Le triomphe stupide du dérangeant…

Pourquoi faut-il toujours tant de retard pour connaître la vérité sur un événement ou une polémique avec la plupart des médias français ?

Parce qu’ils vont trop vite et n’attendent jamais de disposer de toutes les données pour communiquer avec exactitude et informer sans trahir.

Ainsi, depuis quelques jours, parce que le rappeur Black M avait été invité à chanter le 29 mai à Verdun pour, croyait-on, « la commémoration du centenaire et en souvenir des centaines de milliers de morts pour la France », une controverse qui n’avait pas été suscitée que par l’extrême droite avait pris de l’ampleur (Figaro Vox).

On s’indignait que ce rappeur, aux paroles parfois violentes et équivoques sur le plan du racisme, ait eu cet honneur.

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Le maire de Verdun, le socialiste Samuel Hazard, confirmait que sa future présence résultait d’un « choix collégial et unanime » validé par la Mission du Centenaire, l’Etat, le département et la région lors d’un comité interministériel.

En raison des « risques forts de troubles à l’ordre public » et de cette effervescence « de haine et de racisme » imputée principalement par le maire à l’extrême droite, la venue de Black M était annulée et on apprenait que son concert était prévu dans la soirée pour 4000 jeunes et et qu’il n’avait pas de lien avec « l’hommage mémoriel ».

Faut-il se réjouir de l’annulation et de la dissipation d’un malentendu ou continuer à s’étonner que, pour une telle journée et en suite d’une aussi solennelle et grave cérémonie, un accord unanime ait pu accepter un tel concert et avec ce rappeur ? Convient-il de se féliciter parce que l’impudeur et l’indécence n’étaient pas allées jusqu’à une inacceptable confusion ou cependant déplorer que personne n’ait songé, dans ce processus du haut jusqu’en bas, de l’Etat à la mairie, à signaler l’aberration de ce tour de chant dont le rappeur précisait qu’il n’était fait que pour « donner du plaisir » ? Par quelle aberration pensait-on pouvoir distinguer, le 29 mai, aussi artificiellement, la conscience, le respect et la mémoire du divertissement et de la vulgarité ?

Comme l’a justement souligné l’un de mes abonnés sur Twitter, qui aurait osé une telle incongruité en achèvement de la panthéonisation de Jean Moulin ? La première guerre ne vaudrait-elle pas la seconde ?

Je ne peux pas m’empêcher de relever dans cette dérive officielle « le triomphe stupide du dérangeant », l’envie frénétique de s’échapper d’une belle et classique normalité, de provoquer, de surprendre et d’avoir une conception de la jeunesse, si médiocre qu’on l’aurait souhaitée prise par le rap plus que par l’Histoire.

Le rapprochement que j’opère avec le Festival de Cannes n’est pas artificiel parce que « le triomphe stupide du dérangeant » y est en quelque sorte chez lui et qu’on a parfois l’impression, quand on voit après les films qui ont été sélectionnés, que, pour sa bonne santé et sa qualité, le cinéma devrait échapper au cinéma et cet art ne plus être confié aux seuls professionnels mais au moins faire une large place aux amateurs.

Quand J’entends le cinéaste Alain Guiraudie déclarer avec un air de fierté que son film, le premier en compétition – Rester vertical – est dérangeant et que même certains critiques, qui généralement s’accommodent de tout, le trouvent trash, je m’inquiète. « On y filme en direct un accouchement, les sexes féminins et masculins sont filmés de très près et il y a une sodomie avec un mourant sur fond de musique planante » (Le Parisien).

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Il est vrai qu’il ne faut jurer de rien. Son précédent film « L’inconnu du lac » avait été, contre toute honnêteté et plausibilité, « porté au nu » ! On a vraiment les admirations qu’on peut !

Alain Guiraudie, avec son « dérangeant », joue sur du velours. C’est devenu le seul critère qui est chargé de mettre du piment dans les représentations et du soufre dans les fêtes qui devraient être les plus splendidement conventionnelles.

Comme si le but de la vie sociale, du culte du passé, de la saveur du présent, de l’art était de « déranger » et qu’il n’y avait jamais le moindre salut dans le classicisme intelligent, dans la volonté assumée d’universel et dans le respect de ceux qui vous liront, vous écouteront ou vous regarderont.

Déranger est devenu l’alibi des « créateurs » qui n’ont que cette unique corde à leur arc, cette piètre matière pour séduire et attirer. Le dérangement, comme tant d’autres procédés qui pourraient être valablement utilisés, sans en abuser, comme moyens de l’expression, s’est dégradé en une fin. Le défi, l’audace et la provocation qui peuvent irriguer une forme ont pris une place exclusive, ils sont un aboutissement alors qu’on les espère tels des passeurs. Il ne s’agit plus de plaire grâce, parfois, à une rupture réfléchie, à un ton atypique mais de constituer, comme but ultime, ce qui n’est tout au plus qu’une étape, qu’un outil, qu’un rayon au service du soleil.

Le triomphe stupide du dérangeant. Que tous ceux qui en profitent ne s’en plaignent pas et l’exploitent, soit. Black M évoque ainsi « une polémique incompréhensible et inquiétante » alors que ces adjectifs pourraient qualifier l’attitude de tous les officiels à son égard.

Mais que cette déliquescence du goût soit accompagnée, théorisée, magnifiée par des regards, des écoutes et des esprits qui devraient au contraire la dénoncer, c’est la tragédie d’aujourd’hui.

Dans une telle critique, rien de réactionnaire ni de poussif. Seulement un désir de faire revenir au coeur la plénitude et la chaleur de l’humain, la force éblouissante de l’universel et de son partage avec tous.

Rien qui dérange, tout qui exalte.

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  1. Marc GHINSBERG

    « Pourquoi faut-il toujours tant de retard pour connaître la vérité sur un événement ou une polémique avec la plupart des médias français ?
    Parce qu’ils vont trop vite et n’attendent jamais de disposer de toutes les données pour communiquer avec exactitude et informer sans trahir. »
    Je partage votre point de vue, cher Philippe, en soulignant toutefois que Le Monde n’est pas tombé dans l’hystérie qui a caractérisé cette affaire. La polémique a été déclenchée par le site Fdesouche.com rapidement relayé par le FN. Ils se disputent aujourd’hui le mérite d’avoir fait annuler le concert de Black M comme en témoigne ce tweet du co-animateur de ce site :
    « Il est gentil @f_philippot mais c’est Fdesouche et non le FN qui a lancé polémique et repéré les paroles de #BlackM france2.fr/emissions/tele… »
    A cette occasion Robert Ménard s’est déchaîné sur Twitter pour manifester son indignation.
    Je comprends que l’on puisse juger inopportune l’organisation d’un tel spectacle le jour de la commémoration de la bataille de Verdun. Mais cela ne justifie pas pour autant de tordre les faits et d’instaurer un climat de guerre civile.

  2. Bonjour,
    Je ne connaissais pas du tout le rappeur Black M avant le pataquès déclenché par son invitation par la mairie de Verdun à chanter le 29 mai prochain. Décision collégiale qui avait recueilli tous les accords officiels mais qui soudain est apparue comme une abomination au motif des paroles de certaines de ses chansons contenant des propos antisémites et homophobes.
    Ainsi que vous le faites remarquer Philippe Bilger, son concert était prévu dans la soirée pour 4000 jeunes et n’avait aucun lien avec « la commémoration du centenaire en souvenir des centaines de milliers de morts pour la France ».
    Mais l’amalgame était inévitable et, bien sûr, le FN a su faire monter la mayonnaise pour susciter l’indignation franchouillarde dans les chaumières.
    Devant le tollé provoqué par cette affaire la mairie a donc décidé de supprimer le concert de Black M.
    A noter que, d’après les dires de ce chanteur, son grand-père a combattu dans les rangs des tirailleurs sénégalais pendant la Seconde Guerre mondiale, ce qui pouvait justifier, ne fût-ce qu’à ce titre, cette invitation. Mais quand on veut tuer son chien on l’accuse de la rage dit un vieux proverbe.
    Ajoutons aussi l’indignation assez surprenante de certains caciques du FN pour les paroles de certaines chansons du rappeur à consonance antisémite et homophobe. Thème rarement évoqué dans les discours du FN, mais il faut un début à tout. 🙂

  3. Signe des temps et preuve de la pression omniprésente du conformisme médiatique, que l’on finit par intérioriser même à son esprit défendant : vous-même éprouvez le besoin de presque vous excuser de ce que vous osez écrire… « Rien de réactionnaire ou de poussif », dites-vous…

  4. Je ne peux pas m’empêcher de relever dans cette dérive officielle « le triomphe stupide du dérangeant », l’envie frénétique de s’échapper d’une belle et classique normalité, de provoquer, de surprendre et d’avoir une conception de la jeunesse, si médiocre qu’on l’aurait souhaitée prise par le rap plus que par l’Histoire.
    Ne nous y méprenons pas, il ne s’agit pas là d’une simple maladresse ou bien d’une quelconque stupidité mais bel et bien d’une volonté de provoquer, de s’attaquer au sens du sacré, à la notion de respect des morts – surtout quand ils ont été tués au combat -, d’une volonté de souiller la France avec ce qu’elle représente en matière d’histoire et de civilisation.
    En fait, il s’agit tout simplement là d’une application à des fins subversives de ce qui s’appelle le marxisme culturel.

  5. La tenue d’un concert de rap sur les cadavres de 350 000 soldats est la version hollando-socialiste de « J’irai cracher sur vos tombes ».
    C’est l’expression du mépris absolu qu’inspirent l’histoire de France et la civilisation française, ainsi que les mots honneur, héroïsme, abnégation, à ces pitres, abreuvés à l’idéologie d’extrême gauche.
    Quant à « l’artiste dérangeant qui fait bouger les lignes en brisant les tabous », mis en avant par la clique politico-culturo-médiatique, c’est de même parce que cette clique est gangrenée jusqu’à la moelle par l’idéologie d’extrême gauche et que son but est la destruction de tous les piliers de notre civilisation et culture, en commençant par la notion de beau.

  6. EPorteneuve

    Concernant les commémorations de la Grande Guerre à Verdun.
    Un concert sur les tombes de deux millions d’hommes, chaque famille ayant un nom gravé sur un Monument aux Morts, est abject. Requiem.
    On peut se demander si cette diversion #innovante et #dérangeante par l’État n’a pas été organisée pour ne pas voir l’état du pays.

  7. « Le rapprochement que j’opère avec le Festival de Cannes n’est pas artificiel parce que « le triomphe stupide du dérangeant » y est en quelque sorte chez lui et qu’on a parfois l’impression, quand on voit après les films qui ont été sélectionnés, que, pour sa bonne santé et sa qualité, le cinéma devrait échapper au cinéma et cet art ne plus être confié aux seuls professionnels mais au moins faire une large place aux amateurs. »
    Le Festival de Cannes nous montre l’énorme fossé qui sépare le public du monde très fermé du cinéma avec ses grands cinéastes, ses stars la plupart américaines, comme il se doit et ses frasques soigneusement préparées.
    Les palme d’Or et autres grands prix sont rarement des succès populaires. L’exemple le plus caractéristique étant la Palme d’Or de l’année 2010 Lung Boonmee Raluek Chat (Oncle Boonmee celui qui se souvient de ses vies antérieures) d’Apichatpong Weerasethakul qui a dû attirer une centaine de personnes tout au plus qui sont encore persuadées que la Palme d’Or est forcément un chef-d’œuvre.
    Quant au succès de la Palme d’Or 2013, la Vie d’Adèle a surtout rencontré un franc succès auprès des ados à la recherche de leur sexualité et quelques vieux libidineux.
    Plus que le triomphe du stupide, à Cannes c’est le triomphe du vulgaire qui prime. Car le vulgaire ça fait « peuple ». Cette attitude ne se retrouve pas seulement dans les films qui sont présentés mais jusque dans le comportement de ce petit monde narcissique où le culte de la personnalité et l’entre-soi sont les deux remparts qui les séparent du monde réel.
    L’exhibition de certaines célébrités devant les caméras fait partie du jeu. Comme Catherine Deneuve qui roule goulûment « un patin » à Laurent Laffite, ce dernier qui sort une blagounette sur le viol alors que l’invité de marque est Woody Allen qui a été impliqué dans une affaire de mœurs. Gageons que Sophie Marceau nous dévoilera comme à son habitude une partie de son anatomie. Elle peut encore se le permettre mais c’est sans doute une des dernières fois.
    Vivement que ce spectacle grotesque et prétentieux se termine car il devient de plus en plus insupportable.

  8. Daniel Ciccia

    Désolé, mais si la politique s’arroge le droit, en vertu d’arguments moraux montés en épingle, d’exercer une sorte d’imprimatur sur l’expression et la vie culturelle, il consacre de facto un délit de pensée.
    On étouffe la démocratie de cette manière. On dresse des monolithes et la vie d’une nation, même et surtout à Verdun, n’est pas monolithique.
    Par ailleurs, si Black M a la succès qu’il a, c’est qu’il parle à une partie de la jeunesse.
    Il n’est pas radical et, pour le peu que j’en connais, son rap n’est pas celui de la haine.
    Le parallèle fait avec le cinéma minimaliste et « pornographique » d’Alain Guiraudie est étrange, puisqu’il ramène par cette mécanique la production artistique et le charisme de Black M à une pornographie.
    Brassens a-t-il été dérangeant ? Boris Vian avec son « déserteur » ?
    A Narbonne, ville de l’enfance de Charles Trenet, une polémique a eu lieu, il y a quelques décennies, au moment du choix du nom d’un collège que la municipalité souhaitait baptiser du nom de son illustre fou chantant.
    Je vais fais grâce des arguments qui ont engendré la levée de bouclier conduisant à se rabattre sur le choix de Georges Brassens qui a donné son patronyme à ce collège.
    Un pays va mal quand il confond son nombril avec son âme.

  9. @Achille
    Mais l’amalgame était inévitable et, bien sûr, le FN a su faire monter la mayonnaise pour susciter l’indignation franchouillarde dans les chaumières.
    Figurez-vous que dans ces chaumières franchouillardes, il reste des franchouillards – terme à connotation un tantinet raciste – qui se souviennent qu’il y a un siècle de jeunes franchouillards de leur famille ont donné leur vie pour que vous puissiez avoir la liberté de sortir des propos qui ne vous grandissent pas.
    Par comparaison avec le comportement ignoble des gens qui se moquent de la France et qui prétendent ne pas être des franchouillards, ceux qui se voient qualifier de cette façon peuvent prendre cela comme un honneur.

  10. hameau dans les nuages

    @ Achille @ Marc GHINSBERG
    Alors là c’est la meilleure ! Je suis scandalisé de la façon dont vous tordez les faits. Je ne savais pas que que les tournées de Black M étaient organisées par Monsieur Zimet le mari de madame Rama Yade ! Et que donc cela relèverait d’une simple coïncidence !
    http://next.liberation.fr/culture/2014/11/09/joseph-zimet-son-champ-de-batailles_1139808
    Le grand-père de Black M était tirailleur sénégalais ? Il a dû se retourner dans sa tombe en voyant l’amalgame fait par son petit-fils entre les victimes et les décideurs de cette boucherie. Car à Verdun ce sont les morts, blessés, gazés, mutilés que l’on honore ! Cette « conne de France », comme il dit, qui s’est battue.
    Je propose un concert de Patrick Sébastien lors de la prochaine commémoration de la traite négrière à fond de cale :
    « Qu’est-ce qu’on est serré au fond de cette boîte ! »
    https://www.youtube.com/watch?v=GEnNpqYdgTk
    @ Guzet
    J’ai noté cette forme de repentance venant de maîtres à penser, paniquante pour ceux qui la lisent.

  11. J’arrive sur votre billet après une recherche sur les peintres (artistes) concepteurs de vitraux, notamment ceux du XXe siècle qui sont un nombre certain à avoir magnifié la lumière de cette façon…
    Sacrilège ! alors que tant d’autres sujets sont de mise comme Black M, Robert Ménard et ses provocs sectaires, et le voyeur (encore un) cinéaste qui n’a jamais regardé ses attributs en face…
    Je suis complètement décalée ! Mais avec « décalée » je suis sûre d’une chose, c’est d’être dans le mouv’… très prisé ce vocable révèle une lente dérive vers le stupéfiant comme agent actif…

  12. Le commerce de l’art est devenu art du commerce, et le summum de cet art qui fait le plus vendre est le scandale et la transgression, allègrement repris par les communicants politiques rentabilisant clivage et division, dans leur logique de tabloïds.
    « A l’approche de la fin du siècle, Degas observait avec de plus en plus d’intolérance l’esthétisation progressive de tout. Il sentait que le monde était en train de tomber aux mains d’une troupe de décorateurs d’intérieurs.(…)Où tout, même les massacres, allait être soumis à l’arbitrage de quelque art director, tandis que l’art – et plus particulièrement l’ancien art de la peinture, celui qui lui importait – deviendrait de plus en plus inconsistant ou se dissoudrait. » (R.Calasso, La folie Baudelaire)

  13. « Il est vrai qu’il ne faut jurer de rien. Son précédent film « L’inconnu du lac » avait été, contre toute honnêteté et plausibilité, porté au nu ! On a vraiment les admirations qu’on peut ! »
    « Porté au nu » vraiment ? Vous êtes sûr ?

  14. Billet lucide, sans talent pour l’un et pour l’autre, le choix de la décision de faire apparaître un rappeur ou le cinéaste, on tombe dans la bêtise la plus sublime parce qu’elle est consentie s’en s’en rendre compte.

  15. Lang inusable commentateur, qui a son mot à dire sur tout, se croit toujours ministre de la Culture. Bien sûr vu de la place des Vosges rien ne peut le déranger.
    Ce très grand bourgeois de la ville aime à s’écouter depuis son profond fauteuil de velours, parler des actes qu’il effleure comme à son habitude, comme ont l’habitude tous les courtisans qui malgré leur mal de dos n’hésitent pas à faire des courbettes profondes au pouvoir en place, qui lui a assuré une gamelle de repu.
    Je me suis toujours la question de savoir qu’avait-il apporté au pays pour être ainsi toujours sorti de sa boîte. Les bas de soie sans doute.

  16. Daniel Ciccia

    Ce qui est dérangeant est aussi ce qui stimule. Et une des fonctions de l’art est justement de produire sur une société considérée, librement, ce procesus d’interrogation.
    Cela fait vivre la mémoire et assure sa contemporanité.
    Le cubisme, après cette guerre de 14-18, et les courants du dadaïsme, ont participé, il me semble, à produire cette dérangeance.
    Elle est vivifiante, même si ces codes (ceux de Black M ici) peuvent choquer ou ne pas paraître bienséants.
    Le contraire de vivifiant est-ce lénifiant ?
    Par ailleurs, j’ai bien peur que Black M ne justifie pas cette polémique, créée de toute pièce, d’ailleurs dans le même esprit que celle que les propos de Pierre Moscovici, qui s’en est expliqué dans « La Croix »,[ « Je ne crois pas aux racines chrétiennes de l’Europe ] ouvrent sur un autre plan.
    Je crois et je suggère que, dans une société apaisée [qui n’est pas exactement celle que Mme Le Pen se fait fort d’installer dans notre pays par un insolite chemin], on sache faire la part des choses et accepter d’être dérangé.
    Cela nous préserve de la tentation du conformisme et de la sclérose.
    Ces jeunes gens de Verdun, qui ont offert leur vie à la nation, sont les mêmes que les jeunes d’aujourd’hui. Aujourd’hui, nombre d’entre eux se seraient retrouvés en dansant sur du Black M.
    Alors tout ce débat insulte le caractère universel de la jeunesse et l’amalgame de M. Bilger sur la production cinématographique.
    On peut aimer Boris Vian, l’écouter, et à un autre niveau comprendre la nécessité de l’action militaire à laquelle une nation doit se préparer et à laquelle elle peut être obligé.
    Et on peut avoir envie, au terme d’une cérémonie de commémoration qui voit le chef de l’Etat français et la chancelière allemande rendre hommage à l’ensemble des victimes réunies pour l’éternité, de voir la jeunesse danser comme elle le fait aujourd’hui.
    C’est s’en remettre à la puissance recréatrice de la vie. Apaiser en privant la société de ce droit, de cette faculté, cela s’apparente à une « sclérose ».
    Pourquoi, y a-t-il des cours dites de récréation dans les écoles?
    Y a-t-il un académicien pour répondre?

  17. Denis Monod-Broca

    Vive l’universel !
    Je suis d’accord avec vous, M. Bilger, vive l’universel !
    Oui mais alors… les hommes sont semblables, frères. C’est embêtant pour quelques ego. Être dans la masse, quelle horreur !
    Heureusement les foules aiment toujours autant disposer de pharmakon auxquels jeter des pierres. Ça se combine bien : ceux qui veulent se distinguer se sacrifient, ils provoquent et on leur jette des pierres. Enfin, pas si bien que ça, la combine est éventée, d’où cette surenchère insensée dans la provocation…
    Seul remède : regarder ailleurs.

  18. Marc GHINSBERG

    Je suis en train d’achever le dernier livre d’Henning Mankell (le père du célèbre commissaire de police suédois Kurt Wallander). Dans ce livre, composé de petits textes, écrit peu de temps avant sa mort alors qu’il se sait atteint d’un cancer, Mankell évoque la création à Paris en 1913 d’un ballet, le Sacre du Printemps de Stravinsky : « Ce fut un scandale. Un remue-ménage tel, côté public, que Nijinski, qui attendait en coulisse de faire son entrée, n’entendait pas la musique et devait observer les danseurs sur scène en comptant les temps dans sa tête. »
    De tout temps l’art a dérangé les contemporains. La bataille d’Hernani a marqué l’histoire littéraire du XIXe siècle. En peinture, le Déjeuner sur l’herbe de Manet provoque aussi le scandale car un nu y est représenté dans un contexte contemporain.
    Certes on ne peut qu’être d’accord pour dire qu’il ne suffit pas de déranger pour prétendre à l’art. Mais je ne peux partager votre conclusion :
    « Dans une telle critique, rien de réactionnaire ni de poussif. Seulement un désir de faire revenir au coeur la plénitude et la chaleur de l’humain, la force éblouissante de l’universel et de son partage avec tous.
    Rien qui dérange, tout qui exalte. »
    Car les grandes œuvres avant d’imposer la force de l’universel, avant de provoquer l’exaltation ont divisé leurs contemporains, les ont dérangés.

  19. @Daniel Ciccia
    Son rap n’est pas celui de la haine.
    Comme si ce genre musical n’était destiné avant tout à exprimer la haine et même à appeler à la haine de l’autre.
    Ignorance ou mauvaise foi de votre part ?
    Veuillez vous reporter aux paroles des œuvres qu’il interprète.
    Pour quelques-unes, si elles avaient pu être attribuées à certaines mouvances politiques, elles auraient déclenché un tollé général avec gros titres à la une des journaux en prime.
    Deux poids, deux mesures ?

  20. Bonjour M. Bilger,
    Ce qui est étonnant dans l’analyse qui a été faite par les médias, de la suppression du concert de ce rappeur, c’est « qu’en raison de la pression des mouvements de droite et d’extrême droite », le concert a été annulé… Cette phrase est reprise depuis deux jours par l’ensemble des médias. Mais à aucun moment on ne se pose la question de savoir si les pressions de tout un chacun par le biais des réseaux sociaux n’a pas aussi penché dans la balance. Ou alors c’est que le citoyen qui n’est ni de droite, ni d’extrême droite et qui s’offusque d’une telle décision (c’est mon cas) est forcément un facho ! Bizarrement, je vous ferais remarquer que les casseurs, zadistes, tiers-mondistes qui sèment le trouble et le désordre dans nos rues en état d’urgence ne sont jamais cités comme d’extrême gauche. Entend-on seulement le mot d’extrême gauche dans les propos de nos médias ? Non ! Je suppose que, comme moi, vous en déduirez que l’extrême gauche n’existe pas en France, puisqu’on ne nomme que ce qui existe…

  21. Frank THOMAS

    J’adhère globalement à la thèse principale de ce billet, mais avec deux réserves.
    D’abord je ne pense pas que l’opposition entre le « dérangeant » et le « classique » soit pertinente ; à moins de donner au mot « classique » une signification de « rangé », « conforme » ou « correct ». Les grands classiques ont tous été des provocateurs, mais leurs provocations portaient sur le fond, pas sur la forme, et elles s’accordaient très bien avec le respect de la langue, des autres et de soi-même.
    S’agissant de L’inconnu du lac je ne partage pas votre jugement très négatif. Certes ce film donne à voir des scènes d’une grande crudité. Mais il est tout à fait injuste de le réduire à cela. C’est une très belle et très profonde évocation du couple Eros/Thanatos.

  22. Michelle D-LEROY

    Un bal et un concert pour clôturer une telle commémoration : de l’indécence avant même le choix d’un chanteur. Rien à dire de ce manque de discernement, c’est devenu habituel. Hélas.
    Très beau billet. Merci.

  23. @ Daniel Ciccia |e 14 mai 2016 à 12:09
    « Ces jeunes gens de Verdun, qui ont offert leur vie à la nation, sont les mêmes que les jeunes d’aujourd’hui. Aujourd’hui, nombre d’entre eux se seraient retrouvés en dansant sur du Black M. Alors tout ce débat insulte le caractère universel de la jeunesse… » 
    J’hallucine en lisant vos propos !… Alors en suivant le même cheminement « intellectuel » que vous, on peut espérer l’an prochain une « teuf » à Auschwitz avec le rappeur La Fouine, bien connu pour son philosémitisme !…
    Je vous conseille de lire l’article que Marianne – support bien connu du FN – consacre à cette lamentable affaire de Black M.
    http://www.marianne.net/invitation-du-rappeur-black-m-defaite-morale-verdun-100242780.html
    En conclusion, là on a atteint le comble du cynisme électoraliste, et qu’on ne vienne pas nous raconter que c’est seulement une bévue de décideurs n’ayant jamais écouté ce rappeur. Les propos du secrétaire d’Etat aux Anciens combattants et du maire de Sedan démontrent bien ce calcul cynique dénoncé entre autres par Marianne. Hormis Le Figaro il fut le seul à dénoncer cette infamie, alors que Le Monde, Libération et L’Obs trouvaient cela fort bien !…

  24. Merci à « hameau dans les nuages » d’avoir rappelé que le directeur de la Mission du Centenaire 14-18 est Joseph Zimet (dont il n’est pas indécent de dire qu’il est socialiste de confession juive), mari de Rama Yade, ancien ministre, qui s’est affichée comme franc-maçonne sénégalaise.
    Je n’en ferai aucun commentaire si ce n’est que le choix du rapeur Black M n’est peut-être pas innocent.
    Mon univers musical se situe très loin de Black M dont j’ignorais même l’existence et continuerai de l’ignorer, mais quand même, quelle publicité gratuite !

  25. @Marc Ghinsberg
    « De tout temps l’art a dérangé les contemporains. La bataille d’Hernani a marqué l’histoire littéraire du XIXe siècle. En peinture, le Déjeuner sur l’herbe de Manet provoque aussi le scandale car un nu y est représenté dans un contexte contemporain »
    Black M, l’égal de ces génies qu’étaient Stravinsky, Hugo, Manet…
    Jamais lu quelque chose de plus stupide !

  26. hameau dans les nuages

    @Trekker
    Vous m’avez fauché en partie ma réponse. Oui moi aussi j’hallucine ! En 1914, 90% de la population était rurale et travaillait dans les fermes, y compris les tout-petits. C’est toute une classe d’âge d’hommes en pleine force physique qui est partie verser son sang, laissant les enfants, les vieillards et les femmes seules. On leur avait dit qu’ils seraient de retour pour les vendanges.
    1917 :
    https://www.youtube.com/watch?v=Tteoj7XVJks
    Et on apprend qu’une chorale de lycéens français et allemands s’était préparée à chanter mais que sa prestation avait été annulée sans raison avant que n’éclate l’affaire Black M.
    Mon Dieu ce parisianisme que j’exècre ! Vite que vos assiettes soient vides et vos ventres creux !

  27. Robert Marchenoir

    Remarquons la réaction de Rama Yade, ancien ministre de Sarkozy, candidate « centriste » à l’élection présidentielle, femme politique « modérée », raisonnable, « parfaitement intégrée », etc., etc. :
    Au lieu de laisser annuler le concert de Black M, descendant de tirailleur, artiste tiraillé et symbole du malaise d’une partie de la jeunesse française, le président de la République aurait dû y assister dans un esprit de réconciliation nationale.
    http://www.lefigaro.fr/politique/le-scan/2016/05/14/25001-20160514ARTFIG00137-la-gauche-s-indigne-apres-l-annulation-du-concert-de-black-m-a-verdun.php
    Outre le crime d’imitation de Taubira et de ses tweets poético-délirants (le « descendant de tirailleur artiste tiraillé »), cette « centriste » se rend coupable d’extrémisme, avec son affirmation grotesque que le président de la République française devrait assister au concert d’un « chanteur » qui déclare « baiser cette conne de France » peuplée de « kouffars ».
    Sous prétexte qu’elle, elle a mis le multiculturalisme au coeur de sa vie privée (elle est l’épouse de Joseph Zimet qui est, quelle surprise ! directeur de la Mission du centenaire 14-18), Rama Yade se permet de détourner scandaleusement l’histoire de France, en décrétant que la commémoration de la guerre de 14-18 devrait être l’occasion de la réconciliation, non pas avec l’Allemagne (ce qui pourrait se concevoir), mais avec… l’Afrique.
    Rama Yade est africaine et musulmane, Black M est africain et musulman, mais naturellement c’est un hasard complet.
    La solidarité ethnique primera toujours.
    Naturellement, il est « raciste » de faire remarquer l’affinité raciale et religieuse qui unit Rama Yade et Black M, mais il n’est nullement « raciste » d’appeler le président de la France, blanc et de culture chrétienne, à aller s’humilier publiquement devant un chanteur noir et musulman, qui fait profession d’insulter les Français blancs et chrétiens.
    « Raciste », c’est un nom de code pour dire « anti-Blancs ».

  28. Marc GHINSBERG

    @caroff
    « Black M, l’égal de ces génies qu’étaient Stravinsky, Hugo, Manet…
    Jamais lu quelque chose de plus stupide ! »
    Merci d’essayer de me faire passer pour un imbécile. Je ne compare pas l’un aux autres, je me place sur le même terrain que Philippe Bilger qui à partir de deux cas particuliers dégage la notion de « dérangeant » pour en tirer des considérations générales. La prochaine fois je mettrai des notes de bas de page pour vous expliquer.

  29. Yves Cornèlius

    Le triomphe du stupide
    Cela me fait penser à Hollande qui vient d’annoncer la fin de l’implantation des troupes françaises en Centrafrique et qui quelques heures après s’envole pour le Nigeria (ex-colonie britannique) pour dire et faire encore une fois n’importe quoi…
    Car si vous ne l’avez pas remarqué, Hollande c’est Dieu avec sa Vénus et qui utilise le Air Sarko One pour ses virées qui ne peuvent plus être en scooter ; en un mot en un seul « Hollande s’envoie en l’air grâce au Air Sarko One » !
    Balzac en son temps aurait fait un livre sur le zigue, qui est un mélange de Jean Carmet dans ses rôles les plus ragoûtants et du petit malin qui épaule le diable dans ses fantaisies !
    Voilà notre président et j’espère que nos généraux sont fiers de lui obéir !
    Après lui les films classés X c’est de la broutille !

  30. daniel CICCIA

    Beaucoup de gens se gargarisent du pouvoir de créer et alimenter des tempêtes dans un verre d’eau. La réponse de Black M sur les réseaux sociaux, finalement, est celle de la dignité et du recul sur les passions « nauséeuses » auquel a donné lieu cet épisode.
    La page facebook de l’intéressé où ce dernier dit sa tristesse de la tournure prise par l’affaire est intéressante.
    « J’ai ressenti, écrit-il, une immense fierté lorsque l’on a fait appel à moi pour participer à un concert en marge de la commémoration de la Bataille de Verdun pour l’ensemble des jeunes français et allemands réunis ce jour-là.
    Une polémique incompréhensible et inquiétante a malheureusement entraîné l’annulation de ma participation à cette manifestation.
    Je ne peux rester sans réponse face aux propos d’une extrême violence tenus à mon égard ces derniers jours. Je suis d’autant plus attristé par cette situation qui peut aujourd’hui toucher des milliers d’autres Français. »

    Cela me rappelle Gainsbourg et sa Marseillaise.
    Il y a un précis de la tolérance et de l’intolérance à écrire, sans doute.
    Etre tolérant c’est accepter d’entendre avec une oreille bienveillante et critique l’expression de l’autre. De comprendre son origine, sa transformation possible.
    On apprend sur soi à travers cet exercice.
    Et la culture consiste justement en cela.
    Depuis plusieurs jours, sa page facebook était d’ailleurs la cible de commentaires virulents.
    Florilège :
    « J’aime bien les chanson de black m mais je dit non a son concert a verdun il n’y a pas sa place. Et pour se qui ont un probleme avec mes propos oui je suis pour le FN au pouvoir en 2017 ».
    « Si le pays de « kouffars » qu’est la France comme tu dis ne te plais pas, tu peux partir ailleurs ça ne dérangera personne. Hommage aux Soldats mort pour la patrie #Verdun »
    « Black m tu devrais de toi même refuser de gesticuler à Verdun, que tu expliques en musique tes bêtises à la jeunesse c est une chose, les koufars ne veulent pas de toi à Verdun. »
    Tronche de singe de merde en plus d’insulter notre pays la France ? Tu c’est connard toi aussi tu vas de prendre une bonne batte baseball dans le cul ! Connard !
    Et pour la fin du ramadan ya moyen qu’on vous organise un salon de l’érotisme devant vos mosquées ? Ça pourrait sûrement être sympa. ..avant de parler à tous va de respect vous devriez comprendre que vous en manquer cruellement aux yeux des Français. Choisissez une autre date au moins, ce serait preuve d’intelligence et de ce respect dont vous parler un peu trop sans l’afficher pour autant.
    Sinistres passions !

  31. @Marc Ghinsberg
    De tout temps l’art a dérangé les contemporains. La bataille d’Hernani a marqué l’histoire littéraire du XIXe siècle.
    Mais la question n’est pas là et ne se cantonne pas au seul domaine artistique, quand le talent est encore présent quelle que soit la forme.
    La question est de savoir si la présence du personnage cité – connu par ailleurs pour ses propos à caractère antisémite et raciste antifrançais – ne risquait pas de ne pas être vraiment appropriée aux circonstances.
    Que ce personnage puisse attirer des imbéciles qui paieront à titre privé pour l’entendre singer un genre d’éructations sur fond sonore syncopé supposé avoir été inventé par une frange de la pègre étasunienne, c’est son affaire.
    Là où je suis obligé de tiquer est quand celui qui traîne mon pays dans la boue et me traite de « kouffar » puisse être convié par les plus hautes autorités de l’État à le faire publiquement, à mes frais, et sur la tombe de gens qui ont été les compagnons d’armes de mes aïeux, qui ont lutté et souffert pour défendre des valeurs que des pervers viennent ridiculiser alors qu’ils sont les premiers à en profiter.
    La France est un pays grand par la qualité de sa civilisation, le fait que des gouvernants de rencontre permettent à n’importe qui d’y pénétrer sans même s’essuyer les pieds avant de cracher dessus ne durera pas autant que les impôts.
    Les Français sont un grand peuple à qui l’humanité doit beaucoup, ce peuple est patient, tolérant même – peut-être trop – mais il ne faut pas exagérer tout de même, il n’est écrit nulle part qu’ils puissent éternellement être les victimes désignées du racisme avec la bénédiction du Régime sans réagir.
    Quand la France s’éveillera…

  32. Il faut juger sur pièces, voici donc les paroles d’une des chansons à succès de Black M :
    Ce son est une dédicace à madame Pavoshko
    Vous vous souvenez ? Monsieur Diallo
    Oui, madame Pavoshko, non
    J’suis pas en prison ou à l’hosto’, non
    J’fais des hits, madame Pavoshko
    Et vos gosses me kiffent, madame Pavoshko
    Oui, oui, oui, oui, oui, madame Pavoshko
    J’ai toujours autant d’inspi’ madame Pavoshko
    C’est pour mes gars sous weed, madame Pavoshko
    Si vous voulez, on s’tweete, madame Pavoshko
    Solo, tête sous l’eau
    J’me suis dit : « C’est l’moment
    Mets l’fire ! » Fire
    Fire, fire
    Solo, tête sous l’eau
    J’me suis dit : « C’est l’moment
    Mets l’fire ! » Fire
    Fire, fire
    Yo, vous vous souvenez d’oim’ ?
    Le petit renoi qui grattait des couplets d’barge
    Fuck le délégué, dites-moi où est l’mic’
    On dirait qu’on m’a poucave, ouesh, d’où elle me snipe ?
    Ma vie, les cours, oui, oui, oui, oui, oui
    J’m’en bats les ********
    Oui, je sais, c’est dommage, du coup
    Vos surveillants sont contre moi, moi, moi
    Oui, madame Pavoshko, non
    J’suis pas en prison ou à l’hosto’, non
    J’fais des hits, madame Pavoshko
    Et vos gosses me kiffent, madame Pavoshko
    Oui, oui, oui, oui, oui, madame Pavoshko
    J’ai toujours autant d’inspi’ madame Pavoshko
    C’est pour mes gars sous weed, madame Pavoshko
    Si vous voulez, on s’tweete, madame Pavoshko
    Solo, tête sous l’eau
    J’me suis dit : « C’est l’moment
    Mets l’fire ! » Fire
    Fire, fire
    Solo, tête sous l’eau
    J’me suis dit : « C’est l’moment
    Mets l’fire ! » Fire
    Fire, fire
    J’ai trop fait d’aller-retour au Rectorat
    Vos discours, dans ma ‘te-tê’, j’en ai fait une vraie chorale
    Toi, t’es ‘sé-po’ dans ton bureau, tu m’dis « Va bricoler ! »
    Et moi, au lieu d’te gifler, je préfère en rigoler
    Dès qu’nos regards se croisent, hop, adrénaline
    Oui, je sais, j’ai pas calculé l’prof de mathématiques
    J’analysais un d’ces fameux couplets où Nakk, il kickait
    Oui, je sais madame, le rap a failli gâter ma vie
    Oui, madame Pavoshko, non
    J’suis pas en prison ou à l’hosto’, non
    J’fais des hits, madame Pavoshko
    Et vos gosses me kiffent, madame Pavoshko
    Oui, oui, oui, oui, oui, madame Pavoshko
    J’ai toujours autant d’inspi’ madame Pavoshko
    C’est pour mes gars sous weed, madame Pavoshko
    Si vous voulez, on s’tweete, madame Pavoshko
    Je me suis juré qu’un jour, vous danserez sur mes sons
    À une époque, j’voulais me procurer un Smith et Wesson
    Une petite voix me chuchotait : « Vas-y, tire sur l’école
    Ça fera une petite anecdote, la directrice, elle est conne »
    Pourquoi ce con de surveillant m’demande de vider mes poches ?
    On n’est pas au poste de police, et, moi, j’suis fidèle au poste
    Mettez-moi vos heures de colle, même allez prévenir vos collègues
    Vous avez qu’à être en colère, c’est nous les ‘reusta’ du collège
    Oui, aujourd’hui, ils diront
    Que je ne rappe que pour les ‘tits-pe’, que pour le fric
    Quel drôle de type, j’dirais même « petit con »
    Qui s’imagine avoir la force de King Kong
    Oui, aujourd’hui, ils diront
    Que je ne rappe que pour les ‘tits-pe’, que pour le fric
    Quel drôle de type, j’dirais même « petit con »
    Qui s’imagine avoir la force de King Kong
    Enfin, bref
    Oui, madame Pavoshko, non
    J’suis pas en prison ou à l’hosto’, non
    J’fais des hits, madame Pavoshko
    Et vos gosses me kiffent, madame Pavoshko
    Oui, oui, oui, oui, oui, madame Pavoshko
    J’ai toujours autant d’inspi’ madame Pavoshko
    C’est pour mes gars sous weed, madame Pavoshko
    Si vous voulez, on s’tweete, madame Pavoshko
    Solo, tête sous l’eau
    J’me suis dit : « C’est l’moment
    Mets l’fire ! » Fire
    Fire, fire
    Solo, tête sous l’eau
    J’me suis dit : « C’est l’moment
    Mets l’fire ! » Fire
    Fire, fire
    Si au conseil de classe, les profs disaient
    « Tu fais partie des plus nazes », l’école
    Jette ton cahier, mets l’fire, fire
    Fire, fire
    Et c’est, pour toi, un avertissement
    Etant d’aucune excuse en plus de divertissement
    Jette ton cahier, mets l’fire, fire
    Fire, fire
    Oui, je faisais exprès d’arriver en retard pour m’faire renvoyer
    Oui, madame, oui, je fumais des ****** dans les toilettes
    Oui, j’étais présent qu’à la cantine
    Oui, j’ai pas eu mon bac, oui, j’ai pas eu mon BEP
    Oui, j’ai pas eu mon brevet, oui, mais j’vous remercie
    Vous m’avez donné la force d’réaliser l’un d’mes rêves les plus fous
    « Les yeux plus gros que le monde »

  33. @ hameau dans les nuages | 14 mai 2016 à 10:20
    « Alors là c’est la meilleure ! Je suis scandalisé de la façon dont vous tordez les faits. »
    Je ne tords absolument pas les faits, je me contente de faire référence à ce que dit Philippe Bilger dans son billet et notamment que cette invitation « résultait d’un choix collégial et unanime validé par la Mission du Centenaire, l’Etat, le département et la région lors d’un comité interministériel. »
    PB ajoute : « On apprenait que son concert était prévu dans la soirée pour 4000 jeunes et qu’il n’avait pas de lien avec l’hommage mémoriel ».
    Ce n’est donc pas un choix isolé du maire socialiste de Verdun.
    Je ne suis pas certain que cette levée de bouclier contre ce rappeur soit de nature à apaiser la tension qui existe entre une jeunesse déboussolée qui a les nerfs à fleur de peau et le bon citoyen qui gagne honnêtement sa vie, paie ses impôts et respecte les limitations de vitesse.
    Je crains que la fracture sociétale entre deux mondes ou plutôt deux générations qui cohabitent et se détestent ne donne rien de bon. L’avenir nous le dira.

  34. @Marc GHINSBERG | 14 mai 2016 à 12:21
    « Car les grandes œuvres avant d’imposer la force de l’universel, avant de provoquer l’exaltation ont divisé leurs contemporains, les ont dérangés ».
    Excepté l’hypothétique auteur de la beauté du monde, je ne connais pas d’artistes à même d’imposer la force de l’universel. Mais ils peuvent essayer.
    « Cherchez le dernier mot de ce que disent dans leurs chefs-d’œuvre les grands artistes, les maîtres sérieux, il y aura Dieu là-dedans » – Van Gogh.
    C’est sans doute dérangeant, ça ne se veut aucunement comme une fin en soi provoquant, ce qui constitue toute la différence entre l’art et la muflerie.

  35. Robert Marchenoir

    L’ancien groupe du chanteur Black M (ancien est beaucoup dire) s’appelle Sexion d’assaut.
    Rien que pour cela, il aurait dû être interdit. Depuis quand a-t-on le droit de faire l’apologie des milices nazies, en France ? Avec, en plus, un « subtil » jeu de mots qui ajoute l’apologie du viol à celle de l’hitlérisme ?
    Mais bien sûr, ce qui vaudrait condamnation unanime et poursuites judiciaires à des Français de souche devient manifestation de liberté d’expression, bienvenue et subventionnée à l’occasion, dès lors qu’elle est le fait de « personnes issues de la diversité », et musulmanes de surcroît.

  36. Alex paulista

    Pourtant, à Cannes, on a trouvé les vannes sur W. Allen un peu trop dérangeantes.

  37. Bonsoir,
    J’admets que s’il faut laisser une place aux jeunes qui ont besoin, certes, de se retrouver et de s’amuser, on ne peut pas par contre prendre des risques supplémentaires après ces cinq semaines d’affrontements, et se permettre, lors d’un hommage mémoriel historiquement tragique rendu à Verdun, de mettre de l’huile sur le feu en invitant le rappeur Black M.
    Personnellement, je pense, en ne mettant pas en doute son talent de rappeur, que sa musique est incompatible avec ce si grand jour et risque de rendre les jeunes démontés. Depuis ces cinq semaines, la police n’en peut plus, elle est au bord de l’épuisement, les nerfs craquent, pas un jour de repos pour récupérer, et beaucoup sont au bord du burn-out. Un break s’impose. On sait comment ça se termine ce genre de fêtes : alcool, drogue, dérapages, casses, agressions, affrontement avec la police, etc.
    Le choix de l’annulation a été fait en connaissance de cause et c’est bien ainsi. Je pense que la musique du rappeur Black M est incompatible avec ce jour inoubliable pour honorer nos morts de 14-18. Jack Lang n’a pas compris, il est scandalisé par cette annulation alors qu’il était ancien ministre de la Culture. Lui reste-t-il encore un brin de conscience ?

  38. Mary Preud'homme

    Une illustration éclatante de l’incohérence et de l’incapacité de ce pouvoir qui pratique l’entre-soi et n’a même pas le courage d’assumer la responsabilité de ses bourdes monumentales. La réalité est qu’ils ont voulu se concocter leur petit comité de pilotage, en écartant systématiquement toute personnalité ou institution (y compris les chanteurs de la paix de la région) désireuse de faire de la commémoration du centenaire de la bataille de Verdun un grand moment de gravité, d’hommage et de respect, et non une kermesse vulgaire avec un orchestre déculturé, provocateur et indécent. Sans doute ces gens-là ont-ils fait le choix de ce rappeur sans même avoir pris le temps d’écouter ses textes comme Hazard lui-même s’en est confessé avant-hier. Ce qui est une preuve supplémentaire de leur bêtise et de leur vacuité. Un comité de pilotage du même niveau que celui aux commandes de notre malheureux pays avec pour résultat une commémoration rabougrie et honteuse dissimulée sous des singeries de carnaval qui ne s’adresseront qu’à leurs ouailles ! Et un Hazard qui a fort mal fait les choses quoi qu’il s’en défende ! Mais il n’est pas le seul, hélas ! Quant à Zimet inconnu au bataillon, qui l’a vu sur le terrain, à part hameau du haut de son nuage qui le désigne à la vindicte alors qu’il n’est qu’un petit pion sans réelle portée ? Comme bien d’autres ralliés de circonstance qui ont décidé sans rien comprendre à l’enjeu et aujourd’hui se défilent lâchement… Et quand Hazard nous apprend que le décideur c’est l’Etat, l’Etat vous dis-je, il faut suivre et bien réaliser ce qu’il sous-entend et pas se borner à accuser un simple lampiste. Vu ?
    Honte donc aux souilleurs de mémoire, à commencer par leurs commanditaires au plus haut niveau de l’Etat ! Compris ? Verstanden ?
    Non Black M, ex-rappeur de « Section d’assaut », ça ne s’invente pas et rien que l’accroche aurait dû mettre en garde ces messieurs dames qui au contraire ont dûment écarté de toute décision (et ce depuis deux ans et quelque, j’en parle en connaissance de cause étant native du coin) les personnes (de toutes obédiences, artistes et musiciens compris) qui ne partageaient pas leurs options politicardes gauchistes. Des triomphalistes sectaires qui ne se sentaient plus depuis qu’ils avaient repris Verdun à la droite traditionnelle lors des dernières municipales. Non Alpha Diallo (notoirement antifrançais, antisémite et homophobe en paroles), vous n’étiez pas le bienvenu à Verdun le 29 mai prochain. Comme bien d’autres d’ailleurs qui vont néanmoins venir se montrer et auxquels vous étiez seulement censé servir de faire-valoir en raison de la couleur de votre peau, enfoncez-vous bien ça dans le crâne et faites-en une chanson qui pourrait avoir son succès ! Des menteurs et des sans aveux qui vont néanmoins venir imposer leurs discours insipides et trompeurs avec ou sans trompettes et que l’on devra encore supporter un an. Sans compter la facture pour annulation de contrat qu’il va bien falloir régler…
    Décidément, ce Hollande et sa clique ne nous auront rien épargné…

  39. Le rappeur Black M a changé depuis qu’il met sa casquette de guingois, il devient presque sociable, un homme susceptible d’être invité (et payé) pour chanter à l’occasion du centième anniversaire de l’une des plus grandes hécatombes de l’Histoire humaine. Heureusement que le concert a été annulé, c’eût été indécent.
    Tandis que la ministre de la Culture dénonce un ordre moral insupportable, je pense aux tombes impeccablement alignées, dans l’ordre et la discipline des cimetières militaires. Tous ces hommes sont tombés à l’ennemi dans le fracas des explosions, sous une pluie d’acier. Que penseraient-ils s’ils revenaient cent ans plus tard et entendaient une femme, ministre, parler d’ordre moral insupportable ?

  40. Noblejoué

    L’art provocation ? Parfois oui, parfois non.
    L’art a pu s’épanouir dans la propagande religieuse, ainsi le Vatican, politique, ainsi Versailles et les films d’Eisenstein, il a pu être art pour l’art, il a pu être provocant, il a pu être célébration du monde.
    L’art porte sur tout s’il n’y a pas d’art total.

  41. Michelle D-LEROY

    Le plus exaspérant dans tout cela c’est de voir des ministres actuels ou anciens mettre de l’huile sur le feu par indécence ou par idéologie, on ne sait plus, et venir en remettre une couche en traitant les Français de racistes. Ce sont eux qui divisent et exacerbent les divisions.
    Tout cela devient insupportable alors qu’on nous prône le rassemblement au moins une fois par jour.
    L’accusation en racisme du Français forcément beauf ou fasciste est un piteux dédouanement et une bonne façon de museler l’opinion. Une méthode proprement scandaleuse.
    Oui, la déliquescence du goût mais aussi de la politique c’est le drame d’aujourd’hui. Un an encore à supporter ces polémiques créées par ceux qui en déplorent les effets (comme l’aurait dit Bossuet) et qui fracturent irrémédiablement la société. Cela laissera des traces.

  42. Carl Roque

    Mon grand-père était au fort de Douaumont, il a fait la guerre de bout en bout, sur le front, a été blessé, a perdu tous ses frères et ses amis, il a souffert de la faim, du froid, de la boue, de la vermine. Il parlait peu de sa guerre, assez toutefois pour que je comprenne ce qu’il avait vécu. Il a refusé la Légion d’honneur parce qu’on la lui a proposée en 1950 alors que des collabos l’avaient eue avant lui. Je suis certain qu’il aurait rugi d’entendre Black M à Verdun un jour de commémoration, heureusement il n’est plus là.

  43. Marc GHINSBERG

    @Exilé
    « La question est de savoir si la présence du personnage cité – connu par ailleurs pour ses propos à caractère antisémite et raciste antifrançais – ne risquait pas de ne pas être vraiment appropriée aux circonstances. »
    J’ai répondu à cette question circonstancielle. Permettez-moi de me citer : « Je comprends que l’on puisse juger inopportune l’organisation d’un tel spectacle le jour de la commémoration de la bataille de Verdun. »
    Cela étant dit, je m’attache à la question des rapports entre le « dérangeant » et l’art que soulève le billet de Philippe Bilger en prenant quelques exemples historiques qui montrent que des œuvres majeures ont été jugées insupportablement dérangeantes à l’époque où elles ont été créées alors qu’elles ne sont plus considérées comme telles aujourd’hui, parce qu’après nous avoir dérangés (nous ou nos prédécesseurs), nous les avons comprises, nous les avons assimilées.
    Et pour que les choses soient claires je répète qu’il ne suffit pas de déranger pour produire de l’art, il faut atteindre cette part d’universel qui selon moi caractérise l’oeuvre d’art.

  44. Véronique Raffeneau

    « Seulement un désir de faire revenir au coeur la plénitude et la chaleur de l’humain, la force éblouissante de l’universel et de son partage avec tous. »
    Je pense que le maire de Verdun, Samuel Hazard, a été bien seul et très seul pour affronter en amont la violence de la polémique.
    Je ne partage pas le point de vue que vous développez dans ce billet cependant remarquable, au sens où il ouvre chez le lecteur des chemins intimes et contradictoires de réflexion, à la fois, dans un même mouvement, de l’adhésion et de l’opposition.
    Y a-t-il eu dans le choix d’un concert de Black M une volonté cynique et délibérée, officielle, de déranger, de provoquer, de déchirer ?
    Je ne le pense pas.
    Il y a eu, me semble-t-il, dans l’intention quelque chose d’une volonté de partage avec tous.
    Je sais bien qu’on va m’opposer les paroles immondes de certains textes de Black M. Je pense aux extraits publiés dans Marianne.
    Je crois tristement que la Mission du Centenaire, l’Etat, le département et la région n’ont en réalité jamais pris la peine, ni n’ont eu la curiosité de lire ou d’écouter ces paroles.

  45. Bof ! un gamin qui s’attaque à ce qu’il n’a pu assumer notamment l’école républicaine et qui s’en prend aux personnes qui avaient la charge de ces établissements on en a l’habitude ! Il y avait NTM qui en disait déjà long et puis celui instruit (puisque fils d’enseignants) d’Alençon qui est très content de retrouver les médias pour pouvoir expliquer que ses propos sur les femmes étaient empreints d’amour et de respect, la Justice se reconnaîtra…
    La France. C’est féminin. Ben ouais comme « nique ta mère » comme la directrice du collège, comme la salope d’Orelsan ! Et j’en passe.
    Pauvres gamins ! Pauvres adultes.
    « Black M ? Bof, c’est un trentenaire » disent les plus jeunes…

  46. @ Michelle D-LEROY | 14 mai 2016 à 23:52
    « …des ministres actuels ou anciens mettre de l’huile sur le feu par indécence ou par idéologie, on ne sait plus »
    Je crois que leur idéologie les aveugle : ils deviennent imperméables au réel et ne se rendent même pas compte qu’ils sont totalement indécents.
    « …venir en remettre une couche en traitant les Français de racistes. »
    Pour ces pitres (je reste poli), quand le réel contredit leur idéologie, c’est le réel qui a tort. Donc le Français qui n’apprécie pas pas qu’on s’amuse (dixit Black M) sur des tombes est forcément un beauf raciste.
    D’ailleurs, toute la gauche, dont Rama Yade (et l’ineffable BHL), s’indigne de l’annulation de ce concert.
    Ils n’ont pas compris que parmi les gens qui s’étaient mobilisés, il y avait certainement des gens de gauche, dont un ancêtre a perdu la vie ou la santé à Verdun ou dans une autre bataille.
    Que cette gauche bobo se méfie, car ces personnes, des braves gens, n’aiment pas bien qu’on leur crache à la figure, surtout qu’ils croyaient (encore) que le cracheur était de leur côté.
    Leur colère pourrait être terrible.

  47. Ce qui me dérange beaucoup c’est la stupidité de la ministre de la Culture quand elle évoque l’ordre moral nauséabond. Marre de ces donneurs de leçons progressistes qui visent à anéantir notre culture et nos valeurs. Quant aux commentaires de M. Lang qui a beaucoup vécu sur le dos de la culture, il est bien mal placé pour continuer à donner des leçons de morale. Exit toute cette engeance, on les a assez vus.

  48. hameau dans les nuages

    @Véronique Raffeneau | 15 mai 2016 à 07:23
    « Je crois tristement que la Mission du Centenaire, l’Etat, le département et la région n’ont en réalité jamais pris la peine, ni n’ont eu la curiosité de lire ou d’écouter ces paroles. »
    Eh bien moi je pense tristement l’inverse. La Mission du Centenaire a été créée en 2012 ! Avec à sa tête monsieur Zimet. Président de cette mission depuis trois ans et donc je suppose émargeant confortablement. Monsieur Zimet étant l’époux d’une dame d’origine sénégalaise comme le chanteur Black M des Sexion d’Assaut (Sturmabteilung). Vous voulez dire qu’en trois ans ce violoniste n’a pas lâché ses partitions et son crincrin pour aller sur Wikipédia ou demander à madame son épouse ?
    Sérieusement ? Etes-vous sûr qu’il n’y a pas une suite logique derrière tout ça, bien ficelée ?
    http://centenaire.org/fr/autour-de-la-grande-guerre/theatre/la-lecture-spectacle-ces-inconnus-chez-moi
    Pour mémoire, le grand-père de mon épouse a fait les Dardanelles et son père la campagne d’Italie et Monte Cassino dans des régiments de zouaves. Ils étaient français inconnus chez nous, même et surtout en 1962 quand la gauche a voulu les rejeter à la mer…

  49. @Marc GHINSBERG | 15 mai 2016 à 00:33
    Il vous sera beaucoup pardonné (?) pour ce rétropédalage typiquement hollandais.
    Il ne fallait pas mettre en face de Black M., Stravinsky, Manet et Hugo.
    Le scandale ou le « dérangeant » d’une œuvre d’art qui transgresse les normes en vigueur pour en imposer d’autres n’a rien à voir avec le scandale provoqué par la grossièreté et la vulgarité du plus bas niveau.
    La bonne comparaison eut été de comparer Black M. avec le « Pétomane » de triste ou joyeuse mémoire c’est selon.
    Mais voilà, « ils ont des yeux et ne voient pas, ils ont des oreilles et n’entendent pas », aveuglés et assourdis qu’ils sont par une idéologie socialiste en pleine décomposition.
    Et j’ajouterai, ils ont un nez et ne sentent pas le nauséabond* qui se dégage de leur idéologie.
    * J’ai horreur de ce mot, typiquement de gauche, mais parfois il m’amuse de le retourner à l’envoyeur !

  50. Suite aux déclarations de Rama Yade au sujet de l’annulation du concert, je viens de changer d’avis, je ne voterai pas pour elle aux prochaines élections.

  51. Xavier NEBOUT

    Marc GHINSBERG nous dit très justement « qu’il ne suffit pas de déranger pour produire de l’art, il faut atteindre cette part d’universel qui caractérise l’oeuvre d’art. »
    Par contre, le fait d’avoir assimilé des horreurs au prétexte que nous les aurions comprises ne leur confère pas non plus la qualité d’oeuvre d’art, mais d’oeuvre de dévoiement de l’art.
    Il en est ainsi du rap qui tendrait à porter la laideur en art alors que l’art ne relève pas du dérangement, mais du beau.
    Or, le beau est ce qui tend à ravir l’âme vers l’extase (sans ecstasy), et ce qui fait tendre à l’extase sont les harmonies avec nos rythmes biologiques ou phénomènes hypnotiques. Les musiques religieuses, la musique indienne sur fond de mantras avec son écho chez Beethoven notamment en sont un bel exemple.
    Ceci dit, Pentecôte marque la fin de l’ésotérisme des religions archaïques comme moyen devenu principal d’aller à Dieu sans passer par ce qui en fait de ciment commun.
    De ces deux éléments naîtra le beau au sens chrétien, le mélange du beau et de l’amour. Les petits-enfants des morts français ou allemands à Verdun attendaient davantage d’entendre « j’avais un camarade » que du rap.
    PS : Les musiques qui portent vers la transe relèvent de la drogue et non de l’art, pour porter directement au cerveau sans passer par le beau et l’amour.
    @Tipaza
    Etrange parallèle entre Stravinsky, Manet et Hugo.
    Stravinsky, je vous le laisse. Le défaut de Manet est que c’est plat. Après tout, peut-être qu’en passant outre les canons du classicisme, Hugo a le même défaut.
    Décidément, sur le blog de Bilger, on gamberge !

  52. @Tous ceux qui se pâment devant le cirque prévu initialement pour Verdun
    Le justifieriez-vous également s’il avait été organisé quasiment à l’identique pour fêter* la Journée de la Déportation ?
    * Bien entendu, en français classique non contaminé par la lingua socialista Langi nous devons dire commémorer.
    @hameau dans les nuages
    Pour mémoire, le grand-père de mon épouse a fait les Dardanelles et son père la campagne d’Italie et Monte Cassino dans des régiments de zouaves. Ils étaient français inconnus chez nous, même et surtout en 1962 quand la gauche a voulu les rejeter à la mer…
    Rappelons que cette gauche panurgiste qui hurle bêtement refugees welcome est la même que celle qui à l’instar d’un certain maire socialiste de Marseille appelait effectivement à rejeter à la mer les Français rapatriés d’Algérie (objets de la menace raciste la valise ou le cercueil).
    Accueillir l’Autre avec une générosité de pacotille tout en rejetant haineusement les siens : c’est cela, la gauche.
    @Véronique Raffeneau
    Y a-t-il eu dans le choix d’un concert de Black M une volonté cynique et délibérée, officielle, de déranger, de provoquer, de déchirer ?
    Je ne le pense pas.
    Il y a eu, me semble-t-il, dans l’intention quelque chose d’une volonté de partage avec tous.

    Allons, allons, ne nous aveuglons pas sur la volonté perverse animant les socialistes à chaque fois qu’ils peuvent trouver un prétexte à récupérer un événement quelconque pour envoyer un message de propagande à caractère idéologique ou subversif, soit en réécrivant l’histoire, soit en la détournant, le tout autour de sans-culottades sans nom mêlant la pompe et le grotesque.
    Souvenons-nous du délire créé autour du bi-sangtenaire de 1789, de multiples panthéonnades contestables, de célébrations de faits honteux, avec des méthodes identiques à celles employées par les pires régimes totalitaires passés et actuels.
    Généralement, derrière le message principal il y a toujours non pas une volonté de rassembler, de pacifier les choses, de panser les blessures mais au contraire de provoquer, de choquer, de violer les consciences, et en fin de compte de semer la discorde et la haine.
    @Marc Ghinsberg
    Je comprends que l’on puisse juger inopportune l’organisation d’un tel spectacle le jour de la commémoration de la bataille de Verdun. Mais cela ne justifie pas pour autant de tordre les faits et d’instaurer un climat de guerre civile.
    Il ne faudrait tout de même pas exagérer.
    Nous avons encore le droit de nous indigner, surtout quand il y a des raisons pour cela, la gauche le fait bien à tort et à travers pour n’importe quoi.
    Et comment qualifieriez-vous le climat hystérique qui a suivi le montage de l’affaire de Carpentras, avec des appels en clair à la haine cautionnés ou inspirés par les représentants de l’État ?
    Que dites-vous d’avril 2002, devant une campagne ahurissante menée contre un parti politique légal, avec l’appui des enfants des écoles manipulés par des enseignants indignes et jetés dans la rue comme des Gardes Rouges maoïstes ?

  53. Excellent billet cher Philippe Bilger. Encore une illustration de la bêtise crasse qui nous environne de plus en plus… Et l’envolée humaniste de sa conclusion vous rapproche de Matthieu Ricard ! L’espoir revient.

  54. Denis Monod-Broca

    Je ne comprends plus rien !!…
    Faut-il se scandaliser des chansons de ce rappeur, de l’approbation des édiles de Verdun, des protestations contre sa venue à Verdun, de l’annulation de son spectacle, des protestations contre cette annulation, des protestations contre ces protestations ??!!…
    La « cage aux phobes » est en train de se refermer, nous faisant tous prisonniers de nos détestations réciproques…

  55. Marc GHINSBERG

    @Tipaza
    Je n’implore pas votre pardon. Je ne rétropédale pas. Je ne retire pas un mot de mes divers posts. J’explique ma position à ceux qui ont du mal à comprendre à la première lecture, ou qui font semblant de ne pas comprendre…

  56. @ vamonos | 15 mai 2016 à 11:06
    Ce personnage mange à tous les râteliers, elle ne sait pas quoi faire pour exister, elle s’est fait ramasser pour une élection à Colombes. Les citoyens ne veulent pas de ces grandes bourgeoises que les ors et paillettes attirent comme le clinquant pour les pies.
    Aimantées par le pouvoir et leur bien-être personnel, Mongénéral et sa frugalité doit lever les bras au ciel devant des politiques de ce calibre.
    En fait tout juste bonne pour faire du classement. Aucune vision, que des lieux communs, aucun talent.
    ———–
    La beauté sous toutes ses formes.
    https://youtu.be/VhVpCZ4iN_U

  57. Concernant le stupide du dérangeant, les premières images qui me viennent à l’esprit sont le sapin gonflable Tree de la place Vendôme par le sculpteur (appelons-le comme ça) Paul McCarthy ou encore « Dirty Corner » surnommé « le vagin de la Reine » de l’artiste britannique (le mot artiste est décidément très galvaudé) Anish Kapoor, installé dans les jardins du château de Versailles.
    Certains ici s’efforcent de nous sortir des théories savantes sur certaines œuvres contestées à leur époque et qui, avec le temps et l’évolution des mœurs ont fini par devenir des chefs-d’œuvre. Pour ma part le vulgaire ne sera jamais de l’art ou alors de l’art mineur qui s’oubliera rapidement au cours du temps.
    D’ailleurs le sapin gonflable en forme de plug anal a été vite démonté et je doute fort qu’il soit réinstallé pour Noël prochain.
    Quant au vagin de la Reine, je ne sais pas ce qu’il est devenu. Plus personne n’en parle. Sans doute intéressera-t-il un ferrailleur du coin. Une chose est sûre, après une période de curiosité plus ou moins malsaine de certains touristes, il n’y a pas la queue pour aller admirer cette « construction » du plus mauvais goût.

  58. Renseignez-vous sur Black M.
    C’est un chanteur de variétés pour ados !
    Le message que vous envoyez à ces ados est plein de mépris et de morgue.
    Vous êtes en rupture avec la jeunesse française. Méfiez-vous que cette jeunesse ne vous retourne pas votre mépris.

  59. La droite « nauséabonde » n’a pas mis un pistolet sur la tempe de la gauche « généreuse » pour qu’elle annule ce concert. Elle n’a pas menacé d’envoyer des casseurs ni de caillasser les flics. Donc si la gauche a annulé le concert, c’est parce qu’elle a senti que certains dans son camp allaient quand même un peu loin (d’autant plus qu’elle constate, maintenant qu’elle est aux commandes, ce que les mots d’ordre anti-système de nos artistes rappeurs dorlotés par nos élites donnent, une fois appliqués à la lettre). Qu’elle ne vienne pas, en plus, faire de mauvais procès à ceux qui ont tiré la sonnette d’alarme. Elle a fait machine arrière à contre-cœur, ébranlée par la réprobation générale, et elle n’a été poussée à aucun racisme comme elle le prétend. Si c’était le cas, quel aveu de lâcheté !
    Prétendre que là où il y a de la subversion il y a de l’art, et idolâtrer la subversion, c’est aussi rationnel que de dire que toutes les femmes sont rousses à Calais. Mais à force de faire croire aux jeunes que la subversion est le summum de l’art et encore pire de l’éthique, on en fait de parfaits crétins, imbus d’eux-mêmes, complètement naïfs, dangereux pour les autres et pour eux-mêmes. Du moins ceux qui écoutent Jack Lang et autres intellectuels ex-avant-gardistes, garants du politiquement correct.
    Les commémorations sont honteusement récupérées par les pouvoirs en place. L’hommage aux morts se transforme en show à grand renfort de sono, d’effets spéciaux, de grandiloquence et de vivre-ensemblisme. Il faut entretenir l’hypnose du peuple et l’illusion que « ça va », du moment qu’on vibre ensemble au spectacle de la diversité ; « ça va mieux » comme nous le serine le président. Les maires organisent avec nos impôts de grands spectacles, et l’abrutissement des foules prospère. C’est bien la seule chose qui prospère en France.

  60. @ Tipaza |e 15 mai 2016 à 09:39
    « Le scandale ou le « dérangeant » d’une œuvre d’art qui transgresse les normes en vigueur pour en imposer d’autres n’a rien à voir avec le scandale provoqué par la grossièreté et la vulgarité du plus bas niveau. La bonne comparaison eut été de comparer Black M. avec le « Pétomane » de triste ou joyeuse mémoire c’est selon. »
    Totalement d’accord avec vous sur votre définition de « dérangeant », pour rester dans cette veine et le cas de Black M.
    Tenir dans ses chansons des propos antifrançais, antisémites, homophobes, vindicatifs à l’encontre d’une de ses ex-enseignantes, et avoir collaboré pendant plusieurs années à un groupe faisant allusion avec son nom aux sinistres SA, cela ne relève pas du « dérangeant », mais de la provocation des plus vulgaires et… mercantiles : ne pas oublier que nombre de ces rappeurs qui vomissent la France et sa société sont des accros à tous les symboles de la richesse qu’elle leur permet de s’offrir !…
    Certes comparaison n’est pas raison mais un artiste tel Léo Ferré – anarchiste et antimilitariste – dans toutes ses chansons, même les plus engagées, n’appela jamais à la haine, violence, etc. Ses paroles étaient aux antipodes des éructations de la majorité des rappeurs, et de plus écrites dans un français digne de ce nom. C’est toute la différence entre un artiste talentueux – dérangeant et transgressif – et des « voyous » machistes et haineux !…
    Plus de vingt ans après son décès on écoute encore du Léo Ferré, je doute beaucoup qu’il en sera de même pour nombre de ces pseudo-artistes de rap et notamment Black M.
    Pour conclure je cite, au sujet de ce dernier, Jack Dion dans son article de Marianne : « Question poésie, on est plus proche de Daech que de Rimbaud ». 

  61. Jean le Cauchois

    @ Marc Ghinsberg à 00:33
    J’apprécie comme souvent vos propos, comme « Je comprends que l’on puisse juger inopportune l’organisation d’un tel spectacle le jour de la commémoration de la bataille de Verdun ». C’est mon point de vue, pour l’idée que je me suis faite de la mémoire des soldats de l’époque. Vous avez des dons de pédagogue bien utiles sur ce blog, mais qui pourraient être encore plus utiles rue de Valois pour conseiller madame Labarraque-Azoulay dans ses nouvelles fonctions, pour éviter de dire, par exemple, « il y a un ordre moral nauséabond… » qui me vise comme beaucoup d’autres Français. Comment peut-on être aussi intelligente (comme son père) et aussi politiquement « inappropriée », comme un geste de Baupin ou de Sapin.

  62. Robert Marchenoir

    « Il y a une sodomie avec un mourant sur fond de musique planante ».
    On dirait un titre du Gorafi, une parodie, le sketch d’un comique, un roman d’anticipation de Houellebecq. Mais non, c’est maintenant, c’est ici, c’est la réalité.
    Vous avez raison de faire le lien avec « Black M » et de parler du « triomphe stupide du dérangeant », mais je trouve ce titre bien modéré.
    Il s’agit en réalité d’une entreprise délibérée et systématique de subversion, de destruction de la civilisation occidentale, menée par ce qu’il faut appeler, faute de mieux, le marxisme culturel.
    Cette stupidité est voulue, elle est organisée par des gens très intelligents.

  63. Robert Marchenoir

    La fausse droite d’Alain Juppé est d’accord pour qu’on « baise cette conne de France » :
    Le député Les Républicains (LR) Benoist Apparu a estimé dimanche que le concert du rappeur Black M, dans le cadre des cérémonies de commémoration de la bataille de Verdun, n’aurait pas dû être annulé, y voyant « une capitulation » du gouvernement face aux « pressions » du Front national.
    Le conseiller politique d’Alain Juppé, candidat à l’investiture de la droite pour l’élection présidentielle de 2017, a accusé le gouvernement d’avoir participé à ces pressions en supprimant une partie du financement du concert.

    http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2016/05/15/97001-20160515FILWWW00063-pour-apparu-le-concert-de-black-m-aurait-du-etre-maintenu.php

  64. Marc GHINSBERG

    @Exilé
    « Et comment qualifieriez-vous le climat hystérique qui a suivi le montage de l’affaire de Carpentras, avec des appels en clair à la haine cautionnés ou inspirés par les représentants de l’État ?
    Que dites-vous d’avril 2002, devant une campagne ahurissante menée contre un parti politique légal, avec l’appui des enfants des écoles manipulés par des enseignants indignes et jetés dans la rue comme des Gardes Rouges maoïstes ? »
    L’affaire de l’odieuse profanation du cimetière de Carpentras démontre qu’il faut se garder d’accuser sans preuve et de réagir, en l’occurrence de sur-réagir, tant que les faits ne sont pas établis. Leçon qui a été malheureusement rapidement oubliée.
    Je condamne toute instrumentalisation de mineurs et a fortiori d’enfants dans les débats politiques ou sociétaux, qu’il s’agisse de faire obstacle à Jean-Marie Le Pen ou de manifester contre le mariage pour tous.

  65. @Yann-15 mai 2016 à 16:16
    « Méfiez-vous que cette jeunesse ne vous retourne pas votre mépris »
    Pas de menaces s’il vous plaît.
    Rassurez-vous, on saura y faire face le moment venu !

  66. Aaaaaah, le blog de Philippe est aussi ce « Badernland » pour des gens bien, des toubabs forcément, j’avais presque oublié.
    Au premier degré : les jeunes et moins jeunes de Verdun, Oradour-sur-Glane, Treblinka, ont le droit de s’amuser sans demander l’aval de quelque intelligentsia gouvernementale, frontiste ou jacobine. En ces lieux oú l’Histoire écrase, un seul devoir ici, faire la fête avec frénésie, sans modération.
    Au troisième ou quatrième degré : le rap, chers anciens, s’accorde merveilleusement à la Grande Guerre. La scansion, le rythme entêtant, le caractère ordurier des mots, sa négritude qui n’est pas celle de l’oncle Tom, entrent étrangement en résonance avec ce métal hurlant que mes grands-grands oncles occitans poilus ont connu jusque dans leur bide.
    Et qu’on ne vienne pas me dire qu’une fanfare, un grand orchestre, un choeur d’enfants peuvent faire aussi bien à cet égard, non ce n’est pas possible. Tant pis pour les badernes, puristes et autres pourfendeurs de la Marseillaise de Gainsbourg, souvent les mêmes en plus ridé.
    J’irai arroser vos tombes sans haine et sans crainte, enfin si ma vessie me le demande. Non je ne suis pas nègre mais le coeur y est :))

  67. Véronique Raffeneau

    @ hameau dans les nuages, Exilé
    Non, il n’est pas concevable que la Mission du Centenaire, l’Etat, le département et la région aient eu connaissance des paroles telles que celles proférées selon Marianne « sur fond d’antisémitisme, d’homophobie et de veine islamisante ».
    Aux yeux des institutions, au risque d’être sourdes, seuls ont compté les dogmes de la jeunesse, de la diversité, du festif que semblait incarner Black M.
    En ce sens, les institutions sont pleinement raccord avec l’esprit du temps qu’elles ne cessent de porter aux nues et de mettre en scène depuis des décennies. C’est leur définition du partage avec tous.
    Aucun complot, aucun cynisme : c’est juste l’expression de la vision du monde – de leur monde – des institutionnels.
    Verdun est une leçon des ténèbres.
    C’est un genre, grave et universel, qui n’est très simplement pas le genre des institutionnels.

  68. hameau dans les nuages

    @ Yann | 15 mai 2016 à 13:16 :
    « Vous êtes en rupture avec la jeunesse française. Méfiez-vous que cette jeunesse ne vous retourne pas votre mépris. »
    Je vous trouve très présomptueux. LA jeunesse ! Comme vous y allez! Sachez qu’il y a une jeunesse soucieuse de son avenir, qui y travaille et conçoit les murs sur lesquels vous vous appuyez.
    Question existentielle et pragmatique : pourquoi Black M n’enfile-t-il pas les bretelles de son futal, les laissant pendouiller sur son derrière ? Conséquence d’une diarrhée verbale ?
    Plus sérieusement, votre jeunesse ne serait-elle pas atteinte par les troubles de la maladie d’Alzheimer ? Parce qu’en 2006 la musique, si j’ose dire, n’était pas la même.
    http://www.afrik.com/article9784.html

  69. Cette affaire de Verdun, symptomatique d’un régime à la dérive qui ne sait que donner dans le n’importe quoi, pose plusieurs questions aux observateurs – et acteurs potentiels – que nous sommes.
    L’une d’entre elle concerne les militaires, qu’ils soient d’active ou mobilisables en cas de conflit.
    Je ne suis pas sûr qu’ils seraient tous enthousiasmés par l’idée qu’après avoir été enterrés avec les honneurs militaires, ils pourraient s’attendre à voir des hordes de jeunes drogués de sons binaires incitant à l’animalité et peut-être de diverses substances illicites faire la fête sur leurs tombes à l’invitation de charlots irresponsables.

  70. Frank THOMAS

    Aucun avis sur ce monsieur Black M dont je n’ai pas entendu une note ni un mot.
    Mais je souris de l’indignation de certains devant l’offense aux morts de Verdun.
    Ces malheureux, avant de mourir, avaient eu droit à la Femme à Barbe, au Pétomane, aux chansons stupides de corps de garde, à « Ah les p’tits pois, les p’tits pois, les p’tits pois, c’est un légume bien tendre », à « J’ai la rate qui s’dilate », etc.

  71. Xavier NEBOUT

    @Yann
    Ce n’est pas parce que les France Inter, Radio Moscou et compagnie appellent sans cesse aux manifestations en proclamant « les jeunes » sont dans la rue lorsque cela dépasse la dizaine, et « les lycées sont bloqués » lorsque la police a ordre de ne pas intervenir contre quelques voyous, qu’il faut prendre vos désirs pour des réalités.
    Même en Mai 68, c’était une minorité d’étudiants qui saccageaient les rues, et principalement les « littéraires ».
    Place de la République, c’est comme au zoo, il y a davantage de visiteurs que de singes.
    Quant au rap, bon appétit pour vos enfants. Après, vous vous étonnerez que les élites soient toujours issues de la « bourgeoisie ». Chez la majorité, il ne viendrait même pas à l’idée d’écouter ça plus de quelques secondes.

  72. @ Robert Marchenoir | 15 mai 2016 à 22:18
    Merci pour l’info et le lien.
    Juppé est vraiment une calamité : Apparu n’a pas pu dire ça sans l’accord de son mentor.

  73. Mary Preud'homme

    @Yann | 15 mai 2016 à 13:16
    Le rap n’a jamais été classé parmi les musiques de variété. Comme les chanteurs ou groupes appartenant à ce mouvement s’en sont toujours défendus d’ailleurs, notamment Sexion d’Assaut.
    Quant aux jeunes, musiciens ou non, j’en ai interrogé beaucoup ici même à Verdun depuis que l’affaire est montée en mayonnaise et ils ont été quasiment unanimes à dire que ce choix était une immense « connerie » – que l’on aurait eu tout le loisir d’inviter Black M à une autre occasion, ce qui est aussi mon avis. J’ajoute que le maire de Verdun lui-même a reconnu qu’il n’avait jamais entendu parler de ce rappeur et n’avait donc pu le choisir. Il est néanmoins coresponsable de cette bévue qui n’aurait sans doute jamais eu lieu si l’on n’avait pas écarté d’emblée du comité de pilotage les personnalités et artistes locaux n’appartenant pas à la mouvance socialiste… (cf mon post précédent). J’ajoute que d’autres artistes avaient été approchés pour ce concert, en particulier Cali, Lavilliers et Zaz, les deux premiers étant des antimilitaristes notoires et la troisième pressentie pour chanter, entre autres, « Le déserteur ». Sachant de longue date que le but des gouvernants actuels était de faire de cette commémoration une sorte de fête de la fédération franco-allemande, dont on aurait effacé méthodiquement les aspérités prétendument guerrières (dont le patriotisme lorrain toujours vivace) sur fond de battage politique gauchiste sectaire et d’une forêt de drapeaux allemands dans tous les lieux de mémoire, on n’est pas étonné du résultat.

  74. breizmabro

    Black M et son agent disent merci à cette publicité qui leur a été offerte 😉
    Bon, Black M n’est pas chanteur de blues on a bien compris, dans ce milieu des rappeurs il a dû faire quelques concessions, écrire quelques paroles provocatrices, mais tout de même rien à côté de ce que chantaient Joey Starr et Kool Shen (NTM). Extrait de la chanson « Police » :
    « Nique ta mère, je nique la police, j’encule et je pisse sur la justice. Où sont ces enculés de bleus et la justice qui nous emmerdent toute l’année ? »
    En 1996 « les deux chanteurs de Nique Ta Mère (NTM) ont été condamnés à six mois de prison, dont trois fermes, et six mois d’interdiction de chanter sur le territoire français par le tribunal de grande instance de Toulon, pour «outrages» envers des policiers ».
    « Le syndicat de la magistrature est «scandalisé», et estime que le juge a «outrepassé ses pouvoirs» en portant atteinte à la liberté d’expression »
    « Jack Lang, citant pompeusement Malraux, assure qu’«avant de passer la liberté par le fenêtre il faut y regarder à deux fois» »
    Les temps changent… « C’est l’jeu ma pauvre Lucette… » 😀
    Aujourd’hui de pseudo-d’jeun’s ont des stratégies pour charger (attaquer) la police qui a ordre de riposter « avec mesure ».
    …et Joey Starr tourne dans un film des scènes chaudes avec Julie Gayet et est reçu à la table du président de la République. A l’Elysée… 😀

  75. Mary Preud'homme

    @Frank THOMAS | 16 mai 2016 à 09:24
    Merci pour eux ! J’ai de mon côté rencontré dans ma jeunesse nombre de vétérans revenus de cet enfer. Et quand ils poussaient la chansonnette ou nous demandaient d’exécuter ou chanter un morceau évocateur de cette terrible époque c’était plutôt la Madelon, le Cri du Poilu, Ils ne passeront pas, On les aura, la Chanson de Craonne, Vive l’Oncle Sam qui avaient leur préférence. Et à propos d’oncle, la préférée de l’un des miens qui avait fait la guerre de bout en bout : Roses de Picardie, une composition qui est encore jouée et chantée sous tous les cieux du monde…

  76. Les gens du showbiz sont parfois les auxiliaires préférés des politiques en exercice. Et la confusion est constamment entretenue dans les media entre « entertainment » et culture. À ce compte, nos maires et ministres veillent à ce que nous Français soyons abondamment cultivés, sans doute pour pallier les carences de l’Éducation nationale. Et ils « se cultivent » eux-mêmes beaucoup en fréquentant assidûment le monde du spectacle.

  77. Alex paulista

    @ scoubab00 | 16 mai 2016 à 05:29
    J’aime bien votre commentaire.
    @ Trekker | 15 mai 2016 à 16:13
    Vous dites que Léo Ferré n’appela jamais à la violence… je ne suis pas tout à fait d’accord.
    Réécoutez « Ils ont voté ».
    D’ailleurs, la vraie subversion serait, dans une telle occasion, de sortir une guitare et une chaise pour chanter Brassens et ses deux oncles :
    https://www.youtube.com/watch?v=0LqZUl8Cqdk
    La subversion accompagnée du talent, c’est un cocktail explosif ; avec Joey Starr, il n’y a pas péril en la demeure.

  78. Robert Marchenoir

    Fausse analogie : Brassens, Boris Vian.
    Précisément. L’un comme l’autre étaient libres d’exprimer leurs convictions antimilitaristes, mais il ne serait venu à l’idée de personne de les inviter à chanter lors d’une telle commémoration.
    D’ailleurs, Brassens comme Vian n’auraient jamais revendiqué une telle présence, et l’auraient trouvée tout à fait déplacée.
    Fausse analogie, encore, parce que Brassens aimait la France, alors que Black M l’insulte.
    Fausse analogie, enfin, parce que Brassens était un gentil, un pacifiste, alors que Black M et Sexion d’Assaut sont à l’opposé : ils excitent à la haine et à la violence.
    La fausse analogie est omniprésente dans le discours de gauche. En ces temps décérébrés, les sophismes les plus épais passent pour de la profondeur.

  79. Robert Marchenoir

    Frank THOMAS | 16 mai 2016 à 09:24
    Je souris de l’indignation de certains devant l’offense aux morts de Verdun. Ces malheureux, avant de mourir, avaient eu droit à la Femme à Barbe, au Pétomane, aux chansons stupides de corps de garde.

    Encore une fausse analogie.
    Personne n’a jamais eu l’idée de faire se produire le Pétomane à une commémoration de 14-18. Les anciens combattants pas plus que les autres.
    Il y a un temps pour tout, et une place pour chaque chose.
    Au demeurant, les chansons de corps de garde n’insultent personne, et encore moins la France. Les internes en médecine chantent des chansons de carabins entre eux. Il ne leur viendrait pas à l’idée de les entonner en consultation devant leurs patients.
    Comment peut-on avancer un argument aussi fallacieux ?

  80. SERAYE Yves

    Nous vivons probablement les derniers moments de notre « devenue Ripoublique »
    La cinquième est morte grâce aux efforts de nos cinq derniers présidents et de leurs parlementaires, leurs généraux et grands mandarins de notre asphyxiante administration.
    Nous vivons dans l’incohérence totale, l’absurdité la plus complète, l’invasion sans limite, le vol de nos finances par nos grands, non pas d’Espagne, mais de France  !
    Cette race nouvelle qui a capté le pouvoir ne veut en tirer que des profits immédiats pour eux seuls, sans prendre conscience de notre passé et de l’éphémère du présent !
    Le peuple est dans la rue ou voudrait y être… les derniers « mohicans-français » se meurent dans des asiles de maisons de retraite et notre devenir n’est plus que le métissage cher à Mélenchon… notre endettement est abyssal et pourtant chacun y puise en ne pensant pas à demain !
    Notre culture s’effondre, nous donnons l’absolution de notre langue à tous ceux qui la veulent et il n’en reste que le son des tam-tams que Hollande admire dans l’espoir de son électorat !
    Alors, puisque nous ne réagissons pas et que nous ne sommes qu’indignés, « que mort s’ensuive » !

  81. Savonarole

    Notre bien-aimé Vladimir Poutine a réglé ce type de problème en un tour de main, il a flanqué le groupe punk Pussy Riot en taule sur-le-champ.
    Les trois cinglées se sont calmées et aucune maison de disque occidentale n’en a voulu à leur libération.

  82. @Lucile
    Et la confusion est constamment entretenue dans les media entre « entertainment » et culture.
    Effectivement, très peu de personnes remarquent la confusion faite de nos jours entre la distraction – qui relève de la détente – et la culture, la vraie, qui est le fruit d’un travail en amont.
    Et hélas, même de grands organes de presse dont un certain dit de droite pratiquent cette confusion en mêlant dans leurs pages culturelles tout et n’importe quoi.
    Il en va de même pour des grandes surfaces vendant sous le qualificatif de « produits culturels » des films de divertissement ou des jeux vidéos…
    Bien entendu, la culture revue et corrigée par nombre de municipalités (qui abandonne souvent ce domaine à des gauchistes utilisant ce moyen à des fins de subversion) n’a généralement qu’un très lointain rapport avec la notion de culture au sens propre, qui est supposée élever l’âme ou l’esprit, comme on voudra.
    Alors que le rap est au contraire destiné à avilir l’homme et à le rabaisser.

  83. breizmabro

    @ Alex paulista | 16 mai 2016 à 16:56
    « …avec Joey Starr, il n’y a pas péril en la demeure »
    Vous avez raison. Il n’y a pas plus dociles et « rentrés dans le rang » que les vieux provocateurs sur le retour.
    Regardez nos vieux trotskistes Cambadélis et Jospin…
    Je ne pense pas que Brassens aurait fait un bon ministre. Ni de la culture, ni de la justice 😉

  84. Une œuvre dérangeante et annoncée comme telle : Les Fleurs du Mal de Charles Baudelaire.

  85. Excellent billet Monsieur Bilger. Pour compléter nombre d’interventions, j’ai cru entendre Black M dire que son grand-père avait fait la Grande Guerre. Vu son âge, ce serait plutôt son arrière-grand-père au mieux. Mais cela ne lui accorde aucun droit d’insulter les Français dans ses morceaux de rap en les traitant de « kouffars ».
    Le fait que l’un de ses aïeux ait pu combattre en 1914-18, si tant est que ceci soit avéré et non une allégation mensongère, ne saurait, je le répète, lui accorder des droits particuliers à l’insulte du peuple français.
    Pour rétablir des vérités sur la participation des diverses composantes des armées françaises dans la Grande Guerre, sans doute n’est-il pas inutile de lire ce point très précis fait par Bernard Lugan :
    http://www.asafrance.fr/item/libre-opinion-de-bernard-lugan-la-france-n-a-pas-gagne-la-premiere-guerre-mondiale-grace-a-l-afrique-et-aux-africains.html

  86. Puisque qu’il fallait absolument un Black, il aurait fallu inviter celui-là
    « I speak peace when peace is spoken
    But I speak war when your hate is provoking
    The season is open 24-7-365
    Man up yo time to ride
    No need to hide behind slogans of deceit
    Claiming that you’re a religion of peace
    We just don’t believe you
    We can clearly see through
    The madness that you’re feeding your people
    Jihad the cry of your unholy war
    Using the willing, the weak and poor
    From birth drowning in propaganda, rhetoric and slander
    All we can say is damn ya
    My forefathers fought and died for this here
    I’m stronger than your war of fear
    Are we clear?
    If you step in my hood
    It’s understood
    It’s open season
     »

  87. Bonjour,
    La colère contre F. Hollande ne cesse de monter. Voici ce qu’il a déclaré sur Europe 1 : l’Etat prêt à mettre les moyens pour sécuriser le concert de Black M le 29 mai.
    Soit c’est de l’inconscience soit de l’amateurisme.
    Nous, on n’en veut pas et nous refusons de payer. C’est clair !!
    J’espère que le maire ne reviendra pas sur sa décision d’annulation et que la police résistera pour ne pas s’y rendre. C’est le seul moyen de lui tenir tête.

  88. daniel CICCIA

    Le débat relatif à l’opportunité d’accepter Black M à Verdun prend de l’ampleur et s’internationalise. Après mon Raymond (très joli prénom ! donné par Carla Bruni à Nicolas Sarkozy), Obama a évoqué l’affaire. Relaté par AlJazeera: « I do want to point out that Finland has perhaps the most heavy metal bands in the world per capita and also ranks high on good governance. I don’t know if there’s any correlation there. » http://aje.io/5arq« .
    « Je veux signaler que la Finlande a peut-être le plus grand % de groupes de métaux lourds par rapport à sa population et aussi un niveau élevé dans la bonne gouvernance. J’ignore s’il y a la moindre corrélation ici. ».

  89. anne-marie marson

    Mais que cette déliquescence du goût soit accompagnée, théorisée, magnifiée par des regards, des écoutes et des esprits qui devraient au contraire la dénoncer, c’est la tragédie d’aujourd’hui.
    FIGAROVOX/ANALYSE – Pour Vincent Trémolet de Villers, l’affaire Black M est révélatrice d’une époque de «profanation intégrale» où il n’y a plus ni silence ni recueillement.
    Je suis d’accord avec Vincent Trémolet de Villers pour parler de profanation, au sens religieux comme au sens laïque.
    Il n’est pas étonnant que ce soit la France socialiste de F.Hollande qui ait engagé la surenchère de la profanation.
    H.Hollande n’est pas le seul.
    Il y a aussi Anne Hidalgo maire de Paris qui se livre à la même surenchère, en proposant de construire un foyer pour migrants justement dans le 16ème arrondissement de Paris. A.Hidalgo en guerre contre ces propres administrés qui ne veulent pas de ce foyer qui va détruire leur environnement, mais qui insiste pour montrer combien les habitants du 16ème arrondissement sont de sales blancs racistes et fachos, et qui se précipite pour féliciter le maire de Londres, comme si elle cherchait des soutiens pour ses actions controversées..
    C’est la surenchère de la corruption-destruction. Il faut détruire avant que quelqu’un d’autre ne détruise à votre place.
    La droite n’est pas en reste. S.Dassault pour des raisons électorales a tout détruit à Corbeil-Essonnes, le patrimoine industriel de la ville, la dernière forêt centenaire, en faisant déposer des tombes préhistoriques qui gênaient les constructions, pour construire des logements sociaux neufs clé en main pour satisfaire ses séides.
    Certains ont toujours une profanation d’avance.

  90. @waa – 17 mai 13:06
    « It’s open season » – by the black and crazy rapper
    Personne n’a encore bouclé ce cinglé ? Qu’attend YouTube pour retirer son rap du Web ?
    Sa musique et ses images sont d’une extrême violence et manifestement c’est un appel à la haine et à la guerre contre les Occidentaux.
    Il faut se réveiller et vite !!

  91. Xavier NEBOUT

    @Ellen
    Vous n’y êtes pas. Comme le maire maintient l’annulation, lui, il maintient les subventions ! Voilà un caprice de dictateur qui ressemble fort à du détournement de fonds publics, passible de la correctionnelle.
    Mais il y a mieux avec l’invitation de Joey Starr à l’Elysée, fort de sa réplique cinématographique, traitant la danseuse du nul de « connasse ».
    Nous sommes au sommet du prestige de la fonction présidentielle !

  92. Mary Preud'homme

    @Robert | 17 mai 2016 à 12:00
    Ce qu’a dit réellement Alpha Diallo, alias Black M à propos de son aïeul :
    « Mon grand-père Alpha Mamoudou Diallo, d’origine guinéenne, a combattu lors de la guerre 39-45 au sein des Tirailleurs Sénégalais – ces mêmes Tirailleurs Sénégalais qui étaient également présents lors de la Bataille de Verdun… »
    A ce compte-là il y aurait des millions de gens pouvant se prévaloir aujourd’hui d’avoir des droits sur le symbole de Verdun, sans avoir jamais rien fait eux-mêmes pour la patrie, voire en piétinant son histoire et en s’acharnant à en détruite la portée universelle en raison d’une idéologie mortifère…
    Quant au racisme, il est d’abord le fait de ceux qui nous ramènent toutes choses à un problème de couleur. En tant que femme blanche, mère et grand-mère de métis, j’en parle d’autant plus aisément que je n’ai jamais permis à mes proches d’utiliser à mauvais escient ce genre d’argumentation… Pas plus que je ne le fais moi-même d’ailleurs, tout du moins je m’y efforce. Sachant que c’est d’une malhonnêteté crasse de porter de tels jugements, d’autant plus quand ces attaques sournoises visent des personnes dont les idées et le parcours témoignent au contraire d’une très grande ouverture d’esprit et d’un infini respect. Ce qui n’est pas l’apanage de la gauche, loin s’en faut, en particulier des donneurs de leçons actuels qui en réalité instrumentalisent la peur et ne recherchent que la division pour camoufler leurs carences et leurs bourdes phénoménales. Ajoutant à leur incurie, lorsque celle-ci éclate au grand jour, des propos outrageants qui n’avilissent en fait que leurs auteurs…
    Quelle lâcheté de leur part !

  93. @Ellen
    « Sa musique et ses images sont d’une extrême violence et manifestement c’est un appel à la haine et à la guerre contre les Occidentaux. »
    Pas vraiment contre les Occidentaux…
    « No need to hide behind slogans of deceit
    Claiming that you’re a religion of peace
    We just don’t believe you
    We can clearly see through
    The madness that you’re feeding your people
    Jihad the cry of your unholy war
    Using the willing, the weak and poor
    From birth drowning in propaganda, rhetoric and slander
     »
    Pas besoin de vous planquer derrière de faux slogans
    Proclamant que vous êtes une religion de paix
    On ne vous croit pas
    On voit clairement
    la folie dont vous nourrissez votre peuple
    Jihad le cri de votre guerre impie
    Utilisant les volontaires, les faibles, les pauvres
    Baignant depuis leur naissance dans la propagande, la rhétorique et le mensonge

    « My forefathers fought and died for this here
    I’m stronger than your war of fear
    Are we clear?
    If you step in my hood
    It’s understood
    It’s open season
     »
    Mes ancêtres se sont battus et sont morts ici pour ça
    Je suis plus fort que votre guerre de la peur
    Pigé ?
    Si vous entrez dans ma cité
    Que ce soit clair : la saison de la chasse est ouverte

  94. Savonarole

    On ne compte plus en France le nombre de bouffons qui se réclament d’une parenté qui a échappé à un holocauste pour venir nous marcher sur les pompes. Valls le premier qui a voulu nous faire croire que son père à 13 ans luttait contre Franco, Hidalgo de même, et j’en passe et des Meyer (sans jeu de mot)… et sans oublier le brave Aznavour Aznavourian…
    Les Portugais au moins ne nous font pas suer avec Salazar, ni les Italos avec Mussolini, ils se sont parfaitement intégrés en France.
    C’est fou le nombre de résistants au fascisme que compte la France !
    Ça leur passera, car « plus on avance en âge et moins on rencontre des gens ayant connu Napoléon », c’est de Sacha Guitry je crois, ou Alphonse Allais, ou alors c’est de moi, je ne sais plus.

  95. Robert Marchenoir

    Le soi-disant président de la République française devrait faire l’objet d’une procédure de destitution pour incitation à la guerre civile. Vous pensiez qu’il n’était pas possible, avec cette affaire de concert de rap à Verdun, d’aller plus profond dans l’ignominie ? Détrompez-vous.
    Rappelant que les services de l’État n’étaient pas impliqués dans l’annulation du concert, décidée vendredi, le président de la République a assuré que l’État serait prêt à mettre «les moyens pour sécuriser» un éventuel concert du chanteur à Verdun. Il a ainsi ouvert la voie à un retour du maire de Verdun sur sa décision.
    «Si le maire voulait – c’est à lui d’en décider – eh bien l’Etat mettrait les moyens pour sécuriser le concert». Quant aux «subventions qui avaient été promises pour ce spectacle ou pour d’autres», elles «seraient de toute façon maintenues».

    http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2016/05/17/01016-20160517ARTFIG00108-le-cas-black-m-divise-francois-hollande-et-nicolas-sarkozy.php
    Y a-t-il une façon polie et modérée de dire que cet homme est un traître ?
    Non seulement le soi-disant chef de l’Etat ne fait pas amende honorable pour avoir prévu d’insulter gravement les Français au cours d’une fête nationale, mais il redouble d’irresponsabilité en se déclarant prêt à inciter à nouveau à la guerre civile si ses partisans le lui demandent, et dit qu’il enverra le cas échéant ses… sections d’assaut pour mater le peuple en colère.
    Non seulement je ne vois aucun problème à insulter la France tout entière pour faire plaisir à ma caste et à mon peuple d’importation, mais je suis parfaitement conscient que cela est susceptible de conduire à de graves troubles à l’ordre public, et ça me fait tellement bicher que j’ai bien envie d’essayer, rien que pour voir comment ça fait.
    Je n’ai pas réussi à mettre le pays à feu et à sang du premier coup, mais je suis parfaitement disposé à faire une nouvelle tentative. En revanche, concert ou pas concert, je décline toute responsabilité et je n’y suis pour rien.
    Ce mélange d’hypocrisie, de mépris et de provocation est quasiment néronien. Hitler a conduit son peuple au massacre en raison de sa folle vanité, mais au moins était-il résolu à se suicider dans l’effondrement qu’il a provoqué.
    Ce n’est nullement la disposition d’esprit de Hollandouille et de sa funeste caste de politiciens-fonctionnaires.
    Je ne suis pas spécialiste en droit constitutionnel, mais je crains bien que nous ne disposions de rien de comparable à la procédure américaine de l’impeachment : « Le président, le vice-président et tous les fonctionnaires civils des États-Unis seront destitués de leurs charges sur mise en accusation et condamnation pour trahison, corruption ou autres crimes et délits majeurs. »
    Encore un domaine où nous aurions des leçons à prendre aux Etats-Unis.

  96. « Le triomphe stupide du dérangeant ».
    Ah, comme c’est bien vu ! Maintenant que vous l’avez écrit, je trouve ça évident ! Le « dérangeant » est partout, hissé au rang des valeurs du Bien. Consternant en effet.

  97. @ Mary Preud’homme [16:17]
    Pour une guerre, il faut des paillassons, pas trop défoncés.
    La France, alors puissance coloniale d’importance, a fait donner l’artillerie dans certains villages d’Afrique Noire, à cause d’un recrutement au coeur de la Grande Guerre qu’elle jugeait insuffisant. Bilan : des centaines de civils tués. Bien sûr, la propagande teutonne était au courant et nos bouquins scolaires d’histoire n’en font toujours pas état un siècle après. Normal. Je comprends le malaise de Black M.
    La Pologne, une guerre plus tard, est devenue le paillasson des Nazis puis des Soviétiques. Vous me direz ici que cela n’a rien à voir avec la couleur de peau et là, je serai d’accord avec vous :/
    Vos petits-enfants vont être contents : y’a mémé qui cause de Black M ! C’est cool, elle est moderne, je suis sûr qu’elle en a téléchargé même si elle dit que non.
    C’est bien Mary, le business chelou vous est redevable :))

  98. @ daniel CICCIA [14:28]
    Je ne suis pas un cador en traduc’ vous non plus on dirait. Non, la Finlande ne veut pas rivaliser avec son voisin norvégien pour l’acier lourd. Le président Obama fait allusion avec humour aux groupes de heavy metal, apparemment très nombreux au pays des lacs : genre musical qui a succédé au hard rock. Vous n’avez pas des vinyles poussiéreux de Deep Purple ou de Led Zep au garage… Trust peut-être ?

  99. daniel CICCIA

    @Robert Marchenoir
    Lorsque j’étais écolier, il y a fort fort longtemps, je me souviens de l’insistance de mon maître pour nous faire entrer dans la tête qu’anticonstitutionnellement était le mot le plus long de la langue française.
    Pour preuve qu’il a bien fait son métier, il y a vingt ans, en 1996, lorsque j’ai commencé à m’aviser des troubles qui s’emparaient de la société française et que vous incarnez ce jour 17 mai 2016 à 18:43 par un commentaire à caractère quelque peu séditieux, j’ai pensé que le mot le plus sûr de la langue française était « constitutionnellement » et que peut-être ce maître semait dans nos jeunes esprits une sorte de graine.
    Il y a de plus en plus manifestes et revendiqués, des ferments de guerre civile dans notre douce France (en version métal lourd pour Alex paulista) et cela devrait préoccuper, au fond, nos compatriotes sur le sens de ce qui est mis en oeuvre et ce, au-delà du chiffon rouge qui est agité dans l’arène.
    Peut-être, d’ailleurs, cette hystérisation doit-elle permettre, in fine à Mme Le Pen de se présenter comme la Madone de la France Apaisée… Mais il y a là un jeu sur la société française qui déshonore ceux et celles (ou celles et ceux) qui le pratiquent.
    Bien à vous.

  100. Mary Preud'homme

    @scoubab00 | 17 mai 2016 à 19:49
    Un direct de Verdun de la part de Mary… Je vous emm… pépé mal embouché et mes petits-enfants qui ont tous moins de dix ans, mais connaissent déjà la bonne musique encore plus !

  101. @Robert Marchenoir
    « Je ne suis pas spécialiste en droit constitutionnel, mais je crains bien que nous ne disposions de rien de comparable à la procédure américaine de l’impeachment »
    Non, on peut destituer le chef de l’État.
    Enfin, en principe …

  102. Alex paulista

    @ Robert Marchenoir | 17 mai 2016 à 18:43
    Vous êtes mûr pour le droit constitutionnel brésilien.

  103. Robert Marchenoir

    @daniel CICCIA | 17 mai 2016 à 20:31
    Que vous êtes pompeux et vide de sens ! Vous parlez beaucoup, et mal.

  104. daniel CICCIA

    @Robert Marchenoir
    Vous ayant beaucoup lu, vous devriez considérer à sa juste valeur, pourtant, l’hommage que je rends aux maîtres d’école d’avant 1968. C’était le cas.

  105. daniel CICCIA

    @Robert Marchenoir
    Pompeux pour pompeux, j’ai écrit ceci sur le MOOC lancé par le Conservatoire National des Arts et Métiers sur le thème de la stratégie, une contribution assez longue, hélas, relative au climat qui s’empare de notre pays. J’ai l’espoir de ne pas être hors sujet.
    « Si j’en crois ce que les différents intervenants de ce cours ont produit, la notion d’*Intelligence* regarde des buts politiques. Celui que le Renseignement procure au responsable politique (l’exécutif) et celui que le Renseignement adverse produit pour le compte de ses propres responsables politiques afin d’influer sur nos choix.
    Comment atteindre un but politique sinon en taraudant une démocratie, en exerçant sur ses citoyens une pression insoutenable ?
    De sorte qu’ils cèdent sur un terrain qu’il ne connaissent pas a priori, faute d’information, et sur la nature duquel il y a risque de s’égarer, de voir les citoyens et les partis politiques se tromper ou, pour ceux qui y seraient intéressés, tromper le peuple.
    Mais ce défaut d’information peut être considéré comme « relatif ».
    Il peut être interprété. Non pas dans la lecture du marc de café ou la consultation des auspices, mais dans l’évolution du climat démocratique. Il y a dans la manière dont évolue le débat politique, les questions qui s’y posent et par qui et comment, les tensions sociales, les stratégies et contenus médiatiques, des choses qui parlent. Elles ne sont pas indifférentes et méritent d’être scrutées.
    Il ne s’agit pas de remettre en cause la démocratie et la liberté d’opinion.
    Il s’agit de se demander, pour lui-même, **jusqu’à quel point ce qu’il pense est ce qu’il pense, et dans quelle mesure cette conviction n’est pas influencée, c’est-à-dire qu’il est compté dans la stratégie qui est mise en oeuvre contre l’intérêt de son propre pays.**
    Il y a ici une dimension qui relève, ou rapproche, de la science cognitive.
    Une autocratie n’a pas de difficulté majeure pour se prémunir face à ce risque.
    Une démocratie, oui. Et finalement, ce risque éprouve la réalité de la souveraineté.
    * »Souveraineté »*, c’est d’ailleurs un levier dialectique très puissant qui est exploité sans vergogne.
    Où se situe cette souveraineté ? Dans l’exaltation des foules ou dans le recueillement du citoyen qui cherche à discerner, à comprendre, en se refusant d’être le simple jouet d’instrumentalisations.
    Les cyniques diront que la politique consiste en cela.
    Je ne suis pas cynique.
    De là, finalement, un débat vital que ne devraient pas s’économiser les démocraties, que je crois être plus vulnérables que des régimes plus autoritaires, même si la situation de la Turquie, qui est considérée par beaucoup comme telle, tendrait à être l’exception qui confirme la règle.
    Alors, il est possible de s’en tenir au jeu des apparences, à la surface des événements. Auquel cas, on pourrait être tenté de dire que notre démocratie, par exemple, va bien.
    Elle est vent debout face à la menace djihadiste. On est Charlie, on est la génération Bataclan face à des monstres qui veulent nous empêcher de boire un verre sur les terrasses parisiennes, on entonne la Marseillaise, etc, et on affiche notre détermination collective que ce mode vie sera protégé face au fanatisme islamique.
    Des acteurs politiques ou idéologiques profitent et attisent ces ressentiments.
    Quand l’ennemi se désigne clairement, (un pays nous déclare la guerre ou envahit notre territoire), la démocratie réagit sainement et l’Etat est dans la plénitude de sa souveraineté. Tout est clair.
    Qu’en est-il quand l’ennemi visible n’est pas, ou n’est qu’une partie de son instrumentalisation, l’ennemi réel ? Peut-on imaginer que cela ne puisse être qu’une gesticulation. Tragique certes, mais une gesticulation, destinée à mettre nos nerfs à vif sachant qu’on ne pense pas avec les nerfs.
    L’Etat est le lieu de la lucidité, par excellence et par vocation. Et il ne faut souhaiter à aucun Etat – surtout pas au nôtre, de perdre sa lucidité parce que c’est elle qui garantit la liberté et la souveraineté réelle du peuple. Pas celle invoquée dans les fantasmes.
    Je ne veux pas perdre de vue l’état moral du pays parce lorsqu’il s’écroule, se désagrège ainsi qu’il me semble le voir le faire actuellement, c’est au sens absolu une catastrophe.
    C’est la raison pour laquelle une pensée stratégique moderne doit inclure, a fortiori lorsque les enjeux deviennent existentiels pour l’Europe, le cours de la mondialisation, des dynamiques géopolitiques essentielles, cette interrogation constante et nourrir une vigilance.
    Les médias, les intelligentsia, les élites, dans une démocratie, devraient être ce qui permet d’assurer cette vigilance. Par le recul. Par l’esprit critique. Par leur capacité à interpeler les citoyens sur le monstre qu’il s’apprêtent à faire naître, parfois, sous la forme de l’opinion publique.
    Je constate que le trouble croissant engendre des postures et je pense que des forces politiques qui, hors de ce qui est acceptable si on accepte une tolérance à l’immaturité collective, participeraient à favoriser un climat de peur et d’exaspération tel qu’il amène le peuple à abandonner sa lucidité se déshonorent.
    Parmi ces postures, celle du faiseur de paix qui avance à la faveur des désordres croissants sans que rien ne soit dit sur le prix que le *modus operandi de cette paix impliquerait.
    Tout se paie.
    PS: je vous prie de m’excuser, Général Latour, je n’ai pas su synthétiser. Je ferai mieux la prochaine fois.

  106. A tous les adorateurs de vieille lune et autres barons noirs de la marche.
    Sachant que ce qui nous rassemble est infiniment plus important que ce qui nous divise, et en expiation des propos abjects et incessants qu’on peut parfois lire ici, je vous condamne à l’écoute éternelle des jazzmen’s and women’s américains :
    https://www.youtube.com/watch?v=h4ZyuULy9zs
    Alors, chance aussi infime qu’au chameau de passer par le chas de l’aiguille, cette si basse porte des remparts de Jérusalem que les bêtes devaient débâter pour pouvoir y entrer, pourriez-vous peut-être accéder à la miséricorde, et à sa rédemption.

  107. Robert Marchenoir

    @daniel CICCIA | 18 mai 2016 à 22:54
    Vous ayant beaucoup lu, vous devriez considérer à sa juste valeur, pourtant, l’hommage que je rends aux maîtres d’école d’avant 1968. C’était le cas.

    Drôle d’hommage. Une faute de français dans la première phrase, et la seconde totalement incompréhensible.
    aliocha | 19 mai 2016 à 10:29
    Vous vous prenez donc pour le Bon Dieu ?
    Je vous signale qu’aujourd’hui, ce sont les Blancs qui se font lyncher par vos amis noirs « antiracistes ». Vous devriez mettre à jour vos indignations.

  108. daniel CICCIA

    Ayant suivi sans interruption le retransmission du centenaire de la bataille de Verdun, et notamment l’implication des jeunesses franco-allemandes dans cet hommage ;
    Ayant entendu le discours de la chancelière Merkel et du président Hollande auxquels les titres les plus en pointe s’agissant de la polémique engagée pour dénoncer le concert de Black M accordent leur « service minimum » ;
    Ayant compris la démarche de la scénographie de Volker Schlöndorff qui déplace le geste Mitterrand-Kohl de 1984 à la génération actuelle ;
    Avec le recul que procure la réalité apaisée et le caractère solennel de la cérémonie du centenaire « Verdun La Paix » sur le dérisoire des polémiques, il me semble pouvoir dire que cette cérémonie a été amputée.
    Philippot et tant d’autres, obsédés par une compétition identitaire, ont manqué à l’intelligence du centenaire telle qu’elle s’est pourtant manifestée.

  109. Mary Preud'homme (pour qui sonne le glas ?)

    Cette grosse farce à Douaumont n’avait vraiment rien d’une commémoration, le sujet central ayant été totalement occulté et détourné de son sens pour en faire une célébration de réconciliation béate, où les Allemands étaient partout mis à l’honneur, y compris au mémorial et jusque dans l’ossuaire où leur hymne fut joué en premier. L’apothéose dans le mauvais goût étant cette scénographie choquante parmi les tombes avec cet acteur grotesque juché sur des échasses figurant la grande faucheuse.
    Quant aux reconstitutions dans la ville de Verdun, elles faisaient davantage penser à des séquences de carnaval (sans imagination d’ailleurs) qu’à une restitution de cette partie glorieuse de notre histoire et du sacrifice d’innombrables poilus qui défendaient leur sol, leurs villages, leurs familles de l’envahisseur.
    Trahir à ce point le souvenir de nos ancêtres, profaner ce lieu hautement symbolique, dénaturer leur sacrifice, par une mise scène loufoque dans l’immense cimetière de Douaumont et à deux pas d’un village détruit, alors que des milliers de corps sont encore enfouis sous nos pieds, quelle honte, quelle infamie ! Décidément, ce président, qui n’a vraiment rien compris de l’esprit de Verdun, ne nous aura rien épargné. Et ce triste sire de continuer à jacasser avec la chancelière (que l’on sentait gênée, elle) tandis que résonnait le glas de l’ossuaire ! Aucun respect, aucune tenue…

  110. daniel CICCIA

    @ Mary Preud’homme (pour qui sonne le glas ?) | 30 mai 2016 à 00:52
    J’ai tweeté, hier soir, après avoir pris connaissance des propos de Philippot et de MLP sur cette commémoration, le petit texte suivant : Après avoir préempté Jeanne d’Arc, le FN avec dans son sillage des élus de droite, fait de l’Histoire de France le mausolée où lui seul a le droit de se reconnaître.
    J’ajoute que cette jeunesse gambadant comme un souffle de vie au milieu d’une nécropole est belle. Libre à ceux qui l’entendent ainsi d’y voir une profanation. La profanation n’est peut-être pas là où ils estiment devoir la dénoncer.
    Bien à vous.

  111. Mary Preud'homme

    @daniel CICCIA | 30 mai 2016 à 10:25
    Vous ignorez manifestement le sens du mot commémoration. Renseignez-vous avant d’agiter, faute d’argument sérieux, l’éternel épouvantail du Front national. C’est à la fois lassant et malhonnête.
    Durant mon enfance à Verdun, je suis allée bien souvent avec mes parents jusqu’à l’ossuaire de Douaumont. Nous montions à pied par le bois. Une fois arrivés à proximité du promontoire où s’élève l’ossuaire, le respect s’imposait à tous, y compris aux plus jeunes qui parlaient à voix basse. Evidemment on ne courait pas, on ne criait pas (ceci est d’ailleurs rappelé dans le règlement du lieu). Pour pénétrer à l’intérieur du cloître, le parfait silence était exigé ainsi qu’une tenue correcte. Ce qui est toujours le cas bien que certains ploucs s’y soustraient et jouent l’effarement quand leur sont rappelées les règles élémentaires du savoir-vivre.
    Pour en revenir aux événements d’hier, oui Monsieur, nombreuses furent les personnes de tous âges, opinions, nationalités, cultures, religions qui ont été choquées par cette mise en scène grotesque et insultante au sein de l’immense nécropole de Douaumont. C’est sans doute pourquoi les Verdunois en particulier avaient été tenus à l’écart et « invités » à regarder cette grosse farce bavaroise sur un écran géant installé dans le centre ville.
    Personnellement, en ce jour de commémoration et de fête des mères, je suis allée me recueillir en fin d’après-midi dans le cimetière du Faubourg Pavé où sont enterrés beaucoup des miens. Puis je suis repassée près du carré des sept inconnus où j’ai médité longuement, insensible à la pluie. Et j’ai pleuré, oui pleuré, de rage et d’impuissance, je n’ai pas honte de le dire !

  112. Le 29 mai 2016, pour commémorer le centenaire de la bataille de Verdun, le Président français Hollande et la Chancelière germanique Merkel ont assisté à un spectacle mis en scène par le cinéaste allemand Volker Schlöndorff.
    A Douaumont, environ 4000 jeunes français et allemand ont traversé le cimetière militaire en courant sur les 16 000 tombes de leurs ancêtres.
    Mon éducation semble désormais obsolète, mes parents et mes instituteurs m’ont appris qu’il ne faut pas marcher sur une tombe au motif que cela ne se fait pas, par respect pour le défunt.
    Jeune adulte, j’avais lu le roman de Boris Vian « J’irai cracher sur vos tombes », j’avais alors considéré que la provocation avait une dimension arrogante et indécente.
    Aujourd’hui, je me dis que M. Hollande, chef du pouvoir exécutif, n’aurait jamais dû approuver un tel spectacle, il n’aurait pas dû applaudir, c’était n’importe quoi !

  113. daniel CICCIA

    Après l’histoire, Mary Preud’homme convoque le dictionnaire.
    Madame, je sais ce qu’est une commémoration.
    Laissez-moi convoquer la sociologie. Au fond, cette polémique, y compris sur la question de la présence de Black M en clôture du Centenaire, essaye de couper la France en deux, avec bien entendu des zones grises (limes) entre elles.
    Il y a ceux pour qui la scénographie et l’invocation par-dessus le geste cynique de la faucheuse, conséquence selon la Chancelière de faillite démocratique des valeurs européennes, est une profanation.
    Il y a ceux qui, au-delà des partis pris purement esthétiques, voient autre chose dans une commémoration telle que celle de Verdun que l’idolâtrie d’un passé et des nationalismes.
    Il y a sur le sujet de Verdun un petit concentré du nombrilisme français, de cette rancoeur à l’égard d’un monde qui change auquel on ne veut pas se résoudre et idéalisant, ou phantasmant, la puissance française d’un temps révolu, celui de la Première comme de la Seconde Guerre mondiale.
    Jean-Marie Le Pen choisissant cette commémoration pour redire le prestige de Pétain est dans cette mythologie.
    Ce Verdun-là est instrumentalisé, académiquement (Redeker), mémoriellement et politiquement, contre Bruxelles, c’est-à-dire l’Union européenne.

  114. Mary Preud'homme

    @daniel CICCIA | 30 mai 2016 à 17:12 (qui confond la ville de Verdun et son histoire avec la nécropole nationale de Douaumont)
    Honte et déshonneur à ceux qui ont permis cette mascarade à la nécropole nationale de Douaumont, entraînant dans leur délire infâme et destructeur des milliers de jeunes. Honte à tous les profanateurs de cimetière !

  115. soldat inconnu

    Bonsoir Daniel CICCIA,
    Vous rendez-vous compte de ce que vous dites ?
    Et je pense que vous mélangez tout, pour aboutir à quoi ?
    Les 362 000 soldats Français morts à Verdun, lors de cette « grande guerre », vous regardent dans leurs tombes et vous ne les voyez pas, vous êtes donc aveugle ?
    Ce n’est pas bien d’écrire comme vous venez de le faire, repentez-vous !

  116. calamity jane

    @daniel CICCIA
    Ne me dites pas qu’ils ont fait péter un feu d’artifice ? Commandé par la ville ?

  117. daniel CICCIA

    @calamity jane, Mary Preud’homme
    Vous avez raison. J’ai raison. Chacun a raison.
    Y compris Mgr Jean-Paul Gusching, évêque du lieu et président de l’ossuaire de Douaumont, qui a estimé dans un communiqué publié mardi 31 mai qu’il fallait appréhender cette «scénographie dans son ensemble pour accueillir son message».
    Ce n’est pas un tabou. Libre à vous de faire de cet homme, aussi, un profanateur.
    http://www.la-croix.com/Urbi-et-Orbi/France/L-eveque-de-Verdun-defend-une-scenographie-controversee-a-l-ossuaire-de-Douaumont-2016-06-01-1200764885
    Le sujet est clos.

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