Depuis l’élection de François Hollande, les politiques mises en oeuvre pour l’Education nationale ont plus suscité de trouble et de contestation que favorisé l’adhésion. En substance, au nom de l’égalité, elles ont porté atteinte à l’excellence en préférant une grisaille pour tous parce que l’idée même d’une inégalité, aussi évidente et justifiable qu’elle soit, leur était insupportable.
Aussi on comprendra avec quel enthousiasme j’ai vu surgir le débat sur la fin des devoirs à la maison (Le Parisien).
Parce qu’il y a là enfin la possibilité de combattre la véritable inégalité, qui ne tient pas aux dons et aux mérites mais aux conditions familiales et sociales.
De la même manière que je suis partisan de l’uniforme à l’école pour occulter l’intolérable culte des apparences et le contraste entre celles-ci, du brillant, de l’incongru jusqu’au simple et au modeste et en favorisant ainsi la concentration exclusive sur le lieu et l’essence de l’enseignement, ne plus faire les devoirs à la maison représenterait un immense facteur de progrès, bien davantage que la volonté perverse de châtier les meilleurs pour que les mauvais ou les moins bons ne soient plus tout seuls.
Il y a quelques années quand mes enfants étaient au collège ou au lycée, j’étais infiniment sensible au fait que des milieux étaient foncièrement démunis par rapport à d’autres dès lors que l’essentiel du travail à la maison imposait des recherches personnelles et par conséquent de quoi pouvoir les effectuer – livres, encyclopédies, internet.
Sans mentionner que des parents offraient une assistance et des lumières que d’autres étaient culturellement incapables de prodiguer.
La diversité sociale, les inégalités dans les modes d’existence, la disparité entre le bagage et l’environnement des uns et ceux des autres, la pauvreté ici, la richesse là – l’école de la vie dans toutes ses facettes – m’ont toujours persuadé de l’obligation, pour assurer tant bien que mal une homogénéité scolaire, de rapatrier l’extérieur dans la vie de l’école. Seuls des devoirs faits à l’école créeront au moins une égalité sur le plan des conditions. La hiérarchie des savoirs et des capacités n’en sera pas bouleversée pour autant mais au moins, rassemblée dans ce lieu unique de l’école, la société n’ajoutera pas ses dommages aux difficultés intrinsèques au monde scolaire, déjà assez nombreuses.
Ce changement serait d’autant plus utile que, malgré une circulaire officielle de 1956, les devoirs à l’école primaire n’ont pas cessé.
Contre l’argumentation plaidant pour la concentration maximale à l’école des tâches externes, la présidente de la PEEP (Fédération des parents d’élèves de l’enseignement public) affirme que « l’enfant a besoin d’être face à lui-même ». Dans un monde idéal, ce serait un excellent principe mais, pour celui réaliste que j’ai décrit et qui se caractérise par trop d’écarts, les enfants ne seraient évidemment pas à égalité « pour être face à eux-mêmes ».
Il est clair que la vie de l’école sera de nature à atténuer les différences choquantes et en tout cas de garantir à la catégorie la plus perfectible qu’elle disposera d’un accompagnement qui, fondé sur la relation exclusive entre le maître et l’élève, abolira tous les autres handicaps.
La tendance qui vise à quitter, voire à répudier les chemins classiques de l’enseignement, du savoir et de la maîtrise des matières fondamentales me paraît dangereuse précisément parce qu’elle met trop l’accent sur les foyers, les vivacités individuelles, les forces culturelles, une égalité sociale fantasmée pour justifier une désertion de l’école.
L’Education nationale – c’est un ministère portant un nom magnifique – devrait se sentir honorée par cette aspiration à lui confier le sort d’enfants et d’adolescents qui, sans elle, serait gangrené par la lutte et les inégalités de classe !
Voilà bien le marronnier le plus increvable de l’Education nationale !
Si un chercheur voulait bien recenser le nombre de fois où les devoirs à la maison ont été interdits depuis la Libération, ajouté au nombre de fois où a « surgi » dans les médias le « débat » sur cette question, on obtiendrait une liste longue comme un jour sans pain.
C’est un peu comme l’esclavage dans certains pays africains, qui n’arrête pas d’être « aboli »… mais revient toujours. Loin de moi, naturellement, l’idée d’assimiler les premiers au second… Je n’ai jamais compris cette croisade franco-française contre les devoirs à la maison. A moins de se rappeler que la France est aussi le pays des 35 heures… le pays où une « journée d’action » désigne une journée de grève.
Quoi de plus naturel, dans ce contexte, que d’interdire aux enfants de tavailler à la maison ? Et d’interdire aux parents de veiller à l’instruction de leurs enfants ? Comme si ce n’était pas, en effet, leur devoir à eux, et leur responsabilité !
Certains parents sont plus instruits que d’autres, et donc risqueraient de transmettre cette instruction à leurs enfants ? Mais quelle horreur ! Ratiboisez-moi tout cela ! Nivelons tout ça par le bas, et assurons-nous que les « bourgeois » ne puissent pas transmettre leur « bourgeoisie » à leurs enfants. Il est en effet urgent que tout le monde devienne le plus abruti possible.
Visiblement, c’est en bonne voie : le QI des Français diminue à vue d’oeil.
https://edwarddutton.files.wordpress.com/2013/07/franceiq.pdf
Au-delà des études scientifiques, cela se remarque par la simple observation quotidienne.
Excellent billet, un des meilleurs !
Le texte évidemment, mais surtout l’image…
Ah l’image !!
Tout est dit, une charmante tête blonde qui écrit laborieusement :
« MES ancêtres les Gaulois étaient blonds aux yeux bleus… »
J’adore l’humour subliminal !!
Ce que vous voulez occulter dès l’école, c’est la réalité du monde.
Mais l’école n’est pas l’église, elle n’a pas à occulter le monde, les inégalités, ni à les résoudre.
Elle est dans l’obligation de subir ces inégalités tant que le citoyen est trop faible pour lutter contre afin de les faire disparaître.
Et continuer à croire que le souffle fétide de la parole moralisatrice ou éducatrice a une quelconque efficacité est la première errance du christianisé, le premier facteur de sa beaufitude, de sa débilité citoyenne.
Il ne faut pas éduquer les enfants en les brisant sous la domination du On, l’idole de la communauté des beaufs, il faut les élever en les préservant sous l’autorité nationale par l’exemplarité citoyenne.
Au plus fort des années d’immigration polonaise, maghrébine, espagnole, italienne, portugaise quand les parents ne pipaient pas un mot de français, il ne semble pas que l’on avait envie de promouvoir les fils et filles
d’immigrés notamment ceux qui avaient des capacités, parfois même c’était des efforts pour les ridiculiser… et que l’on se souciât de l’égalité des chances ?
Parce que l’égalité des chances faisait partie intégrante du boulot des formateurs, pardon instituteurs et non le pompeux « professeur des écoles ». (Avec des classes de trente enfants, pardon vingt-cinq dans certaines
structures, comment voulez-vous remarquer la singularité d’un ou d’une élève ?)
Alors, venir nous la raconter avec des baratins concernant les parents qui ne pourraient pas suivre la scolarité, en devoirs, de leurs enfants est une niaiserie.
« L »enfant à besoin d’être face à lui-même ». Et même chez lui, il peut être face à lui-même.
Par contre, même les djeuns seraient d’accord pour la blouse obligatoire.
A laquelle il faudra ajouter les chaussures (autre code de classe sociale) comme le cartable.
Viendra ensuite le crucifix dans les classes ! et une photo de La Mecque !
On ne va pas représenter le prophète donc…
…et comme la nature à horreur du vide, les signes anciens de discrimination sociale seront remplacés par les signes de discrimination de religion.
Un nouveau monde d’amour et de fraternité vers la paix s’ouvrira donc pour tous.
Bonjour,
Je ne suis pas là pour vous raconter ma vie, mais ayant passé pratiquement toute ma scolarité en pension, je n’ai jamais eu de devoirs à faire à la maison. D’ailleurs si ç’avait été le cas je ne pense pas que cela m’aurait beaucoup aidé vu que mes parents n’avaient pour tout diplôme que leur certificat d’études primaires, ce qui, à la rigueur, pouvait m’aider pour la vérification de l’orthographe de mes rédactions et le résultats de mes exercices d’arithmétique, mais pas au-delà. Car à l’époque, avec ce petit diplôme aujourd’hui disparu, les élèves qui le possédaient savaient lire, écrire et compter, ce qui n’est plus systématiquement le cas aujourd’hui.
Je n’ai pas connu les classes mixtes. Donc pas de risques d’être perturbé par la jolie frimousse d’une copine de classe. Bref que des mecs y compris chez mes professeurs, avec ou sans soutane. L’enseignement se limitait aux matières scolaires et au catéchisme. Pas de théorie du genre et autres affabulations d’intellos mal dans leur peau.
Bref enseignement spartiate, mais après un parcours scolaire comme celui-ci, vous pouvez faire face à toutes les situations.
La fin des devoirs à la maison, donc leur report à l’école, signifierait la fin des devoirs tout court car, surveillés par les professeurs, ce ne serait que la continuation des cours, ne pas changer de cadre, d’environnement et la fin de la formation à l’effort personnel, de la formation à la vie, une vie qui elle est très individuelle.
Les devoirs à la maison ont d’autres fonctions : la réflexion individuelle, l’effort personnel, le développement de la personnalité, un lien autre qu’affectif avec les parents, apprendre à gérer son temps, s’imposer une discipline.
Tout ce temps devenu libre serait alors utilisé pour traîner dans la rue pour certains, être collé devant un ordinateur pour d’autres, ou chatter sur Facebook, Twitter de choses inutiles ou perverses.
Il doit y avoir un autre moyen de combler l’inégalité, l’uniforme certes mais il faudrait aussi uniformiser les écoles car toutes ne sont pas du même niveau et dépendent des quartiers sociaux où elles se trouvent. Les relocaliser géographiquement pour qu’elles soient accessibles aux diverses couches de la société, ce qui bien entendu ne sera guère facile.
La différence sociale n’est pas innée, elle naît de l’environnement de l’enfant en famille, elle ne peut être contrée que par la reprise d’un enseignement civique vigoureux et adapté à l’époque. Il n’y a pas de genre social à la naissance, encore moins qu’une théorie du genre.
C’est un problème citadin, il n’existe pas dans les petites et moyennes villes où le nombre d’écoles est limité, souvent à une seule classe.
Apprendre aux enseignants à mélanger les talents dans une classe par petits groupes où les plus vifs aideraient les moins doués lors même des cours.
Mettre en concurrence, par paires, les écoles des divers environnements sociaux peut-être.
Encourager les enfants à s’entraider en dehors de l’école, ce qui s’est fait de tous temps.
L’école, outre son devoir d’enseignement, doit apprendre la vie en société, l’égalité des citoyens, mais ne pas tuer la personnalité individuelle.
Issu de prolos à deux générations en arrière (lingère, ouvrier d’usine), c’est grâce à « l’Instruction publique » et non à une soi-disant « Education… », grâce à une promotion des individus (une société ça n’existe pas) voulue et mise en oeuvre par des instits puis des profs, grâce à des grands-parents et de parents oeuvrant vers le même but que j’ai pu… arriver haut (soyons immodeste).
C’est également ainsi, sans tablettes, sans réseaux sociaux, sans Internet etc. que deux de mes ex-condisciples de l’école primaire, fils d’un maçon portugais analphabète, ont pu devenir l’un médecin, l’autre avocat…
Stop aux c….ies.
Retour en arrière, retour aux cultures « inutilitaires », aux enseignements disciplinaires : interdiction des portables à l’école ; obligation de fournir des cours sur papier (et non sur tablettes) au collège, etc.
Si les générations antérieures n’ont aucun projet social ni de projet de promotion individuelle pour leur progéniture, c’est de toute façon « râpé ».
Que l’on expulse les pédagogistes après les avoir immergés dans du goudron et revêtus de plumes…
Je trouve ce billet surprenant de votre part. Qui peut interdire à un élève motivé de travailler à la maison ou à ses parents de lui payer des cours particuliers ?
@ Robert Marchenoir | 05 octobre 2016 à 08:03
Alors là…! Mille fois d’accord avec votre post. Du reste je ne vois pas bien comment « on » empêchera des parents de s’occuper de la scolarité de leurs enfants si cela leur chante.
Foutaise égalitaire (par le bas) quand tu nous tiens.
Pour les blouses « memes tra » (comme on dit en breton ;)). Lorsque j’étais pensionnaire la blouse était obligatoire. Bleu ciel ou bleu marine, une semaine sur deux (cette obligation ne concernant discriminatoirement que les internes).
Bref. Comme nous n’étions pas toutes issues du même monde social, certaines avaient plus de vêtements et/ou de plus chers. Qu’à cela ne tienne, elles circulaient blouse ouverte, flottante, ça faisait « style », moins complexée. Résultat on ne voyait plus que celles qui avaient leur blouse boutonnée 🙁
Pire tu meurs !
Je ne doute pas que si cette « mode » revenait un jour les mêmes causes créeraient les mêmes effets 😉
Pathétique et désespérant pour les deux motifs à l’arrière-plan :
– l’Etat a mission d’éducation ;
– l’égalitarisme sociétal comme dogme.
L’Etat n’a aucun rôle éducatif. Ce sont les parents et la société civile.
L’Etat peut avoir un rôle d’Instruction, limité aux savoirs fondamentaux.
L’égalitarisme de contrainte a une finalité indirecte : l’égalité dans la misère et l’avilissement. On n’a jamais vu dans le monde d’égalitarisme dans la prospérité et la vertu.
@ Achille
Effectivement, quand on vous lit, sbriglia et vous, on regrette d’avoir eu un père pour nous élever, pour nous enseigner par l’exemple des valeurs auxquelles il tenait, et on se dit que vous avez eu beaucoup de chance de ne connaître qu’un géniteur qui a abandonné cette responsabilité qui lui incombait en vous livrant à une bande de moines complètement déconnectée du monde.
Vous êtes ainsi très bien éduqués, faute de n’avoir jamais été élevés…
Parce qu’il y a là enfin la possibilité de combattre la véritable inégalité, qui ne tient pas aux dons et aux mérites mais aux conditions familiales et sociales.
Absolument pas, c’est créer un nivellement par le bas obligatoire, injuste, de bons élèves réels ou potentiels seront obligés de devenir des élèves au mieux quelconques voire des abrutis au pire.
Dans ces conditions, l’environnement social devrait aussi être accusé d’être un facteur « d’inégalité », par exemple un milieu familial qui familiariserait l’enfant avec un langage châtié ou bien avec de la musique de Mozart plutôt qu’avec un argot truffé d’expressions à la mode accompagnés de borborygmes de rap donnera un avantage certain dans l’existence à celui qui aura bénéficié d’une telle éducation.
Donc, dans la logique totalitaire soviétique de rigueur en France, faudrait-il carrément soustraire l’enfant à ses parents et le livrer au formatage étatique obligatoire, pour qu’aucune tête ne dépasse ?
Je plussoie au commentaire d’Achille : partager sa jeunesse studieuse entre hussards noirs de la République et soutanes maristes permet de voir venir d’assez loin la bêtise humaine…mais « oisive jeunesse, à tout asservie » peut aussi donner des Rimbaud…
« …ne plus faire les devoirs à la maison représenterait un immense facteur de progrès, bien davantage que la volonté perverse de châtier les meilleurs pour que les mauvais ou les moins bons ne soient plus tout seuls. »
Franchement, Philippe, pensez-vous vous grandir en caricaturant ainsi les idées de la gauche ? Pensez-vous sérieusement que la politique du gouvernement réponde à « la volonté perverse de châtier les meilleurs » ?
Qui fustige les élites, qui réclame la suppression de l’ENA ? Il y a des démagogues et des populistes à gauche, il y a en a encore plus à droite.
Lisez donc vos commentateurs qui ne sont pas majoritairement de gauche pour parler par euphémisme. Il faudrait s’excuser d’avoir fait Sciences Po, l’ENA ou Normale sup. Et quand on a fait les trois comme Alain Juppé, on devient le symbole de l’abomination de la désolation.
Dommage que vous ne puisez réfréner votre tendance à la polémique stérile, votre billet d’aujourd’hui contient par ailleurs des réflexions tout à fait intéressantes.
Que le grand-père qui apprend à sa petite-fille à bien se tenir et bien tenir son crayon pour mieux écrire aille en prison !
Que les bourgeois susceptibles de donner à leur enfants une éducation élitiste aillent en camp de rééducation à la Mao, ou soient éliminés à la Pol Pot.
Et que les ouvrages de Saint Augustin soient brûlés, parce qu’il prône l’acceptation des inégalités – ce qui ne signifie pas qu’on ne doive pas s’élever.
Une société vraiment égalitaire est celle où tous les gens seraient moches et c…
Pour ce qui est des c…, on en prend le chemin. Pour les moches, on verra ; par contre avec la théorie du genre, on pourrait bien faire une société de tarés grave.
« L’Education nationale – c’est un ministère portant un nom magnifique – devrait se sentir honorée par cette aspiration à lui confier le sort d’enfants et d’adolescents qui, sans elle, serait gangrené par la lutte et les inégalités de classe ! »
« Education nationale » est un nom hautement critiquable ! « Instruction publique » était beaucoup mieux. A la famille, l’éducation ; à l’école, l’instruction. A trop demander à l’école, on la rend incapable de remplir sa mission de base.
Les enfants gangrenés par leur milieu et sauvés par l’école ? mais où allons-nous ?
Nos ministres, nos intellos, nos « penseurs »… ne croient plus en l’égalité de tous, ils croient en la « réussite pour tous ». C’est une ânerie de première grandeur !
La suppression des devoirs à la maison est une autre ânerie majeure, conséquence de la précédente. Elle n’empêchera pas les parents d’aider leurs enfants s’ils ont envie de le faire et elle donnera un coup de boost aux écoles privées…
Hommes, citoyens, nous sommes égaux parce qu’en 1789 nous avons solennellement déclaré que nous l’étions.
C’est ici que nous voyons que les sciences molles conduisent à des idées molles…
M. Bilger, êtes-vous sincère lorsque vous vous insurgez ? De quelle égalité parlez-vous, car je ne crois pas qu’il suffise de régler des problèmes de décorum ou de logistique pour que s’efface l’inégalité, qui est une malédiction toute naturelle.
M. Rousseau qui n’était pas encombré par sa progéniture a bien exposé son opinion comique.
L’égalité c’est comme la liberté ça ne se donne pas. Ce qui se donne c’est la connaissance, la transmission du savoir, le partage et beaucoup d’autres vertus…
Ce commentaire est de Ali Devine sur le site de « Neoprofs », il concerne l’historique des réformes sur les devoirs à la maison (super travail).
« – Réforme Billères de 1956 : dans les 30 heures du temps scolaire hebdomadaire, les textes prévoient explicitement cinq heures d’étude. Dans ces conditions, l’interdiction des devoirs à la maison se comprend fort bien.
– Réforme Faure-Guichard de 1969 : la durée de l’étude n’est plus précisée mais celle-ci doit être faite sur les heures dédiées au français et au calcul, soit 15 heures hebdomadaires (la semaine de classe étant elle-même passée à 27 heures). Il y a donc nettement moins de temps pour les devoirs en classe, mais l’enseignant qui s’organise bien peut encore en faire faire à ses élèves.
– Réforme Haby de 1978, puis réforme Chevènement de 1985 : il n’est pour ce que j’ai pu lire plus question de l’étude ou des devoirs en classe dans les textes officiels. Français, maths, sciences et histoire-géo (les matières pouvant fournir des exercices écrits) comptent pour 19 heures par semaine en CE2, et même moins puisque le temps des récréations doit en être défalqué. La relative faiblesse de cette dotation rend sans aucun doute difficile l’organisation d’un véritable temps d’étude. Mais les devoirs écrits à la maison restent interdits, comme le confirment des circulaires de 86 et 90.
– Réforme Bayrou de 1995 : retour de l’étude surveillée à raison de deux heures par semaine.
– Réforme Lang de 2002 : les devoirs en classe ne figurent plus dans les emplois du temps. L’étude n’est pas proscrite pour autant : dans le BO, on invite les enseignants à en faire en tant que nécessaire, à s’adapter à la réalité de leur classe. Mais dans le même temps, on constate qu’une nouvelle matière obligatoire (l’indispensable « langue étrangère ou régionale ») fait son apparition, avec une dotation horaire proche de celle qui était auparavant réservée à l’étude –au moins une heure par semaine, au plus deux. On n’est pas vraiment surpris par ce tour de passe-passe car les instructions officielles ne jurent que par l’autonomie, la transversalité des enseignements et l’interdisciplinaire. Les élèves font de l’anglais, de l’informatique, et même des débats citoyens dans une matière qui ne s’appelle plus l’éducation civique mais le « vivre ensemble ». Les devoirs écrits à la maison restent en revanche interdits (même si les textes reconnaissent de mauvaise grâce qu’on peut demander aux élèves d’apprendre leurs leçons). C’est moderne de chez moderne.
– Réforme Darcos de 2008 : la semaine de travail scolaire passe à 24 heures, l’ensemble français – maths – sciences – histoire-géo n’occupant que 17 heures (dont, rappelons-le, il faut déduire le temps des récréations). Peut-être conscient que l’étude devient dans ces conditions quasi impossible à mettre en œuvre, le ministre cherche à relancer l’accompagnement éducatif ; mais il s’agit là de temps parascolaire voire post-scolaire. Un rapport équilibré de l’IGEN constate en 2008 que les devoirs à la maison, théoriquement interdits, constituent une pratique généralisée, et admet qu’ils peuvent être utiles à certaines conditions. Mais le décret de 56 n’est pas levé pour autant, peut-être en partie pour éviter d’avoir à affronter l’hostilité de la FCPE, pour qui la question des devoirs est un grand cheval de bataille.
En résumé l’interdiction des devoirs à la maison se justifie si on a dégagé le temps nécessaire pour les faire en classe, sous la direction de l’enseignant. A l’heure actuelle ce n’est plus le cas. La question se pose quasiment dans les mêmes termes au collège, à plus forte raison à un moment où les dispositifs du type « aide aux devoirs » disparaissent du fait de la réforme Vallaud-Belkacem. »
Travaillez, prenez de la peine :
C’est le fonds qui manque le moins.
Un riche Laboureur, sentant sa mort prochaine,
Fit venir ses enfants, leur parla sans témoins.
Gardez-vous, leur dit-il, de vendre l’héritage
Que nous ont laissé nos parents.
Un trésor est caché dedans.
Je ne sais pas l’endroit ; mais un peu de courage
Vous le fera trouver, vous en viendrez à bout.
Remuez votre champ dès qu’on aura fait l’Oût.
Creusez, fouiller, bêchez ; ne laissez nulle place
Où la main ne passe et repasse.
Le père mort, les fils vous retournent le champ
Deçà, delà, partout ; si bien qu’au bout de l’an
Il en rapporta davantage.
D’argent, point de caché. Mais le père fut sage
De leur montrer avant sa mort
Que le travail est un trésor.
Jean de La Fontaine
Après deux lectures de ce billet, je tergiverse. Soit il s’agit d’un humour caustique à l’égard des nouvelles directives qui concernent les devoirs à la maison, soit il s’agit d’une approbation qui se situe dans la ligne éditoriale du journal « Le Monde » telle qu’elle existait lorsque ses propriétaires s’appelaient Minc, Colombani et Plenel. Dans un cas comme dans l’autre, la forme me rappelle les jalons obligatoires de la lutte des classes.
Il me semblait qu’avant de faire les devoirs, il fallait apprendre les leçons, puis réviser les leçons de la veille. De nos jours, les élèves n’ont matériellement même plus le temps de faire des devoirs. La chasse au Pokemon est de nouveau ouverte. Pour obtenir des images virtuelles, il faut des points ce qui permet d’accéder à des niveaux pour gagner des points et donc des images. Les adolescents, les jeunes et les moins jeunes ne s’en sortent pas, ils sont complètement esclaves de leur hochet électronique.
Désormais les instances décisionnelles estiment que « l’enfant a besoin d’être face à lui-même », c’est chose faite puisque les parents se séparent et que le lien entre les élèves disparaît. Sans devoirs à la maison, l’enfant n’a plus besoin de parler avec le parent rescapé du divorce, l’élève ne partage plus les solutions des devoirs avec ses copains de cour d’école.
@Marc Ghinsberg
Il faudrait s’excuser d’avoir fait Sciences Po, l’ENA ou Normale sup. Et quand on a fait les trois comme Alain Juppé, on devient le symbole de l’abomination de la désolation.
Ce qui est reproché à Alain Juppé est moins le fait d’avoir suivi ce cursus brillant que de ne pas s’être montré à la hauteur de ce dernier dans les fruits qu’il aurait dû produire, en n’ayant pas fait profiter la collectivité des réalisations concrètes ou bien des analyses clairvoyantes et même fulgurantes que nous aurions été en droit d’en attendre, alors qu’il ne sait que nous servir de la bouillie pour chats technocratique, complètement décalée par rapport à nos souhaits.
Peut-être est-ce aussi dû à une certaine inadéquation entre le contenu des formations qu’il a reçues et certaines réalités.
Mais ceci est une autre histoire…
Billet fort surprenant de votre part, Monsieur Bilger.
Je rejoins sur ce point les commentaires de Robert Marchenoir | 05 octobre 2016 à 08:03, Claude Luçon | 05 octobre 2016 à 09:35 et protagoras | 05 octobre 2016 à 09:40.
De fait le pédagogisme de notre époque oublie les vertus de la pédagogie, notamment celles de la répétition, de l’apprentissage de leçons ou poèmes (exercice de la mémoire), de la recherche personnelle (outre Internet, outil récent, les bibliothèques municipales ou de collège-lycée existent) comme de l’effort personnel et de la persévérance dans le travail, qui sont aucun doute essentielles à l’apprentissage et surtout à l’organisation du travail personnel. Et donc au progrès de soi dans l’assimilation des connaissances des disciplines dispensées. Mais même cette notion de discipline tend à disparaître au profit d’un infâme mélange de notions aussi vite oubliées qu’approchées.
Alors, si l’excès de travaux à la maison est évidemment à proscrire, un minimum de travail personnel à accomplir chez soi reste absolument indispensable. Peut-on penser que des études scientifiques par exemple peuvent se suffire d’avoir simplement écouté attentivement pendant les cours ? De même pour la philosophie ou le droit, domaine de compétence de notre hôte. Seriez-vous arrivé à votre niveau de compétence, Monsieur Bilger, sans jamais avoir « travaillé à la maison » ?
« La présidente de la PEEP (Fédération des parents d’élèves de l’enseignement public) affirme que « l’enfant a besoin d’être face à lui-même ». »
Prise au premier degré, ce qui semble être souvent le cas, cette affirmation est une ânerie.
L’Homme est un être relationnel, qui se définit par rapport aux autres. L’enfant a besoin de la confrontation avec l’autre pour se former, pour savoir qui il est.
À six mois déjà, l’enfant sait dire non, et en disant non il s’affirme face à l’autre et non pas face à lui-même. Il sait qu’il est différent, mais il ne sait pas de quelle façon il est différent.
Laisser l’enfant face à lui-même, c’est le laisser face au vide sidéral de la naissance que l’éducation a pour mission de remplir.
Il n’a pas encore suffisamment d’acquis pour s’en servir comme il se doit, et pour l’inné il n’en a pas encore suffisamment conscience pour savoir qui il est.
Le rôle de l’école devrait être celui effectivement d’une « instruction publique », c’est-à-dire la construction d’un acquis à partir des connaissances de la société.
Le développement de l’inné relevant du culturel est à la charge de la famille, et il s’exerce toujours, qu’on le veuille ou pas, pour le meilleur ou pour le pire.
Quel est l’adulte capable d’être en face de lui-même ?
Ils sont peu nombreux, si peu, si on en juge par le succès de certaines émissions de téléréalité qui servent à remplir le vide de soi de beaucoup.
Quant aux enfants qu’on laisse face à eux-mêmes, ils se contentent de jouer sur leur tablettes et donc ils sont face à des jeux, pensés par d’autres ce qui est une façon d’être encore en relation avec autrui, mais la plus mauvaise façon.
Ceci dit, qu’on me comprenne bien, il est clair qu’il faut laisser des espaces de liberté et de solitude à l’enfant. Ces moments sont des moments de maturation du relationnel, de l’acquis et de sa personnalité.
Mais ces moments ne peuvent être le but de l’éducation, ils ne peuvent en être que les fruits.
Pourtant, la suppression des devoirs à la maison a été expérimentée, en Finlande notamment. Les résultats sont plus qu’élogieux ; la Finlande se classant en tête du célèbre classement PISA. Bien sûr, il n’y a pas forcément de causalité entre l’abrogation des devoirs à la maison (et non des devoirs à l’école) et la réussite insolente de cette petite République septentrionale ; mais constatons que cette réforme n’a pas « baissé le niveau » ni « nivellé par le bas » comme on peut lire sur ce fil de commentaires.
En vérité, les réformes scolaires suscitent toujours les fantasmes les plus divers et polarisent l’opinion publique. C’est une bonne chose ; les Français ne sont pas indifférents, ils y sont même attachés, à l’éducation publique. Mais il ne faut pas pour autant dire des âneries. L’instruction publique n’a pas ou peu changé en 50 ans. Les methodes pédagogiques sont plus ou moins les mêmes, et je ne sais pas d’où certains ici sortent que l’on ne fait plus de par coeur à l’école, que l’on aurait arrêté d’apprendre et que les références intellectuelles et culturelles auraient été changées. Je suis né au milieu des années 90 et, je vous rassure, j’ai souvenir de longs dimanches pluvieux à apprendre les fables de La Fontaine, à lire les classiques de la littérature française et à calculer dérivées et autres integrales.
La génération actuelle n’est ni plus intelligente ni plus idiote que les précédentes ; je dirais même qu’elle est plus curieuse et débrouillarde (la France, pays des start-up). Il faut dire que nous n’avons pas le choix, nos aînés, qui pour certains n’ont connu que plein emploi et forte croissance, ont laissé notre nation dans une situation catastrophique.
En fait d’inégalités, les enseignants devraient se demander pourquoi la proportion d’enfants d’enseignants est si importante dans les filières menant aux grandes écoles.
J’ai ma petite idée là-dessus, c’est un système extrêmement compétitif qui enjoint aux élèves de ne pas l’être.
On se moque des premiers de la classe, on les soupçonne de vouloir faire mieux que les autres, on réprouve hautement l’esprit de compétition et la sélection… ce qui permet à ceux qui ont compris le truc de réussir. Les autres tant pis. C’est comme la Rolex de Séguéla, si à 25 ans t’as pas fait X ponts, normale sup ou sc. po l’ena, t’as raté ta vie.
Si encore on défendait les cancres…
« Il dit non avec la tête
mais il dit oui avec le coeur
il dit oui à ce qu’il aime
il dit non au professeur
il est debout
on le questionne
et tous les problèmes sont posés
soudain le fou rire le prend
et il efface tout
les chiffres et les mots
les dates et les noms
les phrases et les pièges
et malgré les menaces du maître
sous les huées des enfants prodiges
avec les craies de toutes les couleurs
sur le tableau noir du malheur
il dessine le visage du bonheur »
Le Cancre, de Jacques Prévert.
C’est joli, mais la fin est une supercherie, une de plus : les cancres ne sont pas heureux.
On entre en pleine bouffonnerie 😀
En même temps les éditeurs des cahiers de vacances vont faire leur beurre en éditant les cahiers des devoirs du soir, vers lesquels se précipiteront les parents qui savent, comme l’a écrit La Fontaine, qu’il faut travailler et prendre de la peine.
(il est vrai que pour faire le chouf avec Karim, Sofian et Bertrand les devoirs du soir sont toute la journée MAIS ça rapporte plus que d’apprendre à bien parler la langue du pays où ils vivent (allocs et RSA compris)).
En même temps en calcul mental (si j’ose dire) ils sont meilleurs que les kouffars.
Conclusion ? A la place des devoirs à la maison dont vous allez être dispensés, apprenez à vos enfants à faire les choufs, ça rapporte plus. A 16 ans ils auront leur BM et ils auront obtenu le permis en échange d’une Kalach.
Ben quoi ? C’est la loi du marché tant vantée à la télé par les diplodocus (oups ! je voulais dire : les diplômés) qui EUX savent comment faire les choufs, pour des clans aussi, mais que la lessive de l’ENA a nettoyés. Eux ils appellent ça un « parti » 😀
Vive l’école ! (laïque ET socialiste)
@ vamonos | 05 octobre 2016 à 11:50
« Après deux lectures de ce billet, je tergiverse. Soit il s’agit d’un humour caustique à l’égard des nouvelles directives qui concernent les devoirs à la maison, soit il s’agit de… »
Ce texte venant de Philippe Bilger est en effet curieux, je me suis posé la même question : est ce sérieux ou sarcastique ?
Dans le premier cas, étant bavard, il y avait de quoi écrire un long texte.
Dans le second, on ne pouvait dire que : « Bravo ! » Ce qui était cruel pour les bavards.
A Philippe de nous le préciser !
Durant mes quarante années de professorat, cette question m’a toujours préoccupé.
Comme vous, Philippe, je suis persuadé que seuls les devoirs faits en classe permettent de mettre tous les élèves sur un pied d’égalité et de les évaluer le plus exactement possible. Je parle bien des devoirs et non des cours à réviser et des leçons à apprendre comme certains de vos lecteurs s’égarent à le comprendre à travers vos propos.
Cependant le travail au long cours, étalé sur plusieurs jours a des vertus que n’ont pas les devoirs sur table en temps limité.
Certes les recherches des élèves disposant de conditions de vie confortables, de livres nombreux et de parents cultivés sont grandement plus aisées que celles de leurs camarades vivant dans la promiscuité, l’inconfort, le bruit et la pauvreté culturelle.
Cependant Internet – qui, qu’on le veuille ou non, remplace de plus en plus les livres et les encyclopédies – change les données et égalise un peu les élèves entre eux.
En réalité on ne chassera jamais tout à fait les devoirs faits à la maison (ne serait-ce, par exemple, que les exposés) ; mais il est possible d’en réduire voire d’en annuler le poids dans les résultats de l’élève en ne comptant dans la moyenne de celui-ci que les devoirs faits en classe.
Je diverge un peu de vous sur un point : le milieu culturellement favorisé n’est pas une aide que pour les devoirs faits à la maison ; il aide aussi considérablement l’élève dans tous ses travaux, même ceux faits en classe. Il y a là une inégalité de fait qu’on a le droit de déplorer, mais sur laquelle rien, je le crois, ne pourra triompher.
Ce n’est même pas une question de devoirs faits à la maison ou pas puisque déjà les énoncés ne sont pas compris. Près de 20% des sixièmes ne savent pas lire et près de la moitié ne comprennent pas ce qu’ils lisent.
Alors si on recommençait par le début : bûchettes et « titi toto ».
Moi non plus je ne voudrais pas raconter l’histoire de ma famille mais ma mère était instit et non pas comme quelqu’un l’a rappelé « professeur des écoles ». Avant de venir enseigner rue Hippolyte Maindron, elle était instit dans les années 40 dans un tout petit village dans le canton d’Arzacq avec une classe unique de plus de 60 élèves, enfants de paysans quittant l’école dès Pâques pour les champs… Autant dire que beaucoup de leurs parents ne parlaient souvent que le patois. Et malgré cela ils sortaient tous sachant lire, écrire et compter.
Ayant gardé ses livres scolaires des années 50, nos petits-enfants s’en servent et savent lire en trois mois avant de rentrer au cours préparatoire. Ce qui n’est pas du tout apprécié par le corps enseignant.
J’ai toujours été étonné de voir dans des reportages les classes africaines faites de baraques en torchis recouvertes de tôle où des enfants ânonnent l’alphabet avec ténacité et des phrases simples ainsi qu’autre détail, des adultes de la rue issus du milieu populaire africain parler un français châtié. Des reste de « l’immonde » colonisation sans doute.
Premier devoir : revoir les bases de la compréhension.
Mais est-ce possible quand il y a parfois une volonté perverse de noyer le gosse et son entourage. Je me souviens d’un professeur agrégé de français qui s’était énervé de ne pas comprendre la question qui était en marge d’un livre de lecture de sa fille en CM1 ou 2. Cela nous avait rassurés car la nôtre était dans la même classe et nous avions séché lamentablement alors qu’à ses yeux forcément nous allions trouver la réponse.
@ protagoras
Votre commentaire en dit plus que les blablateurs s’exprimant contre les pédagogistes… Sur cet espace, il y existe nombre de pédagogistes partisans du kk2soi-même qui surenchérissent alors que d’autres y ont déjà posté remarque et/ou question.
C’est d’ailleurs de cela qu’on crève les pneus de sa voiture pour continuer à rouler sur les jantes.
Par ailleurs, quelle fut grande ma stupéfaction en constatant qu’il est des secrets de naissance (Achille, sbriglia) qui ne sont partagés que par eux et le célèbre professeur de Christ-y-anisé, celui qui nous rappelle chaque jour que la France est la fille aînée de l’Eglise et que donc partant de l’ordre : « les femmes et les enfants d’abord » ce
sera la fille aînée qui vaincra… (c’est de l’humour ? ou bien ? ou bien quoi ? C’est une prémonition ]:)
@ Tipaza | 05 octobre 2016 à 12:16
J’aime sauter de temps à autre d’une branche à l’autre.
Vous écrivez : « Quel est l’adulte capable d’être en face de lui-même ? »
Réponse : Caïn
Ceci dit, entre autres, amateur de préhistoire et ancien chasseur de « pointes de flèches », j’aime, le soir à la veillée en regardant les étoiles, me mettre dans la peau des premiers hommes et découvrir tous ces premiers pas qui fatalement ont été transmis, sans cela il faudrait tout recommencer inlassablement.
Je vous invite à sauter avec moi, de branche en branche comme tous les rêveurs.
Les devoirs ne sont qu’un aspect du travail à la maison. L’injustice des devoirs venaient de ce qu’ils étaient notés, et introduisaient donc un surplus d’inégalité sociale dans le classement des élèves. Après la classe, les études dirigées – et surveillées – étaient destinées à aider les enfants des milieux populaires. L’école instruit (prioritairement). La famille éduque (avant tout). L’interface est à reconstruire. La démagogie a remplacé la pédagogie. Et dans la confusion idéologie qui veut que tout le monde se mêle de tout, on oublie que les parents sont aussi « parents d’élèves ». Les parents bourgeois ne l’oublient pas ! Un chantier politique est peut-être à ouvrir : apprendre aux parents modestes à accompagner la scolarité de leurs enfants. Dans le respect mutuel des responsabilités de chacun. L’interdiction idéologique des devoirs risque de cacher l’aggravation d’une des causes de l’inégalité scolaire : celle du désintérêt populaire pour les choses de l’école (de la culture et de l’esprit).
@Lucile
En fait d’inégalités, les enseignants devraient se demander pourquoi la proportion d’enfants d’enseignants est si importante dans les filières menant aux grandes écoles. J’ai ma petite idée là-dessus, c’est un système extrêmement compétitif qui enjoint aux élèves de ne pas l’être.
Exactement, cette simple observation résume tout.
Ceux qui n’ont que le mot égalité à la bouche, en en dévoyant d’ailleurs le sens pour lui donner celui généralement attribué à l’égalitarisme, qui est cause de nombreux ravages, sont les premiers à en préserver leur progéniture en s’efforçant de la placer dans les classes Camif.
Mais de façon plus générale, d’où vient cette obsession étriquée et maladive franco-française de veiller jalousement à ce qu’aucune tête ne dépasse quitte à employer la technique du lit de Procuste ?
L’inégalité, qui est une forme de différence, est dans l’ordre de la nature, c’est même ce qui en constitue la richesse et la diversité.
Imaginons une société de clones parfaits, serait-elle encore vivable ?
Un petit clin d’oeil à Ph. Bilger :
« Je suis placée sous le statut de témoin assisté. Cela signifie que la juge d’instruction a estimé qu’il n’y a pas matière à me mettre en examen, a déclaré l’ancienne garde des Sceaux (2012-2016), convoquée dans la matinée au Palais de justice de Paris »
« Je suis mise en cause par Patrick Buisson, parce que lui est mis en cause dans une affaire présumée de favoritisme et de détournement de fonds publics », a relevé l’ex-garde des Sceaux, qui ne sera pas renvoyée au tribunal si elle conserve le statut de témoin assisté jusqu’à la fin de l’enquête ».
(AFP, publié le mercredi 5 octobre 2016 à 15h18)
Ben voyons.
Sarko Taubira même combat !! 😀
@Lucas Suomen | 05 octobre 2016 à 13:29
La Finlande se classant en tête du célèbre classement PISA.
La Finlande se classe en tête du célèbre classement PISA parce qu’elle a très peu d’immigrés. Sauf des immigrés russes, mais ils sont de race blanche et de civilisation chrétienne, ce qui change tout.
Mais rassurez-vous, la Finlande est en train de s’amender, et d’importer comme tout le monde des wagons entiers d’Africains. Elle va donc chuter dans le classement PISA. Comme le niveau baisse dans tous les pays occidentaux en raison de l’immigration de masse de populations ayant un QI moyen de 70, la question reste ouverte de savoir qui baissera le plus vite.
@ agecanonix | 05 octobre 2016 à 15:13
« J’aime, le soir à la veillée en regardant les étoiles, me mettre dans la peau des premiers hommes »
Si je vous disais que c’est un plaisir que je pratique pendant la belle saison, où j’habite un petit hameau en haute montagne, sans pollution lumineuse. Un seul luminaire, la pleine lune.
Un plaisir renouvelé chaque nuit de beau temps, la plongée dans l’infini. Et les nuits où les étoiles filantes daignent se montrer, c’est l’extase ou presque.
Nous ne sommes pas seuls, l’ami Emmanuel* est avec nous, lui qui disait :
« Deux choses remplissent mon esprit d’une admiration et d’un respect incessants : le ciel étoilé au-dessus de moi et la loi morale en moi. »
(*) Il s’agit d’Emmanuel Kant évidemment.
@Lucile | 05 octobre 2016 à 13:38
« En fait d’inégalités, les enseignants devraient se demander pourquoi la proportion d’enfants d’enseignants est si importante dans les filières menant aux grandes écoles. J’ai ma petite idée là-dessus, c’est un système extrêmement compétitif qui enjoint aux élèves de ne pas l’être. »
Vous devriez au contraire vous féliciter que les enseignants soient un minimum compétents et capables d’enseigner à leurs propres enfants, ou que l’accès aux grandes écoles soit plus lié à l’intellect qu’à l’argent.
En plus c’est faux, il y a aussi des fils de mères au foyer, souvent des mères diplômées qui ont fait le choix de rester à la maison, sacrifiant le luxe pour s’offrir l’essentiel – mais qui est le luxe véritable.
En gros, les femmes qui vont bien (comme dans la chanson en lien).
Sinon, j’ai d’autres scoops : figurez-vous que les véhicules des garagistes sont mieux entretenus que la moyenne. On me suggère à l’oreille que, contrairement au proverbe, les cordonniers ne seraient pas des poètes et ne tireraient pas les élastiques de leurs souliers blessés.
Mais ne l’ébruitez pas… c’est un complot des élites pour nous laisser en panne au bord de la route dans nos chaussures trouées !
@Lucile | 05 octobre 2016 à 13:38
« Ce qui permet à ceux qui ont compris le truc de réussir. »
Je ne vous suis pas. Quel est le truc ?
@ marie | 05 octobre 2016 à 11:41
Eh bien voilà. Les devoirs à la maison sont interdits depuis au moins 1956 (sous réserve que quelqu’un déterre un décret plus ancien). Je n’étais pas tombé très loin en parlant de la Libération.
Ce qui serait rigolo, c’est que quelqu’un complète votre liste avec les références précises des différents textes d’interdiction, auxquels Ali Devine fait simplement allusion. Cela permettrait de prendre la mesure, une fois de plus, de l’effarant empilement de lois répétitives, nocives et de surcroît inappliquées qui caractérise notre pays.
Et à chaque fois qu’un nouveau ministre de l’Education arrive, il redécouvre la lune, lance un grand projet de réforme sur x, y ou z, les médias font semblant de croire que le monde a été créé la veille, et ils s’extasient sur l’audace de ses initiatives.
@hameau dans les nuages | 05 octobre 2016 à 14:43
« Nos petits-enfants s’en servent et savent lire en trois mois avant de rentrer au cours préparatoire. Ce qui n’est pas du tout apprécié par le corps enseignant. »
Cette dernière phrase résume à elle seule toute la perversité de l’Education nationale – et la responsabilité personnelle de nombre de ses fonctionnaires dans ses résultats catastrophiques.
Le « système » a certes son rôle dans cette catastrophe, et il est grand. Mais le système a bon dos. Ce sont des hommes qui font marcher un système.
@Exilé | 05 octobre 2016 à 16:30
« Imaginons une société de clones parfaits, serait-elle encore vivable ? »
Je cueille immédiatement votre fruit tendu, « clones », j’en extrais les noyaux « l et e » et miracle nous y sommes.
Ah, société française qui se pose inlassablement des questions simples sans savoir les résoudre… c’est pour cela que je suis tombé en extase devant la nouvelle Chine, qui venant du Moyen Age a surpassé, en l’espace de quarante années, toutes les sociétés existantes sur notre planète et pour ce faire ils se sont faits humbles, travailleurs, consciencieux, patriotes et obéissants !
Vive la Chine !
Ce n’est pas avec nos ânes de ministres, incapables de nature, que l’on pourra espérer une société prospère, libre et égalitaire !
Si j’ai bien compris le sens du billet, c’est un avantage certain de bénéficier de l’aide parentale pour faire les devoirs. Cela contribue aux progrès des élèves et à une meilleure connaissance des matières enseignées (nul n’en a jamais douté).
Quelle curieuse conception du monde que celle qui consiste à priver d’une possibilité de progrès ceux qui peuvent en bénéficier sous le prétexte que d’autres ne pourraient en bénéficier ! Ce n’est plus de l’égalité. C’est de la bêtise.
@Achille
Bref enseignement spartiate, mais après un parcours scolaire comme celui-ci, vous pouvez faire face à toutes les situations.
Cet enseignement spartiate, qui n’a pas fait appel à des pédagogistes fous comme de nos jours mais qui s’est contenté de conserver et d’affiner les méthodes universellement reconnues comme valables sur plus de deux millénaires, a tout de même permis à notre pays de produire une quantité d’intelligences brillantes, y compris la plupart de celles ayant fait la promotion des Lumières…
Napoléon Bonaparte, qui a lui-même bénéficié de cet enseignement, ne s’y est pas trompé quand il a créé les lycées : il a tout simplement repris ce qu’il savait marcher pour former des esprits et des caractères.
Il faudrait supprimer complètement les devoirs à la maison, mais aussi en étude. Ce n’est pas après la classe qu’on doit faire les exercices mais pendant. On doit repenser cette histoire de cours magistral que les enfants doivent noter, suivi d’exercices à faire à la maison. Il faut tout faire dans l’enceinte de l’école, les enfants y passent assez de temps comme ça.
J’avais des bonnes notes à l’école parce que j’essayais de ne rien lâcher pendant les cours. Tous mes camarades qui ne comprenaient pas sur le moment et préféraient tout noter et revoir la chose sur leurs « fiches » bristol le soir, se plantaient. Moi je préférais arrêter de copier pour essayer de comprendre, poser des questions, en photocopiant au besoin le cours sur un autre après la classe.
Aujourd’hui qu’existent les supports numériques, on devrait aller dans ce sens pour tirer au maximum profit du temps passé avec l’enseignant, en interagissant avec lui.
Il faut repenser les modèles, avant tout pour plus d’efficacité.
Supprimer les devoirs mais pas le travail à la maison, je puis être d’accord.
L’école n’a pas à délocaliser les difficultés d’un élève jusque chez lui : donner des exercices à faire à la maison, sans le renfort pédagogique éventuellement nécessaire, revient à renforcer inutilement les inégalités. Tout ce qui doit être acquis dans le cadre scolaire doit l’être au sein de l’école.
En revanche, il convient de maintenir le travail à la maison : apprendre par cœur des leçons, comprises ou pas, recopier des corrigés d’exercices ou de dictée. C’est le moyen, pour l’élève, d’identifier une difficulté ou une incompréhension et de pouvoir résoudre le problème à l’école.
Ceux qui s’opposent à la suppression des devoirs-exercices à la maison manquent de discernement : cette mesure vise à ne pas mettre les enfants en difficulté scolaire en dehors du cadre scolaire, à ne pas enfoncer davantage un élève quand il est chez lui et seul face au mur de l’incompréhension.
Mais cette mesure n’est pas anti-élitiste pour autant car elle n’empêche pas les familles plus exigeantes d’ajouter à ce tronc commun du travail à l’école tout ce qui leur semble bon pour compléter l’instruction de leur enfant à la maison. Aux devoirs de mes enfants, dont deux sont encore scolarisés, j’ai toujours ajouté le « Bonus Papa », un complément, une recherche, une anecdote, le tout reçu avec divers degrés d’enthousiasme, certes, mais que j’estime nécessaire pour ancrer une connaissance dans la petite cervelle. Devoirs ou pas, le Bonus Papa est la règle du soir, avec la demi-heure de lecture avant de se coucher : la suppression des devoirs n’apportera pas de Bonus Papa aux enfants qui n’en ont pas, c’est une évidence, mais leur permettra du moins de ne pas revenir à l’école le lendemain plus ignorants qu’ils ne l’étaient la veille.
Il y a une injustice flagrante que je voudrais souligner : certains enfants sont scolarisés dans le privé (surtout catholique) et de ce fait en tirent un avantage certain tant la qualité du privé (encadrement, travail en équipe, pédagogie…) est supérieure à celle du public.
Je propose donc de donner à tous les enfants les mêmes chances et par voie de conséquence de transformer radicalement le fonctionnement de l’enseignement public sur le modèle de ce qui marche.
@ agecanonix | 05 octobre 2016 à 15:13
Pitié ! Je suis plus âgé que vous.
@ Lucas Suomen | 05 octobre 2016 à 13:29
La comparaison ne peut pas être faite entre la France et la Finlande, où la population est très homogène, et où tous les enfants parlent la langue du pays en entrant à l’école. En France, les instituteurs sont confrontés parfois à des tâches impossibles, avec des classes complètement hétérogènes, des enfants de niveaux complètement différents, dont certains ne parlent pas français. Donc ce qui marche en Finlande ne marchera pas forcément en France.
Le problème avec les devoirs à la maison c’est que l’enfant se trouve confronté à deux situations extrêmes :
– Il y a les parents qui ne prennent pas le temps de veiller à ce que leur enfant apprenne bien ses leçons pour le lendemain et fasse correctement ses devoirs, quitte à l’aider le cas échéant, ce qui peut s’avérer souvent très utile quand il n’a pas compris un élément du cours.
– Et puis il y a ceux qui en font trop, persuadés que leur progéniture est surdouée (ce qu’ils avaient sans doute rêvé d’être) et qui anticipent les cours à venir (les enseignants notamment).
Leur « petit singe savant » obtient généralement des résultats excellents, enfin jusqu’à ce qu’il soit lassé par tant de pression imposée par ses parents et finisse pas décrocher totalement, voire sombre dans la dépression.
Lorsqu’un enfant a des aptitudes pour les études, cela se remarque très rapidement (dès la classe de CP) et ce quel que soit son niveau social. Il en est de même pour un enfant qui n’éprouve pas d’intérêt pour les études et qui ne prend même pas la peine d’écouter les cours, regardant rêveusement par la fenêtre.
Cela ne signifie pas que cet enfant soit un imbécile, mais que tout simplement ses centres d’intérêts se situent ailleurs, dans la mécanique, le sport, les matières artistiques, etc. Il convient donc de l’orienter très vite vers la matière qui le passionne et où il peut véritablement s’épanouir.
L’intelligence de la main vaut largement celle de l’esprit. C’est sans doute ce que n’a pas encore compris le système d’éducation nationale actuel qui veut absolument que tous les lycéens obtiennent leur bac quitte pour cela à surnoter les épreuves pour les moins doués.
La filière d’apprentissage permet certainement mieux aux manuels de trouver un travail dans la vie active que des études supérieures qui n’offrent aucun débouché, obligeant des bac + 5 ou plus à passer par la case Pôle emploi.
Utopie et faux problème cher M. Bilger que les devoirs à la maison ! Ayant été bénévole pendant dix ans pour l’alphabétisation d’enfants immigrés de Guinée, je peux témoigner que le handicap fondamental c’est l’apprentissage de l’écriture, de la lecture et du calcul. Tout un chacun sait que 15 à 20% des enfants entrent en 6ème sans savoir pratiquement ni lire, ni écrire, ni compter et que 120 000 à 150 000 adolescents sortent du système scolaire sans la moindre formation.
Alors les devoirs à l’école ou à la maison, nous en discuterons sereinement et avec efficacité quand tout le monde aura compris que le lieu importe moins que leur compréhension ! Cordialement
Le mythe de l’égalité de l’école républicaine, qui n’a jamais vraiment existé d’ailleurs, est là pour cacher un système éducatif en réalité ultracompétitif au point de traumatiser des générations d’enfants et d’étudiants depuis Jules Ferry, si ce n’est avant. Alors qu’il ne devrait être qu’une péripétie sans importance dans un parcours scolaire, le redoublement stigmatise l’élève au point qu’on y a à peu près renoncé sauf pour les cas les plus désespérés ; le système de notation de 0 à 20, à ma connaissance sans équivalent dans le reste de l’Europe, fait éclater dans toute sa splendeur la différence entre les cancres et les premiers de la classe, et la fameuse mention du bac est là pour rappeler la différence entre les vrais bacheliers, ceux qui auraient eu le bac avant 1968, et les autres.
Une fois le bac obtenu, on n’est évidemment pas tiré d’affaire puisque là encore, vous serez bien payé ou pas selon que vous avez fait une grande école, celles-ci cultivant soigneusement leur élitisme par la suite au sein des réseaux d’anciens élèves. Au sein des grandes écoles mêmes, existe la même hiérarchie qui fige le monde du travail un peu à la manière des corporations de l’Ancien Régime. Dans ces conditions, celui qui est bêtement allé à l’université part évidemment avec un gros handicap sur ses collègues. Quant à ceux qui auraient eu le tort de se découvrir sur le tard (ça existe !), dommage pour lui c’est trop tard justement, en France on arrête ses études à 24/25 ans sauf à être doctorant.
La faute à l’école ? Que non point, plutôt à celle de notre mentalité française qui n’admet pas l’échec, perçu comme définitif, il suffit de voir comment les petits enfants sont élevés chez nous. Tout n’est évidemment pas à jeter dans notre modèle éducatif au sens large du terme (de ce que je vois, les enfants français ne sont pas pire que ceux des autres et peut-être même un peu mieux élevés car moins couvés), mais il faudrait changer ça. Or on ne change pas un tel trait de société en cinq, dix ou même vingt ans.
Dans ces conditions, toutes les réformes de l’école sont vouées à l’échec, d’autant plus qu’elle ne s’accompagnent que trop rarement des moyens supplémentaires qui seraient nécessaires : la Finlande a sans doute de bons résultats au classement PISA parce que c’est le pays d’Europe qui a le moins d’enfants par classe et assure donc un suivi personnalisé véritable à chaque élève, ce qui est à l’évidence impossible chez nous. Faire faire les devoirs au collège est un voeu pieux, vous n’arriverez pas tout seul à faire travailler vingt-cinq élèves de seize heures à dix-sept heures après une journée d’école qui est la plus longue d’Europe, c’est ça aussi le problème.
En revanche l’uniforme oui bien sûr c’est l’évidence même, à se demander d’ailleurs pourquoi ça n’est pas encore fait alors que je n’ai jamais rencontré d’opposant convaincu à la mesure, sauf les marchands de vêtements bien sûr. L’interdiction des portables est je crois déjà en vigueur mais est évidemment difficile voire impossible à faire appliquer en intégralité, comme celle des walkmans de mon temps, c’est plutôt aux parents qu’il faudrait dire que le smartphone est un véritable danger pour l’enfant. Mais à notre époque hypersécurisée, rares sont ceux qui font ce choix, qui est en plus douloureux pour l’enfant qui se retrouve seul à ne pas avoir de téléphone…
@ Robert Marchenoir
Amusante votre étude mais en rien conclusive. Les auteurs ont au moins l’honnêteté de dire qu’elle s’appuie sur un échantillon de… 79 personnes, comparé par un « échantillon représentatif » de… 800 personnes. On constate aussi, bizarrement, une baisse du QI dans tous les pays scandinaves, qui constituent pourtant dans le monde entier le nec plus ultra des systèmes éducatifs. Rien ne peut l’expliquer, pas même l’immigration, hypothèse envisagée par les auteurs.
Sur l »observation quotidienne, franchement difficile de dire quoi que ce soit, mais en revanche il est instructif de regarder sur YouTube les journaux télévisés d’il y a trente ans : sujets plus longs, part de l’international paradoxalement plus importante, langue française nettement plus soutenue. Et on observe la même chose quand on regarde des interviews de chanteurs ou de sportifs.
Pourquoi ? Sans doute parce qu’aujourd’hui on fait tout trop vite, qu’on regarde trop la télé qui est un média passif, contrairement au livre, ou Internet et sa lecture fragmentée en mille morceaux qui ne laisse pas le temps de réfléchir longtemps et donc en profondeur. Le Français doit être « brillant » (donc déjà, privilégier l’épate sur le sérieux de la réflexion), et le Français du XXIe siècle être « réactif ». Au-delà des sempiternels débats sur l’école, il y a là matière à interrogation sur le sens dans lequel vont nos sociétés modernes, je trouve…
@Tipaza | 05 octobre 2016 à 17:30
« Nous ne sommes pas seuls, l’ami Emmanuel* est avec nous, lui qui disait :
« Deux choses remplissent mon esprit d’une admiration et d’un respect incessants : le ciel étoilé au-dessus de moi et la loi morale en moi. »
(*) Il s’agit d’Emmanuel Kant évidemment. »
Chers Tipaza et agecanonix
Bien avant l’ami Emmanuel, il y avait l’ami Platon. Socrate répond déjà à Calliclès dans Le Gorgias :
« Tu oublies une chose, mon cher, c’est que la géométrie a une grande puissance chez les dieux et chez les hommes. »
Toute la question est là, comme Alain le souligne dans son propos du 29 décembre 1909.
Cher Philippe,
Nous ne pensons pas qu’il existe de recettes pédagogiques miraculeuses.
Ce qu’il faut ce sont des enseignements ludiques, une écoute bienveillante et personnalisée.
La tenue ne fait pas l’écolier.
La passion d’un enseignant rend attractive sa matière.
Tout est dans le renforcement positif, la confiance, l’attente de l’enseignant.
Les devoirs à titre facultatif permettent aux parents ou substituts de parents de s’intéresser à l’apprentissage ou aux difficultés et facilitent les échanges avec les enseignants.
Certains enfants sont des éponges mémorielles et ne se souviennent de rien quelques semaines plus tard, d’autres se sécurisent en se réappropriant leurs cours.
On ne peut imaginer quelles seront les caractéristiques de la maladie d’Alzheimer dans une trentaine d’années pour des patients qui n’auront pas renforcé par la répétition et l’apprentissage par cœur des traces mnésiques pendant leur enfance. Les mémorisations de l’enfance sont les traces mnésiques qui se gardent le plus longtemps dans le grand âge. Ne l’oublions pas !
françoise et karell Semtob
@Paul Duret | 05 octobre 2016 à 18:37
Bonne observation, mauvaise déduction. L’enseignement catholique privé fonctionne effectivement mieux que l’enseignement laïc public. Mais il ne s’ensuit pas qu’il faille transformer l’Education nationale sur le modèle de l’école catholique !
Pour une raison bien simple : c’est impossible. L’Education nationale s’y oppose de toutes ses forces. Une organisation géante d’un million de personnes passe son temps, depuis la Libération (et elle en a, du temps…), à lutter avec acharnement contre les principes appliqués à l’école privée et dans l’Eglise catholique, et vous voudriez l’obliger à transformer son fonctionnement en prenant modèle sur l’enseignement catholique ? Voyons donc… vous rêvez en couleurs.
La conclusion raisonnable de votre juste observation des faits, c’est qu’il faut supprimer l’Education nationale et la remplacer par l’enseignement privé.
Les plus timorés militeront pour la mise en concurrence complète de l’Education nationale avec l’enseignement privé, c’est-à-dire pour la solution libérale du chèque éducation : a) n’importe qui a le droit d’ouvrir une école privée, moyennant le respect de quelques règles minimum (interdiction des écoles musulmanes, bien entendu) ; b) toutes les écoles deviennent payantes, y compris l’école publique ; c) chaque famille avec enfants se voit remettre un « chèque », financé par l’impôt, qu’elle choisit librement de dépenser auprès de l’Education nationale ou de l’école privée de son choix.
Et que le meilleur gagne.
Bien entendu, si vous faites ça, l’Education nationale disparaîtra sans doute assez vite. C’est bien le but. Et si jamais, par extraordinaire, elle parvenait à s’amender grâce à l’effet bénéfique de la concurrence, eh bien ce serait tant mieux. Pile, les Français gagnent, et face ils gagnent. Que demande le peuple ?
@Tomas | 05 octobre 2016 à 21:51
« Amusante votre étude mais en rien conclusive. Les auteurs ont au moins l’honnêteté de dire qu’elle s’appuie sur un échantillon de… 79 personnes, comparé par un « échantillon représentatif » de… 800 personnes. »
L’arrogance habituelle du gauchiste ordinaire. On lui présente un article tiré d’une revue scientifique, et lui, blogueur anonyme n’ayant pas la moindre autorité sur le sujet, n’ayant jamais étudié la question, ne connaissant pas le début de la queue du sujet, ouvre le tiroir à clichés et sort un truc, n’importe lequel.
On lui a dit qu’une « étude » devait être « représentative », par conséquent il va systématiquement prétendre que les études donnant raison à la droite ne sont pas « représentatives », parce que lui, il sait que la « méthodologie » n’est pas la bonne et que « l’échantillon » n’est pas suffisant.
Tout ça en dix secondes, sur Internet, de son lieu de « travail », entre sa sieste et son, euh… « boulot ». Fumiste, va…
Education nationale ne veut pas dire enseignement national.
Les enfants ne doivent pas en effet être éduqués par leurs parents, mais formatés à l’école aux valeurs de la république, et telles que définies par les élus de la nation.
Ca, c’est pour vous.
Parce que chez les aristocrates, on apprend très tôt à douter de l’enseignement officiel comme de ce que l’on entend à la radio ou voit à la télé.
Et de ce fait, leurs enfants sont toujours dans les meilleurs sans se fatiguer, parce qu’ils en savent toujours plus que les autres, et parfois même plus que leurs profs.
Vive l’école de la république, qui en apprenant aux autres à être des imbéciles, permet à l’aristocratie de se perpétuer.
@ Robert Marchenoir
« Je ne vous suis pas. Quel est le truc ? »
En tant que mère de famille, j’ai pratiqué l’école publique. Il m’a semblé qu’elle tenait un discours contradictoire aux enfants et à leurs parents, avec bien sûr les meilleurs intentions du monde, et pour le bien nous assure-t-elle, des plus faibles.
Ça a commencé avec l’institutrice d’école maternelle, à qui je demandais de me conseiller un bouquin pour enseigner des rudiments de lecture à mon enfant avant l’entrée en CP. Elle m’a regardée d’un air ironique en me disant qu’il fallait que jeunesse se passe. Elle a fini par me dire que ça le perturberait, je me proposais en quelque sorte, selon elle, de lui créer des problèmes. Du coup nous avons utilisé pendant l’été un vieux livre avec lequel j’avais moi-même appris à lire, ça a donné d’excellents résultats, personne n’a été perturbé, au contraire, et ce fut un vrai plaisir. Plus tard, une excellente institutrice de mon fils avec qui je m’entendais bien et qui avait aussi sa fille comme élève dans sa classe, leur faisait apprendre l’orthographe à elle et à mon fils chez elle après l’école avec un petit carnet où l’enfant écrivait le mot sur lequel il s’était trompé. S’il réussissait dix jours de suite à bien l’écrire, il avait une petite pièce de quelques centimes de l’époque. Bien sûr, me disait-elle, c’est complètement réprouvé officiellement, mais les enfants se prennent tellement au jeu, sont si fiers de gagner une piécette, et apprennent si bien, que ce serait dommage de s’en priver. Elle m’envoyait sa fille pour que je lui apprenne entre autres l’anglais, bref, nous les faisions progresser en dehors de l’école, en pratiquant ce qu’elle n’avait pas le droit de faire à l’école. À cette époque, les devoirs à la maison étaient prohibés. Plus tard, la petite fille en question s’est retrouvée en classe préparatoire scientifique à Saint-Louis.
J’ai vu des parents faire confiance à l’école, ne pas percevoir à temps que l’enfant aurait des difficultés ici ou là, croire que l’école s’en apercevrait et y remédierait, ce qu’elle n’a pas fait – même avertir les parents en temps voulu, elle ne l’a pas fait -, or à mon avis tout se joue dans les petites classes. Un enfant qui prend un mauvais départ aura beaucoup de mal ensuite. Mais le refrain, c’est que les parents ne doivent pas s’en mêler, qu’ils ne doivent pas essayer de concurrencer l’école, qu’ils ne savent pas faire, que ça perturbe l’enfant et surtout que ce n’est pas juste.
On fait croire aux enfants qu’ils apprendront sans faire d’efforts, que les règles ne sont plus nécessaires, que tout le monde est à égalité, que le résultat n’a pas d’importance, et on persuade les parents qu’ils ne doivent pas avoir d’ambition pour leurs enfants. Il y a une double échelle de valeurs (contradictoires), dans la mesure où c’est le même système qui sélectionne les enfants pour la suite de leurs études selon des critères très élitistes qu’il prétend rejeter. C’est ce double langage que j’appelle « le truc ».
Tout en prétendant le contraire, l’école a maintenant des ambitions médiocres, et elle refuse d’admettre que c’est un devoir d’exercer l’intelligence de l’enfant quand on est parent. L’école pense qu’un parent qui fait mieux progresser son enfant le fait au détriment des autres enfants. On a besoin dans un pays d’éradiquer l’illettrisme, et on a également besoin d’ingénieurs, de médecins, de lettrés, bref d’intellectuels de haut niveau.
@Alex paulista
Je ne reproche pas aux enseignants de bien éduquer leurs propres enfants, ils sont embarqués dans un système boiteux et se débrouillent comme ils le peuvent. Mais le fait qu’il y réussissent mieux que la moyenne montre à quel point ce système élitiste fonctionne mieux pour les initiés, et à quel point il ne faut pas croire l’école quand elle interdit aux parents de jouer leur rôle. Eux le savent. Je reproche à l’Education nationale de ne donner que chichement les clefs de la réussite aux bons, encore moins aux moins bons, et d’être impérialiste car elle veut être la seule à éduquer, à une époque où justement, de plus en plus, on pourra apprendre sans elle.
@boureau | 05 octobre 2016 à 20:41
« Je peux témoigner que le handicap fondamental c’est l’apprentissage de l’écriture, de la lecture et du calcul. Tout un chacun sait que 15 à 20% des enfants entrent en 6ème sans savoir pratiquement ni lire, ni écrire, ni compter et que 120 000 à 150 000 adolescents sortent du système scolaire sans la moindre formation. »
Je confirme. Tout en suggérant que si tant d’enfants ne maîtrisent plus les matières fondamentales comme c’était le cas de l’immense majorité de leurs aînés à âge égal, cela est aussi la conséquence de méthodes qui changent d’années en années et d’où la pédagogie élémentaire et la logique sont absentes. De même que le b.a.-ba et le travail de répétition et de mémoire déclarés surannés depuis des lustres. Ce qui conduit à tenir à l’écart, parfois dès le primaire, des parents de bonne volonté qui même ayant fait quelques études et maîtrisant bien lecture, écriture et calcul, sont déclarés incompétents par des maîtres omnipotent seuls détenteurs des nouvelles méthodes. Ces enseignants sûrs d’eux voulant se garder jalousement l’exclusivité du savoir inculqué à nos enfants. A cet égard la méthode globale qui a voulu enterrer la méthode syllabique à la fin des années soixante fut une véritable catastrophe. Non seulement pour la lecture mais aussi pour l’orthographe. Hélas suivie de bien d’autres ce qui explique la chute vertigineuse du niveau dans les matières fondamentales… Et « hop Haby plus haut que Fontanet », chaque ministre voulant de gouvernement en gouvernement imprimer sa marque et jouer les apprentis sorciers… Et avec l’actuelle Belcassine c’est l’apothéose !
Moi je dis au contraire de vous, heureusement que beaucoup de parents sont là pour aider leurs enfants à lire ou à écrire, leur donner (ou redonner) confiance en eux, voire parfois leur inculquer le goût de la lecture. Y compris dans une langue étrangère.
@Robert Marchenoir
Pensez ce que vous voulez et continuez à m’insulter si ça vous soulage, vous devez avoir des frustrations à évacuer. Mais pardon j’ai lu votre « étude » de quatre pages jusqu’à la fin et on ne peut en tirer aucune conclusion, même la Finlande blanche pourtant (pour reprendre votre commentaire) voit son QI baisser. Je ne vais pas prendre pour argent comptant les conclusions d’une études sur 70 personnes si elles ne me convainquent pas, même si je ne suis effectivement pas spécialiste du sujet.
Sinon j’ai écrit ce mail à 22 heures et des poussières, je n’étais pas au travail, où je n’ai hélas pas pu faire la sieste hier pour cause de quantité importante, cela arrive. Je ne suis pas fumiste, je suis juste bien organisé, si vous êtes un laborieux sanctifiant la valeur travail c’est votre problème, triste sire !
Bon je vous laisse car j’ai l’habitude d’embaucher tôt, la productivité est plus forte le matin, ce n’est pas en arrivant au boulot à 9h et demie et en partant à 19h30 qu’on rend service à la société !
@ Paul Duret
La France n’a pas besoin de têtes bien remplies, elle a besoin de têtes bien faites.
Il ne lui faut pas une école publique sur le modèle de l’école privée, il faut au contraire supprimer cette grotesque méritocratie, ces diplômes qui ne sont que la signature éducative de la mainmise d’une classe, devenue aujourd’hui complètement impotente, sur un pouvoir transmis de façon héréditaire dans l’unique but de préservation de la garde de l’autoradio familial.
Dit autrement, nous avons toujours une belle ribambelle de gens très bien titrés qui font la fierté des écoles catholiques qui les a éduqués mais qui, fonctionnellement parlant, sont aujourd’hui globalement des faibles d’esprit juste capables de remplir les Murs des cons de leur profession respective.
L’école privée n’est pas la solution, c’est le problème d’une France dont les élites sont de plus en plus faibles parce que de plus en plus irresponsables.
@ Alex paulista | 05 octobre 2016 à 22:51
« Socrate répond déjà à Calliclès dans Le Gorgias :
« Tu oublies une chose, mon cher, c’est que la géométrie a une grande puissance chez les dieux et chez les hommes. » »
Voilà qui permet de revenir au sujet du billet : l’école.
Faire de la pédagogie, c’est très bien, du pédagogisme c’est nettement moins bien. Les « isme » sont toujours à redouter.
Mais avant de se poser la question du travail à la maison, on pourrait se poser la question des programmes.
Vous parlez de géométrie, cette discipline a été réduite à la portion congrue au fil des années. Pourquoi pas, discipline difficile, elle n’apporte rien, croit-on, dans la vie de tous les jours comme on dit.
Et là se pose la question du choix des programmes.
Il existe un Conseil supérieur des programmes, vous trouverez sa mission et sa composition dans ce lien :
http://www.education.gouv.fr/cid75495/le-conseil-superieur-des-programmes.html#La_composition%20du%20Conseil%20sup%C3%A9rieur%20des%20programmes
Vous remarquerez la composition formée quasi exclusivement d’enseignants ou d’anciens enseignants, avec cerise sur le gâteau un journaliste rédacteur en chef d’Alternatives économiques, et la vice-présidente d’ATD Quart Monde, ce qui garantit évidemment « la neutralité » du Conseil.
Aucun représentant du monde industriel, du monde des affaires, en un mot aucun représentant du monde de la « vraie vie ». Et pourtant ce sont eux les utilisateurs* des produits* de notre système éducatif. Ils auraient comme consommateurs* un mot à dire sur la qualité de ceux qu’on leur demande ensuite d’embaucher.
Je ne ferai pas de longs développements sur cette anomalie, vous aurez compris ma position.
Je signale tout de même que dans les écoles d’ingénieurs il en est différemment, puisque les conseils d’administration comportent un certain nombre de représentants du monde de la vraie vie. C’est une des raisons de leur bon fonctionnement, avec la sélection à l’entrée qui permet de travailler avec des cohortes homogènes d’étudiants.
Je précise que les représentants du monde industriel sont assez conservateurs en ce qui concerne les programmes, du moins ceux des deux ou trois premiers semestres, considérant que dans un monde aussi rapidement évolutif, il convient de renforcer la formation basique car elle offre une garantie sur les capacités d’adaptation.
Le contraire en quelque sorte de la position de certains pédagogistes psychorigides.
Pour paraphraser Clemenceau parlant de la guerre, on pourrait dire que l’Education nationale est chose trop grave pour être confiée exclusivement à des enseignants.
(*) C’est volontairement que j’emploie le langage technocratique en vogue dans certains milieux.
@semtob
La tenue ne fait pas l’écolier.
L’habit ne fait pas le moine, mais il y contribue.
Et à votre avis, pourquoi les voyous s’accoutrent-ils généralement d’un uniforme de voyou ?
Quand madame NVB voulait « glisser » la théorie du genre à l’école :
https://www.youtube.com/watch?v=hgVnHa-SY_U
En mettant les patins, en loucedé quoi !
Autre proposition : je pense que la propriété confortable de ses beaux-parents dans le sud-ouest est à même d’accueillir des migrants. A l’écart des grands axes migratoires ; je suis prêt à aider à son fléchage.
Depuis hier de nombreuses grues passent dans le ciel pour rejoindre les pays du soleil.
« Je suis partisan de l’uniforme à l’école pour occulter l’intolérable culte des apparences et le contraste entre celles-ci… »
Le culte des apparences a toujours prévalu… et ce n’est pas un uniforme qui y changera quelque chose. J’ai vécu en Martinique ou il y avait un uniforme et la différence de niveau financier entre parents y était néanmoins très visible.
Quant aux devoirs ne vous leurrez pas, d’abord il existe des cours privés et d’autre part dans certains milieux si on aborde l’histoire de l’Egypte pharaonique, certains élèves y seront allés, d’autres auront vu/lu des livres, certains parents pourront aborder le sujet/interroger leur enfant…
Je ne sais s’il faut ou non des devoirs mais sans doute l’étude après la classe pourrait-elle être une solution.
@Lucile | 06 octobre 2016 à 01:24
Tout cela est terriblement incriminant, non seulement pour l’Education nationale, mais aussi pour ses professeurs. Cela rejoint ce que disait hameau dans les nuages. C’est égal, j’aimerais bien que quelqu’un se penche, un jour, sur ce qui fait que les enfants de profs réussissent mieux à l’école. Le fait n’est pas contesté, mais les intéressés sont curieusement discrets sur ses causes.
@Tomas | 06 octobre 2016 à 06:50
« Je suis juste bien organisé »
Le gauchiste est toujours modeste.
Et il s’obstine à nier la réalité :
On ne peut en tirer aucune conclusion.
Non, bien sûr… pas plus qu’on ne peut conclure à l’islamisation de la Seine-Saint-Denis, sous prétexte que la Seine-Saint-Denis est bourrée de musulmans. Vous verriez une vache traverser la rue, vous diriez qu’on ne peut pas en conclure qu’une vache a traversé la rue : l’échantillon est trop faible.
Vous verriez des musulmans massacrer des Français pris au hasard dans la rue avec des Kalachnikov, vous diriez qu’on ne peut en tirer aucune conclusion : là aussi l’échantillon est trop faible, et puis tout le monde sait bien que les musulmans ne cherchent qu’à vivre une vie meilleure, comme tout le monde.
Au passage, vous êtes, vous aussi, la preuve de la baisse tendancielle du QI en Europe. Comme tous vos confrères de votre secte, vous ne savez pas utiliser les documents pour ce qu’ils sont : des preuves supplémentaires d’une réalité massive qui se voit à l’oeil nu, et se manifeste par des milliers de faits aussi distincts qu’incontestables, mais surtout reliés entre eux. Et qui indiquent, tous, les mêmes bouleversements.
En sorte que vous pinaillez à perte de vue sur l’âge du capitaine, tout en prétendant ne pas voir le mammouth qui trône dans votre salon.
Ce mélange de bêtise et de mauvaise foi est tout à fait caractéristique de la nouvelle mentalité apportée par l’immigration de masse. Je crois que vous allez vous assimiler à nos envahisseurs sans aucun problème. Méfiez-vous, cependant : à ce petit jeu, ils sont beaucoup plus forts que vous.
Égalité, qu’ils disaient…
Chiche !
Et si nous alignions le régime de retraite des fonctionnaires sur celui du « privé » ?
http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2016/10/06/20002-20161006ARTFIG00076-la-cour-des-comptes-veut-remettre-a-plat-la-retraite-des-fonctionnaires.php
@Lucile
« La comparaison ne peut pas être faite entre la France et la Finlande, où la population est très homogène, et où tous les enfants parlent la langue du pays en entrant à l’école. En France, les instituteurs sont confrontés parfois à des tâches impossibles, avec des classes complètement hétérogènes, des enfants de niveaux complètement différents, dont certains ne parlent pas français. Donc ce qui marche en Finlande ne marchera pas forcément en France »
La comparaison peut être faite, car la Finlande n’est pas homogène linguistiquement ni culturellement. Il existe de profondes differences entre les Finlandais suédophones et les Finnois (d’où la distinction finnois/finlandais). Les chers petits Finnois et Finlandais suédophones ne parlent donc pas la langue du pays en entrant à l’école. C’est la même chose en Norvège, où certains enfants parlent le bokmål, d’autres le nynorsk. En d’autres termes, l’hétérogénéité linguistique dont vous parlez n’est pas la cause des mauvais résultats en France.
@hameau dans les nuages
« Depuis hier de nombreuses grues passent dans le ciel pour rejoindre les pays du soleil. »
J’attends le passage des bécasses !!
@Tipaza
« Vous remarquerez la composition formée quasi exclusivement d’enseignants ou d’anciens enseignants, avec cerise sur le gâteau un journaliste rédacteur en chef d’Alternatives économiques, et la vice-présidente d’ATD Quart Monde, ce qui garantit évidemment « la neutralité » du Conseil. »
Sans compter que sur six élus, quatre sont issus du PS…
Un organisme à dégager au plus vite en tout cas !
@ Tipaza | 06 octobre 2016 à 09:33
« Je signale tout de même que dans les écoles d’ingénieurs il en est différemment, puisque les conseils d’administration comportent un certain nombre de représentants du monde de la vraie vie. »
C’est exact mais ne soyez pas trop sûr que cela durera !
L’Education nationale de NVB est actuellement en conflit avec l’ENSAM précisément pour diminuer le nombre de représentants du monde de la vraie vie au sein du conseil d’administration et augmenter son influence. C’est pourtant une école qui n’a pas cessé d’améliorer son cursus depuis sa création en 1780 dont le conseil d’administration est très lié à nos industries.
Le futur dira si c’est le début d’un processus qui affectera toutes nos écoles d’ingénieurs.
Nos réformateurs ne vont tout de même pas se limiter aux collèges, il leur faut quelque chose de plus savoureux à se mettre sous la pointe bic.
The Economist, il y a pas si longtemps, faisait pourtant l’éloge de nos écoles d’ingénieurs mais a sans doute fait une erreur en les appelant « The French Elite Schools ». Un haut fonctionnaire bricoleur de NVB a dû lire l’article et noter le mot « Elite », et a décidé de raboter et niveler par là-haut.
Sur l’uniforme, vite fait, bien sur qu’il ne gommerait pas toutes les differences sociales et economiques, mais il aurait le merite de gommer les plus visibles, et puis il permettrait aux familles modestes qui investissent tant dans les vetements de leurs enfants par souci legitime de ne pas les voir se faire traiter de pauvres par leurs congeneres (les enfants sont cruels…) de faire de substantielles economies.
Et puis on ne verrait peut-etre plus des petites filles de sept ans habillees comme Britney Spears… Le culte de l’apparence va trop loin dans notre societe, vraiment trop !
Ce n’est pas ca qui revolutionnera l’ecole mais c’est une bonne mesure pragmatique je trouve.
@Robert Marchenoir
Au lieu de vituperer (je confesse que la modestie n’est pas toujours mon fort, ceci dit), lisez donc en entier cette etude (do you speak english au fait ?) et resumez-la moi en trois points que je sois sur que vous l’ayez lue dans son integralite, ce que je me suis donne la peine de faire, au lieu d’etablir des paralleles hasardeux sur l’islamisation de la Seine-Saint-Denis. Et puis laissez-la tranquille la Seine-Saint-Denis, vous n’y habitez pas et n’y allez sans doute jamais, que peut bien vous faire ce qu’il s’y passe, d’autant qu’a vous croire il n’y a que des musulmans la-bas (pour le Parisien, ils constitueraient en fait 49 pour cent de la population du departement, c’est precis !).
Je ne lancerai meme pas le debat sur la pertinence de la mesure de l’intelligence (ca n’est pas la qualite essentielle) ni sur le caractere plutot discutable du QI qui ne fait pas l’unanimite.
Je vous laisse c’est l’heure de la sieste postprandiale !
Ils cotisent combien les présidents durant leur (s) mandats ?
Non parce qu’il est incompréhensible que des personnes ayant cotisé plus de trente années perçoivent une retraite moindre que certains fonctionnaires qui n’avaient cotisé que quinze années.
« Faisons péter le jaune » d’après Les chevaliers du fiel.
@Exilé
Merci pour le lien.
Enfin ! on s’intéresse à la plus grande arnaque…
Mais toutes les retraites des fonctionnaires sauf, SAUF celles des anciens Présidents… donc encore une inégalité devant les lois !
Ils cotisent combien les présidents durant leur (s) mandats ?
Non parce qu’il est incompréhensible que des personnes ayant cotisé plus de trente années perçoivent une retraite moindre que certains fonctionnaires qui n’avaient cotisé que quinze années.
« Faisons péter le jaune » d’après Les chevaliers du fiel.
@ Tomas | 06 octobre 2016 à 13:44
Tant de naïveté est impressionnant. Vous avez quel âge ? 😉
@Lucas Suomen
Il faut dire que nous n’avons pas le choix, nos aînés, qui pour certains n’ont connu que plein emploi et forte croissance, ont laissé notre nation dans une situation catastrophique.
Les aînés, considérés en bloc, ont bon dos…
N’étant pas un perdreau de l’année, je me sens un peu visé par cette remarque récurrente chez les plus jeunes, qui tend insidieusement à créer un conflit des générations, comme s’il n’y en avait déjà pas assez comme cela.
J’ai connu beaucoup d’élections depuis 1968.
Eh bien, j’ai souvent constaté que les plus jeunes – généralement les moins responsabilisés pour diverses raisons – avaient tendance à voter avec enthousiasme pour ceux qui en pratique ont fait, font, feront leur malheur, génération après génération.
En fait, c’est un peu moins le cas avec la génération actuelle à qui la vraie vie a mis du plomb dans la cervelle et qui a compris que l’endoctrinement qu’ils ont subi à l’école ou du fait des médias n’avait aucun rapport avec la réalité et que généralement il fallait en prendre le contre-pied.
Mais quand certains jeunes gens s’apprêtent encore à voter pour les mêmes dinosaures de la vraie gauche et de la fausse droite (élus par d’anciens jeunes gens) qui nous ont mis dans le pétrin avec leur politique d’immigration aussi démentielle que ruineuse et dangereuse (une des causes de la situation catastrophique que vous déplorez) tout en voulant nous en rajouter une couche, ils n’auront qu’à s’en prendre à eux-mêmes quand ils auront d’ici peu à en subir les conséquences tragiques qui ont commencé à en découler.
Et puis, quand les plus jeunes incendient – sous le regard bovin de leurs camarades – des écoles, des collèges ou des bibliothèques, payés avec les impôts des aînés qui se saignent aux quatre veines pour aider les générations suivantes, ou bien quand de pseudo-étudiants sèment la chienlit, de quel côté sont ceux qui font leur propre malheur ?
C’est toujours une surprise de pouvoir lire les intelligents diplômés du blog qui envient les avantages de la fonction publique et qui n’ont pas pensé à passer les concours.
Professeur quarante ans dans l’enseignement public, j’ai partout passé pour « facho », étant donné 1°que je n’ai jamais fait grève, 2° que j’ai toujours appartenu à la droite modérée. Au surplus, j’ai tenté de mettre mon dernier fils dans le public. A deux reprises, j’ai dû le mettre dans le privé. Il avait été victime d’agressions physiques impunies dans le public. Je n’ai eu qu’à me louer de l’enseignement libre. Ce fils a été félicité sans interruption, a eu 19/20 de moyenne en terminale, a fait une prépa et a intégré une grande école.
Faire ses devoirs à l’étude pourrait effectivement représenter une solution égalitaire dans la mesure où la documentation à disposition serait la même partout. Or, on sait que les établissements sont différemment dotés. On sait également que si certaines classes d’étude disposent de maîtres d’étude à l’écoute et compétents, d’autres ne disposent que de vagues surveillants davantage préoccupés par leurs propres ‘devoirs’ que par ceux des élèves qu’ils surveillent.
Si vous avez un dictionnaire par classe, imaginez donc un peu le temps mis par l’ouvrage pour faire le tour de tous ceux qui en ont besoin pour leurs recherches !
L’internat c’est pas mal non plus.
Les établissements des pays dans le top 10 mondial de l’éducation favorisent beaucoup l’internat.
A l’internat on ne dépend pas de l’humeur des parents, des conflits entre frères et sœurs, des punitions qui pleuvent, on est psychologiquement tranquille et ça fait toute la différence. D’autre part bien plus que la somme d’ouvrages à disposition, le fait d’avoir appris à s’en servir me paraît également essentiel.
Bien se servir d’un petit nombre d’ouvrages paraît plus profitable que de se noyer dans une masse de documentation.
Il arrive encore à ma vieille mère d’être davantage sollicitée et de préférence, pour l’aide aux devoirs que les parents ou les instits. Motif : elle est patiente et intelligente et sait mettre à la portée des petits des connaissances étendues.
@breizmabro
42 ans, pourquoi cette question ? Je suis naïf sur quoi au juste, vous pourriez développer un peu ?
@ Lucas Suomen | 06 octobre 2016 à 12:55
Je ne connais pas suffisamment la question pour en débattre, mais je comparerais plutôt la Finlande telle que vous me la décrivez à la Suisse ou à l’Alsace, où les enfants ne parlaient pas nécessairement à la maison la même langue qu’à l’école. Dans le Pas-de-Calais après-guerre, les enfants d’immigrés ukrainiens et polonais n’avaient pas le français comme langue maternelle, mais comme ils habitaient les mêmes quartiers, ils avaient tous la même expérience et les mêmes difficultés en arrivant à l’école. L’école servait à l’époque d’ascenseur social, d’où la considération qu’elle inspirait. Le sens de l’effort et la fierté du travail bien fait étaient des valeurs considérées comme essentielles, à l’école et à la maison. Les enfants doués rattrapaient leur retard en français grâce aux matières techniques et scientifiques, et grimpaient par paliers, de CAP en certificat d’études, puis examen d’entrée en sixième, brevet, bac technique ou scientifique jusqu’aux concours d’entrée aux écoles d’ingénieur.
@Robert Marchenoir
Je n’incrimine ni les instituteurs ni les professeurs, plutôt les autorités discrètes mais puissantes qui font la loi à l’Education nationale et résistent à toute ingérence extérieure, même issue du suffrage universel. L’institutrice dont j’ai parlé était une femme rare, perspicace et dévouée, qui évaluait bien les difficultés des enfants et faisait son possible pour les faire progresser, avec intelligence et dévouement. Mais elle devait suivre les directives de son employeur. Et il faut dire que si elle avait conseillé à certains parents de faire faire quelques exercices aux enfants en difficulté à la maison, elle aurait eu des réflexions indignées de leur part.
On trouve normal de faire faire de l’exercice physique aux enfants, mais l’exercice intellectuel, c’est tabou, la lutte des classes s’en mêle.
L’Education nationale – c’est un ministère portant un nom magnifique (…)
Il n’y a que le nom à être magnifique, le contenu l’est beaucoup moins.
Comme beaucoup d’affirmations, de slogans ou d’étiquettes employés par ce régime, il s’agit d’une tromperie sur la marchandise de plus.
Déjà, que reste-t-il de vraiment national dans cet énorme broyeur de l’identité nationale destiné à fabriquer un infâme conglomérat comme l’aurait dit un acolyte du petit Nicolas ?
Ensuite, cette machine à décérébrer, qui n’est même plus capable d’apprendre à lire, écrire, compter, n’est pas avare de ses efforts pour, sous couvert d’une éducation qui en principe ne devrait relever que de la responsabilité des parents, se permettre de pervertir la jeunesse qui lui est confiée, entre autres quand elle aborde le domaine de ce qui est lié à la sexualité en insistant lourdement sur toutes les perversions possibles et imaginables, sans respecter les convictions, la sensibilité voire aussi l’innocence (eh oui) des enfants qui lui ont été imprudemment confiés.
Je croyais pourtant, dans ma grande naïveté, que la corruption de mineurs relevait du Code Pénal ?
@Lucas Suomen
« En d’autres termes, l’hétérogénéité linguistique dont vous parlez n’est pas la cause des mauvais résultats en France ».
La Finlande est anthropologiquement homogène…Autrement dit il n’y a pas vraiment de débat sur l’apprentissage des disciplines socles de la part des parents et des élèves puisqu’il y a une vision partagée de l’instruction publique.
Il y a par ailleurs une meilleure homogénéité sociale qu’en France ce qui gomme les écarts entre « apprenants » (pour parler la novlangue).
@Lucile
« On trouve normal de faire faire de l’exercice physique aux enfants, mais l’exercice intellectuel, c’est tabou, la lutte des classes s’en mêle. »
Et alors que les Jeux Olympiques font s’agglutiner des foules devant leurs petits écrans, comme des papillons de nuit attirés par un fanal, quoi de plus scandaleusement inégalitaire sur tous les plans que cette manifestation qui devrait logiquement être interdite ?
@ Lucile | 06 octobre 2016 à 18:17
« L’école servait à l’époque d’ascenseur social, d’où la considération qu’elle inspirait. Le sens de l’effort et la fierté du travail bien fait étaient des valeurs considérées comme essentielles, à l’école et à la maison. Les enfants doués rattrapaient leur retard en français grâce aux matières techniques et scientifiques, et grimpaient par paliers, de CAP en certificat d’études, puis examen d’entrée en sixième, brevet, bac technique ou scientifique jusqu’aux concours d’entrée aux écoles d’ingénieur. »
Que du vécu ! Combien vous dites vrai, et en plus de se sentir redevable pour ce pays qui accueille. Etudes gratuites compris.
La plus grande satisfaction est quand on a eu besoin de vous, que l’emploi est venu vous chercher au travers d’un recrutement.
Travailler d’arrache-pied pour s’intégrer, quel que soit le niveau mais la réussite était toujours au rendez-vous.
Autour de moi on se souvient.
@Lucile | 06 octobre 2016 à 18:17
Votre abnégation et votre équanimité me font défaut. Vous venez de nous fournir la preuve de la responsabilité des professeurs, et vous trouvez encore moyen de les exonérer. Regardez :
« Ça a commencé avec l’institutrice d’école maternelle, à qui je demandais de me conseiller un bouquin pour enseigner des rudiments de lecture à mon enfant avant l’entrée en CP. Elle m’a regardée d’un air ironique en me disant qu’il fallait que jeunesse se passe. Elle a fini par me dire que ça le perturberait, je me proposais en quelque sorte, selon elle, de lui créer des problèmes. Du coup nous avons utilisé pendant l’été un vieux livre avec lequel j’avais moi-même appris à lire, ça a donné d’excellents résultats, personne n’a été perturbé, au contraire, et ce fut un vrai plaisir. »
Ce qui rejoint, de hameau dans les nuages :
« Ayant gardé ses livres scolaires des années 50, nos petits-enfants s’en servent et savent lire en trois mois avant de rentrer au cours préparatoire. Ce qui n’est pas du tout apprécié par le corps enseignant. »
@ Exilé | 06 octobre 2016 à 20:19
La matière grise bien exercée excite la jalousie plus que le muscle. Pourtant les joueurs de foot gagnent de vraies fortunes avec leurs mollets, et personne ne trouve rien à y redire… C’est à n’y rien comprendre !
@Robert Marchenoir
Un de mes petits-fils vient de rentrer au CP, sachant donc lire « sans le doigt ». Ma fille a été interrogée par l’institutrice pour savoir si elle l’avait poussé.
Ils n’aiment pas ça car selon eux cela déstabilise la classe. Je précise que malgré le fait que je sois fils d’enseignants, je me suis arrêté au bac car malgré les efforts de mes parents en m’inscrivant dans des établissements privés (Saint François Xavier et une année à Stan ! quand même ! quand même !) j’étais déjà irrémédiablement dans les nuages et mon épouse a calé en seconde pour rentrer dans le monde du travail. Donc pas de géniteurs surdoués, c’est le moins qu’on puisse dire.
Les premières années sont fondamentales mais beaucoup d’enseignants du primaire ayant une haute estime d’eux-mêmes ne veulent pas prendre le rôle du défricheur certes pouvant être ingrat au premier abord. Ajoutez-y une grosse pincée d’enfants ne maîtrisant pas non plus la langue française, un soupçon de cas sociaux, le tout arrosé d’idéologie fumeuse…
Les enseignants détiennent tous les codes pour faire réussir leurs enfants contrairement aux fils et filles de parents appartenant à d’autres corporations, de niveau d’études comparable, voire très supérieur. Un avantage de taille compte tenu de l’empilement extravagant des réformes depuis 1968 et du casse-tête que constitue l’orientation pour tout parent n’appartenant pas au sérail. Avantage mais aussi rente de situation pour le personnel enseignant qui jouit en outre d’horaires de travail, repos hebdomadaire et vacances, qui lui permet de suivre pas à pas le travail de sa progéniture et de la glisser très tôt dans le bon moule, activités extra solaires comprises censées développer au mieux leur potentiel « citoyen ». Ce qu’un médecin, un ingénieur, un cadre supérieur, un haut fonctionnaire, un chef d’entreprise qui travaille 14 ou 15 heures par jour ne peut se permettre, laissant à d’autres ce soin avec les aléas que l’on sait… Quant aux enfants d’ouvriers ou d’employés, ils sont de plus en plus souvent largués dès le primaire, eu égard aux nouvelles méthodes d’apprentissage des matières fondamentales pondues par des technocrates de l’éducnat hors sol et portées par des ministres uniquement soucieux de marquer leur passage par une vague réformette se substituant à la précédente. Quitte à saturer les enseignants eux-mêmes dont la plupart suivent néanmoins le mouvement, sachant qu’en définitive, détenteurs des nouveaux codes, ils seront mieux armés que quiconque pour se retrouver dans le maquis des réformes et refontes.
Ce petit laïus n’ayant nullement pour objectif de démolir les enseignants dont beaucoup sont remarquables mais seulement de dénoncer des pratiques « politiciennes » pernicieuses dont la finalité est de s’approprier l’éducation nationale et d’en faire un gigantesque champ d’expériences douteuses où les enfants servent hélas de cobayes, nonobstant le combat d’arrière-garde mené par une poignée d’enseignants lucides et courageux, combat hélas voué à l’échec compte tenu du rapport de forces. Champ d’expériences douteuses soutenu par des idéologues fanatiques ou psychorigides dont nombre d’enfants issus de toutes les classes sociales font hélas les frais. Et ce ne sont pas tous ces bacs donnés au rabais qui peuvent faire illusion et masquer la baisse dramatique du niveau dans quasiment toutes les matières. Sans parler de l’abandon ou de la ringardisation des plus prestigieuses comme le latin et le grec.
Concernant l’actuelle ministre de l’Education nationale, l’on se demande bien en vertu de quels critères elle fut choisie : son âge, sa naturalisation récente, son sexe, sa religion, sa double nationalité et sa préférence revendiquée pour son Maroc natal, son bagout de marchande de tapis, son bac ES ou sa médiocre licence amiénoise, son diplôme IEP au forceps à 24 ans ?? Sans oublier l’essentiel, son adhésion quasi miraculeuse (comme on entre en religion) juste après Sciences Po… Et à peine sa carte du parti socialiste en poche, adoubée par Collomb sous le charme, portée aux nues par la bonne ville de Lyon, puis cornaquée par Ségo qui en fait sa porte-parole, ministre des Droits des femmes à la suite et enfin de l’Education nationale. Une ascension fulgurante à faire pâlir d’envie des centaines de milliers de Français dix fois plus diplômés et capables qu’elle qui, faute d’être reconnus dans leur propre pays, sont contraints – eux – de galérer pour un job au rabais ou d’aller se vendre au Qatar ou en Arabie Saoudite.
@hameau dans les nuages | 05 octobre 2016 à 14:43
« Nos petits-enfants s’en servent et savent lire en trois mois avant de rentrer au cours préparatoire. Ce qui n’est pas du tout apprécié par le corps enseignant. »
Ce que j’observe avec mes deux enfants qui vont rentrer au CP, c’est qu’avec les enfants doués, les anciennes méthodes marchent très bien, en effet. Mais les enseignants font face à une classe et doivent aussi essayer d’autres méthodes. En enseignant en trois mois à lire à des élèves doués avant même qu’ils rentrent en CP, on augmente l’hétérogénéité de la classe. C’est peut-être cela qu’ils n’apprécient pas, surtout s’ils pensent que vos bambins auraient très bien appris avec le reste de la classe, en choeur avec les autres. Rien ne sert de leur bourrer le crâne pendant les vacances pour qu’ils s’ennuient pendant un an et écrasent les autres de leur avance.
Surtout qu’à mon humble niveau j’ai constaté la même chose que Feynman après ses cours de physique : la pédagogie n’est utile qu’auprès de ceux pour qui … elle est superflue.
Il faut être bienveillant avec les professeurs, car c’est un métier opérationnel, où l’on doit faire une performance tous les jours, debout devant sa classe. Il faut être passionné et avoir un moral à toute épreuve, car les résultats ne sont pas toujours à la hauteur de l’énergie déployée.
C’est un métier qui apprend la modestie.
Je conseille au maître l’inspiration d’un Franck Lepage, pour mieux comprendre que l’école n’est pas faite pour égaliser mais bien plus pour reproduire.
Et pour avoir été une exception, fille d’ouvrier dégourdie, devenue « cultivée », j’arrête de suite les tenants d’une culture scolaire : je suis devenue moyennement cultivée grâce à moi, à deux profs et quatre amis, mais pas, et c’est certain, grâce à l’école. Pour l’admettre, il faut déjà comprendre que la majorité des profs sont incultes eux-mêmes, car issus de milieux populaires. Car qui parmi vos riches cultivés amis rêvent d’un enfant prof ? Vous ? Vos meilleurs amis ? L’illuminé gauchiste de service ? Mmh… prof de collège, hein, pas de fac. En somme les seuls gens à pousser encore leurs enfants vers le professorat sont les démunis culturels. Enfin, pas si démunis à mes yeux, mais à vos yeux, sans doute. Les pauvres demeurés enseignant aux demeurés de mon milieu. Il n’y a qu’une issue : l’école privée, ou à défaut, le prof particulier, qui compense. Vos enfants ont-il connu la joie brouillonne de l’école publique ? De l’absence de culture ? Ont-il été comme tout bon enfant d’ouvrier, ridicules à l’école ?
Non ?
Bon, alors, vous dites de la m… à l’usage d’élites dans votre genre. Ce qui est sûr, c’est que vous n’avez aucune légitimité à parler d’égalité des chances.
@ Exilé | 06 octobre 2016 à 12:50
J’ai cru comprendre ce soir qu’Alain Juppé allait remettre ça à l’ordre du jour de son prochain quinquennat. Mais si, et à condition que.
A suivre donc ses actions très prochaines si.
@ Patrice Charoulet | 06 octobre 2016 à 17:49
A ce compte-là, dans le public, il aurait eu une moyenne de 26/20 !
Comme quoi les chiens ne font pas des chats si vous me permettez cette expression.
Dans le château de Brissac, les enfants de la famille de Cossé apprennent l’histoire de France avec ses coups tordus en parcourant la galerie des ancêtres.
Comme par ailleurs, on y a quatre sous de côté et que le jardin n’est pas mitoyen avec la jardinière du balcon d’à côté, ils apprennent ce que finance veut dire et à savoir quand il faut faire les foins au biberon.
Et pour couronner le tout, dans ce genre de famille, la belle posture et le regard lointain confèrent souvent le statut de chef au jeune homme avant même qu’il ait ouvert la bouche.
Alors, reste à s’enrichir et acheter un château. Certes, le château porte bien, mais ensuite et à supposer qu’il ait été acquis honnêtement, il faut souvent beaucoup de générations sans faillir pour commencer à savoir s’asseoir dans le fauteuil.
Cependant, un homme de génie avait ouvert la voie de l’aristocratie à tous. Il s’appelait Baden-Powell ; il avait fondé le scoutisme dans lequel l’honneur est le premier mot.
La pègre socialiste n’aura eu cesse de le mettre à bas alors même que les communistes lui avaient été souvent respectueux. Elle y est quasiment arrivée, et ce faisant, aura fait coup double en asséchant les arrivées dans les monastères.
Puisse la magnifique entreprise des benédictins-scouts de Riaumont résister encore en nous faisant des artisans aristocrates.
Quand on pense qu’il y a des parents pour dire des choses pareilles à leurs enfants alors que les enseignants se décarcassent pour leur inculquer les « valeurs » de la république !
@Robert Marchenoir
Ce n’est pas de l’abnégation de ma part. J’y vois une forme d’idéalisme naïf et impuissant.
Les professeurs des écoles sont habitués à penser que la mission de l’Etat, donc la leur, est d’éduquer le plus grand nombre, et non de fabriquer une élite, ou de favoriser sa reproduction comme dit kero. L’erreur à mon avis est de croire que l’enseignement « de masse » ne peut se faire qu’en sacrifiant « l’élite ». Des parents normalement constitués ayant eux-mêmes fait des études n’auront jamais envie d’envoyer leurs enfants dans une classe que l’on va qualifier de « difficile », par patriotisme, pour aider l’Education nationale à faire remonter le niveau, car cela sera nécessairement au détriment de l’enfant. Même au sein des familles, les petits profitent du développement intellectuel des grands, et les plus grands ralentissent le leur pour se mettre au niveau des plus petits si les âges sont rapprochés.
L’idée sous-jacente des penseurs de l’ÉN me semble être que si quelques-uns réussissent, c’est au détriment du plus grand nombre et des moins favorisés. Il est vrai que le système est tellement centralisé, tellement étatisé et uniformisé, tellement rigide aussi qu’il y contribue. On a deux philosophies politiques qui s’opposent. Le système actuel réussit le triste exploit de n’être favorable à personne, ni aux enfants de milieux intellectuels ni aux enfants « d’illettrés », comme dit crûment Monsieur Macron. Une telle philosophie voit la formation d’intellectuels de haut niveau comme un privilège, au sens étymologique du terme, c’est-à-dire que certains auraient des droits que d’autres n’ont pas. Injustice ! NVB essaye de faire pencher le système en faveur des classes défavorisées et des enfants issus de l’immigration, mais pour ce faire, elle est toujours dans une logique compétitive, donc elle met des handicaps aux autres, et semble croire qu’en faisant baisser le niveau de l’élite, elle fera monter le niveau général (et baisser la jalousie sociale) ce que les tests internationaux démentent. Le plus drôle si l’on peut dire, c’est qu’elle et son mari sortent des grandes écoles et sont dans le sérail. La promotion Voltaire est bien représentée au gouvernement et je ne pense pas que les enfants en âge d’apprendre à lire soient mis dans des classes de CP à Montreuil ou au Val Fourré.
Il est évident qu’il vaut mieux être né de parents cultivés que de parents illettrés, dans un pays riche que dans un pays pauvre, évident aussi que d’avoir un père alcoolique ou une mère schizophrène ne rend pas la vie facile à un enfant. Pour autant, doit-on aligner tous les foyers sur ce modèle pour égaliser les chances ? Non seulement on détruit des individus mais on condamne aussi la collectivité. Opposer l’individuel au collectif n’est bon ni pour l’un ni pour l’autre. Les réflexions de Bettelheim à propos des enfants des kibboutz sont datées, mais encore intéressantes (Les Enfants du rêve). Si on demande aux parents de pondre des enfants pour que l’Etat soit seul habilité à les éduquer, il ne restera pas grand monde pour procréer.
Avec sa politique égalitariste, la France ne sait pas retenir ses élites ni en attirer. Elle forme encore des diplômés de haut niveau, mais qui, en ayant assez de devoir se regarder comme des privilégiés, malgré l’énorme travail nécessaire pour en arriver là, travaillent à l’étranger. Beau résultat. Quant aux illettrés, elle a du mal à les sortir de leur illettrisme. Et du chômage.
Quelques extraits d’un blog dans lequel il est question de la mort de l’Ecole :
« L’école n’est pas victime d’un complot de l’OCDE et du capitalisme mais d’une conjonction entre les souhaits des milieux d’affaires, ceux des gestionnaires d’Etat et les désirs de la gauche sociétale ».
« Tous les députés qui ont voté la mort de l’école en la transformant en site d’évaluation des compétences, ce qu’il faut traduire par site de mise à mort des savoirs, ne sont pas cyniques, ils sont à la fois bêtes et sûrs d’eux, fiers de leur nullité et dangereux, hostiles au bien commun et parfaitement à l’aise ».
« Des stages éclairs pour apprendre à des cadres analphabètes à rédiger des mails en français ne sont pas le savoir, juste une demande éphémère qui inscrit l’oubli et le renouveau dans l’ordre récurrent du capital. Le cadre en question apprendra tout aussi bien à gérer son stress, à virer le petit personnel, à recourir à la Kabbale ou à la numérologie. C’est une outre qu’on remplit et qu’on vide, une dysenterie sémiotique coulant à plein régime et selon des séquences brèves et sans issue »
@kero | 07 octobre 2016 à 01:29
Pénalisée, ou du moins laissée a-culturée par des profs incultes ?
Vous êtes alors « venue trop tard dans un monde trop vieux », dans un école « trop » récente, déjà « moderniste »…
J’en profite pour attirer l’attention sur le mauvais emploi du terme « élite ».
Les Grecs anciens distinguaient clairement ce qui relevait des Eupatrides, les bien nés, les privilégiés de naissance (ce que nous appelons les « aristocrates ») et les « aristocrates », terme désignant les « meilleurs », en sagesse, en philosophie, en choses de l’esprit, tout à fait indépendamment de la classe sociale de naissance.
Tout savoir profond est « élististe », « aristocratique », et jamais l’école à l’ancienne ne l’a oublié.
@ Alex paulista | 07 octobre 2016 à 01:26
« Surtout qu’à mon humble niveau j’ai constaté la même chose que Feynman après ses cours de physique : la pédagogie n’est utile qu’auprès de ceux pour qui … elle est superflue. »
Petit point très technique ; Feynman est un provocateur (un Everest de la physique également) ; je pense que la pédagogie des « Berkeley » est un must, qui permet, après coup, de rendre superflue l’approche pédagogique de Feynman, et de profiter alors à plein du génie feynmanien.
La pédagogie, à propos de laquelle les Grecs, qui ont tout essayé, ont également tout écrit, doit être impérativement mise à l’abri des pédagogistes, et ceux-ci expulsés hors du royaume de France avec pertes et fracas.
Faire confiance à un pédagogiste revient à apprendre le piano avec un qualiticien.
@ hameau dans les nuages | 07 octobre 2016 à 00:23 « …donc pas de géniteurs surdoués »
Pas sûr. Nombre de surdoués sont en échec à l’école.
Si le fait que tous les enfants d’une classe doivent progresser exactement au même pas, et que l’avance de certains déstabilise la classe, misère de misère, ça en dit long sur l’école ; c’est le régiment ; on est loin du gai savoir.
Un enfant un peu intuitif et bien élevé n’empêche pas les autres d’apprendre. En général, ce ne sont pas ceux-là qui compliquent l’apprentissage des autres. Ça me parait un peu gros de les considérer comme des gêneurs.
On n’enseigne pas la lecture à ses enfants pour qu’ils écrasent les autres de leur savoir, ni même pour qu’ils survivent aux réformes successives du système, on la leur enseigne parce que c’est essentiel de savoir lire, et de savoir bien lire, et parce que les enfants ont naturellement envie d’apprendre et de grandir, si on ne les en dégoûte pas. Les bouddhistes disent qu’il faut aussi toujours tabler dans l’éducation sur le désir que les enfants ont de se faire aimer de leurs éducateurs, et de leur faire plaisir.
L’école est obligatoire, mais il n’est pas encore interdit d’enseigner la lecture à ses enfants, ou de leur faire utiliser la règle de trois en adaptant une recette de cuisine, ou de leur montrer la différence entre un nombre et un numéro en appuyant sur le bouton de l’ascenseur. Les enseignants intelligents ne s’en offusquent pas, ni ne le déplorent, mais essayent d’en faire profiter les autres enfants de la classe.
Ce sont seulement les enseignants mesquins qui se prennent pour Dieu le Père, qui tirent leur pouvoir de l’ignorance des autres, et qui déplorent le niveau d’instruction ou d’intelligence des élèves. J’ai remarqué d’ailleurs que plus le niveau des profs était élevé, moins ils étaient possessifs, et plus ils étaient ouverts au questionnement. Plus le prof est mesquin et mauvais, plus il voit dans l’élève un rival en puissance. Le métier d’enseignant demande certainement de l’empathie et de l’abnégation.
@ kero
Libre à vous de vous exprimer comme vous l’entendez et d’insulter tout le monde. Mais la plupart d’entre nous descendons comme tous les Français de familles paysannes qui en même temps qu’elles ont subi des guerres affreuses, dont celle de 14-18, et des privations terribles, ont su saisir l’occasion de s’instruire et d’instruire leurs enfants. Il y a assez d’opportunités de nos jours pour acquérir des connaissances et se cultiver si on en a vraiment envie. Un réparateur d’ascenseur qui écoutait France Musique m’a dit un jour que c’était à la portée de tout le monde et que la culture n’était pas un objet de convoitise interdit au peuple ! Il était Antillais et aimait le Clavier bien tempéré à cause du rythme et des variations sur un même thème. Il est vrai que la musique créole et la musique cubaine, souvent à quatre temps, sont beaucoup plus savantes qu’on ne le croit.
Maintenant, si on continue à voter pour Hidalgo, l’argent de nos impôts continuera à être englouti par des prestations techno et le peuple continuera à croire dur comme fer que les élites les excluent pour se reproduire. Ma belle-mère polonaise immigrée, mariée à un mineur, jouait du piano, elle avait appris chez les bonnes sœurs polonaises, et elle parlait quatre langues (polonais, allemand, français, anglais qu’elle avait appris toute seule, et qu’elle avait perfectionné en allant travailler aux USA). Elle a fait faire du sport de haut niveau et des études à ses trois fils, et leurs enfants ont tous fait ces études que vous croyez à usage uniquement reproductif. Elle était teigneuse mais pas geignarde, et elle était bosseuse.
@ caroff | 06 octobre 2016 à 19:59
Je me permets de donner à l’aimable assemblée un petit tuyau pour décoder votre commentaire. Social = racial, ou ethnique.
Avec cette règle simple, on remplace :
« Il y a par ailleurs une meilleure homogénéité sociale en Finlande qu’en France ; ce qui gomme les écarts entre ‘apprenants’ (pour parler la novlangue). »
Par :
« Il y a une meilleure homogénéité raciale en Finlande qu’en France, ce qui gomme les écarts entre les élèves. »
Voyez, c’est tout de suite beaucoup plus clair, et l’on évite bien des malentendus et des pertes de temps.
Profitez-en, puisque nous sommes sur un blog honnête où il est permis de dire la vérité ; ce n’est pas si courant.
Cela permet de couper court aux différents pipotages selon lesquels l’énorme conflit social de notre temps, ce qui menacerait l’Europe de guerre civile, ce serait la haine inexpiable qui opposerait les tribus norvégiennes parlant le bokmål et celles parlant le nynorsk, et non l’invasion de l’Occident par des hordes d’Africains, d’Asiatiques et de musulmans hostiles et inassimilables.
Des manifestations de cuistrerie gauchiste visant au déni éperdu du réel, j’en ai entendu des wagons dans ma carrière, mais alors, le bokmål et le nynorsk, on ne me l’avait jamais faite, celle-là…
@Robert Marchenoir
« Il y a une meilleure homogénéité raciale en Finlande qu’en France, ce qui gomme les écarts entre les élèves. »
Mon cher petit Robert, vous faites preuve d’une inculture assez déconcertante je dois dire. Les Finnois ne sont pas du tout des Indo-Européens, ils sont absolument à part, comme les Basques, tant ethniquement que linguistiquement. Ils cohabitent pourtant avec des Finlandais suédophones (des Scandinaves donc ; les Finnois n’étant pas des Scandinaves) ainsi que des Russes, qui eux pour le coup appartiennent à la grande famille indo-européenne.
Pour faire court, il est tout à fait probable que vous soyez plus proche d’un Iranien ou d’un Berbère que d’un Finnois, qui ne partagent pas du tout le même patrimoine génétique. Il semblerait en fait que votre unique critère de distinction « raciale » soit celui de la couleur de la peau : ce qui est, je dois dire, tout à lamentable.
Quant à ma référence aux dialectes scandinaves, elle démontait simplement votre thèse de l’hétérogénéité linguistique comme cause des mauvais résultats de la France au classement PISA. Mais libre à vous de déformer mes propos.
J’avoue que je suis sidéré par la violence et la bêtise de vos propos, Robert.
@Lucas Suomen | 07 octobre 2016 à 18:34
Bon il s’appelle Marchenoir mais si ça se trouve il n’est pas noir du tout et même plutôt blanc sinon gris clair !
@ kero | 07 octobre 2016 à 01:29
Bonsoir,
Je ne sais pas quel âge vous avez.
J’ai 55 ans, issu d’un milieu très modeste et l’école de la République m’a permis de suivre et réussir des études : prépa + grande école et doctorat.
Les instits et profs étaient peut-être incultes, mais ils maîtrisaient leur matière et savaient encourager les bons élèves et les inciter à choisir les bonnes filières (allemand première langue, latin, etc.)
Mais j’ai eu de la chance : toutes les réformes m’ont poursuivi sans jamais me rattraper.
Pour l’école en général :
Je propose simplement d’abroger toutes les réformes* depuis la loi Haby incluse et de retourner à l’école telle qu’elle était avant 1968, celle où j’apprenais à lire, à écrire et à compter, ainsi que l’histoire et la géographie :
bref, l’école de la transmission des savoirs et de la connaissance.
* Sauf une : la semaine de quatre jours ; n’en déplaise aux chronobiologistes et autres spécialistes de mes deux, je sais que mes quatre gamins étaient nettement mieux reposés avec cette coupure du mercredi, qui permettait aussi une vie familiale un peu prolongée le mardi soir, intéressant quand on rentre tard du boulot.
Il convient de noter ici
– la volonté de nuire de la gauche
– la complicité de la fausse droite qui n’a jamais remis en cause la moindre de ces réformes délétères et qui a même toujours laissé faire les fous dangereux idéologues sévissant au ministère : la première de ces réformes inepte étant la loi Haby, votée sous Giscard.
@Lucas Suomen | 07 octobre 2016 à 18:34
Pour commencer, mon gros Lucas Suomen, on n’a pas gardé les cochons ensemble. Ca, c’est pour votre hypocrite « mon cher petit Robert », bien dans la veine des gauchistes de votre espèce.
Ensuite, j’aimerais bien que vous m’indiquiez où vous auriez aperçu de la violence dans mes propos. Si vous voulez de la violence, je suis tout à fait en mesure de vous en fournir. Pour l’instant, vous n’avez rien vu, mais vous n’avez qu’à demander. Face à l’invasion de mon pays qui s’opère avec la complicité active et maintenue de traîtres indigènes, je ne suis nullement enclin à la gentillesse, figurez-vous.
Ma thèse n’est pas celle de l’hétérogénéité linguistique comme cause des mauvais résultats de la France au classement PISA. Ma thèse, qui n’est d’ailleurs pas une thèse mais l’évidence pure et simple, est celle de l’introduction massive, à l’école, de populations immigrées idiotes, ignorantes, incapables d’attention, agressives et hostiles aux Occidentaux, de surcroît ignorant le français et s’obstinant à parler leur langue d’origine à la maison, voire analphabètes dans cette langue ; tout cela, qui suffirait déjà largement à soi seul pour fusiller n’importe quelle performance scolaire, s’ajoutant aux méthodes criminelles imposées par les socialistes (de droite et de gauche) à l’Education nationale.
Vous voyez donc que votre hypocrite focalisation sur la question linguistique est doublement, triplement, quadruplement malhonnête. Evidemment qu’il y a la langue, et que cela pèse lourdement, mais s’il n’y avait que ça !…
Après avoir tenté de nous enfumer avec les Finlandais qui seraient épouvantablement hétérogènes car divisés entre Finnois et Finlandais (il est vrai que la guerre sanglante entre ces peuplades a défrayé la chronique européenne depuis un millénaire, bien davantage que les assauts des musulmans !…), vous essayez de nous pipeauter derechef avec les Finlandais qui ne seraient pas des Indo-Européns, tandis que les Français ne seraient, finalement, que des Iraniens un peu plus nordiques que les autres.
De l’art du gauchiste de détourner la conversation en tentant de faire oublier les évidences : la question n’est pas dans les différentes langues qui seraient parlées par les Finlandais, la question est que pour l’instant (mais c’est en train de changer, ce qui je suppose devrait vous ravir), il y a encore assez peu d’immigration africaine et musulmane en Finlande.
C’est ça la question, et vous le savez très bien.
Contrairement à ce que vous prétendez, et à ce que prétendent tous les faux « anti-racistes » de votre espèce, ce n’est justement pas à la couleur de peau que je m’attache. Si les Africains (pour ne parler que d’eux) étaient seulement des Blancs à la peau noire, leur introduction en masse dans la société européenne serait un inconvénient d’ordre purement esthétique, et donc relativement mineur.
Je dis bien relativement : avoir des enfants qui ne vous ressemblent pas est déjà une malédiction. Et c’est sans compter avec l’aspect national des choses : si, demain, cinq millions d’Américains bien blancs et parlant français venaient s’installer en France, il y aurait néanmoins une vive hostilité anti-américaine, et ce serait parfaitement justifié (en plus de l’anti-américanisme actuel, naturellement…).
La plupart des Africains, hélas, ont une intelligence dramatiquement moins développée que les Européens ; ils sont beaucoup plus violents ; ils ont une capacité à se projeter dans l’avenir beaucoup plus faible ; ils investissent beaucoup moins d’efforts dans l’éducation de leurs enfants, ce qu’ils compensent en en faisant beaucoup ; et pour couronner le tout, ils ont une estime d’eux-mêmes beaucoup plus développée que les Européens.
C’est ce cocktail qui les rend radicalement incapables de fonctionner dans une société occidentale, et, dans ce milieu, nocifs pour eux-mêmes comme pour les autres (en moyenne, bien entendu ; il y a des exceptions, mais ce n’est pas ce qui nous importe).
A ces traits innés s’ajoutent, pour un grand nombre d’entre eux, leur adoption millénaire de la « religion » musulmane, dont la perversion intrinsèque magnifie les tares qu’ils manifestent par ailleurs — et les légitime.
Donc, au lieu de nous parler d’une improbable guerre linguistique en Norvège, ou de l’hypothétique problème posé par les Finlandais qui parleraient suédois (lesquels sont tout de suite au nombre de… 5 % de la population, si j’en crois les statistiques), c’est de l’explosion des viols perpétrés par les immigrés somaliens ou afghans en Finlande que vous devriez nous entretenir. Si vous étiez honnête.
Car vous en connaissez suffisamment sur la région (suffisamment, en tous cas, pour tenter de nous en mettre plein la vue avec des dialectes norvégiens dont personne n’a jamais entendu parler) pour ne pas pouvoir ignorer ces faits.
Le jour où vos potes somaliens et musulmans seront aussi nombreux en Finlande que nos Arabes et nos Africains, je vous garantis que le classement PISA de la Finlande sera aussi mauvais que le nôtre (à moins, bien sûr, que nous n’ayons nous aussi progressé dans la décadence d’ici là, ce qui est fort possible).
Pour les autres commentateurs de ce blog, un peu de lecture :
http://www.dw.com/en/finns-want-fewer-refugees/a-18979286
https://www.gatestoneinstitute.org/7559/finland-migrant-crisis
https://gatesofvienna.blogspot.fr/2006/08/multicultural-discourse-in-finland-and.html
https://gatesofvienna.blogspot.fr/2008/11/muzzled-in-finland-part-5.html
@ Robert Marchenoir | 08 octobre 2016 à 07:07
Bonsoir,
J’ai lu votre commentaire auquel j’adhère, merci pour votre patriotisme dans une période aussi troublée que celle de 39-45 !
Nous sommes envahis et les traîtres sont au pouvoir !
@Mary Preud’homme | 07 octobre 2016 à 00:47
« Les enseignants détiennent tous les codes pour faire réussir leurs enfants contrairement aux fils et filles de parents appartenant à d’autres corporations, de niveau d’études comparable, voire très supérieur. »
Eléments de biographie Wiki d’un personnage bientôt historique dont la correspondance amoureuse est très opportunément publiée eu égard au capital sympathie dont bénéficie actuellement le PS :
«François Maurice Adrien Marie Mitterrand est né le 26 octobre 1916 (Il était donc plus âgé que mon père) dans la ville charentaise de Jarnac (ville célèbre par le ‘coup de Jarnac’, qui représente initialement une botte d’escrime consistant en un coup à l’arrière du genou, dans le creux poplité, ou de la cuisse, rendu célèbre par Guy Chabot de Jarnac, qui le portât lors d’un duel judiciaire en 1547), au sein d’une famille bourgeoise catholique et conservatrice.
– Son grand-père paternel était chef de gare (Mon grand-père aussi était chef de gare, à Strasbourg, mais je ne dirai pas que notre famille était ‘bourgeoise’ pour autant.) à Jarnac, fils d’un éclusier du Canal de Berry à Audes dans l’Allier (le père du mien était Uhlan), et un catholique pratiquant.
– Sa grand-mère paternelle était limousine d’une famille de petits fonctionnaires originaires de Séreilhac près de Limoges (la mienne était lorraine et sage-femme, d’une famille de propriétaires terriens) .
– Son père Joseph, né à Limoges, était ingénieur de la Compagnie du Chemin de fer de Paris à Orléans, puis en 1919 s’installa à Jarnac pour reprendre la direction de la vinaigrerie de son beau-père, devenant plus tard président de la fédération nationale des syndicats de fabricants de vinaigre (Mon père, réserviste, était diplômé de deux grandes écoles d’ingénieurs après être sorti dans un rang extrêmement honorable de ce qui s’appelait à l’époque la ‘préparation militaire supérieure’).
– Sa mère, Yvonne Lorrain, issue d’une famille de tradition républicaine, était la fille de Jules Lorrain, négociant en vins et eaux de vie et conseiller municipal de Jarnac (et petit-neveu par alliance du ministre Léon Faucher). (Ma mère est la fille d’un élève ingénieur des ponts, blessé et gazé à Verdun, d’une famille de gens économes ayant foi dans l’élévation sociale par le mérite et les études, sage-femme puis médecin gynécologue, énarque de l’ENA Santé, Inspecteur départemental en chef, conseiller du préfet sur les questions de santé publique.)
– François est le cinquième sur une famille de huit enfants (Je suis l’aînée d’une famille de quatre enfants et la seule à ne pas avoir suivi de carrière médicale). Il a trois frères : Robert (1915-2002), polytechnicien, administrateur de sociétés ; Jacques (1918-2009), général d’armée aérienne ; Philippe (1921-1992), exploitant agricole et ancien maire de Saint-Simon en Charente, et quatre sœurs : Marie-Antoinette (1909-1999) épouse Fernand Ivaldi, puis Pierre de Renoult, puis Pierre Gabriel Signard ; Marie-Josèphe (1912-1997) épouse Charles, marquis de Corlieu, puis Jean Wegmann ; Colette (1914-2004), épouse du capitaine Pierre Landry et Geneviève (1919-2006), épouse d’Eugène Delachenal, polytechnicien et banquier.
Pas d’enseignants donc, apparemment dans la généalogie de François Mitterrand dont la fille ne l’a pas été très longtemps finalement.
Quant à nous, on a et on a eu nous aussi des polytechniciens, des Normale Sup, des maires, des chefs d’entreprise, des marchands de vin, des chercheurs qui ont trouvé et ont été récompensés pour cela, des employés de la Sécu et de la SNCF, des hôteliers, des restaurateurs, des architectes, des instits, un plus jeune agrégé de France, des médecins, un professeur agrégé de médecine réputé (par alliance de la main droite) etc. des avocats, un président de cour d’assises (de la main gauche), mais pas d’officiers généraux, pas de banquiers, pas de ministres par alliance dans la famille. Seulement des gens qui croient à la vertu du travail bien fait et au respect des valeurs morales.
Résultat des courses : je ne suis pas présidente de la République et n’ai jamais eu aucune velléité pour faire de la politique, je suis juste une grande g…e, une philosophe lambda de bazar, un mouton noir en somme. En revanche, je suis très intéressée par les codes et leur manipulation et je pense me procurer à brève échéance le dernier ouvrage de Joël de Rosnay « Je Cherche à Comprendre…les codes cachés de la nature »
« Concernant l’actuelle ministre de l’Education nationale, l’on se demande bien en vertu de quels critères elle fut choisie. »
Moi aussi, je cherche à comprendre…
@Catherine JACOB | 08 octobre 2016 à 18:55
« Moi aussi, je cherche à comprendre… »
Peut-être faudrait-il chercher du côté de la discrimination positive, encore plus pernicieuse que la discrimination tout court dès lors qu’elle installe le présumé discriminé dans un statut de victime (dont certains opportunistes et manipulateurs vont faire une rente de situation). Système d’autant plus pernicieux qu’il contribue à relativiser le mérite de l’immense majorité des issus de la diversité qui n’ont jamais bénéficié de ce genre de pratique et ne doivent leur réussite qu’à leur seul travail et mérite. Discrimination positive que nous fûmes nombreux à dénoncer auprès de Sarkozy, un temps chantre de cette imbécillité et ignorant manifestement qu’il donnait ainsi de bonnes raisons aux racistes de tout poil de se persuader – définitivement – de l’infériorité congénitale de leurs victimes censées ne pouvoir réussir par leur seule volonté, leur seul travail, leur seul mérite.
@ Mary Preud’homme | 07 octobre 2016 à 00:47
« Les enseignants détiennent tous les codes pour faire réussir leurs enfants contrairement aux fils et filles de parents appartenant à d’autres corporations, de niveau d’études comparable, voire très supérieur. »
Je me demande aussi si ce n’est pas dû au fait que beaucoup de concours d’entrée sont très scolaires ou du moins très académiques. Les enseignants sont les mieux placés pour préparer les étudiants à ce genre de sélection. On ne demande pas à l’étudiant de présenter un projet personnel, ou une recherche. On ne cherche pas à savoir comment il participe à un projet commun, comment il travaille en groupe. Je ne critique pas ce mode de recrutement puisqu’il donne de bons résultats et que les grandes écoles françaises ont une bonne réputation internationale, cependant on peut se demander si elles diversifient suffisamment les profils, et si elles ne passent pas à côté de certains candidats très intéressants, mais n’ayant justement pas ces codes (très classiques) dont vous parlez.
L’étudiant qui a le plus de chances de réussir doit être bon partout. Celui qui excelle dans quelques matières mais pas dans toutes a beaucoup moins de probabilités d’être pris, même si dans un domaine très pointu c’est un crack.
@ Robert Marchenoir
Là franchement vous vous surpassez, je suis bluffé par la remarquable synthèse sur les Africains à laquelle vous venez de vous livrer, c’est remarquable. Je suis certain que d’abondantes lectures et de nombreuses enquêtes de terrain vous ont permis d’en arriver à ces conclusions irréfutables.
« La plupart des Africains, hélas, ont une intelligence dramatiquement moins développée que les Européens ; ils sont beaucoup plus violents ; ils ont une capacité à se projeter dans l’avenir beaucoup plus faible ; ils investissent beaucoup moins d’efforts dans l’éducation de leurs enfants, ce qu’ils compensent en en faisant beaucoup ; et pour couronner le tout, ils ont une estime d’eux-mêmes beaucoup plus développée que les Européens. »
Effectivement, on ne peut être spécialiste de l’Afrique et de la Scandinavie en même temps !
@ Tomas | 09 octobre 2016 à 01:14
Comme c’est habituel chez les gauchistes manquant d’arguments, l’ironie imbécile est votre seul recours. J’ai un conseil à vous donner : quand vous n’avez rien à dire, ne dites rien.
« Je suis certain que d’abondantes lectures et de nombreuses enquêtes de terrain vous ont permis d’en arriver à ces conclusions irréfutables. »
En effet.
@Tomas | 09 octobre 2016 à 01:14
Pour une fois, j’approuve entièrement votre réponse teintée d’ironie adressée à Marchenoir qui sur ce coup n’a rien trouvé à répondre d’intelligent et s’est contenté de botter en touche… Ce qui connaissant le personnage atteste de sa déconvenue faute d’arguments tangibles censés venir démontrer ses affirmations péremptoires et racistes façon Dupont Lajoie et autres Dugland !
Et pour mettre à jour ses tablettes, ce joli couplet en forme d’hommage aux milliers de braves venus d’ailleurs (notamment de ce vaste continent qu’il méprise en raison d’un ignorance crasse) et sans le sacrifice desquels la France serait peut-être restée pour longtemps sous le joug nazi et lui avec :
« C’est nous les Africains
Qui revenons de loin,
Nous venons des colonies
Pour défendre le pays
Nous avons tout quitté
Parents, gourbis, foyers
Et nous gardons au cœur
Une invincible ardeur
Car nous voulons porter haut et fier
Le beau drapeau de notre France entière
Et si quelqu’un venait à y toucher,
Nous serions là pour mourir à ses pieds
Battez tambours, à nos amours,
Pour le Pays, pour la Patrie, mourir au loin
C’est nous les Africains ! »
@Mary Preud’homme | 09 octobre 2016 à 20:09
Je ne me sens nullement tenu d’apporter des arguments supplémentaires à celui qui me prend à partie sans se sentir tenu de s’affronter aux miens.
Des faits et des arguments, j’en ai apporté des kilos et des wagons, dans ce fil et auparavant ; on me l’a assez reproché.
Quant à vous, je vois que vos prédilections tribales vous entraînent une fois de plus à intervenir sans avoir, vous non plus, rien à dire sur le sujet. Ce qui confirme, une fois de plus, ma position.
@Robert Marchenoir | 10 octobre 2016 à 05:49
Et votre prédilection tribale à vous est manifestement le bon aryen de triste mémoire !
@Tomas | 09 octobre 2016 à 01:14
Bof, au fond Robert Marchenoir aurait pu dire la même chose sur, mettons, les Irlandais (à cette différence près que les Irlandais sont assez frappés par la « mélancolie celtique »).
@ Tomas
Je suppose que tous ces enseignants n’ayant qu’une idée en tête, demander leur mutation, sont des crypto-fascistes racistes. Que tous ceux fuyant ces zones ne sont que des Français moisis ne comprenant pas la grande marche en avant de l’intégration choisie et de la mixité sociale.
http://www.lemonde.fr/campus/article/2016/10/11/en-seine-saint-denis-le-sacerdoce-des-professeurs-stagiaires_5011584_4401467.html
Tenez, un petit contingent de Calaisiens va arriver en centre-ville dans notre sous-préfecture la semaine prochaine. On saupoudre pour vider l’abcès.On reproche souvent aux ruraux de parler sans savoir, ils vont pouvoir dorénavant l’ouvrir.
@Mary Preud’homme | 10 octobre 2016 à 13:48
« Et votre prédilection tribale à vous est manifestement le bon aryen de triste mémoire ! »
En effet. Je suis blanc, et je défends la survie de la race blanche. Il ne faut pas ? C’est mal ? Merci de nous confirmer, une fois de plus, que le prétendu « anti-racisme » n’est autre que le racisme anti-blanc, dont vous vous êtes faite la championne depuis votre jeunesse, ainsi que vous nous l’avez complaisamment raconté.
Merci de nous confirmer ce qui crève les yeux, à savoir que, selon l’idéologie en vigueur, toutes les races méritent d’être défendues contre les calomnies, la discrimination et le génocide, sauf la race blanche.
Pour corriger votre langue de bois communiste : la race aryenne n’existe pas. Les fantasmes raciaux d’Adolf Hilter n’étaient que cela : des fantasmes meurtriers. La race blanche, la race européenne, existe bel et bien. Que vous le vouliez ou non, comme disent les gauchistes.
Je constate qu’une fois de plus, à des faits et à des arguments précis, vous ne savez opposer que des jeux de mots, des chansons et des invectives qui se veulent infamantes – et qui montrent simplement votre malhonnêteté. Cela fait bien longtemps que le truc de Hitler n’impressionne plus personne, vous savez. Essayez de trouver autre chose. Faites au moins preuve d’imagination, faute de respecter la vérité.
Au sujet du racisme anti-blanc dont vous êtes manifestement une victime, ce qui se comprend un peu vu le très bas niveau de votre tolérance et l’épaisseur de vos préjugés, je vous conseille de relire plus attentivement mes différentes professions de foi sur le sujet dont un exemple ci-dessous adressé à votre ami Tomas. Ce qui vous évitera de vous égarer dans des accusations diffamantes et mensongères.
Sachez en outre que je suis blanche moi aussi, « figurez-vous » (ça c’est pour vous paraphraser, figurez-vous) et en outre desouche depuis la lointaine Austrasie et l’assume sans complexe mais sans pour autant éprouver un quelconque sentiment de supériorité, « figurez-vous ». Tout comme j’assume mes idées de droite et ma foi en Dieu. Bien que votre ami « sus-cité » alias Tomas ait professé sur ce même blog que Jésus lui-même fut communiste et pas des moindres puisque le premier. Ce qui relativise ma faute si je suis « cocotte » malgré moi !! Alleluia ! Néanmoins, entre celui qui voit des noirs et des cocos partout et l’autre des beaufs et des christianisés qu’il faut à toute force désenvoûter, on a quand même une belle brochette de neuneus, d’obsédés, fachos, fâcheux et autres TOC sur ce blog !
quote
« Concernant le combat contre toutes les formes de racisme, je n’ai pas de leçons à recevoir en raison d’un engagement qui remonte à mes vingt ans. Non pas en adhérant à une association X ou Y (évidemment toujours de gauche), une gauche bien-pensante qui fait en réalité du lobbying pour sa chapelle… tout en oubliant de balayer devant sa porte. Mais un combat contre le racisme dans la vraie vie, famille, lieu de travail, société, ce qui est autrement difficile et requiert beaucoup d’énergie, d’ouverture d’esprit et d’objectivité sachant que le racisme, aussi vieux que le monde (et qui participe de l’ignorance et de la peur de l’autre) peut se loger partout.
Rédigé par : Mary Preud’homme | 08 octobre 2016 à 14:48 »
unquote
@hameau dans les nuages
Evidemment, commencer le métier d’enseignant en ZEP pour pas même 2000 euros par mois dont un tiers partiront dans un logement minuscule, il y a de quoi vouloir partir, c’est humain, tout le monde n’a pas l’étoffe ni la vocation. C’est bien pour ça que je dis qu’il faudrait commencer par payer correctement les professeurs.
Que voulez-vous, le nord de Paris a toujours été pauvre et défavorisé, et par conséquent il est plus difficile d’y enseigner qu’ailleurs. Surtout à notre époque où le beau métier d’enseignant a malheureusement perdu toute considération, et ce n’est sûrement pas de la faute des séquanodyonisiens.
Quant à vos migrants de Calais, faites-leur bon accueil et vous verrez, tout se passera bien !
@ Mary Preud’homme
Merci, c’est gentil ! M. Marchenoir ne pourra pas être convaincu de toutes façons, il voit tout… en noir, s’il n’y avait pas les immigrés il trouverait bien d’autres boucs émissaires.
@ Robert Marchenoir
Où le voyez-vous, votre racisme anti-blanc ? Je me suis fais traiter de « sale Français » une ou deux fois dans ma vie par des gens malheureux et aigris, ça ne m’a pas fait plaisir, mais ça n’est pas allé plus loin.
Par contre j’ai vu un Arabe se faire répondre par un buraliste qu’il n’avait pas de timbres, j’en ai vu des dizaines ne pas être acceptés en boîte de nuit, j’ai lu les statistiques de recrutement (un nom à consonance arabe a quatre fois plus de chance de finir à la poubelle lorsqu’il envoie son CV, fût-il diplômé d’HEC) et combien de fois ai-je entendu des blagues limites sur l’origine des gens qui n’avaient pas notre belle couleur de peau.
Dans le monde, autant que je sache, les Blancs ont été dans l’écrasante majorité des cas les envahisseurs et les oppresseurs. Dans deux pays, l’Algérie et la Rhodésie, la majorité leur a fait payer cher en les expulsant, mais je ne vois pas d’autre exemple. Même en Afrique du Sud, encore aujourd’hui, ils possèdent 80% des terres agricoles, même si évidemment la vie n’est plus aussi douce pour eux qu’au temps de l’apartheid.
Vous-même d’ailleurs, vous a-t-on traité de sale Blanc ou a-t-on fait preuve de racisme à votre encontre à cause de votre couleur de peau ?
@ Tomas | 11 octobre 2016 à 21:08
Vous m’amusez beaucoup et c’est déjà ça. Ainsi donc c’est le manque d’argent qui fait que l’Education nationale est malade. Il suffirait d’arroser de pognon les cours de récréation pour que l’ambiance soit chaleureuse.
Mon père était professeur de français, histoire et géo au collège Béranger près de la place de la République. Il faisait faire du théâtre à ses élèves dont la pièce Knock. Minot, je le rejoignais pour regarder les répétitions avant la présentation pour la fête de l’établissement.
Vous êtes le docteur Knock. Vous cherchez à vendre votre salade défraîchie que vous arrosez pour la rendre présentable à votre clientèle. A force de retirer les feuilles extérieures il vous restera le trognon.
Mais figurez-vous que les dubitatifs sont de plus en plus nombreux à ne plus marcher dans vos combines du vivrensemble et de la mixité sociale.
A propos d’argent toujours puisque c’est le remède miracle pour vous, Madame Merkel après avoir joué à la sorcière bien-aimée est partie en Afrique avec son carnet de chèques pour tenter de fermer le robinet :
http://fr.euronews.com/2016/10/11/angela-merkel-promet-27-millions-d-euros-d-aide-au-niger
Et là nos chères têtes blondes sont en cellule psychologique. Difficile de faire son deuil :
http://www.liberation.fr/planete/2016/01/22/suede-de-l-angelisme-au-racisme_1428394
Manque d’argent sans doute.
Voilà pour ce mois-ci le montant de la retraite de mon épouse :
Du 01/09/2016 au 30/09/2016 Retraite forfaitaire droit propre 146.65
Du 01/09/2016 au 30/09/2016 Retraite proportionnelle droit propre 62.26
Du 01/09/2016 au 30/09/2016 Ret.comp.oblig. points gratuits conjoint 31.43
Du 01/09/2016 au 30/09/2016 Bonification enfant 20.89
Du 01/09/2016 au 30/09/2016 Part excédentaire 28.73
Vous êtes un rigolo Tomas.
@hameau dans les nuages
Ben oui manque d’argent, il est tout de meme ahurissant que l’Espagne paye ses enseignants du secondaire 60% de plus que nous par exemple. Il est ahurissant qu’on ait supprime des postes d’enseignants alors que le nombre d’eleves ne diminuait pas. Il est ahurissant que des classes des ZEP soient surchargees alors qu’il est demontre par l’OCDE que les pays qui ont les meilleurs resultats sont ceux dont les classes sont les plus reduites, permettant ainsi une approche et un suivi un peu individualises des eleves.
Ce ne sont pas les pauvres ou les immigres qui ont devalue la figure du professeur (on revient a la Finlande, ou l’enseignant jouit de la meme consideration sociale que l’avocat et le medecin) mais notre societe obnubilee par l’argent et la reussite sociale.
Mieux payer les enseignants n’est sans doute pas la seule donnee du probleme : il faudrait revaloriser et developper l’enseignement professionnel (cela coute cher aussi), eviter ces taux d’echec massif a l’universite qui coutent si cher au pays et fabriquent tant de chomeurs (dans certaines filieres comme le droit, on a dans les 40% d’etudiants qui sortent au bout de trois ans sans le moindre diplome), et mettre une bonne fois pour toutes l’enfant au centre du dispositif : il est significatif de constater que d’apres les sondages, la majorite des enseignants finlandais ont choisi ce travail car ils aimaient les enfants, alors qu’en France c’est plutot l’interet pour la matiere qui guide le choix des professeurs.
Madame Merkel a raison de sortir le carnet de cheques en Afrique et nous devrions aussi faire pareil, car sinon le million de migrants arrive dans l’UE l’an dernier nous paraitra une broutille dans dix ou vingt ans. L’Afrique compte un milliard d’habitants aujourd’hui, ils seront deux milliards en 2050. Cet argent doit etre bien depense, par exemple de la facon preconisee par Jacques Baratier dans son excellent livre « L’entreprise contre la pauvrete », par le developpement de filieres locales (agricoles en premier lieu) qui auront un effet d’entrainement positif sur le reste de l’economie, plutot que dans de grands projets inutiles qui ne visent qu’a sauvegarder les rentes de situation de nos entreprises.
Je ne peux malheureusement pas lire votre article sur la Suede pour vous le commenter. Et je regrette que votre epouse ait une aussi basse retraite, cela militerait pour le revenu universel que vous n’avez pourtant pas l’air d’aimer, alors que cette vieille idee utopiste fait son chemin, maintenant des politiciens de droite tout a fait serieux l’envisagent comme la seule solution acceptable.
Tant mieux si je vous fais rire, cela ne vous fera pas de mal !
@Tomas | 12 octobre 2016 à 11:17
« …demontre par l’OCDE que les pays qui ont les meilleurs resultats sont ceux dont les classes sont les plus reduites, permettant ainsi une approche et un suivi un peu individualises des eleves… »
Désolé Tomas, mais comme beaucoup de personnes, vous utilisez les démonstrations dans une stratégie de fuite.
L’OCDE se fonde sur les tests PISA, qui sont au vrai savoir ce que la musique militaire est à la musique (et encore je suis méchant pour la musique militaire), ces tests équivalant à des jeux intellectuels pour revues très grand public (je ne parle pas des « jeux » de l’esprit, difficiles, de La Recherche ou Pour la Science, mais plutôt… bon, ne nommons personne !).
Les vrais bons résultats (et ça, vous ne le trouverez pas dans les vérités écrites d’avance des grands (!!) organismes internationaux – OCDE, ONU, OMS, etc.) viennent de pays comme Japon, Corée du Sud, Israël, Russie, collèges et lycées français d’Afrique subsaharienne, pour ne citer qu’eux, dans lesquels il n’est pas question de pédagogisme ou autres balivernes.
Laissez-moi rire avec les étudiants suédois ou autres « nordiques », ou encore américains : dès qu’ils se retrouvent dans un enseignement supérieur sérieux, comme il en existe encore « à la française », on perçoit brusquement comme un bruit de ballon de baudruche en voie d’agonie…
@ protagoras
Commet expliquez-vous alors que les pays scandinaves soient en tete de tous les classements internationaux d’innovation, de qualite de vie, de transparence politique et que le modele scandinave soit la reference partout, a Paris comme a Pekin ? Ca n’a pas de rapport avec la qualite de leur enseignement peut-etre ? Ou bien l’enquete PISA est-elle biaisee de facon a denigrer notre magnifique enseignement a la francaise ?
Citez-moi donc une source credible pour appuyer votre propos. Je connais assez bien la Russie et puis vous dire que l’enseignement universitaire de la-bas ne s’est pas encore remis de la fin de l’URSS, du moins pour les matieres qui etaient serieusement enseignees sous le communisme, dont on peut exclure toutes les sciences humaines. Quant aux lycees francais d’Afrique de l’Ouest, comme les grands lycees des centres villes chez nous, ils forment les elites locales et l’administration prend donc bien soin de le doter avec des moyens suffisants et des enseignements de qualite.
Desole mais pour un amateur de logique comme vous semblez l’etre votre regard me semble un peu subjectif.
@Tomas | 12 octobre 2016 à 16:10
Mes références sont… plus de 25 ans d’enseignement professoral supérieur…
Les classements internationaux sur critères low cost, comme PISA ?
Des vérités écrites d’avance, qui cachent le nivellement par le bas.
Meilleurs étudiants, en plus de ceux que j’ai cités ?
Maghreb, Iran, Indiens, certains Allemands (oui la tradition se conserve là-bas), Hollandais, et toujours les outsiders italiens, et certains Chinois, car avant de vouloir « faire du chiffre » en publications (quitte à tricher), il fut une époque où ils n’adressaient en Occident que leurs meilleurs
Vous êtes bien de gauche socialiste, c’est-à-dire acceptant le capitalisme universel, donc le système mondialiste, dans un but de promotion et d’émancipation de l’humanité ; il s’ensuit, évidemment, quelques critiques des excès, et les droits universels pour toutes les minorités
Seriez-vous de droite classique, vous seriez tout aussi acceptant du « système », de frontières ouvertes etc., mais les critiques venant de la gauche socialiste vous gêneraient en ce qu’elles rendent le système moins immédiatement opérationnel.
Bonnet blanc blanc bonnet ? Oui, mais avec une connotation plus morale du côté de la gauche, moins « only the strong survive » que la droite classique.
Etant moral, et voulant sincèrement la promotion de l’humanité, la combinaison de la morale et de l’exemplarité à visée universelle vous fait naturellement vous tourner vers les zombies moralistes protestants du Nord.
J’ajoute que ces catégories morales ou darwiniennes correspondent à des mondes qui sont totalement étrangers à mon imaginaire, car elles supposent des déplacements en meute qui me répugnent.
@ protagoras
Excusez-moi, mais le jugement d’une seule personne ne suffit pas à établir des généralités comme vous le faites, même si je sais bien que les enfûtes ne sont pas parfaites non plus.
Merci pour le diagnostic de mes opinions politiques et le cour de culture générale sur la gauche optimiste et la droite pessimiste, je suis effectivement social-démocrate ou radical-socialiste suivant les jours, et puis j’ai interprété l’enseignement de la religion catholique que je reçus dans un certain sens, qui est celui d’essayer d’aimer son prochain et d’aider ceux qui sont moins bien nés que moi. Faute de mieux car mon idéal politique est une société amish qui autoriserait l’alcool et le cannabis pour se détendre et qui encouragerait l’étude, tout de même. Pas de violence, pas de voiture, le minimum de la technologie nécessaire, une bureaucratie minimale, la vie en harmonie avec les autres sans détruire la nature, quel bonheur. Mais bon vous savez ce que c’est, on fait ce qu’on peut, pas ce qu’on veut !
@Tomas | 12 octobre 2016 à 23:41
Amish ? Ah d’accord ! D’où le port du voile… Eh bien voilà on avance ! Les mariages arrangés et la polygamie aussi peut-être ?
En fait vous prônez l’ouverture aux autres par les autres et avec leur argent tout en rêvant de vivre vous-même dans un type de communauté coupée du reste du monde et où tout se fait « hors taxes ».
Faites ce que je dis pas ce que je fais…
Vous savez que faire vœu de pauvreté est facilement atteignable sous un régime socialiste ?
Il faut être quand même sacrément gonflé !
@Tomas | 12 octobre 2016 à 23:41
« Excusez-moi, mais le jugement d’une seule personne ne suffit pas à établir des généralités »
Cela peut arriver néanmoins, en particulier dans les sciences (je pense à la mécanique galiléenne ou aux découvertes pastoriennes).
Faites gaffe au relativisme ; c’est l’alpha et l’oméga des élites actuelles, gauche comme droite, qui, de toute façon, ont les défauts des anciennes aristocraties de sang sans en avoir les qualités (un certain sens de l’honneur peut-être).
Ils ont accepté et cultivé un entre-soi transnational prestigieux, et tout le mépris de tout ce qui n’est pas eux (ouvriers, classes moyennes, paysannerie, haute bourgeoisie à la française, et même bourgeoisie cultivée) ; ce sont eux qui vont placer (et on peut les comprendre) leurs gosses dans des écoles privées haut de gamme (de 8000 à 30 000 US$ par an et par enfant), où la pédagogie classique pratiquée sur des enfants du même niveau non seulement social mais intellectuel se mêlera à un environnement high tech générant des esprits intelligents, détenteurs de la création d’information, et parfaitement incultes paradoxalement.
Cet « entre-soi transnational » et le mépris abyssal qu’ils éprouvent envers les classes populaires « moisies », locales donc hors course à leurs yeux, expliquent les réactions « souverainistes » d’icelles (Trump et Sanders aux USA, pour rester neutre, expriment exactement ce hiatus).
Ces « gens-là », lib dem comme républicains évangélistes (je prends l’exemple des USA pour ne pas rentrer dans un combat de catch autour de la situation française et européenne, mais les enjeux profonds sont les mêmes) ont parfaitement intégré la forme actuelle mondialisée du capitalisme.
Question aux antisouverainistes : en Europe, les nations sont considérées comme des minorités dangereuses et aggressives à l’encontre de « grands ensembles » tels que l’Europe. Soit.
Ceci étant posé, comment concilier ce point de vue avec une vision d’autres minorités (non nationales en apparence celles-ci, religieuses, sexuelles etc.) comme devant bénéficier de traitements différenciés et inégaux (discrimination positive) du seul fait que ces minorités (indéfinissables précisément évidemment) bénéficieraient de ce qu’ont subi leurs prédécesseurs, ce qui blanchirait a priori toute visée prédatrices de leur part ?
@hameau dans les nuages
Vous etes franchement fatigant avec vos attaques ad hominem. Je n’ai pas de lecon de civisme a recevoir de vous. Vous avez fait des choix de vie, assumez-les au lieu de rendre tout le monde responsable de vos malheurs, en particulier ceux qui n’y sont pour rien. Ce qui m’interesse ici c’est le debat, pas la polemique sterile a laquelle vous vous livrez trop souvent pour soulager votre bile.
Les Amish ne sont pas coupes du monde d’abord, et je ne crois pas qu’ils pratiquent la polygamie, vous confondez avec les Mormons. Ce qui me plait chez eux essentiellement c’est qu’ils vivent sans voiture, sans electricite et sans pesticides. Et quand bien meme vivraient-ils entre eux, en quoi ca vous gene, vous qui ne voulez pas partager nos 550 000 km2 avec de pauvres immigrants qui ne vous ont rien fait ?