Je sais que c’est vieux comme le monde. Quand on a un peu de qualité, il y a une certaine manière d’attaquer et d’accabler votre adversaire qui vous rend paradoxalement proche de lui.
Depuis le début de la campagne du second tour, il y a une multitude de pousse-au-vote FN qui, avec inconscience et arrogance, suscitent nausée et saturation chez le citoyen de bonne foi à force de partialités et d’inégalités politiques et médiatiques derrière l’apparent équilibre quantitatif imposé. Ces pompiers pyromanes – un tocsin qu’on n’écouterait plus – donneraient envie, tant leur omniprésence et leurs propos sont complaisamment célébrés, de vous inciter à une politique du pire – rien que par exaspération – si la lucidité intime fondée sur des ressorts politiques, économiques et sociaux ne vous détournait pas de cette tentation.
Emmanuel Macron, s’il a dénoncé les « insultes » et « l’obscénité » du FN en réplique, selon lui, au discours violent de Marine Le Pen à Villepinte, fait tout ce qu’il peut pour apaiser avant le débat capital du 3 mai quand il déclare qu’il ne sera pas « dans l’invective » face à elle. Reste à espérer qu’elle sera animée par le même souci.
A côté de cette volonté, quel incroyable déferlement qui, avant le 7 mai, vise à indiquer aux enfants que nous serions la bonne direction pour peu que par distraction ou curiosité nous ayons la liberté ou l’inconséquence d’opter pour la mauvaise !
Marine Le Pen comparée à Hitler. Pourtant l’auteur de cette absurdité a été un maire de Paris, certes de gauche mais respecté par une majorité de ses concitoyens.
Emmanuel Macron lui-même s’égarant en faisant de l’extermination des Juifs un thème de campagne pour pourfendre la fille au nom du père, ce qui a été justement dénoncé par Alain Finkielkraut rappelant qu’il y avait un autre antisémitisme autrement menaçant passé sous silence par le candidat.
Beaucoup de médias fiers de perdre toute impartialité, liberté et sens de l’équité en sonnant l’alarme, stimulés par tous les patrons de presse en soutien d’Emmanuel Macron. Des journalistes tout enivrés à l’idée de sortir de leur réserve et de rentrer dans l’engagement. Ces émissions où avec une volupté ravie on évoque les troubles qui résulteraient forcément de la victoire improbable de Marine Le Pen comme si, en ce qui la concerne, on déniait par avance toute légitimité au processus démocratique.
Des artistes, histrions, humoristes baptisés grandes consciences ou sportifs, mandatés par eux seuls et s’efforçant de croire que leur exhibitionnisme civique aura des effets sur les autres, les abstentionnistes et les indécis alors qu’au contraire il est plutôt de nature à rendre ridicule l’unique cause qu’ils défendent : faire savoir qu’ils détestent le FN.
Jacques Attali figure emblématique du paysage intellectuel français et pour qui la misère et la détresse de notre pays, la faillite de notre industrie sont une « anecdote ». Son mépris a donné des ailes au FN. Alors qu’il était censé apporter ses lumières à En Marche !.
Un « deux poids deux mesures » effrayant. Nicolas Dupont-Aignan (NDA) traîné dans la boue parce que la droite souverainiste qu’il incarne, après tant d’années de solitude politique, a fait alliance avec la droite extrémiste du FN, également souverainiste. Un Dominique Bussereau a osé le qualifier de « pétainiste » et de « vrai collabo », un autre l’a traité de « Laval » et un petit-fils du général de Gaulle l’a repris parce qu’il se disait « gaulliste » alors que durant tant d’années des usurpateurs du gaullisme se sont pavanés sans être rappelés à l’ordre. Et le pire, conséquence naturelle et logique de ces délires banalisant l’Histoire, un Stéphane Guillon ne trouvant rien de mieux que d’exploiter odieusement la mort de la mère de NDA, à 96 ans, de la maladie d’Alzheimer. Il y a des êtres et des causes à l’égard desquels tout est permis. Même l’innommable.
NDA serait un traître parce qu’il aurait rejoint le FN alors que sans cesse les journalistes lui reprochaient sa familiarité avec lui et que de fait la cohérence de son projet n’était pas en terre étrangère dans celui du FN, du moins pour sa part raisonnable.
Cette accusation de traîtrise serait risible si elle ne révélait pas l’inquiétante schizophrénie d’un monde politique qui ne voit plus que la poutre dans l’oeil du voisin. Depuis la victoire de François Fillon à la primaire de la droite et du centre suivie par sa campagne difficile et chaotique et sa défaite au premier tour, avec l’irrésistible poussée d’Emmanuel Macron, pourtant que d’abandons, de reniements, de défections, de retraits, de migrations, d’ambitions affichées, de voltes subtiles ou ostensibles, que d’enthousiasmes feints précédant des lâchages intéressés et tactiques, que d’opportunismes tardifs et d’adhésions contre-nature, que de – disons le mot – traîtrises !
Faut-il considérer que les unes sont morales, de simples glissements d’un camp à l’autre, quand d’autres seraient inexcusables et indignes ?
Emmanuel Macron n’est responsable de rien mais ce déferlement de ministres et de personnalités de gauche, du Premier ministre, de Stéphane Le Foll (le dernier, il a longtemps tenu !), de Ségolène Royal, de Manuel Valls qui fait tout ce qu’il peut pour avoir sa place dans la bergerie macronienne, d’autres encore probablement avant le 7 mai, ne pourra que conforter l’impression que le futur vainqueur sera le continuateur de François Hollande. Celui-ci, dépassé par les événements, fait semblant de les avoir organisés et presque voulus.
Je ne peux pas m’empêcher de faire un sort à Christiane Taubira qui a le front de proclamer « Nous voterons Macron » – « surmonter notre irritation, dompter nos amertumes afin de saisir ce scrutin pour le faire nôtre » – alors qu’elle a été durant quatre ans la ministre la plus coupable d’impérities pénales et donc de confiscation du ressentiment populaire par le FN (Le Monde).
Il n’y aurait rien de scandaleux dans toutes ces interventions, manifestations et proclamations si elles se contentaient modestement d’exprimer un choix en le justifiant sur un plan politique et en ne diabolisant pas un adversaire que bon gré mal gré on a installé dans l’espace démocratique. Et qui s’y trouve si bien que le second tour l’attend.
Il serait sain, comme le député PS Christophe Castaner l’a fait, de conseiller au président de la République de se taire puisqu’il a eu une responsabilité considérable dans l’essor du FN.
C’est ce que mettent en exergue autrement trois intellectuels qui prennent pour un « chantage indigne » le fait de voter Macron pour « stopper le fascisme ». Surtout ils dénoncent ces gouvernements de gauche et de droite qui trahissant les classes populaires ont fait monter le FN (Le Monde).
C’est en se tenant aussi sur cette ligne que, cinglant, Michel Onfray vitupère les promoteurs dits de gauche d’une politique libérale, de BHL à Cohn-Bendit, qui a permis la croissance du FN (Le Monde).
On ne serait pas condamné à faire le grand écart entre le soutien, le 7 mai, à Emmanuel Macron et l’exigence d’une campagne vraiment républicaine et impartiale si des personnalités respectées sortaient de leur autarcie, des médias de leur corporatisme et des politiques de leur aveuglement. L’inaptitude à tenir les deux bouts de cette chaîne relève plus d’une infirmité démocratique que d’un civisme clairvoyant. Comme si seul comptait son vote du 7 mai et nullement le climat dans lequel on a conduit à l’élaborer.
Avec tous ces pousse au-vote FN qui, intarissables sur ce que serait le crime, loin de le rendre impossible en favorisent la plausibilité.
Le niveau du FN dépassera peut-être seulement de peu les 40% et, dans tous les cas, la bonne cause triomphera, mais, au risque de choquer, dans quel état ?
Des truismes que beaucoup refusent d’admettre. Vous allez vous faire incendier par les Marc Ghinsberg et autres Tomas…
Bref le Titanic France coule et chacun d’essayer de sauver sa peau, y compris en écrasant les anciens copains d’hier sachant qu’il n’y aura pas de place pour tout le monde dans les barcasses improvisées.
Dans cette immense panique et chienlit, moi je dis chapeau à ceux qui, hommes et femmes de courage et d’honneur, ne se laissent néanmoins pas instrumentaliser, tiennent bon et restent fidèles, jusqu’au bout, à leurs convictions.
Et que les donneurs de leçons s’abstiennent de se mettre en avant, se prenant pour des audacieux, alors qu’ils n’ont fait que céder aux sirènes médiatiques de la gauche ou du Front national. Le mieux étant de ne rien dire et laisser les gens voter en leur âme et conscience en respectant leurs adversaires (et non leurs ennemis comme l’avait écrit un commentateur hystérisé, car nous ne sommes pas en guerre !).
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A propos de Christiane Taubira, quelle claque elle vient de se prendre avec ce taux d’abstention record en Guyane à la présidentielle et le score de Marine Le Pen arrivée en tête dans son département, au coude à coude avec Mélenchon, alors qu’elle soutenait Hamon !
« Des artistes, histrions, humoristes baptisés grandes consciences ou sportifs, mandatés par eux seuls et s’efforçant de croire que leur exhibitionnisme civique aura des effets sur les autres, les abstentionnistes et les indécis alors qu’au contraire il est plutôt de nature à rendre ridicule l’unique cause qu’ils défendent : faire savoir qu’ils détestent le FN. »
Attendons, la messe n’est pas dite !
Karim Benzema ne s’est pas encore prononcé.
Si MLP promet de le réintégrer chez les Bleus, qu’il aime tant d’après ZZ, ce sont des millions de fans qui voteront Marine.
D’accord avec vous cher Philippe pour condamner les excès de langage et de comportement. Les propos de Stéphane Guillon sont abjects. J’attends que vous réprouviez ceux de Gilbert Collard qui sont grossiers et stupides.
Vous dénoncez ceux qui attaqueraient injustement Marine Le Pen, mais de votre côté aucune critique sur l’imbroglio de la sortie de l’euro, aucune remarque sur le plagiat de Marine Le Pen qui nous prend pour des imbéciles en disant qu’il s’agissait d’un clin d’œil.
On a le droit de critiquer le programme de Marine Le Pen, on a aussi le droit de la contester d’un point de vue moral, de dévoiler son imposture qui consiste à faire croire qu’elle défend le peuple alors qu’elle le trompe par des promesses irréalisables. Ses 144 engagements ressemblent à une liste pour le père Noël. Les avez-vous au moins lus ?
Certains ne devraient pas attaquer le FN parce qu’ils seraient responsables de son succès. « C’est en se tenant aussi sur cette ligne que, cinglant, Michel Onfray vitupère les promoteurs dits de gauche d’une politique libérale, de BHL à Cohn-Bendit, qui a permis la croissance du FN », dites-vous. C’est très bien de refuser le libéralisme, je n’en suis pas un adorateur, mais que proposent-ils à la place ? Y a-t-il comme le fait remarquer Raphaël Enthoven une seule démocratie qui applique autre chose que l’économie libérale ? Michel Onfray vitupère, mais que propose-t-il ? Rien, l’abstention dès le premier tour. Il a choisi d’intituler son livre sur Freud « Le crépuscule d’une idole », inutile de chercher un autre titre lorsqu’il écrira son autobiographie.
Avec cet argument, « à force de critiquer le FN on favorise sa progression », il ne faudrait rien faire. Aux régionales vous n’aviez pas de mots assez durs pour stigmatiser ceux qui prônaient le front républicain. Heureusement qu’il a fonctionné, résultat le FN n’a remporté aucune région.
J’espère que pour le second tour de la présidentielle, en dépit des Ponce Pilate qui vont se réfugier dans le vote blanc ou l’abstention, c’est-à-dire laisser les autres décider pour eux, la mobilisation de ceux qui veulent faire barrage à Marine Le Pen en votant Emmanuel Macron, l’amènera en dessous des 40%.
Que voulez-vous, à chacun sa paranoïa. Certains ont l’impression que la France subit une invasion islamiste et est au bord de la guerre civile, les attentats récents leur ayant fourni un argument imparable pour démontrer la validité de leurs opinions, d’autres dont je suis n’ont pas envie de vivre dans une France péroniste dont les dirigeants se gobergeraient aux frais du contribuable appauvri par leurs choix politiques désastreux tout en faisant porter le chapeau du déclin à nos compatriotes musulmans et aux immigrés de fraîche date.
A la virulence verbale et gestuelle des attaques du FN je préfère personnellement répondre par des propos argumentés mais cela n’est pas dans le tempérament de tout le monde et surtout, il faut bien le dire, c’est hélas peu efficace. Mais je ne comprends pas votre émoi face au torrent de critiques qui submerge le FN en ce moment, il me paraît pour ma part amplement justifié par les prises de position, la pratique du pouvoir et l’héritage historique de ce parti.
La comparaison avec Hitler est exagérée (nous ne sommes plus dans les années trente, les gens n’arrêtent plus l’école à quatorze ans et le niveau de violence a nettement diminué dans la société depuis) mais n’a rien de scandaleux. Hitler hier accusait les Juifs du déclin de l’Allemagne, promettait des lendemains radieux pour tous et entretenait un discours hostile vis-à-vis de l’étranger. Aujourd’hui Marine Le Pen tape sur les immigrés, promet la lune au prolétariat désespéré qui lui a donné ces voix supplémentaires dont elle avait besoin pour faire franchir une étape à son parti et fustige Bruxelles et Berlin. Quelle est la différence fondamentale si on s’abstrait des circonstances historiques ?
Votre réaction prouve en tout cas à quel point le FN s’est banalisé en dépit de ses idées scandaleuses, à quel point notre société se referme toujours plus sur elle-même et surtout à quel point le moment de basculement entre la république démocratique que nous avons connue et l’avènement d’un régime autoritaire s’approche. Il n’est que de voir les discours haineux des électeurs du FN, même sur ce blog de bonne tenue, pour le comprendre. Mme Le Pen ne passera pas en 2017 mais on peut être sûr que quelqu’un, de son parti ou pas, peu importe, reprendra son fonds de commerce en 2022 avec des chances raisonnables de succès, car il est peu probable que d’ici cinq ans le sentiment de bien-être ait progressé au point de détourner l’électorat de la tentation funeste de l’extrême droite.
Enfin ce ne sera pas cette fois-ci, c’est toujours ça de pris !
« Dans cette radicalité inhumaine, dans la surenchère de la colère, du tous pourris, du mépris pour la faiblesse et la fragilité humaine, que sème-t-on sinon les germes du culte de la force, de la violence et du ressentiment qui pourraient bien finir un jour par ressusciter les extrémismes qui jadis nous ont entraînés vers l’abîme ? »
Le deuxième tour de la présidentielle, voyons M. Guaino, qui donc est incohérent, qui donc encore est gaulliste… Ah oui, au second tour, on élimine !
Après, on s’organise pour les législatives, autour d’une cohérence idéologique… Peut-être après tout est-ce là que ça pèche ?
Ils devraient organiser un pique-nique au Trocadéro avec les gens de Mélenchon, mobilisés comme jamais pour leur 1.25€ l’électeur aux législatives, ni Le Pen, ni Macron, Sarko, reviens, ils ont perdu le sens commun.
Il ne faut pas trop se mettre martel en tête : la France n’a plus son destin en main (dette publique, Euro, Bruxelles, Berlin, OTAN, CEDH, CJUE, etc.).
Certes, Le Pen et Dupont-Aignan proposent justement de reprendre notre souveraineté et la maîtrise de notre destin, mais il est trop tard, nous nous sommes trop déchargés de nos responsabilités pour les reprendre sans coup de main extérieur.
Le seul moyen de reprendre la main par nous-mêmes serait une dictature provisoire à la romaine mais les Français n’y sont pas prêts, alors ne fantasmons pas.
Donc les élections n’ont pas grande importance. Ce que fait ou ne fait pas Trump est plus important, ce qui se décide à Berlin ou à Bruxelles est plus important.
Mon cher Philippe,
Je reprends parmi vos premiers mots ceux de « pompiers pyromanes ». Tous ces commentateurs que, comme vous le dites, nous ne voulons plus entendre et qui pourraient nous inciter au pire. Je vais me permettre d’aller plus loin encore, ne souhaitent-ils pas, inconsciemment, que nous commettions ce « pire » ?
Il serait tout de même beaucoup plus intéressant, et plus riche, intellectuellement parlant, d’entrer dès le 8 mai au matin dans une logique et une démarche de résistance. La mise en scène serait bien plus excitante que celle des félicitations d’un vainqueur qui ne pouvait que gagner et du soutien à un élu qui aura bousculé tous les repères.
Imaginez un instant : l’accès aux cérémonies du 8 mai sous l’Arc de Triomphe refusé à la présidente élue mais non encore intronisée. Le tant attendu puisqu’annoncé refus du président sortant d’accueillir à l’Elysée son successeur. Etc.
Perversité inconsciente dis-je. Quoique…
Comme vous avez raison Monsieur Bilger. Vous avez tout dit, inutile de paraphraser. Alors pour ma part, les résultats de l’autopsie sont clairs. Le PS est mort, le parti Les Républicains est en cours de liquidation avant fermeture définitive qui devrait avoir lieu après les législatives. Alors un peu plus de 40 % pour Marine Le Pen ça ressemble plutôt à une victoire.
Bonjour,
A quatre jours du verdict, les commentaires se radicalisent, la fébrilité s’empare de ceux qui sont persuadés d’être les porteurs de la bonne parole, alors qu’ils sont surtout enfermés dans leurs préjugés.
Sur Twitter, ceux qui déclarent vouloir voter blanc ou aller à la pêche le 7 mai prochain, sont traités d’inconscients ou d’irresponsables.
Mais les inconscients, les irresponsables sont ceux qui par leur vote ont conduit au second tour deux candidats totalement clivants, obligeant plus de la moitié des électeurs à choisir entre la corde et le poison. Moi j’ai choisi le poison Macron car avec lui il y a toujours un antidote, alors qu’avec la corde on a peu de chance d’en réchapper.
Emmanuel Macron qui veut gouverner par ordonnances, Marine Le Pen qui veut procéder par référendums. On va où là ?
Heureusement il reste les législatives pour corriger le tir et il est peu probable que le président soit en mesure de choisir le Premier ministre de son choix.
Emmanuel Macron risque de devoir accepter comme PM François Baroin et la vie à l’Elysée ne sera pas un long fleuve tranquille.
Dire qu’il faut aller sur votre blog pour trouver une analyse cohérente de la situation politique de notre pays.
Et cette situation est de nature à inquiéter :
– Une campagne qui est organisée sous la forme de pièce de théâtre au bénéfice unique des médias.
– Les sujets fondamentaux occultés au bénéfice d’anecdotes qui nourrissent l’actualité médiatique.
– Les projets les plus fous traités au même niveau que ceux qui se veulent sérieux.
– Les mantras proférés sur les réseaux sociaux qui résument la pensée à des slogans publicitaires.
J’en passe.
Dimanche je ne choisirai pas l’aventure, mais j’ai peur que cela ne change rien sur le long terme.
« Beaucoup de médias fiers de perdre toute impartialité, liberté et sens de l’équité en sonnant l’alarme, stimulés par tous les patrons de presse en soutien d’Emmanuel Macron. Des journalistes tout enivrés à l’idée de sortir de leur réserve et de rentrer dans l’engagement. Ces émissions où avec une volupté ravie on évoque les troubles qui résulteraient forcément de la victoire improbable de Marine Le Pen comme si, en ce qui la concerne, on déniait par avance toute légitimité au processus démocratique. »
Mais c’est le cas !
Alain FINKIELKRAUT – le Figaro du 31/03/2017 – « Jamais une ambiance aussi lourdement prescriptive n’a pesé sur une élection présidentielle. On n’attend pas comme naguère le verdict des urnes, on attend la confirmation dans les urnes d’un verdict déjà rendu. Les citoyens que nous sommes sont mis en demeure de valider ce scénario écrit d’avance : éliminer au premier tour le candidat de la droite et du centre discrédité par les affaires, puis élire au second le candidat d’En marche ! pour faire barrage au Front national. Il ne s’agit plus, en votant, de choisir, mais d’obéir. »
On entend beaucoup de gens dire « Il faut voter Marine, parce que sinon, Macron qui sera de toute façon élu, s’imaginera avoir été plébiscité » et cette assurance d’être élu, c’est bien ce qui explique la fine bouche que fait ce candidat à l’égard des ralliements qu’il accueillerait à bras ouverts et irait même chercher comme Philippot NDP, si le processus électoral était resté dans la décence.
On entend même les enfants intervenir dans les conversations des adultes et dire : « Il y aura un référendum ». Question « Tu sais ce que c’est qu’un référendum ? ». Réponse : « Non, mais il faut voter Marine parce qu’elle fera un référendum ! ».
« Depuis la victoire de François Fillon à la primaire de la droite et du centre suivie par sa campagne difficile et chaotique et sa défaite au premier tour, avec l’irrésistible poussée d’Emmanuel Macron, pourtant que d’abandons, de reniements, de défections, de retraits, de migrations, d’ambitions affichées, de voltes subtiles ou ostensibles, que d’enthousiasmes feints précédant des lâchages intéressés et tactiques, que d’opportunismes tardifs et d’adhésions contre-nature, que de – disons le mot – traîtrises ! »
Que vous avez raison, hélas !
Alain FINKIELKRAUT – le Figaro du 31/03/2017. Autre extrait – « Ce qui se joue dans l’affaire Fillon ce ne sont pas les infractions qu’il a pu commettre. On déteste en lui non les médiocres magouilles ni l’argent qu’il a amassé (Macron s’est enrichi beaucoup plus et beaucoup plus vite), mais le côté vieille France. Nos sociétés se partagent désormais entre planétaires et sédentaires, globaux et locaux, hors sol et autochtones, ouverts à toutes les innovations et attachés aux traditions. Du fait même de leur mode d’être et d’agir, la majorité des journalistes appartiennent à la première catégorie et Fillon, aussi geek, aussi connecté qu’il se veuille, représente à leurs yeux le monde d’avant. C’est à ce monde qu’à travers lui ils ont le sentiment de donner tous ensemble le coup de grâce. »
Ce ne me semble pas être tout à fait juste, mais le coup de grâce, c’est bien cela avec toutes ses connotations terribles !
Pour moi la présidentielle 2017 se déroule dans l’indécence la plus effrénée, au point que j’ai même envisagé de choisir mon bulletin de vote selon la méthode « Am, stram, gram,
pic et pic et colégram,
Bour et bour et ratatam,
Am, stram, gram ; pic ! monsieur ; pic ! madame » m’en remettant de la sorte à la Providence (au Destin, au Sort) pour décider du sort le moins pire pour notre pays.
Une interprétation apparente en effet cette comptine à la persistance d’une incantation chamanique d’origine nordique en vigueur dans les veillées funèbres chez les Francs.
Elle permettrait la possession de l’officiante par l’esprit loup.
Les paroles originales en auraient été :
Emstrang Gram
Bigà bigà ic calle Gram
Bure bure ic raede tan
Emstrang Gram
Ce qui se traduirait par :
Toujours fort Grain
Viens donc viens, j’appelle Grain,
Surviens car je mande au brin,
Toujours fort Grain.
À manger ! (Mos- incantation finale)
Le brin (tan) étant la baguette des sorts, et Grain le « Grain de la Lune », le loup céleste.
À rapprocher de Ysengrin, le nom du loup dans le Roman de Renart explique-t-on sur… Wikipédia, of corse !
Emmanuel Macron lui-même s’égarant en faisant de l’extermination des Juifs un thème de campagne pour pourfendre la fille au nom du père, ce qui a été justement dénoncé par Alain Finkielkraut rappelant qu’il y avait un autre antisémitisme autrement menaçant passé sous silence par le candidat.
Et cet antisémitisme-là n’est pas un antisémitisme présumé de salon ou de petites phrases vaseuses de fin de banquet interprétées à leur manière par des staliniens coupeurs de cheveux en quatre, mais un antisémitisme culturel, structurel, violent, physique, meurtrier.
Curieusement, en dépit des infractions innombrables à la loi qui sont commises de ce côté-là, y compris dans des lieux publics comme des écoles, personne – mais vraiment personne – ne cherche à le réprimer, à commencer par les moralisateurs hémiplégiques qui se piquent de jouer les justiciers dans d’autres cas mais qui dans ces circonstances risquant de contredire la théorie du vivre ensemble courbent la tête ou bien regardent ailleurs.
Emmanuel Macron n’est responsable de rien (…)
C’est un peu vite dit…
C’est tout de même bien lui qui a joué au jeune chien fou dans un jeu de quilles.
Pour ne pas parler d’autres choses beaucoup plus graves, indignes de la part de quelqu’un qui brigue la fonction suprême.
« Pousse-au-vote FN », ou « pousse-au-crime » ? Une façon pas très élégante de criminaliser, rien que ça, le vote FN. Pas vraiment un argument. De la même eau que celle déversée dans votre billet, très cher Monsieur Bilger.
Bonjour, je vous cite :
« Marine Le Pen comparée à H… »
« Emmanuel Macron lui-même s’égarant »…
« Emmanuel Macron n’est responsable de rien »…
« Ces émissions où avec une volupté ravie on évoque les troubles qui résulteraient forcément de la victoire improbable de M. Le Pen comme si, en ce qui la concerne, on déniait toute légitimité au processus démocratique ».
Christiane Taubira qui a le front de proclamer « Nous voterons Macron » (avec son cirque Pinder « dompter nos amertumes ») ?!
Volupté ravie ?!
Où voulez-vous en venir ? Puisque vous initiez ce billet par :
« Quand on a peu de qualité, il y a une certaine manière d’attaquer et d’accabler votre adversaire qui vous rend paradoxalement proche de lui. »
Sur cet espace Alex paulista en a pris pour son grade hier parce qu’il rapportait un fait. Il semble ne pas avoir compris que emplois fictifs sur le dos des contribuables européens et/ou sur le dos des contribuables français était un linge sale qu’il fallait LAVER en famille (Patrie pour les puristes)… et que donc plagier F. Fillon dans un discours de campagne signifiait que l’on connaissait le cas…
Avec un nombre considérable de retraites complémentaires impayées, plus de huit millions de Français vivant sous le seuil de pauvreté, le choix est entre un type « responsable de rien » et une typesse qui n’a pas fait sa lessive…
Pas assez d’écoeurement ?!
Certes, il y a une coresponsabilité droite-gauche dans la crise actuelle et les maux qui minent le pays. Il y a aussi la dépression financière internationale de 2008 qui a eu un fort impact et dont on ne voit pas encore la fin. Mais est-ce une raison suffisante pour se jeter dans les bras de l’extrême droite ? Qui peut penser un seul instant qu’un programme ‘demain on rase gratis’ est viable alors que le pays a 2200 milliards d’euros de dettes ! S’ajoute à cela le tir aux pigeons tous azimuts : sur UMPS, sur l’Europe etc. Se profile aussi la perspective d’une fracture de la société.
En résumé : ‘tous des nuls, sauf moi, le sauveur qu’on attendait’. Est-ce cela la France apaisée ? Un dangereux bluff. Et il serait donc sage de s’autocensurer de crainte de favoriser l’adversaire de l’extrême droite ? Croyez-vous que ce dernier se gêne, fait dans la dentelle pour fustiger ? Le populisme a développé une argumentation agressive, moqueuse, insincère. On ne peut rester les bras ballants.
Enfin, le terme de cette campagne est en vue !
Et c’est tant mieux car chaque jour qui s’écoule ne fait, comme vous le soulignez P. Bilger, qu’accroître la tentation de voter pour MLP.
Au terme d’une campagne longue, lassante, nauséabonde, finalement décevante, n’est-il pas navrant que le choix de l’électeur se résume à opter, trop souvent contre son gré, pour l’un des candidats par simple rejet de l’autre ?
N’est-il pas désolant d’en arriver à faire totalement abstraction dans son choix du programme, c’est-à-dire du fond, ce qui aurait dû être l’essentiel, pour ne se focaliser que sur le (ou la) candidat(e) et l’idéologie qu’il (ou elle) porte ?
N’est-il pas écoeurant d’en arriver à assister à ce triste spectacle où les uns bafouent leurs engagements, les autres renient leurs convictions ?
Une chose manifestement est sûre, ce n’est pas la démocratie qui sortira grandie de cette campagne.
Philippe, même si c’est aujourd’hui votre fête, ce n’est pas une raison pour provoquer une nouvelle fois Marc Ghinsberg !
…et secouer la poivrière avec Taubira : c’est de l’acharnement à l’égard de ce pauvre Marc !
Allez, Marc, pas de panique, au Crédit agricole et chez Rothschild les bouchons vont bientôt sauter : une petite frayeur tous les cinq ans, c’est comme un additif dans le moteur, ça décrasse un temps.
Je n’aimerais pas être chez les Bilger ce soir : entre Macron versus Le Pen et Monaco versus Juventus, le choix sera cruel…
Philippe, faites à tous un pied de nez : demain, jeudi, pondez-nous un magnifique billet sur Monaco/Juve !
Une de mes voisines que je rencontre de temps en temps ne sait pas si je vais aller voter dimanche. Réciproquement, je ne sais même pas si elle utilise sa carte électorale. Par contre, je connais son violon d’Ingres préféré, elle tire les tarots de Marseille. Je sais bien que nous sommes sur un blog « sérieux » et que je vais passer pour un hurluberlu, une fois de plus ; mais je vais vous raconter une petite anecdote.
En ce qui concerne les élections américaines, ma voisine me soutenait voir la victoire de Trump deux semaines avant le vote. Le mois dernier, cette voisine prédisait la victoire de Marine Le Pen. Hier soir, après les salutations d’usage, je lui ai fait remarquer la deuxième place de la pouliche bleu-marine alors que le canasson boîte à fric a gagné la course du premier tour des élections. Mais, jeune homme (elle aurait dû dire homme encore jeune), mais jeune homme, vous ne devriez pas vous moquer des cartes, elles indiquent une tendance et depuis des mois, à chaque fois que je les interroge, elles sont de plus en plus en faveur de la femme mûre en politique.
Vous aggravez votre cas Philippe Bilger !!
Vous avez raison de pointer que ce concert de brocards adressé à MLP et au FN s’affranchit de toute réflexion intelligente.
La seule question qui vaille est : comment se fait-il que malgré la levée de boucliers des médias et des intellectuels, artistes et sportifs d’astreinte à chaque rendez-vous électoral, des électeurs persistent dans l’erreur ?
Et non seulement ils persistent mais ils sont de plus en plus nombreux à le faire !
On voit encore une fois aujourd’hui qu’en dépit des litres de moraline versés par des gens qui sont à des années-lumière du ressenti des électeurs du Front, ceux-ci ne baissent pas pavillon.
Et qu’on ne vienne pas nous dire que MLP joue sur les colères et les peurs. Elle y apporte une réponse politique, qui semble plaire à plus de 40% de l’électorat.
Votre texte de ce jour contient des observations très justes. Les causes de la progression du FN sont nombreuses. Les adversaires de Macron qui appellent à voter pour lui peuvent étonner. Les histrions ne sont pas qualifiés pour nous montrer la voie. On estime à 40-60 le score final, et pourquoi s’alarmer ? Tout cela peut se soutenir.
Laissez-moi vous rappeler que vous avez déclaré voter Macron. Vous ne plaidez guère pour lui ! Et vous ne « pourfendez », je vous cite, guère le FN !
J’en reviens à ma ritournelle, vous avez zappé la droite.
Moi, je ne la zappe nullement. J’incite chacun à réécouter l’entretien de Baroin, qui dirigera la campagne de la droite dès lundi matin, en vue des législatives (RTL, ce matin).
La droite était à 30% depuis des mois, voire des trimestres. Elle DEVAIT gagner la présidentielle. Un grain de sable l’a privée de cette victoire et de l’alternance. Elle est toujours là. Elle va devoir voter Macron. Au premier tour, on choisit, au second, on élimine. Eliminons le FN. Elle va voter LR-UDI en juin. Pour une foule de raisons, elle va très probablement imposer une cohabitation au futur président.
Je redis que Balladur (que j’appréciais), à Matignon, a fait tout ce qu’il a voulu, en dépit d’un Mitterrand à l’Elysée. Un Baroin à Matignon peut faire de même, avec Macron à l’Elysée.
Positivons !
Indépendamment des manigances de tous ceux qui n’ont qu’un objectif qui leur est personnel, celui de se placer, ils oublient que les Français restent attachés à l’Europe et à l’euro malgré les imperfections de l’une et les contraintes de l’autre. Et c’est finalement cette position qui va permettre à E.Macron de surpasser la candidate du Front National, car ces Français ne sont pas prêts au saut dans l’inconnu.
Par contre ces mêmes Français ne vont pas se priver de contester le futur chef de l’Etat s’ils n’étaient pas satisfaits de décisions qui n’amélioreraient pas rapidement leur quotidien.
En 2017, dans cette campagne présidentielle, la culture du flou semble devenir l’exercice préféré des candidats. Ce n’est plus un loup, c’est une horde.
Le public assiste, médusé, à un meeting de Marine Le Pen où elle reprend mot à mot les paroles prononcées un mois plus tôt par François Fillon, sans avoir la correction élémentaire de prévenir de la citation. Jamais vu.
La même candidate, nouvelle alliée de Nicolas Dupont-Aignan, accomplit une volte-face sur le sujet du futur rétablissement du franc, plongeant ses électeurs potentiels dans les affres de l’incertitude.
Quant à Monsieur Macron, tout son discours est nimbé, tel les photos de David Hamilton, d’un flou qui n’a même pas l’intérêt d’être artistique, mais qui laisse derrière lui une sorte de malaise.
Qui comprend quelle sera sa majorité ? Que deviendront les députés sortants qui le soutiennent aujourd’hui ? Quelle politique étrangère se propose-t-il de mettre en oeuvre au Proche-Orient ou en Afrique ? En quoi consistera « l’autonomie des lycées et collèges » ? Avec qui compte-t-il gouverner ? Etc.
Le pompon revient sans doute à Monsieur Mélenchon qui organise un petit référendum parmi les militants de son mouvement des « Insoumis ». Il leur propose trois options : le vote Macron, le vote blanc ou l’abstention. Cette troisième option, déjà, est cocasse, venant de quelqu’un qui se propose de rendre le vote obligatoire. Passons sur ce détail…
Mais pourquoi sa consultation n’envisage-t-elle pas un vote Le Pen ? « Cachez ce sein que je ne saurais voir ! ». Vote piégé, donc, puisque les sondages annoncent qu’un quart de ses électeurs s’apprêtent à voter « Marine ».
On pourrait avoir la cruauté d’évoquer aussi la gaze floue dans laquelle se drapent les communistes, les socialistes, les républicains qui nous annoncent tout de go qu’ils appellent à voter Macron puis, un mois après, à élire des députés dont la mission sera de l’empêcher de gouverner. Monsieur Baroin dont les dents, déjà longues, semblent en train de pousser encore, appelle à voter Macron tout en menaçant d’exclure du parti Les Républicains ceux qui auraient l’audace de rejoindre En Marche ! pour les législatives.
Comprenne qui pourra : les flous sont entrés dans Paris.
Tant qu’il y a des mous du bulbe français pour croire au pipeau médiatique du FN au pouvoir qui serait la fin de la République française et de la démocratie alors que c’est le parti qui veut le plus de référendums, la caste politico-médiatique des « gagnants de la mondialisation » qui se fiche bien de la France et de son sort puisque la nation c’est ringaaaard, c’est le fascisme, c’est Pétain, les heures sombres, les années 30, c’est nauséabond, etc., aurait tort de se priver d’enfumer le populo crédule pour garder le pouvoir et ses privilèges.
Les Français ne sont que des grandes gueules stupides, geignardes, masochistes et sans amour-propre, qui se font rouler à chaque élection en connaissance de cause puisque ça fait cinquante ans qu’ils votent pour les mêmes.
Ils vont se faire rouler encore cette fois-ci et ils n’auront donc que ce qu’ils méritent.
A ce niveau de bêtise, ça devient pathologique.
« La folie, c’est de toujours faire la même chose et d’espérer un résultat différent » Einstein.
Au fond, je serais tenté Monsieur Bilger, de résumer ce billet dans ces trois alinéas :
« Depuis le début de la campagne du second tour, il y a une multitude de pousse-au-vote FN qui, avec inconscience et arrogance, suscitent nausée et saturation chez le citoyen de bonne foi à force de partialités et d’inégalités politiques et médiatiques derrière l’apparent équilibre quantitatif imposé. Ces pompiers pyromanes – un tocsin qu’on n’écouterait plus – donneraient envie, tant leur omniprésence et leurs propos sont complaisamment célébrés, de vous inciter à une politique du pire – rien que par exaspération – si la lucidité intime fondée sur des ressorts politiques, économiques et sociaux ne vous détournait pas de cette tentation.
[…]Avec tous ces pousse au-vote FN qui, intarissables sur ce que serait le crime, loin de le rendre impossible en favorisent la plausibilité.
Le niveau du FN dépassera peut-être seulement de peu les 40% et, dans tous les cas, la bonne cause triomphera, mais, au risque de choquer, dans quel état ? »
Effectivement, nous sommes dans un système de propagande devenu hystérique et incontrôlé (ou peut-être trop contrôlé !) qui conduit l’individu responsable à se poser la question suprême : me comporterai-je comme un mouton de Panurge ou bien, à force d’être saoulé de propagande, finirai-je par procéder à la tentation de l’élimination du candidat soutenu par cette même propagande ?
De fait, si certains pensent que Mme Le Pen serait la peste (brune bien sûr), ils oublient allégrement que M. Macron est aussi le choléra. Car son élection et son entrée en fonction par des ordonnances modifiant l’esprit et le texte du code du travail ne pourront qu’entraîner le désordre dans la rue. Et s’il réalise ce projet avant les législatives, il sera responsable d’une campagne des législatives totalement perturbée et donc suspectée d’illégitimité.
Alors je ne rejoins pas votre conclusion finale qui laisse à penser que voter Macron serait le triomphe de la bonne cause. En l’espèce, je considère que l’attitude des responsables de la campagne de J-L Mélenchon sont très cohérents en restant fermes sur leur choix.
@ sbriglia | 03 mai 2017 à 10:20
Il y a sûrement deux TV chez Philippe et Pascale :
– on regarde l’image sans le son sur l’une, surtout si c’est commenté par le zèbre à l’accent intolérable
– et on écoute le son sans l’image sur l’autre, de toute façon les deux joueurs seront probablement assis, aucun ballon n’est prévu et on ne voit plus qu’eux depuis des jours.
@Marc GHINSBERG, un autre comique qui s’ignore.
« On a le droit de critiquer le programme de Marine Le Pen, on a aussi le droit de la contester d’un point de vue moral, de dévoiler son imposture qui consiste à faire croire qu’elle défend le peuple alors qu’elle le trompe par des promesses irréalisables. »
La France après cinquante ans d’UMPS c’est :
– +2000 milliards de dettes
– 10% de chômeurs
– 9 millions de pauvres
– Une des premières cibles du terrorisme musulman (250 morts dans les deux dernières années)
– 1% de croissance en 2016 alors que tous les indicateurs économiques mondiaux ont été au vert pendant le quinquennat Hollande/Macron et un million de chômeurs en plus !
Ah c’est sûr, un tel résultat vaut bien qu’on continue comme ça !
Et ça veut donner des leçons de gestion d’une nation… pfff. Il y en a qui n’ont honte de rien.
@Patrice Charoulet
Emmanuel Macron risque de devoir accepter comme PM François Baroin et la vie à l’Elysée ne sera pas un long fleuve tranquille.
Excellent choix, nous ne pourrions mieux trouver.
Pour prendre une comparaison rétro – c’est la mode – c’est un peu comme si en 1946 Daladier avait été rappelé aux affaires (juteuses) avec Gamelin à la Défense…
Notre pays est au bord du gouffre.
Grâce à En Marche ! il fera un grand bond en avant…
@ Wil
Et le programme du FN mis en oeuvre c’est :
– l’explosion de la charge de la dette vu l’explosion des taux d’intérêts ;
– l’explosion du chômage face à la fermeture de nos débouchés extérieurs et de l’arrêt de l’investissement dans l’économie ;
– toujours plus de pauvres après une dévaluation qui renchérira le coût des importations, en premier lieu celui du carburant et du fioul domestique ;
– une récession sévère et durable.
Vu le bilan de la gestion municipale du FN, son absence totale d’exercice des responsabilités au plan national et les pratiques douteuses de détournements de fonds publics auquel le parti se livre, on ne peut pas s’attendre au meilleur.
@ caroff
Pourquoi tant d’électeurs du FN ? C’est simple, si vous prenez les racistes indécrottables, les incultes chômeurs depuis dix ans et les aigris de la vie, toujours plus nombreux au fur et à mesure du vieillissement de la population, et que vous y rajoutez la banalisation du parti par des éditorialistes comme M. Zemmour et des politiciens comme MM. Ciotti, Wauquiez ou Dupont-Aignan, ça fait beaucoup de monde. On verra dimanche combien.
@ vamonos
Vous aussi vous croyez au père Noël, à moins que ce ne soit votre voisine diseuse de bonne aventure. Les sondeurs ne se trompent pas quand il y a un écart de vingt points. Vous reprendrez cinq ans de hollandaise comme tout le monde et y survivrez, ce n’était pas si terrible !
Emmanuel Macron, s’il a dénoncé les « insultes » et « l’obscénité » du FN en réplique, selon lui, au discours violent de Marine Le Pen à Villepinte, fait tout ce qu’il peut pour apaiser avant le débat capital du 3 mai quand il déclare qu’il ne sera pas « dans l’invective » face à elle. Reste à espérer qu’elle sera animée par le même souci.
Je vois que Philippe Bilger aime plaisanter.
Parce que si M. Macron fait tout ce qu’il peut pour apaiser, il semble s’y prendre comme ces pompiers pyromanes qui jettent de l’huile sur le feu.
Emmanuel Macron dans son discours à la Villette :
« Ils sont là, ce sont eux nos vrais ennemis, vous les croisez dans la rue (…) le parti des agents du désastre, les instruments du pire : l’extrême droite française. »
Nous devons donc en conclure qu’à côté de ses vrais ennemis, il existe de faux ennemis – donc de vrais copains – « des types bien », comme par exemple ces Frères musulmans qu’il caresse dans le sens du poil, en attendant qu’ils nous montrent ce qu’ils savent faire en matière de farces et attrapes…
Mais bien entendu, aucune aventure n’est à craindre de ce côté.
Tout ce que vous avez voulu savoir sur la personnalité d’Emmanuel Macron sans avoir jamais osé le demander :
https://www.youtube.com/watch?v=NNDgsw39m9s
Et c’est lui qui pourra appuyer sur un certain bouton.
Ne venez pas ensuite nous dire que vous ne le saviez pas.
Même un président d’université s’y met. Ma fille, étudiante en droit à Bordeaux, reçoit à l’instar de tous les étudiants de la fac de Bordeaux le message suivant :
« (…)Je n’ai aucune leçon à donner à quiconque et chacun doit garder son libre arbitre, pouvoir exprimer ses convictions. Il est néanmoins de ma responsabilité d’appeler la communauté universitaire à aller voter dimanche prochain et à faire barrage par son vote à l’accession de Marine Le Pen à la Présidence de la République Française.
Bien à vous,
Manuel Tunon de Lara
Président de l’université de Bordeaux »
Bien entendu il rappelle ses origines espagnoles et le franquisme et la discrimination et toussa toussa…
Êtes-vous certain que les appeler des « pousse-au-vote FN » est pertinent ? Qu’en savez-vous ?
Vous déplorez leur attitude, mais votre sentiment n’est aucunement partagé par la majorité des électeurs, il ne l’est que par la majorité des Philippe Bilger, qui, nous le savons, ne voteront jamais pour le FN.
Ceux dont l’intention est de voter Macron iront voter Macron en dépit de la sottise de ses soutiens. Les électeurs FN trouveront peut-être là une raison supplémentaire de voter pour leur candidate, mais il ne faut surtout pas penser qu’on peut les inciter à changer leur vote, c’est peine perdue.
Reste les indécis. Mais comment peut-on sérieusement soutenir l’idée que ces derniers vont se décider sur une stupide blague de Guillon, ce « comique » surpayé qui ne fait plus rire personne ?
Peut-être que Hollande et son gouvernement sont quelque peu responsables du succès du FN, ce qui n’est pas si évident, mais le doute étant permis et au vu de la popularité du président dans les sondages ils auraient pu avoir la décence de se taire.
Que voulez-vous, l’humilité ne connaît pas de succès éclatant dans la classe politique, mais même si tout cela vous irrite (moi aussi je vous assure), il n’est pas non plus démontré que leurs déclarations auront quelque incidence sur le vote de dimanche.
Hors sujet, mais cela m’a amusée de retrouver des Bilger parmi les marcheurs
Suis tombée sur ces images par hasard en cherchant des renseignements sur le col de la Charaille (703m), la chapelle et les ruines de la ferme de Ton.
@Wil | 03 mai 2017 à 12:37
En déficit depuis 1974, la dette publique connaît une explosion en 2009, les intérêts de la dette sont alors supérieurs à l’impôt sur le revenu.
Evolution de la dette publique française depuis 1981
Compte tenu des intérêts composés…
1. Sous Mitterrand de 1981 à 1995 soit 14 ans : + 553,5 Mds€ = + 40 Mds€ par an
2. Sous Chirac de 1995 à 2006 soit 11 ans : + 448,7 Mds€ = + 40 Mds€ par an – La France ne travaille plus que 35 heures par semaine à partir de Jospin
3. Sous Sarkozy de 2007 à 2011 soit 4 ans et quelques : + 476,4 Mdsf = + 119 Mdsf par an. –Entre 2007 et 2011, le taux de la dette publique passe donc de 64 % à 87 %, soit une progression de 5 points par an, une progression moyenne supérieure à celle de la période 1991-1998. Un véritable « tsunami » financier qui fera grimper la dette à plus de 90 % en 2012.
————-
Sur le site du Sénat:
«Trois phases sont en distinguées :
de 1980 à 1987, le ratio d’endettement brut augmente en moyenne de 2 points de PIB par an ;
entre 1987 et 1991, la progression de ce ratio est beaucoup plus modérée et ne s’élève en moyenne qu’à 0,5 point de PIB par an ;
de 1991 à 1997, la progression du ratio d’endettement brut est très dynamique : + 3 points de PIB par an en moyenne.
Enfin, une quatrième phase est annoncée correspondant aux années 1998 et 1999, présentées comme devant rompre avec cette dernière phase et qui enregistreraient une nette réduction de la progression du ratio d’endettement (+ 0,6 point en 2 ans).
à partir de 1996 des excédents structurels primaires compensent de plus en plus complètement les déficits conjoncturels.
L’accroissement de la dette a ainsi pu être freiné alors que le déficit de croissance atteignait son comble, comme dans l’ensemble des pays européens, et alors que l’écart entre le coût moyen de la dette et le taux de croissance provoquait une dérive spontanée particulièrement rapide de la dette.
A ce sujet, il convient en effet de préciser que si les taux d’intérêt et de croissance avaient été identiques entre 1991 et 1997, la dette publique n’aurait augmenté que de 8,5 points entre ces dates. »
À la fin mars 2014, la dette publique s’établissait officiellement à 1985,9 milliards soit une augmentation de 297 Mdsf en deux ans et quelques. Elle connaît une légère réduction en 2015 et remonte en 2016 de + 69 Mds€
En 2011 Le Monde s’interroge :
« Quand on traite de la dette deux questions reviennent : quand et pourquoi la France a-t-elle perdu pied ? Existe-t-il dans cet échec un responsable ou plusieurs responsables à la fois ?
Remontons le temps. La France de Valéry Giscard d’Estaing et du premier ministre Raymond Barre était peu endettée. En 1974, elle avait un taux de dette publique autour de 20 % du PIB, il est resté le même tout au long du septennat. Et pourtant, ce septennat connaîtra deux crises pétrolières majeures (1974 et 1979). La dette ne fait pas partie du débat politique.»
C’est Le Monde de Pierre Bergé qui le dit :
« Dans les moments où le taux d’endettement s’est arrêté, la France a eu des Premiers ministres de fermeté, y compris et surtout à l’égard du chef de l’Etat.
Le second enseignement est le non-respect des engagements européens. C’est sans aucun doute le point crucial de la situation de la France. Peu de gouvernants, ces trente dernières années, ont eu la volonté de revenir aux critères du traité de Maastricht. Ces critères ont été critiqués et souvent méprisés – et ça recommence dans l’actuelle période d’élections présidentielles 2017. On découvre tard, bien tard, que le remède de la France, comme celui de toute l’eurozone, à la crise des dettes souveraines passe par le chemin de l’UE et par aucun autre chemin que celui-là.»
Il faut donc arrêter de faire croire autre chose aux malheureux déposants de bulletins dans l’urne et d’épargne sur leur compte !
C’est fait la messe est dite, je l’attendais depuis le 3 mai 2017 à 01:18.
MLP est hors de course !
Il a tweeté :
« Karim Benzema
@Benzema
J’appelle toute la banlieue à faire barrage à la
Haine de souche *démocratie*JeVoteMacron* »
La « Haine de souche » ? Pas moins !
Et pan pour Deschamps et ces Français de souche de la FFF qui n’en veulent pas chez les Bleus.
Comment osent-ils préférer un Giroud à un Benzema, ces Français de souche ?
Bien sûr ! Benzema est une des victimes de nos crimes contre l’humanité confirmerait Macron !
On voit déjà les barricades se dresser dans les banlieues des territoires perdus de la République.
Ben oui, mais qu’est-ce que vous voulez ?
Cela fait des années que vous tentez de nous convaincre ici que les électeurs d’extrême droite sont tout sauf des beaufs.
Et vous en êtes aujourd’hui à défendre des gens qui hurlent : « Macron ! On t’encule ! » dans des meetings.
Après, accuser de pousse-au-vote FN ceux qui ont constamment raison malgré vous, c’est un peu petit, mais bon…
Titre de l’article pour rétrécis du bulbe, lopettes soumises ! Parce qu’il y en a encore qu’il faut pousser pour voter FN ? Ben dites donc, je plains les meufs qui n’ont que des pauvres types sans rien dans leurs calbuts à se mettre sous la dent, qui ont la trouille d’avouer qu’ils aimeraient bien voter Marine Le Pen, venez me voir je vais vous y amener par la peau des fesses dimanche prochain avec le seul vrai et bon bulletin, celui du FN ! Balancez celui des « efféminés » de Macron à la poubelle, soyez de vrais hommes pour une fois dans vos minables petites vies de cloportes soumis !
Merci à Philippe Bilger d’avoir remis les pendules à l’heure avec son habituelle belle plume.
Il est évident que cette présidentielle ressemble à un déni de démocratie.
Catherine JACOB : « Il ne s’agit plus, en votant, de choisir mais d’obéir ».
C’est très juste. Le pire étant de se faire traiter de fasciste si on n’obtempère pas, par des gens qui ont occulté le Goulag et vanté les dictatures communistes, tel Robert Hue, pour ne citer que lui.
Malgré les prédictions de la tireuse de cartes de vamonos, je pense que les sondages sont assez justes et que Madame Le Pen ne sera pas élue, car elle stagnera à 40 %. Ce sera déjà un beau score pour que M. Macron ne soit pas à plus de 60 %. Ses supporters le voudraient à 80 % ou plus. Nous ne sommes pas dans une dictature. Et puis, cela le rendrait par trop volontaire sur des sujets peu consensuels. L’emploi du 49-3 a ses limites.
Par exemple il ressort d’une enquête que les Français sont attachés à l’U.E., sans doute, mais ils sont très critiques sur le fonctionnement de celle-ci. L’Europe c’est oui, mais autrement.
L’idée pour beaucoup, c’est de voter pour Macron, puis de se ressaisir aux législatives. C’est aussi vrai que faux. Car comment reconnaître les candidats LR, PS ou UDI qui ne seront pas macronistes et qui, dès leur élection voteront tout ce qu’on leur proposera pour se rapprocher de Dieu le père ? Comment avoir confiance dans des leaders politiques tels Estrosi ou d’autres qui retournent leur veste au gré de ce qui leur paraît bon pour eux.
Certains ont tourné le dos à Fillon, puis se sont rapprochés après la primaire pour le fuir dès que les affaires ont été révélées, pour, dès le 24 avril appeler à voter Macron. Qui peut les suivre, suivre leur cohérence ?
La méfiance s’impose.
Il y a une très grosse fracture de la société et ce n’est pas cette mascarade qui colmatera les dégâts.
Croire que M. Minc et l’ouvrier de Whirlpool se retrouveront le 8 mai au matin sur des idées communes, que des français de Sens commun et Pierre Bergé se retrouveront sur les projets de PMA ou de GPA est un leurre. Le rassemblement tant prôné par En Marche ! est un voeu pieux.
Emmanuel Macron veut supprimer l’ISF pour ceux qui investiront dans l’entreprise mais le conserver pour ceux qui ont acheté des appartements à louer : est-ce là son sens de la liberté et de l’égalité ? Idem pour la suppression de la taxe d’habitation uniquement basée sur les revenus et non sur le patrimoine. Que du flou !
Entre programmes flous et promesses intenables, entre propos blessants et paroles honteuses, non seulement la fracture persistera mais elle aura du mal à cicatriser.
Quand Emmanuel Macron répète que la tâche sera immense, c’est bien le seul point sur lequel je suis d’accord avec lui, mais le temps que tout se mette en place avec des soutiens si hétéroclites et parfois déçus de ne pas être près du chef… ce n’est pas demain que nous retrouverons un peu de sérénité.
Du fait d’une lâcheté bien enracinée dans certaines classes de la population française, nous allons perdre l’occasion unique d’avoir un vrai président à la tête de notre pays, disons plutôt une vraie présidente.
Car Macron n’est qu’un clone, sans parti, successeur légitime des présidents antinationaux qu’auront été ses quatre prédécesseurs.
Le PS n’existait plus depuis longtemps et Hollande avait été choisi par les mêmes sages que ceux qui ont fait naître Macron dans la famille de Judas. La secte franc-maçonne aidant cesdits sages à propager cette volonté destructrice !
L’invasion va donc se poursuivre jusqu’à l’étouffement des dernières populations de souche chrétienne, tant en France qu’en Europe, les judéo-islamistes auront donc exterminé un peuple pour voler sa place.
Il n’y aura pas de suite à la défaite de Marine et de ses 40 % de Français désespérés… L’Histoire constatera donc que pour la première fois un peuple aura été vaincu par la volonté de certains des siens et par la bêtise d’un troupeau apeuré préférant l’abattoir aux prairies sans clôtures !
@ Patrice Charoulet 03/05 11:29
Vous dressez un paysage politique de notre pays pour les prochaines semaines avec une assurance qui ne me paraît pourtant pas aussi évidente que cela.
C’est oublier tout de même que ce paysage politique a déjà considérablement changé après cette campagne et ce premier tour et que l’alliance LR/UDI, comme d’autres partis d’ailleurs, va en ressortir passablement ébranlée et affaiblie.
Certaines manoeuvres que nos politiques, qui ne sont pas à un reniement près, maîtrisent à la perfection sont déjà d’actualité et le seront encore plus dans les jours et les semaines à venir. Allons respirer ailleurs un air qui est pour nous meilleur !
Dans ce nouveau contexte, si l’alliance LR/UDI peut arriver en tête des législatives, ce qui reste à démontrer, elle n’est pour autant nullement assurée d’avoir une majorité lui permettant de gouverner sans le recours à des forces d’appoint.
Ma crainte est donc bien que, dans quelque cas de figure que ce soit, nous nous retrouvions avec un exécutif qui devra composer avec des alliances parlementaires par définition fragiles, ce qui ne pourra qu’être néfaste pour le redressement du pays.
@ Marc GHINSBERG
« On a le droit de critiquer le programme de Marine Le Pen, on a aussi le droit de la contester d’un point de vue moral, de dévoiler son imposture qui consiste à faire croire qu’elle défend le peuple alors qu’elle le trompe par des promesses irréalisables. »
On a aussi le droit de trouver indécent de voir Macron et Hidalgo commémorer la mémoire de Brahim Bouarram parce qu’il a été précipité dans la Seine en 95 par un jeune attardé de 19 ans (Fréminet).
Si à chaque fait divers Macron et Hidalgo font des commémorations je vais prendre des actions chez Interflora !
En même temps, comme dit le petit, le ridicule ne tue pas 😀
@Mary Preud’homme
Vous et moi, avec quelques autres, avons ici vaillamment bataillé pour FF.
Face au duel final Macron-MLP, vous ferez à votre fantaisie.
Tout en espérant une victoire aux législatives pour LR-UDI, et même une cohabitation avec un PM LR, j’ai imité FF, Juppé, Sarkozy, Baroin, Estrosi, Bertrand, NKM, Le Maire : je voterai Macron. Comme notre hôte.
Dans la longue liste de ces dirigeants de droite, j’ai noté que deux d’entre eux, dont Estrosi, avaient déclaré : il faut distinguer entre ses adversaires (par exemple Macron) et ses ennemis (par exemple le FN). Je rapportais leurs propos. Vous pouvez leur écrire un mail et leur dire qu’ils exagèrent. Vous objectez que nous ne sommes pas en guerre, qu’il faut du respect entre adversaires et ne pas tomber dans l’hystérie. L’hystérie n’est pas le genre de la maison. Croyez-vous que dans les luttes politiques, le respect soit la vertu la plus fréquente ? Vous et moi nous participons, à notre modeste niveau, à ces luttes avec nos faibles moyens et nos pauvres mots. Nous faisons de notre mieux.
Enfin, croyez-vous que le FN ait un grand respect pour ses adversaires politiques ?
Je crois qu’il convient de remettre les choses un peu à leur place.
La France souffre terriblement de tout un tas de maux, tant économiques que sociétaux, qui se sont empilés les uns sur les autres depuis plus de quarante ans.
Factuellement, Marine Le Pen et Nicolas Dupont-Aignan ne sont pas responsables des politiques hasardeuses mises en œuvre successivement et qui ont abouti à la situation actuelle.
Emmanuel Macron, lui, a sa part de responsabilité puisqu’il a fait partie d’une équipe gouvernementale et qu’il est un ancien adhérent du parti socialiste. Par ailleurs il est rejoint par une horde de gens qui véhiculent la pensée unique. Pensée qui fonctionne à partir de l’émotion mais non à partir de la raison. Pensée fondée entre autres sur le postulat qu’il faut être tendre avec certains et dur avec d’autres. Pensée qui postule que le Front national d’aujourd’hui est un parti fasciste. Connaissent-ils au moins ce qu’est le fascisme ? Les bien-pensants délirent complètement lorsqu’ils pensent et prétendent que Hitler est à nouveau aux portes du pouvoir. La France est fichue tant que cette pensée unique règnera, parce que nous sommes obligés d’accepter la dégradation des valeurs et des biens publics, la perte d’autorité en tout lieu, la baisse du niveau scolaire, le fatalisme économique, la mosaïque communautaire. La France ne s’en sortira pas, elle ne résoudra pas ses problèmes tant que la nébuleuse Macron, composée en grande partie de gens qui sont comme ceux que vous avez cités dans votre billet, sévira.
Le Premier ministre et ancien ministre de l’Intérieur Cazeneuve, même lui, tombe dans la vulgarité. Sa place, hier, n’était pas au meeting de Dijon mais au chevet des policiers brûlés lundi par les cocktails Molotov. Une semaine après avoir enterré Xavier Jugelé nous voilà repartis dans la routine, dans l’indifférence, tout le monde se fiche du sort des CRS agressés et à qui on interdit de riposter.
Pauvre France !
« Ces pompiers pyromanes…/… de vous inciter à une politique du pire »
C’est fait !
Cher monsieur Bilger,
Lorsque Gilbert Collard traite les banquiers de « putes » cela ne vous fait pas réagir !
Deux poids deux mesures une fois encore !
En tout cas, ce n’est pas vous qui apaiserez les haines… avec votre faux air de pacificateur.
Continuez….
Si j’étais Gilbert C. je vous traiterais de faux cul.
@Wil | 03 mai 2017 à 12:37
« La France après cinquante ans d’UMPS c’est :
– +2000 milliards de dettes
– 10% de chômeurs
– 9 millions de pauvres
– Une des premières cibles du terrorisme musulman (250 morts dans les deux dernières années)
– 1% de croissance en 2016 alors que tous les indicateurs économiques mondiaux ont été au vert pendant le quinquennat Hollande/Macron et un million de chômeurs en plus ! »
C’est sûr, Marine Le Pen va nous chambouler tout ça !
– 500 milliards en moins de dettes
– 3 millions de chômeurs en moins
– 5 millions de pauvres en moins
– zéro attentat
– 3% de croissance par an pendant tout le quinquennat.
– Florian Philippot aux Finances.
– Robert Ménard aux Affaires étrangères.
– Steeve Briois à la Défense.
Selfies gratuits pour tous !
Monsieur Bilger,
Merci !
Je passe sur les commentaires, notamment de Tomas, qui nous parle de prolétariat et nazisme – entre point Godwin et négationnisme.
Excellente suite au billet précédent, cher P. Bilger.
Attention au retour de manivelle ! Le système médiatique vous réservera sans doute quelques surprises désagréables dans les semaines qui viennent.
Seul bémol, vos derniers mots : « dans tous les cas, la bonne cause triomphera ».
« La bonne » ? 40%/43% (sans doute) des électeurs défendent donc une mauvaise cause ?
L’Histoire le dira !
Cordialement
Régis de Castelnau :
http://www.causeur.fr/presidentielle-le-piege-macron-le-pen-44124.html
« Aude Lancelin avait dénoncé un « coup d’État médiatique », par lequel le CAC 40 aurait choisi un candidat directement issu de ses rangs. Je ne partage pas cette analyse qui n’est que partielle, l’opération a plusieurs facettes, et le grand capital s’est rangé au choix de la « noblesse d’État » après avoir plutôt penché dans un premier temps pour Alain Juppé. Tout ceci est inquiétant pour la société française, que l’on veut brutalement amener dans une direction qu’elle refuse pourtant majoritairement. Il ne faut pas laisser à cette opération qui constituerait un précédent mortifère pour la République, ne serait-ce qu’une parcelle de légitimité. Et entre les deux mâchoires du piège, celle de Macron est probablement à terme, la plus dangereuse pour la France. »
Présidentielle: le piège Macron-Le Pen Pourquoi l’heure est grave
Je suis terrifié par l’unanimité des soutiens de Macron, tous recrutés exclusivement dans la France d’en haut. C’est à peine si le président de l’Association Amicale des Amateurs d’Andouillette Authentique n’a pas appelé à voter Macron.
Je suis terrifié parce que, si Macron président échoue (ce qui est très probable, il n’y aurait rien de surprenant à ce qu’il termine plus impopulaire que son marionnettiste Hollande), son échec sera celui de toute la France d’en haut, entièrement emportée dans le discrédit qui touchera son poulain, avec comme seuls rescapés ceux qui n’ont pas appelé à voter pour lui, Le Pen (et pour cause) et Mélenchon.
C’est avec ce genre de bêtises qu’on fait les révolutions.
Pour la France, il serait bien que nos élites montrent plus de prudence. Hélas, nous avons une classe dirigeante dont l’intelligence historique n’est pas la qualité première. Il est dit que nous boirons le calice jusqu’à la lie. Puisque notre moderne classe dirigeante ressemble tant aux bourgeois louis-philippards, ils finiront comme eux.
E.Macron n’avait de chances que face à M.Le Pen. Il n’avait aucune chance face à tous les autres candidats.
Et c’est tellement facile pour la bien-pensance de gauche de s’attaquer à M.Le Pen ou F.Philippot, aucun frein dans les insultes, comme les rires gras sur le plateau de « C à vous » ce soir avec « l’humoriste » Alex Vizorek.
C’est à qui sera le plus abject.
Jamais je ne voterai pour l’imposture Macron.
Les charlots en campagne (suite)
Marine Le Pen renonce à l’une de ses promesses essentielles : le retour de la retraite à 60 ans en la subordonnant au retour au plein emploi. La perpective d’arriver au pouvoir provoque la panique au FN.
Monsieur Philippe Bilger, je suis totalement d’accord avec vous sur l’indécence, voire souvent le mensonger, du déchaînement médiatique (journalistes-présentateurs-commentateurs-stars du show biz et sport- etc.) vis-à-vis de MLP et FN.
Cela a été entre autres illustré dans ONPC samedi soir par un Ruquier aussi hilare que partisan, ses deux hyènes de service (V. Burggraf et Y.Moix), cela avec l’approbation enthousiaste de la plupart de ses invités. Le summum du sectarisme et de l’injurieux fut atteint quand ces trois-là vilipendèrent – un euphémisme – J-L Mélenchon : il avait commis un péché impardonnable en n’appelant pas ses électeurs à voter Macron !
@ Tomas | 03 mai 2017 à 01:32
La comparaison avec Hitler est exagérée (….) mais n’a rien de scandaleux.
Tiens donc, et si vous nous parliez pour une fois des trois quarts des parlementaires radicaux et socialistes ayant voté les pleins pouvoirs à Pétain en 40, et de tous ces « braves gens » de gauche qui se sont rués à Vichy pour occuper des postes ?
Mais aussi d’un certain F. Mitterrand, l’ami de certains assassins de La Cagoule : jamais il ne les renia et même il les protégea tout au long de sa vie. Entre autres, brevet d’antifascisme, il fut un zélé propagandiste de la « Révolution nationale » de 41 à mi-43, qui soi-disant ignorait le statut des juifs décrété fin de l’été 40, ainsi que l’existence de la rafle du Vel d’hiv. Ces derniers faits, il eut le culot de les asséner dans une interview télévisée, et cela dans le début des années 1990.
Quasi tous les cadres et élus socialistes, dès 81, savaient très bien quel avait été le Mitterrand d’entre 1936 et 1943. De plus, ils connaissaient tous son rôle majeur dans la répression en Algérie de 54 à 57. Mais sur toutes ses indignités, ils firent pieusement silence. Ah quel dommage que l’on ne puisse pas trouver pareilles choses sur MLP et même son père, là ce serait le summum de l’hallali !
@ Mary Preud’homme
« A propos de Christiane Taubira, quelle claque elle vient de se prendre avec ce taux d’abstention record en Guyane à la présidentielle… »
Je regarde de temps en temps la télé des Dom/Tom, France Ô.
Et il semble qu’en Guyane, malgré les trois milliards d’aide reçus récemment, ce soit la pagaille complète. On a vraiment l’impression d’être en France. Vous remplacez UTG par CGT, EDF par EDF, et c’est le même b…l qu’au moment de la loi El Khomri. Apparemment, ils ont tout comme nous, les routes, les hôpitaux, la sécu, Pôle emploi, le chômage, la délinquance, l’assistanat, tout ça à quelques kilomètres du très pauvre Brésil. Bref, tout ça pour dire que si Taubira n’est pas suivie dans les urnes, sur le terrain social, elle l’est.
@ Wil
Je vous trouve bien méprisant envers les Français, pour quelqu’un qui, en tant que militant du FN, se pose en patriote professionnel :
« Tant qu’il y a des mous du bulbe français pour croire au pipeau médiatique… Les Français ne sont que des grandes gueules stupides, geignardes, masochistes et sans amour-propre, qui se font rouler à chaque élection en connaissance de cause puisque ça fait cinquante ans qu’ils votent pour les mêmes… Ils vont se faire rouler encore cette fois-ci et ils n’auront donc que ce qu’ils méritent… A ce niveau de bêtise, ça devient pathologique… » [03 mai 2017 à 12:12]
Je dis ça parce que vous n’êtes pas le seul, sinon je ne me donnerais pas la peine de relever. On lit ce genre d’avis à des milliers d’exemplaires, en provenance de l’extrême droite. Je suppose donc que vous, vous êtes extrêmement intelligent. C’est pour cela que vous essayez de rallier les gens à votre cause en les insultant. Un peu comme le bon ami de Marine Le Pen, un certain Vladimir Poutine. Il faut croire que cette mentalité un peu spéciale rapproche les esprits par-dessus les frontières.
En somme, vous n’êtes pas fondamentalement différent de l’oligarchie qui nous gouverne, qui estime faire partie d’une race différente du peuple en général, et qui en parle avec un profond mépris.
D’ailleurs, puisque vous êtes si intelligent, vous allez nous expliquer comment Marine Le Pen va changer tout ça, alors qu’elle s’est fait le porte-drapeau de l’étatisme le plus forcené et de l’anti-libéralisme le plus virulent, soit exactement la ligne directrice qui oriente l’action des gouvernements successifs « depuis cinquante ans », comme vous dites.
La ligne directrice qui ruine la France, opprime les Français et les condamne soit au chômage chronique, soit à des salaires de misère.
Et puisque vous êtes tellement plus malin que nous autres, imbéciles, geignards et masochistes, vous allez nous expliquer la logique qui consiste à dire qu’il faut voter pour Marine Le Pen sous prétexte que ses prédécesseurs auraient tout raté :
« La France après cinquante ans d’UMPS c’est : +2000 milliards de dettes, etc. » [03 mai 2017 à 12:37]
Admettons que votre postulat soit exact, quoiqu’il apparaisse qu’une intelligence aussi étincelante que la vôtre n’ait pas l’air de savoir qu’il y a cinquante ans, ni le PS ni l’UMP n’existaient, donc « l’UMPS », hein…
Admettons que tous les gouvernements sans exception aient tout raté. En quoi serait-ce une raison, et là vous me permettrez d’emprunter votre vocabulaire, d’élire la première idiote venue, la première abrutie à grande gueule qui ne sait pas faire la différence entre sa main droite et sa main gauche, sans que son programme ne rentre aucunement en ligne de compte ?
Parce que vous n’en pipez pas mot, de son programme. Vous ne vous sentez en aucune manière tenu de justifier vos invectives et votre mépris par les qualités de votre poulain. Les autres sont des nuls, donc il faut voter pour elle.
En somme, c’est, là encore, la logique poutiniste. C’est le whataboutisme. C’est le tu quoque. Nous avons annexé la Crimée ? Oui oui oui, mais les Américains n’ont pas trouvé d’armes de destruction massive en Irak. Et d’ailleurs ils sont racistes envers leurs Noirs. Puisque les autres sont des abrutis et des malfaisants et des criminels, alors on a bien le droit nous aussi de participer à la fête sur la base des mêmes principes.
Je vais vous dire : il s’agit là d’une logique de bandits.
Bien sûr, votre incrimination aveugle de « l’UMPS » pour tout ce qui va de travers en France est idiote. Preuve de votre manque de discernement, vous lui mettez sur le dos les victimes du terrorisme musulman. Laissez-moi vous dire que si Marine Le Pen était élue demain, il y aurait à nouveau des attentats musulmans, et pendant de longues années, encore.
Il est odieux de déplacer la responsabilité du criminel vers la victime. Le terrorisme musulman frappe d’innombrables pays dans le monde, quelle que soit la couleur politique de leur gouvernement, le continent où ils se trouvent et même leur religion. Je vous signale que la Russie du petit Poutinou d’amour de Marine est elle aussi ravagée par ce fléau — quand ce n’est pas Poutine qui organise lui-même les attentats pour les mettre sur le dos des musulmans (les explosions d’immeubles en 1999), ou sur le dos des Ukrainiens (l’attaque au missile du vol MH17 en 2014).
Vous semblez vivre dans un monde de bisounours où l’Etat peut appuyer sur un bouton pour nous éviter la guerre. Un peu comme la Banque de France pourrait « créer de la monnaie » en secouant l’arbre à billets dans la cour de l’Elysée. Je suis au regret de vous informer que ce n’est pas le cas. Les islamistes feront encore couler le sang en France, quel que soit le résultat des élections. On mettrait un poney ou Jésus-Christ à l’Elysée que ce serait encore la même chose.
Vous feriez mieux de rendre hommage aux gouvernements successifs de « l’UMPS », grâce auxquels nous avons aujourd’hui l’une des forces anti-terroristes les plus performantes du monde — j’inclus là-dedans à la fois les forces d’intervention style RAID ou GIGN, et les services de contre-espionnage dont le rôle est fondamental dans cette guerre.
Evidemment, les « bulots » dans votre genre (là encore, j’emprunte au charmant vocabulaire de vos amis qui désigne, en fait… eh bien, tout le monde à part eux) sont tout à fait disposés à hurler contre l’Etat quand les bombes explosent, mais ne s’avisent jamais de dénombrer les attentats qui ont été déjoués par des gens qui risquent à l’occasion leur vie dans ce but, et restent silencieux par obligation professionnelle.
En fait, vous êtes l’incarnation de ce qui ne va pas en France : il n’y a pas beaucoup de pays dans le monde où règne une telle haine de tous contre tous. C’est bien cette sale mentalité, faite de hargne et de ressentiment perpétuels, de dénigrement incessant des autres, de rejet sur autrui de ses propres responsabilités, qui rend possible les dysfonctionnements sociaux inscrits dans les institutions.
La France est prise dans une tourmente qui affecte la plupart des nations occidentales, mais elle s’en sort beaucoup moins bien que les autres. Vous venez de nous en fournir la raison. Et vous venez de nous faire comprendre, au passage, ce qu’il faut penser des protestations de « fraternité » de Marine Le Pen.
@ calamity jane
Vous ne vous faites pas rare et parlez même plus longuement, ce qui est bien. Sur le plateau Poutou j’ai mis les choses au point, je ne me moquais pas des MOF. D’habitude, je ne vais pas plus loin que les commentaires récents, donc je l’ai fait mais peut-être trop tard.
Vous exprimez bien et l’indignation, et le moindre mal en votant Macron, bravo !
Napoléon à la fin de Waterloo n’aurait pas eu honte en voyant le débat Le Pen-Macron français de 2017.
Vive la France.
Quelle branlée mémorable !
http://www.dailymotion.com/video/x5g69tk
Quand la fiction précède la réalité !
21:30 : Macron se fait dépouiller !
Je ne sais pas la fin mais il n’est carrément pas à la hauteur. C’est un massacre.
Oh my God ! La raclée ! Pfff… c’est humiliant.
Le 3 mai 2017 en France, le candidat homme du système Macron supporté par toutes les féministes se prend une branlée face au candidat femme antisystème FN lors du débat de second tour de la présidentielle.
C’est magnifique !
22:32 : l’histoire drôle du soir est d’écouter BFMTV et tous les médias du système pour voir comment tous ces grands journalistes français vont essayer de faire croire que Macron a l’air d’un président de la République française après la branlée, la raclée, l’annihilation dont il a été victime dans « LE Débat ».
Les linguistes vont se régaler.
C’est terrible. Macron après le débat c’est… plus rien du tout.
A 22h, M.Le Pen +++
A 23h : M.Le Pen « La France sera respectée si elle redevient la France » +++
23h33 : fin du débat.
A mon avis : je trouve que Marine Le Pen a fait un très bon débat.
Elle avait beaucoup de notes, merci F.Philippot.
@ Trekker
Merci pour le rappel historique, mais je sais tout cela par coeur. J’ai même lu le livre de M. Péan qui avait fait tellement scandale, une fois sa lecture terminée je n’avais pas trouvé le comportement de M. Mitterrand si scandaleux vu la complexité de la période.
Ceci étant, M. Mitterrand est mort en 1996 et les votes au maréchal Pétain d’une assemblée majoritairement de gauche ont eu lieu il y a 76 ans, si je compte bien. Et c’est en 2017 que Mme Le Pen tente de se faire élire sur un programme d’extrême droite. Vous connaissez la Taverne des Patriotes ? Allez donc y faire un tour pour vous donner une idée des soutiens actifs de Mme Le Pen.
Vous persistez à dire que le FN a renoncé aux idées qui étaient les siennes à l’origine, ce n’est pas ce que je constate. Et ce n’est pas parce que le nombre d’adhérents à ces idées néfastes augmente que je m’y joindrai.
Heureusement qu’il y avait du foot ce soir à la télé, regarder en intégralité ce débat où Mme Le Pen n’a cessé d’éructer et d’aboyer sans faire la moindre proposition ni esquisser aucun projet pour la France m’aurait consterné.
@ Marcel P.
Relisez non pas mes commentaires, mais ceux du dénommé sylvain, vous comprendrez peut-être ce que je veux dire…
A mon humble avis, MLP a complètement dominé le débat dans sa deuxième partie.
Mais que les macronistes se rassurent, leur champion sera élu…
Pourtant, quelle fragilité et quel énervement de la part de quelqu’un qui n’a pas l’habitude d’essuyer les critiques !!
Le FN est nu ce soir, MLP est nue, sonnée, dans les cordes et sauvée par le gong final.
Antiennes balancées par MLP comme une vis sans fin, les mêmes rengaines, le vide sidéral économique et des promesses de bonimenteur de foire, des moulinets de bras qui ne remuaient que de l’air.
Le mensonge et la peur au bout des gants pour elle, contre un boxeur de la trempe de Cassius Clay – Macron en la circonstance -, le combat était trop inégal, la lourdeur d’un côté, l’élégance et l’efficacité de l’autre, Clay dans toute sa splendeur. Macron avait fait compter son adversaire… 8… 9…10.
Le sommet de l’incompétence quand elle s’est embrouillée dans ses « archives », pitoyables explications d’une personne qui ne maîtrisait pas du tout son sujet sur l’euro, affrontement ici disproportionné, MLP KO, dans les cordes, à genoux avec ses francs.
Ce soir le FN et sa représentante ont été mis à nu, la lumière était cruelle, elle venait de Macron, excellentissime dans l’explication et la réplique. Le premier à ouvrir la voie qui démonte toute la nullité des arguments de MLP et révèle à son détriment des pratiques oratoires vulgaires.
Pour elle c’est fini, la prochaine fois elle devra se munir d’un boulier elle sera moins ridicule, et surtout plus utile que tous ses papiers qui embuaient ses pensées pourtant bien troubles.
Le problème des débats, c’est qu’en général les spectateurs sont convaincus d’avance. A en juger par les premières réactions celui-ci n’a pas fait exception !
Donc un petit 60/40 dimanche et tout le monde sera content, et les pleureuses pourront continuer à gémir sur le déclin de la France à loisir.
Je fais confiance aux militants FN qui disent que Marine Le Pen a « mis une branlée » à Emmanuel Macron lors du débat de ce soir, pour nous expliquer pourquoi le peuple aura mis une branlée à Marine Le Pen dimanche prochain.
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Les Charlots en campagne (suite)
Marine Le Pen n’exclut pas d’instaurer un contrôle des changes si elle vient au pouvoir. Quand les électeurs FN vont s’apercevoir qu’une frontière peut permettre d’empêcher de rentrer, mais qu’elle peut aussi permettre d’empêcher de sortir…
Cher Philippe,
Ce débat entre le ministre socialiste de l’homme invisible et de ses compères et la blonde médiatisée par des journalistes pas très clairs laissera un goût amer !
Jamais, après avoir revu quelques débats, les Français n’ont eu le loisir de suivre un tel étalage de grossièretés, de méconnaissance historique, géopolitique et juridique. Une classe maternelle dans une production spontanée apporterait plus de vérité.
C’est qu’une grande confusion règne dans ces cerveaux hypertrophiés !
Que faire de tels candidats ?
La Russie, un territoire régional !
L’assignation à résidence revisitée !
Nous sommes orphelins des vrais partis qui ont subi les coups tordus de Hollande et de ses juges rouges.
Que faire, prendre des gants Mapa pour saisir les bulletins du choix de Hollande et de ses médias, mettre un bulletin de Fillon et de Mélenchon dans l’enveloppe ?
Ce n’est plus une urne électorale mais un réceptacle de larmes, l’urne funéraire de la démocratie massacrée par la gauche tordue de Hollande.
En principe, cela devrait être un honneur que d’aller voter mais là c’est un écœurement complet, un état de malaise, de mal-être !
Une sorte d’élection diabolique organisée par la clique de Hollande ! Une frustration généralisée, une nausée totale.
Il est donc possible de devenir président sans l’adhésion des Français, sans programme, avec une poignée de relations.
françoise et karell Semtob
@Patrice Charoulet | 03 mai 2017 à 17:00
C’est justement par fidélité à mes convictions que je voterai blanc dimanche.
Et ce n’est pas le débat lamentable de ce soir qui me fera changer d’avis. MLP a été égale à elle-même mais Macron a été en dessous de tout.
@ Tomas | 04 mai 2017 à 00:14
« Le problème des débats, c’est qu’en général les spectateurs sont convaincus d’avance… »
Merci de votre réalisme sur vos propres préjugés !
@ Tomas |e 03 mai 2017 à 23:51
« M. Péan qui avait fait tellement scandale, une fois sa lecture terminée je n’avais pas trouvé le comportement de M. Mitterrand si scandaleux vu la complexité de la période… »
Votre commentaire est similaire à un copié-collé des thèses vichystes, et non pas maréchalistes, de Xavier Nebout. Bien sûr vous vous devez de défendre par militantisme ce grand « patriote » que fut alors F. Mitterrand, dont l’attitude fut autrement plus rectiligne que celle de Mendès France : un vulgaire FFL qui se réfugia chez ceux de la première heure par pur opportunisme, je pense ne pas trop trahir vos pensées que vous n’osez avouer !…
« Ceci étant, M. Mitterrand est mort en 1996 et les votes au maréchal Pétain d’une assemblée majoritairement de gauche ont eu lieu il y a 76 ans, si je compte bien. Et c’est en 2017 que Mme Le Pen tente de se faire élire sur un programme d’extrême droite… »
Désolé mais qui a cru bon de faire référence à Hitler des années 30 et ce qui s’ensuivit, c’est bien vous ?
« Mme Le Pen n’a cessé d’éructer et d’aboyer sans faire la moindre proposition ni esquisser aucun projet pour la France… »
Je n’en attendais pas moins de vous, à savoir la reprise servile en plus concise de tous les poncifs débités par tous les journalistes télés. Désolé mais à mon sens Macron fut quasiment toujours dans l’agressivité, celle-ci masquant mal le flou et les multiples mensonges de ses interventions. A contrario MLP fut bien plus apaisée et pédagogue, ne donnant pas dans les allusions injurieuses, contrairement à Macron qui ne s’en priva pas et fut les trois quarts du temps sur la défensive. Il me faisait penser à un Fillon, mais sans la classe verbale !…
@ Marc GHINSBERG | 03 mai 2017 à 01:23
Je vous recommande la lecture du dernier-né de Michel Onfray, « Décoloniser les provinces ». Il n’est pas très épais et se lit rapidement.
Il évoque en passant (avant l’heure) ce qui est le cœur du présent billet concernant les journalistes de presse médias.
J’y ai découvert le S E T s’agissant des élections.
C’est merveilleux ! Après le débat on les voit les « grands journalistes » de BFMTV qui viennent te dire que bien évidemment, MLP n’est pas claire, alors que leur champion s’est fait défoncer.
Ils continueront comme ça en mode méthode Coué ad lib l’esprit s’effaçant devant l’appel du portefeuille.
Si tu les écoutes, MLP a perdu le débat ahahah ! Au point où on en est… Bayrou, Borloo, etc., qui est surpris de voir des p… quand un micro se manifeste ?
Voilà où en est rendue la présidence de la République française.
Qui est le général de Gaulle pour sauver ce pays à la dérive ?
« Jacques Attali figure emblématique du paysage intellectuel français et pour qui la misère et la détresse de notre pays, la faillite de notre industrie sont une « anecdote ». Son mépris a donné des ailes au FN. Alors qu’il était censé apporter ses lumières à En Marche ! »
De la maladresse dans l’emploi du mot anecdote, oui. Sans aucun doute.
Du mépris, non. Jamais.
Quand on prend le temps et la précaution d’écouter le propos de Jacques Attali dans sa totalité, celui-ci a voulu exprimer une vérité rude : ce n’est pas le rôle d’un président de la République de sur-réagir. Sa position ne peut pas être celle de l’immédiateté.
Les salariés de Whirlpool comme ceux hier de Florange n’ont intéressé et n’intéressent les politiques et les médias que parce qu’ils étaient ou qu’ils sont potentiellement susceptibles de créer du gain électoral et de l’imagerie médiatique.
Mille et une entreprises délocalisent et/ou disparaissent chaque jour : ces entreprises petites et moyennes n’ont intéressé personne pendant des décennies ; elles n’intéressent personne, pas plus aujourd’hui.
Le mépris, le vrai, c’est celui de l’ensemble de la classe politique et médiatique pour laquelle ces désastres du quotidien, relégués à la marge des marges des vitrines médiatiques, n’existent même pas.
Ces salariés innombrables et invisibles, qui sont ou ont été confrontés à la disparition ou à la restructuration de leur entreprise, n’ont aucune espèce de réalité et de représentation sensible dans et pour le monde politique et médiatique, tout absorbé à privilégier depuis des décennies le sociétal au détriment du social, le dogme à la réalité ingrate et grise des travaux et des jours piégée dans l’étau des conséquences et des inconséquences de nos dirigeants et représentants politiques.
Le mépris s’exprime quand cette langue officielle et omniprésente, pour désigner les salariés dont le quotidien n’est fait que d’angoisses, parle des Whirlpool, des Florange, des Moulinex, etc., etc. Une grossièreté de langage.
Question sensibilité et intelligence de cœur – au sens haut -, Jacques Attali n’a de leçon à recevoir de personne ; l’homme est évidemment plus complexe, secret et attachant que ce qu’en dit si mal votre paragraphe emporte-pièce.
Pour le reste du billet, je suis d’accord avec vous.
@ Trekker
Il m’arrive d’être réaliste sur moi-même oui.
Je ne défends pas M.Mitterrand dont je ne suis pas un adorateur, mais une fois achevée la lecture du livre de M.Péan je m’étais dit qu’il n’avait pas eu un parcours bien différent de beaucoup d’autres qui avaient cru dans les mirages de la Révolution nationale. Par ailleurs, entre le temps qu’il a passé en détention, vu les maigres responsabilités qui ont été les siennes à Vichy et vu la date à laquelle il a rejoint la Résistance, on ne peut lui faire le même procès qu’à MM. Bousquet ou Papon qui furent eux d’authentiques collaborateurs.
Je maintiens que Mme Le Pen, ou du moins une bonne part des cadres dirigeants de son parti, tire son inspiration des années 30. Et il le font en 2017, c’est bien le problème. Le Musulman a remplacé le Juif comme objet de vindicte, c’est là la seule différence.
@anne-marie marson | 03 mai 2017 à 23:40
Elle a quand même eu le tort de faire beaucoup trop de pirouettes en guise de réponses. Particulièrement en matière d’économie et là Philippot a failli dans son coaching !
En tout état de cause, ce débat entre une candidate prévisible et un candidat méprisant qui ne sait pas se tenir m’aura quand même permis de me déterminer autrement qu’en jouant à am stram gram.
Pour moi, l’esquive dans un débat qui prétend à convaincre est rédhibitoire. S’il faut sans doute parer, feinter, esquiver avant de toucher, le problème est que sans ce quatrième temps l’esquive n’a pas plus d’intérêt qu’un coup d’épée dans l’eau. Or, qu’est-ce que ce quatrième temps ? mais la réponse correcte bien sûr sans parler de la réponse tout court.
Malgré ses crachouillis, sa tête lourde au point qu’il lui faille la soutenir, à son âge le pauvre, qu’est-ce que ce sera plus tard ! sa façon incorrecte de se tenir assis, son langage corporel qui disait « cause toujours », sa propre logorrhée qui lui donnait régulièrement plusieurs minutes d’avance, son incapacité à laisser parler ou à sortir d’une question pour passer à la suivante d’une façon claire et ordonnée et bien que face à Fillon, Macron aurait perdu haut la main, là, et ce n’est pas grâce à lui-même, mais grâce à son adversaire, il a emporté mon vote bien que je sois plus inquiète que jamais à l’idée de ce Peter Pan aux manettes !
@Marc GHINSBERG
« Marine Le Pen n’exclut pas d’instaurer un contrôle des changes si elle vient au pouvoir. Quand les électeurs FN vont s’apercevoir qu’une frontière peut permettre d’empêcher de rentrer, mais qu’elle peut aussi permettre d’empêcher de sortir… »
Veuillez me permettre de vous rappeler que ce principe a été mis en place peu après leur accession aux manettes par ces gentils socialistes si experts en économie qu’ils ont été obligés de contrôler en urgence les graves déséquilibres de la balance des paiements causés par leurs mesures démentielles, mesures dont nous continuons au passage de subir les suites.
…Oradour-sur-Glane et le Mémorial de la Shoah représentent en ce sens plus un détournement du débat dans l’émotion et l’insupportable qu’une preuve décisive contrant le FN et son projet.
Je suis le premier à trouver honteux ce genre de récupération sélective de tragédies ainsi que ces amalgames créés – par des gens qui en d’autres circonstances répètent padamalgam comme des perroquets – entre les dirigeants d’un parti politique actuel et des événements relevant déjà de l’histoire dont ils ne portent aucune responsabilité et pour cause.
En revanche, puisque M.Macron a cru utile d’endosser comme nombre de ses partisans un habit de résistant d’opérette contre un ennemi désormais fantomatique en 2017 afin de masquer les connexions troubles qu’il entretient avec certains milieux inquiétants contrôlés par un ennemi bien réel et bien actuel celui-là, qu’il me soit permis de faire état d’un fait qui ne manque pas de sel :
Le mentor d’Emmanuel Macron était pétainiste
http://www.comite-valmy.org/spip.php?article8514
Les heures les plus sombres de notre histoire vont-elles entrer par la grande porte à l’Élysée ?
@ Exilé
Merci de cette interessante reference, meme si a la lecture de l’article cite par votre site la realite apparait plus complexe que ce titre lapidaire. Cela demontre encore une fois la complexite de la periode de l’Occupation, qui vit se cotoyer resistants antisemites et collaborateurs de gauche, et dont le chef de la Milice, Joseph Darnand, apparait le symbole : il ne tint pas a beaucoup que ce valeureux soldat meprise par une armee de classes apres la Premiere Guerre mondiale, ne bascule dans la Resistance, mais les circonstances l’amenerent finalement a faire le choix inverse, qui lui fut funeste, ainsi qu’a de nombreux innocents.
M. Macron a en outre tort d’en rajouter en allant a Oradour-sur-Glane, car le principal probleme du FN aujourd’hui n’est pas son antisemitisme, meme si celui-ci subsiste (les Francais d’Israel en sont bien conscients, regardez donc le nombre de voix qu’ils ont donne a Mme Le Pen), mais sa haine des Musulmans. Ceux-ci sont mutatis mutandis les Juifs ashkenazes des annees 30, cantonnes dans leurs quartiers et mis au ban d’une bonne partie de la societe. C’est plus sur ce terrain que j’attaquerais Mme Le Pen et ses seides, personnellement.
@ Claude Luçon
Mais que vous a fait Benzema ? Moi aussi j’ai ete choque par l’affaire de la sextape, mais je constate en l’espece que votre presomption d’innocence est a geometrie variable et qu’elle s’applique plus a un bon Francais de la Sarthe qu’a un descendant d’immigre algerien de la banlieue de Lyon. Oui, Benzema n’a pas des amis recommandables, et son tort est d’etre reste fidele en amitie. Oui, il passe des vacances de mauvais gout dans des jets prives et des riads a Marrakech, j’admets que Dominique Rocheteau fricotant dans les annees 70 avec la LCR et maitrisant le subjonctif cela avait plus de classe. C’est malheureusement la realite du football d’aujourd’hui.
Mais ceci etant, c’est un attaquant de classe mondiale (meme si j’aime beaucoup Olivier Giroud et son intelligence du jeu), correct sur le terrain (on peut compter sur les doigts de la main le nombre de cartons jaunes qu’il a recus), dote d’un esprit d’equipe exemplaire d’apres tous les temoignages recueillis dans le milieu du football, et puis il paye ses impots dans la France qui l’a eduque et non en Espagne alors que ce serait plus favorable pour lui.
Et il est quand meme logique qu’il appelle a voter pour Emmanuel Macron, ou plutot contre Marine Le Pen. Le devoir de reserve qui s’impose a un fonctionnaire, fut-il president d’universite, ne s’applique pas a un footballeur !
@ Trekker et Tomas,
Vos passes d’armes sur le passé de F. Mitterrand marquent une opposition quant à l’interprétation de l’Histoire de la France pendant la Seconde Guerre mondiale. Effectivement, tout un chacun connaissait, notamment les responsables de la SFIO ayant vécu les années 40, le passé vichyste de F. Mitterrand comme sa bascule à la mi-43.
Pour permettre à Tomas d’avoir une vision plus sûre de la montée de Hitler au pouvoir, je ne puis que conseiller de lire l’article intitulé « Non, Hitler n’a pas été élu par le suffrage universel ! » sur le site du Canard républicain :
http://www.lecanardrépublicain.net/spip.php?article797
Depuis le début de la campagne du second tour, il y a une multitude de pousse-au-vote FN (…)
Disons que ces pousse-au-vote se sont déchaînés ces temps-ci, mais cette éruption périodique de lave et de bave synchrone des périodes électorales n’empêche pas d’oublier que l’activité infernale du volcan est permanente, depuis plusieurs dizaines d’années.
D’une certaine manière, il faut comprendre que le vote FN est une sorte de thermomètre.
Quand une température devient excessive et insupportable, ce n’est pas de la faute du thermomètre, mais de celle des irresponsables qui ont poussé imprudemment les feux.
Et parmi ces irresponsables figurent certes la gauche, experte en matière de provocations et de n’importe quoi, mais aussi et surtout la droite (façon de parler), qui au lieu de chercher à jouer un rôle protecteur face aux délires gauchistes et d’arrondir les angles a trop souvent tendance à les avaliser quand elle se trouve dans ce qui devrait être l’opposition et à les reconduire quand elle arrive au pouvoir.
Pourquoi le FN existe-t-il ? Est-ce vraiment pour les raisons grotesques avancées par des excités et par des perroquets ?
Non, tout simplement parce que ce qui devrait être la droite ne fait pas son travail, ou du moins celui qui devrait être le sien, pour avoir trompé son électorat en lui servant une infecte soupe radicale-socialiste.
La nature ayant horreur du vide, vers quelle alternative les derniers Français aimant leur pays peuvent-ils alors se tourner ?
@anne-marie marson | 03 mai 2017 à 23:40
23:41 MLP comptée 10.
@ Exilé | 04 mai 2017 à 10:16
« Le mentor d’Emmanuel Macron était pétainiste »
Je vois !
«En 2015, Emmanuel Macron déclarait à la presse « avoir été rééduqué sur le plan intellectuel par le philosophe Paul Ricoeur ».[…] A la fin de cette année 1941, sont créés les Cercles Pétain qui sont des universités internes aux Oflag visant à promouvoir l’idéologie pétainiste auprès des prisonniers. Ricoeur devient « l’un des plus brillants conférenciers » du Cercle Pétain.
Après 1945, en tentant de minimiser cette « passade pétainiste », il poursuivit sa carrière internationale de philosophe en développant en France la philosophie irrationaliste de « l’herméneutique », centrée sur les thèses de Heidegger et de Gadamer.
Heidegger fut un des idéologues majeurs du régime nazi. »
trouve-t-on sur votre site de référence.
Or, il ne convient pas d’ignorer que le vainqueur de Verdun ne saurait avoir été perçu de la même manière dans les camps de prisonniers (Oflag) et à l’extérieur.
Il est expliqué ceci dans une biographie fiable de Paul Ricoeur :
« Mobilisé en 1939 en tant qu’officier de réserve, Paul Ricœur est très vite pris dans l’étau de l’armée nazie. Fait prisonnier dans la vallée de la Marne, il est envoyé en Poméranie orientale dans les camps de Gross-Born puis d’Arnswalde pour toute la durée de la guerre. Dans ce dernier camp, il se trouve dans une chambrée avec sept compagnons, tous intellectuels. Cette « popote » est vite connue par les autres détenus comme la Stube des philosophes. […] Au sortir de cette période de captivité, Paul Ricœur s’installe pour un temps en un haut lieu de la résistance passive à l’occupant, à Chambon-sur-Lignon. Ce village a servi de lieu de transit et d’accueil pour six cents enfants juifs soustraits à la « solution finale »» ;
D’autre part, s’agissant du philosophe allemand :
«Le parti nazi ne considérait de toute façon pas Heidegger comme un militant fiable, il suspectait son œuvre et ses cours qu’il ne comprenait pas, jusqu’à l’empêcher d’enseigner en 1944. Les Français en 1945 ne feront que reconduire cette mesure en lui interdisant d’enseigner jusqu’en 1951. […]Heidegger a affirmé que le nazisme était « un principe barbare », ce qui « constitue son essence et sa possible grandeur », qu’il avait commis « la plus grande idiotie de sa vie » (die größte Dummheit seines Lebens) en s’inscrivant au parti nazi. » Propos rapportés par Heinrich Wiegand Petzet, Auf einen Stern zugehen. Begegnungen und Gespräche mit Martin Heidegger 1929-1976, 1983 p. 43, et par Frederic de Towarnicki, À la rencontre de Heidegger. Souvenirs d’un messager de la Forêt-Noire, Gallimard-Arcades p. 125. Cf Wiki.
Quant à Ricœur : « Il découvre à Paris ‘l’esprit des années 30’ : l’ébullition d’une jeunesse contestataire en quête d’une troisième voie qui récuse avec la même détermination la perspective d’un matérialisme individualiste et celle d’un matérialisme collectiviste. A la Sorbonne, il rencontre une pensée philosophique qui accorde un primat à l’acte et à l’événement, donc à la traversée de l’expérience, et à un questionnement qui doit mettre l’être en marche. »
Ce qui se passe de commentaire relativement à l’influence présumée de sa philosophie sur le fondateur d’En Marche ! la troisième voie.
Du coup, quelque part, je m’inquiète encore plus, sachant le sort réservé au « Philosophe Roi » le dirigeant idéal de Callipolis, la cité idéale selon Platon (Cf. La République, Livre V ainsi que in Platon, Lettre VII, 326a: «le genre humain ne mettra pas fin à ses maux avant que la race de ceux qui, dans la rectitude et la vérité, s’adonnent à la philosophie n’ait accédé à l’autorité politique ou que ceux qui sont au pouvoir dans les cités ne s’adonnent véritablement à la philosophie, en vertu de quelque dispensation divine. » – trad. Luc Brisson -.)
Paul Ricoeur est en effet connu comme un philosophe ayant développé en France la phénoménologie (Husserl) et l’herméneutique.
L’herméneutique (du grec hermeneutikè, ἑρμηνευτική [τέχνη]) est l’art d’interpréter. Hermeneuein, un verbe fabriqué à partir du nom du dieu grec Hermès, messager des dieux et interprète de leurs paroles/signes) signifie d’abord « parler », « s’exprimer » et c’est la théorie de la lecture, de l’explication et de l’interprétation des textes. On ne voit pas qu’il pourrait y avoir d’irréaliste là-dedans, a priori, vu qu’il s’agit d’une technique de réception du discours et non d’une idéologie !
L’herméneutique moderne se décline en sous-disciplines :
• « Littéraire » (interprétation des textes littéraires et poétiques),
• « Juridique » (interprétation des sources de la loi),
• « Théologique » (interprétation des textes sacrés ; on parle aussi d’exégèse),
• « Historique » (interprétation des témoignages et des discours sur l’histoire) et
• « Philosophique » (Cf. Pour une logique du discours individuel. Il s’agit de l’analyse des fondements de l’interprétation en général, et interprétation des textes proprement philosophiques où elle pose en tant que telle, le problème de la représentation et du phénomène, s’inspirant en cela de Husserl et de sa théorie de l’imagination, notamment dans les Ideen I, à défaut d’esthétique à proprement parler).
Le langage de l’art représente pour les herméneutes le lieu où la vérité de l’Être se déploie, au-delà de la description scientifique des étants particuliers, pour reprendre un langage heideggérien.
L’élève de Heidegger, Hans-Georg Gadamer a publié en 1960 Vérité et Méthode où il affirme, en contestation d’une présumée fausse objectivité présente dans les sciences humaines, que « la méthode ne suffit pas ». Une œuvre ne peut être expliquée que selon notre propre horizon d’attente. Autrement dit, d’un point de vue subjectif.
Cette question du sujet se retrouve avec Paul Ricœur qui entreprend une herméneutique du soi, laquelle est herméneutique dans la mesure où le moi ne se connaît pas par simple introspection, mais par un ensemble de symboles. Il s’agit alors de déchiffrer le sens caché dans le sens apparent.
De ce point de vue, la psychanalyse aussi est une forme d’herméneutique.
On ne voit guère ce qu’il y aurait de pétainiste à relever là-dedans. Il faut rester sensé.
Le qualificatif « pétainiste » désigne de nos jours de façon péjorative une attitude politique calquée sur le modèle de la collaboration d’un État intervenue de 1940 à 1944, avec l’État allemand, telle que proclamée lors du discours radiodiffusé du 30 octobre 1940.
Maintenant, rien ne vous empêche de pratiquer l’interprétation de cette attitude selon une herméneutique historique et/ou philosophique, mais vous ne pouvez pas qualifier la méthode d’interprétation en elle-même en tant qu’elle est ce qu’elle est stricto sensu ainsi que tout pratiquant d’icelle, de « pétainiste » sans autre forme de procès.
@Tomas
Ceux-ci sont mutatis mutandis les Juifs ashkénazes des années 30, cantonnés dans leurs quartiers et mis au ban d’une bonne partie de la société.
Si j’étais Juif, je crois que je me sentirais insulté par ce genre de comparaison totalement déplacée, sous tous les aspects.
@ Exilé
Mais vous ne l’etes pas. Laissez eventuellement repondre ceux qui se sentiraient insultes par la comparaison, j’ai assez de lectures et de documentation sur le sujet pour me justifier !
@Tomas
Benzema ne paye ses impôts en France que sur ses revenus de droits à l’image, pas son revenu salarial.
@Tomas
« Ceux-ci sont mutatis mutandis les Juifs ashkénazes des années 30, cantonnés dans leurs quartiers et mis au ban d’une bonne partie de la société »
Inepte qualitativement et quantativement.
Vous êtes vraiment fâché avec la réalité et l’Histoire de notre pays !
@Catherine JACOB
On ne voit guère ce qu’il y aurait de pétainiste à relever là-dedans. Il faut rester sensé.
Le qualificatif « pétainiste » désigne de nos jours de façon péjorative une attitude politique calquée sur le modèle de la collaboration d’un État intervenue de 1940 à 1944, avec l’État allemand, telle que proclamée lors du discours radiodiffusé du 30 octobre 1940.
Vous avez raison, et j’ai eu le tort de ne pas avoir entouré mon message de précautions littéraires, de guillemets et d’émoticônes en forme de clin d’œil.
Comme je crois l’avoir exposé dans mon introduction, je suis le premier à trouver grotesque la manie actuelle de chercher et de trouver du pétainisme partout.
Je ne tiens aucune rigueur à Emmanuel Macron pour cet épisode qui remonte à sa jeunesse et qui montre qu’il semble avoir un esprit curieux, en revanche je trouve anormal que personne n’ait mis le doigt sur certains graves aspects de ses fréquentations et de sa personnalité qui pourraient éventuellement mettre en jeu la sécurité de la France et des Français.
C’est quand même plus important qu’un show de téléréalité politique.
@ Tomas | 04 mai 2017 à 07:31
« …vu les maigres responsabilités qui ont été les siennes à Vichy et vu la date à laquelle il a rejoint la Résistance… »
Les responsabilités de Mitterrand dans l’administration vichyste étaient loin d’être maigres, et notamment à l’égard des prisonniers de guerre français en Allemagne. Je constate que vous passez sous silence ses engagements constants au sein de l’extrême droite entre 1935/39 que jamais il ne reniera, et son aide indéfectible à ses ex-amis de « La Cagoule » d’alors.
Mitterrand ministre de l’Intérieur dans les années 54/55, il réintégrera au sein de la police nombre de policiers révoqués voire condamnés pour faits de collaboration en 1945/47. Certes il ne put alors le faire pour l’ex-commissaire Caro, chef de cabinet pour la police de Bousquet en 42/43, l’individu était encore trop connu de tous les policiers ex-résistants : nombre durent leur déportation à ce sinistre personnage. Mais le temps aidant en 1981, Caro était tombé dans l’oubli, les cadres policiers l’ayant connu étaient quasi tous en retraite, alors Mitterrand au détour d’un loi d’amnistie en 82 le réintégra avec ses arriérés de salaires et droit à la retraite. Étant donné son âge il passa juste une demi-journée au ministère afin de régulariser ses droits, et partit de suite vivre de sa retraite confortable !
Quant à la Résistance de Mitterrand, elle ne fut au plus après mi-43 que seulement intellectuelle, en tant que chef de son pseudo-réseau de Résistance il donnera des directives à ses membres pour le moins surprenantes : ne pas se livrer à des actions armées vis-à-vis des Allemands et collaborateurs ou de quelconques actes hostiles, bien évidemment aucun sabotage, acte de renseignement au profit des FFL et alliés !
Bousquet quant à lui, sera toujours reçu à la table de Mitterrand, et sera même un soutien actif dans sa conquête de la Présidence. Il poussera même le vice à inviter Attali à dîner en sa présence dans la mi-80, mais ne lui révélera son identité qu’après ce repas. Il ajoutera alors : cet homme nous a rendu de grands services et entre autres dans les années 40 !
@ Tomas | 04 mai 2017 à 11:21
« Ceux-ci sont mutatis mutandis les Juifs ashkénazes des années 30, cantonnés dans leurs quartiers et mis au ban d’une bonne partie de la société…
Les juifs que vous citez sont en très grande majorité ceux émigrés en France à partir des années 30, et qui fuyaient le nazisme et autres régimes fascistes. De par leur faible intégration dans la société française, due entre autre à leur arrivée récente, ils constituèrent la majorité des déportés qui seront victimes du génocide nazi. Quant aux deux tiers des juifs qui échappèrent à la déportation, ils étaient majoritairement constitués de strates immigrées bien plus anciennes, ou résidant en France depuis des siècles. Ceux-ci étaient hors quelques rares exceptions totalement intégrés dans la société française, et ils purent de ce fait pour leur majorité se soustraire aux diverses rafles.
Je regrette mais la forte minorité musulmane, environ un tiers, qui sciemment se refuse à s’intégrer et s’assimiler dans notre pays, rejette nos valeurs-modes de vie et leurs lois religieuses priment sur celles de la République. Elle est la première responsable de cet état de fait, et si notre pays ne correspond pas à leur conception de la vie, ils n’ont qu’à regagner ceux dont ils sont issus ou ceux où l’islam régit tous les aspects de la vie civile.
@ Ceux qui comprennent que Macron est un moindre mal mais ne veulent pas voter pour lui de crainte qu’il ait une « trop grande majorité ».
Jean de la Fontaine
Le Lièvre et la Tortue
« Rien ne sert de courir ; il faut partir à point.
Le Lièvre et la Tortue en sont un témoignage.
Gageons, dit celle-ci, que vous n’atteindrez point
Sitôt que moi ce but. – Sitôt ? Etes-vous sage ?
Repartit l’animal léger.
Ma commère, il vous faut purger
Avec quatre grains d’ellébore.
– Sage ou non, je parie encore.
Ainsi fut fait : et de tous deux
On mit près du but les enjeux :
Savoir quoi, ce n’est pas l’affaire,
Ni de quel juge l’on convint.
Notre Lièvre n’avait que quatre pas à faire ;
J’entends de ceux qu’il fait lorsque prêt d’être atteint
Il s’éloigne des chiens, les renvoie aux Calendes,
Et leur fait arpenter les landes.
Ayant, dis-je, du temps de reste pour brouter,
Pour dormir, et pour écouter
D’où vient le vent, il laisse la Tortue
Aller son train de Sénateur.
Elle part, elle s’évertue ;
Elle se hâte avec lenteur.
Lui cependant méprise une telle victoire,
Tient la gageure à peu de gloire,
Croit qu’il y va de son honneur
De partir tard. Il broute, il se repose,
Il s’amuse à toute autre chose
Qu’à la gageure. A la fin quand il vit
Que l’autre touchait presque au bout de la carrière,
Il partit comme un trait ; mais les élans qu’il fit
Furent vains : la Tortue arriva la première.
Eh bien ! lui cria-t-elle, avais-je pas raison ?
De quoi vous sert votre vitesse ?
Moi, l’emporter ! et que serait-ce
Si vous portiez une maison ? »
Si le pro-Marine votent, et que les autres s’abstiennent, devinez qui arrivera au pouvoir.
@ Tomas | 04 mai 2017 à 11:34
Mon cher Tomas,
Vous jouez les innocents ou n’avez pas lu le tweet de Benzema : « La Haine de souche » écrit-il.
Et cela ne vous choque pas ? Vous n’y voyez pas d’allusion ?
C’est bien d’être systématiquement contre, ça fait Canard enchaîné, mais il faut tout de même chercher à analyser le sens des mots.
Lisez le texte de Catherine JACOB sur les herméneutes, il est particulièrement éducatif.
Quant à Benzema il ne m’intéresse pas le moins du monde, je le laisse contempler ses propres pieds.
Moi je préfère un Jules Plisson ou un Julien Clerc… des athlètes avec un nom de souche, d’autant plus que j’ai vécu et travaillé bien plus longtemps que Benzema dans le pays d’origine de ses ancêtres et que de ce côté-là je pourrais lui donner quelques leçons.
Cordialement
@Exilé | 04 mai 2017 à 13:32
Vous avez raison. Une comparaison totalement déplacée ! Et ce n’est pas mon demi-frère juif askhénaze (par la branche paternelle) qui me contredira.
J’ajoute qu’il n’est nullement nécessaire d’être de la famille pour réagir à ce genre de propos imbécile et choquant.
@ Exilé | 04 mai 2017 à 17:56
« Je ne tiens aucune rigueur à Emmanuel Macron pour cet épisode qui remonte à sa jeunesse et qui montre qu’il semble avoir un esprit curieux, en revanche je trouve anormal que personne n’ait mis le doigt sur certains graves aspects de ses fréquentations et de sa personnalité qui pourraient éventuellement mettre en jeu la sécurité de la France et des Français. »
Donc vous subodorez quelque chose comme un René Bousquet macronesque ? Ou désignez déjà du doigt un genre de passé jospinien ?
Mais bon, entre Trotski et Ricoeur, y a pas photo comme on dit.
Macron est, je crois, titulaire d’un D.E.A de philosophie, il est tout à fait normal qu’en ayant eu l’occasion du fait d’une proximité géographique, il ait fréquenté un ancien des « ‘Vendredis’ de Gabriel Marcel rue de Tournon, lequel joua pour Ricoeur le rôle d’éveilleur », et qui semble avoir lui-même joué ce rôle pour le jeune Macron, en ayant retenu notamment la pratique imposée à chacun des participants de ces rencontres de ne jamais s’autoriser de la parole de l’autre, et d’affirmer courageusement son propre point de vue. » Soit une pratique de la parole largement défendue dans le billet du jour…
Je ne me souviens plus par qui exactement, mais il existe toute une défense de la mémoire par un ancien déporté, basée sur l’absence d’ouvrages à disposition dans les camps de prisonniers qui l’avait incité à faire revivre le souvenir de ses lectures passées.
@ Trekker
Maigre c’est un peu rapide en effet, mais de ce que je sais il n’a pas pris part a l’extermination des Juifs de pres ou de loin. De toutes facons, je ne suis pas un thuriferaire de Mitterrand, voter a gauche n’implique pas une adhesion aveugle a l’action des dirigeants de cette tendance qui ont exerce le pouvoir. Je connais aussi ses engagements de jeunesse, il a fait comme Chirac qui etait communisant a l’universite, il a ensuite choisi son camp de facon tactique pour parvenir au pouvoir. C’est d’ailleurs pour ca que je n’ai jamais ete fanatique du personnage.
Ceci etant, il est mort en 1996, Marine Le Pen est bien vivante aujourd’hui. Citez-moi plutot les derapages racistes de Valls lorsqu’il etait maire d’Evry, c’est plus pertinent (et ca explique pourquoi je n’aime pas Valls non plus, entre autres).
Sur les Juifs des annees 30 oui bien sur, c’est ce que je voulais dire, je parlais des arrives de fraiche date. Quant aux Musulmans, ils font ce qu’ils peuvent pour s’integrer dans un contexte economique difficile et dans une societe qui ne leur est a priori pas toujours favorable, mais le temps viendra ou ils se fondront dans le creuset national, comme les autres. On exagere beaucoup la situation dans les banlieues, comme je l’ai deja dit, et pour y avoir vecu je pense savoir un peu de quoi je parle. Quant aux flux d’immigration actuels ils ne justifient pas l’hysterie frontiste sur le sujet (encore qu’on ait tres peu parle d’immigration dans la campagne, ce qui en soi est revelateur du peu de preoccupation des Francais pour le sujet), il nait dans notre pays quatre fois plus d’enfants qu’il n’y arrivent d’immigres legaux.
@ Claude Lucon
Je ne vais pas sur le compte Twitter de Benzema, vous me pardonnerez cette lacune, mais je n’ai trouve aucune trace des propos que vous citez qu’il aurait tenus. Vous confondez peut-etre avec Eric Cantona, qui lui a nommement accuse Didier Deschamps de racisme.
S’il ne vous interesse pas, ne l’utilisez pas pour justifier vos theses. C’est un footballeur professionnel du XXIe siècle, rien de plus, rien de moins.
Et cessez de me parler du Canard enchaine tout le temps, je ne l’ai helas pas ouvert depuis six mois. Fillon a perdu, il faut etre beau joueur dans la vie comme sur un terrain de rugby !
@ Jean-Marc
Oui mais il pourrait aussi les payer en Espagne ou le regime fiscal est plus avantageux. Rien que cela fait de lui un plus grand patriote que bon nombre de bons Francais qui n’ont de cesse de dissimuler au fisc leurs confortables revenus par egoisme.
@ Tomas
Non, s’il touche son droit à l’image sur des pubs faites en France, il est obligé de payer cet impôt en France.
De plus, il bénéficie d’un régime spécial en tant que non résident.
@ stephane
En résumé, la société gérant son image est basée à Lyon et verse donc au fisc les sommes correspondant à l’impôt sur les sociétés en France (33%).
S’il l’avait déplacée en Espagne, il payerait nettement moins cher, c’est du moins ce qu’écrit Mediapart.
@ Tomas
Vous confondez IS et IR.
Je ne sais pas si cette société appartient à Benzema ou pas.
De toute façon si les droits à l’image ne proviennent que de la France, Benzema doit les déclarer en France, la fiscalité n’est pas une question de patriotisme.
Il ne faut pas prendre Mediapart pour une bible, je ne crois pas qu’il y ait eu un article sur les emplois fictifs de la Ville de Paris peut-être à cause d’une fille Plenel qui a un mi-temps en vivant à 1000 km ce qui ne payerait pas ses voyages, Fourest qui touchait 10 000 euros pour ne rien faire etc.
@Catherine JACOB
Donc vous subodorez quelque chose comme un René Bousquet macronesque ? Ou désignez déjà du doigt un genre de passé jospinien ?
Non, pas du tout, je pense plutôt à ces personnages venus d’ailleurs dans le temps et dans l’espace, du VIIe siècle et des sables orientaux, dont personne n’a parlé ces temps-ci bien que cela ne soit un mystère pour personne…
@ Trekker
« Il poussera même le vice à inviter Attali à dîner en sa présence dans la mi-80, mais ne lui révélera son identité qu’après ce repas. Il ajoutera alors : cet homme nous a rendu de grands services et entre autres dans les années 40 ! »
Pauvre Attali ! Je l’ai toujours trouvé prétentieux, et pire, dangereux, avec son idée, pas que la sienne mais bref, de gouvernement mondial, mais là, je le plains.
Après ça, qu’on ait dit de lui qu’il n’est « pas au coeur du réacteur » est sans doute vrai, mais cela peut passer pour ingrat si comme je le crois, Macron lui doit quelque chose.
Il veut toujours conseiller des gens qui le traitent comme de la m…, je me demande pourquoi. Est-ce dû au judaïsme, les Juifs étant censés aider à la réparation du monde ? Est-ce dû au fait d’être conseiller du prince, les conseillers acceptant les rebuffades ? Les deux ? Autre chose ?
L’avis de proches d’Attali, de conseillers, ou simplement de juifs serait inespéré.