L’Etat islamique n’est pas nazi

Avec quelle facilité coupable, quel confort intellectuel et moral paresseux on appose sur des phénomènes d’une terrifiante modernité des étiquettes anciennes qui, en aucun cas, ne permettent de les analyser !

L’Etat islamique (EI) n’est pas « nazi », comme l’a affirmé Bernard-Henri Lévy, avec une outrance dans la comparaison qui manque l’essentiel : porter un regard pertinent, lucide, quoique angoissé, sur une réalité monstrueuse qui nous désarçonne, nous déstabilise précisément par une singularité qui ne s’embarrasse de rien d’autre que de faire basculer nos sociétés civilisées et démocratiques dans un désordre et une désunion par des crimes de plus en plus ciblés sur les emblèmes de notre identité républicaine.

Sur un autre registre, je ne suis pas persuadé non plus que qualifier l’EI ou Daesh de « facho islamisme », comme Dany Cohn-Bendit l’a répété dans l’émission de la toujours remarquable Caroline Roux (France 5), pour ne pas parler de Philippe Geluck et de sa même référence au fascisme, soit une heureuse définition de ce pire original et pervers.

C’est une triste tendance de l’esprit humain que d’aller chercher dans les horreurs d’hier l’explication des terreurs d’aujourd’hui parce que tenter de décrire celles-ci, d’en analyser les ressorts et les motivations, d’en pressentir les perspectives et d’en annoncer les désastres représenterait une tâche trop ardue.

Pourtant ces paresseux médiatisés n’ont aucune excuse. Parce que sur ce terrorisme islamiste, nous avons la chance de pouvoir lire ou entendre de véritables spécialistes qui avec intelligence et mesure offrent un savoir et ouvrent des chemins qui devraient éclairer ceux qui nous informent sans s’informer : je pense notamment à Gilles Kepel et à Olivier Roy.

Il y a une seule similitude entre le nazisme et ces mouvements criminels d’aujourd’hui où le dévoiement paroxystique de l’Islam se mêle profondément à un culte de la mort des autres, justifié par une bonne conscience totalitaire.

C’est le fait qu’Hitler, dans Mein Kampf, avait tout annoncé mais que personne n’avait cru à ce projet délirant que pourtant ce trublion modeste à l’origine avait exposé et qu’il allait plus tard mettre en oeuvre à la lettre tragique et génocidaire.

L’EI ne nous laisse rien ignorer de sa volonté d’apocalypse et de son obsession terroriste, de ce qui l’inspire et de ses buts. C’est encore plus clair que pour Hitler qui n’était quasiment rien quand dans sa prison il écrivait sur l’avenir.

L’EI est déjà trop puissant et meurtrier pour qu’on répugne à ne pas retenir et à ne pas tirer les leçons de mort qu’il ne cesse de prodiguer avec un cynisme qui n’a pas d’équivalent et qui ne devrait plus se nourrir de nos faiblesses.

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Voir les Commentaires (140)
  1. Commenter l’avis de notre marchand de bois-philosophe national est perte de temps. Vous vous penchez trop, cher Monsieur Bilger.
    Daesh est une horde barbare de la race des Grands Puants ou des Vandales (au choix). C’est une perversion de l’humanité au sein de l’humanité, et c’est terrible.
    Que le vecteur de cette infamie soit un livre de conquête comme le NSDAP avait Mein Kampf n’autorise aucun rapprochement, sauf à vouloir faire court, très court, mais BHL est un homme d’instantané ou de cliché ; en fait il prend la pose !

  2. Michelle D-LEROY

    Je ne sais comment qualifier l’E.I. mais quand je vois ce qui s’est passé encore hier encore au Nigeria, l’horreur absolue, je ne trouve pas de mots. Nous avons à l’esprit les exemples nazi, Khmers rouges et autres totalitarismes et leurs abominables crimes contre l’humanité, et nous les comparons, rien de plus normal.
    Je ne suis pas étonnée par les paroles de BHL. Que ne feraient pas certains pour avoir l’air intellectuel et supérieur ? que ne diraient-ils pas pour essayer d’excuser l’inexcusable ?
    Seulement les grands défenseurs de la liberté d’expression sont les mêmes qui veulent une liberté d’expression à sens unique et l’optimisme à tout prix. C’est bien ce qui me dérange.
    Si toutes ces belles âmes, si promptes à se voiler la face quand cela les arrangeait, avaient pu prendre conscience de ce qui arrivait et de ce qui va immanquablement arriver, nous n’en serions pas là. Aller déloger Kadhafi sans admettre que certains de ses ennemis étaient pires, c’était déjà de l’aveuglement; idem en Syrie. C’est se tromper d’ennemis et ne rien dire pour avoir la paix et jouer les sauveurs pendant que la gangrène se répand pour épater la galerie.
    Mais en écoutant bon nombre de ces semblables sourds et aveugles, de ces indécrottables naïfs, je crains que rien ne soit possible pour éradiquer (du moins essayer si ce n’est trop tard) cette nouvelle guérilla et que Manuel Valls ne soit rattrapé et calmé par ceux de son parti, qui désignent non pas les assassins mais leurs ennemis imaginaires en référence au passé et non pas au présent. Ces intellectuels qui se disent modernistes mais qui sont de vrais passéistes.

  3. Garry Gaspary

    « Mein Kampf » est la meilleure preuve que le crayon peut être une arme aussi mortelle (bien que beaucoup plus lente à tuer) que la Kalachnikov.

  4. Le texte de votre article contredit le titre, en quoi l’Etat Islamique ne serait pas nazi ? En quoi massacrer les « mécréants » au nom d’une idéologie est-il différent de massacrer les juifs au nom d’une idéologie ?

  5. Bonjour Monsieur Bilger, excellent de chez excellent : Gilles Kepel et aussi un nouveau venu (ou connu) Jean-Pierre Filiu, historien arabisant et spécialiste de l’islam contemporain… comme tous ceux qui savent, vraiment, eux ont sérieusement étudié le sujet, ils restent toujours dans l’explication, la modération, leurs propos sont apaisants : tellement grande qualité en ces temps de brouillages tous azimuts. JP Filiu est à mon goût peut être un peu trop à gauche, mais ne faut-il pas toujours écouter ceux qui savent vraiment, quel que soit leur choix politique ?

  6. Rock'n'roll_Papy

    Monsieur Bilger,
    Vous exprimez une conviction mais vous ne proposez aucun véritable argument l’étayant, en dehors de l’affirmation de la paresse intellectuelle des tenants du contraire (pourtant je déteste « BHL ») et de la clairvoyance/compétence de ses partisans. C’est un peu léger non ?
    Tout au contraire je suis moi persuadé que plus qu’une simple similitude entre le « logiciel » nazi et celui des extrémistes « islamistes », ils ont une véritable identité, comportent les mêmes mécanismes psychologiques et s’engrènent sur les mêmes rouages neuro-comportementaux archaïques.
    Ceci n’est pas une démonstration mais un indice troublant : visionnez vous-même un « meeting » de ces gens – Internet et les journaux regorgent de photos et de vidéos – et comparez le comportement de groupe et la gestuelle de ces gens à celui des foules hystériques filmées par Leni Riefenstahl. Mis à part la quasi-absence de femmes dans le premier cas, leur quasi-similitude devrait vous sauter aux yeux ainsi qu’a contrario leur profonde différence avec des manifestions de travailleurs ou d’opposants à la dictature.
    Le sentiment profond d’appartenance à LA race supérieure, amplifié par l’effet de groupe d’une secte qui le répète sur tous les tons, est aussi le ressort profond de la plupart des islamistes comme il l’est des nazis. La « dhimmitude » est consubstantielle à l’Islam comme l’antisémitisme l’est au nazisme. Elle n’est certes pas aussi haineuse puisqu’elle organise une forme de coexistence (au rabais) mais elle porte tout de même le germe mortel de la discrimination sur lequel prospère maintenant l’extrémisme. Ce n’est pas « Charlie Hebdo » que ces gens haïssent, la plupart ne l’ont jamais lu !, c’est NOUS, pour ce que nous sommes et parce que nous sommes. S’ils en avaient les moyens matériels, ils nous extermineraient immédiatement.
    Je ne veux pas m’étendre davantage, je pense simplement qu’au contraire de ce que vous semblez expliquer, il y aurait beaucoup à apprendre de pousser la mise en parallèle de ce qui me paraît les résurgences cyclique de la Bête. Et ne pas savoir la reconnaître quand elle resurgit, c’est s’exposer pieds et poings liés à de nouveaux holocaustes. Ils viennent.

  7. Je ne retrouve pas pour l’heure mon volume de « L’infanticide différé » de Gaston Bouthoul (1970).
    J’aurais voulu citer des passages précis où il fournit une explication de nature démographique à l’émergence d’un phénomène dit « fascisme » en Italie dans l’immédiat après-guerre vers 1920. Bouthoul considère la dimension d’encombrement que vit la sous-population de jeunes mâles devenus surnuméraires et « disoccupati » par le fait de la fermeture des USA à l’immigration italienne. Pour Bouthoul, cet épisode peut être lu comme une manifestation d’une sorte de « biologie sociale » où la guerre, de quelque forme que ce soit (et le fascisme en Italie fut d’abord une sorte de guerre civile ayant servi à occuper les jeunes mâles en trop), revient à une correction démographique par « émigration dans l’au-delà ».
    Dans le cas du fascisme italien, la saignée démographique a d’abord été très limitée en comparaison avec les abattages napoléoniens (quand la France excédait toute autre population européenne) et avec les deux saignées de deux Reich successifs allemands (quand l’Allemagne exerçait à son tour une pression démographique énorme).
    Si j’ai bien lu Bouthoul, il disait que l’émergence du fascisme italien a ceci de remarquable qu’elle donne à voir la genèse et la causalité agressive et belliciste dans un déséquilibre démo-économique surtout parmi les jeunes mâles (testostérone oblige).
    Autre exemple ailleurs : le Japon pré-industriel connaissait une vieille tradition d’infanticide des naissances non voulues dans le périnatal. Or dès que le Japon a adopté des valeurs occidentales qui ont poussé à abandonner cette méthode de régulation (et des règles d’hygiène qui ont abattu la mortalité infantile), il est devenu militairement agressif pour exporter ses jeunes mâles excédentaires vers la Chine occupée.
    Bouthoul considérait que l’invasion nazie de l’URSS, au prétexte explicite de chercher un « espace vital », a abouti à de l’exportation dans l’au-delà faute de réussir à implanter des excédents de population allemande notamment en Ukraine.
    Il n’est pas interdit de réfléchir à la fièvre belliqueuse parmi de très nombreux jeunes mâles nés avant les progrès de la contraception dans les pays musulmans (heureusement il n’y a pas de fatwas contre la pilule…) avec cette grille bouthoulienne. Les prétextes idéologiques ou théologiques ouvertement avancés résulteraient de la méconnaissance d’un phénomène de bio-sociologie sous-jacent. Et même de son refus pour diverses raisons comme la soif de romantisme guerrier, la volonté des chefs de promettre de l’efficacité à leurs peuples, l’évitement d’un constat déprimant du fait de l’étroite marge de manœuvre « éthique » (puisque la démographie sans assassinats présente une lourde inertie temporelle à l’échelle de la longévité), etc.
    Si quelqu’un trouve des bons passages de Bouthoul et de son traité de polémologie en ligne, je suis preneur.

  8. Je ne sais pas si Hitler avait tout annoncé dans Mein Kampf mais Jaurès avait évoqué en 1908 devant la Chambre des députés la possible radicalisation d’une partie des musulmans « Oui, messieurs, si les violences auxquelles se livre l’Europe en Afrique achèvent d’exaspérer la fibre blessée des musulmans, si l’Islam un jour répond par un fanatisme farouche et une vaste révolte à l’universelle agression, qui pourra s’étonner ? Qui aura le droit de s’indigner ? »
    On ne peut pas discuter de l’EI sans pointer du doigt :
    1/ la responsabilité de l’Occident (destruction de l’Irak)
    2/ des régimes autoritaires de la région :
    A/ Saddam Hussein renversé par l’Occident et remplacé par un gouvernement chiite sectaire à la botte des Etats-Unis qui a ostracisé les sunnites
    B/ Assad qui s’est accroché au pouvoir et a répondu militairement aux manifestations pacifiques de 2011 qui faisaient suite au printemps arabe. Lui aussi a ostracisé les sunnites alors qu’ils sont majoritaires dans le pays.
    3/ L’influence de plus en plus grande de l’Iran chiite qui est intervenu dans les conflits syrien et irakien en envoyant ses milices chiites pour combattre la rébellion sunnite renforçant ainsi le ressentiment des sunnites. Sans la présence de ces milices Assad n’aurait pas tenu.
    L’objectif de l’EI est avant tout de rééquilibrer les forces en présence qui étaient défavorables aux sunnites. Contrairement à Al Qaida qui menaçait principalement l’Occident, l’EI menace aussi des pays musulmans (Iran, monarchies du Golfe et la Turquie entre autres) qu’il considère en dehors de l’Islam.

  9. Bonjour Philippe Bilger,
    « L’Etat islamique n’est pas nazi »
    Je ne sais pas si l’Etat islamique est nazi ou pas. Ce que je sais, par contre, c’est que tout doctrinaire est potentiellement dangereux, et ce quelle que soit l’idéologie qu’il veut imposer à ses contemporains.
    La manipulation médiatique que l’on connaît depuis le 11 janvier dernier de la part de certains has been soixante-huitards n’a rien à envier au prosélytisme des islamistes les plus radicaux.
    J’en veux pour preuve les propos de Nathalie Saint-Cricq qui en proie à une soudaine crise d’hystérie en plein plateau TV a déclaré : « Ils faut repérer et traiter tous ceux qui ne sont pas Charlie ».
    On se croirait revenu dans l’URSS des années 50 avec ses apparatchiks qui faisaient la chasse à ceux qui manquaient un peu trop d’enthousiasme envers le petit père du peuple.
    Que dire aussi de ces illuminés qui ont écouté l’air béat les insanités débitées par Luz dans son oraison funèbre en l’honneur de Charb. Certes Charlie Hebdo revendique un humour bête et méchant qu’il a piqué à l’ancien journal Hara-Kiri, mais mon Dieu que ces pauvres types avaient l’air ridicules.
    Aujourd’hui les médias nous apprennent que dans de nombreux pays musulmans des autodafés du journal Charlie sont organisés. On compte déjà plusieurs morts dans des manifestations.
    Ainsi donc pour une manifestation qui a compté soi-disant 4 millions de personnes dans les rues de Paris et les grandes villes de France, très prochainement des manifestations comportant dix voire peut-être cent fois plus de personnes seront organisées un peu partout dans le monde.
    La France est devenue la cible des islamistes du monde entier, tout ça pour une liberté d’expression pour le moins sélective si l’on considère que certains citoyens peuvent bafouer le droit au respect de ceux qui ne pensent pas comme eux, alors que d’autres sont condamnés pour apologie de terrorisme en utilisant le même registre de l’humour lourdingue. Merci Charlie !
    C’est Charb qui a dit « je préfère mourir debout que vivre à genoux ».
    Mais excuse-moi, mon bon Charb, en ce qui me concerne je n’ai pas du tout envie de mourir même debout pour tes caricatures à la c…
    —————-
    Charlie Hebdo c’est Caïs Détritus. Ce journal a réussi à semer la zizanie dans le monde entier.

  10. Marc Ghinsberg

    Je suis d’accord avec vous. Qualifier EI de nazi relève de la paresse intellectuelle. On ne combattra efficacement ce terrorisme que si on en comprend tous les ressorts et les spécificités. Le réduire à des catégories historiques (même si elles peuvent avoir ici ou là des résurgences) nous fera très certainement passer à côté de l’essentiel.

  11. « C’est une triste tendance de l’esprit humain que d’aller chercher dans les horreurs d’hier l’explication des terreurs d’aujourd’hui parce que tenter de décrire celles-ci, d’en analyser les ressorts et les motivations, d’en pressentir les perspectives et d’en annoncer les désastres représenterait une tâche trop ardue. »
    Formidablement dit.
    Ce paragraphe est le fond de l’affaire, comme dans les affaires criminelles où les avocats, aidés par les psychiatres, n’ont de cesse d’aller à la recherche des « horreurs d’hier » de leur client(e)s pour donner une justification aux actes pour lesquels ils sont dans le box ce jour-là.
    Pensiez-vous à Fofana quand vous avez écrit ce billet ? Un peu sans doute.

  12. Avant qu’une somme d’âneries ne se déverse sur ce blog, il est recommandé de lire ou relire : « Jihad : Expansion et déclin de l’islamisme », daté du 3 octobre 2001, de Gilles Kepel, oui, celui-là même qui passe en boucle comme « super expert du monde arabe »…
    Quelques jours plus tard on se prenait deux Boeing sur la tronche à Manhattan…
    Dès que je vois Kepel chez Ruth Elkrief je regarde par ma fenêtre pour vérifier si un Boeing survole ma maison.

  13. Franck Boizard

    Cette escalade verbale est le rideau de fumée pour dissimuler le peu d’action : grands causeux, petits faiseux.

  14. Catherine JACOB

    «Pourtant ces paresseux médiatisés n’ont aucune excuse. Parce que sur ce terrorisme islamiste, nous avons la chance de pouvoir lire ou entendre de véritables spécialistes qui avec intelligence et mesure offrent un savoir et ouvrent des chemins qui devraient éclairer ceux qui nous informent sans s’informer : je pense notamment à Gilles Kepel et à Olivier Roy.»
    Précisions utiles je pense à bien comprendre la mention que vous faites de ces deux universitaires :
    Gilles Kepel:
    «Dans son ouvrage Jihad (2000), il étudie le développement de l’islam politique, et considère que sa radicalisation est un signe de déclin plutôt que de montée en puissance. Il maintient sa thèse dans la mise à jour après les attentats du 11 septembre 2001, et la poursuit en 2004 avec Fitna, dans lequel il présente l’islamisme comme une forme de guerre civile au cœur de l’islam
    Olivier Roy:
    «Il a notamment analysé, dès 2005, les causes prévisibles du Printemps arabe de 2011, avertissant notamment le ministère français des Affaires étrangères des erreurs d’analyse faites par les gouvernements occidentaux dans leur soutien aux régimes autocratiques arabes, par crainte de dérives islamistes et de l’antiaméricanisme.
    Commentant le Printemps arabe en février 2011, il avance : « Oui : dans toutes ces révolutions, les islamistes sont absents. Ça ne veut pas dire qu’ils ne vont pas revenir. L’islamisme est fini, comme solution politique et comme idéologie. Mais les islamistes sont là, et c’est donc la grande inconnue
    Les récents événements ont donc contribué à réduire la part de ladite ‘grande inconnue’.
    On peut également souligner le soutien qu’apporte mordicus l’Etat à ses analystes quelque co…..ies qu’ils produisent.
    D’où peut-être faudrait-il également se pencher sur le type de relations qui existe dans les faits, entre l’analyste nul et l’autorité qui, jusqu’à ce que la catastrophe annoncée par l’expert se produise, préfèrera soutenir le nul plutôt que d’écouter l’expert et dira ensuite qu’elle n’était pas au courant…!

  15. @Rock’n’roll_Papy
    « Ce n’est pas « Charlie Hebdo » que ces gens haïssent, la plupart ne l’ont jamais lu !, c’est NOUS, pour ce que nous sommes et parce que nous sommes. S’ils en avaient les moyens matériels, ils nous extermineraient immédiatement »
    C’est certain.
    C’est pourquoi je suis consterné quand je vois nos politiques, y compris Hollande, la plupart des journalistes, les commentateurs du Monde et de Libé, dire inconsciemment : « si, si, il faut continuer à les énerver (les musulmans de par le monde) au nom de notre « liberté d’expression ». Cela leur fera du bien, il faut les éduquer. Tant pis s’il y a des morts, notre juste cause le vaut bien ».
    Ces gens-là nous jouent vraiment un sale tour.

  16. Arrêtons d’agiter le chiffon rouge pour exciter la bête et faisons en sorte que la peur change de camp. Le reste n’est qu’appréciations.
    Le maire de Sarcelles déclarait hier que dans les cités, on sait qui est dangereux, on sait qui manipule qui, on sait qui est prêt à franchir le pas mais on ne sait à qui faire appel pour traiter le mal et aider ceux qui en souffrent ! Alors dépêchons-nous de trouver qui est capable de traiter et de construire. Quant aux Charlots qui continuent à vomir leurs caricatures, qu’on leur conseille vivement d’arrêter de mettre en péril les intérêts de la France et la sécurité de sa population.

  17. En fait on revient toujours à la posture d’un BHL qui voudrait être le témoin de notre temps, de ses errances, de ses excès. Ses écrits sont un manifeste pour auditeurs de salon de thé, ou autre lieu de béatitude de son ordre philosophique.
    Faire un parallèle avec le nazisme et ses exactions, c’est fourvoyer l’Histoire dans des chemins qui ne peuvent se recouper. A la rigueur, sur la finalité, tuer.
    D’un côté une idéologie fondée sur la récupération d’une lecture, ou pas, le plus souvent très approximative, d’une religion. De l’autre une machine conceptualisée par les écrits, mis en œuvre par une armée terriblement organisée et revancharde, un ensemble pensé globalement et impitoyablement, mis en ordre de marche par des conditions économiques favorables, et bien sûr une propagande orchestrée : il a bien fallu toutes les armées du monde, au prix de millions de sacrifices, pour en arriver à bout.
    Je pense que les citoyens sont suffisamment éclairés pour refuser ce type d’analyse de ce maître à penser qui nous incommode sans arrêt de ses saillies de reconnaissance personnelle vorace.
    Je suis toujours à me demander comment il peut être lu, par certains, peu en somme, il n’apporte pas grand-chose, à part peut-être sur les plateaux mondains sans intérêt.
    Ecoutons sans faillir des mots bien plus pragmatiques, au cœur du problème, ceux de M. Sifaoui, argumentés, investigués, limpides, d’une analyse toujours juste d’un phénomène qu’il connaît parfaitement. Et non de ce faiseur d’opinion en souliers vernis, qui, comme le soulignait M. Onfray, aurait été incapable de situer la Libye sur une carte.
    Comparer les deux est une erreur historique, et mettre ces événements et les ramener au niveau des exterminations passées ce n’est pas faire œuvre utile et lucide des combats à mener. Hypertrophier les comparaisons, c’est perdre le sens de la réalité, de la lucidité, ne pas rendre service à la gestion de la vie, et surtout décrédibiliser la cause que l’on voudrait soutenir.
    L’intervention d’une rédactrice belge, le nom m’échappe, a fourni à cette dernière l’occasion de donner, il me semble, une véritable leçon de journalisme et de rigueur sur l’analyse des événements en Belgique et ailleurs, et fustiger ce nauséeux clientélisme politique prêt à beaucoup de concessions pour que son représentant soit élu.
    Dans tous les cas je n’ai pas envie que mon pays punisse de 1000 coups de fouet un blogueur dont le sort est en train de se jouer – info France 24 -, aucune concession à la liberté, à la liberté de conscience qui exclut le sacralisé, tout les atermoiements ne sont que des soumissions déguisées et des lâchetés égoïstes.
    Nous avons le bien le plus précieux qui soit, pour le conserver ne faisons pas confiance à des bateleurs, pensons à la destinée de personnages immenses comme Jean Moulin, et n’oublions jamais.

  18. Encore une excellente analyse, Monsieur Bilger.
    Excusez mon incommensurable modestie, mais pour moi qui vis au sud de l’Europe et qui parle toutes ses langues, il y a bien longtemps que l’on ne parle plus de Salazar au Portugal, de Franco en Espagne, de Mussolini en Italie et nos amis allemands pâlissent dès qu’on évoque Hitler.
    Il n’y a qu’en France que l’on évoque encore le Maréchal, pour se taper les uns sur les autres.
    En France Le Maréchal est devenu un générique, comme « frigidaire » ou un « jaune » au comptoir pour désigner un Ricard.
    Esprit de bistrot.

  19. J’approuve Philippe Bilger quand il trouve que nous ne devrions pas abuser des mots-valises nazisme et fascisme termes ayant défini des régimes particuliers, aux spécificités uniques dans le temps et dans l’espace et sans équivalent actuel en dépit de l’instrumentalisation abusive qui en est faite plus à des fins de sidération mentale de l’adversaire que comme vecteur d’une argumentation pertinente.
    Tournons la page, et faisons face aux nouvelles menaces, tout aussi inquiétantes.
    Que l’on me permette de me montrer plus réservé en ce qui concerne Gilles Kepel, qui a eu le mérite d’exposer sur la place publique un certain nombre d’évidences que d’autres que lui ne disposant pas des brevets de conformité politiquement conforme – puisque désormais dans notre pays de libre expression il faut en passer par là – n’auraient pu diffuser avec un écho comparable.
    Ceci dit, l’œuvre de Gilles Kepel, peut-être trop franco-française et axée sur le présent, ne suffit peut-être pas à appréhender la question de l’islamisme dans sa globalité, qui dépasse largement nos frontières et la seule année 2015.
    Puisque nous pouvons – et devons – nous tourner en ces temps troublés vers des gens qui savent de quoi ils parlent, nous pourrions citer par exemple l’arabisant René Marchand, qui maîtrise la question et pour qui la lecture du Coran et des hadiths dans leur perspective historique sur le long terme et selon leurs constantes n’ont plus de mystères.
    En réalité, il semblerait que le principal problème est que nos élites ou prétendues telles, y compris celles représentant les autorités publiques comme le dirait Philippe Bilger, se révèlent d’une ignorance crasse en matière d’islam, y compris à un certain ministère qui devrait se pencher sur la question avant de coller des cautères sur une jambe de bois.
    A l’époque des événements d’Algérie, notre pays pouvait compter sur des officiers arabisants, connaissant l’islam et la mentalité des musulmans, souvent avec une grande finesse.
    Si l’on en croit les déclarations consternantes faites ces derniers jours au plus haut sommet de l’État à propos de la nature de l’islam, il faut croire que leurs homologues ne doivent pas se bousculer dans les palais nationaux.
    Le parallèle avec Mein Kampf est pertinent : tout ce qui s’est produit par la suite y avait été annoncé, sinon dans le calendrier et dans les modalités pratiques mais du moins dans les intentions.
    Rappelons que le Maréchal Lyautey avait déclaré : « tout Français doit lire ce livre ».
    La suite des événements nous a montré que les responsables (?) politiques de l’époque ne l’ont pas écouté, mais ce n’est pas nouveau, nous avons les mêmes à la maison, hélas.
    Eh bien ce parallèle est tout simplement à tracer avec le Coran : tout y figure, noir sur blanc, des traductions certifiées existent, il suffit de lire ce qui est écrit.
    De plus, alors que le lecteur de Mein Kampf pouvait se retrancher sur le fait qu’il ne s’agissait que d’une vision des choses portant sur l’avenir, le lecteur contemporain peut s’appuyer sur 1400 ans d’histoire, rarement pacifique, dont le Coran est le centre !
    Même les événements récents étaient prévisibles.
    Aucune excuse donc, pour ceux qui refuseraient de voir les choses en face.
    Citations :
    « Égorgez les non-musulmans où vous les trouverez, attrapez-les, assiégez-les et tendez-leur des pièges » (Sourate 9, Verset 5)
    « L’islam est une religion de paix et de lumière » (Jack Lang)
    « l’Islam est une religion compatible avec la démocratie » (François Hollande)

  20. Si BHL compare l’EI au nazisme, il ne connaît rien de l’histoire ou alors nous n’en sommes qu’aux prémices d’une islamisation de la France. Mais ce philosophe est coutumier des envolées sans fondements. Trois départements de l’est de la France pourraient aujourd’hui encore témoigner du dessein et des ravages du nazisme. Je cite un extrait d’un commentaire d’un historien :
    « L’annexion de fait entraîne la mise en place d’une administration civile national-socialiste qui prend officiellement ses fonctions le 2 août 1940 avec à sa tête le Gauleiter Robert Wagner. L’Alsace subit une germanisation et une nazification extrêmement rapides et brutales. La législation raciale, la germanisation des noms, prénoms, des noms de rues ou d’entreprises sont rapidement imposées. Le maillage du territoire alsacien est établi : la région est partagée en de nombreuses subdivisions, suivant le modèle d’organisation de la NSDAP (Nationalsozialistische Deutsche Arbeiterpartei), qui encadrent la population jusqu’au Block. Ces changements fondamentaux imposés à la société alsacienne s’accompagnent d’une propagande poussée à l’extrême qui braque la population contre le régime nazi par l’aberration de ses messages haineux dirigés contre la France. La population alsacienne est, dès les premiers mois de l’année 1941, totalement encadrée et surveillée. Le système répressif instauré dans la région est objectivement beaucoup plus dur que dans la France occupée et le risque d’un internement au camp de Schirmeck plane sur la vie quotidienne de chacun. Le fait de parler français en public par exemple peut alors suffire en cas de dénonciation à entraîner un internement de plusieurs mois dont les conditions ne sont pas moins dures que dans les camps d’internement du Reich. Les fonctionnaires alsaciens, s’ils souhaitent conserver leur emploi, doivent signer une déclaration de fidélité au Reich et à son Führer. Les autorités les incitent également à force de menaces à occuper des postes subalternes dans les organes annexes du parti. Ces quelques éléments suffisent à comprendre que la situation de l’Alsace dès juin 1940 n’a que peu de points communs avec celle d’une autre région française. ».
    Il faudrait que BHL explicite son éminente analyse !

  21. @ Aliocha 17 janvier 2015 à 11:22
    Merci de m’avoir permis d’écouter mon « idole » formidablement bon, ce philosophe des âmes expliquant, avec sa voix douce, comment on forme une armée en utilisant la misère des autres à son propre profit.
    Lorsque j’étais jeune (16/17 ans) j’avais lu un livre de Robert Merle qui s’appelle « La mort est mon métier » et qui décrivait l’embrigadement d’un enfant à la dérive, réchauffé, logé et nourri par des « endoctrineurs » (les futurs hommes qui feront l’armée SS d’Hitler) qui deviendra directeur de camp de concentration par reconnaissance, sans broncher.
    Après avoir fermé ce livre j’ai compris ce qu’était la manipulation (y compris celle de tous les jours, faut pas croire…), c’est tellement simple pour des esprits pervers ; c’est un peu comme un manager qui mettrait face à face sur un ring un poids plume et un poids lourd, pour se faire du fric. Le poids plume ne peut pas s’en sortir vivant, tout le monde le sait, même le poids plume, et pourtant il le fait, pour son manager qu’il croit son ami.
    Les Kouachi et tous les autres sont des poids plume face aux cérébraux que sont les poids lourds de Daesh ou Al-Qaïda. C’est pourquoi ils en meurent à la fin des rounds.
    Dans ce grand casino du monde (dirigé par les pétrodollars associés aux marchands d’armes et au commerce international de la drogue) les parties sont truquées, tout le monde le sait… mais personne ne le leur dit.

  22. Michelle D-LEROY

    @ Savonarole
    Puisque vous parlez d’avions, et sans avoir le sentiment de participer à une théorie du complot, il est légitime de s’interroger sur le crash d’Air Algérie dont on n’entend absolument plus parler malgré l’effervescence exagérée des premiers jours. Un avion pulvérisé au-dessus d’une zone en guerre, est-ce dû à la météo ?
    Effervescence suspecte ou encore une fois un moyen de faire diversion à la minable politique du gouvernement ?

  23. L’Allemagne nazie était majoritairement protestante, le protestantisme est-il à l’origine du nazisme.?
    Quel Etat musulman au Moyen-Orient annexe les territoires des pays voisins sans respecter la charte de l’ONU (Société des Nations) comme le faisait Hitler ?
    Certains voudraient que l’on fasse l’amalgame islam, djihad = terrorisme / Daesh. C’est a mon avis une erreur. Un autre lieu, d’autres idéologies peuvent donner le même résultat. Les Khmers rouges étaient marxistes. Les Japonais égorgeaient à tout-va en Chine pendant la Seconde Guerre mondiale. Et ce sont les phalangistes chrétiens protégés par l’armée israélienne qui ont perpétré les massacres de Sabra et Chatila.
    Ce qui est certain c’est qu’en soutenant les extrémistes contre les Russes en Afghanistan ou en Tchétchénie, en les attaquant ensuite après les attentats du 11 septembre, on a créé des guerriers implacables, prêts à tout.
    On a voulu refaçonner le Moyen-Orient, les faucons de l’administration américaine sont en passe de donner une victoire posthume à leur plus grand ennemi, l’ayatollah Khomeini.
    Dans l’après Daesh, du Hezbollah à Beyrouth à la bombe iranienne à Téhéran, c’est un Orient chiite qui se dessine en passant par Damas et Bagdad ; on comprend l’inquiétude de la Turquie et des pays arabes modérés. Les chiites à la pointe du combat contre Israël, la rue arabe va vibrer, les gouvernements modérés vont trembler.

  24. @ Achille | 17 janvier 2015 à 13:11
    Avez-vous le copyright pour la repro. de Caïus Détritus ?
    plutôt « lourdingue » : vous devriez vous abonner à Charlie Hebdo pour apprendre l’humour !

  25. Michelle D-LEROY

    @ Achille
    Vous me donnez l’impression d’abandonner toute liberté de dire et d’écrire pour avoir la paix.
    Je ne lisais pas Charlie Hebdo, trop soixante-huitard, trop à gauche, trop exagéré mais je n’ai jamais hurlé contre ses caricatures. Dans un pays démocratique, je considère que si cela plaît à un certain public, il est normal de laisser faire et dire. Après, le débat peut porter sur les limites et je vous conseille, à ce sujet, en replay, le « Ce soir (ou jamais !) » d’hier soir.
    Comme j’ai dû déjà l’écrire, pour Noël, la Une de ce journal satirique caricaturait la Vierge et Jésus de façon peu amène, or je n’ai entendu aucun commentaire sur cela, ni de la part des médias critiques en général, ni de l’Eglise de France, ni des Civitas pourtant désignés comme des radicaux par une certaine gauche. Personne n’est venu les menacer ou les flinguer et aucun soulèvement dans le monde à signaler.
    Je n’ai pas apprécié d’autres occasions artistiques au Théâtre du Rond-Point ou au Festival d’Avignon mais voilà, trop heureuse de vivre dans un pays libre, si je suis choquée, tant pis, je regarde ailleurs.
    Il n’y a donc aucune raison de donner raison aux plus fanatiques de l’Islam en France et dans le monde. Faudra-t-il se taire, se soumettre pour avoir la paix ? jusqu’où ?
    Car si nous ne réagissons pas à cette radicalité, nous risquons bien de la voir s’installer et se conforter. Déjà nous voyons, en France, des demandes particulièrement curieuses, comme par exemple dispenser les filles de gymnastique ou donner des horaires de piscine aux femmes.
    Curieusement aussi, ce sont les plus farouches féministes, les pro-gender, qui ont tendance à accéder à ces demandes.
    C’est tout de même particulièrement déconcertant ce deux poids deux mesures… pour avoir la paix, par ouverture d’esprit ?? Il faudrait savoir.
    Ce sont les mêmes encore qui encouragent implicitement le communautarisme au nom de la liberté de religion et qui parallèlement ne parlent que de la laïcité comme religion d’Etat. Inaudible et incompréhensible pour le Français lambda.
    Hormis toutes ces considérations, et quelle que soit l’orientation politique de chacun on ne peut qu’être contre les atrocités commises au nom de l’Islamisme de par le monde. Qu’on les nomme facisme, nazisme, horreurs, cela ne change pas la donne. Et, malgré la condamnation par la pensée unique, je dirais comme l’ancien Président, « l’immigration complique les choses »… surtout lorsqu’elle devient massive et que lui-même et son suivant lui laissent libre cours.

  26. Je ne sais pas si on doit comparer ces islamistes aux nazis, mais je me rends compte qu’avec cette bêtise qui les caractérise, les quatre millions de moutons qui ont défilé pour Charlie ne sont pas plus intelligents que ceux qui défilaient derrière Hitler, idem pour ceux qui très tôt le matin faisaient la queue pour acheter le dernier Charlie Hebdo, les mêmes que ceux qui s’arrachaient Mein Kampf ; même QI !
    Les appels à la haine de Charlie Hebdo ont créé un climat très nauséabond de guerre civile et religieuse !

  27. daniel ciccia

    Dans la puissance des ténèbres que je n’ai hélas fait que survoler il y a fort fort longtemps, il me semble qu’Anthony Burgess déployait sur la construction de la catastrophe du nazisme sa grille de lecture.
    Celle-ci s’applique à la problématique dans laquelle des illuminés de l’islam nous emprisonnent. Celle des ténèbres qui reconnaissent toujours les leurs.
    Les Lumières, je me dois de le confesser sont plutôt aux qui se réclament d’elles, forcément décevantes et ininspirées.
    Nous avons honoré Charlie le 11/01/2015 au nom d’un socle culturel auquel nous donnons sa modeste place. S’il n’y a pas une conspiration des ténèbres, identique à celle qui a obscurci le jugement de nos cousins germains, pour voir un hebdomadaire ridicule nous déshonorer en retour de notre compassion en alimentant une sorte de nuit de Cristal.
    BHL a raison de rechercher le fond de trame derrière la forme et vous avez tort, je le redoute, de maintenir votre analyse sur un plan. Les plans recoupés et mis en perspective dessinent le vrai visage de l’ennemi.
    Il paraît qu’Hitler et les dignitaires du Reich obéissaient à une mystique et n’avaient pas choisi la svastika par hasard. Aujourd’hui, c’est le sens – et une partie croissante de sa force – de l’Islam qui sont asservis à une abomination comparable à celle du IIIe Reich.
    Bien à vous.

  28. Nazisme, communisme ; essor puis déclin, pour l’Islam(isme ?) deux circonstances aggravantes : le nombre de musulmans… (en cours d’évolution ?) et le rattachement de ce fanatisme à une religion, alors le reflux c’est pour quand ?? pas demain hélas.

  29. Philippe Geluck ? C’est le dessinateur qui a dessiné une scène de tapissage, dans un commissariat (belge sans doute…) où le témoin visuel devant trois suspect(e)s en burqa intégrale, numérotés de 1 à 3, déclare : « certain !…c’est le numéro 3 ! »
    Encore un qui accuse tout le monde, l’islamisme serait-il depuis longtemps démasqué, les arguments d’une quelconque tolérance ne s’y appliquant à bien y regarder jamais !
    Et ce serait par la faiblesse de n’accuser personne… plutôt que trop de gens ?
    Ce Geluck-là a-t-il repoussé ou, sans l’accélérer, fortifié quelconque entrée en « guerre » qui nous ferait être démunis, tandis que nous en serions à ne pas savoir désigner ?
    Nos médias fabriquent une poignée de gens qui désignent, dont c’est la profession, mais dont les causes ne risquent pas d’électriser, autant que l’assassinat de Charlie, le grand corps mou démocratique muni d’un sexe d’ange, et c’est plutôt heureux…
    Sans parler vitalité du corps mou, mais vous suivant s’agissant de la mort devant laquelle les croyances savent dresser des cultes, l’interrogation au sujet du suicide, et l’apparition devenue très moderne de l’entraînement de l’autre dans le passage à l’acte, que ce soit comme hélas tout à l’heure ici par la (dé)raison religieuse, dans les écoles des USA, sur les îles norvégiennes ou les forêt du Vercors, il y a sûrement un changement d’échelle que n’avait pas étudié pour aujourd’hui Durkheim…
    Les possibles extensions de l’imaginaire via la radio, la télévision, l’internet, racontent quand même l’incroyable facilité pour qu’apparaissent sous un jour chaque fois renouvelé les motifs de la désespérance, la possibilité de la remise à autrui de cette désespérance… et chose que je n’ai que très rarement entendu critiquée : la démultiplication que propose l’Islam avec sa façon dans les croyances de supposer un englobant supérieur, tellement grand qu’il soit impossible à représenter.
    (Le parti du sursaut… et le parti de l’autre :
    https://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=hkoYSgo7CRI)
    Les croyances font encore des ravages, et on peut même détecter depuis longtemps que la science, qui par faiblesse alors s’est toujours détournée des englobants, est une croyance parmi d’autres…
    On se demande quand même comment s’éteignent les Lumières !!
    Plus tard dans l’après-guerre, on pourra toujours dire que le pacifisme tue le pacifisme, et qu’à cela ne tienne en attendant :
    « mieux vaut une bonne guerre »…

  30. Je souscris au commentaire de Savonarole.
    Monsieur Kepel reste probablement dans le flou sur l’horizon du déclin de l’Islam qu’il nous annonce dans ses ouvrages successifs. Je pressens que nous aurons, lui et nous, quitté ce monde depuis longtemps, pour pouvoir le vérifier.
    Sur Wikipédia :
    Dans son ouvrage Jihad (2000), il étudie le développement de l’islam politique, et considère que sa radicalisation est un signe de déclin plutôt que de montée en puissance. Il maintient sa thèse dans la mise à jour après les attentats du 11 septembre 2001, et la poursuit en 2004 avec Fitna, dans lequel il présente l’islamisme comme une forme de guerre civile au cœur de l’islam.
    Etant donné qu’en 2015, nous avons chez nous, selon les chiffres qui circulent, cinq millions de musulmans (radicaux, modérés, ou non pratiquants mais sans doute sympathisants culturels) et que pour raisons humanitaires ou de conflits armés, des centaines de milliers d’humains de culte et culture musulmane sont accueillis sur le sol français chaque année, je crains fort que le cœur de l’islam utopiquement baptisé islam de France (l’islam jugé irréformable) soit également touché par des épisodes de guerre civile bien avant le déclin annoncé que je souhaite vivement.

  31. Robert Marchenoir

    Cher Monsieur Bilger,
    Gilles Kepel et Olivier Roy font partie de cette fameuse coterie des experts français autorisés à exprimer une opinion autorisée sur le monde arabe et l’islam, et qui sont en réalité des propagandistes à peine dissimulés de la soumission à l’islam.
    Je vous conseille plutôt des gens comme Bernard Lewis, Robert Spencer, René Marchand, Anne-Marie Delcambre ou Marie-Thérèse Urvoy.
    De façon générale, il y a une recette simple pour éliminer les imposteurs : si un « expert » est sans cesse invité dans les médias français pour donner son avis sur l’islam et le monde arabe, il est à peu près sûr qu’il est un propagandiste et non un vrai savant, connaissant le sujet et respectueux des faits.
    Vous ne mesurez pas le degré de compromission et de noyautage du monde médiatique et universitaire français par des factions politiques parfaitement intéressées, militantes et pour lesquelles la vérité est le dernier de leurs soucis.

  32. Franck Boizard

    Instinctivement, n’importe quel homme moyennement cultivé et de bonne foi devine que l’islam est la religion de la violence.
    On peut même s’étonner que la plupart des musulmans soient non-violents. Mais les hommes ne sont pas faits que de religion, ils ont aussi leur caractère et leur culture. Et il y a aussi les circonstances : dans les régions entièrement soumises à l’islam, les musulmans ont moins de raisons d’être violents. Le temps qui a passé a domestiqué une partie de la violence, mais il n’empêche que la violence reste au coeur de cette religion. La soumission qu’elle réclame est une forme de violence
    L’islam est d’ailleurs une religion très violente avec ses adeptes. Elle ne leur offre que de basses perspectives. Les je-ne-sais-pas-combien de vierges, ça ne vole pas haut. On comprend qu’Allah leur interdise l’alcool : le musulman a vocation à avoir le vin triste.
    Je me renseigne sur les origines de l’islam, j’ai plusieurs livres en cours. Il faut que je ressorte le pavé de Bernard Lewis. Ce que je lis tend à confirmer l’intuition de Chesterton et de Belloc sur l’islam comme hérésie chrétienne hors de la chrétienté.
    Et je me dis, en écrivant ce commentaire, que dans quelques années, j’aurai peut-être trop peur pour l’écrire à nouveau.
    Curmudgeon :
    Note sur la vie de Mahomet par ibn Ishaq
    Nous n’avons pas l’original, qui a été perdu ou détruit, mais uniquement une version réduite due à ibn Hisham. Tel qu’il nous est parvenu, ce document donne une image tellement antipathique du personnage de Mahomet, au moins pour un Français ou un Chinois normal, que certains se sont demandés si par hasard ibn Ishaq n’aurait pas été secrètement antimusulman. Quant aux musulmans qui connaissent le texte (une infime minorité, j’imagine), lorsqu’ils ont subi une influence culturelle extérieure suffisante, ou que leur conscience leur parle plus fort que les jugements convenus de leur milieu d’origine, ils se sentent mal à l’aise, déclarent l’auteur peu fiable ici ou là. Le problème c’est que, si on récuse ce document, il ne reste pas grand-chose en termes de siras anciennes.
    Déjà les sempiternelles « expéditions du Prophète » sont fatigantes, même si les musulmans les transforment en épopées grandioses, mais les épisodes de crimes individuels commandités, et ceux de massacres collectifs, même si on était préparé en début de lecture à accepter de tenir compte des coutumes de l’époque, ça révulse vraiment.
    Si le lecteur le moins religieux peut lire ce qui a été transmis sur Bouddha, ou Jésus ou Mani, et ensuite passer à la Sira et aux hadiths sans éprouver un choc de stupeur, c’est qu’il est décérébré, ou cynique, ou tellement rongé par la haine antichrétienne (style Charlie Hebdo, si triste que la chose soit à dire après la sorte de martyre que ses dessinateurs ont subi) qu’il en perd tout sens moral élémentaire.
    Ces réalités sont très pénibles. C’est peut-être le noyau dur de l’islam, compte tenu du statut de Mahomet. S’y ajoute le comportement sexuel de Mahomet, bien que moins condamnable que sa violence, parce qu’on peut toujours alléguer les usages du milieu et du temps. Reste que, six siècles avant, les juifs n’étaient plus polygames. On a beau être prêt à exercer généreusement son sens historique, on voit mal pourquoi on devrait s’extasier sur les apports mirifiques de l’islam.
    Mahomet étant le Beau Modèle, et ses injonctions étant indirectement divines, l’islam a propagé ce qu’un Tunisien, que j’ai récemment cité, appelle un impitoyable « devoir de violence ». On ne voit pas où est cette « religion de paix » dont on nous vante les merveilles.

  33. Le nazisme et l’islam endossent parfois les mêmes habits mais trop de choses les distinguent pour autoriser à les rapprocher.
    Ce qui est identique c’est :
    – l’expansionnisme avec la conversion des infidèles partout où l’islam se développe, c’est le « Lebensraum » d’Hitler
    – le bannissement de tout avis contraire: la chariya et rien d’autre. C’était la même chose avec les nazis qui envoyaient leurs détracteurs dans les camps ; le programme de l’EI est toutefois plus simple avec l’élimination pure et simple de ses opposants
    -l’antisémitisme bien entendu (qu’on se rappelle le soutien du grand mufti Amin al-Husseini et des Arabes palestiniens aux nazis vers 1941).
    L’ouverture d’esprit de l’islam se traduit au quotidien dans les pays musulmans ou dans les « quartiers » à majorité musulmane, par le harcèlement par les pratiquants de leurs congénères qui ne font pas le ramadan, par l’obligation de se convertir à l’islam si l’on veut convoler avec un(e) musulman(e) ou l’impossibilité de quitter la religion islamique pour devenir, par exemple, chrétien (crime d’apostasie). Je ne parle pas du traitement des femmes et de la liberté d’expression…
    Bien sûr tout cela est entaché d’exceptions, les Chiites faisant preuve de beaucoup plus de tolérance, notamment au Liban, que les Sunnites et les branches, pour le coup, intégristes de l’islam (wahhabisme de l’Arabie Saoudite)…

  34. Certes, vous avez raison Monsieur Bilger, on devrait remiser le Maréchal aux oubliettes, toutefois on ne peut s’empêcher de penser aux janissaires.
    C’est exactement le cas.

  35. Laurent Dingli

    Votre article est assez creux et, comme l’a remarqué un de vos commentateurs vous n’étayez pas vos affirmations. Qu’il existe des différences entre le nazisme, le communisme, l’islamisme radical et tout autre fanatisme, relève de l’évidence. Mais il existe aussi entre tous ces mouvements et systèmes des points communs et des similitudes bien plus importants encore dans la mesure où ils constituent des manifestations de psychose collective ; on reconnaît en effet assez aisément dans le fondamentalisme criminel de type paranoïde des islamistes tous les symptômes bien connus de cette organisation psychique.
    Ceci étant dit, le discours des personnalités que vous évoquez relève en effet de la pensée automatique – les mots « fascisme » ou « nazi » ayant toujours été employés à tort et à travers par la gauche française car ils font partie de son lexique idéologique depuis l’ère stalinienne où l’on vouait à l’élimination les trotsko-fascistes et autres déviants de la voie totalitaire.
    Pour le reste, lorsque je constate ici, ou ailleurs, que tant d’imbéciles rendent non pas les criminels fanatiques responsables de la situation, mais leurs victimes, je dis que c’est grave et que nous avons peut-être là, en partie, l’une des causes de la déréliction actuelle. Puisque nous sommes dans la comparaison, rappelons qu’il y a plus de soixante-dix ans, le même genre de crétins bavards clamaient sérieusement qu’il ne fallait pas provoquer Hitler. Je dirai même que ce type de discours favorise celui des fanatiques par l’inversion de culpabilité qu’il exprime de manière obsessionnelle. Comme sous la Terreur de l’an II, comme lors des purges staliniennes ou des pogromes nazis, la victime est systématiquement désignée comme responsable de sa propre élimination. C’est l’inversion paranoïaque.

  36. @Catherine JACOB
    « Précisions utiles je pense à bien comprendre la mention que vous faites de ces deux universitaires »
    Ah, le vocable « universitaire », cela semble vous faire frémir…
    Voulez-vous que je vous cite depuis la IIIe République le nombre d' »universitaires » qui nous ont fichus dedans ?
    Pitié, votre érotisme de faculté est hors du temps présent.

  37. Xavier NEBOUT

    Selon la doxa politiquement correcte sous le joug du lobby juif, est nazi tout ce qui est contre le sionisme et par extension contre les juifs d’une manière ou d’une autre.
    Ainsi, Pie XII aurait été complice des nazis contrairement aux faits historiques, en réalité parce que de son temps, l’Eglise qui savait pourquoi elle était chrétienne, priait pour la conversion des juifs.
    De même, est fasciste tout ce qui est de droite lorsque cette droite est assez courageuse pour ne pas se renier. En tout état de cause, la définition du fascisme se perd dans l’ignorance populaire.
    Dans Mein Kampf, le sort des juifs était d’autant moins écrit, qu’il n’est pas du tout établi qu’Hitler ait souhaité en arriver à ce qui s’est produit, au surplus aggravé par une histoire ayant sérieusement besoin d’être révisée.
    D’autre part, le problème que pose aujourd’hui la tyrannie du politiquement correct, c’est qu’il faudrait pour faire face à l’islamisme, pouvoir le comprendre.
    Or, comme à l’égard du nazisme, si chercher à comprendre, c’est expliquer, qu’expliquer c’est justifier, et que justifier est faire l’apologie, on ne pourra jamais savoir contre quoi on se bat.
    Il faudrait que le gaucho puisse enfoncer dans sa cervelle de moineau que les gens qui ont commis l’attentat contre le torchon national croyaient à ce qu’ils faisaient, et donc que c’est contre cette croyance qu’il faut se battre, autrement dit sur le plan spirituel.
    Or la « république » laïcarde ne peut entrer dans un tel débat ! Il semble cependant que certains intellos commencent à imprimer, mais ils sont encore noyés dans la foule des imbéciles, le nul en tête.

  38. Michelle D-LEROY | 17 janvier 2015 à 15:09
    Certes, c’est un cas curieux, d’autant que les restes de l’avion sont éparpillés en puzzle ce qui empêche toute interprétation.

  39. @ A mon avis | 17 janvier 2015 à 15:39
    « Avez-vous le copyright pour la repro. de Caïus Détritus ? plutôt « lourdingue » : vous devriez vous abonner à Charlie Hebdo pour apprendre l’humour ! »
    L’humour de garçon de bain, c’est comme la soupe aux choux, il y en a qui aiment, d’autres qui n’aiment pas.
    Moi je n’aime pas, c’est comme ça. Mais surtout ne vous privez pas de lire cette littérature si enrichissante sur le plan culturel.
    Même en essayant de lire entre les lignes ce journal n’a pas réussi à me soutirer le moindre sourire. C’est grave docteur ?
    @ Michelle D-LEROY | 17 janvier 2015 à 15:56
    « Vous me donnez l’impression d’abandonner toute liberté de dire et d’écrire pour avoir la paix. »
    J’accorde trop d’importance à la liberté d’expression pour l’utiliser sans discernement ainsi que le fait Charlie Hebdo qui ne respecte rien et prétend exprimer un message libertaire qui a fait son temps. La société a bien évolué depuis Mai 68. Je n’abandonne absolument pas ma liberté de dire et d’écrire, la meilleure preuve est que je m’exprime avec la plus grande liberté sur ce blog, ce qui me vaut parfois certains reproches de la part des intervenants qui ne partagent pas mes idées. Ainsi que l’a fait remarquer le pape François la liberté d’expression n’autorise pas à insulter la foi d’autrui. Sans être un catho réac (Dieu m’en préserve), je partage complètement cette approche. Sans doute est-ce tout simplement le fait de mon éducation.

  40. Je ne comprends pas pourquoi les Occidentaux ont peur de l’EI. L’ennemi de l’EI n’est pas l’Occident mais tout un tas de pays musulmans : l’Iran, le Hezbollah, les monarchies du Golfe, la Jordanie, la Turquie, les Kurdes d’Irak et de Syrie, l’Egypte. Avant de s’attaquer à l’Occident il faut qu’il règle son compte à l’Iran qui est LA puissance régionale. C’est une guerre entre musulmans. Comment se fait-il que vous ne le voyiez pas ?

  41. Dans toute cette histoire on oublie la responsabilité du patronat français (j’espère que vous avez tous compris que je ne suis pas de gauche).
    Après-guerre, les Français dans les décombres ont voulu donner à leurs enfants une autre vie.
    Faire des études, créer son entreprise, sa boutique, etc.
    Dès lors le CNPF a déclaré que « les Français ne veulent plus rien faire », bercés que nous étions par les films des gendarmes de Saint-Tropez, on s’est retrouvés du jour au lendemain à devoir partager notre quotidien avec des gens venus d’ailleurs.
    Ce fut le choc des années 75-80 où un maire communiste avait fait déblayer au tracteur un terrain squatté. Scandale, précurseur du Kärcher de Sarkozy qui venait de passer sa première communion, il fit la une des journaux…
    C’est l’ancêtre du MEDEF, le CNPF, qui a ouvert les vannes.
    Quand vous roulez sur l’autoroute A6 pour rejoindre vos résidences secondaires, dites-vous bien que c’est Mostaganem qui l’a dallée, jusqu’à la frontière espagnole.

  42. Je pense qu’un « philosophe » tel que BHL veut se mettre en avant comme il le fait toujours (quand le danger n’existe plus).
    Ces gens qui déblatèrent à longueur de journée maintenant ne sont que l’écume de la mer.
    Laissons les vrais spécialistes proposer des axes de résolution pour ces problèmes et ne nous occupons pas de ces braillards, matamores et Tartarin de Tarascon.
    Et surtout, taisons-nous ! Le silence est d’or.

  43. Franck Boizard

    D’un autre côté, pour un cordonnier, tous les problèmes du monde sont des affaires de chaussures.
    Quand, à force d’inculture et d’abrutissement, il ne reste plus comme référence historique que le nazisme (ou, plutôt, une vision falsifiée, fantasmée et simpliste du nazisme. Le nazisme dépouillé de la séduction qui a fait son succès), tout ne s’analyse plus qu’en termes de « nazi / anti-nazi ».
    Dans ces conditions seulement, oui, l’Etat Islamique est nazi.

  44. @ Savonarole
    Je ne vois pas bien ce que le CNPF devenu MEDEF vient faire dans cette affaire !
    Comme quoi tout est bon pour dénigrer.

  45. Dans mon précédent message, j’ai inclus Israël dans la liste des pays musulmans ennemis de l’EI. Mea culpa.
    L’EI est un acteur régional en guerre d’abord contre les chiites et ensuite contre les monarchies du Golfe. Il ne vise les occidentaux que parce que ceux-ci s’ingèrent dans un conflit régional qui ne les concerne pas.

  46. @zefir
    C’est une guerre entre musulmans. Comment se fait-il que vous ne le voyiez pas ?
    Mais alors, pourquoi cette guerre entre musulmans fait-elle tant de victimes collatérales chez les chrétiens comme à Mossoul ainsi que chez d’autres populations comme les Yézidis ?

  47. @ Savonarole
    Après-guerre, les Français dans les décombres ont voulu donner à leurs enfants une autre vie.
    Faire des études, créer son entreprise, sa boutique, etc.
    Dès lors le CNPF a déclaré que « les Français ne veulent plus rien faire »
    [fin de l’italique]
    Mmmouais, si tant de Français des Trente Glorieuses ont voulu que leurs enfants progressent socialement, c’est beaucoup plus comme salariés que comme entrepreneurs.
    La décolonisation et ses conséquences démographiques toujours en cours, le patronat français n’y est pour rien. Le Plan Marshall post-guerre, le patronat français ne risque pas d’en être l’instigateur ! Les progrès fantastiques de la médecine et de l’hygiène sont beaucoup plus le fait de la recherche publique que de la recherche privée française. Bref, les syndicats patronaux ont été plus souvent dans le rôle du wagon cahotant que dans celui de la locomotive. Etant entendu qu’on parle ici pour l’essentiel des dirigeants des grosses entreprises et non du petit patronat, notoirement plus flexible et créatif.
    Avec les taux d’imposition actuels, ce n’est pas près de changer. Ce qui change, c’est que notre motrice étatique est à bout de souffle et de charbon, plus proche de la réforme que de la réforme. Cher Savo, à ce stade je ne vois qu’une solution : aimons notre déclin :-<

  48. Robert Marchenoir

    Savonarole | 17 janvier 2015 à 19:11
    « Dès lors le CNPF a déclaré que « les Français ne veulent plus rien faire », bercés que nous étions par les films des gendarmes de Saint-Tropez, on s’est retrouvés du jour au lendemain à devoir partager notre quotidien avec des gens venus d’ailleurs. »
    J’aimerais bien savoir sur quels documents historiques, ou travaux d’historiens sérieux, vous vous appuyez pour énoncer cette assertion néo-communiste. Ce n’est pas parce que ce mensonge circule en boucle sur la réacosphère et au Front national qu’il est vrai.

  49. @Savonarole
    Au Portugal, de nos jours, lorsque la population évoque Salazar c’est pour regretter qu’il ne soit pas de retour !…

  50. Comme beaucoup de vos lecteurs, Monsieur Bilger, j’ai failli me faire piéger par votre titre. Ce n’est que la lecture des quatre derniers alinéas qui m’a fourni la clé de votre pensée.
    Le point commun entre islamisme radical et nazisme est que ce sont deux systèmes totalitaires, englobant toute la pensée et la vie des individus qui y sont soumis. Ce sont des systèmes globalisants qui interdisent de fait la liberté de penser et celle de conscience.
    En revanche, bien qu’ayant eu besoin de ne pas effaroucher les chrétiens, le nazisme était un système de pensée fondamentalement athée, tandis que le système islamiste radical fonde sa logorrhée et ses modes d’action sur une interprétation littérale du Coran, donc profondément religieux. En ce sens votre titre est vrai.
    En quelque sorte, l’EI/Daesh est la forme actuelle du Golem…

  51. J’ai lu « …liberté d’expression pour l’utiliser sans discernement » ?? Euh… Là j’ai du mal à comprendre, je suis libre, mais comme les chameaux on m’entrave un membre pour ne pas m’échapper.
    Je suis libre, mais menotté. Je suis libre de parler, mais je ne dis pas tout. Je peux tout écrire mais pas avec n’importe quels mots…
    Je suis pensif, je peux penser, mais avec des frontières. Bon, on est libre ou on ne l’est pas. Libre, « oui mais… » qu’est-ce que cela veut dire.
    Marchander, marchander quoi, si ce qui s’écrit, se dit, doit se « tuméfier » de notre propre choix, ou de celui des autres, autant se taire.
    Je viens de faire le tour de toutes les explications, toutes les causes, toutes les origines ethniques, tout et son contraire, en fait plus on tente d’expliquer, plus tout s’embrume, tout s’embrouille, c’est mon sentiment, pour un peu j’appellerais BHL au secours, mais là ma réputation serait en jeu, et j’aurais peur de me discréditer.

  52. Bon, je vous promets que je ne recommencerai plus.
    Pour un samedi soir je voulais juste me distraire.
    Je voulais simplement m’assurer que ce blog est bien de droite, à fond les manettes et pompidolien.

  53. @Robert Marchenoir
    « J’aimerais bien savoir sur quels documents historiques, ou travaux d’historiens sérieux, vous vous appuyez pour énoncer cette assertion néo-communiste. Ce n’est pas parce que ce mensonge circule en boucle sur la réacosphère et au Front national qu’il est vrai. »
    Pas besoin d’historiens : il suffit d’ouvrir les yeux et il y en a partout, dans le métro, dans les usines automobiles, le BTP etc. et même dans les cuisines du Grand Véfour.

  54. @ giuseppe | 17 janvier 2015 à 22:03
    « J’ai lu « …liberté d’expression pour l’utiliser sans discernement » ?? Euh… Là j’ai du mal à comprendre, je suis libre, mais comme les chameaux on m’entrave un membre pour ne pas m’échapper. »
    Ben oui giuseppe, vous avez bien lu et puisque manifestement vous n’avez pas compris je vais vous donner un petit exemple comme un bon prof le fait avec un élève qui a du mal à comprendre le cours.
    Vous connaissez le code de la route ? Vous avez votre permis, je suppose. Vous avez le droit d’aller où vous voulez avec votre voiture, à l’heure que vous voulez, vous pouvez même choisir la voiture que vous voulez. C’est votre liberté.
    Par contre, en France, vous devez rouler à droite, il vous faut respecter les limitations de vitesse, vous arrêter aux stops et ne pas vous garer sur les passages pour piétons.
    La liberté d’expression c’est pareil, vous pouvez critiquer qui vous voulez, avec vos mots à vous. Vous pouvez avoir les opinions politiques que vous voulez, être croyant ou pas. C’est aussi votre liberté…
    Il vous faut simplement respecter le code de bonne conduite qui consiste à ne pas insulter ceux qui ne pensent pas comme vous. La caricature, la satire ne permettent pas de dire tout et surtout n’importe quoi. Le respect est une entrave bien légère au regard de ce qu’il peut apporter dans les rapports entres humains de cultures différentes.
    Personnellement je ne vous reprocherai pas d’avoir un style manquant d’élégance, ainsi qu’un contributeur, manifestement à bout d’arguments, me l’a reproché dernièrement.
    J’ai une formation d’ingénieur et donc ma vie professionnelle je l’ai passée en grande partie à développer des programmes et à écrire des rapports techniques. J’ai ainsi été amené à aller à l’essentiel sans figures de rhétorique, citations diverses ou encore moult copiés-collés piqués sur Wiki.
    J’espère que malgré mon style emprunté vous avez mieux compris ce que je voulais dire. Si ce n’est pas le cas, je crains que je ne puisse plus rien pour vous.

  55. @Achille
    La liberté d’expression c’est pareil, vous pouvez critiquer qui vous voulez, avec vos mots à vous. Vous pouvez avoir les opinions politiques que vous voulez, être croyant ou pas. C’est aussi votre liberté…
    Il vous faut simplement respecter le code de bonne conduite qui consiste à ne pas insulter ceux qui ne pensent pas comme vous.

    Le problème, sous ce régime liberticide, est que de simples constatations objectives dénuées d’arrière-pensées sont assimilées à des insultes, à des provocations à la haine raciale et tutti quanti (cf. ce qui est arrivé à Zemmour, par exemple).
    Dans bien des cas, nous sommes placés sous la coupe de l’arbitraire le plus total.
    En fait, il s’agit de museler l’opinion pour forcer les Français à accepter ce contre quoi en d’autres temps ils se seraient révoltés.

  56. De plus en plus, ces temps derniers, la liberté d’expression semble être en passe de devenir une sorte de dictature lente mais qui s’impose comme un rouleau compresseur, dictature d’une nouvelle tendance, imposée par une bande d’intellos de gauche qui tient des propos d’une grande vulgarité, des intellos de gauche qui pour choquer tiennent des propos usant et abusant de grossièretés, qui poussent toujours le bouchon toujours un peu plus loin… et impose toujours plus en insultant, en vitupérant, conspuant tous ceux qui pensent autrement : en quoi Caroline Fourest exerce-t-elle MA/NOTRE liberté d’expression quand elle accepte une interview sur SkyNews (Murdoch, bien connu pour ses positions) qu’elle impose la Une de Charlie Hebdo avant que son image soit « e.descendue » comme interdite d’antenne et que la journaliste britannique présente ses excuses à ses téléspectateurs ? Caroline Fourest – au nom de SA liberté d’expression – va-t-elle nous imposer, comme étant une obligation, sa sexualité ?
    La liberté d’expression doit être respectueuse des autres, au nom de la liberté d’expression on ne peut pas tout se permettre, on ne doit pas insulter l’autre, on doit respecter les points de vue, les convictions de l’autre.
    Le 7 janvier 2015 a été un drame absolu, perpétré par des fous, par des abrutis manipulés par des manipulateurs plus intelligents et terriblement dangereux… mais je persiste à croire que l’on n’excite pas les fous, les fanatiques, les manipulateurs… Quand le lait commence à déborder, d’abord on retire la casserole et on éteint le feu… au nom de sa seule volonté, personne de raisonnable n’augmentera la puissance de chauffe sans provoquer des dégâts !
    La nouvelle Une de Charlie a suscité des affrontements, des violences partout dans le monde musulman… espérons que les Charlie Hebdo n’en sont pas fiers… pas plus que des quelque 7 millions d’exemplaires vendus vs les à peine 50 000 exemplaires vendus avant cette exécution collective alors que beaucoup ne connaissaient pas Charlie Hebdo…
    J’ignore si NOTRE liberté d’expression est en danger, il faut peut-être la définir, la liberté d’expression ne consiste pas à tout tirer vers le bas, en insultant/méprisant les croyances politique/religieuse ou autre de l’autre, en ne respectant pas l’autre, en balayant tout savoir-vivre, toute éducation, toutes les composantes qui permettent de vivre ensemble.
    Quand confronté à une foule hurlante on veut se faire entendre, il est inutile de hurler plus fort encore, il faut au contraire adopter un autre ton et s’exprimer plus doucement, seule manière d’obtenir l’apaisement par un peu de silence… incroyable, et pourtant c’est l’une des méthodes que propose tout media training… Hurler plus fort que l’agresseur est inutile…
    L’instruction civique à l’école bien évidemment mais aussi dans toute notre société !

  57. Xavier NEBOUT

    @Franck Boizard, Daniel Ciccia
    Mahomet, constatant que les bonnes paroles étaient insuffisantes pour que le christianisme s’impose dans sa région, a pris les choses en main et décidé d’employer la méthode forte. Sa supériorité est l’apport de la mystique au quotidien, sa faiblesse et même l’erreur, c’est de s’éloigner du christianisme au lieu de le rejoindre..
    Hitler a voulu redonner une âme à son peuple en allant au bout du romantisme germanique. A la veille de la guerre, sa réussite était telle qu’il était vénéré dans une proportion peut-être jamais égalée où que ce soit dans l’Histoire pour un chef d’Etat.
    L’erreur apparente, c’est d’avoir fait la guerre avec des armes au lieu de la faire par l’économie pour avoir Dantzig. Cependant, Staline se serait opposé à une expansion vers l’est ne serait-ce qu’économique, et l’Occident aurait tout fait y compris la guerre, pour que l’Allemagne ne domine pas l’Europe sur le plan économique.
    Les deux ont en commun un totalitarisme essential, car pour l’un comme pour l’autre et de tout temps, il n’y a pas de nation sans communauté spirituelle.
    La laïcité repose sur la monumentale erreur athéiste dont nous entrevoyons inconsciemment les conséquences.
    Y a-t-il un athée dans la salle capable d’admettre que l’on puisse appeler Dieu le principe des principes ? Que l’on puisse appeler Dieu, l’être qui a précédé l’existence ? Que son étance est au-delà du temps puisque le précédant ? Que l’on puisse appeler Dieu, ce qui déclenché la conscience soi en l’homme ? Que l’on puisse enfin appeler Dieu ce que l’on veut dès lors qu’on ne puisse le définir ?
    Ensuite, on pourrait commencer à discuter !

  58. « J’espère que malgré mon style emprunté vous avez mieux compris ce que je voulais dire. Si ce n’est pas le cas, je crains que je ne puisse plus rien pour vous. »
    Rédigé par : Achille | 18 janvier 2015 à 02:36
    Je me demande si Achille n’a pas emprunté son style à Alphonse Daudet, et si celui-ci ne lui a pas donné son brouillon.
    Une leçon d’éducation civique qui pourrait se terminer par cette phrase ;
    « Mes enfants, c’est la dernière fois que je vous fais la classe. L’ordre est venu de la rue de Solférino et du Ministère, de ne plus enseigner que le bien-pensant dans les écoles de la République. Le nouveau maître arrive demain. Aujourd’hui, c’est votre dernière leçon de liberté. Je vous prie d’être bien attentifs. »
    Pour le texte original d’Alphonse Daudet, voir « Les Contes du Lundi ».
    http://www.texteschoisis.com/t/pag/txt_001.htm

  59. Daniel Ciccia

    @Xavier Nebout
    Un ami virtuel s’entend, M. Khan, a mis en partage après ce qui c’est passé, un extrait de la Légende des Siècles de Victor Hugo où notre Géant dépeint avec force exactitude la prophète.
    Ce jeune homme lançait à sa cantonade : « Amis, regardez ce qu’un grand poète français a dit du Prophète… »
    Bien à vous.

  60. @] Parigoth | 18 janvier 2015 à 10:01
    « Le problème, sous ce régime liberticide, est que de simples constatations objectives dénuées d’arrière-pensées sont assimilées à des insultes, à des provocations à la haine raciale et tutti quanti (cf. ce qui est arrivé à Zemmour, par exemple). Dans bien des cas, nous sommes placés sous la coupe de l’arbitraire le plus total. En fait, il s’agit de museler l’opinion pour forcer les Français à accepter ce contre quoi en d’autres temps ils se seraient révoltés. »
    Je suis d’accord avec vous sur ce point. Le problème est que la liberté d’expression n’est pas la même d’un pays à l’autre, tout simplement parce que les cultures ne sont pas les mêmes.
    Nombre de nos intellectuels français considèrent que la France, au prétexte qu’elle a connu son siècle des Lumières, et qu’elle est le pays des Droits de l’Homme, est la référence suprême en matière de liberté d’expression. Toujours ce fameux nombrilisme français que les autres pays nous reprochent avec raison d’ailleurs.
    Il ne faudrait pas oublier qu’il y a 65 millions de Français mais 7 milliards d’humains sur notre bonne vieille Terre, dont 1.661 milliard de musulmans qui commencent à être sérieusement agacés par notre arrogance franchouillarde et notre manie de donner des leçons au monde entier.

  61. Pour – en ce qui me concerne – en finir avec cet épisode dramatique, avant de passer au noyau dur qu’est la lutte contre le terrorisme, il faudrait proposer à ces trublions de Charlie Hebdo de verser tout ou partie à une œuvre caritative les revenus issus de la vente – inespérée, bâtie sur un épisode sanglant – de ces 7 millions d’exemplaires de leur Une. Il y aurait quelque chose de choquant si ces revenus ne servaient qu’à renflouer provisoirement les caisses de Charlie Hebdo.
    Ce serait un hommage à ces 17 personnes qui sont tombées sous les balles de ces seconds couteaux de terroristes manipulés.
    La liberté d’expression à la Charlie Hebdo est devenue porteuse des germes d’une sorte de guerre civile, française et peut-être européenne.

  62. @ Tipaza | 18 janvier 2015 à 10:21
    « Je me demande si Achille n’a pas emprunté son style à Alphonse Daudet, et si celui-ci ne lui a pas donné son brouillon. »
    Mon cher Tipaza, c’est me faire beaucoup d’honneur que de comparer mon style à celui d’Alphonse Daudet dont j’ai lu les contes et aussi les Lettres de mon moulin qui sont pour moi une référence en matière d’élégance épistolaire.
    Mais certaines rumeurs laissent entendre que ce serait Frédéric Mistral qui les auraient écrites. Comme quoi on ne peut plus se fier à personne et cela ne date pas d’aujourd’hui.

  63. C’est un peu agaçant de lire partout que la France défend la liberté d’expression car ce n’est pas la liberté d’expression qui a été attaquée mais le droit au blasphème. Dans beaucoup de pays, y compris occidentaux et notamment européens, le blasphème est un délit.
    Je suis sûre que beaucoup de commentateurs de ce blog ne remettent pas en question le délit d’outrage aux symboles nationaux. Pourtant, tout comme le blasphème, il s’agit d’une restriction apportée à la liberté d’expression. Tout est question de sensibilité. En France on trouve génial d’insulter les croyances d’autrui, ailleurs, on préfère les respecter.
    Pour finir, je tiens à signaler que les musulmans qui manifestent à travers le monde contre Charlie Hebdo exercent leur liberté d’expression. Ceux qui brûlent les églises ne valent pas mieux que ceux qui ont attaqué les lieux de cultes musulmans ces derniers jours.

  64. Dans votre réponse à Franck Boizard, Xavier Nebout, vous écrivez :
    « La laïcité repose sur la monumentale erreur athéiste dont nous entrevoyons inconsciemment les conséquences.
    Y a-t-il un athée dans la salle capable d’admettre que l’on puisse appeler Dieu le principe des principes ? Que l’on puisse appeler Dieu, l’être qui a précédé l’existence ? Que son étance est au-delà du temps puisque le précédant ? Que l’on puisse appeler Dieu, ce qui déclenché la conscience soi en l’homme ? Que l’on puisse enfin appeler Dieu ce que l’on veut dès lors qu’on ne puisse le définir ?
    Ensuite, on pourrait commencer à discuter ! »
    Ce que vous exprimez est ce que mathématiquement on appelle un « postulat ». Le laïque que je suis comprend fort bien votre idée. Cependant, un postulat est une proposition non démontrée qui sert de fondement à un raisonnement.
    Effectivement si on postule que Dieu existe, alors on peut décliner une religion avec ses dogmes et sa logique intrinsèque, qui n’est pas la logique au sens mathématique, voire usuel.
    En revanche, si vous voulez vous-même considérer qu’il puisse y avoir des êtres humains qui considèrent que l’origine de l’Univers n’a aucunement besoin d’un Créateur, que les sciences physiques actuelles montrent que le vivant repose sur un certain nombre de molécules et de lois d’organisation, alors on pourra se comprendre.
    La laïcité, ce n’est que cela : qu’en société, personne n’impose ses croyances aux autres. Donc que celles-ci restent personnelles et n’interfèrent pas avec la vie publique.
    Alors, la relation entre membres d’une société ne repose pas sur des présupposés qui font que certains considèrent qu’ils sont seuls détenteurs de LA Vérité et veulent l’imposer, y compris par la mort des ceux qui ne pensent pas comme eux, à toute la société.
    En revanche, cette liberté de conscience permet de fonder la solidarité sur d’autres bases que religieuses. La laïcité n’est qu’un moyen d’assurer la concorde dans la vie en société, l’homme n’étant après tout qu’un animal social doué d’une forme d’intelligence qui lui permet de ne pas s’abandonner à un soumission totale à son environnement, mais bien à tenter de le contrôler pour si possible améliorer ses conditions de vie terrestres.

  65. Marc Ghinsberg

    @Xavier Nebout
    « Que l’on puisse enfin appeler Dieu ce que l’on veut dès lors qu’on ne puisse le définir ? »
    Nous sommes là aux limites du concept de Dieu. Il devient si abstrait que l’on rejoint l’athéisme.

  66. Je pense que c’est une très grosse erreur de confondre le nazisme et l’islamisme radical. Ce qui caractérise le nazisme ce n’est pas le totalitarisme, le régime communiste est totalitaire sans être nazi. Le fait que l’EI soit puissante le rend dangereux mais pas nazi pour autant.
    Le terrorisme n’est pas une idéologie, c’est un moyen (Menahem Begin a organisé l’attentat terroriste contre l’hôtel King David à Jérusalem le 22 juillet 1946, 92 morts).
    Ce qui caractérise le nazisme c’est la suprématie d’une race. Or il suffit de regarder les acteurs de Daesh ou des attentats ils sont de toutes races. Si on veut donc comparer Daesh, il faut chercher un totalitarisme théologique, qu’il soit ou non terroriste. Pour trouver une comparaison occidentale il faudrait chercher une secte qui se développerait dans un pays en guerre.
    L’Islamisme radical est une réponse extrémiste à l’invasion des pays musulmans par l’occidentalisme triomphant. Boko Haram, en haoussa, peut être traduit par « l’éducation occidentale est un péché ». Lorsque Boko Haram vise une école, c’est une barbarie horrible, mais il détruit l’instrument de ce qui est pour eux un péché.

  67. Ces immenses voix qu’on n’entend plus…
    Sous Sarkozy ils passaient tous les soirs au Grand Journal, ils faisaient le bonheur du bobo de gauche, qui commence à grisonner des tempes.
    Mais ou sont-ils donc ?
    Eva Joly ?
    Jean-Vincent Placé ?
    Attali, n’a-t-il donc pas 599 propositions pour lutter contre le terrorisme ?
    José Bové ?
    Pierre Arditi ?
    Yannick Noah ?
    Serge Portelli ?
    Edwy Plenel ?
    Besancenot ?
    Alain Minc et ses chouettes analyses de « visiteur du soir » ?
    Nous auraient-ils lâchement abandonnés ?

  68. Franck Boizard

    @ eileen
    « La liberté d’expression à la Charlie Hebdo est devenue porteuse des germes d’une sorte de guerre civile, française et peut-être européenne. »
    Décidément, nous ne serons jamais d’accord !
    La liberté d’expression n’est porteuse d’aucun germe de guerre civile.
    Ce qui est porteur de germes de guerre civile, c’est l’immigration musulmane massive.

  69. eileen Souvent femme varie bien fol qui s'y fie

    Le soufflé de l’émotion est retombé, place aux faits qui seront toujours têtus, place à l’analyse sérieuse !
    – Certains chefs d’Etat présents à la marche républicaine, une fois rentrés chez eux, ont interdit la diffusion de la Une de Charlie Hebdo !
    – Les USA n’ont pas de mots assez durs pour critiquer les propos tenus par les caricaturistes de Charlie Hebdo qu’ils qualifient de grossiers, d’inacceptables ; l’Américain lambda est choqué, il ne supporte/comprend pas que l’on insulte le sacré… quant à se ruer sur un exemplaire de la Une, faudrait-il en trouver, Charlie Hebdo est quasiment inconnu aux USA, quant aux images montrées par la télé, ce sont des exemples quasi uniques et non représentatifs !
    – Le Sunday Times, la bible dominicale du Britannique dont la lecture prend la journée tant il est épais, n’évoque pas cette Une, il doit protéger sa communauté musulmane… En GB on ne stigmatise/critique/caricature pas la religion pas plus le musulman, au-delà de Regent’s Street, nombreuses sont les femmes voilées et en niqab qui circulent à Londres, dans les autres grandes villes et dans les administrations.
    – A contrario les Certificats de Sécurité et le Civil Rights au Canada et aux USA sont des restrictions vs certaines nationalités et les PNR Passenger Name Report, aucun doute que la CNIL devra s’assouplir avant d’en accepter le principe.
    En fait si Paris a été la capitale du monde le week-end dernier, en accueillant de nombreux chefs d’Etat, ils étaient présents pour manifester contre le terrorisme qui guette le monde entier, ils n’étaient pas là pour soutenir Charlie Hebdo ni les caricatures de Charlie Hebdo et pas non plus pour défendre la liberté d’expression à la française.
    Ce n’est pas la France qui définit une liberté d’expression universelle, la liberté d’expression est propre à chaque pays. La France, encore moins la poignée de trublions de Charlie Hebdo, n’est pas maître d’œuvre de la définition d’une liberté d’expression à imposer au monde entier !
    Cette marche républicaine a produit beaucoup d’émotion, sans doute légitime, mais selon un adage bien connu : certains en ont contraint d’autres à ne voir que le doigt qui montrait la lune = certains en ont manipulé d’autres.
    Ne pas avoir fait cette analyse est la preuve que la presse française est médiocre, elle n’est que suiveuse, une sorte de robinet qui ne sait que transmettre des dépêches d’agence lues/comprises selon son prisme réducteur français… alors que le terrorisme est mondialisé !
    Peut-être aurait-il fallu interroger WikiLeaks et Snowden !

  70. Xavier NEBOUT

    Robert
    Je me suis bien gardé de parler de l’existence de Dieu mais de son étance.
    Si un principe existe dès qu’il est posé, le principe des principes est.
    L’être qui précède l’existence est, et par définition, il n’existe pas.
    Par contre son essence (l’intelligibilité de l’être) existe, et on dit alors Dieu existe car il est l’essence qui précède l’existence.
    Appeler Dieu ce qui a déclenché la conscience de soi ne relève pas d’un postulat, c’est tout simplement donner un nom à quelque chose d’impossible à définir, encore que Jung le situe dans les archétypes et les symboles.
    @Marc Ghinsberg
    Effectivement l’abstraction rejoint l’athéisme, et c’est bien pour cela que l’athéisme est une idiotie.
    Dieu n’a jamais été qu’un mot.
    L’abbé Pierre disait que Dieu, « c’était rien, personne ne sait ce que c’est ». Ce qui ne l’empêchait pas de dire comme le grand mystique qu’il était, qu’il y avait mieux à faire que de continuer à vivre.
    Entre la compréhension de l’étance de Dieu qui relève de la philosophie, à celle de son existence via une forme quelle qu’elle soit et qui relève de la foi et donc de la religion, le chemin est long, mais c’est sur ce chemin que les dialogues peuvent avoir lieu.

  71. @Robert
    La laïcité, ce n’est que cela : qu’en société, personne n’impose ses croyances aux autres.
    Eh bien vous imposez au moins cette croyance-là aux autres, y compris à ceux qui savent pour en avoir obtenu la preuve personnelle qu’elle ne rime à rien.
    La laïcité est un totalitarisme.

  72. @ zefir 18 janvier 2015 à 11:19
    « Ce n’est pas la liberté d’expression qui a été attaquée mais le droit au blasphème » (…) « Je suis sûre que beaucoup de commentateurs de ce blog ne remettent pas en question le délit d’outrage aux symboles nationaux. Pourtant, tout comme le blasphème, il s’agit d’une restriction apportée à la liberté d’expression »
    C’est tout à fait juste et c’est la raison pour laquelle je ne suis pas allée faire la marcheuse pour la liberté d’expression.

  73. Pour comprendre ce qui se passe, lisez Abou Moussab al-Suri, idéologue, grand intellectuel, c’est le théoricien du djihad moderne.
    Tout est écrit, il est plus compliqué de vaincre un adversaire si on ne fait pas l’effort de le comprendre.
    Sur ce sujet, voir « Terreur et Martyre » de Gilles Kepel, entre autres.

  74. Robert Marchenoir

    @zefir | 18 janvier 2015 à 11:19
    C’est un peu agaçant de lire partout que la France défend la liberté d’expression car ce n’est pas la liberté d’expression qui a été attaquée mais le droit au blasphème. Dans beaucoup de pays, y compris occidentaux et notamment européens, le blasphème est un délit. Je suis sûre que beaucoup de commentateurs de ce blog ne remettent pas en question le délit d’outrage aux symboles nationaux, etc, etc.
    Ne faites pas l’imbécile, zefir. Les symboles nationaux sont… nationaux, justement. Les musulmans sont des étrangers en Europe. Lorsque le blasphème est interdit, ce qui est rare et pratiquement jamais poursuivi, c’est le blasphème envers notre religion, pas envers la vôtre.
    Vous êtes une étrangère ici et nous ne voulons pas de vous, pour d’excellentes raisons que vous connaissez fort bien. Est-ce suffisamment clair ?

  75. Comme a osé le dire un de nos meilleurs comiques : « L’islam est une religion de paix et de lumière »
    La preuve :
    « Annonce du ministère de l’Intérieur… »
    Puis la voix déclame des versets du Coran : “La punition de ceux qui font la guerre à Allah et à son messager, et qui les affrontent de toutes leurs forces pour semer la discorde sur la terre, sera la décapitation ou l’amputation des mains et des pieds. »

    http://observers.france24.com/fr/content/20150116-une-femme-decapitee-pleine-rue-mecque

  76. Bien d’accord avec vous, Philipppe Bilger : pour comparer le nazisme au terrorisme islamiste, il ne faut pas se fouler intellectuellement, et c’est dommage, parce que comme vous le dites c’est un sujet qui réclame de toute urgence une once de lucidité. De la manière dont le problème sera défini dépendra la qualité de sa résolution si l’on en croit l’adage selon lequel la résolution d’un problème commence par la manière dont il est posé.
    En ce qui concerne le but d’un tel message, il transmet une information égale à zéro. À quoi sert-il alors, et à qui sert-il ? On peut se le demander. Il cherche à mettre en garde, en entretenant l’effroi, et en générant des visions superposées de déportation, camps de la mort, bombardements, tortures, résistance, toute la panoplie à laquelle les films et séries télévisées nous ont habitués pour évoquer la deuxième guerre mondiale. Des images, des symboles, des mots, des raccourcis, qui héroïcisent la plate réalité, au détriment du sang-froid et de la justesse d’analyse dont nous aurions besoin de nous barder. On veut que tous nos faits et gestes deviennent HISTORIQUES. Et on s’interroge, la manifestation « je suis Charlie » était-elle bien HISTORIQUE ? En parlera-t-on dans les livres d’histoire ? Qui n’a pas envie d’entrer dans la légende !
    Espérons que la légende ne retiendra pas de nous que nous sommes restés aveugles aux signes avant-coureurs de temps difficiles.

  77. @Franck Boizard 18.01.15 12.00
    Manifestement votre prisme est rétréci : il ne suffit pas de savoir lire pour comprendre, à vous il faut une explication de texte, même en recopiant vous n’avez aucune rigueur : j’ai écrit à 10.46 : « La liberté d’expression à la Charlie Hebdo est devenue porteuse des germes d’une sorte de guerre civile, française et peut-être européenne ».
    Vous auriez fait un précieux témoignage lors du procès Kravtchenko !
    Me rendre responsable des propos erronés que vous m’attribuez est malhonnête et insultant… je n’ai pas écrit ce que vous prétendez, et je le prouve… et vous laisse la responsabilité de votre compréhension erronée !
    Selon vous le drame tragique de la semaine passée aurait pour origine « l’immigration musulmane massive » : votre logiciel mental buzze, il faut le reconfigurer en modifiant vos paramètres mentaux :
    – La France république laïque accueille – comme la quasi totalité des pays occidentaux – des individus issus de certains pays ; sauf la centaine des chrétiens de Syrie accueillis en France pour leur éviter d’y être massacrés
    – mais surtout les individus – bras armés d’autres – qui ont accompli cette exécution collective, ne sont pas des immigrés mais des Français* nés sur le sol français, ils sont donc des Français aux origines que j’ignore/devine et peut-être de la troisième génération mais je l’ignore, de confession musulmane, mais qui – d’après les sachants – auraient une connaissance quasi inexistante de la religion ; ils débitent des slogans !
    En filigrane vous exprimez une tendance extrême droite qui entre autres recommande le droit du sang vs le droit du sol mais vous ne manquerez sans doute pas de vous revendiquer de la droite traditionnelle, celle qui n’existe plus ou représentée par une bande de guignols ! C’est votre droit le plus élémentaire mais ne me mêlez pas à vos divagations et respectez les propos écrits par d’autres… c’est une exigence !
    *Après combien d’années est-on selon vous un « vrai Français » ? Prudence, le Premier ministre et le maire de Paris sont nés l’un à Barcelone, l’autre à Séville… les deux sont naturalisés depuis plusieurs décennies, mais vous faites sans doute une distinction entre les nationalités, préjugeant ainsi de leur religion. Vos propos indiquent sans ambiguïté que vous différenciez surtout les naturalisés par religion ! Il y a donc selon vous les bons et les mauvais immigrés, dignes de vous sans doute !

  78. Benoît XVI au collège des Bernardins sur la liberté qui n’est pas absence de lien, mais a sa propre mesure intérieure :
    « La Parole de Dieu, en effet, n’est jamais simplement présente dans la seule littéralité du texte. Pour l’atteindre, il faut un dépassement et un processus de compréhension qui se laisse guider par le mouvement intérieur de l’ensemble des textes et, à partir de là, doit devenir également un processus vital. Ce n’est que dans l’unité dynamique de leur ensemble que les nombreux livres ne forment qu’un Livre. La Parole de Dieu et Son action dans le monde se révèlent dans la parole et dans l’histoire humaines.
    Le caractère crucial de ce thème est éclairé par les écrits de saint Paul. Il a exprimé de manière radicale ce que signifie le dépassement de la lettre et sa compréhension holistique, dans la phrase : « La lettre tue, mais l’Esprit donne la vie » (2 Co 3, 6). Et encore : « Là où est l’Esprit… là est la liberté » (2 Co 3, 17). Toutefois, la grandeur et l’ampleur de cette perception de la Parole biblique ne peut se comprendre que si l’on écoute saint Paul jusqu’au bout, en apprenant que cet Esprit libérateur a un nom et que, de ce fait, la liberté a une mesure intérieure : « Le Seigneur, c’est l’Esprit, et là où l’Esprit du Seigneur est présent, là est la liberté » (2 Co 3, 17). L’Esprit qui rend libre ne se laisse pas réduire à l’idée ou à la vision personnelle de celui qui interprète. L’Esprit est Christ, et le Christ est le Seigneur qui nous montre le chemin. Avec cette parole sur l’Esprit et sur la liberté, un vaste horizon s’ouvre, mais en même temps, une limite claire est mise à l’arbitraire et à la subjectivité, limite qui oblige fortement l’individu tout comme la communauté et noue un lien supérieur à celui de la lettre du texte : le lien de l’intelligence et de l’amour. Cette tension entre le lien et la liberté, qui va bien au-delà du problème littéraire de l’interprétation de l’Écriture, a déterminé aussi la pensée et l’œuvre du monachisme et a profondément modelé la culture occidentale. Cette tension se présente à nouveau à notre génération comme un défi face aux deux pôles que sont, d’un côté, l’arbitraire subjectif, de l’autre, le fanatisme fondamentaliste. Si la culture européenne d’aujourd’hui comprenait désormais la liberté comme l’absence totale de liens, cela serait fatal et favoriserait inévitablement le fanatisme et l’arbitraire. L’absence de liens et l’arbitraire ne sont pas la liberté, mais sa destruction. »
    Extrait de : http://www.eglise.catholique.fr/vatican/benoit-xvi/benoit-xvi-en-france/actualites-de-la-visite-du-pape-benoit-xvi-en-france/textes-et-discours-officiels/368029-discours-de-benoit-xvi-au-monde-de-la-culture-college-des-bernardins-paris/
    Discours qu’il conclut par :
    « La nouveauté de l’annonce chrétienne réside en un fait : Dieu s’est révélé. Ce n’est pas un fait nu mais un fait qui, lui-même, est Logos – présence de la Raison éternelle dans notre chair. Verbum caro factum est (Jn 1, 14) : il en est vraiment ainsi en réalité, à présent, le Logos est là, le Logos est présent au milieu de nous. C’est un fait rationnel. Cependant, l’humilité de la raison sera toujours nécessaire pour pouvoir l’accueillir. Il faut l’humilité de l’homme pour répondre à l’humilité de Dieu.
    Sous de nombreux aspects, la situation actuelle est différente de celle que Paul a rencontrée à Athènes, mais, tout en étant différente, elle est aussi, en de nombreux points, très analogue. Nos villes ne sont plus remplies d’autels et d’images représentant de multiples divinités. Pour beaucoup, Dieu est vraiment devenu le grand Inconnu. Malgré tout, comme jadis où derrière les nombreuses représentations des dieux était cachée et présente la question du Dieu inconnu, de même, aujourd’hui, l’actuelle absence de Dieu est aussi tacitement hantée par la question qui Le concerne. Quaerere Deum – chercher Dieu et se laisser trouver par Lui : cela n’est pas moins nécessaire aujourd’hui que par le passé. Une culture purement positiviste, qui renverrait dans le domaine subjectif, comme non scientifique, la question concernant Dieu, serait la capitulation de la raison, le renoncement à ses possibilités les plus élevées et donc un échec de l’humanisme, dont les conséquences ne pourraient être que graves. Ce qui a fondé la culture de l’Europe, la recherche de Dieu et la disponibilité à L’écouter, demeure aujourd’hui encore le fondement de toute culture véritable. »

  79. @Achille
    Alors là… Avec vos explications, comparaisons, je me pose une question qui peut être terrible à votre encontre : soit vous le faites exprès, soit c’est grave docteur, et je ne peux pas faire grand-chose pour vous, mais je vais m’y employer avec mes moyens.
    Assimiler le code de la route et ses différentes balises avec la liberté de conscience et ses limites… les bras m’en tombent ou plutôt mon esprit se désintègre.
    Alors monsieur le professeur (sic), je vous fais la réponse de F. Mitterrand à VGE, « je ne suis pas votre élève »… Mais qu’importe !
    La liberté de conscience, patrimoine immatériel de notre cerveau et de nos pensées, comparée à des panneaux de signalisation bien visibles : interdit de passer par là, interdit de tourner, interdit de doubler, etc. Il fallait oser la tenter quand même !
    Je vous parle d’électrons, d’atomes, de liberté physique immatérielle, en quelque sorte, et vous me répondez loi d’Ohm, potentiomètre, et j’en passe pour le pire.
    Juste une remarque en passant, ce n’est pas parce que vous avez « une formation d’ingénieur » que cela doit vous interdire de penser que vous êtes loin d’être allé à l’essentiel et que vous en êtes éloigné.
    Et donc vous poser la question induite : pourquoi êtes-vous donc hémiplégique dans votre raisonnement : rassurez-vous l’élève ne vous en tiendra pas rigueur.
    Tiens ! J’ai prononcé le mot interdire, relisez la phrase dans son contexte, elle est de vous ouvrir à une pensée moins étriquée.
    Finalement et j’en resterai là, sans polémique aucune, si j’étais à votre place, vous devriez enlever de devant votre porte le panneau « voie sans issue ».
    Pour en terminer, comme le fait fort élégamment un contributeur, sans associer mon parcours professionnel pour justifier ma position, sans doute au moins aussi « prestigieux » que le vôtre, je vous adresse mon « bien à vous » personnel.

  80. @ eileen 18 janvier 2015 à 12:28
    « En fait si Paris a été la capitale du monde le week-end dernier, en accueillant de nombreux chefs d’Etats, ils étaient présents pour manifester contre le terrorisme qui guette le monde entier, ils n’étaient pas là pour soutenir Charlie Hebdo ni les caricatures de Charlie Hebdo et pas non plus pour défendre la liberté d’expression à la française ».
    Surtout que les Français confondent liberté d’expression et liberté de blasphème. En France la liberté de blasphémer est incluse dans liberté d’expression mais dans beaucoup de pays la « liberté » de blasphémer est interdite, y compris dans des pays très tolérants, d’où l’incompréhension de ces pays face aux caricatures de Charlie Hebdo (qui s’appelle « Charlie » pourquoi messieurs-dames les défileurs du 11 ? Vous avez 4 heures ;-))
    Etre laïque ne veut pas dire « les religions sont interdites on peut s’en moquer » c’est tout le contraire, être laïque c’est l’obligation faite à l’Etat de ne pas interférer dans les croyances religieuses, par exemple en ne subventionnant AUCUNE communauté religieuse ni AUCUNE association religieuse.
    C’est pourtant simple.

  81. @ Robert Marchenoir
    Les musulmans sont chez eux en Europe et en France. Personne ne va partir. Il faudra vous y faire. Est-ce clair ?

  82. Franck Boizard

    @ eileen
    J’ai fait un copier-coller de votre précédent commentaire. Je n’ai donc rien falsifié.

  83. Denis Monod-Broca

    Ceux qui déplaisent, qui ont recours à la force, qui font peur, on les traite de fascistes et on se croit quitte.
    L’analyse est un peu courte.
    N’oublions pas que le fascisme est né en Europe et que le nazisme fut l’exécuteur des basses œuvres d’une Europe qui craignait le bolchevisme et voulait régler la « question juive ». Et que l’Occident a repris le flambeau, celui de la domination par la force.

  84. Franck Boizard

    @eileen
    Bien sûr qu’il y a des Français moins français que d’autres.
    L’intégration se mesure à mille choses : l’observation ou non de coutumes étrangères, les prénoms des enfants, l’habillement, la cuisine, la langue, etc. C’est tellement élémentaire qu’il faut être un intellectuel fou, vivant dans l’abstraction totale, pour penser l’inverse.
    Ce n’est pas une question d’années : il y a des immigrés qui sont parfaitement intégrés dès la deuxième génération et d’autres qui ne le sont pas à la troisième.
    Est-ce que les musulmans posent un problème particulier d’intégration ? Bien sûr, puisque c’est l’essence même de leur religion que de les séparer des autres hommes. Un habitant de France qui ne mange pas de porc, ne boit pas d’alcool et voile les femmes n’est pas français.

  85. @eileen
    J’aime beaucoup vous lire et suis souvent d’accord avec vous, mais je voudrais apporter un bémol à votre dernier commentaire.
    Mes amies anglaises me disent qu’elles n’aiment pas voir des femmes déambuler dans les rues en voile intégral et elles trouvent qu’en France on a bien fait de l’interdire dans les lieux publics. Si seulement, me disent-elles, nous pouvions en faire autant.
    Les Britanniques se débrouillent comme ils peuvent avec la question de l’intégrisme religieux. Ils sont plus inhibés que nous pour clamer leur désaccord, et même le scandale extraordinaire de Rotherham, bien qu’il ait horrifié tout le monde, a du mal à remettre en question le consensus. On se souvient qu’à Rotherham, pendant des années, des enfants ont été exploités sexuellement par centaines, que les familles ont renoncé à porter plainte, car les coupables étaient de mèche avec les autorités ; les services sociaux ont fermé les yeux parce qu’il ne fallait surtout pas faire de vagues dans la communauté pakistanaise où opéraient violeurs et proxénètes, sans même avoir besoin de se cacher. Les enfants abusés ont fait les frais de cette politique aveugle qui prônait avant tout la bonne entente entre communautés. Un policier anglais qui a essayé d’approfondir la question a été inquiété, poursuivi, accusé par les autorités de mettre en danger la sacro-sainte paix sociale. On a perquisitionné chez lui, on l’a intimidé pour qu’il se taise. En tapant sur Google « Rotherham scandal » on trouve toute l’information voulue. Daniel Hannan, qui a malheureusement arrêté son blog, avait analysé comment la peur panique d’être accusé de racisme avait laissé le champ libre aux pires monstruosités.

  86. calamity jane

    @breizmabro
    Les caricatures ne sont pas un blasphème !
    Blasphémer est injurier ORALEMENT une déité et correspond à l’injonction d’un des dix commandements « tu ne prononceras pas le nom de dieu (ici allah) en vain ». Lorsque vous n’êtes pas de culture religieuse vous ne pouvez pas blasphémer puisque vous ne connaissez pas dieu (ici allah).
    En cela, la tuerie est ignoble parce que le prophète étant né d’une femme il ne peut être une déité.
    Les fausses définitions entraînent les vrais désordres de la pensée d’abord.
    Je ne peux pas me positionner face aux athées ou agnostiques puisqu’ils ne défendent rien. Ils ne croient pas en un dieu. Ce qui m’oblige à me placer d’après les textes que défendent lesdits croyants.

  87. Franck Boizard

    @zefir
    « Les musulmans sont chez eux en Europe et en France. Personne ne va partir. Il faudra vous y faire. Est-ce clair ? »
    1) les musulmans ne sont pas « chez eux » en Europe. L’Europe, c’est la chrétienté.
    2) les musulmans peuvent très bien ne pas rester musulmans. Cela s’appelle l’intégration.
    3) les musulmans peuvent aussi repartir dans leur pays d’origine, volontairement ou non. Je vous rappelle qu’entre le tiers et la moitié de immigrés polonais ou italiens sont repartis.
    Ce ne sont quand même pas des étrangers qui vont venir nous faire la leçon chez nous. Est-ce que je vais expliquer aux Marocains, aux Algériens ou aux Saoudiens comment il faut qu’ils vivent chez eux ?
    J’en ai marre de ces étrangers, que nous sommes bien gentils (bien faibles) d’accueillir quand ils partent de leurs pays miséreux, qui, au lieu de faire profil bas et de remercier, ouvrent leurs grandes gueules et revendiquent.
    C’est clair ?

  88. Catherine JACOB@Savonarole

    @Savonarole | 17 janvier 2015 à 17:55
    « Catherine JACOB Pitié, votre érotisme de faculté est hors du temps présent. »
    ????

  89. Franck Boizard 16.1.15 16.23
    A ce niveau là ce n’est même plus de la mauvaise foi… faire un copié-collé – pour preuve – d’un commentaire de ce dimanche à 10.46 toujours affiché, qui dément vos affirmations, est une sorte de dysfonctionnement fort étrange. Pas de la malveillance, juste de l’entêtement !
    Nier les faits est vain, personne dotée d’une intelligence ordinaire n’oserait contester les faits. Vous si : peut-être souffrez-vous non pas de pertes de mémoire mais de quelque chose qui serait une perte de vision qui vous fait supprimer ce qui vous dérange LOL LOL
    Contestez mes propos avec rigueur sans omettre quoi que ce soit ce qui vous dérange mais ne niez pas la réalité des faits, c’est absurde !
    Une grande nouvelle, vous savez faire un copié-collé… maintenant, il faut le classer LOL LOL
    Votre commentaire de 16.23 ressemble à ceux d’enfants dans une cour de récréation à bout d’arguments et se sait pris en défaut « attention, moi mon papa il est policier »…
    Admettez votre erreur, désormais admettez votre double erreur : ça vous grandira LOL LOL mentalement LOL LOL… je suis prudente, je précise donc LOL
    Etrange, mais il me semble sans l’affirmer, que vous êtes coutumier de ce type de comportement ! Alors restons-en là ! Ma conviction est faite !

  90. Jean-Paul Ledun

    @Robert Marchenoir
    « Les musulmans sont des étrangers en Europe »
    Vous vous égarez monsieur. Un français « de souche » peut devenir musulman si cela lui chante.
    Devient-il pour autant un étranger ?

  91. Marc Ghinsberg

    @Xavier NEBOUT
    Ce n’est pas l’athéisme qui rejoint l’abstraction, c’est votre conception de Dieu qui devient à ce point abstraite qu’il n’a plus d’existence, ni d’étance. L’essence qui précède l’existence est une formule creuse. Vous êtes en pleine métaphysique. Vous maniez des concepts qui n’ont plus aucun lien avec la réalité. Dès lors vous pouvez affirmer ce que voulez, en fonction du principe, c’est ainsi parce que c’est ainsi. Il n’y a évidemment rien à répondre.

  92. @Robert Marchenoir
    On peut comprendre votre exaspération.
    Dans les quelques « zefir » que nous avons eus sur ce blog en quelques années, cela commence toujours par des sucreries anesthésiantes, le brave Français mord à l’hameçon, puis au bout de deux mois on se retrouve avec un Torquemada qui fait le procès de la France et des Français.
    C’est ce que je lui ai dit il y a 24 heures :
    « zefir, on veut bien vous écouter cinq minutes, mais pas plus.
    On veut bien jouer avec vous au brave Français tolérant, mais cessez de nous prendre pour des c..s.
    Demandez donc à votre Boubakeur et autres fonctionnaires viagers de l’Islam en France de dire si oui ou m… vous aimez la France.
    Votre rêve de Shoah Bizness est déplacé, vous repasserez. ».
    Rédigé par : Savonarole | 16 janvier 2015 à 15:02

  93. Parigoth | 18 janvier 2015 à 12:46
    « La laïcité est un totalitarisme ».
    Parigoth, je vous laisse la paternité de cette perle. J’éviterai d’épiloguer et ne puis que vous proposer la lecture des premiers articles de la Constitution de 1958 qui nous régit tous :
    Art. 1 : La France est une République indivisible, laïque, démocratique et sociale. Elle assure l’égalité devant la loi de tous les citoyens sans distinction d’origine, de race ou de religion. Elle respecte toutes les croyances. Son organisation est décentralisée.
    Art.2 : La langue de la République est le français.
    L’emblème national est le drapeau tricolore, bleu, blanc, rouge.
    L’hymne national est la « Marseillaise ».
    La devise de la République est « Liberté, Egalité, Fraternité ».
    Son principe est : gouvernement du peuple, par le peuple et pour le peuple.
    Art.3 : La souveraineté nationale appartient au peuple qui l’exerce par ses représentants et par la voie du référendum.
    Aucune section du peuple ni aucun individu ne peut s’en attribuer l’exercice.
    Par ailleurs, le préambule déclare : « Le Peuple français proclame solennellement son attachement aux Droits de l’Homme et aux principes de la souveraineté nationale tels qu’ils sont définis par la Déclaration de 1789, confirmée et complétée par le préambule de la Constitution de 1946, ainsi qu’aux droits et devoirs définis dans la Charte de l’environnement de 2004 ».
    Selon vous, la France est donc un régime totalitaire. Heureux d’apprendre cette nouvelle interprétation. Nos constitutionnalistes devraient en effet modifier leurs appréciations à la lumière de vos indications !

  94. @zefir | 18 janvier 2015
    C’est un peu agaçant de lire partout que la France défend la liberté d’expression car ce n’est pas la liberté d’expression qui a été attaquée mais le droit au blasphème.
    Zefir, je suis désolé mais blasphémer est, à mon sens, une notion purement religieuse.
    Étant athée et ne reconnaissant aucune valeur aux croyances religieuses je ne me sens en aucun cas concerné par cette notion qui pour moi est un non-sens.
    Si je comprends bien il faudrait que j’accepte vos principes religieux sur ce type de droit.
    Je veux bien vous suivre sur ce chemin à la seule condition que vous respectiez mon propre droit de non croyant, à dire ce que je pense y compris des religions et pour qui le blasphème n’existe pas.

  95. @ Franck Boizard
    Les deux prêtres qui veillent devant la mosquée du Mans, durant la prière du vendredi et qui ont lancé le hashtag #TuEsMonFrère ne pensent pas comme vous.
    Vous êtes en train de péter une durite pour pas grand-chose. C’est juste un échange sur internet. Allez, prenez un Lexomil.
    @ J. Marques
    Oui la notion de blasphème n’a pas sa place dans une république laïque. Rassurez-vous, à titre personnel, je ne demande pas la pénalisation du blasphème. Je me contente de rappeler que les terroristes qui ont frappé Charlie Hebdo ont attaqué la liberté de blasphémer et notamment de blasphémer le prophète Muhammed. Je vous avoue que ça m’agace d’entendre les gens répéter «Défendons notre liberté d’expression en défendant Charlie Hebdo».
    Dans la mesure où le blasphème est un délit dans un certain nombre de pays européens (Allemagne, Autriche, Danemark, Espagne, Finlande, Irlande, Norvège, Suisse, Grèce), avez-vous le sentiment que ces pays portent atteinte à votre liberté d’expression et à votre droit d’être athée ? Le nouveau rédacteur en chef de Charlie Hebdo réclame lui spécifiquement un droit au blasphème. La liberté d’expression ne lui suffit plus.
    @ Savonarole
    «Les chiens aboient, la caravane passe». Proverbe turc.

  96. @Lucile 16.1.15 16.40
    Merci pour votre commentaire courtois, tellement rare qu’il faut le dire LOL LOL
    Dans mon dernier commentaire qui justifie le vôtre… je raconte, je répète, j’explique : ce qui ne veut pas dire que j’accepte ou que j’approuve… Les femmes voilées, avec un foulard, ne me gênent pas ; par contre et pour de multiples raisons toutes déjà émises ici ou là, le niqab me gêne, pour la liberté de celles qui le portent et pour moi, j’aime regarder l’autre qui me fait face et savoir si cette chose cache une femme ou un homme.
    Quant à Rotherdam (Rotterdam mais « Rotherdam scandal LOL LOL), les Pays-Bas, pays de totale contradiction, de totale permissivité avec toutes ses dérives et ses excès, le yin et le yang partout et toujours – la totale liberté de toutes les expressions, pour le meilleur et pour le pire. J’avais lu ce que disait la presse de l’affaire que vous relatez, elle ne fait pas partie – vous vous en doutiez – pour moi de ce que je conçois comme étant intégrante de la liberté d’expression (pas à votre intention, juste pour éviter/anticiper les commentaires oiseux à venir LOL)… ces affaires étaient une dérive totale des services de l’Etat, comme une combinaison des affaires Dutroux/Outreau et Grégory intégrées.
    ——————————————————————
    Certains commentaires me posent problème, mais le thème proposé par Monsieur Bilger le provoque bien involontairement et je n’en ai aucun doute : certains commentaires semblent être rédigés par ceux qui se considèrent comme de bons Français, blancs, de droite, de l’extrême droite, dire à une intervenante « qu’elle est étrangère par conséquent elle n’est pas la bienvenue en France, qu’il y a des Français meilleurs que d’autres, etc. etc., ne pas savoir que le Coran punit de mort l’apostasie et que l’iman peut placer des fatwas »… de tels propos sont immondes, vomitifs… ces individus sont-ils eux bien intégrés au XXIe siècle ? Le racisme banal et ordinaire, mais le racisme n’est-il pas un délit…?

  97. J’ai écouté hier soir M. Onfray, dans l’émission ONPC, se démener pour expliquer ce que l’on pouvait trouver dans la lecture du Coran, du Talmud ou des Evangiles.
    Celui-ci m’a paru enfoncer des portes ouvertes. Le fait est que tous ces textes religieux peuvent être interprétés de mille façons, à différents niveaux de violence. Là je ne vois pas ce qu’il y avait de nouveau, à part le fait que les interventions parfois intempestives d’ A. Caron empêchaient le philosophe de développer sa pensée.
    Il m’a semblé aussi percevoir le reproche du journaliste qui semblait dire à M. Onfray que son angle d’attaque, partisan, pour sa vision, stigmatisait la religion islamique dans son ensemble, en y puisant les passages les plus durs, et donc de s’en servir dans un but pas très apaisant.
    Je ne suis pas sûr que l’écrivain allait sur ce chemin, mais il est vrai que Caron montant au créneau sans cesse, il était difficile de fournir une explication intelligible et sereine sur l’utilisation peu humaniste des passages les plus cruels. Donc je suis resté frustré du débat.
    Quant à la dernière question de Léa Salamé, « alors que fait-on ? », une réponse lucide – après un débat sur l’intervention en milieu scolaire – d’un des présents, qui disait en fait qu’en trois minutes on n’allait pas régler un problème latent de trente années. Et là il avait sans doute raison.
    Je retiendrai en dernier lieu les mots de M. Onfray, l’école est faite « pour apprendre à lire, à écrire, à compter et à penser ».
    Par contre un peu partout on entend revenir le discours sur la culture à fournir en milieu scolaire pour éclairer, mais par qui ? Ni M. Onfray ni personne ne savait répondre et c’est ce qu’attendait sans doute L. Salamé. En tout cas, vaste chantier, et je pense savoir que pour bâtir du solide il faut des fondations et cela ne se fait pas en claquant des doigts.

  98. Petite discussion entre amis, il y a un mois environ…
    -Moi (Zenblabla, artisan, né à Marseille, habitant à Strasbourg, sans confession religieuse connue, issu d’un anticléricalisme familial des plus lointains, amoureux de Descartes) :
    « L’Islam a gagné… »
    -Lui (Nouri, un peu plus jeune que moi, ouvrier très qualifié, passionné de littérature, un ami d’origine marocaine né en Alsace habitant à Strasbourg, parlant parfaitement le dialecte avec lequel il n’hésite pas à chambrer quiconque serait autant germanophobe que j’aime fabuler, sans confession religieuse déclarée) :
    « Quelle honte de dire ça, penses-tu à Bedro, lui qui est musulman et qui est le plus doux des hommes, qui est pratiquant, et pour qui la question ne se pose pas… »
    -L’absent, Ali (né en Algérie, un peu plus âgé que moi et en retraite cette année, de nationalité algérienne, nommé Bedro par Nouri mais que j’appelle Betro et présente Ali, artisan, mon complice depuis quinze ans en affaires de chantiers et en équipe permanente avec lui sous forme de co-traitance, de confession musulmane, pratiquant) :
    ….
    (en l’absence : le temps qu’il fait, celui qui passe, la famille, les enfants, les amours, le travail, le bon travail malgré l’argent, « ça craint tout ça quand on pense aux armes dispersées au Maghreb depuis la Libye », le jardin ouvrier et la nature, l’entourage…)
    Moi :
    « Mais je veux dire que les néo-libéraux ont perdu, ayant fait aboutir une crise sans précédent en instaurant une croyance extravagante dans les marchés qui organiserait divinement la contre-valeur en argent pour toutes les valeurs… »
    -Nouri :
    « La semaine dernière, j’ai contracté une assurance-funérailles pour être inhumé au Maroc ! »
    -Moi :
    « …? »
    -Ali (absent)

  99. Bon, et si on arrêtait avec les bêtises. La laïcité (laquelle ?) n’est pas La solution, elle n’est tout au plus qu’une partie de la solution. Pour ceux qui croient béatement que l’absence de religion est un gage absolu de paix, relisez donc « Les Dieux ont soif » d’Anatole France ! Ce roman, écrit par un écrivain hors du commun et pas spécialement de droite, nous décrit par le détail les « errements » de gens con(s)vaincus par notre Révolution.
    Quant au reste du fil de la discussion, excusez-moi M. Bilger, mais le nazisme n’est pas l’alpha et l’oméga de l’histoire mondiale. Si on y fait constamment référence, c’est soit par paresse intellectuelle, soit par inculture, soit par manque d’arguments.
    Dernier point : j’ai vécu cinq ans en terre d’Islam et j’ai bien conscience que cela ne fait pas de moi le mètre étalon de cette religion. Mais à lire vos posts, j’ai la nette impression que vous vous fourvoyez complètement. L’Islam modéré n’existe pas, tout comme il n’existe pas de catholicisme modéré. Il y a, comme partout, des musulmans « modérés », tout comme il existe des catholiques « modérés » (ou des marxistes « modérés »).
    Normalement, je devrais me prendre une volée de bois vert…

  100. @Robert
    J’éviterai d’épiloguer et ne puis que vous proposer la lecture des premiers articles de la Constitution de 1958 qui nous régit tous
    Elle vous régit peut-être vous, mais si je la conteste, et si je réclame le retour à la France normale d’avant 1789, de quel recours pacifique puis-je disposer ?
    Je ne vais pas me répéter, mais j’ai déjà montré ici que certains articles de la déclaration de 1789 se contredisaient.
    Par ailleurs, il s’agit en fait plus des droits de l’Etat que des droits de l’homme.
    Et souvent, ces droits ressemblent à ces magnifiques contrats d’assurances dont les clauses limitatives sont rédigées en caractères illisibles.
    Prenons un exemple :
    Art. 11. La libre communication des pensées et des opinions est un des droits les plus précieux de l’Homme : tout Citoyen peut donc parler, écrire, imprimer librement, sauf à répondre de l’abus de cette liberté dans les cas déterminés par la Loi.
    En théorie la parole est libre.
    En pratique, il suffit que les sujets sérieux soient bridés par la loi pour que l’on ne puisse plus rien dire, c’est par exemple le cas avec les lois prétendument « antiracistes » qui utilisent ce prétexte fallacieux pour interdire tout débat serein et sérieux sur les problèmes liés à l’immigration : nous en payons chèrement le prix.
    Selon vous, la France est donc un régime totalitaire.
    Vous confondez la France et le régime qui a fait main basse sur elle, par les moyens contestables (euphémisme) que l’on sait.
    Et dans bien des domaines, si nous nous en tenons à une comparaison avec des pays étrangers réputés démocratiques, le régime actuel présente plusieurs caractéristiques le classant plutôt dans les régimes totalitaires, en particulier dans le domaine de la liberté d’expression, la liberté religieuse, la liberté d’enseignement, la liberté d’entreprendre, la liberté du travail, la liberté de la presse, la liberté de choisir son assurance maladie, le droit de propriété, le droit à une justice impartiale (donc non politisée, non syndicalisée ou non infiltrée par des organisations fraternelles), je m’arrête là.

  101. @ calamity jane 18 janvier 2015 à 16:44
    Peut être avez-vous raison mais alors POURQUOI l’article 140 du code pénal danois prévoit-il une peine de détention pour celui qui, publiquement, ridiculise ou insulte le dogme ou le culte d’une communauté religieuse ?
    Pourquoi en Finlande, l’article 1er du code pénal punit-il de réclusion quiconque « aura publiquement blasphémé dieu » et que des dispositions de même nature se retrouvent dans les législations pénales grecques, italiennes, néerlandaises, suédoises ou norvégiennes ?
    Pourquoi les Pays-Bas vont-ils ôter de leur arsenal pénal un article qui punissait le blasphème mais qui va être remplacé par une disposition qui condamne la discrimination, les “insultes graves” et les propos “inutilement blessants” à l’égard des individus, sur la base de « leur race, leur orientation sexuelle et leur religion » ?
    Et qu’en Irlande, critiquer une religion pourra désormais être puni d’une amende de 25 000 euros (la loi s’appliquant à toutes les religions, pas seulement au catholicisme dominant en Irlande) ?
    Et enfin pourquoi les articles 10 et 11 de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1789 suppriment-ils la notion de blasphème du droit français tant qu’il n’y a ni abus ni trouble à l’ordre public ?
    Or, visiblement, il y a eu trouble à l’ordre public lors des parutions de Charlie Hebdo publiant des caricatures de religieux (divers et variés…)
    Moi je veux bien croire (?) mais apportez-moi des arguments contredisant les prises de position de ces pays. Tous ces pays seraient idiots ou ignares, sauf nous ?
    Dites-moi.
    @ J. Marques 18 janvier 2015 à 17:52
    Vous vous proclamez athée. Bien. Mais pourquoi vous croirais-je, parce que vous l’affirmez ? Qui me prouve que si vous critiquez quelque religion que ce soit, c’est parce que vous vous proclamez athée comme les caricaturistes de Charlie Hebdo qui caricaturaient TOUS les représentants d’une religion, sur le fondement de leur athéisme supposé ? Trop facile. Etre « anti » quelque chose n’est pas un dogme c’est juste une posture intellectuelle (je suis antiflics mais le 11 janvier je les applaudis ; je suis anticathos mais je fais baptiser mes enfants (au cas où ;-))) En réalité la liberté, la vraie, c’est celle que prônait Rousseau : « La liberté s’arrête là où commence celle des autres. » Point. Le reste n’est qu’effet de style. Il a été attribué à Voltaire la phrase célèbre « je ne suis pas d’accord avec ce que vous dites mais je me battrai pour que vous ayez le droit de le dire ». Et pourtant Voltaire se revendiquait athée !

  102. Alex paulista

    @ zefir | 18 janvier 2015 à 11:19
    Je revendique le droit au blasphème. En revanche je respecte le droit des autres pays de l’interdire.
    Mais que des gens depuis l’étranger veuillent interdire la parution en France d’une caricature gentillette de Mahomet (qui verse une larme et pardonne, pas en immersion dans l’urine) et tuent des gens pour tenter de nous faire changer notre droit, c’est totalement inacceptable.
    Et je trouve de TRÈS mauvais aloi de relativiser les meurtres de chrétiens en disant que c’est l’équivalent des tags qu’ont subis les mosquées en France.
    Les Français, même les plus extrémistes, ne vont pas brûler les mosquées parce qu’en Arabie Saoudite on lapide la femme adultère. Pourtant Jésus lui sauve la vie dans le Nouveau Testament (Saint Jean). Ce n’est qu’un exemple.
    La situation est donc totalement différente d’une réaction exaltée contre des actes terroristes. Il s’agit bien de la tentative de nous imposer des lois contre la démocratie, au nom d’un Dieu qui serait supranational.
    Cela démontre à mon sens que la laïcité est nécessaire, surtout avec une religion comme l’Islam.
    À mon avis, la seule chance de combiner la démocratie et l’Islam, c’est avec des règles strictes de laïcité. Je crois que nombre de musulmans en sont convaincus et se plaisent en France pour cette raison.
    Tant que des gens mettront au même niveau le terrorisme à la kalash et un simple dessin, ils seront combattus chez nous et méprisés ailleurs.
    Ce sont nos valeurs, si vous ne les partagez pas vous ne vous intégrerez pas, ou du moins pas totalement.

  103. @zefir
    En France nous avons la désagréable habitude de demander toujours de nouvelles lois alors même qu’elles existent par nature.
    Un droit au blasphème dites-vous, mais quelle absurdité !
    Le blasphème n’existant pas en droit français pourquoi vouloir créer un droit pour quelque chose n’existant pas.
    La liberté d’expression permettant de tout dire, elle n’a de limite que la loi. On peut interdire des propos, pas en autoriser.
    La démocratie c’est qu’on peut tout faire sauf ce qui est interdit et non pas ne faire que ce qui est autorisé.
    Vouloir un droit au blasphème, outre que juridiquement c’est un non-sens, serait évidemment une provocation de mauvais aloi.
    Mais ce réflexe du rédacteur en chef est assez typique des gauchistes de salon.
    On pense pour vous et on vous dit quoi faire, que penser, quitte à le rendre obligatoire par la loi. Bientôt il y aura les choses interdites et les choses obligatoires et la liberté aura disparu.
    Que les autres pays gèrent leur liberté d’expression comme bon leur semble, c’est le problème des peuples qui y vivent.
    En France pays laïc la question ne se pose pas comme cela. La sphère religieuse étant normalement reléguée à la sphère privée.
    J’ai parlé ce week-end avec un musulman et il m’a assuré que représenter Mahomet n’était nullement interdit. C’est leur dieu qu’il ne faut pas représenter.
    Les extrémistes qui se revendiquent d’un islam dit radical y mettent ce qu’il veulent. La religion étant un moyen pour parvenir à leur fin, créer des dictatures où ils auront le pouvoir.
    Mes droits d’athée sont comme les droits des croyants, ni plus ni moins, ce sont les droits du citoyen.
    Je supporte la chose religieuse comme étant une composante de la vie de la France.
    Les signes ostensibles me gênent je dois dire mais je ne vais pas en faire une maladie.
    Le voile est pour moi une aliénation supplémentaire et j’y vois le poids de traditions où la femme n’a pas son mot à dire ou si peu.
    Aussi si je peux combattre ce que je pense être une dérive je le ferai, évidemment par la parole uniquement.

  104. Franck Boizard

    @ eileen, zefir
    « péter une durite », « immonde, vomitif ».
    Il n’y a pas à dire, c’est très rationnel comme argumentation.
    Néanmoins, je vous félicite, mesdames : vous m’avez démasqué. Je suis un montre d’estrême drouâte qui mange des enfants d’immigrés tous les matins au petit déjeuner.
    Exactement comme les terroristes de la semaine dernière.

  105. @eileen
    Rotherham, où a eu lieu le scandale dont je parlais, est en Angleterre, dans le nord, je crois. C’est aussi en Angleterre que des tribunaux religieux sont autorisés à rendre la justice au sein de communautés musulmanes.
    La religion catholique éveillait une réelle suspicion, en Angleterre, au siècle dernier. On considérait que les catholiques ne pouvaient être complètement fiables, car il était entendu qu’ils mettaient leur obéissance au pape devant leurs devoirs vis-à-vis de la nation. Ils étaient considérés comme moins anglais que des anglicans. Il n’était accepté à Oxford ou à Cambridge que des Anglicans. Les choses ont évolué depuis.

  106. @zefir
    Peut-être ne comprendrez-vous jamais ?
    Vous pratiquez l’inquisition autant que sur vous elle s’applique d’autres parts.
    Vous faites comme si c’était depuis un endroit qui ne ressemble guère aux couloirs des Palais de Justice, hors de l’invention de lieux sanctifiés qui ne sont pas pour autant malvenus comme en France si étant à l’écart des rues comme du ciel, où se refusent obstinément une écriture qui ne soit pas à jour, et, c’est alors heureux, qui refuse toute manière englobante pour ici sur terre avant qu’elle ne s’écrive sur terre, et même puisse s’y illustrer…
    Comment Daumier fut-il interdit de crayons ?
    Quand parlent les rues, ces couloirs ne se murent pas forcément, mais ce que vous racontez est depuis trop longtemps trop connu : le poids de l’intolérance que peut provoquer (comme avec vous ici) le sentiment religieux est exemplaire…

  107. DSM = Diagnostic and Statistical Manual of mental Disorder, la bible de la psychiatrie ne connaît pas « l’inversion paranoïaque » par contre le délire paranoïaque y est parfaitement bien décrit et s’applique assez bien à celui dont les commentaires toujours tellement méprisants pour les autres sont une preuve de son propre délire.

  108. Franck Boizard

    @ eileen | 18 janvier 2015 à 20:45
    Je ne connais pas votre âge et c’est impoli de le demander à une dame, mais, pardonnez-moi, vous datez : « psychiatriser » l’adversaire est une grosse ficelle qui a au moins cent ans.
    Ce n’est pas parce qu’on est désaccord avec vous qu’on est paranoïaque – psychotique – névrosé – schizophrène (rayez les mentions inutiles).
    Je vais vous surprendre : on peut être en complet désaccord avec vous et demeurer sain d’esprit. Si, si, je vous jure.

  109. Robert Marchenoir

    Jean-Paul Ledun | 18 janvier 2015 à 17:23
    Un français « de souche » peut devenir musulman si cela lui chante. Devient-il pour autant un étranger ?
    Bien sûr. Non seulement il devient un étranger, mais il devient un ennemi. C’est bien dans ce but que les Occidentaux se convertissent, d’ailleurs. Ca se termine souvent en terrorisme, et pratiquement toujours en subversion radicale.
    Mais vous oubliez les conversions dans l’autre sens. Les musulmans sont beaucoup plus nombreux à se convertir au christianisme que l’inverse ! On en parle beaucoup moins, pour la bonne raison que ces convertis-là se font fort discrets… car ils tiennent à rester en vie !

  110. Robert Marchenoir

    zefir | 18 janvier 2015 à 15:56
    Les musulmans sont chez eux en Europe et en France. Personne ne va partir. Il faudra vous y faire. Est-ce clair ?

    Ah tiens, vous étiez plus mielleuse, auparavant. Et que je te cite la constitution, et que j’en appelle aux droits de l’homme, et que je suis une musulmane très très très modérée…
    Si je comprends bien, vous avez changé d’avis, et maintenant vous voulez nous envahir et nous soumettre ?
    C’est marrant, ça marche à tous les coups, avec les trolls musulmans dans votre genre. Ca commence gentil et mignon comme tout, et ça finit toujours par trahir sa vraie nature en jouant les racailles.
    Voyez-vous, nous aurons toujours une longueur d’avance sur vous, parce que votre bêtise et votre vanité se conjuguent pour vous amener immanquablement à vous trahir. Vous n’impressionnez personne.

  111. Un livre vient de sortir sur EI. Je ne l’ai pas acheté donc pas lu mais l’accroche semble prometteuse.
    « L’État islamique – Anatomie du nouveau Califat » de Thomas Flichy de La Neuville et Olivier Hanne.
    Le fascisme est mort avec Mussolini à Milan il y a de cela 70 ans.

  112. Xavier NEBOUT

    L’intelligibilité précède l’existence, car elle précède les actes qui constituent cette dernière.
    Il ne peut exister de concepts étrangers à la réalité, puisque la réalité est l’énergie que prend une chose pour être pensée.
    Vous avez du travail, avant de pouvoir jouer au professeur.
    Cependant, vous nous démontrez que l’athée est celui qui ne veut rien savoir de ce qui le dépasse, et que c’est ce qui lui permet de se croire intelligent.

  113. calamity jane

    Il y a plusieurs manières de se battre contre la barbarie : celle des autorités en conclave de l’OTAN et celle qui place les barbares devant les grossièretés de leur prétendue revendication.
    Sinon, @ giuseppe : Michel Onfray a dû répéter à plusieurs reprises que cela faisait dix années qu’il avait pondu le fameux « Traité d’athéologie » pour pouvoir en placer une et qu’il ne parlait pas pour satisfaire un besoin de déambulation du mandibule. Il était difficile d’attendre mieux de la part d’une personne qui a déjà essayé de remettre en question sa capacité de travail…

  114. Merci Jean-Paul Ledun de penser aux gens comme moi. Je suis française, blanche plus blanc que blanc, mon dernier gène étranger devant remonter aux Vikings, et je me suis convertie à l’islam ; c’est pour cela que je n’ai pas manifesté pour ma part, je n’avais pas envie d’être avec mes enfants au milieu de gens qui dans quelques années (mais sans doute suis-je trop optimiste, vu les commentaires, ce sera peut-être dans quelques mois) voudront me tondre ou me lyncher pour haute trahison.
    Depuis le 7 janvier, je comprends pourquoi on dit les Français arrogants puisqu’on ne peut qu’observer que la remise en question est dans l’ensemble totalement exclue de leur esprit. Des personnalités, et non des moindres comme le pape ou Obama, ont désapprouvé l’insulte et l’humiliation à l’égard des musulmans dont est coutumier Charlie Hebdo. Le pape aurait même dit : tuer au nom de Dieu est une aberration mais si un grand ami dit du mal de ma mère, il se prendra un coup de poing et ce sera normal. Mais en France, cela n’est pas entendu : on considère que tous les gens qui protestent dans le monde ne sont que des obscurantistes, alors qu’une attitude normale serait de se poser des questions sur son comportement, même si l’issue de ce questionnement devait être de rester sur ses positions, chacun étant libre de penser comme il veut. Mais ce n’est pas le cas, tout le monde monde au créneau pour défendre la liberté d’expression, à mon sens nullement en cause en l’espèce, liberté prise dans son acception la plus absolue – il est interdit d’interdire. Ce sont les soixante-huitards qui doivent se réjouir, toute la société, même la plus hostile à ces derniers, semble considérer que par définition la liberté ne connaît pas de limites. C’est faire peu de cas d’autrui, sauf à prôner l’anarchie avec la liberté comme seul guide du peuple. Prôner une liberté d’expression absolue, c’est sous-estimer à tort la force des mots ou des images. Hitler ou le Rwanda ne sont pas apparus du jour au lendemain ; ce sont les mots exprimés qui ont permis la réalisation de ces drames. On laisse les pires idées s’exprimer, pénétrer les esprits, et après les pires drames peuvent arriver dans la plus grande indifférence car ils ne sont que la mise en oeuvre des idées antérieurement diffusées en toute impunité.
    J’ai pu constater que beaucoup de vos lecteurs louaient l’absence de censure de votre part mais à la lecture de plusieurs commentaires de ce billet je m’interroge aujourd’hui sur cette liberté que vous nous laissez parce que les plus bas instincts s’expriment et je me demande si ce n’est pas glisser sur une pente dangereuse et contribuer aux amalgames que vous disiez souhaiter éviter. Je trouve en particulier malsain le commentaire évoquant des viols pédophiles dans la communauté pakistanaise en Angleterre, après avoir parler du niqab ; c’est placer deux faits sans aucun lien entre eux sur le même plan et sous-entendre que les musulmans ont des moeurs bizarres et sont de dangereux pédophiles. Pour que le commentaire ne contribue pas à diffuser une légende des musulmans dangereux pédophiles, il aurait été juste de parler des orphelins de ce même pays victimes d’abus sexuels en tout genre dans un réseau bien blanc et protestant ou de l’ancien présentateur TV britannique véritable prédateur sexuel. Comme je ne veux pas véhiculer moi-même une légende sinistre sur les Britanniques, je ne peux que vous encourager à vous rapprocher des audiences de nos cours d’assises, vous verrez que nous n’avons rien à leur envier.
    Laisser dire aussi que les musulmans sont des étrangers, qu’il faut expulser tous les immigrés de France, me paraît contribuer également à diffuser des idées intolérantes et haineuses qui ne laissent présager que de mauvais augures ; on nage en pleine xénophobie, parfois à tort puisqu’il ne s’agit pas à proprement parler d’étrangers. Un nouveau mot va peut-être émerger : l’alterophobie, la haine de l’autre, des êtres qui ne sont pas comme soi. La France semble en bonne voie sur ce chemin, c’est triste.

  115. @ Robert Marchenoir
    Oui les citoyens français de confession musulmane sont chez eux en France. Ils ne vont pas partir. Bien au contraire, ils s’enracinent et sont décidés à prendre toute leur place. Il faudra vous y habituer. Si vous croyez sincèrement qu’une minorité religieuse discriminée et harcelée est en capacité de soumettre 60 millions de Français, c’est que vous êtes un individu fondamentalement complexé.
    Je crois n’avoir jamais été mielleuse.

  116. Répétition pour ceux qui montent aux extrêmes :
    « Si la culture européenne d’aujourd’hui comprenait désormais la liberté comme l’absence totale de liens, cela serait fatal et favoriserait inévitablement le fanatisme et l’arbitraire. L’absence de liens et l’arbitraire ne sont pas la liberté, mais sa destruction. »

  117. Ce blog est en phase de contamination mentale inquiétante, à partir du piège tendu par les stratèges qui ont récemment inoculé de la violence dans les consciences.
    Espérons que M. Bilger saura le suspendre si cela s’aggrave encore.

  118. Marc Ghinsberg

    @Xavier NEBOUT
    Ce serait un progrès si vous cessiez de traiter les athées d’imbéciles.
    La phrase : « Il ne peut exister de concepts étrangers à la réalité, puisque la réalité est l’énergie que prend une chose pour être pensée » vaut son pesant de cacahuètes. Ce « puisque » est une merveille. Vous procédez par affirmations comme si vous étiez le détenteur de la vérité révélée. Je serai curieux de savoir d’où vous la tenez. Je suis encore plus intrigué par votre brusque revirement sur le sujet de l’inhumation en Terre sainte. Mais après tout cela ne me regarde pas.

  119. Sondage : qui a vraiment lu dans les versions de la Pléiade, en entier, le Coran, les Evangiles, le Talmud ? M. Onfray sans aucun doute ; pour tous ceux qui discourent dessus, à voir.
    Seront tolérées les lectures traduites, car à la question de savoir si l’on pouvait se fier aux transcriptions du Coran, M. Onfray a dit, et je pense avoir bien entendu, que 80% du monde arabe ne parlait pas la langue. Surprenant, mais levez le doigt si vous faites partie de ceux qui ont fait comme le philosophe. Hummm… Je ne vois pas beaucoup de bras en l’air.

  120. @Franck Boizard 21.02
    En quoi l’âge serait-il un argument, mais il est le vôtre, à toujours se sentir visé pour tout et par tout… Alors que j’avais toujours pensé que l’âge rendait « sage », vous et certains autres schtroumpfs grognons font la démonstration de l’inverse… l’âge vous rend acide et nombriliste, pensant que tout tourne autour d’eux, qu’ils ont la science et qu’ils détiennent la Vérité universelle.
    Votre commentaire qui m’épingle une nouvelle fois, sans toutefois m’atteindre ni me piquer, est en réaction au commentaire déjà ancien d’un bien connu intervenant de ce blog… il ne s’adresse pas du tout à vous ni à vos compères !
    Sans doute, à cause de votre âge et de votre formation antérieure, vous êtes dans un carpe diem total, au fur et à mesure vous oubliez tout ce que vous écrivez… a contrario, grâce à mon âge, ma formation et ma fonction actuelle, je ne saute pas sur tout ce qui bouge, je lis et j’observe longtemps et je réagis ensuite.
    Il n’y a que les « vieux » pour demander l’âge de l’autre, comme si l’âge était une excuse. L’âge n’est qu’un état provisoire qui change à chaque instant LOL On trouvera toujours plus jeune ou plus vieux que soi ! « L’âge ne fait rien à l’affaire, les jeunes cxxx ont toutes les chances de devenir de vieux cxxx qui ont été de jeunes cxxx. »
    Quant au passé, s’il faut tenir compte de l’histoire et du passé pour se construire, pour avancer, pour progresser il faut aussi ne jamais oublier de prendre en compte l’existant, et si possible se projeter… sinon on stagne !
    Normal que les Anciens regrettent le passé, mais surtout leur jeunesse, on regrette ce que l’on connaît, le futur est inconnu, il peut faire peur, il est imprévisible ! mais on y va tous à notre rythme.
    Un peu de bon sens ne nuit jamais !
    Je récidive : restons-en là, nous ne serons jamais d’accord ce dont je me réjouis.

  121. @Lucile 19/1/15 20.39
    Pan sur mon bec… mea culpa je suis responsable, je ne me plains pas, je ne m’excuse pas, j’explique : en voyant Rotherdam, j’ai été surprise, « dam » est le suffixe de nombreuses villes néerlandaises, confiante dans notre correctrice à tous, Madame Bilger, j’ai quand même vérifié mais rapidement sur Wikipédia… qui me donnait raison LOL… pas de Rotherdam…. juste Rotterdam… et je n’ai donc pas exploré plus avant.
    Ma faute, aucune excuse, mais faute avouée, il me sera pardonné LOL

  122. @eileen
    En filigrane vous exprimez une tendance extrême droite qui entre autres recommande le droit du sang vs le droit du sol (…)
    Veuillez me permettre de vous faire remarquer que ce que l’on appelle « le droit du sang » est inscrit dans la loi française depuis 1803, alors pourquoi fantasmer sur une tendance extrême droite qui ne fait que s’en tenir à ce principe ?
    Rappelons aussi que ce que d’aucuns appellent l’extrême droite se caractérise avant tout par l’amour de la France, bien tombé en désuétude de nos jours et dont l’absence frise dans bien des cas la trahison pure et simple chez certains responsables politiques qui ont quasiment livré notre pays à l’étranger depuis une quarantaine d’années.
    En 1940, les premiers résistants étaient pour beaucoup situés à ce que nous appellerions de nos jours la droite de l’extrême droite.
    mais surtout les individus – bras armés d’autres – qui ont accompli cette exécution collective, ne sont pas des immigrés mais des Français* nés sur le sol français, ils sont donc des Français aux origines que j’ignore/devine et peut-être de la troisième génération (…)
    Si nous en arrivons aux attentats et aux troubles graves qui éclatent dans notre pauvre pays, il n’est pas possible de nier à moins de faire preuve de mauvaise foi que ce soit à cause de la folle politique migratoire menée depuis le couple Giscard d’Estaing/Chirac par leurs successeurs, qui ont eu l’impudence de défiler le 11 janvier pour dénoncer ce dont ils sont coresponsables.
    Si après plus d’une génération des populations entières – et non pas seulement quelques individus isolés – continuent de se comporter sans rien avoir changé des mœurs, comportements, lois, langue, et mentalités propres à leur pays d’origine, au point de recréer des enclaves étrangères échappant à tout contrôle, c’est grave.
    Si les irresponsables que j’ai évoqués ont laissé rentrer n’importe qui en France sans contrôle, les impétrants ont-ils été transformés comme par magie en Français uniquement parce qu’on leur a donné des papiers français, alors que le privilège d’être français concrétise un lent travail de mûrissement effectué sur plusieurs siècles ?
    Le fait d’être français n’est pas qu’une affaire de papiers : nos aïeux n’ont pas eu de papiers pendant longtemps, à part éventuellement un certificat de baptême, ce qui ne les empêchait pas d’être français jusqu’au bout des ongles.
    Au-delà de l’aspect légal, pouvons-nous de manière naturelle considérer comme nos compatriotes des gens qui haïssent la France et surtout nous-mêmes et qui le proclament haut et fort ?
    Alors que nous ne laissons pas entrer n’importe qui dans notre domicile, à commencer par ceux qui manifestement ne nous veulent pas du bien, nous laissons pourtant souvent entrer en France des gens provenant de pays qui continuent de cultiver un ressentiment anticolonialiste, ce qui conduit à ce que trop de migrants soient imprégnés d’hostilité envers notre pays, ce qui est un handicap sérieux à toute intégration harmonieuse et ce qui est un prélude à de nombreuses difficultés, voire à des drames.
    Il est urgent de revoir de fond en comble les conditions d’accession à la nationalité française, peut-être aussi en la distinguant de la citoyenneté.
    Mais ceci est une autre histoire.

  123. @calamity jane
    Et pour être plus complet, M.Onfray n’avait pas attendu tous les « gonfleurs d’hélices » pour créer l’Université populaire, et ainsi d’éclairer toujours plus les esprits. Pour la rentrée il avait une collègue islamiste, je crois, qui allait participer à la diffusion éclairante de la pensée de cette religion.
    M. Caron a manqué de patience, pourtant il pose souvent les bonnes questions, il a l’honnêteté de les travailler, mais il s’ est emballé comme un cheval fougueux, ce n’est pas grave.
    On ne peut faire le reproche au philosophe de son honnêteté intellectuelle, quand il aborde un sujet et celui de Freud a été emblématique, il va tout chercher, tout lire, alors que ses détracteurs quand on les écoute, n’ont souvent pas lu la première ligne du propos en cause.
    M.Onfray était venu surtout parler de la position des journalistes pendant les événements, et de leur rappeler qu’ils ne faisaient pas mieux que le sketch de Coluche qui commentait une rencontre entre politiques : « le président F. Hollande descend les quatre marches… », effectivement c’est tout à fait risible, et pas du tout du journalisme. Malheureusement les chaînes d’info en continu nous distillent à longueur de journée ces constats, avec un paroxysme démesuré lors d’événements exceptionnels.

  124. Bonjour,
    @kalanchoe | 18 janvier 2015 à 23:15
    [….ce sont les mots exprimés qui ont permis la réalisation de ces drames. On laisse les pires idées s’exprimer, pénétrer les esprits, et après les pires drames peuvent arriver dans la plus grande indifférence car ils ne sont que la mise en oeuvre des idées antérieurement diffusées en toute impunité…..]
    Il en fut aussi ainsi de la Bible. Pour le Coran, c’est aussi probable pour les très nombreux ignorants en la matière. Très nombreux aussi sont ceux autres que Dieu (s’il existe), pouvant assister en live à la posture des innombrables « fous de Dieu » et/ou esclaves d’une ou de l’autre religion. Religions encore et toujours perfusées de quel droit, dès la plus petite enfance. S’en débarrasser devenant pratiquement impossible en grandissant.En changer, n’en parlons même pas !

  125. Mary Preud'homme

    Rédigé par : giuseppe | 18 janvier 2015 à 23:46

    Ne vous en déplaise,
    L’Ancien et le Nouveau Testament, de même que le Coran, ne sont pas de simples livres de lecture. Sinon on en aurait vite fait le tour ! Et leur interprétation à l’un comme à l’autre ne peuvent s’acquérir qu’après des années d’études qui ne sont pas la raison d’être (et encore moins la priorité) du juif, du chrétien ou du musulman de base, lesquels se contentent la plupart du temps des textes fondateurs mis à leur portée. Si bien que l’on peut être croyant sans être pour autant un spécialiste en Ecritures Saintes, théologien et/ou exégète… et vice versa. Sinon à quoi serviraient les ministres et diffuseurs de l’enseignement religieux respectifs : prêtres, pasteurs, imams etc. chargés de répandre la bonne parole et le cas échéant d’éviter les dérives sectaires (eu égard à la difficulté d’interprétation de certains versets).
    Par ailleurs, ce qui relève de la spiritualité et de la transcendance ne saurait être enfermé dans des raisonnements cartésiens. Démonstrations savantes mais en réalité vides de sens car encadrées de formules venues d’un autre âge et non replacées dans leur contexte originel. D’où un pseudo travail de recherche bâclé, tel celui d’Onfray comme de tous ceux dont l’étude se réduit à une lecture superficielle et critique, sans l’approfondissement et le recul nécessaires, qui sont d’ailleurs le b.a.-ba lorsque l’on se lance dans l’étude des religions.
    Quant à la remarque de ce dernier concernant les musulmans qui ne parlent pas l’arabe, elle est tout simplement stupide. Comme il serait incongru de s’enquérir du nombre de juifs ou de chrétiens qui maîtrisent l’hébreu, l’araméen, le grec ou le latin selon les cas ? Qu’il aille donc faire un tour à la Catho afin de réaliser un sondage sur le sujet ; il constatera alors que même si l’étude des langues anciennes figure dans leur programme, bien peu, même parmi les futurs docteurs en théologie sont capables de lire couramment dans le texte et travaillent donc à partir de traductions.

  126. Fascisme, léninisme, nazisme et islamisme radical, toutes idéologies de la haine, partagent une même fascination de la mort, et se nourrissent d’un même ressentiment issu de l’humiliation, individuelle ou collective. Le rapprochement n’est pas infondé…Le totalitarisme, terme inventé par Mussolini, et la prétention d’un islam outrancier à régir toutes les dimensions de la vie sont assez cousins. Religion de la nation, religion de la violence, religion du peuple, religion de l’irrationnel, religion de la mort, primat du groupe sur l’individu, mépris du débat, de la réflexion, de la culture, millénarisme…
    Mon nom est légion, comme dit l’Evangile à propos du démon…

  127. Robert Marchenoir

    zefir | 18 janvier 2015 à 23:16
    Oui les citoyens français de confession musulmane sont chez eux en France. Ils ne vont pas partir. Bien au contraire, ils s’enracinent et sont décidés à prendre toute leur place. Il faudra vous y habituer. Si vous croyez sincèrement qu’une minorité religieuse discriminée et harcelée est en capacité de soumettre 60 millions de Français, c’est que vous êtes un individu fondamentalement complexé.

    Si vous étiez ce que vous prétendez (une gentille musulmane inoffensive, désireuse de vivre en paix comme tout le monde, etc., etc.), vous auriez la décence de vous faire oublier sur un fil où il est question d’un massacre abominable commis par les vôtres.
    Mais non : vous la ramenez, vous vous installez ici comme si c’était chez vous, vous tentez de nous vendre l’islam au nom duquel une vingtaine de personnes viennent d’être assassinées, quand nous n’en voulons pas vous avez l’arrogance de prétendre nous l’imposer, vous accumulez mensonges, revendications et insultes envers les intervenants.
    En somme, vous faites tout pour nous convaincre qu’il n’y a pas d’islam modéré, pas d’islam pacifique, pas d’islam français, et que vous faites simplement partie de la branche politique de cette secte meurtrière qui s’appelle l’islam, et dont la branche militaire vient de procéder à un pogrom sanglant dans une épicerie juive après avoir décimé la rédaction de Charlie Hebdo.
    C’est un schéma immuable. J’ai vu ça cent fois, dans différentes parties de la planète. Vous nous démontrez une fois de plus que l’idéologie musulmane est une idéologie de voyous qui fonctionne à l’intimidation (ça, c’est pour les « gentils ») et au massacre pur et simple (ça, c’est pour les « méchants »).
    Et en même temps, bien entendu. Vous vous partagez le travail…
    On ne sait trop ce qui l’emporte : de la haine que vous vouez à la France, ou de la naïveté qui vous fait trahir ces véritables motifs que vous aimeriez tant cacher.

  128. Parigoth 19.1.15 10.55
    Vous avez raison, et je souscris à votre commentaire, mais JE NE SUIS PAS AU POUVOIR… LOL… et comme beaucoup je ne peux que m’en tenir à la réalité de ce que nous vivons. Si j’en avais le goût et l’envie je pourrais écrire un très long commentaire qui serait le reflet de ce que ma grand-mère et ma mère qui étaient nées et vivantes dans ces années-là et le sont toujours, bon pied bon oeil, de vraies Parisiennes qui ont vécu et vu l’épopée des fameuses tours de l’est parisien, le 93. Personne n’a encore écrit et dit la vérité… ces tours ont été construites fin 1950, des logements confortables pour l’époque alors qu’à Paris beaucoup d’immeubles avaient les WC à l’étage et pas de salle de bains, dans un environnement agréable, arbres et gazon, avec commerces et services publics pour les employés et les cadres moyens… Paris était déjà en crise du logement (dixit ma grand-mère 97 ans) puis les événements d’Algérie de 1958 à 1963 et l’afflux de population, puis le regroupement familial de 1974… et progressivement les employés et cadres moyens se sont trouvés comme éjectés, eux ne voulaient pas vivre comme au bled LOL, ils sont partis plus loin de Paris, dans les nouveaux lotissements pavillonnaires nouvellement construits… le tout a fait la fortune de Francis Bouygues… et les tours et tout le reste ont été dégradés, pas entretenus : les offices HLM endettés, le chômage aidant les loyers pas payés… je sais tout ça et plus encore.
    La réalité est que ces gens se sont installés, ils ont fondé des familles, les enfants sont nés, et désormais ils sont français de la troisième génération ou plus.
    L’assimilation (faire comme les Français) avec les Polonais, les Espagnols et les Italiens a été majoritairement différente, nous avons la même religion, nous avons les mêmes valeurs. Peut être que les Africains subsahariens se sont mieux intégrés.
    L’intégration (juste se poser, rien de plus) avec d’autres est ratée, à cause de la lâcheté des politiques au nom d’une paix sociale hypothétique.
    Mais que faire… les renvoyer chez eux, mais ceux qui revendiquent sont chez eux, ils n’ont pas d’autre pays… Il ne faut pas créer les conditions d’une guerre civile, il faut apaiser le débat et en parallèle créer les conditions d’un mieux vivre ensemble !
    Mais à cause de ce que je suis, je ne veux pas, je ne peux pas être xénophobe, raciste ou tous ces istes détestables… c’est aux politiques de créer les conditions d’apaisement, mais hélas ils en sont tous totalement incapables.
    Quelle est la question ? LOL LOL

  129. @Mary Preud’homme
    Merci de me venir en aide, et de me conforter. C’est là justement que réside le problème : toutes ces religions et leur interprétation infinie, sans compter les chapelles, les courants, comment voulez-vous y croire ? Qui a la bonne traduction, comment faire passer le bon message, et en définitive quel est-il, il y a une part de naïveté dans la croyance, une grande part même.
    Tous ces textes ont été écrits dans le temps, beaucoup de temps, par différents interprètes… et en plus il faut des représentants, une hiérarchie ou pas, pour un cartésien voyez l’angoisse, et quelle objectivité retirer.
    On peut imaginer un obscurantisme de masse à ces époques, du fétichisme à tous les niveaux de société, adoubé à une science embryonnaire qui ne pouvait éclairer. Tout un terreau naturel, généreux, pour faciliter la diffusion de textes dits religieux, ainsi nommés par la suite et récupérés par des prédicateurs sans doute pas plus éclairés que la multitude.
    Je sais bien qu’il est des scientifiques qui croient, mais n’est-ce pas par faiblesse, croire en un au-delà qui nous permet d’espérer, de continuer d’avancer – peut-être. L’espérance ou la peur ? On retrouve ce concept de peur, de punition.
    Quant à l’opinion de M. Onfray elle vaut bien celle de tous les autres, mais avec lui, à chaque fois, on va au moins au fond, il fait l’effort, quoi qu’on en dise ou pense. Bien sûr il n’a pas consacré sa vie à les étudier, mais à quoi bon. Le résultat est là, toujours le même, les guerres de religion et tout ce qui va avec, on en est toujours à supputer, théoriser ce qui est dit pas dit, et redire qu’on n’a toujours pas trouvé la lumière.
    Bien à vous.

  130. Mary Preud'homme

    @ giuseppe
    Je constate que vous n’avez rien compris à mon propos, mais ce n’est pas grave.
    Néanmoins, un conseil si vous voulez vous instruire sur les religions, aux œuvres superficielles et généralistes d’Onfray, préférez celles d’un érudit comme Jacques Ellul (sociologue, théologien, philosophe, juriste) un grand penseur de notre temps, chrétien atypique à l’esprit libre et critique qui connaissait les sujets qu’il traitait sur le bout des doigts.

  131. « Voilà des gens qui se moquent éperdument du monde au mépris de leur propre vie » écrit vamonos (19/1/15 22.51)… commentaire incomplet, chacun fait ce qu’il veut/peut de sa vie mais dans ce cas, ils ont mis en danger la vie d’autres. Des 17 tués, la majorité sont des victimes innocentes qui vaquaient à leurs occupations, qui étaient là pour les protéger, qui ont eu le tort d’être là au mauvais moment. Il ne faut pas les oublier, comme cette jeune policière martiniquaise de 26 ans.
    Le héros de cette bien triste journée est le jeune Malien que la République va distinguer aujourd’hui : il sera fait français, il rejoindra les naturalisés, il fera partie comme le clament les racistes qui eux aussi ont leurs bons/mauvais étrangers devenus ou non français, celui que l’on connaît, celui du coin de la rue. Espérons que tous les Français se souviendront toujours que ce jeune homme a sauvé la vie d’une quinzaine de personnes de toutes origines… quel est le Français qui peut se vanter d’en avoir fait autant ?
    Certains devraient se souvenir d’une très vieille blague de Fernand Raynaud dont la morale raccourcie était : à force de rejeter tous ceux que je critiquais/méprisais, sans les connaître, tous sont partis un à un, et un jour je me suis retrouvé seul…

  132. @giuseppe
    Je sais bien qu’il est des scientifiques qui croient, mais n’est-ce pas par faiblesse, croire en un au-delà qui nous permet d’espérer, de continuer d’avancer – peut-être. L’espérance ou la peur ?
    Certains scientifiques croient parce qu’ils ne trouvent pas de contradiction entre foi et raison.
    D’autres, parce qu’ils ne peuvent que constater les évidences.
    Cela a été le cas pour Alexis Carrel, ayant fréquenté les milieux médicaux athées de son époque et athée lui-même, qui a constaté à Lourdes la guérison totale, miraculeuse, d’une malade à qui il ne donnait que quelques heures à vivre du fait de la gravité de son état.

  133. @ Mary Preud’homme
    Je ne mets pas en doute la qualité de vos lectures, mais j’ai toujours, comme les chats avec l’eau, la crainte de tous ces « spécialistes ». Bon là je suis de mauvaise foi, mais pas tellement.
    En résumé et pour faire court, tant de débats et autant de spécialistes, voyez mon désarroi, pour quelle vérité ?
    Je ne suis surtout pas un bon lecteur des religions, donc je ne m’aventurerai pas sur un sujet bien mouvant, et fluctuant.
    Je m’essaierai à votre conseil n’en doutez pas, je suis curieux de nature. Mais il est certain, ayant eu la possibilité de recouper les faits énoncés par M. Onfray, je peux vous assurer qu’il ne rechigne pas sur les recherches faites. Superficiel certes pour vous, mais tellement dérangeant.
    Je pourrais compléter mon propos par celui de T. Monod : « Heureux ceux qui peuvent se contenter d’un catalogue fourni par le premier catéchiste venu. Tel n’est pas mon cas. »
    Livre entretiens « Terre et ciel »
    Bien à vous.

  134. @Mary Preud’homme
    « L’Ancien et le Nouveau Testament, de même que le Coran, ne sont pas de simples livres de lecture. Sinon on en aurait vite fait le tour ! Et leur interprétation à l’un comme à l’autre ne peuvent s’acquérir qu’après des années d’études qui ne sont pas la raison d’être (et encore moins la priorité) du juif, du chrétien ou du musulman de base, lesquels se contentent la plupart du temps des textes fondateurs mis à leur portée. Si bien que l’on peut être croyant sans être pour autant un spécialiste en Ecritures Saintes, théologien et/ou exégète… et vice versa. Sinon à quoi serviraient les ministres et diffuseurs de l’enseignement religieux respectifs : prêtres, pasteurs, imams etc. chargés de répandre la bonne parole et le cas échéant d’éviter les dérives sectaires (eu égard à la difficulté d’interprétation de certains versets). »
    Est-ce que par hasard ça n’en dit pas long sur le caractère limpidement divin d’iceux ? Si aux Dieux les mots pour le dire ou le faire dire ne viennent pas aisément, alors, à qui ?

  135. @ Parigoth
    Exact, Théodore Monod était protestant et il était pour moi un scientifique.Je n’ai plus parfaitement en mémoire une phrase sublime de sa part, je ne voudrais pas la déformer, ne serait-ce que d’une lettre. Si je la retrouve je vous la transcris.

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