Les policiers en ont marre, nous aussi !

Non, ce n’est pas du populisme et de la démagogie.

Une manifestation de solidarité seulement.

Le 14 octobre, l’ensemble des syndicats de policiers, tous corps confondus, en tenue et en civil – ils étaient plus de 7500 – se sont rassemblés devant le ministère de la Justice place Vendôme à Paris, et dans le reste de la France devant les palais de justice (Le Monde). Pour la première fois depuis 1983 et Robert Badinter.

Le Premier ministre les a écoutés mais leurs syndicats seront reçus par le président de la République seulement la semaine prochaine. François Hollande s’occupe de mille choses qui ne sont pas au niveau d’une présidence de la République mais il a sans doute considéré comme dégradant le fait de se soumettre dans l’instant à une attente légitime de la police, bouclier de la démocratie et gardienne de la sûreté publique. Il a des priorités qui lui ressemblent : pourquoi l’aval donné obstinément par ses soins à une politique pénale désastreuse aurait-il placé cette immense protestation au premier rang de ses préoccupations ?

Les policiers en ont marre, nous aussi.

Notre combat civique est le leur et leur lutte pour plus de moyens humains et matériels, pour davantage de considération et de confiance, pour une protection plus assurée et efficace de leurs interventions, de leurs actions et de leurs réactions, est partagée par l’ensemble de la communauté nationale si on exclut les doux irresponsables et les anarchistes de pacotille. Ceux qui détestent la police sauf quand ils ont besoin d’elle.

Je partage l’inquiétude voire l’indignation de tous ces syndicats, de la base jusqu’au sommet de la hiérarchie policière, qui ont le sentiment, bien plus, la certitude, que sur le front de la délinquance et de la criminalité, ils sont souvent atteints, blessés ou tués dans le dos par les effets pervers d’une aberrante exécution des peines et d’incompréhensibles mansuétudes pénitentiaires.

Cela commence à faire beaucoup. Inutile de tomber dans le catastrophisme : les catastrophes suffisent. Et le réel de ces dernières semaines n’a pas besoin de la surenchère de l’indignation. Il est éloquent par lui-même.

Les policiers en ont marre, nous aussi.

Des permissions de sortie octroyées qui sont sans retour ou bien offrent l’opportunité de braquages ; l’un d’eux a abouti à la mort d’un malfaiteur qui avant, a eu le temps de blesser grièvement un fonctionnaire de police d’une balle en pleine tête, sur l’Ile-Saint-Denis.

Le délai raisonnable fait des ravages puisqu’à cause de lui, entre le premier ressort et l’appel criminel, deux accusés, une femme et un homme, ont été remis en liberté dans des affaires différentes. L’une se rapportait au meurtre d’un policier.

A Lille, deux personnes suspectées de braquages et d’avoir tiré sur des policiers remises en liberté à cause d’un procès-verbal anodin mal numérisé.

Pour ne pas évoquer ici ou là, dans la France judiciaire, quelques décisions aberrantes remettant en liberté des mis en examen déférés à la suite d’enquêtes difficiles.

La grogne des policiers n’est pas toujours fondée mais leur révolte d’aujourd’hui devrait être partagée par tous. Pour ces errements judiciaires, Christiane Taubira n’est pas directement responsable même si le climat d’indulgence doctrinaire et d’excuse sociale qu’elle diffuse trahit en son coeur même le principe d’une politique pénale digne de ce nom.

Ces gardiens de notre paix, qui sont victimes de tragédies venant les frapper en aval alors qu’ils avaient veillé à l’amont, s’en prennent naturellement à la garde des Sceaux qui devrait être remplacée, tous drames cessants, puisque pour eux elle est censée incarner le judiciaire et son passif et qu’elle parle, parle, parle, pour éviter la vulgarité de l’action… En même temps, je crains qu’elle soit confortée à hauteur même du désaveu populaire qu’elle suscite, tant ce pouvoir n’est attentif qu’à des combines tactiques pour le futur au lieu de tirer les leçons d’un présent désespérant.

Les policiers en ont marre, nous aussi.

Qu’on ne fasse pas de moi, cependant, un inconditionnel de la police qui a failli.

Six fonctionnaires de Stains ont par exemple franchi « la ligne jaune » et seront sanctionnés. Le ministre de l’Intérieur, pour ce qui regarde sa mission et sa vigilance disciplinaires, accomplit, avec fermeté et rapidité, ce qu’il doit faire. Les délits ou les crimes commis par de rares fonctionnaires dévoyés sont à condamner à proportion du respect et de la considération que mérite la majorité demeurant exemplaire.

Cette dernière a droit d’autant plus à l’estime et à la reconnaissance des honnêtes gens qu’elle est toujours, politiquement et médiatiquement, présumée coupable dès lors qu’il convient d’arbitrer, dans les affrontements et violences collectives, entre elle et ceux qui l’ont harcelée, lui ont résisté ou l’ont agressée.

Il est intéressant de relever sur ce plan que l’IGPN – la police des polices – a mené, en 2014, 876 enquêtes judiciaires, pour vols, corruption, violation du secret professionnel mais, surtout, violences illégitimes. Avec un classement sans suite pour 40 % de l’ensemble, faute de preuve, ou à cause de la fausseté des dénonciations, le sport national n’étant peut-être plus la fraude fiscale mais l’hostilité à l’égard de la police (Le Parisien).

Face à l’ampleur de la contestation, à l’intensité de la crise, le gouvernement, alors que l’une et l’autre ne dataient pas d’hier, a écopé dans l’urgence et sous la pression. Tout n’est pas inutile dans ce qu’a proposé le Premier ministre mais rien n’est essentiel (Le Point.fr).

Certes alléger la bureaucratie procédurale va dans le bon sens et il n’était que temps de le commencer. Faciliter la tâche des policiers en instaurant des pratiques moins formalistes et les décharger d’activités de contact et d’information mérite, malgré le retard, d’être salué si cela devient rapidement opératoire.

Ces aménagements concernent l’activité policière mais ne règlent en rien ce qui, dans les relations entre la police et la justice pénale, a suscité le plus d’irritation : des décisions ordonnées par la seconde et que la première ne comprend pas parce qu’elle les juge dangereuses et que de fait, tragiquement parfois, elles le sont. Quand le Premier ministre souligne qu’une « nécessité avérée » doit justifier les permissions de sortie, on est confondu par cette évidence d’aujourd’hui qui apparemment n’a pas toujours été le bon sens d’hier.

Ce à quoi profondément le gouvernement n’ose pas toucher tient à l’articulation défaillante entre des pratiques judiciaires sans efficacité ni rigueur et une inspiration politique qui les légitime et les valide. Il n’est pas besoin d’intervenir dans le cours de la justice pour avoir une influence désastreuse sur elle.

Il n’est pas utile que Christiane Taubira détruise par son arrogance doctrinaire ce qu’un Bernard Cazeneuve avec son pragmatisme intelligent tente à peu près de sauvegarder : une République qui n’aurait pas peur de se renier avant même de s’être défendue. L’image du Premier ministre encadré par ces deux ministres était surréaliste. Elle traduisait physiquement et directement le conflit intestin de ce pouvoir qui meurt à petit feu faute d’avoir jamais su arbitrer entre des tendances contradictoires et des philosophies antagonistes (LCI). Si Christiane Taubira est maintenue, on aura fait passer la combine avant la police, le coup politique avant le peuple.

Demeurer sur cette absurdité, ce sera aggraver le clivage judiciaire, cette problématique fondamentale qui relève du rapport condescendant, voire méprisant, entre police et justice, la seconde se flattant de son esprit propre en laissant les mains sales à la première. L’immense succès du 14 octobre démontre que la coupe est pleine. Et la patience à bout. Il n’est pas anormal que « la Justice se voie demander des comptes ».

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Voir les Commentaires (123)
  1. Marc Ghinsberg

    Dès sa nomination Christiane Taubira a été la cible d’attaques de la droite, s’attirant la haine d’une partie d’entre elle à l’occasion de la loi sur le mariage pour tous. Régulièrement elle fait l’objet d’attaques concertées. Cette semaine elle a une fois de plus droit à la une de Valeurs actuelles avec pour titre « Taubira doit partir », sondage à l’appui.
    Les policiers qui réclament une augmentation de leurs moyens, revendication que je soutiens volontiers, manifestent Place Vendôme alors que la réponse se trouve place Beauvau.
    Christiane Taubira n’est bien entendu pas à l’abri des critiques. Il est normal que sa politique puisse être contestée. Je souhaiterais pour ma part qu’elle le soit sur la base de données objectives et non à l’occasion de quelques faits aussi dramatiques soient-ils à propos desquels Philippe Bilger a pu écrire avec une honnêteté qui l’honore :
    « Christiane Taubira, la garde des Sceaux, n’a aucune responsabilité dans ces tragédies et soutenir le contraire serait d’une insigne mauvaise foi. »
    Je livre à l’examen critique de chacun ces données statistiques :
    http://www.metronews.fr/info/police-justice-non-christiane-taubira-n-est-pas-plus-laxiste-que-la-droite-la-preuve-en-chiffres/mojn!DZsnhAt60UEJ2/

  2. Pour ces errements judiciaires, Christiane Taubira n’est pas directement responsable même si le climat d’indulgence doctrinaire et d’excuse sociale qu’elle diffuse trahit en son coeur même le principe d’une politique pénale digne de ce nom.
    Désolé, cher Monsieur Bilger, mais depuis des siècles voire des millénaires, toute société hiérarchisée considère que la tête d’un corps social est directement responsable des agissements de ses subordonnés.
    Dans certains pays et dans certaines civilisations, les chefs perdent parfois leur tête pour des faits qui n’ont pas toujours été commis avec leur aval.
    Laissons de côté les comportements de Madame Taubira – sur lesquels il y aurait beaucoup à dire – mais en la matière nous sommes placés devant une forme de culture de l’excuse permanente des gens qui détiennent une parcelle de pouvoir et qui sont comblés d’honneurs voire de prébendes sans accepter d’en payer la contrepartie, à savoir leur responsabilité personnelle.
    Il n’y a pas si longtemps encore, dans un tel cas les gens seraient descendus dans la rue pour exiger la démission du ministre voire du gouvernement et le Parlement aurait repris cette exigence à son compte.
    Le sang contaminé, la montée du terrorisme : « ce n’est pas ma faute ! », les inondations meurtrières : « c’est le réchauffement climatique ! », etc.
    On nous sert matin midi et soir de la « république » jusqu’à plus soif, mais alors à quoi un tel régime peut-il donc servir s’il n’est en fin de compte qu’une machine à engraisser des irresponsables au détriment du Peuple ?

  3. Rapprocher et synchroniser ces deux institutions que sont la police et la justice relève d’une mission impossible ; culturellement ils sont diamétralement opposés voire « ennemis ». Les juges formatés gauchistes dès l’école de la magistrature soixante-huitarde éprouvent un mépris intello bobo et une haine viscérale envers les policiers taxés de gros beaufs incultes fachos réacs racistes. Les slogans « CRS SS » et « Il est interdit d’interdire » restent indélébilement imprégnés dans les cervelles rabougries de ces magistrats aux œillères leur servant de ligne d’horizon. Le tristement célèbre « mur des cons » du SM en est la résultante et un symbole qui leur restera longtemps collé à la peau et le passage de Taubira n’a fait qu’aggraver cette haine et ces divisions irréversibles. Mais cette police, même si elle manifeste comme des gamins dans une cour de récré Place Vendôme, semble en définitive bien s’accommoder de ces humiliations permanentes qu’elle subit de la part de ces magistrats arrogants et cyniques.
    Mais tout ce que je viens de dire c’est comme parler pour ne rien dire, on est bien d’accord.

  4. Nous avons donc un mauvais gouvernement, mais pas dans le sens d’incompétent.
    Simplement, il s’agit d’une application maladroite de principes machiavéliques bien établis, une sorte de moraline romantique qui viendrait interférer, un phantasme de grâce et de de rachat là où il n’y a en réalité qu’utilitarisme, une illusion de sainteté masquant des projets despotiques, d’où une réaction de protestation exaspérée à ce qui n’est en réalité que faute technique..
    Pour mémoire, voici quelques extraits du « Dialogue aux enfers entre Machiavel et Montesquieu » :
    « Les masses consentent à être inactives, mais à une condition, c’est que ceux qui les gouvernent leur donnent le spectacle d’une activité incessante, d’une sorte de fièvre ; qu’ils attirent constamment leurs yeux par des nouveautés, par des surprises, par des coups de théâtre. »
    « Je sollicite l’opinion à de certaines résolutions, je la pousse ou je la retiens, j’ai toujours le doigt sur ses pulsations, elle reflète, sans le savoir, mes impressions personnelles, et elle s’émerveille parfois d’être si constamment d’accord avec son souverain. On dit alors que j’ai la fibre populaire, qu’il y a une sympathie secrète et mystérieuse qui m’unit aux mouvements de mon peuple. »

  5. Tout d’abord un grand coup de chapeau à nos forces de l’ordre qui exercent un métier difficile, mal payé et dénigré par nos élites.
    Pour que les policiers et les gendarmes soient respectés il faut qu’ils soient craints. C’est loin d’être le cas. Il suffit de voir les quolibets et les insultes qu’ils subissent au quotidien avec souvent, pour rendre leurs interventions plus ludiques, des jets de pierres et autre cocktails Molotov.
    La plupart du temps, après des enquêtes longues accompagnées de leurs rames de formalités, ils voient tous leurs efforts réduits à néant et le « djeun » sortir du tribunal (quand il y va) avec un grand sourire et un doigt d’honneur en direction de ceux qui ont perdu leur temps. Pour toute sanction, une ligne de plus sur son tableau de chasse judiciaire. Le tableau de chasse du quidam lambda c’est un papier rose avec des points en glaçon et des amendes qui s’ajoutent à ses impôts et tout ça dans l’indifférence totale de la mortalité routière.
    Nos forces de l’ordre sont armées. La belle affaire ! Bien que représentants de la loi ils n’ont le droit d’ouvrir le feu que s’ils ont déjà une ou deux balles dans le corps…
    Si un délinquant savait que toute tentative de fuite pourrait se traduire par une volée de plomb il y aurait beaucoup moins de délits de ce type. Ou bien il ne faut prendre dans la police que des champions olympiques de course à pied et des pilotes de rallye de haut niveau.
    Les délinquants se sentent d’autant plus forts qu’on affaiblit les gardiens de l’ordre. Le plus étonnant est qu’il reste des gens suffisamment motivés pour exercer un métier autant dévalorisé, je les admire profondément.
    Quant aux permissions de sortie, quels sont ces juges qui les donnent ? Quels sont les critères à la base de ces décisions ? Le bon sens n’en fait manifestement pas partie ! Comment peut-on laisser sortir certains malfrats au vu de leur pedigree ? Ça laisse pantois.

  6. Michelle D-LEROY

    Merci pour ce billet. Christiane Taubira n’est pas responsable de tout. Le Président et le Premier ministre non plus. Certes, mais désolée, l’impulsion qu’ils donnent sur de nombreux sujets est incohérente, molle ou dogmatique et forcément la « chienlit » est là.
    Sans vouloir approuver Nicolas Sarkozy sur tout ce qu’il dit, loin de là, ce mot « chienlit » autrefois utilisé par le Général est bien celui qui définit une situation et une gouvernance illisible, incohérente et qui part dans tous les sens. Leur seule intention, celle de nous couper de nos racines, c’est leur seule constance.
    Ce que vous décrivez dans ce billet avec justesse sur la police et les suites judiciaires après arrestations est également semblable en milieu scolaire, dans les hôpitaux, avec les aller-retour des augmentations/diminutions des impôts et taxes, et dernièrement avec la situation chez Air France. J’avance et je recule, c’est la valse à deux temps. (sans mauvais jeu de mots avec M. Valls).
    Il faut l’avouer, après trois ans de gouvernance socialiste et deux Premiers ministres, nous pataugeons en plein marasme à tous les niveaux, sur tous les plans, qu’ils soient économiques ou sociétaux.
    Toute société, tout groupe (et c’est ainsi depuis que le monde existe) a besoin d’un chef qui donne des règles et un cap. Sinon c’est la gabegie. Or dans le cas présent, la ministre de la Justice ne donne pas cet élan, au contraire, elle donne l’inspiration inverse par idéologie gauchiste et revancharde. D’autant qu’elle entend bien davantage punir pour des mots que sanctionner la petite délinquance qui empoisonne la vie courante des Français.
    Oui, les policiers en ont marre, mais tant d’autres professions : notaires, médecins, pharmaciens, taxis, salariés divers, professeurs, etc. en ont ras-le-bol aussi !
    Ils sont allés dans la rue pour dire leur mécontentement et rien n’a changé. Des paroles mais pas d’actes derrière par peur de mécontenter des électeurs potentiels ? ou par obsession gauchiste ?
    L’entêtement des ministres et du Président à assurer la politique du vide est bien réelle et tout ce que les uns et les autres, journalistes, écrivains, polémistes ou simples commentateurs pourront écrire n’y changeront rien. Nous avons des socialistes qui se targuent d’être des sociaux-démocrates, ils ne sont que des gauchistes déguisés.
    En attendant 2017, où par manque d’hommes et de femmes courageux, nous en reprendrons peut-être pour cinq ans, oui, nous en avons marre et à moins que « ça pète quelque part (comme se demande « Libé »), il faut s’armer de patience.

  7. Bonjour Philippe,
    « Les policiers en ont marre, nous aussi. »
    C’est vrai que beaucoup de Français en ont marre. Moi-même qui suis d’un naturel plutôt paisible, toujours d’humeur égale, je sens les frémissements d’une petite irritation me parcourir quand je vois l’état d’esprit qui règne actuellement en France.
    Prendre une personnalité en grippe, et notamment un(e) ministre, est symptomatique du comportement des gens mécontents et ceci quelle que soit la classe sociale. Sans doute un des effet pervers de la nature humaine.
    Les policiers en ont marre, les avocats aussi, les médecins également. La CGT en a marre, mais elle, c’est normal, c’est un peu son gagne-pain de focaliser tous les mécontentements.
    Il est vrai que Christiane Taubira à la Justice, ça ne passe plus. Quand un ministre focalise à ce point tous les griefs sur sa personne, que ce soit pour de bonnes raisons ou de mauvais prétextes, il convient d’en changer. Et vu sa prédilection pour les lettres et les envolées lyriques, je pense qu’elle a toutes les qualités requises pour être mutée au ministère de la Culture. L’actuelle détentrice du poste a largement démontré qu’elle n’est pas du tout à sa place qui exige, me semble-t-il, un minimum de vernis culturel.
    Heureusement d’autres ministres sont parfaitement à leur place, à commencer par J-Y Le Drian qui fait l’unanimité à gauche comme à droite, mais aussi Thierry Mandon à l’Enseignement supérieur et la Recherche , et même Emmanuel Macron à l’Economie qui procède dans cette discipline très sensible à des réformes en profondeur dignes de celles du baron Haussmann dans le cœur de Paris sous le Second Empire.
    Bon ce ne sont plus vraiment les méthodes socialistes, mais ce n’est qu’avec un certain recul que l’on pourra apprécier le travail accompli.
    A noter que le chancelier Gerhard Schröder aussi avait fait des réformes en profondeur en Allemagne. Il en a même perdu les élections au profit d’Angela Merkel, mais maintenant tout le monde semble s’accorder à dire qu’il avait raison.
    Tant que le clientélisme passera avant le courage politique, la France restera embourbée dans une situation qui ne satisfait personne du bas en haut de l’échelle sociale.

  8. La question a des causes multiples. Certes, la police est surchargée, au contraire de la gendarmerie qui, très influente, se réserve moins de tâches et plus prestigieuses. La police n’a que peu d’influence, et elle souffre de la réputation « flic » des agents de l’autorité alors que la gendarmerie bénéficie à tort de l’étiquette « ange gardien »… alors qu’elle est surtout occupée à faire du fric sur les infractions routières.
    Cela dit, la police résout cinq fois plus d’affaires que la gendarmerie qui a, en outre, un statut financier plus favorable que la première.
    Il est donc normal que les policiers se sentent laissés pour compte.
    En revanche, le heurt avec la justice est beaucoup plus difficile à expliquer. Il ne peut y avoir d’interférence positive, le policier ne peut rien dicter, par contre le juge, indépendant, impose.
    La politique laxiste des tribunaux n’est pas vraiment vérifiée en ce sens que les prisons sont toujours remplies et que la place manque. Les évasions de permission représenteraient 0,50 % des permissions, c’est peu en pratique, mais ne concerne souvent que des gens réellement dangereux devant lesquels on n’aurait pas d’autre choix que de les enfermer sans rémission, autrement dit, d’en faire des bêtes fauves à coup sûr, et de les pousser à la récidive, parce que c’est leur nature additionnée de la misère carcérale.
    J’ai vu un garçon faire la cavale pendant une permission à trois mois de sa libération définitive. Impossible de comprendre, une aspiration, un trou noir, je ne sais pas, c’était idiot.
    Donc, le problème n’est pas la dernière affaire, qui n’a fait que cristalliser les aigreurs.
    Le nombre de fonctionnaires ? La France est le pays le plus fliqué d’Europe. Nous le devons à une tradition qui court depuis l’Ancien Régime.
    La complexité ? Il est vrai que l’administration centrale a un mépris désespérant envers les propositions de modernisation de la police qui est lasse des charges inutiles, des vétilles outrageantes et de la morgue des magistrats qui s’emparent de la plus petite erreur pour libérer, annuler, et ainsi déconsidérer le travail de police.
    Là-dedans, personne n’est vraiment coupable, mais l’ensemble est responsable.
    Taubira n’est qu’un fantôme de passage dont la posture suscite la moquerie ou la haine, qui n’a rien fait pour améliorer le fonctionnement général mais peut-on demander plus à une indépendantiste guyanaise pour faire fonctionner le pays qui nourrit son territoire ? Ca ressemble à ces « réfugiés » revendicateurs et agressifs.
    L’ensemble du pays est malade, pas vraiment ruiné mais compromis par des politiques hésitants et comploteurs, une population vexée d’être moins maternée et stipendiée, des chefs d’entreprise prêts à se convertir à l’Islam pourvu que ça rapporte, et une population résistante dont les rangs s’éclaircissent de plus en plus. Même les grands patrons font dans le langage rénové, épuré. Mais en même temps, on s’apprête à publier une nouvelle traduction de Mein Kampf, ce qui est à la fois un signe de sagesse et de résistance si on songe que l’Islam a, par ses autorités de l’époque, largement approuvé le programme d’Hitler et y a même contribué ce qui gêne considérablement M.Ramadan quand on le lui objecte.
    Les policiers ont exprimé l’excès de trouble de la société, incapable de trouver son équilibre, en grande partie en raison de la dualité gauche/droite qui n’est qu’un trompe-l’oeil et recouvre une dictature larvée de la pensée, depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale. Je ne suis cependant pas sûr que les Français puissent un jour être vraiment libres dans leur tête quand même leurs éducateurs premiers sont soumis à une pensée imposée et depuis longtemps.

  9. Dans une indifférence générale, le Premier ministre a fait la démonstration de son incompétence organisationnelle nocive : re. la garde à vue : quelques-unes des activités faites jusqu’à présent par la police seront arbitrairement et désormais confiées à la justice ! ben voyons. La suite est évidente, la justice va demander des ressources supplémentaires qui seront peut être accordées, mais sans jamais rationaliser certaines de ces activités pour alléger/dynamiser et donc améliorer la prestation.
    Amusante, condescendante ou « galanterie ordinaire » du Premier ministre qui aide le garde des Sceaux à franchir une marche, puis lui ordonne d’un geste de la main – comme on le ferait avec un chien – de venir près de lui ahaha
    Ces gouvernements quels qu’ils soient apparaissent tous et de plus en plus composés de réels branquignols ! et ce sont tous ces gens qui décident et détiennent nos libertés !

  10. Taubira n’a fait que modifier le principe socialiste bien connu « responsable mais pas coupable » en « ni responsable ni coupable ». Ils évoluent dans le bon « sang » nos socialos.

  11. Alors que notre pays est en première ligne face au péril terroriste, il a suffi d’une étincelle, un policier victime d’un braqueur récidiviste, pour que le ras-le-bol des policiers s’exprime avec force dans la rue. Les policiers, ces héros de janvier 2015, sont en plein désarroi et cela ne date pas d’hier, comme les gendarmes le sont également mais eux ne peuvent s’exprimer du fait de leur statut militaire. S’agissant des magistrats, ceux-ci ne font qu’appliquer la loi, s’appuyant sur leur pouvoir d’appréciation, qui dans certains cas donne le reflet de leur sensibilité parfois doctrinaire. On peut tout à fait comprendre que les serviteurs du bouclier de la démocratie revendiquent du respect du soutien et des moyens car ce sont eux qui sont les premiers exposés.
    Le positif c’est que nos policiers sont très soutenus par le ministre de l’Intérieur qu’ils apprécient, nos gendarmes et militaires bénéficient du même soutien de la part du ministre de la Défense et des Armées très apprécié lui aussi. Le bémol c’est qu’au niveau du ministère de la Justice le message est difficilement audible même si les statistiques publiées ne cautionnent pas le laxisme ressenti. Et quand le message n’arrive pas à passer c’est que le porteur de ce message est défaillant.
    Nous citoyens républicains devons manifester notre reconnaissance à nos forces de l’ordre garantes de notre sécurité. Il ne manque certainement pas grand-chose pour que nos juges qui eux aussi manquent de moyens, soient plus attentifs aux attentes de leurs collègues policiers et gendarmes. Leur manque peut être du soutien, de la clarté et de la reconnaissance !

  12. Terrible dilemme sans doute pour cette génération (celle de 1968) avec à sa tête quelqu’un disons un certain Henri Weber, de traiter avec sérénité et compétence le problème de la police lorsque leur slogan de l’époque était « un bon flic est un flic mort ! »

  13. Excellent billet dont je retiendrai ce passage : « Ce à quoi profondément le gouvernement n’ose pas toucher tient à l’articulation défaillante entre des pratiques judiciaires sans efficacité ni rigueur et une inspiration politique qui les légitime et les valide. Il n’est pas besoin d’intervenir dans le cours de la justice pour avoir une influence désastreuse sur elle. »
    De fait la cause est par essence idéologique dans une caste de politiciens et de sociologues qui ont rejeté le principe même d’autorité. On en voit aujourd’hui les effets, les forces censées représenter l’autorité de l’État n’étant soutenues ni par des décisions judiciaires exemplaires, ni par une exécution des peines rapide. Comment peut-on accepter que des gens d’une trentaine d’années aient été l’objet d’une vingtaine ou d’une trentaine de condamnations sans qu’une gradation des peines ne les excluent plus longuement de la société ?
    Les attitudes irrespectueuses à l’égard des représentants de l’ordre, policiers et gendarmes tout particulièrement, sont largement sous-estimées par les juges et la faiblesse des condamnations sur ce type de motifs encourage leurs auteurs dans le maintien de leur attitude.
    Alors oui, « les policiers en ont marre, nous aussi ». Il serait temps que les magistrats s’en inquiètent eux aussi car bientôt le paravent que constituent les forces de l’ordre ne jouera plus à leur endroit. Que feront-ils quand ils subiront eux-mêmes la violence des délinquants ? Sans doute sera-t-il un peu tard pour réagir.
    @ genau | 15 octobre 2015 à 11:17
    Si je rejoins sans difficulté l’essentiel de votre commentaire, en revanche j’en comprends mal le premier paragraphe qui semble être celui d’un ancien commissaire ou contrôleur général resté dans des considérations des années 80. Ce type d’argument, à l’heure où police et gendarmerie sont intégrées au sein du même ministère de l’Intérieur, me semble contre-productif. D’autant que c’est oublier que la gendarmerie a été il y a peu placée dans une position de moindre considération, singulièrement de la part du ministre de l’Intérieur, par la mort de Rémi Fraisse que les événements de janvier dernier ont permis d’endiguer.
    Il me semble que les forces régaliennes de l’État (armées, forces de l’ordre) doivent être défendues et ne pas se perdre en vaines querelles préjudiciables en réalité à la cohésion de la Nation. Surtout lorsque l’on sait que l’avenir pour la France est semé de risques très importants.

  14. Mary Preud'homme

    @ sylvain
    Pour mémoire, ce que vous avez écrit sur un autre billet :
    « …Ils ont choisi une profession : Police, Armée, gardiens de prison, qui sont encore parmi les seules où tous les ratés de la vie, échecs scolaires et refoulés de l’éducation ont encore des chances d’être intégrés… » (sylvain 7 oct 9:00 – billet intitulé L’épuration.. un rêve français)
    A votre place, je m’abstiendrais d’en rajouter. D’autant que vous dites une fois de plus d’énormes sottises concernant la culture des policiers et des magistrats. Un futur commissaire et un futur magistrat ont en effet suivi un cursus sensiblement égal avant de passer le concours d’accès à leur école respective.
    Quant à ceux qui emploient le terme flic à toutes les sauces, en lieu et place de policier, journaleux en tête, le plus souvent en mauvaise part, quand ce n’est pas avec haine et mépris, je préfère ne pas commenter tant leur comportement démontre de petitesse et d’ignorance (sur les métiers et les grades de la police nationale).
    Un dernier mot pour les familles de policiers de tous grades (conjoints, enfants, parents) – mère d’un commissaire divisionnaire, j’en fais partie et j’en suis fière. Dur dur ! Mais on tient bon !

  15. « …est partagée par l’ensemble de la communauté nationale si on exclut les doux irresponsables et les anarchistes de pacotille. Ceux qui détestent la police sauf quand ils ont besoin d’elle. »
    Il y a quand même quelque chose qui ne va pas, et je ne doute pas que cela provienne du côté de l’autorité politique ou médiatique confite actuellement en la police, comme définit la mission d’ordre public, celle qu’il faut démontrer, comme en France, toujours.
    Je comprends qu’un missionné en police ne puisse pas être autrement que généralement estourbi et qu’il manifeste, j’oserai dire au moins « incidemment », puisqu’il paraît relégué en toutes formes de ses exercices pour paraître en constantes basses œuvres.
    Il suffit de regarder quelque temps les émissions de télévision qui « gratifieraient » l’action de la police pour être au moins circonspect !
    Comment bardés de la Loi, les policiers se démontrent-ils, par la force de la communication, mieux qu’ils n’observent les ordres ?
    – Si on leur ordonne vraiment de paraître inoxydables lorsqu’ils défoncent des portes en étant quinze, tous autant bardés de protections et d’armements pour interpeller un adolescent en pyjama…
    – Si on leur ordonne vraiment de paraître inoxydables en regard de faits d’occupation illicite de la voie publique avec des voitures simplement stationnées…
    – Si on leur ordonne vraiment de paraître inoxydables pour accompagner un serrurier pour expulser un doux rêveur…
    – Si on leur ordonne vraiment d’expulser à perdre haleine, mais de rapporter en toutes causes…
    – Si vraiment ainsi se démontrent-ils en médias, mais en réalités… alors que se passe-t-il ?
    Où est-il le policier sympathique, plutôt du côté de la gendarmerie, comme celui qui m’a reçu à trois heures du matin quand à la mort de mon père m’étant précipité depuis 600 km, il lui fallait mener enquête à toutes heures, mais rassurer et soutenir ?
    Comment lui dire à lui, toute ma sympathie ?
    En médias, on ne le voit pas, plutôt on ne le voit plus… et hélas, ce n’est pas la manifestation récente qui ramènera en sympathie le policier en général, toujours moins fortuné et toujours plus requis pour des allures ridicules faites avec la coercition remise en autrui qui est bientôt soi-même autant qu’il n’en peut mais !
    Ce qui devient dramatique, c’est la distance construite par l’opinion en général entre moyens et efficacité, et surtout comment s’illustre le poids qui repose sur les seuls acteurs qui paraissent plausibles : les policiers.
    Pourquoi faut-il que depuis quelques années trop longtemps soit sensible l’idée communément partagée que, lorsqu’ils ne seraient pas « incapables », en regard ils « emm… » tout le monde ?
    C’est quand même indépendamment d’eux tout ça !
    En réalité, le mauvais rôle qu’ils endossent, ils le « gèrent » mal, je crois, et ils devraient être un peu plus genre « bobby » par exemple.
    Mais leurs ordres ne proviennent quand même pas du ministère de la Justice seulement, j’ose le dire…
    Par exemple :
    Récemment en Italie, c’est seulement une fois retourné en France que je me suis rendu compte de la présence policière tellement théâtrale en France.
    Dans le passé, cette présence avait quelque chose de ridicule en Italie, avec les multiples voiturages de Guardia autant civile que finanza ou bien d’autres genres, toujours très explicites.
    Ayant traversé l’Italie, la Suisse, l’Allemagne durant cinq jours, parvenu seulement… en France, j’ai vu et entendu gyrophares et sirènes partout !
    Alors, je comprends bien que la police en France entende se montrer différemment sur voie publique !

  16. @Achille
    Il est vrai que Mme Taubira ne passe plus et que son départ serait salutaire pour une meilleure visibilité du fonctionnement du ministère dont elle a la charge. Le problème pour Hollande c’est qu’il ne peut se passer du poids du PRG dans les prochains scrutins.

  17. Haro sur « l’esprit de Charlie » ? « Je vous ai compris » disait l’un, « l’esprit du 11 janvier perdurera » disait l’autre à la tribune. Les femmes en profitaient pour embrasser les nouveaux héros, les hommes distribuaient des accolades viriles, jetant le trouble chez les soixante-huitards cacochymes qui avaient scandé CRSS SS dans le bon vieux temps.
    Pchttt… Balayé le piédestal, il s’est cassé la gu… Les prisonniers permissionnaires-en-cavale (cherchez l’erreur) armés comme des porte-avions avec armes lourdes et des gilets pare-balles dernier cri de chez… (pas de pub ici, madame Bilger y tient ;-)) tirent sur des policiers comme au casse-pipe de la fête foraine alors que les héros du 11 janvier ne peuvent intervenir qu’APRES la sommation d’usage, sur autorisation du GIPN, avec une arme de poing et un gilet pare-balles des années 70 🙁
    Donc. Re « je vous ai compris » etc. etc. mais curieusement plus l’évocation de l’esprit frappeur du 11 janvier. Serait-il frappé d’amnésie ?
    Alors, comme personne ne les écoute finalement, ni eux ni les fonctionnaires pénitentiaires, ils ont fait, comme en 68, une manif. D’accord il n’ont pas crié CRS SS, faut pas pousser, mais « ils en avaient gros » (petit clin d’oeil à la série Kamelot..:-D)
    Quand les gens du voyage (?) élaborent un barrage, fusils aux pieds, pour qu’un des leurs puisse assister aux obsèques de son père : no problemo… On extrait le (bon) fils braqueur de sa prison, qui sera escorté par… des policiers, pour qu’il puisse pleurer dignement (ne jamais oublier le mot « dignement » c’est important) l’enterrement de son superpapa éducateur.
    Je rejoins donc M. Bilger : « ils en ont marre, et nous aussi », que l’on se fou… de leur gu… – ET – de la nôtre.

  18. Je suis prêt à toutes les génuflexions devant le billet de P. Bilger.
    Comme bon nombre d’entre vous, inquiets pour leur pavillon de banlieue, j’approuve ce billet, toutefois la police française brille par sa caducité, ce côté jambon-beure-cornichons, la présentation, leurs costards lustrés, leur élocution réduite à 300 mots, leur axiome « arabes, noirs, banlieues », ce n’est pas comparable à ce corps d’élite qu’est la Gendarmerie française. Un monde les sépare.
    Et les foudres de Mary Preud’homme n’y changeront rien.
    Il y a là un problème de classe, de niveau.

  19. @ Mary Preud’homme
    « Un dernier mot pour les familles de policiers de tous grades (conjoints, enfants, parents) – mère d’un commissaire divisionnaire, j’en fais partie et j’en suis fière. Dur dur ! Mais on tient bon ! »
    Je comprends mieux la teneur de vos précédents écrits sur le sujet. Vous avez raison d’être fière de la noble profession de votre fils. Une partie des Français est stupide de ne pas conserver, à jamais, l’esprit d’encensement ressenti pour les forces de l’ordre après les attentats terroristes de janvier dernier. Les policiers ont raison de protester devant le laxisme d’une certaine justice empreinte d’une idéologie imbécile et d’une ministre approximative, pour rester poli. Ils servent la sécurité du pays au péril de leur vie. Il ne faut jamais l’oublier et être compatissant avec les familles touchées par le drame atteignant un professionnel dans l’exercice de ses fonctions. Personne ne parlera mieux ici que vous de cela. Il faut vous laisser la parole et la contempler silencieusement à chaque fois que l’opportunité se présentera.

  20. Marc Ghinsberg

    @Lev
    « Mais que pensez-vous de ceci « Si Christiane Taubira est maintenue, on aura fait passer la combine avant la police, le coup politique avant le peuple » ? »
    Je n’en pense rien parce que cette phrase est pour moi vide de sens. Je ne sais pas ce qu’est le « peuple ». Je connais des citoyens, je sais ce qu’est une majorité électorale, je sais ce qu’est une minorité agissante, je sais ce qu’est un mouvement révolutionnaire. Mais le peuple ? Est-ce la foule qui acclame Pétain peu de temps avant le débarquement, ou celle qui ovationne de Gaulle à la libération de Paris ? En 1968, le peuple ce sont les étudiants qui manifestent et les ouvriers qui font grève ou ceux qui défilent sur les Champs-Elysées le 30 mai ? Plus près de nous les bonnets rouges représentent-ils le peuple, eux qui s’opposent à une taxe votée à la quasi unanimité ? Pour moi le peuple est une abstraction globalisante qui n’a aucun contenu concret. Comment sérieusement quelqu’un peut-il parler au nom du « Peuple», c’est d’un ridicule achevé. Notre ami Philippe aime bien convoquer le peuple, c’est pour moi une mystification. C’est utiliser un argument d’autorité quand on n’a plus rien à opposer à ses contradicteurs.
    Dans la phrase que vous citez, peuple est utilisé pour faire croire que C.Taubira fait l’unanimité contre elle, ce qui est faux puisqu’on nous dit dans le même temps que c’est pour faire plaisir aux militants de gauche (qui ne feraient donc pas partie du peuple) qu’on la maintient à son poste. Ou alors peuple est utilisé à la place de « l’intérêt supérieur du pays » dont le défenseur serait P.Bilger qui lui saurait où il se situe. Bref on en appelle au peuple quand on ne sait plus rien dire d’autre.

  21. @ Jabiru | 15 octobre 2015 à 13:42
    « Il est vrai que Mme Taubira ne passe plus et que son départ serait salutaire pour une meilleure visibilité du fonctionnement du ministère dont elle a la charge. Le problème pour Hollande c’est qu’il ne peut se passer du poids du PRG dans les prochains scrutins. »
    Il est clair que François Hollande ne peut plus vraiment compter sur EE-LV pour les élections à venir (sauf peut-être de François de Rugy et J-V Placé), ne parlons même pas du FdG et du PC qui, bien qu’ayant appelé à voter pour lui, se sont mis à le dézinguer quelques mois après son investiture. François Bayrou marche pour Alain Juppé et tout laisse à penser que cette fois il ne changera pas d’avis d’ici mai 2017.
    Ne reste donc plus que le PRG (environ 9000 adhérents) avec son président Jean-Michel Baylet qu’aucun média n’invite tant il est ennuyeux et Christiane Taubira dont la popularité se limite à son département de la Guyane (population 250 377 habitants) .
    Et je n’ose pas évoquer les frondeurs du PS qui tels les sarkozistes de la première heure, déçus par leur champion, préféreront voter pour l’autre camp ou au mieux s’abstiendront en mai 2017.
    C’est mince comme soutien. Enfin comme le dit un proverbe vietnamien : « Il n’y a pas de situations désespérées ; il n’y a que des hommes qui désespèrent des situations ».

  22. Alex paulista

    J’aimerais comprendre la logique qui rend Christiane Taubira responsable des derniers événements tragiques dont des policiers ont été victimes.
    Sans doute la même qui, à partir du chiffre de 40% de plaintes à l’IGPN classées sans suite faute de preuve, en déduit que les policiers seraient victimes de dénonciations calomnieuses en masse.
    Car cela signifie que 60% des plaintes ont un fondement et des preuves.
    Pour moi c’est beaucoup.
    Au moins cela signifie que l’IGPN fait son travail sérieusement.
    Vous surfez sur l’air du temps, reprochez à Christiane Taubira d’être là comme un marqueur de gauche, mais accompagnez les idiots qui demandent sa démission sans raison valable, juste pour marquer le coup.
    Vous méritez bien d’avoir des ministres escrocs qui diminuent les crédits et piquent dans la caisse : tant qu’ils disent aimer la police, claquent les talons et fustigent la racaille, c’est bon.
    En somme, vous ne demandez qu’un « marqueur à droite ».
    Triste France.

  23. « …aberrante exécution des peines et incompréhensibles mansuétudes pénitentiaires. »
    Ce n’est ni aberrant, ni incompréhensible, bien au contraire.
    Il s’agit d’une politique délibérée qui vise à favoriser l’allogène au détriment de l’indigène.
    Il n’y a que dans les cités charia-compatibles que la police ne rentre plus.
    Cette politique porte un nom : la dhimmitude, ou haine de soi (enfin surtout du catho).
    La loi « anti-racisme » vise à museler les défenses immunitaires françaises. Vous ne verrez jamais un arabo-musulman être inquiété en parlant de « sales français ».
    Les exemples sont légion et, comme les petits cailloux mis en ligne, pointent une direction très précise : le grand remplacement (« immigration de peuplement » pour Valls, « métissage obligatoire » pour Sarko).
    Demandez aux petits commerçants qui, excédés des attaques répétées et de l’absence de réaction de la police, décident de se défendre eux-mêmes, ce qui leur arrive ensuite devant le juge.
    Demandez aussi à ceux qui ne baissent pas le regard en boîte de nuit.
    Etc.

  24. J’ai toujours pensé, naïvement sans doute, qu’on réduirait le fossé entre police et magistrature le jour où l’on obligerait les étudiants de l’ENM à passer huit heures en cellule de dégrisement, à planquer toute une nuit au pied d’une barre de banlieue, à porter le bélier défonceur de porte à six heures du matin, à passer trois jours à rédiger des PV dans un commissariat du 18ème puis à terminer ces « unités de valeur » par planton le soir de Noël devant le domicile d’un ministre.
    J’ai, pour ma part, compris le dur métier de magistrat le jour où, stagiaire à la chambre d’acc., le président a eu le bon goût de suspendre une audience trop longue en disant mezzo voce à son conseiller : « Bon, c’est pas tout ça, on pisse un coup et on confirme ».
    Qui va imaginer une seconde un nouveau van Gulik écrire les aventures du juge Gentil ?…

  25. @Savonarole 15.10.15 14.05
    Plutôt d’accord avec votre commentaire… certain(e)S à « trop embrasser mal étreignent »…
    Flic ou Voyou (G. Lautner) ce titre représente assez bien ce que peut être la police pour une partie de la population française, le flic français est bien loin du bobby britannique !
    Bien sûr il y a eu « Honneur de la Police » ce groupe de Résistance, mais dans le même temps il y avait René Bousquet, secrétaire général de la Police Nationale et la Rafle du Vel’ d’Hiv, la police au service de l’occupant nazi… point Godwin ! (SVP on ne rit pas !)
    Parmi les scandales les plus récents, il y a eu l’affaire de la BAC de Marseille, puis l’affaire du 36 quai des Orfèvres avec une affaire de viol, puis celle des 50kg de cocaïne avec cet infect Rocancourt, la semaine prochaine le procès de Neyret, le meilleur flic de Lyon qui serait hautement compromis, mis à l’écran par Olivier Marchal dans Borderline… il est évident que lorsque l’on côtoie la pègre et ses voyous – tous bien évidemment bons pères de famille, bons maris (il ne manquerait plus qu’ils ne le soient pas ahaha) – le danger est d’être souvent « borderline » et ce n’est pas Martine Monteil qui démentira, ni aucune Grand Flic !
    Pour être respecté il faut être respectable, au quotidien dans la rue, tous les policiers, tous les cops, tous les flics ne le sont pas…
    Un grand principe devrait être rétabli, un policier représente la force publique, on obtempère à toute demande (convenable) d’un policier, même si elle apparaît stupide et inadéquate, montrer ses papiers n’est pas terrible en soi, on ne tire pas sur un policier, on n’insulte pas un policier, on ne provoque pas un policier… il faudrait rappeler à tous ces petits voyous qui défient la police en permanence qu’il y a quelques décennies l’assassinat d’un policier valait à coup sûr à son auteur la peine de mort et son exécution. La peine capitale n’est plus on ne peut que s’en réjouir, il serait bon que certains voyous sachent que la tête de certains est tombée pour avoir tiré et tué un flic.
    Pour être respecté il faut être respectable, au quotidien dans la rue, tous ne le sont pas !
    Ils ont choisi ce métier dont ils connaissaient les contingences, chaque métier a ses difficultés, leur terrain d’opération est certes difficile, ils côtoient le pire de notre société, ils ont toujours le choix de démissionner !
    Flic, voyou ou citoyen lambda la perte d’un être humain est toujours un drame !

  26. Mary Preud'homme

    @ finch
    Merci pour votre bel hommage. Les gendarmes et les policiers parmi mes très proches apprécieront.
    @ Jabiru
    « Depuis le 1er janvier 2009, la gendarmerie nationale, qui dépendait jusqu’alors du ministère de la défense, est officiellement placée sous la tutelle du ministère de l’intérieur ».
    A noter que police et gendarmerie (en civil) travaillent de plus en plus conjointement, notamment dans les GIR (groupements d’intervention rattachés à la PJ et constitués paritairement de policiers, gendarmes et douaniers)* dirigés en alternance par un commissaire de police ou un chef d’escadron de gendarmerie. Leur rôle étant de lutter contre le trafic de stupéfiants, les commerces parallèles, blanchiment d’argent etc. avec des pouvoirs et des compétences territoriales élargies.
    Les gendarmes mobiles et les CRS travaillent eux aussi souvent ensemble, ou s’avèrent être très complémentaires en cas de manifestations avec violences, d’émeutes, etc.
    Sans parler des unités d’élite de la police (RAID, GIPN) et de la gendarmerie nationale (GIGN).
    J’ajoute à l’attention de certains, manifestement incultes sur ce vaste sujet, que la police de sécurité publique (le plus souvent en uniforme) ne constitue qu’une partie des effectifs de la police nationale (environ 65 000). C’est aussi la plus exposée. Mais si l’on retranche les 10 000 auxiliaires (ADS, cadets) sommairement formés et qui n’ont en réalité aucun pouvoir de police et les fonctionnaires affectés à d’innombrables tâches annexes, administratives, gardiennages etc. l’effectif de policiers « actifs » est réduit à moins de 40 000 (je n’ai pas vérifié les chiffres exacts mais c’est à peu près ça).
    _____
    * auxquels s’ajoutent un magistrat et un fonctionnaire des impôts chargés d’activer et de faire remonter rapidement les dossiers dans leurs directions respectives.

  27. Laurent Dingli

    Faut enlever vos triples foyers Alex. Philippe Bilger n’a jamais écrit ce qui fait l’objet de votre indignation théâtrale. Il constate un fait d’évidence : la contradiction des buts affichés et poursuivis au sein d’un même gouvernement par les différents ministres qui le composent. Il ne s’agit pas de marqueur de droite ou de gauche, mais d’absence totale de cohérence. Vous nous ferez toujours rire, Alex. Vous adressez de continuelles leçons droit-de-l’hommistes depuis le Brésil tout en vous indignant sans rire lorsqu’on ose critiquer vos amis d’Arabie saoudite qui mettent les femmes en esclavage, mutilent les voleurs présumés et condamnent à la pendaison et à la crucifixion les fils de leurs opposants politiques ! Hier encore, vous préconisiez sérieusement, tout énervé que vous étiez derrière votre écran, d’aider la Turquie (à faire quoi ? A massacrer davantage les Kurdes ?). Décidément, vous ne comprenez pas grand-chose, mon pauvre ami.

  28. @ sbriglia | 15 octobre 2015 à 15:15
    « …le jour où l’on obligerait les étudiants de l’ENM à passer huit heures en cellule de dégrisement… »
    M. Sbriglia on ne met pas un étudiant de l’ENM, ou le fils du proc, ou celui de Mme Taubira en salle de dégrisement enfin ! On appelle son papa ou sa maman pour qu’il/elle vienne le chercher…
    Vous vous croyez où Monsieur ? Dans une démocratie dite égalitaire en droit ?
    Allez, allez… circulez, ya plus rien à voir.

  29. Jean-Dominique Reffait

    Bon, pour une fois, le comptage des manifestants est identique : 7500 selon la police et 7500 selon la police, même s’il apparaît que la Préfecture ait été exceptionnellement généreuse (Le Monde).
    Là encore, je veux bien que C. Taubira soit la source de tous les maux de la terre mais ce n’est tout de même pas d’hier que les policiers protestent contre des décisions de justice qui saperaient leur travail et les mettraient en danger.
    Le dispositif des permissions de sortir, que je sache, n’est pas nouveau et leur nombre a même baissé depuis l’arrivée de C. Taubira place Vendôme. En 2014, il n’a jamais été aussi bas (48 480) depuis près de dix ans alors qu’il atteint un record en 2010, sous le très sécuritaire Sarkozy qui nous promettait une loi à chaque fait divers (62 266) – (Le Monde et Direction de l’Administration Pénitentiaire). Il convient de préciser que les détenus reviennent dans 99,5 % des cas et que le taux d’évasion, heureusement très faible, est également en baisse à 0,53 % en 2013 contre 0,60 en 2010 et 0,62 en 2012. Depuis 2012, le nombre total de détenus a augmenté nettement passant de 60 978 personnes en 2010 à 67 075 en 2014. Voilà pour la réalité des chiffres qui ne sont pas très démonstratifs d’un quelconque laxisme soudain de la place Vendôme depuis l’arrivée de C. Taubira.
    Rappelons enfin que la permission de sortir est une procédure qui implique plusieurs magistrats, dont le Parquet. Il ne s’agit pas du caprice sulpicien d’un magistrat isolé qui vouerait secrètement un culte à la garde des Sceaux.
    Mais sans chiffre et sans examen de l’évolution statistique, juste de l’émotion, on peut se permettre de tout dire et attribuer à C. Taubira une situation qui ne correspond pas à la réalité.
    Pour les autres circonstances que vous citez, nous sommes, hélas, dans un état de droit. Certaines politiques stupides de diminution aveugle des postes de fonctionnaires menées entre 2007 et 2012 (non remplacement d’un fonctionnaire sur deux toute administration confondue) ont amené la justice et la police à se voir dépouiller des moyens humains de remplir correctement leurs missions. Des dossiers qui s’entassent, des délais qui ne sont plus respectés, des erreurs humaines qui se multiplient devant la charge de travail conduisent parfois à ces aberrations, la libération de personnes qui devraient être ou rester en prison. Entre 2004 et 2012, N. Sarkozy ministre de l’Intérieur puis Président a supprimé plus de 10 000 postes de policiers. Depuis 2012, même si le niveau de recrutement ne permet pas de résorber la saignée antérieure, le nombre de policiers augmente (+ 2700 sur trois ans) – (le JDD). On peut casser le thermomètre sous le coup de l’émotion et réclamer la démission de C. Taubira, ça ne change pas la réalité des chiffres.
    Si l’on peut évidemment comprendre la colère des policiers, particulièrement sollicités et exposés avec la menace terroriste qui s’ajoute à la criminalité ordinaire, on ne peut raisonnablement pas inventer de mauvaises causes à de véritables difficultés : non, la justice n’est pas davantage laxiste aujourd’hui, la politique pénale de C. Taubira n’a pas eu pour conséquence de vider les prisons, bien au contraire puisque c’est l’inverse qui se passe. La justice commet peut-être plus d’erreurs formelles qu’auparavant du fait de ses effectifs en berne, la police aussi pour les mêmes raisons (40 % de classement sans suite pour l’IGP, cela donne quand même, si je sais compter, 60 % de poursuites).
    Sans moyens humains et matériels pour supprimer les erreurs formelles, pour escorter certains détenus, pour développer les outils alternatifs (visio-conférence à la place de la permission de sortir), il ne peut y avoir de progrès et d’autres drames, qui auraient pu être évités, auront lieu. Avec ou sans C. Taubira.

  30. sbriglia, hilare

    J’adore quand les deux compères, Lev et Marc Ghinsberg, se passent la rhubarbe et le séné comme au théâtre italien ! M’est avis qu’on va entendre leur écho s’amplifier au fur et à mesure des échéances électorales !

  31. @Achille
    Sur le fond votre analyse est tout à fait pertinente mais c’est sans compter sur la capacité de nuisance d’une telle femme obligée de quitter une éminente fonction. Imaginez les dégâts après la révélation des sans dents ! Il n’empêche que le ras-le-bol étant général chez les policiers et gendarmes, on ne voit pas bien comment calmer le jeu sans faire sauter un fusible. Après tout qu’il assume ses choix !

  32. @Mary Preud’homme
    Pour avoir vécu une grande partie de ma jeunesse dans une caserne de gendarmerie, je connais assez bien l’esprit de ce corps discipliné et bien considéré par la population (un peu moins aujourd’hui avec les opérations radars et la fermeture d’un grand nombre de petites brigades de campagne). Ce que j’ai perçu en 2009 c’est que les 100 000 gendarmes avaient mal ressenti ce rattachement à la tutelle du ministère de l’Intérieur. L’esprit gendarme étant différent de celui de la police, la mayonnaise avait un peu de mal à prendre, chacun protégeant sa chapelle.
    Les années passent, les hommes s’adaptent et c’est une bonne chose pour la sécurité publique. Par contre cette nouvelle organisation a bousculé les habitudes au motif qu’elle a éloigné les gendarmes du citoyen et causé de ce fait un déficit d’informations qui faisaient la force des fichiers de la Gendarmerie. Sans doute d’autres moyens ont-ils pris le relais mais le contact n’est plus le même. A une époque on y faisait carrière jusqu’à 55 ans et maintenant la Gendarmerie recrute sur des contrats à durée déterminée. Les temps changent, il est à espérer que cela va dans le bon sens. En ce qui me concerne je continue d’avoir un grand respect pour ce corps d’élite qui reste le garant de l’ordre républicain quoi qu’il arrive !

  33. Je crois que policiers et gendarmes se sont décrédibilisés en faisant leurs choux gras de la soi-disant sécurité routière qui n’est qu’une sécurité rentière. Il est plus facile de faire du chiffre en sanctionnant le paisible retraité ou l’artisan un peu pressé que de courir après les incivilités, tags, mauvais regards, insultes parce qu’on est blanc…

  34. Alex paulista

    @ Laurent Dingli | 15 octobre 2015 à 16:03
    Ben si, le présent billet lie directement la manifestation policière faisant suite au drame de ce policier entre la vie et la mort, avec la présence de Taubira au gouvernement, et trouve que 40% de plaintes sans suites à l’IGPN est une statistique scandaleuse.
    Et quand j’incite à aider les Turcs, ce n’est pas pour aider son gouvernement à massacrer le PKK, mais à aider ce pays à faire face à l’afflux de réfugiés.
    Évidemment, il est plus confortable de laisser la situation enfler puis de condamner les excès des Turcs quand ils seront à bout. Peut-être avez-vous l’idée d’imputer l’attentat d’Ankara aux services secrets du gouvernement turc, comme en Espagne avec l’ETA. Il est un peu tôt et pour ma part je n’y crois pas.
    Il faut aider la Turquie. L’Allemagne connaît la Turquie, c’est en partie pour cette raison qu’elle s’est mise en première ligne pour accueillir des réfugiés.
    Votre position est de laisser la Turquie exploser, de ne surtout pas l’aider. Je pense au contraire qu’il faut l’aider à prendre en charge les réfugiés, avec l’OTAN à contenir les Russes. C’est en augmentant les partenariats que l’on pourra infléchir son comportement envers les Kurdes. Pas en la laissant se débattre seule contre des problèmes qui sont aussi et surtout les nôtres.

  35. Laurent Dingli

    @ Alex,
    Peut-être avez-vous l’idée d’imputer l’attentat d’Ankara aux services secrets du gouvernement turc, comme en Espagne avec l’ETA. Il est un peu tôt et pour ma part je n’y crois pas.
    Non, je fais allusion aux raids turcs visant à bombarder les forces kurdes combattant l’EI, qui est notre ennemi principal, contrairement aux Kurdes, je vous le rappelle.
    Votre position est de laisser la Turquie exploser, de ne surtout pas l’aider. Je pense au contraire qu’il faut l’aider à prendre en charge les réfugiés, avec l’OTAN à contenir les Russes. C’est en augmentant les partenariats que l’on pourra infléchir son comportement envers les Kurdes. Pas en la laissant se débattre seule contre des problèmes qui sont aussi et surtout les nôtres.
    Arrêtez de rêver (un peu comme pour l’Arabie saoudite qu’on devrait selon vous civiliser et patati et patata) : cela fait des décennies que la Turquie est une base de l’Otan, et alors ? Et non, ce n’est pas plus notre conflit que celui des Turcs, des Russes, des Saoudiens ou des Iraniens, chacun règle ses comptes à travers ce conflit régional et sur le dos du peuple syrien.
    Pour revenir à l’article de Philippe Bilger, nous n’avons décidément pas lu le même texte.

  36. @ PAUL | 15 octobre 2015 à 18:01
    Votre commentaire n’est que la caricature colportée à longueur de médias. Bien entendu les policiers sont racistes, les gendarmes décident de faire du numéro sur les routes de France en s’en prenant à ces pauvres artisans toujours pressés…
    Sans doute avez-vous vu peu de morts et de blessés graves dans des accidents de la route pour vous exprimer ainsi. Mais le problème n’est pas là. En effet les priorités fixées aux unités de police et de gendarmerie ne sont que la déclinaison de directives établies au plan central et décidées par le ministre de l’Intérieur. Dès lors les unités de police sur la route n’ont pas d’autre choix que d’appliquer ces directives.
    Si ces institutions ne sont pas exemptes de défauts, elle restent et surtout doivent rester le symbole de l’autorité de l’État. Sans police, au sens étymologique et générique, il n’y a plus d’État et la société, livrée à elle-même, ne peut que s’écrouler. Si la force de la Loi n’existe plus, la « loi des plus forts » s’impose alors systématiquement aux plus faibles. C’est le règne assuré des mafias de toutes sortes : l’auto-organisation spontanée reste un doux rêve d’utopiste. Est-ce la société que nous souhaitons ? Là est la vraie question.

  37. Franck Boizard

    Il y a, dans la classe jacassante, pas seulement à gauche, une véritable haine du Français non-renié, qu’il soit de souche ou assimilé. Ce Français qui veut la prospérité, l’ordre, et, suivant le mot de Pompidou, qu’« on arrête de l’emmerder ».
    C’est pourquoi, au-delà des chiffres de l’invasion migratoire, les Français adhèrent si facilement à la thèse du Grand remplacement : ils se sentent de trop, vus de leurs dirigeants (y compris Marine Le Pen, qui s’est si bien intégrée à cette classe jacassante).
    La classe jacassante, fidèle à sa rancoeur, prend le Français non-renié à rebrousse-poil. Elle favorise la misère, le désordre et n’arrête pas de se mêler de la vie des Français.

  38. Michelle D-LEROY

    @ Jabiru
    Le bémol c’est qu’au niveau du ministère de la Justice le message est difficilement audible même si les statistiques publiées ne cautionnent pas le laxisme ressenti.
    Les statistiques ! Elles sont manipulées de façon à ce qu’elles disent ce que le peuple doit entendre, on ne le voit que trop dans d’autres domaines.
    @ Achille
    …mais ce n’est qu’avec un certain recul que l’on pourra apprécier le travail accompli.
    Enfin un peu d’humour dans ce monde difficile ! Car le travail accompli, on se demande dans quel domaine on pourrait s’en apercevoir.

  39. Oui bonsoir, je dois être un des « doux irresponsables » cités haut dans le billet. Désolé mais tous ces gens de l’Ordre sont en difficulté au même titre que l’ensemble de la société. Ils doutent, normal ; ils manquent d’argent, normal ; ils manquent de reconnaissance, chochotte eux aussi ah bon ? J’ai consulté des stats européennes pour notre justice et la situation a notablement peu évolué depuis une quinzaine d’années. Les maux d’avant-hier y seront probablement les maux d’après-demain et ce même si la situation socio-économique se redresse avec majesté. Les contrevenants, contrefacteurs auront même plus de grain à moudre si l’argent circule plus à l’aise ; en l’an vingt il y aura au moins autant de blessés, violés et tués qu’en 2015. Merci de me communiquer d’autres données chiffrées qui infirmeraient mes dires, n’étant pas pourvu de science infuse.
    Un de mes cousins est un flic de haut niveau. Sa mère Maryse ne voulait vraiment pas qu’il tente le concours de commissaire mais c’était sa vocation. Comme Mary ici, les parents s’inquiètent, c’est bien normal. Pourquoi devrais-je le plaindre ? Dans ces professions-là, il y a médicaments et alcoolisme, hé avec tout l’humain peu ragoûtant qu’ils se coltinent… on vit plus fort, on morfle plus fort – avec ma poupoule vierge du casier les aléas ne sont pas si éloignés. Arrêtez donc s’il vous plaît de vouloir nous fabriquer une société de bisounours gavée au milk-shake-soda et à la viande de réforme. La vie en 2015, c’est un polar in vivo avec des mystères tout partout à élucider et ça ne vous va pas ? Achetez une île et ne la câblez surtout pas !
    Ah, « désaveu populaire » celle-là je l’attendais, là Philippe vous me faites rire grave. Si les gens ont bien intégré qu’il y a une ministre black au gouvernement – comme Rama Yade dans la majorité précédente – assez peu sont capables de citer la fonction exacte de dame Taubira. Ce qui est fort réjouissant, cela voudrait dire dans le cas contraire qu’une « personne de couleur » serait tellement suspecte d’exercer des fonctions de haut niveau qu’il faudrait soit la caser au sous-secrétariat des balais-brosses et pinces à épiler, soit faire apprendre ses nom et fonction précis, tant cela catalyserait stupeur plus incrédulité en notre doux pays.
    Qu’ils manifestent donc et aux suivants.

  40. Evidemment Monsieur Bilger se complaît dans le Taubira bashing. Cela lui manquait dans son blog, il avait alors le temps de nous faire pleurer sur le fait que certaines émissions de TV ne souhaitaient plus sa présence. A lire ses positions et ses cirages de pompes, nous comprenons pourquoi.
    Heureusement, voilà cette triste affaire qui lui permet de geindre encore un peu.
    Son allergie au garde des Sceaux nous permet d’admirer sa rhétorique fallacieuse de mauvaise foi.
    Il se pique de bien parler et de bien écrire, mais jamais de bien penser, heureusement !

  41. Dans la manifestation on a vu nombre de drapeaux du syndicat « Alliance », syndicat hyper présent chez Yves Calvi depuis plus de dix ans, une confrérie franc-maçonne qui a pignon sur rue.
    De quoi se plaignent-ils, ces pauvres chéris, que Taubira ne soit pas franc-mac ?

  42. @ Mary Preud’homme | 15 octobre 2015 à 13:15
    « Un dernier mot pour les familles de policiers de tous grades (conjoints, enfants, parents) – mère d’un commissaire divisionnaire, j’en fais partie et j’en suis fière. Dur dur ! Mais on tient bon ! »
    Mère d’un commissaire divisionnaire ? Ça doit être super pour faire sauter ses PV !

  43. Mary Preud'homme

    @scoubab00 | 15 octobre 2015 à 20:34
    Ainsi vous auriez un cousin qui picole et qui se shoote aux médocs. Pas sans cause que sa maman s’inquiète.

  44. @ Alex paulista | 12 octobre 2015 à 11:09 & 15 octobre 2015 à 18:14
    Vos commentaires sur la Turquie sont dignes de figurer dans les communiqués officiels du gouvernement de ce pays !…
    Je vous rappelle que l’actuel gouvernement turc – islamistes dit modérés – depuis des années fait tout pour réduire la laïcité dans son pays. Et quant à sa politique militaire elle consiste en premier à combattre les kurdes, et a minima Daech pour ne pas se couper de l’aide américaine et de l’OTAN : elle argue de son appartenance à cette dernière quand cela l’arrange.
    Certes la Turquie accueille des réfugiés, mais a contrario a facilité et facilite toujours le passage de volontaires pour combattre dans les rangs de Daech. Elle lui sert également discrètement de relais financier, cela en fermant les yeux sur le transit sur son sol de sa contrebande de pétrole, une de ses principales sources de revenus.
    La Turquie n’a absolument pas besoin de notre aide, en cas de besoin les pétromonarchies du Golfe seront ses bailleurs de fonds… si ce n’est déjà le cas.
    Elle n’est pas menacée d’une guerre par les Russes et encore moins d’un envahissement par ces derniers, les survols de son territoire par ses avions ne sont qu’un avertissement : arrêtez votre soutien à Daech. Les USA l’ont fort bien compris – ils avaient probablement été informés officieusement préalablement – raison pour laquelle leurs protestations n’ont été que de pure forme. Alors que la Turquie est membre de l’OTAN, et compte sur son sol des bases aériennes conséquentes de celle-ci !
    Les Américains ne sont pas dupes du jeu plus que trouble mené par le gouvernement turc, et ce depuis l’accession au pouvoir des islamistes : avec des alliés « officiels » comme eux leurs ennemis n’ont fait que croître ! Il est à espérer que l’attentat sanglant commis sur son sol par les séides de Daech auront un peu décillé les yeux du gouvernement turc. Maintenant ils sont à la croisée des chemins, et doivent choisir…
    Vous semblez oublier les liens religieux-idéologiques qui rassemblent ou plutôt unissent ces derniers avec la Turquie, ce que certains dénomment à juste raison l’arc sunnite fondamentaliste. Les islamistes soi-disant modérés turcs ne sont qu’une version non agressives (jusqu’à quand ?) du salafisme, et ce dernier est la version export du wahhabisme saoudien.
    Dans votre irénisme vous oubliez que le wahhabisme et ses variantes export sont les pires ennemis de nos valeurs et modes de vie occidentaux, autrement plus que la Russie de Poutine. Car ils se réfèrent à une foi religieuse aussi archaïque qu’intolérante et animée par une volonté messianique. Certes les Saoudiens et autres pétromonarques dans leur grande duplicité n’en font pas état officiellement, mais en pratique ils financent tous les mouvements islamistes : des piétistes au plus radicaux-violents.
    PS : je n’écris rien sur le sujet du billet de notre hôte, car je partage totalement ses propos et analyses.

  45. Jean le Cauchois

    Je veux bien comprendre la manifestation des policiers place Vendôme : c’est plus facile d’accès pour s’y réunir nombreux que place Beauvau. Bien sûr, la personnalité de madame Taubira telle qu’on nous la présente dans les médias (arrivée à pied toute souriante dans la cour de l’Elysée avec de volumineux dossiers disparates sous les deux bras ; arrivée à Sciences Po à bicyclette, avec la camionnette d’accompagnement en arrière-plan bloquant la circulation…) se prête à la critique, indépendamment de ses options politiques ou politiciennes. Mais la véritable cause des dysfonctionnements de la justice, c’est bien l’absence de conscience professionnelle, ou l’inconscience involontaire, ou la simple incompétence dans leur poste, d’un certain nombre de fonctionnaires, comme dans toutes les grandes organisations humaines. Les cas sont éventuellement cités, proposés aux commentaires, mais c’est tout. Les juges et leurs auxiliaires sont protégés, ou s’auto-protègent. Je les comprends sans les envier ni les admirer, et je ne suis sûrement pas le seul dans ce pays. Je préfère tout compte fait les policiers des villes et les gendarmes des champs : ils sont visibles et paraissent plus humains, moins arrogants. Je dois avouer que je n’ai été « jugé par la justice » qu’une fois, à Nérac (!) pour excès de vitesse sur une longue ligne droite, dans les Landes, au temps où les radars n’existaient pas : souvenir inoubliable – le décorum, le nombre de « jugeants » – de la stupidité institutionnelle de la République.

  46. Cher Philippe,
    Bien sûr qu’il faudrait moderniser les administrations, car la lenteur de celle-ci n’est plus compréhensible.
    L’administration a depuis longtemps abandonné ses fonctionnaires.
    Certains prétendent qu’il existerait une instrumentalisation de la situation du policier dont nous espérons toujours son rétablissement, mais chacun ferme les yeux et ces derniers temps, il est fréquent que des délinquants tendent des pièges et tombent sur la police par bande de dix ou vingt pour faciliter un petit trafic à droite ou à gauche.
    Des fonctionnaires se sont fait renverser par des véhicules, voire écraser sans que cela ne soit relevé comme une indignité, une monstruosité. L’Etat n’a pas assez dénoncé ces pratiques répétées. Les agressions de pompiers, d’enseignants, de personnel hospitalier sont banalisées. Ce sont aussi des monstruosités.
    Quelle réponse faut-il apporter à de tels comportements ? la fermeté des lois et leur application par la justice.
    Depuis que Dame Taubira fait la loi, les délinquants se marrent.
    Ils ont très bien compris que des ordres avaient été donnés de vider les prisons.
    Par contre les détenus n’ont pas vu d’amélioration de leurs conditions de détention et c’est un autre scandale.
    Heureusement que la justice européenne rappelle à l’ordre la France sur ce sujet.
    Ce n’est pas un faiseur de discours ni une midinette qu’il faut au poste de garde des Sceaux, mais un arracheur de moquette, un lanceur de matelas pourris, une force de la nature qui prenne les décisions humaines qui s’imposent.
    Des magistrats qui refusent d’instruire des dossiers à la chaîne, parce que c’est source d’erreur.
    Cher Philippe, avez-vous revu un délinquant qui a subi l’incarcération et vous êtes-vous demandé quelle amélioration lui a été apportée dans le respect de sa verticalité ?
    Une prison ne doit pas être considérée comme un lieu de maltraitance, mais comme un lieu où ce qui n’a pas été acquis dans la construction de l’individu doit se mettre en place.
    françoise et karell Semtob

  47. Jean-Paul Ledun

    Pas le temps d’en dire plus.
    Libérez nos camarades policiers affectés aux stades de foot !
    Ca en fera un paquet en plus pour courser les bandits de tout poil.

  48. Alex paulista

    @ Jabiru | 15 octobre 2015 à 17:51
    Une mission essentielle de la Gendarmerie était de maintenir le lien avec la population.
    J’ai l’impression que c’est devenu porteur de radars mobiles, ou faiseurs d’embuscades à la sortie des mariages.
    Et on veut leur retirer le droit de faire feu pour stopper un crime, les transformer en signataires de pétitions syndiqués qui défilent en demandant la tête de la garde des Sceaux à l’occasion d’un crime sordide qui n’a rien à voir…
    J’espère que le corps de la Gendarmerie saura conserver sa dignité et sa grandeur.
    Pas évident, sans ce lien avec le peuple on finit comme les gendarmes maritimes, appelés flicmars. Pas un hasard.

  49. @ Alex paulista | 16 octobre 2015 à 08:00
    « Une mission essentielle de la Gendarmerie était de maintenir le lien avec la population.
    J’ai l’impression que c’est devenu porteur de radars mobiles, ou faiseurs d’embuscades à la sortie des mariages. »

    C’est à ce genre de commentaire que l’on peut s’apercevoir que Jean Girault a fait beaucoup de mal à la gendarmerie avec sa série de films sur les gendarmes de Saint-Tropez. 🙂

  50. @ Alex paulista
    Et pourtant la devise de la Gendarmerie c’est encore « Bien moins la loi qui réprime que la loi qui protège ».

  51. @Robert
    Merci pour votre commentaire, fondé. Non, je ne suis pas ce que vous pensez que j’aurais pu être, même si j’ai volé dans ces altitudes.
    La réunion des corps n’a pas réglé les questions de compétition et a exacerbé les tendances à sa manifestation médiatique. J’évoque en surface l’intervention du Général Subelet, séance d’enrobage subtil, et son soi-disant limogeage…
    Mais je pense vraiment qu’il y a chez les gendarmes un déficit d’efficacité quant à la résolution d’affaires criminelles, au bénéfice de la Police. En revanche, dans les affaires très médiatisées, à grand spectacle, les gendarmes sont omniprésents. D’autre part, la présence des gendarmes dans les communes rurales est strictement encadrée, minimale et n’offre aux civils qu’un contact lointain et facilement dérivé vers des organes invisibles, groupements ou région.
    Enfin, la formation juridique des gendarmes est souvent monovalente et ne leur permet pas de faire face à un citoyen averti, ce qui se solde souvent par la hausse du ton et la perte de confiance corrélative.
    Vieux fantôme des campagnes et des enquêtes discrètes, je ressens la désaffection des populations pour les « mal habillés », leur méfiance envers leurs réflexes tactiques : d’abord verbaliser, ou chercher une raison de le faire, écouter ensuite.
    L’intervention en montagne lors de l’affaire de l’avion de Wings est symptomatique de ce goût de la mise en scène qui en a choqué beaucoup qui, eux, non mentionnés, étaient sur le terrain.
    Cordialement.

  52. La récré est terminée ! Ils ont bien fait mumuse nos gentils policiers ? Allez, retournez à vos postes, réintégrez vos stands de tir, côté cibles bien entendu !

  53. @Robert
    Je souscris aux propos de votre commentaire de 19:18.
    Le gendarme reste un militaire qui obéit aux ordres et directives de ses supérieurs dans le cadre des missions qui lui sont confiées, maintien de l’ordre, police de la route, enquêtes pénales, investigations et notamment renseignement en zone rurale. Les vieux routiers savaient à la fois collecter de l’information pour alimenter leurs précieux fichiers et fermer les yeux sur des délits mineurs pour mieux « confesser » leurs interlocuteurs. Le courant passait bien et tout le monde y trouvait son compte. La hiérarchie a évolué, a mutualisé les moyens pour plus d’efficacité sur le terrain. Aujourd’hui le citoyen lambda n’a plus le contact avec son pandore du fait de cette mutualisation. Quand il se déplace il se retrouve devant une brigade fermée la plupart du temps, appuie sur le bouton de l’interphone et rentre en contact avec une plate-forme téléphonique. Pas vraiment l’idéal pour se confier ! Et quand il appelle de chez lui, il tombe encore sur une plate-forme du style tapez 1, tapez 2, toutes les lignes de votre correspondant sont occupées. Et c’est comme cela que la Gendarmerie en se modernisant a perdu le contact avec une partie de la population et c’est bien dommage.

  54. Un journaliste sur Boulevard Voltaire évoque une grosse bavure au Parquet de Melun. On parle d’une erreur doublée d’un mensonge, celle d’un magistrat, couverte par la Chancellerie. De quoi rallumer la défiance Police/Justice si cette affaire est avérée d’autant plus qu’elle concernerait le malfaiteur en cavale qui a tiré sur le policier. Affaire à suivre !

  55. hameau dans les nuages

    @Alex paulista
    « J’espère que le corps de la Gendarmerie saura conserver sa dignité et sa grandeur. »
    C’est mort. On est en train de les mettre à poil en leur enlevant leur emblème tricentenaire.
    Maintenant c’est GDF : Gendarmes de France mais sans les couleurs et cela depuis le 1er septembre.Vous me direz qu’on leur demande de plus en plus de relever les compteurs.
    Abracadabra :
    https://www.facebook.com/gendarmerienationale/videos/957820877615441/

  56. @sylvain | 16 octobre 2015 à 09:40
    Il y a sûrement de l’humour, là, mais je n’ai pas bien capté.
    à moins que… ce soit un subtil et élégant appel au meurtre ?
    PS : On écrit « ce soit », ou « ce ne soit » ? Pour la tournure correcte, il faudrait demander à Laurent Dingli, lui, il sait…

  57. Tout a été dit ou presque sur la police et même la sempiternelle et stupide opposition police /gendarmerie.
    Merci monsieur zenblabla votre stupidité n’a d’égal que votre méconnaissance du sujet.
    Le lieu de cette manifestation était symbolique mais la magistrature n’est pas la seule en cause.
    A y voir de plus près, beaucoup causent et ne connaissent rien du quotidien des policiers et gendarmes de terrain
    De la difficulté permanente à exercer son métier, de l’angoisse quotidienne des policiers et des gendarmes mais aussi de leurs familles.
    De menaces exercées, des coups portés sur leurs enfants dans les écoles ou dans les clubs de sports car leurs pères ou leurs mères sont des keufs.
    De l’absence totale de soutien de la part de leur hiérarchie.
    Certes on peut mettre les magistrats face aux conséquences de leurs actes, je n’y reviendrai pas, mais cela ne doit pas dédouaner la haute hiérarchie de la police et de la gendarmerie qui fait plus de politique que de concret.
    Qui a mis en place la course aux chiffres pour faire de l’esbroufe ?
    Certes Sarkozy y est pour quelque chose mais on connaît les arcanes de la fonction publique et on sait très bien que le gouvernement propose mais que ce sont les hauts fonctionnaires, chefs de cab, directeurs et sous-directeurs qui font la pluie et le beau temps.
    Ce sont eux qui appliquent ou non les réformes. Ils s’en moquent, ils ne risquent rien mais vraiment rien et au pire être mis au placard, c’est-à-dire d’avoir un poste sans responsabilité mais toujours autant rémunéré. Le c.. au chaud quoi. Regardez l’organigramme détaillé des directions de la PN et de la GN et vous comprendrez ce que je veux dire.
    Comment ça marche ?
    C’est simple plus tu fais de chiffre plus tu as de bons points et plus vite tu prends du galon ou des postes intéressants et plus vite tu as une place au chaud.
    Alors une seule solution, c’est de pressurer le personnel. En fait entre le public et le privé il n’y a aucune différence.
    Visitez les casernes et les commissariats et vous verrez le délabrement des structures de ceux qui ont la charge de la défense des citoyens.
    Ce n’est pas le coup de pinceau mis la veille d’un déplacement ministériel, annoncé une semaine à l’avance, qui changera le fond du problème.
    Par contre, cette hiérarchie aura sans vergogne supprimé les congés hebdomadaires des policiers ou gendarmes pour avoir de la « masse » présente devant les caméras.
    L’ancien patron de la police, monsieur Péchenard, s’étonnait il y a peu sur RTL de l’obsolescence des gilets pare-balles des forces de l’ordre.
    On le savait déjà alors qu’il était encore en fonction, qu’il arrête de prendre les gens pour des c….
    C’est comme au sujet de la modernité dans le fonctionnement, il a pris des engagements qu’il n’a jamais tenus.
    Concernant les gilets pare-balles, il peut aussi demander à son collègue de la gendarmerie pourquoi cela ne s’est pas fait alors que les personnels en charge du travail de renouvellement (PN/GN) avait trouvé le bon matériel ?
    Je cite de mémoire la parole qu’aurait dite le n°2 de la GN, et qui m’a été rapportée par un ami gendarme :
    « ça vient des flics alors c’est de la m… on n’en veut pas ».
    Il faut savoir qu’une lutte extraordinaire est engagée dans les plus hautes instances de la PN et de la GN.
    En effet depuis le début de la mutualisation en 2009 ils se sont aperçus que le nombre de postes de « chefs » était moindre et que tous ne seront pas élus.
    Il y a de bons patrons tant en GN qu’en PN mais il y en a tellement de mauvais, je ne dis pas d’incompétents, de simples carriéristes qui ont passé la plus grand partie de leur carrière en bureau au chaud loin de la rue.
    Cela ne les empêche pas de se prendre pour des policiers ou des gendarmes alors même qu’il en sont que des fonctionnaires.
    Le ras-le-bol du terrain c’est aussi contre eux qu’il s’exprime au quotidien.
    En gendarmerie également, où le gendarme – entendez le gendarme et le sous-officier – est traité bien souvent avec condescendance et mépris par sa hiérarchie.
    D’ailleurs je suis pour les syndicats dans la gendarmerie. Les gendarmes faisant partie du ministère de l’Intérieur ils devraient avoir les même droits que les policiers.
    Mary Preud’homme peut être fière de son fils commissaire car effectivement il n’est pas facile de devenir patron mais il y a environ 2500 commissaires en France pour 140 000 policiers. La vraie police ce sont ces gens-là, ceux qui jour et nuit sont au contact de la délinquance.
    Les temps ont changé et les commissaires comme les colonels sont pour la plus grande part d’entre eux des DRH. Certains d’entre eux s’en plaignent d’ailleurs.
    Qu’on ne s’y trompe pas je n’ai aucun mépris pour les commissaires mais j’ai tellement plus d’empathie pour les gens de terrain ou pour ceux qui dans l’ombre font fonctionner les institutions comme par exemple les informaticiens, les techniciens des garages, les gens de l »équipement et bien d’autres et qui eux aussi subissent une hiérarchie bureaucratique à en mourir.
    Il existe dans ces 2500 patrons des gars très estimables, j’en connais quelques-uns, qui au quotidien sont sur le terrain avec leurs hommes ou qui dans les bureaux travaillent réellement à l’amélioration du quotidien des policiers et gendarmes. Ça ce sont des patrons, des vrais, aimés de leurs hommes ou appréciés des gens qui ont affaire à eux.
    @Savonarole
    Monsieur Savonarole arrêtez de dire des bêtises sans nom. Vous parlez sans savoir.
    La PN et la GN ne travaillent pas sur les mêmes territoires.
    Quand vous êtes à la campagne les seuls délinquants ou presque sont des voleurs de poules.
    Il en est autrement à Sarcelles. Ça donne le temps d’être cool.
    Par contre lorsque les gendarmes sont en banlieue comme par exemple à Grenoble ils ont les mêmes problématiques que leurs collègues de la PN.
    Vous avez quelque chose contre le jambon beurre cornichons ? C’est quand même un classique de la restauration rapide et parfois il n’y a pas de temps de manger autre chose dans le véhicule de patrouille.
    Ne soyez pas méprisant cela fait ressortir votre haine.
    Le syndicat Alliance est un syndicat de gardiens pas de patrons, ni d’officiers. Vous confondez encore par ignorance. Les syndicats dans la police sont catégoriels même s’ils sont regroupés au sein de grandes centrales.
    @Mary Preud’homme
    Les gendarmes mobiles et les CRS travaillent eux aussi souvent ensemble, ou s’avèrent être très complémentaires en cas de manifestations avec violences, d’émeutes, etc.
    Sans parler des unités d’élite de la police (RAID, GIPN) et de la gendarmerie nationale (GIGN).
    C’est normal ils sont sous la même autorité, celle des préfets et notamment des préfets de zone.
    Concernant le RAID, le GIPN et le GIGN, on parle de plus en plus de FSI ou force de sécurité intérieure.

  58. @ Mary [22:42]
    Si mon cousin picole je l’ignore. Il a eu de gros problèmes de santé mais, quasiment incroyable, n’a pas divorcé. Il était intervenu, comme Philippe à plusieurs reprises, dans l’émission présentée alors par C. Hondelatte « Faites entrer l’accusé » mais je n’ai jamais vu l’épisode en question.
    Ca me remet en mémoire mon parcours à La Poste. Au cours d’une visite au médecin du travail, celui-ci, alerté par mon accent du sud-ouest, m’a questionné avec insistance sur ma consommation de vin, briefé par mon employeur d’alors inquiet par la propension de son personnel à lever le coude.
    Ma réponse apaisante n’a pas eu l’air de le convaincre, j’avais peut-être un peu trop sulfaté au déodorant mes aisselles ?

  59. @Achille
    « C’est à ce genre de commentaire que l’on peut s’apercevoir que Jean Girault a fait beaucoup de mal à la gendarmerie avec sa série de films sur les gendarmes de Saint-Tropez. »
    …C’est à ce genre de commentaire que l’on peut s’apercevoir que Jean Girault et Brigitte Bardot ont fait beaucoup de bien à la légende de Saint-Tropez (le Bailli de Suffren, Mick Jagger, Chirac et Sénéquier aussi…). L’ancienne gendarmerie de Saint-Trop est maintenant affublée d’un kiosque vendant force souvenirs de l’épopée burlesque. C’est lors du tournage d’« Et Dieu créa la femme » que s’est fondé le mythique Club 55 toujours haut-lieu « robinsonesque » des V.I.P. en guinguette sur la fameuse plage de 4,5 kilomètres de Pampelonne. Cette même plage avait été fréquentée par les Galabru, de Funès et autres acolytes en uniforme, en chasse punitive aux nudistes. La plage, plus sauvage et moins snob, des Salins est sympa. En effet, nul yacht (ou presque) n’y mouille à cause d’un dédale d’écueils pour y parvenir.

      Il n’est pas du tout certain que l’évocation de ladite série soit honteuse pour la gendarmerie. L’écoulement du sablier y aidant…
  60. @Deviro | 16 octobre 2015 à 14:25
    Non non cher Deviro, je me suis caricaturalement exprimé ; je voulais dire que malgré leurs manifs, rien ne changera pour eux : ils continueront à servir de cibles à tous les malfrats et les caïds des teucies en toute impunité multirécidiviste avec la complicité des juges rouges qui éprouvent une haine viscérale envers les policiers taxés de fachos racistes réacs etc., la routine !
    Je compatis au malheur de ces familles de policiers mais je les soutiendrai à fond quand ils iront par la force virer ces malfrats de juges complices des criminels !

  61. sbriglia@Deviro

    « A moins que je ne m’endorme devant mon poste samedi soir, je ne pourrai boire une coupe de champagne à moins que la France mette une raclée à la Nouvelle-Zélande »
    Vous aurez compris, cher Deviro, que les deux acceptions sont aujourd’hui admises…

  62. @ Roger L
    « …la légende de Saint-Tropez (le Bailli de Suffren, Mick Jagger, Chirac et Sénéquier aussi)… »
    Cela a fait l’objet d’un sketch célèbre de Laurent Gerra mimant Chirac scotché à regarder passer les « c.ls » depuis la terrasse rougeo-flamboyante de Sénéquier. Il aurait pu être verbalisé par la maréchaussée pour cela.

  63. Mary Preud'homme

    @genau 16/10 – 9:16
    « …Mais je pense vraiment qu’il y a chez les gendarmes un déficit d’efficacité quant à la résolution d’affaires criminelles, au bénéfice de la Police. En revanche, dans les affaires très médiatisées, à grand spectacle, les gendarmes sont omniprésents. Enfin, la formation juridique des gendarmes est souvent monovalente et ne leur permet pas de faire face à un citoyen averti, ce qui se solde souvent par la hausse du ton et la perte de confiance corrélative. »
    Si les policiers ont une plus grande efficacité en matière de résolution d’affaires criminelles, c’est sans doute parce qu’ils opèrent pour l’essentiel dans les grandes agglomérations urbaines, où ils sont confrontés à une délinquance et à un taux de criminalité très supérieur à celui que l’on rencontre en milieu rural. Ils ont donc plus d’expérience. Les officiers et commissaires de la police nationale (notamment ceux issus des concours externes) ont aussi une formation juridique beaucoup plus pointue que leurs homologues officiers de gendarmerie, en raison du niveau très élevé en droit des concours précités et de leur sélectivité.
    Concernant les affaires très médiatisées, il est normal que les policiers en uniforme ne se montrent pas, dès lors que leur obligation de réserve les empêche de s’exprimer en public. C’est pourquoi on voit le plus souvent des syndicalistes se faire le porte-parole de la police nationale auprès des médias, avec un discours souvent biaisé ou orienté. Ce qui donne une image ambiguë ou tronquée de la police.
    Pas de raison néanmoins d’opposer police et gendarmerie qui, nonobstant leurs spécificités et leurs compétences territoriales, sont de plus en plus complémentaires et sont appelées à travailler de plus en plus en symbiose avec l’explosion de la délinquance, la disparition des frontières et le danger du terrorisme qui peut frapper n’importe où.
    Cordialement
    @ J Marques
    On sent chez vous beaucoup de rancoeur comme chez nombre de syndicalistes de la police nationale. Mais il me semble que vous faites un mauvais procès à la hiérarchie policière en la tenant pour responsable de tout ou partie de vos maux. Vous n’imaginez pas en effet ce que peut être la tâche écrasante d’un commissaire dans certaines agglomérations d’importance, Paris, Ile-de-France, Marseille, Lyon, Lille ou encore Grenoble, pour n’en citer que quelques-unes, avec une pression inouïe de toutes parts, des horaires qui n’en finissent jamais (14 heures par jour) des rappels la nuit ou les jours fériés à la moindre affaire « sensible », etc. etc. Eh oui le commissaire ne peut être partout, mais quand une affaire importante requiert sa présence, il accourt, même en pleine nuit, tandis que vous dormez sur vos deux oreilles. Et si ça tourne mal, il a alors le procureur, le préfet, le maire du coin et toute la smala sur le dos, c’est lui qui déguste en tout premier même si c’est l’un de ses subordonnés qui a m…. Sans parler des journaliste qui le gavent et du « sinistre » de l’Intérieur qui souffle perfidement le froid et le chaud. Idem pour les plaintes en tout genre du public, parfois mensongères, les dénonciations etc. C’est lui qui doit s’expliquer en premier lieu auprès des boeufs carottes qui ne lui font généralement pas de cadeau.
    J’ajoute que nombre de commissaires ont une longue expérience de terrain, contrairement à vos allégations. C’est notamment le cas de ceux qui sont issus du concours interne. Renseignez-vous ? Au passage, vous feriez bien de réviser vos chiffres concernant les effectifs de commissaires de la PN. Ils tournent actuellement autour de 1500, chiffre en baisse constante depuis dix ans. De même que les officiers au nombre approximatif de 11 000. Pour environ 118 000 gradés et gardiens et 10 500 auxiliaires (sous contrat à durée déterminée).
    Ces quelques faits rappelés, permettez-moi de dire que j’ai un grand respect pour la police et la gendarmerie, tous grades confondus. Que je fais partie, bien qu’y étant totalement étrangère (par mon métier et mon parcours) des gens qui les soutiennent et les admirent sans réserve, eu égard à leur courage, à leur constance et à leur esprit de service (pour la plupart). Je n’ai pas attendu pour cela d’avoir un fils commissaire ou qui que ce soit d’autre dans la police ou la gendarmerie. De même que je n’en veux pas (ou plus) aux gendarmes mobiles de m’avoir sévèrement tabassée en 1968, alors que je prenais des photos en pleine manif (bilan : 7 points de suture et un doigt cassé). C’est dire si je suis loin d’avoir un quelconque parti pris.
    Cordialement à vous
    @scoubab00
    Je n’ai fait allusion à votre cousin que parce que vous en parliez le premier. Relisez-vous. Laissant entendre au passage que la haute hiérarchie de la police ne marchait qu’à l’alcool et aux excitants. Une légende de plus comme la fable des franc-mac rapportée par Savonarole ou du policier ignare et obtus de sylvain, lequel vient opportunément de retourner sa veste !
    So long

  64. Je suis assez d’accord avec Marc Ghinsberg sur une « non définition » du peuple.
    L’indépendantiste guyanaise qui est à la tête de la Justice fait-elle partie du peuple ou pas ?
    Les délateurs anonymes qui, un jour, dénoncent les résistants et ceux qui, un autre jour dénoncent les collaborateurs, peuvent-ils être les mêmes ?
    Ceux qui défilent pour le mariage pour tous, et ceux qui défilent contre ?
    Et ceux qui n’ont pas défilé le 11 janvier seraient-ils donc tous anti-Charlie (donc citoyens douteux) alors que les trois millions qui étaient dans la rue étaient, forcément, l’élite de la nation ?
    Ceux que l’on désigne par conviction « chances pour la France » à gauche, et que l’on désigne des mêmes termes par dérision à droite, sont-ils plus peuple que d’autres ?
    Des 50% de Français qui ne payent pas d’impôt et les 50% qui en payent trop,
    Des électeurs qui votent un coup à gauche puis un coup à droite,
    Les militants de partis qui sont au pouvoir depuis cinquante ans et ceux qui militent pour un parti qui n’a jamais exercé ce même pouvoir,
    De cette masse de gens qui subit tous les jours la violence et ceux qui, publiquement encouragent à « foutre le bordel »,
    oui, qui est le peuple et qui ne l’est pas ?
    C’est encore pire quand un orateur, quel qu’il soit, proclame, le menton levé, son amour pour « mon peuple » ! Exercice facile et récupérateur qui provoque généralement les applaudissements du susdit peuple venu pour ça, dans la salle.
    Sur quoi l’orateur enchaîne très vite sur « nos valeurs ». Ah, nos valeurs (deuxième coup de menton), c’est le pain bénit des politiques, le drapeau des petits et grands chefs, le condiment indispensable de tout discours, la couverture de toutes les inepties grandiloquentes, la bouillotte des frileux, le viagra des « j’voudrais bien mais j’peux point », le piment des frimeurs. C’est comme dans la Bible, « en vérité je vous le dis », parole d’Evangile.
    Avec le peuple et les valeurs, n’importe quel président peut tenir vingt minutes face à un quelconque journaleux aussi coriace soit-il.
    J’ai dit « n’importe quel président ». Ce n’est pas une vacherie, cela veut dire « pris au hasard ». Ce qui, à vrai dire, ne serait peut-être pas pire que l’élection à deux tours.

  65. Bon, tous les flics et gendarmes se sont très largement exprimés, j’ignorais que le blog de Monsieur Bilger était composé d’autant d’ex de la marée-chaussée… (sans aucun doute, ce terme va déclencher des mises au point), il y avait d’ex-juristes, peut-être d’ex-avocats, des historiens ? des profs ?… désormais il faudrait que des anciens gardés à vue, des anciens taulards s’expriment… ce serait quand même bizarre qu’aucun de ces messieurs blogueurs n’ait été mis en GAV, incarcéré quelques jours, ou quelques heures en salles de dégrisement, ou au moins au mitard durant son service militaire ! ahaha

  66. Xavier NEBOUT

    Quelques réflexions dont je n’ai pas vu trace dans les commentaires :
    1/ Les policiers gagneraient en dignité et respect s’ils ne s’habillaient pas comme des arsouilles au prétexte fallacieux de se fondre dans la foule.
    La manière de s’exprimer pas loin de celle en usage dans le milieu du foot est aussi remarquable que significative d’un niveau philosophique limité.
    Lorsqu’on tutoie les délinquants, il ne faut pas s’étonner là aussi que l’on ne soit pas respecté.
    2/ 95% des cambriolages sont notoirement commis par les « gens du voyage » qui risquent au pire cinq ans de prison après s’être fait condamner x fois, c’est-à-dire très rarement tant ils se trouvent le cas échéant cent témoignages pour attester de leur innocence.
    Ayant entrevu par inadvertance l’intérieur d’une maison de « gitan » fortuné qui servait manifestement d’entrepôt d’objets volés, je l’ai signalé à la gendarmerie. Ils ne se sont pas dérangés car ils se seraient fait « engueuler » pour avoir outragé des collectionneurs.
    3/ Vu ce qu’on y risque, l’Arabie Saoudite ne connaît pas de délinquance et on peut laisser sa voiture dans la rue avec les clefs dessus.
    Au lieu de prendre les musulmans pour des arriérés mentaux, on ferait bien de s’en inspirer concernant notre politique pénale.

  67. @ Mary Preud’homme
    L’amour maternel que vous portez à votre fiston vous honore.
    Toutefois lorsqu’Yves Calvi depuis dix ans invite systématiquement le représentant du syndicat Alliance, flanqué d’Alain Bauer, pour évoquer la police, on peut se demander si cette curieuse manifestation devant le ministère Taubira ne serait pas « téléphonée » afin de se débarrasser de la ministre après les prochaines régionales.
    Valls et Bauer savent manier le compas et l’équerre pour résoudre un problème…

  68. @ Mary Preud’homme | 16 octobre 2015 à 17:35
    Je me permets d’extraire de votre dernier commentaire les passages suivants :
    « Pas de raison néanmoins d’opposer police et gendarmerie qui, nonobstant leurs spécificités et leurs compétences territoriales, sont de plus en plus complémentaires et sont appelées à travailler de plus en plus en symbiose avec l’explosion de la délinquance, la disparition des frontières et le danger du terrorisme qui peut frapper n’importe où. […] Permettez-moi de dire que j’ai un grand respect pour la police et la gendarmerie, tous grades confondus. Que je fais partie, bien qu’y étant totalement étrangère (par mon métier et mon parcours) des gens qui les soutiennent et les admirent sans réserve, eu égard à leur courage, à leur constance et à leur esprit de service (pour la plupart). Je n’ai pas attendu pour cela d’avoir un fils commissaire ou qui que ce soit d’autre dans la police ou la gendarmerie ».
    J’apprécie tout particulièrement la modération de vos propos et vous rejoins sur l’inutilité de débats sur les qualités comparées des deux institutions que sont la police et la gendarmerie nationales. Elle ne peut profiter qu’aux délinquants et aux ennemis de l’État et de l’ordre.
    Il me paraît évident que les différences d’approches de leurs missions respectives tiennent essentiellement à leur statut : fonction publique pour la police, militaire pour la gendarmerie.
    Il me semble aussi qu’il faille sortir des clichés et de la généralisation indue de situations particulières ou de cas particuliers.
    De fait l’engagement des policiers et gendarmes me paraît être constant et encore efficace, les limites étant pour la plupart liées à la volonté politique de traiter les problèmes auxquels ils sont confrontés au quotidien, notamment au caractère timoré des décideurs politiques qui les mettent trop souvent en porte-à-faux, voire au manque de soutien des autorités quand ils se trouvent dans des situations difficiles, voire encore au sentiment que certains magistrats sont plus prompts à les mettre en cause à la moindre erreur procédurale qu’à poursuivre et condamner efficacement les délinquants multirécidivistes.
    Très cordialement

  69. On pourrait doubler les effectifs, tripler les commissaires, apporter les derniers modèles en armes et gilets pare-balles, agrandir les commissariats… tout cela est bel et bon mais, en dernier ressort, sur le terrain quand il y a du grabuge, il n’y a qu’un seul patron : le Préfet. C’est lui qui décide si on garde l’arme au pied ou si on « accroche ».
    Le Préfet a deux téléphones, l’un pour recevoir les consignes « d’en haut », l’autre pour dire aux commissaires (ou colonels si c’est la gendarmerie) ce qu’ils doivent faire. La consigne n’est que très rarement d’agir. C’est toujours le « pas de vagues » qui prévaut. Et c’est la rage au coeur que des hommes qui sont sur le terrain se voient obligés d’assister aux pillages et aux saccages sans intervenir. En haut-lieu, on ne comprendrait pas… Toujours la politique de l’excuse.
    De bonnes gens vous disent : « y a qu’à envoyer la Légion ! » Bien sûr, et pourquoi pas la IIe Division blindée ! Ce serait exactement la même chose, le Préfet doit apaiser, ne pas envenimer, prêcher le calme. On parle même des « droits de l’homme » à messieurs les voyous…
    Et si par inadvertance, quelques brebis galeuses étaient arrêtées (pardon monsieur le Préfet, on ne recommencera plus), la garde des Sots veillera à ce qu’ils ne connaissent pas l’affreuse prison criminogène !
    Ainsi vont les choses dans la République pure et dure.

  70. @Josiane Lacombe Minguell
    Mes arguments, non, simplement la lecture du blog. Il suffit de relire celui du 07.10 pour constater la différence d’appréciation sur Madame Taubira ; il faut dire que là, je n’en croyais pas mes yeux et celui du 27.09 sur la fausse indifférence du blogueur de ne pas être sous les projecteurs médiatiques.

  71. Tout commentaire de plus de cinq lignes est un véritable assommoir, je ne les lis plus.
    Ne m’en veuillez pas si je ne réponds pas à vos clameurs.
    Même Philippe Bilger arrive à faire plus dense et concentré que ce que sbriglia appelait les « pisseurs de copie » du blog.
    Ramassez votre pensée et oubliez Marcel Proust et sa madeleine.

  72. @ Mary Preud’homme
    « J’ajoute que nombre de commissaires ont une longue expérience de terrain, contrairement à vos allégations. C’est notamment le cas de ceux qui sont issus du concours interne. Renseignez-vous ? »
    Non Mary pas de rancune ni d’aigreur, mais je me sens dépité par ce que j’ai vu de la hiérarchie tant PN que GN pendant plus de trente ans
    1500 dites-vous ? c’est 1000 de trop à mon sens. Les commandants faisant souvent bien mieux le travail, et ils sont au contact des hommes.
    Mais au final on n’a pas dû voir les mêmes commissaires et par précision je ne connais pas le service de votre fils. Ce n’est d’ailleurs pas le sujet.
    Allez à Beauvau et tapez dans un mur il en tombe cinquante de leur chaise.
    De par mon boulot j’ai fréquenté toutes les directions et c’était effrayant de carriérisme et du coup d’incompétence.
    Je les ai fréquentés pendant vingt ans sur place et c’est pourquoi ceux-là je ne les aime pas. Ils sont tellement déconnectés du monde réel que cela fait peur à voir.
    On n’est pas ici pour citer des noms mais si un jour l’occasion se présente je serai heureux de pouvoir partager mon expérience avec vous.
    Les commissaires issus du concours interne c’est en gros 20-30 par an si je ne me trompe pas. Ils sont epsilon et bien mal vus de ceux qui ont fait les bonnes écoles. Un peu comme en GN ceux qui ont fait Saint-Cyr ou Polytech et ceux qui ont fait l’école des officiers de gendarmerie. Quant à ceux montés du rang n’en parlons même pas.
    Je soutiendrai toujours les gens de terrain ou utiles au terrain, quel que soit leur grade. J’ai un énorme respect pour eux. J’ai moi-même fait les deux dans ma carrière.
    Pour ceux qui ne l’aurait pas compris, j’étais policier et après 32 ans d’activité j’ai quitté l’institution. J’ai même fini ma carrière chez mes amis gendarmes à la DGGN. J’étais également syndicaliste en fin de carrière mais pas politisé, c’est un point important car je défendais l’intérêt des collègues du service syndiqués ou non.
    Sur le blog de Philippe Bilger, j’ai longtemps usé d’un pseudo (Surcouf) car j’étais en activité.
    Et bien qu’étant tenu au devoir de réserve, je me permets de discuter de ce genre de sujet et je signe maintenant de mon nom.

  73. @Savonarole | 16 octobre 2015 à 19:48
    Voilà qui est cohérent : votre post ne fait pas plus de 5 lignes.
    J’aime bien.

  74. « Les policiers en ont marre, nous aussi ! »
    Vous oubliez l’essentiel, tous les autres ! Les sans-grade, les discrets, les humbles, ceux qui ne s’expriment jamais, en fait les plus nombreux, indubitablement.
    L’ombre portée de ce billet est terrible, elle nous renvoie à notre propre impuissance démocratique, celle qui ne sait plus gérer la délinquance, celle qui ne sait plus protéger le citoyen.
    Quand les gardiens du troupeau font grève l’heure est grave, avec en plus tout le désarroi d’une population en manque désormais de repères.
    Un chien de berger est impuissant s’il n’a plus de repère, s’il n’a plus de maître pour le guider.
    Le bateau tangue, la vigie est éteinte, le naufrage n’est pas loin. Le « pas de vague » ambiant, partout, a limé d’une façon irréductible le bon droit, le bon sens, la vertu d’une politique efficace de la justice.
    Jamais on n’a assisté à autant de mises en cause de personnages d’Etat et pourtant rien ne bouscule le ronronnement de la justice, le petit peuple (noble) perçoit cela comme un aveu d’impuissance, alors on peut imaginer l’épaisseur de la frustration des gardiens du troupeau.

  75. Mary Preud'homme

    @J.Marques
    « On n’est pas ici pour citer des noms mais si un jour l’occasion se présente je serai heureux de pouvoir partager mon expérience avec vous »
    Non merci. Je ne suis pas maso et j’en ai assez entendu pour être fixée sur votre profil. A peine syndiqué au temps de votre désamour police, mon œil ! Y’a qu’à voir les chiffres sortis de votre chapeau pour se faire une idée : 50 commissaires à l’Intérieur, sans compter les contrôleurs et inspecteurs généraux, mazette !
    @Robert | 16 octobre 2015 à 19:26
    Nous sommes d’accord.
    Avec la période troublée que l’on vit depuis une vingtaine d’années, l’heure n’est plus aux guéguerres stupides ou autres mesquineries…
    L’avantage de la gendarmerie c’est sans doute de n’avoir pas de syndicats brouillons en son sein.
    Bonne soirée !

  76. Alex paulista

    @ J.Marques | 16 octobre 2015 à 20:30
    Ainsi 20-30 par an ce serait epsilon qui seraient maltraités par les gens du sérail qui seraient en plus grand nombre, comme à la GN les carriéristes sortant de l’X ?
    Sachant que l’X fournit un élève par an au corps de la gendarmerie (les bonnes années !), on mesure ce que votre propos contient de cliché et d’a priori.
    Vous en avez vus beaucoup des X en GN ? Assez pour faire des statistiques ? Parce que moi, celui que je connais, c’est justement par pure passion du terrain qu’il a choisi la GN. Pour faire carrière il y avait mieux que de se mettre dans un corps ultra-dominé par l’école au casoar, où l’on est attendu au tournant avec un croc-en-jambe par des milliers de frustrés revanchards vaguement syndicalistes, qui ne jurent que par « les vrais » (eux) contre les élites (les méchants).

  77. @Savonarole
    Il est vrai qu’au pays où les aveugles sont roi, il vaut mieux se scandaliser de la forme, plutôt que de toucher le fond :
    « Et c’est parce qu’ils contiennent ainsi les heures du passé que les corps humains peuvent faire tant de mal à ceux qui les aiment, parce qu’ils contiennent tant de souvenirs, de joies et de désirs déjà effacés pour eux, mais si cruels pour celui qui contemple et prolonge dans l’ordre du temps le corps chéri dont il est jaloux, jaloux jusqu’à en souhaiter la destruction. Car après la mort le Temps se retire du corps et les souvenirs — si indifférents, si pâlis — sont effacés de celle qui n’est plus et le seront bientôt de celui qu’ils torturent encore, eux qui finiront par périr quand le désir d’un corps vivant ne les entretiendra plus. » (Marcel Proust)

  78. @ J.Marques FKA Surcouf
    C’est donc les gentils fonctionnaires de base, courageux, méritants, qui prennent par la main le petit au cartable pour lui faire traverser la rue contre les méchants grands chefs planqués, carriéristes qui prennent le thé dans leur bureau, levant bien haut leur auriculaire en même temps que la tasse en porcelaine de Sèvres.
    Toujours la faute de l’autre, pas l’amorce d’une moindre autocritique, aucun doute vous êtes français jusqu’au bout des chaussettes. A l’époque du Maréchal, vous auriez expédié quelque missive anonyme vengeresse au corps dans lequel vous avez passé votre vie professionnelle. Je ne sais pas pourquoi, vous me rappelez le sketch de Coluche « Géraaaaaard » dans lequel le père flic veut faire le bonheur de son fils à ses dépens.
    Je salue votre descendance si par quelque hasard ils lisent ces mots.

  79. Halluciné-je ou alunissé-je ?
    Qu’ouïs-je qu’ascoustiqué-je que lus-je que vis-je ??
    Attention ce qui suit est insoutenable et peut provoquer des éruptions cutanées, des réactions traumatisantes psychiques incontrôlées ou autres symptômes de délirium très grave chez certains gauchislamophiles christianophobes, aïe !
    Paris, samedi soir, Salle Wagram :
    « Les Victoires de la Musique Chrétienne »
    « Angels Musics Awards »
    « Promouvoir la scène chrétienne »
    Intolérable, inadmissible !! Pourquoi pas un apéro saucisson pinard tant qu’on y est, ou une distribution de soupe au lard par des membres du FN ??
    Que font police, assos gauchistes, mairie de Paris ? Hidalgo démission !!
    Tous ces efforts de déchristianisation seraient donc vains ?? La salle Wagram christianisée ?? Le monde va mal, tout fout l’camp !
    En outre, comble de malheur, cette arrogante et provocante manifestation chrétienne risque de mettre à mal la rencontre France/All Blacks à la même heure.
    Cher Philippe et autres blogueurs, veuillez surveiller la santé de notre imam gasparislamiste GG svp, il va nous faire un AVC * si ces mécréants de chrétiens continuent à le harceler de la sorte.
    * AVC : Accident Vasculaire Chrétien
    Désolé cher Savonarole l’événement est trop grave pour n’être relaté qu’en cinq lignes.
    Bon week end à tous.

  80. @citizen kane
    Je ne sais pas si la contemplation assidue de Chirac – que vous décrivez – aurait été interrompue par un gendarme, mais je demeure convaincu que l’inconditionnel de la tête de veau aurait sans doute prononcé la phrase suivante : « Soyez aimable de vous décaler un peu, Bernadette. Voulez-vous ? Oui… légèrement sur la gauche… voilà, comme cela… c’est très bien… Le panorama, Bernadette… le panorama… Ainsi, vous me laissez jouir un peu du magnifique spectacle… Vous comprenez, n’est-ce pas ? « 

  81. @sylvain 16.10.15 8:55
    Juste 5 lignes comme requis par Savonarole !
    Vous ne dites pas qui sont les organisateurs ahaha organiser un tel événement Salle Wagram est de la provocation pure et simple !
    La Salle Wagram est le haut lieu mythique de la boxe, il est l' »Olympia » des combats de boxe les plus prestigieux… ahaha
    S’il y a de la bastonnade, les organisateurs l’auront bien cherché ahaha

  82. @Mary Preud’homme | 17 octobre 2015 à 02:03
    Madame, vous êtes la mère d’un commissaire mais vous n’êtes pas commissaire et donc vous parlez avec les yeux de Chimène d’un métier que vous ne connaissez pas.
    Je n’ai pas la prétention de connaître toute la police et tous ses métiers mais ce que je sais je le sais de par la pratique du mien et de mes expériences professionnelles.
    Quand je parle d’expérience, je ne parlais pas de vous donner des noms, cela ne servirait à rien au final car plus que l’individu c’est le système qui est en cause, mais de la vision qu’on peut avoir de l’intérieur du système, de ce qui ne va pas car avant de balayer chez les autres il faut le faire chez soi.
    Ce que je voulais dire précisément c’est que donner un nom est inutile car un fait est plus parlant.
    Il n’y a pas de désamour contrairement à ce que vous pensez mais de l’irritation et parfois de la colère devant certains faits du quotidien qui pourrissent la vie.
    Pas de noms, des faits disais-je.
    Exemple, quand un commissaire refuse d’entrer son mot de passe afin de mettre à jour les logiciels de son micro pour ainsi pouvoir rédiger les fiches nécessaires à son travail en disant : « c’est pas à moi de faire ça. C’est plus xxx qui les fait ? » (sous-entendu faire les fiches, xxx étant le nègre du bureau) et d’inscrire sur un post-it les identifiants et pwd, de le coller sur l’écran puis de sortir du bureau en claquant la porte. Comment qualifiez-vous ce comportement ?
    Moi d’incompétent pour ne pas dire plus.
    Ça a fait rire autour de lui ses collègues mais pas xxx ni les techniciens chargés de mettre à jour les logiciels.
    Pas très professionnel comme attitude, pourtant c’est lui qui touche les primes en fin d’année et celles des patrons sont conséquentes.
    Je ne pense pas que dans les commissariats, les patrons se comportent de cette manière.
    Quand un commissaire arrivant dans un service technique, qui ne connaît rien des sujets traités à savoir l’informatique (selon ses propres dires) et qui, allant en réunion, annonce que c’est lui qui fera la présentation du logiciel car c’est lui le « décisionnaire »…
    La seule chose qui devait se passer et qui s’est passée, c’est qu’il n’a pu répondre aux questions des directeurs présents et que nous sommes passés pour des « glands ».
    J’appelle cela de l’incompétence et de la morgue.
    J’ai vu un contrôleur général trépigner dans un couloir comme un gamin en hurlant : « c’est quoi cette m… appelez-moi l’informatique » car son imprimante bourrait et qu’il ne pouvait pas sortir une feuille de stats. Les fameuses stats dont les directions centrales s’abreuvent.
    Cela ne vous inquiète pas ? Moi beaucoup. Cela m’a même fait peur sur le coup.
    Vous en voulez d’autres… il y en a plein malheureusement.
    Sur un terrain on n’aimerait pas les avoir dans le dos.
    Un des gros problèmes des administrations centrales c’est que sur le terrain les petites mains, qu’elles soient sous-off ou off sont devenues de plus en plus techniciennes et souvent plus compétentes, techniquement, que cette hiérarchie-là.
    C’est bien pour cela que je parle de cette hiérarchie-là et non pas des commissaires de terrain qui eux aussi ont à pâtir de ce genre de personne, car eux connaissent la réalité du job.
    Ne nous trompons pas de combat si combat il y a.
    @Alex paulista
    @scoubab00
    Il n’y a pas de gentils fonctionnaires de base contre de méchants patrons, mais si vous mettiez les pieds dans les ministères vous pourriez y voir que les gens travaillant là sont bien souvent isolés du terrain et pour certains se moquent totalement de celui-ci.
    Ils vivent une petite vie peinard, au chaud et attendent le week-end puis les vacances, puis la retraite.
    D’un commissaire divisionnaire avec qui je parlais : « vous savez moi il me reste deux ans à faire et là je suis tranquille, j’attends ».
    Cela ne donne pas confiance croyez-moi.
    Des X à la GN oui j’en ai croisés à la DGGN.
    Monsieur Alex paulista je crois avoir précisé que tous n’étaient pas des planqués mais que ceux-ci desservaient largement les gens du terrain par leur comportement.
    Que répondez-vous à un Lieut-Co GN qui vous dit : « Je n’ai aucune chance de monter plus loin car je n’ai pas fait Saint-Cyr » ?
    Alors oui parlons du comportement corporatistes des « élites » de la haute hiérarchie de la PN et de la GN. Tout va bien tant que vous ne leur apportez pas la contradiction, surtout en public. Sinon tout de suite on fait péter le galon. Ma chance c’est que si dans l’armée toute personne possédant un grade plus important que le vôtre est votre supérieur ce n’est pas le cas de la Police où la fonction prime sur le grade.
    C’est vrai que lors de la création des services mixtes cela a pu troubler quelques militaires gradés.
    Pour un patron humain que les hommes suivront sans faillir, combien d’autres ne verront de leurs effectifs que des faire-valoir ?
    Être syndicaliste c’est être revanchard ?
    Mais de quoi donc ? Vous n’y êtes pas.
    Vous devez méconnaître les mécanismes du syndicalisme dans la police.
    Il y a en gros trois catégories de syndicats :
    Syndicat des gardiens et gradés (les sous-off)
    Syndicat des officiers
    Syndicat des patrons
    Pour tous avec des variations politiques.
    A cela, ajoutez des syndicats généralistes comme la CGT mais qui ne concernent quasiment personne.
    Le taux de syndicalisation dans la police est très faible.
    De par mon expérience professionnelle j’ai eu accès, pendant plusieurs années, à toutes les directions de la police et même à d’autres ministères en coopération.
    J’y ai trouvé des gens dévoués mais aussi des fumistes, des incompétents et encore des gens désabusés.
    Comme je l’ai dit souvent sur ce blog, la France est malade de sa haute administration qui vit dans un monde à part, isolé, autarcique et presque autistique.
    Je ne parle que de ce que je connais mais je ne doute pas que dans les autres ministères y compris celui de la justice il en soit de même.
    Le pauvre juge d’instruction ou procureur qui a cinquante ou soixante dossiers sur son bureau, et même plus, doit maudire les gens du ministère qui viennent lui apprendre le métier à force de directives et d’injonctions.
    Qu’on lui fiche la paix et lui donne les moyens de faire son job, voilà, il me semble, à quoi il aspire.
    PS : monsieur scoubab00, pouvez-vous me donner l’explication de FKA ?
    Je ne pense pas que cela soit agréable mais dites toujours.
    Je déplore encore une fois que si l’on a une parole discordante on soit voué aux gémonies.

  83. @J.Marques 14:12
    Ce que vous décrivez là n’est pas spécifique à l’administration qu’elle soit police ou non. Le mêmes faits produisent les mêmes effets partout, au motif que plus on est loin du terrain moins on en connaît le fonctionnement. Combien j’en ai vu de grands chefs se comporter comme des petits caporaux chefs ! Un patron de service ne pouvant tout savoir dans le détail se valorise en confiant à un de ses adjoints d’intervenir à sa place sur un sujet pointu et dans ce cas tout le monde s’y retrouve et personne ne perd la face bien au contraire. C’est ça le travail d’équipe ! La course aux galons aux médailles et aux honneurs on en a tous des exemples croustillants et ça n’est pas près de s’arrêter.
    Le cirage de bottes et les claquements de talons en est un parfait exemple.

  84. @J. Marques 17.10.15 14:12
    Excellentissime… rien que du vrai, rien que du véritable, un vrai régal… et il en est ainsi partout dans toute l’Administration française ou dans les grandes sociétés là où l’Etat est actionnaire et y délègue un représentant – la plaie – mais une bonne table calmera son arrogance.
    Le représentant de l’Etat, forcément un haut fonctionnaire (mais en début de carrière) pour le compte d’une de ces grandes sociétés (très haute technologie) fait une visite de courtoisie/de curiosité ahaha au volant d’une voiture de location… il tombe en panne… d’essence… il appelle la secrétaire du président de l’entreprise en question pour lui demander quoi faire, lui conseillant d’appeler la société de location pour un dépannage : la réponse cinglante et rapide faite par le président himself, « faites le plein… »
    C’est ainsi que ça se passe dans l’Administration française, certains ne savent même plus ouvrir une porte… c’est le syndrome double standard, celui qui « leur est dû » dans le cadre de leur fonction, celui dont ils disposent dans leur vie privée, dans le premier tout est gratuit, dans le second c’est de leur poche.

  85. Et pour en finir avec les gendarmes, une anecdote très ancienne mais vraie.
    Les gendarmes sont notés annuellement, comme tout serviteur de l’Etat.
    Sur la fiche papier d’un brigadier figurait chaque année l’appréciation suivante : « bon élément mais boite un peu ».
    Au fil du temps, sur sa fiche de notation un peu défraîchie, un capitaine légèrement bigleux sans doute et qui ne le connaissait pas vraiment avait noté pour l’année en cours : « bon élément mais boit toujours ».
    Les gaietés de l’escadron en quelque sorte, une confidence du secrétaire du Capitaine qui a bien fait rire dans la caserne.

  86. Jean le Cauchois

    @J.Marques à 14:12
    Savonarole nous a recommandé pas plus de cinq lignes. Nous comprenons vos frustrations mais, sauf quelques-uns, nous n’avons aucune envie de les connaître et encore moins de les partager. Réorganisez-vous pour votre nouvelle vie. Soyez votre propre chef, autoproclamé et autoconsidéré. Oubliez tout ce passé si triste !

  87. Dans les anecdotes vécues concernant le corporatisme.
    Un petit jeune, sympathique et tout simple, venant d’intégrer l’X, arrive en stage chez nous.
    Dans la première semaine il a été invité par les patrons au Lido (aux frais du service) et dans je ne sais plus quel grand restaurant.
    Ensuite, c’est lui qui nous l’a rapporté car il en était gêné, on lui a expliqué de ne pas trop se mêler à nous autres pôvres travailleurs car il allait être amené plus tard à nous commander et qu’on n’était pas de la même classe sociale.
    Bref on lui a dit de tenir son rang et de ne pas se mêler au bas peuple.
    @eileen
    Ça se passe aussi comme cela dans les grandes entreprises malheureusement et même si je suis totalement contre on ne s’étonne plus qu’on en vienne à arracher des chemises.

  88. Mary Preud'homme (le Mur des Lamentations !)

    @ J.Marques (17 octobre 2015, 14:12)
    Contrairement à vos allégations, femme d’un militaire décédé, qui écrit sous son nom de « jeune fille », je ne soutiens pas les personnes de ma famille policiers ou gendarmes, pas plus que je ne leur fais de publicité – j’ai peut être eu tort de mentionner un détail très privé qui a fait réagir certains en mauvaise part – mais c’était uniquement pour démontrer que j’avais autant voix au chapitre que vous pour restituer certains témoignages vécus. En somme, vous voudriez que j’attache davantage de crédibilité à l’étalage manifeste de vos rancoeurs (alors que vous avez quitté la police) qu’au ressenti de mes proches (enfants, parents, cousins) qui y sont toujours, ou y ont exercé, tout autant que vous, nonobstant leur grade, et toujours avec honneur. Que ce soit dans l’armée ou la police, métiers que vous caricaturez sans vergogne, prenant prétexte de quelques dérives comme il y en a partout…
    Eh bien oui, il y a des chefs pourris dans l’armée, la police, l’administration, la politique, les grandes entreprises privées. Pensez-vous que je n’en ai pas rencontré ou entendu parler de quelques spécimens à mon âge ? Pensez-vous m’apprendre une évidence ? (*) Mais ce qui est exaspérant, c’est d’entendre des frustrés, des éternels mécontents, s’acharner bêtement et mettre tout le monde dans le même sac sous prétexte qu’ils ont eu quelques déboires. Des fâcheux ravis d’être applaudis bassement par l’inévitable cohorte des jaloux, des revanchards et des mauvaises langues, d’autant plus jubilatoires qu’elles sont ignorantes du sujet et guettent sournoisement le moindre commérage, la moindre diffamation, pour s’en repaître et ricaner méchamment.
    On a les mêmes spécimens savez-vous (de cheffaillons et de revanchards) dans les grandes entreprises, où j’ai fait une partie de ma carrière, dans les hôpitaux où j’ai aussi travaillé tant en France qu’à l’étranger, mais aussi dans le domaine culturel où je me suis reconvertie sur le tard… C’est dire si la police et l’armée (gendarmerie comprise) ne me passionnaient pas particulièrement au départ. Pas plus que la magistrature d’ailleurs. Il n’empêche que je sais reconnaître l’utilité de ces trois institutions et le courage, l’esprit de service etc. de ceux qui ont choisi ces métiers ô combien exigeants et trop souvent brocardés. Sans parler des concours souvent très sélectifs pour y parvenir. Et de ce que vivent leurs très proches au quotidien…
    ___________
    (*) Des adjudants plus efficaces et plus aimés que des colonels, des techniciens plus malins que des ingénieurs en chef, des aides-soignantes plus calées que la sage-femme ou l’interne de service, si vous saviez combien j’en ai entendu parler, voire connu directement. De quoi faire un roman en 15 volumes et beaucoup d’économies.

    J. Marques, avec un taux de syndiqués dépassant les 70 % (certains parlent même de 75) vous osez prétendre effrontément que la syndicalisation serait très faible dans la PN ? De qui vous moquez-vous ? Décidément, vous êtes brouillé avec les chiffres !

  89. C’est curieux, ici en Catalogne, ça se passe très bien.
    On les matraque de manière renversante puis on les incite à courir vers Perpignan, ce qu’ils font culotte aux chevilles. Ils ne reviennent jamais.
    Ici, pas de veuves de policiers, pas de Mary Preud’homme, pas de chichis, le gourdin prime.

  90. @J.Marques 17.10.15 20:45
    Votre commentaire n’engage que vous il rend caduques les tartines de symptômes que vous alignez vous et en écho avec votre e-partenaire ; rien absolument rien ne justifie le comportement de ces voyous de la CGT qui gangrènent les entreprises. La CGT comme beaucoup d’autres prétendent tous savoir de ce qu’il faudrait faire pour redresser l’économie mais jamais aucun syndicaliste n’a fondé une entreprise ou créé des emplois pérennes ; j’ai eu pour client un ex-CFDT, devenu DRH d’une entreprise aéronautique européenne, il n’y avait pas plus dur que lui dans les restructurations ! il connaissait l’envers du décor !

  91. @Jean le Cauchois, Mary Preud’homme, Savonarole et tous les autres
    Je vais finir avec ce sujet mais ne croyez pas que je sois frustré. Ne prenez pas de l’irritation, de la la colère, pour de la frustration.
    Je suis très heureux de la carrière que j’ai eue, des emplois que j’ai occupés et des gens que j’ai trouvés dans toutes les strates de la PN et de la GN.
    J’y ai rencontré des gens merveilleux dans tous les grades et j’ai toujours plaisir à les retrouver.
    Pour autant mes fonctions m’ont permis de me rendre dans toutes les directions de la PN et une partie de la GN mais aussi au sein d’autres ministères et d’y rencontrer énormément de monde.
    Ayant comme tous les gardiens fait du terrain, j’ai pu noter la différence existant entre les deux mondes, celui du terrain et des exécutants, tous grades confondus, et celui des directions centrales.
    Mon seul propos est de dénoncer l’attitude d’UNE PARTIE de ces hauts fonctionnaires qui je le répète, qu’ils soient policiers, gendarmes ou énarques sont une plaie pour notre pays par leurs comportements.
    Alors oui Mary Preud’homme tout le monde à le droit de s’exprimer sur tous les sujets et vous tout autant que les autres.

  92. « Certaines petites mains… seraient plus compétentes que cette hiérarchie-là »…
    …c’est ce que pensent les syndicalistes… mais si les opérateurs n’avaient pas les procédures rédigées par cette « hiérarchie-là », les opérateurs ne sauraient pas faire !!
    En élargissant cette affirmation, fausse, dans la salle d’op je préfère, je veux, que ce soit le chirurgien qui « officie » plutôt que l’infirmière instrumentaliste qui pourtant connaît tous les gestes du chirurgien depuis tant d’années.

  93. Monsieur Bilger n’avait probablement pas anticipé le succès du titre de son billet « Les policiers en ont marre, nous aussi »… il n’avait sans doute pas « imaginé » un sous-titre éventuel « La vie et l’œuvre de Surcouf & consorts » et dont J.Marques vient de signer l’épilogue !
    Si les policiers en ont marre, qu’ils démissionnent, nous aussi les citoyens lambda nous en avons marre de toute cette fonction publique (terme générique) qui ne sait que nous accabler de ses jérémiades, hostile à toute idée de réformes !
    JB Lévy, président d’EDF, vient de déclarer sur i-Télé que les cadres EDF disposaient de 12 semaines de vacances, travaillaient l’équivalent de 196 jours/an et sans doute partent à la retraite bien avant 62 ans. La CGT est le puissant syndicat chez EDF et comme >80% des cadres ont été recrutés comme opérateurs et agents d’exécution… CQFD !

  94. @eileen 9:02
    Dans ma carrière j’ai eu affaire à moult syndicalistes, qu’ils soient considérés révolutionnaires ou réformistes. Je peux attester que certains délégués ou représentants syndicaux se comportent comme des Torquemada avec leurs militants recourant même à des menaces pour mobiliser les troupes. Ce qui explique en partie le faible taux de syndicalisation dans les entreprises. Sans oublier les rentes de situation au sein des comités d’établissement comme permanents. Sans oublier non plus que dans les administrations ils ont la main sur les carrières et l’avancement des agents d’où le fort taux de syndicalisation dans ce domaine.

  95. @ J. Marques
    Je comprends votre colère, mais j’ai peu participé à ce débat.
    Je crois percevoir un problème de hiérarchie dans vos commentaires et votre vécu personnel.
    Songez à cette phrase de Napoléon, ou de Spinoza, ou alors c’est de moi, je ne sais plus :
    « La hiérarchie mais ne se rend pas ! »…

  96. @Jabiru 18/10/15 11:33
    En France, le faible taux de syndicalisation est dû à une chose très simple : en France lorsque ce qui deviendra « des acquis » sont obtenus par un syndicat, ces acquis profiteront à tous les salariés concernés, sans exception, par contre partout ailleurs seuls ceux qui sont syndiqués pourront en bénéficier… ce qui fait qu’en Belgique, par exemple, le taux de syndicalisation est proche de 99 %.
    Donc pour un salarié français il n’y a aucun intérêt à être syndiqué : il n’y aurait que des inconvénients ahaha payer une cotisation ahaha
    Quand un salarié non syndiqué a un différend avec un « patron » le syndicat maison sera ravi d’assister le salarié, sans même lui faire payer de cotisation !

  97. « Les policiers en ont marre et nous aussi »
    Moi aussi, j’en ai assez de constater que M. Hollande se déplace toute affaire cessante quand une tragédie survient sur le sol français ; alors qu’une manifestation des « Forces de l’ordre » sur la Place Vendôme ne le trouble pas, il promet une réunion la semaine suivante et puis de l’eau aura coulé sous les ponts, on aura remis à plus tard et rien ne changera. Par contre, lorsque les pluies diluviennes s’abattent sur la région cannoise, M. Hollande s’en va illico presto sur le terrain. Il est vrai que Cannes est à quelques minutes de Mougins et de l’une de ses sociétés civiles Immobilières. Et voilà comment on se paie un week-end aux frais du contribuable.
    J’en ai assez de ce gouvernement qui est me semble-t-il constitué d’autistes et dont l’archétype est incarné par Mme Taubira. Apostrophée par des victimes, elle se tait systématiquement. Questionnée par un député en séance, elle s’est moquée et a osé de grotesques allusions à caractère sexuel. Son mépris affiché à l’égard du ministre de l’Intérieur est une honte !
    Pour rappel, le slogan de Mme Taubira est « La Guyane aux Guyanais », elle a réussi ! La seule liste qui se présente aux élections régionales est celle du « Parti Socialiste Guyanais ». Avez-vous lu la presse guyanaise ? Avez-vous constaté de visu la manière avec laquelle les forces de l’ordre sont conspuées, calomniées ? C’est une honte, indigne de la République.

  98. @Savonarole | 18 octobre 2015 à 11:35
    [ Songez à cette phrase de Napoléon, ou de Spinoza, ou alors c’est de moi, je ne sais plus :
    « La hiérarchie mais ne se rend pas ! »… ]
    Celle-là, je la ressortirai, mais en disant qu’elle est de moi…
    J’ai avoué, donc je suis pardonné ?

  99. Mary Preud'homme

    @J.Marques | 18 octobre 2015 à 09:10
    « Alors oui Mary Preud’homme tout le monde a le droit de s’exprimer sur tous les sujets et vous tout autant que les autres. »
    Vous êtes bien bon ! J’espère néanmoins que Philippe Bilger sera d’accord, car le patron de ce blog, normalement, c’est lui ! Toujours votre petit problème de hiérarchie on dirait !

  100. @ Mary [samedi 22:21]
    Merci Mary. Moi j’ai pas la patience. Le type est une tartiflette, rien à en tirer si vous voulez mon avis. A bientôt !

  101. @eileen | 18 octobre 2015 à 11:20
    « Si les policiers en ont marre, qu’ils démissionnent, nous aussi les citoyens lambda nous en avons marre de toute cette fonction publique (terme générique) qui ne sait que nous accabler de ses jérémiades, hostile à toute idée de réformes ! »
    Les policiers n’en ont pas marre de leur travail mais de la manière dont ils sont obligés de le faire et des conditions dans lesquelles ils le font, et entre autres choses matérielles.
    Ils veulent des réformes faites pour améliorer les points que je viens de citer. Pour le reste comme les salaires, les syndicats de la police n’ont aucun pouvoir en fait.
    Mais personne ne refusera une augmentation et tout le monde en espère une. C’est une évidence qui ne se limite pas à la police bien entendu
    Je pense que vous et d’autres ici ne savez pas vraiment, ou peu, comment marche le syndicalisme de base dans la police.
    J’étais délégué de service c’est-à-dire que j’aidais mes collègues à résoudre certains de leurs problèmes au sein du service.
    Au niveau régional les syndicalistes siègent aux commissions d’avancement, de mutations et de discipline.
    Tout en haut c’est un arrangement entre copains des mêmes partis politiques.
    En fait dans mes discussions j’essayais d’être pragmatique.
    Dénoncer ce qui ne va pas ne veut pas dire que rien ne va.

  102. sbriglia@J.Marques

    La patience de J.Marques est assez exceptionnelle au regard des tombereaux de lazzis qu’il se reçoit de la part de l’homme (ou la femme…) qui a vu l’homme qui connaît l’homme, etc. etc.
    On sent qu’il a la peau tannée et le cuir solide… certainement un bon flic ! pas le genre à fuir ses responsabilités.
    Courage ! Certains, dont je suis, ont apprécié votre point de vue monsieur Marques.

  103. Mary Preud'homme

    Sacré sbriglia, au fond vous êtes puéril et vous m’amusez !
    Normal, ce genre de policier syndicaliste démissionnaire, qui crache dans la soupe (et que vous faites mine d’admirer) est une pure aubaine pour la corporation des avocats dont vous fûtes, et qui savent fort opportunément instrumentaliser cette espèce de nigauds envoyée en première ligne pour servir leurs intérêts corporatifs.
    Tandis que moi qui ne suis pas du sérail, je persiste à douter (comme dès son premier commentaire) des allégations contradictoires de ce policier syndiqué, un temps homme de terrain (dans les commissions ou les ministères, ce qui est hautement comique pour les initiés), puis démissionnaire, et optant par dépit pour la gendarmerie où la hiérarchie ne vaudrait pas mieux (selon ce fonctionnaire) qui après avoir bien balancé vient nous parler de ses collègues merveilleux, de ses rencontres exceptionnelles. Non mais ! Il y a quand même des limites à ce genre d’incohérence, voire de conn…!

  104. Au fond sbriglia n’a pas tort, ce malheureux Marques ou « Da Costa » ou « Da Silva », comme le disait avec humour Philippot hier soir, a suffisamment dérouillé, laissons-le tranquille.
    On a déjà assez à faire avec la franc-maçonnerie pour ne pas y ajouter la franc-maçonnerie de maman, pas vrai Mary ?

  105. Du temps de Louis XV un vieil ambassadeur britannique en poste à Madrid puis Lisbonne fait étape à Paris, lors d’un dîner on le presse de questions sur ces curieux « Ibères », qu’est-ce qui différencie un Espagnol d’un Portugais, etc.
    Lassé, il laisse tomber : « prenez un Espagnol, enlevez-lui son panache et son génie, que vous reste-t-il ? Un Portugais… »

  106. Mary Preud'homme

    Même en moins de cinq lignes vous réussissez à dire des sottises mon pauvre Savo. Il y a peu vous confondiez la Meurthe-et-Moselle et la Moselle, avant le castillan et le catalan et maintenant vous voyez des francs-maçons partout. Quant aux maçonnes (avec cedilla) ça c’est votre jardin secret, je ne voudrais surtout pas offenser votre dame s’il y en a une qui s’accroche malgré vos piquants !

  107. @Mary Preud’homme | 19 octobre 2015 à 22:54
    Mary, permettez ? J’ai vécu deux ans à Bilbao, quatre ans à Melilla, trente-cinq ans en Catalogne où je suis résident depuis quatre ans, où allez-vous chercher que je confonds le castillan et le catalan ?
    Vous vous emmêlez dans vos fiches de police, ma parole !
    Laissez ça à fiston, svp…

  108. Je comprends les remontées gastriques de Mary Preud’homme, dès que l’on donne un détail personnel sur un blog c’est comme une quincaillerie de casseroles aux fesses que l’on traîne 100 ans. Elle n’aurait jamais dû nous parler de son fiston commissaire de police.
    Toutefois, au prochain PV je dirai à la police que je connais très bien Steeve Preud’homme. Ça aide.
    Car à mon avis, vu le tableau, il ne peut se prénommer que Steeve.

  109. @J. Marques
    Suite à votre « merci », comment ne pas dire « je vous en prie ! »
    J’ai effectivement commis une erreur dans mon commentaire, car plutôt que :
    « …qui repose sur les seuls acteurs qui paraissent plausibles : les policiers », j’aurais dû dire, puisque c’était au fil de ma pensée :
    « …qui repose sur les seuls acteurs qui paraissent plausibles : le personnel de service d’ordre mis en visibilité médiatique ordinaire démontrant en média leur activité de terrain ».
    Excusez tel initial et malheureux raccourci dans mes dires qui fait confus !
    Bon, j’admets que c’était un peu sans retenue cette histoire présentée à confondre police et gendarmerie, mais la soif de savoir est redoutable !
    Effectivement, la stupidité étant en objet, je vous remercie pour vos précisions qui m’en détourneraient, les exposés de faits que vous menez permettant d’édifier.
    .
    Alors, tandis que je ne pensais n’exposer que des faits (rapport d’illustrations médiatiques, mort de mon père, mon voyage en Europe…) et ma stupéfaction, tout ne reste pas tout à fait « égal » !
    Mais bon, à vous lire on dirait bien que les conflits internes au ministère de l’Intérieur en tortueux chemin pour la hiérarchie, ceux qui sont bel et bien exposés devant le ministère de la Justice, comme vous dites et suivant comme je dirai si je comprends bien et ose relayer, s’exportent !
    Merci en retour, et pour le débat.

  110. Mary Preud'homme (al andar se hace camino)

    @ Savonarole, hijo de la sombra
    Contrairement à vous, j’ai le courage d’écrire sous mon nom de naissance.
    Une précaution qui me permet de ne pas exposer mes enfants.
    Quant à faire sauter vos PV, entraînez-vous donc avec la guardia civil. Parlez-leur de vos relations… Pas sûr qu’ils goûtent votre humour franchouillard !
    De mon côté, j’ai une sainte horreur de ces méthodes mafieuses…
    Mary, hija de la luz
    (fin du hors sujet)

  111. Alex paulista

    @ J.Marques
    Que répondez-vous à un Lieut-Co GN qui vous dit : « Je n’ai aucune chance de monter plus loin car je n’ai pas fait Saint-Cyr » ?
    Je ne sais pas dans la GN mais dans la Marine il est fort courant que même des officiers ayant fait Navale finissent leur carrière au grade de Frégaton (équivalent de Lieut-Co). C’est souvent le cas des commandos de Marine : la passion et la spécificité du job font que ces profils n’ont pas le temps de « cocher toutes les cases » avant la retraite, et ne font pas de formation complémentaire comme l’École de Guerre ou l’ENSTA en cours de carrière.
    Donc en résumé je lui dirais que Lieut-Co c’est un grade où finissent beaucoup de Saint-Cyriens, et qu’à la fin d’une carrière le grade importe moins que le poste et faire des choses qu’on aime. Être général quart de place n’est pas la motivation d’une vie.
    …dans l’armée toute personne possédant un grade plus important que le vôtre est votre supérieur
    Arg je m’étouffe ! Dans la Marine c’est totalement faux, le pacha étant maître à bord et le chef de quart, même sous-officier, est son représentant direct et a autorité sur tous les autres, avec une responsabilité pénale sur la vie des passagers à la clef. Idem pour l’expert en sonar, en artillerie. Tout ce qui relève d’une expertise objective ou d’une responsabilité pénale. En Gendarmerie, des domaines comme la police scientifique requièrent une expertise. Évidemment si on n’est responsable de rien, peu gradé et qu’on ne sait rien faire de particulier, on peut être invité à la mettre en veilleuse au moment de contredire ceux qui signent en bas ou sont des spécialistes reconnus d’un domaine.
    Tout va bien tant que vous ne leur apportez pas la contradiction, surtout en public.
    Bien sûr il est conseillé d’éviter de contredire un supérieur (en fonction ou en grade) en public, ça c’est vrai même dans le secteur privé. En fait dans mon entreprise, je conseille d’éviter autant que possible de discuter devant le client ou un membre extérieur à l’équipe resserrée d’un projet. Si un collègue commence à dire une grosse bêtise, il vaut mieux noyer le poisson, dire qu’il y a du pour et du contre, puis envoyer une réponse plus nuancée après concertation. Et s’il doit y avoir une seule voix, il est normal que cela soit celle du responsable.
    C’est d’abord un problème de professionnalisme et de communication.
    Un petit jeune, sympathique et tout simple, venant d’intégrer l’X, arrive en stage chez nous.
    Je ne vois pas tellement à quel stage vous faites allusion, si c’est le service militaire (raccourci aujourd’hui à quelques mois depuis que le service n’est plus obligatoire) c’est un conseil très courant que l’on donne à un potache de 20 ans. S’il se biture avec tout le monde pendant les premiers mois, il aura beaucoup de mal à avoir de l’autorité quand il s’essaiera au commandement quelques mois plus tard. Pourtant, il aura à signer en bas et engager sa responsabilité. C’est du bon sens, justement parce que jouer des galons pour asseoir une autorité, ça ne marche pas. Quand on a une trogne de vingt ans, il vaut mieux garder une distance, vouvoyer les autres, donner une image de sérieux et de professionnalisme pour compenser son apparence juvénile.
    J’ai vu un contrôleur général trépigner dans un couloir comme un gamin en hurlant : « c’est quoi cette m… appelez-moi l’informatique » car son imprimante bourrait
    J’ai vu ça dans une entreprise high-tech avec un directeur de prod surnommé « la momie ». Tous les matins, un gars lui débranchait sa souris ou son clavier et il pestait dix minutes avant d’appeler le responsable informatique. C’est la cohabitation des générations. Je crois que les vieux qui trépignent en souffrent plus que les jeunes qui sourient.
    Sur les mots de passe mis sur des post-it, j’ai actuellement le même problème avec des traders sur un trading floor. Parfois trop de « compliance » tue la « compliance ».

  112. « Une précaution qui me permet de ne pas exposer mes enfants. Quant à faire sauter vos PV, entraînez-vous donc avec la guardia civil. Parlez-leur de vos relations… Pas sûr qu’ils goûtent votre humour franchouillard ! De mon côté, j’ai une sainte horreur de ces méthodes mafieuses… »
    Comme vous avez raison, Mary : un homme qui, pour faire sauter ses contraventions, exposerait vos enfants à des procédés que la morale réprouve, un homme à l’humour trop gaulois pour être honnête, que d’aucuns soupçonnent de sentir le bûcher, a bien raison de dissimuler son identité sous une robe de bure : votre policier de fils pourrait le cueillir un matin au pied du lit pour quolibets envers sa maman…
    Ah, Mary, que vienne le jour où un zeste d’humour et de légèreté agrémentera vos commentaires !

  113. Mary Preud'homme

    @ sbriglia
    Contrairement à vous et à votre camarade Savonarole, je ne me cache pas sous un patronyme et je n’ai besoin de personne pour me défendre sur ce blog. Quant à mes très proches, ils sont trop occupés pour lire vos stupidités.
    En tout cas, vous formez un joli petit couple d’aigris tous les deux. Dès que l’on s’en prend à l’un, après qu’il l’a d’ailleurs bien cherché, c’est l’autre qui rapplique avec l’artillerie lourde et vice versa !
    Sans parler de vos attaques mesquines et rédhibitoires sur un sujet qui l’un comme l’autre semble vous obséder. Je vous laisse deviner lequel…
    Un dernier conseil : ne pas confondre humour et goujaterie ; apprenez donc au passage, ainsi que votre camarade « exilé » à Sitges, à rire un peu plus de vous-même et un peu moins des autres. D’autant plus quand la méchanceté pointe sous le bon mot qui se voudrait spirituel.

  114. @Mary Preud’homme | 20 octobre 2015 à 20:43
    « D’autant plus quand la méchanceté pointe sous le bon mot qui se voudrait spirituel. »
    Je ne suis pas méchant, Mary.
    Désolé si je vous ai froissée.
    Je ne recommencerai plus, faut dire qu’entre duvent, Gaspary et Marchenoir on a parfois envie de se défouler.
    Cordialement

  115. Laurent Dingli

    Ben oui, J. Marques, venez vite voir mon blog, on n’y parle que de J. Marques et de son expérience dans la police et la gendarmerie nationale sur des pages et des pages, c’est absolument captivant !

  116. Mary Preud'homme

    Moirans où viennent de se dérouler les événements que l’on sait est une magnifique illustration du foutage de gueu.. désormais servi (en lieu et place d’information) aux « sans dents » censés gober n’importe quelle daube. Sans parler des gendarmes qui, à l’instar de leurs collègues policiers, requis de leurs côtés sur moult affaires étouffées avec le même zèle pseudo-politicard droitdelhommiste, passent pour les dindons de la farce !

  117. @ Mary Preud’homme
    « Moirans où viennent de se dérouler les événements que l’on sait est une magnifique illustration du foutage de gueu.. désormais servi (en lieu et place d’information) aux « sans dents » censés gober n’importe quelle daube. Sans parler des gendarmes qui, à l’instar de leurs collègues policiers, requis de leurs côtés sur moult affaires étouffées avec le même zèle pseudo-politicard droitdelhommiste, passent pour les dindons de la farce ! »
    Vous voyez qu’on peut être d’accord
    Tout à fait et cela reprend ce que j’essayais de dire, peut-être maladroitement, sur certains d’en haut et leur attitude face à la réalité des choses.
    Car qui donne l’ordre aux CRS et au gardes mobiles de charger ?
    Pas l’OPJ sur place, qu’il soit colonel ou commissaire, lui transmet les ordres.
    Non c’est le préfet du département ou même de zone, selon le cas dont dépend le déplacement des troupes y compris de la police et de la gendarmerie.
    Tous ces gens-là sont les représentants du gouvernement et du ministère de l’Intérieur.
    Que les troupes se fassent caillasser ou agresser il n’en ont cure.
    Que les biens des citoyens soient détruits il s’en moquent.
    Pas d’intervention ? il faut obéir aux ordres.
    Pas d’interpellation ? il faut bien obéir aux ordres.
    L’enquête sera longue a dit le procureur…
    Les agresseurs habitent tous non loin de là mais y faire rentrer la troupe cela va faire du grabuge et là-haut ils n’en veulent pas.
    A quoi servent donc les armements dont sont dotés les troupes sur place ?
    A faire le beau, pour un temps, devant la TV.
    Le citoyen lambda n’a rien à attendre des gens qui nous dirigent.

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