Google USA : « Faites un don pour aider les réfugiés et les migrants – nous offrons le double ». C’est quoi ce marketing à la hussarde ?!!
Pour commencer il faut que Google commence déjà à payer les impôts qu’il doit en France et se mette en conformité avec notre législation. Google voudrait faire un don supposé que si… pour ensuite le déduire de ses impôts alors dus depuis quelques années. L’argent n’achète pas tout !!
Bonsoir Monsieur,
J’ai lu et relu l’article du Figaro, j’ai lu et relu l’article de Libération, et j’ai été tout à fait navré par l’argumentation faiblarde de Laurent Joffrin. Mais je n’arrivais pas à verbaliser ce ressenti.
Grâce à vous, c’est fait : mon « navré » s’est mué en « scandalisé ».
Merci.
Comment vous répondre, cher Philippe, à cette interrogation qui vous plonge aux abîmes de la singularité ou de l’étrangeté?
Nous ne trouvons que l’image suivante :
Onfray serait cette fée de la compréhension, qui tend le miroir à la lune pour renvoyer aux paresseux les réponses qu’ils souhaitent entendre.
Non, cet imposteur de la philosophie n’a pas la lumière divine. Il sait séduire ou manipuler les fatigués de la lecture en prenant une miette par-ci, une miette par là pour poudrer ou enfumer le lecteur.
Certes, certains philosophes ont embrumé les germes de compréhension mais de là à laisser croire que l’eau de la vie de la pensée pourrait être aussi limpide
que l’eau de la roche lune, il faut un certain talent d’illusionniste.
Non seulement Onfray n’a pas inventé la lune ni la pierre à feu, et si l’ami Pierrot peut s’offrir de sa plume les plus grands crus de son choix, c’est qu’à tout flatteur, le miroir de lune peut devenir un triste fromage évaporé.
La leçon du Figaro illustre l’épisode et les rêveurs goûtent la poussière grise de l’astre ou leur désastre.
Comment ont-ils porté aux nues ce prétendu philosophe ou critique de la pensée différente, ce cynique en barboteuse qui n’a pas encore inventé le moindre concept qui se mesure à des montagnes de philosophie alors qu’il n’en est que l’ombre de la souris.
Très cordialement, nous ne pouvons qu’inviter les lecteurs non ensorcelés par le nouveau révélateur de pensées en papier mâché pour se mettre sur stèle et sur plateau de retrouver leur soif d’exploration première, de se perdre et de se trouver dans les méandres des penseurs, de déchiffrer d’eux-mêmes les rugosités, les découvertes extraordinaires des hommes en les observant dans leur chronologie exacte.
Mais cette faille, cette trouée sur la face cachée de la lune, cette aimantation artificielle, que Mahomet, le Prophète, présente comme preuve de ses prophéties, n’est-elle pas rédigée par les Sumériens quelques siècles auparavant ?
Et ce soleil, tourne-t-il autour autour de notre système ?
Qui peut prétendre être le centre de la pensée, de la vérité lorsque nous errons nus sur l’étendue de notre non savoir ?
De nombreux mystères nous entourerons, lovés dans des parcelles de lumières ou de ténèbres et ce jusqu’à la fin des temps et si le temps existe. Et ce sont toutes ces aventures qui nous lient, nous pauvres humains par nos racines et nos espoirs.
françoise et karell Semtob
Je suis le parcours de Michel Onfray depuis longtemps. Je l’ai lu et je l’ai écouté. Je l’ai regardé aussi. J’ai été depuis le début frappée par la manière qu’avait et qu’a toujours cet homme de prêter attention à son interlocuteur, fût-il son détracteur. Un tel degré de concentration dans l’écoute témoigne du respect porté à la libre expression de la parole d’autrui et constitue sans aucun doute un critère de fiabilité de l’homme Onfray.
Le philosophe s’est sobrement raconté dans ses premiers écrits comme dans quelques-unes de ses interviews. Je sais donc de quelle blessure originelle lui vient sa tonifiante et indispensable irréductibilité. Je connais la généalogie de sa morale. Pas une ombre au tableau. Pas de flirts équivoques, de génuflexion, de compromission avec les instances politiques, idéologiques ou philosophiques consacrées. Cette saine obsession de la vérité qui l’a conduit à revisiter, notamment, trois monothéismes et une idole intouchable, lui ont valu tout de même de récolter quelques menaces de mort.
Aujourd’hui, Michel Onfray continue à faire ce qu’il faisait hier : il regarde la vérité en face. Or ce qu’il voit, il se trouve – malheureusement – que madame Le Pen le voit aussi. Si j’écris « malheureusement » c’est que chez Madame Le Pen, la généalogie de la morale démarre en eaux troubles et se poursuit en eaux pas vraiment assainies. Car non, décidément, malgré ma meilleure volonté (car j’y ai mis du mien), je ne peux croire en la nouvelle virginité du parti de la fille du « Menhir ». Le « diable » s’y trouve encore. Il subsiste en effet dans la grande suite de Marine L.P. trop de zones d’ombre récalcitrantes où quelques tristes figures persistent à s’incruster, il y a des slogans qui traînent, des rires pas très nets, de douteuses alliances. Le réel, encore lui, me rattrape. Et revoici Madame Le Pen venue saluer le nouveau leader du Vlaams Belang, comme sa nièce avant elle. Vlaams Belang : parti d’extrême droite flamand, dont le spectre très éclectique de la haine s’étend du juif au wallon en passant par l’homosexuel et la femme hors-foyer. Et revoilà monsieur Ménard et son affiche obscène qui me rappelle – dans le libellé de son avertissement, le « ils arrivent » – une publicité pour un insecticide. Cela, et tout le reste. Et pourtant je rejoins Onfray dans son appréhension du réel, j’adhère à l’implacabilité de son constat et salue sa courageuse lucidité mais si je le fais – et si monsieur Joffrin aurait dû le faire – c’est parce qu’il y a en amont des plus intransigeants discours du philosophe ce qui assure leur incontestable pertinence : gratuité, empathie, partage, jubilation, liberté, courage, honnêteté, et amour dans son acception la plus vaste.
Je ne suis pas sûre qu’on retrouve l’ensemble de ces vertus chez ceux auxquels on compare Michel Onfray. Ne subsistent que l’ordre et la règle. C’est important, c’est même crucial. Et pourtant ce n’est pas assez.
C’est assez jubilatoire de voir tous ces commentateurs résolument de droite prendre fait et cause pour le libertaire gauchiste qu’est (ou plutôt que fut) Michel Onfray.
Ça me fait penser au bon vieux slogan soixante-huitard (légèrement remanié) « Mieux vaut avoir tort avec Onfray que raison avec Joffrin ».
Qu’est-ce qu’on rigole par moment sur ce blog ! 🙂
@Marc Ghinsberg
Bien d’accord avec votre commentaire. J’ajouterai juste un bel exemple de populisme de la part de Michel Onfray : il tape sans cesse sur la pauvre ministre de la Culture depuis que celle-ci avait déclaré ne pas avoir eu le temps de lire le dernier Goncourt ; alors qu’il admet dans le même temps que la plupart des livres éloignent du monde… Cette ministre aurait donc dû être félicitée par MO de ne pas passer son temps à lire des livres, mais non, il passe son temps à s’essuyer les pieds dessus…
Le pire étant que MO dit avoir créé l’Université populaire en 2002 à la suite de la qualification de JM Le Pen pour le second tour de la présidentielle, afin que cela ne se reproduise plus,,,
Tout ça pour en arriver à assurer la promotion du FN qui est depuis devenu l’un des partis les plus « populaires » de France…
On peut dire que la belle mission d’Onfray aura largement échoué !
Rédigé par : B. Masen | 16 septembre 2015 à 22:03
Tant d’anglicismes et de franglais… On dirait une blague.
Sinon, sur Michel Onfray, que peut-on bien dire d’intéressant ?
Il moque l’empirisme de Freud, puis nous saoule de psychanalyse de comptoir en nous l’appliquant à Freud. Je croyais au début qu’il faisait du second degré mais non, il est sérieux le bougre.
Il accuse Freud de mégalomanie, de prétendre tout expliquer et tout soigner – ce qui est totalement faux, Freud l’explique bien dans les 5 leçons – mais lui, le grand Onfray qui n’a rien pensé de nouveau, a tout compris sur tout puisqu’il se le serait tapé pour nous les nuits de pleine lune, comme pour le Coran.
Et il sait tout de manière définitive. Par exemple que la pratique de l’hypnose ne peut être scientifique.
Le siècle passé nous offrait dans un journal la philosophie et l’actualité remises en perspective par Alain, nous on a Onfray.
Nous vivons une époque de charlots.
« L’honneur fait à Michel Onfray » !
Hum ! permettez-moi d’avoir quelques doutes. Et plutôt d’accord avec misafir.
@ Robert Marchenoir
Nous pourrions entamer un long débat sur la guerre juste et la légitime défense. Mais la question n’est pas là.
La question est de savoir si nos actions militaires, en Irak, en Libye et ailleurs, nous ont permis d’atteindre ou au moins de nous rapprocher des objectifs au nom desquels elles ont été entreprises : protection des populations, et leur libération, instauration de la démocratie, et aussi progrès dans notre propre sécurité… Qui peut prétendre que la réponse est « oui » ? La situation est en tous points bien pire qu’avant, y compris quant à notre sécurité. Est-il si scandaleux de le voir et de le dire ?
Et c’était évidemment prévisible : la violence est un engrenage mortel.
Et avant-hier M. Hollande a affirmé que les frappes en Syrie étaient « nécessaires » : degré zéro de l’argumentation et signe d’un aveuglement coupable.
NB. Petit rappel : c’est en leur disant que l’Allemagne était en situation de légitime défense qu’Hitler a convaincu tant d’Allemands de le suivre.
@ Marc GHINSBERG
Le Traité d’athéologie d’Onfray ? Au lieu d’inviter les autres à le lire, je vous invite à le relire.
Il n’est que plaisanterie.
Il vient prétendre établir positivement une athéologie mais ne fait que répéter une critique négative des religions monothéistes déjà usée jusqu’à la corde au moment où cette blague est écrite. Pour Onfray, il suffit de dire: « Le monothéisme, c’est mal ! » pour obtenir son diplôme d’athéologie avec mention très bien.
De plus, des trois monothéismes, il n’en connaît vraiment qu’un, le christianisme, mais il les met tous dans un même sac qu’il nomme religion. Or, ce sac est beaucoup trop large mais permet à Onfray de postuler que le christianisme est pourri à la seule condition que l’on dise avec lui que tout monothéisme est pourri. Hélas, c’est faux.
Et les temps présents vont être difficiles pour M. Onfray. Car il y existe de plus en plus de gens qui viennent dire : « Certes, le christianisme est pourri mais c’est beaucoup moins vrai pour le judaïsme » ou « Certes, le christianisme est pourri, mais c’est beaucoup moins vrai pour l’islam ».
Du coup, Onfray panique, se rétracte et vient affirmer que si le judaïsme et l’islam ne sont pas pourris, alors le christianisme ne l’est pas non plus. Ce qui est toujours faux.
Et, cerise sur le gâteau, la critique de la religion d’Onfray se base en partie sur les théories freudiennes. Le même Freud qu’Onfray va chercher à descendre quelques années plus tard.
Certes, on peut parler d’un auteur sans vraiment connaître le contenu de sa pensée. Mais si l’on agit ainsi, on ne peut tout simplement pas prétendre être un philosophe.
@Savonarole
« Duvent, votre pseudo dit tout de vous, dès que je vous lis j’ai de l’aérophagie. »
Ce n’est pas de l’aérophagie, c’est votre vanité…
Autrement dit : Savonarole, votre pseudo vous indique votre place !
Concernant Michel Onfray. J’ai lu quelques-uns de ses bouquins. J’écoute et j’essaie de comprendre. J’ai pas ses mots, pas ses références pas sa culture et une très mauvaise mémoire et je ne le connais pas personnellement. Alors mon avis sur le bonhomme… je vais être forcément à coté de la track. C’est juste ce que je pense… et je comprends un truc. Il est SYNCHRO. Vie et actions. Il dit ce qu’il pense il pense ce qu’il va faire et il fait ce qu’il pense et dit. Et il a une éthique. Il décape l’illusion comme on décape un vieux murs. Pour trouver la pierre. Il déboulonne. Le bien le mal. Il sait ou en tout cas il cherche à savoir à chaque instant. Envers lui-même il est d’une extrême vigilance. Il ne se laisse pas tranquille. Pas une seconde. Il est exigeant et cohérent, d’abord avec lui-même. Il ne se passe rien. Il ne veut pas être dans l’à peu près. Dans le ça ira comme ça. Il pèse soupèse jauge juge. Ca ne plaît pas aux satisfaits aux autosatisfaits, à ceux qui n’ont pas de colonne vertébrale, à ceux pour qui le manquement à la parole donnée c’est pas grave, à la corruption entre amis pas grave non plus, à la demi-vérité, oh bof, aux médiocres. Il sait les conséquences. Alors forcément quand il parle à des menteurs ou à des qui ont des intérêts particuliers qu’ils font passer pour des intérêts général… ça coince. Les pauvres ils ne sont pas de sa trempe, ils se contentent de si peu. Ca les secoue. Leur pensée est anorexique, d’une transparence qui touche à l’invisibilité. Et surtout très fausse. Parce qu’ils croient à leurs propres mensonges ils supposent que les autres – le bon peuple – aussi y croiront ! Des vrais comiques. Ils prêtent aux gens leurs propres vices, leurs propres manques, leurs propres lâchetés. Et ils ne vont pas tarder à se rendre compte que les méprisés du dessous rêvent d’hommes droits, de superhéros, de défenseurs de veuves et d’orphelins, de pourfendeurs de méchants et surtout surtout et plus simplement et réellement de mecs biens… un peu comme Onfray.
Monsieur Bilger,
Mais qui lit encore Libération ? Si j’en crois les chiffres de diffusion de la presse nationale, ce titre est en perdition : – 15,40 % par rapport à 2014 ! Record absolu des baisses… Même le journal La Croix a un tirage plus important (86 000 exemplaires contre 80 000).
Il faut dire que ce journal a une particularité assez rare : il s’est trompé sur absolument tout. C’est un moment jubilatoire que de feuilleter les vieilles unes de ce journal, Libération est une vraie boussole qui s’obstine à indiquer le sud !
@Garry Gaspary
La question que vous soulevez mériterait une longue réponse. Mais à vrai dire ce n’est pas dans l’instant mon sujet. L’objectif que je poursuis est de faire comprendre à ce que j’appelle la « droite Figaro » bien-pensante, très largement catholique et conservatrice, les horreurs, de leur point de vue, qu’a écrites Michel Onfray, celui qui selon notre cher Philippe, pense juste. C’est vrai pour le Traité d’athéologie, c’est vrai également pour la Politique du rebelle, sans parler de son Manifeste hédoniste.
@Marc Ghinsberg
Vous citez, entre autres, cette affirmation d’Onfray :
« les régimes islamiques de la planète ne menacent concrètement l’Occident que depuis que l’Occident les menace. Et nous ne les menaçons que depuis que ces régimes aux sous-sols intéressants pour le consumérisme occidental ou aux territoires stratégiquement utiles pour le contrôle de la planète, manifestent leur volonté d’être souverains chez eux ».
Rien, en effet, n’est plus simplificateur que cela, même s’il y a une part indéniable de vérité (je ne suis pas certain par ailleurs que Philippe Bilger ait les connaissances suffisantes pour discuter une affirmation aussi péremptoire – il n’en a d’ailleurs pas la prétention). Mais qui vous a dit qu’il se perdait en génuflexions à chaque sottise ou simplification abusive publiée par le philosophe ?
Quant au côté libertaire qui conduit Michel Onfray à ne pas voter pour des personnes ou des partis dans lesquels il ne croit pas, je ne trouve pas cela irresponsable, mais au contraire en parfaite adéquation avec son discours : ça change un peu de tous les propos mercenaires ambiants. Vous entonnez à cette occasion la très lassante ritournelle de cette gauche qui agonise bien plus sûrement que la civilisation musulmane évoquée par JDR :
« Ainsi lui, qui a une audience certaine auprès d’une partie des électeurs de gauche qui ont vocation à faire barrage au FN, leur demande-t-il de s’abstenir. Oui j’affirme que cette attitude est irresponsable, qu’elle fait le jeu du FN qu’il nous dit combattre.
Misère ! Certains ont le ridicule de s’ériger encore et à chaque instant comme la barrière vivante qui pourra endiguer le Front national (de même que, dans le camp opposé, Marchenoir, Boizard, sylvain et Nebout, opposent leur torse de Superdupont charlesmartélisés pour arrêter l’infidèle à Poitiers). Et d’ailleurs vous, Marc Ghinsberg, que faites-vous de plus contre le FN ? A part tirer quelques grosses ficelles usées jusqu’à la corde comme celle consistant à prétendre que Valeurs actuelles serait un journal d’extrême droite ? Vous chapitrez Michel Onfray alors que vous ne pipiez mot ici même quand la haine xénophobe la plus malsaine éructait et éructe toujours de plus belle sur le sujet ? Il a fallu vous inviter à vous exprimer pour que vous nous expliquiez en gros que vous ne saviez pas trop quoi faire ni quoi dire ! Je ne sais pas si vous avez vous aussi « vocation à faire barrage au FN comme tout bon électeur de gauche qui se respecte, mais en l’occurrence c’est un peu raté…
@Liliane Guisset
« Si j’écris « malheureusement » c’est que chez Madame Le Pen, la généalogie de la morale démarre en eaux troubles et se poursuit en eaux pas vraiment assainie. »
A propos de généalogie, la genèse familiale de monsieur Valls n’est pas mal non plus et je suis sûr qu’en décortiquant ou disséquant quelques autres crabes de gauche nous aurions des surprises.
Du passé faisons table rase sauf chez mes ennemis. Un peu facile. Il n’empêche que le FN avait crié au loup, qu’ils sont là et que monsieur Valls veut dorénavant remplir des sacs de sable alors que le tsunami était prévisible.
Il cherche des volontaires car les travaux manuels, le Manu, il n’a pas trop l’habitude. Il faut se salir, suer, enfiler un bleu et ce n’est pas bon pour son image. Si cela tourne mal cela vous colle aux basques pour la vie. Tétanisés à leur tour par le syndrome de Malik Oussekine.
On va les voir, tous, au charbon, avalant des couleuvres avec la gueule de bois.
Dans le réel est la vérité.
In vivo veritas.
J’ai envie de jouer les Nostradamus complotistes et de rebondir sur le terme « athéologie », et il n’est pas (encore) question d’Islam.
Voilà comment notre « partenaire de couple » allemand conçoit l’athéisme ; compte tenu du réveil de cette maladie européenne qu’est l’Allemagne Impératrice (ou encore « le salut par le casque à pointe »), je prophétise donc un avenir assez rudement non athéologique :
http://bores.fr/blog/2015/02/berlin-jour-3-pourquoi-il-est-urgent-de-vous-faire-rayer-des-listes-de-bapteme-en-france/
http://www.eurotopics.net/fr/home/medienindex/media_articles/archiv_article/ARTICLE148690-Les-Allemands-mefiants-face-au-nouvel-impot-cultuel
http://guide.munich-french-connection.net/Imp%C3%B4t_sur_la_religion
http://combatsdroitshomme.blog.lemonde.fr/2011/02/22/ne-pas-avoir-a-reveler-ses-convictions-religieuses-un-droit-qui-nest-pas-absolu-cour-edh-5e-sect-17-fevrier-2011-wasmuth-c-allemagne/
@Alex paulista
Je suis d’accord avec vous en ce qui concerne les positions prises par Michel Onfray sur Freud et la psychanalyse. Bien que je n’aie pas encore lu l’ouvrage du premier, j’ai souvent entendu ses interventions ou lu ses articles sur le sujet. Sigmund Freud moquait les philosophes qui, pour certains, le lui rendent bien.
@ Trekker
J’ai lu les deux articles de M. Goya que vous avez mis en lien. Je les ai trouvés argumentés et intéressants (surtout celui qui a été publié dans Le Monde). Il suscite une réflexion fondée sur une bonne connaissance géostratégique de la région et c’est l’essentiel. Toutefois, je serais bien plus prudent que lui quant aux comparaisons avec l’ex-U.R.S.S. ou l’Iran dans l’hypothèse d’une simple politique d’endiguement. Non seulement la capacité de nuisance du Komintern me semble être trop reléguée au second plan, mais surtout l’auteur sous-estime l’effet catastrophique de contagion meurtrière impulsé par le bolchevisme au pouvoir en Russie, même après la mort de Staline. Je ne reviens pas sur les millions de morts causés par les systèmes qui se revendiquaient du marxisme-léninisme à travers le monde, d’autant plus que le bilan n’est pas encore achevé (celui de la Corée du Nord reste à faire), mais songez seulement au cas de Mao et de la délirante mégalomanie qui l’a conduit à organiser le tristement célèbre « bond en avant » afin, pensait-il, de dépasser la production de l’URSS en acier. Les systèmes paranoïaques collectifs ont rarement tendance à se circonscrire naturellement et ont plutôt vocation à s’épandre comme une pandémie. D’autre part, une guerre froide – je veux dire une politique articulée sur la dissuasion – ne pourrait pas fonctionner avec les fanatiques d’Allah. Enfin, la cas de l’Iran chiite ne me semble pas davantage pertinent dans la mesure où leur aire d’intervention ou de nuisance (suivant le regard que l’on porte) était de toute façon limitée par des raisons communautaires, religieuses et historiques à l’Irak, au Liban et à la Syrie (pour l’essentiel), mais aussi par des réalités politiques et militaires (je ne vous apprends rien sur le sujet) dues à la présence de Saddam Hussein puis des Américains. Je ne suis pas persuadé que le chiisme iranien ait jamais eu une quelconque volonté de prosélytisme universel contrairement à la minorité sunnite violente qui terrorise aujourd’hui le Proche-Orient et une partie de l’Occident. En revanche, M. Goya a tout à fait raison d’insister sur la possibilité de chercher à briser l’union passagère entre Daesh et une partie plus conséquente de la population sunnite, révoltée contre l’attitude du pouvoir pro-américain à Bagdad.
Libération qui atteint le point Godwin c’est inattendu… le point Godwin : « plus une discussion dure longtemps plus il y a probabilité d’y trouver une comparaison impliquant les nazis ou Hitler » (selon Wikipédia) donc le FN… Le FN et Michel Onfray c’est aussi inattendu, inédit, à moins que ce soit le FN nouvelle génération et son virage à gauche toute, celle de Mélenchon comme se plaisent à répéter les journaleux… ahah* En fait ce n’est qu’une nouvelle fois la preuve de la médiocrité absolue de tout ce système médiatico-politique comme le décrivait Eric Zemmour sur France 5 ce mercredi soir !
Laurent Joffrin devenu lui aussi vieux, se rapproche de son père qui lui, appartenait à l’extrême droite, Joffrin illustre ainsi que « nous sommes/serons tous des enfants vieillis qui gesticulons pour exister encore un peu (Lewis Carroll)… ceci dit nul n’est responsable des actes commis par ses ascendants, ou même ses descendants !
*ahah pour remplacer LOL que seuls les ringards utilisent encore ahah
Onfray dérange les tenants de la pensée unique obligatoire, il secoue les Torquemada des cercles formatés de la nomenklatura gauchiste, il les gêne, leur met des bâtons dans les roues avec ses écrits que cette engeance facho- gauchiste rêve de brûler en place publique.
En cela oui, on peut dire qu’il est un résistant à ces charias morbides intellos bobos gauchos attardés au temps des idéologies criminelles socialo-communistes !
Avec sylvain, Xavier Nebout, Bob Marchenoir, Franck Boizard, hameau dans la croisade et les autres

Sus à l’Infidèle et au Rastaquouère !
Eh, les gars, qui se dévoue pour faire le pendant beauf de gauche ? Sylvain, à vos crayons, je suis sûr que ce bon vieux Garry Gaspary (GG pour les intimes) vous inspire…
Ah ben je dois dire que Garry Gaspary a bien lu le « traité » d’athéologie de M.Onfray et a réussi en quelques mots très simples à résumer ce bouquin bien décevant.
@Marc Ghinsberg
Certes beaucoup ici n’ont pas lu les vieux livres de MO, et vous oubliez « Féeries anatomiques », mais à la lecture des commentaires je me demande surtout si certains ont lu l’article source du billet de PB, très pertinent, de Joffrin…
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« La contre-histoire de Michel Onfray » de Jonathan Sturel, en huit vidéos
https://www.youtube.com/watch?v=_tfsMCYNl1U&list=PLsXPW5ntu2ug8derYGDPOizpk6_g3DzAe
Arrêtez de harceler ce bon vieux Gaspary, tous les traitements ayant échoué, une dérogation dans la charte de son HPsy l’autorise à venir disjoncter de temps à autre sur ce blog accueillant pour les simples d’esprit déchristianisés comme lui ; le maître des lieux est très compatissant pour les rétrécis du bulbe.
Au fait, y a journée du patrimoine dimanche ; notre déchristianiseur va sûrement revisiter les sacristies de son enfance, là où « tout a commencé », il en a encore les séquelles d’où son état parano virant schizophrénie irréversible.
Au fait les gauchistes, vous allez nous faire des marches blanches pour nos migrants, non ? Vous allez en accueillir, bien entendu, n’est-ce pas ?? Vous allez nous refaire quelques mobilisations contre le retour des « ZZZeures les plus sombres de l’histouâreue » de la « bête immôôôndeue » JA !
Allez les gauchos continuez à nous amuser et à déchristianiser surtout, vous êtes en bonne voie !
@Laurent Dingli
Ne vous énervez pas camarade.
1- Michel Onfray prétend lutter contre le FN.
2- Il prône l’abstention aux élections.
3- Vous aurez beaucoup de mal à me convaincre que cette attitude est cohérente.
Par ailleurs vous me demandez ce que je fais pour combattre le FN. Pour commencer je ne m’abstiens pas aux élections. Aux deuxième tour de la présidentielle, si le cas de figure se présente je voterai sans aucun état d’âme Juppé ou Sarkozy contre MLP, comme j’ai voté Chirac en 2002. En dehors de cela chaque fois que j’ai l’occasion, ce n’est pas rare, j’essaie de convaincre mes interlocuteurs. Pour le reste, non je n’ai pas pris le maquis.
Concernant Philippe Bilger, celui-ci écrit : « Pensant juste, il dit ce qu’il pense. »
Ma question sous-jacente : est-ce que M.Onfray pense juste quand il pense comme P. Bilger ou pense-t-il juste de manière générale, auquel cas il faut en tirer toutes les conséquences ?
Oui je trouve que VA est un journal d’extrême droite et que ses couvertures sont souvent ignobles.
Quant au problème des migrants je suis très sincèrement désolé de ne pas avoir de solution satisfaisante.
Enfin, je ne comprends pas pourquoi vous mettez les autres en demeure de se prononcer sur tel ou tel sujet et pourquoi vous piquez une colère quand on ose vous demander votre opinion.
Au plaisir de vous lire.
Je me souviens d’une interpellation de MO à l’encontre de E. Guigou caste dorée du PS, rien que pour cela on l’aime.
Il l’avait habillée d’un tailleur du plus bel effet, sans aucun doute pas celui d’un grand couturier.
J’aurais pu travailler avec lui, grand mécanicien de la vérité, pas de l’à peu près, quand il écrit il a lu s’il le faut tout ce qui peut se rapporter au sujet, jamais dans le factice. Un écrivain-philosophe digne d’estime et surtout, quand on voit son succès en librairie ou dans ses interventions orales, il faut bien croire que dans son cas ce n’est pas le fruit du hasard, qui ne frappe jamais plusieurs fois à la même porte.
Un bel exemple de propagande nazislamiste gauchiste pour faire avaler au lambda occidental, enclin à la compassion et à l’émotion. Les gauchislamistes ont trouvé le moyen le plus ignoble qui soit : mettre en une des journaux la photo tragique de ce petit garçon noyé, que les flots ont rendu aux sables de Bodrum en Turquie. Bien évidemment illustrée par des titres plus scandalisés et larmoyants les uns que les autres. Cela dans un but très précis, faire appel à l’émotion de ceux, majoritaires, dont la seule source d’information est le JT de 20 heures, afin que celui qui reçoit l’information s’incline devant l’invasion migratoire islamisée qui submerge l’Europe.
Ah, mais si les médias avaient mis la photo de la petite chrétienne décapitée à Mossoul par ces sauvages islamisés, ou de ces enfants accrochés à des grilles, torturés, cela aurait été une mauvaise publicité pour l’islam. Et de cela, le régime socialiste collabo de l’ignoble n’en veut pas. Ca pourrait heurter son électorat musulman ! Et puis, l’islam est une religion d’amour et de paix, comme nous le voyons chaque jour. Images cruelles de ce qu’est l’islam. C’est tragique de devoir comparer la mort de deux enfants, mais c’est pour montrer ce que fuient les chrétiens, sur les mêmes embarcations que les autres, ces chrétiens qui sont souvent poussés par-dessus bord, parce qu’ils sont chrétiens. Vous l’auriez oublié ? Vous l’ignoriez ? Maintenant, vous savez.
Peut-on enfin se rendre compte que les dirigeants européens, soutenus par les internationalistes-antisémites-gôchistes, sont en train de génocider leurs peuples en faveur d’un monstre dont ils seront les victimes aussi ? L’islam salafiste. Ils sont tombés dans les limbes noires du nihilisme absolu.
Lorsqu’on entend ce matin sur une station de radio, l’animateur demander à Laurent Joffrin : « Pourquoi, selon vous, les Français sont-ils majoritairement contre l’accueil des migrants » ?
Réponse de Joffrin : « Parce que les Français sont tétanisés par le Front National. Le Front National fait peur et il est devenu très puissant. »
Les bras vous en tombent ! C’est le FN qui égorge, qui décapite, qui contraint des populations à l’exode, qui se positionne en va-t-en guerre ? Ce qui est grave, est que ces faiseurs d’opinions, ici comme ailleurs en Europe, sont des cerveaux malades, desquels tout bon sens a disparu. Oui, aux ordres des pouvoirs, ils génèrent les monstres sur nos territoires. Depuis Merah, les actions contre nous vont en s’accélérant. Les Français sont tout naturellement terrorisés par l’islam et non par le FN, comme cet idiot utile le lance sans rire.
Evidemment tous ces crimes odieux ne sont que de la bonne pâtée de charogne pour les vautours du blog ; les Dingli, Gaspary et complices, qui les trouvent très jouissifs ; ils en sont repus mais en redemandent ad nauseam.
Dites dont, c’est un peu tendu ici. Les gens de gauche m’ont l’air un peu nerveux ces temps-ci. Sans doute l’idée qu’ils vont devoir se présenter devant l’isoloir le pantalon sur les chevilles et devoir mettre un bulletin dans l’urne au bénéfice de celui dont leur leader disait qu’il avait été une catastrophe pour la France.
Au commentateur qui a signé « Robert | 16 septembre 2015 à 23:13 »
Sur ce blog deux Robert interviennent : Robert Marchenoir et moi, avec mon vrai prénom, Robert.
J’ai été surpris de lire ce commentaire que je n’ai pas rédigé. Pour lever toute ambiguïté, vous serait-il possible de changer de pseudo ou de compléter votre prénom d’un élément distinctif.
Avec mes remerciements.
Tiens ?
Si l’on excepte l’exhortation forcée de la fin du billet de Laurent Joffrin, j’ai trouvé réfléchie et argumentée sa position.
Rien en toute hypothèse qui ne vienne justifier un tel réquisitoire de votre part…
Dès lors, je trouve savoureux les quelques commentaires qui, ici ou là, prétendent que « Les gens de gauche m’ont l’air un peu nerveux ces temps-ci ». Au contraire, je vois la délectation de gens de droite de prendre fait et cause pour un ancien philosophe dit de gauche.
C’est de bonne guerre !
De là à prétendre que l’un ait éminemment raison et l’autre ait infiniment tort, je ne me risquerais pas.
@Marc Ghinsberg
« Par ailleurs vous me demandez ce que je fais pour combattre le FN. Pour commencer je ne m’abstiens pas aux élections. »
D’accord avec M.O, il faut s’abstenir face à des choix obligés. Abstention positive qui serait confortée par le compte des bulletins blancs. Ceci jusqu’à cette immense stupidité de l’élection présidentielle directe au suffrage universel. Il faut que cesse cette mascarade. Je signale pour les jeunes qui ne le savent pas que l’élection d’un président de la République, avant de Gaulle se faisait par le Parlement.
Le succès grandissant de Michel Onfray a quelque chose de réconfortant et qui prouve peut-être – et besoin en est – que tout espoir n’est pas perdu.
Laurent Joffrin avec sa prose gluante de ridicule fait gravir à MO une marche de plus dans l’estime. Quand je pense qu’une partie de mes impôts sert à le payer en fin de mois…
Quand on écoute MO on se demande pourquoi on classe les gens dans des cases « politiques » lui le libertaire de gauche-gauche a des yeux et des oreilles et il s’en sert. Il se sert aussi de sa plume et de son verbe (fort bien !) pour décrire ce qu’il voit et entend, sans filtre et sans fioritures superflues.
On n’a pas besoin d’utiliser une machine Enigma pour comprendre. Aucun traducteur n’est requis. C’est clair, concis et pragmatique. Les simples, dont je fais partie, s’y retrouvent.
C’est vachetement sympa, ce blog : les infâmes droitistes dans mon genre peuvent y regarder sans se fatiguer les gauchistes se crêper le chignon.
Vous devriez faire payer le spectacle.
@ Laurent Dingli | 17 septembre 2015 à 11:26
Effectivement Michel Goya me semble surestimer l’expansionnisme chiite, mais se livrant à une analyse géostratégique sur au moins trois décennies, il n’a pas totalement tort. Dans les années 80 au début de l’ère Khomeini, l’Iran avait la volonté de mettre sous sa tutelle (bien plus politique que confessionnelle) quasiment tous les pays du Moyen-Orient, d’où l’appel au secours des pétromonarchies à Saddam Hussein : il a fait la guerre à l’Iran pour les sauver de ce danger mortifère et donc sauver les intérêts US, ces derniers ont pour le moins été d’une grande ingratitude à son égard !
D’un point de vue géostratégique et sur la longue durée (40 à 50 ans), temps sur lequel porte cette analyse de Michel Goya, le Komintern fut avant tout un instrument pour faire pression sur les Occidentaux. Certes il servit à l’URSS à déstabiliser certains Etats, mais ce fut ponctuellement et sans suite dans la durée. Ses conquêtes qui formeront le bloc soviétique sont dues uniquement à ses actions militaires, et plus spécialement à sa victoire contre le nazisme.
Bien évidemment on peut discuter certains points des analyses de Michel Goya, les commentaires sur son blog sont totalement libres et il arrive que lui-même infléchisse ses positions au vu de certains commentaires. A mon sens c’est un très grand penseur militaire car il intègre à ses réflexions non seulement la dimension historique, mais aussi les fondamentaux économiques et les ressorts psychiques des hommes (voir son livre « Sous le feu : La mort comme hypothèse de travail »).
@ Giuseppe | 17 septembre 2015 à 13:51
« …grand mécanicien de la vérité, pas de l’à peu près, quand il écrit il a lu s’il le faut tout ce qui peut se rapporter au sujet, jamais dans le factice. Un écrivain-philosophe digne d’estime et surtout, quand on voit son succès en librairie ou dans ses interventions orales… »
Je me demande si vous faites le parallèle entre Michel Onfray et un philosophe autoproclamé à la chemise blanche immaculée, se muant souvent en Déroulède pour le plus grand malheur de certaines populations. Ce flamboyant exerce un magistère incontestable sur nombre de médias et politiques, et dont Dominique Jamet disait : cet homme qui passe pour un philosophe auprès des journalistes, et pour un journaliste auprès des authentiques philosophes !…
@ sylvain | 17 septembre 2015 à 14:52
« …Ah, mais si les médias avaient mis la photo de la petite chrétienne décapitée à Mossoul par ces sauvages islamisés, ou de ces enfants accrochés à des grilles, torturés, cela aurait été une mauvaise publicité pour l’islam… »
Il n’y a pas hélas qu’à Paris Match que l’on pratique le choc des photos et le poids des mots, bien évidemment les premières primant sur l’écrit qui ne fait que relayer le message qu’elles induisent. Mais les photos que vous citez ne risquaient pas de faire la une de nos médias, car politiquement non correctes et ne pouvaient servir à susciter la vague émotionnelle actuelle qui submerge tout. Même les rapaces de Google nous culpabilisent, c’est dire !…
Merci pour ce texte. Vous avez dit ce que beaucoup pensent tout bas. Honneur à Michel Onfray et à la raison.
Charles S.
@sylvain | 17 septembre 2015 à 14:52
« Les gauchislamistes ont trouvé le moyen le plus ignoble qui soit : mettre en une des journaux la photo tragique de ce petit garçon noyé, que les flots ont rendu aux sables de Bodrum en Turquie. »
Ah ? V’zêtes bien sûr ?
Il me semblait avoir compris que justement la presse française (nationale et régionale) avait été critiquée par ses confrères étrangers pour NE PAS – dans AUCUN quotidien – avoir osé publier (le jour de sa divulgation) cette photo en une (dans certains cas par souci déontologique, voire respect de la loi – le plus souvent pour avoir « raté » l’information et son impact mondial).
Inquiétez-vous : nous sommes donc les seuls (les derniers…) résistants au « gauchislamisme », lequel a donc déjà envahi la planète !
Ne vous plaignez donc pas, sylvain ! Je vous rassure : il n’y a pas lieu, le délit n’est pas constitué !
Mais, quand même, courez acheter un petit tapis et gardez-le au frais : on ne va pas pouvoir tenir longtemps, seuls contre tous…
Et en attendant, ne méconnaissez pas notre seul titre de gloire !
Aux Robert (je n’insisterai pas lourdement sur la signification argotique de Robert au pluriel).
Vous n’avez qu’à vous appeler Philippe, Franck ou Garry. Ca règlera le problème.
Mais si vous cherchez un prénom plus original, je vous suggère Camulogène, vu sur une tombe du Père Lachaise.
Michel Onfray est un borgne au royaume des aveugles, c’est pourquoi toute une partie de l’opinion dite éclairée lui voue un tel culte.
Dans les années 60, tout faux intellectuel qui se respectait se devait d’avoir, sur ses étagères, les oeuvres complètes de Jean-Paul Sartre. Aujourd’hui, les « petites librairies indépendantes » (indépendantes de gauche, bien entendu, il n’y en a pas d’autres) vendent, aux faux intellos des années 2000, les conférences complètes de Michel Onfray en coffrets de CD MP3.
Ca fait très chic sur la table basse du salon.
Il n’y a, d’ailleurs, plus de bibliothèques.
Je remercie Marc Ghinsberg pour avoir rappelé la réflexion suivante de Michel Onfray, laquelle m’avait échappé :
« Les régimes islamiques de la planète ne menacent concrètement l’Occident que depuis que l’Occident les menace. Et nous ne les menaçons que depuis que ces régimes aux sous-sols intéressants pour le consumérisme occidental ou aux territoires stratégiquement utiles pour le contrôle de la planète, manifestent leur volonté d’être souverains chez eux. »
« Ils veulent vendre leur pétrole ou les produits de leurs sous-sols à leur prix et autoriser leurs bases à leurs seuls amis, ce qui est parfaitement légitime, le principe de la souveraineté des pays ne souffrant aucune exception. »
On mesure ici la stupéfiante arrogance de la gauche, qui prétend nous offrir ses pépites de sagesse alors qu’il ne s’agit que d’un infâme mélange d’ignorance et de recyclage de clichés, ramassés au comptoir du Bar des Amis médiatique et universitaire.
Difficile de réunir, en une seule citation, autant de mensonges purs et simples à autant d’éléments de propagande, directement puisés auprès du KGB et d’Al-Qaeda.
Je rappelle que la fameuse antienne des « bases militaires imposées par les Etats-Unis aux pays musulmans » a pour origine Oussama ben Laden, fils d’un Saoudien milliardaire d’origine yéménite. Ben Laden père avait noué des liens très étroits avec la famille royale saoudienne au travers du Saudi Bin Laden Group, l’empire industriel du bâtiment et de la construction qu’il avait développé.
Le gouvernement saoudien a d’abord fait appel aux Etats-Unis dans les années 30, pour extraire son pétrole découvert par ces mêmes Américains (ce qu’il aurait été bien incapable de faire tout seul). En 1931, Riyad avait sollicité un géologue américain, Karl Twitchell, pour trouver de l’eau et de l’or dans son sous-sol. Il a trouvé du pétrole. L’Arabie Saoudite a, tout naturellement, demandé aux mêmes partenaires de l’aider à extraire cet or noir dont ils lui avaient révélé l’existence.
Puis, en 1990, Riyad a demandé à Washington de protéger le pays contre l’invasion du Koweït voisin par Saddam Hussein, qui menaçait directement l’Arabie Saoudite (ce que Ryiad était bien incapable de faire tout seul également, avec son armée suréquipée, mais squelettique et inexpérimentée en matière d’hommes).
C’est dans ce contexte qu’Oussama ben Laden a trahi sa cinquantaine de frères et soeurs, sa vingtaine de belles-mères et son père, polygame de compétition, qui devaient, tous, leur richesse et leur statut social à la famille royale saoudienne, en prenant la tête d’un mouvement islamique terroriste international. Lequel a accusé, insulte suprême, le roi d’Arabie Saoudite, souverain théocratique et protecteur de La Mecque, de ne pas être un vrai musulman. Puis a entrepris de subvertir, par la violence, les Etats musulmans de la région et ceux du monde entier — avant de déchaîner la barbarie de ses affidés fanatiques contre l’Occident.
Avec ce fameux prétexte, repris en boucle jusqu’à la nausée par tout ce que l’Occident compte de gauchistes et d’anti-américains : les Etats-Unis auraient profané l’Arabie Saoudite en stationnant des soldats sur son sol.
On mesure le culot de Michel Onfray, qui, dans cette citation, affecte de mépriser le « consumérisme occidental », tandis qu’il exploite les mêmes micros qui se tendent complaisamment vers lui pour faire l’éloge de « l’hédonisme », et lance diverses initiatives pour promouvoir « la bonne bouffe de nos terroirs ».
Au demeurant, quelle sorte de philosophe peut-il expliquer, en même temps : a) que l’Occident est en pleine décadence, b) qu’on n’y peut rien, c) que par conséquent il faut vivre une vie de plaisirs égoïstes — la vraie signification du mot « hédonisme » ? Tout en faisant reluire sa haute conscience morale, en battant sa coulpe sur le dos des Américains, et en prétendant fustiger le « consumérisme » ? Et, bien sûr, en se revendiquant de la « vraie gauche », boussole morale increvable qui n’a pas fini de faire de l’usage ?
A-t-on besoin d’un « philosophe » pour cela ?
Même dans la philosophie pure et simple, Michel Onfray est consternant. J’ai lu son Traité d’athéologie, et son titre, d’une arrogance à couper le souffle, est parfaitement raccord avec son contenu. On peut écrire beaucoup de choses sur les religions, mais arriver à proférer autant d’âneries sur trois religions à la fois, avec autant de pompe et d’assurance, ça tient de l’exploit.
Il fut un temps où, pour liquider en un seul livre les trois grandes religions de l’humanité, on aurait considéré qu’il fallait, au minimum, une vie entière d’études et de travail, à s’abîmer les yeux dans des bibliothèques poussiéreuses.
Ce n’est pas le genre de Michel Onfray, qui est plutôt le twittos de la philosophie. Sans désemparer, d’ailleurs, il nous a pondu dans la foulée l’exécution définitive du freudisme. Il y a peut-être beaucoup de choses à dire contre Freud, mais j’ai la faiblesse de penser que quelqu’un qui met successivement, à son tableau de chasse, le judaïsme, le christianisme, l’islam et la psychanalyse, le tout à la cadence d’une Kalachnikov et sans qu’on lui connût de compétence particulière préalable dans l’un quelconque de ces domaines, relève plus du plan marketing que de la philosophie.
En somme, Michel Onfray (qui ne dit pas que des sottises, mais on m’excusera de ne pas considérer que cela l’érige en référence), est le « philosophe » des bobos par excellence.
Il leur fournit la justification « intellectuelle » qu’il leur faut à leur attitude : demi-savants, faux lettrés, croyant avoir beaucoup lu mais n’ayant rien compris, d’autant plus méprisants envers les faits et le savoir qu’ils prétendent détenir le monopole de la culture, ils cherchent avant tout à protéger leur petit confort, matériel et moral.
Sans surprise, Michel Onfray compte des partisans aussi bien à droite qu’à gauche : le bobo n’a, en réalité, aucune conviction.
Après, que des paléo-gauchistes encore plus attardés et sectaires que lui l’attaquent au prétexte qu’il ferait le jeu du Front national… c’est un peu leurs salades internes. On ne va pas pleurer. En Union soviétique aussi, les communistes s’exterminaient mutuellement.
@Alex paulista
Onfray fait plus que cela pour démonter Freud. Ne démontre-t-il pas des fraudes ? Où l’ai-je lu ailleurs ?
Sinon vous aviez raison, of course. Pas du Sokal mais bon.
@Trekker
« En fait j’ai un complément de réponse sur BHL.
A quoi peut-il servir ?
Au début il y avait les pour et les contre (plutôt plus de contre que de pour, d’ailleurs) et puis au fur et à mesure on assiste à des prises de bec dans les billets.
Au moins, BHL on vous adore pour cela : partout où vous passez vous semez la zizanie, la preuve, la Libye.
Au détour de cette agitation, une tarte à la crème, peut-être ? »
Rédigé par : Giuseppe | 24 septembre 2014 à 14:01
Ah oui ! Je rajouterai pour la petite histoire, MO répondant à une interrogation sur le rapport entre la Libye et BHL, le premier de dire que si on lui avait demandé de pointer sur une carte ce pays, il en aurait été bien incapable… C’est tout dire pour celui qui se voudrait tant Malraux, et qui n’est autre que Bibi Fricotin.
Gageons que lorsque Laurent Joffrin pressé, directeur de la rédaction de Libération, est snobé par un taxi dans telle artère de sa ville, il le traite tout rouge de facho, tant sa fixette sur le FN est saisissante. Je n’aimerais pas être son chien. Le gênant, c’est la place envahissante de l’Etat dans les arguments croisés d’Onfray et de Joffrin. Ce dernier dont le journal est aidé financièrement façon morphine par nos deniers ; pour le philosophe relaps, les choix, le mépris de l’autorité publique seraient injustes à l’égard du gentil peuple indigène lésé ou trahi.
Je les renvoie ici dos à dos. A les croire, l’Etat n’existe que pour tamiser le bonheur de ses concitoyens façon sucre glace. Eh bien non ! L’Etat n’est pas l’alpha et l’oméga de la pensée contemporaine que je sache. Au mieux un auxiliaire de l’initiative, de l’arbitrage. Du développement personnel pour l’instruction. Argument, contre-argument, le picrocholin le dispute ici à l’aigreur de coursive, allez poupoule remets-moi Johnny Kidd.
@Trekker
Vous reprochez à Robert Marchenoir de multiplier les commentaires sur Poutine, les communistes, etc. en toute liberté avec les sujets traités par Philippe.
Peut-être avez-vous raison de le faire, mais dans ce cas ne devriez-vous pas vous-même cesser de commenter à côté du sujet et multiplier les commentaires au moins autant que ceux de Robert Marchenoir, à côté de la plaque, suivant la logique qui vous fait réagir à son égard ? Chez vous, pas d’anticommunisme, juste des histoires de guéguerre, de stratégies militaires, etc.
Ici le sujet était Michel Onfray/Libé et la façon dont PB a ressenti cet événement, et pis c’est tout !!
@Robert Marchenoir
J’ai attaqué « L’affabulation freudienne » voilà maintenant un an et demi. Impossible d’aller plus vite, je crois bien que je ne le finirai jamais. Je ne cale pas de signet, je l’ouvre à n’importe quelle page et je tombe toujours sur les mêmes phrases. 500 pages pour écrire ce qu’il aurait pu écrire en cent. Je suis allé faire mon curieux sur Amazon, voir ce qu’en disait les lecteurs américains, il n’y obtient qu’une étoile et voici ce que dit le seul commentaire que j’y ai trouvé :
« Did not enjoy this book. Very repetitious. Repeats over and over again the same ideas. Hoping to glean some value in it at our monthly book club. If anything, Onfray is capable of rousing dissent and controversy in the professional and public eye ! »
@Giuseppe | 17 septembre 2015 à 23:45
BHL : Un démago aux Deux magots.
https://www.youtube.com/watch?v=tzODD6UFNLo
@ Robert Marchenoir | 17 septembre 2015 à 21:48
Je viens de lire votre billet (d’humeur ;-)) J’avoue qu’il m’a bien plu.
J’aime beaucoup Michel Onfray pour des raisons somme toute banales puisque j’aime qu’il dise haut et fort ce que d’autres pensent mais n’osent pas dire. Ce n’est pas pour autant que « j’achète » tout ce qu’il dit ou écrit…
Je suis d’accord quand vous écrivez qu’il est « le « philosophe » des bobos par excellence. Il leur fournit la justification « intellectuelle » qu’il faut à leur attitude : « demi-savants, faux lettrés, croyant avoir beaucoup lu mais n’ayant rien compris, d’autant plus méprisants envers les faits et le savoir qu’ils prétendent détenir le monopole de la culture, ils cherchent avant tout à protéger leur petit confort, matériel et moral ».
Lui-même se définissant comme un philosophe populaire (pour le peuple), il est célébré, comme il se doit, par un grand nombre. Un peu comme Michel Sardou en somme (je plaisante, je plaisante…) ce qui lui vaut évidemment quelques volées de bois vert. Mais Joffrin qui se prend aussi pour un philosophe dans son journal populaire et subventionné (« Libé » c’est bien le journal que tiennent sous le bras les adeptes des rencontres furtives ?) n’est pas mal non plus dans le racolage 😉
@Robert Marchenoir @17 sept 21:48
Eh bien je partage votre point de vue sur Michel Onfray. Le définir comme philosophe me laisse perplexe. Quelle est sa pensée philosophique et personnelle ? Admettons qu’il soit un assez bon historien de la philosophie, un bon vulgarisateur. Mais démolir la pensée freudienne ou religieuse (entre autres) ne vous fait pas obligatoirement basculer dans l’ordre des philosophes. Est-ce lui faire « trop d’honneur » de le prétendre au même rang par exemple qu’un Spinoza ?
On le voit trop actuellement sur les écrans pour un philosophe. Cela me fait penser à BHL ou Glucksman à la belle époque de 68 quand on nous les présentait comme les nouveaux philosophes. On sait ce qu’il en est advenu.
@ herman
Ce que vous dites sur ce livre, que je n’ai pas encore lu, confirme en effet ce que j’ai pu lire ou entendre sur le sujet (articles et interventions de Michel Onfray lui-même lors de sa sortie), comme je l’écrivais à Alex paulista. Il m’était apparu alors évident que Michel Onfray n’avait pas bien compris la richesse de l’apport freudien. La critique est légitime, mais ses positions étaient trop systématiques et redondantes pour ne pas masquer la volonté exclusive de déboulonner une idole. La démarche n’est pas étonnante de la part d’un libertaire, mais reste très limitée sur le plan intellectuel. Idem pour le christianisme et les autres religions monothéistes.
En revanche, je ne suis pas d’accord avec vous lorsque vous pensez pouvoir gendarmer les intervenants de ce blog tels que Trekker. On n’a vraiment pas besoin ici d’un petit brigadier Potiron. Si vous n’avez pas compris le lien qui pouvait exister entre la situation au Proche-Orient et l’afflux actuel de réfugiés, que dire ? Je ne suis pas toujours d’accord avec Trekker, comme vous avez pu le constater, et vous m’avez même aimablement soutenu lorsque nous échangions des noms d’oiseaux sur le Rwanda. Tout cela est formel et ne porte pas à conséquence. Mais, d’accord ou pas, les positions de Trekker sont souvent intéressantes et argumentées (sauf lorsqu’il se croit obligé de faire référence aux commentaires d’un de mes livres). Le seul gendarme ici s’appelle Philippe Bilger.
Dans l’article du Figaro commenté par Libé :
1 – Michel Onfray rappelle que dans notre société de l’immédiateté, de l’émotion facile et du zapping, l’image a pris le pas sur la pensée. Dans le cas présent, il dit en creux que l’humanité n’avait pas à attendre cette photo pour réagir.
2 – Michel Onfray confirme que l’histoire, la géostratégie, la démographie sont peu étudiées et mises en avant dans les médias au détriment du libéralisme, de la politique politicienne ou du buzz. Il ne stigmatise pas la stupidité de ses adversaires mais leur esprit grégaire.
3 – Michel Onfray définit le peuple comme la majorité et non les marges auxquelles le pouvoir en place pense nous faire passer des vessies pour des lanternes en glissant de problèmes sociaux vers des sujets sociétaux. Bien sûr, il encourage la prise en charge des réfugiés principalement dans les campagnes désertées.
4 – Michel Onfray a assez dit qu’il était en désaccord avec les idées du FN, même s’il peut se retrouver sur la souveraineté, sa gauche est celle de Proudhon, des associations locales, du jacobinisme, rien à voir avec un socialisme libéral. Comment ne pas voir que les chômeurs, étudiants, SDF, précaires sont abandonnés par l’État ?
Donc oui, Laurent Joffrin est un valet de François Hollande.
J’aime assez quand Robert Marchenoir remet, avec talent et surtout, là où on ne l’attend pas, les pendules à l’heure…
Sacré Robert ! Rien que d’entendre les grincements de dents de ceux que vous insupportez me met en épectase !
@Robert Marchenoir
Votre billet d’humeur risque de perdurer encore pendant des années, Michel Onfray étant le philosophe le plus lu en France et traduit dans de nombreuses langues ; son dernier ouvrage « Cosmos » est encore un best-seller. De plus, Michel Onfray avec 80 000 abonnés sur Twitter est comparable à Libé.
Bien sûr, vous n’avez rien compris à son œuvre puisque vous n’avez rien lu… Son « Traité d’athéologie » s’appuie sur les œuvres de Feuerbach et de Nietzsche qui eux-mêmes ont passé leur vie sur le sujet des religions. Son « Crépuscule d’une idole » se réfère entre autres au « Livre noir de la psychanalyse ».
Vos arguments sur un Oussama ben Laden riche donc autonome est le comble du ridicule. Les terroristes islamiques n’attaquent pas la Suisse ou la France avant 1990 que je sache. Non vraiment, prenez un peu de hauteur et de recul historique pour ne pas nous faire rire aux éclats.
Certainement que votre méthode bolchévique qui consiste à sortir du contexte l’extrait du texte à charge contre le « coupable a priori » décrédibilise vos écrits, mais je ne peux penser qu’une personne aussi passionnée n’aura pas une seconde chance en commençant par lire la magnifique « Contre-histoire de la philosophie » rédigée par un génie vivant.
@sbriglia
« Rien que d’entendre les grincements de dents de ceux que vous insupportez me met en épectase ! »
Vu de ma fenêtre, sur ce blog, peu nombreux sont les « sans-dents » ce qui explique les bruits de grincements de dents.
@Laurent Dingli | 18 septembre 2015 à 10:43
« D’accord ou pas, les positions de Trekker sont souvent intéressantes et argumentées (sauf lorsqu’il se croit obligé de faire référence aux commentaires d’un de mes livres). »
Je suis d’accord avec vous mais je voulais simplement montrer à Trekker qu’il n’échappait pas aux travers qu’il reprochait aux autres. Il y a toujours moyen de justifier les éloignements de sujet, et je suis pour, mais dans une certaine mesure. Impossible aujourd’hui de lire tous les commentaires, ceux-ci se multipliant comme des petits pains, et partant dans tous les sens, à moins bien sûr de passer ses journées chez Philippe.
« Le seul gendarme ici s’appelle Philippe Bilger. »
Heureusement que les gendarmes ne sont pas aussi laxistes que Philippe, tous les excès de vitesse sur les routes seraient permis !! Je me souviens d’un avertissement lancé un jour par le gendarme Bilger aux contrevenants aux règles du blog, notamment en matière de sortie de route, mais celui-ci fut très rapidement sans effet puisque la menace de censure ne fut jamais appliquée…
http://s1.e-monsite.com/2009/09/08/04/58402604lotus-bleu-1-jpg.jpg
Garry Gaspary enseignant la déchristianisation aux beaufs du blog…
PS : clapet fermé pour cause de coupe du monde jusqu’au 31 octobre…
@herman | 18 septembre 2015 à 02:13
Désolé si vous ne faites pas le lien entre la polémique Michel Onfray/Libé, qui renvoyait à la vague de réfugiés et donc à la situation au Proche-Orient. Mais peut-être que votre antimilitarisme vous fait trouver d’une grande indécence de renvoyer à deux articles publiés sur ce contexte par un colonel !… Ce colonel qui est quand même docteur en histoire, professeur à Sciences Po, etc. et le niveau des articles de son blog dépasse fréquemment, je suis au regret de vous le dire, le niveau des vôtres.
@ Robert Marchenoir | 17 septembre 2015 à 21:48
Ce qui est constant dans vos commentaires et celui-ci ne fait pas exception, est que vous citez nombre de faits historiques avérés (souvent secondaires voire accessoires) mais vous omettez ceux majeurs pouvant nuire à vos démonstrations. Deux exemples dans votre commentaire référencé ci-dessus.
Les USA sont garants et notamment militairement de l’Arabie saoudite, et plus exactement de sa famille régnante les Saoud depuis février 1945 : pacte dit du Quincy, car signé sur croiseur USS Quincy. Cedit pacte entre le roi Ibn Séoud et le président américain Franklin Roosevelt fut signé initialement pour une durée de soixante ans et renouvelé pour la même durée en 2005 par George W. Bush. Ce pacte dont les termes d’origine sont restés inchangés s’articule sur quatre points :
A / La stabilité de l’Arabie saoudite fait partie des « intérêts vitaux » des États-Unis qui assurent, en contrepartie, la protection inconditionnelle de la famille Saoud et accessoirement celle du Royaume contre toute menace extérieure.
B / La stabilité de la péninsule Arabique et le leadership régional de l’Arabie saoudite font aussi partie des « intérêts vitaux » des États-Unis.
C / En contrepartie, le Royaume garantit l’essentiel de l’approvisionnement énergétique américain, la dynastie saoudienne n’aliénant aucune parcelle de son territoire, les compagnies concessionnaires ne seraient que locataires des terrains.
D / Les autres points portent sur le partenariat économique, commercial et financier saoudo-américain ainsi que sur la non-ingérence américaine dans les questions de politique intérieure saoudienne.
Faire abstraction de ce pacte, c’est se condamner à ne rien comprendre aux très forts liens unissant les USA et l’Arabie saoudite !…
Quant à la demande d’aide militaire de l’Arabie saoudite aux USA en 1990 (une application du pacte du Quincy) contre l’invasion du Koweït voisin par Saddam Hussein, qui la menaçait directement, ladite invasion n’était que la suite, ou l’enchaînement, de la guerre des années 80 qu’il avait conduite contre l’Iran. Face à l’expansionnisme iranien (plus d’ordre militaire que cultuel) suivant peu après la prise du pouvoir par l’ayatollah Khomeini, toutes les pétromonarchies du Golfe étaient paniquées. Elles étaient la cible première des Iraniens, et n’avaient pas du tout les moyens militaires de lui résister : en premier humain et secondairement matériellement.
Les pétromonarches firent alors appel à l’Irak de Saddam Hussein, qui elle disposait d’une armée puissante et bien entraînée. Elles pensaient qu’une offensive de l’Irak mettrait à bas rapidement le « diable » iranien. Bien évidemment cela reçut la bénédiction et l’aide officieuse des USA et des autres pays occidentaux dont la France : sous-traiter une guerre à un allié puissant militairement, c’est une chose bien plus aisée et sans grand risque que déc participer au conflit !… Le sel de l’histoire, l’Irak était le pays de cette région le moins menacé par les Iraniens, cela par réalisme militaire.
Après une effroyable boucherie cette guerre s’acheva fin 80 sur une « paix blanche » entre ses deux protagonistes, mais l’Irak sortait quasi exsangue, notamment financièrement, de ce conflit. Le pays demanda d’abandonner le prêt qui lui avait fait le Koweït pour financer partiellement sa guerre, celle-ci ayant permis à ce dernier d’échapper à un envahissement par l’Iran. L’émir Jaber monarque du Koweït refusa, la situation s’envenima et à l’été 1990 l’Irak envahit le Koweït (historiquement il faisait partie de l’Irak, il en fut détaché par les Britanniques lors de l’indépendance). Il semble bien que lors de cet envahissement du Koweit, l’Irak s’était assuré de la neutralité américaine auprès de son ambassadrice.
Il me semble utile de rappeler la genèse de l’invasion du Koweït, et notamment les sacrifices de l’Irak face à l’Iran, cela pour le compte des pétromonarchies et de nous Occidentaux. Hélas la France comme les USA sont dans une quasi constance en matière d’ingratitude avec ceux qui se sont battus pour eux.
Je classe Michel Onfray dans la même catégorie que Natacha Polony : ils disent parfois des choses justes car pas totalement aveugles aux réalités mais au sein d’une conception erronée, incohérente, pour ne pas dire malhonnête. Plus exactement lâche : ni Polony ni Onfray ne veulent tirer les conclusions de ce qu’ils sèment par ci par là car cela les obligerait à renoncer à être « de gauche » et progressistes, ce qu’ils ne veulent pour rien au monde.
Bref, ils sont loin, très loin, du compte.
Ce blog devient de plus en plus l’endroit des règlements de compte(s) entre certains blogueurs, ça devient gavant !
@ Robert Marchenoir
Trekker m’a devancé, je ne reviens donc pas sur le sujet. J’avais d’ailleurs déjà souligné votre tendance à isoler un fait pour servir votre démonstration et taire tout ce qui pourrait en montrer la fragilité.
Par rapport à l’afflux massif de migrants dont vous craignez l’invasion, je relève tout de même votre manque de cohérence. Vous faites à chaque instant les louanges des Etats-Unis, du port d’arme en passant par la ségrégation raciale, etc. Pourquoi n’invitez-vous pas vos amis américains à accueillir les réfugiés irakiens ? N’ont-ils pas plus que quiconque contribué à déstabiliser ce pays et, par conséquent, rendu encore plus difficile la situation en Syrie ? Pourquoi n’acceptent-ils que 5 à 8000 réfugiés syriens d’ici 2016 et des Irakiens au compte-gouttes quand la Suède à elle seule a déjà accueilli 20 000 réfugiés de cette dernière nationalité et que l’Allemagne s’apprête à recevoir 800 000 personnes d’origines diverses ?
Idem pour les Afghans en Russie (bon, là-bas, c’est vrai, ils risqueraient de se faire lyncher).
@ herman
Je comprends.
Trekker | 18 septembre 2015 à 16:58
Ce qui est constant dans vos commentaires et celui-ci ne fait pas exception, est que vous citez nombre de faits historiques avérés (souvent secondaires voire accessoires) mais vous omettez ceux majeurs pouvant nuire à vos démonstrations.
Suit un interminable pataphar. Que de bavardages pour ne rien dire ! Si on vous branchait sur une éolienne, l’indépendance énergétique de la France serait assurée.
Tous les détails oiseux dont vous faites étalage ne changent rien à mon propos : Michel Onfray raconte n’importe quoi en recyclant le cliché gauchiste bien connu : les musulmans sont pacifiques, si leurs pays sont à feu et à sang c’est à cause de « nous », les Occidentaux, et en particulier parce que les Américains installent des « bases militaires » chez eux contre leur volonté, pour leur voler leur pétrole.
Ceci fait allusion très clairement à l’accusation d’Oussama ben Laden contre l’Arabie Saoudite.
Ce que je viens de vous expliquer et vous n’avez pas l’air de bien le comprendre, c’est que c’est du mensonge en barres et au kilo : si les Etats-Unis ont envoyé leurs soldats en Arabie Saoudite, c’est que celle-ci l’a demandé.
Voilà le fait crucial, qui non seulement n’est pas un détail mais qui change tout. « Nous » n’opprimons nullement les pays musulmans. « Nous » ne portons nullement la guerre chez eux : ils s’y entendent très bien tout seuls, comme le montre au demeurant leur histoire millénaire.
Le déluge de détails que vous fournissez (après m’avoir reproché, moi, de fournir des détails) ne vise qu’à démontrer une chose : l’intervention des Etats-Unis en faveur de l’Arabie Saoudite serait aussi dans l’intérêt des Etats-Unis.
Ben, j’espère bien !… non mais sans blague ? Il faudrait, en plus, que les Etats-Unis, et l’Occident de façon plus générale, non seulement obéissent aux musulmans, mais en plus le fassent contre leurs intérêts ?
S’ajoute à cela le frisson d’indignation réglementaire quant à tous ces trucs que ces salopards d’Américains, et nous-mêmes, les Occidentaux, feraient « pour le pétrole ».
Il est bien connu que nous n’avons pas besoin de pétrole, effectivement. Vous-même, et Michel Onfray sans aucun doute, ne roulez jamais en voiture, ne prenez jamais un autobus, n’achetez jamais de camelote en plastique. D’ailleurs, la Russie, dont les intérêts sont visiblement si chers à votre coeur, ne fait jamais rien « pour le pétrole », ça se voit comme le nez au milieu de la figure !
Oui, l’approvisionnement en pétrole des Etats-Unis, de la France et même du Bachi-bouzoukistan fait partie de leurs intérêts nationaux respectifs.
Nous devons défendre nos intérêts nationaux.
Il y a quelque chose qui vous défrise là-dedans, vous qui aimez tant jouer le général en pantoufles ?
Votre délirante interprétation de l’histoire du Moyen-Orient tente de démontrer qu’à partir du moment où les Occidentaux font le moindrement valoir leurs intérêts dans la région, tout ce qui peut s’y produire de mal leur est imputable, tandis que les puissances musulmanes locales en ressortent systématiquement blanches comme neige.
La dynastie des Saoud, l’imam Khomeini, Saddam Hussein, l’Etat Islamique et tant d’autres n’ont aucune volonté propre, ils ne sont jamais responsables de rien, ce sont de simples marionnettes aux mains des « Occidentaux ».
Je vois bien en quoi votre présentation outrageusement biaisée des choses sert les intérêts du monde musulman, je vois bien en quoi elle sert les intérêts de la Russie, qui mène une politique anti-américaine et anti-occidentale pratiquement sans interruption depuis un siècle, mais je ne vois pas du tout en quoi ce long sanglot de l’homme blanc et occidental sert les intérêts de la France.
Vous êtes sûr de ne pas travailler boulevard Lannes ?
Ce que mon texte démontrait, c’est que Michel Onfray, dont nous parlons ici, prend la défense d’Oussama ben Laden en recyclant l’une de ses accusations principales.
Et vous en faites autant, puisque vous récusez ma récusation.
Il faudrait quand même s’interroger sur le fait qu’il soit si facile, pour une personnalité faisant figure de « philosophe » et ayant micro ouvert dans les médias, de choisir le camp de l’un de nos pires ennemis, d’un barbare sanguinaire, d’un tyran psychopathe qui a joint les actes à ses propos et fait la preuve qu’il voulait notre mort et celle de notre civilisation.
Une fois de plus, les mots de suicide collectif, de haine de soi, de rage subversive et nihiliste, de trahison assumée viennent à l’esprit.
Vices grotesquement camouflés, chez Michel Onfray, sous l’appellation « d’hédonisme ». Il a bon dos, l’hédonisme !
@ Trekker
Face à l’expansionnisme iranien (plus d’ordre militaire que cultuel) suivant peu après la prise du pouvoir par l’ayatollah Khomeini, toutes les pétromonarchies du Golfe étaient paniquées. (année 1980)
Il y avait de quoi ! Mossadegh avait quelque trente ans plus tôt nationalisé l’or noir iranien. Si l’Iran avait réussi sa guerre contre Saddam – bonsoir mesdames messieurs vous lisez on refait le match – il eut été fructueux pour les Perses de mettre la main sur les derricks irakiens. Et par ricochet de peser lourdement sur l’offre mondiale en pétrole et gaz. A une époque où le géant soviétique septentrional révélait son asthme chronique.
D’accord mais il y a un soubassement religieux : « réveiller » les chiites parsemés sur la péninsule arabique, peser au Liban et sur Israël. Exporter, brandir la « révolution islamique » anti-sunnite et wahhabite. En somme, réveiller le bon vieux rêve abbasside au détriment des puissances occidentales et des autres musulmans. Ils ne sont pas laissé faire…
Je vous chicane sur ce point mais bravo pour la clarté et le sérieux de votre exposé, c’est plus carré et notablement moins romantique que les propos de Robert (Marchenoir). C’est pour ça que vous avez du mal à vous entendre. En un sens vous deux vous êtes complémentaires :))
@Laurent Dingli | 18 septembre 2015 à 20:30
Par rapport à l’afflux massif de migrants dont vous craignez l’invasion, je relève tout de même votre manque de cohérence. Vous faites à chaque instant les louanges des États-Unis, du port d’arme en passant par la ségrégation raciale, etc. Pourquoi n’invitez-vous pas vos amis américains à accueillir les réfugiés irakiens ?
Je vais vous réexpliquer lentement, Laurent Dingli, pour que vous compreniez bien :
1. Je suis partisan de la civilisation occidentale.
2. Je pense que notre civilisation, pour survivre, doit se défendre. Par la force, si nécessaire.
3. Je suis, par conséquent, opposé à l’immigration de masse. En France. Aux États-Unis. Et dans tout l’Occident.
Qu’est-ce qui vous paraît incohérent, là-dedans ? C’est, au contraire, parfaitement cohérent. Note : incohérent, en français, ne veut pas dire : non conforme à la doctrine de gauche.
Si les musulmans veulent se laisser envahir, chez eux, par les Bantous, mon Dieu, je ne sais pas si c’est une bonne idée, mais ce ne sont pas mes affaires.
En revanche, que les musulmans ou les Bantous s’imposent en nombre en Amérique ou en France, je suis sûr que c’est une mauvaise idée.
Au demeurant, je vous « rassure » : les États-Unis admettent, hélas, des cohortes de pseudo-réfugiés de guerre et de demandeurs d’asile inassimilables sur leur sol, arabes, africains et musulmans, de préférence aux Européens blancs et chrétiens pour lesquels il est devenu excessivement difficile d’immigrer.
Il existe désormais, dans d’innombrables villes américaines, pléthore de colonies somaliennes, érythréennes, irakiennes, tchétchènes et que sais-je encore, qui s’empressent de construire leurs mosquées, de réclamer leurs « drouâs », de hurler au « racisme » et à « l’islamophobie »… et de se livrer à leurs petits attentats de rigueur. Tout en noyautant l’État.
Cela a commencé bien avant l’exode méditerranéen actuel : il faudrait vous renseigner un peu sur les États-Unis, avant d’y projeter vos préjugés. On y trouve même, depuis une bonne dizaine d’années, des réseaux de camps musulmans d’entraînement à l’usage des armes et à la guérilla, disséminés à travers la campagne et parfaitement connus du FBI.
@scoubab00 | 18 septembre 2015 à 21:39
Totalement d’accord avec vous, notamment sur votre scénario de politique-fiction qui aurait fort bien pu se réaliser : heureusement que l’armée de Saddam Hussein a tenu bon et notamment grâce au soutien français, américain et soviétique.
Je n’ai pas voulu nier la composante religieuse, qui était un des deux socles de l’expansionnisme iranien. Mais bien qu’elle ait été indéniable, elle n’était qu’un objectif second dans leur stratégie et visait avant tout à déstabiliser de l’intérieur ses voisins. A mon sens primait la conquête militaro-politique, et celle-ci avait pour but premier de prendre le contrôle de la production pétrolière au Moyen-Orient.
« …et notablement moins romantique que les propos de Robert (Marchenoir)… »
Romantique les propos de notre ami Robert Marchenoir-Forrestal, possible mais ils me semblent flirter plus que de raison avec le délire paranoïaque. Sainte Rita dernier recours des causes désespérées, faites quelque chose pour lui…
@ breizmabro | 18 septembre 2015 à 19:20
« Ce blog devient de plus en plus l’endroit des règlements de compte(s) entre certains blogueurs, ça devient gavant ! »
Depuis quelque temps, en effet, ce blog me rappelle la chaude ambiance qui existait sur le blog de J-M Aphatie, aujourd’hui disparu (le blog, pas le journaliste, bien sûr).
Il fut un temps où j’y étais un contributeur passionné. C’était l’époque où Nicolas Sarkozy et sa clique étaient encore au pouvoir.
Le pauvre modérateur ne savait plus où donner de la tête et les principaux débatteurs – sarkozistes irréductibles, comme gôôôchistes invétérés – ont tous dû passer par une période de « purgatoire » (un mois d’interdiction de commentaires pour avoir tenu des propos un peu trop enflammés).
Savonarole voulait passer tout le monde à l’alcootest et même menaçait du fouet et de la robe de bure les plus excessifs. Quelle marrade !
@ BoB | 18 septembre 2015 à 10:46
Je vous rejoins pour les points 1, 2 et 3.
Par contre pour le point 4, je ne suis pas d’accord. Ainsi que le démontre fort bien Laurent Joffrin, Michel Onfray se « zemmourise ». De libertaire de gauche il est passé réactionnaire de droite et ses idées, en tout cas une bonne partie d’entre elles, collent parfaitement avec les discours de Florian Philippot qui sont accueillis très favorablement dans les couches sociales défavorisées qui jusqu’alors votaient PC ou NPA.
Les 25% d’opinion favorable pour le FN « nouvelle formule » sont là pour le démontrer.
@ Robert Marchenoir
Que vous m’expliquiez lentement ou rapidement votre prose subtile ne change pas grand-chose car je vous assure qu’il ne faut pas beaucoup de temps pour comprendre les deux ou trois obsessions qui tournent indéfiniment dans votre cervelle. Si vos pseudo-démonstrations pleines de suffisance permettent à sbriglia de tomber régulièrement en pâmoison, ma foi, ce n’est déjà pas si mal et vous remplissez un peu ici le rôle du Garry Gaspary d’extrême droite, du troll suprémaciste. Les cuistres de votre acabit pérorent, amusent ou lassent, c’est une affaire de goût et de patience.
Vous rêvez d’un Occident exempt d’immigration massive, Occident dans lequel figure un pays qui est exclusivement constitué de migrants… Comique ! Trop occupé à bomber votre torse de Superdupont vous ne remarquez même pas l’absurdité de vos propos. Il est vrai que de la part de quelqu’un qui osé dire sans rougir que le peuple palestinien était une création des services soviétiques, nous ne sommes plus à une idiotie près.
En renouvelant votre profession de foi suprémaciste, vous évitez opportunément de répondre à la question de la responsabilité des Etats-Unis dans la déstabilisation de la région.
@Achille | 19 septembre 2015 à 10:27
« Savonarole voulait passer tout le monde à l’alcootest et même menaçait du fouet et de la robe de bure les plus excessifs. Quelle marrade ! »
Salut Achille,
Oui on s’est bien amusé, je voulais vitrifier Pascale Clark, finalement elle s’en est chargée elle-même… disparue.
Achille pro-Marchenoir, amusant le mariage de la carpe « gauchiste » et antisioniste et du lapin d’extrême droite ultrasioniste, unis dans leur trouille de l’invasion des rastaquouères.

Bon, pour arrêter de dire n’importe quoi :
1. La France n’est pas soumise à une invasion. L’Europe est actuellement confrontée à une arrivée massive de réfugiés dont l’Hexagone s’apprête à prendre en charge une partie seulement. Le problème est sérieux et aurait dû être traité il y a longtemps. Il révèle, s’il en était encore besoin, la difficulté de l’Union à gérer les crises d’urgence. Pour autant, l’Europe demeure la terre d’accueil occidentale la plus généreuse (en matière de réfugiés de guerre et au cours de cette crise) ; en son sein, comme en France même, le personnel politique tente de trouver une solution.
2. Beaucoup de Français, dont les inquiétudes sont légitimes, confondent la présence de compatriotes d’origine immigrée (subsaharienne et maghrébine), parfois mal intégrés et vivants dans de grands ensembles, la question particulière des réfugiés de guerre et le radicalisme islamiste. Si l’un de ces facteurs peut favoriser l’autre, tout mettre dans le même sac ne reflète en rien la réalité et interdit par là même de trouver des solutions adéquates.
Je rappelle qu’à quelques exceptions près, l’immigration « de masse » a été permise par des gouvernements de droite et j’invite ceux que cela intéresse à étudier le graphique suivant:
Un rapide coup d’oeil indique que la première envolée a lieu au lendemain de la crise de 1920, pour remédier à la saignée de la Grande Guerre, et alors qu’une coalition dominée par la droite est au pouvoir (le Bloc national). Elle se perpétue sous le Cartel des Gauches à partir de 1924, puis s’interrompt sans surprise après la crise mondiale des années 1930, puis reprend après une autre grande saignée – la Seconde Guerre mondiale – et s’envole surtout à partir du milieu des années 1950 pour différentes raisons (décolonisation, conditions du Traité de Rome, besoin croissant de main-d’oeuvre non qualifiée, etc.) avant de se tasser au cours des années 1980 (i.e. sous un gouvernement de gauche). Donc, mise à part la courte période 1954-1958, elle sera exclusivement le fait de gouvernements de droite entre 1958 et 1981, ce qui n’empêchera pas Giscard d’Estaing de faire assaut de démagogie dans ce domaine (puis Chirac dans la période suivante).
Pourquoi les immigrés des années 60-70 ont-ils été installés dans des grandes cités que l’on tente aujourd’hui d’aménager avec tant de difficultés ? C’était au départ pour la bonne cause, lorsque Jacques Chaban-Delmas voulait, non sans raison, les substituer aux bidonvilles où trop souvent les populations immigrées et réfugiés d’Algérie étaient parquées.
Je dénonce suffisamment l’hypocrisie de gauche pour m’empêcher d’en faire autant avec celle de droite. Parce qu’il est foncièrement hypocrite de parler de « Colombey-les-Deux-Mosquées » (De Gaulle), du droit du sang (Giscard) ou de l’odeur des immigrés (Chirac) tout en profitant de l’immigration de masse que l’on a permise sinon favorisée sous son propre mandat.
@Laurent Dingli
« R.Marchenoir, vous rêvez d’un Occident exempt d’immigration massive, Occident dans lequel figure un pays qui est exclusivement constitué de migrants… Comique ! »
Excellent !
Je crois que le succès de Monsieur Onfray s’explique, comme le dit Robert Marchenoir de façon plus pittoresque, par le fait que le noyau de sa représentation de la nature humaine, de l’Histoire et de l’état du monde est avant tout un pot-pourri des courants informatifs ambiants les plus répétés et les plus prégnants, passés au filtre métamorphique du simplisme marxisant et épicé des divagations les plus à la mode.
Quand on offre à une cervelle un plat qui lui semble appétissant, elle l’ingurgite, métabolise ce qui est susceptible de renforcer ce qu’elle veut à tout prix continuer à croire, parce que constituant de son support d’identification survital, et elle transforme le reste en caca.
Mais, R.Marchenoir, je reste dubitatif devant ceci : << Les États-Unis admettent, hélas, des cohortes de pseudo-réfugiés de guerre et de demandeurs d'asile inassimilables sur leur sol, arabes, africains et musulmans, de préférence aux Européens blancs et chrétiens pour lesquels il est devenu excessivement difficile d'immigrer. Il existe désormais, dans d'innombrables villes américaines, pléthore de colonies somaliennes, érythréennes, irakiennes, tchétchènes et que sais-je encore, qui s'empressent de construire leurs mosquées, de réclamer leurs "drouâs", de hurler au "racisme" et à "l'islamophobie"... et de se livrer à leurs petits attentats de rigueur. Tout en noyautant l'État. Cela a commencé bien avant l'exode méditerranéen actuel : il faudrait vous renseigner un peu sur les États-Unis, avant d'y projeter vos préjugés. On y trouve même, depuis une bonne dizaine d'années, des réseaux de camps musulmans d'entraînement à l'usage des armes et à la guérilla, disséminés à travers la campagne et parfaitement connus du FBI. >>
Mais où avez-vous été chercher ça ?
@ Laurent Dingli | 19 septembre 2015 à 10:28
Je vous rejoins totalement dans votre analyse fort pertinente de la prose – laborieuse et suprémaciste – de notre ami Robert Marchenoir, digne fils ou petit-fils de James Forrestal voire de William Joseph Simmons (fondateur du Ku Klux Klan dit moderne).
Contrairement à vous je renonce à tenter de lui démontrer les incohérences de son discours, ainsi que les obsessions récurrentes ressortant de tous ses commentaires. C’est peine perdue, autant essayer de convaincre un vieux stalinien des vertus de la social-démocratie, ou un mollah iranien de la beauté des nus gravés par Pierre-Yves Trémois.
@Achille | 19 septembre 2015 à 10:12
Vous avez fait votre Hollande de la synthèse car je n’ai JAMAIS écrit « Ce blog devient de plus en plus l’endroit des règlements de compte(s) entre certains blogueurs, ça devient gavant ».
Comme quoi il existe des voleurs d’images et des voleurs de textes…
En réalité sur le billet de Philippe Bilger sur le pape j’ai écrit :
« Encore un billet pour titiller les joutes oratoires de vos blogueurs préférés ?
Pour ma part ces querelles de bacs à sable commencent à me fatiguer. Je vous laisse donc entre vous puisque vous êtes, visiblement, des adeptes de l’entre-soi.
Kenavo. »
Rédigé par : breizmabro | 18 septembre 2015 à 19:36″
Quand on fait des citations Achille, on a la politesse de les citer dans le texte.
@ breizmabro | 19 septembre 2015 à 16:36
« Quand on fait des citations Achille, on a la politesse de les citer dans le texte. »
Je vous invite à relire votre commentaire du 18 septembre 2015 à 19:20.
Je me suis contenté d’en faire un copié-collé sans en changer le moindre mot.
@Laurent Dingli | 19 septembre 2015 à 13:28
Et depuis 25 ans il n’y a pas d’informations ? On peut faire comme le GIEC, prolonger la pente 1982-1990 pour faire plaisir à Laurent Cayrol 😉
Tous les 50 ans l’Amérique sort de son chapeau un histrion, il y a eu Joseph McCarthy, puis Lyndon LaRouche âgé aujourd’hui de 93 ans et dont je vous conseille la lecture de sa fiche Wikipédia, ça vaut le détour, il est représenté en France par Jacques Cheminade, candidat à la présidence de la République.
Contrairement aux églogues que l’on peut lire ici, Vladimir Poutine et Obama vont nous régler le problème syrien, vite fait, et la main dans la main.
@Trekker | 19 septembre 2015 à 16:13
Vous avez raison, nous sommes là dans le domaine de la croyance et non plus dans celui de la raison.
D’autre part, je me suis aperçu l’autre jour que j’avais acheté Histoire de l’Afrique de Bernard Lugan il y a quelques années et que j’avais rangé cet ouvrage dans ma bibliothèque en attendant de le lire !!
Par ailleurs, et à propos de communisme, je conseille vivement la lecture du roman de Padura, « L’homme qui aimait les chiens » sur l’assassinat de Trotski : à la fois effrayant et absolument captivant !
@ Paul Duret
Je viens de lire l’article de La Tribune de Genève que vous avez mis en lien.
Excellent !
C’est en substance, mais bien mieux exprimé et détaillé, ce que j’écrivais sur ce blog.
PS : je réagis ici car le sujet que vous abordez me semble mieux correspondre à l’article sur Michel Onfray qu’à celui sur le pape.
@ Laurent Dingli | 19 septembre 2015 à 13:28
« Achille pro-Marchenoir, amusant le mariage de la carpe « gauchiste » et antisioniste et du lapin d’extrême droite ultrasioniste, unis dans leur trouille de l’invasion des rastaquouères. »
Les rastaquouères, comme vous dites, ne me dérangent pas dans la mesure où ils s’intègrent dans notre société, respectent nos us et coutumes ainsi que l’ont fait les boat people venus du Cambodge et du Vietnam dans les années 80. Ils avaient eux aussi leur coutumes (et les ont encore) mais ils n’ont jamais pratiqué un prosélytisme intrusif ainsi que le font certains imams le plus souvent autoproclamés.
J’ajouterai que les périodes de fortes migrations, ainsi que vous le faites remarquer fort justement, correspondent essentiellement aux lendemains des deux guerres mondiales, alors que les pays étaient entièrement à reconstruire et que beaucoup d’hommes étant morts au combat lors de ces conflits, il fallait bien une main-d’œuvre, qualifiée ou non, pour remettre le pays debout.
Aujourd’hui le contexte est totalement différent. La France compte six millions de chômeurs et la croissance est en berne depuis 2008. Certes nombre de ces migrants disposent d’une bonne formation, notamment les Syriens, et certains domaines d’activités sont en manque de personnel compétent : médecins, infirmiers, ingénieurs, techniciens hautement qualifiés, sans oublier la restauration, l’hôtellerie et les métiers du bâtiment qui recherchent souvent en vain du personnel et n’en trouvent pas, et la venue de ces réfugiés ne peut être que salutaire. Ces gens-là s’intégreront parfaitement dans notre société, trouveront du travail, payeront des impôts et nous feront de beaux enfants qui contribueront à enrichir le pays et payer nos retraites.
Mais Angela Merkel elle-même a bien dû se résigner à limiter le flux de ces migrants dans son pays, répondant ainsi au bon vieil adage que le trop est l’ennemi du bien.
Une régulation de ce flux de migrants est donc nécessaire et il convient de refuser les migrants économiques, ceux dont la vie n’est nullement en danger dans leur pays et qui viennent en France essentiellement pour bénéficier des avantages sociaux qui, il faut bien le reconnaître, sont particulièrement généreux dans notre beau pays.
@ Achille

Votre propos est déjà beaucoup plus nuancé, je vous voyais partir en croisade contre des moulins avec Bob, juché sur Rossinante.
@ dosimi
Ben, c’est que je n’ai pas que ça à faire !
Allez, juste pour vous alors :
Un autre plus complet
ici
Vous voyez que la courbe remonte après 1999-2000 (la gauche n’est là que jusqu’en 2002). Il ne s’agissait d’ailleurs pas, dans mon esprit, d’en faire une affaire gauche/droite, mais de montrer que l’hypocrisie est la chose la mieux partagée : lorsque j’ai écrit que nos politiciens tentaient de trouver des solutions, j’aurais dû préciser, le petit nombre d’entre eux qui ne cède pas à la démagogie électoraliste, mais je l’ai déjà suffisamment répété sur ce blog.
Laissez le GIEC tranquille, ils ont fait un très bon boulot et nous ont alertés sur une catastrophe bien plus importante que le radicalisme islamiste et tous les conflits actuels réunis.
Bon, je retourne à ma Seconde Guerre mondiale…
PS : L’Islam radical est, bien évidemment, une réalité qu’il faut combattre en France, mais, une fois encore, ce n’est pas en fermant la porte à tous les réfugiés de guerre que nous y parviendrons. Je vois que vous rejoignez en somme la proposition faite par Jean-Christophe Lagarde que je citais l’autre jour: elle visait à équilibrer le flux en supprimant temporairement l’immigration économique. Je suis bien conscient qu’il faut prendre en compte le rejet d’une partie de la population française et que l’on ne gouverne pas sans le peuple, du moins sans une bonne partie de ce peuple, de plus en plus hostile à l’immigration. Mais c’est une chose que de prendre en compte ce rejet, c’en est une autre que de le flatter, de l’accentuer, en somme de faire assaut de démagogie pour de misérables calculs électoraux.
Combien ? Trente-deux mille ou vingt-six mille migrants accueillis ?
Y aurait-il un/une calée en pourcentages pour le poser sur une population de soixante-cinq millions d’habitants ?
Merci pour votre compréhension.
Les écrivaines (le masculin est compris) y compris philosophes citent à tour de pointe bille des auteures (le masculin est compris) qui ont laissé leur kk nerveux dans des œuvres des siècles passés mais oublient de citer les idées qu’ils, qu’elles piquent sur internet grâce notamment à des commentatrices, commentateurs auxquelles (le masculin est compris) on n’en remontre pas.
Peut-on le dire ? On peut le dire : on n’arrête pas le progrès de la rapine.
@ Achille | 19 septembre 2015 à 18:00
Mea culpa ! je bégaye 😉
La réplique de Michel Onfray :
Mon athéisme avéré, mon opposition à la peine de mort, ma défense de l’avortement et du mariage homosexuel, mon combat pour l’euthanasie et le clonage thérapeutique, mon refus de jeter tout l’art contemporain à la poubelle, ma défense d’un socialisme libertaire, mon refus de ceux qui, chez elle, relèvent du canal historique du FN, ainsi que mon dédain de toutes les classes politiques dont elle fait partie, tout cela fait que Marine Le Pen n’est pas plus ma tasse de thé que Hollande ou Mélenchon, Sarkozy ou Bayrou. Qu’ils s’en aillent tous comme dirait l’autre.
http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2015/09/michel-onfray-hostile-au-fn-en-raison-de-lavortement-du-mariage-lgbt.html
Voilà, Onfray est socialiste, il se tue à nous le répéter. Même la réaction est de gauche, dans spéhi.
Il est tout naturel qu’Onfray soit, également, anti-américain, anti-occidental et de mauvaise foi. Qu’attendre d’autre d’un socialiste ?
@ Laurent Dingli | 19 septembre 2015 à 18:44
« …que j’avais acheté Histoire de l’Afrique de Bernard Lugan il y a quelques années… »
Ah bigre !… Je n’imaginais pas que vous ayez d’aussi saines lectures, mais attention ne le dites pas trop car vous seriez encensé par Robert Marchenoir. J’ose espérer que vous m’absoudrez pour cette impertinence !!…
Trêve de plaisanterie ; bien que Bernard Lugan soit marqué par ses conceptions très « Ancien Régime » de la société française, et cela ressort par trop dans ses analyses, il n’empêche que ses travaux sont généralement assez rigoureux, et souvent pillé sans vergogne par les historiens et sociologues de gôche…. sans le citer naturellement !…
On peut dire au moins que Michel Onfray est un homme patient, agressé avec violence par Léa Salamé qui défendait son pré carré radiophonique (tout en reconnaissant à plusieurs reprises qu’elle était d’accord avec MO) et avec un mépris démesuré par un Yann Moix très superficiel (probablement par manque de culture philosophique), il n’a pas quitté son fauteuil, enseignant dans l’âme et socratique dans le comportement.
Il a raison de dire que ceux qui ont contribué, même indirectement, à l' »épanouissement » du FN (exemple Libération comme tous les médias qui parlent en leur propre nom et non au nom du « peuple ») ont beau jeu de crier au loup maintenant qu’ils réalisent qu’ils l’ont dans les pattes et pour le temps que les crises successives dureront.
Quant au manque de respect du vote démocratique et à ce que cela a pu, et pourra, générer d’abstentionnisme électoral, qui peut lui donner tort ?
Concernant la politique extérieure comment encore ne pas lui donner raison ? Et en effet ne voudrait-il pas mieux assurer une véritable Défense intérieure plutôt que d’aller encore semer la mort et la haine sur des territoires éloignés au prétexte qu’ils nous l’auraient demandé ? Il faut que nos dirigeants cessent de dire comme une incantation que la France est un grand pays, la preuve, nos forces armées le démontrent à l’extérieur, pendant qu’à l’intérieur, la pauvreté et la misère gagnent du terrain, rendant cette posture, adoptée par F Hollande à l’envi, risible et absolument pas crédible. Comment ne pas chercher le mensonge de nos gouvernants : mentent-ils lorsqu’ils prétendent avoir les moyens d’aller faire la guerre en Afrique, au Moyen-Orient, ou mentent-ils lorsqu’ils disent comme Fillon, nous sommes un pays en ruines, ou comme Macron qui commence à préparer le terrain pour supprimer encore le nombre de fonctionnaires, lui qui a fait fortune dans la spéculation ? Comment veulent-ils nos gouvernants que le « peuple », tel que l’a défini MO hier soir, aille voter alors qu’il est fait cocu par la gauche comme par la droite ? Ce qui, mécaniquement, faut-il encore le répéter, fera monter le FN. Alors faire boire la ciguë à MO pour le faire taire et se donner bonne conscience d’être aussi stupides ? Le premier qui dit la vérité, il faudra pas l’exécuter, on en a trop besoin !
Les « membres de la classe moyenne syrienne », « remarquablement éduqués », qui vont venir nous aider à découvrir le vaccin contre le cancer, à rebâtir la cathédrale de Chartres et à créer la startup qui écrasera Google :
Syrian doctor turned people smuggler who has made £60,000 this month alone
Richard Spencer meets Abu Mahmoud, a wealthy people smuggler in Turkey
http://www.telegraph.co.uk/news/worldnews/middleeast/syria/11877299/Syrian-doctor-turned-people-smuggler-who-has-made-60000-this-month-alone.html
Quant aux vertus sociales et aux capacités d’assimilation des Syriens en Europe, elles sautent aux yeux à la lecture de ce billet d’Abu Saeed Al-Britani, un musulman anglais parti faire le djihad avec les troupes de l’Etat islamique (et je ne vous parle pas des capacités d’assimilation des musulmans au sein des autres musulmans…) :
Comprendre la race syrienne : le choc des cultures
La quoi ? La race syrienne, vous avez bien lu.
Parti faire le djihad aux côté de l’Etat islamique, ce musulman britannique n’a pas de mots assez durs pour les Arabes de Syrie au milieu desquels il vit, et pour lesquels, en principe, il se bat.
Si un Européen de culture chrétienne écrivait le quart de la moitié de ce qu’il écrit ici, il serait immédiatement traîné devant les tribunaux pour « racisme »… voire « islamophobie ».
Libre aux bonnes âmes de gauche de penser que cet individu affabule. Au fait, voici sa photo.
Vous remarquerez tout le mal qu’il dit des médecins syriens. Ceux-là mêmes que les bobos énamourés d’exotisme rêvent de voir venir remplacer les médecins européens.
JLM | 20 septembre 2015 à 07:40
« Comme Macron qui commence à préparer le terrain pour supprimer encore le nombre de fonctionnaires, lui qui a fait fortune dans la spéculation »
Supprimer encore des postes de fonctionnaires ? Vous plaisantez, mon ami. On n’a pas commencé à en virer un seul. La dépense publique n’a pas baissé d’un poil.
Dépêchez-vous de chouiner, parce que lorsque cela arrivera réellement – et cela arrivera, croyez-moi -, vous n’aurez plus de voix pour crier.
La philosophie de bistrot n’a rien de déshonorant sinon nous n’aurions plus le droit, humbles roturiers de la pensée, d’émettre le moindre son.
Vous rendez-vous compte, en creux, de ce à quoi seraient voués les millions de gens non philosophes ? Un peu de mesure, et à tous les condescendants qui critiquent les philosophes en herbe qui discutent devant un 102, ils seraient les premiers surpris de l’importante prise de décision devant un zinc, j’en ai été témoin.
Yann Moix ne peut pas comprendre, quand on fréquente des personnages qui sont incapables de pointer du doigt sur une carte la Libye, alors que voulez-vous, on ne peut être qu’inculte.
D’ailleurs tous les grands philosophes tenaient table dans les bistrots et brasseries.
Dans l’art combien civilisé du débat d’idées, Léa Salamé est pathétique. Cette caricature de « debater » prend sans doute celui dont elle questionne la pensée pour un taureau furieux décidé à la mettre en pièces, car la voilà occupée à lui placer le plus de banderilles possibles dès qu’il entre dans l’arène. Elle veut du sang ! Elle s’emploie à l’empêcher de s’exprimer et à lui envoyer une volée de questions auxquelles elle l’empêche systématiquement de répondre. Elle le coupe sèchement, encore et encore et encore, et quand enfin elle lui enjoint de se prononcer, elle le met devant une question fermée du genre « si vous aimez la montagne, tout le monde sait bien que c’est parce vous n’aimez pas la mer, pas la peine de dire le contraire, donc maintenant prononcez-vous, êtes vous contre la mer en aimant la montagne? », sauf que là, elle l’accuse ni plus ni moins de faire la propagande du fascisme, ce qui est répugnant quand on y pense. Ses grosses ficelles sont lamentables, mais le public semble tout content d’assister à une tentative de mise à mort médiatique, le spectacle est croustillant. Le malheur, c’est que toute controverse, tout examen contradictoire nous sont de plus en plus interdits, par la grâce de ces goulus des media, de ces Rastignac à l’arrivisme forcené, qui estiment que l’info c’est leur fief, et qu’ils sont là pour en contrôler l’accès par tous les moyens à quiconque menace leur suprématie.
Je ne partage pas la plupart des prises de position de MO, mais hier soir j’étais entièrement de son côté, et quand je le compare aux petits monstres idéologiques sans aucune loyauté ni aucun honneur, mais bouffis de bonne conscience, auxquels il a eu affaire hier soir, je suis heureuse qu’il reste encore à gauche des gens comme lui pour dénoncer le chantage et l’hypocrisie de manœuvres dont nous sommes tous victimes à la longue.
« Certes nombre de ces migrants disposent d’une bonne formation, notamment les Syriens, et certains domaines d’activités sont en manque de personnel compétent : médecins, infirmiers, ingénieurs, techniciens hautement qualifiés »
—-
A en lire certains la Syrie regorgerait de médecins, ingénieurs et personnel hautement qualifié dans de multiples domaines.
Or pour quelques-uns qui ont suivi un cursus complet, en Syrie ou en Egypte, et ont acquis une authentique formation dans leur spécialité, combien sont ceux qui se font passer pour ce qu’ils ne sont pas et réussissent à se faire embaucher en France à des postes auxquels ils n’auraient pu prétendre dans leur pays d’origine. C’est particulièrement vrai pour les médecins et… chirurgiens syriens, lesquels parfois avec une ou deux années de médecine, voire une simple formation d’infirmier ou de technicien de laboratoire décrochent un emploi de médecin, voire de chirurgien assistant dans un petit hôpital de province ou en région parisienne. Le tout avec pour seul sésame le diplôme bidouillé d’un parent qui porte le même patronyme…
@ JLM | 20 septembre 2015 à 07:40
Totalement d’accord avec votre propos, et entre autres sur votre jugement sur Léa Salamé et Yann Moix qui étaient proprement scandaleux. Ils se prenaient pour des clones du procureur Vychinski, lors des procès de Moscou en 1936/38 !…
Le jugement et les propositions de Michel Onfray sur la politique d’interventions militaires à tout-va de Hollande, étaient des plus justifiés. Pour autant il ne tombait pas dans l’angélisme et a bien dit qu’outre un changement de notre politique vis-à-vis du monde arabe, la diplomatie qu’on doit privilégier, vis-à-vis de certains dictateurs et chefs de guerre sanglants est qu’on dispose des services spéciaux. Même si on doit alors se livrer à des actions limites vis-à-vis de ces derniers (élimination physique), cela ne le choquait pas.
Ceci peut paraître cynique mais est fort réaliste, car évite tous les dégâts collatéraux d’une expédition militaire, que d’ailleurs nous n’avons absolument plus les moyens de mener !…
@Trekker
Bien sûr, j’avais négligé cet aspect : si seulement Hitler avait été éliminé de la surface terrestre, ou Pol Pot, ou Staline ! Malheureusement les dictateurs se protègent trop bien et il est difficile de s’en débarrasser : est-ce naïf de dire cela ?
Pour rebondir sur le commentaire de Lucile, il fallait entendre comment on a demandé à Michel Onfray de définir le mot « peuple » parce que ceux qui posaient la question s’excluaient de la définition.
C’est purement et simplement lamentable. Il serait temps que dans un pays démocratique le peuple ne soit pas scindé par le bon vouloir d’aucuns qui s’estiment devoir lui apprendre où il doit se situer.
En France, chaque membre de la société participe au bien commun par l’impôt détaillé en direct et/ou indirect.
Les baronnies où qu’elles s’expriment ne sont que prétentions.
« La pensée c’est pas fait pour vous ! » (MO)
—
Une réplique assassine (mais bien méritée) de Michel Onfray à Yan Moix qui restera dans les annales.
Salamé et Moix avaient décidé de se payer MO, ils se le sont payés, non sans essuyer quelques répliques bien senties.
Tout ceci relève du jeu médiatique et n’a pas pour objet de clarifier les positions ou d’expliquer les concepts.
Il s’agit de faire du « buzz » à tout prix…
Peut-être MO s’est-il imaginé qu’il aurait suffisamment de temps pour s’expliquer ?
Encore un peu de naïveté de sa part : Salamé a très bien joué son rôle de petite peste comme s’il fallait pour exister interrompre sans cesse l’interviewé avec une obsession anti-FN chère à l’armada France Inter…
Quant à Moix, son manque de culture philosophique a mis en lumière son incapacité à s’extirper du jeu du moustique piqueur. MO a le cuir trop épais pour lui !
Pour ma part je crains que sa surexposition médiatique ne finisse par banaliser ses propos.
Je crains une finkielkrautisation, suivie d’une zemmourisation dont il aura du mal à se remettre !!
Bonsoir,
J’ai bien sûr regardé ONPC samedi soir. J’ai souffert. Comment dire ?
L’impression d’assister à une corrida d’un genre spécial : deux toreros s’acharnant contre un taureau, fort capable de se défendre certes. C’est là que réside son crime apparemment. Je dis apparemment mais je crois bien que c’est de cela dont il s’agit. Quand habituellement un seul torero suffit à « exécuter » le taureau, il fallait bien être deux contre lui hier dans une cohue irrationnelle et pathétique. Le taureau n’est pas mort sous les yeux des spectateurs. Il a retourné les flèches contre les toreros qui se sont trouvé moins toreros que taureaux à leur tour tandis que le taureau se retrouvait lui-même moins taureau que torero. Remarquez ce n’était sans doute pas un taureau en fait. Je ne vais pas faire l’innocente : je savais parfaitement quels sujets allaient être évoqués sur ce plateau en lien avec les récentes actualités autour de Michel Onfray (Une de Libération, article de L. Joffrin, migrants, FN, politique étrangère, Islam, etc). Il y avait de quoi débattre en effet. Je m’attendais à une configuration offensive comme c’est le cas habituellement dans cette émission mais permettant de débattre et de convaincre. Or non. Michel Onfray filant un mauvais coton, il était question de le lui prouver par A+B et par amitié pour lui bien sûr. Lui montrer qu’il se trompait, que cela ne pouvait pas être autre chose. Bien sûr il ne s’agit pas du tout de la bisbille entre BHL et lui. Non, mais à vouloir sortir des partis politiques, à s’attaquer à des monstres sacrés, il faut bien qu’il reconnaisse Michel qu’il file un sacré mauvais coton. C’est sidérant de voir la bête sortir de ses gonds. Je ne parle pas du taureau quand j’évoque la bête mais bien plutôt du mode habituel de la médiatisation, de la « pensée » TV. Je ne critique pas Laurent Ruquier qui s’est montré à l’écoute et ses réparties souvent ont été justes. Mais quelle mouche a piqué ses deux chroniqueurs ??
Un taureau bien socratique… 😉 JLM a raison.
Un Socrate qui a donné la bonne définition du peuple.
Dont je suis.
@ JLM | 20 septembre 2015 à 18:36
« Malheureusement les dictateurs se protègent trop bien et il est difficile de s’en débarrasser : est-ce naïf de dire cela ? »
Certes ils se protègent très bien, mais aucun dispositif de protection rapprochée n’est étanche à 100 % et encore plus dans des régimes reposant avant tout sur la terreur : les gardes des dirigeants de Daesh, Bachar el-Assad, etc. sont plus féroces que d’une grande technicité. Mais cette solution ultime, l’élimination préventive, on ne veut pas l’utiliser car avant tout elle est politiquement incorrecte. Cela ne se fait pas entre dirigeants « responsables », on préfère faire des frappes aériennes dites chirurgicales et qui immanquablement tuent et blessent des innocents, mais ceux-ci ne font pas la une des médias et ce sont des gens de peu.
Techniquement ce type d’opération est possible, hormis vis-à-vis de dirigeants de très grands pays tels la Russie, les USA voire éventuellement la Chine. Certes ce sont des opérations à haut risque dont le résultat n’est jamais garanti, menant fréquemment au sacrifice d’une partie de ses exécutants.
Un cas d’école si je puis dire, Reinhard Heydrich en mai 1942 en Tchécoslovaquie, exécuté par des agents du SOE. Churchill n’eut pas d’état d’âme pour décider de cela et d’autres opérations similaires. Il fit même étudier plusieurs modes d’éliminations d’Hitler. Il y renonça non par scrupules, mais à ses yeux un Führer vivant (commettant sans cesse des âneries en matière de stratégie) était préférable à un successeur qui serait un authentique militaire.
Pour revenir à la France on a quand même le service action de la DGSE, dont les commandos paras et nageurs de combat (probablement de l’ordre de 400/500 ? mais le chiffre est ultrasecret) sont parfaitement entraînés et aptes à ce type d’opérations. Une stupidité sans nom telle l’affaire du Rainbow Warrior en 1985 ne remet pas en cause leurs compétences mais son usage par le pouvoir politique : cet ivrogne d’Hernu voulait à tout prix une opération spectaculaire et détonnante !…
Léa Salamé ? C’est la Najat Vallaud-Belkacem du journalisme.
Elle a ce toupet monstre des gens qui ne pensent pas et qui n’ont jamais rien fait, que rien n’a jamais sorti de leur illusion enfantine d’être le centre du monde et d’avoir toujours raison.
Respect ? Humilité ? Politesse ? Demande-t-on au centre du monde d’être respectueux, humble, poli ?
Monsieur Bilger, un grand merci pour vos analyses réfléchies, et votre prise de hauteur sur bien des sujets. Vos propos sont à la fois une ré-information et une réflexion. Bravo à vous.
Enfin bon… Onfray méprise Mélenchon car il est pro-Robespierre et honore le jacobin Chevènement… Il condamne le poutinisme du Jean-Luc et ne dit rien sur le vladimirisme du Jean-Pierre… schizophrène le Michel ?
http://tietie007.blog4ever.com/michel-onfray-et-les-cageots-de-la-gauche