L’espoir Goldman, le désespoir Berlusconi

Il y a des rapprochements qui s’imposent, aussi incongrus qu’ils puissent apparaître au premier abord.

Je traînais depuis quelques jours à l’idée d’écrire un billet sur Silvio Berlusconi, le désespoir de la démocratie, quand, comme chaque année, le Journal du Dimanche a publié sa liste – élaborée par ses soins – des personnalités préférées des Français et que Jean-Jacques Goldman a été classé premier, honneur à la suite duquel il a déclaré que « sa gratitude était infinie ».

Dans ce clin d’oeil du destin, avec cette actualité qui confrontait l’un avec, pour la première fois, une condamnation définitive par la justice italienne et un séisme dans le monde politique de son pays, et l’autre, avec l’aura incontestable d’une reconnaissance populaire et médiatique, je n’ai pu m’empêcher de percevoir les ombres et les lumières de la démocratie si on veut bien accepter de comparer celle du suffrage universel et de l’élection avec celle informelle, officieuse, quotidienne de l’assentiment ou du rejet par des sondages discutables mais éclairants (Le Monde, Libération).

Silvio Berlusconi, excessif, vulgaire, vieux beau, richissime, cynique, intelligent, prêt à tous les arrangements, aux compromissions les plus troubles et aux pressions les plus ostensibles, plaisant à beaucoup de ses concitoyens par ses défauts même, Berlusconi jamais vraiment coulé mais resurgissant toujours, comme renforcé par les péripéties choquantes de son existence privée et publique, Berlusconi défiant les sarcasmes et se moquant longtemps de magistrats contre lesquels il se fabriquait le secours de lois sur mesure, Berlusconi défait mais repartant à l’assaut avec l’argent, le bagout et l’enflure d’un comportement jamais à court de promesses et d’illusions, Berlusconi ou le désespoir de la démocratie.

Celle-ci, « le pire des régimes après tous les autres », a les yeux bandés face à certaines personnalités. Elle les promeut, les maintient quand elle devrait les abattre, elle les sauve du désastre alors qu’elle devrait les engloutir, elle leur donne sans cesse une ultime chance contre les évidences de la médiocrité et de l’indécence. La démocratie est trop bonne fille pour ses mauvais garçons.

Jean-Jacques Goldman, j’ai trop souvent manifesté mon admiration pour le chanteur, le compositeur et mon estime pour l’homme, je l’ai trop dit et trop écrit pour qu’il soit nécessaire d’insister sur l’absolue différence entre l’histrion politique italien et ses ressources contrastées et l’artiste français tellement discret et réservé que ce doit être une surprise, pour quelques-uns, d’avoir une preuve aussi éclatante de son existence et de son influence.

Jean-Jacques Goldman qui compose pour les autres, qui se dévoue sans compter pour les Restos du coeur, Goldman vivant loin de Paris et si plausible dans son effacement constant que même les médias les moins honorables le laissent à peu près tranquille, Goldman, son épouse qui continue à travailler, ses enfants dont il s’occupe, l’exemple d’une carrière et d’un destin qui ont su demeurer fidèles aux promesses du jeune homme et aux engagements de l’homme mûr, Goldman amplifiant sa réputation par son absence même avec le génie involontaire de ces caractères tellement marquants et durablement inscrits dans l’espace public et médiatique qu’ils résistent à tout et d’abord à l’anonymat total qu’ils souhaiteraient, Goldman comme une preuve de la délicatesse de cette démocratie artisanale, la justification de la croyance en la vertu, la lucidité du nombre, Goldman ou la démonstration que le clinquant n’est pas la voie, la voix obligatoires et qu’il y a des miracles que la modernité même la plus sotte n’est jamais parvenue à séduire, à convaincre, à dégrader.

L’espoir Goldman, le désespoir Berlusconi.

Qu’on me pardonne ces égarements hors des sentiers battus pour trouver un peu d’air.

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  1. Je partage votre admiration pour Jean-Jacques Goldman (sa discrétion et ses qualités de musicien) et votre dégoût pour Silvio Berlusconi (recherche effrénée du sexe et de l’argent). Il n’y a aucune comparaison possible entre ces deux hommes.
    Comparer Berlusconi et DSK aurait eu plus de sens. Deux hommes qui se sont lancés dans la politique pour satisfaire leur goût de l’argent et du sexe, l’un et l’autre étant étroitement liés. Ils ont cru aussi que leur statut social et leur fortune les mettraient à l’abri d’éventuelles poursuites judiciaires.
    Goldman lui a su rester simple, discret et généreux. C’est pour ça qu’on l’aime !

  2. Philippe vient de pondre le seul document au monde qui ose le parallèle entre un chanteur hexagonal si discret et populaire et ce dirigeant italien qui fait honte à son pays si élégamment civilisé lequel ne peut pourtant s’en passer !
    Mes propres comparaisons ont la clarté de l’eau de roche. Je rapprocherais Jean-Jacques de Francis Cabrel. Deux chanteurs-compositeurs venus de nulle part, qui travaillent à l’ancienne, discrets, introvertis, espacant de plus en plus leur production. Pourtant, leur femme travaille, ils ont donc le temps et l’espace. Mais c’est comme ça, ces deux-ci obèrent spontanéité et urgence. C’est toujours mieux que de voir des vieux-jeunes pressés par leurs factures ou leur divorce hors de prix et qui tentent un comeback désespéré tiré par les cheveux fussent-ils implantés.
    La caractéristique numéro un de Silvio a été étrangement oubliée par notre hôte : le charme. Je ne peux m’empêcher d’esquisser un parallèle entre Berlusconi et Sarkozy. Le deuxième n’est une pâle copie du premier et c’est heureux pour nous, les Français. Moins ou un peu moins égocentrique, manipulateur, enjôleur, madré, imaginatif, frustré. Bien que l’âge plus bas de l’ancien président de la République pourrait lui permettre de faire des progrès, y compris dans le stupre ? Qui peut le plus peut le moins, l’un nourrissant l’autre avec abondance et fidélité.

  3. Jean-Jacques Goldman et Silvio Berlusconi, les deux faces de la démocratie Janus.
    Éliminons toutes projections et tout affect dans le jugement des hommes, c’est tout l’art de la politique, ne pas aimer, ne pas détester… jusqu’à un certain point tout de même.
    S. Berlusconi, mais c’est un modèle de résilience pour le bon peuple. Tel Antée, cent fois mis à terre, cent et une fois relevé pour mener un combat victorieux. Mais il est la Vie, avec majuscule, ne vous en déplaise, pour des millions de petites gens qui se rêvent, non pas invincibles, mais invaincues dans le combat permanent pour l’existence. L’homme qui ne renonce jamais. Quel chômeur, quel licencié économique ne se rêve pas aussi fort dans sa vie quotidienne. Berlusconi la mauvaise herbe certes, mais les jachères fleuries sont aussi belles que les jardins tirés aux cordeaux des châteaux des grands de ce monde.
    Quant à ses frasques sexuelles, elles amusent ou rendent admiratifs ceux pour qui le Viagra est trop cher, puisque non remboursé par la Sécu. Il faudrait d’ailleurs vérifier si ce remboursement ne figure pas dans les promesses de campagne de F. Hollande, en corollaire du mariage gay. Mais c’est un autre sujet.
    Jean-Jacques Goldman, c’est l’autre face de Janus. C’est le roman à l’eau de rose, l’homme qui fait rêver la midinette dans les chaumières. Il est parfait comme support du rêve d’une vie simple et tranquille. Mais est-ce la vraie vie, bien sûr que non. Et c’est pour cela qu’il est aimé.
    L’inaccessible étoile de la quête du bonheur.

  4. Berlusconi le flambeur, ce type ne mérite que le mépris. Quel dommage que ce genre de personnage ne paie jamais l’addition du prix de ses turpitudes. Un vrai séjour à l’ombre lui ferait le plus grand bien.
    Alors oublions-le !

  5. La zic touche l’âme et le cœur et anesthésie la raison et l’esprit critique : ce monsieur n’est qu’un saltimbanque qui vit de la « multiplication des petits pains » et des royalties de la SACEM.
    Nous arrivons à un tel degré de décadence que l’on en vient à glorifier une personne parce qu’elle reste discrète dans son boulot et qu’elle accepte de payer normalement ses impôts, dans son pays !
    Certes ce riche et talentueux (?) saltimbanque est modeste, il vit discrètement dans l’ombre de son succès et de ses revenus, certes, son épouse travaille (pour ne pas s’ennuyer ?), certes, ce père de famille s’occupe de ses enfants… normal non ?… Et alors ?
    Mon boulanger fait ses pains un à un ; s’il veut en vendre dix, il en fabrique dix.
    S’il n’arrive pas à bien les vendre, il baisse son prix.
    Le fils de mon boulanger a repris le pétrin… sans doute à regrets car la boulange ce n’est pas une sinécure et si son épouse travaille, c’est nécessaire pour boucler la fin des mois.
    Dans ce petit monde, les progénitures continuent à vivre grassement de la « machine à petits pains » ; notre société serait-elle le Jésus des artistes ?
    Je ne vais pas m’appesantir sur le sujet : tout ce petit monde de « l’art », du ballon, tous ces intermittents qui spolient les besogneux me font vomir.
    Je ne partage pas vos émotions, M. Bilger.
    Quant à l’italien… je ne comprends pas le rapport entre les deux individus.

  6. Qu’ils sont donc beaux les commentaires de ce jour. On peut donc parler d’autre chose, tout a été dit et je ne sais qui approuver le mieux : Tipaza le réaliste, moncreiffe le sceptique, ou Thomas le perfide lucide.
    Ce matin, donc, j’ai pris mes partitions pour visiter un orgue inemployé dans une petite paroisse, pensant pouvoir conjuguer le plaisir de la musique et le service amical à une petite communauté. Le prêtre m’a montré l’instrument « voilà, amusez-vous bien ». Tiens, le jeu et l’amusement, ce n’est pas la même chose. Puis la sacristine a commencé d’éteindre les lumières et m’a averti qu’elle fermait l’église, je n’avais même pas eu le temps de tester le plein jeu.
    Qu’est-ce que je fais là ? Ah mais, il y a deux sacristines, aux « domaines bien distincts » et il faut contacter l’autre, mais elle est déjà partie, pour voir ce qu’on peut faire ou ne pas faire. Appareil débranché, partitions remballées, au revoir à l’administration paroissiale, si semblable à la France, désinvolte et tatillonne. Même pour donner, il faut être en règle.

  7. Pour paraphraser Churchill, le centre gauche italien a choisi le déshonneur en s’alliant à Berlusconi pour éviter la crise. Aujourd’hui, après la condamnation du « cavaliere », il a le déshonneur et la crise.

  8. Démocratie, vraiment ? L’engouement pour Jean-Jacques Goldman est sans doute vrai, mais pour porter sur une personne, l’expression d’une préférence est-elle un fait démocratique ? Ainsi, moi par exemple, je préfère le foie gras frais poêlé avec quelques copeaux de truffe et un soupçon d’armagnac qui le soutiennent. Mais je ne suis pas sûr d’avoir fait avancer la démocratie.
    Là où vous êtes le plus injuste envers la démocratie, c’est dans le problème qu’ont nos voisins italiens avec la démocratie.
    Vous présentez la chose comme si Berlusconi avait été plébiscité à chaque fois par les électeurs, passant miséricordieusement sur l’histoire de l’Italie.
    Berlusconi a eu un père avant lui et tout au long de sa carrière put compter sur des appuis puissants.
    Son pouvoir est-il détachable des mouvements politiques et de leur genèse en Italie ? Non, je ne le crois pas.
    Ce Berlusconi que l’on aurait appréhension à toucher fût-ce de l’embout de sa canne, doit-il nous faire oublier l’infinie corruption du régime italien depuis la guerre ? L’abjection du personnel de la démocratie chrétienne, les années de plomb ont été un terreau fertile et, pour la fraction antirépublicaine de ce pays, souhaité à la montée de la Ligue du Nord et du Berlusconisme.
    Tout compte fait l’électeur italien est sans doute un sage confronté à des hommes manquant de sérieux.
    Engouement et répulsion ne sont en définitive que des sentiments. Goldman n’est pas un héros de la démocratie, et ce n’est pas démériter pour un artiste qui ne revendique rien. Berlusconi n’est pas le symbole d’une déliquescence de la démocratie, seulement la représentation de ce que, dans l’instant, les Italiens ont majoritairement d’autres préoccupations ou préférences que la démocratie et la République.

  9. Alex paulista

    Mouais mouais.
    Jean-Jacques Goldman, ce grand vertueux qui séduit une jeune fan de trente ans sa cadette. Depuis ses quinze ans, elle affichait ses posters dans sa chambre. Même son petit ami de l’époque adorait Goldman.
    Et hop, le voilà qui emballe la petite.
    Mais la vie se rattrape toujours. La belle est loin d’être une idiote, et l’horloge biologique tourne. Malgré toute la profondeur de ses textes, l’idole qui n’a pas pu construire une relation avec une femme de son âge aura du mal à lui reprocher de s’intéresser à des hommes de son âge.
    Mais peut-être la belle comprendra-t-elle un peu tard que certains gars valables ne recroiseront pas son chemin. L’argent accumulé les ferait plutôt fuir.
    Je lui souhaite quand même le meilleur, ainsi qu’à ses enfants.
    Qu’elle jette ses disques de Goldman et se repasse un peu de nouveauté.

  10. Bonjour Philippe Bilger,
    « …Berlusconi défait mais repartant à l’assaut avec l’argent, le bagout et l’enflure d’un comportement jamais à court de promesses et d’illusions, Berlusconi ou le désespoir de la démocratie. »
    Je crois qu’il est difficile de trouver deux personnages plus opposés que Silvio Berlusconi et Jean-Jacques Goldman.
    Le premier est calculateur, ambitieux, sans scrupules. Le pouvoir qu’il a obtenu repose sur la corruption, la prévarication, bref, sur l’argent qui lui permettait d’acheter qui il voulait. Les gens en place dans l’administration, bien sûr, mais aussi les petites jeunettes pour ses soirées bunga-bunga, ce qui finalement était la partie la moins odieuse du personnage, vu que celles-ci étaient consentantes.
    Le second est discret, sa notoriété il la doit à son seul talent. Il a largement montré sa générosité en participant dès le début de leur création par Coluche aux Restos du Cœur.
    Il fait partie de ces êtres sains, trop rares, hélas, que le destin met parfois sur notre chemin l’espace d’un instant et qui sont capables de nous réconcilier avec « les autres »… les autres, l’enfer disait Sartre.

  11. Michelle D.-LEROY

    Berlusconi, c’est sexe, pouvoir, argent, tricheries et combines, mais dans ce domaine nous avons la même chose. Son alter ego français dit ne plus vouloir faire de politique pour mieux nous endormir, mais je suis bien convaincue que nous le reverrons tant certains sont persuadés que son expérience est indispensable à la France.
    Et tant que certains continueront à en faire des mythes ils seront là, pathétiques.
    Et puis combien d’hommes célèbres usent de combines, de tricheries, de dérives liées à l’argent et au sexe non connues du grand public ?
    Pour ma part, je préfère rester ignorante, c’est plus reposant que de voir un Berlusconi ou ses semblables s’imposer malgré tout.
    Côté personnage préféré des Français, je n’ai jamais compris comment ce sondage était réalisé mais puisqu’il existe, parlons-en.
    J.J. Goldman est un personnage discret, le contraire du flambeur et du donneur de leçons, grand compositeur, il ne vit pas non plus dans ce microcosme parisien devenu exécrable de bien-pensance… Pour une fois je comprends le choix des Français.
    Si ce sondage est digne de ce nom, je me dis que le français lambda évolue. Il aime la qualité du travail bien fait, les qualités de coeur… c’est un retour aux vraies valeurs anti « tchatche », anti prises de positions tapageuses. Cela indique une lassitude pour l’esbroufe, pour
    le « toc », pour les « mauvaises jokes », l’humour à deux balles. Il sait enfin reconnaître l’authentique.
    Rassurant pour la démocratie, les politiques devraient en prendre note, comme un avertissement après des années d’admiration pour des personnages uniquement dans la façade… Il ne suffit plus de parler ou d’avoir l’air, de promener son air satisfait à la recherche du public ou des électeurs, il faut agir courageusement. Des actes et non des paroles.
    Une normalité qui n’est pas médiocre pour une fois… Encourageant.

  12. François Hollande le président normal de « tous » les Français a déjeuné ce midi avec les journalistes du Monde en « off ».
    Tiens tiens, pour être le people préféré des Français et détrôner Goldman !
    Journal engagé Le Monde si je ne me trompe pas !

  13. « Le fils de mon boulanger a repris le pétrin… »
    (Pierre à 11h50)
    Mon boulanger, mon boulanger… Sauf que Goldman a eu d’autres ambitions pour ses enfants : un brillant chef d’entreprise, une psychanalyste, et bientôt un médecin pédiatre. Et pour y arriver on ne reprend pas « le pétrin de papa », on passe des concours de l’Education nationale dans l’anonymat des salles d’examens. Les diplômes ça ne s’hérite pas. Quittez donc les rives des blaireaux aigris par tant de classe.
    Et toi Pierre, qu’as-tu fait de tes enfants ?

  14. «Silvio Berlusconi, excessif, vulgaire, vieux beau, richissime, cynique, intelligent, prêt à tous les arrangements, aux compromissions les plus troubles et aux pressions les plus ostensibles, plaisant à beaucoup de ses concitoyens par ses défauts même, Berlusconi jamais vraiment coulé mais resurgissant toujours, comme renforcé par les péripéties choquantes de son existence privée et publique, Berlusconi défiant les sarcasmes et se moquant longtemps de magistrats contre lesquels il se fabriquait le secours de lois sur mesure, Berlusconi défait mais repartant à l’assaut avec l’argent, le bagout et l’enflure d’un comportement jamais à court de promesses et d’illusions, Berlusconi ou le désespoir de la démocratie. »
    Houh, quelle phrase ! Quel souffle proustien !
    Silvio Berlusconi est manifestement en effet, un phénomène et un phénomène dont, manifestement toujours, ses concitoyens redemandent. Il nous faut donc présumer qu’il a compris comment ça marche.
    Qu’est-ce qu’il a fait que les autres n’auraient pas fait ? :
    1- Il fait venir chez lui des escort-girl mais, a priori, une escort-girl n’est pas une call-girl
    2- Il a cependant son intendant des menus plaisirs qui témoigne de lui avoir procuré une trentaine de personnes prêtes à avoir des relations sexuelles avec le Cavaliere ( = médaillé italien du travail). Mais d’autres ont des stagiaires à propos desquelles ils mentent sous serment à leurs concitoyens avoir eu des relations sexuelles avec elles et d’autres encore entretiennent secrètement une seconde first lady aux frais de leurs concitoyens.
    3- Il intervient pour faire libérer des voleuses en les croyant de la famille d’un président étranger avec lequel il ne souhaite pas d’ennuis, mais d’autres gracient des pédophiles utiles à l’intelligence service d’un amateur de safari
    4- Il est condamné en première instance pour incitation à la prostitution de mineure et abus de pouvoir par une décision de Justice dont il a fait appel, mais d’autres sont renvoyés en correctionnelle pour proxénétisme aggravé en réunion malgré les réquisitions du parquet en faveur d’un non-lieu.
    5- Il écope parallèlement d’une peine d’un an de prison prononcée par la Cour de cassation italienne pour fraude fiscale mais d’autres sont mis en examen pour blanchiment de fraude fiscale après avoir menti solennellement à l’Assemblée nationale
    6- Il a été frappé d’interdiction d’exercer une fonction publique pendant cinq ans, l’affaire a cependant été renvoyée devant la cour d’appel de Milan, mais dans notre pays, les députés ont dans la nuit du 19 juin 2013, refusé la peine d’inéligibilité définitive pour les élus corrompus pénalement condamnés bien que 82 % des Français y soient favorables et l’ex-députée PS de la 1ère circonscription des Français de l’étranger, a vu son élection invalidée, une peine d’inéligibilité étant envisagée. Sans compter qu’on a nous le fameux Gaston Flosse, parvenu à faire annuler ses peines d’inéligibilité et à conserver son mandat de sénateur et qui «régulièrement accusé d’avoir mis en place un système clientéliste et autoritaire, et d’avoir mis à mal la justice, qui se serait montrée un moment complaisante à son égard, est relaxé en appel du délit de « corruption passive », amnistié dans une affaire de déclaration de patrimoine dans laquelle il était poursuivi pour « faux et usage de faux », ce grand amateur de sushis placé à deux reprises en détention provisoire a longtemps bénéficié de non-lieux puis a été condamné pour détournement de fonds publics et prise illégale d’intérêts, ou encore emplois fictifs – cent identifiés par la Justice, mille présumés -» et lui aussi paraît totalement insubmersible.
    7 – Il traite les électeurs de l’opposition de «couillons» mais d’autres traitent bien le citoyen de ‘pauv’con’ qui ne figure cependant pas sur le «mur des cons»… à venir.
    Qu’est-ce qu’il a de commun avec Jean-Jacques Goldman?
    1- Ils sont tous deux divorcés de leur première épouse dont l’un a deux enfants et l’autre trois et se sont tous deux remariés à une femme qui leur a donné trois enfants chacun ; Goldman étant toujours avec la sienne, une mathématicienne dont PB nous apprend qu’elle continue à travailler tandis que celle de Berlusconi qui lui a préféré un universitaire professeur de philosophie, perçoit trois millions d’euros de pension mensuelle, soit 100 000 euros par jour – que son ex-époux, incidemment repris par le démon de midi, paie toutefois de sa propre poche alors que Gaston Flosse utilise à cet effet l’argent de la corruption active
    2- Ils ont en commun l’amour du chant (Berlusconi a gagné par un moment sa vie comme chanteur dans lorchestre des paquebots Costa Croisières, donc pour faire danser, ce que Goldman appelle « un musicien pour les pieds » et on le dit toujours passionné de musique, appréciant particulièrement les chansons françaises) – amour du chant qu’il partage également avec Bernard Tapie avec lequel il a encore la passion commune du football qui leur réussit toutefois très différemment puisque elle a conduit l’un en prison (Tapie) et l’autre à la tête du gouvernement -.
    3- L’un fait du mécénat qui s’est fait tout seul à l’image d’un Onassis par ex., comme beaucoup il collectionne les tableaux, mais comme peu il édite de vrais auteurs, notamment le philosophe Giordano Bruno, et fait connaître en traduction la littérature française ; l’autre met son talent au service de l’humanitaire et ainsi sont donc l’un comme l’autre, chacun dans son domaine, très nécessaires.
    Qu’est-ce qu’il ne fait pas que les autres font?
    1- Il ne dit pas qu’il abandonne la politique, mais au contraire qu’il ne l’abandonne pas.
    2- Il ne vit pas de ses épouses successives mais les fait vivre, qui plus est… de sa propre poche.
    3- Ce n’est pas un tyran comme le monde en compte encore tant qui règnent par la peur, les représailles, l’emprisonnement et la torture, font tirer sur les manifestants, pratiquent l’enlèvement des opposants politiques chez le voisin, affament leurs populations, écoutent la terre entière, font la pluie et le beau temps dans l’économie mondiale par le biais des fluctuations du prix du baril etc. etc. ce à quoi le règne de la blagounette reprise à l’envie dans les médias qui lui appartiennent et l’image de macho méditerranéen qu’en spécialiste de la publicité il a bien travaillée, paraissent tout de même préférables vu que pour faire contrepoids sur ce dernier point, on a… Angela et, bien que d’une autre manière, Valérie !
    4- Enfin, il paraît faire le poids contre le fléau du crime organisé.
    Bref, personne n’est parfait et les hommes politiques moins que tout autre dont le mensonge représente malheureusement le trait commun le plus banal, et depuis la guerre de l’opium ou la révolte des Cipayes, ou encore leur Barbe Bleue, les Anglais qui s’y connaissent affirment qu’il ne faut pas moins de trois générations pour faire un gentleman.
    Enfin, s’agissant de l’Italie en général il faut reconnaître et souligner la pugnacité d’une bonne partie de leur magistrature qui ne lâche pas le morceau même quand elle frôle l’indigestion avec un lascar comme celui-là !

  15. Goldman n’est qu’un chanteur de variété. Moutonner avec les « staracadémiciens » qui, eux, ne chantent pas la génération Goldman pour l’édification de la nation, évidemment, c’est un peu continuer la terre brûlée sur ce que nous pourrions offrir d’un peu plus distingué à ceux qui se retourneront vers nous dans quelques années. Même les bacheliers considèrent Goldman comme un représentant au rabais pour le français : http://www.lepoint.fr/societe/goldman-au-bac-professionnel-le-revelateur-d-un-diplome-hypocrite-20-06-2013-1684247_23.php
    Qualifier Goldman d’espoir, c’est une pantalonnade…

  16. @ Pierre ?
    Quel mal y-a-t-il ? Les apôtres de Jésus ont vulgarisé la parabole de sa multiplication des pains. Beaumarchais, le père des droits d’auteur, a repris le principe en l’étendant à la création artistique. Les nombreuses sociétés d’auteurs et de compositeurs permettent à des artistes relativement peu connus de pouvoir vivre même modestement de leurs mélodies ou textes. Les hauts revenus, comme dans le monde de l’entreprise ou le sport pro, ne concernent que très peu de gens, dont Jean-Jacques et sa succession, si toutefois elle est sage et avisée.
    Le fils de votre boulanger n’est pas heureux ? Il peut s’acheter une guitare ou un logiciel de compo. Sait-on jamais…

  17. Pourquoi passer sous silence le bilan de politique étrangère de Berlusconi, pour ne retenir que son aspect Moulin Rouge et danseuses de streaptease ?
    Il a su s’entendre avec Poutine, Kadhafi, Bush, sans y laisser sa culotte, on se souvient de Sarkozy jurant de ne jamais serrer la main de Poutine, préférant installer une tente à Kadhafi et faire un barbecue chez les Bush.
    La diplomatie italienne sous Berlusconi aura été beaucoup plus finaude que notre brochette Villepin-Kouchner-Fabius.
    Faut dire que l’Italie a 2000 ans d’histoire derrière elle.

  18. Pour être un grand artiste – restons pour aujourd’hui dans le domaine de la musique – il n’est pas nécessaire de cultiver les bons sentiments.
    Wagner ou Debussy étaient des génies, mais sûrement pas des parangons de tendresse humaine.
    Que Goldman soit un chic type, qu’il soit bon camarade, peut-être. Mais cela ne fait pas de lui un musicien.
    Sa musique sirupeuse est essentiellement vulgaire, peu inventive et composée sur un canevas sans cesse réutilisé.
    Qu’il soit bombardé « personnalité préférée des Français » est d’une insondable tristesse.
    Il est vrai que Noah l’avait précédé.

  19. Rédigé par Monsieur Alex paulista le 05 août 2013 à 15:10
    Pour le jeune homme econduit, qui nous a par ailleurs deja raconte l’anecdote :-), le temps du pardon n’est-il pas arrive ?
    De plus, il s’agit la d’un rival plutot flatteur…

  20. Goldman n’est qu’un chanteur de variété.
    Quel snobinard, cet Archibald. Seulement capable d’exercer son avis selon le bon goût académique. Camarade, avec la musique, il faut taper dans la moelle et faire fi des étiquettes. C’est ça qu’on appelle le goût, ça suppose d’émettre un avis argumenté, de risquer l’oreille et même quelquefois de se tromper. Pas de pravda ou de gourou et on se fait tranquille sa petite hiérarchie personnelle à l’abri des modes et des dictionnaires. Dommage, Archibald, dommage… je ne suis pas fan de Goldman, force est de constater que ses chansons les plus marquantes, ayant franchi l’épreuve du temps, font partie des standards français. D’où le billet de Philippe.

  21. @ Valérie
    Non, justement, ce n’est pas flatteur tant l’artiste a vieilli musicalement.
    Cantat, Goldman, Renaud… les histoires d’amour dans le show biz’, c’est quand même très particulier, même chez ceux qui cultivent une image de personne « intègre ».
    Et regardez comment ceux qui vieillissent le plus artistiquement sont ceux qui sont attirés par les mêmes en plus jeune. C’est une autre manière de ne pas évoluer.
    Bref, Kate Bush, sur tous les plans, me fait plus grimper que JJ Goldman.
    Enfin, les Français n’ont pas très bon goût en musique. Vous qui vivez en Angleterre me comprendrez probablement.

  22. Rédigé par : Frank THOMAS | 05 août 2013 à 19:27
    – Pour être un grand artiste – restons pour aujourd’hui dans le domaine de la musique – il n’est pas nécessaire de cultiver les bons sentiments.
    Certes. Mais s’agissant de Goldman, on n’est jamais dans le pathos.
    – Wagner ou Debussy étaient des génies, mais sûrement pas des parangons de tendresse humaine.
    Quelque chose en eux de plus grand qu’eux-mêmes. C’est fréquent.
    Que Goldman soit un chic type, qu’il soit bon camarade, peut-être. Mais cela ne fait pas de lui un musicien.
    Ah si, et même un excellent. Vous confondez instrumentiste et compositeur.
    – Sa musique sirupeuse est essentiellement vulgaire, peu inventive et composée sur un canevas sans cesse réutilisé.
    Il a sa marque de fabrique, mais non sans originalité première.
    Qu’il soit bombardé « personnalité préférée des Français » est d’une insondable tristesse.
    Qu’un peu de discrétion fasse la une est plutôt réjouissant.
    – Il est vrai que Noah l’avait précédé.
    Il est vrai.

  23. A lire certains commentaires peu amènes sur Golman on devine l’âge des intervenants.
    « L’Art n’a pas de but et ne progresse pas, il n’est que le reflet d’une époque » (Sir Anthony Blunt), inutile donc d’appeler au secours Wagner ou Debussy pour les comparer à Goldman.
    Mieux vaut s’en tirer par la pirouette de John Lennon : « le rock français c’est comme le vin anglais ».

  24. jcr (jésus christ rit)

    scoubab00 | 05 août 2013 à 17:52
    « Les apôtres de Jésus ont vulgarisé la parabole de sa multiplication des pains ».
    Faut pas pousser si fort dans la désinformation ou la culture bobo du plastic de scoubidou.
    Les paraboles ce sont… La Paille et la poutre… Le Juge inique… L’Enfant prodigue… Le Bon grain et l’ivraie… et tant d’autres si simples et si belles histoires, contes, allégories…

  25. calamity jane

    Berlusconi a de l’argent, a toujours assumé ses comportements et n’a jamais fait la charité auprès de ses concitoyens pour rémunérer une campagne électorale désastreuse !
    Les Français devenus puristogènes n’arrivent pas à accepter le parler franc d’un cavaliere qui ne préconise cependant pas l’emploi de kärcher pour apaiser certaines
    tensions sociales.
    Son pays a vécu le fascisme et pas par procuration. Quand les ayants droit des anciennes têtes couronnées sont venus demander dommages et intérêts le pays a su leur répondre à la mesure de l’exigence.
    La paille dans l’œil du voisin est si facile à identifier mais elle n’est que de la paille.
    Question responsabilité le rapprochement entre J.J. Goldmann et S. Berlusconi est risqué. J’ai entendu vaguement que le premier accompagnait « même » ses enfants à l’école…! J’ignorais qu’il existait un comportement de parolier-chanteur qui ne s’adaptait pas à des nécessités de la vie de famille. Comme d’où viennent ces nouveaux
    diktats.

  26. @Frank THOMAS
    Rien n’est plus insupportable que les cuistres pisse-vinaigre qui se permettent de juger le travail d’un artiste alors qu’eux-mêmes seraient bien incapables de « pondre » la moindre œuvre artistique digne de retenir l’attention.
    Je vous invite à réécouter attentivement quelques chansons de J-J Goldman, à commencer par celle-ci qui n’a rien d’une chanson « sirupeuse, vulgaire, peu inventive et composée sur un canevas sans cesse réutilisé. »
    http://www.youtube.com/watch?v=3-SuGZ0wrGs
    Je pourrais en citer bien d’autres dont il a composé la musique et écrit le texte pour lui, mais aussi pour nombre d’autres chanteurs et qui sont magnifiques.
    Le fait de connaître et d’apprécier les œuvres de Wagner et de Debussy n’empêche pas de s’ouvrir vers d’autres styles musicaux qui ont eux aussi leur part d’originalité et de richesse.

  27. @scoubab00
    Aucun snobisme dans mon propos. A moins que la sécheresse du fait énoncé n’angoisse votre besoin d’être materné. Lisez le message entier, je n’ai pas les renvois de texte de certain(e)s, vous devriez donc pouvoir faire cet effort modeste. Mais vous faire une explication de texte vous évitera peut-être d’écrire des sottises. Goldman est un chanteur de variété, à ce titre, le qualifier d’espoir de la nation est à la fois exagéré et donne une idée, soit de la pauvreté du cheptel de l’espérance française, soit du manque d’imagination de PB – ce qu’on ne pourrait lui reprocher sérieusement. Deuxièmement, je notais que la réapparition de Goldman n’est peut-être pas étrangère aux reprises de la Génération Goldman pour laquelle l’hommage ne va sans doute pas autant à l’homme, au chanteur, au compositeur, qu’à la capacité d’un talent à être rémunérateur (« bankable » anglicise-t-on parfois). Enfin, je souligne que des bacheliers ne partagent pas votre enthousiasme ni celui de vos petits copains commentateurs sur le génie de JJG – ils sont sans doute snobs eux aussi…

  28. Décorer du nom de musique des rengaines populaires fondées sur une conception dépassée de l’harmonie est une sorte d’abus de langage.
    Les musiciens – j’entends bien les compositeurs et non les interprètes comme a cru le comprendre un commentateur superficiel – lorsqu’ils sont inventifs et novateurs sont rarement populaires, à quelques glorieuses exceptions près, dont Mozart, Verdi ou Bizet.
    Les Goldman du XVIIIe ou du XIXe siècle, auteurs de chansonnettes à succès n’ont pas plus laissé de trace que celui-ci n’en laissera.

  29. « Les musiciens – j’entends bien les compositeurs et non les interprètes comme a cru le comprendre un commentateur superficiel – »
    Vous m’avez superficiellement compris, Monsieur Thomas. Vous ne pouvez retirer à Goldman (« Mais cela ne fait pas de lui un musicien ») cette qualité, musicien s’appliquant indifféremment à qui compose, dirige ou exécute.

  30. Un parallèle audacieux !!
    D’un côté le politicien professionnel, affairiste douteux, personnalité provocante de Don Juan « has been », mais que certains, en Italie, adorent et admirent pour sa réussite, et pour ses combats en faveur d’une société plus « libre », laissant aux prédateurs un champ d’action sans limite.
    De l’autre, un saltimbanque, artiste de talent, auteur à succès, dont la discrétion est telle que ceux qui ne sont pas des fanas de la « chansonnette » finissent par l’oublier…
    Je reste néanmoins toujours confondu par le choix des Français, lorsqu’il s’agit de désigner leur personnalité préférée…

  31. Je regrette que ceux qui trouvent que JJ Goldman ne serait pas un artiste, ou compositeur, ou interprète, ou musicien digne de ce nom manquent de discernement… et ne semblent pas musiciens ou du domaine de la musique.
    Certes il n’est pas Ravel ou Mozart ou Mahler. Mais ils ne jouent pas dans le même registre. Goldman se veut de son époque, ses angoisses, sa réalité. Il est en phase avec la jeunesse et d’ailleurs il a l’air d’un éternel ado. Ce n’est pas pour rien qu’elle se reconnaît en lui, en ses compositions, ses thèmes, sa musique.
    Ses concerts avec Carole Fredericks et Jones ont laissé de bons souvenirs. Il n’a pas qu’écrit « Là-bas ». Les chansons Comme toi, Puisque tu pars, Envole-moi, ou Tournent les violons sont loin d’être mièvres.
    Quant au fait que « Là-bas » ait été choisie comme sujet d’épreuve de Bac Pro, c’est certes un choix malheureux de la part du Jury. Ils auraient pu en choisir un autre, même parmi son œuvre.
    Enfin, sa composition musicale, surtout son orchestration et son charisme, sans parler de son engagement humanitaire, font je crois son succès… et les Français ne se sont pas trompés.
    Bravo JJ

  32. « Décorer du nom de musique des rengaines populaires fondées sur une conception dépassée de l’harmonie est une sorte d’abus de langage ».
    (Frank THOMAS)
    Rengaines populaires oui, c’est honteux ?
    Conception de l’harmonie dépassée, évidemment, c’est pas du jazz ou du contemporain, mais c’est justement ça la rengaine populaire. Harmonies plus nombreuses que dans les chansons de la Renaissance, ou des siècles suivants, certains accords sont maintenant audibles alors qu’à l’époque c’eut été pris pour du bruit grinçant, mais harmonies pas tant éloignées non plus car ça reste simple et modeste, répétitif. La chanson populaire évolue lentement.
    Et le format couplet refrain, c’est classique pour des chansons populaires, c’est mal ?
    Certaines cadences, certaines marches peut-être trop souvent utilisées par Goldman comme des ficelles car elles flattent l’oreille du commun.
    Mais c’est de la musique, n’en déplaise aux avant-gardistes que je respecte tout autant…
    « Les Goldman du XVIIIe ou du XIXe siècle, auteurs de chansonnettes à succès n’ont pas plus laissé de trace que celui-ci n’en laissera ».
    Ces affirmations m’ont paru tout de suite outrancières, provocatrices, et m’ont poussé à rouvrir mes deux gros livres de Duneton : Histoire de la chanson française.
    J’ai vu que les chansons les plus anciennes que j’ai chantées et ai fait chanter à des chorales d’enfants dataient de 1747 et de vers 1750. Do do l’enfant do et Le trente et un du mois d’Août (et merde pour le Roi d’Angleterre qui…)
    Chaque Goldman de cette époque a laissé ainsi une chanson, voire deux, à l’an 2000.
    Qui peut affirmer que dans cent ans ou deux cents ans, il n’y aura pas au moins une chanson de Goldman, qui sera encore apprise aux enfants par des parents, des musiciens, des professeurs ? Peut-être aucune, mais peut-être une.
    Pour une fois je suis d’accord avec ce qu’écrit un Achille audacieux.

  33. Un aimable plaisantin – enfin, aimable… – feint de confondre (hypothèse optimiste) ou confond vraiment, ce qui semble le plus probable, chanson populaire venue du peuple, volkslied, et chanson populaire émanant d’un auteur.
    Certes « Nous n’irons plus au bois » ou « A la claire fontaine » sont absolument dépourvues de vulgarité.
    Mais pas la commerciale musique du sieur Goldman.
    Pour d’autres, enfin, je rappellerai que Serge Gainsbourg lui-même considérait la chanson comme un art tout à fait mineur, à ne pas mettre sur le même plan que la musique.

  34. De même que le septième art a produit des chefs-d’oeuvre et des navets, il n’y a pas d’art mineur, Monsieur Thomas, seulement des œuvres, mineures plus ou moins.
    Gainsbourg a parlé d’art mineur au moment même où il minorait le sien, avouant « avoir retourné sa veste en mesurant qu’elle était doublée de vison. »
    De même votre art de la conversation, tangentiel et de rebonds sur l’écume.

  35. Chansonnettes : ainsi sont nommés les succès de Goldman ou d’autres pointures du Rock-Pop mondial, depuis les années 50. Mozart ou d’autres génies du monde de la musique de son époque auraient bien aimé vendre ces millions de disques (même virtuels).
    Ou alors, le « peuple » se trompe complètement quand il acclame ces talents et achète ses disques ou, mieux, assiste à ses concerts ? Bien sûr, seule l’élite aristocratique qui inscrit sa progéniture au Conservatoire et va à la Salle Pleyel ou à Bayreuth détient la vérité… Vaste problème.
    Gainsbourg (de son vrai nom Lucien Ginsburg), il me semble a regretté sa fameuse phrase sur « l’art mineur », d’autant qu’il aurait aimé égaler (dans son fantasme) le peintre anglais Gainsborough, du 18ème siècle. Ginsburg/Gainsborough ?
    J’ai trouvé ceci, qui n’est qu’une vision de ce débat musique popu/musique savante :
    Marion Rousset/ 1er octobre 2006
    http://www.regards.fr/acces-payant/archives-web/musique-aimez-vous-vraiment-brahms,2480
    (L’accès n’est pas payant… malgré l’intitulé du lien)

  36. Rédigé par Monsieur Alex paulista le 05 août 2013 à 21:31
    Rien n’egalera jamais ma musique interieure en depit de la cacophonie qui resonne souvent dans ma caboche tourmentee.

  37. Goldman, l’homme est sympathique mais l’oeuvre (sic, et pas music) est… sympathique, sans plus, vraiment.
    Quant à Berlu, j’ai la Berlu disent tous ceux qui examinent la vie politique italienne depuis plus de vingt ans qu’il y promène sa fange. Sa frange est plus récente et elle a dû lui coûter bonbon, collante comme elle est.
    Chez lui le plaqué or dure*.
    AO
    * not that bad, hey boss ?!

  38. catherine A ah les expressions toutes faites

    « Vieux beau », vous voulez dire « vieux moche » !
    Quant à Goldman, ces classements stupides m’affligent.
    Comme Alex je préfère, et de loin, Kate Bush, Cat Power, Melody Gardot, Izia et quelques autres. Ou, s’il faut taper dans la génération d’hier, Christophe. J’attends d’un chanteur qu’il chante. Rien de plus.

  39. oursivi@Val

    Rédigé par : Valerie | 07 août 2013 à 14:21
    Vous êtes, Val sans Font, la seule qu’on entend chanter in petto.
    Mieux que Cabrel et Goldmuch réunis, et puis… bonjour les économies de boules Quies !
    Fait beau à Londres ?
    AO

  40. Rédigé par Monsieur oursivi le 08 août 2013 à 13:16
    « …Val sans Font… » Mais pas sans (fichu !) caractere 🙂
    « Fait beau à Londres ? » Je ne vis pas dans le « square mile » a mon grand regret !!!
    Toutefois, le destin aurait pu etre pire… m’envoyer a Perpignan par exemple :
    http://forums.france2.fr/france2/Non-elucide/perpignan-meurtres-sujet_133_29.htm
    Une pepite d’informations et de liens sur le sujet.
    Sur ce, je rends l’antenne…

  41. Merci pour le lien, Miss non-downtown Val, le témoignage de 12:34 est très intéressant…
    AO

  42. Alex paulista

    @ Valerie
    Eh oui. Comme cette jolie Brésilienne que le destin a envoyée à Nîmes.
    Elle aurait mieux fait de rester au Brésil, ou avec son premier mari…

  43. oursivi@Val&AP

    Les cas similaires oú la justice s’est vautrée sont légion.
    Et le plus sinistre est que quand on, tout simple citoyen, essaie de faire comprendre à de ses professionnels ce qu’ils auraient dû comprendre seuls, on parle dans le vide, renvoyé à son statut d’amateur parfois par des gens qui raisonnent comme moi j’écris le chinois. Le sentiment général qui en émerge est que ces et les gens ne veulent pas comprendre, mais bien plutôt incarner leur fonction, quoi qu’il en coûte à la vérité, élément contrariant parfois sottement cela.
    Quelle impudence.
    AO

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