Noël Mamère a déclaré qu’on n’avait pas le droit de « construire un barrage sur un cadavre ». Ce propos, émanant pourtant d’un homme intelligent, est typique d’une dérive qui mêle tragédie humaine et choix politique, émotion exploitée d’un côté et approche partisane de l’autre.
Le barrage de Sivens, dont le chantier vient d’être suspendu par le Conseil général du Tarn qui n’a pas eu le courage de se déjuger totalement ou de confirmer son adhésion initiale, a vu, dans un premier temps, sa construction approuvée par certains syndicats paysans dont la FDSEA (lepoint.fr), les agriculteurs environnants qui n’y ont vu que des bénéfices et par les conseillers généraux à une quasi unanimité.
On peut cependant continuer à débattre de son utilité et une expertise récente a plutôt servi la cause des écologistes et des opposants à ce projet.
Mais là n’est plus la question centrale depuis la mort de Rémi Fraisse, ce jeune manifestant étudiant en botanique de 21 ans, à la suite du jet d’une grenade offensive par un gendarme dans la nuit du 25 au 26 octobre.
Immédiatement, dès que cette tragédie a été connue – en 27 ans, le troisième mort lié à une manifestation -, comme toujours, le rouleau compresseur de la culpabilité a été enclenché. Et, comme d’habitude, de manière unilatérale.
Seul l’Etat serait hautement responsable, et les gendarmes qui attaqués durant plusieurs heures auraient dû riposter mais sans faire mal. Et le ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve évidemment, qui dès le 28 octobre a interdit l’usage des grenades offensives en soulignant que ses instructions aux forces de l’ordre avaient été de faire preuve de retenue… Présumés coupables !
Il n’est pas inutile tout de même de relever que parmi ces manifestants, si certains pacifiques n’avaient pour but que de défendre une cause légitime – dès lors qu’elle ne s’accompagnait pas de violences qui la dégradaient -, d’autres appartenant à la gauche radicale (anarchistes, Anonymous, Black Block) n’avaient pour obsession que de susciter le désordre et la confusion, de se payer du gendarme. N’oublions pas une dernière catégorie, celle des purs casseurs qui ne méritent pas plus d’indulgence, au prétexte qu’ils sont agrégés à des écologistes, que les casseurs de nos banlieues indignant les citoyens par leurs excès et leurs dévastations.
Quand Cécile Duflot soutient « qu’elle a toujours condamné le recours à la violence et les groupes qui cherchent uniquement une confrontation avec la police », je la crois. Je ne la contredis pas quand elle énonce que « les écologistes sont non violents » (Le Monde).
Mais quand Rémi Fraisse, jeune homme décrit par ses proches comme pacifique, se trouve au sein d’un groupe qui n’est mû que par la volonté d’en découdre, lorsque, durant plusieurs heures, avec un niveau d’intensité rarement subi par les gendarmes, ceux-ci sont assaillis par des tirs de pierres, de boulons et de cocktails Molotov, il est logique, admissible qu’une riposte en défense soit renvoyée et dramatique qu’elle ait entraîné ce terrible effet. Mais sa conséquence mortelle n’était pas inéluctable ni prévisible.
La gendarmerie, corps d’élite respectueux des règlements et de la discipline, avait-elle le loisir, soumise à cette incandescence et à ce harcèlement, de distinguer les « bons » écologistes des « mauvais » manifestants ? A l’évidence, non.
J’approuve par conséquent la décision du directeur général de la Gendarmerie nationale de ne pas suspendre le gendarme concerné, à partir du moment où l’injustice aurait été de lui imputer une faute quand le cours des événements et le contrôle de la situation ne le rendaient coupable de rien.
Il me semble qu’Emmanuelle Cosse énonce une banalité mais utile en l’occurrence : « La violence décrédibilise notre combat » (Le Figaro).
Pourquoi toutefois, avant même que l’information judiciaire ait révélé autre chose que l’existence de cette grenade offensive, cette présomption de culpabilité à l’encontre de ceux qui, sur le terrain ou sur le plan politique, ont pris leurs responsabilités et assumé leur mission de manière honorable ? Pourquoi le ministre Cazeneuve devrait-il démissionner ? Pourquoi l’Etat n’a-t-il jamais droit à la présomption d’innocence ? Pourquoi, face à un drame surgi des profondeurs non maîtrisables d’une manifestation violente, ne s’interroge-t-on pas sur les responsabilités partagées, l’attitude des uns et des autres, les agresseurs qui agissent et les gendarmes qui réagissent ? Pourquoi, toujours, ce deux poids deux mesures qui décourage la morale et le civisme ? et qui renforce subtilement mais sûrement les fauteurs de trouble qui trouvent souvent une oreille politique et médiatique complaisante.
Il ne faut pas confondre la détresse humaine, la compassion et l’émotion – qu’on peut tous partager – avec l’imputabilité d’un comportement imprudent ou transgressif. La mort d’un jeune homme est un désastre intime, familial et civique mais ne signe pas obligatoirement une faillite professionnelle et politique.
Je ne me serais pas penché sur ces événements avec cette attention que j’espère équitable s’ils ne m’apparaissaient pas comme une tendance que l’on peut constater chaque jour. Combien de fois la police est-elle présumée coupable alors même qu’elle est intervenue légitimement et se trouve confrontée, dans le désordre du quotidien, à des violences et à des agressions scandaleuses ?
L’autorité de l’Etat, dans un monde qui en manque, est mal perçue. Dieu sait pourtant qu’il n’en abuse pas.
Je souhaiterais qu’on respecte la présomption d’innocence des institutions, des corps et des auxiliaires de démocratie. De l’Etat dans sa plénitude acceptable jusqu’au plus compétent, au plus modeste, au plus exemplaire de ses serviteurs.
Accord sans réserve.
« J’approuve par conséquent la décision du directeur général de la Gendarmerie nationale de ne pas suspendre le gendarme concerné, à partir du moment où l’injustice aurait été de lui imputer une faute quand le cours des événements et le contrôle de la situation ne le rendaient coupable de rien. »
Bernard Cazeneuve, le gendarme concerné, et d’une manière plus générale les institutions, les corps et auxiliaires de démocratie n’auraient pas pu imaginer plus belle plaidoirie en défense. Du très grand art de prétoire. Il faut qu’ils vous lisent.
Il n’y avait pas d’autre analyse possible.
Quand on manifeste aux côtés de gens violents, on doit s’attendre à en subir les conséquences, dont l’accident fatal.
Les gendarmes ont très mauvaise presse : assimilés à des percepteurs, ils sont souvent dits les escrocs de la circulation. C’est vrai qu’ils ont perdu leur crédibilité de gardiens de la paix des campagnes. Souvent arrogants, méprisants, sournois, brutaux, ils n’inspirent plus aucune confiance. Leur passé, en 14 comme pendant la IIe Guerre Mondiale, ne les place pas comme des personnes éligibles à la fierté nationale.
Mais là n’est pas la question à propos de ce manifestant égaré et victime de son environnement immédiat.
En revanche, Mamère que vous créditez d’intelligence n’est pas grand-chose de bien reluisant. Prompt à tous les combats auxquels il ne participe pas, brasseur de mots, indéfectible contempteur de tout ce qui n’est pas lui, il ne présente aucun intérêt, et puis, c’est un politique, c’est-à-dire, rien.
Dans les années qui viennent, si les choses ne se remettent pas dans un ordre acceptable, les tensions sociales qui n’ont pas grand-chose à voir avec le barrage-prétexte s’accroîtront, sous l’effet conjugué des vices français et des colonisations étrangères sur l’Europe, dans le grand désordre des appartenances religieuses ou sociales ; l’autorité aura un rôle plus hypocrite de maintien d’un semblant d’ordre, mais battu par les errements conjoints de la finance et de la religion, donc on peut s’attendre à une dégradation.
Jusqu’à présent, les dégâts sont limités : trois morts en vingt ans, c’est infime. L’attitude de Cazeneuve en est d’autant plus regrettable, de se démarquer peureusement de ses troupes, les privant d’un moyen efficace de défense et elle ne contribue pas à rassurer les citoyens.
Etant jeune, j’ai pris des coups des « hirondelles », j’en ai donné, c’est la loi du baston, et c’était bon, la chasse aux cocos était mollement réprimée, et ça permettait de tester les techniques de combat rapproché, donc nécessairement bref. Puis on croyait encore à la France, depuis, on sait que ça ne valait pas le coup.
Aujourd’hui, il s’agit d’organisations bien rodées, soucieuses de durer, d’enkyster les conflits, mais sans idéal particulier.
L’effet peut être positif, par prise de conscience des dangers potentiels, mais je n’y crois guère. Qu’on mette une mosquée ou un sex shop dans Notre-Dame ne ferait pas bouger un cil dans les milieux politiques et on mettrait en garde à vue les crétins de chrétiens qui voudraient s’y opposer.
L’Etat n’a pas à être dit innocent ou coupable, il est un mal nécessaire, par les hommes qui le conduisent et ceux-là doivent se contenter des illusions qu’ils dispensent.
Cher Philippe,
Votre Etat d’arbre et de droit est très intéressant.
Une nouvelle génération arrive et il faudra l’écouter.
Les jeunes exclus de cette société s’engagent dans la défense de la nature, des forêts et des animaux.
Ce ne sont pas des écologistes taxeurs et menteurs qui ne font de l’écologie que pour toucher quelques euros à chaque voix apportée par des électeurs.
Ce sont des gens de gauche, de droite, du centre ou même apolitiques qui veulent décider de leur environnement et qui ne supportent plus que quelques intérêts agro-industriels ou de promoteurs viennent détruire leur environnement.
Cette population bien-pensante de décideurs de salon, loin des souhaits des populations vit ses derniers jours et il faudra qu’elle accepte que l’on ne peut plus imposer à un village ou une région n’importe quel projet sans obtenir une adhésion des habitants et des exploitants eux-mêmes.
Ce bétonnage, cette enfilade de tours, ce délire d’architecture a cessé de répondre à l’attente des Français et de toutes les populations.
Des Chinois qui refusent les projets narcissiques d’architecte égoïste, aux jeunes Turcs qui meurent pour défendre le parc de leur week-end, aux jeunes Français qui souhaitent préserver la nature, c’est un mouvement mondial qui émerge et rien ni personne ne pourra y mettre fin.
Respecter la nature, la terre, le travail de la terre c’est respecter l’humain.
Respecter l’architecture des anciens, les murs de pierres sèches, les vignobles, les lavoirs, les moulins, les savoir-faire a plus de sens que la multiplication des applications informatiques qui sont des obsolescences programmées.
Les lampes basses consommation au mercure qui sont destructrices des poissons et des cerveaux humains, c’est la responsabilité de l’Etat de demain.
Les téléphones mobiles qui génèrent des tumeurs au cerveau avec un temps de latence d’une vingtaine d’années, c’est cela que l’on veut pour les humains ?
Le diesel qui multiplie les épidémies de bronchiolites et les allergies, c’est économique pour la sécurité sociale ?
Ces bus d’Etat qui n’arrêtent pas leur moteur de tourner à l’arrêt pendant les pauses, cela n’intéresse pas les poumons des juristes ?
L’amiante des routes et des autoroutes, c’est epsilon pour les journalistes ?
Le photovoltaïque qui cuit les insectes et les oiseaux, c’est une réflexion complète ?
Augmenter les taxes de travaux et faire semblant de faire des crédits d’impôts, ce n’est pas de l’intox ?
Les animaux truffés d’antibiotiques lorsqu’ils sont en grand nombre, ce n’est pas un retour à zéro avant la découverte des antibiotiques ?
Les personnes qui sortent pour défendre la nature sont la conscience, l’instinct de survie. Ce sont les porteurs de « Science sans conscience n’est que ruine de l’âme ».
Oui, il faut défendre les rois des forêts et contraindre chaque projet à la transparence totale par des études d’impact faites par des jurés de la nature, par des habitants dans une démocratie participative par référendum.
Rémi, c’est nous, c’est vous, c’est l’espoir, ce sont les gendarmes eux-mêmes, leurs enfants et petits-enfants.
Oui, il existe des gendarmes qui sont sensibles au respect de la nature, au recyclage et au respect d’espèces protégées. C’est leur métier.
Mais à quoi cela ressemble cette lutte dans la nuit ?
Tout le monde a le droit de rêver de passer une nuit dans une cabane dans les arbres, de dormir à la belle étoile, de coucher dans les foins.
LOVER L’ARBRE, C’EST LOVER L’ETAT.
L’Etat, c’est moi, c’est fini.
Si l’Etat se tient droit en respectant les racines, la vie, les anciens et les jeunes, le droit a de beaux jours à venir.
françoise et karell Semtob
Non, Philippe, l’État ne peut bénéficier de la présomption d’innocence puisque seul il dispose des moyens légaux d’user de la violence. Je ne conteste pas que cette violence soit parfois nécessaire mais cette légalité exclusive a son revers : l’État n’a pas droit à la faute par principe. Il est évident que l’État peut commettre des fautes mais ces fautes doivent être sanctionnées avec une sévérité renforcée. C’est ce qui différencie une démocratie d’une dictature.
Qui doit être sanctionné, là est la question. Que faisaient des armes de guerre dans une opération de maintien de l’ordre ? Si l’individu a une responsabilité dans l’usage qu’il fait d’une arme, cette responsabilité est, me semble-t-il, plus grande dans la chaîne de commandement qui équipe les hommes avec des armes létales dans un cadre civil. Une force de maintien de l’ordre n’est pas une armée en campagne.
L’enquête déterminera dans quelle condition il a été fait usage de cette arme destinée à tuer mais il est établi que cette arme a été utilisée, qu’elle équipait les gendarmes sur le terrain d’une manifestation civile et cela est en soi une anomalie. La grenade offensive est conçue pour tuer dans un rayon d’action de quelques mètres sans viser une personne précise, c’est tout bonnement incroyable qu’elle ait été présente à cette occasion.
Vous poussez le bouchon un chouïa trop loin en regrettant que « les gendarmes attaqués durant plusieurs heures auraient dû riposter mais sans faire mal ! » Faire mal, ce n’est pas tuer, Philippe. Ici, le jeune homme n’est pas mort par malchance, par un malheureux concours de circonstances, non, il est mort parce qu’on lui a envoyé une grenade destinée à le tuer. On dépasse de bien loin le bobo d’une matraque, des balles en caoutchouc ou d’un taser, vous en conviendrez.
Je ne suis pour autant pas d’accord pour accabler le gendarme, en l’état actuel de ce que nous savons. Il avait cette arme mortelle dans sa besace, il en a usé, sans doute dans la confusion et l’excitation d’une situation très tendue. Mais l’autorité de l’État ne se renforce pas en tuant volontairement, car, je le répète, équiper des forces de l’ordre d’armes de guerre, c’est vouloir tuer. Et ce n’est pas acceptable.
Pour le titre : non Monsieur Bilger !
Qu’il y ait eu erreur* de la part d’un détenteur de l’autorité publique, passe encore, mais dédouaner l’Etat représenté
par un de ses corps pour lui consentir une présomption d’innocence…
Les adultes parents sont responsables des actes de leurs enfants mineurs.
Le principe des corps d’Etat qui obéissent à des ordres.
(* Le genre d’erreur injustifiable au public qui pourrait ne concerner qu’un seul individu)
Bravo pour ce billet qui se veut d’une tolérance et intelligence qui contrebalance le laxisme de la justice actuelle trop souvent en contradiction avec les efforts des forces de l’ordre oeuvrant pour une paix sociale.
Bonjour Philippe Bilger,
Les incidents du barrage de Sivens n’ont rien à envier à ceux provoqués par les « bonnets rouges » bretons qui ont détruit des portiques, des radars et incendié le centre des impôts de Morlaix.
Ce sont les mêmes méthodes, la même rage irrationnelle, le même mépris de l’Etat de droit. La seule différence est que lors des manifestations contre le barrage de Sivens il y a eu un mort et dans celles contre l’écotaxe pas, ce qui relève du miracle.
Certes la mort de ce jeune manifestant de 21 ans est regrettable. D’autant que ses proches s’accordent à dire que c’était un bon petit gars, pas du tout agressif. Bref rien à voir avec ces fous furieux grimés et masqués qui cherchent l’affrontement avec les forces de l’ordre munis de cocktails Molotov et de pavés. Selon l’expression consacrée il était au mauvais endroit au mauvais moment.
A noter toutefois que suite aux manifestations contre l’écotaxe et celles contre le barrage de Sivens, dans les deux cas, l’Etat a fait marche arrière au nom de la « paix sociale ».
Comment est-il possible d’en arriver à ce genre de situation ? Des projets votés, acceptés en respectant les procédures juridiques et législatives sont soudain abandonnés en rase campagne sous la pression d’une minorité corporatiste pour l’écotaxe, d’un parti qui ne représente que quelques pourcents de la population pour le bassin de Sivens.
Le gouvernement actuel ne cesse depuis deux ans de faire le « moonwalk », ce mouvement de danse où le danseur se déplace à reculons tout en créant l’illusion par ses mouvements corporels qu’il est en train de marcher vers l’avant.
Je crains fort que ce manque de courage politique ne soit payé cash lors des élections de 2017.
« Bernard Cazeneuve évidemment, qui dès le 28 octobre a interdit l’usage des grenades offensives… »
Oui, ça c’est le signe d’un grand ministre qui soutient ses gendarmes. Et les gendarmes vont se défendre avec quoi maintenant ? Vous pensez qu’ils utilisent ces grenades par plaisir ?
« J’approuve par conséquent la décision du directeur général de la Gendarmerie nationale de ne pas suspendre le gendarme concerné… »
A mon avis, il n’avait pas le choix, car s’il avait suspendu ce militaire, le général aurait eu sans doute de grosses difficultés en interne pour contenir une explosion de colère venant de ses propres troupes.
« Mais quand Rémi Fraisse, jeune homme décrit par ses proches comme pacifique… »
C’est vraiment pas de chance : il y avait un gentil au milieu de la racaille et c’est le gentil qui meurt. Evidemment, c’est sûr, maintenant il est gentil.
Il faut le dire : ce garçon était un gauchiste violent comme les autres et il n’est pas un héros.
Jeunes sacrifiés.
Changer le monde pour qui ?
Depuis toujours : l’attirance pour l’irréalité – notamment les sectes -, la croyance d’être l’élu de son Dieu.
Hier le mythe du bonheur : voyages à Katmandou et son paradis artificiel.
Aujourd’hui être acteur du monde : des jeunes dans l’illusion jusqu’à la guerre de religion.
Aujourd’hui être acteur du fixisme écologiste : manifester pour être comme hier.
Les jeunes en recherche d’eux-mêmes sont attirés par ces mirages.
La liberté de perdre sa vie.
Une aubaine pour ceux qui désirent le pouvoir.
« Quand Cécile Duflot soutient « qu’elle a toujours condamné le recours à la violence et les groupes qui cherchent uniquement une confrontation avec la police », je la crois ».
Condamnation : peut-elle faire autrement ?
Mais soutien par ailleurs tout comme Mamère, Bové et compagnie.
Pourquoi l’Etat n’a-t-il jamais droit à la présomption d’innocence ?
Parce que – sans vouloir faire un lien avec cette affaire récente – l’histoire est pleine depuis deux siècles d’exemples où l’État a été le premier à recourir à des coups tordus de chez tordu…
On ne prête qu’aux riches.
Rappelons une incohérence fondamentale : cet État qui nous oblige à célébrer le recours à la violence chaque 14 Juillet vient pleurnicher ensuite à chaque fois que l’on ne fait guère qu’appliquer les principes qu’il nous a inculqués…
Vous me soumettez aux montagnes russes, Philippe Bilger, puisque je ne suis en accord avec vous qu’un billet sur deux ces derniers temps !
Celui-ci, auquel j’adhère tout à fait, me rappelle le bon mot de Bukowski : « La chose importante est la chose évidente que personne ne dit ».
Mais je ne doute pas que les tenants de l’humanisme et de la compassion, comme s’ils en avaient le monopole, seront en désaccord avec votre analyse puisque leur propos n’est pas tant celui de l’empathie que celui de la récupération déguisée qui, comme telle, n’attend pas la réalité des faits pour se forger une légitimité.
On sollicite de l’Etat qu’il protège sans intervenir, ce qui est paradoxal. Il peut être responsable, il ne s’agit pas de le contester préventivement. Mais on peut aussi attendre les conclusions de l’enquête pour se déterminer. Et, naturellement, d’avoir une pensée pour la famille pour la tragédie vécue !
Toute autre attitude est révélatrice de parti pris.
« …émanant pourtant d’un homme intelligent ».
Décidément, après NKM, après François Hollande, après François Bayrou, nous n’avons pas les mêmes jugements sur nos politiciens.
Noël Mamère est sectaire, narcissique, malotru, péremptoire, provocateur, minable, je veux bien, mais intelligent ?
Noël Mamère ! j’ai vomi ! désolé ; mais j’ai continué à lire.
Ras le bol de tous ces pantins qui sèment, cautionnent et approuvent le désordre et qui n’assument pas quand ça retombe sur leurs sales groins de faux derches !
Je ne vais pas encombrer le site de tirades analytiques ; je dirai seulement que quand j’ai élevé mes gamins je leur ai appris à assumer leurs bêtises et que je ne les défendrais jamais s’il leur arrivait un malheur suite à une provoc dont ils auraient été les auteurs ; et qu’ils aillent étudier et s’occuper de leurs oignons plutôt qu’aller grossir les rangs de tous ces débiles indignés révoltés offusqués d’opérette, losers assistés aux crochets de l ‘Etat, profitant de ce laxisme constitutionnel qui existe chez nous.
Le manifestant est mort ; s’il était resté chez lui, il serait encore en vie ! tout le reste n’est que littérature pour intello bobo gauchiste oisif !
Point barre !
« Pourquoi l’Etat n’a-t-il jamais droit à la présomption d’innocence ? »
Parce que le jury populaire juge les faits sur son intime conviction. N’est-ce pas ce que vous avez côtoyé durant votre carrière ?
Il est de règle, y compris dans les cours d’assises, par égard pour la famille de la victime, de n’évoquer le passé de celle-ci que dans des termes flatteurs, soit, puisqu’elle n’est plus là pour se défendre, mais alors, que les Mamère et autres organisations n’en parlent pas non plus.
Convoquer les morts et les faire parler est un procédé détestable même pour dire que ce jeune homme était un doux rêveur écologiste, révolté par des dispositions politiques n’ayant pas tenu compte des deux rapports officiels, successifs, ne donnant pas quitus à la décision de construction d’un barrage.
Mais est-ce par la violence que le peuple devra faire entendre sa voix dorénavant lorsque l’Etat ne voudra pas l’entendre ? Au vu des événements passés, récents, je le crains.
C’est la raison pour laquelle je soutiens que l’Etat n’est pas complètement innocent car envoyer la troupe – pendant les vacances scolaires – pour déloger des manifestants qui, pour certains, n’attendaient que cela, ressemble à de la provocation.
Que n’a-t-on laissé ces protestataires mijoter dans leurs campements en attendant la fin des vacances scolaires car celles-ci terminées, la plupart de ces protestataires, dont Rémi Fraisse faisait parti, seraient naturellement retournés à leurs études ne laissant sur place que les « blocs » durs, les casseurs professionnels connus des forces de police car souvent arrêtés quelques heures mais toujours remis en liberté (à peine surveillée…).
« L’autorité de l’Etat, dans un monde qui en manque, est mal perçue ». Vous confondez autorité et autoritarisme.
Non M. Bilger dans cette triste affaire je ne peux accorder la présomption d’innocence à un Etat qui n’écoute plus les exaspérations du peuple… sauf maquillé 🙁
Provocation, réaction, tensions, violences, riposte, accusations… Nous savons bien comment les choses se passent. L’enchaînement des causes et des effets n’est un mystère pour personne. La connaissance en est acquise pour chacun de nous. N’est-ce pas chaque fois pareil ? Tous autant que nous sommes nous savons et, sachant, tous nous portons une part de responsabilité. Du simple citoyen au Premier ministre en passant par le simple gendarme et l’écolo boute-feu, nous sommes, à un degré ou à un autre, responsables de ce qui s’est passé et de qui se passe sur la site du barrage de Sivens.
Accuser l’autre, c’est se mentir à soi-même.
Pleurons Rémi Fraisse, bien sûr, mais à condition que ce ne soit pas des larmes de crocodile, car, s’il est mort, c’est un peu de notre fait.
Quant à ce petit barrage de rien du tout, si nous ne le construisons pas, interrogeons-nous, mais interrogeons-nous vraiment, sur notre mode de vie : cessons de consommer et gaspiller et polluer toujours plus, cessons d’en vouloir toujours plus, soyons économes, sobres, frugaux, acétiques s’il le faut… Nous n’en serons que plus heureux mais soyons cohérents, sachons le décider, sachons vouloir vraiment ce que nous disons vouloir, un monde plus raisonnable, plus rationnel, plus mesuré, plus propre, plus libre, plus fraternel…
@ Jean-Dominique Reffait
« Ici, le jeune homme n’est pas mort par malchance, par un malheureux concours de circonstances, non, il est mort parce qu’on lui a envoyé une grenade destinée à le tuer. On dépasse de bien loin le bobo d’une matraque, des balles en caoutchouc ou d’un taser, vous en conviendrez. »
Quelle mauvaise foi !
Soit vous êtes très mal informé soit adhérent à EELV ou à la Confédération paysanne…
@ Jean-Dominique Reffait
Ici, le jeune homme n’est pas mort par malchance, par un malheureux concours de circonstances, non, il est mort parce qu’on lui a envoyé une grenade destinée à le tuer.
Non, les grenades offensives utilisées par la gendarmerie mobile ne sont pas destinées à tuer, mais à intimider et disperser des manifestants violents, armés et dangereux. On commence par utiliser des grenades lacrymogènes, puis des grenades de désencerclement, enfin, en dernier recours et après sommation, des grenades offensives.
Oui, Rémi Fraisse est mort accidentellement, puisqu’il semble qu’une grenade offensive se soit coincée entre son sac à dos et sa colonne vertébrale, avant d’exploser, ce que personne n’avait voulu ou prévu. S’il était un gentil écologiste pacifique, que faisait-il au milieu d’individus cagoulés et désireux d’en découdre avec les forces de l’ordre ?
Mais l’autorité de l’État ne se renforce pas en tuant volontairement, car, je le répète, équiper des forces de l’ordre d’armes de guerre, c’est vouloir tuer. Et ce n’est pas acceptable.
Ce qui est inacceptable, outre votre ignorance ou votre mauvaise foi, c’est l’usage illégitime de la violence par des civils, quelle que soit la cause qu’ils prétendent défendre. Je vous invite à regarder la vidéo qui accompagne cet article. Vous me direz ensuite de quel côté était l’envie de tuer.
http://www.liberation.fr/societe/2014/10/28/sivens-une-video-montre-des-affrontements-qui-ont-precede-la-mort-de-remi-fraisse_1131187
@JD Reffait
« L’État ne peut bénéficier de la présomption d’innocence puisque seul il dispose des moyens légaux d’user de la violence »
Quel juriste !
« L’État peut commettre des fautes mais ces fautes doivent être sanctionnées avec une sévérité renforcée. C’est ce qui différencie une démocratie d’une dictature »
Mais c’est que vous avez aussi fait Sciences Po.
« La grenade offensive est conçue pour tuer dans un rayon d’action de quelques mètres sans viser une personne précise »
Et en plus, vous avez fait Saint-Cyr !
Cependant, si tout cela était du grand n’importe quoi, vous seriez un charlot qui ne se contenterait pas de bavasser sans savoir de quoi il parle, mais qui affirmerait pour le masquer.
L’intello de gauche n’est pas en progrès. Vous devenez consternant.
———————-
La grenade se serait coincée entre le sac et le malheureux. C’est pas de chance. Cependant, si on ne veut courir aucun risque, on reste chez soi. Il y a des avions qui tombent, des camions qui se renversent, et une grenade qui tombe là où il ne faut pas lorsqu’on va à sa rencontre. Par ailleurs, une question se pose que personne ne semble soulever : quid de l’entreprise qui occupe le chantier ? On la conduit à la faillite, ou on paie l’addition ? Excusez-moi de parler d’honnêteté à des Français.
Merci à M. Bilger de permettre les commentaires sur son blog.
Sa contribution est utile et la place qu’il représente dans le paysage sociétal actuel est unique et de qualité. Il est au moins un jalon à partir duquel on peut discuter, se déterminer, contribuer, pourvu que nous sachions d’où il parle, et avec quel arrière-plan technique, culturel et professionnel.
Je ne suis pas sûr que l’Etat ait droit à la présomption d’innocence, comme il le clame dans ce billet. Si l’on se place comme lui dans le domaine de la philosophie politique, pourquoi pas, mais il y aurait pas mal d’auteurs à évoquer et de grandes idées à discuter.
Car l’Etat, c’est aussi nous. Nous sommes en bonne partie responsables de l’État, mais une fois tous les cinq ans (ou six, ou…) car entre ces élections nous n’avons plus droit au chapitre.
Démocratie élective et non représentative ? Cette idée germa quelque temps autour des années 1793, et ne fut jamais appliquée = tout député qui ne respectait pas son mandat en était démis « automatiquement » par le peuple qui l’avait élu…
Nos hommes politiques ont-ils droit aussi à la présomption d’innocence ? Il n’en ont pas besoin, vu que responsables mais pas coupables, et donc jamais condamnés… qui se soucie de leur innocence ?
La présomption d’innocence suppose qu’une enquête (suivie s’il le faut d’un procès et d’une peine si condamnation) puisse être conduite de manière contradictoire… En ce qui concerne l’Etat, ce n’est tout bonnement pas possible, il est juge et partie. Condamner l’Etat, c’est nous condamner nous… On le sait bien, quand la France doit payer une pénalité à l’Europe, nous payons tous…
Alors, pour faire simple, je suis pleinement d’accord avec Jean-Dominique Reffait qui a écrit :
« Non, l’État ne peut bénéficier de la présomption d’innocence puisque seul il dispose des moyens légaux d’user de la violence. Je ne conteste pas que cette violence soit parfois nécessaire mais cette légalité exclusive a son revers : l’État n’a pas droit à la faute par principe »
Et encore : « Il est évident que l’État peut commettre des fautes mais ces fautes doivent être sanctionnées avec une sévérité renforcée. C’est ce qui différencie une démocratie d’une dictature ».
Le hic, comme je le précise plus haut, c’est que l’on ne peut condamner (de manière satisfaisante et efficace) l’Etat. On pense aussi au sujet apparenté : « Qui jugera les juges ? »
Encore d’accord avec cette phrase du même contributeur :
« Mais l’autorité de l’État ne se renforce pas en tuant volontairement, car, je le répète, équiper des forces de l’ordre d’armes de guerre, c’est vouloir tuer ».
Qui est responsable ? L’exécutant ou le commanditaire ? Ni l’un ni l’autre, le système roule tout seul (on a dépassé Orwell) !
Plus bas je remets en cause cette qualification d’arme de guerre…
Une des questions essentielles est le respect formel des règles qui ne garantit pas un respect réel des intérêts de tous, de l’intérêt public. On s’apercevrait (cf Ségolène et ses nouveaux rapports) à présent que le projet n’est pas si efficace que cela, qu’il est d’assez peu d’utilité publique…
Le réel souci des enquêtes d’utilité publique, c’est qu’elles sont bouclées à l’avance, que le choix proposé n’est pas un choix, puisqu’il faut choisir entre blanc ou blanc crème, surtout pas de noir, ou même de gris. Il n’y a pas de compromis possible, car les lobbies, les subventionnés sont aux premières loges. On apprend ainsi incidemment que l’argent public a été une fois de plus détourné, mal utilisé. Le contribuable anonyme de base s’en émeut. La victime locale de ces arrangements entre amis est révoltée, une fois de plus.
Le risque est de passer à une défiance totale, qui ne veut plus entendre parler de raison, de raisonnement, de médiation, de discussion, mais se protège derrière le non (celui des petits enfants), non (parce que !), le sensationnalisme, l’affect pur et sans limites, la bête en sorte.
La méfiance vis-à-vis de toutes les institutions est devenue généralisée. Est-ce un des effets connexes de la mondialisation, ou plus vraisemblablement de la nouvelle « transparence » des media, transparence obligée car la galaxie internet les pousse au derrière ?
Trop d’info tue l’info, c’est connu, mais la réalité, c’est que toute info se construit individuellement, par un travail. Pour un usage collectif de cette information individuelle, cela devient plus compliqué : faut il faire confiance à des centralisateurs ? Pas sûr, et peu probable, vu le contexte, que les protestateurs citoyens donnent leur assentiment à cela.
Comment alors envisager une action/décision collective ?
Il y a ensuite la manipulation, la désinformation et la contre-information. Pas mal de lobbies agissent dans l’ombre… Qui croque de leurs subsides et de leurs pots-de-vin, pas facile à savoir précisément, on a bien des idées…
Sur les faits tels qu’ils nous sont relatés :
Personne, dans les commentaires ci-dessus (que j’ai tous lus, malgré la tentation de ne pas le faire… cf l’économie de l’outil qui permet de réagir en dernier sans avoir lu assez le texte et les premiers commentaires), personne donc n’a pris la peine de chercher la définition d’une grenade offensive :
celle-ci est destinée à être utilisée dans un espace réduit, dans l’idéal fermé, afin de neutraliser l’adversaire grâce à l’effet de souffle : violemment projeté contre un mur du fait du déplacement d’air, peu restent conscients et survivent, on peut à loisir les « terminer » à l’arme automatique.
Or notre affaire s’est déroulée en milieu ouvert. On ne comprend pas le rôle que cette grenade aurait pu jouer dans la mort de ce jeune homme !!
Il est par contre curieux qu’il ait une blessure au dos : s’enfuyait-il et aurait-il été touché par un projectile, mais lequel ? Quant à la jeune fille (anonyme) qui dit qu’il aurait été tabassé par les forces de l’ordre alors que gisant au sol, quel crédit lui accorder ? Que l’on sache, un tabassage ne crée pas un longue plaie ouverte dans le dos sauf à utiliser une arme tranchante ou une masse (matraque ?) mais en ce cas un seul coup suffit rarement à occasionner une telle blessure.
Il semble banal que des groupes d’intérêts divergents soient présents dans ce genre de manifestations.
On peut émettre toutes sortes d’ hypothèses :
1. Ce garçon a pu être été blessé volontairement par un ultraviolent, afin de faire porter le chapeau :
– aux forces de l’ ordre. Cela nécessite un cynisme qui me dépasse, et une bêtise crasse, mais des excités décérébrés et incontrôlés en sont capables…
– ou aux manifestants. La manipulation la plus connue est celle de forces de l ‘ordre en civil, infiltrées, se joignant aux ultraviolents, voire les dirigeant, et ce afin de discréditer la manifestation.
2. Faute à pas de chance.
Effectivement, si on ne veut pas prendre de risque d’être blessé, mieux vaut rester chez soi, mais qu’advient-il alors du droit de manifester ?
Peut-on ajouter aux nombreux cas avérés de manipulations par des groupuscules « étatiques » dissidents, celui-ci : faire peur, et dissuader tout mouvement de protestation dans la rue ou ailleurs ? Les tentatives de faire taire ceux qui s’expriment sur le web ou ailleurs existent déjà aussi depuis des lustres que le réseau existe…
On attend donc les suites. Bien sûr, il est peu probable que nous sachions la vérité, on aura un faisceau de présomptions, c’est tout. Et cela s’arrêtera là, car une info en chasse une autre. Cependant, la graine de la peur aura été semée…
Cet événement, quoique dramatique, restera une anecdote de plus montrant combien notre système est bloqué. Les manifestations (violentes ou pas) qui n’étaient plus que le dernier moyen d’expression des déshérités et d’un certain quart monde citoyen et bourgeois en voie de déclassement sont elles vouées à disparaître ? Il ne reste donc plus grand-chose à faire de ce côté-là…
Que nous reste-t-il alors comme médiations disponibles, sinon le local sans qu’il devienne un repli individualiste, ou identitaire ?
Nous avons une République, certes, mais ni une démocratie (a-t-elle jamais existé ?), ni une République démocratique, un idéal sans doute fort malmené par les anciennes et actuelles Républiques démocratiques de par le monde.
Depuis que le gouvernement a supprimé l’émission de Daniel Mermet « Là-bas si j’y suis » sur France Inter ils sont devenus enragés. Voyez leurs bobines, une tribu informe, un cul-de-sac idéologique, des tarés écolo-trotsko, une engeance à faire pâlir les Burkinabés dont on nous saoule depuis deux jours comme si le Burkina Faso était une banlieue française… Ces gueux dégénérés français ne sauraient planter des carottes sur un champ. Des incapables devant la bêche et les râteaux, des rois du RMI rural. A la trappe tous ces gens-là !…
Dieu sait si je ne suis pas de Gôche, mais là il faut soutenir le gouvernement et cesser de jouer les pucelles outragées comme ce vieux maquignon de JDR. Cette gauche-là on en crève.
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Alors que le gouvernement pleurait sur chaque soldat tué à l’étranger, la mort du sergent-chef au Mali est passée inaperçue. La prochaine fois qu’on me demandera de mourir pour la France j’y réfléchirai à deux fois et exigerai le « plan média » au préalable. Oui quoi, ce serait idiot de mourir dans une mauvaise séquence média, non ?
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« Quelle mauvaise foi !
Soit vous êtes très mal informé soit adhérent à EELV ou à la Confédération paysanne… »
Rédigé par : JMT | 01 novembre 2014 à 12:26
Non, pas du tout, dans le cas que vous dénoncez, il suffit de vivre hors sol, de s’enivrer de morale sociale à deux sous, de se moquer totalement de ses concitoyens et d’être aveugle et sourd dans son pavillon de banlieue. Ce genre est très courant en banlieue parisienne, son credo est simple : « l’avantage pour mes amis, la justice pour les autres »…
Dans l’idéal l’Etat devrait avoir droit à la présomption d’innocence, mais dans l’idéal, parce que la réalité est tout autre. Peut-on donner le droit à la présomption d’innocence à un Etat, composé d’une nébuleuse, si présomption d’innocence c’est qu’il y a présomption de culpabilité, l’Etat est trop souvent reconnu ni coupable, ni responsable, il faut un quarteron de quelques-uns conduit par celui qui a donné l’ordre de faire… et se présente la corde au cou, comme le sacrifié : les méandres de l’Administration sont inextricables.
– Qui a décidé de nommer Boris Vallaud, à la ville Monsieur Vallaud-Belkacem LOL, secrétaire général adjoint de l’Elysée… Nomination innocente sans doute : désormais ne seront plus nommés que des couples !
– A. Montebourg après avoir été ministre du Redressement productif s’est rendu compte de son incompétence : il va suivre pour la modeste somme de quelque €35 000 une seule semaine à Fontainebleau à l’Insead… il pourra ensuite prétendre avoir le niveau MBA… LOL LOL
L’Etat ne peut pas avoir le droit à la présomption d’innocence, il n’est que très rarement reconnu coupable, la notion de responsabilité lui est quasiment étrangère… comme pourrait-il en être autrement, il est juge et partie dans la majorité des situations.
« Ce propos, émanant pourtant d’un homme intelligent »
Intelligent ? peut-être. Sûrement pas le pire de la bande des écolos EELV. Quand je compare avec les deux sœurs sourire (Cosse et Duflot), j’en viens à regretter Mamère.
Sinon, je suis 100% d’accord avec Philippe Bilger. Les gendarmes n’ont pas vocation à jouer la chair à saucisses grillées et à se laisser bombarder par des cocktails Molotov. La riposte doit être progressive mais à la hauteur des projectiles envoyés.
Ces jeunes encagoulés violents me font penser à ceux qui partent en Syrie. C’est le même désenchantement vis-à-vis de notre société et la même récupération par certains mouvements.
Le serviteur de la République que j’ai été une carrière durant ne peut qu’approuver ce billet et surtout en retenir la conclusion :
« L’autorité de l’Etat, dans un monde qui en manque, est mal perçue. Dieu sait pourtant qu’il n’en abuse pas.
Je souhaiterais qu’on respecte la présomption d’innocence des institutions, des corps et des auxiliaires de démocratie. De l’Etat dans sa plénitude acceptable jusqu’au plus compétent, au plus modeste, au plus exemplaire de ses serviteurs ».
J’ai lu l’ensemble des commentaires. C’est à notre cher JDR que je m’adresse à présent.
JDR, vous écrivez :
« Une force de maintien de l’ordre n’est pas une armée en campagne ».
Totalement en accord avec cette affirmation. Il suffit de se rappeler que les forces de l’ordre, singulièrement les gendarmes mobiles parce que militaires, ne considèrent jamais les manifestants comme des « ennemis » mais comme des « adversaires ». Les moyens utilisés sont dès lors proportionnés à la violence déployée par les manifestants pour que « force reste à la loi ».
Lorsque vous apostrophez notre hôte ( »Vous poussez le bouchon un chouïa trop loin en regrettant que « les gendarmes attaqués durant plusieurs heures auraient dû riposter mais sans faire mal ! » Faire mal, ce n’est pas tuer, Philippe »), vous portez une appréciation depuis votre salon parisien et ignorez le nombre des membres des forces de l’ordre blessés, certains gravement, depuis que les fauteurs de troubles se sont mêlés de cette affaire.
Enfin, quand vous vous autorisez à écrire :
« Que faisaient des armes de guerre dans une opération de maintien de l’ordre ? Si l’individu a une responsabilité dans l’usage qu’il fait d’une arme, cette responsabilité est, me semble-t-il, plus grande dans la chaîne de commandement qui équipe les hommes avec des armes létales dans un cadre civil » et précisez : « Il est établi que cette arme a été utilisée, qu’elle équipait les gendarmes sur le terrain d’une manifestation civile et cela est en soi une anomalie. La grenade offensive est conçue pour tuer dans un rayon d’action de quelques mètres sans viser une personne précise, c’est tout bonnement incroyable qu’elle ait été présente à cette occasion », vous montrez une totale méconnaissance du sujet.
Si vous avez fait votre service militaire, il vous faudrait vous rappeler la différence entre une grenade défensive, celle dont vous évoquez les effets, et la grenade offensive (OF 37) qui n’a aucun effet létal et n’est utilisée que dans les situations de défense immédiate des unités de maintien de l’ordre, parce que lancée à la main et non à l’aide de fusils équipés de tromblons employés pour les grenades lacrymogènes et ou assourdissantes.
En l’espèce, il vous faudrait vous souvenir que ces grenades offensives ont été utilisées en mai 1968 à des centaines, voire à des milliers d’exemplaires sans faire un seul mort… Et que leur cadre d’emploi militaire est par définition non létal, contrairement aux grenades défensives.
Enfin, que penser des jets de cocktails Molotov sur les forces de l’ordre : sans doute un simple jouet destiné à réchauffer l’atmosphère ? Connaissez-vous le nombre des membres de forces de l’ordre blessés et la situation de l’unité concernée avant que leur chef ne décide en dernier recours de faire usage de ces grenades ?
Avant de juger aussi promptement sur le coup de la seule émotion, sans doute une réflexion plus « technique » ne serait pas malvenue pour vous éviter des affirmations aussi péremptoires qu’erronées !
J’habite à Nantes.
Je connais très bien le site de Notre-Dame des Landes, zone de bocages, de petites parcelles, de « landes » peu prospères qui contrastent beaucoup avec l’opulence, au sud de la Loire, des terres des maraîchers et des vignerons.
Les médias n’ont jamais vraiment rendu compte honnêtement de la situation et des événements. Par exemple, aucun n’a jamais dit que sur la soixantaine de (petites) exploitations agricoles de la zone, les récalcitrants qui ont ameuté et rameuté toute la nébuleuse anarchiste européenne venue les « soutenir » n’étaient que cinq ou six. Les autres ont perçu comme une sorte d’aubaine le dédommagement de leur expulsion pour cause d’utilité publique.
Qui en a parlé ? Personne !
Il y a deux ans, au plus fort des affrontements avec les forces de l’ordre, les « récalcitrants » et leurs acolytes ont malmené et molesté des journalistes présents au seul motif que leurs articles de presse ne les « soutenaient pas » . Pas question d’approcher si on veut rendre compte objectivement du Far West sur Loire !
Qui en a parlé ? Qui a montré les images de ces violences sur la presse ? Personne !
Enfin, la recherche des affrontements extrêmement violents avec les gendarmes mobiles visait au clash. Le mot d’ordre dans le camp retranché était alors : « Au premier mort, l’Etat reculera… »
En somme, il leur fallait un martyr. Ils l’ont eu, sur un autre site.
Alors, faire le procès de l’Etat à travers celui des forces de l’ordre qui recevaient des pavés, des boulons, des cocktails Molotov ?
Non, merci !
Dans ma jeunesse, le droit pénal comportait une disposition (abrogée depuis lors) selon laquelle « il n’y (a) ni crime ni délit quand les coups ont été portés aux ordres de la loi » . Aujourd’hui, c’est à une véritable pirouette que l’on assiste sur le plan des responsabilités.
Le directeur général de la Gendarmerie nationale est bien le seul qui ait eu une attitude digne dans cette affaire.
@Jean-Dominique Reffait
Pour une fois je ne suis pas d’accord avec vous.
L’Etat a droit, selon moi, à la présomption d’innocence. Ce qui ne veut pas dire qu’après enquête, il ne puisse être déclaré responsable et coupable.
Il est faux de dire que les grenades offensives utilisées lors de ce drame sont destinées à tuer, contrairement aux grenades défensives. Bien sûr, ce type d’engin est dangereux et un accident toujours possible. C’est vrai aussi des fusées de feux d’artifice qui provoquent périodiquement des accidents mortels.
Vous partez de l’idée que la grenade offensive est faite pour tuer et vous dites que les représentants de l’ordre ne devraient pas être munis d’armes létales. Si l’on suit votre raisonnement les policiers, les gendarmes ne devraient donc pas porter d’armes à feu, ce qui les rendrait éminemment vulnérable. Position que j’estime irresponsable.
Dans les affrontements de Sivens on voit des gendarmes se faire canarder à coup de cocktails Molotov et leur combinaison prendre feu, concrètement quelle riposte proposez-vous pour leur permettre de se dégager et de ne pas griller sur place ?
@Jean-Dominique Reffait 01 novembre 2014 03:26
« L’État ne peut bénéficier de la présomption d’innocence puisque seul il dispose des moyens légaux d’user de la violence »
Tout à fait d’accord voilà bien tout le dilemme et surtout l’argumentation des manifestants « durs » qui disent :
« Nous, nous nous défendons avec nos moyens de civils contre une police militaire (gendarmerie) aux ordres, armée par l’Etat de moyens disproportionnés aux regards des nôtres (de moyens).
Que veut l’Etat : que nous disposions des mêmes armes que sa police ? Si nous participons à cette escalade ce ne seront plus des manifestations contestataires mais des guerres idéologiques »
Depuis que la plupart des gens de ce gouvernement nous racontent en chœur, depuis quarante-six ans, que quand ils avaient vingt ans, en arrachant les pavés de Paris pour les lancer sur les CRS SS, ils avaient trouvé la plage, ce serait bien qu’ils comprennent que les vingt ans d’aujourd’hui ne veulent plus, comme eux à l’époque, être pris pour des c…
Pas d’accord avec vous cher PB et je vais vous dire pourquoi. Je viens de découvrir le sujet du blog et les nombreux commentaires déjà reproduits. Celui de monsieur Reffait m’a paru exagéré et je suis allé voir sur Wikipédia pour me remémorer la différence entre les grenades offensives et les grenades défensives. J’ai découvert une nouvelle sorte = les « grenades assourdissantes », « spéciales forces de l’ordre ». Tout est dit, y compris les effets secondaires, avec un exemple 2012 / Notre-Dame-des-Landes. Et le document renvoie sur « Reporterre – le journal de l’écologie », avec une relation des faits par l’amie du jeune écologiste tué à deux heures du matin, « en allant voir de près ce qui se passait ». Outre ces détails, le même media liste tous les sites de contestation anciens et futurs. Ce que je viens d’apprendre est a priori connu de l’Etat (au sens large) depuis bien longtemps, tout comme les risques en Afrique ou en Asie… Alors pourquoi avoir laissé un certain nombre de gendarmes mobiles, apparemment encerclés dans la campagne du Tarn, à deux heures du matin ? Incompétence de l’Etat (toujours au sens large) ? Les gendarmes sont des militaires et servent l’Etat « où il leur dit de faire », en Afrique, en Asie ou dans le Tarn. La responsabilité de l’Etat d’avoir mal utilisé ses serviteurs est évidente, lourde, écrasante… La mort involontaire du jeune écologiste est une conséquence des erreurs de l’Etat dans l’exercice de ses fonctions. Une autre question : monsieur Cazeneuve, ministre de l’Intérieur depuis six mois, est-il l’homme de la fonction ? de qui s’entoure-t-il ? quelles compétences privilégie-t-il ? et de quelles compétences s’est-il séparé, lui, ou son prédécesseur ? Il est clair, pour les citoyens s’intéressant, comme moi et beaucoup d’autres, au comportement de l’Etat (toujours et encore au sens large) que cet Etat actuel, non innocent, ne peut bénéficier de la présomption d’innocence.
@ JD Reffait
Où avez-vous lu ou appris qu’une grenade OF est une arme létale donc lancée par le gendarme « pour tuer » ?
@ Achille
« Comment est-il possible d’en arriver à ce genre de situation ? Des projets votés, acceptés en respectant les procédures juridiques et législatives sont soudain abandonnés en rase campagne sous la pression d’une minorité corporatiste pour l’écotaxe, d’un parti qui ne représente que quelques pourcents de la population pour le bassin de Sivens. »
À ce compte-là, n’importe quel aménagement d’ampleur, même moyenne, modeste, sera impossible à réaliser. Cela sous prétexte qu’un groupe de quelques centaines d’opposants, dont la majorité ne résident pas à proximité mais souvent à des centaines de kilomètres, y est opposé. C’est une prime à la violence aveugle (casser du gendarme ou du CRS), pour qui l’aménagement en question n’est qu’un prétexte ; dictature d’une infime minorité.
Des responsables et élus écologistes, qui condamnent brièvement pour le principe ces violences mais tiennent de longs discours dans les médias justifiant peu ou prou celles-ci, condamnent a priori les forces de l’ordre. Cela relève d’une étrange conception de la démocratie. Avec ce type de raisonnement, on devait retirer immédiatement le mariage pour tous : manifestants autrement plus nombreux et sans violence !….
@ Jean-Dominique Reffait
« Que faisaient des armes de guerre dans une opération de maintien de l’ordre ? Si l’individu a une responsabilité dans l’usage qu’il fait d’une arme, cette responsabilité est, me semble-t-il, plus grande dans la chaîne de commandement qui équipe les hommes avec des armes létales dans un cadre civil. Une force de maintien de l’ordre n’est pas une armée en campagne. »
Vous semblez oublier que les manifestants, du moins le petit groupe ultraviolent, utilisaient des instruments assimilables à des armes des guerre : cocktails Molotov, bouteille d’acide, etc. De plus, une grenade offensive est le degré minimum en matière d’arme de guerre, elle blesse mais tue très rarement sauf si utilisée dans un espace clos : cause pour laquelle en maintien de l’ordre elle ne sont autorisées qu’en espace ouvert. A ce que je sache les gendarmes n’ont pas tiré avec des Famas et des minimax !…
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Un traitement médiatique qui en dit long sur les responsables de ces médias : ce jeune homme qui a trouvé la mort en se mêlant sciemment de nuit à un groupe de casseurs ultraviolent a eu droit à une couverture médiatique quasi dix fois plus importante que celle concernant le sergent-chef des commandos de l’air mort au combat au Nord-Mali. Il est vrai que ce dernier agissait sur ordre de l’Etat et ne faisait qu’accomplir sa mission. Noël Mamère et les autres élus ou responsables EELV n’ont pas eu un mot pour lui et sa famille !…
@sylvain
Rien à rajouter si ce n’est qu’on pourrait presque croire, à vous lire, que c’est Sarkozy qui a lancé la grenade.
Bernard Cazeneuve, seul candidat valable pour 2022, n’a qu’un défaut, être socialiste.
Il continue son parcours sans faute quel que soit le ministère.
Cazeneuve a eu l’intelligence de ne pas trop causer et de ne pas « suspendre le gendarme en attendant que toute la lumière soit faite, et à titre conservatoire » comme il est souvent dit.
Syvain, votre aveuglement sarkozyste vous rend cependant parfois lucide, permettez-moi cet hommage à votre propos.
Ce genre d’émotion au sujet de la présumée victime me rappelle les chiens qui déchiquettent des enfants, chiens qu’ils ne faut pas abattre car au dire de leur maître « ils sont gentils, ils n’ont jamais mordu personne ».
Le pseudo-manifestant et ses convictions à deux balles n’avait qu’à rester chez lui ou chez papa.
Quant à Noël Mamère, il est comme tous ces gauchistes qui vont être chassés, il faut bien qu’il montre qu’il est encore en vie avant de sombrer totalement dans l’oubli.
Cazeneuve risque de faire ce que Sarko n’a pas réussi à faire et qui lui a coûté l’élection de 2012 : débarrasser de la racaille. Car il n’est pas racaille qu’en banlieue. Allez Bernard ou plutôt Meeeeer ciii Beeeeeeeeeeeer nard.
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On entend Duflot sur tous les sujets, elle a des solutions.
Mais quand son beau-frère tabasse ses compagnes jusqu’à la mort, elle n’est pas concernée par la violence faite aux femmes.
Le seul truc c’est que je ne sais pas si les repas de famille sont aussi gais chez les Duflot que chez les Massonneau.
Merci aux forces de l’ordre pour donner les coups de matraque à certains manifestants qui auraient bien eu besoin de fessées dans leur jeunesse.
On va leur envoyer Bertrand Cantat, et la ça va ch… !!
« On ne construit pas un barrage sur un cadavre. »
Typique de l’enflure française, qui énonce de colossales sottises en s’écoutant parler.
Evidemment qu’on construit des barrages sur des cadavres. Que Noël Mamère précise sa pensée : s’il y a mort dans un accident de la route quelque part, on ne refera jamais la chaussée, on ne construira jamais de pont à cet endroit « parce qu’on ne construit pas un pont sur un cadavre » ?
Si je vais me suicider devant l’Elysée lundi matin pour protester contre la politique de François Hollande, il n’y aura plus jamais de président de la République en France « car on ne dirige pas un pays sur un cadavre » ?
Je suis las de la vague de stupidité qui noie la France et les Français, dans une mélasse étouffante complaisamment répercutée par les médias.
@ Docteur Justice
En lisant votre propos, je viens de réaliser que nos diplômes ont bien été dévalorisés.
Un CAP vous conviendrait mieux !
Le conflit autour du barrage de Sivens ne serait plus, selon vous, la question centrale depuis la mort de Rémi Fraisse. Je suis convaincu au contraire que c’est une question essentielle dans la mesure où l’irresponsabilité et l’incapacité du pouvoir actuel, tant au niveau local que national, constituent l’une des causes majeures de ce drame. L’incompétence, la désinvolture de la présidence et du gouvernement, la vision à courte vue du Conseil général du Tarn et de la FNSEA, le conservatisme d’une très grande partie de l’opposition, incarnée ces derniers jours par François Fillon, ont plus sûrement entraîné ce vaste gâchis que la grenade d’un gendarme. Car ne nous y trompons pas, les conflits concernant l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes, le barrage de Sivens ou la ferme des mille vaches, ne constituent pas seulement de simples faits divers, ils sont les fruits d’un véritable désaccord sur un choix majeur de société, mais aussi, il faut l’espérer, les prodromes d’un débat essentiel que, comme le reste, le pouvoir s’empresse d’occulter. Que l’on ne me resserve pas à ce sujet le couplet hypocrite de la démocratie respectée parce qu’une poignée de caciques locaux, d’accord avec les lobbies paysans et leurs petits camarades de Matignon et de l’Elysée, ont organisé quelques réunions d’opérette pour se répéter qu’ils avaient des intérêts communs et qu’ils étaient d’accord entre eux.
Je l’ai écrit ailleurs, un pouvoir faible, incapable de trancher, qui alterne constamment fausses promesses et reculades, est une source de violence et de déliquescence du pacte social.
Quitte à choquer certains, j’ai fait le parallèle entre ce drame et la situation de la ville de Calais parce que j’estime que, toute proportion gardée, les mêmes causes produisent les mêmes effets, c’est-à-dire que la même absence, la même incompétence du pouvoir a entraîné dans le Nord-Pas-de-Calais des batailles rangées entre immigrés illégaux, l’insécurité des habitants, l’entassement des étrangers dans des conditions scandaleuses et permis la récupération par le Front national.
Je voulais aussi dire à « sylvain » et à celui qui se fait nommer « genau » le profond dégoût que m’inspirent leurs commentaires. Faute de compassion pour ce jeune homme, vous devriez au moins avoir un peu de décence. Sylvain, vous n’étiez que cocasse quand vous nous serviez vos litanies anti-gauchistes et pro-sarkozistes, désormais vous voici seulement sordide.
Cher Philippe,
Mais non Rémi, tu n’es pas tout seul à défendre la nature, à défendre la forêt.
Nous semons nos pensées et les générations d’aujourd’hui et de demain les récolterons.
Nos chefs cuisiniers sont sur les toits. Sur les balcons poussent les tomates, le basilic et le romarin.
Nous trions, recyclons, réparons.
Dès l’âge de quatre ans, nous dépolluons les rivières, nous ramassons les détritus et les actuelles générations du développement durable ont leur mot à dire en semant des fleurs, en plantant des arbres en dénonçant ceux qui font de l’écologie un business et les vrais acteurs.
Delanoë n’a pas planté de cerisiers, ni de pommiers.
Et Hidalgo prévoit de faire de la déco, du bétonnage. Les gens veulent des potagers, sentir, goûter, explorer, récolter.
La terre est une denrée rare et les abrutis qui veulent inonder des zones de forêts sont des criminels.
La mer ronge les côtes et le bétonnage doit se faire dans les réparations des digues.
Si les petits rameaux étaient utilisés dans les régions caillouteuses, il n’y aurait plus besoin d’arrosage, les légumes et les fruits auraient une saveur.
Il faudrait pouvoir unir les forestiers et les agriculteurs pour créer une nouvelle chaîne alimentaire.
Quant à l’agriculture urbaine, au lieu de recenser les quelques plantes sauvages qui gémissent entre béton et bitume amianté il faudrait casser cette loi qui oblige la densité, la surdensité jusqu’au non-retour.
Les gens ont une overdose de béton, de lois, d’interdits.
Le « guerilla gardening » est un acte éco-militant qui consiste à reverdir les centres villes. Les guerriers jardiniers armés de pelles, de râteaux et de leur fameuses « seed bombs » envahissent les centres villes…
A Bordeaux par exemple, un groupe de planteurs sauvages de tournesol s’est constitué. A Lyon, le collectif « On sème » a établi son premier jardin sauvage à Gorge-de-Loup, sur un terrain squatté. Lugdunum Guerilla, à l’origine du collectif lyonnais, précise sur un forum que « les riverains sont bien impliqués, les gamins du quartier ont tous mis la main à la pâte ». A Paris, le groupe Verdir du Quartier Porte Saint-Denis Paradis de Paris Xe s’est fixé pour objectifs « d’encourager et coordonner les initiatives privées pour développer les espaces végétaux dans le quartier (fleurissement de pieds d’arbre, installation de jardinières…) ». Dans le XVIIIe arrondissement de la capitale, le groupe « Germinal – Vers un terrorisme tendre » leur a emboîté le pas. »
http://jardinpotagerurbain.wordpress.com/
Les titis parisiens n’ont pas la fleur à la bouche, mais les mains dans les pots de fleurs et c’est partout ainsi.
françoise et karell Semtob
On constate une volonté d’en découdre avec les forces de l’ordre de la part de « professionnels » de la guérilla urbaine. Tout est prétexte pour balancer des cocktails Molotov sur les képis pour passer au 20h ! Force devant rester à la loi, c’est le moment pour le pouvoir de faire savoir aux policiers et aux gendarmes qu’ils sont soutenus.
@ Docteur Justice
Non l’OF est aussi utilisée en milieu ouvert.
A Paris, pendant les événements de Mai 68, elle a été largement utilisée lorsque la pression sur les gardes mobiles ou les CRS était trop forte. Elle sonnait ceux qui étaient exposés, avec la garantie de sérieux acouphènes pour ceux-ci. seul le bouchon allumeur était dangereux. Le fait qu’elle soit lancée à la main donc avec une très faible portée démontre bien que les opposants étaient au contact.
@JD Reffait
Lorsque l’on voit des gendarmes mobiles en flammes sous les jets de cocktails Molotov, les manifestants ont beaucoup de chance que seule l’OF ait été utilisée…
Je suis maintenant définitivement rangé des voitures mais jamais au grand jamais je ne me suis attaqué physiquement aux forces de l’ordre. Il y a bien d’autres moyens plus malins pour faire parler de ce qui peut préoccuper sans s’attaquer à la garde prétorienne d’un Etat.
Totalement contre-productif sauf à vouloir un martyr à la cause. Dans ce cas les principaux responsables sont ceux qui ont envoyé « au front » ce gamin baba cool. A ce titre je serais bien curieux de savoir comment ils procèdent au nettoyage de leurs dreadlocks, le travail de la terre et l’élevage étant particulièrement salissants et propices aux petites bêtes.
Tout ça pour non pas un barrage mais un simple lac collinaire de seulement 30ha pour irriguer avec de l’eau qui était destinée à se jeter dans la mer.
Vous préféreriez sans doute qu’ils pompent dans les nappes phréatiques.
Le barrage de Sivens, dont le chantier vient d’être suspendu par le Conseil général du Tarn qui n’a pas eu le courage de se déjuger totalement ou de confirmer son adhésion initiale, a vu, dans un premier temps, sa construction approuvée par certains syndicats paysans dont la FDSEA (lepoint.fr), les agriculteurs environnants qui n’y ont vu que des bénéfices et par les conseillers généraux à une quasi unanimité.
En résumé, cette affaire a été magouillée à l’intérieur du microcosme local, probablement guère plus reluisant que le microsome parisien prétendant représenter la Nation.
Et la démocratie, dans tout cela ?
Ne pourrions-nous pas, dans de tels cas de figure, envisager des référendums inspirés des votations helvétiques, donnant la parole au peuple et non pas à des apparatchiks irresponsables qui ne sont pas concernés par les décisions qu’ils prennent ?
Ces diverses violences illustrent en réalité un profond déficit de démocratie sous ce régime qui se gargarise d’en être le parangon.
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@Marc Ghinsberg
« Concrètement quelle riposte proposez-vous pour leur permettre de se dégager et de ne pas griller sur place ? »
Mais c’est très simple. Comme il s’agit d’un cas de légitime défense, il leur suffit de faire ce qui est exigé des citoyens lambda quand ils sont victimes d’une agression : ils doivent se laisser faire en évitant soigneusement de blesser leur agresseur et faire confiance à la justice de leur pays qui tranchera…
Petit extrait de Michel Plon, psychanalyste, sur la violence du « discours anesthésiant » et la violence qu’il suscite en retour.
http://www.dailymotion.com/video/xjhb6g_michel-plon-psychanalyste-le-discours-anesthesiant-comme-terreau-de-la-violence_news
Quant au fond du problème, il y a une cohérence entre les manifestations contre le projet de Notre-Dame-des-Landes, contre la ferme des mille vaches et le barrage du Testet, pour ne citer que ces plus connus. Ils sont à l’opposé de ce que nous impose une vision éclairée de nos besoins vitaux à échéance de quelques dizaines d’années, c’est-à-dire demain, en termes de santé publique, de réduction de la pollution chimique généralisée, de maîtrise de l’eau et de réduction des dépenses d’énergie.
Tous sujets superbement ignorés par ces collusions entre notables, gros acteurs économiques locaux et grandes entreprises de BTP
Les manipulations policières ont toujours existé qui consistent à ne pas mettre sur le terrain les moyens suffisants pour circonscrire la minorité de casseurs, à laisser se dégrader les choses pour discréditer l’ensemble des manifestants puis à faire peur à tout le monde avec des armes de guerre. Traduction : manifestations interdites. Ce qui n’est pas le propre d’une République civilisée. Bien entendu, les forces de l’ordre sur le terrain sont aussi des victimes de ces manipulations.
Puissent ces contestations faire réfléchir sur l’inanité de ces projets et bousculer l’ignorance crasse ou la passivité de l’opinion publique manipulée elle aussi, et sur l’incompétence de nos élus, incapables de prévoir quoi que ce soit au-delà de la prochaine échéance électorale.
Ça, c’est la vision optimiste des choses.
La vision pessimiste, c’est de penser que tout ceci n’a que fort peu d’importance au regard de la prévision globalement admise de 5 degrés de plus à la fin du siècle. Les derniers 5 degrés d’écart qui ont sorti la planète de la dernière aire glaciaire, ont été absorbés en 10 000 ans. Ceux-là vont l’être en 150 ans, avec plus de 7 milliards d’humains.
Alors pour nous, c’est prise de conscience maintenant, ou après moi, le déluge. Au sens propre.
Vous voudrez bien méditer cette phrase de Montaigne, souvent caricaturé comme l’archétype des humanistes :
«Le bien public requiert qu’on trahisse, et qu’on mente, et qu’on massacre : resignons cette commission à gens plus obeissans et plus soupples.»
Vous prendrez en compte dans votre méditation le fait qu’il s’agit d’un homme qui a vécu dans le « moyeu de nos guerres » de religions et qu’il ne parle pas du tout de trahison, de mensonge et de massacre à la légère. Il les a vus de ses yeux. Ce n’est pas un bobo avachi devant sa télé.
Alors, quand on estime que le bien public requiert qu’on massacre, un mort accidentel, c’est dommage, mais pas de quoi fouetter un chat.
Vous ajouterez à votre réflexion cette phrase (déjà citée ici) de Péguy : «L’ordre, et l’ordre seul, fait en définitive la liberté. Le désordre fait la servitude».
Le problème se complexifie quand l’Etat devient lui-même facteur de désordre (dénaturation du mariage, dynamitage de l’école, etc.).
Merci à moncreiffe 12:47 de nous avoir donné une adresse vidéo dont la lecture m’a été personnellement utile pour une meilleure compréhension de la nature des événements et des affrontements filmés, d’autant plus qu’elle permettait d’enchaîner avec un long dialogue sur BFMTV entre Ruth Elkrief et le directeur général de la Gendarmerie, Denis Favier. Je maintiens que l’Etat actuel, tel qu’il est conduit, ne mérite pas la présomption d’innocence alors que, bien sûr, chacun de ses serviteurs doit se la voir appliquer, surtout avec cet Etat actuel. La différence énorme de comportement, de vérité, de crédibilité, de responsabilité, vue à la télévision entre le directeur de la Gendarmerie Denis Favier et le président de la République François Hollande, est aveuglante. Il y a beaucoup de grands serviteurs de l’Etat qui doivent se poser des questions en ce moment, dans l’armée, la police, la diplomatie et même la justice. L’anarchie retrouve ses marges de manoeuvre, ce n’est pas un hasard.
«Noël Mamère a déclaré qu’on n’avait pas le droit de « construire un barrage sur un cadavre »»
Certains rites de fondation comprenaient un sacrifice humain dont la victime inhumée sous le premier pilier était réputée assurer la protection de l’édifice.
Quelquefois je me demande même si le fameux : «Tu es Pierre et sur cette pierre, etc.» ne pourrait pas à une époque archaïque se rattacher à ce type de rite, bien que sur un mode plus soft.
D’autre part, «on prête à la Grande Muraille la réputation d’être le plus grand cimetière du monde. Environ dix millions d’ouvriers seraient morts pendant les travaux.
Ceci dit, ils n’ont pas été enterrés dans la muraille elle-même contrairement à ce que raconte une légende chinoise (Meng Jiangnü), mais dans ses environs immédiats. Il y a eu une émission de télévision là-dessus, mais je ne me rappelle plus sur quelle chaîne.
Malgré les débats entre historiens et l’absence de récits historiques, la Grande Muraille construite par la dynastie Qin reste dans l’imaginaire populaire chinois une œuvre colossale, fruit du travail forcé de milliers de bagnards, soldats, ouvriers et paysans, vision notamment renforcée par la réputation de l’empereur Shi Huangdi qui a laissé l’image d’un monarque cruel. C’est de cette époque que date le surnom de « mur de dix mille li » (soit 5 760 km étant donné la valeur du li à l’époque de la dynastie Qin). C’est également depuis cette époque que l’on parle véritablement de « Grande Muraille » – réf. Wikipédia.
Cette Grande Muraille visitée par d’innombrables touristes munis d’appareils photos est de nos jours également le théâtre de publicité (AX Citroën) qui n’auraient sans doute pas été conçues si on avait imaginé que le consommateur puisse y associer toutes les souffrances du peuple sur lesquelles elle s’est édifiée !
Ce barrage ne serait donc pas le premier édifice à se bâtir sur une mort d’homme.
À l’ère laïque et dans la sphère d’influence des philosophies du Sujet, cela nous paraît désormais assez monstrueux en effet, mais bon, il semble que l’Autorité ait dédouané le gendarme auteur du lancement de la grenade de toute intention nuisible à l’égard du jeune manifestant, tout en tirant cependant les conclusions de l’événement tragique et interdit l’usage de ce type de matériel dans ce type de manifestation.
Certes on aurait pu y penser avant, mais dans notre pays, il semble que tant qu’il n’y a pas eu trente six morts à un carrefour, un passage à niveau ou que sais-je encore, on n’est jamais pressé de prendre les mesures aptes à en corriger la topographie. Cette incurie administrative rédhibitoire ne me paraît pas susceptible de bénéficier de la présomption d’innocence tant son taux de récidive est élevé.
Elle est donc tout à fait condamnable et on comprend dès lors qu’elle puisse dans certains cas être la cause de phobies susceptibles de s’étendre jusqu’au domaine des finances publiques car à quoi servent finalement nos impôts si on ne les emploie pas en premier lieu à remédier aux circonstances qui présentent un danger potentiel manifeste pour le public !
A quoi servent les administrations dès lors qu’il faut attendre que surviennent les accidents pour envisager de les prévenir !
Maintenant, la question de ce barrage me paraît avant tout être la question de son utilité intrinsèque au jour d’aujourd’hui et non à ce qu’elle eut été en 1989 quand l’idée en a germé, mesurée à l’aune de sa nuisance écologique qui paraît, dans un contexte de sensibilisation plus grande à cette question qu’en 1989, relativement considérable.
Je sens que l’administration a encore du pain sur la planche avant de réussir à adapter son fonctionnement pépère au concept d’actualisation d’un problème et ça ce n’est pas une question de treize, quinze ou X régions, mais une question de forme d’esprit !!
Allow yourself the freedom to change your mind! a-t-on envie de dire dans le mégaphone à tous les ronds-de-cuir irresponsables par nature !
@Parigoth
« Rappelons une incohérence fondamentale : cet État qui nous oblige à célébrer le recours à la violence chaque 14 Juillet vient pleurnicher ensuite à chaque fois que l’on ne fait guère qu’appliquer les principes qu’il nous a inculqués… »
Excellente remarque : la gloire de notre nation est la foule arborant au bout d’une pique la tête du gouverneur de Launay auquel il n’y avait rien à reprocher, sinon de ne pas avoir fait donner du canon.
On ajoutera, pour ceux qui l’ignoreraient, qu’il n’y avait à la Bastille que des aristocrates enfermés à la demande de leur famille pour comportements dévoyés et trahison de leur fonction essentielle.
C’est le jour de gloire, et de liberté !
« Dieu sait pourtant qu’il n’en abuse pas. »
Ah ben c’est bon, emballé c’est pesé, la présomption d’innocence plus Dieu qui est au courant que les forces de l’ordre ont toujours raison, plus besoin d’embêter ces gentils gendarmes qui changent de version à mesure que des éléments émergent. Dans beaucoup de cas récents de bavures, quelqu’un a le réflexe de filmer et on découvre que la version des forces de police est bien loin de la réalité.
Quoi qu’il en soit, le débat n’est pas tant d’accabler le gendarme qui a utilisé une arme qu’on lui a fournie, mais de condamner l’usage de la grenade offensive pour cette application.
Une grenade offensive F1 est une arme, pas un outil pour disperser une foule de manifestants. Elle a été conçue pour être une arme, toute personne qui en a utilisé le sait. Le ministre de l’Intérieur l’a tout de suite compris en décidant d’en suspendre l’usage. Quand j’entends un « expert » dire à la radio que c’est inoffensif, je me prends à imaginer que quelqu’un en fasse exploser une dans ses pieds à la sortie du studio.
@ Alex paulista, exemple type du bobo socialo gaucho, etc. que sylvain sait si bien décrire
« …ces gentils gendarmes qui changent de version à mesure que des éléments émergent. Dans beaucoup de cas récents de bavures, quelqu’un a le réflexe de filmer et on découvre que la version des forces de police est bien loin de la réalité. »
C’est vrai que la parole de ces pauvres manifestants et de ceux qui la soutiennent est on ne peut plus fiable.
« Une grenade offensive F1 est une arme, pas un outil pour disperser une foule de manifestants. Elle a été conçue pour être une arme, toute personne qui en a utilisé le sait. »
Revoyez vos manuels sur le maintien de l’ordre avant de dire n’importe quoi.
@ Jean-Dominique Reffait 1er novembre 2014 03:26
Notre lecteur de Cicéron et Platon en V.O. vient de nous donner un résumé de son prochain livre intitulé « La grande compassion des bien-pensants », improbable suite de « La grande peur des bien-pensants », qu’il a dû lire en V.F. pour le coup.
Une compassion froide, intellectuelle, une compassion par destination comme il existe des armes par destination.
Une compassion qui sert de déguisement à une volonté d’abaissement d’un État, déjà mis bien mal en point par ses amis politiques. Finalement la tenue de clown destructeur peut prendre mille et une formes.
Je ne reprendrai pas les arguments déjà développés par d’autres commentateurs sur son commentaire, ils sont pour la plupart suffisamment éloquents dans leur désapprobation.
Je me demande simplement ce que dira JDR lorsque des manifestants de droite s’attaqueront ainsi à des décisions prises par des assemblées représentatives au niveau le plus local, donc bien informées de l’intérêt public et exécutées conformément à la loi.
D’ailleurs je ne me le demande pas. Des manifestants de droite, cela n’existe pas pour lui, ils ne sauraient être que d‘extrême droite évidemment.
Alors que les manifestants pour lesquels il manifeste une compassion certaine lorsqu’il leur arrive quelques déboires, ceux-là ne sont pas de gauche, ni même d’extrême gauche.
Il faut voir avec quelle prudence de chaisière de loges les médias se gardent bien de parler d’extrême gauche, non, ce ne sont que des groupes informels que le net réunit, des manifestants que l’on n’ose même pas qualifier de nihilistes.
Le comble du comble étant apporté par Cambadélis, premier secrétaire du parti qui est au pouvoir et qui dit : « le Parti socialiste s’oppose à la violence d’où qu’elle vienne ».
Sous-entendu évidemment s’oppose à la « violence policière » qui cherche à faire respecter un ordre qui jusqu’à présent est encore républicain.
Et ça se dit un parti de gouvernement !!
Que pense le ministre de l’Intérieur de ses amis ??
@ Alex paulista
« Une grenade offensive F1 est une arme, pas un outil pour disperser une foule de manifestants. Elle a été conçue pour être une arme, toute personne qui en a utilisé le sait. Le ministre de l’Intérieur l’a tout de suite compris en décidant d’en suspendre l’usage. Quand j’entends un « expert » dire à la radio que c’est inoffensif, je me prends à imaginer que quelqu’un en fasse exploser une dans ses pieds à la sortie du studio. »
La grenade offensive F1 est initialement une arme de guerre utilisée par les militaires, mais d’un effet létal quand elle est employée dans un espace clos : blockhaus, habitation, etc. Dans un champ, une forêt, une rue, sa létalité est proche de zéro, son unique danger réside dans son bouchon allumeur quand il atteint une personne, mais à une distance maxi de 20 m, et si elle touche une partie vitale.
A titre d’exemple les OF1 étaient utilisées dans les champs de manoeuvre (en espace ouvert) chez les parachutistes jusqu’au début des années 60. Il y a eu quelques accidents, mais à ma connaissance aucun de mortel. Si mes informations sont exactes, elles sont toujours employées en espace ouvert pour certaines manoeuvres des Forces Spéciales et commandos du service action.
Cette létalité quasi nulle en espace ouvert fait que les gendarmes mobiles en ont été dotés. Mais leur usage est très réglementé, en cas de violences graves des manifestants : jets de cocktails Molotov, de bouteille d’acide, et autres objets pouvant s’avérer mortel. Et de plus elles ne sont employées que lorsque les grenades lacrymogènes ne suffisent plus à contenir la violence des manifestants.
Pour les cas ultimes – tirs de balles sur eux – les gendarmes mobiles sont dotés de fusils de guerre de précision : FRF2 en calibre 7,65 Otan. Mais là leur emploi est encore bien plus réglementé que les grenades offensives OF1 !…
« Revoyez vos manuels sur le maintien de l’ordre avant de dire n’importe quoi. »
Rédigé par : JMT | 01 novembre 2014 à 22:25
Je n’ai pas comme livre de chevet les « manuels de maintien de l’ordre ». En revanche je me souviens du muret en ciment criblé d’éclats derrière lequel on s’abritait après avoir lancé une F1, lors de mes classes. Cet abri en demi-cercle était également criblé du côté intérieur, ce qui avait sollicité notre curiosité. Notre instructeur avait eu une recrue qui, tétanisée par la peur, avait laissé tomber la grenade à ses pieds après l’avoir dégoupillée. Le légionnaire avait juste eu le temps de se jeter sur le bidasse et de sauter de l’autre côté – celui du sable et des débris – avec lui. Il lui avait probablement sauvé la jambe voire plus.
Je le dis et le répète, envoyer une grenade offensive sans discernement dans un endroit enfumé, c’est prendre le risque qu’elle explose tout près d’un manifestant. Il y a eu un prof de physique mort à Superphénix, un pompier a eu la main arrachée à Lille, puis Rémi Fraisse… probablement que de dangereux gôôôchistes à vos yeux, qui regardent tout depuis l’extrême droite.
Même si l’ultraviolence ne mène à rien, ces manifestants ont peut-être des préoccupations plus valables que vos convictions confites.
Quant aux insultes pathétiques que vous adorez lire chez notre ami sylvain et que vous me dirigez, sachez qu’elles me font sourire autant que de vous imaginer avec vos manuels dans le falzar et une F1 dégoupillée.
Ainsi, la lucidité se tiendrait enfin dans votre froc.
Dans un premier temps, je précise que je ne me prononce en aucune façon sur la pertinence de ce barrage. Je ne connais rien de ce dossier, je devine à peine où cela se situe et, pour parler net, je m’en fiche un peu.
J’apprends donc ici que la grenade offensive est un joyeux pétard festif de 14 Juillet. Trois années d’engagement dans l’armée en Afrique, dont une partie consacrée à instruire des appelés n’auront donc servi qu’à m’abuser sur le matériel que je décrivais abusivement comme un matériel de guerre. J’avais sottement appris que la grenade offensive était conçue pour pouvoir progresser en terrain hostile en déclenchant, grâce à une charge explosive renforcée et à une enveloppe fine, un effet de souffle propre à éliminer l’ennemi dans un rayon d’une dizaine de mètres sans subir soi-même les effets de l’arme. Évidemment, l’effet de souffle est plus important en milieu fermé qu’en milieu ouvert mais il demeure que l’arme a une destination létale. Elle est notamment utilisée en milieu ouvert, dans le cadre d’opérations militaires, pour dégager une position vers laquelle on progresse. Il demeure qu’elle n’est pas précise et ne saurait viser une personne en particulier mais toutes celles qui se situent dans son rayon d’action, sans discernement.
Je ne conteste pas le droit des forces de l’ordre d’être armées avec des armes de poing ou des fusils car la cible est normalement identifiée et visée. Ce n’est pas le cas de la grenade offensive qui ne fait pas de détail dans son rayon d’action. Et c’est en cela que je conteste son utilisation dans une opération de maintien de l’ordre. Je note d’ailleurs que la police ne semble pas équipée de cette arme, d’après ce que j’entends et lis ces derniers jours. Preuve qu’on ne la considère pas adaptée à un corps agissant exclusivement dans un contexte civil.
Je n’accepte pas davantage que l’on renvoie dos à dos les gendarmes et les manifestants agressifs : les uns usent de la violence conformément à la loi, les autres non. Ce droit à user de la violence confère des devoirs supplémentaires tandis qu’un casseur s’exonère de lui-même de tout droit et de tout devoir. Ce n’est pas le Far West et c’est faire le jeu des casseurs que d’estimer que les représentants de la loi peuvent se comporter de la même façon que les hors-la-loi. C’est pourquoi les forces de l’ordre doivent disposer d’un armement adapté, notamment pour les armes létales dont l’usage doit permettre de viser une personne menaçante identifiée et non un groupe indifférencié. Je ne pense pas, en exprimant cela, témoigner d’un laxisme scandaleux.
Et je répète que je n’incrimine pas, dans l’état de ce que nous savons, le gendarme concerné qui a agi dans un climat très difficile où chacun de nous aurait usé des armes à sa disposition. La faute en revient à ceux qui ont, sans doute par routine militaire, laissé à la disposition du gendarme une arme de guerre inadaptée dans une opération de maintien de l’ordre.
Vu de ma fenêtre, les commentaires des dirigeants de gauche reflètent l’archaïsme de l’analyse et continuent de maintenir la position binaire et ancestrale. A droite, les méchants gendarmes, à gauche les gentils manifestants et tout le monde doit adopter ce modèle. Vous pouvez compter sur moi pour le refuser et m’en détourner encore plus.
A deux heures du matin, un être humain normalement constitué dort dans son lit et puis c’est tout. Le terme de manifestant pacifique n’est plus approprié quand une foule haineuse dégrade la nuit un périmètre gardé par des militaires, quand des individus jettent des bouteilles remplies d’essence après avoir enflammé la mèche. Le chantier du barrage de Sirvens n’est pas un objectif, la violence décrédibilise les revendications des opposants au projet.
Le sac a dos de la victime n’a pas été retrouvé. Ce point est très important car l’analyse du contenu du sac permettrait d’apporter des éléments de réponse quant aux circonstances de l’accident fatal. Il est tout fait remarquable dans le déroulement de ce tragique accident de constater que les gendarmes ont secouru la victime, l’ont amenée à couvert tandis que des casseurs avaient abandonné le jeune homme après l’avoir délesté de son sac à dos, en d’autres termes, d’une partie de son patrimoine. La non assistance à personne en danger est flagrante.
Lorsque je fréquente à nouveau cet espace d’échange, qui est aussi un véritable défouloir, je nourris parfois une secrète admiration pour des piliers de gauche tels que Jean-Dominique Reffait car il leur faut une certaine maîtrise de soi, de force intérieure et peut-être aussi une pointe de masochisme pour supporter les cohortes de vieux réacs déchaînés qui peuplent le blog de Philippe Bilger. On dirait des répliques vivantes de la caricature de Cabu figurant le gros beauf moustachu aux godillots cloutés qui a la nostalgie de la matraque blanche à papa et du bâton de maréchal. « N’avait qu’à pas être là, ce sale gauchiste », nous expliquent en substance dans leurs commentaires identiques ces bougres décomplexés. Et, pour le reste, tout ce que leur inspire ce drame, ce sont d’interminables considérations sur les types de grenades. Autant banal que consternant.
Heureusement, on y lit aussi des commentaires comme celui de Claude L qui font du bien.
Bonjour Monsieur Bilger !
Sujet dont la date de péremption n’est peut-être pas dépassée LOL ! !
Kindle propose le livre de Eric Le Bourhis « Le mystère Goldman » Portrait d’un homme très discret – Publié chez Prisma le 11 Septembre 2014, date (approximative) à laquelle vous nous aviez fait part de votre regret de n’avoir pas encore pu interviewer JJ Goldman… Une nouvelle fois il choisit la discrétion de la « confession » traditionnelle, interviewé/interviewer, en face à face MAIS pour un livre donc à l’écrit.
J’espère que vous aurez trouvé les réponses à vos questions ! Vous possédez d’autres angles pour le convaincre de répondre favorablement à une interview !
@Tipaza
Le comble du comble étant apporté par Cambadélis, premier secrétaire du parti qui est au pouvoir et qui dit : « le Parti socialiste s’oppose à la violence d’où qu’elle vienne ».
C’est assez piquant pour qui sait d’où vient Camabadélis, trotskiste lambertiste qui ne dédaignait par de manier le manche de pioche comme argument frappant contre les gens dont les idées ne lui plaisaient pas.
Un exemple parmi d’autres des extrémistes modérés composant le PS.
Nous somme gouvernés – enfin, façon de parler – par des soixante-huitards bedonnants qui expliquent aux jeunots que c’est très vilain de taper sur la police qui protège leurs zavantages zakis et autres privilèges…
Je m’insurge contre le discours qui psychiatrise la politique : un islamiste qui égorge un passant, c’est un « déséquilibré ». Un écolo à cocktail Molotov, c’est un « jeune mal dans sa peau ».
Trop facile !
Comme si l’histoire n’était faite que par des gens équilibrés, raisonnables et bien dans leur peau.
Il y a dans cette psychiatrisation de la politique une fuite devant une réalité gênante : l’histoire est plus souvent faite par les fous que par des gens équilibrés.
Equilibrés, Robespierre et Danton ? Equilibré, Lénine ? Equilibré, Staline ?
On peut se rapprocher de nous : François Hollande, Nicolas Sarkozy, Christiane Taubira, Najat Machin, Cécile Duflot, sont-ils des gens équilibrés ?
C’est pourquoi l’Etat ne peut pas user que de la parole pour maintenir l’ordre, il y a des gens qu’aucune parole ne persuade et il faut taper.
@Claude L
« La vision pessimiste, c’est de penser que tout ceci n’a que fort peu d’importance au regard de la prévision globalement admise de 5 degrés de plus à la fin du siècle. »
Nous avons évoqué la fumisterie de « l’art moderne », vous êtes victime de celle du « réchauffement climatique d’origine anthropique ».
Jetez votre poste de télévision et essayez de réfléchir.
Il faut savoir que nous avons déjà connu une période de réchauffement climatique vers l’an mil, à cette époque les Vikings pouvaient pratiquer l’agriculture au Groenland (la Terre Verte).
Ce réchauffement s’est-il accompagné de catastrophes ? Non, au contraire.
Un réchauffement climatique serait bénéfique à l’ensemble de la terre : possibilité d’étendre la colonisation humaine plus près du cercle polaire et en Sibérie, précipitations accrues en Afrique (ce phénomène connu dans le passé a correspondu alors au développement de grandes civilisations africaines).
@Claude L | 01 novembre 2014 à 19:25
« la violence du « discours anesthésiant »
Intéressante petite vidéo en effet. Je pense également que cela participe de la violence du mensonge en général en ce qu’il dénie à celui auquel on ment sa capacité à gérer la vérité ou la réalité.
Or, si en effet le mensonge peut être utile à prévenir un phénomène momentané de panique incontrôlable qui ne pourrait qu’être préjudiciable à la survie de la communauté politique et que peut en effet générer un manque d’informations suffisantes à permettre à chacun de s’investir dans la maîtrise d’une crise, faire perdurer le mensonge pour garder pour soi seul la gestion de la situation critique (Tchernobyl, etc.) et on a vu à quel point cela avait pu être déplorable, représente une pure violence et un danger en tant que destructeur de la confiance sans laquelle une paix relative ne saurait régner dans un groupe humain.
En revanche, les carabistouilles de Marisol Touraine hier à ONPC qui a répondu à Aymeric Caron qui l’a mise en difficulté avec brio par une technique d’interrogatoire qui, pour une fois, a été un véritable régal, que, alors que le salaire moyen en France était de 1 700€, les 2 500 ou 3 000€ d’indemnités qu’elle continue de toucher en sus de son salaire de ministre pour son mandat de conseillère générale d’Indre-et-Loire (loin de Paris donc) ne représentait pas un emploi fictif parce qu’elle y consacrait le week-end (elle travaille donc le dimanche) des heures utiles à garder le contact avec le terrain, n’était aucunement en contradiction donc avec un emploi de ministre à plein temps à la tête d’un ministère lourd très prenant et récemment élargi (Droits des femmes).
Comme j’imagine qu’elle consacre aussi un peu de temps à ses enfants ou encore, ne serait-ce que par téléphone, à son représentant spécial de l’Union européenne au Sahel de mari, Michel Reveyrand de Menthon, nous devons en conclure que nous avons en Marisol Touraine, Super Woman en personne vu que l’agrégation de sciences économiques et sociales dont elle est titulaire sans, semble-t-il, avoir jamais enseigné puisque cette fille du sociologue Alain Touraine indique avoir débuté sa carrière professionnelle comme chargée de mission au sein du secrétariat général de la défense nationale (rapport avec les sciences économiques et sociales ??) ne fait pas de ce ministre de la Santé un membre du corps médical.
Ses explications pâteuses sur la différence entre médicaments génériques et médicaments de marque, comme si une molécule était à mettre sur le même plan qu’un sac Vuitton, l’ont bien montré qui ont fait l’impasse sur les excipients et leur compatibilité avec la molécule passée dans le domaine public ainsi que sur la délocalisation en Chine des laboratoires de fabrication de nombre d’entre eux et fait passer incidemment le laboratoire de découverte de la molécule pour un gros méchant qui ne s’intéresse qu’aux gros sous et ses productions pour des produits de luxe !
Quant au fait qu’elle ait indiqué que les médecins seront incités à préférer les génériques, ce qui représente une immixtion dans la prescription, immixtion intolérable en ce qu’elle ferait litière de l’intérêt du cas particulier de tel patient ainsi que de ses intolérances et autres allergies à tel ou tel excipient etc. – exemple, dans certains cas les anticoagulants issus d’on ne sait où peuvent occasionner purpura et démangeaisons, etc. -, ce fait méconnaît que déjà les médecins sont contraints de préciser sur leur ordonnance : « Non substituable » car, si cela n’est pas précisé ou si cela est omis, le pharmacien, lui, est financièrement incité à délivrer un générique.
Bien évidemment, silence radio perpétuel sur le fait que le régime spécial Alsace-Moselle qui a toujours fait des bénéfices, les cotisations étant certes plus élevées mais les remboursements de même, va se retrouver coupé en deux, Alsace d’un côté, Moselle de l’autre qui reste en Lorraine, avec des remboursements qui seront moindres, des cotisations plus élevées qui resteront probablement inchangées vu que les gens étant habitués à cotiser plus, pourquoi changer ces bonnes habitudes, et les bénéfices redistribués sur les régions dont les Caisses ont des problèmes de GESTION avant tout et leurs cotisants d’indiscipline à l’égard de l’intérêt général.
C’est curieux mais à lire les commentaires je suis le seul à avoir fait le parallèle entre les casseurs qui s’immiscent systématiquement dans les manifestations écologistes et les « bonnets rouges » bretons qui utilisent les mêmes méthodes pour imposer leurs exigences.
Causes totalement différentes voire opposées mais même irrespect de l’Etat de droit.
Il est vrai que lorsqu’on examine les dossiers, il apparaît qu’aucune véritable concertation n’a été effectuée afin de trouver un compromis entre les parties prenantes.
Tout se passe par la méthode du fait accompli.
Bilan des courses, l’Etat fait marche arrière et les investissements engagés passent dans les pertes (mais pas dans les profits) que bien sûr le contribuable se chargera de payer.
L’horreur a changé de camp : les fachos réacs violents haineux sont de GAUCHE !
Il suffit de lire ici et sur des sites de gauche les odieuses accusations et partis pris contre la police et les soutiens aux manifestants et casseurs par des internautes lobotomisés dépravés de gauche ; ils se targuent d’être les chantres de la morale, du pacifisme, de la non violence alors que tout n’est que haine dans leurs propos ; de gros beaufs gauchistes recuits soixante-huitards dénaphtalinisés qui appellent à la vengeance contre l’ordre établi, la désobéissance civile, l’insoumission aux lois, confortablement assis derrière l’ordi ! ces détritus sociaux qui polluent la société dressent les gens les uns contre les autres, créent un climat de guerre civile avec l’appui des élus censés respecter la loi mais qui la bafouent en permanence : PS, FDG, EELV, NPA, les partis de la honte, les fachos des futures heures sombres qui menacent notre pays !
Socialisme, gauchisme, nazisme, stalinisme, nous y allons tout droit !
Je me demande quand même si le deux poids deux mesures que vous dénoncez n’est pas vôtre et ne se situe pas dans le fait d’avoir considéré il y a quelque temps comme un héros un homme qui se jette à mains nues contre un braqueur armé et de considérer aujourd’hui comme, finalement, un inconscient un pacifiste qui se retrouve dans une manifestation violente.
Je ne vois, pour ma part, que deux inconscients qui ont joué leur vie pour une idéologie et qui l’ont perdue. Au-delà du drame qu’est censée être la disparition tragique d’une vie humaine, deux modèles d’une bêtise totalement navrante.
Et un Etat qui se retrouve dans l’obligation de se dresser violemment contre sa population ne pourra jamais être considéré comme innocent. Car il démontre par cette violence que l’ordre qu’il tente de faire respecter ne profite pas à tous, mais uniquement à certains, peu importe leur nombre.
L’Etat est une entité intrinsèquement coupable puisque directement issue de et forgée par la culpabilité humaine.
Parigoth,
Il est assez croustillant que, tout en débitant autant de pauvretés, vous invitiez Claude L « à réfléchir » avec cette assurance narquoise qui est la marque d’une certaine catégorie de personnes.
C’est plutôt vous qui devriez enfin comprendre qu’à l’époque des Vikings, la planète ne comptait pas 7 milliards d’habitants et ne s’apprêtait pas à en héberger près de 10. C’est vous qui devriez enfin vous mettre dans le crâne manifestement blindé contre le bon sens qu’il ne s’agit pas seulement d’un réchauffement climatique, mais d’un dérèglement de grande échelle sur une période très courte à l’échelle climatique et géologique. Vous me faites un peu penser à cet idiot utile de journaliste qui écrivait il y a quelques jours à propos de l’opposition au barrage de Sivens, qu’à ce titre on n’aurait pas construit le canal du Midi. Vous qui êtes donc suffisamment brillant pour inviter les autres à réfléchir, vous comprendrez donc aisément que nous ne sommes plus au Xe siècle et que les paramètres ont quelque peu changé. Quant à la colonisation humaine que vous appelez de vos voeux en Sibérie ou au Groenland, étant donnée l’aptitude de notre espèce à tout ravager et à tout stériliser autour d’elle, que Dieu nous en préserve. Il a sans doute aussi échappé à votre esprit brillantissime que la terre est empoisonnée par les pesticides, que les océans sont chargés de métaux lourds et de matière plastique à une dose telle qu’elle menace l’organisation du monde vivant. Mais je ne me fais guère d’illusion, il y aura toujours de brillants personnages tels que vous pour affirmer avec une confondante naïveté (le mot est choisi à dessein pour rester poli) que nous devrions nous réjouir de notre action sur cette planète. La disparition galopante des espèces, l’effroyable pollution, Parigoth, connaît pas ! Ma foi, vous avez peut-être raison, dans votre monde pour bisounours réjouis on enverra les réfugiés climatiques du Sahel, du Pacifique ou du Pakistan coloniser les plaines fertiles du Groenland, ce qui nous permettra au passage de désencombrer Calais et de ne plus subir l’invasion de tous ces vilains rastaquouères !
PS : pour votre gouverne, apprenez que les Vikings du Groenland ont fini par s’entretuer avant de mourir de faim (je renvoie à ce sujet à la magnifique étude de Jared Diamond, Effondrement). Je vous invite donc à mon tour à réfléchir à la pertinence des exemples que vous prenez.
Chaque jour des centaines d’ouvriers tombent du toit d’un immeuble en travaux, perdent un bras avec une machine-outil, sont broyés par un engin, découvrent un cancer dit de l’amiante, sont harassés par les conditions de travail et les règles de sécurité aléatoires dans le BTP, néanmoins les bâtiments sont livrés en temps et en heure avec la banderole et les ciseaux pour la photo locale.
Le gouvernement a lancé un appel au calme. La belle affaire ! Mais ils s’en fichent de cette invite ces casseurs qui n’ont de cesse que de propager la violence et de casser du flic et du mobilier urbain. La seule réponse c’est la tolérance zéro, le passage par la case prison pour les plus violents et le remboursement de la casse à leurs frais. Un gouvernement digne de ce nom ne peut reculer devant des anarchistes qui sont prêts à tout pour le déstabiliser, sauf à perdre la face une fois de plus et perdre toute autorité. Le lancer d’acide est un acte criminel et il doit être puni en tant que tel. Et M. Valls doit choisir entre le ventre dur et le ventre mou.
Je trouve l’argumentation de M. Bilger impeccablement honnête, mais ceci me met mal à l’aise : « L’autorité de l’Etat, dans un monde qui en manque, est mal perçue. Dieu sait pourtant qu’il n’en abuse pas. »
Le pédophile qui a m’a violé alors que j’avais dix ans a été reconnu coupable d’abus moins graves sur des dizaines de garçons. Il risquait dix ans de prison, mais malgré le nombre de ses victimes et les circonstances aggravantes il ne fut condamné qu’à deux, et fut probablement libéré après quelques mois ! À l’inverse, on condamne lourdement des hommes dont le seul tort est de dire ce que l’on peut dire d’un M. Dupont… mais apparemment pas de ceux qui ne s’appellent pas Dupont ! On condamne lourdement aussi des auteurs qu’on ne peut accuser ni d’ignorance, ni de négligence, ni de mauvaise foi, ou on exécute la peine de deux mois fermes d’un dissident alors que les condamnations de moins de six (ou douze ?) mois ne sont jamais appliquées…
Le peuple a le sentiment que les tribunaux sont inflexibles avec ceux qui refusent la « political correctness » mais débonnaires avec les criminels de droit commun : cela aussi contribue à la dégradation de l’esprit public, donc à des drames tels que celui évoqué par cet article, et rend les réactions de l’opinion plus passionnelles encore.
Parigoth a raison, il y a toujours eu des épisodes climatiques erratiques… Les stats sur le climat ont moins de cent cinquante ans.
Ce qui est différent depuis quelques années, c’est qu’il y a toujours ces phénomènes erratiques, mais alors qu’autrefois ils étaient en dents de scie avec une certaine régularité puisque la température moyenne enregistrée s’inscrivait dans une fourchette stable, depuis quelques décennies ce sont des phénomènes erratiques qui s’inscrivent dans une courbe toujours ascendante et dont la température moyenne est supérieure de quelque degrés supplémentaires chaque année.
Mais je m’égare, rien à voir avec le thème proposé LOL, je me suis laissée emporter LOL : sur ce sujet l’Etat a droit à la présomption d’innocence, il veut être responsable des grands enjeux climatiques, mais qui s’y intéresse vraiment, les écolos ??, mais lesquels en tout cas pas ceux d’EELV !
Comme la plupart des commentateurs ne savent pas exactement ce qui s’est passé sur le lieu de la manifestation, leurs supputations excitent l’imagination…
De ceci je retire deux enseignements :
1) Jean-Dominique Reffait qui est le seul ici à connaître les effets d’une grenade offensive, m’a convaincu qu’utiliser cette arme sans vraiment de discernement a des conséquences graves : la preuve. J’en déduis que le gendarme n’a fait qu’exécuter des ordres (qui n’étaient peut-être pas appropriés aux circonstances !) comme semble le corroborer l’absence de sanction à son égard.
2) La cohérence de l’Etat est posée dans cette affaire. En effet, alors que les services déconcentrés du ministère de l’Ecologie (DREAL Midi-Pyrénées) dans leur « avis d’autorité environnementale », obligatoire dans l’instruction du dossier, ne trouvent rien de particulier à redire des impacts présumés du barrage de Sivens, un rapport d’Inspection du même ministère remet en grande partie en question son économie générale (il est surprenant qu’aucun des bénéficiaires de l’irrigation – dont le nombre a été revu à la baisse – ne finance le barrage !!) et ses conséquences sur le capital naturel de ce territoire !
En effet la directive européenne « Cadre sur l’eau » (DCE) insiste sur la nécessité de récupérer une partie des coûts par le biais au minimum d’une tarification de l’eau.
Cherchez l’erreur !
Re. les accidents du travail, l’Etat avec les entrepreneurs/industriels avec des mesures de sécurité/contrôle ont considérablement réduit les accidents du travail !
Accidents mortels du travail par an : 1962 = 3300 – 1972 = 2300 – 1982 = 1300 – 2013 = 550 soit 2,5 par jour ce qui est toujours trop mais difficilement réductible ! Certains salariés refusent le port de chaussures, gants et autres protections de sécurité comme les filets pour ceux/celles aux cheveux longs pour éviter les scalps au-dessus de certaines machines.
En 2013 : 640 000 accidents du travail, 640 000/220 jours soit >2900/jour et une réduction de 17,5 %.
Ces améliorations sont aussi dues à la mécanisation et l’automatisation intensives, et l’apparition des machines numériques et autres robots !
@ Claude L | 01 novembre 2014 à 19:25
« Puissent ces contestations faire réfléchir sur l’inanité de ces projets (…) »
Comme vous y allez ! Heureusement que tout le monde n’a pas pensé comme vous au cours des siècles 😀
Sans remonter au XVIe et l’invention de l’imprimerie qui va changer le monde, invention déjà critiquée et honnie par l’Eglise, songez aux découvertes du XIXe siècle : l’électricité, la radio, le téléphone, l’automobile, les microbes, la vaccination, le développement du chemin de fer dont on disait à l’époque que les gens qui voyageraient ainsi en mourraient à cause de la trop grande vitesse 🙁
Heureusement pour vous, et pour moi, qu’à chaque invention il n’y a pas eu de manifestations avec les « cocktails » de Molotov (qui n’était pas barman mais un stalinien pur et dur qui en savait un bout sur la répression…)
« 5 degrés de plus à la fin du siècle »
Je sens que le prix Nobel de la paix Al Gore a joué un rôle déterminant dans le tintamarre des prédictions climatiques, mais entendez-vous bien que dans « développement durable » il y a le mot « développement » ?
La population mondiale augmente de 200 000 individus chaque jour et ce ne sont pas les progrès de la recherche médicale qui réduiront ce nombre, alors soutenir que les catastrophes climatiques sont dues au réchauffement de la terre est en partie faux.
Les catastrophes naturelles sont une conséquence de l’augmentation de la population mondiale et les régions à risque les plus peuplées sont, et seront, les plus menacées.
Mais le pire serait de céder à la peur, celle que nous prêche EELV, cette nouvelle religion qui a, comme au XVIe siècle, peur de la science, de l’avenir, de l’inconnu.
Si nous n’y prenons garde notre monde occidental retournera en arrière faute d’anticipation lucide et l’ « homme » occidental vivra dans un village, confit en dévotions, accroché à son ordinateur et Google, à son portable et ses tweets dont Mme Duflot est si friande.
Y aurait-il les bons projets, ceux qui ont donné naissance au transistor, outil fondateur de l’ordinateur et du téléphone portable, et les autres ?
@Laurent Dingli
les Vikings du Groenland ont fini par s’entretuer avant de mourir de faim
Et alors ?
Ils sont morts de faim parce qu’entre-temps la température s’est refroidie : CQFD.
Il est inutile que je réponde au reste de votre argumentaire confus dans lequel vous mélangez des notions qui ne sont pas nécessairement liées.
Par ailleurs, vous évoquez « cette assurance narquoise qui est la marque d’une certaine catégorie de personnes ».
N’est-ce point la vôtre quand vous caricaturez grossièrement sous forme de demeurés les gens qui – expérience et preuves à l’appui – sont réservés sur tout ce qui vient de la gauche ?
Avons-nous oui ou non encore le droit de critiquer la gauche, ses œuvres et ses pompes ?
On circule vraiment sur les jantes ! Comparer l’accident de Sivens avec les accidents du travail dans le BTP notamment.
« Dans l’univers systémique de l’écologie et dans un contexte de finitude écologique de la Terre, la biosphère (au niveau planétaire) et les biotopes (au niveau local) sont étroitement dépendants les uns des autres. Cette interdépendance du local et du planétaire a des conséquences philosophiques énormes. En effet, le philosophe Dominique Bourg montre qu’elle a fait voler en éclats le principe moteur de la modernité qui tendait à abolir toute singularité ou
toute particularité locale au profit de principes généraux, ce en quoi le projet moderne fut proprement utopique. » (Wiki)
Les zones humides sont en danger partout en France ! Or, qui procure le maintien des biotopes ?
@ eileen | 02 novembre 2014 à 13:01
« Ces améliorations sont aussi dues à la mécanisation et l’automatisation intensives, et l’apparition des machines numériques et autres robots ! »
Absolument !
La seule chose regrettable c’est que ces robots numérisés et automatisés, qui ne cotisent pas à la sécurité sociale (of corse, leurs « patrons » ne les déclarant pas comme des artisans à leur production), ne soient pas taxés par l’Etat (nous) pour rééquilibrer les moyens de protection sociale pour des professions qui, elles, ne peuvent être remplacées par des robots : les couvreurs, les plombiers, les pompiers ou les juges et les avocats généraux ;-)) et la liste est longue.
Ce qui me réjouit c’est de ne pas voir un jour la justice rendue par un robot, même si parfois on a l’impression que l’humain (cotisant) est injuste face à nos douleurs.
C’est une jouissance extrême de voir ce parti socialiste aux prises avec un de ses monstres : Frankenstein contre sa créature, sa p… Antifa (émanation du Front de gauche) mâtinée de khmer vert (EELV). Le monstre qui erre dans les bois en se nourrissant de baies sauvages récupère la tragédie de Sivens pour racoler à son compte comme naguère au profit de son créateur-souteneur socialiste.
Au fait, on n’entend plus les antisarko, je suis en manque moi aussi LOOOL !
Parigoth écrit : « Il est inutile que je réponde au reste de votre argumentaire confus dans lequel vous mélangez des notions qui ne sont pas nécessairement liées »
Pratique quand on est incapable de répondre…
Et voici que Breizmabro nous complète la petite liste à la Prévert des grandes inventions des XVIe et XIXe siècles en guise d’arguments. Discours stéréotypé que j’ai entendu mille fois depuis près de vingt ans : les Zécolo sont contre le progrès, vont nous faire revenir au temps des cavernes, c’est une religion, et autres poncifs du genre.
Ladite Breizmabro ajoute :
« soutenir que les catastrophes climatiques sont dues au réchauffement de la terre est en partie faux. Les catastrophes naturelles sont une conséquence de l’augmentation de la population mondiale »
Très subtil : il ne vous a donc pas traversé l’esprit que les deux causes pouvaient être concomitantes ? Et il ne vous est pas apparu que la présence de métaux lourds et celle de milliards de tonnes de plastique sous forme de micro-déchets dans les océans n’étaient pas des catastrophes « naturelles » ? Vous n’avez pas davantage compris que la multiplication des retenues d’eau dans des régions frappées par le réchauffement climatique accentuait le phénomène pour un gain immédiat et catégoriel relativement dérisoire ? Ah ! si j’étais aussi péremptoire que ce cher Parigoth, je vous conseillerais d’éteindre votre télé et de réfléchir un peu !
La justice n’a pas les mêmes critères que les citoyens. Il est normal en droit que l’on accorde la présomption d’innocence, mais il est normal aussi que les citoyens s’interrogent sur ce qui s’est passé.
Bonjour,
« L’Etat aussi a droit à la présomption d’innocence… »
Etat ? Gouvernement ? Nation ? Administration ? Peuple ? Individu ?
Il faudra descendre bien bas dans l’échelle pour désigner des coupables, un coupable. Car des responsables mais pas coupables, depuis des lustres, il y en a eu un paquet dans la chaîne des actions et décisions dont certains, pour le cas qui nous occupe, ont abouti au drame physique majeur dont nous sommes tous témoins. Drame dont les prolongements sont bien plus profonds que ce que les tenants de la parole érigée en dogme veulent bien laisser transpirer.
1- Que faisait en ce lieu et en ce moment précis de mini-tension civile, dans les mains d’un soldat aux ordres (les gendarmes sont des militaires), la grenade offensive qui possède la faculté et la plus ou moins forte probabilité de blesser si ce n’est de tuer dans des circonstances particulières (la preuve), circonstances qui ne pouvaient échapper aux donneurs d’ordre ?
2- Le gouvernement savait avec le feuilleton national de NDL, et ne pouvait ignorer la potentialité pour Sivens.
3- Les Conseils généraux (et autres décideurs) composés d’élus censés agir par délégation du peuple, ont évidemment leur part de responsabilité, en proposant des réunions d’informations factices et des débats qui n’en sont pas, pour finalement et dans la majorité des cas prendre des décisions en faveur exclusivement du pot de fer. Circulez, y’a rien à voir !
Plus largement, les décideurs de salon sont très, trop souvent éloignés et en rupture avec les souhaits des populations silencieuses, qui revendiquent le consensus large. Elites, élus, administrations publiques et politiques en tous genres énervent et fatiguent depuis des décennies en se fichant complètement de la non-adhésion des citoyens/habitants. A commencer par ceux qui voudraient conserver un minimum de qualité de vie sociale dans leur quartier. Combien sont-ils, ceux qui à la suite d’une enquête d’utilité publique bouclée à l’avance, se sont vus imposer telle ou telle construction, tel ou tel bétonnage, quand ce n’est pas aussi par position administrative abusive et exécrable le coup fatal aboutissant à l’expropriation d’un particulier, lequel sous la charge inhumaine de la puissance publique, doit abandonner maison et terrain pour une construction de bureaux ou autres alors que plusieurs autres solutions existent face aux innombrables terrains acquis par la (les) municipalité.
Certes il faut des compromis pour avancer, mais si c’est pour laisser sur le bord de la route d’innombrables « pots de terre », alors il ne faut pas s’étonner de Sivens 1.
Paix à l’âme de ce jeune homme, et condoléances à la famille et ses amis dans la peine. Soutien au gendarme qui ne voulait certainement pas ça, ni même ses chefs qui aux ordres de « politiciens sans envergure », pourraient bien demain passer eux aussi à la désobéissance.
L’Etat se distinguant par ses frontières géographiques, la nation par sa dimension administrative et juridique, c’est bien au gouvernement en place (des femmes et des hommes élus) a que l’on doit évidemment la présomption d’innocence, mais à la condition que si faute il y a eu, la justice (du peuple) puisse sanctionner sans délai, en toute indépendance et hors de toute immunité fabriquée de toutes pièces.
Je suis d’accord avec JDR, une arme de guerre est faite pour tuer. Les grenades offensives sont faites pour être utilisées dans des locaux. Leur pouvoir destructif est atténué en plein air. Leur emploi par la gendarmerie représente donc un risque potentiel et la décision du ministre me semble sage.
Maintenant ne faut-il pas revoir l’emploi des forces de gendarmerie et les relations justice/police, pour assurer une meilleure défense des troupes quand elles font face à des gens violents ? Sur les vidéos les troupes sont statiques et capturent peu de manifestants. Les gens s’échauffent et la tension monte. Ne vaudrait-il pas mieux tenir les troupes éloignées et l’ordre de dispersion donné, procéder à des arrestations en masse, avec des sanctions fortes pour l’emploi d’explosifs ou d’acide par les manifestants ?
L’Etat est responsable de l’emploi des forces de l’ordre. A l’instar des forces armées qui n’ont pas le droit de tirer en l’air et dont l’emploi n’a jamais été fait sous la Ve République, peut-être faut-il multiplier les CRS et organiser la gendarmerie comme des forces spéciales plus jeunes que ces gros gendarmes âgés que l’on voit de temps en temps et qui ne peuvent courir pour attraper les manifestants. Ces forces spéciales éviteraient le contact statique, mais seraient capable d’appréhender les meneurs et les gens dangereux que la justice emprisonnerait si les lois sont aménagées.
@ Parigoth
Je pense qu’il est inutile que je vous réponde, les vérités d’opinions sont plus fortes que les vérités de faits.
@ Breizmabro
Vous m’alignez une série de découvertes–inventions (ce qui n’est pas la même chose). Si pour vous, au XXIe siècle, un barrage ou un aéroport sont des inventions révolutionnaires, ça vous regarde. En fait, le barrage, qui n’est pas projeté pour produire de l’énergie, je le rappelle pour les distraits, mais pour capter l’eau et la privatiser au profit de quelques gros exploitants agricoles qui, au lieu d’adapter leur production à leurs ressources naturelles, préfèrent saccager la nature pour continuer à produire leur maïs, ce barrage, en ce sens, est une invention.
Concernant Notre-Dame-des-Landes, je vous invite à suivre le lien ci-dessous. Il montre en temps réel tous les avions (sauf Afrique) que nous avons au-dessus de nos têtes. Vous pourrez éventuellement jouer en cliquant sur un avion au hasard, voir sa photo, d’où il vient, où il va, son altitude, sa vitesse de vol. L’âge du pilote n’est pas indiqué.
Question.
Avec la raréfaction des ressources en énergie fossile, combien de temps pourrons-nous maintenir en l’air ces milliers d’avions ? Et je ne parle pas de la pollution qu’ils génèrent.
http://www.flightradar24.com/47.11,13.36/5
Pour en revenir aux violences, objet du débat, elles sont la conséquence des dernières crispations d’une oligarchie moribonde qui s’accroche au monde d’hier et freine l’émergence d’une nouvelle civilisation, respectueuse de notre écosystème, et respectueuse de l’humain.
Je suis coproducteur (très modestement) du film « En quête de sens » dont j’ai vu la première projection privée aujourd’hui. J’invite ceux qui veulent comprendre où se situe « l’imposture de la modernité » à le voir s’ils en ont l’occasion.
A l’attention de ceux qui veulent bien s’informer.
http://www.changeonsdagriculture.fr/sivens-un-barrage-a-contretemps-a113051086
@JD Reffait
« propre à éliminer l’ennemi dans un rayon d’une dizaine de mètres »
Pour sortir une pareille bêtise et insister il faut assurément n’avoir jamais fait péter une grenade offensive.
Vos trois ans d’engagement en Afrique, dont une partie à instruire les appelés, c’était dans les cuisines ?
Des grenades offensives, moi, j’en ai fait péter dès la PMS.
Aux EOR, comme on les lançait contre un char dans un exercice d’attaque, alors qu’un crétin qui était dedans avait ouvert la trappe, que l’officier instructeur devait bader aux corbeilles, et que mes petits camarades n’en avaient pas plus vu que vous, j’ai sans doute sauvé la vie de ceux qui étaient dedans en faisant arrêter l’exercice à temps…
Par contre, comme ça pétait de partout à quelques mètres lorsque je me suis interposé pour hurler halte au feu, à vous entendre, je serais bien mort cinq ou six fois.
Dommage, n’est-ce pas ? Ou alors, je suis un héros immortel. Après tout…
Par contre, si le ridicule tue, vous êtes mort et bien mort.
« Les zones humides sont en danger partout en France ! Or, qui procure le maintien des biotopes ? »
Rédigé par : calamity jane | 02 novembre 2014 à 15:16
Mais c’est quoi ce délire ?
On parle d’une mare de seulement 30 hectares !
La forêt progresse partout en France, les estives commencent à être déprisées !….
Chaque agriculteur doit dorénavant consacrer 5% de sa surface d’exploitation à des haies et autres bordures…
Vous voulez que le département des Landes redevienne un marécage comme à la belle époque ?
Dans notre département une telle retenue d’eau de plus de 200 ha a été créée pour le même motif que celle de Sivens.
Tout le monde se réjouit de voir la faune aquatique et les oiseaux migrateurs se poser…
http://www.luquet.fr/le_lac_du_gabas_024.htm
Les lacs collinaires créés par la main de l’homme deviennent eux aussi des zones humides qui par leur évaporation participent aussi à lutter contre la sécheresse.
Je vous rappelle que tous les dix ans l’équivalent d’un département est bétonné et asphalté…
Jean-Dominique Reffait | 02 novembre 2014 à 01:12
A la lecture de votre premier commentaire, on pouvait comprendre que vous condamniez l’usage de grenades offensives parce qu’elles étaient, selon vous, destinées à tuer. On pouvait en déduire logiquement que vous n’étiez pas favorables à ce que les représentants des forces de l’ordre soient équipés d’armes létales.
Dans ce deuxième commentaire vous précisez que vous ne contestez pas le droit des forces de l’ordre d’être armées avec des armes de poing ou des fusils. Ce qui vous amène à établir une subtile distinction entre les armes qui permettent d’identifier et de viser une cible et celles qui ne font pas de détail dans leur rayon d’action.
Plus loin vous ajoutez : « Ce n’est pas le Far West et c’est faire le jeu des casseurs que d’estimer que les représentants de la loi peuvent se comporter de la même façon que les hors-la-loi. »
Permettez-moi de maintenir que les grenades offensives ne sont pas destinées à tuer. Si c’était le cas ce n’est pas une victime que l’on aurait à déplorer mais des dizaines. Ce qui ne signifie pas que ces armes soient sans danger. Tout explosif est par nature dangereux.
En tant qu’instructeur vous avez pu à juste titre décrire ces grenades comme armes de guerre, cela ne signifie pas pour autant qu’elles étaient destinées à tuer, tout fantassin connaît la différence entre une grenade offensive et une grenade défensive. Vous savez bien que l’armée utilise, aussi, des armes non létales.
Par ailleurs, je ne peux partager votre appréciation selon laquelle « La faute en revient à ceux qui ont, sans doute par routine militaire, laissé à la disposition du gendarme une arme de guerre inadaptée dans une opération de maintien de l’ordre. » La nature des armes qui peuvent être utilisées dans le cadre du maintien de l’ordre et leurs conditions d’utilisation sont strictement règlementées par décret. On n’est donc pas au Far West, et ce n’est pas par routine que les gendarmes sont ainsi équipés.
La question posée est de savoir si ces règles ont été ou non respectées. Tant qu’une enquête n’aura pas établi que les règles n’ont pas été respectées, il doit y avoir, selon moi et je partage sur ce point la position de Philippe Bilger, présomption d’innocence.
« L’éperon au pied d’un imbécile est un rasoir entre les mains d’un singe »
Paul Morand (Milady)
Et une grenade offensive…??
Rédigé par : Jean-Dominique Reffait | 02 novembre 2014 à 01:12
Nous restons et resterons en désaccord sur la létalité des grenades offensives. Je continue de soutenir que les grenades offensives ne sont pas des armes létales par destination, au contraire des grenades défensives.
Il me semble que des manifestants bretons ont utilisé à une certaine époque des fusées de détresse qui, au-delà des blessures graves qu’elles engendrent sur qui les reçoit, généralement les forces de l’ordre, ne sont ni des armes par destination ni des engins incendiaires par destination. Or ce sont ces mêmes engins qui ont mis le feu au château d’Anne de Bretagne.
Ce qui me gêne le plus dans vos interventions est que, à partir de ce que je considère comme une perception erronée d’un type d’armement, vous inférez des analyses et débouchez sur des principes d’emploi des forces de l’ordre…
Cette propension à vouloir se considérer comme compétent pour juger et analyser la doctrine d’emploi des forces au maintien de l’ordre public, me semble simplement présomptueuse.
Pour ma part je ne me permets pas d’entrer dans ce champ de doctrine d’emploi des forces et considère qu’il reste l’affaire des spécialistes du ministère de l’Intérieur comme de la représentation nationale.
@Alex paulista
« En revanche je me souviens du muret en ciment criblé d’éclats derrière lequel on s’abritait après avoir lancé une F1, lors de mes classes. Cet abri en demi-cercle était également criblé du côté intérieur, ce qui avait sollicité notre curiosité… »
Ces murets de protection, présents dans tous les champs de tir, servaient uniquement dans les cas de lancers de grenades défensives dites DF. D’où le fait que leurs murets extérieurs étaient plus ou moins criblés d’éclats résultant souvent de lancers trop courts.
L’autorité de l’État, dans un monde qui en manque, est mal perçue. Dieu sait pourtant qu’il n’en abuse pas.
En fait il en mésuse le plus souvent, c’est-à-dire qu’il n’y fait pas recours quand il le devrait face à des crapules, alors que trop souvent, à l’instar des gens faibles, il en abuse contre les braves gens sans défense : nous l’avons vu contre les manifestants de 2013.
En revanche, contre les voyous de certains quartiers qui causent régulièrement des incendies volontaires y compris dans des habitations – un crime passible de dix ans de prison -, la police de cet État (?) se borne à faire un petit tour sur les lieux et à battre en retraite sans procéder à aucune interpellation dès qu’elle subit des attaques équivalentes en gravité à celles menées par les zadistes en d’autres circonstances.
D’après le criminologue Xavier Raufer, il y a en France 5000 individus connus des services de police qui suffisent à pourrir la vie des gens, que font Cazeneuve et Taubira pour les empêcher de nuire ?
Mais surtout pas de vagues, il y a les gens sur lesquels on peut taper et puis les autres.
L’État ne sait plus que nous extorquer des fonds, il s’occupe aussi de ce qui ne le regarde pas, mais il ne fait plus son travail de base à savoir se consacrer à ses fonctions régaliennes.
Il interdit avec férocité aux braves gens de se défendre mais il n’assure pas la mission de protection dont il revendique le monopole.
A quoi un tel « État » passif réduit à l’état de parasite peut-il donc encore servir ?
Donc, oui cet État est coupable ainsi que ceux qui, politiques, fonctionnaires ou satellites en sont complices par intérêt, idéologie ou lâcheté et qui n’osent pas dénoncer les anomalies, dysfonctionnements ou scandales dont ils peuvent avoir connaissance.
Et trop de ces gens-là qui devraient faire normalement repentance pour les fautes passées et présentes de l’État ou plutôt du régime qu’ils soutiennent, en chemise, pieds nus et la corde au cou, persévèrent impunément dans l’erreur !
Ceci dit, nous pouvons penser qu’il existe tout de même des gens, là où ils sont et quel que soit le type de régime en place, qui continuent de servir l’État avec zèle et en silence dans un esprit de service.
Pour les épargner, ne livrons pas Sodome et Gomorrhe aux flammes…
« Je suis d’accord avec JDR, une arme de guerre est faite pour tuer. Les grenades offensives sont faites pour être utilisées dans des locaux. »
Rédigé par : Perplexe-gb | 02 novembre 2014 à 17:39
Ce blog est passionnant. La liberté qui est laissée aux intervenants permet de lire souvent de très intéressantes réflexions, et parfois de profondes sottises de la part de personnes qui ne connaissent rien, mais qui ne le savent pas, ce qui est la forme suprême de l’ignorance.
Je ne ferai pas un cours sur les armes, mais je voudrais simplement rectifier une erreur et une illusion.
Non la grenade offensive n’est pas faite pour être utilisée dans des locaux.
Êtes-vous certain que les armes de guerre soient faites pour tuer de façon aussi naïve que JDR et vous-même le dites ?
Dans la conception des armes de guerre, l’un des critères principaux est l’élimination de l’ennemi sur le champ de bataille au moment du combat… si, si…
La mort d’un ennemi n’est pas toujours la meilleure réponse à ce critère.
Imaginez une arme, par exemple un fusil dont le calibre est tel que la balle légère se déséquilibre dans sa pénétration. La balle n’est pas forcément létale, mais elle blesse suffisamment le soldat ennemi pour l’immobiliser et immobiliser en même temps deux camarades qui vont s’occuper de lui et être en même temps perturbés et un peu démoralisés par les cris du blessé.
Voilà une balle qui n’a tué personne, mais a éliminé trois soldats du champ de bataille, lors du combat.
On peut citer d’autres exemples, montrant que les concepteurs d’armes sont plus légers, plus subtils ou plus pervers (au choix) que vous ne le pensez.
En revanche, que le calibre 5.56 OTAN – qui est celui des armes individuelles dans l’OTAN et donc celui du FAMAS – rentre dans cette catégorie est le simple fait du hasard.
Ce calibre a été choisi au moment de la guerre froide, où l’on pensait que les combats auraient lieu en zone urbaine et donc il était inutile d’avoir un calibre plus puissant.
Vous me croyez j’espère, quand je parle de hasard ?!
Cette grenade aura dégoupillé toutes les virilités du blog !
Il y a un bruit de Rangers ici et ça sent la poudre et le sable chaud ! Tamanrasset nous voilà ! À nous la casbah !
C’est en juin 40 qu’on aurait aimé entendre tous ces experts en pyrotechnie…
@ Claude L | 02 novembre 2014 à 17:49
« Sivens : un barrage à contretemps »
J’ai lu, survolé plutôt, votre bréviaire et j’ai beaucoup aimé le commentaire fait par « Jean (Tarn) » 😀
Merci pour ce bon moment ;-))
@ Tipaza
« La balle n’est pas forcément létale, mais elle blesse suffisamment le soldat ennemi pour l’immobiliser et immobiliser en même temps deux camarades qui vont s’occuper de lui et être en même temps perturbés et un peu démoralisés par les cris du blessé.Voilà une balle qui n’a tué personne, mais a éliminé trois soldats du champ de bataille, lors du combat… »
Totalement d’accord avec vous, raison pour laquelle les balles tirées par les armes de combat individuelles ne sont généralement mortelles que si elles atteignent un organe vital : cas type, la 5,56 Otan utilisée dans la majorité des fusils d’assaut, et les mitrailleuses légères (Minimax).
« En revanche, le calibre 5.56 OTAN a été choisi au moment de la guerre froide, où l’on pensait que les combats auraient lieu en zone urbaine et donc qu’il était inutile d’avoir un calibre plus puissant »
Vous faites erreur sur les raisons du choix de cette munition, elle le fut par l’armée US au début des années 60 pour des causes bien différentes. Les combats en cas d’attaques soviétique de masse étaient prévus en majorité dans de vastes zones pas ou faiblement urbanisées : cas entre autres de la mythique trouée de Fulda en Allemagne.
La 5,56 Otan fut retenue car la 7,65 alors en service était bien trop puissante pour la majorité des combattants : portée pratique de 600 / 700 m, alors que très rares étaient les hommes capables d’atteindre un ennemi à cette distance. Ce calibre générait des armes lourdes, relativement longues et donc encombrantes, ainsi qu’une dotation individuelle en munitions pesantes.
La 5,56 solutionnait ces problèmes, certes sa portée pratique n’excédait guère les 300 – 400 m, mais la majorité des soldats n’étaient pas capables de tirer efficacement à plus de 300 m. Les blessures causées par cette balle à 300 m sont fréquemment non mortelles, mais suffisamment graves pour mettre hors de combat un ennemi… quoique à cause de sa vitesse initiale et de la déviation de sa trajectoire au moment de l’impact elle peut l’être et causer des blessures plus graves que sa devancière (7,65).
Tout le monde peut aller lire sur Wikipédia les caractéristiques du projet contesté : un barrage en terre de 230 mètres retenant l’eau sur une longueur d’environ 1,5 km, soit un lac d’environ 40 hectares : pas un très grand lac. L’historique de sa conception et l’historique des examens administratifs préliminaires sont détaillés, de même que les oppositions d’élus locaux ou nationaux et même européens. Il est clair que les élus EELV ou PG nationaux qui se sont récemment rendus sur place ne pouvaient ignorer l’implication de groupes d’activistes non locaux. Le site « Reporterre – le journal de l’écologie » décrit leurs activités et mentionne les différents « sites de contestation » futurs. C’est, en clair, une contestation des activités d’aménagement du territoire, contrôlées par l’Etat, animée au plus haut niveau par des hommes et des femmes politiques contestant par ailleurs les actions de l’actuel gouvernement, certaines en ayant du reste été récemment exclues. Ce n’est pas plus compliqué que cela. Rameuter sur le site des manifestants le premier week-end de vacances scolaires d’automne, attaquer les gardiens d’un bien public à deux heures du matin, dans la nuit du samedi au dimanche, n’est pas un hasard. Le site Wikipédia désigne tranquillement ces opposants politiques mais bien sûr ne dit pas qu’ils « agissent en bande organisée ».
Xavier Nebout, vous avez utilisé des grenades offensives lors de votre PMS ? Et lors de votre stage EOR ? Ou vous êtes tombés chez les fous, ou vous n’avez pas compris qu’il s’agissait de grenades d’entraînement à coque plastique sans explosif autre que l’amorce pour faire péter l’enveloppe et répandre du plâtre sur les victimes ! Votre épisode où ça pète de partout rappelle évidemment les exercices de régiments, une compagnie contre une autre, avec balles à blanc et grenades à plâtre où l’on joue à la guerre. Certains peuvent même s’amuser à strier l’enveloppe au couteau pour qu’elle cède plus facilement et que le plâtre aille plus loin. D’autres facétieux remplacent le plâtre par de la confiture, voire des matières moins nobles. Ces grenades d’entraînement sont effectivement totalement inoffensives. Personne ne met de grenades réelles chargées entre les mains d’appelés. En PMS n’en parlons même pas, pas plus qu’aux stages EOR. Loufoque !
Une grenade offensive, c’est 90 grammes d’explosif, c’est beaucoup. Elle ne propulse pas d’éclats comme la grenade défensive qui est une arme à fragmentation. Elle a pour objet d’être lancée en progression, pour éliminer l’ennemi en avant. L’effet de souffle étant puissant mais circonvenu à un rayon limité, on peut continuer d’avancer soi-même sans être touché par l’effet de souffle : inutile de vous dire qu’on ne compte pas trouver des survivants ou des types valides après l’avoir utilisée.
Si l’on veut obtenir un effet dissuasif, on ne peut l’utiliser qu’en terrain découvert et hors de la présence d’une personne dans le rayon d’action : pas commode dans une manifestation civile. On ne voit d’ailleurs pas l’utilité de cette arme dans ce contexte : quand elle est efficace, elle peut être mortelle. Quand il n’y a personne dans son rayon d’action, ça n’est qu’un gros pétard sans utilité. Arme soit inutile soit dangereuse dans un contexte civil.
Je déteste les arguments d’autorité, je ne suis pas un expert en armes, mais j’ai consacré trois ans à l’armée sur un théâtre pas facile, avec des professionnels très au fait, dont une partie en commando dans l’infanterie de marine. Allez raconter à ces gars que la grenade offensive n’est pas faite pour tuer, vous allez faire rire au bivouac !
Tipaza, une arme de guerre, qui plus est une arme à feu, est faite pour tuer un ennemi. Ça n’est pas un sport de loisirs. Si vous voulez prendre un point occupé par d’autres, vous usez des armes pour vous en débarrasser. L’objectif d’un soldat n’est pas de faire des prisonniers radieux mais de gagner une position en éliminant physiquement l’ennemi. Un survivant est un poids.
Marc Ghinsberg, je ne suis pas contre l’équipement des forces de l’ordre avec des armes létales : certaines circonstances exigent l’usage de ces armes. Mais cet usage suppose une cible identifiée que l’on vise intentionnellement en réponse au danger encouru. J’imagine bien que l’on puisse abattre un braqueur. Donc armes de poing ou fusil, d’accord. En revanche je m’oppose à ce qu’on use dans un cadre civil d’armes létales telles les grenades offensives qui ne visent pas une cible identifiée mais un groupe de personnes sans discernement.
Je réponds à Philippe pour redire que je ne doute pas un seul instant que l’intention du gendarme n’était pas de tuer et qu’il est sans doute affligé des conséquences de son acte. Mais il a utilisé une arme conçue pour tuer et c’est ce qui s’est produit. Je n’incrimine pas le gendarme qui a fait ce qu’il pu dans une situation chaotique, j’aurais peut-être agi de même à sa place. Je pense que la hiérarchie doit répondre de cet équipement des gendarmes qui, malgré leur statut militaire, ne peuvent pas être équipés du matériel standard incluant des grenades offensives lors d’opérations de maintien de l’ordre civil.
En fait, je ne comprends même pas la querelle. On fait débat de tout, même des évidences.
@Trekker
Non, je vous assure que nous n’utilisions que des grenades offensives. Les défensives ne sont quasiment jamais utilisées à l’entraînement. Beaucoup trop dangereuses !
Sur le fait qu’elles ne soient létales en extérieur que lorsqu’elles explosent tout près, je vous l’accorde, mais cela ne justifie pas qu’on les autorise pour le maintien de l’ordre. Sinon on va autoriser à mitrailler à la 22, et si quelqu’un prend une balle dans la tête on dira « pas de chance »…
Pendant que les politiques parlent pour ne rien dire, que les Pompadour font le buzz et brassent de l’air dans les émissions people avec force conseils des communicants débordés et dépassés, une eau furibarde monte derrière les barrages de la bien-pensance, bayons bien tenus depuis des décennies.
Où va aller le trop-plein ?
Et ensuite le flot de rupture ?
Que fera l’apprenti de l’Elysée, artisan de la synthèse bouffonne mais toujours représentant de la nomenklatura étatique et syndicale ?
@hameau dans les nuages
Vous pouvez consulter le site du gouvernement à ce propos !
Mais les haies ont été détruites avant que soit décrété le fameux cinq pour cent.
Vous vouliez me dire autre chose ?
Parce que si pour vous les zones humides doivent ressembler aux anciens marécages landais, on ne pourra jamais se comprendre.
« La faune aquatique et les oiseaux migrateurs se poser ». Vous pratiquez la pêche à la ligne ? Alors peut-être ne voyez-vous pas ce qu’est la flore dans une zone humide ?
« Le bétonnage d’un département par an »
Ce n’est pas assez ! Que fait l’Etat ?
21.07 Si Savonarole avait pu sonner la fin de la récréation LOL de tous ces anti-militaristes MDR qui aiment pourtant tant jouer à la guéguerre, c’est tellement viril… pourquoi ne s’engagent-ils pas sur des terrains d’opérations plutôt que vivre leur e.guerre, certains se sont révélés de valeureux combattants en pantoufles ! Courageux pour envoyer les autres au casse-pipe !
Des terrains d’opérations il y en a partout, ils n’ont que le choix !
Les accidents de ce type sont rarissimes, eu égard au professionnalisme et au sang-froid des gendarmes mobiles ou des CRS qui doit-on le rappeler sont des « spécialistes » (de la gendarmerie ou de la police nationale) dûment sélectionnés et entraînés (physiquement et moralement) pour le maintien de l’ordre et le cas échéant la répression des émeutes et autres guérillas urbaines.
Quant à ceux qui prodiguent des conseils et soumettent leur avis concernant les armes utilisées (alors que l’enquête est en cours) ils feraient mieux de se taire et d’attendre les conclusions des experts, y compris la confirmation du genre de grenade qui aurait été fatale à ce manifestant. Le prix (de sa vie) payé par cet homme est certes très lourd, trop lourd, mais que dire des 15 à 20 gendarmes et policiers tués chaque année en service et des 10.000 blessés avec pour au moins 10% d’entre eux de graves séquelles.
@ Savonarole | 02 novembre 2014 à 21:07
« Cette grenade aura dégoupillé toutes les virilités du blog !
Il y a un bruit de Rangers ici et ça sent la poudre et le sable chaud ! Tamanrasset nous voilà ! À nous la casbah !
C’est en juin 40 qu’on aurait aimé entendre tous ces experts en pyrotechnie… »
Eh oui, Savo, on a retrouvé la 7ème compagnie, elle s’est repliée sur le blog de Philippe Bilger.
Avec tous ces experts en maniement des armes, je pense que nous pouvons désormais dormir sur nos deux oreilles, la France est bien gardée.
Il est vrai que cet acquis obtenu par certains lors de leur passage « sous les drapeaux » nous permet de disposer d’une main d’œuvre compétente et toujours disponible pour s’occuper du feu d’artifice lors des fêtes patronales.
@Jean Le Cauchois et quelques autres
Non, c’est bien plus compliqué que l’espèce de conspiration d’extrême gauche que vous vous êtes imaginée. Qu’il y ait des extrémistes, comme il y en avait lors des manifestations contre le mariage pour tous, n’est pas très nouveau (responsables de droite et de gauche ont l’habitude de se rejeter à la figure leurs extrémistes). Comme d’autres, vous ne comprenez pas qu’au-delà de la récupération politique, il existe un débat de société de première importance. La question ne réside plus dans l’éternelle crispation droite-gauche, elle transcende largement les partis traditionnels. Il y a des personnes réellement convaincues par l’urgence de protéger l’environnement comme Alain Juppé à l’UMP, Delphine Batho au PS, Chantal Jouanno au centre, Yves Cochet chez les Verts, et d’autres qui s’en désintéressent totalement (Hollande, Valls, Copé, Accoyer) ou qui font semblant de s’y intéresser (Sarkozy, Royal, Duflot) ; on retrouve le même clivage sur ce blog, le même désintérêt de la part de gens de gauche (JDR) que de droite (trop nombreux à citer). J’espère que la politique française se redéfinira autour de cette nouvelle exigence, ce qui n’empêchera pas de prendre en compte les sensibilités de chacun.
@JD Reffait
Et vous insistez encore…
Mais vous n’avez pas l’air de savoir que les grenades à plâtre sont ou étaient, bleu et noir, et les offensives ocre.
Si on cisaille l’enveloppe métallique, le plâtre n’ira pas plus loin comme vous le dites, mais moins loin… c’est la b.a.-ba en explosif.
Le « stage » EOR…!
« …inutile de vous dire qu’on ne compte pas trouver des survivants ou des types valides après l’avoir utilisée. »
Et en plus vous nous donneriez des cours.
Vous n’avez peur de rien, c’est la fuite en avant dans l’imposture. Jusqu’où descendrez-vous…
Un enfant de huit ans est mort hier d’un arrêt cardiaque alors qu’il assistait à un match de hockey, à cause d’un palet reçu en pleine tête. Tous ceux qui ont joué au hockey savent que le palet est un objet dangereux qu’on peut propulser aisément à plus de 100 km/h. Les blessures chez les joueurs ne sont pas rares, malgré les protections. Je ne connaissais qu’un seul cas de mort d’un spectateur auparavant. C’était en 2002, à Columbus, Ohio.
Faudra-t-il désormais interdire l’usage de cette redoutable arme « par destination » que constitue un palet en caoutchouc ou la remplacer par une balle en mousse inoffensive ? On voit bien l’absurdité de la question. Il en est de même pour l’usage des grenades offensives pour contenir des manifestants (ou des émeutiers) violents et armés.
L’usage des différentes armes dont sont équipés les gendarmes mobiles et les CRS est gradué et mesuré, ordonné par un officier ou un préfet, en fonction des circonstances. Les sommations sont obligatoires. Si on ne veut pas être blessé, il vaut mieux ne pas affronter les forces de l’ordre ou tenter de leur résister. C’est aussi simple que ça. Elles représentent l’autorité légitime de l’Etat.
Dernière remarque. Lorsque Rémi Fraisse est mort, ce sont des gendarmes mobiles qui se sont portés à son secours et ont évacué son corps, tandis que ses « courageux camarades » prenaient leurs jambes à leur cou, avant de revenir plus tard dérober et dissimuler son sac à dos, dont l’examen pourrait s’avérer crucial pour déterminer les circonstances exactes de la mort de Rémi Fraisse.
Je crois que ses parents et ses amis ont besoin de savoir ce qui s’est réellement passé. Hélas, je ne compte pas trop sur des individus radicalisés et fanatisés pour aider la police et la justice « honnies » à faire toute la lumière sur cet accident.
I fought the law, and the law won. Même les punks et les skinheads anglais de la fin des années soixante-dix avaient fini par le comprendre, même s’il leur était difficile de l’admettre.
https://www.youtube.com/watch?v=FKIzjF25sP8
Xavier Nebout, qui faites péter des grenades offensives dans tous les coins de la caserne, franchement, cela tient davantage des Bidasses en folie ! Bon, je retiens que même chargé à blanc et avec des grenades à plâtre (on ne vous a jamais rien mis d’autre dans les mains, sachez-le !), vous étiez persuadé que c’était pour de vrai, c’est bien, un bon gars motivé !
Au royaume des aveugles, les borgnes étant roi, oui, un très modeste capitaine de réserve pourrait vous donner encore quelques cours : il y a, me semble-t-il, de la marge !
Pour info facétieuse : lorsqu’une grenade à plâtre explose, la coque plastique (et non métallique) se déchire en gros morceaux et beaucoup de plâtre reste à l’intérieur car l’explosion est très légère. En striant la coque, la coque se morcelle en plus de fragments, laissant s’échapper plus de plâtre. C’est le b.-a.-ba du bidasse. Ramassez-moi vos goupilles et repos !
@ calamity jane | 03 novembre 2014 à 06:18
Ce que vous dites avec raison est fini et bien fini… Les opérations de remembrement des Trente Glorieuses avec destruction du bocage. Et c’est heureux.
Mais maintenant nous tombons dans le travers inverse, dans l’exagération.
Je suis dans une zone où le parcellaire « vernaculaire », qui soit dit en passant a été créé par l’homme au fil des siècles en gagnant sur la forêt et les zones humides, est existant.
Malgré cela, on ******* les agriculteurs et les éleveurs avec des règles extrémistes comme notamment l’interdiction au bétail d’aller s’abreuver au ruisseau qui borde la parcelle au nom du respect de la biodiversité « têtard et grande douve »…
Nous sommes en pleine schizophrénie. Avant, les contrôleurs vous dressaient des pénalités parce que les haies sont trop larges et empiètent sur la surface cultivable ou parce que les tournières dans les coins des parcelles ne sont pas cultivées (eh oui les champs respectueux du bocage étant petits, la surface pour se tourner avec le tracteur ne peut pas être travaillée, la charrue ne passe pas).
Maintenant c’est l’inverse, petites ou grandes exploitations… Et si les photos satellites fournies par l’OTAN pour démontrer l’implication des rebelles ukrainiens dans le drame du mh17 sont floues, celles que les contrôleurs apportent dans la cour de votre ferme ont une meilleure résolution au point de pouvoir compter vos vaches.
Je pourrais vous citer plein d’autres aberrations.
Ce n’est pas pour rien que le protocole d’action des contrôleurs leur demande de mettre leur voiture dans le sens du départ lorsqu’ils arrivent chez un agriculteur.
On est sur le fil du rasoir, ustensile que les hirsutes de tout poil des dernières manifestations ne semblent pas connaître.
Mais ont-ils déjà utilisé un outil autre que la barre de fer ?
Dans le jardin d’enfant de l’école voisine on explique et montre ce qu’est une limace puis on la repose délicatement sur la salade.
C’est gentil une limace, et c’est bio.
« Lorsque Rémi Fraisse est mort, ce sont des gendarmes mobiles qui se sont portés à son secours et ont évacué son corps, tandis que ses « courageux camarades » prenaient leurs jambes à leur cou, avant de revenir plus tard dérober et dissimuler son sac à dos.. » (moncreiffe)
@ Laurent Dingli à 10:09
Je vous remercie pour l’expression de votre point de vue sur les clivages dans la société concernant l’écologie au sens large, clivages heureusement répercutés dans la classe politique française. J’ai vécu ma jeunesse très près de la nature (mes parents m’ont appris à cultiver des légumes, élever des lapins, pour survivre à l’époque…). Je viens de lire le site « Reporterre – le quotidien de l’écologie » et je cite « la pression reste intense, avec des contrôles d’identité, mais aussi par la remobilisation des groupes de riverains pro-barrages, ou plutôt anti-zadistes ». Peut-on en conclure que des riverains ne peuvent aménager (avec ou malgré toutes les autorisations administratives de l’Etat) leur environnement, avec un petit lac d’irrigation de 40 hectares, pour mieux maîtriser leurs activités agricoles en toutes saisons ? Je concède que dans la liste des GPI (les Grands Projets Inutiles) indiquée, il y a des projets plus contestables. La vie en collectivité va devenir compliquée : les ruraux « de souche » se voient contestés par les « rurbains » de passage. Dans un village du Pays de Caux, un couple de citadins venant de racheter le presbytère a demandé au maire de faire arrêter le carillon de l’église, qui sonnait les heures ce qui leur créait de l’inconfort matinal. L’éternel conflit entre les Anciens et les Modernes ?
Rédigé par : Jean-Dominique @ Xavier Nebout | 03 novembre 2014 à 12:20
Au cas où vous vous décideriez à passer aux travaux pratiques, seuls convaincants en science expérimentale, prévenez-moi.
Un duel à vingt pas, lancer dans toutes les positions, voilà qui aurait de l’allure.
Je fais beaucoup de vidéos et j’ai un matériel parfait pour un arbitrage.
@JD Reffait
Ca se corse :
Outre que mes grenades à plâtre et j’en ai encore une, étaient en alu et non en plastique, je ne vois pas ce que cela changerait sur le principe de la contrainte exercée par l’enveloppe sur l’explosion.
Mais passé ce détail, là ou faites de plus en plus fort, c’est en sous-entendant – car vous vous gardez bien d’affirmer ouvertement – qu’on pouvait s’engager pour trois ans, et faire pendant ces trois ans une école de sous-officiers puis Saint-Cyr, sachant que seuls les appelés pouvaient faire les EOR (sans quoi on aurait pu sortir aspirant ou sous-lieutenant en situation active et sans passer par les ORSA).
Vous venez de descendre encore, en continuant, vous allez trouver du pétrole !
« Faudra-t-il désormais interdire l’usage de cette redoutable arme « par destination » que constitue un palet en caoutchouc ou la remplacer par une balle en mousse inoffensive ? On voit bien l’absurdité de la question ».
Rédigé par : moncreiffe | 03 novembre 2014 à 11:43
Votre analogie est bien trouvée : d’un côté des hommes entraînés avec casques et protections, de l’autre des spectateurs non protégés et un palet qui atteint la foule au hasard.
Et certains qui pensent que ça fait partie du jeu, qu’il est absurde de se poser la question du risque pour les spectateurs.
Je voudrais apporter une petite réflexion plus générale inspirée par quelques événements récents.
Ce jeune homme pacifiste de 21 ans avait bien évidemment un droit légitime de manifester, de s’opposer à la construction d’un barrage ou d’exprimer plus largement et, quelle qu’elle soit, son opinion, et c’est bien évidemment un drame que son tragique décès tant pour lui que pour sa famille ou ses proches.
Cependant, comme il est souligné dans l’article, ce jeune pacifiste était présent sur un lieu où se déroulait sous ses yeux des échauffourées provenant d’une volonté de certains des manifestants d’en découdre avec les forces de l‘ordre dans une attitude qui elle n’était manifestement pas pacifique.
Dans ces conditions, une option s’offrait à ce jeune homme, soit quitter la manifestation dont le déroulement s’opposait à ses conceptions pacifistes, et du même coup se désolidariser des casseurs, soit se maintenir dans la manifestation malgré les débordements, ce qui s’analyse a minima comme une acceptation du risque de subir une riposte des forces de l’ordre.
C’est manifestement compte tenu de la durée des provocations avant qu’une réaction des forces de l’ordre n’intervienne cette deuxième option qui fut le choix de ce jeune homme.
Ce choix, librement consenti, de Monsieur Rémi Fraisse n’implique-t-il pas une certaine responsabilité de ce dernier quand bien même il n’aurait pas personnellement commis la moindre provocation ?
Cet événement m’interpelle dans la mesure où le mécanisme intellectuel utilisé pour écarter des causes du drame l’imprudence de ce jeune manifestant est exactement identique à celui utilisé récemment pour exonérer de responsabilité les politiques ou de nombreux manifestants qui ont poursuivi leur participation alors qu’avaient été proférés des slogans antisémites.
La participation à une manifestation est un droit globalement bien protégé en France, mais l’on ne peut sous prétexte de défendre pacifiquement une idée s’exonérer de responsabilité lorsque la manifestation tourne mal et que par choix on décide malgré tout de poursuivre notre participation.
Il est loisible à tout un chacun de partir et de montrer par ce choix son refus d’adhérer à tel ou tel propos infâme ou tel ou tel débordement que l’on réprouve.
Mais se maintenir, c’est d’une certaine manière adhérer tout au moins tacitement aux événements auxquels on accepte de participer ce qui induit aussi nécessairement une certaine responsabilité face aux conséquences que tel ou tel débordement engendre.
S’il est dramatique que ce jeune homme soit mort, il n’en reste pas moins que le choix de ce dernier de participer à une manifestation particulièrement violente l’exposait naturellement à un risque de représailles des autorités que ce dernier avait nécessairement accepté en restant sur les lieux.
Je crois qu’on ne pourra ni moralement, ni judiciairement, faire l’économie d’une réflexion sur la responsabilité de la victime elle-même dans ce drame.
@ Alex paulista
Ne vous énervez pas et ne soyez pas vulgaire, je pensais tout simplement que vous étiez un ancien responsable de la gendarmerie mobile pour pouvoir nous donner un avis aussi pointu.
Lorsqu’une décision est prise par une instance démocratiquement élue, chacun a le droit d’en penser ce qu’il veut et même de critiquer, mais nul n’est en droit se s’y opposer par la force. Pourtant, c’est de plus en plus souvent le cas. La démocratie est-elle en voie de disparition ?
Quant à ceux qui se livrent à la violence contre les personnes, les biens privés ou publics, la police ou la gendarmerie, ils doivent être sévèrement sanctionnés.
@ Jean-Dominique Reffait
Votre expérience militaire remonte à la fin des années 70 ou début 80, car les grenades à blanc avec coque plastique et bouchon allumeur intégré (non démontable) ne sont entrées en service que dans ces années. Avant, elles avaient une coque aluminium et un bouchon allumeur démontable similaire à celui des OF et DF : seule différence, la charge en bout de la tige-mèche retardateur.
Une des raisons c’est que des petits malins transformaient ces grenades à plâtre à coque aluminium et bouchon allumeur amovible, en quasi grenades OF. Il suffisait de gratter le plâtre qui était à l’intérieur, et le remplacer par de la poudre à fusil : récupérer en découpant des cartouches à blanc qui étaient elles aussi en plastique. Le must était de mettre du plastic et un détonateur récupérés lors des exercices de sabotage, là ça pétait telle une OF et même plus !….
Ce genre de chose était assez courant dans les régiments paras, afin que les types aient le réflexe de se coucher lors des jets de grenades, ce que tous ne faisaient pas si c’était d’authentiques grenade à plâtre. Bien sûr cela se faisait avec l’accord tacite de la hiérarchie, qui officiellement n’était pas au courant. Ce changement de modèle (aluminium remplacé par des plastiques) semblent être dû pour partie au fait que certains dérobaient ces grenades « dopées » pour les utiliser dans le civil !…
@ Alex paulista
Je vous crois car l’usage des grenades OF et DF à l’instruction n’étaient autorisé ou toléré que dans les régiments paras, légion et commandos marins : du moins dans les années 60 et milieu 70. Les OF étaient lancés sans protection, le type se couchait à plat ventre immédiatement après le lancé, par contre le lancé des DF se faisait toujours derrière les murets de protection (environ 1,5 m de haut) et dans les camps qui en étaient pourvus. L’usage des DF se faisait en fin de période d’instruction, dans la fin du 4ème mois, et était sévèrement encadré vu leur danger. Quant à celui des OF en instruction, je crois me souvenir qu’on ne s’exerçait avec qu’à partir du courant du 3ème mois.
Mais Xavier, vous fumez quoi ?
Donc, nous avons fait un progrès : ce sont bien des grenades à plâtre et non des grenades offensives que vous avez eu entre les mains. Cela évacue déjà un point et une inquiétude sur la santé mentale des cadres lors de votre service. Certes vous n’avez pas eu à sauver la vie de vos camarades qui n’étaient nullement menacés mais votre comportement lors de l’exercice a montré que vous ne reculiez pas devant les dangers illusoires ! Je vous signale quand même que si vous escomptez rétablir l’ordre lors d’une manifestation avec des grenades à plâtre, il va en falloir des palettes pleines ! Je taquine, Xavier, je taquine !
Ensuite, où avez-vous lu que je parlais, même à mots couverts, d’école de sous-officier et de Saint-Cyr ? PMS + service transformé en engagement de trois ans en tant qu’aspirant puis sous-lieutenant, lieutenant + dix ans de périodes de réserve Air = capitaine de réserve. Rien d’un parcours exotique.
Jean le Cauchois,
Vous posez la question suivante : « Peut-on en conclure que des riverains ne peuvent aménager (avec ou malgré toutes les autorisations administratives de l’Etat) leur environnement, avec un petit lac d’irrigation de 40 hectares, pour mieux maîtriser leurs activités agricoles en toutes saisons ? »
Il ne s’agit pas d’interdire toute forme d’aménagement du territoire, ce qui n’aurait pas de sens, mais d’essayer de le faire de manière moins destructrice pour notre environnement. Les partisans du « barrage » insistent souvent sur sa taille relativement modeste : non seulement cette appréciation est en soi très relative mais il faut toujours garder à l’esprit l’effet cumulatif : des milliers de retenues d’eau finissent par avoir un effet catastrophique et par accentuer le phénomène contre lequel ils prétendent lutter. Et je ne parle pas non plus du choix des cultures, très consommatrices d’eau, comme le maïs, utilisé pour la nourriture du bétail. Voyez-vous nous sommes dans une logique de croissance linéaire sans fin qui pèse déjà bien trop sur le biotope. Ici, en Bretagne, il y a déjà plus de porcs que d’habitants, je ne peux pas faire un trajet à Brest sans croiser trois ou quatre gigantesques camions bétaillères remplis d’animaux destinés à leur dernier voyage. Sans même parler de condition animale, cet élevage intensif est une catastrophe écologique comme vous le savez certainement (pollution des sols et des eaux fluviales, algues vertes, etc). Mais cela ne suffit pas : on veut encore produire davantage, exporter toujours plus, notamment en Russie, en Asie, etc. car le monde vivant et notre environnement sont depuis trop longtemps de simples variables économiques comme les autres. Ce que nous disons, c’est que ce système n’est plus viable. Il en va de même pour le bétonnage de l’espace, du mitage côtier et de la disparition des zones humides. Je vis la plupart de l’année, non pas dans une métropole, mais dans un bourg de 7000 habitants où je vois chaque jour la réalité de ce problème (j’ai présidé pendant plusieurs années une petite association de protection du littoral et je connais le travail effectué par des ONG comme Bretagne vivante ou Eau et rivière de Bretagne avec qui je collabore). Je comprends très bien l’agacement que peuvent susciter des « rurbains » (tels que moi) pour certains paysans qui ont vécu depuis toujours au milieu de la nature. Mais la dichotomie dont je vous parlais existe aussi en milieu rural. Il n’y a pas d’un côté des bobos citadins donneurs de leçons et de l’autre de braves paysans qui font de leur mieux. Un nombre croissant de paysans rejettent désormais le système productiviste qui s’imposait sans doute après la Seconde Guerre mondiale, mais qui a fait son temps, surtout au regard des connaissances que nous avons sur le sujet.
Précision sémantique.
J’ai particulièrement apprécié l’intervention de moncreiffe | 3 novembre 2014 à 11:43 pour sa mesure.
Sa lecture m’a fait penser au fait que, dans mon intervention précédente, j’ai utilisé l’expression « par destination » dans son sens commun, c’est-à-dire l’usage pour lequel un produit est conçu à l’origine et donc à sa propre destination.
Il est évident que je me suis abstenu d’utiliser cette expression dans son sens juridique, l’usage par destination étant alors celui par lequel la personne en cause a utilisé un objet avec une intention pénalement condamnable.
La lecture des derniers commentaires me laisse confondu par la compétence que tel ou tel s’arroge dans l’emploi de la force publique au maintien de l’ordre et la certitude qu’ils ont de détenir la vérité.
Dans une telle conception, la poursuite de la discussion n’a ni sens ni intérêt à mon sens puisque rien ne les fera changer d’avis : ils détiennent La vérité.
J’espère seulement que d’autres sujets abordés par notre hôte permettront d’éviter ce travers de la discussion circulaire…
Alex paulista et consorts, toujours les mêmes clichés !
Casques et protections sont de règle pour les gendarmes mobiles et les CRS en cas d’émeute, insurrections ou guérillas urbaines. Comme c’est d’ailleurs le cas des membres du GIGN, GIPN ou RAID en opération. Encore heureux que policiers et gendarmes aient le droit de se protéger en conditions extrêmes (ou quand ils ont affaire à des anarchistes sans foi ni loi) des projectiles en tous genres, engins explosifs, cocktails Molotov, acide, etc. Voudriez-vous aussi que des policiers de la BRB ou des Stups aillent arrêter au petit matin des terroristes ou des dealers en costume cravate ou en simple tenue d’uniforme ? Alors ce serait beaucoup plus que 15 morts et 10.000 blessés à déplorer chaque année dans les rangs de la police et de la gendarmerie. Ces victimes du devoir n’étant pas pour la plupart protégées. Ce qui est d’ailleurs aussi le cas des gendarmes mobiles et CRS réquisitionnés pour un simple maintien de l’ordre lors d’une manifestation pacifique et qui opèrent en tenue avec casquette (pour les gendarmes) et calot (pour les CRS).
Vous nous parlez parfois aussi de votre femme, de vos enfants… Etes-vous capable de vous mettre un instant à la place de ce que vivent quotidiennement policiers et gendarmes confrontés à des situations de plus en plus difficiles et pour certains à des menaces permanentes, ce que vivent donc par ricochet les épouses, époux, mères, pères et enfants de ces hommes et femmes dont la plupart ont un grand mérite et beaucoup de courage.
@P-W LE MOIGNE | 03 novembre 2014 à 15:08
Votre intervention, par sa mesure même et la rigueur de son analyse de la situation indépendamment de tout réflexe idéologique, me convient parfaitement et j’y adhère sans réserve.
De fait, vous intervenez sur le point essentiel de la responsabilité individuelle et, en second lieu, sur celui de la loi, de son application comme de sa transgression.
Un autre point important : celui des jugements des personnes interpellées dans des manifestations, qu’elles soient autorisées mais dégénèrent par le fait de fauteurs de troubles ou interdites avec des manifestants bravant l’interdiction administrative. Rares sont les condamnations sévères, toujours faute de preuves suffisantes… Le fait de se trouver volontairement dans des troubles violents et d’y participer volontairement n’est pas généralement jugé suffisant.
Dans tous les cas, avant l’usage de la force il est fait des sommations dont le texte est strictement prévu et il appartient alors aux manifestants pacifiques de quitter les lieux.
Mais c’est toujours le procès des forces de l’ordre qui est fait, forces dont on veut toujours montrer qu’elles ont fait un usage immodéré de la force pourtant légalement déployée. Mais jamais celui des fauteurs de troubles professionnels, qu’ils soient anarchistes ou autonomes… Le combat de ces derniers doit toujours être considéré comme légitime. La réaction de ceux qui s’y opposent est donc nécessairement réactionnaire, du parti de la réaction ! CQFD : on se trouve alors dans le pur domaine du combat idéologique.
Où beaucoup trop oublient ou veulent oublier, dans une perspective strictement idéologique, le principe même de la société policée par des lois destinées à protéger l’intérêt général. Mais dans un système dominé par le lobbying, la loi telle que concoctée par nos parlementaires à l’initiative de nos gouvernements PS ou UMP est-elle encore faite dans l’intérêt général ?
Sans compter les minorités agissantes qui imposent par l’action de force, très souvent illégale, leurs points de vue. Mais l’extrémisme de gauche revêt chez nos intellectuels une onction de légitimité qu’ils refusent à celui de droite. Logique sans aucun doute très cartésienne !
… »se maintenir, c’est d’une certaine manière adhérer »
Oulalà ! vous pourriez donner davantage de précisions ?
Se maintenir debout, c’est d’une certaine manière adhérer à un gouvernement couché…
Tous les gérants et autre président de PME vous vous sanctifiez !
On continue à circuler sur les jantes !
@ Mary Preud’homme (CQFD) | 03 novembre 2014 à 18:37
Je ne regrette nullement le fait que les forces de l’ordre portent des protections.
Encore heureux !
Mais bon, je trouve quand même qu’ils ont beau jeu de minimiser l’impact des grenades offensives, eux qui sont déguisés en Robocop.
En plus, les déclarations sont un peu contradictoires: d’un côté on nous dit que c’est inoffensif, qu’on en jette depuis cinquante ans par centaines, puis que la violence était à son paroxysme ce soir-là, puis on apprend que même dans ces conditions extrêmes UNE SEULE grenade offensive aurait été tirée et aurait tué Rémi Fraisse.
À croire que le retour d’expérience ne serait pas si grand et positif que ça, hein !
http://www.leprogres.fr/faits-divers/2014/11/02/la-lecon-de-la-mort-de-mon-frere-n-a-pas-ete-prise-en-compte
Après, il faut être très clair: toute personne qui jette un cocktail Molotov ou de l’acide sur qui que ce soit devrait être punie de prison ferme.
C’est inacceptable et les militants supposés pacifiques comme Rémi Fraisse auraient dû se désolidariser et s’éloigner de tels agissements.
Il a payé ce manque de caractère de sa vie, c’est un peu cher quand même.
Cher Philippe,
Pour mieux comprendre et pour respecter les défenseurs de la nature :
Certaines images donnent envie de pleurer…
1- « Ce n’est qu’un début »
De Jolene White.
« Réalisé à l’occasion du rassemblement Le Printemps de Sivens – 26-27 mars 2014 – pour informer les visiteurs de l’historique de la lutte contre le projet, le film est aussi une courte chronique de l’occupation de la zone jusqu’au mois de mai, date de la suspension des travaux pour cause de nidification. »
http://vimeo.com/108659823
Durée du film 12min22s
2-« Le conseiller général, l’arbre et le débat démocratique »
De Jolene White.
« Journal filmé des événements à partir du 1er septembre, début de la déforestation, passage en force du Conseil général du Tarn et de l’armée et montée très rapide et exponentielle des violences policières à l’encontre de tous les opposants au projet. »
http://vimeo.com/108680951
Durée du film 23min50s
3- « Lettre à Mr Carç’arnac »
De Jolene White.
« Film conçu pour informer au-delà du département à l’occasion d’une projection à l’Utopia Toulouse, invité par Pierre Carles le 25 septembre. Il est construit à partir d’une lettre adressée par Thierry Carcenac, Président du Conseil général du Tarn, maître d’ouvrage des travaux, adressée à tous les « citoyens » du Tarn et en constitue un droit de réponse en image et en sons. »
http://vimeo.com/108672276
Durée du film 17min01s
françoise et karell Semtob
Imaginons les réactions des écologistes si un cocktail Molotov avait tué un gendarme.
Cher Philippe,
L’environnement à la française serait-il dispensé de ses engagements envers l’Europe et les directives européennes ?
D’après Le Figaro et LCP, une procédure éventuelle pourrait être engagée par la Commission européenne pour non respect de directives environnementales suite à un avis donné, concernant le projet Sivens :
« Cette procédure, par laquelle la commission européenne demande à un État-membre de respecter le droit de l’Union européenne, pourrait être lancée cette semaine, selon LCP. La première étape de cette procédure est la mise en demeure, suivie d’un avis motivé de l’UE avant de se terminer par la saisine de la Cour de justice de l’Union européenne.
Les travaux de la retenue d’eau ont été suspendus pour une durée indéterminée depuis le 31 octobre dernier par le conseil général du Tarn, après la mort du jeune militant écologiste Rémi Fraisse, tué par une grenade lancée par les gendarmes. »
http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2014/11/18/97001-20141118FILWWW00125-barrage-de-sivens-l-ue-va-lancer-une-procedure-d-infraction-contre-la-france.php
Quelle procédure juridique possible contre un Etat qui viole ses obligations et les directives environnementales ?
L’article 226 du traité répond en partie à la question posée.
http://europa.eu/rapid/press-release_IP-06-908_fr.htm
« Procédure juridique »
« L’article 226 du traité habilite la Commission à entamer une procédure contre un État membre qui manque à ses obligations.
Si la Commission considère que l’infraction au droit communautaire justifie l’ouverture d’une procédure d’infraction, elle adresse à l’État membre concerné une “lettre de mise en demeure” (premier avertissement écrit), l’invitant à présenter ses observations dans un délai déterminé, généralement deux mois.
En l’absence de réponse ou si la réponse fournie par l’État membre n’est pas satisfaisante, la Commission peut décider d’adresser à ce dernier un “avis motivé” (dernier avertissement écrit). Elle y expose clairement et intégralement les raisons pour lesquelles elle estime qu’il y a eu infraction à la législation communautaire et appelle l’État membre à remédier à la situation dans un délai déterminé, généralement deux mois.
Si l’État membre ne se conforme pas à l’avis motivé, la Commission peut décider de porter l’affaire devant la Cour de justice. Lorsque la Cour de justice estime qu’il y a eu violation du traité, l’État membre incriminé est tenu de prendre les mesures nécessaires pour se mettre en conformité.
L’article 228 du traité habilite la Commission à poursuivre un État membre qui ne s’est pas conformé à un arrêt antérieur de la Cour de justice européenne. Cet article permet également à la Commission de demander à la Cour d’imposer des sanctions financières à l’État membre concerné. »
La ministre de l’Ecologie aurait-elle des lacunes ou des lagunes en droit environnemental européen ? Se sent-elle supérieure aux directives environnementales européennes et que faisait-elle l’été dernier à surveiller le déplacement du Costa Concordia alors qu’elle aurait dû conformément aux directives européennes assurer le déplacement de Cosette pour son démantèlement ?
Attendre au dernier moment pour réagir et annoncer le désastre écologique à une vingtaine de kilomètres des côtes de la Martinique, n’est-ce pas misérable ?
françoise et karell Semtob