Ce serait l’injonction de notre modernité tellement affamée de jeunisme.
Il faudrait d’abord définir à partir de quel âge on estime qu’on n’est plus opératoire dans la vie pratique, professionnelle. J’ai récemment appris avec stupéfaction que dans certaines entreprises, le couperet tombait sur vous à partir de 45 ans. Ce qui est délirant (Vraies Voix du 4 septembre).
J’entends bien également qu’on ne saurait raisonner pour toutes les activités de la même manière et que quelques-unes, plus techniques, plus sophistiquées ou plus épuisantes pourraient à juste titre être réservées à des hommes et à des femmes en pleine force de l’âge.
Je sais aussi qu’on associe trop volontiers à l’expérience le fait d’être un senior, non pas que ce lien ne soit pas fondé – la plupart du temps il l’est – mais parce que, par exemple dans l’univers politique, il représente un prétexte pour ne jamais laisser la place. L’expérience réelle ou prétendue constitue une sorte de bouclier pour vous garantir le maintien, vous préserver de toute perte des responsabilités et sert à se faire déclarer irremplaçable. Et cette tendance est une plaie dans notre démocratie. Si je déteste le jeunisme, une prime octroyée par principe aux jeunes générations sous le seul prétexte qu’elles auraient l’avenir devant elles, je ne suis pas non plus épris d’un « vieillisme » qui s’abriterait derrière le seul argument d’un long passé.
Une fois ces précautions prises, rien ne me semble plus absurde et moins efficace que cette mise au rancart trop précoce d’une classe d’âge qui pourrait apporter beaucoup là où on lui permettrait de demeurer utile. Je ne me dissimule pas que cette exclusion est fondée sur des critères économiques et financiers mais cette économie apparente est largement battue en brèche – je n’insiste pas sur son caractère humainement et socialement discutable – par tout ce qu’elle va faire perdre comme richesse à la fois matérielle et immatérielle à des mondes professionnels.
D’abord, en effet, grâce à la bienfaisance d’une authentique expérience qui ne se résumerait pas à la possession d’un savoir et d’une technique mais aussi à la disposition d’une culture générale qui, offerte à tous, aurait à l’évidence des effets extrêmement positifs sur le climat général d’une société, d’une entreprise. Dans « culture », je mets beaucoup d’éléments : politesse, urbanité, langage, qualité des rapports, exigence, conscience professionnelle.
Ce n’est pas par hasard que l’espace médiatique, en dépit de quelques décrochages qui ont fait jaser, suscité la polémique, se trouve naturellement accordé, avec l’information, la connaissance du monde, l’histoire politique et les émissions culturelles, avec une génération qui, quoique vieillie, est susceptible d’apporter beaucoup. Ce qui relève de la pensée, de la parole ou de l’écrit, d’une certaine manière, peut échapper à la dure loi de l’inaptitude qui frappe parfois implacablement pour tant d’autres activités de matérialité.
Mais il est hors de question de surestimer l’apport des seniors où que ce soit. Il y aurait là une présomption à rebours. En effet, ce n’est pas une qualité mais un état.Il n’empêche qu’exemplaires, ne radotant pas à perte de vue sur ce qu’ils ont vécu mais de plain-pied avec ceux plus jeunes qu’ils côtoient, ils sont à même d’infléchir la roide efficacité et les froides technocraties. De compenser la pauvreté de quotidiennetés enfermées seulement sur une pratique que n’éclaire rien d’autre que le profit et la rentabilité. Par un autre souffle.
Pourquoi alors, malgré la conviction intuitive contraire de beaucoup de responsables en capacité de choisir, y a-t-il cette grotesque guillotine de l’âge comme si tout s’arrêtait à cause d’un décret artificiel confondant l’utilité sociale et humaine avec la fraîcheur de peau ?
Parce que paradoxalement il y a de la peur, un manque de confiance en soi de ceux qui devraient, au quotidien, coexister avec des aînés, travailler avec eux, même profiter de leurs conseils et de leur passé éclairant. Une crainte que leur pouvoir, leur emprise soient plus difficiles à assurer et à sauvegarder. Et cette inquiétude n’est pas toujours imaginaire. La vieillesse n’est évidemment pas que faiblesse : elle doit aussi savoir se fixer des limites, réfréner l’envie parfois irrésistible de juger de haut la jeunesse, en l’accablant de ses leçons, de ses anecdotes et de la supériorité illusoire que lui aurait donnée l’avancée du temps.
Si, aujourd’hui, les « vieux au rancart » apparaît comme l’une des tendances délétères de notre époque, cette dernière, avec cette perversion, se juge aussi. Tristement.
Qu’on me permette de terminer par une conclusion contradictoire ! L’une pour défendre la jeunesse : selon Goethe, s’il est vrai que la jeunesse soit un défaut, on s’en corrige bien vite. L’autre, pour louer la lucidité de Brassens: le temps ne fait rien à l’affaire, quand on est con, on est con.
Deux évidences.
On se dirige plus vers une société où les vieux de 70 ans torcheront les vieux de 100 ans. Le mot d’ordre actuel, c’est qu’il ne faut plus faire d’enfants ou peu, parce que cela met en danger la planète.
Un jeune qui va naître demain devra écrire de la littérature pour vieux, faire du tourisme pour vieux, concevoir des maisons pour vieux, de la nourriture pour vieux…
Changer les couches, n’est-ce pas un beau métier ? Ne vous inquiétez pas, les vieux vont retourner à l’embauche.
Certaines professions voient leurs titulaires travailler bien au-delà de l’âge légal de la retraite. C’est le cas notamment des médecins, avocats, journalistes, comédiens et chefs d’entreprise.
Beaucoup de ces professionnels travaillent bien au-delà de 70 ans et se moquent comme d’une guigne du nombre de points qu’ils ont acquis pour prendre une retraite pourtant bien méritée.
Il n’en est évidement pas de même pour les métiers qui n’offrent aucun enrichissement intellectuel: travail répétitif, sans de réels échanges avec le monde extérieur, avec horaires souvent décalés, à quoi il faut ajouter la précarité de l’emploi vu que de plus en plus ces métiers sont impactés par la robotisation et l’informatique. Et il est clair que l’intelligence artificielle va encore faire des coupes sombres dans ces métiers.
Nous pouvons déjà le voir dans nos grandes surfaces où progressivement nos sympathiques caissières sont de plus en plus remplacées par des caisses automatiques.
Des métiers disparaissent, d’autres naissent nécessitant de plus en plus de mobilité et d’adaptabilité, une formation poussée sans cesse en évolution.
Jeunes et vieux sont complémentaires. Les jeunes apportent leur dynamisme, leur vision nouvelle pour traiter les problèmes suite à l’acquisition de nouvelles données acquises sur le plan théorique et les anciens communiquent leur expérience souvent éclairante qui peut éviter de faire des erreurs par trop de précipitation.
Le monde du travail est le meilleur moyen de faire cohabiter les gens d‘origine et de culture différentes qui s’enrichissent mutuellement.
Il faut bien souvent une grande période d’adaptation à ceux qui quittent le monde du travail et se retrouvent chez eux seuls en quête de nouvelles activités.
La pêche à la ligne et la belote avec les copains, ça va bien un moment, mais ensuite l’ennui finit parfois par se manifester.
« Si, aujourd’hui, les « vieux au rancart » apparaît comme l’une des tendances délétères de notre époque, cette dernière, avec cette perversion, se juge aussi. Tristement. » (PB)
C’est Macron qui a lancé cette mode comme un fils à papa qui attend la mort de son père pour hériter et gaspiller les fruits du travail de ses parents. D’ailleurs psychopathe égocentrique, il veut tout pour rien en faisant des emprunts gigantesque et remboursables dans quinze ans, c’est-à-dire à la charge des autres. Il dénie notre culture et notre histoire car la seule qui l’intéresse est la sienne. Il ne veut pas d’enfants car le seul qui lui plaise, c’est lui ! Quant aux fêtes nous avons vu ce qu’il en fait, c’est un dingo de première classe.
Marionnette entre les mains de deux sectes et des banquiers internationaux il est véritablement un Pinocchio, mais attention il mord.
Qu’attendons-nous pour le virer !
« Deux évidences. »
Sans oublier cette remarque pratique, un peu triviale je vous l’accorde, que se plaisait à citer l’une de mes « vieilles tantes »: « C’est dans les vieux pots qu’on fait la meilleure soupe »
Dans l’écriture, l’accumulation des années est une chance. Car elle a permis l’abondance de la lecture qui peut ou non conférer le talent de l’écrivain. Brel disait que mourir n’est rien, mais que vieillir était un naufrage. Il voguait alors aux Marquises et livrait son album crépusculaire rongé par le crabe bronchique.
L’espérance de vie n’a fait que s’allonger depuis un siècle (en ces temps lointains, on était vieux à quarante ans !), mais depuis peu, elle n’augmente plus, et même l’espérance de vie en bonne santé régresse. L’hygiène et la médecine ont contribué à l’amélioration de la longévité. On a pris conscience de l’importance de l’alimentation dans le maintien de la santé.
L’industrie a parfois des intérêts divergents de ceux de la santé publique. L’industrie agro-alimentaire propose sa malbouffe à travers ses aliments ultratransformés qui génèrent leur cortège de maladies. L’agrochimie pollue nos aliments à travers ses pesticides et menace aussi les organismes. Les laboratoires pharmaceutiques, censés répandre le bien, ont surtout montré leurs limites d’éthique (Vioxx, Mediator, etc.). Les vieux doivent éviter ces écueils pour préserver leur cerveau, organe essentiel dans l’âge avancé. Car le cerveau d’un vieux peut surpasser celui d’un jeune, tandis qu’il n’en est rien pour les muscles, l’affrontement de l’effort physique… Tant que le coeur bat et que le cerveau tourne rond, les ravages de la vieillesse sont en suspens. Jusqu’à la prochaine alerte…
Les vieux d’aujourd’hui se moquent du jeunisme car la technologie les a protégés de l’exclusion qui les minait autrefois. Du temps où la chasse et la bagatelle étaient les seuls loisirs disponibles.
Des professions ignorent l’exclusion de l’âge, notamment les médecins. Certains sévissent encore passés 90 ans. Ils n’ont de comptes à rendre à personne hors la conscience du service rendu.
Après… dans la vieillesse, tout est une question de mental. Si on a la chance de l’avoir irrémédiablement optimiste, un âge très avancé nous attend pourvu que quelque maladie sournoise ne vienne pas faucher prématurément. On est responsable de notre corps. 30 % des cancers sont dus à une mauvaise alimentation. Hippocrate l’avait plus ou moins annoncé.
Vieillir n’est rien, mais mourir…
Mourir vite, sans voir son corps se consumer, se dégrader, consciemment ou inconsciemment : voilà le culte.
Et laisser autant que faire se peut une trace indélébile sur terre.
Jean d’Ormesson avait avoué à Jacques Chancel qu’il était prêt à abandonner tous ses blasons et prodigieux avantages familiaux contre la certitude de laisser une oeuvre à la dimension d’un Proust. L’a-t-il fait ?
La meilleure façon de vieillir est d’exister, pleinement, sans conscience du travail de sape de la déliquescence cellulaire.
L’amour interrompt le vieillissement et enjambe la mort. Leonard Cohen confiait ainsi à sa muse Marianne : « Nous sommes si vieux, nos corps tombent en lambeaux, je pense que je te rejoindrai bientôt. Je suis si près derrière toi que si tu tends la main, tu peux atteindre la mienne. »
On ne sait qui avait raison de Winston Churchill ou de Jacques Chirac. Si pour le premier les secrets de la santé et la longévité résidaient dans le scotch🥃, les cigares et le «no sport», le second confessait plutôt, pour se maintenir en forme, son penchant pour les barres parallèles : un bar rive gauche et un bar rive droite.
Il n’y a qu’une contradiction où, toujours, on est le c*n de quelqu’un, et notre époque n’a toujours pas su tirer les enseignements de sa soumission aux empires de la force, n’a toujours pas la force d’âme grecque pour ne pas se mentir :
« Certaines paroles rendent un son étrangement voisin de celui de l’épopée, et l’adolescent troyen envoyé chez Hadès, quoiqu’il ne voulût pas partir, vient à la mémoire quand le Christ dit à Pierre : « Un autre te ceindra et te mènera où tu ne veux pas aller. » Cet accent n’est pas séparable de la pensée qui inspire l’Évangile ; car le sentiment de la misère humaine est une condition de la justice et de l’amour. Celui qui ignore à quel point la fortune variable et la nécessité tiennent toute âme humaine sous leur dépendance ne peut pas regarder comme des semblables ni aimer comme soi-même ceux que le hasard a séparés de lui par un abîme. La diversité des contraintes qui pèsent sur les hommes fait naître l’illusion qu’il y a parmi eux des espèces distinctes qui ne peuvent communiquer. Il n’est possible d’aimer et d’être juste que si l’on connaît l’empire de la force et si l’on sait ne pas le respecter.
Les rapports de l’âme humaine et du destin, dans
quelle mesure chaque âme modèle son propre sort, ce qu’une impitoyable nécessité transforme dans une âme quelle qu’elle soit au gré du sort variable, ce qui par l’effet de la vertu et de la grâce peut rester intact, c’est une matière où le mensonge est facile et séduisant. L’orgueil, l’humiliation, la haine, le mépris, l’indifférence, le désir d’oublier ou d’ignorer, tout contribue à en donner la tentation. En particulier, rien n’est plus rare qu’une juste expression du malheur ; en le peignant, on feint presque toujours de croire tantôt que la déchéance est une vocation innée du malheureux, tantôt qu’une âme peut porter le malheur sans en recevoir la marque, sans qu’il change toutes les pensées d’une manière qui n’appartient qu’à lui. Les Grecs, le plus souvent, eurent la force d’âme qui permet de ne pas se mentir ; ils en furent récompensés et surent atteindre en toute chose le plus haut degré de lucidité, de pureté et de simplicité. Mais l’esprit qui s’est transmis de l’Iliade à l’Évangile en passant par les penseurs et les poètes tragiques n’a guère franchi les limites de la civilisation grecque ; et depuis qu’on a détruit la Grèce il n’en est resté que des reflets. »
http://teuwissen.ch/imlift/wp-content/uploads/2013/07/Weil-L_Iliade_ou_le_poeme_de_la_force.pdf
Si le vieillard comme le jeune être savait ne pas respecter l’empire de la force, il n’aurait plus besoin de s’affirmer héros en pensant faire de l’autre sa victime, alors que les ennemis ne sont que doubles dupes de la force aveugle:
« Telle est la nature de la force. Le pouvoir qu’elle possède de transformer les hommes en choses est double et s’exerce de deux côtés, elle pétrifie différemment, mais également, les âmes de ceux qui la subissent et de ceux qui la manient. Cette propriété atteint le plus haut degré au milieu des armes, à partir du moment où une bataille s’oriente vers une décision. Les batailles ne se décident pas entre hommes qui calculent, combinent, prennent une résolution et l’exécutent, mais entre hommes dépouillés de ces facultés, transformés, tombés au rang soit de la matière inerte qui n’est que passivité, soit des forces aveugles qui ne sont qu’élan. C’est là le dernier secret de la guerre, et l’Iliade l’exprime par ses comparaisons, où les guerriers apparaissent comme les semblables soit de l’incendie, de l’inondation, du vent, des bêtes féroces, de n’importe quelle cause aveugle de désastre, soit des animaux peureux, des arbres, de l’eau, du sable, de tout ce qui est mû par la violence des forces extérieures. » (Ibid)
Ainsi, le jeune comme l’ancien, le soldat comme l’esclave, deviennent des choses muettes et sourdes, incapables de :
« …ne rien croire à l’abri du sort, ne jamais admirer la force, ne pas haïr les ennemis et ne pas mépriser les malheureux. Il est douteux que ce soit pour bientôt. » (Ibid)
Dans le monde civilisé, la voix du grand-père est celle de la sagesse.
Au temps de Platon, on estimait qu’on n’était pas capable de participer au gouvernement de la cité avant cinquante ans, et ce alors que l’espérance de vie ne devait pas aller bien au-delà.
Il est en effet constant qu’un enfant de 5 ans est un gamin pour un enfant de 10 ans, un enfant de 10 ans est un gamin pour un adolescent de 15, et un jeune homme de 35 ans est un gamin pour un adulte de 70.
Nous savons tous que le bon sens pour ne pas dire l’intelligence grandit avec l’âge, même si la capacité d’apprentissage diminue et la capacité à raisonner se ralentit parfois. Capacité de raisonnement, d’apprentissage et intelligence sont des notions différentes.
En réalité, il s’est agi depuis 1789 de faire passer les vieux pour des idiots à avoir aimé le régime précédent.
C’est en 1944 où des bandes de jeunes voyous se sont attribué mairies et tous les pouvoirs le fusil à la main en se faisant passer pour des héros sous la bannière de de Gaulle – l’imposteur du siècle.
Si bien qu’ils ne pouvaient pas dire plus tard aux soixante-huitards qu’ils n’étaient que de jeunes c*ns, et Giscard le populiste qui aurait voulu être noble, de mettre la majorité à 18 ans.
Avec Macron, il se serait peut-être temps pour les anciens de sonner la fin de la récré.
Il nous faudrait une tête de liste des anciens… P. Bilger ?
Il y a un sacré coup à faire.
« Les vieux au rancart ! »
Brillant plaidoyer cher P. Bilger pour « l’utilisation » économique des seniors.
Rien à ajouter, l’expérience étant l’atout fondamental comme vous l’avez écrit. Mais le système capitalisme ne l’a pas prévu ! Et n’est pas décidé à le prévoir !
Une des raisons majeures, et j’ai pu le constater autour de moi dans la vie professionnelle, la concurrence des postes et des pouvoirs.
C’est profondément ancré dans la nature humaine, vous le savez. La course à la hiérarchie est féroce, les postes ne sont pas démultipliables et il faut donc éliminer la concurrence. Et ce quel que soit le niveau de hiérarchie où on se trouve.
De plus, comme vous le montrez bien, faire « assister » un responsable en place de quarante ou cinquante ans crée de la méfiance : la peur par le titulaire de se voir découvrir des incompétences.
Je crois que les sociétés nordiques commencent à prendre en considération cette intégration ou réintégration des seniors dans la vie active. Et développent des stratégies de l’emploi sur mesure pour les seniors.
En France, ce n’est pas du tout l’esprit. Nous sommes rendus trop loin dans le consumérisme absolu et les emplois sont considérés, depuis une trentaine d’années, comme des zombies indéterminés et inhumains dont « on » a déterminé une date d’obsolescence. Et qu’on jette passé cette date.
Comme je le disais suite à votre précédent billet, les voix et esprits éclairés (sic) pensent à d’autres systèmes (Julliard, Minc, Cohen) et ce matin c’est Piketty qui promeut dans l’Obs, son pavé de 1232 pages : « Il est temps de dépasser le capitalisme » ! On cherche un courageux pour selon la formule journalistique résumer ce brouet : « Donnez-moi Anna Karénine et je vous en fais une brève de vingt lignes ». Ah les vaches sacrées : indécrottables !
Alors qu’il suffirait – peut-être – de reprendre les thèmes et l’esprit du catholicisme social conceptualisé par Albert de Mun et repris sous une autre forme par Maritain. Mais n’est-ce pas trop « vieux » tout cela et bon pour le rencart ?
En ce qui concerne les politiques, à mon avis, pas de seniors réintégrés et des mandats courts et peu renouvelés. Le transfert de responsabilités politiques du peuple sur une personne élue n’est pas un métier, mais une disposition d’esprit.
Reste cher P. Bilger, « l’utilisation » économico-sociale de la formidable armée des seniors retraités. Prêts pour beaucoup à servir la Cité, à se sentir utiles et qui seraient formidables dans des postes d’appoints – légèrement rémunérés (l’Etat n’a pas à gérer des bénévoles-esclaves !). Les possibilités sont innombrables dans nos villes et nos campagnes. Quitte à inventer des postes, des services.
De l’imagination bordel ! Ce n’est pas le capitalisme qu’il faut changer, ce sont les mentalités !
Cordialement.
@ Catherine JACOB
« Sans oublier cette remarque pratique, un peu triviale je vous l’accorde, que se plaisait à citer l’une de mes « vieilles tantes »: « C’est dans les vieux pots qu’on fait la meilleure soupe » »
« A condition que les carottes soient fraîches » ajoutait l’une des miennes…
Les vieux dans les brancards…
Pas de ceux avec lesquels on vous porte mais ceux des charrettes.
Dans la ruralité on ne se pose pas ce genre de questions existentielles et il est courant de voir des aînés de 80 ans conduire les tracteurs pour aider au travail de la ferme. Il arrive même qu’on les retrouve morts ayant versé dans le « plech » (haie).
Ayant subi une petite alerte les sachants m’ont conseillé de freiner… alors que je vois des déjà vieux déambuler les dreadlocks sur la tête, le joint aux lèvres et le chien en laisse…
En daban mil dé Diou !
https://www.youtube.com/watch?v=4UczN1jSlt4
Tant que Mme Kardashian viendra nous rendre visite de temps à autre chez P. Bilger…

En complément du post :
« Mourir en rougissant
Suivant la guerre qu’il fait
Du fait des Allemands
À cause des Anglais
Mourir baiseur intègre
Entre les seins d’une grosse
Contre les os d’une maigre
Dans un cul de basse-fosse
Mourir de frissonner
Mourir de se dissoudre
De se racrapoter
Mourir de se découdre
Ou terminer sa course
La nuit de ses cent ans
Vieillard tonitruant
Soulevé pas quelques femmes
Cloué à la Grande Ourse
Cracher sa dernière dent
En chantant « Amsterdam »
Mourir cela n’est rien
Mourir la belle affaire
Mais vieillir…
Ô vieillir
Mourir mourir de rire
C’est possiblement vrai
D’ailleurs la preuve en est
Qu’ils n’osent plus trop rire
Mourir de faire le pitre
Pour dérider le désert
Mourir face au cancer
Par arrêt de l’arbitre
Mourir sous le manteau
Tellement anonyme
Tellement incognito
Que meurt un synonyme
Ou terminer sa course
La nuit de ses cent ans
Vieillard tonitruant
Soulevé par quelques femmes
Cloué à la Grande Ourse
Cracher sa dernière dent
En chantant « Amsterdam »
Mourir cela n’est rien
Mourir la belle affaire
Mais vieillir…
Ô vieillir
Mourir couvert d’honneur
Et ruisselant d’argent
Asphyxié sous les fleurs
Mourir en monument
Mourir au bout d’une blonde
Là où rien ne se passe
Où le temps nous dépasse
Où le lit tombe en tombe
Mourir insignifiant
Au fond d’une tisane
Entre un médicament
Et un fruit qui se fane
Ou terminer sa course
La nuit de ses mille ans
Vieillard tonitruant
Soulevé par quelques femmes
Cloué à la Grande Ourse
Cracher sa dernière dent
En chantant « Amsterdam »
Mourir cela n’est rien
Mourir la belle affaire
Mais vieillir…
Ô vieillir »
Jacques Brel, Vieillir.
Si à partir de quarante-cinq ans on est senior, comment surnomme-t-on les personnes à quatre-vingt-dix ans ? Toujours senior ?
Si je me souviens bien, ce n’est que depuis une trentaine d’années environ que les politiques ont compartimenté les classes d’âge dans des boîtes à idées. Les raisons sont multiples. On parle des 13-18 ans, des 18-25 ans, et enfin l’âge doré où tout devient beaucoup plus facile pour les 25-35 ans.
Le couple Macron nous a démontré que l’on peut revivre ses rêves d’enfance à tout âge. Il suffit pour cela de le vouloir et de s’y tenir. Ceux qui critiquent les âges filant au galop sont les premiers à avoir peur de vieillir… mal.
@ yves albert 07 septembre 2019 à 09:17
« C’est Macron qui a lancé cette mode comme un fils à papa qui attend la mort de son père pour hériter et gaspiller les fruits du travail de ses parents »
En même temps, comme il le dit, il n’attend pas la mort de ses parents pour hériter puisque ce sont nous, les contribuables, qui lui fourniront une retraite à des pas de prix !
« Qu’attendons-nous pour le virer ! »
Pas possible, NOS banques et d’autres, l’ayant financé durant toute sa campagne d’investiture, veilleront sur lui jusqu’à la fin de son deuxième mandat.
Après ? Manu sera un retraité de 45 ans à 30 000 boules par mois MAIS sans parachute doré. C’est à noter.
Si tu n’as que 30 000 boules par mois de retraite à 45 ans t’as raté ta vie Manu !
Bonjour Philippe,
Ben moi j’dis qu’les vieux faudrait les tuer à la naissance.
@ Xavier NEBOUT | 07 septembre 2019 à 11:18
« Il est en effet constant qu’un enfant de 5 ans est un gamin pour un enfant de 10 ans, un enfant de 10 ans est un gamin pour un adolescent de 15, et un jeune homme de 35 ans est un gamin pour un adulte de 70. »
Poussez plus loin… un homme de 41 ans est un « gamin » pour un adulte ayant dépassé les 75 ans (d’autres termes, plus choisis, plus vinaigrés, se veulent méprisants…).
Facile, alors, de deviner la moyenne d’âge des intervenants anti-Macron.
Pour notre société progressiste, les « vieux » sont, comme les salaires pour les entreprises, une « charge ». Dans une vision productiviste, par définition, ils sont classés parmi les « improductifs ». Donc leurs retraites coûtent trop cher à la société et il convient soit de réduire leur montant, soit de les contraindre (en théorie) à travailler, alors que les entreprises ont une tendance certaine à dégager leurs effectifs dès la cinquantaine…
En sus, ces mêmes vieux ont tendance à vouloir conduire des véhicules souvent anciens. Donc il faudrait aussi leur supprimer le permis de conduire à 70 ou 75 ans : les routes seraient ainsi rendues plus sûres.
Aux États-Unis, voire au Japon, les retraites sont pour une grande part très faibles, obligeant les personnes à survivre en les complétant par de petits boulots jusqu’à la fin de leur vie.
Je pense donc qu’il faudrait rééduquer nos concitoyens par une pédagogie visant à les convaincre de pratiquer une technique similaire à celles des anciens Inuits : les couples en fin de vie, pour ne pas peser sur les ressources très limitées des plus jeunes, partaient en canoé vers le grand large, donc vers une mort certaine, une telle technique offrant en sus l’économie des obsèques…
Il n’y a pas que les vieux qu’il faudrait mettre au rancart. Les vieux d’abord ne gaspillent pas l’argent des autres comme le fait Macron :
http://www.lefigaro.fr/flash-eco/le-gouvernement-debloque-28-millions-d-euros-pour-le-milieu-associatif-20190907
28 millions d’euros débloqués jusqu’en 2022 (heureuse année) pour les associations (qui perçoivent déjà des subventions) afin de leur permettre de créer des emplois durables (ridicule) autant fonctionnariser tous les chômeurs et envahisseurs, ça ira plus vite.
Autre nouvelle, les associations pourront exercer à titre accessoire des opérations commerciales, elles y avaient déjà droit pour un montant infirme, mais là ils mettent la gomme. (Aujourd’hui en France, on estime à plus de 1 million 300 000 le nombre d’associations, pour la plupart dans les secteurs du sport, de la culture, des loisirs, de la vie sociale et de la défense des droits et des causes.)
N’avez-vous pas remarqué que les grandes surfaces de bricolage, de vêtements et autres ont déjà anticipé la catastrophe Macron en fermant certains de leurs sites et en ne renouvelant pas un grand nombre de leurs rayons pour se livrer progressivement au combat des ventes par Internet (délocalisation, moindre coûts, suppression d’emplois).
Macron est un âne mais tous ne le savent pas et son unique méthode est d’acheter sa paix avec les finances publiques (rappelez-vous les dix milliards donnés pour calmer les Gilets jaunes). D’ailleurs que ne donnerait-il pas pour rester au pouvoir.
Pourquoi ce développement ? Pour montrer que l’on peut rester à la page à condition d’ouvrir en grand nos yeux et nos oreilles et de faire fonctionner nos neurones. Il suffit de voir les variations de l’espérance de vie depuis la Seconde Guerre mondiale, vive la médecine et les médecins, vive le sport ou la vie active, vive… Il est certain que le blog de monsieur Philippe Bilger regorge de « vieux » excessivement jeunes d’esprit.
Les contrats de génération, une trouvaille de Martine Aubry censée résoudre tous les problèmes, de même que les 35 heures, invention de la même, on voit ce que cela a donné avec plus de vingt ans de recul, des mises à la retraite systématiques à partir de 57 ans et aucune embauche de jeunes en compensation.
Sans compter un retour au 62 ans minimum pour partir en retraite à peine vingt ans plus tard, eu égard à la réalité des caisses de retraite en voie de faillite.
La même Martine Aubry qui fut à l’origine de la fermeture du plus beau fleuron de Péchiney, alias Noguères, avant d’être promue ministre du Travail, etc. pour bons et loyaux services… On croit rêver !
A présent maire de Lille depuis x années et côtoyant de ce fait de vrais gens, avec de vrais problèmes, comme si c’était une découverte pour ceux et celles qui connurent la dure loi des réalités et licenciement tous azimuts, et non sans l’avoir informée et mise en garde contre les retombées forcément catastrophiques de telles décisions prises en haut lieu et sans aucune concertation avec le petit peuple.
Hors sujet peut-être, sans doute, mais il faut tout de même le dire :
« À Saint-Brieuc, un migrant afghan de 26 ans a été arrêté dans le cadre d’une enquête sur le viol d’un enfant âgé de 12 ans. Notons au passage le silence total de la presse régionale subventionnée, non pas sur les faits, mais sur la qualité et l’origine du violeur présumé. »
Perso, si j’étais le préfet, je dirais qu’il s’agit d’un désiquillibré. Circulez… etc.
En même temps, comme dit l’autre, c’est où Saint-Brieuc ? 🙁
Bonjour Catherine
Je me souviens en effet de cette maxime lancée un jour par un admirateur italien à ma mère, femme sensible et distinguée, auquel elle avait rétorqué avec la malice et l’aplomb qui la caractérisaient :
« de la bonne soupe cher Monsieur, surtout avec des queues de cochon ! »
@ Xavier NEBOUT | 07 septembre 2019 à 11:18 a raison
« Il nous faudrait une tête de liste des anciens… P. Bilger ?
Il y a un sacré coup à faire. »
Anne Roumanoff avait une solution plus radicale que mettre les vieux au rancart : les éliminer dès l’âge de 75 ans.
Il ne faut pas occulter le fait que nous avons en France un culte de la retraite, donc de passer à l’état de vieillesse le plus jeune possible. Pétanque, belote et taquiner le goujon pour toute activité intellectuelle est, hélas, l’idéal de nombre de nos compatriotes. Lesquels, confrontés à la réalité du moment, se parent de gilets jaunes pour s’occuper.
Autant leur donner un idéal « Pouvoir aux Vieux ».
Former un parti ou un syndicat des anciens ! OUI ! J’en suis !
Nous sommes la majorité et ceux qui votent proportionnellement le plus.
Unis nous avons un poids politique inégalé.
Adieu Macron, nous pourrions convaincre Brigitte de nous rejoindre !
Adieu Marine, JMLP serait capable de se parachuter en souvenir de son bon vieux temps !
Adieu Mélenchon, sauf bien sûr s’il est soumis à notre manifeste.
C’est le moment ! Qui veut du RN ? Il n’a plus de PS et de LR, encore moins de PCF et d’UDF, les Verts ne sont pas mûrs, la dissidence gagne mathématiquement le LREM !
Le parti n’est pas à créer il existe déjà et a sa base de fidèles : Justice au Singulier, comme la mode est au changement de nom on pourra l’appeler : Justice aux Seniors, gardant le sigle JaS.
Seule condition, ne peuvent être membres que les seniors de plus de 60 ans avec une clause d’exception pour les jeunes de moins de 20 ans.
C’est bien connu les grands-parents et petits-enfants s’entendent toujours très bien et s’allient volontiers contre l’ennemi commun: la génération entre eux. Larry King de CNN était d’accord à ce sujet avec Bette Midler (auteure de la chanson The Rose) lors d’une interview avec cette actrice.
La chose semble une gageure et pourtant elle n’est pas si ridicule !
Connaissez-vous Jean-Michel Delacomptée ?
Jean-Michel Delacomptée est un très remarquable écrivain français contemporain. Il a écrit une vingtaine de livres. Des romans, des portraits (de Bossuet, de Saint-Simon, et, ce mois-ci de La Bruyère), un livre plus intime , »Ecrire pour quelqu’un », qui m’a beaucoup touché, un livre important sur la langue française, qui à lui seul devrait lui ouvrir, à mon humble avis, les portes de l’Académie.
Il est trop bon, il écrit trop bien, il est trop lettré, pour se retrouver en tête de gondole ou être invité chez Ruquier.
Mais faites donc connaissance avec lui. Procurez-vous, par exemple, son dernier livre : « La Bruyère portrait de nous-mêmes », éd. Robert Laffont, août 2019.
Vieillir
Vieillir c’est garder sa jeunesse comme un beau souvenir
C’est s’habituer à vivre un peu au ralenti
Réapprendre son corps pour pouvoir s’interdire
Ce que la veille encore on se savait permis
Se dire à chaque fois lorsque l’aube se lève
Que quoi que l’on y fasse on est plus vieux d’un jour
A chaque cheveux gris se séparer d’un rêve
Et lui dire tout bas un adieu sans retour
Vieillir c’est se résigner à rester sur le rivage
Espérer pour ses fils un avenir heureux
C’est vivre dans son coin sans devenir sauvage
Se laisser ignorer tout en restant près d’eux
Et c’est pouvoir enfin apprivoiser l’amour
Faire une symphonie aux accords de sagesse
C’est aimer une femme pouvoir lui faire la cour
Pour d’autres raisons que la plastique de ses fesses
Vieillir ce n’est plus faire l’amour mais c’est faire la tendresse
Ce n’est plus dire encore c’est murmurer toujours
C’est sentir dans sa main une main qu’on caresse
Et trembler à l’idée qu’elle vous quittera un jour
Vivre dans un jardin où l’on peut s’attendrir
Se prendre par le cœur et lui dire je t’aime
Avouer qu’on l’a trompée mais osera–t–on lui dire
Quand on sait maintenant qu’on s’est trompé soi–même
Vieillir c’est s’inquiéter soudain du salut de son âme
Entrer dans une église sans bien savoir pourquoi
De tous les Saints Patrons devenir polygame
Et avoir des frissons en regardant la croix
C’est ignorer la fin d’un sketch qu’on a écrit
Vouloir rejouer encore devant ses spectateurs
En cherchant une réplique ou bien un mot d’esprit
Tout en sachant très bien qu’on n’en est pas l’auteur
Vieillir c’est s’en aller un jour sans jamais faire de vagues
En une heure, un endroit qu’on ne choisira pas
Sentir un soir quelqu’un qui souffle votre flamme
Disparaître doucement parce que c’est comme ça
Vieillir… Vieillir…
Jean–Marie Vivier
Superbe montage vidéo de la chanson « Vieillir »
https://youtu.be/RQ6_alkoE-A
Bonne journée à tous
@ marie | 08 septembre 2019 à 07:34
Merci pour ce beau et très vrai poème.
Pour les bourlingueurs, dont je fus, j’ajouterai en annexe celui qui m’a inspiré.
Orléanais de souche, je suis né Angevin…
Heureux qui, comme Ulysse, a fait un beau voyage,
Ou comme cestuy-là qui conquit la toison,
Et puis est retourné, plein d’usage et raison,
Vivre entre ses parents le reste de son âge !
Quand reverrai-je, hélas, de mon petit village
Fumer la cheminée, et en quelle saison,
Reverrai-je le clos de ma pauvre maison,
Qui m’est une province, et beaucoup davantage ?
Plus me plaît le séjour qu’ont bâti mes aïeux,
Que des palais romains le front audacieux,
Plus que le marbre dur me plaît l’ardoise fine,
Plus mon Loire gaulois, que le Tibre latin,
Plus mon petit Lyré, que le mont Palatin,
Et plus que l’air marin la douceur angevine.
Joachim du Bellay, Les Regrets
@ Marc GHINSBERG | 07 septembre 2019 à 13:11
« A condition que les carottes soient fraîches » ajoutait l’une des miennes…
En effet, comme le prouve par ailleurs un exemple qui vient de haut…
Après le grand remplacement des indigènes nés natifs de France par d’autres indigènes mais ceux-là nés natifs d’ailleurs, voilà que le sujet du billet parle du remplacement des vieux par des jeunes peut-être autochtones ou peut-être venus d’ailleurs.
C’était un peu, ou beaucoup, l’idée de Merkel quand elle a ouvert les frontières de l’Allemagne et qu’elle voulait ouvrir aussi celles de l’UE.
Erreur de calendrier, c’est à Pâques qu’on jette par les fenêtres les vieilles choses inutiles, pas à l’automne, même si c’est la saison des feuilles mortes.
Et nous sommes vivants, morbleu et ventre-saint-gris, et nous le serons jusqu’au dernier jour dirait Monsieur de La Palice.
Mais c’est dimanche, foin de ressentiment, gardons-le pour les autres jours.
Je voulais remarquer que le remplacement jeunes-vieux est d’autant plus facile pour la technocratie qu’il s’agit de travail où l’habitude sert souvent de savoir-faire.
Ah, l’habitude, ce fil de soie qui se transforme en chaîne avec le temps !
Dans les métiers d’art, où la créativité est essentielle, les maîtres n’ont rien à craindre du remplacement.
Il ne s’agit pas seulement d’art au sens de peintres et autres sculpteurs, il est clair que Picasso, Monet, Yves Saint Laurent n’ont pas été remplacés. D’autres sont venus avec leur propre créativité, ouvrant d’autres voies mais les anciens sont toujours présents, même disparus.
Quand je parle des métiers créateurs, j’inclus évidemment tous les métiers d’artisanat, ébénistes, charpentiers, concepteurs de mode et autres, tous ceux où le geste doit être précédé de réflexion sans que les automatismes de l’habitude puissent suppléer la carence ou la paresse intellectuelle.
Tous les métiers où le Beau est la finalité du geste.
Ces métiers-là sont et seront toujours des domaines où la transmission de connaissance ne se traduira pas par l’élimination du maître, mais par un essaimage de disciples.
C’est vrai aussi pour la recherche scientifique, bien que là, ce ne soit pas le Beau qui soit la finalité, mais la Vérité scientifique. Du Beau à la Vérité la distance est faible reconnaissons-le, et pour le connaisseur une belle équation qui traduit un phénomène a sa part de beauté en même temps que de vérité.
L’Intelligence artificielle permettra bientôt d’échapper à la monotonie des tâches plus ou moins répétitives, et laissera la place de la créativité à l’homme, avec l’avantage que les logiciels de conception assistée par ordinateur (CAO) permettront aux concepteurs de développer leur imagination dans les domaines qu’on appelle le design industriel.
Espérons que CAO et machines-outils automates permettront de transcender le simplisme d’IKEA pour nous donner des oeuvres d’art qui pourraient être individualisées à la demande, ce qui a toujours été l’objectif de l’Art.
La Beauté à la demande, c’est bien ainsi que travaillaient les grands peintres de la Renaissance.
Et j’en resterai là.
C’était la petite séance de méditation dominicale avant la séance de tai chi qui m’attend 😉
@ marie | 08 septembre 2019 à 07:34
Je ne connaissais pas M. Vivier, et je pouvais m’en vanter !
J’attends avec impatience que les vieux d’ici se révoltent, puisque des moins vieux de je ne sais pas combien croient pouvoir venir déposer des lamentations écœurantes.
Il convient donc de rappeler que : omnes vulnerant, ultima necat !
Ainsi, la vieillesse est une chance qui n’est pas donnée à tout le monde, et cette aubaine doit être regardée comme telle, quand bien même les déboires sont trop nombreux qui parcourent la vie des hommes, comme les coquelicots du printemps sur les chemins cahoteux.
Dès lors, il n’existe ni début, ni fin, voilà comment le voyage est étrange et mystérieux.
J’adore vieillir, je m’en délecte, je m’en réjouis, je m’en étonne, je m’en vante, je m’en fane, je m’en rouille, je m’approche vaillamment de l’ultime secret et je m’en tamponne joyeusement (et mortellement) le coquillard !
@ Alfred LELEU 08/09/2019 14:14
Kim Kardashian
Comme disait je ne sais plus qui : « Elle a l’assurance des femmes qui ont de la poitrine ».
A la vision de cette poitrine si généreusement offerte, dans le cadre de l’égalité homme/femme, pourquoi les hommes ne se feraient-ils pas photographier avec leurs « quenottes » à l’air ?
Quoi ? J’ai dit quelque chose d’obscène ?
Y’a pas de raison! Non ?
Cordialement.
Jean-Marc Jancovici, le lobbyiste du nucléaire et d’une certaine écologie, a proposé que les gens âgés de plus de 75 ans ne bénéficient plus de soins sophistiqués:
« Dans les pays occidentaux, il y a un premier moyen de réguler la population de façon raisonnablement indolore : ne pas tout mettre en œuvre pour faire survivre les personnes âgées malades, à l’image du système anglais qui ne pratique, par exemple, plus de greffes d’organes pour des personnes de plus de 65 ou 70 ans. »
Plus sérieusement, le nombre de « papys » actifs et encore agiles intellectuellement ne cesse d’augmenter. Je tente d’en faire partie mais j’ai remarqué que beaucoup de « juniors » n’ont pas de mémoire ou leur culture ne les dispose pas à s’intéresser aux temps anciens. Pour eux le monde existe à partir du moment où ils sortent du ventre de leur mère. Je suis de ces seniors qui tentent d’inculquer des savoirs ou des idées à la jeune ou moins jeune génération… avec un succès modéré, qui dépend des domaines concernés.
@ Aliocha
Si vous voulez évangéliser, vous devez faire l’immense effort d’intéresser et non de dayer avec vos conceptions tortueuses du christianisme, dans la mesure où on y comprend quelque chose.
Aujourd’hui vous ne semblez pas avoir compris le rapport entre l’âme et l’esprit.
La théologie, ça doit commencer avec les éléments essentiels: que doit-on entendre par Dieu, âme et esprit, et il y a déjà là un sacré travail dont bien des célébrités ont voulu faire l’économie. Célébrités auxquelles nous devons le long effondrement de l’Eglise depuis la fin du Moyen Âge.
——————————————-
@ Charles P
Un vieux sain d’esprit se laisse mourir plutôt que de pourrir la vie de ses enfants avec sa déchéance.
Il en était ainsi dans les civilisations anciennes, et encore chez les Indiens d’Amérique.
On voit encore cela dans nos campagnes.
On rappellera que l’abbé Pierre disait qu’il en avait marre de vivre car il y avait mieux à faire – sous entendu avec son âme détachée de la vie matérielle.
Les aborigènes d’Australie ne disent pas autre chose en se prévalent de leur civilisation de 30 000 ans.
Evidemment, si on a élevé ses enfants dans l’ignorance de l’esprit de famille et bien évidemment de ce qu’est l’âme, jusqu’à se retrouver en légume en EHPAD en regardant Columbo, reste plus qu’à se faire torcher par les autres avec une visite des petits une fois par an.
Mais ça, c’est notre civilisation occidentale dégénérée, pas l’humanité.
J’ai récemment appris avec stupéfaction que dans certaines entreprises, le couperet tombait sur vous à partir de 45 ans.
Voila un exemple où un « vieux » de 57 ans a pu, du fait de son expérience, sauver des dizaines de vies humaines :
https://www.letemps.ch/monde/chesley-sullenberger-heros-malgre-lui
Un « gamin » de 35 ans, ayant à son actif moins d’heures de vol que lui, aurait-il pu avoir acquis les réflexes qui s’imposaient dans une telle situation ?
La société est un tout que l’on ne saurait alléger de la charge de certains de ses composants. Les vieux d’aujourd’hui étaient les jeunes d’hier, de la même façon que les jeunes d’aujourd’hui deviendront les vieux de demain et cela simplement parce que nous vivons dans le temps.
Chaque génération œuvre certes pour vivre son présent et rendre celui-ci le plus agréable possible mais aussi pour que son avenir, qui n’est pas encore, et celui surtout de ses enfants existe aussi et soit de la même façon le meilleur possible.
Nous vivons ainsi dans une sorte de continuité, où notre vie consiste en fait en un passage permanent de relais entre chaque génération, chacune ajoutant sa propre expérience à celle cumulée par les générations précédentes pour la transmettre à la génération suivante, à charge pour celle-ci de la bonifier pour les générations à venir.
D’où il résulte qu’au sein d’une même société il devrait exister une étroite imbrication entre les différentes générations la composant, indispensables les unes aux autres, les plus âgées devant certes accepter et promouvoir les qualités inhérentes aux plus jeunes mais ces dernières devant à leur tour reconnaître et respecter l’apport, l’expérience indéniable des plus âgées.
Point de rupture, de rejet d’une génération envers une autre mais au contraire compréhension et reconnaissance pour les apports et spécificités respectifs de chacune d’entre elles. Ayons l’intelligence de permettre au potentiel spécifique de chacun, quel que soit son âge, de s’exprimer pour le bien de tous.
Den Xiaoping avait affirmé : « Peu importe que le chat soit gris ou noir, pourvu qu’il attrape la souris ». J’aimerais pour ma part affirmer : « Les bons chats sont ceux qui attrapent les souris, peu importe qu’ils soient jeunes ou vieux » !
@ boureau | 08 septembre 2019 à 10:11
« Kim Kardashian. Comme disait je ne sais plus qui : « Elle a l’assurance des femmes qui ont de la poitrine ».
A la vision de cette poitrine si généreusement offerte, dans le cadre de l’égalité homme/femme, pourquoi les hommes ne se feraient-ils pas photographier avec leurs « quenottes » à l’air ?
Quoi ? J’ai dit quelque chose d’obscène ? »
Non ce n’est pas obscène, vous faites juste une fausse fixation sur Kim, ce que vous n’auriez jamais fait sur votre maman qui vous a certainement nourri de son lait maternel.
Alors pourquoi fantasmer autant devant la loi de la nature ? Si la femme a une poitrine plus développée que l’homme, c’est qu’elle a été prévue avant tout pour nourrir son petit bébé et ce depuis que la terre existe. Observez bien le comportement chez toutes les espèces d’animaux, toutes, le mâle laisse sa femelle tranquille et sait que cette partie du corps ne lui est pas offerte. Seul l’homme croit que tout lui appartient. Ne dit-on pas que l’homme est un enfant éternel ?
Je vous laisse à vos théologies, mon cher Xavier, je ne parle que d’anthropologie et de littérature.
Lisez donc Simone Weil avec attention, et vous vous apercevrez que vos grandes connaissances théologiques ne sont rien, et vos comportements ici en témoignent, si elles ne savent s’incarner humainement :
« Les Romains et les Hébreux se sont crus les uns et les autres soustraits à la commune misère humaine, les premiers en tant que nation choisie par le destin pour être la maîtresse du monde, les seconds par la faveur de leur Dieu et dans la mesure exacte où ils lui obéissaient. Les Romains méprisaient les étrangers, les ennemis, les vaincus, leurs sujets, leurs esclaves ; aussi n’ont-ils eu ni épopées ni tragédies. Ils remplaçaient les tragédies par les jeux de gladiateurs. Les Hébreux voyaient dans le malheur le signe du péché et par suite un motif légitime de mépris ; ils regardaient leurs ennemis vaincus comme étant en horreur à Dieu même et condamnés à expier des crimes, ce qui rendait la cruauté permise et même indispensable. Aussi aucun texte de l’Ancien Testament ne rend-il un son comparable à celui de l’épopée grecque, sinon peut-être certaines parties du poème de Job. Romains et Hébreux ont été admirés, lus, imités dans les actes et les paroles, cités toutes les fois qu’il y avait lieu de justifier un crime, pendant vingt siècles de christianisme. De plus l’esprit de l’Évangile ne s’est pas transmis pur aux générations successives de chrétiens. Dès les premiers temps on a cru voir un signe de la grâce, chez les martyrs, dans le fait de subir les souffrances et la mort avec joie ; comme si les effets de la grâce pouvaient aller plus loin chez les hommes que chez le Christ. Ceux qui pensent que Dieu lui-même, une fois devenu homme, n’a pu avoir devant les yeux la rigueur du destin sans en trembler d’angoisse, auraient dû comprendre que seuls peuvent s’élever en apparence au-dessus de la misère humaine les hommes qui déguisent la rigueur du destin à leurs propres yeux, par le secours de l’illusion, de l’ivresse ou du fanatisme. L’homme qui n’est pas protégé par l’armure d’un mensonge ne peut souffrir la force sans en être atteint jusqu’à l’âme. La grâce peut empêcher que cette atteinte le corrompe, mais elle ne peut pas empêcher la blessure. Pour l’avoir trop oublié, la tradition chrétienne n’a su retrouver que très rarement la simplicité qui rend poignante chaque phrase des récits de la Passion. D’autre part, la coutume de convertir par contrainte a voilé les effets de la force sur l’âme de ceux qui la manient.
Malgré la brève ivresse causée lors de la Renaissance par la découverte des lettres grecques, le génie de la Grèce n’a pas ressuscité au cours de vingt siècles. Il en apparaît quelque chose dans Villon, Shakespeare, Cervantès, Molière, et une fois dans Racine. La misère humaine est mise à nu, à propos de l’amour, dans l’École des Femmes, dans Phèdre ; étrange siècle d’ailleurs, où, au contraire de l’âge épique, il n’était permis d’apercevoir la
misère de l’homme que dans l’amour, au lieu que les effets de la force dans la guerre et dans la politique devaient toujours être enveloppés de gloire. On pourrait peut-être citer encore d’autres noms. Mais rien de ce qu’ont produit les peuples d’Europe ne vaut le premier poème connu qui soit apparu chez l’un d’eux. Ils retrouveront peut-être le génie épique quand ils sauront ne rien croire à l’abri du sort, ne jamais admirer la force, ne pas haïr les ennemis et ne pas mépriser les malheureux. Il est douteux que ce soit pour bientôt. » (Ibid)
Hors de l’homme Jésus, il n’y a point de modèle fiable, et sans l’amour du prochain, toute théologie n’est que fresque sur les murs, effacée par la violence de ceux qui les peignent.
Mais il est hors de question de surestimer l’apport des seniors où que ce soit.
Il ne s’agit pas de surestimer l’apport des seniors, mais de tenir compte de l’expérience qu’ils portent.
Des projets industriels importants font obligatoirement appel à une masse considérable de dossiers, de plans, de notes, de calculs, etc., mais il y a toujours quelque part un savoir-faire strictement humain, un tour de main, qui est en quelque sorte la goutte d’huile permettant de faire fonctionner la mécanique la plus compliquée.
Par exemple, de nos jours, plus personne ne saurait reproduire telles quelles les techniques de la conquête spatiale des années soixante.
Au passage, pensons aux missions spatiales du futur à l’occasion desquelles les ingénieurs ayant participé au lancement des astronautes vers leur destination seront à la retraite ou morts quand ces derniers, quelques dizaines d’années plus tard, demanderont des instructions sur la manière de procéder au débarquement sur l’astéroïde xyz2045…
Au fait, les déboires rencontrés actuellement par l’industrie nucléaire française ne seraient-ils pas aussi en partie dus à une perte de savoir-faire ?
@ duvent | 08 septembre 2019 à 09:57
Vous auriez pu ajouter qu’on commence à vieillir dès la naissance.
Le secret est de le savoir et de profiter de tous les jours qui passent !
Le monde est beau, c’est l’homme qui se le salit tout seul !
@ boureau
« Comme disait je ne sais plus qui : « Elle a l’assurance des femmes qui ont de la poitrine ». »
« Les paumés du petit matin »
Jacques Brel
https://www.youtube.com/watch?v=Z2wc_p7xPqw
CE QUI M’INTERESSE
Un. La langue française.
Deux. La littérature française, en particulier du XVIIe siècle.
Trois. La philosophie de langue française.
Quatre. La politique intérieure.
Cinq. Les débats, quand les orateurs s’y connaissent touchant le sujet débattu, et non pas quand ils prétendent pouvoir débattre sur tous les sujets.
Six. Converser à deux.
Sept. Me promener.
Huit. Le silence.
Neuf. Les boules Quies.
Dix. Dormir dans mon lit.
CE QUI NE M’INTERESSE PAS
Le foot, le rugby, les supporteurs de foot, l’automobile, l’alcool, le tabac, les vacances, la musique, la peinture, les musées, les émissions de variétés à la télé, la téléréalité, les chiens, le camping, les hôtels, les restaurants, les religions, l’astrologie, Trump, Boris Johnson, Salvini, Bolsonaro, Poutine, Kim Jong-un, le Hamas, les terroristes, les fous, Le Pen fille, la Maréchal, MM. Soral et Dieudonné, Freud, Marx, Onfray, Ruquier, Gérard Miller, Arielle Dombasle, Brigitte Macron, France Inter, Fort Boyard, Pékin Express, Cristina Cordula, les concours de cuisiniers, de pâtissiers, les films de science-fiction, les films où l’on se sert d’armes à feu, les films
de terreur, les films à l’eau de rose, les westerns, le concours des animateurs (TF1), les soirées consacrées à un hypnotiseur, les selfies, les smartphones, les excréments sur les trottoirs, les gens qui font de la trottinette ou du rolleur, les tatoués, les gens à piercing, les gens à catogan, les motards solitaires ou, pire, en troupeaux, les casseurs, les incendiaires, les pillards, les manifestants de toutes manifestations, les fumeurs de rue, de pas de porte, de terrasse, les chasseurs,
les gens qui partent du Nord pour aller un mois sur la Côte d’azur, ou en Espagne, les gens qui vont au salon de l’agriculture, Noël, Pâques, la Vierge Marie, Lourdes, Lisieux, le 1er mai, les 24 heures du Mans, le sport automobile (!), le Paris-Dakar, le ski et les gens qui en font, l’alpinisme, la spéléologie, les voyages sur la lune, les mouettes qui jettent leur guano sur tout, M. Hanouna, le prix de l’essence ou du gazole, les gens qui mettent un gilet jaune tous les samedis, les gens qui ne votent pas mais qui la ramènent…
Je pourrais continuer, mais ce sera tout pour aujourd’hui.
Très jeunes et déjà ces petits dessinent leur devenir comme des adultes avec une sincérité époustouflante. Ne ratez pas cette séquence, c’est trop chou !
https://www.youtube.com/watch?v=HwHiJkibWx4
@ caroff 08 septembre 2019 à 10:50
« Je suis de ces seniors qui tentent d’inculquer des savoirs ou des idées à la jeune ou moins jeune génération… avec un succès modéré »
Bon courage caroff ! Sachez tout de même que si votre nouvelle génération lève le nez de son portable multifonctions, elle vous regardera comme un ovni qui ne sait même pas ce qu’est l’intelligence artificielle. « Allô quoi ! »
Bon, en même temps comme dit l’autre, dès que les mêmes ont besoin d’une caution pour louer leur premier appart’ ils ne demandent pas à « l’hashtag@peux-tu être caution pour moi », ils viennent direct te voir, plaident leur cause avec de vrai mots (parfois) et ne ne te disent JAMAIS que t’es nul.l.e en intelligence artificielle. C’est déjà ça.
Moi j’dis ça… Après faut juste avoir un peu d’humour en les écoutant, et beaucoup d’amour pour eux.
Adéo caroff
—————————————————–
@ marie 08 septembre 2019 à 07:34
Très jolie poésie d’un auteur que je ne connaissais pas.
J’ai regardé sur YouTube les photos à l’appui de son texte. Parfait.
@ Exilé | 08 septembre 2019 à 11:30
Nombre de nos ingénieurs hautement qualifiés qui ne trouvent plus, hélas, de place en France vont se faire embaucher au Qatar ou dans quelqu’autre pays du Golfe censé être l’Eldorado. C’est ainsi que l’un de mes proches, âgé seulement de quarante-deux ans, mais néanmoins aux tempes grisonnantes, s’est vu un jour enjoint par sa hiérarchie de se faire teindre les cheveux afin de continuer à faire jeune et ne pas gâcher par une toison prématurément blanchie l’image de marque « juvénile et moderne » de sa société, risquant en outre s’il refusait de s’exécuter d’être licencié illico pour faute grave…
Inutile de vous dire que ce garçon a refusé de céder (hic et nunc) à ce genre de chantage odieux, là où beaucoup auraient choisi par intérêt de garder leur emploi et autres prébendes !
@ Mary Preud’homme
« Nombre de nos ingénieurs hautement qualifiés qui ne trouvent plus, hélas, de place en France vont se faire embaucher au Qatar ou dans quelqu’autre pays du Golfe censé être l’Eldorado. »
Le temps où les industries employaient à demeure pendant un temps indéterminé des ingénieurs, soit pour assurer de nouveaux développements soit pour suivre les produits en cours de fabrication, est quasiment révolu, entre autres dans le secteur de l’électronique, qui travaille de plus en plus avec des SSII (sociétés de services en ingénierie informatique).
En pratique, un ingénieur – jeune de préférence – sera loué pour le temps du développement d’un produit ou d’un projet, le plus souvent sur une période de quelques mois, à la fin de laquelle il devra rechercher un autre engagement dans une autre entreprise, qui n’aura pas nécessairement son siège en France pour des raisons de coûts « sociaux ».
Le produit final sera ensuite fabriqué de préférence en Chine.
Alors qu’il y a quelques années un groupe industriel pouvait faire travailler à temps plein en France plusieurs milliers de personnes, de nos jours il n’emploiera parfois plus guère que le personnel d’une vitrine commerciale.
Il faut aussi savoir que des sociétés font aussi sous-traiter leur comptabilité en Inde, par exemple.
Vive la mondialisation…
@ Ellen 08/09/2019 14:09
« Poitrine généreuse »
Voilà une théorie bien intéressante :
« Observez bien toutes les espèces d’animaux, toutes, le mâle laisse la femelle tranquille et sait que cette partie du corps ne lui est pas offerte ».
Vous ne toléreriez donc que l’accouplement à la Chirac : 20 minutes, douche comprise ?
Pauvres de nous ! Décidément les mâles sont cuits ! Enfin, moi ce que j’en dis au soir de ma vie ! Mais quand même ! L’horizon se restreint !
Cordialement.
—————————————————
@ Marc GHINSBERG 08/09/2019 15:24
« Les paumés du petit matin » Jacques Brel
Merci du lien.
Après « les petits matins », j’ai écouté en suite avec plaisir, une autre chanson – très belle – que je ne connaissais pas : « Les Marquises ».
Cordialement.
@ Exilé
Il y aurait surtout besoin des seniors pour éviter de jeter l’argent par les fenêtres en conquêtes spatiales qui ne servent à rien, alors que l’on refuse de savoir comment un radiesthésiste amateur vous trouve une canalisation enterrée avec un pendule, et d’autres sur plan à 1 000 km de distance.
« C’est ainsi que l’un de mes proches, âgé seulement de quarante-deux ans, mais néanmoins aux tempes grisonnantes, s’est vu un jour enjoint par sa hiérarchie de se faire teindre les cheveux afin de continuer à faire jeune et ne pas gâcher par une toison prématurément blanchie l’image de marque « juvénile et moderne » de sa société, risquant en outre s’il refusait de s’exécuter d’être licencié illico pour faute grave… » (Mary P.)
Comment peut-on écrire de telles sottises ?
Un licenciement pour faute grave d’un salarié qui refuse de teindre ses tempes argentées !
Mary P., ou le droit social à la portée des caniches.
@ Exilé | 08 septembre 2019 à 19:06
« … la mondialisation… »
Bien vu Exilé.
@ sbriglia | 08 septembre 2019 à 20:52
Au même moment les miens commençaient à être blancs et faisaient un carton… Bon je n’étais pas un caniche non plus, court-sport-habillé comme le dit mon excellente coiffeuse, je pense qu’on m’aurait même payé pour ne pas les cacher…
@ Exilé | 08 septembre 2019 à 19:06
@ Mary Preud’homme
La France diplôme environ 30 000 ingénieurs par an et en a besoin de 40 000. Il existe un bureau américain de recrutement d’ingénieurs français à Paris.
Nous sommes à court d’ingénieurs !
Le chômage parmi les jeunes ingénieurs tourne autour de 2,5 % incluant ceux qui décident de s’accorder une année sabbatique en fin d’études.
Toutes les associations d’ingénieurs des grandes écoles ont un service d’entraide et social organisé pour aider leur anciens élèves en difficulté et pas seulement les chômeurs !
Toutes se sont regroupées en une seule association, l’IESF, corps intermédiaire que les médias oublient.
Le problème est qu’il faut faire beaucoup d’efforts, se creuser le cerveau pour suivre des études d’ingénieur, pas seulement apprendre des textes.
L’effort, mot oublié de la langue française ! Il a été remplacé par burn-out.
Le monde hélas ne se construit pas avec des mots, les « talkshows » de la télévision ne construisent rien, ils ont plutôt tendance à détruire !
Vous oubliez, pour la recherche comme pour la production, les industries automobile, aéronautique, ferroviaire, navale, spatiale, pétrolière, chimique, agroalimentaire, pharmaceutique, armements… et leurs sous-traitants, mais aussi le génie civil et les travaux publics… plus maintenant l’écologie, la climatologie et même les banques… pour l’emploi des jeunes ingénieurs.
Deux forces armées, marine et aviation, forment tous leurs officiers en combattant et ingénieur alors qu’avant elles avaient deux classes d’officiers, pont et ingénieur pour la Royale. Nous sommes au moins deux sur ce blog ayant servi en qualité d’officier-ingénieur embarqué de la Royale dans les années 50.
Polytechnique ne suffisant plus pour l’armée, sans l’apport du service militaire, elle vient d’ouvrir à Angers il y a quelques années seulement l’ENSIM (Ecole Nationale Supérieure d’Ingénieurs Militaires) jumelée avec l’ENSAM (Ecole Nationale Supérieure d’Arts et Métiers). Les élèves des deux écoles passent le même concours d’entrée, portent le même uniforme, font partie de la même promotion et sont diplômés avec le même titre, A&M, plus celui d’ingénieur militaire pour les premiers qui font une année de plus, la première, pour leur formation militaire avant celle d’ingénieur. Ces derniers ont défilé au cours du dernier 14 Juillet parmi les écoles d’officiers.
Les ordinateurs ne savent pas tout faire, ni tout imaginer !
L’industrie spatiale rapporte plus qu’elle ne coûte et crée plus d’innovations scientifiques et industrielles que toute autre industrie, sinon les investisseurs américains ne créeraient pas leur propre industrie spatiale privée !
Nous sommes à court de jeunes ingénieurs, surtout ingénieures, au point que les associations d’ingénieur(e)s se transforment en missionnaires pour convertir les étudiants aux sciences et technologies et les encourager à se présenter aux concours d’entrée des écoles d’ingénieurs.
Les associations d’ingénieurs sont en guerre dans les conseils d’administration des grandes écoles contre les hauts fonctionnaires du ministère pour maintenir et faire progresser le niveau des études et éviter ce qui se passe avec le bac, la gabegie générale chère à nos fonctionnaires et politiciens !
Dans le monde des médias, on recycle sans problème: exemples Mme Chazal ou M. Elkabbach dont les motivations premières ne sont certainement plus financières. Autrement dit, on pourrait aisément trouver de jeunes talents pour déloger ces inamovibles auxquels on peut ajouter le vieux gendre idéal Druker.
Dans le monde des grandes entreprises, on utilise les ruptures conventionnelles pour refiler les anciens à Pôle emploi après les avoir essorés. Le remplacement par des jeunes s’avère comme étant une excellente aubaine puisque leurs diplômes constituent un gage de rapide adaptation et la rémunération est moindre en début de carrière.
C’est le monde de l’artisanat et des TPE qui semble le plus raisonnable: un bon professionnel, doté d’une belle expérience, est un atout pour l’activité et un moyen de transmettre le savoir aux jeunes.
Mettre les anciens hors des entreprises avant l’âge de la retraite représente un gâchis humain, un coût financier important et une pierre dans le soulier du réformateur Delevoye.
« Un licenciement pour faute grave d’un salarié qui refuse de teindre ses tempes argentées !
Mary P., ou le droit social à la portée des caniches. »
Rédigé par : sbriglia | 08 septembre 2019 à 20:52
A force de lire à côté de la plaque pour coincer et ridiculiser un intervenant, vous en devenez pathétique sbriglia.
Comme quoi la sottise est plutôt de votre fait qui n’avez même pas compris (lecture à la portée d’un enfant de 8 ans) que je relatais une expérience vécue au Qatar et non en France.
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Rédigé par : Claude Luçon | 08 septembre 2019 à 23:49
Pas compris où vous vouliez en venir ?
A noter simplement que la France manque cruellement d’ingénieurs en toutes disciplines tandis que 2,5 % d’entre eux (vos chiffres) seraient au chômage, sans compter les quelque 20 % qui s’expatrient faute d’être recrutés et rémunérés à la hauteur de leurs talents et mérites dans leur propre pays.
@ Xavier NEBOUT
La conquête spatiale ne sert pas à rien. Outre les retombées technologiques, comprendre l’espace est très décisif pour notre survie.
Le soleil n’est pas éternel. Si nous voulons que l’espèce survive, il faut être prêt à quitter le galaxie.
Bien avant cela, des astéroïdes peuvent tomber sur Terre. Il est impératif de savoir comment en détourner la course. La preuve que les écologistes ne veulent pas tant sauver la vie sur Terre que culpabiliser les gens est qu’ils ignorent cette menace. A part ça, comme ils sacralisent la Terre, ils expulsent des peuples de chez eux pour la création de réserves naturelles, ce sont les réfugiés de la conservation.
A part ces aspects de survie, comprendre l’espace, c’est comprendre le monde.
@ Claude Luçon
« Nous sommes à court de jeunes ingénieurs, surtout ingénieures »
Mais où sont les entreprises prêtes à les embaucher et à leur permettre de vivre et de travailler en France ?
Mary,
Outre le fait que la construction de votre phrase ne précisait pas expressément que les faits se situaient au Qatar (la référence au pays dans la première phrase n’étant pas nécessairement acquise dans la seconde), il se trouve qu’à supposer que cela soit ainsi, les lois sociales de ce pays ne sont pas aussi stupides que vous le prétendez :
Article (59)
The disciplinary penalties which may be inflicted on the workers are:
1. Notification, which shall be deemed to have been achieved by a written letter to the worker containing a notification of the violation he has committed and requesting him not to repeat the commission thereof and warning him of the infliction of a severer penalty in case of repetition.
2. Deduction from the wage of the worker for a period not exceeding five days in respect of one violation.
3. Suspension from work together with non-payment of the wage for a period not exceeding five days in respect of one violation.
4. Suspension from work without payment or with reduced payment pending the adjudication upon the criminal charge attributed to the worker and if the worker is acquitted or if the charge against him has been dropped the suspension shall be deemed to have never taken place and the worker shall be paid his entitlements during the suspension period.
5. Postponement of the grant of annual increment for a period not exceeding six months or the non-payment therefrom in the establishments which maintain increments systems.
6. Postponement of promotion for a period not exceeding one year in the establishments which maintain promotion systems.
7. Dismissal from work with payment of the end of service gratuity.
8. Dismissal from work and non-payment of the end of service gratuity.
(Extrait » Qatar Labor Law » en vigueur)
Votre niveau d’anglais est, je crois, de nature à me dispenser de toute traduction…
@ Claude Luçon | 08 septembre 2019 à 23:49
Excellent point de situation. Un complément : l’armée de terre attribue aussi à ses Saint-Cyriens scientifiques un titre d’ingénieur.
Ceci étant, vous avez raison de signaler ce que le baccalauréat nouvelle formule comporte de danger pour la filière scientifique française, avec le risque de voir réduire le nombre de candidats aux écoles d’ingénieurs.
D’évidence, notre classe politique n’est quasiment plus constituée que d’administrateurs sans formation scientifique : ils ont remplacé dans la haute administration les ingénieurs (X-Ponts/mines, Centrale, etc.), y compris dans des filières ultra-techniques comme le nucléaire. On voit le résultat avec la perte de savoir-faire dans la construction de centres de production électronucléaires, par exemple.
@ Mary Preud’homme | 09 septembre 2019 à 02:26
Dans toutes les démocraties on estime que l’activité commerciale et industrielle provoque un chômage normal minimum dont on a fixé le chiffre à 5 %.
Être en dessous définit le plein emploi, ce qui se passe aux USA pour le moment mais aussi au Royaume-Uni, au moins pour le moment.
Le chiffre de 2,5 % pour les jeunes ingénieurs est pratiquement irréductible car il est inférieur à l’offre d’emploi donc issu de raisons individuelles.
Il est aussi expliqué par des raisons sociales, personnelles et caractérielles, pas économiques.
@ Noblejoué
Je n’ai pas dit que la conquête spatiale ne servait à rien, mais qu’on y jette de l’argent par les fenêtres.
Les vols habités ne servent par exemple strictement à rien.
Quant au soleil qui n’est pas éternel, je suppose que vous plaisantez, l’échéance se calcule en milliards d’années.
D’ici là, on se sera enfin intéressé aux bilocations du Padre Pio en se demandant d’ailleurs comment les hommes du XXe siècle ont pu être assez bornés pour ne pas l’avoir fait.
Je n’ai pas lu tous les commentaires mais une recherche sur le mot « salaire » ne m’a donné aucun résultat.
Une des causes de la mise au rencart des anciens est souvent due à leur salaire qui par le jeu des conventions collectives et de l’habitude ne peut qu’augmenter.
Plus on est ancien dans une boîte et, de manière quasi automatique, plus on est payé. C’est valable pour le privé mais c’est encore pire pour la fonction publique.
C’est là un paradigme qui condamne forcément les plus anciens.
Pourquoi pas une courbe en cloche ? Il faut savoir rester employable et donc accepter des baisses de salaire.
@ Patrice Charoulet 08/09 à 15h34
Vous nous infligez une nouvelle fois une liste non exhaustive de vos préférences et de vos rejets. C’est évidemment votre droit le plus strict. Aussi me permettrai-je quelques suggestions pour la prochaine livraison.
– Préférez-vous le radis de printemps ou celui de toute l’année ?
– Proust n’a pas hésité à nous dire que « longtemps il s’était couché de bonne heure », pourriez-vous nous donner des nouvelles de votre moelle épinière qui m’a paru un peu cotonneuse ces temps derniers ?
– Vos impressions sur les brontosaures ?
– Vous dites ne pas aimer la musique, nous ne connaîtrons donc jamais votre appréciation sur les Cantates profanes du rappeur Jean-Sébastien Bach…
– Vous n’aimez pas les restaurants, mais aimez-vous le cassoulet (rime riche à votre patronyme) dont un ancien président voulait faire un jour de fête chômée ?
– A quelle date (jour, heure et minute précise) prévoyez-vous la fin du monde ?
– On sait que la roue actuelle vient de la roue carrée dont on a scié les angles. Certains y ont vu une relation avec la psychologie de la palourde ordinaire. Qu’en pensez-vous ?
– Une espionne sculpturale accouchée d’une montagne caucasienne se présente nue devant vous, la considéreriez-vous comme une souris ?
– Votre constant souci de la précision excite certains esprits fâcheux qui ont pu vous comparer à un maréchal des logis-chef d’un régiment de cavalerie qui était obligé de comptabiliser les JPP (dans la grâce inimitable des inventaires de l’armée, les JPP sont les Juments Présumées Pleines). Vous reconnaissez-vous dans ce portrait ?
– Nous savons grâce à Mao et son Petit Livre rouge qu’une seule goutte de vase peut faire déborder l’eau. Compte tenu de ce contexte, pouvez-vous nous dire quelle serait votre plus grande satisfaction : refuser de concourir au Goncourt ou refuser de participer au dîner annuel du CRIF ?
Sans aller jusqu’à la dépression nerveuse, nous attendons tous vos délicates observations frappées au coin du bon sens à ces très innocentes questions qui sont bien moins insidieuses qu’un vulgaire test de Rorschach. Ce test ignoble est d’ailleurs aujourd’hui dépassé et remplacé par un autre dont le nom compliqué m’échappe : le patient s’asseoit sur un œuf au plat tiède et le psychologue analyse le fond du pantalon. C’est le test de personnalité dit du rétropédalage. Rien à voir avec le lobby des teinturiers.
@ Exilé | 09 septembre 2019 à 08:54
Les entreprises sont en France.
Je parlais de mémoire, qui commence à vieillir hélas, je suis membre de l’IESF.
Vous pouvez faire de même à :
INGÉNIEURS ET SCIENTIFIQUES DE FRANCE (IESF)
7, rue Lamennais – 75008 Paris –
Tél. : 01 44 13 66 88 – flashinfo@iesf.fr – http://www.iesf.fr
Vous aurez plus de détails en lisant ce qui suit :
https://www.challenges.fr/emploi/10-choses-a-savoir-sur-les-ingenieurs-en-france_17952
@ Patrice Charoulet 8 sept, 15:34
Gageons que si Prévert vous avait connu, il vous aurait inséré dans son inventaire – au hasard – entre le monsieur bien mis et le cerf-volant :
« Une triperie
deux pierres trois fleurs un oiseau
vingt-deux fossoyeurs un amour
le raton laveur
une madame untel
un citron un pain
un grand rayon de soleil
une lame de fond
un pantalon
une porte avec son paillasson
un Monsieur décoré de la Légion d’honneur
le raton laveur
un sculpteur qui sculpte des Napoléon
la fleur qu’on appelle souci
deux amoureux sur un grand lit
un carnaval de Nice
une chaise trois dindons un ecclésiastique
un furoncle une guêpe
un rein flottant
une douzaine d’huîtres
une écurie de courses
un fils indigne
deux pères dominicains
trois sauterelles un strapontin une fille de joie
trois ou quatre oncles Cyprien
le raton laveur
une mater dolorosa deux papas gâteau
trois rossignols deux paires de sabots cinq dentistes
un homme du monde
une femme du monde
un couvert noir deux cabinets
deux petits suisses un grand pardon
une vache un samovar
une pinte de bon sang
une monsieur bien mis un cerf volant
un régime de bananes une fourmi une expédition coloniale
un cordon sanitaire trois cordons ombilicaux
un chien du commissaire un jour de gloire
un bandage herniaire
un vendredi soir
une chaisière un œuf de poule
un vieux de la vieille
trois hommes de guerre
un François premier
deux Nicolas II
trois Henri III
le raton laveur
un père Noël
deux sœurs latines
trois dimensions
mille et une nuits
sept merveilles du monde quatre points cardinaux
1234 heures précises douze apôtres
quarante-cinq ans de bons et loyaux services
deux ans de prison six ou sept péchés capitaux
trois mousquetaires
vingt mille lieues sous les mers
trente-deux positions
deux mille ans avant Jésus-Christ
cinq gouttes après chaque repas
quarante minutes d’entracte
une seconde d’inattention
et naturellement
le raton laveur »
(Jacques Prévert, Inventaire, chanté par Mouloudji)
@ Mitsahne 09 septembre 2019 à 18:35
Je me suis bien amusée en lisant votre post. C’est déjà ça de pris sur l’ennemi de la morosité 😉
« Certains y ont vu une relation avec la psychologie de la palourde ordinaire »
Chez nous nous disons [certains y ont vu une relation…] « avec le QI d’un bulot » parce que, à la fin des fins, la question reste : une palourde est-elle… ordinaire alors que les chercheurs de l’Ifremer de Brest ont trouvé, après plusieurs années de recherches, l’évaluation d’un QI de bulot qui égalerait le niveau zéro de la compréhension ? Une pensée étale en somme.
Pour ne déplaire à personne et pour m’éviter un procès forcément médiatique, je ne donnerai pas ici le nom des hommes ou femmes politiques, journalistes ou écrivains entrant dans la catégorie des QI de bulots.
Courageuse peut-être, mais pas téméraire 😀
Adéo Mitsahne
@ Mitsahne | 09 septembre 2019 à 18:35
S’il pouvait comprendre (non c’est trop pour lui) combien d’entre nous aimeraient le botter en touche ou simplement son derrière.
@ Xavier NEBOUT
Je vous présente mes excuses pour mon incompréhension.
« Je n’ai pas dit que la conquête spatiale ne servait à rien, mais qu’on y jette de l’argent par les fenêtres.
Les vols habités ne servent par exemple strictement à rien. »
Mais dans l’hypothèse de la mort du soleil et quelques autres, si. On ne va pas s’improviser navigateur en catastrophe !
« Quant au soleil qui n’est pas éternel, je suppose que vous plaisantez, l’échéance se calcule en milliards d’années. »
Milliards d’années ou pas, il faut se préparer. Surtout quand on pense à la complexité d’aller s’établir sur une ou de nouvelles terres voire de terraformer ou mieux, de faire les deux pour plus de sûreté.
« D’ici là, on se sera enfin intéressé aux bilocations du Padre Pio en se demandant d’ailleurs comment les hommes du XXe siècle ont pu être assez bornés pour ne pas l’avoir fait »
Je n’y crois pas, mais je m’intéresse à tout… Il faut chercher là aussi, soit on trouvera la bilocalisation, soit autre chose, car on trouve souvent l’inattendu, l’imprévu.
Les licornes n’existaient pas mais il y avait le rhinocéros, on ne croyait pas aux vagues scélérates qui existaient, on croyait à l’éther qui n’existait pas. Alors…
En plus, les Grecs avaient laissé de côté l’électricité statique car ne rentrant pas dans leur vision du monde.
Il faut chercher à développer ce qui porte déjà du fruit, mais aussi ce qui montre un problème permettant de dire qu’il y a un problème quelque part, qui, résolu, permettrait de redéfinir le reste.