Après le remarquable débat ayant opposé Manuel Valls à Benoît Hamon, on a beaucoup évoqué, moi le premier, le heurt d’une gauche de responsabilité à une gauche du rêve, le pragmatisme volontariste de l’un aux illusions dispendieuses de l’autre (France 2).
Ce contraste est monnaie courante en politique, il représente même une figure classique de l’analyse, qu’elle se rapporte à des adversaires, à deux camps totalement antagonistes, ou à des divergences au sein de sa propre famille quand deux projets ont des visions différentes. Par exemple, Raymond Barre et Jacques Chirac. Michel Rocard et François Mitterrand.
Je me demande si au fond cette manière de raisonner ne relève pas d’une extrême facilité en permettant une qualification commode de ce qu’on récuse – c’est du rêve – ou de ce qu’on approuve – c’est de la responsabilité, c’est du gouvernement.
On est bien obligé de constater que ce clivage n’a plus le moindre effet convaincant sur la pensée des militants. Benoît Hamon s’est flatté d’inventer et d’avoir un programme d’avenir tandis que Manuel Valls s’est campé dans le réel en ne souhaitant proposer que du possible et de l’opératoire.
Ce qui aujourd’hui rend ce partage stérile tient au fait que se vanter de gouverner dans l’empirisme et d’être lucide et responsable n’est plus une argumentation décisive. Elle ne le serait que si la réussite était au bout. Si la raison avait engendré des bons résultats. Si le réalisme pouvait donner des leçons.
Manuel Valls a eu beau s’époumoner, comme le bilan de l’homme de pouvoir n’était pas éclatant, la dénonciation de l’irréalisme chez Benoît Hamon n’avait plus la moindre portée accablante. Paradoxalement il laisse espérer quand le présent de gouvernement pèse. Il y a une poésie de l’imagination politique, même la plus débridée qui soit, et une prose triste de la quotidienneté.
Comme si le dénominateur commun à la gauche de responsabilité et à celle de l’utopie et des fantasmes était forcément une sorte d’impuissance. De s’unir, tôt ou tard, dans une même déréliction. Pourquoi alors reprocher à l’illusion une faillite à venir alors qu’elle est déjà présente à cause d’une gestion médiocre ?
Puisque l’une n’a pas été efficace et n’a pas remis le pays en marche, les virtualités annoncées par Benoît Hamon ne font pas davantage peur et même si on les présume catastrophiques, elles ne seront pas pires que les échecs de l’incurie socialiste. Le présent calamiteux ne reçoit plus la moindre prime par rapport au futur incertain et probablement menaçant. L’éventuel rassure dans le flou quand le concret a brisé les rêves.
Dans tous les cas le sentiment général qui détruit la conscience publique et suscite une détestation absurde de l’ensemble de la classe politique est celui d’une impuissance. Tout se vaut puisque rien n’aboutit, que les promesses ne sont pas tenues et que les réalistes ne sont pas, en définitive, meilleurs que les marchands de sable. Le fiasco les rassemblera dans l’Histoire.
Il faut cesser, dans la polémique, d’abuser de cette critique qui vise moins à dénigrer les mesures techniquement qu’à souligner qu’il y a le camp de la sagesse et celui de l’absurdité. Comme l’un a déçu et déçoit et que l’autre décevra, aucune discrimination positive n’est plus à faire.
J’ose sauver cependant, dans un domaine qui m’a été cher, des distinctions incontestables. Quand ostensiblement, durant quatre ans, Christiane Taubira s’abandonne à l’idéologie, à un rêve pour elle, un cauchemar pour les citoyens, il est évident que son successeur échappe au reproche de l’impuissance puisque, aussi limité que puisse être son champ d’action avant le mois de mai, il accomplit ce qui est à portée de main et d’esprit.
Manuel Valls va sans doute être battu le 29 janvier parce que sa campagne, croyant décrédibiliser Benoît Hamon pour demain, l’avait renvoyé, lui, dans hier.
Le rêve, le réel, un couple mal assorti mais de plus en plus lié par l’impuissance que le premier suscitera et que le second a déjà suscitée.
Il n’y a pas que la gauche qui soit touché par cette malédiction.
Peut-être que l’éclat d’Emmanuel Macron qui enthousiasme ou qui inquiète provient du tour de force d’être parvenu à diffuser l’espoir d’un rêve non pas contre le réel mais en plein dedans ?
A l’inverse de vous, je vois plutôt Manuel Valls remporter à l’arraché les primaires de la gauche. Ce qui réduirait d’autant les prétentions de Macron et du FN lors de l’épreuve finale et serait plutôt une bonne nouvelle pour la droite.
Le rêve, le réel : une même impuissance ?
Je retiens deux extraits de votre texte
Manuel Valls va sans doute être battu le 29 janvier parce que sa campagne, croyant décrédibiliser Benoît Hamon pour demain, l’avait renvoyé, lui, dans hier.
Peut-être que l’éclat d’Emmanuel Macron qui enthousiasme ou qui inquiète provient du tour de force d’être parvenu à diffuser l’espoir d’un rêve non pas contre le réel mais en plein dedans ?
Tout en relativisant leur caractère prédictif quasi avéré pour le premier, si proche, bien moins pour le second plus éloigné !
Si les événements actuels plaident en faveur de la démarche d’Emmanuel Macron, faudrait-il encore qu’il en arrive à présenter un programme concret rapidement, s’il veut saisir « au vol » les électeurs des deux bords déstabilisés de la semaine qui vient…
Cher Monsieur Bilger,
Votre texte résume bien l’irrésoluble dilemme du choix démocratique. Mais l’empirisme, le pragmatisme et la reconnaissance de la réalité ont-ils jamais constitué des arguments susceptibles d’emporter la victoire lors d’une élection, où il faut convaincre au-delà du cercle restreint des militants ?
Ma mémoire politique est encore courte mais je me souviens toujours de promesses mirifiques et de lendemains qui déchantaient, à gauche comme à droite du reste. Peut-être est-ce la condition nécessaire à l’alternance politique dans notre système bipartisan où les coalitions ne sont mêmes pas envisagées. Je ne suis pas sûr que ce soit la responsabilité de l’électeur, peut-être sont-ce davantage les militants aux idées très clivées qui sont responsables de cet état de fait, les primaires (j’ose anticiper le résultat de dimanche au vu des sondages) ayant consacré les candidats aux programmes les plus radicaux.
C’est peut-être le coup de génie de Macron de l’avoir compris et surtout d’avoir trouvé les mots pour le dire dans une période de crise économique marquée par le désenchantement politique. Et c’est un peu la synthèse tentée par le FN de Marine Le Pen, finalement. Un duel entre les deux marquerait peut-être le début d’une nouvelle époque et donnerait presque raison à ceux estimant que le clivage gauche/ droite est aujourd’hui dépassé.
Le sort de Valls est très exactement de s’époumonner. Car les électeurs il y a cinq ans de Hollande – dire qu’on y trouvait de beaux esprits 😉 – sont en réalité pressés aujourd’hui de l’envoyer aux oubliettes de l’Histoire, ainsi que tous ceux qui leur rappelleraient ce vilain épisode. Et c’est fou ce que ce Premier ministre parle de la même façon que son président…
Quant à Macron il me semble qu’il est porteur d’une intuition qui finira par trouver sa voie. Le changement c’était dans cinq ans.
Love.
Bien qu’électeur de droite déterminé et fidèle, je partage votre sentiment sur le dernier débat Valls-Hamon : il fut très bon. Je préfère, même dans la vie, les dialogues aux cacophonies à sept, à vrai dire.
Vous avez raison de terminer par un bref alinéa sur Macron. Certes, les gens avisés voient bien que Hamon est l’utopiste en chef et que ses propositions ne tiennent pas debout. La question n’est pas là : il faut absolument que Hamon écrabouille Valls, pour qu’on laisse un somptueux boulevard à Macron. Il n’y a pas que MM.Minc et Attali qui ont les yeux de Chimène pour lui, M.Gattaz aussi brûle pour ce libéral-libertaire. Canal Plus, Libé, L’Express, Marianne, France Inter, Le Canard, tout ça va soutenir Macron, et nous aurons, c’est joué hélas, un second tour MLP-Macron.
Quand Macron est arrivé à l’Elysée, chouchou de FH, les gens de gauche ont d’abord rabâché l’antienne « banquier de chez Rothschild ». Je ne nie pas cet épisode professionnel, mais des banquiers très bons, ça ne manque pas. Son talent principal n’est vraiment pas là : c’est un sophiste, comme ses discours en meeting le prouvent surabondamment. En fac, assistant en philosophie très doué, il aurait pu trôner dans une chaire à quarante ans. Il sera chef d’Etat. C’est mieux.
Bonjour,
Petit rappel historique : François Mitterrand avait, en son temps, réussi l’exploit de fédérer les communistes, les radicaux de gauche et les socialistes avec son Programme commun. Ce qui lui avait permis de gagner l’élection présidentielle, VGE étant plombé par son affaire des diamants et autres chausse-trapes placées par Jacques Chirac.
Mais deux ans après son élection, une partie des réformes proposées sera annulée pour faire place à un plan de rigueur, sans doute sous l’influence de Jacques Delors qui avait réussi à convaincre François Mitterrand qu’avec ses belles mesures sociales le pays allait droit dans le mur.
François Hollande, qui a toujours eu tendance à se prendre pour François Mitterrand, au moins dans sa gestuelle, a réussi le tour de force de faire exploser la belle alliance de gauche. Communistes, mélenchonistes, écologistes, radicaux de gauche, qui avaient voté pour lui en 2012, se sont vite rendu compte qu’ils avaient été bernés. Avec la nomination de Manuel Valls Premier ministre, se sont joints à eux les frondeurs du PS. Tout ce beau monde s’est mis à contester comme un seul homme les réformes de François Hollande, notamment celle portant sur le contrat de travail, obligeant même le Premier ministre à utiliser le 49.3 pour faire passer ses projets de loi.
Bilan de cet énorme cafouillage, le PS est à l’agonie. Peu importe qui sera désigné comme le représentant du PS dimanche prochain, vu que ce dernier sera de toute façon éliminé dès le premier tour en avril prochain avec un écart conséquent sur ses principaux concurrents.
En fait tout laisse à penser que le candidat du PS se retrouvera autour de la cinquième place, devancé par François Fillon (ou le « mulet » chargé de le remplacer au pied levé), Marine Le Pen, Emmanuel Macron et J-L Mélenchon (même si certains analystes politiques « éclairés » prétendent que Benoît Hamon va siphonner les voix de celui-ci).
En clair le seul élément majeur que l’on retiendra du mandat de François Hollande est qu’il aura réussi à disperser le PS façon puzzle et à l’humilier. Bref tout le contraire de François Mitterrand qui, lui, l’avait conduit à la victoire. Chapeau l’artiste !
Philippe Bilger – Valls, ce Cyrano !
(Le Point 27 janvier 2017)
…Pour moi, Manuel Valls est, dans l’espace politique, en permanence comme une sorte de Cyrano vaillant au petit pied
Cyrano vaillant aux petit pied, pas certain que cela soit apprécié par l’intéressé
😉
Quand les programmes et les projets électoraux – ne parlons plus de promesses – sont décrédibilisés au point qu’un candidat bien placé dans les sondages annonce qu’il ne dévoilera son programme qu’une fois élu, la démocratie est prête pour le prochain autocrate.
Roland Barthes, dans un texte sur le poids de la Doxa, disait qu’à tout prendre il aimerait mieux vivre sous le pouvoir d’un tyran saugrenu que sous le poids décourageant du consensus général.
Le moins qu’on puisse dire, c’est que malgré son masque de faux Boris Vian, Emmanuel Macron manque cruellement de saugrenu, et même d’imagination, sans parler de fantaisie.
Mais épouser sa professeure de vingt ans son aînée, n’est-ce pas prolonger le plus longtemps possible une enfance volée par les bons résultats scolaires et l’entraînement au sérail, au détriment de la part d’enfant que chacun peut garder, et qu’on appelle créativité ?
« Le rêve, le réel, un couple mal assorti… »
Mais couple finalement indissociable dans les systèmes démocratiques, le rêve étant d’abord indispensable pour séduire l’électeur, le réel s’imposant ensuite pour dicter sa loi.
Quelle chance pour un homme politique d’être élu s’il ne vend pas d’abord du rêve ? Mais quel espoir ensuite, une fois élu, de réaliser ce rêve confronté au réel ?
Le rêve accessible, donc compatible avec le réel, est-il pour l’électeur suffisamment enchanteur pour emporter sa décision, est-il toujours un rêve ?
La société égoïstement rêvée par chaque électeur est rarement compatible avec celle que le politique peut dans le réel collectivement bâtir.
Le réel c’est ennuyeux surtout lorsque les outils classiques de la politique semblent inefficaces.
Que faire contre l’insécurité toujours croissante ? Comment répondre à l’enjeu du financement des retraites ?
Comment apprendre à lire, écrire, compter, aux écoliers, aux collégiens ?
Comment rendre la justice rapidement et équitablement ?
Comment répondre aux problèmes liés aux migrations ? Comment stopper la montée du chômage ?
Comment diminuer la dette publique ?
Pris dans des contraintes monétaires et décisionnelles non maîtrisables (impossible de dévaluer, impossible de s’affranchir de la CEDH et des décisions de la CJUE), il vaut mieux, pour certains, décoller dans un ailleurs improbable plutôt que se coltiner la réalité.
D’où les élucubrations de Hamon ou de Mélenchon qui savent pertinemment qu’ils n’arriveront pas au pouvoir.
C’est, dans une moindre mesure le cas du FN qui maintient le « Frexit » envers et contre tout, mais cette folie n’en est peut-être pas une, exemple anglais à l’appui !
Vous dites Philippe Bilger que « l’éclat d’Emmanuel Macron qui enthousiasme ou qui inquiète provient du tour de force d’être parvenu à diffuser l’espoir d’un rêve non pas contre le réel mais en plein dedans ». Mais je n’ai toujours pas compris le réel de Macron, ou plutôt je l’ai bien saisi : il s’agit de fabriquer la même soupe en changeant légèrement les temps de cuisson et en ajoutant des ingrédients pour la rendre plus digeste. Telle est son astuce et je gage qu’il ne donnera sa recette (qui est celle de Minc, Jakatali, du FMI et de Francfort, etc.) que contraint et forcé, le plus tard possible en tout cas.
Finalement Macron c’est Hollande : on ne sort de l’ambiguïté qu’à son détriment !
Benoît Hamon s’est flatté d’inventer et d’avoir un programme d’avenir tandis que Manuel Valls s’est campé dans le réel en ne souhaitant proposer que du possible et de l’opératoire.
Les choses sont plus complexes que cela, au-delà des thèmes éventuellement abordés lors de la primaire socialiste.
De façon générale, le socialisme est une utopie, c’est-à-dire que tôt ou tard la part de rêve propre à cette utopie se transforme en cauchemar au contact des réalités, un exemple en ayant été fourni par le marxisme-léninisme qui a entraîné partout des catastrophes épouvantables ou des crimes monstrueux.
De façon plus modeste, les socialistes de 1981 ont été obligés à partir de 1982-1983 de mettre le holà à leurs lubies tant la situation économique se dégradait (un exemple : à l’époque il fallait obligatoirement disposer d’un carnet de change simplement pour se rendre dans un pays comme l’Allemagne avec une somme relativement modeste…).
La proposition démagogique de Hamon consistant à créer un « revenu universel » relève de la pure folie et au-delà de son coût – alors que les Français sont déjà écrasés d’impôts, de taxes et de fausses cotisations – nous pouvons craindre qu’elle n’encourage toute une population déjà peu encline à travailler à s’installer définitivement dans cette attitude.
Bien entendu, les largesses de la folle princesse française en matière de soins gratuits et faux droit d’asile sont déjà connues de partout, mais avec une telle disposition ce serait le coup de grâce et tous les petits hommes verts fondraient des coins les plus reculés de la galaxie pour vivre sur le dos de ce qui resterait de contribuables français.
Mais dans la situation actuelle, Valls qui n’a en rien mis un frein au flux migratoire que nous subissons, qui nous coûte tout de même une bagatelle équivalant aux rentrées fiscales de l’impôt sur le revenu (60 milliards), sans compter d’autres formes de coûts humains et sociaux liés à la délinquance, à la criminalité et au terrorisme, Valls ne continue-t-il pas de rêver éveillé à force de s’installer comme ses comparses dans le déni des réalités ?
Je n’irai pas voter dimanche, ils ne me font pas rêver, leur vision m’est cauchemardesque. Je préfère donner un euro à la pauvre dame qui vit dans la rue depuis trois ans, pourtant elle parle quatre langues. Elle vieillit trop vite, il fait très froid pour dormir dans une tente sur un trottoir parisien.
Le nombre de chômeurs, mendiants et clochards a encore augmenté.
@Mary Preud’homme
Une bonne nouvelle pour la droite !
Pour l’instant la droite est dans la tourmente avec un F.Fillon empêtré dans une affaire de gros sous, un A.Juppé qui n’a pas l’intention de se lancer dans une opération de repêchage et un Sarko hors course.
Encore qu’Alain Juppé a bien pris soin de préciser dans sa dernière déclaration qu’à l’instant T la question ne se pose pas. Tout est dans cet instant T, ce qui peut signifier qu’en cas d’empêchement de F.Fillon, les Républicains pourraient éventuellement suggérer aimablement au maire de Bordeaux de reprendre le flambeau car je ne vois pas bien sûr quel « cheval » pourrait se reporter. Face à Hamon avec son programme de rêve ou Macron qui pour l’instant n’affiche pas de programme précis, l’homme de l’instant T pourrait enlever le morceau.
Rien n’est gagné et tout peut basculer.
Pas question de mettre sur un plan d’égalité le rêve irréaliste et le réel même s’il patine face à la difficulté. Valls représente une chance pour le PS. Celle de faire évoluer le PS vers la social-démocratie et faire en sorte qu’il représente un facteur d’apaisement pour le pays. La respiration démocratique devrait permettre une alternance gauche-droite non traumatisante pour la France, pour l’économie. Mitterrand a fait des promesses irréalistes, mais ensuite il a viré Mauroy au profit de Rocard. Hollande a fait des promesses irréalistes et, après deux ans de matraquage fiscal il vire Ayrault au profit de Valls.
Aux marchands de poudre de perlimpinpin le réel leur revient en pleine figure. C’est lamentable de voir Hamon pérorer sur les estrades à propos de la fin du travail, du salaire qui tombe du ciel en restant à la maison… Un grand travers de la gauche rêveuse : redistribuer avant même de savoir comment obtenir les recettes de la redistribution. Pauvre PS qui pourrait dimanche confier le leadership de la gauche à des frondeurs nuisibles au pays.
Il me semble que l’on est dans le tout ou rien quand on parle d’impuissance, de rêve, d’échec et de réussite. L’échec de nos gouvernements est relatif, si l’on compare à d’autres lieux et à d’autres siècles. Il y a eu des avancées et des régressions. Ce tout ou rien finit par mettre sous la même étiquette tout et son contraire, par exemple les démagogues qui se fichent que leurs projets soient réalisables pourvu qu’ils fassent rêver, et ceux qui savent que la réalisation n’est jamais à la hauteur de l’utopie, mais qu’il faut essayer d’améliorer les choses dans la limite du possible, en se donnant les meilleures chances de succès, tout en acceptant que les résultats n’arrivent pas dans l’immédiat, ni tous à la fois.
L’impuissance des politiques n’est jamais ni totale ni absolue. Mais la caractéristiques de nos sociétés, c’est d’avoir voulu changer l’histoire dans le sens de plus de justice, plus de liberté pour plus de gens, plus de possibilités pour un plus grand nombre. Et d’y avoir réussi malgré tout. Je ne voudrais pas vivre avant.
La déception est proportionnelle à l’illusion, et celui qui la ressent est partie prenante dans l’affaire. Il ne peut pas s’en prévaloir. Certains savourent leur déception et s’en servent pour dire qu’il n’y a plus rien à faire. La déception est un état d’âme, ce n’est pas une preuve. Nous ne pouvons pas espérer le Messie, prendre au mot les promesses les plus grossièrement trompeuses, nous en remettre une fois pour toutes à nos gouvernements et leur reprocher ensuite de ne pas nous avoir satisfaits, en érigeant nos frustrations en mots d’ordre politiques.
Au fond, cette affaire Fillon nous fera du bien. Les élus de droite doivent rapidement réagir, ne pas laisser Fillon décider tout seul si c’est lui qui représentera aux élections les conservateurs français, et consulter leur base. À lire les commentaires, il me semble que la droite si elle ne veut pas perdre lamentablement, doit se trouver en vitesse un nouveau champion plutôt que de pleurnicher sur l’injustice du sort et la malignité du Canard enchaîné. Les primaires, par la magie de la télévision et l’organisation de faux débats (plutôt des juxtapositions saucissonnées) font soudain ressortir artificiellement tel ou tel. Elles ont laminé des gens intéressants, et monté d’autres en épingle, à droite comme à gauche.
Pour en revenir à Fillon, il est sans doute resté du côté de la loi, mais il a mis le peuple en colère, alors que sa popularité vis-à-vis des classes populaires était déjà tangente. Est-ce que la droite veut se charger d’un tel handicap aux élections ? Il est encore largement temps de redonner leur place à des gens de valeur, plus jeunes, moins typés « notables traditionnels de province », et si possible plus conscients de ce que vivent la majorité de leurs concitoyens. Mais surtout pas Sarkozy !
Les électeurs sont sensibles au rêve. Je m’en étonne puisque la raison a longtemps démontré qu’ils doivent le payer très cher. Mais de la même façon je suis étonné des avocats qui fument, des médecins ou infirmières qui ne se font pas vacciner…
@Achille
Entre Mitterrand le florentin qui savait se faire respecter et Hollande l’homme de la soi-disant synthèse qui est presque déjà oublié, il y a un monde incommensurable de savoir-faire. S’agissant de celui que vous qualifiez de mulet, à qui pensez-vous ? Je crois avoir deviné, ça doit commencer par un J. J’en parle dans un post en attente.
Bravo pour ce titre qui s’adapte à François (« le français ») Fillon !
Concernant les deux autres ainsi que je l’avais déjà noté « aucune primaire ne nous verra ».
@ Jabiru | 28 janvier 2017 à 13:39
« S’agissant de celui que vous qualifiez de mulet, à qui pensez-vous ? Je crois avoir deviné, ça doit commencer par un J. J’en parle dans un post en attente. »
J comme Juppé ? Cela serait logique en tant que finaliste de la primaire de la droite et du centre. Mais ce dernier a laissé entendre qu’il excluait cette possibilité. Je pense qu’il préfère attendre que cette affaire se décante un peu car rien n’est encore perdu pour François Fillon et vouloir déjà prendre sa place maintenant serait très mal perçu par l’opinion public et les médias ne manqueraient pas d’en faire des gorges chaudes.
Si vraiment François Fillon était grillé, je pense qu’Alain Juppé se fera un peu prier, histoire de jouir jusqu’au bout de cette situation croquignolesque.
Sinon un autre qui est prêt à reprendre le flambeau sans faire d’histoire, c’est bien sûr Nicolas Sarkozy, le malheureux troisième qui voit dans cette affaire une occasion inespérée de repartir au combat.
La façon qu’a Macron de faire rêver, c’est d’être imprécis.
Excellent commentaire de Xavier Nebout.
Je rajoute que Macron a remplacé Marine Le Pen en ce sens que les autres candidats se tirent des balles dans le pied et que Macron en ne disant rien évite de dire des sottises.
Demander aux Français de se serrer la ceinture pour engraisser sa famille, travail ou pas, cela ne passe pas.
Pensez au commerçant ne trouvant que son épouse pour travailler sans salaire. Il ne semble pas que Fillon fut dans ce cas de figure.
D’autres comme Bartolone finissent par épouser le assistante parlementaire. Penelope a évité ce cas de figure.
Je recommanderais à madame Macron de ne pas laisser une jeune aux dents longues assister son mari.
Pour moi, aucune indulgence.
Les salaires en question, travail ou pas, correspondent à quatre fois un salaire médian de fonctionnaire.
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Gaymard aurait pu être un excellent candidat.
Ce fut un excellent ministre de la Pêche.
Quelqu’un se souvient-il de son appartement à 15 000 euros de loyer mensuel ?
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Rappelons sur ce blog que Guaino est candidat et qu’il n’a pas eu ses parrainages pour la primaire.
Alliot-Marie aussi.
@jack
« Hollande a fait des promesses irréalistes et, après deux ans de matraquage fiscal il vire Ayrault au profit de Valls. »
Le matraquage fiscal n’a pas cessé, il a continué avec Valls. Le gouvernement actuel n’a pas l’intention de réduire les impôts.
Je ne crois pas que Fillon sera très pénalisé par cette affaire. La possibilité de rémunérer des proches fait partie intégrante de l’indemnité du député, et cette possibilité est systématiquement et exhaustivement utilisée par tous nos faiseurs de loi. C’est normal.
Ce qui n’est pas normal c’est que les députés (ou sénateurs), sous prétexte qu’ils sont les gardiens du budget, se votent sans contre-pouvoir des rémunérations aussi énormes.
Pour moi, tout compris, un député ne devrait pas gagner plus que ce qu’il gagnait au travail avant d’être élu. Tout au plus pourra-t-on le rembourser de ses frais de déplacement et de séjour pendant les sessions. Quant aux collaborateurs parlementaires, ils devraient être recrutés discrétionnairement par le député mais choisis parmi des fonctionnaires – déjà en poste dans une administration – qu’il suffira de détacher pour une durée déterminée.
Ainsi parlent les puissants du monde :
“Nous n’en voulons pas ici. Nous voulons être sûrs que nous n’accueillons pas dans notre pays la même menace que nos soldats combattent à l’étranger. Nous ne voulons admettre que ceux qui soutiennent nos pays, et aiment profondément sa population“
Fin de citation
C’est d’ailleurs le désir de 95 % des habitants de la planète… sauf… sauf… dans quelques pauvres pays devenus petits dans l’âme et qui regorgent de gens qui disent et rabâchent des phrases qui les conduisent inexorablement à la mort… d’ailleurs ces gens-là ne pensent même pas à leur descendance qui devra subir le choc !
Cher Monsieur Bilger,
« Le rêve, le réel : une même impuissance ? » est une question fondamentale pour un homme politique qui brigue une fonction exécutive. C’est vrai qu’on soit de droite ou de gauche. C’est un trait caractéristique de la civilisation occidentale post-chrétienne.
Vous avez justement observé qu’il y a en politique une tension entre l’idéal à atteindre (appelons-le l’utopie), et les contingences du gouvernement au quotidien. En fait, j’attends comme citoyen d’un homme politique qu’il gère le quotidien en ayant comme ligne de mire une utopie. Je rêve que rien de ce qu’il décide ou réalise ne pourra empêcher l’utopie d’advenir. J’attends même qu’il décide ou fasse ce qu’il pourra dans le quotidien pour que cette utopie me semble plus accessible.
Cela est vrai à gauche comme à droite. L’utopie des gens de droite (liberté maximale des citoyens, équité et justice, mais protection et transmission des valeurs traditionnelles) est seulement moins utopique, parce que beaucoup pensent qu’elle a déjà été une réalité dans le passé, alors que tout citoyen de gauche croit au progrès.
La tension entre le rêve et le réel vient d’un manque spécifique de la société occidentale post-chrétienne : Il manque en fait l’espérance chrétienne, qui a disparu avec la foi comme inspiratrice des actes politiques. C’est pour cela que le pouvoir au quotidien paraît si triste par comparaison avec des utopies si désirables.
Depuis l’époque des Lumières, la représentation chrétienne de la société (comme le « royaume de Dieu » en gestation, c’est-à-dire le règne de la bienveillance, de l’esprit de service comme règle de vie – un service dont les « pauvres » sont les destinataires prioritaires -, de la patience qui supporte toutes les injustices contre soi mais lutte contre les injustices commises contre autrui…) a perdu progressivement sa prégnance comme guide de comportement pour les personnes investies d’un pouvoir. Le vide ainsi créé a été remplacé par les utopies, mais imparfaitement : il y a des exagérations, des lacunes et des incohérences.
L’idéal chrétien a guidé les progrès de la civilisation occidentale issue des derniers siècles de l’Empire romain. A défaut de pouvoir actualiser cet idéal, nos dirigeants politiques peuvent s’inspirer des sages recommandations de Confucius et du pragmatisme des hauts fonctionnaires chinois depuis des millénaires – encore en vigueur aujourd’hui ! Là il n’est pas question d’opposer le rêve et la réalité car dans le quotidien chacun s’efforce de rester de mieux en mieux à sa place, croyant que c’est la clé du bonheur social…
Pour les Romains, le rêve ne sera plus opposable au réel, puisqu’il est déjà là, dans la soif de « perfection évangélique » de chaque membre du corps social.
@ Achille 28/01 14:44
A. Juppé en recours ? Ne pensez-vous pas qu’il verrait dans cette configuration quelque mauvais augure ? Devenir candidat par défaut après disqualification de F. Fillon et donc potentiel Président, voilà qui rappelle en effet étrangement le scénario déjà vécu en 2012 mais à gauche ! Et quand on connaît la suite, cela a de quoi faire réfléchir !
@stephane
« Gaymard aurait pu être un excellent candidat.
Ce fut un excellent ministre de la Pêche. »
Non vous minorez son titre, il a été ministre de l’Agriculture et de l’Alimentation, qui, si je puis dire, englobait la pêche, petite direction au sein de ce grand ministère.
Oui, je me souviens, le loyer était de 14 000€/mois et il a remboursé après sa démission presque 60 000€, correspondant aux loyers et à l’installation.
Le rêve, le réel : même impuissance ?
Mais pourquoi un point d’interrogation ?
L’impuissance de l’un comme de l’autre est l’expression de la finitude de ces rêves hamonesques, et de la réalité vallsienne incapables de voir plus loin que la norme bruxelloise.
Un rêve contraint d’obéir aux règles de l’U.E., mais ce n’est plus un rêve, c’est une illusion d’adolescent voulant casser ses robots parce qu’il ne sait pas ou ne peut pas jouer avec.
Une réalité limitée aux instructions de Moscovici, alors qu’un Frexit de la liberté à l’égal d’un Brexit est là qui nous attend, c’est bien la petite réalité impuissante d’un petit ex-Premier ministre.
Ni Hamon, ni Valls, ni d’ailleurs Fillon n’ont parlé de sortir de cet empire technocratique, où la seule liberté consiste à suivre les directives économiques et à subir la loi de la Cour de Justice européenne qui a pour mission de détruire non seulement les nations européennes, mais plus encore la culture européenne.
Maladroits et patauds quand ils parlent de ces contraintes. Ils nous expliquent qu’ils vont les changer, c’est le langage que tenait Hollande avant de capituler sans conditions devant Merkel.
L’U.E. ne veut pas de frontières, pas de barbelés, mais elle fait mieux elle enferme les nations dans un carcan des règles administratives et économiques dont il devient de plus en plus difficile de sortir.
En psychiatrie on a remplacé la camisole de force par la camisole chimique, l’U.E. a remplacé les barbelés par des règlements, ce n’est pas pour empêcher les personnes de rentrer mais pour les empêcher de sortir.
Le seul qui tire son épingle du jeu avec brio, c’est Macron qui avec un aimable cynisme époustouflant, explique que le progrès universel est en marche, dès lors que l’on suit les règles de la mondialisation.
De ce point de vue, il est bien plus fort, plus brillant que Jacques Attali, plus dangereux aussi.
@ stephane 14:55
« …Les salaires en question, travail ou pas, correspondent à quatre fois un salaire médian de fonctionnaire… »
Comme vous y allez.
Primo, dans le cas présent il s’agit d’un emploi contractuel précaire et pas d’un fonctionnaire.
Secundo, vérifiez vos chiffres, et comparez ce qui est comparable sachant qu’un assistant parlementaire est au minimum bac+5 (soit catégorie A et non C).
Enfin refaites vos calculs 4320 : 4 = 1080 (net). Personnellement, je ne connais aucun fonctionnaire même débutant et tout en bas de l’échelle payé à ce tarif.
Juste une petite indication pour la route, un attaché principal territorial (indice 7) gagne environ 3800 brut (pour 35 heures par semaine).
@ Michel Deluré | 28 janvier 2017 à 17:25
En fait le problème avec Alain Juppé c’est que lui aussi s’est fait rattraper par la patrouille pour une affaire d’emplois fictifs (à la Mairie de Paris). Cela reviendrait donc à remplacer François Fillon par quelqu’un qui a été condamné en 2004 pour le même type de délit, ce qui fait un peu désordre.
D’autre part la primaire de la droite et du centre étant close et le fait qu’il n’y ait pas de plan B en cas de disqualification de celui qui a été élu pour représenter le parti, montre la vulnérabilité de ce type de primaire.
Je pense que dans ce genre de situation la direction de L.R. n’a pas d’autre solution que d’élire, par un vote interne de sa direction, le candidat de substitution. Reste maintenant à savoir si le Centre et le MoDem ne vont pas, eux aussi, désigner leur propre candidat, vu qu’ils ne seront pas associés à la décision.
Bref c’est le foutoir.
@ Lucile
D’accord avec tout ce que vous dites. Cependant s’il est vrai que :
« La déception est proportionnelle à l’illusion, et celui qui la ressent est partie prenante dans l’affaire. Il ne peut pas s’en prévaloir. Certains savourent leur déception et s’en servent pour dire qu’il n’y a plus rien à faire. La déception est un état d’âme, ce n’est pas une preuve. »
…si les gens étaient plus réfléchis et/ou honnêtes, ils diraient que si la déception n’est pas une preuve, leur état d’âme leur interdit d’endurer d’autres souffrances. Dans tous les domaines, la possibilité d’un gain ne vaut pas le moindre effort et à plus forte raison la plus petite perte quand on en a assez.
@caroff
D’accord avec le titre d’Hervé Gaymard, mais c’est dans la politique de la pêche qu’il a été performant.
@Mary Preud’homme
1/ On part de 7500 euros par mois net soit 1850.
Bon elle n’avait peut-être pas de treizième mois.
Partons de trois fois. Ah c’est mieux.
On peut aussi comparer au salaire d’Ibrahimovic… les fonctionnaires apprécieront votre propos.
2/ Ne confondez pas moyenne et médiane.
Tapez sur Internet, je n’ai pas prétention à donner des cours de statistique descriptive.
Puisque vous savez tout, elle a touché des allocs chômage Penelope ?
La dotation versée aux parlementaires est destinée à rémunérer leurs assistants. Chaque élu en dispose librement pour faciliter son travail qu’il organise comme il l’entend, ce qui est bien normal. Or, je n’ai pas entendu dire que les électeurs de Monsieur Fillon aient été mal écoutés, mal représentés ou défavorisés par rapport à d’autres circonscriptions. Ils n’auraient pas réélu leur député aussi largement. Avec la liberté dont il disposait, ledit député a rempli sa mission de manière parfaitement convaincante. Comment lui en faire grief ?
@Achille
Oui Achille c’est le foutoir et personne n’avait imaginé un plan B.
Il est certain que l’histoire de ces hommes politiques laisse des traces et que les électeurs n’ont pas toujours la mémoire courte. Ca fait désordre et ce n’est pas bon pour les affaires du pays.
Les ennuis de Fillon et ce qu’il va devenir, c’est un coup de Sarkozy et de son ancienne équipe de l’Elysée.
En plus ce sont des malins, l’air de rien ils se reconnaissent entre eux.
Preuve en image.
http://www.youtube.com/watch?v=WxndAfkyzAs
@ Achille | 28 janvier 2017 à 18:52
« Bref c’est le foutoir. »
On ne pouvait pas mieux résumer la situation ! Tout est dit.
http://www.bfmtv.com/politique/fillon-accuse-d-avoir-beneficie-d-argent-detourne-quand-il-etait-senateur-1091887.html
Là c’est le coup de grâce, il y en a vraiment qui lui veulent du mal.
C’est un mal pour un bien, il va falloir vraiment moraliser le fonctionnement de nos assemblées…
Ni l’un ni l’autre !
Nous allons vivre la course d’obstacles la plus spectaculaire de la Ve et nous ne sommes qu’en janvier.
@ Michel Deluré
« …mais couple finalement indissociable dans les systèmes démocratiques »
Bon, en fait, rêve et réalité sont indissociables. Même dans les activités les plus rationnelles, rêve de Descartes rêve d’un des deux inventeurs de l’ADN a dit l’avoir vu sous forme symbolique, un serpent je crois.
Pour la politique aussi.
Sauf que quand on n’est pas en démocratie, les rêves des dirigés comptent beaucoup moins, ceux des dirigeants beaucoup plus.
Les rêves, dirais-je, sont les étoiles nous guidant vers l’avenir, les rêves de ressentiment produisent de la violence et de l’oppression, les rêves de paix créent de la vulnérabilité, les rêves de guerre des agressions, les rêves d’ailleurs, des explorations, parfois fécondes, ainsi ceux d’Henri le Navigateur.
@ Tipaza |e 28 janvier 2017 à 18:06
« Ni Hamon, ni Valls, ni d’ailleurs Fillon n’ont parlé de sortir de cet empire technocratique, où la seule liberté consiste à suivre les directives économiques et à subir la loi de la Cour de Justice européenne qui a pour mission de détruire non seulement les nations européennes, mais plus encore la culture européenne (…) quand ils parlent de ces contraintes. Ils nous expliquent qu’ils vont les changer, c’est le langage que tenait Hollande avant de capituler sans conditions devant Merkel. »
Vous avez très bien exposé toute l’imposture de ces trois candidats à la présidentielle, concernant l’Europe. Voire entre autres la lettre de Fillon en début de semaine sur l’Europe et l’Euro, il tente de masquer d’ailleurs fort maladroitement la réalité de sa future politique européenne : du Hollande modèle début 2012 repeint avec un pseudo-volontarisme gaullien.
Quant à Macron vous avez encore raison, il assume avec un cynisme habile sa prosternation face à la mondialisation et donc l’Europe actuelle. En conséquence quel que soit leur verbiage électoraliste, ces quatre-là nous vendent la même tambouille que nous ingurgitons depuis près de quinze ans !
@Monteynard | 28 janvier 2017 à 16:06
« Pour moi, tout compris, un député ne devrait pas gagner plus que ce qu’il gagnait au travail avant d’être élu. Tout au plus pourra-t-on le rembourser de ses frais de déplacement et de séjour pendant les sessions. Quant aux collaborateurs parlementaires, ils devraient être recrutés discrétionnairement par le député mais choisis parmi des fonctionnaires – déjà en poste dans une administration – qu’il suffira de détacher pour une durée déterminée. »
Cela s’appelle la vraie démocratie et sans cumul, aucun, une fois renouvelable, le poumon respirera mieux.
@ stephane
C’est vous qui avez parlé de salaire médian, pas moi. Pas plus que je n’ai parlé de salaire moyen. Mais ayant été trois ans la proche collaboratrice d’un parlementaire dans les années quatre-vingt dix, je connais un peu le sujet.
Concernant la part du 13ème mois, je l’ai intégrée dans mes calculs. PF aurait donc perçu 415 000 (net) répartis sur 96 mois ou 104 mois. Soit 3990 euros (net) par mois avec un 13ème mois.
J’ajoute et j’en termine que mon soutien à Fillon reste acquis dès lors que je ne suis pas femme à me laisser influencer par ce genre de procédé. Ceux qui sont à l’origine de cette affaire m’inspirent un profond dégoût et se fichent pas mal du destin de la France. Sans doute sont-ce les mêmes qui ont tout fait pour dézinguer Sarkozy.
Pouah !
@ Monteynard
Pas d’accord : la charge de député est lourde à assumer et si elle l’est sérieusement, elle implique de nombreux sacrifices. Le niveau de rémunération actuel (5000 euros, auxquels s’ajoutent des frais de représentation et de déplacement plus une enveloppe de rémunération des collaborateurs) me paraît correct.
La possibilité de recruter les collaborateurs qu’on souhaite me paraît également indispensable, limiter leur choix à des fonctionnaires serait non seulement une rupture de la séparation des pouvoirs (les fonctionnaires servent le pouvoir législatif) mais une mesure discriminatoire à l’égard du reste de la population. Ceci étant, des limitations peuvent être prévues, sur la famille par exemple, même si sur ce sujet je n’ai pas de religion toute faite car une maîtresse, un amant ou un conjoint, ne sont pas officiellement des membres de votre famille.
Ce qu’il faut de toute évidence c’est un moyen de contrôle crédible. Créer une sorte de Cour des comptes parlementaires sous l’autorité du président du Parlement pourrait être une solution, même si j’imagine que les obstacles juridiques sont légion, et que des assemblées très vigilantes sur leurs prérogatives feront tout pour l’empêcher.
Mais le meilleur des antidotes aux dérives reste encore la vigilance et l’implication des citoyens, et ceci nulle loi ne peut vraiment l’influencer, seule l’éducation civique peut permettre l’amélioration du système politique. On a en général les dirigeants qu’on mérite !
@ Mary Preud’homme
C’est vrai que ceux qui payent leur épouse à rester au foyer avec les impôts des travailleurs qu’ils veulent appauvrir encore davantage pour engraisser leurs amis s’en soucient, du destin de la France….
Le procédé est indigne mais il aura eu le mérite de démystifier l’imposture Fillon. Comme il l’a si bien dit lui-même, il faut être exemplaire pour prétendre à la charge suprême !
Vous aurez bientôt quelqu’un d’autre à soutenir, sauf si la droite veut faire l’impasse sur 2017, ça commence déjà à s’activer dans les états-majors politiques visiblement.
Benoît Hamon, Manuel Valls. Qui des eux détient le morceau de la vraie croix socialiste ?

Si le PS veut continuer à exister avec un nombre d’adhérents lui permettant d’avoir encore un vrai rôle dans le paysage politique français, il faudra qu’il définisse clairement sa ligne politique à venir : celle de Benoît Hamon et son revenu universel à 300 ou 400 milliards (on n’est plus à quelques dizaines de milliards près) ou celle de Manuel Valls et sa realpolitik qui n’a rien à envier à celle de François Fillon.
Il est clair qu’un rapprochement des conceptions de chacun d’eux semble illusoire tant elles sont éloignées, voire opposées.
Ceci me rappelle l’image des deux ânes attachés à la même corde et qui veulent manger la botte de foin qui leur fait face.
C’est la gauche Shadok avec ses devises absurdes du genre :
– Ce n’est qu’en essayant continuellement que l’on finit par réussir…
En d’autres termes… Plus ça rate et plus on a de chances que ça marche…
– Pour qu’il y ait le moins de mécontents possibles il faut toujours taper sur les mêmes.
– Quand on ne sait pas où on va il faut y aller… et le plus vite possible.
– On n’est jamais aussi bien battu que par soi-même.
Mais je suppose que vous les connaissez toutes.
Bonjour,
Sur le blog de Julien Aubert député du Vaucluse, un article intéressant à lire :
« EDITO : Petites précisions sur les assistants parlementaires, avant que vous ne jetiez la première pierre… »
http://www.julienaubert.fr/edito-petites-precisions-assistants-parlementaires-ne-jetiez-premiere-pierre/
Oserai-je affronter les lazzis d’une nouvelle citation ? Le rêve de la fiction n’est-elle pas le meilleur moyen de piéger une miette du réel, et de renoncer à l’action ?
HAMLET
Oui, que Dieu soit avec vous ! Maintenant je suis seul. — Ô misérable rustre, maroufle que je suis ! — N’est-ce pas monstrueux que ce comédien, ici, — dans une pure fiction, dans le rêve d’une passion, — puisse si bien soumettre son âme à sa propre conception, — que tout son visage s’enflamme sous cette influence, — qu’il a les larmes aux yeux, l’effarement dans les traits, — la voix brisée, et toute sa personne en harmonie — de formes avec son idée ? Et tout cela, pour rien ! — pour Hécube ! — Que lui est Hécube, et qu’est-il à Hécube, — pour qu’il pleure ainsi sur elle ? Que ferait-il donc, — s’il avait les motifs et les inspirations de douleur — que j’ai ? Il noierait la scène, dans les larmes, — il déchirerait l’oreille du public par d’effrayantes apostrophes, — il rendrait fous les coupables, il épouvanterait les innocents, — il confondrait les ignorants, il paralyserait — les yeux et les oreilles du spectateur stupéfait ! — Et moi pourtant, — niais pétri de boue, blême coquin, — Jeannot rêveur, impuissant pour ma propre cause, — je ne trouve rien à dire, non, rien en faveur d’un roi — à qui l’on a pris son bien et sa vie si chère — dans un guet-apens damné ! Suis-je donc un lâche ? — Qui veut m’appeler manant ? me fendre la caboche ? — m’arracher la barbe et me la souffler à la face ? — me pincer par le nez ? me jeter le démenti par la gorge — en pleine poitrine ? Qui veut me faire cela ? Ah ! — Pour sûr, je garderais la chose ! Il faut absolument — que j’aie le foie d’une tourterelle et que je n’aie pas assez de fiel — pour rendre l’injure amère : autrement, il y a déjà longtemps — que j’aurais engraissé tous les milans du ciel — avec les entrailles de ce drôle. Sanguinaire et obscène, scélérat ! — sans remords ! traître ! paillard ! ignoble scélérat ! — Ô vengeance ! — Quel âne suis-je donc ? Oui-dà, voilà qui est bien brave ! — Moi, le fils du cher assassiné, — moi, que le ciel et l’enfer poussent aux représailles, — me borner à décharger mon cœur en paroles, comme une putain, — et à jurer comme une coureuse, — comme une souillon ! Fi ! quelle honte !… En campagne, ma cervelle !… Humph ! j’ai ouï dire — que des créatures coupables, assistant à une pièce de théâtre, — ont, par l’action seule de la scène, — été frappées dans l’âme, au point que, sur-le-champ, — elles ont révélé leurs forfaits. — Car le meurtre, bien qu’il n’ait pas de langue, trouve pour parler — de miraculeux organes. Je ferai jouer par ces comédiens — quelque chose qui ressemble au meurtre de mon père, — devant mon oncle. J’observerai ses traits, — je le sonderai jusqu’au vif : pour peu qu’il se trouble, — je sais ce que j’ai à faire. L’esprit que j’ai vu — pourrait bien être le démon ; car le démon a le pouvoir — de revêtir une forme attrayante : oui, et peut-être, — abusant de ma faiblesse et de ma mélancolie, — grâce au pouvoir qu’il a sur les esprits comme le mien, — me trompe-t-il pour me damner. Je veux avoir des preuves — plus directes que cela. Cette pièce est la chose — où j’attraperai la conscience du roi.
https://fr.wikisource.org/wiki/Hamlet/Traduction_Hugo,_1865/Le_Second_Hamlet
Macron lui-même parle de roman plutôt que de récit national, comme si la vérité de l’Histoire le cédait à la réalité d’une fiction, et inversement, comme si les mots pour décrire devaient au préalable avouer leur mensonge, capacité pour réunir un peuple de décrire, non sa compétence, mais sa propre impuissance à définir réellement une action, réunissant autour de soi un corps social plus conscient de ses propres incertitudes, que l’assurance de son désir de domination déjà démonétisé par les enseignements historiques.
@ Mary Preud’homme
Il y a une différence entre « ne pas se faire influencer » et faire preuve d’aveuglement.
Et arrêtez de crier au complot, cette vieille ficelle de communicant est usée !
Personne n’a forcé M. Fillon à faire embaucher sa femme à 5000 € par mois par son riche ami pour un travail quasiment inexistant aux dires mêmes du directeur de la rédaction.
@Tomas
Il se trouve que je me souviens de cette affaire (votre lien).
@stephane
Vous voulez dire une équipe de son propre parti ?
Cela n’a pas d’importance puisqu’il a dit lui-même sur TF1 qu’il employait sa femme et ses enfants ! Il n’a pas dit pour quelles responsabilités ni pour quel salaire !
J’ai quand même un doute s’agissant de la « communauté des biens » jusqu’à ce niveau.
En somme, si on en croit l’analyse de notre hôte, il ne nous reste plus qu’à inventer le Viagra politique ?
Ou bien rendre à nouveau LE politique désirable ?
Il paraît que quand Marianne sait s’y prendre, il n’y a pas de panne qui tienne…
@Tomas
« La charge de député est lourde à assumer. »
Vous plaisantez Tomas !! Cela veut dire qu’ils se tournaient les pouces dans leur emploi précédent. Ils trouvent le temps de cumuler avec une mairie !!
C’ est du pipeau la charge de travail… Comme tout un chacun.
Lisez bien le lien, vous comprendrez pourquoi ils se battent comme des chiens.
Et puisqu’ils adorent cela, servir et cumuler, on va leur donner un seul revenu, celui de la fonction la plus élevée ! Voyons s’ils seront aussi nombreux à se bousculer au portillon des cumuls… Pour nous servir bien sûr.
Bonne lecture !! Le papier et l’imprimante sont inclus dans mes revenus.
http://www2.assemblee-nationale.fr/decouvrir-l-assemblee/role-et-pouvoirs-de-l-assemblee-nationale/le-depute/la-situation-materielle-du-depute
Vous parlez d’un boulot ! Le bagne sans doute à voter des lois.
Cette affaire Fillon qui continue à encalminer sa campagne a quand même un grand mérite, celui de braquer un projecteur sur les accommodements divers et variés de ces élus qui profitent largement des possibilités financières dévolues à leur statut. C’est le moment pour la République de remettre de l’ordre dans cette chienlit dépensière qui plombe les finances de l’Etat. Que l’on soit de droite ou de gauche on ne peut plus tolérer ces possibilités d’enrichissement alors que de plus en plus de nos concitoyens sont à la rame quotidiennement. Comment voulez-vous que l’électeur de base puisse accepter de telles dérives de la part d’élus qui profitent d’un système couvert par une certaine omerta ?
F.Fillon a-t-il dérapé, c’est à la justice de le dire. Il n’empêche que si le climat de suspicion créé par cette affaire n’est pas levé rapidement il est de nature à lui barrer la route de l’Elysée.
@ Giuseppe,
Euh relisez-moi, j’ai dit « s’il font leur travail sérieusement », ce qui n’est évidemment pas le cas de tous. Sans l’avoir lu hélas, je ne peux que vous recommander le livre écrit par Jean-Christophe Lagarde lorsqu’il était jeune député, où il dénonçait la fainéantise de bon nombre de ses confrères plus occupés à faire fructifier leurs petites affaires qu’à travailler pour le bien public. Mais s’il vient en séance, participe aux commissions dont il fait partie et s’occupe un tant soit peu de sa circonscription, le député a largement de quoi occuper sa semaine ! Je vous invite à consulter les sites de l’Assemblée nationale et du Sénat qui contiennent un grand nombre de rapports tout à fait intéressants sur tous les aspects de notre vie publique, rapports qui sont à l’évidence le produit d’un travail sérieux.
J’ai oublié d’écrire mais vous m’en donnez l’occasion qu’il faudrait bien sûr les faire pointer et diminuer leur indemnité pour toutes les absences non justifiées. Enfonçons le clou sur le candidat Fillon d’ailleurs, ça n’est pas un député à l’assiduité exemplaire !
Si j’ai bien compris nous avons donc un rêveur qui veut s’occuper de problèmes concrets et un pragmatique qui lui veut se charger de bercer nos rêves… Quelle chance d’avoir un choix pas du tout stupide à faire ! Pourvu que ça dure !! Je n’ai aucun penchant pour les fantoches en conséquence de quoi je propose aux dirigeants politiques de se réunir sans délai afin de neutraliser les citoyens qui raisonnent à commencer par Giuseppe ici présent. Mon cher ce n’est pas de la délation tout au plus une indication avisée…
@Tomas
« …rapports qui sont à l’évidence le produit d’un travail sérieux. »
…faits par des attachés parlementaires, eux payés pour la plupart au lance-pierres.
L’Austère a du souci à se faire, aurait-il tripatouillé avec la caisse au Sénat ? Un vrai épicier notre père La Vertumongénéral, il est sans doute couché, les sarkozystes pointent leur nez, on s’achemine vers un renversement de situation ubuesque.
@Achille | 29 janvier 2017 à 02:28
Il est toujours bon de le rappeler.
Comme l’a dit dernièrement un magistrat, l’amnésie des Français est grande pour leurs représentants politiques.
@Mary Preud’homme
« Ceux qui sont à l’origine de cette affaire m’inspirent un profond dégoût et se fichent pas mal du destin de la France. Sans doute sont-ce les mêmes qui ont tout fait pour dézinguer Sarkozy »
Si l’on en est à prendre des supputations pour des réalités, pourquoi ne pas penser qu’à l’origine de tout cela il y a Nicolas Sarkozy, lui-même ou son entourage. Ce serait bien dans son style. A ce petit jeu, tous se valent.
@ marie
Merci pour la référence.
@Giuseppe
Très instructif cette fiche N°17.
Donc pour empocher l’indemnité de crédit collaborateur tout en évitant de devoir le rembourser, le député « embauche » son conjoint.
Exemple : un député qui rêve d’un grand destin est parti guerroyer pour conquérir le pouvoir suprême. Aussi pour conserver le plus adroitement possible la partie de l’indemnité dont il doit rendre compte de la bonne utilisation auprès de l’assemblée représentative du peuple, il établit un contrat de travail avec son épouse. A la différence avec le mythe, l’épouse fait alors semblant de tisser, préférant nettement les vacances à la montagne ou à la mer.
J’ai écouté l’interview de Laurent Davenas sur l’affaire Fillon. Il en sait manifestement plus long sur la question qu’il n’a voulu le dire et doit avoir (d’ores et déjà) sa petite idée (sinon les identités) de ou des auteurs des dénonciations calomnieuses. Il faut dire que dans ce domaine il en connaît un rayon ayant fait ses classes en Essonne ! Pour les novices se reporter aux années 1990 où l’on a commencé à dénoncer des emplois de complaisance ou fictifs dans ce département, sous le couvert de l’anonymat, parfois à juste titre mais aussi hélas (comme dans ce cas) par vengeance, règlement de compte ou manœuvre politique sordide visant à neutraliser, voire griller un candidat de valeur.
NB à Eugénie : vous êtes ignoble dans vos allégations insultantes et diffamatoires !
@Raphael | 29 janvier 2017 à 19:56
Et comme ils sont d’excellents gymnastes de la comptabilité :
* L’indemnité de l’épouse ne compte pas dans l’écrêtement Jospin.
* Le manque à gagner des attachés parlementaires est complété par des missions au gouvernement par les mêmes.
Et voilà le tour est joué ! Quand vous mettez une crépine à 7500 € sur votre indemnité, pour les attachés en poste il ne reste que des miettes il faut bien aller chercher ailleurs le complément afin que cela ressemble à un pain.
Ils sont très forts… Pour eux.
@ Mary Preud’homme
C’est bien ce que dit M. Davenas : la trahison a de grandes chances de venir du camp du candidat.
Mais peu importe : une imposture a été dévoilée, un moralisateur qui voulait faire suer le burnous des travailleurs pour « redresser la France » (i.e. pour engraisser ses amis assureurs, patrons, médecins libéraux, notaires, fermez le ban) en misant sur son exemplarité a été lamentablement démasqué et pris la main dans le pot de confiture.
Pathétique était sa prestation d’aujourd’hui, comment peut-on oser prétendre être le « président du pouvoir d’achat » et du « plein emploi » quand on vient d’être pris par la patrouille de cette façon ?
Le spectacle de cette foule idolâtre et décérébrée applaudissant à tout rompre m’a également consterné. Etre militant de parti politique, c’est vraiment se condamner à débrancher son cerveau.
Enfin si les électeurs de droite veulent se consoler de la débâcle annoncée de leur champion, ils pourront se consoler avec les déchirures de la gauche, ça va être son tour de faire le spectacle. Ce type d’élection n’est définitivement pas adapté en fait, ce qui a marché une fois pour Hollande n’a pas marché pour les autres !
Je ne voudrais pas faire du jeunisme forcené, mais ce soir M. Collomb et sa rengaine de rassemblement à côté d’Aurélie et devant une salle de supporters de Hamon remplie de même pas trentenaires, le maire de Lyon faisait le pépé du plateau, d’ailleurs il s’est éclipsé.
L’envoyer à lui ce soir de la part de Macron est suicidaire.
Pourvu qu’il tienne à distance Minc et Jaquattali !
In memoriam :
« Les journalistes ont tout fait pour que Hollande soit vainqueur en 2012… En effet 85% des journalistes marqués à gauche avaient fait à l’époque une propagande pro-Hollande effrénée couplée à un antisarkozysme démentiel et trompeur ne reculant devant aucune calomnie pour abuser l’opinion publique crédule par nature ».
Les différents débats de l’époque nous ont démontré avec une grande évidence que ces gens-là (sous couvert d’informer) souhaitaient en fait l’élection de Hollande pour des motifs bien terre à terre. Les premières raisons étant des avantages fiscaux notoires et régulièrement remis en cause, sinon annulés purement et simplement par les gouvernements de droite…
Et les mêmes s’apprêtent à récidiver (Canard déchaîné en tête) avec les allégations diffamatoires que l’on sait pour « carboniser » avec leurs basses manœuvres un candidat sérieux et crédible au profit de deux guignols de la fausse gauche, dont un certain Hamon qui n’a aucune chance et un autre, leurre de Hollandouille, que d’aucuns voient déjà comme le futur calife de notre malheureux pays !
Alors que nous tenons en Fillon un vrai chef, comme on a pu encore le constater aujourd’hui à La Villette dans un discours sans ambiguïté !
Aussi n’est-ce pas le moment de se laisser duper par tous ces ennemis de notre beau pays, destructeurs d’une civilisation millénaire et profanateurs de nos valeurs sacrées.
Réveillez-vous braves gens ! La France le veult !
@Tomas | 29 janvier 2017 à 21:49
A propos de décérébré, vous faites très fort si c’est tout ce que vous avez retenu ou déduit de l’interview de Davenas que je vous ai livrée sur un plateau.
Quant à la prestation de Fillon à La Villette, elle fut en tous points remarquable et, Dieu merci, il ne s’est pas abaissé à répondre aux ragots en se mettant au niveau de ses calomniateurs. Estimant à juste titre que la France mérite mieux et que ses partisans attendent de lui autre chose que de perdre un temps précieux à se justifier d’accusations iniques et à se complaire dans la boue projetée par ses adversaires !
@ Mary Preudhomme
Non ça va merci, un chef qui rémunère son épouse à ne rien faire avec nos impôts, ment comme un arracheur de dents et se permet en plus de jouer à la victime, je n’en veux pas.
En plus quelle maladresse, il n’arrête pas : « mes enfants avocats m’ont aidé », non ils n’étaient pas avocats à l’époque, « ah pardon c’est une imprécision de langage ». « Penelope et moi avons un seul compte en banque au Crédit agricole de Sablé-sur-Sarthe » (et pourquoi pas un crédit à payer pour la Twingo aussi ?), ah non en fait l’Assemblée nationale exige l’ouverture d’un compte dédié pour les indemnités, et on trouve un erratum pathétique envoyé en urgence à Libération qui avait noté la chose. Les journalistes de gauche ont mauvais esprit, quand même.
A quoi ça sert d’avoir la grande prêtresse de la communication Anne Méaux et le maître es élections Patrick Stefanini pour en arriver là ?
Quant à la France, c’est une tache de couleur (de couleurs ?) sur la carte de l’Europe, laissez-là dormir tranquille, c’est l’hiver, elle hiberne. Elle n’a pas besoin de sauveur, elle se suffit à elle-même. Et comme dirigeant, pas d’un notable de province réactionnaire vivant des détournements de l’argent public.
Comme il l’a si bien dit « je sais bien qu’il y a la présomption d’innocence, mais ce n’est pas possible d’exercer sa fonction dans la sérénité quand on fait l’objet de suspicion, même si c’est injuste ». Il est temps de mettre en pratique cette belle phrase !
Fillon aime sa femme et ses enfants, et alors, il n’est pas le seul. Le problème ne se situe pas là.
Sa femme peut le lui rendre, avoinée qu’elle fut par les deniers publics.
Il y a eu tromperie sur la marchandise Fillon, et beaucoup de gens ont voté pour lui et ne l’auraient pas fait s’ils avaient été au courant. Pourquoi avoir déclaré être en retrait de la vie politique du mari si l’épouse est attachée parlementaire ? Et en plus c’était légal.
Fillon davantage que jamais candidat de la famille, de Sens Commun, mais quel manque de bon sens.
Et Juppé qui lâche que la question du remplaçant ne se pose pas, tout cela pour qu’elle se pose.
Souvenez-vous quand Mamère qui est du même coin que Juppé avait remplacé Lipietz. Mamère et sa non-candidature irrévocable.
Fillon ne s’en sortira pas. Foi de commentateur qui a annoncé très tôt la non candidature de Hollande, qui peut revenir dans la course.
En entreprise, utiliser la caisse pour son usage personnel, cela s’appelle abus de bien social, même si on est actionnaire à 100%.
Mercredi s’annonce sanglant.
Baroin piaffe, Copé on n’en parle même pas. Dati prépare sa candidature dissidente.
En France, depuis des années, il y a des déficits financés par emprunts sur les marchés financiers et on a l’impression que ce sont toujours les mêmes poches qui se remplissent en premiers, celles des emprunteurs.
On n’a jamais entendu la Cour des comptes, dont le premier président Migaud fut nommé par Sarkozy. Tiens tiens…
Macron a un boulevard devant lui, et en plus il n’a pas eu le temps de (trop) se servir.
Rappelons tout de même à certains sur ce blog qu’il n’y a aucune calomnie à l’encontre du couple Fillon.
Des faits ont été énoncés. Des faits non contestés et complétés par Fillon lui-même.
Quant au fait que Penelope n’ait jamais pris part aux affaires de son mari, c’est elle qui en est l’informatrice.
On n’en demandait pas tant.
La calomnie suppose un mensonge, Madame je sais tout et je vais vous expliquer les choses de la vie.
@ Mary Preudhomme
Vous allez au-devant de grandes déceptions ces prochains jours, hélas. Quant à l’interview de Davenas, franchement elle ne m’a pas tellement éclairé sur l’identité des gorges profondes, mais encore une fois peu me chaut leurs motivations, une partie du ménage sera faite grâce à eux.
Dehors Fillon, il pourra désormais se consacrer à sa famille et à son château, à moins qu’il ne doive passer les prochaines années à préparer sa défense devant la justice, peut-être croisera-t-il M. Sarkozy dans les couloirs du Palais de justice à l’occasion.
Quant à son discours aujourd’hui, je maintiens que c’était absolument pathétique. Et la vue de ces milliers de personnes braillant le nom de son épouse en agitant leurs drapeaux comme à un match de foot était aussi pathétique.
Cherchez le ridicule en toutes choses et vous l’y trouverez (Jules Renard), là il n’y avait pas besoin de se forcer, franchement. C’est bien ce que je dis, le militant est décérébré par le culte du chef. Si on était en régime parlementaire on n’en serait pas là, tiens !
« Les vieillards qui se soignent à Vichy emploient leur temps et la passion à faire condamner ceux qui sont coupables de continuer à combattre pour la France. »… « La France est à reconquérir. Il n’y pas de France sans épée. Je suis un soldat français à qui, pour l’instant, incombe le grand devoir de parler seul au nom de la France. »
(Général de Gaulle, 2 août 1940)
A méditer par tous les boutiquiers qui ne voient pas plus loin que leur petit fonds de commerce.
@ Tomas 00:36
« Non ça va merci, un chef qui rémunère son épouse à ne rien faire avec nos impôts, ment comme un arracheur de dents et se permet en plus de jouer à la victime, je n’en veux pas. »
Parce que vous en vouliez peut-être avant que Le Canard ne sorte ces infâmes ragots ?
Allons allons Tomas, un peu de franchise et d’honnêteté pour une fois et assumez au moins votre idéal gauchiste de parfait petit sectaire et accusateur public compulsif.
@ Mary Preudhomme
A méditer par François Fillon donc car lui voit très bien son petit fonds de commerce qu’il a longtemps caché aux autres ! Sommes-nous en guerre ou menacés de l’être pour que vous citiez de telles déclarations martiales qui sont complètement hors de propos ?
Un des objectifs de M. Fillon est de faire de la France la première puissance économique du continent d’ici dix ans. Cela rappelle un peu Zapatero qui voulait que l’Espagne dépasse la France économiquement en 2008, on sait comment cela a fini.
Par ailleurs, M. Fillon prétend que la Russie lutte en Syrie contre Daech, ce qui est globalement faux, elle lutte pour Bachar el-Assad, avec qui rappelons-le c’est la droite alors au pouvoir qui a rompu les relations diplomatiques.
Comme chef de guerre avec une vision des affaires internationales, franchement, on doit pouvoir trouver mieux !
Non seulement malhonnête, mais outrecuidant :
« Un délit : une sanction ! Voilà la règle qui doit être parfaitement claire pour les délinquants », a dit le candidat Fillon à la Villette, entre autres perles. Nous sommes bien d’accord !
@stephane
« On n’a jamais entendu la Cour des comptes, dont le premier président Migaud fut nommé par Sarkozy. Tiens tiens… »
La Chambre des comptes a été créée par Philippe VI Le Bel au quatorzième siècle. La Cour des Comptes existe toujours, elle a un rôle consultatif. Elle informe le parlement ; mais je ne pense pas que son rôle soit de le contrôler.
@ Tomas
Soyez sur vos gardes Tomas, Mary Chantal est sur le point d’en venir aux mains… ça sent vraiment le roussi chez les réac conservateurs bon chic bon genre.
Très drôle l’allusion au Grand homme : celui qui payait ses factures EDF et qui avait renoncé à ses pensions de militaire au motif que ses droits d’auteur lui suffisaient.
Quand on aspire à être de ceux-là, on ne se comporte pas comme un vulgaire maquignon !
Revenons un instant à l’opposition consubstantielle à la mentalité des gens de gauche (au-delà des partis politiques qui prétendent l’incarner) entre le rêve et la réalité, qu’ils haïssent.
Les gens de gauche sont connus pour rêver et leurs rêves se traduisent le plus souvent par des cauchemars chez les gens normaux.
Mais pis encore, ils haïssent ces derniers quand ils tendent à les ramener aux réalités, évidences à l’appui et alors ils sont pris de fureur à leur encontre, un peu comme ces potentats de l’Antiquité qui faisaient mettre à mort les messagers porteurs de mauvaises nouvelles.
Les imprécations supposées tétanisantes en « fascisme » et en « racisme » lancées par des gens de gauche à l’encontre des contestataires se bornant à constater certains problèmes concrets résultant de l’application de certaines de leurs lubies découlent souvent de cette attitude.
Bien entendu, seuls les benêts tombent encore dans le piège de l’intimidation.
@ Mary Preudhomme
Non en effet je n’en voulais pas, mais franchement je me serais accommode d’une NKM ou meme d’un Le Maire ou d’un Baroin a la tete du pays. Mais Sarkozy le demagogue semeur de haine et Fillon le reactionnaire propre sur lui, la non, non et non ! Et je suis ravi, je ne vous le cache pas, que cette affaire eclate pour ouvrir les yeux des electeurs qui n’etaient pas tous au courant, par exemple, des remunerations a cinq chiffres qu’il percevait grace a son activite de conseil, sur laquelle il est reste d’une discretion de violette. Mais peut-etre en saura-t-on plus ce mercredi !
Vous me qualifiez de sectaire, regardez-vous. En matiere de compulsivite je n’ai rien a vous envier, et mes « accusations publiques » sont toujours fondees sur des faits. Je sais que c’est douloureux a entendre, mais c’est ainsi !
Et n’insultez pas trop les « gauchistes » a qui vous devez vos conges payes, quelle ingratitude !
@ Exilé
Nous attendons vos evidences, nous autres « gens de gauche » nourris a la philosophie marxiste aimons bien nous appuyer sur des faits, plutot que sur des jugements lapidaires depourvus de la moindre once d’argumentation.
C’est pour cela que nous « gens de gauche » croyons (pour parler comme vous, j’utiliserais pour ma part le terme « constatons ») au rechauffement climatique d’origine anthropique : il a ete constate avec unanimite par la communaute scientifique competente, dont on a du mal a voir au service de quel lobby surfinance elle serait au service, par exemple.
Certains ici en sont capables, d’autres non.
Vous clairement, vous etes dans les autres !
@ Tomas 12:12 a dit :
« …mes « accusations publiques » sont toujours fondees sur des faits… »
Des soupçons, ragots, rumeurs, calomnies ne sont pas des faits avérés Monsieur.
Avant de « préjuger » attendez donc la suite…
@Tomas
« C’est bien ce que je dis, le militant est décérébré par le culte du chef. Si on était en régime parlementaire on n’en serait pas là, tiens ! »
La Ve République est bien un régime parlementaire à direction présidentielle, si vous préférez que le chef de l’Etat inaugure les chrysanthèmes il faut revenir à la IVe avec tous les succès qu’on lui doit…
« Le spectacle de cette foule idolâtre et décérébrée applaudissant à tout rompre m’a également consterné. Etre militant de parti politique, c’est vraiment se condamner à débrancher son cerveau ».
Vous parlez de Hollande acclamé au Bourget le 26 janvier 2012 ?
« Par ailleurs, M. Fillon prétend que la Russie lutte en Syrie contre Daech, ce qui est globalement faux, elle lutte pour Bachar el-Assad, avec qui rappelons-le c’est la droite alors au pouvoir qui a rompu les relations diplomatiques ».
Depuis que Poutine a pris les choses en main, Daech est largement sur le reculoir quelle qu’en soit la raison. Si vous croyez qu’il n’y a pas de raisons cachées dans l’interventionnisme abonnez-vous à Pif le Chien.
« …des rémunérations à cinq chiffres qu’il percevait grâce a son activité de conseil, sur laquelle il est resté d’une discrétion de violette »
Oh ça c’est vilain de gagner de l’argent !!
Demandez à votre héros Hamon le Breton s’il tolère que sa compagne chef des relations publiques à LVMH encaisse chaque mois un confortable salaire de cinq chiffres !!
@ Mary Preud’homme
Pas la peine. Quand le suppléant de Fillon et employeur de Madame n’a plus été vu dans la rue par ses administrés (Sablé-sur-Sarthe fait 12 508 habitants, j’aurai appris ça aujourd’hui) et n’a plus rien mis sur son compte Twitter depuis le 23 janvier, et qu’aucun journaliste ne parvient à le joindre, tout est clair.
http://www.leparisien.fr/politique/le-silence-embarrassant-du-maire-de-sable-30-01-2017-6636540.php
Si vous avez une explication logique je suis naturellement prêt à l’entendre !
@caroff
Oui, je préfère que le chef de l’Etat inaugure les chrysanthèmes, comme sous la IIIe et la IVe République. Depuis cette époque le parlementarisme a fait des progrès (voir par exemple la motion de censure en Allemagne, possible uniquement lorsqu’un autre gouvernement a été constitué, ce qui prémunit contre l’instabilité ministérielle) et la société française ainsi que sa classe politiques ont changé depuis. La Ve République était sans doute nécessaire pour sortir de l’imbroglio algérien, Jean Tardieu avait raison de prôner une profonde réforme du parlementarisme français, mais aujourd’hui c’est notre régime présidentiel qui est à bout de souffle.
Oui, cela s’applique aussi aux militants qui applaudissaient à tout rompre sans réfléchir François Hollande en janvier 2012 en croyant qu’il leur offrirait la lune. Il ne l’a pas fait mais nous a épargné cinq ans de Sarkozy en plus, c’est déjà ça. Et son épouse n’était pas payée par le contribuable à ne rien faire.
Hormis quelques frappes ponctuelles et la reprise de Palmyre, la Russie a essentiellement concentré son action contre les autres groupes rebelles opposés au régime de Bachar el-Assad. Au point que Palmyre a été reprise par l’Etat islamique en décembre, alors que les derniers bastions rebelles d’Alep étaient liquidés par l’armée russe.
Plus d’informations ici :
http://filiu.blog.lemonde.fr/2016/09/25/la-russie-soutient-elle-le-regime-assad-ou-bien-mene-t-elle-sa-propre-guerre-en-syrie/
Le recul de Daech, tout relatif d’ailleurs, s’explique par les contre-offensives de l’armée irakienne et des Kurdes et les bombardements américains, britanniques et français. Ce ne sont pas les soldats russes qui se battent pour reprendre Mossoul. On verra s’il iront se battre pour Raqqa.
Je ne connais pas le montant de la rémunération de l’épouse de M. Hamon. Mais elle n’est pas contrairement à celle de M. Fillon payée pour un emploi fictif (à ce que je sache), et surtout, ce n’est pas le contribuable qui paye. Votre réponse n’en est pas une, vous déplacez le problème, vous avez trop regardé l’Heure de vérité dans votre jeunesse !
@Tomas | 30 janvier 2017 à 18:57
« Si vous avez une explication logique je suis naturellement prêt à l’entendre ! »
Vous êtes policier ou magistrat ? J’ai dû manquer un épisode.
Si je vous suis bien, après avoir balancé et calomnié sans savoir, vous vous étonnez qu’un maire digne de ce nom ou toute autre personnalité respecte simplement la présomption d’innocence et ne s’épanche pas auprès du premier canard venu.
Pauvre Tomas, vous êtes décidément bien piteusement et honteusement prévisible. Durant l’occupation vous auriez fait un malheur avec vos vieux dossiers de fouille-m… et autres dénonciations, essentiellement pour se venger de meilleur que soi et/ou en tirer un profit quelconque !
@Tomas
Votre scriptomanie est tout à fait étonnante.
A vous lire (en diagonale) je pense à un livre de « notre regretté » Flaubert : « Bouvard et Pécuchet » .
Vous êtes les deux en même temps… ce qui est un bel exploit.
Continuez donc !!
@Tomas
Le réchauffement climatique d’origine anthropique a été constaté avec unanimité par la communauté scientifique compétente, dont on a du mal à voir au service de quel lobby surfinancé elle serait au service, par exemple.
Que vient faire ici l’unanimité ? La science n’a rien à voir avec la démocratie : un homme seul peut avoir raison contre tous.
Et la communauté scientifique compétente, kekseksa ?
Peut-être voulez-vous parler de ces scientifiques qui se sont laissés prendre comme des mouches par les manipulateurs politiques du GIEC qui sont à l’origine de diverses fraudes ou impostures ?
Comment se fait-il que cette communauté scientifique se soit trompée dans ses constatations en ayant prétendu que la courbe de variation du CO2 précédait celle de la hausse des températures alors que c’est le contraire qui se vérifie ?
Pourquoi le CO2 est-il montré du doigt alors que le principal gaz à effet de serre est la vapeur d’eau ?
Savez-vous qui était Marcel Leroux, climatologue français ayant dénoncé l’imposture des thèses avancées par le GIEC ?
Voici une liste non limitative de scientifiques dénonçant les théories réchauffistes d’origine anthropique, qui ne sont pas nécessairement tous des plaisantins :
http://jlduret.blog.sfr.fr/2013/11/liste-de-scientifiques-sceptiques-sur-le-r%C3%A9chauffement-climatique.html
Et pourquoi minimise-t-on le rôle du soleil ?
http://www.lefigaro.fr/sciences/2015/07/13/01008-20150713ARTFIG00193-une-mini-periode-glaciaire-pourrait-toucher-la-terre-a-partir-de-2030.php
Enfin, évitons de mettre la science au service du dogme gardé par la nouvelle inquisition.
Elle n’est pas affaire d’anathèmes, de lutte de clans et d’intérêts voire de terrorisme mais de confrontation de preuves.
24 heures sans Manuel Valls à la télévision c’est le début du bonheur.
Sa déroute devant Frankenstein nous rassure, l’horreur et l’effroi sont repoussés pour quelques mois.
@Tomas | 30 janvier 2017 à 18:57
Depuis le 23 janvier de quelle année Toto ? Sachant que Penelope Fillon n’est plus assistante parlementaire de son mari depuis mai 2007, il faut suivre mon garçon !
@ caroff
Oui c’est mon côté non français, les petites phrases brillantes c’est pas mon truc, je préfère aller au fond des choses et répondre point par point. Il faut un certain nombre de caractères pour cela.
Vous, vous préférez faire du style, à la parisienne, c’est votre droit.
@ Mary Preud’homme
Quand comprendrez-vous que nous ne sommes pas sur le terrain du droit (Fillon ne risque rien quant au prétendu emploi de son épouse à l’Assemblée nationale ou au Sénat, pour la Revue des Deux Mondes c’est autre chose) mais de la morale publique ! Ce n’est pas moi qui ai dit l’année dernière devant des millions de téléspectateurs qu’en substance la présomption d’innocence c’était bien joli mais qu’en cas de soupçon il fallait s’effacer même si c’était injuste, c’est votre champion.
Ce député aggrave la suspicion de l’électeur par son silence coupable.
Et aujourd’hui on se drape derrière ce principe de la présomption d’innocence après l’avoir explicitement rejeté. Bel exemple de cohérence et de vertu républicaine, vraiment !
Mais justice sera faite, l’opinion ne pardonnera pas. Et vous le savez très bien !
@ Exilé
Je vois que vous avez étudié le sujet, je ne savais pas qu’il fallait s’attendre à un minimum de Maunder pour 2030, mais ça ne changera rien à long terme même si ça nous donnera quelques décennies de plus pour régler le problème, le CO2 restant un siècle dans l’atmosphère.
La vapeur d’eau ne reste que quelques jours dans l’atmosphère, alors que le CO2 y reste nettement plus longtemps (un siècle environ). De surcroît, la part de vapeur d’eau rejetée par l’homme demeure négligeable par rapport à celle émise par la nature, et cette part (3 pour mille) n’a pas changé depuis l’ère préindustrielle.
Il en va autrement du CO2, que l’on mesure en partie par million (PPM, fraction valant un millionième) : 280 ppm avant l’ère industrielle, 396 aujourd’hui, données de l’observatoire de Mona Loa aux îles Hawaï qui sert de référence. Pareil pour le méthane (25 ans dans l’atmosphère mais à l’effet de serre quatre fois plus puissant que le CO2), dont la part dans l’atmosphère à triplé depuis l’ère préindustrielle.
Savez-vous vraiment ce qu’est le GIEC ? Ce n’est pas un organe politique comme on le pense généralement, mais un organe technique tout de qu’il y a d’officiel des Nations Unies, où tous les Etats sont représentés, qui se livre tout bonnement à des recensions d’articles de climatologues sur la base desquelles il publie un rapport. Ce n’est pas une « ONG verte », comme on l’entend parfois, mais une assemblée de scientifiques.
Votre liste comprend certes des scientifiques, mais… pas de climatologues. Un paléontologue ou un géophysicien ne sont pas des climatologues. Marcel Leroux en est certes un, il fait partie des 3 % qui ne sont pas d’accord et l’avenir lui donnera peut-être raison. Mais si on le suivait aveuglément alors qu’il avait tort, eh bien nous aurions tort aussi.
On peut bien sûr débattre du sujet mais les présomptions en faveur de l’origine anthropique du réchauffement climatique sont devenues de quasi certitudes, au point que des pays qui y voyaient un complot pour les empêcher d’accéder au développement comme la Chine et l’Inde ont depuis changé d’opinion. La Russie peut désormais également être considérée comme les pays ayant cessé d’être climatosceptiques.
Je serais donc prudent avant d’affirmer que c’est une ânerie. La prochaine glaciation (la vraie) est prévue pour dans quelques milliers d’années et le réchauffement climatique aura pu tous nous tuer d’ici là s’il dépasse les quatre degrés. Peut-être pas, mais autant ne pas prendre le risque, d’autant plus qu’il y a d’autres menaces liées à la pollution qui pèsent sur nous et auxquelles il faut s’attaquer en changeant nos modes de production et de consommation. C’est ça le défi du XXI e siècle et pas Daech !
@ Mary Preud’homme
Le 23 janvier 2017 bien sûr. Tout le monde veut lui poser la question, et ce Monsieur fuit les caméras.
Vous avez la condescendance de ceux qui savent que tout est déjà perdu…
@ Tomas 12:12
« …mes « accusations publiques » sont toujours fondées sur des faits… »
On attend toujours vos précisions sur ce point précis (des faits) au lieu de continuer à botter en touche et à propager vos infâmes ragots.
@ Mary Preud’homme
L’absence de travail réel de Mme Fillon semble avérée au vu de toutes les déclarations entendues de la part de M. Fillon lui-même (avant son virage de 360 degrés après la révélation du scandale), de son épouse, des politiciens et des journalistes de la Sarthe, des connaisseurs de l’Assemblée nationale, de l’ancien rédacteur en chef de la Revue des Deux Mondes.
Vous me pardonnerez de ne pas être convaincu par Mme Boyer, et MM. Accoyer, Larcher, Bussereau et compagnie au vu de la pauvreté de leurs arguments et des contradictions relevées entre les uns et les autres.
J’ai écrit suffisamment de messages sur le sujet pour ne pas avoir à reprendre dans le détail cette énumération fastidieuse.
Attendons la suite, on verra bien qui de nous deux a raison !
@ Tomas | 30 janvier 2017 à 23:14
« Mais justice sera faite, l’opinion ne pardonnera pas. Et vous le savez très bien ! »
L’opinion ? Le peuple alors ? Sinon ce serait les populistes, of course…
Vous allez voir « l’opinion » devenant populace à vos yeux quand elle va vous mettre devant vos responsabilités face aux défis de l’immigration .
Moi aussi je fais des phrases courtes. Et il y a la majorité qui n’en font pas du tout. Craignez-les.
@ hameau dans les nuages
Aujourd’hui ce n’est pas le sujet, vous etes vraiment completement obsede par la question migratoire, y a-t-il des minarets dans le Bearn ?
Je n’ai aucune responsabilite dans la politique migratoire de notre pays.
J’en ai autant sur la realite de ces flux migratoires, ayant modestement contribue a faire de la France un pays riche ou essayent d’aller tous les misereux du tiers monde.
Je ne pense pas que la population soit aussi obsedee que vous par la question de l’identite nationale, c’est plutot le chomage et le pouvoir d’achat qui la preoccupent, de ce que j’entends autour de moi.
Apres, si le peuple veut son malheur en votant Le Pen, libre a lui, comme aurait dit Lamartine s’il etait encore de ce monde, c’est le risque du suffrage universel.
@ Tomas
« J’ai écrit suffisamment de messages sur le sujet pour ne pas avoir à reprendre dans le détail cette énumération fastidieuse »
Affirmer (en se basant sur de simples soupçons et rumeurs) n’est pas prouver.
Vous mentez honteusement, aucune de vos accusations sur ce fil n’est basée sur des « faits avérés » comme vous l’affirmiez sans vergogne dans votre poste du 30 février à 12:12, propos que je vous ai demandé d’expliciter en les énumérant. Mais vous en êtes bien incapable et pour cause !
Vous rêvez peut-être pour notre pays d’une minable police politique à la soviétique, avec rumeurs et calomnies en guise de preuves, voire du retour des guillotines expéditives, mais ici ça ne passera pas. Quant à votre Hamon si vous estimez, après cinq ans de décadence avec Pépère, qu’il a la carrure présidentielle, et serait susceptible de relever le pays, c’est que vous vous faites une bien piètre idée de LA FRANCE. Et même ceux qui ont voté pour lui dimanche n’y croient pas une seconde, c’est dire !
@ Mary Preud’homme
Le 30 février ?! Puisque vous aimez pinailler, je me permets de vous faire remarquer que ce jour n’existe pas dans le calendrier. Un projet secret de la droite pour nous faire travailler un jour de plus gratuitement dont vous auriez eu vent ?
Bon alors allons-y pour les faits :
– d’après un hebdomadaire bien connu spécialisé dans la révélation et la dénonciation des turpitudes de nos hommes politiques, un certain François Fillon, candidat de la droite ayant bâti toute sa précampagne sur l’exemplarité en politique pour écarter ses rivaux Juppé (condamné) et Sarkozy (mis en examen), aurait, ainsi que son suppléant à l’assemblée, un certain Marc Joulaud, rémunéré sa femme comme assistante parlementaire pendant une dizaine d’années avant de la faire embaucher via l’entremise d’un ami milliardaire à une revue littéraire. Mme Fillon aurait perçu des rémunérations représentant un total de quelque 500 000 euros sur la période. L’information est connue dès le mardi soir par tous les initiés.
– interrogés, tous les témoins potentiels (une ancienne assistante de M. Fillon à l’époque des faits, sa biographe officielle en 2007, un élu d’opposition de Sablé-sur-Sarthe, un journaliste du Maine Libre…) affichent leur surprise, à Sablé-sur-Sarthe comme à Paris. Mais pas la garde rapprochée du candidat, qui accumule les déclarations maladroites (M. Portelli : « elle n’était pas à Paris car elle était à Sablé-sur-Sarthe » ; M. Accoyer : « je l’ai souvent vue à Paris, mais je ne savais pas ce qu’elle faisait » ; Mme Boyer : « j’emploie des membres de ma famille, mais eux, c’est un travail réel ».
Le directeur de l’époque du magazine littéraire avoue également sa grande surprise, n’ayant jamais aperçu Mme Fillon parmi ses deux collaborateurs.
– le lendemain, M. Fillon évacue en trois phrases outrées l’accusation et continue sa visite à Bordeaux. Il faut aller sur le compte Twitter de l’ex-candidat Juppé pour voir celui-ci hilare, accompagnant un M. Fillon pour le moins… crispé sur les photos.
– ce ne sera que le jeudi soir, soit près de deux jours après la révélation des faits, que le candidat Fillon daignera s’expliquer auprès d’un journaliste évitant les questions gênantes. Il renvoie courageusement vers son ami milliardaire pour la rémunération de son épouse à la Revue des deux Mondes, explique que son épouse a toujours été avec lui, et refuse de se livrer au tribunal médiatique, jouant encore une fois la scène de l’homme blessé dans sa dignité, « même s’il a le cuir dur ». M. Fillon apprend au public qu’il a également employé ses deux enfants avocats, alors qu’ils n’étaient pas avocats à la date des faits. Imprécision de langage, répond sa cellule communication.
– des journalistes curieux déterrent deux interviews de Mme Fillon (au Telegraph et au Bien Public) où elle indique ne s’être jamais impliquée dans la vie politique de son mari.
– arrive le dimanche et un grand meeting où toute la droite soutient le candidat pendant qu’une foule acclame l’ex-futur président et son épouse. La scène de l’indignation est rejouée, la probité ancrée dans le local mise en scène, le candidat confessant un seul compte au Crédit agricole. Un démenti suit le soir, encore une imprécision de langage.
– vient le lundi et la convocation à la police. L’explication limpide tombe : l’assistante de M. le député recevait au château, une modeste demeure d’une valeur de 660 000 euros. Pour 14 hectares (avec la ferme adjacente), 14 chambres, 3000 m2 de dépendances et donc la ferme adjacente, le tout en parfait état à en juger par les photos.
– entre-temps, on apprend que le candidat Fillon a encaissé trois chèques d’un montant total de 21 000 euros qui provenaient du reliquat du groupe UMP au Sénat, reliquat dont l’usage est autorisé pour le financement du parti. Peut-être que l’UMP partageait son compte avec celui de M. Fillon pour économiser les frais bancaires.
– on apprend enfin (enfin provisoire, probablement) qu’une collaboratrice de M. Fillon était rémunérée par l’ami milliardaire, lequel va avoir besoin de larges épaules pour sauver sa réputation.
– on revient sur les revenus du candidat depuis 2012 à la tête de sa société de conseil (18 000 euros par mois). Aucun client n’est nommé, sans doute par respect du secret professionnel, ni aucun détail donné sur la nature de la prestation.
Arrivé là, franchement, on se dit que le candidat Fillon est un guignol qui se moque du monde.
Au revoir !
Pas de quoi pour le résumé, j’ai sans doute oublié un ou deux détails, mais là je suis pressé ! Bien à vous
Tomas
Est-ce une spécificité des femmes, je n’en sais rien, toujours est-il que l’on peut être le plus fidèle soutien de son mari, homme politique ou autre, sans être pour autant une militante pure, dure et inconditionnelle. De même que l’on peut travailler pour quelqu’un sans pour autant adhérer (aveuglément) à tout ce qu’il dit ou fait. Il arrive même que des conjoints, au demeurant très unis, s’opposent sur des idées ou des principes, ce qui à mon avis est plutôt une preuve de bonne santé démocratique, tout en donnant un certain piment au couple.
Par ailleurs, j’ai personnellement travaillé plusieurs années en qualité de collaboratrice d’un parlementaire dont je ne partageais pas (loin s’en faut) toutes les options et qui (semble-t-il) m’avait précisément choisie afin de ne pas avoir à ses côtés une béni-oui-oui et bénéficier au contraire de la contribution (et de l’expérience) d’une femme ayant du punch et réputée intègre, loyale et combative !
@Mary Preud’homme
« On attend toujours vos précisions sur ce point précis (des faits) au lieu de continuer à botter en touche et à propager vos infâmes ragots… »
il s’agit de pratiques dévoyées et généralisées. C’est là la question. Aujourd’hui Fillon, demain un autre ou une autre, à gauche ou à droite. La fiche 37 sur la situation matérielle des députés mise en ligne par Giuseppe a le mérite de préciser les choses : une goutte d’eau dans l’océan des dérives !
Quant à faire le jeu des populistes, c’est à voir. J’entendais ce matin que Marine Le Pen était tombé dans des travers similaires au Parlement européen. C’est pour cela que je suis pro-européen. Si l’Europe est en proie au lobbying, elle permet aussi de voir plus loin et plus haut que les intérêts nationaux, souvent réduits à des intérêts particuliers.