Je me sens de plus en plus gêné, dans un monde de certitudes, par la multitude de mes doutes.
Au fil du temps je ressens chaque jour davantage la lucidité de ce paradoxe seulement apparent soulignant que le contraire de la vérité n’est pas le mensonge mais la conviction.
Même dans ma vie judiciaire j’avais tenté le moins mal possible d’introduire, avant les obligatoires conclusions de l’avocat général aux assises – qu’elles soient de condamnation ou d’acquittement (celui du non coupable ou celui de l’innocent ) – la souplesse d’une compréhension et d’une écoute ne répudiant pas par principe les dénégations de l’accusé.
En me défiant d’une pratique se fondant sur une conviction tellement inébranlable qu’elle n’attache aucune importance à l’oralité des débats et s’en tient, sans varier une seconde, à ce qui a été décrété par le dossier avant l’audience.
Les convictions sont souvent un poison dans la vie intellectuelle et démocratique. Par exemple la politique, aujourd’hui, est trop souvent une affirmation péremptoire que l’esprit partisan imposerait, plus qu’une libre et tolérante discussion sur les thèmes capitaux que la République propose sans cesse à la vigilance du pouvoir, des élus et des citoyens.
Ludovine de La Rochère, présidente de La Manif pour tous, a bien voulu me convier à intervenir le 21 septembre lors de l’Université de rentrée de « Marchons Enfants ».
J’ai accepté d’abord pour marquer à ma manière qu’il n’y avait pas là un conglomérat pestiféré parce que conservateur et qu’on pouvait s’y rendre sans avoir à s’excuser de quoi que ce soit.
L’accueil a été parfait mais ayant pris le parti de parler librement sur la PMA, la GPA et l’attitude du pouvoir, j’ai senti quelques protestations dans la salle qui d’ailleurs m’ont plutôt stimulé.
Je m’étais contenté de dire que, si j’étais opposé à la GPA, en revanche les arguments classiques formulés par les adversaires de la PMA – absence de père et danger du « droit à l’enfant » – ne m’apparaissaient pas irréfutables et qu’au moins on avait le devoir de les questionner.
Pour le reste je soulignais qu’on ne pouvait présumer la mauvaise foi du président et des ministres concernés car nous n’étions plus dans le déplorable registre du « mariage pour tous » et des manifestants matraqués mais dans celui d’un tout autre processus démocratique. On me jugeait naïf. Il y avait, contre moi, des convictions tellement enracinées que ma scrupuleuse incertitude d’un côté et ma confiance de l’autre les offensaient.
Je regrette que Mediapart ait été « blacklisté » lors de ces journées. Il s’agit, dans tous les cas, d’une mauvaise solution. Mais je comprends que certains partis ou associations succombent à cette tentation car si l’information est en effet une exigence, encore faut-il que sur le plan factuel elle ne soit pas, par principe et sans surprise, à charge, tronquée, dénaturée en procès !
Dans l’autre camp, on a les mêmes convictions mais à rebours. Ceux qui sont hostiles à la PMA et à la GPA sont traités dans le meilleur des cas avec une condescendance attristée, dans le pire avec mépris. En particulier, la talentueuse avocate et abrupte militante Caroline Mécary s’est spécialisée dans leur stigmatisation pour manque d’enthousiasme face au futur progressiste qui s’annonce avec le passage du « corps charnel au corps fabriqué » !
Quand j’entends Gérard Darmon ou Valérie Trierweiler tancer François-Xavier Bellamy, parce que leurs convictions leur donneraient le droit de se poser en juges de quelqu’un trop gentil qui pourrait leur en remontrer, je me méfie de ces affirmations qui n’ont pour elles que leur caractère péremptoire et ne font de l’effet qu’à cause de l’assurance de ceux qui les assènent (ONPC).
Les convictions sont un poison qui fait croire qu’en avoir est l’alpha et l’oméga de tout et qu’il vaut mieux en définitive s’écouter soi plutôt que les autres.
J’ai toujours estimé la cause des Gilets jaunes et la plupart d’entre eux – la misère sociale et les difficultés de la vie pouvaient justifier un combat dévoyé par ses membres les plus violents qui en certaines circonstances ont pactisé avec les Black Blocs – mais quand j’entends leurs représentants développer avec constance et de manière immuable des convictions qui ne tolèrent pas le moindre dialogue, n’acceptent pas le moindre compromis, je m’inquiète devant ce totalitarisme. La démocratie c’est d’abord, en même temps, pour une lutte, une victoire et une défaite.
Les convictions qu’on est si fier d’avoir parce qu’elles feraient de vous une personnalité sincère et respectable deviennent véritablement une prison quand on se refuse le droit de s’en évader. J’entends bien que beaucoup préfèrent donner l’impression d’une solidité corsetée plutôt que celle d’une réflexion prête à se laisser séduire, influencer par d’autres mais la conséquence en est que les dialogues sont de sourds et que conviction proclamée contre conviction affichée, on tourne en rond ; on n’avance pas et chacun ravi de sa fidélité à soi-même demeure sur ses positions.
La vérité n’habite pas ces convictions si persuadées de leur pertinence qu’elles ne la cherchent pas mais se félicitent seulement d’être ce qu’elles sont. La vérité, en réalité, dans tous les domaines, de la politique à la culture, de la société à l’art de vivre, n’est atteignable que par l’effort de placer le questionnement non pas en fin de parcours, comme une concession dérisoire à l’intelligence, mais au début de l’élaboration de la réflexion.
Les convictions sont un poison. Je déteste ces échanges où dès la première seconde, à cause de celui qui parle et du caractère immédiatement définitif du propos, on sait qu’on n’a pas la moindre chance de s’immiscer dans l’esprit de l’autre et que le monologue sera roi.
Malgré les apparences d’une voix ou d’un écrit qui peuvent parfois laisser croire le contraire, plus le temps passe, plus je suis désarmé face aux convictions qui enferment et se flattent de demeurer à l’abri de la contradiction.
Il faut les fuir, parfois donc nous fuir.
Alors cher Philippe, vous aussi. Vous avez fait vôtre la devise : « Je pense, donc je fuis ! »
Pascal aurait dit que l’hérésie, ce n’est pas le contraire de la vérité, mais l’oubli de la vérité contraire. L’abbé de Tanoüarn, grand pascalien devant l’Eternel autant qu’un aussi grand publiciste puisse l’être (il m’a promu son « meilleur ennemi » dans une dédicace personnelle de son meilleur livre, « Délivrés », je peux bien le piquer un peu), a mis régulièrement cela en évidence dans les écrits de Pascal concernant l' »hérésie », mot qui désigne le choix.
Et le commentateur de Pascal d’appuyer cela sur une théorie non seulement du pari (« nous sommes tous embarqués »), mais du choix, qui, pour moi, est indépassable. Selon lui, il n’y a que trois choix possibles: le choix du non choix, majoritaire et médiocre ; le choix du moi, romantique, égotique et courageux ; et le choix de Dieu qui mène à la sainteté. « Décider dans le doute et agir dans la foi », recommandait Jean Guitton.
L’hérésie est un choix dans le doute, le choix d’une idée de Dieu ou le choix d’une idole. Platon disait qu’il y a un ciel des idées. Les phonèmes sont les amis du poète.
Pour moi les idées sont des stalactites, elles descendent de la surface du moi dans les archétypes où prend racine la doctrine. Le pape François, qui manque de profondeur quoiqu’il faille se méfier des apparences, dit ne pas craindre les schismes, car ils sont le fait de personnes « qui mettent de l’idéologie dans la doctrine ».
La doctrine est un stalacmite, au contraire de l’idéologie. Elle monte des racines du « ça » et du surmoi, de la caverne, du tréfonds, vers le mythe, avec sa goutte d’eau au supplice chinois, toujours à la recherche d’une pierre, de préférence calcaire plutôt que granitique, qui vienne y trouver l’imperméabilité indispensable à la sédimentation.
La doctrine monte au ciel du mythe, l’opinion va au ciel des idées. Quant aux convictions, elles s’apparentent aux « vérités de foi » – et la foi n’est pas de l’ordre de la certitude – comme l’opinion hisse son outrecuidance jusqu’au ciel des idées, donc de l’idéologie, qui est d’autant plus croyante qu’elle se croit sachante et connaissante. La foi est reconnaissante, mais elle ne connaît rien. La Révélation n’est pas du tout un livre de science, disait le Père Varillon, ancien ami de Rebatet, que j’ai eu longtemps la bêtise de prendre pour un théologien de second ordre.
Les ésotéristes fidéistes ont le tort de vouer un culte à la connaissance et de croire que la connaissance est un horizon de foi alors que ce qui a perdu l’homme, que ce soit mythologique ou non, n’est pas d’avoir transgressé un interdit moral, mais d’avoir voulu manger du fruit de l’arbre de la connaissance du bien et du mal, obligeant Dieu à se situer négativement par rapport à Sa Création et à connaître le mal, Lui qui n’avait trouvé que bon tout ce qu’Il avait fait, car Il était sans malveillance, et si « sapience n’entre point en ame malivole » disait Rabelais, à plus forte raison malivolence n’entre point en sapience.
D’où l’on déduit que la pudeur ne vient pas de la nudité qui serait un mal, mais de la honte devant la nudité que la conscience affolée finit par prendre à mal. La nudité est un mal de conscience, qui n’aime pas se voir nue dans sa psyché déformée en miroir. La conscience est la psyché de l’âme, elle n’en est pas le miroir. « Où est le président Félix Faure ? » « Il est avec sa connaissance. »
L’austère saint Paul apporte de l’eau à mon moulin de conteur fidéiste et mytholâtre, lui qui non seulement fait du christianisme un alégalisme, mais est l’inventeur du slogan de Mai 68, « il est interdit d’interdire », quand il proclame: « Tout est permis, mais tout ne convient pas. » « La loi met en évidence le péché », il n’y a de morale que conséquentialiste.
Les convictions ne sont pas intimes. Quant à Ludo, cette ancienne collaboratrice ou correctrice de la revue « Commentaires » qui avouait ne guère en lire les auteurs, c’est « Brigitte ou le devoir joyeux » (Patrick Rambaud). Pour les sociologues bien-pensants, « La manif pour tous », c’est « les affreux. » « Tout est culturel, me disait l’un d’entre eux. Un enfant a appris à s’asseoir sur une chaise. » Il n’empêche, la PMA est antibiologique et n’est pas un acte médical. Mais voilà que j’assène des convictions que je crois fondées sur une certaine expérience de la déduction d’un petit d’homme d’une certaine manière de procréer.
Les conservateurs me fascinent parce qu’ils doivent faire du vivant à partir de leur pensée close et presque morte. Les relativistes ont le vivant pour axiome, donc ils bâtissent sur le sable mouvant. Les conservateurs savent qu’on ne bâtit qu’en apprivoisant ce qui paraît résister au mouvement, la fondation du rocher. Il n’y a pas de « mystique du flottement », comme j’en rêvais naïvement dans un poème qui portait pourtant un beau titre, il s’intitulait « Alliance ».
Dans le plus beau roman de Jean d’Ormesson, « L’amour est un plaisir », qui était aussi le premier qu’il publia après avoir éphémèrement grappillé sa femme à son cousin, Jean d’O se félicitait, à travers le héros qui l’était en miroir de Philippe, son personnage fétiche, d’être « quelqu’un sur qui on ne peut pas compter ». Ce qui provoqua le suicide de Gilles – mes deux frères s’appellent Philippe et Gilles, il n’y a pas de hasard, le hasard est la logique de Dieu -, le véritable amant de Bénédicte, la fille qu’il emporta dans des jeux d’eau d’un érotisme sans pareil. On ne peut pas compter sur ce qui flotte, mais on doit compter avec les opinions des autres et on peut compter sur sa foi.
« Les convictions sont un poison… »
Convictions ou certitudes ?
Nous avons tous des convictions. Comment en serait-il autrement ?
Les premières émanent de notre vécu, de notre culture, reposent sur des arguments pertinents, alors que les secondes seraient plutôt le fait de préjugés purement irrationnels.
Il est des gens, notamment sur ce blog, avec qui il est inutile d’échanger, vu qu’ils n’écoutent même pas vos arguments. Leur seule préoccupation consiste à les dénaturer, les sortir de leur contexte par des reformulations totalement farfelues d’une parfaite mauvaise foi, qu’ils considèrent comme des démonstrations imparables.
En fait ils nous ramènent continuellement à leurs obsessions afin de nous débiter toujours le même laïus maintes fois rabâché au point qu’il en devient du radotage de vieillard.
Les convictions sont un poison…
Mais le fait de poser cette affirmation d’une manière quelque peu péremptoire ne relève-t-il pas déjà de la conviction toxique ?
Faut-il fuir ses convictions ? Voilà un beau sujet de philo pour le bac.
Qu’est-ce qu’une conviction ? « (Surtout au plur.) Opinion assurée » nous dit Le Petit Robert.
D’où viennent les convictions ? Parfois du milieu d’où nous sommes issus. Souvent, on est de droite ou de gauche de famille. En matière religieuse, on est le plus souvent catholique si l’on vient d’une famille catholique, musulman si on vient d’une famille musulmane… Montaigne écrit dans ses Essais : « Nous sommes chrétiens au même titre que nous sommes ou périgourdins ou allemands. », et plus loin « Ce n’est pas par la réflexion ou par notre intelligence que nous avons reçu notre religion, c’est par voie d’autorité et par un ordre étranger. »
Parfois la conviction naît d’un hasard. Brice Couturier raconte dans son livre « 1969 année fatidique » qu’en 1968, âgé de 19 ans, militant au PSU, il s’était déclaré maoïste parce qu’il pensait ainsi impressionner une superbe jeune fille.
Parfois elle est le fruit d’un moment, d’un effet de mode. Ainsi dans son dernier livre « À la première personne », Alain Finkielkraut nous dit avoir été à vingt ans « à la gauche du gauchisme » par effet de génération en quelque sorte : « En mai 1968, comme la majorité de ceux qu’on commençait à appeler avec une tendresse où perçait déjà la déférence, « les jeunes », j’ai été happé puis porté par la vague. »
Ces convictions héritées ou subies relèvent du préjugé, elles sont aliénantes. Il faut effectivement les fuir.
En revanche celles qui résultent de l’expérience, d’une réflexion éclairée, qui auront résisté aux objections, qui se seront confrontées au réel, celles-là constituent l’ossature d’une personnalité vertébrée, émancipée. Elles mériteront d’être assumées, défendues, en acceptant le risque d’être un jour définitivement contredit et de devoir reconnaître que ce que l’on prenait pour une conviction s’avère être une erreur, en se souvenant qu’une conviction n’est pas une certitude.
François-Xavier Bellamy a tout simplement mal argumenté, il s’est de lui-même piégé.
Ses tergiversations sur Nadine Morano, ce qu’il a voté au second tour de la présidentielle, sur l’IGV, ne l’ont pas aidé et les gens se sont engouffrés là-dedans.
Alors qu’il lui suffisait d’évacuer ces questions :
– Les propos de Nadine Morano n’engagent qu’elle-même, je ne suis pas Nadine Morano et ne suis ni responsable d’elle, ni de ses propos.
– Le secret du vote dans l’isoloir est inviolable, je n’ai donc pas à répondre à cette question illégitime, y répondre serait la légitimer et je n’ai pas l’intention de le faire.
Il s’est laissé enfermer en jouant les philosophes à deux balles, même s’il est agrégé, en venant parler du corps et du rapport au corps.
L’Assistance Médicale à la Procréation (AMP), qui relève du Code de la santé publique, a pour but de soigner une pathologie médicale.
Comment soigner quelqu’un qui n’a aucune pathologie médicale ?
Doit-on laisser la médecine devenir de la consommation ?
Peut-on consommer des bébés ?
Un bébé est-ce du même ordre que de la chirurgie plastique ?
La loi propose de faire entrer la femme célibataire comme maladie dans le Code de la santé publique tout de même ; elle propose également d’y faire entrer les couples de femmes.
Ainsi après avoir lutté pendant des années, des siècles pour faire retirer la sexualité avec des partenaires de même sexe des manuels de pathologie psychiatrique, après avoir lutté pour faire reconnaître la femme l’égale de l’homme, voilà que par une loi que l’on qualifie de bioéthique, l’on ramène la femme et la sexualité à une pathologie.
La femme célibataire et les femmes ayant une sexualité entre elles vont entrer dans le Code de la santé publique, ce n’est pas rien et cela sous le couvert de bioéthique ; en somme de l’éthique.
Il y a bon nombre de personnes classées à gauche qui sont contre cette dérive de l’AMP, ce ne sont pas que des personnes classées conservatrices.
Le professeur Jacques Testart, idéologiquement proche des courants de type Hamon, Montebourg, a pris position contre.
Il est vrai que « les convictions sont un poison »…
Les « convictions » ont fait des centaines de millions de morts depuis l’aube de l’humanité.
Toutefois pour s’en prémunir on peut, tout à loisir, se mithridatiser.
Ainsi écouter un office religieux, assister à une audience aux prud’hommes, regarder un instant Marine Le Pen ou Jean Luc Mélenchon, bref laisser le poison des « certitudes chevillées au corps » vous envahir à petites doses peut vous guérir pour toujours des affirmations péremptoires, des certitudes imbéciles et des convictions fluctuantes.
Et l’on termine sa vie sur un banc public à regarder les feuilles mortes accomplir leur rêve : être dans le vent.
Bonjour Philippe,
Vous auriez pu l’appeler : « Chers blogueurs ».
Concernant la PMA voire la GPA, je partage votre « objectivité ».
Ça se discute. Dans les deux sens. Les anathèmes n’en ont pas.
Je reste, concernant les croyants pratiquants profonds, interrogatifs de l’acceptation de la PMA pour les couples hétérosexuels et de leur refus de l’accepter pour les couples homosexuels.
Si Dieu, en admettant son existence, n’a pas voulu de procréation pour un couple infertile, pourquoi le contrarier ?
N’y a-t-il pas une pointe d’homophobie induite ?
Il me semble aussi qu’il y a sur ces sujets un non dit lié au type d’homosexuel et au fantasme de pédophilie.
Il y a, c’est un ressenti, moins d’animosité liée à l’adoption, la PMA… quand il s’agit de lesbiennes et beaucoup plus quand on parle d’hommes.
Comme vous le préconisez, il faut tout mettre sur la table, honnêtement, sans arrière-pensées.
Il n’est nullement question de gugusses du type de cet acteur médiocre réservé des seconds rôles et habitué des plateaux TV, Gérard Darmon, qui se permet de juger du haut de son insignifiance…
Mais ce matin, un de ces journalistes germanopratins en recherche de micro buzz qui se permet dans l’interview de FXB (après l’avoir rabaissé pour son médiocre score aux Européennes) de comparer la « beauté » de la famille formée par Marc-Olivier Fogiel (où paraît-il « règne le bonheur »*), son compagnon et leurs deux filles « GPA » par rapport à la famille Moix…. Comme si ces deux exemples valaient référence.
https://www.radioclassique.fr/radio/emissions/matinale-de-radio-classique/linvite-de-guillaume-durand/
Aux environs de 9’00’’ la comparaison des familles Moix et MOG pour appuyer sa démonstration, ça c’est du vrai journalisme et FXB a d’ailleurs été parfait dans sa réponse ainsi que tout au long de cet entretien… et pourtant il est d’un parti qui n’emporte aucunement mes aspirations politiques…
Honteux de la part de ce que certains considèrent comme un journaliste, en oubliant que ses débuts se firent sur feu la Cinq, un média de référence, pour se terminer avec une moumoute rousse de plus en plus évanescente qui tire de plus en plus vers l’orange, sur Radio Classique et des apparitions épistolaires sur BFM ou il dort en fin de journée !!
*Qu’en sait-il en fait, à part qu’il fréquente l’une et l’autre.
Pas de vérité sans doute, oui assurément !
Mais si, pour s’approcher de la vérité, on doit douter de tout, comment ne pas douter du doute lui-même ? Que faire alors ?
Si l’on est convaincu que la conviction est un poison, cette conviction-là est un poison aussi. Alors que faire, comment penser ?
Ce n’est pas là seulement méprisables « paroles verbales ». C’est l’expression d’une difficulté réelle et terrible.
Je ne vois pas d’autre issue que de croire – en en doutant – en la Parole…
Louis Pasteur disait que l’infini était une notion aussi incompréhensible qu’indispensable et qu’il n’y avait « qu’à se mettre à genoux devant ». Se rappeler parfois ce que nous sommes face à l’infini (ou à la Parole) remet les choses et les pensées en place.
Le gouvernement réfléchit à supprimer l’exonération de charges sociales pour les personnes de plus de 70 ans qui ont une aide à domicile.
https://www.rtl.fr/actu/conso/les-infos-de-7h30-aide-a-domicile-vers-la-fin-d-exoneration-fiscale-pour-certains-seniors-7798360480
La Macronie est vraiment quelque chose de répugnant.
Il faut que la CSG devienne déductible du revenu et rendez aux vieux ce que vous leur avez volé.
« Balance ton père ! »
Dans l’émission « L’heure des pros », ce lundi, un des sujets de réflexion était « Agnès Buzyn critique l’Académie de médecine ». Elisabeth Lévy plaidant pour la position de l’Académie de médecine, fut interrompue par Pascal Praud qui lança « Balance ton père ! ». Cela fit beaucoup rire Elisabeth Lévy, qui déclara vouloir retenir cette formule. Retenons-la, en effet, au sujet de la « rupture anthropologique » signalée par cette académie.
On peut lire le rapport complet de l’Académie nationale de médecine, du 18 septembre 2019, adopté par 69 voix pour, 11 voix contre et cinq abstentions.
Il est instructif.
http://www.academie-medecine.fr/rapport-sur-le-projet-de-loi-relatif-a-la-bioethique/
Se refuser, au nom de la rationalité sociale, à avoir des convictions qui reposent sur les preuves irréfutables de la nature humaine relève de la paresse intellectuelle.
Je rappelle souvent que la première expression connue de l’humanité est « Dyauspitar », lumière du jour père.
La civilisation la plus ancienne qui soit à notre portée est celle des aborigènes, que l’on peut dater d’environ 30 000 ans.
On y vénère l’âme des ancêtres et l’on peut facilement en extrapoler le principe de paternité, et d’autre part le « temps du rêve » au sens de temps de l’éternité dans l’Esprit, sachant que l’on n’y accède que par la lumière.
Nous retrouvons ainsi il y a 30 000 ans les bases du Dieu le père commun aux origines africaines proches et néandertaliennes.
Comment dès lors nier que la nature humaine soit liée à celle de paternité ?
Il n’y a pas d’homme sans amour paternel, et un homme sans père n’est pas un homme.
Quel homme va pouvoir psychologiquement survivre non pas à l’absence du père, mais à son inexistence ?
La réponse n’est pas démontrée, mais il est certain qu’au nom de l’humanité, on n’a pas le droit d’en imposer une à quiconque en le faisant naître sans père.
Il faut savoir avoir des convictions face à ceux qui n’ont que des façades d’humanité.
Un poison, ou un anesthésiant : elles dispensent de penser. Elles ont une profonde relation avec la bêtise.
Quand j’entends Gérard Darmon ou Valérie Trierweiler tancer François-Xavier Bellamy, parce que leurs convictions leur donneraient le droit de se poser en juges de quelqu’un trop gentil qui pourrait leur en remontrer, je me méfie de ces affirmations qui n’ont pour elles que leur caractère péremptoire et ne font de l’effet qu’à cause de l’assurance de ceux qui les assènent (ONPC).
Même ressenti.
Un exemple supplémentaire parmi bien d’autres passés. Darmon et ses acolytes ont très bien compris ce que FXB a exprimé, mais l’occasion était trop belle pour utiliser l’angle d’attaque bien connu de ces gens perclus d’une supériorité fort contestable.
@ Philippe
Sauf que, en disant que les convictions sont un poison, vous en exprimez une…
Et puis toutes les convictions ne se valent pas ; si vous parlez de celles qui font l’impasse sur la réflexion et sur le doute, d’accord. Mais vient un moment où il faut choisir sans maîtriser complètement le sujet, et sans prévoir avec certitude toutes les conséquences à long terme.
Pour la PMA, savoir si le gouvernement est plutôt sincère ou plutôt calculateur me paraît une impasse, au regard de la décision à prendre. Pour moi, la PMA, bien qu’elle se réclame de l’instinct de vie, va dans le sens de l’instinct de mort. À partir du moment où des individus nient la polarité sexuelle, et refusent de copuler pour faire des enfants, ils ont perdu une bonne part de cet instinct qui me paraît primordial pour l’individu et pour l’espèce.