Leur dernière chance…

Que François Bayrou (FB) ait été nommé Premier ministre dans la matinée du 13 décembre est loin de me déplaire par rapport à ce qu’on pouvait craindre des élucubrations présidentielles.

Mais la manière vaudevillesque dont la chose s’est faite, le passage de Sébastien Lecornu à FB dans la tête du président en quelques heures, montre à quel point, depuis sept ans, les nominations et les promotions ont plus relevé d’un jeu de hasard, d’une reconnaissance clientéliste que de choix mûrement réfléchis et acceptables. Certes sur un mode moins caricatural mais il n’empêche que rétrospectivement on ne peut qu’avoir froid dans le dos à l’idée des risques qui ont été pris.

FB, dans un rapport de force qu’il a gagné, s’est imposé au président de la République. Pour l’un et l’autre, il va s’agir de leur dernière chance.

Pour Emmanuel Macron, cela va de soi. Si FB échoue, si une motion de censure renverse son gouvernement, je vois mal ce que le président pourra opposer aux blocages cette fois irréversibles dont la responsabilité initiale lui revient et à la constatation que son départ anticipé serait le seul remède.

Pour FB, ce sera aussi l’ultime possibilité de démontrer ce qu’il vaut vraiment. Sans qu’on puisse douter de ses ombres ou de ses lumières : les unes et les autres ne prêteront plus à discussion.

François Bayrou, âgé de 73 ans, est moqué par certains parce qu’il n’aurait rien accompli durant quatre ans au ministère de l’Éducation nationale puis comme haut-commissaire au Plan. D’autres l’accusent de trahisons, lui reprochant d’avoir voté, à titre personnel, pour François Hollande en 2012 au détriment de Nicolas Sarkozy dont le quinquennat l’avait déçu, et choisi, en 2017, Emmanuel Macron contre François Fillon.

Outre qu’il est toujours navrant de voir des citoyens tourner en dérision des responsables politiques qui les dépassent de cent coudées, l’outrance avec laquelle on appréhende le bilan de FB et certaines de ses positions est injuste. Pour ces dernières, on oublie le courage qu’il lui a fallu pour les faire passer avant le conformisme et la solidarité automatique qu’on attendait de lui.

Francois-Bayrou

Par ailleurs, pour qui connaît le parcours de FB et sa vocation centriste depuis le début, il conviendrait par honnêteté de placer sur le plateau positif de sa balance le lanceur d’alerte qu’il a été, notamment pour la gravité de la dette ainsi que pour le scandale démocratique de l’arbitrage Sarkozy-Tapie-Lagarde. Et son attachement constant pour une vie républicaine apaisée qu’il n’estimait possible que grâce à un dépassement de la gauche et de la droite.

Aussi la haine de Simone Veil à son encontre avait été mal comprise !

Quand FB a permis à Emmanuel Macron d’être élu en 2017, son soutien était parfaitement cohérent avec ce qu’il avait sans cesse pensé et martelé. Au point qu’on pouvait parfois questionner la validité d’une politique qui semblait ne s’attacher qu’aux modalités du débat public. Il faut convenir qu’il est demeuré un homme, durant les sept années de macronisme, à la fois libre, indépendant mais fidèle. Parfois critique mais argumentant souvent en faveur du président. Il avait un passé à faire valoir pour arracher Matignon à la force de son désir…

Sa volonté acharnée de faire sortir le centrisme de l’opportunisme et de l’inconsistance programmatique doit lui être reconnue. Sa vision du centre était pugnace, sans concession et, de fait, infiniment plus difficile à assumer que le confort de s’abandonner aux extrêmes. J’ai particulièrement apprécié le FB de cette époque, qui avait su redonner leur fierté à une cause et à un camp trop longtemps discrédités pour leur mollesse.

François Mitterrand a abusé de ces attaques faciles.

En même temps, F. Mitterrand qui était avare de compliments – même si tactiquement il disait à chacun de ses soutiens et de ses fidèles qu’il était le meilleur, même Jean-Luc Mélenchon en a bénéficié ! -, n’a jamais hésité à faire part de son estime pour la personnalité de FB, parce que celui-ci brillait par le verbe et la culture, ayant dominé courageusement un bégaiement.

Pour ma part, je ne dirai pas que je l’ai bien connu – ce serait outrecuidant – mais suffisamment côtoyé toutefois pour pouvoir offrir un témoignage sur sa tolérance et son souci de la liberté d’expression. À plusieurs reprises, il m’a convié à faire un discours à l’université d’été du MoDem, à Guidel, En pleine conscience du caractère libre et imprévisible de mon propos public. Je me souviens de son écoute et de son attention. Quand plus tard il a affirmé, devant un autre parti, que « penser tous la même chose ce n’était plus penser », j’ai retrouvé avec bonheur et nostalgie un état d’esprit dont il m’avait fait bénéficier.

Premier ministre, comme il l’a déclaré en réponse à Michel Barnier il va affronter « un Himalaya de difficultés ». Sa tâche est immense. Tout ce qu’on est en droit de demander, de la part de ses adversaires comme de ses alliés, est qu’on le traite comme il le mérite : gravement, sérieusement, avec respect. Sans les moindres dérision ni abaissement.

Qu’on n’oublie pas que ce sera la dernière chance, au président comme à lui, pour la France et les Français.

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Voir les Commentaires (106)
  1. Il convient de reconnaître à ce président une intelligence diabolique et une « remarquable » perversité dans le choix de son nouveau Premier ministre. Comme si considérant sa dégringolade vertigineuse dans l’opinion publique, sinon se sachant définitivement perdu, il tentait par une ultime manœuvre de faire porter le chapeau de sa peu glorieuse, voire calamiteuse présidence à l’un de ceux qui dans son entourage de courtisans s’est montré parmi les plus cauteleux et bassement servile de ce règne ubuesque.

  2. hameau dans les nuages

    Je crains que vous ne vous trompiez complètement sur ce personnage.
    Il suffit de comparer cette courte vidéo avec Chevènement :
    https://x.com/i/status/1867907950981099747
    avec celle de la passation de pouvoir sur les marches de Matignon, où il ose parler du devenir des villages et des quartiers. Il se sert de cette image d’Épinal à des fins politiques exclusivement.
    Cette personne totalement égocentrique brasse du vent et n’est qu’un agent d’un mondialisme effréné. Sur ce point il s’entend parfaitement avec Emmanuel Macron.

  3. Jean sans terre

    J’ai croisé l’homme il y a une dizaine d’années à Orly. Il était accompagné d’un jeune assistant. Je l’ai observé discrètement pendant une quinzaine de minutes. Je me souviens qu’il avait un visage cireux qui semblait montrer une mauvaise santé. Chirac, quelques années plus tôt, m’avait fait la même impression. Il semblait très peu disposé à être abordé et ne se départait pas d’une mine assez hautaine et désagréable.
    Durant cet intermède, il ne cessa de rabrouer le malheureux jeune homme qui transportait péniblement ses affaires, tellement que j’eus pitié du garçon. Je me demandais ce qu’il avait bien pu faire qui ait autant contrarié le grand personnage. Je dus me résoudre à l’idée qu’il était ce jour d’une exécrable humeur. J’ai pensé au fond de moi qu’il messeyait de traiter si mal les gens. Le contraste entre l’affectation d’humanité que l’homme s’appliquait à montrer de lui devant les caméras et ce que j’en voyais sans le filtre de l’écran me déplut profondément.
    Sans doute n’est-il pas possible d’avoir une juste opinion d’un homme en quinze minutes, même s’il se vérifie souvent que la première impression est souvent la bonne.
    « Qu’on n’oublie pas que ce sera la dernière chance, au président comme à lui, pour la France et les Français. »
    Voilà, en effet, de quoi redonner une lueur d’espoir ! Serait-on enfin parvenu au bout du tunnel ?

  4. François Bayrou a saisi la main du Destin. Il est à Matignon, parfaitement inconnu de la multitude de l’Humanité. Les députés vont le briser.
    Dommaraju Gukesh est champion du monde d’échecs.
    Il est né à Chennai en Inde en 2006. Il joue en Allemagne pour le club de Düsseldorf.
    Sa langue maternelle est le télougou qui est une langue proto-indienne classique dérivée du sanskrit. Le télougou est parlé par 80 millions de personnes.
    Faites vos jeux, les jeux sont faits. Rien ne va plus.

  5. « Outre qu’il est toujours navrant de voir des citoyens tourner en dérision des responsables politiques qui les dépassent de cent coudées » (PB)
    Vous aussi vous pensez que les Français sont des… et vous l’écrivez, merci.

  6. « François Bayrou, âgé de 73 ans, est moqué par certains parce qu’il n’aurait rien accompli durant quatre ans au ministère de l’Éducation nationale puis comme haut-commissaire au Plan. D’autres l’accusent de trahisons, lui reprochant d’avoir voté, à titre personnel, pour François Hollande en 2012 au détriment de Nicolas Sarkozy dont le quinquennat l’avait déçu, et choisi, en 2017, Emmanuel Macron contre François Fillon. » (PB)
    François Bayrou n’a trahi personne. Il suit sa route comme toutes les personnalités politiques fidèles à leurs convictions.
    En politique, c’est comme en amour, il arrive que l’on rencontre quelqu’un avec qui l’on a envie de faire un bout de chemin et puis au bout de quelque temps on se rend compte que « ça ne marche pas », alors on se sépare en essayant de rester en bons termes, ce qui n’est pas toujours le cas.
    C’est ainsi que :
    – Giscard n’a pas soutenu le référendum du Général en 1969,
    – Jacques Chirac a claqué la porte de Matignon en 1976,
    – Nicolas Sarkozy a soutenu la candidature d’Édouard Balladur en 1995,
    – François Bayrou a préféré soutenir la candidature de François Hollande en 2012, puis Emmanuel Macron à François Fillon en 2017,
    – Emmanuel Macron a préféré faire cavalier seul en 2017, François Hollande étant complètement à la ramasse dans les sondages en décembre 2016.
    Mais plutôt que de ressasser les brouilles du passé, le mieux est de regarder l’avenir que nous prépare cette alliance entre EM et FB. Il est clair que pour les deux chefs de l’Exécutif c’est la route de la dernière chance. Ça passe ou ça casse !
    À titre personnel je préfère que cette alliance de deux personnalités, fermes dans leurs convictions, puisse aller jusqu’à son terme en 2027. Sinon le pays va tout droit vers une situation ingérable avec les trois blocs continuant à se disputer le pouvoir jusqu’au départ d’EM.
    J’ajoute qu’une nouvelle élection présidentielle anticipée ne changerait pas grand-chose dans la mesure où le président se trouve dans une situation de cohabitation, avec un Premier ministre qui s’est imposé et est bien décidé à mener sa propre politique.
    Alors, dans l’intérêt du pays, je dis bonne route à tous les deux !

  7. Si François Bayrou réussit à réunir ces trois partis et à stabiliser durablement son gouvernement, il aura alors sauvé la tête d’Emmanuel Macron.
    La nomination des prochains ministres sera aussi déterminante pour faire correctement fonctionner ce quatrième gouvernement.
    À FB de faire un bon choix.
    Lucie Castets, ministre de la culture, des anti-wokes et des anti-transgenres pour les mineurs, serait pas mal aussi.

  8. Patrice Charoulet

    Cher Philippe Bilger,
    Laissez-moi vous louer. Alors que tout CNews va se croire obligé de ridiculiser le nouveau Premier ministre, vous dites, vous qui le connaissez bien et depuis longtemps, toutes les qualités de cet homme. Vous ne manquez ni de courage ni d’indépendance.

  9. Marc Ghinsberg

    « Pour Emmanuel Macron, cela va de soi. Si FB échoue, si une motion de censure renverse son gouvernement, je vois mal ce que le président pourra opposer aux blocages cette fois irréversibles dont la responsabilité initiale lui revient et à la constatation que son départ anticipé serait le seul remède. » (PB)
    En envisageant, en cas d’échec de François Bayrou, le départ du Président comme seul remède, Philippe Bilger rejoint le camp des intrigants qui placent leur destin au-dessus des institutions. Le dernier en date étant Dominique de Villepin qui se dit disponible en cas d’élection présidentielle anticipée. Le bal des ambitieux a été ouvert par Jean-Luc Mélenchon et Marine Le Pen, tous deux engagés dans une course contre la montre. L’un est rattrapé par l’état civil, il aura 76 ans en 2027, l’autre est poursuivie par la justice, même si elle n’est pas frappée d’exécution provisoire, elle sera condamnée et son fidèle Jordan (auteur d’un livre superbement ignoré par le maître des lieux) a confirmé qu’au RN il ne pouvait y avoir de candidat faisant l’objet d’une condamnation.
    Pousser Emmanuel Macron à la démission constituerait un précédent fatal pour la fonction présidentielle et donc pour la Cinquième République dont il est la clé de voûte. Chaque fois qu’un Président ne disposerait pas d’une majorité absolue à l’Assemblée nationale, sa démission serait réclamée par ses adversaires.
    Au demeurant, en quoi la démission d’Emmanuel Macron résoudrait-elle la situation actuelle ? L’article 12 de la Constitution est clair :
    « Le président de la République peut, après consultation du Premier ministre et des Présidents des Assemblées, prononcer la dissolution de l’Assemblée nationale.
    Les élections générales ont lieu vingt jours au moins et quarante jours au plus après la dissolution.
    L’Assemblée nationale se réunit de plein droit le deuxième jeudi qui suit son élection. Si cette réunion a lieu en dehors de la période prévue pour la session ordinaire, une session est ouverte de droit pour une durée de quinze jours.
    Il ne peut être procédé à une nouvelle dissolution dans l’année qui suit ces élections. »
    La composition actuelle de l’Assemblée ne serait donc pas modifiée.
    Si toutefois un Président nouvellement élu procédait malgré tout à la dissolution, il créerait immédiatement une crise institutionnelle. La démission du Président soit ne résoudrait rien, soit provoquerait une situation encore pire que l’actuelle.
    Enfin, dans le contexte présent une élection présidentielle pourrait fort bien voir s’affronter au second tour Jean-Luc Mélenchon et Marine Le Pen. Dans une telle hypothèse je laisse chacun imaginer la suite.

  10. Passer de Michel Barnier, centre-droit, à François Bayrou, centre-gauche, peut se résumer en une expression : ‘tomber de Charybde en Scylla ».
    Quand on voit le budget qu’un centre-droit a été capable de proposer au nom de la très orwellienne formule de « justice sociale », tout est à craindre de la part d’un centre-gauche.
    Enfin qu’importe le budget, pour moi l’essentiel est la politique anti-immigration et la volonté de maintenir un minimum, soyons pragmatique, de sécurité et de souveraineté synonyme de liberté.
    J’ai vécu et donc subi FB comme ministre de l’Éducation nationale, son sens du compromis et du consensus avec les syndicats se résumait en un mot : l’immobilisme.
    De ce point de vue, le choix de FB comme Premier ministre me surprend.
    Il est l’anti-Macron par essence même, je parle de personnalité.
    Je pouvais comprendre Élisabeth Borne, très techno, Gabriel Attal, jeune ambitieux, Jean Castex dans un souci de se rapprocher de la France profonde, mais François Bayrou, franchement quel point commun avec Macron, et surtout quel point commun avec la moindre esquisse de solutions face aux problèmes posés, sinon l’immobilisme ?
    Macron semble être frappé de sidération et se montre incapable de la moindre anticipation face à la situation de la France.
    L’inquiétant est qu’il donne l’impression de vouloir sortir du piège qu’il a construit lui-même par une participation à la guerre d’Ukraine.
    Un grand classique des vieux dirigeants qui projettent les problèmes vers l’extérieur, incapables de résoudre les problèmes intérieurs. En général cela finit très mal pour tout le monde.
    En fait de dernière chance, j’ai l’impression qu’il s’agit avec FB, de la dernière et définitive balle que Macron se tire dans le pied.
    Pour quelqu’un qui se voulait « En Marche », ça ne pardonne pas !

  11. On a beau changer nos champions du monde de la politique rien ne changera . Je le dis souvent, on n’a pas fini de rire. J’ai entendu aussi « Tout sauf Villepin ! » Emphasedevide.
    Comment faire avec des recuits et des caisses vides ? Eh bien François va nous l’expliquer. Manque plus que PPDA et la boucle est bouclée.
    Dernier recours, le Berger, on ne sait pas trop où il est passé, et Ségo qui reste sur les rangs, ou Ayrault, comme quoi il y a de la marge. Quand ça veut pas faire, ça veut pas. Ayrault l’insipide, Ségo Castafiore… De quoi nous faire rêver au coin du feu. Tous ces nuls ils y étaient dans les 3300 milliards de dette, leur exploit notable, la cessation de paiement et la cessation de gouverner, la faillite quoi.
    Et dire qu’ils passent encore dans les médias pour nous expliquer que les imbéciles c’est nous… Ils doivent penser tout doucement, de les avoir mis en place, et ils ont raison. Au suivant !

  12. J’ai comme vous, cher hôte, toujours eu le sentiment que François Bayrou était sincère dans son idée de dépassement des clivages traditionnels, sincérité battue en brèche par la vie politique qui entraîne parfois, souvent, à se contredire, pour souvent, toujours, ne pas arriver à ses fins.
    Il faut reconnaître à tous les politiciens une qualité, ils ont le cuir épais. Les coups fourrés, les ambitions qui se suffisent à elles-mêmes, s’auto-alimentent, les petites phrases assassines, les fake news, les trahisons, les espoirs déçus, les critiques sans limites des citoyens que nous sommes, tout ça m’impose un minimum de considération.
    Ce blog est un minuscullissime exemple de ces combats dont l’origine tient à une préséance, une brillance supposée… qui ne supporte pas d’être la seule, l’unique, au point de parler sans raison et aucun sens, évident herméneute du soupçon. Heureusement nous ne sommes qu’une poignée. À 68 millions, notre estimable correctrice ne suffirait plus à la tâche.
    Bon vent à François Bayrou, la voile de son prédécesseur n’a pas tenu le coup.

  13. xavier b. masset

    Le gouvernement de M. Bayrou est en réalité un gouvernement Retailleau II qui comble son aile droite et plombe sa voilure du côté gauche, au Parlement.
    Le RN mettant un soin jaloux à ce que l’on ne piétine pas ses petits îlots idéologiques.
    D’où sa gêne physique, son malaise mental devant le trébuchet qui s’annonce.
    Les Romains diraient que la catastrophe de Mayotte en dessine puis en active le bâton augural.
    Nous aurons donc un exécutif à trois têtes orageuses, comme le cerbère de Hugo dans La Légende des siècles.
    Avec une gauche – incarnation même de Madame Bovary – qui rate une fois de plus le coche de Matignon, qui se fait balader dans la périphérie de Paris, vers Rouen, en bonne péripatéticienne de la ville nocturne, par un Bayrou-Rodolphe qui connaît chaque ressort de la baisade politique, chacun de ses tripotages.
    Pas étonnant de voir des écologistes telle madame Rousseau Sandrine, mandat électif entre les dents, en appeler à la volonté du peuple, à son docte soulèvement.
    M. Macron voulait Lecornu, l’entrée en furie de M. Bayrou n’en fut que plus compréhensible, elle rappellerait la colère sourde de Mitterrand devant la composition du gouvernement Rocard (« des technos incultes, des tâcherons sans envergure », verbatim), lui, Bayrou, qui toujours nagea de contentement dans le pot littéraire mitterrandien, deux hommes des dimanches politiques qui pouvaient parler de Clemenceau comme de Péguy, par cœur, avec cœur, contrairement à tous les courtisans de la rue de Bièvre et de la datcha de Latche qui s’escrimaient à sucer les os de leur relation privilégiée avec le président, sans en dénicher la moindre trace de moelle.
    Ce genre de littérature en pot a fait son temps.
    Le temps politique n’existe plus, tué par les mêmes qui l’élevèrent en une succession de moments (le « moment Lecornu est arrivé », dixit, sans rire, M. Macron), pseudo-sacrés, oints par je ne sais quelle liturgie républicaine à fonction religieuse cavalant derrière l’hallucination d’une invisible eucharistie.
    Macron et Bayrou revêtent la robe des Quakers pendant que Trump et Musk remettent à la mode la gabardine des « Minute-men » de la grande révolution de 1776.
    Chacun son tailleur, sa taille, chacun son patron, le gabarit de sa dette, devant l’Histoire.

  14. @ Axelle D 14 décembre 2024 à 23:34
    Que c’est bien écrit.
    Ainsi avec cette manœuvre (en même temps, qui aurait été volontaire pour le poste s’il n’y a pas acquisition d’avantages ?), Macron ose espérer que ce qui sera retenu de son règne d’enfant-roi, ce sera la calamité Bayrou.
    On n’est pas dans le domaine du pari mais de la quasi-certitude.
    Mais fidèle à vos valeurs, vous veillez et faites des piqûres de rappel salvatrices pour tous les cocus de ce président.
    ——————————————————————–
    @ Patrice Charoulet
    @ Philippe Bilger
    250 euros pour défendre Bayrou sur CNews, ce n’est vraiment pas cher payé.
    Heureusement, en majorité sur ce blog nous avions déjà compris cela… puisque nous regardons CNews.
    Philippe, revoyez vos barèmes et monsieur Charoulet les vôtres également.
    A titre personnel, j’ai toujours pensé que l’objectivité de Philippe Bilger sur Sarkozy n’avait pas de prix.
    Je ne suis pas convaincu que Bayrou mérite un déploiement verbal équivalent.
    Nous verrons et nous progresserons au travers des plaidoiries.
    Si nous sommes 250 de ce blog à regarder, ça fait un euro par personne. Je paye !

  15. @ Achille | 15 décembre 2024 à 07:50
    « Alors, dans l’intérêt du pays, je dis bonne route à tous les deux ! »
    Pas de souci, avec Bayrou au volant, ils ne risquent pas un excès de vitesse.
    Il faudra quand même choisir la direction à suivre au premier carrefour, droite ou gauche.
    L’indécision à un carrefour est au moins aussi dangereuse que la vitesse, surtout si derrière ça arrive à fond la caisse.

  16. hameau dans les nuages

    @ Jean sans terre | 15 décembre 2024 à 01:35
    Je ne peux qu’approuver votre commentaire. J’ai eu plusieurs fois l’occasion de l’observer et parfois même de tenter de lui parler, en restant courtois, moi « paubre paysas ».
    Aussitôt d’un ton hautain il vous tutoie, vous demandant d’où vous êtes et quand vous le lui précisez, sa réponse fuse: « T’es pas d’ici toi ! Retourne chez toi ! ». Non, j’habitais tout simplement à un vol plané de Marie-Blanque, j’aurais dû m’approcher, mes mains tripatouillant le béret, bafouiller en m’excusant d’oser lui parler.
    Monsieur Bilger, demandez donc à monsieur Dartigolles ce qu’il pense du grand débat mené par François Bayrou à Pau. J’étais dans la salle. Et pour la première fois j’ai applaudi les propos d’un communiste. C’est pour dire… 🙂
    Il se revendique paysan les pieds dans la terre, mais fait de la politique hors sol.

  17. Bah, finalement, affronter un « Himalaya » de difficultés pour ce parti macroniste qui ne compte que des « premiers de cordée », ça ne devrait pas être plus compliqué que de se hisser au sommet d’une botte de foin.
    Le camp de base a été établi à 3200 milliards. Les sherpas vont transpirer.

  18. Monsieur Bayrou est un lointain héritier de Jean Lecanuet. Il est donc un atlantiste et un européiste supranational patenté tout comme monsieur Macron. Leur parole sur ces points est trop souvent ambiguë à l’usage de gogos qui veulent les croire.
    En 2007, il a refusé le « ticket » que lui proposait madame Royal.
    En 2012, son rejet de monsieur Sarkozy pouvait très bien se comprendre, mais pas son appel à voter Hollande associé à monsieur Ayrault, sauf à admettre qu’il s’inscrivait intellectuellement et politiquement dans les mêmes perspectives écolo-sociétales alors même que sa culture littéraire aurait dû l’en éloigner.
    En 2017, il a joué l’élection de monsieur Macron dont il est un des principaux artisans et a voulu être une sorte de mentor dont le président de la République nouvellement élu s’est défié dès la mise en cause judiciaire de monsieur Bayrou pour lui préférer au début le maire socialiste de Lyon.
    Typiquement homme politique de la IVe République, il veut la proportionnelle pour relancer le jeu politicien des partis, négation absolue des principes de la Ve car elle prive en réalité les citoyens de leur représentation locale. Si l’on veut modifier le type de scrutin pour constituer des majorités, sans doute vaudrait-il mieux se contenter d’un scrutin uninominal à un tour proche de celui de la Chambre des Communes britannique.
    À présent, il convient d’attendre la nomination du gouvernement dont la composition indiquera l’orientation. Le nouveau Premier ministre maintiendra-t-il le ministre de l’Intérieur ? Choisira-t-il un ministre de la Justice à l’opposé d’un Migaud, pour s’ajuster à la politique commencée par monsieur Retaillau si toutefois monsieur Bayrou décide de la poursuivre ?
    Quant à l’élaboration du budget, réduira-t-il les dépenses au lieu de céder à la facilité de continuer à augmenter la pression fiscale comme l’avait retenu son prédécesseur ?
    Enfin, sa prestation à Matignon lors de sa prise de fonction comme son intervention hier avec le ministre de l’Intérieur au sujet de Mayotte m’ont paru assez tristes et plutôt besogneuses. Ce qui ne témoigne pas d’une propension réelle à envisager des réformes structurelles de l’État propres à gérer de vraies économies d’échelle en supprimant notamment toutes ces autorités prétendument indépendantes qui sapent en réalité l’autorité de l’État et lui coûtent « un pognon de dingue ».
    On en saura plus après les fêtes de fin d’année. Mais d’ores et déjà 2025 sonne pour monsieur Macron comme une fin de règne, d’autant que le bras de fer que lui a imposé monsieur Bayrou ne pourra qu’entraîner des réactions d’humeur de l’Élysée contre Matignon.
    Pour le reste je rejoins les commentaires de hameau dans les nuages | 15 décembre 2024 à 00:08, Jean sans terre | 15 décembre 2024 à 01:35 et Tipaza | 15 décembre 2024 à 09:40.

  19. Je suis très surpris que notre hôte, homme d’expérience et fin connaisseur de l’âme humaine, qui d’habitude ne se berce pas d’illusions, accorde un quelconque crédit à Bayrou…
    Jean-Michel Blanquer dans son livre « La Citadelle » nous livre ses impressions sur celui qui fut son prédécesseur :
    « Ayant fait carrière très jeune avec des idées très simples, il avait d’emblée brûlé son capital politique en proposant d’abroger la loi Falloux. (…) Le projet mit la foule dans la rue (..) Dans la situation du joueur qui marque un but contre son camp alors que son équipe menait, François Bayrou fut alors très proche de la sortie à l’orée de l’accomplissement de ses ambitions. Sitôt promu, sitôt perdu.
    Le jeune ministre trouva alors la martingale : la vente à l’encan de la maison dont il avait la charge. En clair il donna les clés au SNES, le principal syndicat enseignant. (…)
    Bayrou tire de cette période l’idée qu’il connaît mieux que personne le monde enseignant. Ses vues se limitant à des conseils de prudence. Sa vision de l’éducation rejoint ainsi sa vision politique générale. De grands principes sont affichés comme l’équilibre budgétaire ou le retour de l’autorité. Mais sitôt que l’on en vient aux travaux pratiques, il est plutôt question de compromis, de pause ou d’exception.
    Tartarin de l’intérêt général, Bayrou, au pied du mur, défend toujours les intérêts particuliers ». (page 42)
    Vaniteux, il se vante d’avoir réussi l’agrégation en dépit de ses origines modestes et d’être devenu maire de Pau.
    Il est devenu un homme politique au haut pouvoir de nuisance et non de force de proposition et finalement, en cette qualité, que retenir de lui ?
    Un bon maire pas trop dépensier paraît-il, mais sa fiche Wikipédia révèle surtout 40 ans de grenouillage dans le marais centriste.
    C’est bien suffisant pour la France d’aujourd’hui !

  20. Cher Philippe Bilger,
    Le pire n’est jamais sûr, surtout lorsqu’on s’y attend.
    Bien sûr, la situation de la France exige une politique à la Fillon, tant sur le plan économique que régalien et sociétal. Pour cela, il faudrait un Trump à la tête de l’État ou du gouvernement : tout le contraire d’un Bayrou donc.
    À défaut, nous avons Retailleau, Lisnard et Bellamy en magasin ; ce sont les seuls qui semblent aptes à trancher dans le vif des dépenses publiques, de l’immigration, de l’insécurité et du wokisme.
    Avec François Bayrou, on s’attend donc a priori plutôt à une recherche de paix sociale et de consensus maximum, avec pour conséquence inscrite « l’immobilisme en marche que rien ne peut arrêter », selon la formule de son lointain prédécesseur et non moins célèbre fumeur de pipe de Pontarlier, Edgar Faure.
    Mais si la mule du pape avait affûté son sabot durant sept ans, cela fait sept fois sept ans que notre Bayrou national ronge son frein. L’heure a enfin sonné pour lui de révéler sa véritable envergure. Au vu de la gravité de la situation, il n’a d’autre choix que celui de se hisser à la hauteur de sa mission.
    On ne saurait donc être autrement étonné qu’il nous sortît quelques bonnes surprises de son béret basque. Ou béarnais.

  21. Bayrou ça ne vaut que pouic, je n’ai pas envie de me coltiner un rentier de mandats et un profiteur de la méthode du viager, les décennies passent et toujours là, le pays est à l’image, Macron ne fut qu’un soubresaut.
    Personne ne me fera penser qu’il n’était pas au courant des emplois fictifs, il a été sauvé parce qu’en cherchant peu on n’a pas trouvé beaucoup.
    Ce n’est pas avec ces types qu’on reconstruira le pays, ils ont vécu de la politique, de râteliers en râteliers, ils ont duré et perduré.
    Bayrou sauveur de la France ? Quelle foutaise ! Il a une carrière si longue qu’il s’est sauvé lui-même autant de fois qu’il a sauvé son poste et ses émoluments. Il en vit nous en crevons, ce n’est pas son problème, c’est un politique, dont le cuir n’est pas de la basane mais qui est fait pour durer, comme cela a été relevé ailleurs, pour trahir, pas pour aller au front et servir.
    https://madame.lefigaro.fr/societe/actu/je-connais-tout-de-son-passe-et-de-ses-trahisons-quand-simone-veil-reglait-ses-comptes-avec-francois-bayrou-20241214
    Un tracteur il est, ça roule pas vite mais ça laboure, il est d’une époque révolue, on nous refile des nuls, on nous embourbe la gérontocratie pour relever des défis : Barnier, Bayrou, à qui le tour ? Gégé était même pressenti un moment, pas fou Gégé prince chez lui plutôt que roi chez les autres, et la cantine vous y pensez ? La cantine c’est pas pour lui, et il adore manger chaud et au chaud le type.
    J’aime relire Marc Bloch, surtout dans les salles d’attente des soignants de notre santé : « Nous n’avons pas su ou voulu en comprendre le rythme, accordé aux vibrations accélérées d’une ère nouvelle. Si bien qu’au vrai, ce furent deux adversaires appartenant chacun à un âge différent de l’humanité qui se heurtèrent sur nos champs de bataille ». Et ainsi arriva la Débâcle, et la soumission.
    Que vient faire Bêêêrou là-dedans ? Pas plus que Sarko, Hollande, et toutes les batouilles qui se sont succédé. Et Marc Bloch d’enfoncer le clou, fermant le couvercle de nos fossoyeurs : « Mais quoi ! Notre commandement était un commandement de vieillards ». Merveilleux Marc Bloch, Winston Volodymyr 46 ans, 50 ans pour le Général Motor… La messe est dite.
    « Nous pourrions lui donner le ministère de la guerre et nous serions sûrs de l’éviter : pendant la guerre, il était ministre du charbon et nous n’avons jamais eu de charbon » (Winston Churchill). Le portrait craché de François, et un peu de François les bas-bleus.
    Au fait quand est donc prévue l’arrivée de Marc au Panthéon ? Il va faire honneur à ce lieu. Immense personnage.

  22. Je crois avoir déjà narré l’anecdote, mais je ne résiste pas au plaisir de la conter à nouveau. Nous sommes fin août 1994 ou 1995, à l’Université d’été de la communication de Carcans-Maubuisson, un raout annuel organisé par la Ligue de l’enseignement, où se pressent politiques de haut vol et grands patrons des médias (presse écrite et audiovisuel).
    Bayrou, ministre de l’Éducation nationale, ne peut pas louper l’occasion de parader et, devant 300 à 400 personnes, dit tout le bien qu’il pense de l’utilisation de l’image dans les programmes scolaires. Plusieurs fois, il insiste pour que les producteurs TV mettent leurs vidéos à la disposition de l’EN « gratuitement ». Brouhaha dans la salle, puis clameurs, sifflets et tutti quanti…
    De retour vers son hélicoptère, visiblement vexé et ne comprenant pas cette bronca, il interroge… et Marcel Desvergnes, le patron de l’Université, lui dit qu’il s’était exprimé certes devant des profs, mais qu’une bonne partie de l’assistance était composée de professionnels de l’audiovisuel… Que fit le ministre ? Il ne chercha pas à rattraper sa gaffe et disparut au-dessus des pins…
    Un ministre qui discourt devant un parterre dont il ne sait rien, voilà qui en dit long sur son degré de connaissance de ses dossiers… et de l’écoute qu’il accorde aux membres de son cabinet.
    Autre anecdote plus récente : courant 2020, la Chambre régionale des comptes Nouvelle-Aquitaine se permet de contrôler la gestion de la Ville de Pau et fait parvenir à son illustre maire une série de « recommandations » qui sont autant de remontrances. Le sang du Béarnais ne fait qu’un tour… Comment osent-ils ! Et l’édile de réclamer non seulement les félicitations de la Chambre pour l’excellence de son travail, mais aussi de critiquer vertement la méthode d’examen de celle-ci…
    Inutile de dire que, poliment mais fermement, les auteurs du rapport l’ont renvoyé dans ses cordes et ont maintenu leurs 18 recommandations, dont certaines étaient loin d’être anodines. Par exemple, mettre fin au laisser-aller en matière de contrôle des associations bénéficiant des plus grosses subventions municipales et à l’absence de statuts du budget annexe des parkings municipaux.
    Désolé, Philippe, mais votre plaidoyer en faveur du nouveau Premier ministre ne m’a pas fait changer d’un iota mon point de vue sur sa personnalité, son parcours et son futur. En ce qui me concerne, il ne fait pas partie des personnalités politiques qui « dépassent [les citoyens] de cent coudées ».
    Je comprends et j’admets qu’un électeur soit centriste et fier de l’être, mais je m’étonnerai toujours de son aveuglement quant à la médiocrité de la plupart des dirigeants politiques de cette école de pensée respectable, qui construisent leur carrière en les bernant.

  23. @ Tipaza | 15 décembre 2024 à 11:28
    « Il faudra quand même choisir la direction à suivre au premier carrefour, droite ou gauche. L’indécision à un carrefour est au moins aussi dangereuse que la vitesse, surtout si derrière ça arrive à fond la caisse. »
    Bah, en étudiant bien son itinéraire et avec un GPS mis à jour ça peut le faire. 🙂

  24. Michel Deluré

    L’Himalaya, voilà qui n’a rien en commun avec les sommets pyrénéens !
    Malgré son expérience politico-montagnarde, l’ascension s’annonce ardue et piégeuse pour le Béarnais qui risque de manquer de souffle en prenant de l’altitude et qui aura grand intérêt à être accompagné d’une équipe de sherpas affûtés, expérimentés, résistants au mal, s’il veut atteindre son but.
    En premier lieu, il ne devra pas se tromper quant au choix de la voie à emprunter, prenant en compte une météo politique instable, tempétueuse et imprévisible pouvant se déchaîner à tout moment et soudainement sur quelque face que ce soit du massif à escalader.
    Ensuite, il ne devra pas omettre d’emporter avec lui quelques remèdes contre le vertige dont il pourra être saisi au cours de son ascension lorsque, regardant vers le bas, il percevra avec plus de réalisme le trou abyssal de notre situation fiancière.
    Alors oui, FB a bien dressé le bon état des lieux mais est-il pour autant le bon alpiniste pour atteindre l’objectif ? Là est une autre histoire !

  25. Vous savez quoi ?
    Notre classe politique va continuer à ruiner notre pays parce qu’elle ne sait faire que cela ; elle est incapable d’autre chose, idem pour l’invasion ! L’avenir ne nous appartient plus : il est entre les mains de nos faux amis qui font ce qu’ils veulent de nous et la peur au ventre nous avons baissé la tête…
    Soumis et beaux parleurs !

  26. Julien WEINZAEPFLEN

    « Tout ce qu’on est en droit de demander, de la part de ses adversaires comme de ses alliés, est qu’on le traite (François Bayrou) comme il le mérite : gravement, sérieusement, avec respect. Sans les moindres dérision ni abaissement. » (PB)
    Je ne suis pas sûr de pouvoir y arriver.
    « Il avait un passé à faire valoir pour arracher Matignon à la force de son désir… » (PB)
    Il aurait voulu gravir la marche élyséenne, mais il ne doit pas être à la hauteur.
    Bayrou est-il la dernière chance de Macron ou Matignon est-il pour Bayrou le moyen de faire une fin ? Bayrou dont Chirac disait qu’il finirait pétant de vanité. « Je dirai que c’est bien quand c’est bien et que c’est mauvais quand c’est mauvais », résumait-il son rôle dans le champ politique. Rôle de grand parleur plus que de beau parleur.
    On peut comprendre que Macron ait hésité à nommer Bayrou Premier ministre. Il n’oublie jamais les humiliations. Il pouvait, pour la forme, lui demander conseil, on ne sait pas au nom de quelle expertise ; il ne devait pas avoir oublié que le conseilleur en chef l’avait d’abord traité d’hologramme avant de se rallier à son panache blanc. « Un reniement vaut bien un ministère », avait-il pu espérer, avant d’être rattrapé par la patrouille et la cavalerie en voulant moraliser la vie politique en y perdant son poste de garde des Sceaux.
    Ministre de l’Éducation nationale, il voulait refonder l’école sur les savoirs et n’est jamais parvenu à refermer le tournant du pédagogisme. La gifle qu’il a donnée à un enfant du Neudorf lui aurait valu un blâme s’il était resté professeur. Mais « ça se nourrit de tout, la gloire » (Serge Lama).
    Ce grand pourfendeur de la dette française voulait nommer Mario Monti président de la Commission européenne, dont même Ernest-Antoine Seillière disait qu’il raisonnait comme un notaire. Mais Bayrou s’est tout à coup montré cigale quand le Covid fut venu et voulut qu’on ouvrît les vannes de la dette. On a compté à presque rien ses notes comme haut-commissaire au plan, où il ne s’est montré ni Henri Guaino ni Jean Monnet.
    Bayrou a fustigé l’égocratie de Nicolas Sarkozy et accepte d’être le Premier ministre du plus égocrate des présidents, auprès duquel Nicolas Sarkozy fait figure de paltoquet.
    Bayrou avance volontiers un point commun avec François Hollande : le fait de refuser que le pays se fracture. Hollande a prospéré sur le refus du clivage que Nicolas Sarkozy aurait provoqué. Je crains que le refus de la fracturation française qu’oppose François Bayrou n’accouche d’une souris qui nous fera ronger notre frein « du pareil au Modem », comme le titrait plaisamment « Libération ».
    L’argument de Marine Le Pen selon lequel on n’avait jamais essayé le Rassemblement national commence à faire pschitt. Elle a suggéré la dissolution au président de la République et censuré sans raison Michel Barnier qui avait une autre stature que Bayrou.
    Le Béarnais se donnait pour un rénovateur qui voulait chasser Chirac et Giscard. Il a accepté d’être le ministre du premier et a dilapidé l’héritage du second en volant son parti sans le faire fructifier intellectuellement ni électoralement. En 2007, il s’exclamait : « La politique de la France ne sera plus jamais comme avant » parce qu’il avait enregistré 18 % des électeurs et était enfin devenu le troisième homme, là où VGE a été élu président dès sa première candidature et avait fait de ses Républicains indépendants un parti présidentiel qui gouvernait la France au centre ès étiquette et qualités.
    Bayrou est un sous-Giscard. Le sous-Rocard qu’est Macron l’a nommé Premier ministre, car qui se ressemble s’assemble. Macron aura usé les fonds de culotte des culottés de l’ancien monde en n’arrivant pas à accoucher du nouveau monde qu’il promettait.
    Mais Macron a quelque chose pour lui qui l’identifie à la France : il est fantasque. Il parvient envers et contre tout à cohabiter avec lui-même en faisant croire, par exemple, qu’il est le vrai restaurateur en chef de Notre-Dame. « Puisque non pas « Madame Bovary », mais Notre-Dame, c’est moi, vous voyez bien que le pays ne peut pas s’écrouler sous mon autorité. » Et Macron continue de cohabiter avec lui-même en nommant avec François Bayrou après Michel Barnier, un autre Européen. Ils agiront « en Européens », comme il dit dans un nouveau tic de langage. Les « frexiteurs cachés » du RN en seront pour leurs frais si Bayrou dure plus que Barnier.

  27. Parce que la Macronie, sur ce blog également, répète à tue-tête que la démission forcée du Président serait un coup fatal porté à la Ve République, il est fatigant, à chaque fois qu’elle sort cette ânerie, de la contredire et d’expliquer qu’au contraire le « out » de Macron en assurerait le maintien.
    Donc, rappelons une fois de plus qu’au second tour de l’élection présidentielle, seuls deux candidats sont en lice et que, dès lors, l’élu ne peut être que celui qui aura le mieux rassemblé, grâce à son programme ou, plus vraisemblablement, par rejet de son concurrent. Le processus conduit ensuite à la dissolution de l’Assemblée et à la formation d’une coalition majoritaire autour du nouveau Président.
    Ce parcours vertueux, qui fonctionnait depuis 1958 –
    les périodes de cohabitation ayant été, elle aussi, peu ou prou respectueuses des institutions de la Ve République – a été mis à mal une première fois en 2022 par les conditions peu démocratiques imposées par le Président sortant dans lesquelles a été organisée la campagne électorale. Macron a obtenu la légitimité constitutionnelle sans avoir réussi à rassembler une vraie majorité populaire, ni au moment du scrutin, ni plus tard. Or, le fondement de la Ve République, c’est la souveraineté du peuple, opposée au pouvoir des partis.
    La suite logique de cette situation, nous la connaissons depuis le 7 juillet : l’élection d’une Assemblée divisée en trois blocs, ce qui, très rapidement, a provoqué un retour au parlementarisme cher à la IVe République et le grippage des institutions de la Ve. Aujourd’hui, avec Bayrou à Matignon, nous en sommes à l’hiver 1957-58…
    La Macronie, pour sauver son gourou, assure que la Constitution ne permet pas la dissolution de l’Assemblée actuelle avant juillet prochain. Certains constitutionnalistes, minoritaires, affirment le contraire… C’est au Conseil constitutionnel de trancher. Compte tenu qu’à la mi-février prochain, trois de ses neuf membres, dont le Président Fabius, seront remplacés – la Macronie disposant de deux nominations -, il y a fort à parier que le CC penchera en faveur d’une dissolution au plus tôt en juillet.
    En fait, cela a assez peu d’importance. Ce qui est urgent, c’est que la France ait un gouvernement qui règle le problème majeur du moment : le trou de 60 milliards dans la caisse. Bayrou, en bon praticien de la IVe, tergiverse déjà en se concentrant sur le choix des ministres… et il a déjà indiqué qu’il prononcerait son discours de politique générale après les fêtes…
    L’objectif est clair : perdre du temps pour que l’inéluctable, la censure, qui, cette fois, entraînera la démission de Macron, intervienne dans un délai qui permettra de prévoir le scrutin présidentiel aux alentours de la fin mars… et du prononcé du délibéré du procès fait à Marine Le Pen. Minable, mais peut-être efficace pour enrayer sa marche sur l’Élysée. L’espoir est de remettre en selle l’un des poulains de la Macronie, la candidature Mélenchon semblant d’ores et déjà un rêve avorté.
    Dans ces conditions, le nouveau Président (ou Présidente) n’aurait qu’une centaine de jours à attendre pour bénéficier d’une majorité claire au palais Bourbon. En confiant Matignon, l’Intérieur et la Justice à des membres de son camp, le reste du gouvernement étant « technique », il pourrait assurer la transition tout en menant campagne…
    Reste la question du mode de scrutin. Bayrou, qui, pour exister, a toujours été partisan de la proportionnelle, pourrait s’atteler à la tâche… à condition que son choix se porte sur une solution permettant de dégager une majorité claire. La proportionnelle intégrale aboutirait à élire une Assemblée encore plus proche de celles de la IVe que le foutoir actuel. Il ne faut se faire aucune illusion : les « petits » partis sont plus attirés par la magouille que par le compromis.
    La solution pourrait résider dans un scrutin à un tour, mais avec deux collèges, l’un rassemblant les députés élus en circonscription, l’autre ceux élus sur une liste nationale établie par chacun des partis, les sièges étant attribués en fonction du nombre de voix qu’ils obtiendraient. 350 d’un côté, 200 de l’autre par exemple.
    On aboutirait ainsi à une assemblée qui serait à la fois composée d’élus de terrain, proches des électeurs, et d’autres représentant les grands courants de pensée, ce qui créerait une certaine stabilité… et une obligation de s’entendre.
    De plus, dans la situation actuelle, qui risque de déboucher sur une disparition brutale de la Macronie et de ses soutiens, ce mode de scrutin leur permettrait de sauver les meubles, les innombrables pertes en circo étant en partie compensées par les « élus de liste ».

  28. Jean sans terre

    Les plus laudateurs du système, parce qu’ils en sont les bénéficiaires et croient qu’ils le méritent, larguent leurs derniers arguments. Ils évoquent le péril imminent. Oui, certainement, il parle du leur. Ils risquent d’y perdre quelques plumes. L’idée leur déplaît. Qu’ils se rassurent, ils en auront toujours assez. Celui qui n’a presque rien ne s’inquiète pas autant. A-t-il beaucoup plus à perdre ? Il peut perdre ce qui lui reste de liberté. Dans la direction où l’on va, il la perdra lentement mais assurément. Il aurait tort de se retenir. S’il a encore une idée de sa dignité, il se pourrait bien qu’il s’irrite et grossisse la voix pour dire que maintenant cela suffit.
    Je trouve que les gens, ici, n’ont pas assez d’imagination. Une démission ou une destitution du président début mai, suivie d’une élection en juin et d’une autre pour les députés en septembre, pourrait suffire à remettre de l’ordre. Et si la situation ne le permettait, il serait toujours temps pour les partis d’aviser. En tout cas, il paraît certain qu’en conservant ce président, le chaos perdurera. Quant au budget, si les gouvernements ne sont capables de le raboter, on attendra que de meilleurs le soient. Si la France fait défaut, elle entraînera dans sa chute le reste de l’Europe.
    Bien sûr, des tentatives surgiront pour dépouiller la bête. Il ne faudrait pas trop chatouiller les Français. Il y a des restes de zèle révolutionnaire et rien ne dit que les forces de police ou l’armée persisteront à défendre un régime qui appauvrit leur famille. Les marchés financiers peuvent bien attendre encore quelques mois. Ce serait même plutôt leurs intérêts. Il est loin d’être sûr qu’une ère révolutionnaire ne rebatte pas les cartes et qu’ils perdent plus à ne pas empêcher le chaos. Depuis une quinzaine d’années, les banques centrales ont été capables d’une ingénierie financière abracadabrantesque. Pourquoi soudainement ne le seraient-elles plus ?
    Il y a un risque, que le président, parce qu’il est acculé, provoque la guerre afin de revêtir le manteau de chef dont il n’a plus ni la légitimité, ni l’autorité. Dans sa rage folle, il est capable de tout. Il faudra absolument l’en empêcher.
    Le vieux monde craque de partout. Ce ne peut être que d’un heureux présage. Après l’hiver, le printemps, dit-on. Le monde contemporain est trop fait à l’avantage et à l’image des néo-bourgeois et des vieux. Il est beaucoup trop décati. On y parle beaucoup trop d’argent, de dettes, d’économie, de revenus, de pensions, de patrimoines, d’immobiliers, de portefeuilles, de carrières. On y crève de désespérance.
    Il serait temps de songer enfin aux enfants et d’avoir mieux à offrir qu’un monde insipide d’une laideur épouvantable. Il est temps de reconstruire un monde qui ne soit plus une prison pour rats à deux pattes et d’avoir de neuves espérances. Pour cela il faut déjà que le jeune vieux à la présidence s’en aille.
    Joyeux Noël.
    Tous les rêves sont permis !

  29. C’est quand même pas sorcier de trouver son homologue de la politique. Le Top 14 est plein de ces courageux et intelligents de stratégie.
    Il faut vraiment que le monde politique soit d’une nullité extrême et ce depuis des décennies. Pensez-vous que gérer un club avec une écurie de champions soit si facile ? Nous n’avons que des batouilles, le score est là, les milliards de dette en témoignent. Il est quand même phénoménal le 9 et leur Président n’en parlons même pas ! C’est si simple, mais il faut bosser un peu et y mettre la tête comme on dit chez nous. Et l’autre trouvait le temps d’écrire des bouquins… C’est tellement incongru, personne de le lui reprocher… Ah oui ! Il écrivait sur ses loisirs, il devait en avoir un paquet pour produire autant de pages. Ils ne nous méritent pas.
    Je l’ai entendu chanter le jour de l’inauguration de Notre-Dame, je suis de ceux qui pensent qu’il est le plus grand pour l’éternité, un parcours extraordinaire, Mongénéral y a été pour une intervention peu connue. J’en profite au passage un peu :
    https://youtu.be/LDdgp122-Dc?si=D7WaormCBVRK9x9I

  30. Avant que la Grèce ne tombe, on disait qu’il ne pouvait arriver qu’un pays européen succombe sous la dette comme un pays du tiers-monde. Avant que la Grèce ne tombe, on disait, si je ne me trompe, qu’elle risquait d’entraîner l’Europe… Avant que la Grèce ne tombe, elle gaspillait encore en organisant les Jeux olympiques.
    Nous sommes comme et pire que la Grèce qui faisons comme elle quand elle devrait nous servir d’avertissement.
    Depuis les maudits temps monothéistes, les gens attendent la fin, du monde, de l’histoire, croient qu’une table rase va faire des monts et merveilles, après la pluie le beau temps, après l’hiver, le printemps.
    Or non, pas du tout… L’être humain est, faut-il le rappeler, je crains que oui, un être dont la culture est cumulative, aller contre l’acquis va contre sa vocation.
    Autre chose, les croyants attendant la fin du monde, les totalitaires, la fin du monde libéral pour faire tellement mieux, nous ont jetés de précipices en précipices de plus en plus immondes, Inquisition, et en somme la même chose en plus parfait.
    Alors prudence, je dirais pourquoi non seulement retourner dans l’ordure est l’ordure serait immonde, mais qu’il y a des risques qu’on n’en sorte plus, là, je vais ailleurs, au gré de l’inspiration.
    Tout le monde peut avaliser les abus ou piquer une crise de nerfs, peu sont capables, inverse absolu, d’opérer. Les nerfs du chirurgien ? Il faudrait nous en inspirer. Ou de ceux qui, soupçonnés par la police, prennent sur eux d’arrêter leurs bêtises.
    https://www.youtube.com/watch?v=wugWGhItaQA
    Ou imiter, en cherchant bien, on peut trouver quelque chose de valable dans le monothéisme, l’idée de réparation du monde, des Juifs.
    On ne va pas guérir le malade avec des manières de brute. Par exemple tuer le malade en guérissant la maladie.
    Pour en revenir à la politique, je pense qu’il faut, comme le tentait Barnier, nous éviter le sort de la Grèce, sans pour autant augmenter les divisions du pays, ses travers et ses misères.
    Vaste programme !
    Oui, je ne sais pas si j’ai ménagé le suspense ? Mais moins que jamais, on ne peut se permettre de faire n’importe quoi.
    Pourquoi ? Le monde actuel nous rend infiniment vulnérables. La dette en est un exemple, mais il n’y a pas que ça.
    Il suffit qu’un gouvernement tyrannique ait la bombe pour que son peuple y soit abandonné, plus de Débarquement, plus rien, ce qui implique qu’il doive renverser le pouvoir.
    Jouer avec le chaos peut faire advenir le pire, dont rien sauf l’improbable remords des dominants ne peut sortir les masses.
    Que des vieux se moquant de ce qui peut arriver après eux en se croyant revivre dans l’agitation, ou que des jeunes se figurant que leurs forces sont invincibles s’adonnent aux illusions se conçoit.
    Ce sont cependant les jeunes qui en paieront le prix, comme l’écume poussée par la vague mourant sur la plage.

  31. Comme celui qui est censé être de droite avait proposé un budget à base d’impôts sans baisse de la dépense publique, peut-être que le semi-socialiste va nous proposer un programme de droite.

  32. Il est bon, pour juger l’homme, d’aller jeter un coup d’oeil sur le CV de François Bayrou sur Internet, sur la famille qu’il a construite, impressionnant ! Et le business qu’il dirige, étonnant !
    Ce n’est pas un pékin ordinaire !
    S’il réussit sur le tard ce qu’il a accompli avec ses enfants, il y a de l’espoir pour nous tous !

  33. Merci infiniment, notre hôte, pour ce portrait juste et apaisé du Béarnais.
    Il exprime la nécessité ardente que s’agrègent autour du triptyque Cazeneuve-Bayrou-Retailleau les âmes sincères qui, de Ruffin à Pradié et sans renier leurs convictions, construiront la convergence d’interprétation qui s’appelle la France, accompagnement indispensable de son peuple pour en accomplir le destin souverain, invitant chaque citoyen à cet effort.
    Les affidés du refus et des accusations de traîtrise ou de sous-humanité auront alors l’occasion de s’apercevoir qu’en cet invraisemblable déchaînement, ils n’évoquent que leur propre personne.

  34. Il est regrettable que, pour alimenter sa prophétie du naufrage de la France, l’un des commentateurs de ce blog doute ouvertement de la loyauté envers la République de notre police et de nos forces armées. La chienlit actuelle débouchera probablement sur une République plus autoritaire, certainement pas sur une République bananière.

  35. « D’autres l’accusent de trahisons, lui reprochant d’avoir voté, à titre personnel, pour François Hollande en 2012 au détriment de Nicolas Sarkozy dont le quinquennat l’avait déçu, et choisi, en 2017, Emmanuel Macron contre François Fillon. » (PB)
    Je me souviens que Jacques Chirac avait dit au cours de l’élection présidentielle de 1981 où il était arrivé troisième, ne pouvant accéder au second tour, « qu’à titre personnel il voterait pour Valéry Giscard d’Estaing », ce qui ne l’avait pas empêché, en coulisses, de préparer le terrain afin que François Mitterrand remporte l’élection.
    En ce qui me concerne, je vote selon ma conscience et ne m’attarde pas sur les consignes qui sont données par tel ou tel leader politique.
    C’est ainsi qu’au premier tour de l’élection présidentielle de 2017 – ainsi que je l’ai déjà dit sur ce blog – j’avais voté pour François Fillon (*) qui me paraissait le mieux à même de diriger une France, qui, selon lui, était déjà « en situation de faillite ».
    Ses histoires de costumes payés par un certain Bourgi ou encore l’emploi fictif de son épouse, je n’en avais rien à faire. Ce sont des petites magouilles courantes dans le marigot politique, qui ont toujours existé et l’essentiel n’était pas là.
    Pour la première fois de ma vie d’électeur, je votais à droite au premier tour d’une élection.
    Je n’allais quand même pas voter pour le frondeur Benoît Hamon proposé par le PS (**) qui n’avait plus rien à voir avec mes idées de gauche et annonçait déjà l’arrivée des décérébrés de la France Insoumise.
    Je pense d’ailleurs que de nombreux électeurs votent plus en fonction de leur ressenti du moment qu’en fonction des consignes données par tel ou tel chef de parti porté par les médias.
    (*) À l’époque je n’avais pas été convaincu par le discours d’Emmanuel Macron qui me paraissait un peu tendre pour diriger le pays.
    (**) Je me proposais de voter pour Manuel Valls, mais il n’a pas été retenu à la primaire du PS.

  36. Michel Deluré

    @ Serge HIREL 15/12/24 23:28
    Illustration parfaite et qui vaut tous les discours de ce qui attend ce brave François Bayrou. Avec quelques décennies en moins, Pierre Mazeaud aurait offert, il faut le reconnaître, un profil plus adapté à la situation. Lui au moins avait l’expérience de l’Himalaya.

  37. Le bienheureux Eric Dupond-Moretti, enfin libéré de la place Vendôme, a trouvé une nouvelle source d’inspiration. Après quatre ans de calvaire, l’ex-garde des Sceaux se remet en scène au théâtre Marigny pour plaider ses regrets, les pressions subies de part et d’autre et son combat judiciaire.
    Au fond, être acteur au théâtre ça ne doit pas être difficile pour un avocat.

  38. hameau dans les nuages

    Une petite histoire authentique, vernaculaire comme on dit.
    Monsieur François Bayrou a un pied-à-terre dans le 7e arrondissement de Paris. Un de mes frères habitait à côté. Un jour, de bon matin, ma belle-soeur accompagnée de son fils alors gamin se rend chez la marchande de journaux, Lucette de son petit nom. Le fils canaillou imite Bayrou, joignant le geste à la parole, en déclamant « Au milieuuu ! ».
    La porte du magasin s’ouvre : rentre notre illustre personnage…

  39. @ Michel Deluré | 16 décembre 2024 à 10:22
    « Avec quelques décennies en moins, Pierre Mazeaud aurait offert, il faut le reconnaître, un profil plus adapté à la situation. Lui au moins avait l’expérience de l’Himalaya. »
    Sans oublier Maurice Herzog qui y a laissé quelques doigts…

  40. « Et son attachement constant pour une vie républicaine apaisée qu’il n’estimait possible que grâce à un dépassement de la gauche et de la droite. » (PB)
    C’est donc reconnaître que la vie républicaine n’est pas un long fleuve tranquille et qu’elle est plus qu’agitée en temps « normal » dans un climat habituel de violence n’ayant rien de fraternel contrairement à ce que prétend une certaine devise quand, à certaines époques, ce ne sont pas des paroxysmes de haine sauvage aux effets sanglants qui prennent le dessus…
    Au fait, qui a créé cette opposition gauche-droite et à quelle occasion, hum ?
    Pourquoi sommes-nous condamnés à traîner ce boulet générateur de haine et de division interdisant toute vie dans une ambiance de concorde tranquille et pacifique ?
    Avant de songer à mettre en place des bricolages plus ou moins tordus du genre centrisme plus ou moins modéré comme si le centrisme ne pouvait pas être aussi un extrémisme recouvrant une forme de lâcheté devant le réel, peut-être faudrait-il commencer par remettre les choses à plat et de l’ordre dans la maison en matière de « vie républicaine » ?

  41. Quelle poilade ! J’avais qualifié récemment Philippe Brun de plaisantin, il vient de refuser Bercy… Une loche, une « pipe » pour le rugby, la trouille, et c’est avec ces types qu’il faudrait monter au front ?
    Comme l’autre, Pépère, des dégonflés, son courage est inversement proportionnel à son débit d’air tous azimuts à bouger les lèvres, bon pour gonfler des matelas de plage. C’est une baudruche, s’il en avait il aurait accepté et peut-être aurait-il eu l’occasion de se révéler. Il a bien la tête de l’emploi, premier de classe qui n’a jamais compris à quoi servaient les TP après les cours.
    Au suivant ! C’est bien des nouilles au PS. Allez, j’en sauverai un ou deux avec compassion… Beaucoup de compassion.

  42. Michel Deluré

    @ Achille 16/12/24 12:45
    Vous avez parfaitement raison de combler cet oubli de ma part, d’autant plus impardonnable en regard des exploits de Maurice Herzog. En tout cas, deux alpinistes chevronnés et qui tous les deux, ce n’est sans doute pas un hasard, appartenaient à la famille gaulliste. Et si j’en ai oublié un, c’est sans doute en raison d’une proximité avec le second sur une période maintenant bien lointaine, s’étalant de 1965 à 1970.

  43. « Tout ce qu’on est en droit de demander, de la part de ses adversaires comme de ses alliés, est qu’on le traite comme il le mérite : gravement, sérieusement, avec respect. Sans les moindres dérision ni abaissement. » (PB)
    Certes, mais ce n’est pas une raison pour obliger les Français à se taire si jamais il lui venait de proférer une incongruité ou de faire n’importe quoi.
    « De quoi s’agit-il ? » se demandait le maréchal Foch devant une situation difficile.
    Et actuellement, de quoi s’agit-il, sinon de composer le gouvernement accompagnant le Premier ministre nommé et surtout d’attaquer la question du budget de 2025 dans le contexte aggravé de la détérioration de la notation de la France auprès des investisseurs internationaux ?
    M. Barnier a donné l’impression de ne pas s’être investi avec énergie dans la résolution de ce problème, en ayant laissé les ministres concernés avancer des mesurettes basées sur des hausses d’impôts ou des taxes ridicules comme la taxation du sucre (et pourquoi pas celle des caramels mous ?) au lieu de s’en prendre à la gabegie énorme liée aux innombrables dépenses structurelles injustifiées et parfois scandaleuses de l’État portant sur des dizaines de milliards.
    Ce que nous attendons donc d’un Premier ministre en ces circonstances, qu’il s’appelle Bayrou ou Tartempion, est qu’il taille dans ces dépenses à la hache comme l’on dit et ont fait les Canadiens chez eux pour redresser leur situation économique.
    Sinon, ce n’est pas la peine de perdre du temps avec un ministère inutile qui va en plus nous coûter « un pognon de dingue » (43 000 € par jour rien que pour Matignon !).
    Finalement, les Français vont-ils en être réduits à envoyer une supplique au FMI pour qu’il vienne faire pression sur les dirigeants ou prétendus tels de la France pour remettre de l’ordre dans la pétaudière qu’ils ont collectivement laissé se développer par manque de discernement et de courage ?

  44. Il semblerait qu’en décidant de recevoir les partis représentés à l’Assemblée nationale dans leur ordre d’importance numérique, seule LFI ayant refusé l’invitation, monsieur Bayrou ait contrevenu à la feuille de route fixée par monsieur Macron qui lui enjoignait de ne pas entamer de dialogue avec le RN et LFI (https://www.bvoltaire.fr/edito-macron-il-est-venu-le-temps-des-chrysanthemes/).
    Compte tenu du caractère plutôt entêté du Palois qui se réclame d’Henri IV, il semblerait qu’il puisse gouverner plus à droite que son prédécesseur. Et en ce cas, non seulement la gauche mais aussi et surtout le parti de monsieur Attal risquent de lui faire des misères…
    Mais si certains de ces partis lui savonnent la planche, l’avenir de monsieur Bayrou pourrait être compromis. Certes, il chuterait, mais monsieur Macron perdrait alors tout autorité et toute crédibilité. Fin de la Ve République annoncée ou espérée par certains, dont surtout monsieur Mélenchon ? Mais qui pour reprendre le flambeau du redressement de la France comme de Gaulle en 1958 ?

  45. @ Achille | 16 décembre 2024 à 12:45
    Impossible d’oublier ma rencontre avec Maurice Herzog, sa solide poignée de main en dépit de ses doigts amputés dont je n’ai pas oublié le contact à la fois rude et chaleureux et notre court échange, plutôt intimidant pour la gamine d’à peine vingt ans que j’étais. C’était en 1963 à Nantes et il était alors haut-commissaire à la Jeunesse et aux Sports.

  46. « Interrogé sur BFMTV, l’ancien président de la République et actuel député PS de Corrèze a souhaité que le nouveau gouvernement de François Bayrou convoque « une conférence sociale, avec les partenaires sociaux, pour rediscuter d’un certain nombre de paramètres de cette réforme » des retraites. »
    https://www.20minutes.fr/politique/4129298-20241215-reforme-retraites-remboursements-medicaux-francois-hollande-poses-conditions
    Hollande qui se pense encore important, il n’est plus rien et tous les autres s’en tamponnent mollement de l’avis du capitaine de pédalo.
    Bien qu’il ait repris de l’embonpoint, le bien nourri pèse toujours 1/577, 0,0017, en fait il n’est rien, que pouic, par contre pour faire rire dans les chaumières oui, lui qui nous a menés à cette faillite aussi, on peut dire que dans le Sud-Ouest on rigole.
    Sacré François Hollande ! Il aura eu toujours le mot pour faire rire. Avec son ex maintenant ils font finalement bien la paire, on ne les arrête plus. Elle se voyait en haut de l’affiche, à l’aise, comme si de rien n’était, pensant que son passé politique désastreux passait pour de l’expérience, elle a vite été rassurée sur la façon de penser de ceux qui sont aux manettes ou à venir la concernant aussi. Elle se pensait bonne pour un poste politique, Félicie aussi… à sa façon. Assez de ces recuits, ils nous ont menés au redressement judiciaire et il faudrait encore se les tartiner ?
    Absque argento omnia vana

  47. @ Ellen | 16 décembre 2024 à 12:09
    « L’ex-garde des Sceaux se remet en scène au théâtre Marigny pour plaider ses regrets, les pressions subies de part et d’autre et son combat judiciaire. »
    Ses voisins les plus proches, Madame et Monsieur Macron, qui demeurent en face pendant encore quelque temps, se déplaceront-ils pour l’écouter… et l’applaudir ? A priori, l’ex-ministre n’a rien à leur reprocher… et, c’est connu, Bri-Bri et Manu ont toujours aimé le théâtre.

  48. Alors que la France en faillite a déjà censuré un gouvernement incapable, alors qu’elle croule sous le nombre de fonctionnaires inutiles, alors qu’elle ferme des lits d’hôpitaux, alors qu’elle a du mal à recruter et à payer ses soignants, alors que les urgences (?) des hôpitaux sont encombrées de patients attendant parfois plus de 12 heures avant d’être pris en charge s’ils ne meurent pas avant sur un brancard et alors que dans de nombreux déserts médicaux des millions de Français ont énormément de mal à accéder aux soins, voilà quelle est la priorité de la Haute Autorité de Santé :
    https://www.has-sante.fr/jcms/p_3572698/fr/parcours-de-transition-des-personnes-transgenres-poursuivre-le-travail-au-dela-des-polemiques-deplacees
    Allô monsieur Bayrou, quand comptez-vous remettre un minimum d’ordre dans tout cela ?

  49. Quand François prêche pour sa paroisse.
    Bien sûr comme tout cumulard qui se respecte, qui vit de mandats, qui en a fait un fonds de commerce, ce n’est pas pour lui qu’il réclame, c’est pour les autres bien évidemment.
    Bayrou en bon centriste ne pense qu’à son estomac, comme s’il n’avait pas d’autres chats à fouetter par les temps qui courent. Lui comme les autres nous prennent pour des imbéciles profonds.

  50. À propos de François Bayrou :
    Famille et mode de vie
    En 1971, il épouse Élisabeth Perlant dite « Babeth », professeure de lettres.
    Le couple a six enfants :
    1* Hélène (1972), professeure en classe préparatoire littéraire ;
    2* Marie (1973), diplômée de l’École polytechnique (promotion 1994) ; elle épouse Jean-Laurent Donato, de la même promotion de l’École polytechnique et diplômé de l’École nationale supérieure des mines de Paris (promotion 1996) ;
    3* Dominique (1977)12, médecin à Saint-Jean-de-Luz ;
    4* Calixte (1982), vétérinaire et enseignant-chercheur à la faculté de médecine vétérinaire de l’université de Liège en Belgique ;
    5* Agnès (1986), docteure en sciences politiques ;
    6* André (1988), ancien élève de l’École normale supérieure, agrégé de lettres classiques et docteur en littérature française.
    François Bayrou partage sa vie entre Paris, où il habite dans un deux-pièces, et Bordères, le village qu’il n’a jamais quitté et où il élève des purs-sang.
    https://fr.wikipedia.org/wiki/Fran%C3%A7ois_Bayrou
    Pas mal pour quelqu’un qui se veut cul-terreux ! Et qui n’a rien à envier à notre super intello EM ! Les conversations en famille doivent être intéressantes, pur-sang à part !

  51. Jean sans terre

    @ Serge HIREL
    « Il est regrettable que, pour alimenter sa prophétie du naufrage de la France, l’un des commentateurs de ce blog doute ouvertement de la loyauté envers la République de notre police et de nos forces armées ».
    Je ne puis que vous recommander de ne pas moraliser mais de revenir toujours aux sources et aux faits.
    Le général Lecointre après qu’il avait quitté ses fonctions de chef d’État-Major des armées, fit plusieurs conférences instructives. On l’interrogea souvent sur l’opportunité d’envoyer l’armée dans les quartiers. Je résume l’essentiel de ses observations.
    1. Les guerres civiles sont épouvantables. Il espérait que les armées n’aient jamais à en faire.
    2. Les armées n’étaient pas entraînées pour rétablir l’ordre public. La règle de proportionnalité est inapplicable. L’armement est inadapté. Le personnel n’est pas formé. Il se rappelait les moments de l’Histoire où les armées durent tirer dans la foule, causant massacres et hécatombes.
    3. L’armée de terre serait capable uniquement de mobiliser 70.000 hommes aptes à se servir efficacement d’un fusil, ce qui représentait une force très largement insuffisante pour renverser le rapport de force (cette même observation peut être faite pour un autre type de guerre, sujet d’actualité brûlant)
    4. Les officiers sont formés pour ne pas obéir aux ordres illégaux. Le général ne croyait pas que les lieutenants, soit les officiers en contact direct avec la troupe, obéiraient aux ordres et il semblait souhaiter qu’ils désobéissent.
    5. Enfin il répétait à plusieurs reprises en insistant : « mais vous savez les armées sont diverses ». Le mot était lâché. Il parlait de la diversité qui représente en moyenne 40 % de la troupe et dans certaines compagnies plus de 60 %, voire la totalité. Il insinuait que la troupe n’obéirait pas.
    L’idée du recours aux forces armées pour rétablir l’ordre public lui paraissait complètement insensée et celle d’ignorants de la chose militaire actuelle.
    Venons aux forces de sécurité intérieure. Vous avez dû observer dans la révolte des Gilets jaunes, qu’après quelques semaines de manifestations tendues, le rapport d’emploi entre la gendarmerie et la police était supérieur à 80 %. Les syndicats de policiers parlaient de faire grève. Le pouvoir vacilla et il ne fallut pas grand-chose pour qu’il tombât.
    Ma remarque n’était pas incongrue. La vôtre était celle d’un ignorant.

  52. Il est regrettable et cette fois honteux qu’un commentateur de ce blog qui, dans un premier texte, avait porté atteinte à l’honneur de nos policiers et de nos forces armées, s’en prenne, dans une seconde tentative, à un général cinq étoiles exemplaire, aujourd’hui Grand Chancelier de la Légion d’honneur, dont, sans les citer précisément, il détourne les propos pour lui faire dire que l’Armée française pourrait ne pas obéir à la République.

  53. « Tu as accru la liberté humaine au lieu de la confisquer et tu as ainsi imposé pour toujours à l’être moral les affres de cette liberté. Tu voulais être librement aimé, volontairement suivi par les hommes charmés. Au lieu de la dure loi ancienne, l’homme devait désormais, d’un cœur libre, discerner le bien et le mal, n’ayant pour se guider que ton image, mais ne prévoyais-tu pas qu’il repousserait enfin et contesterait même ton image et ta vérité, étant accablé sous ce fardeau terrible : la liberté de choisir ? »
    https://fr.wikisource.org/wiki/Les_Fr%C3%A8res_Karamazov_(trad._Henri_Mongault)/V/05
    Nous sommes libres, la dernière chance est celle du choix.
    « As-tu donc oublié que l’homme préfère la paix et même la mort à la liberté de discerner le bien et le mal ? »
    Ibid

  54. Servir et non se servir.
    Le vote en conseil municipal de Pau d’une aide à Mayotte aurait pu se faire sans lui.
    Bayrou, tout juste nommé, devrait se concentrer sur la constitution de son gouvernement et sur les priorités nationales, au lieu de détourner les moyens de l’État à des fins personnelles.
    Et que dire de ses premières déclarations scandaleuses prônant le retour du cumul des mandats ? Ses priorités ne sont visiblement pas celles du peuple.
    Une telle déconnexion avec les attentes des citoyens est tout simplement honteuse.
    La gamelle, toujours la gamelle !

  55. @ Claude Luçon | 16 décembre 2024 à 22:20
    Il semble que les six enfants de François Bayrou aient le même parcours universitaire prestigieux que ceux de Philippe Bilger. Bon sang ne saurait mentir ! 🙂

  56. hameau dans les nuages

    @ Serge HIREL | 17 décembre 2024 à 00:59
    J’ai bien peur, hélas, que Jean sans terre ait raison, quand on voit le nombre de jeunes issus des quartiers ayant effectué ce qu’on appelle des contrats courts au sein de l’armée sans les avoir renouvelés.
    J’ai bien peur qu’ils fassent crosse en l’air ; ce qui serait un moindre mal.

  57. @ Achille | 17 décembre 2024 à 09:47
    « Il semble que les six enfants de François Bayrou aient le même parcours universitaire prestigieux que ceux de Philippe Bilger. Bon sang ne saurait mentir ! 🙂 »
    Vous m’avez rappelé cette chanson de Jacques Brel, intitulée modestement « Rosa », qui anticipait votre admiration, avec ces quelques vers pris au hasard de la chanson :
    C’est le tango des bons pères
    Qui surveillent l’œil sévère
    Les Jules et les Prosper
    Qui seront la France de demain
    …/…
    C’est le tango des forts en rien
    Qui déclinent de chagrin
    Et qui seront pharmaciens
    Parce que papa ne l’était pas.
    https://www.youtube.com/watch?v=_5kcxvkl-Tk

  58. @ Jean sans terre
    @ Serge HIREL
    A priori vous sortez du sujet du billet de monsieur Bilger.
    Pour traiter du sujet de l’implication des armées dans le maintien de l’ordre, le rétablissement de l’ordre ou même en cas de déclaration de l’état de siège, il faut se référer à de multiples textes, Constitution, code de la Défense et autres. Il ne me semble pas que ce blog ou ce billet soient l’espace où en faire l’exégèse.
    Il y a lieu de différencier les conditions habituelles de l’exercice des opérations du maintien de l’ordre qui incombent à la police et à la gendarmerie nationales (https://www.vie-publique.fr/eclairage/279024-maintien-de-lordre-une-doctrine-en-debat).
    D’ores et déjà, la fameuse « opération Sentinelle » (https://www.defense.gouv.fr/operations/operations/operation-sentinelle) n’est jamais qu’une contribution des armées au maintien de l’ordre public avec des règles d’engagement spécifiques.
    Jusqu’à preuve du contraire, les forces armées ont toujours été classées en forces de troisième catégorie en matière de maintien de l’ordre et à ce titre peuvent et doivent participer au maintien de l’ordre si elle sont requises par l’autorité civile (https://www.legifrance.gouv.fr/codes/section_lc/LEGITEXT000006071307/LEGISCTA000006182849/).
    À ce titre il appartient aux responsables des Armées de s’y préparer, même s’il ne s’agit pas d’une mission principale.
    Petit rappel historique : initialement les premières opérations contre les insurrections du FLN en 1954-55 en Algérie ont été considérées comme des opérations de maintien de l’ordre auxquelles ont participé la gendarmerie, les CRS (qui ont alors aussi « droppé le djebel », certes pendant un temps très court) et l’armée de terre sous contrôle d’officiers de police judiciaire. Puis l’on est passé à une phase de rétablissement de l’ordre, euphémisme qui, depuis, s’appelle officiellement « guerre d’Algérie ».
    D’évidence, les risques de nécessité du dépassement de l’état d’urgence sont patents en cas d’émeutes confinant à une insurrection. L’usage des articles 16 ou 36 de la Constitution en vue du rétablissement de l’ordre pourraient contraindre le gouvernement à faire appel aux armées…

  59. @ Axelle D | 16 décembre 2024 à 17:23
    Dans les années 70, j’écoutais tous les dimanches matin l’excellente émission « L’oreille en coin » sur France Inter. Je me souviens encore de l’interview consacrée à Maurice Herzog. Une personnalité charismatique comme nous aimerions en trouver encore de nos jours.
    J’ai aussi le souvenir de l’entretien avec Jean Foyer et aussi celui avec Valéry Giscard d’Estaing avant qu’il ne devienne président de la République. Un vrai régal !

  60. Et voilà ! Le nouveau Premier ministre veut rester maire de Pau et le fait savoir depuis « sa » ville, où il a fait un aller et retour en avion de la République pour présider une réunion du conseil municipal qui aurait pu être reportée jusqu’au 15 avril, le projet de budget primitif de la commune, principal dossier à l’ordre du jour, pouvant être voté jusqu’à cette date (article L. 1612-2 CGCT).
    Il est vrai que ce dossier comprend aussi les subventions accordées aux associations locales et qu’à un an des élections municipales, l’affaire est d’importance… Mieux vaut ne pas les faire attendre. En revanche, il n’est probablement pas urgent que la France retrouve une situation politique normale, ce qui suppose d’abord qu’un gouvernement au grand complet soit à la barre.
    Sur le fond, la loi sur le non-cumul des mandats doit être révisée. Elle a entraîné une perte de qualité des élus nationaux et un déficit préjudiciable des relations entre « Paris » et les collectivités territoriales. Mais de là à rétablir la course aux écharpes, il y a un pas à ne pas franchir. Les élus n’ayant pas le don d’ubiquité, ni celui d’augmenter le nombre d’heures par jour, il est des fonctions qui ne sont pas cumulables. D’évidence, celle de ministre en est une si celui-ci est maire d’une commune importante.
    Sans être ministre, Bayrou était président d’une institution aussi chronophage qu’un ministère, le Haut-Commissariat au Plan, qui a pour mission de phosphorer sur le futur de la France. Peut-on à la fois être une tête pensante parisienne et un édile se préoccupant, à 800 km de la capitale, des multiples détails de l’activité municipale dans une commune de 80 000 habitants ? Le peu de lumière qu’a pris le Haut-Commissariat sous l’ère Bayrou apporte la réponse.
    Il faudra aussi que cette nécessaire révision de la loi sur le non-cumul des mandats interdise cette pratique du « lot de consolation ».

  61. «  »C’est un maire fantôme » : à Pau, le cumul de mandats de François Bayrou fait polémique. »
    https://rmc.bfmtv.com/actualites/politique/c-est-un-maire-fantome-a-pau-le-cumul-de-mandats-de-francois-bayrou-fait-polemique_AV-202412170229.html
    Cela confirme bien ce que disait Robert Ménard, maire élu largement à Béziers. Un mandat de maire remplit suffisamment ses journées quand on veut y mettre toute l’énergie nécessaire.
    Bayrou ne mérite qu’une censure rapide, il a de quoi s’occuper de tout ce qui fait l’importance du futur, dette, etc. Et lui ne parle que d’une chose, de cumul !
    Il est bien un rentier de la politique, un gérontocrate que méprisait au fond Marc Bloch, les types comme lui nous ont menés à Canossa. Fuera !
    Ils nous détestent en tant qu’électeurs, nous méprisent, ils ne nous méritent pas, nous sommes fous de choisir ces dirigeants, connus pour en vivre et les citoyens de continuer à les élire. Détestable.
    Je me demande comment on va en sortir, ces types ne valent rien, on en supporte trop de leur part. Le maire de Béziers a sans doute des défauts, mais depuis qu’il est DVD, après avoir fait son mea culpa, il fait sans doute partie des plus motivés, il l’a dit lui-même, il a accepté de perdre beaucoup, rien que pour le plaisir de conduire sa ville, l’honneur de servir.

  62. @ hameau dans les nuages | 17 décembre 2024 à 09:54
    « …quand on voit le nombre de jeunes issus des quartiers ayant effectué ce qu’on appelle des contrats courts au sein de l’armée sans les avoir renouvelés… »
    Cela ressemble fortement à une « infox » qui traîne sur les réseaux dits « sociaux », dont l’objectif est d’approfondir le fossé entre ces quartiers et la République.
    Vous ne citez aucune source pour donner du poids à votre information, ce qui la rend peu crédible. En voici une, mise en ligne récemment (octobre 2024) dont on ne peut douter du sérieux. Si elle met bien le doigt sur les difficultés que rencontrent nos armées pour recruter, elle ne fait allusion à aucun moment au phénomène que vous indiquez.
    https://www.senat.fr/rap/r24-049/r24-0494.html#toc123
    Je vous rappelle par ailleurs que depuis la fin du service militaire obligatoire, en 1996, la France dispose d’une armée de métier et non de conscription. Quant au SNU (service national universel), qui peine à s’installer, il prépare plus à la citoyenneté qu’au combat, à la solidarité qu’au patriotisme.

  63. @ sylvain | 17 décembre 2024 à 09:36
    Pour le coup je suis d’accord. Et en Falcon, pas en trottinette. J’espère que le RN ne lui lèchera pas les babouches et qu’il sera viré sans battre le record de Barnier. Tu parles d’un souci, il a Mayotte sur les bras, la dette et tutti quanti et sa seule pensée, aller parader à Pau où il est d’habitude un fantôme.
    Vous pouvez lui cracher dessus, et comme d’hab’ un Picpoul Ormarine pour tous, le champagne ce sera pour plus tard quand il aura dégagé. Il a fait attelage avec le Berger qui a mangé à tous les râteliers, qui ne devaient pas être assez grand pour eux. En Falcon ! S’il avait pu, il aurait emprunté la Space Transportation System, STS, rien n’est trop beau pour ces types.
    Qu’a-t-il réalisé pour le pays depuis toute une vie de mandats ? Je vais poser un cierge pour qu’il soit dégagé au plus tôt, en voisin elle devrait m’écouter la Vierge… En Falcon et au Plan, ça situe bien le bonhomme, c’est du n’importe quoi, de la gabegie, du vent, des dépenses, et des tripes à la mode de François, quel estomac le bougre ! Sitôt nommé il se jette sur les plats, nous sommes sauvés. À vomir.
    J’ai été un peu long mais j’ai commandé la prochaine aussi, ça passera mieux : « Tavernier, les clients s’impatientent, on blague, on blague, mais ils tirent la langue ! ».

  64. Jean sans terre

    @ Serge HIREL
    « Il est regrettable et cette fois honteux qu’un commentateur de ce blog qui, dans un premier texte, avait porté atteinte à l’honneur de nos policiers et de nos forces armées, s’en prenne, dans une seconde tentative, à un général cinq étoiles exemplaire, aujourd’hui Grand Chancelier de la Légion d’honneur, dont, sans les citer précisément, il détourne les propos pour lui faire dire que l’Armée française pourrait ne pas obéir à la République. »
    Voici une des sources. Je vous invite à écouter très attentivement le passage de 1 h 32 à 1 h 40
    https://youtu.be/XnYX62Raru8?si=KTmMz-aC9QH_8tfG

  65. Les contempteurs immédiats et ataviquement, par principe, réfractaires, auront je l’espère écouté notre nouveau Premier ministre répondre qu’il était par visio évidemment présent à la conférence sur Mayotte.
    Auront-ils entendu qu’il ne se laissera pas entraîner au fétichisme parisien de Mme Panot qui oublie trop souvent qu’il y a aussi une province en France ?
    Ce n’est pas certain et, sans doute, comme elle ils continueront à s’égosiller plutôt que de cesser de s’entre-accuser, comme les y invite le Béarnais pour ensemble trouver des solutions pour le pays.

  66. hameau dans les nuages

    @ Serge HIREL | 17 décembre 2024 à 13:23
    https://www.defense.gouv.fr/sites/default/files/sga/Fiche-synthese-GT-2008-2009_La%20reconversion%20des%20jeunes%20militaires%20ayant%20conduit%20des%20carri%C3%A8res%20courtes.pdf
    Dixit : « les quartiers sensibles représentent un fort potentiel de recrutement ». Les questions de religion… Vous avez le déroulé.
    Franchement vous croyez que ces jeunes « issus des quartiers sensibles » vont dans leur majorité aller combattre au nom de la France ?
    J’ai bien peur que ceux qui le disent pratiquent la taqîya.
    Déjà il y a 30 ans on se posait des questions sur ces jeunes :
    Rapport du colonel Yves Biville. Cela m’étonnerait que ce ne soit plus valable vu maintenant la guerre des quartiers à coups de sulfateuses.
    https://www.persee.fr/doc/homig_1142-852x_1990_num_1138_1_2855

  67. De Barnier au Béarn-niais.
    Bayrou n’a pas compris qu’il était vraiment le premier biloute des chapeaux à plumes de la France à plein temps.
    Pour lui la mairie de Pau c’est une affaire prioritaire, une bonne gamelle parmi tant d’autres à conserver par sécurité.
    Une catastrophe sans précédent a détruit l’île de Mayotte et ce monsieur part en croisade dans sa ville allah charge de l’État.
    On l’a bien vu lors de sa conférence de presse concernant Mayotte, tournant autour du Pau, son discours était lunaire, peut-être avait-il un peu trop forcé sur le Picpoul.
    D’ailleurs Giuseppe est d’accord avec moi.
    Le plouc du Béarn, le béarn-niais, nous fait déjà regretter Barnier.

  68. Quand il est dit et répété qu’ils sont hors sol, et là on ne parle pas d’un novice.
    Même au Perchoir elle s’est indignée, ce type doit être fichu à la porte sur-le-champ, il faut être complètement secoué avec tous les problèmes actuels autour du pays, il ne s’en rend même pas compte.

  69. @ Tipaza | 17 décembre 2024 à 11:22
    « Vous m’avez rappelé cette chanson de Jacques Brel, intitulée modestement « Rosa », qui anticipait votre admiration, avec ces quelques vers pris au hasard de la chanson. »
    Ben oui, les temps ont bien changé depuis l’époque de Philippe Clay.
    Aujourd’hui les universités sont davantage consacrées à des débats politiques qu’à l’enseignement supérieur et sont devenues des usines à crétins. 🙁

  70. Bayrou a eu parfaitement raison d’affirmer par sa présence à Pau que c’est le manque d’ancrage local qui a fondé l’échec de Macron.
    On ne changera pas le Béarnais et il est salutaire qu’il ne tienne pas trop compte des comportements charognards des réseaux comme des chaînes d’infos.
    Il a témoigné à l’Assemblée qu’il connaissait parfaitement le dossier mahorais et qu’il était à la tâche alors que son gouvernement n’est pas encore composé, mettant chaque groupe face à ses responsabilités.
    Il n’est pas du tout sûr néanmoins que cela soit gage de réussite, la meute des censeurs sectaires ne sachant s’unir que pour satisfaire la démagogie des buzz qui durent trois jours mais font vendre la sauce médiatique au moins aussi frelatée que les Institutions qu’il s’agirait pourtant de sauver, aliment de la glose publicitaire scandalisée pour mieux éviter l’essentiel.

  71. À ceux qui évoquent le recours à l’armée pour traiter les problèmes politiques et sociaux dans lesquels la France s’enlise.
    Jamais l’armée ne prendra d’elle-même une telle initiative. J’entends un « putsch » du genre de celui des généraux égarés de 1961 à Alger, ou une action à la façon du général Alcazar dans Tintin.
    Mais si le pouvoir politique régulier, face à une insurrection armée qu’il n’arrive pas à maîtriser avec les forces de l’ordre normalement prévues pour cela, police et gendarmerie, a recours à l’armée dans les conditions prévues par la Constitution, alors celle-ci agira fermement et sans état d’âme. Il n’y aura pas de quartier.

  72. Je me demande si François Bayrou ne commence pas à regretter d’avoir forcé la main à Emmanuel Macron pour qu’il le nomme Premier ministre. Tous les partis de l’opposition, à commencer, bien sûr par le NFP, lui tombent dessus parce qu’il a préféré se rendre dans sa bonne ville de Pau plutôt que de se rendre à Mayotte qui est située à l’autre bout du monde.
    Je me demande bien quelle aurait été sa valeur ajoutée, vu que Bruno Retailleau qui est le ministre directement concerné dans ce genre de drame, était déjà sur place et que d’autre part, il importait d’abord d’acheminer les secours, les vivres et les moyens logistiques permettant de reconstruire les infrastructures (eau, électricité, route, centre médicaux et administratifs) permettant aux habitants de Mayotte de retrouver une vie à peu près normale.
    Sa priorité du moment est de constituer un nouveau gouvernement et non pas de s’occuper de l’intendance, mais aussi de trouver une solution pour que le budget de 2025 soit accepté, après que le gouvernement Barnier a été renversé par une alliance scélérate entre le NFP et le RN.
    Bref, avec ça, il a largement de quoi s’occuper !

  73. Pour l’instant, les premiers pas de monsieur Bayrou semblent constitués d’une série de bourdes, parfois dignes d’un béotien en politique. Que sa venue à Pau lui soit parue importante dans la situation actuelle constituée de sujets plus importants les uns que les autres montre à l’évidence qu’il n’a pas su sérier les priorités.
    Sa prestation et ses explications à l’Assemblée nationale ont été plus que laborieuses et assez peu crédibles.
    Et ce matin, monsieur Retailleau semble dire qu’en l’état de la constitution du gouvernement, LR ne saurait y participer.
    La chienlit est au pouvoir et elle ne pourra que s’aggraver sur fond d’opposition frontale entre le président de la République et son Premier ministre.
    En conclusion, un sombre Noël en perspective pour la France. Heureusement que le repli sur le cocon familial permettra opportunément d’oublier cette situation catastrophique, résultat d’une présidence en fin de course, capable de beaucoup de verbe mais de très peu d’action efficace pour la France et les Français. Ce ne sont pas la Mahorais qui pourront dire le contraire…

  74. Si une loi interdisant les désistements entre les deux tours avait été adoptée, la répartition des sièges à l’Assemblée nationale aurait été la suivante :
    Extrême droite : 1
    Rassemblement national : 276
    Républicains alliés au RN : 43
    Divers droite : 20
    Républicains : 18
    Ensemble : 48
    Horizons : 3
    Centre : 3
    Socialistes : 1
    Régionalistes : 10
    Divers gauche : 11
    Nouveau front populaire : 143
    Source : calculs faits par l’équipe de « Boulevard Voltaire » en s’appuyant sur les résultats du 1er tour et en tenant compte des reports de voix possibles au second tour.

  75. La dernière chance au procès de Bismuth, et dire qu’il nous donne encore des leçons de maintien et bien sûr à toute la planète.
    https://x.com/realmarcel1/status/1869322866849886665?s=58&t=VD2Ene-M1AwwcyLHd1ncEg
    Ils n’oseront pas le condamner, la justice des puissants, le pékin du coin serait déjà aux fers.
    ——————
    Les deux versions pour la fuite de Bayrou à Pau.
    Un chef, le vrai chef, le boss, le patron, aurait été à Mayotte, ça ne fait pas un pli. Mongénéral est parti à Londres. Pas parce que Bruno Retailleau était déjà sur place, il ne compte plus il est démissionnaire, mais parce qu’un chef qui vient de prendre le pouvoir dans le capharnaüm actuel est là pour décider, commander, trancher dans le vif. Les citoyens veulent voir le chef et seulement le patron dans de telles circonstances, pas de gazelles, les péripéties actuelles en France c’est bon pour « l’intendance qui suivra » aurait dit le Général Motor. Bayrou est un homme de 14-18 alors que se déroule 39-45. Tout le reste est littérature.
    Les élus pleurnichent tout le temps à l’Assemblée, eh bien on fera sans budget, c’est pas la mort du petit cheval. Mais un type gavé de mandats qui se tourne vers une escapade vers Pau expédiée en quelques minutes, c’est se moquer des citoyens, et je suis poli. C’est un balourd sans maîtrise et sans puissance et en plus qui nous parle de cumul de mandats, très important à l’heure actuelle, le cumul des mandats, et pourquoi pas de la traite des vaches. Il faut quand même ne pas être très bien câblé…
    Rien d’étonnant, on voit que monter au front, qui se pratique dans le privé dans la production tous les jours, leur fait défaut. Et pourtant il y en a des énarques, et des machins et des conseillers et tutti quanti. Et ce type qui devrait sonner la conscription ? Je me barre à Londres, avec des « chiques » pareilles.
    On aurait qualifié cela, dans nos métiers, de brêle, la place de François Bêêêyrou était au feu et au front, pas ailleurs, il est un chef de guerre après celui des armées qu’est Macron, le chef à qui on a donné les pleins pouvoirs, c’est pas pour passer la serpillière, c’est pour aller éteindre un incendie à Mayotte, rassurer vite, et envoyer du lourd. Même pas comme coupeur de citrons à la mi-temps, il ne serait que remplaçant.
    ——————
    On va pas décaler nos vacances non plus !
    https://www.msn.com/fr-fr/actualite/france/l-assembl%C3%A9e-nationale-%C3%A0-l-arr%C3%AAt-jusqu-au-13-janvier-qui-prend-trois-semaines-de-vacances-%C3%A0-no%C3%ABl/ar-AA1w5TGV?ocid=msedgdhp&pc=EDGEESS&cvid=ccd0d2bd459546f380e19584ef099a9e&ei=23
    Quelle bande de rigolos, le pays est secoué, chahuté, meurtri à Mayotte, mais les vacances c’est sacré ! Quelle débandade ! C’est pas de la CGT dont on parle là, c’est juste des élus de la nation, payés et gratifiés, pas des garimpeiros ni des techniciens de surface… Incongru, inapproprié, ça ne m’étonne pas qu’il y ait eu la Débâcle, c’est bien ce que je pense, des rentiers de mandats, alors qu’ils devraient être mobilisés comme jamais. Quelle tristesse !

  76. @ Robert | 18 décembre 2024 à 12:14
    « une présidence en fin de course »
    Non. Le Président a dépassé la ligne d’arrivée depuis le 7 juillet. Il aurait même dû abandonner le 8 juin… Aujourd’hui, il encombre le paddock.
    « La prestation et les explications [de François Bayrou] à l’Assemblée nationale ont été plus que laborieuses et assez peu crédibles. »
    Ses hésitations sur les mots, ses silences, son acrimonie soudaine… Je lui ai trouvé une certaine ressemblance avec l’oncle Joe…
    ——————————————————————-
    @ Achille | 18 décembre 2024 à 08:54
    Bravo Achille ! Très beau vol plané après vous être pris les pieds dans votre tapis de prière (au Prince) ! Dans votre deuxième paragraphe, vous dites que le Premier ministre ne sert à rien à Mayotte et qu’il n’avait pas mieux à faire que d’aller se balader à Pau. Dans le troisième, vous écrivez qu’il a deux priorités : la formation du gouvernement et le budget 2025.
    Si j’ai bien compris, selon vous, l’ordre des priorités de Bayrou est : 1) Pau ; 2) la distribution des maroquins 3) le trou dans la caisse.
    Quant à Mayotte, quelques centaines de morts, voire des milliers, et une population dans une situation alarmante, est-ce vraiment du niveau de « l’intendance » ? Il est vrai que Mayotte n’est pas la France… Notre nouveau Henri IV l’a clairement indiqué aux députés mardi après-midi («il n’est pas d’usage que le Premier ministre et le président quittent en même temps le territoire national »).
    P.-S. : en Macronie, n’est-il pas blasphématoire de reléguer le « chef » au rang de fourrier du régiment chargé de distribuer les vivres… et de compter les cercueils ?

  77. Je ne sais pas si Bayrou regrette sa nomination mais Macron a fait le bon choix.
    Bayrou était préparé. Qu’est-ce que ça aurait été s’il n’y avait pas été.
    L’attention se focalise sur Bayrou qui a bien fait de prendre un Falcon pour aller à Pau, car au niveau du train « y’en a qui on essayé, ils ont eu des problèmes ».
    Je trouve ses justifications ratées.
    Darmanin est content, un rival de moins en perspective.
    Je crois que sa sortie est aussi symbolique que le yacht de Bolloré.
    Un début raté pour le donneur de leçons Bayrou.
    Parler d’un déplacement à Neuilly ou dans le septième n’arrange pas sa situation.
    Trois ans, vous pensez vraiment qu’il va tenir ?

  78. @ Serge HIREL | 18 décembre 2024 à 16:16
    « Quant à Mayotte, quelques centaines de morts, voire des milliers, et une population dans une situation alarmante, est-ce vraiment du niveau de « l’intendance » ? Il est vrai que Mayotte n’est pas la France…»
    Vous savez très bien, du moins je suppose, qu’aujourd’hui avec la visio, il est possible de gérer une situation à distance tout aussi bien, sinon mieux, qu’en allant sur le terrain toute affaire cessante.
    Ainsi que le fait remarquer Henri Guaino la présence du PM aurait surtout pour conséquence de gêner les sauveteurs et accaparer du personnel de sécurité pour assurer sa protection. Le ministre de l’Intérieur et celui de l’Outre-mer sont déjà sur place, cela suffit.
    FB a dit qu’il ira à Mayotte après avoir formé son gouvernement.
    En attendant, les équipes spécialisées dans ce genre d’intervention sont sur place pour venir en aide à la population et réparer les dégâts provoqués par le cyclone Chido.
    L’urgence est là.
    P.S. : Mayotte est peut-être la France, enfin surtout depuis que Nicolas Sarkozy a décidé d’en faire un département, mais Mayotte est à 8000 km de Paris et donc en ce moment le PM, qui vient tout juste de prendre ses fonctions, ne peut pas se permettre de se disperser. Du personnel compétent est sur place pour secourir la population, bien mieux qu’il ne saurait le faire.

  79. Jean sans terre

    @ Serge HIREL
    Après m’avoir vilipendé avec si peu de vergogne, un mea culpa et des excuses eussent été bienvenus puisque ma relation était précise et véridique.
    J’observe que vous vous en dispensez précautionneusement, ce que je prends pour un manquement à l’honnêteté.

  80. @ Giuseppe | 17 décembre 2024 à 18:53
    « Quand il est dit et répété qu’ils sont hors sol »
    Un aller et retour en Falcon… On ne pouvait trouver meilleures circonstances pour employer cette expression…
    ————————————————————-
    @ caroff | 18 décembre 2024 à 14:35
    Tout est dit… C’est bien le « front républicain », ex-« cordon sanitaire », qui est à l’origine de la chienlit actuelle. Sans lui, la Ve République aurait retrouvé son atout principal : un gouvernement disposant d’une majorité absolue à l’Assemblée nationale. Parce qu’ils ont interdit ainsi 210 triangulaires, la Macronie et le NPF portent la responsabilité commune d’une crise sans issue, hormis la démission du principal fautif, le président de la République.
    —————————————————————
    @ Achille | 18 décembre 2024 à 21:26
    « La présence du PM aurait surtout pour conséquence de gêner les sauveteurs »
    Décidément, il faut que vous rangiez votre tapis de prière. Vous vous êtes encore pris les pieds dedans… Vous n’auriez pas entendu dire que le Prince se rendait à Mayotte ce jeudi ? Probablement pour faire perdre du temps aux secours…
    « Mayotte est peut-être la France, enfin surtout depuis que Nicolas Sarkozy a décidé d’en faire un département »
    Lamentable… Les Mahorais, par deux référendums successifs, ont exprimé à une majorité écrasante leur attachement à la France.

  81. Julien WEINZAEPFLEN

    Bayrou est en train de donner toute sa mesure. Un peu comme « le vieux Joe », dit Serge Hirel qui résume l’ordre de ses priorités en reléguant la dette au troisième rang. Pourtant FB assurait s’être fait connaître et respecter pour avoir voulu la réduire du simple fait d’en avoir parlé.
    Petite galéjade :
    François Bayrou est sourd comme un Pau et aveugle comme un sourd. Il préfère Pau à Mayotte. « À Pau, on peut porter le maillot. » « Mais vous voulez rester maire de Pau ? » « Je n’en dépoterai pas. » « Mais un député ne peut pas être maire. » « Un député a déjà dépauté. » Pour le Premier ministre, la France est un cache-pau.
    Quand on parle de Pau, on devient Pauète.

  82. Fillon remarquait à raison que le terme populiste ne correspondait pas aux tendances actuelles qui, de Trump à Poutine ou de Le Pen à Mélenchon comme de Fox à CNews, donnent à manger aux audiences populaires l’aliment favorable à l’élection, mais défavorable après la victoire à l’art de gouverner, qui est toujours l’établissement de compromis.
    L’ancien Premier ministre qui a vu s’échapper la victoire qui aurait dû lui revenir à cause de son goût, ironie absurde, pour les belles étoffes, nommait cette tendance, à très juste titre, démagogie.
    Bayrou est populiste mais n’est pas démagogue, le chemin qu’il emprunte est celui de ses convictions profondes et, si Macron est réellement intelligent et il l’est, il comprendra que le Béarnais a la capacité d’enracinement qui a manqué à sa si brillante et audacieuse entreprise d’offrir à la France et au continent européen ce qui leur manque pour incarner leur destin de proue de l’humanité, après les échecs de toutes les civilisations à avoir su, comme le soulignait Sloterdijk au Collège de France dernièrement, borner la domination, échecs qui ont provoqué leur chute.
    Cet amour du peuple si français, saura-t-il résister aux torrents démagogues qui dévastent non seulement l’Assemblée mais aussi la presque totalité du personnel médiatique esclave des audiences par nécessité alimentaire ?
    Le silence que le capbourrut a engendré, seul face à chaque groupe qu’il a mis face à leurs responsabilités, permet d’en rêver et d’imaginer que le pays de la raison des Lumières saura, plutôt que les éclats binaires des oppositions sectaires pourvoyeuses d’audience entre le noir et le blanc, préférer le gris moins spectaculaire des palettes du compromis, Sloterdijk comme Merkel l’ont choisi, incarnation de ce qui sauvera le monde et qu’alors on pourra sans mentir nommer démocratie.
    Ce fil tendu au-dessus des enfers, Bayrou y a dansé toute sa vie, dût-il chuter en ce final retentissant, il est heureux qu’il ait ici l’occasion d’en incarner la réalité salvifique non seulement pour le pays mais pour l’humanité, quand le sanglot qui l’étouffe à l’évocation de Marielle de Sarnez indique à quelle fidélité la France est appelée, celle de la fille aînée de la liberté.
    « As-tu donc oublié que l’homme préfère la paix et même la mort à la liberté de discerner le bien et le mal ? »
    https://fr.wikisource.org/wiki/Les_Fr%C3%A8res_Karamazov_(trad._Henri_Mongault)/V/05

  83. @ Serge HIREL | 19 décembre 2024 à 01:39
    « Vous n’auriez pas entendu dire que le Prince se rendait à Mayotte ce jeudi ? Probablement pour faire perdre du temps aux secours… »
    Le président ne part pas à Mayotte les mains vides. Il emporte avec lui quatre tonnes de fret alimentaire et sanitaire, ainsi qu’une équipe de secouristes.
    Cela fait maintenant cinq jours que le cyclone a frappé Mayotte et donc les équipes de secours, qui sont intervenues immédiatement, ont pu parer au plus pressé, ce qui justifie le déplacement d’Emmanuel Macron pour apporter son soutien à la population et les informer des mesures qui vont être prises dans les meilleurs délais pour redonner vie à l’île.
    Mais déjà ce sont les mêmes qui condamnaient François Bayrou de ne pas s’être déplacé immédiatement sur place qui critiquent aujourd’hui le président de s’y rendre.
    En clair, quoi que fassent le président ou son Premier ministre ils seront éreintés par l’opposition, de gauche comme de droite, qui déjà se focalise sur une élection présidentielle anticipée, avec un manque de retenue qui frise l’indécence.
    Bref, cela ressemble à des querelles de bistrot.
    « Les Mahorais, par deux référendums successifs, ont exprimé à une majorité écrasante leur attachement à la France. »
    Le seul problème est qu’aujourd’hui la population de Mayotte est composée dans sa majorité de migrants illégaux, tous musulmans.
    Mayotte est devenue la plus grande maternité de France d’illégaux. Plus de la moitié de ses habitants ont moins de 18 ans.
    Ainsi que le signale Bruno Retailleau lui-même, ça va finir par poser des problèmes…

  84. @ Achille | 19 décembre 2024 à 09:31
    « Bref, cela ressemble à des querelles de bistrot. »
    Mais ce sont vraiment des querelles de bistrot.
    Savez-vous pourquoi ?
    C’est qu’entre l’ivresse de l’alcool et l’ivresse du pouvoir il y a des nuances d’expressions mais il n’y a pas de différences de nature.
    Dans les deux cas, l’ego est complètement envahi d’un hubris qui lui fait perdre le sens des réalités, l’éloigne du monde extérieur pour se concentrer sur sa personne et ses fantasmes.
    L’ivrogne alcoolique, ou l’ivrogne drogué au pouvoir et à la volonté de puissance qu’il permet, perdent la raison au sens de la mesure.
    Le pouvoir rend fou, le pouvoir absolu rend absolument fou.
    Certains comportements aberrants de Macron peuvent et doivent se lire dans cette vision psychologique du pouvoir.
    Le comportement des opposants systématiques qui briguent le pouvoir, également d’ailleurs.

  85. @ Torasse | 17 décembre 2024 à 21:55
    « Mais si le pouvoir politique régulier, face à une insurrection armée qu’il n’arrive pas à maîtriser avec les forces de l’ordre normalement prévues pour cela, police et gendarmerie, a recours à l’armée dans les conditions prévues par la Constitution, alors celle-ci agira fermement et sans état d’âme. Il n’y aura pas de quartier. »
    En clair, vous posez la question du rôle de l’Armée en cas de guerre civile. Hormis l’article 16 dont la rédaction est un peu floue sur ce point, il n’y a rien dans la Constitution qui prévoit avec précision l’intervention de l’Armée dans ce cas, parce que, bien sûr, ses pères n’ont pas envisagé la possibilité d’une guerre civile. Le texte suprême ne prévoit en fait que les activités de l’Armée sur le territoire national en cas d’agression extérieure.
    Néanmoins, c’est une question que se posent ses chefs. Lors d’une conférence publique, le général Lecointre, ancien chef d’État-Major des Armées, a répondu sans ambages que ce serait « effroyable » de l’engager dans une telle situation.
    https://youtu.be/XnYX62Raru8?si=KTmMz-aC9QH_8tfG (entre 1h32 44 et 1h40).
    Dans ce passage de son propos, le général Lecointre indique en trois mots que « l’Armée est diverse ». Ce qui, dans le contexte, fait allusion à la diversité de ses équipements, de ses moyens et de ses professionnalismes. Un commentateur bavard et quelque peu « tradi » de ce blog, en ne retenant que ces trois mots, essaie de faire croire que l’ancien CEMA voulait dire, sans trop le dire, que la composition ethnique de l’Armée poserait problème en cas de guerre civile.
    Ceci ressemble fort à une tentative de déshonorer un général cinq étoiles, mais aussi chacun de nos soldats, tous citoyens français, hormis dans la Légion étrangère, en doutant de leur patriotisme, dans le seul but de jeter de l’huile sur le feu qui embrase nos banlieues et d’apeurer le bon peuple.
    La seule réponse que mérite un tel comportement est le silence, même si, offusqué de ne pas avoir fait mouche, le comploteur vous insulte…

  86. hameau dans les nuages

    @ Serge HIREL | 19 décembre 2024 à 20:18
    Vous êtes sûr que l’armée n’interviendrait pas en cas de guerre civile ? En Mai-68 j’habitais le quartier Latin et les blindés étaient positionnés aux portes de Paris, le général de Gaulle ayant été chercher à Baden-Baden le soutien de l’armée.

  87. @ Achille | 19 décembre 2024 à 09:31
    « Mais déjà ce sont les mêmes qui condamnaient François Bayrou de ne pas s’être déplacé immédiatement sur place qui critiquent aujourd’hui le président de s’y rendre. »
    C’est une manie bien macronienne que celle d’inverser les rôles. Ce n’est pas le Prince et sa dissolution qui sont responsables de la chienlit actuelle, ce sont les Français qui ont mal voté…
    Vous voudrez bien noter que je n’ai nullement désapprouvé le déplacement de Macron à Mayotte. Il se devait d’y aller, à condition de ne pas s’y comporter comme il l’avait fait en Nouvelle-Calédonie. C’est vous qui l’avez critiqué par anticipation en croyant absoudre Bayrou de son erreur de politicien débutant.
    Quant au statut de 101e département français de Mayotte… Il faudrait donc le remettre en question sous prétexte de l’invasion d’illégaux musulmans et donc priver les habitants légaux du statut de citoyen français, aussi Français que le citoyen de Neuilly, du VIIe arrondissement ou de Pau ?! Ne trouvez-vous pas que cela empeste quelque peu, au moins, la xénophobie ? À cette allure, d’ici peu, vous militerez pour l’expulsion du « 9-3 » du territoire national.

  88. @ Serge HIREL | 19 décembre 2024 à 20:18
    Il y a trois ans, à Mayotte, les centres commerciaux étaient gardés par la Légion pendant la nuit.

  89. @ Serge HIREL | 20 décembre 2024 à 01:20
    On peut vénérer ou détester Emmanuel Macron, selon ses opinions politiques, toujours est-il qu’il sait faire preuve de courage quand la situation l’exige.
    C’est dans les situations difficiles qu’il est le meilleur. Il n’a pas hésité à piquer une colère (saine) en disant, les yeux dans les yeux, la vérité à ceux qui lui reprochent de ne jamais en faire assez.
    Cela est certainement plus respectable que le comportement de certains leaders de l’opposition qui préfèrent étaler leurs états d’âme devant un micro, dans un studio climatisé.

  90. Jean sans terre

    @ Serge HIREL
    En plus d’être ignorant des évolutions de la chose militaire ces dernières années, vous êtes d’une mauvaise foi crasse.
    Vous n’êtes pas capable de reconnaître vos erreurs et de corriger vos opinions. Pour l’ancien journaliste que vous fûtes, ce vice professionnel est problématique.
    Ne vous étonnez pas que la société se défie de plus en plus des gens de votre profession, qui ont un rapport si partial avec les faits et la réalité.
    Finalement, vous n’êtes pas plus qu’un commentateur, comme chacun d’entre nous, dont il faut vérifier la crédibilité et la pertinence.
    En l’occurrence présente, la fiabilité de votre interprétation est beaucoup trop sujette à caution.
    Vous ne faites pas honneur à votre ancienne profession.

  91. @ Jean sans terre | 20 décembre 2024 à 12:49
    Vous croyez sans doute que le fait de se borner à des attaques ad hominem en guise d’arguments à opposer à un contradicteur de bonne foi qui, contrairement à vous, n’a jamais caché sa profession, ni maquillé ses idées pour faire le kéké, soit admirable ?
    Comme quoi lorsque l’on veut délivrer des leçons de moralité et d’honorabilité à la terre entière, mieux vaut en posséder quelques échantillons sur soi et avoir un minimum de crédibilité.

  92. @ Achille | 20 décembre 2024 à 10:59
    J’écrivais cette nuit (19 décembre à 01:20) que le Président se devait d’aller à Mayotte « à condition de ne pas s’y comporter comme il l’avait fait en Nouvelle-Calédonie. » Les images montrent qu’il n’est pas très loin du même comportement. Où sont dans ses propos la volonté de rassembler, l’envie d’apaiser, l’obligation de protéger ?
    « Vous êtes contents d’être en France »… Les sous-entendus de cette phrase puent le mépris de la foule hostile. Il devait dire : « Nous sommes tous Français. Si vous ne l’étiez pas, vous seriez dans la… » et avoir un langage un peu moins grossier.
    —————————————————————-
    @ Jean sans terre (pour l’ensemble de sa production)
    Classement vertical à l’ancienne… La poubelle plutôt que la corbeille… Ne vous fatiguez plus : tous vos messages, chargés de haines diverses, obéissent aux lois de la pesanteur…
    ——————————————————————-
    @ Vamonos | 20 décembre 2024 à 05:31
    « Il y a trois ans, à Mayotte, les centres commerciaux étaient gardés par la Légion pendant la nuit. »
    Il s’agissait de gardes statiques, de prévention, et non d’actions de défense contre des émeutiers. À Paris, depuis belle lurette, l’Armée garde des institutions de la République et des bâtiments sensibles, y compris des ambassades, ce qui permet aux forces de l’ordre (policiers et gendarmes) de se concentrer sur des missions plus importantes. Dans la vidéo dont le lien figure dans le message que vous commentez, le général Lecointre, ancien chef d’État-Major des Armées, approuve clairement cet emploi des troupes et en précise les limites.
    ——————————————————————-
    @ hameau dans les nuages | 20 décembre 2024 à 00:34
    Le voyage à Baden-Baden du Général date du 29 mai. La rumeur (sans fondement) des chars autour de Paris était apparue la veille… Avez-vous vu ces chars de vos propres yeux ? Avez-vous identifié les unités auxquelles ils appartenaient ? En 68, de Gaulle n’a même pas eu recours à l’article 16… En 1961, lors du « putsch des généraux », il avait mis en alerte ceux du 501e, stationné à Rambouillet. Ils ne sont pas sortis de leur caserne. Seuls ceux de la gendarmerie mobile, une douzaine, ont gardé, pendant une nuit, l’Assemblée nationale.

  93. Inquiétant Bayrou :
    Lors de la première prise de parole sur Mayotte, Bayrou est parti précipitamment en disant qu’il laissait M. Retailleau répondre aux questions, c’était très surprenant de le voir tourner les talons et s’éclipser ainsi.
    Ensuite lors des questions au parlement, il est apparu hagard à plusieurs reprises ; son intervention était très décalée par moments.
    Ce n’est ni une question de phrasé, ni de débit de parole, c’est plutôt cette impression gênante que par moments son cerveau était hors connexion.

  94. @ Serge HIREL | 20 décembre 2024 à 14:25
    « Vous êtes contents d’être en France »… Les sous-entendus de cette phrase puent le mépris de la foule hostile. Il devait dire : « Nous sommes tous Français. Si vous ne l’étiez pas, vous seriez dans la… » et avoir un langage un peu moins grossier. »
    Sans doute en disant cela s’adressait-il aux illégaux qui désormais constituent la majorité de la population mahoraise et qui étaient les plus agressifs à son égard.
    Aucun pays de la région, à commencer par les Comores et le Mozambique, ne disposent de l’aide que la France fournit en cas de catastrophe naturelle, à Mayotte.
    Les propos du président n’étaient en aucun cas du mépris, mais une mise au point.
    On ne crache pas dans la main qui vous prête assistance !

  95. @ Axelle D | 20 décembre 2024 à 13:09
    Tout est dit… et bien dit. Merci, Axelle. Nous ne sommes pas toujours d’accord, loin de là, mais nous débattons autour de nos idées sans chercher à nous humilier l’un l’autre. Comme toutes mes consœurs et tous mes confrères, j’ai le dos large et le cuir tanné… et nous savons tous que ce genre de réaction épidermique à nos propos est le signe que nous avons fait mouche…
    Piquer encore l’incorrigible « kéké » serait amusant, mais, dans le cas présent, je crois que, désormais, le silence est la meilleure réponse. Il est inutile de continuer à offrir une tribune à un tel « preux chevalier » qui manie la plume à la façon dont ses aïeux qu’il envie employaient l’épée pour, avant tout dialogue, trucider l’ennemi.

  96. Jean sans terre

    @ Serge HIREL
    Pour je ne sais quelle raison sinon une vieille acrimonie rancunière à mon égard, vous avez insinué que j’outrageais les armées et leur ancien chef. Avec insistance, je le dénie. J’ai perdu beaucoup de mon temps à vous apporter les éléments pour vous défausser. Vous en avez reconnu un du bout des lèvres, à savoir que les Armées probablement ne suivraient pas le pouvoir exécutif dans une guerre civile contre les quartiers, ce qu’a admis son ancien chef. Vous avez plus le souci d’avoir raison que celui de la vérité. Pour ce qui vous concerne, je m’en tiendrai là. Il est vain d’opposer des arguments raisonnables à quelqu’un d’obstiné qui ne veut entendre raison.

    Je renvoie ceux qui sont intéressés par le sujet à la discussion entière que j’ai eue avec Serge Hirel et plus particulièrement à l’extrait que j’ai apporté à nos échanges. On y verra que ce que j’ai énoncé est véridique.
    Je suggère, par ailleurs, de lire ou d’écouter l’ancien chef d’État-Major en ses autres interventions. Ce que n’a pas fait Serge Hirel. C’est pourquoi il ignore que depuis la modification du règlement de discipline générale des armées de 1973, le militaire, quelle que soit son élévation dans la hiérarchie, a l’obligation de s’assurer de la légalité d’un ordre. Cette révolution conceptuelle n’a pris son plein essor qu’à partir de la fin des années 90 jusqu’à aboutir à une interrogation sur la légitimité de l’obéissance aux ordres de la puissance publique que le chef militaire devra toujours rappeler à l’autorité, celle-ci étant régulièrement sujette à outrepasser ses droits légitimes. Au lieu de reconnaître son ignorance et ses erreurs, Serge Hirel a préféré s’entêter à me prêter des intentions que je n’avais pas. Peu importe, pour ce qui me concerne. Je ne suis pas soucieux comme lui d’avoir en toutes circonstances raisons mais soucieux d’améliorer ma compréhension des choses. Rien de ce que j’ai pu dire sur le sujet est faux. S’il croit qu’il sort victorieux de la confrontation, il a tort. Il a fait montre d’ignorance et de mauvaise foi. Ce qui pour un homme de sa profession est regrettable.
    ——————————————————————–
    @ Axelle D
    Madame, vous n’avez pas choisi le bon thème de discussion pour me piquer. Si vous êtes celle que je crois, dont les membres de votre famille servent loyalement les forces de sécurité intérieures malgré le métissage de leur origine, je comprends que mes propos vous aient scandalisée. Toutefois, la loyauté inconditionnelle est possible dans les individus ; elle est beaucoup plus difficile avec des masses. Que cette appréciation soit vraie ou fausse ne change rien au problème de fond. Techniquement, il est insensé et dérisoire de recourir aux forces armées pour tenter de solutionner l’insécurité et le désordre structurels qu’il y a dans les quartiers. Ceci est un fantasme de civil. Les armées ne sont pas adaptées à cette fin. Leur rôle n’est pas d’assurer l’ordre public. Si elles devaient le faire, ce serait un bain de sang avec de nombreuses défections. Les conséquences seraient inimaginables et certainement pires que ce que l’on aurait voulu éviter.

  97. @ Axelle D
    « …les membres de votre famille servent loyalement les forces de sécurité intérieures malgré le métissage de leur origine » (commentaire qui vous a été adressé le 21 décembre à 20:39)
    « Malgré »… Cette fois, le bonhomme est fait. Il s’est dévoilé. Il est raciste. Selon cette engeance, le Français ne peut être que blanc et de souche depuis l’époque du baptême de Clovis.
    Quand on repère un scorpion, deux solutions sont possibles pour s’en débarrasser : l’écraser ou s’en éloigner. J’ai choisi la seconde.

  98. Jean sans terre

    @ Serge HIREL
    Est-il nécessaire de me défendre contre vos outrances ? Croyez-vous m’atteindre ou persuader les lecteurs ? Vous ne dépeignez que le fond de votre âme qui déborde de fiel. En attendant, sur le fond, vous n’avez pas été capable de me contredire. Il semble vous répugner outre mesure que pour le sujet votre ignorance n’ait été que trop flagrante. Pour je ne sais quelle sotte raison, vous vous targuez de tout mieux connaître que quiconque. La discourtoisie de vos attaques à mon égard m’a obligé à démasquer votre imposture.

  99. @ Serge HIREL
    Cet individu est d’une incommensurable bassesse !
    Lui répondre serait se mettre à son niveau.
    Je vous remercie néanmoins de votre soutien d’autant plus appréciable que nous ne nous faisons habituellement pas de cadeau.
    Joyeux Noël !

  100. Jean sans terre

    @ Axelle D
    Madame, vos propos sont malheureux. Vous vous indignez à tort. Vous voyez de la haine où il n’y en a pas.

  101. Nous allons bientôt entrer dans la période appelée « la trêve des confiseurs » (*).
    J’invite certains contributeurs de ce blog à oublier les petites querelles qui les opposent, souvent pour des broutilles.
    En cas de désaccord sur des éléments invérifiables, c’est celui qui insiste qui a tort.
    Personnellement j’ai pris le parti de ne pas répondre aux intervenants agressifs et sans humour. Ce qui ne m’empêche pas, évidemment, d’apprécier comme il se doit les petites piques plus ou moins spirituelles qui me sont adressées.
    (*) L’expression apparaît en 1875 lorsque les groupes de la Chambre décidèrent que la période de fin d’année était peu propice aux débats politiques (cf. L’Internaute).

  102. Jean sans terre

    @ Achille
    Je vous sais gré de votre volonté d’apaisement. La tentative est néanmoins inutile. Sans excuse de leur part, je ne pardonnerai pas. Entre gens bien éduqués, l’invective et l’insulte ne devraient pas être tolérées. On rappellera que pareilles façons ne tiennent pas lieu d’arguments. Il est regrettable que ces méchantes manières émanent de personnes dont l’âge devrait les en préserver. On ne s’étonnera pas de la déliquescence de la société et de l’augmentation de la violence en icelle, si même ceux qui devraient être les plus vénérables montrent un si vilain exemple.

  103. @ Achille | 23 décembre 2024 à 07:45
    Et vous voilà déguisé en « casque bleu »… Ce n’est pas Carnaval, c’est Noël ! Et, franchement, la Macronie ne paraît pas détenir le titre de championne de la négociation, la confiserie Mac(a)ron étant plutôt spécialisée dans l’envoi de pruneaux, de marrons et de caramels, y compris aux Mahorais (qui ont mal voté). Pardonnons à Saint-Manu (auréolé), ce n’est pas de sa faute… Il a hérité de ce don familial.
    Vous aurez bien sûr déjà remarqué que la mission dont vous vous êtes autosaisi a échoué, l’agresseur, loin de baisser pavillon et de faire amende honorable, réclamant des excuses de la part de ses victimes… et annonçant par avance que sa Seigneurie ne les accepterait pas.
    « Des broutilles », dites-vous ! Vous appelez « broutilles » le fait d’insulter Axelle D et sa famille, de les soupçonner de ne pas être tout à fait Français parce que leurs aïeux, noirs (quelle horreur !), ne l’étaient pas à l’époque des Croisades, dont le bonhomme rêve du retour ?
    Que dites-vous ? Il est… Oui, c’est exact.
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    @ Axelle D | 22 décembre 2024 à 21:37
    « Cet individu est d’une incommensurable bassesse ! »
    La terre est basse… et Jean s’enterre… Inutile de répondre à ses injures d’outre-tombe. Le silence s’impose…

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