Le terrorisme de la détestation obligatoire…

Je le constate, je le vis, je le subis, je l’affronte.

Il faut se battre pour la liberté d’expression, ne rien céder aux censeurs, autant qu’on peut accorder la pugnacité du fond avec la courtoisie de la forme ; il ne faut jamais, dans le débat public et médiatique, se laisser imposer le silence ou se contraindre à ne pas tout dire. La contradiction n’est pas un obstacle à l’affirmation de sa propre pensée, mais au contraire un stimulant. Ce droit fondamental, nous le devons d’abord à ceux qui n’ont pas les mêmes convictions que nous, et c’est s’égarer que d’insulter le messager plutôt que de discuter le message.

Mais il me semble qu’aujourd’hui, autre chose menace l’exercice de la liberté d’expression, l’empêche d’être pleine et entière. C’est ce que mon titre appelle le terrorisme de la détestation obligatoire.

Il y a des sujets, des personnalités, pour lesquels il serait choquant de ne pas avoir un avis, une appréciation sommaire, une stigmatisation globale. Soit Israël est à perpétuité la victime de la barbarie du 7 octobre 2023 et doit être soutenu sans réserve en conséquence, soit le Hamas et la cause palestinienne sont portés au comble de la martyrologie et innocentés de tout.

La moindre nuance formulée en faveur d’Emmanuel Macron, même pas une approbation de sa politique nationale ou internationale – ce serait trop risqué ! – mais un léger doute sur le fait « qu’il alimenterait l’antisémitisme » ou qu’il serait médiocre en tout, suscite immédiatement la réprobation, comme s’il était scandaleux, même sur des points incontestables, de sortir de l’extrémisme de l’hostilité, voire de la haine.

Il a été décrété d’emblée, à peine François Bayrou venait-il d’être nommé Premier ministre, qu’il était lent, solitaire, inapte à cette fonction. Cette antienne, à force d’être ressassée, rend littéralement inaudible la moindre contradiction venant à son secours.

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Gabriel Attal entre dans une zone dangereuse où il ne fait plus bon de l’apprécier. Je suis traité avec ironie et même étonnement par beaucoup parce que je me souviens de ces quelques mois rue de Grenelle et que je continue à lui prêter du talent…

Pour changer de camp, le simple fait d’oser distinguer au sein de LFI et de considérer que tous ses députés n’étaient pas à mettre dans le même sac heurte une opinion qui se doit d’être consensuelle dans la réprobation et le mépris. Pas le droit d’isoler qui que ce soit au sein d’un magma solidairement désastreux.

À une certaine époque, il aurait été inconvenant de ne pas qualifier le RN de globalement démoniaque et de ne pas fustiger par principe les phrases les plus banales d’un programme vilipendé sur le plan moral plutôt que contredit politiquement, ce qui aurait exigé un effort d’argumentation !

Il y a des personnalités, dans le monde intellectuel et médiatique, qu’il serait suicidaire de louer. Je m’en suis rendu compte quand, sur les réseaux sociaux et sur mon blog, j’ai pris la liberté d’estimer et de défendre Bernard-Henri Lévy. Comme si la seule manière de reconnaître son intelligence et sa qualité était paradoxalement de les nier avec fureur.

Ce qui s’oppose profondément à la liberté d’expression – j’en use autant que je le dois – est le syndrome de la détestation obligatoire, à laquelle il convient de résister de toutes ses forces. Peu importe qu’on vous qualifie de naïf, de manipulable, d’amateur : pour ma part je préfère mille fois l’honnêteté et le courage d’un point de vue éclaté et d’une opinion écartelée entre ombres, si j’en ai envie, et lumières. Je hais le rouleau compresseur de la détestation obligatoire, quel que soit le thème, quelle que soit la personne, et je refuse de subir les foudres de quiconque voudrait m’enjoindre à une hostilité globale, sans rémission et sans recours.

Dans quel monde vit-on qui prétend conduire des êtres théoriquement libres et éclairés à une stigmatisation totale, souvent contre l’évidence de la réalité ?

La rançon de cette détestation obligatoire est qu’elle entraîne parfois, à rebours, des inconditionnalités et des éloges qui perdent tout sens de la mesure. Un Emmanuel Macron totalement honni se conjuguera ici ou là avec des idolâtries incompréhensibles voire injustifiables ! Une double occurrence critiquable.

Dorénavant, la liberté d’expression ne sera plus seulement le droit de tout penser et de tout dire mais celui de savoir aussi résister à ce terrorisme-là.

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  1. Patrick EMIN

    « Soit Israël est à perpétuité la victime de la barbarie du 7 octobre 2023 et doit être soutenu sans réserve en conséquence, soit le Hamas et la cause palestinienne sont portés au comble de la martyrologie et innocentés de tout. »
    Bonjour. Cette formulation me paraît pour le moins singulière. S’agit-il d’un élément destiné à étayer votre analyse ou bien d’une assertion liminaire censée planter le décor ? Certes, nul ne saurait prétendre résumer la complexité du conflit israélo-palestinien en une phrase – j’en mesure parfaitement la difficulté et ce n’était manifestement pas votre propos.
    Néanmoins, cette association du Hamas et de la cause palestinienne dans une même formule, laissant entendre qu’il s’agirait là d’une seule et même réalité, relève d’un raccourci pour le moins problématique. Nous étions habitués à davantage de subtilité de votre part, et l’on aurait souhaité que vous établissiez une distinction claire entre la cause palestinienne – parfaitement légitime – et celle du Hamas, qui l’est considérablement moins.
    S’agissant de barbarie, mon esprit ne se serait pas d’emblée tourné vers les victimes israéliennes, mais bien plutôt vers l’écrasante majorité des victimes du Moyen-Orient que constituent les Palestiniens. Il me semble que l’on puisse affirmer, sans conteste, que les victimes palestiniennes civiles de l’armée israélienne – et particulièrement les femmes et les enfants – méritent toute notre compassion.
    Les assimiler au Hamas reviendrait à les faire périr une seconde fois, après que les bombardements israéliens les ont réduites en poussière.

  2. Le fiacre cahotait dans l’allée pavée, et le martèlement des sabots des chevaux faisait comme une ponctuation obstinée au flux des pensées. Dans le balancement de la calèche, entre les lanternes qui jetaient leur lueur tremblée sur les façades, on songeait à ce singulier paradoxe de notre temps : tant d’ardeur à proclamer la liberté, et tant d’empressement à en réduire la portée. Comme si le siècle, tout à ses orgueilleuses proclamations, avait trouvé commode de substituer à la tyrannie des rois l’autre, plus sournoise, des foules unanimes.
    On devinait, dans les salons bruissant de soie et de politesses, combien la conversation, naguère encore art suprême, risquait de se réduire à un théâtre convenu où chacun ne doit applaudir qu’aux mêmes réprobations et détester les mêmes figures. C’est là l’esprit de la détestation obligatoire : non plus l’exercice libre et incisif du jugement, mais la conscription morale qui commande d’applaudir ou de huer sans nuance, comme on sonnerait la charge ou la retraite au claquement d’un tambour.
    Il est vrai que la nuance demande un courage délicat. Elle oblige à marcher sur une ligne étroite entre le confort de l’approbation générale et l’exil du solitaire. Oser dire : « Là, peut-être, cet homme n’est pas si médiocre qu’on le prétend » ou « cette idée, quoique proférée par des lèvres honnies, mérite examen », voilà qui expose aussitôt aux regards surpris, aux éventails qui se ferment avec sécheresse, aux sourires entendus qui signifient l’exclusion.
    Pourtant, qu’est-ce que l’esprit, sinon cette capacité d’habiter la contradiction ? Le salon n’est vivant que si les voix s’y croisent, se contredisent, se heurtent même. À défaut, il n’y reste qu’un chœur monotone, où la liberté s’étiole comme une chandelle sous globe. L’histoire n’a-t-elle pas déjà montré, dans ses pages les plus sombres, que l’unanimité forclose la pensée et prépare les désastres ?
    Dans l’obscurité feutrée, les fiacres se succédaient, déversant leurs passagers vers les hôtels particuliers. Les conversations allaient s’y enflammer, les opinions s’y afficher avec l’assurance de ceux qui croient servir la vérité en répétant ce que la rumeur a déjà décrété. Mais il restait quelques esprits, rares, qui continuaient à croire que la vraie élégance n’est pas dans la conformité rageuse, mais dans la politesse opiniâtre du doute, dans ce courage tranquille qui consiste à préférer la sincérité au confort du chœur.
    Et l’on se disait, en descendant du fiacre, que la liberté d’expression n’est pas seulement le droit de dire tout ce que l’on pense : c’est surtout le droit, et parfois le devoir, de refuser la conscription des haines et des amours toutes faites, de demeurer fidèle à ce mélange fragile de clair-obscur où l’intelligence trouve sa respiration.

  3. Xavier NEBOUT

    Une nation est formée par ceux qui sont issus de la même nativité, ce qui implique la reconnaissance du même père symbolisée par un roi au nom du principe de Dieu le Père.
    Si on brise cette chaîne, il ne peut y avoir de morale commune.
    Aujourd’hui, le peuple des veaux à grande GG navigue dans l’ignorance profonde sous couvert d’idéologies dont l’essence relève du totalitarisme, et il ne le sait même pas.

  4. Mathieu Vasseur

    Il aurait été intéressant que vous mentionniez Donald Trump dans la liste des personnalités qu’il faut « obligatoirement détester ». Pas osé ?

  5. Marc Ghinsberg

    Billet bienvenu, visiblement nourri par l’expérience de la fréquentation des médias.
    La radicalisation croissante de la vie politique s’accompagne d’un appauvrissement préoccupant du débat démocratique. Là où la confrontation d’idées devrait nourrir une réflexion collective, on observe trop souvent un glissement vers des attaques ad hominem, où les arguments cèdent le pas aux insultes.
    Ce phénomène semble devenu un procédé systématique dans certains médias comme CNews. Cette chaîne, qui compte pourtant de vrais talents, tels qu’Eugénie Bastié, se distingue par une pratique du dénigrement systématique à l’encontre de ceux qui ne partagent pas sa vision du monde. L’outrance des critiques, dénuées de nuance, frise régulièrement l’insulte, transformant le débat en une arène de conflits personnels plutôt qu’en un espace d’échange d’idées.
    Ce constat s’illustre notamment dans la manière dont certaines figures publiques, comme en ce moment Élisabeth Borne (on ne parlera pas d’Emmanuel Macron), sont prises pour cibles. Les attaques à son encontre traduisent une volonté de discréditer la personne plutôt que de confronter ses idées ou ses actions, allant jusqu’à transformer la réalité. Ainsi il lui était reproché récemment de ne pas insister sur la nécessité de donner la priorité à l’acquisition des savoirs fondamentaux, ce qu’elle avait fait quelques jours auparavant lors d’une conférence de presse.
    L’utilisation de plus en plus fréquente d’affirmations non vérifiées constitue un véritable poison pour la démocratie.

  6. hameau dans les nuages

    « j’ai pris la liberté d’estimer et de défendre Bernard-Henri Lévy. » (PB)
    J’aime bien votre humour au second degré. C’est caustique…

  7. Patrice Charoulet

    J’ai reconnu des mérites à Charles de Gaulle, Georges Pompidou, Jacques Chirac, Édouard Balladur, Nicolas Sarkozy, Emmanuel Macron. Voilà pour les politiques.
    Par ailleurs, j’ai reconnu des mérites à Jacques Attali, Alain Minc, BHL, Zemmour journaliste et polémiste (et non homme politique).
    Je n’ai jamais aimé Ségolène Royal, Mélenchon, Olivier Faure, Philippe de Villiers, Marine Le Pen, Jordan Bardella, Philippot, Marion Maréchal-Le Pen, Sandrine Rousseau, Aymeric Caron, Christine Angot, Pierre-Marie Coûteaux, Charlotte d’Ornellas, Geoffroy Lejeune, tous les animateurs actuels de CNews.

  8. « Le terrorisme de la détestation obligatoire…
    Je le constate, je le vis, je le subis, je l’affronte. » (PB)
    …et je m’en rends moi-même parfois coupable, auriez-vous pu écrire.
    Cher monsieur Bilger, n’est-ce point un travers dans lequel vous tombez parfois quand vous reprenez pour argent comptant et tels quels tous les avis définitifs forgés sur monsieur Poutine par des chancelleries, des états-majors, des officines et des salles de rédaction pour servir des causes troubles, et ceci bien entendu sans pour autant l’exonérer de certains choix avérés qui, une fois la situation calmée et le temps devenu propice à la réflexion historique loin de la langue de bois de la propagande, pourront éventuellement lui être reprochés en tenant compte des circonstances et sans parti pris systématique ?

  9. « La moindre nuance formulée en faveur d’Emmanuel Macron, même pas une approbation de sa politique nationale ou internationale – ce serait trop risqué ! » (PB)
    Sur CNews, c’est très risqué, en effet. Vous risquez dans la seconde les foudres du maître des lieux.
    Je pense que vous êtes bien placé par le savoir, Philippe Bilger. Attention à l’exclusion !😊

  10. Le cas n’est pas le même s’agissant d’une personnalité politique ou d’un écrivain, même marqué politiquement.
    En cas de conflit, de dégringolade économique, de guerre civile larvée, de blocage, on peut certes rester neutre ; mais distribuer équitablement les bons et les mauvais points, comme si l’on était au-dessus de la mêlée, devient une forme de consentement à ceux qui ont brigué le pouvoir pour imposer leurs choix (ou leurs non-choix).
    On ne juge pas les personnalités, on juge les effets de leur politique. Je veux bien reconnaître toutes sortes de qualités à tel ou tel Premier ministre, je veux bien nuancer à l’infini le portrait que j’en fais, mais c’est une façon d’obscurcir le problème numéro un, à savoir : où nous mène-t-il ? Comme le dit Blaise Pascal, nous sommes embarqués, tous sur le même bateau, et si le commandant organise des soirées mondaines ou des débats philosophiques au lieu de surveiller sa route, peu me chaut qu’il ait de belles moustaches, qu’il apprécie la littérature, ou qu’il ait fait de la boxe, alors qu’on fonce tout droit dans la nuit sur un iceberg.
    Le détester ne sert à rien, hurler avec les loups non plus. Sur ce point je suis d’accord. Mais pour autant, à quoi bon nuancer le portrait si on perd de vue l’objectif ? En politique, tout est toujours une question de choix, le moins mauvais possible. Et c’est ce qui me paraît crucial.

  11. « C’est vrai, Adolf Hitler avait des qualités. Il aimait les enfants… blonds. » (Pierre Desproges)
    Je pourrais partager votre point de vue, cher hôte, si notre élite autoproclamée se montrait capable de cette qualité, la nuance, que vous défendez.
    C’est un peu facile quand on est du bon côté du manche, de ne voir que l’intelligentsia à laquelle on appartient et de supposer que les mots doucereux et les phrases alambiquées qui sortent de ce milieu, du fait d’une construction, d’une expression apparemment mesurée, ne claquent pas à l’oreille de celui qui les entend comme un : ta gueu*e le prolo, tu piges rien à rien, bosse et obéis.
    Vous n’avez pas idée, parce que vous ne les fréquentez pas, de la douleur générée par des propos vous paraissant très acceptables sur des « man in the street ».
    Les haines s’expriment autant dans la condescendance, le mépris de classe susurré entre deux verres de Meursault, que dans leur expression crue.
    Qu’on puisse approuver même Macron sur certains points, bien sûr. Par exemple sur… sur… flûte c’est la deuxième fois que j’essaye, je ne trouve pas.
    Le, les pouvoir(s), manient les fake news et les amalgames stupides pour discréditer toute personne n’approuvant pas leurs décisions.
    Tenez, l’infâââme Bayreuuuu, qui s’en prend aux baby-boomers, privilégiés à remettre dans le droit chemin. Qu’est-il ? Comment la politique lui a-t-elle permis de s’enrichir à ce point ? Je suppose que pour économiser il va renoncer aux avantages donnés aux anciens Premiers ministres. Qu’en privé ces gens que vous fréquentez vous ravissent, très bien. Perso je regarde leurs actes.
    Nono la Rondelle qui devait mettre la Russie à genoux, Attal, Ducon-Mojito… pas envie de nuancer. Je les hais tous.
    Ahhhhh ça fait du bien.
    Je passe les Botul-Henri Lévy et autres donneurs de leçons, Praud, Naulleau… ils sont tellement pleins de nuances.

  12. @ Patrice Charoulet | 29 août 2025 à 10:24
    Déjà, Édouard Balladur que vous appréciez tant, avait proposé :
    1. Expulsion des migrants au chômage depuis deux ans
    2. Restriction des allocations familiales
    3. Interdiction du droit du sol automatique
    4. Non-attribution de l’AME aux migrants illégaux hors de l’UE.
    Et il avait raison ! On y vient. B. Retailleau et d’autres responsables de LR s’accordent sur les mêmes projets. Enfin ! qui va doucement, va sûrement…
    Mieux encore. Aujourd’hui, quand c’est le RN qui propose le même projet, tout le monde lui barre la route. Hypocrisie politique quand tu nous tiens !
    Une surprise vous attend. Ça vous coûtera plus cher que le Figaro quotidien. Pour F. Bayrou vous êtes un retraité boomer trop à l’aise, alors attendez-vous à payer un maximum de taxe dès 2026. À moins que cette détaxe ne reparte en boomerang à l’envoyeur arnaqueur !

  13. Julien WEINZAEPFLEN

    La liberté d’expression est trop souvent confondue avec la liberté de haïr et de déverser sa bile, ce qui est malheureux, car jamais la personne n’est réductible à ce qui chez elle, nous cause de la haine, du ressentiment, de la distance ou de la répulsion, même si on ne peut pas avoir des affinités avec tout le monde.
    Chacun est un puzzle qui se construit au jour le jour et au fil de la vie. Dire qu’on n’aime pas toutes les pièces du puzzle ou la boule noire du jeu « Motus » n’est pas la même chose que de dire qu’on déteste le puzzle ou ce jeu télévisé à cause des pièces que l’on n’aime pas ou qui nous font avoir les boules.
    Entrer dans ce nuancier, c’est sortir du manichéisme et entrer dans le jeu des colorations qui peut permettre de changer la coloration générale d’une personne que l’on n’aime pas, car en ne la condamnant pas dans sa globalité, on ne la braque pas et on ne la fige pas, comme aurait dit Sartre du regard d’autrui, dans ses possibilités ou dans ses invariants, caractère, pulsions ou obsessions qui nous font souvent confondre un identifiant secondaire avec nous-mêmes, s’agissant de notre propre personne. Il ne faut pas non plus confondre le « moi » « ondoyant et divers », aurait dit Montaigne, avec le « je » qui se pose dans sa stabilité relative.
    L’image de la paille et de la poutre est également parlante pour nous faire comprendre que ce qu’on n’aime pas chez les autres, c’est ce qu’on a repéré chez soi sans en assumer l’existence en nous ; ou que les incohérences que l’on ne supporte pas chez les autres sont celles que l’on n’a pas soi-même, car on ne juge que ce qu’on ne connaît pas ou que ce qu’on ne connaît que trop.
    Le pouvoir personnel serait à bannir en bonne police, car il entretient cette confusion délétère entre la personne et ses actes en souhaitant la mort du pécheur en raison de l’inconvenance de ses péchés. La haine est meurtrière et la liberté d’expression ne s’étend pas à l’appel au meurtre. Je ne me fais pas à l’idée qu’il ne soit pas possible d’aimer tout le monde, chacun pour ce qu’il est ou en considération de sa meilleure part.

  14. Je crois que vous faites fausse route. Quand Sarkozy est parti en guerre en Libye, faisant ainsi le lit des routes migratoires, le même ayant par américanisme primaire remis la France sous commandement de l’OTAN, quand Hollande se vante d’avoir signé les traités de Minsk avec l’intention de ne pas les respecter, quand Macron brade Alstom, Alcatel etc. bref des fautes gravissimes, eh bien ni oubli ni pardon !

  15. Michel Deluré

    C’est bien parce que le débat public et médiatique oppose le plus souvent des opinions et seulement des opinions que se pose le problème de la tolérance. Si l’opinion était vérité, il n’y aurait plus besoin de débat puisque cette opinion alors s’imposerait.
    Chacun doit donc admettre que, aussi convaincu qu’il soit d’avoir raison, la pensée qu’il exprime n’en reste pas moins qu’une opinion et qu’il se retrouve dès lors sur le même plan que ses contradicteurs, ce qui devrait lui imposer alors une attitude de tolérance, de respect et d’humilité.
    « C’est mettre ses conjectures à bien haut prix que d’en faire cuire un homme tout vif » affirmait Montaigne tandis que Voltaire ajoutait : « Qu’est-ce que la tolérance ? C’est l’apanage de l’humanité. Nous sommes tous pétris de faiblesses et d’erreurs ; pardonnons-nous réciproquement nos sottises, c’est la première loi de la nature ».
    Le débat est indispensable à la vie démocratique, encore faut-il qu’il soit sain, qu’il privilégie l’écoute, l’ouverture d’esprit, le respect, la tolérance. La démocratie est peut-être par ses incertitudes et ses risques parfois difficile à vivre mais à tout prendre, ne vaut-elle pas mieux que les certitudes et le confort, tout relatif !, du totalitarisme ?

  16. Psaume 97:10
    Vous qui aimez l’Éternel, haïssez le mal ! L’Éternel garde les âmes de ses fidèles, Il les délivre de la main des méchants.
    Psaume 101:3
    Je ne mettrai rien de mauvais devant mes yeux. Je hais la conduite des pécheurs. Elle ne s’attachera point à moi.
    Psaume 119:104,128
    Par tes ordonnances je deviens intelligent, aussi je hais toute voie de mensonge…
    Amos 5:15
    Haïssez le mal et aimez le bien, faites régner à la porte la justice. Et peut-être l’Éternel, le Dieu des armées, aura pitié des restes de Joseph.

  17. @ Ellen | 29 août 2025 à 14:56
    « vous êtes un retraité boomer trop à l’aise »
    C’est bizarre, mais c’est justement maintenant que de grands humanistes (rires jaunes) sont en train de nous concocter une « aide à la fin de vie »…
    Depuis qu’il ont expérimenté la piqûre de Rivotril® dans les EHPAD pendant l’épisode du Covid, il ne peuvent plus s’en passer.

  18. La liberté d’expression suppose qu’on ait quelque chose à dire et donc qu’on ait réfléchi sur le sujet, ses composantes, les conclusions possibles. La détestation obligatoire exclut cette ouverture d’esprit. Elle relève plus du psittacisme que de la politique ou de la philosophie. Poussée à l’extrême, la détestation obligatoire s’approche du fanatisme, auquel elle emprunte le refus d’examiner ce qui ne serait pas strictement conforme à l’orientation politique de son camp.

  19. La détestation obligatoire est celle de la meute, celle-là est déplorable qui exclut le libre arbitre de chacun.
    Mais il y a des détestations naturelles, celles que l’on éprouve envers ceux qui nous insultent, et pas gratuitement, comme vient de le faire François Bayrou.
    Pendant longtemps, le mépris des dirigeants à l’égard des Français ne se manifestait qu’en privé, avec la possibilité de nier leurs propos.
    Du général de Gaulle et les Français qui sont des veaux à François Hollande et les sans-dents, ces insultes et ce mépris relevaient du confidentiel.
    Mais voilà que depuis 2017, nos dirigeants Emmanuel Macron, avec ses Gaulois réfractaires, Benjamin Griveaux avec ses Français qui fument des clopes et roulent en diesel, et d’autres, jusqu’à l’épisode récent de François Bayrou et ses boomers, insultent en public et dans l’exercice de leurs fonctions.
    Une injure payante dans le cas de Bayrou, puisqu’il s’agit de faire payer ceux qu’il insulte.
    Vaut-il vraiment qu’on se donne la peine de lui répondre ? Il faut être économe de son mépris, il y a tellement de nécessiteux.
    Dans le cas précis des politiques qui nous insultent, la détestation est le réflexe naturel de l’humain.
    Et puis il y a aussi la détestation politique, celle-là relève souvent de l’effet de meute.
    Lucile | 29 août 2025 à 11:56, nous a donné toutes les raisons de cette détestation, en ajoutant qu’elle ne sert à rien et que hurler avec les loups non plus.
    Elle a raison, mais ça soulage et ça peut éviter le refoulement dont on sait combien il est nuisible à la santé. 😉
    Et puis enfin il y a la détestation intime, celle dont on pourrait dire la même chose que Montaigne disait à propos de son amitié avec La Boétie : « parce que c’était lui, parce que c’était moi ».
    Des mécanismes miroir en amour ou en détestation, aucune explication, seulement le désirable ou l’insupportable Autre.
    De ce point de vue, BHL est certainement l’un des personnages publics dont la personnalité provoque le plus de rejet sans raisons explicites.
    On pourrait dire qu’il a été un mauvais conseiller dans l’affaire libyenne, mais le reproche en question est plutôt à porter sur celui qui a pris la décision.
    Je crois que le fond de la répulsion ou de la détestation qu’il inspire à certains est vraiment lié à sa personnalité. Une vanité ne reposant que sur un paraître médiatique, c’est ainsi qu’il est perçu, et c’est insupportable.

  20. @ Tipaza
    « Je crois que le fond de la répulsion ou de la détestation qu’il inspire à certains est vraiment lié à sa personnalité. Une vanité ne reposant que sur un paraître médiatique, c’est ainsi qu’il est perçu, et c’est insupportable. »
    Oui comme sont ressentis certains intervenants compulsifs sur différents billets de ce blog (Giuseppe, Marchenoir), qui nous infligent à répétition leurs commentaires intarissables, orientés à sens unique et obsessionnels, quel que soit le sujet, ce qui est insupportable, lassant et bien sûr trompeur et inutile !

  21. hameau dans les nuages

    @ Exilé | 29 août 2025 à 19:43
    « Depuis qu’il ont expérimenté la piqûre de Rivotril® dans les EHPAD pendant l’épisode du Covid, il ne peuvent plus s’en passer. »
    Même le « paix à nos cendres » ne sera pas respecté. Les vautours se servent et se serviront encore plus sur l’héritage des « boomers ». Même de leur vivant.
    J’ai assisté avec mon épouse à une réunion à propos du ZAN (Zéro Artificialisation Nette) pour recentrer les constructions sur les coeurs de village avec des propos tenus par les maitres de réunion, fonctionnaires de la comcom: « Une ou deux personnes seules vivant dans 200 m2, ce n’est plus possible ». Ce qui est notre cas et celui de beaucoup de corps de ferme anciens du village, les enfants ayant quitté le nid. Et d’ajouter qu’il faut loger les « populations nouvelles ».
    Le boomer, riche ou pauvre, le pauvre a moins d’accointances pour se protéger, est dorénavant dans la ligne de mire, la tête de Turc idéale pour cacher leurs incompétences.
    Pourquoi croyez-vous que les gendarmes font la tournée des popotes pour savoir s’il ne traîne pas dans les greniers un vieux fusil au titre de… la prévention.
    On va vivre une époque formidable.

  22. Jean sans terre

    Le terrorisme intellectuel se manifeste aujourd’hui surtout par les accusations de complotisme et d’ingérence étrangère grâce auxquelles la pertinence de la parole du contradicteur est aussitôt déniée et écartée. Les catégories dites supérieures et cultivées du corps social en abusent sans modération. Elles désireraient de la sorte conserver le monopole du bien-penser qui de plus en plus leur échappe.

  23. « Je le constate, je le vis, je le subis, je l’affronte. » (PB)
    Duvent a raison, quand on s’expose il ne faut pas s’étonner de recevoir des coups, en dessus et en dessous de la ceinture. En plus sur les rézocassosociaux, milieu de trépanés ou de secoués du bulbe, il faut s’attendre à tout. Et puis ma foi on ne va pas intenter un procès à chaque action ; certaines il est vrai sont plus que rances.
    Il faut savoir encaisser, ne pas pleurnicher ou encore aligner des mièvreries du type Axelle D, batouille à la moraline débordante.
    Ici la liberté est assumée pourvu que les armes soient règlementaires, les coups en dessous de la ceinture se protègent avec une coquille dans tous les sports de combat. La liberté d’expression ne s’use que si l’on ne s’en sert pas, c’est du Volatile cher au Général Motor.
    P.-S. : BHL philosophe d’opérette, combattant de canapé, people amoureux de sa personne, j’ai écouté ses arguments pour défendre la position actuelle des combats en Israël, ils étaient convaincants, je ne suis pas dupe non plus, il est juge et parti, comme on dit chez nous, il attache l’âne là où il doit être attaché.

  24. @ hameau dans les nuages | 30 août 2025 à 10:26
    « J’ai assisté avec mon épouse à une réunion à propos du ZAN (Zéro Artificialisation Nette) pour recentrer les constructions sur les coeurs de village avec des propos tenus par les maitres de réunion, fonctionnaires de la comcom: « Une ou deux personnes seules vivant dans 200 m2, ce n’est plus possible ». Ce qui est notre cas et celui de beaucoup de corps de ferme anciens du village, les enfants ayant quitté le nid. Et d’ajouter qu’il faut loger les « populations nouvelles ». »
    Ça me fait penser au communiste impérialiste Staline, le meurtrier de 2 millions de Russes, son propre peuple enfermé au goulag, condamnés aux travaux forcés, affamés, malades et exécutés de sang-froid parce qu’ils osaient s’opposer au régime stalinien. Staline et Poutine sont la copie conforme d’Hitler.
    Staline réquisitionnait de force des logements habités, prétendument trop grands pour une seule famille, et y installait d’autres familles inconnues pour les occuper. Ceux qui osaient s’y opposer étaient fichés par la police de Staline et souvent déportés. C’est vrai que l’URSS (CCCP) est un tout petit pays en manque de terrain pour construire des immeubles d’habitation familiale…

  25. Herman Kerhost

    À l’inverse de votre constat, il y a l’opposition à la détestation que la morale commune oblige. Je veux bien entendu parler de Poutine dont, ici même, certains ne supportent pas qu’on le traite de la seule manière qui doit être, le mépris le plus absolu. Oh, mais attendez… ce sont les mêmes ! Comme c’est curieux…
    L’avers et le revers de l’anti « bien-pensance ». Autant sa critique a pu avoir une certaine pertinence par le passé, l’abus de celle-ci a fait des ravages dans les cerveaux les plus faibles, qui se sont mis à « mal penser ».

  26. @ Jean sans terre | 30 août 2025 à 12:18
    Et pour abuser avec modération, l’on s’y prend comment ?

  27. https://www.msn.com/fr-fr/politique/gouvernement/fran%C3%A7ois-bayrou-r%C3%A9nove-son-bureau-pour-40-000-euros-malgr%C3%A9-ses-appels-%C3%A0-faire-des-%C3%A9conomies/ar-AA1LucJS?ocid=msedgdhp&pc=EDGEESS&cvid=68b2eff546cd41c9b32a4c0bbf08d5c2&ei=173
    Un centriste quoi ! Vivant du pognon de la République dont il vit depuis des décennies. Aquilino Morelle lui se faisait cirer ses pompes au Château et l’Obèse se fait servir comme un pacha en son palais. Elle est belle cette France de l’exemplarité, et un des plus emblématiques, le Berger et ses 45 années de mandats, rentier aux pensions…
    Viagers de nos sous de la République, qu’ils saignent sans compter, un peu de décence et d’arborer au moins un semblant de frugalité, ils n’ont honte de rien… Et le fauteuil du Dodu pour couronner le tout, ya pas un rond mais on continue de limer. Et un préfet qui se la jouait coquette pour ses vacances. Beau pays, beaux exemples à afficher, exemplarité digne des républiques bananières, des pachas sans retenue et des couillons qui votent pour ces types.

  28. @ Michel Deluré | 29 août 2025 à 18:27
    « Chacun doit donc admettre que, aussi convaincu qu’il soit d’avoir raison, la pensée qu’il exprime n’en reste pas moins qu’une opinion et qu’il se retrouve dès lors sur le même plan que ses contradicteurs, ce qui devrait lui imposer alors une attitude de tolérance, de respect et d’humilité. »
    Pas obligatoirement.
    Dans certains cas, une discussion peut opposer un interlocuteur qui a seulement une opinion générale à un autre qui sait de quoi il parle ou bien qui a une bonne raison de penser qu’il possède un argument ne relevant pas d’une simple opinion, donc ils ne peuvent pas être tout à fait placés sur le même plan.
    Par exemple, un interlocuteur A pourra émettre une simple opinion en affirmant qu’il ne croit pas aux miracles, alors que l’interlocuteur B, tout en ayant éventuellement un profil intellectuel proche de celui de A, aura de quoi argumenter s’il a appartenu au Comité Médical International de Lourdes appelé à se prononcer sur les guérisons médicalement inexpliquées, ou même s’il a eu l’occasion de pouvoir lire certains rapports dudit comité, pour rester sur un plan strictement scientifique.

  29. « Le terrorisme de la détestation obligatoire… » (PB)
    En fait, dans son roman « 1984 », Orwell avait parfaitement exposé les « deux minutes de la haine », dont la fonction est d’assurer par un régime politique le contrôle social de sa population, d’une part en l’obligeant à marcher sans discuter dans une direction donnée sous l’aiguillon puissant de la haine, d’autre part de repérer les opposants potentiels ou manquant de conviction dans la détestation qu’ils sont supposés montrer.
    Cette technique est abondamment utilisée sur les plateaux TV pour marquer les invités qui font preuve de propos jugés politiquement incorrects (« vous ne pouvez pas dire ça ! »), afin de les faire taire et éventuellement de les jeter dans la Géhenne des gens qui seront interdits de médias.
    Tout en confortant le Dogme à la mode.

  30. On l’attendait, celle-là. la rénovation du bureau du maire Premier ministre pour ne pas soutenir le commencement du début des efforts de redressement nécessaire.
    Et au prochain bonhomme Hiver de payer la note des détestations, quand ce sera aux Chinois que nous nous offrirons, pour encore ne pas assumer nos contradictions, au nom de l’étrange défaite, celle des autres bien sûr, et du « Ah, ça ira » de toutes les décollations.

  31. Jean sans terre

    @ Axelle D | 30 août 2025 à 14:28
    « Et pour abuser avec modération, l’on s’y prend comment ? »
    On recourt au procédé moins systématiquement et plus occasionnellement.

  32. « Soit Israël est à perpétuité la victime de la barbarie du 7 octobre 2023 et doit être soutenu sans réserve en conséquence, soit le Hamas et la cause palestinienne sont portés au comble de la martyrologie et innocentés de tout. » (PB)
    L’on voit ici le parfait exemple du raisonnement strictement binaire qui anime une grande part de notre classe politique, comme d’ailleurs aussi internationale. C’est le cas de monsieur Trump par exemple qui défend ce qu’il considère être les seuls intérêts des États-Unis, sa stratégie étant principalement commerciale et financière, milieu dans lequel il a toujours baigné.
    Quant à la défense de l’État d’Israël, la religion évangélique, qui dans la pratique ne pratique guère l’évangélisme, imprègne une grande part de la classe politique états-unienne, dont le président actuel. Cette position philosophico-religieuse, fondée sur une certaine interprétation de la Bible, entraîne une défense à outrance des entreprises des dirigeants de l’État d’Israël, très souvent au mépris des règles internationales. Comme par exemple sur le statut de Jérusalem, ou l’intervention contre les installations nucléaires iraniennes. Encore que sur ce dernier point, Israël a appelé le grand parrain à la rescousse car le fameux dôme de fer ne résistait plus à la multiplicité des missiles iraniens qui ont atteint un certain nombre d’installations sensibles d’Israël…
    Quant à la Palestine, second État reconnu par les accords d’Oslo qu’Israël a signés, il me semble que le Parlement israélien a majoritairement manifesté la volonté d’annexer la Cisjordanie et Gaza, d’où la poursuite de la politique de colonisation de la Cisjordanie, la classe politique d’extrême droite israélienne considérant que le territoire de la Palestine est celui de la Jordanie.
    En face, le Hamas, organisation terroriste dirigeant Gaza de manière très violente et ne protégeant aucunement sa population, ne saurait être confondu avec le peuple palestinien. Il poursuit dans sa volonté de détruire Israël et de constituer une Palestine de la mer au Jourdain symétrique de la volonté de l’extrême droite israélienne.
    Or, dès lors que vous n’acceptez pas la propagande du côté israélien vous serez systématiquement accusé d’antisémitisme. Et pour le camp adverse, notamment chez LFI, vous serez classé dans le camp des génocidaires…
    Et l’ONU, ce machin décrié par le général de Gaulle, est incapable de remplir sa mission. D’où la création de l’Organisation de coopération de Shanghai (OCS) ou des BRICS par la Chine et la Russie auxquels l’Occident ne peut opposer que l’impérium des États-Unis, notamment via l’OTAN et la soumission absolue des élites européennes aux volontés états-uniennes.
    En France, nos élites n’ont que les mots « État de droit », démocratie, République, tout en méprisant le peuple, qualifié de populiste, qui n’est souverain que dans notre Constitution considérée tant par le Conseil constitutionnel que par le Conseil d’État ou la Cour de cassation, comme de niveau inférieur à celui des traités européens ou internationaux.
    Le peuple français subit donc des politiques, tant européennes que nationales, qu’il n’a aucunement choisies, sauf par l’élection d’un personnel politique qui lui a menti sur les effets de ses décisions une fois au pouvoir.
    Les sorties d’un François Bayrou sur les boomers en sont un exemple flagrant, lui (lui-même boomer !) qui n’a quasiment vécu que de et par la politique, comme la plus grande part de la pseudo-élite qui nous dirige et à laquelle les choix politico-économiques se traduisent par le trou béant de la dette qu’ils ont savamment et volontairement construit pour ensuite la reprocher au peuple, notamment les fameux boomers, qui en auraient par trop bénéficié ! Démagogie quand tu nous tiens !
    Comment dans ces conditions, Monsieur Bilger, ne pas éprouver du mépris pour cette classe politique qui en plus est incapable d’assumer ses responsabilités et les rejette sur les autres : c’est ce qu’en France on appelle le « courage politique » !

  33. « Le terrorisme de la détestation obligatoire… » (PB)
    Il y a des jours où nous ne savons plus trop quoi penser.
    D’un côté on nous intime l’ordre de détester tel ou tel personnage ou tel ou tel groupe d’individus et de l’autre on menace de la paille humide des cachots et d’amendes astronomiques pour « incitation à la haine » (rien que ça) les lanceurs d’alerte qui se bornent à dénoncer certains dangers menaçant la France…
    Il faudrait vous mettre d’accord, les gars…

  34. Plus j’entends Jordy Ventriloque, plus je le trouve coquille vide ânonnant comme un disque rayé les mêmes formules apprises par coeur à force de les « rabâcholer ».
    Je l’ai entendu par hasard ce soir, tout d’un coup il m’a fait penser à un ventriloque, vraiment. Figé dans son attitude globale, il suffit de le comparer à son collègue Tanguy qui lui est un véritable débatteur politique, malin comme un singe, fluide, ce n’est pas du tout le même niveau de jeu, c’est toute la différence entre le Top 14 et la Nationale. La différence de niveau et de classe est saisissante.
    Achille sous des airs de ne pas y toucher, possède le placage défensif redoutable, et par-dessus le marché, il y met la puissance du ruck… Il y en a une au moins qui doit avoir mal aux côtes, ainsi que notre hôte un peu chahuté qui se prend un courant d’air ici à propos de PP.
    Il faut le reconnaître, il a le cadrage débord digne de Peter Pan… Non pas celui des cartoons, le joueur de rugby. Il faut tout dire, entre celles qui se mélangent les fiches à la Marine Le Pen et ceux qui manquent de rigueur comptable, il sait les voir les trous, je le comparais à Bonhoure arbitre emblématique de vidéo du Top 14 ancien 15, en fait Achille est capable de jouer 10 comme Peter Pan qui jouait 15 aussi.
    Tout ça ne résout pas le problème de la dette, et pour moi Bayrou peut dégager, c’est du cinéma, pour 40 milliards tout ce cirque, alors qu’il en manque 3 500 dans les caisses.
    Je ne sais pas de quoi demain sera fait, mais il faut reconnaître que Macron, du moins sur l’Ukraine et avec Trump, envoie quelques Scud. C’est dommage, il n’a pas la puissance de feu financière pour appuyer comme pourraient le faire les Allemands. Heureusement il a son Fort Knox à lui et au Général Motor, c’est le nucléaire indépendant et cela doit agacer sérieusement à la fois le Cinglé et Trump quand il doit leur dire en aparté qu’il a la « stricte suffisance stratégique » en la matière et qu’il est seul à décider de pouvoir appuyer sur le bouton sans être soumis à Trump.
    Le Général Motor dans un ouvrage raconte comment face à Khrouchtchev, qui lui disait qu’il pourrait faire de gros trous avec son arsenal nucléaire, Mongénéral du tac au tac lui répondit que ses trous à lui seraient plus petits mais qu’il ne resterait plus grand-chose de la Sainte Russie.
    Cela a produit le même effet quand Harry S. Truman s’apprêtait à demander l’aide de Staline pour attaquer les Japonais. On le voit se lever lors de cette réunion pour répondre à un coup de téléphone qui lui annonçait qu’il avait la bombe atomique. Staline comprit de quoi il retournait et la face du monde fut changée.
    Et Macron aujourd’hui, sans un kopeck en poche, peut au moins parler avec la voix qui ne tremble pas ; ce qu’il fait d’ailleurs…

  35. Que les Gaulois réfractaires continuent à ne pas vouloir traverser la rue pour bosser et soutenir un système qui alors cesserait de coûter un pognon de dingue pour des résultats minables.
    Bayrou n’a jamais varié de discours, appelant au compromis nécessaire à la réforme indispensable, la conciliation en vue d’une réconciliation, mission universelle de la France si enfin elle prenait conscience de sa vocation historique, plutôt que d’éternellement se vouer à la consommation de bêtes à cornes pour mieux ne pas s’envisager et laisser les Allemands payer la note, alors que nous sommes dotés des moyens, si nous les assumions, d’assurer le leadership européen à même de protéger le monde des retours barbares oligarchiques.
    Le Premier ministre, qui n’est pas sans défaut et alors, définit clairement les termes du choix qui s’offrent à nous, la réconciliation ou la destruction.
    Les revanchards défaitistes ont évidemment le droit de choisir la deuxième solution.

  36. Julien WEINZAEPFLEN

    @ Exilé | 30 août 2025 à 15:28
    « Vous ne pouvez pas dire ça » se décline plus souvent en : « Je ne vous laisserai pas dire ça ». Formule anti-démocratique s’il en est. La formule démocratique serait : « Je ne peux pas vous laisser dire ça », ou encore : « Je ne vous laisserai pas dire ça sans réagir ». Donc je vous le laisserai dire, car je suis démocrate, mais je réagirai, car j’ai le droit de contre-argumenter et de dire ce que je pense. »

  37. Je regrette Michel Barnier, rassembleur plutôt que clivant, apte au dialogue comme avec le Brexit, mais quand on refuse un bon plat du chef, on peut hériter des fonds de casserole.
    Ce qui se passe actuellement me fait revenir à mon idée première : notre pays n’est jamais capable que d’un gouvernement technique. Et encore ! Il faudrait que sa vanité ne l’empêche pas de recourir à ce classique des nations par trop divisées.
    Certains incapables donnent dans la course en avant jusque dans l’abîme, on l’a vu avec les pauvres Grecs, je crains que le même sort nous échoie. On a souvent dit que Paris était la nouvelle Athènes, et il y avait du vrai dans cette assertion bien moins soutenable à présent… Eh bien, je crains que dans un certain temps, Paris ne devienne la nouvelle Athènes dans un tout autre sens, bien moins honorable !

  38. La fête des boomers occidentaux est terminée.
    Ne reste que la prise de conscience de notre responsabilité collective, qui n’est pas désignation de coupables particuliers, qu’ils soient politiques ou retraités d’un temps révolu ou d’une catégorie sociale particulière.
    Cela éviterait ce refus des deux tiers de la population française de toujours se déterminer contre, comme nombre d’intervenants ici démontrent que, malgré leur âge avancé, ils en sont encore à la révolte adolescente qui refuse tout et s’agglomèrent au déni généralisé des fameux 70 % prêts à faire peser sur les générations futures le coût d’un mode de fonctionnement dépassé, tout en obérant les investissements indispensables à notre protection.
    C’est maintenant que nous avons l’occasion de réagir pour rattraper le retard accumulé par somnambulisme collectif, quand l’Europe en est encore à acheter du F-35 alors que le Rafale est un avion supérieur, mais aveugle si les Américains ne partagent plus leur supériorité indéniable dans l’espace cybernétique.
    Il est temps de se réveiller et d’agir en Européen, nous en avons les moyens.
    Si la France enfin cesse de tergiverser et fait les efforts nécessaires à son redressement comptable, elle a l’occasion d’exercer ce que j’ai précédemment cité et qu’elle est seule à pouvoir garantir, merci de Gaulle, grâce à sa voix au conseil de sécurité défendue par l’arme nucléaire.
    L’heure de la vérité sonne, il n’est plus temps de s’ébattre en nos mensonges aussi festifs que létaux, mais de prendre conscience que nous, peuple français, avons le devoir de porter cette vérité :
    « À la peste sacrificielle, d’ailleurs fort heureusement éliminée, succède la peste conviviale. Et ce phénomène de la fête, devenue depuis quelques années l’obsédant rond-point auquel ne cesse de retourner notre société comme pour y trouver la réponse à une question qu’elle se pose, sans doute celle de sa mutation, ou même de sa disparition, peut être interprété de différentes manières : en tant que « commémoration de la crise sacrificielle » que fut dans son ensemble l’Histoire désormais terminée (et vécue en bloc comme une épouvante) ; en tant qu’agglomérat de Moi divinisés qui ont décidé de noyer romantiquement, et une bonne fois pour toutes, dans l’effervescence festive continuelle, le redoutable problème que pose à chacun l’existence d’autrui ; comme métaphore géante mais déniée du désir de mort de l’Europe actuelle ; comme affirmation de soi aboutissant à la négation de soi ; ou encore comme volonté d’auto-divinisation communautaire débouchant sur une volonté d’auto-destruction personnelle par indifférenciation violente mais positivée.
    Dans tous les cas, quoi qu’il en soit, entre l’hyper-collectif et l’infra-individuel, entre l’infiniment petit des sous-unités humaines qui s’éclatent, au sens propre, et l’infiniment grand du festif global devenu civilisation, c’est toute la mimésis désirante que l’on voit s’accomplir, grandir, enfler, se dilater, s’étendre et disparaître dans le même mouvement.
    Commence alors sans doute un « mensonge romantique » d’un nouveau type qui ne ressemble plus que de fort loin à celui que Girard avait étudié.
    Mais sans Girard, qui le saurait ? »
    https://www.causeur.fr/rene-girard-philippe-muray-36082

  39. « Mais il me semble qu’aujourd’hui, autre chose menace l’exercice de la liberté d’expression, l’empêche d’être pleine et entière. C’est ce que mon titre appelle le terrorisme de la détestation obligatoire. » (PB)
    Je pense que ce tweet de Médias citoyens résume bien la situation dans laquelle nous entraînent certains médias.
    Tout est dit, et bien dit !

  40. Michel Deluré

    @ Exilé 30/08/25 15:20
    Je vous comprends mais, au risque que vous me preniez pour un pinailleur, l’exemple que vous avez choisi et sur lequel vous appuyez votre argumentation ne me paraît pas convaincant. Dans le cas précis que vous évoquez, A et B sont en présence d’un fait scientifiquement inexpliqué, dont les causes sont donc inconnues.
    A et B sont tous les deux placés devant la réalité d’un même fait que l’un et l’autre constatent, à savoir la guérison du malade, mais cette réalité ne tranche nullement la question de savoir qui de A ou de B a raison en disant que cette guérison a une origine divine ou autre. A et B auront toujours autant de mal à se convaincre mutuellement que l’un possède la vérité par rapport à l’autre.

  41. Jordy Ventriloque a réveillé le Premier ministre qui est en lui. Quelle poilade ! S’il y a dissolution on verra s’ il ne va pas se déballonner en n’ayant pas une majorité absolue à l’Assemblée. Ils nous amusent au FN/RN ils iront au feu s’ils ont tout, la ceinture et les bretelles, ils sont incapables de gouverner, tout simplement parce que c’est une entreprise familiale, bien opaque, et dont on peut imaginer non seulement le mélange des fiches, mais en plus celui des genres.
    Au fait, le dernier sondage ne fait pas la joie des LR et assimilés, le FN/RN caracole en seconde position derrière un candidat issu de la société civile, il est bien évident que sans divisions personne n’ira, et Jordy se dégonflera, alors que Retailleau ne s’est pas posé de questions, et du coup il est devenu le patron chez lui.
    Laurent Wauquiez a loupé le coche, il ne reviendra plus, Darmalin et Philippe doivent toujours se poser la question comment monter au front sans se faire griller. On n’a pas fini de rire, et en deux ans il va s’en passer des vertes et des pas mûres. La prime à l’audace sans doute, où sont les audacieux ? Mongénéral obtient les pleins pouvoirs reconductibles en 58, on dit que ce n’est pas à reproduire aujourd’hui, en attendant c’est le b*rdel, et quand il va falloir compter les sous, cela va être encore pire.
    Nous en reparlerons. Quand je vois le Lego Jordy, dans cette attitude mécanique les mains jointes devant lui comme s’il priait, repliant systématiquement les doigts vers l’intérieur, il me fait penser à ces objets mécaniques qui avaient la clé dans le dos qu’il fallait tourner pour remonter le ressort. C’est pas un politique, aucun génie, un automate tout au plus, qui a la carte perforée qui lasse déjà par ses rengaines, un souffleur dans un théâtre, et vous verrez un plombier qui tirera la chasse en disant que c’est la faute des auteurs et qu’il n’a plus de marge de manoeuvre. Un rossignol de plus, et un pays malade de sa dette et de son manque d’efficience. Bayrou dégagé ou pas, rien ne changera. Un bureau à la hauteur de ses rentes politiques l’attend à Pau paraît-il, bon vent à lui, il y était lui aussi dans la transmission de notre beau pays pour le rendre en lambeaux. Qu’il s’en aille !

  42. Je crache sur les propositions de Bayrou et surtout sur celle de faire participer les boomers ; et l’autre, Isabelle Saporta qui renchérit, un boomer possède sa résidence principale désormais payée, alors on peut y aller allègrement, le taxer un peu plus. Et elle, qui ne vend que du blabla encore plus, elle ne produit aucune richesse. Des consultants de son calibre sont à la pelle, mais pas de celles qui creusent dans les carrières.
    Alors je la fais légère, le poids du travail supporté par un boomer était à son époque de 45 heures par semaine, souvent il fallait y ajouter des heures supplémentaires, pour payer les 20/25 ans d’emprunts à rembourser, des taux d’intérêt jusqu’à 15 % dans les années 80. C’était les 50 heures joyeuses de l’abnégation pour le pays et du courage.
    Les conditions de travail n’étaient pas les mêmes, beaucoup de pénibilité physique dans de nombreux secteurs, moins d’automatisation. Quand je vois aujourd’hui dans le milieu que je connais bien, le moindre bout de tranchée à creuser utilise la minipelle, damer se fait avec un robot, les murs en BA se scient ou se cassent à la pince…
    Complètement déconnecté le Bayrou, il est vrai qu’il n’a fait que de la politique toute sa vie et la « sieste » a ironisé Jordy. Le mensonge ne lui fait pas peur non plus si cela doit le servir.
    Les boomers ont aussi financé des cotisations élevées et continues, celles de leurs aînés aussi tout en constituant leurs propres droits.
    Comme le boomer travaillait beaucoup plus, son activité a soutenu l’économie, les infrastructures et le financement des services publics, la dette du pays ne comptait pas, les dirigeants avaient une autre envergure que ces pusillanimes qui se sont succédé.
    Beaucoup de sacrifices aussi, beaucoup. Les emprunts dont j’ai parlé souvent 20 à 25 ans pour rembourser une résidence principale, et l’on devrait payer plus car nous n’avons plus de charge de cette dette ?? On nous prend vraiment pour des couillons.
    Comme on bossait plus, on avait moins de loisirs et moins de pognon disponible pour s’amuser, moins de consommation immédiate : priorité donnée à l’épargne et à l’investissement immobilier.
    Moindre mobilité professionnelle à l’époque, il fallait rester dans un emploi parfois pénible pour sécuriser un revenu et une pension.
    Et puis aussi, le système par répartition repose sur la confiance entre générations ; changer les règles en cours de route fragilise ce pacte. Les boomers ont planifié leur retraite selon les règles en vigueur ; réduire leurs revenus après-coup est perçu comme une rupture de contrat. Si une génération est pénalisée après avoir respecté les règles, les générations suivantes peuvent perdre confiance dans le système.
    La messe est dite pour moi, Philippe a eu raison de corriger Bayrou Quinajamaisplantéunclou, j’espère qu’il dégagera, dans tous les cas ce jeu de bonneteau ne se règlera pas tant qu’une vraie majorité ne se détache, celle de la responsabilité, la vision à long terme et surtout ne pas raconter de salades.
    La dépense publique est énorme, des agences bidules, des emplois à la NVB en nombre incalculable, payés bien plus que la chirurgienne dermatologue qui se dévoue aujourd’hui pour combler des vides, Agnès Verdier-Molinié en a à revendre dans sa giberne.
    Alors Bayrou ou un autre c’est du même tonneau, il faut cabosser les règles du système comme l’a fait Jacques Rueff en 58, personne n’y croyait mais il avait le soutien du Général Motor et le courage pour réussir.
    Bayrou ne sait rien de la vie des gens, de leur travail, ce que l’on retrouve dans Mémoires d’espoir. Bayrou c’est un gonfleur d’hélices, et le boomer crache sur sa contribution, car il a beaucoup, beaucoup contribué. Il m’a profondément agacé ce politique champion du marteau à bomber le verre.

  43. « Ceux qui sont nés entre 1945 et 1955, ce sont les enfants du baby-boom. Quand nous avions 20 ans, la France avait zéro dette et une croissance magnifique. […] On a trouvé facilement du travail. Nous n’avions pas cette charge de la dette sur le dos. Je n’ai jamais dit qu’il fallait cibler les boomers, j’ai dit que cette génération-là devrait être avec moi pour faire baisser la dette des plus jeunes. C’est une génération qui se sent sacrifiée », a insisté le Premier ministre.
    Il serait bien de ne pas cracher sur ceux qui tentent raisonnablement d’établir un consensus.
    Après, on a le droit de suivre Bardella jusqu’en Chine.

  44. Je n’ai pas entendu un seul politique nous expliquer qu’ils avaient été des artisans de cette débâcle financière, ils sont nos représentants élus pour gérer bien sûr la misère parfois, mais depuis Giscard jamais à la hauteur.
    Ils nous prennent pour de vrais imbéciles, je suis déçu du « j’assume » de Macron, en clair cela nous renvoie dans nos 22.
    Les raisons de cette gabegie sont connues, ce qui est surtout indécent ce sont tous ces cumuls de mandats qui ont repu l’esprit de certains élus pendant qu’ils empilaient des pensions. C’est à vomir. Des économies sont partout, nous avons 7 points de différence de dépense publique avec l’Allemagne, je ne pense pas qu’ils vivent moins bien que nous et que leurs hôpitaux sont à la mine.
    Copions les meilleurs, et sans doute travaillons un peu plus, le numéro 1 avait signé des accords de branche pour 38 heures dont 3 heures payées + 25 % et bien sûr dans notre branche les heures de nuit à partir de 20 heures étaient à 100 %.
    Le boulot est toujours là, les personnels sont satisfaits, les gazelles il n’en existait pas, l’esprit de progrès, de travail et de rémunération était ancré.
    Le dialogue était instauré, bien sûr il y avait des points durs, mais rien d’insoluble. Tu parles ! Bayrou un rentier à vie de la politique, et c’est lui qui devrait nous sauver ? Personne n’y croit, vous iriez au front avec un type incapable de s’extraire d’un cockpit, ces types ont étouffé les jeunes derrière lui et les électeurs responsables de voter à jet continu pour ces badernes recuites de mandats.
    Ce n’est pas aux boomers de payer pour les excès d’un système devenu ingérable. L’État est obèse, les collectivités territoriales dépensent sans compter, et le millefeuille administratif continue de s’épaissir pendant qu’on culpabilise les retraités.
    On parle de solidarité, mais on oublie les milliers de postes créés sans justification, les subventions distribuées à l’aveugle, les projets locaux absurdes financés par nos impôts. Avant de ponctionner ceux qui ont déjà contribué toute leur vie, il serait temps de regarder du côté des communes dépensières, des régions sur-administrées, et d’un État incapable de se réformer. Le vrai fardeau, ce n’est pas l’âge : c’est l’inefficacité.
    L’un incapable de s’extraire d’un siège et l’autre qui se fait servir comme un pacha en son palais du Sénat, et ces gens-là nous demanderaient de faire des efforts ? À leur image d’obèses de mandats, de pensions, ils ont créé de l’obésité partout. En qui faut-il croire ?

  45. @ Giuseppe | 31 août 2025 à 22:00
    Les 45 heures par semaine c’était dans les années 1945-1950, pas dans les années 80. Ce n’étaient pas les boomers : à cette époque les boomers étaient à l’école primaire…
    Agnès Verdier-Molinié devrait nettoyer devant sa porte. Cette dame, qui a son rond de serviette sur les chaînes de TV, est financée à 66 % par les finances publiques… Indirectement, ses généreux donateurs bénéficient de 66 % de réduction d’impôts sur les dons versés… Et cette dame, sans vergogne, prétend que sa petite boutique ne reçoit AUCUNE aide de d’État !
    En voilà un exemple d’argent public jeté par la fenêtre et très facile à économiser !

  46. @ Giuseppe | 01 septembre 2025 à 11:19
    « Ce n’est pas aux boomers de payer pour les excès d’un système devenu ingérable. L’État est obèse, les collectivités territoriales dépensent sans compter, et le millefeuille administratif continue de s’épaissir pendant qu’on culpabilise les retraités. »
    Je fais partie de la génération des boomers et j’ai travaillé dans ma jeunesse 1957 heures annuelles contre 1592 actuellement.
    En 1981, je me souviens encore de mes jeunes collègues qui étaient atteints d’une mitterrand-mania délirante et qui n’avaient que le mantra de « la retraite à 60 ans » à la bouche alors qu’ils venaient seulement pour plusieurs de commencer à travailler…
    Et à chaque élection, ce sont des gens de plus en plus jeunes qui affecteront plus tard de dénigrer les boomers qui contribuent cependant à voter pour la gauche ou la fausse droite avec leurs prétendues idées sociales non financées, et ce encore maintenant.
    Ce qu’un boomer comme moi a refusé énergiquement de faire.

  47. @ Robert 2 | 01 septembre 2025 à 11:34
    Vous faites manifestement erreur.
    Ce n’est qu’à partir des années 1981-1982 que fut effectif le passage aux 40 heures puis 39 h 50 hebdomadaire, dans toutes les branches professionnelles, notamment dans la chimie où j’ai effectué une grande partie de ma carrière.
    À noter que dans le bâtiment en particulier, il me semble que jusqu’à cette date la règle des 45 ou 46 heures restait effectivement en vigueur.
    Et il fallut attendre l’horizon 2000 pour passer aux 37 heures 50 puis 35 heures (coucou Martine Aubry !).
    Ce qui est indéniable, sans compter l’augmentation des semaines de congés et ponts divers et variés qui ont littéralement explosé en trente ans, c’est que les salariés actuels travaillent bel et bien (en temps) beaucoup moins que leurs aînés.

  48. @ Robert 2 | 01 septembre 2025 à 11:34
    « Les 45 heures par semaine c’était dans les années 1945-1950, pas dans les années 80 »
    Vous parlez du légal, moi je parle du réel, 45 heures étaient les heures normales travaillées payées au taux légal des 40 heures. Dans les années 1970 et après en France, la durée moyenne du travail hebdomadaire pour un salarié à temps complet tournait autour de 43 à 45 heures par semaine. Et après on trouvait ceux qui travaillaient un peu plus pour un peu plus de salaire soit 50 heures environ.
    Les secteurs comme la construction, l’industrie ou l’agriculture affichaient souvent des semaines de travail plus longues, parfois avec des heures supplémentaires non comptabilisées. Pendant mes études je passais mes vacances sur le chantier le plus emblématique de l’Occitanie, et la majorité pliait les clous le samedi matin et c’était plutôt 50 heures tout compris. Entre les textes et la réalité, un monde peut parfois être au milieu.
    À mon avis vous deviez être un rond-de-cuir, fonctionnaire sans doute, le samedi matin était parfois consacré « aux papiers » quand j’ai grandi, et les échéances de la maison de bâtisseur qui tombaient. Le premier vrai changement ressenti au travail fut avec Mitterrand.
    Je crache sur la proposition de Bayrou et en particulier sur la participation des boomers qui n’ont pas chômé et plutôt construit le pays avant qu’il ne soit réduit en miettes maintenant. Nous n’avons pas volé nos retraites, elles ont été gagnées à la force des poignets et des heures travaillées :
    Années 1970 40 h (loi de 1936 toujours en vigueur, mais avec heures sup fréquentes) ~43-45 h Peu de temps partiel, forte présence d’heures supplémentaires, surtout dans l’industrie et le bâtiment
    Années 1980 39 h (réduction légale en 1982) ~41-42 h Début de la baisse progressive, mais encore beaucoup d’heures sup
    Années 1990 39 h → 35 h (réformes Aubry fin 90s) ~39-40 h Montée du temps partiel, tertiarisation de l’économie
    Années 2000 35 h légales ~37-38 h Flexibilité accrue, modulation du temps de travail
    Aujourd’hui 35 h légales ~36-37 h Plus de temps partiel, automatisation, télétravail
    Dans les années 70, on travaillait en moyenne une dizaine d’heures de plus par semaine qu’aujourd’hui, et environ 400 heures de plus par an.
    Bon, bon, et si je vous racontais le nombre d’heures pour le percement… Mais on pourrait y passer la nuit.

  49. @ Axelle D | 01 septembre 2025 à 21:46
    Pour une fois vous ne dites pas de bêtises. C’est à souligner et je ne vous avais pas lue quand j’ai répondu au même.

  50. Comme la société contraint les gens jusque dans leurs sentiments, commandant de détester les uns, d’aimer les autres ! Ce qui n’a rien de bien nouveau, en somme, et notamment pour ces pauvres Juifs qui ont depuis que les autres ont copié leur monothéisme, été désignés du doigt par leurs plagiaires.
    Ensuite, il y a eu la détestation des mêmes au nom de l’économie, puis de la race… À présent, c’est au nom du colonialisme, qui remonte à loin, foin de Romains ! Mais dans le tiers monde comme chez nous, ils paient pour toutes les colonies faites par l’Occident, autrefois, quand on oublie le sort des Tibétains, en Chine… Les malheureux ne sont coupables que de ne pas faire d’attentats, chez nous, par Bouddha ! On les oublie, et je vois le jour où les malheureux seront ravalés à n’être que des Chinois, donc aliénés, et pour quoi ? La Chine n’est jamais qu’une dictature, pas à la pointe de ce qui se fait aujourd’hui, alors que la Chine, autrefois, éblouissait le monde, si ce n’est par la démocratie, du moins, par la méritocratie des concours, et point trop conquérante malgré sa force immense, diffusait ses techniques, le bouddhisme modifié de l’Inde par l’exemple, et les arts, et cela quand elle ne dédaignait pas de le faire.
    Quand elle se fermait, le monde incorrigible lui envoyait des pirates se servant à défaut de faire du commerce, et ce avant les Européens, les commerçants croient avoir un droit à ce qu’on échange avec eux, alors que non. Comme bien des monothéistes croient trop avoir le droit de contraindre les autres à épouser de force leur doctrine. Les Juifs étaient mal vus pour le commerce de choses et d’argent, mais c’est l’envahissement, par le commerce et par la religion qu’il faut dénoncer.
    Détester les gens ? En fait, ils débordent sur les autres et désignent ceux qui sont à l’origine de leur religion à la vindicte selon leur programmation temporelle, essayons donc de ne pas tomber dans l’anachronisme.
    Mais en somme, remarquons que les pauvres Juifs ne sortent pas de leur rôle de bouc émissaire.
    On me dira qu’à un moment, on ne pouvait pas dire du mal d’Israël ou même d’un Juif sans risquer d’être traité d’antisémite ? C’était symétrique, et semble passé de mode, un peu comme, mettons, les Indiens conquis par les Américains se trouvent dotés de réserves, certes, mais qui peuvent se voir remettre en cause par le peuple qui les encercle.
    Bien sûr, on peut toujours dire aux gens se disputant la terre « promise » enfin, surtout aux conflits, de partager, mais qui le fait jamais ? Deux souverainetés légitimes, cela fait beaucoup, ne me viennent que les Spartiates à avoir eu deux rois !
    Donc, les deux peuples, après avoir essayé ou fait semblant de vouloir partager, se retrouvent avec des dirigeants assez suivis à tendre à s’entre-expulser de la terre sacrée… ou maudite.
    Et si c’était la même chose ? Si on a le choix, habiter hors des tectoniques des plaques terrestres et « célestes ».
    Certains voudraient que des étrangers s’entremettent, mais les Européens ayant favorisé que les Juifs prennent une terre aux Arabes et non aux Allemands coupables de génocide, le peuple payant pour les crimes d’un autre et le peuple dont les ancêtres ont subi un génocide ne trouvent pas ces faiseurs de morale très légitimes, on les comprend.
    On accuse bien vite Israël de génocide, comme ça, on efface tous les autres, à commencer par celui qu’a subi ledit Israël. On rabaisse la concurrence dans la course victimaire, si j’ose dire. Comme si on était jamais obligé de concourir pour autre chose que garder le pays le plus protégé possible de ceux qui peuvent lui nuire, sans parler de garder une autonomie alimentaire.
    Avant, on avait un pays, la Chine, dont le pouvoir ne voulait pas, pendant un long temps, de commerce avec l’extérieur, à présent, on a un Trump qui le soumet le plus possible à ses conditions, et une Chine qui, comme un dragon qu’on aurait réveillé d’une gifle sonore, ne va pas nous faire de cadeau.
    Fi du bouddhisme et des arts ! Sous notre heureuse influence, elle n’a à offrir qu’un sulfureux mélange de communisme, de capitalisme et de ressentiment.
    Bien des pays font dans leur éducation nationale, obligation de ressentiment envers les Juifs et dans une moindre mesure, l’Occident. On n’est pas obligé de leur faciliter les choses en se détestant entre nous, d’abord en désignant les Juifs, et ensuite d’autres groupes ou individus.
    Il était bon que nous admettions nos abus… Pour autant, nous oublions nos gloires, et c’est un tort : démocratie, abolition de l’esclavage, émancipation des femmes et science, savoir l’art du vrai, me viennent à l’esprit, qui ne sont pas à nous mais venus par nous, et aussi bons à partager avec les autres que ces informations ne servent pas à nous nuire.
    Prudence.
    Il faut aussi reconnaître les apports des autres civilisations, non parce que le mélange serait bon en soi, comme on l’a vu, la Chine savait parfaitement, par exemple, ne pas avoir besoin des autres et ne s’est pas plus grandie à notre contact que nous à celui des musulmans immigrés qui ont tendance à nous rendre le mal pour le bien.
    Non ! Le mélange n’est pas indispensable pour fonctionner, mais si on a à cœur de prendre ce qui peut élever tous les êtres, il peut, en effet, produire le meilleur, comme dans les vins d’assemblage. Trinquons aux vendanges, c’est de saison !

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