L’Histoire à la tête du client…

Ayant passé une nuit dans la superbe maison d’un couple d’amis près de Montélimar, Isabelle Marin (IM) et Gilles Antonowicz (GA), j’ai pu bénéficier de la grâce de ces petits déjeuners qui concilient convivialité et stimulation intellectuelle. Comme si la journée commençante était riche de toutes les promesses.

À nouveau je me suis interrogé sur le sort de deux livres écrits pour le premier par GA seul et pour le second par GA et IM. D’une part « L’énigme Pierre Pucheu« , une biographie publiée en 2018 aux Editions Nouveau Monde et d’autre part « La fabrique des innocents – L’affaire Mis & Thiennot, histoire d’une manipulation médiatique« , ouvrage paru cette année aux Belles Lettres.

J’ai déjà dit à quel point cette biographie de Pierre Pucheu était remarquable et appréhendait avec une totale liberté et objectivité les ombres et les lumières de cette personnalité hors du commun quoiqu’on pense d’elle. Elle n’a suscité quasiment aucun écho, elle a été traitée au mieux avec indifférence et au pire rejetée.

Sur Mis et Thiennot, dont l’innocence fabriquée par le parti communiste de l’époque continue d’être proclamée, contre toute évidence, par cette même mouvance (comme s’il était inconcevable que ces deux condamnés aient été coupables parce qu’ils étaient communistes), le livre de GA et d’IM projette une vive lumière procédurale et judiciaire qui ne laisse pas la moindre place au doute sur leur implication criminelle en 1946.

Pourtant, quand la presse nationale ou régionale traite de l’affaire Mis et Thiennot, seule est mise en évidence la thèse qui affirme l’existence d’une erreur judiciaire. Il est lourdement souligné le fait que leurs petits-enfants devraient obtenir une révision bientôt devant la Cour de cassation à la suite d’une septième demande.

Pourtant, malgré ce tintamarre, cette pression à la fois politique et médiatique, on aurait pu trouver dans cet ouvrage de quoi radicalement battre en brèche le complot persistant pour exonérer Mis et Thiennot. La seule exception concerne Le Monde qui a publié un article sous la signature d’Henri Seckel.

Il est clair que cette censure, cette occultation ont une finalité : interdire que soit contredite une version partiale, politisée. Le but est atteint puisque sur cette affaire est éliminé tout ce qui représenterait une autre branche de l’alternative, soit la vérité sur un dossier fabriqué de toutes pièces. L’idéologie, la paresse intellectuelle, l’absence de curiosité médiatique se conjuguent pour travestir le réel incontestable du 31 décembre 1946.

IM et GA ont écrit un ouvrage dont le grand tort est de ne pas valider le consensus dominant et de surcroît erratique parce que partisan.

L’Histoire politique et judiciaire à la tête du client.

Pour Pierre Pucheu, les problématiques soulevées par la totale discrétion avec laquelle a été accueilli ce livre d’Histoire sont infiniment plus préoccupantes. D’autant plus qu’elles concernent, bien au-delà de cette biographie, tout ce qui ne se rapporte pas à l’historiographie officielle et aux historiens « convenables ». On est pourtant en droit d’exiger que le pluralisme de la recherche et la diversité des points de vue soient respectés.

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D’abord, la première leçon à tirer du silence médiatique sur le Pierre Pucheu de GA est qu’on n’a pas le droit d’écrire la biographie de n’importe quelle personnalité relevant de l’Histoire de France. Il convient de s’attacher à un sujet « décent », acceptable par la bien-pensance le validant et l’inscrivant dans le cercle de ses orientations et de ses décrets subtilement mais clairement affichés.

Ou alors, pour qu’une dissidence sur la sélection du thème soit autorisée, il est nécessaire que son traitement ne porte atteinte à aucun pré-jugé. Qu’il condamne si l’obligation morale inspirant les historiens tenant le haut du pavé est de condamner. Qu’il honore si elle est de célébrer. Il est hors de question de se croire investi d’un devoir de vérité qui mettrait à bas l’Histoire reçue comme il y a des idées reçues.

Au-delà de GA, on a pu également le constater avec les analyses de Jean-Marc Berlière critiquant le discours et les approximations du président sur la rafle du Vél d’Hiv (Causeur). Le simple rappel que l’occupant nazi a eu là une part prépondérante est apparu contradictoire avec la volonté affichée depuis ces dernières années de faire porter tout le poids sur Vichy et la police française. Comme si une objectivité confirmée par la recherche et les documents revenait à faire preuve de la moindre complaisance à l’égard de l’horreur de cette rafle.

Cette dérive redoutable est aux antipodes de la rigueur intellectuelle et historique. Elle vise à incriminer comme des soutiens de l’ignoble ceux qui tentent seulement d’en discerner les responsabilités et la nature exacte. Si l’historien devient coupable quand il exerce son authentique mission, les générations à venir ne connaîtront du passé qu’une interprétation vicieusement univoque. Posture aujourd’hui adoptée par un BHL pour qui le monde et l’Histoire se réduisent à la seule confrontation de héros ou de salauds !

Alors que, pour GA, se pencher sur le massacre de Châteaubriant imputé systématiquement à Pierre Pucheu en démontrant, vérifications faites, horaires des trains à l’appui, qu’il n’avait pas pu le commander, n’avait pas pour but de désavouer l’historiographie officielle mais de la revisiter. Parce que sans doute elle n’avait jamais voulu examiner de près ce qui lui apparaissait comme une exigence éthique et une évidence historique : la culpabilité de Pierre Pucheu en l’occurrence.

L’Histoire à la tête du client. Pierre Pucheu n’est pas un sujet tolérable ou alors il faudrait l’appréhender, lui, comme un « salaud » absolu. La moindre nuance liée à la vérité de la situation est une offense portée à l’esprit de système et aux condamnations expéditives.

GA, avocat hier talentueux et d’une parfaite honnêteté, aujourd’hui spécialiste de Maurice Garçon, est un historien qui n’a pas l’heur d’être admis dans le cénacle de ceux qui sont politiquement et médiatiquement promus, parce que leurs travaux ne dérogent jamais à une Histoire complétée et corrigée par la morale. Je songe à Pascal Ory et à Laurent Joly en particulier ainsi qu’à d’autres de renom qui représentent, pour l’historiquement correct et stable, des valeurs sûres.

GA est totalement éloigné de cette reconnaissance et malgré l’occultation dont ses livres font l’objet, il ne s’en plaint pas puisque son objectif est l’audace de la vérité et non pas la facilité de l’approbation.

Mais je n’ai aucun scrupule à protester pour lui et pour tous ceux qui, comme Berlière, doivent se battre pour exister médiatiquement, parce qu’ils posent sur des réalités équivoques passées un regard et une culture complexes qui ne les dénaturent pas. Ils sont de vrais historiens et non pas des juges.

L’Histoire à la tête du client n’est pas celle qui me touche et me convainc. Je préfère une plénitude qui ramasse, rassemble tout et n’oublie rien, à une sélection délétère et hémiplégique qui ne nous apprend rien mais se pose en directeur de conscience.

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Voir les Commentaires (137)
  1. Les livres d’histoire parfaits n’existent pas, puisqu’ils reflètent les convictions d’un esprit humain. Or, comme chacun sait, errare humanum est.
    Par contre, il est diabolique de persister dans une erreur avérée. Pour cette raison, j’ai cessé de lire des livres sur l’histoire de l’Espagne. Ce sont toujours les mêmes refrains qui présentent les musulmans en victimes, les républicains en sauveurs et Guernica en exemple qui occulte tous les autres champs de bataille.
    Tout se passe comme si les ouvrages dignes d’être édités, promus et donc lus devaient être le résultat d’une méthode éprouvée. L’auteur officiel est en réalité un maître de thèse qui fait travailler des doctorants sur les sujets qui l’intéressent. Il compile les thèses pour faire un bouquin. L’antithèse a depuis longtemps été jugée ringarde, elle n’a pas sa place dans l’Histoire.
    Pour exister, l’impression à compte d’auteur est souvent la seule alternative.

  2. Robert Marchenoir

    Sur Pierre Pucheu, voir aussi « De Gaulle et les communistes », de Henri-Christian Giraud, petit-fils du général.
    Ce livre aide à comprendre pourquoi l’exécution de Pucheu fut une ignominie. Il expose aussi, à cette occasion, l’infinie bassesse du général de Gaulle, qui trouvera à s’exprimer à d’innombrables reprises pendant la guerre.

  3. L’Histoire à la tête du client.
    Ben oui, rien de vraiment étonnant à cela, dans la mesure où n’importe qui peut s’autoproclamer historien (*), écrire des livres sur une période historique, voire réaliser des émissions, au demeurant passionnantes, comme Stéphane Bern et Lorànt Deutsch. Sans oublier, bien sûr, l’incontournable Éric Zemmour qui nous sert dans chacun de ses livres sa version très personnelle de l’histoire de notre pays.
    Aucun de ces personnages ne dispose du moindre diplôme d’histoire en poche. Mais ce sont des autodidactes passionnés qui passent l’essentiel de leur temps disponible à se documenter, à comparer les versions des historiens officiels pour en tirer « la substantifique moelle » comme aurait dit Rabelais.
    À charge pour le quidam moyen de se faire, tant bien que mal, sa propre opinion.
    (*) Comme d’autres se déclarent journalistes et obtiennent une carte de presse alors qu’ils ne sont même pas capables d’écrire trois lignes sans faire des fautes d’orthographe. Ex. Taha Bouhafs. Tiens il est très discret en ce moment celui-là. On se demande pourquoi 🙂

  4. Marc Buffard

    Comme tout ceci est vrai ! Merci pour cette juste colère si bien provoquée par des petits déjeuners d’amitié et de Provence.

  5. « Il est hors de question de se croire investi d’un devoir de vérité qui mettrait à bas l’Histoire reçue comme il y a des idées reçues. » (PB)
    Ce qui implique qu’il est par exemple très difficile et parfois quasiment impossible de remettre en question l’histoire de France telle qu’elle nous est présentée ou enseignée depuis 1789.

  6. Il est clair que la complexité du cas Pucheu est de trop au regard des absurdités proférées par la gauche française qui nous ressert encore une variante de la farce du parti des 35 000 (voire 75 000) fusillés, en revendiquant une filiation hors-sujet avec la résistance et en proclamant une filiation entre la droite et la collaboration. Dans ce contexte, il ne reste guère de place pour les cas particuliers tout en nuance ou évolutifs.
    De Gaulle reconnaissait la condamnation de Pucheu injuste et indiquait que sa mort découlait de la raison d’Etat, dans un contexte exceptionnel. Pucheu aurait répondu à ses juges, parlant du général, que « celui-là, qui porte aujourd’hui l’espérance suprême de la France, si ma vie peut lui servir dans la mission qu’il accomplit, qu’il prenne ma vie ! Je la lui donne » – ainsi, il aurait parfaitement compris et accepté cette dimension de raison d’Etat.
    La raison d’Etat n’est plus d’actualité, le contexte n’est plus d’exception. S’il convient d’admettre qu’elle a été à l’oeuvre, il n’y a aucune raison valide d’effacer et de gommer les individus au nom de la raison d’Etat passée. Il n’y pas de raison d’Etat qui autorise la gauche française en 2022 à promouvoir une version foireuse de l’histoire de la IIe Guerre mondiale asservie à son programme présent.
    Il me semble qu’Eric Zemmour avait tenté d’avoir le sujet de la complexité des rapports de la France à cette période, sans guère de succès.

  7. « L’Histoire à la tête du client… »
    Voilà ce que j’aime chez Philippe Bilger, sa capacité à évoquer des sujets sérieux concernant sa boutique  d’origine ou bien la vie politique, puis la littérature puis sans transition des thèmes plus futiles comme le temps des vacances ou le monde du divertissement et enfin des invitations à la réflexion de type philosophique.
    Car en effet, la conception que nous avons de l’Histoire et des enseignements que nous sommes invités à en tirer au-delà d’un enchaînement de faits qui souvent contiennent encore une part de mystère, nous oblige souvent à nous poser des questions d’ordre philosophique.
    Qu’est-ce que la vérité historique ? Qui la définit ? Est-elle toujours bonne à dire ? N’est-elle pas parfois occultée avec soin et réécrite pour asseoir un régime à tendance plus ou moins totalitaire ?
    La vision manichéiste des choses imposée par la politique correspond-elle à la réalité historique, souvent complexe ? N’y a-t-il d’historiens que titulaires de diplômes délivrés par un État parfois lui-même historiquement contestable ? Histoire et Justice font-elles bon ménage ?

  8. Xavier NEBOUT

    À la bonne heure !
    Commençons donc par réhabiliter le Maréchal qui, à 84 ans, avait fait le don de sa personne car le seul pouvant gérer l’impossible défaite, et obtenir d’Hitler des conditions d’armistice qu’il n’aurait accordées à aucun autre.
    Et aussi le modeste maître de conférence en histoire qui était malencontreusement tombé un jour sur une affaire de gaz qui ne tenait pas debout.
    Et comment l’illustre colonel inconsidérément mis à la tête d’une division blindée avait trouvé le moyen de la perdre face à deux canons de 88 à Abbeville ; relevé de son commandement sur le champ de bataille pour désobéissance, cependant promu général par intérim, il a pris, par inadvertance télécommandée, un avion pour l’Angleterre.
    Etc. Etc.
    Allez, marrons-nous.
    L’indignation est une chose, le courage en est une autre.

  9. Anne de Malmazet de Saint-Andéol

    Quel bel hommage de la part d’un magistrat réputé, habité par l’exigence de la recherche des preuves, de la confrontation des témoignages, de l’analyse objective de toutes les données d’un dossier ! Et qui sait mieux que quiconque combien la cosmétique journalistique maquille la vérité d’un dossier et de l’histoire, pour plaire et changer de rouge à lèvres selon la mode de l’instant.

  10. Michel Deluré

    Ce billet pose la question du rapport de l’Histoire à la vérité. L’Histoire dit-elle la vérité si elle n’est que l’interprétation forcément subjective des historiens, si elle n’est que la perception que certains veulent dicter à la société de son passé ? Tout récit historique n’est-il pas une interprétation d’événements influencée par une idéologie ambiante ?

  11. Puisque nous évoquons une Histoire à la tête du client, nous pouvons évoquer cet épisode glorieux pour les armées françaises qui a été occulté par la suite pour de basses raisons d’ordre politique.
    Cela s’est passé en août 1944.
    « La 7e armée américaine du général Patch, qui comprend les forces françaises de l’armée B commandées par le général de Lattre de Tassigny, arrive en vue des côtes dans la nuit du 14 au 15 août. » 
    https://www.defense.gouv.fr/sga/actualites/aout-1944-debarquement-provence

  12. Journal « La Montagne », 13 août.
    « Son combat pour Mis et Thiennot »
    Léandre Boizeau en a fait le combat de sa vie.
    Pour ce dernier, ils sont innocents, forcément innocents…
    Gilles Antonowicz et Léandre Boizeau devraient se rencontrer… Peut-être la lumière surgirait-elle alors.
    Je n’ai pas d’avis… Le mystère du meurtre du garde-chasse du roi du sucre est encore loin d’être levé, à mon humble avis.
    « Sur Mis et Thiennot, dont l’innocence fabriquée par le parti communiste de l’époque continue d’être proclamée, contre toute évidence, par cette même mouvance (comme s’il était inconcevable que ces deux condamnés aient été coupables parce qu’ils étaient communistes)… » (PB)
    Ne soyons pas aussi péremptoires…

  13. Denis Monod-Broca

    Camus fait dire à l’un de ses personnages, dans La Chute : « Quand nous serons tous coupables, ce sera la démocratie ».
    Comme tout aphorisme, il est quelque peu sibyllin, mais il dit vrai. Être libre, condition de la démocratie, c’est être responsable de ce qu’on fait, et c’est donc aussi, puisque la vie des peuples est pleine de crimes, être coupable.

  14. Marc Ghinsberg

    « L’Histoire à la tête du client n’est pas celle qui me touche et me convainc. Je préfère une plénitude qui ramasse et rassemble tout, à une sélection délétère et hémiplégique qui ne nous apprend rien mais se pose en directeur de conscience. » (PB)
    Bravo Philippe ! Voilà qui fait un sort définitif à la notion de « roman national ».

  15. Robert Marchenoir

    @ Vamonos | 17 août 2022 à 00:29
    « J’ai cessé de lire des livres sur l’histoire de l’Espagne. Ce sont toujours les mêmes refrains qui présentent les musulmans en victimes, les républicains en sauveurs et Guernica en exemple qui occulte tous les autres champs de bataille. »
    Vous parlez sans doute de l’édition française. Mais la France n’est pas seule dans le monde.
    Si vous élargissez vos lectures au-delà de l’Hexagone, vous trouverez, j’en suis sûr, des livres d’histoire tout à fait crédibles sur l’Espagne, bien qu’il s’agisse là d’un domaine qui m’est étranger.
    Évidemment, il faut lire l’anglais (ou l’espagnol, je suppose).
    Cela dit, même en français, il existe des ouvrages qui semblent correspondre à vos attentes. Voyez « Al Andalus, l’invention d’un mythe », de Serafin Fanjul (je ne l’ai pas lu) :
    https://www.editionsartilleur.fr/produit/al-andalous-mythe
    ______
    @ Achille | 17 août 2022 à 07:55
    « N’importe qui peut s’autoproclamer historien […]. Aucun de ces personnages ne dispose du moindre diplôme d’histoire en poche. »
    Vous savez, les diplômes… voilà un culte bien français. Thierry Wolton n’est pas historien, il a pourtant écrit une histoire du communisme en trois volumes qui fait référence. Henri-Christian Giraud ne l’est pas davantage, il a pourtant écrit un livre sur les rapports entre De Gaulle et les communistes qui bouleverse la vision convenue que l’on a du gaullisme.

  16. Je ne suis pas spécialiste cher hôte. Je ne suis pas assez « culturé » pour faire valoir l’embryon d’un quelconque avis concernant Pierre Pucheu.
    Une chose est certaine, les herméneutes du soupçon ont tôt fait de vous cataloguer si votre discours n’est pas dans la ligne.
    Une fois catalogué, quoi que vous disiez, vous serez ramené au lieu choisi par d’autres pour vous, d’où vous parlez.
    Qu’importe, vous avez montré admirablement, je soigne ma cote, dans « 20 minutes pour la mort », qu’être honorable, et combien Jacques Isorni l’était, ne dépend pas d’où l’on parle.
    Ceci étant dit, il y a des commentateurs, ils sont nombreux, qui, s’appuyant sur ce qu’il est nécessaire de nuancer chez tous les êtres humains, Hitler devait bien avoir de bons côtés, balayent le mal comme l’affirmation d’un partisanisme éhonté.
    À en lire quelques-uns, nous n’avons eu en 40 que de grands patriotes et résistants.
    On se demande comment les Allemands ont pu s’installer si facilement.
    À en lire certains, on va finir par faire de Doriot, Déat et quelques autres, d’agréables amateurs d’ordre et d’autorité.

  17. @ Vamonos 00:29
    « Par contre, il est diabolique de persister dans une erreur avérée. Pour cette raison, j’ai cessé de lire des livres sur l’histoire de l’Espagne. Ce sont toujours les mêmes refrains qui présentent les musulmans en victimes, les républicains en sauveurs et Guernica en exemple qui occulte tous les autres champs de bataille. »
    Sur la guerre d’Espagne, l’oeuvre de Pio Moa, communiste-maoïste sous Franco, fut contestée en Espagne même, dès son apparition au début des années 2000.
    Son ouvrage majeur ( « les Mythes de la guerre d’Espagne ») ne fut traduit en français que 20-30 ans après son apparition !
    La fureur de ses contempteurs s’explique parce que la guerre d’Espagne occupe une place considérable dans les mythes de gauche…
    De plus, le passage de la dictature franquiste à un régime pluraliste fut (relativement) pacifique en Espagne.
    Dès lors, la gauche éprouve une frustration qui est bien amusante, voire comique.
    Notons que les régimes politiques autoritaires et dès lors mortifères sont appréciés en fonction de leurs intentions: un massacre au nom du progrès n’entraîne pas le même opprobre qu’un massacre au nom de la « tradition » !

  18. Merci Monsieur Bilger pour ce billet particulièrement délicat à traiter. Au-delà du livre de Gilles Antonowicz et du cas Pierre Pucheu, c’est bien entendu la situation à Alger entre 1943 et 1944 qui reste à étudier et qui est toujours sujette à polémique dès lors que l’auteur ne répète pas la doxa.
    Au plan historique, quant au régime dit de Vichy, il convient d’abord de rappeler la tendance à l’autoflagellation française qui empêche de regarder notre Histoire en face, avec ses gloires et ses parts sombres. C’est d’ailleurs l’un des travers de nombre d’historiens de la France pendant la Seconde Guerre mondiale que d’avoir considéré les thèses de Robert Paxton comme étant une analyse parfaite qu’il convenait d’accepter sans aucune critique.
    Par ailleurs, chacun sait que tout Français actuel se serait comporté en résistant s’il avait vécu en France, celle de Vichy comme celle occupée par les Allemands !
    Quant à Pierre Pucheu, une lecture rapide de sa biographie sur Wikipédia montre qu’elle est abordée avec une retenue de bon aloi. Elle définit très bien l’atmosphère qui a entouré son procès et l’attitude du général de Gaulle à son endroit.
    Où l’on retrouve une excellente analyse historique d’Henri-Christian Giraud dans son livre intitulé « Algérie : le piège gaulliste – Histoire secrète de l’indépendance » paru chez Perrin en mars dernier (https://www.lisez.com/livre-grand-format/algerie-le-piege-gaulliste/9782262100629.Dans) sa préface, on peut notamment lire ceci : »
    « Fondé sur des archives inédites, notamment soviétiques, et des observations presque quotidiennes de deux témoins clés de ces événements, Jean Daniel et Jacques Soustelle, deux esprits éminents et fortement engagés d’un bord et de l’autre de l’échiquier politique au cours de cette période, le présent ouvrage sur le traitement gaulliste de l’affaire algérienne s’emploie : 1) À faire litière d’une éventuelle indécision du Général sur le but poursuivi lors de son arrivée au pouvoir. 2) À mettre en évidence un principe d’action gouvernemental gaullien selon lequel – à l’inverse de l’opinion de Camus – la tragédie est une solution.
    « Si de Gaulle, en un certain sens, “aimait” les crises, c’était bien parce qu’elles lui fournissaient l’occasion de donner sa pleine mesure, en orientant le cours des choses dans le sens qu’il souhaitait », témoigne Léon Noël, l’ancien président du Conseil constitutionnel, confident et proche collaborateur dans l’affaire algérienne du fondateur de la Ve République.
    […] Dans la pratique, cette solution par la tragédie s’est traduite par l’élaboration d’un piège, dont la « montée aux extrêmes » fut le ressort principal. Pour y faire tomber sa proie, il suffisait ensuite au « grand ruminant » (dixit André Malraux) de parfaire une série de « coups montés », organisés au gré de circonstances relativement prévisibles par un État redevenu pleinement opérationnel grâce au jusqu’au-boutisme implacable de son chef. Exact contre-pied de celle défendue par l’historien américain [Irwin M. Wall], la thèse du présent ouvrage l’est aussi de celle qui soutient que de Gaulle avait pour seul et unique objectif de faire advenir l’indépendance de l’Algérie et, de surcroît, qu’il aurait pu parfois avancer à l’aveugle : elle s’inscrit au contraire dans la perspective d’un de Gaulle arrivé aux affaires avec un non-dit qu’il finira par déclamer et décliner sur tous les tons le moment venu : le dégagement. L’indépendance de l’Algérie faisant fonction en l’occurrence de moyen (efficace) et de paravent (gratifiant, car dans l’air du temps) pour un dégagement sans retenue. »
    L’on retrouve ici le caractère implacable manifesté par le général de Gaulle dans le cas Pucheu.
    Quant à sa politique algérienne, même si le Général n’avait peut-être pas le 13 mai 1958 l’objectif de l’indépendance immédiate de l’Algérie, il n’en reste pas moins que son séjour à Alger en 1943-44, notamment le fait que la population européenne d’Algérie penchait sans doute majoritairement contre lui et plutôt pour le général Giraud, voire était essentiellement légaliste et plutôt favorable aux transfuges de Vichy (amiral Darlan, Pierre Pucheu notamment), a profondément conditionné ses choix politiques. D’évidence l’élimination de Darlan et Pucheu lui permettait d’asseoir sa propre autorité politique en éliminant toute influence du gouvernement de Vichy.

  19. @ Vamonos | 17 août 2022 à 00:29
    Pour ce qui concerne l’Espagne, vous devriez lire Pio Moa, « Les mythes de la guerre d’Espagne ».
    Pour résumer c’est un ancien communiste qui a vu la Vierge, son livre accable la gauche de l’époque.
    Un exemple, Guernica, 5 000 morts d’après la propagande communiste de l’époque, en fait 163 morts répertoriés…
    Picasso s’est mis le pinceau dans l’œil…
    https://www.decitre.fr/livres/les-mythes-de-la-guerre-d-espagne-1936-1939-9782810010950.html

  20. @ Marc Ghinsberg
    « L’Histoire à la tête du client n’est pas celle qui me touche et me convainc. Je préfère une plénitude qui ramasse et rassemble tout, à une sélection délétère et hémiplégique qui ne nous apprend rien mais se pose en directeur de conscience. » (PB)
    Bravo Philippe ! Voilà qui fait un sort définitif à la notion de « roman national ». »

    Suis-je le seul à voir ici un contresens complet ? Peut-on envoyer Renan et Michelet aux oubliettes et croire suivre le propos de Philippe Bilger qui préfère une plénitude qui ramasse et rassemble tout ?
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    @ sbriglia
    « Léandre Boizeau en a fait le combat de sa vie.
    Pour ce dernier, ils sont innocents, forcément innocents…
    Gilles Antonowicz et Léandre Boizeau devraient se rencontrer… Peut-être la lumière surgirait-elle alors.
    Je n’ai pas d’avis.. »
    Vous n’avez pas d’avis ? Donc à quel titre mettez-vous en doute celui exprimé très clairement par Philippe Bilger ? Qu’est-ce qui vous fait douter de son propos, lorsqu’il parle de « l’innocence fabriquée par le parti communiste de l’époque (qui) continue d’être proclamée, contre toute évidence, par cette même mouvance » en invoquant ici le militant communiste Léandre Boizeau, dont toutes les demandes en révision ont été ignorées car ne présentant aucun élément nouveau ?
    Au nom de l’humour, on relèvera que Jean-Pierre Mignard, l’inévitable avocat du couple Royal-Hollande, celui qui traitait les policiers de Clichy-sous-Bois lorsqu’ils étaient relaxés d’une non-assistance à personne en danger (au nom des droits de la défense, lorsqu’on est un militant de gauche, on peut s’autoriser toutes les diffamations, même lorsqu’on est avocat de l’accusation privée) est à l’origine d’une des demandes en révision. Sa demande, portée sur des accusations non prouvées, a été rejetée.
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    @ Michel Deluré
    « L’Histoire dit-elle la vérité si elle n’est que l’interprétation forcément subjective des historiens, si elle n’est que la perception que certains veulent dicter à la société de son passé ? Tout récit historique n’est-il pas une interprétation d’événements influencée par une idéologie ambiante ? »
    C’est Faurisson qui vous l’a soufflée, celle-là ?
    Non, l’histoire prétend être une science humaine. Elle s’impose des règles, des méthodes, et ses productions sont passées à la loupe, régulièrement révisées.
    Le fait que les nazis aient exterminé par balles ou par gaz des milliers de juifs, ce n’est pas une interprétation d’événements influencée par une idéologie ambiante, par exemple. Il en existe des traces et des témoignages. Ce n’est pas une simple interprétation forcément subjective de Pierre, Paul ou Jacques.
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    @ Xavier NEBOUT
    Ce n’est pas la première fois que vous tenez vos propos de collaborationniste, sans avoir l’excuse d’avoir été pris dans le flot de l’histoire sans en connaître la suite.
    Fichez la paix à paix, votre défense lamentable le condamne.
    « Et aussi le modeste maître de conférence en histoire qui était malencontreusement tombé un jour sur une affaire de gaz qui ne tenait pas debout. »
    Merci de préciser. Une affaire de gaz qui ne tient pas debout ? Mais encore ? Si on veut défendre Pétain, c’est compliqué de défendre le nazisme dans la foulée. Qu’en dirait Jean-Claude Pressac ?
    « Et comment l’illustre colonel inconsidérément mis à la tête d’une division blindée avait trouvé le moyen de la perdre face à deux canons de 88 à Abbeville ; relevé de son commandement sur le champ de bataille pour désobéissance, cependant promu général par intérim, il a pris, par inadvertance télécommandée, un avion pour l’Angleterre. »
    Pétain, génocide nazi, de Gaulle. On croirait du Le Pen père, une farce qu’on ne pensait plus vivace.
    Pour ceux que l’histoire de canon de 88 inspirent, de la lecture : https://fr.wikipedia.org/wiki/Bataille_d%27Abbeville
    Scoop en avance : pas de quoi en arriver à des jugements à l’emporte-pièce.
    Et pour ceux qui ne savent pas ce qu’est un canon de 88 allemand, c’est un canon allemand anti-aérien, qui a la capacité notamment tirer sur un angle négatif (vers le sol), avec une portée considérable, d’une efficacité monstrueuse contre les blindés. Il a fait énormément de dégâts y compris en 1944 face aux blindés américains. Rigoler de la présence de 2 canons de 88, c’est ne pas savoir de quoi on parle.
    S’étonner que 8 chars de début de la IIe guerre mondiale (B1-bis) rebroussent chemin face à de tels canons, ce n’est pas savoir de quoi on parle.
    Le 88 pouvait percer un blindage de 84 mm à deux kilomètres de distance. C’était toujours efficace contre des chars lourds de la fin de la guerre. Le B1, c’est au mieux 60 mm de blindage – même pas la peine de songer affronter un 88.
    Le 18 et 19 juillet, une batterie canon de 88 a été utilisée contre les chars britanniques à Cagny (Calvados) : 20 chars détruits pendant les premières secondes de l’affrontement, 40 détruits lors de l’affrontement.
    Paul Fussel, pour le coup un véritable historien, ancien combattant en outre, écrivait « [American troops] knew that the greatest single weapon of the war, the atomic bomb excepted, was the German 88 mm flat-trajectory gun, which brought down thousands of bombers and tens of thousands of soldiers. The Allies had nothing as good ».
    « Allez, marrons-nous. »
    Ouais, on rigole bien lorsqu’on ne fait pas face à un canon 88.
    ———————————————————————-
    @ Exilé
    « Ce qui implique qu’il est par exemple très difficile et parfois quasiment impossible de remettre en question l’histoire de France telle qu’elle nous est présentée ou enseignée depuis 1789. »
    Idem, c’est Faurisson qui vous l’a soufflée ? Aucune difficulté à remettre en question l’histoire de France, ça se fait tous les jours, et parfois même très mal et très grossièrement.
    Pour prétendre cela impossible, il faut être dans une bulle. Bon, bien sûr, s’il s’agit de prétendre que tel génocide n’a pas eu lieu et que tous les médias du monde se donnent la main pour mentir parce qu’ils seraient tous entre les mains d’une poignée de personnes réunies par une même religion, évidemment, c’est plus compliqué.

  21. @ Savonarole
    « Un exemple, Guernica, 5 000 morts d’après la propagande communiste de l’époque, en fait 163 morts répertoriés… »
    170 à 300 morts selon les évaluations actuelles. Pas 163.
    Les Soviets disaient 800 morts. Pas 5 000.
    On est loin des 5 000.
    Le chiffre de 5 000 vient de George Steer, qui évaluait, SUR 5 000, les morts de 800 à 3 000. Un Brit sud-af antifa employé par le Times, anti-républicain.
    Inutile de rajouter de la propagande sur de la propagande, mon cher.
    La particularité de Guernica, c’est que c’est le premier bombardement aérien de civils. Le Hiroshima de l’époque, en somme. Shock and awe.
    C’est cette portée symbolique qui importe en la matière.

  22. Les conceptions politiques orientent les propagandes médiatiques et font traiter les opposants de complotistes.
    Le traitement des affaires serbe, irakienne, libyenne, syrienne, ukrainienne, le démontre.
    En cas de besoin, une loi mémorielle fait taire tout chercheur et tout comique.

  23. hameau dans les nuages

    – Bernard as-tu révisé ton histoire ?
    – Le prof nous a dit que c’était interdit, maman !

  24. @ Daumont
    « Les conceptions politiques orientent les propagandes médiatiques et font traiter les opposants de complotistes. »
    Un complotiste, ce n’est pas quelqu’un qui a une opinion dissidente.
    Exemple:
    Une personne qui ne nie pas le génocide nazi mais qui trouve que c’était bien, ce n’est pas un complotiste. C’est un nazi.
    Une personne qui pousse l’idée que tous les témoignages des camps sont des faux puisque les juifs se sont donné le mot pour créer un gros bobard, ça, c’est un complotiste.
    Il y a des nazis complotistes, des nazis non-complotistes, des non-nazis complotistes et des non-nazis non-complotistes.
    Un complotiste, c’est une personne qui, qu’il s’agisse de science ou d’histoire (l’histoire est d’ailleurs une science, science humaine mais science néanmoins), se cherche toutes les excuses pour ne jamais avoir à prendre la moindre donnée factuelle en considération si cette donnée risque de chatouiller son idéologie.
    Nier une donnée factuelle, deux, ou dix, ce n’est pas du complotisme. C’est être dans le faux, l’idiotie, ou même parfois le vrai.
    Nier cent ou mille données factuelles, systématiquement, c’est du complotisme. Car pour nier la moindre donnée qui aurait le culot de contrevenir à votre opinion, il faut avoir une idéologie tellement bien ancrée qu’elle vous pousse à prétendre que c’est un complot qui est à l’origine de cette dissimulation ou cette fraude.
    Le complotisme, ce n’est que le refuge de l’idéologie quand elle veut absolument nier les faits.
    Une personne qui a une idéologie, même nazie, mais qui est capable d’accepter les faits ne serait-ce que 10 % du temps, ce n’est pas un complotiste. Avec un nazi non-complotiste, il est possible d’avoir une discussion sensée tant qu’il n’allume pas les fours. Avec un non-nazi complotiste, il n’est pas possible d’avoir une discussion sensée, même quand il n’allume pas les fours, même au sujet des fours.
    Car un complotiste n’accepte les faits que 0,1 % du temps. C’est à cela qu’on le reconnaît, d’ailleurs.
    Le terme de « théorie du complot », contrairement à ce que vous semblez croire, ce n’est pas une création médiatique ou une création d’extrême gauche. C’est Monsieur Karl Popper qui en est à l’origine. Par exemple dans son livre « Conjectures et Réfutations », 1963.
    Je fais cette mise au point terminologique à répétition sur ce blog.
    La « théorie du complot », c’est lorsqu’on est persuadé qu’il existe des puissances en ce bas monde qui cherchent à vous empêcher d’accéder à la vérité. Et, lorsque la vérité ose vous échapper, c’est parce que c’est la faute au complot.
    Karl Popper a initialement utilisé cette locution non pas pour qualifier l’attitude des cinglés persuadés qu’un Nouvel Ordre Mondial est en marche mais bien pour qualifier l’attitude des scientifiques et humanistes de l’époque passée, y compris et surtout dans le monde protestant, qui voyaient la main de l’Église catholique derrière chaque tentative d’empêcher l’accès au savoir.
    Dans le cas de l’Église catholique, la théorie du complot était partiellement justifiée. Ce qui n’était pas justifié, par contre, c’était la systématisation de la perception et de la croyance en ce complot. Il existait, mais pas dans les proportions qu’on lui a données.
    Karl Popper a dans la foulée appliqué ce concept de « théorie du complot » au marxisme, en tant qu’idéologie persuadée que toute forme d’oppression où d’infériorisation des pauvres était de la faute de la bourgeoisie et du capitalisme. Qui complotaient.
    Bottom line: le terme de « théorie du complot » a initialement été créé pour cibler les travers des scientifiques et des communistes.
    Il y a simplement des gens, de nos jours, qui font de gros efforts pour que ce terme s’applique à eux. Mais non, ce terme n’a pas été forgé par une officine d’extrême gauche.
    (Elles en forgent certes, comme l’inénarrable « confusionniste », popularisé par l’ultra-gauchiste Philippe Corcuff en 1994 qui, tout comme le RN et LR, voulait ainsi lutter contre la dissolution du clivage gauche-droite par les centristes de mon acabit et ainsi continuer à promouvoir le Règne de l’Idéologie en France, mais passons… Monsieur Corcuff cible même Monsieur Macron de son vocable pourri.)
    Monsieur Karl Popper, inventeur donc de la « théorie du complot », a même failli faire partie de la Société du Mont-Pélerin, kabbale ultralibérale tellement secrète qu’elle a un bon gros site web et fait des colloques. Fondée en Suisse, près de Vevey, et maintenant sise au Texas. Prochain colloque: « Les institutions libérales et l’ordre international », Oslo, 4 octobre 2022. Avec Philippe Aghion en guest star, économiste et professeur au collège de France, à l’INSEAD, à la London School of Economics, à l’Ècole d’Économie de Paris, et aussi ancien professeur d’économie à Harvard.
    Rien de gauchiste, là-dedans… à moins que je souffre de biglitude carabinée.
    En espérant que ce genre de mise au point sur ce que signifient et ne signifient pas les vocables « théorie du complot » et « complotisme » cessent de tomber dans l’oreille d’un sourd. Pour qu’on puisse enfin avancer un peu sur ce sujet.
    ——————————————————————-
    @ hameau dans les nuages
    « – Bernard as-tu révisé ton histoire ?
    – Le prof nous a dit que c’était interdit, maman ! »
    Votre prof doit être viré. Tout comme le médecin de votre épouse.

  25. GUSTAVE DORÉ REVISITÉ
    Celui qui dit : « La guerre a commencé en Crimée, elle se terminera en Crimée » est un sage.
    Lénine mort de maladie, Staline de vieillesse… et si on changeait un peu pour cette fois ?
    Le Nuremberg du communisme se fait attendre.
    Pour former des gens valeureux, le KGB c’est autre chose que l’Éducnat !
    ESPRIT DE CONQUÊTE. Avec Wagner, Poutine envoie ses troupes d’élite combattre à l’étranger.
    LES DÉMOLISSEURS. « Du passé faisons table rase… C’est pas woke ça ?
    Après avoir rasé Marioupol ils la reconstruisent aussi sec, à neuf… le communisme c’est aussi ça !

  26. Ça canarde à l’antique, s’ouvre la boîte de Pandore sur les pestilences infectées, la tragédie n’a jamais su que résoudre la faute par la faute, et générer du sacré sur du sacré écroulé est impossible sans amnésie.
    Ainsi, c’est ainsi, l’accusateur ne sait qu’enfouir sous sa vindicte les fondements de son identité factice :
    « 7Et il y eut guerre dans le ciel. Michel et ses anges combattirent contre le dragon. Et le dragon et ses anges combattirent, 8mais ils ne furent pas les plus forts, et leur place ne fut plus trouvée dans le ciel. 9Et il fut précipité, le grand dragon, le serpent ancien, appelé le diable et Satan, celui qui séduit toute la terre, il fut précipité sur la terre, et ses anges furent précipités avec lui. 10Et j’entendis dans le ciel une voix forte qui disait: Maintenant le salut est arrivé, et la puissance, et le règne de notre Dieu, et l’autorité de son Christ; car il a été précipité, l’accusateur de nos frères, celui qui les accusait devant notre Dieu jour et nuit. »
    Apocalypse 12/7
    On ne s’en sortira pas avec des dénonciations de prosélytisme, le réel est têtu au simple titre qu’il est le réel et décrit dans la chair romanesque des textes, notre identité encore ne sait s’identifier que contre quelque chose ou quelqu’un, il ne nous reste plus, voilà qui est si simple et c’est une excellente nouvelle, qu’à accepter de vivre l’ascétisme d’apprendre à ne pas prendre trop au sérieux quelque identité que ce soit agrippée contre une autre, et à subir le silence, la perte de sens, la chute jusqu’à nous retrouver porté par un nom écrit dans le ciel, le pouvoir que nous avons de nommer le réel est miroir de cette réalité d’être nommé :
    « 8Jésus leur dit: Je voyais Satan tomber du ciel comme un éclair. 19Voici, je vous ai donné le pouvoir de marcher sur les serpents et les scorpions, et sur toute la puissance de l’ennemi; et rien ne pourra vous nuire. 20Cependant, ne vous réjouissez pas de ce que les esprits vous sont soumis; mais réjouissez-vous de ce que vos noms sont écrits dans les cieux. »
    Luc 10/18

  27. @ Achille | 17 août 2022 à 07:55
    Je ne suis pas sûr que Stéphane Bern prétende être un historien.
    C’est manifestement un passionné d’histoire, je crois par exemple qu’il a acheté une demeure historique qu’il s’efforce de mettre en valeur, mais il est probable qu’il a la prudence de faire appel à des conseillers sur des sujets pointus.
    Ce serait plutôt un excellent vulgarisateur et si cela permet à des gens simples ou n’ayant pas eu l’occasion de faire des études poussées de découvrir l’histoire, c’est très bien.
    Par ailleurs, parmi les nombreuses personnes qui ont fait très honorablement œuvre d’historien sans en avoir la qualification universitaire, nous pouvons citer par exemple l’académicien André Maurois qui a produit l’ouvrage « Adrienne ou la vie de madame de La Fayette » à partir de correspondances ayant appartenu à ce personnage historique, découvertes au château de La Grange, documents que des universitaires d’outre-Atlantique étaient prêts à s’arracher pour en avoir la priorité.
    —————————————————————-
    @ Marcel | 17 août 2022 à 19:23
    Vous tombez dans la caricature en recourant à des procès d’intention à base d’amalgames grossiers. C’est une solution de facilité pour interdire toute réflexion mais ce genre de procédé est plutôt éculé.
    Pouvons-nous prétendre que le manuel scolaire Malet et Isaac soit une référence inattaquable, pour ne prendre qu’un exemple parmi d’autres ?
    « Bon, bien sûr, s’il s’agit de prétendre que tel génocide n’a pas eu lieu…»
    Puisque vous croyez indispensable d’évoquer ce sujet, posez-vous seulement la question de savoir qui a théorisé, expérimenté et appliqué en premier la notion de génocide et pis encore s’en est félicité, même si cela risque de faire tache dans la légende que l’on nous impose.
    Et sur ce point, qui commence à avoir été défriché mais qui mériterait d’être étoffé, il y aurait matière à recherches historiques.

  28. Michel Deluré

    @ Marcel 17/08/22 19:23
    Faurisson pas plus qu’un autre ne m’a soufflé mon propos. D’ailleurs, vous aurez noté que je n’affirme rien, je ne fais que m’interroger.
    Loin de moi l’idée de contester la réalité de certains faits appartenant à notre passé. Mais les faits sont une chose et l’interprétation de leurs causes en est une autre.
    Vous dites que « l’Histoire prétend être une science humaine » mais parce qu’elle est justement humaine, cette science ne peut prétendre être exacte. Là où nous avons déjà de la peine à comprendre les événements de nos propres vies, Schopenhauer considérait d’ailleurs lui-même s’agissant de l’Histoire qu’il était d’autant plus « difficile de démêler l’action des motifs » qu’elle est « compliquée sans cesse par l’intervention du hasard et par la dissimulation des intentions ».

  29. @ Exilé | 18 août 2022 à 09:50
    J’apprécie beaucoup « Secrets d’Histoire » de Stéphane Bern. Il est exact qu’il fait appel à des historiens confirmés pour étayer son émission.
    Tout juste peut-on lui reprocher un penchant monarchiste dans ses propos, mais ce n’est pas bien grave.
    Quand on voit les cérémonies protocolaires de l’Élysée ou encore de l’Assemblée nationale, tout laisse à penser que les Français ont conservé un côté monarchiste, peut-être même à leur insu…

  30. @ Michel Deluré (@ Marcel P)
    « Vous dites que « l’Histoire prétend être une science humaine » mais parce qu’elle est justement humaine, cette science ne peut prétendre être exacte. »
    « Sciences humaines » ne signifie pas « non-science ».
    Pour qu’une discipline soit une science, il faut qu’elle procède par conjecture, puis examen des faits pour réfuter les conjectures.
    Qu’il s’agisse des mathématiques ou de l’histoire, ces deux disciplines procèdent ainsi et satisfont donc les critères faisant d’elles des sciences.
    L’histoire est donc bien une science.
    Cela ne signifie pas que l’histoire dise la Vérité Vraie au point qu’il faille vous couper la tête si vous blasphémez. Cela signifie simplement que lorsque le travail est bien fait, vous avez suffisamment d’éléments pour éliminer les interprétations fallacieuses.
    Les gens qui tiennent absolument à avoir des interprétations fallacieuses au point de déformer les faits, ce sont des idéologues et, dans le cas d’universitaires, des charlatans à renvoyer manu militari.
    « Là où nous avons déjà de la peine à comprendre les événements de nos propres vies, Schopenhauer… »
    Je doute que Schopenhauer, kantien rabique qui se voulait plus kantien que Kant, et qui écrivit « De la quadruple racine du principe de raison suffisante » pour thèse de doctorat, soit de ceux qui affirment que la vérité soit à la tête du client.
    Qu’on affirme que la vérité est difficile à obtenir, oui. Qu’on affirme que des interprétations multiples existent qu’on ne soit pas, dans l’instant, capable de départager, oui.
    Qu’on affirme, pour protéger sa petite idéologie persécutée, que tout est matière d’interprétation, que nous sommes condamnés à l’ignorance, que l’histoire n’est pas une science et donc que j’ai raison, non, mille fois non.
    ————————————————————
    @ Exilé
    « Puisque vous croyez indispensable d’évoquer ce sujet, posez-vous seulement la question de savoir qui a théorisé, expérimenté et appliqué en premier la notion de génocide. »
    Le génocide nazi eut un coup d’essai avec le génocide des Namas et des Hereros. Même méthodes médicaloïdes et racialoïdes d’extermination. Admirez ces petites photos du début du 20ème qui ont, déjà, cette petite esthétique camp d’extermination. C’est là que la notion du génocide nazi eut son coup d’essai.
    Ah ? Vous me dites que je fais fausse route ? Vous vouliez parler de la Vendée ?
    Non, Monsieur, la Vendée n’est pas comparable à cela. Vous devriez vraiment cesser de continuer à vous la jouer Mahmoud Abbas, qui vient de déclarer à Berlin, à la face du chancelier allemand, qu’Israël a fait 50 Holocaustes en Palestine. Ou de vous la jouer à l’iranienne, où il est populaire d’affirmer que le vrai génocide originel, ce n’est pas l’Holocauste mais le massacre des chrétiens par les juifs au Yemen il y a bien bien longtemps.
    Je préfère mille fois quelqu’un qui doute ou qui nie l’Holocauste parce qu’il doute réellement ou qu’il est paumé intellectuellement qu’une personne qui ose venir faire sa petite chouinerie en ramenant toujours ces sujets à la Vendée et à ce pôv’ roi à qui on a osé couper la tête. Vous poussez le bouchon un peu loin…
    Non. Rien ici de comparable avec le nazisme et le génocide nazi. Rien. Rien. Rien.

  31. L’Histoire n’est-elle pas aussi, à l’instar de la langue d’Ésope, la meilleure et la pire des choses, surtout quand elle est instrumentalisée à des fins de basse politique ?
    Et quand nous voyons que M. Macron a confié à un historien pour le moins engagé la mission de lui remettre un rapport sur les questions mémorielles entre la France et l’Algérie, nous pouvons nous demander s’il a vraiment fait le bon choix pour apaiser le débat, surtout avec probablement à la clé encore plus de repentance unilatérale exigée de la France.
    https://www.jeuneafrique.com/1107594/politique/benjamin-stora-il-ny-a-plus-de-raison-de-preserver-les-tabous-sur-la-guerre-dalgerie-et-la-periode-coloniale/

  32. hameau dans les nuages

    Galilée était un révisionniste de la pire espèce !
    Voilà, c’est dit..
    C’est comme ceux qui prétendent que… Ah pardon, je vous prie de bien vouloir m’excuser, j’ai un appel téléphonique… 🙂

  33. @ Michel Deluré
    « Vous dites que « l’Histoire prétend être une science humaine » mais parce qu’elle est justement humaine, cette science ne peut prétendre être exacte. »
    Toutes les sciences découlent de l’humain à divers degrés. La phrénologie aussi était scientifique dans son idée et avait été accueillie positivement par les scientifiques.
    Aucune science ne peut se dire tout à fait exacte. Par contre, ce qui détermine une science, c’est de rechercher l’exactitude. Les arguments en faveur de la complexité de l’exercice n’y changent rien.
    ————————————————————-
    @ Exilé
    « Vous tombez dans la caricature en recourant à des procès d’intention à base d’amalgames grossiers. C’est une solution de facilité pour interdire toute réflexion mais ce genre de procédé est plutôt éculé. »
    Que penser de ce paragraphe qui n’est en rien illustré ? Où est la caricature, quelle est l’intention prêtée, au juste ? Vous parlez de réflexion qui serait « interdite » (on se demande comment), ici elle fait défaut.
    « Pouvons-nous prétendre que le manuel scolaire Malet et Isaac soit une référence inattaquable, pour ne prendre qu’un exemple parmi d’autres ? »
    Quel rapport ? Qui prétend que les manuels scolaires sont des références inattaquables ?
    « Puisque vous croyez indispensable d’évoquer ce sujet, posez-vous seulement la question de savoir qui a théorisé, expérimenté et appliqué en premier la notion de génocide et pis encore s’en est félicité, même si cela risque de faire tache dans la légende que l’on nous impose. »
    La légende qu’on nous impose ? Quelle légende ? Merci d’élaborer, personne ne m’impose aucune légende.
    Le néologisme « génocide » a été forgé en 1943. Où voulez-vous donc en venir ?
    Si vous voulez dire que l’histoire des crimes de la période révolutionnaire est un sujet miné, oui, bien sûr. Ça n’empêche pas certains historiens de faire leur travail, même s’ils n’ont pas un bonus de popularité parmi certains courants.
    Au contraire de la droite, la gauche et l’extrême gauche revendiquent souvent l’aspect militant de leur travail. Il suffit de voir les thèmes de recherches de certains pour savoir où et comment ils sont encartés. Ça n’empêche pas les autres de bosser, même si parfois ça ralentit l’obtention d’une chaire (ça comme mille autres problèmes pas même politiques – parce que la politique, c’est souvent un opportunisme déguisé).
    ————————————————————-
    @ DAUMONT
    « Le traitement des affaires serbe, irakienne, libyenne, syrienne, ukrainienne, le démontre.
    En cas de besoin, une loi mémorielle fait taire tout chercheur et tout comique. »
    C’est drôle, on pourrait penser que vous soyez outré du traitement médiatique de la guerre d’Algérie (et particulièrement de son volet métropolitain), de l’histoire de l’esclavage. Mais non, vous ce qui vous parle, c’est l’actualité. L’histoire, c’est le passé – détail idiot.

  34. @ Marcel | 18 août 2022 à 15:22
    « Quelle légende ? Merci d’élaborer, personne ne m’impose aucune légende. »
    Ah bon ?
    Et l’anniversaire forcé du 14-Juillet ? Que recouvre-t-il au juste, si ce n’est une apologie cynique du crime ?
    Et le triptyque mensonger que vous savez qui figure sur tous les documents dits « officiels », sur les frontons des bâtiments publics dont les prisons (humour noir) mais pas sur les vespasiennes, on se demande pourquoi, de quoi cherche-t-il à nous persuader ?
    Pour ne pas évoquer toutes les références aux prétendues Lumières, aux droits de l’homme (à géométrie variable) repris à tout propos par la presse ou par les tribuns de service, les panthéonnades, le bi-sangtenaire, les noms de rues visant à célébrer des crapules ou des tueurs, etc.
    Quels systèmes politiques au monde à part les démocraties populaires – dont la France actuelle semble vouloir hélas s’inspirer – tombent-ils dans une telle débauche de propagande quotidienne insupportable, comme si les gens n’avaient pas suffisamment de soucis comme ça ?

  35. @ hameau dans les nuages
    « Galilée était un révisionniste de la pire espèce ! Voilà, c’est dit.. C’est comme ceux qui prétendent que… Ah pardon, je vous prie de bien vouloir m’excuser, j’ai un appel téléphonique… 🙂 »
    Vous connaissez l’histoire du bon et du mauvais chasseur ? Eh ben, là, c’est pareil: le bon révisionniste, il voit un truc, il révise. Le mauvais révisionniste, il voit un truc, il révise, mais… c’est pas pareil…
    Je vais donc réitérer les propos que j’ai tenus, sur ce blog, le 21.02.2022:
    « Je vous donne donc quelques définitions perso: 1. Négationnisme: la négation de faits établis. 2. Révisionnisme: l’activité qui consiste à réviser les connaissances. 3. Complotisme: rejet des sources de connaissance au motif qu’un complot les manipulerait. […] Ces termes ont percolé dans le débat français à travers la question faurissonienne. Et, de facto, ils furent travestis. Par exemple, Finkielkraut fut parmi les premiers à faire une confusion entre révisionnisme et négationnisme. Le révisionnisme, c’est pourtant très bien. Le dirlo du musée d’Auschwitz est un révisionniste. Parce qu’il a fait beaucoup de boulot pour réviser les chiffres. Pour les corriger. Et c’est très bien. Il mérite une médaille pour son révisionnisme. »
    Donc. Galilée…
    Galilée fut un révisionniste. Un bon révisionniste. Et aussi un négationniste. Un bon négationniste. Il ne fut pas un complotiste pour autant.
    Par contre, quand Galilée disait aux gens de regarder dans son téléscope pour observer les lunes de Jupiter, les gens refusaient de regarder dans le télescope. De peur de voir des choses qui les forceraient à se confronter à la source d’autorité intellectuelle admise à l’époque. Ils protégeaient leurs croyances de la critique…
    « Josué monta depuis Guilgal, avec tout le peuple en armes et tous les guerriers de valeur. Le Seigneur dit à Josué : « Ne les crains pas : je les livre entre tes mains. Pas un seul ne tiendra devant toi. » Josué arriva sur eux à l’improviste : durant toute la nuit il était monté depuis Guilgal. Le Seigneur les frappa de panique devant Israël et leur infligea à Gabaon une lourde défaite. Il les poursuivit même dans la montée de Beth-Horone, les battit jusqu’à Azéqa et jusqu’à Maqqéda. Or, tandis qu’ils fuyaient devant Israël dans la descente de Beth-Horone, le Seigneur lança du ciel contre eux de grosses pierres, jusqu’à Azéqa, et ils moururent. Ils moururent plus nombreux sous les pierres de grêle que les fils d’Israël n’en tuèrent par l’épée. Alors, Josué parla au Seigneur, en ce jour où le Seigneur livra les Amorites aux fils d’Israël et, sous les yeux d’Israël, il déclara : « Soleil, arrête-toi sur Gabaon, lune, sur la vallée d’Ayyalone ! » Et le soleil s’arrêta, et la lune resta immobile, jusqu’à ce que le peuple fût vengé de ses ennemis. Ceci n’est-il pas écrit dans le livre du Juste ? Le soleil s’arrêta au milieu du ciel, il ne se hâta pas de se coucher pendant un jour entier. » — Livre de Josué.
    Donc, c’est le soleil qui bouge. Point barre.
    Sauf que là, devant les calculs calendaires à coups d’épicycles qui devenaient de plus en plus barges, cela ne tenait plus. Les conditions de travail devenaient odieuses avec tous ces calculs à la main, et Copernic, leader syndical de Sud Solidarité, appelait à la grève du calcul. Galilée a donc prouvé sa théorie avec les phases de Vénus, en arguant que si Jupiter pouvait avoir des lunes, alors le soleil pouvait aussi avoir des lunes… comme Vénus… comme la Terre. C’est pour cela que les gens ne voulaient pas regarder dans le téléscope de Galilée: admettre que Jupiter avait des lunes, c’est déjà presque admettre que le Soleil pouvait en avoir… « Cachez ces lunes que je ne saurais voir !! » Des tartuffes. Encore. Et encore.
    Nous avions donc un conflit entre deux formes d’autorité: l’autorité de la Bible contre l’autorité des expériences scientifiques. Le conflit est depuis tranché: ni la Bible ni le Pape ne sont des sources de savoir infaillibles…
    Vous, par contre, en prônant l’antivaccionalisme, n’avez ni l’autorité des textes actuellement en vigueur ni celle des expériences scientifiques. Vous avez celle du bon sens populo. Tout comme l’Église avait le bon sens populo pour elle face à Galilée.
    Vous n’êtes donc pas dans une situation comparable à Galilée.
    Récapitulons: Galilée était un bon révisionniste, un bon négationniste, il n’était pas complotiste, mais il aurait eu raison de l’être compte tenu du fait qu’il était effectivement confronté à un réel complot visant à empêcher l’accès au savoir. Un complot catholique dont l’existence est prouvé au-delà de tout doute raisonnable. (Complot qui ne faisait d’ailleurs pas l’unanimité dans le camp papiste…)
    Ce qui n’est pas le cas en ce qui concerne les vaccins et Big Pharma.
    Par contre, Galilée était un (petit) escroc intellectuel: il a truandé ses mesures de parallaxe. Ces mesures permettait de trancher entre les trois théories concurrentes: 1. géocentrisme 2. géo-héliocentrisme et 3. héliocentrisme. Ses mesures de parallaxe donnaient la théorie géo-héliocentrique gagnante. Celle où la Terre est fixe, le Soleil tourne autour de la Terre mais où les autres planètes tournent autour du Soleil et pas autour de la Terre. Galilée bidouilla ou, plus prosaïquement, ne semble pas avoir été 100 % rigoureux et honnête avec ses données, et il favorisa l’hypothèse 3 en lieu et place de l’hypothèse 2.
    Nous aurions dû conclure, à l’époque, que Tycho-Brahé avait raison: Terre fixe, Soleil mouvant, et planètes tournant autour du Soleil.
    Ce n’est qu’avec les mesures de parallaxe de Robert Hooke que le doute n’est plus permis: la Terre tourne autour du Soleil.
    Petit cours d’histoire des sciences…
    Mais le réel péché fut d’avoir ignoré Aristarque de Samos car les calculs de Ptolémé étaient plus pratiques. Le pragmatisme computationnel a engendré des illusions scientifiques. Cette leçon est toujours valable. Mais, jusqu’ici, aucun antivaccin n’a été capable de nous dire quel théorie concurrente, à la Aristarque de Samos, pouvait expliquer en quoi les données qui montrent que les vaccins marchent résultent d’illusions du même type.
    Il ne tient qu’à vous de nous éclairer. L’histoire des sciences vous donne en effet différents exemples de mécanisme par lesquels on peut réfuter des théories. À vous de jouer.
    À vous de vous en saisir et de nous époustoufler.
    ——————————————————————
    @ Exilé
    « Et l’anniversaire forcé du 14-Juillet ? »
    Personne ne vous force à fêter le 14-Juillet. Moi, je l’ignore. Ou j’écoute Léo Ferré, qui est mort le 14 juillet. En son honneur.
    « Que recouvre-t-il au juste, si ce n’est une apologie cynique du crime ? »
    Il recouvre la célébration d’un évènement fondateur. Peu importe que ce fut un « crime » ou pas. C’était il y un quart de millénaire. Le système politique actuel vous garantit la liberté de religion. Vous n’êtes pas persécuté. Vous êtes rancunier, mais pas persécuté.
    « Et le triptyque mensonger que vous savez qui figure sur tous les documents dits « officiels » »
    Pareil. Je l’ignore. Et, souvent, j’ironise avec « Liberté, Égalité, Sodomie ». Cela fait toujours son petit effet.
    « Pour ne pas évoquer toutes les références aux prétendues Lumières… »
    Oui, Monsieur. Les Lumières, ce fut très bien. Ce ne fut pas un mouvement spécifiquement français. Cela appuya réellement sur le champignon en Hollande avec Spinoza et le Traité Théologico-Politique. Je défends cela. Ce qui signifie que je défends votre liberté de conscience ainsi que votre liberté de raconter des âneries. En espérant qu’un jour vous admettrez qu’on ne vous persécute pas du tout.
    « …repris à tout propos par la presse. »
    C’est gonflant, je vous l’avoue. Je trouve que c’est de la récup’.
    « …le bi-sangtenaire… »
    Il y a un quart de millénaire de cela. Vous vivez vraiment dans le passé…
    « …les noms de rues visant à célébrer des crapules ou des tueurs… »
    Ce sont vos compatriotes qui donnent ces noms de rue. La société est libre, et donc eux aussi. Ainsi que vous. Ils ont le droit de donner les noms de rue qu’ils veulent. Au nom de quoi voudriez-vous leur enlever ce type de souveraineté ? Vous êtes en train de vous plaindre de vos compatriotes, là… Vous n’êtes pas persécuté par l’État, mais par les idées de vos compatriotes… et je compte bien défendre le droit de ces gens à ne pas penser comme quiconque, vous compris, le leur imposerait.
    « Quels systèmes politiques au monde à part les démocraties populaires – dont la France actuelle semble vouloir hélas s’inspirer – tombent-ils dans une telle débauche de propagande quotidienne insupportable. »
    La presse est libre.
    Ce propos, c’est être contre la liberté de la presse. C’est être contre la liberté de vos compatriotes de penser par eux-mêmes et de s’exprimer librement par le truchement des médias pour délibérer de leur avenir. Je défendrai ce droit malgré vos beuglements.
    « …comme si les gens n’avaient pas suffisamment de soucis comme ça ? »
    Revenir sur la liberté de la presse, ce serait leur créer de bien bien bien plus gros soucis…
    Soyez pragmatique: abdiquez de vos prétentions. Elles ne passent pas.

  36. L’historien partage avec le scientifique, l’enquêteur judiciaire et le philosophe le fait de se poser des questions devant toute situation inexpliquée, surprenante, illogique ou bizarre.
    Voir Newton et sa pomme.
    Du « pourquoi » peut naître une réflexion puis une explication.
    Mais désormais, il est très mal vu non seulement de se poser des questions mais encore d’être fidèle au doute scientifique cartésien, sous peine d’être qualifié de « complotiste ».

  37. @ Michel Deluré | 18 août 2022 à 09:57
    J’ai été intéressé par votre conception de l’Histoire.
    Voici ce qu’en dit Michel de Jaeghere dans son remarquable ouvrage « La compagnie des ombres – À quoi sert l’Histoire ? » aux éditions Les Belles Lettres 2016
    « L’Histoire est une école qui doit permettre aux peuples de se déterminer dans les incertitudes de l’heure, parce qu’elle offre un trésor d’une expérience éprouvée par le temps.
    Elle leur fournit les moyens de comprendre le présent, de le reconnaître, épuré, dans les précédents que la distance leur rend intelligibles parce qu’ils ont une vue d’ensemble ; qu’ils peuvent appréhender les causes et les conséquences, ordonner le chaos des faits en un récit compréhensible.
    L’Histoire permet de mesurer ainsi l’impact de nos choix, de nos passions, nos démissions, nos sacrifices ; elle nous place devant les erreurs et les fautes qu’il nous est, grâce à elle, libre d’éviter ou de reproduire ; elle nous fait mesurer le caractère tragique de notre condition ; elle nous dit ce que nous pouvons espérer, ce que nous pouvons craindre ; elle nous prépare à l’avenir.
    Elle ne le prévoit pas à la manière des oracles ; l’Histoire ne se répète pas de façon mécanique ; elle laisse notre liberté entière ; ce n’est, encore une fois, pas une science, c’est une sagesse. » (fin de citation)

  38. hameau dans les nuages

    @ F68.10 | 18 août 2022 à 21:27
    J’ai bien compris le distinguo, merci.
    Mais il est des faits que, sans les nier, on ne peut réviser. Je ne vais pas m’étendre plus dans ce domaine malgré des arguments matériels ou physico-chimiques prouvant l’impossibilité de la dimension que l’on a donnée à certains événements tragiques.
    D’où ma boutade adressée à qui de droit. Ah ! À nouveau le téléphone sonne. 🙂

  39. @ Exilé
    « Mais désormais, il est très mal vu non seulement de se poser des questions mais encore d’être fidèle au doute scientifique cartésien, sous peine d’être qualifié de « complotiste ». »
    Non, Monsieur. Vous ne vous posez pas des questions. Vous feignez de vous poser des questions pour prétendre que vos thèses sont intellectuellement respectables. Vous utilisez le doute non pas pour vous ouvrir l’esprit mais pour fendre le crâne de vos adversaires puis le leur bourrer en pratiquant un chantage moral au doute qui n’a pas lieu d’être.
    Vous cherchez à nous faire douter pendant que, vous, vous feignez de douter. Alors que vous avez des idées vraiment bien précises, qui sont elles très éloignées de la notion de doute.
    Car ce sont bien des certitudes que vous tentez de faire passer pour du doute.
    Et ce n’est pas là un comportement intellectuellement honnête.
    Quant au terme « complotiste », vous avez une petite explication de sa signification ici. Ce terme ne signifie pas ce que vous feignez de croire qu’il signifie.
    « L’historien partage avec le scientifique, l’enquêteur judiciaire et le philosophe le fait de se poser des questions devant toute situation inexpliquée, surprenante, illogique ou bizarre. Voir Newton et sa pomme. Du « pourquoi » peut naître une réflexion puis une explication. »
    Et c’est toujours le cas. La science continue d’avancer. Et d’accumuler des connaissances et du savoir qu’elle cherche à sortir du domaine du doute.
    Le science sert à sortir du doute pour acquérir du savoir.
    Vous, vous cherchez à détruire le savoir en promouvant un doute systématique qui est très loin du questionnement légitime qui a cours dans le travail scientifique.
    Un scientifique cherche à réduire le doute. Vous cherchez, vous, à l’augmenter. C’est là toute la différence entre eux et vous.
    Et n’insultez pas René Descartes en travestissant sa notion de doute, qui fut à mille lieux de ce que vous cherchez à légitimer. René Descartes déconseille d’ailleurs le doute à la majeure partie de la population pour la préserver de l’égarement. René Descartes répudie donc votre approche du doute. Catégoriquement.
    « [Épistemon:] Je pense qu’il est très dangereux de s’avancer trop loin dans cette manière de raisonner: les doutes universels de ce genre nous conduisent droit à l’ignorance de Socrate, ou à l’incertitude des pyrrhoniens, qui est comme une eau profonde où l’on ne peut trouver pied. [Eudoxe:] J’avoue que ce n’est pas sans grand danger qu’on s’y hasarde sans guide, quand on n’en connoît pas le gué, et que beaucoup même s’y sont perdus. » — René Descartes, Recherche de la vérité par les lumières naturelles.
    René Descartes vivait dans une société bien plus intolérante au doute que la société actuelle, où le droit de douter et de croire des âneries est depuis devenu un droit quasiment sacré. Vous pouvez en remercier les Lumières, que vous chonchiez pourtant, de vous protéger du bûcher pour vous punir de vos doutes. Car jamais nous ne vous laisserons être un véritable martyr de la liberté de conscience, Exilé. Vous n’êtes pas et ne serez jamais Menocchio le meunier.
    ————————————————-
    @ hameau dans les nuages
    « Mais il est des faits que, sans les nier, on ne peut réviser. Je ne vais pas m’étendre plus dans ce domaine malgré des arguments matériels ou physico-chimiques prouvant l’impossibilité de la dimension que l’on a donnée à certains événements tragiques. »
    Oui. Il est en effet difficile de réviser le fait que le Soleil semble bien tourner autour la Terre et que la Terre semble aussi bien être plate. Chaque fois que je croise une rondiste trop prosélyte, je le lui dis.

  40. Robert Marchenoir

    @ hameau dans les nuages | 18 août 2022 à 23:11
    « Je ne vais pas m’étendre plus dans ce domaine malgré des arguments matériels ou physico-chimiques prouvant l’impossibilité de la dimension que l’on a donnée à certains événements tragiques. »
    Ah, d’accord. Je ne prétends certes pas suivre religieusement les moindres éructations du sieur hameau dans les nuages, mais autant que je puisse en juger, il s’agit là de son coming-out négationniste.
    Pas au sens de F68.10, hein : au sens habituel de personnes niant que l’Holocauste ait eu lieu, ou bien prétendant que les chambres à gaz n’ont pas existé, ou encore prétendant qu’il y a eu moins de victimes que les historiens ne l’ont établi.
    C’est logique. Il y a une cohérence entre la négation du génocide nazi, et la négation du rôle et du fonctionnement d’un disjoncteur différentiel dans une installation électrique.
    Sujet absolument insignifiant en soi, mais avec lequel l’intéressé a jugé bon de nous prendre le chou lors de l’incendie de Notre-Dame, en compagnie d’un Giuseppe en général mieux inspiré, et à l’instigation d’un commentateur de passage parti aussi vite qu’il était venu, lequel a prétendu que l’incendie en question pouvait avoir été causé par l’absence du bitonio en question.
    Ce qui est impossible, car un disjoncteur différentiel ne sert pas à empêcher les incendies, mais à empêcher les électrocutions.
    C’est pourquoi je me suis fait un malin plaisir, à l’époque, de pousser les intéressés dans leurs retranchements, jusqu’à ce qu’il soit devenu parfaitement clair qu’ils ne connaissaient rien au sujet, racontaient n’importe quoi, redoublaient de mauvaise foi devant chaque nouvelle explication, et faisaient preuve de… négationnisme. Doublé de complotisme, bien entendu.
    Les négationnistes du Covid peuvent bourrer le mou de leurs compatriotes jusqu’à plus soif, l’épidémiologie et la pharmacologie étant des sciences complexes appliquées à une situation mouvante.
    En revanche, le fonctionnement d’un disjoncteur différentiel, c’est à la fois très simple et facile à comprendre (je veux dire pour qui se donne la peine de se pencher sur cette technique).
    Le négationnisme du disjoncteur différentiel est donc un détecteur infaillible de baratineur professionnel. N’importe quel hurluberlu peut affirmer qu’il y a un lien entre le ratage de la mayonnaise et le cycle menstruel féminin, mais lorsqu’il y a persistance du négationnisme, du disjoncteur différentiel à la Shoah en passant par le Covid, Poutine, la création de monnaie par la Banque de France et tout ce que vous pouvez imaginer, alors ils devient clair que ces sujets sont des prétextes.
    Le baratino-complotiste s’en tape, des Juifs, du Covid, de Poutine et de la cause de l’incendie de Notre-Dame de Paris*.
    L’essentiel, pour lui, est d’affirmer systématiquement le contraire de ce qui vrai, juste pour faire ch…, pour se faire remarquer, parce qu’il est rongé de ressentiment pour des raisons diverses et variées, parce que ses maux sont forcément la cause des autres, du gouvernement, des puissants, des élites qui complotent dans son dos.
    Incapable d’apporter quelque contribution positive que ce soit, il ne lui reste que la provocation, soigneusement calibrée, sur le mode de l’insinuation : « Je ne vais pas m’étendre plus dans ce domaine malgré des arguments matériels ou physico-chimiques prouvant l’impossibilité de la dimension que l’on a donnée à certains événements tragiques. »
    Je le dis… sans le dire… tout en le disant… enfin, vous voyez bien ce que je veux dire. Cette hypocrisie délibérée, que l’on retrouve dans les fausses questions d’Exilé, incapable de nous affirmer un truc de but en blanc, est essentielle dans la propagande du négationniste-complotiste.
    Elle sert à attirer la réplique, à provoquer le polémique — vieux schéma de la provokatsiya soviétique, truc de sale gosse cherchant sa baffe. Et elle sert à prouver la persécution dont l’auteur est victime. C’est bien parce que les Juifs sont si puissants que je suis contraint de vous parler à demi-mot. Et d’ailleurs, voyez, dès que j’ose braver le dogme, un garde-chiourme du Système surgit de derrière une porte et tente de me bâillonner : le complot est manifeste.
    En fait, il est dommage que les complotistes manquent d’imagination : c’est toujours les Juifs, toujours Big Pharma, toujours les Américains… Ils pourraient au moins essayer de nous distraire, de temps en temps. Je ne sais pas, moi : dénoncer l’évidente conspiration contre l’Église catholique que constitue le commerce éhonté des rillettes de porc, par exemple.
    _______
    (*) La cause de l’incendie de Notre-Dame est toujours inconnue, au passage. On nous avait juré-promis, à l’époque, qu’on mettait le meilleur service de police de France sur l’affaire, des types habitués à poursuivre le grand banditisme, la crème de la crème. Trois ans après, ils n’ont rien trouvé.
    On a appris, entretemps, l’extraordinaire incurie, quasi-poutinienne, qui avait entouré la conception et l’exploitation du système anti-incendie. Mais sur la cause de la catastrophe, on ne sait toujours rien.

  41. À force de nier les dangers, on les rend invincibles, à force de repousser les remèdes, on les rend inopérants.
    Dans tous les domaines.
    Danger musulman : plus on laisse s’établir d’immigrés de cette confession, plus ils risquent de nous soumettre.
    Je ne comprends pas comment on peut le nier, car d’abord, tout groupe voire toute personne peut être soumis, et d’autre part, notre pays a été soumis plusieurs fois . Et ce n’est même pas lui qui a renversé les pouvoirs illégitimes que je vais citer : Napoléon l’oncle puis le neveu et l’occupant, ce n’est pas un grand mouvement national ou seulement Machiavel sur Seine qui les a dégagés.
    Non !
    Ce sont les armées étrangères.
    Moi, je m’occupe de l’avant, du remède préventif : je ne veut ni immigration d’indésirables, ni tyran traditionnel de nos ressentiments indigènes.
    D’abord parce que mieux vaut prévenir que guérir, ensuite, parce qu’il n’y aura, en principe, pas de guérison.
    Plus de happy end.
    Le salut par l’étranger, c’est has been ! On ne débarquera pas pour délivrer d’indécrottables soumis dont les maîtres seront dotés de l’arme atomique. Les moutons enragés contre les Américains et admirateurs à Poutine et autres gens de ce calibre, ne vont pas se délivrer de leurs chaînes.
    La vertu, sans parler de la victoire, sont rares, et ça fait bien longtemps que nous ne les avons plus en magasin.
    Nous vivons donc sur l’illusion et sur nos restes, comme tous les décadents. Et en récriminant contre ceux dont l’éclat jette une ombre sur la lumière mourante de nos gloires passées.
    Pour ce qui concerne les épidémies, nous sommes aussi mal partis… Que de gens se croyant plus compétents que le consensus scientifique !
    Et donc refusant le vaccin. Le problème de ne pas se vacciner, c’est qu’on entraîne les autres dans la mort. Tandis que si on ne se fait pas dépister d’un cancer, rien que soi. Drôle de monde où on relativise le devoir qu’on a envers les autres, et où on on tente d’en imposer envers soi !
    Tant qu’il s’agissait d’imposer la vie au suicidant, la réalité au drogué, tout le monde ou presque trouvait cela super excitant… À présent, on voit que le devoir envers soi de l’antivax, c’est ne pas se vacciner, et qu’il impose ses virus aux autres.
    À force de tout mélanger, voilà le résultat.
    Tout ce dont les bases sont faibles tend à s’écrouler.
    Et en plus, cela accélère : la peur fait qu’on mélange tout et qu’on voit des complots partout.
    La vanité, je sais que mon pays ne peut pas se soumettre, le ressentiment, les élites, les Américains… Causes ou conséquences de la peur, empêchent de traiter le danger.
    C’est humain, trop humain.
    Pendant ce temps-là, les musulmans accroissent leur nombre et leurs exigences sur nos terres, et les virus survivent de nos atermoiements à les éradiquer. Il y aura bien un virus plus foudroyant que les autres, concocté par la gentille nature, à rejouer les pestes, il y aura bien des dhimmis contents de courber la tête.
    Nous sommes ici chez les La liberté, c’est très relatif – on pourrait dire la vérité, aussi !
    Et la liberté pour quoi faire ?
    Par l’Histoire, ce que je constate hors du blog et ce que je lis ici, je dis, moi, que le pire est assez probable.
    Comment tenter de réveiller les gens et comment se préparer une issue de secours par le suicide, qui peut servir aussi contre les maladies graves et incurables, éviter la maison de retraite et autres naufrages, telle est la question.

  42. L’Histoire est écrite par les vainqueurs disait Robert Brasillach. Et sur ce point, difficile de lui donner tort.
    Les innombrables livres consacrés au Général sont, pour leur très grande majorité, des hagiographies bourrées d’obséquiosité.
    Certes, surtout depuis quelques années, certains auteurs osent lever le voile sur le côté sombre du personnage.
    C’est ainsi que j’ai lu dernièrement « Le Sursaut », de Franz-Olivier Giesbert. Livre dans lequel il nous dresse un personnage assez éloigné de celui que l’on nous a décrit pendant un demi-siècle.
    Il en est de même de Napoléon qui en France est lui aussi magnifié au-delà de toute mesure (notamment par Zemmour, bonapartiste inconditionnel), ceci malgré le fait qu’il a sacrifié toute une génération de jeunes hommes à ses ambitions.
    Il est certain que les ouvrages consacrés à Philippe Pétain, le vainqueur de Verdun, sont bien moins élogieux. Mais il semble que depuis quelque temps, des historiens professionnels ou autodidactes osent nous offrir une image beaucoup plus sympathique que celle que nous avons pris l’habitude de nous représenter du Maréchal.
    Pour plus d’informations sur le sujet, contactez Xavier NEBOUT. Il saura vous conseiller utilement sur les livres et documents à consulter. 🙂

  43. Macron va-t-il être ce chef d’Etat par lequel la France va être une nouvelle fois projetée dans la guerre ?
    C’est pas gagné !
    Une perspective qui ne donne guère l’envie de combattre. L’enthousiasme manque… c’est qu’après le pédalo on marche aujourd’hui au jet-ski !
    En 40 le bipôle Pétain De Gaulle donna au moins de l’espérance aux uns… et aux autres.
    Ceux de mon âge furent, plus tard, engagés dans un conflit poisseux qui ne nous évita nullement l’invasion ultérieure !
    Alors !
    Au printemps, j’avais, pour rire, demandé à la cantonade si le troisième « ine » de Russie n’avait pas attendu que notre petit Président soit chef d’Europe pour lancer son attaque… parfois les pitres sont des augures !
    On nous apprend maintenant que les Américains savaient tout des projets moscovites ; ont-ils fait part de leur inquiétude à notre élyséen ? En ont-ils éprouvé le besoin ? En tout cas on n’en a rien su.
    Ce qui est sûr c’est que Poutine, entre-temps, a joué gagnant en avançant « ses » deux pions jumeaux de la Nupes et du RN.

  44. @ Robert Marchenoir
    « Le baratino-complotiste s’en tape, des Juifs, du Covid, de Poutine et de la cause de l’incendie de Notre-Dame de Paris. L’essentiel, pour lui, est d’affirmer systématiquement le contraire de ce qui vrai, juste pour faire ch…  »
    Je partage bien évidemment votre propos. J’ajoute que ce baratino-complotiste a quand même bien besoin des juifs et du protocole des Sages de Sion (finalement, les productions de la politique politique russe, ça servait hier autant qu’aujourd’hui) pour donner cohérence à cet ensemble.
    ————————————————————-
    @ hameau dans les nuages
    « Mais il est des faits que, sans les nier, on ne peut réviser. Je ne vais pas m’étendre plus dans ce domaine malgré des arguments matériels ou physico-chimiques prouvant l’impossibilité de la dimension que l’on a donnée à certains événements tragiques. »
    Seuls les négationnistes prétendent qu’il est interdit de chercher. L’histoire de la IIe guerre mondiale est régulièrement révisée par des recherches.
    Arrêtons de tourner autour du pot, vous semblez très clairement vouloir réviser l’ampleur du génocide nazi sans oser le dire. D’autres ont déjà tenté la chose, comme l’ancien négationniste Jean-Claude Pressac, qui voulait prouver l’impossibilité matérielle de réaliser le génocide et dont les travaux sont arrivés à la conclusion inverse. Il suffit sinon d’écouter les propres déclarations d’Adolf Eichmann.
    Vous voudriez discuter de l’ampleur du génocide comme si c’était essentiel ? À partir de combien de millions l’affaire serait grave selon vous ?
    Ou alors tout ceci ne serait qu’une supercherie ? Nous vivrions donc un monde sous contrôle intégral d’une puissance occulte qui inventerait de tels faits (pour s’assurer de pouvoir vivre sur un lopin de terre contesté) ? Peut-être que le blog de Philippe Bilger serait animé par des agents du Mossad qui chercheraient à identifier les dangereux esprits rebelles ?
    ————————————————————–
    @ Exilé
    « Et l’anniversaire forcé du 14-Juillet ? Que recouvre-t-il au juste, si ce n’est une apologie cynique du crime ?
    Et le triptyque mensonger que vous savez qui figure sur tous les documents dits « officiels », sur les frontons des bâtiments publics dont les prisons (humour noir) mais pas sur les vespasiennes, on se demande pourquoi, de quoi cherche-t-il à nous persuader ? »
    Il me semblait que nous parlions d’histoire.
    En matière d’histoire, que les organisations civiques se donnent des fêtes, des devises, des moyens de se rassembler, ça ne fait guère débat, ça ne choque pas. Qu’il existe des mythes fondateurs, des références, cela coule de source. La chose est courante.
    Là, très clairement, vous faites de la politique. Vous avez un souci avec la République.
    Confondre cela avec un débat sur l’histoire, c’est aussi ridicule que lorsque Zemmour est attaqué lorsqu’il soutient le principe « nos ancêtres les Gaulois » parce que ce serait une aberration historique. Personne n’a jamais cru qu’un Africain avait des ancêtres gaulois, par contre il y avait un message symbolique fort dans cette ouverture (amusant qu’on s’en moque vu que l’Europe prend la forme d’un continent de population africaine).
    « Quels systèmes politiques au monde à part les démocraties populaires – dont la France actuelle semble vouloir hélas s’inspirer – tombent-ils dans une telle débauche de propagande quotidienne insupportable, comme si les gens n’avaient pas suffisamment de soucis comme ça ? »
    Il serait surtout intéressant que vous désigniez les systèmes politiques qui fonctionneraient sans références grégaires, sans fêtes, sans rites, sans symboles, sans mythes. Allez-y, éclairez-nous. S’il faut s’en choquer, vous devriez pouvoir nous désigner quelques contre-exemples.

  45. hameau dans les nuages

    @ Robert Marchenoir | 19 août 2022 à 02:35
    Ah ! Ouf ! Figurez-vous que je commençais sérieusement à m’inquiéter. La chaleur estivale, le Covid itou avec un vaccin facilitant (au village, on recense les rares gens vaccinés qui n’ont pas eu le Covid post-vaccinal à répétition alors qu’auparavant on recensait méchamment les non vaccinés). Où est Bob ? Tu n’as pas vu Bob ? Non, et toi ? Ne me dis pas que !…
    Mais il est là Bob ! Flamboyant ! Nous faisant à 2 h 35 du matin un gloubi-boulga magistral mélangeant la confiture fruits rouges estampillée « Poutine » étalée généreusement sur la tartine Zelensky, le tout avec un rappel à la loi d’Ohm.
    Rassuré, hameau dans les nuages s’en va au travail sifflotant l’échelle sur l’épaule et la perceuse dans une main alors que, encore cette nuit, de belles averses d’orage sont venues rafraîchir l’atmosphère brûlante. Double ouf.
    https://www.youtube.com/watch?v=OOTMuy2AKJM&ab_channel=DisneyFR
    Et pourtant elle tourne…

  46. @ Achille | 19 août 2022 à 07:54
    « L’Histoire est écrite par les vainqueurs »
    C’est vieux comme le monde.
    Je rappelle que sur les temples égyptiens, dans la liste des Pharaons gravée sur les parois, certains noms ont été martelés pour effacer leur mémoire.
    Et si on ne trouve plus de peintures rupestres de Néandertal c’est parce que Cro-Magnon les a effacés.
    Enfin, ça c’est ma théorie. Il m’arrive de faire du paléo-complotisme. 😉

  47. @ Marcel | 19 août 2022 à 08:58
    « Vous avez un souci avec la République. »
    Disons que c’est plutôt une allergie, comme d’autres en développent à l’époque des pollens.
    Mais si je souffre d’un mal ou d’une nuisance, comme je ne suis pas masochiste il m’est difficile de prétendre que c’est un bien ou l’image du bonheur.

  48. @ Tipaza | 19 août 2022 à 10:28
    « Et si on ne trouve plus de peintures rupestres de Néandertal c’est parce que Cro-Magnon les a effacés. »
    Et depuis l’apparition d’Homo sapiens, Neandertal et Cro-Magnon ont disparu de la planète. Encore qu’il semble qu’il y ait quelques Neandertal qui aient échappé au massacre. On en trouve quelques-uns dans certains partis politiques. Chez LFI notamment. Inutile de citer les noms, tous le monde les aura reconnus ! 🙂

  49. @ Marcel | 19 août 2022 à 08:58
    « Là, très clairement, vous faites de la politique. »
    Si l’on y réfléchit bien, même boire un verre d’eau est un acte politique.
    Au fait quand l’historien, appelons-le comme cela quoi que nous en pensions, M. Stora, sort son rapport sur les questions mémorielles à propos des relations entre la France et l’Algérie, intervient-il en tant qu’historien impartial ou bien en tant qu’agitateur politisé ? 

  50. Robert Marchenoir

    Mes excuses à caroff, que j’ai confondu avec Giuseppe le bâtisseur : c’est ce dernier qui a cru bon de se raccrocher à la locomotive idiote du disjoncteur différentiel manquant, prétendue cause de l’incendie de Notre-Dame. (Nulle enquête policière ni journalistique n’a mentionné cet équipement depuis trois ans.)
    Sans surprise, intervention vindicative, mesquine et totalement vide de contenu de hameau dans les nuages (19 août 2022 à 10:02), confirmant la nature purement provocatrice de sa négation de l’Holocauste, à laquelle il ne croit pas plus qu’au reste.
    Oubliés, les « arguments matériels ou physico-chimiques prouvant l’impossibilité de la dimension que l’on a donnée à certains événements tragiques ». La cage de buts à roulettes est maintenant déplacée vers le « Covid post-vaccinal à répétition » de « son village ». Vers « Zelensky », aussi, que je n’ai pas mentionné mais qui semble l’obséder.
    Entretemps, les Juifs auront servi de paillasson au vaillant « travailleur » muni de sa « perceuse » — mais ils ont l’habitude.
    (Une perceuse ? électrique ? Qu’est-ce que c’est que ce consumérisme frénétique inspiré par le mondialisme cosmopolite de le finance internationale ? Moi, Monsieur, je perce mes trous à la sueur de mon front, à l’aide d’une chignole à manivelle.)

  51. @ hameau dans les nuages
    « Mais il est là Bob ! Flamboyant ! Nous faisant à 2 h 35 du matin un gloubi-boulga magistral mélangeant la confiture fruits rouges estampillée « Poutine » étalée généreusement sur la tartine Zelensky, le tout avec un rappel à la loi d’Ohm. »
    Alors revenons sur le point initial que Bob vous a reproché:
    « Je ne vais pas m’étendre plus dans ce domaine malgré des arguments matériels ou physico-chimiques prouvant l’impossibilité de la dimension que l’on a donnée à certains événements tragiques. »
    L’évaluation du coût du gaz dans les camps, c’était à peu près 1 centime par mort. Les progrès de la technologie, hein…
    Les trains qu’utilisèrent les nazis pour les déportations, c’étaient des trains décommissionnés. Ils n’étaient pas à court de trains, et le confort des banquettes n’était pas la priorité des nazis.
    En fait, c’était pas cher et assez facile, économiquement et techniquement, de lancer ce programme d’extermination.
    Les nazis n’avaient même pas besoin de faire des recherches pour établir les listes de juifs. Ils n’avaient qu’à se servir dans les synagogues et les diverses institutions culturelles juives qui gardaient elles-mêmes la liste de leurs coreligionnaires.
    Je ne vois pas quels éléments physico-chimiques prouvent l’impossibilité de la la dimension de l’Holocauste.
    —————————————————————-
    @ Exilé
    « Disons que c’est plutôt une allergie, comme d’autres en développent à l’époque des pollens. »
    Oui, ben moi aussi le terme « République » à toutes les sauces me gonfle. Mais si jamais il me vient à l’esprit de prôner un régime politique non-démocratique, la moindre des choses est de vérifier si les gens sont d’accord pour qu’on leur enlève ces droits démocratiques et de ne pas venir vous plaindre s’ils prennent les armes.
    Si, encore, vous prôniez une monarchie constitutionnelle inscrite dans un ordre libéral, je considérerais l’idée surannée, mais bon… pourquoi pas. Encore faudrait-il trouver un roi, ce qui ne ferait absolument pas consensus. Mais pourquoi pas.
    Mais là, vous passez votre temps à pester contre la liberté de la presse et à tenir des propos victimaires au sujet de votre religion et des Vendéens. À un moment, on ne peut plus laisser passer cela.
    ————————————————————
    @ Tipaza
    « Je rappelle que sur les temples égyptiens, dans la liste des Pharaons gravée sur les parois, certains noms ont été martelés pour effacer leur mémoire. »
    C’est bien pour que ce genre de choses n’arrive plus qu’on a sévèrement restreint le pouvoir de l’État de légiférer sur l’expression publique de la société.
    ————————————————————-
    @ Marcel
    « D’autres ont déjà tenté la chose, comme l’ancien négationniste Jean-Claude Pressac, qui voulait prouver l’impossibilité matérielle de réaliser le génocide et dont les travaux sont arrivés à la conclusion inverse. »
    Pressac est la preuve que même un nazillon a le droit de suivre les données disponibles pour soumettre ses idées préconçues à la critique des données factuelles.
    « Vous voudriez discuter de l’ampleur du génocide comme si c’était essentiel ? À partir de combien de millions l’affaire serait grave selon vous ? »
    Oui. Cela, je n’ai jamais compris. Je n’ai jamais compris pourquoi des crétins me traitaient de nazi quand je prétendais que 4 ou 6 millions de morts, cela ne fait pas une grande différence dans mon évaluation finale. J’en ai vraiment eu marre de cette ambiance de blasphème en France à ce sujet.

  52. @ Exilé
    Plutôt que des considérations sur les allergies de saison et les types à la mode façon Stora, j’attends plutôt votre exemple de système politique, sans fêtes, sans rites, sans symboles, sans mythes. J’aimerais m’instruire.
    ——————————————————–
    @ Achille
    « L’Histoire est écrite par les vainqueurs disait Robert Brasillach. Et sur ce point difficile de lui donner tort.
    Les innombrables livres consacrés au Général sont, pour leur très grande majorité, des hagiographies bourrées d’obséquiosité.
    Certes, surtout depuis quelques années, certains auteurs osent lever le voile sur le côté sombre du personnage.  »
    Parler d’un homme politique de son vivant, ce n’est pas faire de l’histoire. Parler d’une légende politique essentielle de son vivant, ce n’est pas faire de l’histoire. Tout ceci, c’est de la politique.
    Maintenant que l’homme tout comme sa légende est enterrée, on en vient à l’histoire. C’est normal, c’est un processus naturel.
    L’histoire n’est pas écrite par les vainqueurs. C’est une farce que de le dire. L’Afrique est là pour nous le rappeler au quotidien.
    « en est de même de Napoléon qui en France est lui aussi magnifié au-delà de toute mesure (notamment par Zemmour, bonapartiste inconditionnel) »
    Zemmour propose un programme politique, pas historique.
    Les pays sont besoin de légendes. Rien à voir avec l’histoire.

  53. @ Robert Marchenoir 14h45
    « Mes excuses à caroff, que j’ai confondu avec Giuseppe le bâtisseur »
    Je n’ai en effet aucune compétence électricienne, mais, comme vous, j’attends toujours les résultats de l’enquête (?) de nos fins limiers dans l’incendie de Notre-Dame. Je m’interroge subséquemment sur le mutisme des journalistes qui, au lieu de relancer le sujet, semblent tous enchantés de vanter les futurs aménagements de la cathédrale qui pourraient être à l’image de Paris hidalguisée: des plugs au milieu des ordures…

  54. @ caroff
    « Je n’ai en effet aucune compétence électricienne, mais, comme vous, j’attends toujours les résultats de l’enquête (?) de nos fins limiers dans l’incendie de Notre-Dame. »
    Cela s’oriente vers le non-lieu. En l’absence de victimes, il semble qu’il n’y ait pas beaucoup d’intérêt de la justice à établir davantage les responsabilités.
    Moi, à la louche, j’opte pour le mégot.

  55. Pierre Pucheu et Maxime Weygand sont des personnages controversés. Tous deux ont connu des destinées tragiques, l’un ne s’en est pas sorti, l’autre a su trouver une petite porte, une ouverture pour convaincre tout le monde de sa loyauté, les uns comme les autres, chapeau l’artiste.
    Pucheu était le ministre de l’Intérieur du gouvernement français pendant la Seconde Guerre mondiale, la biographie de Gilles Antonowicz se situe au-delà du domaine manichéen dans lequel tous les ministres de l’époque n’ont accompli que des turpitudes. Certes, on peut décortiquer des détails et s’intéresser à des horaires de trains, mais les ministres de l’Intérieur connaissaient et même supervisaient les arrestations massives d’enfants juifs pour les expédier vers l’Est d’où ils ne revenaient jamais. Un enfant à la sortie d’un wagon sur le quai d’un camp d’extermination avait une espérance de vie ramenée à moins d’une heure.
    Le général Maxime Weygand, auréolé de gloire acquise pendant la Première Guerre mondiale, fut ministre de la Guerre pendant la deuxième, il fut même rappelé pendant la guerre d’Algérie mais il déclina au motif qu’il se sentait trop âgé pour assumer de telles responsabilités. En 1942, à Alger, il chassa tous les enfants juifs des écoles. La version officielle et politiquement correcte énonce que par souci humanitaire il fallait être dans l’impossibilité d’identifier les enfants afin de les arrêter et de les livrer aux Allemands. Argument partiellement recevable mais qui ne pèse pas lourd dans la balance parce que priver d’école tout un groupe d’enfant au motif de son appartenance religieuse est un acte d’une violence sournoise et inouïe, c’est un génocide intellectuel.
    Lorsque le vent de l’Histoire a commencé à tourner, quand les forces de la triple alliance ont commencé à fléchir, Pucheu et Weygand ont tourné casaque. Pucheu a préféré quitter le continent européen pour tenter sa chance en Afrique, mais il est resté bloqué en Algérie et pour toujours. Weygand a commencé à agir à l’encontre des intérêts allemands, ceux-ci ont exigé son rappel en France métropolitaine. Puis ils l’ont transféré en Allemagne en résidence surveillée.
    La France avait besoin de boucs émissaires pour sauver la face, montrer au monde qu’elle avait subi la loi de la triple alliance et qu’elle méritait sa place dans la marche victorieuse du monde libre contre le nazisme allemand, le fascisme italien et l’empire japonais. Weygand a su trouver les arguments pour échapper d’une part aux camps allemands d’extermination des prisonniers politiques puis d’autre part à la vindicte des communistes pendant l’immonde chasse aux renégats de l’après-guerre. Pucheu quant à lui, avait tourné sa veste un peu trop tard et surtout il avait frappé à la mauvaise porte. Pucheu a payé le prix fort.

  56. « « On aimerait voir les citoyens européens non seulement s’indigner contre les actions de leurs gouvernements (…) mais leur demander des comptes et les punir pour leurs stupidités évidentes ». « Agissez donc, les voisins européens ! Ne restez pas silencieux ! Demandez des comptes ! »
    Les citoyens italiens, comme tous les séides de Zemmour, vont-ils obéir à l’ennemi ?
    Ou vont-ils entendre le président français comme Luigi Di Maio, qui a dénoncé « une ingérence de la Russie dans les élections italiennes ». « Les partis italiens devraient réagir à l’unisson, mais le leader du Mouvement 5 Etoiles et ex-Premier ministre Giuseppe Conte et le chef de la Ligue d’extrême droite Matteo Salvini se taisent. »
    « Oui, les fantômes de l’esprit de revanche, les violations flagrantes de la souveraineté des États, l’intolérable mépris des peuples, la volonté impérialiste ressurgissent du passé pour s’imposer dans le quotidien de notre Europe, de nos voisins, de nos amis », a martelé le président français aux célébrations de Bormes.
    « Je pense à notre peuple auquel il faudra de la force d’âme pour regarder en face le temps qui vient, résister aux incertitudes, parfois à la facilité et à l’adversité et, unis, accepter de payer le prix de notre liberté et de nos valeurs, et nous rappeler que la France comme nation et comme République n’est jamais un acquis, jamais un droit, mais un legs à transmettre et un combat à savoir mener. »
    Que les rancœurs des rancunes, les iniquités innombrables du passé ne nous détournent pas du devoir, que les communistes comme leurs anti, les fascistes et les leurs, arrêtent d’obéir à leur ressentiment et cessent d’user de la démocratie pour décider de s’en passer et malgré eux s’allier à ses ennemis, l’histoire nous appelle à assumer son héritage qui en France est universel, et exige de nous d’en tirer les enseignements dictés par le courage de savoir faire face à notre réalité.
    « La liberté consiste uniquement dans le fait que les hommes sont conscients de leurs appétits et ignorants des causes par lesquelles ils sont déterminés. »
    Spinoza, lettre à Schuller.
    La liberté commence donc où l’ignorance finit, nous avons capacité de nous libérer de nos illusions par la prise de conscience de ce qui nous détermine.
    Vive la France.

  57. @ vamonos | 20 août 2022 à 05:09
    Votre analyse ne manque pas d’intérêt.
    En ce qui concerne la général Weygand, il ne faut pas oublier de mettre à son crédit qu’il a tout fait pour tromper la commission d’armistice germano-italienne. Notamment, il a fait en sorte de transférer un maximum de matériel de France en Algérie et de camoufler en Algérie le matériel des divisons algériennes éparpillé dans le bled (fermes, grottes, etc.). Je peux d’autant mieux en parler que mon père, qui servait alors au 2° régiment de Spahis algériens à Sebdou, a mis en œuvre ses consignes et assisté au passage de ladite commission d’armistice.
    C’est ce même matériel qui est ressorti fin 1942 et qui a notamment servi à équiper la 3° DIA qui a subi avec succès le choc des troupes de l’Afrika Korps en Tunisie à Kasserine, lui infligeant un coup d’arrêt essentiel, alors que les troupes américaines, peu aguerries, l’ont très mal subi.
    Ceci étant, il me paraît utile de compléter mon précédent commentaire par une excellente recension de Marie-Danielle Demélas du livre d’Henri-Christian Giraud que j’avais cité, qu’on peut lire ici : https://www.revueconflits.com/piege-gaulliste/

  58. @ Aliocha 9h45
    « On aimerait voir les citoyens européens non seulement s’indigner contre les actions de leurs gouvernements (…) mais leur demander des comptes et les punir pour leurs stupidités évidentes »
    Si vous suivez l’actualité, vous avez pu constater que les Néerlandais avaient pris fait et cause pour leurs agriculteurs en manifestant de façon « carrée ». En Italie, la coalition des droites va sans doute remporter les élections et en Allemagne le chancelier Scholz s’est fait copieusement huer pour avoir annoncé les conséquences funestes de sa politique de restriction énergétique.
    Donc, la colère commence à monter un peu partout.
    Je gage que Macron n’y échappera pas, surtout si l’on ajoute son incapacité à prendre en charge les questions régaliennes. Les oiseaux de mauvais augure finissent mal en général surtout lorsqu’ils sont à l’origine de ce qu’ils déplorent !!

  59. « Non, pas une vie de tous les jours ! » (PB)
    Rassurez-vous les temps de l’Occupation sont revenus !
    Les jours nouveaux sont déjà là.
    Les profiteurs de guerre ont publié leurs comptes, Total et tous les autres, ils vont crever d’indigestion, et comme nous sommes un pays en faillite, Le Maire et consorts détournent les yeux ailleurs, les taxes rentrent à profusion, on évitera ainsi la liquidation judiciaire.
    Le Maire pourra écrire un bouquin de plus, un nanard de plus, s’afficher sur Insta tous les jours… et faire penser qu’il est un homme en vue, cinq ans de pouvoir et toujours aussi nul ce type. Macron se dore la pilule, la Première ministre de Finlande se fait prendre en photo, au fond tout cela importe peu, Munich n’a servi à rien. La guerre d’Espagne n’a pas eu lieu.
    Là on se rend compte de nos vies de tous les jours, les collabos sont de retour – le méchant pognon -, le marché noir a repris sous les yeux d’un gouvernement qui a besoin de rentrer du fric cher à Nanard, alors il ferme les yeux.
    J’adôôôre le « Vieux brebis » – c’est un fromage -, il a pris une « claque » terrible en peu de temps, c’est le nouvel or de chez nous, les touristes sont rançonnés et Le Maire ne dit rien, il bronze et il écrit.
    Être endetté pour une nation c’est acheter le chanvre dont on fait les cordes pour chacun d’entre nous, alors les pétroliers et autres gaziers explosent leurs jabots, ils s’empiffrent sous les yeux d’un exécutif qui n’est que l’ombre d’un Etat.
    Après on s’étonnera que les populistes adorent Poutine, notre exécuteur testamentaire.
    Il le savait ce dernier, les dettes obligent, les dettes appauvrissent, et sous ses fourches caudines les pétroliers du monde entier s’engraissent, nous font pleurer misère, Poutine qui s’amuse, et l’Europe du marché noir fait semblant, pas les Pays baltes, ni la Pologne.
    Bon, comme j’aime trop le « Vieux brebis » j’ai quand même sortie un Picpoul de Pinet de derrière les fagots, je pense à mon grand-père et à tout ce qu’il a vécu.
    « L’étrange défaite », Munich, la SDN, heureusement Volodymyr a fait éveiller les consciences, il n’a pas le temps d’écrire des livres, lui.
    Demain sera à nouveau la charrette à bras et les matelas dessus.

  60. hameau dans les nuages

    @ Giuseppe | 20 août 2022 à 14:11
    « Demain sera à nouveau la charrette à bras et les matelas dessus. »
    À n’en point douter. Macron dans son dernier discours nous promet du sang et des larmes.
    Ah « le vieux brebis » sec comme un coup de trique. À propos de fromages et plus spécialement de tommes, je livrai fut un temps à la coopérative d’Accous en vallée d’Aspe mes tommes de chèvres. Lors d’une réunion des coopérateurs, il fut question des très vieux fromages déclassés dont la croûte est attaquée par des acariens (on dit qu’ils ont la quère) ainsi que les loupés, fendus, ou ressemblant plus à du gruyère. Ils n’arrivaient pas à les vendre. Un des producteurs du Pays basque mais pas que car ancien berger en Australie, leva la main et déclara: « Donnez-les-moi ! Je vais vous les vendre aux touristes sur la côte ! »
    Interloqué, le président de la coop se grattant le béret vissé sur la tête lui dit que cela n’allait pas être possible.
    « Mais si ! Ils mangeraient de la m**rde !
    Berger itinérant en Australie, son premier voisin était à 200 km et il était ravitaillé par avion. Un autre monde que la vallée torrentielle d’Aspe de Jean Lassalle dit Jeannot.
    Je tiens à préciser pour les puristes et les chochottes que cela ne fut pas fait. Ils servirent sans doute à faire du fromage de fondue.
    Je ne vais pas expliquer ici comment on fait du fromage au chaudron, il va m’arriver des « je sais tout » pour me donner la recette en me traitant d’antivache 🙂

  61. Robert Marchenoir

    @ Robert | 20 août 2022 à 11:44
    « Ceci étant, il me paraît utile de compléter mon précédent commentaire par une excellente recension de Marie-Danielle Demélas du livre d’Henri-Christian Giraud que j’avais cité, qu’on peut lire ici : https://www.revueconflits.com/piege-gaulliste« 
    Excellent article et livre très prometteur, en effet, dont je vais m’empresser de faire l’acquisition.
    ______
    @ caroff | 20 août 2022 à 12:10
    « En Italie, la coalition des droites va sans doute remporter les élections et en Allemagne le chancelier Scholz s’est fait copieusement huer pour avoir annoncé les conséquences funestes de sa politique de restriction énergétique. Donc, la colère commence à monter un peu partout. »
    Il faudrait que les colériques nous disent ce qu’ils veulent. Par exemple, veulent-ils la liberté, l’indépendance et la démocratie ? Dans ce cas, il faut qu’ils acceptent d’en payer le prix. Ils doivent reconnaître que la Russie est l’ennemie mortelle de ces valeurs, et tente d’imposer la tyrannie, la colonisation et l’asservissement à l’Europe.
    Il faudrait qu’ils reconnaissent que nous sommes en guerre avec la Russie, qu’ils le veulent ou non, parce que cette dernière l’a décidé. Tout comme nous sommes en guerre avec l’islam, parce que celui-ci l’a décidé.
    Telle est la position de Giorgia Meloni, qui pourrait devenir le prochain Premier ministre de l’Italie. Entrée au parti MSI à l’âge de 15 ans, au moment où celui-ci abandonnait son héritage fasciste, elle est aujourd’hui chef du parti de droite Frères d’Italie. Contrairement à ses alliés et aux prétendus « souverainistes » de France et d’ailleurs, elle a clairement pris parti pour l’Ukraine dans la guerre mondiale en cours. Elle soutient la fourniture d’armes et l’aide financière à Kiev.
    « L’Italie ne peut pas prendre le risque d’être le maillon faible dans l’alliance occidentale », a-t-elle déclaré. « L’Occident doit savoir qu’il peut compter sur nous. Je ne tolérerai aucune ambiguïté sur ce point ».
    Giorgia Meloni semble donc avoir renié le soutien qu’elle avait accordé à Vladimir Poutine par le passé au prétexte des « valeurs occidentales », en faveur d’un libéral-conservatisme de bon aloi.
    Il serait temps que ses homologues européens et français en fassent autant. Refuser de choisir entre la Russie et l’Ukraine, c’est montrer que l’on n’est ni démocrate, ni patriote — et encore moins « souverainiste ». Il faut se décider entre la liberté et son contraire. Les valeurs occidentales sont en Occident, et non à Moscou. La guerre en cours devrait avoir dissipé les dernières illusions.
    ______
    @ hameau dans les nuages | 20 août 2022 à 16:56
    « Macron dans son dernier discours nous promet du sang et des larmes. »
    Non, simplement quelques degrés de chauffage en moins, moins de PlayStation pour les enfants, et, au pire, des douches froides l’espace de quelques mois.
    Cela ne devrait pas faire peur à quelqu’un comme vous, qui, justement, se vantait il n’y a pas si longtemps de se laver à l’eau froide.
    Rien à voir avec les Russes, qui, eux, sont des dizaines de millions à devoir se contenter de toilettes à l’extérieur en plein hiver.
    C’est maintenant qu’on va pouvoir distinguer ceux qui sont prêts à « résister » pour être libres, et les autres, les grandes gueules toujours partantes pour réclamer « les avantages Jacky pour lesquels nos ancêtres se sont battus », mais qui hurlent au meurtre dès qu’il s’agit de sacrifier quoi que ce soit pour les défendre.

  62. anne-marie marson

    « …dans la guerre mondiale en cours. »
    La canicule a un effet dévastateur sur certains cerveaux… ou le pilonnage imbécile de Robert Marchenoir, qui utilise un canon Caesar pour écraser une mouche. De la propagande qui n’a rien à envier à celle de l’Ukraine.

  63. @ Achille 19 août 07:54
    Pétain ne fut qu’un imposteur.
    Jusqu’à la noria dont on continue à lui attribuer le mérite, alors qu’elle fut entièrement conçue et mise en oeuvre par le capitaine Doumenc.
    En réalité c’est Nivelle le vainqueur de Verdun. Sans oublier nos vaillants poilus auxquels devrait revenir toute la gloire et une reconnaissance éternelle !
    Un peu d’histoire :
    https://www.historia.fr/p%C3%A9tain-limposteur-de-verdun

  64. @ Robert Marchenoir 19h54
    « Il faudrait que les colériques nous disent ce qu’ils veulent. Par exemple, veulent-ils la liberté, l’indépendance et la démocratie ? Dans ce cas, il faut qu’ils acceptent d’en payer le prix. Ils doivent reconnaître que la Russie est l’ennemie mortelle de ces valeurs, et tente d’imposer la tyrannie, la colonisation et l’asservissement à l’Europe. »
    En première approximation, les réactions un peu vives semblent attisées non pas par la « défense des valeurs » occidentales versus la tyrannie poutinienne, mais plutôt par le prix à payer pour (éventuellement) faire fléchir la Russie.
    Qui a envie de se geler les miches et/ou de supporter une inflation désastreuse pour le porte-monnaie quand on mesure le faible impact des sanctions sur Poutine ? Du reste les Russes sont habitués depuis des décennies à des conditions de vie peu enviables, ce n’est donc pas de ce côté qu’il convient d’aller du côté occidental (cf le rouble qui s’est enchéri par rapport à l’euro) qui de façon suicidaire se prive du gaz naturel russe…
    Poutine s’est engagé dans une politique désastreuse, mais voilà: une remise en question du pouvoir en Russie est-elle seulement imaginable ?
    Souvenons-nous que les réformes libérales d’Alexandre II ont été entreprises après la défaite subie en Crimée et que les réformes de Nicolas II ont été provoquées par la défaite face au Japon.
    En outre la ligne politique réformiste de Gorbatchev a été provoquée par l’enlisement en Afghanistan et la catastrophe de Tchernobyl.
    Les Russes les plus sensés mettent donc leurs espoirs dans un enlisement accompagné éventuellement d’une catastrophe de type Zaporijié (centrale nucléaire) pour reproduire le déclenchement d’une autre politique sans Poutine.
    On est donc embarqué dans un conflit de long terme sans avoir aucune certitude que les mesures de rétorsion soient efficaces….

  65. hameau dans les nuages

    @ Robert Marchenoir | 20 août 2022 à 19:54
    Oh mais je suis prêt ! Pourquoi croyez-vous que je m’amusais à répéter que je faisais du bois ? Et que j’incite mes amis à en faire autant ? Pour ce qui est des douches j’en prends très peu sauf sous fortes chaleurs sinon c’est à l’ancienne comme dans les années 50: nu devant le lavabo. 🙂
    Pas encore de toilettes sèches dites écologiques mais en bâtir est rapide.
    On ne peut pas tout prévoir bien évidemment, notamment les décisions complètement tordues des dirigeants mais comme vous dites cela va être des hurlements chez ceux qui ont tout attendu de l’Etat-providence ainsi que ceux habitant en ville devenant de véritables enfers invivables avec un climat de guerre civile. Je vous laisse imaginer le simple chaos en cas de coupure de courant. DAB et cartes électroniques muettes.
    Il faudra leur rendre la monnaie de leurs pièces.

  66. @ anne-marie marson
    « …dans la guerre mondiale en cours. » — Robert Marchenoir
    « La canicule a un effet dévastateur sur certains cerveaux… ou le pilonnage imbécile de Robert Marchenoir, qui utilise un canon Caesar pour écraser une mouche. De la propagande qui n’a rien à envier à celle de l’Ukraine. » — anne-marie marson
    Ce n’est malheureusement pas du tout une exagération. C’est bien une guerre mondiale qui est en cours, et chaque jour nous donne un petit élément nouveau qui témoigne de l’engrenage dans lequel nous sommes. À l’échelle de l’Europe, c’est déjà une guerre chaude. À l’échelle du monde, c’est une guerre froide ou tiède.
    En ce moment, bref résumé: la Crimée est maintenant attaquée avec drones en plus, une centrale nucléaire est prise en otage, la Chine accuse explicitement les US de créer la guerre en Ukraine, la géopolitique du marché de l’armement est en ébullition avec la Russie qui cherche davantage de devises et à créer des logiques de bloc, l’armée UK commence à affirmer qu’il va falloir que les soldats britanniques se préparent à la guerre, Kaliningrad est sous tension avec des missiles hypersoniques russes déployés, les entreprises chinoises se délistent de la bourse de New York, avertissements britanniques qu’un accident nucléaire pourrait entraîner l’implication militaire de l’OTAN, tensions sur Taïwan au plus haut avec entrée en guerre de plus en plus claironnée, l’Iran veut toujours notre mort, le Mali tombé dans l’escarcelle russe qui accuse la France de soutenir l’Etat islamique, la Corée du Nord envoie des « volontaires » en Ukraine, la Russie viole l’espace aérien finlandais, les pays de l’Indo-Pacifique (dont le Japon, qui vient de recevoir des missiles chinois chez lui) se rapprochent de l’OTAN, la Chine empiète toujours militairement sur le territoire indien, la Serbie et le Kosovo sont prêts à se fo*tre sur la g***l*…
    Il vous faut quoi de plus pour commencer à ouvrir les yeux et à comprendre que cela commence à sentir le roussi ? Une bombe nucléaire sur Paris, cela commencerait à vous faire réfléchir ? Probablement pas…
    ————————————————————-
    @ Robert Marchenoir
    « Telle est la position de Giorgia Meloni, qui pourrait devenir le prochain Premier ministre de l’Italie. Entrée au parti MSI à l’âge de 15 ans, au moment où celui-ci abandonnait son héritage fasciste, elle est aujourd’hui chef du parti de droite Frères d’Italie. Contrairement à ses alliés et aux prétendus « souverainistes » de France et d’ailleurs, elle a clairement pris parti pour l’Ukraine dans la guerre mondiale en cours. Elle soutient la fourniture d’armes et l’aide financière à Kiev. »
    Mme Meloni n’est pas vraiment ma tasse de thé, mais j’applaudis à deux mains cette prise de distance claire et carrée avec le poutinisme.
    J’apprécie particulièrement l’effort de Mme Giorgia Meloni qui consiste à s’adresser en français à l’audience qu’elle vise.
    ————————————————————-
    @ caroff
    « Qui a envie de se geler les miches et/ou de supporter une inflation désastreuse pour le porte-monnaie quand on mesure le faible impact des sanctions sur Poutine ? »
    L’impact n’est pas faible. Il est insuffisant.
    De manière plus générale, c’est un message qu’il convient d’adresser à la Chine ou à la Serbie: « Il y a des limites ». Ne pas adresser ce message au prétexte qu’on n’a pas envie de se geler les miches, c’est la pire option possible. C’est accepter l’engrenage de la guerre pour se chauffer. Niet.
    « Du reste les Russes sont habitués depuis des décennies à des conditions de vie peu enviables, ce n’est donc pas de ce côté qu’il convient d’aller du côté occidental (cf le rouble qui s’est enchéri par rapport à l’euro) qui de façon suicidaire se prive du gaz naturel russe… »
    L’alternative est pire.
    « Poutine s’est engagé dans une politique désastreuse, mais voilà: une remise en question du pouvoir en Russie est-elle seulement imaginable ? »
    Ce n’est pas au fond notre problème. Notre problème est simple: s’ils ne sont pas capables de se démocratiser, il n’est pas pour autant acceptable qu’ils nous agressent.
    « On est donc embarqué dans un conflit de long terme sans avoir aucune certitude que les mesures de rétorsion soient efficaces…. »
    Ces mesures ne sont pas assez efficaces. Pour qu’elles soient plus efficaces, il faut convaincre d’autres pays d’emboîter le pas. Comme l’Arabie Saoudite ou l’Inde. C’est là de la haute diplomatie, dans le contexte actuel. Et la composante essentielle de cette diplomatie, c’est de bien savoir pourquoi il convient de tracer ces limites et de le faire comprendre intelligemment à ces acteurs qui n’ont pas envie de se désolidariser de la Russie. À court terme, leur attitude est compréhensible, mais, à long terme, il est loin d’être exclu qu’ils n’y réfléchissent pas à deux fois. En attendant, l’Occident fait un peu cavalier seul. Mais s’il décide de ne pas faire cavalier tout court, c’est la fin des haricots.

  67. Robert Marchenoir

    @ caroff | 20 août 2022 à 23:50
    « En première approximation, les réactions un peu vives semblent attisées non pas par la ‘défense des valeurs’ occidentales versus la tyrannie poutinienne, mais plutôt par le prix à payer pour (éventuellement) faire fléchir la Russie. »
    Pas seulement. La chanson des valeurs occidentales qui seraient défendues par Poutine est bien antérieure à l’invasion de l’Ukraine.
    Cela étant, vous avez raison, aujourd’hui, les poutino-complaisants sont surtout ennuyés par la perspective de devoir faire des sacrifices. C’est bien ce que je leur reproche. D’un côté, ils ne défendent guère la liberté (ou alors seulement en paroles), de l’autre, ils oublient qu’elle ne s’obtient qu’au prix de longs efforts.
    « Qui a envie de se geler les miches et/ou de supporter une inflation désastreuse pour le porte-monnaie quand on mesure le faible impact des sanctions sur Poutine ? »
    Le faible impact des sanctions sur Poutine est un mythe de la propagande russe. Le seul retrait volontaire des entreprises occidentales, qui ne relève même pas des sanctions, touche 40 % du PIB russe. L’industrie automobile est pratiquement à l’arrêt, elle s’est effondrée de 90 %. On met sur le marché des modèles sans airbags, sans tendeurs de ceintures de sécurité. Même le nom des voitures est repris de l’ère soviétique.
    L’aviation civile est sinistrée : les pilotes ont reçu pour instruction de freiner le moins possible sur les pistes d’atterrissage, afin d’économiser les plaquettes de freins. D’ici la fin de l’été, les compagnies aériennes devront commencer à démonter certains de leurs avions afin de permettre aux autres de continuer à voler.
    Le manque de pièces détachées et de composants électroniques menace toute l’économie, et plus encore l’industrie de défense. L’armée russe est contrainte de rafistoler ses munitions avec des composants de machine à laver.
    L’inflation en Occident est loin d’être uniquement due à l’augmentation des prix de l’énergie. L’un de ses principaux déclencheurs est la distribution massive d’argent public, pendant que l’économie était à l’arrêt en raison du Covid.
    Le manque de gaz et de pétrole dû au chantage russe n’est que passager. Plusieurs pays, plus prévoyants que nous, se passent déjà des importations russes. Nous serions en bien meilleure posture si la moitié de nos centrales nucléaires n’étaient pas à l’arrêt, ce qui relève de notre incurie nationale et n’a rien à voir avec Moscou.
    D’autre part, en ne parlant que des sanctions, vous oubliez l’aide militaire massive de l’Occident à l’Ukraine. Ça aussi, ça a un faible impact sur Poutine ? Les deux modes de pression sur la Russie se conjuguent.
    « Poutine s’est engagé dans une politique désastreuse, mais voilà : une remise en question du pouvoir en Russie est-elle seulement imaginable ? »
    Ça dépend de ce que vous entendez par là.
    Si vous pensez à une remise en cause fondamentale du caractère autoritariste du régime russe, qui est une constante depuis la naissance du pays, alors effectivement, rien ne nous permet de dire que la démocratie s’installera demain à Moscou.
    Mais ce n’est pas le but. Le but est que la Russie cesse d’être une menace pour l’Occident et pour le monde. Cet objectif ne peut être atteint que par la force : vingt ans de tentatives de conciliation l’ont démontré par l’absurde.
    En revanche, les analystes, y compris russes (à l’exception des propagandistes du régime, naturellement), sont unanimes sur deux conséquences de l’attaque de l’Ukraine.
    D’une part, elle marque le début de la fin pour Poutine. Quelle que soit la suite des événements, il s’est lui-même enfermé dans une impasse qui provoquera sa perte.
    D’autre part, elle marque le début de la fin pour l’empire russe. Selon toute vraisemblance, les rêves de grandeur de Poutine conduiront au résultat inverse : la désagrégation de la Fédération de Russie elle-même, par sécession de ses composantes ethno-géographiques non russes.
    Ce qui est une excellente chose pour nous. La disparition du dernier empire existant dans le monde, vestige anachronique du XIXᵉ siècle ne subsistant que par son bellicisme, ne peut que favoriser la paix.
    « On est donc embarqué dans un conflit de long terme sans avoir aucune certitude que les mesures de rétorsion soient efficaces. »
    Toutes les guerres sont des conflits de long terme, sans aucune certitude quant à leur issue. Voilà bien une réflexion typique d’une nation gâtée par l’étatisme et l’État-providence, où l’on se refuse à rien faire sans avoir une garantie de résultat.
    Si nous avons une certitude, c’est que la complaisance envers la Russie, les tentatives de conciliation, de négociation, la croyance que l’on peut aboutir à des accords basés sur la parole du Kremlin, tout cela ne peut conduire qu’au déchaînement du bellicisme russe. Voilà ce qui ressort de façon incontestable de l’histoire des vingt dernières années.
    ______
    @ anne-marie marson | 20 août 2022 à 23:23
    « …dans la guerre mondiale en cours. »
    « La canicule a un effet dévastateur sur certains cerveaux… ou le pilonnage imbécile de Robert Marchenoir, qui utilise un canon Caesar pour écraser une mouche. »
    Tout à fait. La Russie est une mouche délicate qui ne fait de mal à personne, et qu’un simple coup de tapette suffirait à éliminer.
    Votre cerveau à vous n’a nul besoin de la canicule pour être dévasté en permanence. Un jour, vous nous direz peut-être quelle frustration vous ravage, pour que vous soyez incapable de réagir à des analyses politiques qui vous déplaisent autrement que par des attaques personnelles. Vieille habitude communiste…
    Au passage, nous sommes bien d’accord, donc, que la Russie doit être « écrasée », comme vous dites ?
    C’est effectivement une guerre mondiale qui est en cours, votre ami Vladimir Poutine l’a suffisamment expliqué : son ennemi, c’est l’Occident tout entier.
    Certes, il s’agit, pour l’instant, d’une guerre hybride et d’une guerre par procuration, pour ceux qui ont le privilège de n’habiter ni l’Ukraine, ni la Russie, ni la Géorgie, ni la Syrie, ni la Tchétchénie, ni la Moldavie.
    Mais enfin, lorsque les États-Unis, la Chine, la Turquie et l’OTAN tout entière sont impliqués, lorsque plus de 40 pays fournissent plus de 100 milliards de dollars d’aide à l’Ukraine, dont une partie significative en armement de pointe, lorsque ces armements accompagnés de la formation adéquate (et du renseignement militaire qui va bien) portent de rudes coups à la Russie et la poussent à implorer des négociations, il faut être aveugle pour nier le fait qu’une guerre mondiale est en cours.
    Une guerre où vous prenez systématiquement le parti de l’ennemi.
    ______
    @ hameau dans les nuages | 21 août 2022 à 00:04
    « Oh mais je suis prêt ! Pourquoi croyez-vous que je m’amusais à répéter que je faisais du bois ? Et que j’incite mes amis à en faire autant ? »
    Eh bien ! alors, de quoi vous plaignez-vous ? Si je me fie à vos propos, vous devriez approuver la politique de soutien à l’Ukraine de notre bien-aimé gouvernement, dirigé par le sage Emmanuel Macron. Curieusement, c’est plutôt le contraire qui se dégage de l’ensemble de vos interventions.
    « On ne peut pas tout prévoir bien évidemment, notamment les décisions complètement tordues des dirigeants mais comme vous dites cela va être des hurlements chez ceux qui ont tout attendu de l’État-providence ainsi que ceux habitant en ville devenant de véritables enfers invivables avec un climat de guerre civile. »
    Ah, voilà. Nous sommes revenus au fond de votre « pensée » : le ressentiment qui vous brûle les tripes, la jouissance qui est la vôtre d’imaginer les souffrances de vos compatriotes.
    En particulier, de ceux qui habitent les villes. La haine des citadins nourrit votre paysanisme imbécile et fanatique.
    Je vous rassure, l’effondrement dont vous rêvez n’aura pas lieu : les villes sont bien mieux armées que les campagnes pour résister aux perturbations de toute nature.

  68. Je comprends bien qu’on soit triste du prix du pétrole, mais il paraît que le prix ne pourrait guère baisser davantage sans que cela soit le signe d’une grave crise de l’économie mondiale.
    https://www.francetvinfo.fr/economie/automobile/essence/prix-du-petrole-l-europe-condamnee-a-vivre-avec-des-prix-plus-hauts-que-lors-de-la-derniere-decennie-juge-un-expert_5314189.html
    Et que si les prix ont déjà baissé, c’est que les Russes parviennent déjà à refiler leur pétrole en douce.
    La question est : est-il vraiment opportun que tout s’écroule pour payer le pétrole moins cher ? Je veux dire perdre son travail mais pouvoir y aller en mettant de l’essence bradée dans sa voiture, mieux se chauffer mais ne peut-être pas avoir sa retraite assurée ?
    Est-t-il bien que les Russes, vraiment impunis, ne subissent pas de guerre militaire par peur du nucléaire, et complaisance politique à cause du pétrole et du ressentiment qui plane pour tout et pour rien ici ?
    On parle toujours du prix du pétrole et de la guerre, pas du prix du bas prix du pétrole et d’abandonner l’Ukraine : là où les peuples moutons sacrifient l’un des leurs, les peuples loups en dévorent d’autres.
    Bien sûr, que l’Etat rajoute des taxes au pétrole sous prétexte d’écologie n’est pas à refaire malgré la vogue verte.
    D’ailleurs, donner le pouvoir aux écolos serait une idée désastreuse : je rappelle ce qu’ils font aux peuples les moins pollueurs :
    https://www.courrierinternational.com/article/2007/02/22/les-tribus-victimes-de-l-ecologie#:~:text=Les%20r%C3%A9fugi%C3%A9s%20de%20la%20conservation,volontaire)%20%E2%80%93%20une%20notion%20contestable.
    Moi, je pense ainsi : qui commet déjà d’épouvantables abus avec son pouvoir en fera de pires avec un plus grand pouvoir.
    Imaginons des écolos Président et dominer les Assemblées : l’horreur rapatriée à domicile.
    Mais il est vrai que diversifier les énergies peut être bon pour l’écologie comme pour la sécurité des approvisionnements.
    Seulement, il y a la manière : Macron a voulu faire une taxe et on a eu les Gilets jaunes, les écolos culpabilisent à tout-va quand ils feraient mieux de rendre leurs terres aux indigènes dépossédés avant d’oser faire de la morale à quiconque…
    Et il y a Total… Il y a des gens qui savent investir une part significative de leurs gains dans la pérennisation de l’entreprise, donc des salaires et des dividendes futurs des actionnaires.
    Et donc, loin des révolutions pleines de ressentiment des écolos punissant les tribus de nos pollutions, il y a une vraie réforme, une vraie transition progressive de l’entreprise :
    https://www.pv-magazine.fr/2021/05/28/total-devient-totalenergies-et-acte-sa-diversification-dans-les-energies-vertes/
    Pour le réchauffement climatique, qu’il soit surtout dû à la pollution humaine ou au soleil, j’ai entendu dire les deux, à mon avis, il est bien de faire la transition dont on a parlé plus haut.
    Mais c’est un peu un puits sans fond : les pays pauvres ont vocation à s’enrichir, donc consommer, donc polluer… Eh non, je ne suis pas de ceux qui veulent imposer la « vertu » aux autres, que ce soit par la loi ou par le prix de déplacements de population, et demain quoi ?
    Imposer, imposer au nom de l’urgence ou de la « nouvelle » divinité Gaïa, non merci.
    Sauver tout ce qui peut l’être, par exemple avec ceci, bravo !
    https://www.youtube.com/watch?v=JIN60bWWbq8
    Plus globalement, que faire ?
    Masquer un peu la lumière du soleil, jeter une ombrelle entre son ardeur et la Terre.
    https://www.usinenouvelle.com/editorial/l-industrie-c-est-fou-un-pare-soleil-spatial-pour-dejouer-le-rechauffement-climatique.N2017627

  69. On n’a pas trouvé bon de citer le lien où était nommé l’auteur de ces lignes :
    « On aimerait voir les citoyens européens non seulement s’indigner contre les actions de leurs gouvernements (…) mais leur demander des comptes et les punir pour leurs stupidités évidentes ». « Agissez donc, les voisins européens ! Ne restez pas silencieux ! Demandez des comptes ! »
    https://www.tdg.ch/les-ingerences-russes-sinvitent-dans-la-campagne-italienne-206376974803?utm_source=sfmc&utm_medium=email&utm_campaign=TG_ED_9_ENG_EM_NL_SOIR_NOUVELLES_2022_AO&utm_term=2022-08-19&utm_content=2845019_
    Ce à quoi nous pourrions répondre que nous aimerions que les citoyens de la Sainte Russie soient à la hauteur de leur littérature et s’émancipent enfin de leurs tyrans, que non seulement ils leur demandent des comptes impossibles à solder, mais qu’ils les virent définitivement d’un monde qui n’attend qu’eux pour enfin accéder à l’indispensable rigueur qu’exige l’exercice de la liberté.
    Troublé par l’aveu du vote de Marchenoir, je suis heureux de l’information qu’il nous donne, à savoir qu’il existe aux rives extrêmes de la droite italienne une personnalité qui a conscience de l’asservissement des démagogues aux tueurs de démocratie.

  70. @ Axelle D | 20 août 2022 à 23:38
    « En réalité c’est Nivelle le vainqueur de Verdun. »
    Nivelle ? Vous voulez parler de celui qui a été surnommé par ses propres « poilus » le boucher du Chemin des dames ?
    Finalement, je crois que je préfère encore Pétain. Enfin, si l’on peut parler de préférence…

  71. @ Axelle D | 20 août 2022 à 23:38
    « En réalité c’est Nivelle le vainqueur de Verdun. »
    Nivelle ? Vous voulez parler de celui qui a été surnommé par ses propres « poilus » le boucher du Chemin des dames ?
    Finalement, je crois que je préfère encore Pétain. Enfin si l’on peut parler de préférence…

  72. Hier soir, revenant de la FNAC, mon épouse a déposé sur mon bureau un petit fascicule couleur papier jauni qui m’a ému autant que surpris… c’est qu’à force de ne pas compulser la presse on ne sait plus.
    Il s’agit du livret de l’exposition Céline que Gallimard organisa à l’occasion de la sortie des « Manuscrits retrouvés ». Ceux-ci vont enfin être édités – jusqu’en 2023, j’espère que je pourrai tenir jusque-là.
    Je me suis contenté de regarder l’iconographie.
    En couverture pleine page, la photo d’un soldat du 12e Cuir au visage doux avec un soupçon d’ironie et ses deux médailles. Dans la dernière page, le masque mortuaire du même où l’on retrouve l’ironie !!
    Une photo de famille digne, des gens qui ne seraient pas à leur place aujourd’hui à l’Assemblée nationale.
    Des photos de bidasses en groupe, des cartes postales de la guerre, la notice biographique qu’il envoya à Gallimard au moment de son « recrutement » !
    Son portrait par Gen Paul, on aime ou on n’aime pas.
    Et la chevauchée sous le feu, pleine page, parue dans L’Illustration.
    Une occasion de se remémorer l’ancienne France…
    Je ne verrai pas l’expo, elle a fermé mi-juillet.

  73. hameau dans les nuages

    @ Robert Marchenoir 21 août 2022 à 02:39
    Et ça y est ! C’est reparti pour un tour ! C’est fou quand même ! Vous ne connaissez rien de la vie des gens et vous les poussez à devoir se justifier en réponse à vos attaques. Vous êtes de la police ? Ils doivent être sympathiques vos repas de famille, dans la mesure où vous en avez une.
    Figurez-vous que je suis un gamin de Paris né dans le XIVe, à la clinique Bon Secours et j’ai habité la capitale presque jusqu’à ma majorité. Quartier Latin qui plus est, ce qui m’a permis de constater de visu les effets des « événements de Mai 68 », notamment le rush dans les magasins et les rayons totalement vides (marché Buci). Sauf qu’à l’époque on réglait la note avec le porte-monnaie et non pas avec un bout de plastique.
    Quand je dis qu’il faut faire du bois à la cantonade, il faut faire du gaz aussi, ce qui est possible à la campagne mais pas en ville. De plus cela rapporte plus en ce moment que la Caisse d’épargne, vous savez là où est l’écureuil et ses noisettes ?
    Sinon je vous rappelle que votre syndic d’immeuble a dû spécifier dans son règlement intérieur qu’il est interdit de transformer votre vide-ordures en toilettes sèches.

  74. @ Robert Marchenoir 2h39
    Je suis d’accord avec vous et notamment sur un point que je n’avais pas soulevé: la pénurie des pièces de rechange pour les avions qui pose un grave problème de sécurité… Mais je ne crois pas que cela fera reculer Poutine hélas.

  75. Serge HIREL

    @ Achille 19 août 2022 à 07.54
    « ‘L’Histoire est écrite par les vainqueurs’ disait Robert Brasillach. Et sur ce point, difficile de lui donner tort. »
    Dans un ouvrage paru en 2019 aux éditions Le Cavalier Bleu, « La mécanique de l’Histoire », Frédéric Sallée, historien spécialiste du nazisme, démontre que, sans être fausse, cette affirmation de Robert Brasillach n’est pas suffisante pour illustrer l’extrême complexité de la fabrication du récit national. Dans un chapitre consacré essentiellement aux diverses sources qui sont intervenues et interviennent dans la relation des événements de la Seconde Guerre mondiale, il illustre son propos en s’appuyant notamment sur le rôle de la communauté juive et du Parti communiste dans la recherche de la vérité historique.
    http://www.lecavalierbleu.com/wp-content/uploads/2019/11/ir_histoire_extrait.pdf

  76. anne-marie marson

    @ F68.10 | 21 août 2022 à 00:21
    « Une bombe nucléaire sur Paris, cela commencerait à vous faire réfléchir ? Probablement pas… »
    On verra quand elle arrivera. À mon avis, ce n’est pas pour demain.
    Et puisque vous êtes mathématicien, au lieu de faire des prédictions genre Madame Irma, vous devriez calculer, avec les infos que vous avez, la probabilité qu’une bombe nucléaire tombe sur Paris et dans combien de temps. Merci. Cela permettra d’aller à Carrefour faire des provisions d’huile, de pâtes… en prévision.
    ————————————————————-
    @ Robert Marchenoir | 21 août 2022
    Vos derniers commentaires sont écrits tardivement. Comme l’a dit un psychiatre célèbre (et pas italien), ne pas dormir détruit les cellules nerveuses, en tout cas ne pas dormir empêche les cellules nerveuses de se régénérer.
    C’est aussi ce qui arrive à M. Macron (voir le billet suivant de Philippe Bilger).
    Vos commentaires suivent bien le fil du billet: l’Histoire à la tête du client.
    « Une guerre où vous prenez systématiquement le parti de l’ennemi »
    Cela dépend de quel côté on se place.
    Mon cerveau à moi est ravagé quand je lis vos analyses politiques et vos discours larmoyants pour l’Ukraine.
    Les 40 pays que vous citez sont les vassaux des USA.
    « Il faudrait qu’ils reconnaissent que nous sommes en guerre avec la Russie, qu’ils le veuillent ou non, parce que cette dernière l’a décidé. Tout comme nous sommes en guerre avec l’islam, parce que celui-ci l’a décidé. »
    Il me semble que pour l’instant ce soit plutôt eux qui gagnent.
    « Il faut se décider entre la liberté et son contraire. Les valeurs occidentales sont en Occident, et non à Moscou. »
    Les valeurs occidentales: racisme, nazisme, hitlérisme, fascisme, antisémitisme, crimes contre l’humanité (d’après M. Macron).

  77. @ Achille
    Décidément vous n’êtes pas plus fort en géographie qu’en histoire et en outre brouillé avec les dates.
    Sachant qu’il était « uniquement » question du vainqueur de Verdun (Meuse) en 1916 et non du vaincu du Chemin des Dames (Aisne) en avril 1917.
    Car ce sont bien Castelnau et Nivelle qui ont fait le travail tandis que Pétain qui n’était qu’un opportuniste mou très porté sur les poilues ! (au féminin) et la marche arrière toute a profité de la disgrâce de Joffre pour récolter tous les lauriers, l’essentiel ayant été fait par ses prédécesseurs et nos vaillants poilus (au masculin), notamment la reprise des forts de Vaux et Douaumont qui coiffaient Verdun.
    Sans oublier le capitaine Doumenc auquel revient, seul, le mérite de la noria.

  78. Robert Marchenoir

    @ hameau dans les nuages | 21 août 2022 à 10:26
    « Et ça y est ! C’est reparti pour un tour ! C’est fou quand même ! Vous ne connaissez rien de la vie des gens et vous les poussez à devoir se justifier en réponse à vos attaques. Vous êtes de la police ? Ils doivent être sympathiques vos repas de famille, dans la mesure où vous en avez une. »
    Je connais de votre vie ce que vous vous employez complaisamment à étaler ici, et qui vous sert à nous expliquer à tout propos votre haine rabique de vos compatriotes. Nul ne vous force ni à l’un ni à l’autre.
    Il n’y a rien de fou à ce que l’on vous réponde lorsque vous souhaitez tout le mal du monde aux autres Français, sous des prétextes très vaporeux d’opposition politique sur des sujets auxquels vous ne connaissez rien.
    C’est vous qui transformez systématiquement des débats généraux en attaques personnelles : renoncez à ces vils procédés, et vous n’aurez pas à déplorer la réponse.
    Figurez-vous que ma famille n’est pas composée de vieux égoïstes aigris et complotistes qui passent leur temps à souhaiter aux autres, je vous cite, de « manger de la m… » ou de mourir de faim, suivant votre humeur du jour. Aussi les repas de famille se passent-ils le mieux du monde, je vous remercie de votre intérêt qui me touche beaucoup.
    Il faut admirer votre anecdote d’éleveurs qui se réjouissent de vendre des fromages pourris aux touristes : ce sont les mêmes qui nous écrivent des tartines indignées pour se plaindre de la « grande distribution » qui vend de la « malbouffe ».
    On voit ce qu’il faut penser de la feinte sollicitude de ce genre de personnages. Et ce sont eux que vous nous montrez en exemple…
    Avec tout ça, vous ne nous avez pas beaucoup parlé de la guerre en Ukraine, sujet de mon intervention. Mais vous avez réussi à déverser votre venin une fois de plus en tentant d’être le plus insultant possible.
    Je pense que vous devriez éviter de donner des leçons de sympathie, c’est une notion à laquelle visiblement vous ne connaissez pas grand’chose.

  79. @ anne-marie marson
    « Et puisque vous êtes mathématicien, au lieu de faire des prédictions genre Madame Irma, vous devriez calculer, avec les infos que vous avez, la probabilité qu’une bombe nucléaire tombe sur Paris et dans combien de temps. Merci. Cela permettra d’aller à Carrefour faire des provisions d’huile, de pâtes… en prévision. »
    Je ne suis ni Hari Seldon, ni Gaal Dornick, et la neuvième preuve de repliement de Kalle n’a pas été encore trouvée, ce qui risque de rendre compliquée la résolution de la conjecture d’Abraxas, Madame. La psychohistoire n’est donc pas pour demain. On ne prédit pas le comportement des civilisations comme on le fait des planètes. On est déjà content d’arriver à prédire le mouvement des planètes, après 10 000 ans d’efforts. Allumez un cierge à la mémoire d’Apollonius de Perge pour moi, Madame, voulez-vous bien ?
    « On verra quand elle arrivera [la bombe nucléaire sur Paris]. À mon avis, ce n’est pas pour demain. »
    Le problème, Madame, est que le risque est déjà trop élevé. Nous avons déjà des centrales nucléaires sous feu militaire. Nous avons donc déjà franchi dans les grandes largeurs les bornes de l’irresponsabilité nucléaire et de l’inacceptable. Si Monsieur Poutine tente le raccordement de la centrale de Zaporijjia au réseau russe, comme il semble en avoir l’intention, l’opération est si délicate qu’elle risque d’entraîner une fusion des réacteurs.
    Nul besoin d’être Greenpeace pour s’inquiéter de cela.
    Tout comme il n’est nul besoin d’être mathématicien pour s’en rendre compte. Il suffit de ne pas être une idiote.
    N.B.: les mathématiques ne sont pas ce que vous semblez croire qu’elles soient. Dans celles que je pratique en ce moment, il n’y a plus de chiffres ni de nombres, et encore moins de « probabilités ». Et je n’ai de plus pas à bosser gratos pour vous qui, au fond, n’en avez rien à cirer que je fasse un quelconque effort de ce type. Cessez donc de prendre les gens pour des idiots pour le simple plaisir de montrer que vous vous gorgez et gargarisez de votre propre idiotie jusqu’à cracher, comme tant d’autres, sur toute discipline intellectuelle un peu sérieuse pour le plaisir de vous taper ceux qui la pratiquent. La discussion sur la guerre en Ukraine vaut mieux que les pathétiques simagrées et pathétiques parodies d’échange intellectuel avec lesquels vous tentez de nous entretenir.
    « Les 40 pays que vous citez sont les vassaux des USA. »
    C’est le monde libre, Madame. Notion que vous ne comprenez pas.
    « Il me semble que pour l’instant ce soit plutôt eux [les Russes] qui gagnent. »
    En 1942, les nazis gagnaient. Où voulez-vous en venir ?
    La réalité, Madame, est que 1. il est peu probable qu’une guerre totale puisse être gagnée entre puissances nucléaires, ce qui pose une contrainte sur l’action de la Russie 2. la mobilisation ukrainienne est beaucoup plus déterminée et partagée par la société que ne l’est la mobilisation russe 3. l’enjeu, de la part de pays comme nous, est de faire payer un prix à la Russie pour son action. Même si la Russie finit par s’accaparer 30 % de l’Ukraine, notre objectif est qu’elle paye un prix particulièrement salé pour que ce genre de chose ne recommence plus. Nous sommes repartis pour le containment, et ce n’est pas la fin de la guerre en Ukraine qui entraînera la fin de la deuxième guerre froide. Car elle n’en est que le début, comme le fut la guerre de Corée.
    Les « victoires » russes sont des choses qui se jugent sur le court terme. Une guerre froide se gagne sur le long terme. En 45, les Russes ont bouffé une part significative de l’Europe. En 89, ils l’ont perdue. Une guerre froide, cela se joue donc à un horizon de 45 ans, comme l’histoire nous l’indique.
    Le principal front pour l’Ukraine est militaire. Le principal front pour le reste de l’Occident est diplomatique et se joue dans le reste du monde.
    « Les valeurs occidentales: racisme, nazisme, hitlérisme, fascisme, antisémitisme, crimes contre l’humanité (d’après M. Macron). »
    Vous avez oublié le stalinisme dans votre liste. Vos silences sont assourdissants.
    L’Europe a une histoire assez tragique. C’est justement pour cela qu’on a mis en place des systèmes qui tentent de régler ces problèmes. Ce que vous listez, ce n’est donc pas là nos « valeurs ». Ce sont nos démons. Qui, oui, existent bel et bien encore sous diverses formes. Vous en faites d’ailleurs partie, Madame, de ces tares et démons en ne cherchant pas à repousser la tare du totalitarisme du continent européen. Ce à quoi se résume votre soutien accordé à Monsieur Poutine.
    La Seconde Guerre mondiale fut bel et bien un suicide civilisationnel. C’est là nos démons. Pas nos « valeurs ».
    Et le gens de votre acabit sont bien ceux qui, pendant l’entre-deux-guerres, nous ont bel et menés à ce suicide civilisationnel.
    Monsieur Macron n’a jamais affirmé que les camps d’extermination sont nos valeurs. Vous, vous le faites. Comme Poutine, le raciste, le nazi, l’hitlérien, le fasciste et l’antisémite. Et le stalinien. Votre nihilisme de peu d’envergure ne peut prétendre au statut de philosophie. Vous n’êtes pas Emil Cioran.

  80. anne-marie marson

    @ F68.10 | 21 août 2022 à 22:02
    Monsieur, j’ai bien compris que les mathématiques d’aujourd’hui ne se font plus avec des chiffres et des nombres, et que ce ne sont plus des calculs de probabilité simples.
    Ma question était simple: à quel moment la bombe nucléaire va-t-elle tomber sur Paris ? Mais vous ne connaissez pas la réponse.
    Poutine aimerait savoir.
    Pourtant vous donnez vous-même les prémisses du calcul:
    « En ce moment, bref résumé: la Crimée est maintenant attaquée avec drones en plus, une centrale nucléaire est prise en otage, la Chine accuse explicitement les US de créer la guerre en Ukraine, la géopolitique du marché de l’armement est en ébullition avec la Russie qui cherche davantage de devises et à créer des logiques de bloc, l’armée UK commence à affirmer qu’il va falloir que les soldats britanniques se préparent à la guerre, Kaliningrad est sous tension avec des missiles hypersoniques russes déployés, les entreprises chinoises se délistent de la bourse de New York, avertissements britanniques qu’un accident nucléaire pourrait entraîner l’implication militaire de l’OTAN, tensions sur Taïwan au plus haut avec entrée en guerre de plus en plus claironnée, l’Iran veut toujours notre mort, le Mali tombé dans l’escarcelle russe qui accuse la France de soutenir l’Etat islamique, la Corée du Nord envoie des « volontaires » en Ukraine, la Russie viole l’espace aérien finlandais, les pays de l’Indo-Pacifique (dont le Japon, qui vient de recevoir des missiles chinois chez lui) se rapprochent de l’OTAN, la Chine empiète toujours militairement sur le territoire indien, la Serbie et le Kosovo sont prêts à se fo*tre sur la g***l*… »
    Comme effectivement les maths d’aujourd’hui ne se font plus avec des chiffres et des nombres, je pensais que cette liste que vous faites, avec un calcul à l’aide de la théorie du chaos, allié à un calcul à l’aide de la théorie des cordes (désolée j’en suis restée là), devrait donner la trajectoire espace-temps de la bombe nucléaire qui doit tomber sur Paris.
    (Effectivement je me moque. Je me moque parce que moi je sais faire un calcul de probabilité avec des chiffres et des nombres, mais pas avec la liste que vous donnez en entrée, ce qui me semblait être votre spécialité).
    Autre question idiote: combien y a-t-il de Robert Marchenoir sur ce blog ? Pour l’instant deux pour le prix d’un.

  81. @ anne-marie marson
    « Ma question était simple: à quel moment la bombe nucléaire va-t-elle tomber sur Paris ? Mais vous ne connaissez pas la réponse. »
    Bien évidemment que je n’ai pas la réponse. Depuis quand serai-je devin ?? Ce que je constate, par contre, c’est que vous minimisez systématiquement le genre de risques qui sont des risques existentiels. Comme la guerre mondiale actuelle, avec centrales nucléaires comme bac à sable militaire. C’est votre inconscience que je vise. Vous ne vous en tirerez pas en tentant de me faire rentrer dans le rôle du devin.
    Ce n’est pas parce que vous dessinez les contours d’un cadavre au sol que je dois me coucher en en épousant les contours pour vous faire plaisir. Je ne suis ni cadavre ni devin, Madame. Je sais, par contre, que vous êtes une inconsciente patentée qui minimisez la dimension planétaire du conflit en cours. Chaud en Ukraine. Froid ou tiède ailleurs.
    « Comme effectivement les maths d’aujourd’hui ne se font plus avec des chiffres et des nombres. »
    Si. Il y a encore des nombres et des chiffres. C’est simplement qu’il n’y a pas que cela, et c’est tout aussi simplement que ce n’est parce que je fais des mathématiques que je dois me plier à vos pusillanimes désidérata qui me feraient l’injonction de rentrer dans le rôle de l’incarnation d’Hari Seldon et de la psychohistoire afin que je prédise une bombe nucléaire sur Paris juste à temps pour que Madame aille faire ses courses chez Carrefour dans les meilleures conditions. L’arrogante, c’est vous, Madame.
    « …un calcul à l’aide de la théorie du chaos, allié à un calcul à l’aide de la théorie des cordes (désolée j’en suis restée là), devrait donner la trajectoire espace-temps… »
    Pffff…. continuez à aligner des mots. Cela fait un bruit de fond.
    « Je me moque parce que moi je sais faire un calcul de probabilité avec des chiffres et des nombres. »
    Rigolons alors: prenez deux dés, lancez-les, multipliez-les. Quelle est l’espérance de la valeur obtenue ?
    Si vous n’êtes pas capable de faire ce calcul probabiliste simple, non, Madame, vous ne savez pas faire un calcul de probabilités.

  82. Il y a de délicieux fromages, fait soit artisanalement, soit industriellement, voyons :
    https://fr.wikipedia.org/wiki/Crottin_de_Chavignol
    Pensons à l’accord mets-vins :
    http://www.vin-vigne.com/mets-vins/fromage/pate-molle/crottin-de-chavignol.html#:~:text=Pour%20accorder%20le%20crottin%20de,un%20Pouilly%2Dsur%2DLoire.
    Et au Sancerre lui-même, tant qu’on y est :
    https://www.hachette-vins.com/tout-sur-le-vin/appellations-vins/513/sancerre
    En fait, l’industrie permet à beaucoup de gens d’accéder à bien des choses intéressantes, et l’artisanat ouvre, à moins de gens, des chemins de traverse…
    Il apparaît que les deux sont complémentaires comme les rues principales de bien des villes, si heureusement achalandées, et les perpendiculaires parfois proches que presque personne ne connaît, avec leurs jardins dérobés aux foules. Les campagnes et les villes sont aussi complémentaires, comme l’eau et le vin dans un repas, le plat et la boisson.
    Bref, ce sont des complémentarités heureuses.
    Si opposés au couple démoniaque dictature et guerre dont Poutine accable son peuple et surtout les Ukrainiens !
    Célébrons notre chance d’être à l’arrière de la guerre pour notre liberté tout en restant solidaires des Ukrainiens.
    L’ennemi, ce n’est pas le compatriote qui n’a rien fait de mal, c’est qui attaque un pays pacifique, ou le feu dévorateur.
    Comme on peut acheter tel livre, aller à tel concert pour soutenir telle ou telle cause, on peut aussi concilier le plaisir et une certaine solidarité en buvant des vins de vignes impactées par les incendies.
    https://www.terredevins.com/actualites/provence-rhone-corse-incendies-menacent-vignes
    Tiens, un éloge du Patrimonio :
    https://vin-champagne.ouest-france.fr/aoc-patrimonio/
    Bien sûr, et c’est triste, on ne peut acheter tout ce qu’on veut, ou être dans l’incapacité de trinquer par incompatibilité avec le vin.
    Mais la simple vue des couleurs du vin est une vivante palette, comparables aux milles nuances du ciel, et ceux qui boivent en dédiant le vin aux autres et au monde sont, si ce n’est au ciel, dans le partage des fruits les plus exquis de la terre.
    Et cette beauté, comme toute beauté, irradie sur le monde comme le soleil.

  83. Serge HIREL

    Est-il permis d’établir un parallèle en matière de fiabilité entre l’historien et le journaliste ? Tous deux à la recherche de la vérité, ils travaillent sur une même matière, l’événement, déjà fossilisé pour le premier, à peine survenu ou en cours pour le second. Le journaliste doit se garder de cette proximité. L’historien doit, au contraire, tenter de la rétablir. Avec une même règle éthique : ne pas céder à l’esprit partisan. Interpréter, commenter, oui… mais ne rien lâcher sur les faits tels que leurs investigations les a établis.
    Cela, c’est dans le meilleur des mondes, celui dans lequel les jeux d’influence, les ambitions, les haines n’existeraient pas, celui qui exclurait toute forme d’idéologie, celui où chacun serait l’égal de l’autre, le respecterait, quoi qu’il en coûte… Ce monde n’existe pas ici-bas…
    Les deux professions présentent un même défaut, qui, pourtant, ne saurait être corrigé sans porter atteinte à la liberté d’expression : quiconque peut se parer du titre de « journaliste », n’importe qui peut se dire « historien ». L’habit ne fait pas le moine, pas plus que le diplôme ne fait le professionnel. La faille est importante : elle offre au « militant » l’occasion d’agir sous couvert de l’une ou l’autre de ces professions qui, pourtant, sont aux antipodes de sa conception biaisée de la vérité…
    Une autre tare, elle aussi difficile à combattre, réside dans la structure, certes informelle, mais bien réelle, de ces deux communautés : l’existence en leur sein d’une caste supérieure, qui dicte sa loi – et ses vérités – aux autres professionnels, considérés comme parias infréquentables s’ils ne se soumettent pas. Se reconnaissant entre eux, repoussant quiconque leur déplaît, quelques grands noms brillent au firmament des médias et des maisons d’édition, qui se congratulent les uns les autres, qui dictent le politiquement correct, qui, trop souvent, s’accommodent d’un parti pris à peine camouflé qui plaît au Prince…
    Pour ceux-là, historiens ou journalistes, le summum de la gloire est d’avoir l’oreille du pouvoir, d’être reçus, écoutés, voire de passer nuitamment par la grille du Coq… le Graal étant d’obtenir un titre – officiel ou officieux – de conseiller, de pondre un rapport qui, par exemple, fera date dans l’histoire tumultueuse des relations franco-algériennes…
    Tant il est puissant, combattre ce phénomène, espérer l’abattre, relève de l’utopie, du combat de Don Quichotte contre les moulins. Pour le citoyen qui entend exercer son esprit critique, se forger une opinion personnelle et étayée, mieux vaut donc tenter d’éviter l’écueil en l’identifiant et voguer vers des îlots dont les lumières, certes moins clinquantes, sont au service de la recherche de la vérité, quelle qu’elle soit, déplaisante ou non. Ces lieux existent, mais, pour la plupart, la pieuvre qui a envahi les « grands médias », qu’elle soit macroniste ou gauchiste, les rend confidentiels…

  84. @ Serge HIREL
    Il me semble qu’existe une différence fondamentale entre histoire et journalisme. Parce que le second évoque le présent, sa production a vocation à influer immédiatement sur l’avenir. Si un journaliste évoque un génocide en cours, c’est pour qu’il cesse. Cet aspect est absent de l’histoire (sauf dans la bouche des escrocs qui aiment la confusion).
    De ceci découlent d’autres différences fondamentales : notamment le secret des sources est sacro-saint chez le journaliste, justement pour pouvoir influer sur l’avenir (permettant aux escrocs d’avancer masqués) alors que l’essence même de l’histoire est d’identifier et de commenter les sources.

  85. Serge HIREL

    @ Marcel 22 août 2022 à 03.52
    Dès la première ligne de mon propos, j’indique que le parallèle que j’établis ne porte que sur la fiabilité des travaux publiés par le journaliste et l’historien, et non sur les procédures utilisées par l’un et l’autre, dont vous soulignez fort justement les différences… Bien qu’un historien puisse, comme le journaliste, ignorer sciemment une source qui met à mal la thèse qu’il soutient… Croyez-vous que celui qui a rédigé le rapport commandé par le Président sur la guerre d’Algérie ait fait de gros efforts pour alimenter celui-ci à partir de documents de l’OAS ?…
    Quant aux rôles respectifs du journaliste et de l’historien, permettez-moi de ne pas partager votre point de vue. L’un et l’autre influencent non seulement l’avenir, mais aussi l’actualité. D’où l’importance qu’attache Macron à peaufiner un récit national qui fasse corps avec sa vision, certes assez peu glorieuse, de la France d’aujourd’hui et de demain.
    Croyez-vous que si, par souci éthique, des historiens de renom s’unissaient pour affirmer, documents à l’appui, que Pierre Pucheu a été victime d’une manœuvre politique du Général pour amadouer le PC, alors surpuissant, l’image idolâtrée de l’Homme de Londres ne serait pas endommagée et que les gaullistes d’aujourd’hui pourraient continuer à faire appel à tout instant à ses mânes pour justifier leurs choix politiques ? Le cas Pierre Pucheu n’étant pas le seul qui mériterait une telle démarche…

  86. Robert Marchenoir

    @ Marcel | 22 août 2022 à 03:52
    « Le secret des sources est sacro-saint chez le journaliste, justement pour pouvoir influer sur l’avenir (permettant aux escrocs d’avancer masqués) alors que l’essence même de l’histoire est d’identifier et de commenter les sources. »
    Ah, non ! pas du tout. Le journalisme est au contraire basé sur l’attribution explicite des sources. Seule une minorité d’informations et d’analyses sont soumises aux journalistes en échange de l’engagement de ne pas en révéler la source. Non pas pour permettre à je ne sais quels « escrocs » d’avancer « masqués », mais tout simplement pour protéger la source des représailles. En l’absence d’un tel engagement, l’information ou l’analyse ne serait tout simplement pas transmise.
    C’est au journaliste de peser le pour et le contre, et de décider si la réduction de crédibilité due à une source anonyme est contrebalancée par l’intérêt de l’information et par la fiabilité de la source, que, lui, il connaît.
    Que ce procédé puisse être parfois exploité dans le but de manipuler l’opinion publique, c’est une évidence. Comme il est tout aussi évident que d’innombrables sources, explicites ou anonymes, transmettent des informations et des analyses dans le but d’influencer les électeurs.
    Il n’y a là rien de répréhensible. C’est un truc qui s’appelle la démocratie. Tant que des règles éthiques sont respectées dans cette opération, il n’y a rien à redire et le système fonctionne comme prévu.
    De plus, si un journaliste révèle un génocide, ce n’est pas, avant tout, pour qu’il cesse. C’est d’abord pour que cela se sache, et que les citoyens et les dirigeants concernés puissent se nourrir de cette information pour prendre les décisions qu’ils estimeront justes.
    Certes, tout journaliste incarne Tintin, donc ils sont nombreux à espérer que, de surcroît, le malheur du monde diminuera grâce à eux. Mais ce n’est pas la motivation première. La distinction est d’importance.
    Après tout, une fois découvert le génocide des Bosniaques et des Croates par les Serbes en ex-Yougoslavie, que fallait-il faire ? Mener une opération militaire de l’OTAN ? Juger, comme une partie de l’extrême droite française, que la Serbie est une colonie russe, et que par conséquent elle a le droit de massacrer qui elle veut en vertu de la règle selon laquelle Poutine est le meilleur chef d’État du monde, et la Russie la Troisième Rome ?
    La différence entre le journalisme est l’histoire n’est pas celle-là. Elle réside dans le fait que le journaliste a beaucoup moins de temps, qu’il a davantage accès aux témoins directs et beaucoup moins accès aux archives (souvent secrètes pendant des décennies). Il ne bénéficie pas non plus du recul de l’historien, lequel sait, en gros, ce qui s’est passé, ce qui le met à l’abri de nombreuses erreurs.
    De plus, le journaliste est davantage susceptible d’être influencé par les passions politiques du moment, qui nécessairement baissent d’intensité au bout d’un certain temps.
    Cela favorise une rigueur plus grande des conclusions de l’historien, lequel s’exprime de surcroît dans des formats plus longs.
    Mais cela ne le met pas complètement à l’abri des passions partisanes ou du désir d’influencer, à son tour, l’opinion publique. On peut considérer, à cet égard, les grandes biographies du général de Gaulle, dont certaines, et pas des moins réputées, relèvent plutôt de l’hagiographie.
    Un bon exemple est aussi le livre « De Gaulle et les communistes », que j’ai cité ici à plusieurs reprises. Son auteur, Henri-Christian Giraud, est le petit-fils du général Giraud, éternel rival et ennemi juré du général de Gaulle. Il est manifeste qu’en réalisant ce travail magistral, son but était de réhabiliter la mémoire de son grand’père, injustement rejeté dans l’obscurité par l’opinion publique qui a figé dans le marbre l’épopée gaullienne.
    Et se débarrasser du mythe gaulliste est aussi une façon d’influer sur l’avenir…
    Il n’en demeure pas moins que ce livre est un authentique travail d’historien, mené avec toute la rigueur exigée par ce genre d’entreprise.
    On ajoutera que Giraud est un journaliste qui s’est transformé en historien — la frontière entre les deux métiers n’est pas étanche, bien au contraire.

  87. @ Serge HIREL
    « Bien qu’un historien puisse, comme le journaliste, ignorer sciemment une source qui met à mal la thèse qu’il soutient.. »
    Pas vraiment, non. L’historien narre en citant ses sources, étayant son propos. S’il y a des carences, cela saute aux yeux des autres connaisseurs du sujet et il s’expose à la critique. S’il ignore une source, par ignorance ou malfaisance, son travail est un château de cartes condamné à s’écrouler.
    Rien à voir avec un article qui publie un article contesté et éditorialisé en protégeant le secret de ses sources, qui n’à pas d’obligation de donner un récit complet de quoi que ce soit, qui peut se contenter de rapporter un scoop sans garantie.
    « Quant aux rôles respectifs du journaliste et de l’historien, permettez-moi de ne pas partager votre point de vue. L’un et l’autre influencent non seulement l’avenir, mais aussi l’actualité. D’où l’importance qu’attache Macron à peaufiner un récit national qui fasse corps avec sa vision, certes assez peu glorieuse, de la France d’aujourd’hui et de demain. »
    Le discours politique qui repose sur l’histoire n’est pas du ressort de l’historien mais du politique. Ca n’a aucun rapport. L’historien n’est pas là pour proposer un jugement sur la grandeur de la France ou des personnages historiques, pas là pour proposer un programme pour la France.
    « Croyez-vous que si, par souci éthique, des historiens de renom s’unissaient pour affirmer, documents à l’appui, que Pierre Pucheu a été victime d’une manœuvre politique du Général pour amadouer le PC, alors surpuissant, l’image idolâtrée de l’Homme de Londres ne serait pas endommagée et que les gaullistes d’aujourd’hui pourraient continuer à faire appel à tout instant à ses mânes pour justifier leurs choix politiques ? »
    Non. Je ne crois pas que l’image du général de Gaulle et du PCF ait la moindre importance réelle dans la situation politique française. Gaulliste ne veut plus rien dire depuis longtemps en France, l’image du général n’est qu’une vague silhouette confuse.
    Si on parle de savoir pur, peu importe le renom, il suffit d’un historien, documents à l’appui. Si de tels documents existaient, s’ils permettaient une condamnation aussi simple et évidente (en tout état de cause évidente, Pucheu n’est pas la victime d’un seul homme, il avait aussi à rendre compte de ses choix), pourquoi seraient-ils tus ? Une fois encore, le rôle de la connaissance historique n’est de toute façon pas d’honorer ou condamner les hommes du passé. Condamner les choix faits pendant la IIe guerre mondiale par des personnes aussi différentes qu’investies, c’est creux. En général, l’histoire, la compréhension des tenants et aboutissants préoccupant chacun pousse plutôt à l’indulgence.
    ——————————————————-
    @ Robert Marchenoir
    « Non pas pour permettre à je ne sais quels « escrocs » d’avancer « masqués », mais tout simplement pour protéger la source des représailles. En l’absence d’un tel engagement, l’information ou l’analyse ne serait tout simplement pas transmise. »
    Le principe c’est une chose. Ce principe permet des détournements. Ce principe n’existe pas en histoire, tout simplement parce que l’histoire est le fait passé, normalement moins chaud, sans risque de réprésailles.
    C’est une différence fondamentale.
    « C’est au journaliste de peser le pour et le contre, et de décider si la réduction de crédibilité due à une source anonyme est contrebalancée par l’intérêt de l’information et par la fiabilité de la source, que, lui, il connaît.  »
    C’est vrai. Rien à voir, donc, avec l’histoire, c’est à dire une démarche scientifique, interdisant à l’historien de tenir des propos sans citer explicitement ses sources, parce que tout ce qu’il dit ne peut l’être qu’à l’appui de sources vérifiables.
    « Il n’y a là rien de répréhensible. C’est un truc qui s’appelle la démocratie. »
    Aucun caractère répréhensible. Ce n’est pas de l’histoire, c’est tout. L’histoire, ce sont des sources explicites, sinon ce n’est que de la littérature.
    « On ajoutera que Giraud est un journaliste qui s’est transformé en historien — la frontière entre les deux métiers n’est pas étanche, bien au contraire.  »
    Rien n’est impossible, il suffit de respecter des méthodes, en particulier la citation des sources.

  88. Robert Marchenoir

    On va le dire de façon plus concise :
    1. Le journalisme, c’est l’histoire en train de se faire.
    2. Les historiens se servent du travail des journalistes comme source (sachant que toute source historique doit être soumise à examen : ce n’est pas forcément parce que c’est marqué sur le papelard que c’est vrai).

  89. Un long débat sur l’assassinat : les Russes ou les Ukrainiens ? Yapafoto, jamais un chrétien n’aurait fait cela, il faut être poutineux pour s’en prendre à l’enfant !
    Selon Vincent Hugeux (LCI), Alexandre Douguine – le papa de la fillette assassinée – et ceux de sa mouvance ont une vision maximale du grand empire impérial russe, lequel s’étendrait du Portugal à Vladivostok.
    J’avais jamais entendu ça !
    Un siècle de cocomunisme n’a pas vraiment amélioré les Slaves. Ils continuent de rêver.

  90. @ F68.10 22 août 00h 04
    L’espérance mathématique du produit des deux dés est 9.75
    Qui sur le blog dit mieux ?

  91. @ Claggart
    « Rigolons alors: prenez deux dés, lancez-les, multipliez-les. Quelle est l’espérance de la valeur obtenue ? » — moi @ anne-marie marson
    « L’espérance mathématique du produit des deux dés est 9.75. » — Claggart
    Soient X et Z deux variables aléatoires indépendantes satisfiant la loi d’un dé. L’indépendance nous garantit que la covariance de X et de Z est nulle et donc que 0 = E((X-EX)(Z-EZ)). En conséquence de quoi E(XZ) = E(X.EZ) + E(Z.EX) – E(EX.EZ) = EX.EZ. L’espérance d’un dé est 1/6 x (1 + 2 + 3 + 4 + 5 + 6) = 1/6 x 7 x 6 / 2 = 7/2. Il s’ensuit que E(XZ) est le carré de 7/2. Soit 49/4 ou encore 12.25. Vous avez probablement fait une erreur de calcul avec 39/4 = 9.75. C’est pardonnable. Je suis moi-même une monstrueuse bille en calcul.

  92. Robert Marchenoir

    @ Bill Noir | 23 août 2022 à 08:24
    « Un long débat sur l’assassinat : les Russes ou les Ukrainiens ? Yapafoto, jamais un chrétien n’aurait fait cela, il faut être poutineux pour s’en prendre à l’enfant ! »
    Quelques remarques sur cet attentat. D’abord je note que vous présumez l’anti-christianisme de Poutine, malgré ses simagrées orthodoxes, ce qui est exact.
    L’explosion de la voiture dans laquelle se trouvait la fille d’Alexandre Douguine est effectivement mystérieuse.
    L’attentat, annoncé comme tel par les autorités russes, ne fait aucun doute. Il semble également manifeste que les auteurs visaient le père, auquel appartenait la voiture, et non la fille.
    Notons que Daria Douguina n’est pas innocente : c’était une militante déterminée de l’idéologie de son père, lequel promeut une version extrémiste de l’impérialisme poutinien qui a conduit à l’invasion de l’Ukraine. Sa fille était omniprésente dans les médias de propagande russe. Elle était un agent de liaison avec l’extrême droite européenne, s’employant à des actions de subversion à l’étranger. Notamment en France.
    Par exemple, elle a attisé les braises lors du mouvement des Gilets jaunes. Sur le site russe de subversion anti-française RT, elle a fait la promotion de Christophe Chalençon, l’un des « porte-parole » des Gilets jaunes alors peu connu. Pourquoi ? Parce qu’il appelait à la guerre civile, et à la nomination du général Pierre de Villiers comme Premier ministre. Idée qu’une partie des Gilets jaunes ont transformée en appel au coup d’État mettant le général à la tête du pays.
    Christophe Chalençon, depuis, a menacé de mort le « chien Attali ». Il a été condamné pour appel à l’insurrection armée.
    Ce n’est pas pour rien que Daria Douguina a promu l’idée d’un coup d’État dirigé par Pierre de Villiers. Ex-chef d’État-major démissionnaire, car rappelé par Emmanuel Macron à son devoir de subordination envers le gouvernement civil élu, le général était conseiller militaire, en 2008, de François Fillon, lequel se prévaut d’une amitié personnelle avec Vladimir Poutine.
    Il est le frère de Philippe de Villiers, lequel, humble député européen à l’époque, a eu l’honneur d’une longue entrevue avec Vladimir Poutine, dûment télévisée, en Crimée, au lendemain de son annexion. Territoire occupé où il a pénétré illégalement. Entrevue au cours de laquelle il s’est vanté de la défaite de Napoléon en Russie, et s’est vu promettre la création d’une succursale du Puy du Fou en Crimée.
    Aujourd’hui même, Alain de Benoist a pleuré des larmes de sang sur Radio Courtoisie, déplorant la mort de cette activiste anti-française.
    Daria Douguina était donc un espion russe s’employant activement à détruire la souveraineté de la France. Rions un peu : si les services secrets français se comportaient comme leurs homologues russes, il aurait été parfaitement légitime qu’ils mettent une bombe sous sa voiture.
    Mais revenons aux coupables possibles.
    L’Ukraine nie être à l’origine de l’opération.
    Le Kremlin attribue les faits à une Ukrainienne membre du régiment Azov, dont il publie le nom, la photo, la carte d’identité, et les numéros des trois plaques d’immatriculation différentes qu’elle aurait utilisées sur la même voiture (une Mini) pour préparer l’attentat.
    Moscou ajoute que la femme en question aurait fui en Estonie.
    Outre l’invraisemblance de l’imputation, on se demande, si la police russe a été en mesure de trouver ces informations quelques heures après le meurtre, pourquoi elle n’aurait pas été capable d’arrêter la personne en question. Jusqu’à nouvel ordre, la frontière entre la Russie et l’Estonie est gardée, et on ne sort pas comme cela du pays.
    Si l’assertion du Kremlin était vraie, elle montrerait les services de sécurité russes sous un jour désastreux : incapables d’empêcher une attaque ciblée de l’armée ukrainienne très loin de ses frontières, et incapables d’empêcher la fuite de son auteur.
    L’opération a fait l’objet d’une revendication, laquelle est au moins aussi mystérieuse que l’acte lui-même. Il aurait été perpétré par un groupe de Russes opposé à la guerre en Ukraine, et résolu à renverser le régime.
    C’est la première fois que l’on entend parler de ce mouvement, l’Armée Républicaine Nationale. La façon dont son existence a été annoncée est tout aussi bizarre.
    C’est une personnalité ukrainienne bien connue, Ilya Ponomarev, qui s’en est fait le porte-voix. Ponomarev est un ancien député russe d’opposition, le seul à avoir voté contre l’annexion de la Crimée. Ayant été interdit de séjour par la Russie, il s’est installé en Ukraine dont il a pris la nationalité. Depuis, il défend activement son nouveau pays dans la guerre en cours.
    Il a fondé une chaîne de télévision nommée Matin de Février, destinée aux Russes. Son but est d’inciter ces derniers à s’opposer à la guerre et à renverser le régime. Y compris par la violence.
    C’est sur cette chaîne qu’il a, le premier, annoncé l’existence de l’Armée Républicaine Nationale et diffusé son communiqué revendiquant l’attentat. Ponomarev affirme être en contact avec ce mouvement et le soutenir. Il déclare que Douguine comme sa fille étaient des cibles légitimes. Il va même jusqu’à dire que l’Ukrainienne dénoncée par le Kremlin est impliquée dans l’opération, mais que ce n’est pas elle qui a commis l’attentat.
    Cette interview de Meduza, site russe d’opposition exilé en Lettonie, résume bien les interrogations que suscite l’initiative d’Ilya Ponomarev.
    Il est douteux que Kiev ait commandité l’attentat. On voit mal l’intérêt d’une opération aussi difficile, réalisée à proximité de Moscou.
    Certes, Alexandre Douguine porte une lourde responsabilité morale dans l’invasion de l’Ukraine, qui concrétise ses vœux exprimés depuis longtemps. Dès l’annexion de la Crimée, il avait dit qu’il fallait « tuer, tuer, tuer les Ukrainiens », et que ceux-ci n’étaient que des « sous-hommes », qui devaient être « génocidés ».
    Mais jusqu’à présent, l’Ukraine s’est toujours concentrée sur des objectifs militaires (y compris, dans certains cas, en Russie même). La résistance a liquidé des responsables politiques installés par les Russes dans les territoires occupés, mais c’est différent d’un intellectuel, aussi odieux soit-il.
    À l’approche d’un hiver où il est critique, pour Kiev, de conserver le soutien des opinions publiques occidentales, l’assassinat spectaculaire d’un civil sans responsabilités politiques irait à l’encontre de ses intérêts.
    Il y a certes des Russes qui s’opposent à la guerre, y compris au sein des services de sécurité, mais cette Armée Républicaine Nationale liquidant Douguine paraît bien improbable.
    Certains analystes font l’hypothèse d’un signal donné par une fraction de la classe dirigeante à l’autre : l’attentat aurait été une façon, pour les partisans de la négociation avec l’Ukraine, d’intimider les jusqu’au-boutistes.
    Mais l’hypothèse qui me paraît la plus vraisemblable, évoquée par plusieurs observateurs russes, est celle d’un attentat organisé par le Kremlin lui-même, dans le but de remobiliser son opinion publique face à l’enlisement de l’armée en Ukraine.
    Liquider l’un des siens ne devrait pas lui poser trop de problèmes. D’abord, Douguine était loin d’être aussi proche du pouvoir qu’on le dit en Occident. S’il a jamais eu l’oreille de Poutine, il a perdu ce statut depuis longtemps.
    Et puis, il a fini de servir. En 2014, son extrémisme servait de repoussoir au Kremlin, qui pouvait dire : voyez, si Poutine s’en va, c’est ça qui vous attend. Aujourd’hui, son credo génocidaire est partiellement réalisé. Dmitri Medvedev dit lui-même ce que Douguine disait jadis.
    En 1999, des immeubles d’habitation ont explosé dans trois villes russes différentes, faisant 300 morts. Poutine a attribué les attentats aux Tchétchènes, ce qui a favorisé son élection, pour la première fois, à la présidence du pays, et lui a permis de justifier la seconde guerre de Tchétchénie.
    Or, un faisceau d’indices semble bien indiquer que ces attentats ont été commandités par Poutine lui-même. S’il est capable d’assassiner 300 de ses compatriotes pour arriver au pouvoir, pourquoi ne tuerait-il pas, pour la Cause, un vieux scribouillard déjanté qui passe son temps à le traiter de faible et de mou ?
    J’ajoute (il s’agit là d’une spéculation personnelle) qu’il pourrait y avoir deux couches de désinformation empilées l’une sur l’autre : a) le Kremlin donne l’ordre d’assassiner Douguine, b) les branquignols du FSB se loupent et tuent sa fille, c) tout le monde a compris que le père était visé, et de toutes façons ça revient au même, d) le Kremlin attribue l’attentat à Kiev afin de raviver le chauvinisme des Russes et de faire oublier ses échecs militaires, e) les services secrets ukrainiens inventent en hâte une Armée Républicaine Nationale composée de révolutionnaires russes anti-poutinistes, et demandent à Ilya Ponomarev, dépourvu de toute fonction officielle, de lui attribuer l’attentat.
    Récupérant ce dernier à leur profit, et prenant les Russes à leur propre piège.

  93. @ Robert Marchenoir
    « On va le dire de façon plus concise :
    1. Le journalisme, c’est l’histoire en train de se faire. »
    Non. C’est justement contre cette idée que je réponds.
    L’histoire et le journalisme n’ont pas les mêmes buts. L’histoire vise le savoir, la connaissance. Le journalisme, c’est l’actualité. Parfois, ces deux points se rejoignent. Parfois pas du tout.
    Et leurs méthodes divergents, notamment sur les sources, parce que les buts ne sont pas les mêmes.
    On peut tolérer un scoop de journaliste dont les sources ne sont pas citées, parce que ce scoop permet de faire cesser un scandale, et que si la source était connue elle se serait tue.
    Rien à voir avec l’histoire. L’histoire n’a pas de scoop et ne tolère pas de pierres jetées dans l’eau sans source claire, parce que ça ne fait pas avancer la connaissance.
    « 2. Les historiens se servent du travail des journalistes comme source »
    Tout est une source pour les historiens. Le travail des journalistes est souvent une source délicate à manipuler, ce n’est pas une source primaire, c’est déjà un produit raffiné.
    L’histoire et le journalisme ne sont pas du tout la même chose. L’histoire n’a qu’un but, la connaissance, c’est à dire la recherche de la vérité. Le journalisme a un but immédiat, noble ou laid, il influence le monde.
    Pour illustrer la chose, l’historien peut relever les alliances historiques de l’URSS avec d’autres pays pour asservir l’ensemble des pays que la Russie englobait dans sa sphère d’influence. C’est tout à fait différent des reportages sur les crimes de guerre en cours. Les deux exercices et pratiques ont leur intérêt. Mais ce n’est pas la même chose.

  94. Robert Marchenoir

    @ Marcel | 23 août 2022 à 22:44
    Votre infinie propension à l’argutie rend tout échange avec vous rapidement inutile.
    On lancerait un débat sur les mérites comparés de la moquette et du carrelage, que vous seriez capable quinze jours plus tard de continuer à marteler que, non, la moquette, c’est d’la m…, car, voyez-vous…

  95. KOHLENCAISSE
    Cela commença avec la peine de mort. Sous Mitterrand. C’est que la mort, il l’avait frôlée dans les jardins de l’Observatoire !
    Le bagne avait disparu – on avait plus de territoires adéquats… et puis Jean Valjean, le capitaine Dreyfus, tout ça, c’était mauvais genre !
    Les travaux forcés pareil… c’est souvent parce qu’ils ne travaillent pas qu’ils sont condamnés… alors.
    Il ne resta plus que la peine de prison, un mot qui déplaît, que l’on prononce du bout des lèvres.
    C’est pas bien la prison.
    Alors on a pensé à les distraire. Mais leurs capacités intellectuelles, artistiques et morales sont limitées.
    On a donc pensé aux productions télévisuelles classiques proposées aux hommes libres !!!
    La cour de Fresnes est aussi sûre que Fort Boyard.
    Tout ceci se passa sous Macron 2 flanqué de Dupond-Machin !

  96. @ Robert Marchenoir
    « On lancerait un débat sur les mérites comparés de la moquette et du carrelage, que vous seriez capable quinze jours plus tard de continuer à marteler que, non, la moquette, c’est d’la m…, car, voyez-vous… »
    Ah bon, il s’agissait d’un comparatif entre mérites de l’histoire et du journalisme ? Bizarre, même dans l’idée.
    Mais alors, pourquoi avoir alors écrit : « 1. Le journalisme, c’est l’histoire en train de se faire » : 1. la moquette c’est du carrelage en train de se faire ?
    Il semblerait, non, que ce n’était pas un (vain) comparatif de mérites mais plutôt un mélange réducteur. Désolé de ne pas être convaincu. L’histoire et le journalisme ne sont pas la même chose, ni dans le but, ni dans la méthode, et ça ne signifie pas que l’un soit « de la m… ». Et si pour vous, but et méthodes sont des subtilités secondaires (argutie ?), alors que cela me semble fondamental, effectivement, il sera compliqué de trouver un terrain d’entente.

  97. TENTATIVE D’EXPLICATION DE PRISES DE TÊTE À MOSCOU-SUR-SEINE
    LCI mercredi après-midi
    On enterre la petite Douguina, devant un parterre de choix. Poutine absent ne semble pas être représenté. Il y a du beau monde et même des hommes superbes, droits dans leurs bottes, brassard noir au bras gauche.
    Un quatuor d’excellence : le père de la défunte ; Malofeiev Constantin, proche de Le Pen ; Sloutsky, chef du parti nationaliste : « Un pays, un Président, une Victoire ! » ; Prigonine, chef de Wagner, Héros de la Russie.
    Ces gens ont des correspondants en France : Alain de Benoist, 25 pseudonymes, fondateur du GRECE ; Alain Soral, ex-taulard, vu à Vienne avec Marion Maréchal ; Aymeric Chauprade, professeur à l’école de guerre, député européen FN, pris dans une évasion glauque.
    Tout ce beau monde prône le néoeurasisme, la troisième Rome (du Portugal à Vladivostok)… Poutine n’est qu’un dégénéré.
    L’Occident est dans une phase de dégénération culturelle complète.
    On parle du retour en grâce de Douguine.
    Il est aussi question d’une substitution de cadavre, Douguina pourrait ne pas être morte, on se serait livré à une simulation d’attentat.
    La vache !

  98. KOHLENSTRESS
    EDM trépigne sur place, il est devenu aussi rouge que l’enceint de l’affiche du planning familial : « Si j’avais été au courant !… Si j’avais été au courant !… »
    Le directeur de Fresnes va être libéré dans quelques jours… !
    Tout va s’arranger.

  99. @ F68.10 23 août 19h17
    Merci pour votre correction. J’ai effectivement commis une erreur de retenue en additionnant les Xi×P(Xi). D’où le résultat 39/4 au lieu de 49/4
    Mais j’ai au moins la satisfaction d’avoir été le seul du blog à avoir répondu à votre colle

  100. @ Claggart
    « Merci pour votre correction. J’ai effectivement commis une erreur de retenue en additionnant les Xi×P(Xi). D’où le résultat 39/4 au lieu de 49/4. Mais j’ai au moins la satisfaction d’avoir été le seul du blog à avoir répondu à votre colle. »
    Vous êtes le bienvenu. Il était assez évident que ce n’était qu’une erreur de calcul. Pour moi, vous avez réussi ce test.
    L’intérêt de cet exercice est que son très court énoncé d’apparence calculatoire est trompeur. Il ne peut se résoudre qu’à partir du moment où on est conceptuellement capable d’exploiter l’indépendance.
    Il illustre donc le point suivant à l’attention de Madame Anne-Marie Marson: même pour des calculs simples, il est nécessaire de réfléchir au-delà des chiffres, car sans un cadre conceptuel pertinent, les calculs seuls restent inopérants.
    Les probabilités et, a fortiori, les statistiques, constituent des disciplines au fond bien plus conceptuelles que numériques: il n’est pas possible de frimer en les invoquant.

  101. Robert Marchenoir

    Curieux blog, tout de même. Certains font en sorte qu’on sache qu’ils sont les rois de la statistique, d’autres qu’ils parlent latin, d’autres qu’ils connaissent par cœur les formulaires administratifs pour sauter en parachute, d’autres qu’ils relisent Proust pour la dixième fois, d’autres qu’ils connaissent les subtilités des relations entre l’Ukraine et la Russie…
    Remarquez, cela vaut mieux que l’inverse. Peut-être faut-il y voir une réaction collective contre la course à l’ignorance, la rage du toujours moins, l’abandon face à la décadence qui semble être le sort de la civilisation occidentale.

  102. @ F68.10 26 août 14 h 06
    Merci de votre commentaire ; il est vrai que les probas sont un domaine passionnant, qui n’était pas au programme de la taupe dans les années 60 et que par obligation familiale j’ai été amené à potasser pour assister mes petits-enfants du temps de leur bac S. La géométrie pure ayant disparu des programmes, au détriment d’une algèbre basique, c’est à mon avis le seul domaine qui nécessite de la réflexion, avec peut-être aussi un sens de l’astuce pour calculer certaines intégrales.
    Même l’équation cubique qu’Einstein avait à résoudre en passant son bac en 1896 :
    x^3-14x-12 = 0
    ne nécessite qu’un basique algorithme.
    Si quelqu’un du blog veut essayer…
    Sans doute Anne-Marie Marson sera-t-elle dans les premiers à trouver la solution.

  103. @ F68.10 | 26 août 2022 à 14:06
    Je ne voudrais pas épiloguer sur cette histoire « d’espérance mathématique du produit des deux dés » (dont manifestement tout le monde se fiche sur ce blog à part vous et Claggart), mais j’ai mis en lien une démo qui décrit très précisément la méthode pour calculer cette espérance, à savoir la valeur que l’on peut espérer obtenir en moyenne sur un grand nombre de tirages.
    La valeur de l’espérance est 70/36, soit 1.94.
    Mais peut-être ne parle-t-on pas de la même espérance… 🙂

  104. @ Achille 27 août 15 h 11
    Merci pour cette vidéo mais l’exemple qu’elle donne concerne l’écart entre chaque dé et non le produit de chaque dé, objet de la colle de F68.10
    Il est donc évident que les variables aléatoires étant différentes, leurs espérances ne peuvent être les mêmes.

  105. @ Achille
    « Merci pour cette vidéo mais l’exemple qu’elle donne concerne l’écart entre chaque dé et non le produit de chaque dé, objet de la colle de F68.10. »
    L’espérance d’une somme (ou d’une différence), c’est une convolution. Combinatoirement, il est crédible que les gens y arrivent sans trop comprendre la notion d’indépendance. Pour le produit, cette intuition combinatoire disparaît, et il convient donc d’avoir une conceptualisation correcte de l’indépendance. C’était pour cela que ma « colle », bien que calculatoirement un peu plus simple que votre exercice sur la différence de deux dés, est en fait conceptuellement plus vicieuse.
    —————————————————————-
    @ Claggart
    « Même l’équation cubique qu’Einstein avait à résoudre en passant son bac en 1896: x^3 – 14x – 12 = 0. »
    Je vais éviter d’épiloguer, et je vous réfère donc à la référence historique du 18e en la matière (pour ne pas avoir à remonter au 16e siècle italien avec Bombelli ou au 11e siècle perse avec Omar Khayyam): Réflexions sur la résolution algébrique des équations, Lagrange, 1771. Les toutes premières pages traitent de cette question. Disponible sur Gallica. Cela peut faire votre bonheur.
    ————————————————————-
    @ Robert Marchenoir
    « Curieux blog, tout de même. Certains font en sorte qu’on sache qu’ils sont les rois de la statistique… […] Remarquez, cela vaut mieux que l’inverse. Peut-être faut-il y voir une réaction collective contre la course à l’ignorance, la rage du toujours moins, l’abandon face à la décadence qui semble être le sort de la civilisation occidentale. »
    Il y a un peu de cela, je vous l’avoue. Le culte de l’ignorance est devenu tellement assourdissant et vocal de nos jours que, oui, je me dis qu’il y a bien quelques valeurs à défendre. Bien sûr, cela passe pour arrogant. Mais l’inverse en devient à force ni plus ni moins que lâche.
    Moi, je défends le droit de goûter à des productions culturelles de gros dégénérés, pour le fun, la rigolade, la gouaille ou le grotesque. Tant qu’on me concède qu’il y quand même des choses bien à protéger. J’apprécie par exemple bien volontiers une chanson de Didier Super bien provoc’. Mais qu’on ne vienne pas m’expliquer que les probas, c’est fastoche, juste pour crâner. La trivialisation de tout et son contraire, oui, OK, quand ce n’est qu’un jeu. Il y a un seuil où cela cesse d’être un jeu. La guerre, c’est bien un tel seuil.

  106. anne-marie marson

    Contrairement à ce que pensent Achille, Claggart et F68.10, je n’en ai pas fini avec ce calcul de probabilité, parce que je n’ai pas la réponse à ma question.
    Il faudrait que Cédric Villani, notre ancienne médaille Fields, ou le nouveau, se penchent sur le problème.
    En réalité, la probabilité qu’une bombe nucléaire tombe sur Paris est nulle, c’est un événement improbable à court terme.
    Je vais regarder le document sur Gallica, cela fera mon bonheur.
    En attendant, en hommage à Madame Curie, seule femme à avoir eu deux prix Nobel, et aux Joliot-Curie, Becquerel, Poincaré… qui doivent se retourner dans leur tombe en entendant les discours des Verts:
    RADIOACTIVITY-KRAFTWERK-HD Live
    <« >https://www.youtube.com/watch?v=0EBTn_3DBYo>

  107. @ anne-marie marson
    « Contrairement à ce que pensent Achille, Claggart et F68.10, je n’en ai pas fini avec ce calcul de probabilité, parce que je n’ai pas la réponse à ma question. Il faudrait que Cédric Villani, notre ancienne médaille Fields, ou le nouveau, se penchent sur le problème. »
    Mais allez-y, Madame… n’hésitez pas à le contacter pour ce problème de la plus haute importance et de la plus haute urgence… Le formulaire de contact est ici.
    Ce problème de proba n’avait qu’un seul intérêt: montrer que vous ne faites que remuer du vent. Et que votre question plus bête qu’ingénue au sujet d’un « calcul » de la probabilité que Paris se fasse nucléariser constitue le summum de l’alliance de la bêtise et de la fatuité.
    La science, ce n’est pas fait pour répondre à des questions idiotes. Je ne vais pas prôner des tests randomisés en double aveugle pour vérifier que le parachute peut, éventuellement, être utilisé en prevention des risques de décès en cas de chute libre.
    Référence: Utilisation du parachute en prévention du risque de décès et de traumatisme majeur en cas de saut d’avion, un essai randomisé controlé, par Robert W. Yeh, professeur associé à Harvard, British Medical Journal, 22.11.2018.
    Vous êtes à peu près du même niveau.
    « En réalité, la probabilité qu’une bombe nucléaire tombe sur Paris est nulle, c’est un événement improbable à court terme. »
    Madame. Jamais je n’ai affirmé que c’était probable ou improbable. Je ne faisais qu’affirmer, et je le répète, que même si la ville de Paris se faisait nucléariser, vous en seriez encore à trouver des excuses et des justifications à votre idole, Poutine, aux beaux pectoraux, qui égorge des lions rien qu’avec avec les dents. Poutine qui, tout comme le général Zod, est un leader visionnaire qui ne fut pas apprécié à sa juste valeur, en son temps, par l’intégralité de sa planète.
    Qu’il s’agisse de la planète Krypton ou de la Terre, le parallèle est en effet saisissant.
    Par contre, oui, les menaces nucléaires, réelles ou rhétoriques, d’un Poutine, toujours sur la ligne du crête du dit et du non-dit, oui, c’est un danger majeur. Même s’il ne fait rien en la matière, même si ce n’est que du vent, le principe de fond est le suivant: voilà un État qui en agresse un autre avec le chantage au nucléaire en toile de fond pour se donner les mains libres.
    C’est la scénario noir depuis que la bombe nucléaire existe. C’est le scénario noir qui donne des idées à tous les Etats nucléarisés non-démocratiques, comme la Corée du Nord, qui est aux anges de voir que, désormais, on peut se la jouer nucléaire pour agresser un voisin. Le pire des scénarios est maintenant réalité, et c’est pour cela qu’il faut désormais être intraitable sur la question de la prolifération nucléaire. Là encore, votre Poutine vient d’envoyer paître la dénucléarisation à l’ONU. Et, encore une fois, pas une seule critique de Poutine de la part du traître à votre pays et à votre civilisation que vous êtes.
    Cerise sur le gâteau: le risque nucléaire n’est absolument pas nul, contrairement à ce que vous prétendez, puisque la situation à la centrale nucléaire de Zaporijjia est une situation tout à fait critique. Il s’agit, là encore, du même topo: couvrir l’agression de la menace nucléaire par le plus odieux des chantages.
    Un chantage face auquel il ne faut jamais céder.
    Et vos minauderies de danseuse étoile au sujet des calculs de probas ne doivent pas faire diversion un seul instant du constat suivant: vous avez un état d’esprit parfaitement lamentable, irresponsable, en plus d’être une traître à votre pays et à votre civilisation.
    Mais peut-être est-ce cela qu’on vous apprend, à la CGT.
    « En attendant, en hommage à Madame Curie, seule femme à avoir eu deux prix Nobel, et aux Joliot-Curie, Becquerel, Poincaré… »
    Aucun rapport avec la choucroute. Votre hommage à Madame Skłodowska-Curie, polonaise, éduquée dans les universités volantes clandestines par lesquelles les Polonais défendaient leur indépendance face aux politiques tsaristes d’oppression culturelle est particulièrement indécent. Vous devriez aller vous cacher, après cet hommage parfaitement odieux.
    « Marie Curie a remporté deux prix Nobel, de physique et de chimie. La plupart des gens le savent. Mais peu connaissent ses efforts pour résister au contrôle de l’Empire russe sur une région de la Pologne divisée au XIXe siècle. Son militantisme tournait principalement autour de la préservation de la langue polonaise, menacée par l’impérialisme russe. Tout au long de l’histoire, une stratégie de colonisation fut l’effacement des langues indigènes et leur remplacement par celles des colonisateurs. Supprimer la langue d’un peuple impacte sa culture, son histoire, son identité et son avenir. L’assimilation n’est complète que lorsque les enfants de la nation occupée sont formés pour l’accepter, garantissant ainsi une conformité générationnelle à long terme. Marie Curie, puis Marie Skłodowska, n’a pas obtempéré. » — Emily Zarevich, 26.03.2022
    « …qui doivent se retourner dans leur tombe en entendant les discours des Verts. »
    Marie Curie se retournerait dans sa tombe en entendant que vous tentez de l’instrumentaliser pour votre cause pro-impérialiste et pro-fasciste.
    Quant aux Verts, et peu importe en cela le niveau d’idéologisation du parti écologiste en France (il existe des Verts bien plus pragmatiques à l’étranger), l’écologie au sens noble et raisonné du terme est bel et bien une priorité politique. Je n’ai même pas besoin de prendre position sur le changement climatique pour affirmer cela. Il y a en effet déjà bien trop à faire pour qu’on puisse décemment nier cela, quel que soit le statut des éléments les plus bassement polémiques de la question. La question du stress hydrique, actuelle en France, montre l’urgence de politiques de planification (pas au sens communiste ni CGT ni étatiste) de la gestion de l’eau et du cycle de l’eau. Ce qui nous pète à la figure à très juste titre compte tenu de notre inaction. Constat qui n’a même pas besoin du changement climatique pour être justiciable d’un argumentaire implacable.

  108. @ Robert Marchenoir
    « Alexandre Douguine porte une lourde responsabilité morale dans l’invasion de l’Ukraine, qui concrétise ses vœux exprimés depuis longtemps. Dès l’annexion de la Crimée, il avait dit qu’il fallait « tuer, tuer, tuer les Ukrainiens », et que ceux-ci n’étaient que des « sous-hommes », qui devaient être « génocidés ». »
    Ben voyons. Ce qu’il dit dans cette interview (2014, après le massacre d’Odessa), c’est que la seule solution serait que le peuple ukrainien se soulève et élimine la junte corrompue de Kiev, c’est à dire le gouvernement. D’où ses propos « tuez-les », rien à voir avec le peule ukrainien, avec lequel il a des liens de sang. Comme à votre habitude, vous prenez un mot d’un contexte puis vous l’enrobez de votre sauce malfaisante et propagandiste, en espérant que personne ne va aller voir. Il considérait que le peuple ukrainien était russe, on peut débattre mais pas l’accuser d’avoir demander leur génocide. Mettez la phrase entière.
    Quant à sa fille, c’était une femme intelligente, structurée, parlant un français impeccable. Une perte pour la culture russe. Rien à voir avec vos calomnies de bazar, surtout lorsqu’on l’écoute dans cette interview, entièrement en français.
    https://www.youtube.com/watch?v=Q6AdyiOUHO4&t

  109. @ Valery
    « Quant à sa fille, c’était une femme intelligente, structurée, parlant un français impeccable. »
    C’était une para-néoplatonicienne barge et mal dégrossie, engluée dans les idéologies para-guénoniennes de son père.
    Douguine a écrit Les Fondements de la géopolitique. Ce texte, c’est un Mein Kampf.
    Arrêtez de nous raconter des sornettes…

  110. anne-marie marson

    @ F68.10 | 30 août 2022 à 00:59
    Monsieur, pourquoi perdez-vous votre temps à me répondre si mes questions sont idiotes ?
    C’est surtout votre question qui était idiote, à savoir prédire une bombe nucléaire prochaine sur Paris.
    Pourquoi ne répondez-vous pas uniquement aux autres participants du blog qui, eux, posent des questions intelligentes ?
    —————————————————————
    @ Mary Preud’homme | 31 août 2022 à 13:23
    Idem.

  111. Robert Marchenoir

    @ Valéry | 31 août 2022 à 11:22
    Ah tiens, voici le russiste* fou… Vous êtes de mieux en mieux, vous. Vous défendez le fasciste et le génocidaire enragé Alexandre Douguine, et sa fille qui ne l’était pas moins que lui…
    Je vous rassure, les personnes qui connaissent le sujet sont « allées voir » les propos de Douguine, les Russes et les Ukrainiens les premiers : ce sont bien ceux que j’ai dits. Et ces propos ne sont pas les seuls. C’est depuis 1980 qu’Alexandre Douguine promeut son idéologie eurasiatique, qui n’est autre qu’un nazisme impérialiste russe.
    Il n’y a pas que des paroles. Douguine a eu une action politique. Y compris en Ukraine occupée. Y compris en Turquie, lors des négociations qui ont eu lieu après que l’armée turque a abattu un avion de chasse russe. Négociations que Douguine ne peut avoir menées sans l’aval du Kremlin.
    C’esst très probablement le FSB qui a posé une bombe dans la voiture de Douguine, tuant sa fille. Il n’en reste pas moins qu’il aurait été une cible parfaitement légitime pour les résistants ukrainiens. A Nuremberg, on a pendu Julius Streicher, qui avait pour seul tort d’être directeur de journal. Brasillach a été exécuté.
    Donc d’après vous, Alexandre Douguine aurait « seulement » exhorté les Ukrainiens à massacrer les membres de leur gouvernement, et cela serait censé l’excuser ? Bah, manque de bol : les Ukrainiens soutiennent massivement leur gouvernement, et ce sont les soldats russes qu’ils sont en train de massacrer depuis six mois.
    Mais votre assertion non sourcée est une fable. Douguine a bel et bien appelé au génocide des Ukrainiens : « L’Ukraine devrait être débarrassée de ses imbéciles. Je suggère un génocide des crétins. Ces crétins maléfiques sont fermés à la Voix du Logos, et portent la mort avec leur abyssale stupidité. Je ne crois pas que ce soient des Ukrainiens. Les Ukrainiens sont un magnifique peuple slave. Cette engeance est sortie de ses trous à rats telle une race abâtardie. »
    Dans cette prose qui ne déparerait pas au milieu du journal nazi Der Stürmer, on voit bien la logique poutiniste et schizophrène des « bons » Ukrainiens imaginaires, opprimés par les maléfiques Ukrainiens nazis. Le problème est que ni les uns ni les autres n’existent. Poutine a lancé la guerre la plus cruelle en Europe depuis 1945 sur la base d’un fantasme pur et simple.
    De même que le communisme a massacré tous les Russes sans distinction, en prétendant éradiquer les seuls « bourgeois », de même l’idéologie de Douguine, appliquée par Poutine, aboutit à massacrer la totalité des Ukrainiens, russophones et Russes ethniques compris, puisque les « nazis » ukrainiens n’existent que dans l’imagination délirante des authentiques néo-nazis russes.
    En réalité, pour les poutinistes comme pour les douguinistes, un bon Ukrainien est un Ukrainien mort — ou à la rigueur asservi à la Russie, doté d’un passeport russe imposé de force, privé de sa langue et de sa culture, déporté en Sibérie…
    Quant au « massacre d’Odessa » que vous évoquez, il est inexistant. Vos amis russistes* avaient tenté de mettre le bololo à Odessa, en 2014, comme ils l’ont fait dans le Donbass. Ils croyaient que ça allait rentrer comme dans du beurre, sous prétexte qu’Odessa parlait russe.
    Bah oui, Odessa parle russe mais est violemment opposée aux fascistes russes. C’est un peu trop subtil pour vous, et c’était trop subtil pour le nazi qui siège au Kremlin. Odessa est une ville libre, cosmopolite, juive, grecque, française, tout ce que vous voulez. Mais libre et fière. Et européenne. Et indissolublement liée à l’Ukraine.
    Il y a donc eu une résistance à la tentative de subversion et de coup d’État locale, qui a échoué. Des contre-manifestants se sont opposés aux miliciens envoyées par le Kremlin. Ces derniers se sont réfugiés dans la Maison des syndicats. Des cocktails Molotov ont été échangés de part et d’autre. La Maison des syndicats a pris feu, et vos gentils libérateurs ont brûlé vifs.
    C’est ballot. Il ne fallait pas jouer avec le feu. A ma connaissance, l’incendie n’a jamais été expliqué. Il est un peu curieux que ce bâtiment, extraordinairement massif, ait brûlé de cette façon du simple effet de quelques cocktails Molotov lancés de bas en haut. A moins que vos amis russes n’aient entreposé des produits incendiaires dans les lieux…
    Quoi qu’il en soit, il s’agit d’autant moins d’un massacre, que les manifestants pro-ukrainiens, lorsque l’incendie s’est déclaré, ont tenté de sauver leurs adversaires réfugiés dans le bâtiment, au péril de leur vie. Ils se sont mis à plusieurs pour transporter, à dos d’homme, un énorme échafaudage afin de permettre aux prisonniers des flammes de s’échapper.
    Cela n’a pas suffi. C’est dommage pour vos potes, mais ils n’ont qu’à s’en prendre à eux-mêmes. Lorsqu’on porte la guerre contre un peuple pacifique et indépendant, on court le risque d’être tué. Il ne faut pas venir faire sa chochotte après.
    Rappelons donc que Douguine, c’est le type qui a co-fondé le parti national-bolchevique avec le « Français » Édouard Limonov. Un parti dont le nom a délibérément été conçu pour mimer celui du parti national-socialiste. La ressemblance est encore plus grande en russe : le parti était couramment désigné par l’abréviation de « nazbol ». Et ne parlons pas de son drapeau : son apparence est tout à fait un hasard…
    A part ça, les Douguine n’étaient intéressés que par la culture française, bien sûr… c’étaient en quelque sorte des Charoulet russes, d’inoffensifs bibliophiles plongés dans Molière et Chateaubriand, lisant leurs Pléiade un stylo à la main.
    (Sans grande surprise, Mary Preud’homme fait son coming-out fasciste et néo-nazi avec son « Merci Valéry » écrit en russe, histoire de faire genre. On avait bien compris, mais c’est toujours intéressant d’avoir confirmation.)
    ______
    (*) Ce qualificatif, qui vous va à ravir, est malheureusement intraduisible en français. Il désigne, pour les Ukrainiens, les membres de l’armée d’invasion et leurs soutiens. C’est un mot-valise qui amalgame « russes » et « fascistes ». La transposition est plus heureuse en anglais, où l’on parle de rashists ou de ruscists. La première syllabe du mot « Russes » se prononçant « ra » en russe comme en anglais, l’analogie avec le fascisme comme avec le racisme est parfaite.

  112. Mary Preud'homme

    @ Robert Marchenoir | 31 août 2022 à 15:58
    J’ai simplement remercié Valery pour sa mise au point et le lien fourni concernant l’assassinat de la fille d’Alexandre Douguine.
    Mais pour vous, sans même chercher à comprendre, tous les prétextes sont bons pour venir injurier et salir une contributrice.
    Vous oubliez cependant qu’en agissant de la sorte, et en me prêtant des opinions qui ne sont pas les miennes, vous ne faites qu’attribuer aux autres vos propres travers. Ce que l’on appelle se projeter. Avec force calomnies et les méthodes ouvertement fascistes dont vous êtes friand.

  113. @ Robert Marchenoir
    « Vous défendez le fasciste et le génocidaire enragé Alexandre Douguine, et sa fille qui ne l’était pas moins que lui… »
    Minute papillon. Je ne le défends pas, ce personnage farfelu et fanatique m’est indifférent, c’est un Alain Soral version moscovite. Je ne fais que rappeler aux lecteurs de ce blog que, dès qu’on parle de la Russie, beaucoup de vos propos ne résistent pas à la moindre investigation. Votre lien envoie à un autre lien, qui renvoie à un autre lien, qui fait état d’erreur 404. Comme c’est bizarre…
    En somme, vous êtes incapable de fournir la moindre preuve directe que Douguine « aurait » appelé à « génocider » LES ukrainiens. Alors que moi je fournis la preuve qu’il parlait du gouvernement prétendument corrompu, et non du peuple. D’ailleurs votre lien le confirme, il a bien déclaré : « les Ukrainiens sont un magnifique peuple slave ». Vous vous relisez des fois ?
    https://www.youtube.com/watch?v=dwgn3JGNrUo&t=0s
    Traduction confirmée sur YouTube/Stratpol aussi, le dernier bulletin disponible. Ne vous fatiguez pas à nous rappeler que Xavier Moreau est un espion russe… mais bien sûr !

  114. @ Valéry
    « Minute papillon. Je ne le défends pas… »
    Si. Vous défendez Douguine. Vous n’êtes peut-être pas au courant ou au fait des détails de son idéologie, mais, si, vous défendez l’essentiel des positions de Douguine.
    « Votre lien envoie à un autre lien, qui renvoie à un autre lien, qui fait état d’erreur 404. »
    C’est marrant. Quand je clique sur les liens de Marchenoir, en général, ils fonctionnent. Celui-là, oui, indirectement référencé, c’est une erreur 404. Cela étant, le lien de Marchenoir date de 2014, et le lien qui y est lié date aussi de 2014. Il n’y a aucune raison de croire qu’en 2014 ce lien ne fut pas valide et que les propos cités sont inexacts. Il ne tient qu’à vous de vérifier, ce que vous n’avez pas fait.
    Je me permets donc de vous apprendre comment fonctionne Internet, Monsieur: il existe un outil qui s’appelle l' »Internet Archive Wayback Machine ». Qui archive les documents du net. Cela devrait être votre premier réflexe quand un lien est cassé. Et, le lien cassé en question, référencé par le lien que Marchenoir vous a fourni, est bien archivé sur la Wayback Machine. Archivage en date du 21 janvier 2015 ici:
    https://web.archive.org/web/20150212233653/https://www.planetputin.com/wp-content/uploads/2014/08/Dugin-on-genocide-23-Aug-14.png
    Je me permets donc de vous en retranscrire et en traduire le texte ci-dessous:
    Propos brut, tapé à la main de mes petits doigts potelés sur le clavier russe en ligne de Lexilogos: Украину надо очистить от идиотов. Геноцид кретинов напрашивается сам собой. Кретинов злобных, закрытых для голоса Логоса, смертельно опасных и… при всем этом неимоверно глупых. Я не верю, что это украинцы. Украинцы прекрасный славянский народ. Это какая-то появившаяся из канализационных люков раса ублюдков. — Александр Дугин сегодня в 17:50
    Traduction brute par Google Translate, pour qu’on ne puisse attribuer des déformations de propos qu’à Google Translate et pas à mon odieuse personne de suppôt de l’impérialisme occidental: « L’Ukraine doit être débarrassée des idiots. Le génocide des nerds se suggère. Crétins maléfiques, fermés à la voix du Logos, mortellement dangereux et… pour autant incroyablement stupides. Je ne crois pas qu’ils soient Ukrainiens. Les Ukrainiens sont un merveilleux peuple slave. C’est une sorte de race bâtarde qui a émergé des bouches d’égout. — Alexander Dugin aujourd’hui à 17h50 »
    La traduction sur le site que Robert Marchenoir avait fourni n’est donc pas du tout infondée:
    « L’Ukraine devrait être débarrassée de ses imbéciles. Je suggère un génocide des crétins. Ces crétins maléfiques sont fermés à la Voix du Logos, et portent la mort avec leur abyssale stupidité. Je ne crois pas que ce soient des Ukrainiens. Les Ukrainiens sont un magnifique peuple slave. Cette engeance est sortie de ses trous à rats telle une race abâtardie. » — site fourni par Marchenoir
    « En somme, vous êtes incapable de fournir la moindre preuve directe que Douguine « aurait » appelé à « génocider » LES ukrainiens. » — vous
    Si. Nous l’avons fait. C’est votre scepticisme de façade qui est une insulte à la Raison et au Logos.
    Deux remarques connexes: 1. Ce néo-platonisme mal dégrossi, de Douguine et de sa fille (comme en témoigne l’utilisation extrêmement abusive du terme « Logos » pour appeler au génocide), ce sont les même questions idéologico-politiques qui sous-tendaient les guerres de religion françaises et l’unification de la France et de la Navarre sous une même couronne, par néo-platonisme. Les gens ont décidément la mémoire courte. 2. La thématique d’évaluation de la fiabilité des sources est une thématique étudiée de la manière la plus sérieuse. Dans, je me répète encore et encore, Conjectures et Réfutations de Karl Popper. Résumons: vous n’avez pas la bonne méthode. Votre méthode est celle de la négation a priori des sources qui vous dérangent. C’est là une insulte caractérisée au Logos qui, selon Douguine, justifie votre extermination. Les djihadistes sont pareils: ils tuent au nom de la Vérité.
    C’est quoi, la prochaine étape du déni ? Que j’ai mal traduit le Coran et que je déforme les mots du prophète et de Dieu ? La feinte de la noyade de poissons ? Encore ?
    L’histoire à la tête du client ?? Ici, c’est l’actualité à la tête du client. Les faits à la tête du client. C’est cette insulte au Logos que prône Douguine. D’un côté, il nous ressort la Tradition avec un grand T, théorie guénonienne absolutiste de la métaphysique la plus radicale, resucée de son para-néoplatonisme, comme sa fille, et de l’autre, il nous fait des leçons de post-modernisme et de relativisme en affirmant qu’il y a une Vérité Russe qui est distincte de la Vérité Occidentale. Qu’il y a des sciences arabes et des sciences européennes et des sciences russes. Qu’il y a une médecine allopathique et une médecine machin-pathique. Qu’il y a une vérité russe et une vérité occidentale. Non. Il n’y a que la science, la médecine, et la Vérité. Et il devrait le savoir, à force de nous les bourrer d’absolutisme para-guénonien, para-néoplatonicien et para-chrétien très mal dégrossi. Douguine père et Douguine fille ? Des escrocs intellectuels.
    Donc, non, Mlle Douguine n’était pas une intellectuelle sophistiquée. C’était une ultra-nationaliste qui instrumentalisait la philosophie comme les nazis en leur temps instrumentalisaient la science. Ce sont eux, les véritables ennemis du Logos, pour reprendre leur terminologie complètement et littéralement médiévale.
    « D’ailleurs votre lien le confirme, il a bien déclaré : « les Ukrainiens sont un magnifique peuple slave ». Vous vous relisez des fois ? »
    Oui. Tout comme les Sudètes et les Alsaciens constituent un magnifique peuple germanique. Suivi de Это какая-то появившаяся из канализационных люков раса ублюдков. Il a donc affirmé que les Ukrainiens ne sont pas les Ukrainiens, et que ce n’est pas possible que les Ukrainiens soient des Ukrainiens car les Ukrainiens, dans l’hitlérienne tête de Douguine, sont un « magnifique peuple slave » (comme les Alsaciens, hein…) et que les Ukrainiens actuels, en chair et en os, sont des crétins fermés au Logos qu’il faut génocider pour leur faire comprendre leur véritable nature de magnifique peuple slave. 1. On connaît la chanson de ce genre d’hypocrisie, surtout quand on est issu d’une famille de « malgré-nous », comme moi. 2. Vous êtes vraiment lent à la comprennette.
    ——————————————————————
    @ Mary Preud’homme
    « J’ai simplement remercié Valery pour sa mise au point et le lien fourni concernant l’assassinat de la fille d’Alexandre Douguine. Mais pour vous, sans même chercher à comprendre, tous les prétextes sont bons pour venir injurier et salir une contributrice. »
    La question des positions idéologiques, politiques et philosophiques de Douguine père et Douguine fille est une question sérieuse. Vous ramenez toujours tout à votre petite personne. Vous mettez votre petit corps chétif et votre réputation en ligne de mire pour défendre des génocidaires. Admirable… et idiot. Vous devriez donc retourner votre langue dans votre bouche, des fois, avant de parler.
    ——————————————————————-
    @ anne-marie marson
    « Monsieur, pourquoi perdez-vous votre temps à me répondre si mes questions sont idiotes ? »
    Parce que je suis en guerre contre la bêtise. La vôtre. Celle de Valery. Et plein d’autres formes de profonde bêtise.
    « Pourquoi ne répondez-vous pas uniquement aux autres participants du blog qui, eux, posent des questions intelligentes ? »
    Parce que vous semblez apprécier mes fessées, vu que vous en redemandez sans cesse.
    « C’est surtout votre question qui était idiote, à savoir prédire une bombe nucléaire prochaine sur Paris. »
    Non, Madame. J’ai affirmé que même si une bombe nucléaire tombait sur Paris, votre niveau d’adhésion totale à vos croyances vous empêcherait d’admettre la réalité. En termes cliniques, terminologie dont je me distance, on dirait de ce fait que vous êtes folle à lier car dangereuse pour autrui.
    Je n’ai pas prédit une bombe nucléaire sur Paris. J’affirme par contre, oui, que cette guerre est déjà une guerre de nature nucléaire avec le chantage fait à la centrale de Zaporijjia. Et c’est là la stricte réalité.
    Et vous tentez de noyer le poisson. Comme toujours.

  115. @ F68.10
    « Si. Vous défendez Douguine. Vous n’êtes peut-être pas au courant ou au fait des détails de son idéologie, mais, si, vous défendez l’essentiel des positions de Douguine. »
    Tout d’abord, je ne défends pas Douguine, je révèle l’apologie du terrorisme que Robert Marchenoir a explicitement déroulée sur ce blog, en se basant uniquement sur ce qu’il a lu dans un article indisponible :
    « Il n’en reste pas moins qu’il aurait été une cible parfaitement légitime pour les résistants ukrainiens. À Nuremberg, on a pendu Julius Streicher, qui avait pour seul tort d’être directeur de journal. Brasillach a été exécuté. »
    Comme il est la plupart du temps dans l’invective et la provocation, cette apologie du terrorisme est passée crème par les mailles de la modération. On apprend que c’est parfaitement légitime de poser une bombe dans une voiture, pour peu que les propos de l’occupant soient méchants. Tout en prenant les autres pour des billes, vu la comparaison idiote avec le procès de Nuremberg ; c’est sûr, exécuter quelqu’un après un jugement équitable c’est tout à fait la même chose que de placer un bombe de façon anonyme et attendre que les boyaux de l’occupant décorent le toit.
    Vous prenez une phrase d’un discours dans une langue que vous ignorez entièrement, vous choisissez d’ignorer le contexte puis vous vous bouchez les oreilles lorsque je le rappelle. Pour ensuite vous gargariser de plaisir et continuer à la calomnier lorsqu’une jeune femme belle, brillante et surtout innocente aux yeux de la loi, se fait assassiner de la façon la plus lâche. Pour vous Justice a été faite.
    Dans les égouts, vous faites une belle paire avec Marchenoir.

  116. Herman Kerhost

    @ Valéry | 02 septembre 2022 à 15:38
    Vous vous indignez contre ce crime odieux qui aurait été commis contre cette « belle jeune femme », mais on ne vous entend pas beaucoup dénoncer les crimes que commettent les Russes en Ukraine.
    Vous dites ne pas choisir votre camp, mais vos indignations calibrées ici ne laissent pas de doute sur le parti que vous soutenez. Vous êtes juste un hypocrite.

  117. anne-marie marson

    @ F68.10 | 02 septembre 2022 à 12:42
    « Non, Madame. J’ai affirmé que même si une bombe nucléaire tombait sur Paris, votre niveau d’adhésion totale à vos croyances vous empêcherait d’admettre la réalité. En termes cliniques, terminologie dont je me distance, on dirait de ce fait que vous êtes folle à lier car dangereuse pour autrui. Je n’ai pas prédit une bombe nucléaire sur Paris. J’affirme par contre, oui, que cette guerre est déjà une guerre de nature nucléaire avec le chantage fait à la centrale de Zaporijjia. Et c’est là la stricte réalité.
    Et vous tentez de noyer le poisson. Comme toujours. »
    C’est surtout vous qui êtes fou à lier. Je ne sais pas si votre enfermement était réel ou fantasmé, mais en tout cas, il était nécessaire. Votre mère a été remarquable.
    Aux égouts, il faudra ajouter Herman Kerhost | 02 septembre 2022 à 19:10 et Patrice Charoulet, qui « abomine Hitler, Poutine et Trump » (c’est à mourir de rire).

  118. @ Valery
    « Vous prenez une phrase d’un discours dans une langue que vous ignorez entièrement… »
    C’est ce que je fais tous les jours, Monsieur. Je prends tous les jours des phrases en français, en anglais, en allemand, en néerlandais, en italien, en suédois, en espagnol, en polonais, en russe, en hongrois, en latin, en grec, en arabe, en farsi, en sanskrit, en chinois, en japonais, ou même en hiéroglyphes égyptiens, pour les traduire et comprendre les textes mathématiques qui m’intéressent. Et ce à travers tous les âges et lieux de l’humanité. Scoop: c’est ainsi qu’on procède. On traduit. Et on ne s’excuse pas de traduire. C’est cela, le travail intellectuel réel.
    Oui… vous venez bien de me faire le coup du « vous avez mal traduit le Coran et vous déformez les mots du prophète et de Dieu ». Vous ne valez intellectuellement pas mieux qu’un djihadiste: toujours à vous trouver des excuses, hein… personne ne comprend le Coran ; personne ne comprend Douguine. Sauf les musulmans arabophones (même pas les autres) et les russophones pro-Douguine (même pas les autres). Ça va, on connaît vos pitoyables manœuvres d’enfumeur professionnel. On les voit venir à des kilomètres.
    « Pour ensuite vous gargariser de plaisir et continuer à la calomnier lorsqu’une jeune femme belle, brillante et surtout innocente. »
    Madame Douguine est un escroc intellectuel doté d’une plastique tout à fait poutrable (ce qui n’est pas incompatible du tout) et, surtout, de manière bien plus critique, elle est tout aussi coupable que Jean Valjean avec une miche de pain dans son slip.
    « Comme il est la plupart du temps dans l’invective et la provocation, cette apologie du terrorisme est passée crème par les mailles de la modération. »
    Pardon ?? Modération ?? J’vous ordonne de chialer pour mon petit martyr perso, Frédéric Marty, mort abattu en sa capacité de courrier diplomatique par les ruskoffs en 1940 dans un avion dans le golfe de Finlande ? Non ? Bon. Vous lisez l’estonien, Monsieur le polyglotte poutiniste « multipolaire » ?? Moi, oui. Merci translate-shell. Abattre des avions de civils, c’est quand même une sale habitude, chez ces antiterroristes de Russes…
    Nous sommes dans une situation de guerre, Monsieur. Vous devriez même nous remercier qu’on n’ait pas encore fait passer des lois pour vous punir de votre apologie de nos ennemis. Vous inversez ici honteusement les rôles en matière de tolérance. Vous devriez chanter nos louanges jusqu’à vous en cisailler les cordes vocales.
    Robert Marchenoir a parfaitement raison: les personnes de ce type qui légitiment idéologiquement la guerre depuis des années n’ont aucune raison de s’imaginer échapper à de sévères mesures de rétorsion. Pour vous, appeler au génocide et à enclencher une troisième guerre mondiale, c’est la liberté d’expression, mais des meurtres ciblés par des résistances ou des services secrets, c’est du terrorisme ?? Vous avez un sacré pet au casque.
    Le terrorisme, ce n’est pas la guerre. La guerre, ce n’est pas le terrorisme. Le terrorisme, c’est cibler physiquement la société civile pour la faire taire. Il y a une gradation en la matière. À un extrême, le terrorisme islamique façon Charlie Hebdo ou Rushdie: le pire. Un peu moins vicieux, les brigades rouges. Encore moins vicieux, Yvan Colonna. Encore moins vicieux, les divers résistants à diverses époques.
    Je n’ai aucune patience pour les antiterroristes en culottes courtes comme vous qui font l’apologie de la violence et de guerres impériales et qui, dans la foulée, osent s’indigner qu’on aligne les pires idéologues du camp adverse contre un mur.
    Moi, je pense qu’il ne faut certes pas procéder ainsi, parce que je suis un peu trop bonne pâte de nature, mais, franchement, je ne vais pas faire la fine bouche et jouer les pleureuses face à des idéologues qui ne l’ont vraiment pas volé du tout. Mlle Douguine, je la voyais régulièrement sur la chaîne indienne Republic TV, et, franchement, faut arrêter de se moquer du monde en la présentant en victime compte tenu de ses propos que j’ai eu l’occasion de prendre le vicieux plaisir d’écouter pendant de très longs moments.
    J’ai en effet mes petits vices, et Arnab Goswami de Republic TV en est un. Un Darius Rochebin indien où tout le monde hurle sur le plateau, je ne vous cache pas que c’est particulièrement jouissif. Beaucoup moins édulcoré que les médias européens: on y montre les images uncut des victimes de meurtres à motifs religieux et politiques en prime time. Et Mlle Douguine était bien une génocidaire. Je l’ai beaucoup écoutée, entrecoupée de hurlements avec un bon gros accent indien à couper au couteau, vocalisation que je n’ai aucun mal à comprendre. Pas besoin d’écouter Mlle Douguine en ruskoff, en sesotho ou en schwitzertütsch pour piger que c’est une génocidaire, comme son père: ils se sont répandus en insanités en long, en large, et en travers, dans toutes les langues, dans tous les médias du monde.
    Maintenant, je vous l’avoue, depuis que Mlle Douguine est décédée, j’ai une occasion de moins de rigoler en regardant Arnab Goswami sur Republic TV. Elle m’amusait beaucoup.
    L’apologie du terrorisme, ce n’est pas cela, Monsieur. Je fais régulièrement l’apologie de votre pseudo-terrorisme: je défends sans la moindre honte les Kurdes contre la Syrie, contre l’État islamique et contre la Turquie, et je défends le droit des terroristes yézidis de ne pas avoir le moindre scrupule humaniste face à l’État islamique qui les a violés et les a génocidés, dans le cadre d’une très longue tradition génocidaire islamique. Appelons un chat un chat, le voulez-vous bien ?…
    L’apologie du terrorisme, ce n’est pas glorifier d’aller contre les intérêts d’un État donné par la violence. Ça, c’est l’apologie de la guerre, y compris quand ce sont des civils qui jouent à la guerre contre leur propre État. Le terrorisme, c’est viser directement la société civile pour imposer un ordre idéologique, de nature morale ou politique. C’est cibler la liberté même de la société civile par la terreur. Comme l’État islamique ou les Brigades rouges, ou même Poutine et les Douguine en Russie même. Pas comme Yvan Colonna, les Kurdes, ou les gens qui ont déglingué Mlle Douguine. Dans un État totalitaire, les idéologues d’État ne font pas partie de la société civile mais bien de l’État. Et si l’État terrorise sa propre société civile, c’est un État terroriste. Comme la Russie. Voilà ce qu’est le terrorisme.
    Si la Russie avait été une démocratie, mon jugement sur le cas de Daria Douguine en aurait été substantiellement modifié. Mais la Russie n’est pas une démocratie. Et Mlle Douguine ne peut donc prétendre faire partie de la société civile, vu qu’elle n’existe pas en non-démocratie.
    Donc, non, il y a une très grande différence entre le cas de Mlle Douguine et les cas de Charlie Hebdo ou de Rushdie, ne vous en déplaise. Rien à voir. Et Robert Marchenoir a parfaitement raison.
    Les gens comme vous, qui hurlent au terrorisme à tout bout de champ, rassurez-vous, je les connais comme ma poche. Vous n’arriverez pas à ériger les divers discours au sujet de l’assassinat de Mlle Douguine au rang de blasphème du simple fait qu’ils vous déplaisent, Monsieur.
    « Nous avons notre Vérité russe spécifique. » — Aleksandr Dugin, 28.10.2016
    Oui, ben non. Et encore moins quand on accuse les gens de terrorisme ou d’apologie du terrorisme. Ni vous ni Douguine n’avez droit à une quelconque Vérité Personnelle quand on joue le jeu de l’apologie d’idéologies génocidaires.
    « Pour vous Justice a été faite. »
    Il n’y a pas de « Justice » dans la guerre. Il y a un Droit de la guerre. Mais pas de Justice. Juste un suicide collectif. Allez tenter de faire chouiner quelqu’un d’autre au sujet de cette guerre que Mlle Douguine a voulue, et qui ne l’a pas épargnée. Pas de « Justice », ici. Tout au plus du Karma. Notion différente:
    Mademoiselle Douguine a prôné le suicide collectif. Et est morte. Karma. Et le karma s’en tape de vos sentiments. Ainsi que des miens.
    Mais comme vous ne savez lire ni le sanskrit ni le pali, vous ne pouvez pas comprendre ce que c’est, le karma, engoncé que vous êtes dans votre vision « unipolaire » russiste, à fantasmer encore et encore sur votre Troisième Rome, la Prison des Peuples d’Europe de l’Est, du Caucase et d’Asie Centrale.
    Maintenant, prouvez-moi que vous savez lire le russe. J’attends votre traduction de la citation de Douguine, i.e. votre Coran qu’on n’aurait pas le droit de traduire, petit fondamentaliste…

  119. Robert Marchenoir

    Il est fascinant de voir à quel point les russistes possèdent, chevillés au corps, l’amour du mensonge et la rage de la mauvaise foi. Il est évidemment impossible que, sur un blog d’aussi haut niveau intellectuel que celui-ci, ils fassent illusion auprès d’un lectorat autre que très marginal, mais ça ne fait rien : lorsqu’on a adopté le mal, cela devient une raison de vivre.
    Les russistes sont ici dans la parfaite continuité des communistes.
    L’ami F68.10 a déjà fait le gros du boulot, aussi je me contenterai de passer les finitions.
    Le russiste enragé Valéry m’accuse de mensonge lorsque je rappelle ce que tous les russologues savent, à savoir qu’Alexandre Douguine a appelé au génocide des Ukrainiens. Selon la bonne vieille habitude des communistes et des complotistes, il pinaille à perte de vue sur des liens.
    Je vais le soulager tout de suite : il n’est même pas besoin de passer par la Wayback Machine. Il suffit de consulter le compte officiel V-Kontakte de Douguine. Sa déclaration du 24 août 2014 est en ligne.
    Le 24 août, c’était dix jours après l’entrée des colonnes blindées de l’armée russe dans la région ukrainienne du Donbass, un peu plus d’un mois après qu’un lance-missile venu de Russie a abattu par erreur l’avion de ligne de Malaysia Airlines, quatre mois après que l’officier des services secrets russes Igor Girkin s’est emparé des bâtiments officiels dans le district de Donetsk, avec l’aide d’une poignée de commandos et de séparatistes locaux.
    C’est dans ce contexte qu’Alexandre Douguine appelle, tout à fait ouvertement et tout à fait officiellement, dans un message qu’il n’a nullement songé à retirer à ce jour, au « génocide » des Ukrainiens. C’est écrit noir sur blanc.
    Il ne s’agit pas d’un adolescent boutonneux fantasmant des massacres dans sa chambre de bonne. Il s’agit d’un idéologue introduit de longue date dans les allées du pouvoir, ayant une intense activité politique en Russie et à l’étranger, et qui est en contact avec des responsables de très haut niveau. En particulier dans le Donbass.
    En pleine offensive militaire russe sur le territoire ukrainien, il affirmait donc, il y a 8 ans déjà, qu’il fallait génocider les Ukrainiens. Et il le faisait avec la phraséologie des fascistes, des nazis et des génocidaires : les Ukrainiens sont « des idiots, des crétins maléfiques qui portent la mort, ils sont incroyablement stupides », ils constituent « une espèce de race abâtardie qui émerge des bouches d’égout ». Il faut « nettoyer ces idiots », « le génocide des crétins s’impose de lui-même ».
    Selon Gregory Stanton, qui a théorisé les 10 étapes du génocide, la déshumanisation est la quatrième. « Une race abâtardie qui émerge des bouches d’égout », nous y sommes.
    La neuvième étape est l’extermination : elle a commencé en grand depuis le 24 février 2022.
    Incidemment, la dixième étape est le déni, et on voit ici même que les russistes s’y emploient activement, déjà, alors que le génocide est en cours en Ukraine.
    Et puisque Môssieur Valéry affirme parler le russe, et prétend, un peu à la manière des Arabes, que nul ne peut vraiment comprendre la Russie à moins de parler la langue, voici la déclaration originale :
    « Украину надо очистить от идиотов. Геноцид кретинов напрашивается сам собой. Кретинов злобных, закрытых для голоса Логоса, смертельно опасных и… при всем этом неимоверно глупых. Я не верю, что это украинцы. Украинцы прекрасный славянский народ. Это какая-то появившаяся из канализационных люков раса ублюдков. »
    Maintenant si l’immense russologue Valéry Dublog Abilger pense que ces mots signifient : « Il faut faire la paix avec les Ukrainiens, c’est un peuple souverain qui a le droit de vivre libre dans ses frontières reconnues par le droit international », il est aimablement invité à nous le faire savoir.
    Évidemment, si Valéry voulait réellement améliorer son savoir sur la Russie, s’il était vraiment à la recherche de la vérité ainsi qu’il le prétend, cela fait longtemps qu’il aurait, lui, fourni la source originale de cette citation. Retrouver le compte de Douguine sur ce qui est le Facebook russe, pour un homme qui affirme parler la langue, cela devrait être un jeu d’enfant.
    Bah non : une fois de plus, c’est bibi qui s’y colle.
    Notons l’infinie perversité manipulatoire de notre russiste de service, qui affirmait :
    « Je ne fais que rappeler aux lecteurs de ce blog que, dès qu’on parle de la Russie, beaucoup de vos propos ne résistent pas à la moindre investigation. Votre lien envoie à un autre lien, qui renvoie à un autre lien, qui fait état d’erreur 404. Comme c’est bizarre… »
    Mon lien ne renvoie pas à un autre lien. Mon lien est celui du site The New American, et renvoie à un article de James Heiser intitulé « L’invasion de l’Ukraine se poursuit ; un idéologue russe appelle au ‘génocide’ « . Cet article de 7 600 caractères faisait le point sur l’invasion du Donbass au 4 septembre 2014. Il notait, entre autres, que la Russie niait, avec son impudence habituelle, être en quoi que ce soit impliquée, le ministre des Affaires étrangères Sergueï Lavrov parlant même « d’images tirées de jeux vidéo ». Tandis que Vladimir Poutine affirmait en même temps « pouvoir s’emparer de Kiev en deux semaines, s’il le voulait ». On a vu ce que ça a donné…
    Et l’article disait aussi : « Le 23 août, Douguine a déclaré : ‘L’Ukraine devrait être nettoyée de ses idiots. Je propose le génocide des crétins. Ces crétins maléfiques sont fermés à la Voix du Logos, et portent la mort avec leur insondable stupidité. Je n’arrive pas à croire qu’il s’agisse d’Ukrainiens. Les Ukrainiens sont un magnifique peuple slave. Cette engeance a émergé des bouches d’égout telle une race abâtardie.’ « 
    (The New American semble s’être trompé d’un jour : la déclaration est du 24 août.)
    Donc j’ai fourni, à la fois, l’information, le détail de la déclaration de Douguine et la source. The New American est la source. C’est bien plus que vous ne pouvez en dire, vos crachotements de désinformation étant remarquablement dépourvus de précisions comme de sources.
    Dans son infini scrupule qui vous fait tant défaut, The New American donnait, de surcroît, un lien vers la déclaration de Douguine elle-même (chose à laquelle il n’était nullement contraint). Cet autre site montrait le message de Douguine, mais le lien a été brisé depuis la publication de l’article, chose banale sur Internet. Seul un ignorant ou un malhonnête peut discerner là la moindre « bizarrerie ».
    Naturellement, une déclaration aussi sensationnelle d’une personnalité russe aussi connue ne pouvait manquer d’être reprise un peu partout. Si The New American n’est pas votre genre de beauté, une rapide recherche aurait pu vous aiguiller sur le Washington Post, et cet article d’Anne Applebaum (une russologue de renommée internationale, autrement plus compétente que Valéry Dublog Abilger) : « Il y a quelques jours, Alexandre Douguine, un nationaliste extrémiste dont l’idéologie a influencé le président russe, a fait une déclaration stupéfiante : ‘L’Ukraine doit être nettoyée des idiots’, a-t-il dit — après quoi il a appelé au ‘génocide’ de cette ‘race de bâtards’. »
    Vous préférez une source française ? Sciences Po et son Centre de recherches internationales, ça vous ira ? Voici un article de Mykola Riabchuk, directeur de recherches à l’Institut d’études politiques et des nationalités de l’Académie des sciences d’Ukraine, maître de conférences à l’université de Varsovie, intitulé « Une guerre qui n’en finit pas : les Ukrainiens imaginaires de Poutine et une identité russe mythifiée ».
    On y trouve, là aussi, mention de la déclaration d’août 2014 : « Un philosophe fasciste bien connu, Alexandre Douguine, qui enseignait alors à l’Université d’État de Moscou, et a écrit une série d’ouvrages de géopolitique à succès qui ont nourri la réflexion de plusieurs générations d’officiers d’état-major russes, a été si contrarié par la forte résistance des Ukrainiens à l’invasion du Donbass, qu’il a écrit furieusement sur sa page V-Kontakte : ‘Je n’arrive pas à croire que ce soient des Ukrainiens. Les Ukrainiens sont un magnifique peuple slave. Mais ça, c’est une race de bâtards qui a émergé des bouches d’égout… Nous devrions nettoyer l’Ukraine de ces idiots. Le génocide des crétins est programmé et inévitable…’ « 
    Alors, Bidochon ? Je suis toujours « incapable de fournir la moindre preuve directe que Douguine aurait appelé à génocider les Ukrainiens » ?
    Bien entendu, la déclaration d’août 2014 n’est pas la seule par laquelle Douguine a appelé au génocide des Ukrainiens. Il y a, entre autres, sa vidéo du 17 juillet de la même année, dont vous nous donnez le lien avec le vice qui caractérise les désinformateurs. C’est, en effet, dans cette vidéo qu’il hurle qu’il faut « tuer, tuer, tuer les Ukrainiens ».
    Et vous, vous nous dites : il veut seulement tuer le gouvernement ukrainien ! C’est gentil, ça, c’est pas grave ! Ce ne sont pas des Ukrainiens, puisque ce sont des nazis et des crétins abâtardis qui sortent des égouts !
    Mais vous nous refilez une vidéo exclusivement en russe, sans sous-titres dans une langue civilisée, en français ou en anglais. Donc, même votre allégation grotesque qui ne changerait rien ne peut être vérifiée.
    Alors je vais vous dire ce que vous allez faire : vous allez nous retrouver une recension écrite de cette vidéo, en français ou en anglais, réalisée par une source digne de foi (c’est à dire évidemment pas votre Xavier Moreau, agent d’influence russe qui raconte littéralement n’importe quoi : il invente purement et simplement). Et là, on verra bien si toutes les sources connues et fiables ont rapporté autre chose que « tuez, tuez, tuez les Ukrainiens ».
    Au boulot, mon petit bonhomme.
    Au passage, Alexandre Douguine, c’est un fou furieux qui veut carrément tuer la planète entière en provoquant la fin du monde. Son idéologie fusionne le nazisme, le fascisme et le communisme pour détruire l’Occident dans un mysticisme apocalyptique à base de christianisme dévoyé.
    Non seulement il affirme que « le libéralisme est le mal absolu », et que « la seule riposte adéquate est une croisade mondiale contre les États-Unis, l’Occident, la mondialisation, et leur expression idéologique qu’est le libéralisme », non seulement il affirme que « l’empire américain doit être détruit », non seulement il rend hommage aux Waffen SS, non seulement il approuve la Grande Terreur stalinienne de 1937, non seulement il réclame, pour la Russie, « un fascisme fasciste, authentique, véritable, radicalement révolutionnaire et cohérent », mais, pour lui, l’Occident est « l’Antéchrist », tandis que « la mission de la Russie consiste à ce que le peuple russe accomplisse la dernière pensée de Dieu, la pensée de la Fin du Monde. La mort est la voie de l’immortalité. L’amour commencera quand le monde prendra fin. Nous devons désirer cette issue, comme de vrais chrétiens… Nous déracinerons l’Arbre de la connaissance. Avec lui, périra l’univers. »
    Ça va, vous êtes rassurés ? Douguine est un gentil garçon ? Il ne serait pas parfaitement légitime, pour l’armée ukrainienne, de le liquider ? Si la Résistance française avait abattu Julius Streicher, vous auriez chouiné à « l’apologie du terrorisme », comme Valéry-Bidochon qui a le culot de donner des leçons de droit aux responsables d’un blog juridique ?
    Je ne préconise pas de tuer Douguine, l’armée ukrainienne n’a pas besoin de mes conseils et elle a sans doute beaucoup mieux à faire en ce moment. Je dis simplement, et je maintiens, que si elle avait été à l’origine de l’attentat (ce qui n’est selon toute vraisemblance pas le cas), ce serait parfaitement légitime.
    On attend toujours que Valéry (et sa copine Mary, tiens, tant qu’à faire) dénoncent le véritable terrorisme que fait régner la Russie en Ukraine. Accuser les autres des crimes dont on se rend coupable, voilà un autre grand classique du communisme, passé sans coup férir au poutinisme.

  120. @ anne-marie marson
    « C’est surtout vous qui êtes fou à lier. Je ne sais pas si votre enfermement était réel ou fantasmé, mais en tout cas, il était nécessaire. Votre mère a été remarquable… »
    …dit celle qui trouve « à mourir de rire » (sic) l’idée de Patrice Charoulet d' »abominer » Hitler…
    J’me marre…
    Quand est-ce que vous cesserez de tenter de toujours nous la jouer à l’envers ?
    Maintenant, puisque vous ramenez ma môman sur le tapis, je vais vous expliquer rapidement en quoi consistait mon second internement, le plus manifestement illégal: il s’agissait de m’interner pour me faire de force un certificat de complaisance pour l’envoyer derrière mon dos à l’institution d’enseignement supérieure que je voulais quitter pour aller étudier ailleurs. C’est pour cela qu’on m’a fait le coup de l' »échec scolaire » en m’internant en mode guet-apens, et en violant les règles légales en la matière (ce qui n’est de facto pas réellement opposable dans le cadre juridique en la matière.) Si je suis devenu normalien, ce n’est pas parce que j’ai été magnifiquement soigné, mais bien parce que je suis allé contre eux.
    Je tiens aussi à préciser qu’il est parfaitement anormal de lire dans mes dossiers les diagnostics psychiatriques d’autres membres de ma famille que ma mère a aussi interné. (Élément à charge dans l’allégation de SMpP.) Ce n’est bien évidemment pas moi qui déblatérais ce genre d’insanités pour tenter de justifier des soins.
    Je tiens aussi à préciser qu’un « terroriste », pour reprendre la terminologie de mes dossiers, ce n’est pas une personne qui insiste pour avoir le droit de déterminer qui rentre et qui ne rentre pas chez lui.
    La psychiatrie, cela sert à violer le domicile de son gosse quand cela arrange le tiers aidant, et ensuite à faire passer le refus de se faire violer son domicile pour du « terrorisme ».
    Je résume: en somme, quand vous vivez un SMpP (avec des stats de mortalité qui font un peu plus camps de la mort que Club Med pour « glandeurs »), si vous contestez l’idée que votre mère soit votre « médecin traitant » (sic dans mes dossiers), eh bien vous êtes un « terroriste ».
    « La mortalité d’un SMpP sur un enfant en bas âge s’évalue à 6 % au moment de la détection selon une étude de Mary Sheridan récapitulant la littérature autour des cas publiés. Les victimes étaient généralement âgées de moins de 4 ans. Le diagnostic a pris en moyenne 21,8 mois à être posé. 7,3 % souffrent de problèmes de santé chroniques ou permanents. De plus, la mortalité fut calculée à 6 % parmi les victimes détectées, dans un contexte où 25 % des membres de la fratrie étaient précédemment décédés au moment de la détection du cas concerné et 61,3 % des membres de la fratrie souffraient de problèmes de santé similaires à ceux de la victime détectée. La mortalité de 6 % est une mortalité associée à un SMpP après détection et ne peut pas être extrapolée en une mortalité associée à un SMpP non détecté. Dans les cas d’empoisonnements ou de suffocations, la mortalité a été estimée à 33 %. » — Wikimenteur, Apôtre du Faux.
    Donc, non, je n’ai plus aucune pitié envers les gens, comme Valery, qui s’éclatent en tentant d’utiliser l’accusation de terrorisme en une accusation de blasphème, tentant ainsi de tétaniser la critique de l’idéologie de leurs martyrs à grand coups d’eulogie funèbre et de chantage à l’apologie de terrorisme sous prétexte de bienséance.
    Et vous, Madame, qui avez, je l’ai noté, par le passé, accusé Macron de haïr les bébés parce qu’ils ne donnait pas les crédits en santé infantile selon vos propres désiderata, si jamais vous étiez un tant soit peu sérieuse sur le fait « d’aimer les bébés », vous cesseriez de jouer à l’idiote en justifiant qu’une mère ait tous les droits sur la santé de son gosse. Parce que « la mortalité d’un SMpP sur un enfant en bas âge s’évalue à 6 % », pour votre gouverne. Et que l’évolution à l’âge adulte des SMpP non détectés, c’est encore bien plus folklo… la cour des miracles… à la fois au sens métaphorique et littéral du terme.
    « Lève-toi et marche », ce n’est pas un miracle de Jésus. C’est le genre de miracle qu’on voit dans les SMpP à l’âge adulte. Quand c’est trop tard.
    Si vous étiez réellement concernée par la santé des bébés, vous mettriez des caméras de surveillance, sur autorisation d’un juge, pour choper sur le fait les mères qui empoisonnent leurs gosses ou qui les étouffent dans les chambres d’hôpitaux. Afin de se faire passer pour des mères modèles et éplorées auprès du personnel soignant avec un enfant très très malade. Ces caméras de surveillance en milieu hospitalier ne sont pas autorisées en France.
    Et j’attends que Mme Axelle D, si prompte à me chercher des poux, soutiennent cette idée de caméras de surveillance visant la famille en milieu hospitalier. Elle le devrait, compte tenu de son histoire familiale… mais non. Elle préfère (comme vous) me chercher des poux sur ma situation médicale et familiale. Je devrais peut-être lui rendre la pareille de manière bien plus affirmée. Ce n’est qu’en devenant méchant qu’on montre, par contraste, qu’on a été bien trop gentil.
    Et on n’est pas un terroriste du simple fait qu’on devient méchant.

  121. @ F68.10 | 03 septembre 2022 à 12:21
    Quelle histoire familiale ? Vous délirez ou quoi ? À ma connaissance, il n’y a personne dans ma famille proche ou éloignée ayant été victime du syndrome que vous venez d’évoquer en nous racontant une énième fois vos misères.

  122. @ Axelle D
    Le prénom et nom de famille de votre précédent pseudonyme coïncide pourtant très étrangement avec celui qui est mentionné sur un article du Monde, publié le 14 septembre 2002, écrit par Acacio Pereira.
    Cet article est en accès réservé aux abonnés sur Le Monde, et votre nom n’apparaît pas sans que l’on soit abonné. Mais dans le cache de Google, le nom de Marie-Paule Preud’homme, ainsi que les détails de vos liens familiaux avec certains des protagonistes de cette sordide affaire est bien explicité. Cette Marie Preud’homme n’est pas d’une tendresse excessive vis-à-vis de sa nièce L. K.
    Veuillez donc cesser de me pousser dans cette ligne d’affrontement avec vous. Je n’ai pas vraiment le cœur à remuer de telles histoires sordides. Mais si vous continuez, si, je vais bien insister avec un petit lien bleu délavé citant le nom de Marie-Paule Preud’homme.
    Cette affaire a été jugée par la justice et est donc bien dans le domaine public. Si c’est là bien vous, rassurez-vous, vous n’êtes pas la personne condamnée, ni la personne qui s’est suicidée.
    Je n’ai pas envie de jouer avec de tels coups bas. Ne m’y poussez donc pas ou plus. J’ai la délicatesse, en ce moment, de ne pas mettre en lien cet article du Monde. Je ne l’aurai plus à l’avenir si vous continuez à me chercher des noises sur ce sujet.
    Il est temps, en effet, de mettre le holà à votre comportement.
    Il serait possible que ce nom ne soit qu’une coïncidence, sauf que vous aviez déjà évoqué cette affaire sur ce blog. Arrêtez donc tout de suite cette course vers le précipice, Madame. Je ne serai pas le premier à me défausser.

  123. @ anne-marie marson
    « C’est surtout vous qui êtes fou à lier. Je ne sais pas si votre enfermement était réel ou fantasmé, mais en tout cas, il était nécessaire. Votre mère a été remarquable. »
    Une ligne d’attaque personnelle sortie tout droit des latrines. On peut difficilement écrire ce genre d’étron sans se salir.
    —————————————————————
    @ Valéry
    « Ne vous fatiguez pas à nous rappeler que Xavier Moreau est un espion russe… mais bien sûr ! »
    Recherche Internet, premier résultat : « Xavier Moreau est un homme d’affaires et un analyste politico-stratégique installé à Moscou depuis 16 ans ».
    Grand connaisseur de la Russie, vous voudriez nous faire croire que c’est un pays où l’on peut, en tant qu’étranger, exercer comme homme d’affaires et analyste politico-stratégique sans aucun lien avec le pouvoir, sans la moindre forme d’allégeance ? « Mais bien sûr », pour reprendre vos mots. Le sens de l’humour ? Le problème là n’est pas tant de savoir si Xavier Moreau est agent d’influence, le problème réside dans le fait même que vous suggériez que cela n’aille pas de soi.
    Et ensuite, vous voudriez nous faire un descriptif rassurant du bon père de famille Alexandre Douguine, le créateur du national-bolchevisme ? Il faudrait donc ignorer ses abondantes déclarations, parce qu’on aurait sans doute mal compris l’une d’elles alors que toutes vont dans le même sens, sans aucun complexe ?
    Evidemment, il y a un véritable sujet sur l’attentat ayant coûté à la vie à Daria Douguina. Assassiner la fille d’un idéologue, elle-même idéologue du même tonneau, elle-même directement impliquée dans le volet guerre psychologique, ça pose question. Il suffit d’observer les hommages qui lui sont rendus pour mesurer qu’elle n’est pas une victime passive. Elle n’a pas été décorée de l’ordre du courage par Poutine pour son inaction. L’extrême droite française la plus bête et hors-sujet ne la décrit pas comme une personne passive « conspiratrice à ciel ouvert […] parler une heure avec elle c’était acquérir l’étrange impression que la (contre-)révolution était véritablement en marche et que nous nous apprêtions réellement à renverser l’ordre établi ».
    Lorsqu’on songe à l’opération Anthropoid, c’est-à-dire l’attentat à Prague de Reinhard Heydrich, le « boucher de Prague », on ne se pose pas tant de question. Parce que c’est un homme d’action. Ce n’est pas un attentat aveugle contre la population.
    L’attentat contre Douguine n’est pas non plus un attentat aveugle. Mais ce n’est pas un homme d’action. Ceci étant dit, s’il a l’oreille du président Poutine, il est de fait plus dangereux que l’homme d’action, que le militaire qui obéit aux ordres qu’il a fait donner. Serait-il plus légitime d’assassiner Erwin Rommel ou Adolf Hitler, si on en avait l’opportunité ? D’ailleurs, se choque-t-on et condamne-t-on les attentats contre Adolf Hitler ?
    Et, après tout, « l’opération spéciale » russe n’a-t-elle pas commencé par des tentatives répétées d’assassinat du président ukrainien ? Lorsque les moyens de la guerre tapent sur les civils, on peut redouter l’escalade : mais lorsque l’agresseur a déjà mis la barre au maximum, qu’il assassine et déporte, les garde-fous ont sauté.
    Dans un tel contexte, difficile de condamner radicalement cette action qui a coûté la vie de Daria Douguina. Elle pose question. Je ne suis pas certain qu’on puisse dire que cette attentat ait pour objet de terroriser la population et l’Etat russe. Un assassinat ciblé de la sorte ne répond pas vraiment à cette définition. Ce n’est pas une bombe dans le métro, ce n’est pas une ceinture explosive sur un marché.
    Enfin, pour le coup, nul n’est certain de l’origine de l’assassinat. Il ne serait pas impossible, ni même curieux, que ce soit une action interne à la Russie. Ilia Ponomarev aurait revendiqué cette action. L’Ukraine ne reconnaît pas cette action, or, le propre de l’action terroriste, c’est la revendication. Les terroristes annoncent leur action, la réalisent puis la revendiquent. C’est vrai tant pour le terrorisme islamiste que le terrorisme séparatiste – là, ça ne cadre pas.

  124. @ F68.10 | 03 septembre 2022 à 17:53
    Je connais parfaitement cette histoire, ainsi que les deux livres inspirés de ce fait divers dramatique, plus un en cours d’écriture…
    Quant à la tante dont vous parlez, à ma connaissance elle est décédée depuis plusieurs années. Concernant le rôle qu’elle aurait joué, en réalité elle fut la seule à l’époque à défendre à la fois sa nièce et sa petite-nièce en prenant le risque de se mettre toute la famille à dos, plus la partie adverse qui l’a menacée de mort !
    Reconnaissez donc que vos informations sont biaisées de bout en bout. Alors votre lien, vous parlez si ça m’intéresse ! N’allez quand même pas trop loin en mettant en cause les miens, et en vous permettant de « dévoyer » le comportement exemplaire et courageux de l’un des témoins .
    D’autant qu’il n’a jamais été prouvé que Liliane Kazkaz était atteinte du SMpP, ce dont la famille a toujours douté, y compris moi-même. En revanche, il est certain que cette jeune femme fragile a été instrumentalisée par son mari et s’apprêtait à faire des révélations aux assises qui risquaient de redistribuer les cartes. Hélas, elle est morte dans des conditions troublantes et jamais élucidées quelques semaines avant son procès… Le mari à son tour accusé de l’avoir empoisonnée a été relaxé pour insuffisance de preuves après un procès bâclé, les parents de Liliane refusant de se constituer partie civile pour défendre la mémoire de leur fille et aider leur petite-fille à se reconstruire après plusieurs années de cauchemar.

  125. @ Axelle D
    « Quant à la tante dont vous parlez, à ma connaissance elle est décédée depuis plusieurs années. »
    Je ne discute pas de ce genre de sujets avec des imprécisions de ce genre. Je ne sais pas à quelle « tante » vous faites référence.
    Le point essentiel est que vous ne me semblez pas étrangère à ce genre d’histoire. Et que je pense que vous devriez donc mettre la pédale douce.
    « Concernant le rôle qu’elle aurait joué, en réalité elle fut la seule à l’époque à défendre à la fois sa nièce et sa petite-nièce en prenant le risque de se mettre toute la famille à dos, plus la partie adverse qui l’a menacée de mort ! »
    Rôlàlàlà… et pourquoi je trouve ce genre de propos ab-so-lu-ment pas surprenants ?? Et vous croyez que les victimes de SMpP ne défendent pas leurs mères ?? Mêmes quand elles se savent victimes, hmmmh ??
    « Reconnaissez donc que vos informations sont biaisées de bout en bout. »
    Je ne reconnais rien du tout dans ce genre d’histoires. J’examine les choses une à une. Ces histoires sont un tissu de mensonges dans tous les sens, et c’est la victime qui est au centre. Personne dans ce genre d’histoires n’est capable de remonter la pelote de laine jusqu’au gros nœud gordien qui coince tout. Même les menteurs sont de bonne foi. Cela ne change rien au niveau de mortalité, avéré, de ce genre de situations. Avec suicide des mères à la clé. Trop souvent. Et victimes handicapées, plus ou moins à vie, à divers degrés. Encore plus souvent.
    « …alors votre lien, vous parlez si ça m’intéresse ! N’allez quand même pas trop loin en mettant en cause les miens… »
    Ah ?? Eh bien lâchez-moi la grappe avec ma môman. Quand je parle de mes racines pied-noir, je n’ai pas à vous voir venir avec vos gros sabots.
    « … »dévoyer » le comportement exemplaire et courageux de l’un des témoins. »
    Je ne préjuge pas de cela, Madame. Ni dans un sens, ni dans l’autre. J’affirme juste, et cela est clair, net et carré, que ce genre d’histoires ne vous sont pas étrangères. Elles vous dépassent probablement, comme elles dépassent généralement tout le monde qui s’y retrouve impliqué. Que ce soient les victimes, les mères, les pères, les médecins, les enquêteurs ou les juges. Il n’y a pas de bons verdicts dans ces histoires. Jamais. C’est bien le problème. Et c’est bien cela qui motive ma rage à peine dissimulée à vous voir persister à ne pas comprendre la Big Picture de ce à quoi vous avez été mêlée, très probablement contre votre volonté. Il n’y a pas de héros dans ces histoires. Il n’y a que des victimes. Même le coupable est victime. Tout le monde est à l’ouest. À peu près systématiquement.
    Ce qui ne change rien au fait que ce soient des situations létales. Qui méritent mieux que de l’ironie à répétition.
    « D’autant qu’il n’a jamais été prouvé que Liliane Kazkaz était atteinte du SMpP »
    Normal. C’est improuvable. Surtout en France. Mais même avec les critères diagnostics les plus scientifiques, on est dans le « Pas sûr », « Peut-être », « Et si c’était le cas? », « Ça débloque, quand même », « Qu’est-ce qui se passe ?? », « C’est quoi cette chimie organique extraterrestre ?? ». Mais, au final, la réalité globale du phénomène est indiscutable et prouvée. On s’en moque que L. K. ait été coupable ou pas. Ce n’est pas censé être une chasse aux sorcières. C’est protéger des victimes, qu’il faut. Pas rechercher des coupables pour le principe que la victime voit, en plus, sa mère se tirer une balle. Mais il faut quand même sortir la victime de cela. Sans que la mère se tire une balle. Et c’est là que, entre nous, le système débloque complètement. Encore faut-il comprendre pourquoi et comment, Madame.
    « …il est certain que cette jeune femme fragile a été instrumentalisée par son mari… »
    Je ne vais pas rentrer dans ces histoires sur un blog de but en blanc. Analyser les responsabilités, qui manipule qui, entre nous, moi, je m’en tape complètement, à force. Ce qui m’importe, c’est d’arriver à protéger les victimes. Avant que la mère se flingue. Avant que cela arrive aux assises.
    « …et s’apprêtait à faire des révélations aux assises qui risquaient de redistribuer les cartes… »
    Oui, oui, oui… à d’autres… une fois que le mensonge a fait son nid, il n’y a plus rien à démêler. Ni dans un sens, ni dans l’autre. À moins d’être un monstre analytique. C’est pour cela que personne n’identifie ces situations. C’est pour cela que les victimes crèvent. Je m’en moque de votre recherche de la culpabilité ou de l’innocence, dans ces cas. Car, de toutes manières, il est à peu près certain que vous finirez vos jours avec un gros point d’interrogation.
    Mais votre situation, ce n’est qu’un cas. Il y a en plein d’autres, des cas. Et, là, il y a des choses à faire, si on en avait l’intellect, pour démêler ces situations avant leurs funestes conclusions.
    « Le mari à son tour accusé de l’avoir empoisonnée a été relaxé pour insuffisance de preuves après un procès bâclé… »
    « Procès bâclé »… Je m’en moque que le procès fut bâclé ou pas. Ces situations ne devraient JAMAIS arriver au procès. Le procès, c’est trop tard.
    « …les parents de Liliane refusant de se constituer partie civile pour défendre la mémoire de leur fille et aider leur petite-fille à se reconstruire après plusieurs années de cauchemar. »
    Eh bien pensez aux années de cauchemar des autres gens qui sont passés par des SMpP.
    Parce que peu importe que L. K. ait été SMpP ou pas. La réalité, c’est que sa fille en a vécu un. Et que c’est inacceptable. Moi, j’m’en moque, de qui renvoie la patate chaude à qui. Tout ce que je veux, c’est qu’il y ait un adulte, quelque part, dans la salle, qui siffle la fin de la récré.
    Peu importe que ce sigle, SMpP, vous chiffonne. Vous croyez qu’il ne m’ulcère pas ?? Si je mentionne ce sigle, c’est parce que c’est le nom de ce type de situations. Peu importe la psychologie exacte de la mère, qui, même d’un point de vue scientifique et global, reste une question encore indécise, avec pas mal de théories farfelues et seulement quelques certitudes statistiques. Le seul constat, c’est que ces situations sont des tissus de mensonge, et que le gosse au milieu, il morfle. Pour des prunes. Avec des médecins autour de lui partout, tout le temps, jusque dans sa famille la plus proche.
    Et en plus, il faut qu’il sourie.
    Moi, je ne souris plus. Et je n’ai plus envie de sourire quand je vois le tissu d’horreurs que je lis sur ce blog à mon encontre du simple fait que je prétende avoir vécu un truc un peu comme l’enfant de votre famille. Qui, oui, va en ch*** pour se reconstruire. Même des décennies après.
    Au moins, voyez-vous, elle a été détectée. Elle est vernie. C’est pas le lot de ceux qui finissent dans des tombes. Estimez-vous heureuse. Et si elle a été détectée, c’est parce que c’était pas le SMpP le plus sophistiqué: ce sont seulement les plus grosses billes qui se font prendre.
    Donc, maintenant, lâchez-moi avec votre ironie à deux balles en me traitant de « glandeur ».

  126. Je pense que le mieux est que chacun parle, s’il le souhaite, de ses histoires, sans être diabolisé par l’autre. Ce n’est pas très gentil, et peut amener des rétorsions.
    Faut-il se confier ? En tout cas, je pense que mieux vaut sortir masqué. Comme je comprends les DJ puis les Daft Punk !
    Allez, pour le fun !
    https://www.youtube.com/watch?v=DpPueG9Fkxs
    Des Français qui peuvent nous rendre fiers de notre scène musicale : si au lieu de se vanter de nos fausses gloires ou de vivre par procuration celle de gens les plus douteux*, on se tournait vers les vraies ?
    Porter un masque pour mieux se consacrer à la musique, porter un masque pour mieux défendre ce qu’on estime être la vérité, même combat, par Descartes ! Ce serait formidable.
    *Poutine, mais pas seulement, et si j’aime les listes poétiques, celles des courses ou des accusations m’ennuient. Ah l’ennui ! Il ne faut pas en parler, il sort aussitôt comme le diable de sa boîte, comme la poussière sous les pas du marcheur dans un sentier.

  127. @ F68.10
    « Je ne sais pas à quelle « tante » vous faites référence. »
    Quelle tante ? Ben voyons ! Manque de franchise ou de mémoire ?
    Celle-là même dont vous avez cité les noms et prénoms en rappelant un article du Monde paru en septembre 2002 où elle aurait (selon vos allégations) témoigné en « chargeant » sa nièce décédée en… novembre 1995. Alors que Liliane Kazkaz n’a jamais été jugée et que l’histoire du SMPP, née à partir d’un faisceau de présomptions et complaisamment étalée dans les journaux en 1991, avait déclenché à l’époque une véritable hystérie et un déluge de calomnies dans une multitude de journaux (mère empoisonneuse, etc.)
    Toutefois, il n’a jamais été prouvé que cette Liliane, bien que souvent qualifiée d’hypocondriaque, était atteinte de ce syndrome par proxi… Sa propre fille qui va aujourd’hui le mieux possible est même convaincue que les médecins et experts se sont largement fourvoyés à l’époque, ce dont le mari (son ex-beau-père) pervers bien réel, lui, a pu profiter au maximum en se faisant passer aux assises (sa femme n’étant plus là pour apporter sa version) pour un pauvre type, aveugle et sourd, victime d’une femme autoritaire, maniaque, mythomane, possessive et névrosée que, prétendument, il adorait (violons !!) et pour lui prouver son amour, il la laissait jouer au docteur en mettant à sa disposition, à profusion, ordonnances signées à l’avance et médicaments listés à prescription restreinte…
    En réalité, d’après certains policiers qui ont enquêté, il la tabassait à tour de bras, la faisant boire et la droguant de façon à ce que ses proches et même ses propres parents se méfient d’elle, allant jusqu’à la séquestrer quelques mois avant sa mort « suspecte » afin d’éviter qu’elle ne se confie à quiconque avant les assises. (À noter que ledit mari s’était opposé à ce qu’une autopsie soit pratiquée après la mort de Liliane. Laquelle autopsie a conclu à un empoisonnement, etc.)
    Juste un dernier mot : contrairement à vous, j’écris à visage découvert. Prenez-en de la graine question courage et surtout n’en profitez pas pour venir me poignarder dans le dos et avoir en outre le culot de pleurnicher au moindre retour de bâton.

  128. @ Axelle D
    « Quelle tante ? Ben voyons ! Manque de franchise ou de mémoire ? »
    Manque de clarté de votre part, Madame. Cette tante porte le même prénom et nom de famille que le pseudonyme que vous utilisiez précédemment avant d’écrire sous celui d’Axelle D. C’est à vous de lever l’ambiguïté: cette personne, de laquelle vous parlez à troisième personne du singulier, suggérant ainsi qu’il ne s’agit pas de vous, est-ce vous ou pas ?
    « …(selon vos allégations)… »
    Je me souviens effectivement de propos peu amènes. Suggérez-vous que Mme M.-P. P’h. n’a jamais tenu de propos un peu cash sur L. K. ? Suggérez-vous que le journaliste les ait mal retranscrits ? Suggérez-vous que je ne sache pas lire ? Suggérez-vous que ma mémoire soit défaillante, et qu’il faille que me fende de mes trente deniers pour accéder à cet article maintenant payant dont j’ai très bon souvenir du temps où il était en accès libre ? Je n’ai pas encore essayé la Wayback Machine pour vous mettre le nez dans ces textes… je dois m’y coller ?
    Ou vous avez le choix, enfin, de battre en retraite, Madame. Je vous le suggère.
    « Liliane Kazkaz n’a jamais été jugée. »
    L. K. s’est suicidée. Et il serait temps, si vous tenez à protéger sa mémoire, de faire comme moi: n’utiliser que des initiales, ce qui permet d’éviter l’indexation par les moteurs de recherches. Prenez exemple sur moi, Madame.
    « …l’histoire du SMPP, née à partir d’un faisceau de présomptions… »
    Les histoires de SMpP naissent TOUJOURS d’un p**a*n de « faisceau de présomptions ». Vous savez de quoi vous parlez, Madame ?? Vous êtes au courant des bases quand même assez ténues sur lesquelles M. H. K. a été condamné ?? C’est la règle du jeu dans ces affaires, Madame. Parce qu’on n’est pas aux States, avec une procédure accusatoire et des obligations de transparence qui permettent de creuser. Moi, j’en ai marre de me demander si je dois faire un casse dans les archives des hôpitaux à la mode Bernie Noël pour avoir accès à des documents datant d’il y a une quarantaine d’années, pour mettre davantage de viande sur l’os d’un faux en écriture dans mes dossiers. Si vous voulez changer cela, faites comme moi: réclamez la possibilité d’installer des caméras de surveillance dans les hôpitaux pour que les gens ne puissent plus se réfugier dans le déni. À moins que vous ne souhaitiez organiser le déni, et donc aller contre les intérêts des personnes victimes de SMpP dont (si, j’insiste) l’enfant de votre famille qui est concerné au premier chef par cette histoire.
    « …complaisamment étalée dans les journaux en 1991… »
    Eh bien heureusement qu’on commence à en parler, de ces histoires !!
    « …mère empoisonneuse… »
    Oui, Madame. C’est bien la question derrière le SMpP. Maintenant, ce qu’il faut que vous commenciez à comprendre, c’est qu’il n’y a même pas besoin d’empoisonner pour aller jusqu’au SMpP. Il suffit de trafiquer un seul document médical. Un coup de crayon pour changer un chiffre en un autre, cela suffit à vous faire basculer dans la catégorie SMpP, comme la mère de D. P. Où cela s’est soldé avec un rein en moins. Même des mensonges purement verbaux peuvent enclencher un SMpP sans trace écrite avec la mort à la clé.
    « Toutefois, il n’a jamais été prouvé que cette Liliane, bien que souvent qualifiée d’hypocondriaque, était atteinte de ce syndrome par proxi… »
    Cela n’est pas la question, Madame. On ne juge pas quelqu’un du fait qu’il a un tempérament de violeur (ce que vous entendez par « prouver que L. K. avait un SMpP ») mais parce qu’il a violé (i.e. fait un SMpP). Les personnes qui font cela, c’est assez documenté maintenant, ne se rendent même pas compte de ce qu’elles font. Elles sont d’une honnêteté à toute épreuve. Elles reconnaissent parfois avoir trafiqué les documents mais jurent dans la foulée, le plus sincèrement du monde, qu’en aucun cas ce n’est un mensonge, une altération ou quoi que ce soit. La compartimentalisation mentale dans ces phénomènes est extrême. Ces coupables sont innocents. C’est bien le problème, et bien une des raisons pour laquelle je m’oppose à des traitements judiciaires de ces affaires dans l’absolu (ce que vous échouez à remarquer). Par contre, je réclame, oui, que la justice statue. Pour que la victime ait une reconnaissance, ce qui est essentiel. Pas pour condamner la mère, qui, dans 99,9 % des cas, professera une innocence à toute épreuve. Parce qu’elle sait qu’elle est innocente. Sauf qu’elle ne l’est pas.
    C’est bien le problème du SMpP, Madame. J’ai l’impression que vous n’avez toujours pas compris ce que ce sigle recouvre. On s’en moque de L. K. = SMpP ou pas. Ce n’est pas une affaire personnelle. Ce sont des affaires où il faut arrêter de crever des gosses par dogmatisme médical basé sur les propos des mères (généralement). Cela n’a rien à voir avec une croisade contre les mères. Pas plus que la question de la maltraitance physique des gosses n’a à voir avec une quelconque croisade contre les pères.
    « Sa propre fille qui va aujourd’hui le mieux possible. »
    J’en suis ravi. Si elle n’avait pas été détectée, l’histoire en serait tout autre.
    « …est même convaincue que les médecins et experts se sont largement fourvoyés à l’époque… »
    Ce n’est pas la première victime de SMpP à penser cela. Même les victimes qui savent leur mères responsables pointent les médecins et les experts du doigt. C’est consubstantiel à ce syndrome. Vous ne fournissez ici aucun argument permettant de réfuter le scénario type du SMpP.
    « …le mari (son ex-beau-père) pervers bien réel… »
    Je m’en moque que son ex-beau-père soit un pervers. De la même manière que je m’en moque que sa mère fut SMpP ou pas. Je veux voir les documents, les altérations, les prescriptions, les motifs des prescriptions. Je veux revisiter l’intégralité du dossier, depuis l’accouchement, ainsi que les dossiers de la fratrie et des parents et peut-être même des grands-parents. Encore une fois: les SMpP ne sont JAMAIS des questions d’ordre personnel du type que vous croyez qu’elles sont. Chaque SMpP est une défaillance systémique du système médical: les médecins sont responsables quand ils croient des billevesées. Car, de fait, ce sont eux qui portent le couteau dans la plaie, même si les mensonges de X ou Y sont derrières.
    « …se faisant passer aux assises (sa femme n’étant plus là pour apporter sa version) pour un pauvre type… »
    C’est de toute évidence un pôv’ type, Madame.
    « …aveugle et sourd… »
    Encore une fois, SMpP classique. Situation ultra-documentée.
    « …victime d’une femme autoritaire, maniaque, mythomane, possessive et névrosée… »
    Et les ordonnances ? Ce sont ces détails matériels que je veux voir. Contrairement à vous, Madame, je ne juge pas les SMpP selon que X ou Y soit autoritaire, maniaque, mythomane, possessive et névrosé ou pervers narcissique, avec des diagnostics de troubles limites. Cela peut être des signaux d’alertes. Pas des preuves. Les preuves, ce sont les altérations de document ou les manipulations de document et les divers faisceaux d’indices. Si on ne se focalise pas sur cela, on n’arrive jamais à rien dans les cas de SMpP, et on continue de les instrumentaliser comme dans le cas Rachel. Avec des gosses qui crèvent.
    « …il adorait (violons !!) et pour lui prouver son amour, il la laissait jouer au docteur en mettant à sa disposition, à profusion, ordonnances signées à l’avance et médicaments listés à prescription restreinte… »
    Et c’est pour cela qu’il a été condamné. Maintenant, moi, ce qui m’intéresse, ce sont les ordonnances en question. Car oui, le ballet des ordonnances, je connais. Je veux voir le document. M’en tape de L. K. et de H. K. et de leurs amours. Pas le problème du gosse. Normalement. Pas de prise en otage émotionnelle qui soit légitime.
    « En réalité, d’après certains policiers qui ont enquêté, il la tabassait à tour de bras… »
    Point circonstanciel qui n’a rien à voir avec le SMpP.
    « …allant jusqu’à la séquestrer quelques mois avant sa mort « suspecte »… »
    S’il y a eu meurtre, c’est là un dossier disjoint de celui du SMpP. On ne doit pas continuer à perpétrer et à ignorer des SMpP sous prétexte que les parents s’entretuent. Cette logique-là, Madame, elle est perverse. Le SMpP. Rien que le SMpP. Les ordonnances. Le reste, c’est noyer le poisson.
    « Juste un dernier mot : contrairement à vous, j’écris à visage découvert. »
    Et vous ne devriez pas. Et moi, en tant que personne qui allègue un SMpP, je n’ai absolument aucune raison d’écrire à visage découvert. Je n’ai pas de leçons à recevoir de vous en la matière.
    « Prenez-en de la graine question courage et surtout n’en profitez pas pour venir me poignarder dans le dos et avoir en outre le culot de pleurnicher au moindre retour de bâton. »
    C’est à vous d’arrêter de chercher des coups de crosse. Si vous continuez, on va continuer à s’expliquer. Jusqu’ici, je ne fais aucune attaque personnelle vis-à-vis de votre personne. Les faits. Rien que les faits. Rien à cirer de votre ou mon courage.

  129. @ F68.10 | 04 septembre 2022 à 16:12
    « L.K. s’est suicidée », écrivez vous, en ayant le toupet de préciser que vous prenez la précaution de ne pas écrire le nom en entier.
    En tout cas, comptez sur moi (Mary Preud’homme) pour transmettre cette information calomnieuse, ainsi que le reste de vos propos malveillants à qui de droit, en premier lieu à sa fille.
    Et ne vous croyez pas protégé parce que vous publiez sous un pseudonyme qui montre bien votre lâcheté, même si vous vous faites passer pour un neuneu lorsque vous êtes pris en flagrant délit d’attaques mensongères et diffamantes, visant à porter atteinte à la mémoire d’une personne décédée ou à l’honneur et à la considération d’une famille.

  130. @ Axelle D
    «  »L. K. s’est suicidée », écrivez vous, en ayant le toupet de préciser que vous prenez la précaution de ne pas écrire le nom en entier. »
    C’est l’information dont je dispose à la lecture de ce qui ressort de l’affaire, donc, oui, c’est mon hypothèse de départ. Il n’y a nulle « calomnie » dans la retranscription de ce qui ressort publiquement de cette affaire.
    Maintenant, je n’exclus pas d’autres interprétations. Surtout dans de telles affaires. Mais l’accusation de meurtre, c’est quand même un peu plus une calomnie qu’un suicide si c’est faux. Et ce n’est pas ce que les journaux affirment.
    Vous cherchez à me contraindre à choisir entre deux… comment dites-vous ?… « calomnies » ? Non, Madame, cela ne fonctionne pas comme cela.
    Il serait d’ailleurs plutôt logique que vous vous retourniez contre les journaux avant de vous retourner contre moi, Madame. Je me base en effet sur leurs propos.
    Et je n’ai aucun problème à débattre de cela avec la fille de votre nièce. Je pense par contre que ce n’est pas le genre de choses qu’elle serait avisée de tenter si elle est dur comme fer de l’avis qu’il s’agisse d’un meurtre. Mais j’aurais en effet plein plein plein de questions à lui poser, je ne vous le cache pas.
    Si vous, par contre, avez des éléments me permettant d’affirmer qu’il s’agit bien d’un meurtre, alors je vous en prie, n’hésitez pas à m’en informer pour que je puisse réviser mon avis.
    « Et ne vous croyez pas protégé parce que vous publiez sous un pseudonyme… »
    Me croire protégé ? Mais de quoi, Madame ? Expliquez-vous… nos hôtes connaissent mon nom.
    « …qui montre bien votre lâcheté, même si vous vous faites passer pour un neuneu lorsque vous êtes pris en flagrant délit d’attaques mensongères et diffamantes… »
    Mon niveau de lâcheté ne vous concerne nullement.
    Quant au « flagrant délit d’attaques mensongères et diffamantes » parce que fausses (au sens ou les éléments probants publiquement disponibles les infirmeraient), il ne tient qu’à vous de les expliciter. Et, dans notre cas d’espèce, de me prouver que ce que les journaux racontent de cette histoire n’est qu’un sinistre mensonge. J’ai certes une interprétation personnelle de cette histoire, mais je n’invente rien de ce que je lis, Madame…
    « …visant à porter atteinte à la mémoire d’une personne décédée ou à l’honneur et à la considération d’une famille. »
    Non, Madame. Je m’en moque de votre « mémoire », et je vous indique d’ailleurs comment protéger la mémoire de votre nièce (ce que vous avez le culot de me reprocher). Je me moque aussi de votre honneur et de votre considération. Ce ne sont absolument pas là mes affaires. Ni dans un sens, ni dans l’autre.
    Mon affaire est bel et bien de prendre la défense des victimes de SMpP, MÊME ET SURTOUT quand elles ne comprennent pas si oui ou non elles ont été victimes. Je n’ai absolument aucune honte à parler de ces affaires. Pas de la vôtre en particulier, mais bien de ces affaires, qui sont sordides, incomprises, et qui méritent mieux que les hurlements que vous nous servez.
    Les SMpP ne sont pas de simples histoires personnelles, Madame. C’est un phénomène général, au sein de la société, aux causes complexes, et, oui, je pense que c’est important de faire la lumière à ce sujet sur la base des connaissances disponibles.
    Et non pas sur la base de connaissances que j’inventerais, ce qui serait le cas si je prétendais que M. H. K. est le meurtrier de Mme L. K. sans information probante à l’appui. Je ne vous suivrai pas dans cette voie sans plus d’éléments portés à ma connaissance.
    Le sort de L. K. et de H. K. ainsi que vos problèmes personnels avec cette histoire m’indiffèrent profondément (enfin, pas complètement…). Le sort de l’enfant en question, maintenant adulte, m’importe par contre beaucoup plus. Et le sort de toutes les victimes de SMpP m’importe encore plus que le sort de la fille de votre nièce, qui n’est qu’un cas parmi d’autres, et cela m’importe encore bien davantage si elle n’a pas été victime de SMpP (ce qui semble être votre position, ce que vous n’avez pas encore explicité).
    Quiconque serait intéressé par ce thème (sordide) peut consulter les vidéos de R. B., en six parties. Voici la première. La bande son et la musique sont parfaitement pourries, et on a le droit de ne rien ressentir en terme d’affinités avec son histoire et ses propos. Mais c’est le seul témoignage que j’ai trouvé à peu près posé sur la question et retranscrivant la perspective d’un certain type de victimes. Vous aurez donc là l’essentiel de ma position sur le sujet. En anglais.
    Je me permets de conclure en citant la sixième partie de ces entretiens avec R. B.
    – « Que voudriez vous qu’une article au sujet du SMpP mentionne, idéalement ? »
    – « Je pense que la plus essentielle des choses est qu’on écrive à ce sujet afin d’affirmer que cette forme de maltraitance sur enfant existe !! »
    Je souscris entièrement à ce propos. Et j’ai l’impression que c’est à cela que vous vous opposez…
    Et dans la partie 5:
    – « Vous faites beaucoup aux Pays-Bas pour sensibiliser les gens. Je me demandais si vous faites la même chose en France. »
    – « Pas encore, car j’essaie de faire traduire mon livre en français, et je n’ai pas encore réussi le faire. […] Cela ferait œuvre de sensibilisation en France, parce qu’en France les gens vont vraiment très facilement chez le médecin, et je pense qu’une culture de ce type est un terreau parfait pour pratiquer des SMpP. »
    Je plussoie.
    Parler de ce syndrome ne doit pas être considéré comme un blasphème punissable par la loi, Madame. Cela fait longtemps qu’on me fait ce coup du blasphème. Je suis heureux que vous me donniez l’occasion de pouvoir blasphémer face à vous. Et je vous en remercie.
    Votre histoire personnelle vous dépasse donc désormais très largement. Et il n’est pas légitime que vous exerciez un chantage vis-à-vis de moi pour me faire taire au prétexte de bienséance ou de « calomnie » quand c’est là un sujet d’intérêt public.
    Car vous n’êtes pas le centre du monde, Madame. Pas plus que votre famille étendue ne l’est.
    Mais au moins sommes-nous tombés là sur la raison profonde de votre détestation de ma personne, que vous n’avez cessé de traduire en actes au travers de vos propos plus que désobligeants à mon endroit. Ce n’était donc pas inutile.
    Je suis très satisfait que cela soit maintenant documenté noir sur blanc, Madame.

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