Les politiques désespérées sont-elles les plus belles ?

Ce titre – on me le pardonnera – fait référence au Premier ministre François Bayrou (FB). À la suite de sa longue intervention du 15 juillet, je l’estime encore davantage qu’auparavant. Et j’éprouve d’autant plus l’envie de le faire savoir, même avec une influence modeste, que la plupart des réactions, pour ne pas dire toutes, ont été négatives et parfois avec une tonalité continuant à être condescendante, comme si on avait affaire avec lui au « Petit Chose ».

Par exemple le 16 juillet, à la matinale de Sud Radio où, questionné par Benjamin Glaise, Julien Odoul a fait preuve à l’encontre de FB d’une dérision choquante.

Dans le climat politique d’aujourd’hui, je ne suis pas surpris qu’il n’y ait même pas eu ce minimum d’équité et de bonne foi concédant que, fond et forme, l’exercice auquel s’était livré FB avait été globalement réussi.

Au contraire, plutôt que d’appréhender la difficulté de la tâche, l’évidence du constat, la sincérité du propos et la pertinence même relative des solutions pour diminuer la dette et favoriser la production, on a dégradé les motivations du Premier ministre : il cherchait à se préparer une sortie héroïque ou était tout simplement voué à jouer « petit bras » pour espérer durer tant bien que mal… À aucun moment on ne l’a crédité d’une lucidité et d’un effort qui auraient mérité au moins d’être salués.

Je pourrais, sur un mode un peu facile, relever la scandaleuse prévisibilité des oppositions et le soutien sans enthousiasme de son camp. Nous sommes dans une démocratie qui ne sait plus ce que sont l’écoute, la bonne foi, le dialogue, la présomption d’honnêteté et la volonté de laisser les intérêts partisans derrière le destin du pays. Il devrait pourtant imposer un consensus, pour sa sauvegarde, sur l’obligation d’une civilité parlementaire. On en est loin.

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Continuant sur ce registre, si l’ironie était de mise, le fait que pour les uns les propositions de FB manqueraient de radicalité et pour les autres qu’elles seraient indignes parce qu’antisociales et génératrices d’une plus grande difficulté de vivre, pourrait apparaître comme le signe de leur équilibre et de leur intelligente modération.

De même que leur souci de ne laisser personne en dehors de ce devoir citoyen de payer son écot.

Le paradoxe est que sur ce constat dramatique – la dette augmente à chaque seconde de 5000 euros ! -, l’urgence de la situation de notre pays avec le risque, si on n’y prend garde, d’une immixtion du FMI, tout le monde s’accorde, quelle que soit sa position politique. Mais on refuse d’octroyer le moindre crédit à la tentative honorable, techniquement négociable (FB l’a assuré), intellectuellement et socialement maîtrisée, ni maximaliste ni insignifiante, engagée par le Premier ministre pour relever à sa manière le défi des prochaines années.

Reprocher à l’ensemble de ces mesures leur caractère superficiel n’est pas pertinent si on considère que c’est précisément ce refus de l’extrême qui constitue la force de ce projet. La nature équilibrée de ce dernier – rien de trop sur aucun plan ! – est son atout principal. J’entends bien que l’invitation de FB sera suivie à la lettre : tout sera trituré à l’Assemblée nationale au point d’être détricoté et sans doute éloigné de l’esprit originel. Mais ce sont les risques de la démocratie et leur menace n’enlève rien à la portée infiniment estimable – formidable base de travail – pour combler le passif et amplifier l’actif, de la politique envisagée par FB.

Ce n’est pas à dire qu’on ne regrette pas l’absence de prise en compte de l’immigration, de son gouffre, et de la gabegie de l’audiovisuel public. J’aurais scrupule à insister sur ces carences, tant l’essentiel, maintenant, me semble, plutôt que d’enfoncer le fer dans la plaie, de permettre une réponse négative à mon titre.

Parce qu’avant le désespoir, il y a la possible concorde et l’action nécessaire.

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  1. https://www.msn.com/fr-fr/actualite/france/g%C3%A9rard-larcher-sur-le-budget-2026-pour-les-collectivit%C3%A9s-locales-nous-demandons-de-revenir-aux-propositions-du-s%C3%A9nat/ar-AA1IHuj4?ocid=msedgntp&pc=ACTS&cvid=f6f95ec98a1b40a39207848fecedc732&ei=12
    Bien sûr ça l’arrange ! Il compte encore en profiter de sa cantine et des avantages sur tranche dorée qu’ils s’octroient dans sa maison de retraite luxuriante de prébendes. Les citoyens n’en veulent plus ! Il suffit de lire la composition de l’Assemblée aujourd’hui, elle est le reflet des frustrations et des haines recuites de voir vivre ces élites dans un luxe inouï alors qu’on leur demande de serrer la ceinture.
    Gégé est l’image de l’État obèse et obscène, il voudrait encore protéger son électorat du millefeuille qui lui permet de continuer à son poste à vie. C’est à cause de lui et de ses semblables que nous en sommes réduits à ramasser les miettes sur la table, ils nous ont mis le pays à sac par clientélisme et pour profiter toujours plus et plus longtemps des avantages stratosphériques de la fonction.
    Si encore les résultats du pays étaient à la hauteur des entreprises qui brillent en France, le pire est qu’ils nous ont mis tous en cessation de paiement mais eux veulent continuer de survivre dans des draps en soie.
    Ils ont été nuls depuis des décennies, LFI et le FN/RN ne sont pas là par hasard, ils sont le fruit de ces ventres qui nous ont gouvernés depuis des décennies. Fuera de tous ces types, assez de ces gabegies et de ces clientélismes qui leur permettaient de se nourrir aux crochets de la République, et là il faudrait en plus qu’ils nous donnent des leçons de maintien, eux qui n’ont jamais vécu que de notre argent public qu’ils ont balancé par les fenêtres chaque jour de leur mandat.
    Le menu ne devrait pas être celui de leurs cantines mais Mémoires d’espoir, l’histoire se répète et les résultats sont les mêmes. « Virez-moi tout ça ! »

  2. François Bayrou est bien obligé d’attaquer le chantier de la dette, surtout après avoir soutenu un candidat en 2017 qui promettait de réduire la dette et qu’il a fait le contraire, me cocufiant comme des millions d’électeurs. La punition de cette trahison doit être sans pitié et durer dans le temps. Il conviendra éventuellement d’y repenser en 2027.
    Il n’est pas cohérent de reprocher à Bayrou de faire le sale boulot, dans la mesure où après la disqualification médiatique de Fillon, également pénalisé par un programme trop drastique, le remplaçant s’était engagé à le faire.
    Mais dès lors pourquoi ne pas commencer par les politiques et voir s’il n’y aurait pas des choses à gratter dans leurs caisses de retraite ? Cela donnerait sans aucun doute une impulsion et un engouement du genre « nous l’attendions, Bayrou l’a fait ». À défaut de son mariage pour tous, ce serait le serrage de ceinture pour tous. Gérard Larcher pourrait apprécier et cela augmenterait son espérance de vie et sa période de revenus, même un peu réduits.

  3. «Tout sera trituré à l’Assemblée nationale au point d’être détricoté et sans doute éloigné de l’esprit originel. Mais ce sont les risques de la démocratie et leur menace n’enlève rien à la portée infiniment estimable – formidable base de travail – pour combler le passif et amplifier l’actif, de la politique envisagée par François Bayrou. » (PB)
    C’est sûr qu’après 40 ans de gabegie du genre « c’est pas cher, c’est l’État qui paie ! », c’est dur de devoir se serrer (un petit peu) la ceinture, le temps de retrouver une situation normale dans les finances de l’État.
    Déjà les oppositions de droite comme de gauche s’accordent pour déposer une motion de censure à la rentrée. François Bayrou semble condamné à subir le même sort que Michel Barnier qui n’avait pourtant pas démérité.
    On est à l’époque du « toujours plus » et on va en crever !

  4. xavier b. masset

    Qu’ils le reconnaissent ou non, la petite mer des hommes politiques français actuellement au pouvoir subit l’attraction des planètes géantes Milei et Trump.
    Ce que nos mariniers nationaux vivent comme un sabrage dans le tas, commenté comme tel par eux et leurs courroies de transmission journalistiques assis sur le même pont de la même péniche, est aussi une médecine des dernières extrémités administratives, qui pourraient faire loi, parce que nécessaires, ça, ils le conçoivent, « à la rigueur », en apprécient de loin le « tournant », pour évoquer la ridicule séquence d’un drame politique des années Mitterrand.
    En serpentant moins autour du pot qu’un Édouard Philippe, je suis d’accord avec vous, M. Bayrou prend l’aspect d’un personnage qui s’enhardit, peut-être encore à reculons, dont la figure ne demanderait qu’à s’héroïser si seulement elle avait peu moins de brouillard – pourtant inexistant – enroulé autour de la tête.
    M. Bayrou, ce perdant magnifique à la Hemingway, a toujours l’air terrorisé par quelque chose.
    Pourquoi ne navigue-t-il pas aussi bien que dans la mare de la scandaleuse affaire de Bétharram qu’on lui jeta dans les pieds, dans les parages de laquelle il envoya en éclaireuse sa fille, transformée en vigie personnelle, faire le ménage ?
    C’est le dilemme inaugural des macronistes, cette désormais « génération perdue », ces faux promoteurs de réformes, mort-nées ou tuées dans l’œuf.
    Le grand huit bitumineux macronien à quatre bretelles de sortie de la grande et piteuse autoroute qui devait nous mener vers la station essence du FMI, s’est vite contracté en un imaginaire Ring de Bruxelles, ou d’ailleurs, pavé de muettes intentions, avec sa doctrine privatrice de rêves routiers nous conduisant à la plage, tel un immense périphérique centripète tarpéien dévoreur de toutes les énergies – et de tous leurs plasmas – régénératrices du corps politique.
    Rien n’empêche le Premier ministre de foncer (subtilement) dans ce fameux tas.
    Seules les spécifications du modèle français écroulé sur son noyau incandescent, ses exceptions, ses rentes syndicales, devenues bureaucratiquement « cultuelles », le retiennent de faire le bonheur de chacun de ses citoyens.
    Comme s’il se sentait obligé de, ou se forçait à, ne pas quitter la caricature de « l’extrême-centriste » que lui brodèrent les partisans LFIstes et leurs goitreux amis de droite sobrement rangés comme trois sardines dans la boîte à gant d’un certain Dupont-Aignan non-véhiculé.
    Le regard de chien battu du malheur hexagonal a tellement de beaux yeux, tu sais.

  5. Marc Ghinsberg

    Je partage très largement votre propos.
    Ce n’est pas le moment de polémiquer sur ce passage que vous avez cru devoir insérer : « Ce n’est pas à dire qu’on ne regrette pas l’absence de prise en compte de l’immigration, de son gouffre, et de la gabegie de l’audiovisuel public ».
    Comment les choses se présentent-elles ? Inutile de se fatiguer à convaincre le RN. Michel Barnier a payé cher pour l’avoir essayé. Si Marine Le Pen baisse le pouce, elle risque de disparaître du paysage politique puisqu’une dissolution qui suivrait une censure réussie lui interdirait de retrouver son poste de député du fait de son inéligibilité. Nous verrons comment elle arbitrera entre la fidélité à ses prises de position et sa position personnelle.
    Compte tenu de cette incertitude, il faut que François Bayrou obtienne au moins la neutralité bienveillante de LR et du PS qui ont annoncé des lignes rouges diamétralement opposées. Nous allons voir si ces deux partis, dits de gouvernement, prendront leurs responsabilités et mettront l’intérêt du pays au-dessus de leurs manœuvres politiciennes.
    François Bayrou a posé le diagnostic que tout le monde connaissait mais faisait semblant d’ignorer, il propose des solutions courageuses et équilibrées. Les masques vont tomber. Je crains qu’à cette occasion on constate qu’il existe une majorité dans cette assemblée : celle des démagogues.

  6. Jean sans terre

    Soyons conséquents.
    Commençons par une mesure, certes d’apparence symbolique, mais ô combien salutaire pour les finances publiques. Commençons par écarter tous ceux qui ont échoué et qui portent une responsabilité comptable dans le creusement abyssal de notre endettement chronique. Et puisque l’honneur commande d’assumer l’exercice de la liberté : supprimons tous les avantages, prébendes, privilèges que tirent comme récompenses tous ces hommes qui ont failli.
    Dehors centre, parti socialiste, républicains. Honte à vous.
    Convient-il encore de rebâtir avec ceux qui ont causé la ruine ?
    Pour qu’une République démocratique puisse persister dans le temps, il est nécessaire d’y adjoindre les vertus.
    Sera-ce suffisant ? certainement pas. Les administrateurs publics sont à l’image du peuple qu’ils administrent et qui les ont élus. Ce peuple lui-même est complètement égaré. Ce peuple lui-même s’est donné de mauvais chefs. Peut-on lui faire confiance pour s’en donner de meilleurs ? Assurément non. Un trop grand nombre de Français n’a plus qu’un sale esprit, résultat de décennies d’irréligion, de mauvaise éducation et de conditionnement idéologique.
    Le mal français est profondément ancré. Il n’est pas seulement financier. Il est avant tout spirituel.
    Qui alors pourra être le digne dépositaire de l’autorité ? S’il doit y avoir un secours, il ne peut être d’ordre humain. Il sera surnaturel ou il ne sera pas.
    Quelques décennies devant, ou la France renaîtra de ses cendres, ou elle disparaîtra à jamais, enfouie dans l’oubli des peuples disparus. Qui se souvient des hommes ? Si aujourd’hui doit être le dernier jour, qu’au moins l’on meure dans l’honneur. Que l’on dresse haut le drapeau pour la dernière charge et que l’on tombe, sans honte ni vergogne, en homme franc et honnête, bref en Français, et non pas en homme veule et effrayé qui ne regarde vulgairement que son intérêt matériel personnel.

  7. Il est vrai que ce fut parfois du bout des lèvres mais l’exposé de Monsieur Bayrou n’a pas été étrillé par tous. Passons sur les adversaires politiques, on ne peut exiger de la bonne foi des Insoumis, des socialistes ou du RN. Mais il y a eu des commentateurs sérieux qui ont trouvé qu’un véritable effort avait été fait et qu’il y avait une vraie cohérence dans l’ensemble proposé.
    Ce qui reste en travers de la gorge, c’est le soutien tiède des macronistes, ceux qui sont responsables de l’état déplorable de la France. Il y a des limites au manque de pudeur.

  8. Incroyable, l’ex-commissaire au plan, maintenant Premier ministre pour une raison que peu connaissent, trouve plus de 40 milliards d’€ à ponctionner ça et là, comme cela.
    D’un ex-commissaire au plan, on eût pu attendre à ce qu’il prenne des mesures dopant l’activité et limitant les prébendes favorisant ainsi la PIB [Production Intérieure Brute], l’emploi et la fiscalité « normale » assortie.
    Au lieu de cela, avec son art scénique incomparable – entre roublardise et main sur le cœur -, plus de 40 ans de métier tout de même, ne voilà-t-il pas qu’il préfère faire les poches des Français.
    Ce faisant, il sait très bien à quoi il s’expose : à prendre une gifle à l’Assemblée, sortir la tête haute – avec son art scénique inimitable – et laisser le prochain PM gérer le bazar.

  9. Julien WEINZAEPFLEN

    Il arrive à François Bayrou ce qui marque la plupart des destinées humaines à l’exception des héros ou des personnes choisies par l’Histoire qu’on désigne sous le vocable assez sexiste d' »hommes providentiels » : une sorte d’anachronisme entre le moment où quelqu’un qui est entré dans la carrière par ambition personnelle est enfin prêt à prendre son envol pour servir l’intérêt général et l’image médiocre que se fait de nous et nous renvoie la société, image à contrejour et floutée au moment où on est soi-même dans le dépassement de l’image.
    Lionel Jospin a connu ce désamour au moment où il aurait été bon pour lui qu’il connût l’estime de son pays : excellent candidat pour devenir président en 1995, mais se croyant mal préparé, sa défaite en trompe-l’oeil à cette élection devait lui accorder un sursis pour devenir un de nos meilleurs derniers Premiers ministres, mais c’était pour le faire chuter à l’étape suivante, lorsque lui se croyait prêt à présider la France et au lieu de cela multipliait les gaffes sur « l’âge du capitaine » Chirac qui le rendirent antipathique à l’opinion publique.
    François Bayrou respire la bonne volonté et monte en compétence dans l’explication du combat de sa vie : réduire la dette publique, quand il se trouve au comble de l’ambition de sa vie, être un personnage de premier plan au service de son pays, avec une éthique qui ne déteint pas sur celle qu’il s’est toujours assignée : ne pas être un égocrate à la manière de Sarkozy, dire la vérité qu’il croit et qu’il croit être sans l’alternative en quoi consiste selon lui l’exercice de la démocratie, se trouver en capacité d’agir à un « moment gravissime » où « la France est au bord de la falaise », et se croire l’homme de cette situation et de cet Himalaya, ne pas hésiter à convoquer le spectre de la crise grecque qui est encore dans tous les esprits et peut frapper la France si elle continue d’être un avion sans pilote ou un pédalo sans capitaine, et néanmoins être à côté de la tectonique des plaques, parce qu’il ne va pas y avoir un alignement des planètes politiques pour accueillir ce concours de bonne volonté puisque tous les parlementaires ont promis de le censurer et les partenaires sociaux de lui préparer une rentrée sociale aux petits oignons qu’il n’a pas bien cherchée, mais a un brin méritée, car ce démocrate chrétien ne se rend pas compte qu’il a toujours plaidé pour une politique sociale qui se révèle plus dure que celle qui perçait sous la carapace de Michel Barnier qu’on aurait attendu moins silloniste (au sens de Marc Sangnier) que le Palois qui se révèle avoir des rudesses de François Fillon ou de Laurent Wauquiez, quand il veut responsabiliser les pauvres jusqu’à souhaiter recycler, à l’heure où leurs occupants auront « disparu », les fauteuils roulants des « infirmes » (comme il ne fait plus bon dire sans faire bondir même si je préfère « infirme » à l’infâme périphrase « en situation de handicap »).
    Premier pas d’une méconnaissance sociale qui s’en prend également aux malades souffrant d’affections de longue durée (ALD) qui ont beau constituer 20 % des assurés sociaux, la liste des pathologies couvertes est déjà très fermée et on se refuse à leur assurer des transports sanitaires décents, ce qui est l’autre versant de la grève des taxis, qui ne pensent pas beaucoup plus à ces patients maltraités que les agents de la SNCF ne se soucient de leurs clients quand ils font grève et que les briseurs de grève les accusent de prendre les voyageurs en otages.
    Encore que le Premier ministre envisage de ne pas rembourser à 100 % les médicaments qui ne sont pas liés aux affections de longue durée dont souffrent les malades qu’il stigmatise avec une sorte de cruauté inconsciente ! Si ces malades ne sont pas précarisés par leur maladie, pourquoi pas ? Mais c’est rarement le cas, et Bayrou s’en prend aux malades pour rembourser la dette que son camp politique a laissé filer et se creuser, ça commence mal, ou plutôt ça laisse percer la même « culture empreinte de violence » ou d’indifférence (Paul Vannier l’a bien cerné) que ce qui l’a rendu relativement indifférent aux suppliciés de Bétharram qui n’étaient pas loin de crier sous ses fenêtres.
    Il veut appliquer des franchises indiscriminées pour les foyers riches ou les foyers pauvres sous prétexte que la Sécurité sociale ne fait pas acception de ressources, principe qui, pour être communiste et continuer d’être défendu par la gauche radicale, n’en est pas moins idiot, à l’heure du creusement inquiétant des inégalités et d’une paupérisation désormais quantifiée et documentée de la population française.
    Il s’aperçoit qu’il n’est pas capable d’obtenir des mesures de simplification de la vie des entreprises par la voie parlementaire, il promet de procéder par voie réglementaire, il aurait sans doute raison s’il commençait par balayer devant sa porte en appliquant ses programmes antérieurs : il refusait les doublons d’échelons entre la vie locale et la vie nationale qui rendent compliquée l’élaboration de tout projet pour les collectivités territoriales, il n’a pas supprimé ces doublons. Il promettait de supprimer les agences qui font double emploi avec l’ingénierie d’une fonction publique d’État dont il promet d’internaliser les compétences, ces agences sont toujours là. Au détour de son « Discours de vérité », il parlait d’un patrimoine immobilier improductif de l’État qui, s’il était réhabilité, revendu ou au moins réaffecté, pourrait probablement rapporter à la France les milliards qu’il voudrait économiser pour son budget 2026, mais il n’a pas encore missionné des experts qui puissent procéder à l’évaluation de ce patrimoine en vue de ce qui ne serait pas du tout, en l’espèce, une vente à la découpe, sans parler de faire supporter par les plus fortunés de notre pays la baisse de ces dépenses comme le fait la France insoumise, et sans envisager que la France arrête de contribuer au budget de l’Union européenne qui ne lui redistribue qu’un tiers de ce qu’elle verse, en faveur de nos agriculteurs, qui préféreraient vivre de leur travail que de ces subsides, avec la concurrence dangereuse du blé ukrainien, des pays du Mercosur ou du CETA.
    Pas plus qu’il n’a calculé précisément ce que pourrait lui rapporter la vente du patrimoine improductif de l’État, Bayrou n’a chiffré le ratio des subventions qu’il pourrait cesser d’octroyer aux entreprises en échange de réformes de simplification qui pourraient rendre le travail moins coûteux.
    Quant au « travailler tous », il faudrait qu’il nous dise comment il compte l’harmoniser avec l’intelligence artificielle ou comment il s’agirait de réformer « France Travail » qui vient d’être créé pour rationaliser la recherche d’emploi des chômeurs et qu’Astrid Panosyan-Bouvet a déjà accusé d’inefficacité dans son intervention d’hier après-midi.
    Pas un instant, le Premier ministre n’a évoqué comme remède aux emplois non pourvus une meilleure corrélation entre ce qu’enseigne l’école et les besoins des marchés publics ou les débouchés de l’orientation professionnelle avec les besoins de la nation, indépendamment de la baisse criante du niveau scolaire, ce qui n’est ignoré que de ceux qui ne veulent pas le voir. Le Premier ministre a beau jeu de réclamer des ingénieurs femmes à Élisabeth Borne. Si nous avons besoin d’ingénieurs, la parité n’a rien à voir là-dedans.
    Le pire est que François Bayrou égrène des politiques publiques qu’il croit originales, mais qui sont les mêmes que celles qui détruisent depuis trente ans nos bijoux de famille. Comment croit-il s’en sortir en prenant les mêmes recettes technocratiques et en retombant dans la même complexité administrative qui décourage ses concitoyens ? Si c’est ainsi qu’il compte gravir l’Himalaya, il risque d’être poussé à la chute par ses adversaires politiques et syndicaux.

  10. La difficulté ne vient pas tant des politiques proposées que des politiques qui les proposent.
    Hier, sur, euh, BFMTV je crois, en zappant pour aller écouter l’Équipe TV, je tombe sur Woerth qui déblatère sur le travail, l’argent nécessaire… Woerth. Franchement. Monsieur conflit d’intérêt avec France Galop. Maire de Chantilly. Inculpé dans les affaires de financement de campagne, donc de l’affaire libyenne.
    Bayrou et ses assistants parlementaires.
    La cohorte de ministres et conseillers de la Macronie inculpés pour conflits d’intérêts…
    Je reste persuadé que les Français ne sont pas rétifs au changement mais à ceux qui les proposent.
    J’ai un souvenir drôlissime. LCI de mémoire. Raymond Barre aurait eu quelque argent planqué en Suisse. Cris d’orfraie du personnel politique. Sur LCI appel à un ami, pardon, un témoin de moralité… Alain Carignon ! Tout est dit de la détestation bien légitime que les Gaulois réfractaires portent à leurs « zélites » autoproclamées, l’extrême droite, Macron et sa clique, l’infâme Bayreuuuu, centriste d’opérette que la politique a bien engraissé, Méchencon et Kirikou, pardon Chikirou, les Thénardier de LFI, le premier se distançant en public de la seconde compte tenu des malversations la concernant mises au jour lors de la campagne. Il semblerait que la distance en privé ne soit pas si grande.
    Mais où sont donc Kohler, Benalla et tous les autres nuisibles ? Recasés, se gobergeant avec notre pognon. Comment voulez-vous supporter les leçons de morale que nous assènent ces crapules, ces profiteurs ?
    Et si, comme dans d’autres pays moins dictatoriaux, on finit par mettre le nez dans les affaires Covid, Pfizer, il y en a qui vont serrer leurs vieilles fesses flétries par le velours des fauteuils de la République.
    Vive moi, vive la France !

  11. Claude Luçon

    Les Français n’ont jamais réalisé qui est leur symbole du citoyen : en clair le mendiant de Notre-Dame, Jean Miélot.
    Bayrou devait chercher moins loin, en 1962, et plagier John F. Kennedy en déclarant simplement : « Français, mes concitoyens, la France est en grand danger, au bord du précipice, ne tendez plus vos mains pour les oboles des énarques, il vous suffit de dépenser moins d’argent, de croire moins de bêtises et de dépenser moins pour et sur vos smartphones ; investissez vos économies dans l’Intelligence Artificielle, dont vous avez bien besoin !

  12. Robert Marchenoir

    J’ai très peu suivi les propositions de budget de François Bayrou, ainsi que les réactions de l’opposition et en particulier du Rassemblement national.
    Mais mon intuition rejoint votre avis beaucoup plus informé que le mien : c’est Bayrou qui a raison dans la situation où nous nous trouvons (laquelle comprend à la fois des comptes nationaux épouvantables et une faiblesse politique du gouvernement au pouvoir), et c’est le Rassemblement national, en particulier, qui s’est opposé à lui de la façon la plus détestable.
    Les quelques réactions que j’ai entendues de la part de responsables du RN suintaient de tout contre quoi ce dernier prétend lutter : la basse politicaillerie partisane, le refus de placer un tant soit peu l’intérêt général avant la recherche immédiate du pouvoir, l’attaque personnelle, la formule assassine prétendument spirituelle mais en réalité imbécile, la paresse intellectuelle, la lâcheté, l’absence de droiture morale, la défaillance de caractère qui rend inapte au gouvernement des hommes et encore plus d’une nation – bref, le Rassemblement national est devenu l’incarnation la plus parfaite de ce qu’il dénonçait jadis comme « le Système ».
    J’ai aussi entendu les réactions de Madame CGT à laquelle je ne ferai pas l’honneur de rechercher son nom qui m’échappe à l’instant, ainsi que celle d’un responsable de Force ouvrière : toutes deux étaient un bloc compact de communisme virulent, borné et inchangé depuis les années de gloire du PCF.
    Je ne parle pas de la gauche et de l’extrême gauche dont je doute qu’elles se soient transformées du jour au lendemain en Javier Milei, Volodymyr Zelensky ou Kemi Badenoch.
    Autrement dit, une large part de la population française est bien communiste, comme je le répète ici depuis des années, de l’extrême gauche à l’extrême droite. Tandis que le RN a simplement remplacé le parti du même nom, avec pour seule différence l’opposition à l’immigration – mais seulement en paroles, pour l’instant.
    Je rappelle qu’en Grande-Bretagne, tous les gouvernements de centre-droit comme de centre-gauche qui se sont succédé depuis des années au pouvoir ont promis de réduire fortement l’immigration (contrairement à leurs homologues français), et malgré cela celle-ci n’a fait qu’exploser.
    Cela montre bien que les grandes proclamations martiales du RN en la matière doivent être prises avec beaucoup d’incrédulité.
    Je doute que le mouvement des « Nicolas qui paient » ait beaucoup à apporter aux problèmes soumis à la nation par François Bayrou. Il me semble être l’exact homologue des Gilets jaunes, mais en plus jeune.
    Les uns comme les autres font le constat exact que l’État prélève trop d’impôts, tous deux ont commencé comme un mouvement viral sur Internet, mais tous deux ont dérivé presque immédiatement vers la conclusion : et donc, il faut que l’État prenne dans la poche des autres pour me donner à moi.
    Les Gilets jaunes visaient la poche des « riches » et des méchants émetteurs de gaza-effedsère. Les Nicolas qui paient visent celle des vieux, tout simplement. Le vague cache-sexe moral des Gilets jaunes consistant à se prétendre la voix du « peuple » a été jeté aux orties par les Nicolas, qui croient régler leurs problèmes en s’attaquant à leurs parents et à leurs grands-parents (ce qui consiste tout de même à fouler aux pieds l’une des injonctions morales les plus universelles, qui se retrouve à l’identique à toutes les époques, chez tous les peuples et dans toutes les religions).
    C’est d’autant plus stupide que les Nicolas sont largement « ouacistes », contrairement aux Gilets jaunes qui étaient muets sur le sujet : outre les « boomers », ils dénoncent régulièrement (à juste titre) les « Karim » qui sucent les allocs sans jamais travailler.
    Mais ils sont trop narcissiques et trop abrutis pour comprendre que si l’on veut s’attaquer au Grand remplacement, la dernière chose à faire est de désigner ses propres ancêtres comme ennemis. Les stratèges de l’islamisme international ne doivent pas en croire leur chance.
    Et pourtant, les solutions techniquement disponibles et non excessivement contraignantes existent. Il y a quelques mois, Jacques de Larosière, éminent expert mondial de finances étatiques (ex-dirigeant de la Banque de France, du FMI et de la BRED), avait écrit un livre où il présentait un plan complet, chiffré, pour réduire la dette autant que de besoin en quelques années. Il expliquait : si on le veut, on peut redresser la situation assez rapidement et cela ne sera même pas très douloureux.
    L’une des mesures nécessaires était de ne pas remplacer les fonctionnaires partant à la retraite. Il n’était même pas question de la suppression de ministères entiers qui a, déjà, si spectaculairement réussi en Argentine.
    Eh bien ! Même la proposition excessivement timide du Premier ministre de ne pas remplacer un fonctionnaire sur trois partant à la retraite, très en deçà de celle, bien ancienne déjà, de Nicolas Sarkozy portant sur un fonctionnaire sur deux (jamais appliquée bien évidemment), même cette mesurette extraordinairement timorée et insuffisante fait grimper aux rideaux les communistes enragés du Rassemblement national, de la CGT, de FO et de bien d’autres.
    Même la proposition d’année blanche, consistant à geler l’espace d’une année seulement toutes les augmentations automatiques d’allocations indexées sur l’inflation (ou à l’inverse, à admettre une augmentation d’impôts modérée en gelant l’évolution indicielle des tranches), même cette proposition à très court terme, très temporaire et donc insuffisante, mais proposée pour son égalitarisme, même cette proposition a rendu fous les chiens enragés de l’argent gratuit des autres.
    À ce stade-ci, il faut bien croire qu’une bonne part des Français désire la faillite, et appelle délibérément sur le pays les conséquences infiniment plus brutales qu’aurait un défaut de paiement de la dette.
    Il faut croire aussi que malgré leur haine viscérale de « Macron » (ou de ses prédécesseurs, puis de ses successeurs), ils sont en réalité complices de ceux des dirigeants politiques qui confient aux journalistes, sous le sceau de l’anonymat, qu’ils attendent que Bruxelles déclare la France en faillite.
    Un mécanisme communautaire pour faire face à une telle situation existe. En gros, c’est l’équivalent européen de ce que serait une intervention du FMI à l’égard d’un pays défaillant : nous sommes disposés à vous sortir de l’abîme dans lequel vous avez sombré par votre propre incurie, mais en échange vous allez obéir à nos ordres : vous faites A, B, C, D et ainsi de suite, sachant que les mesures proposées par François Bayrou aujourd’hui sont des rivières de lait et de miel par rapport à A, B, C ou D.
    Si nous en arrivons là, ce sera une austérité à la grecque, et là je vous laisse imaginer les hululements des communistes de droite et de gauche.
    Or ce que révèlent, à demi-mot, un certain nombre de politiciens aux journalistes, c’est qu’il s’agit en réalité de leur objectif. Ils attendent que le pays soit réellement en faillite et qu’il passe au rouleau compresseur du mécanisme bruxellois dont je parlais (ou du FMI, si l’on veut).
    Et alors, ils pourront dire aux électeurs : voyez, c’est la méchante Europe qui nous force à cette austérité inique, nous on voulait pas, nous on est des gentils qui vous donnons de l’argent gratuit car c’est l’État qui paye.
    La lâcheté des dirigeants politiques rejoint la lâcheté des Français qui font mine de vomir les premiers – tout en étant cul et chemise avec eux.
    De même que les fonctionnaires font mine de « lutter » contre l’inique gouvernement depuis des lustres avec leurs grèves incessantes, mais sont en réalité complices avec les hommes politiques.
    Il y a sûrement des exceptions, bien sûr. Mais combien ? Quel poids auront-elles ?

  13. hameau dans les nuages

    Je ne sais si vos propos élogieux ont pour but de provoquer des réactions contraires. Je connais un peu le filou depuis mon adolescence, ayant habité Pau. À peine connu, je le vois arpentant la rue Serviez très commerçante pour déjà juger de sa notoriété. Rue très passante à l’époque, il toisait les gens, les cherchant du regard..
    Devant le lycée Barthou, je le vois aussi abandonner ses copains militants du parti de Lecanuet alors que l’extrême gauche venait violemment perturber leur distribution de tracts ordinaires. Cette agression pour lui était une provocation à laquelle il ne fallait pas répondre. Ben tiens pardi ! Courage fuyons !
    Le temps passe puis à nouveau nos chemins se croisent lorsque au cours d’une réunion publique il déclare à la tribune avec ses acolytes que 100.000 paysans suffisent à la France car le mondialisme étant inévitable, les prix seront fixés à Chicago… Ce soir-là je comprends que notre ferme familiale est condamnée à disparaître. Par contre son domicile personnel était sévèrement gardé jour et nuit, la rue barrée comme une frontière pour ne pas que cela devienne Chicago.
    Puis à nouveau lors du « grand débat » suite aux Gilets jaunes, dans la même salle je lui rappelle les propos qu’il a tenus, il m’enlève prestement le micro des mains.
    On dit que c’est au pied du mur qu’on voit le maçon. Qu’il vous plaise de le supporter, mais je peux vous dire qu’il en tient une couche. Et sa dernière prestation est aberrante.

  14. Xavier NEBOUT

    Nous avons au moins un million de fonctionnaires en trop pour ne pas dire deux, et on nous parle d’une réduction pharamineuse de 3000.
    Songer à un retour aux 39heures dans la fonction publique, on se serait poilé, et encore plus si on avait songé à y contrôler la durée effective du travail.
    Rien donc sur l’immigration ni l’incroyable et très attractive AME.
    ET, RIEN SUR LES PLANQUES COMME LE CESE PARMI MILLE AUTRES.
    Or, tant qu’il y aura les planques et subventions aux associations de planques pour copains et élus non réélus, c’est que nous sommes gouvernés par une bande de fripouilles, et donc FB en tête.

  15. À la veille de la crise des Gilets jaunes, une statistique nous apprenait que quatre milliards et demi d’humains n’avaient pas accès à des toilettes dignes de ce nom.
    Le « roi, c’est moi » français est néanmoins prêt à toutes les révolutions si on touche à ses avantages acquis, sans prendre conscience de l’effort nécessaire qu’il est indispensable d’effectuer si on veut les voir perdurer dans un contexte mondialisé.
    Tant que le peuple ne se rendra pas compte que le souverain, c’est lui, il continuera, en vilipendant ses élites, à lui-même se guillotiner, vieux privilégié somnambule et vaincu, incapable de fonctionner autrement que par haine et détestation, alors qu’il lui suffirait d’un minimum de concertation pour développer, avec les moyens encore importants que nous avons, l’alternative aux dérives sectaires des mafieux oligarques de tous bords et de toutes nations qui veulent rétablir l’esclavage, ce qui n’est pas une solution.
    Le nonagénaire acariâtre admettrait alors de payer un peu de son anticoagulant sans pester contre le gouvernement, les enfants donneraient du temps pour leurs parents, la déprime du peuple le plus assisté au monde pourrait alors retrouver le sens et la joie de son action solidaire, plutôt que de traîner sa misère d’enfant tyran, qui n’a d’autre horizon que la guerre pour retrouver la croissance d’antan, quand tout à nouveau sera détruit et qu’il faudra tout reconstruire.
    On a le choix, le divorce archaïque des clans, ou le futur du « En même temps » : camarade, choisis ton camp !

  16. @ Giuseppe | 16 juillet 2025 à 12:40
    « Virez-moi tout ça ! »
    Comme vous y allez, mon ami ! Voilà que justement Dame Najat Vallaud-Belkacem vient d’être sortie de la file d’attente du recyclage pour être nommée sur proposition du Sieur Bayrou à la Cour des comptes. Le manège enchanté ne s’arrête jamais.

  17. revnonausujai

    En zappant d’un doigt distrait, je suis tombé sur le passage où le premier sinistre réclamait à Borne, la bien nommée, des ingénieurs femmes, donnant ainsi l’exemple d’une démagogie et d’un aplaventrisme aussi obséquieux que lâches.
    Mais on s’en moque qu’ils soient hommes ou femmes, ce dont la France a besoin, c’est d’ingénieurs compétents.
    La macronie, elle, ne nous offre que des cons-pétant !

  18. Jean sans terre

    Ne soyons pas naïfs. Dans un système politique où l’accès aux places et à la représentation populaire est presque complètement verrouillé, où la presse et avec elle tous les autres médias sont stipendiés par des oligarques, où le corps électoral est presque complètement corrompu et toujours disposé à vendre sa voix à qui le flattera, la démocratie est un mythe. Le corps électoral vote pour un des candidats qui lui aura été imposé, fût-il un total inconnu – étrangement depuis quelques années émerge une tripotée d’inconnus venus de nulle part – dont il lui aura été seriné qu’il servira à l’exclusion des autres ses intérêts.
    Dans une entreprise privée, de surcroît cotée sur un marché boursier, le directeur général est viré lorsqu’il ne satisfait pas l’intérêt des actionnaires. Ce n’est pas le cas pour la start-up France. Il s’en infère que les actionnaires sont contents. Qui sont-ils ? Il ne s’agit pas du peuple français qui à l’égard de la start-up France est au mieux ou son collaborateur, ou son client, ou son fournisseur, ou son créancier.
    S’il est indispensable pour un pays d’avoir des finances publiques saines, le réduire à son bilan comptable et à son compte d’exploitation est un procédé de banquier d’affaires. Or le propre d’un banquier d’affaires est de provoquer des fusions et des acquisitions pour en tirer des commissions. Olivier Marleix pensait qu’à la tête de l’État était un liquidateur. Le terme est fort. Je lui aurais préféré celui de fossoyeur.
    Il est ahurissant que celui-ci ne soit comptable de rien, qu’il soit maintenu quels que soient les effets observés et que soit toujours affirmé, contre toute évidence, qu’il serait le meilleur parmi les impétrants. Deux choses s’imposent nettement à l’esprit : le principe de réalité ne s’applique plus et l’opinion publique est hallucinée. Sous l’effet délétère des valeurs et des principes républicains poussés à l’extrême de leur nocuité, la démocratie française s’étiole et la France se meurt.

  19. D’évidence, monsieur Bayrou est face à une forme de quadrature du cercle.
    D’abord, il a été Commissaire au Plan pendant quatre ans (https://www.bvoltaire.fr/francois-bayrou-etait-depuis-4-ans-ans-haut-commissaire-au-plan-quel-bilan/) jusqu’à sa désignation comme Premier ministre, commissariat recréé pour lui. Même si ce poste avait une forme de sinécure pour ancien serviteur de notre « République reconnaissante », il a nécessairement été destinataire d’études techniques décrivant les carences, faiblesses et forces de notre pays pour opérer son redressement, notamment au plan budgétaire.
    Ensuite, même s’il est censé avoir tenu à une certaine distance et indépendance en tant que chef du gouvernement face à la directivité du président de la République, son travail actuel a nécessairement été passé au tamis de volontés et tabous présidentiels. Ce travail n’est ainsi qu’un compromis et donc n’est pas de nature à changer les choses réellement au fond, mais en superficie. Par voie de conséquence, l’on ne pouvait s’attendre à une remise en ordre gaullienne comme en 1958.
    Enfin, prisonnier des traités européens en matière budgétaire, il est aussi sous le contrôle de la Commission européenne, la France ayant nécessairement besoin d’une forme d’appui de la BCE, ou en tout cas d’éviter son hostilité.
    Comme vous l’écrivez, Monsieur Bilger, la nature apparemment équilibrée de ce projet de budget fait a priori sa force. Mais aussi sa faiblesse car il ne va pas dans des aspects chirurgicaux qui enlèveraient à notre classe politique les hochets dont elle entend profiter. En particulier, comme le soulignent certains cadres de LR, dans l’apurement des comptes des prestations sociales qui sont une gabegie infinie, qu’il s’agisse des droits ouverts à tout résident sans distinction, régulier ou irrégulier. Ou même dans le maquis des aides aux entreprises dont Bercy est incapable d’assurer le suivi.
    Alors on suivra avec intérêt les discussions parlementaires et le résultat final !

  20. Xavier NEBOUT

    @ glw
    « Najat Vallaud-Belkacem vient d’être sortie de la file d’attente du recyclage pour être nommée sur proposition du Sieur Bayrou à la Cour des comptes »
    Vous êtes marrant, vous, où voulez-vous qu’on trouve du boulot en sentant les emmer*ements à 3 kilomètres ? Et puis c’est bien la Cour des comptes, pour planquer un copain. On travaille quant on veut, on touche facile quelque 15 000 euros par mois, et ça n’empêche pas de faire semblant de travailler comme expert ou consultant ici et là, et évidemment, « comme tout le monde », de palper quelques indemnités de représentation.
    Si les Français savaient tout, ils reprendraient la célèbre formule « Tuez-les tous, Dieu reconnaîtra les siens ! ».

  21. revnonausujai

    @ Achille | 17 juillet 2025 à 08:40
    « Les écolos aussi semble-t-il. Enfin si l’on se fie à la réponse de Sandrine Rousseau… »
    Tout à fait d’accord avec vous, sauf que les escrolos ne sont pas aux manettes à l’échelon national*, ce qui limite quand même leur pouvoir de nuisance !
    *ils le sont parfois localement et là, le tintamarre est assourdissant !

  22. François Bayrou a proposé des mesures pour dépenser 44 milliards de moins que prévu et commencer à enrayer la crise de la dette. Aussitôt les mélenchonistes, les écologistes, les socialistes, les lepénistes, les bardellistes, les ciottistes, ont hurlé qu’ils allaient faire tomber Bayrou.
    Quelle belle perspective pour les honnêtes gens d’être poussés volontairement du haut de la falaise dans le chaos et voir leur argent éparpillé. Quelle hâte ont-ils, ces assoiffés de pouvoir, de se retrouver dans un État soumis d’office aux directives du FMI, des instances internationales, comme en Grèce. Faut-il être masochistes et mauvais !
    Ces mesures ne sont pas très pénibles pourtant.
    Il y aurait bien eu une mesure plus radicale et efficace pour, outre les économies, faire rentrer l’argent dont l’État a besoin. C’eut été de proposer de supprimer l’IR comme ce fut fait pour la TH et d’instituer une TVA allant de 0 à 35 % . Tous les acheteurs de quelque chose auraient participé, pauvres et riches selon leurs moyens et le taux de leurs achats.
    Mais pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué ?
    Il y a encore plus simple mais là c’est à une véritable Nuit du 4 août 1789 qu’il faudra arriver.
    Supprimer TOUS les impôts existants et instituer une Taxe Unique et Universelle sur toutes les transactions financières de quiconque y compris le retrait de liquide, la TUUT. Tu achètes tu paies l’impôt, tu n’achètes pas tu n’en paies pas. Tu peux même troquer si tu trouves cela plus moderne.
    Taxe de 1 % qui rapporterait tous les milliards nécessaires à un État.
    Taxe indolore et véritablement consentie, taxe du XXIe siècle pour une Europe qui se voudrait puissante et impériale face aux USA, à la Chine, à la Russie et aux autres monstres plus ou moins nos ennemis.
    Taxe gérée par les banques donc suppression de toute l’armée des fonctionnaires fiscaux.
    Tapez Marc Chesney sur Internet, questionnez savamment ChatGPT.

  23. Michel Deluré

    Patrie pourtant de La Fontaine dont elle n’a apparemment guère retenu les leçons, la France, aussi insouciante qu’inconsciente, a joué depuis des décennies les cigales. La dette, pour beaucoup, n’était pas un problème ! Eh bien si, la dette est toujours un problème lorsque l’on s’abandonne notamment à de la mauvaise dette et que, de surcroît, on se montre inapte à la maîtriser en regard de ses capacités à l’honorer.
    La dette, à un moment ou à un autre, se rappelle inéluctablement et de manière implacable à notre bon souvenir, d’autant plus douloureusement que nous l’avons outrancièrement laissée croître. Il ne faut plus alors s’étonner que pour s’en désintoxiquer un traitement homéopathique, indolore et passager n’y suffise pas.
    Le remède proposé par François Bayrou est sans doute loin d’être parfait, ne tranchant pas suffisamment dans le vif en certains domaines ou n’allant pas suffisamment loin en matière de réformes, mais il a déjà le mérite d’exister, de mettre sur la table des solutions, d’ouvrir la voie à une réflexion d’ici l’automne sur un sujet brûlant et vital s’il en est pour le pays, remède que le Premier ministre nous a présenté avec le souci sincère et évident d’être autant que possible pédagogue.
    Dans ces conditions, nombre de réactions à ce qui ne sont pour l’heure que des propositions qui viendront nourrir les débats au Parlement me paraissent irréfléchies, déconnectées de la réalité, totalement irresponsables. Elles ne sont que l’expression de volontés strictement partisanes et politiciennes et se moquent effrontément de l’intérêt général du pays. Il est en outre affligeant d’entendre certains de ces reproches sortir de la bouche de ceux-là même qui ont contribué à plonger le pays dans la situation où il se trouve aujourd’hui et de n’avoir jamais rien fait pour l’en sortir.
    Quant à Emmanuel Macron, ce n’est pas le moindre des paradoxes que de prendre connaissance du satisfecit qu’il a adressé à son Premier ministre alors qu’il a lui-même plus que largement contribué à dégrader la situation financière de la France !

  24. « Dans le climat politique d’aujourd’hui, je ne suis pas surpris qu’il n’y ait même pas eu ce minimum d’équité et de bonne foi concédant que, fond et forme, l’exercice auquel s’était livré François Bayrou avait été globalement réussi. » (PB)
    Il faudrait donc féliciter M. Bayrou pour avoir réussi à se moquer du monde de façon incorrecte à un point extrême en demandant aux plus fragiles des Français, dont les retraités, de vider avec des petites cuillers l’océan de la gabegie étatique dont il est de fait tout de même complice pour ne l’avoir jamais dénoncée, en n’ayant pas demandé aux hommes du Régime ses frères et à leurs acolytes de réparer des erreurs qui nous ont envoyés dans le mur mais plutôt à leurs victimes et aux éternels cochons de payants !
    C’est tout simplement inadmissible.
    Si les Français sont accusés de ne pas travailler assez, que sont deux jours fériés à côté des 35 heures mises en place par ses prédécesseurs à des fins clientélistes ?
    Ainsi, en amusant la galerie avec l’accessoire, il masque l’essentiel, à savoir ce que le prix Nobel d’économie Jean Tirole considérait comme une ineptie, le partage du temps de travail :
    https://www.lesechos.fr/economie-france/social/20-ans-apres-retour-sur-la-bataille-des-35-heures-1161811
    Au lieu de punir les Français de conséquences dont ils ne sont pas responsables, ne faudrait-il pas plutôt demander à tous ces gens qui en sont la cause et qui ne sont certes pas forcément tous parmi les plus nuisibles sans être pour autant de grands bienfaiteurs de l’humanité, de mettre la main à la poche alors qu’ils continuent de percevoir prébendes et retraites en or qu’ils n’ont pas tous méritées et de mener parfois une vie de satrapes au pays de l’égalité sélective ?
    Et parmi les innombrables points que nous pouvons relever dans ce fatras qui ne tient pas la route, que vient faire ici la demande de subordonner le remboursement de frais médicaux à une vaccination contre un virus qui a quitté le devant de la scène depuis longtemps ?
    La véritable raison, ne serait-elle pas en fait d’acheter à Pfizer jusqu’en 2027, selon une clause du contrat, 12 millions de doses par an d’un vaccin plus que discutable et qui a contribué à accroître la dette publique de la France ?
    Bref, selon monsieur Bayrou, les « économies » (manipulation orwellienne) consistent à creuser davantage le déficit et à faire payer des gens que lui et ses prédécesseurs ont déjà saignés à blanc.
    Tout ça pour ne pas parler non plus par exemple du coût réel des J.O, qui d’après la Cour des comptes est en réalité trois fois supérieur au montant indiqué par des gens qui viendront ensuite se plaindre que les Français ne les croient plus.
    Et tout le reste est à l’avenant.
    Les milliards sont jetés par la fenêtre, mais c’est aux Français de « faire des efforts »…

  25. hameau dans les nuages

    @ Xavier NEBOUT | 17 juillet 2025 à 13:27
    Vous oubliez de mentionner que cette charmante dame accessoirement binationale est aussi présidente de l’association pro-migrants « France terre d’asile » avec un budget de plus de 57 millions d’euros. Le compte est bon.

  26. Je n’ai jamais beaucoup apprécié François Bayrou. Brouillon, mollasson, ventre mou du centre mou. Bon, je m’arrête là, on ne tire pas sur une ambulance.
    Mais là, il m’a un peu surpris, le bougre, en acceptant de plonger dans la fosse à purin dont il a immédiatement été couvert ! Acte désespéré d’un PM se disant qu’il fallait jouer le tout pour le tout ? Si tel est le cas, il aurait pu, il aurait dû, aller plus loin et prendre sa tronçonneuse. Là, il ne nous manie que le petit sécateur. Tant qu’à se faire censurer, autant que ça vaille la peine.
    Car les tocards socialos, écolos, LFI, RN et pourquoi pas LR vont probablement baisser le pouce et le faire tomber. Pour faire quoi ? Le sale boulot à sa place ? À part piquer le pognon là où il est (dixit Binet la vilaine), faire la chasse aux fraudeurs de tout poil (dixit les LR et le RN), quel est donc parmi ces faux-derches celui qui nous proposera une idée révolutionnaire, lumineuse et surtout suffisante pour sortir la tête de l’eau ?
    Si FB veut parer sa réformette d’un peu d’acceptabilité, qu’il revienne sur quelques symboles du train de vie de l’État : nombre de parlementaires et certains de leurs avantages, suppression du CESE, etc. Oh, ça ne comblera pas le déficit mais ça peut aider à faire passer la pilule…
    Décidément, y’a pas que Bayrou qui a plongé dans la m…

  27. Michelle D-LEROY

    @ Robert 12 h 45
    « Ensuite, même s’il est censé avoir tenu à une certaine distance et indépendance en tant que chef du gouvernement face à la directivité du président de la République, son travail actuel a nécessairement été passé au tamis de volontés et tabous présidentiels. »
    Vous avez raison.
    Ces mesures c’est juste pour colmater une brèche dans le tonneau des Danaïdes.
    Il faudrait, ce que ne feront jamais nos dirigeants politiques, tout reprendre, ministère par ministère, les milliers de subventions, les financements énergétiques ou de projets inutiles, les doublons dans les ministères, les enveloppes pour les frais des uns et des autres y compris pour le Président qui décide lors d’un voyage d’une somme à distribuer selon sa propre discrétion et pour son aura personnelle.
    Car, s’il est plus que nécessaire de faire des économies et de calmer les dépenses, on n’a pas vu dans ces annonces de grands projets notamment celui de supprimer ou diminuer les comités divers tels que le CESE. Ils ne servent souvent à rien sinon à placer les amis et pourraient être repris en partie par les ministères.
    Olivier Marleix peu de temps avant de tirer sa révérence expliquait qu’en dix ans on est passé de 25 000 hauts fonctionnaires à 70 000 et quand on connaît les salaires, ça donne une idée des coûts de la masse salariale.
    Ensuite la Sécurité sociale, bien sûr qu’il existe une certaine gabegie mais il faut aussi noter qu’à chaque avancée sociétale, IVG, PMA pour toutes et maintenant transformation du genre dont on fait la pub jusque dans les écoles, etc. ce sont des charges nouvelles qui grèvent un peu plus son budget. Alors supprimer quelques médicaments inutiles, cela paraît dérisoire et du moins pas à la hauteur de l’enjeu.
    Et puis répéter que les retraités coûtent cher et qu’il faut restreindre à chaque fois leurs avantages (si on peut parler d’avantages) donne aux plus jeunes le sentiment que leurs aînés sont des nantis, les « Nicolas » se déchaînent et ce conflit de génération s’ajoute aux clivages déjà très importants de notre société. Pourquoi en rajouter une couche ?
    « Ce n’est pas à dire qu’on ne regrette pas l’absence de prise en compte de l’immigration, de son gouffre, et de la gabegie de l’audiovisuel public » (PB)
    Il y aurait tellement à dire sur le coût de l’immigration (jamais chiffrée), le déficit de la Sécurité sociale, les avantages liés à l’AME où les soins sont pris en charge en totalité, sur l’attribution d’allocations à des personnes qui ont plusieurs identités ou sont décédées ou ont quitté la France… Tout le monde le sait mais personne ne s’y attaque. Peut-être qu’avec l’IA…
    Attendons les débats.
    Je regrette aussi la suppression du lundi de Pâques. Car sans même parler d’une fête religieuse, deux jours à Pâques c’est un break après l’hiver, une fête printanière et souvent un moment de retrouvailles familiales festives. Un week-end qui donne des répercussions financières à l’industrie touristique. Sachant que le lundi de Pentecôte n’a pas fait faire beaucoup d’économies à l’État et se retrouve férié dans certaines entreprises et pas d’en d’autres, comme une inégalité de plus.
    Un gadget pour avoir l’air de faire quelque chose alors que les vrais changements attendus, ceux qui généreraient de véritables économies, F. Bayrou (comme les autres) n’y touche pas.

  28. « …ce refus de l’extrême qui constitue la force de ce projet. » (PB)
    Oui, face à un cancer, il faut faire plus confiance à ce gentil docteur sympa avec ses pilules roses parfumées à la fraise qu’à ce chirurgien qui vous annonce d’un air grave qu’il faut opérer la tumeur.

  29. @ Exilé
    « Au lieu de punir les Français de conséquences dont ils ne sont pas responsables… »
    Eh bien non, je ne partage pas votre avis. Je crois à la responsabilité des peuples.
    Et cela fait 50 ans que les Français élisent des gouvernants gabegiques infoutus de contenir les dépenses publiques. Pourquoi ? Parce que les électeurs s’imaginent toujours que demain on va raser gratis, écoutant en cela les promesses électorales fallacieuses et souvent ineptes. Drogués aux subventions, aux aides sociales, aux niches fiscales, aux congés, au travailler moins pour gagner plus, aux promesses illusoires de réductions d’impôts que les élus sont incapables de tenir.
    Souvenez-vous de la candidature de Michel Debré en 1981. Le seul qui avait dit aux Français : Avec moi, vous allez en ch… (je caricature un tantinet) ! À l’époque, le redressement était autrement plus facile qu’aujourd’hui. Il a recueilli 1,66 % des suffrages. Édifiant, non ?
    Maintenant, il faut passer à la caisse. Bien fait pour votre pomme, ballots de Français ! Je ne vous plains pas. Comme disait Audiard : « Les conneries, c’est comme les impôts, on finit toujours par les payer ».
    Le plan Bayrou n’est pas parfait, loin s’en faut.
    « De celui-ci, contentez-vous, de peur d’en rencontrer un pire » (La Fontaine)

  30. @ Achille
    « Les écolos aussi semble-t-il. Enfin si l’on se fie à la réponse de Sandrine Rousseau… »
    Encore une fois, cette gourdasse a perdu une bonne occasion de fermer sa bouche.
    Elle s’est fait crucifier par les agriculteurs qui bossent autrement plus qu’elle pour un revenu bien plus misérable. Cette maritorne est vraiment nuisible, même pas méchante, juste stupide.
    Dommage que Noël Godin, dit « L’Entarteur », n’officie plus… J’aurais adoré !

  31. Jean sans terre

    Le dernier budget à l’équilibre date de 1974. Cela fait donc 41 ans que les Français votent pour des représentants qui creusent la dette.
    Enfin, ceux qui ont 30 ans votent depuis 12 ans pour des représentants qui creusent la dette. Ceux qui ont 65 ans votent depuis 41 ans pour des représentants qui creusent la dette. La responsabilité n’est pas également partagée.
    Songeons maintenant à ceux qui n’ont pas 18 ans, voire qui ne sont pas encore nés. Ils n’ont pas eu voix au chapitre. Ils sont innocents. Ils n’auront que le droit de remercier papy et mamie beaucoup, et dans une moindre mesure papa et maman, et d’assumer les erreurs qu’ils leur ont léguées. C’est à peu près tout.
    Certains penseront que la faute en revient aux administrateurs. Ils n’auront pas tout à fait tort. Mais est-ce que le peuple ne porte pas sa part de responsabilité, lui qui avec une constance stupéfiante a sans cesse voté pour cela ?
    En bonne logique, il faudrait à la fois se défier des administrateurs et du peuple. Les uns et les autres sont cause du problème et il est très faiblement probable qu’aucun parmi eux ne soit capable de trouver une solution. En effet, si cela avait dû être, la chose serait déjà survenue. Or, c’est tout le contraire qui s’observe.
    On voit que LR, PS et centre ont accéléré le processus infernal. De facto, il conviendrait d’exclure illico presto les acteurs du désastre. Mais pour mettre quoi à la place, étant entendu que tout ce qui se place aux deux extrémités n’est pas présent pour permettre une opposition ou une alternative mais pour garantir que le système persiste ?
    Mon interrogation – bien que j’aie déjà quelques idées – est que quelque chose est pourri au royaume de Danemark. Je voudrais faire entrevoir l’abysse devant lequel nous sommes et l’absence de solutions dans la continuité des méthodes passées.
    Le mal français, avant d’être financier, est moral et spirituel.
    Nous sommes à une éternité de pouvoir y remédier car nous n’en avons pas le début du commencement de l’aperception.
    Deuxième chose à faire : ne plus accuser les autres mais s’accuser soi-même. Mon Dieu, qu’est-ce que j’ai fait ?
    Troisième temps : comment puis-je me faire pardonner de tout le mal que j’ai fait à mes enfants et aux enfants de mes enfants ?
    Quatrième temps : acte de contrition et pénitence. Ah, j’oubliais le premier temps : chasser les usurpateurs et les séducteurs.
    Si j’étais Bayrou, je commencerai par tendre aux Français un miroir. Malheureusement, les plus exacerbés ne tarderaient pas à me trancher la tête. Plaisanterie à part, oui nous avons beaucoup à nous faire pardonner, oui nous portons tous à des degrés divers une part de responsabilité, oui encore les plus coupables étaient ceux qui avaient les plus grandes facultés.

  32. L’État ne sait pas ce qu’il fait, c’est flagrant :
    https://www.ouest-france.fr/economie/immobilier/quelle-est-lampleur-du-parc-immobilier-de-letat-4e5c96e2-9cea-11ee-83ae-1fd73f8e6449#:~:text=Au%2031%20d%C3%A9cembre%202022%2C%20192,des%20biens%20et%20des%20surfaces.
    Donc, l’État a un problème à cause d’un « mur de normes » mais par qui donc sont-elles faites, ces normes ?
    Outre que l’État ne sait même pas exactement ce qu’il possède et le gère mal, d’après ce que dit Bayrou, il ne tente même pas de préserver ses intérêts en écrivant des normes, qui se retournent contre lui. Tout cela alors que l’État français a plus de bien que d’autres… On ne peut pas dire qu’il ait appris à les gérer, pourtant ou parce qu’écrasé par l’ampleur de la tâche ou distrait par le prestige ? Pour comparer, l’État russe n’a jamais été un phénix en gestion, ce qui ne l’a pas empêché de vouloir conquérir des terres, et qu’il s’y adonne encore, fuite en avant d’incompétent.
    Faut-il vendre les bijoux de famille ? J’en doute néanmoins, les familles où on se sépare d’un capital en principe productif comme ne le sont pas les bijoux sauf si on est dans la représentation, sont sur la mauvaise pente. Il y a une fuite en avant de la perte comme du gain.
    Des pays comme la France sont peu aptes à l’équilibre et à la réforme, soit immobilisme, soit révolution, soit révolution, soit réaction. C’est pénible comme les gens qui accélèrent, freinent, accélèrent, freinent, sans raison, en voiture. C’est pénible et c’est dangereux, avec cette façon de faire, on est peu adapté au monde, seulement occupé par nous-mêmes et nos guerres idéologiques, enfin, c’est parfois beaucoup dire, et que ça se traite de coco et de facho, souvent pour rien du tout.
    J’ai donc la conviction jusque dans les affaires de gestion les plus banales qu’on continuera à faire n’importe quoi, les politiques distraient des affaires, et l’administration peu apte à bien gérer, avec un tel modèle. Parce que oui, pour moi, ce sont les dirigeants qui dirigent, notamment par l’exemple, qui n’est pas sérieux, et en plus, pontifie, ne peut rien inspirer de bien.
    Qui s’écoute parler provoque l’ennui, et le désir de s’écouter, soi. Cependant, je ne pense pas que les fonctionnaires s’écoutent trop, que sans direction, ils ne peuvent que faire dans la routine, sans aucune vue ni sur le détail de ce qu’il y a autour d’eux, ni sur la gabegie générale de la gestion du pays, le signe, et non la cause.
    Bien sûr, il est bon de réorganiser l’administration, en supprimant le millefeuille, les fonctionnaires déplacés de fonctions inutiles à utiles… Mais si le peuple et les dirigeants n’ont pas l’esprit qu’il faut, ils ne peuvent pas l’insuffler aux fonctionnaires.
    Ah oui ! Après les hommes providentiels, certains croient à l’administration providentielle, pourtant, soit sous le mode communiste, supprimons le secteur privé et tout ira bien, soit sous le mode militaire, l’armée va nous tirer de là. Bien sûr que non ! Dans l’un ou l’autre cas, la liberté sera sacrifiée, vous allez me dire que ce ne sera pas la première fois dans ce pays, mais ne vaut-il pas mieux l’éviter ?
    Hélas, comme les gens veulent se vanter du bel autrefois de leur pays comme s’ils étaient pour quelque chose, ils justifient les tyrans du passé, ce qui laissant passer leur ombre, ouvre aussi la porte aux aspirants despotes de notre temps.
    Ce n’est vraiment rien de le dire, il faut marteler…
    Comme un batteur ?
    En France, on a un usage désastreux de la gloire, vraiment, celle de Napoléon était un pur désastre, liberticide et sans même fruit territorial. Car la France ? Un coup d’accordéon en Europe, s’est dilatée et rétractée en un gémissement de sang.
    La gloire gaullienne, moins grave, a tout de même servi de cache-sexe au peu de vertu de notre pays, face au nazisme, quelques discours du chef, et notre chute était niée, effacée sous le verbe comme le paysage disparaît poétiquement sous la brume. Un lyrisme bien malencontreux… Qu’avons-nous fait pour nous garantir de toute nouvelle servitude ? Il y a certes la bombe, mais sinon, nous nous sommes gorgés de poison. Déjà, notre Constitution en est un, tout juste bonne à servir de vomitif, car usurpant son nom, elle n’organise pas l’équilibre des pouvoirs !
    Bref, on ne sait pas plus tenir ses terres que se tenir, est-ce vraiment étonnant ?

  33. Xavier NEBOUT

    Mais c’est que vous n’avez rien compris !
    Le peuple aspirant à être payé à ne rien faire, il suffit pour être son élu, de le faire vivre avec un crédit que les enfants rembourseront.
    Mais pour ce faire, il y a l’art et la manière d’embrouiller pour que tout le monde ait bonne conscience.
    Ça vaut bien d’être grassement payé, non ?

  34. @ Alpi | 17 juillet 2025 à 22:53
    La petite phrase provocante de Sandrine Rousseau est caractéristique du milieu bobo parisien qui ne connaît strictement rien au monde rural.
    Pourtant cette femme n’est pas stupide puisqu’elle a obtenu un doctorat en sciences économiques, avec les félicitations du jury. Ce qui lui vaut d’être maître de conférences en sciences économiques à l’université de Lille et enseignante-chercheuse au sein du Centre lillois d’études et de recherches sociologiques et économiques (CLERSE).
    Donc rien à voir, sur le plan purement intellectuel, avec un Sébastien Delogu ou un Louis Boyard.
    Ceci conduit à s’interroger sur les facéties neuronales des hyper diplômé(e)s.
    Et pourtant elle a été élue. Le sera-t-elle encore lors des prochaines élections législatives ? Sincèrement j’en doute, encore que…

  35. @ Alpi | 17 juillet 2025 à 22:34
    « Eh bien non, je ne partage pas votre avis. Je crois à la responsabilité des peuples. »
    C’est en partie pour cela que, dubitatif sur le système républicain français pseudo-démocratique, je n’ai pas voté pendant plusieurs dizaines d’années, pour ne pas suivre le troupeau en coopérant à la bêtise commune.
    Mais quand dans l’article 1 de la Constitution il est écrit : « La France est une République indivisible, laïque, démocratique et sociale », nous pouvons comprendre que c’est mal parti et fichu pour le reste, au moins à cause de l’invocation du « social », qui conduit à toutes les dérives imaginables, principalement quand ce « social » est coupé des contingences pratiques réelles.
    En fait, il ne sert à rien de chercher à faire des « économies » à la Bayrou (en français des taxes) alors que c’est la Constitution qui est à réécrire de A à Z, sinon nous ne pourrons que continuer à empiler des lois idiotes causes de nos malheurs dans tous les domaines.

  36. hameau dans les nuages

    @ Achille | 18 juillet 2025 à 07:46
    Bien évidemment les diplômes en l’occurrence ne font rien à l’affaire. Ils sont même contre-productifs en barrant la route à l’instinct et au bon sens. Étant bipolaire dans le sens ayant eu plusieurs activités sans aucun point commun, je m’amuse parfois à faire avaler des couleuvres sur un ton docte à des sachants.
    Avec un peu de persuasion et quelques apéritifs anisés corsés, couleur lait de chèvre, je pourrais faire croire à cette dame que les frites sont cueillies dans des arbres à l’automne. J’ai bien une nièce « canal Saint-Martin » se déclarant proche de la nature et écolo radicale qui recule de dix pas quand j’empoigne une hache, estimant que c’est un outil dangereux car tranchant.
    La France est un grand corps malade envahi par les tiques créant des problèmes pour pouvoir être payé pour tenter de trouver des solutions.

  37. J’ai entendu que Moscovici aurait dit que les Français avaient trop d’épargne… La macro-économie comme antienne de ce grand bourgeois de la gauche caviar ou pâtes aux truffes plat préféré de DSK pendant son procès aux USA.
    Ils me dégoûtent ces types qui ont fait de la politique leur moyen d’existence, les choyés par cooptation des copains. Peu importe le camp, j’ai entendu Jean-Philippe Tanguy, avec un peu de sa mauvaise foi leste, éplucher la nomination de NVB au côté du grand bourgeois « Mosco » de la gauche dorée sur tranche : environ 14 500 euros nets par mois en tant que Premier président de la Cour des comptes. Il dispose bien sûr d’un appartement de fonction situé dans les bâtiments historiques de la Cour des comptes, rue Cambon à Paris. L’essence à discrétion pour ce goinfré de la République, véhicule de fonction avec chauffeur. Sans oublier ses costards, coiffeur… Quoique lui au temps passé, il ne doit pas coûter cher.
    Bien sûr NVB est une experte des comptes publics, elle a l’entraînement idoine, avec la variété des postes occupés dans l’économie, de cette gauche en carbone pur des beaux quartiers. Lang de la même famille, paraît-il, habite un T quelque chose place des Vosges. Sans oublier le plus gâté d’entre tous, le capitaine de pédalo qui en plus de faire partie des dégâts financiers du pays bénéficie toujours d’avantages stratosphériques.
    Les pays nordiques se moquent de nous, des prétentions obsolètes de ces anciens dirigeants qui nous ont mis dans la panade. Ils devraient être ponctionnés au titre de leur nullité à redresser les comptes du pays.
    En fait tous ces personnages vivent sur la bête, les pensions c’est de l’argent de poche et eux malins comme des singes ne doivent sûrement pas abonder les comptes misérables en macro du LEP. Fernand Raynaud et son pauvre paysan :
    https://youtu.be/gH7xhjeKTnM?feature=shared

  38. « C’est notre pays, sur le marché de l’emploi, 45 % des offres ne sont jamais publiées officiellement. Ce pays est un pays de corporatisme, élitiste, de rente et ça s’aggrave au fur et à mesure des années. Ce qui compte c’est le réseau, le bon carnet d’adresses et si tu l’as, tu as accès à des postes auxquels n’a pas le commun des mortels », ajoute-t-elle. « Qu’on ne me fasse pas croire que Najat Vallaud-Belkacem a suivi le parcours de tout un chacun, il faut arrêter ces bobards », ajoute Joëlle Dago-Serry ».
    https://rmc.bfmtv.com/actualites/politique/najat-vallaud-belkacem-a-la-cour-des-comptes-pour-10-000-je-ne-voyais-pas-l-urgence-ironise-consigny_AV-202507180294.html
    Je passe bien sûr sur l’expertise de Charles Consigny et de l’énarque Renaud Girard qui se demandait dans quelle pochette-surprise cette recalée de l’ENA avait-elle bien pu trouver ses compétences pour juger des comptes publics.
    La lâcheté des médias en général devrait être qu’elle devrait refuser ce poste à 10 000 € qui faisait toute l’ironie de la répartie de Consigny.
    Nous ne devrions plus tolérer ces abus politiques, quand je pense qu’un tas de jeunes bien plus affûtés que ces gonfleurs d’hélices doivent ronger leur frein au profit de ces nuls qui nous ont mis dans la panade financière et dans un endettement stratosphérique.
    Mosco rentier de la politique, qui nous raconte « qu’il s’était déporté », Tanguy et son expérience de politique qui lui répond qu’être absent est un signe encore plus probant de népotisme politique et d’hypocrisie qui ne cache rien de ces magouilles et les meilleurs iront encore dans les couloirs obscurs des relégués pas « copains ni coquins » comme je l’ai entendu.
    Assez de cette République qui nous fait détester les élus, qui les met toujours en position d’être vilipendés et reniés. On ne veut pas une République exemplaire, on veut une République des meilleurs, elle en a tant besoin.

  39. Michel Deluré

    @ Exilé 17/07/25 17:56
    « Les milliards sont jetés par la fenêtre, mais c’est aux Français de « faire des efforts ». »
    Précisons tout de même, pour être honnête, que nombre de ces Français ne se sont pas fait prier pour ramasser cet argent jeté par les fenêtres, en profiter et bien évidemment ne pas y renoncer !
    Depuis des décennies, nos finances dérapent inexorablement et même si je veux bien admettre que ces Français n’ont pas une culture économique affirmée, ne me faites pas croire qu’ils sont immatures au point de ne pas avoir compris depuis longtemps, constats et mises en garde à l’appui, où nous menait une telle gestion.
    Ont-ils cependant acté leur mécontentement, leur désaccord, par leur vote ? Alors, que l’on ne me dise pas que ces Français sont exempts de toute responsabilité. Ecoutez et voyez quelles sont leurs réactions dès qu’on leur parle par exemple de toucher à la durée du travail ou de revenir sur tel ou tel avantage. Parle-t-on de supprimer le 8 mai que la France n’a jamais connu autant de patriotes !
    Que nos hommes politiques aient une lourde part de responsabilité dans la situation où ils ont conduit le pays, c’est clair, mais n’exonérez pas pour autant les Français de la part qui est la leur.

  40. Faut jamais désespérer !
    Dans les années 70, un contrôleur SNCF de notre connaissance, qui en avait ras le bol de passer ses journées à poinçonner les tickets de clients de rames de banlieues, avait annoncé qu’il allait « se lancer en politique ».
    Mais il avait pris soin de bien rajouter « à gauche » bien sûr ; il y avait plus de chances de réussir, à droite c’était bouché et très mal vu.
    Bingo, quelques années plus tard on apprenait qu’il avait trouvé un poste de « statisticien » (sans rire) allah mairie de Paris, LOL ! Chargé du comptage des passagers, calculer la moyenne annuelle de fréquentation des différents moyens de transport, évaluer les fraudes, etc. un boulot « titanesque » très de gauche, très bouche-trou, un emploi fictif légal créé par un cerveau socialiste en ébullition, l’argent tombant du ciel selon la gauche, pourquoi se gêner ?
    Je titrerais, si j’étais Philippe : « Les politiques de gauche inespérées sont les plus belles ».
    Même une chèvre peut réussir en politique pourvu qu’elle soit de gauche : PS PCF EELV LFI font partie du troupeau.

  41. hameau dans les nuages

    @ sylvain | 18 juillet 2025 à 14:57
    Soyez gentil, ne critiquez pas les chèvres, animal rustique et « intelligent » pouvant se contenter de peu. J’en ai eu jusqu’à soixante. 🙂

  42. @ Michelle D-LEROY | 17 juillet 2025 à 19:32
    Votre commentaire complète parfaitement sur le fond le mien que je ne voulais pas allonger plus que de raison.
    Vous écrivez : « Et puis répéter que les retraités coûtent cher et qu’il faut restreindre à chaque fois leurs avantages (si on peut parler d’avantages) donne aux plus jeunes le sentiment que leurs aînés sont des nantis, les « Nicolas » se déchaînent et ce conflit de génération s’ajoute aux clivages déjà très importants de notre société ».
    Cela seul montre l’incapacité conceptuelle de nos dirigeants à s’attaquer aux problèmes de fond et à ne s’en tenir qu’à des corrections cosmétiques visant la plus grande part de nos concitoyens, notamment en faisant des retraités des boucs émissaires commodes face à des jeunes certes souvent surdiplômés, mais avec des diplômes largement plus faciles à acquérir qu’à notre ancienne époque où les notes n’étaient pas triturées pour viser un pourcentage de réussite uniquement de façade.
    Par ailleurs, les traitements et salaires que j’ai connus en début de carrière au bas de l’échelle n’étaient pas plus reluisants qu’actuellement, Mai 68 ayant apporté une petite amélioration aux petits salaires.
    J’ai ensuite fait une carrière qui m’a conduit à des postes de responsabilités associés à une très grande mobilité et avec des émoluments terminaux qui m’ont permis de bénéficier d’une retraite relativement confortable. Mais mon épouse a subi les contraintes de mon métier et n’a pas pu exercer son propre métier, ce qui l’a conduite à n’avoir qu’une retraite plus que minime.
    De fait, les nouvelles générations refusent d’avoir la même relation au travail que leurs aînés (il suffit de songer aux médecins par exemple) dont ils envieraient le montant des retraites. Les Nicolas sont-ils prêts à subir les mêmes contraintes avant de se plaindre du sort qui leur est fait ?
    Cette observation me conduit aux ballons-sondes envoyés par le gouvernement en matière de cinquième semaine de congés annuels.
    Peu avant mon départ à la retraite, j’ai été chargé de la mise en application des 35 heures dans mon organisme. Ceux qui nous gouvernent songent à présent et sans le dire à vider les 35 heures de leurs avantages sans avoir le courage politique de poser expressément le problème de leur suppression par la loi vingt ans après. Encore une position idéologique et antiéconomique du partage du travail de l’époque Jospin qui a abouti au fiasco qu’on ne pouvait que prévoir.
    Ils parlent d’augmenter l’activité économique alors que, sous l’illusion d’une société de services, les mêmes ont dilapidé la quasi-totalité de nos joyaux industriels… Et ils n’ont même pas le courage d’avouer cette erreur d’analyse absolue qui prouve leur incompétence dans le domaine économico-industriel !
    La situation est la même pour ce qui est des réformes successives des retraites qui n’ont jamais traité le problème au fond. Sauf que je constate que mes propres enfants verront reculer sans arrêt leur âge de départ à la retraite avec des montants de celles-ci qui seront plus faibles que celles de notre génération à fonctions terminales équivalentes.
    Les vieux que nous sommes devenus auraient-ils le cœur assez sec pour ne pas en avoir conscience et les plaindre pour l’avenir que leur réserve notre classe politique d’énarques parisiens bourgeois nantis ?

  43. La colère sourde gronde, personne n’est indispensable, un élu s’en va un autre le remplace :
    https://rmc.bfmtv.com/actualites/politique/il-faut-mettre-deputes-et-ministres-a-2-000-la-charge-d-une-auditrice-rmc-face-a-un-depute-macroniste_AV-202507160242.html
    Si le pays affichait des résultats économiques tels que ceux qui ont propulsé les patrons du luxe ou Carlos Tavares en tête du peloton des rétributions, il n’y aurait pas grand-chose à redire, mais là on se coltine encore des Sarkozy, Hollande et Cie avec des privilèges de l’Ancien Régime.
    Et dire qu’on voit ces retraités qui nous ont mis le pays à sac être encore sollicités, nous sommes quand même un drôle de pays et un boulet de 3350 milliards comme médaille à tous ceux qui ont passé les 35 % de dépense publique. Le culte de la décoration ou de la récompense pour les plus tristes.
    Ya du boulot dans notre pays, comme si les mesurettes à 40 milliards allaient réformer le système. Tous ceux qui ont été élus et qui avaient la majorité à l’Assemblée ont été incapables de réformer, Pépère avait même les 3/5 du Congrès quand Bel a battu notre immuable.

  44. @ hameau dans les nuages | 18 juillet 2025 à 17:03
    Honteux et confus, trois Pater et deux Ave par chèvre, ça vous va ?
    Respect absolu pour ces braves et dévoués quadrupèdes.

  45. @ Michel Deluré | 18 juillet 2025 à 14:55
    « Ont-ils cependant acté leur mécontentement, leur désaccord, par leur vote ? Alors, que l’on ne me dise pas que ces Français sont exempts de toute responsabilité. »
    Sauf que dans plusieurs cas, le vote ne permet pas de protester contre certaines dérives.
    Par exemple, il faut savoir que les dépenses « sociales » représentent le premier poste de dépense du budget de la France, ce qui entraîne certains abus.
    Ainsi, déjà en 1995, cela m’avait choqué :
    https://www.liberation.fr/evenement/1995/11/15/sous-les-palmiers-de-bali-la-secu_149690/
    Le système de « sécurité » sociale français, que nous sommes supposés adorer comme un totem, représente quand même une anomalie dans la mesure où c’est un dispositif de vente forcée, ce qui est interdit dans le domaine commercial.
    Et quand on dit des gens qui sont « assujettis » (*) à la sécurité sociale qu’ils paient des « cotisations », comme ils paieraient une cotisation à un club de tennis, c’est une tromperie car il s’agit de fait d’un impôt.
    Tout ça pour dire que nous ne sommes pas libres, contrairement à une certaine devise, de nous assurer auprès d’un assureur normal, privé, mais que nous sommes obligés de façon antidémocratique de dépendre de cet organisme mal géré et jetant l’argent des « cotisants » par les fenêtres en refusant de se pencher sur les fraudes.
    (Art L111-1) « La sécurité sociale est fondée sur le principe de solidarité nationale.
    Elle assure, pour toute personne travaillant ou résidant en France de façon stable et régulière, la couverture des charges de maladie, de maternité et de paternité ainsi que des charges de famille et d’autonomie. »
    Et voilà, par un tour de passe-passe, la « solidarité nationale » (rires) est étendue potentiellement à la Terre entière…
    C’est Nicolas qui paie.
    Mais comment voulez-vous mettre fin à ces scandales avec un bulletin de vote ?
    (*) Eh oui, en France contrairement à ce que prétend une certaine propagande, nous sommes des sujets, comme au bon vieux temps, et non pas des citoyens…

  46. Jean sans terre

    On idéologise tout. On se trompe sur tout.
    La réforme des retraites de 2023 était annoncée comme indispensable avec milles arguments qui n’étaient en vérité que des arguties. Ainsi, après les différents amendements concédés, selon ce qu’en rapporte la Cour des comptes cette année, la réforme des retraites de 2023 aurait un effet positif sur l’équilibre du système de retraites jusqu’en 2032, mais de plus en plus limité au-delà.
    La CNAV a ainsi estimé les effets de la réforme des retraites de 2023 sur la situation financière du régime général (pour les salariés du secteur privé, les indépendants et les salariés agricoles) : le solde du régime général « serait amélioré de + 1,6 Md€ en 2025, serait maximal en 2032 (+ 7,1 Mds€), puis décroîtrait pour s’élever à 6 Mds€ en 2035 et 3,8 Mds€ en 2045 ».
    Or, dès janvier 2024, le gouvernement décidait de revaloriser les pensions de 5,3 %, soit plus que les revalorisations des salariés du secteur public ou du secteur privé, pour un coût d’environ 17 milliards d’euros qui plus qu’annulait tout le bénéfice de cette réforme.
    Quel média en a parlé ? Quel parti politique en a parlé ? Aucun. Strictement aucun.
    Pendant des heures et des heures, des semaines et des semaines, toute la société française n’a fait qu’idéologiser.
    Étant désormais entendu que cette réforme, présentée comme indispensable par le gouvernement pour l’équilibre des finances publiques, a vu tout son bénéfice et plus encore aussitôt annulé, la question à se poser est quel but véritable poursuivait le gouvernement ?
    Il est très simple : six mois après les augmentations de pensions, il y avait les élections européennes et les plus de 65 ans étaient le pilier central du macronisme dans la mesure où il a été démontré que ces derniers, en nette progression par rapport à 2017, avaient au trois quarts voté pour Emmanuel Macron en 2022.
    Pensez-vous sérieusement que les propositions faites dernièrement par le Premier ministre soit d’un meilleur acabit ? Non, assurément non. L’idéologie, en France, fait office de raison.
    « Ils ne sont pas corrompus. Ils sont la corruption. »

  47. @ Jean sans terre | 19 juillet 2025 à 10:15
    « Pensez-vous sérieusement que les propositions faites dernièrement par le Premier ministre soit d’un meilleur acabit ? Non, assurément non. L’idéologie, en France, fait office de raison. »
    Ce que vous écrivez ici est aussi le sens de mon dernier commentaire.
    Tout le problème vient de ce que l’on a dénaturé les fondements de notre République, à savoir la Constitution, à force de modifications et d’ajouts qui n’ont rien à y faire. Comme d’ailleurs les références économiques dans le projet de Constitution européenne, la « concurrence libre et non faussée » étant d’entrée faussée et non libre, ou encore la défense confiée à la seule OTAN. On voit où l’on en est actuellement.
    Au fond, depuis des décennies c’est l’impuissance publique qui a été savamment organisée au détriment de la démocratie, ceci pour échapper à la responsabilité collective et individuelle du personnel politique comme d’ailleurs judiciaire.
    Sur ce point je ne puis que conseiller la lecture du dernier billet de Descartes :
    https://descartes-blog.fr/2025/07/10/une-constitution-de-juristes-ou-une-constitution-dingenieurs/)

  48. @ Michel Deluré | 18 juillet 2025 à 14:55
    « Que nos hommes politiques aient une lourde part de responsabilité dans la situation où ils ont conduit le pays, c’est clair, mais n’exonérez pas pour autant les Français de la part qui est la leur. »
    Mais êtes-vous sûr que les Français se prononcent en toute indépendance d’esprit sans être influencés, de façon plus ou moins subliminale, par un habile conditionnement  et qu’il ont pris conscience de l’éventuelle perversion du pouvoir (en général) dont les objectifs véritables peuvent être différents de ceux qu’il annonce ?
    La psychologue Marion Saint-Michel alerte sur les dérives du pouvoir et ses effets sur les citoyens
    https://www.youtube.com/watch?v=MUvwwRRutpE

  49. Michel Deluré

    @ Exilé 19/07/25 16:33
    Si nous en sommes à ce point, il est alors et de loin préférable de ne plus convoquer les citoyens dans l’isoloir puisqu’il est entendu que, de manière même subliminale, leur jugement est en tout état de cause faussé. La démocratie telle que nous la connaissons et la pratiquons n’a plus sa raison d’être.

  50. Jean sans terre

    @ Robert
    Cher Monsieur,
    Les institutions ont moins évolué que la qualité des hommes ne s’est dégradée.
    C’est plus la qualité des hommes qu’il conviendrait de restaurer que les institutions qu’il faudrait réformer.

  51. Je voudrais lire les 150 dossiers qui ont permis après élimination de retenir Najat Vallaud-Belkacem.
    Elle n’est pas issue de la haute fonction publique, contrairement aux autres nommés cette année.
    Certains dénoncent un « parachutage politique », notamment en raison de son lien avec Boris Vallaud, président du groupe PS à l’Assemblée nationale. Encore un qui a choisi « politique », comme on les comprend, il passe lui aussi devant tous les prétendants, Fabius avait choisi la gauche, à droite c’était encombré.
    Le Rassemblement national et d’autres opposants évoquent une « République des copains et coquins » a dit le leste d’esprit Jean-Philippe Tanguy (RN), ayant la même formation qu’elle à Sciences Po, il estime qu’elle n’est pas qualifiée. Ils envisagent un recours devant le Conseil d’État… Chiche !
    Tu parles d’une experte en comptes publics ! Renaud Girard l’a habillée confortablement pour l’hiver, lui normalien et énarque l’a descendue en flammes, en se demandant ce qu’elle a bien pu faire de profitable à l’économie française pour aller à la Cour des comptes.
    Nous tuons une certaine idée du mérite et de la démocratie avec cette nomination qui a fait bien rire, jaune pour certains sans doute, on a déjà du mal à racler 40 milliards et là on nomme une experte en ONG et qui n’a fréquenté que des sièges en cuir bien huilés de la politique.
    Quels états de service chez une major peut-elle aligner, pour nous faire penser à ses capacités à être efficace ? Encore un fromage de la République, je suis dégoûté autant qu’a pu l’être Tanguy, il lui a balancé quelques Scud pour remettre un peu de vie sur les réalités de ces cooptages.
    Tu parles aussi de son courage politique et c’est ça qu’on invite sur les plateaux TV ? Idriss Sihamedi a refusé de lui serrer la main, elle qui raconte urbi et orbi sa laïcité, notre représentante alors ministre de l’Éducation nationale par-dessus le marché ! Pas la technicienne de surface du coin, encore que cette dernière aurait sans aucun doute employé les bons produits pour décaper ce personnage.
    Najat Vallaud-Belkacem a exprimé sa gêne et son désaccord – tu parles d’un courage ! -, mais a choisi de ne pas débattre directement avec lui, affirmant que « c’est une association qui porte une façon de voir les choses qui n’est pas la mienne ». Alors qu’elle se barre, ou plutôt qu’elle n’y aille pas !
    Tu parles d’une Winston Volodymyr qui est censée défendre nos valeurs, notre beau pays de libertés, en plus ministre du poste le plus avancé dans ce domaine… Elle nous la joue au-dessus alors qu’elle aurait dû monter au front, sans peur… J’avais été envahi d’une honte profonde, quand on mesure à côté le combat affiché par certains.
    Gentils journalistes, dégonflés pour certains encore, je ne suis pas fan de Renaud Girard mais lui n’a pas hésité, il sait de quoi il parle.
    Pas une seule pétition pour dénoncer tous ces types de choix, alors que l’on s’insurge tous les jours sur la longueur de la paille d’un balai. La technicienne de surface aurait sans doute fait plus courageux, car elle est habituée à essuyer toutes les épluchures autour d’elle et sait les reconnaître d’un seul coup d’oeil.

  52. Michel Deluré

    @ Guiseppe 20/07/25 11:23
    « Je voudrais lire les 150 dossiers qui ont permis après élimination de retenir Najat Vallaud-Belkacem. »
    Je vous en conjure Giuseppe, ne vous imposez pas cette charge de travail alors qu’à la lecture de vos commentaires depuis un certain temps, je sens que votre tension artérielle doit friser des sommets qui pourraient devenir dangereux pour votre santé ! Épargnez-vous.

  53. @ Michel Deluré | 20 juillet 2025 à 18:34
    Au moins j’ai un docteur qui se soucie de ma santé, et je vous remercie… et gratuitement.
    J’ai trouvé un spécialiste après des heures INTERMINABLES de recherches. Par contre c’est bien plus de 200€ en plus qu’il faut allonger, et pour être remboursé, en partie, il vous faut être OPTAM pour faire court…
    Ces mutuelles dans le collimateur d’un ancien de la Cour des comptes dont j’ai oublié le nom du site.
    Il considère que c’est de l’abus de chez abus, faites le calcul de ce que vous versez pour la santé et le pire c’est qu’elle est en déficit, c’est à n’y rien comprendre.
    Bon je surveillerai de près ma TA on ne sait jamais. D’ailleurs Guillaume Roquette que je trouve de plus en plus excellent a fait le boulot ce soir à ma place, si j’avais su je me serais évité des acidités gastriques. 😉

  54. https://www.msn.com/fr-fr/lifestyle/shopping/retraite-134-en-moins-sur-les-pensions-une-ann%C3%A9e-noire-se-pr%C3%A9pare-en-2026-pour-les-seniors/ar-AA1IYCdu?ocid=msedgdhp&pc=EDGEESS&cvid=c4d4697c5899496b89ba7a0b94b59fc3&ei=10
    « Les caisses sont pleines », dans Mémoires d’espoir quand le Général Motor s’apprête à faire passer l’élection du Président au suffrage universel à deux tours il rappelle tout les bienfaits d’une économie en bonne santé et Pompidou en chef d’orchestre.
    Depuis se sont succédé des incapables carriéristes, des nuls qui en arrosant tous les prés alors que la pluie continuait à tomber, ont mis le pays en état de commotion cérébrale financière.
    Et la potion magique « geler » une année, des impôts quoi ! comme si cela ne suffisait pas.
    Même quand ils avaient la majorité au parlement les présidents successifs, par peur des syndicats, par clientélisme, par nullité crasse, empruntaient jusqu’à plus soif.
    Comment récupérer 3350 milliards de dette quand on a du mal à trouver un grain de sable à 40 milliards.
    On peut penser que la dette ne se remboursera jamais, c’est un fait, par contre la deuxième dette qui se construit est la charge de la première, et là ce ne n’est plus de la rigolade ! Les prêteurs ne feront aucun cadeau et le FMI sera en embuscade. Le niveau des prix ne fait qu’augmenter, pour les connaisseurs, le célèbre oignon de Trébons était le persil dont la paysanne vous faisait cadeau avec les courses, aujourd’hui c’est 5 € les trois ou quatre.
    La colère gronde, je souhaite que le gouvernement Bayrou saute et de nouvelles élections en attendant les présidentielles. C’est Mémoire d’espoir tome 2 que nous vivons. On vit une époque formidable aurait dit Reiser.
    À midi ce sera haricots tarbais, un délice pour les gourmets et côtelettes à l’espagnole, pour les autres, poulet des Baronnies.

  55. https://www.msn.com/fr-fr/finance/economie/l-allemagne-est-de-retour-les-grands-patrons-allemands-vont-investir-630-milliards-d-euros-pour-r%C3%A9veiller-leur-%C3%A9conomie/ar-AA1J2OZR?ocid=msedgdhp&pc=EDGEESS&cvid=a0191cd9eed946e1b874bfb944da869a&ei=80
    « L’Allemagne est de retour » : les grands patrons allemands vont investir 630 milliards d’euros pour réveiller leur économie.
    On fera suivre à tous les plaisantins qui ont géré l’entreprise France. Et l’autre qui cherche désespérément 40 cacahuètes dans une pochette-surprise vide d’ailleurs.

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