Renaud Camus s’est interrogé ainsi : « Peut-être souffrons-nous cette fois de ne pas avoir connu de visible défaite ? » (Boulevard Voltaire).
Je ne sais pas si je vais interpréter cette pensée dans le sens souhaité par son auteur mais il me semble que j’ai le droit de l’analyser comme immédiatement j’ai été tenté de le faire.
Nous n’avons connu que trop de visibles défaites qui ne nous permettaient pas de nous leurrer, les désastres étant apparents, monstrueux, terrifiants, douloureux, tragiques. La Première et la Seconde Guerre mondiale, la collaboration, Vichy, les guerres coloniales, Diên Biên Phu, l’Algérie, les massacres terroristes, autant de combats perdus, autant de millions de morts ou de victimes de proximité, autant d’ostensibles déroutes auxquelles même les indifférents par vocation ou par confort ne pouvaient échapper tant elles bouchaient l’horizon, l’avenir.
Comme ces défaites étaient visibles, l’alternative était simple en pleine conscience : on se relevait pour un autre futur ou on les pressentait comme la manifestation d’un déclin fatal.
Mais que faire quand elles sont invisibles et que même si on a la lucidité de les deviner dangereuses, silencieuses, incorporées à notre quotidienneté, grignotant subtilement notre savoir vivre collectif, la douceur de l’appartenance, le réconfort de la familiarité, on est frappé d’impuissance ?
Parce que l’adversaire est partout et nulle part, le poison insidieux, les démissions naturelles, la lâcheté évidente et la chute irrésistible.
Parce que l’humanisme nous persuade qu’il convient de tout supporter et que nous serions de mauvais Français si nous nous rebellions contre ce qui nous est sans cesse présenté comme inéluctable.
Parce qu’on a le droit de pleurer les victimes du terrorisme et de pleurer sur elles mais le devoir de moins s’émouvoir sur toutes les autres, les criminels et les délinquants ordinaires faisant, eux, après tout partie de notre monde.
Parce que les quartiers où la police n’entre plus ou est molestée ne nous concernent pas directement. Ce sont d’invisibles défaites qui nous offrent l’excuse facile d’une action qui serait, prétend-on, plus néfaste que le mal lui-même.
Parce que ne plus se sentir chez soi, dans une France qu’on ne reconnaît plus – une autre France selon l’expression de Georges Bensoussan -, trop composite, multiculturelle au goût de Mediapart, se percevoir comme dépossédé, sur le bord de la route, abandonné, contraint de renier sa propre Histoire, ses racines chrétiennes, constitue d’invisibles délitements et des reculs si diffus, si intimes pour chacun qu’il serait vain de se croire assez audacieux pour leur résister, pour les réduire.
Parce que les maîtres que les élèves ne respectent plus, l’éducation qui se préoccupe plus des préjugés du genre à détruire que des fondamentaux à enseigner sont les signes impalpables d’une société qui ne se sent pas mourir – la bonne conscience fait de tout progressisme pervers, de toute libération abusive une chance ! – et, les défaites étant invisibles, l’absence de toute victoire est à peine remarquée !
Parce que la cigarette à l’écran est scandaleuse mais que la nudité obsessionnelle y a forcément droit de cité ! Mais j’oubliais : c’est de l’Art !
Parce que la liberté d’expression, dans l’indifférence générale, prend l’eau mais qu’on se convainc que des polémiques absurdes et des indignations ridicules peuvent en tenir lieu.
Les invisibles défaites sont les pires qui, éloignées de nos yeux, ne nous agitent pas l’âme ni ne nous secouent l’esprit.
Ou qui nous crèvent les yeux mais, ne nous faisant pas de mal immédiatement, douloureusement, nous permettent de faire comme si elles n’existaient pas.
Je ne sais pas si j’ai bien compris Renaud Camus mais en tout cas il a ouvert la porte à la réflexion.
« …les désastres étant apparents, monstrueux, terrifiants, douloureux, tragiques. La Première et la Seconde Guerre mondiale, la collaboration, Vichy, les guerres coloniales, Diên Biên Phu, l’Algérie,1968, les massacres terroristes, autant de combats perdus… »
Cher Philippe,
Dures, dures vos questions !
Le mal, le bien posés sur la balance ? Rien que ça !
Sans le mal, nous ne pourrions avoir conscience du bien.
Mais encore faudrait-il réagir avant que la nuit ne tombe sur notre planète…
Et les politiques ne se posent même pas ces questions.
Nous vivrions un choc civilisationnel invisible.
Certains expliquent timidement une perte de sens de notre vie.
D’autres accusent frénétiquement les travailleurs détachés.
D’autres soupçonnent la révolution industrielle en cours qui serait source de tous maux.
D’autres enfin cherchent à politiser les pensées religieuses pour resplendir.
D’autres encore élèvent une guerre masculin/féminin.
Nous pourrions poursuivre l’énumération, sans apporter d’arguments à la question posée.
Si l’on abordait la question sur un autre angle, à savoir affronter le réel tel qu’il est vécu, nous ne serions pas aussi déstabilisés.
Des centaines de milliers de femmes travaillent pour ne pas gagner le salaire correspondant à la garde de leurs enfants. Cela aurait un sens ?
Des femmes donnent la vie pour ne revoir leurs enfants que lors de gardes alternées. Une victoire du féminisme !
Des familles dorment dans des voitures pour avoir cru à une construction familiale, qui ne dure que l’espace d’un moment, celles des roses ou des couches. Toutes mères porteuses pour d’autres couples ! Le triomphe du féminisme !
Des professionnels s’investissent dans des entreprises, adoptent la culture de l’entreprise qui disparaît un jour ou l’autre. Le non sens professionnel !
Des apprentissages apportent des solutions qui sont dépassées en quelques mois ou quelques années !
Nous assistons à une violente déconstruction collective qui bétonne le labour, qui cache le paysage apprécié, qui interdit les sapins, les crèches, les grandes roues, l’enseignement de l’histoire, le respect, la hiérarchie.
Mais, imaginons que nous fassions ensemble des coquillettes au beurre et que chacun n’en fasse qu’à sa tête, il est probable que l’eau déborde, que les acteurs salent plusieurs fois, que le petit fasse tomber le plat ou la casserole (regarder le nombre d’accidents domestiques !).
Il peut exister des pensées égalitaires, mais toute construction nécessite une intelligence collective. Chaud devant !
Lorsque quelques adolescents commencent à pourrir la vie d’un quartier, la sécurité, la santé des personnes, il est difficile de croire que la situation est sans solution possible.
Si la démission des gouvernements, des institutions, des professionnels, des parents est l’objectif choisi, alors et pour répondre à votre question, nous pouvons célébrer la plus grande des victoires.
Imaginons encore que l’on change les règles du jeu du foot en réunissant les joueurs, ce que cela pourrait donner.
C’est ce que proposent les pédagogues aux élèves pour le sport, pour la grammaire. C’est la dictée négociée…
C’est ce que les entreprises actuelles mettent en place, le contrat invisible, la négociation invisible.
C’est ce que ce gouvernement amène avec le débat parlementaire invisible, le Premier ministre invisible, le cabinet invisible.
Et si la France devenait invisible, ce serait une victoire invisible ?
françoise et karell Semtob
« Nous n’avons connu que trop de visibles défaites qui ne nous permettaient pas de nous leurrer, les désastres étant apparents, monstrueux, terrifiants, douloureux, tragiques. La Première et la Seconde Guerre mondiale, la collaboration, Vichy, les guerres coloniales, Diên Biên Phu, l’Algérie, les massacres terroristes, autant de combats perdus, autant de millions de morts ou de victimes de proximité, autant d’ostensibles déroutes auxquelles même les indifférents par vocation ou par confort ne pouvaient échapper tant elles bouchaient l’horizon, l’avenir.
Comme ces défaites étaient visibles, l’alternative était simple en pleine conscience : on se relevait pour un autre futur ou on les pressentait comme la manifestation d’un déclin fatal. »
Franchement… Il était visible que l’Occupation soit une défaite : et alors ? Ce n’est pas une levée en masse des Français qui a libéré notre pays mais les Alliés.
Qu’on pinaille avec quelques Résistants, d’autant plus méritants que rares… Voir n’est pas vouloir et faire, savoir n’est pas agir, cela en est une preuve terrible, à l’échelle d’un peuple.
Visible ou invisible, toute défaite peut être irréversible… Les Romains avaient la déesse de la victoire, nous nous avons les fausses victoires quand nous perdons ou la culpabilisation, enfin, tout sauf la volonté inébranlable de ceux qui passés sous les fourches caudines se sont relevés.
Le nostalgique a toujours un chagrin sous la main.
Raphaël Enthoven.
Ça y est. Aujourd’hui Philippe Bilger nous met en parallèle la guerre de 14, l’Occupation, avec la situation d’aujourd’hui. C’était mieux avant parce qu’alors les défaites étaient visibles tandis qu’aujourd’hui elles seraient invisibles, bien que dénoncées à longueur de colonnes par Le Figaro, Valeurs actuelles, Causeur, Boulevard Voltaire etc. Que serait-ce si de surcroît la liberté d’expression n’était pas entravée. Quelle indécence !
Bien sûr que tout n’est pas parfait dans notre société, bien sûr que nous vivons de grandes mutations, bien sûr qu’il y a des zones d’ombres. Mais il y a aussi des raisons d’espérer, il n’y a pas que des dealers dans le 9.3 il y a aussi de multiples initiatives de créations d’entreprises. Les déclinistes devraient visiter une pépinière de start-up, ils y rencontreraient des jeunes, et de moins jeunes, enthousiastes, créatifs, entreprenants, des acteurs de leur temps.
Si au moins les nostalgiques agissaient conformément à leurs convictions. Que ceux qui redoutent un déclin démographique de l’Europe fassent des enfants, que ceux qui craignent pour leurs racines chrétiennes ne se contentent pas de fréquenter l’église une fois par an, le 24 décembre pour la messe de minuit. A quoi servent les racines si on laisse pourrir les fruits.
Non ils se délectent de leur spleen, traitant avec condescendance ceux qui s’agitent, pour se précipiter en aveugle vers l’apocalypse.
Bonjour Monsieur Bilger
Ce ne sont pas d’invisibles défaites, du moins pour ceux qui ont des yeux pour voir et des oreilles pour entendre, ce qui est votre cas, puisque vous les énumérez fort bien.
Ce sont des défaites programmées, évidentes, inéluctables, car écrites dans les projets de ceux qui se sont présentés à nos suffrages et qui ont exercé le pouvoir depuis plus de 43 ans.
Seules, quelques Cassandre se sont égosillées dans le désert pour avertir les gens, en vain.
Dieu se rit des hommes qui déplorent les effets dont ils chérissent les causes.
…ou qui nous crèvent les yeux mais, ne nous faisant pas de mal immédiatement, douloureusement, nous permettent de faire comme si elles n’existaient pas.
Que Philippe Bilger me permette de résumer son excellent billet par une comparaison triviale : ce qu’il a décrit s’appelle en fait le syndrome de la grenouille ébouillantée.
Plongez une grenouille vivante – pauvre bête – dans de l’eau bouillante : elle trouvera assez d’énergie pour s’en échapper immédiatement.
En revanche, si vous aviez placé la même grenouille dans une eau délicieusement tiède dont vous auriez fait lentement monter la température pendant de longues minutes, elle aurait fini par s’habituer, mais elle n’aurait plus eu la force de réagir une fois la température critique atteinte…
Les défaites visibles étaient le résultat de la supériorité de l’ennemi, les défaites invisibles sont le résultat de notre renoncement au combat, de notre lâcheté.
La supériorité de l’ennemi pouvait être vaincue avec le temps et la volonté de revanche, le renoncement et la lâcheté sont plus difficiles à vaincre, ils supposent un travail sur soi, et un renoncement au renoncement, c’est cette phase qui est la plus difficile et qui semble impossible.
Le lâche soulagement du renoncement est dissimulé et justifié par les deux nouvelles religions qui sont la marque occidentale du XXIe siècle, le paganisme déguisé sous la forme de l’écologie, la planète est l’objet de tous les soins et de toutes les adorations, avec pour corollaire à cette religion du concret, la religion des droits de l’homme.
Le matérialisme de la terre et la primauté terrestre de l’individu comme horizon facile à atteindre sans efforts et surtout sans transcendance à qui on pourrait rendre des comptes. La liberté de la feuille morte qui s’envole au vent mauvais qui la pousse.
En face une religion, l’islam, qui fait descendre la transcendance sur terre et pour laquelle tout est spirituel et le moindre acte de la vie quotidienne est religieux.
La partie est perdue d’avance, sauf si le travail sur soi de renaissance au spirituel se fait rapidement.
Bonjour,
Les défaites invisibles sont les conséquences d’une certaine irresponsabilité de la part d’élus qui pour acheter la paix sociale, mais aussi par clientélisme, n’ont cessé ces dernières années de tolérer des comportements en marge des règles de notre République.
Les prières illégales dans les rues ou encore dernièrement ce stage interdit aux blancs organisé par le syndicat d’enseignants Sud-Education 93 en étant les exemples les plus significatifs. On n’ose imaginer le tollé qu’aurait provoqué un stage réservé aux blancs.
Heureusement le gouvernement actuel a décidé la fin de la récréation. Plus de prières illégales dans les rues et le ministre de l’Education a décidé de porter plainte contre ce syndicat qui a accusé le gouvernement de « racisme d’Etat » suite au refus de son organisation.
Pour en savoir plus sur cette affaire totalement surréaliste voir l’article ci-joint :
https://www.marianne.net/societe/les-participants-au-stage-non-mixte-de-sud-education-93-seront-payes-par-l-education
On dirait Zweig, quelques heures avant le véronal…
Pour lui c’étaient les bruits de bottes, pour vous le crissement soyeux des pantoufles…
Dans les deux cas l’effondrement d’un monde ancien.
Ils voulaient refaire l’unité morale du droit, mais tenaient à leur place au soleil, prêts à la compromission.
Le masque de la défaite, victoire en creux, moule de la racine chrétienne encore incomprise, la dissolution des institutions qu’elle entraîne emportant au ruisseau ses dignes représentants qui la contredisent car, voyez-vous, on ne peut quand même pas reconnaître que l’on exerce un pouvoir qui n’a d’autre légitimité que le mensonge sur lequel il se fonde, et qui perpétue le déguisement mercantile des valeurs de systèmes de sélection cooptés.
Qui renoncera donc à son propre pouvoir et à sa position mondaine pour révéler le saint, s’occuper des enfants et faire régner le droit, puisque le désir de pouvoir est ce qui permet l’accession aux responsabilités, démontrant par l’exemple que l’on confond ce moyen avec son but, le désir et le droit, l’homme et la machine, l’ami et l’ennemi, le commerce et la politique, le juste et le faux, le juste et l’injuste, complice de notre grand remplacement par cet autre nous-même, le vaincu par le victorieux ?
Qui acceptera donc de ne pas déserter le désert de la vérité et d’affronter à parole nue l’abandon de la colonne obscure et le drame de la rédemption, l’exhortation à la pénitence préalable aux temps nouveaux, triple intelligence de l’écriture, historique, allégorique et morale, affirmant que le joug léger est la charité, supérieure à tous les préceptes de la loi, et elle-même loi suprême ?
Qui saura oser le silence assourdissant de la signifiance face au mugissement brutal, avouant l’incapacité de la renaissance de l’Antique à effacer les simples symboles du Moyen Age, et revivifiant la foi, celle-là qui a déserté la cathédrale, transformée alors en coquillage vidé de sa chair et de son sang, musée de la mort de l’Occident ?
Qui saura incarner la force de la communauté, qui se mesure au bien-être des faibles, saura signifier la toute-puissance de la nouvelle loi et indiquer le chemin de la vérité, à défaut de quoi, et ce n’est que justice, il sera remplacé, ouvrant la voie au retour éternel des éternels recommencements du désastre, dont nous pouvons observer avec exactitude qu’il en sera le dernier soubresaut.
« Wir schaffen das ! »
Il suffirait d’y croire.
Le « vol à la chinoise » appliqué à un peuple. Le pire est que le peuple le voit mais est pieds et poings liés par les autorités politiques et judiciaires.
On ne peut pas se faire justice soi-même face à leurs carences et le vote abscons face à cette situation est de plus en plus déserté.
https://www.youtube.com/watch?v=LewgtTJAb-M
Excellent billet.
Nous avons pris collectivement l’habitude de nous voiler la face et de conspuer ceux qui disent simplement la vérité. J’en ai fait l’expérience sur le billet précédent alors qu’il s’agissait d’un sujet accessoire.
Tant que nous n’aurons pas le courage d’affronter la vérité, nous continuerons de dériver vers le chaos.
Cela ne tient qu’à nous, collectivement, de continuer à supporter le mensonge ou de relever la tête.
Merci pour ce billet.
« …ne plus se sentir chez soi, dans une France qu’on ne reconnaît plus… »
« …la liberté d’expression, dans l’indifférence générale, prend l’eau mais on se convainc que des polémiques absurdes et des indignations ridicules peuvent en tenir lieu. »
En vous lisant, Philippe Bilger, je me remémorais les atouts dont nous bénéficions dans les années 1950 à 1970.
Un population homogène et socialement diversifiée à Paris avec, par exemple en classes primaires ou au lycée des fils de concierge, d’artisans, de commerçants, de professeurs, de médecins, d’ingénieurs… mais quasiment pas de « diversité ». Il y avait de mauvais élèves qui empruntaient d’autres voies que celles de ceux qui réussissaient sans que la terre s’arrêtât de tourner. On savait néanmoins tous lire, écrire et compter parfaitement à l’entrée en sixième !!
Certains de nos enseignants étaient chahutés mais dans une atmosphère plutôt bon enfant. Mon prof d’histoire qui n’arrivait pas à faire cours au-delà des deux premiers rangs découvrit lors de son anniversaire que nous l’aimions bien puisque nous lui offrîmes en nous cotisant une jolie écharpe, lui qui toussait beaucoup (c’était la craie !!) et qui pleura en recevant ce cadeau.
Il n’y avait pas beaucoup de liberté d’expression, de Gaulle était au pouvoir et les chaînes de télévision se gardaient bien de toute entorse aux règles de bienséance. Puis après 1968, l’explosion… et tout ce qui avait été enfoui apparut avec fracas : remise en question de l’autorité des adultes, laxisme progressif dans les universités, sexualité débridée (encore que ?) et l’émergence de débats sur les ondes ou à la télévision (Michel Polac, Bernard Pivot) qui respectaient assez bien les différentes sensibilités. Des comiques (Coluche, Les Inconnus) par leur ironie cinglante et leur esprit critique mordant nous enchantaient tout en s’appuyant sur l’actualité. A l’époque on ne disait pas « mal-voyant » mais aveugle, on ne disait pas « personne de petite taille » mais nain et on n’hésitait pas à ridiculiser les particularismes des « franchouillards », des Arabes, des Juifs ou des Antillais et ce dans la joie et la bonne humeur.
Il n’y avait pas SOS Racisme, la LDH, le CRAN, le CCIF, la LICRA pour porter plainte dès qu’un « dérapage » survenait. Chacun acceptait que l’Autre fût moqué…
Cette époque avait ses tares, d’autres tares que celles d’aujourd’hui, des tares finalement plus supportables car nous « faisions société »…
Votre texte me fait penser à cet autre.
Cordialement
« Quand ils sont venus chercher les communistes, je n’ai pas protesté parce que je ne suis pas communiste.
Quand ils sont venus chercher les Juifs, je n’ai pas protesté parce que je ne suis pas Juif.
Quand ils sont venus chercher les syndicalistes, je n’ai pas protesté parce que je ne suis pas syndicaliste.
Quand ils sont venus chercher les catholiques, je n’ai pas protesté parce que je ne suis pas catholique.
Et lorsqu’ils sont venus me chercher, il n’y avait plus personne pour protester. »
(Pasteur Niemöller, arrêté en 1937 et envoyé au camp de Sachsenhausen)
Intelligitur quod non dicitur…
Tout est dit : les amertumes, les regrets des causes silencieuses, le désespoir des prophètes inécoutés, tout ce que la raison modeste faisait valoir a été emporté par le torrent de l’évolution. Beaucoup font remarquer que le monde va néanmoins bien mieux « qu’avant » et citent, chiffres et pourcentages mélangés un progrès global qui démontre l’amélioration de notre milieu de vie.
Dormir dans les voitures ? certes, mais pas dans une cabane humide. Etre frappé par l’obsolescence du savoir, oui, avec un reste, tout de même. Pauvre, je le crois, mais avec un Etat qui panse les plus grosses blessures, et fait marauder des samu.
Chichement vivre ? Sans doute, mais avec des restos du coeur.
Se faire attaquer par les musulmans ? D’accord, mais, à condition de subir le catapultage intellectuel des antiquités coraniques, il y a la mosquée et les frères. Puis les femmes seront bien couvertes.
Donc, silence dans les rangs, tout cela est globalement positif.
Sauf que trop de gens bénéficient de cet éden et que la matière commence à manquer. On pêche mais tellement, comme les Hollandais, à l’électricité, que le poisson se fait de plus en plus rare, sous la houlette souriante de l’Europe écolo-capitaliste.
Glyphosate par ci glyphosate par là, on ne sait plus : c’est bon ou non ? En attendant, nucléarisons, il en faut de la quantité.
Et les Allemands qui préfèrent le merdier de la coalition plutôt que la voix populaire. Ca ne vous rappelle rien ?
Et tout cela finira-t-il ? Voulons-nous faire partie d’une pléthore sardinesque ou mourir lucides dans une révolte à la Léon Bloy ?
Tous les reproches que nous entendons, que vous énoncez avec lissage de la parole ont été proférés au cours des siècles, sauf le nombre de sujets qui les accompagne et sur lequel la parole commence à peine à s’ouvrir alors qu’en 1959, déjà, l’UNESCO avertissait du danger à court terme. Le péril jaune, en a-t-on assez ri, coucou, le voilà, sous papier cadeau et l’inutile qui financent le périlleux.
Malthus avant l’aurore sanglante ?
Notre défaite, c’est la malédiction divine « Vous couvrirez la surface de la Terre » ; Jésus était un bon prédicteur, un excellent démographe mais un piètre économiste.
Alors, il faut commencer par la vérité sur la Seconde Guerre mondiale car le politiquement correct qui infeste tout, en découle.
En quoi la collaboration a-t-elle été une défaite ?
Qu’y avait-il de mieux à faire ?
Qui peut croire que c’est de gaieté de cœur que le Maréchal a serré la main d’Hitler ?
Il a fait ce qu’il a pu, et a finalement évité le pire à bien des égards, y compris et notamment concernant la communauté juive.
Je rappelle qu’il vivait dans une chambre d’hôtel à quatre sous, et avait déclaré dès 1940 à l’ambassadeur d’Espagne s’attendre à être condamné comme un traître lorsque les Allemands perdraient la guerre.
Cet homme « trop grand » pour les Français selon de Gaulle lui-même, avait effectivement fait don de sa personne, et je vous croyais être de ceux qui le diraient un jour.
Je vous avais largement surestimé, M. Bilger.
Dans votre émission « La voix de Bilger », à Sud Radio, vendredi dernier, vous aviez eu la bonne idée d’inviter Michèle Tribalat.
J’invite chacun à consulter le site officiel de cette démographe. On y trouve, notamment, ce qu’elle nomme sa « bio professionnelle ».
Incroyable document ! Quelle franchise, quels « petits » débuts, quelles difficultés !
Ce ne fut pas Neuilly-khâgne à Louis-le-Grand, Normale Sup, ENA…
A lire absolument !
Je lis un livre de Roger-Pol Droit, La Compagnie des contemporains, Odile Jacob, 2002, 354 p.
Il contient 40 dialogues de l’auteur avec Bourdieu, Ricoeur, Castoriadis, Habermas, Poliakov, Vernant, Loraux, Eco, Atlan, Edelman, Lecourt, Granger, Thom, Rachline, Levinas, Dummett, Desanti, Canto-Sperber, Mayor, Yovel, Lévi-Strauss, Foucault, Girard, Balandier, Duvignaud,
Touraine, Irigaray, Fukuyama, Attali, Dumézil, Jakobson, Steiner, Judith Schlanger, Jacques Schlanger, Châtelet, Beaufret, Faye, Henry, Dagognet, Badiou.
A quand un livre de vous, contenant vos quarante-huit dialogues avec Finkielkraut, Temime, Ménard, Zemmour, Plenel, Erman, E. Lévy, Besancenot, Guaino, Naulleau, Coupet, Field, Bertrand, Onfray, Dupont-Aignan, Moati, Luchini, Th. Lévy, Taddéï, Clerc, Dumas, Dupond-Moretti, PPDA, Philippot, Polony, Goldnadel, Altrad, Tillinac, Mandon, Bayrou, Finkielkraut (Saison 2), Bouquet, Burgalat, Collard, Carrère, Vitoux, NKM, Copé, Labbey, Morano, Vogel, Reza, Alagna, Regouby, Mailly, Le Borgne, Camus, Brugère ?
Merci pour ce beau texte.
Et, pour une fois, je dois rendre à Macron ce qui appartient à Emmanuel, ce matin il a remis à sa place très poliment et élégamment une jeune femme marocaine aux Restos du Coeur.
Ces défaites invisibles sont les victoires éclatantes du pessimisme chronique chez ceux qui sont incapables d’appréhender les aspects positifs des évolutions du monde et n’en retiennent que le passif en s’apitoyant constamment sur leur sort.
C’est un phénomène de décadence. La décadence est lente, c’est pourquoi on ne s’en aperçoit pas. Elle favorise aussi la lâcheté : après moi, le déluge. Chacun peut espérer que lui s’en tirera, pourvu que l’on ne secoue pas la barque.
Remarquez, la décadence peut s’accélérer, si l’on adopte les solutions des gauchistes et de leurs amis : voir le Zimbabwe, ou le Venezuela.
Excellent billet, Monsieur Bilger, mais entaché de quelques erreurs historiques.
Si 1940 a été une épouvantable défaite, malgré le sacrifice de plusieurs dizaines de milliers de soldats qui se sont battus souvent héroïquement et ont infligé d’énormes pertes à l’ennemi allemand, en revanche je vois mal quand la France aurait perdu celle de 1914-18 ! En revanche, elle a bien perdu celle de 1870 qui a entraîné la chute du Second Empire et poussé à la revanche en 1914-18. Dans ces deux défaites, nos institutions ont été balayées et le pays soumis à une occupation insupportable.
De ce billet je retiendrai principalement de paragraphe : « Parce que ne plus se sentir chez soi, dans une France qu’on ne reconnaît plus, – une autre France selon la belle expression de Georges Bensoussan – trop composite, multiculturelle au goût de Mediapart, se percevoir comme dépossédé, sur le bord de la route, abandonné, contraint de renier sa propre Histoire, ses racines chrétiennes, constitue d’invisibles délitements et des reculs si diffus, si intimes pour chacun qu’il serait vain de se croire assez audacieux pour leur résister, pour les réduire. »
Vous touchez ici le fond du problème et sur ce point, je ne suis pas certain que votre analyse rejoigne celle d’Emmanuel Macron !
Les Français sont de plus en plus dépossédés de ce qui fonde leur identité (le gros mot que voilà ! Comme si l’on devait renoncer à son identité de peur de blesser les nouveaux arrivants !). Où nos énarques de pacotille, qui opèrent notamment au Conseil d’État, sapent les bases de la République française sur le fondement d’une idéologie souvent peu avouée et surtout par des actions de destruction de notre droit administratif. Il suffit de se rappeler le rapport Tuot.
Mais le problème vient de l’incapacité de nos dirigeants à imposer notre vision de l’Histoire de France et à toujours devoir nous justifier et à battre notre coulpe sur ce que la France a fait. Quand en plus on ne vient pas nous reprocher l’esclavage, venant de personnes souvent d’origine sub-saharienne qui n’ont jamais été soumises à l’esclavage par la France ! Esclavage aboli il y a cent soixante-dix ans. Que ne reprochent-ils à la Grande Bretagne ou à l’Allemagne ou à la Belgique leurs colonisations qui ont été cent ou mille fois plus féroces que la nôtre… Mais dans ces pays, personne ne bat sa coulpe. Cherchez l’erreur.
Après le résistantialisme, on est tombé dans l’excès inverse, le masochisme.
Quand on dit que les Résistants furent rares, je réponds : quand ? A l’été 44, il y a eu une levée en masse spontanée. On se moque des Résistants de septembre, mais les morts n’ont pas manqué en juin, juillet, août. Et encore faut-il s’entendre sur ce qu’on appelle « Résistant ». L’hôte d’un soir qui héberge un courrier risquait aussi la déportation.
Quant à l’efficacité militaire de la Résistance, elle est certaine dans le sud de la France. Dans le nord, il s’agit plus de renseignements, moins spectaculaires mais ils ont une efficacité peut-être supérieure à la guérilla. Dois-je vous rappeler qu’un Résistant fin 1943 avait une espérance de vie de six mois ?
Malraux (lui-même Résistant tardif mais héroïque en Alsace) : « Nous [les Résistants] avons vécu dans la complicité de la France. De toute la France ? Non, de celle qui a suffi ».
Et puis, vous semblez oublier que les Français représentaient un quart des effectifs sur le front ouest dans les derniers mois de la guerre.
Comme disait de Gaulle en 1940, la France a subi une grande défaite. Mais de là à en faire la fin de l’histoire de France…
En bande organisée, les mêmes de Clichy promettent le même cirque à ciel ouvert ce vendredi.
Voici une femme très courageuse et sans langue de bois qui tire à boulets rouges sur les siens, qui font honte à la France. Sa voix porte plus haut que celle de tous nos endormis dépités de la République. Vite, trouvons-lui un siège à l’Assemblée pour secouer nos élus, notre ministre de l’Intérieur et notre Justice.
https://www.youtube.com/watch?v=_Ff9k8ahsQw
Hélas, hélas, ni vous ni moi ni personne n’y pouvons rien. Les défaites collectives sont l’agglomération de centaines, de milliers, de millions de comportements individuels qui ne se laissent pas aisément résumer dans les quelques symptômes qui permettraient de traiter le mal. Mai 68 dont certains font la cause première de notre « déclin » est l’aboutissement de la métamorphose connue par la société française durant les deux générations précédentes, qui vit notre pays rural devenir urbain et passer d’une économie de subsistance à une économie de consommation, y perdant au passage tous les repères religieux, moraux et politiques qui avaient si longtemps structuré notre société.
La fin de la « France chrétienne » que déplore Renaud Camus n’est que le résultat des changements de rapports de force démographique entre une Europe vieillissante et une Afrique qui n’a pas encore entamé la sortie de sa transition démographique. Et l’on pourrait multiplier encore les exemples.
Rien n’est définitif dans l’histoire, tout est provisoire. La France ne fait pas exception. Viendra un jour lointain, car ce n’est pas demain la veille, où elle disparaîtra.
Le pire n’étant jamais sûr, on peut en dire de même des victoires invisibles. J’ignore d’ailleurs si la période d’incertitudes que nous vivons actuellement accouchera d’une « victoire » ou d’une « défaite ».
Quant à Renaud Camus, il est fort mal placé pour accuser l’Europe de se suicider. Eût-il renouvelé sa génération passe encore, mais que je sache il n’en a rien fait !
Renaud Camus est peu audible pour certains. Il est catalogué au point que d’aucuns se contentent de rejeter le personnage, sans être attentifs aux arguments.
Que représente-t-il face à la Grosse Bertha de Mediapart qui se répand en fatwas ?
Je ne pense pas que le peuple français ait envie d’une guerre de civilisation. Il demande simplement le respect de ses valeurs.
Jean-Paul II avait été insistant sur les racines chrétiennes de l’Europe. Il n’a pas été entendu, or il était visionnaire ; probablement qu’il pressentait le danger.
L’Europe n’a pas été vigilante et la France encore moins. Avoir des racines chrétiennes n’est pas une tare mais une donnée historique, même dans un espace où prévaut la laïcité. Nous allons bientôt nous mordre les doigts d’avoir été aussi naïfs et inertes.
@ Marc GHINSBERG | 22 novembre 2017 à 08:38
« Si au moins les nostalgiques agissaient conformément à leurs convictions. Que ceux qui redoutent un déclin démographique de l’Europe fassent des enfants, que ceux qui craignent pour leurs racines chrétiennes ne se contentent pas de fréquenter l’église une fois par an, le 24 décembre pour la messe de minuit. A quoi servent les racines si on laisse pourrir les fruits… »
Bien vu, nos nostalgiques et autres déclinistes sont loin d’être exempts de contradictions. Ils sont souvent dans le classique : faites ce que je dis, et non ce que je fais.
Quant à notre prédicateur angoissé du « grand remplacement », hors hypothétique légalisation de la GPA, sa progéniture ne risque guère de contrebalancer ces vagues d’immigrés qui le hantent !
@ Tomas | 22 novembre 2017 à 21:45
Vous ne manquez pas d’air…
@ hameau dans les nuages
Pourquoi donc ? Mes opinions et les vôtres ne sont que le produit de nos parcours respectifs, vous n’avez pas la prétention de penser par vous-même j’espère ? Si on accepte ce point de départ, comment voulez-vous ensuite qu’une communauté humaine de 66 millions d’habitants puisse décider de son destin ?
Les Pyrénées aussi finiront par disparaître d’ici quelques centaines de millions d’années, si massives qu’elles puissent paraître aujourd’hui. Mais elle verront disparaître notre civilisation, voire notre espèce, bien avant.
Je vous renvoie le compliment, je ne pensais pas que quelqu’un oserait mettre les Brigandes en lien ici, il est savoureux de voir ce groupe paganiste pleurer sur la fin de la France traditionnelle. Ils ont au moins quinze siècles de retard, ça fait bien longtemps qu’on ne célèbre plus le culte de Toutatis chez nous !
@ caroff
C’était toujours mieux avant quand on était jeune, je commence à rentrer moi-même dans ce travers…
@ Robert
Je ne vois pas très bien en quoi les Français sont « dépossédés de ce qui fonde leur identité ». Qu’ils s’en dépossèdent eux-mêmes est une chose, mais rien ne vous empêche d’aller à la messe, de faire six enfants et de lire Valeurs actuelles chaque semaine, ou de manger du curé à chaque repas, de ne pas vous reproduire et de lire Mediapart. Que vous soyez mécontent que la majorité ne pense pas comme vous peut se comprendre, mais c’est autre chose !
Et ne pensez pas que les Belges, les Anglais et les Allemands ne remettent pas en cause leur roman national, il n’y a pas d’histoire officielle dans ces pays-là non plus. A l’Est de l’Oder où il n’y a pas encore de tradition bien ancrée de recherche historique libre d’interférences étatiques faute d’historiens, le métier y payant vraiment trop mal pour être attractif peut-être, mais pas en Europe occidentale.
La particularité des « invisibles défaites » réside dans leur qualificatif : invisibles, car ces défaites, si elles existent, ont disparu avec l’histoire, avec les temps qui changent, avec l’Evolution qui régit ce monde et que semblent ignorer les penseurs comme Renaud Camus.
Car il serait bon que Renaud Camus nous cite une de ces défaites invisibles !
Il dit : « Mais peut-être souffrons-nous justement, cette fois, de n’avoir pas connu de défaite, de visible défaite, qui aurait pu réveiller les esprits, les tirer de la torpeur désolante où on les voit. »
De deux choses l’une, où il y a eu quelque part des défaites invisibles si oui lesquelles ?
Ou il parle réellement et uniquement de son obsession : le Grand Remplacement.
Il y a déjà eu de grands remplacements et ils furent très visibles : USA, Australie, Canada, Nouvelle-Zélande, Argentine, Chili, Mexique…
Mais ils ne furent possibles que par l’usage de la force et très visibles même s’il n’y avait pas de télévision à l’époque !
Comment peut-il croire qu’un grand remplacement puisse se faire en sens inverse, par un reste de civilisation moyenâgeuse, l’islamisme, totalement dépourvue de capacité de développement matériel.
L’islamisme est la négation de l’Evolution, du matérialisme, du bien-être issu de la science et de la technologie, qui font le monde d’aujourd’hui.
L’Islam, le vrai, le fondamental, l’Islam moderne, a compris cela, il suffit de regarder ce qui se passe en Arabie Saoudite aujourd’hui, ce que sont devenus le Koweït, Bahreïn, Qatar, Dubaï, Oman et même Abu Dhabi qui est passé directement des dunes du désert à un Etat super-moderne.
Là, dans ces pays, est le grand remplacement, les indigènes y sont en minorité, on y importe et construit notre civilisation, y compris une copie du Louvre.
Une des particularités de certains de nos penseurs, et des médias qui leur servent de haut-parleurs, est de se concentrer sur un événement et d’en faire la généralité, de le mondialiser.
C’est aussi de projeter leur problème personnel sur le reste de la société, ce qui est clairement le cas de Renaud Camus.
Ils semblent être devenus incapables de voir, ou pire, de comprendre, ce qui se passe autour d’eux, au-delà du paysage qu’ils perçoivent de la fenêtre de leur bureau !
Ils sont même incapables de compter !
Philippe écrit :
« Parce qu’on a le droit de pleurer les victimes du terrorisme et de pleurer sur elles mais le devoir de moins s’émouvoir sur toutes les autres, les criminels et les délinquants ordinaires faisant, eux, après tout partie de notre monde. »
Mais bien sûr !
Les accidents de la route, le tabac, la cocaïne, l’obésité, la pollution, les criminels tuent plus et sont des fléaux bien pire que l’islamisme, bien plus difficiles à combattre.
Il faut que Renaud Camus se documente : nous sommes à une époque où nous préparons un voyage sur Mars, au transfert de la pensée de l’homme à la machine, ce dont il a bien besoin en sens inverse, avec l’aide de Google, pour comprendre l’époque où il vit !
Nous sommes toujours à l’époque du rapport de force !
Qu’on sache, un couteau ou une ceinture d’explosifs n’est guère au niveau d’un IBM.
Ce qui manque est un minimum de volonté.
La montée de l’extrême droite partout pointe pourtant clairement vers la solution, que les Européens lambda sont en train de montrer aux politiques, qu’ils ne vont pas continuer indéfiniment à subir, nos voisins allemands viennent de le prouver clairement et dans le genre solution radicale ils ont l’expérience nécessaire.
Nos penseurs pensent-ils qu’il y a eu des ratonnades en France en 1961 et en 1973 pour bien moins ?
Il suffit de comparer ce qu’il a fallu aux pays du Moyen-Orient pour mater Daech, et ce qu’il nous faut pour faire de même au Sahel pour comprendre !
En clair : la force venue de chez nous, Russie comprise, pas la leur.
Car tôt ou tard cette force nous devrons l’utiliser chez nous, avec l’aide et l’approbation de nos musulmans, ces millions de musulmans qui se sont intégrés et que Renaud Camus semble ignorer ! Tôt ou tard il faudra bien se décider à aller libérer les « territoires perdus de la République » avec la force, si nous voulons éviter une guerre civile que Daech perdra sans l’ombre d’un doute mais avec bien plus de sang.
Il suffit de regarder de l’autre côté de la Méditerranée, en commençant par l’Algérie et la Tunisie, pour s’inspirer de la méthode et appliquer la solution, même si notre Atlas a la forme de HLM !
Il est grand temps que les oiseaux de mauvais augure, les peaceniks et les pasdamalgamistes se taisent. Il est grand temps qu’ils comprennent que leur trouille n’est pas l’avenir de l’humanité, ce n’est que leur trouille.
Qu’ils relisent Darwin pour comprendre que nous sommes assujettis à l’Evolution, pas à la Désévolution de Niwrad ou de al-Baghdadi !
@ Tomas | 23 novembre 2017 à 00:16
« Mes opinions et les vôtres ne sont que le produit de nos parcours respectifs, vous n’avez pas la prétention de penser par vous-même j’espère ? »
Ca, c’est vraiment un petit bijou… La provocation ouverte et grossière du nihiliste qui se satisfait de faire le chien crevé au fil de l’eau, et qui est jaloux de ne pas pouvoir attirer tout le monde dans sa fange, histoire que sa veulerie se voie un peu moins.
Quel formidable condensé des tares de l’époque !
« Je ne sais pas si je vais interpréter cette pensée dans le sens souhaité par son auteur mais il me semble que j’ai le droit de l’analyser comme immédiatement j’ai été tenté de le faire.»
Michel Foucault vous donne raison :
Extrait de « Un séjour dans un temple zen » Dits et Ecrits Tome III texte n°236
« Un bonze : On m’a dit que presque toutes vos œuvres sont traduites en japonais. Pensez-vous que vos pensées soient assez comprises ?
M. Foucault : Je n’ai pas le moyen de savoir comment les gens interprètent le travail que j’ai réalisé. C’est toujours une grande surprise pour moi que mes œuvres soient traduites à l’étranger et même que mes œuvres soient lues en France. Pour parler franchement, j’espère que mon travail intéresse dix ou cent personnes. Et, quand il s’agit d’un nombre plus important, je suis toujours un peu surpris. À mon point de vue, c’est que mon nom, Foucault, est facile à prononcer en japonais, par exemple beaucoup plus facile que Heidegger. C’est bien entendu une plaisanterie. Je pense que celui qui écrit n’a pas le droit d’exiger d’être compris comme il a voulu l’être lors de l’écriture. C’est-à-dire qu’à partir du moment où il écrit, il n’est plus le propriétaire de ce qu’il dit, sauf sous un aspect juridique. Évidemment, si quelqu’un vous critique et vous donne tort en interprétant mal vos arguments, vous pouvez insister sur ce que vous avez voulu exprimer. Mais, à part ces cas, je pense que la liberté du lecteur doit absolument être respectée. Le discours est une réalité qui peut se transformer à l’infini. Ainsi, celui qui écrit n’a pas le droit de donner des ordres au sujet de l’utilisation de ses écrits. »
Accessoirement on pourra noter que chacun, parmi nos philosophes donc, a également son dialogue avec un Japonais. Ici un bonze et contrairement au texte de Heidegger, c’est le bonze qui est der Fragender = « celui qui s’enquiert ».
Du coup je m’autorise moi-même à dire que le texte de Foucault, très intéressant par ailleurs, contient aussi quelques affirmations à prendre avec des pincettes.
Excellente réflexion, je crois que P. Bilger a mis le doigt sur le fond du problème.
@ Tomas 22/11 21:45
« Rien n’est définitif dans l’Histoire, tout est provisoire »
N’est-ce pas là un parfait exemple de défaite invisible ?
Certains peuvent en effet percevoir dans cette affirmation une sorte de fatalisme. Après tout, quoi que nous fassions, l’Histoire continuera à s’écrire comme cela a été le cas depuis la nuit des temps et jusqu’à ce jour.
Cela ne conduit-il pas finalement certains à une attitude de renoncement, ne les incite-t-il pas à n’être point acteur de leur vie mais simplement spectateur ?
Ce fatalisme, ce renoncement, qui conduisent certains à ne plus construire leur destin mais à le subir, me paraît être un parfait exemple de défaite invisible et des conséquences qu’elle peut engendrer.
« Les invisibles défaites sont les pires.. » ! Sûrement cher P. Bilger, mais ne sont-elles pas inhérentes à l’évolution de toute civilisation depuis le commencement des temps ?
Notre passivité éclatante devant « les défaites invisibles mais qui nous crèvent les yeux », ne date pas d’hier. Ses premières manifestations ont suivi la défaite de 1870. Depuis cette tragédie, nous allons de renoncements en renoncements.
Malgré les égarements de nos manuels scolaires depuis un siècle, à nos défaites invisibles se sont ajoutées depuis les années cinquante l’imprégnation marxiste de tout un pan de la société notamment universitaire, avec son asservissement intellectuel. S’y sont adjoints depuis les années soixante-dix les ravages du déconstructivisme qui conduit au relativisme pour finir au nihilisme.
Nous assistons, en spectateurs indifférents et impassibles, à une lente dégradation de notre potentiel de révolte. Une sorte de conjuration mécanique de l’emprise toujours plus étroite de l’Etat dans notre vie quotidienne et de son assistanat, de la puissance (à bien des égards fasciste) de la finance, de l’abaissement de la démocratie et des pouvoirs du peuple, de la diminution de la liberté individuelle face à la puissance des médias, conduit inévitablement à cette léthargie collective.
Mais avons-nous oublié – en même temps – ce que nous enseignait Paul Valéry : « Nous autres, civilisations, maintenant, nous savons que nous sommes mortelles » ?
Avec la publication de Décadence, et les multiples interviews qui ont suivie, Michel Onfray rappelait notre aveuglement par rapport à l’évolution des civilisations : « Nous savons que toutes les civilisations sont mortelles, mais pas nous. On a l’impression que toutes les civilisations sont mortelles sauf la nôtre » !
Qui accompagnera le destin de nos nations pour enrayer cette chute ? Notre civilisation ne produit pas tous les jours des sauveurs providentiels qui nous donnent l’illusion de rebondir. « Encore un instant monsieur le bourreau » !
N’aspirons-nous pas, dans notre inconscient collectif, à un gouvernement mondial comme le suggèrent des économistes engagés, et qui achèvera ce travail de destruction civilisationnelle ?
L’Islam triomphant fait partie, à mon avis, de ces défaites invisibles programmées qui, si elles ne sont farouchement combattues, accéléreront le délitement de notre société.
Qui aura le courage de ce combat ? Macron ? Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il n’en prend pas le chemin.
Cordialement.
« Je ne sais pas si je vais interpréter cette pensée dans le sens souhaité par son auteur mais il me semble que j’ai le droit de l’analyser comme immédiatement j’ai été tenté de le faire. »
C’est Bernard Weber qui a dit :
« Entre ce que je pense, ce que je veux dire, ce que je crois dire, ce que je dis, ce que vous avez envie d’entendre, ce que vous entendez, ce que vous comprenez… il y a dix possibilités qu’on ait des difficultés à communiquer. Mais essayons quand même… »
Je ne saurais donc dire si vous avez bien interprété la pensée de Renaud Camus. Je crains toutefois que celle-ci ne se résume à la nostalgie d’une époque révolue. Une époque qui ne reviendra pas, tout simplement parce que le monde change à une vitesse effrayante. L’accélération s’est produite au XXe siècle et le XXIe sera encore plus révolutionnaire.
Toute tentative de retour en arrière est vaine. Seule solution pour ceux qui doivent l’affronter, s’adapter à son environnement. Le principe de Darwin en quelque sorte…
« Les invisibles défaites sont les pires qui, éloignées de nos yeux, ne nous agitent pas l’âme ni ne nous secouent l’esprit. Ou qui nous crèvent les yeux mais, ne nous faisant pas de mal immédiatement, douloureusement, nous permettent de faire comme si elles n’existaient pas. » (Ph.B)
La France, pays d’une grande culture et d’histoire
Ne restons pas insensibles ni immobiles, sauvons nos trésors, notre patrimoine et notre culture laissés par nos aïeuls au prix des larmes et du sang. Les respecter c’est nous faire respecter. Si nous voulons vivre heureux dans notre cher pays, continuons à reprendre le flambeau en leur mémoire. Ne les oublions pas, ne les abandonnons pas !
Extrait :
Etranger, toi qui doutes de la France, tu me demandes ce que signifie le mot « Patrie ». Si tu as une mère et un père et si tu les honores, c’est avec ton cœur de fils et de fille que tu comprendras mes propres sentiments. Ma patrie, c’est la « terre de France » où mes ancêtres ont vécu. Ma patrie, c’est cet héritage intellectuel et spirituel qu’ils m’ont laissé pour le transmettre à mon tour.
Viens voir, étranger, la beauté des paysages de France, la splendeur des monuments édifiés par mes aïeux. Va te reposer dans le vert marais poitevin, admire les roches rouges d’Agay qui se baignent dans le bleu de la mer de Provence. Chemine simplement de Paris vers Lyon. Sur la route, près d’Avallon, l’élégance raffinée de la basilique de Vézelay fera surgir pour toi l’épopée de nos croisades. Tu arriveras plus loin au château de la Rochepot qui donne à la région un air médiéval. N’oublie pas de visiter en Bourgogne le ravissant hospice de Beaune. Ne néglige pas le barrage de Génissiat. Continue à te promener dans toutes les régions et tu découvriras des milliers de joyaux à te faire briller les yeux, réjouis-toi, la beauté et l’histoire de la France ne sera jamais détruite.
Mais si la France, ma patrie, n’était que belle et aimable, mon amour pour elle ne serait pas si grand. Elle est mieux encore : intelligente et cultivée. Nos aïeux savaient se qu’ils faisaient, ils étaient la grandeur de la patrie. La clarté de sa pensée, la finesse de son esprit, l’excellence de son goût te sont déjà connus. Des idées venues de France ont influencé l’humanité tout entière. Sais-tu par exemple, que la bibliothèque personnelle de Frédéric II de Prusse, conservée à Berlin, ne contient que des livres écrits en français ? Ainsi, bien au-delà de nos frontières, des hommes de France sont célèbres : philosophes, écrivains, poètes, artistes, savants. Pascal, Molière, Vigny, Delacroix, Berlioz, Voltaire, Pasteur et des centaines d’autres : tous ont contribué à la gloire de la France.
Et vous, héros humbles et méritants, qui avez fait la France brave et fidèle, vous guerriers morts pour la patrie, comme je vous suis reconnaissant de m’avoir conservé ce précieux bien de mes ancêtres ! De Bayard à Guynemer, des premiers chevaliers aux soldats des dernières guerres, que de dévouements, que de sacrifices !
Et toi mon ami, qui es aussi comme moi une créature de Dieu, ne vois-tu pas qu’ici en France, tu es en terre chrétienne ? Les oratoires pittoresques, les calvaires aux croisées des chemins, les flèches de nos cathédrales sont les témoins de pierre d’une foi vivante. Ma patrie, bonne et pieuse, a vu naître de grands saints. Le sens missionnaire de Saint Bernard, la vertu de Saint Louis, la charité de Saint Vincent de Paul, le zèle du Curé d’Ars sont le vrai trésor laissé par nos ancêtres. De la grande Sainte Jeanne d’Arc à la petite Thérèse, de l’épopée de l’une à la vie si simple de l’autre, je retrouve le courage et la bonté des femmes de France. Aux plus humbles d’entre elles, s’est montrée la Vierge Marie. A travers Catherine Labouré, Bernadette de Lourdes, quel honneur pour la France !
https://www.youtube.com/watch?v=mHX-NSmidjQ
Tu comprends maintenant pourquoi, ami étranger, j’aime et je vénère ma patrie comme ma mère et mon père ; pourquoi, si riche de tout ce qu’elle me donne, je désire transmettre cet héritage. Si je veux ma patrie encore meilleure et plus saine, je dois moi-même devenir encore meilleur et plus sain.
La France, ma patrie a tant de qualités que je ne saurais te priver de sa douceur ; si tu sais découvrir ses charmes et ses vertus, tu l’aimeras, toi aussi. Je partagerai avec toi ses bontés et, loin de m’appauvrir de ce don, je m’enrichirai de cette tendresse nouvelle que tu lui porteras. Mais ne l’abîme pas, étranger, la France, elle est ma douce patrie, ma chère mère et mon cher père ; ne la blâme pas, ne la pervertis pas, ne la démolis pas car je suis là, prêt à la défendre jusqu’à mon dernier jour.
https://blogs.mediapart.fr/jean-pierre-waymel/blog/131110/djihad-catho-bgac
@ Tomas | 23 novembre 2017 à 00:16
« Mes opinions et les vôtres ne sont que le produit de nos parcours respectifs, vous n’avez pas la prétention de penser par vous-même j’espère ? »
Terrifiant !
J’ai l’impression de relire, en condensé, « Le Zéro et l’Infini »…
Ou « L’aveu »…
Parce que les quartiers où la police n’entre plus ou est molestée ne nous concernent pas directement. Ce sont d’invisibles défaites qui nous offrent l’excuse facile d’une action qui serait, prétend-on, plus néfaste que le mal lui-même.
Contrairement à ceux qui se bouchent les yeux et les oreilles, les lecteurs les plus lucides de ce blog savent que ces agressions des forces de l’ordre dans certains quartiers ne sont que la pointe ultime d’un énorme iceberg qui recouvre d’innombrables autres exemples inquiétants faisant voler en éclats la théorie du vivre ensemble forgée par des officines et imposée aux Français sans même leur avoir demandé leur avis.
Ce n’est pas la police en tant que telle qui est visée, mais la France.
Il en va de même quand des pompiers, d’autres intervenants professionnels voire de simples particuliers font l’objet d’agressions « gratuites » : ce sont avant tout des Franco-Français qui sont visés en tant que tels.
Pour quelles raisons au juste ? Eh bien pour un ensemble diffus fait de ressentiment anti-colonialiste atavique mais aussi parfois entretenu chez nous par des irresponsables, de mépris et de haine basés sur des préceptes religieux et même dans bien des cas de ce qu’il faut bien appeler du racisme même si ce point est nié par les organisations stipendiées dont le fonds de commerce est en principe l’antiracisme.
Au passage, les hommes politiques et leurs satellites qui ne considèrent les hommes que comme des numéros INSEE interchangeables et qui ne voient ces phénomènes de société que sous un angle « social », relevant du seul traitement du chômage associé à une pluie de milliards dilapidés dans une politique de la ville délirante, n’ont manifestement rien compris au fond de la question qui est avant tout identitaire et « culturel » .
Mais nous aurions tort de limiter ces comportements aux seuls quartiers, car c’est l’ensemble de la France qui est touchée et d’innombrables Français doivent subir au quotidien des gestes déplacés (euphémisme), des réflexions et même des agressions physiques pour des prétextes futiles, pour un regard ou pour une cigarette refusée, toutes choses inconnues d’eux il y a seulement une quarantaine d’années.
Pourrons-nous encore longtemps faire semblant de ne rien voir de ce qui crève pourtant les yeux ?
@ boureau | 23 novembre 2017 à 09:33
« L’Islam triomphant fait partie, à mon avis, de ces défaites invisibles programmées qui, si elles ne sont farouchement combattues, accéléreront le délitement de notre société. Qui aura le courage de ce combat ? Macron ? Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il n’en prend pas le chemin. »
Le vrai danger pour la France, ce sont les islamistes, les Tariq Ramadan avec sa bande de fanatiques sponsorisés par le Qatar.
Qui aura le courage de les combattre demandez-vous ? : Les politiques lucides, la justice patriote, les Français et leur père testamentaire « Rouget de Lisle », et pas ceux se disant français sur papier et qui nous insultent en nous traitant de mécréants, de sales blancs. Je dis que ceux-là, s’ils ne sont pas contents et préfèrent faire leur prière aux abords des égouts en y mettant la pagaille, la porte leur est grande ouverte sans ticket de retour et sans allocations.
@Tomas
J’ai écrit en conclusion :
« Cette époque avait ses tares, d’autres tares que celles d’aujourd’hui, des tares finalement plus supportables car nous « faisions société »… »
et vous n’avez visiblement pas compris puisque vous écrivez en vous adressant à moi :
« C’était toujours mieux avant quand on était jeune, je commence à rentrer moi-même dans ce travers… »
Je pense que vous n’avez pas voulu entendre mon message qui n’est pas du tout subliminal. Alors je vais le redire encore plus clairement : quelle que soit l’époque, nous faisons face à des conditions économiques, sociales, démographiques et environnementales en évolution.
Dans des démocraties dignes de ce nom cette évolution peut être discutable, souhaitable ou combattue. Mais à la condition expresse de s’affranchir de toute forme de communautarisme qui nous empêche de parvenir un consensus acceptable pour tous, pour nous qui devons « faire société » au minimum au sein de la Nation (et pas de la République qui n’est qu’une forme d’organisation).
@ Michel Deluré
A titre individuel, je ne suis pas fataliste et je fais tout ce qui est en mon pouvoir pour que ma vie et celle de mes proches soit la meilleure possible. Mais je vois mal comment une société qui n’est qu’une addition de cellules individuelles peut faire de même de façon consciente pour échapper aux périls qui la menacent. Il faudrait déjà qu’elle soit capable de définir ceux-ci !
Le volontarisme a ses limites, l’histoire est un fleuve aux méandres imprévisibles.
@ Robert Marchenoir
J’ai déjà eu l’occasion de vous dire maintes fois que l’invective ne remplaçait pas l’argumentation. En matière de veulerie regardez-vous, je ne pense pas que passer son temps à insulter les autres et à geindre sur son clavier soit une grande preuve de courage. Mais je vous prie, restez dans votre fange intellectuelle, vous avez l’air de vous y trouver si bien !
@ Catherine JACOB
Extrait de « Un séjour dans un temple zen » Dits et Ecrits Tome III texte n°236
« Je pense que celui qui écrit n’a pas le droit d’exiger d’être compris comme il a voulu l’être lors de l’écriture. C’est-à-dire qu’à partir du moment où il écrit, il n’est plus le propriétaire de ce qu’il dit, sauf sous un aspect juridique. »
Cette phrase n’a aucun sens, quand bien même Michel Foucault en impose.
Soit il écrit avec pour exigence d’être compris (ce qui n’exclut pas d’y avoir aussi très facilement renoncé), soit il écrit pour passer le temps qui de toute façon passe…
Quant à la possession juridique, qui est une allusion je présume au lucre, elle s’accommode assez bien, semble-t-il, de la dépossession du message initial !
La différence entre l’écriture d’un texte et celle d’une partition, est que la musique ne fait appel qu’à la sensation et à l’imaginaire, alors que les mots eux, lorsqu’ils sont choisis avec soin, comme a dû le faire M. Foucault, définissent et sans interprétation faussent le sujet.
Il affirme que « la liberté du lecteur doit absolument être respectée », dans ce cas, il se moque du lecteur (au mieux) ou il le méprise (au pire), les deux éventualités n’étant pas douloureuses…
Il ajoute « Le discours est une réalité qui peut se transformer à l’infini », ici, il s’agit d’une posture qui confine à une lapalissade et qui prétend de surcroît démontrer une ouverture et une largesse d’esprit en réalité absentes.
Enfin, comme je n’apprécie guère Renaud Camus et ses petites saillies, je passe mon tour…
Les défaites invisibles sont d’abord celles où l’on a refusé le combat. François Hollande en sait quelque chose lui qui, avec le recul, n’hésite pas à dire à la cantonade qu’Emmanuel Macron ne se serait jamais présenté contre lui (ce qui n’est pas certain) et qu’avec l’affaire Penelopegate, il pouvait se retrouver au second tour. Ensuite, bien sûr, ce n’était plus qu’une formalité face à MLP d’être réélu.
J’ai l’impression que depuis quelque temps il n’en dort plus la nuit ! Mais beaucoup de Français par contre dorment beaucoup mieux ! ☺
@ Trekker
Une facilité bien connue et trop commode : attaquer bassement une personnalité au lieu d’argumenter pour développer un point de vue différent.
J’espère que Renaud Camus a de la cuirasse pour encaisser toutes les insultes et rester debout. Je pense que nous devons méditer : « Je ne suis pas d’accord avec ce que vous dites, mais je me battrai jusqu’au bout pour que vous puissiez le dire » en y ajoutant « en ayant conscience que les attaques personnelles n’apportent rien au débat d’idées »
« Parce que ne plus se sentir chez soi, dans une France qu’on ne reconnaît plus – une autre France selon l’expression de Georges Bensoussan – trop composite, multiculturelle au goût de Mediapart, se percevoir comme dépossédé, sur le bord de la route, abandonné, contraint de renier sa propre Histoire, ses racines chrétiennes, constitue d’invisibles délitements et des reculs si diffus, si intimes pour chacun qu’il serait vain de se croire assez audacieux pour leur résister, pour les réduire. »
En effet, il arrive d’aller dans un quartier, et là je pense en premier à Barbès – Rochechouart, mais c’est le cas aussi dans les villes de province du nord au sud, et de se croire étranger dans son propre pays, ce qui est tout à fait anormal.
Il me vient en mémoire deux anecdotes. L’une, c’est en lisant le livre de Francis Huster sur sa mère. Cette jeune fille, fille d’immigrée elle-même, vivait à Paris et FH raconte : « lorsqu’elle a assisté à l’arrivée des Américains lors de la libération de Paris, elle a dit en rentrant chez elle : « c’est la première fois que je voyais de près des hommes noirs »… elle vivait dans le nord de Paris.
Si on compare donc 1944 à aujourd’hui, c’est un changement radical de population.
La seconde anecdote, c’est celle d’une vieille dame vietnamienne arrivée en France dans les années 1970 avec sa famille. Son médecin a déménagé, il s’est installé dans une maison de santé d’un quartier de la banlieue orléanaise. Lorsque pour la première fois, elle retourne le voir, elle raconte à sa fille, morte de rire : « tu sais, je n’y retournerai pas car j’étais la seule Française dans la salle d’attente… »
A elles seules ces deux histoires résument la situation. L’évolution progressive et finalement récente de notre société avec l’immigration africaine et moyen-orientale au point de ne plus se sentir chez soi, dans son pays avec ses traditions et sa culture et enfin ce phénomène de voir des étrangers se sentir tellement français qu’ils réagissent encore plus radicalement que les Français de naissance. Car c’est là que se pose le véritable problème, ce n’est ni la couleur de peau, ni l’origine de l’individu, ce sont bien les problèmes culturels qui heurtent et divisent.
Récemment les prières de rue et cette affaire, qui, elle, est vraiment raciste, du stage non mixte de SUD Education. Et ce sont ces gens qui traitent les autres de racistes ou d’extrémistes. Les vrais racistes ne sont pas ceux qu’on croit.
Malheureusement je pense qu’il est déjà bien trop tard pour en prendre conscience, bien qu’enfin beaucoup d’yeux se décillent, y compris chez nos politiques « indifférents par confort » mais aussi parce qu’ils protègent des pays qui les aident (pas eux, l’Etat français) financièrement.
Non, tout n’est pas perdu.
Il y a en France encore des résistants comme Dieudonné et quelques autres qui font face au maccarthysme ambiant. 8000 personnes à Marseille, 6000 à Lyon, 5000 à Grenoble, étaient au spectacle de Dieudonné, de toutes origines, couleurs, religions, dans le rire et la fraternité.
Comme l’a dit son avocat, faire rire ensemble les Corses et les Maghrébins de Marseille, seul lui le peut.
Dieudonné, des racistes, apartheidistes, fascistes, ont voulu le faire taire.
Il est là, debout. Il rayonne.
Total respect.
@ Robert Marchenoir | 23 novembre 2017 à 03:57
« La provocation ouverte et grossière du nihiliste (Tomas) qui se satisfait de faire le chien crevé au fil de l’eau »
C’est tout à fait ça. Et se permettant de jouer la mouche du coche. Un comble.
Étant enfant, je percevais entre l’Angleterre et la France des différences d’humeur, discrètes mais constantes, que je ne m’expliquais pas. Les Anglais me paraissaient plus souriants, plus accueillants, plus sûrs d’eux, plus cohérents. Il y avait à mes yeux chez les Français quelque chose d’acerbe, de railleur, de défensif prêt à surgir face à ce qui n’était pas leur cercle restreint, à niveau de vie égal.
Plus tard, j’ai pensé que c’était le traumatisme de la défaite et de l’Occupation qui continuait à faire des ravages après-coup. Les Anglais étaient sortis de l’épreuve plus unis, plus solides et plus fiers, les Français ne digéraient pas leur chagrin ni leur honte, et s’infligeaient une deuxième peine : parce que leur gouvernement avait collaboré avec l’ennemi, ils continuaient d’entretenir un sourd ressentiment, une aigreur inconsciente, et un dégoût d’eux-mêmes.
Nous courons encore après une meilleure image de nous-mêmes, des années après la guerre. Il n’est que de voir les programmes de télé qui nous proposent si souvent un film sur la dernière guerre, d’ailleurs tourné par des gens qui ne l’ont pas connue, et qui véhiculent des messages moralisateurs en ignorant les contraintes et les us de l’époque. Voir aussi la justification donnée à l’UE : Allemagne et France réconciliées = pas de guerre.
Parce que nous restons accrochés à ce passé qui continue de nous tourmenter collectivement, nous nous regardons le nombril avec déploration, et n’ouvrons pas les yeux sur le présent, aussi ne voyons-nous rien venir. Comme si la seule guerre à craindre aujourd’hui était avec l’Allemagne, et le seul ennemi Hitler, sorti rituellement des catacombes pour continuer à nous faire mijoter dans la culpabilité et la peur de nous-mêmes. Les Allemands ayant un peu le même problème que nous, il ne me paraît pas bon qu’ils soient les seuls avec nous à diriger l’Europe, maintenant que les Anglais sont partis.
En effet, je crains que nous essayions de corriger le passé en plaquant sur le présent le scenario obsolète qui nous hante. Ce n’est pas le meilleur moyen de réparer, ni de résoudre les problèmes à venir.
Une « invisible défaite » ou presque…
Comme s’ils avaient la certitude de vivre en terre étrangère et de ne plus avoir à respecter et encore moins à enseigner les règles de vie françaises, des enseignants du syndicat « Sud 93 » viennent de se signaler par une proposition totalement scandaleuse.
Ils envisagent en effet d’organiser les 18 et 19 décembre prochain un « stage syndical » intitulé : « Au croisement des oppressions : où en est l’antiracisme à l’école ? »
En soi ce programme de réflexion, quoique manifestement orienté et partisan, n’a rien de choquant. Il est évident que les élèves qui nous sont confiés doivent apprendre la tolérance et à rejeter tout ce qui, de près ou de loin, peut être assimilé à du racisme ou de l’antisémitisme.
Ce qui l’est, en revanche, c’est que – tenez-vous bien – le stage en question est réservé exclusivement aux « enseignant.e.s racisé.e.s » et se déclinerait en deux « ateliers en non-mixité » . La question est de savoir ce que signifient ce mot de « racisé » et cette expression de « non-mixité ».
C’est très clair : il s’agit de désigner par là les personnes d’origine arabe, maghrébine en particulier, noire, rom, asiatique, seules invitées à ce stage.
Ainsi serait organisée en France une réunion d’où seraient exclus les gens n’appartenant pas à ces catégories ! Une réunion raciste pour dénoncer le racisme !
Heureusement ce funeste projet, qui bafoue ouvertement et cyniquement les principes de base de la République Française, est dénoncé et condamné.
Il l’est d’abord par la LICRA qui ajoute que sont associés à cette initiative le CCIF, les Indigènes de la République et M. Marwan Mohamed.
Il l’est surtout par le ministre de l’Education nationale, Jean-Michel Blanquer qui écrit : « je condamne avec fermeté le projet d’une réunion syndicale triant les membres sur la base de leur origine ».
La présidente du Front National, Marine Le Pen, va plus loin en demandant des sanctions contre les enseignants associés à ce projet. Cela n’est pas dépourvu de sens, me semble-t-il et sans doute faudrait-t-il en arriver là.
En attendant, tous les républicains, quels que soient leurs préférences politiques ou leurs engagements spirituels, ne peuvent que s’élever contre cette dérive communautariste et raciste, qui sape les fondements de notre laïcité et qui salit la devise de notre pays.
Lorsque j’y enseignais, j’ai maintes fois dénoncé une manifestation inadmissible qui a lieu chaque année à la Martinique et qui s’intitule « concours de Miss Beauté Noire ». L’enjeu est évidemment moins grave, mais la tolérance à l’égard de cette dérive n’est pas sans rapport avec ce qui précède.
@ jack | 23 novembre 2017 à 11:19
« …Une facilité bien connue et trop commode : attaquer bassement une personnalité au lieu d’argumenter pour développer un point de vue différent. »
En quoi est-ce bas de souligner la contradiction flagrante entre le mode de vie de Renaud Camus, assumé et revendiqué notamment dans les médias gay, et son discours sur la dénatalité de l’Europe à laquelle il contribue personnellement ?
@Frank Thomas | 23 novembre 2017 à 14:24
« La question est de savoir ce que signifient ce mot de « racisé » et cette expression de « non-mixité ».
Ce collectif, syndicat fantoche sorti de je ne sais où, a lancé un appel à une manifestation lors de laquelle sont appelés seulement les « racisés » : les blacks, les beurs et les islamistes. Ces « racisés » seront séparés en deux groupes c’est-à-dire les « non-mixités » : les femmes sont séparées des hommes. Pire que ça, ce syndicat bidon veut déposer une plainte contre nos élus pour « racisme de l’Etat ».
Aux dernières nouvelles, le Premier ministre Edouard Philippe s’apprête à leur dresser des embuscades et fait le nécessaire pour faire respecter l’ordre et la loi républicaine.
@Lucile | 23 novembre 2017 à 13:27
« En effet, je crains que nous essayions de corriger le passé en plaquant sur le présent le scénario obsolète qui nous hante. Ce n’est pas le meilleur moyen de réparer, ni de résoudre les problèmes à venir. »
Vous avez parfaitement bien synthétisé l’image qu’ont les Français de la France, mais ça c’était sous occupation allemande. La page est tournée. Ce qui nous préoccupe le plus c’est une forme d’occupation de la France bien plus insidieuse et voilée par les islamistes radicaux et le terrorisme djihadiste, les agressions sporadiques au couteau dans les lieux publics, le crainte pour une femme seule de ne pouvoir sortir du cinéma à minuit sans avoir la boule au ventre, prendre le train tard se demandant s’il n’y a pas un agresseur dans le wagon…
@ DAUMONT | 23 novembre 2017 à 12:00
« Dieudonné, des racistes, apartheidistes, fascistes, ont voulu le faire taire. Il est là, debout. Il rayonne. Total respect. »
Il a le même public que celui de Cyril Hanouna ou de Ruquier ? De nos jours, rayonner par l’absurde et rire jaune même quand c’est idiot et vulgaire est à la mode.
Les invisibles défaites sont les pires qui, éloignés de nos yeux, ne nous agitent pas l’âme ni ne nous secouent l’esprit.
Ces invisibles défaites que nous sommes incapables de voir par inculture, bêtise ou bien lâcheté, sont en fait autant de petites victoires de plus en plus triomphantes pour ceux qui, issus de cultures différentes de la nôtre, voient les choses autrement.
Oui, les problèmes que rencontre actuellement notre pays, ainsi que quelques autres en Europe, sont avant tout d’ordre culturel et non pas d’ordre social, sans nier pour autant le facteur aggravant lié à ce paramètre.
Par exemple, la Suède qui n’a aucun passé colonial, qui se montre plus que bienveillante et généreuse envers les gens venus d’ailleurs qu’elle accueille les bras ouverts, rencontre de plus en plus de problèmes quasiment insolubles de son côté aussi.
Et s’il est possible, en y mettant le temps et les moyens, de venir à bout de problèmes à caractère social (l’ascenseur social a longtemps fonctionné chez nous), il n’est pas en pratique possible de gommer des acquis ataviques culturels du jour au lendemain.
Nous vivons dans une société minée par des droits de l’homme dévoyés, empêtrée dans un égalitarisme extrémiste touchant parfois au grotesque, alors que la plupart de nos invités proviennent de pays imbibés depuis des millénaires d’une logique simpliste de type binaire répartissant les hommes entre dominants d’un côté et dominés de l’autre.
« Si tu es lion je serai chèvre, si tu es chèvre, je serai lion ».
Or comment est-il possible de se faire respecter – ne fût-ce qu’en commençant par faire appliquer la loi – par des gens qui ne respectent de façon quasi machiste que la force physique quand tout le monde en France se comporte en chèvres, des politiques aux Français de base en passant par les institutions, pour ne pas oublier les lois et les mœurs, souvent méprisables quand elles sont vues d’un autre œil ?
Comment ne pas voir par exemple que l’immense bêtise consistant à verser chaque année des milliards dans la politique de la ville dont plusieurs partiront rapidement en fumée après quelques émeutes n’est considérée que comme l’équivalent d’un tribut que le dominé paye au dominant pour s’attirer ses bonnes grâces et pour calmer son courroux permanent ?
De même, le fait pour un dominé d’oser regarder en face un dominant – surtout quand il viendrait à ce dernier de ne pas très bien se comporter, ce qui peut arriver – n’explique-t-il pas la multiplication d’agressions « gratuites » dites pour un regard ?
Et si les Français, les descendants des Francs, dits les hommes libres, cessaient enfin de ramper et de raser les murs, ne retrouveraient-ils pas à la fois la paix civile et la dignité ?
@Marc GHINSBERG
Pour le coup, je suis assez d’accord avec vous.
@ Lucile | 23 novembre 2017 à 13:27
On ne peut forcer les Anglais à revenir, et demander à faire partie des Etats-Unis sous Trump me paraît mal parti…
Alors que préconisez-vous ?
@ jack | 23 novembre 2017 à 11:19 à propos de Trekker | 23 novembre 2017 à 15:03
C’est précisément ce dont nous crevons que vous préconisez : le politiquement correct ! Se taire, respecter les tabous, ne plus pouvoir soulever certains sujets pourtant vieux comme le monde que ce soit l’islam, la colonisation, l’homosexualité…
Bientôt tout nous sera interdit.
Il est pourtant clair que Renaud Camus projette ses problèmes personnel dans son raisonnement. Trekker a raison : RD a peur pour son futur et seulement le sien puisqu’il n’aura pas de descendance.
Qu’a-t-il fait pour l’avenir et la sécurité de notre pays ?
A-t-il seulement fait son service militaire ?
Est-il passé dans un régiment de paras comme Trekker ?
Pour l’instant il sème la panique, drôle de patriote !
Pérorer ne sert à rien si on ne se prépare pas à prendre les armes pour défendre son pays. Car dans le cas de l’islamisme nos mots ne tuent pas, seuls les leurs font tuer !
Renaud Camus qui parle anglais devrait appliquer une de leur maxime : « To call a spade, a spade ! » au lieu de « tourner autour du pot », à la française.
@ Achille 23/11 09:44
« Le monde change… Seule solution pour ceux qui doivent l’affronter, s’adapter à son environnement. »
S’adapter certes, mais n’est-ce pas cependant oublier une autre solution qui consisterait aussi à modeler autant que faire se peut ce changement du monde dans la perspective de le rendre meilleur pour l’Homme ?
Dans le fait de s’adapter, il y a me semble-t-il une certaine forme de résignation. On s’adapte parce qu’il n’y a pas d’autres solutions, parce que l’on ne peut faire autrement.
Certes, nombre d’exemples n’incitent pas à un optimisme béat, mais est-il vraiment si utopique que cela de croire en la capacité de l’Homme à faire encore appel à sa raison et à son intelligence pour construire non pas « le meilleur des mondes » mais au moins un monde meilleur ?
Au lieu de se résigner, d’abandonner le combat comme vous le dites, l’Homme ne pourrait-il pas devenir acteur de son destin, se faire en quelque sorte rebelle pour faire évoluer dans un sens positif les changements que vous évoquez ?
@ Lucile | 23 novembre 2017 à 13:27
Comment écrire ici, sans puérilité, en s’exposant aux sarcasmes (j’aime, parfois, faire du Noblejoué, gamineries d’un éternel adolescent), combien je trouve, Lucile, votre analyse profondément juste, écrite au surplus dans une langue parfaite, bernanosienne…
Quand la forme et le fond s’unissent à ce point, le lecteur chavire de bonheur.
Savo, si vous passez par là, venez à résipiscence et inclinez-vous devant la dame ! Elle est, comme peu, l’honneur de ce blog.
@ Lucile
« Les Anglais me paraissaient plus souriants, plus accueillants, plus sûrs d’eux, plus cohérents. Il y avait à mes yeux chez les Français quelque chose d’acerbe, de railleur, de défensif prêt à surgir face à ce qui n’était pas leur cercle restreint, à niveau de vie égal. »
Ce comportement tranquille n’est pas récent, il est partie intégrante de la manière de vivre britannique, chez des gens qui sont effectivement sûrs d’eux contrairement aux Français de mentalité révolutionnaire qui font des complexes et qui passent leur temps à célébrer ou à justifier l’injustifiable.
Les Britanniques ne possèdent pas de Constitution écrite, contrairement aux Français qui s’empressent de fouler la leur aux pieds ou bien de la modifier à chaque fois que cela arrange certains intérêts.
Ils n’ont pas inventé les prétendus et prétentieux droits de l’homme, appliqués là aussi à la tête du client chez les Français, l’habeas corpus leur suffit.
Ils n’ont pas non plus besoin, contrairement aux Français, de donner aux artères des noms de crapules ou bien des dates anniversaires d’événements contestables pour tenter de faire passer avec cynisme tout cela pour digne de louanges.
Ils ne passent pas leur temps à traquer de façon étriquée et inquisitoriale le moindre accroc à ce que les Français – ou du moins pas toujours les meilleurs d’entre eux – appellent la laïcité.
Une question d’éducation, peut-être.
@ Frank Thomas
« En attendant, tous les républicains, quels que soient leurs préférences politiques ou leurs engagements spirituels, ne peuvent que s’élever contre cette dérive communautariste et raciste, qui sape les fondements de notre laïcité et qui salit la devise de notre pays. »
J’adhère à l’essentiel de votre message, mais est-il absolument nécessaire de nous sortir du tous les républicains, comme si les Français normaux n’étaient pas capables de faire preuve d’indignation devant les agissements du syndicat cité ?
@ Ellen 23 novembre 2017 10:14
« Le vrai danger pour la France, ce sont les islamistes, les Tariq Ramadan avec sa bande de fanatiques sponsorisés par le Qatar »
Je crains – disons plutôt que j’en suis sûr – que le problème ne s’arrête pas à quelques fanatiques islamistes français.
Il y a dans l’Islam, et l’Histoire le montre, et les événements mondiaux le montrent, une conquête de l’espace de l’autre indéniable.
Les assassinats liés à l’Islam se comptent par milliers chaque année dans le monde. La fameuse majorité silencieuse, par son silence, approuve d’une certaine façon les actes commis.
Pourquoi cette majorité silencieuse que les belles âmes disent si respectueusement républicaine continue-t-elle à faire ses prières dans les rues ? Voilà un exemple simple des manquements de cette fameuse majorité silencieuse à l’ordre républicain.
L’islam est conquérant et dans les circonstances actuelles il n’y a personne pour l’arrêter.
Cordialement.
@ Frank THOMAS | 23 novembre 2017 à 14:24
« …tous les républicains, quels que soient leurs préférences politiques ou leurs engagements spirituels, ne peuvent que s’élever contre cette dérive communautariste et raciste, qui sape les fondements de notre laïcité et qui salit la devise de notre pays. »
Totalement d’accord avec vous ; j’ajouterai que ce n’est parce que cela vient de MLP et de sa proposition de sanctionner les enseignants associés à ce projet, qu’elle doit être rejetée. Elle serait d’ailleurs amplement justifiée, et cela pour stopper d’autres éventuelles initiatives du même acabit. Nous ne sommes pas dans un pays de tradition communautaire, mais dans un pays où la laïcité est un des fondements.
@ Tomas | 23 novembre 2017 à 10:22
N’essayez pas de renverser la situation, Tomas. C’est vous qui avez ouvertement insulté votre interlocuteur ici, en prétendant qu’il était intrinsèquement incapable de penser par lui-même, qu’il n’avait aucun libre arbitre.
Vous n’avez pas simplement dit : vous racontez des bêtises, ce que vous dites n’a pas de sens. Vous avez dit : quoi que vous fassiez et quoi que vous disiez, vous serez incapable de penser par vous-même, car c’est le lot commun de l’humanité.
Autrement dit, vous avez insulté l’humanité tout entière ; vous avez nié ce qui fait, entre autres, le propre de l’homme et sa raison de vivre.
Et vous voudriez, en plus, réclamer l’immunité ? Vous voudriez rester à l’abri de la colère de votre prochain, que vous prétendez réduire à l’état de machine, en bloc et en détail ? Mais vous êtes un satané drôle, savez-vous ?
@ sbriglia
Je suis vraiment touchée, et d’autant plus que ces mots viennent de vous.
@ Michel Deluré | 23 novembre 2017 à 17:09
S’adapter ne signifie pas se résigner. Mais élaborer des solutions pour défendre notre civilisation occidentale résolument tournée vers le progrès, la technologie, et de ce fait plutôt pragmatique pour ne pas dire matérialiste.
Dieu n’y a plus la place centrale qu’il occupait au cours des siècles derniers. Les découvertes de la science ont réorienté les croyances séculaires vers une vision plus réaliste de la construction du monde.
La religion n’y a pas une influence déterminante depuis quelques décennies. Les gens vont à la messe pour les cérémonies : mariage, naissance, communion, enterrement plus par tradition que par foi.
Daech a perdu beaucoup de son emprise au Moyen-Orient et en Afrique. Il convient de ne pas relâcher la garde et de poursuivre la lutte jusqu’à son anéantissement total.
Nous avons vu dernièrement la vraie face de cet Islam soi-disant vertueux avec les turpitudes d’un de ses principaux intellectuels, professeur en islamologie à Oxford et qui a fréquenté nombre de plateaux de télévision en France.
Espérons que les plaintes contre ce pervers narcissique feront entendre raison aux quelques musulmans qui croyaient encore à ses tartufferies.
Je pense que l’humanité saura choisir la voie qui est la meilleure pour elle, même si auparavant il lui restera quelques dures épreuves à traverser.
@ Exilé
Va pour « tous les Français », vous n’avez pas tort.
« Parce que ne plus se sentir chez soi, dans une France qu’on ne reconnaît plus – une autre France selon l’expression de Georges Bensoussan -, trop composite, multiculturelle au goût de Mediapart, se percevoir comme dépossédé, sur le bord de la route, abandonné, contraint de renier sa propre Histoire, ses racines chrétiennes, constitue d’invisibles délitements et des reculs si diffus, si intimes pour chacun qu’il serait vain de se croire assez audacieux pour leur résister, pour les réduire. »
Comment ça M.Bilger, on peut ne plus se sentir chez soi en France ?! Ca alors, je l’aurais pas cru !
Mais attendez, comment ça M.B., vous êtes attaché à la France et à son histoire millénaire ?… Mais vous êtes schizophrène ou quoi ?!
Ca commence à 1.10 mn de la vidéo ci-dessous. Vous vous souvenez, quel « grand » discours sur la France et son histoire !
https://www.youtube.com/watch?v=ZePFZp0QXC0
Peu importe, c’est votre problème M.Bilger. Pour moi,vous êtes au-delà de la raison comme la plupart de la médiacratie.
Il faut l’entendre ce soir sur « Macron face aux maires ».
« IL A ETE GENIAL ! », bien sûr toujours sous-entendu, de la vraie de vraie propagande officielle.
« Il a retourné la salle qui le huait au début et l’a applaudi à la fin », etc., on a ça 24/24, 7/7 depuis qu’il balance « aux chiens » des images pour qu’ils parlent pour ne rien dire sur tous les organismes de propagande officiels, ce qui fait beaucoup (euphémisme).
Evidemment, on évite bien la vérité qui est que les maires sont des citoyens comme les autres et que les beaux discours, ça fait longtemps qu’ils n’y croient plus. Surtout que c’est toujours le même depuis trente ans.
« L’Etat craque les milliards pour les bobos des grandes villes et les racailles de banlieue pour qu’il n’y ait pas d’émeutes et les campagnes paient la facture ».
Sous le soleil de France, aucune révolution avec Macron, là on en est sûr.
@ sbriglia
Vous vous moquez de moi, vous m’imitez, ou les deux ? Après suivre un feuilleton, s’identifier-démarquer d’un personnage ?
Vous critiquez mon style, mais il vous a drôlement atteint, bon, vous n’étiez pas le premier concerné, enfin, ne nous plaignons pas.
Si j’étais dans l’espoir, l’amour et toutes ces bêtises, pour moi, maintenant, quoique certainement valides pour les autres, je penserais qu’après le petit poisson, je pourrais avoir le gros. Mais comme ça m’est égal ! En fait, ça m’intéresserait pour différentes raisons dont surtout la curiosité, mais ça m’embarrasserait : quand on n’est plus dans l’enthousiasme, agir, et surtout maintenant, quand je suis si vide, m’exposer, ce serait un coût important pour, oui, la curiosité, mais bon, il y a tant de sujets d’intérêt dans ce monde, se prouver son courage ? Je le fais contre chaque angoisse, alors quoi ? Il y a que la personne à qui je dois tout contre la rancune, une autre pense que je pourrais m’en sortir. Ça donne envie, non ? Plus contre-productif, tu… meurs.
Comme je suis dans la lucidité, je soutiens que l’admiration, la dire aussi, c’est bien. Reconnaissance et encouragement de ce qui est bien et à soi de l’être. Éventuelle prise de contact, mon échec, c’est le risque de toute personne allant vers une autre, comme les gens sont sociables et parfois aimants, il faut bien, sauf à se consumer intérieurement, ce qui ne se conçoit guère qu’en cas d’amitié qu’on ne veut pas sacrifier pour avoir ce plus souvent éphémère qu’est l’amour, se déclarer.
Enfant, j’étais du genre réfléchi autant que passionné, et j’étais encore ainsi jusqu’au 10 septembre, maintenant je ressens très peu et je me concentre mal, dans l’angoisse.
Cela devrait m’attendrir autant que m’amuser, qu’on me voie en enfant, mais je ne ressens rien. Je sais quand même qu’il faudrait vous encourager à vivre tant que vous le pouvez, à tendre vers le beau, le vrai et le bien, quitte à essuyer des quolibets, donc je le fais.
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@ Catherine JACOB
Ni exigence ni indifférence entre l’écrivain et le lecteur, chacun cherche l’autre.
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@ Lucile
Qu’est-ce qui serait transposable de l’Angleterre à la France et comment faire ?
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@ Ellen
» Vous avez parfaitement bien synthétisé l’image qu’ont les Français de la France, mais ça c’était sous occupation allemande. La page est tournée. »
Non, alors comment expliquez-vous le ressentiment anti-américain ? Nous leur en voudrons toujours de ce qu’ils ont fait pour nous tant que nous ne l’aurons pas oublié.
La phrase rituelle pour rabaisser les Américains : « Ils nous ont aidé parce qu’ils y avaient intérêt ». Par des gens qui agissent dans le désintéressement, peut-être… Non, il ne suffit pas qu’on nous donne, il faut que cela coûte bien cher et si possible, se fasse à perte.
Un peuple a un mot pour exprimer la honte pour ce qui se fait de mal dans son pays, bon, évidemment, j’ai oublié le mot et le peuple, pas, pourtant, qu’il est remarquable, ne passant pas sa vie à envahir les voisins mais résistant brillamment à de plus puissants. Et pourtant, ou plutôt parce que, leur pointilleuse conscience inventa un terme dédié… Eh bien, je les comprends, vraiment.
Et la fascination de certains pour la Russie, ancienne puissance totalitaire, et point trop exemplaire de nos jours ?
Parce que Stalingrad.
Et… les appels à la résistance pour un peu tout.
@ Claude Luçon | 23 novembre 2017 à 16:57
Merci pour avoir pris ma défense face au « politiquement correct » de jack. Vous avez fort bien souligné le ressort des angoisses de Renaud Camus vis-à-vis de son absence de descendance.
J’ajouterai que R. C. est dans la même imposture, certes différente mais similaire à celle des « mignons » qui chantaient les louanges d’un certain Maréchal entre 1940 et 1944. Ils communiaient dans le puritanisme en matière sexuelle, doctrine officielle du régime, alors qu’eux-mêmes étaient bien loin de le pratiquer : lire ou relire « 1940-1945 Années érotiques – Vichy ou les infortunes de la vertu » de Patrick Buisson.
Quand on lit la plupart des commentaires de Justice au singulier, il y a de quoi être affligé ou au contraire être « MDR » comme disent les « djeuns », on ne sait plus devant ce tas d’abrutis cultivés qui se prennent pour des philosophes et des poètes, POUET POUET !
Quelle bande de raseurs !
J’aimerais pas me les taper lors d’un dîner, étant un peu trop dépressif je finirais par me pendre.
C’est vraiment les Raphaël Enthoven de la philosophie, les François Pignon de la langue française.
Déjà sorti mais toujours d’actualité ici…
https://www.youtube.com/watch?v=Q1x2TlOXA1w
Ben, cé ben vrai ms’ieur Wil !
Germaine et moi on s’gondol a lire les crétinries.
Germaine m’a di : « y a que wil qu’à du bon sens ici…
Domage qu’y boive trop… »
« c’est qu’il est déprécif, ma Germaine, » que j’lui ai di…
@ Wil | 24 novembre 2017 à 01:31
« Quand on lit la plupart des commentaires de Justice au singulier, il y a de quoi être affligé ou au contraire être « MDR » comme disent les « djeuns », on ne sait plus devant ce tas d’abrutis cultivés qui se prennent pour des philosophes et des poètes, POUET POUET !
Arrêtez de nous prendre la tête avec vos jérémiades. Si vous estimez que ce blog est indigne de votre intelligence, le mieux est de le quitter pour un autre qui corresponde mieux à votre esprit « supérieur ». Jouer le troll comme vous le faites et déverser vos états d’âme d’aigri vous fait peut-être du bien, mais cela ne changera rien à votre état dépressif.
Et puis lorsqu’on veut donner des leçons d’intelligence à ses petits camarades encore faut-il s’assurer que la sienne soit à la hauteur de ses ambitions. Je ne voudrais pas vous faire de la peine, mais vous êtes loin du compte.
@ Wil | 24 novembre 2017 à 01:31
Vous devriez écouter la Matinale de France Inter.
Des « journalistes » qui déversent tous les matins leur haine de la société française qu’ils jugent homophobe, sexiste, machiste, raciste, antisémite, xénophobe… cela vous remontera le moral.
Je ne suis pas sûre que le nouveau monde qu’on nous promet sera mieux que l’ancien.
@ Trekker | 24 novembre 2017 à 00:41
Ne me remerciez pas, vous êtes tout a fait apte à vous défendre tout seul.
Je profitais de l’occasion pour souligner ce qui détruit ce pays : ne plus avoir le droit de parler librement, ne plus avoir le droit d’avoir une pensée différente. Race, islam, homosexualité, migrants… devraient être des tabous. Pour moi, dans une société civilisée, tous les sujets peuvent être débattus.
Le billet suivant de Philippe vient d’ailleurs à point car il expose les conséquences de l’idée unique.
Par ailleurs Renaud Camus ne fait pas mystère de son homosexualité, ce faisant il n’exclut pas le droit pour les autres d’en parler et d’en tirer les conséquences.
@ Noblejoué
« Qu’est-ce qui serait transposable de l’Angleterre à la France et comment faire ? »
Rien, chaque pays peut préserver sans dommage son caractère. Les Français, quand on les connaît, sont tout aussi ouverts et courageux, avec même beaucoup d’indépendance d’esprit et de générosité, et un art de vivre délicieux, quoique certains survalorisent un peu la muflerie. Mais bon. En fait le pays tel qu’il est organisé politiquement et administrativement ne permet pas aux gens de déployer leurs qualités ni de tirer parti au maximum de leur potentiel. On nous guide depuis le berceau pour que nous nous en remettions à l’administration pour tout ce qui nous concerne personnellement.
Or, l’administration nous étouffe, nous vole du temps, nous impose des démarches et des casse-têtes, sûre de son bon droit, désinvolte, désordonnée, parfois paresseuse. De plus, elle aura toujours le dernier mot, ou presque. Tous les jours, on ajoute des règlements nouveaux au corpus déjà bien fourni qui nous encadre. Enfin elle dilapide nos économies. Les Français sont très économes, avec un gouvernement très dépensier qui n’est pas du tout à leur image.
Si « les Français tiennent à leurs services publics », comme l’assure en préalable tout discours politique sur l’administration, c’est peut-être parce que compte tenu du prix que coûtent ces services en particulier aux citoyens imposables (autrement dit « privilégiés » dans le jargon datant de l’année 1793 qui prévaut chez nous), les services publics nous sont chers, et même très chers, au point de miner notre économie. Les Français productifs sont las d’être encadrés et manipulés comme des marionnettes par la bureaucratie. Je dirais pour résumer que l’administration étouffe le potentiel de réussite du pays.
Cela dit, les Anglais aussi changent.
Mon idée était que si l’Allemagne et la France, obnubilées par leur interminable réconciliation et les horreurs de la guerre, s’imposent à la tête d’une Europe non démocratique, en ignorant par exemple tous les anciens pays satellites de l’URSS, ça n’ira pas.
Merkel qui voudrait revenir en arrière et reconnaît maintenant avoir fait une erreur en laissant affluer brutalement tant de migrants, voulait redorer le blason de l’Allemagne, la montrer sur la scène internationale comme un pays accueillant, non raciste (elle voulait aussi des bras pour son industrie). Ce n’est pas avec ce genre d’aspirations qu’on fait une politique responsable, car cela suppose d’ignorer tout le pan le plus sombre du tableau, dont le terrorisme nous rappelle pourtant macabrement l’existence en continu, sous forme de menace permanente. Le malheur c’est qu’on l’impose à tous.
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@ Exilé
Oui, l’éducation joue son rôle, mais pas seulement. Il y a aussi beaucoup de gens mal éduqués, paresseux, nihilistes et moutonniers en Grande-Bretagne, comme chez nous. Ou des gens éduqués à Cambridge et Oxford qui se font un malin plaisir de trahir. L’expression « better red than dead » (je préfère être communiste que mort) est anglaise. En fait, je crois qu’une bonne structure politique et administrative est capable de permettre au pays de progresser un tant soit peu malgré ses faiblesses, alors qu’une organisation mal pensée empêche les forces vives d’enrayer l’affaiblissement général.
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@ Wil
Mais vous, vous vous croyez plus intéressant que les autres à lire ?
@ Lucile | 23 novembre 2017 à 20:35
Attention aux effets de glaces. Je taquine.
@ Giuseppe | 24 novembre 2017 à 19:01
Bon conseil !