Levez-vous, orages désirés à droite et à gauche !

La démocratie est le meilleur des régimes avant tous les autres quand on n’a pas d’adversaires !

Comment ne pas proférer cette incongruité en considérant ce qui est advenu depuis quelques semaines ?

Une querelle minuscule est révélatrice du climat.

Henri Guaino traite le président de la République de « petit monsieur » parce que celui-ci, dans un livre à paraître, a qualifié son comportement de « factieux » lors du débat et des manifestations liés au mariage pour tous.

Ce terme de factieux est très grave et renvoie une opposition politique on ne peut plus légitime dans la sphère des coups de force contre l’Etat et de l’incivisme.

Cette polémique – même si Henri Guaino ne les déteste pas d’initiative, notamment quand il quitte le plateau de C à vous parce qu’il ne supporte plus Jean-Luc Romero et l’arbitrage orienté de Patrick Cohen – n’aurait même pas été remarquée si elle ne s’inscrivait dans une tendance préoccupante.

Celle-ci montre le pouvoir socialiste et ses soutiens politiques en proie à une véritable démesure républicaine, voire, pour Manuel Valls, à la permanence d’un ton d’apocalypse, hier pour l’affaire Dieudonné et avant la manifestation massive et pacifique du 2 février. J’ai été plus qu’étonné par un entretien où le ministre de l’Intérieur, avant même la survenue du moindre incident, menaçait, se posait en défenseur farouche de la police comme si c’était ces citoyens-là qui allaient s’en prendre à elle et les dénonçait préventivement comme étant « contre la République et nos principes ». Heureusement que le président de la République a déclaré qu’on avait le droit de manifester en France !

Au soir de ce défilé dont on avait été contraint de reconnaître l’ampleur, comment Harlem Désir avait-il le front de reprocher à certains députés UMP d’avoir été présents dans cet immense mouvement démocratique ? De quoi se mêle-t-il ? Tolérerait-il qu’on l’accablât parce qu’il a approuvé des mesures, selon la droite choquantes ? Je lui suggère de s’occuper du seul parti socialiste : il lui donne assez à faire et la réussite du gouvernement n’est pas telle qu’elle n’exige plus son concours, à le supposer souhaité par le président.

Quelle déplorable conception idéologique de la République et de ses valeurs, comme si l’une et les autres appartenaient, tel un bien dévolu de toute éternité, à la gauche, au socialisme et à ceux qui applaudissent les bouleversements de société que le pouvoir a fait voter ou qu’il projette !

Cette manière de susciter par un verbe comminatoire les orages qu’on prétend vouloir apaiser et le recours, pour faire peur, à l’atmosphère des années 30 définissent clairement une stratégie d’effervescence et de trouble dont on voudra imputer la responsabilité aux adversaires expulsés magiquement du processus démocratique.

Derrière toutes ces controverses il y a la volonté perverse de faire peser sur l’opposition une présomption d’illégitimité comme si toute contradiction, toute manifestation, toute réaction étaient forcément inspirées par un dessein malfaisant et ne méritaient pas de s’insérer normalement dans notre espace public.

Je regrette que certains médias favorisent cette propension au complexe de persécution et à la défiance, notamment Le Monde qui, pour ces questions de société, adopte une vision certes homogène mais toujours dénuée d’empathie et de compréhension à l’égard de ceux qui ne pensent pas comme lui. Même Gérard Courtois ne parvient pas à nous expliquer pourquoi être réactionnaire constituerait une réplique décisive sur le fond et le devoir éthique qui résiderait dans l’adaptation au fil du temps. Je ne parviens pas à appréhender un abandon paresseux à toutes les formes d’évolution et de modernité comme la marque d’un progressisme qui serait une vertu et d’une politique qui aurait du courage.

Je crains que de plus en plus on fasse des opposants des ennemis de la République.

Il est essentiel que ceux-ci ne tombent pas dans le piège que la surenchère socialiste a mis en place. Faire lever des orages pour en accuser d’autres qu’eux-mêmes. Hurler à des périodes sombres pour laisser croire qu’elles sont là, présentes à nos portes, à cause d’une droite pourtant si timorée puisqu’elle comprend mal cet émoi populaire qui la dépasse et auquel elle a peu adhéré. Parce que la gauche a gagné, sur ce plan, la bataille de la mauvaise conscience. Que je sache, Jour de colère, c’était le 26 janvier, et non pas le 2 février !

Rien ne sert de protester dans la rue à l’encontre d’une loi votée et qui est devenue celle de la République. C’est donner un mauvais exemple et à son tour, de la part d’une certaine droite, et donner du grain démocratique à moudre à ses adversaires.

Le président de la République, qui a mis du temps, a reporté sine die le projet de loi sur la famille qui n’aurait pas traité de la GPA mais abordé la question délicate de la PMA. Ce n’est pas la peine de crier victoire sur un mode arrogant. Au contraire il convient de féliciter François Hollande qui pour une fois a préféré l’écoute d’une partie non socialiste du peuple à son totalitarisme subtil et mou. Tous les dangers ne sont pas écartés puisque les députés socialistes ulcérés par ce report vont remettre sur le chantier des éléments non négligeables contenus dans le texte renvoyé aux calendes grecques.

La droite doit prendre garde aussi au fait de ne pas dénier la légitimité du président de la République. Certes il déçoit. Pour faire pièce à l’agitation de son prédécesseur, il s’est campé dans une attitude à la fois volontariste et apparemment plus sereine mais s’il a choisi la social-démocratie pour sa politique économique et financière, il va demeurer plus que jamais socialiste, pour le pire et pour compenser, sur tous les autres registres, notamment sociétaux, de sa mission. Ce n’est pas parce qu’il est tombé, et nous avec lui, dans le ridicule récemment qu’il faut oublier que le grand débat national aura lieu seulement en 2017. Jusque-là, l’opposition devra avoir de la tenue, vigoureuse si nécessaire, réceptive si besoin est mais en tout cas jamais sectaire au point de s’en prendre grossièrement et sur un mode grotesque à celui qui a été élu au mois de mai 2012.

Elle devra d’autant plus se maîtriser et être intelligente que l’engagement fondamental de François Hollande d’être un président qui rassemble et unit a été clairement battu en brèche. François Hollande n’est plus qu’un homme qui parle de concorde. C’est trop peu.

La France doit résister à une double tentation contradictoire et perverse. A une double tempête.

Celle soufflée par la gauche pour discréditer, par avance, le combat de la droite contre ce qui menace subtilement ou ostensiblement.

Celle, en réaction, venue de la droite exaspérée par un suffrage universel qui en 2012, selon elle, s’est égaré.

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  1. Bonjour Philippe Bilger,
    « La France doit résister à une double tentation contradictoire et perverse. A une double tempête.
    Celle soufflée par la gauche pour discréditer, par avance, le combat de la droite contre ce qui menace subtilement ou ostensiblement.
    Celle, en réaction, venue de la droite exaspérée par un suffrage universel qui en 2012, selon elle, s’est égaré. »

    Eh oui, Philippe Bilger, la démocratie a ses limites, surtout quand elle prend des allures de dictature et quand le peuple est pris en tenaille entre les ultraconservateurs d’une certaine droite (mais pas toute la droite) d’une part qui ne veulent absolument pas toucher aux fondements de la famille tels qu’ils nous ont été transmis par notre culture judéo-chrétienne et les ultrarévisionnistes d’une certaine gauche (mais pas tout la gauche) d’autre part qui veulent revoir le concept de la famille en décorrélant le sexe du genre afin d’adapter la cellule familiale à une nouvelle configuration sociétale où les gens de même sexe peuvent se marier, avoir des enfants sans passer par les lois naturelles qui jusqu’ici étaient la règle.
    Ultraconservateurs d’une certaine droite et ultrarévisionnistes d’une certaine gauche qui sont par ailleurs ulltraminoritaires mais qui malgré tout occupent largement les médias qui pour la circonstance ont un peu trop tendance à oublier que les vrais problèmes se situent sur le terrain économique et social d’une part et géopolitique d’autre part.
    C’est Jacques Chirac qui a dit un jour « la maison brûle et nous regardons ailleurs ». Nos petits caprices franco-français sont sans doute bien plus importants.
    Les élections à venir serviront de juges de paix, mais je crains que les Français commencent sérieusement à en avoir ras le bol de cette mascarade !

  2. Michelle D-LEROY

    F.Hollande voulait une société apaisée. Moins de deux ans plus tard, c’est l’ébullition permanente. Une cocotte-minute prête à exploser où chacun veut faire SA loi. Même la fronde des députés socialistes et EELV, hier, en dit long sur le climat délétère du modèle républicain dont les valeurs (une nébuleuse jamais détaillée par les socialistes) sont mises en exergue à tout bout de champ… pour clouer au pilori une droite un peu plus dure (sans être extrême) et les cathos immédiatement taxés d’intégristes.
    La loi sur le mariage gay a été adoptée sans un vrai débat national, sans tenir compte ni des 750.000 pétitions ni des avis divergents. Il est donc légitime de croire que la loi sur la famille intégrera aussi bien PMA que GPA.
    La manifestation du 2 février allait bien au-delà du « mariage pour tous », c’était un ras le bol des familles et aussi leur seul moyen de faire comprendre aux sourds et aveugles du parti progressiste (selon eux) que des Français étaient contre.
    Personnellement je n’étais pas à Paris, mais de tout coeur avec ces manifestants pacifiques, raillés et méprisés par une gauche sectaire et détricoteuse de notre civilisation, de nos us et coutumes. Il faut entendre les quolibets à leur encontre.
    Tout ce qui ne pense pas comme la caste socialo-gaucho est forcément une droite réac et facho.
    Ca suffit !
    Il faut bien admettre que ce gouvernement est en dessous de tout. Dans aucun domaine on peut le féliciter, aucun. Pour masquer ses failles et sa médiocrité sur le plan économique, ses dogmes progressistes soixante-huitards, le Président et sa cour orchestrent depuis 21 mois une diversion avec les sujets sociétaux, dont une majorité de Français ne veulent pas.
    Et une fois les lois votées et forcément appliquées, on vient nous dire, c’est voté on ne peut plus rien faire. Normal donc que les plus farouches adversaires réagissent….comme ont pu réagir les syndicalistes auparavant sur d’autres sujets : par la rue.
    Malheureusement, beaucoup de leaders de droite se font tout petits, cela désespère les Français comme moi et seul, même s’il est un peu excessif, Henri Guaino a du cran… je le félicite. Nous manquons tant de personnalités qui résistent à la meute médiatico-politique qui se serre les coudes.
    Je ne regarde jamais « C à vous » mais en voyant que P. Cohen fait partie de cette émission j’ai compris pourquoi la déprogrammation de « Ce soir (ou jamais !) » au profit de Mme Sublet… Les lobbies d’une part et les copinages règnent en maître à la télé d’Etat.
    Il y a des jours où l’on a envie de renverser la fourmilière tant on est épuisés par ce remue-ménage.

  3. Mary Preud'homme

    Ce n’est pas sans raison que le pouvoir vient de faire marche arrière.
    Quant aux menaces de Manuel Valls, c’était manifestement de l’intox sachant que la police nationale, les CRS d’abord, puis la haute hiérarchie ont fait savoir qu’ils refusaient d’être une police politique (cf article suivant (tribune libre) émanant d’un collectif de commissaires de la police nationale:
    « S’il apparaissait que des instructions ont été données à toute la chaîne hiérarchique policière d’interpeller des personnes pour le seul motif de participation à une manifestation, les commissaires de police ont décidé de les élargir… Notre Institution n’est pas une police d’opinion».
    «Ce n’est pas que l’on soit pro ou anti mariage gay, témoigne un commissaire signataire… On est simplement choqués. « On voit une distorsion énorme entre ce qui se passe avec les voyous récidivistes et des gamins pacifiques qu’on met en garde-à-vue simplement parce qu’ils portent un tee-shirt! Parfois, il faut avoir la force de dire «non». Notre message, c’est que l’on refuse d’être une police politique, quel que soit le pouvoir».
    Extrait de La Lettre du Syndicat des Commissaires de la Police Nationale

  4. Certes il serait souhaitable que le debat democratique se deroule dans un climat d’ urbanite et que la droite bien elevee ne s’ oppose qu’ avec des arguments intellectuels depourvus de polemique. Helas pour les electeurs de droite cette attitude s’ apparente plutot a de la connivence face a des ideologues, souvent anciens trotskistes tels le ministre de l’ interieur qui n’ ont rien oublie des convictions et methodes de leur jeunesse. Devant la catastrophe economique et societale en cours une opposition frontale et par tous les moyens au pouvoir socialiste est indispensable et les electeurs de droite l’ exigent y compris avec des alliances electorales avec le Front national. A faire le jeu du socialisme par pusillianimite les dirigeants de l’ UMP perdront la plus grande part de leurs electeurs naturels qui sont le pays reel et non le pays legal.

  5. Bonjour M. Bilger
    De quelque façon dont on appréhende les joutes délirantes auxquelles on assiste entre les personnalités de tous bords, la responsabilité en incombe, en tout premier lieu, au chef de l’Etat.
    Son attitude est en dessous de tout et en période de grand désarroi l’exemplarité est indispensable ; c’est même la seule attitude qui puisse sauver du naufrage quand il y a cinq millions de chômeurs, dont il se gausse par ses frasques.
    La démocratie ne peut pas être du nombrilisme monarchique, où l’individu se croit, pour un temps, au-dessus des lois mais bien au contraire, un modèle de civisme où il se doit d’être le pourfendeur des oppositions et des inégalités, or, et sans vouloir faire de l’humour gras qui ne soit malheureusement gras parce qu’il a lieu de l’être, on se demande bien ce que François Hollande pourfend !

  6. Je crains que de plus en plus on fasse des opposants des ennemis de la République.
    Hélas, cher Monsieur Bilger, je crains que cela ait toujours été le cas…
    Pourquoi en France le terme « République » est-il synonyme de violences et d’affrontements, contrairement à d’autres pays plus paisibles sur ce point ?

  7. Denis Monod-Broca

    On a fait passer le Pacs on promettant « jamais mariage ni adoption », on a fait passer mariage et adoption en promettant « jamais PMA ni GPA ». Et ceux qui ne croient pas à ces balivernes sont d’épouvantables réactionnaires, des hystériques, des exaltés, des « rouges-bruns », des factieux, des ennemis de la démocratie et de la République, et j’en passe… Difficile de ne pas se mettre en colère.

  8. Si j’ai bien compris, quand les socialistes sont au pouvoir, une manifestation de rue est « un immense mouvement démocratique », et quand la droite est au pouvoir, une manifestation de rue est une atteinte aux principes de la démocratie représentative.
    Ce qui est cohérent, malgré les apparences, puisque dans le premier cas, le « suffrage universel s’est égaré »
    Sur le suffrage universel pour l’élection du président de la République, présenté comme le pilier de notre démocratie, il y aurait beaucoup à dire, et notre époque en est l’illustration.
    Mais il est vrai que beaucoup se contentent d’une démocratie low-cost.
    François Hollande évolue dans un cadre idéologique qui rend son action très inconfortable, comme décrit dans cette vidéo sur un exemple judicieux.
    http://www.youtube.com/watch?v=M7I7vylmZFU
    Je rêve aux circonstances qui vous permettront, cher Philippe, de m’expliquer ce que vous entendez par « totalitarisme subtil et mou ».

  9. @Mary Preud’homme
    « On voit une distorsion énorme entre ce qui se passe avec les voyous récidivistes et des gamins pacifiques qu’on met en garde-à-vue simplement parce qu’ils portent un tee-shirt! Parfois, il faut avoir la force de dire «non» .
    Merci d’avoir inséré ce témoignage.
    Il y a encore des gens honnêtes en France.
    Des magistrats se sont aussi inquiétés de certaines dérives graves :
    Ils rappellent que le droit de manifester n’est pas soumis en France à un régime d’autorisation préalable, mais seulement de déclaration préalable. La simple participation à une manifestation non déclarée ou interdite n’est pas répréhensible, seul l’organisateur encourt les foudres de la loi dans cette hypothèse (article 431-9 du Code pénal). «À défaut d’identifier l’organisateur d’une manifestation qui lui déplaît», le pouvoir politique a donc, selon eux, cherché à donner une nouvelle qualification juridique au mouvement qui se déroulait. C’est ainsi qu’est sortie la notion «d’attroupement» qui, susceptible de causer un trouble à l’ordre public, constitue une infraction dès lors que la sommation de se disperser reste sans effet».
    (…)
    La condamnation à la prison de Nicolas Bernard-Buss, mais avant cela la verbalisation des manifestants pour le seul port d’un sweat-shirt, nous a beaucoup choqués, nous devions réagir, explique un magistrat de la région Centre où 12 de ses confrères et consœurs se sont joints à la tribune.
    http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2013/07/05/01016-20130705ARTFIG00755-manif-pour-tous-des-magistrats-denoncent-la-legalite-de-l-arrestation-de-nicolas.php

  10. @Michelle D-LEROY
    « F. Hollande voulait une société apaisée. Moins de deux ans plus tard, c’est l’ébullition permanente… »
    Il y a déjà un certain temps, j’avais communiqué ici la Lettre ouverte envoyée en 2004 à Libération par un sage, et qu’il adressait aux députés Mamère, Strauss-Kahn, Fabius et Hollande.
    Certains, sur ce blog, m’avait remerciée pour la beauté de ce texte.
    Etant donné les circonstances et le climat, je m’autorise à le mettre à nouveau à votre disposition ; par les temps qui courent, je ne crois pas que cela fasse redondance, et cela explique parfaitement le sursaut d’une société qui se sent à la fois trompée par un discours erroné et manipulée.
    « MM.les députés,
    Vous êtes partisans du mariage des homosexuels entre eux et vous êtes favorables à l’adoption d’enfants par ces mêmes couples. S’il s’agit de générosité et de lutte pour une plus grande liberté des individus, une telle attitude d’innocence vous honorerait, mais nous pouvons également penser qu’il pourrait s’agir de ratisser plus large dans l’électorat : ce ne serait pas très lumineux au point de vue doctrinal, mais enfin… par nos temps d’audimat, de sondages et de sourires à tout-va… les édiles vendent souvent leur âme au diable et jettent leur défroque aux orties. Pourtant vous savez bien que ce genre d’attitude instable n’est pas payante : quand les politiques n’ont plus de doctrine, quand ils ne savent plus ce qu’ils veulent, les électeurs les renvoient à leurs séminaires.
    Mais il y a plus lourd de conséquences, et il est bien difficile d’expliquer pourquoi, notamment, les socialistes (justice, vérité, transparence) et les écologistes (environnement, nature, lois naturelles) ne font jamais référence au fait que l’Homme est un produit de l’Univers à l’égal de tout le reste de la Création, donc soumis pareillement aux lois universelles de la vie.
    C’est vrai que dans notre culture actuelle – qui rompt heureusement avec sa source judéo-chrétienne – la grande erreur consiste à décider et à agir comme si l’Homme ne dépendait d’aucune volonté ou intelligence autres que les siennes, tenant pour insignifiantes les lois universelles qui lui ont donné naissance après avoir fait naître auparavant une multitude d’autres espèces vivantes. M. Mamère est chef de file des écologistes !
    Dans notre civilisation actuelle, l’Homme refuse l’idée de dépendre d’un plan universel qui le précéderait, lui survivrait et le maintiendrait dans cet objectif de l’évolution du monde commencée avant lui et dont il est maillon et acteur : s’il y a évolution, il y aurait finalité intelligente, donc renvoi à la notion de Dieu, et le Dieu qui a été enseigné apparaît trop désuet et trop rapetissé pour être crédible. Alors l’Homme jette l’enfant avec l’eau du bain… au lieu de transformer l’enfant en adulte.
    Quels repères, quelles sources, quels modèles cultivez-vous, MM. les députés, pour renouveler et organiser votre pensée, définir vos idéaux et votre doctrine, vous assurer quelques certitudes, formuler des projets qui entraînent ? La bonne volonté, la sincérité et même la générosité ne suffisent pas, pas même, non plus, le seul désir de faire plaisir au peuple. Il faut viser le long terme afin d’y inclure valablement les décisions concernant l’immédiat. Et construire dans le long terme réclame d’avoir à sa disposition une doctrine solide capable d’entraîner l’adhésion des populations après explications.
    Il est évident que vous ne convainquez guère de socialisme ou d’écologie en prônant la reconnaissance par la République du bien-fondé d’un mariage des homosexuels entre eux et en rendant officiel l’adoption d’enfants par un tel couple. Laissez ces personnes réaliser tranquillement leur expérience personnelle sans la banaliser outre mesure, car ce faisant vous tromperiez le peuple, ces personnes avec, et chacun le pressent.
    En effet, l’Homme ne peut pas trouver le bonheur en voulant s’évader des lois universelles qui lui ont donné naissance ni en négligeant qu’il fasse partie de ce vaste ensemble des vivants qui peuplent l’Univers. La loi universelle fondamentale est celle de la double polarité qui génère celle de la dualité.
    Tout ce qui vit possède une double polarité, l’être humain (double polarité en chacun de nous mais aussi entre homme et femme), la plante (racine en terre et tête au ciel), mais encore le moindre caillou tout comme l’électricité. La dualité repousse les polarités afin que chacun conserve son identité alors qu’en même temps les contraires s’attirent. Et toute la créativité est basée sur cette union des contraires fascinée par le fruit à créer, tout en nourrissant leur développement par l’échange de leurs différences.
    C’est cette grande loi universelle que vous oubliez, et, dans cette ignorance-mensonge, vous voudriez conduire les populations à la joie de vivre ?
    Amusez-vous, par exemple, avec l’électricité en essayant de produire une force utile par la réunion de phases de même polarité entre elles. Et même pour que notre monde existe, il a été nécessaire que le Soleil s’associe avec la Terre (le Feu et l’Eau), chacun, autrement, demeurait stérile.
    L’Univers est un ; la liberté de l’Homme se développe dans cette vérité ; jamais en l’oubliant.
    Quand à la banalisation de l’adoption officielle d’enfants par des couples homosexuels, vous vous retrouvez là encore en pleine contradiction avec les lois de la vie qui ont choisi de faire naître les enfants au sein d’un couple de polarités différentes, certainement pour que l’enfant bénéficie tout d’abord des aptitudes naturelles propres à chaque parent, et aussi pour qu’il bénéficie de l’apprentissage « sur le tas » de la polarité qui n’est pas la sienne en même temps que celui du comportement des adultes.
    Seriez-vous un écologiste hors sol, M. Mamère ?
    Notre civilisation, qui en est à recréer des « espaces naturels » pour la faune et la flore, oublie le naturel prévu par la vie pour l’Homme. Les enracinements de l’écologie et du socialisme sont à revisiter. » Ferdinand David

  11. Dans une interview de 2011 au Parisien, Hollande annonce : « Je ne veux pas passer d’une présidence brutale à une gauche agressive. Je veux une gauche qui apaise ». Mission accomplie pour le magicien qui se proposait, en toute modestie, de « réenchanter le rêve français » (discours du Bourget). François Mitterrand avait déjà changé ma vie en 1981, j’en ai de la chance.

  12. On peut dénoncer ceux qui nous taxent d’antirépublicain, en les accusant de totalitarisme ?
    Ca c’est cool.

  13. @Claude L | 05 février 2014 à 12:43
    « Si j’ai bien compris, quand les socialistes sont au pouvoir, une manifestation de rue est « un immense mouvement démocratique », et quand la droite est au pouvoir, une manifestation de rue est une atteinte aux principes de la démocratie représentative. »
    ……………………………………………………..
    Si j’ai bien compris, je crois que vous n’avez pas compris !
    En vérité, ce qui se passe depuis de lustres, ce serait plutôt : « Quand la droite est au pouvoir, c’est légitime pour la gauche de descendre dans la rue.
    Quand c’est la gauche au pouvoir tout ceux qui descendent dans la rue pour manifester sont des fascistes. »
    Tout le monde sait que la gauche ce sont les gentils et la droite les méchants.
    Casses blocages grèves séquestrations, du fait de la gauche, ce sont des actes de résistance sociale civiques.
    Du fait de la droite : des actes fascistes réacs racistes xénophobes, etc.
    Ne me remerciez pas, je demande qu’à aider !

  14. Faut-il que la gauche soit dans la panade pour vouloir abréger la carrière de François Falletti alors qu’il n’est qu’à un an de la retraite…
    Madame Taubira est bien pressée…
    S’agit-il de nommer à sa place un janissaire de la République pour nous gaver de Karachi, Kadhafi, Bettencourt, jusqu’en 2017 ? C’est que le temps presse…
    Le coup est rude pour Mme Taubira car il vient du Canard Enchaîné et non du Figaro… Dès lors, accuser les « cathos réactionnaires » devient impossible…
    Dans sa nuit François Falletti doit penser à cette triste blague : « passe devant avec la lanterne, je te suis avec le revolver »… Au cœur des ténèbres il a refusé une promotion.
    Un aveugle qui résiste, c’est tout de même plus beau qu’un juge Nadal qui accepte un poste de régisseur de la Transparence alors que tout devient glauque à l’Elysée.

  15. Vous avez parfaitement campé le décor.
    Cette gauche qui veut tout régenter, tout formater n’a qu’un slogan : nos opposants sont par définition des opposants de la République ! On reprochait au prédécesseur de favoriser le clivage, ceux-là font pire !
    L’intolérance prospère tous azimuts, le pays est en ébullition, on s’approche dangereusement du rapport de force.
    Pour un « moi Président » qui prônait l’apaisement c’est complétement raté !
    S’agissant de l’intolérance vis-à-vis de ceux qui ne partagent pas les mêmes idées, la presse du jour fait état des pressions que subirait le Procureur général de Paris pour quitter son poste au motif qu’il n’aurait pas la bonne sensibilité politique. Ce genre de chasse aux sorcières est tout a fait méprisable même quand la droite s’est permis en son temps de faire valser quelques préfets et hauts fonctionnaires pour des raisons identiques. Je pense notamment à cet ancien préfet de la Région Centre qui avait été désavoué par NS sur le dossier d’expulsion d’une jeune marocaine. Ce haut fonctionnaire, en disponibilité depuis trois ans, que j’ai eu l’occasion de rencontrer et d’apprécier lors d’un précédent poste en Aquitaine, s’est suicidé il y a quinze jours à Orléans pour des raisons non connues.
    Triste temps sur la France et ça ne va pas vers une amélioration.

  16. « Une stratégie d’effervescence et de trouble », dites-vous, Philippe. C’est bien vu et bien dit.
    Mais que ne l’avez-vous prévu et prédit !
    Pour être un peu plus léger, permettez que je rappelle le drolatique slogan de Coluche lorsqu’il présenta sa candidature à la présidentielle de 1988 :
    « La France est coupée en deux ; avec moi, elle sera pliée en quatre »
    Remarquable prophétie : le pitre qui est censé nous gouverner a réalisé la promesse du clown. Il réussit à diviser la France en deux et chaque camp encore en deux.

  17. celui qui maugrée

    M’est avis que le retour arrière (supposé et temporaire) du gouvernement n’est pas tant dû à la manifestation de dimanche dernier qu’aux réactions un peu auparavant d’autres populations qui n’ont rien à voir avec la caricature catho Saint-Cloud si je puis me permettre l’archétype.
    Les réactions face aux rumeurs sur la théorie du genre ne concernent pas que les milieux catho-droitistes… Il y a eu des réactions considérables de la part d’autres populations d’autres confessions parfois à coup de désinformation mais peut être pas que.
    Et c’est intéressant de remarquer qu’à propos du projet de mariage pour tous et ses mesures associées ou suivant de près : TOUTES les religions monothéistes s’opposaient à ces projets (à savoir les représentants plutôt modérés et pas seulement des intégristes).
    Pour des raisons d’habitude et de bouc émissaire historique, la gauche a eu tendance à se focaliser sur la calotte…
    Je pense que le gouvernement a compris que la chose était plus étendue et qu’il devenait difficile de caricaturer.
    Il eu été plus simple de faire avancer les choses progressivement quitte à proposer des mesures intermédiaires mais réelles comme M. Bayrou… Mais non il est tellement plus simple d’attiser les extrêmes surtout pour certains dogmatiques de part et d’autre…
    Pour le coup c’est un sacré retour de flamme et dont les médias ont une certaine complicité à n’avoir pas fait d’analyse exhaustive de quelles populations refusaient réellement ces lois.
    Mes collègues français juifs ou musulmans pourtant considéré comme modérés sont largement au-delà de la dureté des slogans que j’ai entendus dans les reportages sur la manifestation… mais à propos d’eux c’est presque le silence sauf récemment l’affaire de la communauté turque…
    Il y a là quelque chose de dérangeant… et d’éminemment glissant.
    Au passage, autre son de cloche qui inquiète et qui mériterait d’inquiéter tout le monde quel que soit le bord politique : des rumeurs circulent comme quoi le journaliste à l’origine entre autre de l’article ci dessous serait surveillé… http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2014/01/29/01016-20140129ARTFIG00634-insecurite-quand-les-prefets-relaient-l-exasperation-des-policiers.php
    Entre ceci, le message alarmiste d’un général de gendarmerie, les limogeages à but clairement politiciens et la DRM à qui l’on fait enquêter sur les militaires dont certains bambins se seraient fait remarquer dans les manifs pour tous… ça sent le soufre. Et là où justement la gauche s’insurgeait des pratiques de la droite au pouvoir… cela fait désordre. Soyons clair je ne suis ni pour ni contre le mariage pour tous (je m’inquiète surtout de la forme de lois sorties un peu vite) mais là cela prend une tournure nauséabonde.

  18. Alex paulista

    @ Mary Preud’homme | 05 février 2014 à 11:11
    Ils sont bien sympathiques ces policiers.
    En même temps, permettez-moi de ne pas tout miser là-dessus:
    Manif des retraites:
    https://www.youtube.com/watch?v=T_Sust7XVMo
    Manif pour tous:
    https://www.youtube.com/watch?v=YyGeMVyOr5I
    Quand la police se déguise en manifestants pour provoquer des échauffourées et justifier la dispersion violente par les CRS, elle est déjà dans un rôle de police politique.

  19. Ce gouvernement est en dessous de tout, et au vu des réformes sociétales qu’il nous a imposées, il est surtout en dessous de la ceinture !! Le mariage pédérasto-lesbien, la PMA et autres GPA qui vont revenir, le divorce express, quand va-t-il s’occuper enfin des zoophiles?

  20. @Michelle D-LEROY | 05 février 2014 à 11:04
    « Henri Guaino a du cran… je le félicite (…) En voyant que P. Cohen fait partie de cette émission j’ai compris pourquoi la déprogrammation de « Ce soir (ou jamais !) » au profit de Mme Sublet… Les lobbies d’une part et les copinages règnent en maître à la télé d’Etat »
    J’ai regardé parfois C à vous du temps de Sublet, à une époque où c’était encore une émission de distraction. Dès l’arrivée de Cohen Patrick, LE journaliste sur siège par excellence, le ton a changé.
    Monsieur Guaino a eu bien de la chance de n’être pas traité de cerveau malade au motif qu’il n’avait pas les mêmes convictions que ses contradicteurs…
    Cette télé d’Etat, ces arguments moulinés à l’envi genre « moulin à prières » pour faire passer, ou devrais-je dire, pilonner, le message du Parti, devient insupportable.
    De deux choses l’une, soit les médias ont obligation de recevoir sur leur plateau des porte-discours, sélectionnés par le Parti, pour haranguer du haut de leurs certitudes la foule (des téléspectateurs), soit il y a connivence et la course au buzz tant appréciée des animateurs télé tient lieu de débat, tel ce M. Rihan Cypel, porte-parole du parti socialiste, nouvelle coqueluche des plateaux télé, arrogant, insolent, goujat, avec qui il n’est pas question de dialoguer mais d’avoir juste le droit de se conformer à la ligne du Parti. Comme du temps de Staline…
    Sincèrement, si c’est ça le comportement que le Parti appelle « progressiste » 🙁 je préfère mille fois être réactionnaire !
    Comme vous M. Bilger 😉

  21. M. Bilger,
    On vous sent vraiment déçu d’avoir voté pour le président normal.
    Qu’allez-vous faire en 2017 si on retrouve la même configuration, à savoir « Moi président » contre « Président un jour, président toujours » ?
    Pas facile !
    En fait, notre système politique et constitutionnel fait tout pour nous faire croire à l’homme providentiel (le chef !).
    D’où les promesses intenables, les mensonges et la division de la France en deux pôles (UMP et PS).
    Ne faudrait-il pas plutôt abandonner ce régime présidentiel, pour un régime plus démocratique qui favoriserait la culture du compromis et le sens de l’intérêt général ?

  22. François Hollande et le gouvernement virent à droite : une preuve supplémentaire, Christiane Taubira semble vouloir adopter les pratiques de ses prédécesseurs.
    @ sylvain
    Vous dites :
    « Casses blocages grèves séquestrations, du fait de la gauche, ce sont des actes de résistance sociale civiques.
    Du fait de la droite : des actes fascistes réacs racistes xénophobes, etc. »
    Oui. C’est un constat.

  23. Catherine A. ridicule dites-vous

    Peut-être si vous prenez le mot dans son sens de grotesque mais il me semble que vous balayez un peu vite, et je comprends votre embarras, l’inélégance et la désinvolture rares – la vulgarité en un mot – envers celle que lui-même, posant avec complaisance dans Gala puis Match il y a peu, appelait la femme de sa vie. Que reste-t-il de ces belles qualités humaines que vous lui reconnaissiez ?
    A l’aune de cet épisode, pas grand-chose je le crains.

  24. sbriglia@Savonarole

    Falletti paye ses réquisitions musclées et courageuses dans l’affaire Baby Loup… L’aveuglement n’est pas toujours chez le non-voyant.

  25. SCHON Jean-Paul

    Il est difficile dans ce pays d’être modéré, nuancé et réformateur, il suffit de lire les critiques de votre exposé pour en être convaincu, mais rassurez-vous, il reste quand même quelques personnes qui sont globalement d’accord avec vous (pas dans le sens globalement positif de Georges Marchais).
    Cordialement

  26. De ce texte qui mérite plusieurs lectures tant il aborde de points importants dont il convient de mesurer la finesse, la pertinence et les sentiments sous-jacents, je retiens ceci :
    « Je crains que de plus en plus on fasse des opposants des ennemis de la République.
    Il est essentiel que ceux-ci ne tombent pas dans le piège que la surenchère socialiste a mis en place. Faire lever des orages pour en accuser d’autres qu’eux-mêmes. Hurler à des périodes sombres pour laisser croire qu’elles sont là, présentes à nos portes, à cause d’une droite pourtant si timorée puisqu’elle comprend mal cet émoi populaire qui la dépasse et auquel elle a peu adhéré. Parce que la gauche a gagné, sur ce plan, la bataille de la mauvaise conscience.
    …La France doit résister à une double tentation contradictoire et perverse. A une double tempête.
    Celle soufflée par la gauche pour discréditer, par avance, le combat de la droite contre ce qui menace subtilement ou ostensiblement.
    Celle, en réaction, venue de la droite exaspérée par un suffrage universel qui en 2012, selon elle, s’est égaré. »
    Il me semble en préambule qu’il ne faille pas généraliser à tous les socialistes, dont beaucoup sont sincèrement républicains et respectueux des opinions des autres.
    Ce constat permet de distinguer les militants sincères des obtus comme des dirigeants de l’appareil socialiste. Tous comme, Monsieur Bilger, vous savez distinguer à droite les vrais républicains de ceux qui ne le sont pas tout en s’en réclamant indûment.
    En ce sens je rejoins l’analyse d’Achille. De fait, il convient de ne pas oublier que les dirigeants de l’appareil du PS sont issus des milieux trotskistes qui ont généré le mouvement de mai 1968, contre la volonté du parti communiste de l’époque. En 1968 comme en 2014, le milieu ouvrier n’est aucunement la préoccupation des dirigeants du PS : ils n’en ont cure, sauf pour constituer les masses d’électeurs nécessaires à toute prise du pouvoir. Le PS est mort de l’entrisme de ces trotskistes qui d’ailleurs se sont ralliés au système ultralibéral qui a vendu la mondialisation heureuse au seul profit des systèmes financiers internationaux, pour ne pas dire supra-nationaux, à présent plus forts que les États et leur dictant leurs lois pour leur meilleur profit. Donc contre les principes fondamentaux de la République française et avec un retour aux situations d’Ancien Régime et de l’avant-deuxième guerre mondiale.
    Ceci me rappelle un article paru en 1968 dans L’Humanité, sous la plume me semble-t-il de Georges Marchais. Il y était affirmé que le PC ne prendrait jamais le pouvoir par la force, mais par les élections. Toutefois, une fois au pouvoir par la volonté du peuple, toute opposition ne pourrait qu’être contre le peuple et donc irrecevable… C’est sans doute un peu à ce type de « République démocratique » que votre billet et nombre d’intervenants font référence.
    Quant au trotskisme animant les dirigeants du PS, il apparaît plutôt évident dans les méthodes employées pour déconsidérer toute opposition et la faire apparaître comme illégitime, voire systématiquement réactionnaire. La première vocation de l’entrisme reste bien de subvertir le système par l’intérieur, le poisson pourrissant toujours par la tête !
    C’est bien ce à quoi nous assistons à présent, du fait du contrôle exercé dans les médias, dont principalement Le Monde et Libération, pour ne pas dire aussi Le Nouvel Observateur, tous organes chargés de dispenser les seules idées justes, les autres étant frappées d’opprobre par la qualification d’extrême droite, quand ce n’est pas de « nazie ».
    Monsieur Hollande et son Premier ministre ont pris conscience des effets pervers de la prise à rebrousse-poil des Français non acquis à leur progressisme effréné, révolution qui ne dit pas son nom.
    Mais le recul n’est que tactique. A suivre donc.

  27. Alex paulista

    À propos de la proposition d’évolution de carrière faite à François Falletti, Christine Taubira a démenti, puis contre-attaqué :
    « S’il y a une question sur les méthodes, ce ne sont certainement pas sur les miennes ».
    Ce serait donc un malentendu avec le malvoyant qui serait malintentionné à cause de sa mauvaise sensibilité…
    Et Valls qui serait curieux des sources du Figaro.
    En 2014, Hollande nous fait vraiment du Sarkozy sur tous les plans !

  28. Il y a une tradition culturelle qui veut, en France, qu’il y ait une connotation de discrédit qui colle au terme de « réactionnaire », alors que le terme de « révolutionnaire » véhicule une forme de noble légitimité.
    Le poids des mots est encore plus important lorsqu’il s’adresse à ceux dont la culture historique se résume aux acquis simplistes tirés des manuels scolaires d’Histoire de France….
    Les « réactionnaires » seraient donc des « ringards » refusant le progrès, contrairement aux « révolutionnaires » qui, eux, seraient les « hommes de progrès », héritiers de cet « Esprit des Lumières » dont ils porteraient la marque et dont ils auraient reçu le don d’avoir « la science du futur » naturellement infuse…
    Les manifestations populaires récentes seraient donc d’inspiration « réactionnaire », dans la mesure où elles s’opposeraient aux réformes « progressistes » programmées par la gauche au pouvoir.
    Sans doute parce que le peuple qui défilait n’était pas totalement convaincu que toutes ces réformes soient des vecteurs de progrès pour une société en quête de repères, à qui on ne propose rien d’autre que d’abandonner les seuls qui lui restent, notamment sur le plan familial.
    Il y a toujours, chez les socialistes, des gens pour qui le « Familles, je vous hais » d’André Gide, fait office de catéchisme…

  29. calamity jane

    Entre autres choses, vient de me tomber sous les yeux une définition du mot réactionnaire « mouvement d’idées qui s’oppose au progrès social issu des principes de la Révolution,
    et vise à rétablir des institutions antérieures ».
    Tous et toutes à La Lanterne !

  30. Vincent Orwell

    Il est vrai que si les socialistes voulaient s’assurer la détestation de l’ensemble du corps social, ils ne s’y prendraient pas autrement.
    Ceci étant dit, on pouvait lire et entendre les mêmes lamentations pendant le quinquennat précédent, évidemment venant du camp d’en face, et gageons que ce sera la même chose avec le prochain, à ceci près que sa légitimité électorale sera probablement encore moins grande (abstention, majorité partielle, etc.). Etablir la liste des possibles dénis de démocratie des uns et des autres ne présente pas un grand intérêt. Le détournement de l’esprit des institutions est maintenant un sport bien rodé, et les mêmes causes produisant les mêmes effets, on connaît déjà le scénario du prochain épisode, à quelques épiphénomènes près.
    Plus intéressant serait de se poser la question de savoir jusque quand ce régime « d’alternance unique » (pour reprendre l’expression de J-C Michéa) pourra continuer sans être totalement remis en cause. Que je sache, il n’existe pas de procédure démocratique permettant de sortir de ce cycle infernal ; nous savons tous qu’aucun des grands partis ne remettra en cause le système qui assure sa subsistance, et qu’un certain nombre de gens attendent dans les marges la possibilité d’instaurer des pouvoirs dont la seule certitude que nous avons à leur propos est qu’ils seraient plus brutaux.
    Moyennant quoi, un pessimisme politique radical me semble être de mise. Ironiser sur le choix droite/gauche est devenu un lieu commun, il ne semble pas y avoir d’espace politique pour essayer de démocratiser l’Europe et chacun est donc invité à se rallier soit à la chapelle de l’économisme européen avec rien autour, soit à celle d’un nationalisme dont on ne voit pas très bien où il mènerait ; de même, il faut de nos jours être soit radicalement progressiste soit caricaturalement réactionnaire. Ad libitum.
    On attend toujours l’émergence d’une force politique qui ne soit pas inféodée a priori à l’un ou l’autre camp, qui semblerait défendre autre chose que son droit, à ses yeux inaliénable, au pouvoir et aux subsides qui vont avec, et qui pour commencer, ne commencerait pas par s’asseoir dès les élections gagnées, devant le peuple que décidément plus rien n’étonne, sur les éléments programmatiques qui ont créé la moitié de l’animation du cirque électoral quinquennal précédant son accession au pouvoir.
    En attendant, nous pouvons tous continuer à entretenir notre ulcère en bavant de rage sur les différents blogs, qui ici, qui ailleurs, dans l’indifférence générale. Après tout, la sagesse consiste peut-être à assumer de consacrer son existence à faire des ronds dans l’eau…

  31. http://www.dailymotion.com/video/x1b28l3_henri-guaino-claque-la-porte-de-c-a-vous-en-plein-direct_news?start=73
    J’applaudis des deux mains la sortie d’Henri Guaino (voir lien) ! Ca fait un moment qu’on le caricature dans chaque émission où il passe. Dimanche encore, quatre journaleux qui le mitraillent de questions sans lui laisser le temps de répondre un début de commencement de développement. Pour finir le soir coupé au montage, où on retient trois bribes (polémiques) de ce qu’il a dit (i-Télé).
    Darmon gros c.., Cohen de même ! J’assume.
    Vraiment très amusant de mettre sous la bannière « Vous dénigrez la France » ceux qui commencent à apprendre la rue.
    Harlem Désir, que dire ? Il prend Harlem pour une réalité ?
    Ben mon pauvre monsieur…

  32. Celle soufflée par la gauche pour discréditer, par avance, le combat de la droite contre ce qui menace subtilement ou ostensiblement.
    Celle, en réaction, venue de la droite exaspérée par un suffrage universel qui en 2012, selon elle, s’est égaré.

    C’est un peu plus complexe que cela.
    Le gros problème de la « droite » – ou de moins de ce qui est considéré comme tel par le microcosme à travers les « caciques » censés la représenter – et qu’elle n’est plus vraiment à droite d’après le ressenti d’une grande partie de son électorat potentiel mais aussi de manière objective si l’on se base sur les critères attribués à l’esprit de « droite » : amour de la patrie, de la famille, respect de la vie, sens du devoir et du sacrifice, sens de l’honneur et de l’honnêteté, sens de la responsabilité et de la liberté individuelles, élitisme, rejet du totalitarisme et de l’emprise de l’État, liberté de croire et d’enseigner, liberté de disposer de ses biens et de les transmettre, liberté d’entreprendre, liberté de ne pas être d’accord et de le dire…
    En fait sur bien des points, la « droite » est plus ou moins à la remorque de la gauche (Europe bureaucratique, « euro », conservation des structures étatiques les plus critiquables ou des lois les plus néfastes, immigration injustifiée, information verrouillée, enseignement orienté etc.)
    Même dans le domaine dit « sociétal » touchant aux atteintes à la nature humaine on retrouve d’étranges connivences et passerelles entre la « droite » et la gauche.
    Nous avons vu récemment avec le révélateur constitué par « la Manif pour Tous » qu’une certaine défiance se faisait de plus en plus jour à l’encontre des hommes politiques de « droite » qui souhaiteraient récupérer ce mouvement à leur profit pour mieux le trahir plus tard.
    Une des explications de la véritable rupture entre le peuple et ses représentants théoriques est que ces derniers, soumis à la logique de parti, sont exempts de tout mandat impératif : ils ne représentent que les dirigeants de leur partis et non pas leurs électeurs : nous sommes là dans un véritable détournement de la démocratie au profit d’un petit nombre.
    En résumé, la démocratie actuelle ne donne le choix qu’entre un zèbre noir à rayures blanches et un zèbre blanc à rayures noires, ou bien l’équivalent d’une cage dans laquelle le rat qui y est enfermé n’a le choix qu’entre la cage de « droite » où il reçoit des décharges électriques et celle de gauche où il se brûle les pattes.
    Maintenant, mettons-nous à la place de l’électeur français moyen qui mène une vie impossible du fait des carences graves du monde politique, de quelles alternatives dispose-t-il pour entrevoir une issue à son désespoir ?
    Après cela, les gens du Système vont s’étonner que des « Jours de Colère » puissent éclater, mais à qui la faute ?
    Qui a bloqué la soupape de sécurité ?
    Peut-être devrions-nous nous inspirer des pratiques démocratiques helvétiques, dont le référendum d’initiative populaire indépendant du bon vouloir des parlementaires pour donner un peu plus de crédibilité à la démocratie (?) actuelle.
    Et surtout plus d’air.

  33. Arobase du Ban

    Quand je vois l’impudence de certains « solfériroses » orgueilleux, et donc puants de prétention, et donc intolérants, je pense à tous ces individus qui se sont perdus dans les combats CONTRE l’HOMME en tant que
    PERSONNE HUMAINE (le marxisme n’aime pas le concret).
    Et je revis cette scène au cours de laquelle un socialiste conseiller municipal, doté par le maire socialiste d’un studio-photo personnel avec labo, à son seul usage, à l’intérieur de l’école maternelle, « am » avec qui j’avais combattu un promoteur immobilier au profit de toute ma résidence, qui m’avait dit à l’occasion d’une rencontre vingt ans après « Tu es un humaniste mais… tu es un militaire ! » pour justifier une cabale contre moi dirigée à laquelle il avait participé (il avait été un objecteur de conscience un peu lâche, réfugié à la coopération). Cela traduit bien la perdition intellectuelle et morale de ces donneurs de leçon complètement frelatés.

  34. « Ce n’est pas parce qu’il est tombé, et nous avec lui, dans le ridicule récemment… ». En vérité, monsieur Bilger, j’ai du mal à saisir cette allusion : aurait-elle un rapport avec la page déchirée du Gargantua que je viens de retrouver dans un grenier ? Bien que légèrement hors sujet, ce morceau pourrait emporter FH dans les espaces d’une autre vie…
    Chapitre XXV. « Comment survinrent grands tumultes et desreiglements dans le palais du roy Françoys ».
    La clameur publicque feit tres forte douleur à dame Valérie et commencza à crier de la rage qu’elle enduroit : « Que sainct Honoré me arde sy ycelui qui cocue m’a faite en son quartier, n’y souffre la male mort, ainsy que ses barons et petits éluz de la main gauche ! Ha, non, non ! Diable ! Sainct Jean Jaurès voulut bien pour yceulx mourir : si je y mouroys, ne seroys je saincte de mesmes ? Je n’y mourray jà pourtant, car c’est moy qui le foys es aultres ».
    Ce disant, ladicte Valérie se recoursa robe et cotte, et se saisist en la cuisine du rouleau à pestrir le pain, qui estoit de tilleul à faire marionnettes, long comme une lance et semé de poings et de roses, tous presque effacés. Ainsy donna sy brusquement sus les gardes de Françoys Notre Sire, qui, sans ordre, ne enseigne, se reposaient dans le Boudoir, qu’elle les renversoyt comme porcs, frapant à tors et à travers, à vieille escrime.
    Lors, traversa en grande fureur les cabinets, librairies et antichambres ; escarbouilloyt escuelles et vases de Sèvres, orloges figurant la montée du chomage, ymaige aornée du Père Ayraltus preschant ses brebis avant que de les tondre, beaulx livres reliés en peau de dromadaire, licts à triple couche de plumes de canards deschainés, menuz navires à pédaler en la semoule ; à estimation totale de trois millions de livres, six solz et quatre deniers. Es huissiers demoulloyt les reins, avalloyt le nez, poschoyt les yeulx, fendoyt les mandibules, enfonçoyt les dens en la gueule… Et si quelqu’ayde de camp se vouloit cascher derrière une chaire, à icelluy freussoit toute l’areste du douz et l’esrenoit comme oriflan solférinien.
    Si tel desputé ou ministre saulver se vouloyt en fuyant, à iceux faisoyt voler la teste en pieces par la commissure lambdoide.
    Si quelque conseillier especial gravoyt es arbres du jardin (comme jadis faisoit le pauvre Deschanel), pensant y estre en seureté, icelluy de son rouleau empaloyt par le fondement.
    Si son Françoys luy crioyt : « Ha, Valérie, mon amie, Valérie, je me rends !
    — Traistre malheureux, paillard de plat pays, il t’est (disoit elle) bien force ; mais ensemble, tu rendras l’ame avecques ta ribaude. Par la lanterne Angers, oncques ne serois-je reputée cornemusarde ; ains vous veus-je tous occire ! ».
    Et soubdain luy donnoit dronos. Et, comme ledict Françoys tant feust esprins de temerité qu’il luy voulust resister en face, là monstroyt elle la force de ses muscles, car elle lui transperçoyt la poictrine par le mediastine et par le cueur, lui donnant suz la faulte des coustes, lui subvertissoyt l’estomach, tant fierement frappoyt par le nombril qu’elle lui faisoyt sortir les tripes. Enfin le traicta tant impiteusement comme fuct Pierre Esbaillart en Sainct Denys : croiez que c’estoyt le plus horrible spectacle qu’on veit oncques.
    Les uns cryoient : Sainct Françoys Pinguyn!
    les aultres : Sainct Mitrand Tonton !
    les aultres : Saincte Nytouche Royale !
    les uns se précipitoient du roc de Solutré ;
    les aultres, combien qu’estoient à grand ennuy et dommaige, cherchoient encor à trousser bachelettes, comme faisoit Dominique au Sofitel ; mais se noyèrent incontinent dans la saumure du Grand Putier Dodo.
    les uns se donnoient au dyable Copé en ses sabbats de Vaugirard ;
    les aultres se vouoient à Saincte Anaymone, Saincte Danielle et Sainte Bernadette Souchirac, par la gracieuse intercession de Saincte Arnolphine cornarde.
    les aultres au Sainct Siège de Solférino ; mais il brusla troys moys après, si bien qu’on n’en peut rien saulver ;
    Et mille aultres bons petitz sainctz, tant à dextre qu’à senestre.
    Tant fut grand le cri des navrez que Sa Grandeur Harlemus de Desiderio ordonna que ses chanoines les mieulx fendus de gueule, grands conteurs de coquecigrues, sortissent de leur hostel et franchissent la rivière de Seine ; lesquelz, quand apperceurent ces pauvres gens ainsy ruez hors du palais et blessez à mort, en confesserent quelques ungs. Mais, quand ceulx qui s’estoient confessez vouleurent yssir par l’huis, Valérie les assommoit de coups, disant :
    « Ceulx cy sont confès et repentans, et ont guaigné les pardons ; ilz s’en vont en paradis socialiste, aussy droicts comme une faucille et forts comme un marteau ».
    Ainsy, par sa prouesse, feurent desconfiz tous ceulx de l’Elysée, jusques au nombre de treze mille six cens vingt et deux, à l’exception de Julie la connoissance, qui s’estoit ensauvée par la porte de derrière ; de quoy dame Valérie fut fort courroucée et marrye.
    Note de l’éditeur : Puisse-t-il se trouver sur ce blog un prince de l’Eglise pour recaser la malheureuse à Thélème, en mère abbesse ou autrement…

  35. @Parigoth
    Géniale votre explication de texte sur la difficulté de choisir quel zèbre et quel rat. Manque Serge le lama.

  36. @Robert
    Il y était affirmé que le PC ne prendrait jamais le pouvoir par la force, mais par les élections.
    Georges Marchais à qui l’on demandait si un auteur pouvait écrire ce qu’il voulait en URSS avait répondu : « Bien sûr, s’il trouve un éditeur ».
    Rappelons que dans la France actuelle « pays de la liberté » des écrivains non conformistes ont toutes les peines du monde à trouver un éditeur…

  37. @Parigoth
    « Après cela, les gens du Système vont s’étonner que des « Jours de Colère » puissent éclater, mais à qui la faute ?
    Qui a bloqué la soupape de sécurité ? »
    Très bien votre image de zèbres pour illustrer les nuances entre nos grands politiciens.
    Le plus dangereux dans tout cela réside en effet dans le blocage institutionnel. Notre démocratie ne respire plus, les institutions sont verrouillées et gangrenées.
    Les politiques le savent très bien mais refusent de le dire, de l’avouer. Peut-être que si le FN arrive en tête des européennes, les langues de nos soi-disant élites vont finir par se délier et entamer leur repentance ; et encore ce n’est même pas sûr…
    Hollande joue avec le feu avec nos institutions et avec l’unité de la nation. J’ai l’impression qu’il fait tout pour conduire le pays au chaos.
    J’ai le sentiment qu’il se sait politiquement perdu et que consciemment ou inconsciemment, il dirige le pays vers une situation insurrectionnelle.
    Je me trompe peut-être mais cette suite ininterrompue de lois, de déclarations, de décisions qui virent de plus en plus vers l’ignoble me paraît suspecte.
    Ou alors, devant le soulèvement de l’opinion, le réveil et la révolte de la France chrétienne, les socialistes se livrent à une sorte de djihad laïc, ce qui n’est pas mieux.

  38. @Boris
    Puisse-t-il se trouver sur ce blog un prince de l’Eglise pour recaser la malheureuse à Thélème, en mère abbesse ou autrement…
    Oui-da Messire Boris, l’Evesque Paul Employe de la Galère et sa suyte de chapelainz pourvu qu’ils ne fussent point en la gresve et nonchalance qui leur étoit familières sauf à escrapoutir les cafardz.
    A part ça, bel exercice de style, ça nous change du dialecte solférinien…

  39. La droite et la gauche en France sont aussi idéologiques et sectaires l’une que l’autre. La droite a la passion de la liberté, tandis que la gauche a la passion de l’égalité. Les conservateurs s’opposent aux progressistes. Mais pour faire quoi ? Il n’est pas étonnant que la vie politique française se déroule sur le mode de l’affrontement binaire quand on songe que les notions de droite et de gauche sont nées durant la Révolution de 1789. Et pour être vaguement légitime un gouvernement doit obtenir à tout prix la majorité absolue.
    Dans la plupart des pays démocratiques on forme des gouvernements de coalition, chose impensable en France. Et on met de côté les querelles idéologiques stériles pour s’occuper de l’intérêt du pays et de ses habitants, sans rêver à la grandeur passée du pays. Un exemple remarquable en est fourni par le Danemark. Une monarchie constitutionnelle, un régime parlementaire fort, une organisation décentralisée, des élections à la proportionnelle et enfin un chef de l’Etat sans pouvoir. Quel contraste avec la France !
    Un autre bel exemple est la Belgique. Un conseil de lecture ?
    http://www.lalibre.be/actu/belgique/pourquoi-parle-t-on-de-gauche-droite-en-politique-51b8ee5ee4b0de6db9c7587e

  40. hameau dans les nuages

    @ Ribus
    Il est totalement coincé voire pendu par les marchés financiers.
    Alors il s’agite avec convulsions sur des thèmes dont la haute finance internationale n’a que faire.
    La France est un grand corps malade.
    L’agonie peut être longue et douloureuse.
    @ Boris
    Merci ! c’est gargantuesque ! Cela me rappelle les lettres de Rastignac que je lisais il y a bien longtemps dans Valeurs actuelles que mon père recevait.

  41. Bonsoir M.Bilger,
    « La colère des imbéciles m’a toujours rempli de tristesse, mais aujourd’hui elle m’épouvanterait plutôt. Le monde entier retentit de cette colère. Que voulez-vous ? Ils ne demandaient pas mieux que de ne rien comprendre, et même ils se mettaient à plusieurs pour ça… »
    C’est ce que pouvait écrire Georges Bernanos, pourtant royaliste et catholique pur et dur, dès 1938 (Le Monde.fr).
    Le « jour de colère » du 26 janvier n’est pas sans rappeler un certain 6 février 1934, il y a 80 ans jour pour jour.
    Bien différente fut certes la manifestation du 2 février, sans haine et sans incident.
    Si un dispositif policier important et sans doute disproportionné a pu être déployé dimanche dernier, et si Manuel Valls, dont je ne suis pas un farouche partisan loin s’en faut, a pu s’inquiéter préventivement de risques de dérapages, c’est tout de même parce qu’il y a eu le « jour de colère » une semaine auparavant.
    On a certes le droit de manifester en France, mais ce jour-là, ce n’étaient pas des manifestants pacifiques qui ont défilé, pas des revendications démocratiques qui ont été exprimées.
    Juste un ramassis de factieux hétéroclites, avec la haine pour seul trait d’union. Des pancartes et slogans tels que « l’Europe pédo-criminelle, sioniste et sataniste », le rejet non content du mariage homosexuel mais des homosexuels eux-mêmes, des Juifs, des journalistes, des franc-maçons, du droit à l’avortement, j’en oublie forcément. Des cinglés en tout genre s’étaient donné rendez-vous.

  42. Cher Philippe,
    Henri Guaino est génial.
    « Et que si près du port, contre toute apparence
    Un orage si prompt brisât notre espérance ? »
    Le Cid.
    Il parle vrai.
    Sur LCI, ce jour, vous avez présenté des propos très feutrés concernant Dame Taubira.
    De la maladresse. Que non, cher Philippe.
    De la ruse et que ce soit classique ou non, cela ne change rien à l’affaire.
    Vous n’entendez pas que l’arrogance, la manipulation n’ont que trop duré.
    Plus un magistrat ne se sent respecté dans ce pays, plus un policier non plus et pour avoir voulu caresser dans le sens du poil journalistes, comédiens, syndicats et toutes corporations, la perte de crédibilité est consommée. Les médias peuvent toujours proposer leur information de propagande, la confusion l’emporte.
    Si les autorités ont voulu sortir les moniteurs de ski seniors, pourquoi devons-nous accepter la retraitée Hidalgo ? Que fait le vieux sapin à trafiquer les chiffres du chômage ? C’est pas un orage qu’il faudrait, mais un bon coup de sifflet pour dégager tous ces pions poussiéreux, ces énarques socialistes écervelés qui sont presque tous de la même famille (parrains…).
    françoise et karell Semtob

  43. Jean-Dominique Reffait

    Le juste équilibre de votre titre ne correspond pas au contenu du billet qui est une charge sur la « stratégie d’effervescence et de trouble » qui ne serait imputable qu’aux seuls socialistes. Je constate pour ma part un durcissement des antagonismes très nuisible au pays et cette effervescence provient de partout et va dans tous les sens.
    Manuel Valls ne fait pas mieux que ses prédécesseurs. Il ne fait pas pire. Et il joue la même partition qu’eux : une exacerbation des faux problèmes préférant vaincre facilement Dieudonné que d’affronter la réalité pénible des chiffres de la délinquance et des meurtres marseillais à répétition. Les ministres de la police devraient se taire, ils ne disent jamais rien qui soit vrai.
    Pour autant, le climat général en France est désastreux. Les commentaires sur ce blog y sont à l’unisson. La détestation de l’autre est à son comble, portée par les populismes triomphant sur fond de crise économique profonde. Un candidat Front de Gauche prend l’apéro avec l’UMP Yves Guena et il se fait éjecter de la liste municipale qu’il dirigeait : on ne trinque pas avec un ennemi politique. Le président renonce sagement à imposer un nouveau psychodrame au pays avec la loi sur la famille, c’est la trahison de la gauche et une soumission aux réacs. Je lis partout, à droite ou à gauche, une haine de l’opinion contraire facilitée par la réduction à 140 signes de la pensée politique twitterisée.
    On déteste ainsi l’idée que l’autre se fait de la France, celui d’en face est cause de son déclin, de sa déchéance morale, gauchos, fachos, tous vomissent la France de l’autre côté. Rajoutons-y une bonne dose d’insultes, de racisme assumé, de volonté hystérique d’en découdre et de terrasser l’adversaire, sans l’ombre d’une énergie pour construire, pour élever ce pays et cette nation. Plutôt le naufrage général que de laisser une chance à ce pays de s’en sortir.
    Je refuse. Je refuse de considérer les réacs de la Manif pour tous comme de moins bons français que moi qui ne suis pas d’accord avec eux. Je refuse de ne pas apprécier partout, où qu’elles soient, les bonnes volontés, devenues si rares. Je refuse de cracher sur mon pays, sous couvert de cracher sur ceux qui le peuplent dans la diversité de leurs choix. Il faut cesser de se suicider.

  44. @Parigoth | 05 février 2014 à 18:53
    Qui a l’air de beaucoup aimer les zèbres.
    Quelques vers de R. Desnos
    « Au clair soleil de Barbarie,
    Il sort alors de l’écurie
    Et va brouter dans la prairie
    Les herbes de sorcellerie.
    Mais la prison sur son pelage,
    A laissé l’ombre du grillage. »
    Nous sommes presque en Barbarie, avec des lois qui prétendent régenter notre bonheur en faisant notre malheur.

  45. Pourquoi, après avoir éteint l’incendie de la loi sur la famille, le pouvoir reprend-il la feuille de route sur l’intégration inspirée des rapports qui étaient censés n’être que des documents de travail, avec toutes les polémiques potentielles que cela comporte ? Où est la cohérence de ces alternances de provocation et d’apaisement ?

  46. Michelle D-LEROY

    Lamentable !
    Lundi, le Premier ministre après avoir déjeuné avec le Président annonçait le report de la loi sur la famille. Ce matin, il revient sur cette déclaration.
    Ceux qui ont le pouvoir répondent favorablement à ceux qui crient le plus. Du coup, faute de débats sérieux, la loi sur la famille va être bâclée.
    Ce n’est plus une démocratie, ce n’est plus une gouvernance puisque ceux qui ont le pouvoir n’ont pas de programme, mais s’adaptent au jour le jour. Permettez-moi l’expression triviale : la France est un foutoir.

  47. « Je refuse de cracher sur mon pays, sous couvert de cracher sur ceux qui le peuplent dans la diversité de leurs choix. Il faut cesser de se suicider. »
    Rédigé par : Jean-Dominique Reffait | 06 février 2014 à 01:43
    Certes, et je vous crois nouvellement sincère, parce qu’on aurait aimé vous lire (ou ne pas vous lire) empreint d’une même pondération sous Sarkozy, quand vous en dénonciez, par exemple, la dictature.

  48. Xavier NEBOUT

    La principale difficulté posée par le PS est qu’on doit parler de ses c…..ries sans connaître celle qui est en train de sortir, ni celle qui va sortir quand on aura fini d’en parler.
    Pendant ce temps, le pacte de compétitivité part en sucette avant même d’être né par la poursuite inexorable des contraintes sur les entreprises – entre autres trouvailles de Sapin : une menace de sanctions pour celles qui ne feraient pas assez de contrats de génération.
    Par ailleurs, Pierre Joxe lance l’idée d’un parquet du travail et les juges rouges font merveille : vous voulez partir avec la galette ? Facile : collez-vous une affiche insultante sur votre placard, et vous prenez acte de votre impossibilité de rester dans l’entreprise. Même s’il n’a pas commis de faute, le patron n’a qu’à payer pour votre licenciement sans cause et de fait. C’est le dernier cri du droit du travail made in France, le top du top.
    En même temps, Pinocchio organise des réceptions de charme pour inciter les investisseurs étrangers à ne plus fuir notre pays.
    On pourrait penser qu’ils sont fous, mais avant de l’être, ils sont avant tout ceux qui ne peuvent pas et ne veulent pas comprendre qu’on ne crée pas une entreprise commerciale pour créer des emplois, mais pour en tirer bénéfice. Ils sont donc surtout des imbéciles graves, et c’est à masquer leur bêtise, que sert leur folie.
    Se faire passer pour fou, fanatique ou idéologue fou pour justifier ses crimes relève de la même démarche, et l’inexprimable sincérité de l’esprit borné en est un dérivé.

  49. @Jean-Paul Ledun | 05 février 2014 à 18:45
    « Harlem Désir, que dire ? Il prend Harlem pour une réalité ? »
    D’autant que M. Désir ne se prénomme pas « Harlem » mais Jean-Christophe 😀
    Il a choisi Harlem comme prénom médiatique parce que ça faisait plus « banlieue », à l’époque de Touche pas à mon pote.
    C’était le début de l’hypocrisie.

  50. @Jean-Dominique Reffait
    Tout à fait d’accord avec vous mais qui souffle sur les braises et manipule l’opinion si ce n’est François Hollande lui-même ?
    On ne se refait pas. Des dizaines d’années à opposer dans l’ombre les uns aux autres en se posant comme l’homme de la synthèse, cela laisse des traces.
    Sa promesse de pacifier le pays n’était qu’un mensonge de plus.

  51. @Vincent Orwel
    Comme vous le dites, il est préférable, pour ménager nos ulcères, de faire des ronds dans l’eau ; c’est plus sain et plus zen que de lutter contre les moulins à vent.
    On sait bien que nous n’avons plus rien à attendre des politiques qui sont tous les mêmes, de quelque bord qu’ils soient, puisqu’ils sont tous programmés à penser d’une certaine façon.
    Nous n’avons plus rien à attendre des mondes politique, scientifique ou religieux.
    Le défi nous appartient : à chacun de nous de rester lucide et d’agir.
    « Surtout, quoiqu’il t’arrive, n’arrête jamais de penser. » L. Wittgenstein

  52. @ Breizmabro
    En fait, c’est Jean-Philippe. Mais c’est vrai que pour un militant antiraciste Harlem ça sonne mieux. Ça évoque la misère des ghettos noirs américains et la lutte pour les droits civiques. Sauf que Monsieur Désir a grandi à Paris, est issu des classes moyennes, est devenu député européen et évolue aujourd’hui dans les hautes sphères.
    Détail amusant, il a fréquenté l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne qui a produit quelques-unes de nos plus belles élites. A savoir Manuel Valls, Vincent Peillon, Arnaud Montebourg, Régis Debray, Luc Chatel, Michèle Alliot-Marie, Chantal Jouanno, Laurent Wauquiez, Michel-Edouard Leclerc, Jean-Louis Borloo, Dominique Sopo, Laurence Ferrari, sans oublier une douzaine de ministres africains.

  53. Le « jour de colère » du 26 janvier n’est pas sans rappeler un certain 6 février 1934, il y a 80 ans jour pour jour.
    Comme je crois vous l’avoir fait remarquer, vous me semblez être assez influençable par la propagande du Régime.
    Quelles sont vos sources d’informations hormis la Grosse Presse aux ordres qui ne sait que déformer la nature réelle des événements ?
    Sachez que la majorité des manifestants – à part une minorité de trublions qui n’ont parfois même pas été remarqués -, étaient des gens parfaitement pacifiques ayant formulé une revendication démocratique exemplaire : la démission du sieur Hollande François.
    Les Étasuniens ont demandé et obtenu celle de Nixon, cela a-t-il posé un problème ?
    Et pourquoi tombez-vous dans le travers que vous dénoncez en employant des termes comme « factieux », « cinglés en tout genre » etc., sans oublier la « haine » rituelle que vous prêtez à de braves gens que vous ne connaissez pas ?
    Figurez-vous que des gens de ma famille y ont participé : ils ont agi en Français responsables utilisant cette occasion -tous les autres moyens d’expression leur étant interdits – pour dénoncer le scandale de certaines situations et les drames que vivent nombre de nos compatriotes dans l’indifférence et le mépris des fausses élites.
    Êtes-vous totalitaire au point de vouloir empêcher les gens de se plaindre ?

  54. @Jean-Dominique Reffait
    Votre commentaire pertinent et mesuré apporte un peu d’air frais sur ce blog.
    Au-delà du constat accablant, il faut essayer de comprendre pourquoi nous en sommes là.
    Il n’est pas possible ici de rentrer dans le détail. Quelques pistes de réflexion quand même.
    Il n’était pas possible de sortir de la crise dans laquelle nous continuons de nous enfoncer, en conservant le cadre idéologique du libéralisme. Chaque jour en apporte la preuve. Les inégalités le chômage, la pauvreté augmentent, l’économie se contracte.
    Prôner la politique de l’offre dans ce contexte, est suicidaire.
    Ce n’est pas un hasard si j’ai mis une petite vidéo d’Emmanuel Todd. En tant qu’historien et anthropologue, il développe des arguments très pertinents pour montrer l’impasse dans laquelle nous nous sommes engagés avec l’Europe et l’euro.
    L’opinion publique, petit à petit, prend conscience de la gravité et de l’urgence des problèmes d’énergie-climat. Rien n’est proposé, malgré quelques gesticulations, et le risque augmente, de laisser à nos petits-enfants un monde chaotique.
    Dans ce contexte, s’attaquer aux problèmes sociétaux toujours très sensibles, c’est jouer avec le feu. Surtout quand la morale publique s’effrite, que les conflits d’intérêt sont partout et ne choquent plus grand-monde.
    On connaît tous cette citation de Camus : « Mal nommer les choses ajoute du malheur au monde ». C’est ainsi qu’on appelle démocratie quelque chose qui y ressemble de moins en moins. On appelle social-démocrate un libéral bon teint. On appelle réformes des régressions.
    Les salaires sont un coût, les cotisations des charges. Les bénéficiaires d’une assurance mutualisée, des assistés. Et je ne parle pas de « croissance négative » ou de « rilance » dont on connaît maintenant les résultats.
    Sans des propositions crédibles, des grands projets, des perspectives qui pourraient redonner espoir, le climat social va continuer de se détériorer. Et ce n’est pas la méthode Coué du gouvernement qui peut changer les choses.
    Des solutions existent. Dans tous les domaines. Porteuses d’espoir et d’avenir. D’avenir durable et solidaire. Qui les cherche, les trouve. Manque pour l’instant la prise de conscience de l’opinion publique. La volonté politique suivra.
    Une course contre la montre est engagée. On peut la gagner. Si on la perd, notre civilisation n’y survivra pas.

  55. @Tipaza
    Parigoth Qui a l’air de beaucoup aimer les zèbres.
    En fait, j’aimerais bien avoir autre chose que du zèbre à me mettre sous la dent…

  56. Mary Preud'homme

    @ MS (6/02, 9:37)

    Vous avez raison de faire ce rappel d’une information facilement vérifiable dans les archives du blog.
    Hélas, la plupart des gens ont la mémoire courte et ce genre de comportement de bon apôtre hypocrite, prompt à abuser les naïfs ne date pas d’hier.
    Pour s’en convaincre, il suffit de se reporter à la célèbre fable de La Fontaine « le Cochet le chat et le souriceau ».

  57. Jean-Dominique @ MS

    Eh bien, Marc Severa, vous m’aviez mal lu du temps de Sarkozy. Je n’ai jamais, à aucun moment, insulté mes concitoyens de droite, ni la plupart des responsables politiques de droite dont je n’ai hésité à dire toute l’estime que je portais à certains. Jamais je n’ai ni pensé ni écrit à propos des gens de droite ce que je lis ici à propos des gens de gauche. J’en avais après un homme qui défigurait la France, la démocratie et la droite elle-même pour qui j’ai toujours eu du respect.

  58. Vincent Orwell

    @Jocelyne
    Le défi nous appartient : à chacun de nous de rester lucide et d’agir.
    Je pense être en mesure d’assumer raisonnablement mon rôle pour la première partie, mais vous avoue être assez désemparé en ce qui concerne la seconde.
    « Surtout, quoiqu’il t’arrive, n’arrête jamais de penser. » L. Wittgenstein
    J’ai bien essayé d’arrêter, mais ce n’est pas si facile …

  59. MoA Jacques ETIENNE

    Monsieur,
    J’ai bien du mal à vous suivre dans votre manipulation des syllogismes :
    – une loi serait donc républicaine parce qu’elle a été votée, donc puisque républicaine devrait être respectée – donc puisque respectée il faudrait attendre les prochaines échéances électorales pour la contester – etc.
    Si je vous ai bien compris des lois scélérates (style lois de 1942) devraient être respectées…
    Alain au secours!

  60. @Parigoth
    Une manifestation appelée par un collectif dont les membres sont tous anonymes, relayé par une soixantaine d’organisations et de groupuscules allant de l’extrême gauche à l’ultra-droite identitaire (Réseaux identités, NCI) en passant par Egalité et Réconciliation et le Printemps français, avec pour seul lien non seulement la démission, mais la destitution du président de la République, oui j’appelle cela des factieux.
    Lorsque certains d’entre eux, interrogés toujours sous couvert d’anonymat, pour savoir s’ils sont républicains, n’ont pour seule réponse que « nous sommes Français », je m’interroge légitimement sur le caractère prétendument démocratique et citoyen de leurs revendications.
    Mais bien sûr, c’est moi qui suis totalitaire devant tous ces grands démocrates.
    Les « bonnets rouges » ainsi que Résistance Républicaine (organisation islamophobe ne supportant pas d’être mêlée aux partisans de Dieudonné considéré comme prosélyte de l’Islam) se sont désolidarisés du collectif.
    Des drapeaux vendéens, des croix celtiques, des slogans « les Juifs hors de France », quoi de plus normal.
    250 gardes à vue à l’issue de la manifestation pour faits de violence, mais c’est sans doute là l’oeuvre de la police politique.

  61. oursivi@Marc&JDR

    « Il faut cesser de se suicider »
    Rédigé par : Jean-Dominique Reffait | 06 février 2014 à 01:43
    Là je ne peux qu’opiner, excellent commentaire.
    Marc, tu as raison car JDR avait irrationnel dégoût pour NS1er et qu’il n’hésitait pas à citer plus élogieusement Raffarin l’atroce ou de Villepin le comploteur, preuve de son égarement.
    Même si son commentaire du jour est à saluer, on pourrait quand même rappeler à Jean-Dominique qu’il n’a jamais appelé à s’unir, ou à positiver sous Sarkozy, plutôt à lourder à éradiquer à oublier au plus vite.
    Et pourtant à tout moment on peut choisir de servir ses contemporains comme son pays.
    Qu’on ait voté ou non pour le type qui parade à l’Elysée…
    AO

  62. @Ludovic
    250 gardes à vue à l’issue de la manifestation pour faits de violence, mais c’est sans doute là l’oeuvre de la police politique.
    Vous ne pouvez pas me répondre point par par parce que vous savez que vous ne pourriez parvenir à justifier quoi que ce soit alors vous recourez aux subterfuges de la mauvaise foi, de la caricature et de l’amalgame.
    Eh oui, c’est vous qui l’avez écrit : ces gardes à vues sont l’œuvre de la police politique car il faut bien l’appeler par son nom quand elle harcèle des gens qui ont de graves raisons de protester au lieu de pourchasser les délinquants !
    Vous trouvez peut-être normal que dès la phase de dispersion, au lieu de laisser libre passage aux gens pour qu’ils puissent rentrer chez eux la police tende une nasse autour du point d’arrivée pour capturer tout ce qui s’y trouve sans distinction ?
    Me Antoine Vey, avocat de Loïc Rey, rappelle quelques détails curieux : le procès-verbal de saisine et d’interpellation de son client et de ses co-prévenus est daté du 26 janvier à 18 h 55, alors que leur interpellation elle-même a eu lieu à 19 heures. Aucune date de clôture ne figure sur ce PV. Quant au PV de la garde à vue, c’est un « PV d’ambiance », dont on se demande à juste titre quelle est la valeur juridique. Du côté des forces de l’ordre, pas d’ITT, pas de préjudice réel. Juste un certificat médical pour… des égratignures sur les mains.
    « On a le sentiment d’une instrumentalisation de la procédure judiciaire à des fins politiques » déclare Me Vey, tandis que sa consœur, avocate du jeune Louis-Marie, insiste sur l’arbitraire de cette « pêche à la ligne » : pourquoi y a-t-il eu autant d’interpellations et si peu d’éléments à charge – voire aucun ? Et Me Paul Yon, qui défend Aymeric avec sa fougue habituelle, de se demander si les forces de l’ordre ont fait leur travail qui est, justement, le « maintien de l’ordre ». Quand les « gendarmes mobiles sont chargés d’encercler les manifestants pour les disperser », on peut en douter.

    http://www.ndf.fr/poing-de-vue/30-01-2014/la-justice-quelle-justice-pour-la-jeunesse-de-france
    Cela ne vous dérange-t-il pas de soutenir un tel régime ?
    P.S : évitez d’emprunter les transports en commun, on pourrait vous photographier à proximité d’un « factieux ».

  63. @ MoA Jacques ETIENNE
    Oui Monsieur une loi est républicaine lorsqu’elle a été adoptée par le Parlement, validée par le Conseil constitutionnel et promulguée par le président de la République, c’est comme cela dans nos institutions.
    Quant aux lois scélérates de 1942 auxquelles vous faites allusion, je vous rappelle que sous le régime de Vichy, il n’y avait plus de représentation nationale (sans être officiellement dissous, le Parlement était ajourné jusqu’à nouvel ordre) ni d’élections, les partis politiques et les syndicats avaient eux été dissous.
    Votre comparaison ne tient pas.

  64. @Parigoth suite
    « Les Étasuniens ont demandé et obtenu celle de Nixon, cela a-t-il posé un problème ? »
    Nixon n’a pas démissionné à la suite de manifestations populaires contrairement à ce que vous suggérez.
    Il faisait l’objet d’une procédure d’impeachment, prévue par la constitution des Etats-Unis, engagée par le comité judiciaire de la Chambre des Représentants le 9 mai 1974 suite aux multiples révélations du scandale du Watergate, il avait perdu tous ses soutiens politiques au sein même de son parti, et a préféré démissionner le 9 août 1974 pour éviter l’humiliation de se voir destitué.
    Lorsque 15 000 ou 17 000 manifestants, sans aucun soutien politique, réclament, à l’appel d’un collectif anonyme d’une dizaine de factieux (je persiste), pour certains la démission, pour d’autres la destitution de François Hollande, nous ne sommes plus dans le cadre du fonctionnement normal de la démocratie.
    Vous me rétorquerez que la constitution de 1958 en son article 68 permet la destitution d’un président en exercice, le cas ne s’étant jamais présenté, je vous renvoie au texte même de cet article :
    « Le Président de la République ne peut être destitué qu’en cas de manquement à ses devoirs manifestement incompatible avec l’exercice de son mandat. La destitution est prononcée par le Parlement constitué en Haute Cour.
    La proposition de réunion de la Haute Cour adoptée par une des assemblées du Parlement est aussitôt transmise à l’autre qui se prononce dans les quinze jours.
    La Haute Cour est présidée par le président de l’Assemblée nationale. Elle statue dans un délai d’un mois, à bulletins secrets, sur la destitution. Sa décision est d’effet immédiat.
    Les décisions prises en application du présent article le sont à la majorité des deux tiers des membres composant l’assemblée concernée ou la Haute Cour. Toute délégation de vote est interdite. Seuls sont recensés les votes favorables à la proposition de réunion de la Haute Cour ou à la destitution. »
    Dites-moi donc à quel « manquement à ses devoirs manifestement incompatible avec l’exercice de son mandat » François Hollande a-t-il failli ?

  65. « J’en avais après un homme qui défigurait la France, la démocratie et la droite elle-même pour qui j’ai toujours eu du respect. »
    Rédigé par : Jean-Dominique @ MS | 06 février 2014 à 13:18
    Diable, tant de pouvoir en un seul homme !
    Et Tchernobyl sans un nuage.

  66. @Parigoth
    « Cela ne vous dérange-t-il pas de soutenir un tel régime ? »
    Non parce que ceux que vous soutenez sont bien pire, merci de votre lien qui renvoie de clic en clic de Nouvelles de France vers Solidarité Pour Tous d’Anne-Laure Blanc, qui ne cesse de lancer des appels aux dons via paypal, CB ou par chèque, puis Génération Identitaire.
    Vous pouvez vous gausser de la « Grosse presse aux ordres », la vôtre étant d’une parfaite neutralité et d’une totale impartialité, comme chacun sait.

  67. @Ludovic
    Vous pouvez vous gausser de la « Grosse presse aux ordres », la vôtre étant d’une parfaite neutralité et d’une totale impartialité, comme chacun sait.
    Ce n’est pas « ma » presse, c’est une presse alternative, qui permet de remettre certaines pendules à l’heure tout en ayant le mérite de l’indépendance puisque non subventionnée comme la Grosse Presse qui ne pourrait plus continuer à exercer ses méfaits sans subventions et sans abonnements de complaisance.
    On me force en tant que contribuable à payer pour un « service » plus que contestable que je n’ai pas sollicité !
    Est-ce le rôle d’un Etat que de s’occuper de ce genre de choses, sauf bien entendu dans les pays du genre Corée du Nord ?
    Par ailleurs, vous vous en sortez par une pirouette, car ce que relate « ma » presse (exposé des avocats) est vérifiable.
    Et je ne sais toujours pas quels gens aux juste je suis censé soutenir et ce qu’ils ont fait de mal : ah, c’est vrai, il paraît qu’il y avait aussi des gens de la CGT…

  68. @Ludovic
    Dites-moi donc à quel « manquement à ses devoirs manifestement incompatible avec l’exercice de son mandat » François Hollande a-t-il failli ?
    Plusieurs, petits et grands.
    Il ne veille pas par exemple sur la Constitution (simulacre de mariage, lois « sociétales », liberté d’expression, impositions confiscatoires, atteintes à la sûreté, etc.).
    Mais cette fonction est effectivement difficile à assumer dans un système présidentiel où le président est juge et partie.

  69. Rédigé par : Jean-Dominique @ MS | 06 février 2014 à 13:18
    « J’en avais après un homme qui défigurait la France, la démocratie et la droite elle-même pour qui j’ai toujours eu du respect. »
    ………………………………….
    Ce n’est surtout pas Sarkozy qui a défiguré la France, c’est cette gauche vomissive fasciste, stalinienne, qui a fomenté la pire inquisition ad nauseam contre un président élu démocratiquement et qui a plongé le pays dans la boue ; ces socialistes sentent la fange !

  70. « Eh bien, Marc Severa, vous m’aviez mal lu du temps de Sarkozy. »
    Voulez que je vous ressorte les archives ?
    Marc a bien raison. Désolé M. Schopenhauer deuxième.
    Les jours de colère contre Sarko se comptaient à la brouette mais ça ce n’était pas cracher sur son pays. Juste un homme qui ne plaisait pas à M.Reffait. Sans plus. Vous pensez que le père Hollande ne dégrade pas la fonction. Et je ne parle même pas de ses virées nocturnes sur moto Piaggo qui comme chacun le sait est une bonne marque française.
    Hypocrite un jour…
    Je vois que votre sport favori, la rame, ne vous lasse pas.

  71. @Parigoth
    « Plusieurs, petits et grands.
    Il ne veille pas par exemple sur la Constitution (simulacre de mariage, lois « sociétales », liberté d’expression, impositions confiscatoires, atteintes à la sûreté, etc.). »
    Je vous tiens pour quelqu’un d’intelligent et comme je vous l’ai plusieurs fois signifié, de très courtois, et je sais l’apprécier.
    Mais lorsque vous citez comme manquement à la Constitution, « un simulacre de mariage », en fait une loi adoptée par le Parlement et validée par le Conseil Constitutionnel donc conforme à la Constitution, vous confondez vos convictions personnelles avec l’exercice de la démocratie représentative, telle que définie par la Constitution. Que cette loi vous révulse, peu importe, c’est la loi de la République. Je crois savoir que vous vivez en Espagne, pays qui a adopté une loi similaire en 2005 sans qu’elle ne soit pour l’heure remise en cause par la nouvelle majorité qui pourtant souhaite revenir sur le droit à l’avortement.
    Quant à l’imposition en effet très élevée, elle n’est pas anticonstitutionnelle.
    Ne jouez pas à l’imbécile que vous n’êtes pas, la procédure de destitution en France ne vise que le crime de haute trahison, ou une défaillance psychiatrique grave (du genre de Deschanel) empêchant le président d’exercer ses fonctions.
    Votre presse « alternative » a le mérite d’exister, je n’ai rien contre, mais elle est clairement connotée très à droite, très catholique et très militante (pour être aimable).
    Vous me pardonnerez d’être un croyant laïc, d’être partisan du mariage homosexuel, d’être de gauche, favorable à l’avortement et antiraciste
    Mais bon, vous valez mieux que les éructations d’un sylvain ou le délire d’un Xavier Nebout, c’est déjà ça.

  72. « Rien ne sert de protester dans la rue à l’encontre d’une loi votée et qui est devenue celle de la République. C’est donner un mauvais exemple et à son tour, de la part d’une certaine droite, et donner du grain démocratique à moudre à ses adversaires. »
    Ah bon, il est antidémocratique de manifester contre une loi votée par le parlement ? Mais alors, puisque toutes les lois, par définition, ont été votées par le parlement, il est antidémocratique de manifester contre une loi quelconque.
    Et, puisque le gouvernement est celui de la République, il est également antidémocratique de manifester contre une action du gouvernement.
    Conclusion : les seules manifestations conforme à l’esprit démocratique sont celles qui soutiennent l’action parlementaire et gouvernementale.
    Philippe Bilger en professeur de civisme…

  73. hameau dans les nuages

    @ Ludovic
    « Vous me pardonnerez d’être un croyant laïc, d’être partisan du mariage homosexuel, d’être de gauche, favorable à l’avortement et antiraciste »
    Votre mère le sait ?
    Non, parce que cela fait quand même beaucoup pour un homme bientôt tout seul.

  74. Vu, lu, entendu,
    « …………Mais bon, vous valez mieux que les éructations d’un sylvain… »
    Vous voyez bien que vous n’avez rien à craindre : je n’arrive pas à vos chevilles chers maîtres penseurs en science infuse qui, grâce à vos messages éléphantesques soporifiques, rehaussez le niveau de ce blog pollué par ces éructeurs gênants de PMU, de bistrots, de sociétés de boules mais qui malheureusement ont aussi l’outrecuidance et l’audace de voter ! Quel niveau !
    Continuez à nous endormir chers spécialistes en noyades de poissons déjà morts !

  75. Jean-Dominique@ JP Ledun

    JP Ledun, ressortez les archives et dites-moi quand j’ai insulté les gens de droite. Je ne me suis pas privé de dire tout le mal que je pensais de Sarkozy, en louant par ailleurs les mérites d’autres leaders de droite qui auraient fait meilleure figure.
    Et, à aucun moment, jamais, je n’ai balancé des injures à l’encontre de toute une moitié du paysage politique telles que ce que je lis aujourd’hui ici, et ailleurs, concernant l’électeur de gauche.

  76. Mary Preud'homme

    Le président Sarkozy selon JD Reffait n’était je cite « qu’un vulgaire voyou qui, avec l’aide de ses complices du Fouquet’s avait réussi une OPA sur la France, une fripouille dont il fallait stopper les méfaits en ouvrant les yeux des 52,5 % de citoyens qui l’avaient malencontreusement élu ». Un condensé de propos que JDR ne peut nier car ils sont dûment archivés.
    Et ce petit monsieur a l’outrecuidance de venir nous soutenir mordicus qu’il agissait uniquement par amour de « son pays » et pour ouvrir les yeux des aveugles de droite, se réservant de décerner des brevets d’honorabilité à quelques-uns afin de donner le change sur ses véritables intentions.
    Plus faux derche tu meurs !

  77. « Et, à aucun moment, jamais, je n’ai balancé des injures à l’encontre de toute une moitié du paysage politique… »
    Rédigé par : Jean-Dominique@ JP Ledun | 07 février 2014 à 12:59
    C’est exact, je le porte volontiers à votre crédit et sincérité, mais vous êtes assez fin pour savoir que vous n’en aviez nul besoin, parce que l’air du temps, cette condescendance consubstantielle à la gauche, faisait écho. Il vous suffisait de taper au sommet et l’encre arrosait en-dessous.

  78. @Ludovic
    Que cette loi vous révulse, peu importe, c’est la loi de la République.
    Mézalor, pour reprendre votre logique, pourquoi par exemple ne pas avoir dans les années 70 non seulement reproché à certaines organisations d’avoir déclaré leur opposition aux « lois de la République » (j’ai mis une majuscule, je suis trop bon…) en matière d’avortement mais encore pourquoi ne pas les avoir poursuivies quand elles se sont vantées de les avoir violées ?
    Deux poids, deux mesures ?
    la procédure de destitution en France ne vise que le crime de haute trahison
    Eh bien, je n’osais pas en parler, mais c’est vous qui mettez la question sur le tapis.
    Et elle ne concerne pas uniquement le sieur Hollande, François, son prédécesseur Sarkozy, Nicolas pourrait aussi avoir quelque chose à se reprocher quand nous assistons à la livraison de la France à l’étranger sous diverses formes et pas uniquement dans le domaine de l’économie ou de « l’Europe ».
    Mais ceci demanderait à être développé.
    Ceci dit, Hollande l’a échappé belle quand son intention de soutenir l’intervention islamiste en Syrie a été annulée par la diplomatie russe : il se serait retrouvé dans la position de quelqu’un qui d’un côté prétendait combattre l’islamisme en Afrique et qui de l’autre aurait été son complice au Proche-Orient…
    Dans un message précédent : Lorsque certains d’entre eux, interrogés toujours sous couvert d’anonymat, pour savoir s’ils sont républicains, n’ont pour seule réponse que « nous sommes Français », je m’interroge légitimement sur le caractère prétendument démocratique et citoyen de leurs revendications.
    Et alors, où est le problème ?
    Quelle est cette manie de nous coller du « républicain » à toutes les sauces jusqu’à l’indigestion ?
    En ce qui me concerne, autant je serais prêt à donner ma vie pour la France éternelle – qui dépasse largement le seul cadre étriqué et éphémère « républicain » – autant je trouverais ce geste inadéquat autrement, que ce soit pour la « république » ou pour la SNCF voire pour le Conseil Syndical de mon immeuble.
    Par ailleurs, avant de parler de « caractère démocratique », il faudrait commencer par s’assurer que ce caractère s’applique au régime actuel, ce qui n’est pas le cas, la démocratie y étant détournée par des oligarques et par des organisations para-étatiques (presse aux ordres, justice dans certains cas, enseignement orienté, lois réprimant la liberté d’expression, interdiction d’exercer certains métiers pour les opposants, harcèlements, police politique, syndicats faux-nez de partis politiques, milices violentes stipendiées du genre « Antifas » etc, comme sous certains régimes totalitaires).

  79. sbriglia@Mary Preud'homme

    Rien ne vous autorise, me semble-t-il, Madame, à insulter de la sorte Jean-Dominique Reffait en le traitant avec mépris de « petit monsieur » (sic !)…
    Bien que nous soyons d’opinions opposées, j’ai toujours apprécié, comme beaucoup sur ce blog, l’élégance et la finesse des analyses de Jean-Dominique et, souvent, je m’y suis d’ailleurs retrouvé.
    Votre invective est déplacée et montre, hélas, que nonobstant l’âge et le sexe, le vernis de la bienséance craque vite.

  80. @Mary Preud’homme
    Avoir raison n’est pas de l’outrecuidance et on peut raisonnablement dire que défendre les intérêts de 99% de la population, c’est défendre les intérêts de son pays. On peut aussi considérer que quelqu’un qui à l’évidence n’était là que pour défendre les intérêts des 1% restants (dont vous faites partie, j’imagine, sinon on ne peut pas vous prendre au sérieux), n’était pas indispensable.
    N’accablez pas les gens de gauche. Les vrais. Ils souffrent.

  81. 52,5%
    Ben voilà cela suffit. Vous avez traité jusqu’à plus soif 52,5% des électeurs comme des demeurés qui avaient très mal voté. Dès le début, dès le lendemain.
    Vous avez encore quelques kilomètres de rame devant vous M. Reffait, ça c’est sûr.
    Alors bien sûr on vous sait condescendant et respectueux de quelques figures de droite, surtout celles que vous côtoyez personnellement. Pour se dédouaner de toute idéologie, c’est vrai que vous ne méritez pas d’être traité de « petit monsieur ». J’acquiesce.
    Le lendemain de la victoire de FH, vous vous en souvenez, j’ai souhaité d’emblée sa réussite. D’emblée j’ai dit que son entourage était son plus grand problème. Je n’avais pas tort. Mais voilà que lui-même s’est mis à faire le zouave en douce.
    Moi je préfère un Sarko vulgaire mais cash, à un Hollande cachotier et hypocrite.
    Personne n’est obligé de penser comme moi.

  82. Mary Preud'homme

    Ô rage ! ô désespoir ! J’ai toujours manqué de vernis mais j’ai mes élégances. Au premier rang desquelles figure la faculté d’aller droit au but, de ne pas mentir effrontément et de ne pas laisser insulter mes amis. Ce qui explique sans doute ma connivence avec la « fripouille » si souvent vilipendée par celui que vous défendez avec une fougue qui fleure la passion amoureuse ! Comme si injurier le président de la France n’était pas du même coup salir la France.
    En outre, en dépit de mon âge qui est manifestement (très) inférieur au vôtre, j’ai une excellente mémoire.
    —-
    Nota : ne confondez pas insulte et raillerie M. sbriglia, cela n’a rien à voir et vous le savez !

  83. oursivi@sbrig

    Rédigé par : sbriglia@Mary Preud’homme | 07 février 2014 à 15:42
    Ah sbriglia, vieil ami, laissez notre Mary, elle si délicieusement Rock’n Roll avec ses balloches qui affleurent sous sa robe de bure*.
    Même si on aime beaucoup JDR qui est une des toutes meilleures plumes de ces lieux, on a quand même le droit de le critiquer.
    Il le mérite, et au meilleur sens du terme.
    AO
    *sur Ginette, Yvette avait piscine

  84. Je viens d’écouter sur RTL Philippe Bilger donner son avis sur « l’affaire du fax en panne ». Si j’ai bien compris, la Cour de cassation a rendu une décision purement juridique qui aboutit malheureusement à la libération d’un homme accusé de meurtre (celui de Claudy Elisor, le 01.01.2011), pour un vice de procédure.
    Mais pouvait-elle faire autrement ? Et puis cet homme sera tout de même jugé. Il comparaîtra libre, mais il sera jugé. Le procès est prévu pour le mois de mai.
    Cette affaire a le mérite d’attirer l’attention sur la faiblesse des moyens financiers octroyés à la Justice et sur la pesanteur bureaucratique de cette institution. Apparemment, le fax du tribunal de Bobigny était inutilisable depuis trois semaines. Personne n’a osé prendre l’initiative d’acheter des cartouches d’encre, sachant qu’il ne serait jamais remboursé et qu’il se ferait en plus réprimander pour ne pas avoir suivi la procédure.
    J’imagine que les avocats de cet homme connaissaient la situation et ont joué habilement (cyniquement ?) sur le fait que, sans réponse sous vingt jours, leur demande de libération serait acceptée. Pourquoi n’ont-ils pas conseillé à leur client d’écrire une lettre manuscrite, confiée à La Poste ? Cela aurait été plus sûr.
    Evidemment, c’est au détriment des victimes. Mais qui s’en soucie vraiment ?
    Si vous souhaitez transmettre par fax des documents au TGI de Bobigny, veuillez composer le 01.48.95.15.85 !

  85. « Rien ne sert de protester dans la rue à l’encontre d’une loi votée et qui est devenue celle de la République. »
    Ah bon ? Que voulez-vous dire ? Que c’est inutile sur un plan pratique, puisque le Parlement s’étant prononcé, il ne reviendra jamais en arrière ? C’est parfaitement faux, vous le savez bien.
    Une manifestation ne changera pas la loi, d’accord. Mais elle peut amener les électeurs à changer de majorité à la prochaine occasion, laquelle pourra, elle, changer la loi.
    A vous croire, il faudrait que le bon peuple, non content de respecter la loi pendant qu’elle est valide, s’y soumît ad vitam aeternam.
    On pourrait écrire une épaisse thèse – sans doute même cela a-t-il déjà été fait – sur les lois faites par une majorité et défaites par une autre.
    Quel meilleur moyen, et plus républicain de l’obtenir, qu’en votant d’abord avec ses pieds, puis avec ses mains ?

  86. Vous écrivez, Monsieur Bilger : « Le président de la République, qui a mis du temps, a reporté sine die le projet de loi sur la famille qui n’aurait pas traité de la GPA mais abordé la question délicate de la PMA. Ce n’est pas la peine de crier victoire sur un mode arrogant. Au contraire il convient de féliciter François Hollande qui pour une fois a préféré l’écoute d’une partie non socialiste du peuple à son totalitarisme subtil et mou ».
    A cet égard, il est paru dans le dernier numéro de Marianne un excellent point de vue du sociologue J-P Le Goff. J’en extrais quelques passages :
    « Une partie de la gauche actuelle reste marquée par l’idée que la famille est réactionnaire. La valorisation de la bohème, la vie en couple hors mariage et la critique de l’hypocrisie de la famille bourgeoise sont présentes au sein de la gauche, même si les socialistes et les communistes sont restés longtemps attachés à la famille traditionnelle…
    …Mai 68 et les années contestataires qui ont suivi ont repris à leur compte la critique de la famille bourgeoise mais l’ont fait basculer vers de nouveaux horizons marqués par le mouvement de libération des femmes et une exigence d’autonomie de l’individu qui s’est érigée en absolu. Ce qui, à un moment donné, avait un sens de catharsis et de transgression face à un moralisme hérité du XIXe siècle et qui a produit des effets de libération s’est progressivement institué en nouveau conformisme paradoxal, celui de l’antinorme et de l’anti-institution. La famille comme institution inscrivant le couple dans la durée et dans la filiation a été au cœur de cette déconstruction post-soixante-huitarde…
    …Le mariage homosexuel et l’adoption des enfants par les couples homosexuels peuvent, paradoxalement, apparaître comme une défense de la famille… alors qu’ils s’inscrivent dans ce mouvement de désinstitutionnalisation et lui font franchir un nouveau pas, et non le moindre. Les partisans du mariage homosexuel ont non seulement fait valoir l’authenticité des sentiments comme fondement suffisant à leur demande de droits, ils ont de fait mis en question une donnée de la condition humaine reconnue comme telle depuis des millénaires : la division sexuelle et la façon dont les êtres humains conçoivent la transmission de la vie et de la filiation. »
    L’idéologie est donc bien au pouvoir et la subversion du système est bien la technique utilisée. A titre de confirmation, voici le lien vers un article qui exprime la manière d’agir de nos « penseurs actuels » :
    http://russeurope.hypotheses.org/1940
    Beaucoup est ainsi dit qui n’appelle pas de développement inutile de ma part. Je crains seulement que vous ne soyez encore déçu par la technique de Monsieur Hollande qui s’inscrit parfaitement dans la description de J-P Le Goff.

  87. Le comportement de notre président n’est pas seulement ridicule mais grave, étant apparemment un adepte de la polygamie et de la répudiation. Vous me direz, ce n’est pas le premier à avoir une maîtresse ; certes, mais qu’il ne vienne alors pas condamner la polygamie existant dans les pays musulmans, dans lesquels les co-épouses ont au moins l’avantage, minime et tout relatif mais symbolique sur le plan de la dignité, de savoir qu’elles ne sont pas la seule femme de leur époux. Quant à répudier sa femme officiellement comme trop belle occasion de montrer au pays que l’on est un homme ferme et décidé, ça me laisse sans voix. Peut-être croit-il que d’avoir consacré un ministère aux droits des femmes permet à lui seul de le déclarer féministe et de masquer toutes ses turpitudes
    Je suis de sensibilité de gauche mais ce comportement détestable me fait éprouver à son égard les mêmes sentiments que ceux de notre hôte pour N. Sarkozy, les deux ne semblant se résumer qu’à l’hypocrisie la plus grande. C’est pour cela que vos vœux concernant les débats entre la droite et la gauche me semblent irréalisables ; la plupart des hommes politiques n’ont aucune morale, ne sont mus que par la soif du pouvoir aucune règle ne vient encadrer cette course de ceux qui veulent exercer le pouvoir (Graal des temps modernes), la fin justifiant apparemment les moyens.
    On dit qu’un peuple a les hommes politiques
    qu’il mérite, j’ose quand même espérer que nous valons mieux que les nôtres.

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