Les grosses ficelles de Nicolas Sarkozy

Evoquons l’exercice de Nicolas Sarkozy sur TF1 et Europe 1 où il a tenté de nous démontrer qu’il est tout ce qu’il n’est pas. L’acteur a perdu de son aura parce que son texte est devenu un propos conventionnel plus qu’une expression sincère. Ses trucs et ses procédés ne convainquent plus.

Certains vont me reprocher mon manque de mesure, mon hostilité, et pour ma part, je pourrais aussi dénoncer chez quelques autres une absence totale de lucidité et une imprécision judiciaire compensée, comme souvent, par une arrogance d’autant plus affichée.

Détester la magistrature n’est pas le meilleur moyen pour la connaître et en parler. On a le droit éventuellement de faire s’accorder retenue et ignorance. Cela n’interdit pas de participer mais nécessite au moins un aplomb moins sûr de soi.

Pour avoir vilipendé le désastreux Mur des cons et avoir jugé la lettre adressée par le Syndicat de la Magistrature au président de la République outrancière et choquante, je suis d’autant plus fondé, en retour, à mettre en cause la teneur de l’entretien de Nicolas Sarkozy avec Jean-Pierre Elkabbach et Gilles Bouleau.

Ces derniers, il faut l’admettre, ont tenté de faire leur travail mais ils ont eu les miettes que la volubilité de leur invité leur laissait.

Après sa garde à vue et sa mise en examen pour corruption active, recel de violation du secret de l’instruction et trafic d’influence, Nicolas Sarkozy a eu droit à Europe 1 et TF1 durant une vingtaine de minutes mais il est un citoyen ordinaire et paraît-il un justiciable comme les autres.

Il s’en est pris à ces « dames », les juges d’instruction Simon et Thépot, et cette dernière en particulier a fait l’objet de ses foudres parce qu’elle appartient au SM. Jusqu’à nouvel ordre, personne ne peut suspecter ces magistrats d’avoir inventé les faits dont elles sont saisies et le Mur des Cons ne frappe pas à vie même les juges les plus discrets d’une malédiction professionnelle.

Le juge Gentil, lui aussi, avait été traîné dans la boue politique et judiciaire par les amis de Nicolas Sarkozy jusqu’à ce que celui-ci n’hésite pas à exploiter le non-lieu dont il avait bénéficié de la part de ce magistrat pourtant tellement odieux et partial!

Il est clair que pour Nicolas Sarkozy les seuls magistrats supportables ont été ou sont ceux soumis à son emprise ou qui n’instruiront jamais à son sujet. Tous les autres, des « petits pois ».

Il a vigoureusement contesté la dureté et l’humiliation de sa très longue garde à vue puis de son défèrement tardif et s’est plaint d’avoir été traité de la sorte au lieu de l’être selon des modalités moins éprouvantes. A qui la faute ? Si ces magistrats ont été obligés de mettre en oeuvre un tel dispositif, c’est à cause du comportement de Nicolas Sarkozy qui n’a pas cessé depuis sa défaite d’activer un réseau d’informateurs dans les hautes sphères de l’Etat. Pour être prévenu, alerté, pour influencer et déséquilibrer. Pour mieux se tirer d’affaire, des affaires en n’hésitant pas à solliciter ou à favoriser le dévoiement de certaines personnalités dont une au moins, Patrick Calvar, a su résister. Mais Nicolas Sarkozy ne proclame-t-il pas qu’il est un justiciable comme les autres ?

Il prétend nous apitoyer en faisant croire que ses conversations intimes ont été retranscrites alors que la seule transcription des écoutes – outil procédural efficient en l’occurrence – a concerné la préparation ou la commission d’infractions entre lui-même, Me Herzog et Gilbert Azibert. Cette circonstance a toujours permis, selon la Cour de cassation, de battre en brèche le rempart absolu du secret professionnel. Mais peu importe. Nicolas Sarkozy est avocat et a affirmé avoir le soutien des avocats !

Tout le reste à l’avenant.

Bygmalion ? Le Conseil constitutionnel a tout dit. Il n’y est pour rien.

Les sept procédures dans lesquelles il est impliqué ? Une malveillance, une instrumentalisation. La main sur le coeur et sur l’esprit, ne nous déclare-t-il pas qu’il est irréprochable ?

Je ne sais pas l’impact qu’aura sa prestation sur l’esprit public et sur l’UMP mais si la clairvoyance n’était pas une denrée intellectuelle et morale de plus en plus rare, la cause serait entendue.

Cet ancien président se vantant d’être honorable voit son honneur trop systématiquement et durablement contesté pour pouvoir encore se réfugier derrière cette belle façade.

Nicolas Sarkozy devrait être prié aimablement de demeurer auprès de son épouse et de faire des conférences pour le plus offrant. Un destin qui en vaut bien un autre.

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  1. Au cours de son intervention, N.Sarkozy n’aurait-il pas été imprudent ?
    Je m’explique.
    Voici un extrait du verbatim de l’intervention de NS :
    « Parlons du fond du dossier. Monsieur Azibert était candidat à un poste à Monaco. Il ne l’a pas eu. Mon avocat, Thierry Herzog, m’a demandé si je pouvais me renseigner pour faire une démarche auprès de Monaco. Je n’ai pas fait cette démarche, c’est dans le dossier, c’est prouvé. Le palais de Monaco a indiqué qu’il n’y a eu aucune démarche en faveur de monsieur Azibert. Et par ailleurs, il existe une écoute – qui elle n’a pas fuité dans la presse, on se demande bien pourquoi… – où je dis à Thierry Herzog : « non, je ne ferai pas l’intervention ». Et enfin, la décision de la Cour de cassation, que j’attendais positive, fut négative. Résumons le dossier sur le fond : monsieur Azibert n’a rien obtenu, je n’ai pas fait de démarche et j’ai été débouté par la Cour de cassation. Où est le trafic d’influence ? Où est la corruption ? Qui a corrompu, et pour quel objet ? »
    NS reconnaît ainsi que TH a transmis une demande d’intervention pour le poste à Monaco. L’expression utilisée par NS « non, je ne ferai pas l’intervention » est très explicite.
    Même si les fameuses écoutes sont annulées, ces éléments contenus dans l’interview pourront être retenus. C’est là que réside l’imprudence.
    Evidemment, comme on ne connaît que très partiellement le dossier, on ne peut aller plus loin.
    Mais en tout cas,on peut supposer que le magistrat Azibert et l’avocat Herzog ont dû être effarés que, publiquement, N. Sarkozy les mouille ainsi sans vergogne pour s’exonérer.
    P.S. : NS n’a pas été mis en examen pour recel de violation du secret de l’instruction, mais de violation du secret professionnel.

  2. Sur le fond nul doute que la justice doit passer et quelle que soit la qualité du mis en cause. Par contre sur la forme on peut s’interroger sur la précipitation et sur la nécessité d’être présenté à des juges en pleine nuit comme si le mis en cause avait commis des faits de nature à attenter à la sûreté de l’Etat. Il est temps que le Droit reprenne ses droits et que chacun reste à sa place et dans son rôle. En tout cas l’humiliation subie ne sert en aucun cas une institution qui se doit d’être sereine et juste. La Cour de cassation dira le moment venu son interprétation des différents moyens et la manière dont ils ont été utilisés.

  3. Marc Ghinsberg

    Excellent, j’approuve !
    Avec toutes ses casseroles, NS est devenu le meilleur adversaire dont FH puisse rêver. L’opinion est désormais divisée en deux camps concernant NS. Les militants et sympathisants UMP qui souhaitent son retour, la majorité des Français qui ne le souhaitent pas. La formule parfaite pour envoyer la droite de gouvernement dans le mur en 2017.

  4. Arobase du Ban

    Oui, M. Bilger.
    Le jojo de Neuilly se complaît dans la médiocrité.
    Il ne peut donner que ce qu’il a.
    Il est emblématique de notre société amorale, sans honneur, désacralisée, et matérialiste.

  5. Bien entendu, le présumé innocent Sarko devra rendre des comptes devant la Justice. Mais ce qui fait un peu froid dans le dos, c’est qu’en tant que justiciable on puisse un jour se trouver dans les mailles du filet des sympathisants du ‘mur des cons’. Cependant, le nec plus ultra, c’est tout de même l’implication (présumée) de magistrat de la Cour de cassation. Donc, ne plus accorder crédit à Sarko, bien sûr… mais s’interroger sur les juges, c’est aussi grave. C’est une profession qui mérite mieux.
    Quant à l’UMP on ne peut que lui conseiller de passer outre les avis de Morano, Hortefeux, Chatel, Estrosi et de mettre en selle, pour les primaires, des candidats sereins (Juppé, Fillon et de talentueux quadras) à propos desquels il n’y aura pas à craindre de rebondissements spectaculaires ou un feuilleton permanent.

  6. @Tendance
    Je rejoins votre remarque. Comme quoi à vouloir trop en faire on en dit toujours trop. Et comme je l’écrivais dans un précédent billet ce sont toujours les « seconds couteaux » qui trinquent.

  7. marie dumont

    Bravo, monsieur Bilger.
    Dans un commentaire précédent, arrivé trop tard sans doute, je qualifiais l’intervention de Sarkozy de fouillis. Vous y avez mis de l’ordre et rendu plus compréhensibles les argumentations qui, du coup, s’en sont trouvées fort dévalorisées. Par contre, c’est un chef-d’œuvre de poudre aux yeux enrichi d’un imparfait du subjonctif et du désuet verbe tympaniser, sorti tout droit des « femmes savantes » de Molière. Faut-il vraiment ajouter ce côté cuistre pour impressionner le bon peuple ? Quant au « devoir » qu’il semble percevoir de venir sauver la France, qu’il s’en dispense, on a déjà donné.

  8. Tout avocat pénal sait que la meilleure chose pour la défense est que le mis en cause se taise !
    NS n’est peut-être pas intervenu, mais « quelqu’un » lui a bien demandé de le faire.
    La grosse bourde !
    Quant à la charge contre les magistrats instructeurs, comme ils ne peuvent se défendre publiquement, on regrette que la garde des Sceaux ne vole pas à leur aide avec vigueur.

  9. Les questions de politique, le clivage droite/gauche brouillent l’entendement et la raison de ceux qui ne voient plus qu’à travers ce prisme. Dommage.
    Ainsi, les partisans de Nicolas Sarkozy font-ils preuve d’une indulgence étonnante envers leur favori, acceptant de sa part un comportement qu’au grand jamais ils ne tolèreraient pour eux-mêmes.
    Je n’imagine pas que les plus acharnés défenseurs ici aient maille à partir avec la justice, mais si c’était le cas, pris la main dans le sac avec un téléphone secret sous une fausse identité, « n’ayant pas donné son accord pour une intervention auprès de Monaco » – en échange de quel service, peut-on se demander ? -, je n’imagine personne ici se comporter au mépris de toute dignité, de toute pudeur, aller se répandre publiquement pour se faire plaindre comme un enfant et se faire passer pour un persécuté politique. C’est indigne, c’est un manque de courage répugnant. Il faut assumer, que diable.
    La République n’a pas besoin d’un gamin pleurnichard, imbu de sa petite personne, qui dit toujours ce n’est pas moi c’est l’autre, mais elle a besoin d’un homme, un vrai, avec des valeurs autres que l’argent et le pouvoir, au service du pays et non de lui-même.

  10. Cosworth57200

    Il me semble qu’il aurait été intellectuellement honnête de rappeler que les écoutes, au départ, portaient sur un éventuel financement illégal de la campagne 2007, délit qui aurait été prescrit. Cela n’a pas gêné les juges de faire des écoutes sur du prescrit, en fait pour essayer de trouver autre chose, ce que le bâtonnier de Paris a appelé : « des écoutes à filet dérivant », dont l’illégalité ne fait aucun doute.

  11. Bilger-la-haine est de retour. Alléluia. Le magistrat qui n’a pas besoin de preuve pour juger, c’est lui aussi.

  12. Franck Boizard

    Votre haine de Nicolas Sarkozy enlève toute crédibilité à vos propos. D’autant plus à un moment où l’on s’interroge sur la partialité des magistrats. Certes, vous n’êtes plus en exercice, mais, tout de même, cela ne rassure pas le pauvre justiciable.

  13. Bientôt on dira, à propos de la magistrature, comme on le dit déjà à propos des politiques : Tous pourris !!
    et qu’on ne sorte plus à tout instant « Je fais confiance à la justice de mon pays »… La justice de France est comme la France, dans une profonde mouise !!

  14. Mlle Nicaise Dominique

    Monsieur, je vous plains.
    Pour avoir autant de haine, vous devez vraiment être mal dans votre peau.
    Vous ne devez pas toujours bien dormir.
    Je ne vous salue pas.

  15. Bonjour Philippe Bilger,
    « Nicolas Sarkozy devrait être prié aimablement de demeurer auprès de son épouse et de faire des conférences pour le plus offrant. Un destin qui en vaut bien un autre. »
    Je pensais qu’après sa défaite électorale de mai 2012 Nicolas Sarkozy se retrancherait dans une retraite discrète ponctuée de quelques conférences généreusement rétribuées et qu’on n’entendrait plus parler de lui, ainsi qu’il l’avait lui-même annoncé.
    Mais après une petite accalmie de quelques mois, son nom est réapparu de plus en plus souvent dans les médias au gré des déconvenues de son successeur et de la chute de sa cote de popularité.
    Il est vrai que Nicolas Sarkozy n’a pas encore 60 ans, ce qui est relativement jeune en politique si l’on se réfère à l’âge canonique de certains vieux caciques de la République qui sont encore en exercice et comptent bien le reste le plus longtemps possible.
    Dieu sait que je ne suis pas un sarkoziste inconditionnel, j’en ai fait suffisamment la démonstration sur ce blog, mais j’avoue que le traitement qu’ont fait subir les enquêteurs et les magistrats à l’ancien président est particulièrement dur.
    Dix-huit heures de garde à vue suivies de vingt minutes pendant lesquelles il a été bloqué dans un ascenseur et pour finir une présentation devant des juges à deux heures du matin, ça fait quand même beaucoup, même pour un citoyen pas tout à fait ordinaire.
    Les arguments qu’il a avancés lors de son interview d’hier sont-ils vrais ou bien ment-il effrontément, lui aussi en regardant ses interlocuteurs droit dans les yeux, ainsi que l’a fait Jérôme Cahuzac ? Difficile de le dire car les arguments de ses admirateurs inconditionnels se télescopent avec ceux de ses contempteurs.
    Il n’en demeure pas moins que la politique ne sort pas grandie de cette ténébreuse affaire. Il est temps de faire le grand ménage dans le mode de gestion des partis politiques quels qu’ils soient afin de ne plus revoir ces navrantes affaires politico-financières s’étaler à la une des journaux et donner de notre pays une image qui n’est pas très éloignée de celle des républiques bananières subsahariennes.

  16. Bonjour
    M. Sarkozy a présenté sa défense publiquement, à la télévision, à une heure de grande écoute. Un autre que lui, vulgaire quidam accusé de faits délictueux quelconques, pourrait-il en faire autant ? Ne faudrait-il pas, alors, envisager la création d’une chaîne de télé uniquement dédiée à ses plaidoiries ? Impossible. Il bénéficie, en réalité, contrairement à ce qu’il affirme, d’un traitement de faveur.

  17. Belle Saintonge

    Allons-y pour une deuxième couche, c’est de bonne guerre !
    « …Pour avoir vilipendé le désastreux Mur des cons et avoir jugé la lettre adressée par le Syndicat de la Magistrature au président de la République outrancière et choquante, je suis d’autant plus fondé, en retour, à mettre en cause la teneur de l’entretien de Nicolas Sarkozy avec Jean-Pierre Elkabbach et Gilles Bouleau… »
    N’empêche que ce mur des cons et cette lettre du Syndicat de la magistrature ont bel et bien existé. On ne saurait les oublier ! On ne saurait oublier d’où ils viennent et leur sens. N’aviez-vous pas d’ailleurs « l’honneur » d’y être épinglé ?
    Pour tout dire le cas de l’ancien président ne me préoccupe pas. Pour tout dire, je ne suis pas sarkoziste (ni anti !). Pour tout dire, enseignante retraitée je me suis toujours fait une haute idée de l’Etat laïc, de ses institutions, des hommes et des femmes qui servent cet Etat ! Pour tout dire, enfin, je suis consternée par la dérive de ces institutions et de la Justice en particulier.
    Le secret de l’instruction ? Il n’y a rien de plus beau ! Mais je voudrais bien qu’on m’explique par quelles voies, inconnues du Code de procédure pénale, des procès-verbaux d’audition peuvent être publiés dans certains organes de presse le soir même de leur signature ! On nous indique, à nous pauvres ignorants, pauvres imbéciles, que c’est à partir de certaines personnes « proches » du dossier. Passons !
    Quant à l’indépendance des magistrats, ce beau discours, je dirais qu’il s’agit d’un idéal vers lequel il faut tendre, comme l’observation des Dix Commandements, ou le respect sacré de la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen, ou simplement l’observation scrupuleuse de la loi.
    Oui, un idéal ! Pas à la portée de tout le monde, hélas! d’après ce qu’on voit tous les jours. Les protestations de circonstance de certains n’y changeront rien du tout : elles ont cessé d’être crédibles !
    P.S. : On peut aimer ou détester Nicolas Sarkozy. Mais on ne peut s’empêcher de le comparer, dans son tempérament et dans son action, au mollasson en poste à l’Elysée depuis plus de deux ans : pas à l’avantage du dernier !

  18. @Mlle Nicaise Dominique
    Vous nous expliquerez, un autre jour sûrement, où est la « haine » apparemment si visible dans ce billet, si ce n’est celle inventée par le fruit de votre indignation caractérisée (et à peine partisane) par le traitement réservé à M. Sarkozy.
    Ne vous en déplaise…

  19. @Jabiru
    Effectivement, les seconds couteaux vont devoir se préparer à trinquer. C’est en cela également que cette intervention télévisée est d’une grande violence.
    Et les propos de NS concernant l’affaire Bygmalion sont lourds de menaces. Là aussi les seconds couteaux n’ont qu’à bien se tenir. Le chef est de retour et il est hors de question qu’il tolère d’être mis en cause.
    « Si la justice avérait que la société Bygmalion a prélevé de l’argent à l’UMP alors qu’il n’y avait aucune raison, les dirigeants de l’UMP seraient alors en droit de porter plainte. Il ne s’agit pas de ma campagne. En ce qui concerne ma campagne, je le dis à tous ceux qui m’ont soutenu, il n’y a jamais eu le moindre système de double facturation. Quant aux 17 millions qu’on prétend dépendre de ma campagne qui auraient été cachés, c’est une folie. Personne, jamais, ne pourrait imaginer que les enquêteurs du Conseil constitutionnel ou de la commission des comptes de campagne soient passés au travers. »
    « Monsieur Lavrilleux aura à répondre devant la justice, et la justice fera son travail. J’ai des convictions concernant l’état de droit. Je suis moi-même avocat. Je ne vais pas faire aux autres ce qu’on me fait. Parce que je considère que lorsqu’on emploie des méthodes indignes, c’est plus humiliant pour celui qui est l’auteur de ces méthodes que pour celui qui en subit les conséquences »

  20. Encore que les « conférences » de N.S.surtout la dernière en Suisse, spécialement…
    Pourrait peut-être se mettre à la chanson.
    Apprécié, à leur juste valeur, les deux intervieweurs bien polis, leurs deux dos bien ronds.
    Pas comme avec Poutine, n’est-ce pas !

  21. J’ai de la famille proche dans la magistrature et une de mes amies d’enfance est une magistrate nationalement connue.
    Aussi ai-je un peu l’impression de connaître ces gens-là.
    En vérité ils sont comme le vulgum, empêtrés dans leurs contradictions (je suis impartial, mais j’ai devant moi un représentant de la bourgeoisie honnie, je suis impartiale mais j’ai en face de moi un justiciable qui défend des valeurs qui ne sont pas les miennes, etc.) et finalement porteurs de décisions qui ne laissent d’inquiéter.
    Ne pas tomber dans leurs mains, m’a sagement conseillé un de mes cousins issu de ce corps de petits pois !!

  22. « Mise en examen » ne veut pas dire nécessairement « condamnation ».
    Que dire et que penser de toute cette agitation ?
    Ce qui est sûr, c’est que cette sale affaire sent le soufre de toutes parts, et que le discrédit risque fort de frapper durablement soit la Justice, soit notre ex-président.
    D’un côté, une des deux juges d’instruction est membre du SM, collectif classé à gauche qui s’est illustré par une pétition contre NS entre les deux tours de la présidentielle 2012. Vu son positionnement, on ne peut pas dire que la juge Thépaut soit politiquement impartiale. Et donc, il est légitime de se poser quelques questions sur le caractère intéressé et zélé de son enquête si singulière.
    De l’autre, un ex-président multirécidiviste de la transgression, qui a irrité et irrite encore par son comportement borderline. Un ex-président qui méprise les conventions et les magistrats et qui tend à écraser les obstacles.
    Qu’en conclure ? Qu’espérer ?
    Prions pour que les magistrats en charge de ce dossier soient animés par l’unique recherche de la vérité et par l’établissement des faits. Qu’ils gardent en tête à chaque instant l’image de la balance et du glaive. Qu’ils soient mus par la volonté de rendre une justice équilibrée qui regarde les faits, en pèse la gravité, requiert le cas échéant une peine proportionnée en fonction de la gravité des faits reprochés et des dispositions prévues par le Code pénal, puis tranche en âme et conscience. C’est à ces conditions que nous pourrons saluer la conduite d’une Justice irréprochable. Je forme le voeu que les magistrats ne mènent pas leur vendetta personnelle contre cet homme, et j’espère qu’ils ne sont pas à la recherche d’une quelconque promotion qui les récompenserait de leur fabuleuse prise de guerre.

  23. À l'ombre des remparts

    Bravo Philippe Bilger, pour votre analyse.
    Quant à voir de la haine dans vos propos, je ne comprends pas.
    Je fus sarkozyste et c’est pourquoi je lui en veux autant.
    Continuez vos analyses, j’y trouve de quoi m’y forger mes opinions. Il est vrai que je ne suis pas un débatteur.

  24. Ce qui m’est insupportable chez Monsieur Sarkozy c’est cette manière provocante d’être, d’agir. Aussi loin qu’on remonte, et constamment, il y a ce sans-gêne de voyou, qui, hélas, ne tombe sous aucun article de loi, ces manières de bousculer, de harceler, d’insulter, de mépriser, tous et toutes, cette façon d’être scandaleux dans ses propos et ses agissements, ce manque total de respect de soi-même.

  25. Vous n’avez pas mieux à faire ? Par ce genre de billets vous ne faites que renforcer la collusion entre le pouvoir et la justice ; comment un magistrat comme vous et tant d’autres qui ont tant de haine envers Nicolas Sarkozy peuvent-ils le juger en toute impartialité ? C’est humainement impossible, votre haine et votre détestation de Nicolas Sarkozy biaisent forcement votre jugement quoi que vous disiez. Scandaleux, un magistrat qui utilise sa notoriété pour critiquer la droite et l’UMP et qui juge ensuite scandaleux que des doutes sur leur impartialité soient avancés. On marche sur la tête.

  26. Dans sa rhétorique victimaire j’ai trouvé Sarkozy pathétique. C’était une fuite en avant politique et pleurnicharde dans laquelle j’ai vu un homme qui maîtrise mal sa colère et qui se laisse aller à l’outrance. Les juges auraient tout inventé ? Les indices concordants de son accusation n’existent pas ? Par contre les preuves du complot sont évidentes ? Elles ne sont pourtant étayées que par des amalgames et des déductions douteuses. La ficelle est usée, au bout du rouleau et lui aussi.

  27. Je ne suis pas sarkozyste, tout en étant de droite. Mais je suis scandalisée de voir le Syndicat de la magistrature toujours en fonction. Il me semble qu’après le mur des cons, ce syndicat aurait dû être dissous. La justice ne peut être crédible, nous n’avons aucune confiance dans cette justice-là. Commencez à donner un très grand coup de balai dans la magistrature.

  28. Franck Boizard

    @ Pierre F
    Il serait fastidieux de se livrer à une analyse de texte de notre hôte. Mais vous pouvez la faire vous-même.
    Par exemple, Le titre « Les grosses ficelles de Nicolas Sarkozy ». L’adjectif « grosses » a clairement un but emphatique, pour souligner le côté grossier personnage de l’ancien président (toujours ce mépris de classe, Nicolas Sarkozy n’a pas les bonnes manières bourgeoises qui plaisent à M. Bilger).
    Le titre « Les ficelles de Nicolas Sarkozy » aurait dit la même chose sur l’appréciation de l’entretien télévisé par notre hôte mais sans l’attaque personnelle.
    Dans le premier paragraphe, on trouve « ses trucs et ses procédés ». « Procédés » est un mot à peu près neutre, « trucs » est péjoratif. La juxtaposition des deux montre là encore l’intention de dénigrer Nicolas Sarkozy.
    Et je pourrais continuer ainsi (l’analyse de texte était un exercice scolaire que j’appréciais, ça me rajeunit !).
    Ce n’est pas tant le parti pris que je reproche que son caractère outrancier, personnel et obsessionnel.

  29. Cher Monsieur Bilger,
    Figurez-vous que je m’intéresse à vos propos depuis que ceux-ci sont relayés par Egalité et Réconciliation… Cela doit, d’ailleurs, considérablement élargir votre audience auprès de tous ces Français, qui comme moi, constatent avec effarement l’écroulement de la France. Vous parlez de l’appartenance des magistrats à un syndicat douteux, mais vous n’abordez jamais l’appartenance des magistrats à une loge maçonnique. Pourquoi ? N’est-il pas inquiétant de savoir qu’une partie de la magistrature a été initiée par une société secrète, quelle qu’elle soit, qui n’a jamais fait mystère de détruire la nation française ? Allons, encore un petit effort, et vous nous parlerez de tous ces lobbies qui n’existent officiellement pas, mais qui pourtant agissent en sous-main pour nous servir le désastre que nous vivons aujourd’hui.

  30. Nicolas Sarkozy qui n’a pas cessé depuis sa défaite d’activer un réseau d’informateurs dans les hautes sphères de l’Etat. Pour être prévenu, alerté, pour influencer et déséquilibrer.
    Monsieur Bilger, ne vous faites pas plus naïf que vous ne l’êtes. Quelle haute instance politique n’a pas toujours eu pour premier souci depuis Napoléon 1er du nom, de se constituer ou bien encore de consolider de tels réseaux puis de s’en conforter la fidélisation dès son accès au pouvoir ?
    Toute la question est, en tout cas me paraît être, comment faire avec ce type de réseaux pour maintenir les institutions républicaines et démocratiques dans les clous et garder un certain nombre de coups d’avance sur l’échiquier des coups tordus.

  31. Jean le Cauchois

    Cher PB,
    Merci. Grâce à vous, je crois avoir compris beaucoup de choses à la lecture de vos deux derniers billets.
    1) Il est possible / probable / souhaitable que Nicolas Sarkozy disparaisse de la scène politique. 2) La Police et la Justice de l’Etat actuel se sont totalement déshonorées en mettant en garde à vue l’ancien président de le République, en l’interrogeant quinze heures pour finalement être inculpé à deux heures du matin par deux juges d’instruction.
    3) Dans leur grande majorité, les Français veulent bien admettre que la justice est indépendante pour tout ce qui est courant (crimes / vols…) mais pas pour les affaires manifestement politiques : personne de bon sens ne peut croire que le traitement du mis en examen n’a été imaginé puis exécuté par les deux juges et la vingtaine de policiers sans en référer à leur hiérarchie. 4) La victime à terme de cette pantalonnade française sera nécessairement François Hollande dont il est opportun de rappeler la publication du livre « Devoirs de vérité – entretiens avec Edwy Plenel », en 2006. Le monde est petit et François Hollande un excellent stratège en politique, à défaut d’être un stratège acceptable en économie.

  32. Cher Philippe,
    Nous venons de relire en diagonale votre livre « Etats d’âme et de droit ».
    Et ce livre tout souligné au crayon de papier nous inspire la première remarque : courage, cher Philippe, Taubira est à terre.
    Ce sont deux passages que nous avons sélectionnés. L’un situé page 78 et l’autre page 160.
    A la page 78 :
    « Surtout, cette offensive, qui suivait de si près l’apparent désaveu infligé par le président de la République recevant une délégation de l’USM et laissant durant une moitié de l’entretien le ministre à la porte, m’a répugné sur un double plan. Institutionnellement, elle laissait penser que la magistrature avait un droit de parole, de choix et d’exclusion en matière politique bien au-delà de son champ légitime d’intervention. » « Moralement… »
    Pages 160 et 161 : « De la même manière que la magistrature, sous l’influence syndicale et à cause de la faiblesse d’un pouvoir politique plus vraiment craint ni respecté »
    Lorsque vous parlez des grosses ficelles, nous voyons très nettement les mailles de filet dérivant qui permettent, pourquoi pas, d’utiliser les écoutes d’un dossier pour un autre, ce qui s’appelle une sortie de saisine.
    Hollande a reçu le bâtonnier parce que malgré sa mollesse, il a tout de même compris que l’on ne pouvait pas écouter l’opposition d’un pays, ses avocats et son bâtonnier sans impunité.
    En lisant la blague de la cage de fer où il fut très drôle d’entrer en surnombre pour créer une panne et laisser notre Président de la République enfermé pendant environ 25 minutes, Hollande a pu se projeter dans la même situation à la fin de son immunité.
    Madame Taubira a voulu travailler sans filet, mais le jour où celle-ci devra rendre compte de ses agissements devant les juges bleus, blancs, rouges, elle ne souhaitera peut-être pas que « la justice passe jusqu’au bout » et retrouvera un semblant d’elle-même.
    Nous lui souhaitons longue vie et de ne jamais connaître les humiliations qu’elle a fait subir à Nicolas Sarkozy et à sa famille.
    Où est la belle Taubira d’avant Hollande, que Nicolas Sarkozy avait pressenti à la culture ?
    Vous pouvez faire sauter tous les repères au nom de la pseudo modernité, lorsque les repères s’effacent, perdent sens, il n’y a plus rien.
    Que du sang, des larmes.
    Hollande tel un boucher, a coupé la France en deux. Monsieur Guaino est privé de paroles et il représente la pensée de millions de Français qui comprennent très bien ce qu’il se passe.
    La liberté d’expression qui vous est chère disparaît puisque critiquer le parti aux fonctions conduit systématiquement devant des juges rouges.
    Critiquer les extrêmes revient au même. Regardez Laurent Ruquier par exemple, et bien d’autres…
    Cette affaire d’écoutes ne passera pas.
    Cette affaire d’écoutes est allée trop loin et c’est avec une perplexité démesurée que les pays qui ont connu cette violente secousse qui a laissé des traces dans toutes les mémoires, que le monde entier observe Hollande.
    Le président écoute notre ancien et futur président de la République ainsi que toute l’opposition et les défenseurs de l’opposition…
    Comment se termine ce traitement juridique d’écoute illégale en bande organisée ?
    Comment s’explique cette violation de la vie privée et quelles en sont les conséquences ?
    françoise et karell Semtob

  33. Alex paulista

    Je ne partage pas votre point de vue.
    Je l’ai trouvé assez convaincant, sauf sur l’affaire Bygmalion.
    Comme vous le dites, son axe de défense est :
    « Bygmalion ? Le Conseil constitutionnel a tout dit. Il n’y est pour rien. »
    Cet argument peut se retourner contre lui : sachant que le CC a validé et remboursé dans le passé des comptes très douteux comme ceux de Balladur du temps de R. Dumas, on peut interpréter le fait d’avoir refusé le remboursement de l’intégralité pour un petit dépassement la marque d’une suspicion plus globale sur les comptes de campagne.
    Et les faits dénoncés par Lavrilleux semblent étayés par pas mal d’éléments qu’il semble difficile de balayer d’un coup en brandissant le non-remboursement par le CC comme un élément de validation…
    Sur ce point, je crois qu’il aurait gagné à être plus prudent en admettant que la véracité de ses comptes ait pu être la victime du zèle de ses organisateurs de campagne… que c’était une période un peu folle où il n’avait pas pu suivre tous les détails logistiques… que l’enquête trancherait.
    Il aurait ainsi pu se défausser sur ses acolytes et réaffirmer sa confiance en la justice.

  34. Puis-je conseiller à ceux qui croient que tous les juges seraient des juges « rouges », assoiffés de vengeance, après avoir été aimablement qualifiés de « petits pois », d’entendre l’avis de Christophe Régnard, président de l’Union Syndicale des Magistrats (syndicat majoritaire et classé à droite) ?
    J’ai été surpris de la réserve et de la dignité d’un certain nombre de responsables politiques qui laissaient la justice faire son travail. Aujourd’hui, le discours est très différent et je le regrette car cela ne peut que dégrader l’image de la classe politique et jeter le discrédit sur la justice. Il faut laisser les affaires suivre leur cours. Monsieur Sarkozy a un avocat, il va pouvoir se défendre. La justice se rend dans les palais de justice et pas sur les plateaux de télé et les studios de radio.
    Le numéro de bonimenteur de Nicolas Sarkozy ne fera illusion qu’auprès de ses inconditionnels. Il cherche à se faire passer pour la victime d’un complot. Mais tout sonne faux dans son discours. Les ficelles sont trop grosses. Dois-je préciser qu’il ne m’a jamais inspiré confiance ? Il ressemble un peu trop à son modèle (Bonaparte). Contrairement à ce qu’il prétend, il n’aime pas la France. Il n’aime que « lui », le pouvoir et l’argent. Les Français n’ont pas besoin de lui. Il ferait mieux de faire profil bas, comme tout justiciable ayant un tant soit peu de dignité ou de jugeote.
    Je n’en dirai pas plus, car je commence à en avoir assez d’entendre parler de Calimero, de ses états d’âme et de son retour en politique. Sans parler des commentaires de ses suppos (pardon suppôts).

  35. marc cheifetz

    Dans son commentaire, Sophie tire une ficelle que M. Bilger n’a pas vue, sans doute dissimulée par les « grosses » et autres trucs…
    Bravo, Madame.

  36. Denis Monod-Broca

    Un combat toujours, gommant les différences entre les combattants, devient un combat de doubles, une mêlée dans laquelle chacun fait ce qu’il reproche à l’autre de faire, lui ressemblant comme un double. Et plus les protagonistes cherchent à se distinguer l’un de l’autre, moins ils se distinguent.
    C’est ce qui se passe dans l' »affaire Sarkozy ».
    C’était flagrant hier soir : en riposte à des adversaires qu’il accuse de lui en vouloir personnellement, N. Sarkozy a, magistralement il faut le reconnaître, rendu coup pour coup, montrant à quel point il leur en voulait lui aussi personnellement.
    Il y a une victime dans tout ça : la justice…

  37. Michelle D-LEROY

    On reproche à Nicolas Sarkozy ce que tout politicien pratique pendant ses mandats.
    Evidemment le cirque juridico-médiatique utilisé mardi pour anéantir l’homme tant honni par les magistrats « rouges », par les confréries au sens large, tous vent debout contre un retour en politique du personnage. Un personnage dérangeant et rebelle et surtout qui a envie de mettre un coup de pied dans les vieux rouages poussiéreux des sacro-saintes institutions vieillottes.
    Comment faire confiance à l’impartialité de la justice devant cet acharnement et ce déchaînement de hargne et de haine face à cet homme ? Cela fait peur. En France on peut critiquer la police, les profs, les médecins et toute autre profession mais la justice, non ?? et pourquoi donc ?
    En attendant, plus cet homme est attaqué, plus cela me le rend sympathique et différent du médiocre pouvoir en place. L’effet boomerang sans doute.
    @ Sophie
    « Tous ces lobbies qui n’existent officiellement pas, mais qui pourtant agissent en sous-main pour nous servir le désastre que nous vivons aujourd’hui. »
    Je vous rejoins entièrement sur ce sujet. N.Sarkozy a sans doute des réseaux, mais hélas pour lui, il est hors de ceux que vous invoquez et c’est bien ce qui lui vaut autant d’ignominie. Ces confréries qui agissent en sous-main font tout pour que le système dont ils tirent les ficelles, perdure et N.Sarkozy est trop déstabilisant pour eux.

  38. Quand Nicolas Sarkozy tweetait sur son compte perso le 28 avril 2012 à 17h27 au sujet de DSK :
    « M. Strauss-Kahn, expliquez-vous à la justice et épargnez aux Français vos commentaires. »

  39. calamity jane

    C’est bien le constat que fait faire le comportement clivant de N. Sarkozy que la Justice serait pourrie et aux ordres.
    Philippe Courroye ? Aucune nouvelle ?

  40. Intermittent du spectacle, Nicolas Sarközy n’est pas en grève, il faut dire que ses revenus ont plus à voir avec le cumul qu’avec l’intermittence.
    Ceci dit, je suis assez amusé mais finalement navré de voir que la clairvoyance (qui nécessiterait l’information donc du temps de cerveau disponible) est, comme le suggère PB, devenue rare. En effet, ne voit-on pas là un grand spectacle ?
    Le héros de ce mauvais soap (actuellement malgré lui) se plie au scénario qui ne le sauvera que s’il rentre dans le format. Et les spectateurs, en besoin pressant de croire au monde meilleur de demain (…) demandent de la justice et des victimes !
    Alors NS joue la victime, les médias essaient de nous faire passer une mise en examen pour la justice et quoi ensuite ?
    RIEN, comme d’habitude, RIEN n’arrivera.
    Au pire, le jeu du « je te tiens, tu me tiens » lui coûtera quelques pour-cents de ce qu’il aura gagné (autant dire un aléa prévu) mais de prison, JAMAIS il ne verra un barreau.
    Voilà ce mauvais film ou plutôt cette mauvaise série, vu la répétition certainement loin de tendre à s’arrêter, que les Français supportent malgré eux, enfin je me le demande tant ce système pourri en nourrit… dont moi indirectement.
    Nous avons trop longtemps confondu confort et liberté, le tout à crédit, rien ne se transformant ni ne se perdant, il va falloir payer la facture, très bientôt.
    Conseil de lecture de l’été pour ceux qui auraient encore une prétention à la réflexion : « La Nouvelle Grille » d’Henri Laborit, pour les 40 ans de sa sortie (1974).

  41. Une autre dimension de l’affaire m’apparaît de plus en plus, après un nouveau visionnage de l’interview de Sarkozy.
    Ce personnage est dangereux. Ses propos contiennent des menaces à peine voilées, contre Lavrilleux et tous ceux qui s’aviseraient de le compromettre en disant la vérité, contre les juges qui ont commis un crime de lèse-majesté, et si hargne et haine il y a, elle n’est certainement pas du côté de Monsieur Bilger ni de quelques antisarkozystes, mais exhalée de tous ses pores par cet homme qui fulmine parce qu’on a osé s’en prendre à lui.
    Sa prestation publique était aussi destinée à créer un rempart autour de lui, pour intimider les juges, pour qu’une éventuelle condamnation, incarcération ou perte de droits civiques suscite un tel tollé, une telle levée de boucliers, voire une émeute, que les juges hésiteraient à aller si loin.
    C’est une carte qu’il est en train de jouer, et à voir certaines réactions, il continue largement d’embobiner.
    Cela se nomme tentative d’entraver le cours de la justice, essai de bras de fer pour faire plier à sa volonté, et, pourquoi pas, subversion.
    Son message est extrêmement clair : je reviens, et malheur à qui se met en travers de ma route.
    Raison de plus pour que la justice fasse son travail, juge équitablement Sarkozy, et qu’ensuite toutes les forces démocratiques s’unissent contre le retour de ce déséquilibré qui ne peut que mener le pays à sa perte, en moins soft que Hollande, ce sera violent pour tout le monde.

  42. Tous les gardés à vue aimeraient après 24 h, 48 h et plus, partir au Cap Nègre pour se remettre des humiliations subies dans un cachot avec des néons 24/24, les moqueries des OPJ, la remise de trois feuilles de papier toilette et le pied d’un policier pour tenir la porte des WC ouverte, sans lacets, sans lunettes, sans montre, se mettre à quatre pattes pour faire la poule, aux fins d’éjecter d’éventuels objets planqués, prendre la gamelle de pâtes, avec ou sans sauce tomate, un gobelet d’eau, la bouche pâteuse, les mauvaises odeurs, la proximité, les fous, les incessants ballets des OPJ de nuit, de jour, qui se moquent, qui rient de leur racisme décomplexé, qui tutoient.

  43. moncreiffe@semtob

    Comment se termine ce traitement juridique d’écoute illégale en bande organisée ?
    J’ose croire que vous faites exprès de confondre deux des huit affaires de corruption dans lesquelles « Calimero » fut, est et sera impliqué (financement libyen de sa campagne présidentielle et arbitrage Tapie-Lagarde, dans l’affaire du Crédit Lyonnais). Peu importe. Au nom de la liberté d’expression, vous avez le droit de dire n’importe quoi.
    Là où ça ne passe pas, c’est quand vous colportez des rumeurs sans fondement qui relèvent de la calomnie pure et simple. Vous devriez avoir honte. Pas plus tard qu’hier, vous avez écrit que François Rebsamen serait le fils d’un officier nazi. Je devine aisément d’où provient votre « scoop ».
    http://www.enquete-debat.fr/archives/francois-rebsamen-a-menti-a-propos-de-son-pere-qui-etait-bien-collabo-78696
    Il est repris depuis deux mois, sans discernement, par des individus et des groupuscules d’extrême droite, mal informés et surtout malintentionnés, depuis que François Rebsamen a été nommé ministre du Travail. En 2001, lorsqu’il était candidat aux élections municipales de Dijon, il avait déjà fait l’objet d’une telle rumeur, dans l’intention évidente de lui nuire.
    Je crois me souvenir que vous aviez soutenu Philippe Bilger, quand des imbéciles (pour ne pas dire plus) l’avaient qualifié de « fils de collabo ». Pourquoi donc affirmez-vous, sans aucune preuve crédible, sur la base de rumeurs tendancieuses, que François Rebsamen serait le fils d’un « officier nazi » ? Les haines sélectives vous aveugleraient-elles ? Je vous plains.

  44. Votre haine de Sarkozy vous égare, mais admettons que cette agressivité soit pour vous incoercible. Peut-être vous a-t-il fait du mal en terme de carrière, par exemple ?
    Ce que je ne comprends pas tient dans la manière de faire des deux juges d’instruction. Il y avait mille autres possibilités procédurales pour parvenir à un résultat identique. Et je suis stupéfait que vous trouviez cela normal y compris lorsque cela touche un ancien collègue.
    En l’occurrence, M. Azibert, avocat général près la Cour de cassation a été cueilli à son domicile bordelais à huit heures du matin pour être emmené en voiture jusqu’à Nanterre. Il est entendu par la police et mis en examen.
    C’est une procédure normale ça ? M. Azibert risquait de s’enfuir sans doute ou de ne pas venir de lui-même ! C’est évident qu’un magistrat de ce rang n’aime pas les flics et va chercher à se soustraire à leurs questions !
    Je me demande bien pour quelle obscure raison les juges ne l’ont pas fait écrouer tant qu’on y était.
    Quant à Maître Herzog, on lui a fait retirer son ceinturon ; des fois qu’il aurait tenté de se suicider ou d’agresser un policier. Vous pensez, un dangereux malfaiteur comme lui…
    Le pouvoir socialiste et les juges politiques qui le servent sont en pleine hystérie ; ils perdent complètement les pédales. Cette absence de discernement est très réjouissante car elle engendre de grosses erreurs de tactique. Et cette épisode est une erreur tactique.
    La mise en examen était l’objectif à atteindre et c’est fait mais la manière est finalement mauvaise et maladroite. Et en plus sur un dossier qui me paraît bien maigre.
    2017 c’est dans trois ans ; Hollande a encore le temps de se prendre le retour de manivelle. Sarkozy va désormais s’y employer.

  45. L’indépendance de la magistrature est une douce rigolade. Etre indépendant, c’est être responsable, et on n’a jamais vu un juge renvoyé devant la justice, un Outreau n’y suffirait pas. Le médecin qui commet une faute est sanctionné, parfois radié, le juge est muté. Cette absence de péril n’étant pas propre à pondérer ses ardeurs, un peu de licol par un biais ou un autre est de bon aloi, dixit Sarkozy en privé.

  46. Cher Philippe,
    Pour l’instant, Hollande craint terriblement le retour attendu de Nicolas Sarkozy.
    « Il faut le laisser dans son tête-à-tête avec la justice, le laisser s’empêtrer dans les sables mouvants judiciaires », abonde un proche de Manuel Valls.
    Hollande, Valls et Taubira vont s’embourber dans leurs mensonges odieux, insultants pour l’ancien président de la République.
    Il se pourrait que les Français demandent l’aide d’autres pays pour assurer la protection de notre démocratie.
    Les journalistes s’amusent de la situation sans percevoir qu’ils ne pourront détruire des millions de gens et leur honneur sans que ça saigne.
    Parce qu’à pousser le bouchon trop loin, cela va finir par péter grave.
    Le feuilleton de l’été risque de virer au drame et il faut être d’une grande naïveté ou être totalement coupé du réel pour ne pas observer une déferlante de violence que nous n’avons jamais encore rencontrée.
    Des mouvements de soutien hyperviolents s’organisent et personne ne saura en être maître.
    Hollande est en train d’allumer le feu.
    Hollande devrait faire comme Henri IV, se déguiser et prendre un train de banlieue ou de province pour écouter monter la colère de la droite qui vient de voter, la colère de l’extrême gauche, celle des syndicats, pour comprendre que les meilleures blagues ont une fin.
    Dans le train, le vocabulaire est : « couper les couilles », « crever la paillasse », « prendre l’Elysée », « caillasser les tribunaux », les gens se battent, s’insultent sur le sujet, s’éclatent les poings sur des panneaux publicitaires. C’est une France apaisée ?
    Nous appelons à une seconde de lucidité pour mettre un terme à ce qui se passe, parce que les journalistes, les politiques et certains magistrats vont mourir de leur obstination stérile et stupide.
    Une démocratie ne meurt jamais sans résistance.
    françoise et karell Semtob

  47. Jean le Cauchois

    Cher PB,
    A la fin de mon commentaire de 18:04, je disais que François Hollande était un excellent stratège politique, à défaut d’être un stratège économique acceptable… Je ne croyais pas si bien dire car à 17:29, le site des Echos publiait « L’accord conclu entre Bouygues et l’Etat est constitutif d’une action de concert, selon l’Autorité des Marchés Financiers. Derrière cette décision technique, c’est tout le discours politique d’Arnaud Montebourg, le ministre de l’Economie – qui revendiquait comme une victoire la montée au capital d’Alstom – qui est remis en cause ». Personnellement, je considère que « les grosses ficelles » de monsieur Montebourg sont bien plus dommageables pour notre pays que celles de monsieur Sarkozy. Mais ceci cache cela !

  48. Jean-Dominique Reffait

    Avec l’intervention de N. Sarkozy, on se retrouve entre Berlusconi et Tapie, entre la paranoïa du complot rouge et le boniment perclus d’inexactitudes. Le passage concernant Bygmalion et sa campagne est anthologique : nier jusqu’à l’évidence admise par tous ses propres amis. Lavrilleux pleurant à la télé ? Une lopette délirante. Copé qui démissionne ? Il souffre d’hémorroïdes sans doute. Bygmalion qui reconnaît des fausses factures pour les meetings de N. Sarkozy ? Sous hallucinogènes tous ces gens de pub. Argument massue : ma campagne n’a rien coûté au contribuable. Ah, d’accord, braquons les banques, pillons les vieilles dames pourvu qu’on ne touche pas au Trésor public !
    Intervention pitoyable qui l’enferme désormais dans le rôle de convict de service, plus aucune interview de N. Sarkozy ne sera vierge d’un chapitre pénal. Il lui sera désormais compliqué de prendre de la hauteur depuis les culs-de-basse-fosse jusqu’à la dignité présidentielle, il lui faudra une très grande échelle et de solides jarrets. Un communiqué laconique et simple eut été suffisant, dans son propre intérêt. Mais il ne sait pas faire, il faut qu’il tonitrue à la télé. Tonitruer en tribun démago en 2007, ça passe pour l’Élysée. Mais dans le costume du bagnard en 2017, c’est moins seyant.
    Bien évidemment, tous ceux qui savent ce qu’est une procédure pénale ont conscience que le traitement infligé à N. Sarkozy, pour éminemment désagréable qu’il soit, est ordinaire dans ce genre d’affaires. Paul Bismuth a démontré sa volonté de dissimulation de la vérité par tous les moyens, la garde à vue s’imposait hélas. On ne lui a pas infligé une nuit de détention, ce qui est exceptionnel, pour le présenter au plus vite aux juges et le libérer directement : c’est un égard dont voudraient bénéficier bien des gardés à vue. Je comprends bien que N. Sarkozy n’ait pas été ravi de cette expérience, il rejoint en cela les centaines de milliers de gens qui ont eu à subir cette épreuve. Je comprends qu’il fulmine, je fulminerais à sa place. Je ne lui reproche aucunement sa rancoeur, elle est naturelle. Mais c’est le lot commun de ceux qui finassent avec la loi et, dans son cas, il a été particulièrement bien traité. Youssouf ou Mouloud n’en sortent pas aussi vite.
    Je retiens tout de même de ce fil de discussion que Philippe Bilger serait presque responsable des malheurs de Nicolas Berluskozy. C’est votre faute, Philippe et sans vous, Nicolas Sarkozy bénéficierait d’une belle image de chef scout au-dessus de tout soupçon. C’est votre faute parce que vous exprimez de l’antipathie pour une si estimable fripouille. Vous vous acharnez contre un chef de gang que le monde entier nous envie et c’est très vilain de votre part. Vous le poursuivez d’une haine déraisonnable quand tout démontre que cet homme est innocent de tout comme l’agneau qui vient de naître. C’est votre faute parce que tous ceux qui vous estimaient comme un magistrat exemplaire et mesuré sur bien des sujets ne peuvent admettre que vous appliquiez les mêmes principes au chef adoré. Les petits pois sont de deux catégories : ceux qui mijotent dans la marmite de N. Sarkozy et tous les autres, gauchistes francs-maçons mur-des-connisés.

  49. Je ne suis d’aucun parti politique, mais je dois avouer que Sarkozy a mis un sacré coup de hache sur une plaie dont le gouvernement aura du mal à cacher l’hémorragie, qui ne tardera pas à attirer les charognes. L’amputation pourrait être nécessaire pour nous éviter d’assister au festin des charognes qui sont déjà parées pour le carnage qui attend notre président sortant de 2017 !
    Effectivement Sarkozy a raison sur un point, et arrive encore dans sa posture contorsionnée à enseigner ce qui est à faire ou pas pour bien pourrir son opposant le plus coriace, au travers de cette intervention télévisée, quand il dénonce le procédé de mise en garde à vue d’une personne, lui dont on n’a trouvé, pour l’instant, aucun compte frauduleux à l’étranger, alors qu’un Cahuzac, lui, a joui d’une confortable convocation pour finalement être nominé avec son fameux « non, je n’ai jamais eu de compte en Suisse » en qualité de révélation de l’année 2013 du meilleur acteur « saint » au sein de ce gouvernement gangrené par la défaite !
    Là je dois avouer que cette spécialité lyonnaise fut bien une épaulée de 175. Avis aux amateurs !
    Oui, j’aurais aimé que ceux qui sont à l’origine de cette instruction fassent état de beaucoup plus d’intelligence pour nous éviter ce genre d’intrusion télévisuelle à une heure où nous n’aspirons qu’à une seule chose, le retour d’un peu de bon sens pour tous ces politicards qui n’ont qu’une seule envie depuis l’époque du collège, date de leur première vocation politique en tant que délégué de classe, LOL, qui se doit de remplir le plus fidèlement possible cette mission de représentant, juste, de ceux qui les élisent, mais qu’ils peinent à remplir !
    Plus d’intelligence en ne laissant aucune chance à cette victime [NS] de ses propres abus du temps de sa gloire éphémère, en nous épargnant de revivre ses grandes plaidoiries spectaculaires, cause de lui avoir laissé entrouverte cette lucarne par laquelle il peut pratiquer ce qu’il a fait à merveille durant sa première campagne pour les présidentielles, à savoir diviser la France pour mieux la contrôler.
    Pour le coup, j’en veux, pas méchamment, à cette institution républicaine qu’est la justice qui pourtant est censée être remplie de gens structurés, équilibrés, et habilités à trancher sur des affaires bien difficiles, d’avoir omis qu’elle avait affaire à un maître tribun, qui ne trouve sa force que dans l’adversité, surtout quand elle laisse paraître quelque failles, qu’elle estime peut-être pas importantes et inexploitables, mais qui, pour un Sarkozy peut être un soupirail pouvant faire office de mégaphone pour pleurer et alerter ses disciples sur sa condition.
    Ou bien peut-être suis-je toujours naïf voulant encore me convaincre que @Sophie à tort et que le fruit n’est pas entièrement pourri, malgré que mon cœur touché par la raison entende et saisisse pleinement son explication depuis longtemps !
    Quoi qu’il en soit il est clair qu’un justiciable normal n’a pas cette fenêtre pour crier son innocence qu’il sent bafouée, comme l’a fait hier Sarkozy.

  50. Cher Philippe,
    La très célèbre chanson « Désenchantée » de l’artiste Mylène Farmer illustre parfaitement le chaos actuel que traverse notre pays.
    « Nager dans les eaux troubles
    Des lendemains
    Attendre ici la fin
    Flotter dans l’air trop lourd
    Du presque rien
    A qui tendre la main
    Si je dois tomber de haut
    Que ma chute soit lente
    Je n’ai trouvé de repos
    Que dans l’indifférence
    Pourtant, je voudrais retrouver l’innocence
    Mais rien n’a de sens, et rien ne va
    Tout est chaos
    A côté
    Tous mes idéaux des mots
    Abîmés…
    Je cherche une âme, qui
    Pourra m’aider
    Je suis
    D’une génération désenchantée.
    Désenchantée
    Qui pourrait m’empêcher
    De tout entendre
    Quand la raison s’effondre
    A quel sein se vouer
    Qui peut prétendre
    Nous bercer dans son ventre
    Si la mort est un mystère
    La vie n’a rien de tendre
    Si le ciel a un enfer
    Le ciel peut bien m’attendre
    Dis-moi,
    Dans ces vents contraires comment s’y prendre
    Plus rien n’a de sens, plus rien ne va. »
    Ce mini film fait comprendre ce que nous traversons émotionnellement. Merci à vous.
    http://www.chartsinfrance.net/Mylene-Farmer/id-100921010.html
    françoise et karell Semtob

  51. Véronique Raffeneau

    « Si ces magistrats ont été obligés de mettre en œuvre un tel dispositif, c’est à cause du comportement de Nicolas Sarkozy qui n’a pas cessé depuis sa défaite d’activer un réseau d’informateurs dans les hautes sphères de l’Etat… »
    Vous savez fort bien, Philippe, que pour le justiciable ordinaire les moyens engagés par la justice sont dérisoires et révoltants au regard des moyens gigantesques, luxueux, mis en œuvre par la justice avec comme seul objectif de se faire N. Sarkozy.
    Et c’est bien parce que tout un dispositif policier et judiciaire de surveillance de N. Sarkozy a été mis en place depuis des mois et des mois que le citoyen ordinaire a tout de même du mal aujourd’hui à comprendre la nécessité de cette garde à vue tapageuse, extravagante, disproportionnée, bref de cette débauche invraisemblable de moyens publics.
    En comparaison, par exemple, les citoyens ordinaires ont en mémoire le pitoyable épisode du fax en panne au tribunal de Bobigny…
    Alors non, pour la justice, N. Sarkozy est tout sauf un citoyen normal et ordinaire.
    Aussi, il ne faut pas s’étonner, si je considère une écrasante majorité des commentateurs de votre blog, du résultat : une absence abyssale de crédibilité de cette justice impulsive, criarde, grosses ficelles, caractérielle, nouveau riche, vulgairement spectacle et revancharde.
    Non, les magistrats n’étaient pas obligés de mettre en œuvre un tel dispositif.
    Un commentateur policier dans le billet précédent, Fabzi, dont l’observation est fondée sur son expérience de vingt ans, dans un commentaire remarquablement mesuré et sobre, qualifie lui le dispositif utilisé de justice d’exception.
    Comme l’a écrit Mary, ce policier, avec deux mots, dit tout.

  52. Véronique Raffeneau

    « C’est votre faute parce que tous ceux qui vous estimaient comme un magistrat exemplaire et mesuré sur bien des sujets ne peuvent admettre que vous appliquiez les mêmes principes au chef adoré. »
    Je vais vous dire, Jean-Dominique.
    Je suis certaine que Philippe, s’il était en exercice, procureur ou juge, et chargé de cette affaire, n’aurait pas mis en oeuvre ce dispositif de garde à vue. Il aurait sobrement convoqué N. Sarkozy.
    Et cela aurait été une procédure royale – au sens pleine d’intelligence, de hauteur, de subtilité, de crédibilité.
    Oui, une procédure exemplaire, équitable et juste.
    C’est ma certitude absolue.

  53. calamity jane

    Il paraît qu’il a été conduit devant des « dames » qui lui ont signifié sa mise en examen.
    Deux mamans de la Justice ? Comme c’est mignon ! Et comment un homme ayant été élu du peuple peut-il supprimer d’un coup de bavoir ces deux juges femmes ?
    Laisser aux défunts la responsabilité de leurs actes s’il vous plaît sœurs semtob.
    Leur temps n’était pas le nôtre et les raisons de leurs choix itou.

  54. En tant que justiciable ordinaire Sarkozy a droit à un juge impartial, pas à un juge rouge paranoïaque.
    Pendant que Hollande et les médias salissent N Sarkozy, la folie dépensière continue.
    Le peuple ouvrier français se meurt, l’agriculture se vide, les usines ferment, l’insécurité augmente, l’Etat fanfaronne !
    Seules règnent en maîtres les gendarmes de l’antiracisme et de l’homophobie idéologues sexuels du Nouveau Genre imposé à marche forcée par nos grands penseurs de l’eugénisme socialiste : Peillon, Hamon, Belkacem, Taubira.
    Comble de cette déchéance programmée, la France est le seul pays au monde où le patriotisme est considéré comme du racisme, les tags et gay pride : des « arts majeurs », les prises d’otages par des syndicats staliniens : des luttes sociales.
    Quand je pense qu’on est obligé de garder encore trois ans un président à moins de 15% de popularité, y’a un problème grave avec les institutions !
    Oui le climat était beaucoup plus serein et cool du temps de Sarkozy ; on étouffe avec cette atmosphère délétère socialiste !

  55. Au bilan, on comprend mieux à présent pourquoi Nicolas Sarkozy voulait supprimer le juge d’instruction.
    Quand je dis supprimer, je veux dire effacer, faire disparaître… au sens administratif vous pensez bien.
    Quel homme, quelle capacité d’anticipation, quand je pense que Philippe Bilger ne lui reconnaît même pas cette qualité de projection dans l’avenir. Un extralucide en quelque sorte, c’est si rare dans le monde politique, qui en général propose des solutions pour résoudre les problèmes passés.
    Tout le monde connaît la vieille formule de Socrate à moins qu’elle ne soit de Confucius :
    « L’expérience est une lanterne qui n’éclaire que le chemin déjà parcouru par celui qui la porte. »
    La lanterne de Sarkozy éclairait son chemin à parcourir.
    Il savait !!
    Ce n’est pas comme Hollande, incapable d’imaginer son élection et arrivant sans programme d’action, attendant deux ans pour commencer à comprendre ce qu’il aurait dû faire deux ans avant, et ne le faisant pas, ou si peu que pas.
    Enfin ce que j’en dis.

  56. Vos propos sont en général équilibrés, essayant d’être exempts de jugements a priori, en gardant une distance à l’égard des passions et des intérêts partisans. Pourtant, cette sérénité disparaît dès qu’il s’agit de Sarkozy – qui n’est certainement pas un petit saint – et l’expression sans retenue de cette haine constitue, s’il en était besoin, une illustration (une preuve ?) de l’animosité persistante d’une grande partie des magistrats à l’égard de la personne de Sarkozy. Et comme aucune digue déontologique ou autre, n’empêche plus chacun (Sarkozy y compris) de donner libre cours à ses passions…

  57. Michelle D-LEROY

    Pendant sa campagne, François Hollande a déclaré vouloir « réenchanter le rêve des Français » et « apaiser la France en réconciliant tous les Français ».
    …et 26 mois plus tard, la France du sosie de Louis XVI est une pétaudière : belle réussite, mais chut fermons les yeux et continuons d’accuser tous ceux qui ne sont pas baba.

  58. hameau dans les nuages

    Voyons voyons moncreiffe !
    Ce qui lui est reproché est de le nier. François Hollande n’a jamais nié que son père était d’extrême droite et bien d’autres comme lui…
    Ce fait était déjà révélé par un patron des Renseignements Généraux depuis de nombreuses années.
    Nul n’est responsable des agissements de ses parents. Par contre le nier est contre-productif et renforce « les rumeurs ».
    Vous-même vous vous y attachez en mettant le lien publiant l’avis de recherche paru dans la presse à la libération.

  59. Ouf, il y a au moins une bonne nouvelle dans tout ce que je peux lire ici. C’est que pour pouvoir bénéficier d’un procès équitable, il vaut mieux être jugé par son plus coriace ennemi et principalement celui ou celle qui a juré de vous couper la tête. Quant au juge Gentil, un modèle d’intégrité procédurale, tiens donc ?

  60. Rousselot Jean-Paul

    Bonjour,
    « Des faits répréhensibles de prison pour cette bande organisée. À vous lire P. Bilger on comprend que les faits reprochés sont très graves pour Sarkozy cet ancien président de la République, mais aussi pour son avocat T. Herzog et G. Azibert ».
    Si pour vice de forme ils obtiennent un non-lieu, les faits ci-dessus eux sont vrais.
    Sarkozy a convoqué sa jeune garde pour contester des juges et le syndicalisme dans la magistrature, mais pas dans la police et du syndicat Alliance.
    Oui pour une réflexion sur le syndicalisme dans l’administration.
    Quel dommage pour l’UMP de sacrifier ces jeunes militants déjà « grillés » en politique et que Sarkozy traite comme des ramasse-miettes pour assouvir ses pulsions revanchardes.
    Pour garder le pouvoir, Sarkozy détruit l’UMP, comme Bachar el Assad détruit son pays.
    Oui nous avons la preuve que Sarkozy est un menteur (JT France 2 jeudis soirs).

  61. calamity jane

    En effet et en deux mots Fabzi nous expose comment ce genre de traitement serait réservé à des « cas ».
    Ce qui revient à reconnaître à Monsieur Sarkozy sa revendication de ne pas être traité comme un citoyen du pays.
    La conclusion qu’il en tire est la sienne quand l’exposé de son constat professionnel appartient à tous.

  62. @ Ribus du 03 juillet 2014 à 20:59 qui dit à M. Bilger : « Votre haine de Sarkozy vous égare, mais admettons que cette agressivité soit pour vous incoercible. Peut-être vous a-t-il fait du mal en terme de carrière, par exemple ? »
    Je crois qu’en vérité la « guerre » a été déclarée lorsque Sarkozy l’impertinent, s’ennuyant ferme en écoutant le discours d’installation du nouveau Président de la Cour de cassation, Vincent Lamanda, aurait dit en aparté, en voyant tous ces magistrats en tenues d’apparat, alignés : « on dirait des petits pois, ils se ressemblent tous ».
    Cette phrase ayant été rapportée, TOUS les juges se sont senti visés, y compris M. Bilger visiblement, qui ne cesse de faire référence à ce « mot ».
    Pourquoi ces magistrats qui se targuent tous de sérénité et d’impartialité, n’ont-ils pas traité par le mépris cette boutade ?
    Pourtant ce n’était qu’une plaisanterie (de potache ?) faite en 2007 (c’est dire si les haines sont tenaces dans cette profession), de mauvais goût peut-être, mais en matière d’humour… Et, surtout, c’était infiniment moins grave que de traiter de con le chef de l’Etat et ses ministres proches, et de les punaiser comme tels sur un mur dédié !
    Personnellement je trouve regrettable que les magistrats ne soient pas, comme les militaires, soumis au droit de réserve en ce qui concerne la politique de la nation conduite par le chef de l’Etat, et que si certains de ces fonctionnaires trouvent insupportables les décisions prises par le Président, élu par le peuple, qu’ils se mettent en retrait de leur fonction !
    C’est en effet curieux que lorsqu’un jury populaire rend une décision, toute la magistrature réunie nous rappelle que « c’est la décision du peuple et qu’elle ne se commente pas » alors qu’eux ne se gênent pas pour critiquer publiquement, dans la presse, les décisions d’un président de la République élu par le peuple !

  63. A droite la bataille des chefs ne fait que commencer et ça promet ! C’est Sarko qui ce matin fait remarquer à Juppé que lui Sarko n’a jamais été condamné ! Qu’il se méfie car cela risque de lui pendre au nez. C’est minable de chez minable et pendant ce temps la gauche respire. Triste spectacle dans une France déboussolée.

  64. Merci M. Bilger, et surtout continuez votre combat pour une justice indépendante du pouvoir politique. Dans ma République imaginaire je vous vois bien comme le Président intègre qui nous fait si cruellement défaut. Oui c’est bien une personnalité comme la vôtre qui mériterait d’être à la tête de notre pays ! Cela peut bien sembler naïf ou dérisoire aux yeux des brillants commentateurs qui réagissent sur votre blog, il n’empêche qu’il faudra bien un jour que la morale l’emporte sinon ça sera le chaos. Merci encore M. Bilger. Vous lire nous fait du bien !

  65. Sarkozy, tant de fois vaincu
    Es-tu donc avide de gloire
    Au point de jouer dans l’histoire
    Le même rôle que Monk eut ?
    Monk est un général anglais du XVIIe qui, de trahison en ralliement conserva toujours une place éminente dans le royaume. Il évita les effusions de sang et joua toujours la carte des divisions. Toute autre interprétation homophonique serait tendancieuse et le quatrain est de Victor Hugo, une autre calamité de l’Histoire.
    Ma grand-mère de souvenait très bien de la mort de VH parce que les écoles avaient été mises en congé ce jour-là et elle racontait être rentrée chez ses parents à cloche-pied en chantonnant « Victor est mort, lalala, Victor… »
    Pourquoi est-on si enflammé par cette histoire de cornecul de la justice courant après Sarkozy ?
    Un juge de gauche ? ce n’est pas une nouveauté, il y en a bien de droite. Le rappel de toutes les affaires dans lesquelles le nom de NS est cité, bagatelle ; pour devenir président de la République, il faut tout salir sur son passage, tout promettre, tout payer, y compris les petites mains et les gros bras.
    Kadhafi ? Il n’a pas construit Leptis Magna et il aimait bien les pucelles, à tire larigot si je peux me permettre. Mais Nicolas l’a bien eu, le bailleur de fonds, et il a été bien méchant avec son copain en lui envoyant ses Rafale.
    On a même parlé de Clearstream, ce brûlot villepinesque.
    Il est vrai que NS a eu un grand tort : se mettre à dos la police et les magistrats. On a vu mieux depuis moi président.
    Allez, Monsieur Bilger, avant de partir en congés, parlez-nous un peu de ce titre merveilleux du dernier numéro de la Recherche « La réalité n’existe pas ».

  66. Véronique Raffeneau,
    Vous avez certainement raison : les magistrats n’étaient pas obligés de mettre en œuvre un tel dispositif.
    Aussi spécialiste en procédure pénale que vous semblez l’être, je ne suis pas flic de base comme Fabzi, qui ne semble pas, lui non plus, spécialiste de procédure dans les circonstances très exceptionnelles qui entourent les mises en cause nombreuses de Nicolas Sarkozy.
    Oui, les juges auraient pu convoquer Nicolas Sarkozy sans la procédure de la garde à vue ; la durée de sa comparution eut alors été limitée à quatre heures, si j’en crois d’autres spécialistes du droit. La durée de son audition par les policiers a été, de l’aveu même de l’ex-président, de douze heures.
    Il fallait par ailleurs qu’il y eût simultanéité de l’audition des trois mis en cause, pour éviter toute possibilité de communication entre eux. Les deux autres ayant été entendus sous le régime de la garde à vue, je ne vois rien à redire à la méthode.
    Et puis, peut-être serez-vous accessible à au moins un argument quant aux misères que vous semblez estimer très graves infligées à Nicolas Sarkozy : c’est au titre d’affaires mettant en cause le fonctionnement de nos institutions – trafic d’influence de la part d’un ancien chef de l’Etat, ce n’est pas négligeable, surtout quand il aspire à remettre ça ; rôle joué par un président de la République dans une procédure visant à attribuer plus de quatre cents millions d’euros à un homme qui fait partie de son entourage, ce n’est pas négligeable non plus, surtout quand les quatre cents millions proviennent des deniers publics – ainsi qu’à la manière dont celui-ci a financé la campagne visant à redevenir président de la République, ce qui a conduit à un renflouement de son parti par un « sarkothon » appuyé sur des dons fiscalement déductibles.
    C’est ce même ancien président qui, s’étant fait inviter sur le plateau de la première chaîne française, a reconnu que son avocat avait sollicité son intervention pour un poste à Monaco alors que personne ne le questionnait à ce sujet : gaffe ou inconscience, on ne sait. Personne ne lui a demandé depuis à quoi était destinée cette intervention qu’il déclare avoir refusée : au bénéfice de qui et pour faire avancer quels intérêts ?
    Vos mises en cause d’une « justice impulsive, criarde, grosses ficelles, caractérielle, nouveau riche, vulgairement spectacle et revancharde » sentent plus l’aigreur de la supportrice mortifiée que l’aspiration à une justice sereine.
    Alain Juppé a parlé beaucoup mieux que moi de ce dernier point : « Vilipender une institution de la République, à savoir l’institution judiciaire, comme le font certains « responsables » politiques, ne me paraît pas de bonne méthode ».

  67. @ Véronique Raffeneau | 04 juillet 2014 à 04:19
    J’ai le plus souvent apprécié vos interventions, mais celle-ci me gêne un peu car l’esprit partisan me semble l’emporter sur le raisonnement détaché et froid.
    D’ailleurs, JDR dans sa dernière intervention écrit, à mon avis avec justesse : « Bien évidemment, tous ceux qui savent ce qu’est une procédure pénale ont conscience que le traitement infligé à N. Sarkozy, pour éminemment désagréable qu’il soit, est ordinaire dans ce genre d’affaires ».
    Effectivement, Monsieur Sarkozy n »a pas eu un traitement différencié au regard de la procédure pénale habituelle. Il me paraît évident également que la présentation aux magistrats instructeurs et auteurs de la commission rogatoire sur le fondement de laquelle ont agi les policiers dès la fin de la garde à vue a eu pour principal objet d’éviter à Monsieur Sarkozy comme aux autres personnes entendues l’humiliation de passer leur nuit en cellule de garde à vue.
    Quant à la publicité faite de cette convocation, je voudrais bien savoir qui l’a instrumentalisée. En effet, lorsque l’on a ce type d’affaire et si la discrétion est souhaitée, tant les magistrats que les policiers et les personnes entendues pouvaient faire en sorte de n’y faire aucune publicité. Et à cette fin, entourer ces auditions de déplacements dans la plus absolue discrétion.
    Je constate simplement que la presse était là, singulièrement pour le départ de Monsieur Sarkozy, mais je n’ai pas vu qu’il en était ainsi pour les hauts magistrats.
    Je me rappelle aussi que lorsque le juge Gentil a convoqué Monsieur Sarkozy à Bordeaux, le procureur de la République avait été outré d’apprendre la présence de Monsieur Sarkozy sans en avoir été préalablement averti.
    La question qui se pose alors est bien : qui avait intérêt à donner tant de publicité à ces auditions ? N’ayant pas la réponse, je ne me hasarderai pas à des hypothèses. Mais l’intervention télévisée de Monsieur Sarkozy ne me semble pas étrangère à une volonté de publicité aux fins de le faire passer pour une victime outrageusement pourchassée par la justice.
    Il lui reste à se pourvoir en suspicion légitime vis-à-vis de la magistrate qu’il a accusée publiquement de parti pris contre lui, voire contre les deux. Si sa requête n’est pas suivie dans le sens voulu, on dira que la magistrature fait du corporatisme. L’inverse valant à l’intéressée d’être traitée publiquement comme le juge Burgaud. Sans doute la prudence voudrait-elle qu’elle choisisse de prendre l’initiative de son dessaisissement…
    Mais dans la situation dans laquelle elle se trouve, quel serait le bon choix ? Seuls ceux qui connaissent le fond de cette procédure pourraient y répondre.

  68. Mme Thépaut, en sa qualité de membre du Syndicat de la Magistrature, est volontiers présentée comme une « juge rouge ».
    Or, l’USM qui est le syndicat majoritaire (avec deux fois plus de membres que le Syndicat de la Magistrature, à savoir environ les 2/3 des magistrats syndiqués, soit 20% des magistrats), a publié en 2012 un bilan des années Sarkozy qui est beaucoup plus sévère que les propos publics de Mme Thépaut.
    A titre de comparaison, voici d’une part l’intégralité des propos de Mme Thépaut :
    Ce qui est certain, c’est que nous aspirons tous à retrouver du calme, de la sérénité et de la confiance (…) Puisque la Seine-Saint-Denis est devenue le symbole de la délinquance urbaine, raison de plus pour que l’on nous accorde du respect et des moyens. Etre taxés de juges rouges quand on ne fait qu’appliquer les textes de loi, ce n’est pas normal, lance la magistrate. Certains ont voulu nous opposer aux policiers, alors qu’ils sont performants et qu’ils travaillent dans des conditions difficiles. Eh bien il faut maintenant que la justice retrouve son rang face au ministère de l’intérieur, et que la séparation des pouvoirs soit enfin respectée. (…) Je ressens une certaine défiance du parquet vis-à-vis des juges d’instruction, à qui l’on confie de moins en moins de dossiers ces dernières années, même dans les affaires criminelles » (…) « Nous étions 16 juges d’instruction en 2007, et nous ne sommes plus que 12 aujourd’hui. Même les policiers s’en plaignent : il serait plus simple pour eux d’avoir le juge d’instruction comme seul interlocuteur, avec un cadre procédural simple, celui de la commission rogatoire, plutôt que d’avoir affaire à plusieurs magistrats du parquet.
    et d’autre part un résumé du bilan en 7 points publié par l’USM en 2012 :
    http://resistanceinventerre.wordpress.com/2012/04/13/justice-bilan-severe-des-annees-sarkozy-les-heures-sombres-selon-christophe-regnard-president-de-lusm-laction-pour-redresser-la-situation-sera-tres-importante/
    On se demande donc sur quelles bases l’impartialité de Mme Thépaut pourrait être contestée.

  69. M. Bilger, vous écrivez : « Jusqu’à nouvel ordre, personne ne peut suspecter ces magistrats d’avoir inventé les faits dont elles sont saisies et le Mur des Cons ne frappe pas à vie même les juges les plus discrets d’une malédiction professionnelle. »
    Oui, mais la femme de César ne doit pas même être soupçonnée.
    N’eût-il pas été plus prudent, dans l’intérêt de la justice et pour éviter cette polémique berlusconienne, de confier l’enquête à un magistrat non étiqueté politiquement ?

  70. calamity jane

    « Et cela aurait été une procédure royale au sens pleine d’intelligence, de hauteur, de subtilité, de crédibilité. »
    V. Raffeneau
    De la part des deux hommes ou d’un seul des deux ?
    Vous avez raison, il existe des personnes que certaines fréquentations élèvent.
    Qu’aurait-il alors inventé ? Avoir vu un dam ? Un sieur ? Un mage histre ?
    Un papa ? C’eut pu être croustillant eu égard à son peu de respect pour les fonctionnaires de la Justice.

  71. Jean-Dominique @ Véronique

    Non Véronique. La garde à vue était inévitable pour une raison. Lorsque vous avez plusieurs personnes concernées qui ont organisé la dissimulation de la vérité (fausses identités, faux numéros) sur des faits présumés délictueux, vous n’avez qu’une seule méthode pour démêler le vrai du faux : les interroger simultanément et séparément dans le même lieu pour permettre aux enquêteurs de croiser les questions et les réponses en temps réels. Une réponse est transmise à l’autre enquêteur qui va interroger l’autre gardé à vue pour voir si les réponses sont cohérentes entre elles ou si elles sont en contradiction et rebondir dans l’interrogatoire en conséquence.
    Donc Philippe aurait eu recours à cette pratique dans ce but évident, sans volonté d’humiliation mais par simple nécessité de l’enquête. C’est la pratique archi-courante lorsque deux personnes sont impliquées dans une affaire : les policiers font la navette entre eux pour se partager les réponses et réagir en temps réel en fonction des réponses. C’est ainsi qu’on détermine les responsabilités de chacun, c’est juste une méthode d’enquête et cela n’est pas possible dans le bureau d’un juge. Elle est désagréable mais dans le cas précis, où la volonté de dissimulation était prouvée (fausse identité et faux numéro), elle s’imposait. Ce n’est aucunement de l’antisarkozysme : je ne me réjouis pas du tout de sa garde à vue et du sentiment d’humiliation qu’il a évidemment ressenti comme tout le monde dans sa situation, mais force est de reconnaître que Paul Bismuth a plombé son propre dossier. Quand on utilise des méthodes de gangster, il faut s’attendre à être traité de même : Nicolas Sarkozy a usé de faux documents pour ouvrir une ligne téléphonique sous un faux nom et pouvoir converser avec son avocat, qui avait usé des mêmes artifices. Pour un juge, c’est quand même une pratique archi-suspecte qu’on s’attend à découvrir chez un mafieux corse et non chez un ancien président de la République.
    Sa garde à vue a été courte, son défèrement dans la nuit lui a évité une nuit sur le banc pisseux du commissariat, les juges ayant choisi de ne pas rentrer chez elles pour lui épargner cette épreuve, je crois qu’il a été traité aussi dignement que possible.

  72. @ Christian C : 04 juillet 2014 à 12:10
    « Nicolas Sarkozy : c’est au titre d’affaires mettant en cause le fonctionnement de nos institutions – trafic d’influence de la part d’un ancien chef de l’Etat, ce n’est pas négligeable (…) »
    Visiblement, pour vous, la messe est dite.
    La présomption d’innocence… tout ça… d’un revers de main, comme M. Bilger qui, ce matin dans l’émission « Choisissez votre camp » sur LCI fustigeait Pierre Charon (député UMP) alors que, sauf preuve contraire (comme on dit) M. Charon n’a fait l’objet d’aucune poursuite judiciaire.
    M. Bilger aurait été plus inspiré en parlant de Cambadélis, secrétaire général du PS qui parlait sur la même chaîne quelques heures avant lui, à propos des « affaires » de N. Sarkozy.
    Palmarès de M. Cambadélis :
    – CONDAMNE en janvier 2000 à cinq mois de prison avec sursis et 100 000 francs (environ 15 244 euros) d’amende par le tribunal correctionnel de Paris pour avoir bénéficié d’un emploi fictif entre 1993 et septembre 1995 lui ayant rapporté plus de 442 000 francs (environ 67 382 euros).
    Pas fier il réitère et est à nouveau
    – CONDAMNE, en 2006, à six mois de prison avec sursis et 20 000€ d’amende, dans l’affaire des emplois fictifs de la MNEF pour recel d’abus de confiance.
    Rémunéré par la MNEF proche du PS entre 1991 et 1995, à hauteur de quelque 620 500 francs au titre d’une activité, fictive, de conseil.
    Comment disait déjà le candidat Hollande dans son anaphore : « MOI, Président de la République, je n’aurai pas autour de moi de personnes jugées et condamnées » ?
    Je veux bien croire que de Gaulle avait ses raisons pour nous traiter de veaux, mais depuis on a appris à lire les PV ;-))

  73. Il ne faudrait pas que l’arbre Sarkozy cache la forêt de la Justice, et plus précisément du statut des magistrats.
    Dans une société qui se judiciarise se plus en plus à la façon américaine, on ne peut pas conserver un statut aussi privilégié pour les magistrats.
    Bien sûr, on connaît la chanson de la justice indépendante, des juges impartiaux qui prennent des décisions en toute sérénité et détachées de toutes influences. Une berceuse infantilisante pour faire passer la purge sévère que connaissent ceux qui ont eu à subir les erreurs de la justice.
    À qui fera-t-on croire que les juges sont des êtres parfaits, immatériels, non soumis aux aléas d’humeurs changeantes ? Ils sont comme tout le monde et statistiquement, on ne trouverait pas une plus forte proportion de bons ou de mauvais que dans d’autres professions, s’il n’y avait ce statut particulier, capable de fausser la répartition entre bons et mauvais.
    Car là est le problème, une population de magistrats, statistiquement semblables dans ses qualités morales à n’importe quelle population professionnelle et qui réclame au nom de ses fonctions un statut de moralité particulier. On ne doit pas « douter» de la probité des magistrats !!
    Qui ne voit au mieux la contradiction, pour les plus honnêtes, et la manœuvre grossière, pour les pires.
    Ce statut d’inamovibilité et d’«intouchabilité », je schématise ou je caricature, au choix, manifestant l’ignorance totale qui est celle de l’électeur moyen que je suis sur ce sujet, mais en démocratie, il n’est pas évident que les ignorants, ne sachant rien mais pressentant tout ou presque, aient toujours tort.
    Ce statut donc est devenu parfaitement obsolète, compte tenu de l’évolution de la société qui demande à la justice de trancher sur tout et n’importe quoi, y compris sur les problèmes les plus graves comme autrefois.
    Un ingénieur qui se trompe dans ses calculs et qui est responsable de la chute d’un pont et de la mort de passants, est passible de lourdes sanctions de la part des juges sereins et objectifs.
    Un juge d’instruction qui se trompe et assassine la vie de « présumés coupables » (Outreau par exemple) est passible de la compassion de ses pairs, les seuls aptes à le juger.
    On pourrait multiplier les exemples moins dramatiques mais tout aussi destructeurs.
    Si les magistrats demandent le droit de se constituer en syndicats au motif qu’ils sont des citoyens comme les autres, alors ils doivent accepter de voir leur sort être géré par d’autres lorsqu’ils font des fautes, comme les autres citoyens.
    On ne peut être juge et partie dit le bon sens populaire.
    Ceci dit, je ne serai pas plus royaliste que le Roi, les agents de la SNCF bénéficient aussi de statuts dérogatoires, parfaitement obsolètes et inadmissibles.
    La différence est qu’ils ne se croient pas intellectuellement et moralement supérieurs, et qu’ils assument leur nombrilisme.
    Ils ont la modestie, au moins sur ce plan-là, de ceux qui connaissent les risques de leurs erreurs, ce qui n’est pas toujours, ou rarement, le cas des magistrats.
    En conclusion il faudrait refonder toute la société française.
    Je crois que je vais m’y atteler… demain.

  74. @Michelle D-LEROY
    Et si seulement le sosie de Louis XVI consacrait ses loisirs à réparer les pendules afin d’en remettre certaines à l’heure, mais même pas ! Faut choisir, c’est le casque ou les bésicles d’horloger mais pas les deux en même temps.

  75. Le président du Conseil constitutionnel Jean-Louis Debré, invité d’Europe 1, corrige les propos de Sarkozy au sujet de Bygmalion, et démonte ce que l’ancien président présentait comme une preuve. D’après Sarkozy, il y a impossibilité de surfacturation, qui sinon, aurait été débusquée par le contrôle exercé sur les comptes de campagne. Faux, d’après Debré, au vu du manque d’enquêteurs du C.C., du manque de pouvoir de police judiciaire qui peut ordonner des perquisitions, des saisies.
    Plus largement, Debré critique vivement l’attitude antirépublicaine de Sarkozy, qui s’en prend à la justice pour faire oublier sa mise en examen pour corruption active ; c’est grave de s’en prendre aux fondements de la République, dit-il. Hier soir, le mot de « subversion » dans ma contribution n’était donc pas de trop.
    Heureusement que Debré et d’autres gardent la tête sur les épaules, car si Sarkozy abandonne les moyens démocratiques pour arriver au pouvoir, je vois déjà d’ici la cohorte de dames d’un certain âge prêtes à le soutenir contre vents et marées, contre toute raison. Beaucoup d’hommes aussi, bien sûr, s’empresseront. Les aventuriers de la politique comme Sarkozy sont de grands séducteurs de masse, les citoyens séduits fonctionnent à l’affectif, perdent leurs repères, leurs idées claires, et courent à leur perte morale en suivant cet homme sur les chemins de l’illégalité.

  76. Cher Philippe,
    Le débat concernant les fonctions de juge d’instruction est très intéressant et de nombreux billets de Philippe Bilger apportent des réflexions qu’il faudrait remettre en lumière.
    Monsieur Guaino essaye d’apporter des éléments de réflexion en pensant que la suppression du Syndicat de la magistrature serait une solution.
    Il ne nous semble pas que la suppression du Syndicat de la magistrature soit la solution, par contre il devient évident qu’une réponse doive être apportée aux justiciables pour que l’impartialité et la neutralité soient respectées.
    Lorsqu’un problème se pose, il serait peut-être pertinent d’apporter des solutions.
    Une collégialité, une possibilité de récuser un juge à charge dès la convocation pour que l’équité soit garantie. Cela existe déjà dans certains pays. Une interdiction faite au ministre de la Justice de choisir les juges d’instruction saisis d’un dossier pour que l’indépendance soit crédible. Une responsabilisation de cette fonction devient inévitable.
    L’instruction ne peut de toute évidence avoir lieu si l’avocat de la défense ne peut assister son client.
    Nous ne connaissons pas le dossier, mais ce qui semble être du cordage plutôt que de la grosse ficelle, c’est de mettre en garde à vue l’avocat de la défense la veille. Nous percevons cette technique comme du sadisme.
    La justice doit communiquer sur son fonctionnement puisque cela concerne tout le monde.
    Une erreur d’interprétation sur la signification des petits pois doit être rectifiée. Nous pensons que les magistrats n’ont pas pensé que les petits pois ne sont pas dotés que d’une forme sphérique à l’identique mais qu’ils portent des couleurs comme l’exprime la chanson de Mickey 3D.
    La question d’actualité ne peut pas se contenter de demander à Nicolas Sarkozy de démontrer que les petits pois sont rouges.
    Eva Joly se revendiquait comme un petit pois traditionnel, à charge qui est une représentation de poids.
    Mickey 3D
    Parole de Demain finira bien ? :
    « Est-ce que demain finira bien ?
    J’ai que 10 ans je n’en sais rien
    Est-ce que les gens qui tirent sur les oiseaux
    Ont-ils quelque chose dans leur cerveau ?
    Je ne sais pas, je m’en fous
    Ils feraient mieux d’aller tous boire un coup
    Et si la nuit les chats sont gris
    Est-ce que les petits pois sont rouges ?
    Est-ce que les gens qui dorment tout le temps
    Ont-ils l’impression d’être vivants ?
    Est-ce que les gens qui vivent tout nu
    Ont-ils un poil dans la main ?
    Je ne sais pas, je m’en fous
    On ferait mieux d’aller tous boire un coup
    Et si la nuit les chats sont gris
    Est-ce que les petits pois sont rouges ? »
    françoise et karell Semtob

  77. Walter Binder

    Ah bon… L’appartenance au SM ne signifie donc rien. Un engagement politique militant n’est pas corrélé au choix de ce syndicat.
    Et la juge laisse bien sûr toutes ses convictions dans le local syndical où sont punaisées de bien jolies photos.
    Je suis rassuré à présent. Merci.

  78. @breizmabro,
    Je ne sais pas ce que vous avez compris de mon commentaire.
    A mon avis, rien.
    Ne vous désespérez pas pour autant. Recommencez, relisez-le, copiez-en le contenu cent fois.
    Peut-être devriez-vous tenter l’hypnose, le LSD ou d’autres substances illicites. A moins que ces substances n’aient déjà produit sur vous des dommages apparemment irréparables.

  79. Frank THOMAS

    « Cet ancien président se vantant d’être honorable voit son honneur trop systématiquement et durablement contesté pour pouvoir encore se réfugier derrière cette belle façade.
    Nicolas Sarkozy devrait être prié aimablement de demeurer auprès de son épouse et de faire des conférences pour le plus offrant. »
    La présomption d’innocence n’est donc même plus pour vous un souvenir ; j’ai un peu honte, je l’avoue, de lire ces mots suintant à ce point la haine et la mauvaise foi.
    Comment peut-on ainsi broder une variation sur cet inepte proverbe, si directement contraire à l’esprit de justice, « il n’est point de fumée sans feu » ?
    Si l’honneur de Sarkozy n’est plus, selon vous, c’est parce qu’il est contesté.
    Quant à votre conseil qui consiste à lui suggérer de se réfugier auprès de son épouse, il est d’une grossièreté qui confond.
    Du coup, quand auriez-vous raison, on n’a nulle envie de vous croire.

  80. @ Camille 4 juillet 2014 à 16:49
    Sagace comme vous l’êtes il ne vous aura pas échappé que Debré est l’ami de Chirac donc l' »ennemi » de Sarkozy.
    Restons sérieux voulez-vous. Laissons Debré écrire des polars et toucher ses indemnités au Conseil… en digne héritier ;))

  81. pôvresd'eux

    Il est amusant de constater que les plus farouches partisans (militants) de la répression tous azimuts trouvent les méthodes qu’ils ont valorisées (garde à vue etc.) révoltantes lorsqu’un membre de leur clan est concerné…
    Et même certains veulent carrément faire disparaître ce qui les gêne : les juges sont syndiqués, ils pensent par eux-mêmes, ah mais non, il va falloir les en empêcher ! Inventons l’interdiction de se syndiquer pour les juges (c’est carrément contre-productif car la majorité des juges sont syndiqués à droite) !

  82. Véronique Raffeneau

    « …vous n’avez qu’une seule méthode pour démêler le vrai du faux : les interroger simultanément et séparément dans le même lieu pour permettre aux enquêteurs de croiser les questions et les réponses en temps réels. »
    Jean-Dominique, je vous remercie pour votre explication.
    Cependant, pour que votre garde à vue soit un poil opérationnelle, il faut au minimum que les personnes entendues simultanément fassent des déclarations.
    Or, si j’en crois le site de L’Express :
    « Lors de leur garde à vue dans les locaux de la police judiciaire, à Nanterre, Nicolas Sarkozy et Thierry Herzog ont semble-t-il adopté la même stratégie : refuser de répondre aux questions se rapportant de trop près au contenu des écoutes, dont ils contestent la légalité. »
    Aussi, quelque chose me dit que lorsqu’un haut magistrat et un avocat pénaliste du niveau de T. Herzog sont en garde à vue, ben ils ne font pas de déclarations susceptibles d’être croisées en temps réel.
    Ils maîtrisent parfaitement l’un et l’autre tous les ressorts de la situation.
    Donc, je continue à penser que cette mesure de garde à vue, outre son caractère spectaculaire, vexatoire et revanchard, était en réalité une décision et un coup pour rien.

  83. « Je crois qu’en vérité la « guerre » a été déclarée lorsque Sarkozy l’impertinent, s’ennuyant ferme en écoutant le discours d’installation du nouveau Président de la Cour de cassation, Vincent Lamanda, aurait dit en aparté, en voyant tous ces magistrats en tenues d’apparat, alignés : « on dirait des petits pois, ils se ressemblent tous ».
    Cette phrase ayant été rapportée, TOUS les juges se sont senti visés, y compris M. Bilger visiblement, qui ne cesse de faire référence à ce « mot ».
    @breizmabro
    Si vous dites vrai, que l’anecdote est véridique et que la phobie de certains magistrats contre Sarkozy tient à ça, alors je suis consterné pour tout le week-end !
    Cordialement

  84. Cher Philippe,
    La stratégie politique de Jean-Louis Debré est une erreur.
    Se convaincre que les jeunes ne soutiennent pas Nicolas Sarkozy est ignorer les soutiens massifs de Nicolas Sarkozy. C’est la France des 18-24 ans qui se sent attaquée personnellement.
    Monsieur Alain Juppé, ancien ministre, est un excellent maire de Bordeaux, mais il ne représente pas l’avenir de l’UMP.
    Il ne faut pas se tromper d’époque.
    L’avenir de l’UMP c’est Nicolas Sarkozy et Jean-François Copé et leurs soutiens.
    Les deux meilleurs éléments ont besoin de leurs espaces politiques et du soutien de tous les membres de l’UMP.
    Jacques Chirac, ancien président de la République, était bien hier et nous n’avons pas apprécié le traitement juridique irrespectueux dont il a été l’objet.
    Aujourd’hui le courant politique des jeunes militants de l’UMP,c’est Sarkozy, Copé et Balladur qui ont des idées bien plus jeunes que Jean-Louis Debré, ancien juge d’instruction, qui a vraisemblablement invalidé les comptes de campagne de Nicolas et qui espère qu’il pourra redevenir ministre de Juppé.
    Ce genre de calcul ne passe plus auprès des jeunes et des moins jeunes qui souhaitent que la France malmenée par Hollande retrouve enfin dynamisme, création d’emploi et liberté.
    Entre les stratégies et l’élan d’un peuple derrière l’homme de la situation, l’élan sera toujours vainqueur. Malgré la pleine crise mondiale et les affaires vides, malgré les mensonges de Hollande, Nicolas Sarkozy a rassemblé la moitié des Français en 2012.
    françoise et karell Semtob

  85. Mary Preud'homme

    « Les magistrats oublient que les gardes à vue, toutes les gardes à vue, le sont sous leur direction et sous leur contrôle. Ils oublient que bon nombre le sont sur leurs instructions et qu’aucune n’a jamais été prolongée autrement que sur leur décision. Peu rappellent aujourd’hui que l’augmentation du nombre des gardes à vue, loin d’être le fruit de la seule politique du chiffre au sein des services de police, est également le fruit d’une évolution jurisprudentielle constante dont ils ne peuvent renier la paternité. Peut-on nier que la Cour de cassation exige, depuis plusieurs années, que tout individu conduit de manière coercitive devant un officier de police judiciaire soit immédiatement placé en garde à vue, considérant que toute autre solution nuirait irrémédiablement aux droits de la défense ?
    Oublie-t-on que la faiblesse des moyens de contrôle que les magistrats dénoncent sur les mesures de gardes à vue n’est que le résultat de leur recherche d’un certain confort, compréhensible certes, mais non moins réel ? »
    (Syndicat des commissaires de la PN) »

    Vous avez bien lu « conduit de manière coercitive ».
    N’importe quel OPJ est capable d’interpréter ce terme « coercitif », ce que nous a d’ailleurs clairement rappelé un intervenant policier de son état (cf Fabzi cité par Véronique). Il n’empêche que JDR dont l’ignorance sur la procédure policière française est affligeante et autres Christian je C tout, continuent de nous abreuver de leurs propos fielleux et bassement revanchards.
    Et il faudrait les croire, eux, alors qu’à leur ignorance crasse en la matière s’ajoute une haine farouche à l’égard de l’homme Sarkozy, qu’ils n’ont cessé de s’en prendre méchamment à lui à tout propos et même hors sujet, de le salir, de le discréditer, de le diffamer de mille manières avant, pendant et après sa présidence. N’est-il pas M. Pschitt ?
    Quant aux grosses ficelles, je crois que ce pouvoir en connaît un rayon pour tromper l’opinion. Mais jusqu’à quel point ? Croit-il sérieusement que le peuple va continuer de se faire balader sans réagir ?
    Et concernant le discernement qui manquerait à ceux (nombreux dont je fais partie) qui dénoncent ces basses pratiques actuelles de police politique, comment expliquer qu’elles ont été dénoncées récemment par des syndicats policiers, lors des manifestations contre le mariage pour tous ? Serait-ce que les policiers jusqu’au plus haut niveau de la hiérarchie manqueraient de discernement et d’esprit civique ? Seraient-ils eux aussi coupables et bientôt mis sur écoute ? Sauf bien sûr ceux qui sous couvert de démocratie accepteraient de jouer un rôle trouble et de plus en plus nauséabond instrumentalisé par des magistrats encartés.
    —-
    Je rappelle enfin que c’est sous l’ère mitterrandienne qu’il y eut le plus d’affaires et pas des moindres dans lesquelles le président de l’époque fut impliqué directement ou indirectement. Pour mémoire, Boucheron, Française des jeux (Colé), trafics divers (cf Jeanny Lorgeoux) Urba (R. Dumas), Elf, Uta, les écoutes de l’Elysée avec son ami Bergé aux manettes, dossier Orta, dossier Pechiney (cf R.P. Pelat), Greenpeace, les Irlandais de Vincennes, suicide troublant de Fr. de Grossouvre, Tapie (ex condamné) promu ministre, etc. J’en termine avec les escroqueries du fiston Jean-Christophe en Afrique (notamment la commission sur la vente d’un Falcon). Et cerise sur le gâteau un appartement de 120 m2 quai Branly pour sa maîtresse et l’entretien de leur fille cachée. Ceci n’étant que la partie visible de l’iceberg dès lors qu’à l’époque nul n’aurait songé à écouter tonton, sinon on en aurait sans doute appris de belles ! Il est vrai aussi qu’il n’a jamais été condamné comme l’a rappelé, sottement, quelqu’un pour démontrer je ne sais quoi… Ce commentateur qui ne prouvait rien (mais insinuait tout) aurait dû ajouter par souci élémentaire d’objectivité, ni condamné… ni placé sur écoute durant des mois, ni mis en examen pour un présumé dépouillement de vieille dame, ni placé en garde à vue sans raison objective, alors que le prévenu aurait pu se présenter de lui-même à toute réquisition comme il l’avait déjà fait pour une précédente affaire. Ni ni ni…
    Mais on aura beau dire (preuves et témoignages à l’appui) que même des policiers de tous grades ont été choqués par ces méthodes qui n’avaient d’autre raison que d’humilier NS, il se trouvera toujours des JDR, des Camille et des Christian je sais tout pour venir nous démontrer que ces professionnels de la PJ font erreur ou ne connaissent pas la procédure pénale.
    Allez rideau !
    Sacrés guignols, Sylvain n’a pas tort. En revanche, les soeurs semtob en font un peu trop dans le pathos.
    Salut les mickeys !

  86. @ breizmabro
    Enfin des compliments sur ma sagacité, c’est gentil 🙂
    Non mais sérieusement, ce manichéisme qui vous fait diviser le monde en ami/ennemi vous rend imperméable aux paroles prononcées par les supposés « ennemis », vous fermez toutes les écoutilles pour n’écouter que vos « amis », ce qui vous donne une vision du monde étriquée et partiale.
    Une bonne fois pour toutes, que risqueriez-vous à mettre de côté l’appartenance d’untel ou d’untel à un camp ou à un autre, pour réfléchir aux faits, aux paroles, aux analyses de tous ?
    Le président du Conseil constitutionnel est quand même le mieux placé pour savoir jusqu’où peuvent aller les contrôles des comptes de campagne, et qu’avec ses arguments qui ne tiennent pas la route, Sarkozy essaie de noyer le poisson au sujet de Bygmalion.
    Exigeriez-vous pour vous faire soigner qu’un médecin soit catholique, marié avec enfants, et qu’il vote UMP ? Non, il est là pour faire son métier, point barre. Pareil pour les juges. Tout ce qui ne concerne pas la pratique de leur profession de juge est nul et non avenu, Sarkozy le sait très bien, mais en profite pour faire diversion, dans une attitude antijuge et antirépublicaine. Une stratégie que certains trouvent déshonorante pour un ancien président.

  87. Jean-Paul Ledun

    Jean-Dominique Reffait, commissaire au blog et défenseur attitré de ce pauvre Philippe attaqué de toutes parts.
    Cela fait un moment que cela vous pend au nez.
    Mais qui êtes-vous pour traiter les gens de fripouilles ?
    C’est vous qui dites cela ?
    Votre arrogance est sans borne.
    Vous faites le procès des gens au nom de quel droit ?
    Il ne me viendrait jamais à l’idée de vous accuser (vous ou un membre de votre famille) d’un quelconque méfait parce que je ne vous aime pas.
    Je ne vous aime pas. Franchement ça n’intéresse personne et ce n’est pas le sujet.
    Attendez donc que votre chère justice indépendante (difficile de ne pas rire) ait rendu son verdict. Alors je crierai avec vous et sur tous les toits qui vous plairont que Sarko est une fripouille.
    Mais pas avant.

  88. @ Ribus 4 juillet 2014 à 19:45
    L’anecdote est absolument vraie. Du reste M. Bilger y fait référence dans son billet :
    « Il est clair que pour Nicolas Sarkozy les seuls magistrats supportables ont été ou sont ceux soumis à son emprise ou qui n’instruiront jamais à son sujet. Tous les autres, des « petits pois ».
    Pourtant ce trait d’humour, un rien potache, a été lancé doucement à son voisin par M. Sarkozy qui s’ennuyait un peu durant le discours de M. Lamanda en regardant les magistrats de la Cour de cassation, tous habillés de rouge et d’hermine (donc tous pareil ;))
    Il n’y avait pas de quoi fouetter un chat, mais des magistrats susceptibles, visiblement oui 😀
    Il est vrai que c’était une grosse erreur de sa part car tout le monde sait bien que les petits pois NE SONT PAS rouges, mais verts…
    Peut-être est-il daltonien ?

  89. Véronique Raffeneau

    @ Christian C et Robert
    Si vous le permettez, en réponse aux commentaires que vous m’avez adressés, je vous propose de réfléchir à cette affirmation de Philippe publiée dans une interview par Marianne.
    « Depuis sa défaite, l’ex-président n’a eu de cesse de tisser des liens dans les hautes sphères de l’Etat avec un important réseau d’informateurs visant à déstabiliser et influencer les bonnes personnes pour se tirer d’affaires. Cette garde à vue a justement permis d’éviter à Nicolas Sarkozy d’activer ses réseaux et de faire taire son caractère transgressif. »
    Quelque chose de fondamental, à mon sens, y est dit.
    La finalité de la garde à vue qui a concerné l’ancien président n’était pas, dans l’esprit de Philippe – selon l’explication de Jean-Dominique -, un simple moyen d’enquête, mis en œuvre pour croiser les réponses des protagonistes en temps réel.
    L’objet de la garde à vue de NS, selon Philippe, a été en quelque sorte de garantir la mise en œuvre des mesures destinées à faire cesser le crime ou le délit.
    Au temps pour moi.
    Jusqu’à la lecture de l’interview de Philippe, je ne savais pas que le soupçon d’activer des réseaux (où, quand, comment ?) était un fait et tenait lieu d’un crime et d’un délit avérés ; je ne savais pas qu’être soupçonné d’être doté d’un caractère transgressif (où, quand, comment ?) était un fait et tenait lieu d’un crime et un délit avérés, crimes qu’il convient de punir à toute allure au moyen d’une garde à vue.
    Dans l’esprit de Philippe, une mesure de garde à vue, tout compte fait, revêt donc un caractère pré-punitif, une peine décrétée en amont d’un éventuel procès et jugement.
    Dans cette interview, Philippe fustige
    « …tous ceux qui hurlent aujourd’hui à l’humiliation de Nicolas Sarkozy, n’ont pas su ce qu’était un Etat de droit. »
    …et moi qui croyais sottement qu’un Etat de droit, avant de déclarer coupable, condamner et sanctionner, contenait la promesse, garantissait à tout citoyen le droit à un examen des preuves et à un procès.
    Vraiment… je suis tellement confuse d’avoir exprimé dans le blog de Philippe mon ignorance crasse dans le domaine de l’Etat de droit.
    @ Mary
    Oui, quelque chose tourne au vinaigre.
    J’ai beau vouloir défendre non pas quelqu’un – NS est à dix mille années lumière de mon imaginaire politique -, mais quelque chose qui me tient à coeur, en gros : la mesure, l’équité et l’équilibre que je crois nécessaires à la crédibilité de la justice, une position constante que je défends dans ce blog depuis neuf ans, rien n’y fait.
    Oui, tout cela tourne au vinaigre.
    @ calamity jane
    « Il existe des personnes que certaines fréquentations élèvent. »
    Vous avez raison.
    Si je me réfère par exemple à « Philippe Bilger soumet à la question Xavier Bertrand » (colonne de droite sur le blog), la hauteur des questions de Philippe élève le personnage politique Xavier Bertrand.
    En même temps, on peut regretter dans cet entretien que Philippe ne juge pas utile de relever le super contentement de soi exprimé à deux reprises par XB – attention les yeux, excusez du peu ! – …d’avoir été l’initiateur glorieux d’un Saint-Quentin sur plage et des fumeurs s’adonnant à la cigarette à l’extérieur des restaurants, ces deux hauts faits tellement marquants et décisifs, dans l’esprit de XB, du summum dans le domaine de l’action publique et politique !

  90. André BERNARD

    Consternant ! Je ne chercherai même pas à débattre du fond, quand bien même j’en serais capable.
    Je lis tous ces commentaires et je ne peux m’empêcher de penser que l’Europe du Sud c’est « quelque chose ». Dans la dernière affaire Sarkozy, on trouve du 35%-61% dans l’opinion publique, bien loin de l’unanimité vers laquelle on tendrait (je suppose) dans les pays scandinaves ou germaniques, pour des circonstances analogues. Comment s’étonner qu’un Jean-Noël Guérini s’accroche à son poste de Président contre vents et marées, c’est chose si courante dans cette classe politique ! Quand par un hasard de l’Histoire, un homme providentiel a accédé au pouvoir, tous les partis, de Cohn-Bendit-le-sous-marin (de la CIA) à Giscard-les-diamants se sont ligués contre lui et contre la France souveraine. De dérive en dérive, de présidence en présidence, on voit où ce travail de sape nous a menés : 6 000 000 de chômeurs et plus de 2000 milliards € de dettes !

  91. Au pays de Guignol, même les enfants bien élevés apprennent à huer la justice. À force d’humiliation gratuite, de mises en examen pour des motifs qui finissent en non lieu, la justice apparaît comme un pouvoir moyenâgeux.
    Oser la critiquer et voilà une atteinte à la démocratie dit le président du Conseil constitutionnel lui-même ancien juge. Parlons-en ! Le mode de recrutement des magistrats à base d’examens et de concours est-il démocratique ? Il assure un niveau de connaissance requis, mais il ne donne pas une légitimité adoubée par le peuple. Les sanctions envers les magistrats fautifs sont notoirement insuffisantes. Depuis longtemps on en a fini avec la justice de ses pairs, sauf la magistrature. De nos jours il y a des exigences budgétaires, est-il normal qu’autant d’argent (le salaire de dizaines de personnes) soit consacré à des soupçons relatifs à une vieille dame, à un poste de magistrat à 400 euros la vacation etc.
    La magistrature va comprendre à ses dépens qu’il faut évoluer.
    Avec un sens plus aigu de la communication, elle aurait compris qu’elle attire la sympathie vers Sarkozy de ceux qui le trouvaient dynamique certes mais un peu exalté et prenant des décisions malheureuses, Libye, plus-values immobilières, etc. créant une passoire vers l’Europe pour l’un et un immobilisme de l’économie pour l’autre.

  92. Mary Preudhomme
    En voilà une attaque de haut niveau dans vos quelques lignes ! Et nommément en plus ! Cela sent le début de la fin pour votre favori, vous êtes aux abois, cela se voit clairement.
    Vos procédés de diversion par le mépris ne trompent personne et témoignent de la faiblesse de vos arguments face à une affaire qui sent le soufre, que vous le vouliez ou non.
    Des policiers choqués par le traitement infligé à Sarkozy ? En êtes-vous le porte-parole, vous ont-ils missionnée pour en parler publiquement ? A part les enfants de moins de dix ans, et sa famille, je ne vois pas qui pourrait être choqué par un traitement que chaque justiciable, ex-président ou non, doit subir un jour ou l’autre si les faits reprochés sont suffisamment graves.
    Le trafic d’influence est puni de cinq ans d’emprisonnement et d’une amende de cinq cent mille euros, la corruption de dix ans de prison et d’une amende pouvant aller jusqu’à cent cinquante mille euros.
    C’est la loi, brute, nette, incontournable. Il existe suffisamment de présomptions, d’éléments pour justifier d’abord la garde à vue, puis une mise en examen de Sarkozy, et c’est le travail des juges d’établir sa culpabilité ou de donner un non-lieu, pour l’instant, présomption d’innocence, cela va de soi.
    Le travail des juges n’est pas facile, car ils ont affaire à un professionnel de l’embrouille, retors et sans scrupules, qui ne veut surtout pas lâcher ses chances pour la prochaine présidentielle.
    Vous croyez en l’innocence de Sarkozy malgré toutes les alarmes qui hurlent le contraire, pas moi, et seul le temps qui passe donnera des réponses.
    Enfin, inutile de réveiller Mitterrand, laissez-le donc reposer en paix, cela ne sert strictement à rien d’exhumer de vieilles affaires pour les opposer à ce qui nous occupe présentement, à savoir la menace d’une prise de pouvoir en 2017 ou avant par un homme dangereux, loin de l’image de chevalier blanc qui séduit tant ses supporters.
    Je vous laisse le dernier mot, bonne fin de semaine à vous.
    @ breizmabro
    Votre histoire de petits pois est un enfantillage complet, sans rapport avec la gravité de la situation dans laquelle s’est mis tout seul un ex-président, trop content de tirer les ficelles en coulisses, avec téléphone secret et fausse identité.

  93. Samedi noir, très noir !
    La pire nouvelle, plus terrible à mon avis que la défaite de l’équipe de France et les histoires à Sarko : Leonarda Père demande des dommages intérêts à Hollande et Valls !
    Leonarda a mis la France à genoux et va récupérer de juteuses indemnités pour cause de traumatisme moral !
    Terrible le reportage interview de la famille kosovare sur Le Figaro, je suis humilié rabaissé, ce pays de m… est vraiment la poubelle, le paillasson du monde entier, on lui crache dessus, on le menace et on trouvera toujours des intellos bobos de gauche pour appuyer et soutenir ces… (censuré)
    Je n’en finis plus de gerber et d’avoir honte de cette France socialisée !

  94. Véronique Raffeneau

    Je complète mon post adressé à Christian C et à Robert
    « Néanmoins, et plus profondément, il s’agit d’une revanche légitime et honorable de l’état de droit qui a été bafoué durant cinq ans et dont l’espace démocratique était encore orphelin en 2012 » (Philippe dans le Huffington Post )
    Les choses sont dites.
    Dans cette affaire, il s’agit clairement d’une revanche – comprendre sans trop se forcer punition – de ce que Philippe appelle l’Etat de droit.
    L’Etat de droit selon Philippe Bilger :
    Un Etat justicier, punitif, une justice clanique, expéditive, vinaigrée qui se repaît de vendetta, un Etat de droit sacrifié à ce jeu entre les pouvoirs politiques et les idéologies justicières, une société méprisée comme jamais à laquelle la justice ne propose rien de plus honorable, de plus stimulant et de plus digne que de compter les points entre… elle et Sarkozy.
    Un Etat de droit à cette échelle-là :
    Justice 1 – Sarkozy 0
    Sarkozy 0 – Justice 1
    Et ainsi de suite, pendant des mois, des années…

  95. H.Guaino et N.Morano incarnent parfaitement le niveau 00 de la politique à la française, avec Rachida Dati comme garde des Sceaux… ils ne sont que les hauts-parleurs de la Sarkozie.
    Comme si le fait de supprimer un syndicat quel qu’il soit pouvait empêcher un être humain éduqué d’avoir des idées !
    C’est H.Guaino et N.Morano qu’il faudrait supprimer en ne leur tendant plus ni micros ni caméras, ils incarnent ce qu’il y a de pire en Sarkozie.

  96. « Sacrés guignols, Sylvain n’a pas tort. En revanche, les soeurs semtob en font un peu trop dans le pathos.
 »
    L’adjudant-chef Sylvain a sa groupie sur le blog semble-t-il, en la personne de Mary Preud’homme.
    Après tout il en faut pour tous les goûts.
    Par contre les sœurs Semtob, sœurs siamoises qui se partagent un seul cerveau, sont assez pathétiques par leur propos délirants, il faut bien le reconnaître. Même dans leur camp, ils s’en sont rendus compte, c’est tout dire ! 🙂

  97. Paul Bismuth, Président !
    Paul Bismuth, Président !
    Paul Bismuth, Président !
    Paul Bismuth, Président !
    avec
    Copé Premier ministre
    Takieddine aux Affaires étrangères
    Gaubert aux Finances
    Lavrilleux au Budget
    Morano à la Culture
    Dati au Travail
    Estrosi à l’Éducation
    Buisson à l’Intérieur
    Courroye garde des Sceaux
    Guéant secrétaire d’Etat aux Prélèvements publics/privés (poste créé intuitu personae)
    Lefebvre secrétaire d’Etat à la Francophonie
    Guaino secrétaire d’Etat (sans attribution particulière)
    Dream team !
    Signé
    Sylvain + Semtobs + Preud’homme + Nebout

  98. Véronique Raffeneau

    @ Camille
    « …Il existe suffisamment de présomptions, d’éléments pour justifier d’abord la garde à vue, puis une mise en examen… »
    Au passage :
    Sur le site du Point :
    Évelyne Sire-Marin, vice-présidente du TGI de Paris et membre du Syndicat de la magistrature :
    « Le Point.fr : Les quinze heures d’interrogatoire dont Nicolas Sarkozy a fait l’objet ne paraissent pas disproportionnées compte tenu des faits qui lui sont imputés. Toutefois, le placement en GAV pour de tels faits était-il obligatoire ?
    Évelyne Sire-Marin : Non. A posteriori, ce choix procédural ne semblait pas totalement nécessaire. Le placement en GAV aurait pu permettre de confronter les protagonistes ou de faire d’autres perquisitions. Mais ce n’est pas ce qui s’est passé. Après coup, il apparaît qu’on aurait sans doute pu faire le choix de ne pas le placer en GAV et de le convoquer, comme l’avait fait le juge Gentil à Bordeaux dans l’affaire Bettencourt. Autrement dit, les juges auraient pu le convoquer directement pour le mettre en examen ou sous le statut de témoin assisté. »
    Euh… comme si, placés en garde à vue, T. Herzog et les deux hauts magistrats n’étaient pas d’une certaine manière comme à la maison, évoluant dans un milieu, que professionnels, ils maîtrisent et connaissent mieux que personne.
    Et figurez-vous, Camille, qu’à l’issue de la garde à vue qui, selon Philippe, « a justement permis d’éviter à Nicolas Sarkozy d’activer ses réseaux et de faire taire son caractère transgressif », eh bien, l’ancien président n’est même pas placé sous contrôle judiciaire.
    Il peut parfaitement disserter, commenter, réfléchir, demander conseil à T. Herzog et au magistrat G. Azibert, bref, il peut consulter le Tout Paris judiciaire au sujet de son affaire.
    Au fait, qui a écrit grosses ficelles ?

  99. Si la droite devait faire elle aussi un mur des cons pour la gauche, la muraille de Chine ne suffirait pas !

  100. Jean-Dominique @ Jean-Paul Ledun

    Jean-Paul Ledun, cela fait deux fois maintenant que vous vous en prenez nommément à moi tandis qu’il ne m’est jamais arrivé – et cela ne m’arrivera jamais – de m’en prendre à vous en tant que personne.
    J’use du terme de fripouille à l’égard d’une personnalité publique, vous pouvez évidemment en être outré mais, sauf à nous faire des révélations fracassantes, vous n’êtes pas N. Sarkozy.
    « Je ne vous aime pas » dites-vous. L’argument ne me paraît pas décisif dans le débat mais dites-vous bien que ce n’est pas réciproque et que tout ce qui nous sépare sur le plan des idées ne m’interdira jamais d’avoir de l’estime pour vous !

  101. Cher Philippe,
    Puisque chacun y va de son pronostic et bien lâchons-nous pour de bon.
    Nicolas Sarkozy étant réélu président de la République en 2017 pour son expérience, sa ténacité et son poids à l’international.
    Seront nommés ou appelés :
    Monsieur Alain Juppé, Premier ministre
    Monsieur Dominique de Villepin, à l’Education nationale et à la Jeunesse
    Madame Claudie Haigneré, à la Santé et à la Recherche
    Monsieur Jean-Louis Borloo, à l’Environnement et au Développement humanitaire
    Monsieur Henri Guaino, à la Communication et à la Culture
    Monsieur Luc Chatel, à la Justice et aux Libertés
    Monsieur Laurent Hénart, à l’Emploi et à l’Industrie
    Madame Sylvie Goulard, aux Affaires étrangères
    Monsieur Dominique Strauss-Kahn, à l’Economie et aux Finances
    Monsieur François Bayrou, aux Comptes publics et au Budget
    Madame Michèle Tabarot, à la Famille
    Monsieur Brice Hortefeux, à la Défense
    Madame Nathalie Kosciusko-Morizet, à l’Intérieur
    Monsieur Frédéric Nihous, à l’Agriculture, à l’Agroalimentaire et à la Forêt
    Madame Nadine Morano, à la Ville, au Sport et au Développement numérique
    Voilà une France qui fonce et une économie qui repart !
    françoise et karell Semtob

  102. Monsieur,
    Dans le feuilleton judiciaire Sarkozy, votre billet ne reflète pas l’essentiel, à savoir que tous les acteurs marchent sur la tête.
    1/ les juges ont réussi à transformer Sarkozy en victime même aux yeux de gens comme moi qui ne peuvent pas le supporter.
    2/ Sarkozy, en voulant se défendre, s’enfonce encore plus : le comble pour un avocat.
    3/ les soutiens de Sarkozy, en racontant n’importe quoi, indisposent l’opinion publique.
    Il est grand temps que tout ce petit monde parte en vacances.

  103. @ semtob | 06 juillet 2014 à 02:48
    A mon avis vous devriez changer vos médicaments. Ils provoquent de graves effets secondaires.

  104. Rhétorique de gauche au sujet d’Albi :
    Malgré tous les efforts des mini lobbys gauchistes médiatiques pour taire le nom de la criminelle, il y a eu des fuites : Rachida.
    Zut alors !
    Il ne faut pas stigmatiser, pas d’amalgames, paix sociale, dérangée psychiquement, perte de repères culturels, repentance, colonisation, ad nauseam…
    Imaginons le scénario inverse : la mère d’une élève, Françoise (au hasard), blanche de souche, vote à droite, poignarde une instit « étrangère » (ne pas prononcer le mot maghrébine, c’est risqué) ; aussitôt nos gentils gauchistes du blog et d’ailleurs de se pourvoir en « cocassations » toutes plus démagos les unes que les autres :
    « L’héritage de Sarko, le Kärcher, le discours de Grenoble, le maire et son « Hitler qui n’en avait pas assez tué », les heures sombres du FN à 25%, retour du fascisme », etc. Vous pouvez compléter chers amis gauchistes, je vous ai mâché le boulot, ne me remerciez pas c’est de bon coeur.
    En outre, félicitations aux semtob pour leur liste à laquelle j’adhère profondément et qui est très juste ; la preuve ? ça a fait bondir les gauchistes antisarko de service ; bravo !

  105. Jean-Paul Ledun

    Vous traitez les gens de fripouille, je vous traite de commissaire au blog.
    Si la première insulte ne vous choque pas ne faites pas semblant d’être « shocking » pour la seconde.
    Je ne vous aime pas et j’ai précisé que cela n’avait aucune espèce d’importance. Mais comme depuis toujours vous lisez par-dessus la tête des gens.
    Aimer et avoir de l’estime.
    Malgré mes pauvres connaissances de la langue française, j’arrive quand même à faire la différence entre les deux. Pas vous ?
    Je sais toute l’estime que j’ai pour vous et vos argumentaires.
    Je sais aussi que je n’aime pas le JDR virtuel que je lis ici.
    Je n’aime pas que l’on juge à la place des juges, que l’on décide dans son coin en mon nom.
    Mais de quel droit ?
    Chaque fois que vous bafouerez une de ces règles vous me trouverez sur votre chemin du « parfait petit blogueur qui s’ennuie entre deux promos ».
    Je n’ai pas l’habitude ne me servir de la vie privée des blogueurs. Il y a longtemps que vous (justement vous) auriez dû le comprendre.
    Cessez avec vos leçons de morale. Vous n’êtes pas crédible.

  106. hameau dans les nuages

    @sylvain | 06 juillet 2014 à 11:24
    Et tenez-vous bien, cette enseignante assassinée par cette Marocaine ayant habité l’Espagne il y a peu faisait partie du réseau « Education sans frontières ».
    Elle s’occupait d’une famille béninoise « sans papiers ». Suite à ce meurtre sa famille a demandé à la préfecture qu’elle soit régularisée.
    La préfecture y serait favorable.
    Suite à ce drame nous allons dorénavant trembler pour notre belle-fille maîtresse d’école dans ce genre d’établissements à quelques kilomètres d’Albi et sujet aussi à ce mélange des cultures.
    Ce déni des réalités est proprement hallucinant.

  107. Merci M. Bilger pour l’excellence de votre analyse suite à l’intervention de Nicolas Sarkozy (N.S.) sur Europe 1 et TF1 après sa garde à vue et sa mise en examen pour « corruption active » et « trafic d’influence ».
    J’apprécie votre façon de dire la vérité dans toute sa noblesse et sa grandeur et de résumer à l’essentiel la pauvreté et la médiocrité de l’argumentation de l’intéressé pour tenter de se dédouaner en prenant l’opinion publique à témoin, et en méprisant au passage l’institution vénérable de la justice qu’il était pourtant censé incarner et défendre de 2007 à 2012 lorsqu’il était chef de l’État.
    Comme vous, je n’estime pas ce personnage infatué par son ego. Comme vous, je me suis fais piéger en 2007 en votant pour lui. J’ai voté Hollande en 2012 par rejet du triste sieur et aussi pour son non-respect des abondantes promesses électorales délivrées.
    Je me réjouis de la prise de pouvoir de la troïka des ex-premiers-ministres à l’UMP et voterai à la primaire en 2016 pour le candidat issu de son courant, pourvu qu’il ne s’appelle pas « Sarkozy ». N’ayant jamais adhéré à un parti politique avant, je viens de le faire à l’UMP avant la date butoir du 30 juin 2014. Ceci afin que Sarkozy ne soit pas élu dans un fauteuil cet automne à la présidence de l’UMP par certains des adhérents de l’UMP appartenant à la droite pure et dure.
    La France mérite mieux que les hommes de pouvoir qu’elle a eus ces quarante dernières années. C’est d’ailleurs son drame actuel. Quarante années d’inepties politiques. Le dernier en date, digne de ce nom, s’appelait Georges Pompidou, disparu prématurément en 1974 happé par une maladie de Waldenström. À cette époque de la fin des Trente Glorieuses, il n’y avait ni chômage ni dette du pays.
    Bien que vous soyez relativement pondéré dans votre jugement sur l’actuel chef de l’État, vous savez qu’il échouera inexorablement – d’ici 2017 – dans sa politique de redressement de l’économie française, car il s’est mis les acteurs économiques et décideurs à dos, en clamant lors de la campagne électorale de 2012 qu’il était l’ennemi de la finance et en menant une politique désastreuse jusqu’à ce jour. Et ce ne sont pas les propos récents de son ministre Michel Sapin désignant les socialistes comme les amis de la « bonne finance » qui y changeront grand-chose, sauf le fait de savoir que les socialistes ont enfin compris la source du problème, ce qui ne sert pas pour autant les intérêts du pays.
    François Hollande aurait pu aussi ajouter qu’il était l’ennemi des riches qui gagnent plus de 4000€ par mois (selon une propre définition antérieure…). Il n’aura plus jamais la confiance de ceux qui font la richesse et l’entrepreneuriat dans notre pays. Des promesses, jamais des actes. Des décisions toujours à l’opposé de ce qu’elles devraient être. Les énarques ne savent décidément pas ce qu’est une entreprise.
    Donc, jusqu’en 2017, la France est condamnée à l’échec (sauf si d’ici là survient une révolution ou une dissolution de l’Assemblée nationale…)
    François Hollande a eu beaucoup de chance de devenir en 2012 président de la République car il aura été élu sur le rejet de son adversaire du deuxième tour.
    Comme l’a dit Hillary Clinton dans son dernier livre, N.S. s’intéresse surtout aux potins et aux critiques des personnes qu’il côtoie dans l’exercice de ses fonctions. Il gouverne aux sondages – à la sauce tiède et mièvre – sans ligne de conduite directrice claire ni vision d’ensemble et d’avenir.
    Au total un bilan de son quinquennat à ranger dans la catégorie du médiocre, exception faite de certains pétards mouillés qui relèvent plus de l’agitationnisme (sa marque de fabrique) que d’une compétence avérée.
    C’est d’ailleurs ce qu’a dit – avec beaucoup de courage – son ancien lieutenant et ex-ministre Xavier Bertrand (que Sarkozy a qualifié « off » de « médiocre » alors que le qualitatif qui lui siérait mieux serait plutôt celui de « brillant » et « lucide »).
    Bernard Debré, bientôt suppléé par son frère Jean-Louis, s’est également mêlé à la cohorte des vindictes acérées contre Sarkozy (‘branche morte qu’il faut couper » « Nicolas Sarkozy savait… » [pour la double facturation de l’UMP]).
    C’est d’ailleurs le reproche général et le procès que font à N.S. les élites politiques de la nation (énarques pour la plupart…) qui enragent d’avoir vu devenir chef de l’État quelqu’un qui n’était pas issu du sérail : pas les diplômes (simple avocat !), pas la culture (« Princesse de Clèves », vulgarité comportementale [manipuler par exemple son smartphone devant le souverain pontife… etc.]), pas la vision (notamment pour le futur de la France, ce qui est bien la moindre des choses que l’on attende d’un chef d’Etat…), et une suffisance et infatuation confinant au nombrilisme pathologique, délaissant au passage la notion d’intérêt général et de service rendu au pays. Sans oublier son amour irrévérencieux de l’argent.
    En résumé, comme le confirment les derniers sondages, la France en a assez de N.S.
    La France ne veut plus le voir ni en entendre parler (« Croyez-vous vraiment que la France vous attende ? » demande J.P. Elkabbach à N.S – qui en est resté bouche bée – lors de l’entretien susnommé).
    Il est le seul à n’avoir encore rien compris !
    Qu’il garde les moutons dans les pâturages ! Au moins, là, il rendra service au pays !
    La France est abasourdie qu’il ose briguer un nouveau mandat suprême, avec toutes les casseroles judiciaires qu’il traîne dans son sillage, dans un contexte où le mot générique « corruption » vient d’être enfin lâché à la vision du peuple, lors de sa dernière mise en examen.
    La France ne supporte plus d’entendre l’argumentation fallacieuse, ressassée et éculée de ses sbires dont l’unique marque de fabrique est la vulgarité et le dévoiement.
    Il faut à la France un homme d’Etat de grande hauteur (au sens figuré du terme) issu des rangs de l’UMP, peut-être à compter parmi deux des éminents membres de son actuelle troïka dirigeante.
    La gauche vient peut-être d’être tuée par la désastreuse expérience « Hollande ». Il était temps, car elle représentait une forme de « Jurassic Park » doctrinal au niveau international.
    Il n’est que temps aussi d’avoir la clairvoyance et le courage (en faisant l’impasse sur une velléité de réélection à la présidentielle suivante) dans la gestion des comptes et de la morale du pays. Cesser par exemple de vouloir détruire la structure familiale à tout prix. Mais au contraire soutenir et renforcer cette indispensable cellule sociétale.
    La France y est prête maintenant. Fini les corporatismes rétrogrades façon vieille France – dont le reste du monde fait ses gorges chaudes – défendant, bec et ongles, leurs paroisses et acquis poussiéreux. Il est temps de jouer collectif et que – par exemple – le Sénat, chambre également « jurassienne  » dans son genre, ne rejette pas stupidement – juge et partie – la réforme territoriale proposée comme il vient de le faire.
    J’ajoute qu’il y a quelques années, en ma qualité de juré désigné, j’ai pu admirer vos talents professionnels dans l’exercice de votre beau métier d’avocat général près la cour d’appel de Paris. Une expérience inoubliable pour les jurés présents et une leçon de vie… Ils ne vous remercieront jamais assez…

  108. Jean-Dominique @ Jean-Paul Ledun

    Jean-Paul Ledun, je ne me scandalise pas du terme de « commissaire au blog » qui, même s’il m’apparaît étranger à ma démarche, porte sur ce que j’exprime. Mais lorsque je qualifie Sarkozy de fripouille, il n’est pas agréable de lire en retour, surtout de votre part (car pour d’autres, je m’en fiche), un parallèle entre ce que j’exprime de Sarkozy, qui n’est pas vous, et moi.
    Il est question de Sarkozy, ni de vous ni de moi. Rentrez-moi dans le lard sur mes opinions, ça ne me dérange pas.
    Le JDR virtuel que vous n’aimez pas n’existe pas : vous êtes un homme du geste, vous savez donc tout ce qui manque dans un post écrit, le coup d’oeil, l’ironie du regard, tout ce que vous maîtrisez vous-même et qui est absent d’un post de blog. J’exprimerais exactement la même chose face à vous à une terrasse de café, vous seriez moins sévère, car vous constateriez vite que je n’attache pas une importance démesurée au sérieux de mes propos !

  109. Jean-Paul Ledun

    Nous ne sommes malheureusement pas sur une terrasse de café.
    Je fais acte de contrition avant que Philippe ne se fâche tout rouge.

  110. Alex paulista

    Et on apprend que Xavier Bertrand passe son réveillon à Center Parcs.
    Pour quelqu’un qui gagne 12 500 euros par mois et jouit de nombreux avantages…
    Quelle faute de goût !
    Vraiment, rien à sauver à l’UMP.

  111. Rédigé par : hameau dans les nuages | 06 juillet 2014 à 14:59
    Ce que vous dites m’a fait gerber et confirme que nous sommes devenus un peuple couché, sans fierté, giflé, fessé et content de l’être, résultat de décennies de leçons de morale gauchistes d’assouvissement ! Peuple limace à l’image de notre « illustre » gastéropode socialo de l’Elysée et ses sous-fifres repentistes.

  112. hameau dans les nuages

    @sylvain | 07 juillet 2014 à 08:30
    Et j’ai appris hier que ma petite fille avait été agressée sexuellement avec attouchements par une autre gamine de six ans. Intervention immédiate de la directrice. J’ose espérer que ce n’est pas parce que ma belle-fille est une collègue.
    Bien inévitablement comme d’usage dans la presse je ne vais pas vous donner le prénom de l’agresseuse afin de ne pas ostraciser cette communauté parmi tant d’autres au sein de l’établissement.
    Déni total des réalités.Pour le moment les parents n’ont pas été convoqués. Il y eut seulement un huis clos avec cet élève de grande section et son institutrice lui interdisant de s’approcher de notre petite.
    Entre la guerre picrocholine de nos chefs et le délabrement total de notre société vient la période formidable que nous allons vivre.
    Montjoie Saint-Denis.

  113. @sylvain
    Il ne faut pas oublier que Nicolas Sarkozy est l’auteur de la discrimination positive (que même les pires gauchistes n’auraient jamais osé proposer), et que les régularisations de clandestins se sont considérablement accélérées depuis son accession au pouvoir.
    Depuis 2007, c’est au bas mot 200.000 régularisations par an.
    C’est aussi Nicolas Sarkozy qui a prononcé la fameuse phrase : « Nous irons ensemble vers ce Nouvel Ordre Mondial, et personne, je dis bien personne, ne pourra s’y opposer ».
    Tout ça pour dire qu’avec les idées que vous semblez avoir, vous vous trompez manifestement de parti politique.
    C’est Marine Le Pen qu’il vous faut, et pas ce gauchiste escroc de Nicolas Sarkozy.

  114. Camille @ Véronique Raffeneau

    @Véronique Raffeneau 5.7 à 18h03
    Vous vous focalisez sur la garde à vue de Nicolas Sarkozy, comme si c’était LE problème.
    Il est beaucoup plus inquiétant pour la démocratie qu’un ancien président de la République soit soupçonné d’avoir voulu infléchir le cours de la justice en se faisant aider par un haut magistrat. Sur le téléphone confidentiel, l’avocat Thierry Herzog aurait déclaré à Sarkozy être optimiste quant à un résultat favorable « sauf si le droit finit par l’emporter ».
    Quel aveu !
    Dans une affaire pareille, la justice doit se donner les moyens d’aboutir à la vérité, quitte à mettre en garde à vue Sarkozy. Connaissant le personnage, ses soutiens, ses avocats, il apparaissait probable que la justice récupère plus d’éléments à charge qu’au cours d’une simple convocation. Mais Sarkozy a été fidèle à lui-même, sa stratégie de toujours se résumant à « circulez, il n’y a rien à voir ».
    Améliorée depuis peu par : « vous êtes syndiquée, vous n’avez pas de légitimité pour m’interroger ».
    Ensuite, pour retourner la situation, on va jouer sur TF1 la grande scène de la victimisation, stratégie éculée datant d’une bonne dizaine d’années déjà.
    Sarkozy utilise tous les moyens à sa portée, les plus déloyaux, les plus antidémocratiques, pour ralentir le judiciaire et tenter de remettre la main sur l’UMP ou ce qu’il en reste.

  115. Alex paulista

    « Vous vous focalisez sur la garde à vue de Nicolas Sarkozy, comme si c’était LE problème. »
    Rédigé par : Camille @ Véronique Raffeneau | 07 juillet 2014 à 23:12
    Ce n’est pas seulement ça. Quand on commence à écouter quelqu’un pour un motif (financement libyen), qu’on ne trouve rien pendant six mois mais qu’on écoute ses conversations avec son avocat, sans toujours rien trouver puis qu’on en fait fuiter quelques extraits choisis dans la presse, puis qu’on continue les écoutes pour un échange d’influences sans influence aucune d’une part comme de l’autre, puis qu’on lance une garde à vue de 15h suivie d’une convocation à 2h du matin durant laquelle on n’interroge aucune autre personne en parallèle… Le tout pour un ex-président ténor de l’opposition, en jurant ne rien savoir de la procédure mais en exhibant sans le vouloir un document donnant tous les détails et faisant référence à d’autres comptes rendus réguliers…
    Avec tous ces éléments, il y a de quoi s’inquiéter un peu. Même si l’on est de gauche. Je dirais surtout si l’on est de gauche et qu’on est convaincu que, contrairement à ce que vous dites, tous les moyens ne sont pas bons.
    K. Marx disait qu’il faut que la recherche de la vérité soit elle-même vraie, pour que ses membres épars se retrouvent dans le résultat.
    C’est une phrase que trop de ses lecteurs ont souvent ignorée.

  116. Véronique Raffeneau

    Je reste convaincue, Camille, que la seule justification de l’opération garde à vue était son caractère spectaculaire, THE séquence mediatico-politico-judiciaire pré-punitive genre : « N. Sarkozy en prison ! » – une garde à vue est une privation de liberté. A ce titre, elle doit rester une mesure exceptionnelle.
    Comme je vous l’ai dit dans mon post, aucun contrôle judiciaire n’a été prononcé à l’issue de cette opération.
    Cette absence de contrôle judiciaire, compte tenu de la nature des faits supposés que cette opération était censée éclaircir – si je m’en tiens à votre propos -, compte tenu surtout du caractère démesuré du dispositif mis en place est totalement incohérente et incompréhensible.
    « Sur le téléphone confidentiel, l’avocat Thierry Herzog aurait déclaré à Sarkozy être optimiste quant à un résultat favorable « sauf si le droit finit par l’emporter ».
    Quel aveu ! »
    De quel crime ou délit, Camille ?
    Un avocat a absolument le droit d’exposer à son client son analyse du dossier dont il a la charge.
    Ou alors, interdisez et supprimez les avocats !
    Et vous verrez à quoi ressemblera l’Etat de droit dont vous rêvez.
    Un avocat général à la 2e chambre civile de la Cour de cassation a parfaitement le droit d’exposer à un ami ou à quiconque du reste, son analyse d’un dossier où en aucune façon, comme magistrat, il intervient.
    Ou alors, interdisez et supprimez l’amitié !
    Interdisez et supprimez la totalité des livres de droit, interdisez et supprimez l’éditeur Dalloz, et l’ensemble des billets de ce blog qui ont commenté une actualité judiciaire quand Philippe était en exercice.

  117. Mary Preud'homme (coupable de crime de lèse magistrat (e) !)

    Alex paulista dont on ne saurait soupçonner un quelconque esprit partisan, étant donné qu’il n’a jamais caché ses préférences politiques de gauche, de même que Véronique ont rappelé ce qui saute aux yeux de toute personne objective et non animée de partialité ou d’esprit revanchard – policiers compris – à savoir que le but recherché dans cette garde à vue autant saugrenue que spectaculaire et qui restera dans les annales du déshonneur de la justice n’avait d’autre objectif que d’humilier et rabaisser la superbe de Nicolas Sarkozy. Règlement de compte ou petite revanche, à valoir sur des affaires qui risquent de faire pschitt, de la part de magistrats encartés qui n’ont toujours pas digéré d’avoir été malmenés et traités comme quantité négligeable par l’ex-président, alors qu’ils se considèrent de leur côté comme infaillibles et donc intouchables. Ces mêmes magistrats qui ne semblent pourtant pas avoir d’états d’âme quand leurs erreurs de jugement conduisent à des catastrophes, comme par exemple la condamnation d’innocents ou la relaxe de coupables qui risquent en outre de récidiver. Et qui sont en tout cas beaucoup moins contrôlés en matière judiciaire (voire pas du tout) que leurs homologues commissaires de police, lesquels au moindre écart ou à la moindre erreur humaine ou procédurale d’eux-mêmes ou de leurs subordonnés doivent en répondre auprès de l’inspection des services, voire faire l’objet de sanctions qui peuvent aller jusqu’à la mise au placard ou la révocation.
    Il est vrai que pour faire ce sale boulot de mise en GAV ostensible du précédent président de la République on a trouvé deux dames, sans doute parce qu’au pôle financier les pointures masculines d’envergure s’étaient prudemment dérobées, craignant la surexposition médiatique et présageant d’un fiasco final. Allez savoir !

  118. @ Mary Preud’homme
    A part quelques digressions et touches personnelles, vous vous contentez de répéter le discours tenu par Sarkozy depuis sa garde à vue.
    Ce qui vous autorise aussi à sortir votre couplet habituel sur la police que vous mettez à l’honneur, et sur les magistrats que vous diabolisez.
    C’est pourtant bien une enquête de police, chargée de faire des investigations, qui a mené Sarkozy devant ses juges, tant les faits découverts le rendaient passible d’une mise en examen. Et pourquoi donc cette enquête de police n’a-t-elle pas fait pschitt, comme vous dites ?
    Parce que les faits sont têtus, et le dédain des bonnes âmes qui soutiennent leur héros envers et contre tout ne les feront pas disparaître par magie.
    Et puisque vous parlez de sale boulot, si Sarkozy n’avait pas tenu de double téléphonie suspecte, la police, les juges, vous et moi pourrions dormir sur nos deux oreilles. C’est vraiment un trublion, impossible d’avoir la paix avec lui !

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