François Hollande a déjà perdu son pari noble et fondamental qui était de rassembler, de pacifier la France. Le pays est non seulement en miettes mais déchiré.
Je ne fais pas seulement référence au mariage pour tous qui a vu se dresser contre lui une multitude de manifestants, de citoyens parmi lesquels quelques groupes n’ayant pour obsession que de semer le désordre, la violence et de se « payer du flic ».
Clément Méric est mort dans la soirée de mercredi rue Caumartin à Paris. Immédiatement le ministre de l’Intérieur a mis l’extrême droite en cause en affirmant sa volonté de dissoudre les groupuscules nationalistes. La police a mené une enquête d’une remarquable efficacité, même si les circonstances du crime et ses mobiles, selon elle qui a fait preuve heureusement de beaucoup plus de circonspection que nos politiques démagogues et précipités, demeurent encore imprécis.
Quatre personnes ont été interpellées puis trois autres. Apparemment un noyau dur d’une vingtaine de skins des Jeunes Nationalistes Révolutionnaires. Manifestations nombreuses à Paris en mémoire de la jeune victime. Un mélange d’émotion et, étrangement, de haine pour tout ce qui n’était pas ces mouvances antifascistes. NKM honteusement chassée alors qu’elle désirait participer à cet hommage collectif. Des jeunes gens en noir, le crâne rasé, un visage masqué.
A l’évidence ils ressemblaient, dans leur apparence et avec leur accoutrement, à leurs adversaires d’extrême droite et il est permis de penser qu’au-delà de leur idéologie antagoniste, la malfaisance criminelle a frappé, par un terrible hasard, au sein des nationalistes alors qu’elle aurait pu affecter les antifachos.
Clément Méric, très bon élève paraît-il, antifasciste, anticapitaliste, anti-homophobie – d’où sans sans doute les amalgames grotesques d’un Pierre Bergé ! -, faisant du terrain, du renseignement, de l’agit prop, adepte de ce slogan « pas de fachos dans nos quartiers, pas de quartier pour les fachos », recherchait, avec les militants proches de lui, la confrontation avec ceux de l’extrême droite et manifestait une volonté permanente d’en découdre (lepoint.fr) Le drame est que leur similitude les faisait fréquenter les mêmes ventes privées de vêtements et c’est ainsi d’ailleurs que la rue Caumartin piétonne les a réunis si on peut dire.
Ce portrait, sans altérer son image, montre tout de même qu’il ne s’agissait pas d’un agneau d’extrême gauche égaré dans un monde de loups d’extrême droite même si évidemment, avec le pouvoir socialiste, son indulgence partisane et le président qui est intervenu pour condamner, il y a une présomption de douceur et de pureté qui est octroyée à la violence antifasciste (où est le fascisme d’ailleurs ?).
Plus le Front de gauche et sa mouvance est politiquement réduite à presque rien, plus il convient de donner des gages à la frénésie sociétale et idéologique. Il est dangereux pour un Etat de donner si peu que ce soit, par la rapidité imprudente et sectaire de ses appréciations et la volupté que l’on devine dans l’expression de ses partialités, l’impression qu’il y a des désordres et des violences légitimes et d’autres forcément injustifiables, toujours scandaleux.
« Selon des témoins, le jeune homme reçoit un violent coup de poing. Il chute et sa tête heurte un poteau. Il perd connaissance et ne se réveillera pas « (Le Monde). Si cette version est confirmée, elle validera l’aveu de l’auteur du coup qui a déclaré cependant n’avoir pas eu l’intention de tuer. Il invoquerait, avec les autres appréhendés, la légitime défense (20 minutes).
Combien de fois aux assises ai-je été confronté à des accusés initialement renvoyés pour meurtre et condamnés en définitive pour des coups et blessures volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner ! Il est possible qu’avec la mort de Clément Méric nous soyons dans une telle configuration.
J’avais l’intention de poursuivre ce billet par l’analyse d’un événement enfin positif pour la droite que beaucoup espèrent : l’intervention de François Fillon sur France 2. Puis, en cours de rédaction, j’ai compris que je devais garder ce projet sous l’esprit et ne pas le mêler à cette tragédie qui est la conséquence de la lutte permanente entre des factions violentes et haineuses dont l’une, à cause de l’un de ses membres, est impliquée dans un crime.
Et l’autre confrontée à la mort d’un camarade et à la douleur de sa perte.
« Plus le Front de gauche et sa mouvance est politiquement réduite à presque rien, plus il convient de donner des gages à la frénésie sociétale et idéologique. Il est dangereux pour un État de donner si peu que ce soit, par la rapidité imprudente et sectaire de ses appréciations et la volupté que l’on devine dans l’expression de ses partialités, l’impression qu’il y a des désordres et des violences légitimes et d’autres forcément injustifiables, toujours scandaleux. »
Rien à ajouter, rien à retirer.
Billet parfait, vent frais salvateur tout en retenue et en finesse…
Puis-je cependant vous taquiner ?
Vous écrivez :
« La police a mené une enquête d’une remarquable efficacité, même si les circonstances du crime et ses mobiles, selon elle qui a fait preuve heureusement de beaucoup plus de circonspection que nos politiques démagogues et précipités, demeurent encore imprécis. »
M’est-il permis de paraphraser, prenant le risque de l’anticipation :
« La Justice a mené une enquête d’une remarquable efficacité, même si les circonstances de l’arbitrage et ses mobiles, selon elle qui a fait preuve heureusement de beaucoup plus de circonspection que certains commentateurs demeurent encore imprécis ».
…en hommage à Hervé Temime, que vous et moi apprécions…
Merci pour ce billet. Je partage totalement votre analyse. Cette lucidité fait plaisir dans la bêtise et la précipitation ambiante.
Je suis heureux de vous voir publier ce billet. Enfin quelqu’un qui ose dire que, aussi malheureuse que soit la mort de ce jeune (parce que c’est ce qu’il était avant tout), cela n’en ressemble pas moins à une bagarre qui, cette fois-ci, a mal tourné.
Ces groupuscules, extrême gauche / extrême droite, n’ont de cesse de se retrouver et se quereller, physiquement. Mais cette fois-ci, cela a mal tourné.
Les extrêmes sont insupportables, d’où qu’ils soient ; de droite ou de gauche.
Rejeter NKM d’une marche, c’est justement donner du grain à moudre à ces extrémistes de tous bords. C’est là, justement, que l’on divise les gens !
Cette médiatisation n’est que le reflet du délitement de notre société, celle-ci qui n’est que médiatisation du sensationnel, celle où il faut absolument recueillir le sentiment de tous les politiques alors qu’ils n’en avaient pas forcément le besoin ni l’envie.
Nous oublions le réalisme au profit du sensationnel…
Bref, M. Bilger, j’abonde totalement dans votre sens. Merci de le dire haut et fort.
Ouf, merci Philippe pour ce billet !
J’étais encore une fois en train de me demander si j’étais le seul à me poser des questions sur le traitement médiatico-politique de cette affaire !
Rappelons toute de même que le terrorisme des années 70-80 en Europe (dernière vague de terrorisme eu Europe avant le terrorisme islamique) avait la couleur rouge et non la couleur brune.
Pourquoi ne pas dissoudre les groupes (encore faut-il qu’il y ait juridiquement quelque chose à dissoudre) d’extrême droite ET d’extrême gauche ?
Non, le pays n’est pas déchiré parce qu’une petite minorité de Français a manifesté contre le mariage gay. Pourquoi répéter ce slogan qui ne se justifie pas, à l’évidence ? Près de chez moi, à Saint-Maur, le député-maire UMP Gilles Carrez, président de la Commission des Finances, opposant au mariage gay, a tenu à célébrer lui-même le premier mariage entre deux hommes dans sa mairie. Je dis « a tenu » car il pouvait aisément se faire remplacer comme pour la majorité des mariages hétéros, grillant ainsi la politesse aux maires de gauche qui piaffaient d’être les premiers dans le département. Bien joué. Ce qu’apprenant, à peine une dizaine de personnes sont venues manifester leur hostilité à ce mariage. Saint-Maur, bonne ville de droite bourgeoise, n’est pas déchirée. Pas plus que le pays sur ce sujet.
Non, les antifascistes ne sont pas à ranger dans le même sac de la violence que les skinheads. Clément Méric avait obtenu son bac S avec mention « très bien » puis avait intégré Sciences-Po : tel n’est pas le profil type du bourrin qui cultive ses muscles et ses techniques de combat avec un pois chiche dans le crâne.
C’est méconnaître absolument les ressorts des organisations antifascistes que de les associer à la violence envers les biens et les personnes : leurs actions sont des contre-manifestations, des perturbations de réunions, des jets de fumigènes, bref pourrir la vie aux Identitaires. C’est trop facile de renvoyer dos à dos des garçons respectables mais un brin exaltés comme Clément Méric et les commandos de combat skinheads armés au minimum d’un coup de poing américain, comme celui qui a envoyé Clément Méric à la mort.
Où est le fascisme d’ailleurs ? Demandez-vous. Il suffit de lire à même la peau ou sur les T-shirts : nombre de skinheads portent tatoués sur le cou des inscriptions en lettres gothiques faisant référence au Troisième Reich. Ca ne vous suffit pas ?
Je ne doute pas, pour autant, que l’intention n’était pas de tuer. Mais ces gros bras des Jeunesses Identitaires, souvent gorgés de bière, sont toujours armés. Un poing américain, Philippe, est une arme de 6ème catégorie dont le port et le transport sont interdits. Se promener avec cette arme et, à l’occasion d’une rixe, s’en servir est évidemment une circonstance aggravante. L’intention de ces garçons n’est jamais de tuer, oui mais ils tuent, et Clément Méric n’est pas leur première victime.
Depuis la fin de la guerre, combien de morts dus à l’extrême gauche ? Combien de morts dus à l’extrême droite ? Le compte est vite fait, Philippe, et ne doit rien au hasard.
D’un côté des nazillons qui ne veulent pas de noirs et d’arabes dans leur quartier, de l’autre un jeune homme d’extrême gauche brillant à l’école et qui ne veut pas des racistes et fascistes dans son quartier.
D’un côté celui qui frappe, de l’autre celui qui est mort.
Certes on peut penser que leur âge, leur envie d’en découdre et un certain goût vestimentaire les rapproche. Pas totalement quand même: j’ai rarement vu un Red Skin porter les initiales du parti nazi, ni mimer un salut à Staline.
Notre hôte pense peut-être que le bourreau aurait pu être la victime, que le drapeau rouge ou noir vaut la croix gammée, que le poing levé de l’internationale est le pendant du salut nazi.
Je ne partage pas du tout ce point de vue.
Des Clément Méric, il n’y en a pas un sur cent et pourtant ils existent.
« Depuis la fin de la guerre, combien de morts dus à l’extrême gauche ? »
On intègre les Khmers rouges et les maoïstes, JDR, ou on reste dans l’Hexagone ?
Souhaitons que ce brillant garcon, dont le destin a ete brise net a cause d’une deplorable et regrettable rencontre avec des imbeciles haineux, puisse reposer en paix.
Courage aux parents pour faire front a une perte irreparable. Leur chagrin doit etre alourdi de tout cet effroyable, inutile et obscene battage mediatique et de cette desastreuse recuperation politique.
Aussi, un bemol a l’excellent billet de Monsieur Bilger : le poing américain, classe comme arme blanche de 6e catégorie et interdit de port et de transport, n’etait pas la propriete de cette malheureuse victime.
La Police semble avoir realise un travail rapide et efficace. En sera-t-il de meme pour la Justice ?
Admettons : un ange de la démocratie a été sauvagement tué par un assassin identitaire. Je force le trait pour arriver à falsifier la situation (au sens poppérien).
D’après certains billets, aucune assimilation n’est possible entre le poing levé et le salut nazi, plus quelques autres références du même acabit, qui n’hésitent pas à pratiquer l’assimilation de situations radicalement différentes. Admettons tout de même.
Les 100 millions de morts du communisme, poing levé, sont-ils différents des 50 millions du nazisme, déportés compris pour l’un et pour l’autre ? En admettant que le nazisme fût de droit, car c’était tout de même un socialisme.
L’admiration pour les caractères gothiques des groupes visés est-il différent du « Je crache sur le drapeau. Je tends la main à l’ennemi » d’Aragon ?
La vie du Général Audran valait-elle moins que celle de Méric ?
Cette phrace extraordinaire de je ne sais quel intervenant ici :
« Depuis la fin de la guerre, combien de morts dus à l’extrême gauche ? Combien de morts dus à l’extrême droite ? Le compte est vite fait, Philippe, et ne doit rien au hasard. »
Chiche. La proposition est insensée, qu’est-ce que c’est que cette mathématique cadavérique ? Saint Louis affirmait qu’aucune de ses provinces ne valait le sang d’un seul de ses sujets. Parole avant Croisade dira le vulgum, certes, pendant des minarets lances, des coupoles casques et des ventres armée. Egalité.
Puis-je intégrer dans les morts dûs à la gauche, les victimes d’attentats CGT ?
Quand on adhère à une idéologie extrême, on sait qu’il faut en découdre, on ne peut s’abstraire de la violence et il est même un peu dégoûtant d’entendre parler de cet ange comme s’il devait dépasser de la tête et des épaules l’humanité languissante en raison de son anti tout ce qui n’était pas inclus dans son théâtre personnel. Il s’est engagé, apparemment, il a provoqué partiellement l’affrontement, il s’est battu, il a perdu, c’est triste pour ses parents, personne n’est content, mais il a assumé le risque de son engagement.
Si on n’adopte pas cette équité, il faut faire comme l’assistant parlementaire d’un sénateur qui a suggéré qu’on tire sur la foule des partisans du printemps français (v.Bd Voltaire, Facebook, Twitter,etc ????)
Un préfet sous Napoléon III, au vu des émeutes de Marseille en 1851 (d’origine socialiste, les icariens, vous savez) avait énoncé qu’il s’agissait d’un combat entre l’imprimerie et l’artillerie. Reprise involontaire par notre apprenti-politicien au nom de son sénateur, qui l’approuve.
N’étant pas sensible au sort de la France, qu’elle soit déchirée ou unie m’importe peu, j’aimerais seulement qu’elle tente de se réunir autour de la connaissance et non de son abandon. Ce n’est pas l’hystérie des politiques qui l’y aidera, ni leur malhonnêteté, ni leur haine démontrée contre ceux qui ne pensent pas comme eux qui le réalisera.
Avez-vous lu, en France, les saletés qui se commettent contre la crèche Baby-Loup, qui, au bout du compte, gagnera son procès contre la dame voilée, non à cause de ce problème de procédure interne, mais à raison des fautes objectives reprochées à la demanderesse : violences, incivilités, obstruction, abus d’attitude provocantes etc. Non, la France n ‘a retenu que le voile. Aucune analyse médiatique ; les revues juridiques ont raisonné de façon tout à fait objective mais le peuple, abusé, drogué, racialement soutenu, religieusement excité, n’a que faire de l’objectivité et passe à la violence : de gauche ou de droite ?
Décidez entre vous, Français, pendant ce temps, d’autres travaillent à votre soumission.
Ce billet est pondéré et marqué par une volonté d’équité qu’on ne peut qu’approuver.
Je vous trouve cependant trop aimable avec les politiciens qui se sont rués devant les caméras, à l’instar du nullissime Harlem Désir, pour tenter une honteuse récupération.
Trop indulgent aussi avec Pierre Bergé qui a osé un amalgame non pas « grotesque », mais potentiellement criminel en déclarant que « l’immonde Barjot » qui avait promis du sang, était responsable de celui de Clément Méric.
Ce vieillard vindicatif et mauvais est une plaie pour la gauche et dessert la cause des homosexuels responsables et dignes. Il attise le communautarisme et la haine.
@JD Reffait
Gilles Carrez est maire du PERREUX-sur-Marne.
Votre haine de tout ce qui vous semble à gauche vous fait porter des œillères, et vous fait hélas défendre des gens qui se sont comportés comme votre père. Contrairement à vous, je ne m’avilirai pas dans de la basse psychologie complaisante, et m’attriste que vous preniez pour un affrontement banal entre deux « factions haineuses » ce qui est l’agression par des personnes faisant l’apologie du nazisme, étant armées, et entraînées à frapper, de militants dont le seul antifascisme, suffit, à vos yeux bandés, pour les qualifier de haineux.
Qu’il est vilain d’haïr le fasciste. Après tout, à 18 ans, on a mieux à faire. Et sinon, on l’a mérité. C’est ce qui ressort de votre billet. C’est ce qui est honteux pour un homme de votre âge, de votre position, de votre statut social.
Excellent commentaire, tout est dit.
Je n’en dirais pas autant de ceux de JDR pour qui un million de personnes qui défilent sont une minorité et un bon élève de Science-Po, forcément un martyr.
En général, quand on n’a plus d’arguments on traite les autres de fasciste, de raciste ou de capitaliste, c’est tellement commode.
Et ce brave Valls va bien sûr éradiquer ces groupes extrémistes, avec le même succès qu’en Corse ou à Marseille.
Et Flamby qui nous mélange les Chinois et les Japonais !
On n’est plus gouverné !
Bonjour Philippe Bilger
« Manifestations nombreuses à Paris en mémoire de la jeune victime. Un mélange d’émotion et, étrangement, de haine pour tout ce qui n’était pas ces mouvances antifascistes. NKM honteusement chassée alors qu’elle désirait participer à cet hommage collectif. Des jeunes gens en noir, le crâne rasé, un visage masqué. »
Il est toujours douloureux de voir un jeune homme de vingt ans mourir, en particulier sous les coups de jeunes de son âge. La violence est certainement le dernier des arguments pour faire prévaloir ses idées.
Ces mouvements identitaires qui réduisent leur action à des actes de violence tel que celui qui a coûté la vie à un jeune homme de vingt ans doivent être combattus sans relâche car ils entretiennent un climat particulièrement nauséeux au sein de notre société.
Certains politiciens et journalistes ont proposé de dissoudre ces mouvements de fous furieux qui ne respectent aucun de nos concepts républicains. Cela les empêchera-t-il d’agir comme bon leur semble dans les manifestations qu’elles soient d’ordre revendicatif comme les « manifs pour tous » ou même festives comme celle qui consistait à fêter le titre de champion de France du PSG ?
Je crains bien que non. J’ajouterai que l’extrême gauche a également sa part d’ombre et est plutôt mal placée pour donner des leçons de morale. Il serait fastidieux de dresser l’état de tous les actes terroristes commis par les anarchistes d’Action Directe dans les années 80.
Alors quand le cœur est à la peine, la moindre des attitudes est encore de faire preuve de dignité.
il s’est battu, il a perdu, c’est triste pour ses parents, personne n’est content, mais il a assumé le risque de son engagement.
Rédigé par : amfortas | 07 juin 2013 à 15:38
Il y a dans cette phrase deux idées pourries:
– « il s’est battu, il a perdu »
Des témoins parlent de poing américain, ce qui est vraisemblable car on ne meurt pas d’un coup de poing comme ça. Il serait mal tombé, un peu comme Marie Trintignant. Je ne veux pas accabler le skinhead sans savoir, mais je trouve votre approche très très légère.
– « il a assumé le risque de son engagement »
Ainsi quand on s’engage on devient du consommable ? Si je vous suis la vie des couards, des « victimes innocentes » qui se font manger la laine sur le dos vaudra toujours plus que celle de ceux qui relèvent la tête ?
Belle philosophie victimaire que voilà.
Lu dans le Figaro
« J’ai entendu du bruit et je me suis retourné. J’ai vu derrière moi des personnes qui s’apprêtaient à me frapper. Mon chauffeur s’est interposé et par chance un véhicule de la police passait par là et m’a aidé à partir ».
Gérard C.
Les personnes, a priori encagoulées, qui l’ont traité de « fasciste », étaient des militants antifascistes qui venaient de la manifestation organisée après la mort de Clément Méric.
Heureusement que, le hasard policier aidant, l’antifascisme n’est pas passé, hier soir, à Lyon. Mais je sens déjà qu’on passe à une autre propagande de gauche à l’occasion de la mort de Pierre Mauroy. Ils en font trop. Ca dégouline sur les écrans. Plus belle la vie en RD…F !
Intérieur – Extérieur nuit… dans une grande rue au Havre… une jeune fille a été assassinée au pied de son immeuble. Elle a hurlé à la mort, pendant longtemps, très longtemps, avant de succomber à ses blessures. 83 voisins ont entendu les hurlements de la jeune fille, et nul n’a jugé utile de prévenir la police, 83 témoins qui ont fait la sourde oreille avant de refuser de témoigner.
Pire : ils n’ont même pas reconnus les faits. Non assistance à personne en danger…
Où est la fiction ? Où est la réalité ?
On en sait quelque chose en France. Que le pire n’est pas l’atrocité du forfait mais la lâcheté des témoins… ça me rappelle quelque chose… certaines dénonciations involontaires, certaines amnésies volontaires sous l’Occupation… c’est du passé… mais ça me préoccupe…
Lorsque j’ai appris il y a quelques minutes la nouvelle de la mort de ce jeune homme, je n’ai pas pu m’empêcher de faire le rapprochement avec le livre noir de notre histoire.
Il est mort et tout son pays en est témoin. Battu et abattu pour parti pris, nous n’étions peut-être pas là pour voler à son secours mais nous sommes là pour dénoncer cet acte de barbarie.
Plus de gauche, ni droite. Ni moyens, ni extrêmes tout le pays doit faire bloc et protester d’une même voix.
Tous ceux qui ne lèvent pas le doigt, on peut les tenir pour responsables au même titre que les coupables de ce drame abominable… chef d’œuvre de tous les minables.
Car ce n’est pas un jeune homme qu’on vient d’assassiner mais la France, la conscience de la France, ma confiance dans la France.
Qu’on le veuille ou non c’est notre liberté qui est aujourd’hui en deuil !
Quand on sait que les deux extrêmes se sont croisés dans une vente de tee-shirts américains fabriqués au Bengladesh, on soupire devant l’inanité des discours de récupération politique.
Etudiant au Quartier Latin fin des annees 50 debut des annees 60 j’ai assiste a beaucoup de batailles rangees entre gauchistes et militants de droite et je temoigne que la violence etait extreme des deux cotes. Je ne me souviens pas qu’il y ait eu des morts mais cela aurait pu facilement arriver. Rien de nouveau donc si ce n’est de baptiser d' »antifaciste » un anarchiste dont la secte est depuis toujours extremement violente. Qui seme le vent recolte la tempete dit la sagesse des nations et c’est toujours vrai. Les etudiants tranquilles – dont j’etais – evitaient tout contact avec les extremistes de tout poil ayant compris qu’il n’y avait a attendre de leur frequentation que des ennuis et des coups. Ceux qui font le choix inverse n’ont que ce qu’ils meritent quand ils sont victimes de leur inconscience.
« Quand on a 18 ans n’a-t-on rien d’autre à fiche que de « lutter contre le fascisme », en allant acheter des polos Fred Perry en soldes ?
Ah, y nous refont le numéro de Guy Môquet en stéréo et Technicolor, c’est-y pas une misère, Monsieur Savonarole ? »
(ma concierge)
Votre billet sonne juste et les gouvernants socialistes feraient bien de le lire pour pondérer leurs propos sectaires, partisans et haineux.
Ne m’en voulez pas mais j’ai du mal à m’émouvoir devant ce drame. Sans doute à cause de la bêtise des protagonistes.
Provoquer, répliquer, frapper, tuer.
L’homme n’est-il donc pas un être capable de dépasser sa condition animale primitive ?
Non mais franchement, quelle idée de provoquer des skinheads ? Et quelle idée aussi de se revendiquer « anti-ceci, anti-cela, anti-truc, anti-machin » ?
Je me demande quelle carrière politique aurait fait Clément Méric après son diplôme de Sciences-Po. Un Staline soft ? ou un Mélenchon hard ? A n’en pas douter, il était habité par la haine.
Je lui souhaite de reposer en paix.
Avec la mort de Clément Méric, la gauche tient son martyr, qui lui permet de salir les manifestations contre le mariage gay, et d’en rendre responsables les organisateurs. L’exécrable Pierre Bergé a d’ailleurs commencé, suivi par la cohorte de ceux pour qui la morale « socialiste » est la seule vraie. Que les premiers témoignages montrent que Clément Méric a cherché la bagarre, n’aura aucune importance dans l’argumentaire de la gauche.
À cette mort s’ajoute de façon synchrone, la mort de Pierre Mauroy, un « géant » (sic) d’après Martine Aubry. S’il s’agit d’un géant à la façon des géants des carnavals du Nord, alors effectivement il fut un géant, bien creux, tout en verbe :
Trois dévaluations en dix-sept mois.
Octobre 1981 dévaluation du franc de 3 %
Juin 1982 nouvelle dévaluation de 5.75 % accompagnée d’un plan de rigueur
Mars 1983 bis (ou plutôt ter) repetita, nouvelle dévaluation de 8 %
Dans le même temps le chômage passait de 1.5 millions à 2.2 millions de chômeurs.
Cerise sur le gâteau c’est à lui que nous devons la retraite à 60 ans, et l’impôt sur la fortune.
Bref la totale, il fut vraiment l’homme du combat contre la finance qui le lui a bien rendu.
Un langage emphatique, « les clignotants au vert, le bout du tunnel », qui enthousiasme encore nos socialistes et autres gauchos.
Avec un martyr et la mort d’un « héros », la gauche et les médias qui se sont engouffrés dans l’affaire Clément Méric ont de quoi nous faire oublier les vrais problèmes.
Un Ayrault suivant l’autre, le demi-tour économique réglementaire du premier sera probablement suivi du demi-tour de l’autre, le tout après un tour de vis réglementairement prévu par l’idéologie socialiste.
Certains pourront dire que je « chinoise », alors que peut-être, je ne fais que « japoniser ». La différence entre chinois et japonais est si faible que notre Président ne la fait même pas.
Faut dire à sa décharge, et c’est la première fois que je le défends, s’appeler Hollande pour gouverner la France, il y a de quoi devenir schizo !!
Merci M. Bilger. Par ce billet, vous venez de remettre les pendules à l’heure.
Merci à notre hôte pour son analyse dépassionnée de la mort de ce jeune étudiant, hélas fruit de ce culte de la confrontation physique chez les groupuscules politiques extrémistes tant de droite que de gauche. N’en déplaise à certains, même si la victime n’était pas violente, il semble bien que le groupe auquel elle appartenait soit l’initiateur de cette bagarre à l’issue tragique.
http://www.lepoint.fr/societe/exclusif-mort-de-clement-meric-selon-un-temoin-les-skinheads-ne-cherchaient-pas-la-bagarre-07-06-2013-1677922_23.php
Quant à la dramaturgie qui en est faite par nos gouvernants, médias et politiques de gauche, cela relève de la démagogie politicienne la plus indécente. Quand on repense que les mêmes hurlaient lorsque Nicolas Sarkozy était dans un registre proche, suite à un fait divers mortel.
Le mois dernier un converti récent à la tendance radicale d’une religion, égorgea sciemment un militaire en patrouille à la Défense. Si ce dernier n’est pas mort cela releva du plus grand hasard, ou de la maladresse de l’assassin. Là on n’était pas dans le contexte d’une bagarre entre individus et ayant mal tournée, mais d’une tentative d’assassinat préméditée.
Etrangement nos gouvernants, médias et politiques de gauche firent preuve alors d’une grande retenue. Aucun ne demanda la dissolution des groupes ultras se revendiquant de la religion en question, et pas un attaché parlementaire ne proposa de tirer au canon sur ces extrémistes.
Que peut bien signifier la qualification «extrême gauche» dans un pays où tous les partis politiques glissent à droite ? Le PS est au mieux au centre (autrement dit à droite). De mon point de vue l’extrême gauche française est banalement de gauche. Malheureusement une gauche nationaliste. A l’image de son leader J.L. Mélenchon qui ne m’inspire aucune confiance.
On n’a pas beaucoup d’informations sur les origines sociales des protagonistes.
La victime est un étudiant brillant de Sciences Po. Les skins doivent eux être des travailleurs plus ou moins instruits, mais élevés dans la rue et dans des banlieues difficiles. Aussi ce drame est à l’image d’une France qui abandonne une partie de sa population prolétaire.
« Ce portrait, sans altérer son image, montre tout de même qu’il ne s’agissait pas d’un agneau d’extrême gauche égaré dans un monde de loups d’extrême droite… »
Non, c’était un jeune homme de 19 ans. N’ y a-t-il pas que cela à retenir ? On a aussi le droit d’appréhender le monde sans le prisme de telle ou telle idéologie et porter sur ses événements un regard humain et pudique.
NKM a voulu se faire mousser en pleine campagne municipale. Je comprends qu’on puisse ne pas supporter ce cynisme.
« Doux Jésus, Monsieur Savonarole, comment se fait-il que deux enseignants de Droit en faculté de Rennes aient réussi à pondre un crétin, qui à l’âge de 18 ans, n’avait en tête que de « lutter contre le fascisme » ?
(Ma couturière)
Notre bon peuple, surtout politiquement manipulé, de gauche ou de droite selon l’occasion, est très prompt à condamner car n’en doutez pas il faut un coupable.
Cette manière d’être est totalement abjecte.
Une enquête est en cours, la justice et la police œuvrent. La médecine va faire son office avec l’autopsie.
Attendons les conclusions.
J’exècre totalement les extrémistes de tous bords mais avant de juger il faut avoir les pièces du procès.
L’affaire n’est pas encore dans le sac.
La récupération politique est immonde car elle joue sur la mort d’un jeune fût-il d’une mouvance radicale. Rien ne peut justifier la mort d’un homme et nos bons donneurs de leçons et moralisateurs émérites ne sortent pas grandis de l’affaire.
Monsieur Bilger votre billet est brillant de lucidité et je vous en remercie.
La France est à court d’arguments. Je le dis mot pour mot. Ses enfants n’échangent plus des idées mais des coups… et des coups meurtriers.
Cette violence physique on la retrouve même sur les bancs de notre belle Assemblée nationale. Ça ne réfléchit plus, ça cogne.
Et pourquoi s’il vous plaît ?
Pour ceux qui ont fait plus que feuilleter des livres sérieux, je dirais parce qu’on n’échange plus des ARGUMENTS (des ouvertures d’esprit à esprit) mais des APORIES, des impasses et des chemins qui ne mènent nulle part comme le tout blanc et le tout noir.
Manichéisme absolu qui fait que même celui qui a tort s’imagine avoir raison.
Conclusion : pour ceux qui m’ont soupçonné d’avoir pris parti, je vais leur faire un peu de peine en leur disant : PLUS QUE JAMAIS !
Mais le parti du bon sens : celui d’une mère-patrie qui voit se battre ses deux enfants chéris. Elle ne cherche pas à savoir qui a commencé. Elle condamne les deux, sans hésiter. Et si par malheur l’un des deux n’est plus là pour payer, le survivant payera pour les deux.
Bruno, mea culpa, le Perreux-sur-Marne, oui. Gilles Carrez est même mon député, quoiqu’ayant trouvé d’autres voix que la mienne pour être élu confortablement.
Sbriglia, oui on reste dans l’Hexagone et on ne sort ni Pinochet ni Videla ni Franco comme vous étiez tentés de le faire ! On ne ressort pas la gare de Bologne ni Battisti, pitié ! Parlons des organisations conséquentes porteuses d’un discours idéologique cohérent, mettons à l’écart les reclus de la société qui tuent tout seuls et dont on ne saurait accabler tout un camp. Dans ces mouvances officielles ou semi-officielles, en marge du FN ou du NPA/CNT, qui tue, qui ne tue pas ?
Polochon, le million ! Le million ! le million ! Il n’y a jamais eu un million de manifestants simultanément dans les rues de France contre le mariage gay. En matière de chiffres de manifestants, je ne crois pas la police, mais je ne crois pas non plus les organisateurs, qui plus est quand ils sont inexpérimentés en matière de manif. Contre la réforme des retraites, il y eut un million et demi de manifestants et qu’a fait le gouvernement Fillon ? Il a passé outre ! De grâce, ce n’est pas parce qu’on manifeste une fois dans sa vie que le pays doit s’agenouiller.
Je n’ai pas écrit le mot « martyr ». Ce n’est pas du tout mon vocabulaire.
Quelles que soient les causes de la mort de ce jeune et la tristesse que l’on éprouve devant une mort inutile, il n’en reste pas moins que l’extrémisme politique, de droite comme de gauche, ne peut qu’aboutir à des extrémités ou à des actes incontrôlés.
Il me semble cependant que, de la part de tel ou tel, parer les groupuscules d’extrême gauche de toutes les vertus démocratiques parce que prétendument antifascistes est pour le moins excessif, pour ne pas dire abusif.
D’abord parce que l’idéologie qui les anime est tout sauf démocratique.
Ensuite parce que c’est vouloir ignorer les violences commises par ce type d’organisations. Pour la France, il suffit de se rappeler le groupe Action directe.
En outre, on veut oublier les fameux « black blocs » qui, au prétexte de leur anticapitalisme, sont aussi d’une violence extrême. Selon les lieux, s’y trouvent des jeunes d’extrême gauche de nombreux pays, dont des Français.
Enfin, il me semble que récemment les opposants écologistes à l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes ont aussi commis de nombreuses violences contre les forces de l’ordre. La justesse éventuelle de leur position doit-elle aussi entraîner les excuses absolutoires aux violences qu’ils ont commises ?
A l’autre extrême de l’échiquier se trouvent des groupuscules pour lesquels la violence reste le seul mode de communication et qui s’y exercent. Prononcer la dissolution de tels groupes, qui n’ont d’ailleurs aucune existence légale car non déclarés au titre d’une quelconque association, reste un coup d’épée dans l’eau puisqu’ils se regrouperont dans d’autres organisations informelles. Mais ce type de décision administrative donnera bonne conscience à ses décideurs et cela fait une « victoire » pour le moins dérisoire.
Votre billet, Monsieur Bilger, me convient donc particulièrement, notamment en ce qu’il est d’une grande mesure et qu’il souligne la relativité des choses, d’une part, comme l’échec de Monsieur Hollande à pacifier la France dans une période où le pays a besoin de se réunir pour aborder les difficultés qui l’assaillent, d’autre part. Et ce ne sont pas des rodomontades en politique étrangère qui amélioreront notre situation.
Challenge du jour : ne pas écouter les infos, se moquer du cours du monde et de la bêtise des hommes. La journée d’hier, clivante comme jamais de souvenir de quinquagénaire, m’a définitivement convaincue que cette société court vers le gouffre.
Je m’en détache, question de survie mentale : je ne lèverai aucun poing, ne défendrai personne. Je suis atterrée et blasée : la bêtise et la mauvaise foi gagnent dans TOUS les camps. Chef d’orchestre de ce barnum délétère : les médias.
Avec un peu plus de recul, ce billet et certains commentaires en dessous me font vraiment peur.
Un homme arborant des symboles nazis se promène en pleine journée dans Paris, dans un des lieux les plus denses de France, et il a une arme sur lui. Il frappe un autre homme, plus jeune, et le tue.
Et beaucoup de gens veulent savoir si la victime était violente ? Si le président a été à la hauteur ? Estiment que le refus de l’homophobie a généré l’atmosphère qui a permis ces actes ?
Vous savez ce que c’est, quelqu’un qui prône l’idéologie nazie ?! Ce n’est pas CELA qui vous choque ?
@Thibaud
« Votre haine de tout ce qui vous semble à gauche vous fait porter des œillères, et vous fait hélas défendre des gens qui se sont comportés comme votre père. Contrairement à vous, je ne m’avilirai pas dans de la basse psychologie complaisante… »
Votre commentaire, cher monsieur, démontre qu’en matière de haine, d’œillères et d’avilissement, vous pouvez servir de référence.
Vous devez être bien malheureux pour tenir ce genre de propos. C’est en tous les cas la seule excuse que l’on puisse vous accorder.
@Achille
En ce qui me concerne, je ne cherche pas d’excuses à des meurtriers, et je suis plus choqué par la montée en puissance de groupes néo-nazis que par le fait que le président de la République dénonce l’homophobie, ou même que Mélenchon dise ou fasse des « conneries ».
Je ne salis pas la mémoire de militants antifascistes morts (et de leurs camarades blessés) sous les coups de personnes qui soutiennent l’idéologie nazie.
Beaucoup de gens ici manquent manifestement de culture historique. Pour avoir travaillé sur l’Alsace et la Moselle dans l’E2G, avoir eu entre les mains des pièces relatives à la collaboration lors de l’Annexion par les nazis, avoir lu un certain nombre d’ouvrages d’historiens sur l’Allemagne et l’Europe sous la domination nazie, je crois savoir de quoi je parle. J’ai donc un immense respect pour ceux qui militent contre les résurgences du nazisme, alors que pour ma part, je n’ai pas le courage de faire ce qu’ils font.
Et j’ai une grande honte de voir que d’autres préfèrent être anti-antifascistes plutôt qu’antifascistes. Quant au fait d’accuser François Hollande pour les dérives d’une grande partie de la droite un peu plus à droite (ce qui, pour ces groupuscules, va donc très loin), c’est absolument vil, en effet. Dégradant pour celui qui pense et exprime cela.
L’activité largement majoritaire des antifascistes est de renseigner sur les exactions des fascistes, leur nombre, leur présence. Parfois, ils viennent défendre les personnes menacées par des groupuscules fascisants ; parfois, ils viennent montrer par leur présence que la rue n’est pas le terrain de ces groupes à l’idéologie mortifère. Là, ils ont manifestement insulté des néo-nazis. Et ce serait une circonstance atténuante pour l’homicide qui a suivi ? Et il faudrait appeler à dissoudre antifascistes comme néonazis ?
On a entendu des choses abominables depuis des années, venant de commentateurs et de politiques ayant une très grande exposition (Ménard qui a été invité par Ayoub, Thréard qui présente le crime de mercredi comme un « fait divers », mais aussi évidemment les Le Pen et ceux qui sont à leur droite ou à leur poursuite…) : aucune de ces personnes n’a été agressée par des antifascistes. Et ces groupes seraient dangereux ?
Par contre, sur la seule dernière année, on compte des dizaines de délits et de crimes des groupuscules fascistes.
Le reportage « à la droite du père » ne montrait-il pas déjà la dangerosité de ces groupes ? Les agressions racistes, homophobes, non plus ? Et là, un homicide n’en dirait pas plus ? « Les extrêmes » (car être antifasciste est un extrémisme ?!) se vaudraient ?
@Jean-Dominique Reffait
Il n’est pas douteux que vous connaissiez les brillants esprits d’extrême gauche et qu’ils aient en fait votre sympathie, mais vous êtes comme la très grande majorité des Français, manifestement à cent lieues de comprendre ceux d’extrême droite. Vous êtes en fait un aveugle en la matière, pour qui comprendre signifierait adhérer.
On ne doit en effet surtout pas comprendre l’extrême droite ni même savoir au juste ce qu’elle est, mais paradoxalement la condamner, et l’ignorant profond de s’indigner pour peu que l’on parle de réviser l’histoire dictée par la mode du temps.
Cependant, comme il est certain que seuls de brillants esprits osent ici s’exprimer, je me permettrai de souligner la différence essentielle existant entre tenants d’extrême droite et de gauche : c’est que les premiers méprisent les seconds, alors que les seconds haïssent les premiers.
Pour tenter de comprendre, il faut d’abord retrouver le vrai sens d’intellectuel qui a été dévoyé au point de signifier de nos jours le contraire de ce qu’il devrait signifier, c’est-à-dire le contraire de celui qui raisonne n’en déplaise au plus grand crétin de l’histoire de la philosophie. Intelliger c’est être, raisonner, c’est exister.
Un petit poème bien connu, dont il me semblerait salutaire que certains se rappellent.
« Als die Nazis die Kommunisten holten, habe ich geschwiegen; ich war ja kein Kommunist.
Als sie die Sozialdemokraten einsperrten, habe ich geschwiegen; ich war ja kein Sozialdemokrat.
Als sie die Gewerkschafter holten, habe ich geschwiegen; ich war ja kein Gewerkschafter.
Als sie mich holten, gab es keinen mehr, der protestieren konnte. »
Martin Niemöller
La violence n’est jamais une solution.
Cette vérité est connue. À froid, qui n’est prêt à la reconnaître comme telle ?
Mais c’est à chaud qu’il faudrait s’en souvenir. Or voilà, à chaud, trop souvent, trop facilement, on l’oublie, on passe outre, on ne peut pas s’empêcher de croire que la violence permet de contrer la violence. Et le mal qu’on prétend combattre s’aggrave…
Jean-Dominique Reffait
« Il n’y a jamais eu un million de manifestants simultanément dans les rues de France contre le mariage gay… Contre la réforme des retraites, il y eut un million et demi de manifestants »
Dans le premier cas vous rejetez le chiffre annoncé par les organisateurs, mais dans le second cas vous en faites une vérité.
« C’est méconnaître absolument les ressorts des organisations antifascistes que de les associer à la violence envers les biens et les personnes : leurs actions sont des contre-manifestations, des perturbations de réunions, des jets de fumigènes, bref pourrir la vie aux Identitaires. »
O magie du verbiage, comme si les actions que vous citez n’avaient jamais rien de violent et ne s’achevaient pas fréquemment pas des échanges de coups.
« Clément Méric avait obtenu son bac S avec mention « très bien » puis avait intégré Sciences Po »
Je ne vois pas en quoi cela le rendait incapable de toute action à caractère violent, l’intellectuel fanatisé persuadé de détenir la vérité peut basculer autant dans la violence que la brute primaire imprégnée d’alcool.
Je vous signale que ce fort pacifique jeune homme semble bien avoir invectivé les skins avec la phrase suivante « Ce sont des gens qui ne devraient même pas être vivants ».
http://www.lepoint.fr/societe/exclusif-mort-de-clement-meric-selon-un-temoin-les-skinheads-ne-cherchaient-pas-la-bagarre-07-06-2013-1677922_23.php
On peut très bien n’avoir aucune sympathie pour les néo nazis et néo fachos, condamner leur culte de la violence, et autant l’idéologie qui sous-tend tout cela mais pour autant faire preuve d’un minimum de lucidité vis-à-vis des pratiques des mouvances d’extrême gauche. Question recours à la violence physique, elles ne sont pas en reste. Exemples : les attaques des « anti aéroports de NDL » vis-à-vis des gendarmes mobiles, et les débordements récurrents des gauchistes lors de nombre de manifestations parisiennes.
Quelle que soit la cause que l’on défend ou veut promouvoir, la fin ne justifie pas les moyens… hormis chez tous les adeptes des totalitarismes (de gauche et droite).
Ces antifascistes que vous décrivez avec une grande complaisance, vous omettez de préciser leur corpus idéologique et surtout ses déclinaisons concrètes si par malheur ils arrivaient au pouvoir. Le résultat en terme de répression voire massacres, serait similaire à celui de ceux qu’ils combattent.
La lecture des propos de certains d’entre eux ces jours derniers le démontre bien. Entre le tweet de l’attaché parlementaire d’un sénateur PS qui veut faire tirer au canon sur ses ennemis politiques, et la tribune d’un Alexis Corbière du FG, ce dernier en étant à demander implicitement la création de goulags pour y parquer tous ceux qu’il considère comme des ennemis de la République.
Xavier Nebout, n’espérez pas sonder mes préférences et mes amitiés. La sympathie que vous me supposez pour l’extrême gauche n’existe que dans votre esprit. Je connais bien plus de gens de droite que de gens de gauche et je vais vous dire pourquoi : les gens de gauche m’emm… souvent ! Pour moi, la gauche, c’est comme la Corse, c’est beau et magnifique, dommage qu’il faille supporter les habitants !
J’en profite d’ailleurs pour clarifier une évidence qui ne semble pas aller de soi : on peut être un antifasciste sans être le moins du monde d’extrême gauche. On peut même être de droite et antifasciste ; personnellement, je le recommande.
Suis-je un ignorant en matière d’extrême droite ? Oui sans doute et c’est pour cela que je n’ai évoqué que la mouvance skinhead : je ne parle pas d’extrême droite, Xavier. Je me limite aux faits sans prétendre à l’érudition en la matière. Je lis ce qu’on met sous mes yeux, je vois ce qui se passe. Ça suffit grandement à mon édification. Et que le pithécanthrope au cerveau granulaire méprise l’étudiant de Sciences Po, croyez-vous que j’en sois surpris ? Je n’hésite pas à dire, et c’est choquant mais je m’en tape, que je suis d’autant plus peiné de la mort de Clément Méric qu’il s’agissait d’un garçon brillant. Le gâchis n’en est que plus grand.
Un bien bel exemple de sociologie de salon, ou comment se poser en spécialiste des extrêmes en politique en lisant un article du Point sans sortir de chez soi :
– s’enfoncer confortablement dans son canapé et ouvrir Le Point à la page d’un article consacré à Clément Méric
– faire une lecture orientée de cet article, en forçant le trait et en utilisant des artifices à la limite de la malhonnêteté intellectuelle (en suggérant par exemple que Le Point écrit que Méric « manifestait une volonté permanente d’en découdre » alors que cette formule ni aucune autre ayant un sens approchant ne figure dans l’article)
– faire un amalgame entre le cas particulier ainsi caricaturé de Clément Méric et tous les mouvements antifascistes : Clément Méric était violent donc tous les mouvements antifascistes le sont
– étendre davantage le champ de l’amalgame : Clément Méric était violent, donc tous les mouvements antifascistes le sont, donc tous les mouvements d’extrême gauche le sont également
– fort de ces seuls amalgames grossiers, utiliser un titre qui affirme, alors que les faits et l’Histoire montrent le contraire (où sont les équivalents dans l’extrême gauche française des ratonnades ou autres passages à tabac d’homosexuels ?) que la violence fait partie de l’ADN de l’extrême gauche française tout autant que de celui de l’extrême droite.
Eric Zemmour excepté, chez qui peut-on rencontrer l’équivalent d’une telle imposture intellectuelle ?
Thibaud.@07 juin 2013 à 22:39
«Avec un peu plus de recul, ce billet et certains commentaires en dessous me font vraiment peur.
Un homme arborant des symboles nazis se promène en pleine journée dans Paris, dans un des lieux les plus denses de France, et il a une arme sur lui. Il frappe un autre homme, plus jeune, et le tue.
Et beaucoup de gens veulent savoir si la victime était violente ? Si le président a été à la hauteur ? Estiment que le refus de l’homophobie a généré l’atmosphère qui a permis ces actes ?
Vous savez ce que c’est, quelqu’un qui prône l’idéologie nazie ?! Ce n’est pas CELA qui vous choque ?»
Ce qui stresse et choque en priorité les gens c’est le degré de sécurité de l’espace public en général.
Si vous voulez bien prendre connaissance des événements ci-dessous, vous comprendrez peut-être que les gens soient intéressés à connaître la genèse de l’altercation, s’il y a eu ou non provocation de la part de la victime, si les deux extrémistes se connaissaient déjà et s’étaient déjà affrontés, car alors le cas serait fort différent des deux fusillades rapportées ci-dessous.
Un quidam qui rencontre un individu clairement identifiable comme potentiellement violent, n’ira pas lui chercher querelle délibérément sans nécessité urgente (par ex. s’il assiste à l’agression d’un plus faible, d’une femme, d’une personne âgée, d’un enfant que son courage l’incitera à faire cesser, s’il se sent de taille, en attendant l’arrivée de la police.) En revanche la demi-douzaine de personnes tombées sous les balles du tireur de Santa Monica ne faisaient que passer par là dans le cadre des déplacements ordinaires de leur vie quotidienne sans rien demander à personne.
Bien évidemment cela ne dédouane aucunement les suspects de se promener avec des poings américains susceptibles, comme cela a été le cas, d’occasionner des blessures mortelles, puisque la cause de la mort ne semble pas être la chute, mais les coups au visage qui l’ont causée.
En France, le poing américain est classé comme arme blanche de 6ème catégorie et vendu librement aux personnes majeures. Il est cependant interdit de port et de transport, comme toutes les armes de 6ème catégorie. Son ou ses porteurs étaient donc clairement en infraction quand bien même il n’en eût pas été fait usage.
Au Canada, en Belgique et en Suisse, le poing américain est purement et simplement prohibé.
Maintenant seul un contrôle de police peut établir clairement l’infraction avant toute action violente et tous les porteurs d’insignes prohibés, ne sont pas nécessairement porteurs d’armes prohibées. Ceci étant, pour entreprendre un contrôle de port d’armes dans l’espace public sur un certain type de personnages, j’imagine qu’il ne suffit pas de deux fonctionnaires fraîchement émoulus de l’école de police. Et là est un des éléments essentiels du problème, à mon sens, vu que la justification de la police dans l’espace public est le maintien de la paix et de l’ordre public et non pas la mise en œuvre sans nécessité immédiate, d’actions, même justifiées en elles-mêmes, qui soient susceptibles de faire des dégâts collatéraux sur les passants.
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Voici les événements ci-dessous évoqués :
«Dix-neuf personnes dont deux enfants ont été blessées lors d’une fusillade survenue dimanche pendant un défilé pour la Fête des mères à la Nouvelle-Orléans (Louisiane, sud des États-Unis), a annoncé la police. Dix-sept adultes ainsi qu’un garçon et une fillette âgés de 10 ans ont été blessés lors de cette fusillade encore inexpliquée, a précisé la police dans un communiqué.»
Fusillade qualifié de ‘violence urbaine’ par les autorités.
«Au moins cinq personnes ont été tuées au cours d’une équipée meurtrière survenue près de Los Angeles en Californie, qui s’est achevée par la mort du tireur présumé, abattu par la police dans la bibliothèque d’un campus universitaire.
« A l’heure actuelle, au moins une demi-douzaine de personnes sont mortes et deux à trois autres sont blessées », a affirmé Jacqueline Seabrooks, chef de la police de Santa Monica ajoutant qu’un autre suspect avait été interpellé. « Nous ne savons pas encore à 100 % si le suspect qui a été tué était un tireur isolé », a-t-elle ajouté lors d’une conférence de presse. « Il ne s’agit pas d’une fusillade dans une école », a toutefois précisé le chef de la police du campus de l’université de Santa Monica. « Il s’agit d’incidents qui ont démarré en dehors du campus puis qui se sont déplacés sur le campus ». Le tireur, a-t-il ajouté, « a été mortellement blessé par la police dans la bibliothèque de l’université de Santa Monica. La fusillade a démarré dans une maison de Santa Monica, située non loin du campus de l’université de la ville. Deux corps ont été retrouvés à ce domicile, incendié par le tireur présumé, a rapporté le Los Angeles Times, citant un policier. Le suspect, vêtu tout de noir et d’un gilet pare-balles, est ensuite sorti de la maison et a continué à tirer dans la rue.»
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Un gamin brillant mort pour ses idées. Quel gâchis !
En septembre 1984, sur proposition du groupe socialiste, le Parlement européen avait créé une commission d’enquête chargée d’examiner la montée du fascisme et du racisme en Europe. Ledit parlement, d’ailleurs, se sentant une mission universelle, invitait la commission à pourchasser le fléau fasciste bien au-delà des frontières de la Communauté, on se demande à quel titre. Ainsi, au moment où l’impérialisme soviétique étendait toujours davantage sur nous et sur le monde entier le filet de son ingénieuse stratégie, où le terrorisme d’importation orientale s’acharnait contre les sociétés libérales, où nous souffrions d’une langueur chronique de l’emploi, où nos économies et nos technologies en retard se trouvaient bousculées par la concurrence commerciale de Japon et des nouveaux pays industriels, où le totalitarisme colonial se perpétuait en Europe centrale, voilà que la question prioritaire, pour le Parlement européen, celle à laquelle il décidait de consacrer son temps et l’argent des contribuables, c’était la montée du fascisme, précisément dans une des rares régions de la planète où la démocratie paraissait assez solide pour en exclure à peu près certainement le retour. La question de la montée des périls fascistes fut également jugée prioritaire par 18 des 24 « experts » venus à Bruxelles, tous frais payés, pour déposer, de janvier à mars 1985, devant la commission. Je [Jean-François Revel] figurai parmi les six de la minorité qui estima plutôt résiduels, comparés au fascisme de masse d’avant-guerre, les groupes extrémistes de droite actuels. En République fédérale d’Allemagne, écrit en effet un spécialiste du terrorisme, « tous, nous disons tous les groupes néo-nazis avérés sont ou ont été suscités, infiltrés et manipulés par l’Allemagne de l’Est. » (Xavier Raufer, Terrorisme, J.-J. Pauvert, 1984 – l’auteur cite quelques faits à l’appui de sa thèse).
Des rebelles maoïstes ont tué samedi 25 mai 2013 dans un Etat reculé du centre de l’Inde vingt-trois personnes.
@ Thibaud 23 :11
« L’activité largement majoritaire des antifascistes est de renseigner sur les exactions des fascistes, leur nombre, leur présence…. »
Et quand vous écrivez ce genre de prose, vous arrivez à garder votre sérieux ou vous rigolez en imaginant la réaction de ceux qui vous lisent, et qui vous ayant lu le regrettent, car franchement, vous vous exprimez par slogans.
C’est le niveau zéro de l’intelligence !
Médias lamentables dans l’alarme, croquemorts pitoyables de la récupération politique, l’affaire tombe à pic pour un pouvoir déstabilisé dans les sondages. Il faut « tacher » le Front national toujours et encore, pourrait dire Mitterrand, c’est le plus sûr allié de notre succès sur la droite conventionnelle. Cent skinheads pourraient faire détonner la République ? M. Valls n’en finit plus d’agiter et mentir. On se croirait en Chine !
Paix à l’âme du petit soldat en sucre, et honte au chef d’équipe qui l’a engagé contre Esteban-néandertal.
Thibaud,
Ne vous échinez pas à essayer de démontrer que l’extrême gauche antifasciste vaut mieux que l’extrême droite fasciste.
Je crois que vous ne convaincrez pas grand-monde.
Avez-vous vécu sous le joug stalinien ?
Je suis marié à une femme d’origine ukrainienne et ses aïeux ont été totalement spoliés par le régime soviétique, du jour au lendemain, ou pire, ont été victimes de la grande famine et des massacres d’opposants organisés par Staline.
Oui, les extrêmes sont à mettre sur le même plan.
En France on est volontiers plus indulgent vis-à-vis de l’extrême gauche car on n’a pas subi la rudesse d’une dictature d’extrême gauche, mais cette indulgence est une erreur et un danger.
@Alex paulista
Vous dites que Des témoins parlent de poing américain, ce qui est vraisemblable car on ne meurt pas d’un coup de poing comme ça.
Malheureusement si.
Un ami est mort à la terrasse d’un café à Montpellier d’un seul coup de poing dans la figure.
Il suffit de frapper en oblique de bas en haut (uppercut) à la base du nez et l’arête nasale sert de poinçon qui perfore le lobe frontal. C’est une technique de close-combat parfaitement connue.
Encore une fois, M. Bilger, vous parlez juste.
L’Etat à son plus haut niveau, pas plus que les partis, ne sont assez forts ni assez courageux pour rétablir la vérité et la sérénité et renvoyer dos à dos ces deux violences soi-disant révolutionnaires : ils ont trop besoin de remonter dans les sondages, de mettre en difficulté l’adversaire, de se positionner, tout est bon dans le cochon…
Je lis un commentaire daté d’hier à 19h environ qui me cloue.
Imagine-t-on que son auteur, déjà caché derrière un pseudonyme, donne son opinion en la mettant dans la bouche d’un personnage fictif !
Masque sur masque ! Quelle valeur attribuer à de tels avis ?
@Catoneo | 08 juin 2013 à 10:28
«Il suffit de frapper en oblique de bas en haut (uppercut) à la base du nez et l’arête nasale sert de poinçon qui perfore le lobe frontal. C’est une technique de close-combat parfaitement connue.»
On trouve du close-combat la définition suivante : «La logique fondamentale du close combat est diamétralement opposée à celle des « sports de ring », qui tendent à prolonger l’événement un certain temps. [..]Les techniques de combat à mains nues employées en close combat sont typiquement les plus dangereuses, les plus puissantes, et les plus simples que puisse générer le corps humain. Ces techniques sont choisies et adaptées pour marcher dans des conditions de stress maximum, et sur quelqu’un qui ne se laissera pas faire. [..]il est prévu pour fonctionner dans un cadre qui n’est lui-même plus « normal » (combat à mort). Cette convergence autour d’un objectif stratégique focalisé (l’élimination de la force adverse) tend à faire émerger des gestes d’attaque qui ciblent des zones anatomiques précises (techniques visant à endommager les yeux, briser la nuque, casser les genoux, écraser la gorge, etc).»
D’où l’intérêt en effet connaître tous les détails de cette malheureuse affaire puisque l’auteur du coup de poing dit qu’il n’avait pas l’intention de tuer son adversaire. Comme il semblerait également que le close-combat se retrouve plutôt chez les militaires ayant commencé avec les sports de combat traditionnels dont le but est lui dissuasif à l’égard d’un engagement dans l’action et prioritairement défensif, est-ce que se demander si ces groupuscules tant à l’extrême droite qu’à l’extrême gauche reçoivent une sorte de formation paramilitaire serait une question si stupide que cela ?
Dans le cas de figure, il est clair que la Fédération des clubs de close-combat doit être sérieusement « encadrée… si pas carrément recadrée » !
J’ai, pour ma part, apprécié la synthèse d’un Thomas Legrand sur France Inter : extrême droite et extrême gauche ne sauraient être placées sur le même plan. Voici un extrait de son propos :
« La violence politique est bien évidemment toujours condamnable dans une démocratie mais s’il est arrivé à l’extrême gauche d’être violente, et même meurtrière dans ses moments de perdition, du temps d’Action directe par exemple, cette violence s’exerce contre des symboles ou des personnalités représentant un ordre, le pouvoir politique ou économique.
En revanche, la violence d’extrême droite s’attaque à des groupes humains et à ceux qui défendent leurs droits : les étrangers, les noirs, les juifs, les arabes, les homosexuels, des êtres humains pour ce qu’ils sont. Il suffit d’ailleurs de se plonger cinq minutes dans la littérature des amis anarchistes et antifascistes de Clément Méric et dans celles des skinheads de JNR ou de Troisième voie pour comprendre que (en dehors de leur passion commune pour les polos Fred Perry ou Ben Sherman) aucun amalgame n’est possible. »
J’ajouterai au décompte macabre auquel se livrent certains ici et là, celui de l’attentat de Bologne… dont on sait à quelle extrémité il est imputable.
@Jabiru
« Un gamin brillant mort pour ses idées. Quel gâchis ! »
Je dirais un gamin manipulé !
Et s’il avait été moins brillant, un peu ras du front, ne serait-ce pas le même gâchis ?
Mais j’oubliais, nous sommes dans une société élitiste !
A la lecture des commentaires, je vois, et ce n’est pas une surprise, que chacun campe sur ses vérités. Et on peut constater qu’un fait aussi simple qu’un coup de poing donne naissance à des vérités qui vont jusqu’à s’opposer. De l’accident banal à l’assassinat prémédité, chacun décline son opinion, étayée bien sûr par des références multiples, politiques ou historiques.
Je ne vais pas ajouter ma vérité aux autres, je n’en vois pas trop l’utilité. Mais à la marge proposer quelques réflexions.
La première, c’est que, lorsque, quelles que soient les circonstances, on sort de la confrontation verbale et on porte un coup, on déclenche (et on en porte donc la responsabilité) un engrenage non maîtrisable d’autodéfense réciproque, dans lequel n’importe quel coup peut avoir des conséquences graves. Le fait de porter une arme, quelle qu’elle soit, implique la préméditation à l’utilisation de la violence physique.
Même si on trouve à travers l’histoire des réflexes, des courants, récurrents, aller chercher, pour expliquer un fait divers actuel, avec son contexte propre qu’il ne faut certes pas négliger, Staline, Hitler, Mao, Pol Pot ou les brigades rouges me paraît un peu délirant.
Enfin, il me semble quand même important de faire la différence entre une idéologie perverse et une idéologie pervertie.
Milgram | 08 juin 2013 à 07:40
Cher monsieur, cet étudiant brillant et frêle savait jouer de son physique d’ado pour manipuler les gens et pour essayer de placer de mauvais coups.
Il y a la présentation vidéo de BFMTV où on le voit faire tourner sa belle chevalière autour de son doigt afin de ne montrer que son anneau quand la caméra le filme.
Et puis aussi ça :
http://illwieckz.net/journal/Quand_Cl%C3%A9ment_M%C3%A9ric_se_r%C3%A9fugiait_derri%C3%A8re_la_s%C3%A9curit%C3%A9_de_la_Manif_Pour_Tous
Alors stop ! Ce sont des marginaux de tous bords noyautés par la police et se situant aux pourtours des plaques tectoniques des partis politiques.
Rien de nouveau. Hélas.
Tout brillant qu’il ait été à l’école, ce pauvre jeune homme n’a pas eu l’intelligence d’éviter de provoquer des crânes rasés.
Je pense ne pas me tromper si je dis que nous sommes au moins 99 % de Français à être antifascistes.
Ce pauvre garçon est mort pour rien. Une mort vaine et idiote.
La récupération politique et médiatique de ce tragique fait divers est tout aussi vaine et idiote mais aussi totalement médiocre.
Triste époque.
@RF
Vous comparez les antifas au stalinisme ?
Des groupes de jeunes gens qui n’ont jamais causé la mort ni même de blessure grave, qui ne visent que les tenants du fascisme, et un système totalitaire entier qui a duré plusieurs décennies, qui a suivi un régime sanglant, une révolution sanglante, et a fini par constituer une dictature plus sanglante encore ?
Vous vous rendez compte de ce que vous dites ? Si vous aviez vraiment connu des gens qui ont vécu sous le stalinisme ou le soviétisme, je ne pense pas que vous pourriez ne serait-ce que penser à cette comparaison qui insulte les victimes de ces totalitarismes.
D’un côté, des nazillons qui haïssent et menacent, par des écrits et des actes :
– la République
– les homosexuels
– les juifs
– les Noirs
– les Arabes
– les gens de gauche, de Bayrou voire NKM ou Riester (pour eux) à l’extrême gauche (NPA, FO).
De l’autre côté, des antifascistes, qui, pour certains, menacent ces nazillons, et pour d’autres se contentent du collage et de luttes idéologiques.
Vous les renvoyez dos à dos ? Ceux qui ont des camps d’entraînement, assurés par d’anciens militaires virés de l’armée, qui ont des armes blanches et à feu (Ayoub s’en vante souvent), qui attaquent les personnes qui se promènent dans la rue si elles n’ont pas le bon faciès, ou qu’elles portent les mauvais symboles ; et ceux qui insultent des personnes qui ont des tatouages nazis ?
Encore une preuve que la haine que certains ont de la gauche peut les pousser à banaliser le néo-nazisme et tous les fascismes.
Alors que pour ma part, ma haine du fascisme ne me fera jamais banaliser les crimes staliniens et soviétiques.
C’est sans doute la différence entre un historien qui a eu les archives entre les mains, a étudié ce sujet, et a vu de ses yeux comment peuvent se comporter les deux types de groupuscule ; et des personnes qui parlent sans savoir, mues par leurs peurs.
Si vous étiez une des personnes menacées par ces groupes fascisants, même en étant de droite, vous ne tiendrez pas ce discours. Je n’ai entendu aucun Noir, aucun homosexuel, venir placer « extrême gauche » (encore une fois, l’antifascisme n’est pas d’extrême gauche, il est l’ADN républicain) et néo-nazisme dos à dos comme équivalents.
On ne compare pas FN et NPA, là. Mais des néo-nazis qui ont tué, et des jeunes qui ont insulté ces néo-nazis…
Vous ne semblez pas comprendre que la violence des fascistes est intrinsèque, c’est le but qu’il recherche, et elle menace quasiment toute la population.
La violence des antifascistes est assez rare (ou alors, indiquez-moi leurs crimes) et ne vise que ceux qui se réclament d’idéologies fascistes.
Mettre ces deux groupes sur un pied d’égalité, c’est vraiment être aveuglé.
Merci pour ce beau billet.
La mort d’un jeune de vingt ans est forcément toujours tragique, en particulier pour ses parents. Dans l’émotion, ce drame a fait l’objet de récupération politique qui a mis mal à l’aise quand on sait que les groupuscules extrémistes (de droite comme de gauche et même islamistes) sont loin d’être des anges.
Effectivement si les skins ne sont rien de bon, les antifascistes ont montré un visage tout aussi inquiétant lors de l’hommage rendu à leur camarade. Ils ont malmené A.Hidalgo, NKM, et à Lyon ils ont bousculé violemment M. et Mme Collomb qui se rendaient à un spectacle.
Cela démontre bien leur esprit de tolérance et de liberté. Ces politiciens souvent naïfs face à ces extrêmes en ont fait les frais. Des extrêmes dont il faut se méfier et à mettre dans le même sac.
Ce qui fait peur également c’est de savoir qu’à Sciences Po des esprits brillants qui sont supposés devenir nos dirigeants de demain puissent être engagés dans des mouvements aussi hard et cherchent la bagarre aussi facilement, car il y a une marge entre avoir des idées enflammées à vingt ans et être violent pour les imposer.
Depuis cette triste affaire, il a été révélé que ces jeunes du mouvement antifasciste avaient été reconnus dans la MPT venus sans doute pour en découdre et provoquer.
Ce qui laisse à penser que, contrairement aux accusations du ministre de l’Intérieur, l’agitation lors de manifs récentes n’était pas due qu’à la seule extrême droite.
La violence est présente partout dans la société, exacerbée par le chômage et la peur de l’avenir des jeunes, la fracture sociale. Du coup les faits divers tragiques sont quasi quotidiens et de jeunes meurent hélas régulièrement… pour un regard, un refus de cigarette, la semonce d’un prof, tout est prétexte à taper, à casser, à tuer. C’est cela qui doit préoccuper M. Valls avant tout : la violence.
Le Président manque à son devoir d’homme d’Etat, celui de rassembler les Français au lieu de les cliver par des sujets de société mal conduits, des accusations d’une partie de la société ou en laissant s’aggraver (ou en aggravant sciemment) des discriminations sociales. Son rôle c’est d’être le Président de tous les Français et cela ne se voit pas. Il se comporte en force tranquille et rancunière de façon sournoise depuis un an seulement. S’il continue comme cela la France va être à feu et à sang à la fin du mandat.
Ah mais que sont les Français devenus ?
Ah mais qu’est le français devenu ?
La langue française fut longtemps réputée pour la subtilité de sa syntaxe et pour ses nuances, sa richesse de vocabulaire et à ce titre, elle fut habilement utilisée par la diplomatie et par le droit international.
Bien que le mot « fascisme » soit récent et historiquement connoté, on ne devrait pas en oublier l’étymologie et donc son étymon italo-français : faisceau (faisceau de fusils, évidemment)
Les fascistes sont donc des bandes de (souvent jeunes) soldats qui combattent — armés ou pas — contre tout ce qui est contre leur « pour » (même s’ils n’en savent pas trop bien encore toutes les nuances du pour ou du contre — mais ils sont jeunes et énergiques hein).
Bref les fascistes comme les antifascistes sont des fascistes, n’en déplaise à certains commentateurs de ce billet.
Je pense que tous les étudiants de Sciences-Po, les premiers jours d’études, devraient apprendre par chœur, sinon par cœur au moins une des ces trois chansons de Georges Brassens (un anarchiste, au sens pur du mot grec, celui-là) :
Mourir pour des idées ;
Le Roi des Cons ;
Et le Pluriel :
« Le pluriel ne vaut rien à l’homme et sitôt qu’on
Est plus de quatre on est une bande de cons.
Bande à part, sacrebleu ! c’est ma règle et j’y tiens.
Au faisceau des tibias on n’verra pas les miens. »
Un pays qui n’écoute plus ses poètes, est un pays foutu.
Bien à vous
Aux co-commentateurs droitiers, et que j’aime et qui m’aiment…
Je vous ai compris ! En tout temps, en tout lieu, l’homme d’ordre a su combattre les créatures les plus féroces. Il se trouve que j’ai suivi ce jour la manif d’hommage à Clément Méric, et je viens de ressentir la terreur sacrée que vous inspirent les tigres gauchistes. Après tout, le réflexe de défense sociale ordonne d’en user, à l’égard de ces provocateurs, comme ont su le faire Thiers et Galliffet. Le skinhead a les mêmes circonstances atténuantes que le marlou surinant son compère à l’eustache. J’ai notamment vu sur la place Gambetta, à deux pas du mur des fédérés, un enfant de quatre ans, le foulard rouge au cou : le voilà, le Iossip Djougachvili de demain !
Ceci étant, Xavier Nebout et quelques autres me semblent avoir l’âme téméraire. Je ne peux que les inviter à se présenter aux conférences du Parti de Gauche, qui se tiennent aux Lilas certains jeudis. Je m’engage à les escorter afin qu’on ne leur vole pas leur montre sous prétexte de leur donner l’heure. Et si l’on essaye de vous écharper, chers amis, je vous défendrai de mon mieux, comme j’ai l’habitude de le faire s’agissant de mes meilleurs ennemis politiques…
@ Polochon
Oui vous avez raison. Mais j’aurais fait la même remarque pour un gamin d’idées différentes et de niveau différent.
Quel que soit le type de gamin, c’est du gâchis. Dont acte.
« J’ajouterai au décompte macabre auquel se livrent certains ici et là, celui de l’attentat de Bologne… dont on sait à quelle extrémité il est imputable. »
Rédigé par : Epaminondas | 08 juin 2013 à 12:52
Ah oui intéressant ! Vous pouvez développer ?
Si vous voulez commencez à expliquer le rôle des officines de tous genres et leur implication dans les attentats dont on ignore encore les commanditaires véritables, je vous souhaite bien du courage.
@ Thibaud
Vous êtes bien jeune et enflammé et trouverez toujours un motif à vos combats. Mélic était, paraît-il, aussi végétalien et combattait l’exploitation des animaux.
Contestataire multicartes vous oubliez sans doute Action directe dont l’un des responsables Jean-Marc Rouillan lance par tweet en ce moment des : « Préparez-vous ».
Se préparer à quoi ?
Thibaud,
Pourquoi éprouvez-vous le besoin de constituer des factions antifascistes, alors que les RG et la police sont là justement pour surveiller le territoire et pour protéger la population contre les brutes sanguinaires de tout poil ?
J’espère au moins que les renseignements obtenus sur le terrain par les illuminés de la gauche antifasciste sont communiqués à la police. Si ce n’est pas le cas, leur action de renseignement est ridicule et vaine car elle ne mène à rien.
En tout cas, vous ne m’ôterez pas de l’idée qu’il faut être d’une stupidité abyssale pour provoquer un groupe de skinheads qui veulent éviter l’affrontement, et les exciter au point de les faire passer à l’acte.
Malgré son brillant parcours scolaire, la victime a sa place aux Darwin Awards.
Rien de bien original dans ce billet… Il fait écho aux commentaires médiatiques de ces derniers jours qui mettent sur un même plan l’idéologie d’extrême droite et ses exactions racistes, homophobes, ses revendications de la doctrine nazie et l’idéologie de ceux qui luttent contre eux, avec virulence certes, mais sans tuer, à gauche du PS ; le FN et ses groupuscules satellites ont de beaux jours devant eux, grâce à vous et vos semblables. Merci !
@Tipaza
Forcément, vous ne pouvez qu’être d’accord avec le billet, en tant que sympathisant FN… ;o)
Signé : une « douce d’extrême gauche »
(Il n’y a plus de douceur monsieur Bilger, dans un monde de brutes ; et la violence c’est aussi celle que l’on exerce sur le peuple en le réduisant au silence)
@Thibaud
Le problème est justement qu’ils ne sont jamais renvoyés dos à dos alors que ce sont les mêmes extrémistes.
Pour le NPA il suffit de relire les statuts de la LCR (qui était composée des mêmes individus), avec le souhait d’instaurer une dictature du peuple, pour comprendre la grande tolérance dont vous faites preuve.
On peut aussi se souvenir des appels à la désobéissance civile de toute la gauche et l’extrême gauche réunies pour comprendre ce même démocratique mouvement dont vous nous assurez… Le grand soir, etc.
Certains comprennent que les uns ou les autres extrêmes ne seraient pas un avenir, vous au contraire avez choisi un camp.
J’ajouterai qu’après que la presse a fait croire que c’est ce groupe qui a agressé par volonté politique cet extrémiste, tout porte à croire que c’est l’inverse qui s’est passé.
On reconnaît là les méthodes staliniennes.
Je suis sidéré de voir comparer ici une chevalière et un poing américain !!
Comme si l’on pouvait tuer avec une chevalière !!
Ces vidéos et les blogs cités plus bas font dire n’importe quoi, sous couvert de blogs ou d’Internet, à l’imagination fertile digne de romans noirs.
Même si, par le passé, certaines organisations « d’extrême gauche » citées plus bas, certainement manipulées, ont atteint un point de non retour en accomplissant meurtres, enlèvements et attentats, on ne peut les mettre sur le même plan que les jeunes ou moins jeunes (même dits « d’extrême gauche ») qui n’ont à ce jour tué personne ! Une certaine frange anti-gauche et même antigouvernementale oublie de condamner ces nazillons que l’on a déjà connus par le passé et qui font des émules alors que la France est à la croisée des chemins.
Ce jeune a voulu crâner et braver de plus forts que lui, en l’occurrence des nazillons aguerris et entraînés certainement à la castagne. Cessons ces comparaisons qui visent à mieux dédouaner les vrais coupables.
Tout est dit ici aussi ; lien
http://www.lepoint.fr/invites-du-point/charles-consigny/mort-de-clement-meric-tout-est-faux-la-dedans-08-06-2013-1678665_1449.php
et il semble que l’hystérie n’épargne pas ce blog ici.
Nath | 08 juin 2013 à 22:09
Le chaton d’une chevalière peut faire très mal à l’impact !
Un simple petit sac anodin de sable bien tassé tenu dans la paume de la main refermée aussi… et je vous signale que jusqu’à nouvel ordre (Nouveau ?) l’agresseur n’a pas été inculpé pour port d’armes comme cela aurait dû l’être s’il avait été en possession d’un coup de poing américain.
Pourquoi croyez-vous que nombre de gens mal intentionnés ont un mousqueton de montagne de taille respectable comme porte-clefs ?
Sinon Thibaud, sérieusement, la prochaine fois que vous vous réunirez dans l’arrière-salle du troquet habituel, comptez-vous et regardez-vous.
Parmi vous il y a un indic.
Ceci est valable bien sûr pour ceux du café d’en face qui de la terrasse vous font des bras d’honneur.
Ils sont, vous êtes, les idiots utiles du système.
« Si jeunesse savait ! si vieillesse pouvait ! »
Trekker, j’ai ironiquement mis en parallèle le million de manifestants revendiqués par la Manif pour Tous et le million et demi revendiqué par les syndicats contre la réforme des retraites : je n’accorde pas plus de crédit au premier chiffre qu’au second. Avec une différence cependant : quand la CGT annonce un chiffre, elle connaît la véritable mobilisation qu’elle majore de 30% parce qu’à la CGT, on sait compter des manifestants. Tandis que les organisateurs anti-mariage gay n’ont aucune expérience de cet exercice.
Vous confondez antifasciste et gauchiste. On peut être l’un et l’autre, c’était éventuellement le cas de Clément Méric, mais ce n’est aucunement une obligation et les groupes antifascistes rejettent toute récupération par la gauche ou l’extrême gauche, ne serait-ce que par la présence massive d’anarchistes très hostiles à l’extrême gauche. Les antifascistes ne constituent aucunement une force politique ayant la volonté de conquérir le pouvoir. Vous suggérez que, s’ils arrivaient au pouvoir – ce qu’ils ne demandent pas – ils instaureraient un totalitarisme meurtrier. Oui mais les skinheads ne sont pas au pouvoir et n’attendent pas d’y être pour tuer, c’est le constat que je fais.
Les succès scolaires de Clément Méric démontrent au moins qu’il ne consacrait pas sa vie à la musculation, à l’entraînement commando et aux tatouages à la gloire de Staline. Ce garçon travaillait et réussissait à la différence des piliers de bar qui lui ont démonté la figure. Son engagement politique reposait donc, on peut le suggérer raisonnablement, sur une culture, une analyse et une réflexion nourrie à plusieurs sources étudiées sérieusement. C’est là encore un point de rupture avec ses adversaires. Sa radicalité était celle de ses 18 ans comme d’autres, au même âge, ont pu se laisser séduire par l’extrême droite du GUD. Ca se tasse généralement avec le temps et vingt ans après, le gauchiste exalté est un paisible social-démocrate tandis que l’ex-gudard devient un libéral bon teint. Le skinhead vieillit avec sa pathologie.
Vous citez fort mal à propos les « attaques » des anti Notre-Dame-des-Landes contre les forces de l’ordre. Il ne s’agit nullement de gauchistes ! Beaucoup d’agriculteurs et d’habitants, des écolos et des alternatifs libertaires qui vivent en squat communautaire sur le site. Ils se réfugient dans les arbres, montent des cabanes et les forces de l’ordre tentent de les déloger. Aucune agressivité de leur côté, ils s’opposent à ce qu’ils considèrent comme un viol doublé d’une aberration environnementale. Les quelques 600 élus locaux – la quasi-totalité – soutenant l’occupation du site sont loin d’être des gauchistes !
Enfin, quelle que soit la violence des mots utilisés par les antifascistes, ceux-ci ne sauraient tuer. Ces gens ne balancent pas des arabes ni personne d’autre dans la Seine, que je sache. La violence n’est pas de même nature, le constat est arithmétique. Combien de néo-nazis à l’hôpital ou à la morgue du fait des antifascistes ?
@ Jean-Marc
« Le problème est justement qu’ils ne sont jamais renvoyés dos à dos alors que ce sont les mêmes extrémistes ».
Si je saisis bien votre pensée, vous n’approuvez pas totalement le meurtre d’un militant de la CNT respectueux de la loi républicaine. Eh bien, votre mansuétude vous honore !
Je me permets de vous rappeler que la CNT s’est jadis battue contre les Staliniens. Au fait, avez-vous déjà rencontré un vrai militant de cette organisation ? Vu ce qu’elle essaye réellement de faire, et avec quelles méthodes ? Ou pensez-vous qu’ils sont tous clonés sur ce modèle ?
http://lewebpedagogique.com/bred2009/files/2009/05/1919-affiche-comment-voter-contre-le-bolchevisme.jpg
PS. Je ne mets pas non plus le militant moyen du FN sur le même plan que les skins de mercredi…
Très bon billet que je partage.
On peut tout dire, avoir des avis, mais la mort d’un jeune, quelle que soit son appartenance, est toujours un drame. Un drame pour lui qui n’a pas fait sa vie, ses parents, sa famille et nous tous. Cela n’arrive pas que chez les autres.
Cher Philippe,
Dans un taxi parisien, nous entendîmes une curieuse déclaration.
Le père du Front national sortit un soir à Orly et passa entre deux taxis dont l’un arrivait.
L’homme se sentit destiné à accomplir l’oeuvre de sa vie. Accélérer, vous ne vous rendez pas compte, dit-il. Je pouvais l’écraser ; je le pouvais, je n’avais rien à faire, ne pas freiner, c’est tout. Et pourtant j’ai pilé. Un silence s’installa dans le taxi.
Vous en auriez fait un martyr. Un martyre.
Ensuite, l’homme évoqua ses horaires terribles pour arriver à financer des études à ses enfants dans un collège privé pour qu’ils reçoivent la meilleure éducation qui soit.
Faire Sciences politique, ce serait peut-être avoir l’intelligence de ce chauffeur de taxi.
Pour lutter contre le fascisme, il ne faut certainement pas se conduire comme Hollande qui a été élu par plus d’un million de voix du Front national et qui a laissé Nicolas Sarkozy et Jean-Luc Mélenchon se cogner le candidat de l’extrême droite. C’est la vérité et c’est pourquoi nous n’aurons jamais qu’un seul souhait c’est que ce gouvernement disparaisse et arrête d’instrumentaliser une sombre bagarre. La lutte contre le fascisme n’appartient pas à la gauche, c’est le devoir de vigilance de chacun. Les journalistes d’aujourd’hui et qui sont de gauche en grande majorité font le lit du Front national et ils sont décevants au possible. Ils sont confusionnels et amènent des comportements de radicalisme dans notre société.
Il serait bon qu’un rééquilibrage s’effectue dans les quotas de journalistes, que les cireurs de pompe d’Hollande redeviennent un peu objectifs et crédibles. La petite famille journalistique, c’est une honte faite à la profession journalistique.
La propagande à Pépère, c’est d’un autre temps et c’est pour cela que les audiences s’éteignent. Comme il n’y a rien à attendre de ce type de journalisme, les débats vivent leur violence dans la rue.
françoise et karell semtob
Nath
« Je suis sidéré de voir comparer ici une chevalière et un poing américain !!… »
J’ai seulement écrit qu’une chevalière, c’était en quelque sorte un petit « coup de poing américain ». Ce que vous semblez ignorer, c’est qu’un coup de poing porté avec le cabochon d’une chevalière, et notamment au visage, cela cause de sérieuses blessures. Une des raisons pour lesquels les caïds du Milieu des années 50 / 70 avaient tous des chevalières.
Quant aux vidéos et liens cités par hameau dans les nuages, cela n’a rien d’une quelconque manipulation. Les photos figurant dans le lien en question sont extraites du reportage de LINE Press sur la Manif pour tous du 17 avril :
http://www.youtube.com/watch?v=-0G9wsToQzM
Certes il faut regarder au ralenti et voir image par image ce reportage pour identifier cet étudiant mort dans la bagarre de ces derniers jours. Cela donne un éclairage sur les comportements de ce soi-disant paisible et non violent jeune homme.
Dans un registre plus global, je suis surpris par le postulat avancé par certains commentateurs. La justesse et haute humanité d’une cause *, ne peut en rien servir à minimiser voire justifier des pratiques violentes ou alors c’est faire sien le tristement connu « La fin justifie les moyens ».
* L’impérieux et la primauté d’une lutte antifasciste dans la France de 2013 est pour le moins contestable. Vu que les fascisants, fascistes et autres néo nazis sont au plus quelques centaines d’individus répartis dans des groupuscules antagonistes. Question volume en hommes, actes criminels commis et potentiel de dangerosité, rien à voir avec l’OAS Métro du début des années 60 dirigé par le sinistre André Canal (une « créature » de Susini).
Il y a quand même actuellement d’autres problèmes bien plus préoccupants, pour l’avenir de notre pays et les conditions de vie de nombre de nos concitoyens, que la traque de quelques centaines de fachos adeptes de la baston.
@ Catoneo
Je remarque tout de même qu’à chaque fois que quelqu’un est tué par des coups, certains essaient de dire au début que la personne est tombée sur un pylône ou un radiateur, mais en regardant la victime on découvre qu’elle s’est fait fracasser la tête avec acharnement.
Bien sûr il y a des techniques de close combat pour tuer du premier coup de poing ou de paume de main, mais là non plus ce n’est pas un manque de chance mais une volonté délibérée de tuer: c’est exactement comme utiliser une arme.
Je connais ce type de situation. En résistant contre des voleurs à Paris j’ai été à moitié assommé et eu l’arcade gauche ouverte par un « jeune désœuvré » qui se servait d’un mousqueton comme poing américain, avec les clefs qui m’ont coupé à la pommette en prime. Après une minute de trou noir j’ai recouvré mes esprits, couru après le gars et lui ai fait le nez de Prost. Là les policiers sont intervenus en me prenant d’abord pour l’agresseur puisque j’étais sur lui et qu’il était couvert de sang – surtout le mien.
Là c’était différent, le but était d’un côté de me voler et de l’autre de se défendre.
Mais un vrai poing américain en pleine face, c’est comme taper avec une batte de baseball dans le nez. Les coups suivants ont forcément été portés sur un homme inconscient.
Moi je considère ça comme un meurtre. Et le fait d’être un nazillon est loin d’être une circonstance atténuante.
« Forcément, vous ne pouvez qu’être d’accord avec le billet, en tant que sympathisant FN… ;o) »
Signé : une « douce d’extrême gauche »
Sachez douce extrême gauche, que les seuls combats physiques qui sont les miens, sont ceux décrits par Dom Juan…
Molière vous connaissez à gauche… pas trop ringard ??
On goûte une douceur extrême à réduire par cent hommages le cœur d’une jeune beauté, à voir de jour en jour les petits progrès qu’on y fait ; à combattre par des transports, par des larmes, et des soupirs, l’innocente pudeur d’une âme, qui a peine à rendre les armes, à forcer pied à pied toutes les petites résistances qu’elle nous oppose, à vaincre les scrupules, dont elle se fait un honneur, et la mener doucement, où nous avons envie de la faire venir.
(…/…) . Enfin, il n’est rien de si doux, que de triompher de la résistance d’une belle personne ; et j’ai sur ce sujet l’ambition des conquérants, qui volent perpétuellement de victoire en victoire, et ne peuvent se résoudre à borner leurs souhaits. Il n’est rien qui puisse arrêter l’impétuosité de mes désirs, je me sens un cœur à aimer toute la terre ; et comme Alexandre, je souhaiterais qu’il y eût d’autres mondes, pour y pouvoir étendre mes conquêtes amoureuses.
Molière, Dom Juan, Acte I, Scène II.
PS : Peu m’importe les amalgames que vous pouvez faire à mon égard, à condition toutefois de ne pas me situer à gauche.
Bonjour à Perplexe, je ne sais si on a les mêmes idées, on a probablement la même structure de formation du doute.
Des débats que l’on peut lire se dégage l’opinion que l’extrême gauche est plus acceptable que l’extrême droite, de là à accepter aujourd’hui tout ce qui vient de l’extrême gauche… Mélenchon a compris le danger et dans son blog assure que le jeune Méric n’a jamais été encarté chez lui.
A C dans l’air dans l’émission consacrée à ce sujet, les intervenants semblaient inquiets de la mayonnaise qui prenait politiquement sur ce qu’ils jugeaient être un fait divers. Le policier Fo semblait avoir une nette préférence pour les jeunes d’extrême gauche que pour les skins. Internet et ses vidéos montrent une dizaine de jeunes d’extrême gauche en marge de la manif pour tous avec une banderole L’homophobie tue, personne ne vient les arrêter pour manifestation illégale.
A l’analyse ressort aussi un piège des manifestations, la préfecture demande aux organisateurs d’avoir un service d’ordre, ce même service d’ordre sera par la suite dans la presse, par les politiques amalgamés aux manifestants. Mélenchon toujours dans son blog félicite les centaines de jeunes de son service d’ordre, aussi pour tous les groupes d’expression politique ou non opposés à la gauche ; le choix du service d’ordre se doit d’être réfléchi et je ne suis pas sûr que cela soit si facile de trouver des gens non violents, ne connaissant rien au close combat pour encadrer les foules, s’il y a la police dont c’est le métier mais qui refuse de le faire en première ligne : cherchez l’erreur.
Avant ce meurtre volontaire ou non, provoqué en réponse ou non, on entendait parler de délit d’expression vis-à-vis des opposants au mariage gay, maintenant on nous assure que la violence sera légitime si elle vient de gauche.
En définitive faisant un parallèle avec les duels dont on a mis trois siècles à se débarrasser, le gouvernement ne devrait-il pas interdire toutes les agressions physiques, verbales et comportementales ? Quand je lis les conditions requises pour se faire accuser d’outrage à agent, j’ai l’impression de voir ressurgir le concept de lèse-majesté. Aussi les gens du guet qui protégeaient le Roy devraient contrôler les bandes agressives tant dans les banlieues, les match de foot et les extrêmes politiques.
Cher Philippe Bilger,
Vous semblez considérer Clément Méric comme coupable, car il « recherchait, avec les militants proches de lui, la confrontation avec ceux de l’extrême droite et manifestait une volonté permanente d’en découdre (lepoint.fr) ». Voilà un réquisitoire bien hâtif, s’il repose sur le seul « témoignage » du journaliste du Point, opportunément présent sur les lieux au moment de la bagarre ! Vous pourriez entonner la trompette de Serge Ayoub, qui proclame : « il est évident (…) que ceux qui ont voulu cette bagarre sont les nervis, les petits amis de Clément Méric, a-t-il déclaré, ajoutant: « il y a un proverbe québécois qui dit »quand tu mets des claques, attends-toi à en recevoir’. Je crois que c’est l’épitaphe de ce Clément », qui « a voulu faire l’intéressant ».
A l’heure où je transmets ce bref commentaire, les circonstances de la mort de ce militant d’extrême gauche sont encore loin d’être claires.
Dans l’attente de ces éclaircissements, il me semble qu’il était urgent d’attendre, au risque d’écrire beaucoup de bêtises de part et d’autre.
Et je me demande quelle réalité, quel poids, quel genre d’impact peuvent avoir l’ensemble des indignations vociférées en long et en large, toutes si calibrées d’insignifiances, que l’on lit partout dans les médias.
Oui, quelle réalité au regard de l’enfer dans lequel sont plongés les très proches de Clément Méric ?
C’est d’abord à la justice – qu’on espère tellement plus haute et plus digne que tous ces commentaires inconséquents clamés partout – de dire ce qui s’est passé.
« Le pays est non seulement en miettes mais déchiré. »
Non.
Notre pays n’est en miettes et déchiré que pour ceux qui ne le voient qu’au travers des inconséquences politiciennes et médiatiques.
Si vous saviez, Philippe, comme il y a aussi de grandes, belles et si réconfortantes solidarités !
Boris
Non vous ne comprenez pas ma pensée, vous manipulez mes propos parce que vous êtes formaté.
Tout comme la presse qui ment pour manipuler les personnes.
Cette affaire comme celle de DSK nous montre qu’il est plus prudent en France de s’informer sur le net plutôt que d’écouter. France Inter, Culture, Info, Télévisions…
Pour France Télévisions on peut rappeler que le journaliste qui a filmé le mur des cons va être mis à pied tandis que l’ensemble de la rédaction qui ment sur la rixe depuis une semaine n’aura rien. Bel exemple de ces journaleux.
Bien sûr qu’il ont combattu Staline, mais lorsque celui-ci les trucidait, pas au départ.
Votre affiche date d’une époque où les réunions politiques se terminaient souvent en baston, mais vous m’expliquerez sans doute que c’était de la faute de quel camp.
On peut aussi noter, comme certains commentateurs l’ont précisé, que le fait de violence avec arme n’a pas été retenu.
La presse a donc utilisé les dires de l’extrême gauche pour manipuler.
On note aussi que le groupe de la victime devrait être poursuivi pour avoir été à l’origine de cette rixe (mais eux sans contrôle judiciaire à la différence de ceux de l’autre groupe).
Cette affaire m’a aussi permis de savoir d’où venait Filoche qui a table ouverte sur tous les médias.
On peut aussi vérifier l’entrisme de l’extrême gauche au PS, et dans les représentants de la nation, ce qui nous amène aux lois pour les empêcher d’être poursuivis.
Jean-Marc,
Ne m’en veuillez pas de m’adresser directement à vous ; je ne vous connais pas, il n’y a donc rien de personnel. Mais vous semblez être, comment dire, une synthèse.
Bien sûr, puisque Boris est en désaccord avec vous, il est manipulé, mais vous nous laissez sur notre faim, par qui ? Evidemment, il est formaté, mais… à quoi ? Non, il ne comprend pas votre pensée, mais que voulez-vous ! Moi non plus, et pourtant je ne suis pas la moitié d’un con, comme dit la concierge de Savonarole.
Juste une question : à aucun moment, dans vos commentaires, vous ne vous élevez contre le fascisme. Vous semblez en être un sympathisant. Je me trompe ?
L’inculture est très pesante dans le débat public, et particulièrement sur le sujet qui nous occupe.
L’enfant de chœur qui a accidentellement laissé sa peau pour avoir cherché la bagarre avec aussi abruti que lui, faisait à la fois Sciences Po et se disait antifasciste.
Mais alors n’apprend-on pas à Sciences Po ce qu’est le fascisme ?
Le mot « fascisme », puisqu’il faut le dire, vient de faisceaux, mettre les armes en faisceaux. Le fascisme est ainsi l’exacerbation d’une tendance naturelle très masculine à s’uniformiser et se mettre en ordre pour former un corps, en somme le militarisme.
Alors qu’ont les skinheads à voir avec le fascisme ? Les a-t-on vus avec le moindre élément d’uniforme ou se mettre en rang et marcher au pas ?
Par ailleurs, en quoi les notions d’extrême droite ou de gauche ont-elles un rapport direct avec la violence des rues ? Les pires crimes dits contre l’humanité qui aient été commis, l’ont été dans le calme. Ils étaient très calmes, les camps de concentration nazis ou communistes ! Pol Pot n’œuvrait-il pas dans le calme ?
Le pire qui ait été commis en matière de violence politique se trouve dans les colonnes infernales et les comités de salut public de notre vénérée révolution et sa Marseillaise.
D’autre part, en quoi le nazisme peut-il être qualifié d’extrême droite alors qu’il est aussi essentiellement socialiste que nationaliste, à ceci près que dans le nord, socialisme s’entend par solidarité ?
Ce que l’on voit appeler « extrême » relève du fanatisme et on le voit très bien à la suite de Mélenchon avec les idiots allant s’en prendre à une agence de notation.
Les extrêmes, c’est par exemple « Lutte ouvrière » que l’on n’a pas vu être violente.
C’est fatiguant, à la fin, de voir autant d’imbéciles vociférer en ne sachant pas trois lignes d’histoire des idées politiques.
@Christian C
Ai dit qu’il était manipulé ?
Je lui ai dit qu’il manipulait (comme vous le faites : « à aucun moment, dans vos commentaires, vous ne vous élevez contre le fascisme. Vous semblez en être un sympathisant ») mes ecrits, parce qu’il était formaté.
Comme le faisait la victime (le PS) en accusant d’homophobes les manifestants.
Traiter les autres de fachos est coutumier pour la gauche, vous pensez que c’est un argumentaire.
Vous avez gardé toute la sémantique de Staline, Lénine, Trotsky (réactionnaires, progressistes…) posez-vous des questions.
Je suis libre et je désire le rester, je constate que les extrêmes sont identiques et violents.
Je constate que les militants ne pensent pas et scandent comme des imbéciles ce que l’état major avance comme idées (c’est peut-être pour cela que la France se réveille avec 4000 milliards de dette).
Je pourrais même pousser la même remarque pour les électeurs (comme je l’ai déjà écrit ici, il vaut mieux être dans la minorité, parce que la majorité est composée d’imbéciles. La minorité aussi, mais ils sont moins nombreux. NB ce n’est pas de moi).
Enfin Boris me demandait si je connaissais personnellement un de ces militants. Non mais j’ai connu un de Lutte ouvrière et au vu de ses sectarismes, je me suis passé de le voir.
@Alex paulista
Si l’autopsie (dont nous ne savons rien finalement) avait révélé que le coup technique que je décris a été porté, le juge d’instruction était obligé de suivre le Parquet sur l’homicide volontaire. Il ne l’a pas fait, donc le gamin est mort de la violence de la commotion, sans doute redoublée, aux dires du skinhead (deux coups portés de face à main nue).
Par ailleurs un coup porté par un CDP américain laisse des traces explicites sur les os de la face. Pareil, le juge n’a pas acheté cette version proposée par des témoins plus ou moins crédibles.
Il y a quand même meurtre au sens littéral, pas plus… pour le moment.
Comme il est rassurant de lire Alex, Véronique et Christian sur ce billet qui me met mal à l’aise. Merci à vous.
@ Xavier Nebout
Je vous conseille, pour compléter vos connaissances sur le fascisme, qui me semblent passablement succinctes, de vous intéresser aux idées développées par Georges Sorel, Georges Valois, Henri De Man ou Marcel Déat. Vous verrez que derrière la forme se cache une idéologie très structurée avec pour force motrice le nationalisme comme nouveau vecteur révolutionnaire. Tout ceci est magistralement explique dans le livre de Zeev Sternhell « Ni droite, ni gauche ».
Les jours ont passé ; la garde à vue a permis de cuisiner la bande d’extrême droite, d’enquêter en face et à côté, tout en obtempérant à la pression politique et à la pression médiatique.
Un chef d’inculpation s’ensuit, qui accrédite les raisonnements de Philippe Bilger.
Quant à l’histoire du fasciste « cherchant la bagarre » et tuant intentionnellement avec une arme de 6ème catégorie un jeune étudiant bien rangé, il semble bien que ce roman ait fait long feu.
Peut-être allons-nous maintenant bénéficier du silence réparateur de tous les « sachants » au jugement altéré par la passion, qui, en des termes parfois odieux, se sont opposés à notre hôte ?
Claude L
Commencez par lire le manuel de base avant les détails.
De plus, vous apprendrez au passage à argumenter et être interessant.
Ceci fait, vous n’aurez plus envie de jouer au gamin qui en sait plus que les vieux.
@Trekker
Nath
« Je suis sidéré de voir comparer ici une chevalière et un poing américain !!… »
J’ai seulement écrit qu’une chevalière, c’était en quelque sorte un petit « coup de poing américain ». Ce que vous semblez ignorer, c’est qu’un coup de poing porté avec le cabochon d’une chevalière, et notamment au visage, cela cause de sérieuses blessures.
Rédigé par : Trekker | 09 juin 2013 à 03:04
Merci… mais je ne trouve nulle part cette phrase dans vos commentaires : « une chevalière, c’est un petit coup de poing américain » et je ne sais pas pourquoi vous me répondez. Je répondais en fait à hameau dans les nuages.
Quant à « l’usage » d’une chevalière, je sais bien sûr que tout objet de ce type (mousqueton ou tout objet un peu dur) peut faire des dégâts. Mais, quand même, poing américain, cela connote bien quelque chose. Ce n’est pas un « objet » qui embellit le corps humain… sauf à faire sciemment des dégâts (fin du commentaire à Trekker).
Quant au fameux geste du pauvre Clément faisant tourner sa chevalière, n’était-ce simplement un geste de PEUR, devant « les autres », face à ce qui pourrait advenir ? Ceux qui ont une seule fois manifesté, n’ont-ils jamais éprouvé cette peur ? On veut en faire un dangereux agitateur professionnel. Je pense que beaucoup se trompent
Enfin, je ne vois pas, dans les vidéos des manifs mentionnées (qui ont le mérite d’exister) ce qui pourrait incriminer ce pauvre garçon.
Je crois que beaucoup ici font mine de ne pas voir d’où vient la haine, la violence verbale ou physique… « C’est un malheureux fait divers » vient de dire un leader des Jeunesses nationalistes. Tout est dit ! Vous avez dit banalisation du mal ? Ou ai-je mal compris ?
Xavier Nebout : « C’est fatiguant, à la fin, de voir autant d’imbéciles vociférer en ne sachant pas trois lignes d’histoire des idées politiques. »

N’est-ce pas ! En passant, le terme de fascisme, s’il vient bien des faisceaux, n’est aucunement lié à la mise en faisceaux des armes. Il s’agit d’une référence aux faisceaux des licteurs romains qui accompagnait protocolairement les magistrats à imperium dans leurs déplacements. Ces faisceaux, composés de verges attachés ensemble par une sangle, avec, en leur centre une hache, pouvaient être utilisés par les licteurs pour battre toute personne qui agresserait le magistrat. La hache pouvait servir – théoriquement – aux exécutions capitales. Rome était une ville démilitarisée, avant que César ne franchisse le Rubicon, et les licteurs constituaient un corps de sécurité publique. C’est un symbole civil et non militaire.
Mussolini reprit ce symbole de la République romaine pour identifier son mouvement à la renaissance de la puissance romaine. L’idéologie fasciste n’est pas en rapport avec son symbole.
Le faisceau de licteurs est présent dans les armes de la République française.
Doux Jésus, Monsieur Savonarole, comment se fait-il que deux enseignants de Droit en faculté de Rennes aient réussi à pondre un crétin, qui à l’âge de 18 ans, n’avait en tête que de « lutter contre le fascisme »?
(Ma couturière)
Rédigé par : Savonarole | 07 juin 2013 à 19:25
Il est vrai que les couturières (et la vôtre en particulier) ont le bon sens chevillé au corps, ne disent que des vérités… et que les profs de droit ne pondent que des crétins ! Enfin, puisque votre couturière l’a dit, croyons-la !… Pff !
On va finir par se demander…, non sans raison, au prétexte qu’un agneau aurait risqué de tuer un loup…, s’il y a eu réellement mort d’homme, tandis qu’en vérités…
Cet abord des choses à comparer meutes et troupeaux, ainsi qu’à ne pas pouvoir comparer appartenances aux meutes comme celles aux troupeaux, c’est un peu surplombant.
Nos bergers nous prennent pour des bêtes !
@Xavier Nebout
Si je suis un gamin pour vous, c’est que vous frisez la sénilité. Ce qui pourrait expliquer que vous débitiez des bêtises au kilomètre.
JDR
Eh oui, mais dans les faits, le fascisme a éclaté après la guerre de 14 et est plus celui des fusils que des javelots mis en faisceaux, et a été paramilitaire puis militaire.
Si bien qu’on le fait plus souvent remonter aux fusils en faisceaux qu’aux armes romaines en faisceaux.
C’est bien chercher querelle pour rien !
@Nath
« Quant au fameux geste du pauvre Clément faisant tourner sa chevalière, n’était-ce simplement un geste de PEUR, devant « les autres », face à ce qui pourrait advenir ? Ceux qui ont une seule fois manifesté, n’ont-ils jamais éprouvé cette peur ? On veut en faire un dangereux agitateur professionnel. »
Oui c’est ça.
Le pauvre garçon chétif, mention très bien au bac donc doué de réflexion, tournait sa chevalière trop grande pour lui (souvenir de son papy décédé sans doute) par peur et se cachait le visage pour que sa mère ne le voie pas à la télévision. Mais l’enlevait pour passer les barrages.
Tout cela au premier rang devant des CRS.
CRS qu’il croyait être des Playmobil.
Franchement Nath… croyez-vous que ce genre de mouvements extrêmes de droite ou de gauche puissent être assimilés à des clubs d’échecs ?
Non il n’était pas un agitateur professionnel bien que faisant déjà partie des redskins ou équivalents en Bretagne. Et il devait avoir le palpitant qui battait à cent à l’heure ce qui n’est pas raisonnable lorsque paraît-il on se remet d’une leucémie.
On ne l’est pas à 18 ans.Il était encore un simple stagiaire pouvant être promis à un brillant avenir.
En tous cas un beau gâchis. L’amour d’une fille et un premier rendez-vous rend aussi les mains moites et serre la gorge mais est beaucoup moins dangereux.
Qu’il repose en paix au cimetière des illusions.
hameau dans les nuages a les pieds sur terre.
« L’individu est zéro. Le Parti, c’est l’infini ». Moscou, 1937. Koestler illustre la logique issue de la Révolution : l’individu est une notion bourgeoise qui doit être subordonnée, et au besoin sacrifiée, à la communauté. Il brosse le tableau d’une société totalitaire totalement fermée sur elle-même, paranoïaque et ivre de sacrifices rituels, qui, au lieu d’avancer vers « l’avenir radieux », régresse vers des temps d’avant la civilisation.
@Nath
« Enfin, je ne vois pas, dans les vidéos des manifs mentionnées (qui ont le mérite d’exister) ce qui pourrait incriminer ce pauvre garçon »
Cet étudiant faisait quand même partie d’un groupe qui tentait de perturber la Manif pour tous et se confrontait au service d’ordre de celle-ci et aux CRS.
Je vous signale ainsi qu’à JDR, que le groupuscule « Action Antifasciste » auquel il appartenait est quand même un adepte des actions musclés. Il suffit seulement de regarder leurs différents affiches et tracts.
http://www.google.fr/search?q=action+antifasciste&tbm=isch&tbo=u&source=univ&sa=X&ei=jse1UcXgIoqw0AWkq4Ao&sqi=2&ved=0CFQQsAQ&biw=998&bih=912
Entre autre l’affiche au 14ème rang côté gauche :
http://www.google.fr/search?q=action+antifasciste&tbm=isch&tbo=u&source=univ&sa=X&ei=jse1UcXgIoqw0AWkq4Ao&sqi=2&ved=0CFQQsAQ&biw=998&bih=912
Certes le socle idéologique de l’extrême gauche est bien différent de l’extrême droite, mais question haine et violence (verbale et physique) ces deux extrêmes sont dans le même registre.
@Xavier Nebout
Seriez-vous gardien de la fadaise ?
En panurgisme, il en faut… mais j’occupe déjà le post !
Google surveille tout le monde – même moi.
Mais moi, je ne suis pas con – en fait, Google et l’internet sont mes meilleurs esclaves – et pas vice versa !
Nous avons besoin de beaucoup plus de chamanes comme Lisbeth Salander – une chasseur parfaite, qui savait même fabriquer des traces « fausses ».
Donc, la bataille dans l’internet a déjà commencé…
La seule « bonne » religion, c’était le chamanisme des anciens chasseurs-cueilleurs. Bien que déterminé aussi génétiquement, le chamanisme ne peut jamais être appris – contrairement au judaïsme et ses successeurs infinis : chrétiens, musulmans, protestants, capitalistes, marxistes, communistes, Nazis, Hollywood, néo-nazis, Alain Soral, etc. etc. etc.
Pour plus de 2000 ans, le judaïsme et ses successeurs sédentaires-hypersociaux-agriculturels ont abusé ce monde entier – quand est-ce que ce trauma circumcisé sera terminé ?
L’invention la plus complexe de l’évolution, c’était le chamane-chasseur. Et ils sont déjà là, chassant non seulement sur internet, MAIS dans le cosmos entier.
@ Jean-Dominique Reffait
Diantre, vous avez accès au tableau originel des coefficients correcteurs de la CGT en matière de redressement des résultats de ses manifestations. Mais j’ai l’impression que vous n’avez pu lire qu’une ligne de ce tableau : celle des 30 % !… Vous savez aussi bien que moi que le correctif appliqué par la centrale de Montreuil dépend du succès ou de l’insuccès de ses manifestations. Quand elles sont réussies comme celle sur les retraites, la CGT se limite à gonfler le nombre de manifestants de 1/3, mais quand les effectifs sont maigrichons là elle les double voire triple.
Je ne confonds pas antifasciste et gauchiste, dans le cas de Clément Méric on n’était pas dans l’éventuellement l’un et l’autre. Il militait bel et bien dans un groupe gauchiste, il suffit de regarder les affiches et tracts dudit groupe dont j’ai mis les liens dans un précédent commentaire. Quant à votre séparation entre extrême gauche et anarchistes, elle relève d’une construction intellectuelle marquée du sceau du marxisme-léninisme. Extrême gauche ou gauchistes, cela recouvre aussi bien les mouvements d’obédience marxiste-léniniste telles les différentes chapelles trotskystes que ceux anarchistes. Tous se revendiquent à la gauche de la gauche (celle parlementaire qu’ils exècrent), leur seule différence est leur référent idéologique. Les anarchistes ont toujours rejeté le marxisme quels qu’en soient ses divers dérivés : communisme orthodoxe (soviétique, castriste et maoïste), trotskysme, etc. Certes marxistes-léninistes et anarchistes se sont toujours opposés voire combattus, se taxant souvent mutuellement d’imposteurs en matière de gauchisme.
Les antifascistes au sens global (gauchistes, écologistes, socialistes, socialisants, centristes, gaullistes, etc.), bien évidemment et vu leur hétérogénéité, ne sont pas une force politique ayant un projet de conquête du pouvoir. Mais chacune de leurs diverses composantes ont, elles, une volonté d’accéder au pouvoir ou de le conserver. Le groupuscule auquel appartenait Clément Méric, Action antifasciste Paris-Banlieue, même s’il n’a pas un projet formalisé de conquête du pouvoir, en est bien porteur d’un visant à influencer fortement le pouvoir politique en place, et dans un sens totalitariste : tous ceux qui ne pensent pas comme nous sont des ennemis, et doivent être traités comme tels.
Certes les skinheads ont déjà plusieurs morts à leur actif, mais l’extrême gauche en France en a aussi, et a priori plus : saga sanglante d’Action Directe dans les années 70 et 80. Je vous rappelle également que les apprentis saboteurs de ligne TGV de Tarnac, s’ils avaient pu aller jusqu’au terme de leur action, auraient pu causer des dizaines de morts : voir le communiqué d’alors de la CGT cheminots au sujet des crochets posés sur les lignes électriques TGV.
Clément Méric avait un brillant parcours scolaire, et acquis probablement une forte culture politique, mais c’est au contraire un fait aggravant. Car il s’était alors engagé en toute connaissance dans un mouvement extrémiste, qui prônait et pratiquait la confrontation physique avec ceux qu’ils considéraient comme ses ennemis. D’ailleurs ce groupuscule a une conception plus qu’extensive du fascisme, ses agressions du 17 avril vis-à-vis de la Manifestation pour tous démontrent bien cela ainsi que ses visées totalitaristes.
Là ou je vous rejoins c’est sur l’évolution avec le temps de quasiment tous ces jeunes étudiants radicaux. Quant aux skinheads dirent qu’ils vieillissent avec leur pathologie, je vous trouve bien péremptoire. Le skinhead quadragénaire et quinquagénaire, c’est quand même peu répandu !…
Pour ce qui est de Notre-Dame-des-Landes, je tiens à préciser que je suis plus que dubitatif sur la pertinence de la création de ce nouvel aéroport. Mais votre description de ses opposants les plus virulents et la lecture des graves incidents et attaques vis-à-vis des forces de l’ordre, ne dépareraient pas dans « L’En Dehors » (journal anarchiste en ligne sur le net). Vous n’avez pas dû regarder les journaux télé, les photos parues dans la presse, ni lire certains articles du Monde. Je vous signale que dans ces manifestations proches de l’émeute, les agriculteurs locaux n’étaient que quelques dizaines. Alors que vos écolos et alternatifs libertaires, un doux vocable pour désigner les « Zadistes » adeptes des actions style Black Bloc, étaient plusieurs centaines. « Zadistes » dont l’immense majorité n’est pas originaire de la région nantaise, mais est accourue de toute la France et même d’autre pays, pour faire, et en plus violent, un nouveau Larzac.