L’Elysée n’est pas la maison de tous les Français !

Ce titre est un truisme, me dira-t-on, mais pourtant il n’est pas un président de la République qui, au soir de son élection, ne s’affirme pas comme le président de tous les Français.

Donc l’Elysée, le lieu du pouvoir en France, pourrait être, au moins en certaines circonstances, celui du rassemblement des Français.

Il me semble qu’on pourrait comparer, pour la clarté de mon propos, l’Elysée à nos habitations privées. On n’y fait pas venir n’importe qui et les critères d’admission, d’intégration sont relativement précis. L’amitié y a sa part évidemment, mais l’éthique aussi.

J’ai songé à cela quand on a appris qu’une projection du film de BHL – La bataille de Mossoul – avait été organisée le 18 juillet à l’Elysée en présence du président, de son chef de cabinet militaire, du réalisateur et d’une délégation de combattants kurdes emmenée par Sirwan Barzani, général de brigade peshmerga. En plus – c’est le point qui m’intéresse -, Christine Angot, Fred Vargas et Jean Nouvel (L’Express).

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Je ne sais pas qui à l’Elysée compose ce type de soirées mais qui que ce soit, on a le droit de s’étonner de l’honneur qui est fait à certains.

Je ne discuterai pas Jean Nouvel grand architecte et auquel de toutes manières on ne fait manquer aucune de ces soirées, sous toutes les latitudes politiques.

Fred Vargas est portée aux nues comme auteur de romans policiers mais je n’oublie pas qu’elle a défendu scandaleusement la cause de l’assassin et complice d’assassinats Cesare Battisti. Un titre indéniable sans doute pour être conviée à célébrer le courage des combattants kurdes !

Et Christine Angot. Avec elle, rien n’y fait. Plus elle est discutable – c’est un euphémisme -, plus on la veut ! Elle peut tout se permettre, le pire surtout, et on se félicite d’avoir une telle personnalité à l’Elysée. Je ne sais pas ce qu’elle y apporte. En tout cas ça marche puisqu’on lui pardonne tout. Son attitude ignominieuse face à François Fillon, son mépris et son contentement de soi dans le portrait qui vient de lui être consacré (Le Monde). Ses audaces prudentes puisqu’elle n’ose pas donner le nom d’un personnage officiel, qu’elle tourne en dérision, dans le monde des lettres ! On ne sait jamais : inutile d’insulter l’avenir !

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Elle a tout à fait le droit de se moquer de Guillaume Musso et de Marc Lévy qui ne seraient pas des écrivains et qui auraient un succès injustifié. Comme si elle-même était un exemple en littérature quand on songe à son style pauvre et à ses histoires obsessionnelles.

Ainsi l’Elysée s’ouvre, au cours d’une soirée consacrée au film de BHL, à cette merveille d’humanité.

Sous François Hollande, Julie Gayet avait offert JoeyStarr à l’Elysée !

Chez soi on n’aurait pas voulu de l’une et de l’autre. Il est vrai qu’ils ne seraient pas venus !

Il ne serait pas honteux de ressentir un étonnement triste face à une telle peopolisation à l’oeuvre, avec si peu de lucide discrimination. Du lustre rajouté à de la vulgarité. De la lumière à l’usurpation.

Je ne me fais pas de souci pour tous ceux qui un jour ou l’autre seront conviés. Dans les arts et le divertissement par exemple. Le couple présidentiel adore ! Mais je rêverais d’une démocratie des privilèges, d’une égalité des chances en quelque sorte. Trouver le moyen, un soir, de faire participer Dupont et Mohamed. Pour sortir de ce petit monde s’ébattant entre soi dans la maison de tous les Français.

Le président Giscard d’Estaing qu’on réhabilite heureusement avait pris le petit déjeuner avec des éboueurs et régulièrement allait dîner dans des familles. Il y aurait peut-être un juste milieu à instaurer. En tout cas il avait compris le problème qui était de donner corps et substance à un authentique rapprochement entre les citoyens et le président. Pour avoir été qualifiée de ridicule, sa démarche s’efforçait toutefois de casser des codes et c’était bien.

Giscard

Un conseil. La prochaine fois, solliciter Guillaume Musso ou Marc Lévy.

L’Elysée est en principe la maison de tous les Français mais on devrait déjà être plus rigoureux dans la sélection des happy few.

Pour ne pas désobliger le peuple.

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Voir les Commentaires (144)
  1. A Versailles à l’époque du Roi Soleil, ceux qui étaient conviés au lever du Roi étaient triés sur le volet. Rien n’a vraiment changé. Il n’est pas bon de faire venir dans sa maison des personnes intelligentes qui risqueraient la moindre réflexion critique qui serait prise pour un crime de lèse-majesté.

  2. calamity jane

    Alors Monsieur Bilger vous pensiez qu’un Président cultivé aurait déjà visionné la fameuse bataille de Mossoul ?!
    Il paraît que Monsieur le président en tant qu’étudiant vivait
    avec quelques 1000 euros d’aujourd’hui. Or à ce moment-là il s’agissait d’à peu près six mille cinq cents francs français ; ce qui ne représentait même pas le smic pour des millions de personnes qui travaillaient huit heures par jour !
    Prétendre « avoir connu des fins de mois difficiles » dans ce cas est tout simplement lamentable.
    Alors l’Elysée maison de tous les Français…

  3. L’Elysée ? la maison du peuple ? et pourquoi pas la justice du peuple, le Trésor public et l’armée du peuple comme l’a fait remarquer le général démissionné, toutes ces institutions républicaines dont les dirigeants politiques vantent les valeurs au nom du peuple souverain… Foutaises ! Nous voilà revenus sous l’Ancien Régime et pas le meilleur, pas celui de Louis XIII ou François 1er.
    La première visite de BHL à l’Elysée constitue un record du genre, pas moins de trois mois après l’élection, pour que le déja vieux nouveau philosophe vienne vendre sa guerre à venir au nom des peuples, drainant dans son sillage son alter ego féminin sans talent et agressive ; quid d’un Attali qui s’est fait coiffer sur le poteau, ayant déjà dans ses cartons le livre blanc que ne manquera pas de lui commander le président si occupé à commémorer inaugurer, sanctuariser, lui laissant peu de temps pour travailler et penser l’avenir du peuple justement.
    Le peuple ? des électeurs tout au plus.

  4. Patrice Charoulet

    Vos propos de ce jour sont très justes : j’y souscris d’un bout à l’autre.
    Etant l’homme le moins envieux et le moins jaloux du monde, je n’aurais certes pas voulu être invité à la place des invités que vous citez. Fred Vargas a de quoi surprendre. Le comble, vous avez raison, c’est Christine Angot. Pour toutes les raisons que vous avez dites. Je me pose une question : qui a décidé ? M.ou Mme Macron ?
    Selon Patrick Buisson, dans son dernier livre, bien des choix de M.Sarkozy avaient été soufflés par Carla. Il faudra voir, durant ce quinquennat, quels choix présidentiels seront suggérés par Brigitte.

  5. Xavier NEBOUT

    Beau sujet pour ne pas parler du général de Villiers poussé à la démission sans motif avouable.
    Comme toute guerre au Moyen-Orient ou au Maghreb détourne l’attention de l’opinion sur la politique israélienne à l’égard des Palestiniens, et on peut compter sur l’ambassadeur de fait du sionisme pour assurer.
    Quant au sujet du jour et qui n’est pas éloigné de l’affaire de Villiers, lorsqu’on n’est qu’un parvenu, ce n’est pas en invitant des descendants de croisés qu’on va pouvoir faire beau. Alors on invite plus parvenu que soi.
    Et on se débarrasse de regards dont a du mal à ne pas deviner le mépris contenu…

  6. La vulgarité et la médiocrité intellectuelle semblent en effet avoir encore gagné du terrain.
    Les personnes invitées à l’Elysée par le couple présidentiel en ce début de mandat donnent le ton, et c’est un peu affligeant, vous avez raison.
    Certains commentateurs, à juste titre, font remarquer que l’arbitraire du choix des convives nous ramène à l’Ancien Régime.
    Ce serait à mon avis injurier l’Histoire que de comparer Bernard-Henri Lévy, Christine Angot ou Fred Vargas aux écrivains et aux artistes dont s’entouraient François Ier, Charles IX, Henri III, Louis XIV, pour ne citer qu’eux.
    Si la France dans son ensemble avait dégringolé autant que l’entourage du « roi », il y aurait de quoi désespérer.

  7. Bonjour,
    « Un titre indéniable sans doute pour être conviée à célébrer le courage des combattants kurdes. »
    Tout ce qui peut être fait pour célébrer le courage des combattants kurdes est bon à prendre, même si les invités à l’Elysée ne sont pas les plus représentatifs.
    Ce serait un euphémisme que de dire que je n’aime pas BHL, mais sur ce coup-là je lui accorde qu’il rattrape en partie sa grosse bourde libyenne dont on peut voir encore les résultats catastrophiques aujourd’hui.
    Avec ce documentaire il défend une cause juste. Alors quand une action est belle il faut le dire quelle que soit la personnalité qui en est l’auteur et même si son comportement narcissique est exaspérant.
    Par contre, je ne vois pas trop ce que vient faire Christine Angot dans la liste des invités présidentiels. Sans doute est-ce le fait que, depuis « l’Emission politique » de mars dernier, elle fait partie des personnalités à inviter pour attirer le chaland. Laurent Ruquier l’a d’ailleurs bien compris puisqu’il l’a embauchée pour remplacer la blonde éthérée qui pourtant agaçait beaucoup de monde.
    Peut-être est-ce tout simplement un renvoi d’ascenseur suite à son petit numéro « d’indignée », au demeurant un peu trop surjoué, dans l’Emission politique, qui a eu pour effet d’enfoncer un peu plus le clou dans l’affaire Penelopegate et ainsi conforter définitivement la qualification d’EM au second tour. Une façon aussi, pour le président, d’adoucir les velléités de la gauche « historique » qui a rompu les ponts avec le pouvoir actuel dont elle ne partage aucune valeur. Allez savoir !
    En communication toutes les combines sont bonnes et surtout les plus inattendues, l’important étant d’alimenter les médias et les discussions au comptoir du café du commerce.

  8. Michel Deluré

    « Plus elle est discutable – c’est un euphémisme – plus on la veut » écrivez-vous en parlant de Christine Angot.
    Mais c’est justement parce qu’elle est discutable qu’on la veut. Ce faisant, on se distingue, on fait preuve d’originalité, on sait que l’on va attirer l’attention, que l’on va peut-être même créer le « buzz », qui sait ? On cherche le coup de pub, on est en plein dans le domaine de la communication.
    Quel intérêt, quelles retombées à en attendre que d’inviter des êtres consensuels, sans aspérités, des gens finalement ordinaires qui n’alimentent pas la navrante rubrique people des médias ! Ces gens-là appartiennent-ils d’ailleurs au monde de notre Président ?

  9. Par pitié, encore BHL ! Que peuvent-ils trouver à ce personnage ? Il ne manque plus que Jaquattali et la boucle est bouclée.
    Décidément on est toujours dans l’apparence factice, la facilité du geste et le soyeux d’une pensée paresseuse.
    Assez de tous ces diseurs de bonne aventure, ce nouveau président serait-il si vieux pour s’encombrer encore de ces has been qui n’ont jamais rien fait de tangible pour l’ensemble de nos citoyens, quelle œuvre magnifique à leur crédit ?
    Le superficiel et les avis sur tout et n’importe quoi sont de retour, pauvres de nous, et dire qu’il va falloir se coltiner cet entre-soi alors que l’ouverture était faite, les citoyens avaient adhéré à un nouveau souffle mais l’haleine commence à sentir le rance.

  10. Une démocratie des privilèges, bel oxymore.
    Le président a du pain sur la planche, et s’il doit tenir compte de tous les amoureux oubliés prêts à se retourner pour raison de non réception du carton magique mondain, la coupe budgétaire indispensable finira par paraître accessoire.
    Courage à lui, de savoir faire passer que la République n’est pas le privilège pour tous, mais pour personne, au pays du ressentiment des éconduits de la garden-party !

  11. Jupiter, sa cour et ses courtisans, le plaisir de l’entre-soi, qui évite certaines comparaisons, volontaires ou involontaires, désobligeantes.
    Quant à inviter Dupont et Mohamed vous n’y pensez pas, j’espère.
    Je ne sais plus qui a dit :
    « Je veux bien mourir pour le peuple, mais je ne veux pas vivre avec. »
    Que l’on pourrait transposer en « je veux bien les voix du peuple, mais vivre avec lui jamais » !
    PS : Je pense à ce propos que Jupiter aura quelques soucis avec le nouveau Mars, je veux dire le général Lecointre, si j’en juge par certains regards non contrôlés que celui-ci a lancés à Macron lors de la cérémonie à Istres.

  12. Jean-Vincent Placé serait-il sorti du coffre de la voiture d’Emmanuel Macron ?
    Il doit être dans tous ses états, que va-t-il inventer pour pousser lui la porte de l’Elysée sans qu’on lui propose d’y entrer ?

  13. @Philippe Bilger
    Les invitations élyséennes dont vous nous parlez paraissent dignes de celles d’un François Hollande ou d’un Nicolas Sarkozy.
    Sa sainteté Béchamel avec la virago Angot, assaisonnés à la sauce kurde, j’aurais voulu être petite souris pour écouter les dialogues forcément pénétrants de cette assemblée !
    Plus sérieusement, ne me faisant aucune illusion sur Macron je n’éprouve aucune déception.
    Il correspond en tous points à l’archétype de l’énarque brillant, sorte de Narcisse né avec une petite cuiller dans la bouche (d’où ses dents du bonheur !) mais c’était aussi le cas de VGE qui avait compris qu’il fallait, de temps à autre, « faire peuple ».
    Si Macron reste enferré dans ses réseaux oligarchiques, loin de ceux qui souffrent de l’insécurité, de l’immigration et du chômage de masse, son quinquennat ne sera qu’une suite de déconvenues.

  14. Catherine JACOB

    « Son attitude ignominieuse face à François Fillon, son mépris et son contentement de soi dans le portrait qui vient de lui être consacré (Le Monde).  »
    Je note surtout que Le Monde a toléré qu’elle modifie ultérieurement ceux des propos tenus lors de l’interview, appelés à figurer dans l’article.
    D’habitude les gens honnêtes demandent à ce que leurs propos soient fidèlement reproduits, au moins quant au sens !

  15. « Je ne discuterai pas Jean Nouvel grand architecte » (PB)
    Non mais ?! Grand architecte ! C’est quand même le gugusse du Philharmonique de Paris ! Non mais, vous avez vu la mocheté que c’est ?! Le bonhomme s’est contenté de retourner un char d’assaut : « voilà, j’ai un bâtiment !»
    Son niveau d’architecture est plus souvent au niveau de ceux qui ont construit les bidonvilles français.
    Je suis pour que l’on rétablisse la peine de mort, mais uniquement pour les architectes !
    Vu les horreurs qu’ils construisent, en plus ils y mettent leur nom par fierté mais ne vont jamais y vivre : on les zigouille !
    De plus : « L’Élysée n’est pas la maison de tous les Français ! »
    Non mais frérot, vous avez vu le loyer !
    Et on ne tiendrait même pas à 66 millions là-dedans !
    « Chez soi on n’aurait pas voulu de l’une et de l’autre » toujours selon Philippe Bilger.
    Mais, vous en savez quoi de qui j’aurais voulu chez moi ou pas !
    Sans compter qu’il y aurait toujours des vieux pour contester tout et n’importe quoi et ce quel que soit l’invité !
    Mais je vous rassure :
    Tu seras bienvenu chez nous
    Pour partager l’ivresse, mes doutes, mes peines et mes joies !
    Allez Philippe, fait pas ta veille, ta tatie Daniel, si tu n’abonnes pas, tu vaux plus que ce que tu crois.
    https://youtu.be/CGVRbTbC_p8?t=66

  16. Après Madame Angot, Monsieur Starr… Bon, je le dis tout net, je ne veux pas être invité à l’Elysée. Inutile de m’envoyer un carton, Monsieur Macron.

  17. La bataille de Mossoul, c’est bien celle où BHL est en veste noire et chemise blanche échancrée mais immaculée sur un talus de terre ?…
    « Ma bataille de Mossoul avec les maillots de Botul » par Christine Angot… en lice pour les prix d’automne…
    De Gaulle avait Malraux, Pompidou et Mitterrand eurent Sagan…
    On n’échappe pas à « la blanche », à l’Elysée.

  18. hameau dans les nuages

    @ Etienne Hoff | 21 juillet 2017 à 07:16
    Les jeux sont déjà faits. Il faut attendre dorénavant que le Roi Jupiter descende à Varenne(s). Le plus tôt pour la France sera le mieux.
    L’analyse controversée du patient Macron par le psychiatre italien prend de plus en plus son sens.

  19. Je serais invitée que je n’irais pas, même par curiosité, si je pouvais trouver une excuse valable.
    Que ces dignes représentants de la jet-set s’égayent ensemble s’ils y trouvent du plaisir, mais qu’ils s’abstiennent surtout de penser pour nous, et qu’ils lâchent un peu de leur pouvoir. Je me demande quand ces gens-là prennent le temps de se retrouver, au calme, seuls, pour un petit moment de réflexion tranquille. Tout ce que j’espère donc, c’est que la politique ne se trame pas, mais pas du tout, et jamais au grand jamais, dans ces soirées. Ni les interventions armées de la France, ni les alliances diplomatiques, ni le statut des intermittents du spectacle, ni les budgets de l’audiovisuel, ni les carrières politiques.

  20. (avant correction, merci à genau – Pa.B.)
    @caroff + Pascale Bilger
    « Si Macron reste enferré dans ses réseaux oligarchiques, loin de ceux qui soufrent de l’insécurité, de l’immigration et du chômage de masse, son quinquennat ne sera qu’une suite de déconvenues. »
    Pardon, pardon, ce n’est pas une critique, juste le plaisir de souligner l’aléa réjouissant ; « soufrent », qui évoque délicieusement le traitement cryptogamique contre l’oïdium, comparable aux maux si justement cités.

  21. Il me semble me souvenir d’une photo de BHL dans les ruines de Sarajevo, le regard vers le ciel, qui était en fait un montage, la création d’un site de ruines, étroit, bien ciblé. Je crains qu’il n’en soit de même avec le poste kurde : trop dégagé, les postures trop caractéristiques, imagerie de type soviétique. On croit voir un tableau héroïque du style « Les dernières cartouches ». BHL ne risque pas grand-chose mais tout de même, sa tête pointe très légèrement au-dessus du remblai. Il aurait prendre une balle et puis, il a sali son costard.

  22. @Tipaza 9h16
    « Je ne sais plus qui a dit :
    « Je veux bien mourir pour le peuple, mais je ne veux pas vivre avec. » »
    C’est un député socialiste de la IIIe République, lors d’un banquet bien arrosé, qui s’est exclamé en levant son verre :
    « Mourir pour le peuple, toujours !
    Vivre avec lui, jamais ! »
    Je crois que c’est Anatole France qui a raconté cette anecdote.

  23. @genau
    « Pardon, pardon, ce n’est pas une critique, juste le plaisir de souligner l’aléa réjouissant ; « soufrent », qui évoque délicieusement le traitement cryptogamique contre l’oïdium, comparable aux maux si justement cités. »
    Je vais pulvériser de la bouillie bordelaise sur le 55 Faubourg Saint-Honoré !!
    Pardon pour cette faute… Ah les actes manqués !!

  24. Robert Marchenoir

    C’est son côté Mitterrand.
    Le costume de BHL dans les tranchées est raccord avec l’uniforme d’aviateur de Macron.
    Cependant, je ne comprends pas de quoi se plaignent les anti-macronistes. Ils réclamaient un homme fort, un homme providentiel, et ils se plaignent d’avoir un Jupiter. Il faudrait savoir… On ne peut pas avoir les avantages de la dictature sans ses inconvénients.
    P.S. : De Gaulle est mort, vous ne le sortirez pas de la tombe, et d’ailleurs je doute qu’il ait envie de vous faire plaisir.
    Autre signe de la décadence des temps : l’insupportable bavardeur étatiste Jacques Myard, « député de la nation » Les Républicains, qui pérore à Radio Courtoisie et appelle Macron « micro-Jupiter ».
    Quand on est « député de la nation », espèce de gros patapouf prétentieux et inopérant, on dit « le président de la République ». Même quand on appartient à l’opposition. Surtout quand on appartient à l’opposition !
    Mais voilà, on en est rendus au fait qu’un député de la « droite républicaine », de la « droite traditionnelle », de la « droite des valeurs », un haut fonctionnaire, un pilier du système, un type qui doit toute sa carrière aux institutions françouéses, se met à parler comme n’importe quelle racaille au comptoir du Bar des amis, et crache sur les institutions en insultant le président de la République à la radio.
    Sans surprise, Jacques Myard est un poutiniste invétéré. Quand je disais que Poutine est la marionnette vaudoue qui permet à chacun de lâcher son voyou intérieur…

  25. Après Emmanuel fait du vélo, Emmanuel à la plage, Emmanuel fait du tennis, Emmanuel joue aux petits soldats, Emmanuel fait le tour de France, voici Emmanuel fait du cinéma…!
    Comme je n’ai pas pas voté pour ce bleu b*te comme aurait pu dire Villiers (comme 65% des Français), je trouve un peu gonflé qu’il ait invité, sans me demander mon avis, BHLave plus blanc, et cette cinglée de Angot (la JoeyStarr des Macron).
    Je suppose que, en plus, c’est moi et les 65% d’autres Français, qui allons payer le buffet et les boissons (j’imagine qu’il offrira du Mouton Rothschild, cuvée Sponsor).
    Visiblement les économies ne sont pas en marche pour tous ; c’est vrai que nous on est « des gens qui ne sont rien » 🙁
    P***, encore cinq ans !

  26. @Robert Marchenoir | 21 juillet 2017 à 14:45
    Dommage que vous ayez placé votre inévitable petit couplet anti-Poutine à la fin de votre commentaire. Pour une fois j’étais totalement d’accord avec vous. Comme quoi tout arrive ! 😀

  27. Xavier NEBOUT

    Le licenciement s’annonce plus cher qu’avant pour les employeurs. Ce qu’il fallait faire pour relancer les emplois.
    Mort aux petits entrepreneurs, souvent électeurs du FN, et au surplus peu portés vers le style psychopathe marié avec sa maman.
    Il va s’en sortir un moment avec la croissance qui s’ajuste un peu sur celle de l’Europe, mais ça va pas forcément durer cinq ans…

  28. Nous jugerons en priorité le président de la République sur les chiffres du chômage et la qualité des postes créés, à la fin de son mandat.
    Je le croyais très occupé mais je constate qu’il a du temps à perdre.

  29. Récemment une connaissance avait fait une statistique sur les prénoms les plus courants dans une association de randonneurs (chacun s’amuse comme il le souhaite) et je lui avais fait remarquer que sur 650 personnes, il n’y avait pas un seul Mohamed ni une Fatima. Eh ben, cela n’a pas plu et on m’a prié d’aller voir plus loin.

  30. @ Robert Marchenoir
    « Je ne comprends pas de quoi se plaignent les anti-macronistes. Ils réclamaient un homme fort, un homme providentiel, et ils se plaignent d’avoir un Jupiter »
    Hé là : ce n’est pas parce que Macron ne m’inspire qu’une confiance très modérée pour régler les grands problèmes de la France que je réclamais l’arrivée d’un homme providentiel. C’est même justement parce que ce concept me dérange au plus haut point que je n’apprécie pas le macronisme aigu.
    Ce sont les journalistes qui répètent comme des perroquets que la droite « a la culture du chef ». Pas plus que la gauche me semble-t-il. Elle insiste peut-être sur l’autorité plus que la gauche, mais pour moi il s’agit de l’autorité de la loi et de ses représentants dans l’exercice de leurs fonctions, pas celle d’un Dieu de l’Olympe, mythe infantilisant au possible.
    Cela dit, vu le choix qui nous restait, entre Mélenchon, Macron et Marine Le Pen, Macron était encore préférable. Je trouve intéressante l’idée de M. Tandonnet de faire élire les députés avant le président. Enfin, si déjà notre dette diminue, si nous créons des entreprises et de l’emploi, et si nous réglons le problème de l’immigration illégale, je serai la première à tresser des couronnes de laurier à Macron et à fermer les yeux sur les soirées-people élyséennes.

  31. Vous ne serez jamais invité au château, cher Philippe Bilger ! Vous n’êtes pas vulgaire.
    Une des caractéristiques de ces couples (?) post-modernes comme les Macron, c’est que la vulgarité y est furieusement tendance !
    Vargas comme Angot, hommasses à souhait, ne peuvent s’exprimer qu’avec des idées et un comportement si méprisables, qu’en comparaison le langage des charretiers se rapproche de celui de Madame de Sévigné et leurs pensées de Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus !
    Passons – si je puis dire – sur Angot, tristement connue du grand public avec sa prestation contre Fillon ! Vargas, dans sa protection constante de Battisti, s’est révélée d’une bassesse inouïe et d’une malhonnêteté intellectuelle rare…
    Quant à BHL, centre d’une toile d’araignée mafieuse (dit-on) de l’édition, en courtisan professionnel, tente de rejouer le rôle de conseiller du nouveau locataire de l’Elysée. Hélas pour lui, n’est pas Talleyrand qui veut !
    Brigitte – sans doute à l’origine de cette sauterie – s’installe dans sa position de première dame. Qu’elle se méfie : après les premières dames, il y a souvent des secondes et quelquefois des troisièmes.
    L’Histoire est pleine de ces rebondissements, voir Sarkozy et Hollande.
    A cet égard, comme le rappelle le Canard, la Cour est très proche de la basse-cour !
    Cordialement.

  32. Notre ripoublique n’étant plus qu’un foutoir, comment voulez-vous que l’Elysée ne fasse plus que des « dîners de cons » en souvenir du film !
    Tant que les Français payeront des taxes et des impôts on se moquera d’eux !
    La France ne nous appartient plus.

  33. @ Paul Duret | 21 juillet 2017 à 17:08
    « Récemment une connaissance avait fait une statistique sur les prénoms les plus courants dans une association de randonneurs (chacun s’amuse comme il le souhaite) et je lui avais fait remarquer que sur 650 personnes, il n’y avait pas un seul Mohamed ni une Fatima. Eh ben, cela n’a pas plu et on m’a prié d’aller voir plus loin. »
    Fallait pas vous fâcher, on vous demandait simplement d’aller voir dans le désert, là où peut-être vous pouviez en voir des Mohamed et Fatima.
    J’y suis allé, il y a bien longtemps.
    «J’ai toujours aimé le désert. On s’assoit sur une dune de sable. On ne voit rien. On n’entend rien. Et cependant quelque chose rayonne en silence ».
    C’est ce que j’ai constaté, mais me croirez-vous si celui que j’ai vu arriver vers moi n’avait rien à voir avec les susnommés ?
    @ Achille | 21 juillet 2017 à 17:59
    Quel homme !
    Il lui manque les cheveux rasés et la barbe de trois jours qui virilisent ceux qui veulent épater leurs voisines.
    C’est un peu tôt quand même pour essayer la panoplie qu’il a commandée pour Noël !

  34. @ Elusen | 21 juillet 2017 à 10:38
    Il serait préférable d’acheter vos cigarettes chez un buraliste, Saint Maclou ne vous réussit pas…

  35. Macron (en « off ») à Castaner :
    « En pleine paix ? Y chante et pis craque, un bourre-pif ! Mais il est complètement fou ce mec ! Mais moi les dingues, j’les soigne, j’m’en vais lui faire une ordonnance, et une sévère, J’VAIS LUI MONTRER QUI C’EST RAOUL. Aux quatre coins d’Paris qu’on va l’retrouver, éparpillé par petits bouts façon puzzle… Moi quand on m’en fait trop j’correctionne plus, j’dynamite… j’disperse… et j’ventile… »
    A bon(s) entendeur(s) 😉

  36. Claude Luçon

    @ Robert Marchenoir | 21 juillet 2017 à 14:45
    Pour les pro-Américains que nous sommes, avec Donald Trump Président, mieux vaut détourner l’attention loin des USA, mais taper toujours sur Poutine n’est pas la solution, vous êtes en train de le victimiser.
    Cherchez quelqu’un d’autre !
    Mugabe par exemple ?

  37. @ Jgo
    « Et l’on sent une fois de plus l’immense frustration de Philippe Bilger de ne pas être invité. »
    Je ne sais pas, mais quoi de mieux pour essayer de faire passer ses idées ? Il serait donc normal qu’il soit frustré mais je ne vais pas spéculer là-dessus.
    Je pensais juste qu’il semble que les juristes ne soient pas invités. Pourtant, on pourrait inviter notre hôte, madame Taubira, le président de la Cour de cassation et autres, avec des non juristes pour ne pas être trop dans le cours, et discuter entre autres de la Constitution, de l’ordre public à assurer par les magistrats et forces de l’ordre, la liberté et autres choses semblables. Le droit, enfin, pas les codes, différentes conceptions du droit, la politique, et un ou deux artistes et ou écrivains pour, c’est bien naturel, vendre leurs propres oeuvres et obsessions, mais aussi pour interroger la politique et le droit de l’extérieur.
    Ce serait intéressant et puis il ne faut pas oublier que Jupiter a une cave digne de Bacchus.

  38. Ça a dû être une soirée mémorable, un dîner de c..s…
    Ici, les Barcelonais ne savent plus quoi faire de l’immense suppositoire de Nouvel, construit au centre de la ville, les Qataris voulaient en faire un hôtel cinq étoiles, mais l’immeuble est situé dans un quartier de ploucs, bref on cherche toujours.
    Fred Vargas qui est incapable d’aligner trois mots chez Busnel à la Grande Librairie de TV5 Monde, Brigitte a dû conseiller à Christine Angot d’aller voir son dentiste pour se faire refaire un piano tout neuf, vous avez vu les dents d’Angot ? Les années cinquante. Le remède contre l’amour. On se demande comment elle a fait pour être violée si souvent.
    Quant à BHL, le Monde diplomatique l’a habillé pour l’hiver, Macron s’est cru devoir organiser une « rescue mission » comme disent les Américains, pour sauver les débris de ce grand cadavre à la renverse.
    http://www.monde-diplomatique.fr/dossier/BHL
    Bref, un dernier dîner de gloires fanées, un dernier adieu, comme un pot de départ à la retraite dans le monde du travail qu’il ne connaissent pas.

  39. Cher Philippe,
    Nous sommes un peu perdues dans tous ces déguisements !
    Karl Lagerfeld prétend que Brigitte Macron a les plus belles jambes de Paris. La troisième RIMa se félicite du choix macronesque : Debout les morts, réveillez-vous, il va falloir en mettre un coup. On va au bout du clash.
    Après les flashs, viendront les clashs.
    La Chine a fermé ses portes aux architectes innovateurs, pour garder ce qui fait l’attractivité et la spécificité de ses paysages.
    Le travail des architectes doit être remis en cause car ils condamnent notre environnement.
    Les arènes de Fréjus à la sauce béton WWwwWW, c’est une offense au patrimoine culturel. Et la cerise sur le gâteau de ces abrutis, c’est d’avoir placé en bord de mer une usine de recyclage, un peu au-dessus des usines de goudron, d’enrobé, de cimenteries et autres. Vive le bon air de Saint-Tropez, vive Nicolas Hulot, le pro-béton, la mère Royal et ses boues rouges et ses contrats pétroliers de dernière heure avec les Canadiens en Île-de-France et en Bretagne…
    Vive la COP21 béton, vive la COP21 pollutions, vive les bus diesel de Macron, vive les batteries au lithium.
    Que l’Elysée invite les cyclopes à l’Elysée, les moutons de Panurge, les abeilles au miel bleu, les saumons au mercure, les algues vertes.
    Qu’ils bétonnent tout, que les eaux montent, qu’on deviennent tous stériles.
    L’Elysée est devenue la fosse d’aisés ou des anses et a perdu sa fonction d’incubateur de pensées.
    Quand l’Etat est contre Nature, c’est la Nature qui se rebiffe.
    Entendez-vous les oiseaux chanter la nuit, entendez-vous les soldats rager, entendez-vous le précipice qui s’est creusé entre le pouvoir et la population ?
    Entendez-vous la pensée magique qui annonce toujours le tragique !
    françoise et karell Semtob

  40. La photo du président de la République en aviateur révèle qu’il porte à gauche, tout bon tailleur s’inquiète de ce détail lors de la coupe.

  41. Quoi ? Il y avait un raout et je l’ignorais !! Il s’y trouvait la crème de la populace, moi absent !! Je suis certain que personne ne s’en est aperçu…
    Quoique… Avec Nouvel j’aurais pu aborder la question de l’habitat à la Chapelle, avec Fred (elle permet la familiarité, je présume…) d’un séjour d’études en Colombie, la junte et la police discutent en ce moment des difficultés à organiser ses vacances au Mexique… Le meilleur c’est Mme Angot, désabusée, désinvolte, déprimée, et tellement, tellement, tellement intéressante !! Tant pis, derrière chez moi savez-vous quoi qui y a ? La Paix !! Rien de folichon, la Paix, quoi, celle dont personne ne veut…
    The place to be… or not to be !

  42. Une envie irrésistible…
    Il ne lui reste plus que la vente de la Gomina ou du cirage Kiwi.

    Pour de vrai, mais là on est dans la vraie vie.

  43. @Savonarole 12:25
    Puisque nous faisons la revue des amis du peuple…
    Jean Dutourd raconte qu’à l’époque où il fréquentait Aragon et Elsa, il avait relevé la pauvreté de la Une de L’Huma et, en particulier, la niaiserie du billet quotidien de Simone Téry.
    Quelques secondes de réflexion et, sèchement, le plaidoyer d’Elsa :
    « Il faut voir pour qui c’est écrit ».

  44. « Il ne serait pas honteux de ressentir un étonnement triste face à une telle peopolisation à l’oeuvre, avec si peu de lucide discrimination. Du lustre rajouté à de la vulgarité. De la lumière à l’usurpation. » (PB).
    On en crève à petit feu, les talents sont ignorés, qui connaît le responsable de la construction du viaduc de Millau hormis l’architecte ? Une prouesse exceptionnelle par des hommes exceptionnels.
    BHL… sa chemise blanche, ses souliers vernis, avec cela nous sommes sauvés !

  45. Robert Marchenoir

    @ Lucile | 21 juillet 2017 à 18:04
    « Ce n’est pas parce que Macron ne m’inspire qu’une confiance très modérée pour régler les grands problèmes de la France que je réclamais l’arrivée d’un homme providentiel. »
    Ce n’est pas à vous que je songeais, loin de là. C’était une remarque d’ordre général.
    @ Achille | 21 juillet 2017 à 16:29
    « Dommage que vous ayez placé votre inévitable petit couplet anti-Poutine à la fin de votre commentaire. Pour une fois j’étais totalement d’accord avec vous. Comme quoi tout arrive ! »
    Merci de faire la démonstration, une fois de plus, que le débat, pour vous, ne consiste pas à rechercher la vérité, mais à vérifier qui est d’accord avec vos préjugés. Vous n’êtes pas le seul, mais ce n’est pas une excuse.
    Puisque vous avez eu la surprise de constater que vous étiez d’accord avec moi, sauf sur le dernier point de mon analyse (concernant Celui Dont il ne Faut Pas Dire du Mal, j’ai nommé le nouveau Mahomet, Vladimir Poutine), vous auriez pu vous interroger deux secondes sur le fond du sujet. Peut-être le fait que vous soyez d’accord sur tout, sauf sur ce dernier point, prouve que c’est mon analyse qui est cohérente, et vous qui faites une erreur ?
    Mais non : il est tellement plus confortable de cocher des cases, et de distribuer bons et mauvais points…
    @ Xavier NEBOUT | 21 juillet 2017 à 16:43
    « Mort aux petits entrepreneurs, souvent électeurs du FN, et au surplus peu portés vers le style psychopathe marié avec sa maman. »
    Qu’en savez-vous ? Les petits entrepreneurs sont moins psychopathes que la moyenne de la population ? Ils votent plutôt David Hamilton ? Vous avez fait un sondage ? Des relations médicales vous auront renseigné ?
    Il me semble au contraire qu’une des composantes du vote Macron est précisément le vote des entrepreneurs (lesquels sont petits par définition, jusqu’au moment où ils réussissent — ou font faillite). Macron était à l’évidence le candidat le moins incompatible avec l’esprit entrepreneurial.
    Je crois que vous confondez entrepreneur et dirigeant de toute petite entreprise — destinée à le rester. Il n’y a pas grande affinité entre les créateurs français de start-up et la marxiste blonde de Saint-Cloud.

  46. @ Etienne Hoff | 21 juillet 2017 à 07:16
    Les gens veulent un monarque républicain, ils l’ont. Les invités auront la mondanité et peut-être l’influence, mondains et influents communieront par la Romanée Conti.
    Mais il y a deux problèmes : on ne montre pas l’exemple de la rigueur qu’on demande aux autres et l’entre-soi diminue la créativité. Mais il y a un avantage : Macron, avec la réassurance de ses proches, sera peut-être moins agressif.

  47. @ caroff
    « Sa sainteté Béchamel avec la virago Angot, assaisonnés à la sauce kurde, j’aurais voulu être petite souris pour écouter les dialogues forcément pénétrants de cette assemblée ! »
    Tout de même des enfants lisent parfois par-dessus notre épaule !

  48. InvitéS à l’Elysée ?
    Dans le nom des invités on n’verra pas le mien !
    Cela m’a fait penser au Pluriel de Brassens:
    En musique ici :
    https://www.youtube.com/watch?v=LBNsgGCjf98
    sinon juste le texte :
    Cher monsieur, m’ont-ils dit, vous en êtes un autre,
    Lorsque je refusai de monter dans leur train.
    Oui, sans doute, mais moi, j’fais pas le bon apôtre,
    Moi, je n’ai besoin de personn’ pour en être un.
    Le pluriel ne vaut rien à l’homme et sitôt qu’on
    Est plus de quatre on est une bande de cons.
    Bande à part, sacrebleu ! c’est ma règle et j’y tiens.
    Dans les noms des partants on n’verra pas le mien.
    Dieu ! que de processions, de monômes, de groupes,
    Que de rassemblements, de cortèges divers, –
    Que de ligu’s, que de cliqu’s, que de meut’s, que de troupes !
    Pour un tel inventaire il faudrait un Prévert.
    Le pluriel ne vaut rien à l’homme et sitôt qu’on
    Est plus de quatre on est une bande de cons.
    Bande à part, sacrebleu ! c’est ma règle et j’y tiens.
    Parmi les cris des loups on n’entend pas le mien.
    Oui, la cause était noble, était bonne, était belle !
    Nous étions amoureux, nous l’avons épousée.
    Nous souhaitions être heureux tous ensemble avec elle,
    Nous étions trop nombreux, nous l’avons défrisée.
    Le pluriel ne vaut rien à l’homme et sitôt qu’on
    Est plus de quatre on est une bande de cons.
    Bande à part, sacrebleu ! c’est ma règle et j’y tiens.
    Parmi les noms d’élus on n’verra pas le mien.
    Je suis celui qui passe à côté des fanfares
    Et qui chante en sourdine un petit air frondeur.
    Je dis, à ces messieurs que mes notes effarent :
    « Tout aussi musicien que vous, tas de bruiteurs ! »
    Le pluriel ne vaut rien à l’homme et sitôt qu’on
    Est plus de quatre on est une bande de cons.
    Bande à part, sacrebleu ! c’est ma règle et j’y tiens.
    Dans les rangs des pupitr’s on n’verra pas le mien.
    Pour embrasser la dam’, s’il faut se mettre à douze,
    J’aime mieux m’amuser tout seul, cré nom de nom !
    Je suis celui qui reste à l’écart des partouzes.
    L’obélisque est-il monolithe, oui ou non ?
    Le pluriel ne vaut rien à l’homme et sitôt qu’on
    Est plus de quatre on est une bande de cons.
    Bande à part, sacrebleu ! c’est ma règle et j’y tiens.
    Au faisceau des phallus on n’verra pas le mien.
    Pas jaloux pour un sou des morts des hécatombes,
    J’espère être assez grand pour m’en aller tout seul.
    Je ne veux pas qu’on m’aide à descendre à la tombe,
    Je partage n’importe quoi, pas mon linceul.
    Le pluriel ne vaut rien à l’homme et sitôt qu’on
    Est plus de quatre on est une bande de cons.
    Bande à part, sacrebleu ! c’est ma règle et j’y tiens.
    Au faisceau des tibias on n’verra pas les miens.

  49. @ Tipaza | 21 juillet 2017 à 18:54
    Notre président possède un avantage considérable sur son prédécesseur, il peut se mettre n’importe quoi sur le dos tout lui va, un costard de cadre supérieur comme la combinaison d’un pilote de chasse. Je suis sûr que même une salopette d’un travailleur à la chaîne de chez Peugeot lui siérait parfaitement.
    Imaginez une seconde François Hollande dans cet accoutrement de pilote de chasse, c’était l’hilarité générale.
    @ Savonarole | 21 juillet 2017 à 19:45
    Ah « Ce grand cadavre à la renverse » (édition Grasset) le seul bouquin que j’ai acheté de BHL. C’était en 2007. Je l’ai toujours dans ma bibliothèque. Je l’avais payé 19,90€ que j’ai regretté dès que je suis arrivé à la page 10. Encore que, avec le recul, il faut admettre que c’était un visionnaire. Dix ans plus tard le PS est vraiment devenu ce grand cadavre à la renverse. Là j’avoue qu’il m’a bluffé !

  50. @Achille 21 juillet 16:29
    S’il vous plaît, ne complimentez pas trop R. Marchenoir lorsqu’il caricature J. Myard. Il vous en voudra un jour.
    Erreur n’est pas compte. Myard est le contraire d’un patapouf inopérant ; en outre, il n’est plus « député de la nation ». Une petite enquête in situ confirmerait ces éléments d’appréciation.

  51. @ Robert Marchenoir | 21 juillet 2017 à 21:21
    « Peut-être le fait que vous soyez d’accord sur tout, sauf sur ce dernier point, prouve que c’est mon analyse qui est cohérente, et vous qui faites une erreur ? »
    On ne peut nier une certaine cohérence dans vos propos. On peut même parler d’une obsession de la cohérence et pour cause, quel que soit le thème du billet vous vous focalisez toujours sur le même sujet : la Vilaine Russie.
    Le seul problème est que vous mélangez allègrement les événements odieux du temps de Staline (ce que je partage totalement avec vous) avec ceux de l’époque « poutinienne ». Pour être vraiment cohérent encore faut-il comparer des choses comparables.
    Ça fait vingt ans que Poutine est au pouvoir (directement ou indirectement). S’il avait voulu vraiment une troisième guerre mondiale, elle aurait déjà eu lieu et nous ne serions pas là à chatter tranquillement sur le blog de Philippe Bilger.
    @ Yves | 22 juillet 2017 à 02:55
    « S’il vous plaît, ne complimentez pas trop R. Marchenoir lorsqu’il caricature J. Myard. Il vous en voudra un jour. »
    Rassurez-vous, il n’est pas encore là le jour où Marchenoir me fera un compliment. Ça fait au moins trois ans que nous nous balançons des inamabilités et je pense que cela devrait encore continuer longtemps.
    Quant à J. Myard, il fait partie de ces « grandes gueules » de l’Assemblée nationale qui ont le don de m’horripiler. Qu’il soit poutiniste, comme l’affirme Marchenoir, ou pas, cela ne fait rien à l’affaire.

  52. Catherine JACOB

    @Savonarole | 21 juillet 2017 à 20:16
    Eh ben ! Vous avez l’œil, vous. EM a dû simplement emprunter la première tenue disponible à sa taille pour aller saluer de petits jeunots bien proprets et rasés de près. J’me trompe ?
    S’il s’était fait faire dans l’urgence une tenue spéciale, elle n’aurait sans doute arboré aucun écusson autre qu’un bouclier accompagné d’un faisceau de licteur et de branches de chêne et d’olivier, emblème, bien que non officiel, de la présidence de la République, ou alors celui qu’il s’est choisi, si c’est le cas, pour les véhicules officiels où il est amené à prendre place.

  53. La prose de Marchenoir est encore amusante, et il feint de trouver des inconvénients à une certaine poignée de main…
    Ce petit jeu a ses règles que tous connaissent, que tous pratiquent, et que tous vilipendent. Allons-nous découvrir encore beaucoup de trivialité ?
    Ma boulangère, personne remplie de bon sens, refuse tout contact, et le paiement de son pain ne transite pas par sa main, le seul pouvoir que nous avons sur elle vient du pouvoir qu’elle a sur nous, et qui semble venir de l’odeur sortie de son four. L’affaire est grave ! Je vais de ce pas consulter le journal… d’un courtisan !

  54. Xavier NEBOUT

    @Robert Marchenoir
    Jupiter – Juspater, c’était le symbole de la justice aimante du père. Pas celui du psychopathe complexé prêt à tout pour cacher ce qu’il est comme on en a vu la démonstration avec le général de Villiers.
    Comme négociateur financier, il était sans doute bien, mais pour un employeur « ordinaire », que ce soit comme cadre ou subordonné, il sent les emmer…ts à plein nez.

  55. @S Carioca @caroff
    « Sa sainteté Béchamel avec la virago Angot, assaisonnés à la sauce kurde, j’aurais voulu être petite souris pour écouter les dialogues forcément pénétrants de cette assemblée ! »
    « Tout de même des enfants lisent parfois par-dessus notre épaule !  »
    Vous voyez le mal (le mâle ?) partout……

  56. L’Elysée, maison des règlements de comptes entre-soi.
    Une des plus savoureuses interviews de l’été, dans Le Monde. Rachida Dati femme à poigne devrait postuler auprès du nouveau Général Lecointre, elle serait très appréciée dans l’armée.
    Hortefeux, un « nazi » et un « facho ».
    Au sein du gouvernement, les rapports entre Rachida Dati et le proche conseiller de Nicolas Sarkozy, Brice Hortefeux, sont délétères. Une inimitié qui traverse le quinquennat. « Pendant la dernière campagne présidentielle, parce qu’il fallait se réconcilier, je montais dans l’avion avec lui, mais je le saluais en disant : “Bonjour, le guignol”, puis je disais : “Vous ne trouvez pas que ça sent le nazi ici ?” Le grand facho, il se cachait derrière son journal, les hôtesses étaient mortes de rire ! ». L’ancienne ministre en vient même aux mains avec son meilleur ennemi. « Un jour, devant un ascenseur, je lui dis: “Alors le facho, ça va ?” Il me répond : “Ça va, intrigante”. Là, je me retourne et je lui mets un coup de poing dans la gueule, et il se mange le miroir ! Après, Sarko m’appelle : “Qu’est-ce que t’as encore fait ?” Je lui dis : “Il m’a insultée”. Et lui : ”Arrête de le chercher.”  »
    Ne ratez pas ce numéro :
    Wonder Woman « Dati » vs. Batman « Hortefeux »
    https://www.youtube.com/watch?v=hxyb5DGvlic

  57. Angot est l’archétype de la mégère. Avec ses cheveux en brosse et son rictus personnifiant la haine recuite, elle est l’image inversée de la souriante et blonde maîtresse temporaire des lieux. Que vient faire cette rabat-joie, cette gorgone à l’Élysée ? Les Gorgones étaient réputées pétrifier ceux qui avaient le malheur de croiser leur regard. C’est précisément à cet effet que Pujadas l’avait fait venir contre Fillon dans son émission il y a quelques mois. L’idée nous effleure maintenant que c’est pour avoir œuvré à l’avènement de Jupiter qu’elle est maintenant conviée à l’Élysée, cette division des Enfers pourtant réservée aux âmes vertueuses. Mais la venue en ces lieux de la mauvaise fée Angot pourrait avoir pour conséquence de précipiter la démythification de Jupiter, malgré la présence constante de la fée Brigitte auprès de son chevalier.
    Le gros du travail a été rétrospectivement fait par une image, muette mais éloquente, celle du jeune Dieu, en jeep à côté d’un vieil aristocrate à qui la célébrité est venue sans qu’il la cherche. L’aristocratie, c’est le gouvernement par les meilleurs, et c’est ce qu’on nous a dit avant et après l’élection présidentielle, pour nous faire voter Macron et pour nous faire comprendre qu’il fallait lui donner du pouvoir, du pouvoir, et encore plus de pouvoir : chambre introuvable, ordonnances.
    Tout d’un coup le cœur chavire : et si Macron, le Chef, était un faux aristocrate ? Ce n’est pas parce que Pierre de Villiers porte un nom aristocratique qu’il est reconnu de façon éclatante comme tel. C’est parce qu’il a renoncé à sa position prestigieuse par sens de l’honneur. Rien n’y fera, ni les déguisements à Istres, ni les étreintes du Tour de France, ni les promesses, ni les accusations médiocres du porte-parole du gouvernement contre lui. L’image est là, elle a un sens caché, elle est prémonitoire.
    Les communicants cherchent à créer des symboles à longueur de temps, c’est leur métier. En fait, ils ne créent souvent que des successions de belles images, qui à force de vouloir nous insuffler des émotions, n’en créent plus ; parmi ces images, quelques-unes échappent au sens qui leur était assigné, et, sans crier gare, prennent l’introuvable caractère numineux qu’on voulait leur donner ; mais pour cette simple raison, elles suivent un chemin imprévisible, sans se préoccuper de la gloire de ceux qu’elles devaient magnifier.

  58. Catherine JACOB

    Pour changer un peu des invités de l’Elysée, quelques nouvelles européennes réjouissantes concernant le renoncement spontané à l’immunité parlementaire d’un député bulgare dont le pays est membre de l’Union européenne depuis le 01/01/07, ainsi que l’heure indiquée par la moustache de Salvador Dali ad vitam aeternam bloquée sur 10h10 :
    ;
    D’après Le Monde du 21.07.2017,
    « Une cartomancienne de 61 ans, Pilar Abel, a en effet déposé devant la justice une demande de reconnaissance de paternité. Elle est originaire de Figueras, comme le peintre. Elle affirme que sa mère, une employée de maison, avait rencontré M. Dali chez des amis, à Portlligat, petit village de pêcheurs en Catalogne, dans le nord-est de l’Espagne où l’artiste aux montres molles (tableau encore nommé ‘la persistance de la mémoire’) et à la moustache dure éternelle avait sa résidence principale devenue de nos jours le musée Fondation Gala-Salvador Dali ».
    Il n’est pas précisé si ce sont les cartes qui lui ont enfin révélé le secret de sa naissance.

  59. @Ellen
    « Au sein du gouvernement, les rapports entre Rachida Dati et le proche conseiller de Nicolas Sarkozy, Brice Hortefeux, sont délétères. Une inimitié qui traverse le quinquennat. « Pendant la dernière campagne présidentielle, parce qu’il fallait se réconcilier, je montais dans l’avion avec lui, mais je le saluais en disant : “Bonjour, le guignol”, puis je disais : “Vous ne trouvez pas que ça sent le nazi ici ?”
    Franchement, ça me fait irrésistiblement penser à un dialogue dans une cour de récréation d’école primaire !!
    Que cette péronnelle ait pu être garde des Sceaux et que ce blond gandin ait pu être ministre de l’Intérieur ne cesse de m’affliger….
    Mais qu’ils se taisent enfin et surtout que les journalistes cessent d’écrire sur ces détritus de l’action publique !

  60. Robert Marchenoir

    @ Yves | 22 juillet 2017 à 02:55
    Jacques Myard est évidemment la quintessence du patapouf inopérant. Il résume à lui seul l’horreur de l’étatisme français.
    Il ne connaît rien à rien, mais il est capable de vous en parler pendant des heures. Et péremptoire, avec ça. Il coupe la parole à ses propres amis, des gens avec lesquels il partage son émission et qui sont censés être de son bord. Il les envoie balader à la moindre contradiction, avec une grossièreté et une absence de justification qui puent le haut fonctionnaire. Le gars qui n’a jamais eu à s’expliquer. Le type qui est chef des Français parce qu’il le vaut bien.
    Une espèce d’Henry de Lesquen, mais en moins cultivé. De Lesquen applaudit le discours de Faurisson au repas de Rivarol, mais au moins il a lu deux-trois livres et sait en général de quoi il parle (en dehors de ce funeste sujet). Jacques Myard, lui, va servir la soupe à Bachar el-Assad à Damas, en violation des directives de l’Etat qu’il prétend représenter.
    Faurisson est certes un détestable bonhomme, mais son pouvoir est égal à zéro. Bachar el-Assad, lui, reproduit en Syrie les exactions nazies que Faurisson se contente de justifier en paroles. Légitimer Faurisson en allant l’écouter, c’est une faute morale. Légitimer Bachar el-Assad en allant le rencontrer, c’est, ou ce devrait être si la France était un pays libre, patriotique et souverain, un crime de trahison punissable de longues années de prison.
    Aux Etats-Unis, pays où le mot de patriotisme veut encore dire quelque chose, Donald Trump et son entourage sont sur le gril de la justice pour des compromissions avec la Russie qui vont infiniment moins loin que le tripotage international de Môssieur l’ambassadeur auto-proclamé Jacques Myard.
    Vous dites qu’il n’est plus « député de la nation » ? Eh bien, on ne s’en aperçoit pas à l’écouter pérorer sur Radio Courtoisie. A l’écouter, il est président de la Frônce, du monde et de ses environs. A Radio Courtoisie, il suffit d’avoir été élu une fois, il y a cinquante ans, à Pétaouchnok-les-Oies pour être « député de la nation » à vie. Ou « président », si vous avez été élu président de votre club de pétanque. Ou « Monsieur le Ministre », si vous êtes officier du KGB à l’ambassade de Russie à Paris, et par conséquent invité à l’antenne pour « expliquer » la Russie aux Français.
    Radio Courtoisie, c’est la seule antenne en France où, pour faire passer la propagande du Kremlin, on invite carrément les « conseillers » de l’ambassade. Il faut voir la servilité avec laquelle les « patrons d’émission » s’aplatissent devant ces messieurs, la façon frénétique dont ils agitent la brosse à reluire, l’empressement avec lequel ils diffament leur propre patrie devant ces soldats d’une armée étrangère qui sont payés pour l’affaiblir…
    Voilà, c’est tout ça, Jacques Myard. C’est aussi le « député de la nation » qui déclare publiquement que « le peuple n’a pas à savoir » comment les députés dépensent leur réserve parlementaire. Je suis le chef, et je sais ce qui est bon pour vous. Considérez comme un honneur d’être contraints à me donner de l’argent pour que je m’occupe de vous. Bande d’ingrats.
    Convenez que l’appellation de gros patapouf inopérant est infiniment indulgente concernant ce personnage.

  61. @caroff
    « Sa sainteté Béchamel avec la virago Angot, assaisonnés à la sauce kurde, j’aurais voulu être petite souris pour écouter les dialogues forcément pénétrants de cette assemblée ! »
    « Tout de même des enfants lisent parfois par-dessus notre épaule !  »
    Vous voyez le mal (le mâle ?) partout……
    ==============================
    Ben tiens ! 😉
    C’est seulement à la seconde lecture que j’ai remarqué…
    Ne me dites pas que vous ne l’avez pas fait exprès !
    Excellent !

  62. Robert Marchenoir

    @ Achille | 22 juillet 2017 à 08:15
    « Ça fait vingt ans que Poutine est au pouvoir (directement ou indirectement). S’il avait voulu vraiment une troisième guerre mondiale, elle aurait déjà eu lieu. »
    Votre argument est fascinant. Fascinant de mauvaise foi, et fascinant par la façon dont il reproduit la malhonnêteté communiste — idéologie que vous affirmez rejeter par ailleurs.
    En d’autres termes, à moins de « vouloir la troisième guerre mondiale », aucun dirigeant ne saurait encourir le moindre reproche de votre part ? Je trouve votre niveau d’exigence singulièrement bas ! Vous me rappelez ces individus auxquels ont fait des critiques à propos de n’importe quoi, et qui rétorquent : mais je n’ai tué personne…
    A quel moment ai-je reproché à Poutine de « vouloir la troisième guerre mondiale » ? Jamais. A quel moment les adversaires de la Russie à travers le monde lui ont-ils reproché de « vouloir la troisième guerre mondiale » ? Jamais.
    En revanche, c’est bien la propagande du Kremlin qui passe son temps à accuser ses adversaires, de façon parfaitement injuste et mensongère, de « vouloir la troisième guerre mondiale » ! Pendant la campagne présidentielle, la marionnette poutiniste Marine Le Pen avait refusé de répondre à la question pourtant simple d’une journaliste britannique : si la Russie envahit les pays baltes, êtes-vous favorable à une intervention de l’OTAN, comme l’y oblige l’article 5 du traité ? Réponse de Marine Le Pen, reine de la mauvaise foi : « Mééé… mééé… mééé… vous voulez la troisième guerre mondiale ? »
    En somme, il s’agit d’un spectaculaire homme de paille, doublé d’une projection. Vous défendez votre champion d’une accusation qui n’a jamais été portée contre lui, mais que lui en revanche passe son temps à porter de façon invraisemblable et paranoïaque contre l’Occident.
    Exactement comme le faisaient les communistes soviétiques, qui prétendaient se faire les champions de la « paix » pendant qu’ils maintenaient la moitié de l’Europe sous leur botte, qu’ils menaient la course nucléaire et qu’ils semaient la subversion et le terrorisme à travers le monde libre.
    Ce qui rend d’autant plus déplacée votre remarque :
    « Le seul problème est que vous mélangez allègrement les événements odieux du temps de Staline (ce que je partage totalement avec vous) avec ceux de l’époque « poutinienne ». Pour être vraiment cohérent encore faut-il comparer des choses comparables. »
    Là encore, il conviendrait de réfuter ce que je dis, au lieu de procéder par slogans. Mais vous vous plaignez que je sois « trop long ». En effet, il est plus long d’expliquer les choses que de procéder par affirmations péremptoires, ainsi que vous le faites.
    Si vous m’avez lu (mais l’avez-vous fait ?), vous aurez constaté que je n’ai pas besoin des « événements odieux du temps de Staline » pour expliquer en quoi la politique russe porte atteinte aux intérêts de la France. Les agissements contemporains du régime se suffisent amplement à eux-mêmes.
    Mais, si vous m’avez lu, vous aurez constaté de surcroît que ce n’est pas moi qui « mélange » le poutinisme et le stalinisme. C’est Poutine lui-même. Ce n’est pas moi qui ai réhabilité Staline. C’est Poutine. Ce n’est pas moi qui me revendique de la Tchéka, organisateur de la Grande Terreur stalinienne. C’est Poutine. Ce n’est pas moi qui ai instauré, au fil de dix-sept années de pouvoir, les multiples aspects du régime russe qui reproduisent, perpétuent, amplifient et « perfectionnent » le régime communiste, sur un mode certes différent mais non moins répréhensible, et que j’ai précisément détaillés au fil d’innombrables commentaires. Que vous avez le culot de trouver trop longs. Sans pour autant vous donner la peine de les réfuter.
    Il conviendrait donc que vous nous expliquiez en quoi le régime russe actuel n’est « pas du tout comparable » au régime communiste, alors que je vous ai amplement démontré le contraire. Il conviendrait aussi que vous montriez un minimum de respect, intellectuel et tout simplement humain, envers ceux des Russes qui souffrent de ce régime et le combattent (jusqu’à sacrifier leur vie, pour certains). Car ils existent, figurez-vous. Il conviendrait que vous les écoutiez eux aussi, et que vous vous donniez la peine de réfuter leurs faits et leurs arguments. Si vous le pouvez.

  63. @ Lucile
    « Qu’ils s’égayent ensemble »
    Oui, bien sûr, moi, je préfèrerais qu’ils s’égaillent, pour qu’on n’en parle plus, quoique s’égailler suppose la dispersion, alors qu’ils ont tendance à s’émailler de nippes convenues. Ou alors qu’ils se fassent écailler et, sans défense, subir les ricanements éraillés des marchands de ferraille aux invectives débraillées contre ces ectoplasmes débrayés de la réalité qui finissent par complètement dérailler dans leurs raouts rutilants.
    Bon, bon, ça va, on peut s’amuser, non ?

  64. @Catherine JACOB
    « Eh ben ! Vous avez l’œil, vous »
    J’ai voulu simplement montrer à calamity jane qu’Emmanuel Macron avait tout de même quelque chose à gauche.

  65. @ Lucile 22 juillet 2017 13:07
    « Angot en Gorgone ! »
    J’aime bien ! Les prochains invités de Ruquier sont prévenus : ils ne pourront pas dire qu’ils ne savaient pas ! Qui sera le premier sacrifié ? Je ne suis jamais cette émission, mais là, je ferai exception.
    « Les communicants… ne créent souvent que des successions de belles images »
    Ne sous-estimez pas leur puissance. Leurs méthodes ont fait leurs preuves ! D’ailleurs le « bon peuple » a intronisé Macron sans problème. Et comme le rappelaient quelques-uns à propos des législatives : « On aurait mis une chèvre à la place du nom du prétendant à la députation avec l’étiquette macroniste, elle aurait été élue ! »
    Cordialement.

  66. C’est l’été, c’est les vacances, les congés payés s’affairent autour du barbecue du camping, la presse essaye de nous distraire avec ses marronniers, la tombe du Maréchal Pétain vandalisée, Rachida Dati qui prépare son entrée à la Pléiade, des messages codés venus d’une autre planète, un cachalot de 18 mètres s’échoue sur les quais de la Seine.
    On mesure la nullité de la presse française, dès que le politique prend des vacances, ils sont désemparés, ils n’ont plus rien à dire.

  67. Catherine JACOB

    @ Ellen | 22 juillet 2017 à 12:09
    « Une des plus savoureuses interviews de l’été, dans Le Monde. Rachida Dati femme à poigne devrait postuler auprès du nouveau Général Decointre, elle serait très appréciée dans l’armée.
    Hortefeux, un « nazi » et un « facho ». »
    Ah bon ? On aime la grossièreté, la vulgarité et l’arrivisme dans l’armée ? Sans compter les gens qui s’ils n’emploient pas leurs assistants parlementaires européens au bénéfice de l’UMP, reçoivent eux-mêmes un salaire de député européen sans se montrer au Parlement autrement qu’une fois tous les 36 du mois pendue au téléphone portable à déblatérer sur ses collègues ?
    Au fait combien a-t-elle usé de chefs de cabinet déjà ? à son entrée en fonctions comme garde des Sceaux, ministre de la Justice nommée pour avoir tapé dans l’œil de Cécilia Attias, à l’époque Cécilia Sarkozy qui lui trouvait une allure de « Seigneur », à se demander si elle avait autre chose que des idées reçues à propos de ce qu’eut pu être une « allure de Seigneur » ?!
    Non, là où elle aurait été à sa place, ce qui nous aurait permis de nous marrer un brin au spectacle de la bataille des ego, c’est à celle d’Edouard Philippe. Ou alors, treizième convive au dernier dîner de l’Elysée, mais là, le spectacle eut été réservé au maître d’hôtel.
    Enfin, c’est pas Decointre, mais Lecointre !
    Patronyme pour lequel on trouve ces deux étymologies :
    1. « Lecointre » est un nom de famille très rare, variation de cointe, avait en ancien français le sens de joli, agréable, surnom d’un homme gracieux, élégant. Ex. « Quelque dame cointe et mignotte aux verdelettes beautés (Georges d’Esparbès, Le Roi (de Navarre), 1901, p. 95).
    2. Fréquent en Picardie, c’est un surnom formé à partir de l’ancien français cointe, qui a eu de nombreux sens : d’une part prudent, habile, puis rusé. Du lat. cognitus (part. passé adjectivé de cognoscere « connaître ») « qui sait [les bonnes manières de cour] ».
    Donc un vrai renard, j’imagine. Sans compter qu’avec Rachida Dati, les bonnes manières, il faut oublier.

  68. Billet sans doute critique, Monsieur Bilger, des choix présidentiels en matière de réception de personnalités. Comment en être surpris quant l’essentiel reste la communication en direction des gogos ? C’est pourquoi je retiens de ce billet ce court passage : « Mais je rêverais d’une démocratie des privilèges, d’une égalité des chances en quelque sorte. Trouver le moyen, un soir, de faire participer Dupont et Mohamed. Pour sortir de ce petit monde s’ébattant entre soi dans la maison de tous les Français.
    […] L’Elysée est en principe la maison de tous les Français mais on devrait déjà être plus rigoureux dans la sélection des happy few.
    Pour ne pas désobliger le peuple ».
    En quoi le peuple intéresserait-il ses dirigeants actuels ? Tout est communication en direction de segments identifiés comme de potentiels électeurs.
    Ce que vous décrivez, Monsieur Bilger, ce sont ici les principes fondamentaux d’égalité et de fraternité de notre République démocratique. Mais la politique suivie par Monsieur Macron comme par ses prédécesseurs n’est-elle pas l’inverse de ce que vous prônez ? Qu’il s’agisse de la réforme territoriale où l’essentiel est représenté par les ‘métropoles’ au détriment du rural qui coûte trop cher dès lors qu’il s’agirait de traiter de manière égale l’ensemble des territoires de notre pays.
    Donc ces interrogations ne font que commencer et, pour beaucoup de ceux qui ont voté Macron, ils iront sans nul doute de déception en déception.
    @ Lucile | 22 juillet 2017 à 13:07
    J’ai apprécié, dans votre commentaire ce passage :
    « Le gros du travail a été rétrospectivement fait par une image, muette mais éloquente, celle du jeune Dieu, en jeep à côté d’un vieil aristocrate à qui la célébrité est venue sans qu’il la cherche. L’aristocratie, c’est le gouvernement par les meilleurs […]
    Tout d’un coup le cœur chavire : et si Macron, le Chef, était un faux aristocrate ? Ce n’est pas parce que Pierre de Villiers porte un nom aristocratique qu’il est reconnu de façon éclatante comme tel. C’est parce qu’il a renoncé à sa position prestigieuse par sens de l’honneur. Rien n’y fera, ni les déguisements à Istres, ni les étreintes du Tour de France, ni les promesses, ni les accusations médiocres du porte-parole du gouvernement contre lui. L’image est là, elle a un sens caché, elle est prémonitoire ».
    Je vous rejoins sauf sur l’expression de « vieil aristocrate » que vous accolez au général de Villiers.
    Mais vous avez raison de stigmatiser l’attitude présidentielle dans son command-car, ce 14 juillet, au côté du chef d’Etat-Major des armées. En effet, depuis l’Arc de triomphe jusqu’à la place de la Concorde, il ne s’agit pas d’une simple descente des Champs-Elysées, mais bien d’une revue des troupes, en véhicule comme à pied.
    Le président de la République, dans le contexte du différend qu’il avait suscité la veille, s’est cru, de par sa fonction et avant de monter dans ledit command-car, autorisé à saisir le bras du CEMA, geste de condescendance bien plus qu’amical destiné à calmer la polémique.
    Par ailleurs, au passage du véhicule présidentiel, les troupes présentent les armes et les drapeaux s’abaissent en reconnaissance de la fonction de « chef des armées » conférée par la Constitution au président de la République. A quel spectacle avons-nous assisté : un général en chef saluant les drapeaux et rendant par son attitude rigoureuse les honneurs des armes ; un président de la République baissant certes et assez souvent la tête devant les drapeaux, mais surtout plus soucieux de saluer le public que de répondre aux honneurs qui lui étaient rendus.
    Lui qui la veille avait stigmatisé l’attitude du général aurait pour le moins dû rester dans l’attitude stricte adoptée par son voisin. En somme, c’est signifier aux troupes : vous me devez respect et obéissance, mais vous n’avez pour moi que fort peu d’intérêt !
    Le comble de la vilenie a été atteint le 19 juillet par Monsieur Christophe Castaner, porte-parole du gouvernement, lorsqu’il s’est autorisé, fielleux, à accuser le général de Villiers de déloyauté et l’a traité de poète en raison du texte du communiqué qu’il a rédigé en accompagnement de sa démission (http://www.vendeeinfo.net/Communique-du-general-d-armee-Pierre-de-Villiers-19-juillet-2017_a11953.html). Au moment même où le président se trouvait à Istres pour « recoller les morceaux »…
    Un dernier point : peu de citoyens connaissent la gestion des budgets de l’État par les ministères. Ils pensent souvent que le budget alloué est définitivement acquis et peut être intégralement dépensé. C’est ignorer les contraintes imposées, qu’il s’agisse des dates de mise en place desdits budgets, ou du gel en cours d’année des « engagements de dépense » et des « autorisations de paiement » décidés par Bercy. En l’espèce, les 850 M€ viennent en sus du gel de crédits budgétaires déjà en cours et qui s’élèvent à plusieurs milliards d’euros…

  69. Ca y est, enfin nous y sommes ! La récolte devrait être bonne a dit l’ancien jardinier de l’Elysée, il n’en rate pas une de se taire, avec une dette abyssale, des pauvres par millions il nous refait le coup de l’inversion de la courbe du chômage.
    Je crois qu’ils recrutent à Maraîchers Réunis, avec un peu de chance il pourrait être pris avec J-V Placé, un tandem de choc pour notre agriculture bio et pour sauver la France des jardins.
    Les agriculteurs pourront leur offrir un râteau, et pour le salon de la crêpe et du vin blanc un tire-bouchon à chacun, ils auront l’air plus naturel dans le milieu de la survivance politique, dernier endroit où l’on se refait des couleurs quand on veut côtoyer le local pour des élections cantonales.

  70. @Catherine JACOB | 22 juillet 2017 à 19:03
    C’était en rapport avec la vidéo de la Wonder Woman « Dati » où elle met le badman au tapis. Voilà, c’est tout. Ne voyez aucun mal ici, ce n’est pas dans ma nature. Je respecte trop l’armée et jamais je ne me serais permis une quelconque outrance.

  71. @Yves
    Jacques Myard c’est le Gérard Filoche de droite.
    Autant il est difficile de croiser un zèbre avec un mulet ou un âne, autant ces deux-là pourraient nous donner une descendance viable.
    Même rondeur, même gabarit, même jactance, à la TV ils luisent de la sueur du gigot-flageolets de la République qu’ils viennent de se goinfrer à la cantine de l’Assemblée ou du Sénat, ils nous incommodent de par leurs flatulences, deux porcs.

  72. Quel étrange billet !
    M. Bilger se plaint du manque de qualité des invités de la sauterie élyséenne et bizarrement il ne mentionne pas le locataire du lieu !
    Je suis désolé « Mister B », on a en soirée privée les invités qu’on mérite comme on a la classe politique qu’on mérite.
    Si « votre » président à des amis et donc des goûts de ch**ttes, ne vous en prenez qu’à vous-même, vous avez voté pour lui.
    Je lis ce blog régulièrement et chaque article traitant de « not’ bon Roy » Macron ne peut empêcher à mesure que les jours passent la commissure de mes lèvres de s’élever de plus en plus en un rictus moqueur. D’abord parce que j’ai un mauvais fond au fond hé ! hé ! hé ! et que donc l’embarras des autres comme celui de M. Bilger m’apporte une satisfaction proche de la jouissance en constatant que comme il y a dix ans pour Sarko, comme tout le cirque médiatique dans son ensemble, il glisse lentement mais sûrement vers la deuxième phase du credo bobo parisien à l’invariabilité quasi mathématique qui est : « On lèche, on lâche, on lynche ».
    Allez, encore quelques mois, deux ans tout au plus et donc un bon paquet de preuves d’amateurisme et comme beaucoup l’ont prédit dont votre serviteur, tout ce beau petit (dans tous les sens du terme) monde médiatico-politique parisien traitera son ex-future idole de la même manière que les précédentes, c’est-à-dire au mieux comme un guignol au pire comme un ennemi comme Sarko, pour ensuite quelques années plus tard en faire un héros incompris, limite en avance sur son temps, pour éviter de faire face à sa propre inconséquence dans le miroir du temps qui passe.
    On peut être sûr que ces gens, cette bourgeoisie s’auto-qualifiant d’intelligente et cultivée, n’aura une fois de plus rien appris de l’Histoire avant qu’un certain nombre de ses têtes volent dans tous les sens.
    C’est malheureux mais il semble que là aussi il soit invariable dans l’histoire de l’humanité que la classe dirigeante se transforme peu à peu en dictature pour garder ses privilèges et que la seule chose qu’elle comprenne soit la violence du peuple.
    Nous n’en sommes qu’au début du processus mais il est engagé.

  73. hameau dans les nuages

    @ Savonarole | 22 juillet 2017 à 17:16
    Pourtant ils auraient à dire ! Une belle pépite circule sur le net avec plainte par une victime au procureur de l’Aude. Ce n’est pas un cachalot qui s’échoue mais un vieux de la vieille garde socialiste, mais membre encore actif, étalant ses frasques sur un site porno.
    Faisant visionner la vidéo à mon épouse, celle-ci m’a fait remarquer que vu la mensuration de son organe érectile, il n’était pas digne du pavillon de Breteuil. Je me suis senti tout ragaillardi.
    La vieillesse peut vraiment être un naufrage.

  74. @ genau | 22 juillet 2017 à 16:01
    Vous avez raison, j’aurais dû écrire « qu’ils s’égaient ! ». Mais avec un y, ça fait plus canaille.
    ————————————————–
    Vérification faite, j’avais droit au Y :
    « Règle du verbe s’égayer
    Les verbes en -ayer peuvent se conjuguer de deux manières :
    1/ soit ils gardent le y dans toute la conjugaison : je paye…
    2/ soit le y se remplace par un i devant un e muet donc devant les terminaisons e, es, ent, erai, erais : je paie. On remarquera la présence du i aux deux premières personnes du pluriel à l’imparfait de l’indicatif et au présent du subjonctif ».
    http://leconjugueur.lefigaro.fr/conjugaison/verbe/egayer_deuxieme-forme-negation-pronominal.html

  75. Catherine JACOB

    @Robert | 22 juillet 2017 à 19:16
    «Monsieur Christophe Castaner »
    Celui qui annonce la nomination d’un Néros à la tête de l’Etat-Major ? Je me suis interrogée sur cette liaison mal-t-à propos.
    « …les contraintes imposées, qu’il s’agisse des dates de mise en place desdits budgets, ou du gel en cours d’année des « engagements de dépense » et des « autorisations de paiement » décidés par Bercy. »
    A la tête du ministère de l’Économie, de l’Industrie et du Numérique dans le gouvernement Valls II en remplacement d’Arnaud Montebourg, nous avons bien eu du 26 juillet 2014 au 30 août 2016, quelqu’un qui précédemment était secrétaire général adjoint de la présidence de la République (15 mai 2012 – 25 juillet 2014), gagnant au passage 30 points de notoriété en quelques mois, puis déclare une fois élu président de la République qu’il ignorait l’état des finances de la France et l’objectif sera d’économiser sur cinq ans dans les collectivités locales, non pas dix, comme indiqué dans des promesses de campagne élaborées sur les chapeaux de roue dans la foulée du Penelopegate, mais 13 milliards d’euros.
    Nonobstant le fait que moins d’élus locaux = plus de pouvoir central, ce pouvoir qui se plaira désormais à légiférer par ordonnances au motif « d’aller vite » sur l’autoroute du mieux vivre, je me demande ce qui peut bien l’avoir occupé au point qu’il n’ait pas eu le temps de se faire une vision plus adéquate d’une situation se trouvant « dans le périmètre » de son ministère.

  76. Rien ne se fait sans l’assentiment de Macron.
    Donc, le choix des invités, c’est lui. Ne cherchons pas à l’exonérer de ses erreurs de jugement et de posture. Macron est un être méprisable, car méprisant et sans substance. Il croit tout connaître, or il est borné, ignorant et il ne peut pas prétendre mieux savoir que les professionnels. Il improvise, il limoge ses contradicteurs et les écartèle sur la place publique sans aucune retenue. Ce qu’il a fait au Général de Villiers et, à travers cet homme de haut rang, à l’institution militaire, est inqualifiable. N’en déplaise à Christophe Barbier, complètement à côté de la plaque dans son analyse du 19 juillet.
    Inviter Fred Vargas et Christine Angot n’est qu’une outrance de plus dans ce quinquennat moisi.

  77. @Alex paulista | 22 juillet 2017 à 23:46
    Vous n’auriez pas des nouvelles de Mary Preud’homme ? Elle est partie le mois dernier dans vos contrées inhospitalières. Espérons qu’elle ne soit pas retenue aux mains de brigands dans une des favelas de la banlieue de Rio. Elle commence à nous manquer notre Ma’Dalton ! ☺

  78. Franck Boizard

    @Wil
    « On peut être sûr que ces gens, cette bourgeoisie s’auto-qualifiant d’intelligente et cultivée, n’aura une fois de plus rien appris de l’Histoire avant qu’un certain nombre de ses têtes volent dans tous les sens. »
    Les bourgeois sont des traîtres en puissance, prêts à toutes les trahisons pour conserver leurs places et leur patrimoine. Les possédants sont possédés par ce qu’ils possèdent. Rien de nouveau.

  79. hameau dans les nuages

    @ RF | 22 juillet 2017 à 23:46
    Comme tous les matins en prenant mon café noir, je tapote le baromètre pour connaître l’évolution du temps. Réflexe de paysan. Ce matin donc, -10 pour Macron.
    Les jeux sont faits. D’autant plus qu’il n’est pas homme à faire profil bas. Il a été paramétré comme ça. Il est robot enfilant des perles.
    Pour ce qui est de monsieur Barbier déclarant que l’affaire Grégory représentait la France profonde moisie, je crains pour lui qu’un jour son écharpe ne serve à autre chose qu’à être l’enseigne de sa boutique. A savoir se faire écharper. Enfin moi je dis ça, je dis rien…

  80. Catherine JACOB

    @RF | 22 juillet 2017 à 23:46
    « N’en déplaise à Christophe Barbier, complètement à côté de la plaque dans son analyse du 19 juillet. »
    Moi aussi, j’ai été assez surprise. J’ai pensé que C. Barbier avait pris un coup de soleil.

  81. Nous sommes en France, il semblerait, et le jeune homme qui propose un renouveau a l’occasion de vérifier ici à quel point la névrose est exacerbée par la défaite, ou que ceux qui semblaient le soutenir, pour certaines le trouvant si beau, au premières tempêtes quittent le bateau. La planche de la bienveillance semble bien fragile pour surfer cette vague d’aigreur, et la déferlante dégagiste dont il a profité risque bien de la briser aux récifs du diagnostic qui lui permit de passer au nez et à la barbe des conservatismes de tous bords, et qui ont pour point commun la volonté farouche de ne pas évoluer, pour mieux exercer leur guillotine rituelle, celle qui calme et détend les nerfs de la frustration atavique. L’art de la glisse devient essentiel, et dévisser sur la pente raide peut devenir un atout pour se glisser dans le tube liquide de l’élément déchaîné et, sous les vivats déçus de ceux qui le pensait englouti, réapparaître à peine mouillé pour délicatement aborder les rivages de son triomphe. Ce serait comme faire passer aux orgueilleux le typhon de la conscience que nous n’avons plus les moyens de notre souveraineté, de les amener à se rendre compte que si nous voulons préserver l’essentiel, nous devrons la partager en Europe et, accueillant comme il l’a fait les leaders de plus en plus douteux des forces à l’œuvre, leur indiquer par l’exemple des nations du vieux monde réconciliées le chemin escarpé de la paix et de la prospérité.
    La chance est mince, mais elle existe, restons nombreux à croire à cette grâce possible, à garder propre les lèvres de nos blessures et de nos frustrations, le pays pourra alors soigner l’infirmité de ses infections conservatrices et, guérissant la nation de sa vexation, redéfinir le cadre qui permettra à tous de garantir ses valeurs fondamentales.

  82. @RF | 22 juillet 2017 à 23:46
    « Macron est un être méprisable, car méprisant et sans substance. Il croit tout connaître, or il est borné, ignorant et il ne peut pas prétendre mieux savoir que les professionnels. Il improvise. »
    Tout ce qui est excessif est insignifiant.
    Ce n’est pas Claude Rich qui a dit ça avant de partir ?

  83. Catherine JACOB

    En ce 23 juillet, jour de Sainte Brigitte, mère de Sainte Catherine, Sainte Florence Parly annonce le dégel de 1,2 milliard d’euros au bénéfice des Armées.
    La sainte explique en même temps dans le JDD, que le nouveau chef d’Etat-Major, le général François Lecointre, « responsable opérationnel » des armées « aura à ce titre toute latitude pour venir s’exprimer devant les commissions parlementaires.
    « Mais sur les sujets budgétaires, c’est au ministre de s’exprimer devant les élus, car ce n’est pas la commission qui prépare le budget mais le gouvernement, comme le prévoit la Constitution », a-t-elle insisté.
    « Ces 1,2 milliard ne constituent pas un cadeau fait aux armées mais le strict respect de la loi de finances initiale », met toutefois en garde le député LR François Cornut-Gentille, rapporteur spécial des crédits de la défense à la commission des Finances.
    Autrement dit, l’erreur du général de Villiers a été, si je comprends bien, de répondre clairement à huis-clos à des questions que la commission qui les lui posait n’avait pas compétence, ni légitimité pour ce faire, vu que seuls les sujets qui ne fâchent pas sont du ressort des commissions.
    Il a eu également le tort de ne pas avoir repéré les moutons de l’Elysée fondus dans la masse de ces commissions.
    Il s’agit de ce gouvernement qui parallèlement va contraindre les étudiants issus de familles au budget serré à travailler pour payer leur loyer, sur Paris notamment 700€ les 9m², en supprimant leurs aides au logement, et on sait quel taux de réussite est celui des étudiants qui font leurs études le jour, en travaillant la nuit. Mais sans doute est-ce là une façon de résoudre les problèmes liés au procédé de sélection par tirage au sort mis en place pour certaines facultés et notamment, celle à numerus clausus à la fin de la première année qui se privera ainsi potentiellement de personnalités d’avenir à réelle motivation dont le sort ne saurait préjuger.
    La grande majorité des étudiants qui ne peuvent se targuer de toucher 1000 euros par mois comme ce fut le cas de l’ancien étudiant Macron, n’auront donc qu’à aller garder les brebis du Larzac menacées par les loups, une région où les cabanes en plein champ sont encore abordables, l’Armée n’ayant désormais plus les moyens d’ envisager une extension ou une reconversion de ses trois mille hectares.
    Mais bon, il semblerait que l’immobilier parisien et les capacités d’accueil des facultés très demandées, ne soient pas dans le périmètre naturel d’action de cette Sainte Brigitte mariée toute jeune en Suède au prince Ulf dont elle eut huit enfants. Il existe en revanche une Sainte Brec’hed ou Berhet, sainte bretonne fêtée le 1er février qui à Kildare en Irlande, l’an 523 aurait fondé un des premiers monastères de l’île.
    Le martyrologue romain indique : « apprends d’abord à me connaître dans mon humanité souffrante, car c’est là la voie la plus rapide pour atteindre l’éternelle béatitude ». L’Elysée ouvrira-t-il ses chambres de bonne aux plus méritants ?

  84. @ genau & Lucile
    Merci de ces explications, je comprends mieux à présent pourquoi Hérodote écrit après un de ses voyages, que la marine grecque qui utilise des barques est supérieure à la marine égyptienne qui utilise des pirogues.
    Il est effectivement plus facile de ramer que de pagayer, surtout le dimanche !

  85. « Jupiter – Juspater, c’était le symbole de la justice aimante du père », affirme Xavier Nebout.
    Absolument pas.
    La racine indo-européenne « diu » signifie « la lumière ». Elle a une immense postérité dont « dies », « la lumière du jour », « deus » ou « divus », « habitant du ciel lumineux ».
    Jupiter est le père (« pitar » en indo-européen, « pater » en latin) de la lumière, le chef du ciel lumineux. Par extension « le père des dieux ».
    Aucun dictionnaire étymologique sérieux ne donne une autre explication.

  86. @Lucile
    Mais non, mais non, je ne vous ai pas reproché quelque « y » que ce soit. D’abord, je ne me le permettrais pas, ensuite, la forme m’enchanta. Ce sont seulement les homophonies qui m’ont inspiré ce poulet inviane, comme l’aurait écrit Bloy. J’aime l’harmonie, musicale, phonique, les détours mathématiques qu’elle recèle et révèle (décidément) et votre mot charmant a lancé un déclic quasi musical qui, comme toute harmonie, va en se dégradant vers les accords éloignés qui confinent à la dissonance.
    Pour la charge intellectuelle de votre billet, elle était, comme à l’habitude, pertinente.
    Mille grâces.

  87. @ Achille | 23 juillet 2017 à 08:39
    Je pense que Mary Preud’homme a compris qu’il ne fallait jamais dire adieu sur un blog, car à ce moment-là toutes les hyènes se déchaînent et mettent en pièces l’évadé (ou l’évadée).
    Moi-même un jour je disparaîtrai, j’entends vos clameurs, et les foules en liesse, mais c’est ainsi.
    Toutefois, selon le principe de Baudelaire « le droit de se contredire et le droit de s’en aller » qu’il voulait voir inscrit dans la Constitution, je reviendrai avec plaisir avec ma boîte à claques et mon ventilateur à beignes m’occuper des fâcheux de ce blog.

  88. @ genau
    J’ai bien aimé vos trouvailles. Je m’arrête là avec cette rime un peu difficile, car elle ne donne que des mots comme « racaille », « broussaille », « Versailles », dont on ne sait que faire. J’ai bien pensé à caser « volaille », puisque vous parlez de votre poulet… aïe, aïe, aïe, voilà que je déraille.
    Je ne me serais pas vexée bien au contraire, d’une correction orthographique si elle avait été nécessaire, ce qui peut arriver, mais j’aurais été surprise que Pascale Bilger ait laissé passer ça.
    Je pourrais vous souhaiter bye bye, toujours pour la rime, mais pour rester dans votre style bien agréable, molte grazie genau !

  89. @ Noblejoué | 21 juillet 2017 à 19:36
    « …de l’ordre public à assurer par les magistrats… »
    Comment interpréter cela ?
    Dans un Etat juste, qui assurerait la liberté des citoyens, les lois sont au-dessus des magistrats (et ministres), lesquels doivent servir les lois, et non se servir d’elles à leur profit.

  90. @ Robert Marchenoir | 22 juillet 2017 à 15:45
    « Il conviendrait donc que vous nous expliquiez en quoi le régime russe actuel n’est « pas du tout comparable » au régime communiste, alors que je vous ai amplement démontré le contraire. »
    Vous avez manifestement une conception très personnelle du communisme. Cela fait déjà belle lurette que la Russie a abandonné cette doctrine politique reposant d’abord sur le collectivisme.
    Le communisme, tel que le concevait Marx et à un certain degré Lénine, n’a existé que quelques décennies. Depuis la chute du mur de Berlin, la Russie a opté définitivement pour un régime capitaliste de type oligarchique, un peu comme dans tous les pays occidentaux finalement.
    Vos démonstrations, si alambiquées soient-elles, avec moult références tirées d’officines travaillant sous le contrôle de la CIA, ne démontrent nullement l’existence d’un régime communiste au sens étymologique du terme, en Russie et en particulier depuis que Vladimir Poutine est au pouvoir.
    Dire cent fois le même mensonge n’en fera pas une vérité. Va falloir revoir vos archives et les mettre à jour car là, je crains que vous ne soyez complètement largué.😀

  91. @ semtob | 21 juillet 2017 à 20:10
    Etonnant, le miel bleu !
    J’ai voulu en savoir plus :
    http://fr.euronews.com/2012/10/05/france-le-mystere-du-miel-bleu-elucide
    Attention ! : pas de liberté sans maîtrise de la nature.
    @ Savonarole | 21 juillet 2017 à 20:16
    Avec tous les plis, vous avez dû confondre.
    Car, quand c’est flou…
    Au moins sur cette photo, c’est clair.
    Hébergeur d'image
    Mais je vous l’accorde, pencher politiquement est une autre histoire souvent drôle aussi.
    @ duvent | 21 juillet 2017 à 20:29
    Hébergeur d'image
    En fait j’aurais pu envoyer cette image à l’intention de notre Elu pas toujours Zen.

  92. @ Achille | 23 juillet 2017 à 08:39
    « Vous n’auriez pas des nouvelles de Mary Preud’homme ? Elle est partie le mois dernier dans vos contrées inhospitalières. Espérons qu’elle ne soit pas retenue aux mains de brigands dans une des favelas de la banlieue de Rio. »
    Mois aussi je m’inquiète tous les jours du sort de notre Ma Dalton, qui sait, des mafieux locaux ou ex-demi-soldes d’ex-guérillas l’ont peut-être prise en otage dans l’espoir d’en tirer une substantielle rançon auprès de l’Etat français ?

  93. @ Catherine JACOB 23 juillet 2017 09:12
    Christophe Barbier : il débite, avec une assurance de métronome, tout et son contraire.
    Comme il est ultra-présent dans beaucoup de médias, il parle, il parle…
    C’est commun de constater à quelques semaines de distance ses contradictions d’analyse.
    Une de ses plus belles bourdes : quelques semaines avant l’élection présidentielle de 2002, il créditait – avec la belle assurance qu’on lui connaît – Jean-Marie Le Pen de 6 à 7% d’intentions de vote. Résultat du premier tour : JM Le Pen a eu 17,7% !
    Ca n’a pas empêché notre spécialiste en tout, la semaine suivante, d’expliquer doctement et avec aplomb pourquoi JM Le Pen avait atteint un tel score !
    Il est indétrônable : il copine avec tellement ! A commencer par Calvi !
    Toutefois, il commence à être remis à sa place : la semaine dernière par une courageuse journaliste de Paris Match qui l’a sèchement repris (à C dans l’air je crois). Il en était tout penaud comme un enfant pris les doigts dans le pot de confiture. Ca valait son pesant de cacahuètes !
    Cordialement.

  94. Il faut reconnaître qu’Emmanuel Macron ne manque pas d’humour.
    La dégringolade par paliers de Laurence Haïm nous aura bien amusés cette semaine.
    Cette autodidacte se voyait ambassadrice de France aux Nations-Unies, ça va pas la tête, lui aurait répondu le Président.
    Folle d’Obama, elle est devenue le porte-parole d’un président qui adore Trump, qui démonte au pied de biche tout ce qu’a fait son prédécesseur, cherchez l’erreur de casting.
    De Villiers, Ségolène et ses pingouins, Bayrou, de Sarnez et Laurence Haïm vont pouvoir créer un parti politique, les cocus.

  95. S’agissant du budget des armées on n’y comprend plus rien !
    Le lendemain de la démission du Général de Villiers la secrétaire d’Etat débloque 1 milliard 200 millions dans la foulée.
    La veille, le budget avait été raboté de 850 millions !
    C’est comme si c’était à la tête du client cette affaire ou alors pour se séparer d’une tête qui ne revenait pas. Ceci s’inscrivant dans une vaste future opération de changement de têtes de hauts fonctionnaires dans tous les ministères.

  96. @ Catherine JACOB | 23 juillet 2017 à 10:15
    Je crois savoir que le gel initial correspond à environ 3,4 Mds d’euros. La ministre des Armées dit avoir obtenu le dégel de 1,2 Md qui supporteront les fameux 850 millions décidés par le président de la République…
    Pour mieux comprendre la situation et les conséquences de ces gels successifs depuis de nombreuses années, il me semble que la lecture de l’entretien accordé au général Faugère sur le blog de l’avocat Régis de Castelnau est de nature à éclairer le débat de manière dépassionnée, ce qui est indispensable.
    http://www.vududroit.com/2017/07/les-militaires-sont-sentimentaux/

  97. @ fugace
    Assurer l’ordre public, ce n’est pas se servir, mais au contraire, les servir donc le public. L’ordre véritable n’est pas arbitraire, capricieux et injuste, mais l’application de lois démocratiques est aussi juste que possible.
    Les lois ne peuvent pas s’appliquer d’elles-mêmes, il faut des magistrats pour les interpréter et, avec les forces de l’ordre, châtier les agresseurs.
    Je ne m’exprime pas toujours aussi clairement qu’il le faudrait, pardon. D’autant plus que je sais bien qu’on se méfie, à juste titre, de toutes les autorités. Non que je pense du mal de la pratique de beaucoup… Mais simplement parce qu’il est très grave de risquer de tomber sur des mauvais, et même sans cela, n’importe qui peut abuser sans même s’en rendre compte, ce pourquoi il faut équilibrer les pouvoirs.

  98. @ Savonarole | 23 juillet 2017 à 13:18
    Restez donc, et pour vous faire plaisir, et pour aider au retour de la personne que vous appréciez.

  99. Catherine JACOB

    @ Trekker | 23 juillet 2017 à 23:55
    J’ai lu.
    J’ai noté : «Difficile de faire plus maladroit à l’égard des militaires que le discours d’Emmanuel Macron le 13 juillet, démontrant qu’il ne suffit pas d’endosser une tenue militaire pour comprendre ce que cela signifie concrètement. »
    Déjà avant même l’élection, la posture d’EM a été celle d’un acteur de théâtre. Je ne sais plus à quelle occasion exactement, mais je sais que j’ignorais alors sa relation avec le théâtre (le fait qu’il avait fait du théâtre amateur, épousé son professeur de l’époque, qu’il eût été digne, selon certains, de la carrière de Gérard Philipe, etc.) et cela n’a donc pas pu influencer mon jugement, mais cela m’a frappée et je me suis dit : « Ma parole il nous joue sa pièce. Mais bon, les gens ne vont tout de même pas nous élire un charlot ! ». Et comme les acteurs ont toujours quelque part des velléités d’auteur, comme les philosophes des velléités de metteur en scène-réalisateur (on en connaît d’autres…), Macron joue la pièce écrite par Macron, pour Macron avec Macron dans le premier rôle pour un certain nombre de sponsors tout esbaudis. Or, il faut être bien conscient qu’un rôle titre, dont la mise en lumière lui paraît menacée, a tendance à criser.
    Intéressante prise de vue de la cuisse de Jupiter en tout cas :
    « La contre-offensive habituelle est venue, mélange un peu kitsch d’antimilitarisme, d’évocation (si, si !) du putsch de 1961 et des « armes qui cèdent à la toge » (comme si cela avait été la question à un seul moment), jouant même la carte de « cause de la fachosphère » ou des « fonctionnaires empêchant la France de se réformer ». Tout cela manquait quand même de force et de cohérence, sinon évidemment d’intelligence. »
    Je ne sais si EM a joué Britannicus au lycée et étudié le contexte de sa représentation en 1961 – certains passages de ses discours semblent toutefois le donner à penser -, mais il est clair que le « pronunciamiento du quarteron de généraux » de l’époque manquait singulièrement d’intelligence politique laquelle ne saurait en effet se passer de l’intuition du sens de l’histoire. Je pense que les armées ont fait des progrès depuis dans ce domaine.
    Ceci dit, lorsque le sabre manque à s’effacer devant la toge, cela ne peut avoir qu’un seul type d’issue selon que ça rate ou que ça réussit, donc, y compris pour la communication de l’armée, je pense que le rappel de cette formule était pertinent.
    Enfin, évidemment que tout cela manque d’intelligence. Il faut et une grande intelligence et une vraie personnalité pour savoir porter le poids du pouvoir, ou être tombé dans la marmite étant petit, comme qui dirait.
    La mise au pas du CEMA semble par ailleurs n’avoir été qu’une petite étape. Après la législation par ordonnances sans passer par la case discussion au parlement pour raison de mise en place rapide des reformes sans discutaille, voici qu’un « vent de fronde » souffle : « À ‘La République en marche’, un collectif d’adhérents vient de saisir la justice pour faire annuler la convocation à l’assemblée générale où doivent être adoptés les nouveaux statuts du parti politique qu’ils jugent trop peu démocratiques. Ces dizaines de partisans et animateurs de comités locaux ont déposé un recours en référé devant le tribunal de grande instance de Créteil, dans le Val-de-Marne, pour tenter d’obtenir l’annulation du scrutin. Le vote pour adopter les nouveaux statuts a débuté ce dimanche et doit s’achever le 30 juillet.
    La quarantaine de requérants estime que ‘La République en marche’ penche vers les travers des « vieux » partis politiques qu’a dénoncés à maintes reprises le président de la République. « Les statuts proposés cantonnent en effet les adhérents à un rôle de supporteurs et les excluent de la gouvernance, aussi bien locale que nationale », écrivent-ils, parlant de « verrouillage ». Pour exemple, ils citent l’absence des adhérents dans les élections internes, « la majorité des cadres du mouvement étant désignés ou membres de droit ».
    » Autrement dit, En Marche ! devient l’équivalent d’un pur et simple club de supporter d’une équipe de football auxquels il est interdit de siffler l’arbitre et conseillé de se limiter à applaudir !
    La Justice française sera-t-elle à la hauteur de la Justice américaine ?

  100. Patrice Charoulet

    Quand j’ai demandé aux commentateurs de ce blog de cesser d’être anonymes, vingt anonymes m’ont expliqué que rien n’est plus beau, plus respectable et plus nécessaire que l’anonymat. Bon.
    Quand un excellent commentateur, plein de talent, tapait comme un sourd contre les fonctionnaires, et donc, contre les magistrats, les officiers supérieurs et… les modestes professeurs, dont je faisais partie, de ce blog, je lui ai demandé quelle était donc sa profession. Il m’a répondu : « De quel droit me demandez-vous ma profession ? » Bon.
    Après ces deux plaintes que je ne pourrai plus formuler, je vais en formuler une troisième, en n’oubliant pas que ce blog n’est pas le mien. Mesdames et Messieurs les commentateurs de ce blog pourraient-ils nous faire la grâce de s’exprimer en langue française ? Il y a des sites pour apprendre les langues étrangères (espagnol, japonais, chinois, allemand, italien…) ou régionales (breton, alsacien, corse…).
    Le comble de l’abus est lorsqu’un commentateur écrit son post entièrement dans une de ces langues pour un autre commentateur !
    Je traduis son acte : « Que les autres se débrouillent ! Je ne leur parle pas. Je me fiche complètement d’eux ».
    On finira, comme dans les services des ambassades, par des messages en langage crypté.
    J’admire les immenses réserves de tolérance de notre chère modératrice. A sa place, j’en aurais moins, je le concède.

  101. @Patrice Charoulet | 24 juillet 2017 à 10h36
    Vous avez raison, je ne recommencerai plus.
    J’ai posté en portugais un mot de sympathie à adamastor car il vit au Portugal. Deux lignes.
    C’était inspiré du poète portugais Luis de Camoes.
    En français ça n’aurait rien donné, j’ai essayé de lire Baudelaire en anglais, c’est à se taper la tête contre les murs, et les Haïkus japonais traduits en français c’est la torture. Du Mallarmé en kimono.

  102. @ Patrice Charoulet | 24 juillet 2017 à 10:36
    Et encore nous avons évité le pire.
    Imaginez un commentateur(trice) qui poste une vidéo dans laquelle il(elle) s’exprimerait en langage des signes.
    Si je fais cette remarque c’est que j’ai été témoin samedi d’un événement sidérant.
    Sur la terrasse d’un grand café, une jeune femme tenait son iPhone d’une main et de l’autre faisait de grands gestes en le regardant.
    Intrigué je me suis arrêté quelques secondes pour l’observer. Elle parlait en langage des signes !!
    Discrétion oblige je ne suis pas resté assez longtemps pour suivre la conversation.
    Je vous assure que je ne blague pas. Il m’arrive d’affabuler, mais là vraiment c‘est au-dessus de mes capacités imaginatives.

  103. Catherine JACOB

    @Patrice Charoulet | 24 juillet 2017 à 10:36
    « Je traduis son acte : « Que les autres se débrouillent ! Je ne leur parle pas. Je me fiche complètement d’eux ». »
    Laissez donc Savonarole tranquille avec son portugais. Qu’est-ce que ça peut faire une paire de phrases en langue étrangère facilement traduisible par Google Traduction.
    D’une façon générale, il est souhaitable de citer les textes d’auteurs (ou de simples rédacteurs) étrangers dans la langue originale, ça a toujours été l’usage pour les citations du grec et du latin dans les ouvrages documentés et il me paraît qu’il n’y a pas de raison que ça ne perdure pas.
    Tout autre est la question de la traduction en note, vu que les notes ne sont pas possibles dans les fenêtres des blogs.
    « On finira, comme dans les services des ambassades, par des messages en langage crypté. »
    Intéressez-vous plutôt à la télé, vu l’audience et l’impossibilité pour un service de déterminer qui écoute quoi, contrairement à un blog à cookies ; à mon humble avis c’est là un média plus rentable à truster qu’un blog aussi lu soit-il. Ceci étant, ça peut également représenter un espace de déploiement de harcèlement.
    Bien que je n’en avais pas le code, il est en effet apparu à la compétence linguistique et iconographique qui est la mienne, toute petite cependant, que certaines personnalités étroitement surveillées et qui n’avaient sans doute pas la possibilité de communiquer autrement – d’une façon générale il est préférable en effet de ne pas laisser de traces -, faisaient passer plus de signifiant dans l’espace médiatique, qu’accessible au menu peuple comme nous autres. Mais bon, après tout c’est le jeu. Si nos services ne sont pas trop nuls ils devraient pouvoir se débrouiller. Ex. Verlaine : Les sanglots longs des violons de l’automne, blessent mon cœur d’une langueur monotone« . Ces vers de Verlaine furent prononcés à la BBC les 1er (à 21 h, heure anglaise) et 5 juin 1944 (22 heures, toujours heure anglaise).

  104. @ Savonarole | 24 juillet 2017 à 12:09
    « Du Mallarmé en kimono. »
    On voit par là que Savonarole a une connaissance réduite des arts martiaux japonais.
    Il aurait pu nous préciser lequel : judo, karaté, kendo ou autres !

  105. « D’une façon générale il est préférable en effet de ne pas laisser de traces » (CJ)
    Il est vrai…
    Et surtout ne jamais raconter urbi et orbi l’histoire de la copine « empruntant » la chemise de nuit en dentelle pour… la bonne (?…) cause…
    Isn’it ?

  106. « Ces vers de Verlaine furent prononcés à la BBC »
    Ces vers ont été décodés par les services allemands, mais l’État-major allemand ne leur a pas accordé l’importance qu’ils méritaient.
    D’autres messages ont été plus énigmatiques pour eux, par exemple celui-ci :
    « Les carottes sont cuites ».
    Il n’était pas précisé s’il s’agissait de carottes vichy ou pas, rendant le décodage impossible.

  107. @ Patrice Charoulet
    Et les philosophes ou romanciers citant du latin, vous leur faites quoi ? Moi, ce sont les éditeurs ne se donnant pas la peine de les traduire que je jetterais dans un cul-de-basse-fosse ! Ceci dit, deux citations de Descartes :
    http://www.locutions-latines.fr/descartes-a8.html
    Une connue, une qui pourrait être celle de tous les pseudos et de quelques novateurs : larvatus prodeo, j’avance masqué.

  108. @Tipaza 13h33
    D’après Wikipédia :
    « kimono (着物?, de kiru et mono, littéralement « chose que l’on porte sur soi ») est le vêtement traditionnel japonais. Il est souvent confondu, à tort, avec les vêtements d’entraînement des arts martiaux (judogi, keikogi, karategi) ».
    Je ne voyais pas Mallarmé en karatéka…

  109. Franck Boizard

    @ Patrice Charoulet | 24 juillet 2017 à 10:36
    Je suis entièrement d’accord avec vous à propos de l’anonymat, mais quoi ? Nous n’y pouvons rien, alors prenons-en notre parti.

  110. Bono et Rihanna vont eux aussi avoir les honneurs d’un entretien avec Macron à l’Élysée, mais il paraît qu’il fera profil bas, et qu’il n’y aura pas trop de com sur ses entrevues avec les people. On dirait que la sagesse lui vient avec les déboires. Cette perte de popularité dont on parle depuis hier est ce qui pouvait lui arriver de mieux, si elle peut le faire descendre de son petit nuage.
    Non Macron n’est pas un Dieu ni même un demi-Dieu, ni un magicien, mais un humain ordinaire ; il a essayé d’épater la galerie, ça ne marche déjà plus qu’à moitié. Tant mieux pour lui, tant mieux pour nous qui découvrons que sans être sot, il n’est pas génial : il a des idées, certaines sont intéressantes et d’autres sont des constructions intellectuelles ronflantes, ou des paris qui ne disent pas leur nom. Une partie de son charisme repose sur des artifices. Il est bourré de défauts, égocentrique, contradictoire, manipulateur, ingrat, capricieux, méchant, despotique, irrespectueux, frimeur, susceptible, hypocrite et cynique. Il se comporte en dandy, en enfant gâté, et de façon parfois indigne pour employer son vocabulaire.
    Mais il est élu, et à l’heure actuelle, qu’on l’aime ou qu’on ne l’aime pas, il est le seul politicien en exercice à pouvoir améliorer l’état général du pays. C’est même son devoir le plus urgent maintenant qu’il en a fait la promesse pour se faire élire. On lui demande juste d’amorcer la courbe et de la faire remonter ne serait-ce qu’un peu, au lieu de la laisser descendre irrémédiablement. Sa marge de manœuvre est étroite. S’il y parvient, avec et malgré tous ses défauts, on cessera de le créditer de qualités superficielles ou illusoires, et l’on reconnaîtra les services par lui rendus au pays, son courage faisant oublier le reste.
    Je salue l’amorce du déclin de la macronmania. Nous allons cesser peut-être enfin de jouer, Macron, les journalistes et nous, pour passer aux choses sérieuses, il n’ y a d’ailleurs rien d’autre à faire.

  111. Catherine JACOB

    @sbriglia@CJ | 24 juillet 2017 à 14:12
    « Et surtout ne jamais raconter urbi et orbi l’histoire de la copine « empruntant » la chemise de nuit en dentelle pour… la bonne (?…) cause… »
    En tout cas aucun rapport avec les faits concernés par les articles 411-2 à 411-11 du code pénal et rien de mystérieux dans la relation des faits, lesquels me concernant et non pas le voisin ou la voisine, leur récit est du ressort de ma liberté et, compte tenu de leur ancienneté, ledit récit dans le contexte d’une conversation du blog n’avait ni pour but ni pour effet de nuire à quiconque.
    D’une façon générale, je ne rapporte rien dont je ne maîtrise les tenants et les aboutissants. De même, je ne porte aucun jugement, ni ne me permets jamais de reprocher ou de faire bisquer les gens tant ouvertement qu’à couvert, et a fortiori quand je ne sais pas de quoi il en retourne exactement ! Il ne faut pas me prendre pour une idiote quand même.
    Je voue par ailleurs cette bonne copine aux gémonies pour d’autres raisons encore et j’ai du reste été extrêmement discrète sur ses hauts faits, hélas prescrits.
    Quant au fait que j’ai interpellé P. Charoulet en lui demandant ce qu’il lui prenait de dévoiler les identités des gens qui utilisent, en toute liberté, un pseudonyme et dont le dévoilement ou le voilement de leur identité, quand bien même il pourrait être souhaitable, n’est pas de son ressort à lui mais de leur liberté à eux, c’est parce que je voue également aux gémonies les dénonciateurs de tout poil et de tout temps, tout comme les traîtres, les traîtresses, les bavards et les bavardes, et si j’en juge par quelques petites expériences, il y en a et dans des milieux assez inattendus, finalement.
    Enfin, l’intérêt de cette « Chanson d’automne » qui annonce un débarquement pour le début de la saison météorologique de l’été (1 juin~31 août) c’est la strophe suivante, celle qui sonne l’heure, l’Eure à l’ouest duquel commence le Calvados sur les plages duquel s’effectueront les débarquements pour lesquels « l’heure sonne » : ça va commencer : Tout suffocant // Et blême, quand // Sonne l’heure à l’ouest des falaises du pays de Caux, configuration géographique cause du débarquement raté de 1942, dit-on, Je me souviens // Des jours anciens // Et je pleure. Comme quoi la poésie peut également avoir des côtés stratégiques !

  112. @ Catherine JACOB | 24 juillet 2017 à 12:48
    Pour compléter votre impression-appréciation, je ne résiste pas à vous inviter à prendre connaissance du billet de Marc Rameaux, paru le 16 juin dernier sur son site « Le troisième homme » et intitulé « L’homme sans qualités », en référence au roman de Robert Musil.
    La comparaison à laquelle Marc Rameaux se livre décrit effectivement nombre de traits de caractères que l’exercice du pouvoir rend plus apparents. Sa conclusion mérite d’être citée :
    « L’enfer, tous les bons théologiens le savent, n’est pas brûlant de flammes et de vices. L’enfer est froid. Il n’est pas un puits profond de toutes les turpitudes – après tout ceux qui y sont condamnés pourraient s’y complaire – car il est bien pire que l’immoralité : l’amoralité dépasse celle-ci de cent coudées.
    […] L’enfer ne dévore pas ses victimes par le feu, il éteint petit à petit leurs forces par le givre de l’indifférence. Il n’est pas un lieu sale et tordu, il est d’une grande beauté formelle, structure de règles vides permettant d’éviscérer le sens en se faisant passer pour des principes, effaçant toute trace qui permettrait à l’homme de retrouver son chemin. Il ne retentit pas des cris des damnés, mais fait comprendre à l’homme que toute révolte est inutile, non pas parce qu’elle sera réprimée, mais étouffée dans une ouate épaisse dont il s’épuisera à sortir. Bienvenue en Cacanie ».
    Bonne lecture.
    http://le-troisieme-homme.blogspot.fr/2017/06/lhomme-sans-qualites.html

  113. Patrice Charoulet

    @Savonarole
    Vous le savez, j’apprécie fort votre esprit. Je vous ai loué maintes fois. Vous avez très vite compris que, sans vous nommer, je ne trouvais pas convenable que sur cet excellent blog où l’on échange en français, vous ayez utilisé une langue étrangère d’un bout à l’autre dans l’un de vos posts. Une excellente contributrice, dont les qualités sont multiples, et que j’apprécie beaucoup aussi, vient à votre secours, plaide pour vous : elle vous aime très manifestement. Vous avez bien de la chance.
    Or, vous plaidez coupable et me promettez de « ne plus recommencer ». Je n’ose vous répondre « Ego te absolvo », sans traduire immédiatement, si vous ignorez cette langue ou si vous ne hantez pas les églises catholiques, par « Je vous donne l’absolution ».
    Pour que le pécheur ait un repentir complet, il faut qu’il mesure bien l’étendue de son péché. Or, vous l’avez très minoré, en alléguant « un mot de sympathie » pour un lieutenant-colonel de la Légion étrangère, rédacteur en chef du « Képi blanc » durant trois ans, ancien chef du service historique de la Légion, traducteur notamment d’un livre relatant la plus célèbre bataille des légionnaires. J’ai dit et je redis qu’Antoine Marquet, contributeur de ce blog, mérite tous mes respects et les vôtres.
    Mais les mots étrangers que vous lui avez adressés, auriez-vous le cran de les traduire ? Etaient-ce des mots de sympathie pour ce grand officier supérieur ou des mots désobligeants, au fond, pour l’humble demande que je venais de lui faire ? Catherine Jacob a raison : le Net permet de traduire tout en français.
    J’ai pris cette peine. Je connais la réponse à la question que je vous pose.
    Il est bien que vous promettiez de ne plus écrire de post, ici, entièrement rédigé dans une langue étrangère, par politesse pour tout le monde. Irez-vous jusqu’au point de ne pas qualifier de manière désobligeante, par le détour d’une langue étrangère, une épître née du simple respect que m’inspirait ce grand officier ?

  114. @ Catherine JACOB
    « Quant au fait que j’ai interpellé P. Charoulet en lui demandant ce qu’il lui prenait de dévoiler les identités des gens qui utilisent, en toute liberté, un pseudonyme et dont le dévoilement ou le voilement de leur identité, quand bien même il pourrait être souhaitable, n’est pas de son ressort à lui mais de leur liberté à eux, c’est parce que je voue également aux gémonies les dénonciateurs de tout poil et de tout temps, tout comme les traîtres, les traîtresses, les bavards et les bavardes, et si j’en juge par quelques petites expériences, il y en a et dans des milieux assez inattendus, finalement. »
    Je suis bien d’accord. Si ce n’est pas indiscret, pourtant, quand vous écrivez qu’il « pourrait être souhaitable » de ne pas utiliser de pseudonymes, que voulez-vous dire ? Que dans un monde idéal, personne n’aurait besoin de se masquer ? Que certains abusent du masque pour attaquer ? Les deux ? Et/ou autre chose ?

  115. @ Lucile
    Churchill avait paraît-il tout le temps toutes sortes d’idées, plus fécond que Macron. Et il disposait d’un entourage capable de faire le tri. Pour Macron, cela me semble impossible car au vu de l’humiliation infligée au général, les gens y réfléchiront à deux fois avant de l’aborder. Autre chose, dans son parti aussi, on ne veut pas que les militants aient quelque pouvoir.
    J’en conclus que les ministres et fonctionnaires feront les carpettes et que les petits (les gens de son parti en sont réduits à saisir la Justice) et les grands (Attali a été dit pas au « coeur du réacteur ») se tiendront au garde-à-vous. Je ne vois pas comment le tri des idées pourrait bien se faire dans ces conditions.
    P.S. : Je vous ai envoyé un lien sur l’IA sur non le tapis mais le plateau Tapie. Je m’évade des grandes mais ennuyeuses querelles, comme Tapie, et pire, des censeurs de pseudos et de langues étrangères, et pire encore, d’un contradicteur pénible à souhait, avec vous.

  116. Catherine JACOB

    @ Robert | 24 juillet 2017 à 17:42
    « Bonne lecture. Bienvenue en Cacanie. »
    Le surnom que, dans cet ouvrage traduit par un Suisse, Musil donne à la « Double monarchie austro-hongroise» de François-Joseph, l’époux de cette Sissi rendue universellement célèbre par Romy Schneider, vient de sa désignation en allemand : kaiserlich-königlich (impérial et royal : k. und k.). Le nom évoque (en allemand – Kacke – comme en français) les excréments, mais aussi, par le grec « κακά -Kaka- les mauvaises choses», kakos le contraire de l’idéal du Kalos-Kagathos, le beau et le bien, donc le mal, et qui se retrouve dans le verbe κακκάω (kakkáô).
    Ceci étant, pour un lecteur japonais ou un fan de Manga ou de séries animées, la Cacanie, KAKA-ZAN, c’est 「孫悟空の生まれた花果山」, la montagne où est né Sangokῡle héros de Dragon Ball, les Sept boules du Dragon, autrement dit le KA (花) les fleurs et KA (果) les fruits, un petit paradis. Chaud, chaud, Cacao, comme dirait Mme la Baronne Annie Cordy.
    Comme quoi les gens n’entendent pas toujours ce qu’on pense avoir dit…
    Pour en revenir à Musil, pour moi ce roman remonte à assez loin, mais en en reprenant le résumé, « on se confronte en effet au début du roman à Ulrich, un homme de trente-deux ans, mathématicien et intellectuel, qui revient à Vienne après un séjour à l’étranger. Il a échoué à trouver un sens à sa vie et à la réalité. Non par manque d’intelligence, au contraire, mais sa faculté d’analyse le mène à une sorte de passivité, de relativisme moral et à l’indifférence. Dépendant entièrement de ses réactions au monde extérieur, il est devenu un « homme sans qualités », autrement dit ein « Mann ohne Eigenschaften » et je ne sais pas si « Eigen » qui nomme le « rapport à soi », se laisse si facilement traduire sans précautions par « qualité(s) » mais bon, admettons.
    On peut lire dans l’article que vous conseillez que « Macron […] se retrouve à défendre tout et son contraire. Comme Ulrich, il est homme sans qualités non pas parce qu’il en est potentiellement dépourvu, mais parce qu’il veut indéfiniment conserver ses choix ouverts. » Il me semble que le rédacteur pense à partir du français, mais au sens du roman de Musil, il me semble qu’il s’agit plutôt d’une sorte d’indistinction dans laquelle toutes choses seraient égales et soi-même également, ce qui n’est pas sans évoquer quelque part, un genre de taoïsme.
    Ceci dit : je suis plutôt d’accord avec les passages suivants :
    1. « Macron n’est pas seulement post-moderne, il est post-moral. Il franchit en cela une étape supplémentaire de la dégradation politique, peut-être l’étape terminale, de ne plus être dans la transgression et la faute, mais de considérer que la transgression et la faute n’existent même plus. Le pire étant qu’il le fait certainement en toute bonne conscience, et ne voit pas en quoi cet hyper opportunisme serait répréhensible. Les Français ont élu une sorte d’ange amoral à leur tête. »
    2. « L’absence quasi-totale de réaction des contre-pouvoirs médiatique et judiciaire pour protéger un ami est plus inquiétante encore que l’acharnement dont ils ont fait preuve pour détruire un adversaire, et confirme clairement la fin de leur indépendance vis-à-vis de l’exécutif. » « Il faudra s’y faire, la démultiplication de Macron à travers des personnages qui partagent son vide moral est un aspect de son frégolisme politique. Macron n’a pas besoin d’hologrammes, il a déjà ses clones. » – C’est vrai que cette capacité à copier les apparences, par ex. le ton du prêtre en prêcheur etc. est assez inquiétante parfois.
    3. « Dans le cas de Fillon, il était absolument nécessaire que le coupable soit traîné en place publique. » – évidemment, puisqu’il était l’homme à abattre – « Dans le cas de Ferrand, ses actions sont bien regrettables mais il est urgent d’oublier le passé, de passer à autre chose afin de se tourner vers un avenir radieux évitant de se poser la moindre question. Ce faisant, Macron comme Philippe commettent une entorse bien plus grave à la justice qu’en exprimant une opinion humaine, puisque ils décident du caractère grave ou pardonnable des actes reprochés. » C’est tout à fait ça mais c’est justement pour permettre d’endiguer les excès de telles attitudes que les contre-pouvoirs existent.
    « L’enfer ne retentit pas des cris des damnés, mais fait comprendre à l’homme que toute révolte est inutile, non pas parce qu’elle sera réprimée, mais étouffée dans une ouate épaisse dont il s’épuisera à sortir.  »
    Eh oui, comme quand le téléphone du vieil acteur ne sonne plus…

  117. @ Noblejoué | 24 juillet 2017 à 21:14
    Je viens de découvrir votre lien sur l’Intelligence Artificielle. Je vous en remercie. Je regardais le Comte de Monte-Cristo à la télévision. Le thème est extraordinaire, et la voix de Depardieu adoucit juste ce qu’il faut le caractère implacable d’Edmond Dantès. Un régal.
    Je me suis reprochée de ne pas vous soutenir dans votre courageuse joute contre Elusen. J’ai même commencé à rédiger quelque chose à cet effet, puis j’ai renoncé à l’envoyer, de peur de faire repartir la discussion de plus belle.
    Et maintenant, l’intelligence artificielle. Le sujet m’intimide, d’abord parce qu’il est technique, et ensuite parce que ça rend les utilisateurs, c’est-à-dire un peu tout le monde, dépendants. Quand tout ne fonctionnera plus que grâce à des programmes très sophistiqués, qu’arrivera-t-il en cas de panne, ou de guerre ? Si on peut programmer les robots pour qu’ils deviennent nuisibles, ou si les robots se mettent d’eux-mêmes à être nuisibles comme dans les films de science-fiction, pauvres de nous ! Je suppose que vous connaissez la loi de Murphy.
    Pour Churchill je suis bien d’accord, c’était le contraire d’un technocrate. Les technocrates sont un peu comme les robots, dès qu’ils sortent du domaine de leur expertise et qu’ils prennent le pouvoir, il y a du souci à se faire. J’espère que Macron deviendra moins sentencieux, je le trouve très ennuyeux.
    @ Patrice Charoulet
    Deux choses.
    D’abord, il m’est arrivé d’utiliser une autre langue que le français sur le blog. Mais vous avez raison, c’est à éviter, surtout si c’est pour tenir les autres à l’écart. Ensuite, savez-vous faire avec votre ordinateur ce qu’on appelle un copié-collé ? C’est indispensable, et magique. C’est par là qu’il faut commencer. L’explication tient en quelques lignes.

  118. @ Noblejoué | 24 juillet 2017 à 21:14
    « Churchill avait paraît-il tout le temps toutes sortes d’idées, plus fécond que Macron. »
    « Paraît-il », donc un truc dont vous ignorez la réalité, vous permet de conclure : « plus fécond que Macron ».
    Sans compter l’anachronisme, Churchill et Macron auraient-ils vécu à la même époque ?
    Auraient-ils eu à relever les mêmes défis ?
    Mais il vous suffirait de nous dire : « Paraît-il » ?
    Marc Dutroux aime plus les enfants que Macron, « paraît-il » !
    Churchill, pour voir à quoi pouvait bien ressembler un salopard
    Le dernier vice-roi des Indes : https://www.youtube.com/watch?v=imaX13adMHI
    Actuellement au cinéma, « paraît-il » !

  119. Patrice Charoulet

    Puisque j’en suis aux plaintes, je vais tenter d’en émettre une toute dernière.
    Quand j’ai commencé, pour la première fois de ma vie, malgré mon âge, à me joindre, par ordinateur, aux commentateurs de ce blog influent, j’ai fait ce qu’il fallait faire : commenter les propos de Philippe Bilger. Quand j’ai eu, rarement, l’intention de digresser, je priais que l’on m’en excusât. Après des mois de contribution, je constate, comme chacun d’entre vous sans doute, qu’une dérive est manifeste. L’auteur de ce blog et notre chère modératrice-correctrice ne me démentiront pas. Les commentaires tendent à devenir l’exception et les digressions tendent à devenir majoritaires.
    Au passage, alors que nous avons un prince de la concision, Savonarole, nous rencontrons quelques spécialistes de l’intervention-fleuve. S’agissant de digressions, le bouquet, c’est l’échange de digressions-fleuves en vingt épisodes. Les intéressés, dont les noms ont varié, sont assommants. Ce doit être, au premier chef, un supplice pour Pascale Bilger, qui est la seule à ne pas pouvoir zapper ces déluges verbaux. Qui peut nier que nous touchons là au sommet de la dérive dont je me plains ?
    Je suis bien obligé de convenir que j’ai cédé, moi-même, et d’ailleurs par ce post, à la dérive que je critique.
    Cette critique étant aussi une auto-critique, pour désengorger quelque peu ce blog des messages personnels qui n’ont rien à y faire, je fournirai mon mail à qui veut me dire quelque chose qui n’intéresse personne d’autre que moi :
    patricehenrycha@hotmail.fr
    Je ne pousse personne à m’imiter. On me critiquerait de le faire, je n’en doute pas un seul instant. Liberté, liberté, liberté !

  120. @Catherine JACOB | 24 juillet 2017 à 12:48
    « Qu’est-ce que ça peut faire une paire de phrases en langue étrangère facilement traduisible par Google Traduction. »
    Il m’est arrivé d’aller sur ce traducteur de temps en temps pour certaines langues que je ne maîtrise pas, même parfois pour l’anglais quand l’auteur utilise une sorte de jargon anglais comme c’est souvent le cas sur Twitter.
    Le moins que l’on puisse dire est que parfois la traduction est pour le moins confuse, pour ne pas dire incompréhensible.
    Bon il est vrai que ce traducteur a le mérite d’être gratuit alors on fait avec en essayant de remettre les mots dans le bon sens et parfois en fonction du contexte et avec un peu d’imagination, on arrive à comprendre la traduction.

  121. Catherine JACOB

    @ Noblejoué | 24 juillet 2017 à 20:54
    « Quand vous écrivez qu’il « pourrait être souhaitable » de ne pas utiliser de pseudonymes, que voulez-vous dire ? Que dans un monde idéal, personne n’aurait besoin de se masquer ? Que certains abusent du masque pour attaquer ? Les deux ? Et/ou autre chose ? »
    Je dis que si on n’a pas à prendre pour autrui le risque de révéler qui il est, il serait parfois souhaitable de savoir qui prend en revanche la liberté de vous insulter sous un masque.

  122. @ Lucile
    Le fait que vous vous reprochiez de ne pas m’avoir aidé dans ma joute contre les idées d’Elusen me va droit au coeur.
    Et c’est donc finalement non à lui mais à vous que je donne ce lien sur Churchill vu qu’il semblait douter de la fécondité intellectuelle de Churchill :
    http://www.lespectacledumonde.fr/index.php?option=com_content&id=255:portrait564
    En plus, Churchill a écrit une uchronie, si ce lien n’en parle pas. Enfin, dans l’un des deux livres que j’ai sur les uchronies, on disait qu’elle n’était pas traduite en français, alors…
    J’en avais ma claque d’Elusen, et je voulais éviter de lui répondre, comme vous le comprenez bien, et puis je me suis dit qu’on devait tant à Churchill que j’allais chercher un lien pour lui, incroyable…
    Mais j’ai lu votre commentaire. Alors, pourquoi un lien pour lui ? Pour vous serait plus approprié, même si vous n’avez pas besoin qu’on vous dise que Churchill avait tant d’idées !
    Finalement, sur l’uchronie écrite par Churchill et quelques autres choses dans Pour une histoire des possibles de Quentin Deluermoz et Pierre Singaravélou :
    « L’ouvrage collectif dirigé par l’historien John Squire confère par la suite ses lettres de noblesse à cette démarche. Intitulé If It Had Happened Otherwise : Lapses into Imaginary History et publié en 1931, ce livre rassemble la fine fleur de l’élite intellectuelle britannique. Philip Guedalla décrit une Espagne où les Maures auraient triomphé, avec au XIXe siècle le marrane Disraeli comme grand vizir. G. K. Chesterton envisage les conséquences d’un mariage entre Don Juan d’Autriche et Marie Stuart, reine d’Ecosse. André Maurois s’interroge sur l’évolution de la France si Louis XVI avait eu « une once de fermeté ». Hilaire Belloc se demande comment la charrette de Jean-Baptiste Drouet aurait pu avoir une incidence sur la fuite de Louis XVI et donc infléchir le cours de la Révolution française. L’essai le plus novateur en termes méthodologiques est celui de Winston Churchill, intitulé « Si le général Lee avait gagné la guerre de Gettysburg ? ». Il y décrit un monde alternatif où la Confédération a gagné la guerre civile et dans lequel un historien imagine ce qui se serait passé si le Nord avait été victorieux. Il s’agit là d’une version inédite de l’histoire contrefactuelle : la vision alternative d’un monde réellement advenu. Cette figure de style est à l’origine d’un sous-genre de l’histoire contrefactuelle : l’alternate-alternate history ou double mind what if. Cet ouvrage collectif, grâce à des textes brefs et humoristiques, sur des sujets populaires, a exercé une réelle influence sur les historiens anglophones et inspiré plusieurs expérimentations dans d’autres pays, quelques décennies plus tard.
    Un des plus grands livres de Philip K. Dick, écrivain de science-fiction, est une uchronie, Le Maître du Haut Château, où les nazis et les Japonais ont gagné. Dick reprend l’uchronie dans l’uchronie, un ouvrage interdit notre monde. Cet ouvrage est considéré par beaucoup comme la meilleure uchronie écrite à ce jour. Le Yi King y joue un rôle déterminant, ce qui fait que je pourrais l’évoquer pour Catherine Jacob, mais comme le rôle des Japonais, sans être le pire, n’est pas très bon, et que je présume qu’elle a entendu parler de ce livre, je préfère m’abstenir.
    @ Catherine JACOB
    Je ne représente que moi-même, mais je déplore que des gens se servent d’un masque pour agresser, ce qui me fait honte à moi qui en porte un aussi. Quand même, quand un patronyme vous traite d’assommant, on peut lui dire ce que l’on pense de ses interventions de maître de rites qui n’existent même pas ? Enfin, c’est un tel soulagement de ne plus être dans ce qu’il évoque que je le comprends un peu. Et puis, ça doit aussi être de vous écrire.

  123. @ Patrice Charoulet | 25 juillet 2017 à 06:48
    C’est courageux de mettre son courriel afin que des robots le relèvent et que vous receviez un nombre incalculable de pourriels (spams).
    J’en suis tout ému !
    @ Catherine JACOB | 25 juillet 2017 à 09:31
    Comme si Catherine JACOB n’était pas un masque !
    Sur Internet, allez prouver qui vous êtes !
    https://www.premiere.fr/Star/Catherine-Jacob
    @ Noblejoué | 25 juillet 2017 à 20:37
    « Le Maître du Haut Château » et dire qu’ils en ont fait une série télé !
    http://www.imdb.com/title/tt1740299/
    Allez, le premier épisode de la première saison, rien que pour vous :
    https://frama.link/GTY39f9X
    Et pour Churchill avoir à son actif 13 à 15 millions de déplacés et plus de 1 million de morts en Inde, c’est tellement productif ! C’est beau, c’est magnifique, mieux que Macron !
    Tout en sachant qu’il était contre le débarquement et qu’il a tout fait pour le faire échouer :
    https://frama.link/GpsXVUk5 ; quel grand homme !

  124. Catherine JACOB

    @Noblejoué | 25 juillet 2017 à 20:37
    « Le Yi King y joue un rôle déterminant, ce qui fait que je pourrais l’évoquer pour Catherine Jacob, mais comme le rôle des Japonais, sans être le pire, n’est pas très bon, et que je présume qu’elle a entendu parler de ce livre, je préfère m’abstenir. »
    Non, je ne connaissais pas cet ouvrage. S’agissant des Japonais, je ne les défends pas d’un point de vue moral pour les absoudre de tout, mais du point de vue de l’exactitude des faits parce que je n’aime pas les critiques injustes ou à l’emporte-pièce qui méconnaissent les divers contextes historico-culturels.
    En ce moment, je suis en train de terminer les 446 pages de l’histoire publiée en 2013 davantage imaginée que romancée, de familles vosgiennes et dont une partie des héros sont de mes ancêtres nommés sous leur véritable nom.
    Il s’agit donc de personnages ayant existé et qui, contrairement à nombre de personnages historiques ont des descendants toujours existants et connus comme tels.
    Une partie des faits rapportés sont exacts, je veux dire prouvés ou historiques, l’autre est puisée dans divers ouvrages d’histoire locale et attribués aux héros de l’histoire sans précautions, autrement dit sans que le lecteur puisse démêler le vrai du faux, à moins de s’y connaître.
    S’il s’agissait de raconter par exemple « La vie quotidienne du Comté de Salm aux XVI~XVIIe siècles », c’est de cet endroit qu’il s’agit en fait, comme il existe des « La vie quotidienne sous la Rome antique », « La vie quotidienne au Moyen Âge », « La vie quotidienne sous l’Occupation » etc., je n’aurais rien à redire de particulier, si ce n’est que le style est nul – bon, ce n’est pas du Christine Angot mais pas loin –, que certains toponymes sont erronés, les idées reçues sont dispensées à la louche, certaines réalités historiques travesties, certains faits carrément inventés, certaines analyses débiles, la psychologie des personnages est de la psychologie de comptoir, en tout état de cause inapplicable aux mentalités de l’époque, les rôles sociaux objets d’application erronée. Certaines distorsions historiques sont bien revendiquées à la fin, mais celles-là sont sans importance, d’autres en revanche plus insidieuses et dommageables aux descendants restent tues. Certaines problématiques sont purement contemporaines, certains problèmes importants sont bricolés, notamment la façon dont avec le schisme entre Rome et la religion reformée on s’est cherché de nouveaux boucs émissaires etc. Il est exact que les Juifs ont été accusés d’avoir commercé avec les sorcières et ont également servi de boucs émissaires à la terrible peste noire, mais c’était au XIVe et pas au XVIe et pas dans le comté de Salm. A l’époque considérée, le roi de France avait autorisé en 1567 l’installation de commerçants juifs à Metz mais, expulsés en 1477 du duché souverain de Lorraine, et donc des Vosges, par le duc René II, leur retour dans les Vosges datant de 1791, mais n’ayant pas été expulsés d’Alsace en revanche à la fin du Moyen Âge et habitant dans les villages-banlieues alsaciens, le droit de résidence dans les villes ne leur ayant pas été accordé, ils n’ont pas pu être l’objet de supplices particulièrement horribles et de style plutôt asiatique, dans des lieux d’exécution traditionnels du comté souverain de Salm comme le Col de la Perheux, par ailleurs mal orthographié en tant que ce lieu-là, et donc orthographié comme un lieu de l’Yonne ou encore de la Loire sans aucun rapport. Etc.
    Bref, je suis fâchée. Néanmoins, la fresque en elle-même est intéressante, on a essayé de rendre certains héros vraiment sympathiques, ce qui fait que, à la vérité, je suis partagée.

  125. Catherine JACOB

    Dans la foulée de Catherine JACOB | 26 juillet 2017 à 09:54 @Noblejoué
    Il est indiqué dans le résumé du roman de science-fiction que vous indiquez, qu’il inclut un roman dans le roman, comme il pouvait y avoir chez Corneille du théâtre dans le théâtre, et que c’est à l’occasion d’une mission secrète liée à ce roman, que tous les personnages cités dans l’ensemble du « Maître du Haut Château » et intervenant dans des histoires parallèles, vont croiser. Il s’agit donc de « Le Poids de la sauterelle » mentionné de nombreuses fois au cours du récit général et dont le titre provient d’une citation de l’Ecclésiaste (12:5) : « …and the grasshopper shall be a burden » « et les sauterelles deviendront un fardeau », autrement dit, une épreuve.
    Comme je ne l’ai pas lu, j’ignore si un rapprochement pourrait être sous un angle ou un autre pertinent, mais il existe dans l’ancien pays des Welsches, une curieuse légende en rapport avec le lieu-dit Col de la Perheux précédemment cité et rapportée sur GeneaWiki. La voici – précision, les personnages de cette histoire de fantômes qui se situe une paire de siècles après l’époque concernée par le roman qui m’a fâchée, n’appartiennent pas à notre famille, du moins à ma connaissance :
    « Claude Scheppler, de Bellefosse, est le héros ou la victime de plusieurs histoires de fantômes notées par le pasteur Oberlin.
    A plusieurs reprises, à l’endroit où le chemin tourne à « Obernah » (Obernai), Claude reçoit comme un poids sur les épaules et doit se traîner misérablement. Il n’est délivré qu’au moment où il dépasse la cense du Sommerhof. Anne-Catherine Gagnière, servante du pasteur Oberlin, est deux fois témoin du phénomène. Bien que Scheppler demande à ses compagnons de poursuivre leur voyage sans lui, elle reste auprès de lui pour l’assister en cas de besoin.
    Il lui faut un courage peu commun, car le mauvais esprit qui a sauté sur les épaules de Claude Scheppler possède une certaine matérialité, en tous cas un certain poids.
    Claude Scheppler est décrit par le pasteur Oberlin comme un homme sincère et honnête, qui raconte ses mésaventures sans se soucier qu’on le croie.
    Rendons hommage à Anne-Catherine Gagnière, et peut-être à d’autres de ces femmes, spécialistes de ce qui paraît passer l’entendement, et qui, loin de passer des pactes avec le Diable ou de chercher à nuire, aidaient leurs concitoyens par les moyens à leur portée.
    Peut-être est-il temps pour leurs descendants, qui ne risquent plus aujourd’hui le bûcher, d’oser assumer une certaine fierté sorcière.
    • Voici donc une légende mettant en scène « la Kate » :
    Les développements qui précèdent proviennent des chroniques du pasteur Oberlin. Ils sont donc en principe raisonnablement exacts. En revanche, l’histoire qui suit est une légende, et ce n’est qu’à titre d’hypothèse, en se fondant sur la similitude de prénom et de village, que l’on peut songer à voir, entre « la Kate, de Bellefosse » et Anne-Catherine Gagnière, une seule et même personne.
    Sachez d’abord qu’au Ban de la Roche, il y a de nombreux trésors enfouis, dont l’un au col de la Perheux, lieu de supplice immémorial, où en particulier ont brûlé les sorcières (dès 1613 est notamment mentionné le cas d’une Anne, l’épouse de Steffen d’en Haut (Steffen von der Höhe) de Neuviller, qui est brûlée pour sorcellerie. Puis de 1620 jusque vers 1630 furent condamnés et brûlées au lieu de justice du Col de la Perheux plus de 50 personnes originaires de tous les villages du Ban de la Roche pour « crime » de sorcellerie. Des copies des actes rédigés par le tribunal appelé à siéger ont été conservées et permettent de prendre connaissance des aveux obtenus sous la question. Au début du 17ème, la seigneurie du Ban de la Roche appartient au comte palatin du Rhin Georg Gustav von Pfalz-Veldenz qui avait à Rothau un atelier monétaire. Mais revenons-en au trésor.
    Nombreux sont ceux qui rêvent de s’en emparer, mais il y faut un courage hors du commun, un courage que nul n’a eu jusqu’ici, et qu’il vaut mieux peut-être ne pas avoir.
    Or donc, pour s’emparer du trésor, les trois plus puissants désenvoûteurs du Ban de la Roche vont s’associer : il y a là la Kate – donc possiblement la servante du pasteur Oberlin susnommée -, de Bellefosse, le Man du Minou – dont le nom pourrait venir du celtique ‘men’ (la ou les pierres) -, de Waldersbach, et le père Didier, de Belmont. Tous trois se rendent de nuit à la Perheux, un endroit que vous et moi tremblerions de traverser même de jour. Mais nos trois sorciers n’ont peur de rien, et ils creusent, ils creusent. Au fond du trou, une caisse solidement fermée : ils ont trouvé le trésor. Mais alors, de la caisse, sortent des cris si épouvantables que nos trois sorciers se sauvent en courant. Ils reviennent le lendemain, mais c’est trop tard : aucune trace du trésor, aucune trace même du trou qu’ils ont creusé. Pas un brin d’herbe qui ne soit à sa place.
    Cette légende est particulièrement touchante. Des trésors monétaires (bien modestes), il y a en certainement au Ban de la Roche puisque, en cas de menace, les paysans s’empressaient d’enfouir leurs sous ; certains n’ont pas assez vécu pour revenir chercher leurs petites économies ; à la Perheux même, il arriva que de pieux pèlerins laissent tomber des piécettes pour le salut de l’âme des condamnés ; ces exemples nous montrent bien que, sous chaque « trésor », il y a un drame. Ces trésors crient leur souffrance. Pour s’en emparer, il faudrait avoir le courage de passer outre ces cris, d’être indifférent à ces souffrances.
    Ce « courage », ou plutôt cette inhumanité, nul au Ban de la Roche ne l’a eu jusqu’ici au point nécessaire pour s’emparer du trésor. « Il n’est pas certain qu’il faille y voir un échec », conclut le rédacteur de l’article.
    A titre subsidiaire je dirai que j’ai déjà eu, plus d’une fois, l’occasion de traverser le col de la Perheux, mais nul fantôme n’a daigné y croiser ma route et je n’ai encore vu y briller nulle piécette dans le soleil, juste la route qui poudroie…

  126. @ Patrice Charoulet
    Comment quelqu’un qui ne parle jamais que du mal fait par les grands hommes, politiciens ou philosophes, pourrait-il vous comprendre ?
    Contrairement à Elusen, je salue sans ironie votre courage, non tant pour les pourriels ou les messages désagréables que vous pourriez recevoir de certains, que parce qu’en donnant votre adresse, vous agissez selon vos idées.
    Je doute que vous receviez beaucoup de messages d’anonymes, car à moins qu’ils n’aient un pseudo sur leur boîte mail, en vous écrivant, ils se démasqueraient. Mais il se peut que des patronymes correspondent avec vous.
    Bonne chance.
    @ Catherine JACOB
    « S’agissant des Japonais, je ne les défends pas d’un point de vue moral pour les absoudre de tout, mais du point de vue de l’exactitude des faits parce que je n’aime pas les critiques injustes ou à l’emporte-pièce qui méconnaissent les divers contextes historico-culturels. »
    Je ne vous ai, en vérité jamais vu de parti pris, mais comme il est naturel de l’être pour ce qu’on aime et que d’autre part, on a une réticence à blesser les gens, surtout qu’on estime, on évite souvent de « parler de corde dans la maison d’un pendu ».
    « En ce moment, je suis en train de terminer les 446 pages de l’histoire publiée en 2013 davantage imaginée que romancée, de familles vosgiennes et dont une partie des héros sont de mes ancêtres nommés sous leur véritable nom. »
    Ecoutez, votre famille et vous avez, visiblement, un parcours intéressant. Au lieu de laisser des incompétents déformer l’histoire de votre famille puis un jour, sans doute, la vôtre, je pense que vous devriez écrire la vôtre.
    « …ces exemples nous montrent bien que, sous chaque « trésor », il y a un drame. Ces trésors crient leur souffrance. Pour s’en emparer, il faudrait avoir le courage de passer outre ces cris, d’être indifférent à ces souffrances.
    Ce « courage », ou plutôt cette inhumanité, nul au Ban de la Roche ne l’a eu jusqu’ici au point nécessaire pour s’emparer du trésor. « Il n’est pas certain qu’il faille y voir un échec », conclut le rédacteur de l’article. »
    Vraiment très intéressant. C’est l’inverse d’histoires plus connues où quelqu’un est récompensé par des dons divers pour avoir fait preuve d’hospitalité ou autres comportements d’aide aux autres.
    Comment interpréter les histoires de dragons gardiens de trésor ? Dans l’histoire dont vous parlez, les trésors ont-ils une âme ou ne sont-ils que le canal par lequel s’expriment les victimes ?
    @ Catherine JACOB et Lucile
    Pour Le maître du Haut Château, j’ai fini par trouver un site idéal : pas superficiel mais pas qui s’amuse à dire que tel K. Dick de science fiction * serait meilleur que d’autres – le chipotage de merveilles. Toutes les thématiques y sont, on compare juste ce qu’il faut et on renvoie à d’autres : de plus si on clique on a d’autres présentations que je lirai pour le fun.
    Problème : spoiler, la fin est dite !
    Mais K. Dick n’écrit pas de récit où seule la fin compte : en d’autres termes, il mérite d’être relu.
    * Mais ses romans de littérature générale me semblent inégaux, un seul m’a intéressé comme les autres. Je crois que c’est parce que si la psychologie de K. Dick est de premier ordre, son style convient en général mieux, et alors idéalement, à des univers au cosmos détraqué. Il y avait des univers kafkaïens, et ils existent toujours, maintenant, on dit aussi dickien : j’ai entendu une comparaison, probablement sur France Culture, mais j’ai oublié, pardon.
    Au fait, merci à cette radio où la science-fiction et autres mauvais genres ne sont pas ostracisés.

  127. Catherine JACOB

    @ Noblejoué | 26 juillet 2017 à 21:04
    Andvari est un nain de la mythologie nordique, responsable de la malédiction sur l’anneau magique Andvaranaut à la base du cycle héroïque de Sigurd.
    Fáfnir est, dans le cycle de Sigurd de la mythologie scandinave, le fils de Hreidmar et le frère de Regin et d’Ótr, originairement un nain relativement puissant, qui, après s’être emparé du trésor maudit de son père, prend la forme d’un dragon afin de le protéger.
    Ce que je pense être intéressant dans ces éléments du mythe, c’est l’état de nain.
    Les nains sont en effet, par ex. dans Blanche Neige, ceux qui extraient le minerai de la terre et qui participent dès lors de la légende du forgeron merveilleux ainsi que ceux qui gardent le cercueil de cristal dans lequel la princesse attend le baiser/souffle qui la ramènera à la vie, ils participent donc également du cycle des renaissances.
    Le mot allemand pour « nain » est Zwerg (vieux haut allemand twerg, moyen haut allemand twerc / querh (masc., neutre) zwerc, vieux saxon gidwerg (neutre), vieux norrois dvergr, vieil anglais dweorg, vieux français dwerch, suédois dvärg, norvégien dverg, danois dværg, néerlandais dwerg, anglais dwarf) toutes formes qu’on pense dérivées du vieux germanique *đwerʒaz. C’est probablement exact.
    A partir de là, je connais une hypothèse qui les relie au genius loci et une autre qui présuppose un lien avec le verbe trügen – tromper, induire en erreur – (Trugwesen : apparence trompeuse), à comparer au vieux haut allemand gidrog (spectre, fantôme, revenant), sanscrit dhvaras (démon malicieux etc.).
    Or c’est bien ce qui se passe avec le trésor découvert par nos trois désenvoûteurs victimes d’une hallucination collective probablement due à la conscience que cet or, si or il y a, est maudit de par la somme des souffrances endurées en ces lieux. Maintenant on peut se pencher sur ce dont ce or est probablement la métaphore, mais c’est une autre histoire.
    Pour l’instant on peut dire qu’on ne vole pas impunément les morts, par ex. l’obole pour Charon, prix de leur passage dans l’autre monde, sans risquer de les maintenir dans ce monde-ci à tourmenter les vivants en retour. Mais c’est juste une idée.
    On dit également qu’ Aristophane serait «le premier auteur, dans les Grenouilles, à mentionner l’obligation de verser un dédommagement à Charon, pour prix du passage dans l’au-delà. Aucun autre témoignage contemporain ne vient confirmer cette pratique. Seul un vase peut être pris en compte, qui représente un défunt tenant dans la main ce qui semble être des pièces de monnaie.
    Pour Erwin Rohde, le don d’une obole à Charon pourrait être l’héritage d’une très ancienne tradition qui consistait à ne pas séparer le défunt de ses biens. Il supposait que les funérailles héroïques, pour être complètes, impliquent la destruction par le feu de l’avoir du défunt. Ce qui n’est pas idiot lorsque le défunt est décédé par ex. de la peste, mais la raison est vraisemblablement autre.
    « D’où, quoi qu’il en soit, la possible intention de laisser au mort toute sa fortune mobilière. A l’époque d’Homère, ce devoir s’était déjà affaibli et transformé en symbole, pour, au final, dans l’idée de la partie pour le tout, se réduire à l’habitude de placer dans la bouche du mort une obole destinée à rémunérer le nocher infernal. »
    Bref, peu importe ici, mais on retrouve également dans les aveux obtenus sous la question que l’or donné par le diable n’est qu’une apparence trompeuse qui se transforme en fèces lors du retour à la réalité. Je laisse aux psychanalystes le soin d’expliquer la métamorphose.

  128. @ Noblejoué | 26 juillet 2017 à 21:04
    « …je salue sans ironie votre courage, {…} vous agissez selon vos idées. »
    Vous allez vite dans votre besogne et avec un sens de la mesure !
    Un pédophile aussi agit selon ses idées, iriez-vous jusqu’à saluer son courage ?
    Et puis vos deux oiseaux ne prennent aucun risque avec leur vie quand même, donc « le courage », tout est relatif.

  129. Catherine JACOB

    @ Elusen | 26 juillet 2017 à 04:13
    « @ Catherine JACOB | 25 juillet 2017 à 09:31
    Comme si Catherine JACOB n’était pas un masque ! Sur Internet, allez prouver qui vous êtes !

    Vous trouvez qu’il y a une ressemblance ? tant en noir et blanc qu’en couleur .
    Evidemment ce cliché ne date pas d’hier, mais bon d’avant-hier si on est gentil (allez, années 2000) ; le maquillage était dû à ma sœur qui a la main moins lourde que moi sur la couleur, et le cliché est dû à mon père. Je n’ai pas retrouvé celui que je cherchais pour ce post, beaucoup plus récent, mais en tout cas on voit bien que l’actrice césarisée et moi-même ne sommes pas la même personne et heureusement pour elle.

  130. Catherine JACOB

    Pour être juste, j’ai récupéré l’actrice à peu près au même âge que le cliché pris par mon père à un repas de famille, donc pas de délire d’interprétation sur les verres dont on voit le haut, ils n’étaient pas tous à moi.
    C’est donc pas le même style.

  131. @Catherine JACOB | 28 juillet 2017 à 14:05
    S’afficher est un courage surprenant, vous avez bien fait pour répondre à votre interlocuteur.
    Bravo Catherine Jacob.

  132. @ Elusen
    « Vous allez vite dans votre besogne et avec un sens de la mesure ! Un pédophile aussi agit selon ses idées, iriez-vous jusqu’à saluer son courage ? »
    Il s’agit de donner son adresse mail donc d’être emm… par des gens comme vous – ou pire.
    Vous oubliez toujours le CONTEXTE.

  133. @ Catherine JACOB
    Pour les nains : de quoi regarder Blanche Neige autrement. Je compte donc revisionner bientôt la version de Preljocaj.
    « Or c’est bien ce qui se passe avec le trésor découvert par nos trois désenvoûteurs victimes d’une hallucination collective probablement due à la conscience que cet or, si or il y a, est maudit de par la somme des souffrances endurées en ces lieux. »
    Il arrive la même chose à la fin de la bande dessinée Corto Maltese, La Maison dorée de Samarkand. Comme souvent – il en trouve parfois – Corto Maltese cherche un trésor. Comme Pratt était aussi cultivé que créatif, je ne saurais dire s’il a imité ou recréé cette fin.
    « Pour l’instant on peut dire qu’on ne vole pas impunément les morts, par ex. l’obole pour Charon, prix de leur passage dans l’autre monde, sans risquer de les maintenir dans ce monde-ci à tourmenter les vivants en retour. Mais c’est juste une idée. »
    Une idée qui se tient. De toute façon, j’ai une idée encore moins vérifiable. Je me demande si le peu de crédit de la fortune mobilière, outre évidemment qu’elle était peu de chose face à la richesse immobilière pendant longtemps, ne vient pas et de ce que la fortune héritée était mieux vue que la fortune créée et que comme on devrait donner ce qui est mobilier aux morts, l’héritier de biens mobiliers était une sorte de spoliateur. Evidemment, on aurait oublié à la longue l’origine première d’une partie de la réticence contre la richesse mobilière.
    « …mais en tout cas on voit bien que l’actrice césarisée et moi-même ne sommes pas la même personne et heureusement pour elle. »
    Heureusement pour elle si vous avez ou avez eu une vie difficile, mais pas heureusement pour nous. Comment faites-vous pour rester imperturbable ?

  134. « C’est donc pas le même style. »
    Je viens de voir la photo de l’actrice et je trouve qu’on peut préférer votre style. Savonarole a raison de dire que poster des photographies identifiables de vous et non plus en clair obscur est très courageux.
    Si Elusen ne comprend pas qu’on peut risquer d’être harcelé, vous si, et pourtant vous vous montrez.
    C’est beaucoup plus courageux que Patrice Charoulet. Je trouve que tout le monde devrait vous applaudir.

  135. Catherine JACOB

    @ Noblejoué | 28 juillet 2017 à 19:49
    « Si Elusen ne comprend pas qu’on peut risquer d’être harcelé, vous si, et pourtant vous vous montrez. »
    Quelque part ça peut difficilement être pire. Mais bon.
    L’un de mes élèves, fan de Dragon Ball Z et qui avait commencé l’étude du japonais afin d’être capable un jour, et il y est arrivé ! de suivre sans difficultés l’animé dans le texte original, me disait mi-plaisantin, mi-sérieux : « Vous devez avoir un nuage installé à demeure au-dessus de votre tête et qui ne veut plus vous lâcher !»
    Quand j’ai découvert cette peinture de la grotte de Lascaux, je me suis dit que ça pouvait aussi finir par être une bonne chose.
    .
    « Je trouve que tout le monde devrait vous applaudir. »
    Pas trop fort, ou d’une seule main… 😉 parce qu’en ce moment il fait beau et ce n’est pas la peine de réveiller l’orage.
    Pour en revenir au « Maître du Haut Château » qui fait penser à la Hohenburg de Hohen (Haut) + Burg (Château) à Obernai, soit Altitona dont le Maître est Adalric, le père de la future Sainte Odile qui la chassa de sa demeure parce que née aveugle (en 662), un édifice qui surplombe « l’endroit où le chemin tourne et où Claude Scheppler (patronyme qui peut se traduire par ‘Chapelier’) reçoit comme un poids sur les épaules et doit se traîner misérablement jusqu’à un endroit nomme Cense Sommerhof – la cense est une appellation qui dérive du bas-latin censa, signifiant fermage et qui en est venu ensuite à nommer la ferme, elle-même – et dont l’histoire fait penser au Chapelier fou d’«Alice au Pays des Merveilles », joué par Johnny Depp.
    Comme quoi il y a peut-être un rapport entre sa mésaventure et le patronyme de la victime.
    Dans le lien que vous indiquez, il est dit que « Le maître du haut château » est, telle une Matriochka, « une poupée russe de contrefaçons et de mensonges, un roman sur le faux, peut-être le plus schizophrénique de tous les romans de Philip K. Dick, alors même que, chose rarissime chez l’auteur, aucun de ses personnages n’est atteint de cette maladie mentale. »
    La référence aux apparences trompeuses qui constitue l’étymologie de « Zwerg », et qui s’applique donc bien au « nain » dont l’adulte offre en effet une apparence trompeuse, celle de l’enfance, était finalement dotée d’une certaine pertinence.
    Il est dit également que cet univers uchronique est dominé par le Yi-King, à tel point qu’un possible tirage des Bagua et de leur combinaison les 64 hexagrammes constitueraient même toute la trame du roman, en serait en somme, une interprétation.
    Comme je n’ai toujours pas lu ce roman, je ne saurais le dire, mais étant donné que les Bagua sont également réputés être le système binaire 1-0 de Leibniz qu’on donne comme à l’origine de l’informatique laquelle produit des images dématérialisées qui sont le produit de calculs de cerveaux-machines à savoir d’ordinateurs, pourquoi pas.
    Tout cela me fait au final penser à Nietzsche :
    « Celui qui apprendra à voler aux hommes de l’avenir aura déplacé toutes les bornes ; pour lui les bornes mêmes s’envoleront dans l’air, il baptisera de nouveau la terre — il l’appellera « la légère ». […]
    La terre et la vie lui semblent lourdes, et c’est ce que veut l’esprit de lourdeur ! Celui cependant qui veut devenir léger comme un oiseau doit s’aimer soi-même : — c’est ainsi que j’enseigne, moi.
    Non pas s’aimer de l’amour des malades et des fiévreux : car chez ceux-là l’amour-propre sent même mauvais.
    Il faut apprendre à s’aimer soi-même, d’un amour sain et bien portant : afin d’apprendre à se supporter soi-même et de ne point vagabonder — c’est ainsi que j’enseigne. » Ainsi parlait Zarathoustra/Troisième partie/De l’esprit de lourdeur , §2 – p.278/279. Autrement dit, il vaut donc mieux ne pas « travailler du chapeau »… 😉

  136. @ Catherine JACOB
    J’ai aussi lu ou entendu dire, enfin appris d’une manière ou d’une autre, que K. Dick avait essayé de faire écrire son roman par le Yi King !
    Nietzsche, un auteur avec qui je suis loin d’être entièrement d’accord mais qui enseigne à se dépasser.
    Que peut-on demander de plus à quiconque que cela ?

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