Ce titre, qui s’en rapproche, n’a pourtant rien à voir avec le beau poème de Verlaine « L’Heure du berger », ou avec ce moment où le crépuscule tombe et où les amoureux se retrouvent.
Rien qui relève, dans ce jeu de mots facile, de la moindre poésie puisque je vais m’attacher à Laurent Berger, Secrétaire général de la CFDT dont le mandat va se terminer dans le calme, sur le plan interne et pour sa succession.
Je ne voudrais pas laisser croire, à partir de mon appréciation personnelle, à une généralisation abusive puisque je suis persuadé que certains de mes lecteurs ne partageront pas ma vision de ce responsable syndical dont le proche départ a sans doute joué dans le regard favorable qu’on porte sur lui en ces semaines troublées.
Pour ma part, je n’ai jamais eu la fibre syndicale au point d’applaudir les mille incommodités que par une sorte de sadisme militant, les syndicats désireux de paraître arracher ce que les pouvoirs leur auraient volontiers concédé, imposent à la population.
Demeure que le syndicalisme, dans son principe qui est d’améliorer le sort des modestes confrontés aux fins de mois difficiles et aux rapports de force souvent en leur défaveur, m’est toujours apparu, malgré ses excès, comme un bouclier bienfaisant et une arme efficace.
J’ai évoqué, derrière le conflit sur les retraites, la conflictualité psychologique et personnelle qui existait depuis longtemps entre le tempérament du président Macron et celui de LB. Le premier dédaignant les corps intermédiaires et les instances de négociation, le second, au contraire, se battant pour la sauvegarde de leur rôle et de leur utilité sociale et démocratique.
Mésentente d’autant plus absurde du côté d’Emmanuel Macron que la CFDT, avec son pragmatisme intelligent et sa volonté maîtrisée de changement, aurait dû être à l’évidence un partenaire privilégié. C’est l’une des faiblesses de notre président de préférer perdre seul plutôt que de gagner ensemble.
Même si je n’ai jamais été dupe de l’apparence volontairement roide que se donnait Philippe Martinez (qui risque, lui, d’être désavoué pour sa succession), LB tranche dans le monde syndical par une philosophie et une pratique de la modération, au moins dans la forme.
J’imagine ce qu’il pourrait y avoir de reposant pour un gouvernement d’être confronté à une personnalité et à une équipe n’ayant pas la lutte des classes à la bouche, le marxisme en bandoulière et une haine ostentatoire du patronat.
Cet accord, entre d’une part, la vision de la société qu’a LB, de l’action à mener pour tous ceux faisant confiance à la CFDT et de son refus sans équivoque de toute politisation vulgaire et, d’autre part, son style de direction, d’inspiration et de propositions, constitue l’une de ses forces. Par ailleurs, sa manière sereine, grâce à son ton et à sa maîtrise du langage, de ne jamais faire douter pourtant de sa fermeté, représente probablement le ressort principal de l’adhésion de l’opinion publique à sa cause.
Adhésion qui dépasse largement la médiocre représentativité quantitative du syndicalisme en France. Il y a des responsables sur lesquels, quoi qu’on en ait, les pouvoirs officiels devraient faire fond, composer avec eux, les écouter, ne pas les mépriser, accepter qu’un compromis soit destiné à donner à chaque partie l’impression qu’elle a gagné.
LB ne fait pas peur à la multitude des citoyens qui n’appartiennent pas, selon le vocabulaire classique, au « monde du travail », comme si la société n’était composée que de fainéants ou d’exploiteurs.
Ce secrétaire général de la CFDT a eu d’autant plus de mérite qu’il a su surmonter un double écueil : celui du narcissisme et celui du déclin.
Pour le premier, clairement figure centrale et respectée de l’opposition syndicale à la loi sur les retraites, il aurait pu tomber dans un culte de soi, nourri aussi bien par les autres que par lui-même : il y a échappé.
Pour le second, même avec des prédécesseurs remarquables sur le plan de la réflexion politique et syndicale – je songe notamment à Edmond Maire et à ce qu’on appelait la pensée et l’influence de la deuxième gauche -, LB n’a pas démérité et, dans un autre registre, il a su porter haut l’aura de la CFDT.
Sincèrement, avec une forte empathie, je souhaite bon vent à LB pour la suite de son existence.
« C’est l’une des faiblesses de notre président de préférer perdre seul plutôt que de gagner ensemble. »
Exact, mais c’est aussi humain trop humain, et français, trop français. Il faut équilibrer les pouvoirs, non seulement parce que chaque pouvoir peut être tenté d’abuser du sien, mais aussi parce que si chacun a un certain pouvoir, il se trouve convoqué à exercer la responsabilité qui va avec.
Et les corps intermédiaires font partie de cette configuration.
Inutile de dire que ni le souverain absolu et son avatar de président français, ni l’homme providentiel, ni la table rase d’idéologies révolutionnaires ne vont dans ce sens.
Au contraire, la soif de domination et le nihilisme s’accroissent dans des configurations si aberrantes.
Le polythéisme va dans le sens inverse, soit dit en passant : l’existence même d’un panthéon montre la diversité du monde et des relations de pouvoir s’équilibrant plus ou moins entre les dieux.
Pédagogique.
À présent, la pédagogie est nettement plus difficile, et pour tout dire, presque impossible.
Car les humains doivent se départir d’une soif de pouvoir illimitée dont le Ciel fournit le modèle dans la religion, mauvais exemple s’il en est. Tout le monde joue donc sa petite comédie de lieutenant de dieu, tout le monde monte à l’assaut des autres dans son Eglise religieuse ou séculière.
Je suis réactionnaire et progressiste.
Réactionnaire, mieux vaut les panthéons que les monothéismes. Progressiste, mieux vaut la science que la religion.
La science est une quête, une quête avec des idées neuves, des hypothèses, que l’expérience valide ou invalide. L’affrontement est intellectuel, le résultat n’est pas de passer d’une mode à l’autre, mais cumulatif, le savoir s’accroît. Et puis, c’est collaboratif, on peut croire à n’importe quelle religion ou aucune, on apporte sa pierre à l’édifice.
Quête, cumul, et enfin, confrontation incessante au fait que l’univers est complexe. Et intéressant ! L’idée n’est pas de gagner contre l’autre quitte à souhaiter la fin du monde voire à la provoquer, mais de comprendre le monde et de résoudre par la technique les problèmes qu’il nous pose plutôt que par la violence.
L’eau en est un bon exemple, or donc, pour changer du problème des bassines, voyons ce que la science peut donner si les vilains petits cochons de la religion et du nationalisme ne la mange pas :
https://www.francetvinfo.fr/replay-radio/en-direct-du-monde/a-gaza-une-societe-israelienne-transforme-l-air-en-eau-potable_4231513.html
Comment une telle initiative est-elle possible ? Outre que les affaires donnent une certaine empathie, eh oui, il faut comprendre les clients quand on fait du commerce, le judaïsme offre une place à la complexité.
Comment est-ce dieu possible malgré le monothéisme ? Eh bien, parce que la recherche est au cœur du judaïsme, donc il y a poison et contre-poison, en somme. Mais les imitateurs des Juifs ont pris le poison, pas le contre-poison, car hors de l’Eglise point de salut et les musulmans se montrent bien aussi violents et encore moins portés à la complexité, à présent. L’étude en contre-pouvoir de la religion, dans le judaïsme, l’étrange besoin de comprendre sa religion, qui date d’un bout de temps :
https://www.fnac.com/a9259385/Maristella-Botticini-La-Poignee-d-elus
Dans la présentation, on ne dit pas que le judaïsme a failli disparaître parce qu’il était coûteux d’éduquer ses fils alors que l’économie donnait peu de débouchés aux gens instruits, à l’époque.
Si les Juifs restants ont fini par bénéficier de leur éducation pécuniairement, on peut dire que pour la sublimité de vouloir comprendre de tout un peuple, ils ne l’ont pas volé.
Sauf si on veut remettre en cause les héritages mais alors, pourquoi d’éducation et non de terres, ce qui remettrait en question tous les droits de propriété et toutes les frontières ?
Les Juifs n’ont pas de chance, dans un monde longtemps foncièrement conservateur, ils sont ceux dont l’héritage a toujours été remis en question, deux poids deux mesures, en somme.
Pourquoi ? Parce qu’on n’aime pas ceux qui se singularisent.
Et puis, les Juifs sont un vivant reproche, et les gens n’aiment pas ça. D’abord, les gens gravitant autour du judaïsme ont volé le monothéisme, ils n’ont même pas accouché d’un monothéisme propre, ils ont saccagé celui des Juifs. Ensuite, ils ont à se reprocher leur génocide à l’égard de leurs ancêtres dans la foi comme dans le fait de s’éduquer en masse.
Donc, non seulement le monothéisme est dangereux en soi, mais les gens sont tellement crétins qu’ils n’ont même pas l’idée d’imiter ceux qui en supportent sans trop de mal les effets délétères par leur contre-poison, savoir le savoir, justement, la réflexion et le débat.
C’est sûr que taper sur les gens ou menacer de les taper, c’est moins fatigant que d’imiter les meilleurs, soit païens, soit monothéistes, ou encore les deux, tant qu’à faire.
C’est sûr que faire masse tout en enviant ce qu’on a pu appeler le miracle grec en se vengeant de leur amour du beau, du vrai et du bien, en les supposant en enfer car païens, ou radoter qu’on va créer une nouvelle Rome, tout en étant aussi respectueux d’autres ancêtres, ou traiter les Juifs de déicides, c’est plus à la portée du monothéiste lambda et de ce qui lui succède.
On tape, parce qu’on veut incarner la toute-puissance de Dieu tout-puissant, fallait pas croire à un truc pareil, et qu’on n’est qu’un sale petit minable, en fait, comme Poutine.
Faut bien incarner et compenser, non ? Perdre seul plutôt que gagner ensemble, c’est typiquement un comportement de monothéiste pas au niveau et apparenté.
Moi, je dis qu’un truc où la masse doit avoir un niveau d’élite, c’est pas une bonne idée.
La masse, c’est la masse, l’élite, l’élite, et je pense que le ressentiment contre l’élite vient du fait que dans notre monde, de bien des façons, tout le monde est requis d’être l’élite mais que cela ne peut pas suivre, médiocrité humaine et fait que le monothéisme enseigne plutôt aux gens à avaler des dogmes et à les imposer aux autres.
C’est nul… Il faut respecter les gens, ne pas leur interdire l’ascension vers le sens, l’ascension sociale et que sais-je encore, ni les mépriser parce qu’ils se dérobent à l’alpinisme.
Et parce que dédaigner des gens qui n’ont rien fait de mal est injuste, et parce que les stigmatisés vont dès lors soit se soumettre et tu parles d’une ascension, on a tout le contraire ! Soit ils vont vouloir prendre leur revanche en « perdant seuls plutôt que de gagner ensemble. »
Bonjour le nihilisme, certes poussé bien plus loin par Poutine.
Bassesse et folie !
Se reposer des fanatismes et du romantisme frelaté de la fin du monde par la poésie des crépuscules et des aubes.
Le « modernisme » du jour n’est que l’archaïsme de demain…
Dans vingt ans, quand on regardera les archives de notre époque, on se dira « comment pouvaient-ils être aussi grotesques dans leurs postures !… »
Comme les congrès syndicaux des années 60…
Et le blocage de Laurent Berger sur les 64 ans aura tout d’un combat d’arrrière-garde…
Le vent emporte le vent…
« Rien qui relève, dans ce jeu de mots facile, de la moindre poésie puisque je vais m’attacher à Laurent Berger, Secrétaire général de la CFDT dont le mandat va se terminer dans le calme, sur le plan interne et pour sa succession. »(PB)
Laurent Berger, tout comme d’ailleurs Philippe Martinez, est sur le départ.
Ceci peut expliquer leur intransigeance concernant l’âge de départ à la retraite à 64 ans. L’un comme l’autre ne voudrait pas figurer dans les annales comme les responsables syndicaux qui ont accepté cette réforme qui, même si elle est nécessaire, est très impopulaire.
Travailler plus longtemps n’a jamais été accepté en France car le travail a toujours été ressenti comme une malédiction divine depuis qu’Adam et Eve ont été chassés du paradis terrestre.
Évidemment là il ne s’agit pas de travailler plus pour gagner plus comme le proposait Nicolas Sarkozy, mais de travailler plus longtemps pour assurer la pérennité d’un modèle social bénéficiant aux salariés les plus modestes. Réforme qui remet en cause les régimes spéciaux de certaines catégories de travailleurs. C’est beaucoup moins motivant, c’est sûr !
À noter au passage que cette réforme des retraites a provoqué un sursaut des adhésions syndicales qui en France sont plutôt faibles si on les compare à celles des autres pays européens.
Pourtant le travail n’a pas que des mauvais côtés, à condition, bien sûr d’aimer l’activité que l’on exerce. Ce qui n’est pas réservé aux professions exigeant de longues études. Je connais des artisans, des commerçants qui aiment leur métier et ne se soucient pas de l’âge où ils prendront leur retraite.
On aimerait que des ados prépubères, comme notamment le jeune Manès Nadel, qui est devenu, depuis quelque temps, la coqueluche des médias, puissent sortir de leur esprit cette idée pernicieuse que le travail est une fatalité, mais essaient plutôt de s’orienter vers un métier qui corresponde à leurs aspirations profondes.
Vu que le jeune Manès aime bien défendre les nobles causes, il pourrait être avocat. Il peut aussi devenir journaliste, prodiguant des éditos inspirés sur ce que devrait, ou pas, faire le gouvernement en place. Il peut aussi se lancer dans la politique qui aujourd’hui n’exige pas de capacités intellectuelles extraordinaires, comme nous le montre Louis Boyard. En plus c’est super bien payé !
Mais il n’est encore qu’en seconde. Le mieux, pour l’instant, est qu’il bosse ses cours, obtienne son bac et ensuite il pourra vraiment penser à son avenir avant de se préoccuper de sa retraite. Que sera notre société dans 50 ans, nul ne le sait !
Il en est de la concurrence des syndicats pour représenter les intérêts de mêmes salariés comme des partis politiques pour représenter ceux d’un même peuple, la démagogie y est la tare fondamentale de la démocratie.
Dans une société « traditionnelle », le père de famille représente les intérêts de ses descendants, et réunis, élisent un chef de tribu, qui réunis élisent un roi. La démagogie y est inconcevable.
Dans une société « industrialisée », le père de substitution est le prêtre aumônier auquel patron et salariés doivent se soumettre au nom de la religion commune.
Quel chef se mettrait le prêtre ou le sorcier à dos ?
Dommage que l’Afrique nous exporte des envahisseurs au lieu de nous exporter ses « valeurs » traditionnelles.
Les héritiers de Rocard ne peuvent que déplorer leur échec collectif, Macron comme Berger sont en ce sens coresponsables de leur incompatibilité d’humeur :
« Relisons Michel Rocard, chef d’un gouvernement à majorité relative, dont le nom a été évoqué dans son discours par la Première ministre Élisabeth Borne.
« Une démocratie comme la nôtre doit être capable de débattre à temps de ces problèmes et de les traiter sereinement.
Une mission sera chargée d’animer ce débat, que j’espère le plus vivant et le plus ouvert possible. J’en attends une meilleure compréhension par tous des données et des enjeux, j’en espère une appréciation plus juste de la condition présente du retraité, j’en souhaite une explication des positions des uns et des autres. Ce sera pour les acteurs sociaux, les responsables syndicaux et professionnels l’occasion de mettre en face de chacune de leurs propositions un chiffrage, un calendrier d’application, un mode de financement. La mission pourra alors rendre compte publiquement. Les évolutions possibles seront concertées, l’accord entre les parties recherché, après quoi le Parlement et le gouvernement prendront leurs responsabilités. […]
[…] une évolution de notre système de retraites ne relève pas d’une mesure unilatérale déterminée par un gouvernement. La confrontation des idées et des intérêts est nécessaire et légitime. Je rechercherai le plus large accord sur les données, les perspectives, les solutions. […]
Bref, j’espère un débat qui partirait de données incontestables pour progresser vers des hypothèses raisonnées avant de déboucher sur le choix entre des solutions rigoureusement quantifiées. Si, au bout du chemin, l’accord sur les solutions est atteint, tant mieux, et si tel n’était pas le cas, du moins nous aurions illustré collectivement les vertus de la démocratie et nous aurons progressé dans la recherche du bien commun. »
Trente ans plus tard, qu’y a-t-il à ajouter ? »
https://www.lepoint.fr/debats/retraites-si-borne-s-etait-inspiree-de-rocard-28-03-2023-2513983_2.php?boc=641907&m_i=ErmE6ZxdQ_Cme09wwCTl_NwGgDNVHwLaSpGZpmqKrig9LS4ziOeZp7tFWpvonn6gFmvO0qhLIhrVkbKd_VQ3_ZxldfEEEK&M_BT=194508641590#xtor=EPR-57-%5BPush-email%5D-20230328-%5BArticle_1%5D
J’ai bien peur que cela soit tous ensemble que nous perdions.
« …Laurent Berger tranche dans le monde syndical par une philosophie et une pratique de la modération, au moins dans la forme. » (PB)
Ah ! Encore et toujours la modération chère à Philippe Bilger, comme si on ne pouvait commettre des horreurs en son nom même dans la forme…
Ceci dit, si nous sommes nombreux à dénoncer les violences exercées par certains syndicats y compris à travers les privations de libertés constitutionnelles des Français comme celle d’aller et venir, qui a vraiment pris conscience du scandale anti-démocratique que constitue l’immixtion du syndicalisme dans le domaine politique, en faisant pression sur des décisions qui ne devraient en principe relever que de l’Assemblée nationale (quoi que nous en pensions par ailleurs) dont les élus sont supposés représenter l’ensemble des Français, ce qui n’est pas le cas des factions ?
Quand des syndicats prétendent imposer leurs vues sur des sujets contestables voire scandaleux comme l’avortement, le faux mariage, l’immigration de masse ou le tripatouillage de la Constitution, etc. en faussant le jeu démocratique, sous le faux prétexte qu’ils seraient compatibles avec leur charte, comment se fait-il que personne ne vienne leur rappeler que leur fonction n’est normalement que de défendre les intérêts strictement professionnels de leurs adhérents et non pas d’imposer leurs lubies aux Français non syndiqués ?
En clair, certains syndicats ne sont-ils pas le bras armé de partis politiques gauchistes désavoués par les Français ?
Et quand le « modéré » M. Berger a recommandé la prétendue vaccination contre le Covid, de quoi se mêlait-il et à quel titre, alors que cette question pouvait déboucher sur l’invalidité voire la mort de Français ?
Mais ne doutons pas qu’il pourra bénéficier d’une sinécure comme ses prédécesseurs, ainsi remerciés par le Régime d’avoir exercé leur pouvoir de nuisance.
Même si les Français n’ont pas eu leur mot à dire.
@ Xavier NEBOUT
« Dommage que l’Afrique nous exporte des envahisseurs au lieu de nous exporter ses valeurs traditionnelles »
Après l’islamisme et le soviétisme, Xavier Nebout voudrait maintenant importer le tribalisme africain. Xavier Nebout rêve manifestement d’une Europe sous-developpée. On croirait un ChatGPT peu doué au service d’une puissance étrangère.
Cher Philippe Bilger,
Quelles que soient les qualités de Laurent Berger, il restera comme celui qui aura rendu difficile l’adoption d’une réformette modestissime sur les retraites : juste à côté de chez moi, les Allemands (qui vivent bien sûr plus longtemps que nous) sont passés à 67 ans… et cela ne fait plus débat !!
Laurent Berger dans la série « de quoi je me mêle », suite :
« La CFDT s’oppose à ce que ‘immigration et identité profonde’, pourtant sans lien à la crise actuelle, fasse partie des cinq thèmes de discussion. C’est incompréhensible et dangereux alors que l’enjeu est clairement la justice sociale ! »
https://www.francebleu.fr/infos/societe/gilets-jaunes-ecologie-services-publics-fiscalite-immigration-le-grand-debat-national-portera-sur-1544684863
On ne peut reprocher à Laurent Berger de s’opposer à la retraite à 64 ans. Il fait son job. S’il avait accepté la réforme, la CFDT aurait perdu ses adhérents et Laurent Berger son poste. Ceci au bénéfice du syndicalisme marxiste.
Il faudrait plus volontiers montrer du doigt des députés LR. Drapés dans la dignité de la valeur travail, ils prônaient la retraite à 65 ans. Mais le risque de l’impopularité locale est soudain devenu plus fort que l’intérêt général quand vint l’heure de passer à l’action. Ciel, ma future réélection.
Le 49-3 n’est pas le résultat d’une action délibérée et libre de Madame Borne, mais celui de l’irresponsabilité de quelques députés LR.
Au sein de la clique des leaders syndicaux, LB pouvait apparaître en effet comme le plus fréquentable, celui avec lequel il paraissait possible de composer.
Cela ne l’a pas pour autant empêché de s’associer sans le moindre sourcillement au mouvement de contestation engagé au prétexte entre autres que le recul de l’âge légal de départ à la retraite n’était pas négociable. Paradoxal pour quelqu’un prônant la négociation.
Je reconnais cependant que dans cet épisode l’exécutif ne s’est nullement empressé, bien au contraire, de mettre de l’huile dans les rouages pour favoriser la négociation et que LB ne saurait donc endosser seul la responsabilité de la situation actuelle.
En raison du contexte politique dans lequel se trouve notre pays depuis la dernière présidentielle, EM savait pertinemment que ce dossier ô combien sensible et explosif des retraites se heurterait à de fortes oppositions. Il était donc dans son intérêt de tendre au moins préalablement la perche à celui des syndicats avec lequel un compromis avait peut-être le plus de chance d’aboutir.
Mais en France, chacun prône la démocratie mais rejette le compromis, la première ne fonctionnant pourtant pas sans le second, chaque partie prenante préférant camper sur ses positions, persuadée qu’elle seule détient la vérité. Tout est ainsi pour le mieux, LB pouvant continuer à demander à ses troupes d’aller battre le pavé et EM pouvant donner des interviews à Pif Gadget !
Pour ma part, Monsieur Bilger, je ne retiendrai que ce passage du billet de ce jour : « Mésentente d’autant plus absurde du côté d’Emmanuel Macron que la CFDT, avec son pragmatisme intelligent et sa volonté maîtrisée de changement, aurait dû être à l’évidence un partenaire privilégié. C’est l’une des faiblesses de notre président de préférer perdre seul plutôt que de gagner ensemble. »
Monsieur Macron la joue encore superbe dans son déplacement d’aujourd’hui. Maintenant il s’occupe de l’eau. De fait, il n’y a ni ministre ni a fortiori de Premier ministre en charge de ce dossier. Lui seul doit assurer sa communication pour changer du sujet des retraites, maintenant considéré comme appartenant définitivement au passé. Et donc il tourne la page.
Protégé comme il l’est, loin de la « foule » nécessairement vociférante, il peut gloser à loisir sur les événements de Sainte-Soline…
En réalité il paraît, volontairement et de manière systématiquement provocatrice, déconnecté de la réalité que vivent les Français les moins fortunés.
Peut-être qu’un jour prochain il pourra s’écrier : « Ils n’ont pas de pain ? Qu’ils mangent de la brioche ! »
« J’imagine ce qu’il pourrait y avoir de reposant pour un gouvernement d’être confronté à une personnalité et à une équipe n’ayant pas la lutte des classes à la bouche, le marxisme en bandoulière et une haine ostentatoire du patronat. » (PB)
Cet espoir hélas fait partie de la fiction.
Quand, Philippe, on a étudié votre cas et votre vie et que l’on sait que vous n’avez pas fait une plutôt brillante carrière (fayotage à part) grâce à votre adhésion au Syndicat de la Magistrature, mais plutôt contre, j’y vois la preuve que tout citoyen a aussi cette possibilité sans syndicat à l’appui, au contraire ! Il ne faut que du courage !
Laurent Berger a peut-être rêvé d’être celui qui transporterait le syndicalisme du XIXe siècle au XXIe, il a échoué, lui reste le mérite d’avoir essayé et on lui doit un article comme le vôtre en guise d’adieu.
Mais on a aussi le droit de s’inquiéter de sa succession !
Il est grand temps que nos compatriotes se libèrent de ce que je cite plus haut, de vous.
Il est temps que les syndicalistes, poussés par Mélenchon, soient immédiatement interdits de l’occupation des outils de survie de la République, car ce n’est pas du syndicalisme, ça n’a jamais été du syndicalisme, il s’agit effectivement de marxisme et de violence strictement illégale.
Le temps est venu de jeter en prison tous les gros bras de la CGT, la CGT interdite car son clair objectif est de renverser la République, même si Martinez le nie sur ses vieux jours !
C’est tout simplement que se prépare une guerre civile car, référence Wikipédia, « une guerre civile est la situation qui existe lorsqu’au sein d’un État, une lutte armée oppose les forces armées d’un État à des groupes armés identifiables, ou des groupes armés entre eux, dans des combats dont l’importance et l’extension dépasse la simple révolte ou l’insurrection ».
Pour l’instant on se limitait, en principe, à la police, mais aussi l’armée, nos gendarmes font partie des forces armées.
Il appartient au Gouvernement de déclarer l’état d’urgence, nos forces armées sont attaquées !
Lorsque l’on suit de près ce qui se passe en ce moment en France, l’important n’est pas la masse de fonctionnaires qui manifestent à tort ou à raison, nos trop nombreux fonctionnaires ont besoin de se distraire et n’ont plus d’imagination, si toutefois ils en ont jamais eu (mais pas les employés du privé au passage), ce qui compte ce sont les discours de Mélenchon et surtout les grévistes dans les ports, raffineries et centrales nucléaires.
J’ai déjà vécu cette situation de 1964 à 1968, en Grande-Bretagne, quand Port Workers Union et Miners Union se préparaient, et déclaraient même à la BBC qu’ils étaient, eux, les patrons du gouvernement de leur pays, se préparant à en faire une nouvelle République de l’URSS !
Les Français sont toujours un peu à la traîne des anglophones, mais nous y arrivons, il nous manque une Thatcher qui, elle, dix ans plus tard, n’hésita pas à virer les dockers et mettre l’armée en charge: clore les mines et prendre possession des ports.
J’ose espérer que Macron sait cela et prépare une contre-attaque politique et musclée.
L’économie, les ports et les sources d’énergie, le tout bloqué ; une guerre lointaine, Falklands pour Thatcher, Ukraine pour Macron, le puzzle se construit, il ne reste plus qu’une nouvelle provocation de Mélenchon !
Car nous n’en sortirons que comme cela : on confronte la force par la force !
Tous les pays démocratiques ont des syndicats, c’est d’ailleurs ce qui fait une démocratie, qu’on puisse défendre d’autres points de vue que celui du chef et tenir compte des plus modestes.
La CGT a toujours été d’une rigidité communiste, on le sait, et quand elle n’avait plus de sujet pour débrayer, elle appelait à faire grève pour les fameuses et très floues conditions de travail. Les plus récents syndicats tels que SUD et Solidaires sont à l’extrême gauche et suscitent des échauffourées, mais la CFDT joue son rôle, celui de défendre les salariés rattachés ou non à son organisation.
On se souvient que Laurent Berger a appelé à voter pour M. Macron, en 2017 et en 2022, donc le voir prendre fait et cause contre la réformette des retraites interroge, de même que ses collègues de la CFE-CGC. Cela interpelle. De mon point de vue, ce qu’ils contestent avant tout c’est la méthode macronienne, hautaine, inflexible et méprisante. Une méthode du « je décide, vous appliquez ».
Tandis que le Président a déjà tourné la page de la retraite, il a repris son bâton de pèlerin pour une autre cause, celle de l’eau, pour convaincre les foules sur les sujets du moment, ceux qu’il juge d’actualité, c’est le triomphe du mépris envers les Français et les syndicats.
De plus, donner une interview dans Pif Gadget, un journal pour enfants, lui qui n’a pas d’enfant, rajoute encore au mépris envers les adultes de son pays, trop vieillots, trop ploucs pour penser bien.
Sans avoir été une grande fan des leaders syndicaux, loin s’en faut, LB était d’une façon générale plutôt conciliant et raisonnable dans ses échanges, et cela me laisse à penser que l’exécutif a été trop dédaigneux.
Et je rejoins Robert quand il reprend les mots de Marie-Antoinette que pourrait prononcer M. Macron : « Ils n’ont pas de pain ? Qu’ils mangent de la brioche ! »
Tout juste bon pour ces gueux qui roulent au diesel en fumant des cigarettes.
En attendant, dans ce pays, la grogne continue et pas que sur les retraites, tandis que le Président est parti tester la température dans les Alpes, le ministre des Transports légifère sur les trottinettes, les méthodes du vide ne changent pas et tout patine.
@ Robert | 30 mars 2023 à 16:36
« Peut-être qu’un jour prochain il pourra s’écrier : « Ils n’ont pas de pain ? Qu’ils mangent de la brioche ! » » (*)
Ou bien, dans une réédition de la farce du monologue autiste du Grand Blabla : « Dites-moi ce dont vous avez besoin, je vous expliquerai comment vous en passer » ou bien encore : « Dites-moi ce qui ne va pas, je vous convaincrai que ce n’est qu’un sentiment. ».
(*) Propos apocryphe prêté à Marie-Antoinette
In extremis, les adhérents CFDT ont compris que le temps n’était plus qu’au seul syndicalisme d’entreprise, mis à mal par la logique des accords majoritaires, couplé à l’inversion de la norme du droit.
Pour le tiers-état, la résultante en est que tous les avantages sont maintenant à négocier globalement à la baisse dans les entreprises : un avantage conservé, une couleuvre minimum à avaler.
Pour les deux autres corps, il y a la volonté de positionner Emmanuel Macron sur son job suivant, en donnant des gages aux membres du club qui dirige l’économie de l’Europe à leur profit, au travers des transformations édictées par les GOPE (« grandes orientations des politiques économiques »).
Et voilà la routine des faux-semblants habituels, des ententes enfouies, perturbée par cette nouvelle donne, qu’ont bien comprise les adhérents en participant activement au congrès, en repérant les « cavaliers » glissés dans les résolutions et en les désactivant.
Et Laurent Berger, démocratiquement, respecte les issues du congrès.
Ainsi donc il se dit dans « les milieux bien informés » qu’Élisabeth Borne serait sur le départ. La faute à son onzième 49.3, celui de trop, sur le report de l’âge de la retraite à 64 ans.
Pourtant, la veille encore de son intervention à l’Assemblée nationale, les ministres concernés laissaient entendre que ce fameux article ne serait pas utilisé.
Le projet avait été validé par le Sénat et par la commission mixte paritaire et donc il ne restait plus aux députés qu’à le voter.
Mais contre toute attente la Première ministre a décidé d’engager son gouvernement. Cela a surtout eu pour effet de provoquer la colère des syndicats, d’hystériser un peu plus les députés de la NUPES, mais aussi de se traduire par la déception de nombreux Français y compris chez les macronistes. Les plateaux télé se sont évidemment emparés de l’affaire, laissant une large place aux responsables syndicaux de tout bord, en particulier les plus radicaux.
Reste maintenant à savoir comment sortir de cet imbroglio.
La solution dans ce cas-là est de changer de Premier ministre. C’est dommage car je pense qu’Élisabeth Borne a tenu le poste avec compétence et détermination, mais un peu trop d’autoritarisme peut-être. Les Français n’aiment pas être bousculés.
Qui pour la remplacer ? Toujours selon les milieux bien informés, il se dit que ce serait Gérald Darmanin. Un bon choix dans le contexte actuel.
Le fumeux polythéisme en appelle au judaïsme, inventeur du monothéisme, pour justifier ses exutoires.
C’est un peu comme considérer les syndicats comme défenseur des seuls opprimés, oubliant le MEDEF, bien silencieux sur la séquence des retraites, chacun finalement défendant la chapelle de son chapeau, espérant en la force pour détruire la force.
Nous voilà donc à l’instant où Jupiter s’aperçoit qu’il ne doit son pouvoir qu’à la croix qui attend son deuxième corps, et les gardiens du temple bientôt détruit à nouveau érigent encore les guillotines, brioche de la race pure des identités définitivement perdues aux extrêmes de toutes les vengeances.
S’affolent les démoniaques, s’effraient les pastoureaux quand le troupeau des pourceaux au vide se précipite pour périr dans les eaux violentes.
La cité, voyant les revenus injustes de son commerce sombrer au plus profond, supplie le Juste de passer son chemin et de quitter son territoire.
https://saintebible.com/lsg/matthew/8.htm
@ Achille 30/03/23 07:58
« L’un comme l’autre (LB et PM) ne voudraient pas figurer dans les annales comme les responsables syndicaux qui ont accepté cette réforme qui, même si elle est nécessaire, est très impopulaire. »
Mais est-ce si déshonorant que cela, même pour un syndicaliste, d’accepter une réforme que l’on reconnaît en fait nécessaire ? Est-ce alors manquer à ses obligations ? Ne serait-ce pas plutôt se grandir en faisant preuve d’esprit de responsabilité que de participer à la concrétisation d’une telle réforme jugée nécessaire ?
Je crains en fait que le pitoyable scénario de cette réforme ne soit que la énième navrante démonstration des travers de notre culture et de notre incapacité à résoudre nos problèmes politiques et sociaux autrement que par l’opposition frontale violente et stérile.
@ Claude Luçon | 30 mars 2023 à 19:27
« J’ai déjà vécu cette situation de 1964 à 1968, en Grande-Bretagne, quand Port Workers Union et Miners Union se préparaient, et déclaraient même à la BBC qu’ils étaient, eux, les patrons du gouvernement de leur pays, se préparant à en faire une nouvelle République de l’URSS ! »
Nous avons les mêmes en France :
« Que vaut-il mieux ? Avoir 18 % des voix, ou être maître de la SNCF, d’EDF et des ports ? »
(Jean-Baptiste Doumeng, surnommé le « milliardaire rouge », le 24 février 1985, sur TF1)
Mais manifestement, la France est un des derniers pays au monde à ignorer que l’URSS s’est effondrée et à continuer d’appliquer des méthodes d’intimidation de type soviétique, que les gens qui prétendent gouverner quelque chose laissent faire quand ils ne l’encouragent pas par des subventions payées par un argent volé au contribuable.
Cette phrase d’Aliocha me vise et ne veut rien dire :
« Le fumeux polythéisme en appelle au judaïsme, inventeur du monothéisme, pour justifier ses exutoires. »
Ce qui justifie ou non une institution sociale, et la religion n’est jamais que cela, est ce qu’elle donne à une société.
Le polythéisme offre la liberté et la tolérance de manière absolument naturelle, la liberté est la règle, la contrainte l’exception.
La nature du monothéisme va à l’inverse.
Totalement.
Eh oui : l’idée d’un Dieu unique et tout-puissant va contre toute idée d’équilibre des pouvoirs, inscrite dans l’ADN du polythéisme, ou la pluralité est consubstantielle à la doctrine comme aux rites !
C’est le jour et la nuit !
Cependant, chez les monothéistes ayant, étonnamment, une tradition d’étude et de discussion, la pratique des croyants peut juguler la dangerosité de la croyance.
C’est ce qui s’est passé dans le judaïsme, sans compter aussi le fait que les Juifs n’ont jamais pu autant persécuter les autres que les chrétiens et les musulmans, faute d’un pouvoir suffisant pour les autoriser à autant d’abus qu’eux.
Les Juifs ne justifient rien du tout, ils illustrent l’équilibre des pouvoirs, et rien de plus.
Si le monothéisme y est hostile par sa nature même, l’étude et la discussion offrent un contre-pouvoir. Il en va d’ailleurs dans une certaine mesure aussi dans une bonne partie du protestantisme, et ce n’est pas étonnant, sans pape mais avec une étude assidue des textes.
Même cause, même conséquence.
Je ne suis pas monothéiste, et donc, je suis plus honnête que les monothéistes : je reconnais les exceptions au désastre monothéiste.
Les monothéistes sont bien incapables de cela, en général. Il y a des exceptions, que je reconnais bien volontiers pour saluer le mérite de regarder le monde en face malgré tout ce qui peut entraîner en sens inverse.
Ici, je dirais qu’il y a Lucile, mais mon contradicteur me semble un vrai boulet, et pour sa religion, et pour un penseur important, franchement, mais on ne peut pas m’accuser d’offrir une caricature quand elle s’offre à moi.
Ne pas admettre les évidences est bien monothéiste.
Je ne dirais pas brumeux, car la brume est belle… Mais tout ce qui n’est ni courage de regarder et admettre la réalité en face, ni élan poétique, est laid, faux et mauvais, en somme, le tiercé habituel des monothéistes.
Et trop souvent, le christianisme n’est pas un platonisme pour le peuple mais pour la canaille.
@ Michel Deluré | 31 mars 2023 à 11:17
« Je crains en fait que le pitoyable scénario de cette réforme ne soit que la énième navrante démonstration des travers de notre culture et de notre incapacité à résoudre nos problèmes politiques et sociaux autrement que par l’opposition frontale violente et stérile. »
Il ne faut pas sous-estimer « l’exception française ».
Alors que la gauche espagnole vient de faire passer départ à 67 ans. ET une hausse des cotisations que le Danemark repousse l’âge de départ à la retraite à 70 ans, sans qu’il y ait des manifestions violentes dans les rues, nous en France nous refusons la retraite à 64 ans.
Le RN et la NUPES sont même prêts à revenir à la retraite à 60 ans.
À croire qu’en France les conditions de travail sont bien plus pénibles qu’ailleurs…
Après l’heure de Berger, la minute de Binet !
La mobilisation de milliers de traîne-patins brutaux organisée en conséquence de la susceptibilité de M. Berger, vexé de n’avoir pas vendu au gouvernement son absence de réforme des retraites, allait-elle être réorientée par la sagesse et l’expérience du nouveau Secrétaire général de la CGT ?
Sophie Binet a rassuré à première vue. Ancienne patronne des ingénieurs, cadres et techniciens du syndicat, nous allions avoir affaire à une responsable pour qui économie, entreprise, relations sociales, production, fabrication, commerce ne sont pas des données abstraites.
Patatras, une lecture plus complète montre que Mme Binet a exercé la profession de conseiller d’éducation de lycée professionnel ( ceux que l’on nommait surveillant général du temps de Claude Luçon).
Joyeux printemps !
@ Achille
« À croire qu’en France les conditions de travail sont bien plus pénibles qu’ailleurs… »
Non, vous n’y êtes pas Achille ! Nous sommes en France et nous autres Français sommes tellement plus malins que ces abrutis de Danois, d’Espagnols et autres Européens !
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@ Michelle D-LEROY
« On se souvient que Laurent Berger a appelé à voter pour M. Macron, en 2017 et en 2022, donc le voir prendre fait et cause contre la réformette des retraites interroge, de même que ses collègues de la CFE-CGC. »
Tout comme si je ne m’abuse, Martinez. Cherchez l’erreur ! Berger n’a fait que suivre la volonté de ses mandants. Sans quoi, il risquait sa tête.
« De plus, donner une interview dans Pif Gadget, un journal pour enfants, lui qui n’a pas d’enfant… »
Franchement, je ne vois pas le rapport… Comme si le fait de ne pas avoir d’enfants lui interdisait de s’adresser à eux.
« …rajoute encore au mépris envers les adultes de son pays, trop vieillots, trop ploucs pour penser bien. »
Là, c’est vous qui montrez du mépris vis-à-vis des enfants. S’adresser aux enfants ne signifie en rien qu’on méprise les adultes. D’autant que les questions qu’ils ont posées étaient pertinentes.
J’en ai un peu ras-le-bol de ce continuel procès en prétendu mépris de Macron vis-à-vis du « peuple ». Il va au contact au lieu de lancer « casse-toi pov’con ». Son rôle n’est pas de vous câliner, pour cela il y a des escort-boys !
« Les dividendes de la paix », combien de fois ai-je entendu cette expression, tous les présidents de notre pays, à l’exception de Mongénéral ou Pompidou, furent d’allègres fossoyeurs de notre système.
Ils ont dirigé le pays non pas en démocrates, mais comme de vulgaires receleurs, surtout lâcher du lest partout pourvu que je dure.
Il n’existe aucun dividende de la paix, tous furent des fossoyeurs, gaspillage, gabegie, empilement de millefeuilles dans chaque institution.
Je m’en faisais la réflexion hier. Voir pour le même travail de spécialiste dermato, oeuvrer celle de l’hôpital public et celle dévouée avec un cabinet privé bondé, dont les gens venaient de partout.
Je pense qu’elle « la sautait » entre midi et deux, je savais de quoi je parlais. Elle n’avait pas l’air malheureuse, décontractée mais attentive, et en plus elle vous sort le bistouri si cela est nécessaire.
Les dividendes de la paix ! Tu parles ! Une école en lambeaux, des hôpitaux déchiquetés et ses servants qui font pour leurs élites les 35 heures…
https://youtu.be/LnzddMh7YLA
Et tout le reste aussi, pas un rouble de plus, pourtant nous vivions des dividendes de la paix, où est donc passé tout ce pognon cher à Nanard, la même culture que ce dernier, de l’esbroufe, de l’inutile et au bout la misère pour ceux qui arrivent derrière.
Lui aussi a vite oublié, Hamon, nous perdons pied année après année, nous allons finir ensevelis sous la dette et bien sûr faire le lit des abonnés du Cinglé, esclaves des marchés, et toujours plus d’insatisfaits.
Après deux quinquennats tout sera encore à refaire, et toujours plus de lois et de normes.
Nous dépensons sans compter, ramons à contre-courant, des élus dont on ne sait plus quoi faire: commune, communauté de communes, départements, régions, grand ceci, métropole et le Grand Paris qui croule sous les poubelles et les rats pour décor, la saleté en bandoulière, et des milliards dépensés en vain… Triste bilan, et par-dessus une dette colossale de ce Paris qui pue.
Même votre serviteur qui aimait bien s’occuper pour certains clients nationaux de réseaux, froids, chauds, lignes de caisse, et tout ce qui va avec, en tombe en syncope, si vous saviez ce que l’on peut aligner avec peu comme kilomètres de câbles, de fourreaux, de fibre… Là je suis en train de me tordre l’estomac.
La France est une usine à gaz dans toute sa splendeur, des tuyaux ça on peut le dire il n’en manque pas, mais il n’en sort jamais rien !
Demain si nous devions faire comme les Ukrainiens, nous aurions toutes les procédures en place dans un livre au moins aussi épais que le code du travail ou judiciaire, les pneus cirés (si si, j’ai ciré les pneus avec le cirage des Rangeots), mais comme dirait Marc Bloch, où est passé l’essentiel ?
@ Achille | 31 mars 2023 à 13:12
« À croire qu’en France les conditions de travail sont bien plus pénibles qu’ailleurs. »
C’est qu’en France les conditions de travail sont accompagnées régulièrement de marches de la République à la Nation, qui épuisent le travailleur.
Vous remarquerez les points de départ et d’arrivée de ces marches. Ils sont conformes à nos valeurs républicaines et ancestrales, depuis 1789.
Parfois un arrêt à la Concorde, pour se remémorer des jours anciens où tout allait si bien que l’on croyait que ça allait durer éternellement.
Les citoyens chantaient en choeur dans la rue : « Ah ça ira, ça ira ». Ils ne savaient pas qu’avec Macron ça n’irait pas du tout.
@ Achille 31/03/23 13:12
« Il ne faut pas sous-estimer « l’exception française. »
Je n’avais sans doute pas encore réalisé que nous vivions effectivement dans un pays qui est un îlot de prospérité, où l’argent magique jaillit à volonté, sans qu’il soit besoin de labeur pour créer de la richesse, nous permettant ainsi d’ignorer dédaigneusement les lois les plus élémentaires de l’économie !
@ Tipaza | 31 mars 2023 à 14:56
« C’est qu’en France les conditions de travail sont accompagnées régulièrement de marches de la République à la Nation, qui épuisent le travailleur. »
Heureusement sur le parcours il y a quelques stations où les manifestants peuvent récupérer. 🙂
@ Yves | 31 mars 2023 à 13:58
«…Mme Binet a exercé la profession de conseiller d’éducation de lycée professionnel…»
De ceux qui s’appliquent à mettre dans le crâne des élèves qu’ils sont nécessairement voués à être exploités par un patron, selon leur vision réductrice du monde du travail ?
@ Achille | 31 mars 2023 à 07:20
« Mais contre toute attente la Première ministre a décidé d’engager son gouvernement. »
Pour avoir suivi cette affaire d’assez près, Mme Borne la veille encore voulait aller au vote par l’AN. Mais c’est au cours de la réunion interministérielle tenue à l’Élysée autour du Président que, en l’absence de certitude sur le nombre de députés votant pour, la décision a été prise une heure avant le débat d’en passer par le 49.3.
Pensez-vous un instant que ce n’est pas la volonté présidentielle qui s’est imposée à Mme Borne et que cette dernière aurait pu imposer à monsieur Macron un tel choix qu’il n’aurait pas cautionné de son autorité ?
Par ailleurs, monsieur Macron lui-même a fait part à des proches qu’en cas de vote négatif il avait envisagé la dissolution de l’Assemblée nationale. Uniquement pour une loi non votée ? Constitutionnellement, ç’aurait été une décision unique en son genre puisqu’un vote négatif sur un projet de loi ne saurait mettre en cause l’existence de l’AN ou même du gouvernement ! Cela aurait pu tout au plus se traduire par une démission du seul ministre qui y a laissé sa voix.
En réalité, c’est bien le choix de monsieur Macron d’utiliser cet article de la Constitution qui a « tué politiquement » sa Première ministre et non elle qui se serait politiquement « suicidée ».
@ Robert | 31 mars 2023 à 17:07
« Par ailleurs, monsieur Macron lui-même a fait part à des proches qu’en cas de vote négatif il avait envisagé la dissolution de l’Assemblée nationale. Uniquement pour une loi non votée ? Constitutionnellement, ç’aurait été une décision unique en son genre puisqu’un vote négatif sur un projet de loi ne saurait mettre en cause l’existence de l’AN ou même du gouvernement ! Cela aurait pu tout au plus se traduire par une démission du seul ministre qui y a laissé sa voix. »
Constitutionnellement le président de la République peut dissoudre l’Assemblée nationale quelle qu’en soit la raison. Le vote négatif sur ce projet de loi pouvait parfaitement le justifier.
Ceci étant, la décision d’appliquer l’article 49.3, qu’elle provienne du Président ou de la Première ministre est une lourde erreur car cela n’a fait qu’empirer la situation déjà tendue avec les syndicats.
Si le projet de loi avait été voté par les députés, les syndicats, bon gré, mal gré auraient dû se conformer à la décision des représentants de la Nation.
Et en cas de rejet du projet, le renouvellement de l’Assemblée nationale aurait permis de reprendre les discussions de ce projet de loi dans un climat dépassionné et sur la base de nouvelles propositions pouvant déboucher sur un consensus. Ceci même s’il fallait passer par une cohabitation.
De toute façon il faut trouver une solution pour financer le coût de la retraite par répartition, quitte pour cela à passer par une dose de capitalisation, comme c’est déjà le cas pour les fonctionnaires et sans doute aussi une hausse des cotisations.
La longueur des enfumages polythéistes ne saurait dissimuler sous la brume diffamante de type soviétique, qu’ils finissent toujours par justifier les dénazificateurs.
Dénoncer les intégrismes totalitaires ne saurait justifier d’en devenir soi-même adepte.
On ne se libérera pas du sacrifice par le sacrifice, ni des faux dieux de la violence par la violence en désignant à la vindicte l’une ou l’autre communauté.
Le judéo-christianisme révèle une anthropologie qui démonte les croyances en la violence.
En rester aux expressions intégristes, réelles et condamnables, qui nient cette connaissance, ne témoignent que de son refus d’en reconnaître le véritable enseignement, pour justifier sa propre violence.
Les syndicalistes sont au cœur de cette réalité ambivalente qui ne trouvera sa résolution que par l’apprentissage individuel de ce qui pourra nous en protéger, et qui décrit véritablement le dessein de l’État de droit, invitant chacun à reconnaître sa propre architecture violente pour mieux la maîtriser et avoir alors aptitude à exercer sa liberté, encadrée par les règles dégagées de cette connaissance de notre réalité commune, seules à même de nous en protéger.
Point de dieu là-dedans, mais révélation de notre réalité de persécuteur dont l’atavisme français est un exemple éminent qui arrive à son point de climax, qui donne à voir et à entendre le long chemin apocalyptique de la résolution des violences humaines qui fondent encore toutes les croyances, justifient toutes les errances, alors que nous savons désormais sur quelle erreur elles se fondent.
Nous avons le choix, patrons comme salariés, d’en reproduire les effets destructeurs de démocratie, où d’en assumer librement la réalité dont dépendra la survie de l’humanité.
@ Achille | 31 mars 2023 à 23:06
Je ne crois pas qu’en cas de dissolution le parti Renaissance aurait retrouvé son nombre actuel de députés. Pas plus que le PS d’ailleurs. Reste celui des écolos et de LR.
Je ne pense pas qu’avec ses actuels alliés et un éventuel ralliement de quelques LR, le président de la République aurait retrouvé une majorité nouvelle. Dès lors il se serait retrouvé en période de cohabitation, contraint de choisir un Premier ministre (au vu des sondages actuels, Marine Le Pen ?) qui lui aurait été opposé.
Une telle dissolution, dans un tel contexte, aurait ouvert la porte aux errements qui ont conduit la IVe République au 13 mai 1958 !
Compte tenu de son caractère vertical et s’il se refuse à une vraie cohabitation, monsieur Macron serait-il alors contraint à une démission ? Là est la vraie question à se poser.
En 1997, monsieur Chirac en a fait l’expérience, mais il n’a pas démissionné et s’est retrouvé avec monsieur Jospin comme Premier ministre. Pour le meilleur intérêt de la France ? Je n’en suis pas convaincu…
Je n’ai jamais bien compris les raisons pour lesquelles, les refusant systématiquement à ceux de la CGT, on dressait des couronnes de laurier aux secrétaires généraux de la CFDT alors que tous, Laurent Berger compris, pratiquent, tout comme leurs homologues de Montreuil, un syndicalisme « à la française », mêlant les objectifs politiques et les revendications sociales. Pour la plupart, peu après la fin de leur dernier mandat, l’Etat les a comblés en leur offrant des postes prestigieux et des activités rémunératrices…
La CGT est le bras du PC dans le monde du travail, la CFDT a toujours entretenu des relations étroites avec les socialistes, les rocardiens notamment.
Tout comme Philippe Martinez et ses prédécesseurs, Laurent Berger, depuis dix ans à la tête de la Confédération dite « réformiste », n’a eu de cesse de défendre « les avantages acquis », de les développer si possible. Sa stratégie, ses moyens d’action sont plus subtils que ceux de la CGT, qui, à la Libération, cornaquée par les communistes, a eu « l’intelligence » d’investir les réseaux publics essentiels (SNCF, RATP, EDF, raffineries, ports, presse…) et en utilisent depuis lors les « usagers » – terme insupportable – comme des otages leur permettant de faire plier les gouvernements.
La CFDT, elle, a conservé l’apparente disponibilité au dialogue, qui était la marque de la CFTC chrétienne dont elle est issue, mais n’en est pas pour autant un interlocuteur prêt à entendre des arguments, notamment économiques, si ceux-ci remettent en question, ne serait-ce qu’à la marge, des « avances sociales conquises de haute lutte ». Elle a appris depuis des années à masquer cette volonté farouche de les préserver derrière des attitudes laissant croire à sa capacité de rechercher le consensus, à son sens des responsabilités dans un monde qui évolue…
Il ne faut pourtant pas oublier que la CFDT n’a jamais renié son combat d’origine : introduire l’autogestion dans l’entreprise, ce qui, qu’on le veuille ou non, est une déclaration de guerre au patronat. Laurent Berger, lui, parle de « rapport de force »… Il ne faut pas non plus oublier que la CFDT est surtout présente dans la fonction publique, l’Education nationale notamment, où l’immobilisme est une arme tout aussi redoutable que les grèves à répétition… Et elle sait, quand cela sert ses intérêts, se souvenir que ses bases idéologiques ne sont pas antinomiques avec celles de la CGT.
Prenons l’actuelle réforme des retraites. La CGT est contre, globalement contre, sans nuance. Quant à la CFDT, son objectif réel est-il d’obtenir le maintien de l’âge de départ à 62 ans ? Il est difficile de croire que Laurent Berger n’a pas compris que cette revendication ne tenait plus la route pour quiconque possède quelques notions d’économie. Pourquoi dès lors en faire un totem ? Cette insistance ne masquerait-elle pas le véritable motif de ce combat acharné : le maintien des régimes spéciaux pour tous les fonctionnaires en activité (clause dite « du grand-père ») et le calcul avantageux du montant de leur retraite, basé sur leurs salaires des six derniers mois d’activité.
Il aurait été bien difficile de faire descendre dans la rue des salariés du secteur privé, de les inciter à la grève, pour obtenir le maintien de ces deux privilèges, totalement inégalitaires et extrêmement coûteux. Le gouvernement ayant lâché sur ces deux points – en fait, il n’a même jamais osé imaginer leur suppression -, on voit déjà Laurent Berger plus enclin à rechercher l’apaisement – il a déjà suggéré la nomination d’un médiateur… -, même si, publiquement, il maintient un discours ferme et son soutien à l’intersyndicale.
On verra ce lundi, à la sortie de la réception de celle-ci à Matignon, s’il opte ou non pour une attitude totalement identique à celle de Sophie Binet… dont l’élection surprise à la tête de la CGT pourrait l’obliger à faire preuve d’un peu plus d’égard qu’il n’en aurait eu avec un « rouge tendance écarlate ».
Sophie Binet… C’est un autre sujet, mais puis-je me permettre de donner mon point de vue sur son avenir ? Je vois mal comment le PC acceptera longtemps l’intrusion d’une socialiste pur jus au plus haut niveau de son principal allié. Même en imaginant que les « cocos » reste cois – ce qui me paraît relever de l’utopie -, je vois mal comment les « gros bras » des secteurs de la production et des réseaux, qui, déjà, traitaient le Moustachu de « Général Tapioca », de « Pepito » ou encore de « Lider Minimo », accepteraient longtemps que la donzelle ingénieure leur donne des ordres… En fait, ils ont déjà fait savoir qu’ils ne… l’encadraient pas. Ambiance…
https://www.rtl.fr/actu/politique/les-infos-de-8h-cgt-c-est-une-cadre-je-ne-me-sens-pas-representee-explique-nadia-beloum-a-propos-de-sophie-binet-7900250778
P.-S. : il me semble que Laurent Berger a été réélu au printemps 2022 secrétaire général de la CFDT et que la durée de son mandat est de quatre ans. En revanche, il devrait quitter sous peu, si ce n’est déjà le cas, la présidence de la Confédération européenne des syndicats, poste auquel il a été élu en 2019.
Je reconnais la modération de Laurent Berger, mais cela ne l’empêche pas de participer à une intersyndicale quelquefois plus radicale.
Pourtant Philippe Martinez n’a pas démérité, il a maintenu une CGT fidèle à ses idéaux d’origine, la lutte des classes et la défense du prolétariat.
La nomination d’une femme, bien que cadre Ugict, à la tête de la CGT n’est pas une bonne nouvelle. Heureusement, Il paraît que Sophie Binet a été préférée, sur le fil du rasoir, à Marie Buisson, wokiste confirmée.
Les anciens responsables de la CGT étaient membres du PC, souvent, et entraînés à la lutte des classes et à la défense du droit du Travail.
La nouvelle secrétaire est issue du PS, et remplacera la lutte des classes par les réformes sociétales. La nomination d’une femme à la tête de la CGT sera peut-être la porte ouverte à toutes les dérives sexistes concernant les femmes.
Comme l’a dit hier Élisabeth Lévy lors de la matinale de Sud Radio, tout ce qui tient à l’intimité des femmes est personnel et intime.
J’espère que Sophie Binet, pour montrer qu’elle n’est pas sexiste, abolira cette mesure sexiste et discriminatoire qui est l’accord (expérimental) d’un congé « menstruel » aux femmes (sous prétexte d’une contrainte médicale).
Cela devient un marqueur biométrique sexiste, qui met les femmes sous la surveillance de n’importe quel logiciel d’intelligence artificielle qui pourra prévoir leurs futures absences ou non-absences. C’est une mesure de flicage discriminatoire qui est inacceptable dans l’entreprise.
Evelyne Sullerot (La Femme dans le Monde moderne, 1970), ne l’avait sûrement pas imaginé et doit se retourner dans sa tombe.
Le monothéiste peut raconter ce qu’il veut, dénonciation du mécanisme du bouc émissaire, promotion de l’amour….
Et alors ? Comme le communisme prétendant apporter la libération au monde, il a, au contraire, empiré la situation du monde.
Les monothéistes et leurs dérivés communistes font la même chose, ils prétendent libérer mais asservissent, et leurs croyants restent malgré ou qui sait, à cause du mal que leurs croyances infligent au monde.
Ils promettent toujours qu’un jour le paradis sera là, en attendant, ils font du monde un enfer.
Et c’est normal : dieu unique, parti unique… Tout ce qui est unique, sans contrepoids, sans contre-pouvoir, va dans le sens de l’oppression.
Ce n’est pas enfumer que de décrire les mécanismes inévitables tant que l’être humain est ce qu’il est, mortel, stupide, mimétique donc lyncheur… Si on ôte tout contre-pouvoir dans le sacré, on a le monothéisme, donc l’oppression des consciences et des fleuves de sang.
Si on fait pareil en politique, on obtient le même résultat, mais en pire puisque aggravé entre autres d’avoir le paradis sur Terre, tout de suite. L’impatience ne produit rien de bon.
Si on veut au contraire limiter les dégâts, il faut des contre-pouvoirs. Le polythéisme venait évidemment de boucs émissaires, mais il évitait d’en faire autant que chez les polythéistes, sans parler de nous épargner les guerres de religion, les inquisitions, puis le totalitarisme, sécularisation du monothéisme.
Et je signale que la fondation du monothéisme est bien évidemment tout aussi discutable, des gens ont un dieu national et s’imaginent qu’il est unique. Ce n’est donc jamais qu’un polythéisme mutilé, et qui pire est, destructeur, surtout quand la culture, la réflexion et la discussion ne font pas contrepoids.
L’Histoire prouve mes dires : il y a eu destruction de la liberté et accroissement de la violence avec le monothéisme. Et c’est moins parce que quand on soupçonne le mécanisme du bouc émissaire, et plus on en fait, sans quoi les Juifs auraient été plus violents que les païens.
L’aggravation de la situation vient donc du mécanisme susdit, mais surtout du fait que le monothéisme plus l’absence de savoir, de réflexion et de liberté de débat des monothéistes ultérieurs ont ôté le contre-poison au poison monothéiste.
Lequel est absolument létal.
Evidemment, en France, des gens peuvent avoir du mal à comprendre. Eh oui, on adore la force, le Président, enfin, même sur le plan politique, on ne comprend pas l’équilibre des pouvoirs.
Alors en religion !
Avec ça, on ne peut avoir la sagesse de voir la dangerosité de l’Islam, on n’avait pas davantage perçu celle du communisme.
La France, quel tiercé, a été occupée par les nazis, en grande partie rendue communiste dans les élites intellectuelles, et est complaisante envers l’Islam car « entre croyants, on se comprend ».
C’est parce que les Français ne sont ni polythéistes ni férus d’étude et de libres débats comme les Juifs et les Anglo-Saxons.
Ils n’ont ni la liberté originelle d’êtres non soumis par un dieu absolu, ni la liberté d’êtres qui se croient confrontés à une telle réalité, mais avec un état d’esprit leur permettant le maintien voire le développement de leur dignité parce que « tout ce qui ne nous tue pas nous rend plus fort. »
Les Français, eux, sont morts à leur dignité depuis longtemps, tout ce qu’ils sont capables de dire, c’est, florilège :
– La liberté pour quoi faire ?
– La liberté, c’est bien relatif.
– Si le pays est soumis après ma mort, je m’en fiche.
– Je porterai un voile.
– Les Anglo-Saxons sont peut-être restés invariablement libres mais on ne les imitera pas car (cela nous obligerait à convenir qu’ils nous dépassent, ils ne sont pas parfaits et autres dérobades)
– Il arrivera bien quelque chose qui va nous sauver (parce qu’on le vaut bien ?) et si on demande quoi, la réponse est encore plus comique.
Ce n’est franchement pas moi qui enfume.
Mais ce genre de propos.
Etant rongé par les illusions né de l’unique, monothéisme, idéologie, homme providentiel, les Français sont toujours en retard d’une guerre et s’en montreraient presque fiers.
La preuve : qui parle de prévention est regardé de travers… Le Français a une tendance à croire que soit il connaît le sens de l’Histoire, soit que tout est imprévisible, alors qu’en vérité, il faut être à l’affût du monde, confrontant diverses hypothèses à la réalité.
Evidemment, il arrive que certains voient que cela amène au désastre, alors on se distrait comme on peut, on se demande ce qu’on ferait si on subissait une tyrannie.
Mais enfin, la réponse est très simple, pour une fois : rien ! La plupart des Français ont été attentistes la dernière fois, et dans un pays où la liberté est sans cesse dénigrée au nom de l’égalité ou de n’importe quoi d’autre d’ailleurs, on ne peut demander que des gens se battent pour un idéal traîné depuis des années dans la boue.
Si par extraordinaire on était libéré, les gens feraient aussitôt de la psychologie à deux balles, comme si le problème tenait à tel ou tel individu ! Quelle pitié.
Alors que la tyrannie se serait installée grâce à notre manque habituel de lucidité, dont je décris les causes.
@ anne-marie marson
« Pourtant Philippe Martinez n’a pas démérité, il a maintenu une CGT fidèle à ses idéaux d’origine, la lutte des classes et la défense du prolétariat »
Ses idéaux d’origine, vous voulez dire : de l’adhésion aux 21 conditions d’admission au Komintern ? Ou alors du militantisme pro-terroriste islamiste palestinien ?
Prolétariat, en 2023 ? On croit rêver.
La CGT, c’est du syndicalisme à la française : qui ne représente quasiment personne, dans le blocage stérile, avant tout politisé.
Fatalité de la force incapable d’établir la justice, Jupiter finit sur la croix !
Le lyncheur de lyncheur, cohérent, se lynche lui-même.
@ Robert | 01 avril 2023 à 12:42
« Dès lors il se serait retrouvé en période de cohabitation, contraint de choisir un Premier ministre (au vu des sondages actuels, Marine Le Pen ?) qui lui aurait été opposé. »
Marine Le Pen a d’ores et déjà annoncé qu’ elle ne voulait pas être Première ministre. si son parti remportait les élections législatives anticipées.
Sans doute se souvient-elle que Premier ministre de cohabitation n’avait pas trop réussi à Jacques Chirac battu par François Mitterrand à l’élection présidentielle de 1988, puis à Lionel Jospin battu par Jacques Chirac à celle de 2002.
Elle préfère faire l’impasse : présidente de la République ou rien. C’est plus sûr ! 🙂
Jean-Luc Mélenchon, lui par contre, accepterait bien le poste de PM. Il a bien cru que c’était « dans la poche » aux législatives de juin dernier.
Encore faudrait-il pour cela que la NUPES devienne le groupe majoritaire. C’est peu probable, d’autant que JLM est en pleine chute dans les sondages, suite à ses dérapages sur les FDO.
En fait l’opposition, que ce soit à droite ou à gauche, serait bien embarrassée en cas de dissolution de l’Assemblée nationale. Elle devra se trouver un Premier ministre de consensus.
Pourquoi pas Charles Amédée Simon du Buisson de Courson, cet aristocrate qui a réussi à rallier le RN, la Nupes et quelques LR félons, à la motion de censure « transpartisane » au point qu’il n’a manqué que neuf petites voix ?
Je pense que vous n’y croyez pas vous-même.
Bon, là c’était ma petite plaisanterie du 1er avril, avec un peu de retard ! 😀
@ Achille | 02 avril 2023 à 08:56
« Sans doute [Marine le Pen] se souvient-elle que Premier ministre de cohabitation n’avait pas trop réussi à Jacques Chirac battu par François Mitterrand à l’élection présidentielle de 1988, puis à Lionel Jospin battu par Jacques Chirac à celle de 2002. »
Quand on appelle l’Histoire encore récente à la rescousse de ses convictions, il faut d’abord vérifier l’exactitude de ses souvenirs… En 1988, juste avant l’élection présidentielle, la cote de popularité de Mitterrand se situait entre 51 et 60 %… En 2002, le sortant Chirac est en mauvaise posture – jusqu’à 58 % des Français ne lui font plus confiance – mais, miracle, au second tour, il est opposé au Diable… parce que Jospin se révèle un piètre candidat.
Faut-il vous rappeler où en est la popularité de Macron ? Qu’il opte pour l’organisation d’un référendum ou pour la dissolution de l’Assemblée, il serait battu. Dans le premier cas, ayant fait de la réforme des retraites le point d’orgue de son second mandat, il est inenvisageable qu’il puisse se maintenir au pouvoir. Dans le deuxième, la nouvelle Assemblée serait tout aussi éparpillée que celle d’aujourd’hui, à la différence près que le groupe le plus nombreux, sans atteindre la majorité absolue, serait probablement celui du RN… Et la France, cette fois, serait réellement ingouvernable. Je doute même qu’un Premier ministre désigné, quel que soit son bord, puisse franchir l’obstacle d’une motion de censure déposée immédiatement après son discours de politique générale…
Le Président n’a pour l’heure que deux options possibles : tenter à tout prix, quitte à avaler son chapeau, de se constituer une majorité relativement stable – c’est la mission qu’il a confiée à Borne, qui, jusqu’à maintenant, a échoué et ne semble pas en mesure de la réussir – ou, constatant l’impasse, conscient qu’il ne pourra assouvir sa soif de réformes et admettant (enfin) ses responsabilités dans cette situation, annoncer sa démission. Option qui éviterait au pays la poursuite des troubles actuels…
Bon, bien sûr, un tel départ serait encore moins glorieux que celui de Hollande…
P.-S. : un dicton populaire, dont la pertinence est sans cesse constatée, affirme que personne n’est indispensable, que les cimetières sont peuplées de gens irremplaçables… Donc, il est inutile d’argumenter en faveur du maintien de EM au pouvoir, sous le prétexte fallacieux que, selon vous… et vous seul, nul, sauf lui, n’aurait les compétences et les qualités nécessaires pour prendre les rênes… Je crois même que l’on pourrait trouver aisément meilleur cocher que lui. Peut-être pas à gauche, mais à droite, c’est sûr !
@ Achille
« Marine Le Pen a d’ores et déjà annoncé qu’elle ne voulait pas être Première ministre. »
Je refuse de commenter des déclarations en date du 1er avril.
La justice est d’abord dans l’évitement de l’injustice, laquelle prospère par les abus du pouvoir absolu tel que produit fatalement par le monothéisme.
Croire établir la justice est une grande erreur, les mortels n’étant jamais capables que d’aller vers le beau, le bien et le vrai.
Quand de pauvres crétins comme eux croient établir la justice, c’est alors qu’ils commettent le plus d’injustice, comme on l’a vu chez les monothéistes et les totalitaires.
On laisse les monothéistes ou des déjantés les imitant se prendre pour Jupiter ou tout autre dieu, d’ailleurs, on dénonce leurs inqualifiables abus, et on sait que nul ne rétablit la justice pour toute sortes de raisons.
Voyons…
Il n’y a jamais eu de justice dans se bas monde, exit les paradis perdus et autres utopies, personne ne sait exactement ce qu’est la justice, et tout effort pour en imposer son interprétation détruit la liberté tout en tuant beaucoup de gens.
Voilà pourquoi, si ces individus voulaient le bien, ils s’abstiendraient, mais tel n’est pas leur propos.
Ces gens veulent le pouvoir voire la destruction du monde : telle est la vérité profonde et pas si cachée que ça du croyant monothéisme, son fondamentalisme, par-delà les différences religieuses, le substrat par lequel « entre croyants, on se comprend. »
@ F68.10 | 02 avril 2023 à 14:33
« Je refuse de commenter des déclarations en date du 1er avril. »
Elle l’avait dit bien avant le 1er avril.
Ceci étant, vu qu’elle change d’avis comme de chemisier tout est possible, même le pire ! 🙂
@ Serge HIREL | 02 avril 2023 à 12:51
« Faut-il vous rappeler où en est la popularité de Macron ? Qu’il opte pour l’organisation d’un référendum ou pour la dissolution de l’Assemblée, il serait battu »
Un Président n’a pas vocation à être populaire. Son rôle est de prendre des décisions dans l’intérêt du pays, quand bien même certaines seraient contestées par la grande majorité des citoyens.
Evidemment que 80 % des Français sont contre le recul de 62 à 64 ans de l’âge de départ à la retraite. 100 % auraient préféré le passage de 62 à 60 ans, vu que nous vivons dans une société où chacun ne se préoccupe que de son cas personnel, en particulier ceux qui bénéficient de privilèges obtenus du temps où l’économie était florissante.
Il arrive un moment, notamment en cas de crise, où il convient de faire une correction de trajectoire sinon le pays va dans le mur. Veut-on que le pays devienne un Venezuela ?
Si l’on maintient la situation actuelle sur le financement de la retraite par répartition, elle s’effondrera d’elle-même. Ce sont les classes les plus défavorisées qui en subiront en premier les conséquences, certainement pas les hauts revenus.
L’aveu d’ignorance est d’importance, et sonne l’heure du berger à tous les clochers de France.
Le mal c’est toujours l’autre, qui est un crétin que je déguise de ma notion fausse de la divinité, puisque par définition moi je suis du côté du bien, et que je partage alors avec lui ma soumission aux mensonges de la force, en conséquence l’incapacité partagée à définir la justice, ne sachant dégager une définition de la divinité que si elle légitime mon désir de domination, humain, si humain.
L’Évangile contredit cela, permet d’envisager la justice en d’autres termes que ceux de la force, offrant la solution de paix qui permettrait aux intégristes de tous bords de renoncer à dominer, à n’avoir plus que l’insulte aux lèvres pour encore affirmer leur soumission mutuelle à l’esprit de destruction, alors qu’ils partagent ce sentiment de la misère humaine qui est une condition de la justice et de l’amour.