« A vouloir supprimer tous les risques, c’est la vie elle-même qu’on réduit à rien »
Cette pensée de Norbert Bensaïd, médecin et psychanalyste, date de 1981 mais je l’ai remarquée dans un beau portrait que le JDD a consacré à Marie Dabadie qui la cite. Cette phrase émane d’une personnalité que la secrétaire de l’Académie Goncourt a admirée et dont elle assure qu’il lui a fait beaucoup de bien.
On pourrait évidemment appliquer cette intuition si lucide au principe de précaution qui poussé jusqu’à d’extrêmes limites détruit plus les chances d’avenir qu’il ne protège le présent.
Mais je la perçois plutôt comme une leçon pour nous tous, et d’abord pour moi.
Je la ressens d’autant plus dans sa vérité profonde que j’ai eu conscience depuis toujours qu’il y a les héroïsmes authentiques, les risques certains et mortels d’un côté et de l’autre les courages confortables, les risques symboliques.
Il serait indécent et ridicule de s’illusionner et de se pousser du col au point de se considérer en danger permanent parce qu’assis sur une chaise ou dans l’espace audiovisuel, on écrit ou on parle le plus librement possible. On affronte les épreuves qu’on peut et les risques à notre mesure.
Pour qui n’a que l’esprit comme moyen de démontrer qu’il n’a peur de rien et qui ressentirait comme une honte d’avoir peur d’une expression sincère et pugnace, alors que tant de personnes sur le terrain mettent leur existence dans la balance, le propos de Norbert Bensaïd ouvre des perspectives angoissantes.
Comment tenter d’aller au bout de soi et d’assumer les risques que le destin propose, aussi peu dangereux qu’ils soient, pour que sa vie ne soit pas réduite à rien ?
On n’a que la ressource de se dire que l’existence avec ses mille séquences est une aventure à elle seule et qu’elle oblige, au fil du temps, à se transcender pour être à la hauteur. Les sentiments humains, amitié, amour, audace, solidarité, éthique, vérité et d’autres encore, sont autant de défis qui entraînent vers la médiocrité s’ils ne sont pas relevés ou du côté du risque quand ils brûlent et qu’ils vous brûlent. La quotidienneté, au sens figuré, est un champ de bataille et on ne saurait nous dénier le droit d’être intrépides ou effacés.
Norbert Bensaïd nous donne un mode d’emploi qui a le grand avantage – le signe éclatant de sa justesse – d’être mis au service de tous. C’est une leçon, un encouragement à la disposition de l’infinie diversité de l’humain. Qui peut aspirer à ce que son souffle sur terre soit réduit à rien et ne pas chercher coûte que coûte à lui donner sens et substance ?
Il y a des aventuriers partout. Des voyages et des périls intimes qui ne sont pas à mépriser. Sans cesse un arbitrage à effectuer entre le oui ou le non, une expédition excitante vers l’inconnu ou un enfermement quiet en soi.
Selon son choix, la vie est un risque qui vaut la peine ou un exercice sans trouble.
Comment hésiter ?
La vie ce n’est pas d’attendre que les orages passent, c’est d’apprendre comment danser sous la pluie.
Senèque
Sans vouloir diminuer les mérites de Norbert Bensaïd, un certain Jésus, d’après certains textes, aurait dit déjà, il y deux mille ans environ : « celui qui protège sa vie la perdra ». Ça ressemble assez, non ?
Mais pourquoi diable risquer volontairement sa vie ?
A vouloir prendre un risque vital, c’est la mort elle-même que l’on est censé réduire à rien. Mais la mort n’est pas rien, c’est la fin de la vie.
Comment puis-je décider que l’instant présent peut constituer la fin de ma vie, autrement dit, la fin de mon existence, si ce n’est en étant déjà persuadé que mon existence est présentement terminée ? Que l’instant présent constitue la fin de mon histoire, que je ne pourrais jamais exister au-delà de cet instant ?
Celui qui risque volontairement sa vie ne risque donc rien parce qu’il est déjà mort. Etre mort, c’est être totalement fermé à l’histoire et au monde. Etre mort, c’est être christianisé.
Post aquavit omne animal triste est…
Le risque de la vie
La vie est une maladie sexuellement transmissible, comme dit le plaisantin.
Bonjour,
« A vouloir supprimer tous les risques, c’est la vie elle-même qu’on réduit à rien »
Jérôme Kerviel aussi aimait prendre des risques. Tant que ses opérations permettaient à sa société de s’enrichir tout se passait bien. Je suppose même qu’il a bénéficié de belles primes de fins d’année pour ses excellents résultats.
C’est quand il a fait perdre à la Société générale cinq milliards d’€ en quelques secondes que les choses ont commencé à aller mal pour lui.
Chacun choisit son métier en fonction de son goût pour le risque ou pas. Soldats, policiers, juges antiterroristes, astronautes sont par essence des métiers à risque. Ceux qui l’ont choisi l’ont fait en connaissance de cause.
Depuis quelque temps même le métier de politicien est devenu dangereux y compris dans des pays dits civilisés. J’en veux pour preuve l’assassinat de la jeune députée britannique Jo Cox par un illuminé d’extrême droite sur fond de référendum Brexit.
Même Donald Trump a échappé de peu à un attentat. Mais il faut dire qu’en ce qui le concerne, il fait vraiment tout pour que sa vie s’achève prématurément.
Finalement je crois qu’en matière de risques c’est Georges Brassens qui a raison, lui qui a dit « Mourir pour des idées d’accord, mais de mort lente ».
Au moment du supposé « naufrage » de la vieillesse, quand on fait le point des 80 et plus années passées, après avoir confronté bien des risques, ce qui fut le cas de ma génération, et en observant tous ces gens qui ont peur de leur futur alors qu’il leur appartient de le construire, on se dit effectivement que malgré la Grande Dépression, la guerre, l’Occupation, les restrictions et les bombardements alliés, le bazar post-de Gaulle, les guerres d’Indochine et d’Algérie, la moitié du pays détruit à reconstruire et avoir participé activement aux Trente Glorieuses, on se dit que « oui ! », à avoir vécu et pris tous les risques, à avoir eu peur, connaître la terreur même, on peut quitter ce monde heureux d’avoir été un Homme et même d’essayer de faire durer le plaisir aussi longtemps que possible.
Merci Monsieur Bilger pour ce brillantissime billet !
« La vie ? c’est une histoire qui finit mal », dicton populaire d’un pays lointain plein de bon sens.
« Sans vouloir diminuer les mérites de Norbert Bensaïd, un certain Jésus, d’après certains textes, aurait dit déjà, il y deux mille ans environ : « celui qui protège sa vie la perdra ». Ça ressemble assez, non ? »
Rédigé par : Denis Monod-Broca | 22 juin 2016 à 09:07
Oui, mais c’est tellement plus beau quand c’est Norbert qui le dit…
Être Garry Gaspary, c’est être profondément crétinisé…
@ Garry Gaspary
Il ne s’agit pas du tout de risquer volontairement sa vie, il s’agit de ne pas reculer devant le risque.
Votre « raisonnement » conduisant à la conclusion que « être mort c’est être christianisé » est pour le moins spécieux mais, quand on prend pour hypothèse de départ la conclusion à laquelle on veut arriver, en général on y arrive…
« La vie ce n’est pas d’attendre que les orages passent, c’est d’apprendre comment danser sous la pluie » (Senèque)
Rédigé par : Charles | 22 juin 2016 à 08:53
Oui, Gene Kelly aussi a dit la même chose.
Mais dit par Norbert, c’est encore plus mieux.
« Mourir pour des idées d’accord, mais de mort lente ».
Même énoncée poétiquement, la dérobade peut se prendre les pieds dans le tapis.
Peter Norman, athlète australien, courait le 200 mètres en 20 secondes et 6 centièmes.
Lors des Jeux Olympique de Mexico, en 1968, il fut médaillé d’argent et partagea le podium avec les américains Smith et Carlos qui levèrent leurs poings gantés de noir.
Comme il partageait leur révolte et portait le badge « Olympic project for human rights », il fut évincé des jeux suivants et paya sa vie entière un geste courageux dans un monde qui ne l’était pas.
Profitant d’une gloire éphémère dont il aurait pu jouir longtemps, il prit un risque individuel, solitaire et définitif.
Trente-huit ans après, il fut porté en terre par ses deux copains.
A l’échelle des sociétés, le principe de précaution relève d’une tout autre analyse : on demande à des responsables d’avoir le courage de décider pour une population qui a peur de tout.
Qui va s’y coller, sans parapluie ?
@ GG
« Vois donc, je t’ai gravé sur la paume de mes mains, tu as tant de prix à mes yeux. Ces mains je n’ai plus qu’elles, de pauvres mains ferventes, posées comme un manteau sur tes frêles épaules, tu reviens de si loin ! Lumineuses, tendres et fortes, comme est l’amour de l’homme et de la femme, tremblantes encore – et pour toujours, du déchirant bonheur.
« II faut misère pour avoir cœur. Et d’une patience qui attend, et d’une attente qui écoute, naît le dialogue insurpassable. Notre assurance n’est plus en nous, elle est en celui qui nous aime.
« Accepter d’être aimé… accepter de s’aimer. Nous le savons, il est terriblement facile de se haïr ; la grâce est de s’oublier. La grâce des grâces serait de s’aimer humblement soi-même, comme n’importe lequel des membres souffrants de Jésus-Christ.
« Encore faut-il avoir appris ce que tomber veut dire, comme une pierre tombe dans la nuit de l’eau ; ce que veut dire craquer, comme un arbre s’éclate aux feux ardents du gel, sous l’éclair bleu de la cognée. Que peuvent savoir de la miséricorde des matins, ceux dont les nuits ne furent jamais de tempêtes et d’angoisses ?
« Pour retentir à ces atteintes, il faut avoir vécu – et vivre encore – en haute mer menacé sans doute, naufragé peut-être, mais à la crête des certitudes royales, l’amour alors peut faire son œuvre nous féconder, nous rajeunir. »
(Paul Baudiquey, Méditations)
Une seule prière, ne pas s’économiser comme font ceux qui voulant se prolonger se détruisent à petits pas, à petits tas, de petits vieux dès l’aube de leur vie. Elever nos enfants de même pour en faire des hommes et femmes de vaillance et de foi quelles que soient les épreuves rencontrées. Comme si le soleil qui poursuit sa course en dépit des nuages, des brumes et des orages s’économisait, lui. Aussi beau, lumineux, incandescent à son lever qu’à son coucher. Avec au final un rayonnement prodigieux qui embrase le ciel, éclabousse la mer et colore la terre de lumières flamboyantes…
« Il y a des aventuriers partout. Des voyages et des périls intimes qui ne sont pas à mépriser. Sans cesse un arbitrage à effectuer entre le oui ou le non, une expédition excitante vers l’inconnu ou un enfermement quiet en soi. »
J’ai vécu ce dilemme intime, j’ai pris des risques insensés et pourtant je ne regrette rien.
Sans les risques, je ne parle pas de ceux qui peuvent amoindrir physiquement mais de ceux qui peuvent chambouler une vie de couple, que vaut notre existence ?
Prenez vos stylos, vous avez trois heures !!
@Claude Luçon 22.6.16 – 11.11
Emouvant commentaire, sans aigreur… joli résumé juste d’une vie très certainement bien remplie… merci pour ces quelques lignes, merci pour ce moment !!
Pourquoi risquer sa vie ? Parce qu’on vous en donne l’ordre. Un supérieur ou votre cerveau qui fonctionne comme ça.
Un receveur principal des impôts, tout à la jouissance de faire payer les citoyens va au bout de son service aveugle à l’Etat. Il risque peu de choses : une colère, un feu fiscal en détresse, un sarcasme mais il va au bout de son choix. C’est une belle vie, receveur, pas donneur, non, seulement receveur.
Le politique va au bout de sa vie en se rengorgeant, l’air entendu, il sait, il a connu, risqué, sa place, ses avantages, quelquefois sa réputation. Toute sa vie, il a menti, promis, jamais refusé, toujours esquivé. Ca valait la peine, l’apprentissage de l’esquive.
Le vieil artisan qui guide la main d’un pré-apprenti avant de fermer les yeux a transmis quelque chose, comme le professeur de médecine.
Vivre c’est savoir et apprendre à savoir.
Il a deux ans, à Hauptbahnhof à Frankfurt, il y avait beaucoup de retraités qui faisaient la manche, assis, propres, impassibles, d’autres jouaient (mal) du violon ou de l’harmonica. Nos regards, avec l’un d’eux se sont croisés, un peu longuement. Je sais tout de cet homme, sans lui avoir parlé, sans être allé dans un camp du UNHCR et je me suis demandé à quoi servait de vivre ainsi, lui comme moi.
Non, non, mourir ce n’est pas être christianisé, c’est continuer de façon cosmique, comme le souhaitait Einstein, mais de ça, on est sûr, ça continue. Alors, pourquoi chercher le sens de la vie puisqu’elle ne s’arrête jamais.
…médecin et psychanalyste…
Rappelons que le professeur Debray-Ritzen avait écrit un ouvrage intitulé La psychanalyse cette imposture.
Une maladie comme l’autisme, qui a longtemps été la chasse gardée des psychanalystes, s’avère en fait répondre à des traitements médicamenteux.
A propos de Jésus, qui savait prendre ses risques et savait (avant tout le monde…) ce qui lui arriverait, il faut reconnaître qu’il était quand même assez démerde…
Où ai-je lu ça ?
D’après la Bible, Jésus est né à Bethléem, en Palestine, un pays où les gens s’appellent : Mohamed, Abdel, Mounir, Aziz, Ahmed, Farid, Omar, Youssouf, Mouloud, etc.
Et il a quand même réussi à se trouver douze copains qui s’appelaient Jean, Pierre, Paul, Jacques, Thomas, Matthieu, André, Philippe, Simon, etc. et qui buvaient du vin !
Qui dit mieux ?
Le tout est qu’un but inspire assez pour que le risque en vaille la peine. Le principe de précaution est né de l’ennui rendant avaricieux de sa vie, et contrairement à l’apparence, la gaspiller ressort de la même psychologie mais avec la réaction de se ruer en elle en espérant qu’elle finira bien par rendre un peu de jus à force de la presser.
Or non, si on aime vraiment la vie, on s’intéresse à différentes choses qui font que sans forcément courir après le risque, on ne se dérobera pas à lui s’il est le moyen d’y parvenir. Soyons moins abstrait. J’aime, je prends le risque de le dire, de tout faire pour l’être aimé, donc, par exemple, de le protéger, ce qui peut faire courir des risques. Je lui suis vulnérable, ainsi qu’à sa perte. J’entreprends, je prends le risque de faillite.Je crois, je dis ma foi même si je peux courir un risque de persécution. J’explore le monde, je cours les risques inhérents au parcours de zones de conflit. Je crée, je prends le risque de ne pas trouver mon public. Tout pas est le risque d’une chute, parfois dans l’abîme. Mais soit qu’on soit un marcheur, soit qu’on vise les sommets, il faut avancer.
@ Garry Gaspary | 22 juin 2016 à 09:12
مرحبا كنت عربيا فقط انتقاد المسيحيين وفيليب Bilger… هاث الله – هل مهمة تحويل معين؟
Mouais…
En écharpe et col roulé, même pas assez intrépides pour recevoir l’air frais sans prendre un rhume.
Ni affronter la vie sans le placebo qu’est la psychanalyse.
@ Garry Gaspary | 22 juin 2016 à 09:12
« Celui qui risque volontairement sa vie ne risque donc rien parce qu’il est déjà mort. Etre mort, c’est être totalement fermé à l’histoire et au monde. Etre mort, c’est être christianisé. »
Voici un petit article à votre sujet :
« Le crétinisme, ou le crétinisme congénital, est une maladie provoquée par le manque d’hormones thyroïdiennes. Il se caractérise globalement par un arrêt du développement physique et mental à une certaine période de la croissance de l’enfant (en raison de la carence hormonale mentionnée précédemment), une dystrophie des os et des pièces molles, enfin un métabolisme de base diminué. Cette pathologie n’existe plus en France, car l’hypothyroïdie congénitale est dépistée systématiquement à la naissance depuis plusieurs dizaines d’années »
Malheureusement pour vous et pour nous cette maladie n’a pas été dépistée chez vous.
Laissez les Chrétiens en paix et mangez des épinards.
@Achille
Imaginons un instant, seulement un court instant, ce Trump à la tête des Etats-Unis. C’est un conflit mondial sous peu. Reste à croire aux forces de l’esprit, comme l’avait déclaré Mitterrand en son temps, pour qu’elles influent sur un destin meilleur. On peut toujours y croire.
@Achille
J’en veux pour preuve l’assassinat de la jeune députée britannique Jo Cox par un illuminé d’extrême droite sur fond de référendum Brexit.
Extrême droite…
Qu’en savez-vous au juste, à ce stade de l’enquête ?
D’après ce que j’ai lu dans la presse britannique, on évoquerait surtout un « cinglé ».
Mais au fond, à qui profite le crime ?
@ Garry Gaspary
Est-ce vous qui avez écrit cela sur un site (dont je n’ose citer le nom) ?
« Garry Gaspary
24 février 2013 à 12 h 12 min
La charia, pour un musulman pratiquant, c’est comme la Torah pour un juif pratiquant : c’est être soumis à certaines règles religieuses (la prière, le jeûne, les interdits alimentaires, etc., etc.) quel que soit le pays où l’on réside.
Pourquoi voulez-vous interdire à des musulmans de respecter la charia ou à des juifs de respecter la Torah en France ? En quoi le respect de la charia en France par des musulmans concerne-t-il les non-musulmans ?
Et les médias ne sont jamais ni pour, ni contre, les médias vendent ce qui est à la mode du moment. »
Question :
Voulez-vous convertir à la charia dans un pays comme la France ?
Etes-vous en relation avec Daech ?
Que cherchez-vous en injuriant en permanence Bilger et les chrétiens ?
A mon avis les « chercheurs » de djihadistes devraient s’intéresser à votre cas et M.Bilger ne devrait pas vous publier !
« La fortune sourit aux audacieux » paraît-il !
L’audace ou plus trivialement le culot, ajouté à l’ambition, au goût du risque physique ou professionnel est souvent récompensé mais je reste convaincue qu’il y a aussi une grande part de chance qui intervient et que parfois la récompense n’est pas au rendez-vous, allant jusqu’au fiasco total. En tout état de cause il est rare de réussir sans prendre de risques.
La chance, c’est de se trouver au bon endroit au bon moment, idem inversement pour la malchance.
Evidemment, si l’on ne risque rien, chance ou pas, les choses ne viendront pas d’elles-mêmes. Le principe de précaution ayant aussi atteint son paroxysme, les risques sont devenus mesurés.
Mais avant tout, lorsqu’un individu a un rêve, il doit à mon avis tout mettre en oeuvre pour le réaliser, pour ne pas passer le reste de ses jours à regretter de ne l’avoir pas fait.
Un billet à consonances métaphysiques !
Ph. Bilger aurait-il commencé à préparer son voyage en Suède en visionnant les films d’Ingmar Bergman qui ont tous un fond métaphysique explicite ou implicite ?
Pour ma part excepté « Le septième sceau », que je considère comme son meilleur film et « Les fraises sauvages », les autres m’ont ennuyé. Je leur reconnais toutefois un caractère apaisant avec des dialogues d’une syllabe par minute, ce qui il est vrai doit changer des plaidoiries et logorrhées que notre hôte a dû subir.
Mais ce sujet est passé, revenons aux risques de la vie, et plus précisément de la vie intérieure, puisque ceux de la vie extérieure dépendent en grande partie des autres.
Tous les grands philosophes et penseurs ont plaidé la connaissance de soi, et son corollaire l’action conforme à ce qu’on est.
Et tous de Saint Augustin à Socrate en passant par Jung ou le « Deviens ce que tu es. Sois le maître et le sculpteur de toi-même » de Nietzsche ont tenu le même discours avec des finalités différentes.
Ils ont considéré que le plus grand risque de la vie intérieure était finalement d’être qui on est, et de le vivre face aux autres.
Se réaliser dans la totalité de sa personnalité complexe et difficile par nature, est une affaire qui est loin d’être simple et beaucoup ont renoncé ou s’y sont perdus ou encore sont rentrés dans la norme imposée par la société.
Pas de moyen terme, en suivant ce chemin on devient un saint, un martyr, un modèle ou un exclu rejeté, méprisé ou honni.
Évidemment seuls quelques élus peuvent atteindre le Graal suprême de la réalisation totale, les autres essaient d’y parvenir plus ou moins bien, en espérant pouvoir le jour venu, face au grand Barbu assis sur son nuage qui demandera : « qu’as-tu fait de talent ? », lui répondre humblement « j’ai fait tout mon possible ! »
Enfin il y en a, peut-être les plus nombreux, qui comme Anatole France (qui vient de défrayer la chronique du bac), diront :
« Je tiens la connaissance de soi comme une source de soucis, d’inquiétudes et de tourments. Je me suis fréquenté le moins possible. »
Qui a raison, qui a tort, nous le saurons trop tard.
Alors « Carpe diem… cueille le jour sans te soucier du lendemain ? »
Les deux derniers billets sur la psychanalyse, le risque et le modèle du héros me ramènent à cette chanson de Gnarls Barkley, Crazy, dans laquelle on entend sur fond de tests de Rorschach : my heroes had the heart to lose their lives out on a limb…
Jude en avait fait une reprise acoustique époustouflante en direct à la radio.
@Claude Luçon | 22 juin 2016 à 11:11
Bonjour Monsieur,
J’aime beaucoup, mais très, très beaucoup, ce que vous avez écrit ce mercredi 22 juin 2016 à 11 h 11.
Je vous salue de nouveau, parce que j’en ai envie.
@ Exilé | 22 juin 2016 à 17:35
« Extrême droite…
Qu’en savez-vous au juste, à ce stade de l’enquête ?
D’après ce que j’ai lu dans la presse britannique, on évoquerait surtout un « cinglé ».
D’après les différents articles de presse que j’ai pu lire, il s’agirait d’un membre d’un groupuscule d’extrême droite. Ceci étant être d’extrême droite et cinglé n’est pas du tout incompatible.
@ Michelle D-LEROY | 22 juin 2016 à 18:10
Votre jugement est raisonnable et sensé, vous vous attardez sur l’être, l’individu mais aujourd’hui celui-ci n’est plus rien s’il n’appartient pas à une communauté. Communauté d’intérêt et nous l’avons découvert après 1962 où la France a été submergée par des populations aux croyances diverses, qui ont bouleversé notre quotidien.
Nous ne pouvons donc tenter l’expérience du culot que s’il présente un intérêt quelconque à un groupe de moyens.
Exemples :
Le Qatar et l’Arabie Saoudite achètent en permanence des biens mobiliers et immobiliers en France avec l’aval des pouvoirs publics qui les exonèrent de certains impôts.
Les USA dirigent l’OTAN et donc la France sur le plan militaire.
Les postes existants ou à créer sont destinés à ceux qui appartiennent à certaines sectes.
Pour devenir député il faut être…….
Et surtout les médias dépendent de richissimes dont il ne faut pas dire qui ils sont.
Voilà pour la France mais sur le plan international de l’Occident c’est pire.
Alors oui nos petites souris doivent trouver un passage pour avoir le droit d’aboutir au monde du Fric.
Quant aux chercheurs, les pauvres, dès qu’ils ont trouvé quelque chose on le leur pique et c’est un autre qui en aura le mérite !
Dur, dur la vie des petits franchouillards qui ne sont pas fonctionnaires.
saladin
@ Garry Gaspary | 22 juin 2016 à 09:12
مرحبا كنت عربيا فقط انتقاد المسيحيين وفيليب Bilger… هاث الله – هل مهمة تحويل معين؟
Rédigé par : saladin | 22 juin 2016 à 16:41
Bravo Saladin ! Ce Garry Gaspary méritait une leçon ! Tout à fait d’accord avec vous.
@Deviro | 22 juin 2016 à 16:35
Vous faites semble-t-il une confusion entre prénoms arabo-araméens attribués à des contemporains de Jésus, de religion juive et adeptes de la nouvelle religion chrétienne après sa mort et prénoms musulmans postérieurs à Mahomet. Soit un grand écart de sept siècles !
@Achille
D’après les différents articles de presse que j’ai pu lire, il s’agirait d’un membre d’un groupuscule d’extrême droite.
N’est-il pas étrange, en généralisant, que dans le cas de certains attentats, les gens qui prétendent représenter l’État en France fassent exprès de rester évasifs en évoquant la responsabilité de vagues terroristes désincarnés et impersonnels, en évitant avec force contorsions de ne surtout pas évoquer leurs origines culturelles, communautaires, philosophiques et autres, en invitant tout le monde à faire de même, même quand elles sont évidentes, alors que dans le cas d’un suspect qu’il serait médiatiquement intéressant d’associer à une extrême droite souvent plus fantasmée que réelle – en France ou ailleurs – personne ne juge utile de faire preuve de la moindre prudence ?
Se reporter par exemple à ce journaliste (?) qui a regretté, alors que Merah venait d’être identifié comme le responsable des meurtres, que ces derniers n’aient pas pu être imputés à l’extrême droite ?
Deux poids, deux mesures ?
@Mary Preud’homme | 22 juin 2016 à 20:30
Vous faites semble-t-il une confusion entre prénoms arabo-araméens attribués à des contemporains de Jésus, de religion juive et adeptes de la nouvelle religion chrétienne après sa mort et prénoms musulmans postérieurs à Mahomet. Soit un grand écart de sept siècles !
Voyons, Mary, voyons ! Bien sûr, mais bien sûr : Nous, c’est 1515-Marignan, et Eux, c’est 622-Fuite à Medine.
– Je n’ai pas voulu faire oeuvre d’historien ou d’exégète de quoi que ce soit !
Par le Christ-Roi, n’avez-vous pas un peu d’humour ?
@Exilé | 22 juin 2016 à 20:52
« Se reporter par exemple à ce journaliste (?) qui a regretté, alors que Merah venait d’être identifié comme le responsable des meurtres, que ces derniers n’aient pas pu être imputés à l’extrême droite ?
Deux poids, deux mesures ? »
En effet, cela fait plus de trente ans que nos journalistes cavalent après « la piste d’extrême droite » à chaque accident de la circulation de plus de trois morts.
Ils n’ont pas vu arriver les barbus.
J’ai longtemps hésité à poser ma candidature à la présidentielle car ma première réforme sera d’abolir les écoles de journalisme, surtout celle de Lille.
Je crois sincèrement que le Français n’est pas formaté pour le journalisme.
Pan sur le bec !
Très bonne réponse de Mary Preud’homme à Deviro.
@Deviro | 22 juin 2016 à 22:47
Quand Mary est en colère il vaut mieux faire profil bas, moi je me planque… J’attends la fin de l’orage.
@Deviro | 22 juin 2016 à 22:47
J’apprécie beaucoup l’humour juif, l’humour bédouin (réservé aux hommes et servi à la louche), c’est-à-dire le vôtre, pas du tout !
Cher Philippe,
Rester dans le silence, c’est pas mal non plus.
C’est peut-être un exercice aussi exigeant.
Et au minimum, cela fait des vacances à l’entourage !
Nous sommes ravies d’avoir offert quelques minutes de vacances à Philippe et à son épouse parce qu’ils le méritent bien.
françoise et karell Semtob
Oh, c’est bien une question que je me suis interdit de me poser et s’il m’est arrivé de courir un risque réel, c’est sans le vouloir, soit par imprudence, soit par détermination vers un but à atteindre. Il a pu m’arriver de me trouver en situation périlleuse mais alors tout mon esprit était tendu vers les moyens de m’en tirer sans penser ni courage ni peur.
Ce questionnement est finalement celui de l’homme tranquille, il est légitime pour se préparer un arsenal moral en cas de besoin. Mais face au danger, que d’incertitudes !
J’ai préféré me donner très tôt des règles morales strictes et de m’astreindre quotidiennement à n’y pas déroger. J’ai trop lu Kant ! Le plus clair du temps, c’est un débat intérieur tranquille sans conséquence dangereuse. Il a pu arriver que mon choix moral m’ait conduit à courir un risque mais il découlait du même débat intérieur tranquille. Je n’ai jamais mis ce risque encouru dans la balance de mes choix, non par courage mais parce que c’est hors-sujet. Après coup, une fois en sécurité, je prends conscience du danger dans lequel je me suis trouvé mais sans regret. C’est une notion qui ne me préoccupe pas : je n’agis pas en vue de courir un risque, ce serait folie, mais je ne m’interdis pas d’agir en présence d’un risque, ça m’est indifférent. Stoïcien de fait, je ne m’insurge pas contre ce sur quoi je n’ai pas de prise et sitôt que l’on s’occupe à éviter la chute d’un pot de fleur en regardant là-haut, on ira se casser la figure dans le trou qu’on n’a pas vu en bas.
@Claude Luçon 22.6.16 – 11.11
Tout comme Deviro j’ai envie une nouvelle fois de saluer votre commentaire qui n’a pas reçu le succès qu’il aurait mérité.
Ce peu de relances montre bien – hélas – la dérive du blog de Monsieur Bilger sur lequel certains/certaines « méchants » n’interviennent que pour agresser, attaquer, vilipender, critiquer de manière acerbe l’autre, voir le verre à moitié vide plutôt que saluer un commentaire plein de bon sens et d’optimisme.
En fait les habitués du blog de Monsieur Bilger sont terriblement franchouillards et aigris, à l’image d’une France décliniste et arrogante, des Français qui détestent tout le monde et eux-mêmes, incapables de transmettre quoi que ce soit, des Français qui critiquent tout mais bien incapables d’apporter le moindre début d’une solution.
Une nouvelle fois merci Monsieur Luçon, tout comme ma grand-mère de 95 ans, vos propos sont rafraîchissants, sans haine, juste une vie avec ses hauts et ses bas, juste une vie bien remplie.
Many happy returns.
@ Jabiru | 22 juin 2016 à 17:35
« Imaginons un instant, seulement un court instant, ce Trump à la tête des Etats-Unis. C’est un conflit mondial sous peu. Reste à croire aux forces de l’esprit, comme l’avait déclaré Mitterrand en son temps, pour qu’elles influent sur un destin meilleur. On peut toujours y croire. »
Depuis quelque temps, il semble que les Républicains (ceux des US, mais « les nôtres » sont un peu dans la même situation) aient de réelles difficultés à choisir un candidat crédible. Sans doute est-ce dû à leur système électoral particulièrement alambiqué et qui permet pas mal de magouilles.
Avec G.W. Bush, les US ont réussi à mettre le Moyen-Orient à feu et à sang. On n’ose imaginer, en effet, ce qu’il en serait avec Donald Trump à la tête de la première puissance militaire mondiale.
Ça fait froid dans le dos. Pour le coup on aurait vraiment la der des ders.
Que vivent les grandes orgues de Mary.
Il n’y a que dans l’instant présent qu’on ressent l’éternité.
Être mort, c’est être ressuscité.
Victor Hugo dit : « Il faut que l’herbe pousse et que les enfants meurent. »
« Moi je dis que la loi cruelle de l’art est que les êtres meurent et que nous-mêmes mourions en épuisant toutes les souffrances pour que pousse l’herbe non de l’oubli mais de la vie éternelle, l’herbe drue des œuvres fécondes, sur laquelle les générations viendront faire gaiement, sans souci de ceux qui dorment en dessous, leur « déjeuner sur l’herbe ». » Le Temps retrouvé
@ Savonarole | 22 juin 2016 à 23:02
Quand Mary a annoncé son départ du blog, une question m’a traversé l’esprit. Mais avec qui donc va-t-elle se quereller à présent ?
Et j’ai eu une pensée compatissante pour son entourage, ses cousins, ses voisins, son boucher, etc.
Et voilà Mary de retour pour notre plus grand plaisir.
Je rêve à l’occasion de la présidentielle d’un face-à-face au Zénith entre Mary et Christiane Taubira, chacune entre deux invectives citant Aimé Césaire et autres poètes haïtiens !
Voilà qui aurait de l’allure et montrerait aux jeunes générations que l’on peut s’étriper en politique avec plus de 150 caractères, et surtout plus de culture !
Mais quel imprésario prendra ce risque ?
Ouf, j’ai réussi à revenir au sujet du jour !!
@ Denis Monod-Broca
Il ne s’agit pas du tout de risquer volontairement sa vie
« A vouloir supprimer tous les risques… » Il s’agit bien de volonté, et de volonté de vie.
Votre « raisonnement » conduisant à la conclusion que « être mort c’est être christianisé » est pour le moins spécieux
Je ne le pense pas. On a écrit récemment sur ce blog à propos de la volonté de vie. Une citation de D. Tillinac rapportée ici par M. Ghinsberg dont voici un extrait :
« La nôtre [la morale transcendante christianisée] repose sur le prédicat judéo-chrétien d’une faute initiale avec la perspective d’une rédemption au prix d’un combat contre le satanisme sous-jacent à notre volonté de vie. »
Comment lutter contre la volonté de vie ? En proposant qu’elle est satanique. En proposant que tout ce qui est vie est Mal, et tout ce qui est contraire à la vie est Bien. Vous êtes paysan et vous ne connaissez rien du monde ? C’est Bien. Vous êtes miséreux ? C’est Bien. Vous êtes complètement ignorant ? C’est Bien. Votre quotidien n’est qu’un éternel recommencement sans aucune perspective, chacun de vos instants étant pris dans le marbre de la mort, votre vie n’évoluera jamais ? C’est Bien.
Telle est la morale transcendante à laquelle doit se soumettre le christianisé. Telle est la réalité d’un christianisé. Et lorsque chaque instant n’est qu’un éternel retour du même, lorsque l’on prend conscience que l’instant qui précèdera sa propre mort sera complètement identique à l’instant présent, la volonté de vivre du christianisé s’éteint totalement, il est prêt à risquer sa vie parce qu’il est déjà mort. Et c’est à ce moment que l’homme d’Etat entre en scène. Pour dire au christianisé :
« Le Boche met en doute mon pouvoir. Sacrifie ta vie pour que cela cesse ! »
Et voilà notre christianisé qui fait la guerre, qui se met à haïr le Boche comme s’il était la seule raison de tous ses maux alors qu’il ne l’a jamais vu, qu’il ne le connaît pas, et qu’il va fièrement sacrifier sa vie sur le champ de bataille ! Car j’ai parlé de la réalité du christianisé mais je dois ajouter que son imaginaire est rempli de contes et légendes de héros qui sacrifient leur vie pour celle des autres.
Extinction de la volonté de vie, glorification de la mort par le sacrifice pour les autres : le christianisme, ce n’est pas de la religion comme l’a prétendu M. Ghinsberg, c’est de la politique, c’est même du Machiavel dans le texte.
@ sphinx
Je me souviens pas de toutes mes interventions, mais j’ai pu effectivement écrire cela.
Sur le reste, je ne veux pas convertir à l’islam, je veux détourner de la christianisation. Je ne suis pas en relation avec Daech, je suis en opposition avec les députés français christianisés qui ont, bien avant l’existence de Daech, serré la main de Bachar el-Assad alors qu’il assassinait son peuple en le bombardant.
Mais tout cela n’est en rien nouveau, tout cela est déjà public, je l’ai déjà écrit sur ce blog, votre délation n’apprend donc rien ni aux chercheurs de djihadistes, ni à P. Bilger.
@Mary Preud’homme | 22 juin 2016 à 23:47
J’apprécie beaucoup l’humour juif, l’humour bédouin (réservé aux hommes et servi à la louche), c’est-à-dire le vôtre, pas du tout !
Crotte de bique ! Quand la dame a voulu quitter ce blog, je lui avais mis un message qui, parmi d’autres, « lui avait fait chaud au coeur » Elle est revenue, agressive, acerbe, vindicative et menaçante. Changement de métabolisme ? Effarant…
@Paul Duret | 22 juin 2016 à 22:52
Pan sur le bec !
Très bonne réponse de Mary Preud’homme à Deviro.
On dirait un pet, ce commentaire !
Mon post ? tout à fait innocent :
…à propos de Jésus, qui savait prendre ses risques et savait (avant tout le monde…) ce qui lui arriverait, il faut reconnaître qu’il était quand même assez démerde…
Où ai-je lu ça ?
D’après la Bible, Jésus est né à Bethléem, en Palestine, un pays où les gens s’appellent : Mohamed, Abdel, Mounir, Aziz, Ahmed, Farid, Omar, Youssouf, Mouloud, etc.
Et il a quand même réussi à se trouver douze copains qui s’appelaient Jean, Pierre, Paul, Jacques, Thomas, Matthieu, André, Philippe, Simon, etc. et qui buvaient du vin !
Qui dit mieux ?
Au secours, je suis innocent !
Suggestion de soin apaisant pour le prurit allergique au chrétien :
https://www.youtube.com/watch?v=RwFYUJb03d0
Et, avant tout, arrêtez de vous gratter, le mal ne fait qu’empirer.
Les Hommes du Régime, pris d’une boulimie réglementaire échevelée, nous traitent comme des petits enfants en nous entourant d’une foultitude d’interdictions ou de limitations présentées comme des garde-fous contre les risques de la vie quotidienne.
Nous connaissons aussi tous ces slogans débiles du genre « mangez bougez » – comme si nous n’étions que des porcs d’élevage dont il faudrait faire un peu fondre la graisse, ou bien « évitez de manger gras etc. ».
En revanche, il est curieux de constater qu’en ce qui concerne les vrais risques, ceux qui entraînent malheurs, invalidités et morts violentes causées par certains de nos invités qu’ils laissent entrer chez nous sans contrôle par centaines de milliers alors que certains ne sont pas animés des meilleures intentions à notre égard, rien, motus, pas d’application du sacro-saint principe de précaution mis en avant par ailleurs par de faux écologistes alors que dans ce cas son application serait vitale…
@Tipaza | 23 juin 2016 à 08:40
Oui, ça aurait valu le spectacle, mais Taubira a disparu dès qu’elle a appris le retour de Mary.
Le risque est inhérent à la vie. Cette dernière est le terrain de notre mise à l’épreuve constante. C’est ainsi que l’Homme, confronté à ce parcours, parvient à se définir, à se façonner, « à se mûrir et à se créer indéfiniment soi-même » comme l’écrivait Bergson. S’il est compréhensible que l’Homme conscient, responsable, cherche à mieux maîtriser le risque pour en limiter ses conséquences, il est illusoire de vouloir éradiquer totalement celui-ci. Ou alors, quel goût aurait notre existence ?
@ Deviro | 22 juin 2016 à 16:35
Pas mal… Mais il y a plus fort que cela :
– l’eau transformée en vin ?
– les pêches miraculeuses ?
– la marche sur les flots ?
et
mais voilà « Mary Preud’homme » je me casse à + Deviro
P.S. : l’humour à la française a disparu lors de la nomination de Mitterrand et depuis il ne faut plus dire ceci et cela sous peine d’être poursuivi par « SOS LE RACISTE » organisme attitré de Julien Dray qui doit en percevoir des royalties pour se mettre à l’heure… la dernière en date c’était la quenelle qui a failli nous faire tous mourir d’asphyxie… c’était d’une bêtise digne du plus grand des sots de notre pays le Hollande et son scooter.
On peut souscrire ou pas à ce réquisitoire de Norbert Bensaïd contre notre besoin compulsif de nous prémunir contre tous les risques liés au fait même d’être là. Il reste que nous ne pouvons pas nous exonérer de l’interroger, cette peur. Qu’est-ce qu’elle dit de nous ?
La phénoménologie heideggerienne avec son « expérience de la vie facticielle« , vous n’y pensez pas ?
Manger cinq fruits et légumes par jour pour ne pas mourir. Je caricature à peine.
Dans le le même ouvrage La Lumière médicale dont les familiers du Nouvel Obs ont pu lire des extraits à l’époque :
« Notre liberté est menacée par le besoin de sécurité et la sécurité elle-même est menacée par le souci obsédant qu’on en a ».
Je suis tenté d’élargir le champ d’application de ces citations de Norbert Bensaïd. Tant je crois qu’elles interpellent également ces solutions infaillibles censées nous protéger dans le domaine de la sécurité des personnes et des biens.
Que cela soit de nécessité décisive, qui en douterait ?
Il n’empêche, j’ai toujours trouvé pitoyables les mots d’ordre du genre « tolérance zéro ».
Il n’y a pas de risque à se payer de mots. Monsieur Bruno Le Maire a même cru devoir reprendre cette idiotie à son compte lors d’une récente intervention télévisée. Surprenant de la part d’un lettré, ou qui le laisse dire.
Bruno Le Maire, éclairs dans les yeux et menton relevé, juché sur Rossinante, qu’il ne devine pas affectée de fourbure.
Que l’application de toutes ces brillantes trouvailles puisse aboutir à la société idéale, la belle affaire. Le problème c’est que ça n’existe pas.
Je ne suis pas insensible aux promesses de protection que les aspirants gouvernants nous font pendant trois mois tous les cinq ans, mais je suis souvent tenté de leur demander : et qui me protègera de vous ?
L’enfer est pavé de bonnes intentions.
Le film Minority Report, ou comment faire advenir la société fabulée, qui à la fin se révèle dystopique.
@seraye yves
N’exagérons rien. « L’expérience du culot », vous la tentez très bien en vous livrant à cette litanie dont chaque point pourrait être démonté par le premier venu.
Dans un souci d’indulgence à votre égard, je n’en retiendrai qu’un pour correction : pour devenir député il faut être… candidat et convaincre. C’est bête, hein ?
Pour les autres points et leur insoutenable légèreté, je pense que ce n’est pas la peine, c’est vraiment trop dur.
« Aimé Césaire et autres poètes haïtiens ! » (Tipaza)
Vous vouliez sans doute dire Aimé Césaire et autres poètes antillais. Les innombrables poètes et écrivains haïtiens n’ayant rien à envier aux rares poètes martiniquais dont Césaire est le plus beau (sinon l’unique) fleuron.
Quant à débattre au Zénith, je n’ai nullement cette prétention. Et tant qu’à imaginer l’hypothèse d’un face-à-face féminin, je verrais plutôt Marie-France Garaud autrement armée que moi, opposée à Christiane Taubira.
Ah ces Marie et Mary de toutes les couleurs, des passionnées vous dis-je…
Je dois néanmoins reconnaître que vous-même pas plus que Deviro, Aliocha, Noblejoué, Paul Duret et tant d’autres sur ce blog ne s’en sont jamais pris à mes proches. Ce qui fait toute la différence.
Quant à Savonarole qui aime jouer à cache-cache et que j’ai gardé pour la fin, je sais toujours où le trouver… Et jamais en reste pour dire le mot qu’il faut pour apaiser les rancoeurs et neutraliser les mauvaises langues et les piètres cuisinières !
@ eileen et Deviro
Merci pour vos commentaires.
Je vous souhaite à tous deux de voir le monde comme je le connais.
Bien que pour de très grandes différences et raisons je puisse dire comme Roberto Benigni, « La vie est belle ».
Particulièrement en France !
Seuls les Français ne s’en rendent pas compte.
Ex-pétrolier, j’ai travaillé et vécu sur la moitié du globe dans tout le Moyen-Orient, toute l’Afrique, en Europe de l’Ouest et Amérique du Nord entre 1952 et 2001, c’est à la conclusion de tout cela que j’ai acquis la certitude que la vie était une expérience extraordinaire que je recommencerais volontiers.
Celle que je termine m’a parue trop courte, il me reste tant de choses à voir et à faire.
J’ai eu la chance en plus, pendant 55 ans, d’avoir une épouse anglophone d’origine italienne, francisée au contact du chauvin angevin que je suis, une combinaison explosive, décédée en 2013, une compagne extraordinaire qui ne m’a jamais laissé le temps de regretter d’être de ce monde, bien au contraire, même si sa disparition m’a laissé une blessure profonde de tristesse au coeur qui ne se cicatrise toujours pas.
Pendant un certain temps j’ai participé à ce blog. C’était avant. C’était du temps où ce blog était bon enfant, parfois instructif, quelquefois spirituel. Il me donnait l’envie de participer (n’est-ce pas le plus important ;-))
Depuis quelque temps ce blog dérive vers l’agressivité permanente entre intervenants anonymes (quel courage !).
J’envie Marc Ghinsberg, Achille ou eileen (et un peu Savonarole) de rester imperturbables face à ces agressions verbales souvent imbéciles, et dans certains domaines, sans fondement.
Je continuerai à vous lire. Peut-être que mon clavier me démangera encore une fois ou deux, mais franchement vos joutes verbales intellos/Wiki ne m’amusent plus.
Adeo Kamarad (en breton finistérien ;-))
On est passé du risque de la vie… à une poétisation de la mort. Je préfère intervenir avant qu’on la justifie : ce n’est pas parce qu’on ne peut pas éviter quelque chose qu’il faut la croire bonne.
Un né esclave peut rêver de liberté, voire qui sait essayer de se tuer, s’enfuir ou tuer son propriétaire. De même, un nait mortel peut s’insurger contre la mort. Et qui sait, faire plus ? Avec la science, peut-être. Mais on ne sortira jamais des chaînes si on commence à s’en accommoder.
Le premier livre de l’Humanité, L’épopée du grand homme qui ne voulait pas mourir :
http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/5687
est instructif.
Ayant échoué à conquérir la vie sans fin, le héros se résigne, et se divertit, il a bien raison, pour se changer les idées.
Mais de là à valoriser la mort, la prétendant apte à nous rendre capable de créer, d’aimer et autres choses quand elle est plutôt le à quoi bon fondamental de nos vies qu’on croit surmonter à force de religion, politiques et autre, il y a un abîme.
Je précise que les religions ne sont pas nées de la peur de la mort mais de boucs émissaires. On pourrait s’y tromper car trop s’opposent à l’ambition de la vie sans fin. Beaucoup par peur de disparaître. Mais ce n’est même pas un risque de la vie ! Mortels ou immortels les gens auront besoin de religion pour se lier entre eux et à ce qui les dépasse et la religion est le moyen le plus fondamental de l’espèce pour le faire.
La mort c’est la mort, l’esclavage l’esclavage, on n’a pas à dire que c’est bien, selon les cas parce que :
– Personne n’y échappe. Eh bien, mieux vaudrait que quelqu’un réchappe d’un naufrage que personne s’il vaudrait mieux que tout le monde y surnage, et voilà pour la mort belle car égalitaire.
– L’esclavage qui n’en serait pas un car la liberté soit n’existe pas soit est intérieure. On rejette vers le néant ou l’intérieur ce qu’on n’a pas réussi à établir entre soi et les autres.
Les choses sont ce qu’elles sont, il faut se risquer à les affronter.
Ave Philippe morituri te salutant.
Faire ce que l’on peut avec ce que l’on a semble être le sujet de vos deux idoles du moment. L’une me fait penser à Jeannette Bougrab, Dati et bien d’autres qui ont su découvrir l’âme de l’homme et ses faiblesses.
La pensée psychanalytique que vous nous offrez sent la naphtaline et les penseurs grecs doivent, dans leurs tombes, se dire : ils en sont encore là !
Soyons sérieux, les enjeux intellectuels, politiques et économiques qui submergent l’homme de la rue sont plus importants !
Tiens ne serait-ce que de prendre un train de banlieue le soir !
@ breizmabro
Je ne sais pas s’ils existent, mais au cas où, si vous n’y avez pas pensé vous-même, vous pourriez peut-être trouver des blogs en langue bretonne ? J’imagine qu’ils vous parleraient de sujets intéressants et, plus important encore, vous intéressant, et comme les Bretons sont fiers et créatifs en leur culture, que les gens, plus fiers d’eux-mêmes ont moins de ressentiment, les échanges y seraient plus suaves.
D’un autre côté, vous pourriez regretter ce blog… Il ne faut jurer de rien, mais j’ai l’impression qu’il y a peu de censure. Si ce n’est l’air du large, celui de la liberté !
@ Noblejoué | 23 juin 2016 à 18:27
Vous confondez la mort avec le risque !
Certes le risque offre la mort parfois mais la mort n’est pas un risque puisqu’elle nous est offerte à tous… avec un avenir pour certains ou rien pour d’autres !
J’ai aimé dans mon adolescence des hommes comme : Burton, Gordon, Stanley, Livingston, René Caillé, Marco Polo, Henry de Monfreid et bien d’autres, ceux qui passaient le cap Horn dans des conditions épouvantables pour aller vers nulle part !
Et je découvre au-delà de mes aventures et de mes lectures passionnantes l’univers rabougri de ce que je n’aurais jamais avoir voulu vivre !
J’ai « exploré » la Chine, le Maghreb, l’Afrique occidentale ou Madagascar avec une envie enfantine, sans jamais me poser de questions et aujourd’hui dans l’automne de ma vie je poursuis ce chemin, avec une épouse formidable, en ayant eu la chance de voir ce damné Cap Horn, ce p… d’Alaska, la Chine en long en large et en travers sur les pistes des caravanes et le reste !
Au diable les convenances !
La vie à tout prix c’est l’essentiel !
@freud
le mal-nommé.
Juste pour ma curiosité propre, pourriez-vous expliquer en quoi cette citation et l’analyse qui en est faite relèvent-elles d’une quelconque « pensée psychanalytique » ?
« …au prix d’un combat contre le satanisme sous-jacent à notre volonté de vie. »
D. Tillinac
« Comment lutter contre la volonté de vie ? En proposant qu’elle est satanique. »
G. Gaspary
Un tel fallacieux renversement du propos de Tillinac introduit à votre endroit une sous-jacente interrogation trinitaire, mon bon Garry : sot, malhonnête, obtus ?
@breizmabro
Plusieurs fois j’ai eu la même tentation que vous : me retirer, écœuré par la vulgarité de certains commentateurs dont la vigueur des invectives est proportionnelle à la vacuité de leur pensée, leur courage d’autant plus grand qu’ils se réfugient derrière un pseudo. Ceux-là il faut les traiter par la dérision ou l’indifférence. Pensez aux autres et aux lecteurs de ce blog qui sans nécessairement poster un commentaire peuvent être intéressés par les vôtres.
Philippe Bilger nous permet de nous exprimer, il accepte la contradiction, ses billets, que l’on soit d’accord ou pas avec lui, ne laissent pas indifférents car la plupart du temps ils développent une pensée personnelle originale qui provoque la réaction et nous incite à préciser la nôtre. Ne laissez pas le monopole de l’expression aux imbéciles, exprimez-vous autant que vous le souhaitez. Nos posts sont un peu des bouteilles qu’on jette à la mer, mais si une fois de temps en temps ils permettent de pousser la réflexion un tout petit peu plus loin alors il n’auront pas été totalement inutiles.
Je serais navré de ne plus vous lire et de ne plus vous apporter parfois la contradiction.
@ Marc Ghinsberg
« Nos posts sont un peu des bouteilles qu’on jette à la mer, mais si une fois de temps en temps ils permettent de pousser la réflexion un tout petit peu plus loin alors il n’auront pas été totalement inutiles. »
Un peu desservis quand même par cette sorte d’onctuosité satisfaite.
@ breizmabro
J’aime beaucoup que vous soyez affectée par la dureté qui n’est que de l’indifférence à l’autre, car nous voyons ainsi, une personne sensible et c’est ce qu’il y a de plus intéressant chez les êtres humains…
La sensibilité !
Je crois que celui ou ceux qui ont pour amusement de venir écorcher celui-ci ou celle-là, ont le plaisir malsain de mesurer l’effet qu’ils font sur ce monde et cela passe semble-t-il par ce jeu puéril !
Il est plus facile de faire le mal que le bien, et il est aussi plus facile de dire une évidence que d’énoncer une pensée chantournée pour un esprit affûté, aussi il convient de ne pas se formaliser lorsque certains jouent avec insensibilité avec les croyances des autres ou leur défaillances (qui n’en a pas ?)
Ici, des rôles sont distribués au hasard d’un sujet, et quelquefois surgit un alter ego d’autres fois un sot !!
Video meliora proboque deteriora sequor !
Il faut ne pas déserter le champ de bataille, quand bien même la bataille ne serait pas digne de soi… Car le sot de tout à l’heure considérera qu’il a gagné par KO, en effet, il n’est pas capable de mesurer la grandeur le l’abandon par dégoût… La vie est ainsi faite que du matin au soir et du soir au matin, il faille encore et toujours recommencer le travail que l’on croyait avoir terminé ! L’homme est imparfait par plaisir et le reste aussi…
@MS
Ben vous voyez. Votre post permet de pousser la réflexion beaucoup plus loin !
@ seraye yves
« Certes le risque offre la mort parfois mais la mort n’est pas un risque puisqu’elle nous est offerte à tous… avec un avenir pour certains ou rien pour d’autres ! »
La mort nous est offerte, je rêve ? Quel cadeau… La vie nous est retirée, plutôt… Enfin, retirée, c’est beaucoup dire, rien ne prouve que quelqu’un ait créé le monde et décidé que nous serions mortels. Si oui, il pouvait se garder la souffrance et la mort. On critique le moindre homme en tuant un autre, mais pas le bourreau universel, « selon que vous serez puissant ou misérable »…
A part ça, la mort est une certitude et un risque. Comme dans une condamnation à mort. Le condamné sait qu’il est condamné et le jour de son exécution est un risque, car après tout, s’il est condamné à la chaise électrique, le courant peut être coupé par panne de courant, il peut s’évader avant, il y a des tonnes d’hypothèses, et puis il peut, à l’inverse, mourir de peur avant ! Ceci dit, si rien de tout cela n’arrive, ou si on reprend l’évadé, le risque finira par devenir… mortel.
Pour la mort naturelle, il en va de même. Le mortel finira bien par mourir de quelque chose. La certitude est la mortalité, le risque c’est le moment, la cause.
Plus tard, il se peut, et je l’espère, que la mort ne soit plus une certitude mais seulement un risque et une option. Qu’il n’y ait plus de mort « naturelle ». Mais qu’il y ait le risque de la foudre, l’accident automobile, l’assassinat… Ou la décision de mourir.
Encore faut-il que la société n’empêche pas les recherches. Enfin, ailleurs, heureusement, on y travaille. Mais j’aimerais autant que ma société y oeuvre aussi.
« La mort offerte à tous ». Excusez-moi, si je suis favorable au mariage pour tous vu que je suis pour la liberté, je n’irais pas militer pour la mort pour tous. La vie immortelle pour tous si un jour elle est possible, plutôt ! Ou non, plutôt le droit de chacun de se déterminer. La manie des gens d’imposer leurs préférences…
« Un avenir pour certains ou rien pour d’autres ! » Voulez-vous dire que certains pensent que la mort n’est pas la mort, ou dit autrement, que certains pensent que nous ressusciterons, et d’autres non ? Ou voulez-vous dire que certains auront la vie éternelle et d’autres la mort sans fin ? Ou… Ou… J’ai l’impression qu’on peut interpréter votre phrase de bien des manières.
Sinon, bien sûr que tout risque n’est pas mortel. Mais enfin, quand on parle d’aventures, de vie, de mort et du reste, on ne va pas mentionner les cors au pied. D’accord, on risque aussi et je le dis, de perdre sa liberté. L’échec est aussi une perte importante, mais je n’ai guère envie de l’évoquer… D’une part, tout le monde est mortel et toute société peut finir conquise par une autre, ce qui rend ces problèmes universels, tandis que l’échec ne menace pas tout le monde, les gens qui n’ont pas envie ou besoin ou pas l’opportunité d’agir existant.
D’autre part l’échec peut être pour moi résumé comme la mort dans la vie, ce qui en détruit le sens comme la servitude en détruit la dignité.
Le coup d’angoisse d’y penser et de l’exprimer !
Bon, je vais quand même aller dormir, il le faut bien, en espérant ne pas faire de cauchemars. Beau rêve à vous, et tant que j’y suis, à tous !
Vive la vie, mais surtout la liberté !
@Deviro | 23 juin 2016 à 09:34 (1er paragraphe)
Tous ces qualificatifs (qui me vont si mal dans la vraie vie) parce que j’ai osé ironiser sur votre humour après que vous avez fait de même en pointant l’absence du mien.
Pas très fair-play Deviro !
@Mary Preud’homme | 23 juin 2016 à 23:33
« Tous ces qualificatifs (qui me vont si mal dans la vraie vie) parce que j’ai osé ironiser sur votre humour après que vous avez fait de même en pointant l’absence du mien.
Pas très fair-play Deviro ! »
Je ne suis pas fair-play, ce n’est pas un scoop, le monde entier le sait !
J’ai une requête à vous présenter, et j’espère que vous l’accueillerez favorablement.
Pourriez-vous à l’avenir …m’épargner.
– c’est-à-dire m’ignorer.
– en conséquence ne prêter aucune attention à mes contributions.
– et a fortiori ne pas y répondre.
L’équité me commande d’avoir la même attitude envers vous.
J’ai trouvé sur ce blog de Philippe Bilger des perles (pas toujours de culture…), mais aussi des pépites et des fulgurances dont je fais mon miel. Et je souhaite modestement passer sous l’horizon des intervenants qui se mettent au clavier en pensant « qui vais-je pouvoir baffer aujourd’hui ? »
Ma requête est faite à froid et aucunement dans le chaud du moment.
Et je l’espère, courtoisement écrite.
Merci d’avoir lu pour la dernière fois cette intervention et merci infiniment de ne pas y répondre, l’intérêt de la chose serait petit.
@breizmabro | 23 juin 2016 à 17:40
Breizxit ?
Avouez que c’est pour échapper à Marc Ghinsberg lorsqu’il monte en chaire pour nous vanter le quinquennat de Hollande, je vous comprends, c’est lassant. Il fait même pitié. Pontifier sur un tas de fumier est un exercice navrant passé un certain âge.
On vous reverra, j’en suis sûr.
Prendre des risques, être riskophile ! comme disait l’ami Bernard Maris mais concernant seulement les Kerviel au quotidien…
Difficile de se pencher sur la question en s’oubliant, sujet, donc, très personnel.
Essayons tout de même l’effort de s’éloigner de soi…
Je ne suis pas riskophile, ma nature est ailleurs, mais si je regarde dans le rétroviseur je suis un malade mental du risque, je ne m’arrête jamais…
Votre billet traite le risque de ce côté, individuel, mais il fait j’imagine écho au principe de précaution politique.
Ces notions sont antagonistes, le risque individuel n’engage que votre liberté et vous auriez tort, en dehors évidement de toute déviation à la loi, de vous priver des excès auxquels vos sentiments vous poussent d’abuser effrontément.
Le problème n’est aucunement individuel. Les publicistes en tout genre peuvent bien nous noircir les paquets de clopes en vert diarrhée jamais il n’auront le pouvoir de vous éteindre votre cigarette. Le principe de précaution ne tue pas, il ne fait que, et je vous rejoins là, diminuer la vie.
Ce principe oublie que l’on meurt, d’une manière ou d’une autre, regardez Charlie…
La liberté tue, la vie tue, le monde tue, l’univers tue tous les jours, nous mourons tous les jours…
Le principe de précaution ne devrait exister que dans un monde où les risques sont exclus…
Breizh Mabro dehors ? Champagne !!
@breizmabro 23.6.16 – 17.40
Pourquoi laisser la part belle à toutes ces personnes radoteuses, agressives, acerbes, vindicatives et menaçantes (deviro 9.34) ignorez-les, zappez-les, elles n’ont aucun intérêt, malgré ce qu’elles prétendent leur vie est un désert*, lisez plutôt les commentaires d’un Claude Luçon (14.29) qui sont pleins d’optimismes et de bon sens, ce monsieur aime la vie, la vie l’a aimé, il est un être positif c’est ce dont nous avons TOUS besoin.
Souvent comme vous j’ai eu envie de quitter le blog de Monsieur Bilger à cause des ces schtroumpfs grognons et intolérants, prenez un bon bol d’embruns bretons jusqu’à plus soif… et revenez après un interlude de quelques jours et la promesse de ne plus réagir à ces pollueurs mentaux vieillissants !
Je regretterai vos envolées à l’odeur de la forêt de Brocéliande, je ne les comprenais pas tous, je ne suis pas bretonnante ahahaha
*j’ai comme l’impression que cette ‘affirmation’ va déclencher une avalanche d’exemples tous plus inintéressants/mensongers les uns que les autres pour prouver la nullité de mon affirmation.. sauf si mon affirmation a touché là où ça fait mal…. ahahaha
Donc point de « kenavo » juste un moment d’agacement… bien légitime !
À l’heure qu’il est, il semble que les Britanniques aient pris le risque majeur que l’on peut prendre en société, celui de la liberté.
La Grande-Bretagne nous a sauvés de la domination militaire allemande en 1940, elle nous sauvera de sa domination politique plus sournoise, plus insidieuse, mais tellement dévastatrice.
Le Saint-Empire germanique, version new look déguisée en Union européenne, a ses jours comptés.
Dieu sauve la Reine et la Grande-Bretagne pour son courage et sa volonté !!
@P.Bilger
« Selon son choix, la vie est un risque qui vaut la peine ou un exercice sans trouble. Comment hésiter ? »
Il existe mille manières de concrétiser l’hésitation, elle apparaît quand la vie elle-même est en péril, l’impérieux instinct de conservation entraîne alors des choix pour minimiser les risques.
Au début des années 80, le pape a été victime de deux tentatives d’assassinat. Les procédures de sécurité ont été modifiées pour qu’une troisième tentative soit vouée à l’échec. Désormais, les gardes suisses chargés de la protection rapprochée, ne sont plus obligés de se tourner vers l’homme en blanc quand il passe à proximité, ils peuvent continuer à contrôler la foule. Mais la décision la plus contraignante concerne le véhicule qui sert aux déplacements, il est surmonté d’une vitre blindée qui empêche les contacts physiques entre le pape et les fidèles, qui rend impossible l’agression d’un terroriste qui est malintentionné par définition.
Jusqu’à ce jour, ces mesures de sécurité se sont avérées positives puisqu’elles ont permis la préservation de l’intégrité physique du chef spirituel de l’Eglise catholique. Par contre, elles ont eu un effet néfaste pour la liberté de mouvement, pour la propagation de la charité.
Au bout de trente ans, Ali Agca a fini de purger les différentes peines qui avaient été prononcées par les tribunaux italiens et turcs. Le terroriste qui avait tiré sur Jean-Paul II et sur d’autres hommes est libre. Il a écrit un livre dans lequel il explique ses motivations, son parcours et surtout le nom de ses commanditaires. Pendant des années, il a brouillé les pistes suivies par des enquêteurs et puis un jour il a choisi d’abandonner la haine, il s’est converti au christianisme. Dans son livre, il dénonce sans équivoque que l’Iranien Khomeini lui a donné l’ordre d’assassiner Karol Wojtyla. Sa version des faits n’est pas relayée dans Wikipédia et dans les media. Pourtant, Ali Agca explique comment il n’a pas hésité et pourquoi il a préféré la voie du risque au lieu de choisir l’exercice d’une vie dans un foyer sans trouble à l’ordre public.
@Savoranole
Tiens, vous continuez de me lire ! Seriez-vous masochiste ?
@ breizmabro | 23 juin 2016 à 17:40
Vous n’allez pas nous quitter vous aussi, à cause de quelques crétins qui polluent cet espace de liberté d’expression, sans doute l’un des plus tolérants qui soit dans la blogosphère.
Ce serait encore une victoire qu’ils vont mettre à leur actif.
Il y a suffisamment de commentateurs intelligents, qui acceptent la contradiction en respectant les règles de la courtoisie et savent faire valoir leurs arguments avec pertinence et même une belle pointe d’humour.
Bon certains d’entre eux ont un peu tendance à « se la péter ». Ils ne peuvent s’empêcher de nous balancer des pensums alambiqués avec des références à Kant, Nietzsche, voire des citations latines.
Sans doute de vieux profs de philo qui n’ont pu se débarrasser de leurs vieilles habitudes. Mais ça nous rappelle les belles heures de notre jeunesse où l’on écoutait notre vieux prof de philo. Perso ça me rappelle le temps du lycée, que du bonheur.
@saladin
مرحبا كنت عربيا فقط انتقاد المسيحيين وفيليب Bilger… هاث الله – هل مهمة تحويل معين؟
On comprend un peu le sens mais il y a des erreurs dans votre arabe…
@ Achille, Marc GHINSBERG, Noblejoué, Savonarole et eileen
Merci pour votre amical soutien 😀
@breizmabro
Si je savais dire « Ah non, ne partez pas » en breton, c’est ce que j’écrirais, ça aurait peut-être plus de poids auprès de vous. Je me contente du français pour vous dire que vous ne pouvez pas laisser toute la place à ceux dont vous n’aimez pas l’esprit.
@ Lucile | 24 juin 2016 à 10:10
L’embêtant ce n’est pas que la rose (Marc Ghinsberg ;-)) ou les carencés en breton 😉 mais l’agressivité bête, gratuite, et inutile.
En même temps « la bave des crapauds..etc. » 😀
Je vais donc me retirer sur mon île (Sein), les gens que j’y fréquente n’ont pas besoin de blog pour partager le « baragouin » (bara gwin)
Adeo !
Curieux ces commentaires qui associent la mort à un risque, la mort n’est pas un risque c’est une certitude, sa date une incertitude !
Le bal des pleureuses accompagne parfaitement votre billet « Le risque de la vie » et j’ajoute – sur cet espace. Karamba ! sortons nos mouchoirs.
@breizmabro
Johnny Hallyday et Eddy Mitchell devraient prendre des leçons.
Toutefois, je pense vraiment que vous faites marcher vos fans, ça ne peut être la dernière séance.
breieieizzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzz.
@ eileen
« La mort n’est pas un risque c’est une certitude, sa date une incertitude !… »
Euh, pour des milliers d’individus, sa date est une certitude. Des milliers de suicidés : paysans, chômeurs, jeunes écoeurés par la vision atroce de leur avenir, femmes sans ressources seules avec enfants, la liste s’allonge démesurément, tous les records de suicides ont été battus et vont encore atteindre des sommets… avec certitude !
Chère breizmabro
C’est la cata si les Bretons déclarent forfait le jour même du Brexit. Revenez vite baragouiner avec nous, please.
@sylvain | 24 juin 2016 à 14:00
Exact, mais excusez-la, elle n’y avait pas pensé, elle risque de nous faire une crise et de claquer la porte du blog.
Ce serait dommage, elle m’amuse beaucoup.
Dans une interview consacrée au boxeur Tyson Fury, actuel champion du monde poids lourds, un gaillard britannique de 2,06 mètres et 118 kilos, voici ce qui s’est dit :
Mais alors, pourquoi boxez-vous ?
« Pourquoi je boxe ?
Pour l’argent.
Au départ, je rêvais d’être champion. Je le suis devenu. Une fois que tu es au sommet, tu réalises que c’est de la merde. C’est comme une Rolls-Royce, tu en rêves et, une fois que tu en possèdes une, tu t’en tapes. Pareil pour une montre Rolex, tu t’en paies une, et après ? Le vide. Tu t’offres un manoir, mais, du coup, tu regrettes ta caravane.
Toutes ces choses ne sont pas si essentielles, n’est-ce pas ? »
Plus loin il ajoute qu’il n’attend que d’aller au paradis. (Après avoir cabossé quelques autres gaillards de son calibre)
Tout le monde ne voit pas la vie sous le même angle.
« Je vais donc me retirer sur mon île (Sein) »
C’est beau comme l’antique, on dirait de Gaulle partant en Irlande, Cincinnatus retournant à sa charrue…
Et les blanches colombes – qui, là-bas, sont plutôt des mouettes – se regarderont, délaissant les crapauds, murmurant : « Breizmabro, de quel amour blessée vous mourûtes aux bords où vous fûtes laissée ? »
Allez, les amis, pas d’inquiétude, elles sont toujours revenues après leurs adieux…
Sauf Catherine Jacob…
Mais elle, elle n’a pas d’adieux…
« Never explain, never complain », disait-elle.
On voit bien là toute la différence comme l’écrivait Vialatte.
Pour les « sinistrosés » heureux !
La vie est un hôpital où chaque malade est possédé du désir de changer de lit. Celui-ci voudrait souffrir en face du poêle, et celui-là croit qu’il guérirait à côté de la fenêtre. (Charles Baudelaire).
« Je suis né sans savoir pourquoi. J’ai vécu sans savoir comment. Je meurs sans savoir ni pourquoi, ni comment ». La mort est partout présente dans les dix lettres à Lucilius qui répondent à la prose de Paul Morand : « Vivre l’heure est non pas odieux mais fastidieux : on glisse sur cette pente, poussé par la philosophie elle-même quand on se dit : quoi ! toujours les mêmes impressions ! toujours me réveiller, dormir, me rassasier, avoir faim, avoir froid, avoir chaud, rien qui ne finisse jamais » (L’art de mourir écrit par Paul Morand en 1930 avec les lettres de Sénèque sur la mort et le suicide)
@ Claude Luçon
Ah mince alors ! Eileen avait cru détecter en vous un nouveau Saint-Simon écrivant magnifiquement sa propre oraison funèbre et voilà qu’on apprend que vous lisez « Boxe-Hebdo » et les pensées profondes de Tyson ?…
Ce blog est une véritable galère dès qu’un nouveau contributeur apparaît.
Au premier commentaire on se dit « il a du potentiel »…
Au deuxième commentaire « il aurait pu mieux faire, manque de souffle, il va progresser »…
Au troisième, c’est la débandade, pantalon sur les chevilles, on doit subir le « best of » des lieux communs.
Reprenez-vous, abonnez vous à Voltaire-Hebdo.
De ce billet, qui est l’interrogation suprême, je retiendrai, Monsieur Bilger, ce passage :
« Les sentiments humains, amitié, amour, audace, solidarité, éthique, vérité et d’autres encore, sont autant de défis qui entraînent vers la médiocrité s’ils ne sont pas relevés ou du côté du risque quand ils brûlent et qu’ils vous brûlent ».
Au-delà de la certitude que nous sommes tous mortels, du désir de vivre la vie qui nous a été donnée, la question de la risquer inutilement peut se poser à tout esprit éclairé.
Cependant, il est des métiers qui, par nature, conduisent les individus qui les ont choisis à risquer leur vie par altruisme. Je pense notamment aux militaires, aux gendarmes, aux policiers ou aux sapeurs-pompiers.
Il me semble qu’en cette matière, l’Homme se doit d’éviter de trop se regarder le nombril ou dans la glace pour se considérer comme supérieur aux autres, ou plus beau ou meilleur que les autres, ses semblables ; ou fuir tous risque, tout danger qui pourrait attenter à sa vie.
Au fond il lui appartient de choisir une forme de noblesse pour guider sa vie, une forme d’altruisme pouvant côtoyer le sacrifice ou la bravoure, plutôt que la couardise ou le maintien de sa vie dans la vilenie ou la bassesse. Mais c’est sans doute trop demander au vulgum pecus ou à notre classe politique si prompte à donner des leçons au bon peuple sans se sentir elle-même concernée.
@breizmabro
Ceci n’est pas une déclaration, juste des souvenirs, après la pub évidemment.
http://www.jukebox.fr/herve-vilard/clip,reviens,qmfsk5.html
Qu’il est beau le pays des marins
https://www.youtube.com/watch?v=fc5y88xIAhU
Ce lien est désormais dans mes favoris.
Ben oui, ce blog comporte des risques…
A la rescousse ! Help ! Socorro ! Hilfe ! Aiutare !
Je me suis encore fait baffer, ahahaha…
Jet de fiel de portée 5 mètres de eileen | 24 juin 2016 à 06:15 :
« Pourquoi laisser la part belle à toutes ces personnes radoteuses, agressives, acerbes, vindicatives et menaçantes (deviro 9.34) ignorez-les, zappez-les, elles n’ont aucun intérêt, malgré ce qu’elles prétendent leur vie est un désert*.
On ne voit pas atrabilaire, pédophile, hypocondriaque, tuberculeux, érotomane et mafioso. Un oubli, sans doute…
…ces schtroumpfs grognons et intolérants, pollueurs mentaux vieillissants !
Elle aime bien que les autres soient tous « vieux ». Etrange…
Puis, conclusion précautionnelle, on ne sait jamais :
« *J’ai comme l’impression que cette ‘affirmation’ va déclencher une avalanche d’exemples tous plus inintéressants et mensongers les uns que les autres pour prouver la nullité de mon affirmation… ahahaha »
Sa référence, ci-dessous :
Crotte de bique ! Quand la dame a voulu quitter ce blog, je lui avais mis un message qui, parmi d’autres, « lui avait fait chaud au coeur » Elle est revenue, agressive, acerbe, vindicative et menaçante. Changement de métabolisme ? Effarant… Rédigé par : Deviro | 23 juin 2016 à 09:34
…Et elle a trouvé ce texte « menaçant » !
Un de mes bons potes, Sénégalais, a commenté le post de « ahahaha » en ouolof :
LADA MEDINGO !
Je n’ai pas compris, quelqu’un pourrait prendre le risque de m’expliquer ? Merci.
@Deviro | 25 juin 2016 à 16:13
« Un de mes bons potes, Sénégalais, a commenté le post de « ahahaha » en ouolof :
LADA MEDINGO !
Je n’ai pas compris, quelqu’un pourrait prendre le risque de m’expliquer ? Merci. »
Explication :
Eileen comme vous le dites, est pleine de fiel, je l’avais déjà dit (mais non publié).
Ce n’est pas compliqué… aujourd’hui ici et maintenant les érudits de ce blog s’entredéchirent pour un oui ou pour un non et en plus au nom de Socrate ou de Victor Hugo …
C’est un signe manifeste de la déperdition de nos consciences qui ne savent plus à quel philosophe grec se vouer… mais aiment répandre sur nos tartines leur culture apprise ou copiée !
D’autres tentent de garder raison mais tout devient difficile dans un espace hexagonal voué à la destruction !
Au diable les varices et gardons la tête au-dessus de l’eau !
Le 25/6/16 deviro 16.13 – serpentaire 19.29
Quelle confusion, malhonnêteté intellectuelle ou incapacité à comprendre ce qui est écrit et par conséquent vérifiable… quand deviro m’attribue ses propres propos et qu’il les critique… on peut légitimement se poser la question, d’où sort ce duo toxique et infernal.