Les Gilets jaunes en noir et blanc ?

Je n’ai jamais sanctifié les Gilets jaunes et en particulier à cause de la volonté de certains de rompre avec l’Ordre républicain en s’arrogeant le droit de faire démissionner ou de destituer le président de la République. Rien n’était plus éclairant sur ce plan que cette pancarte brandie le 15 décembre : Macron démission, sinon révolution !

Il n’empêche que depuis ses origines, comme beaucoup de Français, j’ai considéré avec une grande sympathie démocratique ce mouvement totalement atypique et qui au fil des semaines a su peu ou prou garder sa spécificité. Je n’étais pas le plus mal placé pour l’appréhender puisque Sud Radio a été de loin la radio qui sans démagogie a permis le plus à la parole des GJ de s’exprimer. Les dépaysements que nous avons opérés à Carcassonne et à Toulouse ainsi que sur un rond-point à Montauban ont favorisé une écoute directe de ces multiples protestataires à l’unité indécise.

Pourquoi, malgré les excès et les violences sinon commises du moins facilitées par les GJ à Paris ou dans d’autres villes, une adhésion à leur cause est-elle demeurée solide et convaincue ?

Il me semble que la richesse, si j’ose ce contraste, de cette France périphérique trop longtemps reléguée et silencieuse était précisément sa pauvreté sociale et économique, la modestie indiscutable de ses conditions d’existence que même le privilégié le plus obtus et arrogant était contraint d’admettre.

Impossible de se dresser péremptoirement contre une population qui à elle seule certes n’incarnait pas tout le peuple mais faisait irruption dans l’espace public et médiatique avec la démonstration argumentée et vindicative de fins de mois difficiles et d’une quotidienneté dont les besoins essentiels ne pouvaient plus être satisfaits.

Le pluralisme des GJ charriant du pur et de l’impur – déplaisant tant à Christiane Taubira qui n’aurait voulu y trouver qu’une gauche selon ses voeux – constituait également la force de ce ressentiment collectif, de cette haine des riches, de cette détestation du président parce que, de la sorte, ces fureurs et ces rages, couvrant tout l’éventail politique et civique, acquéraient, avec leur généralité, une incontestable légitimité.

L’extrême droite, l’extrême gauche et la masse de tous les autres manifestants, se mêlant, s’imposaient parce qu’on avait du mal à les étiqueter dans leur fusion durable en dépit de leurs exigences contrastées, les unes à court terme, les autres pour un changement de République avec la focalisation sur le référendum d’initiative citoyenne.

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Ce qui n’a pas manqué aussi de susciter la surprise – et donc un intérêt soutenu – est que non seulement cette révolte était durable mais qu’elle ne s’arrêtait pas là. On aurait été prêt à approuver ce titre sartrien : on a raison de se révolter mais le saisissement est venu du fait que tout a continué, en s’amplifiant même, qu’on ait jugé minimaliste ou important le discours du président de la République le 10 décembre.

En quelque sorte, le « on a raison de se révolter » ne se contentait pas de cette exhortation mais proclamait aussi le désir de penser, l’aspiration à négliger la superficie des doléances utilitaires immédiates au profit du bouleversement des structures, de la métamorphose des profondeurs. A partir du moment où cette amplitude dans l’espérance d’un changement ne visait pas en même temps à faire fi de l’élection démocratique de 2017, elle ne pouvait que susciter une forme de considération. La condescendance n’était plus de mise. Les privilégiés ne se penchaient plus sur le peuple. C’est au contraire lui qui venait aux premiers et débattait des fondements du pouvoir.

Sans doute le caractère unique de ce raz de marée populaire – moins par le nombre des manifestants mobilisés que par les soutiens de toutes sortes qu’ils suscitaient – provient-il surtout des effets qu’il a engendrés dans la société et au niveau de l’Etat.

Qui pourra dorénavant traiter, l’esprit pincé et sûr de soi, la France comme s’il était normal qu’elle soit divisée et que la parole des uns étouffe et domine celle des autres ? Quels intellectuels pourront encore, en se bouchant le nez, appréhender cette part majoritaire mais intempestive de notre pays comme si elle était superfétatoire ?

Qui osera ne pas aborder les forces et les faiblesses de l’univers médiatique tant les divers coups de boutoir des GJ ont mis en évidence plutôt les secondes que les premières ? Beaucoup de médias, dépassés par des événements au sujet desquels ils devaient seulement nous informer, ont cru pouvoir les administrer et les réguler en se plaçant en surplomb. Ils ne sortiront pas indemnes de l’irruption des GJ dans leur monde ouaté et content de soi, prenant leur regard sélectif pour de l’impartialité.

Qui continuera à s’illusionner sur l’intelligence et l’implication des partis traditionnels de gauche ou de droite quand ils ont eu même du mal à comprendre et à accepter ce qui les révélait inutiles et obsolètes ?

Qui ne verra pas sa méfiance à l’égard des syndicats renforcée en observant la stupéfaction de ces structures de plus en plus minoritaires face à un combat fuyant les chemins purement corporatistes et rêvant d’un futur où probablement elles seraient laissées pour compte ?

Surtout l’avancée fondamentale surgie de cette agitation et de ce désordre d’un mois – désastreux par son coût économique et social mais probablement créatifs si notre démocratie sait les exploiter – se rapporte à la banalisation du pouvoir, à ses limites, parfois à son incompétence, à sa peur aussi.

Comme si président de la République, conseillers, ministres n’étaient plus que ce qu’ils sont. Des hommes et des femmes tentant modestement d’influer sur un réel dont les GJ leur ont présenté l’image misérable et devenue insupportable avec une colère incompréhensible pour leur urbanité politique et leur classicisme spéculant sur la patience des citoyens. Ils sont nus maintenant, rien de plus, rien de moins que le commun. S’ils pouvaient ne pas l’oublier !

Les Gilets jaunes échappent au noir et blanc. Ils nous obligent à abandonner notre confort intellectuel. Faut-il aller jusqu’à déclarer que si leur mouvement n’avait pas existé, il aurait fallu l’inventer ?

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Voir les Commentaires (173)
  1. Euh… vous donnez vraiment à Wil de quoi vous fustiger !
    Je vous condamne à passer une semaine de vacances au camping de Palavas-les-Flots avec dix GJ.

  2. Les Gilets jaunes échappent au noir et blanc. Ils nous obligent à abandonner notre confort intellectuel. Faut-il aller jusqu’à déclarer que si leur mouvement n’avait pas existé, il aurait fallu l’inventer ?
    Cher monsieur Bilger, vous commencez à comprendre ce qui se passe en France, face à un Ancien Monde sûr de lui et dominateur qui rejoint progressivement les poubelles de l’Histoire…

  3. Les Gilets jaunes réclament un R.I.C.A.R.D., référendum d’initiative citoyenne, apolitique, républicain et démocratique.
    C’est pourtant bien une tradition, en France, de voter pour ou contre la personne à l’origine du référendum et non sur la question posée.
    Cette tradition remonte au référendum d’avril 1969 proposé par Charles de Gaulle et qui prévoyait, entre autres, de donner plus d’autonomie aux régions, de réformer le Sénat (et de supprimer le Conseil économique et social).
    Ce référendum a conduit, de fait, à répondre à la question virtuelle « êtes-vous pour ou contre le maintien en fonction de Charles de Gaulle » puisque celui-ci avait instrumentalisé le vote en mettant sa démission dans la balance.
    Je vous l’accorde, ce biais/défaut ne peut pas être à lui seul une raison ou un prétexte pour refuser une extension du référendum d’initiative populaire.
    Il suffit de poser les questions de manière « adaptée » et d’avoir le temps d’informer en substance les électeurs des conséquences de la réponse binaire, oui ou non.
    J’y suis pourtant opposé, parce que ce type de référendum généralisé organiserait une défiance permanente vis-à-vis des élus.
    Ce référendum (tel qu’il est demandé par certains Gilets jaunes politisés) serait à la République ce que le processus de décision en « coopérative ouvrière » est à l’entreprise.
    Au final, on déresponsabiliserait les élus qui n’auraient plus qu’une fonction d’enregistrement des humeurs du jour.
    Or une politique ne peut pas être la somme des humeurs du moment.
    Nous vivons dans un monde complexe (pas sur une île) où il est nécessaire d’avoir une cohérence des mesures dans le temps pour atteindre un objectif.
    Je serais favorable à la validation par référendum de la déclaration de politique générale du gouvernement lorsqu’il est nommé (ce qui est fait actuellement par l’Assemblée en vertu des articles 49 et 50 de la Constitution).
    Mais ensuite, il faut laisser le gouvernement travailler.

  4. olivier seutet

    Les Gilets jaunes privilégient la franchise et la violence ; l’une les autorise à dire ce dont ils ont envie sur tous les sujets ; l’autre leur permet d’obtenir ce qu’ils veulent d’un pouvoir en déliquescence. La franchise et la violence étaient ce que Mussolini admirait parmi ceux qui allaient le suivre dans la marche sur Rome.
    Les Gilets jaunes sont ultra-minoritaires dans les rues ; n’importe quel syndicat avouerait son échec s’il ne réussissait qu’à rassembler aussi peu de monde pour une manifestation ; mais des médias enamourés d’un prétendu mouvement jamais vu auparavant les ont ovationnés malgré leur insignifiance.
    Les Gilets jaunes s’ennuient dans leurs pavillons, ils gagnent peu d’argent, ils méritent d’être considérés à l’égal des habitants des cités qui sont leurs voisins. Le mépris des élites leur a fait oublier tout ce qu’ils doivent à un Etat généreux à leur égard : la santé gratuite (c’est 3 000 euros par an et personne soit 12 000 euros par an pour une famille de quatre personnes), des indemnités chômage comme il n’en existe nulle part ailleurs.
    Les Gilets jaunes sont des ingrats que l’on a bêtement provoqués.
    Les Gilets jaunes sont des envieux : ils n’en peuvent plus de ne pouvoir consommer autant que d’autres ; ils en arrivent à dévaliser les magasins de luxe comme des supérettes ; ils brûlent ou rayent les voitures qu’ils ne peuvent pas se payer. Ils parent cette jalousie du voile de pudeur de la justice sociale. Curieux pour un pays où l’écart entre les niveaux de revenus est parmi les moins scandaleux.
    Ils sont sortis de leur tranquillité aigrie quand des dirigeants absurdes se sont moqués d’eux. Ils s’en vengent. C’est logique, mais ce mouvement n’a rien d’admirable ni de constructif.

  5. « Beaucoup de médias, dépassés par des événements au sujet desquels ils devaient seulement nous informer, ont cru pouvoir les administrer et les réguler en se plaçant en surplomb. Ils ne sortiront pas indemnes de l’irruption des GJ dans leur monde ouaté et content de soi, prenant leur regard sélectif pour de l’impartialité. »
    Une phrase à encadrer !!
    Certaines revendications des GJ m’ont exaspéré car elles ressemblaient un peu trop à celles de la France insoumise: haine des riches, retour de l’ISF, référendum révocatoire… mais à chaque fois que faiblissait mon soutien (de principe) à cette forme de mécontentement, la diffusion de débats télévisées où figuraient en bonne place des commentateurs comme Bruno Jeudy qui semblait atteint d’une crise d’hémorroïdes à l’évocation des manifestations, ou JM Aphatie dont la voie de fausset trahissait la colère contre les gueux des carrefours, achevait de me convaincre que, oui, les GJ avaient raison si ces gens-là disaient qu’ils avaient tort !
    Et puis ce matin Taubira dont je pensais qu’elle avait été prise en otage par des orpailleurs clandestins en Guyane (mais qui voudrait payer une rançon pour la délivrer ?) puisqu’on n’entendait plus le son de sa douce voie raciste anti-blanche, Taubira donc, nous explique que les GJ sont abjects parce qu’ils seraient « homophobes, racistes, antisémistes » !… Vox populi…
    Il y a peu, une jeune femme de gauche rencontré par hasard me livre tout à trac: « Je ne peux être du côté des GJ car sur les ronds-points il n’y a ni Arabes ni noirs »…
    Voilà où nous en sommes et c’est ce qui explique l’énervement des médias et des « zélites »: les Français ne pensent pas comme on leur demande de penser !! Honte à eux !!

  6. La reconquête d’une démocratie confisquée par la république des copains (et parfois des coquins) passe-t-elle par le R.I.C. ?
    Les «gilets jaunes» demandent: un RIC abrogatoire qui permettrait au peuple d’abroger une loi ; un RIC révocatoire, qui permettrait au peuple de «révoquer n’importe quel responsable politique, aussi bien le président, qu’un ministre, un député ou n’importe quel élu» ; un RIC législatif, qui permettrait au peuple de proposer un texte de loi ; un RIC constituant qui permettrait d’amender la Constitution (voire d’en changer ?).
    http://www.lefigaro.fr/politique/2018/12/11/01002-20181211ARTFIG00284-le-referendum-d-initiative-citoyenne-une-solution-a-la-crise-des-gilets-jaunes.php

  7. « L’extrême droite, l’extrême gauche et la masse de tous les autres manifestants, se mêlant, s’imposaient parce qu’on avait du mal à les étiqueter dans leur fusion durable en dépit de leurs exigences contrastées, les unes à court terme, les autres pour un changement de République avec la focalisation sur le référendum d’initiative populaire. »
    Les Gilets jaunes veulent le changement, ça tout le monde l’avait bien compris. Reste à savoir lequel. Et là on peut commencer à se poser des questions.
    Il suffit de voir le taux d’abstention lors des élections et surtout les référendums pour s’apercevoir que ce fameux Référendum d’Initiative Populaire (RIP) est une mesure purement démagogique.
    Il est maintenant établi que dans le cas d’un référendum, les citoyens ne répondent pas à la question qui leur est posée mais systématiquement déposent un vote sanction.
    A noter un sondage du JDD de ce jour.
    Malgré la crise des Gilets jaunes, Emmanuel Macron ferait mieux qu’en 2017… mais moins bien que sa rivale d’extrême droite, Marine Le Pen, qui gagnerait.
    https://www.lejdd.fr/Politique/sondage-si-on-revotait-aujourdhui-pour-la-presidentielle-le-pen-serait-en-tete-macron-tiendrait-le-choc-3821558#xtor=cs1-4
    Quand le nombre d’imbéciles devient supérieur à celui des gens sensés, on peut craindre le pire !

  8. Bernard Gondoin

    Je trouve les trois derniers paragraphes profondément justes.
    Ce besoin de changement sera-t-il entendu rapidement avant qu’il ne soit trop tard ?
    Merci Monsieur Bilger pour cette fine analyse.

  9. << Je retiens de ce billet, Monsieur Bilger, ces deux paragraphes : Il me semble que la richesse, si j'ose ce contraste, de cette France périphérique trop longtemps reléguée et silencieuse était précisément sa pauvreté sociale et économique, la modestie indiscutable de ses conditions d'existence que même le privilégié le plus obtus et arrogant était contraint d'admettre. [...] Qui pourra dorénavant traiter, l'esprit pincé et sûr de soi, la France comme s'il était normal qu'elle soit divisée et que la parole des uns étouffe et domine celle des autres ? Quels intellectuels pourront encore, en se bouchant le nez, appréhender cette part majoritaire mais intempestive de notre pays comme si elle était superfétatoire ? >>
    Nos dirigeants, de droite comme de gauche car sous influence d’une administration hors sol, ont sans arrêt modifié le cadre administratif des Français, majoritairement et principalement ceux de la périphérie : création des communautés de communes et d’agglomérations, des métropoles, suppression envisagée des départements, des régions immenses, toutes réformes qui ont éloigné l’administration et les services, voire supprimé un grand nombre de services de proximité sur l’autel de la bonne gouvernance des citoyens qui ont la malchance d’habiter dans ce qu’il est convenu d’appeler la France périphérique.
    Corrélativement, les compétences des communes sont montées d’un niveau, les départements se sont vus dépouillés de leurs compétences économiques ou en matière de transport au seul profit des régions nouvelles. Tout cela en continuant de payer des impôts pour des services qui disparaissent de leur quotidien immédiat. Or cette population périphérique est majoritaire en France : 60 % de la population française ! Et l’on découvre que cette population de plus en plus dépouillée de ses services de proximité se révolte quand on vient « l’emm…er » avec une limitation de vitesse à 80 km/h qui empêche de rouler en cinquième vitesse, donc à régime moins consommateur de carburant, puis avec un renchérissement du prix de carburant qui rend les déplacements quotidiens de plus en plus insupportables financièrement ! Et encore la prévision de fermeture des petites lignes de la SNCF semble-t-elle bénéficier d’un heureux sursis.
    Et l’on s’étonne de la colère des Gilets jaunes, leurs manifestations avec les violences qui les ont accompagnées à Paris commençant à apeurer les braves gens qui logent dans les VIII°, XV° et XVI° arrondissements qui commencent à sentir le vent du boulet ! Alors nos gouvernants commencent seulement à s’en inquiéter…
    Ce que, Monsieur Bilger, vous résumez excellemment dans ce paragraphe : « Comme si président de la République, conseillers, ministres n’étaient plus que ce qu’ils sont. Des hommes et des femmes tentant modestement d’influer sur un réel dont les GJ leur ont présenté l’image misérable et devenue insupportable avec une colère incompréhensible pour leur urbanité politique et leur classicisme spéculant sur la patience des citoyens. Ils sont nus maintenant, rien de plus, rien de moins que le commun. S’ils pouvaient ne pas l’oublier ! »
    De fait c’est le peuple des citoyens qui les a élus et ces dirigeants sont un peu nus devant leur révolte. Mais à présent, ils pensent qu’en poussant à la création d’un parti politique Gilets jaunes ils affaibliront le RN. Il me semble que cette manipulation risque elle aussi de se retourner en boomerang aux élections qui suivront les Européennes si la concertation nationale débouche sur des réformettes sans intérêt.

  10. « Les Gilets jaunes échappent au noir et blanc. Ils nous obligent à abandonner notre confort intellectuel. Faut-il aller jusqu’à déclarer que si leur mouvement n’avait pas existé, il aurait fallu l’inventer ? »
    Monsieur Philippe Bilger,
    Il me semble que vous n’avez rien compris à cette grande manifestation populaire de droite et de gauche réunie. Tout d’abord ce mouvement n’est pas que français et puis il n’est pas terminé, pour moi et pour d’autres il commence même et se poursuivra sporadiquement.
    C’est une révolte en profondeur qui condamne ceux qui détiennent le pouvoir depuis trop longtemps et qui ne sont eux aussi que de simples ploucs et dans ce domaine Sarko, Hollande et Macron sont des vedettes.
    Notre pays n’a plus de véritable président depuis des dizaines d’années et gère son économie nationale au hasard des circonstances… le peuple vient de dire stop à cela ; nous ne sommes plus une monarchie et lorsque la tête est malade il faut la remplacer !

  11. Patrice Charoulet

    Cher Philippe,
    J’ai lu et relu vos réflexions de ce jour, pour ne pas me méprendre.
    Si trois Français sur quatre ont dit avoir soutenu ou compris le giletjaunisme, votre lectorat, à mon humble avis, est très loin d’y être aussi favorable. Le nombre d’aides-soignantes roulant au diesel et habitant à vingt kilomètres de l’hôpital, comme le nombre de smicards, ne doivent pas, ici, correspondre à l’échantillon des personnes sondées.
    Nous savons votre participation fréquente aux émissions de la radio que vous nous indiquez. Vous ne pouvez que louer dans vos écrits les décisions prises par cette radio. Je ne sais si, dans votre for intérieur, vous approuvez toutes ces décisions.
    Ne participant nullement à ces émissions, je tiens à désapprouver totalement la décision qui a été prise, dans cette radio, d’être la championne française d’accueil de Gilets jaunes.
    Tous les Gilets jaunes que j’ai entendus ailleurs que dans votre radio m’ont navré.
    Seul le dénommé Chalençon a mis sur le table le nom de Pierre de Villiers, sur lequel on en fait des tonnes. Ce n’est pas une idée DES Gilets jaunes. Je le redis, la plupart des revendications sont tout simplement celles de l’extrême gauche.
    Votre dernière phrase va jusqu’à se demander s’il n’aurait pas fallu inventer les Gilets jaunes s’ils n’avaient pas existé. Mille fois non ! Ce n’était ni fait ni à faire. Le n’importe quoi ne mérite ni sympathie, ni compréhension, ni égard. Ni à la radio, ni à la télé.
    Je rappelle enfin que je ne voterai ni pour M. Macron ni pour les siens. C’est un tout autre sujet.

  12. Marc GHINSBERG

    Lunettes roses pour Gilets jaunes.
    « Il n’empêche que depuis ses origines, comme beaucoup de Français, j’ai considéré avec une grande sympathie démocratique ce mouvement totalement atypique et qui au fil des semaines a su peu ou prou garder sa spécificité. »
    Il y a peu, cher Philippe vous vous félicitiez de ce qu’Emmanuel Macron menait une politique de droite dans le domaine économique tout en regrettant qu’elle ne le fût pas assez pour ce qui concerne le régalien et le sociétal. Vous avez considéré avec dédain les analyses de Thomas Piketty sur les inégalités grandissantes. Aujourd’hui, notamment grâce à Sud Radio (on ne dira jamais assez comme cette radio est formidable) vous découvrez que des Français galèrent pour terminer leurs fins de mois. Avec l’enthousiasme d’un nouveau converti vous vous prenez de sympathie pour le mouvement des Gilets jaunes que vous observez avec des lunettes roses.
    Bien entendu il faudrait ne pas avoir de cœur pour ne pas éprouver de la compréhension pour ceux qui vivent dans la gêne, qui occupent souvent des emplois ingrats, qui doivent parfois subir la morgue de ceux qui se croient supérieurs.
    Pour autant il faut regarder ce mouvement des Gilets jaunes sans complaisance et ne pas masquer les excès et les dangers qu’il recèle.
    On dit que ce mouvement est sans leaders, c’est faux. Des mots d’ordre sont diffusés sur Facebook. Il faut aller voir les vidéos de ces nouveaux gourous des réseaux sociaux, complotistes, nihilistes, putschistes, ils manipulent la colère des gens pour la transformer en violence, elles sont alarmantes.
    On dit que ce mouvement est sans idéologie c’est faux. Les thèmes qui s’y développent sont ceux des extrêmes, de la FI et du RN qui sur bien des points se rejoignent. Les raisonnements simplistes y fleurissent, les contraintes sont ignorées. L’État, ou plutôt le président de la République peut tout. L’argent il y en a, il suffit de mettre fin à la fraude fiscale, de supprimer le Sénat, de baisser le salaire des ministres, de ne plus payer les intérêts de la dette…
    Pendant trois mois on va organiser une grande discussion, espérons qu’elle soit l’occasion de remettre un peu plus de raison dans les esprits, un peu plus de respect mutuel dans les comportements, un peu moins d’égoïsme dans les attitudes des uns et des autres.
    Les populistes vont souffler sur la braise en espérant tirer les marrons du feu. Et à ce jeu-là Marine Le Pen est plus habile que Jean-Luc Mélenchon.

  13. Encore aujourd’hui, quand un Gilet jaune interpelle sur les 800 millions d’euros de budget des deux assemblées ; sur le plateau de BFM TV silence gêné, chacun regarde la pointe de ses chaussures et Jean-Louis Debré qui répond à côté, la peur d’un peuple qui gouverne, pouah ! Quelle horreur !
    Il fait semblant, tergiverse, lui, aussi fautif que tous ceux qui l’ont précédé, plus personne n’est dupe.
    Désormais ce sont les éduqués qui prennent de plus en plus la parole et qui remettent le yeux en face des trous de ceux qui ne voulaient rien voir et surtout ne pas entendre les grincements de dents, justement de ceux qui n’en avaient plus.
    Quelle horreur ! Des sans dents qui réclament une ristourne de leurs privilèges qui n’en finissent pas d’exploser, et de participer justement au prélèvement de la taxe carbone.
    Des gueux qui réclament un peu moins d’ors et de paillettes pour plus de solidarité ! Quel crime de lèse-majesté !

  14. Patrice Charoulet

    VARIA
    Les vieux ont peur de tout. (Emmanuel Todd, 2018)
    Les députés macronistes ont été recrutés sur CV. (id.)
    Les droits sacrés de l’amitié… (Bossuet)
    Le plus grand bien de la vie humaine, c’est-à-dire les douceurs de la société… (id)
    des musiques à deux notes et à deux neurones… (Onfray, 2018)
    Les journaux, ça sert d’abord à faire la litière des chats. (id.)
    Mon Nobel me couvre. (Gide, à qui lui parlait de sa pédophilie)
    MACRON PRODUIT DE L’ANNEE. (Causeur, en 2017)
    Si les lapins avaient des fusils, il y aurait moins de chasseurs. (X)
    Ceux qui sont bien partout et ceux qui sont bien où ils sont nés. (Charles Gave)
    Ils adorent l’humanité et ils détestent le peuple. (id.)
    Hollande avait un charisme d’édredon. (Jean-Pierre Le Goff, 2018)
    En 68, des enfants de la bourgeoisie se révoltaient contre leurs pères. (Zemmour, 2018)
    Quand un fruit tombe d’un pommier, en général c’est une pomme. (X)
    Les gilets jaunes, c’est une auberge espagnole. (Jérôme Fourquet, 2018)
    cet incomestible pourceau… (Bloy, de Zola)
    Mes rivaux sont Molière et Voltaire. (Balzac)
    Le dédain du silence me paraît la réponse la plus écrasante. (Zola)
    Sainte-Beuve appelle Balzac « Vautrin ».
    Zola est la bêtise toute pure. (Flaubert)
    Le succès des autres me gêne. (Jules Renard)
    Un succès fait toujours beaucoup de peine aux meilleurs amis. (Chateaubriand)
    On ne goûte bien un livre qu’à la seconde lecture. (Lamartine)
    Macron l’a traité comme un clébard. (Xavier Raufer, parlant de Pierre de Villiers)
    L’alcool ne conserve pas les cerveaux. (Flaubert)

  15. Mary Preud'homme

    Le jaune est la couleur de la traîtrise, c’est dire si je ne me sens ni sympathie ni la moindre affinité avec ceux qui arborent cette couleur en signe de ralliement.
    Quant à recouvrir d’un noir et blanc pudique leurs basses vengeances et peu glorieux desseins sur le point d’être démasqués, il me semble que c’est le summum de l’hypocrisie et de la lâcheté !

  16. anne-marie marson

    Un gilet jaune sur le podium du Championnat d’Europe de taekwondo
    Le Français Mamoudou Bassoum a remporté samedi 1er décembre en Espagne la médaille d’or des Masters des plus de 35 ans au Championnat d’Europe de taekwondo. Mobilisé depuis le début du mouvement de protestation, il a enfilé son gilet jaune en montant sur le podium.

    Mamadou Bassoum était sur le plateau de Bruce Toussaint ce soir.
    Un gilet jaune doré.
    Et qui a tout compris aux Gilets Jaunes. Un grand moment devant un député LREM réduit au silence.
    Bravo à Mamadou.

  17. « Il n’empêche que depuis ses origines, comme beaucoup de Français, j’ai considéré avec une grande sympathie démocratique ce mouvement totalement atypique et qui au fil des semaines a su peu ou prou garder sa spécificité. » (PB)
    C’est ça, c’est sans doute pour illustrer le proverbe « qui aime bien, châtie bien » que M. Bilger leur tape dessus depuis le début en insistant sur les quelques excités qui veulent la démission de Macron, tout en disant qu’au fond, ils ont raison, comme le bon centriste qu’il est.
    « Une cuillère pour la gauche, une cuillère pour la droite ». Un paragraphe pour Macron, un paragraphe pour les GJ.
    « Pourquoi, malgré les excès et les violences sinon commises du moins facilitées par les GJ à Paris ou dans d’autres villes, une adhésion à leur cause est-elle demeurée solide et convaincue ? »
    UNE adhésion, pas MON adhésion !
    Le choix des mots est significatif sur ce que pense réellement M.B. des GJ.
    On peut presque lire les sous-entendus de ses billets à force : « On ne sait jamais qui va gagner à la fin donc il est urgent d’attendre et de ménager la chèvre et le chou… »
    Quelle calamité politique ces centristes ! Ces gens ne prennent jamais de décision ou quand ils en prennent une et que ça ne va pas, ils se dépêchent de ne pas assumer et de faire l’inverse.
    Voilà pourquoi la France en est là après cinquante ans de pouvoir centriste.
    « Sans doute le caractère unique de ce raz de marée populaire – moins par le nombre des manifestants mobilisés que par les soutiens de toutes sortes qu’ils suscitaient ».
    Le nombre était sûrement dix fois plus important que les chiffres officiels annoncés mais je suis surtout curieux de savoir quels sont ces « soutiens de toutes sortes » dont parle Monsieur Bilger.
    Pas la grande majorité des médias qui ont fait Macron, c’est évident et pas non plus les « artistes » qui d’habitude, pensant que ça va les aider à vendre leur « art », se jettent sur la première revendication populaire comme des vautours tournent au-dessus du premier cadavre en devenir.
    Pas les syndicats non plus, ils se font ridiculiser ce qui ne les empêche évidemment pas d’essayer de récupérer le mouvement tout en l’insultant.
    Qui sont ces soutiens M.B. qu’on rigole ?
    Bon, je vais pas faire phrase par phrase sinon j’en finirai jamais et surtout au bout d’un moment c’est ennuyeux, surtout pour moi.
    Ce qu’on peut conclure une fois de plus en lisant ce billet de M.Bilger, c’est qu’il est comme sa dernière idole en date en attendant la suivante. Comme Macron il a entendu les Gilets jaunes mais comme Macron il n’a rien compris.
    Le seule différence entre les deux est que l’un s’en moque totalement parce qu’il a d’autres ambitions et pas l’autre.

  18. Philippe Dubois

    Bonsoir Monsieur Bilger
    Vous écrivez :
    « Pourquoi, malgré les excès et les violences sinon commises du moins facilitées par les GJ à Paris ou dans d’autres villes… »
    Non, les violences sont commises par des casseurs gauchistes ou punks à chiens (je les ai vus à Bordeaux et j’ai même tenté avec quelques GJ d’en neutraliser ; puis la racaille est venue piller).
    Que des GJ deviennent violents parce qu’ils se font gazer gratuitement (place de l’Opéra à Paris ce samedi, il me semble que le rassemblement était parfaitement pacifique quand les forces de l’ordre ont balancé les lacrymogènes) ou sont témoins d’actes de violence parfaitement scandaleux de la part des forces de l’ordre, cela peut aussi s’expliquer.
    Ces violences ne sont pas non plus facilitées par les GJ.
    Elles sont facilitées par Castaner, qui :
    – le matin, met en GAV des centaines de personnes coupables d’avoir pris des lunettes de piscine ou d’avoir des boules de pétanque dans leur voiture
    – l’après-midi, laisse agir tranquillement les casseurs d’extrême gauche et la racaille venue faire ses courses.

  19. Résumons: « une image vaut mille mots » il paraît, M. Bilger et les Gilets Jaunes…
    https://www.youtube.com/watch?v=jbBuoDTnvkw
    Je sais, c’est sal**d.
    Rhoo, on rigole.
    Il vaut mieux profiter de rire de la « lutte des classes » tant qu’on peut parce que vu comme c’est parti, certains ne vont plus rire longtemps.
    Il faut avouer qu’ils ont bien ri pendant longtemps et qu’il est normal que ce soit au tour des autres de rire.

  20. @ Wil
    J’adore vos commentaires. Certes ils ne sont pas faits pour les autruches.
    ———————————————————
    C’était tellement confortable depuis des siècles pour tous ces bourgeois intellectuels et artistes en tous genres, profiteurs de tout et surtout de la misère des non-appartenant à leur « monde », syndicats, politiques, médias et autres grands défenseurs, de faire croire à ce bon peuple français qu’ils avaient des défenseurs d’où la nécessité d’encourager et d’entretenir le communautarisme, mettre la couleur ou la religion en avant sous un moindre prétexte, et ça continue.
    Marx disait qu’une révolution ne pouvait se faire sans un leader. Oui, mais c’était avant, lorsqu’lnternet, les réseaux sociaux et autres n’existaient pas.
    Le peuple actuel, lui, en plus sait lire. Donc, il n’a pas besoin de leader(s).
    Le Premier ministre a dit qu’il réfléchissait à mettre en place un outil pour que les gens puissent donner leurs avis, participer, proposer des lois…
    Je préférerais un outil fait par les GJ.

  21. Il faut soutenir le seul président capable de nous faire avancer.
    Oui il y a eu des erreurs de langage et d’attitude mais cela ne mérite pas tant de haine et de propos abjects.
    Quant à l’ISF cet impôt débile qui n’est autre qu’un symbole d’une haine des riches, il ne résoudra pas l’incohérence de nos politiques et de nos attitudes de citoyens irresponsables voulant à la fois plus de protection et moins d’impôts.
    Et profitons de cette crise pour tout remettre à plat du sol au plafond : les privilèges de caste et l’incohérence de la multitude des aides et prises en charge allant dans tous les sens et ne conduisant pas à la responsabilité.
    Saisissons ensemble ce moment pour tous nous responsabiliser.

  22. Jacques Albert

    A vouloir emm*** le monde, les Gilets jaunes vont tout perdre, et tous les Français aussi d’ailleurs.
    On sera tous pauvres.
    Sûrement ce que veulent les Gilets jaunes jaloux.
    Ils n’ont jamais grandi et ne comprennent pas qu’il ne faut pas vivre au-dessus de ses moyens et qu’il ne faut pas jalouser son voisin parce qu’il gagne plus (car plus qualifié, ou plus d’études ou plus malin).
    Arrêter de fumer un paquet de clopes par jour, d’acheter des téléphones pour toute la famille, d’acheter des TV dernière génération, d’aller au McDo toutes les semaines, de croire que c’est normal d’aller en vacances tous les ans, de faire des enfants si on n’a pas les moyens… et j’en passe.
    Beaucoup de Gilets jaunes rencontrés sont dans des situations de « ne pas savoir gérer son argent ». Grandissez et acceptez votre situation, c’est le choix que vous avez fait, il n’y a pas de surprises.
    Pas de formation (plomberie…) et d’études = petit salaire.
    Aucun pays au monde ne paye aussi bien que la France des personnes non qualifiées.

  23. Rappelons que, en pleine crise des Gilets jaunes, la candidate de la France insoumise (à soumettre) aux législatives partielles d’Evry a été nettement battue par le candidat soutenu par LREM.
    Évidemment, gagner dans les urnes, c’est beaucoup plus difficile pour le camarade Mélenchon et ses soviets que de ficher la pagaille dans la rue.
    Pour les urnes, il faut pour gagner dans une seule circonscription réunir plusieurs dizaines de milliers de voix alors que pour mettre la pagaille dans toute la France quelques milliers d’excités suffisent…
    Je lis souvent dans les commentaires que Mélenchon serait « stalinien ». C’est inexact, son passé est trotskiste.
    Ceci étant, l’erreur est sans conséquence car dans un cas c’est la peste et dans l’autre les prolétaires français ont été abandonnés par la gauche.
    La note la plus sensible émanait du think tank socialiste Terra Nova.
    Si sensible qu’elle a failli rester dans un tiroir.
    Que dit ce texte de 88 pages ?
    Tout simplement que la gauche social-démocrate a définitivement divorcé d’avec les catégories populaires, et particulièrement la classe ouvrière. Qu’elle n’a plus aucune chance de les rattraper dans un combat électoral. Qu’elle tenterait quand même de le faire. « Les ouvriers votent de moins en moins à gauche ».
    La tentation du FN, il est vrai, est forte.
    Dans le même temps, « la France de la diversité est presqu’intégralement à gauche », écrivent-ils, soulignant « un alignement très fort des Français immigrés et de leurs enfants sur la gauche ».
    Ils précisent même: « Le rapport de force droite-gauche y est extrême, de l’ordre de 80-20 voire 90-10 ». Selon eux, « la seule exception est la première génération d’origine asiatique, qui reste polarisée à droite par anticommunisme » second, c’est le choléra…

  24. Les médias devraient se poser des tas de questions !
    Qui a écrit que 70 % des Français soutiennent les Gilets jaunes ?
    Je connais personnellement des mélenchonistes qui sont contre ce mouvement, pas contre les revendications mais contre les blocages et manifestations qui engendrent la violence.
    Qui a reçu des olibrius comme Barnaba, Drouet et compagnie sans seulement vérifier d’où ils sortaient ?
    Pas seulement BFM TV mais aussi les chaînes publiques.
    Qui a fait du Macron bashing ?
    En ont-ils fait autant quand F. Hollande payait son coiffeur au salaire d’un ministre ? Quand il entretenait ses maîtresses à l’Elysée ?
    Est-ce que cette gauche dissimulée-là en a fait des émissions entières ?
    Bien sûr E. Macron paie aujourd’hui des erreurs, enfin les siennes récentes, les 5 € de moins pour les étudiants, la CSG sur les retraites entre autres, des mots trop bruts de décoffrage aussi mais ce qui arrive ne découle pas de sa gestion mais de celle de Solférino – qui n’existe plus, c’est Taubira que le dit – et cela depuis les années-frime de F. Mitterrand. Certains ici se réjouissent de l’avancée de MLP mais comme on l’écrit aussi, au second tour qui ?
    Qui ? Qui ? Comme en 2017 sans doute.
    Certains sont désormais dans la toute-puissance et ont des revendications délirantes alors qu’ils ne représentent qu’eux-mêmes.
    Il y a une certaine dérive fascisante qui vise à contester le pouvoir sorti des urnes, pour le remplacer par quoi ?
    A la fin, ces soi-disant porte-parole, invités à longueur de temps sur les plateaux de télévision représentent qui ?
    Ce n’est pas parce qu’on a « tenu un rond-point » pendant un mois que l’on a une légitimité particulière et que l’on peut avoir la prétention de décider à la place de tous les Français.
    On serait en droit d’attendre des médias qu’ils arrêtent de remettre un euro dans machine toutes les dix minutes comme ils le font actuellement.
    La couverture de la journée de samedi, qui n’a rassemblé que quelques dizaines de milliers de personnes, a commencé dès 8 heures du matin jusqu’au soir, en non stop.
    Ainsi, on savait qu’il y avait 30 personnes sur le bas des Champs-Elysées à 8H30 du matin, avec un reporter qui courait derrière pour recueillir la parole bénie d’un Gilet jaune, telle celle d’un oracle.
    C’était affligeant.
    Ces dernières années des manifestations considérables n’ont jamais eu un tel écho.
    Pourquoi ?
    Il fallait tout casser pour intéresser des médias nécrophages ?
    Quand les médias font à ce point l’événement, en quoi est-ce démocratique ?

  25. Julien WEINZAEPFLEN

    Dois-je absolument poster mon postillon en tant que commentateur somme toute non statutaire et relativement récent du blog de Philippe Bilger ? D’autant que je vais écrire dans le désordre, ce dont je prie ceux qui me feront l’amitié de me lire de bien vouloir m’excuser.
    Je souscris à ce point du commentaire d’yves albert: les Gilets jaunes sont un mouvement profond dont vous vous hâtez bien vite, notre Hôte (pour vous apostropher comme Elusen), de dresser le bilan.
    Je remercie Exilé de nous rappeler les quatre points du référendum citoyen. J’approuve le référendum législatif et à la limite le référendum constituant (même si je crois que, plus que tout autre, une réforme de la Constitution par référendum devrait être convoquée par le pouvoir exécutif et régalien). Je désapprouve plutôt le référendum abrogatoire et franchement le référendum révocatoire, gages de la pire instabilité politique.
    ———————————————————-
    @ Marc GHINSBERG, j’aime vous lire, même si je partage rarement vos avis dont j’apprécie la mesure et l’ironie malicieuse. Je dirai simplement à l’ancien hollandiste que vous êtes qu’à mon avis, la révolte n’a pas grondé sous Hollande à cause de la bonhomie du bonhomme. Mais il était miraculeux sans cela que le président normal puisse terminer son quinquennat. Macron étant Hollande en pire, car en plus intelligent, mais moins tacticien, et que son intelligence n’aide pas à comprendre, ce pour quoi elle est normalement faite, je crains pour lui une terrible dérouillée.
    Je la crains et elle me peine, même s’il m’arrive de la souhaiter. C’est pourquoi sa destitution et son remplacement par un intérim de Gérard Larcher continuent de me paraître le meilleur chemin de son départ, puisqu’il semble incapable de comprendre qu’il ne peut pas longtemps gouverner contre le peuple qui ne l’aime plus et qu’il n’aime pas. L’affectif fait partie de la politique. Je n’aime pas voir Macron déconfit. Car j’ai beau être un bourgeois déclassé, un bourgeois reste toujours un bourgeois. Macron est un bourgeois, donc il est des miens en dépit que j’en aie et quelque snobisme que je déploie pour le nier.
    Quand je vous lis aujourd’hui, cher Marc, vous me parlez de contrainte. Je vous aurais bien répondu comme de Gaulle que la politique de la France ne se fait pas à la corbeille. Je suis nul en économie et vous êtes un banquier. Nous ne jouons pas à jeu égal. Ma nullité économique fait que je ne vois pas quelles contraintes pèsent sur la France. Il y a certes celle de la dette et qui paie ses dettes s’enrichit. Pourtant, j’ai ouï dire à Bernard Lugan qu’on avait par deux fois en vingt ans annulé la dette africaine dans un silence général, sans que d’ailleurs un mieux en ait résulté pour le continent noir. Il y a bien la contrainte financière. J’ai pourtant l’impression que, quand on nous parle de contrainte, on parle de contrainte budgétaire. Or je ne sache pas qu’un budget ne puisse être redéployé. La REM nous parle le langage thatchérien du TINA: « There is no alternative. » De ma fenêtre, je crois que la politique, ce n’est pas l’alternance de la démocratie représentative, mais c’est l’alternative. Je crois que le nombre des ingénieurs sociaux pourraient aisément être réduit dans le cadre d’une baisse des dépenses publiques et d’une refonte du service public. Il pourrait être supprimé au profit des emplois de proximité. Combien de personnel administratif encadrant l’Education nationale ou l’hôpital public ? Ce que ces gens nous coûtent est bien plus cher que ce dont nous grèvent les agents de la fonction publique territoriale. Les Gilets jaunes, cette révolte des classes moyennes que j’avais commencé par prendre pour un vulgaire poujadisme, ont avant tout fait entendre une demande de proximité après des années d’une politique de l’éloignement des services publics vis-à-vis des citoyens.
    ———————————————————
    Je reviens à vous, notre hôte. D’abord pour une remarque sans importance. J’ai écouté Sud Radio pour vous y entendre et je n’aime guère ce médium, non seulement parce qu’il en rajoute inutilement dans le ton canaille, mais surtout parce qu’il plagie RMC. L’émission de Christophe Bordet à laquelle vous participez est une imitation de l’émission Radio Brunet qu’on peut entendre chaque jour sur RMC. Christophe Bordet remplaçait d’ailleurs Eric Brunet quand celui-ci prenait des vacances.
    Les « corps intermédiaires » sont en capilotade, notez-vous. Ils montrent ce qu’ils étaient, non pas une continuation des corporations, mais des corporatismes et l’organisation du gouvernement de la France au gré des intérêts catégoriels. Les syndicats ne représentent plus rien. Le scandale dure depuis longtemps sans qu’on ait réformé en profondeur les critères de leur représentativité dans les grands-messes sociales. Les partis politiques ne concourent plus à l’expression démocratique. À vrai dire, nous sommes mûrs pour le monde de Simone Weil, cette à la fois grande et drôle de philosophe. La France est mûre pour la suppression des partis politiques qu’elle appelait de ses vœux. Elle est mûre pour une politique du « besoin fondamental ». Elle est mûre pour la politique de « L’Enracinement », ce grand et drôle de livre.

  26. @ anne-marie marson
    Merci pour les infos concernant Monsieur Mamadou Bassoum qu’en zappant j’avais entr’aperçu hier sur le plateau de BFM TV.
    Quelques animateurs mis à part, ceux qui ne demandent pas de quitter leur gilet jaune aux personnes qu’ils invitent sur les plateaux, les autres leur signifient que pour la télé il vaut mieux porter cravate et chemise, c’est-à-dire une forme de récupération. Les chaînes publiques notamment.
    Il devient patent qu’après s’en être amusés puis inquiétés,
    les médias télévisuels passent à l’offensive : on va mettre
    le b*rdel dans votre mouvement… et vous avez intérêt à
    former un parti !
    Il n’est pire sourd, etc.

  27. @ anne-marie marson | 16 décembre 2018 à 22:28
    Il n’a pas été sanctionné ? En 1968, aux JO de Mexico, deux athlètes noirs US l’ont été pour une manifestation bien plus légitime.

  28. « Les Gilets jaunes en noir et blanc ? »
    Votre titre me fait penser que l’on voit surtout des citoyens à la peau blanche parmi les Gilets jaunes, en particulier parmi ceux qui sont conviés à venir sur les plateaux TV et à qui les médias tendent complaisamment le micro où ils peuvent tout à loisir nous faire leur numéro de « forçats de la faim ».
    Pendant ce temps les migrants qui viennent des pays d’Afrique subsaharienne et qui eux sont vraiment des crève-la faim, sont soudainement passés au rayon des accessoires. A se demander où ils sont bien passés. Il doit bien en rester quelques-uns tout de même.
    Bizarre !

  29. Un sujet semble faire l’unanimité des Gilets jaunes et aussi de ceux qui les soutiennent, il s’agit du Référendum d’initiative citoyenne RIC.
    J’avoue préférer cette appellation à une autre également citée, qui est le Référendum d’initiative populaire dont l’acronyme donne RIP, et ressemble un peu trop à la formule des pierres tombales « Requiem in pace ».
    Nulle ironie de ma part, je suis hélas très sérieux en la matière.
    Je rappellerai la fameuse et infâme déclaration de Jean-Claude Juncker : « Il ne peut y avoir de choix démocratique contre les traités européens », niant ainsi avec une arrogance digne des démocratures, la volonté populaire de se libérer des contraintes acceptées en d’autres temps.
    Il définissait ainsi une prison juridique, où l’on entrait librement mais d’où l’on ne pouvait plus sortir.
    Le si peu démocratique, l’ineffable Sarkozy, avait adopté cette position avant même qu’elle fut formulée en balayant le référendum sur l’UE qui rejetait une organisation qu’avec une malhonnêteté, là aussi digne des démocratures, il a fait ensuite adopter par le Congrès avec la complicité des socialistes sous le nom de Traité de Lisbonne, qui reprenait sur le fond le projet rejeté.
    Organisation technocratique et oligarchique dont nous subissons encore et toujours les méfaits.
    Il y a beaucoup de naïveté de la part des Gilets jaunes de demander l’instauration du RIC, sans un minimum de précaution et d’impératifs à imposer.
    Le premier des impératifs est celui de faire du résultat une obligation non contournable, comme l’a été le traité de Lisbonne, par le pouvoir en place.
    Cette obligation doit figurer dans la réforme de la Constitution.
    Le deuxième impératif est de ne pas laisser au pouvoir en place le soin de décider de la validité de la question posée. Il n’y a pas de mauvaises questions, dès lors que les citoyens considèrent que leur vie est en jeu.
    Je précise ce point parce que la vitesse avec laquelle le sinistre Édouard Philippe a éliminé la question de l’immigration de la concertation promise, laisse craindre toutes les manoeuvres dilatoires pour un pouvoir de filtrer la bonne et la mauvaise question.

  30. Pourquoi les Gilets Jaunes nous sont-ils si sympas ? Je crois que c’est parce que leur naïveté fait penser à celle des enfants. Ils veulent plus de revenus et moins d’impôts. La belle chimère. Ils se réjouissent d’avoir fait plier le gouvernement ? Mais c’est pourtant eux qui devront un jour payer la note.
    Et les voilà tout heureux d’avoir ajouté à la dette nationale ! Peut-on être plus puéril ?
    Et le comble c’est que lorsqu’on demande à ces Gilets Jaunes quelles sont les célébrités qu’ils admirent, ils vous citent Johnny Hallyday et Yannick Noah qui tous les deux sont allés dépenser aux USA les immenses pécules gagnés en France.
    Peut-on être plus inconséquent ? Je ne le crois pas !

  31. Contrairement à E. Macron et à sa majorité, vous avez tout compris (enfin presque !) de ce mouvement maintenant, cher P. Bilger.
    Le mouvement ne s’arrêtera pas. Un nouveau cycle démocratique est en train de se mettre en place. Non pas une révolution, mais une simple évolution de la démocratie comme nous en avons eue depuis deux siècles. Et toujours, comme c’est dans notre tempérament français, avec violences et sursauts.
    Deux faits montrant l’aveuglement de nos « élites » qui ne comprennent toujours pas ce qui leur arrive :
    Au premier tour de l’élection présidentielle, les électeurs des candidats représentant des partis non-gouvernementaux ont représenté 48/49% des suffrages exprimés. Un mois plus tard, les élections législatives montrent que ces 48/49% de suffrages exprimés ne représentent plus que 4% des députés élus. Ceux qui n’ont pas compris l’amertume et plus, des écartés de la représentation, devraient réfléchir.
    Malgré les « assistances sociales » de toutes sortes, nous sommes un des pays occidentaux où le taux de chômage est le plus élevé depuis longtemps et le nombre de Français vivant sous le seuil de pauvreté est considérable. Avec d’innombrables cas dramatiques de très grande pauvreté.
    Ces deux paramètres exacerbés, et depuis si longtemps, conduisent inévitablement à des révoltes et à une demande forte à la fois de justice sociale, fiscale et démocratique.
    Finalement rien que de bien normal. Sauf que nos élites, nos médias, nos sociologues, nos experts, nos spécialistes, nos philosophes-fonctionnaires, vivent tellement entre eux qu’ils n’ont rien vu venir. D’où la stupéfaction paralysée de ces autruches.
    La lettre de Didier Maïsto, président de Fiducial Médias, lue en partie dans l’émission de Pascal Praud sur CNews et donnant une certaine image des Gilets jaunes, est à la fois savoureuse et si vraie !
    https://www.lyoncapitale.fr/edito/je-suis-vulgaire-comme-un-gilet-jaune/
    Cordialement.

  32. Michelle D-LEROY

    Le mouvement des GJ est contrasté et c’est pourquoi je ne peux le soutenir sans réserve. D’un côté des gens énervés par un pouvoir sourd, qui ont l’impression d’être les oubliés de la République, tant du côté financier que sociétal et d’un autre côté des personnes dont la seule motivation est de tout détruire, certains me font penser à des zadistes.
    Toutefois, contrairement à d’autres, quand je vois Benjamin Cauchy, Jacline Mouraud ou d’autres moins connus mais tout aussi clairs dans leurs récriminations qui n’ont contrairement à ce que j’entends rien de simplistes, je souscris à leurs demandes. Car cette France périphérique je la connais bien, même si je ne connais aucun GJ personnellement. Pour avoir travaillé quarante ans en région parisienne, je peux dire que des imbéciles j’en ai rencontré partout à Paris comme en Régions et des gens intelligents aussi. Ce n’est pas une question de territoires mais d’éducation.
    L’élection de 2017 a été une élection démocratique, cela ne veut pas dire qu’elle n’est pas bancale. Entre abstention massive et rejet de Marine Le Pen, Emmanuel Macron a été élu légitimement mais avec des pincettes, alors que la situation du pays était déjà difficile. Il n’a fait qu’accentuer les fractures et mettre en exergue les dépenses inconsidérées du pouvoir d’une part et les difficultés financières des citoyens d’autre part. Les augmentations des taxes et impôts divers depuis 18 mois, reposant sur une tranche de la population moyenne, participent au soutien réel ou implicite aux GJ de beaucoup de Français. Pire, il a été un révélateur du pouvoir d’achat qui diminue.
    Fort de son élection, fort de ses soutiens idolâtres, fort d’une louange médiatique, Emmanuel Macron a voulu jouer au grand seigneur entre dépenses irresponsables pour son entourage immédiat, se croyant un monarque d’un genre nouveau. Entouré par de jeunes et novices députés au discours formaté, cela ne pouvait aller bien loin.
    La crise des GJ a surpris, l’étincelle des taxes écologiques a été un détonateur, le trop-plein de l’enfumage. Comment en effet être si intelligent et augmenter des taxes sur le carburant de la voiture de M. Toulemonde et pas sur les plus pollueurs (camions, bateaux, avions…), sans se douter que cela avait ses limites ?
    Maintenant, la contestation est là, et comme M. Macron, toujours imbu de son savoir et persuadé que son cap est le bon, a mis trop de temps à répondre, chaque Français non nanti se sent brimé. L’inexpérience politique ajoutée à la morgue a quelque chose de terriblement destructeur.
    Le débat citoyen ou la grande discussion qu’il va engager au début de l’année est déjà pipeauté par avance, puisque le débat sur l’immigration est abandonné avant même d’avoir été posé. Choisir Mme Jouanno pour piloter ce projet, qui avait quitté Nicolas Sarkozy pour la raison qu’elle ne voulait pas aborder le débat sur l’identité nationale, est encore là soit une bourde monumentale, soit une entourloupe pour montrer aux Français que ce n’est pas lui qui ne veut pas, mais les autres.
    Le problème majeur, c’est que désormais les Français doutent de tout. Alors les macronistes ou les socialistes et LR compatibles, les sachant tout sur tout peuvent crier au populisme, au simplisme ou au complot des extrêmes, la crédibilité du Président, du gouvernement et même des députés est très entachée.
    En voyant les pirouettes administratives, fiscales et budgétaires pour mettre en place les mesures annoncées, on comprend les difficultés énormes pour changer quelque chose dans notre empilage de règles, de lois de notre système social et fiscal. Quand j’entends parler de la prime d’activité je me dis aussi qu’il n’y a qu’en France qu’on rembourse des impôts à des personnes qui travaillent. C’est déjà insensé.
    Un vrai tournant a lieu dans le mandat de M. Macron, que ses supporters le veuillent ou non et il ne pourra pas s’en sortir juste avec un débat national. Il devra changer quelque chose, soit de Premier ministre soit par une dissolution de l’A.N., des réformes profondes et surtout des économies dans le budget du pouvoir.

  33. @ caroff | 16 décembre 2018 à 15:05
    « Taubira dont je pensais qu’elle avait été prise en otage par des orpailleurs clandestins en Guyane (mais qui voudrait payer une rançon pour la délivrer ?) puisqu’on n’entendait plus le son de sa douce voie raciste anti-blanche, Taubira donc, nous explique que les GJ sont abjects parce qu’ils seraient « homophobes, racistes, antisémistes » !… Vox populi…
    Il y a peu, une jeune femme de gauche rencontré par hasard me livre tout à trac: « Je ne peux être du côté des GJ car sur les ronds-points il n’y a ni Arabes ni noirs »…
    ———————-
    Taubira la femme de gauche, voilà un des cocktails les plus écoeurants qu’on nous force à avaler en permanence.
    Eh bien nous allons leur donner beaucoup d’occasions de continuer à vomir leurs fientes verbales contre les blancs fachos racistes homophobes : déjà se murmure de bouche à oreille, pour l’instant, qu’un mouvement du type GJ pourrait prendre naissance contre cette immigration incontrôlée clandestine importatrice de conflits sociaux, « ce sein caché que l‘on ne saurait voir ».
    Pas de plannings, pas de dates, mais le ver est dans le fruit et a l’intention d’y rester.
    Laisser entrer des milliers de migrants sans contrôle sous les prétextes humanitaires les plus démagos qu’on aura entendu, pour qu’ils finissent par pourrir, sales et malades sous des rocades et bretelles d’autoroute et servir de main-d’oeuvre d’appoint pour de la roupie de sansonnet, c’est un crime contre l’humanité, c’est un trafic mafieux moderne d’esclaves qui devra répondre un jour devant un TPI ; c’est une honte absolue.
    La justice rouge est étrangement silencieuse mais on les comprend, ils sont surchargés en ce moment, Ménard a seulement déplacé sa crèche de 12 mètres.

  34. Même si les GJ nous poussent à sortir du confort intellectuel, les GJ eux ne sont guère sortis pour le moment du « demain on rase gratis », de l’aspect faux-cul qui veut qu’on condamne les violences mais que sans elles rien n’avancerait. Qu’autrement dit, on les passe par pertes et profits, pertes pour ceux qui en sont victimes et profits pour le mouvement des GJ.
    S’agissant du RIC, c’est bien beau de réclamer cela mais cela me paraît antinomique avec une action qui use de la contrainte et de l’intimidation envers d’autres citoyens et se satisfait au fond de la casse.
    Il y a un proverbe chinois qui dit:
    « L’important n’est pas le but, mais le chemin. »

  35. Patrice Charoulet

    AVIS
    J’informe tous intervenants des débats télévisés qui auraient la bonne idée de lire ce blog, que l’on ne parle pas et qu’on n’écoute pas ceux qui parlent… les bras croisés.
    C’est basique.

  36. Avant tout mettons les bœufs devant la charrue.
    J’entends et je lis trop de bêtises sur le Pacte de Marrakech et ce quelle que soit la couleur du gilet :
    https://www.gouvernement.fr/pacte-de-marrakech-que-dit-reellement-le-texte
    Le pacte, ses 41 pages et son préambule, onglet en français aussi of course.
    Vraiment trop de bêtises dans nos médias dont rares sont ceux qui l’ont lu. Imbéciles un jour, imbéciles toujours, on n’en sortira pas, comment alors comprendre les gilets aux différentes nuances quand la fainéantise est le propre de ceux qui doivent disséquer, dénerver, dépoulper pour rendre un éclairage propre et lucide.
    http://undocs.org/fr/A/CONF.231/3

  37. @ Marc GHINSBERG
    « Vous avez considéré avec dédain les analyses de Thomas Piketty sur les inégalités grandissantes. »
    Ah, parlons-en de ce monsieur Piketty qui au nom de la lutte contre les « inégalités » n’hésite pas à lancer des propositions reposant sur l’injustice comme son idée de faire payer un loyer aux propriétaires habitant leur propre logement, sous le prétexte qu’ils seraient avantagés par rapport à des locataires.
    Ce que ce monsieur ignore ou veut ignorer est que ces (vilains) propriétaires ont souvent aussi été pendant des années des locataires qui, en prévision de leurs vieux jours, ont économisé ce qu’ils pouvaient, généralement en s’étant privés de nombre de petits luxes comme les vacances, les sorties au restaurant ou au cinéma, l’acquisition d’une automobile, etc.
    Comment pourraient faire pour vivre des retraités percevant une pension inférieure à 1 000 €, déjà souvent limite, si des fous furieux viennent en plus leur imposer un « loyer » pour habiter dans leur propre logement sans aucune prestation fournie en échange de ce qui ne serait qu’une extorsion de fonds ?
    Et tant que nous y sommes, pourquoi ne pas faire payer une carte de transport aux gens qui utilisent leur véhicule personnel ?
    Pourquoi ne pas généraliser ce principe de taxation à tout les objets de la vie courante que chacun de nous possède alors qu’ils pourraient être loués ?
    ———————————————–
    @ caroff
    « Voilà où nous en sommes et c’est ce qui explique l’énervement des médias et des « zélites »: les Français ne pensent pas comme on leur demande de penser !! Honte à eux !! »
    Effectivement, il est de plus en plus inquiétant voire effrayant de voir des Français qui ne sont pas en principe pour certains complètement stupides s’aligner sur tous les mantras ou consignes diffusés par voie médiatique sans aucun esprit critique (nous avons par exemple évoqué le « complotisme ») pour montrer qu’ils sont de gentils moutons politiquement conformes et bien formatés.
    Et bien entendu, tous ceux qui pensent différemment du troupeau ou qui contestent des doxas énoncées comme étant autant de vérités premières sont stigmatisés comme étant d’affreux moutons noirs.

  38. Voilà maintenant que le SMIC ne pourrait pas être augmenté, que ce serait une prime d’activité payée par l’URSSAF et donc avec une augmentation des cotisations à la clef, et qu’elle ne concernerait que la moitié des smicards.
    Si la « carabistouille » se confirme, il ne faudra pas s’étonner que les Gilets jaunes parlent de lui casser la figure, et il y aura peu de monde pour s’en indigner.

  39. Merci à Franck Boizard de nous livrer le texte de P. Buisson qui, comme à l’habitude, est celui dont l’analyse historique est la plus juste, mais comme à l’habitude également, oriente son propos vers un clivage immigrationniste inacceptable et erroné.
    Il n’y a que le peuple de France, dit-il à raison, alors pourquoi en exclut-il les racailles de banlieue, dont on a bien vu qu’elles se joignaient en fin de journée aux Gilets jaunes, trouvant à l’occasion des désordres l’opportunité de piller ?
    Ils sont le produit de la même confusion qu’il décrit, la récupération bourgeoise de toutes les révolutions au profit de sa dominance et de son déni du peuple. Ne devient-il pas alors un de ces bourgeois qui voudraient compenser au profit du petit blanc le trop offert aux basanés, imitant mimétiquement la même erreur, mais à l’inverse, et des mêmes causes, l’oubli d’une partie de la population, reproduisant les mêmes conséquences, montant une partie de la population contre l’autre, alors qu’ils sont également victime d’une troisième ?
    C’est inconséquent et dangereux, et la solidarité qu’il décrit si bien ne peut s’arrêter aux différences religieuses et aux couleurs de peau, s’il veut être à la hauteur de Pascal et de Bernanos, mais doit intégrer le sens profond de nos lois, qui est définition du bien commun et protection de tous sans exciter des divisions qui contredisent son expression.
    En ce sens, Macron est un Gilet jaune comme les autres, et la bienveillance de sa campagne doit inspirer le débat qui s’ouvre. Les enjeux, parfaitement décrits par Buisson, qui sont une meilleure représentation démocratique, pourront alors être à la hauteur de nos révolutions, donc de nos institutions qu’elles fondèrent, pour enfin arriver à une justice acceptable où la force protège. Si le président réussit cela, la France sera à la hauteur de sa mission, sera capable d’inspirer, et les réactions de Merkel ce week-end en témoignent, le continent européen, car ce n’est qu’à cette échelle que nous pourrons supporter la pression migratoire et enfin réguler les désirs dominants de droite ou de gauche qui de tout temps détruisent les peuples.
    Il suffirait pour cela que M. Buisson accepte l’invitation qui lui est faite de s’asseoir à la table des négociations avec ses ennemis, il serait alors à la hauteur de ses connaissances et de sa foi.

  40. Macron servant un R.I.C.A.R.D. à l’Assemblée, pendant que de Villiers et Bilger en gilet jaune se réchauffent sur un rond-point devant un feu de palettes.
    La France fera toujours rêver !
    Une incise à ce propos, voilà qu’hier soir, dans le documentaire sur Hitler et Paris, ils ont laissé échapper lors de la présentation, le témoignage du fils du Général Choltitz disant qu’Hitler n’avait jamais donné l’ordre de brûler Paris.
    Elle est pas bonne, celle-là ?

  41. Quitte à me faire traiter de bourgeoise rancie, je partage la vision en blanc et noir de Philippe Bilger à propos des Gilets jaunes. On ne peut que comprendre leur ras-le-bol fiscal et déplorer cette culture de l’affrontement qui a conduit le gouvernement à toujours créer plus de taxes, sans tenir compte de la solvabilité des contribuables. Tant que ces derniers ne se rebellaient pas on les pressurait de plus en plus, on les narguait même un peu par petites doses répétées, histoire de leur montrer qui commandait. Schéma assez courant : on crée des problèmes, ensuite on essaye de les résoudre, ce qui explique sans la justifier la quantité de conseillers et collaborateurs divers dont ont besoin de s’entourer les membres du gouvernement.
    Faute d’avoir négocié avant de taxer, le gouvernement ajoute maintenant une nouvelle faute politique à la première : il entre en repentance et cède, accordant aux Gilets jaunes l’importance exacte que leur confère leur capacité de nuisance. Les voici qui se mêlent d’intervenir sur la Constitution. Au lieu d’examiner lucidement ce qui se passe, les chaînes d’info en folie prennent au sérieux les lubies des héros des ronds-points, ceux-là mêmes qui, gonflés de leur importance, entravent la circulation de façon dangereuse et complètement illégale depuis bientôt trois semaines. Des journalistes dissertent à longueur de soirée de leurs revendications les plus hasardeuses, et se félicitent qu’on soit en train de passer à une ère nouvelle. En fait d’ère nouvelle, on voit avancer le démantèlement progressif de la démocratie représentative, et une lutte des classes hallucinante s’installer. Payés par les journaux, les instituts de sondage s’intéressent à la popularité de l’ISF. Tiens donc, pourquoi pas un sondage sur la niche fiscale des journalistes pendant qu’on y est ?
    Nous allons tous payer pour l’imprudence imbécile, l’incurie, et la morgue du gouvernement, incapable de prévoir qu’au-dessus d’un certain seuil d’imposition, le pays deviendrait fou furieux, ce que tout le monde savait pourtant. Un gouvernement incapable aussi de comprendre que si certains mensonges rares sont sans doute nécessaires, tous les autres sont hautement nuisibles. Résultat des courses : les Gilets jaunes entravent la circulation, ils drainent les casseurs dans leurs manifestations, ils empêchent leurs compatriotes de travailler, et maintenant ils veulent, sous le coup du nihilisme qui les anime et dont ils ont été abreuvés, dicter leur vison de la politique au pays tout entier. On ne peut pas leur en vouloir, ils ont été maltraités, ils vivent assez mal, et ils ne sont pas tous très malins. Ils défendent leurs intérêts à courte vue, sans se soucier de l’intérêt général. C’est humain, mais trop c’est trop. Incapable de leur dire « non », le gouvernement croit jouer au plus fin en essayant de les égarer avec des promesses de débat mensongères et vaines. Je croyais que les marcheurs avaient pris le pouls de la nation avant de se faire élire. À quoi bon recommencer ?
    Quel cirque !

  42. Le Premier ministre admet des erreurs !
    Il s’est dit ouvert à l’idée d’un référendum d’initiative citoyenne alors que des dizaines de millions d’euros sont dus à des incendies volontaires de la part de contestataires n’aspirant qu’à troubler l’ordre public et renverser le pouvoir en place.
    La jacquerie n’ayant pas de limite, en acceptant cette revendication on va manifestement au-devant d’une situation chaotique dans le pays.
    Le « à chacun selon son mérite » remplaçant le « à chacun ses besoins ».
    Le chef de l’Etat doit reprendre la main et faire sauter le fusible Edouard Philippe qui s’est empêtré dans des explications emberlificotées loin d’être convaincantes.
    J’entendais ce matin sur RTL les explications de Mme Pénicaud au sujet du SMIC, un flot de paroles décousues !
    Un conseil à lui donner, qu’elle prenne attache avec Philippe Bilger pour quelques cours de rattrapage à l’Institut de la parole.

  43. @ Philippe Dubois
    « – le matin, met en GAV des centaines de personnes coupables d’avoir pris des lunettes de piscine ou d’avoir des boules de pétanque dans leur voiture
    – l’après-midi, laisse agir tranquillement les casseurs d’extrême gauche et la racaille venue faire ses courses. »
    Donc selon vous les GJ venus à Paris ne voulaient en somme que jouer à la pétanque sur les Champs, sauf qu’ils avaient oublié le cochonnet et avec leur dizaine de boules par personne (vu dans un coffre), ils ont préféré les lancer sur les forces de police, c’était trop lourd pour rentrer.
    Quant à la sortie sur les casseurs de Castaner, il me semble que M. Dupont-Aignan l’a déjà exprimée à son grand tort, il va droit à un procès en diffamation pour cela. Décidément les fake news ont la vie dure en « Giletjaunie ».

  44. « Le pluralisme des GJ charriant du pur et de l’impur – déplaisant tant à Christiane Taubira qui n’aurait voulu y trouver qu’une gauche selon ses voeux…???
    C’est dingue !! Qu’une telle détestation vous empêche d’apprécier cette interview de C.Taubira dans le JDD ! Détendez-vous cher Philippe. Que vous a-t-elle fait ?
    C’est la plus juste appréciation de tous ces épisodes lue depuis longtemps sur ces événements. Pas de mot inutile, de parole creuse, de parti pris. Parole brillante.
    « Des « traces » de choses abjectes »… c’est la réalité.
    Le sublime existe aussi. Elle le dit et s’en félicite.
    Vous devriez l’engager à votre Institut de la parole !!
    Peu d’orateurs de son niveau.

  45. TRES IMPORTANT
    La mission d’information des Français :
    Pour la majorité d’entre eux, « 3% de déficit » ne veut rien dire, d’autant que ni l’école, ni les hommes politiques, ni les media ne prennent la peine de diffuser un minimum d’information économique. On peut même se demander s’ils ne se complaisent pas à nous infantiliser.
    C’est pourtant bien simple:
    – le PIB de la France c’est, en chiffres ronds, 2 300 milliards
    – 3% de cette somme c’est 69 milliards : plus de 1 000 € par Français, de 0 à 100 ans d’âge
    – si on ajoute les 11 milliards de « cadeaux » de monsieur Macron (de micro-réformes), pour essayer d’acheter – à crédit ! – la paix sociale, on arrive à un déficit de 80 milliards
    La vraie question est bien « qui va payer ». Comme le pouvoir vient de perdre toute crédibilité, il ne sera plus en mesure de faire des économies sur la dépense publique, par définition impopulaires, ni d’augmenter les impôts.
    Ce déficit va donc se reporter sur la dette de la France qui va dépasser les 100% du PIB – une année entière de la totalité de la richesse produite par le pays, c’est-à-dire de notre travail à tous.
    Nos petits-enfants paieront !
    Ne pas oublier que cette dette nous coûte, en intérêts, plus de 40 milliards par an : le plus gros poste des dépenses de l’Etat (alors que les taux d’intérêt sont à un niveau historiquement bas).
    Pauvre France !

  46. Patrice Charoulet

    YouTube m’a proposé d’écouter une émission récente de Sud Radio, « Les incorrectibles ».
    L’invité était Jean-François Kahn, qui vient de publier « M la maudite ».
    L’émission d’une heure était amusante. Je retiens ceci. Il a rencontré deux ronds-points de Gilets jaunes. Sur le premier, toutes les pancartes et les slogans étaient d’extrême gauche et auraient pu être approuvés par le PCF ou Besancenot. Sur le second, autre ambiance. Deux pancartes :
    « MACRON, pédé ! » et « MACRON, VA NIQUER TA VIEILLE ! »
    ..
    Ce mouvement sans tête, sans programme, sans négociateurs, sans perspectives… est diablement disparate. Bon courage à qui voudrait dialoguer avec lui.

  47. Les gros salaires ne me gênent pas s’ils sont justifiés.
    Les reprocher n’est que de l’envie et de la jalousie, pourquoi ne pas les reprocher aux artistes, aux footballeurs et autres qui s’élèvent au-dessus du lot, soit par leurs capacités soit par leur travail.
    Ce qui me gêne c’est l’air à la mode, c’est la faute à l’Etat, qui doit tout assumer ; tout juste s’il n’est pas accusé quand on perd au Loto.
    Commençons par nous mettre d’accord démocratiquement sur les tâches de l’Etat, et 95% des comités Théodule disparaîtront.
    Ne lui laissons faire que ce qui est commun à tous et que les sociétés, les associations, les entités locales ne peuvent faire.
    Pourquoi s’occupe-t-il de la coupe des arbres dans les propriétés privées de la même manière dans toute la France ?
    Egalité devant la loi est équivalent à inégalité quand l’application de la loi n’a pas les mêmes conséquences suivant les situations.
    Ce fut la première revendication des GJ et le déclencheur de la révolte. Après les décisions autoritaires précédentes, ils ont pensé être méprisés alors que ce n’était que de l’incompétence.
    Décentralisons, et enlevons le pouvoir à ceux qui sont incapables de prévoir les conséquences de leurs décisions parce que trop loin du problème.
    Principe de management intelligent.
    Pour le reste, que la société prenne à son compte la solidarité entre générations, le soutien des plus faibles, l’éducation et la formation au sens large des jeunes générations, et pourquoi pas la santé de ses membres.
    Que les syndicats remplissent leur rôle de défendre le pouvoir d’achat des salariés, non de représenter une tendance idéologique et/ou politique. Ce n’est pas le rôle de l’Etat.
    Qu’ils commencent à s’unir pour parler d’une même voix.
    Que l’Etat arrête de les financer et de se mêler de leurs affaires.
    Je pourrais continuer longtemps, je laisse cela à la réflexion de ceux qui me liront.

  48. sbriglia@Patrice Charoulet

    « J’informe tous intervenants des débats télévisés qui auraient la bonne idée de lire ce blog, que l’on ne parle pas et qu’on n’écoute pas ceux qui parlent… les bras croisés.
    C’est basique. »
    Rédigé par : Patrice Charoulet | 17 décembre 2018 à 10:27
    Tiens donc !
    Mes maîtres nous demandaient d’écouter sagement, les bras croisés, en signe de respect…
    Avons-nous fréquenté les même écoles, cher Patrice ?

  49. Je viens de recevoir la lettre de Gérald Darmanin, il m’explique le prélèvement à la source, rien sur les déductions/provisions, une cacophonie sur les cent euros pour les Gilets jaunes, encore rien de calé, de défini clairement, la pire des méthodes.
    Mais bon sang, un plancher à couler tous les jours c’est pas la mer à boire ! Un étage par semaine non plus à monter, et à la fin de l’envoi je touche ! Et sans énarques s’il vous plaît !
    Le planning, le projet et en avant, bon sang !
    Quelle misère cette haute administration, on peut comprendre Trump et ses rucks parfois limites ou hors-jeu, mais au moins avec lui ça vit, ça bouge, on y met la tête pour gratter les ballons…
    On peut lui faire tous les reproches de la terre, mais les lignes changent, leur chômage aussi et pas comme chez nous.
    Autant de conseillers, un tel poids de l’administration en tout genre pour si peu d’efficacité ! Nos sous gaspillés, mal employés, dispersés, mettre de l’ordre et vite ! Le contribuable pardonnera l’en-avant dans la course.
    Mais quand donc l’exécutif va-t-il mettre un grand coup de pied dans la fourmilière ? Nettoyer tous ces parasites inutiles qui ne font qu’encombrer les circuits d’exécution, commune, communauté de communes, département, région, métropole, et quoi encore ?
    On comprend que le gilet de toutes les couleurs s’adresse au dernier échelon, tant les intermédiaires sont des pertes de charge pour un son qui devient inaudible tout au long des tuyaux parcourus.
    On crève de cette inefficacité, le pire est qu’ils ne s’en rendent même plus compte. Oui on en crève et il faut que le jaune soit dans la rue pour s’en rendre compte.
    Il n’est jamais trop tard, mais il faut revoir les fondamentaux, plaquer, plaquer, le placage offensif à tour de bras si l’on ne veut pas subir.
    Ce n’est pas des conseillers énarques que EM doit avoir autour de lui mais bien des flankers de combat, il devrait visionner les images d’un J-P Rives, petit gabarit mais un cœur gros comme la victoire, les énarques couperont les citrons cela devrait suffire pour gagner.
    Heureusement en face la relève est prête pour le leur rappeler.
    https://i.goopics.net/NN1y7.png

  50. Bien sûr j’appartiens à un autre temps, au passé, à la logique d’antan, mais ce qui m’amuse dans cette histoire de Gilets jaunes est :
    – que quand 4 ou 5000 GJ se rassemblent comme samedi à Paris, l’équipe de France féminine de handball rassemble, elle, 14 000 fans, couverts de bleu, blanc, rouge et chantant la Marseillaise a capella pendant plus d’une heure,
    – qu’à Toulouse, Clermont, Agen, Grenoble, Paris, La Rochelle, Toulon, Pau, …, …, n’importe quelle équipe de rugby rassemble plus de monde, chantant et s’amusant, que les GJ dans ces mêmes villes,
    – que le PSG à lui tout seul met plus de 80 000 fans dans son stade parisien,
    – que même un tournoi de tennis rassemble plus de 20 000 passionnés,
    – que des JG ne viennent pas de province à Paris alors que quelques milliers de fans ont suivi l’équipe de France de football partout en Russie.
    Et encore,
    – que lorsque Johnny meurt des millions de Français pleurent,
    – qu’à chaque festival Prodiges des dizaines de milliers de gamins, à Lille la dernière fois, chantent, la Marseillaise en particulier,
    – qu’à chaque hiver des milliers de volontaires viennent travailler dans les Restos du cœur,
    et en mentionnant au passage les manifestations des 11 janvier 2015, du 30 mai 1968 et 27 novembre 1942 (quand les Allemands ont franchi la ligne de démarcation zone occupée/zone libre, celle-là aussi je l’ai connue !).
    La question qui me vient à l’esprit est : Elle est où la France, elle est où !
    Dans tout ce qui précède ou, déjà bien dodue comme les dindes et les canards que nous sacrifions chaque Noël, à pique-niquer sur les carrefours de nos routes ou devant des supermarchés ?
    A s’enthousiasmer pour nos jeunes et acheter des billets d’accès aux stades et à manifester quand la France est vraiment en danger ?
    Ou à emm**der ses concitoyens et faire perdre de l’argent à ses commerçants tout en trucidant plus de monde qu’un délinquant à Strasbourg (8 contre 5) ?
    Ce qui ne m’amuse pas par contre est que certains de nos concitoyens (une minorité) fonctionnent à l’envers en France car :
    1. les récriminations des GJ sont compréhensibles mais, tout en utilisant les mêmes moyens de communication, ils auraient pu lancer une pétition, ou plusieurs, et les adresser à l’Elysée puis, sans réponse, manifester en masse, de préférence sans violence.
    Pas commencer par les manifestations et la violence, dont on savait qu’elle en découlerait, et finir en demandant un référendum citoyen, en clair une pétition officielle,
    2. dans une démocratie la gouvernance ne peut être celle d’une école conçue en 1946 pour servir l’administration du pays, école dont il va falloir d’ailleurs s’assurer qu’on y enseigne bien la Constitution de la République.
    Pas se servir du pays pour administrer le bien-être et le futur des diplômés de ladite école.
    Alors j’aurais tendance à remettre les choses à l’endroit de deux façons :
    1. en expliquant aux citoyens qu’ils ont aussi des responsabilités à commencer par ne pas détruire un pays sous le faux prétexte de le reconstruire,
    2. d’inverser aussi le nom de l’ENA, soit ANE, car c’est la façon dont ils se comportent et il serait temps que quelqu’un le leur rappelle !
    Un militaire cette fois-ci aussi peut-être, comme en 1940, on apprend le bon ordre des choses à Coëtquidan, Brest, Salon et Melun, où on apprend que si l’ordre n’est pas respecté on meurt !
    Tout en gardant son cap, dont personne ne semble avoir compris que c’est la Belgique, notre Président aurait pu faire le tour de France avant de finir à Bruxelles, se mettre sous le vent, pas devant.
    Pas de s’occuper des fameux 3% d’Angela et de l’ISF d’abord, mais seulement après s’être assuré des besoins des citoyens : des fins de mois. En augmentant la consommation il aurait créé des emplois.
    Ce gouvernement disposait de cinq ans pour naviguer vers et atteindre son cap.
    Ce pacha du bateau France regardait vers la poupe au lieu de la proue !

  51. @ Larbi | 17 décembre 2018 à 07:22
    Vous n’avez pas compris que le matraquage des Gilets jaunes sur les plateaux de télévision faisait partie d’un plan de communication du gouvernement. On leur ouvrait abondamment une tribune sur les media pour qu’ils s’auto-détruisent et ridiculisent leur mouvement. Plus ils déblatéraient et sortaient vulgairement des sornettes, plus le Français lambda—scotché devant son écran des chaînes d’information continue—se détachait de la cause dont au début il partageait certaines légitimes revendications frappées du sceau du bon sens.
    Diviser pour mieux régner, isoler l’adversaire pour mieux le neutraliser : telle était la stratégie du pouvoir qui, au début, était décontenancé par la protestation spontanée trop massivement soutenue par l’ensemble de la population.
    Les images de violence des manifestations des samedis successifs et l’exhibition médiatique jusqu’à plus soif d’énergumènes échevelés autoproclamés—au langage et aux prétentions expansionnistes loufoques—ont achevé le travail de sape et de décrédibilisation.

  52. On lit ici deux conceptions de la France:
    – celle qui tance les GJ, à tort ou à raison, peu importe, pour leur méconnaissance de l’économie ménagère quand on n’a pas les moyens de s’en dispenser, qui désapprouve le raisonnement basique et nullement fédérateur, qui déplore le manque de lucidité politique et l’absence de cahier de doléances argumenté. En somme, une réclamation innée, incréée, un Coran de la République.
    – celle qui voit une surrection de la souveraineté populaire, dégradée depuis le Général, une aspiration profonde à la vraie participation aux décisions, qui fait du mouvement le signe de l’ancrage de la population dans le courant des affaires de l’Etat.
    Et puis, il y a Macron qui scrute, décèle les failles, prépare la gâchée de plâtre pour les obturer provisoirement, et dédaigne l’économie ménagère en procurant des rattrapages ou des compensations qu’il n’a pas les moyens de payer, endettant un peu plus son ménage, quitte à frôler l’intervention de l’huissier évitable par, à terme, la création de nouvelles taxes.
    Un pamphlet, sous la révolution s’intitulait : « Vous foutez-vous de nous ? »
    Pas du tout ; nous sommes simplement dans l’exercice du pouvoir considéré comme un des beaux-arts. Sun Tzu indique qu’il ne faut jamais attaquer les troupes d’élite, alors, l’ENA, vous pensez.

  53. Depuis quatre semaines de matraquage médiatique, il faudrait être sourd pour ne pas voir entendu !
    Chaque média y est allé de son petit reportage, interrogeant des gens qui auparavant n’existaient pas pour eux. Pensez-vous !
    Le pouvoir d’achat des classes laborieuses, ça ne présente aucun intérêt et ce n’est pas vendeur, mais maintenant que tous ont ouvert leur antenne, c’est la razzia sur le rond-point.
    Cela va de la vraie souffrance au n’importe quoi, du retraité qui dit vivre en dessous du minimum vieillesse.
    De celui qui gagne à peine 1 100 euros par mois et qui croule sous le poids de l’impôt sur le revenu !
    Les médias sont tellement à des années-lumière de ces Français qu’ils enregistrent n’importe quoi, incapables de faire le tri entre le vrai et le faux !
    Eh oui tant que l’on peut faire le buzz !
    Ceci étant, les Gilets jaunes sont là pour parler de vrais problèmes qui datent de plusieurs décennies de lâcheté politicienne qui n’a pas voulu voir le fossé qui s’agrandissait entre la France rurale et la France des villes. Et entre ceux qui travaillent et qui n’ont pas droit à grand-chose et ceux qui vivent de l’assistanat aussi bien sinon mieux en ne faisant rien.
    Face à l’augmentation de la dépense publique, nos technocrates de Bercy, surdiplômés mais incapables d’imagination, inventent stupidement des taxes et encore des taxes, quand le courage politique voudrait que l’on se penche sur cette redistribution qui ne répond plus à la réalité.
    Les Gilets jaunes ont exprimé leur ras-le-bol, mais forts de leur nouvelle notoriété, certains dans ce mouvement font de la surenchère permanente sur des objectifs politiques qui n’ont plus rien à voir avec les revendications profondes de pouvoir d’achat et de fin de mois.
    Le gouvernement a lâché du lest à coups de milliards, qui un jour ou l’autre devront être payés par la classe moyenne et supérieure, celle sur qui repose l’impôt depuis des lustres, c’est-à-dire 49% des Français.
    Le café du village ? Où chacun vient raconter ses mensonges de misère, les mini-salaires, les mini-retraites.
    De misère fictive, mais chacun omet – volontairement – de nous parler de toutes les allocations perçues en plus.
    Chacun se veut plus miséreux que l’autre !
    Pour exemple ce gilet jaune fonctionnaire planqué à 2 600 euros ! De qui se moque-t-on ?
    La France est le pays le plus distributeur au monde, alors stop.
    C’est vrai, à présent les Gilets jaunes ont tellement de repos, et si peu d’heures de boulot, que les heures de loisirs coûtent une fortune.
    Juste à savoir qui paie !
    Pas grave, pour les réconforter d’avoir été si peu nombreux, ils seront bien plus nombreux au prochain festival ou concert de leurs vedettes favorites, ou même en vacances !
    Il faut bien les consoler ces « pauvres Français »
    Ils ont trop bien compris que le travail ne paie plus, qu’il ne faut surtout pas en faire trop pour bénéficier de tout !
    Vive les allocs !
    Et surtout qu’ils ne viennent pas nous dire « on veut vivre de notre travail » ! La technicienne de sol devra être mieux payée que l’ingénieur. Pour couvrir ses besoins festifs !
    Les besoins festifs ?
    Du peuple qui fera ses lois pour assumer au mieux.
    Il me semble que le principal problème de crédibilité des Gilets jaunes tient au fait qu’ils s’insurgent à juste titre contre les symptômes des faiblesses des sociétés mondialisées modernes sans pouvoir identifier (et donc dénoncer) clairement les causes des problèmes.
    L’exemple le plus caricatural a été Jean-François Barnaba, qui a osé se présenter en porte-parole pour se plaindre alors qu’il fait partie de l’armada des fonctionnaires administratifs inutiles dont le coût pharamineux plombe les dépenses publiques depuis des lustres.
    Il est payé à ne rien faire, très confortablement, depuis dix ans.
    Comment se fait-il qu’une collectivité locale ait toléré ce gaspillage insensé de l’argent public que les citoyens génèrent avec les impôts et les taxes qu’ils payent ?

  54. @ Lucile | 17 décembre 2018 à 11:26
    « Quitte à me faire traiter de bourgeoise rancie »
    Meuh non chère Lucile, personne n’oserait vous traiter ainsi.
    Il peut m’arriver en vous lisant de penser que vous êtes une « Lady old fashion so british », ce qui dans ma hiérarchie de valeurs est très haut placé, mais pas plus.
    D’ailleurs votre conclusion : « Quel cirque ! » confirme mon impression. N’importe Gaulois ou Gauloise, ou Bretonne bretonnante (bonjour breizmabro) aurait dit : « Quel p*ta*n de b*rd*l ! ».
    Vos commentaires sont d’une rationalité et d’une pondération qui m’impressionnent et « en même temps » m’agacent parfois par tant de perfection intellectuelle.
    C’est que voyez vous le monde de la politique n’est pas celui de la rationalité, ce serait trop simple.
    Nous atteignons le moment où pour la première fois l’utopie technocratique, l’idée que la raison puisse servir pour résoudre n’importe quel problème et à l’expliquer à l’opinion publique, se fracasse sur l’hyperémotivité du peuple qui en a assez de supporter taxes, impôts et inconfort de vie dans un présent sans avenir puisque les climatologues nous disent que demain sera pire qu’aujourd’hui.
    Et en plus on nous dit que nous sommes responsables du pire parce que nous utilisons ce que le progrès nous offre, au grand dam de nos progressistes pour qui le progrès, qu’ils ont contribué à faire, ne devrait pas être ce qu’il est. Vous y comprenez quelque chose ?
    Quel souk !
    Ceci dit pour ne pas vexer la diversité absente des ronds-points !

  55. @ Lucile
    « Schéma assez courant : on crée des problèmes, ensuite on essaye de les résoudre, ce qui explique sans la justifier la quantité de conseillers et collaborateurs divers dont ont besoin de s’entourer les membres du gouvernement. »
    Vous faites bien de rappeler ce principe de gouvernement selon lequel de parfaits incapables ou inutiles parviendront à se faire passer pour les sauveurs de la Nation après lui avoir fait croire, à l’aide à l’occasion de quelques nuages de fumée et après force taxes, qu’ils ont résolu de vrais faux problèmes qui n’auraient jamais existé sans eux.
    Ils seront parfois remerciés pour cela par quelque décoration, en plus de leur traitement princier, bien entendu.
    —————————————————
    @ Giuseppe
    « Vraiment trop de bêtises dans nos médias dont rares sont ceux qui l’ont lu. Imbéciles un jour, imbéciles toujours, on n’en sortira pas (…) »
    Je pense avoir été un des premiers à avoir téléchargé ce texte – ainsi que sa présentation par le Gouvernement – et à avoir lancé ici une alerte sur les dangers graves qu’il implique de façon mécanique, après en avoir fait une lecture critique selon la méthode qui était autrefois enseignée sous le nom d’analyse de texte dans les lycées.
    Ne nous y trompons pas, sous les belles déclarations de principe qui ne sont là que pour nous enfumer en nous faisant miroiter un monde idyllique, se profile une réalité terrible à côté de laquelle l’expérience que nous avons actuellement de l’immigration depuis une quarantaine d’années, y compris son côté farces et attrapes façon alsacienne, nous paraîtra enchanteresse.
    Les Français qui ne sont plus des perdreaux de l’année, qui en ont vu et entendu de toutes les couleurs et qui sont habitués à détecter les carabistouilles ont tout de suite compris ce qui les attendait.

  56. @ Skorb
    Assez de ce mot : haine !
    Même si je vous dis que certaines mères ne mangent pas le midi pour que leurs enfants puissent avoir de quoi dans l’assiette le soir, vous maintiendrez que les aides rendent les personnes irresponsables.
    D’où nous parlez-vous ? D’un salaire confortable ? D’une sécurité de l’emploi ? D’une mutuelle conséquente pour soigner vos dents ? A moins que vous ayez toujours les trente-deux ?
    Aucun être humain ne mérite des restrictions abusives !
    Cinquante pour cent des Français ne paient pas l’impôt sur le revenu et alors ? La TVA, les taxes sur le gazole, l’augmentation de la CSG pour les retraites de moins de deux mille euros, ce ne sont pas des deniers qui rentrent dans les caisses de l’Etat ?!
    (Retraites de deux mille euros ! savez-vous qu’il en existe à moins de cinq cents euros sans complémentaire ?)
    Comme les conquistadors qui sans avoir la moindre idée de comment vivaient les populations qu’ils découvraient, vous prétendez régler le compte de ce que vous ignorez … Vous n’auriez pas un peu honte ?
    Ça commence comme haine. Peut-être le mot que vous vouliez écrire…
    Ventre affamé, Peuple humilié n’ont pas d’oreilles.

  57. @ Giuseppe | 16 décembre 2018 à 19:44
    Et quand on sait qu’à lui seul un « GJ » vaut 10 000 000 000 joules.
    et pour le jeu, avec le convertisseur ICI
    ça donne 1 GJ = ~= 277 kWh 777 Wh 4/5 Wh
    ————————————————
    @ Jacques Albert | 17 décembre 2018 à 04:13
    En attendant, vous en pensez quoi :
    « Beaucoup de députés, mais bien plus encore de dépités, et pas simplement pour cause d’inflation législative en pure perte :
    Parmi les innombrables gâchis qui sautent aux yeux de tous ceux qui savent regarder, il en est un qui ne passe plus non plus. Il concerne les innombrables textes de lois inapplicables donc inappliquées.
    Qui plus est, une loi sur cinq n’entrerait jamais en vigueur, c’est comme si un maçon ne terminait pas 20% des maisons construites par ses soins, mais en encaisserait quand même le paiement. Quelle entreprise pourrait quand bien même ainsi durer face aux innombrables clients spoliés ?
    Une énorme perte d’énergie et de temps, et le temps c’est de l’argent (le vôtre). Aujourd’hui, (2018) combien de textes n’ont été que partiellement ou pas du tout mis en œuvre, faute de décrets d’application. En remontant seulement aux deux derniers quinquennats par exemple, qui en 24h avec tous les outils informatiques dont ils disposent, peut en dresser la liste exhaustive ?
    Et c’est bien là ou le bât blesse, quand nos parlementaires perdent trop de leur précieux temps à parler pour ne rien dire avant et après la pose à la généreuse cantine.
    Combien de textes qui peuvent dire tout et son contraire, tant ils sont imparfaits ? de lois pour du beurre ? d’articles tombés dans les oubliettes, quelquefois le jour même de leur adoption, ou si peu mis en œuvre que l’on serait en droit de demander des comptes et des restitutions d’émoluments (privilèges inclus) pour travail bâclé.»

  58. Qui continuera à s’illusionner sur l’intelligence et l’implication des partis traditionnels de gauche ou de droite quand ils ont eu même du mal à comprendre et à accepter ce qui les révélait inutiles et obsolètes ?
    Qui ne verra pas sa méfiance à l’égard des syndicats renforcée en observant la stupéfaction de ces structures de plus en plus minoritaires face à un combat fuyant les chemins purement corporatistes et rêvant d’un futur où probablement elles seraient laissées pour compte ?

    Trop souvent, ces partis politiques et ces syndicats de l’époque du Crétacé supérieur sont figés dans leur modèle reposant sur un « social » mis à toutes les sauces, appelant de façon automatique à l’occasion de chaque éruption populaire à l’application de traitements standardisés du genre injection d’une ampoule de SMIC en traitement d’urgence.
    Sauf qu’il n’ont rien compris à la révolte des Gilets jaunes, qui est certes en partie basée pour certains sur des difficultés financières, mais aussi et surtout sur un « ras-le-bol » devant le système de taxation ubuesque mis en place par des générations de taxateurs fous, qui mettent tous un point d’honneur à bricoler sur de fausses raisons une nouvelle taxe sans avoir fait le ménage dans l’empilage des taxes existantes.
    Et puis, le « social » se traduit trop souvent en pratique par une mise en application manquant d’humanité voire injuste du fait d’un périmètre de solidarité aberrant ignorant parfois les ayants droit naturels.
    Par ailleurs, quel rapport y a-t-il nécessairement entre le SMIC, intéressant uniquement les salariés, alors que les GJ, dans leur nature protéiforme, comportent aussi des gens qui ne le sont pas, comme des indépendants, des professions libérales, des commerçants, des retraités etc . ce qui explique au passage que cette diversité rende très difficile la constitution d’un organe homogène représentatif d’une myriade d’intérêts différents ?
    Enfin, derrière toutes ces questions d’ordre matériel, se profile une aspiration à plus de démocratie pratique et réelle que la mascarade d’élections quinquennales organisées sur le principe du « vote et tais-toi ».
    Mais là, les dinosaures risquent de ne pas être très chauds pour modifier leurs mauvaises habitudes…

  59. claude jonniaux

    Je ne suis pas français, mais je vis en France (rassurez-vous, Européen, blanc, je parle quatre langues !). J’ai une double culture latine et germanique. Ce qui me permet d’appréhender les GJ avec une vue moins « coq » que les intervenants.
    Ce qui est grave, c’est qu’en urgence, pour contenter – trop tard – les GJ, la France retombe en déficit excessif au-delà de 3%, va devenir l’âne de la classe et sera inaudible !
    Ce qui est grave, c’est que des réformes qui devaient passer ne passeront plus.
    Ce qui est grave, c’est que oui la misère existe en France, est réelle, dure, mais que ce ne sera pas en créant un nouveau déficit et en donnant 100 € que le problème sera résolu alors qu’une réforme à plat de l’impôt s’impose et une coupe drastique des dépenses.
    Ce qui est grave, c’est que les matheux de l’Elysée ont mis 18 mois à comprendre que la baisse des APL était une bêtise, que les 80 à l’heure était une bêtise, que la taxe d’habitation telle qu’envisagée était une bêtise car privant les dizaines de milliers de maires de la vraie démocratie directe.
    Alors maintenant, que faire avec 100 % de dettes ??

  60. Michelle D-LEROY

    Dans le Figaro, Vincent Trémolet de Villers énumère les causes du mouvement GJ de façon exhaustive : taxes écrasantes, normes absurdes, rivalités sociologiques, concurrence géographique, tourments identitaires, déclassement économique, insécurité culturelle, rage populaire, morgue élitaire…
    Voilà donc en gros les raisons qui ont amené un mouvement populaire à tenir la dragée haute au Président et à son gouvernement pendant six semaines.
    En ce qui concerne la morgue élitaire, M. Gilles Le Gendre, chef de file des députés LaREM en est l’exact reflet, en déclarant aujourd’hui :
    « L’exécutif et la majorité avaient probablement été trop intelligents, trop subtils, trop techniciens dans les mesures de pouvoir d’achat.
    Ce ne sont ni les complexes d’infériorité ni l’humilité qui étouffent LaREM dans son ensemble et ce monsieur en particulier, côté subtilité en tout cas cela ne se devine pas.
    En tout état de cause, que l’on soutienne ou pas ce mouvement de GJ, qu’on le dédaigne ou qu’on l’exècre, il s’est bien passé quelque chose d’inhabituel et de fort. On peut accuser les médias d’avoir mis les GJ dans la lumière, pour une fois que ces mêmes médias ont pris la peine de se préoccuper de la France des gens modestes, mais il y aura un avant 17 novembre et un après.
    Les macroniens espèrent poursuivre leur politique et leurs réformettes pour atteindre leur fameux cap (qu’ils sont seuls à connaître), ils devront faire avec le peuple et sa colère sourde. Car les 100 € versés sous forme de prime d’activité, la prime de fin d’année versée par certaines entreprises mais pas toutes, la CSG non déduite à certains retraités, va en calmer quelques-uns mais immanquablement agacer voire plus, tous ceux qui échapperont pour quelques euros ou plus à ces mesures.
    Pour le moins, un signal fort doit être donné, le gouvernement doit revoir ses dépenses, ses largesses en faveur des pays amis, faire diminuer les arrivées de migrants et les allocations qui leur sont versées, diminuer son train de vie en commençant par supprimer les ministères inutiles et lobbyistes. Si les Français doivent se serrer la ceinture, c’est tout le monde ou personne.
    Et maintenant le fameux RIC ?
    Si pour tout changement on commence à demander à tout le monde son avis, autant supprimer tout de suite le parlement et faire voter directement le peuple, ce serait installer le chaos permanent. Mais d’un autre côté s’il faut supporter un Président élu a minima pendant cinq ans, accompagné par une Assemblée nationale élue dans la foulée qui vote les lois sans qu’aucune opposition ne puisse y mettre son veto, nous nous retrouvons verrouillés tout le temps du mandat.
    Pour moi, c’est évident qu’il faut changer quelque chose, soit réinstaurer le septennat avec des législatives à mi-mandat, soit faire élire le Président par le Parlement. Je ne sais, mais cela me paraît indispensable pour un meilleur équilibre politique. Un pays sans opposition n’est plus dans une situation normale de démocratie et après il ne faut pas s’étonner de voir les extrêmes se renforcer ou la chienlit apparaître, c’est le résultat logique.

  61. Alors qu’un Premier ministre empêtré est ouvert à l’idée d’un référendum d’initiative citoyenne, on constate un silence assourdissant dans les rangs des ex-chapeaux à plume gaullistes.
    Le club des anciens Premiers ministres et leurs valets serait-il aux abris ?
    Il est à espérer qu’ils se manifesteront le moment venu pour éviter la chienlit qui risque de se pointer après la trêve des confiseurs.
    Les forces de l’ordre commencent à traîner les pieds, fourbues par les assauts hebdomadaires. Et sans elles c’est le chaos assuré dans les rues.
    Le chef de l’Etat a perdu de sa superbe, il apparaît soucieux et on ne voit pas bien comment cette crise va évoluer. Quel gâchis !

  62. @ Michelle D-LEROY | 17 décembre 2018 à 10:06
    Quant à madame Jouanno, il n’y a pas d’entourloupe parce que le gouvernement confie la mission d’organiser cette vaste concertation à la Commission Nationale du Débat Public (CNDP) qui est actuellement présidée par madame Jouanno.
    Pour plus de précisions, à voir ici : https://www.debatpublic.fr/
    La fonction générale de cette commission est d’organiser des débats publics se rapportant à de grands projets dès le stade initial. Elle a donc une mission de concertation, prévue et organisée par le code de l’environnement. Elle se distingue en cela de l’enquête publique qui est menée une fois que le projet est abouti et que le dossier peut être soumis à l’appréciation du public, sous la responsabilité d’une commission d’enquête publique ou de commissaires enquêteurs.
    Pour le type de concertation envisagée par le gouvernement, la question se pose des moyens dont dispose la CNDP pour l’organiser à l’échelle nationale.
    Cordialement à vous.

  63. Dans « le Soleil est aveugle » de Curzio Malaparte, le jeune capitaine des Alpini remarquait qu’après un bombardement épouvantable, le poulet était le seul animal à sortir des décombres fumantes pour se remettre à picorer immédiatement.
    Revoici Daniel Cohn-Bendit, qui après trois semaines de disparition, retrouve son rond de serviette chez Pujadas, comme s’il n’avait jamais participé à Mai 68, Romain Goupil réapparaît miraculeusement, Brigitte Macron resurgit. Les syndicats se réveillent, le foie gras et le champagne sont assurés pour les fêtes.
    Les achats de Noël reprennent, tout va bien.
    Gala le dit.
    https://www.gala.fr/l_actu/news_de_stars/brigitte-macron-comment-elle-garde-le-lien-avec-les-francais-qui-souffrent_423311
    Nous pouvons donc recommencer à picorer, tout va bien.
    Dormez, bonnes gens.
    P.-S.: pour les amateurs de Malaparte, le capitaine italien poursuit son chemin, nous sommes en juin 40, il arrive dans un village français ravagé par les bombardements et aperçoit un banc public:
    « Un banc de jardin public, peint en vert, le siège et le dossier en bois, les pieds de fer recourbés, terminés en forme de patte de chien. Un vrai banc : solitaire, paresseux, mélancolique. De ces bancs qui patients et sans espoir, attendent à l’ombre d’un platane, sur la petite place de tous les bourgs et villages de France. Un platane seulement, un réverbère, un pan coupé de mur avec la sentence Défense d’afficher, suffiraient peut-être pour faire de ce banc le témoin d’une civilisation provinciale fatiguée, le signe précis d’un ordre ancien et noble. Et c’était seulement une invitation au repos, une réponse secrète, la confirmation inattendue d’un « non » déjà prononcé mille fois dans l’intimité de soi. »
    Quel chemin depuis les bancs publics jusqu’aux ronds-points en gilets…

  64. Philippe Dubois

    @ Achille | 17 décembre 2018 à 08:02
    Donc, les Français de nos campagnes peuvent continuer à rester dans leur misère au prétexte que des Africains viendraient chez nous pour vivre à nos crochets ?
    Je propose de basculer tout le pognon de dingue englouti pour accueillir tous ces « migrants » vers l’amélioration des conditions de vie de nos compatriotes.
    Pour info : un mineur isolé (âgé d’environ 28 ans) coûte 60 000 euros par an à la collectivité, c’est-à-dire aux Français, puisque c’est le fric des impôts et taxes qui leurs sont extorqués pour financer leur propre disparition.
    ————————————————————–
    @ Arravanne | 17 décembre 2018 à 12:16
    Puisque vous avez pris la peine de copier-coller une partie de mon commentaire, vous avez pu remarquer que je fais justement un parallèle entre
    – les mesures préventives très sévères prises à l’égard des GJ que l’on peut du reste comprendre lorsqu’il est question d’armes par destination (boules de pétanque, parfois restées dans la voiture d’ailleurs), un peu moins lorsqu’il s’agit de dispositifs de protection contre les gazages intempestifs par les forces de l’ordre
    – l’absence totale desdites mesures préventives contre les casseurs

  65. « Impossible de se dresser péremptoirement contre une population qui à elle seule certes n’incarnait pas tout le peuple mais faisait irruption dans l’espace public et médiatique avec la démonstration argumentée et vindicative de fins de mois difficiles et d’une quotidienneté dont les besoins essentiels ne pouvaient plus être satisfaits » (PB)
    Monsieur Bilger vous êtes au cœur du problème, pas la peine d’aller sur une estrade de palettes et discourir des heures autour du brasero.
    « Besoins essentiels », c’est simple comme bonjour, tout le reste est pour énarque et « batouilles » de comptoirs ou de médias, spécialistes en rien du tout. « Besoins essentiels »… Enfin du sensé, du crédible, du simple et du fort, violence de ces deux mots.
    Comment penser que depuis les repaires dorés des deux assemblées ces deux mots puissent surgir, venir à l’esprit de ceux qui dirigent, quel désastre de sensibilité et d’éloignement, le hors-sol dans toute sa splendeur.
    Ces assemblées qui sont comme le foie gras des fêtes, prises par la graisse de conservation, il fallait donc la faire fondre et seule la chaleur d’un feu pouvait les sortir de leur torpeur de conservation.
    « Besoins essentiels », qu’une misérable taxe de plus appliquée sans discernement a exacerbés ; comme dit mon voisin, quand on a le c*l dans la graisse d’oie le cerveau pèse.
    D’ailleurs il faut entendre les paroles prononcées, plus affirmées désormais, la jeune Gilet jaune interpellant d’un cui-cui Claire O’Petit plus maladroite et inutile que jamais, opportuniste en diable et un Gilles le Gendre désastreux dans sa dernière intervention.
    Notre hôte devrait les réunir en séminaire, le ton juste, la parole intelligente qui transcende et pas la bêtise en bandoulière.
    « Besoins essentiels », rien de bien terrible à supporter dans notre économie, ce qui est gravissime c’est de n’avoir rien vu venir depuis Jacques Chirac, peu à peu, cette misère-détresse sourde et rampante, forcément les sans dents d’un repu comme François Hollande qui en était encore à des plaisanteries de fin de soirée, alors que la révolte était à sa porte, la misère sous ses yeux, et lui dans son boudoir et ses croissants-scooter du matin, nous étions sauvés et il ose encore discuter avec eux.
    Impayable Monsieur petites blagues pour France désespérée.
    « Besoins essentiels », et toujours pas d’éclaircissements sur la façon de les satisfaire on est dans l’aide humanitaire et les gouvernants tergiversent toujours, bientôt à ce rythme ce seront des besoins vitaux.

  66. « supprimer l’emploi à vie : cela libérerait immédiatement des milliers de postes de fonctionnaires aujourd’hui payés à ne rien faire parce qu’ils n’ont pas de postes attribués ».
    Naïf et populiste.
    On peut certes les renvoyer chez eux dès demain, mais l’État n’a pas le droit de les licencier ou de cesser de les payer.
    On ne peut pas rétroactivement modifier leur statut, c’est juridiquement impossible.
    Seulement pour les nouveaux entrants.
    Et le tout sous les applaudissements ravis des millions de fonctionnaires et de leurs syndicats ?
    Vous semblez aussi rêver d’une réforme de l’Etat en « big bang » : d’un trait de plume, on réduit le nombre d’étages du millefeuille.
    C’est ignorer qu’il faut auparavant redéfinir les compétences, redéfinir les procédures légales (marchés, autorisations), revoir les financements de chaque niveau.
    Ce sont des milliers de textes, de décrets, de circulaires administratives qu’il faut revoir.
    Macron aurait dû réussir tout cela en dix-huit mois ?
    On ne peut pas tout faire à la fois.
    On prête à Einstein d’avoir évoqué la taille de l’univers comme le pendant de celle, infinie, de la bêtise humaine.
    Il aurait, cependant, ajouté une réserve : « Quoique, s’agissant de l’infinité de l’univers, je n’en ai pas la certitude absolue ».
    Pour ce qui est de la bêtise humaine en tout cas, la facture astronomique laissée par les Gilets jaunes confirme l’estimation du grand savant.
    D’autant que ce n’est que le début : les effets induits tripleront la facture (au mieux).
    Les GJ se sont-ils juste posé la question de QUI paiera cette destruction de richesse ?

  67. « Les Gilets jaunes en noir et blanc ? » (billet du jour de M. Bilger)
    Un commentaire personnel au billet du jour petit Elusen ?

  68. Par pitié, arrêtez toutes vos ratiocinations et autres dérives verbeuses… écoutez plutôt la vérité qui sort de la bouche – talentueuse – des GJ :
    https://www.huffingtonpost.fr/2018/12/17/le-nouvel-hymne-des-gilets-jaunes-explose-les-compteurs-facebook_a_23620740/?utm_hp_ref=fr-homepage
    Que Macron retourne dans sa haute banque, et que le tiers état soit enfin pris en compte !
    Des dirigeants et des têtes d’oeuf, la France en produit son comptant : ils sont hélas TOUS mauvais.
    Bonnes fêtes à ceux qui triment et à ceux qui souffrent.

  69. hameau dans les nuages

    @ Patrice Charoulet | 17 décembre 2018 à 13:03
    Monsieur Jean-François Kahn est votre référence pour parler des Gilets jaunes et de leur vulgarité ? Lui qui parlait de troussage de domestique dans l’affaire DSK ?
    Monsieur Kahn se rassure en ne voyant que l’écume de la vague.

  70. @ P.A.
    « @ Wil
    J’adore vos commentaires. Certes ils ne sont pas faits pour les autruches. »
    Merci public chéri… hmm.
    M’encouragez pas malheureux ! Madame Bilger a déjà assez de mal à me gérer comme ça.
    ——————————-
    C’est bizarre, j’ai l’étrange impression que sur ce site comme ailleurs, il y avait beaaaaaucoup moins de gens pour taper sur Macron il y a un an que maintenant alors que c’était plus ou moins les mêmes commentateurs.
    C’est sans doute ça aussi l »exception culturelle française ». La « résistance de la 25e heure ». Ceux qui gue*lent d’autant plus fort qu’ils y ont cru et qui essaient de faire croire l’inverse en gue*lant d’autant plus quand « la fête est terminée ».
    Mon grand-père a bien connu ce genre de gens en 44.

  71. @ Tipaza
    Les grandes passions n’annoncent rien de bon en politique. Selon moi, seuls des systèmes sophistiqués, patiemment élaborés, durables mais souples, et savamment dosés, peuvent éviter les abominations du XXe siècle. Ils ne soulèvent pas l’enthousiasme, tant pis, ils ne sont pas faits pour ça, justement. Ces jours-ci, tout le monde se veut inspiré, mais on cherche péniblement des gens responsables.
    Puisque vous êtes jungien, voici le récit que Jung fait d’un rêve, où il comprit l’importance de voir clair à une époque de sa vie où il était envahi et fasciné par des sentiments angoissants :
    « À cette époque, j’eus un rêve inoubliable qui m’effraya et m’encouragea en même temps.
    C’était la nuit, à un endroit inconnu; je n’avançais qu’avec peine contre un vent puissant soufflant en tempête. En outre il régnait un épais brouillard.
    Je tenais et protégeais de mes deux mains une petite lumière qui menaçait à tout instant de s’éteindre.
    Or il fallait à tout prix que je maintienne cette petite flamme : tout en dépendait.
    Soudain j’eus le sentiment d’être suivi ;
    je regardai en arrière et perçus une gigantesque forme noire qui avançait derrière moi.
    Mais, au même moment, j’avais conscience que — malgré ma terreur — sans me soucier de tous les dangers,
    Je devais sauver ma petite flamme à travers nuit et tempête.
    Quand je me réveillai, je compris immédiatement : c’était le « Fantôme du Brocken », mon ombre même
    projetée sur les traînées de brouillard, par la petite lumière que je portais devant moi.
    Je savais aussi que cette petite flamme, c’était ma conscience. C’était la seule lumière que je possédais.
    Ma connaissance propre était l’unique et le plus grand trésor que je possède.
    Il était certes infiniment petit et infiniment fragile comparé aux puissances de l’ombre.
    Mais c’était tout de même une lumière, ma seule lumière. »
    C-G Jung
    « Ma vie » Chapitre III

  72. Puisque les GJ sont unanimes pour dire que rien ne va, je propose d’aller au-delà du RIC, et de créer des zones franches expérimentales, exclusivement administrées par des collectifs de citoyens.
    Rêvons un peu :
    Pas de patrons, pas de fonctionnaires, pas d’impôts. Tous sur un pied d’égalité. Pas de chef. Toutes les décisions prises collectivement, à main levée. Nous pourrons battre monnaie : tout le monde sera payé à un niveau permettant de vivre en se faisant plaisir, nous subventionnerons les entreprises (cogérées par les salariés). Nous pourrons acheter tout le pétrole que nous voulons et rouler à loisir.
    On apprendra dans nos écoles que la Terre est une corne d’abondance inépuisable.
    Mais je me réveille.
    Je viens de faire un cauchemar affreux : le monde entier refuse nos billets de banque jaunes.

  73. Le R.I.C.A.R.D. !!
    Vous avez dit « opportunisme » ? Comme c’est opportuniste !
    Depuis quelques jours tous les politiques (politicards, politiciens ?) s’évertuent à être aux premières loges du RIC !
    Mélenchon parce que « c’est mon idée, je ne vais pas me plaindre qu’elle soit reprise ».
    Et tous les autres.
    Ségolène a peur d’être distancée. Alors vite elle rejoint le peloton !
    Arrêtons cette « ricmania » ! Ça n’aboutira jamais et les Français ont toujours voté pour ou contre celui qui pose la question, jamais pour répondre à la question posée !
    Laissons Mme Royal courir après tout ce qui bouge pour exister et examinons un peu ce que pourrait être le RIC :
    – un outil pour valider à mi-mandat par exemple une politique, c’était le rôle joué par les législatives à 5 ans lors du mandat présidentiel à 7 ans avant que celui-ci ne soit pollué par la cohabitation
    – nombre de demandeurs – un % du corps électoral
    – périmètre territorial – tous les décisionnels, les communes, les départements, les région, l’Etat, non ?
    – périmètre de compétence – à définir mais attention à des demandes relatives au rétablissement de la peine de mort par exemple (je n’insiste pas)
    – quand ? laissons peut-être aux élus le temps pour s’exprimer, deux tiers de mandat ? Sinon ce sera la revanche journalière des battus
    – fiabilité du texte de la pétition : qui la rédigera ? les opposants politiques bien sûr (sous-marinant), pas le bon peuple, on déjà eu quelque mal à comprendre ce que voulaient les GJ, non ?
    – recevabilité du texte de la pétition vis-à-vis de la Constitution, de la charte de l’environnement, des traités internationaux
    – autres
    La mise en œuvre éventuelle pourrait être longue, non ?

  74. En Suisse, l’usage du référendum dépend du contexte et de la particularité sociale découlant du débat politique.
    En priorité, le Parlement et le Sénat préparent et rédigent les lois. Ils ont plus de pouvoir que le gouvernement, ce qui n’est pas le cas dans le système présidentiel français.
    Les partis et/ou un groupe de citoyens déposent un référendum s’ils estiment obtenir du peuple une décision différente des deux chambres.
    Souvent, le peuple prend une décision contraire ou donne son aval.
    L’idée donnée par des Gilets jaunes qu’un référendum sur les 80 km/h pourrait apporter une réponse contraire à la décision du gouvernement n’est pas certaine.
    Il y aurait un débat, les arguments sur la sécurité et la diminution de la pollution pourraient convaincre peut-être un peu plus de 50% des citoyens. La démocratie directe apporte son lot de surprises, toujours par rapport à un courant de pensée qui se croit majoritaire.
    Un philtre par rapport à la différence des régions françaises (nord-sud) serait d’obtenir la majorité des départements (comparables aux cantons) pour tenir compte des différences entre ces citoyens dont l’origine historique est différente.
    Aujourd’hui, le peuple suisse est en désaccord sur les exigences de Bruxelles. Le gouvernement a la lourde tâche de négocier face à l’intransigeance de la commission.
    Un référendum pourrait casser la relation qui reste avantageuse pour la Suisse avec l’UE.
    Il se trouve qu’un parti est aussi intransigeant (il pèse 25%), mais lancer un référendum n’est pas forcément la solution.
    La majorité du peuple n’est pas dupe et je pense que les Français peuvent aussi être matures devant l’usage et le vote référendaire.
    Je trouve les intellectuels, comme les professeurs de droit de la Sorbonne, prétentieux et négatifs de par leur attitude négative face à un tel projet.

  75. Enfin des Gilets jaunes comme on les aime. Ils chantent, ils dansent et surtout ils ne nous prennent pas la tête avec leurs chialeries.
    « Débranche ta télé et enfile ton gilet ». C’est le nouveau tube du moment qui fait le buzz sur les réseaux sociaux.
    https://www.youtube.com/watch?v=0StQEWI0ek8
    Francis Lalanne, ex-chanteur au chômage faute d’inspiration et qui pense se porter candidat Gilets jaunes pour les élections européennes, est bien capable de reprendre la chanson avec sa voix larmoyante inimitable. Entre nous ce serait dommage !

  76. Monsieur Bilger,
    La référence enroulée sur elle-même à Voltaire en conclusion est une belle trouvaille. Le vocabulaire est une mine pour la parole.
    (…)Quant à dire que c’est une mine à ciel ouvert… Il faudrait invoquer Hamlet s’adressant à Horatio.

  77. @ J.Ramos
    « Vous semblez aussi rêver d’une réforme de l’Etat en « big bang » »
    Vous avez raison de rappeler que l’édifice étatique français, avec ses millefeuilles administratifs et ses contraintes juridiques alambiquées et auto-verrouillées est très difficilement réformable en douceur.
    Mais n’oubliez pas qu’un « big bang » peut très bien se produire du jour au lendemain autrement que par une révolution suite par exemple à une cessation de paiement dont la Grèce n’a été qu’un pâle exemple, voire suite à un krach mondial.
    Et dans une telle situation tout s’effondrerait, y compris les règles de droit actuelles, qui deviendraient inapplicables par la force des choses.
    Ce serait au moins l’occasion de repartir, dans la douleur, sur des bases plus saines et moins absurdes.

  78. Marc GHINSBERG

    @Julien WEINZAEPFLEN
    Honoré de vous compter parmi mes lecteurs. Nous sommes rarement du même avis. C’est bien ce qui fait l’intérêt de la confrontation des opinions lorsqu’elles sont argumentées, et qu’elles ne sont pas seulement un chapelet d’affirmations ou d’insanités. Il faut comme dit Montaigne :
    « Frotter et limer notre cervelle contre celle d’autrui ».
    Permettez-moi une rectification, vous me qualifiez d’ancien hollandiste. Vous faites erreur, pas « ancien ».
    Cela étant, pour quelqu’un de nul en économie vous raisonnez correctement en la matière. Vous avez raison lorsque vous dites que l’on s’enrichit quand on rembourse ses dettes. Malheureusement la France rembourse ses dettes en empruntant. Et comme ses déficits budgétaires et commerciaux persistent, son endettement ne cesse de croître. La France ne s’enrichit pas, elle s’appauvrit.
    C’est effectivement la principale contrainte qui limite ses marges de manœuvre. La cause essentielle de cette situation est une productivité insuffisante de son économie.
    Lorsque on est le pays en Europe où l’on travaille le moins (35h), où le salaire minimum est parmi les plus élevés, où le temps passé en retraite est le plus élevé (on part tôt et on vit longtemps), il faut avoir une productivité exceptionnelle pour pouvoir rivaliser avec ses concurrents.

  79. @ Lucile | 18 décembre 2018 à 00:33
    Aïe, si vous me lancez sur Jung, je vais être intarissable et donc ennuyeux !
    Jung récusait la raison ou plutôt le rationalisme comme seul principe d’action.
    Voici ce qu’il écrivait :
    « Nous devons vivre notre expérience. Nous devons commettre des erreurs. Nous devons vivre jusqu’au bout notre vision de la vie. Et il y aura l’erreur. Si vous évitez l’erreur, vous ne vivez pas ! On peut même dire, en un certain sens, que toute vie est une erreur, car personne n’a trouvé la vérité. »
    Remarquez, lorsque Jung parle d’erreurs, il ne parle pas des mêmes erreurs que celles dont parle Gilles Le Gendre, nouveau Buster Keaton de la politique française, qui a déclaré :
    « Et puis, il y a une deuxième erreur qui a été faite et dont nous portons tous la responsabilité, moi y compris. C’est le fait d’avoir probablement été trop intelligents, trop subtils, trop techniques dans les mesures de pouvoir d’achat. »
    Conclusion : « errare humanum est », mais chez Le Gendre ça devient vraiment « perseverare diabolicum ».

  80. @ J.Ramos
    Selon le principe du fait du prince dont notre ripoublique raffole, seule la loi dispose de l’avenir. Si une loi ne peut pas rétroactivement modifier le statut d’un fonctionnaire, cela ne vaut que pour le passé.
    Par ailleurs, ont peut changer la mission du service.
    Mais de plus, il y a tous les fonctionnaires de fait qui n’en ont pas le statut au sein d’une profusion d’associations, Qualigaz, le Consuel, etc. etc. etc.
    Une mesure à effet immédiat serait de publier les salaires des fonctionnaires et des salariés de tout organisme ou association percevant des fonds publics ou jouissant d’une délégation de service public.
    Beaucoup demanderaient à aller en prison de peur de se faire lyncher par la foule.
    Bref, nous avons un million et demi de fonctionnaires en trop au regard des pays avec lesquels nous sommes en compétition, plus des centaines de milliers ou plus de fonctionnaires de fait tout aussi inutiles.
    Si on vous suit, notre pays court à la ruine. C’est ce que vous voulez pour continuer à être payé à ne rien faire, peut-être ?

  81. « Lorsque on est le pays en Europe où l’on travaille le moins (35h), où le salaire minimum est parmi les plus élevés, où le temps passé en retraite est le plus élevé (on part tôt et on vit longtemps), il faut avoir une productivité exceptionnelle pour pouvoir rivaliser avec ses concurrents. »
    Rédigé par : Marc GHINSBERG | 18 décembre 2018 à 09:04
    Etes-vous réellement hollandiste ?…

  82. C’est quoi cette maladie française qui consiste par jalousie du riche à taxer ce qui l’a déjà été cent fois ?
    L’ISF n’a pas un énorme impact économique. Il ne rapporte pas à l’Etat des sommes vraiment importantes.
    Il a en revanche un énorme impact symbolique que ce soit pour les spectateurs (qui enragent de ne pas avoir les moyens d’y être soumis) et prêchent donc pour son rétablissement, ou pour ceux qui y sont soumis et y voient une taxe inique sur la réussite et la pénalisation des investissements.
    Doit-on mettre en place une taxe uniquement pour la force du symbole véhiculé ?
    Toute la question est là et il n’y a pas de bonne réponse, car les arguments utilisés par les uns et les autres sont hypocrites.
    Par ailleurs, demander à des banquiers d’évaluer si l’épargne est utilisée vers le financement des entreprises, c’est comme demander à un fonctionnaire d’évaluer la pertinence du statut.
    On se doute que la réponse va manquer d’objectivité.
    1/ l’argent qui va vers la Bourse et les produits financiers boursiers dérivés ne bénéficie pas aux entreprises.
    Seuls les investissements dans les émissions primaires le font.
    2/ les banques refusent de plus en plus d’octroyer des crédits aux entreprises, en prétextant des risques qu’elles ne peuvent pas (ou ne veulent pas) prendre, alors que ce serait là le moyen le plus simple d’aider les entreprises.

  83. Patrice Charoulet

    @ hameau dans les nuages
    Jean-François Kahn, centriste – ce que je ne suis pas – n’est nullement ma référence. Ayant vu une dizaine de vidéos sur YouTube, et ne fréquentant pas la faune des ronds-points, j’ai transmis son témoignage. Je pense qu’il n’a pas inventé les pancartes « MACRON pédé ! » et « VA NIQUER TA VIEILLE ! ».
    C’est un élément d’appréciation du mouvement, très hétéroclite, des Gilets jaunes, que vous approuvez, et que je réprouve.

  84. Le mouvement des Gilets jaunes est né sur un constat simple et clair : le matraquage fiscal ne peut pas être la solution quand le problème vient de la mauvaise gestion des dépenses publiques et l’hypocrisie consistant à dire que cela se fait au nom de l’écologie a été également une énorme erreur de la part du gouvernement.
    Mais, après un démarrage crédible, le mouvement Gilets jaunes s’est enlisé.
    Première erreur : laisser un Barnaba (fonctionnaire sans activité très bien payé à ne rien faire depuis dix ans) se répandre sur les plateaux de télévision.
    Deuxième erreur : laisser les casseurs (antifas, black blocs et autres excités d’extrême gauche ou d’extrême droite) infiltrer et pourrir les manifestations.
    Se laisser récupérer par des politiques (Mélenchon ou Hamon pour ne pas les nommer) ou des chanteurs en quête de notoriété (Lalanne, sérieusement ?) serait la troisième.
    C’est hélas bien parti.
    Ce chanteur de l’ancien monde (ses premiers succès sont de 79/80, quand même, c’est pas d’hier) est un jobard de première.
    Il va enfumer les GJ dans des discours ineptes et les aider à passer à la trappe.
    Bravo l’Ancien, ta récup’, c’est de la belle ouvrage pour ceux qui ne savaient pas comment sortir du cauchemar jaune.

  85. << Sans doute le caractère unique de ce raz de marée populaire - moins par le nombre des manifestants mobilisés que par les soutiens de toutes sortes qu'ils suscitaient - provient-il surtout des effets qu'il a engendrés dans la société et au niveau de l'Etat. Qui pourra dorénavant traiter, l'esprit pincé et sûr de soi, la France comme s'il était normal qu'elle soit divisée et que la parole des uns étouffe et domine celle des autres ? Quels intellectuels pourront encore, en se bouchant le nez, appréhender cette part majoritaire mais intempestive de notre pays comme si elle était superfétatoire ? Qui osera ne pas aborder les forces et les faiblesses de l'univers médiatique tant les divers coups de boutoir des GJ ont mis en évidence plutôt les secondes que les premières ? Beaucoup de médias, dépassés par des événements au sujet desquels ils devaient seulement nous informer, ont cru pouvoir les administrer et les réguler en se plaçant en surplomb. Ils ne sortiront pas indemnes de l'irruption des GJ dans leur monde ouaté et content de soi, prenant leur regard sélectif pour de l'impartialité.>>
    En relisant votre billet, Monsieur Bilger, je me suis arrêté sur ces trois alinéas qui ont suscité une réflexion complémentaire.
    D’une certaine manière, l’on assiste au surgissement nouveau du souverainisme au travers de ce mouvement essentiellement populaire, de droite ET de gauche, et non populiste comme aiment à les qualifier nos médias et notre classe politique « bien-pensants ».
    Ce peuple tant méprisé revient confusément aux fondements même de la démocratie, à savoir que le souverain dans une démocratie est et reste le ‘demos’.
    Or, toute la construction européenne est réalisée sur l’absence de demos et sur l’empire de la règle orthonormée concoctée dans les salons feutrés de l’administration bruxelloise dont le modèle est monsieur Juncker dont tout un chacun se rappelle la phrase fameuse qu’il a énoncée et qui se résume à ceci : il n’y a pas de démocratie contre les traités considérés comme des absolus indépassables.
    Cette certitude de l’orthodoxie date de trente ans, de la campagne pour le référendum sur le traité de Maastricht où, comme monsieur Philippe évoquait le mot « moratoire », monsieur Delors a fait découvrir et gober au bon peuple le mot de « subsidiarité » présenté comme perfection du système. Alors que ce principe, par définition, consacrait l’exclusion de la souveraineté des Nations et écartait de facto les peuples des décisions, au seul profit des appareils d’État. Alors même que le discours ambiant était que cela n’atteignait pas la souveraineté des peuples, non plus que des États garants de l’intérêt général des peuples…
    Le peuple français s’est réveillé en 2005 en refusant le projet de traité constitutionnel, les médias et la classe politique dominante ayant plébiscité le projet et n’ayant pas (déjà !) compris le refus du peuple français.
    Avec les interrogations que pose l’intrusion du mouvement des Gilets jaunes, l’on retrouve la même incompréhension des « élites » politiques et médiatiques.
    Et, à mon sens, ce problème n’est pas seulement franco-français. On le retrouve dans ce qui sous-tend le Brexit, voire d’autres mouvements de fond dans d’autres pays de l’UE.
    Au bilan, il me semble que ce mouvement est profond et qu’il constituera pour 2019 une crise profonde de la légitimité de l’UE.

  86. @ Tipaza | 18 décembre 2018 à 09:24
    Il faut bien reconnaître que Gilles Le Gendre est loin d’être le gendre idéal. Nadine Morano à côté est un modèle de finesse.
    A peine désigné chef des députés de LREM, il sort une petite phrase qui lui permettra d’être nominé au prix des plus belles perles politiques de l’année 2018.
    Déjà que les Gilets jaunes ont tendance à penser que les « élites » les prennent pour des demeurés, cela ne va pas améliorer les relations entre le peuple et leurs représentants à l’Assemblée nationale, c’est sûr !
    Ceci étant quand je lis votre citation de Jung, sur le bienfait des erreurs, je me dis que quelque part, Emmanuel Macron est un adepte de Jung, peut-être même sans le savoir. Un peu comme monsieur Jourdain faisait de la prose sans s’en apercevoir.
    Il y a pire comme référence philosophique.

  87. Une taxation supplémentaire de 6 centimes par litre de diesel (et 3 pour l’essence) et voilà le pays en révolte, des Gilets jaunes représentatifs de la colère et les casseurs qui s’infiltrent pour parachever la chienlit.
    Les responsables sont à Bercy: les crânes d’œuf n’ont rien vu venir. Est-ce à dire qu’ils ne connaissent pas les statistiques sur les revenus, sur les moyens de déplacement ? Le microcosme parisien se déplace sans faire des pleins majorés de 6 centimes par litre de carburant.
    Au surplus, on envisageait de donner l’essentiel de la recette au budget de l’Etat et les miettes à l’écologie. La ficelle était un peu grosse.
    Alors, dans une boîte privée, il y aurait des sanctions pour ce type de bévues.
    Que faire pour nos énarques à courte vue ? Mutation de Bercy à la sous-préfecture de Vouziers ou à celle d’Ussel, par exemple. Histoire de se confronter un peu au réel.

  88. @ Tipaza
    Parlons de vous plutôt que de moi. Concentrez-vous sur ce qui vous agace chez moi et dites-vous que ça a un rapport avec votre ombre. Pour cette fois-ci la séance sera gratuite, on approche de Noël. Mais à partir de janvier attendez-vous à des augmentations drastiques, les taxes, encore les taxes, toujours les taxes. Vite, mon gilet jaune. On se retrouve sur le rond-point ?

  89. Temps court, temps long
    Temps court : embauche d’un fonctionnaire, une heure.
    Temps long : 70 ans de contrat inamovible entre ce fonctionnaire et l’Etat.
    Temps court : quelques jours pour que ce fonctionnaire produise un règlement.
    Temps long : des générations de travailleurs contraintes par ce règlement.
    Temps court : code du travail suisse : 20 pages.
    Temps long : code du travail français : 3 000 pages.
    Temps court : embauche dans le mois pour les économies libérales bien gérées.
    Temps long : embauche en CDI prenant des années en France.
    Toute l’économie politique de la France expliquée en quelques mots ! Temps court !

  90. Patrice Charoulet

    Cher Philippe,
    Si j’ai bonne mémoire, vous avez été très macroniste. Ne l’êtes-vous plus ?
    Contrairement à vous, j’étais, sur votre blog, déchaîné contre lui, avant et pendant la présidentielle.
    Divers épisodes (Saint-Martin, fête de la musique à l’Elysée, etc.) m’ont rendu très critique à son égard. Je ne crois pas devenir plus indulgent dans les mois à venir à son égard et je suis certain que je ne voterai plus ni pour lui ni pour les siens, à toutes les élections, en commençant par les européennes. Voterez-vous pour lui et les siens ?
    Là-dessus, arrive le giletjaunisme. Je n’avais pas très bien compris dans des textes récents votre absence de sévérité pour ce mouvement, même si vous aviez critiqué certaines conduites (Arc de triomphe, pillages…).
    Vous n’étiez pas seulement macroniste, vous êtes aussi un intervenant régulier de Sud Radio.
    Or, les hasards de YouTube me font tomber sur une déclaration d’amour enflammée de Didier Maïsto, qui dirige Sud Radio (ce que je ne savais pas) adressée aux Gilets jaunes. Chaque lecteur de votre blog doit absolument l’écouter. C’est lumineux. J’imagine que vous devez la connaître, cher Philippe. Après cela, comment être sévère et dur avec les Gilets jaunes, quand on est apprécié par le patron de la radio où l’on est accueilli ? IM-POS-SI-BLE.
    On aura deviné, d’après mes précédentes interventions, que je désapprouve totalement, et du premier mot au dernier, ladite déclaration d’amour, qu’on me permettra de ne pas qualifier.

  91. Catherine JACOB

    « Ils sont nus maintenant, rien de plus, rien de moins que le commun. S’ils pouvaient ne pas l’oublier ! »
    SI le spécialiste de l’analyse mathématique, le médaillé Fields Cédric Villani, sa lavallière et ses araignées qui n’ont, pour leur part rien de commun, ont pu se laisser persuader de se présenter aux élections législatives 2017, c’est parce que, disent certains autres normaliens surdiplômés, il a fait le tour pour l’instant de son champ mathématique de spécialité et qu’il a donc pu dégager du temps pour ses concitoyens.
    Nonobstant, comment quelqu’un d’aussi intelligent a-t-il failli à discerner le vide derrière le masque de Jupiter / Zeus : , cela demeure pour moi un grand mystère, pas de la même nature cependant que ceux d’Eleusis. A bien y réfléchir, je me demande si ce n’est pas parce qu’aucune araignée ne l’avait encore colonisé !

  92. Le seul vrai problème des Français aujourd’hui est qu’il y a du boulot mais les jeunes Français ne veulent pas se salir les mains ; travailler sur ordinateur oui, autrement non.
    Pourtant il n’y a pas de sots métiers, que de sottes gens. C’était notre adage à nous les anciens qui prenions ce que nous trouvions pourvu que cela nous serve à faire un peu bouillir la marmite et nous n’en sommes pas morts. Aujourd’hui le travail manuel qualifié est tellement en manque de mains que même un simple boueux derrière un camion touche plus, et c’est à mes yeux normal, qu’une personne qui commence avec un ordinateur dans les mains et que l’on peut très bien remplacer par un ordinateur puissant. La France est le pays du savoir-faire manuel reconnu dans le monde entier, et cela doit rester.
    Alors jeune France sachez qu’on ne meurt pas du travail manuel au contraire cela permet pour les meilleurs de toucher beaucoup d’argent et d’être fier de ses deux mains
    mais les jeunes préfèrent laisser ces métiers aux immigrés et après la France se plaint d’en avoir trop, c’est le serpent qui se mord la queue.
    Le deuxième problème est que les Français élisent des présidents pour le parti qu’ils représentent et non pour les programmes qu’ils présentent.
    Le troisième et que les présidents n’appliquent jamais leur programme, pour essayer de plaire à l’ensemble des Français de façon à être réélus.
    Le quatrième est que nous abandonnons toujours des dettes d’Etats étrangers par force car cela nous coûte plus cher.

  93. La réticence à donner un pouvoir direct au peuple hors de l’instant électoral n’est pas une spécificité de Macron (elle est comme lui : et de gauche, et de droite).
    Cette réticence est une constante, très profondément ancrée dans la culture politique et administrative française, où l’État se conçoit comme au-dessus du peuple, en surplomb, définissant l’intérêt général contre des intérêts particuliers incapables de trouver par eux-mêmes des compromis.
    Les timides tentatives de donner du pouvoir direct au peuple ont toujours été accompagnées de conditions tellement restrictives qu’elles rendent les dispositifs inapplicables.
    Ainsi le Référendum d’Initiative Partagée (RIP, le bien nommé) introduit en 2008 est limité d’une part par le fait que la proposition de référendum doit être soutenue également par 186 parlementaires et par le nombre très élevé d’électeurs nécessaires pour enclencher le référendum (4,5 millions). Résultat, le RIP n’a jamais été utilisé.
    Idem dans le domaine judiciaire pour les class actions « à la française » créées en 2014 : les conditions de mise en œuvre sont très limitantes et moins d’une dizaine ont été initiées.
    De plus elles ne couvrent que les préjudices économiques et pas les atteintes à la santé ni à l’environnement !
    Le gouvernement actuel va-t-il faire sa révolution copernicienne sur l’initiative populaire ?
    Ce serait rompre avec des décennies de culture politique des élites françaises.

  94. Il a bien raison.
    Loin des Suisses, il est notoire que les 9/10è des électeurs français sont d’une nullité crasse sur les questions d’économie, politique, droit fiscal-social-administratif-constitutionnel, comptabilité publique !
    Et on ne parle même pas des 0,1% de la population : les braillards désordonnés vêtus en fluo jaune de la population, qui refont « la démocratie » entre un coin de table de bistrot et un rond-point d’entrée d’une zone commerçante, qui prétendent imposer la chose aux 99,9% restants !
    Pire : incapables de parvenir à un consensus de représentation, ils veulent voter !
    Un ou des référendums, en virant l’élu à chaque mécontentement !
    Ben tiens !
    Ceci dit, un système expérimental de questions et réponses référendaires aura peut-être le mérite de séparer le bon grain de l’ivraie (ex : virer des technocrates et énarques indélicats comme la haut fonctionnaire Agnès Saal coupable de détournement de fonds publics par frais de taxi exorbitants, ou encore la juge Françoise Martres, présidente du Syndicat de la magistrature et son mur des cons, toutes deux recasées par un actuel système de copinage honteux).
    OK pour un système référendaire à l’essai ; mais un certain effort de « rattrapage d’éducation politique, compréhension et connaissance des institutions et mécanismes » s’impose préalablement pour les citoyens.
    N’oublions pas que le Général de Gaulle qui s’était fait son idée avait dit : « Les Français sont des veaux, un coup à droite, un coup à gauche, bons à manier à la trique ! »

  95. Quelques propositions inspirées du système suisse, pour un système de référendums sur initiative populaire :
    1) Modification de la Constitution par référendum : si une pétition réunit 2 millions de signatures en 12 mois maxi, un referendum est organisé.
    2) Annulation, par référendum, d’une loi votée par le Parlement : si une pétition réunit 1 million de signatures en 12 mois maxi, un referendum est organisé.
    3) Modification par référendum de tous traités sur l’immigration (ex : pacte de Marrakech) et sur l’Europe : si une pétition réunit 1 million de signatures sur 12 mois maxi, un référendum est organisé.
    4) Vote de nouvelles lois par référendum : si une pétition réunit 1 million de signatures sur 12 mois maxi pour une nouvelle loi, celle-ci doit être soumise au Parlement. S’il la rejette, et si une nouvelle pétition réunit 2 millions de signatures, ce projet de loi est soumis à référendum, dont la décision s’impose au Parlement. Les décisions par référendum sont prises à la majorité des votants.
    Bref, il faut redonner la parole aux Français sur tous les sujets importants. Passer d’un système où l’on élit des gens tous les 5 ans sur des promesses qu’ils s’empressent d’oublier, à un système où l’on respecte la volonté des électeurs.
    Passer d’un régime devenu largement technocratique, à une vraie démocratie.

  96. @ Patrice Charoulet | 18 décembre 2018 à 12:52
    Je ne résiste pas à l’indicible plaisir de faire la leçon à un professeur fût-il en retraite.
    Toute vérité n’est pas bonne à dire.

  97. Alain Marsaud et tous les autres, l’article en entier pour une pierre blanche, au fait où en est l’examen de dossier de l’esclavagiste Bruno Le Roux qui sans honte rémunérait ses deux gamines ?
    Trois ans d’inéligibilité est une douceur pour Marsaud, à vie aurait été digne de confiance pour des citoyens qui n’en ont plus envers cette caste dirigeante qui ne pense qu’à ses boyaux.
    Pas un jour ne se passe sans que des abus soient dévoilés, « ils ne sont pas tous pareils » peut-être, mais cela en fait beaucoup ; comme on peut comprendre les Gilets jaunes qui réclament moins de privilèges.
    La cantine de l’Elysée était de moins bonne qualité que celle d’Ayrault à l’époque, et les Français trop c*ns pour comprendre un Le Gendre qui n’en finit pas de sentir le rance de tous ceux qu’il fréquente, même le journaliste présent en a sursauté, et l’autre de continuer à s’enfoncer.
    Le « pognon de dingue » empruntait toujours les mêmes tuyaux, aucun bypass pour ceux qui en avaient le plus besoin pour finir leurs fins de mois. Et dire qu’une imbécile était condamnée à manger des pâtes avec ses indemnités, incroyable de bêtise alors que certains gosses dans les cantines scolaires ne feraient qu’un repas par jour.
    AFP, publié le mardi 18 décembre 2018 à 14h25
    « Une lourde amende pour une pratique devenue inacceptable en France: l’ancien député Alain Marsaud a été condamné mardi à Paris à un an de prison avec sursis et 300 000 euros d’amende pour avoir rémunéré sa fille pour un emploi fictif de collaborateur parlementaire.
    Pour avoir « détourné des fonds publics », l’ancien élu LR, aujourd’hui retraité, a également été condamné à trois ans d’inéligibilité.
    Par ailleurs, les sommes détournées et indûment utilisées, d’un montant total de 204 777 euros sur quatre ans, ont été confisquées et seront quasiment intégralement reversées comme dommages et intérêts à l’Assemblée nationale, qui s’est portée partie civile dans cette procédure.
    Lors d’une courte audience publique, le président de la 32e chambre correctionnelle du tribunal de grande instance de Paris a homologué cette peine proposée par le parquet national financier (PNF) et acceptée par l’ancien magistrat dans le cadre d’une procédure de « plaider coupable », une « comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité » (CRPC) ».

  98. @ Catherine JACOB
    Tiens, votre masque m’inspire :
    – A Les dieux ne sont que des masques.
    – B Mais s’ils existent ?
    – A Alors, ce sont les Hommes qui sont les masques des dieux.
    – B Et tant qu’on ne sait rien ?
    – A S’attendre à tout et faire semblant de rien.
    Comme en bas :
    https://www.bing.com/images/search?view=detailV2&ccid=08aLir1A&id=A6D1CEBB47EE006014A1B79B232957C498F19780&thid=OIP.08aLir1ANMwHY_wD7ZyR5wHaFj&mediaurl=http%3a%2f%2fimagens.us%2fmarcas%2fjohnnie-walker%2fjohnnie-walker%2520(6).jpg&exph=450&expw=600&q=whisky+johny+wlaker+pub+kep+kalm&simid=607989865191903217&selectedIndex=216&ajaxhist=0

  99. « Cette France périphérique trop longtemps reléguée »
    Les Gilets jaunes ne sont ni dans la périphérie au sens métaphorique, ni dans une France reléguée mais dans des zones périurbaines liées aux grandes villes dont ils bénéficient des infrastructures.
    Les géographes qui s’intéressent depuis plusieurs années à ces populations, non seulement M. Guilluy mais aussi par exemple Jacques Lévy, mentionnent que leur revenu est en moyenne supérieur au salaire médian, qu’ils ont fait un choix de mobilité pour avoir une meilleure maison individuelle…

  100. Ca commence à se crisper sur les ronds-points.
    Un mort cette nuit en région parisienne entre Gilets jaunes alcoolisés.
    Il est grand temps que tout ce petit monde retourne à ses occupations avant que ça se termine mal et que les ronds-points soient nettoyés.

  101. Pour faire plaisir à Patrice Charoulet et à Philippe Bilger, lequel devait penser à Doisneau ou à Cartier-Bresson pour nous parler des GJ en noir et blanc…
    Tribune publiée par Didier Maïsto, PDG de Fiducial Médias (propriétaire de Sud Radio) :
    « Les Gilets jaunes c’est la France laborieuse, la France de ceux qui fument des clopes et roulent au diesel, des ouvriers et des petits patrons.
    La France des troquets, du tiercé et des plats du dimanche.
    La France ni de droite ni de gauche – ou d’un peu des deux.
    Celle de ceux qui ne sont rien, mais pas personne, la France des illettrés, des harkis, des légionnaires, la France des prostituées et des poissonnières, la France de ceux qui ont choisi la France pour y vivre, y travailler et y mourir.
    Celle des parents qui mettent des torgnoles à leurs gosses pour leur apprendre à se tenir.
    Des fins de mois difficiles, qui sont autant de fins du monde, sans cesse renouvelées.
    La France qui se baisse pour ramasser une pièce, éteint la lumière de la cuisine et met les restes au frigo dans un tupperware.
    La France des types qui matent le cul des filles et celle des filles qui font semblant d’être offusquées.
    Celle de ceux qui appellent un arabe un arabe et un noir un noir. « Diversité », « minorités visibles », « #balancetonporc », « covoiturage », « transition énergétique »… ces mots sont vides de sens pour cette France, LA France.
    La France qui vanne, invective, s’insulte puis se réconcilie devant un verre de rouge, pas forcément avec modération.
    La France modeste et fière, qui compte les centimes en rêvant de gagner au Loto, qui n’aime pas trop les riches et n’en peut plus d’être pauvre.
    Celle qui déteste les sous-chefs et adore haïr les chefs, pourvu qu’ils en aient la stature et l’humilité.
    La France qui se branle de l’Europe, mais qui adore les Italiens, les Espagnols, les Portugais ou les Grecs. Enfin, ça dépend des jours.
    La France qui se fout de l’écologie, mais qui connaît le nom des arbres, des champignons et des oiseaux.
    La France ni raciste, ni xénophobe, ni fasciste, ni homophobe, celle qu’il faut juste respecter et pas trop emmerder avec des histoires de cornecul.
    Celle qui veut vivre de son boulot et se sent humiliée quand on lui fait l’aumône ou la leçon.
    Celle qui sait que ses ancêtres n’étaient pas forcément des Gaulois, mais ne peut s’empêcher de chialer quand elle entonne La Marseillaise, dans un stade ou dans la rue.
    La France pétrie de contradictions, qui dit rouge et qui dit noir, qui se signe à l’église et bouffe du curé.
    La France de ceux qui n’envisagent pas une seconde de ne pas se faire enterrer en France, même – et peut-être surtout – si leurs racines sont ailleurs.
    Celle qui tient la porte, cède sa place dans un bus et se gèle toutes les nuits sur les ronds-points des nationales.
    Un seul coup de klaxon et… je serai guéri.
    La France des pantalons qui piquent, celle des antimilitaristes qui ne manquent aucun défilé du 14 juillet à la télé, celle des pulls en acrylique et du Tour de France, la France de Coluche, d’Audiard, d’Akhenaton, la France des Fragione, des Perez, des Cavanna, des Cherfi et des Matombo, du Père Noël est une ordure, des Deschiens, des Nuls et de tous les inconnus célèbres, celle de Bebel et des Valseuses, d’Higelin et d’Herrero, la France du film pourri du dimanche soir, celle des héros du quotidien, celle qui pense que Céline n’est qu’un vendeur de sacs, mais dont la culture et l’intelligence sont magnifiques, parce qu’elles viennent de loin, de très loin, de plus loin encore.
    La France des femmes de ménage et des ramasseurs de poubelles, celle des artisans et des commerçants près de leurs sous, la France qui sait que c’est le travail qui libère et l’oisiveté qui asservit.
    On ne peut pas aimer la France et ne pas être touché par les Gilets jaunes. Mépriser les Gilets jaunes c’est mépriser la France et les Français, c’est se mépriser soi-même. Chaque fois que je vois un Gilet jaune sur un rond-point, j’ai envie de le serrer dans mes bras. J’ai envie de lui dire « continue mon gars, je t’aime, je suis avec toi, je suis exactement comme toi, j’ai souffert et si aujourd’hui ça va un peu mieux, je sais d’où je viens et où je ne veux plus être ». Je suis un beauf. J’aime les Gilets jaunes. Sans restriction. Avec tous leurs excès, tous leurs manques, tous leurs défauts et toutes leurs frustrations. Je prends tout, absolument tout, en bloc, comme mon pays, la France, mon pays contre lequel je râle et ne cesserai de râler. Oui : je prends tout. Et tant pis si je dois me fâcher avec quelques-uns. Parce que je sais que le jour où je serai à nouveau dans la merde, c’est un putain de Gilet jaune qui m’aidera à en sortir. On ne peut pas aimer la France et ne pas être touché par les Gilets jaunes. »
    Chacun se fera son opinion…
    Celle de Calamity Jane ne sera évidemment pas la même que celle de Savonarole…
    On s’en doutait un peu…

  102. Les affaires reprennent !
    E. Macron a envoyé N. Sarkozy le représenter à l’investiture de la Présidente géorgienne.
    Geste élégant qui récompense le rôle de négociateur qu’avait joué N. Sarkozy lors du conflit avec la Russie en 2008.
    Et si ces deux-là qui semblent s’apprécier pouvaient s’unir pour recoller les morceaux d’une France en miettes !

  103. Michelle D-LEROY

    @ Robert
    « Le gouvernement confie la mission d’organiser cette vaste concertation à la Commission Nationale du Débat Public (CNDP) qui est actuellement présidée par madame Jouanno. »
    Merci pour cette information.
    Bien que cette CNDP fut créée en 1995, je n’en avais jamais entendu parlé auparavant. Il faut dire que les grands débats publics n’existent pas sur les sujets sociétaux et politiques. Le mariage pour tous par exemple aurait pu faire partie de ces grands débats publics, ce ne fut pas le cas, le C.E.S. sollicité et auquel une grande pétition avait été remise, n’a pas donné suite non plus.
    La Commission Nationale de Débat Public, une autorité administrative indépendante, débat et conseille, depuis sa création, essentiellement sur des projets d’aménagement du territoire. Si on en juge par le résultat du débat public sur le cas de NDDL, on doute de son utilité et en tout cas de son efficacité.
    En attendant, tous ces comités et commissions sont avant tout utiles pour placer et occuper quelques copains hauts fonctionnaires, anciens ministres et autres relations à remercier, un trop-plein à planquer.
    Des commissions indépendantes mais financées par l’Etat sans que le Français lambda ne connaisse même leur existence, idem pour le Conseil Economique et Social dont l’action est des plus nébuleuses mais qui coûte, bon an mal an, 450 millions d’euros aux contribuables, et, pendant ce temps, pour faire bonne mesure, on diffuse l’idée parmi le peuple, bon public et moutonnier, qu’il faudrait supprimer les nombreux fonctionnaires aussi paresseux qu’inutiles et donc ruineux, dans la fonction publique, pas ceux des commissions, comités, mais les autres, les petits à 1 200 € par mois, cela s’entend.
    Il serait peut-être utile d’envisager un numerus clausus à Sciences Po et à l’ENA pour réduire le nombre de hauts fonctionnaires dont on ne sait que faire par la suite.
    Au moins, pour la première fois depuis 1995, cette CNDP aura une utilité, sa mission première dans un processus de débat public sur les sujets d’actualité fiscaux et sociaux, politiques ou écologiques. On verra s’il en sort quelque chose de tangible. J’en doute puisqu’il ne sera malheureusement pas possible de débattre de l’immigration, un sujet interdit malgré son poids qui interfère sur tous les autres sujets.
    ——————–
    Hier, un autre sujet m’a vivement interpellée. Emmanuel Macron a lancé un appel aux entreprises qui le peuvent pour qu’elles versent une prime défiscalisée à leur personnel afin de donner un coup de pouce au pouvoir d’achat.
    Plusieurs multinationales ont décidé de verser à leurs salariés la prime défiscalisée et non cotisable et elles l’ont fait savoir par voie de presse. Une bonne idée qui malheureusement ne pourra être appliquée dans bon nombre d’entreprises et notamment de PME ou TPE faute de trésorerie.
    Mais par contre la SNCF fait savoir qu’elle aussi va verser une prime.
    La SNCF ? M. Macron a pourtant dit les entreprises qui le peuvent !. La SNCF le peut-elle ? Car, si je me souviens bien, l’Etat vient de reprendre à sa charge, donc à celle des contribuables, une dette de 35 milliards… et Guillaume Pepy continue sa piteuse gestion.
    Quand un gouvernement clame sur tous les tons qu’il n’a plus d’argent, qu’il ne peut indexer les retraites sur l’inflation, qu’il ne peut payer les heures supplémentaires des policiers ou des infirmières, qu’il doit pour la paix sociale et le maintien du service ferroviaire se coltiner des milliards de dette, il devrait virer un aussi pitoyable dirigeant, comme cela aurait dû être fait depuis longtemps.
    Et pourtant, apparemment cela n’a choqué personne. Les Français sont vraiment bonne poire, cocus, tondus mais contents.

  104. @ Lucile | 18 décembre 2018 à 12:18
    « Concentrez-vous sur ce qui vous agace chez moi et dites-vous que ça a un rapport avec votre ombre. »
    C’est votre côté raisonnable !
    Depuis l’âge de 4 ans, on n’a pas cessé de me dire que j’étais raisonnable, c’est insupportable et je fais tout pour ne pas l’être.
    Je prends exemple sur les Anglais, qui font du « shake hand », alors que les Français plus modérés se contentent de serrer les mains.
    Curieux comment les langues peuvent traduire les inconscients collectifs.
    Au fond les Anglais sont des démonstratifs extravertis refoulés. Quant à moi j’ai beau me répéter tous les jours « connais-toi toi même », ça ne marche pas. J’ignore qui je suis !
    « On se retrouve sur le rond-point ? »
    Chouette, excellente proposition !
    On tourne à droite ou à gauche ? Ces ronds-points anglais, c’est ce qu’il y a de pire dans la conduite à gauche.
    ———————————————-
    @ Achille | 18 décembre 2018 à 11:37
    « Je me dis que quelque part, Emmanuel Macron est un adepte de Jung »
    Pas du tout, je le crois plutôt adepte de la philosophie Shadoks, dont la devise était:
    « Ce n’est qu’en essayant continuellement que l’on finit par réussir. Autrement dit : plus ça rate, plus on a de chances que ça marche. »
    Devise qui était complétée par une règle d’action politique d’une grande profondeur, et que Macron a mise en application assez vite.
    La voici:
    « Pour qu’il y ait le moins de mécontents possibles il faut toujours taper sur les mêmes. »

  105. Depuis un mois, on assiste à un échange d’amabilités entre, d’une part, un groupe de GJ faisant beaucoup de bruit pour noyer des revendications vaseuses, brutales et désordonnées et, d’autre part, un gouvernement d’une rare médiocrité, empêtré dans ses attitudes de fermeté et ses incompétences notoires.
    Bref, on a l’impression d’être le spectateur d’une pièce de théâtre surréaliste écrite par un cancre, mise en scène par un drogué, jouée par des braillards incultes côté cour et par des énarques bourrés côté jardin. Les GJ jasent et Macron croule.
    Côté spectateurs, ce n’est pas mieux. La sympathie initiale du grand public à l’égard du mouvement GJ s’est vite émoussée devant l’inanité des réponses de ceux-ci quand on leur demandait de préciser leurs désirs et devant le désordre de leurs prétentions. Les destructions, les sabotages (notamment à l’Arc de Triomphe dont ils ne sont pas tous responsables mais ils ont encouragé les casseurs), les blocages multiples ne les différencient plus des vulgaires cégétistes en grève qui arrêtent les trains et clouent les avions au sol, paralysant une partie du pays. Cela va coûter des dizaines de milliards à la France et à l’ensemble des contribuables qui vont devoir payer des augmentations d’impôts, d’assurances, de mutuelles, de taxes (Bercyllades !)…
    Les carabistouilles de Bercy commencent et les maîtres-tricheurs-financiers grignotent déjà les misérables libéralités qu’ils ont consenties aux smicards…Tripatouillages d’un côté et mascarades de l’autre… On nage en pleine crève de Noël…
    J’approuve les propos de Patrice Charoulet qui dénonce la pauvreté politique et la nuisance des GJ. Il est consternant de ne trouver en face que des gouvernants boursouflés au seuil de leur incompétence et qui semblent se contenter d’un ‘’zéro partout’’ (dans tous les sens du terme) pour satisfaire leur amateurisme. De la médiocrité institutionnelle on arrive maintenant à la déchéance officielle. A gouvernement désastreux, opposants bredouillants et mécontentement général.
    Heureusement, ils viennent de ressortir le fameux RIC (Référendum d’initiative citoyenne) que n’ont cessé de réclamer depuis des décennies les Le Pen, Mélenchon et Dupont-Aignan. Que ne va-t-on chercher chez nos voisins helvètes un peu de leur grande sagesse en la matière ? Mais voilà, les élus de la nation se méfient comme de la peste du mot référendum. Dame, quand on est élu, ce n’est pas pour se faire contester quelques mois plus tard par des morveux belliqueux qui braillent ‘’démocratie d’abord‘’ comme une régurgitation, même appuyée par des milliers de signatures…
    Alors le législateur a posé des barrières, des chicanes pour bâtir une usine à gaz-bastringue accessible seulement à quelques « constitutionnalistes » chevronnés qui vous interdiront les causes les plus sensibles comme l’immigration, les religions ou la peine de mort. Autant dire que vous aurez le droit de choisir le menu imposé mais pas de manger à la carte, c’est comme ça chez les démocrasseux.
    Le bruit court qu’Emmanuel, souvent insomniaque, écrirait un livre dont le titre pourrait être « La présidence de la République pour les Nuls ». Un pluriel bien singulier ?

  106. Ci-joint, montants du SMIC des pays de l’UE.
    Le Luxembourg est largement en tête avec un SMIC de près de 2 000 €.
    La France occupe la 5e place avec 1498,47€ brut ce qui n’est pas si mal.
    L’Espagne après une augmentation de 22% dernièrement occupe la 8e place avec un SMIC de 1 050 €. Tous les pays au-delà de la 8e place sont inférieurs à 1 000 €.
    1 Luxembourg 1 998,59 €
    2 Irlande 1 613,95 €
    3 Pays-Bas 1 594,20 €
    4 Belgique 1 562,59 €
    5 France 1 498,47 €
    6 Allemagne 1 498 €
    7 Royaume-Uni 1 463,80 €
    8 Espagne 858,55 € 1050 en 2019
    9 Slovénie 842,79 €
    10 Malte 747,54 €
    11 Grèce 683,76 €
    12 Portugal 676,67 €
    13 Estonie 500 €
    14 Pologne 480,20 €
    15 Slovaquie 480 €
    16 Rép. tchèque 468,87 €
    17 Croatie 465,72 €
    18 Lettonie 430 €
    19 Hongrie 418,47 €
    20 Roumanie 407,45 €
    21 Lituanie 400 €
    22 Bulgarie 260,76 €
    Comme c’est parti les Gilets jaunes risquent de faire tache d’huile dans toute l’Europe.

  107. L’ISF était une punition pour l’économie mais également pour les personnes prévoyantes, économes et qui savaient se priver de beaucoup de choses (vacances, loisirs, restaurants, vêtements, coiffeur, etc.) et qui travaillaient beaucoup en pensant à l’avenir, ce qui n’a plus l’air du tout d’être la philosophie du jour.
    Est-ce que certains Gilets jaunes auraient été contents d’être taxés sur leur voiture, leur mobilier et leur compte en banque en plus de leur livret A, de leur assurance-vie ou leur plan d’épargne ?
    Mais tout le monde se garde bien de donner des explications.
    L’IFI est catastrophique dans un autre genre:
    la région parisienne, les pavillons de banlieue un peu grands paient apparemment pour tout le reste de la France, est-ce cela la justice ?
    C’est lamentable de prélever l’IFI sur une résidence principale. Et si vous allez dans des provinces rurales proches, vous verrez que toutes les résidences secondaires sont à vendre, donc il y aura beaucoup moins de travail pour certains commerçants et pour les artisans.
    Quel est le but ?
    Il serait beaucoup plus intelligent d’augmenter les impôts sur le revenu et de les faire payer à tout le monde.

  108. Les mêmes qui ont fait grève pendant quarante ans pour s’opposer à toute réforme, continuent à manifester pour se plaindre de leur retraite.
    La réalité, c’est qu’ils ont tué l’outil industriel et les entreprises françaises et qu’il n’y a plus d’emplois pour payer leur retraite.
    La réalité, c’est qu’ils ont laissé à nos enfants un avenir sombre. Pour la première fois, nos enfants vivront moins bien que leurs aînés. Nos enfants savent déjà qu’ils n’en auront pas, eux, de retraite.
    Pendant que nos enfants peinent à s’établir à trente ans passés, payent un loyer en colocation à quatre personnes par appartement, grâce à leur stage rémunéré 400 euros par mois, mangent des pâtes et tentent d’économiser pour rembourser leur prêt d’étudiant, nos chers retraités s’indignent que Macron ait pris aux plus fortunés d’entre eux 20 euros par mois pour aider nos gamins.
    Indécent !

  109. Le rejet de la classe politique vient pour beaucoup de cet opportunisme, cette démagogie et cette irresponsabilité que certains, de gauche comme de droite, illustrent bien dans le contexte actuel.
    Il vient aussi du manque d’écoute, une forme d’autisme, de beaucoup de politiques, dont c’est le métier à vie, qui ont oublié qu’ils sont élus par et pour le peuple.
    Macron et son gouvernement n’ont pas été brillants pour que nous en arrivions là, mais la démocratie, qui n’est pas un acquis éternel, suppose un minimum de respect de nos institutions.
    Tout en disant cela, je pense que notre système de représentation actuel doit être amélioré, par une meilleure représentation des minorités à l’Assemblée, qui doivent être mieux respectées et écoutées par le gouvernement.
    Il ne sert à rien d’avoir une majorité écrasante de godillots que le gouvernement n’écoute même pas.
    Gouverner c’est faire des compromis, essayer de convaincre et de faire adhérer autant que possible en prenant le temps d’un vrai dialogue.
    Même une majorité écrasante, souvent obtenue dans un contexte particulier et renforcée par le mode de scrutin actuel, doit respecter les minorités, sinon on pousse les gens à la révolte, surtout quand il y a un sentiment d’injustice sociale.
    Je pense aussi qu’il faudrait sur certaines questions consulter davantage les citoyens, localement ou nationalement et respecter les résultats (cf. Notre-Dame-des-Landes).
    Bref il y a beaucoup de choses à revoir dans notre système, mais si cela pouvait se faire sans haine et sans violence nous en sortirions tous grandis.
    Enfin, laissons les gens respectueux du droit manifester en paix et soyons sans complaisance envers les casseurs de tout bord qui sont un fléau pour notre démocratie.

  110. @ Achille 18 décembre 2018 à19h06
    Votre info brute de décoffrage est idiote.
    Pourquoi ?
    En Espagne en décembre 2018, le SMIC est de 858 € brut. Ce n’est qu’à compter de janvier 2019 que le SMIC sera de 1 050 €, ce qui fait un montant (-28% charges) de 756 € net.

  111. Mary Preud'homme

    Texte de Didier Maïsto, PDG de Fiducial Médias (propriétaire de Sud Radio) cité par sbriglia
    Un mauvais remake des « Misérables » façon 21ème siècle.
    Il y a de l’indécence et du voyeurisme à exposer ainsi la misère de ses semblables, celle dont on n’a aucune idée si on ne l’a pas (réellement) côtoyée ou vécue dans sa chair. Pauvres et indigents qui même au fond de la fosse gardent souvent plus de dignité que ceux qui les exposent sans vergogne pour se faire mousser !
    N’est pas Victor Hugo qui veut !

  112. @ a.mironi 
    « Pendant que nos enfants peinent à s’établir à trente ans passés, payent un loyer en colocation à quatre personnes par appartement, grâce à leur stage rémunéré 400 euros par mois, mangent des pâtes et tentent d’économiser pour rembourser leur prêt d’étudiant, nos chers retraités s’indignent que Macron ait pris aux plus fortunés d’entre eux 20 euros par mois pour aider nos gamins.
    Indécent ! »
    C’est plutôt votre commentaire qui est indécent.
    Figurez-vous que ces retraités aident déjà leurs enfants et sachez qu’ils n’ont pas besoin de M. Macron et de son gang pour cela, car ils sont les premiers à savoir estimer leurs vrais besoins avant d’y faire face rapidement et à bon escient.
    Et en plus sans la « perte en ligne » causée par toute la chaîne de « redistributeurs » fonctionnarisés qui se servent au passage.
    Que l’État, au lieu de s’occuper (mal) de ce qui ne le regarde pas, fasse son travail qui est d’éviter que nos enfants (et les autres) se fassent massacrer par des gens qui n’auraient jamais dû entrer en France – et qui parfois vivent aussi au crochet des retraités – et les vaches seront bien gardées.

  113. @ Achille 18 décembre 2018 à 19:06
    Super la liste des SMIC des pays pas tous européens.
    Maintenant, comme il faut comparer ce qui est comparable et puisque vous semblez bien renseigné, merci de nous communiquer la liste du montant des loyers dans chacun de ces pays.
    Exemple au hasard, quel est le prix d’une location d’un deux pièces en Estonie ?
    Adéo Achille 😉

  114. Bien entendu je ne prétends pas détenir tous les savoirs économiques mais une idée me traverse l’esprit.
    Afin de ne pas baisser, à nouveau, notre niveau de compétitivité (une des causes de notre chômage), il serait suicidaire d’augmenter les salaires.
    En revanche, en baissant drastiquement le niveau des taxes (il paraît qu’il y en a quelque 400…) nous aurions une marge de manœuvre importante qui redonnerait du pouvoir d’achat à tous.
    Bien entendu il ne faut absolument pas revenir sur l’abandon de l’ISF (qui fait fuir les apporteurs de capitaux pour nos entreprises pourvoyeuses d’emplois).
    Et puis, il faudrait trouver un moyen de traiter ces absurdes 35h (qu’aucun pays au monde n’a instaurées, et pour cause) qui coûtent au budget de l’Etat 15 milliards d’euros par an.
    Ce ne sont que quelques idées qui, selon moi, devraient être abordées pour redonner de l’élan à notre pays pour le bien de tous.
    Mais avec certains politiciens qui ne voient que la révolte, pour en tirer les marrons du feu, est-ce possible ?

  115. @ sbriglia | 18 décembre 2018 à 16:40
    Tribune publiée par Didier Maïsto, PDG de Fiducial Médias (propriétaire de Sud Radio)
    Sbriglia : avez-vous bien lu ce qui précède avant de le poster ?
    « Chacun se fera son opinion… »
    Sur l’auteur je présume pas le texte.
    Nous sommes sur un blog sérieux, pas à la remorque d’un journaleux qui se prend pour un prolétaire !
    Sauf bien sûr si Didier Maïsto a un salaire de smicard !
    P.-S.: « On ne peut pas aimer la France et ne pas être touché par les Gilets jaunes » dit Didier Maïsto, PDG de Fiducial Médias qui a été journaliste au Figaro de 1988 à 1993, puis attaché parlementaire, de 1993 à 1998, de quatre députés. Et surtout… chargé des relations d’une très grande entreprise française avec les pouvoirs publics (en 2000)… celle qui fabrique les gilets jaunes probablement !

  116. La méthode utilisée est celle de la verticalité et du fait du prince : en substance, si vous avez des doléances, adressez-vous à moi, qui suis votre bon prince et qui veille sur tout.
    Ce faisant, on ignore un fait fondamental : c’est en redonnant le pouvoir aux citoyens, en les responsabilisant, en leur conférant plus d’autonomie dans leur vie et donc, en s’immisçant moins dans leur vie quotidienne, que l’on s’adaptera le mieux à leurs besoins.
    Or, ce dont la France a besoin, c’est que l’Etat libère la société et lâche enfin la bride, tout simplement !
    A défaut, le cahier des doléances va aboutir à nouveau à un catalogue de revendications d’avantages et de droits sociaux, financés par de l’argent public et donc, par des déficits, des dettes et des impôts.
    Il faut que l’Etat change sa façon de fonctionner, en se faisant modeste, en faisant redescendre le pouvoir, mais ce n’est pas son habitude et toutes les structures administratives et politiques de ce pays y sont hostiles, car cela signifierait perdre leur emprise sur la société française.
    Pour l’Etat, pour les élus, pour les dirigeants politiques, renoncer à certaines de leurs prérogatives est proprement révolutionnaire en France ! Voyez comme par exemple, la France se targue au G7 de vouloir « combattre les inégalités » dans le monde, alors qu’elle devrait en priorité s’attacher à redresser son économie, au lieu de sans cesse prodiguer sa leçon de morale socialiste et écologiste, urbi et orbi.
    Le problème de Macron, c’est qu’il veut sans cesse ménager la gauche, alors que celle-ci est foncièrement marxiste et radicale, dans son obsession égalitariste, son prisme de la lutte de classes, ce qui l’empêchera de faire la moindre réforme des dépenses publiques (dont la gauche vit en particulier), ou de prendre des mesures pour inciter au travail, à la réussite sociale, au dynamisme économique et donc, favoriser la croissance. La croissance est le contraire du socialisme.

  117. @ sbriglia | 18 décembre 2018 à 16:40
    Cette France-là incluse, c’est celle des « pringas », du « chabbat » disait-elle, tout en accommodant les restes pour ne rien gaspiller.
    C’est la France de l’ouvrier à l’ingénieur, de l’universitaire au médecin, de l’international de rugby au bâtisseur, tous, et même les morveux croyant sortir de la cuisse de Jupiter qui se mouchent aussi.
    Très émouvant. « Oui : je prends tout. »

  118. Avant Macron, je venais sur ce site parce que M. Bilger était intéressant, depuis, plus vraiment.
    Et je ne parle même pas de la médiocrité de la plupart des commentateurs qui se prennent pour Einstein alors que s’ils l’étaient ils ne seraient pas là mais ils sont trop stupides pour le comprendre. Bref.
    Avant Macron, les billets de M.B. étaient variés et ils m’inspiraient souvent pour dire des choses que je pensais intéressantes, comme tous les autres, chacun voit midi à sa porte, oserais-je dire pour me dépasser intellectuellement.
    Ainsi, quand j’en avais assez de la médiocrité des commentateurs de Causeur et que je voulais un peu d’intelligence avant d’aller me coucher, je venais lire le billet de M.B. en fin de soirée et souvent il m’inspirait un commentaire, même pas forcément intelligent mais au moins quelque chose d’autre que l’envie de lui taper dessus à cause de son idolâtrie macroniste. Plus maintenant.
    Je continue à venir lire ses billets dans l’espoir de retrouver ce que j’y ai trouvé au début, il y a cinq ans, mais depuis Macron ses billets se ressemblent tous et donc il n’y plus l’inspiration pour commenter intelligemment, plus d’émulation.
    Parfois je dis quelque chose, généralement une c****rie parce que le coeur n’y est pas.
    Probablement que d’autres pensent différemment mais comme je l’ai déjà dit, Macron n’a pas fait de bien intellectuel à M. Bilger.
    Je continuerai à venir dans l’espoir de retrouver un jour ce qui me manque et pour d’autres raisons…
    https://www.youtube.com/watch?v=KlDhxClnE7E

  119. @ breizmabro | 18 décembre 2018 à 20:47
    Certes il faut comparer ce qui est comparable et les loyers en Estonie ne sont pas ceux qui existent en France. Tout comme la vie en Pologne est moins chère qu’en France.
    Il n’en demeure pas moins que les camionneurs d’Estonie et les plombiers polonais cassent le marché du travail en France grâce à leur SMIC très inférieur au SMIC français, ce dernier étant d’ailleurs défini pour une semaine de 35H alors que pour les autres pays de l’Europe il est calculé pour 39H.
    Une raison parmi tant d’autres pour laquelle, depuis que l’Union européenne a accepté de prendre pour membres des pays à grande disparité de salaires et à niveaux de vie très différents, elle n’a jamais réussi à fonctionner correctement.
    Il faut revenir à l’Europe des 6.

  120. Réfléchissons un peu.v
    Principe n°1 : il n’y a pas d’argent public, il n’y a que l’argent du contribuable.
    Principe n°2 : toute dépense « publique » est toujours payée par des impôts et taxes, prélevés sur la richesse produite par les habitants, maintenant ou plus tard.
    Principe n°3 : la dette de l’Etat, plus celle des organismes publics, est une façon de cacher la poussière sous le tapis et de faire payer à notre place nos enfants, petits-enfants, arrière-petits-enfants, etc.
    Conséquence : la vie des générations futures sera d’autant plus dure que nous refusons de payer ce dont nous profitons aujourd’hui, et qui n’est pas dans nos moyens. La dette de la France est de l’ordre de 100 000 € par famille, et nos créanciers ne feront sûrement pas beaucoup de cadeaux. Les riches sont partis et ne reviennent pas (la plupart de nos joueurs de foot français résident à l’étranger), inutile de compter sur eux.
    Pour voir ce qui nous menace, regardons la Grèce, et l’évolution du pouvoir d’achat des Grecs depuis dix ans. Regardons aussi comment le Portugal et l’Espagne sont sortis de l’impasse.
    L’urgence, c’est de baisser la dépense publique, même si c’est long et difficile, faute de quoi la France sera la prochaine Grèce.
    Réfléchissons au lieu de vociférer !
    Un peu d’optimisme face à tous ces commentaires déclinistes.
    La France conserve tous ses atouts, sa capacité créative, sa jeunesse généreuse, ses travailleurs d’excellence, ses patrons innovateurs, ses chercheurs acharnés, bref ceux qui forment cette majorité silencieuse qui regarde, essaie de comprendre mais ne partage pas le sens profond de l’action désespérée des Gilets jaunes.
    La complexité du monde actuel est telle qu’il n’y a pas la solution absolue, celle qui règle tout d’un coup de baguette magique.
    E. Macron essaie de faire de son mieux, 18 mois c’est court pour avoir des résultats sur des problématiques de long terme.
    Laissons-le agir. De toute façon le vide sidéral qu’il y a en face nous oblige à beaucoup de réserve et de prudence dans les évolutions institutionnelles envisageables.

  121. @ Wil | 19 décembre 2018 à 00:32
    Je crois avoir deviné qui vous êtes : un grand sentimental, un rêveur, une âme fragile et blessée.
    Votre musique (le lien) semble vous identifier.
    Vous savez, vous avez le droit de suggérer les thèmes qui vous tiennent à coeur. M. Bilger a la courtoisie d’écouter tout le monde, alors ne vous inquiétez pas.
    Patience, ça va arriver, bientôt…

  122. @ Claude Luçon 18 décembre 2018 21:14
    @ Mary Preud’homme 18 décembre 2018 20:31
    @ Patrice Charoulet 18 décembre 12:52
    Didier Maïsto et sa déclaration d’amour aux Gilets jaunes.
    Pourquoi cette réaction de rejet ?
    Peu importe ce que fut Didier Maïsto ! Il nous a offert un petit poème (?) dédié aux Gilets jaunes et à la France populaire. Rien de vulgaire ou d’approximatif. Tout est vrai. On pourrait sentir même une certaine tendresse.
    J’ai reconnu la France populaire actuelle. Sans doute que la notion de vulgarité n’a pas la même définition pour le monde décrit que celle des lecteurs de ce blog. Peu importe. La vulgarité n’est pas seulement dans les gros mots !
    Evidemment ces mots ont plus leur place dans le Canard que dans Le Monde ! Encore que ce sont en général les mêmes lecteurs.
    Moi, j’ai apprécié cette simplicité.
    Cordialement.

  123. @ Michelle D-LEROY 18 décembre 2018 à 17:14
    La piteuse gestion de Guillaume Pepy !
    Je partage votre point de vue, c’est absolument scandaleux.
    Tant que ses réseaux puissants bien connus vont le protéger, il va continuer à en profiter.

  124. « Parfois je dis quelque chose, généralement une c****rie parce que le coeur n’y est pas.
    Probablement que d’autres pensent différemment mais comme je l’ai déjà dit, Macron n’a pas fait de bien intellectuel à M. Bilger. » (Wil)
    Chacun son eau de vie, Wil et ce n’est pas parce que vous titillerez l’absinthe que vous serez Verlaine.
    Je souhaite, pour vous, que l’alcool ne détruise pas vos derniers neurones et que vous puissiez, au-delà de la septantaine, écrire trois billets par semaine sur les sujets les plus variés sans tomber dans le radotage.

  125. @ boureau | 19 décembre 2018 à 08:38
    Bien entendu !
    J’ai d’abord perçu le texte comme une citation, d’autant plus que sbriglia le mentionne indirectement en écrivant : « Chacun se fera son opinion »…
    Ce ne sont pas les mots qui choquent, les mots sont un outil, un outil pour la pensée certes, mais seulement un outil.
    Ce qui choque est qui les a écrits !
    Nous souffrons d’une hypocrisie trop courante en France et c’est cet aspect-là que je soulignais chez l’auteur.
    Le genre curé pédophile prêchant la virginité et l’abstention !
    C’est précisément une des raisons de la rébellion des Gilets jaunes contre nos gouvernants.

  126. C’est la valse à mille temps au sein du gouvernement !
    S’agissant des mesures annoncées, c’est le cafouillage et le revirement.
    D’abord un renoncement, alors on les retire, puis on les rétablit et on décide de les maintenir avant de changer d’avis.
    Combien de temps va durer ce cirque animé par des incapables ?
    Le paquebot France est à la dérive et son capitaine a perdu le cap à cause d’une panique à bord.
    Y a-t-il un sauveur capable de lui éviter le naufrage ?
    Si oui qu’il se décide et vite.

  127. Traiter d’incompétent un gouvernement qui a nommé ministre un ancien directeur de la DGSI est excessif.
    Par contre, comme souvent dans les médias, l’idée que la cause première serait la pauvreté, l’abandon, bref notre faute qui expliquerait tout relève d’une grande ignorance.
    Comme y invite depuis longtemps Gilles Kepel, faisons l’effort de comprendre notre ennemi, ne serait-ce que pour mieux le combattre et ne pas le confondre avec la pratique religieuse d’une majorité de musulmans pacifiques.
    Cela relève davantage de « l’art de la guerre » que du manuel de psychologie de première année.
    Comment peut-on considérer en France que ceux qui fêtent Noël sont des mécréants ?
    Il y a une appropriation du territoire français par ces mouvements radicaux qui est de plus en plus inquiétante.
    Qu’est-ce, sinon une démarche de colonisation ?
    A la différence que celle-ci, loin d’apporter infrastructures et éducation, nous renvoie directement au Moyen Âge.
    Face à l’imprégnation salafiste d’une partie importante de la jeunesse arabo-musulmane issue de l’immigration, celle qui ne se satisfait ni des valeurs culturelles, ni de l’état social actuel de notre république, l’Etat réagit avec la même timidité que devant le bouleversement climatique: la tâche serait si gigantesque – et contraire aux principes qui fondent notre pacte national depuis un siècle et demi – qu’il préfère s’en tenir à de courtes mesures, et un déni systématique.
    La question est : comment un homme de 29 ans, radical islamiste ou pas, fichier S ou pas, peut-il être en liberté en ayant commis 27 ou 29 délits dont beaucoup très graves ?
    Cette question, certains juges, en se regardant dans leur glace le matin, devraient vraiment se la poser, faute de répondre aux parents des pauvres victimes du marché de Strasbourg, trop confiants dans l’efficacité de notre justice.

  128. @ Michelle D-LEROY | 18 décembre 2018 à 17:14
    La SNCF de Louis Gallois et de Guillaume Pepy se faisait fort de vendre notre TGV à la terre entière.
    Jusqu’au jour fatal où une bande de branquignols a mis fin à ce rêve lors de l’accident d’Eckwersheim, 11 morts et 21 blessés.
    Le syndicalisme français a fait le reste… Car en France un accident ferroviaire révèle « un manque d’effectifs » (Force Ouvrière SNCF).
    Voyez aujourd’hui, qui dans la presse française évoque le Talgo espagnol ?
    Pourtant, en voici le palmarès:
    – Construction de la ligne Médine/ La Mecque, 500 km, le « TGV du désert », un marché de six milliards d’euros.
    – Métro de Los Angeles.
    – Ligne San Francisco/Los Angeles.
    – Ligne à grande vitesse dans l’Oregon (USA).
    Et je vous passe la galaxie de tous ces pays de l’est de l’Europe, dont le nom imprononçable m’échappe, Kirdiskikistan, Stalinobrinky, etc.
    Monsieur Pepy et ses prédécesseurs ne se sont préoccupés que du social, et de nos bons cheminots et cheminottes, pas de l’export, c’est une signature de l’ENA, des incapables au cerveau bien fait.

  129. Bruno Le Maire n’écarte pas la possibilité d’un rachat provisoire de Ford Blanquefort par l’Etat.
    Une idée fumeuse de plus sachant que l’Etat n’a jamais fait la preuve qu’il était un bon gestionnaire.
    De la poudre aux yeux pour calmer le feu qui couve localement et qui va une fois de plus donner à des salariés inquiets des espoirs irréalisables.
    Le Maire, Poutou l’agitateur professionnel, même combat !
    On aura tout vu !

  130. anne-marie marson

    @ Luc | 19 décembre 2018 à 01:08
    « E. Macron essaie de faire de son mieux, 18 mois c’est court pour avoir des résultats sur des problématiques de long terme. Laissons-le agir. »
    Surtout pas. Nous avons vu ce que cela a donné depuis 18 mois.

  131. Nous voilà bientôt au niveau de la Grèce ou du Portugal d’il y a 5 ou 6 ans, en passe d’être dépassés.
    Effectivement, les gardes-barrière sont toujours mieux logés que les gardes mobiles. Avec un résultat à l’inverse performant. Et là, Griveaux ne dit strictement rien D’ailleurs, pour ce qu’il a dit.
    Cela ne semble plus faire ni chaud ni froid : il semblerait que l’opinion se soit mise en totale hibernation, à moins de trêve de confiseurs.
    Les chocolats, cette année, auront un goût amer. Nous les dégusterons, certains, avec certaines arrière-pensées, nous fêterons Noël avec je ne sais quelle gaîté, nous ne savons même pas encore où et avec qui.
    Ceci aura au moins eu l’avantage de recadrer certaines valeurs, et d’en savourer les plaisirs.
    Mais il n’est pas juste que d’autres n’en limiteront rien. Et même les marrons glacés d’Ardèche, et même le simple foie gras se dégusteront encore avec plus de saveurs en bouche.
    Quant au chapon, je ne l’ai même pas encore commandé. Me demande si une pintade ne ferait pas l’affaire. Dinde ou pintade ou dindon de la farce.
    Je me demande, quitte à devoir flamber quelque chose, si je ne flamberais pas quelques queues de langouste !
    Quelque chose de simple à faire, sauf qu’il faut que je les taille en deux ! J’ai envie de rire, et à côté de moi, d’autres aussi : vous savez, la bonne humeur n’exclut pas les lendemains de pot-au-feu ! J’en suis même à me demander si je ne vais pas nous régaler avec un bon plat de lasagnes !
    Une fois ne serait pas coutume, mais tout le monde apprécierait !
    Aucune envie d’arrêter de blaguer !

  132. @ Wil | 19 décembre 2018 à 00:32
    « Je continuerai à venir dans l’espoir de retrouver un jour ce qui me manque et pour d’autres raisons… »
    Ce qui vous manque, manque à beaucoup d’autres, ce que vous cherchez, beaucoup le cherchent.
    Ainsi, sur un autre fil, M. Bilger nous indique deux personnalités dont je ne pense rien, car il n’y a rien à en penser, elles sont remplies d’elles-mêmes, et cela laisse peu de place au reste du monde, ce reste du monde qui peut se loger dans une chose infime, invisible, sans poids ni mesure, mais qui pourtant vous soulève et vous tient debout parmi les hommes.
    Ainsi, et puisque rien de ce qui est humain ne m’est étranger, je vous dirai encore que dans un ailleurs qui n’est pas si éloigné, il a été conçu l’histoire d’un meunier misérable, dont la misère était une honte si douloureuse, qu’il n’a pas eu peur de moudre des pierres. Mais au fond, la misère ne se loge que dans l’absence d’un regard, comme s’y logent aussi toutes les richesses.
    Dès lors, il est indispensable de regarder autour de soi, les autres.
    Dans ces autres que je regardais, un m’a dit un jour une chose assez atroce, que je vous livre.
    Nous avions étudié dans la même école, mais lui elle l’avait conduit dans une impasse de laquelle il n’a jamais pu ressortir. Il disait : « c’est voulu ! » et il avait son idée…
    Sa colère légitime était grande, et sa désillusion définitive, il me disait alors qu’il était réduit à l’extrême pauvreté, et que par sa faute elle serait plus grande si cela était possible, mais !
    Et il était menaçant.
    « Mais ma misère, je l’embrasse tous les soirs et tous les matins, elle s’accroche à moi et ne m’abandonne pas, elle est fidèle, elle est à moi, je l’ai payée de larmes et de frissons, et je n’irai pas en demander le prix à la demoiselle derrière son bureau, qui veut que je lui dise tout de ma honte, non ! J’ai ma dignité, et ma dignité, veut que je garde le silence sur ce qui m’a perdu. »
    Ce camarade s’appelle Francis ! Il n’a rien voulu de moi, non, il voulait seulement que je témoigne que lui qui n’était plus rien dans cette société, était toujours un homme parmi les hommes. Sa honte et sa misère je les respecte, et depuis j’ai moi aussi honte mais d’autres choses…
    Alors, les commentaires de Houellebecq et de Chesnais ne sont rien que du sel sur des blessures, il faut laver les blessures, et d’autres y verseront encore du sel, et nous laverons encore les blessures, car c’est ainsi que la vie décide et s’écoule à la recherche de l’alter ego et de Je est un autre…

  133. Herman kerhost

    @ sbriglia | 19 décembre 2018 à 11:21
    Relisez bien ce qu’a dit Wil, il a raison. Les dix ou plus derniers billets de Philippe sont quasiment les mêmes.
    Dans le passé chaque billet empruntait un thème nouveau, ce n’est plus le cas. Et surtout, maintenant ce sont presque toujours des billets sur la politique, qui occupe une place bien trop importante dans les esprits en France, avec en conséquence des débats bla-bla quotidiens, où l’on répète inlassablement les mêmes banalités que celles dites la veille, dans la même émission, avec sans doute tout plein de téléspectateurs en charentaises…

  134. Mary Preud'homme

    « Les guillemets sont parfois des pinces à linge. »
    Rédigé par : sbriglia | 19 décembre 2018 à 06:38
    Gloire à Jérémie Victor Opdebec qui en fut dit-on l’inventeur !

  135. Patrice Charoulet

    HEURES SUP
    Quand j’étais prof, dans le public, j’ai appris que les heures sup seraient défiscalisées. Je crois que c’était à l’époque Sarkozy. Je me suis porté candidat et avec le plus grand plaisir. J’étais payé à la fin du mois où j’avais fait ces heures sup.
    Si vous ne savez rien, merci de de rien dire, je pose la question à qui a des informations sérieuses et solides : comment se fait-il que nos admirables fonctionnaires de police, pour lesquels nous ne serons jamais assez reconnaissants, aient, depuis des années, une foule d’heures supplémentaires non encore payées ?

  136. @ Daniel Ciccia
    « Seriez-vous atteint du syndrome de Lamartine ? »
    Je suis atteint, bien atteint même, de tous les syndromes. Donc si vous dites ce que c’est que ce syndrome de Lamartine je vous répondrai « Evidemment ! »
    ——————————————————–
    @ Ellen
    « Je crois avoir deviné qui vous êtes : un grand sentimental, un rêveur, une âme fragile et blessée.
    Votre musique (le lien) semble vous identifier. »
    Absolument ! Là vous avez raison, c’est ensuite que vous avez tort.
    « Vous avez le droit de suggérer les thèmes qui vous tiennent à coeur. M. Bilger a la courtoisie d’écouter tout le monde, alors ne vous inquiétez pas. »
    M.Bilger vient de m’envoyer un mail de reproche ce week-end parce que j’avais posté un commentaire sans rapport selon lui avec son billet alors qu’il était tout à fait dans le sujet.
    Mais en fait je lui pardonne parce que je sais, c’est parce qu’il est jaloux que je drague Madame Bilger avec mes chansons d’amour et que ça marche. 😉
    ———————————————–
    @ sbriglia
    « Chacun son eau de vie, Wil et ce n’est pas parce que vous titillerez l’absinthe que vous serez Verlaine. »
    J’ai déjà du mal à être moi-même alors un autre quel qu’il soit…
    « Je souhaite, pour vous, que l’alcool ne détruise pas vos derniers neurones et que vous puissiez, au-delà de la septantaine, écrire trois billets par semaine sur les sujets les plus variés sans tomber dans le radotage. »
    C’est gentil de me le souhaiter même si c’est peu probable.
    Et de toutes façons peu importe, je n’ai pas envie de vivre si vieux.
    Pour quoi faire ?…
    J’ai 47 ans et donc les femmes de 25 ans ne me regardent plus que comme une antiquité en s’adressant à moi avec des « Monsieur » qui me dépriment un peu plus à chaque fois, je perds mes cheveux qui blanchissent et pour moi qui n’ai jamais décollé de 25 ans dans ma tête et dans mes désirs, c’est un cauchemar vivant.
    Quel intérêt de vieillir, sinon de terminer comme un légume dans un mouroir comme ma pov’ grand-mère de 96 ans que j’adore mais qui ne se souvient plus de mon prénom, ni du jour qu’il est, où elle est, ce qu’elle a mangé une heure avant et qui a des crises de délire et qui est obsédée de savoir où sont enterrés ses parents alors qu’elle n’a jamais fumé ou bu de sa vie.
    Je préfère encore me bousiller tous les neurones et me tuer à l’alcool pour ne pas finir comme ça.
    Chacun sa vie, de toutes façons à la fin on meurt seul.

  137. Quelle tristesse, ils sont devenus jaunes, par opportunisme, par repentance, que sais-je encore, aucune vergogne, toute honte bue ils seraient les nouveaux Saint-Simon, celui qui soulage du poids de la croix.
    Pépère, Ségo, Nanard, tous ont quelque chose à offrir après avoir tant spolié, gaspillé, ignoré, à qui le tour ? A mourir de rire ou plutôt à pleurer. Elle est où la rue du Cirque, les croissants bien chauds, la misère et ses effluves sous cellophane encore. Misère.
    Comme on dit, Dieu reconnaîtra les siens, pour certains il y a du boulot.
    Orange avec AFP, publié le mercredi 19 décembre 2018 à 17h26
    « Bernard Tapie s’est dit prêt à ouvrir les portes de La Provence pour accueillir les « gilets jaunes » et les aider à se structurer. »
    On pouvait penser qu’il allait ouvrir son portefeuille, espoir sans doute déçu juste après les premiers mots du communiqué.
    Je n’ai pas fait attention mais je suis sûr que Jacquattali a aussi sorti son missel, voyons ce ne doit pas être difficile de le suivre à la trace, les quolibets traînent encore par terre.
    On ne s’en sortira pas, et ce soir le rentier des plateaux Roland Cayrol pour dire la messe, il n’est pas le seul d’autres encore, toujours les mêmes, pour obstruer un paysage politique qui commençait à prendre un peu de fraîcheur.

  138. « Celui qui te désire, dit le vent,
    Au fond de ton cœur se trouve.
    Les souffles le font osciller
    D’un côté à un autre. »
    Je dis alors au vent d’orient :
    « Va porter ceci à l’amoureux,
    Oui, c’est lui l’allumeur du feu,
    Ce feu qui pénètre mon cœur. »
    Si l’on pouvait l’éteindre,
    Perpétuelle serait l’union.
    Si embrasé il pouvait être,
    L’amant, jamais, ne pècherait !
    Ibn’Arabi, message du vent.
    Merci à Wil et duvent des Alpilles.

  139. @ Wil | 19 décembre 2018 à 21:21
    Bien, vous voyez bien que quelqu’un vous a compris ?! A vous de faire aussi un effort et un travail sur vous-même et au calme.
    Si Mme Bilger est une grande dame et si elle a fait passer votre message et votre lien c’est qu’elle a compris que vous aviez besoin de soutien et d’écoute. Puis-je me permettre ? Sans vous offenser, diminuez les doses de breuvage mauvais pour la santé et vous verrez que viendra un jour où vous aurez votre chance à vous. Faites du yoga et un travail de méditation, seul ou en compagnie de personnes calmes et sobres, pour vous faire aider, ou trouvez un médecin compétent pour vous épauler.

  140. Robert Marchenoir

    « Quand vient la lassitude et le découragement, je me demande parfois si les Français ne vivent pas au-dessus de leurs moyens intellectuels », écrit Jean-Louis Caccomo, professeur d’économie à l’université.
    Et il poursuit : « On attend d’une droite décomplexée et d’une gauche modernisée qu’elles disent aux Français la vérité, non qu’elles maintiennent le peuple dans des enfantillages d’une adolescence éternellement en crise […]. Il n’y a pas de problème de pouvoir d’achat. »
    Bien entendu, vous n’entendrez pas Jean-Louis Caccomo dans « lémédias ». Son discours ne cadre pas avec la pleurnicherie gratuite, laïque et obligatoire qui prévaut actuellement. Il a un gros défaut : il est professeur d’économie à l’université française, et il est libéral.
    Non seulement cela lui interdit l’accès aux « médias du Système », pourtant grands ouverts à ces pourfendeurs des médias du Système que sont Marine Le Pen, Nicolas Dupont-Aignan ou Jean-Luc Mélenchon, mais cela l’a conduit tout droit à l’hôpital psychiatrique. De force. A la demande de son président d’université. Avant de briser sa carrière. Je n’ai pas beaucoup entendu nos braves « souverainistes » s’indigner sur son sort.
    Reconnaissons que pour vouloir enseigner l’économie à l’université, en France, quand on est libéral, il faut effectivement être un peu dérangé.

  141. Wil, ne vous méprenez pas : vous faites partie des plumes de ce blog qui, à l’instar de Marchenoir et Savonarole, savent nous donner des acouphènes (Savonarole comprendra ma référence).
    Votre tirade sur les acteurs est très juste…
    Restez dans l’amertume de la gentiane si vous y prenez plaisir… mais sans vous y noyer.

  142. @ Patrice Charoulet, 18 décembre 10h09
    Un professeur de littérature du lycée Henri IV faisait
    comprendre que le vocabulaire vulgaire n’avait pas à être rapporté s’il ne signifiait qu’une humeur.
    Vous n’auriez pas pu être copains.
    Du reste alors qu’il se plaignait (parfois seulement) d’une baisse de niveau ou plus exactement d’une complaisance dans la facilité, il lui arrivait de mettre quinze ou dix-sept sur certaines copies.

  143. Catherine JACOB

    @ Noblejoué | 18 décembre 2018 à 15:58
    Vous seriez sympa de ne pas mettre des liens qui renvoie faire des sites faisant de la publicité pour des alcools forts et du whisky en particulier.
    Maintenant, je dois effectivement reconnaître que le Walk – man nous balade en effet avec ses annonces annulées, réactualisées, avec réactualisation annulée et j’en passe.

  144. Michel Deluré

    @ Jabiru 19/12 08:30
    En réalité, et si j’ai bien compris, il ne s’agit en fait que de racheter l’usine dans l’optique, non pas de la gérer, mais simplement de la revendre ensuite au repreneur sur les rangs puisque Ford ne veut pas de l’offre de ce dernier.
    Il ne s’agit donc, en quelque sorte, que d’un tour de passe-passe.

  145. Le grand battage médiatique installera la certitude dans les esprits : « on favorise les riches (les très riches même, selon le benêt) ».
    C’est sommaire, non débattu ni analysé, mais il suffira de le répéter un peu plus et la bonne vérité ne pourra pas être remise en cause.
    C’est comme ça que ce triste pays s’enfonce lentement mais sûrement, sans vraies réformes mais avec ses « valeurs » désuètes : l’égalité, incritiquable en droit, mais qui ne sera jamais réalisée a posteriori. On trouvera toujours un critère de groupement qui fera apparaître un désavantage.
    Ma fille, qui rentre d’un pays anglo-saxon, résume ce qu’on y pense de la France et qu’elle pense elle-même : « Ils feraient mieux de se mettre à bosser, tout marcherait mieux ! ».

  146. @ Mary Preud’homme 19 décembre 2018 à 16:37
    Merci Mary pour ce moment instructif que même le prof in situ ne nous a pas fourni.
    Evidemment je plaisante Mary c’était juste pour vous faire un p’tit coucou depuis ma Bretagne qui, compte tenu des vents d’Ouest, souvent forts violents, est à la pointe des achats de pinces à linge non commandées sur Amazon 😀
    Adéo évidemment 😉

  147. Impôt sur les successions complètement confiscatoire.
    Le taux d’imposition marginal sur les successions en ligne directe s’élève à 45 % ce qui est le plus élevé de l’Union européenne :
    Allemagne : 30 %
    Danemark : 15 %
    Italie : 4%
    La France a le 3e taux le plus élevé du monde derrière le Japon et la Corée du Sud !
    No comment.

  148. 9 morts !
    Curieusement il n’y a pas de la part des habituels donneurs de leçons de réactions indignées.
    Cela fait plus d’un mois que l’on nous empoisonne la vie avec des manifs qui dégénèrent avec destruction de l’espace public et privé et malheureusement des morts.
    Les chaînes de radio et de télé, particulièrement les chaînes en continu, font leurs choux gras de tous les accidents et incidents journaliers.
    Relayant avec complaisance les réclamations de plus en plus exigeantes et irréalisables des GJ, à moins évidemment que d’imposer grandement plus les cochons de payants, et personne de responsable pour dénoncer tout cela.
    9 morts qui ne semblent pas troubler les consciences des responsables de ces suites tragiques.
    Car il y en a des responsables !
    Mais l’est-on encore citoyen quand on accepte tout cela sans réagir ?
    Triste pays qui est tombé bien bas.
    Ou en plus les « responsables » de partis ne font qu’attiser les braises par leur propos irresponsables.
    Plusieurs décennies de laisser-aller et de non-réformes nous ont entraînés dans ce bourbier d’où il sera bien difficile de sortir au mieux des intérêts du pays.
    Mais qui se soucie des intérêts supérieurs du pays ?
    Seul l’intérêt personnel prévaut maintenant.
    9 morts !
    L’Etat a le devoir de pourvoir à la sécurité des Français.
    Il serait bon d’arrêter ces attroupements d’inconscients par la force si besoin car il n’y a qu’en France que nous voyons une telle chienlit alors que c’est le pays de l’assistanat.
    Revoyons toutes ces aides et baissons les impôts !

  149. @ Michel Deluré 20 décembre 2018 à 11:39
    Un tour de passe-passe oui en quelque sorte mais ça va dépendre de la position américaine qui préfère gérer un plan social au lieu de favoriser la continuité de la production avec un autre partenaire.
    A prendre en compte également, un climat social très revendicatif qui ne favorise pas le dialogue entre les parties.
    De ce que j’ai lu dans le journal Sud-Ouest c’est que Ford souhaite en finir rapidement et tirer le rideau.
    Affaire à suivre
    Bien à vous.

  150. Nicolas Bardet

    L’Etat a le devoir de pourvoir à la sécurité des Français.
    Il serait bon d’arrêter ces attroupements d’inconscients par la force si besoin car il n’y a qu’en France que nous voyons une telle chienlit alors que c’est le pays de l’assistanat.
    Une liste GJ, pourquoi pas ?
    Mais surtout, pourquoi, et même pour quoi ?
    Le mouvement GJ est un mouvement strictement contestataire, l’expression d’un ras-le-bol de la politique ultralibérale du gouvernement, mais au sein des GJ il y a trop de disparités pour que cela puisse faire un parti politique fiable.
    Entre ceux des GJ qui veulent rétablir l’ISF et qui souhaitent une vraie politique sociale avec l’humain comme priorité sur l’économique, et ceux qui veulent virer les migrants sous prétexte qu’ils mangeraient le pain des Français (en oubliant qu’aujourd’hui la majorité des boulangers dans les grandes villes sont issus de l’immigration !), il n’y a pas vraiment de points communs pour construire un programme qui aurait du sens.

  151. Notre système ne peut pas marcher puisque les ressources de l’Etat, à partager à son gré, sont indépendantes des ressources du pays.
    On peut très bien imaginer un Etat riche et des Français pauvres, c’est-à-dire le retour au servage, tout en n’ayant même pas besoin de faire la guerre pour s’enrichir puisque la BCE y pourvoit.
    Dès lors, on recycle l’épargne des Français au lieu de favoriser l’investissement, on ne dispense aucune formation pratique, on préfère des consommateurs de services publics à des emplois productifs et on tient un discours post-industriel et favorisant la décroissance.
    Il est urgent que l’Etat ait intérêt à ce que les Français se portent bien et soient prospères pour en espérer des ressources.
    Cela se faisait automatiquement lorsque l’Etat défendait sa balance des paiements et que nous étions dans une vraie économie.

  152. Julien WEINZAEPFLEN

    @ Marc GHINSBERG
    Pardon du retard avec lequel je vous réponds et merci de constater la contribution constructive que, comme vous, j’essaie d’apporter aux débats, en « [frottant] et [limant] ma cervelle » contre ceux qui ne pensent pas comme moi, en quoi je m’efforce d’être un démocrate conséquent.
    Je ne suis pas si nul en économie, me créditez-vous. Si seulement… Comme la fortune sourit aux audacieux, je répercuterai auprès de vous une question que j’ai posée un soir à Noirmoutier chez des amis à un économiste français plus ou moins réfugié en Suisse: Ne pensez-vous pas que le concept de dette est faussé, quand on compare celle d’un Etat à celle d’un ménage ? On prête à un Etat, parce qu’on s’imagine qu’il pourra toujours payer ses dettes. Le précédent russe prouve qu’il suffit de changer de régime et c’est le contraire qui se produit. Qu’on songe aux emprunts russes, dont j’ai connu du temps de la Russie de Eltsine et des oligarques de petits porteurs qui se réunissaient en association dans l’espoir de voir leurs titres remboursés. Ils ont fini par récupérer quelques billes. Mais c’était à la faveur du retour putatif, après la chute du communisme, à un certain standard de régime apparenté au monde libre, lequel est gouverné par les marchés. Ou pour le dire avec les mots de Notre-Dame de Fatima qui pourront vous sembler anachroniques ou loufoques, c’était après que la Russie eut cessé de répandre ses erreurs dans le monde. Il y a une très grande différence entre la manière dont on a traité la Russie et celle dont on a traité la Grèce. Pour anticiper votre réponse sur les raisons de cette différence, je suppose que la Russie avait su créer une puissance, tandis que la Grèce ne jouissait plus que d’une autorité morale, à supposer qu’elle existât encore. Cette autorité morale s’était à ce point discréditée que le premier réfllexe de Sarkozy et de Merkel, lorsque le prédécesseur de Tsipras proposa un référendum, fut d’en dénier le droit à la mère de la démocratie au nom de ses créanciers et des traités européens.
    La « cause » et « la principale contrainte qui limite les marges de manœuvre de la France » sont « une productivité insuffisante de son économie », écrivez-vous. « Lorsqu’on est le pays en Europe où l’on travaille le moins (35h), où le salaire minimum est parmi les plus élevés, où le temps passé en retraite est le plus élevé (on part tôt et on vit longtemps), il faut avoir une productivité exceptionnelle pour pouvoir rivaliser avec ses concurrents. »
    Vous qui, en tant que socialiste, avez une fibre sociale -même si le socialisme a une fâcheuse tendance à pervertir sa politique sociale -, conviendrez-vous avec moi que les deux leviers sur lesquels on pourrait intervenir seraient dans l’ordre l’augmentation de l’âge du départ à la retraite et une moindre limitation du temps de travail ? Car toucher au salaire minimum, ce serait augmenter la précarité. Or la précarité – dont l’autre nom est souvent la flexibilité et que Philippe Séguin a mise en œuvre en 1986 sous le nom de « petits boulots » -, a commencé de devenir dramatique sous Jospin, pour lequel j’ai malgré cela une bien plus grande estime que celle que je porte à l’ancien premier secrétaire du parti socialiste François Hollande qui appuya sa majorité et lui succéda aux affaires de 2012 à 2017. J’ai comme Jospin la « naïveté » de croire que celui-ci n’a pas vu la précarité s’installer et que Hollande a commencé de l’organiser d’un point de vue socialiste, au risque de devoir changer le nom de son parti et sous couvert de « réenchanter le rêve français » (sa promesse de campagne en 2012). Qu’en pensez-vous ?

  153. @ Julien WEINZAEPFLEN
    « Cette autorité morale s’était à ce point discréditée que le premier réfllexe de Sarkozy et de Merkel, lorsque le prédécesseur de Tsipras proposa un référendum, fut d’en dénier le droit à la mère de la démocratie au nom de ses créanciers et des traités européens. »
    Il faut remarquer combien l’Occident a une pulsion de destruction de ce à quoi il doit la vie :
    – Le génocide subi par les Juifs et ses échauffements avant, ce n’est pas faute de parler de ses racines chrétiennes dont juives.
    – La destruction des Grecs par la dette : les Allemands, eux, n’ont pas payé leur dette après la Seconde Guerre mondiale ni la Première, d’ailleurs. On ne se fait pas faute pourtant de se dire scientifique et philosophe, mais grâce à qui, je vous le demande ?
    – Les Européens et surtout les Français sont fort anti-américains. Mais si les Allemands ont été réfrénés lors des deux grandes guerres, les Yankees, comme on dit, n’y sont pas pour rien. Non plus que le redémarrage de l’Europe à chaque après-guerre et la chute du mur de Berlin.
    Pour comparer, chaque fois qu’il y a un attentat ou un problème de laïcité, on tamise le problème à ce qu’on ne le discerne plus. Ne pas critiquer l’Islam, on pourrait ne plus vouloir d’arrivants de cette confession rétrograde. Il nous faut donc subir leur influence qui, c’est fatal, nous dégénéra jusqu’à eux.
    Un jour, on peut finir par payer ses erreurs, se détourner de ce qui fut notre lumière, ne pas se tourner vers le Pacifique qui s’élève, et se laisser approcher par les pires. Imaginez que vos enfants ne fréquentent pas les meilleurs mais, exclusivement, les pires, sous couvert de les élever, peut-être. Il est bien évident qu’il deviendra comme eux, bien sûr. Comparaison qui vaut ce qu’elle vaut, on est obligé de s’entremettre pour ses enfants, essayer de créer ou recréer des liens avec les meilleurs et plus ou moins assumer les pires vu que votre enfant ne va pas être un éducateur. Mais en fait, ceux qui croient intégrer les arriérés, non plus… Il leur manque tant de choses ! La lucidité, entre autres. Et par contre, les lucides ne vont pas consacrer leur temps à ramasser les miettes. Plutôt crever ! Et donc, il est urgent, pour éviter la rue, l’échec, la maison de retraite ou autre, d’être ou de devenir courageux et d’avoir des méthodes de suicide. Que ceux qui se voient ou imaginent les autres en chiens sans collier trouvent leur dresseur, un régime dictatorial musulman, ils ne valent pas davantage. Il y a aussi la possibilité d’être assez riche pour partir en Amérique, mais on n’est pas forcément né, ou devenu, ou destiné à rester, ou on peut être riche et atteint d’espoir, cette infection, et rester si longtemps au pays qu’on soit interdit d’en partir. Il faut le suicide, ce filet de sécurité. Les gens qui savent lire le japonais où on parle de tout ça sans censure, s’ils ne sont pas infectés par une religion quelconque qui prohibe le suicide, et ont du courage, ont le suprême privilège d’une garantie en diamant de leur dignité. Notre pays condamne les gens au déshonneur, par contre… Le lot de consolation dans ce genre de cas, d’autres seront dans ton cas, et alors ? Il faut être égalitaire dans le mauvais sens du terme, pour s’en contenter, égalitaire dans le bon sens pour souhaiter que tout le monde ait le maximum de chances de conserver sa dignité.
    Bref, nous ne disons pas les choses, et nous condamnons par là au risque de perte de notre liberté donc notre dignité. Je sais que les croyants ne sont pas trop tourmentés par tout ça, qui perd gagne, un esclave qui a une croyance va s’imaginer qu’il est digne vu sa croyance… C’est le contraire, le fait qu’on puisse s’imaginer digne quand on est indigne prouve combien on est bas, même pas lucide, et que la croyance est l’entremetteuse de la servitude.
    Des croyants, les musulmans, asservissent, d’autres croyants, chrétiens, attendent le collier du chien, ils font la paire.
    L’Europe s’est retournée contre ses racines et le meilleur d’elle-même, savoir ce qui se maintient libre et le libère mais a de l’indulgence pour un risque mortel.
    A force d’entendre dire qu’il faut pardonner à ses ennemis, elle ne voit même plus l’ennemi, mais ce qu’elle ne pardonne pas, c’est le bienfait, ce qu’elle hait, c’est l’ami.
    Quelle injustice ! Quel suicide de la liberté de tous !
    Et comme les gens sont des irresponsables, si nous tombions dans la boue que j’ai dit, les responsables prétendraient que c’est la faute de gens comme moi :
    – Il fallait convaincre
    – S’occuper de leurs protégés : jamais.
    – Résister, ah oui, il y a le phantasme de rejouer la guerre, mais c’est idiot, les Américains ne vont pas débarquer, et, faut-il le rappeler ? C’est bien grâce à eux qu’on n’est pas resté sous Vichy ou devenus soviétiques, si un pays est bien incapable de résistance victorieuse, de reconquête, c’est le nôtre, opposés à ses amis, incapables d’imiter les meilleurs, se croyant instituteur des pires.
    Et jouant à je serai un Résistant.
    Moi non, c’est bien évident. Je suis moins et plus, moins je n’ai ni le courage de me faire déchiqueter en petits morceaux puis mourir dans mon sang en regrettant ma naissance tant je souffrirais en ayant trahi tous ceux que je pouvais désigner pour plaire encore plus à mes bourreaux, plus parce que mieux vaut prévenir que guérir, il faut éviter la servitude plutôt que se croire capable de l’abolir. A supposer qu’on me donne deux destins, un obscur, et un brillant où j’aurais été un héros à qui ses lauriers permettent de faire avancer ses idées après la guerre, je choisis l’obscurité. Rien ne vaut que les gens aient pu croupir dans l’abjection, rien, pas même la gloriole et les buts pourtant intéressants, de certains.
    Bon, on rigole, à la prochaine dictature, d’où qu’elle vienne, je parie qu’il n’y aura pas de résistance.
    En tout cas, je dis d’avance aux responsables d’assumer, moi jamais les fautes d’autrui. Je dis par contre de changer, d’abord pour les idéalistes, d’être amis de nos amis, s’ils n’étaient si souvent anti-américains, lâches face à leurs protégés, mous pour défendre la démocratie, insoucieux du sort des femmes, parlant entre la langue de bois et la langue des pleurs, ils pourraient peut-être assumer leurs protégés, mais ils sont si nuls que c’en est comique.
    Je remarque souvent que moins des gens sont capables d’une chose, plus ils se jettent dedans, un phénomène compensatoire. Ils doivent le sentir à tant vouloir embarquer les autres dans leurs tocades, les gens, trop souvent, veulent que les autres appliquent leur morale à leur place, soit qu’ils soient incapables moralement soit autrement, ou peut-être la chose de leur rêve impossible, c’est difficile à déterminer car tout est imbriqué.
    Et on critique les imprudences de touristes en montagne : mais ils sont loin de mettre tant de gens en danger, et les héros ont choisi d’assumer une vocation héroïque.
    Et puis, la mort peut venir, pas la servitude.
    Les Juifs, la Grèce, les Américains, nous avons tout couvert de l’infamie de notre ressentiment envers ceux à qui nous devons tout, j’en ai bien honte.
    Mais enfin, pas au point de vouloir perdre ma liberté. Notre pays qui se proclame pour la liberté s’en moque, en fait, contrairement aux Anglo-Saxons moins verbeux mais sans dictateurs depuis Cromwell, et sa détestation des libres Anglo-Saxons et l’interdiction de posséder des armes à feu dont les Américains se servent plus pour se tuer que pour abattre leurs voisins et l’interdiction de méthode de suicide. Nous ne pensons pas comme des libres, à savoir avec l’idée de conserver la liberté et en ayant une vraie liberté d’expression, et n’avons pas d’instrument de départ de la vie.
    Ah, nous avons encore oublié des ancêtres, les Gaulois et les Romains ! Eux savaient se tuer quand il le fallait.
    Evidemment, une leçon enfouie sous la double couche de la bassesse religieuse qui veut qu’on ne s’appartienne pas, comme des esclaves, plutôt qu’abolir l’esclavage, on abolit la liberté, et, tout simplement, la lâcheté, le lâche va dire qu’il n’est pas grave d’être esclave si tout le monde l’est.

  154. Des Gilets jaunes dénoncent la hausse de salaire des policiers
    https://www.huffingtonpost.fr/2018/12/20/ces-gilets-jaunes-denoncent-la-hausse-de-salaire-des-policiers_a_23623339/?ncid=tweetlnkfrhpmg00000001
    Eh oui, certains ont du mal à digérer la revalorisation salariale accordée aux policiers, après « seulement » deux jours de mobilisation.
    « 120 euros de plus pour nous tabasser » disent certains qui ne gênent pas pour leur balancer des boules de pétanque et incendier les péages d’autoroute.
    Je regrette d’avoir dit que les Gilets jaunes étaient de parfaits abrutis. En fait ils sont beaucoup plus que ça.
    Qu’y a-t-il de plus stupide qu’un Gilet jaune ? Réponse, deux Gilets jaunes et dès qu’ils sont plus de trois c’est encore pire !
    Les Gilets jaunes sont passés progressivement du comportement bon enfant un peu neuneu à celui de sale gosse capricieux.
    Quand une société génère un état d’esprit aussi sommaire ne dépassant le stade du cerveau reptilien, c’est qu’elle a perdu tout sens de l’humain et est en train de revenir à la case départ.
    On va où là ?

  155. @ Michel Deluré
    Pour votre info et en complément de mon post du 20 décembre 2018 18:07
    Sachez que Ford a bénéficié de 45 millions d’euros d’argent public, soit 1% de ses bénéfices sur l’exercice 2017.
    On comprend pourquoi il préfère indemniser un plan social concernant 800 salariés et fermer cette entreprise qui lui cause des soucis sociaux.

  156. jo. . . l' alsacien

    Comme d’habitude lorsqu’il s’agit de Macron (votre bête noire) vous critiquez tout et son contraire.
    Si Macron s’adresse directement au peuple, vous l’accusez de « faire de la com ».
    Si Macron ne s’adresse pas directement au peuple, vous l’accusez d’être hautain et jupitérien.
    Ne faisiez-vous pas partie de ceux qui, il y a quelques jours encore, critiquiez Macron de ne pas répondre au peuple au plus fort de la crise des Gilets jaunes ? Que fait-il maintenant : il répond. Il répond avec calme et sérénité, et avec des arguments.
    Si vous souhaitez également parler de respect mutuel, commencez donc par appeler le Président en exercice, élu par le peuple, par son nom Emmanuel Macron et pas « le jeune homme ».
    PS : ce n’est pas le président qui « donne du travail aux Français », comme vous le demandez dans votre commentaire. Si vous croyez à ce type de fadaises, je vous invite à réviser les principes de base de notre économie libérale.

  157. Franck Boizard

    @ Achille | 21 décembre 2018 à 08:48
    Décidément, nous ne serons jamais d’accord.
    Je trouve au contraire la remarque des Gilets jaunes très judicieuse.
    En effet, de quoi s’agit-il ? D’acheter la fidélité de la police afin de réprimer la contestation pour ne pas avoir à l’écouter. Démarche qui ne déparerait pas dans une de ces horribles dictatures dont les médias officiels nous font frémir.
    C’est donc un point politique significatif.
    Mais, bon, comme vous ne voyez pas plus loin que le bout de votre nez, ça ne doit pas vous être facile tous les jours de comprendre la politique.

  158. @ Franck Boizard | 21 décembre 2018 à 14:16
    Je ne vois pas plus loin que le bout de mon nez ? C’est un peu court jeune homme !
    Mon nez c’est un roc !… C’est un pic !… C’est un cap !… Que dis-je, c’est un cap ?… C’est une péninsule !
    Il me permet en tous cas de voir que les Gilets jaunes vont pouvoir se partager une cagnotte de 12 milliards d’euros, en grande partie payée par ces salauds de nantis que constitue la classe moyenne. Alors que nos policiers vont avoir droit à une prime de 300 € pour six samedis de délire face à des fous furieux, soit 50€/samedi, ce qui ne me paraît pas excessif.
    Ils vont avoir droit à ce que leurs heures supplémentaires soient enfin payées et peut-être bénéficier de conditions de travail correctes ce qui là aussi est bien la moindre des choses.
    Pour que l’ordre républicain soit assuré encore faut-il que les forces de sécurité travaillent dans des conditions sereines et disposent d’équipements appropriés.
    Il n’est pas nécessaire d’être un expert en politique pour comprendre cela, c’est à la portée d’une intelligence moyenne. La mienne, et sans doute aussi la vôtre…

  159. Julien WEINZAEPFLEN

    @ Franck Boizard
    Je tenais à vous remercier très sincèrement d’avoir correctement (et radicalement) cerné le mouvement des Gilets jaunes, dût-il être « un mouvement anti-Bilger », ce qui est certes déplaisant pour notre hôte, et pour nous avoir transmis la passionnante analyse de Patrick Buisson, qui manie les concepts sociologiques de manière éblouissante et avec une très louable recherche d’objectivité, qui dépasse le plus souvent sa propre provenance idéologique.

  160. @ Julien WEINZAEPFLEN | 22 décembre 2018 à 04:16
    Patrick Buisson c’est bien ce type qui enregistrait ses conversations avec Nicolas Sarkozy à son insu pour ensuite les diffuser dans les médias. C’est ça ?
    Ceci donne un aperçu de la perfidie de l’individu. Demandez à l’ancien président de la République ce qu’il en pense.
    Quant à « la passionnante analyse de Patrick Buisson, qui manie les concepts sociologiques de manière éblouissante et avec une très louable recherche d’objectivité, qui dépasse le plus souvent sa propre provenance idéologique. », vous m’avez offert un grand moment de rigolade et pourtant vous n’êtes du genre marrant d’habitude. Continuez ! 🙂

  161. L’économie française est en berne !
    Une croissance moins forte, une dette publique en hausse et un climat des affaires dégradé. Le chef de l’Etat va devoir réagir car les prévisions sont d’être optimistes.
    Et pendant ce temps les Gilets jaunes continuent leur cirque avec pour conséquences de futures faillites dans le commerce de détail, des licenciements économiques et donc une courbe du chômage qui n’en finit pas de se dégrader.
    Que va décider Jupiter pour corriger la tendance ?
    Cette gouvernance est de plus en plus inquiétante et on a le sentiment qu’il n’y a plus de pilote dans l’avion, qu’une certaine panique règne dans les couloirs et que le nouveau monde est complètement dépassé.

  162. @ Julien WEINZAEPFLEN 22 décembre 2018 à 04:16
    « Patrick Buisson, qui manie les concepts sociologiques de manière éblouissante et avec une très louable recherche d’objectivité, qui dépasse le plus souvent sa propre provenance idéologique. »
    J’ai moi aussi été époustouflé par la rigueur et la justesse de son analyse comme j’avais été aussi subjugué par son bouquin « La Cause du peuple » paru en 2016 chez Perrin: https://www.laprocure.com/cause-peuple-patrick-buisson/9782262075675.html

  163. Julien WEINZAEPFLEN

    @ caroff 22 décembre 2018 à 13:16
    J’émettrai une réserve sur « La cause du peuple ». L’ouvrage est habilement composé, sorte de mémoires illustratifs où le conseiller du président – qui a enregistré pour prendre des notes et n’a pas fait fuiter ces enregistrements auprès des médias, Achille, renseignez-vous avant de monter sur votre destrier, la bave aux lèvres – utilise les scènes vécues auprès de Nicolas Sarkozy au service d’un propos toujours aussi étincelant dans son expression, mais dont je regrette que ce morceau de bravoure dialectique parle le marxien pour présenter la thèse que le peuple est conservateur, que le conservatisme est le dernier refuge du pauvre peuple qui, à la vendéenne, défend les valeurs bourgeoises contre les bourgeois qui ont émigré loin de ces valeurs pour devenir bobos en essayant par opportunisme de s’inscrire dans les avant-gardes.
    Le peuple serait conservateur comme le chapelet est la prière du pauvre. Le peuple n’a qu’à rabâcher les valeurs bourgeoises le temps que les bourgeois se réveillent de s’être divertis dans le stupre du progressisme et de l’émigration et rentrent en possession de leur patrimoine. Le peuple sera doublement pigeonné, car il n’aura rien conservé pour lui-même et ne sera pas remercié de s’être montré un intendant fidèle.
    Le « populisme chrétien » que propose Patrick Buisson dans « La cause du peuple » me semble donc être une chouannerie et une chiennerie, aux antipodes du film, très objectif, qu’il a sorti l’été dernier sur les guerres de Vendée, où l’on voit que ce qui les a déclenchées est une révolte contre l’impôt, que certains conventionnels voulaient arrêter le massacre, que Charrette était prêt à se vendre au plus offrant et que le comte d’Artois l’a trahi.
    Même regain d’honnêteté dans cet article, où Buisson me semble analyser la révolte des Gilets jaunes dans l’intérêt du peuple, au plus près de ses préoccupations et sans en escompter de bénéfice pour sa droite préférée.

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