Ce n’est pas irrespect de ma part mais le problème des vacances du gouvernement est devenu à ce point lancinant et ridicule depuis des semaines qu’on est invinciblement porté à faire référence à Jacques Tati et aux vacances de Monsieur Hulot.
On a bien compris que l’an dernier, le président de la République en avait trop pris au mois d’août, et à Brégançon, un lieu où il se sentait autant enfermé qu’à l’Elysée. Il se l’était beaucoup reproché et avait expliqué sa chute rapide dans les sondages par cette estivale maladresse alors qu’elle était liée plutôt aux cafouillages politiques et parlementaires qui précédaient.
Il a donc décidé, cette année, de réduire ses vacances et celles du gouvernement malgré les objurgations du Premier ministre et de quelques ministres. Elles dureront du 2 août au 19 août.
Est-il normal que ce sujet ait autant occupé les esprits politiquement et médiatiquement ? N’y avait-il rien de mieux à faire pour la France d’aujourd’hui que de débattre du repos de nos gouvernants, de sa durée et de ses modalités ? Il y a quelque chose d’indécent dans l’hiatus entre ces soucis et l’immensité des difficultés auxquelles le Pouvoir doit s’affronter et qui n’interdisent pas une pause, mais au moins qu’on ne constitue pas ce thème en enjeu dominant.
Un ministre a vu juste qui persifle : « Ne pas prendre de vacances, c’est un truc de losers » (Libération). Cette appréciation pertinente révèle surtout le malaise de notre président de la République à trouver le ton adéquat, à définir le rythme cohérent et à choisir la bonne démarche. Hier, c’était trop et aujourd’hui, c’est trop ostensiblement une ascèse qui ne trompera personne et ne fera pas gagner un pouce au gouvernement dans l’estime de l’esprit public. François Hollande ne parvient pas à mettre en oeuvre avec naturel l’équilibre des droits et des devoirs, obsédé qu’il est par l’envie de ne pas suivre les traces de Nicolas Sarkozy tout en s’inspirant à l’évidence de l’exemple atypique de celui-ci pour la forme de sa présidence. Le beau concept de normalité, qui aurait pu être opératoire s’il avait été incarné avec simplicité, est, dans la réalité, totalement altéré parce que le chef de l’Etat s’interroge en permanence pour déterminer quelle normalité est acceptable et quelle autre insupportable.
Ce flou suscite paradoxalement une focalisation sur ce qui devrait être largement au second plan pour un Pouvoir responsable et en pleine action. Celui-ci, dans la presse et l’urgence, aurait toutes les raisons du monde pour se tenir à mille lieues de ces préoccupations d’intendance personnelle quand la gestion de la France elle-même pose d’infinis problèmes d’intendance, et de quelle ampleur !
Des critiques, alors, sont formulées qui partisanes ou profondes tirent des conclusions de ces approximations liées à l’organisation politique des vacances.
Un Dominique Bussereau se laisse aller à un jeu de mots facile « On ne reproche pas au Pouvoir ses vacances mais sa vacance ».
François Baroin renchérit et il n’a pas tort : « Il est surréaliste et navrant de voir les ministres se plaindre de fatigue alors qu’ils sont en poste depuis un an ».
Olivier Dartigolles, pour le PCF, cingle plus rudement quand il affirme que « cette communication sur l’été sacrifié des ministres laisse un goût amer quand on pense aux millions de vrais oubliés des vacances ».
S’il y a de remarquables communicants, j’en suis persuadé, dans l’environnement amical de François Hollande, je ne suis pas convaincu, en revanche, par la qualité et l’efficacité de ceux, ministres, conseillers, professionnels, qui gèrent la communication du Pouvoir au quotidien.
Car reconnaissons tout de même l’étrange tour de force négatif d’avoir réussi à faire naître et durer des polémiques non pas sur la politique et les mesures du Gouvernement mais sur ses siestes.
Certes…
Mais les vacances de Mme Trierweiler c’est aux frais de qui ?
http://www.midilibre.fr/2013/08/02/les-luxueuses-vacances-au-soleil-de-valerie-trierweiler-et-thomas-hollande,741468.php
On dénonce l’importance qui est accordée aux vacances du Président et on y consacre un billet !
Bien vu. La vraie normalité serait sans doute de ne pas sans cesse se regarder faire. Convaincu que M.Hollande serait mieux perçu s’il respirait la simplicité.
L’an dernier, pour son premier été passé à l’Elysée, François Hollande a accumulé les bourdes.
Cette année, il vire lof pour lof et tente de redresser la barre.
Les « communicants » – mot affreux – de l’Elysée ont fait fonctionner leurs petites cellules grises.
Ils se sont dit que puisque l’attitude « président normal », prenant le train comme tout le monde et partant pour de reposantes vacances au bord de la mer, avait abouti au désastre que l’on sait en matière de popularité, il fallait que le président de la République changeât du tout au tout la façon de s’y prendre.
Le voici donc lancé sur les routes de France, sur les marchés, à la sortie des églises le dimanche, dans les entreprises, pour bien faire voir qu’il est sur le pont et qu’il travaille.
Dans le même temps, il enjoint publiquement à ses ministres de rester joignables et » à deux heures de Paris », ce qui pour madame Taubira et Monsieur Lurel entre autres, s’ils veulent voir leurs familles dans leurs départements d’origine, risque de s’avérer impossible.
De qui se moque-t-on ?
Pense-t-on sérieusement que les Français soient à ce point dénués de bon sens et d’esprit critique – quels que soient les efforts que l’on déploie pour les en dépouiller – qu’ils mordent à d’aussi visibles hameçons ?
En vérité, le pouvoir socialiste est pris de panique devant l’inexorable descente dans les sondages. Il croit – imitant en cela son prédécesseur – qu’un plan de communication aussi cucul soit-il, va permettre de remonter dans les sondages d’opinion. Il ne s’aperçoit pas de l’ironie indifférente avec laquelle le peuple accueille ses pitoyables contorsions dignes d’une danse du ventre.
Le pauvre Hollande s’époumone, serre des mains, porte des casques seyants, montre comme il fait bien ses devoirs de vacances.
Il continue d’affirmer que la courbe du chômage s’inversera, grâce à tout ce beau travail, dès la fin de l’année.
C’est statistiquement probable, mais économiquement faux.
La multiplication des emplois subventionnés, véritables cautères sur une jambe de bois, va certes mathématiquement faire baisser le nombre des demandeurs d’emploi ; mais le chômage, lui, continuera, hélas, d’augmenter.
Peu importe puisqu’on vous dit qu’ils travaillent !
« Est-il normal que ce sujet ait autant occupé les esprits politiquement et médiatiquement ? »
Banal, ordinaire, quelconque, assurément.
Pour les esprits politiques et médiatiques, les vacances sont de très loin le sujet qui les préoccupe prioritairement.
Vu qu’ils appartiennent à cette catégorie de gens pour lesquels concevoir, préparer et organiser « les grandes vacances » sont pratiquement la marque de fabrique de leur monde super sécurisé sur le plan matériel et quotidien : un réel fonctionnarisé à vie où aucune mauvaise surprise de cet ordre ne peut survenir.
Ces esprits interprètent la réalité comme ils la traversent, rose bonbon et superficielle : la promesse des vacances est pour eux une évidence.
Et puis, n’est-ce pas cette question prioritaire qui vous est posée naturellement depuis disons le printemps : « où partez-vous en vacances ? quelle destination cette année, sous entendue très spontanément – chic, genre must des magazines ? »
Un ministre a vu juste qui persifle : « Ne pas prendre de vacances, c’est un truc de losers » (Libération).
Il y a aussi tous ceux, Philippe, pour mille et une raisons, qui ne peuvent pas partir en vacances.
Cette phrase de ce ministre n’est certainement pas juste.
Elle est seulement juste très bête, d’une médiocrité ahurissante et d’une bêtise crasse. A l’image de son monde minuscule constitué de rentiers.
J’ai oublié de dire :
Les grandes vacances pour tous ces gens, c’est un tic de langage.
Pas plus ni moins que les tics de langage dont vous parliez dans votre précédent billet.
Bonjour Philippe Bilger
« Car reconnaissons tout de même l’étrange tour de force négatif d’avoir réussi à faire naître et durer des polémiques non pas sur la politique et les mesures du Gouvernement mais sur ses siestes. »
Ce n’est un secret pour personne, le Français ne saurait passer une journée sans râler sur le pouvoir en place. Cela a toujours été et il n’y a aucune raison pour que cela cesse quel que soit le parti au pouvoir.
Nous l’avons tous remarqué, les vacances de nos dirigeants sont un « marronnier » qui occupe toute sa place lorsqu’arrive le mois d’août.
Cela est d’autant plus ridicule qu’ainsi que le faisait remarquer fort justement notre président, il est tout à fait possible de travailler sur son lieu de vacances et de se permettre un petit moment de détente lorsqu’on est à l’Elysée.
Bref, aujourd’hui, avec les moyens de télécommunications dont on dispose, le lieu où l’on se trouve n’a pas d’importance et il est possible de prendre une décision à tout moment du jour ou de la nuit si la situation l’exige.
Mais il faut bien que nos médias, toujours à l’affût de quelque sujet destiné à animer les discussions au café du commerce, en rajoutent un peu.
« François Baroin renchérit et il n’a pas tort : « Il est surréaliste et navrant de voir les ministres se plaindre de fatigue alors qu’ils sont en poste depuis un an ». »
Ceci dit, la moins à sa place de tous, Marisol Touraine, n’a-t-elle pas proclamé qu’elle restera disponible si on a besoin d’elle, par exemple en cas de canicule. Mais qu’est-ce qu’elle pourrait bien faire et que pourrait-elle bien conseiller vu qu’elle ne connaît concrètement rien au domaine dont elle a la charge et dont elle n’a jamais eu qu’une approche strictement administrative. Enfin où était-elle quand l’une des grand-mère de mon fils a dû être emmenée aux urgences, complètement déshydratée et serait probablement décédée à l’heure qu’il est si son fils n’était pas venu la voir inopinément, et pourtant la maison de retraite est récente, la pension y est chère et n’a-t-on pas répété sur tous les tons et tous les médias qu’il fallait être particulièrement attentifs aux personnes âgées. Du coup, accumulation de toxines ayant engendré un syndrome de glissement contrecarré par des antidépresseurs dont la prise n’a fait qu’ajouter aux toxines dans le foie et les reins. Et la pauvre « ça lui fait une belle jambe » comme on dit familièrement, que Mme Touraine avec sa voix haut perchée et son air pincé qui ne répond jamais franchement aux questions qu’on lui pose mais systématiquement à côté, emporte ou non tous ses dossiers dans sa maison de Bourgogne et aussi qu’elle s’étonne qu’on lui pose la question de sa propre retraite, en finissant par lâcher : « Je ne l’imagine pas encore, honnêtement. Je vis dans l’action présente, je n’y pense pas ».
Tout ce que je lui souhaite c’est de ne pas rester dans le couloir des urgences pendant dix heures sans que personne ne s’occupe d’elle, puis qu’on attende ensuite dix jours avant de chercher ce qu’elle a pour qu’une fois qu’on l’ait trouvé, la patiente ayant fondu comme neige au soleil, il ne soit plus possible de la réalimenter comme c’est arrivé récemment à une autre personne âgée de notre famille qui repose désormais de son dernier sommeil, alors que prise correctement en charge, elle eût sans doute été récupérable.
Mais bon, à moins que le relais ne soit passé à un gouvernement d’une extrême ou de l’autre, je ne me fais aucun souci pour Mme Touraine et sa retraite.
Et Claude Sérillon, où passera-t-il ses congés payés ?
Il faut se souvenir des vacances 2012 de M. Hollande se prêtant avec délectation aux photos avec les estivants, délivrant moult autographes tel une star de cinéma ou le dernier chanteur de minettes fanatiques !
Il était ridicule notre M. Hulot avec son bermuda aussi ridicule qu’en costume cravate avec les militaires au Mali.
Les années Nico, vous lynchiez, j’en suis fort aise eh bien souffrez maintenant !
Que ça s’arrête ? Même pas dans vos rêves ! En même temps, vous « disez » ça, vous disez rien. De toute façon, c’que j’en dis…
Mais c’est déjà ça (et tic !).
Cinéma et publicité. M.Hollande et ses ministres restent auprès des Français pendant les vacances, alors qu’ils ne brassent que du vent en temps ordinaire.
Depuis quinze mois, les Français sont épuisés par des sujets de société traités de façon despotique, par la médiocrité des solutions économiques, par la montée du chômage, par les affaires jamais élucidées et l’antisarkozysme permanent… Ils aimeraient avoir des vacances, des vraies. Ne plus voir ni entendre, ne plus subir M. Toutlemonde et son sourire satisfait et content de lui, sa méthode Coué, ses solutions pour les gens des quartiers et jamais pour eux, tout juste bons à payer.
De vraies vacances seraient une rupture avec la politique pendant au moins quinze jours. Qu’il aille rejoindre Madame en Corse et qu’il nous lâche un peu. A moins que ce soit pour ne pas avoir à supporter sa copine et son mauvais caractère. Mais qu’il se promène en maillot de bain, en short ou en costard, il n’a aucune classe… donc pour nous cela ne change rien. C’est bien les vacances de M. Hulot et s’il croit que c’est parce qu’il est apparu en bermuda que les Français ne l’aiment pas, il n’a aucune forme d’analyse même sur un sujet aussi limpide.
Que cherchent-ils à prouver nos ministres ? nous savons que ce ne sont pas des surhommes et qu’ils ont aussi besoin de décrocher… Qui leur en voudrait ?
C’est une aubaine pour les médias, qui s’emparent du sujet faute d’avoir autre chose à dire.
Bonjour à tous,
Le banal franchouillard que je suis se fiche pas mal des vacances de ses politiques ; qu’ils en prennent donc, je trouve ça plutôt normal.
Je pense qu’il est bien plus condamnable que ces messieurs se sentent systématiquement obligés de se déplacer sur un lieu de catastrophe (comme dit dans un autre billet) alors qu’ils seraient bien plus utiles en restant à leur poste de travail ; de plus, ils dépenseraient moins d’argent et ne gêneraient personne.
@ Serge
Et les allers/retours Paris/NY de Madame Bruni-Sarkozy c’était aux frais de qui ? Les vacances de M. Fillon en Egypte, opportunément programmées après une visite officielle chez M. Moubarak ? Qui a payé ? Et le rapatriement de Pierre Sarkozy l’année dernière par avion privé d’Odessa ? Qui a mis la main à la poche ?
« Il y a quelque chose d’indécent dans le hiatus entre ces soucis et l’immensité des difficultés auxquelles le Pouvoir doit s’affronter »
1° « dans l’hiatus ». L' »h » n’est pas aspiré. De même la liaison au pluriel est-elle « des-z-iatus ».
2° « les difficultés que le pouvoir doit affronter » : le verbe « affronter » n’est pas pronominal.
3° « quelque chose de scandaleux » (« d’éhonté ») : « indécent » est un anglicisme.
« le président de la République en avait trop pris au mois d’août, et à Brégançon »
Mieux : « le président de la République en avait trop pris au mois d’août et ce, à Brégançon, »
A propos de tics chics.
François Baroin : « Il est surréaliste… ».
Il est irréel.
@Catherine Jacob
J’ai été très touchée par ce que vous dites sur les maisons de retraite ; mon mari atteint d’une maladie invalidante a fait un long séjour dans un établissement qualifié de « haut de gamme ». Ayant pris un appartement tout près, je me suis vite aperçue qu’il fallait passer « inopinément » tous les jours et tout surveiller : de la prise des médicaments au refus de le lever un dimanche sous prétexte de manque de personnel.
Je suis loin des vacances de nos gouvernants
et m’en excuse, mais ceux-ci n’ont souvent plus aucune idée des difficultés du Français normal.
« Il croit – imitant en cela son prédécesseur – qu’un plan de communication aussi cucul soit-il, va permettre de remonter dans les sondages d’opinion » (Frank THOMAS)
Juste une remarque.
Cette histoire de vacances ne relève pas, selon moi, d’un plan de communication.
Ces ministres envisagent leur fonction comme ils envisagent le seul réel qu’ils connaissent et traversent : fonctionnarisé, luxueux, à l’abri des intempéries et des précarités propres au commun et aux losers – pour reprendre l’expression gigantesque du ministre cité !
Leurs désirs de vacances sont le propre des enfants surgâtés par la République.
Dans ce réel aseptisé et surprotégé, les grandes vacances, depuis toujours, vont de soi.
Dans l’esprit des Français, l’erreur de François Hollande l’an passé n’a pas été de partir en vacances.
Tout le monde sait bien que dans son monde, la question de prendre ou pas des vacances ne s’est jamais posée et ne se pose pas. Elle va se soi.
Le total ridicule de l’an passé a été de penser que l’opinion serait une seconde sensible à son idée de jouer à prendre le train, comme « preuve » d’une Présidence « normale », élégante, classe, modeste, et tout et tout, illusion que Philippe Bilger, soit dit en passant, n’a cessé de vendre dans son blog.
@Serge | 04 août 2013 à 08:40
« Certes…
Mais les vacances de Mme Trierweiler c’est aux frais de qui ? »
Pourquoi pas à ses frais si elle n’a pas d’autre gros poste budgétaire le reste de l’année ? Et comme son staff est mis à sa disposition par l’Élysée, elle peut bien se reposer en Grèce à ses propres frais du tracas que tout ce petit monde donne à diriger le reste de l’année…!!
Que les ministres prennent deux semaines de vacances au mois d’août, cela n’a rien de choquant. Ce qui me dérange c’est la communication (maladroite) autour de la modestie (populiste) des ministres, encouragée par la curiosité malsaine des journalistes.
Deux semaines seulement, alors que 60 % des Français prennent trois ou quatre semaines. N’oublions pas les 40 % qui ne partent jamais en vacances (dont je fais partie).
A moins de deux heures de Paris, alors que nombreux sont les Français qui partent en Espagne, en Italie, en Grèce, en Tunisie, et parfois à l’autre bout du monde.
Les ministres doivent rester disponibles en cas d’urgence. Ça me paraissait évident. Mais peut-être fallait-il le préciser.
L’exemple belge montre qu’un pays peut se passer de gouvernement central pendant 18 mois. Parce qu’il s’agit d’un État fédéral et parce que l’administration a continué à fonctionner (normalement).
A trop vouloir envoyer des signes de modestie (et de normalité) aux gens du peuple, ce gouvernement se décrédibilise. Les gens ne sont pas dupes. Ils savent que les ministres sont tous issus de familles bourgeoises pour qui prendre des vacances au mois d’août est normal.
Ils auront beau se prétendre proches des préoccupations du peuple, ils n’ont jamais fait partie des classes populaires.
Je n’attends pas des ministres qu’ils renoncent à leurs vacances ou qu’ils les passent (modestement) dans un camping de province, mais qu’ils prennent des décisions en fonction de l’intérêt général.
Quelle abnégation, Monsieur l’avocat général…! Ecrire sur Hollande c’est comme demander à un dresseur de tigres de faire un numéro avec des chats de gouttière. Merci à vous pour cette franche rigolade.
Relance.
Autoriser toutes les entreprises à être exonérées des charges patronales sur un seul salarié (le moins bien rémunéré).
Libérer le coût du tabac aux communes frontalières pour éviter la concurrence déloyale et limiter le trafic.
Il ne faut pas critiquer, c’est un sujet important : d’un côté, M.Hollande sait parfaitement ce qu’il faut faire pour surmonter la crise. Il sait que la reprise exogène qui peut inverser la courbe du chômage n’engendrera chez nous qu’une reprise des entreprises de pointe, qui sont de toutes façons extérieures au phénomène français. Ce monsieur pense sans doute que celles-ci feront le travail pour lui et qu’il récoltera des fruits qu’il n’a pas cultivés.
Par ailleurs, il croit qu’il dispose d’une large manoeuvre fiscale, fondée sur la démagogie, compte tenu de la richesse intrinsèque de la France. L’Etat a déjà vendu une partie des bijoux de famille, les Français sont plus réfléchis, moins énarques, sont encore riches, Hollande peut encore les ponctionner.
En revanche, habitué à dilapider les deniers de l’Etat il n’a pas encore admis que la ponction entraînait la baisse du pouvoir d’achat et que les rentrées fiscales s’en ressentiraient.
Il n’a donc plus qu’une ressource, capturer l’épargne, car il est hors de question pour lui de reconnaître que sa politique est mauvaise, tout en sachant qu’elle l’est.
De là une attitude perverse sur les attitudes des ministres, une forme d’escroquerie intellectuelle.
Le gouvernement fédéral US a 7 ministres et nous, nous en avons 24 je crois, dont un guignol aux anciens combattants qui a même ignoré la mort d’un des derniers héros de Normandie-Niemen, fâchant Américains, Russes et Allemands et jetant le ridicule sur un pays qui ne doit pas être vraiment le sien.
Question importante, sans doute autant que les vacances des ministres, mais pas vraiment sérieuse.
Quel désastre ! être obligée de partir au mois d’août « tous ensemble, tous ensemble ».
Il serait sadique Normaligaud I ? Non seulement obliger les membres de son équipe à s’aérer de l’Elysée mais en plus au mois d’août, le seul mois de l’année où justement
l’on a envie de ne rien faire, en leur demandant de travailler… Comme répondrait la sympathique C. Taubira à un micro (oui car on ne voit jamais qui l’interroge)
« je vais pédaler et lire » se reprenant dans un rire dont elle a le secret « faire du vélo voulais-je dire ».
C’est constaté : elles, ils n’en ratent pas une !
@Buridan
Certes. On a pourtant : « Les deux équipes s’affrontent » (d’accord, pas pronominal, mais réciproque).
L’ hiatus ? On dit pourtant le haricot, le Hainaut, la hyène, le héros, le hairault… Mais… l’Hérault, l’hémistiche…
Enfin, indécent me paraît tout à fait acceptable… même si c’est un anglicisme…
Le Pastiche ou le Pastis ?
Pardon si je rase… gratiche.
Le sujet des vacances de nos ministres est fonctionnellement sans intérêt. Il permet seulement aux pisse-copie de faire du tirage par une glose aussi oiseuse que sans aucun intérêt.
S’il s’agissait d’assurer une continuité fonctionnelle, pourquoi tout ce beau monde part-il en même temps ? L’étalement des vacances entre juillet et août leur permettrait sans doute d’assurer « collectivement » la continuité du pouvoir. Mais l’on dira que ce départ collectif correspond à la fin de la session parlementaire…
Enfin, nos actuelles générations de ministres ne sont devenues que des fonctionnaires titulaires d’un titre ministériel et, tous ministres qu’ils sont, ils en ont adopté les us et coutumes. La continuité de l’État n’est plus leur préoccupation majeure puisque le président de la République doit chaque année les rappeler à leurs devoirs. Mais c’était aussi le cas lors de la mandature précédente. Comme quoi il y a là continuité !
Petite correction à un correcteur syntaxique.
1- Ainsi vous diriez un niatus ?
2- Affronter transitif direct est tout à fait reçu.
3- Indécent dans cette acception est depuis longtemps passé dans l’usage comme une sorte de métaphore, devenue catachrèse.
4- « Le président de la République en avait trop pris, et à Brégançon » est assurément plus léger que votre « et ce », inutile et lourd.
Avec DSK, on aurait eu le droit aux fringances de M. Culot.
Quoique la déculottée à venir sera pour Hollande et ce sont ceux qui auraient plébiscité DSK qui la lui offriront.
Un hasard…?
AO
Tout le monde doit quand même bien comprendre qu’un Président, quel qu’il soit, a droit à des pauses de récupération.
A ce poste qui ne pardonne rien, comme beaucoup d’autres d’ailleurs, il vaut mieux avoir un patron reposé et en forme à la rentrée qu’un souffreteux épuisé qui n’a pas eu le temps de récupérer. Qu’est-ce qui empêche un Président à la campagne de réagir aussi efficacement à toute éventualité que s’il était cloîtré dans son bunker à Paris ? Il suffit d’avoir sur place des astreintes efficaces que l’on peut diriger à distance, le temps de rentrer (à pied, à cheval en train ou en jet, c’est selon). Alors qu’on lui fiche un peu la paix sur ce sujet qui n’en est pas un ! Il y a tellement à lui reprocher par ailleurs qu’en rajouter sur ce terrain ne mène à rien. Par contre il sera toujours temps de lui demander des comptes sur ses prochaines décisions ou non décisions si la situation ne s’améliore pas.
Sans oublier que les congés payés font partie des acquis sociaux issus de dures luttes (sans jeu de mots) de la gôche démocratique et populaire. Et si on lui conteste ce droit il peut toujours se plaindre auprès des juridictions spécialisées qui s’en prendront à son employeur, mais lequel ? l’Etat, le peuple, bonne question !
On pourrait très bien imaginer des vacances en alternance. Hollande se retire ostensiblement durant une dizaine de jours et Ayrault tient la barre et se montre aux médias. Durant les dix jours suivants, on inverse les rôles. C’est ainsi qu’on pratique dans nombre d’entreprises. Il y a toujours quelqu’un au gouvernail.
Hollande est mal à l’aise avec les congés payés. Pourtant c’est une initiative du Front Populaire. Il devrait moins tergiverser. Mais l’ex-Secrétaire du PS est-il préparé à ne pas tergiverser ?
Quant aux conseillers en communication, il faudra leur demander pourquoi Sarko, qui chemine pourtant de déconvenues en déconvenues, arrive à se hisser à la 20ème place dans le classement JDD des personnalités préférées des Français (Hollande 44ème).
Il est paradoxal que le fait de tendre la sébile pour le Sarkothon à la suite de ses mécomptes de campagne présidentielle contribue à redorer son blason. Jouant sur la victimisation, on pourrait donc redevenir populaire sur la base de ses erreurs ? Ou plus simplement, le mécontentement à l’égard de Hollande se traduit mécaniquement par un regain de popularité pour Sarko.
@Frank THOMAS
« 1- Ainsi vous diriez un niatus ? »
Oui.
2- Je vois qqchose –> qqchose que je vois.
J’affronte qqchose –> qqchose que j’affronte.
De même on peut dire « nous nous voyons souvent » comme on peut dire « nous nous affrontons souvent.
et « qqchose auquel je me vois » serait aussi incorrect que l’est « qqchose auquel je m’affronte ».
3- Indécent dans cette acception est depuis longtemps passé dans l’usage comme une sorte de métaphore, devenue catachrèse.
C’est un nanglicisme.
Rester à moins de deux heures de train c’est difficile.
Une idée pour l’année prochaine: plutôt que de réduire les vacances, le gouvernement peut s’installer à la plage, avec des horaires réduits et un code vestimentaire moins strict.
Ils resteraient près d’un aéroport international, vers Nice, Perpignan ou même en Corse.
Ce serait rigolo.
Ben dites donc entre les linguistes et les grammairiens on en apprend des choses en ce moment sur le blog.
(J’espère ne pas avoir fait de faute de syntaxe) 🙂
Dans le Larousse, le deuxième sens donné à indécent est « qui choque par son caractère inopportun, déplacé, ostentatoire ». Ca me paraît définir avec justesse le cinéma médiatique autour de la durée et du lieu de vacances de nos ministres, qui en sont ainsi à se justifier auprès du public, par médias interposés, de leur assiduité et de leur bonne volonté. Ils portent leur croix avec le sentiment du devoir accompli. Vous vous rendez compte du sacrifice, ils restent en France ! Bientôt ils vont pointer à l’entrée et à la sortie du bureau, pour nous prouver qu’ils sont dignes de leur fonction. Quelle futilité ! Quelle inadéquation à leurs responsabilités ! Quel infantilisme ! Et quelle idée minable ils se font de leur rôle ! C’est le revers de la médaille de l’exemplarité, prônée par tous ces gens qui se contentent des apparences, de tous ces ronds-de-cuir qui mesurent leur efficacité à leur temps de présence, et qui espèrent qu’on va en faire de même.
Catherine JACOB, votre texte sonne juste, et votre description de Marisol Touraine serait hilarante, si elle n’était pas non plus désolante tellement elle reflète bien la réalité.
Deux semaines seulement ?
Ils auraient dû en rajouter deux.
Cela nous aurait fait des vacances.
Un pouvoir vacant ?
La belle affaire !
Madame Taubira s’en va pédaler sur la Nationale 7 à bicyclette et la France est en roue libre.
http://www.youtube.com/watch?v=uXNIrFStLa8
Lucile,
voyez un « Du coup » qui s’est invité dans le tapotis de clavier d’une dame Catherine JACOB : la contamination continue.
Mais le Voilà fait encore un peu trop populo à l’écrit… ça va venir.
Lucile, vous m’entendez ?
« Tout le monde doit quand même bien comprendre qu’un Président, quel qu’il soit, a droit à des pauses de récupération. »
Rédigé par : Jabiru | 04 août 2013 à 19:00
Vous avez raison.
Même les dictateurs les plus terribles savent prendre des vacances.
A. Hitler avait son nid d’aigle à Berchtesgaden, pourquoi F.Hollande n’aurait pas son nid de poule en Corrèze.
Maître Jean Damned
Me voici. Je vous entends bien au sens de « je vous comprends », mais je ne vous vois point mon cher, mon ordinteur reste muet pendant que je lis votre prose.
Dame Catherine a décrit en quelques mots une expérience cruciale dont nombre d’entre nous ont connu des variantes et qui, par contraste, met directement en lumière la vanité de la communication ministérielle. Aussi (ou ‘du coup’) peu me chaut (ou: j’e m’en tape’) qu’elle emploie à l’écrit des locutions du langage parlé. Du point de vue de la théorie de l’information, sa communication était particulièrement réussie, du moins à mon égard.
Vous avez vos critères Maître Jean. J’ai les miens.
1° La faute dans « les difficultés auxquelles le pouvoir doit s’affronter » s’effectue certainement par confusion avec « s’opposer ». « Ils s’opposent » et « ils s’afffrontent » sont en effet très voisins de sens et de forme (sonore et, surtout, graphique). « S’opposer » est bien plus fréquent. D’où l’erreur de construction.
2° « Indécent » pour « immoral » est un nanglicisme. En nanglais son origine est assez évidente : c’est la pruderie victorienne. Dans un premier temps, le sexuel est vu comme fons et origo de toute faute, donc toute faute est qualifiée de faute contre la pudeur. Dans un deuxième temps, cela permet un refoulement du sexuel, puisque indécent ne signifie plus qu’immoral. La boucle est bouclée…
En français, je lui vois trois origines.
a) L’anglicisme pour l’anglicisme, l’anglicisme « pur », par inculture et goût de la servitude.
b) L’usure du vocabulaire de l’émotion. De même que le vocabulaire de la politesse doit constamment évoluer pour surenchérir (« je vous remercie BEAUCOUP » m’a dit ce matin la boulangère quand j’ai payé la baguette. De quoi au juste me remerciait-elle, et ce, beaucoup ? De ne pas être parti sans payer ? De ne pas avoir vidé sa caisse ?), dire, pour manifester son indignation, un mot déjà employé, tend à être faible : et on passe sans cesse à du neuf.
c) Mais ce neuf doit surenchérir (on ne passe pas de « je vous en prie à « il n’y a pas de quoi », mais le contraire). Or l’impudeur, l’indécence blesse la sensibilité, ce que ne fait pas l’immoralité. D’où « indécent », « obscène » (« un massacre obscène »), et l’anglais « offensive » (= »qui blesse la sensibilité »)). Mais pourquoi « indécent » et non pas « horrible » (qui avait l’avantage, tout en étant surenchérissant, de n’être pas inadéquat : on aurait eu alors : « la malhonnêteté horrible de Silvio B. », « les propos horribles de Nicolas S. » ?) C’est ici qu’on peut sentir tout le poids de l’explication a).
3° Bien entendu, cette acception d’ « indécent » est passée dans l’usage, mais d’abord dans l’usage médiatique. Quand deux parents parlent du comportement indécent d’un enfant, il s’agit en général encore d’une infraction au code de la pudeur, pas à celui de l’honnêteté ou à celui de la civilité : et tel qui écrit en petit nègre médiatique anglo et pc parle encore un assez bon français.
Moi j’dis : l’année prochaine vacances à Paris Plage. Non mais !!
S’il y a un truc dont on se fiche, c’est bien de savoir où ces mecs vont passer leurs vacances, surtout que c’est avec notre pognon.
Je sais ça fait mauvais Coluche mais par cette chaleur c’est déjà bien.
Ma chère Lucile,
Que nous sommes heureux de vous lire !
En somme : Lucile, vous VOILà !
Dans la foulée de notre précédent exercice de vacances, nous restions en haleine pour des considérations de pure forme avec le TIC authentique comme thème.
Vous y avez à mon sens excellé en étant seule à pointer cet envahisseur « voilà », mais presque toujours verbal non transcrit.
A l’examen de la page suivante, un automate m’a décelé un « du coup » et il se trouve (ou plutôt elle se trouve par esprit de féminisme paritaire) qu’il avait été tapé par le clavier d’une dame Peu-importe-son-nom. Il est vrai que j’aurais pu me contenter de signaler seulement l’heure et le jour de son expédition pour référence.
Mais pourquoi une telle précaution somme toute hypocrite en l’absence d’offense réelle ?
C’est à mauvais escient que vous insinuez une hostilité ad-mulierem à son encontre.
Vous n’avez pas à occuper une défense pour une justiciable qui n’a pas été attaquée.
Vous vous précipitez ultra petita.
Une personne contaminée est a priori victime. Sa dignité n’est pas en cause.
Votre bien dévoué,
Dans le Top 10 à la place numéro un du plus mauvais homme politique :
Francois Gerard Georges Nicolas Hollande is the current president of France and co-prince of Andorra. He was previously the first secretary of the French Socialist Party from 1997 to 2008. According to the latest opinion polls, only 15 per cent of French people have a positive view about Francois Hollande as French president. Unemployment has highly increased under Francois Hollande and is now at record level. He implemented changes in the tax code that have prompted many rich Frenchmen to leave the country. He is one of the most powerful proponents of socialism in Europe at a time when what Europe needs is innovation, less government spending, entrepreneurship, and growth.
Qu’il prenne des vacances, cela nous en fera.
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Coup dur pour François Hollande, le département américain de la Défense vient de publier les archives de la fameuse base « 51 » dans le désert du Nevada, il apparaît que c’était une base d’essai pour des avions fantômes et non pour accueillir les extraterrestres…
Les conspirationnistes continueront à jacter, mais en France la résonance sera terrible, comment continuer à faire croire aux bourrins français que Sarkozy est responsable de tout ?