Trop de sujets trottent dans ma tête : je suis parfois perdu pour en choisir un. J’ai effleuré la suspension immédiate du sénateur Joël Guerriau par le parti Horizons en me demandant pourquoi cette rectitude n’avait pas été de mise pour le pouvoir présidentiel avec les conseillers et les ministres mis en examen. Trop simple, trop évident sans doute.
Mais j’ai décidé d’opter pour un autre qui m’a été suggéré par un débat rapide, à l’Heure des pros 1 du 23 novembre (CNews) sur la puissance des mots, au sujet d’une déclaration de Marion Maréchal dénonçant « les prémices d’une guerre ethnique ». Vincent Hervouët mettait en cause ce langage risquant de créer ce qu’il ne souhaitait pas.
Je n’étais pas très éloigné de cette position appelant une distinction très fine à opérer entre le rôle salubre des mots décrivant le réel et alertant sur les nuisances et le langage ressemblant à ce que Chateaubriand stigmatisait par cette exclamation :levez-vous, orages désirés !
Pour ma part j’ai toujours été sensible au pouvoir pervers des mots même si je me reproche d’éprouver une telle passion pour la qualité du langage qu’elle me met parfois en position d’absorber n’importe quelle pensée, n’importe quelle pilule. Avec le risque que la forme fasse oublier le fond ou rende celui-ci forcément acceptable.
Pourtant, dans beaucoup de domaines, et d’abord celui de la politique, quelle béquille démocratique que le verbe toujours renouvelé, venant théoriquement annoncer des réalisations qui, dans le meilleur des cas, se concrétiseront avec beaucoup de retard ou au pire demeureront à l’état de limbes ! C’est un bonheur, et en même temps une plaie républicaine pour les gouvernants que cet immense bouclier des mots, que cette fabuleuse espérance par le langage, suscitant chez les citoyens l’illusion d’un changement, l’impression d’une évolution !
Quand on entend le président de la République devant les maires accueillis le 22 novembre à l’Elysée répéter « sécurité » et mentionner « décivilisation », probablement y croit-il. Il n’empêche que ces injonctions volontaristes sont destinées à servir de finalité sans renvoyer au problème des moyens, à l’efficacité de la mise en oeuvre et à la responsabilité du pouvoir qui ne respecterait pas ses engagements jetés à la volée. Alors que grâce au langage, le futur n’a pas d’importance, seul compte ce qui est dit à l’instant et il faut avoir mauvais esprit pour deviner, dans la paille de la promesse, la poutre de l’ineffectivité de demain.
Le verbe se substitue à l’impuissance, fait oeuvre de séduction, prépare les lendemains qui chantent, offre à la société, face au petit sanctuaire des actes, une cathédrale de mots.
Le langage, c’est aussi ce qui révèle. Quand un Jean-Luc Mélenchon déclare sans frémir que « la police tue », que le Hamas n’est pas une organisation terroriste ou que Danièle Obono le qualifie de « mouvement de résistance », nous devons nous féliciter de la clairvoyance de ces mots qui ne laissent plus aucun aspect des locuteurs dans l’ombre. Grâce à eux, la transparence délétère est entière, sans la moindre concession à la nuance.
Le langage peut n’être pas étranger à l’abjection. Y être profondément lié. Quand la députée LFI Ersilia Soudais ricane autour du 7 octobre ou qu’une instagrameuse poursuivie pour apologie d’un acte de terrorisme et condamnée seulement à 10 mois d’emprisonnement avec sursis dépasse les bornes de l’immonde sur « l’histoire du bébé qui a été mis dans le four », hommages sombres soient rendus à ces mots signifiants faisant douter de l’équilibre mental des locutrices et/ou faisant surgir en pleine lumière une malfaisance que l’idéologie seule n’explique pas.
Le chauffeur de taxi insultant une famille juive et refusant de la prendre en charge, que fait-il d’autre qu’opérer une ignoble exclusion par des mots qui signalent son peu d’humanité ?
Le langage est malheureusement parfois ce qui manque. Il ne ne fait pas don à la pauvreté de certains esprits d’un ornement factice. Rien ne m’attriste plus que ce déficit contre lequel ils ne peuvent rien et qui les réduit aux outrances ou aux absurdités. Victimes en même temps que coupables !
Oui, le pouvoir à la fois pervers, bienfaisant et utile des mots.
Les mots qui transmettent, les mots qui consolent, les mots qui donnent le change et font semblant, les mots qui provoquent et qu’on voudrait pouvoir retirer, les mots qui salissent ceux qui les disent, les mots de la dérision se prenant pour l’intelligence, les mots sacrilèges, les mots indignes, les mots fragiles et tremblants du doute et de l’incertitude, les mots médiatiques d’un espace qu’on rêverait contradictoire, libre et à l’écoute, les mots trop brillants du talent, les mots maladroits de l’honnêteté et de la vérité, les mots de ceux qui n’ont pas de mots. Les mots qui nous sauvent, nous perdent, nous égarent, nous rassurent. Les mots tueurs, les mots complices. Les mots de l’amour, de la haine.
Le verbe toujours recommencé qui nous brise l’esprit et le coeur quand il nous abandonne au seuil de la vraie vie.
Et les mots qui manquent et qui isolent ceux qui ne les ont pas appris à l’école !
Et ces mots absents qui conduisent à la violence !
Ces mots que notre Education nationale a trop longtemps négligés à une époque où médias et smartphones les ont rendus plus indispensables !
« Le verbe toujours recommencé qui nous brise l’esprit et le coeur quand il nous abandonne au seuil de la vraie vie. » (PB)
Ce verbe qu’il est urgent de rappeler à nos ministres de l’Education !
Un Arabe parle arabe avec un autre Arabe.
Factuel, inattaquable, véridique, je cherche à améliorer encore ma définition.
Superbe anaphore qui clôt le billet !
Puis-je ajouter un petit addenda ?
« Les mots qu’on n’a pas dits sont les fleurs du silence. »
Proverbe japonais je crois.
C’est la phrase que je mets toujours en page de garde de mes cahiers noirs ou rouges selon ce qui vient.
La langue française, dont la richesse nous enchante,
devient de plus en plus pâteuse dans l’univers médiatico-politique. Seuls quelques journaux, de rares chaînes de télévision, osent utiliser les mots de la réalité ressentie par la majorité de la population.
Orwell l’avait annoncé, le monde de Macron le réalise
en inversant le sens des mots…
Et pendant ce temps, les satanés « effets d’annonce » emplissent les vides de la pensée présidentielle dite brillante, forcément brillante… mais stérile !
«…la puissance des mots, au sujet d’une déclaration de Marion Maréchal dénonçant « les prémices d’une guerre ethnique ». Vincent Hervouët mettait en cause ce langage risquant de créer ce qu’il ne souhaitait pas. » (PB)
Certains mots sont effectivement très puissants, surtout quand ils sont prononcés par des personnalités politiques qui savent bien les manier.
Dénoncer « les prémices d’une guerre ethnique », ce sont des mots destinés à faire peur. Ceci, alors que la tuerie du 7 octobre nous a plongés dans une atmosphère pestilentielle qui nous rappelle les années 30.
Pascal Praud nous dit, « Oui mais ce n’est pas le même antisémitisme ». L’antisémitisme d’aujourd’hui est celui d’une guerre civilisationnelle menée par les fanatiques islamiques.
Il y aurait donc deux formes d’antisémitisme, sauf qu’intrinsèquement c’est le même ferment issu du racisme. La cause est différente, mais l’effet est le même.
L’objectif de ce genre de petites phrases perfides est d’abord de faire peur. Rien de plus vulnérable qu’un peuple qui a peur, car il est prêt à se jeter dans les bras de ceux qui assurent qu’ils vont les sauver. Ce qui explique la bonne santé de l’extrême droite dans les sondages.
Ceci me rappelle cette petite fable :
C’est un petit oiseau tombé du nid et complètement gelé. Passe un fermier qui,
voyant cette pauvre petite bête sur le point de mourir de froid, la dépose
délicatement dans une bouse de vache.
L’oisillon tout heureux se met alors à siffloter. Un renard l’entend, se dit
‘tiens, voilà mon dîner’ et s’approche. Il retire le piaf de sa bouse, l’essuie
et hop ! le gobe.
Moralité :
1. C’est pas parce qu’on te met dans la me*de qu’on te veut forcément du mal.
2. C’est pas parce qu’on te sort de la me*de qu’on te veut forcément du bien.
https://www.gralon.net/humour/animaux/blague-c-est-un-petit-oiseau-tombe-du-nid-et-c-2032.htm
« J’étais passionné par mes études, j’avoue même avoir été intoxiqué par le langage philosophique que je considère maintenant comme une véritable drogue. Comment ne pas se laisser griser et mystifier par l’illusion de la profondeur qu’il crée ? Traduit en langage ordinaire, un texte philosophique se vide étrangement. C’est une épreuve à laquelle il faudrait les soumettre tous. La fascination qu’exerce le langage explique à mon sens le succès de Heidegger. Manipulateur sans pareil, il possède un véritable génie verbal qu’il pousse cependant trop loin, il accorde au langage une importance vertigineuse. C’est précisément cet excès qui éveilla mes doutes, alors qu’en 1932, je lisais Sein und Zeit. La vanité d’un tel exercice me sauta aux yeux. Il m’a semblé qu’on cherchait à me duper avec des mots. Je dois remercier Heidegger d’être parvenu, par sa prodigieuse inventivité verbale, à m’ouvrir les yeux. J’ai vu tout ce qu’il fallait à tout prix éviter. »
Cioran, Entretien avec Sylvie Jaudeau (1988)
« …les mots médiatiques d’un espace qu’on rêverait contradictoire … » (PB)
Et avant tout, les mots des hommes de pouvoir qui depuis quarante ans mentent aux Français comme des arracheurs de dents.
Les mots, architecture du mensonge, savent aussi dire la vérité qui le détruit, quand la victime innocente accède au Verbe souverain, indique aux bourreaux que tous nous sommes le juste chemin de notre rédemption.
« Vous croyez avoir la force et l’impunité, mais je crois avoir la vérité et l’innocence. C’est une étrange et longue guerre que celle où la violence essaie d’opprimer la vérité. Tous les efforts de la violence ne peuvent affaiblir la vérité, et ne servent qu’à la relever davantage. Toutes les lumières de la vérité ne peuvent rien pour arrêter la violence, et ne font que l’irriter encore plus. Quand la force combat la force, la plus puissante détruit la moindre : quand l’on oppose les discours aux discours, ceux qui sont véritables et convaincants confondent et dissipent ceux qui n’ont que la vanité et le mensonge : mais la violence et la vérité ne peuvent rien l’une sur l’autre. Qu’on ne prétende pas de là néanmoins que les choses soient égales : car il y a cette extrême différence, que la violence n’a qu’un cours borné par l’ordre de Dieu, qui en conduit les effets à la gloire de la vérité qu’elle attaque : au lieu que la vérité subsiste éternellement, et triomphe enfin de ses ennemis, parce qu’elle est éternelle et puissante comme Dieu même. »
https://fr.wikisource.org/wiki/Page:Blaise_Pascal_-_Les_Provinciales.djvu/104
Il me semble que Port-Royal n’était pas en Iran.
Bien sûr, pendant la lecture du billet de Philippe, ce qui vient d’abord à l’esprit, c’est Esope. « Le langage est la pire et la meilleure des choses »… Mais, plus proche de nous, l’éminent linguiste Alain Rey, qui séduisait les téléspectateurs à l’époque où le service public respectait encore sa mission culturelle, mérite aussi d’être cité. « Perdre le langage, c’est perdre le rêve », disait-il.
Voici qui s’adapte parfaitement au verbe, aux mots des politiques, qui promettent et promettent encore. Ils font rêver. Une société sans promesses de lendemains qui chantent peut-elle progresser, peut-elle « faire peuple » pour aller de l’avant ? Les promesses, dit-on, n’engagent que ceux qui les écoutent… Mais, jusqu’à maintenant, tous nous les écoutions, l’une ou l’autre, au gré de nos convictions.
Aujourd’hui, non seulement, parce que nous avons pris conscience que les politiques, pour la plupart, ne cherchent plus qu’à s’emparer du pouvoir ou à le conserver, nous ne sommes plus capables de croire que ces promesses seront un jour réalités, mais aussi, mues par le constat d’une dégradation rapide de notre environnement social, des pythies nous annoncent la fin proche de la paix, la « décivilisation », dit l’un, « le grand remplacement », dit l’autre, la « guerre ethnique » selon une troisième.
Voici qui contredit Alain Rey : le langage contribue aussi à la perte de nos rêves, à nous prédire le cauchemar.
Face à ces prédictions, que devrions-nous faire ? Nous unir pendant qu’il en est encore temps, définir et mettre en œuvre les moyens de les démentir, regarder la réalité en face et entreprendre de lui rendre son éclat de naguère… Que nenni… Nous guerroyons sur le sens des mots, pesons leur emploi au trébuchet, incendions un procureur qui, dans l’émotion du moment, a osé le terme « rixe » pour évoquer le drame de Crépol.
Nous en oublions la réalité : Thomas, 16 ans, capitaine de son équipe juniors de rugby, est mort. Son rêve d’être un futur Dupont s’est brisé net. Tout comme se sont brisées les vies des jeunes du Bataclan, celles des badauds de la Promenade des Anglais, celles des victimes de Mehra… Combien de ceux-là allaient-ils accomplir leurs rêves personnels ?
Nous ne pouvons plus nous contenter de constater les dégâts que subissent notre culture et nos mœurs, de nous lamenter, de disserter sur les grands principes de nos sociétés occidentales soi-disant apaisées, l’humanisme, la tolérance, l’accueil… l’insertion, l’intégration ou l’assimilation. Nous devons d’abord, sans attendre – sans attendre trois ans et demi -, nous donner les moyens de rétablir la totale sécurité sur l’ensemble de notre territoire, la totale maîtrise de notre nation.
Ces moyens existent : la police, déjà mise à rude épreuve, l’armée, là où elle sera nécessaire, la justice, qui, un peu partout, doit être remise au pas et dotée de nouvelles prisons. Nous ne pouvons plus accepter que des élus de la République puissent impunément vociférer « La police tue », que nos réseaux sociaux soient infestés par des délires antisémites, que des imams prêchent la haine de la France, que nos halls d’aéroport servent de mosquées, que la drogue circule quasi librement… Nous ne pouvons plus admettre que l’Education nationale emploie des individus qui crachent sur notre pays, que des manifestations interdites soient néanmoins organisées, que nos forces de l’ordre reçoivent trop souvent l’ordre de se replier…
Tout cela passe par le verbe, par les mots, par le langage… Par un discours sans aucune concession, suivi immédiatement des actes annoncés. Sinon, demain, le sous-sol de la Seine-Saint-Denis sera truffé de tunnels et des milices se formeront jusque dans les plus petits villages. Alors… alors c’en sera vraiment fini de nos rêves.
Cher Philippe Bilger,
Bel exercice de style et de langue, mais la réalité n’a que faire des mots, surtout quand ils visent à exorciser le mal.
Et surtout que les sauvages de banlieues ne connaissent d’autre langage que celui de la violence, dans laquelle ils baignent en permanence.
Peu leur chaut les discours moraux ou martiaux sur l’autorité, ils ne sortent de cet état décivilisé qui leur est devenu naturel que quand ils sont mis hors d’état de nuire. Nos explications alambiquées ou rationnelles, nos excuses sociales et familiales sont autant d’encouragements à poursuivre leur œuvre nihiliste. Tout comme pour Poutine, seule la force leur fera entendre raison. Tout le reste n’est que littérature.
Marion Maréchal ne fait que tristement constater ce qui semble chaque jour plus inéluctable, en espérant une prise de conscience collective. Mais tant que nous ne serons pas des dizaines de milliers à être touchés dans notre chair, nous garderons la tête dans le sable bien au chaud dans notre surmoi progressiste : encore une minute, Monsieur le Bourreau !
@ Claude Luçon
« Et les mots qui manquent et qui isolent ceux qui ne les ont pas appris à l’école ! Et ces mots absents qui conduisent à la violence ! Ces mots que notre Education nationale a trop longtemps négligés à une époque où médias et smartphones les ont rendus plus indispensables ! »
Sur le papier, ça sonne bien. Dans la réalité, c’est tout à fait autre chose. Prenez les penseurs et porte-parole de feu l’organisation Etat islamique : aucun problème d’expression, y compris en langue française. Le français dans la revue de propagande Dabiq était de meilleure facture que les productions Bayard Presse.
C’est commode d’expliquer la violence par l’analphabétisme, parce que certains violents le sont. Mieux alphabétiser serait du coup la solution miracle. Ça tombe bien, toute l’Education nationale adhère au concept de plus alphabétiser. Par contre, discuter du rapport à l’autorité, à l’ordre, c’est plus difficile. Y a-t-il consensus à ce sujet ? Qu’en dit l’enseignante Ersilia Soudais par exemple ?
@ Marcel P | 24 novembre 2023 à 14:39
« Et ces mots absents qui conduisent à la violence ! » (CL)
Vous assumez la réciprocité, ce qui n’est pas le cas : « mots absents qui conduisent », pas l’inverse !
La violence en général n’a pas besoin de mots, même s’ils en ont, demandez aux assassins du Hamas le 7 octobre dernier en Israël.
Je n’ai pas écrit que la violence était due à la méconnaissance des mots, je disais que certains se résolvent à la violence faute de mots ! Du cas particulier vous sautez à la généralité ! Nuance !
C’est d’ailleurs la bêtise de nos médias, et la technique de nos partis politiques d’extrême droite comme de gauche : généraliser l’unicité.
C’est le sujet du billet, le sens des mots !
Dans votre cas les mots sont utilisés pour le plaisir de critiquer et moi pour vous remettre dans le bon sens des mots 🙂
@ Achille | 24 novembre 2023 à 08:25
« [Le peuple] est prêt à se jeter dans les bras de ceux qui assurent qu’ils vont [le] sauver. Ce qui explique la bonne santé de l’extrême droite dans les sondages. »
Implicitement, vous reconnaissez que Macron, qui se contente du constat verbal de notre situation périlleuse mais ne parvient pas à aller au-delà, n’est pas en capacité de « sauver le peuple »…
Votre petite fable est pleine de moralité. Mais qui, aujourd’hui, est le fermier ?
@ Serge HIREL | 24 novembre 2023 à 13:29
« Bien sûr, pendant la lecture du billet de Philippe, ce qui vient d’abord à l’esprit, c’est Esope. « Le langage est la pire et la meilleure des choses »… Mais, plus proche de nous, l’éminent linguiste Alain Rey, qui séduisait les téléspectateurs à l’époque où le service public respectait encore sa mission culturelle, mérite aussi d’être cité. « Perdre le langage, c’est perdre le rêve », disait-il. »
Alain Rey oubliait les sourds-muets ! Ils doivent quand même au moins rêver de pouvoir parler ?
Alain Rey oubliait la lecture des mots, pour rêver !
Le Hamas est une organisation de résistance qui utilise la terreur, ou le terrorisme, comme une arme.
Sans doute une telle phrase sonne-t-elle comme un blasphème à certaines oreilles, elle n’en est pas moins une description fidèle, même si sommaire, de la réalité. Et peut-être passe-t-elle pour un blasphème parce que, justement, elle dit vrai.
Si le Hamas avait des chars d’assaut et des chasseurs-bombardiers, il les utiliserait. Faute de les avoir, il se fait de la terreur une arme.
Ce qui se passe en Israël/Palestine est indiciblement affreux. Au-delà même des flots de sang et de larmes dont cette Terre a déjà été tellement abreuvée, la tragédie qui se joue là-bas est intellectuelle et spirituelle : l’Etat qui se dit juif a tout oublié du savoir juif ; héritier de la parole « tu ne tueras pas », il tue sans retenue.
Que va-t-il devenir ? Qu’allons-nous devenir ?
« Tu ne tueras pas » : si cette parole n’a plus de sens, quelle parole en a ?
Si la parole n’a plus de sens, alors la violence a libre cours. Nous sommes les jouets et les complices d’une terrifiante tragédie.
Aimer les mots ne dispense pas de s’en méfier. Tout le monde ne possède pas cette capacité qu’avait par exemple Jacqueline de Romilly d’entendre les mots et d’y percevoir ainsi leurs qualités aussi bien que leurs défauts, comme un musicien distingue la bonne note de la fausse.
On peut facilement être trompé, manipulé, par les mots, et nos politiques le savent bien, selon qu’ils sont formulés par telle ou telle personne, dans telle ou telle circonstance, dans tel ou tel cadre de discussion, au sujet de tel ou tel domaine dont nous avons plus ou moins la maîtrise et selon les dispositions dans lesquelles nous nous trouvons nous-mêmes pour écouter ces mots.
Comme l’affirmait Poincaré, « les mots, ces passants mystérieux de l’âme, sont de grands magiciens et de redoutables entraîneurs de foules ».
Un coup de pied aux fesses en dit plus qu’une admonestation. Une heure de carcan en disait plus qu’un rappel à la loi. Je crains que la force des mots soit surévaluée dans un monde livré à l’orgie de la communication : les médias feignent de croire qu’ils acquièrent une vie propre, indépendante de leur sens initial, voire qu’ils deviennent des armes par destination; l’Etat français, à coup de lois mémorielles, a transformé certains mots en délits quand seule l’injure pouvait et devrait constituer une offense. Et aujourd’hui une gradation de plus se fait jour : la faute, le crime, deviennent même celui de ne pas utiliser certains mots. Il existe pourtant une vérité du discours, mais dans le flot des messages, contredits, annulés, modifiés, amendés, elle devient indiscernable. La faute en est aux abuseurs.
@ Serge HIREL | 24 novembre 2023 à 15:16
« Votre petite fable est pleine de moralité. Mais qui, aujourd’hui, est le fermier ? »
Le fermier est celui qui a autorisé le regroupement familial, en l’occurrence Jacques Chirac, alors Premier ministre. Eh oui, un gars de droite !
Cette décision est actée par un décret du 29 avril 1976. À noter qu’Emmanuel Macron n’était pas encore né…
Suite à la montée du chômage, Raymond Barre a bien décidé de le suspendre pour trois ans, mais le Conseil d’État dont les décisions sont toujours aussi éclairées a annulé cette mesure. Ensuite la brèche était ouverte et on connaît la suite.
@ Serge HIREL | 24 novembre 2023 à 13:29
« Ces moyens existent : la police, déjà mise à rude épreuve, l’armée, là où elle sera nécessaire, la justice…»
Tous ces moyens, à utiliser comme pis-aller et de façon provisoire en tant que mesurettes, ne serviront strictement à rien tant que nous, Français dans leur ensemble, ne nous serons pas posé la seule question qui vaille :
« Un pays chargé d’histoire qui voit subitement sa culture traditionnelle contestée avec violence par une autre qui lui est totalement antagoniste sur tous les plans peut-il prétendre cohabiter avec elle en paix ? »
De nos rois aux présidents d’aujourd’hui, les mots ont été et restent très présents dans l’Histoire de France. Il est quelquefois drôle, ou carrément absurde, de les aligner sans tenir compte ni de leurs auteurs, ni des époques…
Paris vaut bien une messe… Ralliez-vous à mon panache blanc ! Casse-toi, pôv’c*n !
Non Sire, c’est une révolution ! L’Etat, c’est moi ! La République, c’est moi !
Je suis Charlie… La police tue… CRS SS ! Il est interdit d’interdire !
Je fais don de ma personne à la France… Je vous ai compris Un oui franc et massif !… Ils sautent comme des cabris…
Que d’eau ! Que d’eau ! Le zouave a les pieds dans l’eau… Les sanglots longs des violons de l’automne…
En même temps… Quoi qu’il en coûte… M*rde ! (Cambronne à Waterloo)… Messieurs les Anglais, tirez les premiers ! Et un… Et deux… et trois… zéro…
La France a perdu une bataille, mais n’a pas perdu la guerre… Un quarteron de généraux en retraite… Nous sommes en guerre !… Nous vaincrons parce que nous sommes les plus forts…
Vous n’avez pas le monopole du cœur ! Les yeux dans les yeux… Les forces de l’esprit… Pourquoi voulez-vous qu’à 67 ans, je commence une carrière de dictateur ?…
Qu’ils viennent me chercher !… Les riens… Les sans-dents… La bravitude… Je traverse la rue et je vous trouve du travail…
Mangez des pommes !… Forts et vigoureux, buvez du lait !… Un président ne devrait pas dire cela.
Il faut arrêter d’em*erder les Français… J’ai très envie d’em*erder les non-vaccinés…
Une seule remarque : plus les années passent, plus les mots sont quelconques, pour ne pas dire vulgaires…
Un dernier, le meilleur, qui fat (encore) consensus : Vive la France !
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https://commons.wikimedia.org/wiki/File:Logotype_de_Larousse_par_E._Grasset.jpg?uselang=fr
Tous les présidents de nos trois dernières Républiques disposaient d’armoiries ou les ont créées… hormis Pompidou et Macron. Peut-être celui-ci, qui, lors de son élection, avait promis d’être avare de mots, mais, aujourd’hui, comme la nymphe de Larousse, les sème à tout vent, pourrait-il s’inspirer de ce logo vieux de 150 ans pour réaliser le sien. Un « M » se substituerait au « L », un profil de dieu grec remplacerait la jeune femme, les mots, éparpillés, voltigeraient… et le message refléterait l’action du président… « Je récolte la tempête »…
@ Denis Monod-Broca | 24 novembre 2023 à 15:47
« Le Hamas est une organisation de résistance qui utilise la terreur, ou le terrorisme, comme une arme. »
Vous avez oublié dans le cas du 7 octobre la torture, la décapitation, le viol, l’amputation, la cuisson de bébés au four, il ne leur a manqué que le cannibalisme et les mechouis humains à vos « résistants » d’Hamas !
Vous savez ce qu’est la résistance ?
Clairement pas !
On ne résiste pas en attaquant des gens désarmés, des femmes enceintes, des bébés ou même des anciens ! Ce qu’on fait ces gens d’Hamas est de la lâcheté doublée de cruauté, pas de la résistance !
Vous confondez racaille et résistant !
Et comment faire autrement ? Nous n’avons, pour l’immense majorité, que les mots pour exprimer une pensée, immatérielle à sa naissance.
Pour ne pas ressasser (magnifique palindrome) cette vérité première, on pourrait passer au silence. Celui des abbayes et des cloîtres ou celui de la confrontation avec soi-même lors de nos examens de conscience. Encore les mots se forment-ils dans notre cortex, pour formuler la réflexion.
Le ciseau du sculpteur, le pinceau, l’âme du poète, littéraire ou musical sont des traductions matérielles de l’idée, pas des mots de la pensée.
Lorsque la verbalisation s’extériorise, elle est perdue, égarée par la passion, l’artificialisation de la pensée pour une finalité conçue dans le silence de l’intimité. Le discours, qu’on n’a pas écrit, n’est fait que de mots. Le sermon obéit à une ascèse imposée par l’éphéméride du sacré. Seul, le dialogue spontané, l’affrontement même nous entraînent à puiser dans notre stock culturel et on peut y ajouter le discours amoureux, tissu de figues de style et de fadaises que la vraie vie aura tôt fait de gommer. Les grandes émotions sont muettes.
C’est dans le marais que clabaudent les médiocres, les politiques, faux monnayeurs du langage, ou les empêchés de la raison, traduisant toute opinion en insulte ou pire en mot d’ordre lié à un parti ou à sa fonction.
Nous n’avons plus aucune raison de défendre notre civilisation: la nation est un pandémonium, son histoire, inter pares, est mieux connue mais moins apprise, sa langue se prostitue à l’angle de la cinquième rue et les harmonies populaires s’éructent en lunettes noires et casquette à l’envers, sur quatre ou cinq accords mixés.
Que faire des mots ? Lire Barrès, l’effroi d’un grand esprit, enfermé dans une conviction inaboutie. « Les légions romaines, l’arme au pied, regardaient les hordes barbares, détruire le Sérapis » (Le jardin de Bérénice). Relire Céline et son jargon méticuleux, si appliqué qu’il en devient incompréhensible, et Makine à la pureté diamantée.
Le reste, à oublier, en attendant l’aube.
@ Achille | 24 novembre 2023 à 17:45
« Le fermier est celui qui a autorisé le regroupement familial, en l’occurrence Jacques Chirac »
C’est pas d’ma faute, M’sieur… C’est pas moi qu’ai commencé, j’n’ai fait que me défendre… Argument de cour d’école primaire… Oui, c’est bien Giscard, qui, à l’époque, était encore le « patron » de Chirac, qui a déclenché le regroupement familial, longtemps première cause de l’immigration massive. Ce qui n’est plus le cas aujourd’hui. Votre réponse est donc obsolète… Qui a laissé entrer plus de deux millions d’immigrés depuis qu’il occupe l’Elysée ? Qui a maintenu et même développé toutes les pompes aspirantes créés par la gauche au pouvoir ? Qui, aujourd’hui encore, par le biais fallacieux du manque de main-d’œuvre, veut régulariser des sans-papiers ?
Et oui, il faudra dès que possible mettre les mains dans le cambouis, non pour gober les oisillons, mais pour les faire s’envoler vers des cieux qu’ils n’auraient pas dû quitter. Le responsable de leur malheur n’est pas celui qui les renvoie, mais celui qui les a accueillis et a refusé de voir qu’ils ne s’adaptaient pas.
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@ Claude Luçon | 24 novembre 2023 à 15:24
« Alain Rey oubliait la lecture des mots, pour rêver ! »
Vous faites fausse route, Claude. Le langage exprime la pensée tout autant par l’oral que par l’écrit. Tout juste peut-on juger qu’en certaines circonstances, l’émotion est plus forte à l’écoute d’un discours qu’à la lecture du texte de celui-ci. Je ne suis pas sûr que certains commentateurs ne me contredisent pas, estimant que la lecture ajoute de la raison à l’émotion.
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@ Exilé | 24 novembre 2023 à 18:01
« Un pays chargé d’histoire qui voit subitement sa culture traditionnelle contestée avec violence par une autre qui lui est totalement antagoniste sur tous les plans peut-il prétendre cohabiter avec elle en paix ? »
Non. Mais que proposez-vous… à court, moyen et long terme ? Que fait-on des « chances pour la France » ? On les renvie « chez eux » ? Pour la plupart titulaires d’’une pièce d’identité française et d’aucune autre, « chez eux », c’est la France ! Que fait-on avec les irréductibles ? Pour l’heure, personne n’a la réponse… Alors, commençons par essayer, non plus la persuasion gentillette, mais l’épreuve de force, qui passe nécessairement par la fermeté de la police et de la justice. Ces armes, nous les avons. Ce qui nous manque, plus exactement ce qui manque au pouvoir actuel, c’est la volonté de les utiliser.
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@ Denis Monod-Broca | 24 novembre 2023 à 15:47
« Le Hamas est une organisation de résistance »
Je suis désolé de vous contredire, mais, sans même entrer dans le débat sur sa dimension terroriste – depuis le 7 octobre, elle ne fait plus aucun doute – le Hamas n’est pas une « organisation de résistance ». À quoi résiste-t-il ? La bande de Gaza, où il exerce un pouvoir totalitaire depuis dix-huit ans, a-t-elle fait l’objet d’une revendication territoriale d’Israël ? D’ores et déjà, Tel-Aviv a confirmé que, lorsque son but de guerre serait atteint – le retour de tous les otages et l’éradication des chefs et des tueurs du Hamas -, après un délai consacré à la mise en place d’une autorité politique ne remettant pas en cause l’existence d’Israël, ses troupes se retireraient totalement.
Le Hamas ne peut être qualifié que d’organisme terroriste de conquête illégale, le territoire d’Israël étant reconnu par la communauté internationale. Laquelle, d’ailleurs, n’est pas bien prompte à défendre ses propres décisions. La seule arme qu’il utilise, y compris lorsqu’il s’agit de ses tirs de roquettes contre Israël, est le terrorisme.
Depuis 2005, en qualité d’autorité politique chargée de la gestion de la bande de Gaza, qu’a fait le Hamas en faveur de la population civile ? A-t-il organisé une véritable administration, embryon de ce qui aurait pu devenir l’Etat palestinien ? Non, il a détourné au profit de ses activités terroristes la quasi-totalité de l’aide internationale et mis en coupe réglée toute l’économie du territoire dans le même but.
Quant à la « tragédie qui se joue en ce moment », elle n’est ni « intellectuelle », ni « spirituelle ». C’est une guerre. Une guerre d’extermination menée par le Hamas. Une guerre pour la survie côté israélien. Des deux belligérants, un seul est résistant. D’autres armées que Tsahal, qui respecte autant que possible la population civile, même celle-ci, dans son ensemble, lui est hostile, auraient rasé en quelques heures la bande de Gaza au lendemain du pogrom du 7 octobre.
Alors, de grâce, n’oubliez pas qui est l’agresseur, qui est l’agressé, et cessez de tenter de faire croire à un conflit dont les causes peuvent être attribuées à chacun des belligérants, comme c’est le cas de la guerre russo-ukrainienne. Le Hamas a tous les torts et Israël doit se défendre avec une vigueur extrême. Il en va de son existence.
@ Claude Luçon
« Je n’ai pas écrit que la violence était due à la méconnaissance des mots, je disais que certains se résolvent à la violence faute de mots ! »
Je pense que vous êtes diablement optimiste. De Sciences Po à l’Etat islamique, sans même parler des SS docteurs en philosophie, nous avons une pagaille d’apologistes de la violence au vocabulaire poussé.
La violence n’est pas l’arme spécifique aux faibles d’esprit ou de mots. Certains s’y résolvent ? C’est surtout que certains ont compris qu’ils peuvent tout obtenir par la violence, face à une société française traditionnelle pacifiée, voire pacifiste.
Avec Louis-Ferdinand Destouches nous avons la 3D de l’écriture et surtout la langue de l’image et de l’émotion qui foisonne.
Je ne parle pas du passage sans cesse cité et usé jusqu’à la corde par tous les cuistres qui n’ont lu que Voyage: « Tandis que celle-là l’Américaine, elle ne se pâmait pas, non, elle se tenait bien raide, là, pas baisante du tout, raide à faire peur. »
Mais de bien d’autres, on y sent toutes les odeurs les plus fines, on renifle les plus putrides, les bruits aussi, celui des sabots sur les pavés, on passe de la lithographie au cinéma fleuve, d’Abel Gance à Il était une fois dans l’Ouest, à Affreux, sales et méchants… Juste avec des mots…
« Avec les mots on ne se méfie jamais suffisamment, ils ont l’air de rien les mots, pas l’air de dangers bien sûr, plutôt de petits vents, de petits sons de bouche, ni chauds, ni froids, et facilement repris dès qu’ils arrivent par l’oreille par l’énorme ennui gris mou du cerveau. On ne se méfie pas d’eux des mots et le malheur arrive. » (Céline)
@ celui qui attend l’aube
Oui,
Lutter, comme Hercule, avec Dieu, c’est là une douleur. Mais
Être de ce qui ne meurt pas, et que la vie jalouse,
Est aussi une douleur.
Douleur aussi, cependant, lorsque l’été
Un homme est couvert de rousseurs —
Être couvert des pieds à la tête de maintes taches ! Tel
Est le travail du beau soleil ; car
Il appelle toute chose à sa fin. Jeunes, il éclaire la route aux vivants,
Du charme de ses rayons comme avec des roses.
Telles douleurs, elles paraissent, qu’Œdipe a supportées,
D’un homme, le pauvre, qui se plaint de quelque chose.
Fils de Laïus, pauvre étranger en Grèce !
Vivre est une mort, et la mort est aussi une vie.
http://palimpsestes.fr/metaphysique/livreII/docs/holderlin-bleu-adorable.html
@ Serge HIREL | 24 novembre 2023 à 20:3
Je m’en tiens à la définition stricte du dictionnaire qui parle d’expression vocale !
Je peux quand même me permettre un rien d’hypocrisie sans que vous me le reprochiez 🙂
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@ Marcel P | 24 novembre 2023 à 20:51
« Je pense que vous êtes diablement optimiste. »
Bien sûr ! C’est ma seule qualité, être optimiste !
Quand on a connu l’effet des bombes anglo-américaines en 1943/44, à 13 ans, un truc qu’on n’oublie pas, à savoir le tremblement du gazon sous son ventre, en passant aussi avoir été sous le feu des bandits somaliens dans l’est éthiopien pendant 45 minutes à 25 ans… entre autres, qu’on vient de vaincre un mini AVC à 93 ans et qu’on est toujours là à pratiquement 94 ans, heureux de se colleter avec des Marcel, Serge, Achille, Exilé, Tipaza, Vamonos, Axelle, Robert, Lodi et tant d’autres, il y a de quoi être diablement optimiste, non ?
Il y a 12 ans mon toubib d’alors m’avait même menacé de devenir centenaire 🙂
@ Serge HIREL | 24 novembre 2023 à 20:34
« Qui a maintenu et même développé toutes les pompes aspirantes créés par la gauche au pouvoir ? Qui, aujourd’hui encore, par le biais fallacieux du manque de main-d’œuvre, veut régulariser des sans-papiers ? »
Ça ce serait plutôt la bande à Mélenchon qui le réclame à cor et à cri. Emmanuel Macron, lui, voudrait simplement que les bons Français, ceux qui s’appellent Martin, Dupont, Dugenou, « traversent la rue » pour accepter le travail que le restaurateur, l’hôtelier, le boulanger leur propose, quitte pour cela à assurer leur formation tout en étant payé si nécessaire.
Mais le jeune Dugenou, fort de son bac obtenu au rabais, estime que ce genre de job n’est pas assez gratifiant et trop mal payé pour lui. Ceci quand bien même sa lettre de motivation (si on peut appeler cela « motivation ») est constellée de fautes d’orthographe et de grammaire.
Mais il faut bien trouver des gens pour faire le sale boulot. Alors on prend des immigrés sans trop regarder si leurs papiers sont en règle.
Eh oui, on en est là et le problème n’est pas spécifique à la France. C’est aussi le cas de l’Allemagne qui est le premier pays en matière d’immigration. Chez nous ce serait plutôt des Marocains, des Algériens et des Maliens. Chez eux ce sont principalement des Turcs, ce qui n’est pas mieux quand on connaît les intentions du « Grand Mamamouchi » turc qui veut reconstruire le grand empire ottoman à grands coups de versets du Coran.
Mais les autres pays européens sont dans la même galère, à commencer par la Grande-Bretagne, l’Espagne, l’Italie et les pays nordiques qui commencent à faire le ménage.
L’Europe et sa démocratie, son niveau de vie, sa générosité, elle qui n’hésite pas envoyer son aide humanitaire partout dans le monde où il y a des nécessiteux, est devenue le nouvel Eldorado pour les peuples sous le joug des dictatures islamiques et autres. Rien de plus normal, finalement.
@ Claude Luçon
Merci pour votre gentillesse, mais je dois vous contredire, en prenant appui sur les bombes anglo-américaines, justement.
C’est par l’écrasement puis le Débarquement que la victoire, et donc la liberté et la paix, ont prévalu.
Mais de nos jours, on prétend atténuer et écourter les guerres, comme si on pouvait obtenir les mêmes effets avec des causes différentes.
Conséquence probable : on ne les obtiendra pas.
L’Ukraine sera abandonnée de tous, et donc vaincue, Israël finira par perdre un courage que la France, de plus en plus envahie de musulmans, n’a plus jamais retrouvé depuis la Première Guerre mondiale.
On croit faire l’économie du sang ? peut-être, mais c’est donc le joug qui nous attend…
Non ?
@ Serge HIREL | 24 novembre 2023 à 20:34
« Pour la plupart titulaires d’’une pièce d’identité française et d’aucune autre »
Ah, des papiers, encore des papiers, toujours des papiers…
Mais la plupart des gens qui s’invitent chez nous et qui souvent rient de la stupidité des Français à ce sujet savent très bien que la nationalité ne se réduit pas à une question de « papiers » et leur pays d’origine – dont ils ont plein la bouche en diverses circonstances – le leur a fait bien comprendre, dans certains cas en leur ayant inculqué la haine de la France depuis la petite enfance.
Donc en pratique, ce sont bel et bien des binationaux, alors où est le problème ?
@ Achille | 25 novembre 2023 à 07:28
Vous êtes vraiment trop caricatural !
Non les Français ne sont pas tous des faignasses qui ont eu le bac au rabais !
Dans votre raisonnement quelque peu bancal et de parti pris, vous omettez de dire l’essentiel, à savoir que si certains patrons embauchent des immigrés clandestins à tour de bras c’est « peut-être, voire uniquement » par intérêt. Afin de pouvoir les sous-payer et les exploiter à leur guise sans qu’ils récriminent. Du moins jusqu’à l’obtention de leurs précieux papiers…
@ Claude Luçon | 25 novembre 2023 à 01:18
Langage : nom masculin (de langue)
1. Capacité, observée chez tous les hommes, d’exprimer leur pensée et de communiquer au moyen d’un système de signes vocaux et éventuellement graphiques
2. Tout système structuré de signes non verbaux remplissant une fonction de communication : langage gestuel. Langage animal.
Source : larousse.fr
« Éventuellement graphiques »…
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@ Achille | 25 novembre 2023 à 07:28
« Ça ce serait plutôt la bande à Mélenchon qui le réclame à cor et à cri. »
Toujours les mêmes arguments : « C’est pas moi, c’est l’autre » et « C’est pareil ailleurs »… Toujours la même mauvaise foi. En Allemagne, l’immigration turque a été voulue et contrôlée par Angela Merkel. Aujourd’hui, Berlin a clairement indiqué sa décision de réduire drastiquement le flux. En France, les immigrés illégaux et sans papiers s’en donnent à cœur joie, soutenus par des « assos » subventionnées par l’Etat. Qui est au pouvoir ? Mélenchon ou Macron ?
Supprimez l’assistanat et, vous verrez, les « sans-emploi » traverseront la rue tout seuls…
« .. au sujet d’une déclaration de Marion Maréchal dénonçant « les prémices d’une guerre ethnique ». Vincent Hervouët mettait en cause ce langage risquant de créer ce qu’il ne souhaitait pas. » (PB)
Mais alors, comment affronter une menace quand on se refuse à la nommer en appelant un chat un chat, voire en criminalisant tout discours explicite décrivant pourtant exactement une réalité ?
Pendant combien de temps encore allons-nous devoir continuer de nous voiler la face en ayant recours à des artifices qui ne trompent d’ailleurs plus que les benêts, pour éviter de voir la vérité en face ?
@ Exilé | 25 novembre 2023 à 09:51
« Donc en pratique, ce sont bel et bien des binationaux, alors où est le problème ? »
Non, ce ne sont pas nécessairement des binationaux. Ce n’est pas parce que vous préférez tel ou tel pays à celui où vous vivez que vous êtes juridiquement un ressortissant de cet Etat. Certes, celui-ci pourrait vous accorder la nationalité par naturalisation et faire de vous l’un de ses citoyens, mais, apparemment, parmi les jeunes Français de souche allogène, bien peu profitent de cette largesse et presque aucun ne la demande.
Néanmoins, vous avez en partie raison. Tous les enfants nés en France – et donc Français par le droit du sol – d’un père ou d’une mère algérienne ou marocaine sont aussi des citoyens algériens ou marocains, comme l’indiquent les codes de la nationalité de ces deux Etats.
Il serait donc possible de déchoir ceux-ci de la nationalité française sans en faire des apatrides, ce qui est interdit par les instances internationales. Il serait donc possible que, dès lors étrangers, ils soient expulsés. Mais encore faudrait-il pour ce faire que l’Etat dont ils sont citoyens accepte de les récupérer…
Donc, on revient à la case départ. Que faire des racailles des territoires perdus de la République ?
J’ai hésité, Monsieur Bilger, à user de mon clavier pour écrire un commentaire, d’autant que nombreux sont ceux qui ont réagi à ce billet.
Je commencerai par la transmission, s’il m’y autorise, d’un amical souvenir à Claude Luçon | 25 novembre 2023 à 01:18 dont on ne peut qu’admirer l’alacrité d’un cerveau si bien conservé. Puisse-t-il en être également pour l’hôte de ce blog comme pour les commentateurs (et commentatrices bien entendu) qui ont atteint ce qu’il y a longtemps on aurait qualifié de canonique !
Pour ce qui concerne ce billet, je retiendrai ce passage qui me semble le plus important : « Quand on entend le président de la République devant les maires accueillis le 22 novembre à l’Elysée répéter « sécurité » et mentionner « décivilisation », probablement y croit-il. Il n’empêche que ces injonctions volontaristes sont destinées à servir de finalité sans renvoyer au problème des moyens, à l’efficacité de la mise en oeuvre et à la responsabilité du pouvoir qui ne respecterait pas ses engagements jetés à la volée. Alors que grâce au langage, le futur n’a pas d’importance, seul compte ce qui est dit à l’instant et il faut avoir mauvais esprit pour deviner, dans la paille de la promesse, la poutre de l’ineffectivité de demain. »
De fait, vous touchez, Monsieur Bilger, à ce qui fait la caractéristique fondamentale de l’impuissance de notre personnel politique à agir, en dehors de la parole performative qui leur donne l’illusion que « dire, c’est faire ».
Certes, monsieur Macron n’est pas le premier à l’avoir pratiquée, mais il en est la personnalité politique qui l’aura pratiquée à son paroxysme.
En effet, la capacité à agir repose sur la liberté de décider en fonction des seuls intérêts de la nation française et de son peuple, constitutionnellement souverain. C’est-à-dire un personnel politique, à commencer par le personnage le plus important investi par nos institutions, vouant son action à la seule sauvegarde de l’intérêt général des Français et de la France.
Or, monsieur Macron, européiste fédéraliste avoué particulièrement actif sur ce plan, se plie aux directives de la Commission européenne et de l’ensemble des institutions qu’elle a élaborées et qui, sans bénéficier d’une désignation démocratique, définissent de manière autonome et surtout contre la volonté des peuples européens une jurisprudence qui s’impose aux plus hautes instances des nations constitutives par le contrôle étroit des actions de chaque État, y compris contre les intérêts de beaucoup d’entre eux, dont particulièrement la France, compte tenu de son Histoire et de ses principes institutionnels.
Les Français, institutionnellement Citoyens, ne sont plus que des consommateurs en permanence soumis à l’influence des lobbies marchands, notamment en cette période de « Black Friday » et de puissance d’entreprises comme Amazon, supérieure à celle de la plupart des États européens.
Les Français, d’écoles anciennes et donc pas adeptes de Cancel Culture et autre wokisme, ne sont pas dupes de la situation et renâclent en s’abstenant souvent majoritairement aux élections qui, si elles sont libres, sont par essence faussées par la faiblesse de la participation aux votes, tout comme la concurrence qui sert de fondement à l’Union européenne…
Quant à la maîtrise de la langue nationale, il est évident que la culture européiste des langues régionales vise à affaiblir les nations au seul profit d’une UE s’appuyant sur des États soumis, pour ne pas dire collaborationnistes. Ce, d’autant plus qu’à présent, la langue officielle des instances de l’Union européenne est l’anglais, alors même que la Grande-Bretagne n’en est plus membre ! Mais cela fait depuis longtemps l’objet d’une idéologie d’extrême gauche qui a influencé les ministère de l’Éducation prétendument nationale.
Développer ce point prolongerait inutilement mon propos et donc je mets ici un point final à mon commentaire.
Le grand oublié des mots ? mais c’est la façon de les dire !
Si la façon de donner vaut parfois mieux que ce qu’on donne, alors la façon de dire les mots vaut au moins autant que ce que l’on dit.
Et c’est vrai à l’écrit aussi bien qu’à l’oral.
À l’oral tout le monde connaît la célèbre formule : « Avoir l’accent de son pays c’est parler de son pays en parlant d’autre chose ! »
L’accent a tendance à se perdre, le vieil accent des provinces, certains chantaient à l’oreille plus que d’autres, au point que certaines publicités se ridiculisaient en exagérant l’accent provençal.
Il ne reste plus que l’accent – qui n’en n’est pas un – des banlieues tristes et perdues de la République.
Mais ce n’est pas un accent, c’est une déformation du langage par des gens qui lisant et écrivant de droite à gauche, parlent difficilement de gauche à droite. 😉
Mais l’accent ce n’est pas seulement la prononciation des mots, c’est aussi le rythme des mots, la vitesse avec laquelle on parle, je me souviens d’un pauvre Anglais venu assister à une conférence qui m’expliquait que comprenant le français parlé par un « Pârisien », il ne le comprenait plus parlé par un « Toulousaing ».
Les lettres en fin de mots escamotées par les nordistes provoquaient chez lui la sensation, lorsque ces mêmes lettres étaient prononcées, d’une langue étrange et carrément étrangère.
Il n’y a pas que la prononciation, il y a aussi la modulation de la phrase, la musique des mots qui sont les notes de la phrase qui est musicale sans qu’elle s’en rende compte.
Les chansons ont probablement commencé ainsi chez Cro-Magnon, quelqu’un qui fredonnait en douceur et qui devant les applaudissements de madame Cro-Magnon s’est lancé dans la chansonnette.
C’est curieux, mais j’ai l’impression de revenir au billet précédent, « La vie en chansons ».
Comme il n’y a pas de hasard, je me demande si finalement le Boss n’a pas encore en tête la dualité paroles-musique qui rythme les chansons… dites avec des mots, of course.
Et il n’y a pas qu’à l’oral que le rythme des mots est important, à l’écrit également et ça s’appelle le style.
Quoi de commun entre le style de Proust et celui de Makine ? Je parle de Makine parce que j’ai eu la surprise de trouver, ici, un admirateur de ce très grand auteur. Nous sommes au moins deux !
Bon, je vais en rester là, j’ai déjà écrit beaucoup trop (?) de mots je ne voudrais pas faire verbeux et confondre le verbeux et « le verbe toujours recommencé ».
À propos de mots…
– Jean-Paul Sartre : Les Mots
Sur le thème de la lecture
• « J’ai commencé ma vie comme je la finirai sans doute : au milieu des livres. »
• « ces pierres levées ; droites ou penchées, serrées comme des briques sur les rayons de la bibliothèque ou noblement espacées en allées de menhirs »
• « Hommes et bêtes étaient là, en personne : les gravures, c’étaient leurs corps, le texte, c’était leur âme, leur essence singulière »
• « J’avais trouvé ma religion : rien ne me parut plus important qu’un livre. »
• « La bibliothèque, j’y voyais un temple. »
Sur le thème de la spiritualité
• « L’athéisme est une entreprise cruelle et de longue haleine, je crois l’avoir menée jusqu’au bout. »
J’aime aussi l’interview que Michel Collon nous offre sur ceux dont le métier est d’écrire des mots dans leur presse.
https://www.youtube.com/watch?v=TQldr2IrfUk
La fine équipe, les mots pour le dire, le cynisme à l’état pur, 17 condamnations plus loin… « Les chances de la France »… C’est beau comme l’antique…
https://www.msn.com/fr-fr/actualite/france/tu-me-pardonnes-bagui-fr%C3%A8re-a%C3%AEn%C3%A9-d-adama-traor%C3%A9-condamn%C3%A9-%C3%A0-3-ans-de-prison-pour-extorsion/ar-AA1kvg2I?ocid=msedgdhp&pc=EDGEDSE&cvid=532620b54f1e41148c6f33b9a4f99252&ei=25
@ Serge HIREL | 25 novembre 2023 à 10:49
« Langage : nom masculin (de langue) »
Moi je m’exprime par langage en utilisant ma langue et mes lèvres en français, anglais et italien.
Dois-je vous donner les définitions en anglais et italien ?:)
Source en français
Larousse Mini 2018
langage nm
1.faculté propre à l’homme d’exprimer de communiquer sa pensée par un système de signes vocaux (parole) ou graphiques (écriture)
J’ai la tête aussi dure que la vôtre mais depuis plus longtemps 🙂
@ Claude Luçon
Bien que ne faisant pas partie de vos agonistiques amis, je vous souhaite de continuer longtemps, enfin, à l’échelle de notre courte existence.
@ genau | 25 novembre 2023 à 17:53
Merci ! J’ai apprécié !
Je suis vos commentaires aussi !
Je ne lis pas tout, certains textes sont bien trop longs, mais parcours tout en lecture transversale du haut gauche au bas droit, de temps à autre j’accroche deux ou trois mots qui me conduisent à passer un commentaire !
Remarquons que la différence entre la vérité et le mensonge, donc entre le Bien et le Mal, ne tient qu’à une question de mots…
Confère aussi Albert Camus et sa formule célèbre.
Les premiers à avoir instrumentalisé la torsion du sens des mots afin de diffuser les théories les plus mortifères ont été les mouvements communistes, adeptes du marxisme léninisme et de ses techniques cyniques de manipulation des foules dont Orwell s’est inspiré dans « 1984 » avec le slogan « La guerre, c’est la paix ».
Des mouvements généralement positionnés à gauche se sont inspirés de ces méthodes basées sur une dénaturation du langage pour mentir en gardant l’apparence de la vérité, ou du moins afin de « faire passer des vessies pour des lanternes » selon l’expression populaire.
Une application pratique récente de ce procédé a été la façon selon laquelle les rouages les plus élevés de l’État, ceux-là mêmes qui devraient normalement bénéficier de la confiance des Français, ont d’une part tout fait pour occulter le profil des tueurs présumés de Crépol et d’autre part ont minimisé et dénaturé en « rixe » un acte criminel volontaire qui relève manifestement du racisme anti-blanc (celui qui n’existerait pas).
« Celui qui ne gueule pas la vérité lorsqu’il la connaît, se fait le complice des menteurs et des faussaires ! » (Charles Péguy )
De nos jours, Péguy aurait probablement été la bête noire du monde politique, de ses satellites institutionnels et des mouvements gangrenés par le gauchisme…
« Parler est un besoin, écouter est un art » (Goethe)
Ceux qui n’ont pas encore compris s’en inspirent. Premiers en tête, les journalistes arrogants à la langue bien pendue.
@ Claude Luçon | 25 novembre 2023 à 14:57
Relisez la définition du mot « langage » trouvée dans votre dictionnaire…. Vous vous exprimez avec votre langue et vos lèvres, mais aussi avec vos doigts qui tapotent sur un clavier d’ordinateur, lequel produit des signes graphiques… Et c’est ce « langage » qui nous permet de profiter de vos commentaires et de vos souvenirs… CQFD.
Je suis de souche bretonne… Vous connaissez l’adage…
@ Serge HIREL | 26 novembre 2023 à 19:24
Moi 50 % Breton côté maternel et 50 % Orléanais côté paternel, on ne peut pas faire pire en France.
L’Orléanais est entre la Beauce et la Sologne, imbattable !
@ Claude Luçon | 26 novembre 2023 à 23:56
De votre verbiage à votre plumage, toujours à parler de vous et en remettre des couches ! Mais qu’est-ce qu’on en a à fiche que vous ayez 50 % de ceci ou de cela !
Stop ! Un peu d’élégance, de discrétion et d’empathie vous siéraient, eu égard à votre grand âge, en lieu et place de l’étalage compulsif de vos « innombrables » aventures ou mésaventures, expériences, etc. qu’elles soient authentiques, bricolées ou fantasmées.
@ Claude Luçon
@ Serge HIREL
Si nous étions de fidèles défenseurs du droit international, ça se saurait.
Si c’était le cas, nous n’aurions pas participé au dépeçage de la Serbie, nous protesterions contre les USA chaque fois qu’ils organisent un coup d’Etat (« régime change ») quelque part dans le monde, nous ne les aurions pas accompagnés dans leur opération vengeresse en Afghanistan en 2001, nous aurions respecté le mandat de l’ONU en Libye en 2011, nous nous serions opposés aux violations continues du droit international auquel se livre Israël depuis 1967, etc.
Faire appel au droit international pour défendre les bombardements d’Israël sur Gaza est du pur cynisme.
Ces bombardements, dont nous sommes les complices par notre soutien à Israël, s’apparentent à une exécution par lapidation, avec des bombes en guise de pierres. La France se croit innocente. Mêlée à la foule des lapideurs, convaincue de n’avoir jamais péché, elle jette ses pierres avec les autres. Calmant sa conscience par des appels à des pauses dites humanitaires.
Votre billet me fait penser à cette ritournelle:
Trop de blabla il me dit cet homme-là
Trop de tracas j’ai donné déjà
Trop de tracas il me cause cet homme-là
Trop de blabla j’ai donné déjà…
Princess Erika
On pourrait pasticher en signant Princess Emmanuel.
Est-ce le juste prix à payer ?
https://twitter.com/Krieger66362259/status/1728867678016913613
@ Giuseppe | 25 novembre 2023 à 13:59
Le fratrie Traoré compte dix-sept frères et sœurs. Un mort plus un en taule… Il en reste encore quinze dehors… Tous Français… Peut-être, généreux comme il l’est avec les « chances », le gouvernement pourrait-il bloquer quelques sous pour construire une prison modèle qui leur serait réservée et qu’ils pourraient quitter à leur gré quand une envie d’em*erder la France leur passerait par la tête. On pourrait aussi demander à Mélenchon de lancer une cagnotte à leur profit…
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@ Denis Monod-Broca | 27 novembre 2023 à 08:46
Votre liste de manquements de la France au respect du droit international est un peu hors sujet. C’est pourquoi je vais me contenter de vous conseiller de relire les résolutions de l’ONU concernant l’Afghanistan et la Lybie, ainsi que l’article 5 des statuts de l’OTAN. Quant aux coups d’Etat fomentés par les Etats-Unis, pouvez-vous indiquer quel est le dernier en date ? L’arrivée de Zelensky au pouvoir à Kiev ?
Quant aux résolutions de l’ONU contre Israël, qui émanent toutes d’Etats qui lui sont hostiles, si mes souvenirs sont bons, la France n’en a soutenu aucune et aucune n’est contraignante.
Libre à vous de penser que la morale telle que vous la concevez interdit à Israël de bombarder Gaza, mais ne mélangez pas morale et droit international. Israël est parfaitement en droit de se défendre et de bombarder les tueurs du Hamas. La mort de civils, qu’il faut bien sûr déplorer, n’est pas à imputer à Tsahal, mais au groupe terroriste dont les chefs ont décidé, depuis des années, d’utiliser la population palestinienne pour protéger ses miliciens et ses armes. D’en faire de la chair à canon.
Pour ma part, j’attends une résolution de l’ONU condamnant l’Autorité palestinienne pour n’avoir pris aucune mesure pour interdire au Hamas une telle violation des conventions internationales sur le droit de guerre. De même, une résolution onusienne condamnant le pogrom du 7 octobre serait la bienvenue…
@ Denis Monod-Broca | 27 novembre 2023 à 08:46
Nous avons suffisamment de difficulté à nous occuper de notre droit national. L’international c’est le travail de l’ONU !
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@ Axelle D | 27 novembre 2023 à 01:07
Si vous me draguez vous vous y prenez mal ! 🙂
Vous ne voulez pas savoir ce qu’a fait un beau gosse comme moi ? Quelqu’un qui aurait pu vous offrir une vie amoureuse excitante et aventureuse ! Trop tard !
@ Claude Luçon (@ Axelle D)
« Vous ne voulez pas savoir ce qu’a fait un beau gosse comme moi ? Quelqu’un qui aurait pu vous offrir une vie amoureuse excitante et aventureuse ! Trop tard ! »
Comme l’a si bien chanté Jacques Brel :
On a vu souvent
Rejaillir le feu
de l´ancien volcan
Qu’on croyait trop vieux
Il est paraît-il
Des terres brûlées
Donnant plus de blé
Qu’un meilleur avril,
Et quand vient le soir
Pour qu’un ciel flamboie
Le rouge et le noir
Ne s’épousent-ils pas.
Je trouve que vous feriez un joli couple tous les deux. 🙂
@ Denis Monod-Broca | 27 novembre 2023 à 08:46
« …Ces bombardements, dont nous sommes les complices par notre soutien à Israël… »
Là on ne peut que s’incliner, chapeau bas, j’encadre et diffuse ; il est hors concours çuilà !
Ce matin j’ai acheté des kiwis d’Israël donc je suis complice des bombardements israéliens par mon soutien économique à ce pays.
Ah oui quand même, ils ont passé le dîner de cons hier soir, était-ce un signe ?
@ Achille | 27 novembre 2023 à 15:37
Vous n’avez pas honte de vous moquer d’un presque centenaire qui a bien le droit de fantasmer sur des femmes beaucoup plus jeunes que lui en leur prêtant ses propres délires… Les illusions c’est tout ce qu’il lui reste !
@ Serge HIREL
Non ! Décidément non !
Bombarder Gaza comme le fait Israël, ce n’est pas se défendre ! C’est bombarder et donc massacrer.
Oui, le Hamas menace la vie d’Israël, et Israël menace la vie du Hamas. Les deux le proclament. Nul ne l’ignore. C’est un combat de doubles, chacun avec ses moyens, chacun voulant exactement la même chose que l’autre, depuis des décennies.
Et nous sommes complices de l’action d’Israël puisque nous le soutenons au nom de « son droit à se défendre ».
Et en œuvrant pour des pauses « humanitaires », nous lui donnons blanc-seing pour continuer à bombarder et massacrer entre les pauses.
Et j’ai honte.
@ Denis Monod-Broca
« Oui, le Hamas menace la vie d’Israël, et Israël menace la vie du Hamas. Les deux le proclament. Nul ne l’ignore. »
L’organisation État islamique menace la vie de la France et la France menace la vie de l’organisation État islamique. Et donc ? Match nul ? Balle au centre ?
(Évidemment, on aura compris qu’il aurait été plus approprié de parler d’existence plutôt que de vie.)
« Et nous sommes complices de l’action d’Israël puisque nous le soutenons au nom de « son droit à se défendre ». »
Êtes-vous pour l’abolition du droit d’un pays à se défendre ? La France aurait-elle le droit de se défendre ? Et si oui, pourquoi elle et pas Israël ou l’Ukraine ?
« Et j’ai honte »
C’est absurde d’avoir honte pour l’action d’autrui : moi-même, par exemple, je n’ai pas honte de votre incapacité à proposer un raisonnement logique.
@ Achille | 27 novembre 2023 à 15:37
Je ne connaissais pas cette chanson de Brel, merci pour la pensée !
C’était pourtant la grande et belle époque.
@ Denis Monod-Broca | 27 novembre 2023 à 19:55
« Oui, le Hamas menace la vie d’Israël, et Israël menace la vie du Hamas. Les deux le proclament. Nul ne l’ignore. C’est un combat de doubles, chacun avec ses moyens, chacun voulant exactement la même chose que l’autre, depuis des décennies. »
Extraordinaire démonstration de malhonnêteté intellectuelle que cette fausse équivalence. Israël est un pays, et le Hamas un mouvement politique.
Vouloir l’éradication d’un pays (et de ceux qui l’habitent, en l’occurrence), c’est manifester une volonté génocidaire. Ce qui est évidemment intolérable.
Vouloir l’éradication d’un mouvement politique (barbare, génocidaire et totalitaire, en l’occurrence) est un point de vue parfaitement légitime, et dans le cas qui nous occupe, juste et nécessaire.
Outre la spectaculaire malhonnêteté qui précède, il est parfaitement faux de prétendre qu’Israël rechercherait la disparition du Hamas depuis des décennies. C’est justement le contraire qu’on lui reproche.
Il est fait grief, au gouvernement actuel, d’avoir volontairement favorisé l’essor du Hamas, dans le but d’affaiblir l’Autorité palestinienne.
Même en ce qui concerne les faits les plus indiscutés de ce conflit, vous réussissez à vous planter. Avant de donner des leçons de morale, faites au moins l’effort d’apprendre les bases des sujets que vous abordez.
Jacques Brel était connu dans le monde entier, y compris aux USA dès 1968 où plusieurs chanteurs de grand renom ont repris ses tubes les plus célèbres dont « Ne me quitte pas », alias « If you go away », interprété entre autres par Ray Charles, Shirley Bassey (cf lien), Neil Diamond, Barbra Streisand et bien sûr l’inoubliable Nina Simone (en version française), etc.
https://youtu.be/pwGUqx6vngY?si=eQGi_SS-mjw9CgaH
Oui, j’ai honte.
Mme von der Leyen s’est précipitée en Israël pour apporter le soutien sans condition de l’UE à Israël. Ce n’était pas son rôle. Elle n’aurait pas dû parler ainsi au nom des 27 Etats-membres. Aucune voix officielle française ne l’a pourtant démentie.
Mme Braun-Pivet a fait de même, au nom du Parlement français. Ce n’était pas son rôle non plus. Aucune voix officielle française ne l’a pourtant démentie.
M. Macron, avec quelques jours de décalage, a fait de même (en y ajoutant quelques modestes restrictions sans le moindre effet).
Nous soutenons l’opération vengeresse d’Israël. Nous avons, une fois de plus, pris le parti de la force, convaincus, comme le loup de la fable, que la raison du plus fort est la meilleure. Nous avons tort. Nous sommes complices des 15 000 morts palestiniens et de la destruction de Gaza.
Nous sommes complices d’une croyance mensongère, celle qui affirme que la violence pourrait vaincre la violence.
Avec Israël, nous sommes en train d’y perdre notre âme.
@ Denis Monod-Broca
Et ça vous arrive, parfois, de répondre aux critiques de vos messages ? Ou bien vous comptez être victorieux par saturation, à force de répéter les mêmes propos avec les mêmes arguments, sans jamais tenir compte de leur critique ?
Arrêtez de parler de « nous ». Il n’y a pas de « nous » qui tienne entre nous.
@ Serge HIREL
« Quant aux résolutions de l’ONU contre Israël, qui émanent toutes d’Etats qui lui sont hostiles, si mes souvenirs sont bons, la France n’en a soutenu aucune et aucune n’est contraignante. »
Cette logique ouvre la porte à l’anarchie la plus totale. Une résolution aux Nations unies est toujours justifiée par un dossier documenté, et la seul attitude pertinente, à mon sens, c’est d’étudier les faits présentés et voir si les preuves apportées sont valides. Sinon, tous les pays condamnés pourront rétorquer la même chose, la Russie incluse, puisque ses condamnations viennent des pays qui lui sont plus qu’hostiles. De plus, comme la majorité des pays ne les ont pas soutenues, concernant la Russie, c’est tapis rouge. Moi ça me va. 😉
Dans le cas d’Israël, une bonne partie des analystes le condamnant sont des juifs, justement. Pour ceux qui sont sur pilote automatique et ignorent la marche arrière, comme c’est souvent le cas en France, je recommande quelques interviews édifiantes, malheureusement toutes en anglais, car de l’autre côté de la Manche, ou de l’océan, on privilégie encore le débat contradictoire et sans fausses pudeurs.
John Mearsheimer
https://www.youtube.com/watch?v=MuDstZvaGbE
Dr. Norman Finkelstein
https://www.youtube.com/watch?v=eF3EE3g8COI
Noam Chomsky
https://www.youtube.com/watch?v=gHBm_6Z-7Pg
Bonne lecture !
@ Valéry
« Dans le cas d’Israël, une bonne partie des analystes le condamnant sont des juifs, justement. »
Curieusement, ce sont les mêmes qui défendent le droit de la Moscovie à envahir ses voisins. Pour l’argument d’autorité, il faudra repasser.
Ainsi, il faudrait prendre une leçon de droit de l’anarchiste Noam Chomsky. De la même manière qu’il faut écouter la CNT-AIT nous expliquer comment devrait-être organisé le ministère de l’Intérieur.
Et il faudrait écouter son pote Michel Foucault, tant qu’on y est – un militant de la déconstruction de tout ce qui représente l’ordre en France, c’est-à-dire le support fondamental de la notion de droit – pour recomposer un système judiciaire.
Chomsky est opposé à Israël depuis au moins 1983 mais il serait urgent d’écouter son avis renseigné sur le sujet, comme si c’était un « analyste » (qu’est-ce donc d’ailleurs comme métier, analyste ? pamphlétaire ?)
« Cette logique ouvre la porte à l’anarchie la plus totale. Une résolution aux Nations unies est toujours justifiée par un dossier documenté, et la seul attitude pertinente, à mon sens, c’est d’étudier les faits présentés et voir si les preuves apportées sont valides »
Ce qui est amusant, c’est que tout le monde sait bien que l’ONU est un échec comme l’était la SDN, notamment au travers de l’action de la Moscovie que vous soutenez.
Tout d’abord, une « résolution » de l’ONU, ça ne veut pas dire grand-chose tant qu’on ne précise pas d’où elle émane.
Une décision du Conseil de sécurité, ce n’est pas une décision de l’Assemblée générale. La première a une valeur juridique contraignante, vu la charte de l’ONU dans son article 25, pas la seconde.
Or, concernant Israël, si on prend une « résolution » au pif, la première, 181, c’est bien de l’Assemblée générale. Sans trop de doute, les décisions qui vous plaisent sont sans doute la production de l’Assemblée générale. Bref, la production de ceux qui se goinfrent dans des cocktails au frais des Nations sous prétexte de se soucier de la paix dans le monde, sachant qu’il leur suffit de proclamations d’intention dans le sens du vent, dans le sens de leurs alliances géopolitiques, sans contrepartie.
Donc, non, en réalité, tout ceci n’a aucun rapport avec l’anarchie. Ne pas se soucier des avis consultatifs, déclarations, d’entités connues pour produire de la daube à l’instar de tant d’institutions transnationales, version traditionnelle de ce qui seraient sinon des ONG, ça ne change rien au respect des règles et des lois.
Si on continue dans les résolutions de l’Assemblée générale au pif, on pensera à la ES-11/1 qui s’oppose à l’invasion de l’Ukraine par les Moscovites. Ce sont opposés à cette décision la Biélorussie, la Corée du Nord, l’Érythrée, la Syrie et la Moscovie concernée au premier titre, bref le club des pays où quiconque rêve de vivre. Et du coup, le vote de ses pays repose t-il sur une étude des faits présentés, ou tout simplement sur la position géopolitique de ces pays ?
Sacré Valéry. Toujours cette même stratégie d’enfumage de tradition moscovite, où on fait feu de tout bois pour toujours éviter le sujet principal : le droit d’un pays à résister à l’invasion. En même temps, ça marche, tant qu’on y pense, on oublie presque l’invasion militaire en cours de l’Ukraine par votre pays.
@ Reguin | 26 novembre 2023 à 14:36
« Je diffuse autour de moi, si vous me le permettez. »
Aucun problème…
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@ Valéry | 28 novembre 2023 à 15:43
Rien à ajouter au commentaire de Marcel P. (18 :29) si ce n’est que les trois opposants à Israël que vous citez sont de vieux chevaux de retour, qui pourraient s’acoquiner avec Mélenchon. Parce qu’Israël et les Etats-Unis sont des démocraties respectant pleinement la liberté d’expression, ils ont parfaitement le droit d’exposer leurs points de vue, même s’ils sont totalement contraires aux intérêts du peuple juif dont ils sont membres.
@ Marcel P
Je suis français, vous êtes français, du moins je le suppose.
Quand je parle de la France ou des Français, je dis « nous », « nous les Français », « nous la France ». Quoi de plus naturel ?
Vous voulez que j’arrête de dire « nous », je comprends donc que vous vous excluez de l’ensemble des Français.
@ Giuseppe | 27 novembre 2023 à 12:04
« Est-ce le juste prix à payer ? »
En tout cas, ce qui est sûr, c’est que vous avez un sérieux problème de « juste prix » à résoudre.
Les montants des subventions accordées par l’Etat aux journaux cités dans le tweet de Kriegel sont différents de ceux indiqués par sa source dont l’intitulé du site figure dans son message. Il s’agit de Contrepoints.org, un journal édité en ligne par un lobby ultra-libéral, qui a fait de la suppression de ces aides l’un de ses combats.
Exemple : la subvention reçue par L’Huma passe de 9,6 millions à 3,8 millions…
Quant à raconter, comme le fait Contrepoints, que le gouvernement finance les journaux qui lui sont favorables… mieux vaut rire de la plaisanterie… L’Huma au service de la Macronie ?!…
Je ne vais pas refaire un long discours sur l’objectif des aides à la presse… qui sont des aides à l’achat de la presse et non des subventions aux entreprises de presse. Le site du ministère de la Culture et de la Communication les détaille et indique des montants un peu moins farfelus que ceux que vous avez relayés.
On peut bien sûr estimer que, comme dans la quasi-totalité des autres pays européens, la presse ne devrait pas recevoir de l’argent de l’État, mais, depuis la Libération, l’équilibre financier de la presse française, qui, à l’époque, était étroitement liée à la Résistance, est ainsi assuré et il n’est pas possible de supprimer ces aides du jour au lendemain sans mettre un certain nombre de titres en péril, ce qui n’est peut-être pas souhaitable dans une démocratie. Réserver les aides à ces « canards boiteux » n’est pas non plus possible, égalité constitutionnelle oblige.
Toutefois, il me semble qu’elles devraient ne plus être accordées (sur des critères totalement neutres vis-à-vis des contenus, comme c’est le cas aujourd’hui) qu’aux seuls journaux d’information générale et politique. En clair, je ne vois pas bien pourquoi Télé 7 jours et Télérama sont éligibles au Fonds d’aide à la presse et pourquoi la presse spécialisée et les revues de mots croisés bénéficient d’un taux de TVA privilégié (2,1 %).
@ Reguin | 26 novembre 2023 à 14:36
« Je diffuse autour de moi, si vous me le permettez. »
Bien sûr !
@ Marcel P
@ Serge HIREL
Dans vos commentaires je n’aperçois aucune réfutation des penseurs que j’ai évoqués, mais que des spéculations sur leurs « intentions ». J’en déduis donc que vous n’avez rien écouté, et c’est exactement cette posture que j’appelais « être sur pilote automatique ».
Le fait que le terrorisme menace de plus en plus, justement ces démocraties dont vous vous gargarisez, pose des questions graves. D’après ce que j’observe, les réponses sont à côté de la plaque, sinon on l’aurait constaté par une diminution, alors que l’augmentation est exponentielle et plus qu’inquiétante. Un indice : ce n’est pas parce que des démocraties, cette justification est complétement anéantie par les preuves, les documents et les vidéos détaillant les motivations des terroristes.
Le terrorisme n’est pas un mouvement militaire de conquête, mais un mouvement de résistance – je parle de leur vision, de leur perspective, de comment eux ils justifient leur crimes -, certes avec des moyens terroristes puisque asymétrie militaire. Il y a une vision derrière, et elle n’est ni religieuse, ni impérialiste. Le terrorisme ne peut pas être vaincu par des moyens militaires, cela ne s’est jamais produit, il se nourrit directement du sacrifice, plus vous en tuez, plus il s’en crée, Gaza est le meilleur exemple. On ne fait que voir les mêmes désastres se produire, encore et encore, alors que l’option militaire a déjà été épuisée, à chaque fois. Il y a une très bonne analyse de Jacques Baud là-dessus.
La seule option est politique, sauf que moins d’un cinquième de la planète, vivant dans ses rêves de grandeur passéistes et son assurance d’être moralement supérieur, s’est mis en tête de régler, de la seule manière qu’elle connaisse – militaire -, tous les problèmes des autres. Alors qu’ils n’ont rien demandé. Sauf que, il y a un imprévu. Ces derniers, à la traîne pendant des siècles, ont vite fait de rattraper et même surpasser les maîtres de jadis, dans pas mal de cas.
Dorénavant se profile une confrontation qui n’est plus du tout asymétrique et prédictible, comme par le passé, mais qui, au contraire, fait risquer un embrasement mondial d’où tous sortiront affaiblis. Il suffit de voir la cuite que l’OTAN se prend en Ukraine, ou la colère du monde arabe aujourd’hui, ce sont des milliards d’individus, on oublie.
Ça s’appelle aller dans le mur sans casque, c’est notre actualité de chaque jour, le résultat de cette logique de « je veux que l’autre pense comme moi et je m’en fiche de ce qu’il pense ».
Je vis en France, pas en « Moscovie », je suis à la première loge pour le voir. Et je le déplore, sincèrement.
@ Valéry
« Dans vos commentaires je n’aperçois aucune réfutation des penseurs que j’ai évoqués »
Le principe ici, c’est de discuter et d’argumenter dans la continuité de l’article posté par monsieur Bilger.
Il ne s’agit pas de faire un catalogue de liens vers des ouvrages, ou des vidéos, pour tenter de convaincre les commentateurs d’une conviction qu’on n’arrive pas soi-même à défendre et à replacer dans le contexte de l’échange dans la continuité de l’article posté par monsieur Bilger.
Tout ce que vous aviez à dire pour justifier le fait de nous balancer ces liens, c’est un argument d’autorité. Parce que ces types le disent, ce serait intéressant. Vous ne pouvez pas ensuite vous plaindre qu’il vous soit expliqué que ces gens-là n’ont pas l’autorité que vous leur accordez.
Et lorsqu’on s’appuie sur l’argument d’autorité, on est mal placé pour parler de « pilote automatique » ensuite.
« Le terrorisme n’est pas un mouvement militaire de conquête, mais un mouvement de résistance – je parle de leur vision, de leur perspective, de comment eux ils justifient leur crimes -, certes avec des moyens terroristes puisque asymétrie militaire. »
Il n’y a pas le terrorisme mais des terrorismes. Certains sont explicitement un mouvement de conquête. L’Etat islamique, c’est dans l’intitulé : un projet de construction d’un Etat, par la conquête militaire.
Je pourrais multiplier les exemples mais je ne vais pas le faire : commencez vous, donc, à justifier vos assertions bancales.
« Le terrorisme ne peut pas être vaincu par des moyens militaires, cela ne s’est jamais produit, il se nourrit directement du sacrifice, plus vous en tuez, plus il s’en crée, Gaza est le meilleur exemple »
Vous parlez de l’expérience tchétchène ? Vous n’y voyez pas là un intéressant exemple ?
Drôle de vous voir encore oser aborder le sujet de l’Ukraine. On pourrait faire un catalogue de vos prédictions et du catalogue des mensonges de propagande que vous avez colporté ici, démontrés tous faux depuis.
« au contraire, fait risquer un embrasement mondial d’où tous sortiront affaiblis. »
Les concepts de désescalade et autres farces ne servent que ceux qui préparent la guerre.
« Je vis en France, pas en « Moscovie », je suis à la première loge pour le voir. Et je le déplore, sincèrement. »
La France est bien trop accueillante, elle a trop tendance à donner refuge à des gens qui devraient aller vivre dans leur Eldorado qu’ils aiment tant.
@ Valéry | 29 novembre 2023 à 01:48
« Le terrorisme n’est pas un mouvement militaire de conquête, mais un mouvement de résistance »
Déménagez à Gaza. Le Hamas vous fournira un petit coin douillet dans ses tunnels, entre le cadavre d’un bébé et celui de sa grand-mère. Mais restez sur vos gardes… Tsahal aura tôt fait de vous déloger et, au mieux, de vous envoyer croupir dans ses geôles. Vous y aurez tout le temps nécessaire pour apprendre le sens du mot « terrorisme ». Pour vous y aider, vous pourrez vous taper la tête contre les murs… sans casque.
Comment peut-on encore comparer les buts du Hamas à ceux de la Résistance française quand, chaque jour, ses chefs sont de plus en plus odieux et pervers vis-à-vis des familles de leurs otages ?
Deux fautes dans « Le Canard » ! Depuis trente ans je dis et je répète à qui veut bien m’entendre : « Le seul journal français où je n’ai jamais trouvé une faute d’orthographe est « Le Canard enchaîné ». »
En passant, toute considération politique mise à part, ce journal a plusieurs avantages : son prix (1euro50), son absence de pub, son abondance d’infos politiques…
Grand admirateur des correcteurs (dans l’édition, dans la presse…), j’avais même voulu savoir il y a quelques mois le nom du correcteur de cet hebdo satirique. Coup de fil. Réponse : « Il n’y a pas un correcteur à plein temps. Plusieurs d’entre nous relisent les articles et corrigent ce qui doit être corrigé ».
Or, ce jour, 29 novembre 2023, je tombe sur… deux fautes ! Les voici :
1°« un vétéran des arcanes franco-africaines ». Plusieurs le savent le nom « arcanes » est… masculin !
2° « Figure détonante du patronat hexagonal, Henri Proglio… ».
Détonner- détoner ; à l’inverse de ce qu’on serait tenté de croire,
« détoner » (lat. detonare), c’est faire explosion (ne pas se guider sur « tonner »), et « détonner », c’est chanter ou jouer faux, en sortant du ton (au sens figuré, « produire un contraste désagréable »). Il fallait donc écrire « Figure détonnante du patronat hexagonal… »
Je ne dirai plus que je n’ai jamais vu de fautes d’orthographe dans « Le Canard enchaîné ».
@ Patrice Charoulet | 30 novembre 2023 à 12:31
« « un vétéran des arcanes franco-africaines ». Plusieurs le savent, le nom « arcanes » est… masculin ! »
En français oui, mais pas en africain !
Ne dit-on pas une sarbacane, il suffit que le correcteur ait des souvenirs d’enfance, indélébiles comme tout le monde le sait, de rêves africains de Tarzan, et ce n’est plus une faute c’est une réminiscence.
Évident mon cher Patrice.
@ Patrice Charoulet | 30 novembre 2023 à 12:31
Pour la première faute, rien à dire, vous avez raison… Mais quand les Français ne commettront plus que cette erreur, tout ira bien pour notre langue…
En revanche, pour la seconde, votre analyse est parfaitement contestable. Vous vous immiscez dans la pensée du journaliste. Il a employé « détonante » pour exprimer le caractère explosif de certaines décisions d’Henri Proglio. Décisions qui étaient aussi « détonnantes », puisqu’en contradiction avec celles d’autres grands patrons. Un exemple : son refus de quitter le conseil d’administration du groupe russe Rosatom après l’invasion de l’Ukraine. Cette décision a été à la fois « détonante » – elle a fait l’effet d’une bombe – et « détonnante » – elle était contraire au comportement de ses anciens collègues…
Je n’ai pas tout à fait la même opinion que vous sur le Palmipède. Son contenu est essentiellement le recyclage d’informations politiques déjà publiées par d’autres journaux, rédigées dans son style particulier qui donne l’impression qu’elles sont nouvelles. S’y ajoutent des infos encore confidentielles, dénichées par des confrères qui, ligne éditoriale oblige, hésitent à les dévoiler dans les titres qui les emploient… et les confient au Canard pour ensuite les reprendre… « Selon le Canard enchaîné… »
Je ne parviens pas non plus à oublier ce qu’a coûté et coûte encore aux Français les « révélations » du Canard sur Fillon, en pleine campagne présidentielle. Elles se sont finalement avérées bien maigres, mais le mal était fait. Sans ces articles, pas de Macron, pas de Gilets jaunes, pas d’émeutes, une immigration contrôlée et une France respectée… sur son territoire et à l’étranger. Il arrive qu’éthique professionnelle et liberté de presse ne s’accordent pas. La question est : un média peut-il mettre fin à un débat de fond en utilisant des dossiers n’ayant aucun rapport avec celui-ci, dont il connaît la faible teneur et dont il sait que, néanmoins, ils dynamiteront l’opinion publique ? En bref, un média, qui se prétend non engagé, est-il dans son rôle quand il abat ainsi un candidat qui lui déplaît ?
@ Tipaza
Disent masculin le nom « arcanes » le dictionnaire de l’Académie, le petit Larousse, le grand Robert, Jean-Paul Colin, Henri Bénac, Adolphe Thomas… L’erreur est inexcusable.
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@ Serge HIREL
Ce qui est contestable, c’est que vous puissiez penser que le rédacteur ait songé un seul instant à « explosif ». Il a tout simplement commis une faute d’orthographe.
Par ailleurs, je vous accorde que, pour l’essentiel, « le Canard » se borne à piller tous ses confrères.
Enfin, il a joué un rôle politique non négligeable en politique intérieure. Observez que j’avais prudemment écrit « Toute considération politique mise à part ».
Je maintiens que pour 1,50 euro, on en a pour son argent.
@ Serge HIREL
Concernant François Fillon, il s’est enterré seul. Après avoir posé un défi (celui de la mise en examen) et l’avoir perdu, il s’est encore égaré en mensonges. Cela en dit long sur le personnage. Sa compromission par les moscovites n’est pas surprenante.
Il a des fragilités bien trop évidentes pour se voir confier des responsabilités. Ce n’est pas un problème, un homme d’Etat qui aime l’argent. Ce n’est pas un problème, un homme d’Etat qui est de son temps et commet les travers de son temps, pour ensuite s’amender. Par contre, un homme d’Etat qui se protège d’une accusation de gravité secondaire par un mensonge facilement démontable, un type dont toute la carrière peut se faire déglinguer par un simple journaliste, c’est un type qui peut être le jouet de n’importe quel service de renseignement un peu agressif.
Qu’il soit désormais un pantin des moscovites coule de source, il a le profil type de quelqu’un qui ne devrait jamais avoir de responsabilité sur un enjeu de souveraineté (militaire, économique, etc).
Langue française. Sabler ou sabrer ?
Dans « Le Canard enchaîné » du 27 décembre 2023, je lis ceci : « Il n’y a pas de quoi sabrer le champagne. » Non ! « sabler le champagne ».
@ Patrice Charoulet
Les deux expressions sont correctes.
Tout dépend d’où l’on parle… Evidemment, vous concernant on ne vous imagine pas plus en train de sabler le champagne (boire cul sec) que le sabrer, c’est-à-dire fendre le goulot de la bouteille d’un coup sec et oblique avec un sabre (coutume militaire toujours pratiquée, héritée des hussards).
Sabler ou sabrer le champagne ? (suite et fin)
Plusieurs ayant critiqué à ce que j’avais laconiquement scribouillé là-dessus, voici quelques précisions en guise de réponse :
Par allusion au métal en fusion versé dans le moule, « sabler » a signifié « boire d’un trait » (1695), encore au XIXe s. ; au milieu du XVIIIe s. (1740 dans « Le Mercure de France »), « sabler le champagne » s’emploie pour « boire du champagne en abondance ».
« Sabrer le champagne (1938) est un à-peu-près de « sabler le champagne », justifié par l’anecdote des officiers prussiens faisant sauter le col des bouteilles au sabre.
En conclusion, la bonne façon de parler est de dire « sabler le champagne » et « sabrer le champagne » n’a été qu’une déformation de la bonne tournure, due à la ressemblance phonétique existant entre « sabler » et « sabrer ».
@ Patrice Charoulet | 28 décembre 2023 à 13:36
Sauf que ce ne sont nullement des officiers prussiens qui sont à l’origine de cette pratique d’ouvrir les bouteilles en faisant sauter le goulot avec la lame inversée d’un sabre, mais des Cosaques (de tous grades) et ensuite des Austro-Hongrois, notamment les hussards d’Esterhazy*. À noter que le 3e régiment de hussards, héritier des traditions de ce valeureux corps, est toujours en activité chez nous. Et je vous assure que l’on peut encore sabrer le champagne à Metz comme à Saumur ou ailleurs, notamment dans les unités de cavalerie puisque j’ai moi-même assisté récemment à ce rituel lors d’un baptême de promotion.
À votre santé cher Patrice et vous souhaitant de bonnes fêtes de fin d’année avec au choix eau plate ou eau gazeuse connaissant votre sobriété maintes fois revendiquée.
Mary
*Dont la devise est : il en vaut plus d’un.