Le RIC à la trappe ?

Si j’exclus les scandaleuses demandes de destitution du président de la République, l’histoire des revendications de ces derniers mois peut sommairement se résumer ainsi : d’abord le pouvoir d’achat, puis le référendum d’initiative citoyenne (RIC), enfin le retour du pouvoir d’achat !

J’admets que la quotidienneté difficile de beaucoup de gens – notamment celle de Français travaillant mais ne trouvant plus pour eux ni pour leur famille de quoi subsister dignement dans des territoires peu ou prou désertés par l’Etat et les services publics – a naturellement imposé le pouvoir d’achat comme préoccupation prioritaire mais il me semble que la crise de la représentativité et l’hiatus entre pays réel et univers parlementaire avaient longtemps porté au premier plan aussi le RIC et l’instauration de la proportionnelle.

Avant qu’ils paraissent disparaître du champ des exigences essentielles.

Il y a sans doute eu là un clivage entre le Grand débat officiel et les consultations spécifiques organisées ici ou là par les Gilets jaunes qui n’aboutissent pas aux mêmes conclusions. Pour ces dernières, le RIC a gardé sa place capitale. Si je m’en rapporte au Gilet jaune intelligent, structuré et très politisé Pierre Vila questionné le 8 avril dans Les Vraies Voix sur Sud Radio.

L’épreuve que va subir le président à la mi-avril, avec une société lassée, énervée, avec la réception de ses propositions et des pistes qu’il envisage, quelles qu’elles soient, sera sans commune mesure avec celle qu’il endure depuis le mois de novembre. Il a libéré la parole, et d’abord la sienne. Maintenant il s’agit d’en recueillir le suc et c’est le plus délicat.

On a bien compris que le pouvoir ne voulait pas du RIC. S’il est prêt à concéder une dose de proportionnelle pour atténuer l’injustice électorale du système majoritaire, il est clair qu’il récusera le RIC dont les modalités – notamment sa possible finalité révocatoire – le révulsent.

On peut admettre qu’elles mériteraient d’être améliorées mais refuser le RIC par principe révèle une obstination non démocratique alors que par ailleurs on développe des généralités sur la démobilisation politique de beaucoup de Français qui ne se sentent plus représentés et qui sont lassés de n’avoir droit qu’à une parole trop rare.

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Avant même le compte rendu du Grand débat, on avait entendu des ministres – notamment la garde des Sceaux – dire tout le mal qu’ils pensaient de cette volonté incongrue et presque choquante de participer plus intensément à la vie démocratique.

Parce que le pouvoir d’achat, même si l’Etat aujourd’hui n’a plus les moyens d’ouvrir les vannes, est une réclamation plausible pour le pouvoir, elle s’inscrit dans un registre qui lui permet de demeurer dans un champ peu ou prou traditionnel : on n’a pas assez, on voudrait plus ! Il n’est pas contesté en tant que tel dans son essence, dans sa domination.

Tandis que le RIC est perçu, sans doute à juste titre, comme un processus infiniment dangereux, une menace pour une conception orthodoxe de la République, une entreprise de lèse-Etat alors que tout au plus, aménagé, il rapprocherait le citoyen de la chose publique.

Parce qu’avoir le droit de donner régulièrement son avis sur des problèmes qui vous concernent n’est sans doute pas le pire moyen pour insuffler un second souffle démocratique dans une France qui s’étiole sur ce plan. Il y a quelque chose à changer dans le lien entre gouvernants et gouvernés.

Le pouvoir d’achat se rapporte, pour beaucoup, à une immédiateté contraignante et parfois insupportable. Le RIC toucherait le pays profond et réformerait l’humus, pour les années à venir, d’un pays où les uns se sentent méprisés parce que les autres dirigent sans écouter.

Des anecdotes en disent long.

Comment un Jean-Michel Aphatie peut-il reprocher à Didier Maïsto de traiter vulgairement les Gilets jaunes alors que, d’une part, c’est totalement faux et que d’autre part lui-même n’économise pas sa condescendance, voire son mépris à leur égard ? Comment un Michel Cymes médecin encensé médiatiquement (pourquoi ?) ose-t-il proposer « un médicament contre la connerie » à Maxime Nicolle et à Eric Drouet qui ne sont certes pas irréprochables mais n’ont pas besoin de la moquerie désinvolte, facile et confortable de ce privilégié ?

Je crains fort que le RIC passe à la trappe et que le 15 avril le président nous communique « des mesures annoncées fortes » mais qui ne satisferont pas les Gilets jaunes, ne concerneront pas le coeur mais la périphérie, et conduiront la communauté nationale, pour une fois unie, à soupirer ou à s’indigner : « Tout ça pour ça ! »

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  1. Marc GHINSBERG

    Un mot sur la proportionnelle, je reviendrai ultérieurement sur le RIC.
    Prenons le sondage IFOP du 9 avril concernant les élections européennes et supposons que ce soit le résultat des prochaines législatives.
    La République en Marche 22,5%
    Rassemblement National 21 %
    Les Républicains 13 %
    La France Insoumise 8,5%
    Europe Écologie-les Verts 7,5%
    Place Publique-Parti Socialiste 5,5%
    Debout La France 4,5%
    Gilets jaunes 3,5%
    Génération.s 3 %
    Je pose la question aux bons esprits partisans de la proportionnelle intégrale : comment fait-on à partir de ces résultats pour dégager une majorité capable de constituer un gouvernement ?

  2. Le médicament de Michel Cymes, je le proposerais plutôt à Macron, son gouvernement et ses supporters sans exception.
    A force d’être retournée et lavée, une veste n’est plus mettable, elle transforme son propriétaire en clochard de l’entendement.

  3. Je crains fort que le RIC passe à la trappe et que le 15 avril le président nous communique « des mesures annoncées fortes » mais qui ne satisferont pas les Gilets jaunes, ne concerneront pas le coeur mais la périphérie, et conduiront la communauté nationale, pour une fois unie, à soupirer ou à s’indigner : « Tout ça pour ça ! »
    La grosse erreur commise par M.Macron et ses ministres a été de traiter la révolte des Gilets jaunes comme une grogne syndicale quelconque, à étouffer à l’aide de volées de billets jetés en l’air ou de divers avantages sociaux, alors qu’il s’agit avant tout d’une manifestation d’ordre existentiel, reflétant le mal-être ressenti par des millions de personnes dans une France qui se gargarise de pratiquer la redistribution tous azimuts – sauf à destination de ceux qui en auraient besoin en priorité – et qui nous saoule de social technocratique et inhumain en chantant l’équivalent de « Tout va très bien Madame la Marquise ».
    Quant au Grand débat, qu’en dire sinon qu’il s’agissait avant tout d’une gigantesque comédie destinée à mettre M. Macron en scène, et lui seul, pour occulter tout le reste, à commencer par les questions de fond ?
    A quoi donc a rimé la rencontre subite avec des maires qu’il avait d’ailleurs boudés quelques semaines auparavant ?
    Que dire des sujets de réflexion imposés pour ce Grand débat, souvent décalés par rapport aux attentes réelles des Français ?
    Qu’est-ce que cette histoire de « transition énergétique », dont personne ne veut entendre parler, vient faire ici ?
    Pourquoi la grave question de l’immigration lourde de conséquences y compris financières, avec un coût de plusieurs dizaines de milliard d’euros, a-telle été interdite d’évocation, alors que d’un autre côté on construit des usines à gaz pour écraser les Français de multiples empilages de taxes injustes et stupides, dans un environnement de gabegie étatique qui n’est pas de leur ressort ?
    Enfin, même s’il est possible d’admettre que la proposition d’un RIC à la sauce Gilets jaunes hérisse un monde politique habitué à ronronner dans l’entre-soi sans aucun contact avec le peuple souverain dans un intervalle de cinq ans, il est évident que nous subissons un grave déficit de démocratie, entourés que nous sommes d’institutions et de notions fictives qui ne remplissent pas leur rôle comme par exemple la démocratie représentative.
    En fait, si le Grand débat a eu au moins le mérite de poser un constat d’échec et de dysfonctionnement grave des institutions actuelles et de leurs représentants, nous pouvons craindre qu’il n’apporte que de mauvaises réponses à de bonnes questions…

  4. Le RIC fait peur à nos dirigeants politiques. Peut-être parce que antichambre possible du RIP ? Nos cimetières regorgent de politiciens irremplaçables de leur vivant…
    Ceci étant, je reste surpris de la manière dont se déroule le suivi du Grand débat.
    Il semble que seuls les formulaires soumis par Internet aient été systématiquement analysés, les cahiers de doléances et autres documents n’ayant fait l’objet que d’une analyse sémantique. Dans ce cas c’est la fréquence de mots ou expressions qui est prise en compte et non le contexte. Par voie de conséquence, les doléances resteraient à l’état de doléances : question : Docteur, j’ai mal ! réponse : c’est somatique…
    Par ailleurs, dans divers médias, l’on nous dit que monsieur Macron, après avoir confié la synthèse à son Premier ministre, devrait faire des propositions à partir du bilan qu’il a fait de cette consultation publique très dirigée. Ce mot « propositions » me semble être tiré des éléments de communication de la présidence de la République. Mais en quoi devrions-nous encore avoir des propositions. Il me semble que c’est à présent l’heure des décisions, et non plus des discussions. C’est la fonction même du chef… que se veut être monsieur Macron. « Je suis votre chef » a-t-il proclamé le 13 juillet 2017. On l’attend donc dans l’exercice de cette très éminente fonction !

  5. Si le RIC fonctionne en Suisse à tous les niveaux, c’est que ce pays est très décentralisé et que les Suisses ont un comportement fortement démocratique. Ceux qui proposent une mesure retoquée par référendum acceptent le résultat.
    Le comportement des Français est bien trop imprévisible pour que le RIC devienne un outil de décision politique.
    Avez-vous un instant réfléchi aux types de mesures qui pourraient être soumis à RIC ?
    – Le retour de l’ISF, avec ou sans les oeuvres d’art, avec ou sans telle ou telle déduction…
    – Le retour de la peine de mort ? Ça risque d’être oui.
    – Le 80 km/h ? On risque de passer à 110 km/h.
    – L’âge de départ à la retraite de repasser à 60 ans
    Etc.
    Le RIC est pour moi une bêtise pure car il est purement binaire et la politique ne peut jamais être binaire. C’est toujours un peu « en même temps ». Je réduis tel impôt mais j’augmente tel autre.
    Plutôt que le RIC, il conviendrait de simplifier le millefeuille administratif qui est le vrai responsable de la gabegie et de l’irresponsabilité. Mais qui osera s’attaquer à ce monstre ?

  6. Jean le Cauchois

    Cher PB,
    Chacun son avis sur les Gilets jaunes et leurs actes. Vous avez rencontré à Sud Radio, semble-t-il tout récemment, « un Gilet jaune intelligent, structuré et très politisé » : tant mieux, ou tant pis pour vous. Pour ce qui me concerne, j’ai eu affaire, en novembre et décembre derniers, à des Gilets jaunes de rond-points, en tenue, assemblés en meute, contents de nuire aux automobilistes de passage grâce à la non-intervention de la Gendarmerie locale. Ceux-là, semble t-il, restent maintenant chez eux et doivent se passer la chanson « Les gueux », créée et imagée par Thomas Gaëtan. Je leur reconnais un sens – tout relatif – de la mesure. Le phénomène de rassemblement apparemment spontané de personnes, mobilisées sur un sujet donné par les réseaux sociaux, n’en est qu’à ses débuts. Au Mexique, il y a déjà eu une dizaine de lynchages dans des petites villes. En France, ça s’est limité pour l’instant à des bâtiments publics. Mais c’est la même engeance, pour laquelle je n’ai aucune admiration, même si elle trouve a posteriori des porte-parole médiatisables.

  7. Comment peut-on envisager de faire décider de façon indépendante un peuple qui est gavé depuis presqu’un siècle à la tétine d’Etat et sevré de tout idéal de collectivité indépendante et constructive, autrement que par l’impôt et la contrainte de caste.
    Eh bien, ce sera tant pis. Le referendum porte en lui une simple valeur théorique. Faut-il élargir le trottoir de la rue Grande ou non ? D’accord, on en réfère. Faut-il restreindre l’immigration ? Non, jamais le corps électoral n’aura en main tous les éléments nécessaires, ni les pensées qui agitent les politiques ; on n’en réfère pas au peuple.
    Le referendum répond toujours à des questions qu’on ne lui a pas posées et décide sur des avenirs que le peuple ne peut pas discerner, ou alors, il faut en référer tous les six mois.
    La démocratie n’existe nulle part sous une forme transparente: les influences, les coulisses, les égoïsmes, l’ambition individuelle, l’esprit de caste en ternissent toujours le reflet. Le clientélisme en saccage les plates-bandes et la voracité alimentaire en dégrade les drapeaux.
    Il faut donc se résigner à un régime dit républicain, qui reste peu ou prou entre les mains du corps électoral. Là, au moins, nous savons où nous allons.
    Depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, les hauts fonctionnaires ont pris les choses en mains, et nous ont copieusement ruinés, mais avec notre approbation harmonisée sur le « toujours plus ».
    Nous bâfrons, nos matelas sont épais, nos plages constellées de préservatifs usagés, notre service de santé débordé de requêtes, effondré sous la pression d’une population qui n’y a jamais contribué. Notre histoire est récrite à l’encre rouge, notre inspiration métaphysique remplacée par des rameaux en fruits confits, notre langue dégradée en sabir. Des autoflagellantes en voiles de deuil remplacent les bimbos en petite culotte sur les affiches et une mère arabe se permet de louer ses ignobles assassins de fils, tueurs d’enfants, nos media ne relèvent même pas la monstruosité de la chose, au nom de la liberté et vous voulez parler de référendum d’initiative civile ?
    Sans doute, des leds s’allument dans l’ombre, encore clignotants, dessinant une civilisation de l’exhaustivité de l’information, vite occultés par la masse de faussetés qu’elle transporte à l’exposant 1000.
    A force de baisser les impôts, les dons aux associations chutent, ô paradoxe à soumettre au referendum.
    A aimer le monde et la nature, une nouvelle dictature se dresse ; les schémas les plus fous deviennent vraisemblables, mais personne, personne n’a proposé un déclin organisé, que la nécessité imposera très prochainement. Le mot de surpopulation n’est prononçable que depuis quelques petites années, alors que nous savons, qui avons passé par les Ecoles, que contrarier les thèses natalistes de Sauvy vous valait l’élimination et ce n’est peut-être pas fini, alors même qu’on riait à en mourir de Dumont. Alors que nous savons que démontrer l’insanité de l’Islam expose à la condamnation. Que dire « Madame, vous êtes charmante » voue au banc correctionnel et qu’écrire « con » vous soumet à la correction, il faut écrire « con.n.e ».

  8. Marc GHINSBERG

    Le Référendum d’Initiative Populaire (RIC) n’est pas un concept aussi clair qu’il en a l’air. Celui que souhaitent les GJ, la France Insoumise et notre fameux Étienne Chouard, est le RIC complet avec toutes les options, si j’ose dire : législatif pour voter la loi, abrogatoire pour abroger une loi déjà votée au parlement, constitutionnel pour modifier la Constitution, révocatoire pour révoquer un élu.
    Vous écrivez, cher Philippe : « Tandis que le RIC est perçu, sans doute à juste titre, comme un processus infiniment dangereux, une menace pour une conception orthodoxe de la République, une entreprise de lèse-Etat alors que tout au plus, aménagé, il rapprocherait le citoyen de la chose publique. »
    Certes, mais tout est dans « aménagé ». Il faudrait que vous nous expliquiez comment vous entendez « aménager » le RIC. En tout état de cause les GJ, ou au moins ceux qui s’expriment en leur propre nom, puisque personne ne peut s’exprimer au nom des GJ, c’est-à-dire Éric Drouet et Maxime Nicolle, réclament le complet, fromage et dessert. Et notamment l’aspect révocatoire car pour eux le RIC est d’abord une autre variante du slogan « Macron démission ! ».
    De façon générale je ne suis pas favorable au référendum, qu’il soit d’initiative populaire, parlementaire ou présidentielle. La plupart des sujets ne peuvent se résumer à une question à laquelle on répond par oui ou par non. Le travail législatif suppose le droit d’amendement. Il est évidemment absent dans le référendum. Il est bien connu que souvent l’électeur ne répond pas à la question posée, mais en fonction de celui qui la pose.
    Le référendum révocatoire réduit de facto la durée des mandats, il favorise les politiques courtermistes, interdit les mesures impopulaires, mais parfois nécessaires, encourage la démagogie (sauf si on est Suisse, mais ici on parle de la France). Il débouche de fait sur le mandat impératif.
    Avec le RIC la notion de programme s’estompe voire disparaît, il n’y a plus une majorité chargée de le mettre en œuvre, mais des questions mises à l’ordre du jour par une minorité de citoyens, votées par des majorités de circonstance où l’émotion risque souvent de prendre le pas sur la délibération.
    Il faudrait donc pour le rendre attractif à mes yeux qu’il soit fortement, très fortement aménagé.

  9. Si j’exclus les scandaleuses demandes de destitution du président de la République…
    Pourquoi scandaleuses ?
    De telles demandes ont été formulées à l’encontre de M. Nixon régulièrement élu, il a été démis et tout le monde a trouvé cela très bien.
    Idem contre M.Bouteflika, régulièrement élu, et il a démissionné, lui.

  10. A présent on entend les VRP de LaREM nous vendre sur tous les plateaux de télé que : un grand débat a été organisé par la présidence… que c’est un fait extraordinaire… qu’aucun pays n’a jamais fait cela, etc., etc. sans, comme c’est curieux, en motiver la raison.
    Mais s’il n’y avait pas eu les GJ il n’y aurait eu AUCUN débat, ni grand ni petit. Restez sérieux messieurs-dames de LaREM.
    Comme Manu va devoir, dans les jours à venir, faire un nouveau show télévisé à la suite de ses stand-up dans les salles de nos provinces, je lui dédie ce poème :
    « Hélas ! combien de temps faudra-t-il vous redire
    À vous tous, que c’était à vous de les conduire,
    Qu’il fallait leur donner leur part de la cité,
    Que votre aveuglement produit leur cécité ;
    D’une tutelle avare on recueille les suites,
    Et le mal qu’ils vous font, c’est vous qui le leur fîtes.
    Vous ne les avez pas guidés, pris par la main,
    Et renseignés sur l’ombre et sur le vrai chemin ;
    Vous les avez laissés en proie au labyrinthe.
    Ils sont votre épouvante et vous êtes leur crainte »
    Signé : Victor Hugo (À ceux qu’on foule aux pieds) 

  11. Claude Luçon

    D’un côté les GJ demandent le RIC, d’un autre nous sommes saturés par les sondages d’opinion par les technologues de médias, d’un troisième des intellectuels autoproclamés signent des pétitions, il devrait être possible de trouver un compromis entre les trois.
    Des journalistes, pardon experts, peuvent demander aux citoyens ce qu’ils pensent, de tout comme de rien : de l’utilité des centrales nucléaires à la réduction de vitesse d’une automobile ; des intellectuels peuvent s’indigner de ce que font les magistrats ou protester contre les abattoirs de cochons et de poulets ; pourquoi les citoyens ne pourraient-ils pas disposer d’un moyen légal d’exprimer leur point de vue directement sur la politique du gouvernement puisque les partis politiques se sont révélés incapables de le faire ?
    Internet permet de faire cela à bas coût.
    Il suffirait de mettre au RIC une double ligne rouge, par exemple : (1) qu’un seul sujet soit soumis à un RIC par trimestre et (2) que le nombre de signatures du RIC soit au moins égal au nombre de votes obtenus au premier tour des présidentielles plus un par le Président élu, soit 8 657 326 + 1 pour Macron en 2017, mettant ainsi sa politique en minorité, ce que les députés sont incapables de faire (en général par intérêt personnel, la soupe au Palais Bourbon étant trop bonne), le forçant légalement à changer de cap sur le sujet en cause, sans appeler à de nouvelles élections ou changer de gouvernement qui resteraient du domaine des députés.

  12. Marc GHINSBERG

    « Comment un Jean-Michel Aphatie peut-il reprocher à Didier Maïsto de traiter vulgairement les Gilets jaunes alors que, d’une part, c’est totalement faux et que d’autre part lui-même n’économise pas sa condescendance, voire son mépris à leur égard ? » (PB)
    Pour comprendre le contexte et se faire une opinion, j’invite chacun à regarder l’extrait de l’émission « C à vous », ça commence à 5’05
    https://m.youtube.com/watch?v=LiDihvuJgLc

  13. Denis Monod-Broca

    RIC or not RIC, est-ce bien la question ?
    Qui ne sent pas que nous sommes, comme disent les marins, sur un itinéraire de collision ?
    Les inégalités se creusent, la dette se creuse, les ressources naturelles s’épuisent, le climat se détraque, les peuples se révoltent, les armements s’augmentent jusqu’à la démesure, la démocratie s’épuise, la violence se répand… Sans une remise en question générale, sans une conversion des esprits, la collision est assurée.
    Le référendum est dans la Constitution. Un homme déterminé pourrait, par ce moyen, légitimer les mesures radicales, ô combien radicales !, indispensables au changement de cap. Macron aurait l’allant et l’énergie pour cela. Prisonnier de quelques réflexes pseudo-libéraux, il ne semble malheureusement pas voir le tragique de la situation.

  14. Avec le « RIC complet » (merci, Marc GHINSBERG | 10 avril 2019 à 16:30, pour le jeu de mots), inutile d’élire les gens sur un programme. On pourra, par exemple, choisir parmi les candidats ceux ayant le teint le plus frais. Et on pourra les élire pour une durée indéterminée. Une fois élus, ils n’auront qu’à appliquer les décisions prises par RIC. Et quand on les aura assez vus, on les révoquera, toujours par RIC.
    On pourra se passer de Parlement, de Conseil d’État, de Conseil constitutionnel, et j’en oublie, sans doute. Le Peuple souverain décidera de tout directement, et sa volonté ne saurait être soumise à contrôle.
    Plutôt qu’aménagé, je dirais que le RIC doit être encadré. Je pense qu’on saisit la nuance.

  15. Patrice Charoulet

    Cher Philippe,
    J’ai lu avec attention vos réflexions de ce jour, qui me surprennent un peu, les lignes suivantes tout particulièrement :
    « Comment un Michel Cymes médecin encensé médiatiquement (pourquoi ?) ose-t-il proposer « un médicament contre la connerie » à Maxime Nicolle et à Eric Drouet qui ne sont certes pas irréprochables mais n’ont pas besoin de la moquerie désinvolte, facile et confortable de ce privilégié ? »
    Les deux Gilets jaunes en question battant tous les records de nullité, de délire, d’arrogance, de toupet… je comprends mal que vous recouriez au verbe « oser ». Sont-ce des oracles, des demi-dieux, des penseurs de premier plan, des puits de science, des prophètes ? Le célèbre médecin qui a certes de bons revenus (tant mieux pour lui) a employé un mot qui lui est familier, « médicament ». Quant à ce que ce médicament pourrait soigner, c’est sans doute un des mots les plus employés en France. Ce n’est pas bien méchant.

  16. Robert Marchenoir

    @ Exilé | 10 avril 2019 à 15:00
    « La grosse erreur commise par M. Macron et ses ministres a été de traiter la révolte des Gilets jaunes comme une grogne syndicale quelconque, à étouffer à l’aide de volées de billets jetés en l’air ou de divers avantages sociaux, alors qu’il s’agit avant tout d’une manifestation d’ordre existentiel. »
    En effet, il s’agit d’une manifestion d’ordre existentiel. C’est bien pourquoi l’Etat n’a rien à faire là-dedans, et que les Gilets jaunes sont des abrutis car ils se tournent vers l’Etat pour soigner leur « mal-être ».
    Et parmi ces solutions qu’ils réclament, il y a justement ces « volées de billets jetés en l’air et divers avantages sociaux » que vous dénoncez, et qui n’ont pas grand-chose à voir avec l’existentiel, comme vous dites.
    Vous omettez soigneusement de préciser que si ces avantages ont été accordés, c’est qu’ils ont été demandés. Et pas avec des fleurs.
    Autrement dit, les GJ réclament une chose et son contraire, et j’ai un scoop pour vous : ça va pas être possible.
    Ni avec Macron, ni avec Hitler, ni avec Poutine, ni avec Marion Maréchal, ni avec Dieu le père en personne.
    Vous omettez aussi de mentionner un truc important : les GJ n’ont pas seulement exigé, en tuant des gens (je le rappelle au passage), « des volées de billets jetés en l’air et divers avantages sociaux », ils ont aussi exigé des punitions et des persécutions pour les autres. Léger petit détail.
    Vous omettez aussi de rappeler que lorsque nous, les Français, leur avons donné (bien obligés, il n’y a pas eu de RIC pour ça), ces « volées de billets » qui s’élèvent à 10 milliards, ce qui fait beaucoup, ils ont aussitôt réagi comme des bébés mal élevés en se jetant par terre et en hurlant : nan, c’est pas ce jouet-là qu’on veut.
    Et puis vous mentez. Vous dites :
    « Qu’est-ce que cette histoire de ‘transition énergétique’, dont personne ne veut entendre parler, vient faire ici ? »
    Vous ne voulez peut-être pas en entendre parler. Moi non plus. Mais vous, ce n’est pas tout le monde. Votre nombril n’est pas équivalent au monde entier.
    Les GJ ont abondamment avancé des revendications écologiques. Ils ont manifesté pour ça. Ils ont déposé des cahiers de doléances pour ça. Ils ont rempli des interviews entières avec ça. Les GJ veulent ardemment la transition écologique — et ne me demandez pas ce que ça veut dire, demandez-le leur.
    Mais croyez bien que si « Macron » (ou Donald Trump, ou Hugo Chavez) la leur donnaient, ils trouveraient aussitôt le moyen de se re-jeter par terre en hurlant, et en disant : nan, t’es un imbécile, c’est pas ça qu’on veut.
    Il y a effectivement un problème « existentiel », comme vous dites, et à ce stade, il s’agit d’un aimable euphémisme. Le problème relève plutôt de Daniel Zagury et de la discussion que nous avions tantôt. Je ne sais pas si les défenestreurs de vieilles dames juives sont fous ou non, mais il est absolument clair que les Gilets jaunes le sont.
    Faut-il mettre les fous en prison ? Faut-il leur accorder le droit de vote à des référendums ? La question se pose.

  17. @ Denis Monod-Broca
    « Les inégalités se creusent, la dette se creuse, les ressources naturelles s’épuisent, le climat se détraque, les peuples se révoltent, les armements s’augmentent jusqu’à la démesure, la démocratie s’épuise, la violence se répand… Sans une remise en question générale, sans une conversion des esprits, la collision est assurée. »
    Mais n’y a-t-il pas un intrus dans la liste, à savoir le climat qui fait ce qu’il veut depuis des millénaires, du moins dans des limites conditionnées par des influences cosmiques générées dans la Galaxie ?
    « Le référendum est dans la Constitution. »
    Certes. Mais vous savez très bien qu’il a été entouré de conditions tellement irréalistes à remplir qu’il est en pratique inapplicable.
    De l’art d’asservir les peuples de la manière la plus merveilleusement constitutionnelle qui soit en leur faisant croire qu’ils ont le pouvoir de décider de leur destin.
    ——————————————-
    @ Robert Marchenoir
    « Et puis vous mentez. (etc) »
    Pourquoi éprouvez-vous le besoin de vous montrer aussi inutilement agressif ?
    Je peux me tromper, ou aller à l’encontre de certains de vos présupposés, mais je ne crois pas avoir sciemment cherché à mentir.
    Si vous n’êtes pas d’accord avec ce que les gens écrivent, vous avez toute possibilité de l’exposer de façon argumentée sans leur faire des procès d’intention sans fondement, et sans avoir besoin de recourir à des attaques ad hominem déplacées qui de plus n’apportent rien aux sujets traités.

  18. Un vrai RIC, OK ! Un vrai Référendum, une véritable Initiative, de vrais Citoyens.
    Les résultats seraient les suivants :
    – Immigration ? NON à 99,99%
    – Mélange des races : NON à 99,99%
    – Construction de mosquées : NON à 99,99%
    – Religion islamiste indésirable chez nous : NON à 99,99%
    – Dépravation et dégénérescence sexuelle des moeurs et coutumes : NON à 99,99 %
    Théorie du genre à l’EN : NON à 99,99%
    NON aux juges islamo-gauchistes complices du migrationnisme et de tous les délits qui en découlent !
    Un grand OUI au retour des valeurs de la famille, la vraie, homme, femme, enfants naturels.
    OUI au travail, NON à l’assistanat.
    OUI à la Vraie France, NON à une Ceufran califat protectorat colonie islamique prévu par les remplacistes mafieux trafiquants d’esclaves migrants.
    Redorer le blason de l’hétérosexualité bien salie par les gourous des pratiques sexuelles diaboliques qui détruisent la pérennité de l’espèce humaine et créent des futures races d’humanoïdes intersexes hors nature.
    Evidemment ça provoquerait une panique générale dans la kommandantur islamo-gauchiste du pouvoir, donc pas question de perturber le bon déroulement de cette grande vague migratoire prévue dans leurs plans.
    Dormez braves collabos !

  19. @ Exilé
    « Pourquoi scandaleuses ? De telles demandes (de destitution du président de la République) ont été formulées à l’encontre de M. Nixon régulièrement élu, il a été démis et tout le monde a trouvé cela très bien. Idem contre M.Bouteflika, régulièrement élu, et il a démissionné, lui. »
    La comparaison est malvenue.
    Nixon a été démis à la suite d’une procédure prévue par la Constitution américaine.
    Bouteflika n’était plus qu’un zombie. Je ne crois pas qu’on lui ait demandé son avis !
    Il n’y a aucune raison que quelques milliers, même quelques centaines de milliers d’agités déguisés en canari et qui se prennent pour le peuple obtiennent la démission de Macron.
    Dieu sait que j’ai souhaité la démission de plusieurs présidents, mais les puputsch, très peu pour moi.

  20. Cher Philippe,
    Vous craignez que le RIC « passe à la trappe ».
    Oui, pourvu qu’il passe à la trappe ! Ce truc est ingérable, on sait bien que les Français ne répondent jamais à la question posée lors d’un référendum et les RIC à répétition lasseront vite les électeurs.
    On peut éventuellement assouplir le RIP existant, mais le RIC à la sauce jaune est à la démocratie ce que la prostitution est à l’amour.
    Quant à votre crainte que les mesures issues du GD ne satisferont pas les GJ, c’est une évidence et on le sait depuis le début.
    Pour Nicolle et Drouet, j’ai peur que le remède du bon docteur Cymes soit insuffisant… Ne les plaignez pas, ils l’ont quand même un peu cherché, avec la complaisance, je vous l’accorde, de médias qui leur tendent le micro avec délectation. Ce sont de bons clients !

  21. Les résultats du Grand débat ne sont qu’un trompe-l’oeil, 1 932 884 contributions en ligne dont les deux tiers sont des cadres et cadres supérieurs n’est pas représentatif des demandes et de l’état de détresse du pays.
    Les débats organisés, auxquels j’ai assisté, ne représentent que quelques milliers, beaucoup de gens éduqués, mais peu représentatifs des 50 % des citoyens qui soutiennent les revendications essentielles, le pouvoir de survivre, de vivre décemment de son travail. Tout le reste est littérature.
    Philosopher comme le font tous ces experts « à deux balles » – Eric Brunet – sur l’écologie, l’Europe, le ciel et les nuages c’est se tromper de combat et de cible.
    Pouvoir vivre de son travail, les privilèges comme symbole : les élus et leurs avantages – il faut se rappeler de la constante revendication de l’entretien des anciens présidents jusqu’à leur dernier souffle -, le prix du pain (c’est une image), passer à côté c’est se tromper et la reprise du mouvement sera brutale.
    Le mouvement est un ensemble constitué de sous-ensembles, il restera désormais en état de veille, dire aussi que les demandes sont contradictoires est faux, demander plus de services publics n’implique pas plus d’impôts. Plus de justice fiscale n’implique pas non plus de ponctionner tous azimuts.
    Le mur se rapproche, soit vous avez un excellent système de gestion des obstacles, freinage assisté et intelligent, même si la pédale est un peu dure, soit vous tentez le dérapage contrôlé : apparemment nos pilotes du gouvernement sont un peu jeunes, alors ce sera le mur.
    La confiance en soi est insuffisante dans le second cas, surtout elle a été ébranlée par les derniers événements. L’ENA ne forme ni pilotes de rallyes, ni navigateurs hauturiers, et encore moins des gratteurs de ballons dans les regroupements un peu chauds.
    Par les temps qui courent certains vont sans doute découvrir une fin de match haletante pourvu qu’ils chaussent les bons crampons, le terrain va être boueux, la pression terrible.
    Déjà l’équipe s’est amoindrie, certains ont renoncé pour d’autres cieux plus cléments, on fait rentrer ceux qui faisaient banquette. L’entraîneur est hésitant il n’a toujours pas fourni la tactique de match.
    Un grand manager est celui qui comme Ugo Mola contre le Racing fait un choix tactique d’une grande maturité et mène son équipe à la victoire, on ne peut que conseiller à l’Exécutif de visionner ce match.

  22. Deux éléments se combinent pour imposer une modification importante de nos institutions.
    Le premier est la non représentativité des députés et sénateurs qui atteint la caricature.
    Le sondage IFOP du 9 avril donne la répartition suivante (je m’en tiens aux principaux partis) :
    La République en Marche 22,5%
    Rassemblement National 21 %
    Les Républicains 13 %
    La France Insoumise 8,5%
    Pour être précis dans mon argumentation, je suis allé sur le site de l’Assemblée pour avoir la répartition des députés. Voici les chiffres:
    LREM: 304
    LR : 99
    MoDem : 40
    Non Inscrits : 14
    Vous avez bien lu, sur le site de l’Assemblée nationale, dans sa représentation graphique de la répartition, le nom du RN ne figure pas, il ne figure pas non plus dans celui de la représentation graphique de la répartition du Sénat.
    Et si on rentre dans les détails, nulle part on ne trouve la référence RN, du moins dans les pages que j’ai consultées.
    Le RN est ignoré, n’est mentionné que le caractère « non-inscrit », excusez du peu !
    Ne pas nommer quelqu’un c’est nier son existence, et nier l’existence d’un mouvement qui recueille 21% au moins des adhésions par sondages mais aussi des résultats aux élections présidentielles et législatives, n’est pas un signe de bonne santé démocratique si je puis dire.
    Une non représentativité évidente des l’Assemblée, avec pour résultat, entre autres, l’irruption du mouvement des Gilets jaunes, mais aussi une abstention record aux dernières élections, qui enlève toute légitimité à nos gouvernants, même si leur légalité n’est pas en cause.
    Déjà ce problème pose la question du fonctionnement d’institutions qui nient toute représentation à une partie de la population, et de la façon la plus caricaturale.
    Le second élément qui fera vaciller les institutions n’est pas institutionnel, il relève de l’évolution de la vie de la société.
    Nous sommes appelés à donner notre avis et opinions sur toutes nos actions ou presque.
    Le moindre achat en ligne, la moindre réparation de voiture, aller sur un site, sur un blog, ici même, on nous demande de dire ce que nous pensons, de « liker » comme on dit.
    Donner son avis au quotidien et à chaque instant, est devenu un geste tellement fréquent qu’il en est devenu naturel, et on voudrait que le citoyen ne donne son avis qu’un fois tous les cinq ans, et se taise le reste du temps.
    Des institutions qui oublient l’évolution de la société ne peuvent survivre, et il faudra bien les changer d’une façon ou d’une autre.
    Le RIC n’est qu’une façon de changer, il peut y en avoir bien d’autres.
    Ce qui est amusant, si je puis dire, c’est la mauvaise foi ou la malhonnêteté de ceux qui réfutent ce type de questionnement institutionnel au motif que le peuple serait versatile, ce qui est vrai.
    Mais les mêmes parlent de changement à chaque élection, et en font même l’argument suprême : « Votez pour moi, je suis le changement ». Pas une élection où ce slogan n’apparaisse.
    Il apparaît donc, pour les réfractaires au RIC ou tout questionnement de ce type, que la versatilité du peuple est bonne tous les cinq ans, mais qu’elle est mauvaise entre ces deux échéances !
    Il faudra bien changer quelque peu nos institutions, tant qu’on peut le faire en douceur ou presque, sinon arrivera le moment où elles changeront elles-mêmes et de façon brutale.
    L’impermanence est la loi de ce monde a dit le Bouddha qui ne connaissait pas Internet et cela reste encore plus vrai avec les réseaux sociaux !

  23. Robert Marchenoir

    @ Exilé | 10 avril 2019 à 19:47
    Votre objection est intéressante. Elle va me donner l’occasion d’expliquer pourquoi je vous accuse d’avoir menti. Et pourquoi je le maintiens. C’était parfaitement délibéré de ma part. Vous avez dû remarquer que je n’emploie pas les mots au hasard.
    Je relève tout d’abord que vous ne niez pas avoir menti. Vous ne revendiquez nullement vous être trompé. Vous ne nous dites nullement vous être précipité sur votre moteur de recherche, avoir fouillé dans les déclarations des Gilets jaunes, et vous être aperçu que vous étiez totalement passé à côté de leurs revendications écologistes.
    Vous ne vous êtes pas excusé d’avoir écrit des faussetés, tout en protestant que vous n’étiez pas un menteur.
    Ce que vous auriez dû faire, si vous aviez le moindre souci de la vérité. Au lieu de cela, que faites-vous ? Vous m’accusez d’être « inutilement agressif ». Relever que quelqu’un ment n’a rien d’agressif. Il me semble au contraire que c’est la moindre des choses, dans un débat politique important qui concerne l’ensemble des Français, et où les revendications des uns et des autres sont susceptibles d’avoir d’énormes conséquences pour tout le monde. Et c’est encore moins inutile, pour les raisons que je viens d’expliquer.
    Vous m’accusez d’avoir porté une attaque ad hominem. Ce n’est nullement le cas. Ce terme est employé à tort et à travers de nos jours. Une attaque ad hominem, c’est, par exemple, si j’avais insinué que vous faisiez un mètre cinquante-quatre, et qu’en conséquence votre acrimonie à l’égard du gouvernement était motivée par vos frustrations personnelles, ce qui aurait ôté toute validité à vos arguments.
    Dire, en revanche, que quelqu’un se base sur des faits faux pour réclamer des mesures politiques graves susceptibles de peser sur l’ensemble de ses concitoyens, et qu’il le fait en pleine connaissance de cause, ce n’est pas une attaque ad hominem. C’est un argument parfaitement recevable, et le fait qu’il soit déplaisant pour vous personnellement n’en fait nullement une attaque ad hominem.
    C’est une attaque sur les faits, et la façon dont vous les travestissez.
    Or, vous les travestissez. Vous êtes un habitué ici, vous dialoguez régulièrement avec les uns et les autres, vous faites régulièrement état de l’actualité que vous suivez visiblement, vous avez manifestement un certain niveau intellectuel au vu de la façon dont vous vous exprimez.
    Vous n’avez pas l’excuse de faiblesse mentale, d’absence de suivi du sujet ou du gars qui vient de débarquer.
    Il se trouve que les revendications écologiques des Gilets jaunes inondent la télévision, la presse écrite, les sites Web. Il se trouve que votre argument, selon lequel les Gilets jaunes seraient anti-écologistes, a été réfuté, ici, dans les commentaires, à d’innombrables reprises, avec un luxe de détails et de sources.
    A l’instar d’autres arguments similaires, selon lesquels les Gilets jaunes voudraient seulement « que les impôts baissent », que l’État « laisse les Français tranquilles », qu’il soit mis fin à l’immigration, que la France sorte de l’Union européenne et ainsi de suite.
    Or, votre méthode d’argumentation consiste à ignorer systématiquement les faits qui sont présentés ici, et qui ne cadrent pas avec vos théories. La moindre des choses qu’on peut attendre de tout un chacun, c’est qu’il modifie sa théorie une fois mis en présence de faits qui la contredisent. A moins de réfuter ces derniers, bien entendu.
    C’est ce que vous ne faites jamais. Votre élastique intérieur vous ramène inéluctablement à votre roue de hamster idéologique. Vous êtes totalement étanche aux faits. C’est le cas ici sur ce point particulier, mais c’est, chez vous, systématique.
    Il y a, bien sûr, une probabilité théorique que vous n’ayez jamais lu la relation des faits en question, ici ou ailleurs ; mais outre qu’elle est infinitésimale, étant donné votre profil, elle serait à ce moment-là de votre responsabilité.
    Il vous incombe, en tant que débatteur politique affirmé, persistant voire militant, d’aller à la recherche de ces faits, et des objections factuelles qui pourraient être apportées à votre argumentation.
    Arrive un moment où l’on ne peut pas dire : je ne savais pas. Surtout lorsque ces « erreurs » se répètent avec une régularité de métronome.
    Je m’empresse de préciser que vous n’êtes pas seul en cause. C’est tout un courant de l’opinion française qui se comporte ainsi. En gros, le courant dit, faute de mieux, populiste ou souverainiste.
    C’est ce que j’appelle le politiquement correct de droite. Et bien sûr, les populistes ou les souverainistes ne sont pas les seuls à pratiquer ce sport. Les malhonnêtetés rhétoriques du politiquement correct de droite, son mépris absolu des faits qui ne cadrent pas avec la ligne du Parti, sont le reflet exact de son pendant de gauche.
    Ce qui est une profonde sottise, car on ne peut, évidemment, espérer des résultats différents avec des méthodes identiques.
    Donc, oui, je crois important de dénoncer ce qu’il faut bien appeler des mensonges. C’est l’attitude de tout un peuple qui est en cause. Tout un peuple qui se raconte des salades, et qui les raconte autour de lui. C’est bien ce qui nous a conduits dans notre situation actuelle. Si vous étiez le seul concerné, cela n’aurait aucune importance.
    Et bien sûr, vous grimpez aux rideaux tel un vulgaire gauchiste qui se prétend offensé dans sa « sensibilité » (à quand les « micro-agressions » à l’américaine ?), mais vous vous abstenez soigneusement de contre-argumenter sur le fond : comment conciliez-vous l’aspect prétendument « existentiel » de la révolte des Gilets jaunes, et leurs revendications qui sont tout à fait sonnantes et trébuchantes ?

  24. Toujours le même numéro de M. Bilger depuis deux ans: « Je critique Macron sans trop le critiquer non plus parce que même si j’ai bien compris depuis le début qu’il est nul, si je le dis, vu que j’ai voté pour lui et fait sa propagande jusqu’à l’idolâtrie, je passe pour un c*n ».
    Et la France dans tout ça ? Pff, peu importe, ce qui compte c’est que moi, le grand sage Bilger, je ne passe pas pour un c*n vu que je rêve de l’Académie française ou un truc inutile du genre.
    L’ego, toujours l’ego: la malédiction de l’être humain.

  25. Mary Preud'homme

    « …votre méthode d’argumentation consiste à ignorer systématiquement les faits qui sont présentés ici, et qui ne cadrent pas avec vos théories. La moindre des choses qu’on peut attendre de tout un chacun, c’est qu’il modifie sa théorie une fois mis en présence de faits qui la contredisent. A moins de réfuter ces derniers, bien entendu.
    C’est ce que vous ne faites jamais. Votre élastique intérieur vous ramène inéluctablement à votre roue de hamster idéologique. Vous êtes totalement étanche aux faits… »
    (Robert Marchenoir | 10 avril 2019 à 23:51)
    J’aime bien quand Marchenoir s’adressant à un contradicteur et sous couvert de lui dicter sa conduite se découvre et se projette naïvement (comme souvent) en ses propres travers.

  26. Claude Luçon

    LE FIGARO
    Par Vincent Bordenave | Publié le 10/04/2019 à 19h00
    Des chercheurs français ont découvert les restes de «cousins» d’«Homo sapiens» vieux de plus de 60 000 ans.
    Homo luzonensis, c’est le nom de ce nouvel arrivant dans une famille qui ne cesse de grandir: celle des espèces cousines de l’homme. Pour l’identifier, il n’a fallu aux équipes conduites par Florent Détroit, chercheur au Muséum national d’histoire naturelle (MNHN), que quelques morceaux. Mais des morceaux d’ossements ô combien précieux ! Plusieurs phalanges, une demi-douzaine de dents et un bout de fémur. Des restes appartenant à au moins trois individus qui ont vécu sur l’île de Luçon, dans le nord des Philippines, il y a plus de 60 000 ans.

    Qui osera après cela me dénier le titre de Doyen de ce blog ?
    Bonne nuit les cousins et cousines !

  27. Comment un Michel Cymes médecin encensé médiatiquement (pourquoi ?) ose-t-il proposer « un médicament contre la connerie » à Maxime Nicolle et à Eric Drouet qui ne sont certes pas irréprochables mais n’ont pas besoin de la moquerie désinvolte, facile et confortable de ce privilégié ? (P.B.)
    Je ne supporte pas Maxime Nicolle ni Eric Drouet et j’ai beaucoup apprécié la remise à sa place de Maxime Nicolle par Eric Naulleau.
    Mais j’ai une allergie à Michel Cymes qui ferait mieux de s’automédiquer avec ce qu’il propose avec mépris aux chefs contestataires. Omniprésent, il nous saoûle et avec cette saillie, il ne va pas rester longtemps l’animateur préféré des Français.
    Je n’ai pas oublié la façon dont il a traité ceux qui ne sont pas dans le mainstream médical : le Pr. Philippe Even (auteur d’un livre brûlot sur les médicaments et d’un autre sur les conflits d’intérêt en médecine) qui le déteste et, sollicité, a refusé de participer à son émission car le connaissant trop, ni la façon dont il a accueilli Michel de Lorgeril (avocat du cholestérol accusé à tort des pires maux et critique des statines) ni, évidemment, son dénigrement du Pr. Henri Joyeux.
    Il a été qualifié de « valet des laboratoires pharmaceutiques » et s’échine à démolir les anti-vaccins.
    Simple ORL, il parle sans fin de sujets qu’il maîtrise mal. Il a sorti un best-seller sur le « bien vieillir » (vaste programme…) et un autre sur le cerveau alors que c’est son coauteur qui s’est appuyé tout le boulot.
    Il s’affiche en effigie et promeut une revue tenue par son frère dénommée « Dr Good » (sic) qui tient plus du stand de frites que d’une publication scientifique digne de ce nom. Pas gêné aux entournures, il verse maintenant dans la télé-réalité.
    Il contrôle tellement mal ses dires qu’il a été obligé, il n’y a pas si longtemps, de fermer en catastrophe son compte Twitter qui croulait sous les insultes.
    Qu’il disparaisse de notre vue.
    Il a craché sur les Gilets jaunes et s’en mordra les doigts.

  28. Le RIC revient en fait à donner plus de pouvoir aux médias, qui en ont déjà bien trop et en font mauvais usage.
    Espérons donc que cette mauvaise idée passe à la trappe.

  29. Concernant le RIC je partage intégralement l’analyse de Marc GHINSBERG | 10 avril 2019 à 16:30.
    Le RIC, dans la formule actuelle exigée par les GJ, n’est pas applicable. Il conduirait à une situation de désordre pire que celle qui existait sous la IVe République. Période pendant laquelle les gouvernements changeaient tous les six mois.
    Un pays a besoin de stabilité pour que son économie prospère et que son peuple vive dans la sérénité.
    Pour ce qui est des propos de Michel Cymes sur les deux abrutis qui depuis bientôt cinq mois éructent leurs âneries sur les chaînes d’info continue et répandent généreusement leurs fake news sur Facebook, je les partage totalement. Le seul problème est que le médicament qu’il propose n’existe pas encore et que s’il venait à être mis au point il faudrait se méfier des effets secondaires.
    Je suis bien plus enclin à écouter les conseils sur la santé de Michel Cymes qui sont généralement très pertinents que les délires de Drouet et Nicolle dont il est clair qu’ils ne sauraient être classés dans la catégorie « intellectuels ».
    Mais vous avez rencontré un GJ intelligent, Philippe Bilger, à Sud Radio. J’en suis ravi pour vous.
    Je crains toutefois qu’il soit rapidement dégagé par la meute des militants de ce mouvement phagocyté par les sbires de LFI et du RN.
    J’en veux pour preuve les témoignages de deux Gilets jaunes de la première heure, Ingrid Levavasseur et Fabrice Schlegel, dans l’émission C Politique de dimanche dernier.
    La première s’est fait copieusement insulter dans une manif et a dû être exfiltrée pour ne pas être lynchée. Le second a reçu des menaces de mort pour lui et sa famille.
    Même après avoir quitté le mouvement, les deux ex-GJ sont l’objet d’injures incessantes sur les réseaux sociaux.
    Dommage que dans les Gilets jaunes ce soient les esprits les plus limités qui mènent la danse. Il serait intéressant de trouver une trentaine d’intellectuels afin de tirer le mouvement vers le haut. Mais là c’est une autre affaire !

  30. Le LOL du jour :
    « Il serait intéressant de trouver une trentaine d’intellectuels afin de tirer le mouvement vers le haut. Mais là c’est une autre affaire ! »
    Rédigé par : Achille | 11 avril 2019 à 07:34
    Quand on voit dans quel m*rdier ils nous ont précipités tous ces intellectuels, depuis des décennies, il est urgent de s’en débarrasser et de remettre des philosophes de comptoir de PMU, tant « ironisés », tant décriés et méprisés, mais bien plus carrés et réalistes que ces fantoches crabes d’amphis ; un chat c’est un chat, c’est leur devise.

  31. @ finch 01h26
    « Mais j’ai une allergie à Michel Cymes qui ferait mieux de s’automédiquer avec ce qu’il propose avec mépris aux chefs contestataires »
    Je partage totalement !
    Il fait partie de ces « experts » qui interviennent sur tous les sujets alors qu’il n’est qu’ORL.
    Il se trouve que je l’ai consulté à l’hôpital Pompidou il y a quelques années. Son diagnostic fut bon et c’est tout ce qui m’importait. Il ne me serait jamais venu à l’idée de lui demander son avis sur la situation politique du pays car son opinion m’importe autant que celle de M. Nicolle ou de M. Drouet.
    Donc 15 partout et la balle au centre comme on dit chez les bitrus !

  32. @ Achille
    Le ton supérieur de Michel Cymes est malvenu, venant d’un nanti du show-business dont les études ont été payées par la masse des assujettis à l’impôt, et qui au lieu d’exercer son métier donne pour des sommes démentielles aux gogos des conseils de santé que Madame Michu pourrait donner à sa place. Si ça leur plaît tant mieux pour eux, et s’il a su se faire une place au royaume doré des super riches de la télé, tant mieux pour lui. Il a gagné le gros lot. Mais quand il utilise son diplôme et sa notoriété pour faire de l’ironie du niveau de la cour d’école sur le dos des Gilets jaunes, il ne joue pas sur les ressorts les plus lumineux des téléspectateurs. C’est son gagne-pain à lui, il ne va certes pas aller faire le mariole sur les ronds-points. On l’avait compris.

  33. « Il est normal que Jérôme Cahuzac puisse effectuer sa peine dans le cadre d’un placement sous surveillance électronique », réagit Me Antoine Vey, l’avocat de Jérôme Cahuzac, jugeant que ce n’est « ni une faveur, ni une exception ». Il poursuit : « La cour n’a pas cédé à la démagogie », ajoutant que son client « aura droit, une fois cette peine purgée, à reprendre le cours de sa vie ». A l’issue de l’audience en appel du 19 mars, Me Vey avait jugé « regrettable que le parquet s’acharne de la sorte (…) en faisant croire que Jérôme Cahuzac solliciterait une mesure exceptionnelle, ce qui n’est pas le cas ».  »
    Ouais, ouais… Il en parlera au procureur du Japon et à une spécialiste entendue de leur justice, où tous les justiciables étaient soumis exactement au même traitement que Carlos G.
    François Boulo sait de quoi il parle quand il demande une peine plancher de 3 ans.
    Tous ! Cette spécialiste faisait référence à la soi-disant brutalité de la gestion de son dossier qui n’était pas du tout une exception : écoutons parfois le bruit des autres.
    Si le RIC passe à la trappe ou du moins une façon plus souple de solliciter les citoyens que le RIP, la bronca du peuple va s’entendre jusqu’au parlement anglais.

  34. @ Achille | 11 avril 2019 à 07:34
    Il y aura un RIC, aujourd’hui ou dans un proche avenir.
    Il ne sera peut être pas aussi absolutiste que celui souhaité par certains Gilets jaunes, mais il existera, parce que le mouvement des GJ n’est pas seulement de nature économique, il est aussi et surtout de nature culturelle.
    Chaque discontinuité dans la culture d’un peuple s’est accompagnée d’une discontinuité dans l’exercice du pouvoir.
    Nous sommes dans une de ces phases de discontinuité par lesquelles la connaissance se diffuse différemment de la façon dont elle se diffusait dans le passé, y compris le passé récent.
    Internet a ouvert les vannes de la diffusion du savoir. Un clic sur Google et on a toute l’information souhaitée, y compris sur le plan médical. Que l’on sache traiter cette information ou pas est un autre sujet, l’information est là, répartie de façon horizontale et non plus verticale, du sachant vers l’ignorant.
    L’invention de l’imprimerie a permis la diffusion de la Bible en langue vernaculaire, la parole de Dieu était accessible à tous et pas seulement par le truchement de l’Église. Le résultat fut la Réforme, Luther et le protestantisme et la remise en cause de la vérité de l’Église.
    On a beaucoup fait le lien entre le mouvement des GJ et 1789, mais peu a été dit sur le plan culturel.
    La diffusion du savoir par le mouvement des encyclopédistes a été déterminante dans la Révolution.
    Une noblesse qui n’avait plus d’argent, perdait le savoir exclusif qui était à la portée de la bourgeoisie, qui de surcroît avait l’argent. Le résultat a été là aussi la perte de pouvoir des aristocrates et un changement de statut politique.
    Nous sommes à présent dans la situation d’une connaissance horizontale qui ne dépend plus des maîtres à penser, et qui est le résultat, pour le meilleur ou le pire, des mouvements collectifs.
    C’est pourquoi je peux dire, que bien que n’étant pas macroniste, celui-ci m’a déçu. Je m’attendais à plus d’intelligence politique. Or après une campagne horizontale, dans laquelle il donnait la parole ou promettait de la donner à tous, il a commencé par exercer un pouvoir vertical, pompeusement désigné par ses communicants de jupitérien.
    Ce fut une erreur hautement symbolique.
    Changement de paradigme dans la diffusion du savoir et de la culture, donc changement de paradigme dans l’exercice du pouvoir politique, que celui-ci soit intelligemment volontaire ou brutal.
    Si ce n’est Macron ce sera son successeur qui instaurera un RIC, à définir. À mon avis cela devrait aller assez vite.

  35. Xavier NEBOUT

    Reprenons le cours:
    Dans une démocratie, le peuple est représenté ou pas, on parlera de démocratie représentative ou directe.
    L’intérêt du représentant, c’est qu’il peut être choisi pour sa qualification. Son mandat est impératif ou non. Révocable ou non.
    Si la démocratie est directe, elle serait vouée à la démagogie, nous dit-on.
    Autrement dit, le peuple étant majoritairement composé d’imbéciles, on ne peut pas lui permettre de mettre son nez dans les affaires, la preuve : les Gilets jaunes… C’est donc là que nous en sommes avec le RIC.
    Mais alors, ne confie-t-on pas à des jurés d’assises issus du peuple d’imbéciles le sort de justiciables ? Fait étrange, le juré doit avoir au moins 23 ans – pas 18 !
    Et puis, le peuple d’imbéciles deviendrait-il soudainement intelligent au moment d’élire ses représentants ?
    Mais a-t-il le choix des représentants lorsqu’il s’agit de les choisir dans une liste composée d’individus sans autre foi et loi que la volonté d’être des représentants ?
    Prenons un Français au hasard, un bon couillon qui respecte le maire et qui fait confiance à son notaire. Vous pourrez tout lui dire et lui expliquer, il n’admettra jamais que le maire ou le notaire ne vaut pas un clou tout simplement parce que ce serait avouer qu’il est un imbécile.
    Regardons seulement le mal que certain aura eu à admettre – et l’a-t-il jamais admis – que F. Hollande est une nullité ?
    Le problème de la politique serait alors sans issue ?
    Il suffit d’ouvrir les yeux:
    La force du représentant du peuple est en réalité d’aller dans le sens du reniement du père. Ce n’est pas votre père qui va vous dire comment vivre, soyez libre, votez pour celui qui vous libère !
    Comme on a longtemps appelé cela la voix du diable, ça fait rire.
    Si on vote comme le père, ce n’est seulement parce qu’on n’a pas quitté la caste.
    La caste ? Mais oui, il y toujours eu trois castes et il y en a toujours trois.
    Il y a eu longtemps celle des guides spirituels, celle des gouvernants ou guerriers, et celle des sans foi ni loi, des libres même seulement dans l’esprit comme les esclaves, ou les vilains.
    Maintenant, nous avons celle des assujettis au diable – les fonctionnaires -, celle des assujettis à la finance ou Satan – les salariés à hauts ou bas revenus, et les hommes libres à hauts ou bas revenus.
    C’est là, qu’il faudrait remettre les choses dans l’ordre, à commencer par restaurer les liens familiaux, l’entreprise individuelle et la spiritualité ne serait-ce que dans la question de ce que l’on veut être – un saint ou une m… qui joue au chef pour se donner l’illusion de ne pas en être une, à hauts ou bas revenus.
    En somme remettre l’homme en face de lui-même.

  36. Michel Deluré

    Les Gilets jaunes ne constituent-ils pas le plus efficace des répulsifs pour tous ceux qui auraient pu céder à la tentation du RIC ?
    Quand on est témoin depuis près de cinq mois des actions de ce mouvement, de son incapacité à se structurer, à présenter une plateforme de revendications cohérentes, à accepter le dialogue, on prend alors vite conscience des limites de cette procédure et des abîmes vers lesquels son utilisation conduirait rapidement le pays.
    Qui ne mesure aujourd’hui que les inconvénients d’un tel système l’emportent, sans qu’il y ait photo, sur ses bien hypothétiques avantages ?
    En fait, tout le monde a bien compris que la seule finalité de ceux qui préconisent aujourd’hui le recours à cette procédure n’est autre que de tenter de se débarrasser au moment qu’ils ont choisi d’un Président élu mais qui ne leur convient plus. Est-ce là la meilleure manière de diriger un pays ?

  37. Robert Marchenoir

    @ Mary Preud’homme | 11 avril 2019 à 00:15
    « J’aime bien quand Marchenoir s’adressant à un contradicteur et sous couvert de lui dicter sa conduite se découvre et se projette naïvement (comme souvent) en ses propres travers. »
    J’aime bien quand Mary Preud’homme, qui n’a jamais contredit personne parce qu’elle est incapable du moindre raisonnement et de la moindre distinction entre sa personne et le monde extérieur, tente une fois de plus de semer la zizanie sur ce blog en se livrant à des attaques personnelles.
    Il était question de politique, figurez-vous, et de faits. Laissez tomber. Vous ne connaissez pas le sens de ces mots. Hors de la psychanalyse de bistrot, de l’exhibition incessante de votre ressentiment hargneux et des formulaires pour sauter en parachute, vos compétences sont assez limitées.
    Même pour égrener vos mérites personnels, tâche qui semble être la principale raison de votre présence ici (en dehors évidemment des calomnies que vous répandez sur les uns ou les autres), vous vous y prenez comme un manche, comparativement à d’autres.
    ______
    @ Wil | 11 avril 2019 à 00:07
    « Et la France dans tout ça ? Pff, peu importe, ce qui compte c’est que moi, le grand sage Bilger, je ne passe pas pour un c*n vu que je rêve de l’Académie française ou un truc inutile du genre. L’ego, toujours l’ego : la malédiction de l’être humain. »
    C’est vrai que votre ego à vous, il est d’une discrétion de violette, sur ce blog. Je dis ça, parce que votre numéro de loser exhibitionniste a perdu le peu qu’il pouvait avoir d’amusant, depuis que vous nous avez avoué que vous voliez consciencieusement vos concitoyens depuis des décennies en fraudant les allocations sociales.
    Quand on se fait passer pour barge dans le but de financer son alcoolisme et sa consommation de drogue, au moins on essaye de rester discret.
    Mais c’est le problème des escrocs : il ne leur suffit pas de faire du tort à leurs voisins, il faut encore qu’ils s’en vantent.
    ______
    Quant au référendum, il est tout à fait clair que les Français ne sont pas faits pour ça. Ils sont peut-être faits pour un Hitler ou un Staline, mais certainement pas pour l’exercice de la liberté responsable, comme le montrent les anecdotes périphériques ci-dessus.
    Voyons les deux conceptions du référendum qui nous sont proposées actuellement.
    La première découle de la loi votée par le Parlement, lui-même élu par les Français. Il s’agit du « référendum d’initiative partagée » (une formulation aussi suspecte que la « démocratie populaire ») que vient de réclamer, avec succès, une coalition disparate rouge-rose-bleu pâle de 218 députés et sénateurs.
    Il s’agirait de s’opposer à la privatisation d’Aéroports de Paris. Un examen objectif de la procédure révèle qu’elle a aussi peu à voir avec le référendum que l’œnologie avec l’alcoolisme.
    Il y a 0 % de chances que cette pseudo-unanimité aboutisse à un véritable référendum. Ce qui peut, à la rigueur, se passer, c’est qu’une coalition de parlementaires, alliée à un nombre suffisant d’électeurs qui se prononceraient en ce sens, provoque un débat à l’Assemblée nationale sur la privatisation des aéroports parisiens. Et c’est tout.
    De l’autre côté, le prétendu référendum que nous réclament les bébés hurleurs en jaune (mais des bébés parfaitement capables de menacer de mort leurs compatriotes, et occasionnellement de joindre le geste à la parole), inclut la possibilité de révoquer ad nutum les dirigeants qu’ils auraient eux-mêmes élus. Au moindre caprice. Au moindre refus de leurs exigences variables et contradictoires.
    Aussitôt constatée l’étonnante non-réalisation des exigences, vis-à-vis de l’État, d’avoir à procurer des fleuves de lait et de miel à la population. En français dans le texte : de garantir le « pouvoir d’achat ».
    Comme si le « pouvoir d’achat » relevait de l’État — en dehors du fait, pour celui-ci, de limiter sévèrement ses dépenses, et de s’astreindre à tout ce dont les Français ne veulent pas : la « logique comptable », « l’austérité », la « rigueur », la vérité… et le fait de débarrasser le plancher des domaines qui ne le regardent pas.
    En gros, l’essentiel des prétendus « services publics ». Par exemple, Aéroports de Paris, dont il est manifeste que le caractère nationalisé (à 50,6 %) permet à l’aéroport de Roissy d’être l’un des plus accueillants, les plus propres et les plus efficaces du monde.
    Quand il ne tue pas ses passagers en s’effondrant carrément sur eux (*).
    Le tout grâce à la bienveillante tutelle de l’État qui, en France, ne peut pas se tromper.
    ______
    (*) Vous noterez le montant ridiculement bas des amendes auxquelles Aéroports de Paris a été condamné, ainsi que ses sous-traitants. Pour des fautes professionnelles manifestes, qui ont abouti tout simplement à ce que cette merveille architecturale tombe sur la figure de ses utilisateurs.

  38. @ Tipaza
    @ Marc GHINSBERG
    « Le sondage IFOP »
    Les sondages visent à voler tout libre-arbitre, toute liberté de conscience, à spolier tout débat public.
    Ils ne sont pas de la science, ils sont un conditionnement des masses : si tout le monde fait ça, alors vous aussi vous devez le faire.
    Ils visent à créer des phénomènes moutonniers.
    Ils ne se vérifient pas sur les sites des médias, mais sur le site de l’entreprise qui a produit le truc.
    Car les médias résument un résumé arbitraire d’une entreprise de marketing : institut d’opinion et de marketing (IFOP). Ces instituts ont l’obligation de publier l’intégralité de leurs trucs d’opinion.
    ————————-
    @ Tipaza
    « Vous avez bien lu, sur le site de l’Assemblée nationale, dans sa représentation graphique de la répartition, le nom du RN ne figure pas, il ne figure pas non plus dans celui de la représentation graphique de la répartition du Sénat. »
    Ce qui est légitime puisque l’extrême droite n’a pas assez d’élus dans les deux assemblées pour former des groupes parlementaires. Ils sont donc dans les non-inscrits.
    – Il faut 15 députés à l’Assemblée nationale, ils n’en ont que 6 !
    – Au Sénat ils n’ont qu’un seul et unique sénateur !
    Et vous voulez fonder un groupe avec une seule personne vous ?!

  39. @ Xavier NEBOUT
    « Maintenant, nous avons celle des assujettis au diable – les fonctionnaires -, celle des assujettis à la finance ou Satan – les salariés à hauts ou bas revenus, et les hommes libres à hauts ou bas revenus. »
    Et de plus nous avons même officiellement en France soviétique des assujettis à la sécurité sociale , je n’invente rien…
    Les Français aiment-ils autant la liberté qu’ils le prétendent ?
    A part ça, bon commentaire.

  40. @ caroff
    « Il se trouve que j’ai consulté Michel Cymes à l’hôpital Pompidou il y a quelques années. Son diagnostic fut bon et c’est tout ce qui m’importait. »
    Son cas n’est donc pas totalement désespéré. 🙂

  41. Je suis très heureusement surpris de vous voir plaider pour le RIC cher P. Bilger. Le RIC (aménagé bien sûr) délivré de quelques scories imposées par certains Gilets jaunes extrêmes. Vos arguments sont le bon sens le plus absolu.
    Le RIP en place dans notre éventail démocratique n’est en fait qu’un leurre destiné, par sa complexité, à n’être jamais utilisé.
    A mon avis, si E Macron – et dans ce cas je lui rendrai volontiers les armes – prenait les trois mesures suivantes, les Français renoueraient avec la démocratie et son quinquennat pourrait être sauvé moyennant quelques mesures sociales fortes (et toutes façons il lui faudra bien en passer par là sinon…):
    1 – Référendum (tempéré) d’initiative citoyenne.
    2 – Mise en place de 30% de proportionnelle aux législatives.
    3 – Découplage des élections législatives d’avec l’élection présidentielle.
    Un grand pas serait alors fait pour rapprocher les politiques de l’écoute des Français. Je ne suis absolument pas l’argument de certains intervenants arguant du fait que le peuple français ne serait pas « fait » pour les référendums. Cette négation n’a aucun fondement dans les particularismes français. Les mini-mini-référendums locaux, il y en a tous les jours et ça marche !
    Ayant été prêt du mouvement des Gilets jaunes au niveau local – au moins les premiers mois – je n’ai jamais bien compris et ils n’ont jamais expliqué raisonnablement pourquoi cette demande leur semblait une priorité absolue. C’est assez irrationnel, mais qui peut expliquer rationnellement ce mouvement et sa profondeur ? D’ailleurs personne ne l’a vu venir et ceux qui tentent de raccrocher certains de leurs écrits anciens aux causes du mouvement sont soit des génies soit des menteurs.
    Si E. Macron ne prend pas en compte ce RIC, il attisera un peu plus la défiance de cette partie des Français. Avec les mouvements qui vont avec !
    Cordialement.

  42. @ Michel Deluré
    « Quand on est témoin depuis près de cinq mois des actions de ce mouvement, de son incapacité à se structurer, à présenter une plateforme de revendications cohérentes, à accepter le dialogue, on prend alors vite conscience des limites de cette procédure et des abîmes vers lesquels son utilisation conduirait rapidement le pays. »
    Je crains, au vu de votre réaction, que vous n’ayez pas bien compris ce que ce mouvement signifiait, mais vous n’êtes pas le seul et c’est pire encore du côté des gens qui sont supposés gouverner.
    Je sais, le conditionnement médiatique étouffe toute velléité de faire preuve d’esprit critique et par ailleurs, pour ne rien arranger, dans la France actuelle il faut absolument que tout puisse entrer dans des cases standard, en fonction de stéréotypes connus, avant de se voir attribuer d’office une étiquette puis un tampon de conformité.
    Quitte à radoter, nous ne sommes pas en face d’un mouvement de type syndical « structuré » et susceptible de présenter « une plate-forme de revendications » pour la simple raison qu’il y a trop de choses qui ne vont pas en France pour les réduire à quelques revendications, qui sont d’ailleurs surtout des doléances.
    Par ailleurs, à quoi bon tenter de nouer un dialogue avec des gens qui, à l’instar de M.Macron, ne connaissent que le monologue et l’autisme ?
    En fait, les Gilets jaunes sont un peu à considérer comme le « canari dans la mine » chargé d’envoyer un signal d’alerte.
    Nous vivons sous la coupe de politiques et d’administratifs qui depuis une quarantaine d’années se permettent tout et n’importe quoi au gré de leurs lubies, tout en se tapant sur le ventre de satisfaction à chaque fois que croît la montagne de leurs absurdités et sans se préoccuper le moins du monde des retombées de leurs élucubrations dans la vie pratique des gens, avec les difficultés et parfois les drames qui vont de pair.
    A force de faire monter la pression, la soupape a fini par sauter, ce n’est pas plus compliqué que cela.
    Maintenant, c’est aux responsables des dégâts de se poser modestement des questions sur ce qui a pu marcher de travers avant de se mettre au travail pour réparer leurs erreurs et pour éventuellement limoger ceux qui ont commis les plus grossières.
    Mais avec des gens persuadés d’avoir raison sur tout et refusant de se remettre en cause, cette tâche relève de la mission impossible.
    Après, nous allons encore nous demander pourquoi en France il n’est pas possible de mener des réformes de fond mais seulement de lancer des révolutions…

  43. @ Tipaza | 11 avril 2019 à 11:10
    « Il y aura un RIC, aujourd’hui ou dans un proche avenir.
    Il ne sera peut être pas aussi absolutiste que celui souhaité par certains Gilets jaunes, mais il existera, parce que le mouvement des GJ n’est pas seulement de nature économique, il est aussi et surtout de nature culturelle. »
    Ainsi donc Drouet et Nicolle sont à l’origine d’un mouvement de nature « culturelle ». En sont-ils vraiment conscients ?
    Ça me fait penser à ce bon monsieur Jourdain qui faisait de la prose sans le savoir. 🙂
    ———————————-
    @ Lucile | 11 avril 2019 à 10:34
    « Le ton supérieur de Michel Cymes est malvenu, venant d’un nanti du show-business… »
    Je veux bien admettre que Michel Cymes utilise un ton supérieur qui peut être ressenti comme une forme de condescendance par certain esprits susceptibles, pour ne pas dire aigris.
    Cela lui a valu bien des soucis, en particulier de la part de certaines sociétés vantant les mérites de leur régime amaigrissant et dont les pubs nous assaillent en permanence sur les chaînes TV au point de constituer un véritable harcèlement et dont il n’a pas hésité de dire que leur « daube » était de la fumisterie (ou un terme de ce genre).
    Sans être un admirateur béat de ce monsieur, je l’apprécie à son juste talent. S’il est devenu le meilleur animateur de France c’est qu’il a certaines qualités, certainement supérieures, en tout cas, à celles d’Hanouna qui, pour la cinquième année consécutive a décroché le titre peu glorieux de pire animateur d’émission de variétés. Ceci ne l’empêche pas, au demeurant, d’avoir un succès honorable avec son émission TPMP. En fait il y a un public pour ce genre de talk-show bas de gamme et manifestement il en vit très bien.

  44. @ Exilé 10 avril 2019 à 15:00
    « Nous pouvons craindre qu’il n’apporte que de mauvaises réponses à de bonnes questions… »
    Manu fait du Georges Marchais (face à Duhamel en 2008) : « C’est peut-être pas votre (vos) question(s) mais c’est ma réponse ».
    Vive le nouveau monde ! 😉

  45. Michelle D-LEROY

    Le RIC tel qu’il est proposé par les GJ sur tout et sur rien serait pire que tout, ce serait d’abord la cacophonie permanente sur tous les sujets et le rôle du parlement deviendrait quasiment inutile.
    Toutefois sur les grands sujets de société, sur les grandes réformes de l’Etat, il serait très utile, pour que grâce au référendum, les citoyens du pays puissent s’exprimer. Nos dirigeants politiques n’ont pas le monopole de la vérité absolue.
    Le peuple garde un pied dans la réalité et garde donc son légendaire bon sens populaire tout en étant de mieux en mieux informé grâce à Internet face au rôle des institutions européennes qui dirigent de plus en plus nos destinées tous sujets confondus.
    Evidemment pour MM. Macron and Co, c’est très dérangeant de perdre en partie la main sur leur vision personnelle d’un monde uniformisé et standardisé. Et c’est bien par réaction que les populismes montent autant en France et en Europe.
    Je reste étonnée en écoutant nos anciens socialistes reconvertis en macronistes, ceux qui applaudissaient à tout rompre François Hollande au Bourget lorsqu’il parlait de la finance comme de son ennemie, de les voir maintenant nous expliquer que le libéralisme nous sauvera.
    Je suis étonnée encore par ces humanistes déclarés qui pleurent sur le sort de migrants parfois violents mais qui ne s’apitoient pas sur le sort de citoyens français modestes devenus GJ. Ainsi les GJ seraient des ploucs incultes mais les migrants qui se battent à Calais seraient à plaindre, laissant entendre qu’ils seraient dans leur majorité des intellos. Du socialisme à géométrie variable mais surtout de la morgue bien réelle envers les plus oubliés.
    Eh oui, comme M. Bilger j’ai pu voir et entendre depuis cinq mois des GJ tout à fait intelligents et structurés, politisés ou non mais conscients d’un malaise évident et grandissant de notre société qui se paupérise à toute vitesse, augmentant les différences entre les plus pauvres et les plus riches. C’est tellement évident pour qui veut se donner la peine de regarder autour de soi et même parfois son cas personnel ou celui de ses proches.
    Et ce n’est pas en disant cela qu’on doit admettre la casse et les pillages de certains violents personnages qui ont enfilé ou non le GJ pour donner le change.
    Le Grand débat et les cahiers de doléances ont donné l’idée à un professeur d’histoire du Val-de-Loire de rechercher aux archives départementales traces des cahiers de doléances du printemps 1789. Il en a trouvé un bon paquet dont l’essentiel portait sur les impôts.
    On peut noter que ces anciennes doléances n’avaient pas été entendues par les autorités civiles, royales et religieuses et chacun d’entre nous connaît la suite.
    D’après L.F. Céline, « l’Histoire ne repasse pas les plats », mais peut-être tout simplement parce que les politiques auraient appris des erreurs du passé de leurs prédécesseurs.
    Sauf que notre jeune Président et ses apprentis-conseillers, ses jeunes et fringants députés de LaREM veulent depuis deux ans ignorer le passé et l’Histoire et par ailleurs la vraie vie, vivant dans leur bulle avec leur vision idyllique d’un nouveau monde comme enseigné à Sciences Po ou débattu chez Terra Nova.
    On peut noter quand même que leur nouveau monde s’est coulé dans les ors du Palais de l’Elysée et dans nos institutions sans sourciller.
    Moderne et en même temps régalien selon ce qui arrange. Nouveau monde pour le peuple, ancien monde pour leur grandeur.
    Emmanuel Macron de plus en plus seul dans son Palais sera bien obligé de lâcher du lest, au moins en donnant un signal fort (dissolution de l’A.N., véritable baisse des impôts ou du moins mieux répartis, etc.) sinon, non seulement les GJ vont rester en embuscade, mais les classes plus moyennes voire au-dessus vont rechigner de plus en plus voire à leur tour descendre dans la rue. Le Président prend du temps pour faire suite à ses prestations orales du Grand débat car il sait qu’il est attendu et que tout soupçon d’entourloupe lui serait fatal.
    Je crois que les promesses ont vécu, maintenant Grand débat oblige, il faudra du réel, de l’authentique, l’Etat devra faire des concessions, RIC ou pas, pour que la vie retrouve son calme et que le climat s’améliore. Cela devient urgent.

  46. @ Achille | 11 avril 2019 à 14:18
    « Ainsi donc Drouet et Nicolle sont à l’origine d’un mouvement de nature « culturelle ». En sont-ils vraiment conscients ? Ça me fait penser à ce bon monsieur Jourdain qui faisait de la prose sans le savoir. »
    Bien vu !
    C’est exactement ce qui se passe.
    Les Gilets jaunes participent à l’émergence et la diffusion de la nouvelle culture sans le savoir, celle où la relation humaine se fait par Internet, et « en même temps », par des regroupements réels ou virtuels.
    Je précise que la culture n’est pas seulement la partie noble de la civilisation, littérature, musique etc., mais aussi le reste, l’insignifiant, ou supposé tel, que sont les us et coutumes.

  47. @ Exilé | 11 avril 2019 à 13:54 et Michelle D-LEROY | 11 avril 2019 à 16:20
    Je rejoins vos commentaires.
    Le seul bémol que je me permettrais auprès de Michelle D-LEROY est relatif à cette incise : « l’Etat devra faire des concessions ».
    En effet, tout dépend de la définition que l’on donne de l’Etat. Force est de constater qu’il convient de ne pas adopter celle des ultra-libéraux pour qui c’est l’ennemi absolu et dont il faut en permanence réduire le périmètre comme les ressources pour tout confier au Dieu Marché, censé être le seul capable de bonne gestion. Or, cet Etat qu’ils dénoncent, c’est le leur, celui qui impose aux citoyens, considérés comme des charges, des politiques de taxation à outrance des classes moyennes, qui rejette le principe même d’égalité des citoyens en fractionnant le peuple en entités que l’on défavorise ou favorise au gré des échéances électorales.
    Ainsi par exemple de la dissociation des retraités entre petites retraites qui seront ré-indexées au coût de la vie, et les autres, les moyennes notamment, la grande masse, qui seront toujours plus taxées, leur rendant impossible l’accès en EHPAD.
    C’est aussi cet État qui rejette la péréquation entre les régions de France au profit des métropoles, les territoires gagnants, et au détriment du reste du pays, les losers qui n’ont droit à aucune considération de cet État libéral qu’ils dirigent de façon particulièrement autoritaire au prétexte d’un progressisme dont on attend encore une définition.
    C’est ici l’inverse exact de l’État républicain qui doit veiller au seul intérêt général, la périphérie n’étant qu’un coût, alors que leur État est celui des catégories, notamment urbaines, traitées différemment et plus avantageusement…
    Mais, malgré les invocations à la République de la part de ceux qui nous dirigent tout comme précédemment au fameux pacte républicain des socialistes, nos dirigeants exercent leurs talents dans l’exact inverse des principes fondamentaux de la République. Il y a donc le discours et la réalité de leur politique !

  48. Patrice Charoulet et votre parti politique favori LR.
    Le représentant de votre champion LR, François-Xavier Bellamy, a été d’une bonne hauteur de vue dans ses réponses à Ruth Elkrief ce soir.
    Il fait son chemin et peut remonter dans quelques semaines le score de LR vers 17/18% comme je le pense.
    Certes, il ne sera pas dans les deux premiers, mais ses électeurs potentiels proviendront de LREM, ce qui entraînera de facto la première place du RN aux élections européennes.
    Particulièrement à surveiller, les retraités (électeurs quasi inconditionnels de Macron). Accepteront-ils d’être cocus une nouvelle fois en votant LREM ?
    Voilà un scénario hautement probable, que ni E. Macron, ni ses conseillers n’avaient prévu. Mais nous n’en sommes pas encore là.
    Cordialement.

  49. AFP, publié le jeudi 11 avril 2019 à 16h37
    « Des élus se sont interrogés sur la nomination de Raphaële Rabatel, épouse du chef de file des députés LREM Gilles Le Gendre, comme directrice de la communication de La Française des jeux, juste avant l’adoption définitive jeudi de la loi Pacte qui prévoit sa privatisation.
    « Si cette information est exacte, c’est profondément choquant. Surtout venant d’une majorité donneuse de leçons comme jamais ! », a tweeté le député LR Daniel Fasquelle. »
    Même si elle en avait les compétences, toujours les mêmes rengaines de préférences, pourquoi se gêner ?
    Dans le fond ils ont raison, tous ceux qui sont passés avant faisaient de même, le nouveau monde éclabousse l’ancien, non seulement ils ne s’embarrassent pas d’éthique mais en plus ils n’en ont rien à fiche.
    On n’en sortira pas. L’endogamie politique portée ici à son plus haut niveau de cynisme, même pendant la crise tout prospère… Au fait quelqu’un connaîtrait-il son nouveau salaire ? Je vous fiche mon billet pourri/perdu du Loto que le sien est un gagnant et là je ne pense pas me perdre… Le Palmipède devrait nous révéler le nombre exact de chiffres.

  50. Philippe Dubois

    Bonsoir Monsieur Bilger
    Vous écrivez : « celle de Français travaillant mais ne trouvant plus pour eux ni pour leur famille de quoi subsister dignement ».
    Les gens que je rencontre pendant les manifs de Gilets jaunes ne veulent pas subsister : ils veulent simplement pouvoir vivre.
    Par ailleurs, le RIC ou équivalent existe déjà en Suisse : pourquoi pas en France ?
    Même si le peuple français est soumis depuis plusieurs années à un véritable lavage de cerveau de la part d’une Education nationale marxisée jusqu’au trognon et de médias pourris jusqu’à la moelle.

  51. « Parce qu’avoir le droit de donner régulièrement son avis sur des problèmes qui vous concernent n’est sans doute pas le pire moyen pour insuffler un second souffle démocratique dans une France qui s’étiole sur ce plan. »
    C’est là où l’on constate que les politicards français sont des crétins quelle que soit la soi-disant « Grande Ecole » dont ils sortent parce qu’il est bien plus facile de manipuler un peuple avec des référendums en lui faisant croire qu’il a son mot à dire sur la politique de l’Etat si on sait choisir les sujets et donc la formulation des questions avec intelligence que pas de référendum du tout ce qui crée de la frustration.
    Si le peuple français est assez c*n pour élire comme président de la République un représentant de commerce vaguement comédien (pléonasme) à la petite semaine comme Macron, le pouvoir n’a rien à craindre sur les réponses que la populace pourrait donner à propos d’un référendum.
    La preuve, le « brave » (abruti, c*n, stupide, et tous les synonymes possibles en langue française et même étrangère, de l’humanité, de l’univers) a voté non à la Constitution européenne en 2005 et a voté Sarko en 2007 qui avait dit qu’il voterait la Constitution.
    Quand on en est à ce niveau de con**rie il n’y a plus qu’un recours…

  52. Cher Philippe,
    Il est inutile de prendre en grippe le RIC puisqu’il est déjà mort.
    La nouvelle lutte est désormais le 11ème article et le référendum qui permettra de garder notre aviation civile.
    Si la France avait besoin d’air et de nouveaux envols de colère, elle a enfin trouvé une bataille qui va faire planer chacun.
    Avez-vous retrouvé le petit avion plastique de votre premier vol ?
    C’est l’objet incontournable qu’il faut mettre en vedette sur sa bibliothèque, son poste télé, sa cheminée, son balcon et surtout qu’il faut imprimer sur son tee-shirt, son slip, son maillot de bain, son canotier, ses talons de boots ou ses tennis.
    C’est l’objet qu’il faut dessiner sur le sable, à la craie sur les trottoirs, sur la neige et sur les toits.
    Il y a peu de temps nous avons suivi avec intérêt un reportage sur les préparations des Etats-Unis concernant les risques d’attentat et d’accident nucléaire et le rôle de l’avion civile y était développé pour prévoir le déplacement rapide des populations civiles habitant dans un rayon de 10 à 50 kilomètres plus loin que la zone sinistrée, la zone centrale étant jusqu’à présent sans solution de secours en dehors du transfert du Président et des membres du Congrès dans des montagnes creuses pour assurer la continuité de la démocratie en cas de sinistre.
    Il est hallucinant qu’un Etat comme la France ne considère plus ses fleurons et la sécurité de ses habitants et tremble de dépasser de quelques miettes les 3% pour que cela fasse beau sur le papier.
    L’intelligence artificielle est un projet, un outil, mais ne doit pas faire oublier les réalités mondiales, les priorités sécuritaires.
    Une majorité de Français se trouve à proximité d’une centrale nucléaire et chacun se fera un honneur, une obligation de défendre la sécurité aérienne, de défendre des nuisances sonores et des possibilités de fuir un risque potentiel pour lui-même et sa famille.
    Oui, ce référendum, nous le sentons bien et nous agirons de toute notre conviction pour sauver l’espace aérien de France, pour garder l’indépendance aérienne et pour sauver la recherche et le développement de l’aérospatiale.
    Monsieur Le Maire nous pompe l’air et Villani peut continuer de pomper les travaux de recherche de ses potes pour se donner l’air de ses mondanités.
    Oui, le RIC était du chichi à côté de la violence qui va s’emparer de l’ensemble de la population et cette fois le gouvernement et le Conseil constitutionnel pourraient avoir un minimum d’anticipation pour éviter des réactions de masse.
    françoise et karell Semtob

  53. Petite question.
    La classe politico-médiatique, qui craint pour son fromage, joue sur les peurs en nous présentant le RIC comme un danger sous le prétexte que l’on ne confie pas un tel outil à un peuple d’abrutis. Admettons.
    Mais ce sont pourtant ces mêmes abrutis qui ont élu M. Macron et ses acolytes, non ?

  54. @ Exilé | 12 avril 2019 à 09:05
    « Mais ce sont pourtant ces mêmes abrutis qui ont élu M. Macron et ses acolytes, non ? »
    Avant Macron, les mêmes « abrutis » ont voté Mitterrand, Chirac, Sarkozy et même Hollande.
    Un coup à gauche, un coup à droite et finalement un coup qu’il pensait être à gauche et qui finalement est plutôt à droite.
    Vu le mal-être existentiel qui semble s’être emparé des Français et qui ne date pas de la période Macron, il ne serait pas étonnant qu’en 2022 ils votent extrême droite ou extrême gauche.
    Avec les abrutis il faut d’attendre à tout, surtout au pire !

  55. @ Exilé | 12 avril 2019 à 09:05
    La classe politico-médiatique que vous évoquez est effectivement une organisation malfaisante qui tente de détruire les nations européennes afin d’en devenir les propriétaires.
    A ce sujet, un article paru ce jour dans le journal La Croix nous annonce un ouvrage de Benoît XVI, dont j’extirpe quelques phrases :
    https://www.la-croix.com/Religion/Catholicisme/Pape/Abus-sexuels-texte-troublant-Benoit-XVI-2019-04-11-1201015045
    Benoît XVI se refuse à imaginer « une autre Église ». « L’idée d’une meilleure Église, créée par nous-mêmes, est en fait une proposition du Diable, par laquelle il veut nous éloigner du Dieu vivant, à travers une logique trompeuse par laquelle nous sommes trop facilement dupés », estime-t-il. Plutôt qu’« une autre Église venue de nos propres desseins », et dont « nous n’avons pas besoin », il faut, explique-t-il, « un renouveau dans notre foi dans la réalité de Jésus-Christ qui nous est donné dans le Saint-Sacrement ».
    Ce texte, dérangeant à bien des égards, Benoît XVI en a prévenu le pape François, affirme-t-il. Au Vatican, où l’on confirme que le pape actuel a bien été mis « au courant » de la publication, – ce qui ne signifie pas qu’il l’a approuvée –, on rappelle aussi qu’il s’agit là de « réflexions qui n’ont aucune valeur magistérielle ».
    Je regrette qu’Ernest Renan ne soit plus parmi nous, il aurait rééduqué notre société diabolisée par deux sectes.

  56. Michel Deluré

    @ Exilé 11/04 13:54
    Je ne sais si au bout de cinq mois j’ai encore du mal à saisir le sens profond de ce mouvement des Gilets jaunes – mes neurones commencent peut-être à être engourdis par les ans ? – mais ce que je sais en revanche, c’est que l’expression du malaise auquel vous faites référence ne s’est pas effectuée, loin s’en faut, dans les conditions susceptibles de lui garantir crédibilité et efficacité.
    Je ne sais si pour exprimer ses mécontentements, donner quelques chances à ses doléances d’aboutir, il y a en France certains codes, certaines traditions, à respecter s’il faut entrer comme vous l’écrivez « dans des cases standard », mais ce dont j’ai la certitude en revanche, c’est que le chemin choisi par les Gilets jaunes ne constitue certainement pas le meilleur des exemples pour atteindre ces objectifs.
    Et c’est en cela que, pour répondre au thème abordé par notre hôte, j’ai affirmé que ce mouvement des Gilets jaunes, dans les travers qu’il a montrés à tous les niveaux, constituait entre autres le meilleur des répulsifs pour tous ceux qui seraient tentés de considérer le RIC comme la solution vertueuse pour sauver la démocratie.
    Quant à la solution que vous préconisez pour ceux de nos politiques qui ont commis les erreurs les plus grossières, plutôt que de les limoger – mais peut-être avez-vous choisi ce terme à bon escient, tel un clin d’oeil ! – pourriez-vous simplement suggérer de les révoquer ? Simple petite remarque anecdotique !

  57. Félicie OXI

    Monsieur le Magistrat honoraire,
    Ce citoyen devenu président de notre République aurait pu être un de vos élèves de l’Institut de la parole.
    La photo que vous avez choisie est révélatrice de « notre mal français ».
    La porte de l’ascenseur social s’ouvre à ceux qui maîtrisent la langue écrite littéraire.
    Des êtres humains de nationalité française qui souffrent, piétinent de colère sur ces marches de l’Académie de la Musique et des Arts.
    Les livrets des opéras peuvent aborder les sujets universels comme les situations de pauvreté mais ils sont traduits en musique pour que « des dames chèrement enrobées et escortées par de hauts fonctionnaires ou des dirigeants du CAC 40 » puissent poser leur séant devant l’orchestre.
    Jamais RIC, toujours CAC.

  58. @ Michel Deluré | 12 avril 2019 à 09:49
    « Je ne sais si pour exprimer ses mécontentements, donner quelques chances à ses doléances d’aboutir, il y a en France certains codes, certaines traditions, à respecter s’il faut entrer comme vous l’écrivez « dans des cases standard », mais ce dont j’ai la certitude en revanche, c’est que le chemin choisi par les Gilets jaunes ne constitue certainement pas le meilleur des exemples pour atteindre ces objectifs. »
    C’est votre point de vue mais comme l’on dit en France : « chacun voit midi à sa porte ».
    Vous avez dû quand même remarquer que l’on ne donne plus la parole qu’à Macron (comme cela avait été fait avec Hollande et Sarkozy), c’est-à-dire que le peuple une fois qu’il a voté doit la fermer même si ses élus ne font pas ce qu’ils ont promis.
    Depuis Mitterrand la démocratie n’est qu’une longue dérive vers la dictature et il faut bien que nous puissions exprimer notre mécontentement lorsque cela est nécessaire. Nous sommes gouvernés par deux sectes mondialistes et un monarque : Pinocchio, formaté par ses deux sectes.
    Ne cherchez pas la cohérence dans l’expression de la révolte… 1789 nous permet de le comprendre… attendez-vous plutôt à une intensification de cette révolte dans les années à venir ; ce qui nous permettra de changer de Constitution.

  59. Mais même en Suisse, le référendum est soumis aux lobbys, les diktats financiers imposant toujours leur puissance et orientant la décision populaire dans leur sens.
    C’est le même problème que l’imposition des GAFAM, et du profit en général qui devrait toujours être imposé à l’endroit physique où il est généré car il bénéficie des infrastructures locales, tant que Mercedes craindra de ne plus vendre ses voitures à ceux qui nous tyrannisent, il sera difficile d’aller vers plus de justice, et plus de justesse dans l’appréhension des problèmes qui se déclinent à l’échelle mondiale, notamment l’écologie.
    Les machines de l’artifice intelligent, merveille de technologie, fonctionnent sur les courbes du profit, ne sont plus en conséquence en relation avec le réel et génèrent cycliquement leur crises payées toujours par les mêmes, l’exaspération des jaunes n’a d’autre origine.
    Le référendum devrait se porter sur cette exigence, la classe moyenne mondiale réclamant aux Etats cette condition indispensable à la survie de l’humanité, donnant à chacun la possibilité d’adhérer plutôt que de combattre, de travailler plutôt que de râler, de s’émanciper plutôt que de se soumettre.
    La jeunesse indique le chemin, les scientifiques lui emboîtent le pas, il est l’heure, mes seigneurs, de ravaler colère et ressentiment, que Macron retrouve le rail gauche pour la roue gauche, la droite retrouvant le Droit, le peuple de France alors pourra se souvenir qu’il n’est pas si abruti que cela, qu’en ses veines coule le sang de la démocratie et de la résistance aux plus forts, qu’il n’est pas nécessaire de s’archipéliser par imitation de la perfide Albion, mais de toujours savoir retrouver le chemin du plus juste, celui qui est inscrit dans nos lois et se découvre pas à pas, le pas de la gloire future d’un avenir possible :
    https://science.sciencemag.org/content/364/6436/139.2.full
    A vos Google Trad !

  60. Garry Gaspary

    @ Exilé
    « Mais ce sont pourtant ces mêmes abrutis qui ont élu M. Macron et ses acolytes, non ? »
    Ben non, justement ! Les Gilets jaunes n’ont pas élu Macron puisque les Gilets jaunes ne votent pas, vu que pour un Gilet jaune, voter ne sert à rien.
    C’est ce qui rendait d’ailleurs l’émission Répliques qui leur avait été consacrée d’un comique sans nom où chaque invité se ridiculisait à tour de rôle en nous expliquant doctement que les Gilets jaunes étaient la France que l’on avait eu le tort de ne pas écouter.
    Evidemment, neuneus, que personne n’écoutait les Gilets jaunes puisque le propre du Gilet jaune est de ne pas s’exprimer. Et si le Gilet jaune ne s’exprime pas, c’est tout simplement parce qu’il n’a rien à dire !
    D’où le RIC ! Parce que si le Gilet jaune revendiquait quelque chose de politiquement concret, il dirait simplement : « Je veux cela ! » Mais vouloir le RIC, c’est dire : « Personnellement, en tant que Gilet jaune, je ne sais pas ce que je veux, mais le peuple, lui, il sait ce qu’il veut, et grâce au RIC, il nous le dira ! »
    Sauf que le peuple s’est déjà exprimé. Et il a dit qu’il voulait Macron.

  61. @ Michel Deluré
    « …il y a en France certains codes, certaines traditions à respecter… »
    En France ou bien sous le régime qui a fait main basse sur elle ?
    Dans le dernier cas, les Gilets jaunes – ou du moins certains individus violents qui ont tenté de se faire passer pour tels – ne font guère que se conformer aux « traditions » de 1789 chantées et vantées partout, à l’école, dans la littérature, au cinéma, par les noms de rues et de bâtiments publics et bien entendu à travers la propagande, du genre Bi-Sangtenaire et autres…
    Si l’on en pince pour tout cela, inutile de venir se plaindre ensuite.

  62. Michelle D-LEROY

    @ Robert
    Je pense que je me suis mal fait comprendre, lorsque je dis l’Etat devra faire des concessions, je pensais que le gouvernement devra faire de gros ajustements pour que les inégalités soient moins criantes et que les catégories soient le moins clivées possible.
    Depuis l’arrivée de Macron on assiste à des fractures inadmissibles de notre société. Hier soir j’écoutais chez Pujadas un débat sur les retraités. Une catégorie à part qu’on fait passer pour nantie et privilégiée. Alors qu’à l’intérieur même de cette catégorie il y a tant de cas et de disparité. On compare les pays voisins, on annonce des moyennes et vlan voilà les nantis. Cela m’exaspère profondément. Heureusement les débatteurs ont recadré les clichés émis.
    Mais c’est idem pour d’autres catégories, on oppose les retraités et les actifs, les métropolitains et les ruraux, les banlieues et les centres villes, les intellectuels aux manuels, etc. etc.
    Diviser pour mieux régner ? non ! diviser pour mener la politique désirée par les macronistes.
    On a voulu amener 80% ou plus d’élèves vers le bac au nom de l’égalitarisme et aujourd’hui on pleure parce qu’on n’a pas de main-d’œuvre pour les emplois sans qualification et donc des emplois non pourvus… une manière d’amener une réforme de l’assurance chômage et de nous prouver que nous avons besoin de main-d’œuvre étrangère.
    Certes Macron n’est pas responsable de tout car cela fait des années qu’on nous conduit vers ce que nous vivons aujourd’hui, entre délocalisations et mondialisations, sauf que depuis 2017 tout s’accélère.
    J’aime beaucoup lire vos commentaires argumentés et de bon sens, malheureusement en ce moment je manque de temps car je m’occupe de ma vieille maman qui vient de rentrer à l’EHPAD et là-dessus aussi j’aurais beaucoup de chose à dire.
    Bon week-end.

  63. @ Achille
    « Vu le mal-être existentiel qui semble s’être emparé des Français et qui ne date pas de la période Macron, il ne serait pas étonnant qu’en 2022 ils votent extrême droite ou extrême gauche. »
    Ah, toujours votre ritournelle sur les « extrêmes »…
    Vous devriez changer de disque, ça finit par devenir lassant.
    Certes, nous retrouvons l’extrême gauche en la personne des crypto-trotskistes qui ont infesté le PS et probablement en partie LaREM dans la foulée, mais où voyez-vous une « extrême droite », sachant qu’il n’existe pas de droite authentique ?

  64. Michel Deluré

    @ Gavroche 12/04 11:04
    Je n’exprime effectivement que mon avis, sans la moindre prétention de l’imposer à quiconque, de la même façon que vous exprimez le vôtre et que nous ne sommes pas obligés de le partager.
    Permettez-moi simplement de vous faire remarquer, lorsque vous affirmez que « l’on ne donne plus la parole qu’à Macron (comme cela avait été fait avec Hollande et Sarkozy) », qu’au final et s’agissant tant de FH que de NS, c’est bien le peuple qui a eu le dernier mot et qui a montré la sortie à ces deux Présidents au bout d’un seul quinquennat, avec incitation pour le premier à ne même pas se représenter et non-réélection pour le second.
    Avouez qu’il doit être excessivement difficile de trouver de par le monde de tels exemples de dictatures, puisque c’est le terme auquel vous faites référence !

  65. @ Michelle D-LEROY | 12 avril 2019 à 13:26
    Merci pour les précisions apportées. J’apprécie aussi vos commentaires et me sens très proche de vos avis. Je pense que nous avons la même vison (gaullienne) de la Nation, de la France, de la République. Et mon commentaire n’avait pas de visée critique, mais de complément à ce que vous aviez écrit.
    Enfin, je suis sensible à votre situation et vous souhaite de conserver moral et courage, parce que ces situations sont toujours difficiles à gérer, ce que nos technocrates LRMistes, par leur jeunesse et leur manque d’expérience de la vie, sont peu en mesure d’intégrer dans leurs raisonnements.
    Très cordialement à vous.

  66. Orange avec AFP-Services, publié le samedi 13 avril 2019 à 19h00
    « Arrêté une nouvelle fois le 4 avril, Carlos Ghosn espérait obtenir sa libération anticipée en faisant appel de sa détention.
    Carlos Ghosn va rester en prison.[…]Prolongation de sa garde à vue jusqu’au 22 avril
    Vendredi, le tribunal de Tokyo avait autorisé la prolongation de sa garde à vue jusqu’au 22 avril. […]Il s’agit du sultanat d’Oman, d’après des sources proches du dossier. Sur un total de 15 millions de dollars versés entre fin 2015 et mi-2018, 5 millions ont été utilisés pour le bénéfice personnel de Carlos Ghosn, selon le bureau des procureurs. D’après des éléments de l’enquête interne de Nissan, une partie des sommes qui auraient été détournées ont abouti sur les comptes de la société « Beauty Yachts », dirigée par son épouse Carole Ghosn et enregistrée dans les îles Vierges britanniques. »
    Après on s’étonnera que des sans-grade semaine après semaine descendent dans la rue.

  67. @ Giuseppe | 13 avril 2019 à 20:21
    Bravo les Japonais !
    France terre de culture de la race des escrocs !
    Ce type a-t-il financé la campagne présidentielle de Macron ?
    Macron était-il dans le coup de l’escroquerie de la vente des Rafale à l’Inde (voir l’actualité de ce qui se passe là-bas) !
    Hollande et Sarko finiront-ils en prison, comme cela devrait être ?

  68. @ Giuseppe | 13 avril 2019 à 20:21
    Ne jugez pas trop vite. Selon moi c’est une machination. Comment voulez-vous que de tels détournements aient pu échapper aux commissaires aux comptes pendant si longtemps ? Les intérêts en jeu sont colossaux, et les méthodes pour les préserver sont parfois vilaines. Cette histoire est cousue de fil blanc. Elle ressemble à un casse-tête japonais, vous savez ces jeux où il faut d’abord mettre une pièce complètement de travers pour pouvoir avancer, puis la retirer ensuite.

  69. Robert Marchenoir

    @ Giuseppe | 13 avril 2019 à 20:21
    « [Carlos Ghosn] Après on s’étonnera que des sans-grade semaine après semaine descendent dans la rue. »
    Quel rapport ? Il y a un type, à l’autre bout du monde, qui gagne beaucoup plus que vous, et vous descendez dans la rue ?
    Dans ces conditions, 100 % des gens seraient dans la rue 100 % du temps. Heureusement, il n’y a pas 100 % de fous.
    D’ailleurs, pratiquement personne ne « descend dans la rue ». Il n’y a plus que 30 000 manifestants, dans la France entière — 5 000 seulement à Paris. Ils obtiennent toujours la une des médias en raison du prurit révolutionnaire français. Et en raison des exactions qu’ils commettent.
    Mais c’est le même phénomène que d’habitude : la moindre manifestation au nom d’une bonne cause de gauche « fait descendre dans la rue » des « milliers de personnes », et quand vous regardez d’un peu plus près, c’est un total sur plusieurs dizaines de villes. Autrement dit, il n’y a personne. Mais la machine de propagande communiste est toujours en place, et cette poignée d’agitateurs professionnels réussit à faire parler d’elle comme si elle représentait quoi que ce soit.
    Ça ne fait rien : les médias continuent à tartiner, et les observateurs à philosopher. Pendant ce temps-là, les Américains envoient des fusées dans l’espace qui reviennent se poser à reculons comme dans les albums de Tintin, les astronomes australiens se réfugient en Chine communiste pour échapper à la dictature socialiste en vigueur dans les universités de leur pays, les Israéliens envoient un vaisseau spatial sur la lune, les Indiens testent avec succès une arme anti-satellites…
    En France, les médias photographient, avec délectation, un manifestant professionnel qui est l’unique producteur des jolies pancartes gilétistes vertes, rouges et jaunes. Ce sont ses œuvres qui s’étalent dans toutes les photos de presse. Il a été interviewé par L’Humanité. Depuis vingt ans, il passe sa vie à manifester. Il a pourtant un métier : il est professeur-fonctionnaire. Visiblement, cela lui laisse beaucoup de loisirs. Et suffisamment d’argent pour sillonner la France.
    Après, on s’étonne de manquer de « moyens » (en bon français : de l’argent gratuit des autres). Les neuneus gilétistes s’étonnent que l’essence coûte cher. La gauche de gauche et la gauche de droite se tordent les mains en déplorant le « chômage » (mais en oubliant de regarder chez nos voisins, où il est beaucoup plus bas, quand il n’est pas carrément inexistant).
    On ne peut pas, à la fois, nourrir des manifestants professionnels, créer le progrès technique, et gagner beaucoup d’argent. Il va falloir choisir. L’obtention du « cul de Macron » (ou de celui de qui que ce soit d’autre, voir le RIC) ne peut permettre de lever cette impossibilité.
    Pour faire décoller des fusées, il faut respecter les lois de la physique. Pour voir de l’argent arriver sur son compte en banque, il faut respecter les lois de l’économie.
    En France, on est très forts pour écrire de jolies phrases qui servent à dissimuler la réalité.

  70. @ Lucile | 14 avril 2019 à 10:45
    Il n’y a rien de tel que les multinationales et les contrats bidon multinationaux pour échapper à la vigilance des commissaires aux comptes.
    D’ailleurs, ceux-ci ont pu, ou auraient pu, poser des questions sur les dépenses et les paiements qui ont été faits, et, que les réponses amicalement transmises aient noyé le poison (pas poisson).
    Les refus de certifications sont rares et proviennent principalement de dénonciations faites aux commissaires. Dans le cas présent, il est probable qu’un super directeur de Renault-Nissan n’ait plus voulu être complice, par son silence, et que discrètement il y a eu une fuite en direction de la justice nippone, sans passer par des intermédiaires et avec évidement des preuves à l’appui.
    Il faut être Français pour supporter pendant des années des affaires Tapie-Borloo-Sarko-Lagarde et un tribunal arbitral bidon et que tout cela n’aboutisse à RIEN, sans une révolte populaire !
    Les Japonais ont encore un sens de l’honneur que les Français n’ont plus.

  71. @ Lucile | 14 avril 2019 à 10:45
    C’est cela la théorie du complot, la machination, que sais-je, et pour finir le Mikado.
    Seulement là le bateau, et le reste, semblent bien réels et au lieu de baguettes il est de la même matière que pour Nanard, du sonnant et du trébuchant.
    Ce procureur japonais ne connaît pas son droit, il embastille au hasard, fabrique des preuves, en France pareil il a été destitué et remplacé à la vitesse du son, inconscients que nous sommes.
    « Comment voulez-vous que des tels détournements aient pu échapper aux commissaires aux comptes… »
    Votre remarque est d’une grande naïveté – pardonnez-moi – alors comment expliquez-vous que la fraude fiscale en France, à laquelle tout le monde fait la chasse, se situe entre 80 et 120 milliards d’euros, bon an mal an ?
    Vous jouez trop souvent avec des bûchettes, ou au Monopoly, le vrai argent ne possède ni odeur ni couleur, il est juste électronique.
    Carlos G. n’est ni le premier, ni le dernier.
    Le procureur japonais a dû vous entendre il ne va pas tarder à répondre complètement, bien qu’il ait fourni quelques réponses mondialement vérifiables, et pour l’instant personne ne lui a opposé un démenti sur ce qu’il a dévoilé.
    Quant aux soutiens, à ce jour ils sont bien minces, sous un silence dont le bruit n’a pas réveillé grand monde.
    ——————————————-
    @ Robert Marchenoir | 14 avril 2019 à 12:55
    Bob – je me permets – vous avez raison cela n’a rien à voir. Mais que vont penser les pauvres gens sur ces excès ? Sur ces « ultrariches » qui accaparent 30% du PIB, sur l’exemplarité, sur l’éthique, sur la transparence, sur l’honnêteté ?
    Pensez-vous sérieusement que pour ceux que vous citez il soit une cible ? Il n’est qu’un événement de plus qui leur révèle leur misérable condition.

  72. @ Lucile 14 avril 2019 à 10:45
    « Comment voulez-vous que des tels détournements aient pu échapper aux commissaires aux comptes pendant si longtemps ? »
    J’aime votre naïveté sur ce sujet mais un commissaire aux comptes approuve et signe les bilans « sous toutes réserves », les réserves étant que le bilan qui lui est soumis à signature a été établi « sous toutes réserves » des pièces fournies par le client.
    Et ça c’est contractuel à 100% (sauf preuve contraire petit Elusen ;))
    Au final la responsabilité d’une « tricherie » éventuelle ne peut être supportée QUE par le client qui n’a pas communiqué à (aux) l’expert comptable de son entreprise tous les documents nécessaires à l’établissement d’un bilan comptable rigoureux.
    Adéo Lucile

  73. @ Giuseppe
    « Alors comment expliquez-vous que la fraude fiscale en France, à laquelle tout le monde fait la chasse, se situe entre 80 et 120 milliards d’euros, bon an mal an ? »
    C’est une supposition. Le chiffre circule, mais personne ne connaît le montant de la fraude fiscale et pas grand monde ne lui fait la chasse, et pour cause. Pour la fraude très répandue d’artisans qui se font payer de la main à la main sans faire de factures, comment savoir à combien elle s’élève ? Et comment lutter ? Quant à l’optimisation fiscale, elle est légale, ce n’est pas de la fraude. Les entreprises doivent optimiser leur gestion financière, sans quoi, c’est la clef sous la porte.
    J’ai exercé une profession libérale, je travaillais pour des entreprises, dont certaines très grosses et d’autres très petites. Jamais au grand jamais aucune entreprise ne m’a suggéré quoi que ce soit qui puisse ressembler à de la fraude.
    Les cas de corruption sont surtout le fait d’entreprises travaillant pour des élus, lesquels exigeaient un pourcentage soit pour eux-mêmes, soit pour leur parti, le plus souvent les deux, du prestataire de service. On se souvient de l’affaire URBA.
    On accable Christine Lagarde (aucun enrichissement personnel, elle a consulté une dizaine de cabinets juridiques avant de se décider), mais quand il s’agit d’arrangements ordinaires comme il y en a eu des quantités à une époque à l’occasion de marchés publics, motus et bouche cousue. Si les entreprises voulaient gagner un marché public, il leur fallait payer le « bureau d’études » plus ou moins fictif. Vous qui avez travaillé dans le BTP, Giuseppe, vous avez bien une petite idée sur la question. Les syndicats aussi savaient exercer leur chantage. Je parle au passé, ou plutôt à l’imparfait, mais je ne me fais pas trop d’illusions, c’est encore d’actualité, je suppose. Quid des élus et de leurs amis profitant de logements sociaux ? Du personnel rémunéré par des établissements publics et semi-publics et mis à la disposition de militants politiques ? Des multiples créations de postes bidon dans les collectivités locales et dans les mairies, surtout après les élections, pour récompenser les militants ? Je ne suis pas si naïve que vous le croyez.
    L’indignation contre Carlos Ghosn me fait doucement rire. Le soupçon de fraude fiscale est en France systématiquement associé aux entreprises privées et à leurs dirigeants, il sert en plus d’argument aux anarchistes et étatistes compulsifs, or ce ne sont pas les entreprises qui coûtent cher au contribuable.
    S’il faut descendre dans la rue, ce n’est pas pour réclamer la tête des entrepreneurs, ni réclamer des impôts, plus d’impôts pour les « patrons » (que paraît-il le fisc couvrirait de « cadeaux »), sans oublier le soupçon officiel à l’égard de tous les contribuables traités comme des fraudeurs potentiels, et la prison pour Carlos Ghosn qui serait traité comme il le mérite par une justice plus juste que la nôtre… Mais en France l’impôt rentre, voilà une administration prospère et efficace, nous sommes les champions du recouvrement d’impôts, nous avons la mentalité pour ça. Ça nous coûte d’ailleurs très cher, Bercy nage dans le luxe et ses fonctionnaires ne sont pas trop à plaindre.
    Mais le résultat sur notre économie et sur nos finances publiques n’est pas trop convaincant.

  74. @ breizmabro | 14 avril 2019 à 17:17
    Il n’y a pas que les commissaires aux comptes, il y a les actionnaires. Et si Nissan avait suspecté des fraudes, bizarre qu’ils aient laissé faire sans demander d’explications. L’Etat français est actionnaire de Nissan. Ce n’est pas clair du tout.

  75. @ Lucile | 14 avril 2019 à 19:38
    Imaginez, sur une longue période et pour d’autres lieux exotiques…
    Quand on écrit 120 milliards, c’est comme pour la pêche, c’est à marée basse.
    Et ce n’est pas le montant de l’amende qui va les faire boiter.
    Vous êtes sur un nuage. Allons, allons, posez les deux pieds sur notre planète.
    « Fraude fiscale : le géant bancaire suisse UBS condamné à une amende record de 3,7 milliards d’euros
    mercredi 20 février 2019 à 15:50
    Par Viviane Le Guen, France Bleu
    Le géant bancaire suisse UBS, jugé pour « démarchage bancaire illégal » et « blanchiment aggravé de fraude fiscale », a été condamné mercredi par le tribunal correctionnel de Paris à une amende record de 3,7 milliards d’euros.
    UBS est reconnu coupable d’avoir aidé des milliers de contribuables français à échapper au fisc entre 2004 et 2012, pour un montant estimé entre 8 et 23 milliards d’euros. »

  76. @ Giuseppe
    Pour me résumer à propos de l’affaire Ghosn, Nissan voulait se débarrasser de Ghosn, il a cherché ce qu’il pouvait trouver contre lui, il a trouvé, on trouve toujours. Point.
    Un de nos amis, ingénieur dans le Nord, travaillait pour une petite usine de retraitement d’huiles de voiture, qui marchait bien. Le patron, américain (compagnie pétrolière) a décidé de vendre toutes ses entreprises de retraitement à l’étranger. L’entreprise était florissante. Notre ami en tête et quelques cadres de l’entreprise ont décidé de la racheter. Ils ont trouvé des connaissances et de la famille qui voulaient bien être actionnaires avec eux, et une banque qui voulait bien prêter un peu. Ils se sont endettés, et ont travaillé comme des fous, ils ont découvert les lois du marché (si on n’a pas de client, chaque jour et chaque mois, on fait faillite), les lois financières (il faut approvisionner l’entreprise en capitaux, pour acheter, payer les salaires, le fisc, et faire rentrer de l’argent, et si les comptes ne sont pas en équilibre, c’est la faillite), l’administration, les lois Travail.
    Notre ami a constaté que quoi qu’il fasse, il était toujours, en tant que directeur, en infraction avec une loi ou une autre. L’URSSAF, les syndicats, les clients, le fisc. Bref, toutes ces joyeusetés. Ça s’est terminé par de gros soucis, une faillite et une maladie. Heureusement pour lui et sa famille, sa femme était prof, et en régime de séparation de biens. Ils n’avaient plus de quoi partir en vacances, les amis les invitaient. Elle est veuve maintenant.
    En France on parle des patrons comme en parlaient les bolcheviks, c’est culturel. Des types qui prennent des risques, travaillent deux fois plus que leurs employés, dix fois plus que les fonctionnaires territoriaux de leur province, et qui doivent se plier à tous les caprices de l’administration et des syndicats, sont considérés comme « accaparant » une richesse qu’ils créent, par leurs efforts, ex nihilo, et que personne n’aurait créée s’ils n’étaient pas là. Et quand l’État consent à leur en laisser, il fait des « cadeaux aux patrons ».
    Le résultat : le pays est endetté jusqu’au cou, l’horizon de nos jeunes est bouché, les cerveaux s’expatrient, l’État invente tous les jours de nouveaux impôts, le pays va mal, très mal, malgré quelques beaux restes.

  77. Robert Marchenoir

    @ Lucile | 14 avril 2019 à 21:22
    Excellent. Bravo. Voilà un témoignage comme on en entend peu, ici.
    C’est toujours les Gilets jaunes « qui n’ont rien à manger à partir du 15 du mois », mais bizarrement, aucun commentateur ne connaît personnellement, ici, de Français qui jeûnent 15 jours par mois.
    Et aucun commentateur gilétiste, ou gilétologue, n’a été en mesure de nous montrer les chiffres officiels de la malnutrition qui traduisent l’effroyable famine sévissant en France. (A cause de l’ultra-libéralisme. Et de Macron.)

  78. @ Lucile | 14 avril 2019 à 21:22
    Bravo Lucile pour votre commentaire.
    Du concret, des faits, la réalité des premiers de cordée dont on attend tout en leur prenant beaucoup, beaucoup trop et pas seulement de l’argent, mais aussi la vie heureuse.

  79. @ Lucile | 14 avril 2019 à 21:22
    Pour finir et si je vous lis bien :
    « …Nissan voulait se débarrasser de Ghosn, il a cherché ce qu’il pouvait trouver contre lui, il a trouvé, on trouve toujours. Point. »
    Donc si la justice le voulait elle pourrait enfermer tous les patrons de la terre, comme ça… en cherchant… Bizarre quand même.
    « L’entreprise était florissante. Notre ami en tête et quelques cadres de l’entreprise ont décidé de la racheter… »
    Si je comprends bien, un ingénieur salarié ne fait pas un bon dirigeant ? Des milliers de patrons réussissent très bien malgré le poids des contraintes administratives en France. J’en connais.
    Je ne vois pas très bien où vous voulez en arriver, mais ce n’est pas grave.

  80. Petite digression, souvent les administrations fiscales sont critiquées. En l’occurrence je comprends toujours mieux pourquoi les prêteurs nous font confiance, il paraît que nous sommes parmi les meilleurs collecteurs et les plus fiables – je confirme.
    De vrais musiciens, la transition au prélèvement à la source se fait en fanfare et sans fausse note.

  81. @ Lucile 19h38
    « Ça nous coûte d’ailleurs très cher, Bercy nage dans le luxe et ses fonctionnaires ne sont pas trop à plaindre. »
    Pour un fonctionnaire, le rêve consiste à être en détachement à Bercy: les primes y sont incroyablement élevées et pour ceux qui y sont rattachés (Insee, personnel des finances, Mines…) c’est bingo !!
    On n’est jamais mieux servi que par soi-même !!

  82. @ Robert Marchenoir | 14 avril 2019 à 23:37
    Bob – je me permets – vous rasez parfois la pelouse, vous avez le cruel défaut aussi de ne pas croire aux « forces de l’esprit », la déclaration de Macron ne fera rien à l’affaire, la victoire est ailleurs :
    https://i.goopics.net/1JVJK.png
    Je réfléchis au plan de table, mais dans tous les cas je vous invite sur le toit du monde, inspirez, soufflez Bob – je me permets.

  83. @ Robert Marchenoir
    @ Tipaza
    @ caroff
    Contente de voir que nous sommes du même avis.
    @ Giuseppe
    Eh bien, nous ne voyons pas les choses de la même façon, mais vous aussi mon cher, il va falloir que vous vous départiez de certaines illusions :
    – Un juge peut vous priver de liberté sur simple dénonciation, même en France (cf Outreau). En Russie, c’est comme ça que les hommes d’affaires se débarrassent de leurs rivaux, tout comme les politiciens d’ailleurs. En France où la rue ne manque pas de pouvoir, nous avons aussi des moyens plus doux, comme le savent Mediapart et le Canard Enchaîné.
    – On prête à la France 1) parce que les Français ont des économies et que tout est prêt pour qu’ils se les fassent ponctionner par l’État en cas de situation à la grecque, 2) parce que nous avons comme monnaie l’Euro et que nous vivons aux crochets des pays européens qui ont assaini leur situation financière. Ça durera ce que ça durera 3) Je crois aussi qu’il y a beaucoup de liquidités qui trouvent difficilement preneur sur le marché avec même des taux négatifs. Ce n’est pas un exploit d’emprunter. C’est davantage un exploit de ne pas le faire.

  84. @ Giuseppe | 15 avril 2019 à 10:36
    « Je ne vois pas très bien où vous voulez en arriver, mais ce n’est pas grave. »
    Oui en effet, avec Lucile il y a tout et il n’y a rien.
    Lucile est un courant d’air qu’il faut absolument trouver sublime, forcément.
    « Le bon sens près de chez vous » publicité de la BNP des années 70…
    Sagesse, mesure, mise en plis parfaite, robe jusqu’aux genoux, on croirait entendre Jean-Christophe Lagarde en jupons, une centriste qui ne sait plus où elle est.

  85. « Excellent. Bravo. Voilà un témoignage comme on en entend peu, ici »
    Et c’est Martchi qui le dit (à Lucile) (*)
    (*) réf à la pub de « c’est Teddy qui l’a dit » ! 😉

  86. @ Giuseppe 15 avril 2019 à 10:36
    « Je ne vois pas très bien où vous voulez en arriver »
    Moi non plus je n’ai pas compris l’histoire mais heureusement Martchi, lui, a tout compris. Ouf 😀
    ———————–
    @ Lucile 14 avril 2019 à 19:53
    « Il n’y a pas que les commissaires aux comptes, il y a les actionnaires »
    Oui mais les actionnaires le sont au regard du bilan de l’entreprise dûment approuvé par la (les) signature du (des) commissaire aux comptes qui ne saurait être mise en doute.
    Rappelez-vous l’époque épique du tunnel sous la Manche. J’avais un ami pharmaco (un con) qui avait investi, sur le conseil de son conseiller de la Banque de France, tous ses avoirs. Résultat, sur 100 euros la mise, 2€ de retour sur investissement (à l’intention de petit Elusen : j’ai converti les francs en euros ;))
    Près de 750 000 petits épargnants y ont cru. C’était l’Etat. Le tunnel c’était du solide.
    Pas une action, une obligation. Mieux que du père de famille, du grand-père. Témoin l’hallucinant télex d’un trésorier-payeur général le 10 novembre 1987: « Acheter dans une optique de retraite pour les dividendes que procurera le titre : 18% en moyenne par an pendant cinquante-cinq ans ».
    Coup de pot (!) Vinci a racheté le projet MAIS sans le remboursement des pertes des premiers investisseurs, de ceux qui ont cru et financé le départ du projet.
    Les deux question finales sont : peut-on être patron sans avoir de salariés ?
    2° Après l’arrestation de Ghosn hors de France, l’entreprise Renault a t-elle continué de produire des véhicules fiables et vendables ?

  87. @ breizmabro | 15 avril 2019 à 17:54
    Pour le Tunnel sous la Manche je suis au courant ! Jamais jusqu’alors je n’avais acheté une action de ma vie, mais là ça m’a plu, j’en ai acheté pour l’équivalent de 1 500 € de nos jours. Une amie, économiste, m’a regardée d’un drôle d’air en faisant une grimace… Je crois me rappeler que l’entreprise a multiplié le nombre des actions au fur et à mesure des travaux, ce qui a divisé d’autant leur valeur. Les premiers actionnaires devaient avoir droit à quelques allers et retours gratuits Paris-Londres chaque année. Rien du tout ! Et voilà, je fais partie des gogos qui y ont cru.

  88. @ Lucile | 15 avril 2019 à 14:21
    Un contre trois… quatre avec vous, je ne fais pas le poids, le combat est inégal, je m’incline… Quoique… J’ai souvenir de m’être retrouvé parfois autour de gros projets en cours, chaque semaine, à un contre onze (c’était le maximum) ; le gentil Stanislas Guerini se serait retrouvé dans les cordes et compté en moins de temps qu’il ne faut pour le dire.
    Je reconnais, pas de caméras, une longue table, une salle de réunion de chantier surchauffée, je peux vous dire que j’envoyais du bois… Enfin plutôt du béton, enfin les deux.
    En plein été, au son des banches métalliques et des marteaux qui vont avec, dès 6 heures du matin, ou sous une pluie glaciale, trempé jusqu’aux os sous ma parka de cuir souple (c’est important quand vous montez quatre à quatre les cages d’escaliers et très résistant aux déchirures).
    Je pense que votre jupe plissée n’aurait pas supporté ni résisté à ces traitements de blanchisseurs, « Sagesse, mesure, mise en plis parfaite, robe jusqu’aux genoux… » (Savonarole), vos cheveux auraient frisé tout naturellement sous la pluie, disent les coiffeurs.
    Ne reste plus que trois, c’est encore jouable mais là est une autre histoire.
    « Le pessimiste voit un obstacle dans chaque opportunité, l’optimiste voit une opportunité dans chaque obstacle » de Winston C.
    Ma parka ne connaissait pas les illusions surtout la dernière, quand je l’ai posée pour la dernière fois nous étions tristes tous les deux.
    Je taquine bien évidemment.

  89. Robert Marchenoir

    @ Savonarole | 15 avril 2019 à 15:06
    « Oui en effet, avec Lucile il y a tout et il n’y a rien. Lucile est un courant d’air qu’il faut absolument trouver sublime, forcément. Sagesse, mesure, mise en plis parfaite, robe jusqu’aux genoux, on croirait entendre Jean-Christophe Lagarde en jupons, une centriste qui ne sait plus où elle est. »
    Ecoutez, ça vaut toujours mieux qu’un richard cynique qui agite ses liasses de billets sous le nez de tout le monde, qui ne croit à rien, qui se fout de tout, et qui se désennuie en troussant de petits poèmes en prose où il humilie successivement chacun des intervenants de ce blog.
    ______
    @ Giuseppe | 15 avril 2019 à 13:18
    Vous avez le cruel défaut aussi de ne pas croire aux « forces de l’esprit ».
    Celles à la sauce de Mitterrand, non, certainement pas. En dehors de cette exception frelatée, je ne vois vraiment pas ce qui vous permet de porter une accusation aussi infamante, et aussi éloignée de la réalité.
    Depuis que vous réfléchissez au plan de table, le gigot doit être brûlé, non ? Si vous n’y arrivez pas, faites buffet, tout simplement. Quoique je vous avoue avoir une nette préférence pour mettre les pieds sous la table. Avec nappe, vaisselle et tout le tralala. A défaut de plan, ne vous inquiétez pas. Chacun se mettra où il voudra.

  90. @ Robert Marchenoir | 15 avril 2019 à 22:56
    Vous voyez Bob – je me permets – d’un seul revers de main vous créez l’exception, vous éliminez celle « frelatée » d’un passé récent.
    Impensable de penser aux forces de l’esprit quand cela vous arrange, il n’y a donc rien d’infamant d’avoir relevé qu’effectivement ces forces de l’esprit sont entières, et non dissociables, et comme vous ne croyez pas aux forces supérieures de l’esprit unes et entières il n’y a rien d’infamant à vous le faire remarquer.
    « Avec nappe, vaisselle et tout le tralala », Bob vous comprendrez que cela ne se bâcle pas, vous êtes exigeant, je savais qu’il fallait attendre pour la cuisson, vous avez quand même des goûts de petit vieux bourgeois pressé.
    Bob – je me permets – je vous laisse je vais réfléchir encore, mais je n’y reviendrai pas, mon voisin a un problème d’allumage, 1,3,4,2 je ne cesse de lui répéter, et la clé de 10 pour faire tourner doucement la tête de l’allumeur, il est un peu oublieux, Bob.

  91. @ Savonarole
    C’est pour moi une chose pénible que de lire vos remarques concernant mon jupon, ma jupe, ma coiffure, une fois passées au filtre de vos minables fantasmes personnels. Je ne vous parle pas de votre caleçon, ni de la longueur de vos cheveux, du moins ce qu’il en reste, ni de l’odeur rancie de votre haleine, facile à deviner vu l’aigreur de vos propos. Je perçois une forme de laisser-aller derrière votre recours à la facilité, et plus encore un début de gâtisme derrière votre difficulté à vous contrôler, et je le déplore, mais je ne tiens pas à en faire les frais. Et je ne veux pas ouvrir ce blog avec un sentiment de honte injustifiée. Prenez-vous en à un homme, pour commencer, et attaquez-le sur autre chose que ses sous-vêtements, ce sera moins lâche.

  92. Robert Marchenoir

    @ Giuseppe | 16 avril 2019 à 00:37
    « Comme vous ne croyez pas aux forces supérieures de l’esprit unes et entières il n’y a rien d’infamant à vous le faire remarquer. »
    Vous continuez à m’insulter. Et sans la moindre assise sur des faits. Sans le moindre rapport avec mes propos. Sans vous sentir le moindrement obligé de fournir une explication.
    « Vous avez quand même des goûts de petit vieux bourgeois pressé. »
    Et vous, vous êtes quoi, au juste ? Un prolétaire marxiste paresseux ? Un grand bourgeois qui se la pète ? Un aristocrate qui peut se permettre de ne pas compter l’argent gratuit des autres ? Un jeune imbécile qui raconte n’importe quoi ?

  93. @ Lucile
    Trop de gens aiment critiquer tout ce qui n’est pas eux, ainsi de ne pas être assez partial, sous la grande accusation de centrisme.
    Mais : « Tch’eng tzeu dit : « On appelle milieu ce qui n’incline d’aucun côté, et constant ce qui ne change pas. Le milieu est la voie droite pour tous les êtres, et la constance est la loi invariable qui les régit. »
    Les fâcheux qui vous dénigrent ne sont pas dotés de davantage d’imagination que de sens de la justice, lequel les entraînerait à peser le pour et le contre de tout.
    Leur imagination se traîne péniblement jusqu’à donner une image des intervenants d’Internet, car ils ne se projettent que dans du proche, et d’une manière assez banale.
    Contrairement à vous, qui avez révélé n’être pas équilibrée mais y tendre par l’écriture, d’autres s’émoussent par l’intempérance du verbe.
    Vous avez dit être mariée à un homme sachant que vous aviez des avis tranchés, vous voyez qu’on vous reproche votre équilibre.
    Il faut en conclure que vous avez le déséquilibre et équilibre de qui avance, de qui marche. Pas le en marche de Macron, de la vie ! Qu’on soit d’accord ou non avec vous, nul doute que votre démarche soit digne d’intérêt.
    Dans les quêtes, parfois le héros combat les monstres, parfois pendant des jours des myriades de moustiques, ce dernier cas étant le plus usant ; de même, les débats d’idées sont plus intéressants que les escarmouches sur le style de la personne.
    Courage !

  94. @ Noblejoué
    Comme vous l’aviez prévu, j’ai retrouvé ma tranquillité en exposant mes griefs. Merci.
    ———————-
    @ Giuseppe
    D’accord pour croire aux « forces de l’esprit ». « Supérieures », à la rigueur (quoique « supérieures à quoi ? », mais enfin bon, ça ne mange pas de pain comme disait un ancien voisin à moi). Mais « unes et entières » et « indissociables », là je ne vois pas trop. Et je ne vois pas ce qui permet à un mortel de juger qu’un autre mortel y croit, ou n’y croit pas. Après tout, le vent ne souffle-t-il pas où il veut ?
    À ce propos, le texte suivant apporte un point de vue subtil sur la question :
    La parole du Seigneur est adressée au prophète Élie, qui passe la nuit dans une grotte : « Sors dans la montagne et tiens-toi devant le Seigneur, car il va passer. »
    « À l’approche du Seigneur, il y eut un ouragan, si fort et si violent qu’il fendait les montagnes et brisait les rochers, mais le Seigneur n’était pas dans l’ouragan ; et après l’ouragan, il y eut un tremblement de terre, mais le Seigneur n’était pas dans le tremblement de terre ; et après le tremblement de terre, un feu, mais le Seigneur n’était pas dans ce feu, et, après ce feu, le murmure d’une brise légère. Aussitôt qu’il l’entendit, Élie se couvrit le visage avec son manteau, il sortit et se tint à l’entrée de la grotte ». (Premier livre des Rois).

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